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Part de Marché 1
Part de Marché 1
L’ACTIVITÉ COMMERCIALE
Questions
1. Rappel : quels sont les objectifs d’une entreprise capitaliste ?
2. Quel est le partenaire central de la technique mercatique ?
Votre réponse
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Séquence 6
Réponses
1. Les objectifs principaux d’une entreprise capitaliste sont :
– le profit,
– le chiffre d’affaires et les parts de marché pour survivre et obtenir le profit.
2. Le client qu’il faut connaître pour mieux satisfaire ses attentes. Ex. : gagner du temps lors du passage en
caisse dans les magasins de distribution. Savoir reconnaître les clients par rapport à leurs attentes (besoins
d’information, d’efficacité, de reconnaissance et de relationnel), aussi bien au moment de la vente que du choix
des produits à fabriquer.
RÉFÉRENTIEL
L’activité commerciale
L’esprit mercatique Caractériser l’esprit mercatique.
Identifier les objectifs de la mercatique.
La démarche mercatique Analyser les composantes d’un marché en termes d’offre et de
demande.
Repérer les acteurs, préciser leur rôle et analyser leur comportement
Identifier les techniques d’études de marché et apprécier leurs utilités
et limites.
Caractériser le positionnement, la segmentation et mettre en valeur
l’intérêt de ces outils d’analyse.
PLAN DU COURS
Connaissances
I. Esprit mercatique
1. Historique du marché
2. Définition et état d’esprit de la mercatique
– définition
– état d’esprit mercatique
II. La démarche mercatique
1. Introduction
2. La connaissance de marché
– définition
– les différents marchés
– les acteurs du marché
– la structure du marché
III. L’étude de marché
1. Définition
2. Déroulement d’une étude de marché
3. Les différentes techniques d’étude de marché
4. Contenu d’une étude de marché
– offre
– demande
– environnement
– autres intervenants
5. La segmentation et le positionnement
– segmentation
– positionnement
Savoir-faire
– Savoir analyser un document économique et en tirer les éléments
importants.
DURÉE
Étude du cours : 4 heures Réalisation des exercices : 4 heures
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A. L’ESPRIT MERCATIQUE
1. Historique du marché
La mercatique n’a pas toujours existé. Elle est liée au marché.
L’analyse du marché au XXe siècle doit nous permettre de distinguer 4 périodes qui ont transformé le rôle de
l’entreprise.
– Première moitié du XXe siècle : demande supérieure à l’offre : Optique Production.
Pas besoin de mercatique, les produits se vendent tout seuls. Ils sont standardisés (identiques).
– Années 1950-1970 : offre = Demande : Optique Distribution.
Quelques opérations commerciales pour écouler le produit dans un marché où la concurrence commence à
se faire sentir.
– Années 1970-1990 : demande < offre : Optique Mercatique.
Les consommateurs deviennent de plus en plus exigents, la concurrence s’exacerbe.
Les marchés se saturent. Tout le monde dispose de biens ménagers et le renouvellement ne suffit pas à
maintenir la consommation.
Découverte de la mercatique qui devient incontournable : l’entreprise doit connaître le consommateur et
s’assurer que le marché est porteur car la concurrence courtise le consommateur.
– Années 1990 : l’entreprise devient citoyenne face aux associations de défense des consommateurs et de
l’environnement : elle respecte le consommateur en tant que citoyen mais elle continue de développer
l’optique Mercatique.
Conclusion :
– Si la demande est très forte et la concurrence faible ‡ Pas de mercatique.
– Si l’offre est très forte et la concurrence exacerbée ‡ Mercatique obligatoire pour se distinguer du
client.
Aujourd’hui, la mercatique fait partie intégrante de la stratégie de l’entreprise, qu’elle soit entreprise de biens
ou entreprise de services. Le tourisme et l’hôtellerie sont concernés.
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a. Définition
C’est l’ensemble des actions qui, dans une économie de marché, ont pour objectif :
– de prévoir ou de constater, et le cas échéant de stimuler, susciter ou renouveler les besoins du
consommateur en telle ou telle catégorie de produits ou de services,
– de réaliser l’adaptation continue de l’appareil productif et commercial d’une entreprise aux besoins ainsi
déterminés.
Si l’on décompose cette deuxième définition :
Action réfléchie et organisée : la discipline propose des aides à la disposition du mercaticien. Techniques
d’étude de marché qui partent des comportements des consommateurs et de leurs besoins et les 4 P (produit,
prix, distribution et communication).
Économie de marché : la mercatique n’est valable que si les consommateurs peuvent décider de leur
consommation ; ce n’était pas le cas dans les économies socialistes où c’était l’État et plus particulièrement
le Gosplan (organisme d’État de planification) qui décidait de l’offre nationale et même de l’offre dans le
Comecon (organisation des échanges à l’intérieur de l’ex-URSS).
Le marché est le lieu de rencontre (réel ou fictif) entre l’offre et la demande sur lequel s’établit un prix qui
égalise l’offre et la demande. Une économie de marché s’inscrit dans un système économique généralement
capitaliste dans lequel l’équilibre se réalise grâce au marché.
Prévoir et constater : s’appuyer sur les besoins des consommateurs (besoins existants ou à créer).
Stimuler, susciter ou renouveler : si l’entreprise a produit sur stock, elle doit intervenir (agir) pour écouler
ses produits (tant qu’elle n’a pas trouvé un autre produit innovant par exemple).
Catégorie de produits et services : produits (matériels), services (immatériels).
