Vous êtes sur la page 1sur 16

UE6 IMMUNOLOGIE

Pr. HURTADO-NEDELEC
16.03.2018 15H30-16h30

Ronéotypeur : CHALALI Faris & CEAGLIO Helori

Ronéoficheur : CHALALI Faris & CEAGLIO Helori

Cours n°4 : PHYSIOPATHOLOGIE DES


HYPERSENSIBILITÉS

La prof a beaucoup insisté sur l’hypersensibilité de type I, et a passé les types II, III, IV en
5min par manque de temps… On a quand même développé ces parties en s’aidant de la ronéo
de l’année dernière car les diapos étaient identiques. Il faut bien connaitre les
caractéristiques de chaque type d’hypersensibilité. Enjoy !

1/16
Ronéo 8 Cours 4 UE6
PLAN

I. Généralités
II. Classification des hypersensibilités

A. Hypersensibilité́ de type I

1. Caractéristiques
2. Les principaux acteurs de l’hypersensibilité́ de type I
3. Les étapes de l’hypersensibilité́ de type I
4. Manifestations cliniques
5. Les allergènes
6. Exploration de l’hypersensibilité́ de type I

B. Hypersensibilité́ de type II

C. Hypersensibilité́ de type III

D. Hypersensibilité́ de type IV

III. Allergies médicamenteuses


IV. Les bases thérapeutiques

2/16
Ronéo 8 Cours 4 UE6
I. Généralités

Les allergies sont une réponse


immunitaire anormale. Lorsque la réponse
immunitaire est anormale on peut être face
à des phénomènes d’hypersensibilité. Cette
hypersensibilité peut être soit une allergie
soit une intolérance. Il est important de
savoir les différencier (allergie au lait vs
intolérance au lactose), l’allergie est un
vrai mécanisme immunitaire qui se met en
route, c’est-à-dire une vraie production
d’anticorps ou de cellules spécialisées
dirigés contre un antigène particulier alors
que l’intolérance n’est pas un vrai
mécanisme immunitaire qui se met en
place, c’est un problème métabolique.
Parmi ces allergies on a des allergies IgE dépendant qui sont les allergies classiques et qu’on voit le
plus souvent mais on a aussi les allergies non IgE dépendant qui sont médiées par d’autres circuits de
molécules.

II. Classification de Gell et Coombs

Il existe 4 types d’hypersensibilité selon le mécanisme par lequel elle est déclenchée et selon sa phase
d’activation :
- Type 1 : hypersensibilité immédiate ou
anaphylaxie ou allergie -> IgE
dépendante
- Type 2 : hypersensibilité médiée par les
anticorps -> IgG/complément
dépendante
- Type 3 : hypersensibilité médiée par les
complexes immuns (semi-retardée)
- Type 4 : hypersensibilité retardée
(lymphocytes T dépendante)

A. Hypersensibilité de type 1 (HS1)

1. Caractéristiques :

- Immédiate, c’est-à-dire elle se produit juste après la rencontre avec l’antigène dans le cas des
allergies alimentaires mais dans d’autres allergies elle peut apparaître un peu après.

3/16
Ronéo 8 Cours 4 UE6
- Anaphylaxie,
hypersensibilité à une
substance dont l'introduction
dans l'organisme entraîne une
réaction violente.
- Elle est toujours
médiée par les IgE
- Elle survient chez
certains individus, sur un
terrain génétique, on parle
alors d’individu atopique,
c’est-à-dire qu’ils auront
tendance à produire beaucoup
d’IgE en réponse à certains
allergènes. En effet l’atopie
est un terrain ou une
prédisposition familiale ou personnelle à développer différentes manifestations cliniques
correspondant à la présence d’IgE dirigées contre différents antigènes de l’environnement
(allergènes)
- Il y a besoin d’une première exposition à l’antigène qui correspond à la phase de
sensibilisation. Donc on n’a pas de réaction allergique lors de la première rencontre avec
l’allergène ou l’antigène. La réaction se produira seulement lors du deuxième contact.

HS1 Mise en évidence chez l’animal par Richet et Portier en 1902

Ils ont voulu étudier l’action anaphylactique de l’injection de certains venins (dont celui des méduses)
chez le chien dans le but de développer un vaccin contre le venin. Ils ont observé que les chiens
mourraient par choc anaphylactique lors du rappel du vaccin à J25 (temps de productions d’anticorps).
Ils ont donc observé un effet paradoxal à celui attendu avec la mort des animaux lors du rappel avec
asphyxie, mort et hypotension.
->Anaphylaxie : néologisme signifiant antiprotection (« ana » sens contraire « phylaxie » protection).

