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qui font le statut de l’état et encadre les phénomènes politiques. Il permet de poser les
règles du jeu politique et il distribue les rôles entre les différents acteurs : chef de l’état,
gouvernement, parlement, etc. … Ce droit est essentiel pour comprendre les autres genres
de droits publics.
Il n’a pourtant pas toujours existé ; il est né à Rome mais il n’a pas cessé d’évoluer. Il
faut déterminer ses éléments constitutifs pour le comprendre
L’Etat se définit à travers trois éléments principaux : l’élément matériel (le territoire),
l’élément personnel (la population), l’élément formel (la puissance publique). Il est
impossible de les envisager séparément, il faut les comprendre tous ensemble sous
l’angle particulier de la souveraineté ; le territoire sera celui sur lequel s’exerce la
souveraineté de l’état.
La population s’analyse comme l’ensemble des individus rattachés de façon stable à l’état
par un lien juridique spécifique.
L’organisation politique va concrétiser les aspirations du souverain, elle est la manière
dont s’exerce la souveraineté sur l’état.
Si l’Etat se définit par un élément matériel, il se définit aussi par une population qui
constitue l’élément personnel de la définition de l’état. Ce deuxième élément de l’Etat est
celui de la formation d’une nation par la population qui réside sur le territoire de l’état.
Une nation est un groupement humain dans lequel les individus se sentent unis les uns
aux autres par des liens matériels, spirituels, etc. … qui permettent de s’identifier comme
groupe.
Ce lien privilégié de la nationalité est un lien qui lie l’Etat aux personnes, la nationalité a
donc pour corollaire naturel la citoyenneté.
La citoyenneté est le fait d’avoir le droit de participer à la cité, à la vie politique de l’état.
Le peuple d’un état est un et indivisible ; il ne faut donc pas confondre stabilité et
sédentarité du peuple. Un national ne réside pas nécessairement sur le territoire de son
état et réciproquement ils existent des personnes vivant sur un territoire auquel elles
n’appartiennent pas. Le peuple d’un Etat est donc une unité. Il n’y a plus simplement une
citoyenneté nationale, il y a aussi une citoyenneté européenne introduite par le traité de
Maastricht (1992) qui a depuis été développée dans le cadre de l’Union Européenne, et
qui va faire naître une nouvelle catégorie de personnes dans la population des états
membres. Cette citoyenneté européenne ne remplace pas la citoyenneté nationale, elle s’y
ajoute et va venir conférer à des étrangers (qui n’est pas national d’un état) ressortissants
de l’UE. Ces individus ont donc un statut particulier avec des droits spécifiques comme le
droit de vote aux élections européennes et municipales. Cette superposition de nationalité
ne fait pas disparaître les droits attachés à la citoyenneté nationale, c’est une extension
des droits des citoyens liée à la mutation que connaît l’organisation des états sur le
continent européen.
C’est l’existence d’une autorité qui permettent à l’Etat d’exercer le pouvoir. Cette
autorité se caractérise par la possession de la personnalité juridique et par la détention des
tensions de la souveraineté.
L’Etat est un type d’organisation particulier qui va se définir juridiquement comme une
personne morale, c’est un groupement de personnes ayant la personnalité juridique et
étant par conséquent titulaire de droits et d’obligations. La personnalité juridique est
l’aptitude à être sujet de droits, c’est-à-dire la capacité à être titulaire de droits et
d’obligations dans un système de droits donnés. La personnalité morale pourrait exister
en droit interne comme international, mais les droits et obligations vont varier.
La personnalité morale de l’état revêt une double signification :
- elle traduit la capacité de l’état à agir sur le plan juridique
- elle permet d’inscrire l’état et le pouvoir politique dans la continuité car l’état en
tant que personne morale va s’incarner dans des institutions gouvernementales et
administratives appelées les pouvoirs publics.
La possession d’une personnalité morale permet de distinguer l’Etat de ses gouvernants.