Adaptation continue de l’appareil productif et commercial : les entreprises adaptent leur production et leur
service commercial par rapport aux consommateurs, aux clients et à l’environnement souvent turbulent.
D’après le Journal officiel du 2 avril 1987
B. LA DÉMARCHE MERCATIQUE
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– Le plan de marchéage
Il favorise la conquête des marchés en proposant des programmes d’actions dans quatre domaines : On
parle des 4 P : Product, Price, Place (pour distribution) et Promotion (pour communication) :
Produit : conception, marque, emballage, design, position dans la gamme, stratégie (innovation ou
imitation), etc.
Prix : principes de fixation (coût, concurrence, demande), etc.
Communication : publicité médias et hors médias, institutionnelle et commerciale, etc.
Distribution : choix du circuit de distribution, marchandisage, animation, force de vente, etc.
2. La connaissance du marché
a. Définitions
En économie générale
Pour l’économiste, le marché est le lieu de rencontre des vendeurs (producteurs) et des acheteurs de biens
et services où, de la confrontation de l’offre globale et de la demande globale va se fixer un prix d’échange
moyennant une certaine quantité. Ce lieu peut être réel (marché du village) ou virtuel (marché des changes et
Internet).
Pour les spécialistes du marketing
Le marché est constitué par l’ensemble des acheteurs (personnes ou organisations) qui consomment ou sont
susceptibles de consommer les biens et services proposés par l’entreprise.
Marché actuel de la
profession
Marché théorique de
la profession
Population étudiée
Le marché d’un produit d’une entreprise n’est pas limité à son marché actuel, c’est-à-dire à ses clients
actuels.
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Pour se développer, l’entreprise doit connaître avec précision l’étendue du marché du produit et analyser ses
sous-ensembles.
Le marché d’un produit est constitué de quatre groupes :
– Les clients actuels de l’entreprise : c’est le marché de l’entreprise. L’entreprise doit agir pour fidéliser ses
clients car ils sont également des clients potentiels (prospects) pour les concurrents (techniques actuelles
des hypermarchés : les bons Whaoo d’Auchan qui accumulent des euros déductibles d’un prochain achat,
les 25 produits avec réduction constante chez Carrefour, les bons d’achat du mardi).
– Les clients actuels de la concurrence : pour l’entreprise, ce sont des prospects (clients potentiels).
L’entreprise va essayer de transformer ces prospects en clients de l’entreprise par des actions mercatiques
(par exemple, politique de prix par une diminution des prix, politique de distribution en augmentant le
nombre de points de vente, politique de communication par une publicité habile ou par une promotion).
– Les non-consommateurs relatifs : il s’agit d’acheteurs potentiels mais qui ne consomment actuellement ni
le produit de l’entreprise ni celui des concurrents car ils en ignorent l’existence ou ils n’ont pas l’habitude
d’acheter de tels produits (a priori) ou parce que le prix du produit leur semble trop élevé par rapport à
leurs moyens financiers ; par contre ils peuvent devenir consommateurs. Là encore, l’entreprise va utiliser
des éléments de son plan de marchéage pour susciter l’acte d’achat (baisse du prix, communication pour
démocratiser le produit, pour montrer ses avantages).
– Les non-consommateurs absolus : ils ne seront jamais clients de l’entreprise pour des raisons religieuses
(consommation de porc), ou physiques (les aveugles n’achètent pas de voiture) ou morales.
Si on retranche les non-consommateurs absolus de l’ensemble du public du marché, on obtient le marché
théorique de la profession.
Grâce à ce découpage, l’entreprise pourra porter ses efforts mercatiques sur le marché théorique qui deviendra
son marché potentiel, c’est-à-dire les trois premiers groupes (clients de l’entreprise qu’il faut conserver, clients
de la concurrence qu’il faut essayer de séduire et non-consommateurs relatifs qu’il faut convaincre de l’utilité
du produit).
2. Analyse du marché par rapport au produit générique (par exemple marché du sommeil)
L’entreprise va situer son produit sur divers marchés susceptibles d’avoir une influence sur son marché.
Par exemple, un fabricant de matelas :
– Marché principal : ensemble des produits semblables et concurrents : marché du matelas.
– Marché environnant : ensemble des produits de nature différente mais pouvant satisfaire le même besoin,
les mêmes motivations dans des circonstances de consommation semblables (matelas pneumatique, futon,
clic-clac, canapé lit).
– Marché support : c’est l’ensemble des produits complémentaires nécessaires à la consommation du produit
(sommier, draps, encadrement du lit).
– Marché générique : ce sont les produits qui permettent de satisfaire le besoin ; ici le marché du sommeil.
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d. La structure du marché
C. L’ÉTUDE DE MARCHÉ
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Recherche d’informations
Besoin d’informations primaires
secondaires
a. Étude qualitative
1. Définition
On appelle qualitative toute étude qui permet d’analyser et d’essayer de comprendre les motivations et
comportements des individus. On essaie de répondre aux questions qui, quoi, à quel prix, comment et
dans quelles circonstances.
2. Utilisation
Elle est souvent utilisée en amont de l’étude de marché avant de faire une analyse quantitative.
Parfois elle peut, au contraire être utilisée en aval lorsque la vente d’un produit innovant ne décolle pas.
