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N° d’ordre : 2505 Juillet 2007

Cotutelle N° 3068 du 27 Avril 2004


INPT-ENSEEIHT de Toulouse & UTM-ENI de Tunis

THESE
présentée pour obtenir le titre de

DOCTEUR DE L’INSTITUT NATIONAL POLYTECHNIQUE DE TOULOUSE (FRANCE) ET DE DOCTEUR


DE L’ECOLE NATIONALE D’INGENIEURS DE TUNIS DE L’UNIVERSITE TUNIS EL-MANAR (TUNISIE)

Ecole doctorale GEET - Génie Electrique, Electronique, Télécommunication du microsystème au système &
Ecole doctorale STI - Sciences et Techniques de l'Ingénieur de l’ENIT

Spécialité : Micro-ondes, Electromagnétiques et Optoélectronique / Communications

par

Hafedh Ben IBRAHIM GAHA


Ingénieur de l’ENSI (Informatique)
Ingénieur de l’ESPTT (Télécommunication)
Mastère de SUP’COM (TIC-Télécommunication)

Analyse et Conception des Antennes Fractales


Applications aux Télécommunications Large Bande

Soutenue publiquement le 18 Juillet 2007 devant le jury composé de :

Pr. Habib ZANGAR Président (FST-Tunis)

Pr. Jean Louis MIANE Rapporteur (ENSCPB-Bordeaux)

Pr. Abdelaziz SAMET Rapporteur (INSAT-Tunis)

Pr. Jacques DAVID Directeur de thèse (ENSEEIHT-Toulouse)

Pr. Ammar BOUALLEGUE Directeur de thèse (ENIT-Tunis)

M.C. HDR. Fethi CHOUBANI CoDirecteur de thèse (SUP’COM-Ariana)

Dr. Ing.R. Tan-Hoa VUONG Membre (ENSEEIHT-Toulouse)

i
Z Dédicace Y

Z A mon père Ibrahim,


Z à ma mère Monjia,
Z à mon épouse Inès,
Z à mes enfants Ibrahim, Khalil . . .,
Z à mes beaux parents Abderrazak et Latifa,
Z à mes oncles Mahmoud, Chiha, Moncef, Mohamed Sadok, et Hédi,
Z à ma tante Yamna,
Z à Khali Jaafar,
Z à Khalti Khiria,
Z à mes cousins et voisins,

Z aux oncles de mes fils Mohamed et Wissal,

Z à toute la famille

Z et à tous ceux qui m'aiment Y

ii
Remerciements

Mes remerciements vont à mes Directeurs de thèse Professeur Jacques DAVID, Professeur
Ammar BOUALLEGUE et Maître de Conférence HDR M. Fethi CHOUBANI, pour m'avoir donné
la chance de découvrir, de connaître et de collaborer avec eux dans cette thèse au sein de leurs
laboratoires et unités de recherche. J'ai apprécié la considération qu'ils me portaient ainsi que les
précieux conseils qu’ils m’ont prodigués.

J'aimerais exprimer ma reconnaissance envers les membres du jury, Monsieur Habib


ZANGAR Professeur à la Faculté des Sciences de Tunis (FST) pour l'honneur qu'il apporte pour
présider cet honorable jury. Je remercie tous particulièrement Monsieur Jean-Louis MIANE
Professeur à l’Ecole Nationale Supérieure de Chimie et de Physique de Bordeaux (ENSCPB) et
Monsieur Abdelaziz SAMET Professeur à l’Institut National des Sciences Appliquées et de
Technologie (INSAT) qui ont accepté de juger ce travail et d'en être les rapporteurs. Je suis très
sensible à la présence dans ce jury du Dr. Ingénieur de Recherche à L’ENSEEIHT Monsieur Tan-Hoa
VUONG d'avoir accepté de participer au jury de cette thèse.

Je remercie tout le personnel administratif de l’Ecole Doctorale (GEET), de l’Université


Tunis-El Manar (UTM), de l'Ecole Nationale d’ingénieurs de Tunis (ENIT), de l’Ecole Nationale
Supérieure d'Electrotechnique, d'Electronique, d'Informatique, d'Hydraulique et des
Télécommunications (ENSEEIHT) de Toulouse, de l’Institut National de Polytechnique de Toulouse
(INPT), de l’Ecole Supérieure de Communication (SUP’COM) et de l'Institut Supérieur des Etudes
Technologiques en Communication de Tunis (ISET’COM), qui m'ont aidé à accomplir mon travail
dans de bonnes conditions.

Je remercie l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF) qui m’a fourni une aide
pécuniaire pendant 20 mois tant à Tunis qu’à Toulouse, respectivement dans les laboratoires UTM-
6’Com et INPT-LEN7 (LAME-GRE). Je tiens à exprimer vivement toute ma gratitude à mon frère, père
et Professeur Jacques DAVID ainsi qu’à son épouse Professeur Maria DAVID Laboratoire
LAPLACE ex-LEEI, pour leurs conseils et leurs remarques pertinentes qu'ils ont toujours su me
prodiguer et qui m'ont été d'un grand recours. J’aimerais exprimer le respect et toute ma gratitude à
mon ami Dr. Tan-Hoa VUONG qui m’a accueilli dans son bureau à LEN7 pendant mon deuxième
séjour de recherche et avec qui j’ai pu finaliser mes travaux et aboutir à la révélation de quelques
nouveaux axes de recherche qui serviront pour ma continuation dans ce domaine de micro-ondes
appliquées aux antennes fractales.

iii
Je remercie le professeur Weng Cho CHEW, le conférencier distingué de l’année 2006 par
Antenna - Propagation d'IEEE et Directeur de département du génie informatique électrique et
Professeur à l'université d'Urbana-Champagne de l'Illinois pour son aide et son appui stratégique via
nos discussions par E-mail. Les suggestions de valeur du Professeur Mohamed ESSAIDI, membre
d'IEEE et le responsable IEEE Maroc, étaient utiles pour l'accomplissement d’une partie de ce travail.
Que tous mes enseignants de l' Ecole Primaire Mixte de Ksour Essaf EPMKE, du Lycée Mixte
de Ksour Essaf LMKE, de l' Ecole Nationale d’Ingénieurs de Sfax ENIS, de l'Ecole Nationale des
Sciences de l’Informatique ENSI, de l' Ecole Supérieure des Postes et de Télécommunications de
Tunis ESPTT, de l'Ecole Doctorale en Télécommunications au sein de SUP’COM, de l'ENIT, en
particulier du laboratoire Syscom (6’Com) et de l'INPT-ENSEEIHT en particulier du laboratoire LEN7
(LAME-GRE), trouvent dans ce travail un acte de reconnaissance pour les outils moraux et
scientifiques qu'ils m'ont apportés.

Je souhaite exprimer ma gratitude envers Monsieur Sadok MARZOUK ami et collègue de


grande expérience pour tout ce qu’il a fait afin que je puisse poursuivre mes études. Je remercie tous
mes collègues et mes amis pour leurs échanges fructueux et leurs soutiens, particulièrement Professeur
Kamel GAHA, Dr. ès-lettres, Professeur Lotfi AMMAR, M.C. Youssef NEJI, M.C. Mohamed
SIALA, M.A. Nabil TABBANE, M.A. Rihab CHATTA, M.A. Moez BALTI, M.A. Salah ben
ABDALLAH, M.A. Salem ELABED, M. Mohamed ELAMDOUNI, A. Mustapha HAMZA et
notre frère ainé Monsieur Mohamed ZAMMOURI.

Enfin, Je remercie tous mes frères et amis en particulier Dr. Mohamed BOUSSALEM de
l’ENSEEIHT pour ses aides précieuses surtout lors du démarrage des travaux au laboratoire LEN7
(LAME-GRE) de Toulouse, Monsieur Jamel BELHADJ Maître de conférence HDR à l'ESST de
Tunis, Monsieur Mohamed OUESLATI ingénieur en chef en Télécommunication, Monsieur Imed
NEJI ingénieur en chef en Télécommunication, Monsieur Sahbi KHALFALLAH, Monsieur Aziz
AMAMOU et tous les professeurs et collègues du LEN7 (LAME-GRE) avec lesquels j'ai échangé des
idées de valeur et établi des forums de discussions constructives en particulier Professeur Thierry
BOSCH, Professeur Michel CATTOEN (Traitements d’images) et Professeur Bernard GAREL
(Mathématiques).

J’ai bien apprécié l’encouragement de l’Ecole Doctorale GEET qui m’a donné un nouveau
défi pour faire encore mieux. Je remercie Professeur Jacques GRAFFEUIL Directeur de l’Ecole
Doctorale et tout le comité exécutif et le Jury qui m’avait décerné (le 8 mars 2007 à l’ENSAT à
Toulouse) le prix de la meilleure contribution ‘Affiche’ à l’occasion de la journée annuelle ED-GEET.

MERCI à tous. Hafedh GAHA

iv
TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION GENERALE ......................................................................................................................... 1


RESUME CONTEXTUEL................................................................................................................................... 2
I. INTRODUCTION ................................................................................................................................................ 3
II. DEMARRAGE DE LA THESE .............................................................................................................................. 3
II.1 Spécification des besoins ........................................................................................................................ 4
II.2 Approche formelle des structures conçues.............................................................................................. 4
III. APPORT CONCEPTUEL DES STRUCTURES FRACTALES ..................................................................................... 5
III.1 Paramètres intrinsèques ........................................................................................................................ 5
III.2 Conception d’une antenne multi-bande................................................................................................. 5
IV. SIMULATIONS ET PROTOTYPES ...................................................................................................................... 6
V. CONCLUSION .................................................................................................................................................. 6
PREMIERE PARTIE : ETUDE DE L’ETAT DE L’ART SUR LES ANTENNES........................................ 8
INTRODUCTION DE LA PREMIERE PARTIE ............................................................................................. 8
CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES ANTENNES ............................................................................... 12
I.1 INTRODUCTION ............................................................................................................................................ 12
I.2 RAYONNEMENT ELECTROMAGNETIQUE ....................................................................................................... 13
I.2.1 Le champ électromagnétique............................................................................................................... 14
I.2.2 Equations de Maxwell ......................................................................................................................... 15
I.2.3 Fonctions potentielles ......................................................................................................................... 15
I.2.4 Expressions des Champs électromagnétiques ..................................................................................... 17
I.3 CARACTERISTIQUES DES ANTENNES ............................................................................................................. 19
I.3.1 Caractéristiques de rayonnement........................................................................................................ 19
I.3.2 Caractéristiques électriques................................................................................................................ 24
I.4 DIFFERENTS TYPES D’ANTENNES ................................................................................................................. 25
I.4.1 Rayonnement d’un dipôle cylindrique................................................................................................. 25
I.4.2 Champ dans la zone de rayonnement.................................................................................................. 26
I.4.3 Puissance rayonnée............................................................................................................................. 27
I.5 SIMULATION DES ANTENNES FILAIRES ET DES DIPOLES ................................................................................ 27
I.6 CONCLUSION................................................................................................................................................ 34
CHAPITRE II : LES ANTENNES IMPRIMEES............................................................................................ 35
II.1 INTRODUCTION ........................................................................................................................................... 35
II.2 RAYONNEMENT D’UNE STRUCTURE MICROBANDE ...................................................................................... 37
II.3 IMPACT DES PARAMETRES SPATIAUX ET STRUCTURELS SUR LE COMPORTEMENT DES ANTENNES IMPRIMEES
.......................................................................................................................................................................... 41
II.4 SOLUTIONS PROPOSEES ............................................................................................................................... 46
II.4.1- Premier exemple (‘P’) ...................................................................................................................... 46
II.4.2- Deuxième exemple (‘U’) ................................................................................................................... 49
II.4.3- Troisième exemple (‘OT’)................................................................................................................. 53
II.4.4- Quatrième exemple (‘2’)................................................................................................................... 55
II.4.5- Cinquième exemple (‘EF’) ................................................................................................................ 57
II.4.6- Sixième exemple (‘G’)....................................................................................................................... 60
CHAPITRE III : REALISATIONS ET MESURES ........................................................................................ 63
III.1 INTRODUCTION .......................................................................................................................................... 63
III.2 REALISATION ............................................................................................................................................ 63
III.3 MESURES ET RESULTATS ........................................................................................................................... 63
III.3.1- Premier exemple (‘U’)..................................................................................................................... 64
III.3.2- Deuxième exemple (‘OT’) ............................................................................................................... 67
III.3.3- Troisième exemple (‘2’)................................................................................................................... 69
III.3.4- Quatrième exemple (‘EF’) ............................................................................................................... 72
III.3.5- Cinquième exemple (‘G’)................................................................................................................ 73

v
CHAPITRE IV : SIMULATION DES ANTENNES IMPRIMEES ............................................................... 77
IV.1 INTRODUCTION ......................................................................................................................................... 77
IV.2 CONCEPTION DE L'INTERFACE GRAPHIQUE ................................................................................................ 78
IV.3 VALIDATION DES ALGORITHMES ............................................................................................................... 80
IV.4 ETUDES DES CAS (L, W, H, P) ................................................................................................................... 82
IV. 5 CONCLUSION ............................................................................................................................................ 83
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE ................................................................................................ 84
DEUXIEME PARTIE : ETUDE DE L’ETAT DE L’ART : FRACTALS ET CONCEPTION
D’ANTENNES..................................................................................................................................................... 85
INTRODUCTION DE LA DEUXIEME PARTIE........................................................................................... 87
CHAPITRE I : ETUDE DE L’ETAT DE L’ART SUR LES FRACTALS .................................................... 88
I.1- INTRODUCTION ........................................................................................................................................... 88
I.2- DEFINITION DES FRACTALS ......................................................................................................................... 88
I.3- DESCRIPTEURS FRACTALS USUELS .............................................................................................................. 89
I.3.1- Dimension fractale............................................................................................................................. 89
I.3.2- Lacunarité d’un objet fractal ............................................................................................................. 90
I.3.3- Propriété géométrique ‘Un périmètre infini avec une surface limitée’.............................................. 91
I.3.4- L’autosimilarité ................................................................................................................................. 92
I.4- PRESENTATION DES FRACTALS PAR LEURS DIMENSIONS ............................................................................. 92
I.4.1- Les courbes fractales ......................................................................................................................... 92
I.4.2- Les surfaces fractales......................................................................................................................... 93
I.4.3- Les volumes fractals........................................................................................................................... 94
I.5- PRESENTATION DE QUELQUES ALGORITHMES GENERIQUES DE FRACTALS .................................................. 94
I.5.1- Algorithmes par récursivité ............................................................................................................... 94
I.5.2- Illustration fractale par le système de fonctions itératives ................................................................ 96
I.6- PRESENTATION DES FRACTALS USUELS....................................................................................................... 98
I.6.1- La forme fractale de Mandelbrot ....................................................................................................... 98
I.6.2- Illustration fractale de la forme de Julia ........................................................................................... 99
I.6.3- Paysage fractal ................................................................................................................................ 100
I.6.4- Fractal et la nature .......................................................................................................................... 103
I.7- APPLICATION DES FORMES FRACTALES..................................................................................................... 104
I.8- GENERATEUR DES FORMES FRACTALES .................................................................................................... 104
I.8.1- Présentation de l’outil de développement MATLAB ........................................................................ 104
I.8.2- Description de notre générateur des formes fractales ..................................................................... 105
I.9- CONCLUSION ............................................................................................................................................ 108
CHAPITRE II : ANTENNES FRACTALES ................................................................................................. 109
II.1- INTRODUCTION ........................................................................................................................................ 109
II.2- CARACTERISATION D’UNE ANTENNE ....................................................................................................... 110
II.3- LES ANTENNES MULTI-BANDES ............................................................................................................... 111
II.3.1- Définition........................................................................................................................................ 111
II.3.2- Nécessité ......................................................................................................................................... 111
II.3.3- Les différentes techniques multi-bandes ......................................................................................... 112
II.4- LES ANTENNES FRACTALES ..................................................................................................................... 112
II.4.1- Principaux avantages ..................................................................................................................... 113
II.4.2- Principaux inconvénients................................................................................................................ 113
II.5- PRESENTATION DE LA METHODE DES MOMENTS ...................................................................................... 113
II.6- PRINCIPE DE LA METHODE DES MOMENTS................................................................................................ 114
II.6.1- Application de la méthode des moments pour deux milieux différents ........................................... 115
II.6.2- Formulation de la méthode des moments dans le domaine spatial ................................................ 119
II.6.3- Formulation de la méthode des moments dans le domaine spectral............................................... 122
II.6.4- Compactage des équations d’élaboration de la matrice d’impédance ........................................... 127
II.6- CONCLUSION ........................................................................................................................................... 132

vi
CHAPITRE III : SIMULATION, REALISATION ET MESURE DES ANTENNES FRACTALES ...... 133
III.1- INTRODUCTION ...................................................................................................................................... 133
III.2- SIMULATIONS ......................................................................................................................................... 133
III.3- MESURES ET INTERPRETATION DES RESULTATS ..................................................................................... 135
III.3.1- Antennes des feuilles fractales ...................................................................................................... 135
III.3.2- Patchs rectangulaires.................................................................................................................... 137
III.3.3- Antenne ‘Losange-ajouré’............................................................................................................. 139
III.3.4- Antenne Sierpinski modifiée .......................................................................................................... 143
III.4- CONCEPTION DES ANTENNES MULTI-BANDES MODIFIEES DE SIERPINSKI .............................................. 145
III.4.2. Synthèse et réalisation d’une antenne multibande ‘Losange-ajouré’............................................ 151
III.5- PERCEPTION DE L’ANTENNE FRACTALE EN UN RESEAU D’ANTENNE ELEMENTAIRE ................................ 153
III.6- CONCLUSION.......................................................................................................................................... 156
CHAPITRE IV : UTILISATION DU FRACTAL NATUREL DANS LA CONCEPTION DES
ANTENNES....................................................................................................................................................... 157
IV.1 INTRODUCTION ....................................................................................................................................... 157
IV.1.1 Applications aux antennes multibandes et large bande .................................................................. 157
IV.2. METHODOLOGIE..................................................................................................................................... 160
IV.2.1 Approche par étape et génération des formes fractales artificielles............................................... 160
IV.2.2 Formulation mathématique............................................................................................................. 165
IV.3. SIMULATIONS ET RESULTATS ................................................................................................................. 169
IV.3.1 ENVIRONNEMENT DE SIMULATION ....................................................................................................... 169
IV.3.2 RESULTATS ET DISCUSSIONS ................................................................................................................ 170
IV.3.3 IMPLEMENTATION ................................................................................................................................ 175
4. CONCLUSION ............................................................................................................................................... 178
CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE.............................................................................................. 180
CONCLUSION GENERALE .......................................................................................................................... 181
BIBLIOGRAPHIE............................................................................................................................................ 183
PUBLICATIONS RESULTANTES DE LA THESE..................................................................................... 189

ANNEXES ............................................................................................................................................................. 1
ANNEXE 1 : METHODE DES MOMENTS – APPLICATIONS AUX DIPOLES -...................................... 3
ANNEXE 2 : SIMULATION DES DIPOLES ET VALIDATION DE NOTRE CODE MATLAB ET
FORTRAN............................................................................................................................................................. 9
ANNEXE 3 : METHODE DES MOMENTS PAR SEGMENTATION EN DIPOLE APPLIQUEE A UNE
ANTENNE IMPRIMEE –.................................................................................................................................. 24
ANNEXE 4 : INVENTAIRE DES PROGRAMMES DEVELOPPES ........................................................... 31
ANNEXE 5 : GENERATIONS DES FRACTALS........................................................................................... 39
1

ANNEXE 6 : FRACTALS- DEFINITIONS ..................................................................................................... 45


ANNEXE 7 : EFFET DE L’ASPECT FRACTAL EN ELECTROMAGNETISME .................................... 48
ANNEXE 8 : RESULTATS ET SIMULATIONS DE PREFRACTALES NATURELLES PAR NOTRE
METHODE 2DM QUE NOUS AVONS APPELE MMM............................................................................... 52

vii
Introduction générale

Ce résumé contextuel consiste à décrire le déroulement de cette thèse et de mettre


chaque article publié ou action effectuée dans son contexte approprié. D’ailleurs, après une
brève introduction qui décrit la problématique et la motivation pour déclencher les travaux de
cette thèse, nous spécifions quelques besoins thématiques puis nous introduisons l’apport des
formes fractales dans la conception des antennes et enfin nous réaliserons des antennes
fractales pour valider nos suggestions qui seront explicitées au terme de ce rapport.
Il s’agit d’étudier l’état de l’art des antennes, en particulier, de forme fractale et
d’apporter une ou plusieurs originalités pour leur analyse et leur conception. Ces antennes
pourraient être utiles aux constructeurs de dispositifs large bande, afin qu’ils puissent
concevoir des antennes multi-bandes utilisables pour des chaînes de transmission et des
systèmes de télécommunication de troisième et de quatrième génération. Par exemple, sur les
bases des équations différentielles qui décrivent les phénomènes de propagation, plusieurs
techniques numériques et d’analyse sont en concurrence perpétuelle comme les méthodes des
moments MoM, des éléments finis FEM et par changement d’échelle.
Dans cette introduction générale, nous présentons le sujet de la présente thèse ainsi
que les différentes parties proposées dans ce rapport. Ensuite, dans un résumé contextuel,
nous dévoilerons la problématique associée tout en spécifiant les besoins et l’approche menée.
Au fur et à mesure que nous découvrirons l’apport des formes fractales dans la conception des
antennes, nous nous référons aux différentes publications qui ont suivi les divers travaux
élaborés dans cette thèse.
Après cette introduction générale et le résumé contextuel, nous allons présenter, dans
une première partie, une étude sur l’état de l’art des antennes en explicitant davantage la
méthode des moments (MoM) appliquée aux cas d’antennes filaires et ensuite planaires ou
imprimées. Plusieurs résultats seront illustrés non seulement dans le rapport principal de la
thèse mais aussi dans les annexes que nous proposons pour alléger la lecture tout en restant
suffisamment exhaustif au niveau de l’illustration des simulations et surtout pour présenter un
développement analytique requis dans différents cas. La seconde partie sera consacrée à la
présentation de l’état de l’art des fractales, aussi bien dans le cas de réalisation artificielle que
naturelle. Ensuite, nous montrons comment il est plausible d’octroyer cet aspect de fractal
dans la conception des antennes ayant de telles formes. Notons que les formes génériques de
base qui sont déjà étudiées dans la première partie seront d’un apport considérable pour
l’automatisation des différents modules et programmes qui seront déployés pour le reste des
travaux. Aussi, nous présenterons les différentes contraintes théoriques et pratiques pour ces
conceptions originales.
Enfin, une méthodologie sera présentée afin de pouvoir caractériser des antennes
fractales naturelles de formes complexes. Nous terminerons par une conclusion générale où
nous ferons le recensement de nos résultats et où nous exposons quelques nouvelles
perspectives dont la finalisation pourrait mener à l’amélioration de ce modeste travail.