Les gouvernants ne tirent leur pouvoir que de l’exercice d’une fonction étatique. L’Etat
préexiste les peuples et leurs gouvernants et continue d’exister après eux. Sa continuité
ainsi assurée se traduit dans le fait que les nouveaux gouvernements doivent assumer les
décisions des anciens gouvernements. Exemple : quand la France adhère à une
convention internationale sous un gouvernement A, le gouvernement B ne peut renoncer
aux décisions prises. L’Etat est engagé bien au-delà de ses gouvernants ce qui donne
toute sa dimension à la fonction présidentielle, qui représente la France et pas seulement
l’Etat. Tout ceci est lié à cette personnalité juridique reliée à l’État (l’Etat relève de la
compétence de la compétence ; personne ne détermine à la place de l’Etat quelles sont
ses compétences), ainsi l’Etat est dit souverain.
Dire qu’un état est souverain signifie qu’il est à la fois la source de droit applicable sur
son territoire mais qu’il est aussi indépendant par rapport aux autres états, il n’est donc
soumis à aucune autre autorité supérieure. La souveraineté est donc ce qui identifie l’Etat
par opposition aux organisations internationales. Exemple : L’ONU ou l’UE ne peuvent
bénéficier de compétences que si les états participants les ont transférées. L’Etat dispose
d’attributs propres et exclusifs comme la monnaie, la police, la justice, la législation…
L’Etat souverain doit pouvoir se faire respecter des individus et des groupements qui se
trouvent sur son territoire, c’est pourquoi l’état dispose de la contrainte juridique (l’Etat
peut obliger juridiquement les individus sur son territoire), et de la contrainte armée, ou
plus généralement du monopole de la contrainte légale.
L’UE n’a jamais porté atteinte à la souveraineté étatique, les états ont choisi librement
d’adhérer ou non à certaines mesures, même si l’Etat qui n’a pas adhérer à ces règles est
légèrement obligé de les suivre à cause du droit européen.
Thèse 1 : On a pu assister à une mise sous tutelle économique ou politique de certains
états (Grèce) où on peut remettre en cause la question de souveraineté d’un état. La
souveraineté n’est pas divisible, c’est son exercice qui est transféré.
Thèse 2 : à partir du moment ou un état est sous tutelle ou si c’est une fédération, sa
souveraineté n’est plus légitime.
§1 – L’Etat unitaire
A – Le principe de l’unité
L’Etat unitaire est un état centralisé. L’autorité sur le pays est exercée par un seul pouvoir
politique, par un seul centre de décision. Il n’aura donc sur son territoire qu’une seule
organisation politique et juridique, un seul appareil d’Etat qui détient la souveraineté dans
son entièreté. Dans un tel schéma, le pouvoir politique est unifié, il ne comporte qu’un
seul gouvernement et qu’un seul parlement au niveau national. Il va y avoir centralisation
des organes et du droit. Il n’y aura qu’une seule constitution, ainsi qu’une législation
commune applicable à l’ensemble du territoire. L’exercice de ce principe d’unité n’est
pas unique.
B – La décentralisation
La centralisation est un système dans lequel seuls les organes centraux peuvent prendre
des décisions administratives applicables sur tout le territoire. Les agents publics locaux
ne feront qu’appliquer les décisions prises par l’état. Un état est centralisé quand toutes
les décisions lui appartiennent.
A contrario, un état est décentralisé quand certaines compétences ont été transférées au
niveau local à des collectivités territoriales chargées de les exercer de façon autonome. La
décentralisation est donc l’autoadministration (démocratie locale), c’est donc un
transfert des décisions à des entités locales, qui sont juridiquement distinctes de l’état et
qui sont dotées d’organes élus par les citoyens concernés. L’élection est donc un élément
essentiel de la décentralisation car les collectivités territoriales vont tirer leur légitimité de
cette élection. La décentralisation rapproche donc la décision du citoyen, c’est un facteur
d’approfondissement de la démocratie.
L’inconvénient de la décentralisation est qu’il y a une difficulté si cette dernière n’est pas
accompagnée des transferts de ressources suffisants. Si l’Etat se désengage aussi
financièrement, la décentralisation accentue les inégalités entre les territoires.
