Vous êtes sur la page 1sur 84

Critères de qualité d’un

échographe
Pierre Bourrier
Hôpital Saint-Louis
PARIS
INTRODUCTION
 2 Types de critères

• Critères objectifs
 Technologiques : modes Dopplers, harmoniques…

• Critères subjectifs
 Qualité d’images, ergonomie
Qualité de l’image échographique

US bistable sans niveau de gris US balayage manuel

Balayage électronique unifréquence Harmonique multifréquene coumpound


Principaux éléments d’un
échographe

?
 Sondes

 Beam former

 Analyseur
Sondes
 Sondes mécaniques
• Sondes rotatives
• Focalisation de type optique
• Pas de couplage doppler
• Interet en echographie de très haute fréquence
(endocavitaire, imagerie du petit animal)
 Sondes électroniques
• Alignement de petits éléments piézoélectriques
• Focalisation électronique
• Couplage doppler, harmoniques tissulaires et
PCUS
• Elastographie
Sondes
 Fréquence
 Sondes larges bandes
 Sondes multifréquences
 Forme
 Sondes linéaires
 Barrettes courbes
 Sondes phased array
 Sondes microconvexes
 Configuration
 Sondes matricielles
 Sondes 3D

 Toute sonde est caractérisée par sa


fréquence nominale ou centrale (N Mghz)
Sondes électroniques
 Alignement sur une ou plusieurs
lignes de cristaux de céramiques
piézoéléctriques

 Caractéristiques et nombre des


cristaux influencent la qualité de
l’image
Sondes : l’offre et le choix

Choix de sondes pour échographie abdominale


standard de l’adulte : un seul constructeur
Sondes : petit angiome superficiel du foie
LYMPHOME SPLENIQUE

Sonde de 3,5 MHz : splénomégalie Sonde de 7,5 MHz : aspect


homogène ( 15cm de hauteur) hétérogène avec micronodules
Beam former
 A l’émission
 Entraîne la vibration des céramiques
piézoéléctriques sous l’effet d’une Différence De
Potentiel (DDP)

 A la réception
 Transforme l’énergie acoustique rétrocédée
aux céramiques en DDP
Beam former
 Constitué d’un certain nombre de lignes (de
l’ordre de 256 à 1024)

 Entièrement électronique sur la plupart des


équipements modernes

 Conditionne l’homogénéité du plan de coupe en


fonction du type de sonde utilisé
Beam former : sac ovulaire 6 SA

Réglages fréquence, focale,mode et profondeur identiques


Analyseur
 Transforme l’information électrique du
beam former en image

 Permet le pilotage d’un grand nombre de


paramètres de l’image
 Gain  Modes Doppler
 Lignes de tir  Courbes de niveaux de gris
 Focalisation  Courbes de colorisation
 Mode vibratoire  Compound
Analyseur
 Matériel informatique de plus en plus
puissant

 Permet l’analyse quasi instantanée


de données multiples et complexes
type transformée de Fourrier
Analyseur
 Tester l’analyseur, hors les exemples
spécifiques retenus pour les sondes
et le ou les beam formers, revient à
tester l’échographe dans sa globalité
 Test pour toutes les sondes, à toutes
les fréquences et à tous les modes
INFLUENCE DE LA GAMME
DYNAMIQUE SUR LA QUALITÉ DE
L’IMAGE

Gamme dynamique élevée Gamme dynamique basse


INFLUENCE DU RENFORCEMENT DE
CONTOURS

Renforcement de contours bas Renforcement de contours élevé


Définition de critères de qualité

 Sur fantôme
 Souvent faible reflet de la réalité d’examen
 Sur le patient
 Toujours comparatif (même patient et même
modalité d’imagerie sur plusieurs appareils)
 Toujours fastidieux
Echographie d’harmonique
tissulaire
 Points clefs
 Renforcement net des contours des
structures anéchogènes (vésicule)
 Toujours efficace en profondeur (importance
de l’atténuation en fonction de la distance)

Échographie fondamentale Échographie d’harmonique


Harmonique tissulaire

cholécystite lithiasique
A: imagerie en fréquence fondamentale
B: imagerie d’harmonique tissulaire
Harmonique tissulaire
Atténuation en profondeur
COMPOUND
COMPOUND

Image conventionnelle Image avec compounding


spatial

-Amélioration des contours


-Diminution du bruit de fond ( spekle noise )
Doppler pulsé
 Qualité de l’analyse spectrale sur les vaisseaux
superficiels et profonds
 Etude sans ambiguïté (aliasing) des vitesses
rapides des vaisseaux profonds (technique de
high PRF)
Doppler pulsé : analyse spectrale

