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La méthode RTS est basée sur une constatation simple : les différents objets qui créent
ou transmettent de l’énergie (les parois, les vitrages, les occupants, les machines, ...) le
font pour une part par convection et pour une autre par rayonnement. Elle modélise les
retards dus d’une part à la conduction à travers les murs, les sols, ..., et d’autre part à la
transformation du rayonnement infrarouge en réchauffement de l’air. Ces retards sont pris
en compte par l’intermédiaire de vecteurs radiant time series RTS et conduction time series
CTS qui traduisent l’amortissement des apports sur une période de 24 heures.
Le premier avantage de cette méthode est de réduire la dépendance par rapport à des
entrées purement subjectives. C’est le comportement de l’apport lui-même, et non plus le
comportement des éléments du bâtiment, qui est placé au centre du débat. Bien qu’a priori
(selon l’Ashrae) la méthode RTS ne soit pas adaptée aux calculs de consommations, nous
l’utiliserons également dans ce cadre, car elle nous semble donner de meilleurs résultats
que la méthode CLTD/CLF. Vous pouvez noter également que bien que ce soit à peu près
impossible en pratique, le Fundamentals Ashrae n’interdit pas de faire les calculs à la main
(chose réglementairement interdite pour la RT 2005 ou la RT 2012, par exemple).
Quelles sont les différences entre les méthodes RTS 2005, 2009 et 2013 ?
Les méthodes RTS 2009 et RTS 2013 sont identiques. Entre les méthodes RTS 2005 et RTS
2009/2013, les différences sont minimes. La méthode de calcul est la même, et seuls
certains coefficients changent. Le total des charges sur 24 heures est pratiquement
identique et même les apports instantanés ne diffèrent pas beaucoup. La principale
différence tient à la répartition des charges entre la partie amortie et la partie non
amortie : la méthode 2009/2013 conduit ainsi en général à un maximum un peu plus fort.
Le Fundamentals 2009 propose en annexe un nombre important de sites climatiques. Les
caractéristiques fournies ne sont pas suffisamment détaillées pour que nous en tirions les
éléments nécessaires au calcul des consommations, mais nous disposons grâce à elles de
valeurs précises du rayonnement solaire, qui sont directement intégrées à ClimaWin.
Par ailleurs, nous avons apporté deux modifications qui ne sont pas spécialement liées au
Fundamentals 2009 ou 2013 mais vont dans le sens d’une précision accrue :
Dans tous les cas, on ne voit aucune raison particulière de préférer la méthode RTS 2005
à sa consœur cadette.
Voici ce que précisent l’Ashrae 2005 (30.50) et l’Ashrae 2009 (18.49) à propos de
l’ancienne méthode :
« Bien que les méthodes TFM, TETD / TA et CLTD / CLF ne soient pas reproduites dans ce
chapitre, elles ne sont pas rejetées. Grâce à elles, des climaticiens expérimentés ont étudié
des millions de bâtiments dans le monde entier. En pratique, la précision des méthodes de
calcul des apports dépend en premier lieu de la précision de l’information disponible et du
jugement de l’ingénieur lorsqu’il interprète les données. Ces facteurs ont sur la réussite du
calcul une bien plus grande influence que n’en a le choix d’une méthode particulière. »
Nous (BBS Slama) n’en recommandons pas moins la méthode RTS (2009/2013), qui offre
toutes choses égales par ailleurs l’avantage d’une plus grande cohérence.
avec :
Apps : apports internes sensibles bruts (que vous avez saisis) à l’heure du calcul pour la
source d’apports considérée.
Rd : part radiative des apports pour la source considérée. La part radiative dépend du
type d’apports : occupants, éclairage, machines, bureautique et appareillage électrique.
avec :
La répartition radiatif / convectif dépend du type d’activité des personnes (au repos,
travail de bureau, travail intense, ...). ClimaWin propose les valeurs tabulées suivantes,
basées sur la table 30.1 du Fundamentals 2005 (= table 18.1 du Fundamentals 2013) :
<= 70 60 27
70 à 80 58 38
80 à 120 49 35
> 120 54 19
La vitesse de déplacement de l’air est saisie par vous-même dans les caractéristiques du
local.
avec :
La répartition radiatif / convectif dépend du type de lampes que vous avez choisi. En
Ashrae 2005, ClimaWin applique les dispositions de la table 30.1 :
Fraction radiative
Type d’éclairage
(%)
Fluorescent non
67
ventilé
Fluorescent,
ventilation par l’air 59
de reprise
Fluorescent,
ventilation par l’air 19
de soufflage
Lampes à
80
incandescence
En Ashrae 2009/2013, le critère change et nous avons retenu les valeurs suivantes, issues
de la table 18.3 :
→ les machines : ici, on saisira les appareils porteurs d’apports latents (par exemple les
mécanismes de cuisson), ainsi que les appareils dont la puissance ne peut être rapportée
ni à la surface du local, ni au nombre d’occupants (par exemple une photocopieuse).
