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Chapitre 10

La concurrence déconcertée

GCI-411
CONTRATS DE CONSTRUCTION ET OBLIGATIONS

Pierre Bleau, ingénieur, M. A.


LE BUREAU DE LA CONCURRENCE

Le Bureau de la concurrence, en tant qu’organisme d’application de la


loi indépendant, veille à ce que les entreprises et les consommateurs
canadiens prospèrent dans un marché concurrentiel et innovateur. C’est
un organisme fédéral qui fait partie du portefeuille d’Innovation, Sciences
et Développement économique Canada.

Dirigé par le commissaire de la concurrence, le Bureau est responsable


de l’administration et de l’application de la Loi sur la concurrence, la Loi
sur l’emballage et l’étiquetage des produits de consommation (sauf en
ce qui concerne les denrées alimentaires), la Loi sur l’étiquetage des
textiles et la Loi sur le poinçonnage des métaux précieux.

Loi sur la concurrence (L.R.C. [1985], ch. C-34) Loi à jour 2018-08-19

Infractions relatives à la concurrence

Complot, accord ou arrangement entre concurrents

45 (1) Commet une infraction quiconque, avec une personne qui est son concurrent à
l’égard d’un produit, complote ou conclut un accord ou un arrangement :

a) soit pour fixer, maintenir, augmenter ou contrôler le prix de la fourniture du produit ;

b) soit pour attribuer des ventes, des territoires, des clients ou des marchés pour la
production ou la fourniture du produit ;

c) soit pour fixer, maintenir, contrôler, empêcher, réduire ou éliminer la production ou


la fourniture du produit.

Peine
(2) Quiconque commet l’infraction prévue au paragraphe (1) est coupable d’un acte
criminel et encourt un emprisonnement maximal de quatorze ans et une amende
maximale de 25 000 000 $, ou l’une de ces peines.

Preuve du complot, de l’accord ou de l’arrangement


(3) Dans les poursuites intentées en vertu du paragraphe (1), le tribunal peut déduire
l’existence du complot, de l’accord ou de l’arrangement en se basant sur une preuve
circonstancielle, avec ou sans preuve directe de communication entre les présumées
parties au complot, à l’accord ou à l’arrangement, mais il demeure entendu que le
complot, l’accord ou l’arrangement doit être prouvé hors de tout doute raisonnable.

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LA CRÉATION DE VALEUR
DANS UN ENVIRONNEMENT CONCURRENTIEL
Le respect de la Loi sur la concurrence au sein d’une
entreprise spécialisée en construction et dans la vente
de matériaux (agrégat, béton, ciment).

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LA CRÉATION DE VALEUR
DANS UN ENVIRONNEMENT CONCURRENTIEL

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LA CRÉATION DE VALEUR
DANS UN ENVIRONNEMENT CONCURRENTIEL

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1 Fournisseur d’un client
DÉFINITION
DE TRUQUAGE DES OFFRES • Ne considère pas que les fournisseurs
d’un client sont des concurrents de ce
client à l’égard du produit fourni.

Loi sur la concurrence (L.R.C. [1985], ch. C-34)


• L’interdiction s’applique au prix de la
fourniture d’un produit et non au prix
de l’achat d’un produit.

47 (1) Au présent article, truquage des offres désigne :


2 Ententes de restriction de la production
a) l’accord ou arrangement entre plusieurs • Toutes les formes d’ententes de restriction
personnes par lequel au moins l’une d’elles de la production entre concurrents sont
interdites.
consent ou s’engage à ne pas présenter d’offre
• Attention aux ententes entre concurrents
ou de soumission en réponse à un appel ou à qui visent à imposer des quotas de
production, à fermer des usines de façon
une demande d’offres ou de soumissions ou à en permanente ou temporaire, à réduire la
qualité de composantes utilisées dans un
retirer une qui a été présentée dans le cadre d’un produit ou à réduire par ailleurs la quantité
ou la qualité d’articles produits.
tel appel ou d’une telle demande ;

b) la présentation, en réponse à un appel ou à 3 Concurrents au sens général


une demande, d’offres ou de soumissions qui
sont le fruit d’un accord ou arrangement entre Il faut que les parties se fassent
plusieurs enchérisseurs ou soumissionnaires, concurrence ou qu’il soit probable
lorsque l’accord ou l’arrangement n’est pas porté qu’elles se feront concurrence à
à la connaissance de la personne procédant à l’égard des produits qui font l’objet
de l’entente mise en cause.
l’appel ou à la demande, au plus tard au moment
de la présentation ou du retrait de l’offre ou de la
soumission par une des parties à cet accord ou 4 Ententes entre membres
arrangement. • Des ententes entre membres d’une
association commerciale ou autre
association industrielle peuvent aussi
constituer des ententes entre concurrents.

