LA cours par correspondance

TRANSFORMATION
DES IMPRESSIONS

© AGEAC - Association Gnostique d’études

anthropologique, culturelles
et scientifiques.
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« Les pires
circonstances de la
vie, les situations
les plus critiques,
les événements les
plus difficiles, sont
toujours merveilleux
pour l’auto-découverte
intime. »
Samael Aun Weor
Les enseignements contenus dans
cette brochure sont intégralement
tirés de l’œuvre orale et écrite du
Dr. Samael Aun Weor, anthropologue
et philosophe contemporain qui a su
réunir et dévoiler les plus précieux
trésors de la Sagesse Universelle.
La Transformation des Impressions
L’IMPORTANCE DE LA TRANSFORMATION
« L’animal intellectuel veut cesser de souffrir, mais il ne fait rien pour chan-
ger ; il ne lutte pas pour passer à un niveau d’Être supérieur, alors comment peut-
il changer ? »
« Tous les phénomènes sont discontinus ; le dogme de l’évolution ne sert à
rien, sauf à nous enliser. Je connais de nombreux pseudo-ésotéristes, des gens
sincères au bon cœur, qui sont embouteillés dans le dogme de l’évolution, qui
attendent que le temps les perfectionne et qui passent des millions d’années sans
jamais se perfectionner. Pourquoi ? Parce que de telles personnes ne font rien
pour changer leurs niveaux d’Être ; elles restent toujours au même échelon. Nous
devons donc passer au-delà de l’évolution et nous mettre sur le chemin de la Révo-
lution de la Conscience ou de la Dialectique ».
Samael Aun Weor : « La Révolution de la Dialectique ».
Nous devons comprendre que le plus important pour nous est d’arriver à trans-
former notre vie, et cela est possible si on se le propose profondément…
« Transformation » signifie qu’une chose se change en une autre différente. Il
est logique que tout soit soumis à des changements.
Il existe des transformations de la matière très connues ; personne ne peut nier,
par exemple, que le sucre se transforme en alcool, et que l’alcool, à son tour, se
convertit en vinaigre par l’action de ferments (c’est la transformation d’une subs-
tance moléculaire en une autre substance moléculaire). Nous savons, grâce à la
nouvelle chimie des atomes et des éléments, que le radium, par exemple, se trans-
forme lentement en plomb.
Les Alchimistes du Moyen-Âge parlaient de la « transmutation du plomb en
or ». Cependant, ils ne faisaient pas toujours allusion à la question métallique et
purement physique. Généralement, ils voulaient indiquer la transmutation du
« plomb de la personnalité en or de l’esprit ».
Dans les Évangiles, l’idée de « l’homme terrestre » comparé à une semence
capable de croître possède la même signification. Cependant, il est évident que si
le grain ne meurt pas, la plante ne peut naître. Dans toute transformation, il existe
mort et naissance, ou mort et résurrection. L’homme est une machine capable de
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Samael Aun Weor
transformer certains aliments qui lui sont nécessaires pour continuer à subsister.
Les aliments qui pénètrent dans notre organisme se divisent en trois catégories.
Le premier type d’aliments, nous pouvons l’appeler « nourriture ». Indiscutable-
ment, pour les aliments qui entrent dans la bouche, il y a un moyen qui permet de
transformer ces principes vitaux : je me réfère à l’estomac. Si l’estomac n’existait
pas, la transformation de la première catégorie d’aliments ne serait pas possible.
Cependant, l’aliment qui entre par la bouche n’est pas le plus important. Nous
savons bien comment les aliments se transforment au moyen de la digestion ; il n’y
a pas de doute que, en ultime synthèse, les principes vitaux sont déposés dans le
sang qui les dirige vers tous les organes du corps. Cependant, on peut rester quel-
ques temps sans manger. Mahatma Gandhi pouvait rester jusqu’à quarante jours
sans manger, et même plus : il resta même deux à trois mois sans manger. L’aliment
n’est donc pas le plus important.
La seconde catégorie d’aliments est le « Prana » qui entre avec l’oxygène à
l’intérieur de notre corps physique ; c’est lui qui pénètre par les portes de la respi-
ration et il existe certainement un organe ou des organes spéciaux pour la trans-
formation de l’aliment qui entre par le nez. Ainsi l’air, au moyen des poumons, se
transforme en oxygène et cet oxygène (le « prana ») se dépose ensuite dans tout le
flux sanguin.
La respiration est plus importante que la nourriture qui entre par la bouche et
qui va à l’estomac, car, comme nous l’avons déjà dit, nous pourrions rester environ
un mois sans manger, mais nous ne pourrions pas rester longtemps sans respirer.
Normalement, on peut rester une minute ou deux sans respirer et certains parvien-
nent jusqu’à trois. On peut également parvenir à rester sans respirer durant plus de
quatre minutes (avec de l’entraînement), mais il est certain que si nous ne respirons
pas au-delà de ce petit temps limité, nous mourons. Ainsi, la respiration est vérita-
blement plus importante que la nourriture physique.