Les apports sensibles bruts par les machines sont donc donnés par :
avec :
Si vous avez connu la méthode CLTD/CLF, vous aurez peut-être noté la disparition du
facteur de réduction d’apports f, qui prenait en compte la ventilation des combles et/ou de
gaines au-dessus du plafond. Cette notion est directement intégrée à la méthode RTS.
3.1.1.1. Notations
On notera :
AST = LST + ET / 60 [ Ici la méthode RTS fait intervenir l’écart en longitude au méridien local ; pour
diverses raisons, nous avons jugé préférable de ne pas introduire ce
raffinement dans ClimaWin. ]
H = 15 (AST – 12)
γ=φ–ψ
Pour calculer le rayonnement direct, on part du rayonnement direct normal, qui est
donné par :
ED = EDN * cos θ * Aff, où Aff est le facteur d’affaiblissement dû aux masques proches, aux
ombrages par l’horizon et aux brise-soleil.
Ed = C * Y * EDN
Ed = C * Y * EDN * ( 1 + cos Σ ) / 2
Et = ED + Ed + Er
Te = Tb + / h0 * Et – ε ΔR / h0
Conformément à l’Ashrae, on utilise une valeur de h 0 égale à 17 (le CSTB donne une
valeur de 13.5).
εΔR / h0 = 4 * cos Σ
L’énergie reçue par la paroi est la somme des énergies solaires directe, diffuse et
réfléchie. Il faut calculer une différence de température résultante.
L’apport solaire par une paroi opaque pour une heure donnée est constitué :
On suppose, pour ce calcul comme dans la suite, que les conditions extérieures sont
stables à court terme, c’est-à-dire que l’on considère que la température moyenne du jour
est égale à celle de la veille. Faute de données météo extrêmement détaillées il n’est de
toute façon guère possible de procéder autrement.
Pour les plafonds, par la table 30.18 de l’Ashrae 2005 (table 18.17 de l’Ashrae
2013).
Pour les murs, par la table 30.17 de l’Ashrae 2005 (table 18.16 de l’Ashrae
2013).
La première colonne, qui correspond à des murs légers, nous permet de voir par exemple
que le local récupère 14 % de la chaleur absorbée par le mur quatre heures auparavant.
Chaque colonne décrit un vecteur CTS. Naturellement, la somme des valeurs de chaque
colonne est égale à 100.
où r0, r1, ... , r23 est le vecteur RTS non solaire associé au local et Rd la part radiative
des apports (table 16).
Remarque : L’application d’un RTS ou d’un CTS revient à faire un produit scalaire. Nous
noterons dans la suite dTh le vecteur température dont le premier composant est la
différence de température à l’heure h. La formule ci-dessus pourra s’écrire :
avec
Par exemple, pour un mur présentant un U hiver de 0.45 avec des coefficients
superficiels de 0.13 et 0.04, on aura :
Le U Ashrae n’est pas forcément identique au U été utilisé pour le calcul réglementaire
du confort d’été (le calcul des dérives de températures se fait pour sa part avec le U
Ashrae).
Pour les ponts thermiques et les menuiseries le U Ashrae est égal au U hiver. Pour les
parois hétérogènes on calcule comme ci-dessus le U Ashrae pour la partie opaque, tandis
que pour la partie vitrée le U Ashrae est égal au U hiver.
Dans ce cas vous saisirez les ponts thermiques (comme pour un calcul réglementaire) et
le U de la paroi porteuse sera recalculé en conséquence.
La hauteur additionnelle ainsi définie est appliquée lorsque vous choisissez d’utiliser la
hauteur thermique définie dans l’ensemble de locaux, et seulement à ce moment. Par
exemple, définissons une majoration de hauteur de 0.30 m pour le bâtiment :
À la hauteur près, les deux lignes sont identiques. On pourrait s’attendre à trouver une
différence de l’ordre de 1 % entre leurs apports respectifs. Or ce n’est pas le cas, l’écart est
en fait de 12.9 %. En effet, pour la première ligne ClimaWin utilise la hauteur thermique
corrigée (2.50 + 0.30 = 2.80 m) et pour la deuxième ligne, où vous avez saisi la hauteur, c’est
cette hauteur qui est directement utilisée, sans ajout de compensation pour les ponts
thermiques.