1
Sommaire du Résumé Contextuel

I. INTRODUCTION ..................................................................................................................... 3

II. DEMARRAGE DE LA THESE .................................................................................................. 3

II.1 Spécification des besoins ............................................................................................. 4

II.2 Approche formelle des structures conçues .................................................................. 4

III. APPORT CONCEPTUEL DES STRUCTURES FRACTALES ......................................................... 5

III.1 Paramètres intrinsèques............................................................................................. 5

III.2 Conception d’une antenne multi-bande...................................................................... 5

IV. SIMULATIONS ET PROTOTYPES........................................................................................... 6

V. CONCLUSION ...................................................................................................................... 6

2
I. Introduction

De nombreux services radio mobiles se développent actuellement et attirent de plus


en plus d’utilisateurs. L’accès à ces services d’un terminal unique nécessite l’utilisation
d’antennes compactes multifréquences et multi-polarisations permettant notamment de
recevoir simultanément la FM (Frequency Modulation), la DVB (Digital Video
Broadcasting), la téléphonie cellulaire (GSM, UMTS) et le GPS (Global Positioning
System). Il fut noter que les fréquences utilisées par ces diverses applications s’étalent sur
plusieurs octaves et il est donc difficile de concevoir une structure unique réunissant les
caractéristiques requises permettant l’accès à ces différents services. Pour pallier à cette
problématique certains auteurs ont par exemple proposé des antennes compactes GSM -
GPS présentant des caractéristiques intéressantes [1]. D’autres chercheurs ont focalisé leurs
travaux sur la réception par la même antenne des émissions en DAB (Digital Audio
Broadcasting) et en DVB. Les propriétés des matériaux (permittivité élevée, formes
spéciales, etc.) ont été aussi exploitées par plusieurs investigateurs pour la conception de
variantes d’antennes compactes et multifréquences. Cette thèse de doctorat s’inscrit dans
ce cadre et le travail consiste, à balayer le domaine des antennes fractales applicables à des
systèmes de télécommunications large bande en vue de proposer, concevoir et réaliser un
prototype d’antenne multifréquences performante et la plus universelle possible. Dans ce
résumé contextuel, nous avons omis les figures et les équations dans les présentations des
onze publications qui ont découlé des travaux de cette thèse jusqu’à fin juin 2007.

II. Démarrage de la thèse

Dans une première étape, nous avons élaboré des interfaces graphiques conviviales
qui facilitent la conception des antennes filaires et imprimées avec un jeu de chanfreins et
de fentes permettant de faire varier plusieurs paramètres géométriques et analytiques. Ces
outils spécifiques développés par nos soins ont permis de réaliser plusieurs prototypes et
de les tester en effectuant des mesures à l’aide d’un analyseur de réseau vectoriel et de les
comparer avec les résultats fournis par les logiciels de référence du marché.
Ces résultats concluants ont fait l’objet de deux publications dans CTGE2004 [2] et IEEE-
JTEA2004 [3].

3
II.1 Spécification des besoins

Dans une deuxième étape, et après avoir acquis la maîtrise des spécificités de la
méthode des moments MoM et des logiciels qui la déploient, nous avons conçu des
antennes microbandes à l’aide du logiciel ADS ‘Advanced Design System’ qui utilise le
module Momentum basé sur la MoM.

Les investigations, dans ce sens, visent à dimensionner des antennes fractales pour
des applications large bande en télécommunications. A cet effet, des recherches théoriques
puis analytiques ont été projetées sur les fractals et les applications associées dans le
domaine des télécommunications large bande. Dans ce cadre, nous avons publié à
l’occasion des IEEE-ICCSC2004 [4] une méthode de conception qui s’appuie sur la non
uniformité des formes trapézoïdales dans les antennes imprimées.

II.2 Approche formelle des structures conçues

L’objectif de la conception des antennes est la simplicité de construction, la


minimisation des coûts, la souplesse d’implantation et l’aspect multi-bande ou multi-
résonnant ; toutes ces finalités ne peuvent être atteintes que par la mise en place d’une
méthodologie de recherche qui s’appuie sur des concepts théoriques, en particulier ceux
qui sont formels. Cependant, les antennes fractales, par leurs discontinuités absolues, ne
sont pas invariantes par l’échelle, ce qui ne rend pas aisé l’aspect formel de la description
du phénomène de propagation associé.

Nonobstant, nous avons appliqué les équations de Maxwell sous la contrainte de ne


pas élever le nombre d’itérations afin de diminuer les irrigularités et par conséquent de
réduire le nombre des singularités apparentes dans le calcul des intégrales ‘The problem is
that the physics of Maxwell's equations is not scale invariant, unlike Laplace 's equation.
Hence, one cannot scale things up or down as in renormalization group theory in solid
states’ 1.

1
Cette conclusion a été le fruit d’une discussion par E-mail avec le Professeur Weng Cho Chew Director of
Department of Electrical and Computer Engineering, College of Engineering. University of Illinois Urbana-
Champaign : w-chew@uiuc.edu,
http://www.ccem.uiuc.edu/reschew.html,http://www.ccem.uiuc.edu/chew/.

4
Cette approche nous a successivement amenés à classifier les structures des
antennes fractales, à mettre en évidence l’intérêt de chaque classe, à réécrire les équations
de Maxwell et enfin à proposer des hypothèses plausibles afin de pouvoir effectuer des
simulations et des mesures les plus précises possibles.

III. Apport conceptuel des structures fractales

Pour toutes les échelles, la géométrie demeure unique [5] ; donc l’antenne entière
ressemble dans sa forme à chacune de ces parties. Telles sont les caractéristiques d’un
objet fractal. Compacité et résonance multi-bande sont des objectifs qu’il est possible
d’atteindre par la conception des antennes de formes fractales.

III.1 Paramètres intrinsèques

Nous distinguerons plusieurs caractéristiques d’objets fractals : la dimension D, la


lacunarité L, le numéro d’itération i et les paramètres spatiaux, spectraux et énergétiques
associés à tous ceux qui sont intrinsèques à la structure. D correspond au rapport entre le
nombre des copies et de la réduction imposée à la forme d’une échelle à une autre. Cette
valeur D quantifie le degré de l’irrégularité d’une telle géométrie, l’autosimilarité induit le
comportement multi-bande et la lacunarité L nous informe sur la distribution des trous
dans la première couche de l’antenne. En effet, à chaque itération i correspond 2i bandes
éventuelles.

III.2 Conception d’une antenne multi-bande

L’objet est dit fractal si et seulement si le nombre d’itérations i atteint l’infini. Ceci
étant théorique, la conception devrait tenir compte des contraintes physiques [6].
L’exploration de la corrélation entre les paramètres géométriques de l’antenne de
Sierpinski modifiée et des paramètres électromagnétiques associés à l’utilisation de tous
ces degrés de liberté rend la conception plus flexible et le contrôle de certaines
caractéristiques électromagnétiques plus aisé.

5
IV. Simulations et prototypes

Les simulations ont été faites sur les plateformes (ADS, Ansoft, etc.) disponibles à
2
l’ENIT et à l’ENSEEIHT 3, les réalisations et les mesures de validation ont été réalisés
dans les laboratoires Français. Quant aux validations pratiques, elles ont été établies au
laboratoire LEN7 (LAME-GRE) de l’ENSEEIHT. Nous avons aussi élaboré des
modifications sur le cas de l’antenne de Sierpinski qui devient résonnante sur 4 bandes
avec des performances notables. Ces travaux ont donné lieu à une publication à
l’OHD’2005 [7]. Les antennes proposées sont de forme ordinaire ou de forme combinant :
Dragon, Koch, Sierpinski, Julia et d’autres familles des fractals. Des corrélations ont été
estimées pertinentes et ont été communiquées à l’IEEE-JTEA’2006 [8].

A partir de la notion de non uniformité, une méthode de conception rigoureuse et


astucieuse a été présentée dans PIERS’2006 [9]. D’autres formes originales à base de
fractals naturels sont étudiées à partir de feuilles de quelques végétaux, ce qui a donné lieu
à des réalisations de quelques antennes dont les coefficients de réflexion sont intéressants
et dont les résultats ont été publiés à MMS’2006 [10]. Cette introduction générale
représente notre contribution au JAED-GEET’2007 [11] dont l’affiche correspondante
(poster) a été sélectionnée comme la meilleure communication.

V. Conclusion

Les antennes de formes préfractales sont reconnues non seulement par la


dimension, la lacunarité ou le numéro de l’itération, mais aussi par les caractéristiques
classiques et intrinsèques qui facilitent la conception d’antennes multi-bandes. Dans cette
thèse, nous avons montré le profit de cette corrélation pour proposer une méthode
synthétique de conception d’antennes préfractales.

Partant des contraintes fonctionnelles en termes de bandes de fréquences, on peut


déterminer la géométrie et les dimensions adéquates de l’antenne désirée. Cette approche a
été appliquée avec succès pour la conception de plusieurs prototypes fonctionnels pour les

2
Université Tunis ElManar (UTM) – Ecole Nationale des Ingénieurs de Tunis – Tunisie - http://www.enit.rnu.tn/ et le labo Syscom
/fr/recherches/details_labos.php?id=10
3
Institut Nationale de Polytechnique de Toulouse - Ecole Nationale Supérieure d'Electrotechnique, d'Electronique, d'Informatique,
d'Hydraulique et des Télécommunications-France http://www.enseeiht.fr, le labo LEN7 Laboratoire d´Electronique -
/len7/gre/index.html

6
bandes GSM, UMTS, et la sous bande ISM de 2.4 GHz à 2.50 GHz utilisée par les
systèmes Bluetooth et Wi - Fi. D’autres applications de ce travail sont en perspectives, en
particulier, au niveau des automobiles modernes qui comportent une ou plusieurs boucles
d’antennes afin de capter des signaux électromagnétiques des diverses communications
radiofréquences (applications du type V2V, V2I, etc.).

Afin de se préparer à ces contraintes, les consortiums de recherche dans le domaine


automobile ont affecté des fréquences précises à chacun des équipements CITA’2007 [12].
Ces cahiers des charges vont être au cœur des premiers domaines d’application de nos
antennes préfractales en particulier d’origine naturelle. Cette occasion a visé à survoler les
différents systèmes de télécommunications embarqués dans un véhicule et à appréhender
les conditions d’installation, d’intégration et de cohabitation de tels systèmes. Par
conséquent, la compatibilité électromagnétique entre les divers équipements doit être prise
en compte lors de la conception.

A cet effet, nous avons exposé une méthode systématique qui permet de déterminer
les lignes équipotentielles à la surface d’une plaque conductrice ajourée et de conductivité
finie CITA’2007 [13]. Ce nouvel axe de recherche nous a incité à changer aussi la forme de
la masse de notre antenne et à prendre en considération la connaissance des lignes
équipotentielles sur une plaque ou même sur une structure complexe 3D (comme un
véhicule par exemple). Ce qui permet de choisir en particulier, les points optimaux de mise
à la masse.

D’autres investigations sont en cours afin d’étudier les répercussions de la


géométrie sur la polarisation et le diagramme de rayonnement des antennes préfractales.
Aussi, les codes que nous avons développés en FORTRAN et en MATLAB sont au stade
de l’optimisation des performances de calcul des caractéristiques électromagnétiques de
nos circuits passifs tout en tenant compte de l’aspect non uniforme des lignes de
transmission [14].

7
Introduction de la première partie

Première partie : Etude de l’état de l’art sur les antennes

INTRODUCTION DE LA PREMIERE PARTIE ..............................................................................................8


CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES ANTENNES................................................................................12
I.1 INTRODUCTION .............................................................................................................................................12
I.2 RAYONNEMENT ELECTROMAGNETIQUE ........................................................................................................13
I.2.1 Le champ électromagnétique ...............................................................................................................14
I.2.2 Equations de Maxwell ..........................................................................................................................15
I.2.3 Fonctions potentielles ..........................................................................................................................15
I.2.4 Expressions des Champs électromagnétiques ......................................................................................17
I.3 CARACTERISTIQUES DES ANTENNES..............................................................................................................19
I.3.1 Caractéristiques de rayonnement.........................................................................................................19
I.3.2 Caractéristiques électriques.................................................................................................................24
I.4 DIFFERENTS TYPES D’ANTENNES ..................................................................................................................25
I.4.1 Rayonnement d’un dipôle cylindrique..................................................................................................25
I.4.2 Champ dans la zone de rayonnement...................................................................................................26
I.4.3 Puissance rayonnée..............................................................................................................................27
I.5 SIMULATION DES ANTENNES FILAIRES ET DES DIPOLES .................................................................................27
I.6 CONCLUSION ................................................................................................................................................34
CHAPITRE II : LES ANTENNES IMPRIMEES.............................................................................................35
II.1 INTRODUCTION ............................................................................................................................................35
II.2 RAYONNEMENT D’UNE STRUCTURE MICROBANDE .......................................................................................37
II.3 IMPACT DES PARAMETRES SPATIAUX ET STRUCTURELS SUR LE COMPORTEMENT DES ANTENNES
IMPRIMEES .........................................................................................................................................................41
II.4 SOLUTIONS PROPOSEES ................................................................................................................................46
II.4.1- Premier exemple (‘P’) .......................................................................................................................46
II.4.2- Deuxième exemple (‘U’)....................................................................................................................49
II.4.3- Troisième exemple (‘OT’)..................................................................................................................53
II.4.4- Quatrième exemple (‘2’) ...................................................................................................................55
II.4.5- Cinquième exemple (‘EF’) .................................................................................................................57
II.4.6- Sixième exemple (‘G’)........................................................................................................................60
CHAPITRE III : REALISATIONS ET MESURES .........................................................................................63
III.1 INTRODUCTION...........................................................................................................................................63
III.2 REALISATION .............................................................................................................................................63
III.3 MESURES ET RESULTATS ............................................................................................................................63
III.3.1- Premier exemple (N°4, ‘U’) .............................................................................................................64
III.3.2- Deuxième exemple (‘OT’) ................................................................................................................67
III.3.3- Troisième exemple (‘2’) ...................................................................................................................69
III.3.4- Quatrième exemple (‘EF’) ................................................................................................................72
III.3.5- Cinquième exemple (‘G’).................................................................................................................73

CHAPITRE IV : SIMULATION DES ANTENNES IMPRIMEES................................................................77


IV.1 INTRODUCTION ..........................................................................................................................................77
IV.2 CONCEPTION DE L'INTERFACE GRAPHIQUE .................................................................................................78
IV.3 VALIDATION DES ALGORITHMES ................................................................................................................80
IV.4 ETUDES DES CAS (L, W, H, P) ....................................................................................................................82
IV. 5 CONCLUSION .............................................................................................................................................83
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE .................................................................................................84

8
Introduction de la première partie

Introduction de la première partie

De grandes innovations techniques ont marqué, par leur importance, l’évolution


des télécommunications. La numérisation des signaux ainsi que l’introduction des fibres
optiques ont été des étapes clef de cette évolution. Les récentes années nous ont montré un
intérêt tout particulier des utilisateurs pour des notions comme la facilité d’accès, un débit
élevé, le support de multimédias et la mobilité. Pour répondre à ces attentes, les techniques
de transmission radio se sont considérablement développées pour connecter les divers
utilisateurs professionnels et particuliers.

Ainsi, les systèmes de transmission en espace libre utilisant des antennes présentent
de nombreux avantages. Ces systèmes répondent aux contraintes de mobilité, facilité
d’accès et selon la fréquence utilisée, ils peuvent avoir une portée suffisante sans
amplification. Le choix de l’antenne se fait en fonction des contraintes de l’application
telles que bande de fréquence, gain, coût, couverture, poids etc.

Parmi les antennes développées au cours de ces dernières années qui font l’objet de
nombreux travaux de recherche et de développement, nous citons les antennes imprimées
(antennes à résonateur microbande) dont la forme et les dimensions leur permettent d’être
intégrées dans les modules d’émission ou de réception sur le même substrat.

De faible masse et avec un bon profil aérodynamique, elles ont trouvé


naturellement des applications dans le domaine aéronautique. De plus, elles sont bien
adaptées à la réalisation de réseaux. Bien que leur conception soit difficile en raison de la
complexité de leur structure électromagnétique, ces antennes ont l’avantage de pouvoir
être fabriquées en grande quantité et à un très faible coût. L’un des inconvénients de ces
antennes reste une bande passante étroite comprise entre 1% et 10% environ [15].
Actuellement, la multiplication et la diversité des standards de communications radio-
mobiles (GSM, DCS, UMTS, WLAN (Wireless Local Area Network), Bluetooth, TV
Numérique...), ont créé un besoin très fort pour des antennes compactes multifréquences
permettant notamment d’assurer la compatibilité des différentes normes ou accéder à de
nombreux services à partir d’un véhicule (automobile, avion, etc.).

9
Introduction de la première partie

En effet, les antennes doivent avoir des structures rayonnantes présentant une
couverture multi-bandes et/ou large bande. Mais pour les différents services, les
fréquences utilisées sont soit très éloignées, soit adjacentes suivant les standards que l’on
considère. Face à cette contrainte, il est donc extrêmement difficile d’imaginer une
structure compacte réunissant les caractéristiques permettant l’accès à ces différents
services. Cependant, les standards AMPS (Advanced Mobile Phone Service), GSM
(Global System for Mobile communication) (880MHz-960MHz), DCS (Digital cellular
system) (1710-1880MHz), PCS (Personal Communications Services/System) (1850-
1990MHz) et UMTS (Universal Mobile Telecommunications System) (1920-2170MHz)
sont relativement voisins du point de vue de leurs caractéristiques de rayonnement, de
bande de fréquence (voir la Figure I.1), de puissance et font séparément appel à des
structures de géométries voisines. Pour cela, nous avons conçu et simulé à l’aide d’un outil
informatique quelques antennes qui rayonnent dans plusieurs bandes normalisées (GSM,
DCS, PCS, UMTS, etc.).