Enfin, il existe une troisième catégorie d’aliments qui, en fait, est encore plus
importante. Je me réfère de manière emphatique aux impressions. Sans aucun
doute, nous ne pourrions vivre, ne serait-ce qu’une seconde dans notre existence,
sans qu’il y ait des impressions. Nous ne pouvons pas vivre, même une seconde,
sans recevoir d’impressions.
Qu’est-ce qu’une impression ? Tout ce que nous pouvons percevoir, n’importe
quelle image, son, odeur, sensation, saveur, stimulation, etc., est une impression.
Tout ce monde extérieur qui nous entoure, nous le percevons à travers les diverses
--
La Transformation des Impressions
impressions qui pénètrent par les sens.
Notre organisme se nourrit tout spécialement des impressions. Si l’air ne pro-
duisait pas une impression sur nos poumons et notre sang, nous ne pourrions pas
vivre ; si la nourriture ne parvenait pas à impressionner l’estomac et les voies intes-
tinales, nous ne pourrions pas vivre non plus.
Ainsi, les impressions sont fondamentales. Malheureusement, contrairement
à ce qui se passe avec la nourriture et l’air que nous respirons, nous n’avons pas
d’organe capable de transformer les impressions ; il n’existe pas d’organe pour la
digestion et la transformation des impressions.
Quand nous mangeons l’aliment si nécessaire à notre subsistance, celui-ci est
transformé en tous ces éléments vitaux, si indispensables à notre existence. Si un
aliment, par exemple, passait par l’estomac sans être transformé, l’organisme ne
pourrait assimiler ses principes, ses vitamines, ses protéines ; cela provoquerait
simplement une indigestion.
Si l’air qui nous entoure ne subissait pas une transformation avant de parvenir
au sang, qu’arriverait-il ? Et bien, nous mourrions. Ainsi, comme vous le compren-
drez, tout doit passer par une transformation.
Il est clair que les aliments physiques se transforment ; mais pourquoi
n’existe-t-il pas aussi une transformation des impressions ? Parce que dans les
desseins de la nature, il n’est aucunement nécessaire que « l’animal intellectuel »
transforme ses impressions.
Cependant, si nous voulons cesser d’être de simples « animaux intellectuels »
et nous convertir en « Hommes » véritables, nous devons apprendre à transformer
les impressions ; cela est possible quand on possède la connaissance ésotérique de
fond et qu’on comprend le pourquoi de cette nécessité.
La majorité des gens, dans le terrain de la vie pratique, croient que ce monde
physique va leur donner ce qu’ils désirent ; et voilà, mes chers amis, une terrible
erreur. La vie, en elle-même, manque de sens transcendant et c’est à nous de la
transformer en quelque chose de supérieur. Cependant, nous ne pourrions pas réel-
lement transformer notre vie si nous ne transformions pas les impressions.
Cette question de la « vie externe » n’existe réellement pas. Ce que nous som-
mes en train de dire est très révolutionnaire puisque tout le monde croit que le
physique est le réel ; mais si nous approfondissons un petit peu plus, ce que nous
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Samael Aun Weor
percevons réellement à chaque instant c’est simplement des impressions.
La vie est une succession d’impressions, et non pas, comme le croient de nom-
breux « ignorants instruits », une chose solide, physique, de type exclusivement
matériel. Pour nous, la réalité de la vie c’est les impressions.
L’idée que nous sommes en train d’émettre est, certes, difficile à saisir. Il est
possible que vous ayez la certitude que la vie que vous menez existe comme telle,
et non en tant qu’impressions. Nous sommes tellement influencés par le monde
physique que c’est évidemment ainsi que pensent les gens.
La personne que nous voyons assise, par exemple, sur une chaise, celle qui
nous sourit plus loin, l’enfant qui fait du vélo, l’oiseau qui chante joyeusement sur
la branche, etc., c’est pour nous quelque chose de réel, n’est-ce pas ? Mais si nous
méditons profondément sur tout ce que nous voyons, nous parvenons à la conclu-
sion que le réel c’est les impressions. Celles-ci, comme nous l’avons déjà dit, par-
viennent au mental à travers la fenêtre des cinq sens. Si nous n’avions pas, par
exemple, des yeux pour voir, ni des oreilles pour entendre, ni le sens tactile pour
toucher, ni l’odorat pour sentir, ou ne serait-ce que le goût pour savourer les ali-
ments qui entrent dans notre organisme, ce que nous appelons « monde physique »
existerait-il pour nous ? Bien sûr que non !
Tous les événements de la vie parviennent au mental sous forme d’impressions ;
tous les événements parviennent au cerveau sous forme d’impressions. La joie, la
tristesse, l’espoir, le désespoir, les problèmes, les préoccupations, etc., arrivent au
mental sous forme d’impressions. Toute circonstance, tout événement, aussi insi-
gnifiant soit-il, arrive toujours au mental sous forme d’impressions.
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La Transformation des Impressions
CONSÉQUENCES DE LA
NON TRANSFORMATION
« Les gens sont devenus malicieux, soupçonneux, méfiants, astucieux, pervers ;
personne ne croit plus en personne ; on invente quotidiennement de nouvelles condi-
tions, des certificats, des restrictions en tout genre, des documents, des lettres de
créance, etc., et de toute manière, rien de tout cela ne sert vraiment ; les astucieux
se moquent de toutes ces sottises ; ils ne paient pas et esquivent la loi, même si cela
doit les mener en prison ».