Avec un calcul précis vous saisirez vous-même les ponts thermiques (comme pour un
calcul réglementaire) et le U de la paroi porteuse sera recalculé en conséquence.
Avec une paroi hétérogène, le calcul est identique, le pont thermique étant intégré à la
partie opaque de la paroi (la partie vitrée est inchangée). Dans le cas particulier où la paroi
porteuse est entièrement vitrée, le pont thermique n’est pas pris en compte.
Les ponts thermiques définis dans le catalogue des menuiseries sont également intégrés
au U de la paroi, à l’exception du cas où la menuiserie couvre la totalité de la paroi (on
estime qu’il n’y a pas de ponts thermiques dans ce cas). Le calcul est identique à celui
exposé ci-dessus. Mais attention, les ponts thermiques de la menuiserie sont directement
intégrés à la paroi porteuse, ils n’ont pas d’influence sur les apports de la menuiserie
elle-même. Dans le cas où une menuiserie est entrée par sa surface et non par ses
dimensions, c’est la dernière largeur saisie ou proposée qui est utilisée pour déterminer la
forme de la menuiserie et les dimensions respectives de l’appui, du tableau, du linteau.
Lorsqu’une menuiserie est affectée à une paroi hétérogène, ClimaWin considère qu’elle
est portée par la partie opaque de la paroi. C’est donc la surface de la partie opaque qui se
trouve réduite pour le calcul des apports. La partie vitrée n’est pas affectée.
U Ashrae = 0.349
Surface brute = 11.45 m²
U corrigé = [ 0.349 * ( 8.17 – 0.82 * 2 * 0.26 ) + 2 * 1.250 * 0.26 *0.82 + 3.6 * 0.700
+ 3.6 * 0.495 + 0.05 * 2 *2 * 2 + 0.11 * 2 * 0.82 ] / 8.17 = 0.994 W / (K.m²)
Comme pour les parois opaques, tout le problème consiste à déterminer dT, différence
de température entre l’intérieur et l’extérieur. Il faut calculer une différence de
température résultante.
L’apport solaire par conduction pour une menuiserie à une heure donnée est constitué
d’une part convective directe et d’une part radiative. L’effet retard n’est plus lié ici à la
constitution de la paroi, mais aux caractéristiques internes du local (construction plus ou
moins vitrée, revêtement de sol), et on utilisera donc non pas le vecteur CTS mais le vecteur
RTS, donné par la table 18.19 de l’Ashrae 2013 (table 30.20 de l’Ashrae 2005). Finalement
on obtient la différence de température équivalente :
où RTSnol est le vecteur RTS non solaire associé au local, dT h le vecteur retraçant la
différence de température équivalente sur 24 heures et Rd la part radiative des apports
(égale à 0.63 [Ashrae 2013, table 18.14 ou Ashrae 2005, table 30.16]).
avec :
On utilise en fait deux vecteurs RTS différents pour le direct et le diffus. Pour le
rayonnement direct RTSsol est le vecteur utilisé pour la conduction. Il est donné par la table
18.19 de l’Ashrae 2013 (table 30.20 de l’Ashrae 2005). Pour le rayonnement diffus RTS nsol est
donné par la table 18.20 de l’Ashrae 2013 (table 30.21 de l’Ashrae 2005).
En présence d’un voilage intérieur, le rayonnement direct est intercepté par le voilage et
il agit immédiatement au lieu d’être amorti par le vecteur RTS :
Le rayonnement solaire direct pour un mois et une heure fixés est donné par la formule
(13) de l’ Ashrae 2013, 18.14 (Ashrae 2005, 30.14) :
avec :
Aff : facteur d’affaiblissement attaché à la paroi (appelé IAC dans les Fundamentals).
ED : rayonnement direct, calculé comme au 18.14 du Fundamentals 2013 ( = 30.14 du
Fundamentals 2005).
Ed : rayonnement diffus, calculé comme au 18.14 du Fundamentals 2013 ( = 30.14 du
Fundamentals 2005).
Et : rayonnement réfléchi par le sol, calculé comme au 18.14 du Fundamentals 2013
( = 30.14 du Fundamentals 2005).
SHGC(θ) (solar heat gain coefficient) * IAC (interior attenuation coefficient) : ce
produit est en fait le facteur solaire Ashrae, défini dans le catalogue des menuiseries.
SHGCD * IAC : c’est également le facteur solaire Ashrae qui est utilisé ici.
avec :
Aff = 1 – L / H * tan
Avec :
AffOpaque = Affm
Le soleil est considéré comme actif s’il est au-dessus de l’horizon et fait avec la normale
à la paroi un angle inférieur ou égal à 75°.