AMPS TX AMPS RX

GSM TX
GSM RX

700 800 900 1000 1100

Frequency (Mhz)

PCS 1900 TX PCS 1900 RX

3G TDD
DCS 1800 TX DCS 1800 RX 3G TDD 3G FDD RX
3G FDD TX

1700 1800 1900 2000 2100 2200

Frequency (Mhz)

Fig.I.1 : Bandes de fréquence


3G TDD (Third generation time division duplex),
3G FDD (Third generation frequency division duplex),
RX: Récepteur – Receiver,
TX: Emetteur - Transceiver.
Notre première partie sera donc organisée de la manière suivante :

10
Introduction de la première partie

• Après une brève première présentation générale sur le rayonnement, les antennes
imprimées, leurs caractéristiques et les différentes méthodes d’analyse s’appuyant
sur la méthode des moments,
• des réalisations et des comparaisons entre les simulations et les mesures
éventuelles seront présentées.
• Nous terminerons cette partie par des perspectives de notre travail déduites de
l’analyse des contraintes de réalisation des antennes étudiées.

11
Chapitre II : Les antennes imprimées

Chapitre I : Généralités sur les antennes

I.1 Introduction

Une antenne d’émission est un élément conducteur qui transforme une énergie
électrique en énergie de rayonnement électromagnétique. Une antenne de réception traduit
un rayonnement électromagnétique en courant électrique induit. La même antenne peut
servir à recevoir ou à émettre si elle est alimentée en courant (réciprocité des antennes).

Les antennes sont utilisées dans des gammes de longueur d’onde très différentes
pour un très grand nombre d’applications dont nous citons quelques exemples:
• Ondes kilométriques (30 à 300 kHz) et hectométriques (300 à 30000 kHz) pour la
radiodiffusion à modulation d’amplitude, les signaux horaires et les liaisons avec
les sous marins.
• Ondes décamétriques (3 à 30MHz) pour les liaisons intercontinentales ou
maritimes.
• Ondes métriques (30 à 300MHz) pour la radiodiffusion à modulation de fréquence,
la télévision et les communications et radionavigation aéronautiques.
• Ondes décimétriques (300 à 3000MHz) pour la télévision, le radar et les liaisons
avec les mobiles.
• Ondes centimétriques (3 à 30GHz) pour les liaisons terrestres par faisceaux
hertziens et les liaisons spatiales [15].

Au départ, nous sommes intéressé aux fréquences [700, 11000] MHz. La méthode
numérique utilisée est la méthode des moments. Pour cela, nous avons été obligé d’étudier
davantage cette méthode pour pouvoir l’appliquer à plusieurs cas d’antennes.

Cette prolifération a donné naissance à quelques publications de base aussi bien pour
dominer la formulation analytique que pour détecter les limitations de cette méthode et par
conséquent de proposer une solution suffisamment efficace pour les antennes à forme
simple mais aussi pour celles à forme plus complexes.

12
Chapitre II : Les antennes imprimées

I.2 Rayonnement électromagnétique

Les champs dans la proximité de l'antenne sont extrêmement complexes à analyser.


La Figure I.2 montre un exemple des lignes de champ produites par une antenne demi-
onde [16] [18] [19].

Fig. I.2 : Lignes de champs produites par une antenne demi-onde.

Dse est le diamètre de la surface équivalente de l'antenne et r la distance à l'antenne. Les

physiciens ont défini plusieurs zones autour de l'antenne (voir Figure I.3).

♦ Zone de Rayleigh
Dans cette zone de champ proche (ou zone de Rayleigh), il y a échange d'énergie
réactive entre l'antenne et le milieu extérieur. A courte distance (par rapport à la
Dse 2
longueur d'onde) pour r < , la densité de puissance est quasi constante (tube

d’énergie).
♦ Zone de Fresnel
Dse 2 2 Dse 2
Dans une seconde zone <r< : la densité de puissance est fluctuante.
2λ λ

13
Chapitre II : Les antennes imprimées

♦ Zone de Fraunhofer
Dans la zone du champ lointain (ou de Fraunhoffer), à grande distance par rapport
à la longueur d'onde, les champs sont rayonnés sous la forme d'une onde quasiment
2 Dse 2 1
plane. Dans cette zone, r > , la densité de puissance décroît en .
λ r

Décroissante en
Quasi- Fluctuante
1/r
Constante
Densité de
Puissance

Zone de Zone de
Rayleigh Fraunhoffer
Zone de
Fresnel
D se 2 D se 2
0 r
2λ λ
Fig. I.3 : Zones de radiation d’une antenne.

I.2.1 Le champ électromagnétique


Dans un domaine déterminé, une répartition continue de charges de densité ρ
r
(continue) et de courant J (différentiable), liés par la relation de conservation est observée
et nous avons:
r
∇ ⋅ J = − jωρ avec ω = 2πf : la pulsation angulaire.
Quatre champs vectoriels complexes sont ainsi définis :
r r 2
ƒ Un champ E et une induction D électriques respectivement en V/m et C/m .
r r
ƒ Un champ H et une induction B magnétiques respectivement en A/m et T (Tesla).

Rappelons, brièvement, les différents types des milieux. On parle de non linéarité si la
r r r
permittivité ε est en fonction de E ou de H . En plus, si ε est étroitement liée à E et à
r
H simultanément, on parle de bi-anisotropie. Tandis qu’on désigne par milieu à fréquence
dispersive si ε dépend de la fréquence.

Un milieu est dit ‘non homogène’ ou hétérogène si ε est en fonction de r. Enfin, si


r r
ε ne dépend pas de la polarisation appliquée de E et de H , le milieu sera isotropique.

14
Chapitre II : Les antennes imprimées

I.2.2 Equations de Maxwell


Les équations de Maxwell sont les suivantes :
r r
Equation de Maxwell Faraday : ∇ × E = − j ωB ; (I.1)
r r r
Equation de Maxwell Ampère : ∇ × H = j ωD + J ; (I.2)

r
Loi de Gauss : ∇.D = ρ ; (I.3)
r
∇.B = 0 ; (I.4)
r r r r
avec D = ε 0 E , B = μ 0 H avec ε 0 : Permittivité de l’air, μ 0 : Perméabilité de l’air.

I.2.3 Fonctions potentielles


La solution des équations de Maxwell est facilitée par l’introduction des fonctions
r r
potentielles A et φ ; φ est une fonction scalaire, tandis que A est le potentiel vecteur [20].
r r
On a ∇ ⋅ B = 0 , alors B peut s’écrire sous la forme :
r r r (I.5)
B = ∇ × A comme ∇ ⋅ (∇ × A) = 0 ;
r r
L’équation de Maxwell Faraday (I.1) devient alors : ∇ × ( E + jω A ) = 0 ; (I.6)
r r
D’où E + jω A = − ∇ φ ; (I.7)
r r r r
∇ × B = ∇ × ∇ × A = jωμ 0 ε0 ⋅ E + μ 0 J ; (I.8)
r r r
∇ × B = jωμ 0 ε0 ⋅ (− jω A − ∇ φ ) + μ 0 J ; (I.9)
r r r
or ∇ × (∇ × A) = ∇∇ ⋅ A − ∇ 2 A (I.10)

et on pose k0 = ω μ 0 ε 0 , on déduit (I.11) :


r r r r (I.11)
− ∇ 2 A − k 0 A = μ 0 J + ∇(∇ ⋅ A − jωμ 0 ε0 φ)
2

r ρ r ρ
et puisque ∇ ⋅ E = alors ∇ ⋅ (−∇φ − jωA) = ce qui donne (I.12) :
ε0 ε0
r ρ
∇ 2φ + jω∇ ⋅ A = − ; (I.12)
ε0
Pour simplifier les deux équations (I.11) et (I.12), on applique la condition de Lorentz
(I.13) :
r
∇ ⋅ A = − jωμ 0 ε0 φ , (I.13)
d’où on a :

15
Chapitre II : Les antennes imprimées

r r r
⎧∇ 2 A + k0 2 A = −μ 0 J (I.14)

⎨ 2 ρ
⎪∇ φ + k0 φ = − ε
2
(I.15)
⎩ 0

Cet ensemble d’équations différentielles est appelé « Équations d’onde inhomogènes de


Helmholtz» [21]. Chacune des équations différentielles peut être mise sous une forme
générique :
r r r
∇ 2ψ (r ) + k 0 ψ (r ) = − s (r ) ; (I.16)
2

r r r r r
Avec ψ (r ) représente soit φ (r ) soit une composante de A(r ) , et s (r ) représente
r
ρ s (r ) r r
soit ou μ 0 J s (r ) .
ε0
Une solution particulière de ce type d’équation est la fonction de Green lorsque la
source est un point.
r r r r r r
∇ 2 G (r , r ' ) + k 0 G (r , r ' ) = −δ (r − r ' )
2
(I.17)

Si on considère le cas de pour l’équation de Helmholtz, la fonction de Green due à une


r r r
source point à r ' , G (r , r ' ) s’écrit comme suit :
r r
r r exp(-jk(r - r ' ))
G (r , r ' ) = r r ; (I.18)
4π (r − r ' )
r r
En prenant δ (r − r ' ) , fonction de Dirac ayant pour propriétés :
r r r ur
δ(r − r ') = 0, si r ≠ r ' ⎪⎫
a) r r r ur ⎬ (I.19)
δ(r − r ') = ∞, si r = r '⎪⎭
r r r
∫V δ(r − r ')dv ' = 0, si r ∉ v ⎫⎪
b) ⎬ (I.20)
r r r
V
∫ δ(r − r ')dv ' = 1, si r ∈ v ⎪⎭
r r r r ⎫
∫ v
f ( r )δ ( r − r ') d v ' = 0, si r ∉ v ⎪
c) r r r r r ⎬ (I.21)
∫v f ( r ) δ ( r − r ') d v ' = f ( r ), si r ∈ v ⎪⎭
r
dans lesquelles f (r ) est une fonction définie à l’intérieur de v .
En effet, la fonction de Dirac s’exprime différemment selon le système de
coordonnées envisagées : cartésiennes, cylindriques ou sphériques. On définit des
cœfficients e1, e2 et e3 qui prennent différentes valeurs respectivement aux types de
r r ur ur ur uur
coordonnées (1, 1, 1), (1, ρ ,1) et (1, r, r sin(θ ) ). Notons ( (u, v, w), (u ', v ', w ') ) les vecteurs

16
Chapitre II : Les antennes imprimées

directeurs respectivement du point de mesure du champ électromagnétique et du point


source de rayonnement. Ainsi, le Dirac s’écrit comme suit :
r r 1 r ur r ur ur uur
δ (r − r ') = δ (u − u ')δ (v − v ')δ ( w − w ') . (I.22)
e1 * e2 * e3
r r r
Une fois G (r , r ' ) est déterminée, on détermine ψ (r ) en utilisant le théorème de
Green présenté ci-dessous :
δg δf
∫v
( g ∇ 2 g − g ∇ 2 f ) dv = ∫( f δn
− g ) ds ;
δn
(I.23)
r r r
⎛ r δ (G ( r , r ')) r r δψ ( r ') ⎞
∫ ( ψ ( r ')∇ G ( r , r ') − G ( r , r ')∇ ψ ( r ) ) dv ' = ∫s ⎜⎝ ψ ( r ') δn ' − G ( r , r ') δn ' ⎟⎠ ds ' (I.24)
r 2 r r r r 2 r
V
r
Si la surface s tend vers l’infini, pour r ' sur s :
r r
r ∂ G ( r , r ') 1 ⎫
ψ ( r ') ∼ 3⎪
∂n ' r' ⎪ ; (I.25)
r ⎬
r r ∂ ψ ( r ') 1 ⎪
G ( r , r ') =
∂n ' r ' 3 ⎪⎭
Donc, la condition de rayonnement sera :
r r r
⎛ r δ(G(r , r ')) r r δψ(r ') ⎞
lim
s →∞
∫s ⎜⎝ ψ ( r ')
δn '
− G ( r , r ') ⎟ ds ' = 0 :
δn ' ⎠
(I.26)

Ainsi,
r r r r r r (I.27)
∫ (ψ ( r ') ∇ G ( r , r ') − G ( r , r ') ∇ 2ψ ( r ')) dv ' = 0 ;
2

r r r
En remplaçant ∇ 2 G (r , r ' ) et ∇ 2ψ (r ) par leurs expressions on obtiendra :
r r r r r r
∫v
ψ ( r ' )δ ( r − r ' ) dv ' = ∫ s ( r ' )G ( r , r ' ) dv '
v
(I.24)

r r r r
d’où ψ (r ) = ∫ s (r ' )G (r , r ' )dv' (I.25)
v

r r
⎧r r 1 r exp( jk ( r - r '))
4 πε 0 ∫v
⎪ φ ( r ) = ρ ( r ') r r dv ' (I.26)
⎪ ( r − r ')
⎨r r r exp( jk ( rr - rr '))
⎪ A ( rr ) = μ 0
4 π ∫v
J ( r ') r r dv ' (I.27)
⎪⎩ ( r − r ')

I.2.4 Expressions des Champs électromagnétiques


r r r r
Les champs E et H peuvent être déterminés à partir de A et φ comme suit :
r r j k0 Z 0 exp(- jk0 r ) r r r r r r
E (r ) =
4π r ∫ [a
v r ⋅ J ( r ') ar − J ( r ') ] exp( jk 0 ar .r ') dv ' (I.28)

17
Chapitre II : Les antennes imprimées

μ0
avec Z 0 = .
ε0
r r r r (I.29)
H (r ) = Y0 a r × E ∗

1
avec Y0 = .
Z0
r
Si la distribution de courant est linéaire sur un contour C, le champ E aura pour
expression [22]:
r r j k0 Z 0 exp(- jk0 r ) r r r r r r
E (r ) =
4π r ∫ [ (a
C
r ⋅ a ) ar − a ] I (l ') exp ( jk0 ar .r ' ) dl ' . (I.30)

Afin d’alléger l’écriture des équations on omet les flèches des vecteurs. E(r) s’écrit
alors comme suit :

E (r ) = jωμ ∫ dr '.g (r , r ').J (r ') − ∫ dr '.g (r , r ').∇J (r ') (I.31)
jωε

⎛ ∇∇ ⎞
avec ∇J (r ) = jωρ (r ) et en posant Ge (r ', r ) = ⎜ I d + 2 ⎟ g (r ', r ) où I d est l’identité
⎝ k ⎠
dyadique, L, Ge et Gp sont tous des dyadiques intégrées dans l’équation du champ
Lδ (r − r ')
électromagnétique. Et si G p (r , r ') = Vp (Ge (r , r ')) − où Vp est la fonction ‘valeur
k02
principale de’ (en dehors des points de singularités lors du développement de l’intégral
associée) et L [23] dépendra de la forme considérée du point d’excitation de l’antenne.

Différentes formes peuvent exister :


(I.32)
Id
• Sphérique ou cubique : L =
3
(I.33)
• Cylindrique de petite longueur (disque) : L = zz
ˆˆ
ˆ ˆ + yy
xx ˆˆ
• Cylindrique de petit diamètre (aiguille) [24] : L = (I.34)
2
• Ellipsoïde à cœfficients (L1, L2, L3) dans le repère cartésiens des dyadiques
(I.35)
ˆ ˆ , yy
( xx ˆˆ ) : L = L1 xx
ˆ ˆ , zz ˆ ˆ + L2 yy
ˆ ˆ + L3 zz
ˆˆ avec L1 + L2 + L3 = 0

Selon [25], L désigne le facteur de dépolarisation, rapporté par [20] et E(r) devient alors :
LJ (r )
E (r ) = jωμ ∫∫∫ dr '.G p (r , r ').J (r ') + (I.35)
v'
jωε

18
Chapitre II : Les antennes imprimées

Notons que la fonction de Green dépend de l’opérateur différentiel de l’équation de


départ, dans ce cas celle de Maxwell et dépend aussi des dimensions (1D, 2D ou 3D) dans
lesquelles nous désirons effectuer notre développement, ce qui ramène une solution
adéquate à la dimension choisie. La méthode des moments s’intéresse plutôt à des
distributions surfaciques du courant et par conséquent, nous choisissons le cas 2D pour
développer nos calculs. Le tableau Tab.II.1 ci-dessous présente ces différentes
éventualités dans l’espace libre :

Tab.II.1. : Les fonctions de Green dans l’espace libre

Opération Equation de Equation Helmholtz Equation Helmholtz modifié


différentielle Laplace
Solution ∇ 2G = δ (r , r ') ∇ 2G + k 2G = δ (r , r ') ∇ 2G − k 2G = δ (r , r ')
1D Pas de solution −j exp ( jk x − x ' ) −1 exp ( − k x − x ' )
2k 2k
− j (1) −1
H0 (k ρ − ρ ' ) K0 ( k ρ − ρ ' )
2D 1
ln ρ − ρ '
2π 4 2
3D − 1 exp ( jk ( r − r ' ) ) exp ( −k ( r − r ') )
4π ( r − r ' ) − −
4π ( r − r ' ) 4π ( r − r ' )

Les détails des développements sont dans les annexes 2, 4 respectivement


(Méthode des Moments – Applications aux dipôles) et (Méthode des moments par
segmentation en dipôle appliquée à une antenne imprimée). Dans le dernier chapitre, nous
détaillerons davantage la formulation analytique tout en soulignant notre apport dans la
méthode.

I.3 Caractéristiques des antennes


Une antenne est caractérisée par différents paramètres qu’on peut classer soit en
caractéristiques électriques soit en caractéristiques de rayonnement.

I.3.1 Caractéristiques de rayonnement


¾ Diagramme de rayonnement
Le champ rayonné à grande distance est en fonction de θ (angle de Site : plan
vertical) et φ (angle d’Azimut : plan horizontal).

19
Chapitre II : Les antennes imprimées

Il peut s’écrire en conséquence, à un facteur près, sous la forme :


E (θ,φ) ∼ F (θ,φ) (I.36)
F (θ,φ) est dite fonction caractéristique de rayonnement.
Le diagramme de rayonnement est la représentation de l’intensité de rayonnement
K (θ,φ) qui va être définie ultérieurement, en fonction des angles de déviation (θ,φ) dans
l’espace. C’est une représentation qui nous donne les directions de rayonnement les plus
efficaces de l’antenne. Ces diagrammes sont caractérisés par un lobe principal et des lobes
secondaires. Lorsque l’on désire établir une liaison directe entre deux points A et B, il faut
que la direction de rayonnement maximal coïncide avec la direction AB. Par conséquent,
la puissance rayonnée hors de cette direction est inutile. Elle peut même perturber des
liaisons situées dans d’autres directions. Il est donc nécessaire d’affiner le lobe de
rayonnement principal et de réduire au minimum le niveau des lobes secondaires.

¾ Puissance rayonnée
La puissance rayonnée est la puissance qui traverse une sphère de rayon infini. Elle
est déterminée en intégrant le vecteur de Poynting sur une surface sphérique.
Le vecteur de Poynting dans la zone de rayonnement est défini par :
r 1 r r (I.37)
p = Re ( Ε × Η ∗ ) ;
2
La puissance rayonnée à travers une sphère de rayon infini est donnée par:
W = lim ∫ n̂ Ρ ds ; (I.38)
r →∞

Avec n̂ est un vecteur normal à tout point de la surface de la sphère.


L’intensité de rayonnement a pour expression:
dW
K (θ,φ) = ; avec dΩ , unité d’angle solide. (I.39)

π 2π

∫ ∫ Κ (θ , φ )dΩ .
La puissance totale rayonnée est définie par: W = (I.40)
0 0

¾ Directivité
La directivité d’une antenne caractérise la manière dont cette antenne concentre son
rayonnement dans certaines directions de l’espace.

