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différentielles euclidiens
Géométrie Analyse
Calcul
Dualité
différentiel
27 concours corrigés
My Ismail Mamouni
.
Professeur Docteur-Agrégé
CPGE My Youssef, Rabat,
myismail.chez.com
mamouni.myismail@gmail.com
.
Sommaire
• MP
• Corrigé Math II, 2006
• Corrigé Math I, 2006
• Corrigé Math I, 2005
• Corrigé Math II, 2004
• Corrigé Math I, 2004
• Corrigé Math II, 2003
• Corrigé Math I, 2003
• Corrigé Math II, 2001
• Corrigé Math II, 2000
• TSI
• Corrigé Math I, 2008
• Corrigé Math II, 2007
• Corrigé Math I, 2007
• Corrigé Math II, 2006
• Corrigé Math II, 2005
• PSI
• Corrigé Math II, 2007
• Corrigé Math II, 2006
• Corrigé Math I, 2006
• Corrigé Math II, 2004
• Corrigé Math II, 2003
• Corrigé Math I, 2003
• BCPST
• Corrigé Math II, 2008
• Corrigé Math I, 2008
• Corrigé Math II, 2007
• Corrigé Math II, 2006
• Corrigé Math I, 2005
• Corrigé Math II, 2004
• Corrigé Math II, 2003
R OYAUME DU M AROC
Durée 4 heures
Filière MP
Cette épreuve comporte 4 pages au format A4, en plus de cette page de garde
L’usage de la calculatrice est interdit
Concours National Commun – Session 2006 – MP
Les candidats sont informés que la précision des raisonnements ainsi que le soin apporté à la rédaction et
à la présentation des copies seront des éléments pris en compte dans la notation. Il convient en particulier de
rappeler avec précision les références des questions abordées
Si, au cours de l’épreuve, un candidat repère ce qui peut lui sembler être une erreur d’énoncé, il
le signale sur sa copie et poursuit sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il est
amené à prendre.
NOTATIONS ET RAPPELS
Dans tout le problème, K désigne le corps des réels ou celui des complexes (K = R ou C) et n
un entier naturel supérieur ou égal à 2. Si p ∈ N∗ , on note Mn,p (K) l’espace vectoriel des matrices
à coefficients dans K, à n lignes et p colonnes ; si p = n, Mn,p (K) est noté simplement Mn (K), c’est
l’algèbre des matrices carrées d’ordre n à coefficients dans K. Le groupe des matrices inversibles de
Mn (K) est noté GLn (K) et la matrice identité se notera In .
Pour toute matrice A de Mn,p (K), tA désigne la matrice transposée de A et rg(A) son rang. Si
p = n, SpK (A) représente l’ensemble des valeurs propres de A appartenant à K, Tr (A) sa trace et
χA son polynôme caractéristique ; il est défini par
∀ λ ∈ K, χA (λ) = det(A − λ In ).
Pour tout couple (i, j) d’éléments de {1, . . . , n}, on note Ei,j la matrice de Mn (K) dont tous les
coefficients
¡ sont
¢ nuls sauf celui de la i-ème ligne et la j-ème colonne valant 1 ; on rappelle que la
famille Ei,j 16i,j6n est une base de Mn (K), dite base canonique, et que
∀ (i, j, k, l) ∈ {1, . . . , n}4 , Ei,j Ek,l = δj,k Ei,l , avec δj,k = 1 si j = k et 0 sinon.
Pour tout couple (P, Q) d’éléments de GLn (K), on notera uP,Q et vP,Q les endomorphismes de
Mn (K) définis par
PR ÉLIMINAIRES
(a) Pour tout couple (i, j) d’éléments de {1, . . . , n}, exprimer les matrices AEi,j et Ei,j A dans
la base canonique de Mn (K).
(b) On suppose que, pour toute matrice M ∈ Mn (K), AM = M A ; montrer que A est une
matrice scalaire, c’est à dire de la forme λIn avec λ ∈ K.
(a) Pour tout couple (i, j) d’éléments de {1, . . . , n}, exprimer la trace de la matrice AEi,j .
(b) On suppose que, pour toute matrice M ∈ Mn (K), Tr (AM ) = 0 ; montrer que A est nulle.
3. Montrer que, pour tout couple (A, B) d’éléments de Mn (K), Tr (AB) = Tr (BA).
4. Justifier que, pour tout P, Q ∈ GLn (K), les endomorphismes uP,Q et vP,Q conservent le rang.
Dans la suite du problème, on admettra que tout endomorphisme Φ de Mn (C) qui conserve
le rang, c’est à dire tel que
est de la forme uP,Q ou vP,Q pour un certain couple (P, Q) d’éléments de GLn (C).
1. Soit s ∈ {1, . . . , n} et soit A = (ai,j ) ∈ Mn (C) une matrice quelconque. Montrer que
det (λJs + A) est, en fonction de λ ∈ C, un polynôme à coefficients complexes de degré
inférieur ou égal à s.
(a) Justifier qu’il existe deux matrices R et S, éléments de GLn (C), telles que M = RJr S.
(b) On pose N = RKr S ; exprimer, en fonction du complexe λ, le déterminant de la matrice
λM + N .
(c) On note s le rang de Φ(M ). Montrer que det (λΦ(M ) + Φ(N )) est, en fonction de λ ∈ C,
un polynôme à coefficients complexes de degré inférieur ou égal à s, puis en déduire que
r 6 s, c’est à dire rg (M ) 6 rg (Φ(M )).
3. Montrer alors que l’endomorphisme Φ est injectif puis justifier qu’il est inversible.
5. Conclure que l’endomorphisme Φ conserve le rang et préciser toutes ses formes possibles.
∀ M ∈ Mn (C), χΦ(M ) = χM .
2. En déduire qu’il existe un couple (P, Q) d’éléments de GLn (C) tel que Φ = uP,Q ou Φ = vP,Q .
(a) Montrer que, pour tout couple (i, j) d’éléments de {1, . . . , n},Tr (P Ei,j Q) = Tr (Ei,j ).
(b) En déduire que Q = P −1 .
Dans cette partie, Φ désigne une application de Mn (C) dans lui même telle que, pour tout
couple (A, B) d’éléments de Mn (C), les matrices Φ(A)Φ(B) et AB aient le même polynôme
caractéristique.
1. (a) Pour tout quadruplet (i, j, k, l) ∈ {1, . . . , n}4 , calculer la valeur de Tr (Φ(Ei,j )Φ(Ek,l )).
¡ ¢
(b) Montrer alors que la famille Φ(Ei,j ) 16i,j6n est une base de Mn (C).
3. Montrer que Φ est linéaire puis justifier que c’est un automorphisme de Mn (C).
4. Montrer que, pour tout couple (i, j) d’éléments distincts de {1, . . . , n}, la matrice Ei,j est
nilpotente et en déduire qu’il en est de même pour la matrice Φ(Ei,j ).
5. Dans la suite de cette partie, on notera G = (gi,j )16i,j6n la matrice telle que Φ(G) = In .
On rappelle qu’une matrice symétrique B ∈ Mn (R) est dite positive si, pour tout vecteur X
de Mn,1 (R), tXBX > 0 ; elle est dite définie positive si, pour tout vecteur non nul X de Mn,1 (R),
tXBX > 0.
On note Sn (R) le sous-espace vectoriel de Mn (R) formé des matrices symétriques ; Sn+ (R) (resp
Sn++ (R) ) désigne le sous-ensemble de Mn (R) formé des matrices symétriques positives (resp.
définies positives).
1. Soit A ∈ Sn (R).
(a) Montrer qu’il existe une matrice orthogonale P et une matrice diagonale D telles que
A = tP DP . Que représentent pour A les coefficients diagonaux de D ?
(b) Montrer que A est positive si et seulement si toutes ses valeurs propres sont positives.
(c) Montrer que A est définie positive si et seulement si toutes ses valeurs propres sont
strictement positives.
2. Soit A ∈ Mn (R).
(a) Pour tout réel µ, exprimer SpR (A + µIn ) en fonction de SpR (A).
(b) En déduire que si A est symétrique, alors il existe α ∈ R tel que, pour tout x > α, la
matrice A + xIn est définie positive.
3. (a) Justifier que In ∈ Φ(Sn (R)) puis montrer que l’endomorphisme Φ est surjectif.
(b) Justifier que Φ est un automorphisme de Sn (R).
(a) Montrer que si A ∈ S2 (R) possède une seule valeur propre alors Φ(A) = A.
(b) Soit A ∈ S2 (R) une matrice qui possède deux valeurs propres distinctes λ et µ ; on
suppose que λ > µ.
i. Justifier que la matrice A − µI2 est symétrique, positive et de rang 1.
ii. En déduire que la matrice Φ(A) − µI2 est aussi symétrique, positive et de rang 1
puis que µ ∈ SpR (Φ(A)).
iii. En utilisant la matrice −A, montrer que λ ∈ SpR (Φ(A)).
(c) Conclure que, pour toute matrice A ∈ S2 (R), χΦ(A) = χA .
F IN DE L’ ÉPREUVE
CORRIGÉ
X
PRÉLIMINAIRES Ei,j A = ak,l Ei,j Ek,l
1≤k,l≤n
X
= ak,l δk,j Ei,l
1≤k,l≤n
Xn
= aj,l Ei,l car : δk,j = 0 si k =
6 j
l=1 = 1 si k = j
n
X
X = aj,k Ei,k
1) a) On a A = ak,l Ek,l , donc : k=1
1≤k,l≤n
X
AEi,j = ak,l Ek,l Ei,j
1≤k,l≤n
X
= ak,l δl,i Ek,j
1≤k,l≤n
Xn
= ak,i Ek,j car : δl,i = 0 si l =
6 i
k=1 = 1 si l = i
1
b) AM = M A =⇒ AM − M A = 0 maximum s coefficients dépondent de λ ceux pour lesquels 1 ≤ i ≤ s et
=⇒ AEi,j = Ei,j A i = σ(i), donc det(λJs + A) = P (λ) où P est un polynôme en λ de degré
n
X inférieur à s.
=⇒ ak,i Ek,j − aj,k Ei,k = 0
k=1 2) a) C’est un résultat du cours, qui te dit que toute matrice de rang, r
n
X est équivalente à la matrice Jr .
=⇒ ak,i Ek,j − aj,k Ei,k +
k6=i,j b) det(λM + N ) = det (R(λJr + Kr )S) = det (R[(λ − 1)Jr + In ]S) =
ai,i Ei,j − aj,i Ei,i + aj,i Ei,j − aj,j Ei,j = 0 det(R) det((λ − 1)Jr + In ) det(S) = det(R)(λ − 1)r det(S), parceque
n
X (λ − 1)Jr + In est la matrice diagonale dont les r premiers termes
=⇒ ak,i Ek,j − aj,k Ei,k + (ai,i − aj,j )Ei,j = 0
k6=i,j
sont tous égaux à λ − 1 et les autres égaux à 1.
Ainsi ak,i = aj,k = 0 si k 6= i, j et ai,i = aj,j = λ, d’où M = λIn c) rg(Φ(M )) = s, donc ∃R, S matrices inversibles telles que :
2) a) On sait que la trace est linéaire et que : T r(Ek,j ) = 0 si k 6= j , Φ(M ) = RJs S, d’où det(λΦ(M ) + Φ(N )) = det(λRJs S + Φ(N )) =
! = 1 si k = j det(R) det(λJs + A) det(S) avec A = R−1 Φ(N )S −1 , or det(λJs +
n
X A) = P (λ) où P est un polynôme en λ de degré inférieur à s, d’où
donc T r(AEi,j ) = T r ak,i Ek,j = aj,i . det(λΦ(M ) + Φ(N )) est un polynôme en λ de degré inférieur à s.
k=1
D’autre part : Φ est linéaire et conserve le déterminant, donc
b) T r(AM ) = 0 =⇒ T r(AEi,j ) = 0, ∀i, j =⇒ aj,i , ∀i, j =⇒ A = 0. det(λΦ(M )+Φ(N )) = det(λM +N ) = det(R)(λ−1)r det(S), d’aprés
3) Posons A = (ai,j ), B = (bi,j ), AB = (ci,j ), BA = (di,j ), on a : la question précédente, c’est un donc un polynôme en λ de degré égal
n n n Xn
X X X à r, d’où r ≤ s.
ci,j = ai,k bk,j et T r(AB) = ci,i = ai,k bk,i et on a aussi :
k=1
n n X
n
i=1 i=1 k=1 3) M ∈ Ker(Φ) =⇒ Φ(M ) = 0 =⇒ rg(Φ(M )) = 0 =⇒ rg(M ) = 0 car
rg(Φ(M )) ≤ rg(M ), donc M = 0, d’où Φ injective, comme c’est un
X X
T r(BA) = di,i = bi,k ak,i , en échangeant les indices i et k, on
i=1 i=1 k=1
endomorphisme en dimension finie alors c’est un automorphisme donc
voit bien que : T r(AB) = T r(BA). inversible.
4) D’aprés le cours, toute composé à droite ou à gauche par un aut- 4) Φ conserve le déterminant, donc det(M ) = det(Φ(Φ−1 (M ))) =
morphisme laisse invariant le rang, donc toute multiplication à gauche det(Φ−1 (M )), donc Φ−1 conserve le déterminant.
ou à droite par une matrice inversible laisse le rang invariant, d’où
rg(P M Q) = rg(M ) et rg(P t M Q) = rg(t M ) = rg(M ) 5) On sait que, rg(M ) = max{det(A) tel que A sous-matrice de M }, donc
rg(Φ(M )) = max{det(B) tel que B = Φ−1 (A) sous-matrice de M }
PREMIŔE PARTIE
car Φ−1 conserve le déterminant, d’où rg(Φ(M )) ≤ rg(M )
A. Étude des endomorphismes de Mn (C) qui conservent le
car {det(B) tel que B = Φ−1 (A) sous-matrice de M } ⊂
déterminant.
{det(A) tel que A sous-matrice de M } or rg(M ) ≤ rg(Φ(M )) d’aprés
1) Posons λJs + A = (bi,j ), on a bi,i = λi,i + ai,i si 1 ≤ i ≤ s et bi,j = ai,j dans la question précédente, d’où l’égalite, et donc Φ conserve le rang.
n
D’aprés la supposition au début de la 1ère partie, on conclut que :
XY
les cas restants. det(λJs + A) = ε(σ)bi,σ(i) , or parmi les bi,σ(i) , au
σ∈Sn i=1 Φ = uP,Q ou Φ = vP,Q .
2
B. Étude des endomorphismes de Mn (C) qui conservent le polynôme est toujours nulle, tenant compteXde la linéarité de la trace et de la
caractéristique. relation pécédente on obtient : λi,j δj,k δi,l = λl,k = 0 ∀ k, ∀ l,
1) On sait que les valeurs propres d’une matrice sont exactement les ra- 1≤i,j≤n
cines de son polynôme caractéristique associé, que son déterminant est d’où la famille est libre.
égal à leurs produit et que sa trace est égale à leurs somme, comptées
avec leurs multiplicités. Donc deux matrices qui ont même polynôme 2) a) T r ((Φ(A + B) − Φ(A) − Φ(B))Φ(Ei,j ))
caractéristique ont même déterminant et même trace, en particulier Φ = T r (Φ(A + B)Φ(Ei,j ) − Φ(A)Φ(Ei,j ) − Φ(B)Φ(Ei,j ))
conserve le déterminant et la trace. = T r (Φ(A + B)Φ(Ei,j )) − T r (Φ(A)Φ(Ei,j )) − T r (Φ(B)Φ(Ei,j ))
= T r ((A + B)Ei,j ) − T r (AEi,j ) − T r (BEi,j ))
2) C’est une conséquence immediate de la propriété admise au début de la = 0 car la trace est linéaire et . distributive par rapport à +
1ère partie.
3) a) Si Φ = uP,Q , alors T r (P Ei,j Q) = T r (Φ(Ei,j )) = T r(Ei,j ) car Φ b) Comme la trace est linéaire et que (Φ(Ei,j )) est une base
conserve la trace. de Mn (C) et tenant compte de la question précédente alors
Si Φ = uP,Q, alors T r (P Ei,j Q) = T r (Φ(t Ei,j )) = T r(t Ei,j ) = T r ((Φ(A + B) − Φ(A) − Φ(B))M ) pour toute matrice M ∈
T r(Ei,j ). Mn (C), et enfin d’aprés la question 2.b) 1ére partie, on conclut
b) On a T r(AB) = T r(BA), qu’on peut généraliser ainsi : que Φ(A + B) − Φ(A) − Φ(B) = 0.
T r(ABC) = T r(CAB), en particulier :
T r(QP Ei,j ) = T r(P Ei,j Q) = T r(Ei,j ), or la trace est linéaire et 3) Soit λ ∈ C, mn montre comme dans la question précédente
(Ei,j ) constitue une base de Mn (C) donc T r(QP M ) = T r(M ), pour que : T r ((Φ(λA) − λΦ(A))Φ(Ei,j )) = 0, puis on en déduit que
toute matrice M ∈ Mn (C), d’où T r((QP − In )M ) = 0, d’aprés la T r ((Φ(λA) − λΦ(A))M )) = 0 ∀ M ∈ Mn (C), puis enfin que :
question 2.b) 1ère partie, on déduit que P Q = In , d’où Q = P −1 . Φ(λA) − λΦ(A), d’où Φ est linéaire.
4) D’aprés tout ce qui précède on conclut que les endomorphismes qui D’autre part : Soit A ∈ Ker (Φ), donc T r(AEi,j ) = T r(Φ(A)Φ(Ei,j )) =
conservent le polynôme caractéristique sont ceux de la forme uP,Q ou 0, comme (Ei,j ) est une base de Mn (C), alors T r(AM ) = 0 ∀ M ∈
vP,Q tel que Q = P −1 . Mn (C), donc A = 0 et par suite Φ est injective, comme c’est un endomr-
phisme en dimension finie, alors c’est un automorphisme.
DEUXIÉME PARTIE
2
1) a) On a χΦ(A)Φ(B) = χAB , donc d’aprés la question 1.B), 4) Ei,j = Ei,j Ei,j = δi,j δj,i = 0 car i 6= j, donc Ei,j est nilpotente.
n n 2
1ère partie, Φ(A)Φ(B) et AB ont même trace, en particulier D’autre part : χΦ(Ei,j2 (X) = χE 2 (X) = (−1) X
i,j
car Ei,j = 0, en utilisant
T r(Φ(Ei,j )Φ(Ek,l )) = T r(Ei,j Ek,l ) = T r(δj,k Ei,l ) = δj,k T r(Ei,l ) = 2n
le théorème de Cayley-Hamiltion on conclut que Φ(Ei,j = 0, donc Φ(Ei,j )
δj,k δi,l . est nilpotente.
b) On a Card(Φ(Ei,j )) = n2 = dim (Mn (C)), pour montrer que c’est
une base il suffit alors de montrer qu’elle est libre. 5) a) D’aprés la supposition de la partie 3, on a : χAG = χΦ(A)Φ(G) = χΦ(A)
En car Φ(G) = In .
X effet soit (λi,j ) des nombres complexes tels que
λi,j Φ(Ei,j ) = 0, on multiplie par Φ(Ek,l ), la trace de la somme
1≤i,j≤n b) Tout calcul fait Ei,j G est la matrice dont toutes les lignes sont nulle
3
0 ... ... ... 0
deux matrices semblables ont même polynôme caractéristique.
.. .. Le même raisonnement est encore valable pour le cas où w = εvP,P −1 .
. .
0 ... ... ... 0
TROISIÉME PARTIE
sauf la i éme, Ei,j G = gj,1 . . . gj,i . . . gj,n , donc sont po-
1) a) C’est un résultat du cours, qui dit que toute matrice symétrique
0 ... ... ... 0
. ..
peut étre diagonalisable dans une base orthonormée, donc la ma-
..
. trice de passage, P est une matrice orthogonale, donc P −1 =t P ,
0 ... ... ... 0 d’où A =t P DP avec D diagonale dont les coéfficients diagonaux
lynôme caractéristique est (−1)n X n−1 (X − gj,i ). (λi )1≤i≤n sont exactement les valeurs propres de A.
c) Pour i 6= j, la matrice Φ(Ei,j ) est nilpotente, donc χΦ(Ei,j ) = b) A positive ⇐⇒t XAX ≥ 0 ∀X ∈ Rn
(−1)n X n , or (−1)n X n−1 (X − gj,i ) = χEi,j G = χΦ(Ei,j ) = (−1)n X n , ⇐⇒t X t P DP X ≥ 0 ∀X ∈ Rn
donc gj,i = 0 si i 6= j, d’où G est diagonale. ⇐⇒t (P X)P DP X ≥ 0 ∀X ∈ Rn
D’autre part, χG2 = χΦ(G) (1), d’aprés 5.a) 3éme partie, or Φ(G) = ⇐⇒t Y P DY ≥ 0 ∀Y ∈ Rn
In et G2 = Diag(g1,1 2 2
, . . . , gn,n ), (matrice diagonale), la relation (1) car ∀Y ∈ Rn , ∃X = P −1 Y tel que y = P X
n
Y ⇐⇒t Ei DEi ≥ 0 ∀i ∈ {1, . . . , n}
n n n 2 2
devient (−1) (X − 1) = (−1) (X − gi,i ), d’où gi,i = 1 et par avec (Ei )la base canonique de Rn
i=1 ⇐⇒ λi ≥ i ∀i ∈ {1, . . . , n}
suite G2 = In . ⇐⇒ Toutes les valeurs propres de A sont positives
6) a) Soit A ∈ Mn (C), on a : χΨ(A) = χΦ(AG) = χAG2 = χA en utilisant c) Même raisonnement que ce qui précède.
la question 5.a) 3éme partie pour AG et le fait que G2 = In . Donc 2) a) λ ∈ SpR (A + µIn ) ⇐⇒ ∃X 6= 0 tel que (A + µIn )X = λX
Ψ conserve le polynôme caractéristique. ⇐⇒ ∃X 6= 0 tel que AX = (λ − µ)X
b) On a Ψ conserve le polynôme caractéristique, d’aprés les résultats ⇐⇒ λ − µ ∈ SpR (A)
de la 2ème partie ∃G inversible telle que Ψ = uP,P −1 ou Ψ = vP,P −1 , ⇐⇒ λ ∈ SpR (A) + µ
or Φ(M ) = Ψ(M G−1 ) = Ψ(M G) car G−1 = G puisque G2 = In , Donc SpR (A + µIn ) = SpR (A) + µ.
donc Φ(M ) = Ψ(M G) = uP,P −1 = P M GP −1 ou Φ(M ) = Ψ(M G) = b) A + xIn définie positive ⇐⇒ SpR (A + xIn ) ⊂]0, +∞[
vP,P −1 = P t M GP −1 . D’aprés 1.b) 3ème partie
7) a) T r(AGBG) = T r(AB) car le produit matriciel est commutatif à ⇐⇒ SpR (A) + x ⊂]0, +∞[
l’interieur de la trace et que G2 = In . D’aprés 2.a) 3ème partie
⇐⇒ SpR (A) ⊂] − x, +∞[
b) D’aprés la question précédente et vu que la trace est linéaire, on
⇐⇒ −x < min(SpR (A)), ∀x > α
conclut que : T r ((GBG − B)A) = 0 ∀ A ∈ Mn (C), d’aprés la
⇐⇒ x > − min(SpR (A)), ∀x > α
question 2.b) 1ére partie, on concult que GBG − B = 0.
En prenant α = − min(SpR (A)), on obtient le résultat.
c) GBG = B =⇒ GB = BG−1 = BG et d’aprés 1.b) 1ére partie, on a 3) a) In ∈ Sn++ (R) = Φ (Sn++ (R)) ⊂ P hi (Sn (R)), donc ∃J ∈
G = λIn , or G2 = In , d’où λ ∈ {−1, 1}. Sn (R) tel que In = Φ(J).
8) Si w = εuP,P −1 , on a : χw(A)w(B) = χεP AP −1 εP BP −1 = χP ABP −1 = χAB car D’autre part, soit A matrice symétrique, d’aprés 2.b) 3ème partie,
4
on peut trouver alpha et x des réels tels que x > α et A + xIn ∈ On a 0 ≤ rg(A − µI2 ) ≤ 2, et µ valeur propre de A, donc A
Sn++ (R) = Φ (Sn++ (R)), donc ∃B ∈ Sn++ (R) tel que A+xIn = Φ(B), n’est pas inversible, donc rg(A − µI2 ) 6= 2, de plus A 6= µI2 car
d’où A = Φ(B) − xIn = Φ(B) − xΦ(J) = Φ(C) où C = B − xJ car admet deux valeurs propres distinctes, donc A − µI2 6= 0, donc
Φ est linéaire, donc Φ est surjectif. rg(A − µI2 ) 6= 0, donc rg(A − µI2 ) = 1
b) Φ est un endomorphisme surjectif, en dimension finie, donc c’est un ii. On a : Φ (Sn+ (R)) = Sn+ (R), or A − µI2 est symétrique, posi-
automorphisme. tive, donc φ(A) − µI2 = φ(A − µI2 ) ∈ Φ (Sn+ (R)) = Sn+ (R),
4) Pour réponrde aux deux questions a) et b), on va d’abord montrer que symétrique, positive.
Sn++ (R) = Sn+ (R), où A désigne l’adhérance de la partie A dans Mn (R). Supposons que : rg (Φ(A) − µI2 ) = 0, alors Φ(A) = µI2 =
En effet, soit A ∈ Sn+ (R), donc ses valeurs propres, λi sont positives, d’où µΦ(I2 ) = Φ(µI2 ), or Φ est bijective, donc A = µI2 , absurde.
1 1 Supposons que : rg (Φ(A) − µI2 ) = 2, alors Φ(A) − µI2 est in-
Ak = A + In ∈ Sn++ (R), car ses valeurs propres, λi + sont stricte-
k k versible, donc n’admet pas de valeur propre nulle, or elle est
ment positives, de plus lim Ak = A, d’où A ∈ Sn++ (R), et par suite symétrique, positive, donc devient symétrique définie positive,
k−→+∞
Sn+ (R)
⊂ Sn++ (R). c’est à dire Φ(A)−µI2 = Φ(A−µI2 ) ∈ (Sn++ (R)) = Φ (Sn++ (R)),
D’autre part, soit A ∈ Sn++ (R), alors ∃Ak ∈ Sn++ (R) tel que lim Ak = or Φ automorphisme, donc A − µI2 = Φ−1 ◦ Φ(A − µI2 ) ∈
k−→+∞ Φ−1 (Sn++ (R)) = Sn++ (R), en particulier A − µI2 est inversible,
A, donc ∀X ∈ Rn tel que X 6= 0, on a t Ak = Ak et t Ak X > 0, en passant impossible puisque µ est une valeur propre de A.
à la limite, quand k −→ +∞, car les fonctions A 7→t A et A 7→t XAX Conclusion : rg (Φ(A) − µI2 ) = 1, et par suite µ est une valeur
sont continues sur Mn (R), puisque linéaires en dimension finie, on obtient propre de Φ(A).
t
A = A et t XAX ≥ 0, d’où A symétrique et postive, d’où A ∈ Sn+ (R) et
par suite : Sn++ (R) ⊂ Sn+ (R). iii. Les valeurs propres de −A sont −λ et −µ avec −µ > lambda,
Conclusion : Sn++ (R) = Sn+ (R). de la même façon que dans 5.b.i) on montre que −A + λI2 est
symétrique, positive et de rang 1, puis que −Φ(A) + λI2 est
a) Sn+ (R) est fermé car Sn++ (R) = Sn+ (R)
aussi de rang 1, puis on conclut que λ est une valeur propre de
b) Φ autoprphisme, en dimension finie, donc continue et Φ−1 aussi, Φ(A).
donc pour toute partie A de Mn (R), on a : Φ (A) = A, or
Φ (Sn++ (R)) = Sn++ (R), en passant à l’adhérance, on obtient c) D’aprés ce qui précède on a : SpR (A) = SpR (Φ(A)), d’où χΦ(A) =
Φ (Sn+ (R)) = Sn+ (R). χA = X 2 − (λ + µ)X + λµ.
5) a) A est symétrique, donc diagonalisable, or elle admet une unique va-
leur propre, λ, donc D = λI2 , d’où A = P −1 λI2 P = λI2 et donc
Φ(A) = Φ(λI2 ) = λΦ(I2 ) = λI2 = A.
b) i. A−µI2 est symetrique car A et I2 sont symétriques, d’autre part
SpR (A − µI2 ) = SpR (A) − µ = {λ, µ} − µ = {λ − µ, 0} ⊂ R+ ,
donc A − µI2 est positive. Fin.
5
R OYAUME DU M AROC
Durée 4 heures
Filière MP
Cette épreuve comporte 4 pages au format A4, en plus de cette page de garde
L’usage de la calculatrice est interdit
Concours National Commun – Session 2006 – MP
Les candidats sont informés que la précision des raisonnements ainsi que le soin apporté à la rédaction
seront des éléments pris en compte dans la notation. Les candidats pourront admettre et utiliser le résultat
d’une question non résolue s’ils l’indiquent clairement sur la copie. Il convient en particulier de rappeler avec
précision les références des questions abordées.
Si, au cours de l’épreuve, un candidat repère ce qui peut lui sembler être une erreur d’énoncé, il
le signale sur sa copie et poursuit sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il est
amené à prendre.
Définitions et notations
Dans ce problème, E désigne le R -espace vectoriel des applications continues de R+ dans R, et
E2 le sous ensemble de E formé des applications de carrés intégrables sur R+ .
À toute fonction f ∈ E on associe la fonction, notée ψ(f ), définie sur R+ par
Z
1 x
ψ(f )(0) = f (0) et ∀ x > 0, ψ(f )(x) = f (t) dt.
x 0
Si Φ est un endomorphisme de E, on dit que λ ∈ R est une valeur propre de Φ s’il existe f ∈ E
tel que Φ(f ) = λf et f 6= 0 ; dans ce cas, on dit que f est un vecteur propre de Φ associé à λ et
Ker (Φ − λidE ) s’appelle alors le sous-espace propre de Φ associé à la valeur propre λ.
Première partie
1. Soient a et b deux réels strictement positifs.
e−at − e−bt
1-1. Montrer que la fonction t 7−→ est intégrable sur ]0, +∞[.
Z t+∞ −at
e − e−bt
Dans la suite, on pose I(a, b) = dt.
0 t
1-2. Montrer que I(a, b) = −I(b, a) et que I(a, b) = I(1, b/a).
Z +∞ −t
e − e−xt
1-3. On note ϕ l’application définie, pour tout x > 1, par ϕ(x) = dt.
0 t
1-3-1. Montrer que ϕ est continue sur l’intervalle [1, +∞[.
1-3-2. Montrer que ϕ est de classe C 1 sur l’intervalle [1, +∞[ et calculer ϕ0 (x) pour x > 1.
1-3-3. Que vaut alors ϕ(x) pour x > 1 ?
1-4. En déduire soigneusement la valeur de l’intégrale I(a, b) en fonction de a et b.
ln(1 + t)
2. 2-1. Montrer que la fonction t 7−→ est intégrable sur l’intervalle ]0, 1].
t
X xn
2-2. Préciser le rayon de convergence et la somme de la série entière (−1)n .
n+1
n>0
2-3. Montrer que cette série entière converge uniformément sur le segment [0, 1].
+∞
X Z 1
1 π2 ln(1 + t) π2
2-4. On rappelle que = ; montrer alors que dt = .
n2 6 0 t 12
n=1
Deuxième partie
1. Soit f un élément de E ; on note g la fonction définie sur R+ par
Z x
∀ x > 0, g(x) = f (t) dt .
0
1-1. Justifier que g est de classe C 1 sur R+ et que la fonction ψ(f ) est un élément de E.
1-2. On suppose que la fonction f tend vers une limite finie λ lorsque x tend vers +∞ ;
montrer qu’il en est de même de la fonction ψ(f ). Étudier la réciproque.
1-3. Que peut-on dire dans le cas où cette limite est égale à +∞ ?
1-4. On pose h(x) = xf (x), x > 0.
1-4-1. Montrer que g − ψ(g) = ψ(h).
1-4-2. En déduire que si f est intégrable sur [0, +∞[ alors ψ(h) admet 0 comme limite en
+∞. Étudier la réciproque.
√ p
1-5. Montrer que si f est positive alors, 0 6 ψ( f ) 6 ψ(f ) ; dans quel cas y’a t-il égalité ?
3-2. Pour quelles valeurs du réel λ ces fonctions sont-elles prolongeables à droite en 0 ?
Troisième partie
1. 1-1. Montrer que si f et g sont deux éléments de E2 , leur produit f g est une fonction intégrable
sur R+ .
1-2. Montrer alors que E2 est un sous-espace vectoriel de E.
Z +∞
1-3. Montrer que l’application (f, g) 7−→ f (t)g(t) dt est un produit scalaire sur E2 .
0
Dans la suite, ce produit scalaire se notera (.|.) et k.k désignera la norme associée.
g 2 (t)
2-1. Calculer la limite en 0+ de la fonction t 7−→ t .
g 2 (t)
2-2. Montrer que, pour tout réel b > 0, la fonction t 7−→ t2
est intégrable sur ]0, b] et que
Z b Z b Z b
2 g 2 (t)
ψ(f ) (t) dt = dt = −bψ(f )2 (b) + 2 f (t)ψ(f )(t) dt. (1)
0 0 t2 0
3. Soit f un élément de E2 .
3-1. En utilisant la formule (1) montrer que la fonction x 7−→ xψ(f )2 (x) tend vers 0 lorsque x
tend vers +∞.
3-2. Montrer alors que (ψ(f )|ψ(f )) = 2(f |ψ(f )).
4. Soit f ∈ E2 une fonction telle que kψ(f )k = 2kf k. Calculer kψ(f ) − 2f k2 et montrer que f est
la fonction nulle.
Quatrième partie
1. On considère un réel a > 0 et on note fa la fonction définie sur R+ par fa (x) = e−ax , x > 0.
kψ(f )k √
> 2.
kf k
kψ(f )k
4. 4-1. Montrer que l’application f 7−→ est continue sur E2 \ {0}.
kf k
n o
4-2. En déduire que kψ(f
kf k
)k
; f ∈ E2 \ {0} est un intervalle contenu dans ]0, 2[.
F IN DE L’ ÉPREUVE
Première partie 1
ϕ0 (x) = , donc ϕ(x) = ln x + K, or ϕ(1) = 0, d’où K = 0 et
x
e−at − e−bt donc ϕ(x) = ln x.
1) a) Au voisinage de 0 : On sait que et = 1 + t + o(t), donc =
t
d) Si b ≥ a, alors x = ab ≥ 1, donc I(a, b) = I(1, ab ) = ϕ ab = ln ab .
b − a + o(1) ∼ b − a intégrable au voisinage de 0.
1 e−at − e−bt Si b ≤ a, alors x = ab ≥ 1, donc :
Au voisinage de +∞ : On sait que e−at = o , donc = I(a, b) = −I(b, a) = −I(1, ab) = −ϕ ab = − ln ab = ln ab .
t t
Conclusion : I(a, b) = ln ab .
1
o 2 intégrable au voisinage de +∞.
t ln(1 + t)
2) a) Au voisinage de 0 : on sait que ln(1+t) = t+o(t), d’où ∼1
b) I(a, b) = −I(b, a), trés evident. t
Posons : u = ta, donc : ln(1 + t)
Z +∞ −at Z +∞ −u b intégrable au voisinage de 0, donc t 7→ est intégrable sur
e − e−bt e − e− a u t
b
I(a, b) = dt = du = I 1, . ]0, 1].
0 t 0 u a
(−1)n
an+1
e−t − e−xt b) Posons an = , on a lim = 1, donc le rayon de
c) i. L’application : f : (x, t) 7→ est continue sur n+1 n→+∞ an
∗
t X (−1)n
[1, +∞[×R en tant que somme, rapport de fonctions continue,
convergence de la série xn est égal à 1, dont la somme
qui ne s’annule pas. En (x, 0) on a : f (x, t) ∼ x − 1 continue, n≥0
n + 1
donc f est continue sur [1, +∞[×R. ln(1 + x)
est , puisqu’il s’agit de son développement en série entière.
D’autre part
: pour−tx ∈ [a, b] ⊂ [1, +∞[ on a : x
e−t − e−xt −xt
e−t − e−bt
= e −e ≤ qui est continue, X (−1)n
t t t c) Pour x ∈ [0, 1] fixé, on vérifie faciulement que la série xn
intégrable sur ]0, +∞[, donc ϕ est continue sur [1, +∞[. n≥0
n + 1
∂f est une série alternée, donc vérifie le critère spécial, en prticulier
ii. Pour x ∈ [a, b] ⊂ [1, +∞[ on a : = e−xt ≤ e−at continue,
X (−1)k
∂x la majoration du reste par son 1ér terme, donc
xk ≤
intégrable [0, +∞[. Donc ϕ est de classe C 1 sur [1, +∞[, avec k + 1
Z sur
k≥n
+∞
1 (−1)n n
ϕ0 (x) = e−xt dt = . 1
n + 1 x ≤ n + 1 , donc le reste converge uniformément vers 0, et
0 x
iii. D’aés le raisonnement fait dans la question précédente, on a : par suite la convergence de la série sur [0, 1] est uniforme.
1
+∞
1
ln(1 + t) 1X
(−1)n n xg 0 (c) avec c compris entre 0 et x, d’où ψ(f )(x) = f (c) −→ f (0) =
Z Z
d) dt = t dt D’aprés 2.2 ψ(f )(0) car g(0) = 0 et g 0 = f continue, donc ψ(f ) est continue sur
0 t 0 n=0
n+1
+∞ Z 1 R+ , autrement dit ψ(f ) ∈ E.
X (−1)n n
= t dt
n=0 0
n+1
ε
Car la convergence est uniforme sur [0,1] b) lim f (t) = λ =⇒ ∀ε > 0, ∃A > 0 tel que |f (t) − λ| ≤ ∀t ≥
+∞ t→+∞ 2
X (−1)n A, donc pour x ≥Z A on a :
=
1 x
(n + 1)2
n=0 |ϕ(x) − λ| = f (t)dt − λx
+∞
X 1 X+∞
1 x Z 0
1 x
Z x
= −
(2p + 1) 2 (2p + 2)2 = f (t)dt − λdt
p=1 p=0 x Z 0 0
On divise la somme en deux n = 2p, n = 2p + 1 1 x
+∞ +∞ +∞ = (f (t) − λ)dt
X 1 X 1 X 1 xZ0
= − − 1 x
n=1
n2 p=1 (2p)2 p=0 (2p + 2)2 ≤ |f (t) − λ| dt
+∞ +∞ x Z0
X 1 X 1 1 A 1 A
Z
= 2
−2 = |f (t) − λ| dt + |f (t) − λ| dt
n=1
n p=1
(2p)2 x 0 Z x x
+∞
1
+∞
1 K 1 A
= + |f (t) − λ| dt
X X
Car 2
= x x Zx
(2p) (2p + 2)2
p=1 p=0 K 1 Aε
+∞
1 1X 1
+∞ ≤ + dt
x x x 2
X
= −
n2 2 p=1 p2 K x−Aε
n=1 = +
+∞ x x 2
1X 1
=
2 n=1 n2 K ε x−A
+∞ +∞
≤ + car ≤1
X 1 X 1 x 2 x
Car = K
n 2 p2 ≤ ε car lim =0
n=1 p=1 x→+∞ x
π2 La réciproque est fausse, prenons pour contre-exemle la fonction
= sin x
12 f (t) = cos t, on a : ψ(f )(x) = −→ 0 quand x −→ +∞, alors
x
Deuxième partie que lim cos x n’existe pas.
x→+∞
2
Z A Z x √
1 pour 1 et f , donc s’ils sont proportionnels, c’est à dire f est
ϕ(f )(x) = f (t)dt + f (t)dt
x 0 A constante.
1 B 2) a) Il est clair que ψ(f + λg) = ψ(f ) + λψ(g), n’oubliez pas de le men-
≥ K + (x − A)
x 2 tionner pour x = 0, donc ψ est linéaire.
K x−AB D’autre part d’aprés 1.1) ψ(f ) ∈ E, ∀f ∈ E, donc ψ est un endo-
= +
x x 2 morphisme de E.
K x−AB B
≥ B car lim + = b) f ∈ Ker (ψ) =⇒ ψ(f )(x)Z= 0, ∀x > 0
x→+∞ x x 2 2 x
Donc lim ψ(f )(x) = +∞. =⇒ g(x) = f (t)dt = 0, ∀x > 0
x→+∞
0
d) i. Dans ψ(h) on va utiliser une intégration par partie, en posant =⇒ g 0 (x) = f (x) = 0, ∀x ≥ 0
u = x, v 0 = f , donc 0
Z x u = 1, v = g, d’où
: Z x Donc ψ est injective.
1 1 x c) D’aprés 1.1) on peut affirmer que ψ(f ) est de classe C 1 sur R∗+ , donc
ψ(h)(x) = tf (t)dt = [tg(t)]0 − g(t)dt
x 0 Z x x 0 . toute fonction de E qui ne l’est pas ne peut pas être de la forme
1 ψ(f ), c’est à dire n’admet pas d’antécédant, donc ψ n’est pas sur-
= g(x) − g(t)dt = g(x) − ψ(g)(x)
x 0 jective. F (x) = |x − 1| est un exemple de fonction de E qui n’est
pas de classe C 1 sur R∗+ , car non dérivable en 1.
Z x
ii. f est intégrable sur [0, +∞[, donc g(x) = f (t)dt admet
0 3) a) Il s’agit d’une équation différentielle linéaire du 1ér ordre à
une limite finie en +∞, d’aprés la question 1.2) ψ(h) ad- coéfficients non
Z x constant, dont la solution est :
met aussi la même limite en +∞, or ψ(h) = g − ψ(g), donc λ−1
− tdt
lim ψ(h)(x) = 0. f (x) = Ke 0 λ 1−λ 1−λ
= Ke λ ln x = Kx λ .
x→+∞
La réciproque n’est pas toujours vraie, prenons pour contre- b) f est prolongeable en 0+ si et seulement si lim f (x) est finie
e−x x→
exemple f (x) = , non intégrable au voisinage de 0, car 1−λ
x si et seulement si ≥ 0 si et seulement si 0 < λ ≤ 1.
e −x
1 1 x −t
Z
1 λ
∼ , alors que ψ(h)(x) = e dt = (1 − e−x ) −→ 0, 4) a) 0 ne peut pas être une valeur propre de ψ car elle est injective.
x x x 0 x
quand x −→ +∞. 1
b) Soit f ∈ E non nulle telle que ψ(f ) = µf , donc f = ψ(f ) car
µ
√ √ 1 xp
Z
e) f ≥ 0 et x ≥ 0, donc ψ( f )(x) = f (t)dt ≥ 0. µ 6= 0 d’aprés 4.1). De plus d’aprés 1.1) on peut affirmer que ψ(f )
x 0 est de classe C 1 sur R∗+ , donc f aussi.
D’autre part : en Zutilisant l’inégalitérde
Z xCauchy-schwarz pour 1 et
√ 1 xp 1
rZ x c) Soit λ valeur Zpropre de ψ et f vecteur propr associé, donc ψ(f )(x) =
x
f , on aura : f (t)dt ≤ dt f (t)dt .
x 0 x 0 0 λf (x), d’où f (t)dt = λxf (x), en dérivant cette égalité on ob-
0
r Z x tient : λxf 0 (x) + (λ − 1)f (x) = 0, dont les solutions sont :
1 p 1−λ
= f (t)dt = ψ(f ) f (x) = Kx λ , dérivables sur ]0, +∞[ pour tout λ ∈]0, 1].
x 0
On aura égalité, s’il y a égalité dans l’inégalité de Cauchy-schwarz Troisième partie
3
b 2 b Z b 0
1) a) Pour tout segment [a, b] ⊂ R+s , on a d’apréssl’inégalité de Cauchy- g 2 (t) g (t) g (t)g(t)
Z
2
dt = − +2 dt
t t 0 t
Z b Z b Z b
2 0 0
Schwarz : f (t)g(t)dt ≤ f (t)dt g 2 (t)dt g 2 (b)
Z b 0
g (t)g(t)
a a s a =− +2 dt
Z +∞ sZ
+∞ b 0 t
≤M = f 2 (t)dt g 2 (t)dt g 2 (t)
car : lim+ =0
0 0 t→0 Z t
b
Donc f g est intégrable sur R+ g 2 (b)
=− +2 f (t)ψ(f )(t)dt
b 0
b) Il est clair que l’application nulle est de carré intégrable, donc ap- g(t)
partient à E2 , d’autre part, soit (f, g) ∈ E2 , λ ∈ R, alors : car : g 0 (t) = f (t), = ψ(f )(t)
t
(f + λg)2 = f 2 + 2λf g + g 2 car f 2 , f g, g 2 sont toutes intégrables, Z b Z b
2
donc f + λg ∈ E2 et par suite E2 est un sous-espace vectoriel de E. c) ψ(f ) (t)dt ≤ 2 f (t)ψ(f )(t)dt D’aprés (1) ,
0 s0Z sZ
Z +∞ Z +∞ b b
c) – Symétrie : (f, g) = f (t)g(t)dt = g(t)f (t)dt = (g, f ). ≤2 f 2 (t)dt ψ(f )2 (t)dt
0 0 0 0
– Bilinéarité : (f + λg, h) = (f, h) + λ(g, h), car l’intégrale est D’aprés l’inégalité de Cauchy-Shwarz.
linéaire, d’où la linéarité à gauche, à l’aide de la symétrie on Z b
conclut la bilinéarité.
Z +∞ Si ψ(f )2 (t)dt = 0, c’est terminé, sinon on peut simplifier avec et
0
– Positive : (f, f ) = f 2 (t)dt ≥ 0. on obtient encore le résultat demandé.
0 Z +∞ d) Découle immédiatement de 2-4) en faisant tendre b vers +∞.
– Définie : (f, f ) = 0 =⇒ f 2 (t)dt = 0 =⇒ f 2 = 0, car f 2
0 e) D’aprés 2-5) on peut conclure que ψ2 est 2-lipshitzienne, donc conti-
continue positive, donc f = 0. nue.
g 2 (t) 3) a)
2) a) = g(t)ψ(f )(t) −→ g(0)ψ(f )(0) = 0, quand t −→ 0+ , car g et
t b) Faire tendre b vers +∞ dans (1), en utilisant 3-1).
ψ(f ) sont continues sur R+ et g(0) = 0.
4) ||ψ(f ) − 2f ||2 = (ψ(f ) − 2f, ψ(f ) − 2f )
g 2 (t) = (ψ(f ), ψ(f )) − 4(ψ(f ), f ) + 4(f, f )
b) = (ψ(f )(t))2 −→ (ψ(f )(0))2 , quand t −→ 0+ , car ψ(f ) est = ||ψ(f )||2 − 4(ψ(f ), f ) + 4||f ||2
t2
g 2 (t) = −4(ψ(f ), f ) + 8||f ||2 Car : ||ψ(f )|| = 2||f ||
continue sur R+ , donc t 7→ 2 est intégrable sur ]0, b] car prolon-
t = −4(ψ(f ), f ) + 2||ψ(f )||2 Car : ||ψ(f )|| = 2||f ||
+
geable par continuité
Z b en 0 . Z b 2 = 0 D’aprés 3-2)
2 g (t) Donc ψ(f ) − 2f = 0, ainsi si f 6= 0, on aurait 2 est une valeur propre de
D’autre part : ψ(f ) (t)dt = dt, par définition de ψ(f ),
0 0 t2 ψ, impossible puisque les valeurs propres de ψ sont les λ ∈]0, 1].
pour l’autre égalité on va utiliser une intégration par parties, avec
1 1
u = g 2 (t), v 0 = 2 , donc u0 = 2g 0 (t)g(t) et v = − , d’où : Quatrième partie
t t
4
Z +∞
1) a) fa2 (x) = eZ−2ax est évidement intégrable sur R+ , avec :
+∞ (f |ψ(f )) = f (t)ψ(f )(t)dt
1 Z0 +∞
||fa ||2 = e−2ax dx = . ln(1 + t)
0 2a = dt
0
Z 1 t(1 + t) Z +∞
ln(1 + t) ln(1 + t)
= dt + dt
Z0 1 t(1 + t) Z1 1 t(1 + t)
1 x −at
Z
1 − e−ax ln(1 + t) ln 1+u u 1
b) Pour x 6= 0, on a : ψ(fa )(x) = e dt = . = dt + du Avec : u =
x 0 ax t(1 + t) 1 +!u t
Z0 1 0
1+t
Pour x = 0, on aZ : ψ(fa )(0) = fa (0) = 1. ln(1 + t) ln t
+∞ = + dt On remplace u par t
(fa , ψ(fa )) = fa (x)ψ(fa )(x)dx 0 t(1 + t) 1+t
Z 1
0Z
+∞ −ax (1 + t) ln(1 + t) − t ln t
1 e − e−2ax = dt
= dx Z0 1 t(1 + t)
a 0 x ln(1 + t) ln t
1 = − dt
= I(a, 2a) t 1+t
a 0
ln a ln(1 + t) ln t
= D’aprés 1-4 de la 1ère partie c) (ln t ln(1 + t))0 = + , donc ln t ln(1 + t) est une primi-
2 a t 1+t
||ψ(fa )|| ln(1 + t) ln t
= 2a(ψ(fa ), ψ(fa ) D’aprés 1-1 tive de + .
||fa || . t 1 + Zt
1 Z 1
= 4a(fa , ψ(fa )) D’aprés 3-2, 3ème partie ln(1 + t) ln t
= 4 ln a Calculons d’abord : dt et dt, en effet :
0 t 0 1 + t
||ψ(fa )|| √ Z 1
ln(1 + t)
Z 1
ln t
D’où : = 2 ln a. 1
dt = [ln t ln(1 + t)]0 − dt
||fa || 0 t 0 1+t
Intégration par parties avec :
1
u = ln(1 + t) v 0 =
t
1
1 x 1 ln(1 + x) 0
Z
u = v = ln t
2) a) Pour x 6= 0, on a : ψ(f )(x) = dt = . Z 11+ t
x 0 1+t x ln t
Pour x = 0, on a : ψ(f )(0) = f (0) = 1. =− dt
0 1+t
Car au voisinage de 0+ : ln t ln(1 + t) ∼ t ln t −→ 0
3)
b) Au voisiange de 0 : f 2 (x) ∼ 1 4) a) les application f 7→ ||f || et f 7→ ψ(f ) sont continue, or f 6= 0,
1 ||ψ(f )||
Au voisinage de +∞ : f 2 (x) ∼ 2 , donc f 2 est intégrable sur R+ , donc l’application f 7→ est continue en tant que composée
x ||f ||
or f continue, donc f ∈ E2 . et rapport d’applications continues.
5
1
||ψ(f )||
b) tel que f ∈ E2 − 0 est un connexe dans R en tant b) i. Au voisinage de +∞ on a : f 2 (t) = 2α+2 est bien intégrable
||f || t
qu’image d’un connexe par une application continue, d’autre part : car 2α + 2Z> 1, avec :
+∞ 1 +∞
1
Z Z
||ψ(f )|| ||f ||2 = f 2 (t)dt = t2α dt + dt
0< < 2, puisque ψ(f ) est injective et d’aprés la question t2α+2
||f || 0 0 1
1 1 2
2-4) 3ème partie, donc c’est un intervalle contenu dans ]0, 2[. = + =
2α + 1 2α + 1 2α + 1
5) a) i. L’application f est définie ainsi :
f (t) = ts si : 0 ≤ t ≤ a ii. Déterminons d’abord ψ(f )(x) pour x ≥ 0.
s
= −a (t − a − 1) si : a ≤ t ≤ a + 1 1ér cas : 0 ≤ Zx ≤ 1, alors : Z
=0 si : t ≥ a + 1 1 x 1 x α xα
ψ(f )(x) = f (t)dt = t dt = .
2
f est intégrable car son intégrale sur R+Z est égale à celui sur x 0 x 0 α+1
Z a a+1 2ème cas : x ≥ Z1, alors :
[0, a + 1], avec : ||f ||2 = t2s dt − a2s (t − a − 1)2 dt 1 x
Z 1 Z x
1
0 a ψ(f )(x) = f (t)dt = f (t)dt + f (t)dt
a2s+1 a2s a2s+1 x 0Z x 0 1
= − ∼ 1 x
1 1
Z
2s + 1 3 2s + 1 = tα dt + dt
x 0 α+1
ii. D’abord pourZ0 ≤ x ≤ a, onZa : 1 t
1 1 1 1
1 x 1 x s xs = − −1
ψ(f )(x) = f (t)dt = t dt = , car : x α + 1 α xα
x 0 x 0 s+1 2α + 1 1
2s + 1 > 0 =⇒ s > − 12 =⇒ s + 1 > 0 =⇒ lim+ xs+1 = 0. = −
x→0 xα(α + 1) αxα+1
+∞
D’autre part :
Z
Z +∞ Z a ||ψ(f )||2 = ψ(f )2 (x)dx
2 2 2
||ψ(f )|| = ψ(f ) (x)dx ≥ ψ(f ) (x)dx = Z0 1 Z +∞ 2
0 0 x2α 2α + 1 1
Z a
x2s a2s+1 2a2s+1 1 = dx + − dx
dx = = . ≥ 0 (α + 1)
2
1 xα(α + 1) αxα+1
2 2
0 (s + 1) (s + 1) (2s + 1) (s + 1)(2s + 1) 2(s + 1) 1 (2α + 1)2 2(2α + 1)
2a2s+1 = 2
+ 2 2
− 2
, car 2(s + 1) = 2s + 2 > 1. (2α + 1)(α + 1) α (α + 1) α (α + 1)2
(s + 1)(2s + 1) 1
+ 2
α (2α + 1)
iii. D’aprés les deux questions précèdentes, en faisant tendre a vers 1 4α2 − 1 1
||ψ(f )||2
2 = + +
+∞, on aura : sup ≥ ∀s ∈ R tel que 2s + (2α + 1)(α + 1)2 α2 (α + 1)2 α2 (2α + 1)
||f ||2 s+1 4
1 > 0, donc pour s ≥ − 12 , en faisant tendre s vers 1 ∼+∞ 2
2
− 2 , on α
||ψ(f )|| ||ψ(f )||
obtient : sup 2
≥ 4, d’où : sup ≥ 2, or
||f || ||f || iii. D’aprés les deux questions précèdentes, on aura :
||ψ(f )||2
||ψ(f )|| 2(2α + 1)
d’aprés la question 4.2) on a : sup ≤ 2, d’où l’égalité. inf 2
≤ pour α > 0 assez grand, quand
||f || ||f || α2
6
||ψ(f )||2
α −→ +∞, on obtient inf
||f ||
2
≤ 0, or d’aprés la ques- Fin.
||ψ(f )||
tion 4.2) on a : inf ≥ 0, d’où l’égalité.
||f ||
7
R OYAUME DU M AROC
Durée 4 heures
Filière MP
Cette épreuve comporte 4 pages au format A4, en plus de cette page de garde
L’usage de la calculatrice est interdit
Concours National Commun – Session 2005 – MP
Les candidats sont informés que la précision des raisonnements ainsi que le soin apporté à la rédaction et
à la présentation des copies seront des éléments pris en compte dans la notation. Il convient en particulier de
rappeler avec précision les références des questions abordées.