« Aucun emploi ne procure de la joie ; le sens du véritable amour s’est perdu
et les gens se marient aujourd’hui pour divorcer demain ».
« L’unité des foyers s’est lamentablement perdue, la pudeur organique n’existe
plus ; le lesbianisme et l’homosexualité sont devenus plus communs que de se
laver les mains ».
« Comprendre tout cela, tenter de connaître la cause de tant de pourriture,
enquêter, chercher, est certainement l’objectif de ce livre ».
Samael Aun Weor : « La Grande Rébellion ».
Comme nous n’avons malheureusement pas d’organe capable de « transfor-
mer » ou de « digérer » les impressions, celles-ci se convertissent en agrégats psy-
chiques, c’est-à-dire, en « Mois ». Si nous ne « transformons » pas la mauvaise
impression que nous recevons, par exemple, de celui qui nous insulte, cette impres-
sion se convertit alors, à l’intérieur de nous, en un « Moi » de vengeance. Si nous ne
« transformons » pas l’impression que nous procure un verre de vin, il est évident
que cette impression se convertit en un « Moi » d’ivresse. Si nous ne « transfor-
mons » pas l’impression que nous provoque une personne du sexe opposé, indiscu-
tablement elle se transformera en un « moi » de luxure. Si nous ne « transformons »
pas l’impression qui arrive au mental en relation avec la richesse, il est évident que
cette impression peut se convertir en un « Moi » de convoitise.
Supposons qu’un individu, par exemple, voit une femme provocante et ne
transforme pas ses impressions ; celles-ci vont, en conséquence, provoquer en lui
le désir de la posséder. Ce désir est le résultat mécanique de l’impression reçue,
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Samael Aun Weor
et il se concrétise dans notre psyché sous la forme d’un « élément inhumain »,
d’un nouveau « Moi » de type luxurieux qui vient s’ajouter au nombre déjà existant
« d’éléments inhumains » qui, dans leur totalité, constituent l’Ego, le Moi-même,
le Soi-même.
En nous, il existe la colère, la convoitise, la luxure, l’envie, l’orgueil, la paresse
et la gourmandise.
La colère, pourquoi ? Parce que de nombreuses impressions sont parvenues à
nous, à l’intérieur, sans que nous les ayons transformées. Le résultat mécanique
de ces impressions a été la colère, les « Mois » qui vivent dans notre psyché et qui
nous font constamment ressentir de l’irritation.
La convoitise ? Sans aucun doute, beaucoup de choses éveillent en nous la
convoitise : l’argent, les bijoux, les choses matérielles de toutes sortes, etc. Ces
objets sont parvenus à nous sous forme d’impressions. Nous avons commis l’erreur
de ne pas transformer ces impressions en une chose différente : en une admiration
pour la beauté, en altruisme, ou en joie pour le bien d’autrui, etc. Naturellement, de
telles impressions non transformées se sont converties en « Mois » de convoitise
que nous portons maintenant à l’intérieur de nous.
La luxure, quant à elle, est arrivée, tout au long de notre vie, sous forme d’im-
pressions, produisant à l’intérieur de notre mental des réactions de type luxurieux.
Comme nous ne transformons pas ces ondes luxurieuses, ces vibrations morbides,
cet érotisme malsain (parce que mal compris, car l’érotisme bien compris est sain),
le résultat ne s’est pas fait attendre : de nouveaux « Mois » sont nés dans notre psy-
ché, possédant des traits évidemment morbides.
Si bien qu’aujourd’hui nous devons travailler sur les impressions que nous por-
tons à l’intérieur de nous et sur leurs résultats mécaniques. Nous avons en nous des
impressions de colère, de luxure, d’envie, d’orgueil, de paresse, de gourmandise,
et beaucoup d’autres « mauvaises herbes ». Nous avons aussi à l’intérieur de nous
les résultats mécaniques de ces impressions : un paquet de « Mois » querelleurs et
criards qu’il nous faut à présent comprendre et éliminer.
Tout le travail de notre vie consiste à savoir transformer les impressions
et à savoir éliminer les résultats mécaniques que celles-ci ont produits dans le
passé.
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La Transformation des Impressions
QUE FAIRE POUR TRANSFORMER
UNE IMPRESSION
« Si une personne est désespérée pour un quelconque problème sentimental,
économique ou politique, elle s’est, de toute évidence, oubliée d’elle-même »...
« Si cette personne s’arrête un instant, si elle observe la situation et tente de se
souvenir d’elle-même et s’efforce ensuite de comprendre le sens de son attitude ; si
elle réfléchit un peu, si elle pense que tout passe, que la vie est illusoire, fugace, et
que la mort réduit en cendres toutes les vanités du monde »...
« Si elle comprend que son problème, au fond, n’est rien de plus qu’un « feu de
paille », un feu follet qui s’éteint rapidement, elle verra soudain avec surprise que
tout a changé »...