20
Chapitre II : Les antennes imprimées

La directivité est le quotient de l’intensité de rayonnement dans une direction Δ (θ , φ ) par la


valeur moyenne de cette intensité de rayonnement pour toutes les directions de l’espace.
Κ (θ , φ )
D= ; (I.41)
∫∫ Κ (θ , φ )dΩ
1

Une antenne isotrope rayonne uniformément la même densité de puissance quelque
soit la direction.

¾ Gain
Le gain est une quantité descriptive de la performance d’une antenne. Le gain
d'une antenne isotrope est pris comme une référence unité (0 dB). Le gain d’une antenne
dans une direction donnée est le rapport de l’intensité de rayonnement et de celle d’une

⎛ IntensitédeRayonnement ⎞ ⎛ U (θ, φ) ⎞
antenne isotrope. G = 4π. ⎜ ⎟ = 4π ⎜ ⎟.
⎝ PuissanceTotaleEnEntrée ⎠ ⎝ PIN ⎠
Nous définissons aussi le gain relatif qui est défini par le rapport du gain de puissance dans
une direction donnée et de celui d’une antenne de référence dans sa direction référencée.
La puissance en entrée est supposée la même pour tous les cas. L’antenne de référence est
choisie dipôle, cornet, ou toute autre antenne de référence connue par son gain calculable
ou préinscrit par le constructeur. Le gain devient
⎛ U (θ, φ) ⎞
alors G = 4π ⎜ ⎟ . La direction de maximum de rayonnement
⎝ SourceIsotropiqueSansPertes ⎠
est souvent prise comme la direction pour déduire le gain de puissance. Si η est
l’efficacité de rayonnement d’une antenne PIN = η.Prad où Prad est la puissance rayonnée

⎛ U (θ, φ) ⎞
totale. Le gain s’écrit ainsi G = 4π.η. ⎜ ⎟ = η.D(θ, φ)
⎝ Prad ⎠

r
Au gain, on associe une aire équivalente de rayonnement Sr dans la direction u définie par
λ2 4πS
la relation : S r = G . On en déduit le gain : G = 2 r . Ces règles sont aussi bien
4π λ
valables pour le Wi-Fi et l'ISM. D’autres détails sont dans les pages 65-69 du livre de
référence ‘Constantine A. Balanis, ‘Antenna theory Analysis and Design, Jhon Wiley &
Sons, 2005’.

21
Chapitre II : Les antennes imprimées

¾ Résistance de rayonnement
Soit Pr la puissance active rayonnée par une antenne. S’il est possible de connaître
le courant IQ en un point Q de cette antenne, nous définissons la résistance de rayonnement
en ce point par le rapport :
2 Pr (I.42)
RQ = ;
I 2Q

¾ Polarisation
La polarisation du champ électromagnétique rayonné par une antenne est donnée
r r
par la direction du champ électrique E . Si E garde une direction constante dans le temps,
on dit que l’on a une polarisation rectiligne (voir la Figure I.4). Si la direction varie avec le
temps de telle sorte que si, en un point donné, on schématise les positions successives
r
de E , l’extrémité du vecteur représentatif décrit un cercle ou une ellipse. On dit alors que
le champ rayonné est à polarisation circulaire ou elliptique.

Verticale Horizontale

w
w

Circulaire Elliptique

Fig. I.4 : Polarisation du champ électromagnétique.

Une atténuation typique de près de 40 dB est observée lorsque nous utilisons


deux polarisations différentes dans les bandes micro-ondes. Ainsi, si une antenne
transmet à la verticale et la seconde à l'horizontale, une différence de signal de 40dB
peut être observée sur le signal reçu par rapport à celui transmis. Ceci pouvant
transformer un bon signal en un signal non satisfaisant.

Ce phénomène est principalement observable dans les bandes UHF et surtout en


micro-ondes (SHF). L'atténuation est plus faible dans les bandes VHF et HF puisque les

22
Chapitre II : Les antennes imprimées

longueurs d’ondes sont plus longues et les propagations sont moins affectées par les
polarisations.

Ainsi, l'atténuation peut être de l'ordre de 20 dB pour les bandes basses. Étant
donné l'effet de l'atmosphère sur les signaux, le fait d'utiliser des polarisations
différentes en HF ne fera pas une grande différence puisque l'atmosphère affecte les
signaux et que l’onde de retour est moins bien définie.

L'onde étant plus longue, l'effet d'atténuation est moins prononcé entre les
polarisations. Dans le tableau Tab.II.2., nous présentons les caractéristiques de chacun
des types de polarisations précitées :

Tab.II.2. : les caractéristiques de chacun des types de polarisations

Polarisation Horizontale Polarisation Verticale Polarisation Circulaire

• Peu de bruit électrique • Bruit électrique plus • Génère deux

• Meilleure sensibilité présent dans les polarisations en

aux signaux faible bandes HF phase pour éviter

• Optimisation de les pertes en


• Angle de rayonnement
l'espace occupé par traversant
généralement plus
l'antenne l'ionosphère et
élevé par rapport au
pour compenser la
sol favorisant ainsi de • Nécessite
rotation des
bons contacts locaux généralement un
satellites.
• Grands espaces requis bon plan de terre
(Ground, masse) • Rarement utilisée
pour le déploiement
pour des contacts
• Plus enclin à causer
au sol
de l'interférence
dans les bandes HF

• Angle de
rayonnement plus
bas

23
Chapitre II : Les antennes imprimées

Peu importe le type de polarisation employée, il existe des antennes offrant de


bons gains afin d'augmenter les signaux reçu et/ou transmis et de compenser ainsi un peu
les différences de polarisation.

Selon le type de polarisation, le gain pourra être augmenté en lui ajoutant


d’éléments directeurs et réflecteurs.

I.3.2 Caractéristiques électriques

Impédance d’entrée
Considérons une antenne dont on peut définir les deux bornes d’entrée A et B.
Soient Ve la tension entre les bornes A et B et Ie le courant d’alimentation de l’antenne.
L’impédance d’entrée de l’antenne est donnée par :
Ve
Ze = ; (I.43)
Ie
Bande d’utilisation
La définition de la bande d’utilisation fait intervenir des notions très diverses. Elle
peut être limitée par :

Le Rapport d’onde stationnaire ROS maximal admissible (désadaptation de


l’antenne par rapport aux systèmes d’émission et / ou de réception), par exemple
ROS < 2.
La variation du gain de l’antenne.
La déformation du diagramme de rayonnement en fonction de la fréquence.

Pour les antennes constituées d’éléments rayonnants résonnants (dipôles demi


onde, antenne microbande) qui ont une bande d’utilisation faible, on définit la largeur de
bande en pourcentage % comme suit :
Fs - Fi
B (%) = 100 * ;
Fc (I.44)
où Fc est la fréquence centrale d’utilisation pour laquelle l’antenne est conçue,
Fs et Fi sont les fréquences limites supérieures et inférieures (pour un ROS donné).

24
Chapitre II : Les antennes imprimées

Rendement
Le rendement est le rapport entre l’énergie rayonnée par une antenne et celle que
lui fournit l’alimentation. Elle est exprimée par:
Rr
η= ; (I.45)
Rr + R p

Rr : Résistance liée à son rayonnement.

R p : Résistance liée aux pertes de l’antenne.

I.4 Différents types d’antennes

Les antennes peuvent être classées en deux grandes familles :


♦ Les antennes pour lesquelles les courants sur leurs surfaces sont connus ou
peuvent être approximés (généralement les antennes filaires).
♦ Les antennes pour lesquelles les champs électromagnétiques produits à
proximité de l’antenne sont connus ou peuvent être approximés.

I.4.1 Rayonnement d’un dipôle cylindrique

L’antenne dipôle (voir Figure I.5) est l’antenne la plus utilisée pour les fréquences
VHF et UHF. Elle va nous servir ici pour valider notre méthode des moments. Elle est
λ
constituée par deux brins métalliques de forme cylindrique de longueur chacun. La
4
distribution de courant sur ce type d’antenne a pour expression :

25
Chapitre II : Les antennes imprimées

I (z) = I0 sin (k0z) pour λ/4 ≤ z ≤ λ/2 [19]. (I.46)

λ Courant
2

Câble coaxial
Conducteur métallique

Fig. I.4 : Dipôle demi-onde.

I.4.2 Champ dans la zone de rayonnement

D’après la Figure I.5 suivante, on a :


r r r
a = az , rr ' = z ' ar z et arr ⋅ arz = cos θ .
Ө
z

ar
r’

Fig. I.5 : Repère de travail.

26
Chapitre II : Les antennes imprimées

r
Le champ E a pour expression :
λ
r j k0 I 0 Z 0 exp(- jk0 r ) 4
r r
E=
4πr ∫ [(a
λ
r cos θ − az ) cos(k0 z ') exp( jk0 z 'cos θ)]dz ' ; (I.47)

4

On a arz = arr cos θ − arθ sin θ donc arr cos θ − arz = arθ sin θ ;
r r
E = Eθ aθ
λ0

j k0 I 0 Z 0 exp(- jk0 r ) r 4
⎛ exp(jk 0 z) + exp(-jk 0 z') ⎞
=
4πr
aθ sin θ ∫ ⎜⎝λ0 2 ⎟ exp( jk0 z 'cos θ)dz ' ; (I.48)


4

⎛π ⎞
cos ⎜ cos θ ⎟
=
j k0 I 0 Z 0 exp(- jk0 r ) ⎝2 ⎠ ar ; (I.49)
θ
4π r sin θ
et
⎛π ⎞
r cos ⎜ cos θ ⎟
r j I exp(- jk0 r )
H = H φ aφ = 0 ⎝2 ⎠ ar ; (I.50)
φ
2πr sin θ

I.4.3 Puissance rayonnée


La puissance instantanée par unité de surface est :
2
⎡ ⎛π ⎞⎤
r 1 r r r 1 r r 2 ⎢ cos ⎜ cos θ ⎟ ⎥
Pr = Re( E × H * )ar = Eθ H φ*
I Z
= 0 2 20 ⎢ ⎝2 ⎠⎥ ; (I.51)
2 2 8π r ⎢ sin θ ⎥
⎢⎣ ⎥⎦

Par conséquent, la puissance rayonnée est :


2
⎡ ⎛π ⎞⎤
2 π 2 π ⎢ cos ⎜ cos θ ⎟ ⎥
I Z
Pr = 0 2 0 ∫ ∫ ⎢ ⎝2 ⎠ ⎥ sin θd θd φ ; (I.52)
8π 0 0 ⎢ sin θ ⎥
⎢⎣ ⎥⎦

I.5 Simulation des antennes filaires et des dipôles

Après avoir étudié les antennes dipôles, et présenté leurs caractéristiques, nous
avons réalisé sous l'environnement MATLAB, une interface graphique.

27
Chapitre II : Les antennes imprimées

La Figure I.6 représente l’organigramme de conception des antennes dipôles. Deux options
sont offertes à l’utilisateur. La première permet d’analyser une structure existante afin de
déterminer la fréquence de résonance et l’impédance d’entrée. La deuxième permet de
dimensionner un dipôle à partir de ses caractéristiques électriques : en l’occurrence la
fréquence de résonance et l’impédance d’entrée.

Début

Acquisition des données : Fréquence, Rayon, Longueur,


Libellé Simulation, Nombre de segments

Non Non Analyse


Synthèse
Non
Oui
Oui
Choix
des marges Simulation MoM

Calcul

Affichage : F, Zin(Rin,Xin)
Oui
Satisfaisant

Fin

Fig. I.6 : Organigramme du code MATLAB et FORTRAN


pour la MoM appliquée aux dipôles

28
Chapitre II : Les antennes imprimées

Fig. I.6.0 : Interface de paramétrage d'un dipôle.

L'interface ci-dessus permet à l'utilisateur de choisir les intervalles de valeurs de la


fréquence, de la longueur et du rayon du dipôle (supposé un cylindre), du nombre des
segments d'analyse (paramètre de la méthode des moments) et le nombre des points
critiques maximum à déduire (0 par défaut).
Nous distinguons quatre modes de simulation :
o Simulation en fonction de la fréquence (F)
o Simulation en fonction de la longueur du dipôle (L)
o Simulation en fonction du rayon du dipôle (R)
o Simulation en fonction du nombre des segments envisagé par la MoM (N)
Quatre boutons de commandes sont offerts à l'utilisateur pour :
9 Lancer la simulation
9 Charger une simulation ancienne
9 Dessiner le résultat d'une simulation
9 Analyser la valeur gamma |Г| pour déduire graphiquement les valeurs de
résonance

29
Chapitre II : Les antennes imprimées

Partie imaginaire de
l'impédance d’entrée

Fig. I.6.1 : Interface graphique : résultat de la simulation d'un dipôle.


Impédance d’entrée (partie réelle (continue), partie imaginaire (pointillée)) en
fonction de la fréquence.

Les valeurs qui annulent la partie imaginaire de l'impédance d’entrée au point


d'excitation sont notamment les valeurs de résonance du dipôle simulé.
Les résultats de simulation sont automatiquement sauvegardée dans un fichier dont le
libellé a été choisi au préalable par l'utilisateur.

30
Chapitre II : Les antennes imprimées

Partie imaginaire de
l'impédance d’entrée

Fig. I.6.2 : Interface graphique : résultat de la simulation d'un dipôle.


Impédance d’entrée (partie réelle (continue), partie imaginaire (pointillée))
en fonction du rapport a/λ avec λ=c/f
Avec a : le rayon du dipôle
f : la fréquence choisie
c : la célérité de la lumière
λ : la longueur d'onde associée à f

Nous pouvons ainsi analyser l’influence de chacun des paramètres afin de valider
notre code de simulation, nous avons comparé des résultats de quelques simulations. Des
dispositifs comme avec ceux figurants dans des livres spécialisés de référence comme
celui de Constantine A. Balanis intitulé « Antenna Theory : Analysis and Design » (3ième
édition 2005 (John Wiley & Sons Inc)). La validation est assurée aussi au travers des
résultats de simulations des logiciels reconnus comme ADS (Advanced Design System),
ANSOFT-ENSEMBLE, etc.

31
Chapitre II : Les antennes imprimées

L’intérêt de notre code est la rapidité d'exécution et l'analyse paramétrée par


intervalle. Nous avons simulé quelques cas dont les résultats sont illustrés dans les Figures
de l’annexe 3 où nous validons notre code FORTRAN et MATLAB pour appliquer la
méthode des moments sur un dipôle segmenté. R, G, B, K, Y, C, M correspondent aux
couleurs suivantes sur les différentes courbes Rouge, Vert, Bleu, Noir, Jaune, Cyan et
Magenta.

Fig. I.6.3.1 : Impédance d’entrée (partie réelle (continue), partie imaginaire


(pointillée)) en fonction du rapport L/λ avec λ=c/f (cas d’un dipôle)

Avec L : la longueur du dipôle (0.74) m


a : le rayon du dipôle (7 mm)
f : la fréquence choisie pour trois valeurs (100 à 700) MHz
c : la célérité de la lumière
λ : la longueur d'onde associée à f
N ou NN : le nombre des segments (3 à 63 à pas de 10)

Dans la Figure I.6.3.1, l'impédance d’entrée est représentée en fonction de L/ λ


dont les valeurs qui annulent la partie imaginaire sur le front ascendant demeurent
identiques pour toutes les sept valeurs de N prises entre 3 et 63 à pas de 10.

32
Chapitre II : Les antennes imprimées

Fig. I.6.3.2 : Impédance d’entrée (partie réelle (continue), partie imaginaire (pointillée))
en fonction du rapport l/λ avec λ=c/f

Avec L : la longueur du dipôle (0.1 à 3) m


a : le rayon du dipôle (1.4 mm)
f : la fréquence choisie pour trois valeurs (180, 200, 220) MHz
c : la célérité de la lumière
λ : la longueur d'onde associée à f
N ou NN : le nombre des segments (63)

La Figure I.6.3.2 illustre le résultat de plusieurs simulations où nous avons fait


varier la longueur de notre dipôle décrit ci-dessous et ce pour trois valeurs de fréquences
(180, 200, 220) MHz correspondant respectivement aux trois couleurs (vert, rouge et bleu),
les intersections de la partie imaginaire de l’impédance d’entrée avec zéro Ohm
correspondant aux résonances du dipôle.

33
Chapitre II : Les antennes imprimées

I.6 Conclusion
Les caractéristiques d’une antenne dipôle peuvent être identifiées adéquatement
comme le désire le concepteur qui souhaite déployer son antenne pour une application désirée.
Ainsi, les paramètres pertinents sont :
ƒ Le diamètre du conducteur qui sera choisi le plus petit possible pour éviter l'effet de la
pénétration de l'onde dans le matériau du dipôle (effet de peau ou ‘Skin Effect’)
[26] [27].
ƒ Le nombre d’éléments de segmentation du dipôle utilisé qui pourrait parfois déformer
les résultats des simulations car si nous minimisons ce nombre nous risquons de
maximiser les erreurs de discrétisation issues des calculs des intégrales des
dyadiques de Green. En plus, le phénomène de couplage inter segment pourrait
influer négativement la précision de ces calculs.
ƒ Le code de simulation ainsi développé sous MATLAB et ensuite amélioré en
FORTRAN, nous a aidé à choisir le dipôle qui correspond le mieux aux nécessités
de l'utilisateur (système de transmission). Pour ce faire, nous avons étudié
plusieurs cas que nous avons comparés avec des mesures pour valider notre code.
Les annexes 2 et 3 décrivent analytiquement le procédé que nous avons automatisé
ce qui a donné un code assez cohérent.
Ce travail a donné lieu à une première communication en Tunisie [2] où nous avons
refait la reformulation analytique de la méthode des moments sur les dipôles sans pour autant
négliger la section du cylindre associé, ce travail a montré que cette section du dipôle, sa
longueur ainsi que la conductivité affecte considérablement la conception des dipôles. En
effet, cet outil peut être une aide précieuse au concepteur des dipôles rayonnants. Il constitue
un premier pas vers la conception de réseaux filaires articulés autour d’antennes demi-onde.
Les résultats obtenus sont satisfaisants et concordent avec les mesures et les résultats publiés
par les spécialistes comme par exemple l’article « Electromagnetic Modelling of Wire
Antenna Structures » par D. Poljak publié par Computational Mechanics en Janvier 2002.
Nous concluons ainsi que les caractéristiques d'un dipôle ne dépendent pas seulement de sa
dimension mais aussi de la bande de fréquence qui va être utilisée, du taux d'absorption de son
matériau et du fil conducteur d'alimentation. Dans notre cas, l’étude du couplage entre dipôles
est en cours d’investigations. Ces limites du choix correct du dipôle associées au mieux des
besoins de l'application et le progrès des systèmes radio-mobiles ont favorisé l’évolution
rapide d’une nouvelle génération d’antennes : ce sont les antennes imprimées que nous allons
étudier dans le chapitre suivant.

34
Chapitre II : Les antennes imprimées

Chapitre II : Les antennes imprimées

II.1 Introduction
Une antenne à éléments rayonnants imprimés est constituée d’un plan de masse,
d’un ou plusieurs couches de substrats diélectriques et d’un ou plusieurs motifs conducteur
rayonnants de forme quelconque. Cette surface horizontale pourrait être aussi verticale
(antenne bowtie).

Diéléctrique Conducteur
Plan de Metal
masse

Diélectrique
Plan de masse

(a) Standard (horizontale) (b) Bowtie (verticale)


Fig. II.1 : Antennes imprimées

Les antennes imprimées utilisant généralement une seule couche de substrat, et sont
très répandu dans le domaine des micro-ondes et des ondes millimétriques. Elles se
présentent sous une forme géométrique quelconque (voir Figure II.2) et sont disposées sur
un substrat diélectrique et un plan de masse. Ces éléments rayonnants présentent
différentes formes : carrée, rectangulaire, triangulaire, circulaire, elliptique ou d’autres
formes plus complexes.