Carotide externe : fréquence doppler à 7 MHz


Bonne analyse spectrale
Doppler pulsé: hight PRF et analyse spectrale en
profondeur
Sténose artérielle rénale

Accélération avec dispersion


Zone d’aliasing ostiale en spectrale en doppler pulsé
doppler couleur dans la zone d’aliasing
couleur
Doppler couleur
 Qualité du remplissage des structures vasculaires
 Détection d’un flux laminaire dans une artère
carotide primitive normale

 Détection de flux profonds (artères rénales)


Doppler couleur

Gain trop faible Gain trop fort

Gain optimisé
Doppler puissance
 Qualité de remplissage des flux des
vaisseaux dans les organes
superficiels (thyroïde) et profonds
(rein)
Power Doppler
Advanced Dynamic Flow
CVI
CVI
B-Flow
B FLOW
Applications spécifiques (I)
 Programme pour l’utilisation des produits
de contraste échographiques
 Indice mécanique bas (IM)
 Contrast Pulse Sequencing (CPS)
 Inversion de pulse
 Autres séquences…
USCA ET REPONSE THÉRAPEUTIQUE
Métastase de RCC sous BAY-9006 + Interferon

Avant traitement ( 80% ) Après 2 semaines ( 60% )

Après 4 semaines ( 40% )


Applications spécifiques (II)
 Séquence de reconstruction de balayage ( Sie
Scape* Panoramic Wiew *)
 Interet dans l’appréciation du volume de
stuctures de grande taille ne rentrant pas dans le
champ d’exploration de la sonde
Application spécifique (III)
 Echographie 3D/4D
• Echographie surfacique
• Problème des reconstrutions tissulaires en
particulier avec les sondes convexes
Applications spécifiques (IV)
 Elastographie tissulaire

Carcinome canalaire . eSie Touch*


m/s
Elasticité
(Module de
Cisaillement )

m
cs = m

r
 
Vitesse de
propagation

2
E = 3m = 3rc s
Autres critères (I)
 Qualité des sondes multifréquences
• Visualisation
 Des structures digestives avec une sonde
superficielle
 Des structures profondes chez le sujet obèse (coupe
foie coupole)
 Temps de commutation entre les
différentes modalités
 Imagerie échographique, Doppler pulsé, Doppler
couleur…
 Qualité de l’analyse Doppler couleur et
pulsé en mode triplex
Autres critères (II)
 Réglages automatisés des gains et
des PRF
 Logiciels de calculs ( distances ,
surfaces, vitesses, debits, ect….)
 Puissance de mémorisation des
images
 Connectique
 Ecran
Conclusion : critères objectifs
 Ne se testent pas sur catalogues…
 Tests si possible
 Prolongés
 Comparatifs
 Avec optimisation du matériel (présence d’un
ingénieur d’application indispensable)
 Fonction de l’activité échographique
principale
 Échographie abdominale, superficielle, obstétricale…
 Aucun compromis échographique ne
permet d’être « au top » dans tous les
domaines
Conclusion : critères subjectifs
 Ergonomie, esthétique
 Biais de popularité d’une marque ou
d’un appareil
 Qualité du réseau de vente
 Disponibilité du service après vente
 Prix de l’appareil… souvent subjectif
CONTROLE DE QUALITE
EN ECHOGRAPHIE
BIDIMENSIONNELLE
CONTROLE A L’ACHAT DE L’
ECHOGRAPHE

 Ingénieur biomédical – Ingénieur


d’application du fournisseur
 Test d’acceptance:
• Mise place d’un contrôle périodique (+/-)
• Contrat de maintenance préventive (++
+)
CONTRÔLE DE ROUTINE

 Contrôle interne par le service concerné


 Fantôme de moyen de gamme type RMI
403 GS
 Test comparatif sur toutes les sondes
 Périodicité d’environ 6 mois
CONTRÔLE DE ROUTINE
 Test d’uniformité de l’image
 Test de sensibilité (profondeur
maximale de pénétration)
 Test de résolution latérale
 Test de résolution axiale
 Test de linéarité spatiale
 Test de visualisation des structures
kystiques

COTATION DE 1 A 3 POUR CHACUN DES ITEMS


CONTRÔLE DE ROUTINE
 Technique mal adaptée aux matériels
d’échographie modernes ( focalisation
électronique, compound, doppler
toutes modalitées, imagerie
d’harmonique,ect… )
 Teste principalement la non variabilité
des sondes uniquement en imagerie
fondamentale
 Aucune obligation légale
CONTRÔLE PERIODIQUE
 Contrôle externe
 Annuel
 Correspond à la visite de maintenance
sous contrat avec le constructeur
 Contrôle des fonctions de l’analyseur et du
beamformer uniquement réalisable par le
constructeur
 Contrôle des sondes sur fantôme
constructeur
HYGIENE EN
ECHOGRAPHIE
DESINFECTION DE SONDE