« Transformer les réactions mécaniques est possible au moyen de la confron-
tation logique et de l’auto-réflexion intime de l’Être »...
Samael Aun Weor : « La Psychologie Révolutionnaire ».
Comme nous l’avons vu, ne pas transformer les impressions revient à créer de
nouveaux « Mois », Non seulement nous possédons les « Mois » que nous rame-
nons d’existences antérieures, mais - ce qui est pire - nous créons tous les jours de
nouveaux « Mois » et cela est lamentable.
Cesser de créer de nouveaux « Mois » est indispensable et c’est possible uni-
quement en digérant, en transformant les impressions. Et comment les digérer ?
De quelle manière ? Comment les transformer en quelque chose de différent ? Cela
est-il possible ? Oui ! Comment ? Grâce à la Conscience. Si nous interposons ce
qu’on appelle la Conscience entre les impressions et le mental, les impressions se
transforment.
Généralement, les impressions blessent le mental qui réagit alors contre l’im-
pact provenant du monde extérieur : si on nous frappe, nous frappons ; si on nous
insulte, nous insultons ; si on nous pousse à boire, nous buvons, etc. ; le mental
réagit toujours contre les impacts provenant du monde extérieur. Nous devons évi-
ter une telle réaction, et c’est possible exclusivement en interposant la Conscience
entre le mental et les impressions.
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Samael Aun Weor
Y aurait-il quelque façon, quelque technique, quelque pratique qui permette
d’utiliser la Conscience pour l’interposer entre les impressions et le mental ?
Existe-t-il quelque clé qui nous permette d’utiliser la Conscience de cette manière,
afin que ce soit la Conscience qui reçoive les impressions et non le mental ? Car
lorsque la conscience reçoit les impressions, elle les « digère » inévitablement, elle
les transforme en une chose différente ; mais quand ce n’est pas la Conscience qui
reçoit les impressions mais le mental, alors celui-ci et tous les « Mois » qui sont à
l’intérieur, réagissent contre les impacts issus du monde extérieur ; ils réagissent
violemment, de manière mécanique.
Comment donc utiliser la Conscience ? Comment l’utiliser, de quelle manière,
afin que ce soit elle, et seulement elle qui reçoive les impressions et les transforme ?
Je vais vous donner la clé qui est très simple : ne jamais s’oublier de soi-même,
de son propre Être. Parce que celui qui s’oublie de son propre Être intérieur en
présence d’une personne qui l’insulte, finit par l’insulter ; si on s’oublie de soi-
même, de son propre Être en présence d’un verre de vin, on finit par se saouler ; si
on s’oublie de soi-même, de son propre Être en présence d’une personne du sexe
opposé, on finit par forniquer.
Quand on apprend à vivre en état d’alerte perception, d’alerte nouveauté ;
quand on se rappelle de soi-même d’instant en instant, à chaque moment ; quand
on ne s’oublie jamais de soi-même, indubitablement on devient conscient. Si on
ne s’oublie pas de soi-même en présence d’une personne qui nous insulte, si on ne
s’oublie pas de son propre Être, on transforme alors ces impressions perverses en
une force différente.
Si on ne s’oublie pas de soi-même en présence d’un verre de vin, on transforme
cette impression, cette énergie appelée Hydrogène 48 en quelque chose de plus
subtil, en Hydrogène 24. Si on ne s’oublie pas de soi-même en présence d’une forte
somme d’argent, on transforme cette impression successivement en Hydrogènes
24, 12 et 6.
Ainsi, ne pas s’oublier de soi-même est la clé qui nous permet d’utiliser intel-
ligemment la Conscience. Quand on ne s’oublie pas de soi, s’interpose entre le
mental et les impressions ce que l’on appelle « Conscience ».
Ce qui est bon c’est que ce soit la Conscience qui reçoive les impressions venant
du monde extérieur, parce qu’elle peut les transformer en quelque chose de diffé-
rent : en éléments créateurs, en éléments superlatifs de l’Être, en forces diamantines
qui servent au développement des « chakras », en de multiples forces qui servent au
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La Transformation des Impressions
développement de certains pouvoirs existant dans notre constitution interne.
Il est donc nécessaire de savoir que tous les « Mois » que nous avons actuel-
lement sont le résultat d’impressions non digérées, non transformées et ceci est
lamentable.
Malheureusement, les gens ne se rappellent jamais d’eux-mêmes ; c’est pour-
quoi les impressions arrivent à notre mental et restent ainsi, pas transformées du
tout, générant (comme c’est naturel) les « agrégats psychiques », les « Mois ».
Quelqu’un pourrait s’offrir le luxe de dissoudre tous les « Mois » mais s’il s’oublie
de lui-même, il recommencera à en créer de nouveaux (voilà ce qui est grave).