Elément
rayonnant

Plan de
Substrat masse

Fig. II.2 : Antenne imprimée à plusieurs formes

Les antennes imprimées sont caractérisées par une faible masse, un encombrement
réduit et une facilité de réalisation par la technique du circuit imprimé. Ces avantages les
rendent particulièrement intéressantes pour les systèmes de télécommunication, de mobiles
terrestres, de télédétection et de télémesure (Radar embarqué, avion, fusées, missiles,

35
Chapitre II : Les antennes imprimées

navires, véhicules routiers…). Cependant, ces antennes présentent quelques


inconvénients : leur largeur de bande est réduite, leur rendement est moyen et la
modélisation théorique rigoureuse est particulièrement ardue [23].
Par ailleurs, l’alimentation des éléments rayonnants est classée en trois catégories :
Alimentation par une ligne microbande.
Alimentation par couplage électromagnétique.
Alimentation par couplage à ouverture dans le plan de masse.
Alimentation coaxiale directe.
L’alimentation par ligne microbande (Figure II.3) et l’alimentation par câble
coaxial (Figure II.4) sont les techniques les plus utilisées dans les antennes imprimées [21].

Fig. II.3 : Alimentation par ligne microbande.

Alimentation par ligne microbande


L’alimentation peut être établie par la connexion directe à une ligne microbande
dont le point de jonction est sur l’axe de symétrie de l’élément ou décalé par rapport à cet
axe de symétrie si cela permet une meilleure adaptation d’impédance.

Alimentation coaxiale directe


Elle est effectuée par connexion directe à une ligne coaxiale dont le conducteur
central est connecté en un point situé sur l’axe de symétrie de l’élément, dont la distance
au bord, de l’antenne permet d’adapter les impédances.
z
K=0

Câble coaxial

Fig. II.4 : Alimentation par câble coaxial

36
Chapitre II : Les antennes imprimées

Alimentation par couplage électromagnétique


Ce type d’alimentation se fait par couplage électromagnétique d’une ligne
microbande à l’élément rayonnant.

Alimentation au travers d’une ouverture dans le plan de masse


L’élément rayonnant et le circuit microbande sont placés de part et d’autre du plan
de masse. Une ouverture dans celui-ci permet l’excitation de l’antenne, comme le montre
la Figure II.5.

Fig. II.5 : Alimentation au travers d’une ouverture dans le plan de masse

II.2 Rayonnement d’une structure microbande


r
Le champ électrique E résultant sur le conducteur peut être exprimé à partir des
r r
équations de Maxwell en fonction des potentiels vecteur A et scalaire φ par :
r r r r r r
E (r ) = − jwA(r ) − ∇φ (r ) ; (II.1)
r r r r r
A(r ) = μ ∫∫ GA (r , r ') J (r ')ds ' ;
s (II.2)
r r −1
φ (r ) =
jwε ∫∫S
G q ( r[
r r
, r ') ]
∇ '
r r
j (r ' ) ds ' ; (II.3)

GA et Gq sont les fonctions de Green dans le domaine spatial relatives aux potentiels
r
vecteur et scalaire. J est la distribution surfacique de courant sur le conducteur.

37
Chapitre II : Les antennes imprimées

Bien qu’ils possèdent des géométries simples, les résonateurs microbandes sont
difficiles à étudier en raison de leur non homogénéité du milieu qui les supporte. Il en
résulte des conditions aux limites complexes, en particulier à l’interface air- diélectrique ce
qui rend difficile la résolution des équations de Helmholtz.

En effet, la composante principale du champ électrique est dirigée suivant la


normale commune au plan de masse et à l’interface substrat-air qui change de direction
d’une extrémité à l’autre de l’antenne comme l’illustre la Figure II.6.

λg
2 Masse
Diélectrique
Et Et

Fig. II.6 : Effet de bord


λ
( g 2 Demi-longueur d’onde et
Et : Composante tangentielle du champ électromagnétique E)

En raison de cette difficulté, différentes méthodes approchées ont été proposées


pour la détermination des caractéristiques radioélectriques des antennes imprimées
(fréquence de résonance, bande passante, gain, impédance d’entrée, directivité…) en se
basant sur la détermination de la distribution surfacique de courant.
Parmi ces méthodes on peut citer :

Méthodes classiques
Ces méthodes prennent en compte au départ la nature des phénomènes physiques,
ce qui permet d’effectuer des approximations donnant naissance à des modélisations. Elles
présentent un avantage d’adaptabilité à des structures très variées.
Mais, bien que ces méthodes permettent un calcul numérique rapide et une interprétation
physique possible, elles ont l’inconvénient d’être approximatives. Parmi ces méthodes on
peut citer :

38
Chapitre II : Les antennes imprimées

Méthode de la ligne de transmission.


Méthode de la cavité.
Méthodes évoluées
Ces méthodes sont plus rigoureuses que les précédentes et font appel à un
formalisme plus compliqué conduisant à des développements numériques souvent lourds.
Elles s’appliquent dans le cas où l’antenne peut être décomposée en un ou plusieurs
milieux homogènes : le champ électromagnétique peut alors s’exprimer sous forme d’une
intégrale surfacique ou linéique. En plus de la Figure II.7, une brève présentation des
méthodes électromagnétiques usuelles, nous a permis de donner un résumé dans les trois
tableaux Tab.II.3, Tab.II.4 et Tab.II.5, les principaux critères de choix de ces méthodes.

Tab.II.3 : Principaux critères de choix des méthodes d’analyse numériques

Critères
Maillage Domaine Technique de résolution

Méthode
Nécessite un Utilise des fonctions de test et de base pour
MoM maillage simple simplifier les intégrales et les transformer en
(Rectangulaire Fréquentiel de matrices
ou triangulaire 2.5D
ou mixte)
Nécessite un Résout directement les équations de Maxwell en
FDTD maillage sous Temporel de 3D utilisant les différences finies
forme des cubes

Nécessite un Résout les équations à dérivées partielles en


FEM maillage sous Fréquentiel de 2D utilisant des différentes méthodes s’appuyant sur
forme de petits ou 3D la résolution par élément puis assemblage des
éléments finis résultats

Tab.II.4 : Critère de choix suivant le domaine d’application (Fréquentiel, Temporel)

Particularité Analyse large


bande à Analyse large bande à variation Milieu distribué non
variation lente rapide en fonction de la linéaire
Domaine en fonction fréquence
d’application de la fréquence
Temporel + -- +
(FDTD)
Fréquentiel -- + --
(MoM, FEM)

39
Chapitre II : Les antennes imprimées

Tab.II.5 : Critère de choix suivant la méthode de discrétisation

Particularité
Flexibilité du Mémoire de Structure Circuits planaires
maillage stockage inhomogène
Domaine
d’application
FDTD -- + + =
(Cellule
élémentaire 3D
cubique)
MEF + -- + =
(Cellule
élémentaire
3D tétraédrique)
MoM = + -- +
(logiciel 2.5D)

Interactions électromagnétiques
(EM interaction)

EEM
Méthode d’expansion des
FDTD MoM fonctions propres
Méthode des différences finies dans le Méthode des moments (Eigen function expansion
domaine temporel (Method of Moments) Method)
(Finite difference time domain)

- Solution Exacte
- Equations Intégrales - Géométries simples
- Nécessité de grandes - Efficace pour les couches
ressources informatiques fines et pour les hautes
- Approximation des
Centres des différences des fréquences
équations de Maxwell
- Supporter des Géometries
assez complexes
- Nécessité de grandes
ressources informatiques
pour les couches fines et
- EEM Hybride
pour les hautes fréquences
- Détermination correcte de la
distribution de courent

- Diagramme de rayonnement calcul des


Champs lointains et proche)
- Taux d’absorption spécifique.
- Gain de l’antenne
- Impédance d’entrée

Fig. II.7 : Classification des méthodes numériques d'analyse.

40
Chapitre II : Les antennes imprimées

II.3 Influence des paramètres spatiaux et structurels sur le comportement des


antennes imprimées
On va étudier la variation des paramètres cités précédemment en partant d’une
structure micro ruban simple (Figure II.8).

Fig. II.8 : Ligne microbande


La représentation du coefficient de réflexion S11 en fonction de la fréquence permet de
déterminer la fréquence de résonance de l’antenne pour des dimensions données.
S11 = 10 log τ = 10 log ( Z − Z c ) /( Z + Z c ) (II.4)

Avec :
τ : Coefficient de réflexion, Z : Impédance d’entrée de l’antenne,
Z c = 50Ω : Impédance caractéristique de la ligne qui alimente l’antenne.
Une antenne est un circuit résonnant et l’impédance est ramenée peut être égale à
l’impédance caractéristique à cette fréquence de résonance.

II.3.1- Variation de la fréquence de résonance en fonction de la longueur de la ligne

Le paragraphe suivant illustre des résultats de simulations de quelques cas


d’antennes imprimées sous l’environnement ANSOFT-Ensemble. Nous montrons l’effet
de la longueur (L), de la largeur (l), de la permittivité ( ε r ) et de la hauteur du substrat (h),
pour une forme simple ou avec une rainure ainsi que l’effet des chanfreins et des fentes
simples et complexes.

41
Chapitre II : Les antennes imprimées

S11 Amplitude
0

dB
−2

−4

−6

−8
S11 Amplitude

−10

−12

−14

l = 0.024 m
−16 l = 0 .032 m
l = 0.05 m

−18

−20
0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8 2 2.2 2.4
9
GHz
Fréquence (Hz) x 10

Fig. II.9 : Variation de S11 en fonction de la fréquence avec L= 0.01m,


ε r = 3.4 (Plexiglas) et h = 0.002m.
On constate que la fréquence de résonance dépend de la longueur de l’antenne comme
le montre la Figure II.9.
Pour L1 = 0.024 m, fr1 = 1871 MHz.
L 2 = 0.032 m, fr2 = 1531 MHz.
L 3 = 0.05 m, fr3 = 994 MHz
La fréquence de résonance est inversement proportionnelle à la longueur de la microligne.

II.3.2- Variation de la fréquence de résonance en fonction de la largeur :

Pour une ligne microbande, la largeur W est donnée parla formule suivante :
c 1
W = . Afin de valider cette relation, nous avons analysé une ligne de 50 Ω
2 fr εr +1
2
d’une longueur de 0.048 m.

42
Chapitre II : Les antennes imprimées

S11 Amplitude
0

dB
−5

−10
S11 Amplitude (dB)

−15

−20

−25
L = 0.01 m
L = 0.016 m
L = 0.024 m
−30

−35
0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8 2 2.2 2.4
9
Fréquence (Hz) x 10
GHz

Fig. II.10 : Variation de S11 en fonction de la fréquence avec l = 0.048 m,


ε r = 3.4 (Plexiglas) et h= 2 mm.
La fréquence de résonance dépend de la largeur de l’antenne comme le montre la
Figure II.10.
Pour L1 = 0.01 m, fr1 = 1169 MHz
L2 = 0.016 m, fr2 = 1015 MHz
L3 = 0.024 m, fr3 = 874.7 MHz
La fréquence de résonance diminue donc si la largeur de la ligne microbande augmente.

II.3.3- Variation de la fréquence de résonance en fonction de la permittivité


relative du substrat
On a choisi trois types de substrats de différentes permittivités relatives (Vide,
Verre et Plexiglas), le résultat de la simulation est donné par la Figure II.11 :

43
Chapitre II : Les antennes imprimées

dB

Fréquence GHz

Fig. II.11 : Variation de S11 en fonction de la fréquence avec l = 0.048 m,


L = 0.024 m et h= 2 mm.

Pour εr1 = 1 (Vide), fr1 = 1062 MHz


εr2 = 3.4 (Plexiglas), fr2 = 874 MHz
εr3 = 5.5 (Verre), fr3 = 815 MHz

On remarque que la fréquence de résonance augmente quand ε r diminue. La


miniaturisation des antennes pourra être assurée en choisissant des matériaux à forte
permittivité.

44
Chapitre II : Les antennes imprimées

II.3.4- Variation de la fréquence de résonance en fonction de l’épaisseur du


substrat
En faisant varier l’épaisseur du substrat (verre-epoxy, εr = 4.32) et en maintenant
tous les autres paramètres fixes, les courbes de S11 en fonction de la fréquence de
résonance données sur la Figure II.12, nous indique que :
Pour h1 = 2.5 mm, fr1 = 853 MHz, |S11| = -19.71 dB.
h2 = 3 mm, fr2 = 844 MHz, |S11| = -15.40 dB.
h3 = 3.5 mm, fr3 = 839 MHz, |S11| = -13.14 dB.
h4 = 4 mm, fr4 = 829 MHz, |S11| = -11.69 dB.
S11 Amplitude
0
dB
−2

−4

−6
S11 Amplitude (dB)

−8

h = 3 mm
−10 h = 2.5 mm
h = 3.5 mm
h = 4 mm
−12

−14

−16

−18

−20
0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8 2 2.2 2.4
9
x 10
GHz
Fréquence (Hz)

Fig. II.12 : Variation de S11 en fonction de la fréquence avec l = 0.048 m, L = 0.024 m,


εr = 4.32 et h = 2 mm.

On remarque que pour différentes épaisseurs du substrat, la fréquence de résonance


est presque la même, mais le niveau de S11 varie. En effet, plus l’épaisseur augmente et
plus l’amplitude de S11 augmente de même que les pertes.

En conclusion, on remarque que la fréquence de résonance d’une ligne microbande varie


en fonction de sa longueur, de sa largeur, de la permittivité et de l’épaisseur du substrat.
L’antenne à résonateur microbande rectangulaire est assimilable à une ligne microbande

45
Chapitre II : Les antennes imprimées

de longueur l et de largeur L. La longueur l étant choisie voisine de λg/2 où λg est la


longueur d’onde dans la ligne. On peut donc se baser sur les résultats trouvés pour une
ligne microbande lors de la conception des antennes rectangulaires, ou d’autres formes.
Dans nos réalisation, nous nous sommes limités au ‘Verre époxy’ de permittivité relative εr
= 4.32 d’épaisseur h = 1.53 mm et comportant 2 couches de cuivre de 35 µm et par le
cuivre pour les éléments rayonnants et le plan de masse car ils sont couramment
disponibles dans les laboratoires. Notre conception sera basée essentiellement sur la
variation de la forme de l’antenne. L’objectif consiste essentiellement la conception d’une
antenne bi-bande ou large bande permettant de couvrir deux standards. De nombreux
articles s’intéressent à ce sujet et proposent des solutions de conception. En effet, Plusieurs
techniques sont employées parmi lesquelles la perturbation par fente de la géométrie de
l'élément rayonnant, qui permet la création de nouvelles résonances. En s’appuyant sur
cette idée, on a créé des fentes dans les géométries des antennes simulées. On fait varier à
chaque fois la position, la longueur et la largeur des fentes jusqu’à aboutir à un résultat
adéquat.

II.4 Solutions proposées


On propose quelques exemples d’antennes conçues à l’aide du logiciel ‘Ansoft-
Ensemble4.0’. L’alimentation de toutes les antennes est effectuée par ligne microbande, le
matériau utilisé pour le plan de masse et l’antenne est le cuivre, le diélectrique utilisé est le
‘Verre époxy’.

II.4.1- Premier exemple (‘P’)


1- Géométrie de l’antenne
14 mm

10 mm

20 mm

2 mm

Fig. II.13 : Exemple 1 : εr = 4.32 (Le verre époxy) ; h = 1.53 mm avec 2 couches de
cuivre de 35 µm avec : Plan de masse (cuivre 90 mm x 40 mm).

46
Chapitre II : Les antennes imprimées

2- Variation du coefficient de réflexion en fonction de la fréquence


S11 Amplitude
0

dB
−5

−10
1.509 GHz 2.185 GHz

−15 2.185 GHz


S11 Amplitude (dB)

1.695 GHz

−20
1.785 GHz 1.996 GHz

−25

−30

−35

fr = 1.893 GHz
−40
0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8 2 2.2
9
Fréquence (Hz) x 10
GHz
Fig. II.14 : Variation S11 en fonction de la fréquence ; fr = 1.893GHz ; (Exemple 1).

On remarque d’après la Figure II.14 que la largeur de bande varie si l’on considère
différents niveaux de S11.

En effet, plusieurs articles définissent la bande d’utilisation de l’antenne pour |S11|


< -10dB, et d’autres pour |S11| < -15 dB ou |S11| < -20 dB.

Dans cet exemple, pour |S11| < -10 dB : la bande d’utilisation s’étale de 1.509 à
2.185GHz, permettant de couvrir les standards DCS (1710-1880MHz), PCS (1850-1990
MHz) et UMTS (1920-2170 MHz).
Pour |S11| < -15dB, la bande d’utilisation s’étale de 1.695 à 2.077 GHz, elle couvre donc
les standards DCS (1710-1880 MHz) et PCS (1850-1990 MHz).
Pour |S11| < -20dB, la bande d’utilisation est réduite à [1.785, 1.996] GHz permettant de
couvrir seulement la norme PCS (1850-1990MHz).

47
Chapitre II : Les antennes imprimées

La représentation de S11 sur l’abaque de Smith est donnée par la Figure II.15 :

Fig. II.15 : Variation de S11 en fonction de la fréquence ; (Exemple 1).

On remarque que pour la fréquence de résonance fr = 1893 MHz, l’impédance est


proche de 50 Ω.

3- Variation du rapport d’ondes stationnaires en fonction de la fréquence

Le rapport d’ondes stationnaires est inférieur à 2 pour toutes les fréquences situées dans la
bande [1.5, 2.2] GHz, comme le montre la Figure II.16.

Ainsi, on peut définir la bande d’utilisation de cette antenne comme elle était déjà
Fs - Fi
définie par : B (%) = 100 * ;
Fc

2.2 − 1.5
B (%) = 100* = 36.97 % ; (II.5)
1.893

48
Chapitre II : Les antennes imprimées

ROS
2

1.8

1.6

1.4

1.2
ROS

0.8

0.6

0.4

0.2

0
1.5 1.6 1.7 1.8 1.9 2 2.1 2.2
9
x 10
GHz
Fréquence (Hz)

Fig. II.16 : Variation du rapport d’ondes stationnaires


en fonction de la fréquence (Exemple 1)
Cet exemple permet d’augmenter considérablement les bandes de fréquences
couvertes avec des dimensions réduites permettant une intégration dans un module
portable Toutefois, une telle solution présente un inconvénient au niveau du module de
réception et en particulier à l’étage de filtrage qui nécessite dans ce cas un filtre à large
bande. Or la réalisation pratique d’un tel filtre en hyperfréquence est assez ardue.

II.4.2- Deuxième exemple (‘U’)


1- Géométrie de l’antenne

6 Cm

2 Cm

1 Cm

4 Cm

1 Cm
2.8 Cm

0.4 Cm

Fig. II.17 : Exemple 2 : εr = 4.32 (Le verre époxy), h = 1.53 mm avec 2 couches de
cuivre de 35 µm ; Plan de masse : 80mm / 60mm.

49
Chapitre II : Les antennes imprimées

1- Variation du coefficient de réflexion en fonction de la fréquence :

S11 Amplitude
0

dB
−5

−10
S11 Amplitude

−15

−20

fr1 = 1.672 Ghz


−25

−30

fr2 = 2.493 Ghz


−35
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
9
Fréquence x 10
Fréquence (Hz)
GHz

Fig. II.18 : Variation de S11 en fonction de la fréquence avec fr1 = 1.672GHz ;


fr2 = 2.493GHz ; (Exemple 2).

On constate que cette antenne résonne dans deux bandes de fréquences différentes
comme le montre la Figure II.18. Pour |S11| < -10 dB : la première bande s’étale de 1.381 à
1.889 GHz permettant ainsi de couvrir le standard DCS (1710-1880 MHz), et la deuxième
bande allant de 2.223 à 2.719 GHz.

Si on calcule la largeur de bande de fréquences pour un niveau inférieur du


coefficient de réflexion |S11| (-15 dB ou -20 dB), on remarque qu’elle est très réduite. Ceci
montre bien l’inconvénient principal des antennes imprimées. La représentation de S11 sur
l’abaque de Smith est donnée par la Figure II.19 :

50
Chapitre II : Les antennes imprimées

Fig. II.19: Variation de S11 en fonction de la fréquence (Exemple 2)

Pour les fréquences de résonance fr1 et fr2, les valeurs des impédances au port
d’excitation sont données par la Figure suivante :

Fig. II.20 : Valeurs de l’impédance d’entrée pour les fréquences de résonance.