2. Les acteurs principaux de l’HS1 (l’IgE, le récepteur à l’IgE, les Basophiles, les Mastocytes et
les médiateurs de l’inflammation dont l’histamine)

Les IgE

- Ne passent pas la barrière placentaire ni n’active le complément.


- Sa concentration sérique est nul à la naissance (donc pas d’allergie à la naissance). Sa normale
chez l’adulte est de de 0,1-0,4 μg/mL mais peut être 10 fois plus élevé chez le sujet atopique.
- Il a une demi-vie sérique (non lié son récepteur) de 2 à 3 jours mais sa demi-vie une fois lié à
son récepteur qui le stabilise (sur les Mastocytes ou Basophiles) peut atteindre plusieurs
semaines voire mois ce qui explique la réponse immédiate et importante lors de la deuxième
exposition.
Nous avons vu lors des Ed que les lymphocytes Th2, durant la phase immunitaire acquise, orientaient
vers une réponse immunitaire humorale avec la participation d’IL-4. Lorsqu’on rencontre un antigène
et que cela se passe chez un sujet prédisposé à avoir de l’allergie on va avoir une production anormale
d’IL-4 pendant la présentation antigénique ça va stimuler la production de lymphocyte T CD4 et une
balance vers la formation de Lymphocytes Th2 qui à son tour va entraîner la production de lymphocytes

4/16
Ronéo 8 Cours 4 UE6
B qui se transformera en plasmocyte qui sécrètera des IgE spécifique de l’allergène. Ly Th2 va
également entraîner la production des Éosinophiles et des Mastocytes qui vont dégranuler.

Récepteur aux IgE

Il existe 2 types de récepteurs aux IgE : le principal est le FcRI pour l’allergie et dans une moindre
importance le FcRII.

Acteurs cellulaires :

Les Basophiles Les Mastocytes Les Éosinophiles Les Lymphocytes


T

5/16
Ronéo 8 Cours 4 UE6
- Phase effectrice -Phase de sensibilisation -Phase effectrice -Phase effectrice
précoce de l’HSI et effectrice précoce de tardive de l’HS type I tardive de l’HSI
l’HSI 
 

- Granulations violet - Circulent dans le
foncé après coloration -Localisés dans les tissus et sang 
 - LyTCD4 → Th2
au May Grünwald les muqueuses 
 

Giemsa 
 - Recrutés dans les
Production de nombreuses tissus par des - Impliqués dans
-Contiennent de cytokines (IL-3, IL-1, GM- 
Cytokines l’asthme 

nombreux médiateurs CSF, IL-4, TNF) 
 chimiotactiques 

(histamine, sérotonine, -Produisent des
PAF) 
 -Granulations riches en - Libèrent des cytokines
médiateurs (histamine, enzymes cytotoxiques, mitogènes et
-< 1% des leucocytes sérotonine, tryptase) 
 pro-inflammatoires et chimiotactiques
circulants 
 neurotoxiques et des pour les
médiateurs allergiques mastocytes et les

 éosinophiles (Il-3,
Il-5, GM-CSF) 

- Rôle important
dans l’asthme et la
rhinite allergique 


Les différents médiateurs solubles de l’allergie


- Histamine -> Vasodilatation, Augmentation du rythme cardiaque, contraction du muscle lisse,
augmentation production de mucus
- PAF -> Vasodilatation, arythmie, contraction du muscle lisse
- PGD2, TXA2 -> Vasodilatation, contraction du muscle lisse
- LTB4, LTC4 -> Vasodilatation, Diminution de la contraction cardiaque, contraction du muscle
lisse, augmentation production de mucus
Et les cytokines :
- TNF, IL-1 qui sont en cause lors de l’anaphylaxie systémique
- IL-4, IL-13 qui sont responsables de la synthèse d’IgE

3. Les étapes de l’hypersensibilité de type 1

Les étapes de l’HS1 se


constituent de 2 phases :

6/16
Ronéo 8 Cours 4 UE6
- Une première de sensibilisation
ASYMPTOMATIQUE lors du 1er
contact avec l’antigène ->
activation de la CPA qui va
activer LyTH2 qui va indure la
transformation LyB en
plasmocytes sécrétant les IgE
dirigés contre cet antigène qui
vont aller se fixer sur les
récepteurs FcR des mastocytes,
basophiles ou éosinophiles.

- Une deuxième effectrice


SYMPTOMATIQUE lors du 2ème
contact avec l’antigène qui se
constitue d’une phase précoce et
d’une phase tardive qui n’auront
pas les mêmes manifestations
cliniques.