Notations et rappels
Dans ce problème, (ak )k>1 et (bk )k>1 désignent deux suites réelles et, pour tout entier n > 1, un
et vn les fonctions de R vers R définies par
On rappelle que si f est une fonction réelle 2π-périodique et continue sur R, les coefficients de
Fourier trigonométriques de f sont définis par
1 π 1 π
Z Z
∗
∀ n ∈ N, an (f ) = f (t) cos(nt) dt et ∀ n ∈ N , bn (f ) = f (t) sin(nt) dt.
π −π π −π
X X
Le but du problème est d’étudier quelques propriétés des séries de fonctions un et vn ,
n>1 n>1
dites séries trigonométriques, et notamment celles liées à la continuité de la somme.
Si, au cours de l’épreuve, un candidat repère ce qui peut lui sembler être une erreur d’énoncé, il
le signale sur sa copie et poursuit sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il est
amené à prendre.
I. Résultats préliminaires
A- Un résultat de dérivation
Soit f : R −→ R une fonction deux fois dérivable sur R et soit x0 un réel quelconque .
1. Écrire, pour h > 0, la formule de Taylor-Young, à l’ordre 2, appliquée à f entre x0 et x0 + h,
puis entre x0 et x0 − h.
f (x0 + h) + f (x0 − h) − 2f (x0 )
2. En déduire que −→ f 00 (x0 ).
h2 h→0
h>0
B- Un résultat de convergence
Dans cette section, on suppose que la suite de fonctions (vn )n>1 converge simplement sur R vers
la fonction nulle.
2-1. Montrer que la suite (cn )n>1 est bornée et que la suite de fonctions (wn )n>1 converge
simplement sur R vers la fonction nulle.
2-2. En déduire que la suite (cn )n>1 converge vers 0 puis justifier que la suite (bn )n>1 converge
elle aussi vers 0.
1. 1-1. Montrer que la suite de fonctions (un )n>1 converge simplement sur R vers 0.
1-2. Montrer alors que la suite (an )n>1 converge vers 0.
1-3. Montrer que la suite de fonctions (vn )n>1 converge simplement sur R vers la fonction
nulle et en déduire que la suite (bn )n>1 converge vers 0.
X un
2. 2-1. Montrer que la série de fonctions converge normalement sur R et que sa somme,
n2
n>1
notée −F , est continue.
2-2. Vérifier que F est 2π-périodique et calculer ses coefficients de Fourier trigonométriques.
sin2 t
3. Soit ϕ la fonction définie sur R par : ϕ(t) = si t 6= 0 et ϕ(0) = 1.
t2
3-1. Justifier que ϕ est de classe C 1 sur R.
3-2. Montrer que la fonction ϕ0 est intégrable sur l’intervalle [0, +∞[.
n
X
4. Soit x un réel ; on pose S0 (x) = 0 et Sn (x) = uk (x), n > 1.
k=1
+∞
F (x + 2h) + F (x − 2h) − 2F (x) X
= an cos(nx) + b n sin(nx) ϕ(nh).
4h2
n=1
+∞
F (x + 2h) + F (x − 2h) − 2F (x) X
− f (x) = S n (x) − f (x) ϕ(nh) − ϕ((n + 1)h) .
4h2
n=0
Z +∞
4-3. Soit ε > 0 ; on pose A = |ϕ0 (t)| dt.
0
ε
i. Justifier qu’il existe N ∈ N, tel que |Sn (x) − f (x)| 6 dès que n > N .
2A
1 − einx ix
1-1. Montrer que, pour tout x ∈ R \ 2πZ, An (x) + iBn (x) = e , puis en déduire que
1 − eix
2. Soit x un réel.
2-1. Montrer, pour tout entier n > 1, la relation
n
X n−1
X
bk sin(kx) = bn Bn (x) + (bk − bk+1 )Bk (x).
k=1 k=1
X
2-2. Montrer que la série numérique (bp − bp+1 )Bp (x) est absolument convergente.
p>1
X
2-3. Déduire de ce qui précède que la série de fonctions vn converge simplement sur R et
n>1
vérifier que sa somme, notée encore f , est une fonction impaire et 2π-périodique.
3. Un exemple
On suppose uniquement dans cette question que ∀ n ∈ N∗ , bn = n1 ; l’étude précédente montre
X
que la série de fonctions vn converge simplement sur R vers une fonction qu’on notera S
n>1
et dont on sait déjà qu’elle est impaire et 2π-périodique. Soit x ∈]0, 2π[.
n
π − x 1 π sin((n + 12 )t)
Z
X sin(kx)
3-1. Montrer que = − dt.
k=1
k 2 2 x sin( 2t )
sin((n + 12 )t)
Z π
3-2. Moyennant une intégration par partie, montrer que dt tend vers 0
x sin( 2t )
lorsque n tend vers +∞ et en déduire l’expression de S(x).
3-3. Que vaut S(0) ? La fonction S est-elle continue sur R ?
4. Une condition nécessaire de continuité
On reprend de nouveau les hypothèses de III. B- et on suppose que la fonction f définie à la
Z θ
question 2. précédente est de plus continue. On considère la fonction G : θ 7−→ f (t) dt.
0
b
ii. Exprimer G( πk ) comme somme d’une série et en déduire que 0 6 2k 6 G( πk ) puis
montrer que la suite (nbn )n>1 converge vers 0.
Remarque : On peut montrer, mais ce n’est pas demandé dans cette épreuve, que si la suite (nbn )n>1
converge vers 0 alors la fonction f est continue.
F IN DE L’ ÉPREUVE
1
N N
X un (x + 2π) X un (x) voisinage de +∞, donc ϕ′ aussi.
b) Pour tout réel, x et tout entier, N, on a = ,
n2
n=1 n=1
n2
quand on fait tendre N vers +∞, on obtient F (x + 2π) = F (x),
donc F est 2π-périodique.
Calculons les coéfficients de Fourrier de F
1 π X up (x)
Z
an (F ) = − cos(nx)dx
π −π p≥1 p2
1X 1 π
Z
=− up (x) cos(nx)dx
π p≥1 p2 −π
F (x + 2h) + F (x − 2h) − 2F (x)
On peut permuter signes somme et intégrale vu qu’il y a conver- 4) a)
gence normale sur [−π, π]. 4h2
On peut se permettre de regrouper les
D’autre part : sommes vu qu’il y a convergence simple
Z π Z π Z π
up (x) cos(nx)dx = ap cos(px) cos(nx)dx+bp sin(px) cos(nx)dx +∞
1 X
−π −π −π =− an (cos(nx + 2nh) + cos(nx − 2nh) − 2 cos(n
1 4(nh)2 n=1
Et on sait que : cos a cos b = (cos(a + b) + cos(a − b)), donc +∞
Z π Z 2 1 X
1 π − bn (sin(nx + 2nh) + sin(nx − 2nh) − 2 sin(nx))
cos(px) cos(nx)dx = (cos(n + p)x + cos(n − p)x)dx = 4(nh)2 n=1
−π 2 −π
1 sin(n + p)x sin(n − p)x
x=π Utiliser les formules :
+ = 0 si n 6= p cos a + cos b = 2 cos a+b a−b
, sin a + sin b = 2 sin a+b
cos
2 n+p n − p x=−π +∞
2 2 2
Z π Z π 1 X
Si n = p, alors cos(px) cos(nx)dx = cos2 (nx)dx = =− 2(an cos(nx) + bn sin(nx))(cos(2nh) − 1)
−π −π
4(nh)2 n=1
x=π
1 π Utiliser la formule : cos(2θ) − 1 = −2 sin2 (θ)
1 sin(n + p)x
Z
(cos(n + p)x + 1)dx = +x = π. +∞
2 −π 2 n + p x=−π
X
Z π = (an cos(nx) + bn sin(nx))ϕ(nh)
sin(px) cos(nx)dx = 0 car il s’agit d’intégrer sur [−π, π] une n=1
−π
fonction impaire.
1
Conclusion : an (F ) = − . Et pareil pour le calcul de bn (F ).
n2
3) a) On a ϕ est continue sur R et de classe C 1 sur R∗ , avec ϕ′ (t) =
2 sin t(t cos t − sin t) t
3
∼0 − −→ 0 quand t −→ 0, donc ϕ est de
t 3
classe C 1 sur R
2 sin t(t cos t − sin t)
′
b) |ϕ (t)| = ≤ 2t + 1 ∼+∞ 2 , intégrable au
b) Commençons par le 2 ème membre de l’égalité :
t3 t3 t2
2
+∞
X X+∞
(Sn (x) − f (x)) (ϕ(nh) − ϕ((n + 1)h)) (Sn (x) − f (x)) (ϕ(nh) − ϕ((n + 1)h))
n=0 n=N
On peut se permettre de séparer les +∞
X
sommes vu qu’il y a convergence simple ≤ |(Sn (x) − f (x))| |(ϕ(nh) − ϕ((n + 1)h))|
+∞ +∞ n=N
X X +∞ Z
= Sn (x)ϕ(nh) − Sn (x)ϕ((n + 1)h) ε X (n+1)h ′
≤ ϕ (t)dt
2A n=N nh
n=0 n=0
+∞
+∞
X
−f (x) (ϕ(nh) − ϕ((n + 1)h)) ε X (n+1)h ′
Z
≤ |ϕ (t)| dt
n=0 2A n=N nh
On remplace n + 1 par n dans la 2 ème somme Z +∞
ε
et on remarque que la 3 ème est telescopique, et que = |ϕ′ (t)| dt
ϕ(0) = 1, lim +∞ϕ(nh) = 0 2A ZN h
+∞
n ε
+∞ +∞ ≤ |ϕ′ (t)| dt
=
X
Sn (x)ϕ(nh) −
X
Sn−1 (x)ϕ(nh) − f (x) 2A 0 Z
+∞
ε
n=0 n=1 = car |ϕ′ (t)| dt = A
On peut se permettre de regrouper les 2 0
sommes vu qu’il y a convergence simple
+∞ iii. D’aprés la question précédente, on peut conclur
+∞
X
= S0 (x)ϕ(0) + (Sn (x) − Sn−1 (x)) ϕ(nh) − f (x) +
X
lim 0 (Sn (x) − f (x)) (ϕ(nh) − ϕ((n + 1)h)) = 0, d
n=1 h
On remarque que : S0 (x) = 0, Sn (x) − Sn−1 (x) = un (x) n=N
+∞ part lim 0+ ϕ(nh) − ϕ((n + 1)h) = 0 pour tout 0 ≤
X h
= un (x)ϕ(nh) − f (x) N
X −1
n=1 N − 1, donc lim 0+ (Sn (x) − f (x)) (ϕ(nh) − ϕ((n + 1
On utilise la question précédente et le fait que : h
n=0
un (x) = an cos(nx) + bn sin(nx) 0, puisqu’il s’agit d’une somme finie, et par
+∞
F (x + 2h) + F (x − 2h) − 2F (x) X
= − f (x) lim 0 +
(Sn (x) − f (x)) (ϕ(nh) − ϕ((n + 1)h)) = 0,
4h2 h
n=0
tenant comte de la question 4.2, on peut conclur
F (x + 2h) + F (x − 2h) − 2F (x)
c) i. Découle de la définition de la limite : lim +∞Sn (x) = f (x) pour lim 0+ = f (x)
n
h 4h2
x, fixé.
5) a) Dans cette question il semble y avoir une erreur d’énoncé, il
F
plutôt montrer que − F1 est affine au lieu de F − F1
Z (n+1)h Z4 x
ii. On a :ϕ(nh) − ϕ((n + 1)h) = ϕ′ (t)dt, donc Posons G(x) = f (t)dt, et utilisons une intégratio
nh 0
3
Z π
partie dans F1 où u′ (t) = f (t) u = G(t) , alors F1 (x) = et sin(pt) cos(nt)dt = 0, comme integrale sur [−π, π] d’un
v(t) Z= x − t v ′ (t) = −1 −π
x tion impaire.
[(x − t)G(t)]t=x
t=0 + G(t) = G(t)dt est de classe C 2 car G est de Donc an (f ) = an et de même on montre que bn (f ) = bn .
0
classe C 1 l’est en tant que primitive d’une fonction continue, avec
F1′ = G et F1 “ = G′ = f . III. Séries trigonométriques impaires.
F1 (x + 2h) + F1 (x − 2h) − 2F1 (x) A- Une application à l’étude précédente.
b) D’aprés le préliminaire lim 0+ =
h h2 1) Pour tout réel, x fixé on a lim +∞vn (x) = 0, en tant que terme g
F n
F1 “(x) = f (x), on pose F2 = − F1 , alors : d’une série numérique convergente, et d’aprés la partie I.B on peu
4
+ F2 (x + 2h) + F2 (x − 2h) − 2F2 (x)
mer que lim +∞bn = 0.
lim 0 n
h h2 2) La
F (x + 2h) + F (x − 2h) − 2F (x) suite (bn ) est bornée par un
réel M, car convergente, donc
= lim 0+
vn (x) bn sin(nx) 1
h 4h2 n2 (n2 + 1) = n2 (n2 + 1) et n4 est le terme général d’une s
F 1 (x + 2h) + F1 (x − 2h) − 2F1 (x)
− lim 0+ M
h h2 ≤ 2 2
f (x) − f (x) = 0 n (n + 1)
F M
, donc F2 = −F1 est affine et par suite F2 “ = 0, d’où F “ = 4F1′′ = ≤ 4
4 n
4f . X vn (x)
Rieman convergente, donc converge normalement
n2 (n2 + 1)
c) f est 2π-périodique en tant que limite simple de fonctions 2π- n≥1
périodique. D’autre
part:
vn′ (x) nbn cos(nx) 1
Calculons les Zcoéfficients de Fourier associés à f . n2 (n2 + 1) = n2 (n2 + 1) et n3 est le terme général d’une s
1 π
an (f ) = f (t) cos(nt)dt M
π −π ≤
Z +∞ n(n2 + 1)
1 πX M
= (ap cos(pt) + bp sin(pt)) cos(nt)dt ≤ 3
π −π p=0 n
X v ′ (x)
Aprés avoir justifié la permutation des signes somme et intégrale ! Rieman convergente, donc n
converge normalement
+∞ Z π Z π n2 (n2 + 1)
1 X n≥1
= ap cos(pt) cos(nt)dt + bp sin(pt) cos(nt)dt et enfin
π p=0 v“n (x)
2
= − n bn sin(nx) et 1 est le terme général d’un
−π −π
1
n2 (n2 + 1) n2 (n2 + 1) n2
Or cos(pt) cos(nt) = (cos(p + n)t + cos(p − n)t), donc :
Z π 2 M
≤ 2
cos(pt) cos(nt)dt = π si n = p (n + 1)
−π M
0 si n 6= p ≤ 2
n
4
n
X v“n (x) X
de Rieman convergente, donc converge normalement sur 1) a) An (x) + iBn (x) = cos(kx) + i sin(kx) .
n≥1
n (n2 + 1)
2
k=1
R. Et ainsi on peut dériver sous le signe somme, d’où ψ est de classe C 2 , Xn
X+∞
vn′′ (x)
+∞
X bn sin(nx) = eikx
avec : ψ“(x) = 2 2
=− . k=1
n=1
n (n + 1) n=1
n2 + 1 n
X k
= eix
k=1
Somme d’une suite géometrique de raison eix
3) g est bien définie car elle converge normalement d’aprés la question 1 − einx ix
+∞ = e
X bn sin “(nx) 1 − eix
précédente, d’autre part = −f (x) converge simplement θ
n2 D’autre part en utilisant la relation 1 − eiθ = −2i sin 2θ ei 2 ,
n=1
+∞ +∞ 1 − einx ix
X bn sin(nx) 2
X bn sin(nx) An (x) + iBn (x) = e
et continue, donc 2
est de classe C , et aussi = 1 − eix
n=1
n n=1
n2 (n2 + 1) −2i sin nx
i nx
e 2 ix
2
ψ(x), avec la possibilité de dériver sous le signe somme, donc g est de = x i x2
e
−2i sin 2 e
classe C 2 , avec : sin nx
+∞ +∞ 2 i(n+1) x2
bn sin “(nx) X bn sin “(nx) = e
sin x2
X
g“(x) = −
n=1
n2 n=1
n2 (n2 + 1) sin nx 2
cos (n + 1) x2 + i sin (n + 1) x2
+∞ +∞ =
X X bn sin(nx) sin x
=− bn sin(nx) + 2
n=1 n=1
n2 + 1 sin nx2 x
D’où Bn (x) = sin (n + 1) ,
−f (x) + g(x) sin x2 2
et donc −g“ + g = f . sin nx2 x
An (x) = cos (n + 1) 2
sin x2
nx
2 sin 2 cos (n + 1) x2 + sin x2
1
4) La solution générale est de la forme y = yH + y0 où yH solution générale donc + An (x) =
2 sin x2
2
de l’équation sans second membre −y“+y = 0, alors yH (x) = Aex +Be−x sin (n + 12 )x
et y0 solution particulière avec second membre −y“ + y = f , d’aprés la =
2 sin x2
question précédente g en est une, donc on peut prendre y0 = g, d’où
y(x) = Aex + Be−x + g(x), or y(0) = y(π) = 0 et y(0) = y(π) = 0, d’où En utilisant la formule 2 sin a cos b = sin(a + b) − sin(a − b).
y = g.
5
n n n
1 sin (n + 12 )t
X X X
2) a) bk sin(kx) = bk (Bk (x) − Bk−1 (x)) cos(kt) = − + t
, on integre cette inégalité e
k=1 k=1 k=1
2 2 sin 2
n n n
sin(kx) π − x 1 π sin (n + 21 )
X X X Z
= bk Bk (x) − bk Bk−1 (x) et π et on obtient : = − t
k=1 k=1 k=1
k 2 2 x 2 sin 2
On remplace k − 1 par k dans la 2ème somme
Xn n−1
X b) Ca découle d’un résultat classique dont l’énoncé est le suivan
Z b
= bk Bk (x) − bk+1 Bk (x) 1
k=1 k=0
Si ϕ est de classe C sur [a, b], alors lim +∞ ϕ(t) sin(λt)d
λ a
n−1
X cos(λt)
= (bk − bk+1 )Bk (x) + bn Bn (x) car B0 = 0 En effet, en posant u′ = sin(λt)dt u=− ,
k=1 ′ ′
λ
v = ϕ(t) v = ϕ (t)
n−1 n−1
X 1 X M0 (ϕ) = sup |ϕ(t)| et M1 (ϕ) = sup |ϕ′ (t)| On a
b) |(bp − bp+1 )Bp (x)|
≤ x
|bp − bp+1 | [a,b] [a,b]
p=1
sin 2 p=1 Z b t=b Z b
= − cos(λt) ϕ(t) cos(λt) ′
Et comme la suite(bp )p≥1 est décroissante vers 0.
ϕ(t) sin(λt)dt + ϕ (t
n−1
a
λ t=a a λ
1 X
= bp − bp+1 2M0 M1 (b − a)
sin x2 p=1
≤ + −→ 0
λ λ
On se retrouve devant une somme télescopique. quand λ −→ +∞
1 +∞
X sin(kx)
= b0 − bn π−x
sin x2 Et donc S(x) = = .
k 2
1 k=1
≤ b0
sin x2 +∞
D’où la convergence absolue. π X sin(k0)
c) S(0) = , ainsi S est discontinue en 0, car = 0.
X n n−1
X 2 k=1
k
c) D’aprés 2.1 vk (x) = (bk − bk+1 )Bk (x) + bn Bn (x), avec
n−1
k=1 k=1 4) Une condition nécessaire de continuité.
X
(bk − bk+1 )Bk (x) qui converge absolument, (Bn (x))n≥1 qui est Z −θ
k=1 a) G(−θ) = f (t)dt .
n
X 0Z
bornée et lim +∞bn = 0, d’où vk (x) converge simplement dont θ
n =− f (−u)du On pose u = −t
k=1
la somme est impaire et 2π-périodique, en tant que limite simple de Z θ 0
6
Z θ+2π a0 (G)
G(θ + 2π) = f (t)dt converge simplement vers G(x) − , puisque G est de cla
2
Z0 2π Z θ+2π ici il faut faire attention le a0 (G) définie dans l’énoncé n’est
= f (t)dt + f (t)dt Relation de Chasles. coéfficientZ de Fourier pour Zn = 0 car ce dernier est donné par
Z0 2π 2π 2π π
1 1 a0 (G)
mule G(t)dt = G(t)dt = , puisque G est
= f (u)du + G(θ) u = t − 2π, 2π 0 2π −π! 2
0
f 2π − périodique. X bn
+∞ Pour x = 0 la série est convergente dont la som
Z 2π X
n≥1
n
= bn sin(nu)du + G(θ)
0 a0 (G)
+∞
n=1 .
X Z 2π 2
= bn sin(nu)du + G(θ)
n=1 0
= G(θ)
b) Dans cette question il s’agit d’un développement limité à l’ordre
1 au voisinage de 0, comme G est de classe C 1 , en tant que pri- k k
e) i. On a : E = si k pair .
mitive d’une fonction continue, alors ce développement est G(θ) = 2 2
G(0) + θG′ (0) + o(θ), or G(0) = 0 et G′ (0) = f (0) = 0 car f impaire. k−1
= si k impair
donc G(θ) = o(θ). 2
k k−1 k
1 π Dans tous les cas : E ≥ , si E +1 ≤
Z
c) an (G) = G(t) cos(nt)dt . 2 2 2
π Z−π Z k+1 π π nπ
1 π t alors ≤ n ≤ k, donc + ≤ ≤ π, e
= f (u)du cos(nt)dt 2 nπ 2 2k k
π −π 0
π nπ nπ
≤ ≤ π, donc cos ≤ 0. Et donc 1 − cos
On utuilise Fubini pour permuter les deux intégrales avec 2 k nπ k b k
−π ≤Z u ≤ t ≤πZ bn n k
d’où 1 − cos ≥ , or E +1 ≤ n ≤ k
1 π π n k n 2
= f (u) cos(nt)dt du 1 1
π −π Z π u ≥ et (bn ) est décroissante, donc bn ≥ bk , d’où
1 n k
=− f (u) sin(nt)du k
bn nπ k
bk
π −π
X X
1 − cos ≥
bn n k k
=− n=E ( k2 )+1 n=E ( k2 )+1
n
1 π k bk
Z
D’autre part bn (G) = G(t) sin(nt)dt = 0 car t 7→ G(t) sin(nt) ≥ k−E
π −π 2 k
est impaire puisque G paire. bk
≥
2
!
X bn
d) Ainsi la série de Fourier associée à G est − cos(nx) , elle k k k k
n car E ≤ , donc k − E ≥
n≥1 2 2 2 2
7
π a0 (G) X
+∞ nπ bk π π
ii. G = + an (G) cos Et donc 0 ≤ ≤G =o , d’où 0 ≤ nbn ≤ 2
k 2 k 2 k k
n=1 o(1), donc lim +∞nbn = 0.
+∞
X bn X bn +∞ nπ n
= − cos
n=1
n n=1
n k
+∞
X bn nπ
= 1 − cos
n=1
n k
Ainsi G
π
=
+∞
X bn
1 − cos
nπ
Fin du corrigé.
k n=1
n k
k
X bn nπ
≥ 1 − cos
n k
n=E ( k2 )+1
bk
≥
2
8
R OYAUME DU M AROC
Durée 4 heures
Concours MP
Cette épreuve comporte 5 pages au format A4, en plus de cette page de garde
L’usage de la calculatrice est interdit
Concours National Commun – Session 2004 – MP
Les candidats sont informés que la précision des raisonnements ainsi que le soin apporté à la rédaction
seront des éléments pris en compte dans la notation. Les candidats pourront admettre et utiliser le résultat
d’une question non résolue s’ils l’indiquent clairement sur la copie. Il convient en particulier de rappeler avec
précision les références des questions abordées.
Pour toute matrice A de Mn,p (R), t A désigne la matrice transposée de A ; si A ∈ Mn (R), SpR (A)
représente l’ensemble des valeurs propres réelles de A, Tr (A) sa trace et rg(A) son rang.
t
On munit Mn,1 (R) de son produit scalaire canonique défini par <X, Y >7−→ XY.
1ère Partie
1. Pour tout couple (i, j) d’éléments de {1, . . . , n}, exprimer le coefficient mi,j de la matrice M à
l’aide des uk . Que vaut la trace de M ?
4. Justifier que 0 est valeur propre de M et montrer que le sous-espace propre associé est égale à
{Y ∈ Mn,1 (R), tU Y = 0}. Quelle est sa dimension ?
5. Calculer le produit M U et en déduire que tU U est une autre valeur propre de M . Déterminer
le sous-espace propre associé et donner sa dimension.
D = diag(tU U, 0, . . . , 0).
B- Théorème de Courant–Fischer
Soit A une matrice symétrique réelle d’ordre n ; on désigne par f l’endomorphisme de Mn,1 (R)
canoniquement associé à A.
1. Justifier qu’il existe une base orthonormée de l’espace euclidien (Mn,1 (R), <, >) formée de
vecteurs propres de f .
Dans la suite, on note λ1 , λ2 , . . . , λn les valeurs propres de f rangées dans l’ordre croissant et
on désigne par (e1 , . . . , en ) une base orthonormée de vecteurs propres associés :
Pour tout k ∈ {1, 2, . . . , n}, on note Vk le sous-espace vectoriel de Mn,1 (R) engendré par les
vecteurs e1 , . . . , ek : Vk = Vect(e1 , . . . , ek ), et Fk l’ensemble de tous les sous-espaces vectoriels
de Mn,1 (R) qui sont de dimension k.
<Av, v> <f (v), v>
Si v est un vecteur non nul de Mn,1 (R) on pose RA (v) = = .
<v, v> <v, v>
2. Calculer RA (ek ), pour tout k ∈ {1, 2, . . . , n}.
n
X
3. Soit v = xi ei un élément de Mn,1 (R).
i=1
Exprimer les quantités <f (v), v> et <v, v> en fonction des xk et λk , 1 6 k 6 n.
5. Soient k ∈ {1, . . . , n} et w un vecteur non nul de Vk . Montrer que RA (w) 6 λk et conclure que
λk = max RA (v).
v∈Vk \{0}
6. Soient k ∈ {1, 2, . . . , n} et F1 ∈ Fk .
7. (a) Montrer que l’application ψA : v 7−→<Av, v> est continue sur Mn,1 (R) et en déduire la
continuité de l’application RA sur Mn,1 (R) \ {0} .
(b) Montrer que l’ensemble Mn,1 (R) \ {0} est connexe par arcs et conclure que l’image de
l’application RA est un intervalle.
(c) Montrer alors que {RA (v), v ∈ Mn,1 (R) \ {0} } = [λ1 , λn ]
2ème Partie
On rappelle qu’une matrice B, symétrique réelle d’ordre n, est dite définie positive si pour tout
vecteur non nul X de Mn,1 (R), on ait
t
XBX > 0.
1. Soit B une matrice symétrique réelle d’ordre n. Montrer que B est définie positive si et
seulement si ses valeurs propres sont strictement positives.
a b
2. Soit A = une matrice symétrique réelle d’ordre 2.
b c
(a) On suppose que A est définie positive ; montrer alors que a > 0 et ac − b2 > 0.
(b) Soit X ∈ M2,1 (R) un vecteur de composantes x et y ; exprimer t XAX en fonction de
a, b, c, x et y et montrer que si a > 0 et ac − b2 > 0 alors A est définie positive.
Le but de la suite de cette partie est d’étendre le résultat de cette question à n quelconque.
(c) Conclure que si la matrice A est définie positive, il en est de même de la matrice An−1 .
5. Soit A une matrice symétrique réelle d’ordre n ; on note A = (ai,j )16i,j6n et, pour tout
k ∈ {1, 2, . . . , n}, Ak = (ai,j )16i,j6k .
(a) Montrer que si A est définie positive alors les déterminants des matrices Ak sont tous
strictement positifs.
(b) En utilisant le résultat de la question 4. précédente, montrer par récurrence sur n, que la
réciproque de (a) est vraie.
6. Un exemple d’utilisation : On considère la matrice M (t) = t|i−j| , t ∈ [0, 1].
16i,j6n
(a) Montrer que, pour tout t ∈ [0, 1[, la matrice M (t) est symétrique définie positive.
1
(b) En déduire que la matrice M1 = 1+|i−j| est symétrique définie positive.
16i,j6n
R1
(On remarquera que M1 = 0 M (t) dt).
3ème Partie
A- Une deuxième application
λk + µ1 6 λ0k 6 λk + µn .
(b) Montrer que, pour tout k ∈ {1, 2, . . . , n}, |λ0k − λk | 6 kA − A0 k, où k.k est la norme sur
Mn (R), subordonnée à la norme euclidienne de Mn,1 (R).
2. En déduire que l’ensemble Sn+ des matrices symétriques réelles d’ordre n et définies positives
est un ouvert de l’espace vectoriel Sn des matrices symétriques réelles d’ordre n.
On décompose alors la matrice tRAR par blocs comme pour la matrice tRM R et on obtient
ta
t α
RAR = ,
a An−1
avec α ∈ R, a ∈ M(n−1),1 (R) et An−1 ∈ Mn−1 (R). La matrice An−1 est évidement symétrique réelle,
il existe donc une matrice orthogonale S, d’ordre n − 1, et des réels α2 , . . . , αn tels que
t
SAn−1 S = diag(α2 , . . . , αn ).
1 0
On pose enfin Q = R .
0 S
3. On suppose que ε > 0. Montrer en utilisant par exemple la question (A-1.) de cette partie que,
pour tout k ∈ {1, 2, . . . , n},
λk 6 λ0k 6 λk + εtU U.
(a) Vérifier que (C1 , . . . , Cn ) est une base orthonormée de Mn,1 (R).
(b) Soit X ∈ Mn,1 (R) ; on désigne par y1 , . . . , yn les composantes de X dans la base
(C1 , . . . , Cn ). Montrer alors que
n
X n
X
t
XAX = αy12 + αi yi2 +2 βj y1 yj ,
i=2 j=2
(c) Écrire une relation analogue à la précédente et concernant la matrice Aε , puis en déduire,
lorsque X est non nul, que
y12
RAε (X) = RA (X) + εtU U .
<X, X>
(d) En choisissant convenablement le X, montrer que λ02 > λ1 . On utilisera les formules
0
λ2 = min max RAε (v) et λ1 = min RA (v).
F ∈F2 v∈F \{0} v6=0
F IN DE L’ ÉPREUVE
*1re Partie
A- Étude d'une matrice
u21 u1 u2 . . . u1 un
u1 2
.. u2 u1 u2 u2 un
1. M = U U = . u1 . . . un = ..
t
.. .
. .
un
un u1 un u2 . . . u2n
Donc pour tout couple (i, j) d'éléments de {1, . . . , n}, on a : mi,j = ui uj et Tr(M ) =
n
u2i .
P
i=1
2. La j -ème colonne de M est uj U .
3. On sait que le rang d'une matrice est égal celui de ses colonnes, or toutes les colonnes
de M sont proportionnelles U , donc leur rang vaut 1, d'où rg(M ) = 1.
4. rg(M ) = 1 6= n, donc M n'est pas inversible en particulier 0 est une valeur propre
de M , d'autre part M Y = 0 ⇔t Y U tU Y = 0 ⇔ ktU Y k = 0 ⇔t U Y = 0 d'où le
sous-espace propre associé est gale {Y ∈ M0 (n, 1)R, tU Y = 0}. Sa dimension est n − 1
car c'est un hyperplan de M0 (n, 1)R puisque c'est le noyau de la forme linéaire non
nulle ϕ : M0 (n, 1)R −→ R .
Y 7−→ tU Y
5. M U = U tU U , donc tU U est une autre valeur propre de M avec U est un vecteur propre,
et dont la dimension du sous-espace propre associé ne peut pas dépasser 1, puisque
déjà celui associé à 0 est de dimension n − 1, donc sa dimension est 1, engendré par U .
6. La matrice M est orthogonalement semblable à la matrice diagonale D = diag(tU U, 0, . . . , 0),
car les sousespaces associe respectivement aux valeurs propres tU U et 0 sont Vect(U )
et {Y ∈ M0 (n, 1)R, tU Y = 0}=Vect(U )⊥ de dimension 1 et n − 1
B- Théorème de CourantFischer
1. Parceque toute matrice symtrique est diagonalisable dans une base orthonormée.
<Aek , ek> <f (ek ), ek>
2. RA (ek ) = = = λk , pour tout k ∈ {1, 2, . . . , n} car f (ek ) =
<ek , ek> <ek , ek>
λk ek .
X n n
X n
X n
X
3. v = xi ei , donc f (v) = λi xi ei , d'où <f (v), v>= λi x2i et <v, v>= x2i .
i=1 i=1 i=1 i=1
n
X n
X n
X
4. On a λ1 ≤ λi ≤ λn , d'où λ1 <v, v>= λ1 x2i ≤<f (v), v>= λi x2i ≤ λn x2i =
i=1 i=1 i=1
λn < v, v >, donc λ1 ≤ RA (v) ≤ λn ∀v 6= 0, d'où λ1 ≤ min RA (v) et λn ≤
v6=0
max RA (v), d'autre part RA (e1 ) = λ1 , d'o λ1 ≥ min RA (v) et RA (en ) = λn d'où
v6=0 v6=0
λn ≥ max RA (v).
v6=0
Donc : λ1 = min RA (v) et λn = max RA (v).
v6=0 v6=0
k
X k
X k
X
5. Soit k ∈ {1, . . . , n}, w ∈ Vk =⇒ w = xi ei =⇒ <f (w), w>= λi x2i ≤ λk x2i
i=1 i=1 i=1
k
X <f (w), w>
et < w, w >= x2i , d'o RA (w) = ≤ λk ∀w ∈ Vk \ {0}, d'o λk ≥
i=1
<w, w>
max RA (v) or ek ∈ Vk \ {0} et RA (ek ) = λk , d'où λk = max RA (v).
v∈Vk \{0} v∈Vk \{0}
7. (a) L'application ψA : v 7−→<Av, v> est continue sur M0 (n, 1)R en tant que produit
scalaire de deux fonctions continues car linéaires v 7→ Av et v 7→ v et on en
déduit la continuité de l'application RA sur M0 (n, 1)R \ {0} car rapport de deux
fonctions continues v 7→< Av, v > et v 7→< v, v > avec un dnominateur qui ne
s'annulle jamais.
(b) Soient A et B deux éléments de M0 (n, 1)R \ {0}, on cherche les relier par un
chemin qui ne passe pas par l'origine.
1r cas 0 ∈/ [A, B] alors le chemin γ : [0, 1] −→ M0 (n, 1)R \ {0} fera bien
t 7−→ tA + (1 − t)B
l'aaire.
1r cas 0 ∈ [A, B], on se xe un élément C ∈ M0 (n, 1)R \ {0} tel que: 0 ∈
/ [A, C]
et 0 ∈
/ [C, B], on relie alors A C puis C B .
2
D'où l'ensemble M0 (n, 1)R \ {0} est connexe par arcs et l'image de l'application
RA est aussi un ensemble connexe par arcs de R, donc un intervalle car les seuls
connexes par arcs de R sont ses intervalles.
(c) D'après ce qui précède {RA (v), v ∈ M0 (n, 1)R \ {0} } est un intervalle, or λ1 =
min RA (v) et λn = max RA (v). D'o {RA (v), v ∈ M0 (n, 1)R \ {0} } = [λ1 , λn ]
v6=0 v6=0
me
*2 Partie
1. Soit B une matrice symtrique relle d'ordre n.
supposons B denie positive et soit λ une valeur propre de B et X un vecteur propre
associé, alors t XBX = λkXk2 > 0 d'o λ > 0
Inversemnt, supposons B admet deux valeurs propres λ > 0 et µ > 0, comme B est
symetrique
alors elle orthogonalement diagonalisable, c'est
√ dire ∃P inversibletelle que
√
λ 0 λ 0 λ 0
B =t P P , d'où ∀X 6= 0 on a : t XBX =t X t P √ √ P X =t
0 µ 0 µ 0 µ
√
λ 0
Y Y > 0 où Y = √ P X 6= 0 car X 6= 0, d'où B est dénie positive.
0 µ
Conclusion : B est dénie positive si et seulement si ses valeurs propres sont strictement
positives.
2. (a) A est dénie positive, donc pour t X = (1, 0) 6= 0 on a : a =t XAX > 0 d'autre
part det(A) = ac − b2 > 0 car c'est le produit des valeurs propres de A.
2
(b) Tout calcul fait : t XAX = ax2 + 2bxy + cy 2 = a (x + ab y)2 + ( ac − ab 2 )y 2 =
a (x + ab y)2 + ( ac−b )y 2 > 0. Donc A est dénie positive.
a2
3. (a) Montrer que < g(x), y >=< p ◦ f (x), y >=< f (x), p(y) >=< f (x), y > car p
projecteur orthogonal sur H et y ∈ H et de même < x, g(y) >=< x, f (y) > or f
est symétrique d'o < f (x), y >=< x, f (y) >, donc < g(x), y >=< x, g(y) >, et
alors g est un endomorphisme autoadjoint de H .
(b) Soit (e01 , . . . , e0n−1 ) base propre orthonormée de H associée à g dont les valeurs
propres sont µ1 , . . . , µn−1 , pour tout k ∈ {1, . . . , n−1} on pose : Vk0 = V ect(e01 , . . . , e0k ),
comme précèdement on montre que µk = max RA (v), or Vk0 ∈ Fk et
v∈Vk0 \{0}
λk = min max RA (v) , d'où λk ≤ µk .
F ∈Fk v∈F \{0}
3
4. (a) An−1 n'est autre que la matrice de g , elle est symétrique car g est autoadjoint.
(b) Application directe de ce qui précède on a λk ≤ µ0k ≤ λk+1 puisque les µ0k sont
aussi valeurs propres de g .
(c) Si la matrice A est dénie positive, alors toutes ses valeurs propres λk sont stricte-
ment positives il en sera de même pour les valeurs propres µ0k de la matrice An−1 ,
or An−1 est symtrique 0donc orthogonlement diagonalisable, d'où ∃P inversible
µ1 0 . . . 0
.. .. .
0
. . ..
telle que An−1 = P .
t
P , d'où ∀X 6= 0 on a :
.. 0
0 ··· µ0n
0
µ1 0 . . . 0
.. .. .
t 0
. . ..
t t
XAn−1 X = X P . P X =t Y Y > 0 où
.. 0
0 ··· µ0n
p 0
µ1 0 . . . 0
.. .. ..
0 . . .
Y = . P X 6= 0 car X 6= 0, d'o An−1 est dnie positive.
.. 0
√ 0
0 ··· µn
5. (a) Si A est dénie positive alors toutes les matrices Ak sont aussi déènie positive
d'aprs la question précèdente, donc leurs déterminants sont tous strictement po-
sitifs.
(b) Le rsultat est déjà vérié pour n = 2.
Supposons le resultat vrai pour n − 1, on peut donc déjà armer que An−1 est
dénie positive, d'où µ0k > 0 ∀1 ≤ k ≤ n − 1, en particulier λ2 > 0, . . . , λn > 0,
Yn
or det A = λi > 0, d'où λ1 > 0, ainsi A est une matrice symétrique dont toutes
i=1
les valeurs propres sont strictement positives, donc dénie positive.
6. Un exemple d'utilisation :
(a) Montrer que, pour tout t ∈ [0, 1[, la matrice M (t) est symtrique dénie positive.
R1 R1
(b) En déduire que la matrice ∀X 6= 0t XM1 X =t X( 0 M (t)dt)X = 0 t XM Xdt > 0
car t XM X > 0, d'o M1 est dénie positive.
* 3me Partie A- Une deuxième application
1. (a) ∀F ∈ Fk , ∀v ∈ F \ {0} on a : RA0 (v) = RA (v) + RE (v) d'où
max RA0 (v) = max (RA (v) + RE (v)) ≤ max RA (v) + max RE (v) ≤
v∈F \{0} v∈F \{0} v∈F \{0} v∈F \{0}
max RA (v) + max RE (v) = max RA (v) + µn d'où
v∈F \{0} v6=0 v∈F \{0}
min max RA0 (v) ≤ min max RA (v) + µn et donc λ0k ≤ λk + µn , d'autre part,
F ∈F v∈F \{0} F ∈F v∈F \{0}
∀F ∈ Fk , ∀v ∈ F \ {0} on a : RA0 (v) = RA (v) + RE (v) ≥ RA (v) + µ1 , en
passant une première fois au max sur v ∈ F \ {0} puis une deuxième fois au
min sur F ∈ F on obtient l'autre égalité d'où pour tout k ∈ {1, 2, . . . , n}, on a :
λk + µ1 ≤ λ0k ≤ λk + µn .
4
(b) D'après la question précèdente on a : µ1 ≤ λ0k − λk ≤ µn , d'où |λ0k − λk | ≤
k(A − A0 )Xk
max(|µ1 |, |µn |), montrons alors que kA−A0 k = max = max(|µ1 |, |µn |),
X6=0 kXk
en eet A − A0 = E est symétrique, donc diagonalisable dans une base ortho-
normale, (e01 , . . . , e0n ) associée aux valeurs propres µ1 ≤ . . . ≤ µn , d'où |µk | ≤
Xn Xn
max(|µ1 |, |µn |) = r, et ∀X 6= 0 on a X = xk ek , d'o X =
0
µk xk e0k en parti-
k=1 k=1
n n
X X kEXk
culier kEXk2 = µ2k x2k ≤ r2 x2k = r2 kXk2 , d'où kA−A0 k = max
≤ r,
k=1 k=1
kXk X6=0
5
XAX + εt U U y12 .
t
XAε X
Ainsi RAε (X) = =
<X, X>
t
XAX + εt U U y12 y12
= RA (X) + εtU U .
<X, X> <X, X>
(d) Choisir X ∈ F tel que: F ∈ F2 avec y1 = 0.
Fin du corrigé
6
R OYAUME DU M AROC
Durée 4 heures
Concours MP
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L’usage de la calculatrice est interdit
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Les candidats sont informés que la précision des raisonnements ainsi que le soin apporté à la rédaction
seront des éléments pris en compte dans la notation. Les candidats pourront admettre et utiliser le résultat
d’une question non résolue s’ils l’indiquent clairement sur la copie. Il convient en particulier de rappeler avec
précision les références des questions abordées.
Définitions et notations
Dans tout le problème, par “solution d’une équation différentielle”, on fait référence aux solutions
à valeurs réelles définies sur R.
Si f est une fonction continue sur R à valeurs réelles, on lui associe l’équation différentielle
y 0 − y + f = 0. (Ef )
Le but du problème est d’étudier des conditions d’existence de solutions bornées de l’équation
différentielle (Ef ), et lorsque ces conditions sont remplies, certaines propriétés des ces solutions sont
ensuite étudiées.
1. Un premier exemple
Soient α un réel et fα la fonction x 7−→ eαx .
(a) Résoudre l’équation différentielle (Ef1 ). Cette équation possède-t-elle des solutions
bornées au voisinage de +∞ ?
(b) Ici on suppose que α 6= 1.
i. Résoudre l’équation différentielle (Efα ).
ii. À quel condition nécessaire et suffisante sur α cette équation admet-elle des solutions
bornées au voisinage de +∞ ? Lesquelles ?
(c) L’équation différentielle (Efα ) admet-elle des solutions bornées sur R ?
2. Résultats généraux
(a) Quelle est la structure de l’ensemble des solutions de l’équation différentielle (Ef ) ?
(b) Montrer que les solutions de l’équation différentielle (Ef ) sont de la forme
Z x
yλ : x 7−→ ex λ − e−t f (t) dt , λ ∈ R.
0
(c) On suppose que la solution yλ est bornée au voisinage de +∞. Montrer alors que
Z +∞
l’intégrale e−t f (t) dt est convergente et vaut λ.
0
(d) Combien de solutions bornées au voisinage de +∞ l’équation différentielle (Ef ) peut-elle
avoir au maximum ?
3. Un autre exemple
On pose
(2p + 2)n xn
un,p (x) = (−1)p , x∈R et (n, p) ∈ N2 .
(2p + 1)! n!
(a) Montrer que, pour tout réel x, la suite double un,p (x) (n,p)∈N2 est sommable.
X xn
(b) En déduire le rayon de convergence et la somme de la série entière an , où
n!
n>0
+∞
X (2p + 2)n
an = (−1)p , n ∈ N.
(2p + 1)!
p=0
Dans la suite on pose u(x) = ex sin(ex ), x ∈ R.
Z +∞
(c) Montrer que l’intégrale e−t u(t) dt est convergente.
0
Z +∞ Z +∞
−t sin θ
(d) Montrer que, pour tout réel x, e u(t) dt = dθ
x ex θ
(e) En faisant une intégration par partie dans l’intégrale du second membre de l’égalité
précédente, montrer que la solution Yu de l’équation différentielle (Eu ) est bornée sur
R.
5. Justifier que la solution Y|f | de l’équation différentielle (E|f | ) est bornée et tend vers 0 en ±∞.
8. On désigne par E l’espace vectoriel des fonctions réelles continues et intégrables sur R ; on le
muni de la norme N1 définie, pour tout élément g de E , par
Z +∞
N1 (g) = |g(t)| dt.
−∞
3. En déduire que la solution Yf de l’équation différentielle (Ef ) est bornée et tend vers 0 en +∞.
5. Montrer alors que Yf possède une intégrale convergente sur R, égale à celle de f .
1. Montrer que l’équation différentielle (Ef ) possède une unique solution bornée qui est la
fonction Yf .
(e) Quelle conclusion concernant le mode de convergence de la suite (fn )n∈N peut-on tirer
de ce qui précède ?
F IN DE L’ ÉPREUVE
2
3. Un autre exemple
X 1 X ((2p + 2)x)n e(2p+2)x XX
(a) |un,p (x)| = = finie |un,p (x)| =
n≥0
(2p + 1)! n≥0 n! (2p + 1)! p≥0 n≥0
X e(2p+2)x X (ex )2p+1
= ex = ex sh(x) aussi finie et donc,
p≥0
(2p + 1)! p≥0
(2p + 1)!
pour tout réel x, la suite double un,p (x) (n,p)∈N2 est sommable.
X xn
(b) Le rayon de convergence de la série entière an , est alors infi-
n≥0
n!
n n
nie et sa somme est p≥0 n≥0 un,p (x) = p≥0 n≥0 (−1)p (2p+2) x
P P P P
(2p+1)! n!
=
(−1) p ((2p+2)x) n (−1) p p (e )2p+1
x
e(2p+2)x = ex p≥0 (−1)(2p+1)!
P P P P
p≥0 (2p+1)! n≥0 n!
= p≥0 (2p+1)! =
x x
e sin(e ).
Z A Z A
−t
R B=eA sin(x)
(c) l’intégrale e u(t) dt = sin(et )dt = 1 x
dx est alors
0 0
une intégrale classique convergente car de même nature que la série
P (−1)k
alternée k
. On a effectué le changement de variable x = et .
Z +∞ Z +∞
−t sin θ
(d) Pour tout réel x, on a : e u(t) dt = dθ en effec-
x ex θ
tuant le changement de variable θ = et .
Z A
x +∞ −t
e−t u(t) dt
R
(e) Yu (x) = e x e u(t) dt est déja bornée en +∞ car
0
converge, il reste donc à l’étudier
R +∞ sinen −∞. faisons
cos θ une intégration
θ +∞ R +∞ cos θ
par partie dans l’intégrale | ex θ
dθ| = | − θ ex + ex θ2 dθ| =
cos ex
R +∞ cos θ R +∞
| ex + ex θ2 dθ| ≤ ex + ex θ12 dθ = e2x , d’où |Yu (x)| =
1
R +∞ R +∞
|ex x e−t u(t) dt| = |ex ex sinθ θ dθ| ≤ 2 donc la solution Yu de
l’équation différentielle (Eu ) est bornée sur R.
Partie II. Cas d’une fonction intégrable
A- Cas où f est intégrable sur R
1. La fonction G est continue, car primitive, bornée et tend vers 0 en −∞
car f intégrable sur R.
2. f est intégrable sur R, donc sa limite en +∞ ne peut qu’être finie et
donc
R A −tf ne peut qu’être bornée par une constante M , d’où ∀A ≥ x, on a :
x
e |f (t)dt| ≤ M e . Donc, pour tout réel x, la fonction t 7−→ e−t f (t)
−x
3
R +∞ R +∞
3. Et dans ce cas : ∀x ∈ R, |Yf (x)| = |ex x e−t f (t) dt| ≤ ex x e−t |f (t)| dt ≤
R +∞ R +∞
ex x e−x |f (t)| dt = x |f (t)| dt, donc Yf est bornée sur R par
R +∞ R +∞
−∞
|f (t)| dt et tend vers 0 en +∞ car x |f (t)| dt tend vers 0 en
+∞.
R +∞ R +∞
4. D’autre part ∀x ∈ R, Yf (x) = ex x e−t f (t) dt = ex x e−t G0 (t) dt =
t→+∞ R +∞
ex [e−t G(t) ]x + ex x e−t G(t) dt = −G(x) + YG (x)
car lim e−t G(t) = 0, puisque G est bornée et donc Yf tend vers 0 en
t→+∞
−∞ car G et YG tendent vers 0 en −∞.
5. On a f intégrable R ⇒ | f | intégrable R, donc de façon pareille on
montre que la solution Y|f | de l’équation différentielle (E|f | ) est bornée
et tend vers 0 en ±∞.
6. On a : Y|f | (t) = Y|f0 | (t) + |f (t)|, or Y|f0 | intégrable car Yf tend vers 0 en
±∞ et |f | intégrable donc Y|f | intégrable sur R et par suite Yf est aussi
intégrable sur R puisque |Yf | ≤ Y|f | .
R +∞ R +∞ R +∞
7. Effectuons une intégration par parties, donc : −∞ Yf (x) dx = −∞ ex x e−t f (t) dt =
h R ix→+∞ R
+∞ +∞ R +∞ R +∞
ex x e−t f (t) dt + −∞ ex e−x f (x)dx = −∞ f (x) dx, car limx→−∞ ex x e−t f (t) dt =
x→−∞ R +∞
0, puisque la la fonction t 7−→ e−t f (t) est intégrable et |ex x e−t f (t) dt| ≤
R +∞
x
|f (t)| dt → 0 quand x → +∞
R +∞
8. ∀(f, g) ∈ E 2 , ∀λ ∈ R, on a : Φ(f +λg)(x) = Yf +λg (x) = x e−t (f (t)+
R +∞ R +∞
λg(t)) dt = x e−t f (t) dt + λ x e−t f (t) dt = Yf (x) + λYg (x) =
Φ(f )(x) + λΦ(g)(x), d’o
Φ(f + λg) = Φ(f ) + λΦ(g) et par suite Φ est linaire, de plus d’aprs les
questions prcdentes si g est une fonction réelle continue et intégrable
sur R, alors Yg = Φ(g) l’est aussi, donc Φ : g 7−→ Yg est un endomor-
phisme de RE, d’autre part :R
+∞ +∞ R +∞
N1 (Yg ) = −∞ |Yg (t)| dt ≤ −∞ Y|g(t)| dt = −∞ |g(t)| dt = N1 (g), d’o
N1 (Φ(g))
Φ est continue avec kΦk = sup ≤ 1, de plus, pour g ≥ 0 on
g6=0 N1 (g)
R +∞ R +∞
a : Yg ≥ 0, d’o N1 (Yg ) = −∞ Yg (t) dt = −∞ g(t) dt, d’o kΦk ≥ 1 et
donc kΦk = 1.
B- Cas où l’intégrale de f sur R converge
4
en −∞ car l’intgrale converge, donc bornée et tend vers 0 en +∞.
2. Mme raisonnement que celui de la question II.A.4) En déduire que la
solution Yf de l’équation différentielle (Ef ) est bornée et tend vers 0 en
+∞.
3. Ainsi on a : Yf = F − YF , or F borne et tend vers 0 en −∞, donc YF
aussi et donc Yf vrifie la mme chose.
4. Mme raisonnement que celui de la question II.A.7).
Partie III. Cas d’une fonction périodique
1. f est 2π–périodique continue, donc borne sur R, d’o Yf aussi, or l’équation
différentielle (Ef ) possède au maximum une solution bornée qui est donc
la fonction Yf .
2. On effectue
Z +∞ le changement deZvariable u = t − 2π donc yFZ(x + 2π) =
+∞ +∞
−t −t−2π
ex+2π
e f (t) dt = ex+2π
e f (t−2π) dt = ex
e−t f (t) dt =
x+2π x x
Yf (x), donc Yf est 2π–périodique et de classe C 1 , comme produit de
deux fonction de classe C 1 .
3. Les coefficients de Fourier complexes de Yf sont donns par laformule :
Z 2π Z 2π Z +∞
1 −ikx 1 (1−ik)x −t
∀k ∈ Z : ck (Yf ) = Yf (x)e dx = e e f (t) dt dx =
2π 0 2π 0 ! x
(1−ik)t Z +∞ 2π Z 2π (1−ik)x
1 e −t e
e f (t) dt + e−x f (x) dt =
2π 1 − ik x 0 0 1 − ik
Z +∞ Z +∞
1 2π −t −t ck (f ) ck (f )
e e f (t) dt − e f (t) dt + =
2π(1 − ik) 2π 0 1 − ik 1 − ik
car Z +∞ Z +∞
e2π e−t f (t) dt = e−t f (t) dt en effectuant le changement de
2π 0
variable u = t − 2π et utilisant le fait que f est 2π–priodique. D’o
ck (f )
∀k ∈ Z : ck (Yf ) = .
1 − ik
ck (f1 )
4. (a) Pour tout n ∈ N, on a : ck (fn ) = .
(1 − ik)n−1
(b) Parceque Yf de calsse C 1 borne.
X X |c−k (f1 )| + |ck (f1 )|
(c) |c−k (f1 )| + |ck (f1 )| = M est finie
k∈N k∈N
M
car c’est la srie de FOURRIER de f1 en x0 o M = |f1 (x0 )| =
5
max |f1 (x)| .
x∈R
(d) D’aprs le théorème de PDirichlet, on a : ∀n ∈ N∗ , ∀x ∈ R on a :
|fn (x) − c0 (fn )| = |P k∈Z∗ ck (fn )eikx |
≤ Pk∈Z∗ |ck (fn )|
= k∈N∗ |c−k (fn )| + |ck (fn )|
P |c−k (fn )| |c−k (fn )| car |1+
= k∈N∗ |1+ik| n−1 + |1−ik|n−1
n−1 P
+∞
≤ √12 k=1 |c −k (f 1 )| + |c k (f1 )|
√ √
ik| = 1 + k ≥ 2 et |1 − ik| = 1 + k 2 ≥ 2. de plus c0 (fn ) =
2
c0 (f ) d’o le rsultat.