Le rappel de soi est une chose intéressante. Quand on se rappelle de soi-même,
on génère des forces différentes de celles de nos semblables : des forces distinc-
tes, des forces qui nous transforment en sujet totalement différents des autres. Il
est donc intéressant de savoir que ceux qui créent de telles forces sont différents,
que même leur potentiel de vie est différent. Si nous plaçons deux sujets – l’un
qui ne se rappelle jamais de lui-même, qui vit une vie mécanique, et l’autre qui est
constamment en rappel de soi d’instant en instant, qui ne s’oublie jamais de son
propre Être intime – dans un lieu inhospitalier, avec une mauvaise alimentation,
un environnement hostile, etc., vous pouvez être absolument sûrs que le premier
mourra rapidement et que le second vivra malgré le milieu hostile, parce qu’il est
entouré de forces distinctes de celles des autres…
Tout le problème de la libération se fonde sur la transformation, et la trans-
formation a pour base le sacrifice. Si nous observons, par exemple, un œuf (que
ce soit celui d’un serpent ou celui d’un oiseau), nous y voyons des possibilités
latentes, susceptibles de se développer. De telles possibilités deviennent effectives
grâce à une transformation. Le feu des cheminées, celui qui nous réchauffe durant
les journées d’hiver, est le résultat de la transformation. La digestion, dans notre
organisme, est tout un processus de transformation grâce auquel nous pouvons
exister. La transformation de l’air dans nos poumons est un autre processus de
transformation, et si nous voulons nous transformer psychologiquement, nous
devons aussi transformer les impressions, c’est-à-dire transformer la troisième
catégorie d’aliments.
Je le répète : tous les évènements de la vie qui parviennent au mental arrivent
sous forme d’impressions. Ces paragraphes que vous êtes en train de lire patiem-
ment, comment vous arrivent-ils ? C’est évident : sous forme d’impressions ; et
que devrez-vous faire pour les transformer correctement ? Vous ne devez pas vous
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Samael Aun Weor
oublier de vous-même ; ne vous oubliez pas de votre propre Être ; ainsi fortifiez-
vous le désir de parvenir à lui.
Celui qui écoute la parole sans l’accomplir est semblable à l’homme qui se
regarde dans un miroir, puis tourne le dos et s’en va. Il ne suffit pas d’écouter la
parole : il faut la transformer ; voilà ce qui est fondamental.
Que le lecteur observe comme cet évènements qui s’appelle « impressions »
est important ! Nous ne pouvons pas vivre une seconde sans les impressions, pas
même un millième de seconde.
Ainsi, il vaut donc la peine de les transformer en quelque chose de différent : en
pouvoirs, en lumière, en feu, en harmonie, en beauté… Mais si nous ne les trans-
formons pas, je le répète, elles se convertissent simplement en nouveaux agrégats
psychiques, en nouveaux « Mois »…
Nous devons réfléchir davantage. Que sommes-nous véritablement ? Dans notre
état actuel, sans « transformer » les impressions, en créant de nouveaux « Mois » à
chaque seconde, à chaque instant, nous ne sommes rien que de simples machines
contrôlées par les « agrégats psychiques ».
Nous vivons dans un monde de grande activité où tous croient qu’ils font et
où personne ne fait rien : tout nous arrive comme quand il pleut, comme quand
il tonne. Pourquoi ? Simplement parce que nous n’avons pas incarné l’Être. Seul
l’Être peut faire ; Lui fait et le véritable Homme est l’Être ; mais si la machine agit,
ce n’est pas l’Être qui agit : c’est un robot, programmé par un merveilleux ordina-
teur appelé cerveau, et qui agit mécaniquement. Nous ne faisons pas, nous agis-
sons (une chose est de faire et une autre est d’agir). N’importe quelle machine agit,
bouge, marche, accomplit ses fonctions parce que c’est une machine et qu’elle est
programmée pour accomplir ses fonctions, mais faire est différent : seul l’Homme
peut faire et l’Homme véritable est l’Être. Différenciez l’Homme véritable, c’est-à-
dire l’Être, de la machine (la machine n’est pas l’Être).
L’animal intellectuel est un robot programmé et son cerveau est un merveilleux
ordinateur qui fait des calculs mathématiques avec une exactitude précise ; un ordi-
nateur qui enregistre les ondes visuelles et les ondes sonores, qui enregistre l’exté-
rieur et l’intérieur, qui se ravitaille par lui-même. C’est un ordinateur de première
classe, merveilleux, mais c’est seulement ça et rien de plus : un ordinateur.
À la suite de cet ordinateur vient l’organisme physique que l’ordinateur utilise
pour aller et venir, etc. Cet ordinateur est entre les mains de l’Ego et non de l’Être,
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La Transformation des Impressions
et l’Ego est le résultat de beaucoup d’impressions « non digérées ». Alors, celui qui
agit, dans ce monde douloureux dans lequel nous vivons, est une machine pourvue
d’un grand ordinateur. Ici, ce n’est pas l’Être qui agit, mais la machine. Nous pou-
vons dire que la machine est humaine et que l’Être est l’Être.
Qu’est véritablement ce que nous appelons « vie » ? Certes, c’est comme un
film. Oui, et quand l’heure de la mort arrive, nous retournons au point de départ
de ce film et nous l’emportons pour l’Éternité. En retournant, en revenant avec cet
Ego, on revient avec son film. En se restructurant dans un nouvel organisme, on
projette à nouveau son film sur l’écran de l’existence. Et que projette-t-on ? Sa vie.