Dans certains états unitaires, cette décentralisation peut être si poussée que l’Etat peut
s’apparenter à un état fédéral. Exemple : Dans des régions italiennes ou les communautés
autonomes espagnoles disposent désormais d’une forme d’autonomie législatives au
niveau locale. L’Etat unitaire se met donc à ressembler à un état dit « régional »
(référendum pour l’indépendance de la Catalogne, qui est d’ailleurs interdit
constitutionnellement).
Le phénomène de dévolution des territoires est un système de centralisation plus poussé
(Grande-Bretagne). Ils existent des parlements élus locaux autonomes mais les
compétences régaliennes (questions constitutionnels, affaires étrangères et défense,
l’énergie nucléaire ou la nationalité) restant dans les mains de la Grande-Bretagne.
C – La déconcentration
Le modèle unitaire reste le plus étendu mais ce n’est pas le seul modèle d’état, il existe
aussi la fédération.
§2 – La fédération
A – La notion de fédéralisme
1. Eléments de définitions
La fédération est une union d’états qui débouche sur la création d’un nouvel état (l’Etat
fédéral). Pour autant les états fédérés ne disparaissent pas dans l’état fédéral, ils vont
disposer d’une autonomie relative et l’Etat fédéral qui vient se superposer aux états
fédérés n’est finalement que le résultat de la participation des états fédérés. C’est le
modèle le plus répandu sur les grands états (Etats-Unis, Allemagne, Russie).
La définition d’Etat fédéral comporte deux éléments essentiels :
- une constitution fédérale
- la juxtaposition de deux niveaux de collectivités étatiques.
La constitution fédérale est essentielle puisque c’est elle qui fonde les états fédérés et qui
aboutit à la création d’une nouvelle entité. C’est finalement le pacte de la fédération.
C’est dans la constitution de l’Etat fédéral que l’on va prévoir les compétences de l’Etat
fédéral et des états fédérés.
La juxtaposition de deux niveaux de collectivités étatiques :
- le niveau fédéral
- le niveau des états membres de la fédération, qui auront des nominations
différentes (états pour les Etats-Unis, provinces pour le Canada, cantons pour la
Suisse…)
Les trois principes du fédéralisme ont été dégagés par George Scelle (juriste). Ils sont les
principes de superposition, d’autonomie et de participation qui ne seront pas mis en
œuvre de la même manière dans les états fédéraux qui fait que le fédéralisme sera plus ou
moins forts dans certains états.
1. Le principe de superposition
1. Le principe de l’autonomie
Les états qui composent la fédération demeurent des états autonomes, c’est-à-dire qu’ils
conservent la liberté de s’organiser comme ils l’entendent.
1. Le principe de participation
Puisqu’ils ont délibérément décidé de participer, il est logique qu’ils participent à la vie
fédérale. Le principe de participation va justifier notamment le fait que les fédérations
disposent d’une parlement bicaméral (deux chambres). Une chambre représente la
fédération et l’autre les états membres.
Les états fédérés participent à l’élaboration des lois et à l’organisation de l’état fédéral.
La répartition des compétences est définie entre la fédération et les états fédérés. En
fonction des domaines, les citoyens ne se verront pas appliquer les mêmes règles ; dans
certaines domaines les règles de l’état fédéral, et dans d’autres celles des états fédérés.
§3 – La confédération
§4 – L’Union européenne
L’UE est beaucoup plus qu’une simple confédération en raison des compétences qui ont
volontairement été transférées par les états membres à l’UE, et pourtant ce n’est pas une
fédération. Ce transfert des compétences a été progressif : on a commencé par un
transfert de compétences dans le secteur de l’économie. On a mis en place des politiques,
des institutions avec le but de l’intégration (1951 : CECA, 1957 : CEE) mais on n’est pas
encore au stade de la fédération. C’est un modèle hybride entre la confédération et la
fédération puisque l’UE possède des traités et non une constitution. Du point de vue du
droit, on pourrait dire que c’est une organisation internationale mais les compétences
transmises sont tellement importantes qu’elle en devient un organisation internationale
d’intégration économique et politique avec le traité de Maastricht (1992), traité
d’Amsterdam (1997), traité de Nice (2001), création de l’euro (2002), traité établissant
une constitution européenne qui n’aboutit pas à cause du « non » de la France et des
Pays-Bas (2004), traité de Lisbonne (2007) qui va permettre de réformer les institutions
européennes suite à l’adhésion des nouveaux états membres.