Pour fr2 = 2.493 GHz, l’impédance présente une partie réelle voisine de 50Ω
(0.962* Zc) et d’une partie imaginaire faible (0.02541* Zc).
Pour fr1 = 1.672 GHz, l’impédance représente une partie réelle égale à 0.880.1*Zc
et une partie imaginaire inductive égale à (0.1127 * Zc ) qu’on peut annuler en ajoutant une
capacité en série.

51
Chapitre II : Les antennes imprimées

2- Variation du rapport d’ondes stationnaires en fonction de la fréquence


ROS
3

2.5

2
ROS

1.5

0.5

0
0.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8 2 2.2 2.4 2.6 2.8 3
Fréquence (Hz) 9
x 10
Fréquence GHz

Fig. II.21: Variation du rapport d’ondes stationnaires R.O.S.


en fonction de la fréquence (Exemple 2)

• Pour la première bande : 1.381 < fr< 1.889 GHz : 1.191 < R.O.S. < 1.908.
On remarque que pour cette bande où |S11| est à -10 dB, alors que le R.O.S. est < 2, donc
on peut faire un compromis entre les deux paramètres.
• Pour la deuxième bande : 2.223 < fr< 2.719 GHz : 1.052 < R.O.S. < 1.953.

Cet exemple de la Figure II.21 présente un avantage dans le sens où il permet une
couverture du standard DCS pour la première bande alors que la deuxième bande n’est pas
utilisée dans des standards existants.

52
Chapitre II : Les antennes imprimées

II.4.3- Troisième exemple (‘OT’)


1- Géométrie de l’antenne

8 Cm

4 Cm

0.8 Cm
2 Cm 4 Cm
0.2 Cm

1.8 Cm
1.8 Cm

0.4 Cm

Fig. II.22 : Exemple3 : εr = 4.32 (verre époxy) ; h = 1.53 mm avec 2 couches de cuivre
de 35 µm ; Plan de masse : 80 mm x 40 mm.

2- Variation du coefficient de réflexion en fonction de la fréquence

S11 Amplitude
0

dB
−5

−10

−15
S11 Amplitude (dB)

−20

−25

−30

−35

−40
0 0.5 1 1.5 2 2.5 3 3.5 4
9
Fréquence x 10
Fréquence (Hz)
GHz

Fig. II.23 : Variation de S11 en fonction de la fréquence avec fr1 = 1.6 GHz,
fr2 = 2.574 GHz ; (Exemple 3).

53
Chapitre II : Les antennes imprimées

On peut constater dans cet exemple que d’antenne résonne dans deux bandes de
fréquences comme le montre la Figure II.23.
Si on considère par exemple pour |S11| < -20 dB : la première bande s’étale de 1.501 à
1.681 GHz, et la deuxième bande allant de 2.493 à 2.66 GHz.
Pour la fréquence fr1 = 1.6 GHz : |S11| = -37.22 dB.
Pour la fréquence fr2 = 2.574 GHz : |S11| = -33.16.
La représentation de S11 sur l’abaque de Smith est donnée par la Figure II.24 :

Fig. II.24: S11 en fonction de la fréquence (Exemple 3).

Pour les deux fréquences de résonance, on a vérifié à l’aide du logiciel de simulation


que l’impédance est bien voisine de 50 Ω.

3- Variation du rapport d’ondes stationnaires en fonction de la fréquence

On remarque d’après la Figure II.28 que le ROS est inférieur à 2 dans les bandes en
question : ((1.501 – 1681GHz), et (2.493 - 2.66 GHz.)). Bien que cet exemple d’antenne
ne rayonne pas dans les bandes des standards cités au début, mais il présente des résultats
satisfaisants avec une impédance ramenée bien voisine de 50 Ω.

54
Chapitre II : Les antennes imprimées

ROS
3

2.5

2
ROS

1.5

0.5

0
1 1.5 2 2.5 3
9
Fréquence
Fréquence(Hz)
GHz x 10

Fig. II.25: Variation du rapport d’ondes stationnaires


en fonction de la fréquence (Exemple 3)

II.4.4- Quatrième exemple (‘2’)

1- Structure de l’antenne

2.4 Cm

1.5 Cm

0.1 Cm
2.5 Cm

2.5 Cm

0.2 Cm

Fig. II.26 : Exemple4 : εr = 4.32 (verre époxy) ; h = 1.53 mm avec 2 couches de


cuivre de 35 µm avec Plan de masse en cuivre (80mm / 60mm).

55
Chapitre II : Les antennes imprimées

2- Variation du coefficient de réflexion en fonction de la fréquence


S11 Amplitude
0

dB

−5

−10
S11 Amplitude (dB)

−15

−20

1.975 Ghz
−25

2.336 Ghz

−30
1.5 1.6 1.7 1.8 1.9 2 2.1 2.2 2.3 2.4 2.5
9
x 10
GHz
Fréquence (Hz)

Fig. II.27 : Variation de S11 en fonction de la fréquence où fr1 = 1.976GHz,


fr2 = 2.336GHz, (Exemple 4).

Cet exemple rayonne dans deux bandes : B 1 = 1.918 – 2.022 GHz et B2 = 2.273 – 2.48
GHz pour |S11| < -10 dB. La représentation de S11 sur l’abaque de Smith est donnée par la
Figure suivante :

Fig. II.28 : S11 en fonction de la fréquence (Exemple 4)

On remarque que pour les deux fréquences de résonance, l’impédance est voisine de 50 Ω
en présentant une partie imaginaire négligeable.

56
Chapitre II : Les antennes imprimées

3- Variation du rapport d’ondes stationnaires en fonction de la fréquence


ROS
7

1.918 Ghz, 1.939


4 2.273 Ghz, 1.94
2.022 Ghz , 1.971
ROS

2.48 Ghz, 1.915

0
1.5 1.6 1.7 1.8 1.9 2 2.1 2.2 2.3 2.4 2.5
Fréquence (Hz) 9
x 10
Fréquence GHz

Fig. II.29: Variation du rapport d’ondes stationnaires R.O.S.


en fonction de la fréquence (Exemple 4)

On remarque d’après la Figure II.29 que le ROS est < 2 pour les bandes en
question.

II.4.5- Cinquième exemple (‘EF’)


1- Géométrie de l’antenne

Fig. II.30 : Exemple 5 : avec εr = 4.32, h = 1.53 mm avec 2 couches de cuivre de 35 µm


et plan de masse (80mm / 60mm).

57
Chapitre II : Les antennes imprimées

2- Variation du coefficient de réflexion en fonction de la fréquence


S11 Amplitude
0

dB
−5

−10

−15
S11 Amplitude(dB)

−20

−25

−30

−35

−40
fr = 1.769 Ghz

−45
0.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8 2 2.2
9
Fréquence GHz
Fréquence (Hz) x 10

Fig. II. 31 : Variation de S11 en fonction de la fréquence ;


fr = 1.769GHz, (Exemple 5).

La courbe de la Figure II.31 montre que si l’on considère |S11| ≤ -10 dB on aura une
bande large autour de la fréquence de résonance allant de 1.583 à 1.904 GHz.

Ce qui permet donc de couvrir le standard DCS (1770-1880 MHz). Par contre, en
prenant |S11| ≤ - 15 dB, la bande de couverture sera réduite et comprise entre 1.678 à 1.844
GHz. Si on considère encore que |S11| ≤ -20 dB, la bande sera donc beaucoup plus réduite
et va être comprise entre 1.723 et 1.814 GHz. A la fréquence de résonance fr = 1.769
GHz, |S11| = - 40.26 dB, on montre d’après l’abaque de Smith (voir Figure II.32) que
l’impédance d’entrée est très proche de 50Ω.

58
Chapitre II : Les antennes imprimées

Fig. II.32 : Variation de S11 en fonction de la fréquence (Exemple 5).


3- Variation du rapport d’ondes stationnaires en fonction de la fréquence
La courbe II.33 montre que le ROS est inférieur à 2 pour toutes les fréquences
comprises entre 1.583 et 1.904 GHz.
ROS
12

10

8
ROS

0
0.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8 2 2.2
Fréquence (Hz) x 10
9
Fréquence GHz

Fig. II.33 : Variation du rapport d’ondes stationnaires R.O.S.


en fonction de la fréquence (Exemple 5)

59
Chapitre II : Les antennes imprimées

II.4.6- Sixième exemple (‘G’)

1- Géométrie de l’antenne

Fig. II.34 : Exemple 6 : avec εr = 4.32 (Le verre époxy), h = 1.53 mm 2 couches de
cuivre de 35 µm et le plan de masse en cuivre (80mm / 60mm).
2- Variation du coefficient de réflexion en fonction de la fréquence
S11 Amplitude
0

dB
−5

−10

−15
S11 Amplitude(dB)

−20

−25

−30

−35

1.9 Ghz
−40
0.5 1 1.5 2 2.5 3
9
FréquenceGHz
Fréquence (Hz) x 10

Fig. II. 35 : Variation de S11 en fonction de la fréquence ; fr = 1.9 GHz.


(Exemple 6).
La Figure II.35 montre que l’antenne présente une large bande passante, cette
dernière s’étale de 1723 MHz à 2138 MHz avec S11 ≤ −10 dB couvrant ainsi les standards

DCS et PCS. Elle est plus réduite avec S11 ≤ −15 dB, la largeur de bande dans ce cas est

de 307 MHz. L’antenne présente une bande passante réduite ayant pour largeur
Δfr=177 MHz avec S11 ≤ −15 dB.

60
Chapitre II : Les antennes imprimées

Les variations des variations du coefficient de réflexion sur l’abaque Smith sont
représentée par la Figure II.36. Cette dernière montre que l’antenne présente une
impédance proche de 50Ω pour fr = 1.9 GHz. D’où sa bonne adaptation entre la source et
la ligne d’alimentation.

Fig. II.36: S11 en fonction de la fréquence ; (Exemple 6).


2- Variation du rapport d’ondes stationnaires en fonction de la fréquence
ROS
10

6
ROS

0
0.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8 2 2.2 2.4 2.6 2.8 3
Fréquence (Hz)
GHz
9
x 10

Fig. II.37: Variation du rapport d’ondes stationnaires R.O.S.


en fonction de la fréquence (Exemple 6)
La Figure III.37 montre que le ROS est inférieur à 2 pour toutes les fréquences
comprises entre 1.723 et 2.077 GHz.

61
Chapitre II : Les antennes imprimées

II.5 Conclusion

Bien qu’elles présentent des géométries simples, les antennes imprimées exigent
une étude approfondie dont les différentes méthodes bénéficient des développements
importants de conception et de simulation d’antennes. En suivant ces différentes étapes, on
a conçu quelques antennes bi- bandes (dans la bande 0.7-3GHz) tout en faisant varier
plusieurs paramètres à savoir la longueur de l’antenne qui est liée à la fréquence de
résonance, sa largeur, sa forme, l’épaisseur du substrat, et la permittivité relative εr. Pour
cela une étude de la variation de ces paramètres et de son influence sur la fréquence de
résonance était nécessaire.

La conception des antennes utilisant le logiciel ‘Ansoft-Ensemble’ se base


essentiellement sur la variation de la forme de l’antenne et de son matériau conducteur, la
nature et l’épaisseur du substrat afin d’avoir une structure qui résonne dans les fréquences
désirées.

La variation minime de chacun de ces paramètres, influe sur la fréquence de


résonance, le coefficient de réflexion, sur l’impédance du port d’excitation et sur le rapport
d’ondes stationnaires ROS.

62
Chapitre III : Réalisations et mesures

Chapitre III : Réalisations et mesures

III.1 Introduction

Les antennes imprimées présentent des avantages indéniables à savoir un


encombrement réduit, un faible coût de fabrication, un usinage aisé et une mise en œuvre
avec des moyens limités. Mais, les antennes imprimées présentent également des
inconvénients tels que de fortes pertes diélectriques et une mauvaise conductivité
thermique, ce qui impose l’emploi des substrats de haute qualité.

III.2 Réalisation

En tenant compte des étapes de conception citées dans le chapitre précédent, nous
avons réalisé divers prototypes d’antennes comme le montre la Figure III.1, en utilisant
comme substrat le ‘verre époxy’ de type FR4 ayant une permittivité relative εr = 4.32 et
d’épaisseur 1.53 mm avec 2 couches de cuivre de 35 µm.

Fig. III.1 : Les prototypes réalisés

III.3 Mesures et résultats

Les caractéristiques des antennes réalisées, ont été mesurées avec un analyseur de
réseau vectoriel de type HP8714 fonctionnant dans la bande 300 Khz -3000MHz associeé
avec des kits de calibration adéquats (Figure III.2).

63
Chapitre III : Réalisations et mesures

Fig. III.2 : Mesure du coefficient de réflexion de l’antenne


A l’aide d’un analyseur de réseau vectoriel.

III.3.1- Premier exemple (N°4, ‘U’)

Fig. III.3 : Antenne rainurée en U, Exemple 1.


Les variations de S11 en fonction de la fréquence dans la bande [700, 3000] MHz a
montré que cette structure d’antenne possède deux fréquences de résonance :
fr1 = 1503.033MHz et fr2 = 2395.438MHz. La Figure ci-dessous montre les variations du
coefficient de réflexion en fonction de la fréquence dans la bande [1000, 2200] MHz.

64
Chapitre III : Réalisations et mesures

Fig. III.4 : Variation du coefficient de réflexion (S11 en dB)


en fonction de la fréquence (Exemple 1 (‘U’)).
La Figure III.4 montre que la fréquence de résonance dans la bande [1000, 2200]
MHz est fr1 = 1503.033 MHz. L’impédance correspondante à la première résonance fr1 est
égale à (51.5+ j.0) Ω.

Fig. III.5 : S11 en fonction de la fréquence (Exemple 1(‘U’)).


Les variations du coefficient de réflexion dans la bande [2200, 2600] MHz sont
données par la Figure ci-dessous :

65
Chapitre III : Réalisations et mesures

Fig. III.6 : Variation du coefficient de réflexion (S11 en dB)


en fonction de la fréquence (Exemple 1(‘U’)).

Fig. III.7 : S11 en fonction de la fréquence (Exemple 1(‘U’)).

La Figure III.7 montre que la fréquence de résonance dans la bande [2200, 2594]
MHz est fr2 = 2395.438 MHz correspondant à une impédance résistive égale à 38.1 Ω.

66
Chapitre III : Réalisations et mesures

III.3.2- Deuxième exemple (‘OT’)

Fig. III.8 : Antenne réalisée, exemple n°2.


Les variations de S11 en fonction de la fréquence dans la bande [700, 3000] MHz a
montré que cette structure possède deux fréquences de résonance :
fr1 = 1774.8.33MHz et fr2 = 2479.165MHz. La Figure ci-dessous montre les variations du
coefficient de réflexion en fonction de la fréquence dans la bande [1500, 2000] MHz :

Fig. III.9 : Variation du coefficient de réflexion (S11 en dB)


en fonction de la fréquence (Exemple 2(‘OT’)).

67
Chapitre III : Réalisations et mesures

Fig. III.10 : S11 en fonction de la fréquence (Exemple 2 (‘OT’)).

La Figure III.10 montre bien que la fréquence de résonance dans la bande [1500, 2000]
MHz est fr1 = 1774.8.33 MHz, elle correspondant à une impédance purement résistive
égale à 49.16 Ω. La Figure III.10 montre les variations du coefficient de réflexion en
fonction de la fréquence dans la bande [2300, 2600] MHz :

Fig. III.11 : Variation du coefficient de réflexion (S11 en dB)


en fonction de la fréquence. (Exemple 2(‘OT’)).

68
Chapitre III : Réalisations et mesures

Fig. III.12 : S11 en fonction de la fréquence (Exemple 2).


La Figure III.12 montre que la fréquence de résonance dans la bande [2300, 2600] MHz
est fr2 = 2479.165 MHz correspondant à une impédance résistive égale à 62.15Ω.

III.3.3- Troisième exemple (‘2’)

Fig. III.13 : Antenne réalisée, exemple n° 3.


Les variations de S11 en fonction de la fréquence dans la bande [700, 3000] a montré que la
structure précédente de l’antenne possède deux fréquences de résonance :
fr1 = 1848.100 MHz et fr2 = 2393.499 MHz. La Figure ci-dessous présente les variations du
coefficient de réflexion en fonction de la fréquence dans la bande [1700, 2000] MHz.

69
Chapitre III : Réalisations et mesures

Fig. III.14 : Variation du coefficient de réflexion (S11 en dB)


en fonction de la fréquence (Exemple 3 (‘2’)).
La Figure III.14 montre que la fréquence de résonance dans la bande [1700, 1900]
MHz est 1848.100 MHz avec une impédance résistive ramenée égale à 71 Ω .

Fig. III.15 : S11 en fonction de la fréquence (Exemple 3(‘2’)).

70
Chapitre III : Réalisations et mesures

Les variations des coefficients de réflexion dans la bande [2200, 2600]MHz sont
données par la Figure ci-dessous :

Fig. III.16 : Variation du coefficient de réflexion (S11 en dB)


en fonction de la fréquence (Exemple 3(‘2’)).

Fig. III.17 : S11 en fonction de la fréquence (Exemple 3(‘2’)).


La fréquence de résonance dans la bande [2200, 2600] MHz est égale à 2393.499
MHz. La valeur de l’impédance d’entrée à cette fréquence n’est pas purement résistive,

71
Chapitre III : Réalisations et mesures

elle possède une réactance de faible valeur (Figure III.17). On remarque que les valeurs de
fréquences de résonance mesurées sont très proches de celles simulées. La différence entre
les deux est due aux incertitudes de mesures. De plus, on a constaté que la valeur des
coefficients de réflexion pour les deux fréquences de résonance est très peu différente de
celle qui a été obtenu par simulation ; ceci peut être dû aux pertes introduites par le
diélectrique, à la mauvaise adaptation entre la source et l’antenne.

III.3.4- Quatrième exemple (‘EF’)

Fig. III.18 : Antenne réalisée, exemple 4 (‘EF’).

La variation de S11 en fonction de la fréquence dans la bande [700, 3000] MHz a montré
que la structure précédente de l’antenne possède une fréquence de résonance unique égale
à 1732.547 MHz. La Figure ci-dessous montre les variations du coefficient de réflexion en
fonction de la fréquence :

Fig. III. 19 : Variation du coefficient de réflexion (S11 en dB)


en fonction de la fréquence.

72
Chapitre III : Réalisations et mesures

Fig. III.20 : S11 en fonction de la fréquence (Exemple4).


La valeur du coefficient de réflexion à la fréquence de résonance est presque égale à
-8 dB ce qui correspond à une impédance à l’entrée éloignée de 50 Ω. En comparant ce
résultat à celui simulé, on trouve que les fréquences de résonance sont très proches

III.3.5- Cinquième exemple (‘G’)

Fig. III.21 : Antenne réalisée, exemple 5 (‘G’).

La courbe représentant les variations du coefficient de réflexion en fonction de la


fréquence montre que l’antenne étudiée présente deux fréquences de résonance dans la
bande [700, 2200] MHz. La Figure III.21 représente les variations de S11 dans la bande
[700, 900] MHz.

73
Chapitre III : Réalisations et mesures

Fig. III.22 : Variation du coefficient de réflexion (S11 en dB)


en fonction de la fréquence (Exemple 5 (‘G’)).

Fig. III.23: S11 en fonction de la fréquence (Exemple 5 (‘G’)).


La Figure III.22 montre que la fréquence de résonance dans la bande [700, 900] MHz
est 824.876 MHz qui correspond à une impédance égale à 50.77 Ω (Fig. III.23),
correspondant à une bonne adaptation entre la source et l’antenne.

74
Chapitre III : Réalisations et mesures

Les variations du coefficient de réflexion en fonction de la fréquence dans la bande


[1600, 1700] MHz sont représentées par la Figure III.24.

Fig. III.24 : Variation du coefficient de réflexion (S11 en dB)


en fonction de la fréquence (Exemple 5 (‘G’)).

Fig. III.25: S11 en fonction de la fréquence (Exemple 5 (‘G’)).