Laquelle ? Celle de toujours, la même que dans l’existence antérieure ; ça signifie
qu’on répète la même chose que ce qu’on a fait dans l’existence précédente et dans
les existences passées. Tout ce qu’on projette est, en fait, programmé depuis la
naissance dans le cerveau.
Si bien que nous sommes des robots programmés ; l’Être n’intervient en rien
dans toute cette tragédie, il ne se place pas dans ces aspects. L’Être de chacun de
nous se meut librement dans la « Voie lactée ».
Il existe et vit ici, dans cette douloureuse « vallée » de la vie, une masse d’om-
bres pourvues d’organismes physiques. Et que font ces organismes ? Rien ! Ils se
meuvent mécaniquement, en accord avec le programme qui a été déposé dans le
cerveau (je ne parle pas seulement du cerveau physique, mais de trois cerveaux :
l’intellectuel, l’émotionnel et le moteur). Et que fait l’Être pendant que nous som-
mes ici, en train de souffrir, pleurer, travailler pour obtenir de quoi payer le loyer,
de quoi s’acheter un costume, etc. ? Il vit heureux et se déplace librement dans la
« voie lactée ». Alors, qu’est-ce que c’est que cette douloureuse existence que nous
menons ? Une pure illusion, une chose vaine ! C’est à juste titre que les hindous
disent que le monde est seulement « Maya », qu’il est illusoire, qu’il n’a aucune
valeur.
Nous devons avoir une existence réelle, parce que nous n’en avons pas encore.
Peut-être que l’aimable lecteur se vante d’avoir une existence réelle ? Pour en avoir
une, nous devons cesser d’être des robots et cela n’est possible qu’en éliminant tous
les « agrégats psychiques », cela est évident.
Cependant, savoir que nous devons éliminer les « agrégats psychiques » n’est
pas tout ; nous devons cesser de créer de nouveaux agrégats et nous en créons
quotidiennement en ne « transformant » pas les impressions. Nous devons « digé-
rer » les impressions, les transformer en forces distinctes pour ne pas créer de
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Samael Aun Weor
nouveaux « Mois ».
Nous devons aussi « transformer » les vieilles impressions, celles qui ont
engendré les « Mois » que nous avons actuellement, et cela est possible grâce à
l’auto-réflexion. Quand nous « transformons » les vieilles impressions qui sont
déposées dans les cinq cylindres de la machine (sous formes d’habitudes, d’émo-
tions inférieures, de pensées négatives, d’instincts dépravés, d’abus sexuels, etc.),
alors ces « éléments inhumains » se désintègrent.
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La Transformation des Impressions
LE PREMIER CHOC CONSCIENT
« Dans les assemblées, nous avons vu comment les frères se blessent les uns
les autres : l’un dit un mot et celui qui se sent visé réagit violemment, en disant un
autre pire. Parfois, ce qu’ils disent n’est pas excessivement grossier, mais subtil,
décent et accompagné d’un sourire mais, dans le fond, cela porte le venin épou-
vantable de la réaction violente ».
« Il n’y a pas d’amour entre frères ; ils se sont oublié de leur propre Être et
vivent seulement dans le monde de l’Ego, dans le monde de la réaction. Quand on
s’oublie de son propre Être en présence d’une personne de sexe opposé, on tombe
dans la fornication ; si on s’oublie de son propre Être intérieur profond face à une
personne qui nous insulte, on finit par l’insulter ».
« Le plus grave dans la vie est de s’oublier de soi-même. Ainsi, nous devons
transformer les impressions et cela est possible seulement en interposant l’Être
entre les diverses vibrations du monde extérieur et le mental. Quand on interpose
ce qui s’appelle la « Conscience » entre les impressions et le mental, il est évident
que les impressions se transforment en forces et en pouvoirs d’ordre supérieur ».
Il est très facile d’interposer la Conscience entre les impressions et le mental.
Pour recevoir les impressions avec la Conscience et non avec le mental, nous
devons seulement ne pas nous s’oublier de nous-mêmes à un moment donné. Si
quelqu’un, à n’importe quel instant, nous dit une parole qui blesse notre amour
propre, notre orgueil, notre suffisance, etc., à cet instant, seul l’Être doit être avec
nous ; nous devons être concentrés sur l’Être, pour que ce soit l’Être, la Conscience
superlative de l’Être, qui reçoive les impressions et les digère correctement. On
évite ainsi les horripilante réactions qu’on a tous, les uns et les autres, face aux
impacts venant du monde extérieur. C’est ainsi qu’on transforme complètement les
impressions, et, transformées, elles nous développent merveilleusement ».
Samael Aun Weor : conf. « La Parole et les Impressions ».
Nos patients lecteurs doivent savoir que cet important sujet de la transforma-
tion des impressions, nous l’avons aussi appelé le « premier choc conscient ».
Le « choc » est en relation avec ces impressions qui sont tout ce que nous
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Samael Aun Weor
connaissons du monde extérieur, que nous recevons, que nous prenons pour les
véritables choses, les véritables personnes.