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Exemple
Un sondage avait montré que le four micro-ondes lors de son lancement était considéré comme un bien utile et
le nombre de personnes décidées à l’acheter semblait important. Or, le micro-ondes ne se vendait pas. Il a fallu
faire une recherche psychologique sur cette démotivation des clients potentiels. Il est ressorti que les femmes
avaient l’impression de perdre une partie de leurs prérogatives dans la préparation des plats, que l’absence de
flammes était signe de mauvaise cuisine. Il est vrai que les inconditionnels des cuisinières à charbon ou à gaz
ont eu du mal à passer ne serait qu’aux appareils de cuisson électriques.
L’étude qualitative est donc basée sur des méthodes appliquées par des consultants spécialisés en
psychosociologie. Les questions posées peuvent être intimes. Il faut donc un certain doigté pour les poser. Elle
porte sur un échantillon assez restreint d’individus (entre 10 et 150 selon les outils utilisés).
3. Méthodes utilisées
Les méthodes utilisées sont les suivantes :
– Entretiens individuels :
Ils permettent de mettre en évidence les freins ou les réticences que des clients potentiels n’exprimeraient
pas naturellement (dans les enquêtes quantitatives par exemple).
Il s’agit d’entretiens en face d’un psychologue. Ces entretiens font l’objet d’un enregistrement puis d’une
analyse.
Libres : la personne interrogée s’exprime librement sur une question très ouverte. Il s’agit de faire ressortir
les motivations et les comportements. L’échantillon interrogé est restreint (entre 10 et 20 personnes) car les
résultats sont plus difficiles à analyser. La durée de l’entretien est d’environ 2 heures.
Semi-directifs : les questions ouvertes sont prédéterminées et plus structurées que dans l’entretien libre.
L’interrogateur suit un plan d’interrogation. L’échantillon est un peu plus important que dans l’entretien
libre (20 à 40 personnes). L’entretien dure un peu moins longtemps (1 heure 30 en moyenne).
Directifs : dans ce type d’interrogations les questions plus directes et plus fermées sont formalisées sur un
guide d’entretien. L’échantillon est plus important (une centaine de personnes) et l’entretien dure moins
longtemps (entre 30 et 45 minutes).
– Réunions de groupes de discussion :
Tout comme les entretiens individuels, elles permettent de déterminer un grand nombre de comportements
car c’est une méthode d’étude en profondeur. Il s’agit de réunions d’une dizaine de personnes (entre 5
et 12). La réunion est enregistrée. La dynamique de groupe permet de faire ressortir des informations
précieuses et créatives, chacun rebondissant sur les réponses des autres.
– Tests projectifs :
Ce sont des tests de perception et de connaissance d’ordre psychologique. Ils ont pour but d’étudier les
comportements du consommateur. On recense les tests d’association. Il faut associer une marque à une
image. Les tests d’aperception de Thème (TAT). Il s’agit de demander à l’interviewé de donner son opinion
dans une situation à 6 éléments proposée sur des planches avec photos : le héros, les sentiments du héros
et ses interventions, l’entourage, le dénouement, le sujet et les relations entre les personnages. Ce jeu est
également utilisé dans les phases de recrutement. Voilà le site Internet qui est fort intéressant et qui propose
de nombreux tests dont le TAT : http://www.aide-emploi.net
– Tests de créativité :
Brainstorming, jeux de rôles.
b. Étude quantitative
1. Définition
On appelle quantitative toute étude qui permet de mesurer des opinions ou des comportements. Elle répond à
la question « combien ». Par exemple, pour une entreprise qui se crée, combien de clients vont fréquenter mon
établissement ?
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2. Utilisation
Elle est le plus souvent basée sur un sondage effectué sur un échantillon représentatif de la population à
étudier. Le minimum statistique est d’environ 380 personnes interrogées pour une enquête portant sur un
marché de dimension nationale. Les résultats chiffrés issus de ce sondage donnent, après analyse, la mesure du
phénomène étudié (par exemple pour mesurer la notoriété d’une marque).
3. Méthodes utilisées
Les méthodes utilisées sont les suivantes :
Sondage
C’est une enquête précise effectuée auprès d’un échantillon représentatif d’une population destinée à
recueillir des informations (principalement quantitatives) dont la validité s’étendra à la population toute
entière.
On parle d’une modélisation réduite d’une population réelle à partir d’un simple échantillon de la population
considérée (sondage de la population française à partir d’un échantillon représentatif de 1 000 personnes par
exemple).
Il s’agit de demander aux personnes quels sont leurs goûts, leurs préférences, leurs habitudes de consommation
en questionnant les consommateurs, les représentants de commerce, les commerçants et les spécialistes.
Panel
C’est un échantillon permanent de personnes ou d’entreprises représentatives d’une population donnée
soumis à des enquêtes périodiques utilisant la même méthode de recueil d’informations.
Les panels permettent de connaître les attentes, les évolutions et les tendances de consommation, mais aussi
des informations sur la concurrence. Ils constituent un excellent moyen pour assurer un suivi de la clientèle.
Les entreprises clientes prennent un abonnement (montant assez élevé) et reçoivent en échanges :
– Des informations consommateurs : évolution quantitative et qualitative de la consommation, réactions aux
actions mercatiques menées par les entreprises.
– Des informations sur la concurrence : parts de marchés des concurrents, leur système de distribution (leur
nombre de points de vente).
Exemples
Nielsen France ; BVA, Secodip, Sofres.
Les baromètres
C’est une enquête réalisée à intervalles réguliers à partir d’un échantillon non permanent, c’est-à-dire
renouvelé complètement à chaque fois. Par contre le questionnaire reste le même.
Exemple de baromètres
Sofres : figaro magazine : baromètre politique mensuel.
Ipsos : Banque Sofinco : baromètre européen des consommateurs.