(e) Le mode de convergence de la suite (fn )n∈N est le mme que celui
n−1
de la suite gometrique √12
Fin de l’épreuve
6
R OYAUME DU M AROC
Durée 4 heures
Concours MP
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L’usage de la calculatrice est interdit
Concours National Commun – Session 2003 – MP
Les candidats sont informés que la précision des raisonnements ainsi que le soin apporté à la rédaction
seront des éléments pris en compte dans la notation. Les candidats pourront admettre et utiliser le résultat
d’une question non résolue s’ils l’indiquent clairement sur la copie. Il convient en particulier de rappeler avec
précision les références des questions abordées.
Notations et rappels
Dans tout le problème, K désigne le corps des réels ou celui des complexes (K = R ou C) et n
un entier naturel supérieur ou égal à 2. Si p ∈ N∗ , on note Mn,p (K) l’espace vectoriel des matrices
à coefficients dans K, à n lignes et p colonnes ; si p = n, Mn,p (K) est noté simplement Mn (K), c’est
l’algèbre des matrices carrées d’ordre n à coefficients dans K ; la matrice identité de Mn (K) se note
In .
Pour toute matrice A de Mn,p (K), t A désigne la matrice transposée de A ; si A ∈ Mn (K), SpK (A)
représente l’ensemble des valeurs propres de A appartenant à K, Tr (A) sa trace et rg(A) son rang.
1ère Partie
1. Soit C ∈ Mn (K) ; montrer que SpK (C) = SpK (t C).
3. Soient V ∈ Mn,1 (K) (resp. W ∈ Mn,1 (K)) un vecteur propre de A (resp. t B) associé à la valeur
propre a (resp. b).
5. Conclure que si le polynôme PA est scindé sur K alors SpK (ΦA,B ) = SpK (A) + SpK (B).
6. Soient (Y1 , . . . , Yp ) une famille libre de Mn,1 (K), et Z1 , . . . , Zp des vecteurs arbitraires de
Xp
Mn,1 (K). Montrer que l’égalité Yit Zi = 0 a lieu si et seulement si les vecteurs Z1 , . . . , Zp
i=1
sont tous nuls.
7. On suppose ici que les matrices A et B sont diagonalisables dans Mn (K) et on désigne
par (U1 , . . . , Un ) et (W1 , . . . , Wn ) des bases respectives de vecteurs propres de A et t B. En
considérant la famille (Uit Wj )16i,j6n , montrer que l’endomorphisme ΦA,B est diagonalisable.
(a) Montrer que l’application <, >: (M, N ) 7→ Tr (t M N ) est un produit scalaire sur Mn (R).
(b) Montrer que si C et D sont deux matrices d’ordre n, alors Tr (DC) = Tr (CD).
(c) Montrer alors que ΦA,B est un endomorphisme autoadjoint de l’espace euclidien
(Mn (R),<, >).
2ème Partie
Dans cette partie, on prend K = R et on considère une matrice S ∈ Mn (R), symétrique et définie
positive. On muni Mn (R) du produit scalaire définie à la fin de la partie précédente.
3. Soit X ∈ Mn (R) ; montrer que X est symétrique si et seulement si ΦS (X) l’est aussi.
a b
4. Soit A = une matrice symétrique réelle d’ordre 2.
b c
(a) On suppose que A est définie positive ; montrer alors que a > 0 et ac − b2 > 0.
(b) Soit U ∈ M2,1 (R) un vecteur de composantes x et y ; exprimer t U AU en fonction de
a, b, c, x et y et montrer que si a > 0 et ac − b2 > 0 alors A est définie positive.
λ 0
(c) On suppose ici que A est définie positive. On considère une matrice Xλ = avec
0 1
λ > 0. Calculer la matrice ΦA (Xλ ) et montrer qu’on peut trouver des valeurs de b et λ
pour lesquelles cette matrice ne soit pas définie positive.
5. Justifier qu’il existe une matrice orthogonale P et une matrice diagonale D telles que
S = P DP −1 .
6. Dans cette question, on considère une matrice X ∈ Mn (R) et on pose M = ΦS (X) ; on pose
aussi Y = P −1 XP et N = P −1 M P . On note ni,j les coefficients de la matrice N et yi,j ceux de
Y.
(a) Vérifier que ΦD (Y ) = N et exprimer les coefficients yi,j à l’aide des λk et des coefficients
de la matrice N .
On suppose désormais que la matrice M est symétrique et définie positive.
3ème Partie
Dans cette partie, on prend K = C et on étudie la dimension du noyau de l’endomorphisme
ΦA,B dans le cas où B = −A. On muni Mn (C) de l’une de ses normes.
1. On suppose que A = ∆ où ∆ est la matrice diag(µ1 , . . . , µn ) avec les µi deux à deux distincts.
(a) On prend n = 2 ; déterminer Ker ΦA,−A ; quelle est sa dimension ?
(b) On revient au cas général.
Déterminer Ker ΦA,−A ; quelle est sa dimension ?
2. Soit A une matrice de Mn (C) ayant n valeurs propres deux à deux distinctes.
(a) Montrer que A est diagonalisable dans Mn (C).
(b) En utilisant les résultats de la question précédente, montrer que la dimension de
Ker ΦA,−A est égale à n.
3. (a) Montrer que l’application A 7→ ΦA,−A est continue sur Mn (C).
(b) Soit q ∈ N∗ , avec q 6 n. Montrer que l’application A = (ai,j )16i,j6n 7→ det (ai,j )16i,j6q
F IN DE L’ ÉPREUVE
1
or (Y1 , . . . , Yp ) une famille libre de Mn,1(K) donc les ai sont tous nuls en 2eme Partie
particulier aj =t Zj Zj = kZj k2 = 0 et donc Zj = 0 ∀1 ≤ j ≤ n.
La réciproques est bien evidente. 1) Soit λ valeur propre de S et X un vecteur propre associé, donc SX
7) La famille (Uit Wj )1≤i,j≤n est formée par des vecteurs propres de ΦA,B , d’où
pour montrer que l’endomorphisme ΦA,B est diagonalisable il suffit de 0 <t XSX = λkXk22 or X 6= 0 car vecteur propre donc kXk22 >
montrer que c’est une base de Mn (K) or il est de cardinal n2 égal à la λ > 0.
dimension de Mn (K) il suffit donc de montrrer qu’elle est libre.
X Xn n
X 2) les valeurs propres ΦS sont de la forme λ + µ où λ, µ des valeurs p
t t
En effet ai,j Ui Wj = 0 =⇒ Ui Zi = 0 où Zi = ai,j Wj d’aprés de S donc strictement positifs, ainsi les valeurs propres ΦS sont s
1≤i,j≤n i=1 j=1 ment positifs or ΦS est diagonalisable dans une base orthogonal
n
X est ΦS definie positif .
la question précédente Zi = ai,j Wj = 0 ∀1 ≤ i ≤ n or (Wj )1≤j≤n )
j=1 3) Supposons ΦS (X) symétrique donc tX S + S t X = SX + XS d’où
est aussi libre donc ΦS (t X − X) = (t X − X)S + S(t X − X) = 0 or ΦS inversible car
ai,j = 0 ∀1 ≤ i, j ≤ n. positive donc t X − X et donc X symétrique.
8) a) ∀(M = (mi,j ), N, P ) ∈ M3n (R), ∀λ ∈ R on a : < M + La réciproque est bien plus facile.
λN, P >=Tr(t MP + λt NP ) =Tr(t MP ) + λTr(t NP ) =< M, P >
1
+λ < N, P >. 4) a) En prenant . on a =t XAX > 0, en plus A définie p
0
< M, N >=Tr(t MN) =Tr(t (t MN) =Tr(t NM) =< N, M >. donc det(A) = ac − b2 > 0.
< M, M >Tr(t MM) = la somme des termes diagonaux de la ma-
n t 2 2 b 2 2 ac−b2
X b) UAU = ax + 2bxy + cy = a (x + a y) + y a2 > 0 alor
trice t MM or ces termes diagonaux sont m2i,j d’où < M, M >=
définie positive .
j=1
X
m2i,j ≥ 0. 2aλ (1 + λ)b
c) ΦA (Xλ ) = , det ΦA (Xλ ) = −λ2 b2 + λ
1≤i,j≤n (1 + λ)b 2c
2b2 ) − b2 −→ −∞ si λ −→ +∞ donc det ΦA (Xλ ) < 0 à part
X
< M, M >= 0 =⇒ m2i,j = 0 =⇒ les mi,j sont tous nuls ce qui
1≤i,j≤n certain rang et dans ce cas ΦA (Xλ ) ne peut pas être definie po
implique que M = 0 et ainsi les propriétes du produit scalaire sont 5) Parceque S diagonalisable dans une base orthogonale, puisque
tous verifiés. positive.
b) Question de cours à la portée de tous .
6) a) ΦD (Y ) = DY + Y D = P −1 SP P −1XP + P −1 XP P −1S
c) Pour montrer alors que ΦA,B est un endomorphisme autoad- P −1 ΦS (X)P = P −1 MP = N.
joint de l’espace euclidien (Mn (R), <, >) il faut montrer que < D’autre part, tout calcul matriciel fait on trouve DY + Y
ΦA,B (X), Y >=< X, ΦA,B (Y ) > quad∀(X, Y ) ∈ M2n (R), c’est à (λi yi,j λj )1≤i,j≤n
dire < AX, Y > + < XB, Y >=< X, AY > + < X, Y B >, or or DY + Y D = ΦD (Y ) = N = (ni,j )1≤i,j≤n d’où l’ég
< AX, Y >=Tr(t X t AY ) =Tr(t XAY ) =< X, AY > de même on ni,j
montre que < XB, Y >=< X, Y B >. yi,j = .
λi + λj
2
b) P −1 =t P car P matrice orthogonale donc N =t P MP d’où b) Soit X = (xi,j )1≤i,j≤n , le calcul matriciel donne encore une fo
t
N =t P t MP =t P MP car M symétrique. En plus soit X un vec- AX = (λi xi,j )1≤i,j≤n, XA = (λj xi,j )1≤i,j≤n , en particulier
teur de Mn,1 (R) on a t XNX =t (P X)M(P X) > 0 car M définie X ∈KerΦA,−A ⇐⇒ AX − XA = 0 ⇐⇒ (λi − λj )xi,j = 0
positive. i, j ≤ n
⇐⇒ xi,j = 0 ∀1 ≤ i, j ≤ n tel que i 6= j ⇐⇒ X est une m
X
c) - Le calcul matriciel montre que t UY U = ui yi,j uj =
1≤i,j≤n
diagonale, donc KerΦA,−A est formé par les matrices diagona
X ni,j dimension est égale à n.
ui uj .
1≤i,j≤n
λ i + λ j 2) a) Résultat trés classique .
1 α
1−x
Z
- Soit α > 0 et 0 < x < 1 on a tα−1 dt = −→ b) Soit P une matrice inversible et D une matrice diagonal
x α que A = P −1 DP , X ∈KerΦA,−A ⇐⇒ AX = XA
1 P −1 DP X = XP −1DP ⇐⇒ DP XP −1 = P XP −1D
(finie) quand x −→ 0+ ; ce qui montre que l’application
α P XP −1 ∈KerΦD,−D ⇐⇒ X ∈ P −1KerΦD,−D P , d’où KerΦA
t 7→ tα−1 est intégrable sur l’intervalle ]0, 1] .
P −1 KerΦD,−D P est isomorphe à KerΦD,−D à l’aide de l’ismorp
- XLe calcul matriciel donne t U(s)NU(s) =
λi +λj −1
M 7→ P MP −1 donc sont de même dimension or D diagonal
s ni,j ui uj est intégrable en tant que somme dimKerΦD,−D = n d’où dimKerΦA,−A = n aussi .
1≤i,j≤n
finie de fonctions intégrables les λi + λj joueront le rôle de 3) a) L’application A 7→ ΦA,−A est continue sur Mn (C) car linéaire
α Zdans la question précédente. un espace vectoriel de dimension finie.
1 X ni,j b) L’application A = (ai,j )1≤i,j≤n 7→ det ((ai,j )1≤i,j≤q ) est contin
- (t U(s)NU(s)) = ui uj =t UY U or N
0 1≤i,j≤n
λ i + λ j Mn (C) car somme et produit des applications A = (ai,j )1≤i
symétrique définie ai,j qui sont continues car linéaires.
positive donc t U(s)NU(s) > 0 car U(s) 6= 0 4) Soit M ∈ Mn (C) donc
Z 1 trigonalisable, il existe donc Q invers
en particulier (t U(s)NU(s))ds =t UY U > 0. λ1 . . . a1,n
0 .. . . .. triangulaire telles que A = Q−1 T Q où λ
T = . . . i
d) On a X = P Y P , soit U un vecteur de Mn,1(R) donc t UXU =t
t
0 · · · λn
(t P U)Y (t P U) > 0 car la matrice Y est définie positive la matrice X
leur propre de M qui se répétent q fois et ε = min |λj −λi | il est cl
est définie positive. D’autre part M = ΦS (X) est symétrique donc λj 6=λi
X aussi d’aprés la question 3. de la 2ème partie. λi +ε 6= λj donc en remplaçant dans T , λi par λi +ε alors dans T la
propre λi ne va se répéter que q − 1 fois, on répéte l’itération jusq
3eme Partie qu’elle ne se répéte plus. Et on fait pareil pour les autres valeurs p
et on obtient une matrice triangulaire Tε dont toutes les valeurs p
a b
1) a) Soit X = , X ∈KerΦA,−A ⇐⇒ AX = XA ⇐⇒ (µ1 − sont deux à deux distinctes et qui en plus tend vers T quand ε ten
c d
µ2 )c = (µ1 − µ2 )b = 0 0 (quitte à diviser ε par n et tendre n vers +∞). Ainsi Tε est dia
sable donc Q−1 Tε Q aussi, d’autre part Q−1 Tε Q −→ Q−1 T Q = A,
a 0
⇐⇒ b = c = 0 ⇐⇒ X = ; et donc dimKerΦA,−A = 2. densité.
0 d
3
5) a) Pour montrer que l’ensemble Or = {C ∈ Mn (C), rg(C) > r} est existe d’aprés la question 4.). d’autre part l’application M 7→ ΦM
un ouvert de Mn (C) il suffit de montrer que son complémentaire continue donc ΦAp ,−Ap converge vers ΦA,−A . Notons rg(ΦAp ,−Ap ) =
Fr = {C ∈ Mn (C), rg(C) ≤ r} est un fermé de Mn (C). s = n2 −dimKer(ΦAp ,−Ap ) (d’aprés la formule du rang), et d’aprés l
Notons ϕq l’application A = (ai,j )1≤i,j≤n 7→ det ((ai,j )1≤i,j≤q ). tion 2.b. dimKer(ΦAp ,−Ap ) = n donc rg(ΦAp ,−Ap ) = s = n2 − n e
C ∈ Fr ⇐⇒ ∀q ≥ r ϕq (C) = 0 et donc Fr = d’aprés la question 5.b. rg(ΦA,−A ) ≥ n2 −n, en utilisant encore une
n
∪ {C ∈ Mn (C) tel que ϕq (C) = 0} est ruénion finies d’ensembles formule du rang, mais cette fois pour ΦA,−A on obteint que la dim
q=r du noyau de l’endomorphisme ΦA,−A est supérieur ou égal à n .
fermés, car ϕq continue, donc fermé.
b) Si (Ap )p une suite de matrices éléments de Mm (C) avec m ≥ 2,
toutes de rang s > 0 convergeant vers une matrice A avec les no-
tations de la question précédente Ap ∈ Fs ∀p ∈ N∗ qui est fermé
donc A = lim Ap ∈ Fs .D’où le rang de A est inférieur ou égal à s .
6) Soit un matrice A de Mn (C), et (Ap ) une suite de matrice ayant n va-
leurs propres deux à deux distinctes, convergente vers A, (cette suite Fin.
4
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Concours National Commun – Session 2003 – MP
Les candidats sont informés que la précision des raisonnements ainsi que le soin apporté à la rédaction
seront des éléments pris en compte dans la notation. Les candidats pourront admettre et utiliser le résultat
d’une question non résolue s’ils l’indiquent clairement sur la copie. Il convient en particulier de rappeler avec
précision les références des questions abordées.
Définitions et notations
On travaille dans CR , qui est l’espace vectoriel de toutes les fonctions de R dans C ; on notera
aussi C 0 (R) (resp. C p (R), C ∞ (R)) le sous-espace vectoriel des fonctions continues (resp. de classes
C p , C ∞ ) à valeurs complexes. Pour toute fonction f ∈ CR et tout réel x, on pose
Z +∞
fˆ(x) = e−ixt f (t) dt,
−∞
I. É TUDE D ’ UN EXEMPLE
1. Soient x et α deux réels strictement positifs.
1−e−t
(a) Justifier l’intégrabilité de la fonction t 7→ t sur l’intervalle ]0, α].
e−t
(b) Montrer que la fonction t 7→ est intégrable sur l’intervalle [x, +∞[.
t
Z +∞ −t
e
2. Dans la suite, ϕ désigne la fonction définie sur R∗+ par ϕ(x) = dt.
x t
e−x
(a) Montrer que, pour tout réel strictement positif x, 0 < ϕ(x) < x .
(b) Justifier que ϕ est dérivable sur R∗+ et donner l’expression de ϕ0 .
(c) Montrer que, lorsque x tend vers 0+ , ϕ(x) + ln x tend vers
1
1 − e−t
Z
C = ϕ(1) − dt.
0 t
et en déduire que
+∞
X (−1)k−1 xk
ϕ(x) + ln x = C + .
k k!
k=1
1
ψ(x) = ϕ(|x|).
2
(a) Montrer que ψ est intégrable sur les deux intervalles ] − ∞, 0[ et ]0, +∞[.
(b) Justifier que, pour tout x ∈ R, ψ(x)
b a un sens et que
Z +∞
ψ(x)
b = ϕ(t) cos(xt) dt.
0
(c) Montrer que ψb est de classe C ∞ sur R et exprimer ses dérivées successives sous forme
d’intégrales.
(d) Montrer que, pour tout réel non nul x, on a
+∞
e−t
Z
1
ψ(x)
b = sin(xt) dt,
x 0 t
et calculer ψ(0).
b
e−t
+∞
Z
4. (a) Montrer que la fonction Φ : x 7→ sin(xt) dt est dérivable sur ]0, +∞[ et calculer
0 t
Φ0 (x), pour tout x > 0, puis l’exprimer sans utiliser le signe intégrale.
(b) En déduire soigneusement que pour tout réel non nul x,
arctan x
ψ(x)
b = .
x
II. Q UELQUES PROPRI ÉT ÉS DE LA T RANSFORM ÉE DE F OURIER D ’ UNE FONCTION
(a) Soit f une fonction continue par morceaux et intégrable sur R ; montrer que pour tout
réel x, fˆ(x) est bien définie et que la fonction fˆ est bornée.
(b) Si en plus f est continue, montrer que fˆ est aussi continue.
2. Transformations
(a) Montrer que l’application F : ϕ 7→ ϕ̂, définie sur l’espace vectoriel des fonctions
complexes continues par morceaux et intégrables sur R, à valeur dans CR , est linéaire.
Dans la suite de cette question, f est une fonction continue par morceaux et intégrable sur R.
(b) Vérifier que pour tout réel a, les fonctions fa : t 7→ f (t − a) et a f : t 7→ f (at) possèdent
des transformées de Fourier et montrer que
1 ˆx
∀ x ∈ R, fba (x) = e−iax fˆ(x) et a f (x)
c = f ( ) (a 6= 0).
|a| a
(e) Que peut-on alors dire de la tarnsformée de Fourier d’une fonction réelle et paire (resp.
impaire).
3. Dérivation
On considère un élément f de C 1 (R) ; on suppose que f et f 0 sont intégrables sur R .
1. Vérifier que ĥ est bien définie, dérivable sur R et qu’elle satisfait l’équation différentielle
x
y0 + y = 0. (1)
2
Dans cette section, f désigne une fonction continue, bornée et intégrable sur R telle que fˆ soit
aussi intégrable sur R. Soit (εn )n une suite de réels strictement positifs tendant vers 0.
1. (a) Soit v ∈ C 0 (R) une fonction intégrable sur R. En utilisant le théorème de la convergence
dominée, montrer que
Z +∞ Z +∞
−εn y 2
lim v(y)e dy = v(y) dy.
n→+∞ −∞ −∞
(b) Montrer de même que si w ∈ C 0 (R) est une fonction bornée alors pour tout x ∈ R,
Z +∞ √
2
lim w(x + εn y)e−y dy = w(x) π.
n→+∞ −∞
(a) Justifier que, pour tout couple (p, q) d’entiers naturels non nuls et tout ε > 0,
Z p Z q Z q Z p
ixy−εy 2 −iyt −iy(t−x)−εy 2
e f (t)e dt dy = f (t) e dy dt.
−p −q −q −p
Z +∞ Z q Z +∞ Z +∞
ixy−εy 2 −iyt ixy−εy 2 −iyt
lim e f (t)e dt dy = e f (t)e dt dy.
q→+∞ −∞ −q −∞ −∞
(c) Montrer que, pour tout entier naturel non nul q et tout ε > 0,
Z q Z p Z q Z +∞
−iy(t−x)−εy 2 −iy(t−x)−εy 2
lim f (t) e dy dt = f (t) e dy dt.
p→+∞ −q −p −q −∞
F IN DE L’ ÉPREUVE
1
n
X (−1)k−1 xk en effet au voisinage de 0 on a :
et on peut en déduire que
k k! tn ϕ(t) + tn ln t ∼ Ctn + tn+1 , or t 7→ tn C + tn+1 et t 7→ tn ln
k=1
intégrables sur ]0, 1] donc t 7→ tn ϕ(t) est intégrable sur ]0, 1]
+∞
X ∂n
(−1)k−1 xk suite ξ : t 7→ tn ϕ(t) est intégrable sur ]0, 1], et donc t 7→
ϕ(x) + ln x = C + . ∂x
k k! est aussi intégrable sur ]0, 1].
k=1
D’autre part, d’aprés la question 2.a 0 < tn ϕ(t) < tn−1 e−t
3) a) Montrons d’abord que ϕ est intégrable sur ]0, +∞[, en effet d’aprés [0, +∞[ et comme tn−1 e−t est négligeable devant t12 au voisin
les questions 2.a et 1.b on peut affirmer que ϕ est intégrable sur +∞, car les exponentielles l’emportent devant les puissances,
+∞
X (−1)k−1 xk t 7→ t12 est intégrable sur [1, +∞[ alors t 7→ tn ϕ(t) est intégra
[1, +∞[ et d’aprés la question 2.d et vu que ∼ x au ∂nξ
k k! [1, +∞[ et par suite t 7→ n (x, t) l’est aussi.
k=1
voisinage de 0, on peut affirmer aussi que ϕ(x) + ln x ∼ C + x au ∂x
∂nξ
voisinage de 0, or x 7→ C + x et x 7→ ln x sont intégrables sur ]0, 1], Conclusion : t 7→ (x, t) est intégrable sur ]0, +∞[, le thé
Z 1 ∂xn
( | ln t|dt = 1 + x ln x−x) donc ϕ est intégrable sur ]0, +∞[ et par de dérivation sous signe intégrale permet d’affirmer que ψb
x classe C ∞ Zsur+∞R avec :
suite ψx :7→ ϕ(|x|) est intégrable sur les deux intervalles ] − ∞, 0[ et π
]0, +∞[ . ψb (x) =
(n)
tn ϕ(t) cos(xt + n )dt
0 2
b) Pour tout x ∈ R, on a |eixt ψ| ≤ |ϕ(t)| et t 7→ |ψ| intégrable d) Pour tout réel non nul x, on a à l’aide d’une intégration par
sur les deux intervalles ] − ∞, 0[ et ]0, +∞[, donc t 7→ eixt ψ(t) Z +∞ t→
Z +∞ b sin xt
ψ(x) = ϕ(t) cos(xt)dt = ϕ(t)
l’est aussi donc les intégrales I1 = eixt ψdt et I2 = Z +∞ 0 x t→
Z 0 0 sin xt
ϕ′ (t) dt =
eixt ψ(t)dt ont un sens et donc ψ(x) b = I1 + I2 a un sens. 0Z x
−∞ Z +∞ Z +∞ 1 +∞ e−t sin xt e−t
1 ixt sin(xt)dt, car d’aprés 2.a |ϕ(t) |≤ → 0,
D’autre part : ψ(x) =b ixt
e ψ(t)dt = e ϕ(t)dt + x 0 t x x
2 t → +∞ pour x fixé, et d’aprés 2.d ϕ(t) + ln t ∼ C + t au vo
Z 0 Z +∞−∞ Z +∞0
1 ixt 1 ixt 1 −ixu de 0, donc
e ϕ(−t)dt = e ϕ(t)dt + e ϕ(u)du = sin xt sin xt sin xt
−∞ 2 0 2 0 2 ϕ(t) + ln t ∼ (C + t) quand t → 0 pour
Z +∞ Z +∞ Z +∞
1 ixt 1 −ixt x x x
e ϕ(t)dt + e ϕ(t)dt = ϕ(t) cos(xt)dt. sin xt sin xt
0 2 0 2 0 comme ∼ t quand t → 0 pour x fixé, alors ϕ(t) +
x x
c) La fonction ξ : (x, t) 7→ ϕ(t) cos(xt) est intégrable sur ]0, +∞[ par sin xt
rapport à t pour x fixé, elle est de classe C ∞ sur R par rapport x (C + t)t quand t → 0 pour x fixé et donc lim ϕ(t) = 0,
t→0 x
dont la dérivée n-ème est fixé. Z +∞
∂nξ n π ∂nξ b F (x)
: t →
7 t ϕ(t) cos(xt + n ), on a | (x, t)| ≤ tn ϕ(t) ∀t ∈ Ainsi ψ(x) = , avec Φ : x 7→ ρ(x, t)dt telle que Φ(
∂xn 2 n ∂xn x 0
]0, +∞[. Montrons alors que t 7→ t ϕ(t) est intégrable sur ]0, +∞[, et
2
Z +∞ Z +∞
ρ(x, t) = e t sin(xt), donc ψ(0)
−t
b = Φ′ (0) à condition qu’on peut b
en plus |f(x)| =| e −ixt
f (t)dt| ≤ |f (t)|dt = M, con
dériver sous signe intégral, ce qui n’est pas difficile à justifier puisque −∞ −∞
∂ρ qui ne dépond pas de x et donc la fonction fb est bornée .
: t 7→ e−t cos xt est intégrable sur [0, +∞[ puisque majorée par
∂x b) Si de plus f est continue, alors t 7→ e−ixt f (t) est intégrable su
e−t , intégrable sur [0, +∞[,
Z +∞ pour x fixé. Z +∞
∂ρ x 7→ e−ixt f (t) continue sur R, donc fb est aussi continue .
b = Φ′ (0) =
Donc ψ(0) (0, t)dt = e−t dt = 1.
∂x 2) Transformations
0 0
4) a) Dans la question précédente on a déjà montré que la fonc- a) Soient ϕ1 , ϕ2 deux fonctions complexes continues par morce
R +∞ intégrables sur R, et λ ∈ R alors ϕ1 + λϕ2 est aussi une
tion Φ : x 7→ 0 e t sin(xt)dt est dérivable sur ]0, +∞[ avec
−t
Φ(x) = arctan x + µ ∀x < 0, donc réel x, fba (x) = e−ixt f (t − a)dt = e−iax e−ixu f (u
−∞ −∞
3
Z +∞
1) La fonction h est de classe C 1 sur R, intégrable sur R, et t 7→
2 cos(xt)f (t)dt, on a utilisé le changement de variable u = −t
0 intégrable sur R, (car négligeables devant t12 en ±∞), donc b h es
puis on a remplacé u par t puisque sont deux variables muettes.
Z +∞ définie, dérivable sur R avec :
Z +∞ " #t→
Si f est impaire on obtient fb(x) = 2i sin(xt)f (t)dt. 2 e−t2
0 ∀x ∈ R, b h′ (x) = −i e−ixt te−t dt = −i −e−ixt
−∞ 2
e) La transformée de Fourier d’une fonction réelle paire est réelle alors Z +∞ t→
que celle d’une fonction réelle impaire est imaginaire. x −ixt −t2 x b′
e e dt = − h (x) et donc b h satisfait l’équation différen
3) Dérivation 2 −∞ 2
Z x y ′ + x2 y = 0.
′
a) f étant intégrable sur R, donc f ′ (t)dt = f (x) − f (0) admet une 2) La solution générale de l’équation différentielleZ (1) est de la
0 +∞ √
x2 x2 2
limite finie quad x −→ +∞, et donc lim f est finie, soit L cette y(x) = λe− 4 , donc b h(x) = λe− 4 où λ = b h(0) = e−t dt =
+∞
|L| −∞
limite, si L 6= 0 alors |f (x)| −→ |L| > ,
quand x −→ +∞, or f
2 −εt2
3) e =√εh(t), donc
est continue, donc un intervalle [A, +∞[ sur lequel |f | > |L| , or f est d’aprés la question II.2.b
|L|
2
la transformée
p π − x2
de Fourier de la fonctio
intégrable sur [A, +∞[, donc le fonction constante 2 le sera aussi, −εt2
e , ε > 0 est : √ε b
1 x
h √ε = ε e 4ε .
ce qui n’est pas le cas, donc L = lim f = 0, et de même on montre
+∞
B-Application à la formule d’inversion
que lim f = 0 . 2
−∞ 1) a) Soit les vn ∈ C 0 (R) définies par vn (y) = v(y)e−εny , se so
b) f ′ étant une fonction continue par morceaux et intégrable sur fonctions intégrables sur R car dominées par v intégrables su
R, donc admet une transformée Z +∞ de Fourrier, définie par la rela- qui de plus convergent simplement vers v. En Zutilisant le thé
t→+∞ +∞
tion : ∀x ∈ R : fb′ (x) = e−ixt f ′ (t)dt = e−ixt f (t) t→−∞ + de la convergence dominée, on a que : lim v(y)e−εn
−∞ n−→+∞ −∞
Z +∞ Z +∞ Z +∞
fb′ (x) 2
ix e−ixt f (t)dt = ixfb(x), donc fb(x) = tend vers 0 en lim v(y)e−εny dy = v(y)dy.
−∞ x −∞ n−→+∞ −∞
±∞, car fb′ est bornée en utilisant la question II.1.a pour la fonc- b) Même que précédement, poser wn (y) = w(x + εn y)e−y c’e
2
4
Z +∞ Z +∞
−iy(t−x)−εn y 2 permet d’affirmer aussi que pour tout entier naturel non n
f (t) e dy dt =
−∞
Z +∞ r −∞ Z +∞ tout εZ> 0, Z Z q Z +∞
q p
π − (t−x) 2 √ √ 2 −iy(t−x)−εy 2
f (t) e 4εn dt = 2 π f (x + 2 εn s)e−s ds, en effectuant lim f (t) e dy dt = f (t) e−iy
−∞ εn −∞
p→+∞ −q −p −q −∞
le changement de variable s = 2t−x √ .
εn d) Conclusion immédiate des question précédents.
3) a) C’est le théorème de Fubini qui nous permet d’intervertir les deux 4) D’aprés les questions III.B.2. et III.B.3.c, en remplaçant ε par
intégrales, puisqu’il s’agit d’une fonction continue sur le carré (εn )nZ une suite de réels strictement positifs tendant vers 0,
+∞ Z +∞
[−p, p] × [−q, q]. √ √ 2 2
Z q 2 π f (x + 2 εn s)e−s ds = eixy−εy fb(y)dy. Et aprés
ixy−εy 2 −iyt −∞ −∞
b) Posons, pour tout y ∈ R, fq (y) = e f (t)e dt , on a : vérifié qu’on peut intervertir limites et intégrales, chose qui n’est p
−q
Z +∞ ficile puisque eixy−εn y fb(y) sont normalement bornées par f,
2
b inté
lim fq (y) = e ixy−εy 2 2
f (t)e−iyt dt et |fq (y)| ≤ 2q sup |f |e−εy , √ −s2
q→+∞
sur R et f (x + 2 εn s)e sont normalement bornées par sup |
−∞ R R
majorée normalement par une fonction intégrable sur R, donc intégrable
Z +∞sur R aussi, donc qund n −→ +∞, on obtient
Z +∞ Z +∞ : pour to
lim fq est intégrable sur R avec 2 2 √
q→+∞
Z +∞ Z +∞ R, 2π1
f (x)e−s ds = eixy fb(y)dy, comme e−s ds =
−∞ −∞ −∞
lim fq (y)dy = lim fq (y)dy, ce qui donne pour tout a le résultat.
q→+∞ −∞ −∞ q→+∞
ε > 0,Z Z Z Z
+∞ q +∞ +∞
ixy−εy 2 −iyt ixy−εy 2 −iyt
lim e f (t)e dt dy = e f (t)e dt dy.
q→+∞ −∞ −q −∞ −∞
c) Le même raisonnement
R que précédement
en posant cette fois
p 2
gq (t) = f (t) −p e−iy(t−x)−εy dy , et faire tendre p vers +∞ nous Fin.
5
R OYAUME DU M AROC
Durée 4 heures
Concours MP
Cette épreuve comporte 4 pages au format A4, en plus de cette page de garde
L’usage de la calculatrice est interdit
Concours National Commun – Session 2001 – MP
Les candidats sont informés que la précision des raisonnements ainsi que le soin apporté à la rédaction
seront des éléments pris en compte dans la notation. Les candidats pourront admettre et utiliser le résultat
d’une question non résolue s’ils l’indiquent clairement sur la copie. Il convient en particulier de rappeler avec
précision les références des questions abordées.
Notations et rappels
On considère un espace vectoriel E, de dimension finie n > 3, sur le corps K (K = R ou C). L(E)
désigne la K-algèbre des endomorphismes de E. Si u, v ∈ L(E), u ◦ v se note uv et l’identité est
Xm Xm
k
notée IE . Pour u ∈ L(E) et P = ak X ∈ K[X], P (u) désigne l’endomorphisme ak uk où les
k=0 k=0
up sont définis par les relations u0 = IE et ∀ p ∈ N∗ , up = uup−1 . On rappelle que si P, Q ∈ K[X],
les endomorphismes P (u) et Q(u) commutent.
∀ λ ∈ K, χu (λ) = det(u − λ IE ) .
Un endomorphisme u est dit nilpotent s’il existe p ∈ N∗ tel que up = 0. On rappelle que pour un
tel endomorphisme, en dimension n, le polynôme caractéristique vaut (−1)n X n .
1ère Partie
Résultats préliminaires
χu = (−1)d (X − λ)d χw
3. On pose πu = P1α1. . . Prαr où (α1 , . . . , αr )∈ (N∗ )r et les Pi irréductibles et deux à deux distincts.
Montrer que pour tout i de {1, . . . , r}, il existe yi ∈ E \ {0E } tel que Piαi divise πyi ,u , puis
construire un élément xi ∈ E \ {0E } tel que Piαi = πxi ,u . ( Raisonner par l’absurde et utiliser 2. )
4. Soit (x, y) ∈ (E \ {0E })2 ; on suppose que les polynômes R = πx,u et S = πy,u sont premiers
entre eux. Justifier que x + y 6= 0, puis montrer que πx+y,u = RS.
2ème Partie
Étude de C = {u ∈ L(E), deg (πu ) = n − 1}.
2. En déduire que
k 6 dim (Ker v k ) 6 k + 1.
4. Supposons que pour p ∈ {1, . . . , n − 2} on ait : dim (Ker v p ) = p et dim (Ker v p+1 ) = p + 2 ;
montrer que dim (Ker v p ) > dim (Ker v p−1 ) + 2 et trouver une contradiction.
(On pourra utiliser v(F ) où F est un supplémentaire de Ker v p dans Ker v p+1 ).
(a) Quelle est la dimension du sous-espace vectoriel H = vect({y, v(y), . . . , v n−2 (y)}).
(b) Vérifier que H et Kx0 sont supplémentaires dans E et que H est stable par v.
(c) Vérifier que (y, v(y), . . . , v n−2 (y), x0 ) est une base de E et écrire la matrice J de v dans
cette base.
B- Cas général
n−2
X
1. Soient R = X n−1 − ak X k ∈ K[X] et α ∈ K une racine de R. Soient B = (e1 , . . . , en ) une
k=0
base de E et u l’endomorphisme de E dont la matrice M relativement à B est
0 0 · · · 0 a0 0
1 0 · · · 0 a1 0
. . . . .
. .
. ..
0 . . . . .
M = .. . .
.
(1)
.
. 1 0 an−3 0
0 · · · 0 1 an−2 0
0 0 ··· 0 0 α
(a) Pour k ∈ {1, . . . , n − 1}, exprimer uk (e1 ) en fonction des éléments de la base B.
(b) Calculer R(u)(e1 ) puis R(u)(ek ), pour tout k ∈ {2, . . . , n − 1}, et enfin R(u)(en ) ; en
déduire que R est un polynôme annulateur de u.
(c) Montrer que le degré du polynôme minimal πu de u est supérieur ou égal à n − 1 et en
déduire que R coı̈ncide avec πu puis que u ∈ C. (On pourra raisonner par l’absurde).
(d) Déterminer χu en fonction de R et α.
2. Soit u ∈ C.
(a) Montrer qu’il existe α ∈ K tel que χu = (−1)n (X − α)πu et que πu (α) = 0.
πu = (X − α)k−1 Q et Q(α) 6= 0.
en déduire que
(d) Montrer que la somme H = H1 + Ker Q(u) est directe et que le sous-espace vectoriel H
est un supplémentaire de Kx0 dans E, qui est stable par u.
(e) On désigne par w l’endomorphisme induit par u sur H.
i. Montrer que χu = (α − X)χw , puis en déduire πw (α).
ii. Montrer que πw est un polynôme annulateur de u, puis que deg (πw ) = n − 1.
(f) En utilisant la question B-5 des préliminaires, montrer que H possède une base du type
(e, w(e), . . . , wn−2 (e)), avec e ∈ H, et écrire la matrice de w dans cette base.
(g) Construire alors une base B1 de E dans laquelle la matrice de u est de la forme (1).
3. Soit A ∈ Mn (K), πA son polynôme minimal. Montrer que deg (πA ) = n − 1 si et seulement s’il
n−2
X
existe une matrice P dans GLn (K) et a0 , . . . , an−2 , α, éléments de K, avec αn−1 = ak αk tels
k=0
que P −1 AP soit de la forme (1).
Justifier que lorsque K = R on peut choisir P dans GL+
n (R) = {M ∈ GLn (R), det M > 0}.
3ème Partie
X 1
2 2
Dans cette partie, Mn (K) est muni de la norme k.k : A = (ai,j ) 7→ kAk = |ai,j | ;
16i,j6n
G(K) désigne GLn (C) si K = C et GL+
n (R) si K = R. On se propose de montrer la connexité par arcs
de l’ensemble
C(K) = {A ∈ Mn (K), deg (πA ) = n − 1}.
1. (a) Montrer que l’application det : Mn (K) −→ K, A 7→ det A est continue et que G(K) est
un ouvert.
(b) Montrer que si A et B sont des éléments de Mn (K), alors kABk 6 kAkkBk.
(c) Soit (A, H) ∈ GLn (K) × Mn (K) avec kHk < kA−1 k−1 . Montrer que A + H est une matrice
inversible et exprimer (A + H)−1 − A−1 comme la somme d’une série.
(On pourra écrire A + H = A(In + A−1 H .)
(d) En déduire que l’application I : G(K) −→ Mn (K), A 7→ A−1 est continue.
2. (a) Soient A et B deux éléments de GLn (C). Montrer que T (x) = det(xB + (1 − x)A), x ∈ C,
est un polynôme en x, à coefficients complexes, et que T n’est pas le polynôme nul.
(b) Soient z1 , . . . , zp les racines de T et soit r > 0,
si 0 6 t 6 12 ;
t(1 + 2ir)
soit φ : [0, 1] −→ Mn (C), φ(t) = γ(t)B+(1−γ(t))A avec γ(t) =
t + 2ir(1 − t) si 12 6 t 6 1.
i. Montrer que φ est continue et calculer φ(0) et φ(1).
ii. Montrer que l’on peut choisir r tel que φ soit à valeurs dans GLn (C) et conclure.
(Si I = {i ∈ {1, . . . , p}, Im z i > 0} n’est pas vide, choisir r < min{Im z i , i ∈ I} .)
3. On admet que GL+ n (R) est connexe par arcs. J étant la matrice vue à la question A-7-c de la
ème
2 partie, montrer que l’ensemble {P JP −1 , P ∈ G(K)} est connexe par arcs.
4. Soit M une matrice de la forme (1) où a0 , . . . , an−2 et α sont des éléments de K tels que αn−1 =
n−2
X
ak αk . En remplaçant dans M les éléments a1 , . . . , an−2 respectivement par ta1 , . . . , tan−2 ,
k=0
n−2
X
α par tα et a0 par ε(t) + a0 , où ε(t) = (tα)n−1 − tak (tα)k − a0 , montrer que l’on obtient
k=1
une matrice M (t) ∈ C(K) et que l’application ψ : [0, 1] −→ Mn (K), t 7→ M (t) est continue ;
calculer ψ(0) et ψ(1).
5. Déduire de ce qui précède que C(K) est connexe par arcs.
F IN DE L’ ÉPREUVE
1ère Partie. 1) Posons Jx = {P ∈ K[X] tel que : P (u)(x) = 0}, on vérifie facilement,
Résultats préliminaires. tenant compte de la relation (P Q)(u) = P (u) ◦ Q(u), que Jx est un
idéal non nul de K[X] car contient πu , donc engendré par un unique po-
lynôme unitaire de degré minimal noté πx,u qui vérifie πx,u (u)(x) = 0E ,
A-Calcul de la dimensin d’un sous espace vectoriel de E. car πx,u ∈ Jx et qui divise πu car πu ∈ Jx et πx,u engendre Jx .
2) {πx,u tel que : x ∈ E, x 6= 0E } est fini car inclu dans
1) Conclusion immédiate du théorème de décomposition des noyaux car {P ∈ K[X] qui divisent πu } qui est fini.
(X − λ)p ∧ Q = 1, puisque Q(λ) 6= 0 et du fait que (u − λIE )p et Q(u) 3) Posons π = ∨ πx,u , ce polynôme a bien un sens car
commuttent avec u car sont des polynômes en u, donc leurs noyaux sont x6=0E
stables par u. {πx,u tel que : x ∈ E, x 6= 0E } est fini, et il est divisible par tous les po-
lynômes πx,u , donc π(u)(x) = 0, ∀x ∈ E, d’où πu = P1α1 · · · Prαr divise
2) a) ∀x ∈ Fλ = ker (u − λIE )p , on a : (v−λIE )p (x) = (u−λIE )p (x) = 0E ,
π, car π polynôme annulateur de u, donc ∀1 ≤ i ≤ r, Piαi divise π, donc
donc v − λIE est nilpotent, en particulier χv−λIE (X) = (−1)d X d , où
∃x ∈ E tel que : x 6= 0E , qu’on notera yi tel que : Piαi divise πyi ,u , car Pi
d = dim Fλ .
est irréductible. Y α
b) χv (X) = det(v − XIE ) Comme πu (u) = 0 = Piαi (u) ◦ Pj j (u), alors
= det(v − λIE − (X − λ)IE ) j6=i
αj
Y
= χv−λIE (X − λ) E= KerPiα1 (u) ⊕ Ker Pj (u) donc yi = xi + zi , avec
= (−1)d (X − λ)d j6=i
On a E = Fλ ⊕ ker Q(u) avec Fλ , ker Q(u) stables par u, v = u|Fλ et α
Y
xi ∈ KerPiαi (u), zi ∈ Ker Pj j (u).
w = u| ker Q(u) , donc χu = χv .χw = (−1)d (X − λ)d χw . j6=i
α
Y
d d p
c) D’aprés ce qui précède on a : χu = (−1) (X − λ) χw = (X − λ) Q, Supposons xi = 0E , alors yi = zi ∈ Ker Pj j (u), donc
ainsi (X −λ)p divise (X −λ)d χw , or (X −λ)p ∧χw = 1, car χw (λ) 6= 0, j6=i
d’où (X − λ)p divise (X − λ)d , donc p ≤ d, de même et puisque α α
Y Y
Pj j (u)(yi ) = 0E , d’où πyi ,u divise Pj j , or Piαi divise πyi ,u , donc
Q(λ) 6= 0, on a aussi (X − λ)d divise (X − λ)p , donc p ≥ d, d’où j6=i j6=i
l’égalité. α α
Y
divise aussi Pj j , impossible car les Pj j sont premiers entre eux deux
j6=i
à deux puisque les Pi sont irréductibles deux à deux distincts. Donc
B-Un résultat sur le polynôme minimal. xi 6= 0E .
1
Montrons maintenant que πxi ,u = Piαi , en effet αi
YR α= πxi ,u divise Pi car 3) Montrer k ≤ Kerv k , par récurrence sur k en utilisant le fait que
xi ∈ KerPiαi (u), mais aussi S = πxi ,u divise Pj j , pour la même rai- dim Kerv k < dim Kerv k+1 , donc
j6=i dim Kerv k + 1 ≤ dim Kerv k+1 .
son, donc R ∧ S = 1, en utilisant la question suivante on aura Piαi divise Montrer Kerv k ≤ k, par récurrence descendante sur k en utilisant le fait
πyi ,u = RS et Piαi ∧ S = 1, donc Piαi divise R, d’où l’égalité. que dim Kerv k−1 < dim Kerv k , donc
4) Supposons x + y = 0, donc y = −x et par suite R(u)(y) = −R(u)(x) = 0, dim Kerv k−1 ≤ dim Kerv k − 1.
donc S = πy,u divise R, absurde. 4) Si Kerv p+1 = Kerv p ⊕ F , alors dim F = 2.
D’autre part : (RS)(u)(x + y) = R(u) ◦ S(u)(x + y) = R(u) ◦ S(u)(x) + De plus v|F : F −→ v(F ) est bijective car Kerv|F = F ∩ Kerv ⊂
S(u) ◦ R(u)(y) = 0, car R(u) et S(u) commuttent, donc πx+y,u divise RS F ∩ Kerv p = {0}, donc dim v(F ) = dim F = 2
Or πx+y (u)(x + y) = 0, donc πx+y (u)(y) = −πx+y (u)(x), d’où x ∈ F =⇒ v p+1 (x) = 0 car F ⊂ Kerv p+1
(Rπx+y,u )(u)(y) = R(u) ◦ πx+y,u (u)(y) = −R(u) ◦ πx+y,u (u)(x) = =⇒ v(x) ∈ Kerv p
car v p (v(x)) = 0
−πx+y,u (u) ◦ R(u)(x) = 0, donc S = πy,u divise Rπx+y,u , or S ∧ R = 1, Donc v(F ) ⊂ Kerv p , mais aussi Kerv p−1 ⊂ Kerv p , donc Kerv p−1 + v(F ) ⊂
d’où S divise πx+y,u , de même R divise πx+y,u et comme S ∧ R = 1, alors Kerv p .
RS divise πx+y,u , d’où l’égalité. D’autre part :
5) Prendre e = x1 + · · · + xr . x ∈ Kerv p−1 ∩ v(F ) =⇒ ∃x′ ∈ F tel que : x = v(x′ ) et v p−1(x) = 0
=⇒ ∃x′ ∈ F tel que : x = v(x′ ) et v p (x′ ) = 0
2ème Partie =⇒ ∃x′ ∈ F ∩ Kerv p tel que : x = v(x′ )
Étude de C = {u ∈ L(E) tel que : deg πu = n − 1} =⇒ x = 0
car x = v(x′ ) tel que : x′ ∈ F ∩ Kerv p = {0}
A-Le cas d’un endomorphisme nilpotent.
Ainsi Kerv p−1 ∩ v(F ) = {0}, d’où Kerv p−1 ⊕ v(F ) ⊂ Kerv p , et
1) x ∈ Kerv k =⇒ v k (x) = 0 =⇒ v k+1(x) = v(0) = 0 =⇒ donc dim Kerv p ≥ dim Kerv p−1 + dim v(F ) = dim Kerv p−1 + 2. Or
x ∈ Kerv k+1 . dim Kerv p−1 ≥ p − 1, d’où dim Kerv p−1 ≤ p − 2, or dim Kerv p−1 ≥ p − 1,
Comme on a déjà Kerv k+1 ⊂ Kerv k+2 , il suffit de montrer l’autre inclu- absurde.
sion. 5) D’aprés la question
3) on a : k
En effet, x ∈ Kerv k+2 =⇒ v k+2 (x) = v k+1 (v(x)) = 0 0 ≤ dim Kerv k+1
− dim Kerv k≤ 2, d’aprés les questions précédentes
=⇒ v(x) ∈ Kerv k+1 = Kerv k k+1
on a dim Kerv − dim Kerv ∈/ {0, 2}, donc dim Kerv k+1 =
=⇒ v k (v(x)) = v k+1(x) = 0 dim Kerv k + 1, or dim (Kerv n−1 ) = n car Kerv n−1 = E, donc par
=⇒ x ∈ Kerv k+1 récurrence descendante on montre facilement que dim Kerv k = k + 1.
2) Utilisons la contraposée de l’implication précédete, donc 6) Supposons Kerv ⊂ Imv, et soit F un supplémentaire de Kerv dans Imv,
v n−1 = 0, v n−2 6= 0 =⇒ E = Kerv n−1 6= Kerv n−2 , donc Imv = Kerv ⊕ F , d’où
=⇒ Kerv n−2 6= Kerv n−3 Imv 2 = v(Imv) = v(F ) = Imv|F et
..
. Kerv|F = F ∩ Kerv = {0}, d’aprés la formule du rang appliquée à v|F ,
=⇒ {0} = Kerv 0 6= Kerv on conclut que : dim F = dim Imv 2 = n − dim Kerv 2 = n − 3 mais aussi,
or {0} ⊂ Kerv ⊂ · · · ⊂ Kerv n−1 = E, donc les inclusions sont strictes. dim F = dim Imv − dim Kerv = n − 2 − 2 = n − 4, absurde.
2
n−2
7) a) Si on montre que {y, v(y), . . . , v n−2(y)} est libre, alors dim H = n−1. X
En effet : Soit λ0 , . . . , λn−2 tel que : λ0 y + . . . + λn−2 v n−2 (y) = 0, b) R(u)(e1 ) = u n−1
(e1 ) − αk uk (e1 ) .
k=0
composons par v n−2 , donc λ0 v n−2 (y) = 0, car v n−1 = 0 et donc n−2
v k = 0, ∀k ≥ n − 1, or v n−2 (y) 6= 0, car y ∈ / Kerv n−2 , donc λ0 = 0,
X
= α0 e1 + . . . + αn−2 en−1 − αk ek+1
en composant aprés par v n−3 , on trouve λ1 = 0 et ainsi de suite. k=0
=0
b) Soit x ∈ H ∩ Kx0 , donc x = λx0 = λ0 y + . . . + λn−2 v n−2 (y), or x0 ∈ Pour k ∈ {2, . . . , n − 1}, on a ek = uk−1(e1 ), donc R(u)(ek ) =
Kerv, donc x aussi d’où v(x) = 0 mais surtout v n−2 (x) = 0, en repre- R(u) ◦ uk−1 (e1 ) = uk−1 ◦ R(u)(e1 ) = 0.
nant la même démarche que dans la question précédente, on montre D’autre part u(en ) = αen , donc uk (en ) = αk en et R(u)(en ) =
que tous les λi sont nuls donc x = 0, donc H ∩ Kx0 = {0}, ainsi leur R(α)(en ) = 0 car α racine de R.
somme est directe, de plus dim Kx0 = 1, donc dim (H ⊕ Kx0 ) = n Ainsi R(u) s’annulle sur une base de E, donc sur E, d’où R(u) = 0,
donc H ⊕ Kx0 = E. donc R est un polynôme annulateur de u.
Montrons maintenant H et Kx0 sont stables par v.
Soit x ∈ H, donc x = λ0 y + . . . + λn−2 v n−2 (y), d’où c) Supposons deg πu ≤ n − 2, donc πu = λ0 + · · · + λn−2 X n−2 ,
v(x) = λ0 v(y) + . . . + λn−3 v n−2 (y) ∈ H, car v n−1 = 0. avec les λk non tous nuls. Or πu (e1 ) = 0 et uk (e1 ) = ek+1 , donc
Soit x ∈ Kx0 , donc x = λx0 , d’où v(x) = 0 ∈ Kx0 car x0 ∈ Kerv. λ0 e1 + · · · + λn−2 en−1 = 0, avec les λk non tous, donc la famille
{e1 , · · · , en−1 } est liée, absurde car incluse dans une base. D’aprés
c) B = {y, v(y), . . . , v n−2 (y), x} est une base de E car ruénion de deux la question précédente on a πu divise R, et deg R = n − 1, donc
base de H et Kx0 avec H ⊕ Kx0 = E. Dans ce cas deg πu ≤ n − 1, or deg πu ≥ n − 1, donc deg πu = deg R = n − 1, or
πu divise R et sont tous les deux unitaires donc égaux. D’où u ∈ C.
0 ... 0 d) En développant suivant la dérnière ligne, on trouve que
.. ..
0 0 . . . 0 α0
1 . .
. 1 0 . . . 0 α1
0 . .
J = MB (v) = . ..
. .
χu = (α − X)χM ′ où M ′ = 0 . . . . ..
. . . ,
.. . .
. .
.. . . 1 0 αn−3
0 ... 0 1 0
0 . . . 0 1 αn−2
matrice classique appelée matrice compagnon dont le polynôme ca-
ractéristque est exactement (−1)n−1 R, formule qu’on obtient en
B- Cas général. développant le déterminant suivant la dernière colonne.
D’où χu = (−1)n (X − α)R.
1) a) D’aprés la forme de M, on a : 2) a) πu qui est unitaire de degré n−1 divise χu de degré n et de coéfficient
u(e1 ) = e2 , . . . , u(en−2 ) = en−1 , u(en−1) = α0 e1 + . . . + αn−2 en−1 et dominant (−1)n , donc χu = (−1)n (X − α)πu , or χu et πu ont les
enfin u(en ) = αen . Donc u2 (e1 ) = u(e2 ) = e3 et par récurrence mêmes racines qui sont les valeurs propres de u, donc α qui est racine
sur 1 ≤ k ≤ n − 2, on montre que uk (e1 ) = ek+1 et enfin de χu est aussi racine de πu .
un−1(e1 ) = u (un−2 (e1 )) = u(en−1 ) = α0 e1 + . . . + αn−2 en−1 . b) On a χu = (X − α)k Q et Q ∧ (X − α)k = 1 car Q(α) 6= 0,
3
or χu (u) = 0, d’aprés le théorème des noyaux on conclut que : u(x0 ) = αx0 , alors πw (u)(x0 ) = πw (α)x0 = 0, donc πw (u) = 0
E = Kerχu (u) = Ker(u − αIE )k ⊕ KerQ(u). sur Kx0 , et comme E = Kx0 ⊕ H, alors πw (u) = 0.