Nous devons donc transformer notre vie et celle-ci est interne. En voulant
transformer les aspects psychologiques de notre vie, nous devons évidemment tra-
vailler sur les impressions…
Pourquoi appelons-nous le travail sur la transformation des impressions le
« premier choc conscient » ? Pour une seule raison : parce que simplement c’est
une chose qu’en aucune manière nous ne pourrions effectuer d’une façon pure-
ment mécanique. Cela n’arrive jamais mécaniquement, il faut faire un effort auto-
conscient.
Il est clair qu’un aspirant gnostique qui commence à comprendre ce type de
travail, d’évidence, pour cette raison, commence aussi à cesser d’être un homme
mécanique servant exclusivement les intérêts de la Nature, pour les fins économi-
ques de celle-ci, lesquelles ne servent en aucune façon les intérêts de notre propre
auto-réalisation intime.
Si vous commencez maintenant à comprendre la signification de tout ce que
nous sommes en train d’enseigner ici, si vous réfléchissez à présent à la signifi-
cation de tout ce qu’on vous enseigne à faire par la voie de l’effort individuel (en
commençant par l’observation de soi-même), vous verrez sans doute que l’aspect
pratique du travail ésotérique est totalement en relation avec la transformation des
impressions et ce que, naturellement, elles engendrent elles-mêmes.
Le travail, par exemple, sur les émotions négatives, sur les états d’irritation,
sur cette question de l’identification, sur l’auto-considération, sur les « Mois suc-
cessifs », sur l’auto-justification, sur les excuses et sur les états inconscients dans
lesquels nous nous trouvons est totalement en relation avec la transformation des
impressions et ce qui en résulte.
Je veux que vous réfléchissiez profondément à cela, que vous compreniez ce
qu’est le « premier choc conscient ». Il faut créer un instrument de changement
au lieu d’entrée des impressions (ne l’oubliez pas).
Si, grâce à la compréhension de tout cela, vous pouvez accepter la vie comme
un travail réellement ésotérique, vous serez alors en état constant de rappel de
vous-même. Cet état de conscience de vous-même vous mènera sur le terrain vivant
de la transformation des impressions, et donc, naturellement, sur celui d’une vie
différente ; c’est-à-dire que la vie n’agira plus sur vous tous comme elle le faisait
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La Transformation des Impressions
auparavant : vous commencerez à penser et à comprendre d’une manière nouvelle,
ce qui est, bien sûr, le début de votre propre transformation.
Tant que vous continuerez à penser de la même manière, à prendre la vie de la
même manière, il est clair qu’il n’y aura aucun changement en vous.
Transformer les impressions de la vie, c’est se transformer soi-même, mes
chers amis, et seule une manière de penser totalement nouvelle peut l’effectuer.
Tout ce travail est donc orienté vers une forme radicale de transformation. Si on ne
se transforme pas, on n’obtient rien.
Vous comprendrez que la vie nous demande continuellement de réagir. Toutes
ces réactions forment notre vie personnelle. Changer notre vie n’est pas simplement
changer les circonstances purement extérieures, c’est changer réellement nos pro-
pres réactions. Mais si nous ne voyons pas que la vie extérieure nous arrive comme
de simples impressions qui nous obligent incessamment à réagir d’une manière,
dirons-nous, plus ou moins stéréotypée, nous ne verrons pas où commence le point
qui permet réellement le changement et où il est possible de travailler.
Les réactions qui forment notre vie personnelle sont presque toutes de type
négatif. Par conséquent, notre vie sera aussi négative, et ne sera rien de plus qu’une
série successive de réactions négatives données incessamment en réponse aux
impressions qui parviennent au mental. Ensuite, notre tâche consiste à transformer
les impressions de la vie, afin qu’elles ne provoquent pas ce type de réactions néga-
tives auxquelles nous sommes tant accoutumés. Mais, pour y arriver, nous devons
nous auto-observer d’instant en instant, à chaque moment. Ainsi, les impressions
n’arrivent pas d’une manière mécanique ; et cela revient à commencer à vivre plus
consciemment.
Un individu peut se permettre, s’offrir le luxe de laisser les impressions lui
arriver mécaniquement, mais si on ne commet pas une telle erreur, si on transforme
ses impressions, on commence alors à vivre consciemment.
C’est pour cela qu’on parle de « premier choc conscient ». Le premier choc
conscient réside donc dans la transformation des impressions qui parviennent au
mental.
Si on parvient à transformer les impressions qui arrivent au mental, au moment
même de leur entrée, on peut toujours travailler sur leur résultat. Il est clair qu’en
les transformant, nous évitons qu’elles produisent leurs effets mécaniques qui, d’or-
dinaire, sont toujours désastreux à l’intérieur de notre psyché.
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Samael Aun Weor
EXEMPLE DE LA VIE PRATIQUE
« Dans le but de simplifier un peu toute cette question, je vous donnerai un
exemple : si nous jetons une pierre dans un lac cristallin, nous voyons qu’elle pro-
duit une réaction sous forme d’ondes qui vont du centre à la périphérie, n’est-
ce pas ? Rapportez cet exemple au mental. Imaginez-le comme un lac ; soudain
apparaît l’image d’une personne ; cette image est comme la pierre de notre exem-
ple : elle arrive au lac du mental et alors le mental réagit. Si vous jetez une balle
contre un mur, le mur reçoit l’impression et alors vient la réaction qui consiste au
retour mécanique de la balle à celui qui l’a envoyée ».