Ifop : baromètre sur la notoriété des sites web.
Tracking
C’est une enquête réalisée à intervalles réguliers à partir d’un échantillon non permanent et très réduit
(une centaine de personnes maximum) sur un questionnaire constant.
Cette méthode peut être utilisée pour surveiller l’évolution de la notoriété d’une marque, l’impact d’une
publicité, pour mesurer le sentiment du consommateur par rapport à un produit.
Les enquêtes omnibus ou enquêtes collectives
Ce sont des enquêtes permanentes, « multi-clients », organisées par des instituts de sondages auprès
d’échantillons identiques. Elles servent à plusieurs entreprises d’un même secteur pour sonder un marché.
On y retrouve donc des questions communes aux entreprises mais aussi des questions plus personnalisées
selon les entreprises clientes, ce qui donne une ouverture sur des thèmes très variés. L’avantage s’exprime en
terme de partage de coûts entre toutes les entreprises clientes.
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Séquence 6
Exemples
Chez BVA : Omnicap, une étude omnibus réalisée en face à face au domicile des personnes interrogées. Au
moins 4 vagues de 1 000 personnes âgés de 15 ans et plus sont réalisées chaque mois. Chaque année, plus de
40 000 interviews Omnicap sont réalisées.
Chez BVA : Omnitel, une étude omnibus réalisée par téléphone au domicile des personnes interrogées. Au
moins 4 vagues de 1 000 personnes sont réalisées chaque mois (une chaque week-end). Chaque année, plus
de 40 000 interviews Omnitel sont réalisées.
a. L’offre
L’entreprise va s’intéresser à la concurrence directe et à la concurrence indirecte (les produits substituables)
en analysant :
– La nature de l’offre : quels sont les produits proposés par les concurrents directs, indirects ? Quel est leur
degré de technicité ?
– La structure de l’offre : combien y a-t-il de concurrents ? Qui est leader ? Qui est challenger ? Qui est
suiveur ? Quelles sont leurs parts de marché ? Quels réseaux de distribution utilisent-ils pour vendre leurs
produits et quelle est l’importance de ces réseaux ?
– La politique commerciale des concurrents : quelles sont leurs actions mercatiques (politique de prix, de
communication (publicité ?), de distribution, de produit).
b. La demande
Elle consiste à étudier la demande du produit puis les consommateurs et les autres acteurs participant directement
ou indirectement à l’acte d’achat.
Analyse de la demande du produit dans un secteur géographique déterminé et dans une période donnée.
• Analyse des besoins des consommateurs : le besoin est un état de tension, créant une sensation de manque
provoqué par la nature ou la vie sociale. Le consommateur subit cette sensation de privation. Voir la pyramide
de Maslow étudiée dans la séquence 01.
De nombreuses enquêtes sont faites par L’Insee, par les chambres de commerce et d’industrie et par des
instituts spécialisés. Les besoins sont-ils satisfaits par les produits actuellement sur le marché ou peut-on
susciter de nouveaux besoins en proposant de nouveaux produits innovants ?
• Analyse des comportements liés à l’achat : motivations, freins, attitudes.
Motivation : C’est l’énergie qui va pousser un individu à satisfaire un besoin. Le consommateur va agir (acheter)
pour faire cesser la sensation de privation. On dit que ce sont des pulsions psychologiques positives.
Henri Joannis recense trois types de motivation :
Motivations hédonistes : recherche du plaisir comme but de la vie.
Motivations oblatives : recherche du plaisir pour notre entourage.
Motivations d’auto-expression : besoin pour un individu d’exprimer qui il est (être et paraître).
Freins : Ce sont des pulsions psychologiques négatives qui vont empêcher ou retarder l’achat.
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Séquence 6
L’étude des socio-styles du Centre de communication avancé (CCA) brosse le panorama des modes de vie et pensées
des Français depuis 1972.
C’est un moyen d’articuler la diversité sociale avec la complexité individuelle (4 mentalités/15 socio-styles).
MIRAGES
Matérialisme, cloisonnement social, défiance sociale
Les Intenses Les Orpailleurs Les Attentistes Les Méfiants
FONDAMENTALISME
Les Dériveurs Les Fragiles Les Ilotiers
DARWINISME
MAILLAGE
Confiance sociale, tolérance, construction de soi
Exemple
Les bâtisseurs sont des communautaristes fondamentalistes qui apprécient les règles sociales et ont une
confiance dans la société plus que dans le cloisonnement social (communautarisme pour la société et par la
société).
Analyse des acteurs qui influencent la demande : voir les intervenants ci-dessus.
c. Analyse de l’environnement
L’environnement changeant constamment est un élément à étudier pour s’adapter aux besoins des
consommateurs.
On analysera :
– L’environnement économique : conjoncture, démographie, ouverture de nouveaux marchés à l’étranger.
– L’environnement juridique : les nouvelles réglementations.
– L’environnement socioculturel : de nouveaux marchés s’ouvrent pour tenir compte par exemple du
nombre de personnes seules, des femmes qui ont une activité, etc. On s’appuie sur les sociostyles (voir
document annexé à la fin du cours).
– L’environnement technologique : des produits nouveaux révolutionnent-ils le marché du produit ?
Y a-t-il de nouvelles méthodes de vente ? Par exemple, les agences de voyages se plaignent de la concurrence
d’Internet pour les voyages organisés.
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Séquence 6
Le comportement des distributeurs, des prescripteurs sont également à prendre en compte pour adapter le plan
de marchéage.