Le soleil est considéré comme actif s’il est au-dessus de l’horizon et fait avec la
normale à la paroi un angle inférieur ou égal à 75°.
Le masque est considéré comme actif s’il s’interpose entre le soleil et la paroi à un
moment où le soleil est actif.
Appair = M * ∆H
avec :
Enthalpie sensible
Hs = ca * T (T en °C, Hs en kJ/kg)
Pour ca, capacité calorifique de l’air pour des températures comprises entre -20°C et
50°C, on retient une valeur de 1.006 kJ/(kg.K).
Enthalpie latente
[2501 est la chaleur de vaporisation de l’air, en kJ/kg ; 1.805 est la chaleur massique de
la vapeur d’eau, en kJ/(kg.K)]
Le volume spécifique de l’air est calculé pour chaque mois et chaque heure de la période
de calcul. Il dépend de l’altitude et du poids d’eau :
avec :
avec :
avec :
- Le Qv calculé, qui tient compte des débits de fuite et des incertitudes sur les
dispositifs de ventilation.
- Le Qv de base.
Dans certains cas, une partie des données nécessaires au calcul ne sont pas disponibles
(notamment dans le cadre d’une étude RT 2000). Les valeurs par défaut suivantes sont alors
utilisées dans le logiciel :
- Dans le cadre d’une étude en RT 2000, la notion de système d’émission n’existe pas. On
considère que l’émission est assurée par des ventilo-convecteurs.
- Afin d’éviter une incohérence possible, la température de soufflage prise en compte pour
le calcul ne peut être supérieure à (Tint – 1), où Tint est la température intérieure été du
local en cours de calcul.
On calcule alors les apports par le système de ventilation suivant la formule habituelle, à
partir de la masse d’air apportée et des enthalpies sensibles :
La présence d’un échangeur n’a pas d’influence sur l’hygrométrie, et les apports latents
sont donc donnés par la différence des enthalpies latentes :
Dans ce cas les apports totaux ne sont pas changés, mais ClimaWin calcule la part prise
en charge dans la centrale :
où Hle est l’enthalpie latente aux conditions extérieures et Hls l’enthalpie latente aux
conditions du soufflage, en supposant une hygrométrie de sortie de 95 % :
Dans le premier cas, l’hygrométrie intérieure fait l’objet d’un calcul heure par heure sur
tous les mois de calcul. C’est la valeur la plus forte de l’humidité relative (en %) qui est
retenue.
Les infiltrations, que vous saisissez pour chaque local, sont toujours prises en compte. Il
vous appartient donc de bien saisir une valeur nulle lorsqu’il n’y a pas d’infiltrations
(notamment en cas de surpression).
L’air entrant pris en compte varie en fonction du système d’émission utilisé (le choix du
système d’émission est effectué lors de la saisie du local) :
- Un plancher froid ou un plafond froid n’a aucune influence sur l’air de ventilation. L’air
entrant est alors constitué de deux composantes : le renouvellement d’air et les
infiltrations.
- Avec des ventilo-convecteurs, une CTA ou un système spécial, il faut tenir compte de la
température de soufflage définie dans le système d’émission et de la déshumidification
effectuée par le système.
Chauffage ou refroidis-
sement par un plancher
mrec : air recyclé et ou un plafond
traité
ÉQUILIBRE
msys peut être traité par l’échangeur et/ou un préchauffage (prérafraîchissement). m s est
l’air traité dans le local (ventilé, sortie froide) dans un appareil pouvant le déshumidifier.
Les apports sensibles réchauffent l’air (sec). Les apports latents évaporent de l’eau et/ou
réchauffent la vapeur d’eau contenue dans l’air.
NOTATIONS ET CONSTANTES
• l’indice ext caractérise les données relatives à l’air extérieur (infiltration ou entrée
par dépression).
• l’indice sys caractérise les données relatives à l’air de ventilation.
• l’indice s caractérise les données relatives à l’air traité dans le local.
• l’indice i caractérise les données relatives à l’air intérieur.
• l’indice rec caractérise les données relatives à l’air recyclé.
• l’indice mél caractérise les données relatives à un mélange d’air.
• l’indice éch caractérise les données relatives à la sortie de l’échangeur.
• l’indice CTA caractérise les données relatives à la sortie de la centrale.