Samael Aun Weor : « La Révolution de la Dialectique ».
Il y a des impressions qui ne sont pas très agréables, par exemple la calomnie
ou les paroles d’un insulteurs ; mais si nous sommes capables de transformer les
impressions que nous produisent de telles paroles, celles-ci sont alors semblables à
un chèque sans provision.
Certainement, les paroles d’une personne qui nous insulte n’ont pas plus de
valeur que celle que leur accorde celui qui est insulté. Si l’insulté ne donne pas de
valeur à de telles paroles, celles-ci restent donc sans valeur. Quand on comprend
cela, on transforme ces impressions en quelque chose de différent : en amour, en
compassion, en tolérance pour la personne qui nous insulte, etc.
Nous devons, par conséquent, transformer incessamment les impressions, pas
seulement les présentes mais celles du passé. Il existe à l’intérieur de nous de nom-
breuses impressions que nous avons commis l’erreur, dans le passé, de ne pas trans-
former, et de nombreux résultats mécaniques de celles-ci qui sont les « Mois » que
nous devons maintenant désintégrer afin que la Conscience se libère et s’éveille.
Quand, par exemple, il y a de l’orgueil, le fondement en est l’ignorance. De quoi
une personne peut-elle se sentir orgueilleuse ? De sa position sociale, de son argent,
de quoi ? Si cette personne fait une profonde analyse et comprend que l’argent et la
position sociale ne sont rien d’autre que des impressions internes du mental, alors
l’orgueil tombe de lui-même et naît, d’une manière très naturelle, l’humilité.
Si, par exemple, l’image d’une femme luxurieuse arrive au mental ou surgit
en lui, nous pourrions transformer cette impression luxurieuse grâce à la com-
préhension. Il suffirait de penser que cette image est périssable, que cette beauté
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La Transformation des Impressions
est illusoire ; si nous nous souvenons à cet instant que cette femme doit mourir et
que son corps va devenir poussière dans le tombeau ; si avec l’imagination nous
voyons son corps en état de décomposition à l’intérieur du sépulcre, cela sera plus
que suffisent pour transformer cette impression luxurieuse en chasteté. Ainsi, en la
transformant, il ne surgira pas dans la psyché d’autres « Mois » de luxure.
Si quelqu’un nous fait des éloges, par exemple, comment transformerions-nous
la vanité que cet adulateur pourrait provoquer en nous ? Grâce à la compréhen-
sion ! Quand on comprend réellement qu’on est rien de plus qu’une créature infi-
nitésimale dans un coin de l’univers, on transforme, de fait, de telles impressions
de louange ou de flatterie, en quelque chose de différent. Nous savons bien que
notre planète Terre est un grain de sable dans l’espace. Pensons à la galaxie dans
laquelle nous vivons, composée de millions de mondes… Qu’est-ce que la Terre ?
Une misérable particule de poussière dans cet infini. Et nous ? Des micro-organis-
mes à l’intérieur de cette particule… Alors quoi ?… Naturellement, mes amis, ces
réflexions parviennent à nous faire transformer les impressions qui sont reliées à la
flatterie, à l’adulation, à la louange, et nous cessons de réagir sous forme de vanité
ou d’orgueil.
À une certaine occasion, quand j’avais le corps physique de Thomas de Kem-
pis, j’écrivis, dans une œuvre intitulée « L’imitation de Jésus Christ », la phrase
suivante : « je ne suis pas plus parce qu’on me flatte, ni moins parce qu’on me
blâme, parce que je suis toujours ce que je suis ». Il est clair que tout a une double
face : la louange et le blâme, le triomphe et la défaite ; mais nous ne devons nous
identifier à aucune de ces deux faces mais apprendre plutôt à voir la vie d’une
manière intégrale, uni-totale. De cette façon, nous éviterons beaucoup de décep-
tions, de frustrations et de désillusions…
Ainsi, à mesure que nous réfléchissons davantage à tout cela, nous voyons de
plus en plus la nécessité de transformer complètement les impressions.
Je crois que notre cher lecteur comprendra que le monde n’est pas si extérieur
qu’on le croit généralement, mais bien plus intérieur. Tout ce qui nous arrive du
monde, ce ne sont rien d’autre que des impressions internes. Personne ne pourrait
mettre un arbre à l’intérieur de son mental, ni une chaise, une maison, un palais
ou une pierre. Tout ce qui est dans notre mental, c’est des impressions d’un monde
que nous appelons « extérieur » mais qui n’est réellement pas si extérieur qu’on le
pense.
Ainsi, si nous ne travaillons pas sur l’intérieur, nous marchons sur le chemin
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Samael Aun Weor La Transformation des Impressions

de l’erreur et nous ne modifierons jamais notre vie. Si nous voulons être différents,
nous devons nous transformer intégralement, et si nous voulons nous transformer,
nous devons commencer par transformer les impressions. C’est là que réside la clé
de la transformation radicale de l’individu.

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