À partir de l’analyse de l’état de l’offre de la demande de l’environnement et des autres intervenants l’entreprise
peut alors, dans le cadre de son action commerciale, établir sa stratégie de positionnement et sa segmentation.
5. La segmentation et le positionnement
L’entreprise ne peut pas espérer atteindre la totalité des acheteurs ; elle va cibler une portion du marché après
segmentation, cible sur laquelle elle va pouvoir utiliser ses compétences distinctives en lui proposant un produit
différent de celui des concurrents (positionnement).
a. Segmentation
Effectifs en Métropole
Catégorie
(milliers)
Agriculteurs exploitants 626
Artisans, commerçants, chefs d’entreprise 1 520
Cadres et professions intellectuelles supérieures 2 996
Professions intermédiaires 5 268
Employés 6 599
Ouvriers 5 794
Ensemble 22 803
Insee Première, n° 792 (recensement de 1999), juillet 2001
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Séquence 6
Selon les mercaticiens on peut retrouver d’autres classifications (voir document annexé fin du cours) :
– Critère culturel : religion, éducation, mode de vie du consommateur visé.
Niveau d’instruction (pour les marchés de loisirs, les chaînes de télévision par exemple : planète).
Religion : la nourriture.
Sociostyle : voir document ci-dessous.
– Critère géographique : situation géographique, caractéristiques régionales, caractère urbain ou rural du
consommateur visé.
Exemple : région (pour le type de construction d’habitations).
– Critère temporel : moment ou le consommateur visé passe à l’acte.
b. Positionnement
Ce sont les caractéristiques d’un produit que l’entreprise veut donner à son produit pour le différencier
des concurrents.
On recense :
– le positionnement voulu par l’entreprise ;
– le positionnement perçu par les clients ; alors que le positionnement voulu est une action de l’entreprise, le
positionnement perçu est la position occupée par le produit dans l’esprit du consommateur par rapport aux
produits concurrents.
Il faut que le positionnement perçu soit au moins aussi bon que le positionnement voulu.
Pour se positionner ou vérifier le positionnement perçu, l’entreprise va dresser une carte de positionnement
(ou mapping).
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Séquence 6
DOCUMENT
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Séquence 6
À retenir
S’informer
Documentez-vous auprès des organismes publics internationaux.
Leurs statistiques et analyses d’un secteur d’activité sont régulièrement mises à jour. Les publications
spécialisées et Internet sont également des sources d’information appréciables.
Se déplacer
Allez à la rencontre des experts qui côtoient au quotidien les acteurs du secteur convoité.
Banquiers, experts-comptables, journalistes spécialisés, fournisseurs, etc., en connaissent tous les rouages.
Sonder
Réalisez vous-même une étude qualitative, qui consiste à interroger au minimum une vingtaine de personnes
correspondant à votre clientèle.
Cela vous permettra d’enrichir votre réflexion sur votre positionnement, que viendront ensuite valider vos
actions de commercialisation.
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Séquence 6
Document
Question 1
Il faut connaître le marché puisque toute démarche mercatique s’appuie sur le marché, c’est-à-dire la clientèle
potentielle et les concurrents.
Question 2
Des informations secondaires puisqu’elles existent.
Question 3
Des informations secondaires également.
Question 4
Parce qu’elles sont moins coûteuses et disponibles.
Question 5
La phase 3 est la phase de sondage pendant laquelle l’entreprise approfondit la connaissance de son marché.
Les deux phases précédentes sont utiles pour des informations générales, mais cette phase 3 est plus adaptée
à l’entreprise puisqu’il s’agit de vérifier le positionnement du produit, c’est-à-dire les caractéristiques qui le
différencient des produits concurrents.
Une étude quantitative (700 personnes comme échantillon représentatif de la population de base) est onéreuse
même si l’entreprise utilise les prestations d’étudiants d’une école de commerce (3 000 euros). C’est pourquoi
l’auteur conseille d’interroger un petit nombre de personnes différentes (entre 20 et 50). Cette étude sur
un échantillon plus court est plus qualitative selon l’auteur. Notons qu’une étude qualitative a pour but de
déterminer les comportements du consommateur et se fait souvent avec l’aide de psychologue. Ici, l’entreprise
fera elle-même son étude de positionnement. Mais ensuite, le plan de marchéage devra mettre en place des
actions pour adapter le produit à ses cibles. C’est ce qu’on appelle « le marché-produit ». L’entreprise pourra
vérifier si son positionnement voulu correspond au positionnement perçu en faisant un mapping (carte de
positionnement).
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Séquence 6
Votre réponse
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Séquence 6
Réponses
1. Les TIC ont complètement changé le consommateur, le marché, et donc les 4 variables à mettre en œuvre :
– le produit doit être innovant,
– les prix peuvent être difficiles à fixer pour des produits nouveaux,
– la publicité par Internet au moyen de bannières,
– la distribution par Internet parfois en concurrence avec les réseaux des autres distributeurs.
2. Les actions mercatiques concernent le marketing mix ou plan de marchéage et portent sur les 4 P :
– Produit
– Prix
– Distribution
– Communication (en anglais Place).
Quatre domaines que nous analyserons dans ce chapitre.
RÉFÉRENTIEL
Les actions mercatiques Énumérer les composantes du plan de marchéage.
Le produit (élément d’identité du produit et les services connexes).
Le prix (méthodes de fixation, pratique et enjeux).
La distribution (modes de distribution critères de sélection et enjeux).
La communication (par les médias et hors médias).
Mettre en évidence la nécessité d’une cohérence du plan de marchéage.