Chapitre 2 : L’objet du droit constitutionnel : la Constitution
La Constitution régit les rapports des gouvernants et des gouvernés, elle a une portée
juridique, et sert à poser le cadre de l’état de droit. Mais elle représente aussi l’autorité
des gouvernants, et la légitimité de leurs postes. Enfin, elle a une portée politique
importante car ce texte va exprimer un projet politique global.
1. La Constitution matérielle
Ici, ce n’est pas son contenu qui va déterminer le caractère constitutionnel mais leur
mode d’adoption. Dans cette hypothèse, la Constitution est formée de règles juridiques
adoptées par un organe spécifique tel qu’une Assemblée constituante. Mais elle peut aussi
être celle qui a été adoptée selon une procédure spécifique, elle sera renforcée par le
contrôle de constitutionnalité qui veut dire que la loi devra être conforme à la
constitution.
Le système de Constitution écrite a été mis en place en 1787 par les pères de la
constitution.
1. La Constitution écrite
La Constitution écrite est signe de davantage de clarté, elle est donc retenue dans la
plupart des états. Mais elle présente un énorme désavantage puisqu’elle est rigide, toute
modification sera soumise à des procédures particulières, ce qui n’est pas le cas de la
constitution non-écrite. Cette dernière est majoritairement constituée d’une succession
d’articles précédés d’un préambule qui éclaire le sens général du texte et la volonté des
partis, on y trouve aussi une déclaration des droits. On trouve 89 articles dans la
Constitution française, ainsi qu’un préambule qui renvoie aux principes de la DDHC.
2. La Constitution non-écrite
a. La Constitution coutumière
Il existe aussi des Constitutions coutumières, ensemble des règles non-écrites relatives à
l’organisation et au fonctionnement des institutions ayant acquis une valeur coutumière.
Une règle est considérée comme coutumière que si son application l’a rendue obligatoire.
L’application doit être ancienne et constante, ainsi que reconnue. On peut donc modifier
ces règles facilement, elles sont adaptables. La Constitution coutumière est donc plus
souple, et en même temps moins claire.
Exemple : La Constitution britannique est une Constitution coutumière. Elle est formée
d’un ensemble de textes écrits, mais c’est une pratique qui les complète.
b. Le rôle de la coutume
✓ Critères :
- Une pratique continue
- Le consentement à une obligation de comportement : le fait d’adhérer à une obligation
non-écrites
Général de Gaulle : « Une constitution c’est un esprit, des institutions, une pratique. Ce
qui est écrit, même sur du parchemin, ne vaut que par l’application. ».
L’application du texte constitutionnel est essentielle, mais peut s’écarter du texte
constitutionnel.
§2 – Établissement et révision
Une Constitution est vivante.
La Constitution répond au besoin de remplir un vide juridique, celui qui est laissé par la
Constitution précédente ou par l’absence de Constitution, comme au moment de la
création d’un nouvel état, ou en cas de changement d’un régime politique (Révolution).
Cette Constitution permettra de trouver une légitimité au pouvoir. Il n’y a aucun texte qui
indique comment et à qui appartient la compétence pour rédiger une Constitution. Le
pouvoir constituant originaire est en réalité un pouvoir de fait, il peut inventer un
nouvel ordre juridique. Dans la majeure partie des cas, les nouvelles Constitutions sont
souvent adoptées en réaction aux précédentes.
Elles peuvent être élaborées par des modes autoritaires ou démocratiques, que l’on va
distinguer par l’implication des citoyens
Dans le cas des modes autoritaires, la Constitution est imposée à la nation par un homme,
mais elle peut aussi résulter d’un compromis par différentes forces :
- La Charte octroyée : elle est imposée à la nation par un homme, le détenteur exclusif
du droit constituant peut élaborer une charte sans contrainte et sans participation
populaire. Le monarque ou dictateur va donc la rédiger comme il l’entend pour ensuite
l’octroyer à ses sujets.