Hs = n * 1.006 * t
Hl = n * (1.805 * w * t + 2501 * w)
[ 2501 est la chaleur latente de vaporisation de l’eau, en kJ/kg ; 1.805 est la chaleur
massique de la vapeur d’eau, en kJ/kg ]
m1 w 1 + m 2 w 2
w mél =
m1 + m 2 (1)
mS 1.006 (t i − t S ) = A s (3)
AS
mS =
1.006 (t i − t s ) (5)
A L 1.006 (t i − t S )
w i (2501 + 1.805 t i ) − w S (2501 + 1.805 t S ) = (6)
AS
AL
1.006 (t i − t S ) + w S (2501+ 1.805 t S )
AS
wi = (7)
2501+ 1.805 t i
Dans la suite de ce document, nous noterons C(t) la quantité [ 2501 + 1.805 t ]. C’est la
chaleur latente totale de la vapeur d’eau à la température t.
On a encore :
AL
+ wS C (t S )
mS A + m S wS C (t S )
wi = = L (9)
C (t i ) m S C (t i )
Cette relation est un cas particulier de la relation que l’on va trouver dans le cas d’un
local climatisé avec arrivée d’air extérieur, que nous traitons immédiatement ci-dessous.
Les équilibres entre apports et débits d’air donnent les équations suivantes :
m s (2501 (w i − w S ) + 1.805 (w i t i − w S t S ))
+ m ext (2501 (w i − w ext ) + 1.805 (w i t i − w ext t ext )) (11)
+ m sys (2501 (w i − w ext ) + 1.805 (w i t i − w ext t éch )) = A L
Remarque : Dans cette approche le débit d’air nécessaire est inversement proportionnel à
l’écart de température ti - ts. L’énergie servant à refroidir la vapeur d’eau contenue dans
l’air est traitée avec les apports latents.
AL + m S wS (2501 + 1.805 t S ) + mext wext (2501 + 1.805 t ext ) + m sys wext (2501 + 1.805 t éch )
wi = (13)
(m S + mext + m sys ) (2501 + 1.805 t i )
soit
Comme l’air de soufflage provient de l’air intérieur après un traitement qui ne peut que
le déshumidifier, on a bien sûr ws <= wi. S’il n’y a pas eu déshumidification, on a ws = wi ; le
premier terme de l’équation disparaît, ce qui conduit à :
Les équilibres entre apports et débits d’air donnent les équations suivantes :
AL + (mrec + m sys ).wCTA (2501 + 1.805 t CTA ) + mext wext (2501 + 1.805 t ext ) (19)
wi =
(m sys + mrec + mext ) (2501 + 1.805 t i )
soit
En toute rigueur, il faudrait calculer une w mél moyenne pour tous les locaux desservis
par la centrale DAV. Pour simplifier, le calcul est réalisé local par local.
Dans le cas contraire, cela signifie qu’il n’y a pas de déshumidification et l’on peut
écrire :
Dans ce cas, la formule (20) ne peut pas être utilisée pour calculer w i puisque
l’hygrométrie de soufflage ws dépend maintenant elle-même de l’hygrométrie intérieure wi.
Reprenons le calcul à partir de cette même formule (22) en utilisant pour w s son
expression de la formule (20). On obtient :
(msys + mrec + mext ) C (ti ).wi = AL + mrec .C (tCTA ).wi + msys C (tCTA ).wext
(23)
+ mext wext C (text ).wext
Dans ce cas mrec est en principe fixée et la première équation permet de déterminer la
masse de soufflage du traitement terminal :
Lorsque la condition wCTA <= wmél n’est pas vérifiée un calcul similaire au précédent
amène à :
et donc :
En pratique, la valeur à retenir est la plus petite des quatre valeurs fournies par les
équations (33) à (36). En fonction de la valeur retenue, on connaîtra le ou les systèmes où se
produit la déshumidification.
Remarque
Les quatre dernières formules constituent une généralisation des formules précédentes en
prenant :
En prenant des valeurs adaptées pour m s, mrec, tCTA les équations (33) à (36) s’appliquent à
toutes les configurations. On a donc ici une méthode générale à condition toutefois de
calculer mrec pour les DAV et certaines DAC.
On note simplement qu’en dehors du cas de la DAC avec traitement terminal les équations
(34) à (36) donnent la même valeur pour w i.
- L’élément central du calcul est ici l’émetteur et non le local, mais cela revient au
même que la méthode de BBS Slama dans la mesure où la RT ne permet pas la prise en
compte de deux systèmes d’émission différents dans un même local.
- Comme la méthode présentée ici, elle néglige l’inertie hygroscopique des locaux.
8.6. Exemples
Soufflage : 19°C.
Température intérieure : 26°C.
Altitude : 401 m.
Apports sensibles internes et par l’enveloppe : 12517 W.
Apports latents internes : 3750 W.