Préciser les missions de la force de vente et apprécier l’évolution de son rôle.
PLAN DU COURS
Connaissances
I. Le produit
1. Définition
2. Les éléments d’identification d’un produit
– la marque
– le conditionnement, l’emballage et le design
3. Cycle de vie du produit
4. Gamme de produits
II. Le prix
1. Définition et importance
2. Méthodes de fixation des prix
– selon la demande
– selon la concurrence
– selon les coûts
– mix pour la fixation des prix
– prix fixes ou variables
III. La distribution
1. Notion de distribution
2. Circuits de distribution
3. Utilités des réseaux de distribution
– fonctions matérielles
– fonctions commerciales et financières
4. Stratégies de distribution
IV. La communication
1. Objectifs de la communication
2. Différents types de communication
– selon l’objet
– selon le moyen de communication
3. Stratégies de communication et moyens adaptés
– stratégie pull
– stratégie push
Savoir-faire
– Savoir analyser un document (devoirs 01 et 02).
– Savoir analyser un tableau de chiffres et un graphique : (devoir 02).
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Séquence 6
DURÉE
Étude du cours : 4 heures Réalisation des exercices : 4 heures
MOTS CLÉS ET LIEN AVEC AUTRES COURS (économie générale et droit)
Cours : Interdisciplinarité :
Produit Économie générale : Élasticité de la demande par rapport au prix
Marque
Conditionnement et emballage
Cycle de vie du produit
Gamme de produits
Prix
Prix psychologique
Distribution
Réseau de distribution
Circuit de distribution
Canal de distribution
Stratégie intensive
Stratégie sélective
Stratégie exclusive
Communication
Communication commerciale
Communication institutionnelle
Média
Stratégie push
Stratégie pull
A. LE PRODUIT
1. Définition
On appelle produit tout bien (matériel) ou service (immatériel) résultant de la production et offert
sur un marché de façon à y être remarqué, acquis ou consommé en vue de satisfaire directement ou
indirectement un besoin.
Les biens « secs » sont de moins en moins courants. Les entreprises entourent de plus en plus leur biens de
services connexes (SAV, par exemple) pour se différencier des concurrents. Les consommateurs sont courtisés
et sensibles à ces services périphériques.
Mais l’entreprise va essayer de différencier son produit par d’autres éléments d’identification.
a. La marque
1. Définition
L’Institut national de la propriété industrielle (INPI) définit la marque comme un ensemble de signes
distinctifs qui permet à une personne physique ou morale de faire la différence entre ses produits ou ses
services et ceux des tiers.
Le terme « marque » est utilisé dans les entreprises de fabrication.
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Séquence 6
L’usage veut que le terme marque soit remplacé par le terme « enseigne », parfois « marque-enseigne » dans
les entreprises de distribution et de services.
4. Protection de la marque
La marque peut être protégée (non copiée) par dépôt à l’INPI.
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Séquence 6
– Le conditionnement est la première enveloppe du produit (emballage protecteur d’un litre de lait :
bouteille verre ou plastique ou Tétra pack…).
– L’emballage est la seconde enveloppe du produit (l’enveloppe du pack de 6 litres de lait).
3. Design
C’est l’étude de l’aspect esthétique, ergonomique et fonctionnel du produit qui permet au consommateur
d’identifier le produit sur un linéaire et à l’entreprise de cultiver son image de marque. Le design doit permettre
une meilleure mémorisation du produit et de la marque dans l’esprit du consommateur.
Comme il véhicule l’image de la marque, le produit doit être beau (beauté des formes, des couleurs). Emballage
et stylique sont à la fois communs et complémentaires.
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Séquence 6
4. La gamme de produits
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Séquence 6
La profondeur : la notion de « profondeur d’une gamme » fait référence aux nombres de variantes que contient
une ligne ; par exemple pour la ligne C5 Citroën propose 43 modèles.
L’augmentation de la profondeur d’une gamme élargit le choix offert à une même cible, mais risque de
submerger le client, ce qui nécessitera alors une force de vente très compétente pour le guider, dans le sens
de sa plus grande satisfaction, mais aussi dans le sens de l’écoulement des disponibilités et de la plus grande
rentabilité.
La longueur : on appelle « longueur d’une gamme » le nombre total d’éléments mis à la disposition des
clients ; ici dans la gamme « tourisme » Citroën propose une gamme de 232 produits.
B. LE PRIX
1. Définition et importance
C’est la traduction économique de la valeur d’un produit ou d’un service sur le marché.
C’est aussi la variable mercatique qui procure les revenus pour l’entreprise.
En principe, les consommateurs vont privilégier un prix bas tandis que les producteurs vont privilégier un prix
élevé pour obtenir un chiffre d’affaires conséquent et une rentabilité optimale.
Entre ces deux intérêts contradictoires, l’entreprise va devoir jongler pour fixer le prix d’autant plus qu’elle
doit tenir compte de la concurrence car la variable prix est un élément de compétitivité.
En plus le prix donne également une image du produit et il est un indicateur de qualité en l’absence
d’informations.
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Séquence 6
On peut aussi utiliser l’élasticité de la demande par rapport au prix. Théoriquement à une baisse de prix
devrait correspondre une augmentation de la demande. On dit que la demande est élastique. Mais cette
situation ne concerne que certains produits (loisirs, par exemple) mais pas nécessairement les produits de
première nécessité (le pain) ; une situation atypique concerne les produits de luxe (sac Vuiton) : lorsque le prix
augmente, la demande augmente.