- La Charte négociée : dans ce cas, la Charte va résulter d’une négociation, d’un
compromis entre les monarques et représentants du peuple. La Charte est donc négociée
entre les deux partis, elle est ensuite adoptée par les chambres puis acceptée par le
monarque (exemple : Louis-Philippe).
B – La révision de la Constitution
On considère qu’une constitution est souple lorsque l’on peut la réviser/adopter dans les
mêmes conditions qu’une loi ordinaire.
La plupart des Constitutions sont rigides, elles sont mises hors de portée du législateur
afin de l’inscrire dans la durée. Une procédure formelle, parfois complexe, est mise en
place pour modifier le texte. Sa révision nécessite l’intervention d’un organe et d’une
procédure spécifique. Se retrouve supérieure à la loi ordinaire.
⁃ Procédure de révision
Elle concerne les constitutions rigides car les constitutions souples sont plus facilement
modifiables. Première phase : l’initiative, qui appartient au gouvernement, c’est le
moment où on propose de réviser. L’initiative n’appartient pas seulement au
gouvernement, sinon il y aurait un risque d’altération du caractère démocratique, elle
appartient aussi aux parlementaires qui représentent le peuple. L’initiative peut appartenir
au peuple, dans ce cas-là la procédure de révision est ouverte par une pétition comportant
un nombre minimum de signatures. Cette initiative est prévue dans le texte
constitutionnel. Quand elle appartient au gouvernement elle est appelée projet, aux
parlementaires c’est une proposition.
Deuxième phase : la discussion et l’adoption de la révision, elle peut être conduite par
les assemblées parlementaires, le plus souvent les deux chambres sont réunies pour
discuter et adopter la révision. La révision constitutionnelle sera soumise à la discussion
des deux chambres et à son adoption par les deux chambres réunies en congrès.
Le Parlement français est composé de deux chambres, il peut être réuni en Congrès à
Versailles, à ce moment-là on ne fait plus la différence entre les deux chambres.
On pourrait les appeler traités. Ces engagements internationaux sont issus de la volonté
de la France, elle n’a pas été forcée à les conclure, ils n’avaient pas forcément pour autant
une force obligatoire immédiate dans l’ordre interne. Il faut donc parfois adopter des
normes internes pour répondre aux normes internationales. Si la France accepte de
s’engager, elle reconnait donc que ces normes internationales vont s’imposer à toutes les
normes de droit interne exceptées celles qui ont une valeur constitutionnelle.
Querelle juridique entre juges pour savoir quelle est la norme supérieure entre la
constitution nationale et les traités européens/internationaux.
§2 – La loi
La loi est une disposition normative et abstraite qui pose une règle juridique d’application
obligatoire.
Elle sert à organiser la vie en société et l’effet obligatoire des citoyens de respecter les
lois garantie les droits et la sécurité de chacun. Le mot loi est un terme polysémique ; la
DDHC de 1789 dit que la loi est « l’expression de la volonté générale ». Dans la
Constitution de 1958, il est dit qu’elle est le « texte que vote le Parlement dans la limite
de son domaine de compétences ».
§3 – Le règlement
Il est défini par les actes administratifs unilatéraux vont avoir une portée générale et
impersonnelle. Ces actes émanent des autorités administratives contrairement aux lois qui
émanent du pouvoir législatif. On dit que l’exécutif détient le pouvoir réglementaire. Il
peut s’agir de décrets, d’arrêts, de circulaires. Ces renflements ont une valeur inférieure à
la loi et sont hiérarchisés en fonction de l’autorité qui les a édictés.
§4 - La jurisprudence
La jurisprudence est l’ensemble des décisions qui sont rendues par les juridictions sur une
question de droit Les principes et les règles issues de la jurisprudence, appelés principes
généraux du droit, doivent être respectés par les actes réglementaires. Ils vont se situer
entre la loi et le règlement.