AS
mS = (5)
1.006 (t i − t s )
AL
+ wS C (t S )
mS A + m S wS C (t S )
wi = = L (9)
C (t i ) m S C (t i )
L’hygrométrie intérieure est donc égale à wi = (3750 + 1777 * 0.0137 * 2535) / 1777 /
2548 = 0.0145 kg/kg
mext = 50 * 1.086 / 3.6 = 15.09 (1.086 est la masse volumique de l’air à la température
extérieure)
téch = 26 * 0.7 + 30.58 * 0.3 = 27.37°C
msys = 100 * 1.086 / 3.6 = 30.17
ms = (12517 - 15.09 * 1.006 * (26 - 30.58) - 30.17 * 1.006 * (26 - 27.37)) / (1.006 * (26 -
19)) = 1793
Les apports globaux : c’est la puissance nécessaire pour compenser les apports internes,
les apports par l’enveloppe et les apports par l’air extérieur. C’est le besoin total en
climatisation.
Les apports des locaux : c’est le besoin non traité dans la centrale. En l’absence de CTA
il est égal aux apports totaux.
Les apports traités au niveau de la centrale : ce sont les apports compensés par la
présence d’un échangeur et/ou par rafraîchissement de l’air dans la centrale.
Il est possible (ce n’est pas le cas ci-dessus) que les apports globaux soient inférieurs à la
somme des apports des locaux et des apports traités dans la centrale. Cela vient simplement
de ce que chaque élément est donné à l’heure de son maximum.
Nous allons nous intéresser ici au calcul des apports sensibles statiques à 15 h légales en
juillet pour une portion de projet ainsi constituée :
Localisation : Atlanta - latitude 33°39’ - utilisation d’une heure d’été. Le calcul est donc
effectué à 13 h solaires.
Conditions en juillet : température maximale 34.9°C – écart journalier 11°C.
Local à inertie moyenne avec 24 % de surface vitrée. Sol avec moquette. Surface
25.47 m².
Mur sombre très léger, au sud-ouest, de masse surfacique 34 kg/m², ayant un U été de
0.510 et une surface brute de 14.87 m².
(25.33, 24.78, 24.34, 24.01, 23.9, 24.12, 24.67, 25.66, 27.09, 28.74, 30.61, 32.37,
33.69, 34.57, 34.9, 34.57, 33.8, 32.59, 31.16, 29.73, 28.52, 27.42, 26.54, 25.88)
(25.97, 25.39, 24.85, 24.41, 24.09, 24.28, 25.76, 27.97, 30.32, 32.77, 35.21, 38.56,
45.04, 53.55, 61.70, 67.33, 68.90, 64.57, 51.96, 36.52, 30.70, 28.67, 27.57, 26.68)
(21.33, 20.78, 20.34, 20.01, 19.9, 24.24, 32.71, 40.94, 49.10, 55.64, 60.72, 63.82,
64.24, 62.47, 58.26, 51.52, 43.73, 34.04, 27.16, 25.73, 24.52, 23.42, 22.54,
21.88)
0.06 * 58.25 + 0.45 * 62.47 + 0.33 * 64.24 + 0.11 * 63.82 + 0.03 * 60.72 + 0.01 * 55.64
+ 0.01 * 49.10 = 62.70°C
Méthode RTS 2005/2009-2013 40
D’où une part convective de (62.70 - 23.9) * 25.47 * 0.400 * 0.16 = 63 W
(22.40, 21.75, 21.17, 20.67, 20.28, 20.31, 22.67, 28.37, 35.83, 43.67, 50.81, 56.71,
60.94, 62.97, 62.70, 60.07, 55.08, 48.28, 40.06, 32.56, 28.17, 25.89, 24.41, 23.27)
La part radiative vaut donc : (56.09 - 23.9) * 25.47 * 0.400 * 0.84 = 275 W
sin β = cos 33.65 cos 20.6 cos 13.45 + sin 33.65 sin 20.6 = 0.953
γ = 67.5 - 46 = 21.5°
Pour calculer le rayonnement direct, on part du rayonnement direct normal, qui est
donné par:
ED = EDN * cos θ * Aff, où Aff est le facteur d’affaiblissement dû aux masques proches, aux
ombrages par l’horizon et aux brise-soleil. Ici on aura Aff = 1.
Ed = C * Y * EDN
Te = Tb + /h0 * Et – εΔR / h0
εΔR / h0 = 4 cos Σ = 0
/ h0 = / 17 = 0.8 / 17 = 0.047
Le rayonnement solaire direct pour un mois et une heure donnés est donné par la
formule (13) du 30.14 :
On prend pour SHGC le S Ashrae de 0.398, qui sera également utilisé pour le
rayonnement diffus. En l’absence de voilage intérieur, IAC = 1.
D’où l’apport par conduction : (2416 / 100 * 0.63 + 11.73) * 3.8 = 102 W.