Truquage des offres


• Les règles, politiques, règlements ou autres
mesures prises et appliquées par une
(2) Quiconque participe à un truquage d’offres association avec l’approbation de membres
qui sont concurrents entre eux.
commet un acte criminel et encourt, sur déclaration de
culpabilité, l’amende que le tribunal estime indiquée et
un emprisonnement maximal de quatorze ans, ou l’une
5 Ententes sur l’attribution des marchés

de ces peines. La Loi interdit toutes les formes d’ententes


de distribution des marchés entre
concurrents, y compris les ententes entre
concurrents de ne pas se livrer
concurrence à l’égard de clients précis ou
Restriction de types de clients, dans certaines régions
(3) Le présent article ne s’applique pas à un accord, ou segments de marché ou à l’égard de
certains types de transactions ou de
à un arrangement ou à une soumission intervenu produits.

exclusivement entre des parties qui sont chacune des


affiliées de toutes les autres. 6 • Pouvez rechercher le maximum de
renseignements sur le marché de
vos clients sans contrevenir à la loi.
Loi à jour 2018-08-19
• Dans le doute, valider auprès de vos
supérieurs, de vos conseillers
juridiques.

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Martin Carrier reçoit un appel de Francesco Bruno à
l'automne 2003. L'entrepreneur montréalais lui
demande de ne pas soumissionner pour un contrat
offert par l'entrepreneur général Pomerleau à
l'Université de Montréal. « Cette job-là, c'est moi qui
veux la faire, [...] puis c'est à mon tour, et à un
moment donné ce sera ton tour », lui aurait-il Bruno.

Carrier refuse.

http://ici.radio-canada.ca/sujet/visuel/2013/01/09/002-commission-charbonneau-revelations.shtml

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Tableau de Stackelberg

Tableau de Stackelberg
La concurrence imparfaite désigne toutes les situations où les conditions de la concurrence parfaite ne
sont pas respectées. C’est celle de tous les jours, celle où les agents peuvent développer des stratégies
de façon à maximiser leurs gains. Le tableau dit de Stackelberg recense les différents modèles de la
concurrence sur un marché, en fonction de la situation des acheteurs et des vendeurs.

Les oligopoles : Dans ce cas, les entreprises seront tentées de s’entendre pour fixer des
prix plus élevés que ceux qui résulteraient de la concurrence pure et parfaite.

Oligopsone : Marché caractérisé par la présence d’un très petit nombre d’acheteurs face à
de très nombreux vendeurs. (Par opposition à oligopole).

Le monopole : Désigne une situation dans laquelle un offreur est seul à vendre un produit
donné à une multitude d’acheteurs. Dans une telle situation, l’offreur est capable d’imposer
seul le prix de vente du produit concerné.

Monopsone : Marché caractérisé par la présence d’un acheteur unique et d’une multitude
de vendeurs.

Concurrence pure et parfaite : Un marché de concurrence pure et parfaite est un marché qui
satisfait les cinq conditions suivantes :
1) Atomicité des agents : un grand nombre d’acheteurs et de vendeurs
2) Homogénéité des produits : produits semblables
3) Transparence : tout se sait sur le marché
4) Libre entrée et libre sortie
5) Libre circulation des facteurs de production

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Le baron Heinrich von Stackelberg

est un économiste allemand


auteur de la classification des
marchés, et contributeur à la
théorie des jeux.
Date et lieu de naissance : 31 octobre 1905, Moscou, Russie
Date et lieu de décès : 12 octobre 1946, Madrid, Espagne

Demande / Un Quelques Nombreux


Offre
vendeur vendeurs vendeurs

? ? Monopsone
Un acheteur bilatéral contrarié

Quelques
Monopole Oligopole ?
acheteurs contrarié bilatéral

Nombreux ? ?
?
acheteurs

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LA THÉORIE DE L’ÉVOLUTION

L’adversaire principal d’un individu n’est pas vraiment


l’ensemble de ses prédateurs, mais l’ensemble des
autres individus de son espèce et des autres espèces
apparentées.

« Un brontosaure n’a pas besoin, pour survivre, de courir


plus vite que le tyrannosaure qui le poursuit, mais idéalement
plus vite que le plus lent de ses congénères. »

LA COOPÉTITION
Désigne l’association de comportements
stratégiques de coopération et de concurrence
simultanés entre deux ou plusieurs firmes.

