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Manuel de sensibilisation
Dé‹embre2004
Les risques et la compatibilité des produits chimiques
POURQUOI CE MODULE ?
Afin d’informer les agents sur les mesures concrètes de prévention à mettre en œuvre dans
leurs services, 16 modules de sensibilisation déclinant chacune des fiches du livret « Accueil
Sécuri- té » sont mis à la disposition des préventeurs.
Ces modules ne peuvent suffire à eux seuls pour résoudre les problèmes de sécurité mais
cons- tituent une étape dans la mise en œuvre d’une démarche de prévention.
Afin d’optimiser l’utilisation des supports, un guide d’accompagnement est remis à l’intention de
l’animateur. Il présente les principaux points à aborder pour chaque illustration afin d’assurer
une animation pédagogique progressive, cohérente et uniforme.
Ces informations ne sont que des points de repère pour l’animation mais l’intervenant reste
libre quant au choix de son contenu pédagogique.
Une participation active des agents ainsi qu’un débat-discussion voire une démonstration prati-
que entraînent une plus grande implication de la part des participants.
Développer la prévention des risques chimiques dans les différents services des collectivités territo-
riales grâce à la sensibilisation des agents sur les mesures à mettre en œuvre.
OBJECTIFS PEDAGOGIQUES :
PUBLIC CONCERNE :
Module de formation continue thématique pour les Agents Chargés de la Mise en Œuvre des rè-
gles d’hygiène et de sécurité (A.C.M.O.).
PROGRAMME :
Le premier écran décrit 2 situations de travail qui représentent des activités réalisées par des agents
de collectivités territoriales. Ces situations exposent les agents à des risques notamment le risque
chimique qui est l’objet de ce module.
TOUR DE TABLE PREALABLE : les stagiaires se prononcent sur leur définition du risque chimique.
Ces deux exemples permettent d’illustrer les différents risques liés aux produits :
- incendie / explosion
- intoxication
- brûlure
- pollution
TOUR DE TABLE :
Recensement des activités et tâches quotidiennes exposant les agents au risque
chimique. Illustration de multiples situations de travail à risques.
Enlever les idées reçues et les définitions fausses sur le risque chimique, telles que notées lors du tour
de table (au début de l’exposé).
Malgré un ensemble de mesures tenant à la fois à la prévention matérielle (EPI, EPC, aménagement de
poste de travail) ou organisationnelle (procédures de travail, consignes de sécurité), le risque zéro ne
peut exister dans le monde du travail.
En effet, un accident n'a jamais une origine unique mais plurifactorielle (ambiance physique, charge
mentale, pièces défectueuses, etc…), la conjonction de ces paramètres favorisant la survenue d'un ac-
cident ou d'un incident significatif qui ne pourra être analysé, parfois, qu'a posteriori dans les cas les
plus graves.
Par exemple
: - « cela fait longtemps que j’utilise les produits et je n’ai jamais rien eu »
- « si les produits étaient réellement dangereux, ils ne seraient pas commerciali-
sés » ; « je mélange deux produits pour les rendre plus efficaces »
- « je ne suis pas les concentrations prescrites, cela va mieux en augmentant la
dose »…
STATISTIQUES REGLEMENTATION
LES STATISTIQUES
Source Caisse Nationale de l’Assurance Maladie des Travailleurs Salariés – Année 2002
* EN POURCENTAGES
C.T.N.
Chimie,
Bâtiment et caout- chouc, L’ensembl
Références tra- vaux plasturgie e (9
publics ** C.T.N.)
Nombre d’accidents avec 16.6 2.8 -
arrêts *
Nombre d’accidents avec
21.0 2.8 -
inca- pacité permanente *
Nombre d’accidents avec 22.9 2.0 -
décès *
Nombre de maladies
professionnelles avec 18.6 5.6 -
incapacité permanente *
Nombre de maladies
professionnelles avec 15.5 13.6 -
décès *
** : Utilisation ou manipulation de peintures, solvants, acides…
€ Une partie de ces accidents ou de ces maladies professionnelles est due à l’utilisation
ou à la manipulation de produits chimiques !
€ Les produits chimiques sont présents dans toutes les activités, y compris les bureaux. Il serait
dangereux de faire croire que seules les activités de BTP, plasturgie, caoutchouc et chimie sont
exposés au risque chimique.
LA REGLEMENTATION
- évaluation du risque
- fourniture d’équipements adaptés de protection individuelle (E.P.I.) adaptés
- information des agents (notices d’hygiène et de sécurité…)
- formation des agents
- transmission des fiches de données de sécurité au médecin du travail
- information du médecin du service de médecine professionnelle et préventive sur les
moda- lités d’utilisation
- gestion des stockages
OBLIGATIONS DE L’AGENT :
OBLIGATIONS DU MEDECIN :
Il conviendra par ailleurs de respecter les règles d’achat (cf. fiche n°6) et les règles d’utilisation d’un
produit chimique (cf. fiche n°8).