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Séquence 6
C. LA DISTRIBUTION
1. Notion de distribution
Distribuer un produit c’est le rendre accessible aux consommateurs.
Pour les entreprises industrielles produisant des biens de consommation finale (biens matériels destinés à
l’usage direct des ménages), la mise à disposition des produits peut s’effectuer :
Par l’utilisation de la vente directe :
– vente à l’usine
– équipe de vente (force de vente)
– vente par correspondance.
Par le recours à des intermédiaires, s’intégrant dans des canaux de vente, qui prennent physiquement en
charge le produit pour en assurer le transfert sur les lieux d’achats au marché.
Exemple
Producteur grossiste semi-grossiste détaillant
Les propositions ci-dessous utilisent des canaux de distribution plus ou moins longs. Imaginons que l’entreprise
vend à l’usine, par correspondance et par l’intermédiaire d’un grossiste, semi-grossiste et détaillant, elle utilise
3 canaux de distribution.
Grossiste
Détaillant Détaillant
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Séquence 6
4. Stratégies de distribution
Une entreprise de production peut choisir entre plusieurs stratégies selon le choix des points de vente, c’est-à-
dire des détaillants qui proposent le produit aux consommateurs.
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Séquence 6
D. LA COMMUNICATION
Communiquer c’est transmettre un message d’un émetteur vers un récepteur en utilisant un canal.
La communication commerciale a pour but de faire connaître le produit ou l’entreprise aux consommateurs
potentiels à modeler, voire modifier leurs attitudes et comportement.
1. Objectifs de la communication
Les objectifs de la communication sont de trois types :
– Objectif cognitif : faire connaître
– Objectif affectif : faire aimer le produit, l’entreprise
– Objectif conatif : faire agir la personne (l’amener à l’acte d’achat)
a. Selon l’objectif
Les objectifs sont les mêmes mais c’est l’objet de la communication qui change :
– La communication commerciale
Son but est de faire connaître le produit ou la marque et amener à l’acte d’achat (objectifs cognitif et
conatif).
– La communication institutionnelle
Son but est de faire connaître l’entreprise, sa culture. L’objectif principal n’est pas de faire vendre mais de
faire aimer l’entreprise en lui donnant une image de marque.
Pour atteindre certains ou tous les objectifs énoncés ci-dessus, l’entreprise peut utiliser deux types de stratégie
et utiliser des moyens correspondant à chaque type de stratégie.
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Séquence 6
1. Stratégie
Elle a pour but de tirer (d’attirer) le consommateur vers le point de vente et le produit.
2. Moyens
La publicité média
Un média est un ensemble de supports de même nature. On recense 5 médias (télévision, radio, cinéma, presse,
affichage).
Un support est un véhicule de publicité.
Exemple : TF1 est un support.
– télévision : média très coûteux mais qui a impact très fort en terme de mémorisation (30 % de personnes se
souviennent des messages véhiculés). Audience très large selon les horaires de passage, mais peu ciblée car
grand public national (sauf pour les chaînes régionales). Publicité télévision interdite à certaines branches
d’activité (entreprises de distribution). Pour contourner cette interdiction, certaines entreprises sponsorisent
des émissions (Darty pour la météo) ;
– radio : média intéressant par ses audiences plus sélectives (surtout avec les radios libres), par son coût
moins élevé mais il faut jouer la répétitivité des messages pour imprégner l’auditeur ;
– cinéma : très fort impact sur les habitués des salles, utilisable pour une entreprise locale ou régionale mais
audience faible car le public est plutôt jeune. Convient surtout pour les marques de vêtement, de sport,
certains restaurants et discothèques ;
– presse : excellent média pour la publicité. Permet de cibler les segments de clientèle potentielle (presse
régionale, presse spécialisée) ;
– affichage : bonne communication répétitive pendant la campagne de publicité et toujours placée à des
endroits stratégiques que l’on ne peut ignorer. Par contre l’audience utile (segments de clientèle que l’on
veut toucher) est faible.
La publicité média est un moyen de communication fort qui a un impact de longue durée.
On lui rajoute un 6e média : Internet qui est un moyen plus vivant (interactif) peu sélectif actuellement mais à
l’audience relativement restreinte.
Communication institutionnelle (on parle aussi de relations publiques)
Le but direct n’est pas de faire acheter le produit mais de faire connaître et aimer l’entreprise.
Il s’agit donc d’établir, d’améliorer l’image de marque de l’entreprise, sa notoriété en développant ses relations
avec les acteurs de l’opinion publique.
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Séquence 6
Les techniques utilisées sont nombreuses : principalement création d’événements (conférence de presse, visite
d’entreprise, mécenat, sponsoring) mais aussi des actions plus continues (film, journaux d’entreprise, rapports
d’activité) :
– le parrainage (sponsoring) : c’est le soutien financier d’un évènement sportif ou culturel qui permet
d’obtenir des retombées publicitaires médiatiques ;
– le mécénat : c’est également le soutien financier d’une manifestation culturelle, écologique, humanitaire
mais qui se fait de façon beaucoup plus discrète (ex. : faire une exposition d’un peintre dans ses locaux).
Les retombées se feront à long terme.
1. Stratégie
Elle a pour but de pousser le produit vers le consommateur.
2. Moyens
– Publicité sur lieu de vente (enseignes, présentoirs, affichettes) : il s’agit de mettre en relief certains produits
pour tirer le consommateur vers eux. C’est un moyen de communication qui doit déclencher immédiatement
l’achat.