Grande prudence juridique pour éviter aux firmes


toutes accusations d’entente entre fournisseurs.

Explique comment deux firmes bien que


concurrentes puissent être également partenaires.

Coopération
ou concurrence ?
FIRME 2
Matrice des gains

Prix élevé Prix bas

Prix élevé 10 $ , 10 $ 6 $ , 12 $

FIRME 1
Prix bas 12 $ , 5 $ 5$, 7$

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NON-COLLUSION

Deux firmes doivent déposer


une soumission pour un Firme 2
contrat en offrant de réaliser Matrice des gains
les travaux pour 100 $ ou
pour 260 $. Soumission Soumission
de 100 $ de 260 $
Si deux firmes font la même
offre, le contrat est scindé en
deux et chaque firme obtient Soumission
la moitié du montant soumis. de 100 $
Firme 1
Sinon, la firme ayant Soumission
proposé le prix le plus bas de 260 $
reçoit le plein montant de la
soumission.

TRUQUAGE DES OFFRES


Jeu sous forme stratégique
Vous êtes-vous déjà demandé
pourquoi deux fournisseurs ou
plus présentent des soumissions
identiques en réponse à l’un Matrice des gains Entreprise 2
ou plusieurs de vos appels
d’offres ? Produit Produit pas

Vous semble-t-il curieux qu’un


Produit
fournisseur présente toujours Entreprise 1 -3 , -2 10 , 0
la soumission la plus élevée à
vos projets, et la plus basse aux Produit pas
projets de quelqu’un d’autre ? 0 , 8 0, 0

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LES SYSTÈMES SIMPLES AXÉS SUR LA COLLUSION

1— LE TRUQUAGE D’OFFRES

Stratagème collusoire qui vise à écarter la concurrence et à obtenir


le plus grand nombre de contrats possible ainsi qu’un profit maximal.

A) Rotation des gagnants


avec dépôt de soumission de complaisance
Entente entre les membres du cartel pour
présenter la meilleure offre à tour de rôle.

B) Soumission de complaisance
Les entreprises complices présentent
des soumissions qui ne pourront
remporter l’appel d’offres puisqu’elles
ne seront pas les plus basses.

C) Rotation des gagnants avec abstention de soumission


Les membres du cartel s’abstiennent systématiquement
de répondre à un appel d’offres en laissant toute la
place à l’entreprise complice préalablement désignée.

D) Compensation
L’entreprise choisie pour remporter le contrat
dédommage celles qui se retirent de l’appel
d’offres ou qui déposent des soumissions
de complaisance.

E) Partage des marchés


Les membres du cartel se partagent le marché
et ils s’entendent pour ne pas soumissionner,
du moins de manière concurrentielle.

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EXERCICE SUR LE TRUQUAGE D’OFFRES

1) Se faire demander par un autre entrepreneur, lorsqu’il a plusieurs appels


d’offres dans un secteur précis, de le laisser gagner un contrat, de lui en laisser un.

2) L’entreprise choisie comme la gagnante de l’appel d’offres informe les


autres entreprises complices du montant au-dessus duquel celles-ci doivent
soumissionner.

3) Les entrepreneurs s’empêchent de soumissionner contre certains


compétiteurs avec lesquels ils entretiennent une relation d’affaires.

4) Une entreprise dépose une soumission volontairement non conforme au


devis ou aux exigences du donneur d’ouvrage public (DOP).

5) Existence d’un respect mutuel du territoire des autres entrepreneurs afin


de protéger son propre territoire. Sois respectueux de mon territoire et je
serai respectueux envers toi.

6) Organisation de rencontres secrètes au restaurant et communications


codées pour indiquer aux complices le seuil au-dessus duquel ils doivent
soumissionner.

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LES SYSTÈMES SIMPLES AXÉS SUR LA COLLUSION

2 — ENSEMBLE DE MOYENS VISANT LA FERMETURE DU MARCHÉ

Stratagème pour éviter qu’une ou plusieurs entreprises extérieures au cartel


participent à un appel d’offres et mettent en péril l’efficacité de l’entente collusoire.

Tome 3 du rapport de la commission d’enquête sur l’octroi et la gestion des contrats publics dans l’industrie de la
construction. Partie 4 — Les stratagèmes, causes et conséquences. Pages 4 à 7.

Rapport sur le déneigement et ses pratiques à Montréal. Bureau de l’inspecteur général. Le 23 novembre 2015

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EXERCICE SUR LA FERMETURE DU MARCHÉ

1) Découvrir le lundi matin, au retour sur le chantier, des trous provenant de


tirs de fusil dans le radiateur de sa machinerie.