La fréquence de résonance dans la bande [1600, 1700] MHz est égale à 1721.355
MHz (Figure III.25). Toutefois, on constate que les résultats mesurés dans cet exemple ne
sont pas très conformes à ceux simulés.

75
Chapitre III : Réalisations et mesures

En effet, on a remarqué pendant les mesures que cette antenne résonne bien à la
fréquence 829.876 MHz qui n’a pas été trouvée lors de la simulation. Ceci peut être
expliqué par la limitation de la méthode de résolution utilisée par le logiciel de simulation
et qui est approximative (méthode des moments).
Concernant la deuxième résonance, on a remarqué que la fréquence est différente
de celle simulée et ceci est dû aux imperfections de la réalisation. En effet, la soudure du
câble de connexion (BNC) a affecté la longueur de la ligne microbande et par la suite la
fréquence de résonance a varié. On a constaté que pour tous les exemples réalisés les
fréquences de résonance ne sont pas exactement celles trouvées à la simulation, les valeurs
de coefficients de réflexion ont varié et la largeur de bande de fréquence a été réduite. Ces
différences sont dues à plusieurs contraintes à savoir :

ƒ La mauvaise continuité entre la fiche de connexion (BNC) et la ligne


microbande, due à l’altération apporter par la soudure.
ƒ Le mauvais contact inévitable entre l’antenne et l’analyseur de réseau.
ƒ Un substrat utilisé qui n’est pas de haute qualité et qui n’est pas prévu
pour les hyperfréquences.
ƒ Les pertes associées au conducteur, au substrat. En effet la largeur de
bande Δf est liée au facteur de qualité de l’antenne :
1 1 1 1
Δf ≈ (* 100 %) Avec = + .
Q Q QD QC

Avec :
1 1
: Pertes du diélectrique. : Pertes du conducteur
QD QC

III.4 Conclusion

La différence entre les prévisions théoriques et les mesures trouvées est due
essentiellement à l’incertitude de dimensionnement des circuits imprimés lors de la
fabrication.

76
Chapitre IV : Simulation des antennes imprimées

Chapitre IV : Simulation des antennes imprimées

IV.1 Introduction

Il s'agit de prendre le cas des antennes imprimées à simple géométrie, à trois


couches (trace, substrat et plan de masse).

Pour cela, nous devrons tenir compte des caractéristiques de base de ces trois
couches, à savoir : la permittivité du substrat (le diélectrique), la longueur et la largeur de
la trace (généralement un conducteur) et la dimension de la masse ainsi de la conductivité
de la trace et du plan de masse.

Nous serons ainsi amenés à concevoir une interface utilisateur et des algorithmes
de calcul des caractéristiques des antennes imprimées simulées.

Le paragraphe suivant illustrera cette interface.

77
Chapitre IV : Simulation des antennes imprimées

IV.2 Conception de l'interface graphique

Cette interface présent les paramètres de l'antenne imprimée comme suit :

Fig. IV.1 : Interface de paramétrage d'un patch.

L'interface ci-dessus permet à l'utilisateur de choisir les intervalles de valeurs de la


fréquence, de la longueur et la largeur du 'patch' (supposé rectangulaire), du nombre des
segments d'analyse (paramètre de la méthode des moments), de la hauteur du substrat et de
la permittivité relative de ce dernier ainsi que du nombre de points critiques maximum à
déduire (0 par défaut).

78
Chapitre IV : Simulation des antennes imprimées

Nous distinguons six modes de simulation :


o Simulation en fonction de la fréquence (F)
o Simulation en fonction de la longueur du patch (L)
o Simulation en fonction de la largeur du patch (W)
o Simulation en fonction de la hauteur du substrat (H)
o Simulation en fonction de la permittivité du substrat (P)
o Simulation en fonction du nombre des segments envisagé par la MoM (N)

Quatre boutons de commandes et un ascenseur sont offerts à l'utilisateur pour :


9 Lancer la simulation
9 Charger une simulation ancienne
9 Dessiner le résultat d'une simulation
9 Analyser la valeur gamma |Г| pour déduire graphiquement les valeurs de
résonance
9 Choisir par l'ascenseur le numéro du segment correspondant au point
d'excitation. Ce numéro est associé à un déplacement en mm sur la trace
rectangulaire.
Les graphiques résultats des simulations seront illustrés sur l'interface suivante :

Fig. IV.2 : Interface de paramétrage et des résultats des simulations d'un patch

79
Chapitre IV : Simulation des antennes imprimées

IV.3 Validation des algorithmes

Pas = 1GHz

a)

Pas =
0.05GHz

b)
Fig. IV.3 : Effet du nombre des points sur l’impédance d’entrée avec Rouge : 30
points de fréquences b et le Noir : 600 points de fréquences

80
Chapitre IV : Simulation des antennes imprimées

Fig. IV.4 : Effet du point d'excitation sur le résultat graphique de la simulation ;


a) Violet : Excitation au bord b) Noir : Excitation au milieu.

Fig. IV.5 : Effet du nombre des segments sur le résultat graphique de la simulation.

81
Chapitre IV : Simulation des antennes imprimées

IV.4 Etudes des cas (L, W, H, P)


Ci-dessous, le résultat des simulations par notre interface des patchs rectangulaires en
faisant varier L, W et H.

Fig. IV.6 : Effet de la longueur du patch.

Fig. IV.7 : Influence de la permittivité sur l’impédance d’entrée.

82
Chapitre IV : Simulation des antennes imprimées

IV. 5 Conclusion

Les codes, dans l'environnement MATLAB 6.5R13 puis 7.0R14, élaborés pour les
simulations d'une antenne cylindrique ou d'une antenne imprimée à trois couches (trace,
diélectrique et masse), ont été reproduits en langage Visual-FORTRAN .6. L'apport de ce
dernier environnement est nettement plus bénéfique car ce langage nous permet
d’améliorer le temps d’exécution du code. Par exemple, pour le même dispositif, le nouvel
environnement nous a permis de gagner d’environ 20 fois de rapidité.

A cet effet, nous avons développé un code convivial, souple et facilement


paramétrable. Les résultats dans les deux environnements (MATLAB et FORTRAN) ont
été validés par des mesures sur des cas simples et complexes.

83
Conclusion de la première partie

Conclusion de la première partie

Vu les performances et les dimensions réduites qui caractérisent les antennes


imprimées, ces dernières peuvent être intégrées avec le module d’émission ou de réception
sur le même substrat, et vu la nécessité d’antennes multibandes dans les systèmes de
radiocommunications mobiles, notre travail s’est orienté vers la conception, la simulation
et la réalisation de quelques antennes multibandes en utilisant un logiciel de conception et
de simulation d’antennes, qui est basé sur la méthode des moments.

Dans nos simulations, nous nous sommes limités à un substrat courant de type FR4
en verre-époxy pour diverses géométries afin d’étudier des antennes de 300 à 3000 MHz.
Nous avons réalisé quelques prototypes d’antennes dont les résultats mesurés ont été
voisins de ceux simulés.

La principale contrainte qui nous gênait dans nos simulations et dans leur
rapprochement aux mesures était lorsque les points de discontinuité de la partie
conductrice de l’antenne apparaissaient en abondance ; cela est arriver en particulier quand
le motif négatif de la forme de l’antenne n’était pas suffisamment précis ce qui a provoqué
des lacunes dans sa zone métallique rayonnante. Cela nous a poussé à étudier ce problème
davantage car les formes fractales que nous allons étudier maintenant renferment ces
points de singularités régulièrement réparties dans un chaos prémédité.

D’ailleurs, les logiciels de référence ne donnaient plus des résultats en S11 assez
cohérents du moment que ces cœfficients de réflexion devenaient positif. Cependant, la
méthode de moment n’envisage plus une résolution directe de ce genre de situation. Deux
solutions étaient envisageables :

¾ La première solution était de choisir une autre méthode numérique à savoir celle par
Changement d’Echelle [28] [29] [30] ou celle à multiéchelle [31]. Une telle méthode a
donné des résultats intéressants et ses précurseurs excellaient lorsqu’ils appliquaient
leurs techniques sur des formes plus ou moins complexes mais très différentes des
formes fractales qui vont être traitées dans cette thèse.

¾ La deuxième solution était de se rapprocher un peu plus de nos formes fractales et


d’acquérir davantage de points intuitivement ensuite analytiquement et enfin
expérimentalement un flair sur le comportement de telles antennes surtout sur leur
aspect multibande et large bande.

Dans ce qui suit, nous allons présenter l’état de l’art de ces formes fractales et nous
exposerons l’enchaînement de nos travaux élaborés dans ce cadre. Puis nous montrerons
notre modeste modification apportée sur la méthode de moment.

84
Introduction de la deuxième partie

Deuxième partie : Etude de l’état de l’art : Fractals et Conception d’antennes

INTRODUCTION DE LA DEUXIEME PARTIE........................................................................................... 87

CHAPITRE I : ETUDE DE L’ETAT DE L’ART SUR LES FRACTALS .................................................... 88

I.1- INTRODUCTION ........................................................................................................................................... 88


I.2- DEFINITION DES FRACTALS ......................................................................................................................... 88
I.3- DESCRIPTEURS FRACTALS USUELS .............................................................................................................. 89
I.3.1- Dimension fractale............................................................................................................................. 89
I.3.2- Lacunarité d’un objet fractal ............................................................................................................. 90
I.3.3- Propriété géométrique ‘Un périmètre infini avec une surface limitée’.............................................. 91
I.3.4- L’autosimilarité.................................................................................................................................. 92
I.4- PRESENTATION DES FRACTALS PAR LEURS DIMENSIONS ............................................................................. 92
I.4.1- Les courbes fractales ......................................................................................................................... 92
I.4.2- Les surfaces fractales......................................................................................................................... 93
I.4.3- Les volumes fractals........................................................................................................................... 94
I.5- PRESENTATION DE QUELQUES ALGORITHMES GENERIQUES DE FRACTALS .................................................. 94
I.5.1- Algorithmes par récursivité................................................................................................................ 94
I.5.2- Illustration fractale par le système de fonctions itératives ................................................................ 96
I.6- PRESENTATION DES FRACTALS USUELS ....................................................................................................... 98
I.6.1- La forme fractale de Mandelbrot ....................................................................................................... 98
I.6.2- Illustration fractale de la forme de Julia ........................................................................................... 99
I.6.3- Paysage fractal ................................................................................................................................ 100
I.6.4- Fractal et la nature .......................................................................................................................... 103
I.7- APPLICATION DES FORMES FRACTALES ..................................................................................................... 104
I.8- GENERATEUR DES FORMES FRACTALES .................................................................................................... 104
I.8.1- Présentation de l’outil de développement MATLAB ........................................................................ 104
I.8.2- Description de notre générateur des formes fractales ..................................................................... 105
I.9- CONCLUSION ............................................................................................................................................ 108

CHAPITRE II : ANTENNES FRACTALES.................................................................................................. 109

II.1- INTRODUCTION ........................................................................................................................................ 109


II.2- CARACTERISATION D’UNE ANTENNE ....................................................................................................... 110
II.3- LES ANTENNES MULTI-BANDES ............................................................................................................... 111
II.3.1- Définition ........................................................................................................................................ 111
II.3.2- Nécessité ......................................................................................................................................... 111
II.3.3- Les différentes techniques multi-bandes ......................................................................................... 112

85
Introduction de la deuxième partie

II.4- LES ANTENNES FRACTALES ..................................................................................................................... 112


II.4.1- Principaux avantages ..................................................................................................................... 113
II.4.2- Principaux inconvénients................................................................................................................ 113
II.5- PRESENTATION DE LA METHODE DES MOMENTS ...................................................................................... 113
II.6- PRINCIPE DE LA METHODE DES MOMENTS ................................................................................................ 114
II.6.1- Application de la méthode des moments pour deux milieux différents ........................................... 115
II.6.2- Formulation de la méthode des moments dans le domaine spatial................................................. 119
II.6.3- Formulation de la méthode des moments dans le domaine spectral............................................... 122
II.6.4- Compactage des équations d’élaboration de la matrice d’impédance ........................................... 127
II.6- CONCLUSION ........................................................................................................................................... 132

CHAPITRE III : SIMULATION, REALISATION ET MESURE DES ANTENNES FRACTALES ...... 133

III.1- INTRODUCTION ...................................................................................................................................... 133


III.2- SIMULATIONS ......................................................................................................................................... 133
III.3- MESURES ET INTERPRETATION DES RESULTATS ..................................................................................... 135
III.3.1- Antennes des feuilles fractales....................................................................................................... 135
III.3.2- Patchs rectangulaires.................................................................................................................... 137
III.3.3- Antenne ‘Losange-ajouré’ ............................................................................................................. 139
III.3.4- Antenne Sierpinski modifiée .......................................................................................................... 143
III.4- CONCEPTION DES ANTENNES MULTI-BANDES MODIFIEES DE SIERPINSKI .............................................. 145
III.4.2. Synthèse et réalisation d’une antenne multibande ‘Losange-ajouré’ ............................................ 151
III.5- PERCEPTION DE L’ANTENNE FRACTALE EN UN RESEAU D’ANTENNE ELEMENTAIRE ................................ 153
III.6- CONCLUSION .......................................................................................................................................... 156

CHAPITRE IV : UTILISATION DU FRACTAL NATUREL DANS LA CONCEPTION DES


ANTENNES....................................................................................................................................................... 157

IV.1 INTRODUCTION........................................................................................................................................ 157


IV.1.1 Applications aux antennes multibandes et large bande .................................................................. 157
IV.2. METHODOLOGIE ..................................................................................................................................... 160
IV.2.1 Approche par étape et génération des formes fractales artificielles............................................... 160
IV.2.2 Formulation mathématique............................................................................................................. 165
IV.3. SIMULATIONS ET RESULTATS ................................................................................................................. 169
IV.3.1 ENVIRONNEMENT DE SIMULATION ....................................................................................................... 169
IV.3.2 RESULTATS ET DISCUSSIONS ................................................................................................................ 170
IV.3.3 IMPLEMENTATION ................................................................................................................................ 175
4. CONCLUSION ............................................................................................................................................... 178

CONCLUSION DE LA DEUXIEME PARTIE.............................................................................................. 180

86
Introduction de la deuxième partie

INTRODUCTION DE LA DEUXIEME PARTIE

Dans cette partie nous procédons à l’analyse et la conception des antennes


fractales appliquées aux télécommunications large bande. Les radiocommunications, civiles
et militaires utilisent des bandes de fréquences de plus en plus larges. Cette utilisation
exhaustive du spectre radioélectrique a engendré un grand intérêt à la réduction de la taille
des équipements [12]. L’élément le plus important qui joue un rôle déterminant dans les
communications sans fil (Wireless) est l’antenne, qui concrétise clairement cette tendance à
la réduction. D’où l’introduction de la notion des antennes multi-bandes dont le principe est
d’avoir une seule antenne qui résonne à plusieurs fréquences ce qui permet d’associer en
même temps divers services (Ex : GSM, DCS, UMT, etc.).

Les techniques utilisées pour réaliser un comportement multi-bande sont très


variées et basées sur les antennes fractales [32]. Ces antennes présentent une spécificité
géométrique qui leur confère la possibilité de résonner sur plusieurs fréquences en gardant
éventuellement les mêmes caractéristiques électromagnétiques [33].

Notre objectif est de réaliser un générateur des formes d’antennes permettant la


gestion des formes fractales dans les espaces vectoriels de deux dimensions et présentant
une interface conviviale qui assiste le concepteur d’antennes à élaborer ses formes. Par la
suite, nous avons étudié, simulé, réalisé et mesuré des antennes fractales. Cette partie
comprend trois chapitres. Dans le premier chapitre, nous présentons le monde fractal en
illustrant les différents descripteurs d’un objet fractal et les différents algorithmes pour
leurs générations [34].

Au terme de ce premier chapitre, nous présentons un dossier de spécifications


détaillées du générateur des formes fractales que nous avons développé. Dans le deuxième
chapitre, nous retrouvons une formulation mathématique de la méthode des moments
appliquée dans le domaine spatiale et aussi fréquentiel. Dans le troisième chapitre, nous
étudions certaines antennes multi-bandes qui font l’objet de diverses publications.

Enfin, dans le dernier chapitre, nous traitons l’utilisation du fractal naturel dans la
conception des antennes ; nous présentons ainsi notre apport modeste et efficace sur la
méthode des moments pour qu’elle puisse nous aider à simuler de telles antennes fractales à
base de leur forme introduite sous un format ordinaire d’image.

87
Chapitre I : Etude de l’état de l’art sur les fractals

Chapitre I : Etude de l’état de l’art sur les fractals

I.1- Introduction

Le terme de fractal a été introduit par Benoît Mandelbrot au cours des années 70, dans un
ouvrage célèbre, plusieurs fois édité et modifié qui s'appelle ‘Les Objets Fractals’ [35]. Benoît
Mandelbrot, un mathématicien, né en France en 1924, est le "pilier" de la théorie des fractales qu'il a
initié en s'appuyant à la fois sur une somme d'indices relevés dans les travaux de divers mathématiciens
et par un regard curieux et sans cesse investigateur du monde qui nous entoure. Mais qu'est-ce que la
théorie des fractals ? Une liste de mots dans ce domaine du fractal sont traduits de l’anglais au français
et vice versa.

I.2- Définition des fractals

Avant d’aborder la notion du fractal, nous rappelons quelques définitions indispensables :


ensemble ouvert, ensemble fermé, courbe, etc. Sachant qu’un ensemble ouvert V est tel que tout point
de V est le centre d’une boule incluse dans V et un ensemble fermé F est tel que la limite de toute suite
convergente de points de F appartient aussi à F, une courbe est définie soit par rapport au temps par
l’application p tel qu’un point de cette courbe est repéré par (t,p(t)) ou par sa notion algébrique (x, y) où
on définit une application F(x,y). F ou p peuvent être injectives ou bijectives. Une courbe peut être
décomposée en plusieurs segments et la longueur de la courbe n’est que la somme des longueurs de ses
segments qui la forment.
Une courbe peut être approximée par un ensemble de segments de longueur infiniment petite.
La longueur d’une courbe peut être finie ou infinie : Une courbe spirale par exemple,

( ρ (t ) = t,θ (t ) = 2π t ) pour 0 < t ≤ 1 où l’origine est définie par t=0. Chaque spire est telle que

1
( k + 1)
< t ≤ 1 ; notons que la suite
k ∑ 1k diverge. Donc, la longueur de notre spirale est désormais

infinie. Mais, localement, elle est de longueur finie.


La longueur d’une courbe peut être calculée par plusieurs autres procédés {[6] -Partie 2, chapitres : 5, 8, 9}:
¾ par des intersections de droites ou par l’aire des boules centrées
¾ par les projections, par des mesures pratiques, par des intersections aléatoires
¾ ou par l’aire d’une saucisse de Minkowski [36].

88
Chapitre I : Etude de l’état de l’art sur les fractals

D’après B. Mandelbrot [35], les objets fractals (1975) : Fractal, (pl. fractals), adj. se dit d’une figure
géométrique ou d’un objet naturel. Le terme fractal vient à partir de l'adjectif latin ‘fractus’, qui signifie
irrégulier ou brisé. Un objet fractal doit combiner les caractéristiques suivantes :
¾ Ses parties ont la même forme ou structure que le tout, que ce soit à une échelle
différente ou légèrement déformées.
¾ Sa forme est, soit extrêmement irrégulière, soit extrêmement interrompue ou
fragmentée, quelle que soit l’échelle d’examen.
D’après Claude Tricot {[6], P140}, les courbes fractales sont caractérisées par deux propriétés. Elles
sont : non rectifiables et homogènes.
Les courbes non rectifiables : si certaines ne possèdent de tangentes en aucun point. De plus, elle sera
dite ; nulle part rectifiable ; si elle n’est rectifiable, localement, en aucun point.
¾ Les courbes homogènes sont telle que la structure est la même en tout point. C’est
pourquoi on dit d’une courbe fractale que chacune de ses parties est semblable au tout.
L’interprétation des mots ‘même structure’, ou ‘semblable’, fait la diversité des
définitions de courbes fractales.
Les mathématiciens désignent par ‘structures semblables’ comme étant des structures pouvant
s’appliquer l’une sur l’autre au moyen de transformations du plan bien déterminées. Selon les
transformations choisies, on trouve ainsi : la famille des courbes ayant une similitude interne
(combinaison de (translation, rotation, homothétie, symétrie)) ou celle des courbes ayant une structure
d’affinité interne. Cela peut aider à construire différents modèles de courbes fractales, dont on connaît
bien la structure et dont l’utilité de type pédagogique est incontestable (selon Claude Tricot).