4. Manifestations cliniques

Une anaphylaxie systémique (ou généralisée) peut entrainer un choc anaphylactique, c’est-à-dire que
tout le système s’emballe avec une vasoconstriction, défaut de contractilité cardiaque et une
bronchoconstriction se traduisant par une détresse respiratoire, une hypotension et pouvant
entrainer la mort.
Ex : Venins d’Hyménoptère, médicaments (pénicilline, curare).

Une anaphylaxie localisée est due à la dégranulation des cellules (mastocytes) dans la muqueuse :
- ORL : œil, nez, tractus respiratoire supérieur -> Rhinite allergique « rhume des foins »
(allergènes aériens)
- Pneumo : tractus respiratoire inférieur -> Asthme (allergènes aériens)
- Dermato (cutanée) -> urticaire, réaction papuleuse avec œdème et érythème, dermite
atopique (eczéma allergique)
- Allergies alimentaires : vomissements, diarrhée, asthme, urticaire

7/16
Ronéo 8 Cours 4 UE6
5. Les Allergènes

Tout antigène ou haptène qui, dans certaines conditions et chez certains individus, induit la synthèse
d’IgE, est un allergène. L’antigène se liera de manière spécifique à l’IgE pour provoquer des
manifestations cliniques variées.
Il peut y avoir des allergènes dans les types d’hypersensibilités qui sont non médié par les IgE (type II,
III, IV)

Exemples d’antigènes: Pollens, déjections d’acariens, phanères d’animaux, venins d’insectes, aliments...
Ils sont souvent conservés au cours de l’évolution et on un poids moléculaire (PM) >10kDa

Exemples d’Haptènes : médicaments, ions métalliques...


Ils ont souvent un PM < 1000Da.

Classification des allergènes :

Il est important de savoir qu’il existe différentes classification d’allergènes selon le type et selon la voie
d’entrée.

 Classification commerciale

Dans l’hémisphère Nord il y a énormément de Start up qui crée des allergènes recombiné pour tester
les allergies. Ils sont utilisée par les industriels, à visée diagnostique et thérapeutique. Parmi eux on
peut retrouver :

Pollens : graminées, herbacées, arbres


Acariens : domestiques,
Animaux : chat, chien, lapin, rats
Insectes et venins d’hyménoptères
Aliments d’origine végétale : céréales, noix, légumes, fruits, aromates,
Aliments d’origine animale: œuf, lait, viandes, poissons, crustacés
Moisissures et levures
Allergènes professionnels: formol, latex
Médicaments: antibiotiques, curares, aspirine
Divers: coton...

On A vu que le curare entraine une HS De type I, c’est le choc anesthésique et ce choc intervient lors
de la première anesthésie , Hors on a vu que pour qu’un réaction HS De type I Ait lieu il faut un premier
contact avec l’allergène on suppose donc qu’il existe des molécules qui ont une structure proche du
8/16
Ronéo 8 Cours 4 UE6
curare et qui sont présents dans les produits ménagés et qui ont permis cette première étape de
sensibilisation

 Classification selon les voies d’entrées :

 Les Pneumallergènes

Ils correspondent à des allergènes inhalés. Selon la taille de l’allergène on aura différente
manifestation.

Exemples :
- Pour tout petit allergènes < 4μ  Alvéolites (atteinte des voie aérienne terminale)
- Pour des allergènes plus gros >10μ Asthme, rhinites et conjonctivites

Les réactions allergiques peuvent être Saisonniers (pollens, calendrier et prévisions disponibles) ou Péri-
annuels (acariens, poils chat, bactéries et champignons)

 Les Trophallergènes

Ils correspondent à tous les allergènes alimentaires ingérés.


Classiquement on retrouve chez l’enfant : Protéines du lait de vache, œuf, farine, arachide, soja…
On va avoir des manifestations digestives et cutanées (50 décès/an France)
Chez l’adulte on retrouve plutôt: poissons, crustacés, farines, noix et ombellifères avec des
manifestations cutanéo-muqueuses et systémiques.

 Pénétration parentérale

Parmi les Allergènes à pénétration parentérale, on retrouve les venins d’hyménoptères. 20% de la
population y sont allergiques. La réaction provoque érythème et œdème 1h après piqûre (petite
réaction locale immédiate). Il faut faire attention aux risques de choc.

 Dermallergènes = allergènes cutanés souvent des haptènes

Les facteurs déterminants le potentiel allergisant d’un allergène

On remarque qu’il y a un fort terrain à prédisposition génétique.