2) S’afficher publiquement sur le S.É.A.O. au moment de la prise de possession


des documents afin d’envoyer un message percutant à ses compétiteurs sur
ses intentions avouées de gagner le contrat.

3) Recevoir plusieurs appels anonymes vous demandant ce que vous faites


dans le secteur.

4) Devoir se défendre contre de nombreuses plaintes adressées au BSDQ


et à la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du
travail (CNESST) occasionnant une escalade de procédures administratives.

5) Retrouver des barres de fer dans la neige déchargée d’un site d’élimination
de la neige pouvant endommager votre machinerie.

6) Se faire menacer d’avoir les jambes cassées si on soumissionne sur un


certain contrat.

7) Un entrepreneur ayant perdu un contrat décide de se venger de l’adjudicataire


en soumissionnant en bas du prix du marché sur un autre contrat sur lequel
ce compétiteur soumissionne.

8) Se faire dire par un entrepreneur qu’il n’est vraiment pas content qu’on ait
osé soumissionner contre lui sur son territoire et que ça mérite une leçon de vie.

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LA THÉORIE DES JEUX

Pour étudier des situations où les choix stratégiques de deux concurrents


— ou davantage — ont des conséquences pour l’un comme pour l’autre.

La théorie des jeux analyse la manière dont les individus rationnels agissent
dans de telles situations.
Confrontés à des situations conflictuelles, ceux-ci peuvent décider de coopérer,
en choisissant leur décision d’un commun accord et en se prémunissant des
risques d’opportunisme, ou bien de se comporter de manière individualiste.

Trahir ou coopérer ? Des questions à la frontière de la psychologie


et des mathématiques, que l'on explore dans la
Punir ou pardonner ? théorie des jeux.

Le dilemme du prisonnier
Deux prisonniers sont interrogés séparément par un enquêteur
pour un délit grave. L’enquêteur ne dispose pas d’éléments de
preuve suffisants pour les faire condamner et l’aveu d’au moins
un des deux est essentiel. Il propose alors à chaque accusé la
liberté s’il avoue son délit.
Par contre, s’il n’avoue pas et que l’autre le fait, il écope d’une
peine de 12 ans. Si les deux avouent, ils peuvent bénéficier de
circonstances atténuantes et recevoir une peine de 6 ans.

Enfin, si aucun des deux ne veut avouer, ils seront condamnés


pour des délits mineurs à 2 ans de prison chacun.

Prisonnier B
Matrice des gains

Avoue N’avoue pas

Avoue
Prisonnier A

N’avoue pas

Comment doivent se comporter les deux suspects ?

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CARACTÉRISTIQUES DU SECTEUR,
DU PRODUIT OU DU SERVICE CONTRIBUANT À LA COLLUSION

Afin de mettre en œuvre avec succès un accord collusoire, les entreprises doivent s’entendre
sur des mesures communes en vue d’appliquer l’accord, de contrôler son respect par les
autres entreprises et de sanctionner les entreprises qui ne s’y conforment pas.

IDENTIFIEZ HUIT CARACTÉRISTIQUES QUI ONT TENDANCE À


FAVORISER LES PRATIQUES DE SOUMISSIONS CONCERTÉES.

1) Petit nombre

2) Entrée sur le

3) Conditions du

4) Association

5) Offres

6) Produits ou services

7) Peu de

8) Stabilité

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Liste de vérification pour la détection des soumissions
concertées dans les marchés publics

Lorsque les Dans les


entreprises documents Fixation Déclarations
soumissionnent soumis des prix suspectent
Acte 1 Acte 4
Acte 2 Acte 3
Rechercher les Avec les
schémas aberrants Comparer Les offres de prix fournisseurs,
dans la façon dont minutieusement peuvent être utiles surveiller de très
les entreprises tous les pour mettre à jour près les
soumissionnent documents une collusion. déclarations
et examiner la afin de détecter ce Rechercher les suspectes
fréquence à qui pourrait éléments qui suggérant que les
laquelle elles se démontrer que les montrent que les entreprises
voient attribuer ou offres ont été entreprises pourraient avoir
non un marché. établis par la peuvent agir conclu un accord
même personne ou de façon ou coordonné
l’ont été coordonnée. leurs prix.
conjointement.

GCI411 Contrats de construction et obligations Chapitre 10 - Page 18 © Pierre Bleau


Lorsque les Rechercher les schémas aberrants dans la
façon dont les entreprises soumissionnent et
entreprises examiner la fréquence à laquelle elles se voient
soumissionnent attribuer ou non un marché.
• Le même fournisseur est souvent celui dont l’offre est la plus basse

• Il y a répartition géographique des attributaires des marchés.