De façon pareille puisque, πu = (X − α)k−1Q et πu (u) = 0, on a Ainsi πu divise πw , or deg πu = n − 1 car u ∈ C, d’où
aussi E = Ker(u − αIE )k−1 ⊕ KerQ(u). deg πw ≥ n − 1 et comme w est un endomorphisme de H et
En utilisant l’inégalité précèdente on conclut que : dim H = n − 1, alors deg πw ≤ n − 1, d’où l’égalité.
dim Ker(u − αIE )k = dim Ker(u − αIE )k−1 , or Ker(u − αIE )k−1 ⊂
f) Soit e ∈ H tel que : πe,w = πw , et supposons que la famille
Ker(u − αIE )k , d’où l’égalité.
{e, w(e), . . . , w n−2(e)} est liée, donc ils existent des coéfficients
D’autre part, supposons que
λ0 , . . . , λn−2 non tous nuls tels que λ0 e+λ1 w(e)+. . .+λn−2 w n−2 (e) =
Ker(u − αIE )k−2 = Ker(u − αIE )k−1 , donc
0, donc P (u)(e) = 0 avec P (X) = λ0 + λ1 X + . . . + λn−2 X n−2 de
E = Ker(u − αIE )k−2 ⊕KerQ(u) = Ker(u − αIE )k−2 ◦ Q(u), d’aprés
degré inférieur à n−2, or deg πe,w = n−1 ce qui contredit le fait que
le théorème des noyaux, ainsi (X − α)k−2 Q est un polynôme annula-
deg πe,w est un polynôme annulateur pour e de degré minimal. Ainsi
teur de u donc divisible par πu = (X − α)k−1 Q ce qui est impossible,
B = {e, w(e), . . . , w n−2 (e)} est libre dans H de cardinal n − 1 =
donc Ker(u − αIE )k−2 6= Ker(u − αIE )k−1, or Ker(u − αIE )k−2 ⊂
0 0 . . . 0 α0
Ker(u − αIE )k−1 , d’où l’inclusion est stricte. 1 0 . . . 0 α1
c) i. ∀x ∈ Ker(u − αIE )k = Ker(u − αIE )k−1, on a (u−αIE )k−1 (x) = .
. . ..
dim H, donc base de H, avec MB (w) = 0 . . . . .. .
0, donc v k (x) = 0. . .
.. . . 1 0 αn−3
Or Ker(u − αIE )k−2 6= Ker(u − αIE )k−1 donc v k−2 6= 0.
ii. Raisonner de façon pareille que dans la question II.A.7 0 . . . 0 1 αn−2
En prenant B′ = B ∪ {x0 }, on obtient MB (u) de la forme (1).
d) On a H1 ⊂ Ker(u − αIE )k donc
H1 ∩KerQ(u) ⊂ Ker(u − αIE )k ∩KerQ(u) = {0} car (X −a)k ∧Q = 1 3) Le sens direct découle de la question précédente, celui inverse découle de
puisque Q(α) 6= 0, donc la somme H1 + KerQ(u) est directe. Or la question II.B.1.c
E = Ker(u − αIE )k ⊕ KerQ(u) = Kx0 ⊕ H1 ⊕ KerQ(u) = Kx0 ⊕ H,
avec H = H1 + KerQ(u) stable par u en tant que somme de deux
sous espace vectoriel stables par u. 3ème Partie
e) i. Soit B′ unebase de H, alors B = ′
{x0 }∪B est une base de E avec
α 0 ... 0 1) a) On sait que le déterminant est une forme n-linéaire donc continue.
0
D’autre part G(C) = det−1 (C∗ ) et G(R) = det−1 (]0, +∞[) sont ou-
MB (u) = .. , et ceci car u(x0 ) = αx0 , u = w
. MB′ (w) verts car C∗ et ]0, +∞[ sont ouverts et det continue.
0 b) Posons A = (ai,j )1≤i,j≤n , B = (bi,j )1≤i,j≤n et AB = (ci,j )1≤i,j≤n , avec
sur H qui est stable par u. Donc χu = (α − X)χw . Xn
Or χu = (−1)n (X − α)k Q, donc χw = (−1)n−1 (X − α)k−1Q = ci,j = ai,k bk,j , d’aprés l’inégalité de Cauchy-Schwarz on a :
(−1)n−1 πu et πu (α) = 0, donc χw (α) = 0, or πw et χw ont les k=1 ! n !
n
mêmes racines, donc πw (α) = 0. X X
c2i,j ≤ a2i,k b2k,j , donc
ii. D’abord πw (u) = 0 sur H, car w = u sur H, d’autre part, comme k=1 k=1
4
+∞
X
kABk2 = c2i,j X
1≤i,j≤n
k(A + H) −1 −1
=A k =k (−A−1 H)k A−1 k
n X n n
! n
! k=1
X X X +∞
≤ a2i,k b2k,j X
−1
≤ kA H) A k −1
kA−1 Hkk
i=1 j=1 k=1! k=1
k=0
n X n n Xn
!
X X +∞
= a2i,k b2k,j ≤ kHk.kA−1k2
X
rk
i=1 k=1 j=1 k=1
2 2 k=0
= kAk kBk kHk.kA−1 k2
= −→ 0
1−r H→0
c) Montrons d’abors ce résultat, si E est muni d’une norme d’algèbre 2) a) Posons A = (ai,j )1≤i,j≤n , B = (bi,j )1≤i,j≤n , donc
n
kk et si x ∈ E tel que : kxk < 1, alors (1 − x) inversible d’inverse
XY
+∞
T (x) = det(xB + (1 − x)A) = (xbi,σ(i) + (1 − x)ai,σ(i) ) est un
X σ∈Sn i=1
xk .
polynôme en x de degré inférieur à n non nul, car T (1) = det B 6= 0.
k=0
n
1+ 1−
X 1 + 2ir 1
En effet, on sait que (1 − x) xk = 1 − xn+1 et b) i. lim γ(t) = lim γ(t) = =γ , donc γ est conti-
t 2 t 2 2 2
k=0
+∞
X nue et par suite φ aussi, or γ(0) = 0 et γ(1) = 1, donc φ(0) = A
kxn+1 k < kxkn+1 −→ 0 car kxk < 1, donc (1 − x) xk = 1. et φ(1) = B.
n→+∞
k=0 p
Revenons à notre problème maintenant, donc
Y
ii. On a det φ(t) = T (γ(t)) et T (x) = x − zi , donc det φ(t) =
kHk < kA−1 k−1 =⇒ kA−1 Hk ≤ kA−1 k.kHk < 1 i=1
+∞
X p
−1
(−A−1 H)k
Y
=⇒ In + A H inversible, d’inverse γ(t)−zi , or Im(γ(t) − zi ) = 2tr − Imzi si 0 ≤ t ≤ 12
k=0 i=1 = 2r(1 − t) − Imzi si 0 ≤ t ≤ 1
Donc A + H = A(In + A−1 H) est aussi inversible, d’inverse Supposons Im(γ(t) − zi ) = 0.
+∞ +∞
X
−1 k −1 −1
X 1
−1 −1 −1
(In + A H) A = (−A H) A = A + (−A−1 H)k A−1 , – 1ér cas : 0 ≤ t ≤ , dans ce cas Imzi = 2tr ≤ r, absurde.
k=0 k=1 2
+∞ 1
X – 2ème cas : ≤ t ≤ 1, dans ce cas Imzi = 2(1 − t)r ≤ r,
d’où (A + H)−1 − A−1 = (−A−1 H)k A−1 . 2
absurde.
k=1
Ainsi t 7→ φ(t) est un chemin inclu dans GLn (C), joignant A et
B, donc GLn (C) est connexe par arcs.
d) Il suffit de montrer que lim 0(A + H)−1 = A−1 . 3) Découle du fait que les applications P 7→ P J, P 7→ P −1 sont continues
H
En effet, dans ce cas on peut supposer kHk < kA−1 k−1 et donc donc leur produit aussi, et du fait que l’image d’un connexe par arcs par
∃r < 0 tel que : kA−1 Hk < r < 1, donc une application continue est connexe par arcs.
5
0 0 . . . 0 β0 0
β = tα joingnat J = ψ(0) et M = ψ(1).
1 0 . . . 0 β1 0 βk = tα, ∀k ≥ 1
n−2
5) D’aprés la question précedente toute matrice peut étre jointe à J par un
... ... .
. .
.. .
..
0 . chemin continue inclu dans C(K), si on prend deux matrices quelconques
X
4) On a : M(t) = . . β
, avec 0
= β n−1
− βk β k
.. . . 1 0 β M et N dans C(K), on joigne M à J, puis J à N, donc M à N, d’où
n−3 0 k=1
0 . . . 0 1 βn−2 0 n−2
X C(K) est connexe par arcs.
β n−1 = βk β k
0 0 ... 0 0 β k=0
Ainsi M(t) remplit les conditions des matrices de la forme (1), donc
M(t) ∈ C(K).
D’autre part les coéfficients de M(t) sont des fonctions polynômailes en
t, donc ψ : t 7→ M(t) est continue, c’est donc un chemin inclu dans C(K),
Fin.
6
R OYAUME DU M AROC
Durée 4 heures
Concours MP
Cette épreuve comporte 4 pages au format A4, en plus de cette page de garde
L’usage de la calculatrice est interdit
Concours National Commun – Session 2000 – MP
Les candidats sont informés que la précision des raisonnements ainsi que le soin apporté à la rédaction
seront des éléments pris en compte dans la notation. Les candidats pourront admettre et utiliser le résultat
d’une question non résolue s’ils l’indiquent clairement sur la copie. Il convient en particulier de rappeler avec
précision les références des questions abordées.
Définitions et notations
On considère un espace vectoriel E, de dimension finie n > 2, sur le corps K (K = R ou C). L(E)
désigne l’algèbre des endomorphismes de E ; si u, v ∈ L(E), l’endomorphisme composé u ◦ v sera
noté simplement uv, [u, v] désignera l’endomorphisme uv − vu et l’identité se notera Id.
On définit l’application :
Φu : L(E) −→ L(E)
v 7→ [u, v]
Pour (m, p) ∈ N∗2 , on note Mm,p (K) l’ensemble des matrices à coefficients dans K, à m lignes
et p colonnes. Im est la matrice identité d’ordre m. Enfin, diag(α1 , α2 , . . . , αn ) désigne la matrice
carrée d’ordre n de terme général αi δij où δij est le symbole de Kroneker ( on rappelle que
δij = 1 si i = j et δij = 0 si i 6= j ).
1ère Partie
A- Quelques propriétés de Φu
1. Montrer que T est un hyperplan de L(E).
(a) Montrer que Vect({Id, u, . . . , un−1 }) est inclus dans Ker Φu et que dim (Ker Φu ) > 2.
(b) Montrer que si v ∈ Ker Φu , alors v(Eu (λ)) ⊂ Eu (λ) pour tout λ ∈ Sp(u).
5. Soit u ∈ L(E).
(a) Montrer que u est une homothétie si et seulement si pour tout x ∈ E, la famille (x, u(x))
est liée.
(b) En déduire que Ker Φu = L(E) si et seulement si u est une homothétie.
k
(−1)p Ckp uk−p vup .
X
6. (a) Soient u, v ∈ L(E) ; montrer par récurrence sur k que (Φu )k (v) =
p=0
(b) En déduire que si u est nilpotent, alors Φu l’est aussi.
B- Détermination de l’image de Φ
Soit u un endomorphisme non nul de E de trace nulle.
2. Montrer qu’il existe e1 ∈ E tel que la famille (e1 , u(e1 )) soit libre.
3. En déduire l’existence d’une base (e1 , e2 , . . . , en ) de E telle que la matrice A de u dans cette
base soit de la forme :
0 tX
Y A1
où (X, Y ) ∈ (Mn−1,1 (K))2 et A1 ∈Mn−1 (K).
(a) Montrer qu’on peut trouver α ∈ K tel que la matrice U − αIn−1 soit inversible.
0 tR
α 0
(b) On pose U 0 = et V 0 = avec (R, S) ∈ (Mn−1,1 (K))2 ; établir
0 U S V
l’équivalence :
C- Détermination de Tr(Φu )
Soit u un endomorphisme de E. Soient B = (e1 , e2 , . . . , en ) une base de E et A = (ai,j )16i,j6n la
matrice de u dans cette base. Pour (i, j) ∈ {1, 2, . . . , n}2 , ui,j désigne l’endomorphisme de E tel
que :
∀ k ∈ {1, 2, . . . , n}, ui,j (ek ) = δjk ei .
2. Calculer, pour tout (i, j, k, l) ∈ {1, 2, . . . , n}4 , le produit ui,j uk,l et montrer que l’on a :
n
X n
X
∀ (i, j) ∈ {1, 2, . . . , n}2 , Φu (ui,j ) = ak,i uk,j − aj,k ui,k .
k=1 k=1
3. En déduire Tr(Φu ).
2ème Partie
1. Soit B = (e1 , e2 , . . . , en ) une base de E formée de vecteurs propres de u. Pour simplifier les
notations dans cette question, on pose u(ei ) = µi ei ∀ i ∈ {1, .., n}.
2. Montrer que
Ker Φu = {v ∈ L(E)/∀ i ∈ {1, .., p} v(Eu (λi )) ⊂ Eu (λi )}.
3. En déduire que Ker Φu est isomorphe à L(Eu (λ1 )) × L(Eu (λ2 )) × . . . × L(Eu (λp )).
Quel est le rang de Φu ?
1. Montrer que Ker Φu = Vect(Id, u) (on pourra utiliser une base de E de la forme (e, u(e)) dont
on justifiera l’existence).
5. On suppose Φu diagonalisable.
(a) Montrer que Sp(Φu ) = {0, λ, −λ} où λ est un scalaire non nul .
3ème Partie
Soit λ une valeur propre non nulle de Φu et v un vecteur propre associé ; on désigne par Pu le
polynôme caractéristique de u.
1. (a) Montrer que ∀ x ∈ K, v(u − xId) = (u − (x + λ)Id)v.
(b) Qu’en déduit-on sur Pu si det v 6= 0.
(c) Montrer alors que l’endomorphisme v n’est pas inversible.
4. (a) Montrer que pour tout p ∈ {1, 2, ..., n}, Im v p est stable par les endomorphismes u et v.
(b) Soit p ∈ {1, 2, ..., n − 1} ; en considérant les endomorphismes v1 et u1 induits par v et u
sur Im v p , montrer que dim (Im v p ) = 1 + dim (Im v p+1 ).
(c) Déduire de ce qui précède que v n−1 6= 0 et v n = 0.
5. Soit e ∈ E tel que v n−1 (e) 6= 0 ; montrer que la famille B = (e, v(e), . . . , v n−1 (e)) est une base
de E et écrire la matrice de l’endomorphisme v dans cette base.
8. On suppose dans cette question que la matrice de u dans une base B 0 de E est de la forme
diag(α, α + λ, α + 2λ, . . . , α + (n − 1)λ) ; décrire par leur matrice dans la base B 0 les éléments
de l’espace EΦu (λ) ; quelle est sa dimension ?
F IN DE L’ ÉPREUVE
1
k
p
′ α 0 ′ 0 tR
avec U = ,V = où α, S, R vérifient la question
X
= uk+1 v + (−1)p kuk+1−p vup 0 U S V
k+1
p=1 précédente, choisis tels que U − αIn−1 inversible, S = (U − αIn−1 )−1 Y et
+(−1)k+1 vuk+1 R = −t ((U − αIn−1 )−1 )X.
k+1
X
p p Soit u′, v ′ les endomorphismes canoniquement associés à U ′ et V ′ , alors
= (−1) kuk+1−p vup
k+1 u = u′ v ′ − v ′ u′ ∈ ImΦ.
p=0
k
b) Supposons u = 0, dans ce cas C-Détermination de tr(Φu ).
2k
X
p
1) La famille (ui,j )1≤i,j≤n est de cardinal n2 = dim (L(E)), il suffit donc de
2k
(Φu ) (v) = (−1) p
ku2k−p vup = 0, car up = 0 si p ≥ k et montrer qu’elle est libre.
2k
p=0
X
En effet supposons λi,j ui,j = 0, donc ∀1 ≤ k ≤ n, on a
u2k−p = 0 si p ≤ k.
1≤i,j≤n
Donc u nilpotent =⇒ Φu nilpotent. X X X
λi,j ui,j (ek ) = 0, d’où λi,j δj,k ei = 0, d’où λi,k ei = 0,
1≤i,j≤n 1≤i,j≤n 1≤i≤n
B-Détermination de l’image de Φ. d’où λi,k = 0, ∀1 ≤ i, k ≤ n, car la famille (ei )1≤i≤n est libre.
2) Pour tout 1 ≤ p ≤ n, on a : ui,j uk,l (ep ) = δl,p ui,j (ek ) = δl,p δj,k ei =
1) Si u = λidE , alors tr(u) = λn = 0, donc λ = 0, d’où u = 0, contradiction, δj,k ui,l (ep ), d’où ui,j uk,l = δj,k ui,l car ils coincident sur la base (ep )1≤p≤n .
donc u ne peut pas être une homothétie. X
On a u = ak,l uk,l, d’où :
2) Comme u n’est pas une homothétie d’aprés I.A.5.a) ∃e1 ∈ 1≤k,l≤n
E tel que : {e1 , u(e1 )} soit libre. Φu (ui,j ) = uuX
i,j − ui,j u X
3) Prendre e2 = u(e1 ) puis utiliser le théorème de la base incomplète, car = ak,l uk,l ui,j − ak,l ui,j uk,l
{e1 , e2 } libre, ainsi, u(e
1 ) =t e2 ne peut pas s’exprimer en fonction de e1 , 1≤k,l≤n
X 1≤k,l≤n
X
0 X = ak,l δl,i uk,j − ak,l δj,k ui,l
d’où A = MB (u) = , où B = (e1 , . . . , en ).
Y A1 1≤k,l≤n
X X1≤k,l≤n
4) a) Il suffit de prendre α qui n’est pas valeur propre de U. = ak,i uk,j − aj,l ui,l
1≤k≤n 1≤l≤n
b) Un calcul trés simple à faire. X X
= ak,i uk,j − aj,k ui,k
5) On a déjà vu que ImΦ ⊂ T dans I.A.4), montrons l’autre inclusion 1≤k≤n 1≤k≤n
réciproque par récurrence sur n = dim E. On remplace l par k dans la 2ème somme
Pour n = 1, dim L(E) = 1, donc tous les endomprphismes sont propor- 3) D’aprés la question précédente, on a :
tionnels à idE , donc des homothéties, d’où Φ = 0, donc dim ImΦ = 0 =
X X
Φu (ui,j ) = ak,i uk,j + ai,i ui,j − aj,k ui,k − aj,j ui,j
dim T , d’où l’égalité. 1≤k≤n 1≤k≤n
k6=i k6=j
Supposons vrai pour n − 1, donc tr(u) = tr(A) = tr(A1 ) = 0, ap- X X
pliquons l’hypothèse de récurrence pour l’endomorphisme canonique- = ak,i uk,j − aj,k ui,k + (ai,i − aj,j )ui,j
ment associé à A1 , donc A1 = UV − V U, d’où A = U ′ V ′ − V ′ U ′ , 1≤k≤n
k6=i
1≤k≤n
k6=j
2
Ainsi les termes diagonaux de la matrice de Φu dans la X base (ui,j )1≤i,j≤n , façon unique sous la forme, x = x1 + · · · + xp tel que : xi ∈ Eu (λi ), po-
sont les ai,i − aj,j tel que : 1 ≤ i, j ≤ n, d’où tr(Φu ) = (ai,i − aj,j ) = sons v(x) = v1 (x1 ) + · · · + vp (xp ) il est clair que v|Eu (λi ) = vi et donc
1≤i,j≤n v(Eu (λi )) = vi (Eu (λi )) ⊂ Eu (λi ), d’où v ∈ ker Φu et Ψ(v) = (v1 , · · · , vp ).
Donc Ψ est surjective.
X X
ai,i − aj,j = 0 car i, j jouent des rôles symétriques.
1≤i,j≤n 1≤i,j≤n Ainsi Ψ définit un isomorphisme de ker Φu vers L(Eu (λ1 )) × · · · ×
L(Eu (λp )).
2ème Partie.
Donc dim (ker Φu ) = dim (L(Eu (λ1 )) × · · · × L(Eu (λp ))) =
p p p
A-Cas où u est diagonalisable. X
dim (L(Eu (λi ))) =
X
dim (Eu (λi ))2 =
X
m2i , car u est diagona-
i=1 i=1 i=1
µ1
lisable, donc rg (ImΦu ) = dim (ImΦu ) = dim (L(L(E))) − dim (ker Φu ) =
1) a) A = MB (ui,j ) = .. est diagonale, d’aprés I.C.2),
. p
X
µn
2 2
(n ) − m2i
i=1
Φu (ui,j ) = ai,i ui,j − aj,i ui,j = (µi − µj )ui,j .
4) Si u n’admet que des valeurs propres distinctes alors elles sont toutes
b) D’aprés la question précédente, µi − µj sont des valeurs propres,
simples, donc mi = 1, ∀1 ≤ i ≤ n, d’où dim (ker Φu ) = n.
dont les vecteurs propres associés sont les (ui,j )1≤i,j≤n qui forment
une base de L(E), ainsi Φu admet une base propre donc diagonali- idE , u, . . . , un−1 ∈ ker Φu car commuttent avec u, donc
n−1
sable. Vect(idE , u, · · · , u ) ⊂ ker Φu .
2) v ∈ ker Φu =⇒ v(Eu (λi )) ⊂ Eu (λi ), ∀1 ≤ i ≤ p, d’aprés I.A.3.a). D’autre part, supposons (idE , u, . . . , un−1) est liée, alors ils existeraient
n−1
Inversement supposons v(Eu (λi )) ⊂ Eu (λi ), ∀1 ≤ i ≤ p, et montrons que
X
des scalaires, (λk )0≤k≤n−1 non tous nuls, tels que λk uk = 0, d’où
vu = uv, il suffit alors de le montrer sur la base (ei )1 ≤i≤n . k=0
En effet ei ∈ Eu (µi ) =⇒ v(ei ) ∈ Eu (µi) =⇒ uv(ei ) = µi v(ei ), or n−1
X
vu(ei ) = v(µiei ) = µi v(ei ), d’où l’égalité. P (X) = λk X k est un polynôme annulateur de u, non nul de degré
k=0
3) Posons Ψ : ker Φu −→ L(Eu (λ1 )) × · · · × L(Eu (λp )) inférieur à n − 1, impossible car deg πu = n puisque u admet n valeurs
v 7−→ (v|Eu (λ1 ) , · · · , v|Eu (λ1 ) ) propres.
Ψ est bien définie car les sous-espaces propres Eu (λi ) sont stables par Donc dim (Vect(idE , u, · · · , un−1 )) = n = dim (ker Φu ) et
tout v ∈ KerΦi qui y induit un endomorphisme. n−1
Vect(idE , u, · · · , u ) ⊂ ker Φu , d’où l’égalité.
Ψ est linéaire, car (v + λw)|Eu(λi ) = v|Eu (λi ) + λw|Eu (λi ) , pour tous
v, w ∈ KerΦi . B- Cas où dim E = 2.
Ψ est injective, car v ∈ KerΦi =⇒ v = 0 sur Eu (λi )∀1 ≤ i ≤ p, donc
p
1) u n’est pas une homothétie, donc ∃e ∈ E tel que : B = (e, u(e)) libre
M
v = 0 sur Eu (λi ) = E car u est diagonalisable.
i=1
dans E, d’aprés I.A.5.a), donc base de E car dim E = 2.
Enfin, Soit (v1 , · · · , vp ) ∈ L(Eu (λ1 )) × · · · × L(Eu (λp )), cherchons v ∈ Soit v ∈ ker Φu , donc uv = vu, montrons que v ∈ Vect(idE , u), c’est à
ker Φu tel que : Ψ(v) = (v1 , · · · , vp ), pour cela, tout x ∈ E s’écrit de dire v = λidE + µu
3
0 α a b – Posons u(e) = ae + bv(e), et donc vu(e) = av(e) car v 2 = 0
Soit U = MB (u) = et V = MB (v) = , montrons
1 β c d uv − vu = λv =⇒ uv(e) = vu(e) + λv(e)
alors que V = λIn + µU, il suffit de prendre λ = a et µ = c en utilisant
=⇒ uv(e) =(a + λ)v(e)
le fait que UV = V U. a 0
Ainsi ker Φu ⊂ Vect(idE , u), l’autre inclusion est évidente car idE et u D’où MB (u) =
b a+λ
commuttent avec u. tr(a) − λ
Ainsi tr(u) = 2a + λ, d’où a = et
2) χΦ| ker Φu divise χΦu , car ker Φu stable par Φu , or dim ker Φu = 2 et 0 2
tr(a) − λ tr(a) + λ
est l’une valeur propre de Φ| ker Φu , donc χΦ| ker Φu = X 2 , d’où χΦu = Sp(u) = a = ,a+ λ = .
X 2 (X 2 + β). 2 2
Donc u est diagonalisable car admet 2 valeurs propres distinctes,
3) Si β = 0, alors χΦu = X 4 , si de plus Φu est diagonalisable, alors πΦu = X, et dim E = 2.
car ses racines simples, or πΦu (Φu ) = 0, d’où Φu = 0, donc ker Φu = L(E),
d) v non inversible, donc ker v 6= {0E }, et v 6= 0, donc ker v 6= E, d’où
donc u est une homothétie, contradiction.
dim ker v = 1, de même dim ker w = 1
4) Supposons β 6= 0. Supposons ker v ∩ ker w 6= {0E }, alors ker v = ker w, vu que
– K = C, soit λ, −λ les solutions dans C de l’équation : X 2 + β = 0, ce dim ker v = dim ker w = 1.
sont des racines simples de χΦu et 0 est une valeur propre double, dont
l’espace propre associé est de dimension 2, donc Φu diagonalisable. Cas où Φu est diagonalisable.
– K = R et β < 0, pareil que le 1ér cas.
– K = R et β > 0, dans ce cas χΦu n’est pas scindé dans R, car admet 1) uvi − vi u = βvi , donc uvi (x) = vi u(x) + βvi (x) = (λi + β)vi(x) car
des racines complexes, non réelles, donc Φu n’est pas diagonalisable. u(x) = λi x.
Donc vi (x) sont des vecteurs propres de u.
5) a) Reprendre le raisonnement fait dans la question précédente.
2) Il est clair que Ψ est linéaire.
b) Φu (v) = λv, donc uv − h vu =v iλv, supposons v inversible, donc Surjection : Soit y ∈ E.
u − vuv = λidE , d’où uv −1 ,
−1
= idE , impossible car idE ∈/ ImΦ.
λ – Si y = 0E , prendre v = 0.
λ λ – Si y 6= 0E , on complète x et y pour avoir deux bases B et B′ qui com-
v = uv − vu), donc trv = = 0.
( tr(uv) − tr(vu) mencent par x et y, et soit v l’application linéaire qui transforme B en
Puisque, dim E = 2, alors χv = v 2 − tr(v)v + det v, or det v = 0 car B′ , donc v(x) = y.
v n’est pas inversible et tr(v) = 0, d’où χv = v 2 , comme χv (v) = 0, 3) (v1 , . . . , vn2 ) est une base de L(E), donc son image par Ψ est génératrice
alors v 2 = 0. de ImΨ = E car Ψ est surjective, ainsi (v1 (x), . . . , vn2 (x)) est une famille
c) Détermination de Sp(u). génératrice de E formée par des vecteurs propres de u, de la quelle on
– B = (e, v(e)) base de E ⇐⇒ (e, v(e)) libre dans E peut extraire une base de E, donc u est diagonalisable.
car dim E = 2
⇐⇒ v(e) 6= λe tel que : λ ∈ Sp(v) 3ème Partie.
⇐⇒ v(e) 6= 0E car Sp(v) = {0}
puisque v 2 = 0 1) a) Découle immédiatement de l’égalité uv − vu = λv.
4
b) Supposons det v 6= 0, la question précédente implique que Donc v n−1 6= 0 et v n = 0.
det(u − xidE ) = det(u − (x + λ)idE ), donc
5) cardB = n = dim E, il suffit donc de montrer que B est libre.
χu (x) = χu (x + λ), ∀x ∈ K.
Supposons χu n’est pas constant, soit x ∈ C racine de χu , alors En effet : Soit λ0 , . . . , λn−1 ∈ K tel que : λ0 e + . . . + λn−1 un−1 (e) = 0, on
x + λ, x + 2λ, ... sont des racines de χu qui est donc nul car admet compose par un−1, donc λ0 un−1(e) = 0, d’où λ0 = 0, puis on compose
une infinité de racines, ce qui est impossible, donc χu est constant. par un−2 pour montrer que λ1 = 0 et ainsi de suite.
c) Si v est inversible, alors det v 6= 0, donc χu est constant, d’où 0 ... 0
deg u = 0, ce qui est impossible car dim E = deg χu . ..
1 .. .
2) Raisonnons par récurrence sur k ∈ N∗ .
MB (v) = 0 ..
Pour k = 1, c’est vrai car v vecteur propre de Φu associé à la valeur . .
.. . .
propre à la valeur propre λ.
0 ... 0 1 0
Supposons vrai pour k, dans ce cas Φu (v k+1) = uv k+1 − v k+1 u =
(uv)v k − v k+1 u = (vu + λv)v k − v k+1 u = v(uv k − v k u) + λv k+1 = 6) a) Il suffit de définir w0 sur la base B, pour cela posons w0 (v k (e)) =
vΦu (v k ) + λv k+1 = (k + 1)λv k+1 . Φu (v k )(e), d’aprés III.2, on a w0 (v k (e)) = kλv k (e), donc MB (w) =
Si v p 6= 0, alors c’est un vecteur propre de Φu associé à la valeur propre Diag(0, λ, . . . , (n − 1)λ)
pλ.
3) Si v p 6= 0, ∀p ∈ N∗ , alors Φu aurait une infinité de valeurs propres dis- b) ∀w ∈ A, on a w − w0 ∈ ker Φv , d’où A est un espace affine de
tinctes, les pλ, absurde, donc ∃p ∈ N∗ tel que : v p = 0. direction ker Φv et d’origine w0 .
4) a) Imv p est stable par v, car v p commute avec v. c) Montrons que (idE , v, . . . , v n−1 ) base de ker Φv .
D’autre part, soit y = v p (x) ∈ Imv p , on a uv p = v p u + pλv p , d’aprés
III.2, donc u(y) = uv p (x) = v p (u(x) + pλx) ∈ Imv p , d’où Imv p est Soit λ0 , . . . , λn−1 ∈ K tel que : λ0 idE + . . . + λn−1 v n−1 = 0, on ap-
aussi stable par u. plique l’égalié à e, donc λ0 e + . . . + λn−1 v n−1(e) = 0, or B libre, donc
λ0 = . . . = λn−1 = 0, donc la famille est libre.
b) On a : v1 : Imv p −→ Imv p avec ker v1 = ker v ∩ Imv p ⊂ ker v,
x 7−→ v(x) D’autre part, soit w ∈ ker Φv , donc commute avec v mais aussi
donc dim ker v1 ≤ 1 et Imv1 = v(Imv p ) = Imv p+1. D’aprés la formule avec v k pour 0 ≤ k ≤ n − 1, or B base de E, donc w(e) = λ0 e +
du rang, on a : dim Imv p = dim ker v1 + dim Imv p+1. . . . + λn−1 v n−1 (e) = P (v)(e), et wv k (e) = v k w(e) = v k P (v)(e) =
Supposons ker v1 = {0E }, donc v p+1(x) = 0 =⇒ v p (x) ∈ ker v1 =⇒ P (v)(v k (e)), d’où w = P (v) car égaux sur la base B, donc notre fa-
v p (x) = 0 mille est génératrice pour ker Φv , donc base et par suite sa dimension
vaut n.
c) dim ker v = 1 =⇒ dim Imv = n − 1
=⇒ dim Imv 2 = dim Imv − 1 = n − 2 7) Posons u(e) = λ0 e + . . . + λn−1 v n−1 (e) = P (v)(e), on a Φu (v k ) = kλv k ,
..
. d’où uv k = v k u+kλv k , d’où uv k (e) = v k P (v)(e)+kλv k (e), or v n = 0, donc
=⇒ dim Imv n−1 = 1 vP (v) = λ0 v(e)+. . .+λn−2 v n−1 (e), v 2 P (v) = λ0 v 2 (e)+. . .+λn−3 v n−1 (e),
=⇒ dim Imv n = 0 ..., v n−1 P (v)(e) = λ0 v n−1 (e),
5
λ0 0 ... 0
En adoptant le même raisonnement pour calculer
v(e1 ), on trouve que la
. ..
λ1 λ0 + λ . . . 0
d’où MB (u) =
.. .. .. 0
. . .
a2
0 2éme colonne est de la forme suivante 0 .
λn−1 λn−2 . . . λ1 λ0 + (n − 1)λ ..
.
8) Posons B′ = (e0 , . . . , en−1 ), donc u(ek ) = (α + kλ)ek = αk ek . 0
n−1
X Et ainsi de suite la forme finale de la matrice sera
Soit v ∈ EΦu (λ), donc uv − vu = λv, posons v(e0 ) = λk ek , donc 0 ... 0
.. ..
k=0 a1 . .
n−1 n−1 n−1
0 ...
X X X
uv(e0 ) = λk u(ek ) = λk αk ek et vu(e0 ) = α0 v(e0 ) = λk α0 ek , or
. .
. .
k=0 k=0 k=0
n−1
. .
0 . . . 0 an−1 0
X
λv(e0 ) = λk λek , d’où λk αk − λk α0 = λk λ, donc λk (αk − α0 − λ) = 0,
k=0 Ces matrices forment un ev de dimension n − 1.
donc (k − 1)λλk = 0, d’où λk = 0 si k 6= 1, ainsi
la 1ère colonne de la
0
a1
0
matrice de u sera de la forme suivante : .
..
.
0
Fin.
6
R OYAUME DU M AROC
Durée 4 heures
Filière TSI
Cette épreuve comporte 3 pages au format A4, en plus de cette page de garde
L’usage de la calculatrice est autorisé
Concours National Commun – Session 2008 – TSI
Les candidats sont informés que la qualité de la rédaction et de la présentation, la clarté et la précision des
raisonnements constitueront des éléments importants pour l’appréciation des copies. Il convient en particulier
de rappeler avec précision les références des questions abordées.
Si, au cours de l’épreuve, un candidat repère ce qui lui semble être une erreur d’énoncé, il le
signale sur sa copie et poursuit sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il est
amené à prendre.
Définitions et notations
Dans ce problème, R désigne l’ensemble des nombres réels. Par “solution d’une équation
différentielle”, on fait référence aux solutions à valeurs réelles définies sur R.
Les trois parties du problème sont largement indépendantes ; seul le résultat de la question 2 de
la première partie est utile pour la suite.
I. Résultats préliminaires
1. Soit h : R −→ R continue telle que, pour tout (x, y) ∈ R2 , h(x + y) = h(x) + h(y) ; on pose
Z x
H(x) = h(t) dt, x ∈ R.
0
Z y
(a) Montrer que, pour tout (x, y) ∈ R2 , h(x + t) dt = yh(x) + H(y).
0
(b) En déduire que , pour tout (x, y) ∈ 2
R , H(x + y) − H(x) − H(y) = yh(x).
(c) Exprimer de même la quantité xh(y), (x, y) ∈ R2 .
(d) Justifier alors que, pour tout réel x, h(x) = xh(1)
3. Application
Soit g : R −→ R continue et soit (a, b) un couple de réels avec a < b. En effectuant un
Z b
changement de variable, montrer que l’application G : x 7−→ g(x + t) cos t dt est de classe
a
C 1 sur R et que, pour tout réel x,
Z b
G0 (x) = g(b + x) cos b − g(a + x) cos a + g(x + t) sin t dt.
a
On suppose de plus que f n’est pas la fonction nulle et on considère un réel a tel que f (a) 6= 0.
1. Justifier que f (0) = 0.
Z x+a
1
2. (a) Vérifier que, pour tout réel x, f (x) = f (t) dt.
f (a) x−a
(b) Montrer alors que f est dérivable et calculer sa dérivée.
(c) En déduire que f est de classe C 2 .
z 00 + λz = 0. (Eλ )
6. Vérifier que les fonctions trouvées ci-dessus vérifient bien l’équation fonctionnelle (1).
1. Justifier que si x > 0 et différent de 1 alors x et x2 sont d’un même côté de 1 sur la droite réelle.
2. En déduire que le domaine de définition de la fonction f , noté Df , est égal à ]0, 1[∪]1, +∞[.
3. Justifier que la fonction f est dérivable en tout point de son domaine de définition et exprimer
sa dérivée en tout point de Df .
5. Étude de f au voisinage de 1
1 1
(a) Justifier qu’il existe α ∈]0, 1[ tel que , pour tout x ∈]1−α, 1+α[\{1}, − 6 3/2.
ln x x − 1
3|x2 − x|
(b) En déduire que, pour tout x ∈]1 − α, 1 + α[\{1}, f (x) − ln(1 + x) 6 puis
2
trouver la limite de f en 1.
(c) On prolonge f par continuité en 1 et on note encore f la fonction ainsi obtenue. Montrer
que cette fonction est dérivable en 1 et préciser sa dérivée. On énoncera le théorème
utilisé.
6. Étude de f au voisinage de 0
−x
(a) Montrer que, pour tout x ∈]0, 1[, 0 6 f (x) 6 et en déduire que f est prolongeable par
ln x
continuité à droite en 0.
(b) On note encore f la fonction ainsi prolongée en 0. Préciser f (0) et montrer que f est
dérivable à droite en 0 ; quelle est la valeur de f 0 (0) ?
7. Étude de f au voisinage de +∞
Montrer qu’au voisinage de +∞, la courbe représentative de f présente une branche
parabolique de direction asymptotique l’axe des y.
F IN DE L’ ÉPREUVE
I. Résultats préliminaires.
Z y Z y Z y
1) a) h(x + t) dt = h(x) dt h(t) dt = yh(x) + H(y).
0 0 0
Z x+y
b) Posons : u = x + t, alors h(u) du = H(x + y) − H(x), puis utiliser le résulat de la
x
question précédente.
c) En permutant les rôles de x et y, on obtient : xh(y) = H(x + y) − H(x) − H(y) = yh(x).
d) Pendre y = 1 dans la relation xh(y) = yh(x).
2) a) F est dérivable sur I, en tant que primitive d’une fonction continue f , avec F ′ = f .
b) i. F1 (x) = F (v(x)) est dérivable en tant que composée de deux fonctions dérivables,
avec F1′ (x) = v ′ (x)F ′ (v(x)) = v ′ (x)f (v(x)).
ii. F1 (x) = F (v(x)) − F (u(x)) est dérivable en tant que composée de deux fonctions
dérivables, avec
F1′ (x) = v ′ (x)f (v(x)) − u′ (x)f (u(x)) (1)
iii. Si de plus u et v sont de classe C 1 , alors F1 et F2 le sont aussi, en tant que
composées de fonctions de classe C 1 .
Z b+x
3) Posons u = x + t, alors G(x) = g(u) cos(u − x) du
a+x Z
b+x Z b+x
= cos x g(u) cos(u) du + sin x g(u) sin(u) du
a+x a+x
= cos xG1 (x) + sin xG2 (x)
Z b+x Z b+x
où G1 (x) = g(u) cos(u) du et G2 (x) = g(u) sin(u) du. D’après (1) on a :
a+x a+x
G′1 (x) = g(b+x) cos(b+x)−g(a+x) cos(a+x) et G′2 (x) = g(b+x) sin(b+x)−g(a+x) sin(a+x). Ainsi
G′ (x) = − sin xG1 (x) + cos xG′1 (x) + cos xG2 (x) + sin xG′2 (x)
Z b+x
= g(u) [− sin x cos u + cos x sin u] du + cos x [g(b + x) cos(b + x) − g(a + x) cos(a + x)]
a+x
+ sin x [g(b + x) sin(b + x) − g(a + x) sin(a + x)]
Z b+x
= g(u) cos(u − x) du + g(b + x) [cos x cos(b + x) + sin x sin(b + x)]
a+x
−g(a + x) [cos x cos(a + x) + sin x sin(b + x)]
Z b
= g(x + t) sin t dt + g(b + x) cos a − g(a + x) cos a changement de variable : t = u − x
a
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1
2) Soit F une primitive de t 7→ . F est définie sur ]0, 1[∪]1, +∞[, or f (x) = F (x2 ) − F (x) avec
ln t
1
ni 0 ni 1 n’est compris entre x et x2 quand x ∈]0, 1[∪]1, +∞[ (sinon la fonction t 7→ ne
ln t
serait pas définie), d’où Df =]0, 1[∪]1, +∞[.
3) f (x) = F (x2 ) − F (x) est dérivable sur Df , en tant que différence de composées de fonctions
2x 1 x−1
dérivables, avec f ′ (x) = 2xF ′ (x2 ) − F ′ (x) = − = .
ln(x2 ) ln x ln x
u2
4) a) Au voisinage de 0, on a ln(1 + u) = u − + o(u2 ), posons u = x − 1, donc
2
(x − 1)2
ln x = (x − 1) − + o((x − 1)2 ).
2
1 1 1 1 1 1 u 1 1
b) = = 2 = u = 1 + + o(u) = + + o(1) =
ln x ln(1 + u) u − u2 + o(u2 ) u 1− 2 + o(u) u 2 u 2
1 1
+ + o(1)
x−1 2
x−1 x−1
c) Du développement limité précédent, on déduit que f ′ (x) = = 1+ + (x −
ln x 2
1 1 1 1
1)o(1) −→ 1 quand x −→ 1, et que − = + o(1) −→ quand x −→ 1
ln x x − 1 2 2
5) Étude de f au voisinage de 1.
1 1 3 1 1 3
a) On a lim − = 1 < , donc − ≤ au voisinage de 1, donc sur un
1 ln x x − 1 2 ln x x − 1 2
intervalle de la forme ]1 − α, 1 + α[\{1}.
b) Supposons par Z exemple, 1 < x ≤ x2 , en
intégrant l’inégalitéZ précédente entre x et x2 ,
x2 1 Z x2
1 x 2 Z x2
3 1 1
on obtient : dt − dt ≤ (x2 − x), or f (x) = dt et dt =
x ln t x t − 1 2 x ln t x t − 1
x2 1 − x2 3
[ln(t − 1)]x = ln(1 − x2 ) − ln(1 + x) = ln = ln(1 + x), d’où |f (x) − ln(1 + x)| ≤ (x2 − x).
1−x 2
Z x2 Z x
2
Si x ≤ x < 1, utiliser =− .
x x2
On en déduit enfin que lim f (x) = ln 2.
1
c) D’après le théorème du prolongement de la dérivée, on a f continue en 1, dérivable
au voisinage de 1, et dont la dérivée admet une limite finie (égale à 1) en 1, donc f
est dérivable en 1, avec f ′ (1) = 1.
6) Étude de f au voisinage de 0.
Z x
1 1
a) Si x ∈]0, 1[, alors x ≥ x2 et ≤ 0, donc f (x) = − dt ≥ 0. D’autre part :
ln t x2 ln t
1 1 1 x − x2
x2 ≤ t ≤ x =⇒ 2 ln x ≤ ln t ≤ ln x =⇒ − ≤− ≤− =⇒ f (x) ≤ − −→ 0,
2 ln x ln t ln x ln x
quand x −→ 0, d’où f est prolongeable par continuité en 0, en posant f (0) = 0.
f (x) x−1
b) On a aussi 0 ≤ ≤ −→ 0 quand x −→ 0, donc f est dérivable en 0 avec
x ln x
f ′ (0) = 0.
7) Étude de f au voisinage de +∞.
1 1
Si x ∈]1, +∞[, alors x ≤ x2 et donc x ≤ t ≤ x2 =⇒ ln x ≤ ln t ≤ 2 ln x =⇒ ≤ ≤
2 ln x ln t
1 x2 − x x2 − x x−1 f (x) x−1 f (x)
=⇒ ≤ f (x) ≤ =⇒ ≤ ≤ , d’où lim = +∞, ainsi la
ln x 2 ln x ln x 2 ln x x ln x +∞ x
courbe représentative de f présente une branche parabolique de direction asymptotique
l’axe des y.
x−1
8) On a f ′ (x) = ≥ 0 car x−1 et ln x sont toujours de mêmes signes, donc f est croissante.
ln x
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x ln x − x + 1
9) On a f ′′ (x) = est de même signe que g(x) = x ln x − x + 1, avec g ′ (x) = ln x, d’où
x ln2 x
le tableau de variation suivant :
x 0 1 +∞
g′ − 0 +
g ց 0 ր
f ′′ + +
Ainsi f ′′ 0 sauf au un point 1, d’où f ′ est strictement croissante (i.e : f est convexe).
10) Traçons la courbe à l’aide de Maple.
> plot(int(1/(ln(t)),t=x..x^2),x,color=black,style=line,thickness=3);
20
15
10
-10 -5 0 5 10
x
F in
à la prochaine
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Durée 4 heures
Filière TSI
Cette épreuve comporte 3 pages au format A4, en plus de cette page de garde
L’usage de la calculatrice est interdit
Concours National Commun – Session 2007 – TSI
Les candidats sont informés que la qualité de la rédaction et de la présentation, la clarté et la précision des
raisonnements constitueront des éléments importants pour l’appréciation des copies. Il convient en particulier
de rappeler avec précision les références des questions abordées.
Si, au cours de l’épreuve, un candidat repère ce qui lui semble être une erreur d’énoncé, il le
signale sur sa copie et poursuit sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il est
amené à prendre.
P REMIER PROBL ÈME
Dans tout le problème, R désigne le corps des réels et n un entier naturel supérieur ou égal à 2. Si
p ∈ N∗ , on note Mn,p (R) l’espace vectoriel des matrices à coefficients réels, à n lignes et p colonnes ;
pour toute matrice A de Mn,p (R), t A désigne la matrice transposée de A.
Si p = n, Mn,p (R) est noté simplement Mn (R), c’est l’algèbre des matrices carrées d’ordre n à
coefficients réels ; la matrice identité de Mn (R) est notée In .
Si A ∈ Mn (R), on note C1 (A), . . . , Cn (A) les colonnes de A, ce sont des éléments de Mn,1 (R) ;
par définition, le rang de la matrice A est la dimension du sous-espace vectoriel de Mn,1 (R)
engendré par les vecteurs C1 (A), . . . , Cn (A). Le rang de A se note rg(A), on note aussi SpR (A)
l’ensemble des valeurs propres de A appartenant à R et Tr(A) sa trace.
Si α1 , α2 , . . . , et αn sont des réels, on note diag(α1 , α2 , . . . , αn ) la matrice diagonale de Mn (R)
qui admet pour coefficients diagonaux les réels α1 , α2 , . . . , αn pris dans cet ordre.
1ère Partie
a b
1. Discuter le rang de la matrice selon les valeurs de a, b, c et d.
c d
(a) Montrer que rg(A) = 0 si et seulement si pour tout couple (i, j) d’éléments de
{1, . . . , n}, ai,j = 0. En particulier, si A n’est la matrice nulle alors rg(A) > 1.
(b) Montrer que A est inversible si et seulement si rg(A) = n.
4. Soient U et V deux éléments non nuls de Mn,1 (R) ; on note u1 , . . . , un les composantes de U
et v1 , . . . , vn celles de V . On pose A = U t V .
(c) En déduire que A = X t Y où X = Ci0 (A) et Y est un élément non nuls de Mn,1 (R) à
préciser.
(d) On suppose que A = X0 t Y0 ; Trouver tous les couples (X1 , Y1 ) d’éléments de Mn,1 (R)
tels que A = X1 t Y1 .
6. Soit A ∈ Mn (R) une matrice de rang r > 0 ; montrer que A peut s’écrire comme somme de r
matrices de rang 1.
7. (a) Soient (Y1 , . . . , Yp ) une famille libre de Mn,1 (R), et Z1 , . . . , Zp des vecteurs arbitraires
Xp
de Mn,1 (R). Montrer que l’égalité Yit Zi = 0 a lieu si et seulement si les vecteurs
i=1
Z1 , . . . , Zp sont tous nuls.
(b) En déduire que si (X1 , . . . , Xn ) et (Y1 , . . . , Yn ) sont deux bases de Mn,1 (R) alors la famille
(Xi t Yj )16i,j6n est une base de Mn (R) formée de matrices de rang 1.
8. (a) Montrer que l’application <, >: (M, N ) 7→ Tr(t M N ) est un produit scalaire sur Mn (R).
(b) À quelle condition sur les vecteurs X, X 0 , Y, Y 0 de Mn,1 (R), les matrices X t Y et X 0t Y 0
sont-elle orthogonales dans (Mn (R), <, >) ?
(c) En déduire une méthode de construction de familles orthonormées, de l’espace euclidien
(Mn (R), <, >), de la forme (Xit Yj )16i,j6n .
2ème Partie
Soit A = U t V une matrice de rang 1, où U et V sont deux éléments non nuls de Mn,1 (R). On
pose α = t V U et W = (t V V )U .
3. On suppose que A n’est pas nilpotente ; montrer qu’il existe λ, réel non nul, tel que la matrice
λA soit celle d’un projecteur.
4. (a) Justifier que 0 est valeur propre de A et montrer que le sous-espace propre associé n’est
rien d’autre que {Y ∈ Mn,1 (R), t V Y = 0}. Quelle est sa dimension ?
(b) On suppose que α 6= 0 ; calculer le produit AU et en déduire que α est une autre valeur
propre de A. Déterminer le sous-espace propre associé et donner sa dimension.
(c) Préciser selon les valeurs de α le nombre de valeurs propres de A.
F IN DE L’ ÉPREUVE
Corrigé : M aths II
Concours Marocain : TSI, 2007
PREMIER PROBLÉME
1ère Partie
a b
1) A =
c d
– Si tous les coefficients sont nuls, alors rgA = 0.
– Sinon, et si les colonnes sont proportionnelles, donc a = λb, c = λd, donc
ad − bc = 0, alors rgA = 1.
– Si ad − bc 6= 0, alors rgA = 2.
2) a) On sait que rgA = rg(C1 , · · · , Cn ) = dim Vect(C1 , · · · , Cn ) où C1 , · · · , Cn
désignent les colonnes de A. Si rgA = 0, alors tous les colonnes sont
nulles donc les coefficients ai,j sont tous nuls.
b) rgA = n ⇐⇒ A surjective (en tant qu’application linéaire) ⇐⇒ A
bijective (car endormorphisme en dimension finie) ⇐⇒ A inversible.
3) Notons par B = (e1 , · · · , en ) la base canonique de Mn,1 (R), on sait que
(fA (e1 ) = C1 , · · · , fA (en ) = Cn ) est une famille géneratrice de ImfA , d’où
dim ImfA = dim Vect(C1 , · · · , Cn ) = rgA.
u1 u1 v1 · · · u1 vn
4) a) A = U t V = ... v1 · · · vn = ... .. , donc a = u v
. i,j i j
un un v1 · · · un vn
n
X n
X
b) TrA = aii = ui vi .
i=1 i=1
c) Les colonnes de A sont C1 = v1 U, · · · , Cn = vn U.
d) les colonnes de A ne sont pas toutes nulles donc, rgA ≥ 1, d’autre part
elles sont toutes proportionnelles à U donc rgA = 1.
5) a) rgA 6= 0, donc au moins une colonnes Ci0 6= 0.
b) dim Vect(C1 , · · · , Cn ) = rgA = 1, donc toutes les colonnes sont propor-
tionnelles.
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x1
c) Posons X = ... , on a : ai,j est le i éme coéfficient de Cj = λj X, donc
xn
λ1
t ..
ai,j = λj xi , d’où A = X Y avec Y = . non nul.
λn
d) A = X0t Y0 = X1t Y1 =⇒ X0t Y0 Y0 = X1t Y1 Y0 =⇒ αX0 = βX1 où α =t Y0 Y0 et
β =t Y1 Y1 des réels non nuls, donc X1 = λX0 et Y1 = λY0 .
1
...
1
6) rgA = r =⇒ A est semblable à la matrice Jr = , donc
0
..
.
0
r
X
∃P, Q inversible telles que A = P Jr Q, or Jr = Ei,i , avec rgEi,i = 1, donc
i=1
r
X
A= P Ei,iQ avec rgP Ei,iQ = 1.
i=1
p p
X X
7) a) Supposons que Yit ZiZi = 0, or la famille (Y1 , · · · , Yp )
Yit Zi = 0, donc
i=1 i=1
z1
t t ..
est libre et Zi Zi = λi ∈ R, donc Zi Zi = 0, posons Zi = . , alors
zn
n
X
t
Zi Zi = zk2 = 0 =⇒ z1 = · · · , zn = 0 =⇒ Zi = 0. La réciproque est
k=1
evidente.
b) La famille (Xi t Yj )1≤i,j≤n est de cardinal n2 = dim Mn (R) formé par
des matrices de rang 1, d’aprés Partie 1, 4,d). Il suffit donc de
Xn
montrer qu’elle est libre. En effet supposons que λi,j Xit Yj = 0, donc
i,j=1
n n
!
X X
t
λi,j Xi Yj = 0, d’après la question précédente on en déduit que
j=1 i=1
Xn
λi,j Xi = 0, ∀j or la famille (Xi ) est libre donc λi,j = 0, ∀i, j.
i=1
8) – Symétrie : hA, Bi = Tr(t A.B) = Tr(t (t A.B)) = Tr(t B.A) = hB, Ai.
– Linéarité à droite : hA, B + λCi = Tr(t (B + λC)) = Tr(t AB) +
λ Tr(t BC) = hA, Bi + λ hA, Ci.
– Linéarité à gauche : découle de la linéarité à droite et de la symétrie.
– Définie positive : Posons A = (ai,j ), les coefficients diagonaux de t AA
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n
X n
X
sont a2k,i, donc hA, Ai = a2i,k ≥ 0 avec égalité si et seulement si
k=1 i,k=1
a2i,k = 0, donc A = 0.
hX t Y, X ′t Y ′ i = Tr(Y t|XX ′
{z }
t
Y ′ ) =t XX ′ Tr(Y t Y ′ ) = (t XX ′)(t Y ′ Y ) d’aprés
scalaire
la question Partie I, 4,a), donc les matrices X t Y et X ′t Y ′ sont or-
thogonales dans Mn (R) si et seulement si X et X ′ ou bien Y et Y ′
sont orthogonales dans Mn,1 (R) muni de son produit scalaire canonique
hX, Y i =t XY .
b)
a) Il suffit de prendre (Xi ) ou bien (Yj ) orthogonale dans Mn,1 (R), alors
(Xi t Yj ) est orthogonale dans Mn (R).