(52,16,8,5,3,2,2,1,1,1,1,1,1,1,1,1,1,1,1,0,0,0,0,0).
qdiff = (0, 0, 0, 0, 0, 13.90, 30.01, 41.12, 50.27, 56.59, 62.28, 69.77, 73.59, 76.04,
75.15, 69.15, 57.25, 32.12, 0, 0, 0, 0, 0, 0)
(46,18,10,6,4,2,2,1,1,1,1,1,1,1,1,1,1,1,1,0,0,0,0,0).
Finalement, Qray = 5966 / 100 + 0.37 * 73.6 + 0.63 * 5960 / 100 = 124.44 W/m²
(-165, -149, -136, -125, -116, -108, -101, -93, -85, -73, -53, 6, 46, 70, 83, 92, 99,
107, 114, 123, 134, 146, 161, 178)
En juillet, le soleil est masqué à 14 h solaires (β = 70°), non masqué le reste du temps
(latitude de 33.65°). À 13 h solaires, il est visible par-dessus le masque, et à 15 h solaires le
soleil a dépassé le masque (φ = 83°).
Remarquez ici que le soleil se déplace de 15° par heure en longitude, mais ceci n’est pas
vrai en ce qui concerne la projection de sa course sur l’horizon, ce qui fait qu’à 14 h le soleil
est déjà à l’OSO (et de plus il faut tenir compte de l’équation du temps) ; cela limite
considérablement l’efficacité des masques situés plein sud.
Le soleil est actif s’il fait un angle de moins de 75° avec la paroi ; l’angle de la paroi avec
le sud est ici de 67.5° donc Phi doit être compris entre -7 et + 142°, mais le soleil est
couché (β = 0) à partir de 20 h solaires. Donc le soleil est actif de 12 à 19 heures, soit
pendant 8 heures.
Aff = 1 - 1 / 8 = 0.88
Notez bien que ce n’est pas lorsque le soleil est juste en face que la protection offerte
par la casquette est maximale, mais lorsque la casquette est attaquée par la tranche.
Avec :
On prend ici P = 50 cm, E = 200 cm, = 45°. On a donc, toujours à 15 h légales en juillet :
Aff = 1 – (50 * sin 45 + 50 * cos 45) * tan 72 cos 21) / 200 = 0.24
AffOpaque = Affm
Le soleil est actif de 12 à 19 heures (solaires) incluses, mais ici on ne calcule que jusqu’à
18 h (le comportement du brise-soleil est délicat à prévoir pour les incidences rasantes) et
on n’a donc que 7 heures d’activité.
On calcule les valeurs intervenant dans Affm comme ci-dessus (se reporter aux
impressions des brise-soleil pour les valeurs numériques). Dans l’exemple suivi jusqu’ici, la
valeur de l’affaiblissement sera égale à :
Calcul des apports à 15 h en juillet (les apports par les occupants ne dépendent
d’ailleurs pas du mois) :
La part radiative est donnée par le produit scalaire du vecteur RTS et du vecteur
d’occupation (le premier terme représente les apports bruts de 16 à 17 h, le dernier les
apports bruts de 15 à 16 h :
(522,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,0,522,522,522,522,522,522,522,522)
Notez bien que les apports de 15 à 16 h sont les « apports à 15 h » de l’Ashrae – pour le
calcul des apports à 15 h on se place en fait à 15 h 59.
Soit pour la part radiative : ( 46 * 552 + 18 * 552 + 10 * 552 + ... + 0* 0 + 0 * 552 ) / 100
= 465 W.
Les apports sensibles par les occupants valent donc à 15 h : (378 + 465) = 843 W.
Calcul des apports à 15 h en juillet (les apports par l’éclairage ne dépendent d’ailleurs
pas du mois) :
Part convective : 422 * 0.41 = 173 W. Cette valeur est appliquée directement sans
amortissement.
La part radiative est donnée par le produit scalaire du vecteur RTS et du profil
d’éclairage (le premier terme représente les apports de 16 à 17 h, le dernier les apports de
15 à 16 h) :
(249,249,249,249,249,249,0,0,0,0,0,0,0,0,0,249,249,249,249,249,249,249,249,24
9)
Ce qui donne pour la part radiative : ( 46 * 249 + 18 * 249 + 10 * 249 + 6 * 249 + 4 * 249
+ 2 * 249 + 2 * 249 + 1* 249 + 1 * 249 + 0 * 249 +... + 1 * 249 + 0 * 249 + 0 * 249 + 0 * 249
+ 0 * 249 + 0 * 249 ) / 100 = 227 W.
Q : J’ai saisi des apports par l’éclairage de 100 W et je trouve des apports maximaux
par l’éclairage de 94 W. Mes apports maximaux ne devraient-ils pas être égaux à 100 W ?