REGLEMENTATION EUROPEENNE :
REGLEMENTATION FRANÇAISE :
- Décret 2001- 97 du 1er février 2001 modifiant le CT et le Code de la SS et relatif aux
substances chimiques
- Arrêté du 21 février 1990 modifié, publié le 24 mars 1990 au Journal Officiel définissant les
cri- tères de classification et les conditions d’étiquetage et d’emballage des préparations
dangereuses
- Décret n°92-1261 du 3 décembre 1992 modifié par le décret du 1er février 2001 fixant les
règles générales de prévention du risque chimique
- Arrêté du 5 janvier 1993, publié le 7 février 1993 au Journal Officiel modifié fixant les
modalités d'élaboration et de transmission des fiches de données de sécurité
- Arrêté du 20 avril 1994, publié le 8 mai 1994 au Journal Officiel modifié relatif à la déclara-
tion, la classification, l'emballage et l'étiquetage des produits dangereux
€ L’effet peut être local, c’est-à-dire au point de contact, ou général si le produit pénètre à
travers la peau ou les muqueuses.
€ Quelque soit la voie de pénétration, le toxique se retrouve dans le sang (le passage est
facilité dans le cas d’une blessure).
€ C’est la voie d’entrée la plus fréquente sur le lieu de travail et aussi la voie d’entrée princi-
pale dont l’efficacité est comparable à celle de la voie intraveineuse.
€ Ce mode d’exposition est lié à la présence dans l’atmosphère de produit sous forme de
gaz, vapeur ou aérosol. Ces polluants sont mélangés à l’air qu’on respire. Ceux-ci, dispersés
dans l’atmosphère, pénètrent dans les poumons en même temps que l’air inspiré.
€ Les quantités inhalées sont d’autant plus élevées que l’opérateur est plus près de la
source d’émission.
€ Exemple d’exposition :
- manipulation de solvants, de peintures ou de colles
- du décapage au chalumeau de revêtements contenant du plomb
- du soudage…
€ L’inhalation peut aussi être accidentelle lorsqu’elle est consécutive à une réaction
ou un épandage intempestif (fuite, éclaboussure…).
€ Une fois inhalés, ces produits, véhiculés par le sang à partir des poumons (le passage dans
le sang se fait au niveau des alvéoles pulmonaires), peuvent provoquer des troubles de
l’appareil respiratoire mais aussi d’autres organes.
€ Remarque : dans la pratique, ces trois modes d’exposition (inhalation, contact cutané et
in- gestion) sont souvent simultanés. Par exemple, un aérosol peut à la fois pénétrer par les
voies respiratoires, se déposer sur la peau et dans la cavité buccale.
€ Bien sûr les produits chimiques ne sont pas volontairement avalés. Le plus souvent, la
péné- tration par voie digestive (ou ingestion) se produit par accident ou imprudence par
exem- ple :
- lorsqu’un produit est transvasé dans un autre récipient par aspiration à l’aide d’une pi-
pette
- lorsqu’un produit est conservé dans un emballage pour aliment ou boisson (sans
apposi- tion d’un étiquetage le mentionnant correctement... )
- ou encore lorsque après avoir manipulé un produit dangereux, on porte ses mains à la
bouche pour fumer, pour manger ou même s’essuyer
€ Les produits vont entrer en contact avec la muqueuse buccale et, ensuite, être ingérés
en même temps que la salive ou les aliments
€ Il peut être insidieux lorsqu’il se produit par exemple par l’intermédiaire d’un vêtement souillé.
€ Certains produits agissent localement à l’endroit du contact sur la peau, les muqueuses ou
les yeux. D’autres produits, solubles dans les graisses, agissent sur la peau et en plus
franchissent celle-ci et se dispersent dans tout l’organisme où ils provoquent des troubles
divers.
€ L’intoxication aiguë : les effets sont immédiats suite à une exposition à une dose même
très fai- ble.
€ L’intoxication chronique : les effets sont tardifs (de quelques jours à plusieurs dizaines
d’années) et font suite à l’exposition à des doses minimes mais fréquentes sur des périodes
longues. Ils dé- pendent de la nature des produits en cause, des opérations effectuées (durée de
l’opération, fré- quence, …), de la sensibilité de l’organisme.
L’ETIQUETTE
€ L’étiquette est pour l’opérateur la première source d’information sur le produit. Il doit
donc pouvoir la lire et la comprendre.
€ L’étiquette doit figurer sur le récipient d’origine et sur chacun des emballages
successifs après transvasement et re-conditionnement. Elle doit être apparente et
rédigée en français.