En effet, ceci est démontré par les études génétiques familiales ou on peut constater que lorsqu’on a
aucun parent allergique le risque de développer une allergie est faible (15%) mais quand on a 1 ou 2
parents le risque augmente (25%  50%).

De plus, les Etudes de concordance au sein de fratrie mettent en évidence la notion d’environnement
dans le développement des allergies. En effet, le risque allergène augmente chez des jumeaux
homozygote élevé ensemble par rapport à des jumeaux homozygote élevé séparément. (50% vs 80%)

D’autres facteurs interviennent comme la nature chimique, la voie d’entrée, la durée et fréquence
d’exposition et l’âge.
Au sein d’une même famille, les manifestations cliniques sont variables.

Évolution des signes cliniques en fonction de l’âge

Chez les enfants, les symptômes sont d’abord gastro-intestinaux (pour les allergies alimentaires) qui
guérissent vers l’âge de 1 an. Mais on voit apparaitre d’autres allergies qui ont des manifestations
9/16
Ronéo 8 Cours 4 UE6
cutanées (comme l’eczéma entre 1 et 3 ans), et respiratoires (comme l’asthme entre 3 et 7 ans et les
rhinites entre 7 et 15ans).

Environnement et épidémiologie :

On constate une très forte augmentation de la prévalence des allergies depuis 25 ans. La prévalence est
passée de 20% à 25% dans les populations occidentales. Au moins un français sur quatre est touché à
une période de sa vie.
Le mode de vie «occidental» est un facteur de recrudescence des allergies : tabagisme, gasoil,
plantations, animaux familiers, alimentation (modifications de la flore intestinale) augmente le risque
d’allergies.
De plus, il y a une diminution de la pression infectieuse/théorie hygiéniste : Création d’un gradient Nord-
Sud. Dans l’hémisphère Nord, on a plus d’allergies que dans l’hémisphère Sud. On attribue cela à un
mode de vie hygiéniste avec beaucoup d’asepsie dans l’hémisphère Nord, ce qui empêche le système
immunitaire de ce confronté tôt avec de nombreux antigènes.

6. Exploration de l’HS type I

Dans un premier temps, on met en évidence le terrain atopique grâce à l’interrogatoire (antécédents
familiaux et personnel ++) et l’examen clinique (peau et muqueuses).

Puis on va reconnaitre l’allergène en cause grâce à :


 Interrogatoire minutieux (circonstances d’apparition des premiers signes, caractère saisonnier,
lieu et conditions de logement, sols, literie, animaux familiers, conditions climatiques de
déclenchement, profession et conditions de travail, aliments, médicaments, loisirs, effort...)
 Tests cutanés à lecture immédiate (prick-test) : On injecte des petites gouttes d’allergènes en
sous cutané et on regarde l’induration entrainer pas ces injections au bout de 15min (contrôle
positif avec de l’histamine et contrôle négatif avec de l’eau)
 Dosage des IgE spécifiques
 Dosage de médiateurs solubles (surtout en cas de choc anaphylactique): Histamine et tryptase
sériques
 Tests de provocation in vivo (milieu hospitalier)
Une fois l’allergène identifié, le principal traitement contre l’allergie est l’éviction (cad évité tout contact
avec l’allergène)

10/16
Ronéo 8 Cours 4 UE6
B. HYPERSENSIBILITÉ DE TYPE II (HS II)

HS II est une hypersensibilité médié par l’anticorps IgG ou IgM spécifique d’un antigène. Ils peuvent
être des auto-anticorps ou allo-anticorps.

HS II intervient le plus souvent dans les anémies hémolytiques. En effet, dans HS II, les globules rouges
(GR) sont pris pour cible car un GR recouvert IgG anti-GR, va attirer le système du complément qui va
lyser le GR.
On peut aussi avoir la cytotoxicité médié par l’anticorps : Ce n’est pas l’activation du complément qui
va entrainer la lyse du GR, mais c’est la reconnaissance des Fc des Immunoglobuline par les
macrophages, les neutrophiles, les éosinophiles et les cellules NK, qui va entrainer la lyse du GR.

HS II intervient dans l’élimination des agents pathogènes, des cellules infectées, et des cellules
tumorales. On peut aussi retrouver HPS II dans des réponses pathologiques anormales comme les
anémies hémolytique auto-immune médié par les anticorps, les chocs transfusionnels (agglutinines des
groupes sanguins) ou encore l’incompatibilité rhésus (mère –fœtus +/allo-anticorps).

C. Hypersensibilité de type III (HS III)

HS III correspond aux vascularite médié par le dépôt du complexe immun (CI) sur les parois des
vaisseaux ou sur les membranes basales. Le CI est présent principalement dans les maladies auto-
immuns (lupus ou maladie rhumatoïde) et les maladies infectieuses (glomérulonéphrite post –
streptococcique).