 DESINFECTION DE BAS NIVEAU


 DESINFECTION DE NIVEAU
INTERMEDIAIRE
 DESINFECTION DE HAUT NIVEAU
DESINFECTION DE BAS NIVEAU

 Essuyer la sonde immédiatement


avec un papier doux
 Pulvériser un spray désinfectant sans
aldéhyde type Aniospray*
 Essuyer avec une compresse
DESINFECTION DE NIVEAU
INTERMEDIAIRE

 Désinfection de bas niveau (y compris


câble de sonde)
 Trempage de 15 à 20 mn dans une
solution détergente et décontaminante
type Hexanios G+R
 Rincage avec liquide stérile
DESINFECTION DE HAUT
NIVEAU

 Idem désinfection de niveau


intermédiaire mais trempage de
sonde durant 30 à 40 mn
Trempage de sonde
ALTERNATIVES AU TREMPAGE
DES SONDES
 Désinfection de sonde par le
peroxyde d’hydrogène (Trophon)
 Désinfection de sonde par UV-C
(Antigermix)

(Gain de temps avec les 2


méthodes, entre 3 et 7 minutes)
UTILISATION COURANTE

 Essuyer la sonde
 Désinfection de bas niveau de la
sonde
 Séchage de la sonde
Sonde endocavitaire
TRUS et Endovaginale
 Protège sonde adapté stérile (polyurethane)
 Gel stérile
 Décontamination de bas niveau ( passe
en niveau intermédiaire si déchirure du
protège sonde)

* Recommandation identique en cas d’abrasion


cutanée ou de cicatrice récente

* Guide à usage unique, gel stérile et 2 protèges sonde


stériles en cas de biopsie ou d’acte interventionnel
Ponction percutanée
 Nettoyage et désinfection de haut niveau
de la sonde avant et après la procédure
 Nettoyage du cable avant et après la
procédure
 Utilisation de protections de sonde stériles
( norme CE ) recouvrant entièrement la
sonde et au moins 25cm de câble + gel
stérile
Sondes per-opératoires
 Trempage dans une solution
décontaminante type Hexanios G+R
 Désinfection pendant plusieurs heures
dans une solution désinfectante type cidex
(pas plus de 12 heures)
 Protection de sonde stériles ( protection
polyethylène recouvrant toute la sonde et
le câble jusqu’à 244 cm )

*préparation de sonde identique pour les sondes laparoscopique


Sondes endoscopiques
 Complexité de la décontamination et
de la désinfection
 Stérilisation à la vapeur d’eau
(méthode de référence BPPH –arrêté
du 22 juin 2001) non applicable
 Stérilisation au plasma type
STERRAD
REGLEMENTATION

 Réglementation française
Circulaires 2003-591 (17 decembre
2003) et 138 (14 mars 2001)

 Réglementation internationale
ORGANISMES CONCERNES EN
FRANCE

 Haut Conseil de Santé Publique


 Société Française d’Amélioration des
Pratiques Echographique
Nettoyage de l’appareil
 Souvent impossible (claviers, track
ball, ventilateurs, ect …)
 Interet des appareils «confinés »
dans certaines stuctures
 Quelques rares appareils de blocs
peuvent être tout ou partiellement
recouvert par des housses stériles
Et n’oubliez pas
l’échographiste!!!
CONCLUSION

 Recommandations souvent peu, non


ou mal appliquée en pratique
courante
 Aléas du principe de précaution
 Coût des différentes méthodes
préconisées vs bénéfices
NRP-1 imaging in a mouse DA3 tumor model
Intra-arterial injection of anti-NRP-1 bubbles and control Ab bubbles

Binding of anti-NRP1 (#63) bubbles in the tumor can be


noticed (blue curve).Control (#218) bubbles wash out
completely (pink curve)
INFLUENCE DE L’IM SUR LES MICROBULLES A LA
FREQUENCE D’ HARMONIQUE

Cavitation
transitoire

Cavitation
stable

Variation de diamètre assyncrhone des microbulles à IM intermediaire


Cavitation transitoire
 Cavitation transitoire = les bulles grossissent et
implosent violemment de manière irréversible

Bulle Onde de choc


Transducteur
f

Milieu

 Emission d’une onde de choc (P > 20,000 Atm) et de micro jets


 Augmentation de la température locale > 5000 °K
 Formation de radicaux libres (-H and -OH) actifs chimiquement
V
V

Vous aimerez peut-être aussi