Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Intro :
« Le but de l’économie n’est pas le travail mais la consommation », dit Alfred Sauvy.
La consommation est un concept qui désigne l’utilisation des objets produits pour
satisfaire des besoins. On distingue la consommation finale, c'est-à-dire la destruction
immédiate de l’objet, et la consommation intermédiaire, lorsque l’on assiste à une
transformation de l’objet pour en produire un autre. L’épargne est la fraction du revenu qui
n’est pas affectée à la consommation immédiate. Dans cet exposé, nous traiterons
seulement de la consommation finale.
Les consommateurs sont donc des agents économiques qui ont des besoins, pouvant
être comblé par la consommation de différents biens.
L’école néoclassique naît de la « révolution marginaliste » dans les années 1870. Trois
écoles créent, simultanément mais indépendamment, une nouvelle façon de penser, « à la
marge ». Leurs auteurs sont Jevons, Menger et Walras.
Quant au Keynésianisme, il a été la conception économique dominante pendant les 30
glorieuses ; elle a inspiré la plupart des politiques conjoncturelles de l’époque.
Ces deux écoles doivent donc avoir une conception différente de la consommation.
Ainsi, sur quoi repose la consommation dans la pensée néoclassique et keynésienne ?
Ainsi, on peut voir que ces deux théories n’envisagent pas la consommation sous le
même angle : en effet, les niveaux d’analyses économiques, les marchés et les agents
économiques sont différents.
Ainsi, la pensée néoclassique considère que la consommation est fonction du prix, car
c’est en fonction de lui qu’un consommateur décidera de se le procurer ou non.
2) Le Keynésianisme et la propension moyenne à consommer
Une loi psychologique : Dans la Théorie générale … (1936), Keynes propose de relier
la consommation au revenu en fondant son hypothèse sur une « loi psychologique
fondamentale », suivant laquelle « en moyenne, et la plupart du temps, les hommes
tendent à accroître leur consommation à mesure que le revenu croît, mais pas d’une
quantité aussi grande que l’accroissement du revenu ».
Keynes va étudier l’aptitude manifestée par les ménages à consommer tout ou une
partie de leur revenu, c'est-à-dire une propension à consommer.
- La fonction de la consommation établie par Keynes donne une relation de
proportionnalité décroissante entre la consommation ( C ) et le revenu ( Y ) : « la
consommation augmente avec le revenu national, mais à un taux plus faible ».
- De fait, le rapport C / Y appelé propension à consommer tend à diminuer. Cette loi
suppose que la consommation de la période est déterminée par le revenu concernant
cette période. CF : Pmc = C / Y
- La consommation inclue une fraction incompressible (Co), indépendante des
variations du revenu, CF : C = cY + Co
Les deux pensées exposent donc deux théories différentes de la consommation : l’une
repose sur le prix du bien, l’autre sur le revenu disponible. Quelle théorie est vraie ? Il
faut dire qu’aucune des deux n’est la bonne, c’est une combinaison entre ces deux
théories que l’on peut réellement envisager pour définir la consommation.
1) Vs les Néoclassiques :
- Se pose ici le problème de l’épargne : en effet, pour Keynes, l’épargne est un résidus,
la part du revenu qui n’est pas consommée, alors que dans l’optique néo-classique,
remise à l’honneur par Friedman, l’épargne est un moyen d’affecter le revenu à la
consommation future. Le consommateur effectue en effet une répartition optimale de
la consommation dans le temps. Ainsi, la théorie de Friedman contredit celle de
Keynes, car la consommation n’est pas forcément inférieure au revenu puisque l’agent
peut non seulement épargner, mais aussi « désenpargner » au cours d’une période. De
fait, la consommation ne dépend plus du revenu de la période, mais de ce que
Friedman appelle le revenu permanent.
- L’analyse de Duesenberry (1949) rajoute une nuance dans la théorie keynésienne de la
consommation. Il introduit en effet un effet de démonstration : Friedman explique
que les biens ne sont pas consommés simplement pour eux-mêmes, mais du fait qu’ils
sont aussi un signe. De fait, les ménages « pauvres » auront une propension à
consommer plus élevée que celle des ménages « riches », parce qu’ils chercheront à
imiter la consommation de ceux ayant un niveau de vie supérieur.
Ainsi, il est possible de voir les limites de ces deux théories, qui ont chacune des
faiblesses particulières.
Conclusion :