Il existe 2 types HS III :

 HS III localisée  Soit les complexes immuns sont présents près du site d'entrée de l'antigène.
La réaction d'HS III localisée est retrouvée dans les réactions à des piqures d'insecte, ou dans
les alvéolites suite à l'inhalation de spores bactériennes ou de champignons.

Exemple de deux maladies (rares de nos jours) :


- "maladie du poumon des fermiers"  inhalation de moisissures présentes dans le foin
- "maladie des éleveurs d'oiseau"  inhalation de protéines dérivées des déjections
d’oiseau

 HS III généralisée  Soit les Ag sont en excès en raison d'un défaut d'élimination physiologique
par les phagocytes. Dans ce cas, les complexes immuns sont circulants et vont former de petits

11/16
Ronéo 8 Cours 4 UE6
complexes dans la circulation qui vont se déposé dans divers sites (rein, capillaire,
articulations...).
Exemple de la maladie sérique:

Elle se manifeste vers le 10ème jour par de la fièvre, de la fatigue, une éruption (vascularite),
arthrite, glomérulonéphrite.
Autrefois, la maladie sérique était due au sérum anti tétanique qui n’est plus utilisé de nos jours.
Aujourd'hui la maladie sérique est retrouvée chez les patients qui reçoivent des anticorps
monoclonaux même si on essaie de plus en plus de les humaniser. Dans la maladie sérique on
peut voir une corrélation très claire entre les manifestations cliniques et la présence des
complexes immuns.

Diapo non traité par la prof par manque de temps

12/16
Ronéo 8 Cours 4 UE6
D. Hypersensibilité de typer IV (HS IV)

HS IV ne fait pas intervenir d’Anticorps, ni de complexe immuns. C’est une réaction à médiation
cellulaire retardée (48-72h) car il faut que l’Ag rencontre le LT et qu’il prolifère. Il doit également y
avoir migration des monocytes/macrophages.

Comme pour HS I, elle a besoin d’un premier contact avec l’antigène mais dans l’HS IV il n’y aura pas
de production d’IgE spécifique, mais production de LT4 spécifique de l’antigène.
On va avoir 2 phases :

 D’abord une phase de sensibilisation grâce au premier contact avec l’antigène : Les LT CD4
Th1 mémoires sensibilisées à l’Ag, prolifèrent et produisent des chimiokines et cytokines
(contrairement à HS I où Th2 est favorisée).

 Puis une phase de révélation au 2eme contact avec l’antigène grâce aux chimiokines et cytokines
produite par les LT4 mémoires sensibilisé : Il va y avoir une accumulation de macrophages qui
vont libérés des produits lytiques causant des lésions tissulaires.

En Physiologie, HS IV agit dans la défense contre les bactéries à multiplication intracellulaire (Ex:
mycobactéries).

En Pathologie, HS IV est responsable de dermatites de contact qui peut être déclenché par le formol, le
nickel, les cosmétiques ou encore les végétaux. Ces substances (haptènes) se complexent aux protéines

13/16
Ronéo 8 Cours 4 UE6
de la peau, puis sont internalisées par les cellules de Langerhans et déclenchent la réponse LyT
spécifique.
On peut aussi avoir ce type d'HS dans les réponses à certaines infections comme M. Tuberculosis, dans
les rejets de greffe et dans certaines maladies auto-immunes (thyroïdite, diabète de type 1)

HS IV peut aussi provoquer des réponses pathologiques prolongées comme le granulome tuberculeux
qui entraine une libération d’enzymes protéolytiques par les macrophages et provoque des lésions
tissulaires.

L’Exploration d’une réaction d’immunité cellulaire de type IV

L’exploration d’une HS IV peut se faire par 2 méthodes (dans les 2 cas on prendra l’exemple de la
réaction à M.tuberculosis) :

 On a la méthode de l’Intradermo réaction à la tuberculine qui va provoquer une induration et


rougeur 48 à 72h après l’injection chez les sujets vaccinés par le BCG ou ayant été infectés par
M. Tuberculosis

 On a aussi la méthode du QuantiFERON® qui consiste à faire une quantification de la


production d’IFNγ par les LyT mémoires en réponse aux Ag courants.

Diapos non traités par la prof par manque de temps mais je vous les poses quand même ici ;)

14/16
Ronéo 8 Cours 4 UE6
15/16
Ronéo 8 Cours 4 UE6
16/16
Ronéo 8 Cours 4 UE6

Vous aimerez peut-être aussi