§1 – Définition
Souveraineté est définie en droit par la détention de l’autorité suprême cad l’obtention
d’un pouvoir absolu et inconditionné càd qu’il ne dépend de personne
Dans les démocraties, la souveraineté est détenue par le peuple qui est organisé en corps
politique qu’on appelle la nation, tandis que dans les régimes despotiques, la
souveraineté est devenue que par un seul homme. On parle donc de souveraineté
nationale (art. 3 DDHC pose le principe de souveraineté nationale en France : « le
principe de toute souveraineté nationale réside dans la nation. Nul corps, nul individu, ne
peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément. ») Elle est donc nécessairement
déléguée a des représentants.
L’exercice de la souveraineté nationale doit être déléguée car la nation française dans son
entièreté ne peut pas décider… Le pouvoir est donc délégué à des représentants élus.
Leurs décisions sont donc l’expression de la volonté générale
Au plan interne la souveraineté de l’état s’étend sur son territoire et sur sa population.
Dans cet espace la légitimité de l’état se traduit car c’est le seul qui est apte à élaborer la
loi et de la faire appliquer. (Contrainte légale). La souveraineté étant « une et
indivisible » ne peut pas être partagée. Elle est aussi inaliénable et imprescriptible.
Au plan international, dire d’un état qu’il est souverain c’est dire d’un état qu’il n’a pas
de supérieur hiérarchique c’est à dire que tous les états sont égaux sur le plan
international.
Section 2 – Souveraineté nationale / souveraineté populaire (débat
théorique)
§1 – La souveraineté populaire
Théorie développée par Rousseau dans Du contrat social. Il part du principe que tous les
hommes naissent libres et égaux donc la souveraineté appartient à TOUS les citoyens. La
réunion de ces citoyens est ce qui forme le peuple. Le citoyen doit être consulté sur les
décisions à prendre car il est souverain. De plus il a le droit de vote, il peut attribuer un
mandat impératif à ses représentants…La souveraineté populaire appartient au peuple,
aux citoyens. Chacun doit donc être consulté sur les décisions à prendre. Le vote est alors
donc un droit. On peut attribuer un mandat impératif à nos représentants (consignes).
§2 – La souveraineté nationale
§1 – La démocratie directe
L’exercice du pouvoir va être confié à des représentants élus selon deux types de
dispositifs :
⁃ Si elle est rattachée au concept de souveraineté nationale, les citoyens élisent au
suffrage universel uniquement les parlementaires et ces parlementaires éliront des
représentants.
⁃ Les citoyens élisent à la fois parlementaires et chef de l’exécutif.
⁃ […]
§3 – La démocratie semi-directe
A – Éléments de définitions :
La démocratie semi-directe permet de faire bénéficier le régime représentatif des
procédures des démocraties directes. Par la voie du référendum le peuple va être appelé à
s’exprimer sur une question ou un texte. C’est une manière d’associer le peuple à
l’exercice du pouvoir public. Dans cette hypothèse les électeurs sont emmenés à répondre
par oui ou non. Un référendum influencé est un plébiscite.
1. Le cas français
Le référendum inspire de la méfiance, mais c’est un élément essentiel dans l’esprit des
constituants. Il étend la démocratie et la rend plus efficace. Il est utilisé pour les
prérogatives du président de la République. En cas de conflits entre le gouvernement et le
parlement, il permet au peuple de trancher. Il est le pivot de notre institution, c’est un
moyen d’interroger directement la population mais aussi un moyen de vérifier que le
peuple a toujours confiance.
Ils existent cinq types de référendums :
⁃ Le référendum législatif (prévu à l’article 11 de la Constitution), c’est le pouvoir
propre du Président de la République, il n’a pas besoin de la signature de
quelqu’un d’autre mais ce n’est pas lui qui va être à l’origine, il va avoir besoin
d’une proposition du gouvernement
⁃ Le référendum d’initiative partagée, qui a besoin d’un cinquième du parlement
plus un dixième des personnes inscrites sur les listes électorales
⁃ Le référendum constituant, il permet de réviser la Constitution française à
l’initiative du Président de la République ou bien à l’initiative des membres du
Parlement (article 89 de la Constitution)
⁃ Le référendum d’adhésion à l’Union Européenne
⁃ Le référendum local
Véritable pratique du referendum en France.