– Marketing direct (publipostage, mailing, téléprospection, Internet) : il s’agit de mettre en place une
communication personnalisée avec des clients potentiels.
– Publicité directe : il s’agit de distribuer des prospectus dans des lieux divers pour faire connaître
l’entreprise.
– Promotions des ventes : il s’agit d’amener le client à procéder à l’achat en lui proposant une réduction de
prix immédiate, un essai gratuit, un échantillon. L’effet recherché se situe sur le court voire le très court
terme. Cela permet d’augmenter provisoirement les ventes.
– Foires, salons…
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Séquence 6
Question 4
Existe-t-il des bases de données générales que l’entreprise peut adapter à ses besoins ?
DOCUMENT 1
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DOCUMENT 2
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Séquence 6
Document 1
Question 1
Le plan de marchéage de Coca-Cola Blak
1. Le produit
Caractéristiques du produit : boisson au cola + caféine avec peu de calories (2 fois moins qu’un soda standard).
Le produit est conditionné dans des canettes et des bouteilles de 25 cl. Le produit n’est pas classé dans la
catégorie des sodas mais dans celle des boissons énergisantes. Il est destiné aux adultes et a une identité propre
avec une marque à part entière. Avec les caractéristiques citées ci-dessus, nous pouvons dire que l’entreprise
vise une cible particulière (ce qui est plutôt nouveau car les produits de l’entreprise sont en principe tout
public) avec un produit différent (au niveau du goût et du conditionnement, ce qui est plutôt difficile sur le
marché des sodas). Nous serions dans une logique de diversification produit.
2. Le prix
3,20 euros le pack de 6 et 0,95 euro la bouteille. On peut constater que le prix est plus élevé qu’un soda classique
mais moins élevé que le café (il peut devenir un produit de substitution du café). Le principal concurrent est
le produit Pepsi Max Cappucino, dont nous ne connaissons pas le prix. Nous pouvons cependant dire que ce
produit est en phase de lancement et que son prix devrait baisser en phase de croissance dans une optique de
pénétration du marché.
3. La distribution
Par étapes, que ce soit au niveau géographique (d’abord en France) ou au niveau des canaux de distribution.
Le but est de tester le produit avant de le généraliser.
Dans un premier temps, les stations services, les ventes à emporter, les distributeurs automatiques ce qui
correspond aux canaux classiques de distribution des boissons (lieux de passage) puis dans un second temps
la grande distribution (hyper et supermarchés) afin de viser un maximum de consommateurs. La démarche de
distribution est donc prudente.
4. La communication
Nous avons peu d’informations à ce sujet.
Cohérence du plan
Pour évaluer la cohérence du plan il est important de bien définir les objectifs de l’entreprise.
Ici, Coca-Cola souhaite se diversifier pour permettre des ventes supplémentaires (car le marché des
« softdrinks » sur lequel elle se situe est un marché où les ventes ont plutôt tendance à baisser).
Nous pouvons dire que le produit est effectivement un produit nouveau et s’adresse à une cible nouvelle pour
l’entreprise (uniquement les adultes). Le mélange cola + caféine constitue un goût innovant. Le seul concurrent
sur le marché est le produit Pepsi Max Cappuccino mais on suppose que le produit Coca-Cola Blak a un goût
différent. Dans la mesure où le produit n’est pas considéré comme un soda, on peut conclure que l’entreprise
s’est diversifiée en proposant un produit qui n’existait pas dans sa gamme. On peut relever également que le
format du conditionnement est adapté au type de consommation (le taux de caféine justifie des contenances
plus faibles que celles des sodas classiques). De plus, le produit est en phase avec la problématique de lutte
contre l’obésité puisque la teneur en calories est faible.
Dans un objectif d’augmenter les ventes, les autres paramètres du plan semblent cohérents car l’entreprise
opte pour la grande distribution pour pénétrer le marché avec des prix qui semblent moins élevés que ceux
des autres produits énergisants. Ainsi les éléments du plan de marchéage tels que présence dans la grande
distribution, prix relativement attractifs et produit nouveau peuvent contribuer à l’augmentation des ventes de
l’entreprise.
En conclusion, nous pouvons affirmer que le plan semble cohérent par rapport à l’objectif de diversification qui
devrait engendrer des ventes additionnelles pour l’entreprise.
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Séquence 6
Question 2
Le positionnement voulu de Coca-Cola Blak est « une boisson énergisante de fin d’après-midi pour adultes ».
Document 2
Question 1
Avoir des informations qui permettent de prendre les bonnes décisions.
Question 2
– La conquête et la fidélisation de la clientèle car l’information lui permet de connaître ses cibles et
leurs besoins. L’entreprise peut adapter ses opérations de communication (promotion des ventes, tarifs
promotionnels, échantillons, etc.), marketing direct c’est-à-dire message personnalisé aux clients.
– La vente elle-même. C’est le but des opérations de communication.
Question 3
– En hiérarchisant les objectifs (communiquer, prospecter, vendre, augmenter le chiffre d’affaires, fidéliser
les clients) ; l’entreprise ne peut pas tout entreprendre en même temps. Elle doit faire des choix.
– Sélectionner les informations pertinentes par rapport aux actions mercatiques.
– Travaillez en parallèle sur votre nouvelle base de données et sur votre ancienne organisation, le temps de
roder votre BDDM (Base de données mercatiques).
– Testez votre BDDM et demandez une permanence à votre fournisseur de logiciel.
Question 4
Le logiciel Access de Microsoft Office, le logiciel de l’entreprise Lotus et Oracle.
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