2ème Partie
1) A2 = U t V U t V = Uαt V = αU t V = αA.
2) A nilpotente si et seulement si ∃p ∈ N∗ tel que Ap = 0, or Ap = αp−1 A
(récurrence simple), la condition necessaire et suffisante pour A soit nilpo-
tente est donc α = 0.
3) A n’est pas nilpotente donc α 6= 0, d’où (λA)2 = λ2 A2 = λ2 αA. Pour que λA
1
soit un projecteur il faut et il suffit que (λA)2 = λA, donc λ = .
α
4) a) rgA = 1 6= n, donc A = A − 0.In n’est pas inversible, d’où 0 est une
valeur propre dont le sous-espace propore est ker A, avec Y ∈ ker A ⇐⇒
AY = U t|{z}
V Y = (t V Y )U = 0 ⇐⇒t V Y = 0. D’après la formule du rang on
scalaire
a dim ker A = n − 1.
b) AU = U t|{z}
V U = (t V U)U = αU, donc α est une autre valeur propre de A,
scalaire
dont U est un vecteur propre associé. Le sous espace propre associé est
ker(A − αIn ) qui forme avec l’autre sous-espace propre à savoir ker A une
somme directe dans Mn,1 (R), or dim ker A = n − 1, dim Mn,1(R) = n, donc
ker(A − αIn ) est de dimension 1, engendré par U.
c) Les seules valeurs propres de A sont 0,α. Il y’en a deux si α 6= 0 et une
seule quand α = 0.
5) Si α 6= 0 les sous-espaces propres de A sont supplementaires dans Mn,1 (R),
donc A est diagonalisable et donc semblable à la matrice diag(0, · · · , 0, α) car
dim ker A = n − 1 et dim ker(A − αIn ) = 1.
6) a) A n’est pas diagonalisable, car elle est non nulle et admet 0 comme
unique valeur propre.
b) on a d’aprés Partie II, 4,b) AU = αU = 0, donc U ∈ ker f , donc W = λU ∈
ker f , qu’on complète par (E1 , · · · , En−2 ) pour avoir (E1 , · · · , En−2 , W ) base
de ker f .
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DEUXIÉME PROBLÈME.
Voir corrigé de Mrs Chabchi-CPGE Marrakech et Tarqi-CPGE Khouribga
F in
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Durée 4 heures
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Les candidats sont informés que la qualité de la rédaction et de la présentation, la clarté et la précision des
raisonnements constitueront des éléments importants pour l’appréciation des copies. Il convient en particulier
de rappeler avec précision les références des questions abordées.
Si, au cours de l’épreuve, un candidat repère ce qui lui semble être une erreur d’énoncé, il le
signale sur sa copie et poursuit sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il est
amené à prendre.
Soient a et b deux réels strictement positifs ; pour tout entier naturel non nul n, Pn désigne la
fonction polynômiale définie par
xn (a − bx)n
Pn (x) = , x ∈ R.
n!
Première partie
Soit n un entier naturel non nul.
Deuxième partie
1. Soit n un entier naturel non nul.
(a) Étudier la fonction Pn sur le segment [0, ab ] ; dresser son tableau de variations.
(b) En déduire que Pn est positive et bornée sur le segment [0, ab ] puis déterminer sa borne
supérieure notée βn : βn = sup Pn (x).
06x6 ab
αn
2. α étant un réel strictement positif, on considère la suite (un )n>1 définie par : un = , n > 1.
n!
3. Soit (xn )n>1 une suite d’entiers qui converge vers 0. Montrer que ses termes sont nuls à partir
d’un certain rang.
Troisième partie
On se propose de montrer l’irrationalité de π ; on suppose donc qu’il existe deux entiers naturels
non nuls, notés c et d, tels que π = dc .
Pour tout entier naturel non nul n, on pose
Z π
xn (c − dx)n
Qn (x) = , x ∈ R et In = Qn (x) sin x dx.
n! 0
n
∗ π c2
1. Montrer que, pour tout n ∈ N , 0 6 In 6 , puis en déduire la limite de (Ik )k>1 .
n! 4d
2. Montrer soigneusement que, pour tout n ∈ N∗ , In 6= 0.
Première partie
On considère l’arc γ1 de E d’équation polaire ρ = 1 + cos θ et on note ϕ l’application de R vers
E définie par
θ 7−→ O + (1 + cos θ)~u(θ).
(b) Étudier la parité de ρ et en déduire que le support de l’arc γ1 possède un axe de symétrie
à préciser.
(c) Comment peut-on obtenir le support de l’arc γ1 à partir de celui de l’arc γ2 = ([0, π], ψ)
où ψ désigne la restriction de ϕ au segment [0, π].
2. Préciser la nature du pôle O, point du support de γ1 de paramètre π.
3. Soit M0 = ϕ(θ0 ) un point de γ1 distinct du pôle O. Montrer que M0 est un point birégulier et
préciser la concavité de γ1 en ce point.
4. Étudier la fonction ρ : θ 7−→ 1+cos θ sur le segment [0, π] et dresser son tableau de variations.
5. Tracer soigneusement le support de l’arc γ1 en précisant les tangentes aux points d’intersection
de son support avec les axes des coordonnées (unité : 3cm).
6. Calculer la longueur de l’arc γ2 .
7. Calculer l’aire de la portion du plan délimité par le support de l’arc γ1 .
Deuxième partie
A- Questions de cours
Soit γ un arc birégulier de E d’équation polaire ρ = f (θ) ; on note s une abscisse curviligne sur
γ orienté dans le sens des θ croissants.
−−→ →
− ds f
On rappelle que M I = R N , R = et tan V = 0 .
dα f
1. Faire un croquis propre et lisible en traçant une portion de l’arc γ et en plaçant en un point M
−
→ − →
de paramètre θ, distinct du pôle O, les vecteurs ~u(θ), T , N et les angles θ, V et α.
ds
2. Rappeler la définition de s et exprimer à l’aide de f et f 0 .
dθ
dV
3. Calculer et en déduire l’expression du rayon de courbure R.
dθ
4. Exprimer les coordonnées de I, centre de courbure de γ en M , dans le repère (M, ~u(θ), ~v (θ)).
B- Retour à l’arc γ1
Soit s une abscisse curviligne sur l’arc γ1 orientée dans le sens des θ croissants. À tout point M (θ)
de l’arc γ1 , distinct du pôle O, on associe le centre de courbure noté I(θ).
1. Préciser les coordonnée de I(θ) d’abord dans le repère (O, ~u(θ), ~v (θ)) puis dans le repère
(O,~i, ~j).
2. Montrer que le point I(θ) est l’image du point M (θ + π) de γ1 par une homothétie dont on
précisera le centre Ω et le rapport λ .
3. On note H(θ) le projeté orthogonal du point I(θ) sur la droite OM (θ) joignant les points O
et M (θ). Montrer que le point H(θ) est l’image du point M (θ) par une homothétie de centre O
dont on précisera le rapport µ.
4. On note γI et γH les courbes décrites respectivement par le centre de courbure I(θ) et son
projeté orthogonal H(θ). Tracer les supports de γ1 , γI et γH sur le même graphique, et placer
un point M (θ) de γ1 et les points I(θ) et H(θ) correspondant.
5. Donner la longueur de la courbe γH décrite par le point H(θ) ainsi que l’aire de la portion du
plan qu’elle délimite.
F IN DE L’ ÉPREUVE
PREMIER PROBLÈME
Première partie
1) a) degPn = 2n.
(k)
b) Pn = 0 pour tout k ≤ 2n + 1, car la dérivée d’un polynôme est nulle
quand celle ci dépasse le degré.
xn (a − bx)n (−b)n xn (x − ab )n a
2) a) Pn (x) = = , donc les racines de Pn sont 0 et
n! n! b
chacune de multiplicité n.
(k) (k) a
b) Pn (0) = Pn ab = 0 puisque 0 et
sont des racines de Pn chacune de
b
multiplicité n.
(k) (−b)n n
3) a) Pn (x) = (x (x − ab )n )(k)
n!
k
(−b)n X p n (p) a
= Ck (x ) ((x − )n )(k−p)
n! p=0 b
(d’après la formule de Leibniz)
n
(−b)n X p n (p) a
= Ck (x ) ((x − )n )(k−p)
n! p=k−n b
(car (xn )(p) si p > n et ((x − ab )n )(k−p) = 0 si k − p > n)
n
(−b)n X p n! n! a
= Ck xn−p (x − )n−k+p
n! p=k−n (n − p)! (n − k + p)! b
n!
(car (xn )(p) = Apn xn−p = xn−p )
(n − p)!
n
1 X p n! n!
= Ck . (−b)k−p xn−p (a − bx)n−k+p
n! p=k−n (n − p)! (n − k + p)!
b) En utilisant la question précédente et la convention 00 = 1 on en déduit
(k) 1 n! n!
que : P0 (0) = Ckn . (−b)k−n a2n−k
n! 0! (2n − k)!
n!
= Ckn (−b)k−n a2n−k
(2n − k)!
(k) a
1 n! n! a 2n−k
De même P0 = Ckk−n . (−b)n
b n! (2n − k)! 0! b
n!
= (−1)n Ckk−n bk−n a2n−k
(2n − k)!
Page 1 / 3
c) Découle des forumles précédentes et du fait que (2n − k)! divise n! car
2n − k ≤ n.
Deuxième partie
1
1) a) Pn′ (x) = (xn−1 (a − bx)n − bxn (a − bx)n−1 )
(n − 1)!
1
= xn−1 (a − bx)n−1 (a − 2bx)
(n − 1)! h ai h a ai
donc Pn croissante sur 0, , puis décroissante sur , .
2b 2b b h ai
b) D’aprés la question précédente, Pn atteint son minimum sur 0, en 0
b
a a
et , avec Pn (0) = Pn ( ab ) = 0 donc Pn ≥ 0 et atteint son maximum et
b 2 n 2b
a a
4b
donc bornée avec βn = sup Pn = Pn = .
2b n!
un+1 α
2) a) = −→ 0.
un n + 1 +∞
1 un+1 1
b) Pour ε = , ∃n0 ∈ N tel que ∀n ≥ n0 on a : 0 ≤ ≤ , en
2 un 2
multipliant ces inégalités deux à deux entre n0 et n − 1 on obtient
1
0 ≤ un ≤ n un0 −→ 0.
2 +∞
α n
a2
c) βn = −→ 0 avec α = .
n! 4b
1
3) Soit (xn ) une suite à valeurs dans N qui converge vers 0, pour ε = , ∃N ∈
4
1 1 1
N tel que ∀n ≥ N on a |xn | < , donc − < xn < , ainsi à partir du
4 4 4
1 1
rang N on a aussi − < xm < , en “sommant” ces inégalités on obtient
4 4
1 1
− < xn − xm < , avec xn − xm ∈ Z donc nul, donc la suite est stationnaire
2 2
à partir d’un certain rang, or elle converge vers 0, donc nulle à partir de ce
rang.
Troisième partie
n
1 c2
1) D’aprés la question Partie II, 1,b) on a 0 ≤ Qn (x) ≤ sur [0, π] car
n! 4d
n
c 1 c2
π = , or 0 ≤ sin x ≤ 1 sur [0, π], donc 0 ≤ Qn (x) sin x ≤ sur [0, π] et
d 2 n n! 4d
π c
par suite 0 ≤ In ≤ sur [0, π]. Enfin on conclut que In −→ 0, d’aprés
n! 4d +∞
la question Partie II, 2,b)
2) La fonction x 7→ Qn (x) sin x est continue positive sur [0, π] et non nulle donc
son intégrale est aussi non nulle.
Page 2 / 3
Z c
d
3) In = Qn (x)(cos(x + π))′ dx
0 Z c
d
π
= [Qn (x) cos(x + π)]0 − Q′n (x) cos(x + π)dx
Z0 c
π
d π
= [Qn (x) cos(x + π)]0 + Q′n (x)(cos(x + + π))′ dx
0 2 Z c
π π
π d π
Q“n (x)(cos(x + 2 + π))′ dx
= [Qn (x) cos(x + π)]0 + Q′′n (x) cos(x + 2 + π) 0 +
0 2
2n h
Xh π iπ X π iπ
Et ainsi de suite jusqu’avoir In = Q(k)
n (x) cos(x + k + π) = Q(k)
n (x) cos(x + k + π)
k≥0
2 0
k=n
2 0
(k) c
car Qn (x) = 0 pour x = 0 ou x = avec k ≤ n − 1 ou k ≥ 2n + 1, voir Partie I.
d
(k) c
4) D’aprés Partie I, 3,c Qn (x) ∈ Z pour x = 0 ou x = , d’autre part
d
c
cos(x + k π2 + π) ∈ {−1, 0, 1} pour x = 0 ou x = = π, donc In ∈ N.
d
5) In ∈ N et In −→ 0, donc In = 0 à partir d’un certain rang, contradiction avec
+∞
la quastion 2.
Exercice 2 :
1) L’application nulle est continue, si f et g sont continue alors f + λg aussi,
donc E sous-espace vectoriel de F (R, R). De même l’application nulle vérifie
les propriètés de éléments de F et si f, g vérifient de pareils propriétés il en
est de même pour f + λg, donc F sous-espace vectoriel de F (R, R).
2) g = Φf est de classe C 1 , en tant que primitive d’une fonction continue.
g ′ (x)
g(0) = 0, g ′(x) = xf (x) donc g ′(0) = 0 avec lim = f (0) donc g ′ est dérivable
0 x
en 0, conclusion g = Φf ∈ F . Il est clair que Φ(f + λg) = Φ(f ) + λΦ(g).
g ′ (x)
3) Il suffit de montrer que f est continue en 0, en effet lim f (x) = lim =
0 Z
x
0 x
g“(0) = f (0). On a g ′ (x) = xf (x) avec g(0) = 0, d’où g(x) = tf (t)dt = Φf (x),
0
donc g = Φ(f ), d’où Φ est surjective.
Z x
4) Il reste à montrer que Φ est surjective, en effet : f ∈ ker Φ =⇒ tf (t)dt =
0
0, ∀x ∈ R =⇒ xf (x) = 0, ∀x ∈ R =⇒ f (x) = 0, ∀x 6= 0 =⇒ f (x) = 0, ∀x ∈ R par
continuité de f en 0.
F in
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Durée 4 heures
Filière TSI
Cette épreuve comporte 3 pages au format A4, en plus de cette page de garde
L’usage de la calculatrice est interdit
Concours National Commun – Session 2006 – TSI
Les candidats sont informés que la précision des raisonnements ainsi que le soin apporté à la rédaction et
à la présentation des copies seront des éléments pris en compte dans la notation. Il convient en particulier de
rappeler avec précision les références des questions abordées
Si, au cours de l’épreuve, un candidat repère ce qui peut lui sembler être une erreur d’énoncé, il
le signale sur sa copie et poursuit sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il est
amené à prendre.
E XERCICE
Soit A une matrice réelle d’ordre 3 telle que A 6= 0 et A3 + A = 0. On note E le R -espace vectoriel
R3 , B = (e1 , e2 , e3 ) la base canonique de E et u l’endomorphisme de E dont la matrice relativement
à la base B est A.
2. (a) On suppose que u est injectif ; montrer que u2 = −idE et trouver une contradiction.
(b) Justifier alors que dim Ker u ∈ {1, 2}.
3. Montrer que E est somme directe des sous-espaces vectoriels Ker u et Ker (u2 + idE ). Quelles
sont alors les valeurs possibles de la dimension du sous-espace vectoriel Ker (u2 + idE ) ?
(a) Vérifier que F est stable par u. On note v l’endomorphisme induit par u sur F .
(b) Vérifier que v 2 = −idF .
(c) Préciser le déterminant de v 2 en fonction de la dimension de F et en déduire que
dim F = 2.
(d) Montrer que l’endomorphisme v n’a aucune valeur propre.
5. On considère un vecteur e01 non nul de Ker u, un vecteur e02 non nul de F et on pose e03 = u(e02 ).
PROBL ÈME
Définitions et notations
Dans tout le problème, E désigne un espace vectoriel euclidien de dimension n > 2 muni d’un
produit scalaire noté (.|.) ; la norme euclidienne sur E associée à ce produit scalaire est notée k.k.
On rappelle qu’un endomorphisme f de E est dit symétrique si
Un endomorphisme symétrique de E est dit positif si, pour tout x ∈ E, (f (x)|x) > 0.
On note L(E) l’algèbre des endomorphismes de E, S(E) le sous-espace vectoriel de L(E) formé
des endomorphismes symétriques et O(E) le groupe orthogonal de E.
Si p ∈ N∗ , on note Mn,p (R) l’espace vectoriel des matrices à coefficients réels, à n lignes et p
colonnes ; si p = n, Mn,p (R) est noté simplement Mn (R), c’est l’algèbre des matrices carrées d’ordre
n à coefficients réels. La matrice identité de Mn (R) se notera In .
Pour toute matrice A de Mn,p (R), tA désigne la matrice transposée de A et rg(A) son rang. Si
p = n, Sp(A) représente l’ensemble des valeurs propres réelles de A, Tr (A) sa trace et PA son
polynôme caractéristique ; il est défini par
∀ λ ∈ R, PA (λ) = det(A − λ In ).
Première partie
∀ x ∈ E, p(x) = (u|x).u.
2. Soit BE = (e1 , e2 , . . . , en ) une base orthonormale de E.On suppose que l’expression du vecteur
n u1
X ..
u dans cette base s’écrit u = ui ei et on note U = . .
i=1 un
(a) Justifier que fα est diagonalisable et préciser ses valeurs propres ainsi que les sous-
espaces propres associés.
(b) Déterminer le polynôme caractéristique Pfα de fα .
(c) Calculer kfα k = sup{kfα (x)k, x ∈ E et kxk = 1}
(a) Déterminer toutes les matrices colonnes V ∈ Mn,1 (R) telles que Jn = nV t V .
(b) Exprimer l’endomorphisme g en fonction de f nb puis déterminer les valeurs propres ainsi
a
que le polynôme caractéristique et les sous-espaces propres de la matrice aIn + bJn .
Deuxième partie
Dans cette partie, F désigne un espace euclidien de dimension m > 2 muni d’un produit scalaire
noté <, > et BF = (e01 , e02 , . . . , e0m ) une base orthonormale de F .
1. Soit h un endomorphisme symétrique de F .
(a) Justifier qu’il existe une base orthonormale de F formée de vecteurs propres de h.
(b) Montrer que h est positif si et seulement si toutes ses valeurs propres sont positives.
2. Soit f une application linéaire de F vers E. On note f˜ l’application de E vers F définie par
m
X
∀ x ∈ E, f˜(x) = (f (e0k )|x).e0k .
k=1
(a) Montrer que f˜ est linéaire et que c’est l’unique application linéaire de E vers F vérifiant
3. f désigne toujours une application linéaire de F vers E. Pour tout k ∈ {1, . . . , m}, on pose
f (e0k ) = uk et on note pk l’endomorphisme de E défini par
4. Avec les notations de la question 3. précédente, on pose A = (ai,j ) ∈ Mn,m (R) avec ai,j = 1 si
i 6 j et 0 sinon ; on note B = t AA et on suppose de plus que m 6 n.
F IN DE L’ ÉPREUVE
E XE R CICE
1) Evident car A3 + A = 0
2) a) u injectif donc bijectif car endomorphisme en dimension finie, donc A inversible,
en multipliant l’égalité A3 + A = 0 par A−1 , on en déduit que A2 = −I3 ,
d’où u2 = −idE . Donc det(u2 ) = det(−idE ), d’où det(u)2 = −1, impossible
car det u ∈ R.
b) u n’est pas injective, donc 0 6= ker u ⊂ R3 , d’où dim ker u ∈ {1, 2}.
3) x ∈ ker u ∩ ker(u2 + idE ) =⇒ u(x) = u2 (x) + x = 0 =⇒ x = 0. D’autre part ∀x ∈ E,
on a : u3 (x) + u(x) = 0, donc x + u(x) ∈ ker u et −u(x) ∈ ker(u2 + idE ), avec
x = x+u(x)−u(x), d’où E = ker u⊕ker(u2 +idE ). On a dim E = 3, dim ker u ∈ {1, 2},
d’où ker(u2 + idE ) ∈ {1, 2}.
4) a) x ∈ F = ker(u2 + idE ) =⇒ u2 (x) = −x =⇒ (u2 + idE )u(x) = u3 (x) + u(x) =
u(u2(x) + x) = u(0) = 0 =⇒ u(x) ∈ ker(u2 + idE ) = F , d’où F est stable par u.
b) ∀x ∈ F = ker(u2 + idE ) on a v 2 (x) = u2 (x) = −x, donc v 2 = −idF .
c) Posons r = dim F , donc det v 2 = (−1)r , or det(v 2 ) = (det v)2 ≥ 0, d’où r pair
avec r ∈ {1, 2}, donc r = 2.
d) Supposons que v admet une valeur propore réelle, λ, donc ∃x 6= 0 tel que v(x) =
λx, d’où v 2 (x) = λ2 x = −x, d’où λ2 = −1, impossible.
5) a) card{e′2 , e′3 } = 2 = dim F , il suffit de montrer qu’elle est libre, en effet supposons
que αe′2 + βe′3 = 0, or e′3 = u(u′2 ), donc αu(e′2 ) + βu2(e′3 ) = 0, donc αe′3 − βe′3 = 0,
car u = v sur F et v 2 = −idF , ainsi α = β, d’où α(e′2 + u(e′2 )) = 0, d’autre part
u(e′2 ) 6= −e′2 car u = v sur F n’admet pas de valeurs propres, donc α = β = 0.
b) B′ = (e′1 , e′2 , e′3 ) base de E, car E = ker u ⊕ F . De ′ ′
plus u(e1 ) = 0, u(e2 ) =
0 0 0
e′3 , u(e′3 ) = u2 (e′2 ) = −e′2 , d’où MB′ (u) = 0 0 −1
0 1 0
c) A et B semblables car matrices d’un même endomorphisme dans deux bases
différentes.
PR O B L È M E
Première Partie
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d) p est un projecteur orthogonale, ses seuls valeurs propres sont 0 et 1, donc les sous-
espaces propres associés sont ker p = Vect(u)⊥ et Imp = Vect(u) qui forment
une somme directe dans E, donc p est diagonalisable.
2) a) Tout calcul fait les coefficients de la matrice U t U sont les ui uj .
b) Les coefficients de la matrice de p dans la b.o.n BE sont donnés par la formule
ai,j = (p(ei )|ej ) or p(ei ) = (ei |u)u = ui u, d’où ai,j = ui (u|ej ) = ui uj , coefficient
de U t U. Donc la matrice de p dans la b.o.n n’est autre que U t U.
3) a) Pour α = 0, fα = idE est un automorphisme. Pour α 6= 0, det(fα ) = det(idE +
1 1
αp) = αn det(p + idαE ) 6= 0 ⇐⇒ − n’est pas valeur propre de p ⇐⇒ − 6= 1,
α α
donc fα automorphisme si et seulement si α 6= −1.
b) G ⊂ Aut(E) qui est un groupe pour la loi ◦, il suffit donc de montrer que
c’est un sous-groupe. D’abord idE ∈ G pour α = 0, d’autre part fα ◦ fβ =
(idE + αp).(idE + βp) = idE + (α + β + α.β)p ∈ G. Enfin fα ◦ fβ = idE pour
α
β tel que α + β + α.β = 0, i.e., (fα )−1 = fβ ∈ G où β = − .
1+α
c) f ∈ G ∩ O(E) ⇐⇒ f = fα tel que kfα (x)k2 = kxk2 ∀x ∈ E. or kfα (x)k2 =
kx + αp(x)k2 = kxk2 + 2α(x|p(x)) + α2 kp(x)k2 = kxk2 + 2α(x|u)2 + α2 (x|u)2 ,
donc kfα (x)k2 = kxk2 ⇐⇒ α(x|u)2(2 + α) = 0, ∀x ∈ E ⇐⇒ α ∈ {0, −2} ou bien
(x|u) = 0 ∀x ∈ E, i.e., u = 0 (impossible). Donc G ∩ O(E) = {f0 = idE , f−2 =
−f−2 + idE
idE − 2p}, donc = p, d’où −f−2 est la symetrie orthogonale par
2
rapport Vect(u), et donc f−2 est la symetrie orthogonale par rapport Vect(u)⊥ .
4) a) p étant diagonalisable, sa matrice est donc de la forme P DP −1 où D est une
matrice diagonale formée par des -1 et des 1. La matrice de fα = idE + αp est
donc de la forme In + αP DP −1 = P (In + αD)P −1 où In + αD est une matrice
diagonale formée par des 1 + α et des 1 − α qui sont donc les valeurs propres
possible de fα . Le sous espace propre associé à 1 + α est ker(fα − (1 + α)idE ) =
ker(α(p − idE )) = ker(p − idE ) = Imp = Vect(u). Le sous espace propre associé à
1 − α est ker(fα − (1 − α)idE ) = ker((α + 1)p) = ker p = Vect(u)⊥ . En particulier
Pp (λ) = (−1)n λn−1 (λ − 1).
b) Pfα (λ) = det(fα − λidE ) = det(αp − (λ − 1)idE ) = αn det(p − λ−1 α
idE ) =
n λ−1 n
n λ−1 n−1 λ−1 n n−1
α Pp ( α ) = α (−1) α
( α − 1) = (−1) (λ − 1) (λ − 1 − α).
c) Soit x ∈ E tel que kxk = 1, on a déjà vu que kfα (x)k2 = kxk2 + 2α(x|u)2 +
α2 (x|u)2 ≤ 1 + 2α + α2 = (1 + α)2 , car (u|x) ≤ kukkxk = 1, donc kfα k ≤ |1 + α|.
D’autre part kfα k ≥ kfα (u)k = |1 + α|. D’où égalité.
1
5) a) Soit U la colonne formée par des √ , on a Jn = nU t U, soit V une autre colonne
n
telle que Jn = nV V , d’où U U = V V . Or t UU = 1, de même que pour V (simple
t t t
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Deuxième Partie
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m
X
3) a) Avec la notation f (e′k ) ˜ =
= uk , on a ∀x ∈ E, f(x) (uk |x)e′k , donc
k=1
m
X m
X m
X m
X
f ◦ f˜(x) = (uk |x)f (e′k ) = (uk |x)uk = pk (x), d’où f ◦ f˜ = pk .
k=1 k=1 k=1 k=1
Fin.
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Durée 4 heures
Filière TSI
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L’usage de la calculatrice est interdit
Concours National Commun – Session 2005 – TSI
Les candidats sont informés que la précision des raisonnements ainsi que le soin apporté à la rédaction et
à la présentation des copies seront des éléments pris en compte dans la notation. Il convient en particulier de
rappeler avec précision les références des questions abordées.
Si, au cours de l’épreuve, un candidat repère ce qui peut lui sembler être une erreur d’énoncé, il
le signale sur sa copie et poursuit sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il est
amené à prendre.
EXERCICE 1
2 1 1
Soit A = 1 2 1 ; on note u l’endomorphisme de R3 canoniquement associé à la matrice A.
0 0 2
1. Calculer les valeurs propres de u et justifier que A est diagonalisable dans M3 (R).
2. On note λ1 , λ2 et λ3 les valeurs propres de u avec λ1 < λ2 < λ3 . Déterminer, pour chaque
i ∈ {1, 2, 3}, le vecteur ei de R3 dont la deuxième composante vaut 1 et vérifiant u(ei ) = λi ei .
3. Justifier que (e1 , e2 , e3 ) est une base de R3 et écrire la matrice ∆ de u relativement à cette base,
puis trouver une relation entre A et ∆.
4. Si B ∈ M3 (R) est une matrice vérifiant B 2 = A, on note v l’endomorphisme de R3 qui lui est
canoniquement associé.
5. Trouver alors toutes les solutions, dans M3 (R), de l’équation X 2 = A. Combien y’en a-t-il ?
EXERCICE 2
Dans cet exercice, E désigne un espace vectoriel réel de dimension finie n > 2. Si u et v sont des
éléments de L(E), l’endomorphisme composé u ◦ v sera noté simplement uv et l’identité se notera
IE . Pour u ∈ L(E), on pose u0 = IE et si k ∈ N∗ , uk = uuk−1 .
On considère un endomorphisme nilpotent u de E, c’est à dire un endomorphisme tel qu’il existe
r ∈ N∗ avec ur = 0 ; on pose alors p = min{k ∈ N∗ ; uk = 0}.
1. 1-1. Justifier qu’il existe x0 ∈ E tel que up−1 (x0 ) 6= 0.
1-2. Montrer que la famille (x0 , u(x0 ), . . . , up−1 (x0 )) est libre.
1-3. En déduire que p 6 n et que un = 0.
3-1. Soit x1 ∈E tel que un−1 (x1 ) 6= 0. Justifier que (x1 , u(x1 ), . . . , un−1 (x1 )) est une base de E
et qu’il existe (α0 , . . . , αn−1 )∈Rn tel que g(x1 ) = α0 x1 + α1 u(x1 ) + · · · + αn−1 un−1 (x1 ).
3-2. Vérifier que gu = ug et montrer que g = α0 IE + α1 u + · · · + αn−1 un−1 .
3-3. Justifier que la famille (IE , u, . . . , un−1 ) est libre puis, en calculant g 2 de deux façons,
Xq
2
montrer que α0 = 1, 2α0 α1 = 1 et αk αq−k = 0 pour 2 6 q 6 n − 1 (si n > 3).
k=0
3-4. Montrer alors que α0 ∈ {−1, 1} et que, pour tout k ∈ {1, . . . , n − 1}, αk peut être exprimé
de manière unique en fonction de α0 .
3-5. Conclure qu’il y’a exactement deux endomorphismes de E dont le carré est égal à IE + u.
1 1 0 0
0 1 1 0
4. Application : Déterminer toutes les matrices X ∈ M4 (R) telles que X 2 =
0 0 1 1 .
0 0 0 1
PROBL ÈME
Dans ce problème, R[X] désigne l’espace vectoriel des polynômes à coefficients réels et, pour
tout n ∈ N, Rn [X] est le sous-espace de R[X] formé des polynômes de degré 6 n.
On considère l’application D : R[X] −→ R[X], P 7−→ P (X + 1) − P (X).
Première partie
1. Vérifier que D est un endomorphisme de R[X].
2. (a) Montrer que si P ∈ Ker D alors, pour tout entier n > 0, P (n) = P (0).
(b) Montrer alors que Ker D = R0 [X].
3. (a) Si P n’est pas un polynôme constant, préciser le degré de D(P ) en fonction de celui de
P , ainsi que le coefficient dominant de D(P ) en fonction de celui de P .
(b) En déduire que D(Rn [X]) ⊂ Rn−1 [X], si n > 1, et que le sous-espace vectoriel Rn [X] est
stable par D.
4. Soit n un entier > 1 ; on note Dn l’endomorphisme induit par D sur Rn [X]. Déterminer Ker Dn
et montrer que Im (Dn ) = Rn−1 [X].
6. (a) On considère F = {P ∈ R[X] ; P (0) = 0}. Vérifier que F est un sous-espace vectoriel de
R[X] et que R[X] = F ⊕ Ker D.
(b) Conclure que, pour tout polynôme Q ∈ R[X], il existe un unique polynôme P ∈ R[X] tel
que P (0) = 0 et que D(P ) = Q ; préciser le degré de P en fonction de celui de Q.
Deuxième partie
1. Montrer qu’il existe une unique suite (Pn )n∈N d’éléments de R[X] vérifiant P0 = 1 et pour tout
entier n > 1, Pn (0) = 0 et Pn−1 = D(Pn ).
2. Expliciter P1 et P2 .
X(X − 1) . . . (X − n + 1)
3. Montrer que, pour tout entier n > 1, Pn = .
n!
4. Montrer que, pour tout entier n > 1, la famille (P0 , . . . , Pn ) est une base de Rn [X].
5. Si P ∈ Rn [X], montrer que l’on obtient les coordonnées de P dans la base (P0 , . . . , Pn ) par une
succession de divisions euclidiennes.
7. Application
Pour tout couple (n, p) d’entiers naturels non nuls, on pose
Sn,p = 1n + 2n + · · · + pn .
(a) Montrer que, pour tout entier n > 1, il existe un polynôme An ∈ Rn+1 [X] tel que
An (0) = 0 et D(An ) = X n .
(b) En revenant à la définition de D, montrer que Sn,p = An (p + 1).
Xn Xn
n
(c) Si X = αk Pk , justifier que An = αk Pk+1 .
k=0 k=0
(d) Déterminer les valeurs de A2 et A3 .
(e) Donner alors, sous forme factorisée, les valeurs de S2,p et S3,p .
F IN DE L’ ÉPREUVE
EXERCICE 1.
EXERCICE 2.
2
2. (a) v 2p = (v 2 )p = up = 0 et v 2(p−1) = up−1 6= 0.
Posons : q = min{k ∈ N∗ tel que: v k = 0}, donc 2(p−1) < q ≤ 2p,
et comme dans ce qui précède pour u, on peut aussi armer pour
v que q ≤ n, ainsi 2(p − 1) + 1 ≤ q ≤ n, d'où 2p − 1 ≤ n, d'où
n+1
p≤ .
2
0 1
(b) Soit = . On a M 2 = 0 et M = 0, donc p = 2, pour
0 0
M ∈ L(R2 ), d'où suivant la question précédente si X 2 = M , on
3
devrait avoir p , ce qui n'est pas le cas, donc l'équation X 2 = M ,
2
n'admet pas de solutions.
3. (a) De la même façon que dans la question 1.2), on montre que la
famille (x1 , u(x1 ), . . . , un−1 (x1 )) est libre, or son cardinal est égal
à n = dim(E), donc c'est une base, et pas suite c'est une famille
génératrice de E , or g(x1 ) ∈ E , d'où l'existence de nombres réels
(αi )0≤i≤n−1 tel que: g(x1 ) = α0 x1 + α1 u(x1 ) + . . . + αn−1 un−1 (x1 ).
(b) g 2 = u + IE , d'où u = g 2 − IE et donc gu = g 3 − g = ug . Et par
récurrence sur k ∈ N, on montre que guk = uk g .
D'autre
part on a les ègalités suivantes :
g(x1 ) = α0 x1 + α1 u(x1 ) + . . . + αn−1 un−1 (x1 )
gu(x1 ) = u(g(x1 )) = α0 u(x1 ) + α1 u(u(x1 )) + . . . + αn−1 un−1 (u(x1 ))
..
.
gun−1 (x ) = un−1 (g(x )) = α un−1 (x ) + . . . + α un−1 (un−1 (x ))
1 1 0 1 n−1 1
Ainsi g et α0 IE +. . .+αn−1 u coincident sur la base (x1 , u(x1 ), . . . , u (x1 )),et
n−1 n−1
3
Montrons par récurrence sur q ∈ {1, . . . , n}, que αq s'exprime de
façon unique en fonction de α0 .
1
Pour q = 1, on a : α1 = , donc le résultat est vrai pour q = 1,
2α0
supposons qu'il est vrai jusqu'à l'ordre q −1, et montrons que c'est
vrai pourPq .
En eet qk=0 αk αq−k = 0, donc 2αq α0 = − q−1 k=1 αk αq−k ,
P
or 1 ≤ k ≤ q − 1 et 1 ≤ q − k ≤ q − 1, d'où les αk αq−k s'expriment
de façon unique en fonction de α0 , donc leur somme aussi, et par
la suite 2αq α0 aussi et nalement αq aussi.
(e) P
Les solutions, g de l'équation g 2 = IE + u, sont de la forme g =
k=0 αk u , or ∀q ∈ {1, . . . , n}, αq s'exprime de façon unique en
n k
0 1 0 0
0 0 1 0
0 0 0 1 , qui vérie A = 0 et A 6= 0, donc X = α0 I4 +
4 3
A=
0 0 0 0
α1 A + α2 A2 + α3 A3 , avec les relations suivantes :
α0 ∈ {−1, 1} 2α0 α1 = 1
2α0 α2 + α12 = 0 2α0 α3 + 2α1 α2 = 0
Les
solutions possibles sont :
1 1 1
α0 = 1 , α1 = , α2 = − , α3 =
2 4 8
1 1 1
α0 = −1 , α1 = −
, α2 = , α3 = −
2 4 8
PROBLÉME.
Première partie.
1. ∀(P, Q) ∈ R[X], ∀λ ∈ R, on a :
D(P + λQ) = (P + λQ)(X + 1) − (P + λQ)(X)
= (P (X + 1) − P (X)) + λ(Q(X + 1) − Q(X))
= D(P ) + λD(Q)
d'où D est linéaire.
D'autre part si P est un polynôme, il est clair que D(P ) = P (X + 1) −
4
P (X) est un polynôme, donc D : R[X] → R[X].
Donc D est un endomorphisme de R[X].
2. (a) P ∈ Ker(D) =⇒ P (X) = P (X + 1), d'où les relations suivantes :
P (0) = P (1)
.. ,
.
P (n − 1) = P (n)
en sommant ces inégalités on obtient P (n) = P (0).
(b) Si P ∈ Ker(D), alors P (n) = P (0), ∀n ∈ N, donc le poynôme
Q(X) = P (X) − P (0), admet une innité de racines, donc est
nul. D'où P (X) = P (0), donc P ∈ R0 [X], d'où Ker(D) ⊂ R0 [X],
l'autre inclusion est évidente d'où l'égalité.
3. (a) Soit P ∈ R[X] tel que: , posons k=0 ak X ,
Pn k
deg(P ) = n P (X) =
donc D(P )(X) = k=0 ak D(X ), or ∀k ≥ 1, D(X ) = (X +
Pn k k
5
Unicité : Supposons qu'il existe deux polynômes P1 , P2 tel que: D(P1 ) =
D(P2 ) = Q et P1 (0) = P2 (0) = 0, donc D(P1 − P2 ) = 0 et
(P1 − P2 )(0) = 0, d'où P1 − P2 ∈ F ∩ Ker(D) = {0}, d'où P1 = P2 .
deg(Q) = deg(D(P )) = deg(P ) − 1, d'où deg(P ) = deg(Q) + 1.
Deuxième partie.
6
aussi.
Pour cela on suppose qu'ils existent des nombres réels (λi )0≤i≤n+1 tel que: λ0 P0 +
λ1 P1 + . . . + λn+1 Pn+1 = 0, donc
D(λ0 P0 + λ1 P1 + . . . + λn+1 Pn+1 ) = λ0 D(P0 ) + λ1 D(P1 ) + . . . + λn+1 D(Pn+1 )
= λ1 P0 + . . . + λn+1 Pn ,
=0
car D(P0 ) = 0, D(Pk ) = Pk−1 , ∀1 ≤ k ≤ n+1, or la famille (P0 , . . . , Pn )
est libre, d'où λ1 = . . . = λn+1 = 0, et par suite λ0 P0 = λ0 = 0.
5. On rappelle d'abord que si on fait la division euclidienne par un poly-
nôme de degré 1, on obtient une constante dans le reste.
Soit P ∈ R[X] tel que: deg(P ) ≤ n
Faisons la division euclidienne de P , par X , on obtient P (X) = XQ0 (X)+
a0 , avec deg(Q0 ) = deg(P ) − 1 ≤ n − 1.
X −1
Faisons aprés la division euclidienne de Q0 par , on obtient :
2
X −1
Q0 (X) = Q1 (X) + a1 tel que: deg(Q1 ) = deg(Q0 ) − 1 ≤ n − 2,
2
en particulier :
X(X − 1)
P (X) = Q1 (X) + a1 X + a0 .
2
= P2 (X)Q1 (X) + a1 P1 (X) + a0 P0 (X)
X −2
Aprés on fera la division euclidienne de Q1 par , on obtient :
3
X −2
Q1 (X) = Q2 (X) + a2 tel que: deg(Q2 ) = deg(Q2 ) − 1 ≤ n − 3,
2
en particulier : P (X) = P3 (X)Q2 (X) + a2 P2 (X) + a1 P1 (X) + a0 P0 (X).
Et ainsi de suite, jusqu'à avoir deg(Qn ) ≤ −1, donc Qn = 0 et par suite
P (X) = an Pn (X) + . . . + a1 P1 (X) + a0 P0 (X)
X −1 1
6. X 2 = X.X, X = + , donc :
2 2
X(X − 1) 1 1
X2 = + X = P2 (X) + P1 (X).
2 2 2
X −1
3 2
X = X.X , X = 2X 2
+ 1, X 3 ,
2
X(X − 1)
= 2X +X
2
= 2XP2 (X) + P1 (X)
X −2 X − 2
et enn 2X = 6 +1, d'où X 3 = 6 + 1 P2 (X) + P1 (X) .
3 3
= 6P3 (X) + P2 (X) + P1 (X)
7
7. (a) Découle de la question 6.b) de la 1ère partie pour Q(X) = X n .
(b) D(An ) = X n =⇒ An (X + 1) − An (X) = X nP , donc pour 0 ≤ k ≤
p, on a : An (k+1)−An (k) = k n , d'où Sn,p = Ppk=0 k n
= pk=0 An (k + 1) − An (k)
= An (p + 1) − An (0)
= An (p + 1)
(c) On a : D ( k=0 αP
Pn Pn Pn
k Pk+1 ) = k=0 αk D(P k+1 ) = k=0 αk Pk =
X n , d'autre part nk=0 α P
Pn k k+1 (0) = 0, car P k+1 (0) = 0, ∀0 ≤
k ≤ n, de plus deg ( k=0 αk Pk+1 ) = deg(Pn+1 ) ≤ n + 1, or An
est
Pn l'unique polynôme de Rn+1 [X] qui vérie cette relation, donc
k=0 αk Pk+1 = An .
1 1
(d) On a : X 2 = P2 (X) + P1 (X), d'où A2 = P3 (X) + P2 (X).
2 2
Et aussi, X 3 = 6P3 (X) + P2 (X) + P1 (X), donc :
A3 = 6P4 (X) + P3 (X) + P2 (X).
1 p(p + 1)(2p + 1)
(e) S2,p = A2 (p + 1) = P3 (p + 1) + P2 (p + 1)) = .
2 12
2
p(p + 1)(3p − 7p + 10)
S3,p = 6P4 (p+1)+P3 (p+1)+P2 (p+1) = ,
12
aprés toute simplication en utilisant les relations : P2 (X) =
X(X − 1) X(X − 1)(X − 2) X(X − 1)(X − 2)(X − 3)
, P3 (X) = , P4 (X) = .
2 6 12
Fin.
8
R OYAUME DU M AROC
Durée 4 heures
Filière PSI
Cette épreuve comporte 3 pages au format A4, en plus de cette page de garde
L’usage de la calculatrice est interdit
Concours National Commun – Session 2007 – PSI
Les candidats sont informés que la qualité de la rédaction et de la présentation, la clarté et la précision des
raisonnements constitueront des éléments importants pour l’appréciation des copies. Il convient en particulier
de rappeler avec précision les références des questions abordées.
Si, au cours de l’épreuve, un candidat repère ce qui lui semble être une erreur d’énoncé, il le
signale sur sa copie et poursuit sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il est
amené à prendre.
Notations et rappels
Dans tout le problème, R désigne le corps des réels et n un entier naturel supérieur ou égal à 2. Si
p ∈ N∗ , on note Mn,p (R) l’espace vectoriel des matrices à coefficients réels, à n lignes et p colonnes ;
pour toute matrice A de Mn,p (R), t A désigne la matrice transposée de A.
Si p = n, Mn,p (R) est noté simplement Mn (R), c’est l’algèbre des matrices carrées d’ordre n à
coefficients réels ; la matrice identité de Mn (R) est notée In .
Si A ∈ Mn (R), on note C1 (A), . . . , Cn (A) les colonnes de A, ce sont des éléments de Mn,1 (R) ;
par définition, le rang de la matrice A est la dimension du sous-espace vectoriel de Mn,1 (R)
engendré par les vecteurs C1 (A), . . . , Cn (A). Le rang de A se note rg(A), on note aussi SpR (A)
l’ensemble des valeurs propres de A appartenant à R et Tr(A) sa trace.
Si α1 , α2 , . . . , et αn sont des réels, on note diag(α1 , α2 , . . . , αn ) la matrice diagonale de Mn (R)
qui admet pour coefficients diagonaux les réels α1 , α2 , . . . , αn pris dans cet ordre.
1ère Partie
a b
1. Discuter le rang de la matrice selon les valeurs de a, b, c et d.
c d
(a) Montrer que rg(A) = 0 si et seulement si pour tout couple (i, j) d’éléments de
{1, . . . , n}, ai,j = 0. En particulier, si A n’est la matrice nulle alors rg(A) > 1.
(b) Montrer que A est inversible si et seulement si rg(A) = n.
4. Soient U et V deux éléments non nuls de Mn,1 (R) ; on note u1 , . . . , un les composantes de U
et v1 , . . . , vn celles de V . On pose A = U t V .
(c) En déduire que A = X t Y où X = Ci0 (A) et Y est un élément non nuls de Mn,1 (R) à
préciser.
(d) On suppose que A = X0 t Y0 ; Trouver tous les couples (X1 , Y1 ) d’éléments de Mn,1 (R)
tels que A = X1 t Y1 .
6. Soit A ∈ Mn (R) une matrice de rang r > 0 ; montrer que A peut s’écrire comme somme de r
matrices de rang 1.
7. (a) Soient (Y1 , . . . , Yp ) une famille libre de Mn,1 (R), et Z1 , . . . , Zp des vecteurs arbitraires
Xp
de Mn,1 (R). Montrer que l’égalité Yit Zi = 0 a lieu si et seulement si les vecteurs
i=1
Z1 , . . . , Zp sont tous nuls.
(b) En déduire que si (X1 , . . . , Xn ) et (Y1 , . . . , Yn ) sont deux bases de Mn,1 (R) alors la famille
(Xi t Yj )16i,j6n est une base de Mn (R) formée de matrices de rang 1.
8. (a) Montrer que l’application <, >: (M, N ) 7→ Tr(t M N ) est un produit scalaire sur Mn (R).
(b) À quelle condition sur les vecteurs X, X 0 , Y, Y 0 de Mn,1 (R), les matrices X t Y et X 0t Y 0
sont-elles orthogonales dans (Mn (R), <, >) ?
(c) En déduire une méthode de construction de familles orthonormées, de l’espace euclidien
(Mn (R), <, >), de la forme (Xit Yj )16i,j6n .
2ème Partie
Soit A = U t V une matrice de rang 1, où U et V sont deux éléments non nuls de Mn,1 (R). On
pose α = t V U et W = (t V V )U .
3. On suppose que A n’est pas nilpotente ; montrer qu’il existe λ, réel non nul, tel que la matrice
λA soit celle d’un projecteur.
4. (a) Justifier que 0 est valeur propre de A et montrer que le sous-espace propre associé n’est
rien d’autre que {Y ∈ Mn,1 (R), t V Y = 0}. Quelle est sa dimension ?
(b) On suppose que α 6= 0 ; calculer le produit AU et en déduire que α est une autre valeur
propre de A. Déterminer le sous-espace propre associé et donner sa dimension.
(c) Préciser selon les valeurs de α le nombre de valeurs propres de A.
3ème Partie
Si A = (ai,j ) ∈ Mn (R), on note Ac sa comatrice, c’est à dire la matrice de terme général Ai,j ,
cofacteur de ai,j dans A. On rappelle que
A t Ac = t Ac A = detA In .
1. Soit A ∈ Mn (R).
(a) Si A est de rang n, montrer que Ac est aussi de rang n. Exprimer Ac à l’aide de l’inverse
A−1 de A.
(b) Si A est de rang inférieur ou égal à n − 2, montrer que la matrice Ac est nulle.
2. On suppose ici que A ∈ Mn (R) est de rang n − 1.
(a) Justifier que rg(Ac ) > 1.
(b) Soit f (resp. g) l’endomorphisme de Mn,1 (R) canoniquement associé à A (resp. t Ac ).
Montrer que Im g ⊂ Ker f et conclure que que rg(Ac ) = 1.
3. Soit A ∈ Mn (R). On rappelle que le polynôme caractéristique PA de A vérifie
(a) Montrer que la fonction t 7→ detB (C1 (A) − te1 , . . . , Cn (A) − ten ) est dérivable sur R et
calculer sa dérivée.
(b) Justifier alors que PA0 (0) = −Tr(Ac ).
4. Soient A et B deux matrices semblables de Mn (R).
(a) Montrer que A et B ont la même trace, le même rang et le même polynôme car-
actéristique.
(b) En déduire que Ac et B c ont la même trace.
(c) Montrer que si A est de rang n, alors Ac et B c sont semblables dans Mn (R).
(d) Que peut-on dire si rg(A) 6 n − 2 ?
(e) On suppose que rg(A) = n − 1.
i. Montrer que si Tr(Ac ) 6= 0, alors alors Ac et B c sont semblables dans Mn (R).
ii. Montrer que si Tr(Ac ) = 0, alors alors Ac et B c sont aussi semblables dans Mn (R).
F IN DE L’ ÉPREUVE
CORRIGÉ
Mamouni My Ismail Corrigé Maths II, Concours marocain 2007, PSI. http://www.chez.com/myismail
MPSI, CPGE Med V, Casablanca, Maroc Page 2 sur 5 myismail1@menara.ma
X
– Définie : hM, Mi = 0 =⇒ a2k,i = 0 . sous espace vectoriel propre associé sera de dimension 1,
1≤k,i≤n car la somme des sous espace vectoriel propre ne peut ja-
=⇒ ak,i = 0, ∀ k, i ∈ J1; nK mais dépasser n et déjà un sous espace vectoriel propre
=⇒ A = 0 (ker A) est de dimension n − 1.
b) hX t Y, X ′t Y ′ i = Tr (Y t XX ′t Y ′ ) = Tr (Y hX, X ′ it Y ′ )
= hX, X ′iTr (Y t Y ′ ) = hX, X ′ ihY, Y ′ i c) En résumé :
c) Il suffit de prendre (Xi ) orthonormale et (Yj ) unitaire. – Si α 6= 0, alors A admet deux valeurs propre 0, dont
le sous espace vectoriel propre associé est de dimension
2ème Partie. n − 1 et α dont le sous espace vectoriel propre associé est
de dimension 1.
1) A2 = U t V U t V = U hU, V i t V = αU t V = αA. – Si α = 0, alors A admet une seule valeur propre 0, dont
| {z }
α le sous espace vectoriel propre associé est de dimension
2) Par récurrence simple sur n ∈ N∗ , on montre que An = αn−1 A, n − 1.
comme A 6= 0, alors elle est nilpotente si et seulement si α = 0.
5) Résultat immédiat du résumé de la question précédente.
3) Supposons A non nilpotente, donc α 6= 0, dans ce cas pour tout
réel λ, on a (λA)2 = λ2 αA = λα(λA), ainsi λA est un projecteur 6) a) Si A était diagonalisable alors elle serait semblable à
1
si et seulement si λα = 1, pendre donc λ = . la matrice nulle, car 0 est son unique valeur propre, donc
α
A = 0, ce qui ne l’est pas.
4) a) rgA = 1 6= n ≥ 2, donc A n’est pas inversible, d’où det A = 0,
autrement dit 0 est racine de χA (X) = det(A − XIn ), b) D’aprés II.4.b) AU = αU = 0n d’où U ∈ ker A = ker f et par
le polynôme caractéristique de A, d’où 0 est une valeur suite W = λU ∈ ker f où λ = t V V = kV k2 ∈ R. Or W 6= 0, donc
propre de A, dont le sous espace vectoriel propre associé forme une famille libre dans ker et on conclut à l’aide du
n’est autre que : théorème de la base incomplète.
ker A = {Y ∈ Mn,1 (R) tel que AY = 0}
c) Posons B = (E1 , · · · , En−2 , W, V )
= {Y ∈ Mn,1 (R) tel que U t|{z}
V Y = 0}
Comme card(B) = n = dim Mn,1(R), il suffit de montrer
réel
= {Y ∈ Mn,1 (R) tel que t V Y = 0} car U 6= 0 qu’elle est libre pour conclure que c’est une base.
En effet : Supposons que λ1 E1 + · · · λn−2 En−2 + αW + βV = 0,
D’autre part rgA = 1, donc dim ker A = n − 1. Ainsi 0 est on multiplie à gauche par t V , comme (E1 , · · · , En−2 , W ) est
une valeur propre de multiplicité au moins n − 1, comme la une base de ker A = {Y ∈ Mn,1 (R) tel que t V Y = 0} alors il
somme des valeurs propres vaut Tr (A), alors l’autre valeur ne reste que l’égalité β t V V = βkV k2 = 0 d’où β = 0 car V 6= 0,
propre sera Tr (A). l’égalité initiale devient alors λ1 E1 + · · · λn−2 En−2 + αW = 0,
b) AU = U t
VU = αU, d’où α est une valeur or (E1 , · · · , En−2 , W ) est une base de ker A donc en particulier
|{z}
tV U =α réel libre, d’où λ1 = · · · = λn = α = 0.
propre et U 6= 0 vecteur propre associé, dont le f (E1 ) = AE1 = 0, · · · , f (En−2 ) = AEn−2 = 0, f (W ) = AW =
Mamouni My Ismail Corrigé Maths II, Concours marocain 2007, PSI. http://www.chez.com/myismail
MPSI, CPGE Med V, Casablanca, Maroc Page 3 sur 5 myismail1@menara.ma
0, f (V ) = AV = U t V V = kV k2 U = W , donc b) Si rgA ≤ n − 2, alors toutes les n − 1 colonnes de A sont liée
donc les cofacteurs, coéfficients de Ac obtenus à partir des
0 ... 0 0 déterminants de ces colonnes, sont nuls, d’où Ac = 0.
.. .. ..
. . . 2) a) Si rgA = n − 1, alors il existe au moins n − 1 colonnes de
MB (f ) =
A qui sont libre donc le cofacteur, coéfficient de Ac obtenu
0 à partir du déterminant de ces colonnes, est non nul, d’où
. ..
.. . 1 Ac = 0, d’où rgAc ≥ 1.
0 ··· 0 0 b) rgA = n − 1 =⇒ A non inversible
=⇒ det A = 0
d) Découle immédiatement de la question précédente car =⇒ At Ac = 0
toutes les deux semblables à la matrice =⇒ Im (t Ac ) = Im (g) ⊂ ker A = ker f
Ainsi rgA = rg(t Ac ) = rg g ≤ dim ker f = dim ker A =
c
0 ... 0 0 n − rgA = 1, d’où l’égalité.
.. .. ..
. . . 3) a) Rappelons que si u1 (t), · · · , un (t) sont dérivables, comme le
déterminant est n-linéaire alors t 7→ detB (u1 (t), · · · , un (t)) est
0 dérivable de dérivée égale à
. ..
.. . 1 n
X
0 ··· 0 0 det B (u1(t), · · · , u′i(t), · · · , un (t))
i=1
3ème Partie.