Exemple : LE TOLUENE
Le nom et
l’adresse du A B
fabri- cant ou du C
distri-
buteur
Le nom du pro-
D
duit
Les phrases de
E
ris- ques
particuliers F
(R …)
Les conseils de
pru- dence (S
…)
€ Elle indique :
L’identité du produit :
- Dans le cas d’un produit pur ou substance, il s’agit du nom chimique lui-même.
Ça ronge : Corrosif ( C)
Ils rongent la peau ou les yeux en cas de contact. Ils rongent les muqueuses du nez, de
la gorge et des bronches lorsqu’on les respire. Ils détruisent les tissus vivants
€ L’article R 231-53 du Code du travail définit la mise en place des fiches de données
de sécurité :
€ Caractéristiques de la F.D.S. :
- fournie gratuitement à l’autorité territoriale par les fabricants, importateurs ou ven-
deurs de substances ou préparations dangereuses
- spécifique à chaque produit, aussi bien substance que mélange
- Actualisée
- datée
- rédigée en français
- comporte 16 rubriques obligatoires
€ La fourniture de ces fiches est obligatoire depuis le 1er avril 1988 lorsqu’il s’agit d’un
usage professionnel. Pour les produits dangereux à usage « grand public », elle n’est pas
fournie spon- tanément mais elle doit être communiquée sur simple demande.
€ C’est-à-dire que lorsque vous achetez un produit dangereux, on doit vous fournir
obligatoi- rement et gratuitement la FDS et si de nouvelles informations importantes se
rapportent à la sécurité, à la protection de la santé et à l'environnement, elle doit être
complétée et transmise à nouveau à ses destinataires antérieurs (les fiches de données de
sécurité sont émises dans un cadre assurance qualité, ce qui permet de suivre les mises à
jour).
€ La FDS doit contenir obligatoirement un certain nombre d’informations. Elle doit
être ré- digée en 16 rubriques.
Se munir d’une FDS, montrer des exemples. Comparer les informations d’une étiquette d’un produit
avec la FDS correspondante (préciser les points communs et les parties complémentaires entre les
deux documents).
€ Lorsque vous êtes en possession de ces FDS vous devez évidemment les consulter.
€ Pour gérer ces fiches de données de sécurité vous pouvez éventuellement les mettre dans
un classeur par rubriques, selon la taille de vos services, leur mettre à disposition et les tenir
à jour.
€ Les fiches de données de sécurité doivent être transmises par le chef d'établissement
au médecin du service de Médecine professionnelle et préventive.
€ C’est une discipline à adopter.
Remarque : il existe également les « fiches toxicologiques » de l’I.N.R.S. (Institut National de
Recherche et de Sécurité). Site internet : http://www.inrs.fr
L’ORGANISATION DU TRAVAIL
€ Avant de fixer son choix sur un produit déjà connu pour son efficacité réelle ou supposée, il
est bon de prendre du recul. Cinq questions sont à se poser :
- Qu’ai-je à faire précisément ?
- Le produit répond-il vraiment à cette spécificité ?
- La collectivité possède-t-elle des moyens de prévention adaptés à l’utilisation (Ex.
: matériel d’extinction lors de la manipulation de produits inflammables) ?
- N’existe-t-il pas un produit moins dangereux ayant une efficacité quasi équivalente
?
- De quelles quantités ai-je besoin ? En quels conditionnements ?
- Puis-je réduire le risque à la source (aspiration, ventilation, …) ?
€ La substitution d’un produit dangereux par un produit moins dangereux est une étape
essentielle dans l’application des principes généraux de prévention du risque chimique. Il n’est
pas toujours facile de trouver ce produit et une étude préalable approfondie est souvent néces-
saire.
€ De plus, il convient de s’assurer que le produit de substitution n’entraîne pas à son tour :
- soit des risques plus importants que ceux que l’on voulait éviter
- soit un déplacement des risques
€ Pour effectuer ce choix, il faudra entre autres, consulter son étiquette et sa F.D.S… A ré-
ception de cette fiche, demander conseil au Médecin du service de Médecine professionnelle
et préventive.
DEFINITION :
€ Les protections collectives sont des compléments aux mesures de prévention intégrée
permettant de supprimer ou de réduire les risques résiduels.
€ Les équipements de protection individuelle (EPI) sont des dispositifs destinés à être
portés ou tenus par une personne en vue de la protéger contre un ou plusieurs risques
suscepti- bles de menacer sa sécurité ou sa santé au travail, ainsi que tout complément ou
accessoires destinés à cet objectif.
Les protections collectives sont prioritaires sur les équipements de protection individuelle
(ar- ticle L230-2 du Code du Travail).