R : C’est à cause de l’amortissement : imaginez un local éclairé par une lampe de 100 W
de 14 à 16 heures. L’énergie totale produite par la lampe sera de 2 x 100 = 200 Wh. Placez-
vous maintenant à 16 h 10, un peu après l’extinction de la lampe. Une partie de l’énergie
dissipée par la lampe entre 14 et 16 heures a été absorbée par les meubles et les murs, qui
en restituent sans aucun doute maintenant une partie à l’ambiance (le même phénomène se
produirait avec les apports par les occupants). Par ailleurs, la lampe est encore à une
température nettement supérieure à la température ambiante, et continue à transmettre
une certaine énergie au local (phénomène qui n’intervient pas pour les apports par les
occupants). Comme toute cette énergie est forcément prise sur les 200 Wh produits entre 14
et 16 heures, on en déduit que les apports moyens durant la période d’éclairage sont
inférieurs à la puissance nominale de la lampe. C’est précisément l’objet de la méthode RTS
de modéliser les retards dus d’une part à la conduction à travers les parois et d’autre part à
la transformation des rayonnements infrarouges en réchauffement de l’air.
Le vecteur RTS est déterminé par l’inertie, le taux de vitrages et la nature du
revêtement de sol.
Q : Mon bâtiment regarde le nord-ouest et les apports par rayonnement semblent très
élevés pour une telle orientation.
R : N’oubliez pas que pour une latitude moyenne le soleil se couche à peu près au nord-
ouest au solstice d’été. Ce résultat, sans être systématique, n’est pas anormal.
Q : La somme des apports des locaux est supérieure aux apports totaux de l’unité.
Comment parvient-on à ce résultat prodigieux ?
R : Certains de vos locaux sont définis comme « non climatisés ». Leurs apports sont
donnés à titre indicatif mais ne sont pas comptabilisés dans le total de l’unité.
Q : Les occupants m’apportent 150 W à 19 h alors que le local n’est occupé que
jusqu’à 18 h.
R : C’est à cause du vecteur RTS : la part radiative des apports internes n’est restituée
qu’avec un certain retard, et ces apports continuent à se répandre même après le départ
des occupants.
Méthode RTS 2005/2009-2013 49
Q : Les apports par les occupants sont bien plus faibles à 17 h qu’à 16 h alors que le
local est occupé jusqu’à 17 h.
R : En heures légales. Pour un site à l’étranger, les caractéristiques horaires légales sont
saisies avec le site et le changement d’heure est censé s’effectuer fin mars et fin octobre.
Dans les sites traités par Climcréole et plus généralement en France ultramarine (à
l’exception de Saint-Pierre et Miquelon), il n’y a pas d’heure d’été.
Q : Le maximum d’apports pour ma paroi exposée plein nord est négatif et il est
atteint à 3 h en juillet !
R : Pour une paroi lourde, à forte inertie, la température extérieure prise en compte est
très fortement lissée sur la journée et peut ne pas atteindre la température intérieure de
consigne. Ainsi, avec une température extérieure maximale de 31°C et un écart de
température journalier de 14°C, la température moyenne est de (31 – 14 / 2) = 24°C, et avec
une température de consigne de 26°C cela peut très bien conduire à des apports négatifs
pour un mur exposé au nord. Bien entendu, ce phénomène ne se produit pas pour un mur
exposé au sud (dans l’hémisphère nord).
Q : C’est très bizarre. Je déclare un local comme Non climatisé. Les apports sont
donnés à titre indicatif. À leur vue, je décide de le climatiser. Pourquoi le simple fait de
passer de Climatisé à Non climatisé fait-il varier les apports latents ?
R : Lorsque le local n’est pas climatisé, on suppose que l’hygrométrie n’est pas
contrôlée. La chaleur latente ne se traduit plus alors en apports latents, mais par une dérive
de l’hygrométrie.
R : Dans ce cas c’est la température indiquée dans le système d’émission qui est utilisée.
En cas de saisie incohérente (système d’émission en chauffage seul, par exemple), c’est une
température de 12°C qui est utilisée.
R : C’est à cause des ponts thermiques, qui sont intégrés directement à la paroi porteuse
par le biais d’une augmentation du U.
R : Votre local est peut-être défini comme « non climatisé ». Dans ce cas ClimaWin donne
tout de même la valeur des apports à titre indicatif, mais les résultats ne sont pas
imprimables (et ils ne sont pas ajoutés au total des apports de l’unité).
R : Il n’y a pas de documents spécifiques, mais la conformité LEED peut être vérifiée à
partir des impressions proposées.