Dans notre cas PA (t) = det(A − tIn ) = detB (C1 (A) −
A te1 , · · · , Cn (A) − ten ) est dérivable de dérivée égale à
1) a) rgA = n =⇒ A inversible =⇒ det A 6= 0, d’où Ac = In
det A
donc t Ac est inversible de rang n et dont l’inverse est n
X
PA′ (t) =− det B (C1 (A) − te1 , · · · , ei , · · · , Cn (A) − ten )
t
c −1 A
A = i=1
det A
Aprés transposition on conclut que Ac est inversible de b) D’aprés la question précédente, on a :
n
rang n et dont l’inverse est ′
X
PA (0) = − det B (C1 (A), · · · , ei , · · · , Cn (A))
t
A i=1
(Ac )−1 = n
X
det A =− (Ac )i,i
D’où i=1
t
cA−1 on a developpé le déterminant
A =
det A par rapport à la iéme ligne
= −Tr (Ac )
Mamouni My Ismail Corrigé Maths II, Concours marocain 2007, PSI. http://www.chez.com/myismail
MPSI, CPGE Med V, Casablanca, Maroc Page 4 sur 5 myismail1@menara.ma
4) a) Question de cours. ii. On a rgA = rgB = n − 1, d’aprés 2.b) on a rg(Ac ) =
rg(B c ) = 1, or Tr (Ac ) = 0, donc Tr (B c ) = 0 car égales,
b) Comme PA = PB alors PA′ (0) = PB′ (0), d’où Tr (Ac ) = Tr (B c ).
d’aprés II.6.d) Ac et B c sont semblables.
t
A−1
c) rgA = n =⇒ Ac = , or A = P BP −1 et det A = det B, d’où
det A
t
c B −1 −1
A = Q Q = QB c Q−1 où Q = t P , donc Ac et B c sont
det B
semblables.
d) rgA = rgB ≤ n − 2 =⇒ Ac = B c = 0, donc semblables.
e) i. On a rgA = rgB = n − 1, d’aprés 2.b) on a rg(Ac ) =
rg(B c ) = 1, or Tr (Ac ) 6= 0, d’aprés II.5 Ac est sem-
blable à diag(0, · · · , 0, Tr (Ac )), de même B c est semblable
à diag(0, · · · , 0, Tr (B c )), or Tr (Ac ) = Tr (B c ), donc Ac et B c Fin.
semblables.
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MPSI, CPGE Med V, Casablanca, Maroc Page 5 sur 5 myismail1@menara.ma
R OYAUME DU M AROC
Durée 4 heures
Filière PSI
Cette épreuve comporte 3 pages au format A4, en plus de cette page de garde
L’usage de la calculatrice est interdit
Concours National Commun – Session 2006 – PSI
Les candidats sont informés que la précision des raisonnements ainsi que le soin apporté à la rédaction et
à la présentation des copies seront des éléments pris en compte dans la notation. Il convient en particulier de
rappeler avec précision les références des questions abordées
Si, au cours de l’épreuve, un candidat repère ce qui peut lui sembler être une erreur d’énoncé, il
le signale sur sa copie et poursuit sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il est
amené à prendre.
E XERCICE
Soit A une matrice réelle d’ordre 3 telle que A 6= 0 et A3 + A = 0. On note E le R -espace vectoriel
R3 , B = (e1 , e2 , e3 ) la base canonique de E et u l’endomorphisme de E dont la matrice relativement
à la base B est A.
1. Vérifier que u3 + u = 0 et que u n’est pas l’endomorphisme nul.
2. (a) On suppose que u est injectif ; montrer que u2 = −idE et trouver une contradiction.
(b) Justifier alors que dim Ker u ∈ {1, 2}.
3. Montrer que E est somme directe des sous-espaces vectoriels Ker u et Ker (u2 + idE ). Quelles
sont alors les valeurs possibles de la dimension du sous-espace vectoriel Ker (u2 + idE ) ?
4. On pose F = Ker (u2 + idE ).
(a) Vérifier que F est stable par u. On note v l’endomorphisme induit par u sur F .
(b) Vérifier que v 2 = −idF .
(c) Préciser le déterminant de v 2 en fonction de la dimension de F et en déduire que
dim F = 2.
(d) Montrer que l’endomorphisme v n’a aucune valeur propre.
5. On considère un vecteur e01 non nul de Ker u, un vecteur e02 non nul de F et on pose e03 = u(e02 ).
(a) Montrer que la famille (e02 , e03 ) d’éléments de F est libre.
(b) Montrer que la famille B 0 = (e01 , e02 , e03 ) est une base de E et écrire la matrice B de u dans
cette base.
(c) Que peut-on alors dire des matrices A et B ?
PROBL ÈME
Notations et rappels
Dans tout le problème, C désigne le corps des nombres complexes et n un entier naturel
supérieur ou égal à 2. On note Mn (C) l’algèbre des matrices carrées d’ordre n à coefficients
complexes ; le groupe des matrices inversibles de Mn (C) est noté GLn (C) et la matrice identité
se notera In .
Pour toute matrice A de Mn (C), tA désigne la matrice transposée de A, Sp(A) représente le
spectre de A (c’est à dire l’ensemble de ses valeurs propres), Tr (A) désignera sa trace et rg (A) son
rang. Le polynôme caractéristique de A se notera χA , il est défini par
∀ λ ∈ C, χA (λ) = det(A − λ In ) .
Pour tout couple (i, j) d’éléments de {1, . . . , n}, on note Ei,j la matrice de Mn (C) dont tous les
coefficients
¡ sont
¢ nuls sauf celui de la i-ème ligne et la j-ème colonne valant 1 ; on rappelle que la
famille Ei,j 16i,j6n est une base de Mn (C), dite base canonique, et que
∀ (i, j, k, l) ∈ {1, . . . , n}4 , Ei,j Ek,l = δj,k Ei,l , avec δj,k = 1 si j = k et 0 sinon.
Pour tout couple (P, Q) d’éléments de GLn (C), on notera uP,Q et vP,Q les endomorphismes de
Mn (C) définis par
Première partie
(a) Pour tout couple (i, j) d’éléments de {1, . . . , n}, exprimer les matrices AEi,j et Ei,j A dans
la base canonique de Mn (C).
(b) On suppose que, pour toute matrice M ∈ Mn (C), AM = M A ; montrer que A est une
matrice scalaire, c’est à dire de la forme λIn avec λ ∈ C.
(a) Pour tout couple (i, j) d’éléments de {1, . . . , n}, exprimer la trace de la matrice AEi,j .
(b) On suppose que, pour toute matrice M ∈ Mn (C), Tr (AM ) = 0 ; montrer que A est nulle.
3. Montrer que, pour tout couple (A, B) d’éléments de Mn (C), Tr (AB) = Tr (BA).
4. Justifier que, pour tout P, Q ∈ GLn (C), les endomorphismes uP,Q et vP,Q conservent le rang.
Deuxième partie
Dans la suite du problème, on admettra que tout endomorphisme Φ de Mn (C) qui conserve le
déterminant, c’est à dire tel que
est de la forme uP,Q ou vP,Q pour un certain couple (P, Q) d’éléments de GLn (C) vérifiant det (P Q) = 1.
Soit Φ un endomorphisme de Mn (C) qui conserve le polynôme caractéristique, c’est à dire tel
que
∀ M ∈ Mn (C), χΦ(M ) = χM .
2. En déduire qu’il existe un couple (P, Q) d’éléments de GLn (C) tel que Φ = uP,Q ou Φ = vP,Q .
(a) Montrer que, pour tout couple (i, j) d’éléments de {1, . . . , n},
Tr (P Ei,j Q) = Tr (Ei,j ).
5. Exemple
On considère l’application Φ : M2 (C) −→ M2 (C) définie par
∀ M ∈ M2 (C), Φ(M ) = Tr (M )I2 − M.
(a) Montrer que Φ est un isomorphisme de l’espace vectoriel M2 (C).
(b) Déterminer les valeurs propres de Φ et les sous-espaces propres associés. Est-ce que Φ est
diagonalisable ?
(c) Vérifier que Φ conserve le polynôme caractéristique.
(d) Expliciter une matrice P ∈ GL2 (C) telle que Φ = vP,P −1 .
Troisième partie
Dans cette partie, Φ désigne une application de Mn (C) dans lui même telle que, pour tout couple
(A, B) d’éléments de Mn (C), les matrices Φ(A)Φ(B) et AB aient le même polynôme caractéristique.
1. (a) Pour tout quadruplet (i, j, k, l) ∈ {1, . . . , n}4 , calculer la valeur de Tr (Φ(Ei,j )Φ(Ek,l )).
¡ ¢
(b) Montrer alors que la famille Φ(Ei,j ) 16i,j6n est une base de Mn (C).
F IN DE L’ ÉPREUVE
CORRIGÉ
1
n
!
PROBLÉME. X
donc T r(AEi,j ) = T r ak,i Ek,j = aj,i .
Première partie. k=1
b) AM = M A =⇒ AM − M A = 0
1) On sait que les valeurs propres d’une matrice sont exactement les ra-
=⇒ AEi,j = Ei,j A
Xn cines de son polynôme caractéristique associé, que son déterminant est
=⇒ ak,i Ek,j − aj,k Ei,k = 0 égal à leurs produit et que sa trace est égale à leurs somme, comptées
k=1 avec leurs multiplicités. Donc deux matrices qui ont même polynôme
n
X caractéristique ont même déterminant et même trace, en particulier Φ
=⇒ ak,i Ek,j − aj,k Ei,k +
conserve le déterminant et la trace.
k6=i,j
ai,i Ei,j − aj,i Ei,i + aj,i Ei,j − aj,j Ei,j = 0 2) C’est une conséquence immediate de la propriété admise au début de la
n
X 2ème partie.
=⇒ ak,i Ek,j − aj,k Ei,k + (ai,i − aj,j )Ei,j = 0
k6=i,j 3) a) Si Φ = uP,Q , alors T r (P Ei,j Q) = T r (Φ(Ei,j )) = T r(Ei,j ) car Φ
Ainsi ak,i = aj,k = 0 si k 6= i, j et ai,i = aj,j = λ, d’où M = λIn conserve la norme.
2) a) On sait que la trace est linéaire et que : T r(Ek,j ) = 0 si k =
6 j , Si Φ = uP,Q, alors T r (P Ei,j Q) = T r (Φ(t Ei,j )) = T r(t Ei,j ) =
= 1 si k = j T r(Ei,j ).
2
b) On a T r(AB) = T r(BA), qu’on peut généraliser ainsi : deux matrices ont même polynôme caractéristique.
T r(ABC) = T r(CAB), en particulier : d) Φ = vP,P −1 =⇒ Φ(P ) = P =⇒ P = λI2
T r(QP Ei,j ) = T r(P Ei,j Q) = T r(Ei,j ), or la trace est linéaire et
Troisième partie.
(Ei,j ) constitue une base de Mn (C) donc T r(QP M ) = T r(M ), pour
toute matrice M ∈ Mn (C), d’où T r((QP − In )M ) = 0, d’aprés la 1) a) On a χΦ(A)Φ(B) = χAB , donc d’aprés la question 1), deuxième
question 2.b) 1ère partie, on déduit que P Q = In , d’où Q = P −1 . partie, Φ(A)Φ(B) et AB ont même trace, en particulier
4) D’aprés tout ce qui précède on conclut que les endomorphismes qui T r(Φ(Ei,j )Φ(Ek,l )) = T r(Ei,j Ek,l ) = T r(δj,k Ei,l ) = δj,k T r(Ei,l ) =
conservent le polynôme caractéristique sont ceux de la forme uP,Q ou δj,k δi,l .
vP,Q tel que Q = P −1 . b) On a Card(Φ(Ei,j )) = n2 = dim (Mn (C)), pour montrer que c’est
5) a) Il est clair que Φ est linéaire, d’autre part soit : une base il suffit alors de montrer qu’elle est libre.
a b EnX effet soit (λi,j ) des nombres complexes tels que
M = ∈ Ker (Φ), donc T r(M )I2 = M , d’où λi,j Φ(Ei,j ) = 0, on multiplie par Φ(Ek,l ), la trace de la somme
c d
a+d 0 a b 1≤i,j≤n
= d’où a = b = c = d = 0, d’où Φ est toujours nulle, tenant compteXde la linéarité de la trace et de la
0 a+d c d
est injective comme il s’agit d’un endomrphisme en dimension fini, relation pécédente on obtient : λi,j δj,k δi,l = λl,k = 0 ∀ k, ∀ l,
1≤i,j≤n
alors il est isomorphisme.
d’où la famille est libre.
b) Soit B = (E1,1 , E1,2 , E2,1 , E2,2 ) la base canonique de M2 (C), on a les
2) a) T r ((Φ(A + B) − Φ(A) − Φ(B))Φ(Ei,j ))
résultats suivants :
= T r (Φ(A + B)Φ(Ei,j ) − Φ(A)Φ(Ei,j ) − Φ(B)Φ(Ei,j ))
φ(E1,1 ) = I2 − E1,1 = E2,2 , φ(E1,2 ) = −E1,2 , φ(E2,1 ) =
= T r (Φ(A + B)Φ(Ei,j )) − T r (Φ(A)Φ(Ei,j )) − T r (Φ(B)Φ(Ei,j ))
2,1 , φ(E2,2 ) = I2 − E2,2 = E1,1 , donc A = MB (φ) =
−E
= T r ((A + B)Ei,j ) − T r (AEi,j ) − T r (BEi,j ))
0 0 0 1
0 −1 0 = 0 car la trace est linéaire et . distributive par rapport à +
0
, le polynôme caractéristique de Φ est égal à
0 0 −1 0 b) Comme la trace est linéaire et que (Φ(Ei,j )) est une base
1 0 0 0 de Mn (C) et tenant compte de la question précédente alors
T r ((Φ(A + B) − Φ(A) − Φ(B))M ) pour toute matrice M ∈
χφ (X) = det(A − XI4 ) = (1 + X)3 (1 − X), les valeurs propres de Φ
Mn (C), et enfin d’aprés la question 2.b) 1ére partie, on conclut
sont donc -1 et 1.
que Φ(A + B) − Φ(A) − Φ(B) = 0.
Soit M vecteur propre associé à -1, donc T r(M ) = 0, c’est le noyau
de la forme linéaire trace, donc de dimension 3 ègale à la multiplicté 3) Soit λ ∈ C, mn montre comme dans la question précédente
de -1 dans χφ (X). que : T r ((Φ(λA) − λΦ(A))Φ(Ei,j )) = 0, puis on en déduit que
1 T r ((Φ(λA) − λΦ(A))M )) = 0 ∀ M ∈ Mn (C), puis enfin que :
Soit M vecteur propre associé à 1, donc M = λI2 , avec λ = T r(M ), Φ(λA) − λΦ(A), d’où Φ est linéaire.
2
donc la dimension du sous-espace propre est égale à 1, égale la mul- D’autre part : Soit A ∈ Ker (Φ), donc T r(AEi,j ) = T r(Φ(A)Φ(Ei,j )) =
tiplicté de 1 dans χφ (X), donc Φ est diagonalisable. 0, comme (Ei,j ) est une base de Mn (C), alors T r(AM ) = 0 ∀ M ∈
Mn (C), donc A = 0 et par suite Φ est injective, comme c’est un endomr-
a b d b
c) soit : M = , donc Φ(M ) = , il est clair que ces phisme en dimension finie, alors c’est un automorphisme.
c d c a
3
2
4) Ei,j = Ei,j Ei,j = δi,j δj,i = 0 car i 6= j, donc Ei,j est nilpotente. 6) a) Soit A ∈ Mn (C), on a : χΨ(A) = χΦ(AG) = χAG2 = χA en utilisant
2
D’autre part : χΦ(Ei,j2 (X) = χE 2 (X) = (−1) X
i,j
n n
car Ei,j = 0, en utilisant la question 5.a) 3éme partie pour AG et le fait que G2 = In . Donc
2n
le théorème de Cayley-Hamiltion on conclut que Φ(Ei,j = 0, donc Φ(Ei,j ) Ψ conserve le polynôme caractéristique.
est nilpotente. b) On a Ψ conserve le polynôme caractéristique, d’aprés les résultats
5) a) D’aprés la supposition de la partie 3, on a : χAG = χΦ(A)Φ(G) = χΦ(A) de la 2ème partie ∃G inversible telle que Ψ = uP,P −1 ou Ψ = vP,P −1 ,
car Φ(G) = In . or Φ(M ) = Ψ(M G−1 ) = Ψ(M G) car G−1 = G puisque G2 = In ,
donc Φ(M ) = Ψ(M G) = uP,P −1 = P M GP −1 ou Φ(M ) = Ψ(M G) =
b) Tout calcul fait Ei,j G est la matrice dont toutes les lignes sont nulle vP,P −1 = P t M GP −1 .
0 ... ... ... 0
7) a) T r(AGBG) = T r(AB) car le produit matriciel est commutatif à
.. ..
. . l’interieur de la trace et que G2 = In .
0 ... ... ... 0
b) D’aprés la question précédente et vu que la trace est linéaire, on
sauf la i éme, Ei,j G = gj,1 . . . gj,i . . . gj,n , donc sont po-
conclut que : T r ((GBG − B)A) = 0 ∀ A ∈ Mn (C), d’aprés la
0 ... ... ... 0
. question 2.b) 1ére partie, on concult que GBG − B = 0.
.. ..
.
c) GBG = B =⇒ GB = BG−1 = BG et d’aprés 1.b) 1ére partie, on a
0 ... ... ... 0 G = λIn , or G2 = In , d’où λ ∈ {−1, 1}.
lynôme caractéristique est (−1)n X n−1 (X − gj,i ).
8) Si w = εuP,P −1 , on a : χw(A)w(B) = χεP AP −1 εP BP −1 = χP ABP −1 = χAB car
c) Pour i 6= j, la matrice Φ(Ei,j ) est nilpotente, donc χΦ(Ei,j ) = deux matrices semblables ont même polynôme caractéristique.
(−1)n X n , or (−1)n X n−1 (X − gj,i ) = χEi,j G = χΦ(Ei,j ) = (−1)n X n , Le même raisonnement est encore valable pour le cas où w = εvP,P −1 .
donc gj,i = 0 si i 6= j, d’où G est diagonale.
D’autre part, χG2 = χΦ(G) (1), d’aprés 5.a) 3éme partie, or Φ(G) =
In et G2 = Diag(g1,1 2 2
, . . . , gn,n ), (matrice diagonale), la relation (1)
n
Y
2 2
devient (−1)n (X − 1)n = (−1)n (X − gi,i ), d’où gi,i = 1 et par
suite G2 = In .
i=1
Fin.
4
R OYAUME DU M AROC
Durée 4 heures
Filière PSI
Cette épreuve comporte 4 pages au format A4, en plus de cette page de garde
L’usage de la calculatrice est interdit
Concours National Commun – Session 2006 – PSI
Les candidats sont informés que la précision des raisonnements ainsi que le soin apporté à la rédaction
seront des éléments pris en compte dans la notation. Les candidats pourront admettre et utiliser le résultat
d’une question non résolue s’ils l’indiquent clairement sur la copie. Il convient en particulier de rappeler avec
précision les références des questions abordées.
Si, au cours de l’épreuve, un candidat repère ce qui peut lui sembler être une erreur d’énoncé, il
le signale sur sa copie et poursuit sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il est
amené à prendre.
EXERCICE
∂h
1. Soit h : R2 −→ R une fonction de classe C 1 sur R2 ; montrer que = 0 si et seulement
∂v
s’il existe une fonction h1 de classe C 1 sur R telle que, pour tout couple (u, v) de R2 ,
h(u, v) = h1 (u).
(a) Montrer que Φ est une fonction de classe C 1 sur R2 , et qu’elle réalise une bijection de R2
sur Ω = R×]0, +∞[.
(b) Pour tout (x, y) ∈ Ω, exprimer Φ−1 (x, y) et justifier que Φ−1 est de classe C 1 sur Ω.
∂f ∂f
∀ (x, y) ∈ Ω, x (x, y) − y (x, y) = 0.
∂x ∂y
On pose f ∗ = f ◦ Φ.
(a) Justifier que la fonction f ∗ est de classe C 1 sur R2 et calculer les dérivées partielles
∂f ∗ ∂f ∗
premières et de f ∗ .
∂u ∂v
(b) En déduire la forme de la fonction f ∗ puis donner celle de f .
∂f ∂f
∀ (x, y) ∈ Ω, x (x, y) − y (x, y) = ax + by,
∂x ∂y
∂g ∂g
∀ (x, y) ∈ R2 , x (x, y) − y (x, y) = ax + by,
∂x ∂y
(b) En déduire qu’il existe une fonction F de classe C 1 sur R telle que
PROBL ÈME
Définitions et notations
Dans ce problème, E désigne le R -espace vectoriel des applications continues de R+ dans R, et
E2 le sous ensemble de E formé des applications de carrés intégrables sur R+ .
À toute fonction f ∈ E on associe la fonction, notée ψ(f ), définie sur R+ par
Z
1 x
ψ(f )(0) = f (0) et ∀ x > 0, ψ(f )(x) = f (t) dt.
x 0
Si Φ est un endomorphisme de E, on dit que λ ∈ R est une valeur propre de Φ s’il existe f ∈ E
tel que Φ(f ) = λf et f 6= 0 ; dans ce cas, on dit que f est un vecteur propre de Φ associé à λ et
Ker (Φ − λidE ) s’appelle alors le sous-espace propre de Φ associé à la valeur propre λ.
Première partie
1. Soient a et b deux réels strictement positifs.
e−at − e−bt
1-1. Montrer que la fonction t 7−→ est intégrable sur ]0, +∞[.
Z t+∞ −at
e − e−bt
Dans la suite, on pose I(a, b) = dt.
0 t
1-2. Montrer que I(a, b) = −I(b, a) et que I(a, b) = I(1, b/a).
Z +∞ −t
e − e−xt
1-3. On note ϕ l’application définie, pour tout x > 1, par ϕ(x) = dt.
0 t
1-3-1. Montrer que ϕ est continue sur l’intervalle [1, +∞[.
1-3-2. Montrer que ϕ est de classe C 1 sur l’intervalle [1, +∞[ et calculer ϕ0 (x) pour x > 1.
1-3-3. Que vaut alors ϕ(x) pour x > 1 ?
1-4. En déduire soigneusement la valeur de l’intégrale I(a, b) en fonction de a et b.
ln(1 + t)
2. 2-1. Montrer que la fonction t 7−→ est intégrable sur l’intervalle ]0, 1].
t
X xn
2-2. Préciser le rayon de convergence et la somme de la série entière (−1)n .
n+1
n>0
2-3. Montrer que cette série entière converge uniformément sur le segment [0, 1].
+∞
X Z 1
1 π2 ln(1 + t) π2
2-4. On rappelle que = ; montrer alors que dt = .
n2 6 0 t 12
n=1
Deuxième partie
1. Soit f un élément de E ; on note g la fonction définie sur R+ par
Z x
∀ x > 0, g(x) = f (t) dt .
0
1-1. Justifier que g est de classe C 1 sur R+ et que la fonction ψ(f ) est un élément de E.
3-2. Pour quelles valeurs du réel λ ces applications sont-elles prolongeables à droite en 0 ?
Troisième partie
1. 1-1. Montrer que si f et g sont deux éléments de E2 , leur produit f g est une fonction intégrable
sur R+ .
1-2. Montrer alors que E2 est un sous-espace vectoriel de E.
Z +∞
1-3. Montrer que l’application (f, g) 7−→ f (t)g(t) dt est un produit scalaire sur E2 .
0
Dans la suite, ce produit scalaire se notera (.|.) et k.k désignera la norme associée.
g 2 (t)
2-1. Calculer la limite en 0+ de la fonction t 7−→ t .
g 2 (t)
2-2. Montrer que, pour tout réel b > 0, la fonction t 7−→ t2
est intégrable sur ]0, b] et que
Z b Z b Z b
g 2 (t)
ψ(f )2 (t) dt = dt = −bψ(f )2 (b) + 2 f (t)ψ(f )(t) dt. (1)
0 0 t2 0
3. Soit f un élément de E2 .
3-1. En utilisant la formule (1) montrer que la fonction x 7−→ xψ(f )2 (x) tend vers 0 lorsque x
tend vers +∞.
3-2. Montrer alors que (ψ(f )|ψ(f )) = 2(f |ψ(f )).
4. Soit f ∈ E2 une fonction telle que kψ(f )k = 2kf k. Calculer kψ(f ) − 2f k2 et montrer que f est
la fonction nulle.
5. On considère un réel a > 0 et on note fa la fonction définie sur R+ par fa (x) = e−ax , x > 0.
F IN DE L’ ÉPREUVE
1
qui ne s’annule pas. En (x, 0) on a : f (x, t) ∼ x − 1 continue, X (−1)k
la majoration du reste par son 1ér terme, donc
donc f est continue sur [1, +∞[×R. k+1
k≥n
D’autre part : pour−tx ∈ [a, b] ⊂ [1, +∞[ on a : (−1)n n
−t
e − e−xt −xt 1
= e − e e−t − e−bt n + 1 x ≤ n + 1 , donc le reste converge uniformément ver
≤ qui est continue,
t t t
par suite la convergence de la série sur [0, 1] est uniforme.
intégrable sur ]0, +∞[, donc ϕ est continue sur [1, +∞[. Z 1 Z 1X+∞
ln(1 + t) (−1)n n
∂f d) dt = t dt D’aprés 2.2
ii. Pour x ∈ [a, b] ⊂ [1, +∞[ on a : = e−xt ≤ e−at continue, 0 t 0 n=0 n + 1
∂x +∞ Z 1
intégrable sur [0, +∞[. Donc ϕ est de classe C 1 sur [1, +∞[, avec X (−1)n n
Z +∞ = t dt
1 n+1
ϕ′ (x) = e−xt dt = . n=0 0
0 x Car la convergence est uniforme sur [0,1]
+∞
iii. D’aés le raisonnement fait dans la question précédente, on a : X (−1)n
1 =
ϕ′ (x) = , donc ϕ(x) = ln x + K, or ϕ(1) = 0, d’où K = 0 et n=0
(n + 1)2
x +∞ +∞
donc ϕ(x) = ln x. X 1 X 1
= −
(2p + 1)2 p=0 (2p + 2)2
d) Si b ≥ a, alors x = ab ≥ 1, donc I(a, b) = I(1, ab ) = ϕ ab = ln ab .
p=1
2
Deuxième partie 3) a) Il s’agit d’une équation différentielle linéaire du 1ér o
coéfficients non
Z x constant, dont la solution est :
λ−1
1) a) g est de classe C 1 , en tant que primitive de f qui est continue. − tdt
g(x) f (x) = Ke 0 λ 1−λ 1−λ
= Ke λ ln x = Kx λ .
On a ψ(f )(x) = pour x > 0, donc ψ est continue sur R∗+ .
x b) f est prolongeable en 0+ si et seulement si lim f (x) est
Pour x 6= 0, le théorème des accroissement finie, donc g(x) − g(0) = x→
xg ′ (c) avec c compris entre 0 et x, d’où ψ(f )(x) = f (c) −→ f (0) = 1−λ
si et seulement si ≥ 0 si et seulement si 0 < λ ≤ 1.
ψ(f )(0) car g(0) = 0 et g ′ = f continue, donc ψ(f ) est continue sur λ
R+ , autrement dit ψ(f ) ∈ E. 4) a) 0 ne peut pas être une valeur propre de ψ car elle est injecti
√ √ 1 xp
Z 1
b) f ≥ 0 et x ≥ 0, donc ψ( f )(x) = f (t)dt ≥ 0. b) Soit f ∈ E non nulle telle que ψ(f ) = µf , donc f = ψ(
x 0 µ
D’autre part : en Zutilisant l’inégalitérde µ 6= 0 d’aprés 4.1). De plus d’aprés 1.1) on peut affirmer qu
Z xCauchy-schwarz pour 1 et
est de classe C 1 sur R∗+ , donc f aussi.
1 xp
rZ x
√ 1
f, on aura : f (t)dt ≤ dt f (t)dt .
x 0 x 0 0 c) Soit λ valeur Zpropre de ψ et f vecteur propr associé, donc ψ(f
x
r Z x λf (x), d’où f (t)dt = λxf (x), en dérivant cette égalité
1 p 0
= f (t)dt = ψ(f ) tient : λxf ′ (x) + (λ − 1)f (x) = 0, dont les solutions sont :
x 0 1−λ
On aura égalité,
√ s’il y a égalité dans l’inégalité de Cauchy-schwarz f (x) = Kx λ , dérivables sur ]0, +∞[ pour tout λ ∈]0, 1].
pour 1 et f , donc s’ils sont proportionnels, c’est à dire f est
constante.
Troisième partie
2) a) Il est clair que ψ(f + λg) = ψ(f ) + λψ(g), n’oubliez pas de le men-
tionner pour x = 0, donc ψ est linéaire. 1) a) Pour tout segment [a, b] ⊂ R+s , on a d’aprés
D’autre part d’aprés 1.1) ψ(f ) ∈ E, ∀f ∈ E, donc ψ est un endo- Z b Z b sl’inégalité
Z b
de C
morphisme de E. Schwarz : f (t)g(t)dt ≤ f 2 (t)dt g 2 (t)dt
a a s a
b) f ∈ Ker (ψ) =⇒ ψ(f )(x)Z= 0, ∀x > 0 Z +∞ sZ
+∞
x
=⇒ g(x) = f (t)dt = 0, ∀x > 0 ≤M = f 2 (t)dt g
0 0
0
=⇒ g ′ (x) = f (x) = 0, ∀x ≥ 0 Donc f g est intégrable sur R+
Donc ψ est injective. b) Il est clair que l’application nulle est de carré intégrable, do
c) D’aprés 1.1) on peut affirmer que ψ(f ) est de classe C sur 1
R∗+ ,
donc partient à E2 , d’autre part, soit (f, g) ∈ E2 , λ ∈ R, alors :
toute fonction de E qui ne l’est pas ne peut pas être de la forme (f + λg)2 = f 2 + 2λf g + g 2 car f 2 , f g, g 2 sont toutes intég
ψ(f ), c’est à dire n’admet pas d’antécédant, donc ψ n’est pas sur- donc f + λg ∈ E2 et par suite E2 est un sous-espace vectorie
jective. F (x) = |x − 1| est un exemple de fonction de E qui n’est
Z +∞ Z +∞
pas de classe C 1 sur R∗+ , car non dérivable en 1. c) – Symétrie : (f, g) = f (t)g(t)dt = g(t)f (t)dt = (g
0 0
3
Z b
– Bilinéarité : (f + λg, h) = (f, h) + λ(g, h), car l’intégrale est
Si ψ(f )2 (t)dt = 0, c’est terminé, sinon on peut simplifier
linéaire, d’où la linéarité à gauche, à l’aide de la symétrie on 0
conclut la bilinéarité.
Z +∞ on obtient encore le résultat demandé.
– Positive : (f, f ) = f 2 (t)dt ≥ 0. d) Découle immédiatement de 2-4) en faisant tendre b vers +∞
0 Z +∞ e) D’aprés 2-5) on peut conclure que ψ2 est 2-lipshitzienne, donc
– Définie : (f, f ) = 0 =⇒ f 2 (t)dt = 0 =⇒ f 2 = 0, car f 2 nue.
0
continue positive, donc f = 0. 3) a)
2
g (t) b) Faire tendre b vers +∞ dans (1), en utilisant 3-1).
2) a) = g(t)ψ(f )(t) −→ g(0)ψ(f )(0) = 0, quand t −→ 0+ , car g et
t
ψ(f ) sont continues sur R+ et g(0) = 0. 4) ||ψ(f ) − 2f ||2 = (ψ(f ) − 2f, ψ(f ) − 2f )
g 2(t) = (ψ(f ), ψ(f )) − 4(ψ(f ), f ) + 4(f, f )
b) = (ψ(f )(t))2 −→ (ψ(f )(0))2 , quand t −→ 0+ , car ψ(f ) est = ||ψ(f )||2 − 4(ψ(f ), f ) + 4||f ||2
t2
g 2(t) = −4(ψ(f ), f ) + 8||f ||2 Car : ||ψ(f )|| = 2||f ||
continue sur R+ , donc t 7→ 2 est intégrable sur ]0, b] car prolon- = −4(ψ(f ), f ) + 2||ψ(f )||2 Car : ||ψ(f )|| = 2||f
+
t
geable par continuité
Z b en 0 . Z b 2 = 0 D’aprés 3-2)
2 g (t) Donc ψ(f ) − 2f = 0, ainsi si f 6= 0, on aurait 2 est une valeur pro
D’autre part : ψ(f ) (t)dt = dt, par définition de ψ(f ),
0 0 t2 ψ, impossible puisque les valeurs propres de ψ sont les λ ∈]0, 1].
pour l’autre égalité on va utiliser une intégration par parties, avec
1 1 5) a) fa2 (x) = eZ−2ax est évidement intégrable sur R+ , avec :
u = g 2 (t), v ′ = 2 , donc u′ = 2g ′ (t)g(t) et v = − , d’où : +∞
1
t b t 2
||fa || = e−2ax dx = .
Z b 2
g (t) g 2 (t)
Z b ′
g (t)g(t) 0 2a
dt = − +2 dt
1 x −at 1 − e−ax
Z
0 t2 t 0 0 t
Z b ′ b) Pour x 6= 0, on a : ψ(fa )(x) = e dt = .
g 2 (b) g (t)g(t) x 0 ax
=− +2 dt Pour x = 0, on aZ : ψ(fa )(0) = fa (0) = 1.
b 0 t +∞
g 2 (t)
car : lim+ =0 (fa , ψ(fa )) = fa (x)ψ(fa )(x)dx
t→0 Z t 0Z
g 2 (b) b
1 +∞ e−ax − e−2ax
=− +2 f (t)ψ(f )(t)dt = dx
b 0 a 0 x
g(t) 1
car : g ′(t) = f (t), = ψ(f )(t) = I(a, 2a)
t a
Z b Z b ln a
= D’aprés 1-4 de la 1ère partie
c) ψ(f )2 (t)dt ≤ 2 f (t)ψ(f )(t)dt D’aprés (1) , 2 a
0 s0Z sZ ||ψ(fa )||
b b = 2a(ψ(fa ), ψ(fa ) D’aprés 1-1
≤2 f 2 (t)dt ψ(f )2 (t)dt ||fa || .
0 0 = 4a(fa , ψ(fa )) D’aprés 3-2, 3ème partie
D’aprés l’inégalité de Cauchy-Shwarz. = 4 ln a
4
||ψ(fa )|| √ ln(1 + t) ln t
D’où : = 2 ln a. c) (ln t ln(1 + t))′ = + , donc ln t ln(1 + t) est une
||fa || t 1+t
1 x 1
Z
ln(1 + x) ln(1 + t) ln t
6) a) Pour x 6= 0, on a : ψ(f )(x) = dt = . tive de + .
x 0 1+t x t 1 + Zt
1 Z 1
Pour x = 0, on a : ψ(f )(0) = f (0) = 1. ln(1 + t) ln t
Calculons d’abord : dt et dt, en
b) Au voisiange de 0 : f 2 (x) ∼ 1 Z 1 0 t Z 1 0 1+t
1 ln(1 + t) ln t
Au voisinage de +∞ : f 2 (x) ∼ 2 , donc f 2 est intégrable sur R+ , dt = [ln t ln(1 + t)]10 − dt
x 0 t 0 1+t
or f continue,Zdonc f ∈ E2 . Intégration par parties avec :
+∞ 1
(f |ψ(f )) = f (t)ψ(f )(t)dt u = ln(1 + t) v ′ =
Z0 +∞ t
ln(1 + t) ′ 1
= dt u = v = ln t
Z 11+ t
Z0 1 t(1 + t) Z +∞ ln t
ln(1 + t) ln(1 + t) =− dt
= dt + dt 0 1+t
0 t(1 + t) 1 t(1 + t) Car au voisinage de 0+ : ln t ln(1 + t) ∼ t ln
ln 1+u
Z 1 Z 1
ln(1 + t) u 1
= dt + du Avec : u =
t(1 + t) 1 +!u t
Z0 1 0
1+t
ln(1 + t) ln t
= + dt On remplace u par t
0 t(1 + t) 1+t
Z 1
(1 + t) ln(1 + t) − t ln t
= dt
0
Z 1 t(1 + t)
ln(1 + t) ln t
=
0 t
−
1+t
dt Fin.
5
R OYAUME DU M AROC
Durée 4 heures
Concours PSI
Cette épreuve comporte 3 pages au format A4, en plus de cette page de garde
L’usage de la calculatrice est interdit
Concours National Commun – Session 2004 – PSI
Les candidats sont informés que la précision des raisonnements ainsi que le soin apporté à la rédaction
seront des éléments pris en compte dans la notation. Les candidats pourront admettre et utiliser le résultat
d’une question non résolue s’ils l’indiquent clairement sur la copie. Il convient en particulier de rappeler avec
précision les références des questions abordées.
Notations et rappels
Dans tout le problème, K désigne le corps des réels ou celui des complexes (K = R ou C). On
note M2 (K) l’algèbre des matrices carrées d’ordre 2 à coefficients dans K et GL2 (K) le groupe des
matrices inversibles de M2 (K) ; la matrice identité de M2 (K) est notée I2 .
Pour toute matrice A de M2 (K), t A désigne la matrice transposée de A, SpK (A) représente
l’ensemble des valeurs propres de A appartenant à K et Tr (A) sa trace ; par convention A0 = I2 .
2
X
On munit M2 (K) de la norme k.k définie pour A = (ai,j ) par kAk = max |ai,j | ; on admet
16i62
j=1
que si A et B sont deux éléments de M2 (K) alors kABk 6 kAkkBk.
À toute matrice A, élément de M2 (K), on associe la suite En (A) n∈N définie par
n
X 1 k
En (A) = A , n ∈ N.
k!
k=0
L’objet du problème est d’établir la convergence de la suite En (A) n∈N ainsi que certaines
propriétés de sa limite qu’on notera exp(A) et qu’on appellera l’exponentielle de la matrice A.
1. Soit A ∈ M2 (K).
X 1
(a) Justifier que la série kAkn est convergente. Quelle est sa somme ?
n!
n>0
(b) En déduire que la suite En (A) n∈N est convergente.
(on pourra montrer qu’elle est de C AUCHY)
2. On suppose qu’une suite (An )n∈N , d’éléments de M2 (K), converge vers une matrice A.
Montrer que pour tout couple (B, C) d’éléments de M2 (K), la suite (BAn C)n∈N converge
vers la matrice BAC
4. Soit A ∈ M2 (K).
(a) Déterminer une matrice P ∈ GL2 (K) telle que la matrice P −1 CP soit diagonale.
(b) En déduire l’expression de exp(C).
(c) Donner une condition nécessaire et suffisante sur µ pour que exp(A + B) = exp(A)exp(B).
a −b
5. Ici on considère la matrices R = où a et b sont des réels.
b a
(a) Déterminer une matrice Q ∈ GL2 (C) telle que la matrice Q−1 RQ soit diagonale.
a cos b − sin b
(b) En déduire que exp(R) = e .
sin b cos b
−1 0
(c) Expliciter alors une matrice J ∈ M2 (R) telle que exp(J) = .
0 −1
(a) Si A est diagonalisable, montrer que la matrice exp(A) est semblable, dans M2 (C), à une
matrice diagonale.
(b) Si A n’est pas diagonalisable.
a µ
i. Montrer que A est semblable, dans M2 (C), à une matrice du type avec µ 6= 0.
0 a
ii. En déduire une matrice semblable à la matrice exp(A).
iii. La matrice exp(A) est-elle diagonalisable ?
3. En déduire que l’exponentielle de tout élément de M2 (C) est dans GL2 (C).
4. Montrer que l’image de M2 (C) par la fonction exponentielle est exactement GL2 (C). (On
pourra distinguer les cas de matrices diagonalisables et de matrices non diagonalisables et utiliser les
questions 1. et 2. de II. )
(a) Préciser SpC (N ) et montrer que la matrice N n’est pas diagonalisable dans M2 (C).
(b) Montrer que SpR (A) = ∅.(on pourra raisonner par l’absurde)
(c) Montrer alors que A est diagonalisable dans M2 (C) et trouver une contradiction. Que
peut-on Conclure ?
(a) Si SpR (A) 6= ∅, montrer que la matrice A est une exponentielle si et seulement si son
spectre est inclue dans R∗+ ou A est de la forme λI2 , avec λ 6= 0.
(b) Si SpR (A) = ∅, on a vu que la matrice A est semblable, dans M2 (C), à une matrice du
a 0
type , avec a 6= a.
0 a
Re(a) −Im(a)
i. Montrer alors que A est semblable, dans M2 (R), à la matrice .
Im(a) Re(a)
On admettra que deux matrices réelles semblables dans M2 (C) le sont dans M2 (R).
Re(a) −Im(a) ε cos θ − sin θ
ii. Mettre la matrice sous la forme e , avec ε et θ
Im(a) Re(a) sin θ cos θ
réels, puis en déduire que la matrice A est une exponentielle.
F IN DE L’ ÉPREUVE
1
−1 c−µ 0 b) i. Si A n’est pas diagonalisable, alors elle n ’admet qu’une se
dans ce cas P ∈ GL2 (K) telle que P CP = D =
0 c+µ leur propre a ∈ C et elle est trigonalisable dans M2 (C), p
est diagonale. son polynôme caractéristique est scindé dansC, donc
Ae
ec−µ
−1 −1 0 a µ
b) P exp(C)P exp(P CP ) = exp(D) = , d’où blable, dans M2 (C), à une matrice du type avec
0 ec+µ 0 a
puisque la matrice n’est pas diagonalisable.
ch(µ) sh(µ)
exp(C) = P exp(D)P −1 = ec .
sh(µ) ch(µ)
a µ
ii. A semblable à T = donc exp(A) est semblable à
0 a
a+b µ a+b ch(µ) sh(µ)
c) A + B = , donc exp(A + B) = e , trice
µ a + b sh(µ) ch(µ) a a
e e µ
ea ea µ eb 0
exp(T ) = .
d’autre part exp(A) = a et exp(B) = b b d’où 0 ea
0 e e µ e
2 iii. Si la matrice exp(A) etait diagonalisable, alors exp(
a+b 1 + µ µ
exp(A) exp(B) = e . Donc une condition nécessaire a
e e µa
µ 1 le serait aussi, donc ∃Q inversible tell
et suffisante sur µ pour que exp(A + B) = exp(A) exp(B) est que 0 ea
a a a
µ = 0. e e µ e 0
=Q Q−1 = Qea I2 Q−1 = ea I2 , ce qu
5) a) Avec un raisonnement pareil que celui adopté pour la matrice C, 0 ea 0 ea
les valeurs propres de R sont λ1 = a + ib et λ2 = a − ib, dontles pas le cas pusique µ 6= 0.
x a 0
vecteurs propres associés sont respectivement de la forme et 2) – 1ér cas : A est diagonalisable, alors A = P P −1 , avec a
−ix 0 b a
x 1 1 e 0
, on a alors Q−1 RQ = D où Q = et valeurs propres de A, donc T r(A) = a+b et exp(A) = P
ix −i i 0 eb
a + ib 0 d’où det(exp(A)) = ea eb = ea+b = eT r(A) .
D= .
0 a − ib – 2ème cas : A est n’est pas diagonalisable, doncadmet une seule
b) R −1 −1
) = Q exp(D)Q−1 = a µ
= QDQ , d’où exp(R) = exp(QDQ propre a, et trigonalisable, alors A = P P −1 , donc T r(A
0 a
a+ib
1 1 e 0 1 i −1 cos b − sin b
a−ib = ea . a a
e e µ
−i i 0 e 2i i 1 sin b cos b et exp(A) = P P −1 , d’où det(exp(A)) = ea ea =
0 eb
c) On prend J = R avec a = 0 et b = π alors J ∈ M2 (R) telle que
−1 0 eT r(A) .
exp(J) = .
0 −1 3) ∀A ∈ M2 (C), det(exp(A)) = eT r(A) 6= 0 =⇒ A ∈ GL2 (C).
Partie III. Détermination de l’image de la fonction exponentielle 4) On a montré que toute matrice qui s’écrit comme exponentielle d’u
A- Étude dans le cas complexe trice dans M2 (C) est inversible, il suffit alors de montrer que tou
1) a) Si A est diagonalisable, alors ∃D diagonale et P inversible telles trice B inversible s’écrit comme exponentielle d’une matrice A ∈ M
que A = P DP −1, d’où exp(A) = exp(P DP −1) = P exp(D)P −1 est En effet, d’aprés ce qui précède A diagonalisable si et seulem
semblable à exp(D) qui est aussi diagonale. exp(A) diagonalisable.
2
– 1ér cas : B diagonalisable, on cherche
alors A diagonalisable telle c) Reprendre le même raisonnement que
celui de III.A.2, d’o
a 0 tout A ∈ M2 (R), on a : det exp(A) = etrA > 0.
que B = exp(A), donc A = P P −1 =⇒ B = exp(A) =
0 b
a 2) a) SpC (N) = {−1}, supposonsN diagonalisable dans M2 (C), al
e 0 −1 0
P P −1 , donc si λ et µ sont les valeurs propres de B, inversible telle que N = P P −1 = P (−I2 )P −1 = −
0 eb 0 −1
il suffit de trouver a et b tels que : λ = ea , prendre alors qui n’est pas le cas, donc N n’est pas diagonalisable .
µ = eb
b) Supposons que : SpR (A) 6= ∅, on a d’abord A non diagonalisa
Re(a) = ln |λ| Im(a) = Arg(λ)
exp(A) = N non diagonalisable, donc d’aprés la question III
Re(b) = ln |µ| Im(b) = Arg(µ)
– 2ème cas : B n’est pas diagonalisable, on cherche alors A non diago- A semblable, dans M2 (R), à une matrice, réelle, du type
nalisable telle que B = exp(A), donc A et B sont trigonalisables et
avec µ 6= 0, donc N = semblable, dans M2 (R),
exp(A) est
a µ
admettent chacune une seule valeur propre A = P P −1 =⇒ a a
e e µ
0 a matrice, réelle, du type donc ont mêmes valeurs p
a a 0 ea
e e µ d’où ea = −1, impossible puisque a ∈ R.
B = exp(A) = P P −1 , donc si b est la valeur propre
0 eb
de B, il suffit de trouver a et µ tels que : b = ea , prendre alors c) Ainsi SpR (A) = ∅ et d’aprés la question
III.B.1.b)
A est sem
λ = ea µ a 0
dans M2 (C), à une matrice du type , avec a 6= a, do
0 a
Re(a) = ln |b| Im(a) = Arg(b)
gonalisable dans M2 (C), d’où N = exp(A) est aussi diagona
µ = λb
N’oublier pas que puisque la matrice B est inversible alors ses valeurs d’où une contradiction. On peut en conclure qu’ils existent d
propres sont non nulles, en particulier on peut parler de leurs arguments. trices A ∈ M2 (R) telles que det(A) > 0 mais qui ne s’ecrive
exponentielles de matrices dans M2 (R).
B- Étude dans le cas réel
1) a) Si SpR (A) 6= ∅, alors A ne peut pas avoir de valeurs propres com- 3) Soit A un élément quelconque de M2 (R).
plexes non réelles, puisque la conjuguée aussi serait valeur propre a) Si SpR (A) 6= ∅.
de A et A admet au plus deux valeurs propres, ainsi le polynôme Supposons que A est une exponentielle, alors A = exp(N
caractéristique de A est scindé dans R donc A diagonalisable, (sem- SpR (N) 6= ∅
blable, dans M2 (R), à une matrice, réelle, diagonale) ou bien tri- – 1ér cas : N admet deux valeurs propres réelles distinctes
gonalisable dans M2 (R) (semblable, dans M2 (R), à une matrice, alors N diagonalisable dansM2 (R),
donc A = exp(N) es
a µ λ
e 0
réelle, du type avec µ 6= 0) puisqu’elle n’admet dans ce cas diagonalisable semblable à , donc les valeurs prop
0 a 0 eµ
qu’une seule valeur propre réelle. A sont eλ > 0 et eµ > 0.
b) Si SpR (A) = ∅, alors A admet deux valeurs propres complexes non – 2ème cas : N admet une seule valeur propre réelle µ et
réelles simples et conjuguées,a et a donc semblable, dans M2 (C), diagonalisable dansM2 (R),donc A = exp(N) est aussi di
eµ 0
a 0
à une matrice du type , avec a 6= a. lisable semblable à = λI2 , donc A = λI2 .
0 a 0 eµ
3
– 3ème cas : N admet une valeur propre réelle a mais n’est pas Re(a) −Im(a)
, en considèrant la matrice de passag
diagonalisable dans M2 (R), donc trigonalisable, d’où semblable à Im(a) Re(a)
(X2 , X1 ).
a µ
donc A = exp(N) est aussi trigonalisable, d’où semblable
0 a
Re(a) −Im(a
ea ea µ
ii. Posons x = Re(a), y = Im(a), alors
à , donc la valeur propre de A est ea > 0. Im(a) Re(a
0 ea Re(a) Im(a)
− |a|
!
Inversement, c’est la même discussion, en ajoutant que puisque les |a| cos θ − sin θ
|a| Im(a) Re(a) = eǫ , avec ǫ = ln
valeurs propres sont strictement positifs alors ils s’ecrivent des ex- |a| |a|
sin θ cos θ
ponentielles. θ = Arg(a) réels qui existent car a 6= 0 puisque
A est inve
b) Si SpR (A) = ∅, on a vu matrice A est semblable, dans M2 (C),
que la cos θ − sin
A est une exponentielle car semblable à eǫ
a 0 sin θ cos
à une matrice du type , avec a 6= a.
ε −θ
0 a exp(R) où R = .
i. Soit X = X1 + iX2 vecteur propre de A associé à a, donc θ ε
AX = aX, d’où
AX1 + iAX2 = (Re(a)X1 − Im(a)X2 ) + i(Re(a)X2 + Im(a)X1 ),
d’où
AX2 = Re(a)X2 + Im(a)X1
AX1 = −Im(a)X2 + Re(a)X1
alors A est semblable, dans M2 (R), à la matrice Fin.
4
R OYAUME DU M AROC
Durée 4 heures
Concours PSI
Cette épreuve comporte 3 pages au format A4, en plus de cette page de garde
L’usage de la calculatrice est interdit
Concours National Commun – Session 2003 – PSI
Les candidats sont informés que la précision des raisonnements ainsi que le soin apporté à la rédaction
seront des éléments pris en compte dans la notation. Les candidats pourront admettre et utiliser le résultat
d’une question non résolue s’ils l’indiquent clairement sur la copie. Il convient en particulier de rappeler avec
précision les références des questions abordées.
Définitions et notations
Dans tout le problème l’espace vectoriel R[X] des polynômes à coefficients réels sera noté E et,
pour n ∈ N, le sous espace vectoriel des polynômes de degré inférieur ou égal à n se notera En .
Pour tout couple (P, Q) d’éléments de E, on pose
Z 1
(P |Q) = P (t)Q(t) dt.
−1
Pour tout (p, q) ∈ N2 , on désigne par Vp,q le polynôme dérivée q-ième de (X 2 − 1)p :
1ère Partie
1. Montrer que Φ est linéaire et induit un endomorphisme Φn de En .
(a) Montrer que pour tout k ∈ {0, 1, . . . , n}, il existe un unique polynôme unitaire Pk tel que
Φn (Pk ) = µk Pk .
7. En déduire que, pour tout couple (k, k 0 ) d’entiers naturels tel que k 6= k 0 , on a
(Pk |Pk0 ) = 0.
8. (a) Montrer que pour tout entier naturel n, la famille (P0 , . . . , Pn ) est une base de En , puis en
construire une base orthonormée (R0 , . . . , Rn ).
(b) Calculer
k|Φn k| = sup{kΦn (P )k; P ∈ En , kP k = 1}.
2ère Partie
1. (a) Quel est le degré du polynôme Lk ? Donner son coefficient dominant.
(b) Soit k ∈ N ; en partant du fait que (X 2 − 1)k = (X − 1)k (X + 1)k , et moyennant la formule
de Leibniz, calculer Lk (1).
(c) Préciser la parité du polynôme Lk en fonction de celle de k.
(d) En déduire la valeur de Lk (−1).
3. Déduire de ce qui précède que pour tout k ∈ N, la famille (L0 , L1 , . . . , Lk ) est une base
orthogonale de Ek .
4. (a) Soit n ∈ N, n > 2 ; montrer que pour tout k ∈ {0, 1, . . . , n − 2}, (XLn |Lk ) = 0.
(b) En déduire que pour tout n > 1, il existe (αn , βn γn ) ∈ R3 tel que
∀ n ∈ N, (X 2 − 1)Wn0 = 2nXWn .
(c) Conclure que pour tout n ∈ N, il existe an ∈ R∗ tel que Ln = an Pn , puis calculer an .
3ère Partie
Soit n ∈ N ; soient x0 , x1 , . . . , xn des éléments deux à deux distincts de l’intervalle ] − 1, 1[ et
λ0 , λ1 , . . . , λn des réels. Une méthode d’intégration numérique consiste à approcher, pour toute
Z 1
fonction f : [−1, 1] −→ R continue par morceaux, l’intégrale f (t) dt par la somme
−1
n
X
I(f ) = λi f (xi ).
i=0
Z 1 n
X
On note E(f ) = f (t) dt − λi f (xi ).
−1 i=0
On dit qu’une telle méthode est d’ordre N si elle est exacte pour tout polynôme de degré
inférieur ou égal à N , c’est à dire
∀ P ∈ EN , E(P ) = 0.
n
Y Qn
On pose enfin Qn = (X − xi ) et pour tout k ∈ {0, 1, . . . , n}, Lk = .
(X − xk )Q0n (xk )
i=0
On admet que x0 , x1 , . . . , xn sont bien dans l’intervalle ] − 1, 1[, ce qui n’est pas très difficile à
établir en partant du polynôme (X 2 − 1)n+1 et en utilisant le théorème de Rolle.
n
X
(a) Montrer que, pour tout Q ∈ En , Q = Q(xi )Li .
i=0
(b) Montrer que la méthode est exacte pour les polynômes de degré 6 n.
(c) Soit P ∈ E2n+1 ; on écrit P = Qn Q + R avec deg(R) < deg(Qn ).
Z 1
• Montrer que Qn (t)Q(t) dt = 0.
−1
• En déduire que E(P ) = 0 et conclure.
(d) Montrer que la méthode est exactement d’ordre 2n + 1.
F IN DE L’ ÉPREUVE
1
1 1 1 1
Z
[(X 2 − 1)k ](k) , donc deg
t=1 ′
2 ′ 2 ′ 1) a) Lk = Uk = Vk,k =
P (t)(t − 1)Q (t) t=−1
− P (t) (t − 1)Q (t) dt = (P |Φ(Q)), on 2k k! 2k k! 2k k!