MISE A DISPOSITION ET UTILISATION DES EQUIPEMENTS DE PROTECTION INDIVIDUELLE :
€ Tous les agents (titulaires, contractuels, CES, CEC, emplois-jeunes...) doivent avoir à
leur disposition les E.P.I. adaptés et nécessaires. Cette mise à disposition est gratuite.
€ L’élu-employeur est tenu de veiller à leur utilisation effective ainsi qu’à leur entretien
et est chargé de leurs vérifications périodiques.
€ Les EPI sont à stocker à l’abri des salissures, de l’humidité, du rayonnement solaire, de
la chaleur, du froid et de toute substance dangereuse.
€ Les EPI doivent être choisis en fonction des caractéristiques du produit manipulé et des
conditions d’exposition.
A cet instant de la formation, il convient de présenter aux agents des E.P.I. contre le risque chimique
en expliquant ce pour quoi ils doivent être portés, comment les utiliser (masques à cartouches),
comment les entretenir et quand ils doivent être remplacés. Pour cela on se conformera à la notice
d’utilisation de l’E.P.I.
Ne pas accorder le temps nécessaire à la formation, c’est placer l’agent en situation de ris-
que et donc de stress.
RAPPEL :
€ La signalisation :
Une signalisation de sécurité appropriée doit être mise en place dans les locaux de
travail où sont utilisées des substances ou des préparations chimiques
dangereuses, afin d'informer les agents de l'existence d'un risque d'émissions
accidentelles ou non, dangereuses pour la santé.
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Sauf s’il s’agit exactement du même produit ou si le mode opératoire de
travail le prévoit, il ne faut jamais mélanger deux produits chimiques. Il
peut, en effet, se produire une réaction chimique importante avec produc-
tion de vapeurs toxiques, risque d’explosion ou d’inflammation.
€ Exemple : Le mélange d’eau de Javel avec un détartrant acide peut
pro- voquer un dégagement de Chlore.
€ Il est recommandé que les produits soient stockés dans un local spécifique.
Néanmoins, lorsque les quantités de produits sont faibles, leur stockage est envisagea-
ble dans des armoires spécifiquement adaptées aux risques, comportant un système de
rétention et de ventilation ainsi qu'une signalisation appropriée.
€ Ne pas stocker les produits toxiques avec les produits inflammables (risque
d’incendie et de réactions dangereuses en cas de mélange accidentel).
€ Une cuvette de rétention de volume égal à celui des récipients ou cuves contenant
des produits inflammables ou un sol imperméable, résistant aux produits chimiques, en
légère pente vers un caniveau d’évacuation (vers une fosse de récupération) doit
équiper ce local.
€ Les produits doivent être conservés dans leur emballage d’origine. En cas
de re- conditionnement :
Donner aux participants un exercice d’analyse des risques à partir des 3 situations de travail
présentées en début de session afin d’illustrer la démarche de prévention et d’évaluer leurs acquis.
Pour chacune des situations, établir une liste de propositions reprenant la chronologie des princi-
pes généraux de prévention :
1. L’organisation du travail
2. La prévention intégrée
3. Les protections collectives
4. Les équipements de protection individuelle
5. Les formations
€ Rappeler qu’il existe une multiplicité de risques au niveau de chaque situation de travail
(circula- tion, efforts physiques, intempéries…) et que l’analyse de chaque situation doit intégrer
l’ensemble des risques recensés → APPROCHE GLOBALE.
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4 Adapter le travail à l’homme. Les équipements utilisés sont-ils adaptés à la situation
de travail ? Aux agents ?
5 Tenir compte de l’état Peut-on réduire les manipulations en utilisant des pro-
d’évolution de la technique. duits pré-dosés ou du matériel doseur ? De nouveaux
équipements de travail ou de nouveaux produits
permet- tent-ils d’améliorer les conditions de sécurité
et de maî- triser les risques ?
6 Remplacer ce qui est
dangereux par ce qui n’est pas Peut-on remplacer le produit par un produit moins
dangereux ou par ce qui l’est dan- gereux ?
moins.
Existe-il un système de gestion des produits (guide
7 Planifier la prévention. d’achat, procédure de recyclage, règles de
stockage) ?
Peut-on prévoir d’effectuer les traitements aux
périodes les moins chaudes de la journée ?
Dispose t-on d’une FDS ? Ont-elles été consultées
et analysées ?
8 Prendre des mesures de Le risque chimique demeure, est-il possible de mettre
protection collective en leur en place :
donnant priorité sur les mesures 1. des protections collectives
de protection indi- viduelle. 2. des protections individuelles.
9 Donner les instructions Quelles instructions donner à l’agent pour travailler en
appropriées aux agents. sé- curité ? Quelle(s) formation(s) ?
Attention !!! L’autorité territoriale doit contrôler que les mesures arrêtées sont
réellement mises en œuvre.