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Les règles de poésie 

: la versification

La poésie obéit à un certain nombre de règles d’écriture que l’on nomme la versification. Ces

règles aident à mémoriser les poèmes.

La strophe : les vers peuvent être regroupés en strophes ; il sont réunis selon une disposition

particulière de rimes, une strophe de 2 vers s’appelle un distique, 3 vers : un tercet, 4 vers :un

quatrain, 5 vers : un quintil, 6 vers : un sizain.

Les vers : Visuellement un vers n’occupe pas toute une ligne, il commence par une majuscule et

ne correspond pas forcément à une phrase.

 un vers de 6 syllabes se nomme un hexasyllabe ; un vers de huit syllabes se nomme un

octosyllabe ; un vers de dix syllabes est un décasyllabe, un vers douze syllabes, un

alexandrin ou dodécasyllabe.

 Le décompte des syllabes : pour connaître le nom d’un verbe, il est nécessaire de savoir

compter les syllabes.

Par exemple, dans le mot «  jardinier », on compte 3 syllabes : jar/di/nier. En revanche, dans le

mot « rouge », on peut compter 1 ou 2 syllabes, cela dépend du « e muet » à la fin du mot.

Le «  e muet » peut s’écrire « e », « es », « ent » : ce sont des lettres muettes.

En fin de vers, à la rime, le « e » ne se prononce pas et ne compte pas.

Suivi d’une voyelle, le e ne se prononce pas et ne compte pas.

Suivi d’une consonne, le e muet se prononce et compte pour une syllabe normale.

Ex u/ne /rou/ge /po/mme à/ cou/teau/ (octosyllabe)

Les rimes : c’est un son, placé en fin de vers, qui se répète d’un vers à l’autre et qui crée une

sorte d’écho entre les vers.

 Pour indiquer plus facilement la disposition des rimes, on fait correspondre une lettre de

l’alphabet à chaque rime. La même lettre correspond à des rimes semblables.

La croisé est ouverte, il pleut A

A petit bruit et peu à peu A

Sur le jardin frais et dormant. B

Parmi les dispositions les plus fréquentes de rimes , on trouve :


- les rimes plates ou suivies : AABBCC…

- les rimes embrassées : ABBA

- les rimes croisées : ABAB

 Les sons qui se répètent peuvent être placés à l’intérieur du vers.

L’allitération est la répétition d’une consonne. L’assonance est la répétition d’une voyelle : dans

l’exemple précédent le son « p » est répété pour imiter le petit bruit de la pluie, on appelle cela

une allitération.
Les règles de poésie : la versification

La poésie obéit à un certain nombre de règles d’écriture que l’on nomme la versification. Ces
règles aident à mémoriser les poèmes.
I - La mise en page du poème
1) Le nom des strophes : complète les phrases suivantes avec les mots ci-dessous  :
quatrain, dizain, tercet, sizain, distique, huitain, quintil
Les vers sont généralement disposés en strophes
- une strophe de 2 vers s’appelle
- une strophe de 3 vers s’appelle
- une strophe 4 vers s’appelle
- une strophe 5 vers s’appelle
- une strophe de 6 vers  s’appelle
- une strophe de 8 vers s’appelle
- une strophe de 10 vers s’appelle

2) Le nom des vers : complète les phrases suivantes avec les mots ci-dessous  : alexandrin
décasyllabe hexasyllabe dodécasyllabe
Le vers  est une ligne, il commence par une majuscule.
Attention un vers n’est pas forcément égal à une phrase.
- un vers de 6 syllabes se nomme un 
- un vers de huit syllabes se nomme
- un vers de dix syllabes est un
- un vers de douze syllabes est un
 On parle de aussi de mètre ou de mesure d’un vers.
Par exemple  :
«  Dans ce poème, quel est le mètre utilisé dans le premier quatrain  ?  »
«  Le mètre utilisé est l’octosyllabe.  »
Ou «  Quelle est la mesure du vers n°2  ?
«  La mesure du vers n°2 est un octosyllabe.  »
Le décompte des syllabes : pour connaître le nom d’un verbe, il est nécessaire de savoir
compter les syllabes et de connaître la règle du « e »muet.
En fin de vers, à la rime, le « e » ne se prononce pas et ne compte pas.
Suivi d’une voyelle, le e ne se prononce pas et ne compte pas.
Ex : « songe à la douceur d’être ensemble » : ce vers contient ……..
Suivi d’une consonne, le e muet se prononce et compte pour une syllabe normale.
Ex : le monde s’endort dans une belle lumière.

II- les sonorités


La rime est la répétition d’un même son placé en fin de vers (ou à l’intérieur d’un vers) et qui
crée une harmonie.
1) La disposition des rimes complète les phrases suivantes avec les mots suivants  : plates,
embrassées, suivies, croisées.
La disposition est AABB, ce sont des rimes
La disposition est ABAB, ce sont des rimes
La disposition est ABBA, ce sont des rimes
2) Le genre des rimes : complète les phrases suivantes avec les mots suivants  : féminines,
masculines
Les rimes qui se terminent par un « e » muet sont des rimes…
Les rimes qui se terminent par tous les autres sons sont des rimes
La poésie classique fait alterner rimes féminines et rimes masculines pour créer une harmonie.

3) La valeur : complète les phrases suivantes avec les mots suivants  : riches, pauvres,
suffisantes
Quand deux rimes ont un son en commun, on dit que ce sont des rimes………………………………..
Ex moi et roi

Quand deux rimes ont deux sons en commun, on dit que ce sont des rimes……………………………….
Ex roi et Troie

Quand deux rimes ont trois sons en commun, on dit que ce sont des rimes………………………..
Ex guère et guerre

4) La répétition des sons dans le vers.


La répétition d’une même consonne s’appelle
La répétition d’une même voyelle s’appelle
Ex dans le vers de racine «  pour qui sont ces serpents qui sifflent sur nos têtes, l’allitération du
son « s » et l’assonance du son « i » suggère la violence et la rapidité de l’attaque des reptiles.

III- Le rythme :
Le poète peut choisir de donner à son poèmes des rythmes très variés, régulier ou irrégulier
afin de produire des effets : la régularité du rythme peut évoquer la douceur, le calme,
l’irrégularité du rythme, un rythme saccadé, heurté peut évoquer la rapidité, la violence…
Pour savoir si le rythme est régulier ou irrégulier, on observe
1) La place des accents tonique, des pauses
Souvent pour s’amuser, //les hommes d’équipage (6+6)
Prennent des albatros, //vastes oiseaux des mers (6+6)
Qui suivent, //indolents compagnons de voyage (2+ 10)
Le navire glissant sur des gouffres amers (10 pas de pauses marquées)
 Le rythme est calme régulier, se ralentit sur les deux derniers vers comme pour évoquer le
vol calme des oiseaux, le sillon régulier du bateau fendant l’eau et la lenteur du voyage.

2) les enjambements, les rejets


Un soldat, jeune, bouche ouverte, tête nue (3+1+3+3)
Dort, souriant comme sourirait un enfant (1+3+8)
Malade.
 « Dort » et « malade » sont volontairement rejetés au début du vers suivant de façon à créer
une rupture dans le rythme et à mettre ces mots en valeur.

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