−1
a procédé à deux reprises par une intégration par parties. deg [(X − 1)k ](k) = deg(X 2 − 1)k − k = 2k − k = k, le
2
2
(p−1) (p−1)
car ((t2 − 1)p ) (t = 1) = ((t2 − 1)p ) (t = −1) = 0. b) En dérivant (n + 1)-fois l’expression précèdente, on o
En En effectuant
Z 1 une deuxième intégration par partie on aura aprés avoir utilisé la formule de Leibniz : ((X 2 − 1)Wn′ )
(p−2) (q+2) 2n (XWn )n+1 qui devient
(t2 − 1)p (t2 − 1)q
(Up |Uq ) = dt, et ainsi de suite n+1 n+1
−1
X p
X p
Z 1
(0) 2 (q+p) Cn+1 (X 2 −1)(p) (Wn′ )(n+1−p) = 2n Cn+1 X (p) Wn(n+1−p) , or
jusqu’à avoir (Up |Uq ) = (−1)p (t2 − 1)p (t − 1)q dt = p=0 p=0
(q+p)
−1 1)(p) = 0 pour p ≥ 3 et X (p) = 0 pour p ≥ 2, on obtient donc
0 car ((t2 − 1)q ) = 0 puisque l’ordre de dérivée qui est ici q + p Wn
(n+2)
+ (n + 1)2XWn
(n+1) (n)
+ n(n + 1)Wn = 2nXWn
(n+1)
+2
dépasse le degré qui est ici 2q, notez bien qu’on a supposé au départ (n) (n) ′′
p > q, le raisonnement sera pareil si l’on suppose q > p. 1)Wn ou bien Φn (Wn ) = (X 2 − 1)Wn + (n + 1)2XW
(n) (n) ′ (n)
3) On déduit de ce qui précède que pour tout k ∈ N, la fa- n(n + 1)Wn = 2nXWn + 2n(n + 1)Wn , ou encore Φn (
(n) ′′ (n) ′ (n)
mille (U0 , U1 , . . . , Uk ) est une famille orthogonale donc la famille (X 2 − 1)Wn + 2XWn = n(n + 1)Wn or par définition
(n)
(L0 , L1 , . . . , Lk ) est une famille orthogonale or ∀ 0 ≤ p ≤ k; deg Lp = Wn = n!2n Ln et comme Φn est linéaire alors : Φn (Ln ) = n(n+
p ≤ k, donc c’est une famille orthogonale de Ek , tous ses éléments sont c) D’aprés la question 4.a il existe un unique polynôme unitaire
non nuls donc est libre et comme sont cardinal est k + 1 = dim Ek alors que :
c’est une base orthogonale de Ek . L
Φn (Pn ) = n(n + 1)Pn , et d’aprés la question précédente
4) a) Z Soit n ∈ N, n ≥ 2 ; k ∈ {0, co(L
1 Z 11, . . . , n − 2}, on a : (XLn |Lk ) =
Ln
1 (n) 2 (k)
aussi un polynôme unitaire tel que : Φn = n(n+1)
tLn (t)Lk (t)dt = n k t (t2 − 1)n (t − 1)k (t)dt co(Ln ) c
−1 2 n!2 k! −1
1
Z 1 Ln
= n k (t2 − 1)n
(n)
t (t2 − 1)k
(k)
(t)dt = (Ln |XLk ). donc Pn = et on peut en conclure que pour tout n
2 n!2 k! −1 co(Ln )
il existe an ∈ R∗ tel que Ln = an Pn , avec an = co(L
Or Ln est orthogonal à tous les (Li )0≤i≤n−1 qui forment une base 1 (n)
de En−1 donc sera orthogonal à tout élément de XLk qui est un Ln = n (X 2 − 1)n , donc :
2 n!
polynôme de degré k + 1 ≤ n − 1, d’où (XLn |Lk ) = 0. 1 1 (2
an = co(Ln ) = n ×coefficient de (X 2n )(n) = n
b) D’aprés les questions précédentes Ln+1 , Ln , Ln−1 est une base de 2 n! 2 n! n
l’orthogonal de En−2 dans En+1 , et d’aprés la question précédente (2n)!
.
XLn est un élément de En+1 orthogonal à tous les (Lk )0≤k≤n−2 qui 2n (n!)2
Z 1
forment une base de En−2 , donc XLn est un élément de l’orthogonal 1 2
de En−2 dans En+1 et va alors s’écrire comme combinaison linéaire 6) a) ∀k ∈ N on a (X|Lk Lk ) = ′
tLk (t)L′k (t)dt = tLk (t)
−1 2
de Ln+1 , Ln , Ln−1 . 1 1 2
Z
Soit (a, b, c) ∈ R3 tel que : XLn = aLn+1 + bLn + cLn−1 , d’autre part L (t)dt
2 −1 k
deg Lk = k donc a 6= 0 et alors Ln+1 = (αn X + βn )Ln + γn Ln−1 avec 1
(αn = a1 , βn = − ab , γn = − ac ) ∈ R3 = 1 − kLk k2 car Lk (1) = 1, Lk (−1) = ∓1.
2
′
5) a) ∀n ∈ N (X 2 − 1)Wn′ = (X 2 − 1)(X 2 − 1)n = (X 2 − 1)2nX(X 2 − b) Soit k ≥ 1, deg Lk = k, posons Lk = ak X k + . . . + a
1)n−1 = 2nXWn . XL′k = kak X k + . . . + a1 X, kLk = kak X k + . . . + ka0 , en
3
R1
la différence on obtient que : XL′k − kLk est un polynôme de degré − kL1k k2 −1 tL2k (t)dt = 0 car la fonction t 7→ tL2k (t) est i
≤ k − 1, c’est à dire XL′k − kLk ∈ Ek−1 . sur [−1, 1] donc son intégrale est nulle, donc on conclut
D’autre part Lk est orthogonal à tout polynôme de degré ≤ k − 1, ∀k ∈ N, (k + 1)Lk+1 = (2k + 1)XLk − kLk−1 .
en particulier à XL′k − kLk , donc (XL′k − kLk |Lk ) = 0 ou bien
(XL′k |Lk ) = k(Lk |Lk ) = kkLk k2 , mais ceci pour k ≥ 1, pour k = 0
l’égalité est triviale puisque L0 est un polynôme constant. Donc on
conclut que : ∀k ∈ N, (XL′k |Lk ) = kkLk k2 . 3éme Partie
R1
c) Pour tout k ∈ N, on a : kLk k2 = k1 (XL′k |Lk ) = k1 −1 tL′k (t)Lk (t)dt = 1) a) Pour tout Q ∈ En , Qn (t)Q(t) est un polynôme de degré in
1 1
tLk (t)L′k (t)dt = k1 (X|Lk L′k ) = k1 1 − 12 kLk k2 , ce qui donne
R
k −1 à 2n + 1 car deg Q ≤ n; deg Qn = n + 1, or Z la métho
q 1
2
(2k + 1)kLk k2 = 2, d’où kLk k2 = 2k+1 . d’ordre 2n + 1 donc E(QQn ) = 0 c’est à dire : Qn (t)Q(
−1
d) D’aprés la question 5.5. Lk est un polynôme de degré k de coefficient n
X
dominant 2k(2k)!
(k!)2
(2k+2)!
, donc (k + 1)Lk+1 = (k + 1) 2k+1 (k+1)!2
X k+1 + . . . + λi Qn (xi )Q(xi ) = 0 car les xi sont des racines de Qn .
(2k+1)! (2k+1)! i=0
α0 = (k +1)2(k +1) 2k+1 X k+1 +. . .+α0 = 2k (k)!2
X k+1 +. . .+α0
(k+1)!2 Qn
et (2k+1)XLk = (2k+1) 2(2k)! k+1
+. . .+β0 = (2k+1)!
X k+1 +. . .+β0 , b) D’aprés la question précédente est un polynôme de degr
k (k!)2 X 2k (k!)2 kQn k
en faisant la différence on a bien (k + 1)Lk+1 − (2k + 1)XLk orthogonal à En , or l’orthogonal de En dans En+1 est de dim
est un polynôme de degré ≤ k, d’autre part d’aprés la ques- 1, et Rn+1 est aussi un polynôme de degré n + 1 orthogona
tion 4.a XLk est orthogonal à Ek−2 , et Lk+1 aussi, donc ∀k ∈ Qn
donc et Rn+1 sont proportionnels, comme ils sont un
N∗ , (k + 1)Lk+1 − (2k + 1)XLk est un polynôme de degré ≤ k, kQn k
orthogonal à Ek−2 , et par suite s’écrit sous la forme : Qn
les deux alors = ±Rn+1 .
(k + 1)Lk+1 − (2k + 1)XLk = αLk−1 + βLk avec kQn k
α = ((k+1)Lk+1 −(2k+1)XLk |Lk−1 ) (2k+1)
= − kLk−1 k2 (XLk |Lk−1 ) = On peut alors dire de x0 , x1 , . . . , xn sont les racines de Rn+1 .
kLk−1 k2
(2k+1) R 1 c) Pour tout k ∈ {0, 1, . . . , n − 2}, Lk est un polynôme de
− kLk−1 k2 −1 ((t2 − 1)k )(k) tLk−1 dt, moyennant des intégration
inférieur à n, or la méthode est d’ordre 2n + 1 donc E(Lk
par parties successives où tout les crochets sont nul puisque Z 1 n
2 t=1 X
((t − 1)k )(p) t=−1 ∀ p < q vu que -1 et 1 sont des racines de c’est à dire : Lk dt = λi Lk (t)(xi ) = λk , car Lk (xi )
(2k+1) k 1 −1
(t2 − 1)k ) de multiplicité k on a : α = − kL (t2 − i=0
R
2 (−1)
k−1 k −1 i 6= k et Lk (xk ) = 1.
1)k (tLk−1 )(k) dt . Or tLk−1 est un polynôme de degré k donc Yn n Y
X n
′
(tLk−1 )(k) = k! co(tLk−1 ) = k! co(Lk−1 ) = k! 2k(2k)! , donc α = En effet Qn (X) = (X − xi ), donc Qn (X) = (X − xj
(k!)2
(2k+1) 1 i=0 i=0 j6=i
(−1)k+1 k! 2k(2k)! (t2 − 1)k dt
R
kLk−1 k2 (k!)2 −1 n
′
Y Qn (X)
= (−1)k+1 2k−1 (2k+1)!
I où I =
R1 2
(t − 1)k dt, dit intégrale de Wal- Qn (xk ) = (xk − xj ) = (X = xk ), d’où Lk (xk
k!(2k−1) k k −1
j6=k
X − xk
(2k+1)!
lis, on montre par récurrence que : (−1)k+1 2k−1 I = (2k + 1).
k!(2k−1) k
Z 1
De même β =
((k+1)Lk+1 −(2k+1)XLk |Lk )
= − (2k+1)XL k |Lk )
= Ainsi λk = Lk (t)dt.
kLk k2 kLk k2 −1
4
n
Y méthode est exacte pour les polynômes de degré ≤ n.
Rappel : Si f0 , f1 , . . . , fn sont des fonctions dérivables alors fi
i=0 c) - x0 , x1 , . . . , xn sont les n + 1 racines distinctes de Qn
!′
Yn Xn n
Y Rn+1 , tous deux polynômes de degré n+1, donc sont propo
′
est aussi dérivable, avec : fi = fi fj . tionnels, (utiliser la décompostion en facteur irréductib
i=0 i=0 j6=i d’un polynôme).
d) Pour tout k ∈ {0, 1, . . . , n − 2}, L2k
est un polynôme de degré Or Rn+1 est orthogonal à tous les
1Z polynômes de deg
inférieur à 2n, or la méthode est d’ordre 2n + 1 donc E(L2k ) = 0
Z 1 Xn inférieur à n, donc Qn aussi, d’où Qn (t)Q(t)dt = 0.
−1
c’est à dire : L2k dt = λi L2k (t)(xi ) = λk , car Lk (xi ) = 0 si Z 1 Z 1 Z 1
−1 i=0 - On a donc P (t)dt = Qn (t)Q(t)dt + R(t)dt
i 6= k et Lk (xk ) = 1. −1 −1 −1
Z 1 n
n X
R(t)dt = λi R(xi ), parceque R est un polynôme
X
2) a) Pour tout Q ∈ En , posons P = Q − Q(xi )Li , on a : ∀k ∈
−1 i=0
i=0
{0, 1 . . . , n} degré inférieur à n, et la méthode est exacte pour les p
n
X lynômes de degré ≤ n, or P (xi ) = Qn (xi)Q(xi ) + R(xi )
Z 1 n
P (xk ) = Q(xk ) − Q(xi )Li (xk ) = 0 car Lk (xi ) = 0 si i 6= k et X
i=0
R(xi ), donc P (t)dt = λi P (xi ), d’où E(P ) = 0.
−1
Lk (xk ) = 1, ainsi P est alors un polynôme de degré inférieur à n qui i=0
n
X d) Conclusion directe de la question précèdente.
admet n + 1 racines distinctes, donc nul, d’où Q = Q(xi )Li .
i=0
Z 1 Z 1 n
X
b) Pour tout Q ∈ En , Q(t)dt = Q(xi )Li (t)dt =
−1 −1 i=0
n Z 1 n
Fin.
X X
Q(xi ) Li (t)dt = Q(xi )λi , donc E(Q) = 0, d’où la
i=0 −1 i=0
5
R OYAUME DU M AROC
Durée 4 heures
Concours PSI
Cette épreuve comporte 3 pages au format A4, en plus de cette page de garde
L’usage de la calculatrice est interdit
Concours National Commun – Session 2003 – PSI
Les candidats sont informés que la précision des raisonnements ainsi que le soin apporté à la rédaction
seront des éléments pris en compte dans la notation. Les candidats pourront admettre et utiliser le résultat
d’une question non résolue s’ils l’indiquent clairement sur la copie. Il convient en particulier de rappeler avec
précision les références des questions abordées.
Définitions et notations
On travaille dans CR , qui est l’espace vectoriel de toutes les fonctions de R dans C ; on notera
aussi C 0 (R) (resp. C p (R), C ∞ (R)) le sous-espace vectoriel des fonctions continues (resp. de classes
C p , C ∞ ) à valeurs complexes. Pour toute fonction f ∈ CR et tout réel x, on pose
Z +∞
fˆ(x) = e−ixt f (t) dt,
−∞
e−t
1. Soit x un réel strictement positifs. Montrer que la fonction t 7→ t est intégrable sur l’intervalle
[x, +∞[.
et calculer ψ(0).
b
e−t +∞
Z
4. (a) Montrer que la fonction Φ : x 7→ sin(xt) dt est dérivable sur ]0, +∞[ et calculer
0 t
Φ0 (x), pour tout x > 0, puis l’exprimer sans utiliser le signe intégrale.
(b) En déduire soignesement que pour tout réel non nul x,
arctan x
ψ(x)
b = .
x
(c) Si p est un réel strictement positif, montrer que la fonction t 7→ e−pt cos βt est intégrable
sur [0, +∞[ et expliciter, à l’aide de β et de p, la valeur de l’intégrale
Z +∞
e−pt cos βt dt.
0
1
2. Montrer que la fonction h : t 7→ est intégrable sur R.
ch t
3. (a) Montrer que pour tout réel x,
Z +∞
ĥ(x) = 2 h(t) cos xt dt.
0
(b) Montrer que, pour tout réel x et tout entier naturel n > 1,
n +∞ +∞
e−(2n+3)t
X Z Z
k −(2k+1)t n+1
ĥ(x) = 4 (−1) e cos(xt) dt + 4(−1) cos(xt) dt.
0 0 1 + e−2t
k=0
(c) Montrer que, pour tout réel x et tout entier naturel n > 1,
Z
+∞ e−(2n+3)t 1
cos(xt) dt 6 ,
1 + e−2t 2n + 3
0
4. Soit x un réel ; on désigne par u la fonction 2π-périodique, impaire et définie pour t ∈]0, π[ par
u(t) = ch(xt).
(a) Calculer les coefficients de Fourrier an et bn de la fonction u.
(b) En précisant le théorème utiliséXdont on vérifiera les hypothèses dans ce cas, donner la
valeur de la somme de la série bn sin nt, pour tout t ∈ [0, π].
n>1
π
(c) Que devient ce développement pour t = 2 ?
5. Montrer alors que
π
∀ x ∈ R, ĥ(x) = .
ch( π2 x)
III. Q UELQUES PROPRI ÉT ÉS DE LA T RANSFORM ÉE DE F OURIER D ’ UNE FONCTION
1. Transformée de Fourier d’une fonction intégrable
(a) Soit f une fonction continue par morceaux et intégrable sur R ; montrer que pour tout
réel x, fˆ(x) est bien définie et que la fonction fˆ est bornée.
(b) Si en plus f est continue, montrer que fˆ est aussi continue.
2. Transformations
Dans cette question, f est une fonction continue par morceaux et intégrable sur R.
(a) Vérifier que pour tout réel a, les fonctions fa : t 7→ f (t − a) et a f : t 7→ f (at) possèdent
des transformées de Fourier et montrer que
1 ˆx
∀ x ∈ R, fba (x) = e−iax fˆ(x) et a f (x)
c = f ( ) (a 6= 0).
|a| a
(b) Exprimer de même la transformée de Fourier de l’application t 7→ f (t)eiat en fonction de
celle de f .
(c) Si f est paire (resp. impaire), donner une expression de sa transformeé de Fourier sous
forme d’une intégrale sur [0, +∞[.
(d) Que peut-on alors dire de la tarnsformée de Fourier d’une fonction réelle et paire (resp.
impaire).
3. Dérivation
On considère un élément f de C 1 (R) ; on suppose que f et f 0 sont intégrables sur R .
(a) Montrer que f tend vers 0 en ±∞.
(b) Montrer alors que
∀ x ∈ R, fb0 (x) = ixfˆ(x),
puis en déduire que fˆ tend vers 0 en ±∞.
(c) On suppose de plus que l’application g : t 7→ tf (t) est intégrable sur R ; montrer que fˆ
est de classe C 1 sur R et que
∀ x ∈ R, (fˆ)0 (x) = −iĝ(x).
F IN DE L’ ÉPREUVE
Z +∞
b) Pour tout x ∈ R, on a |eixt ψ| ≤ |ϕ(t)| et t 7→ |ψ| inté
e−t e−t sur les deux intervalles ] − ∞, 0[ et ]0, +∞[, donc t 7→ e
2) a) On a : t
> 0 ∀t ∈ [x, +∞[, donc ϕ(x) = dt > 0, d’autre Z +∞
x t
part : l’est aussi donc les intégrales I1 = eixt ψdt et
Z +∞
e−t e−t e−t Z 0 0
< ∀t ∈]x, +∞[, donc ϕ(x) = dt < ϕ(x) = b
t x
t eixt ψ(t)dt ont un sens et donc ψ(x) = I1 + I2 a un
Z +∞
x
e−t e−t −∞ Z +∞ Z +∞
dt = , donc on a montré que , pour tout réel stric- b ixt 1 ixt
x x x D’autre part : ψ(x) = e ψ(t)dt = e ϕ(
2
tement positif x on a : 0 < ϕ(x) < e x . −∞ 0
−x
Z 0 Z +∞ Z +∞
Z +∞ −t Z x −t 1 ixt 1 ixt 1 −ixu
e e e ϕ(−t)dt = e ϕ(t)dt + e ϕ(u)
∗
b) ∀x ∈ R+ , ϕ(x) = dt − dt est dérivable comme 2 2 2
Z−∞ +∞ Z +∞
0 Z 0
+∞
1 Zt +∞ −t 1 t Z x −t 1 ixt
e ϕ(t)dt +
1 −ixt
e ϕ(t)dt = 2 ϕ(t) cos(xt)d
e e 2 2
différence d’une constante, dt et d’une primitive dt 0 0 0
1 t 1 t
de e x , avec ∀x ∈ R∗+ , ϕ′ (x) = e x . c) Pour tout réel non nul x, on a à l’aide d’une intégration par
−x −x
Z +∞ t→
3) a) Montrons d’abord que ϕ est intégrable sur ]0, +∞[, en effet d’aprés b sin xt
ψ(x) = ϕ(t) cos(xt)dt = ϕ(t)
ce qui précède on peut affirmer que ϕ est intégrable sur [1, +∞[, 0 x t→
Z +∞
e−t 1 sin xt
de plus ∼ au voisinage de 0 et t 7→ 1t n’est pas intégrable ϕ′ (t) dt =
t tZ Z 1 0Z x
1 −t
e 1 1 +∞ e−t sin xt e−t
sur ]0, 1], donc dt ∼ dt = ln x au voisinage de 0, or sin(xt)dt, car d’aprés 2.a |ϕ(t) |≤ → 0,
x t x t Z 1 −t x 0 t x x
e t → +∞ pour x fixé, et d’aprés ce qui précède ϕ(t) ∼ ln t +
x 7→ ln x est intégrable sur ]0, 1], donc ϕ(x) = dt + K où voisinage de 0, donc
x t
1
sin xt sin xt Z A
ϕ(t) ∼ (ln t + K) quand t → 0 pour x fixé, comme e(α+iβ)A
x x 1) a) e(α+iβ)t dt = .
0 α + iβ
sin xt sin xt
∼ t quand t → 0 pour x fixé, alors ϕ(t) ∼ (ln t + K)t Z A Z A (α+iβ)A
x x αt (α+iβ)t e
sin xt b) e cos(βt)dt = ℜe e dt = ℜe =
quand t → 0 pour x fixé et donc lim ϕ(t) = 0, pour x fixé. 0 0 α + iβ
Z +∞ x
t→0
(cos(βA) + i sin(βA))(α − iβ) α cos(βA) + β
b F (x) eαA ℜe 2 2
= eαA
Ainsi ψ(x) = , avec Φ : x 7→ ρ(x, t)dt telle que Φ(0) = 0 α +β Z A α2 + β
x 0 Z A
et De même : eαt sin(βt)dt = ℑm e(α+iβ)t dt
ρ(x, t) = e t sin(xt), donc ψ(0)
−t
b = Φ′ (0) à condition qu’on peut 0 0
dériver sous signe intégral, ce qui n’est pas difficile à justifier puisque α sin(βA) − β cos(βA)
eαA .
∂ρ α2 + β 2
: t 7→ e−t cos xt est intégrable sur [0, +∞[ puisque majorée par
∂x c) Pour p réel strictement positif, la fonction t 7→ e−p
e−t , intégrable sur [0, +∞[,
Z +∞ pour x fixé. Z +∞
∂ρ est intégrable sur [0, +∞[ car dominée par
Z la fonction
Donc ψ(0)b = Φ′ (0) = (0, t)dt = e−t dt = 1. +∞
0 ∂x 0 e−pt qui est intégrable sur [0, +∞[. Avec e−pt cos(βt
Z A 0
4) a) Dans la question précédente
R +∞ e−t on a déjà montré que la fonc-
−p cos(βA) + β sin(β
tion Φ : x 7→ 0
Z +∞ t
sin(xt)dt est dérivable sur ]0, +∞[ avec lim e−pt cos(βt)dt = lim e−pA
A−→+∞ 0 A−→+∞ p + β2
2
Φ′ (x) = e−t cos(xt)dt, pour tout x > 0, puis on a : 0, les exponentielles l’emportent sur les puissances.
Z0 +∞ Z +∞ (ix−1)t t→+∞ 1
′ −t ixt (ix−1)t e 2) La fonction h : t 7→ est paire, pour montrer qu’elle est intégra
Φ (x) = ℜe e e = ℜe e = ℜe = cht
0 0 ix − 1 t→0 1 2
1 1 R, il suffit de le montrer au voisinage de ∞, en effet = t
−ℜe = 2 . Notez bien que : |e(ix−1)t | = e−t → 0 cht e + e−
−t
ix − 1 x +1 2e , qui est intégrable en +∞, donc h aussi.
quand t → +∞. Z +∞ Z +∞ Z 0
b ixt 1 ixt 1 ixt
b) D’aprés la question précédente, on a : ψ(x) b = Φ(x) pour tout 3) a) h(x) = e ψ(t)dt = e h(t)dt + e h(−
x
−∞ 0 2 −∞ 2
réel non nul x, et Φ est de classe C 1 sur ]0, +∞[ avec Φ′ (x) = Z +∞ Z +∞ Z +∞
1 1 ixt 1 −ixu 1 ixt
1+x2
∀x > 0, donc Φ(x) = arctan x + λ ∀x > 0, de même e ϕ(t)dt + e h(u)du = e h(
Φ(x) = arctan x + µ ∀x < 0, donc Z0 +∞ 2 0
Z +∞
2 0 2
1 −ixt
e h(t)dt = 2 h(t) cos(xt)dt.
b
ψ(x) = arctan x+λ
∀x > 0 0 2 0
x
arctan x+µ
x
∀x < 0 b) Pour tout réel u différent de 1 et tout entier naurel n ≥
1 si x = 0 Xn
1 Xn
un
k n+1
a : (1 − u) u = 1 − u , donc = uk +
comme ψb est continue sur R alors λ = µ = 0 d’où le résultat. k=0
1−u k=0
1−
1 e−
II.UN AUTRE EXEMPLE particulier pour tout t ≥ 0, on a h(t) = = 2
ch t 1+e
2
! Z π Z π
n
X e−2(n+1)t
n
X 1 xt −xt
2e−t (−1)k e−2kt + (−1)n+1 = 2 (−1)k e−(2k+1)t + = e sin(nt)dt + e sin(nt)dt
1 + e−2t 2π 0 0
k=0 k=0 1 x sin(nπ) − n cos(nπ) −xπ −x sin(nπ) − n cos(n
n+1 e
−(2n+3)t = exπ + e
(−1) −2t
et donc pour tout réel x, on a : b h(x) = 2π x2 + n2 x2 + n2
Z +∞ 1 − e n
X Z +∞ 1 (−1) nn
ch(xπ).
2 h(t) cos(xt)dt = 4 (−1)k e−(2k+1)t cos(xt)dt + π x2 + n2
0 0
Z k=0 b) Théorème : Si f est une fonction 2π-périodique, de classe
+∞ −(2n+3)t
e morceaux, alors sa série de Fourrier converge simplement, et e
4(−1)n+1 cos(xt)dt.
0 1 + e−2t point de continuité x de f , sa somme est égale à f (x) et e
point de discontinuité x de f , sa somme est égale à la demi-
c) Pour tout réel x et tout entier naurel n ≥ 1, on a : fd (x) + fg (x)
Z +∞ e−(2n+3)t Z +∞ −(2n+3)t .
e 2
−2t
cos(xt)dt ≤ −2t
cos(xt) dt ≤
Z +∞0 1+e 0 1+e La fonction u vérifie bien les hypotèses du théorème et contin
1 ]0, π[, avec :
e−(2n+3)t dt =
0 2n + 3 fd (x) + fg (x)
Xn Z +∞ = 0 pour x = 0 ou x = π, la série de Fourrie
b 2 X X
D’autre part : h(x) − 4 (−1) k
e−(2k+1)t cos(xt)dt = fonction u étant bn sin nt, d’où bn sin nt = ch(xt) ∀t
k=0 0
Z +∞
e−(2n+3)t 4 X n≥0 n≥0
4 −2t
cos(xt)dt ≤ −→ 0, quand n −→ +∞, et bn sin nt = 0 pour t = 0 ou t = π.
0 1+e 2n + 3
X+∞ Z +∞ n≥0
X
b
d’où : h(x) = 4 (−1) n
e−(2n+1)t cos(xt)dt. c) Pour t = π
ce développement devient : b2n+1 sin
2
n=0 0
n≥0
π xπ
d) D’aprés la question II.1.c on a : ∀x ∈ R, b
h(x) = 1) = ch( ) car sin 2n π2 = 0, donc . ch( xπ
2
2 2
+∞
X 2n + 1 ch(xπ) X n+1 2n + 1
4 (−1)n 2 . (−1) .
x + (2n + 1)2 π n≥0 x + (2n + 1)2
2
n=0
5) D’aprés les questions II.3.d et II.4.c et la formule chγ = ch2 γ
2
4) a) Calcul desZ coefficients de Fourrier :
π γ∈R)
1
an = 2π u(t) cos(nt)dt = 0 car t 7→ u(t) cos(nt) impaire sur
−π
III.QUELQUES PROPRIÉTÉS DE LA TRANSFORMÉE DE FOUR
[−π, π], de même
D’UNE FONCTION
t 7→ u(t) sin(nt)
Z paire sur [−π, π], alors Z
π π
1 1
bn = 2π
u(t) sin(nt)dt = 2 u(t) sin(nt)dt = 1) Transformée de Fourier d’une fonction intégrable
Z −π 2π 0
1 π a) Pour x fixé, on a : |e−ixt f (t)| ≤ |f (t)| ∀t ∈ R, or f une fo
ch(xt) sin(nt)dt continue par morceaux et intégrable sur R ; donc t 7→ e−ixt f (
π 0
3
Z +∞
b d) La transformée de Fourier d’une fonction réelle paire est réell
aussi d’où pour tout réel x, f(x) = e−ixt f (t)dt est bien définie,
Z +∞ −∞
Z +∞ que celle d’une fonction réelle impaire est imaginaire.
b
en plus |f(x)| = | −ixt
e f (t)dt| ≤ |f (t)|dt = M, constante 3) Dérivation
−∞ −∞ Z x
qui ne dépond pas de x et donc la fonction fb est bornée . ′
a) f étant intégrable sur R, donc f ′ (t)dt = f (x) − f (0) adm
b) Si de plus f est continue, alors t 7→ e−ixt f (t) est intégrable sur R et 0
limite finie quad x −→ +∞, et donc lim f est finie, soit L
x 7→ e−ixt f (t) continue sur R, donc fb est aussi continue . +∞
|L|
2) Transformations limite, si L 6= 0 alors |f (x)| −→ |L| > ,
quand x −→ +∞
2
a) f est une fonction continue par morceaux et intégrable sur R, donc est continue, donc un intervalle [A, +∞[ sur lequel |f | > |L|
2
,o
|L|
pour tout réel a, les fonctions fa (t) = f (t − a) et a f (t) = f (at) sont intégrable sur [A, +∞[, donc le fonction constante 2 le sera
aussi des fonctions continues par morceaux et intégrables sur R et ce qui n’est pas le cas, donc L = lim f = 0, et de même on m
+∞
par suite possédent
Z des transformés de Fourier,Z avec que pour tout que lim f = 0 .
+∞ +∞ −∞
réel x, fba (x) = e−ixt f (t − a)dt = e−iax e−ixu f (u)du =
−∞ −∞ b) f ′ étant une fonction continue par morceaux et intégrab
e−iax fb(x), en utilisant le changement de variable u = t − a et de R, donc admet une transformée Z +∞ de Fourrier, définie par l
t→
même avec le changement de variable v = at on obtient c a f (x) = tion : ∀x ∈ R : fb′ (x) = e−ixt f ′ (t)dt = e−ixt f (t) t→
1 b x
|a|
f a (a 6= 0), faites attention ici aux bornes si a < 0 alors −∞ Z +∞ −∞
4
R OYAUME DU M AROC
Durée 4 heures
Concours BCPST
Cette épreuve comporte 3 pages au format A4, en plus de cette page de garde
L’usage de la calculatrice est interdit
Concours National Commun – Session 2003 – BCPST
Les candidats sont informés que la précision des raisonnements ainsi que le soin apporté à la rédaction
seront des éléments pris en compte dans la notation. Les candidats pourront admettre et utiliser le résultat
d’une question non résolue s’ils l’indiquent clairement sur la copie. Il convient en particulier de rappeler avec
précision les références des questions abordées.
E XERCICE
Pour tout entier naturel n, on pose
Z π
2
wn = cosn t dt.
0
(a) Calculer J 2 .
(b) Montrer que pour tout k ∈ N∗ , B k = (−1)k (I − kJ).
(c) En déduire l’expression de Ak pour tout entier naturel non nul k.
On rappelle que ϕ est dérivable sur R et que ∀ t ∈ R, ϕ0 (t) = (u0 (t), v 0 (t), w0 (t)).
Montrer que le système (S) équivaut à l’équation différentielle
(c) On suppose que u(0) = v(0) = 0 et que w(0) = 1 ; calculer alors x(0), y(0) et z(0).
(d) Résoudre le système (S 0 ) avec les conditions initiales x(0), y(0) et z(0) trouvées à la
question précédente.
(e) En déduire la solution de (S) vérifiant les conditions initiales u(0) = v(0) = 0 et w(0) = 1.
1. (a) Démontrer que l’ensemble C des matrices réelles d’ordre 2 qui commutent avec F est un
espace vectoriel.(On rappelle que C = {M ∈ M2 (R)/ M F = F M }.)
x y
(b) Soit M = une matrice quelconque réelle d’ordre 2 ; déterminer une condition
z t
nécessaire et suffisante portant sur x, y, z, et t pour que M appartienne à C.
(c) Lorsque M est élément de C, montrer qu’il existe deux réels u et v tels que M = uI + vF.
(d) En déduire que (I, F ) est une base de C.
2. (a) Prouver l’existence de deux réels α2 et β2 tels que F 2 = α2 F + β2 I. Pour cela, on calculera
α2 et β2 en fonction de a, b et c.
(b) Plus généralement, pour tout entier naturel n, prouver l’existence de deux réels αn et βn
tels que F n = αn F + βn I.
(c) Déterminer une relation de récurrence entre αn+2 , αn+1 et αn .
(d) Déterminer αn lorsque : a = 3, b = −2 et c = −2.
(e) Déterminer αn lorsque : a = 3, b = 1 et c = 1.
F IN DE L’ ÉPREUVE
1
en plus −1 ≤ tf rm[o]−− =⇒ 0 ≤ θ ≤ π2 , d’où a2p = la même équation donc tous les deux vecteurs propres a
Z π Z π Z π
2
2p
2
2 2p
2 à la valeur propre −1, c’est à dire éléments de Ker(f + i
2 sin 2θ tan θ(cos 2θ) dt = 2 2 sin θ(cos 2θ) dt = 2 (1 −
0 Z π 0 Z π 0 ii. card(B1 ) = 3 = dim R3 , pour montrer donc que c’est un
cos 2θ)(cos 2θ)2p dt = 2
2
(cos 2θ)2p dt − 2
2
(cos 2θ)2p+1 dt), or en de R3 , il suffit alors de montrer qu’elle est libre, et po
Z π 0 Z π 0 Z π il suffit de montrer que son deteminant
dans la
base can
2
n n
2 1 −1 2
général bn = 2 (cos 2θ) dt = (cos u) du = cos un du +
0 0Z π 0
est non nul, en effet detB (B1 ) = 0 −1 0 = −1 6=
Z π
2 0 2 1
cos un du = wn + zn , avec zn = (−1)n cos v n dv = (−1)w n à
π
2
0 2) a) On a (f + idR3 )(u1 ) = u2 =⇒ f (u1 ) = −u1 + u2 , d’autr
l’aide du changement de variable v = π − u donc b2p = 2w2p , b2p+1 = f (u2) = −u
2 , f (u3) = −u3
, donc la matrice B de f dans la b
0, a2p = 4w2p . −1 0 0
(2n)!π sera B = 2 −1 0
b) a2p = 0 0 −1
22p−1 (p!)2
1 −1 2
q
π
c) a2p = 4w2p ∼ 2 p
b) P = 0 −1 0 , on calcule P −1 à l’aide de la formule
0 2 1
PREMIER PROBLÉME
1 −5 −2
1) a) En calculant le polynôme caractéristique de A on trouve comatrice, par exemple on trouve : P −1 = 0 −1 0
PA (X) = det(A − XI3 ) = −(1 + X)3 donc −1 qui son unique racine 0 2 1
sera l’unique valeur propre de f . c) A = P BP −1, c’est un résultat de cours.
b) (x, y, z) valeur propre de f associée à la valeur propre −1 ⇐⇒ AX =
0 0 0
−X où 3) a) On a : J = 2 0 0 , donc J 2 = 0
x
0 0 0
X = y , ce qui donne trois équations toutes proportionnelles à
z b) On BI = IB, on peut donc utiliser la formule du binôme de
l’équation ton :
k
−x + 5y + 2z = 0, qui est l’équation d’un plan de l’espace donc de X
k k
B = (J − I) = Ckp J p (−1)k−p , or J 2 = 0 donc J p = 0 ∀
dimension 2.
p=0
c) Non parceque la multiplicité de la valeur propre −1 dans le po- donc dans la somme il ne resterait que les indices p = 0, p =
lynôme caracéristique est 3, alors que la dimension de l’espace propre B k = (−1)k I + Ck1 (−1)k−1 J = (−1)k (I − kJ).
associée est 2, qui ne sont pas égaux. c) A = P BP −1 =⇒ ∀k ∈ N∗ : Ak = P B k P −1 = (−1)k
d) i. u2 = f (e1 )+e1 = (−2, −1, 2)+(1, 0, 0) = (−1, −1, 2) vérifie bien kJ)P −1 =
l’équation : −x+5y +2z = 0, de même u3 = (2, 0, 1) vérifie aussi (−1)k (I − kP JP −1 .
2
4) a) L’écriture matricielle du système est Y = AX où u + va vb
pour avoir M = uI + vF il suffit de p
′ −vb u + vc
u(t) u (t) v = − yb , u = x + ayb
X = v(t) , Y = v ′ (t)
w(t) w ′(t) d) D’aprés la question précédente (I, F ) est une famille générat
C, elle est en plus car I et F ne sont pas proportionnelles, don
Ainsi X, Y sont les coordonnées repectifs de ϕ(t) et ϕ′ (t) dans la de C.
base canonique de R3 et A la matrice de f dans cette même base, 2
a − b2 −ab − bc
2
cette écriture matricielle devient alors ϕ′ (t) = f (ϕ(t)) 2) a) On a F = , d’où α2 = a + c, β2 = −a
ab + bc −b2 + c2
b) On a ϕ(t) = x(t)u1 + y(t)u2 + z(t)u3 , aprés dérivation on obtient
ϕ′ (t) = x′ (t)u1 + y ′ (t)u2 + z ′ (t)u3 , ainsi les coordonnés respectifs de b) On raisonne par récurrence.
ϕ(t) et ϕ′ (t) dans la base B1 sont Pour n = 0, prendre α0 = 0, β0 = 1.
′ Supposons le resultat vrai pour n et montrons que c’est vra
x(t) x (t) n + 1. En effet F n = αn F + βn I =⇒ F n+1 = F (αn F + β
X1 = y(t) , Y1 = y ′ (t) αn F 2 + βn F = αn (α2 F + β2 I) + βn F = (αn α2 + βn )F +
z(t) z ′ (t) prendre donc αn+1 = αn α2 + βn , βn+1 = αn β2 .
La relation ϕ′ (t) = f (ϕ(t)) s’écrit alors matriciellement dans la base c) D’aprés la question précédente αn+2 = αn+1 α2 + βn+1 = αn
B1 : Y1 = BX1 , ce qui donne exactement le système (S ′ ). αn β2 , c’est donc une suite récurrente linéaire d’équatio
DEUXIÉME PROBLÉME ractéristique r 2 − α2 r − β2 = 0 et de déscriminant ∆ = α22 +
1) a) On a d’abord C ⊂ M2 (R), la matrice nulle commute avec F , donc (a + c)2 − 4(ac + b2 ).
6 ∅, en plus ∀(M, N) ∈ C 2 , ∀λ ∈ R, on a (M + λN)F =
C = d) Dans ce cas ∆ = 9 et par suite αn = λr1n + µr2n où r1 = −2,
MF + λNF = F M + λF N = F (M + λN), d’où M + λN ∈ C et solutions de l’équation caractéristique r 2 + r − 2 = 0 et λ et
par suite, C est un sous espace vectoriel de M2 (R). des constantes qu’on peut trouver à l’aide des conditions in
b) Tout calcul fait on a : α0 = 0, α1 = 1.
e) Dans ce cas ∆ = 0 et par suite αn = (λ + µn)r n où r = 2 so
ax − bz ay − bt ax + by −bx + cy
FM = , MF = double de l’équation caractéristique r 2 − 4r + 4 = 0 et λ et
bx + cz by + ct az + bt −bz + ct
des constantes qu’on peut trouver à l’aide des conditions in
ax − bz = ax + by α0 = 0, α1 = 1.
ay − bt = −bx + cy z = −y
Donc MF = F M ⇐⇒ ⇐⇒ 3) a) Soit (M, N) ∈ C 2 , alors M = uI + vF, N = u′I + v ′ F , d’où M
bx + cz = az + bt b(x − t) = (c − a)y
uu′I + (uv ′ + vu′ )F + vv ′ F 2 = uu′ I + (uv ′ + vu′)F + vv ′ (α2 F +
by + ct = −bz + ct
(uu′ + vv ′ beta2 )I + (uv ′ + vu′ + vv ′ α2 )F ∈ C, ainsi C est stabl
x y x−t+t y
c) Soit M = ∈ C alors M = = le produit matriciel.
z t −y t−x+x
b) Soit M = uI + vF ∈ C, alors M est inversible si et seulem
c−a
y+t y
b , d’autre part uI + vF = det(M) = u2 + (a + c)uv + (ac + b2 )v 2 6= 0.
−y − c−a
b
y+x
3
c) Toutes les matrices sont inversibles si et seulement si ∀(u, v) ∈ α 0
M = , on a alors M 6= 0 avec F M = 0 c’est
R2 u2 + (a + c)uv + (ac + b2 )v 2 6= 0 si et seulement si (u + a+c v)2 + β 0
2
(ac + b2 − (a+c)
2
)v 2 6= 0 si et seulement si ac + b2 − (a+c)
2
> 0 si et M ∈ ker Φ, contradiction avec le fait que Φ n’est pas injectiv
4 4
seulement si 4b2 −a2 −c2 +2ac > 0 si et seulement si 4b2 > (a−c)2 . F est inversible.
d) Dans le cas où a = 3, b = −2, c = −2 on a 16 = 4b2 < 2 0 β
b) Φ(I) = F et Φ(F ) = F = α2 F + β2 I, d’où G =
(a − c)2 = 25, et avec les notations précédentes M = uI + vF 1 α
2
est non inversible si et seulement si u et v solutions de l’équation : 0 −b − ac
(u + a+c v)2 + (ac + b2 − (a+c)
2
)v 2 = 0 c’est à dire (u − 21 v)2 − 49 v 2 = 0 1 a+c
2 4
1
si et seulement si u − 2 v = − 32 v ou u − 21 v = 32 v si et seulement c) Φ diagonalisable si et seulement si G diagonalisable si et seu
si u = −v ou u = 2v, donc toutes les matrices sont inversibles sauf si G admet deux valeurs propres distinctes si et seulement si
celles de la forme u(I − F ) ou v(2I + F ), c’est à dire non propor- criminant de son polynôme caractéristique X 2 −(a+c)X +b2 +
tionnelles ni à I − F ni à 2I + F non nul si et seulement si (a + c)2 − 4b2 − 4ac 6= 0 si et seu
4) a) Il suffit de montrer que Φ est injective si et seulement si F inver- si (a − c)2 6= 4b2 .
sible.
En effet si F inversible alors M ∈ ker Φ =⇒ F M = 0 =⇒ F −1 F M =
M = 0 =⇒ Φ injective.
Inversement supposons
Φ injective, et que F n’est pas inversible
α
donc ∃X = ∈ R2 tel que : X 6= 0 et F X = 0, posons Fin du corrigé
β
4
R OYAUME DU M AROC
Durée 4 heures
Concours BCPST
Cette épreuve comporte 3 pages au format A4, en plus de cette page de garde
L’usage de la calculatrice est interdit
Concours National Commun – Session 2004 – BCPST
Les candidats sont informés que la précision des raisonnements ainsi que le soin apporté à la rédaction
seront des éléments pris en compte dans la notation. Les candidats pourront admettre et utiliser le résultat
d’une question non résolue s’ils l’indiquent clairement sur la copie. Il convient en particulier de rappeler avec
précision les références des questions abordées.
Dans ce problème, M2 (R) désigne l’ensemble des matrices carrées d’ordre 2 à coefficients réels.
La matrice identité de M2 (R) est notée I2 .
1 1
On considère la matrice A = appartenant à M2 (R) et on désigne par f l’endomorphisme
−2 4
de R2 canoniquement associé à A. On note enfin B = (e1 , e2 ) la base canonique de R2 .
Première partie
1. Déterminer les valeurs propres de la matrice A.
2. Montrer que les sous-espaces vectoriels Ker (f − 2 idR2 ) et Ker (f − 3 idR2 ) sont supplémentaires
dans R2 .
3. Construire une base (e01 , e02 ) de R2 avec e01 ∈ Ker (f − 2 idR2 ) et e02 ∈ Ker (f − 3 idR2 ).
4. Écrire la matrice D de f dans la base (e01 , e02 ).
5. En déduire qu’il existe une matrice P , inversible d’ordre 2, telle que A = P DP −1 ; expliciter
P et P −1 .
6. Pour tout entier naturel non nul n, calculer la matrice Dn puis en déduire l’expression de An
sous forme de tableau matriciel.
Deuxième partie
Pour tout entier naturel n et tout réel t, on note En (t) la matrice définie par
n
X tk k
En (t) = A ,
k!
k=0
avec la convention A0 = I2 .
an (t) bn (t)
Cette matrice sera écrite sous la forme En (t) = .
cn (t) dn (t)
1. Expliciter les coefficients an (t), bn (t), cn (t) et dn (t) de la matrice En (t).
2. (a) Rappeler le développement en série entière da la fonction exponentielle.
(b) Justifier que les suites an (t) n∈N , bn (t) n∈N , cn (t) n∈N et dn (t) n∈N sont convergentes
et expliciter leur limites respectives notées a(t), b(t), c(t) et d(t).
a(t) b(t)
Dans la suite, on pose E(t) = , t ∈ R.
c(t) d(t)
6. Montrer que, pour tout couple (s, t) de réels, E(s)E(t) = E(s + t) = E(t)E(s). En déduire que
E(t) est inversible et donner son inverse.
Troisième partie
On considère le système (S) d’équations différentielles
0
x =x+y
(S)
y 0 = −2x + 4y
On appelle solution du système (S) tout couple (u, v) de fonctions dérivables sur R telles que,
pour tout réel t, on ait 0
u (t) = u(t) + v(t)
v 0 (t) = −2u(t) + 4v(t)
(a) Exprimer les réels u1 (t) et v1 (t) à l’aide de u(t), v(t) et des coefficients de la matrice E(−t).
(b) En déduire que les fonctions u1 et v1 sont dérivables sur R et calculer leurs dérivées.
Dans ce problème, E désigne l’ensemble des polynômes à coefficients réels,et ,pour tout entier
naturel n, En désigne l’ensembles des polynômes réels de degré inférieur ou égal à n.
On rappelle que E est un espace vectoriel réel et que, pour tout n ∈ N, En est un sous-espace
vectoriel de E.
Enfin, on définit l’application Φ de E vers E qui à tout polynôme P associe le polynôme
Q = Φ(P ) défini par
∀ x ∈ R, Q(x) = (x2 − 1)P 00 (x) + 2xP 0 (x).
2. On pose ε0 = 1, et pour tout entier naturel non nul k, on note εk le polynôme défini par
∀ x ∈ R, εk (x) = xk . On rappelle que la famille Bn = (ε0 , ε1 , . . . , εn ) est une base de En .
3. Pour tout entier naturel non nul n, on désigne par Un le polynôme défini par
(a) Établir que, pour tout entier naturel n et tout réel x, (x2 − 1)Un0 (x) − 2nxUn (x) = 0.
(b) En dérivant (n + 1) fois les deux membres de la relation précédente, montrer que, pour
tout entier naturel n, Φ(Pn ) = n(n + 1)Pn .
(c) Montrer alors que la famille (P0 , . . . , Pn ) est une base de En , formée de vecteurs propres
de Φn . Que peut-on conclure sur Φn ?
4. Soit P ∈ E un polynôme non nul, de degré p et dont le coefficient dominant est noté αp , p ∈ N.
Soit enfin n ∈ N.
F IN DE L’ ÉPREUVE
1
n
3e2(s−t) − 2e3(s−t) = 0
tk tn+1
, qui donne e2(s−t) = e3(s−t) = 0, d’où
X
2) D’aprés l’inégalité de Taylor, on a : et − ≤ −→ 0, quand −e2(s−t) + e3(s−t) = 0
k=0
k! (n + 1)!
n −→ +∞, car les factorielles dominent les puissances. donc l’application E : R −→ M2 (R) est injective.
n n t 7−→ E(t)
X (2t)k X (3t)k
3) an (t) = 2 − −→ 2e2t − e3t .
k=0
k! k=0
k! Troisième partie.
n
X (2t)k X (3t)k n
u1 (t) 2e−2t − e−3t −e−2t + e−3t u(t)
bn (t) = − + −→ −e2t + e3t . 1) a) = .
k! k! v1 (t) 2e−2t − 2e−3t −e−2t + 2e−3t v(t)
k=0 k=0
n
X (2t)k n
X (3t)k D’où :
cn (t) = 2 −2 −→ 2e2t − 2e3t . u1 (t) = (2e−2t − e−3t )u(t) + (−e−2t + e−3t )v(t)
k! k! (S)
k=0 k=0 v1 (t) = (2e−2t − 2e−3t )u(t) + (−e−2t + 2e−3t )v(t)
n
X (2t) k n
X (3t)k b) Donc u1 et v1 sont dérivables en tant que somme et produit d
dn (t) = − +2 −→ e2t + 2e3t .
k! k! tions dérivables. ′
k=0 2t k=03t u (t) = u(t) + v(t)
−e2t + e3t Tout calcul fait et vu que , on
2e − e v ′ (t) = −2u(t) + 4v(t)
Et donc E(t) = .
−2e2t − 2e3t e2t + 2e3t u′1 (t) = 0, v1′ (t) = 0.
2t
2e − e3t −e2t + e3t
2 −1 −1 1 2) En
4) E(t) = = e2t + e3t . tenant compte du système (S) on montre que:
2e2t − 2e3t −e 2t
+ 2e 3t
2 −1 −2 2 ′
u (t) = u(t) + v(t) u′1 (t) = 0
2 −1
−1 1
si et seulement si
v ′ (t) = −2u(t) + 4v(t) ′
v1 (t) = 0
Prendre donc Q = et R = .
2 −1 −2 2 u1 (t) = α
si et seulement si
5) a) Q + R = I2 et 2Q + 3R = A. v1 (t)
=β
α
b)
En résolvant le système : si et seulement si = E(−t)
β
Q + R = I2 Q = 3I2 − A
, on trouve que : , −1 u(t)
2Q + 3R = A R = −2I2 + A car : E(−t) = E(t) si et seulement si = E(t)
v(t)
d’où E(t) = e2t Q + e3t R = (3e2t − 2e3t )I2 + (−e2t + e3t )A.
6) Tout calcul fait on trouve : Q2 = Q, R2 = R, QR = RQ = 0 (∗). SECOND PROBLÉME.
7) E(s)E(t) = (e2s Q + e3s R)(e2t Q + e3t R) = e2(s+t) Q + e3(s+t) R = E(s + t), 1) a) Soit P et Q deux polynômes et, λ un nombre réel. Φ(P + λQ
en utilisant les rrelations de (*), de même E(t)E(s) = E(t+s) = E(s+t). (x2 − 1)(P + λQ)“(x) + 2x(P + λQ)′ (x) = (x2 − 1)P ′′ (x) + 2xP
En particulier E(t)E(−t) = E(0) = Q + R = I2 , d’où E(t) est inversible, λ((x2 − 1)P “(x) + 2xP ′ (x)) = Φ(P )(x) + λΦ(Q)(x), d’où
dont l’inverse est E(−t). linéaire.
8) E(s) = E(t) =⇒ E(s − t) = E(s)E(−t) = E(s)E(t)−1 = E(t)E(t)−1 = b) Soit P un polynôme de degré inférieur à n, on
I2 , or E(s − t) = e2(s−t) Q + e3(s−t) R = (3e2(s−t) − 2e3(s−t) )I2 + (−e2(s−t) + deg ((x2 − 1)P “(x)) = deg(P ) et deg(2xP ′ (x)) = deg(P )
e3(s−t) )A, or la famille (A, I2 ) est libre car ne sont pas proportionnels d’où deg(Φ(P )) = deg(P ) ≤ n, et donc Φ(En ) ⊂ En , ce qui ve
le système : que En est un sev stable par Φ.
2
2) a) Φ(ε0 ) = 0, Φ(ε0 ) = 2ε1 , Φ(ε0 ) = −k(k − 1)εk−2 + k(k + 1)εk , famille (P1 , . . . , Pn−1 ) par hypothèse de récurrence, donc
0 0 −2
λ1 = . . . = λn−1 = 0, et (2) devient n(n + 1)λn Pn = 0, donc
b) A3 = 0 1 0 et enfin (1) donne λ0 = 0.
0 0 6 4) a) (P0 , . . . , Pp ) est une base de Ep et P ∈ Ep , donc P s’ecrit com
c) A3 est une matrice triangulaire supérieure, donc ses valeurs propres son linéaire de cette famille, posons P (x) = a0 P0 (x) + . . . + a
sont ses termes diagonaux : 0,1 et 6. avec ap 6= 0, car deg(Pk ) = k et deg(P ) = p, or Φ(P ) = n(n
et Φ(Pk ) = n(n + 1)Pk , d’où l’on obtient :
d) Oui, elle est diagonalisable, car admet 3 valeurs propres distinctes.
2a1 P1 (x) + . . . + p(p + 1)ap Pp (x)
3) a) Un (x) = (x2 −1)n , donc Un′ (x) = 2nx(x2 −1)n−1 , d’où (x2 −1)Un′ (x) = = n(n + 1)a0 P0 (x) + . . . + n(n + 1)ap Pp (x), on fait la diff
2nx(x2 − 1)n = 2nxUn (x). donc : (n(n + 1) − 1)a0 P0 (x) + . . . + (n(n + 1) − p(p + 1))ap Pp (x
b) On dérive n + 1 l’égalité précédente, et on utilise la formule de or (P0 , . . . , Pp ) est libre donc (n(n + 1) − p(p + 1))ap = 0
Leibniz, donc : n(n + 1) − p(p + 1) = 0 car ap 6= 0, d’où n2 − p2 + n
((x2 − 1)Un′ (x))(n+1) = (2nxUn (x)(n+1) (n − p)(n + p + 1) = 0, d’où n = p car n + p + 1 6= 0.
n n
X X n
=⇒ k
Cn+1 (x2 − 1)(k) (Un′ (x))(n+1−k) = k
Cn+1 (2nx)(k) (Un (x))(n+1−k)
X
b) – P (x) = αk xk , donc :
k=0 k=0
0 k=0
=⇒ Cn+1 (x2 − 1)(0) (Un′ (x))(n+1) + Cn+1
1
(x2 − 1)(1) (Un′ (x))(n) n
X
2 2 (2) ′ (n−1)
+Cn+1 (x − 1) (Un (x)) Φ(P )(x) = αk Φ(xk )
0
= Cn+1 (2nx)(0) (Un (x))(n+1) + Cn+1 1
(2nx)(1) (Un (x))(n) k=0
n n
(n+2) (n+1) (n)
=⇒ (x2 − 1)Un (x) + 2(n + 1)xUn (x) + n(n + 1)Un (x)
X X
(n+1) (n)
=− k(k − 1)αk xk−2 + k(k + 1)αk x
= 2nxUn (x) + 2n(n + 1)Un (x) k=0 k=0
(n+2) (n+1) (n) n−2 n
=⇒ (x2 − 1)Un (x) + 2xUn (x) = n(n + 1)Un (x) X X
=− (k + 2)(k + 1)αk+2 xk + k(k +
=⇒ (x2 − 1)Pn “(x) + 2xPn′ (x) = n(n + 1)Pn (x)
k=0 k=0
=⇒ Φ(Pn ) = n(n + 1)Pn n−2
X
c) (P0 , . . . , Pn ) est une famille de cardinal n + 1 = dim(En ), pour mon- = (k + 1)(kαk − (k + 2)αk+2)xk
trer que c’est une base il suffit de montrer qu’elle est libre, pour cela k=0
3
k de même parité que n − 1. est αn , donc dim (Ker(Φ − n(n + 1)IE )) = 1.