• Certains fournisseurs retirent leur offre contre toute attente.

• Les entreprises semblent remporter le marché chacune à leur tour.

• L’attributaire du marché sous-traite de façon récurrente aux


entreprises dont l’offre n’a pas été retenue.

• Certaines entreprises soumissionnent toujours, mais ne remportent


jamais le marché.

• Deux entreprises ou plus soumissionnent conjointement alors qu’au


moins l’une d’elles pourrait soumissionner toute seule.

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LA RÉTENTION DE PRESTATAIRES DE SERVICES
Trouver des indices de collusion entre ces firmes pour le partage de
contrats municipaux de la Ville de Québec entre 2006 et 2011.

Les collusionnaires utilisaient le prétexte de réunions de l’association


des ingénieurs-conseils du Québec (AICQ) pour se partager les contrats.
L’appel d’offres comportait cinq projets et les soumissionnaires avaient la
possibilité de présenter plusieurs équipes afin d’obtenir plus d’un projet.

1 83P-774

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2 83P-774
3 83P-774

4 83P-774
5 83P-774

GCI411 Contrats de construction et obligations Chapitre 10 - Page 21 © Pierre Bleau


Dans les Même si les parties veulent garder secret leur accord, la
négligence, la vanité ou la culpabilité de certains des auteurs
documents de soumissions concertées peuvent laisser des indices.
soumis Comparer minutieusement tous les documents afin de
détecter ce qui pourrait démontrer que les offres ont été
établis par la même personne ou l’ont été conjointement.

• Les documents reçus de différentes entreprises avec leurs offres contiennent


des erreurs identiques, notamment les mêmes fautes d’orthographes.

• Les offres de différentes entreprises présentent les mêmes erreurs de calcul ou


contiennent un grand nombre de devis identiques pour certains articles.

• Les enveloppes de différentes entreprises ont des cachets postaux analogues.

• Les documents de différentes entreprises montrent de nombreuses corrections.

• Les offres de prix des soumissionnaires augmentent par paliers réguliers.

• Les documents d’une entreprise font expressément référence aux offres


de concurrents ou utilisent l’en-tête ou le numéro de télécopie d’un autre
soumissionnaire.

Comité de discipline – Ordre des ingénieurs du Québec


Rôle d’audience : Dossier 22-14-0461
Date et lieu : Le 18 avril 2016 à 9 h 30

Marc-André Gélinas, directeur général pour AECOM en Outaouais — laquelle a acheté Tecsult
en 2008 — a permis de mettre en lumière un important système de collusion impliquant les
quatre plus importantes firmes d’ingénieurs de Gatineau.

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GCI411 Contrats de construction et obligations Chapitre 10 - Page 23 © Pierre Bleau
Les offres de prix peuvent être utiles pour mettre à
Fixation jour une collusion. Rechercher les éléments qui
montrent que les entreprises peuvent agir de façon
des prix coordonnée, et notamment les hausses de prix
qu’on ne peut imputer à une hausse de coûts.

• Des prix identiques peuvent avoir un caractère problématique,


surtout dans les cas suivants :
• les prix des fournisseurs ont été les mêmes pendant une longue période ;
• il existait précédemment des différences de prix entre les fournisseurs ;
• des fournisseurs ont augmenté leurs prix sans hausse des coûts connus ;
• les fournisseurs ont mis fins aux rabais, surtout lorsque cette pratique est
ancienne sur un marché.

• Le prix de l’offre gagnante et celui des autres offres sont très différentes.

• Les entreprises locales et extérieures appliquent des frais de transport


similaires.

• Un seul soumissionnaire contacte les grossistes pour obtenir des


renseignements de prix avant de soumissionner.

Dans les relations avec les fournisseurs, surveiller


Déclarations de très près les déclarations suspectes laissant
suspectent penser que les entreprises pourraient avoir conclu
un accord ou coordonné leurs prix ou leurs
pratiques de vente.

• Références verbales ou écrites à un accord entre soumissionnaires.

• Déclaration indiquant que certaines entreprises ne vendent pas dans


une certaine zone géographique ou à certains clients.

• Déclarations selon lesquelles une zone ou un client «relève» d’un


autre fournisseur.

• Utilisation des mêmes termes par plusieurs soumissionnaires pour


expliquer des majorations de prix.

• Déclarations révélant une soumission de complaisance.

• Déclarations selon lesquelles les soumissionnaires justifient leurs


prix en prenant compte les «prix recommandés par la profession».

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