Toujours d’aprés la même relation, on peut exprimer αn−2 en fonc-
tion de αn , puis αn−4 , en fonction de αn−2 et donc en fonction αn
et ainsi les αk tel que : k de même parité que n s’expriment en
fonction de αn .
c) Soit P ∈ Ker(Φ − n(n + 1)IE ), alors Φ(P ) = n(n + 1)P , et donc tous
les coéfficients de P s’expriment en fonction d’un seul paramètre qui Fin.
4
R OYAUME DU M AROC
Durée 4 heures
Filière BCPST
Cette épreuve comporte 3 pages au format A4, en plus de cette page de garde
L’usage de la calculatrice est interdit
Concours National Commun – Session 2005 – BCPST
Les candidats sont informés que la précision des raisonnements ainsi que le soin apporté à la rédaction et
à la présentation des copies seront des éléments pris en compte dans la notation. Il convient en particulier de
rappeler avec précision les références des questions abordées.
Si, au cours de l’épreuve, un candidat repère ce qui peut lui sembler être une erreur d’énoncé, il
le signale sur sa copie et poursuit sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il est
amené à prendre.
n
X 1
, n ∈ N∗ ; l’objet est
Dans ce problème, on considère la suite Sn n∈N∗
définie par : Sn =
k2
k=1
de montrer qu’elle est convergente et de calculer sa limite.
Première partie
1. (a) Montrer que la suite Sn n∈N∗
est croissante.
Z k+1
1 dt 1
(b) Montrer que, pour tout entier k > 1, 66 .
(k + 1)2
k t 2 k2
Z n
dt
(c) En déduire que, pour tout entier n > 1, Sn 6 1 + 2
.
1 t
(d) Montrer alors que la suite Sn n∈N∗ est convergente. Dans la suite de ce problème, on note `
la limite de la suite Sn n∈N∗ .
Deuxième partie
1. (a) Si c et d sont deux réels et k un entier naturel non nul, montrer que
Z 1
(2c + d)(−1)k − d
(ct2 + dt) cos(kπt) dt = .
0 k2 π2
(b) En déduire qu’il existe un unique couple (a, b) de réels tels que, pour tout entier k > 1,
Z 1
1
(at2 + bt) cos(kπt) dt = 2 .
0 k
Z 1 1 X n
2
(c) Soit n un entier naturel non nul ; calculer la valeur de (at + bt) + cos(kπt) dt
0 2
k=1
en fonction de Sn .
Troisième partie
On considère la fonction f : [0, 1] −→ R, définie par
π 2 (t2 − 2t)
f (t) = si t 6= 0 et f (0) = −π.
4 sin( π2 t)
Dans ce problème, par “solution d’une équation différentielle”, on fait référence aux solutions à
valeurs réelles définies sur R.
Si f est une fonction réelle continue sur R, on lui associe l’équation différentielle
y 00 + y = f. (Ef )
Première partie
y 00 + y = sin(λx), (Eλ )
(a) Montrer qu’il existe un unique réel a, que l’on calculera, tel que la fonction
Sλ : x 7−→ a sin(λx)
soit un élément de Σλ .
(b) Montrer alors que Σλ = {αC + βS + Sλ ; (α, β) ∈ R2 }.
(c) Vérifier que les solutions de l’équation différentielle (E2 ) sont toutes 2π-périodiques.
(d) Montrer que la fonction Sλ est périodique et préciser ses périodes puis en déduire que
l’équation différentielle (E√2 ) n’a pas de solutions 2π-périodiques.
Deuxième partie
Dans cette partie,Zon désigne par f une fonction continue sur R, à valeurs réelles
Z ; pour tout réel
x Z x x
x, on pose ϕ(x) = f (t) sin(x − t) dt, ϕ1 (x) = f (t) cos t dt et ϕ2 (x) = f (t) sin t dt.
0 0 0
1. Montrer que ϕ1 et ϕ2 sont dérivables sur R et calculer ϕ01 (x) et ϕ02 (x) pour tout x ∈ R.
2. (a) Montrer que, pour tout réel x, ϕ(x) = ϕ1 (x) sin x − ϕ2 (x) cos x.
(b) En déduire que ϕ est dérivable sur R et exprimer ϕ0 (x) pour tout x ∈ R.
(c) Montrer que ϕ est deux fois dérivable sur R et qu’elle est solution de l’équation
différentielle (Ef ).
3. Soit g une solution de l’équation différentielle (Ef ) ; montrer que la fonction (g−ϕ) est solution
de l’équation différentielle y 00 + y = 0 et en déduire qu’il existe un unique couple (α, β) ∈ R2
Z x
tel que, pour tout réel x, on ait g(x) = α cos x + β sin x + f (t) sin(x − t) dt.
0
F IN DE L’ ÉPREUVE
PREMIER PROBLÈME
Première partie
1
1) a) Sn+1 − Sn = ≥ 0, donc (Sn ) est croissante.
(n + 1)2
1 1 1
b) k ≤ t ≤ k + 1 =⇒ 2
≤ 2 ≤ 2
(k + 1) Zt k+1 k Z k+1 Z k+1
1 1 1 1 1
=⇒ 2
= 2
dt ≤ 2
dt ≤ 2
dt = 2
(k + 1) k (k + 1) k t k k k
c) D’aprés la question précédente on a :
n−1 n−1 Z k+1 Z n
X 1 X 1 1
Sn = 1 + 2
≤ 1 + 2
dt = 1 + 2
dt
k=1
(k + 1) k=1 k t 1 t
Z n n
1 1 1
d) D’aprés la question précédente on a : Sn ≤ 1+ 2
dt = 1+ − = 2− ≤ 2,
1 t n 1 n
donc (Sn ) est majorée or elle est croissante donc converge vers une limite finie l
Z k+1
1
2) a) D’aprés 1.b) moyennant un changement de variable on en déduit que dt ≤
k t2
Z k Z n+p+1 n+p Z k+1 n+p n+p Z k
1 1 1 X 1 X 1 X 1
≤ dt, donc dt = dt ≤ ≤ dt =
k2 k−1 t
2
n+1 t2 k=n+1 k t2
k=n+1
k 2
k=n+1 k−1 t2
Z n+p
1 1
2
dt, d’aprés l’inégalité précédente on a, aprés intégration : −
n t n+1
1 1 1
≤ Sn+p − Sn ≤ − , quand p −→ +∞ avec n fixé on obtient
n+p+1 n n+p
1 1
≤ l − Sn ≤ .
n+1 n
61 1 1
b) S4 = 1 + = 0.7986 donc 1.62 = + S4 ≤ l + S4 = 1.67
144 5 4
Deuxième partie
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Z 1 Z 1
2 1 2 1 1
1) a) (ct + dt) cos(kπt) dt = (ct + dt) sin(kπt) 0 − (2ct + d) sin(kπt) dt
0 | {z } | {z } kπ | {z } kπ 0
| {z } | {z }
u v0 v0
nul Z 1 u
1 2c
= 2 2 [(2ct + d) cos(kπt)]10 − 2 2 cos(kπt)dt
k π k π 0
(2c + d)(−1)k − d 2c
= 2 2
− 3 3 [sin(kπt)]10
k π k π | {z }
nul
k 2
que : (2a + b)(−1) − d = π , autrement dit
b) Il suffit de choisir a, b réels tels
π2
solutions du système suivant : 2a = π 2 , donc a = et b = −π 2 .
2
−2a − 2b = π 2
Z 1 n
! n Z 1
1 1 2
Z
2 1 X X
c) (at + bt) + cos(kπt) dt = (at + bt)dt + (at2 + bt) cos(kπt)dt
0 2 k=1 2 0 k=1 0
n
2a + 3b X 1 2a + 3b
= + 2
= + Sn
12 k=1
k 12
n n
!
X X
2) 1+2 cos(2kθ) = Re 1 + 2 e2ikθ
k=1 k=1
2inθ
2iθ 1 − e
= Re 1 + 2e (somme d’une suite géométrique)
1 − e2iθ
−2i sin(nθ)einθ
= Re 1 + 2e2iθ iθ
(1 − e2iα = −2i sin(α)eiα )
−2i sin(θ)e
sin(nθ)ei(n+1)θ
= Re 1 + 2
sin(θ)
sin(nθ) cos((n + 1)θ)
=1+2
sin(θ)
sin(θ) + 2 sin(nθ) cos((n + 1)θ)
=
sin(θ)
sin((2n + 1)θ))
= (2 sin a cos b = sin(a + b) + sin(a − b))
sin(θ)
3) a) Simple intégration par parties avec u = f (t), v 0 = sin(λt).
b) f est de classe C 1 sur [0, 1] donc f et f 0 sont bronée sur [0, 1], d’autre part
|Zcos(λt)| ≤ 1, donc d’aprés la formule précédente on conclut que :
1 M
f (t) sin(λt)dt≤ −→ 0
0
λ +∞
Troisième partie
1) a) f est continue sur ]0, 1] en tant que rapport de fonctions continues, d’autre part
π(t − 2)
au voisinage de 0, on a sin t ∼ t, donc f (t) ∼ −→ −π = f (0), donc f est
0 0 2
continue en 0.
b) f est dérivable sur ]0, 1] en tant que rapport de fonctions continues.
En Maple
c
les calculs donnent :
> f:=t->(pi^2*(t^2-2*t))/(4*sin(pi*t/2));
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π 2 (t2 −2 t)
f := t 7→ 1/4 sin(1/2 π t)
> D(f);
2
π (2 t−2) π 3 (t2 −2 t) cos(1/2 π t)
t 7→ 1/4 sin(1/2 π t)
− 1/8 (sin(1/2 π t))2
> limit(D(f)(t),t=0);
π/2
f (t) − f (0) π
c) D’aprés le TAF = f 0 (c) −→ , donc f est dérivable en 0, avec
t 0 2
π
f 0 (0) = .
2
d) f est de classe C 1 sur ]0, 1] en tant que rapport de fonctions de classe C 1 , de plus
π
limf 0 (t) = f 0 (0) = donc de classe C 1 en 0.
0 2
π2 π
2) On sait d’aprés Partie II, 1,a) que a = et b = −π 2 , puis en prenant θ = dans
2 ! 2
n
1 X
2
Partie II, 2) on trouve que (at + bt) + cos(kπt) = f (t) sin(2n + 1) πt
2
.
2 k=1
Z 1 n
!
1 X 2a + 3b
3) D’aprés Partie II, 1,c) on a Sn = (at2 + bt) + cos(kπt) dt − , au
0 2 k=1 6
2a + 3b π2
passage à la limite et d’aprés Partie II, 3, b) on conclut que l = − = . En
6 6
Maple
c
les calculs donnent :
> evalf(Pi^2/6);
1.64
SECOND PROBLÈME
Première partie
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2kπ
d) Sλ (x) = a sin(λx) est -périodique avec k ∈ Z. Supposons que E√2 admet une
λ
solution y(x) = A cos x+B sin x+S√2 (x) est 2π-périodique, donc S√2 (x) est aussi
2kπ √
2π-périodique, donc ∃k ∈ Z tel que √ = 2π, d’où k = 2 ∈ Z, absurde.
2
Deuxième partie
1) ϕ1 et ϕ2 sont dérivables, en tant que primitives de fonctions continues, avec
ϕ01 (x) = f (x) cos x et ϕ02 (x) = f (x) sin x.
2) a) Evident, car sin(x − t) = sin x cos t − cos x sin t.
b) ϕ est dérivable sur R en tant que somme et produit de fonctions dérivable, avec
ϕ0 (x) = ϕ1 (x) cos x + ϕ01 (x) sin x − ϕ02 (x) cos x +ϕ2 (x) sin x
| {z }
nul
= ϕ1 (x) cos x + ϕ2 (x) sin x
c) ϕ est deux dérivable sur R, car ϕ est dérivable sur R en tant que somme et produit
de fonctions dérivable, avec ϕ00 (x) = −ϕ1 (x) sin x+ϕ01 (x) cos x + ϕ02 (x) sin x +ϕ2 (x) cos x,
| {z }
f (x)
donc ϕ“(x) + ϕ(x) = f (x), autrement dit ϕ solution de Ef .
3) Soit g une autre solution de Ef , donc ϕ“ + ϕ = f et g“ + g = f , en faisant la différence
on obtient y“ + y = 0 où y = g − ϕ. D’aprés partie I, 1) on a : y(x) = α cos x + β sin x,
Z x
donc g(x) = y(x) + ϕ(x) = α cos x + β sin x + f (t) sin(x − t)dt
0
4) a) Plus que évident.
Z x
b) D’aprés Partie II, 3) on conclut que h(x) = α cos x + β sin x + f (t) sin(x − t)dt
Z x+π 0
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Z 2π Z 2π
cos x f (t) sin tdt = 0. Pour x = 0, on trouve f (t) sin tdt = 0, pour
0 Z 2π 0
π
x = , on trouve f (t) cos tdt = 0.
2 0
Z 2π Z 2π Z 2π
b) Si f (t) sin tdt = f (t) cos tdt = 0, alors f (t) sin(x − t)dt =
0Z 0 Z 0
2π 2π
sin x f (t) cos tdt − cos x f (t) sin tdt = 0, donc ϕ qui est une solution par-
0 0
ticulière de Ef est 2π-périodique, donc (d’aprés Partie II, 3) toute autre solution
g de Ef est 2π-périodique.
Z 2π Z 2π
1 2π
Z
2
c) Si f (t) = sin t, alors f (t) sin tdt = sin tdt = (1 − cos(2t)dt = π 6=
0 0 2 0
0, donc d’aprés la question précédente, Ef n’admet aucune solution 2π-périodique.
Fin
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Durée 4 heures
Filière BCPST
Cette épreuve comporte 3 pages au format A4, en plus de cette page de garde
L’usage de la calculatrice est interdit
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Les candidats sont informés que la précision des raisonnements ainsi que le soin apporté à la rédaction et
à la présentation des copies seront des éléments pris en compte dans la notation. Il convient en particulier de
rappeler avec précision les références des questions abordées
Si, au cours de l’épreuve, un candidat repère ce qui peut lui sembler être une erreur d’énoncé, il
le signale sur sa copie et poursuit sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il est
amené à prendre.
P ROBL ÈME 1
On considère les matrices carrées suivantes
5 5 −14 8 4 −16
A = 6 6 −16 , B = 0 4 −8 .
5 5 −14 4 4 −12
1. Déterminer les valeurs propres de A ainsi que les sous-espaces propres associés.
2. On pose e01 = (1, 2, 1), e02 = (1, −1, 0) et e03 = (1, 1, 1). Vérifier que ces vecteurs forment une
base de R3 .
3. On note P la matrice la matrice de passage de la base canonique R3 à la base (e01 , e02 , e03 ) ;
Justifier que P est inversible et calculer son inverse noté P −1 .
7. On considère la suite (Xn )n>0 des matrices, à 3 lignes et une colonne, définies par les relations
1 0
X0 = 0 , X1 = −1 et ∀ n ∈ N, Xn+2 = AXn+1 + BXn .
1 1
un
Pou tout entier naturel n, on note Yn = P −1 Xn et on pose Yn = vn .
wn
(a) Justifier que, pour tout réel t, il existe un unique triplet (x(t), y(t), z(t)) de réels tel que
(u(t), v(t), w(t)) = x(t)e01 + y(t)e02 + z(t)e03 .
(b) Exprimer les fonctions x, y et z en fonction de u, v et w, puis en déduire qu’elle sont
dérivable sur R.
(c) Montrer que le système d’équations différentielles (1) équivaut au système
0
x (t) = 0
(2) y 0 (t) = 4y(t)
0
z (t) = −4z(t)
(d) On suppose que u(0) = 1 et que v(0) = w(0) = 0 ; calculer alors x(0), y(0) et z(0).
(e) Résoudre le système (2) avec les conditions initiales x(0), y(0) et z(0) trouvées à la
question précédente.
(f) En déduire la solution de (1) vérifiant les conditions initiales u(0) = 1 et v(0) = w(0) = 0.
P ROBL ÈME 2
1. Soient α et β deux réels positifs ou nuls et gα,β la fonction définie sur l’intervalle ]0, 1[ par
(a) Montrer que gα,β peut se prolonger en une fonction continue à droite en 0 et à gauche
en 1. On notera encore gα,β la fonction ainsi obtenue ; préciser gα,β (0) et gα,β (1) selon les
valeurs de α et β.
Z 1 Z 1
Dans la suite, on pose I(α, β) = gα,β (t) dt = tα (1 − t)β dt.
0 0
(b) Calculer I(α, 0).
(c) Comparer I(α, β) et I(β, α).
(d) Trouver une relation entre I(α + 1, β) et I(α, β + 1).
(e) En déduire soigneusement que, pour tout entier naturel n, on a
n!
I(α, n) = .
(α + 1)(α + 2) · · · (α + n + 1)
(b) Si x et a sont deux réels tels que 0 < a < x, montrer que
a a
6 ln x − ln(x − a) 6 .
x x−a
(c) En déduire les variations de la restriction de fa à l’intervalle ]a, +∞[ (on fera un tableau
de variations) et préciser la nature des branches infinies de sa courbe qu’on notera Ca .
(d) Donner l’allure des courbes C1 , C2 et C3 sur un même graphique.
(e) Soit a > 0 ; on considère la suite (yn )n définie, pour tout entier naturel n > a, par
³ a ´n
yn = 1 − .
n
Préciser le sens de variation et la limite de cette suite.
3. Pour tout réel positif ou nul x et tout entier naturel non nul n, on pose
Z n³
u ´n x
Fn (x) = 1− u du.
0 n
1
∀ u ∈ R+ , u > A =⇒ e−u 6 .
ux+2
ii. En déduire, pour tout entier naturel non nul n, la majoration
Z A
1
Fn (x) 6 + e−u ux du.
A 0
¡ ¢
iii. Montrer alors que la suite Fn (x) n∈N∗ est convergente et que sa limite notée F (x)
vérifie la relation fonctionnelle
F (x + 1) = (x + 1)F (x).
F IN DE L’ ÉPREUVE
PROBLÉME 1.
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1 1 −2
Q :=
1 0 −1
−1 −1 3
c
4) Les calculs faits en Maple
donnent :
> subs(x=0,evalm(Q&*A&*P));
1 0 0
0 0 0
0 0 −4
5) a) ND = P −1 MAP et DN = P −1 AMP , donc ND = DN ⇐⇒ MA = AM.
c
b) Les calculs en Maple
donnent :
> N:=Matrix([[a,b,c],[d,e,f],[g,h,j]]);
a b c
N := d e f
g h j
> evalm(N&*D1-D1&*N);
0 −b −5 c
d
0 −4 f
5g 4h 0
Donc N est une matrice diagonale.
c) AM = MA ⇐⇒ N = P −1MP est une matrice diagonale, autrement dit A est
diagonalisable.
6) Supposons qu’elle existe une matrice Q telle que Q2 = A, donc AQ = Q3 = AQ, d’où
N = P −1 QP = diag(λ1 , λ2 , λ3 ) diagonale, or Q2 = A, d’où N 2 = D, en particulier
λ3 = −4, impossible.
7) c
a) Les calculs en Maple
donnent :
> D1:=subs(x=0,evalm(Q&*B&*P));
0 0 0
D1 := 0 4 0
0 0 −4
c
b) Les calculs en Maple
donnent :
> with(LinearAlgebra):
> X_0 := <<1,0,1>>;X_1:=<<0,1,-1>>;
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1
0
X 0 :=
1
0
1
X 1 :=
−1
> Y_0:=evalm(Q&*X_0);Y_1:=evalm(Q&*X_1);
−1
Y 0 :=
0
2
3
Y 1 :=
1
−4
c) Découle des relaions Xn+2 = AXn+1 + NXn , Xn = P Yn , A = P DP −1 et
B = P D1 P −1 .
d) Découle directement de la realtion Yn+2 = DYn+1 + D1 Yn .
– un+2 = un+1 , donc la suite (un ) est constante pour n ≥ 1, d’où un = u1 = −3.
– vn+2 = 4vn , donc v2n = 4n v0 = 0 et v2n+1 = 4n v1 = 4n .
– wn+2 + 4wn+1 + 4wn = 0, l’équation caractéristique associée r 2 + 4r + 4 = 0
admet une racine réelle unique r = −2, donc wn = (λ + µn)(−2)n , à l’aide des
conditions initiales w0 = 2, w1 = −4, permet de trouver λ = 2, µ = 0, donc
wn = (−2)n .
> Y_pair:=<<-3,0,4^n>>;Y_impair:=<<-3,4^n,-2*4^n>>;
−3
Y pair :=
0
n
4
−3
n
Y impair :=
4
−2 4n
> X_pair:=evalm(P&*Y_pair);X_impair:=evalm(P&*Y_impair);
−3 + 4n
n
−6 + 4
X pair :=
−3 + 4n
−3 − 4n
n
X impair :=
−6 − 3 4
n
−3 − 2 4
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e)
8) a) car B′ = (e′1 , e′2 , e′3 ) est une base de R3 .
′ ′ ′
b) L’équation (u(t), v(t), w(t))
= x(t)e1 + y(t)e2 + z(t)e3 s’écrit sous la forme d’un
u(t) = x(t) + y(t) + z(t)
système linéaire suivant : v(t) = 2x(t) − y(t) + z(t) dont l’écriture matricielle
w(t) = x(t) + z(t)
u(t) x(t)
est Y (t) = P X(t) où Y (t) = v(t) , X(t) = y(t)
w(t) z(t)
c) On a X(t) = P −1Y (t), les calculs en Maple
c
, donnent :
> X(t):=evalm(Q&*Y(t));
u (t) + v (t) − 2 w (t)
X (t) := u (t) − w (t)
−u (t) − v (t) + 3 w (t)
Donc x(t), y(t) et z(t) sont dérivables en tant que somme et produits des fonctions
dérivables u(t), v(t), w(t).
d) Le système (1) s’écrit matriciellement Y ′ (t) = BY (t), or Y (t) = P X(t), donc
Y ′ (t) = P X ′(t), d’où P X ′ (t) = BP X(t), donc X ′ (t) = P −1 BP X(t) = D1 X(t) ce
qui donne exactement les équations (2).
e) x(0) = y(0) = 1, z(0) = −1.
f) – x′ (t) = 0 =⇒ x(t) = Cte = x(0) = 1.
– y ′ (t) = 4y(t) =⇒ y(t) = λe4t , or y(0) = 1, d’où λ = 1.
– z ′ (t) = −4z(t) =⇒ z(t) = λe−4t , or z(0) = −1, d’où λ = −1.
g) Comme Y (t) = P X(t), les calculs en Maple
c
donnent :
> X(t):=<<1,exp(4*t),-exp(-4*t)>>;Y(t):=evalm(P&*X(t));
1
4t
X (t) := e
−e−4 t
1 + e4 t − e−4 t
4t
−4 t
Y (t) := 2−e −e
−4 t
1−e
PROBLÉME 2 .
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1
b) I(α, 0) = .
α+1
c) I(α, β) = I(β, α), à l’aide du changement de varaiable u = 1 − t.
Z 1
β+1 1
α+1 β α+1 (1 − t)
d) Par intégration par parties, on a : I(α+1, β) = t (1 − t) dt = −t . +
0
|{z} | {z } β+1 0
u v ′
Z 1
α α
tα (1 − t)β+1 dt = I(α, β + 1).
β+1 0 β+1
e) A l’aide d’une récurrence (soigneusement ridigée comme c’est demandé en utilisant
n+1 1
les formules : I(α, n + 1) = I(α + 1, n), I(α, 0) = .
α α+1
x−a
2) a) x ∈ Dfa ⇐⇒ > 0 ⇐⇒ x > 0 ou x < 0, donc Dfa =] − ∞, 0[∪]a, +∞[.
x
a u
b) Posons u = − ∈] − 1, 0[, l’inégalité demandée devient ≤ ln(1 + u) ≤ u,
x 1+u
qu’on vérifie par une simple étude de fonctions.
x2
c) fa′ (x) = ln 1 − xa + > 0 sur ]a, +∞[, donc fa est croissante. D’autre part
x−a
xa
d’après la question précédente on a : − ≤ x ln 1 − xa = fa (x) ≤ −a, donc
x−a
lim fa (x) = −a, alors que lim fa (x) = −∞.
x−→+∞ x−→a
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d) Traçons les courbes en Maple
c
:
> plot([x*ln(1-1/x), x*ln(1-2/x),x*ln(1-3/x)], x=1..100,
> color=[red,blue,green], style=[point,line,point]);
–2
–4
–6
–8
–10
–12
–14
20 40 60 80 100
x
Fig. 1 – Courbes : C0 , C1 , C2
3) D’aprés la question précédente ln yn = fa (n) est croissante et converge vers −a, donc
yn est croissante et converge e−a
u
4) a) Facile ; Poser comme changement de variable : t = .
n
b) fu est croissante =⇒ fu (n) ≤ fu (n + 1)
=⇒ 1 − nu )n ≤ 1 − n+1 u n+1
)
u n x u n+1 x
=⇒ 1 −n ) u ≤ 1 − n+1 ) u
Z n Z n
u n x u n+1 x
=⇒ 1 − ) u du ≤ 1− ) u du
Z0 n n Z0 n+1 n + 1
u u n+1 x
=⇒ 1 − )n ux du ≤ 1− ) u du
0 n 0 n+1
=⇒ Fn (x) ≤ Fn+1 (x)
x+2 −u
c) i. lim u e = 0, car ux+2 qui est un logarithme est négligeable au
u−→+∞
voisinage de ∞ devant les exponentielles. En utilisant la definition de la limite
pour ε = 1 on en déduit l’inégalité demandée
Z n Z n
u n u n x
−a
ii. D’après 2.e) 1 − n ≤ e , donc Fn (x) = 1− u dx ≤ e−a ux dx =
Z A Z n Z A 0Z n Z A 0
n
−a x −a x −a x 1 −a x 1
e n dx + e u dx ≤ e n dx + 2
dx = e n dx + −
0 Z A A 0 A x 0 A
1 1
≤ e−a nx dx +
n 0 A
iii. D’après la question précédente Fn (x) est majorée or elle est croissante donc
Fn (x + 1) n
converge. D’autre part, en utilisant 3.a) on a : = (x + 1) ,
Fn (x) x+n+2
F (x + 1)
donc au passageà limite quand n −→ +∞, on obtient = (x + 1)
F (x)
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F in
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R OYAUME DU M AROC
Durée 4 heures
Filière BCPST
Cette épreuve comporte 3 pages au format A4, en plus de cette page de garde
L’usage de la calculatrice est interdit
Concours National Commun – Session 2007 – BCPST
Les candidats sont informés que la qualité de la rédaction et de la présentation, la clarté et la précision des
raisonnements constitueront des éléments importants pour l’appréciation des copies. Il convient en particulier
de rappeler avec précision les références des questions abordées.
Si, au cours de l’épreuve, un candidat repère ce qui lui semble être une erreur d’énoncé, il le
signale sur sa copie et poursuit sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il est
amené à prendre.
EXERCICE
1. Pour tout réel x ∈] − ∞, 1[ , on pose f (x) = ln(1 − x). Montrer que f est dérivable sur ] − ∞, 1[
et calculer sa dérivée. Que vaut f 0 (0) ?
ln(1 − x)
2. Justifier alors que la fonction x 7−→ , définie sur ] − ∞, 1[\{0}, est prolongeable par
x
continuité en 0.
Dans la suite, on pose
x
ln(1 − t)
Z
F (x) = − dt, x ∈ [−1, 1[.
0 t
ln(1 − x)
x 7−→
x
en précisant son rayon de convergence.
+∞ n
X x
(b) En déduire que, pour tout x ∈] − 1, 1[, F (x) = .
n2
n=1
+∞
X 1 X 1 π2
4. (a) Montrer que la série est convergente. Dans la suite, on admet que = .
n2 n2 6
n>1 n=1
n +∞
X xk X 1
(b) Montrer que, pour tout x ∈ [0, 1[ et tout entier n > 1, 6 F (x) 6 .
k2 k2
k=1 k=1
(c) Démontrer que la fonction F est prolongeable par continuité en 1. On notera encore F ce
prolongement par continuité. Préciser F (1).
5. (a) Calculer la dérivée de la fonction g définie sur l’intervalle ]0, 1[ par x 7−→ F (x) + F (1 − x).
(b) En déduire que, pour tout x ∈]0, 1[, F (x) + F (1 − x) = F (1) − ln x ln(1 − x)
+∞
X 1
(c) Déterminer la valeur de la somme .
n 2 2n
n=1
PROBL ÈME
Dans tout le problème, R désigne le corps des réels et n un entier naturel supérieur ou égal à 2. Si
p ∈ N∗ , on note Mn,p (R) l’espace vectoriel des matrices à coefficients réels, à n lignes et p colonnes ;
pour toute matrice A de Mn,p (R), t A désigne la matrice transposée de A.
Si p = n, Mn,p (R) est noté simplement Mn (R), c’est l’algèbre des matrices carrées d’ordre n à
coefficients réels ; la matrice identité de Mn (R) est notée In .
Si A ∈ Mn (R), on note C1 (A), . . . , Cn (A) les colonnes de A, ce sont des éléments de Mn,1 (R) ;
par définition, le rang de la matrice A est la dimension du sous-espace vectoriel de Mn,1 (R)
engendré par les vecteurs C1 (A), . . . , Cn (A). Le rang de A se note rg(A), on note aussi SpR (A)
l’ensemble des valeurs propres de A appartenant à R et Tr(A) sa trace.
1ère Partie
1 2
1. Calculer le rang de la matrice .
3 6
2. Soit A ∈ Mn (R) ; on désigne par fA l’endomorphisme de Mn,1 (R) canoniquement associé à
A. Montrer que
rg(A) = dim (Im fA ).
3. Soient U et V deux éléments non nuls de Mn,1 (R) ; on note u1 , . . . , un les composantes de U
et v1 , . . . , vn celles de V . On pose A = U t V .
(a) Pour tout couple (i, j) d’éléments de {1, . . . , n}, exprimer le coefficient ai,j de la matrice
A à l’aide des uk et des vk .
(b) Que vaut la trace de A ?
(c) Exprimer les colonnes C1 (A), . . . , Cn (A), de A, à l’aide de v1 , . . . , vn et U .
(d) On suppose que U 6= 0 et V 6= 0 ; montrer que le rang de A est égal à 1.
5. Expliciter les éléments U et V de M4,1 (R) tels que A = U tV où A désigne la matrice carrée
d’ordre 4 dont tous les coefficients sont égaux à 1.
2ème Partie
Soit A = U tV une matrice de rang 1, où U et V sont deux éléments non nuls de Mn,1 (R). On
pose α = t V U et W = (t V V )U .
4. On suppose que A n’est pas nilpotente ; montrer qu’il existe λ, réel non nul, tel que la matrice
λA soit celle d’une projection c’est à dire (λA)2 = λA.
5. (a) Justifier que 0 est valeur propre de A et montrer que le sous-espace propre associé n’est
rien d’autre que {Y ∈ Mn,1 (R), t V Y = 0}. Quelle est sa dimension ?
(b) On suppose que α 6= 0 ; calculer le produit AU et en déduire que α est une autre valeur
propre de A. Déterminer le sous-espace propre associé et donner sa dimension.
(c) Préciser selon les valeurs de α le nombre de valeurs propres de A.
F IN DE L’ ÉPREUVE
PROBLÉME
1ère Partie
3 2
1) A = . Les deux colonnes de A ne sont pas proportionnelles, donc
1 6
rgA = 2.
2) Notons par B = (e1 , · · · , en ) la base canonique de Mn,1 (R), on sait que
(fA (e1 ) = C1 , · · · , fA (en ) = Cn ) est une famille géneratrice de ImfA , d’où
dim ImfA = dim Vect(C1 , · · · , Cn ) = rgA.
u1 u1 v1 · · · u1 vn
3) a) A = U t V = ... v1 · · · vn = ... .. , donc a = u v
. i,j i j
un un v1 · · · un vn
n
X n
X
b) TrA = aii = ui vi .
i=1 i=1
c) Les colonnes de A sont C1 = v1 U, · · · , Cn = vn U.
d) les colonnes de A ne sont pas toutes nulles donc, rgA ≥ 1, d’autre part
elles sont toutes proportionnelles à U donc rgA = 1.
4) a) rgA 6= 0, donc au moins une colonnes Ci0 6= 0.
b) dim Vect(C1 , · · · , Cn ) = rgA = 1, donc toutes les colonnes sont propor-
tionnelles.
x1
..
c) Posons X = . , on a : ai,j est le i éme coéfficient de Cj = λj X, donc
xn
λ1
= λj xi , d’où A = X t Y avec Y = ... non nul.
ai,j
λn
d) A = X0t Y0 = X1t Y1 =⇒ X0t Y0 Y0 = X1t Y1 Y0 =⇒ αX0 = βX1 où α =t Y0 Y0 et
β =t Y1 Y1 des réels non nuls, donc X1 = λX0 et Y1 = λY0 .
Page 1 / 3
1
...
1
5) rgA = r =⇒ A est semblable à la matrice Jr = , donc
0
..
.
0
r
X
∃P, Q inversible telles que A = P Jr Q, or Jr = Ei,i , avec rgEi,i = 1, donc
i=1
r
X
A= P Ei,iQ avec rgP Ei,iQ = 1.
i=1
2ème Partie
1) A2 = U t V U t V = Uαt V = αU t V = αA.
2) Ak = αk−1 A, par récurrence simple.
3) A nilpotente si et seulement si ∃p ∈ N∗ tel que Ap = 0, or Ap = αp−1 A
(récurrence simple), la condition necessaire et suffisante pour A soit nilpo-
tente est donc α = 0.
4) A n’est pas nilpotente donc α 6= 0, d’où (λA)2 = λ2 A2 = λ2 αA. Pour que λA
1
soit un projecteur il faut et il suffit que (λA)2 = λA, donc λ = .
α
5) a) rgA = 1 6= n, donc A = A − 0.In n’est pas inversible, d’où 0 est une
valeur propre dont le sous-espace propore est ker A, avec Y ∈ ker A ⇐⇒
AY = U t|{z}
V Y = (t V Y )U = 0 ⇐⇒t V Y = 0. D’après la formule du rang on
scalaire
a dim ker A = n − 1.
b) AU = U t|{z}
V U = (t V U)U = αU, donc α est une autre valeur propre de A,
scalaire
dont U est un vecteur propre associé. Le sous espace propre associé est
ker(A − αIn ) qui forme avec l’autre sous-espace propre à savoir ker A une
somme directe dans Mn,1 (R), or dim ker A = n − 1, dim Mn,1(R) = n, donc
ker(A − αIn ) est de dimension 1, engendré par U.
c) Les seules valeurs propres de A sont 0,α. Il y’en a deux si α 6= 0 et une
seule quand α = 0.
6) Si α 6= 0 les sous-espaces propres de A sont supplementaires dans Mn,1 (R),
donc A est diagonalisable et donc semblable à la matrice diag(0, · · · , 0, α) car
dim ker A = n − 1 et dim ker(A − αIn ) = 1.
7) a) A n’est pas diagonalisable, car elle est non nulle et admet 0 comme
unique valeur propre.
b) on a d’aprés Partie II, 4,b) AU = αU = 0, donc U ∈ ker f , donc W = λU ∈
ker f , qu’on complète par (E1 , · · · , En−2 ) pour avoir (E1 , · · · , En−2 , W ) base
de ker f .
Page 2 / 3
c) cardB où B = {E1 , · · · , En−2 , U, V } = n = dim Mn,1(R), il suffit donc de
montrer qu’elle est libre, en effet supposons que λ1 E1 + · · · + λn−2 En−2 +
λn−1 W + λn V = 0, on multiplie par A à gauche vu E1 , · · · , En−2 , W ∈
t
ker f = ker A, donc 0 = λn AV = λU VV
|{z} , or W 6= 0, donc λn = 0,
scalaire non nul
d’où λ1 E1 + · · · + λn−2 En−2 + λn−1 W = 0, or la famille (E1 , · · · , En−2 , W ) est
libre car base de ker f , donc λ1 = · · · = λn = 0.
on a f (E1 ) = · · · = f (En−1 ) = f (W ) = 0 car (E1 , · · · , En−2 ,
W ) base deker f ,
0 ··· 0
.. ..
d’autre part f (V ) = AV =t V V U = W , donc MB (f ) = . .
=J
0 · · · 1
0 ··· 0
qui est semblable à A = MB0 (f ), où B0 la base canonique de Mn,1 (R)
d) D’aprés la question précédente toute matrice de rang 1 est de trace
nulle est semblable à J, dont toutes ces matrices sont semblables entre
elles.
F in
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R OYAUME DU M AROC
Durée 4 heures
Filière BCPST
Cette épreuve comporte 3 pages au format A4, en plus de cette page de garde
L’usage de la calculatrice est autorisé
Concours National Commun – Session 2008 – BCPST
Les candidats sont informés que la qualité de la rédaction et de la présentation, la clarté et la précision des
raisonnements constitueront des éléments importants pour l’appréciation des copies. Il convient en particulier
de rappeler avec précision les références des questions abordées.
Si, au cours de l’épreuve, un candidat repère ce qui lui semble être une erreur d’énoncé, il le
signale sur sa copie et poursuit sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il est
amené à prendre.
EXERCICE
Soit n un entier naturel non nul et soit p ∈ {1, . . . , n}. On tire p entiers dans l’ensemble {1, . . . , n},
au hasard, sans remise, et on note X la variable aléatoire réelle égale au plus petit des entiers tirés.
La variable aléatoire X est donc à valeur dans l’ensemble {1, . . . , n}.
1. Rappeler la définition de l’espérance de la variable aléatoire X, notée E(X).
n−1
X
2. Montrer que E(X) = P (X > k).
k=0
3. (a) Quelles sont les éventualités possibles pour la variable aléatoire X ? quel est leur nom-
bre ?
(b) Pour k ∈ {0, . . . , n − 1}, à quelle condition l’événement {X > k} est-il réalisé ? quel est le
nombre des éventualités qui réalisent cet événement ?
(c) Calculer alors la probabilité P (X > k), k ∈ {0, . . . , n − 1}, en fonction de n, k et p.
4. En déduire E(X) en fonction de n et p.
n−1
X(X−1)
X
5. Montrer que E 2 = kP (X > k) et en déduire la variance de la variable aléatoire X.
k=0
PROBL ÈME
Dans ce problème, R désigne l’ensemble des nombres réels. Par “solution d’une équation
différentielle”, on fait référence aux solutions à valeurs réelles définies sur R.
Les trois parties du problème sont largement indépendantes ; seul le résultat de la question 2 de
la première partie est utile pour la suite.
I. Résultats préliminaires
Soient I un intervalle de R, x0 ∈ I et f : I −→ R continue ; pour tout x ∈ I on pose
Z x
F (x) = f (t) dt.
x0
On suppose de plus que f n’est pas la fonction nulle et on considère un réel a tel que f (a) 6= 0.
00
4. On pose λ = − ff (a)
(a)
; déduire de ce qui précède que f est solution de l’équation différentielle
z 00 + λz = 0. (Eλ )
6. Vérifier que les fonctions trouvées ci-dessus vérifient bien l’équation fonctionnelle (1).
1. Justifier que si x > 0 et différent de 1 alors x et x2 sont d’un même côté de 1 sur la droite réelle.
2. En déduire que le domaine de définition de la fonction f , noté Df , est égal à ]0, 1[∪]1, +∞[.
3. Justifier que la fonction f est dérivable en tout point de son domaine de définition et exprimer
sa dérivée en tout point de Df .
5. Étude de f au voisinage de 1
1 1
(a) Justifier qu’il existe α ∈]0, 1[ tel que , pour tout x ∈]1−α, 1+α[\{1},
− 6 3/2.
ln x x − 1
3|x2 − x|
(b) En déduire que, pour tout x ∈]1 − α, 1 + α[\{1}, f (x) − ln(1 + x) 6 puis
2
trouver la limite de f en 1.
(c) On prolonge f par continuité en 1 et on note encore f la fonction ainsi obtenue. Montrer
que cette fonction est dérivable en 1 et préciser sa dérivée. (On pourra utiliser le théorème
des accroissements finis).
6. Étude de f au voisinage de 0
−x
(a) Montrer que, pour tout x ∈]0, 1[, 0 6 f (x) 6 et en déduire que f est prolongeable par
ln x
continuité à droite en 0.
(b) On note encore f la fonction ainsi prolongée en 0. Préciser f (0) et montrer que f est
dérivable à droite en 0 ; quelle est la valeur de f 0 (0) ?
7. Étude de f au voisinage de +∞
Montrer qu’au voisinage de +∞, la courbe représentative de f présente une branche
parabolique de direction asymptotique l’axe des y.
9. Montrer que la dérivée de f est strictement croissante sur [0, +∞[. Quelle conséquence
géométrique cette propriété a-t-elle sur le graphe de f ?
F IN DE L’ ÉPREUVE
I. Résultats préliminaires.
1) F est dérivable sur I, en tant que primitive d’une fonction continue f , avec F ′ = f .
2) a) F1 (x) = F (v(x)).
b) F1 est dérivable en tant que composée de deux fonctions dérivables, avec F1′ (x) =
v ′ (x)F ′ (v(x)) = v ′ (x)f (v(x)).
c) F1 (x) = F (v(x)) − F (u(x)) est dérivable en tant que composée de deux fonctions
dérivables, avec
F1′ (x) = v ′ (x)f (v(x)) − u′ (x)f (u(x)) (1)
d) Si de plus u et v sont de classe C 1 , alors F1 et F2 le sont aussi, en tant que composées
de fonctions de classe C 1 .
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ii. f est une solution de (Eλ ) avec f (0) = 0, donc f (x) = A sin(µx)+B cos(µx) avec B = 0.
Prenons y = 0 dans la 2ème relation de la question 3, donc f (x)f ′ (0) = 2f (x) avec
2
f non nulle, donc f ′ (0) = 2 = Aµ, d’où A = .
µ
b) i. Si λ < 0, alors ∆ > 0, les solution de l’équation caractéristique sont r1 = µ et r2 =
−µ donc la solution générale (Eλ ) est z(x) = Aeµx + Be−µx = A(cosh(µx) + sinh(µx)) +
B(cosh(µx) − sinh(µx)) = A′ sinh(µx) + B ′ cosh(µx). Ainsi la base de l’ensemble de
solution de (Eλ ) est {x 7→ sinh(µx), x 7→ cosh(µx)}.
ii. f est une solution de (Eλ ) avec f (0) = 0, donc f (x) = A′ sinh(µx) + B ′ cos(µx) avec
B ′ = 0.
Prenons y = 0 dans la 2ème relation de la question 3, donc f (x)f ′ (0) = 2f (x) avec
2
f non nulle, donc f ′ (0) = 2 = A′ µ, d’où A′ = .
µ
c) Si λ = 0, f ′′ = 0, donc f (x) = Ax + B, or f (0) = 0 et f ′ (0) = 2, donc f (x) = x.
6) .
Z x+y x+y
2 sin(µx) −2 cos(µt) cos(µx + µy) − cos(µx − µy)
1èr cas : f (x) = , alors f (t) dt = 2
= −2 =
µ x−y µ x−y µ2
4 sin(µx) sin(µy
= f (x)f (y).
µ2
Z x+y x+y
2 sinh(µx) 2 cosh(µt) cosh(µx + µy) − cosh(µx − µy)
2ème cas : f (x) = , alors f (t) dt = 2
=2 =
µ x−y µ x−y µ2
4 sinh(µx) sinh(µy
= f (x)f (y).
µ2 Z x+y
x+y
3ème cas : f (x) = 2x, alors f (t) dt = t2 x−y = (x + y)2 − (x − y)2 = 4xy = f (x)f (y).
x−y
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Ainsi f ′′ 0 sauf au un point 1, d’où f ′ est strictement croissante (i.e : f est convexe).
10) Traçons la courbe à l’aide de Maple.
> plot(int(1/(ln(t)),t=x..x^2),x,color=black,style=line,thickness=3);
20
15
10
-10 -5 0 5 10
x
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F in
à la prochaine
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R OYAUME DU M AROC
Durée 4 heures
Filière BCPST
Cette épreuve comporte 4 pages au format A4, en plus de cette page de garde
L’usage de la calculatrice est interdit
Concours National Commun – Session 2008 – BCPST
Les candidats sont informés que la qualité de la rédaction et de la présentation, la clarté et la précision des
raisonnements constitueront des éléments importants pour l’appréciation des copies. Il convient en particulier
de rappeler avec précision les références des questions abordées.
Si, au cours de l’épreuve, un candidat repère ce qui lui semble être une erreur d’énoncé, il le
signale sur sa copie et poursuit sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il est
amené à prendre.
Notations et rappels
Dans ce problème, R désigne le corps des nombres réels. On note M2 (R) l’algèbre des matrices
carrées d’ordre 2 à coefficients réel ; la matrice identité se notera I2 et toute matrice de la forme λI2 ,
avec λ ∈ R, est dite une matrice scalaire.
GL2 (R) désigne l’ensemble des matrices inversibles de M2 (R).
On rappelle que deux matrices A et B de M2 (R) sont dites semblables dans M2 (R) s’il existe une
matrice Q ∈ GL2 (R) telle que A = QBQ−1 , cela revient à dire que A et B sont les matrices d’un
même endomorphisme de R2 dans deux bases en général différentes.
L’ensemble S (A) : = {P AP −1 ; P ∈ GL2 (R)} est appelé la classe de similitude de A.
I. Résultats préliminaires
1 1
1. Soit A = ; montrer que A est diagonalisable dans M2 (R) et préciser une matrice
0 2
diagonale qui soit semblable dans M2 (R) à la matrice A.
2. Montrer que si A, B et C sont des éléments de M2 (R) tels que A et B soient semblables dans
M2 (R), et B et C le soient elles aussi alors les matrices A et C sont semblables dans M2 (R).
a b
3. Trace d’une matrice : Si A = ∈ M2 (R), on appelle trace de A le réel noté tr (A) et
c d
défini par tr (A) = a + d.
2
(a) Montrer que si (A, B) ∈ M2 (R) et λ un réel alors tr (λA + B) = λ tr (A) + tr (B).
2
(b) Montrer que si (A, B) ∈ M2 (R) alors tr (AB) = tr (BA).
(c) En déduire que si A et B sont deux matrices semblables de M2 (R) alors tr (A) = tr (B).
a b
4. Déterminant d’une matrice : Si A = ∈ M2 (R), on appelle déterminant de A le réel
c d
noté detA et défini par detA = ad − bc.
2
(a) Montrer que si (A, B) ∈ M2 (R) alors detAB = detAdetB.
a b
(b) Si A = ∈ M2 (R). Montrer que A est inversible si et seulement si detA 6= 0 et
c d
exprimer l’inverse de A en fonction de detA, a, b, c et d.
(c) Montrer que si A et B sont deux matrices semblables de M2 (R) alors detA = detB.
6. Suites de matrices
: Soient (A suite d’éléments de M2 (R) et A ∈ M2 (R) ; on suppose
k )k∈N une
a b ak bk
que A = et Ak = , k ∈ N.
c d ck dk
Définition : On dit que la suite (Ak )k∈N converge vers la matrice A si les suites (ak )k∈N ,
(bk )k∈N , (ck )k∈N et (dk )k∈N convergent respectivement vers les réels a, b, c et d.
(a) Justifier que si la suite (Ak )k∈N converge vers la matrice A alors A est unique.
(b) Montrer que si la suite (Ak )k∈N converge vers la matrice A alors les suites (tr (Ak ))k∈N et
(detAk )k∈N convergent respectivement vers tr (A) et detA.
1. Si Sp(A) = {λ} ; montrer que A est diagonalisable dans M2 (R) si et seulement si A = λI2 .
2. Si Sp(A) = {λ} et A non diagonalisable dans M2 (R), soit e01 un vecteur propre de f associé à
la valeur propre λ et e02 un vecteur tel que la famille (e01 , e02 ) soit une base de R2 .
0 0 λ α
(a) Montrer que la matrice de f dans la base (e1 , e2 ) est de la forme .
0 β
(b) Justifier que β = λ et α 6= 0.
1/α 0 λ α α 0
(c) Calculer le produit matriciel et en déduire que la matrice A
0 1 0 λ 0 1
λ 1
est semblable dans M2 (R) à la matrice .
0 λ
3. Si Sp(A) = {λ, µ}, on note e01 (respectivement e02 ) un vecteur propre de f associé à la valeur
propre λ (respectivement µ).
(a) Justifier que (e01 , e02 ) est une base de R2 et écrire la matrice de f dans cette base.
λ 0
(b) Justifier que A est semblable dans M2 (R) à la matrice .
0 µ
4. Si Sp(A) = ∅.
(a) Justifier que, pour tout réel λ, les matrices Eλ et Fλ sont inversibles et exprimer leur
inverses.
a b
(b) Soit A = ∈ M2 (R) ; calculer les produits matriciels Eλ AEλ−1 et Fλ AFλ−1 , λ ∈ R.
c d
1. Soit A ∈ M2 (R) une matrice scalaire ; justifier que la classe de similitude S (A) de A est
fermée.
2. Soit A
−k∈ M
2 (R) une telle que Sp(A) = {λ} et A non diagonalisable ; on pose
matrice
2 0 λ 1 2 0 k
Ak = , k ∈ N.
0 1 0 λ 0 1
3. Soit A ∈ M2 (R) une matrice telle que Sp(A) = {λ, µ} ; soit Pk APk−1 k∈N une suite d’éléments
(a) Montrer que, pour tout x ∈ R, la suite Pk (A − xI2 )Pk−1 k∈N converge vers la matrice
a b ak bk
C − xI2 . (On posera C = et Pk APk−1 = , k ∈ N).
c d ck dk
(b) En déduire que, pour tout x ∈ {λ, µ}, det(C − xI2 ) = 0.
λ 0
(c) Conclure que C est semblable à puis justifier que C ∈ S (A).
0 µ
(d) Qu’est-ce qu’on vient de montrer ?
(a) Montrer que tr (Ã) = tr (A) et detà = detA. (On pourra utiliser les préliminaires).
(b) Donner une matrice de M2 (R) qui soit semblable, dans M2 (R), aux matrices A et à .
(c) Conclure que la classe de similitude S (A) est fermée.
5. Montrer que la classe de similitude S (A) est fermée si et seulement si A est diagonalisable
dans M2 (R) ou bien Sp(A) = ∅.
F IN DE L’ ÉPREUVE
29 juin 2009
Blague du jour :
Docteur, j’ai des trous de memoire, que dois-je faire ?
- Me payer d’avance, madame !
I. Résultats préliminaires
1) A est une matrice triangulaire dont les valeurs propres sont ses termes diagonaux, càd 1
et 2, ainsi A qui est une matrice carré d’ordre
µ 2, admet 2 valeurs propres distinctes, donc
¶
1 0
diagonalisable, et par suite semblable à
0 2
2) Soit P, Q inversibles telles que B = P AP −1 et C = QBQ−1 , alors C = QP AQ−1 P −1 =
QP A(QP )−1 , donc A et C sont semblables.
µ ¶ µ 0 ¶
a c a c0
3) Trace d’une matrice : Posons A = et B = 0
b d b d0
µ ¶
a + λa0 c + λc0
a) ∀λ ∈ R, on a A+λB = , d’où tr(A+λB) = a+λa0 +d+λd0 = tr(A)+λtr(B).
b + λb0 d + λd0
µ 0 ¶ µ 0 ¶
aa + cb0 ac0 + cd0 a a + c0 b a0 c + c0 d
b) AB = et BA = donc tr(AB) = aa0 + cb0 + bc0 +
ba0 + db0 bc0 + dd0 b0 a + d0 b b0 c + d0 d
dd0 = tr(BA).
c) Soit P, Q inversible telle que B = P AP −1 , donc tr(B) = tr(P AP −1 ) = tr(P −1 AP ) = tr(A).
4) Déterminant d’une matrice :
µ ¶ µ 0 ¶ µ 0 ¶
a c a c0 aa + cb0 ac0 + cd0
a) Posons A = et B = , donc AB = , d’où det(AB) =
b d b0 d0 ba0 + db0 bc0 + dd0
(aa +cb )(bc +dd )−(ac +cd )(ba +db ) = aa dd +cb bc −ac db −cd ba = (ad−bc)(a0 d0 −b0 c0 ) =
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
det(A) det(B).
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4 ³ 2 tr(A)2
´ 4 ³
tr(A)2
´
b) A02 = A − tr(A)A + 4 I2 = 4 − det A I2 = −I2 (d’aprés
δ2 4 det(A) − tr(A)2
I.5.e).
c) card{e, g(e)} = 2 = dim R2 , il suffir de montrer que {e, g(e)} est libre. En effet, αe +
βg(e) = 0 =⇒ αg(e) + βg 2 (e) = 0, or A02 = −I2 , donc g 2 = −idR2 , d’où −βe + αg(e) = 0,
donc α(αe + βg(e)) − β(−βe + αg(e)) = (α2 + β 2 )e = 0, or e 6= 0, donc α2 + β 2 = 0, d’où
α = β = 0 (CQFD).
d) Posons (e, g(e)) = (e1 , e2 ), donc g(e1 ) = e2 et g(e2 ) = g 2 (e)µ= −e =¶ −e1 , donc la matrice
0 −1
de g dans la base (e, g(e)) = (e1 , e2 ) est de la forme A1 =
1 0
e) A0 et A1 représentent le même endomorphisme g dans deux bases différentes, donc
sont semblables, i.e : ∃P inversible telle que A1 = P A0 P −1 . D’autre part on remarque
que A00 = 12 (tr(A)I2 + δA1 ), donc A00 = 21 P (tr(A)I2 + δA0 ) P −1 = P AP −1 , donc A et A00 sont
semblables.
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Fin
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