I.3- Descripteurs fractals usuels

I.3.1- Dimension fractale


La dimension fractale D ou dimension de similarité, est le nombre qui quantifie le degré
d’irrégularité et de fragmentation d’un ensemble géométrique ou d’un objet naturel. La dimension
fractale est aussi une mesure de la façon dont la forme fractale occupe l'espace.
On connaît déjà la dimension de quelques figures simples qui sont des entiers naturels :

ƒ Un segment a pour dimension D = 1.


ƒ Un carré a pour dimension D = 2.
ƒ Un cube a pour dimension D = 3.

89
Chapitre I : Etude de l’état de l’art sur les fractals

ln( NombredeCopies ) (I.1)


D=
ln(1/ RapportdeRéduction)
Pour les fractals, ce terme est un peu plus compliqué : on peut prendre l'exemple d'une côte
rocheuse. Son contour, dessiné très précisément est une ligne extrêmement irrégulière.
En augmentant à l'infini l'irrégularité de cette ligne, son irrégularité serait telle que la ligne
semblerait avoir une surface (alors que, par définition, une ligne n'a pas de surface). Ce ne serait donc
plus vraiment une ligne, à une dimension, ni tout à fait une surface, à deux dimensions.
En effet, les fractals ont des dimensions fractionnées et il existe des méthodes pour estimer
celle de certains objets naturels comme les côtes. Les Fractales présentent donc des dimensions qui ne
seraient pas seulement des entiers naturels ; nous citons par exemple le cas des poussières qui
représentent des ensembles discontinus de points ayant une dimension entre 0 et 1. Les courbes ou les
surfaces planes (côte, mosaïque) ont une dimension entre 1 et 2. Les objets qui ont un volume (cristaux,
éponges...) ont une dimension entre 2 et 3.

I.3.2- Lacunarité d’un objet fractal


La lacunarité (ou texture) d’un objet fractal est le nombre qui quantifie la distribution de la
taille des ‘trous’ dans un objet fractal [37].
À une échelle donnée δ :
M 2 (δ )
A(δ ) = (I.2)
[ M 1 (δ )]²
où Mq( δ ) désigne le qème moment de la probabilité p(m, δ ) pour qu’une boîte de rayon δ
contienne la masse m.
A décrit le degré d’invariance par translation d’un objet : pour calculer A ( δ =9), nous
procédons comme suit :
27

1
.........
---------------------------
Fenêtre de longueur δ =9
p (m, δ = 9) probabilité pour que la fenêtre de longueur δ = 9 contienne m éléments.
m = 0 élément pour 1 position p (m=0, δ = 9) = 1/19

m = 1 élément pour 4 positions p (m=1, δ = 9) = 4/19

90
Chapitre I : Etude de l’état de l’art sur les fractals

m = 2 éléments pour 8 positions p (m=2, δ =9) = 8/19

m = 9 éléments pour 0 position p (m=9, δ = 9) = 0


9
M q (δ ) = ∑
m =1,2...
mq p (m, δ ) (I.3)

d’où : {M1 ( δ = 9) = 40/19 : M2 ( δ = 9) = 104/19} Î A ( δ = 9) = 1.235.

Pour une distribution périodique Î A ( δ = 9) = 0,01 [38] [39].

I.3.3- Propriété géométrique ‘Un périmètre infini avec une surface limitée’

Pour bien comprendre les propriétés et le comportement d’un objet fractal, on choisit
l’exemple de la courbe de Von Koch. Cette courbe est élaborée en appliquant à chaque segment d’un
triangle équilatéral une transformation simple : on remplace le 1/3 central de chaque côté par 2
segments ayant la même longueur que celle qui a été prélevée et on recommence la même opération sur
chaque côté de la figure obtenue. A la première itération, on obtient une image proche d’une étoile de
David, puis au fur et à mesure des itérations successives le résultat mime plus ou moins un flocon de
neige. Il faut noter qu’à quelque grossissement qu’on examine la courbe, on observera les mêmes
détails pour autant que le nombre d’itérations soit infini.

Ce type de courbe présente une particularité bien curieuse. La première intuition conduit à
penser que le périmètre de cette forme tend vers une valeur limite finie, puisqu’on ajoute des détails de
plus en plus petits au fur et à mesure des itérations successives.

La longueur d’une courbe de Koch (Figure I.1) tend vers l’infini (voir annexes 4, 5 et 9) pour
un nombre d’itérations infinies (série géométrique de raison 4/3) et pourtant cette courbe ne déborde à
aucun moment des limites constituées à l’extérieur par le cercle circonscrit au triangle initial, et à
l’intérieur par le cercle inscrit dans ce triangle. En d’autres termes une surface de dimension finie est
limitée par une frontière de longueur infinie.

91
Chapitre I : Etude de l’état de l’art sur les fractals

I.3.4- L’autosimilarité

A quelque grossissement qu’on examine une courbe fractale, on observera les mêmes détails.
Ceci est une propriété importante de toute structure fractale désignée par les termes autosimilarité,
homothétie interne ou encore invariance d’échelle.

Cette propriété s’explique par le fait que toute image fractale est engendrée par un processus
d’itération théoriquement infini. Dans de nombreuses formes fractales obtenues à partir de fonctions
mathématiques, les détails sont simplement similaires sans être strictement identiques.

I.4- Présentation des fractals par leurs dimensions

I.4.1- Les courbes fractales

Fig. I.1 : Courbe fractale : Fractal de Von Koch 1904.


Nombre de copies de l’itération 2 = 16
Rapport de réduction de l’itération 2 = 1/9
D = ln (16) / ln (9) = 1.2618

92
Chapitre I : Etude de l’état de l’art sur les fractals

Fig. I.2 : Courbe fractale : Fractal de Hilbert.


Nombre de copies de l’itération 2 = 15
Rapport de réduction de l’itération 2 = 1/7
D = ln (15) / ln (7) = 1.3916

I.4.2- Les surfaces fractales

Fig. I.3 : Surface fractale : Triangle de Sierpinski.


Nombre de copies de l’itération 2 = 9
Rapport de réduction de l’itération 2 = 1/4
D = ln (9) / ln (4) = 1.58

93
Chapitre I : Etude de l’état de l’art sur les fractals

I.4.3- Les volumes fractals

Fig. I.4 : Volume fractal : Eponge fractal.


Nombre de copies de l’itération 2 = 400
Rapport de réduction de l’itération 2 = 1/9
D = ln (400) / ln (9) = 2.73

I.5- Présentation de quelques algorithmes génériques de fractals

I.5.1- Algorithmes par récursivité

I.5.1.1- Introduction

De nombreuses méthodes récursives permettent de générer des objets fractals que ce soit en
2D ou 3D. L'éponge, ci-dessus Figure I.4, est un exemple de récursivité dont la convergence est très
rapide. Alors que l'IFS (Iterated Function System) décrit un ensemble à partir d'une diffusion aléatoire
de points ayant subi des transformations successives, la récursivité suit plus clairement la logique des
fractales, elle construit l'ensemble en appliquant des transformations à des échelles variables.

94
Chapitre I : Etude de l’état de l’art sur les fractals

En résumé, cette méthode respecte invariablement une quantité de lois qui, comme dans la
nature, peuvent connaître de légères variations. Mais qu'il s'agisse d'IFS ou de récursivité, on tendra
toujours vers les mêmes ensembles.

I.5.1.2- Algorithme de construction des formes fractales

Les algorithmes sont tous très simples, l'invariant consiste, selon le cas, à appeler une
transformation pour chaque sous objet résultant de la transformation précédente. Mais la transformation
peut, quant à elle, être assez complexe. C'est pourquoi, selon le cas, la méthode itérative sera
préférable.

Reste qu'il est nécessaire de trouver une condition d'arrêt pendant le calcul ou l'affichage d'un
ensemble. Une solution couramment utilisée consiste à retenir la profondeur de récursivité (celle-ci
permettant en général de décrire le facteur d'échelle qui s'applique sur l´objet en cours de
transformation) et de tester si celle-ci n'excède pas un nombre limite. Ainsi, contrairement à la méthode
itérative, la récursivité peut faire converger le résultat très vite vers l'attracteur.

Itération 1 Itération 2 Itération 3 Itération 4

Itération 1 Itération 2 Itération 3 Itération 4

Fig. I.5 : Volumes fractals réalisés par des algorithmes récursifs.

95
Chapitre I : Etude de l’état de l’art sur les fractals

I.5.1.3- Méthodes d'édition

Pour ce qui est des astuces de construction, une des plus faciles à implémenter est la méthode
de substitution par matrices. Pour chaque ‘1’ rencontré on remplace le coefficient par cette matrice, et
pour chaque ‘0’ on le remplace par une matrice nulle. Au bout d'un certain nombre de substitutions
(profondeur de récursivité), on obtient une matrice N x N, où N est un nombre en puissance de 2
(l'exposant étant précisément la profondeur de récursivité globale). Ainsi, 3 étapes nous donnent dans
cet exemple une matrice 8x8.

I.5.2- Illustration fractale par le système de fonctions itératives

I.5.2.1- Introduction

IFS ‘Iterated Function System’ est un moyen de représenter les fractals. Il est défini par un
espace métrique complet et un ensemble d'applications contractantes. L'ensemble recherché, qui peut
être fractal est l'attracteur de l'IFS. Il est invariant selon toutes les applications qui composent l'IFS.
Nous nous intéresserons uniquement à la construction de l'attracteur, connaissant l'IFS. Il existe
cependant un théorème, dû à Barnsley, qui permet de construire un IFS tel que son attracteur soit
proche d'un objet de départ.

Fig. I.6 : Une feuille simulée par l’algorithme d’IFS sous MATLAB.

96
Chapitre I : Etude de l’état de l’art sur les fractals

I.5.2.2- Algorithme

Afin de résoudre le problème posé en introduction, nous faisons appel à un algorithme itératif.
A cet effet, nous fixons un point de départ dans un plan, par exemple (0,0) et nous lui appliquons une
des transformations de l'IFS prise au hasard. On obtient un autre point du plan. Appliquons-lui le même
traitement, nous obtenons un autre point. Si l'on répète l'opération un grand nombre de fois, on obtient
finalement une bonne approximation de l'ensemble recherché.
On peut donner une ébauche de justification. En appliquant un certain nombre de fois les
applications au point de départ, on va entrer à un moment donné dans l'attracteur. Cet ensemble peut
s'apparenter à un point fixe, on ne va donc plus en sortir lors des itérations successives. A un certain
moment, l'ensemble sera suffisamment bien décrit pour pouvoir le représenter visuellement. Le triangle
de Sierpinski ci-dessous (Figure I.7) illustre ce phénomène. L'algorithme sera le suivant :
¾ Initialisation : On fixe un point de départ.
¾ Boucle : Choix d'une coordonnée selon la loi de probabilité. Le point suivant est l'image du
point courant par la transformation choisie.
¾ Condition d'arrêt : On atteint un nombre d'itérations fixé par l'utilisateur.

I.5.2.3- Méthodes d’édition

Le premier paramètre (nombre de points) affecte la vitesse de production (par IFS) du fractal ;
plus il est important et meilleur (et plus fidèle) sera le résultat, cependant le calcul sera inversement
proportionnel au nombre de ponts.

100 points 1000 points 10000 points

Fig. I.7 : Triangle de Sierpinsky en fonction du nombre de points.


Les programmes d'IFS prennent en paramètres une quantité de transformations par similitude
(rotation+homothétie), une translation et un facteur de probabilité. Une transformation en 2 dimensions
sera donc représentée sur une ligne par 7 valeurs, respectivement on trouvera dans l'ordre :
97
Chapitre I : Etude de l’état de l’art sur les fractals

-Les 4 coefficients de la matrice de similitude.


-Les 2 coefficients du vecteur de translation.
-La fréquence d'appel de cette transformation est sous forme de probabilité.

I.6- Présentation des fractals usuels

I.6.1- La forme fractale de Mandelbrot

I.6.1.1- Introduction

Cette forme fractale, élaborée par M. Benoît Mandelbrot [35], présente de nombreuses
particularités que nous illustrons dans les paragraphes suivants.

I.6.1.2- Algorithme de génération de la fractale de M. B. Mandelbrot

Il existe plusieurs manières de représenter l'ensemble, mais le plus courant est de faire varier la
couleur en fonction du nombre d'itérations (tests de convergence) nécessaires pour connaître
l'appartenance d'un point à la ‘Mandelbrot’. Si le point ne diverge pas au bout d'un grand nombre
d'itérations, c’est qu'il fait partie de l'ensemble.

Fig. I.8 : La forme fractale de Mandelbrot.

98
Chapitre I : Etude de l’état de l’art sur les fractals

Pour afficher le résultat des calculs, on parcourt l'image en spécifiant les bornes en abscisse et
en ordonnée. Pour chaque pixel, on retourne une couleur dépendante du nombre d'itérations. Par
exemple: orangé pour les petits calculs, bleu pour les grands.
Cette transformation est basée sur (I.4) :
U n +1 = U n 2 + X C (I.4)

avec U n et X C sont des nombres complexes. X C représente le point de l'image en cours de calcul. On

calcule donc la suite U n avec l'initiateur U 0 nul. Dès que U n > 2 , on est sûr de la divergence de la

suite, on dessine alors le pixel avec une couleur en fonction de l’indice n.

I.6.1.3- Méthodes d'édition de la fractale de Mandelbrot

Pour générer une forme fractale dite de ‘Mandelbrot’, il faut d'abord choisir un nombre
d'itérations maximal en fonction duquel l'allure générale peut être entièrement modifiée, car les
contours sont d'autant plus rugueux que ce nombre est grand. Il est aussi possible de ‘zoomer’ sur un
point M intéressant du plan, par exemple à la frontière de l'ensemble. Les bornes de l'image sont ainsi
calculées en fonction du facteur de vrombissement (zoom) et des coordonnées du point M.

I.6.2- Illustration fractale de la forme de Julia

I.6.2.1- Introduction

Ces ensembles ont été découverts par Gaston Julia à une époque où il était difficile d'avoir un
rendu graphique sans l'aide de l'ordinateur. Aujourd'hui, cela est devenu possible. Il existe néanmoins
une infinité d'ensembles de Julia dont chacun n'est en réalité qu'une représentation isolée de l'ensemble
de Mandelbrot en un point. Ainsi, un ensemble de Julia est identifié par ses coordonnées dans le plan
complexe. L'algorithme de calcul est donc très proche de celui de Mandelbrot.

I.6.2.2- Algorithme de la génération de la fractale de Julia

L'étude de convergence, la représentation des couleurs, le parcours de l'image ne différent pas.


Seul un paramètre change, c'est la valeur initiale de la suite. La transformation est la même :
U n +1 = U n 2 + X C . Cette fois-ci U 0 représente le point courant calculé sur l'image, et X C est le point
identifiant l'ensemble de Julia.

99
Chapitre I : Etude de l’état de l’art sur les fractals

Fig. I.9 : La fractale de Julia

I.6.2.3- Méthodes d'édition de la forme fractale de Julia

Le zoom, le nombre d'itérations sont aussi paramétrables pour les ‘Julia’. il faut d'abord
choisir un nombre d'itérations maximal en fonction duquel l'allure générale peut être entièrement
modifiée, car les contours sont d'autant plus rugueux que ce nombre est grand.

I.6.3- Paysage fractal

I.6.3.1- Introduction

Une des possibilités offertes par les fractals est de générer des paysages. Nous avons choisi de
nous pencher sur ce problème. L'idée de départ est de considérer une grille plane de points et de lui
appliquer l'algorithme de Fournier Fussel Carpenter sur la composante U. La grille ainsi extrudée, est
envoyée en sortie.

I.6.3.2- Algorithme de génération des paysages fractals

Le programme permet d'utiliser les formes itératives et récursives de l'algorithme de Fournier


Fussel Carpente [40]. Cet algorithme ajoute au coté fractal de la création une composante aléatoire afin
de mieux rendre l'aspect naturel du paysage.

100
Chapitre I : Etude de l’état de l’art sur les fractals

Le Principe est basé au départ sur un tableau de points en 2D. Afin de faciliter le déroulement
de l'algorithme, les dimensions de la grille seront des puissances de deux, plus un. (Par exemple 33 x
33, 65 x 65 etc.). On fixe les quatre coins à la même hauteur. Cela constitue le point de départ à
l'invariant suivant :
- L'étape du carré (square step) :
On prend un carré de quatre points, et on fixe la hauteur du milieu en moyennant les quatre
hauteurs des coins du carré. On ajoute à cette hauteur une valeur prise au hasard. Les points ainsi
calculés donnent, lorsque plusieurs carrés sont présents, un arrangement en losange de la grille.

- L'étape en losange (diamond step) :


On prend cette fois chaque losange de quatre points, et on utilise la même méthode pour
calculer la hauteur du point central. Une fois cette étape terminée. La grille est divisée en carrés de
taille deux fois moindre. La taille de la grille augmente donc très fortement en fonction du nombre
d'itérations. Il est égal à 2 ( I + 2 ) ou I représente le nombre de passages par l'invariant. Le programme
propose à l'utilisateur le choix entre la forme récursive et la forme itérative de l'algorithme.
¾ Effectuer l'étape du carré
¾ Effectuer l'étape du losange
¾ Appel de la procédure 4 fois sur les sous carrés

C'est en effet très simple, mais cela pose un gros problème. On ne peut accéder aux losanges
entiers. Comme on travaille sur des subdivisions carrées, les losanges ne peuvent remplir leur rôle et
recouvrir ces carrés afin de lisser les discontinuités.

C'est pourquoi l'algorithme itératif est proposé :


Tant que la longueur du coté des carrés est plus grande que zéro
{
Parcourir le tableau et appliquer l'étape du losange pour chaque carré présent
Parcourir le tableau et appliquer l'étape du carré pour chaque losange présent.
}
Cet algorithme permet d'éviter le coin manquant du losange qui apparaît avec la méthode
récursive. Cependant, lorsqu’on traite les bords de la grille, on se retrouve avec le même problème ; les
discontinuités n’y sont plus puisqu’il s’agit du bord du paysage.

101
Chapitre I : Etude de l’état de l’art sur les fractals

I.6.3.3- Méthode d'édition du paysage

Première itération Deuxième itération

Troisième itération Quatrième itération

Fig. I.10 : Quatre étapes de génération d'un paysage


On remarque que le relief se prononce de plus en plus, sans laisser réellement apparaître les
subdivisions carrées selon lesquelles le relief est construit. Cela est possible grâce au ‘Diamond Step’
qui recouvre plusieurs carrés et permet un aspect final plus naturel. Le paysage brut est trop accidenté.
L'érosion est un bon moyen de résoudre ce problème, qui survient dès que les coefficients donnés en
entrée ne sont pas méticuleusement choisis. L'érosion a été appliquée deux fois pour un meilleur rendu.

Paysage brut Paysage érodé Paysage avec effet de filtre

Fig. I.11 : Paysage fractal brut et paysage fractal érodé puis filtré

102
Chapitre I : Etude de l’état de l’art sur les fractals

En plus du gradient, il a été ajouté un filtre qui permet de donner un aspect irrégulier à la
texture [41].

I.6.4- Fractal et la nature

On trouve dans la nature des objets qui présentent les caractéristiques du flocon de Von Koch :
A toutes les échelles d'un motif similaire. Par exemple, on retrouve ces aspects fractals dans beaucoup
de cristaux, comme la rose des sables. Sur ce principe de subdivision et répétition, on peut générer une
multitude de formes qui ressemblent à des objets naturels.

Ces procédés sont couramment utilisés pour créer des décors en images de synthèse comme
des paysages imaginaires frappants de réalisme, ou des textures qui imitent les tissus et la pierre. Le
principe commun de ces techniques est la subdivision progressive d'un maillage régulier auquel on
applique une déformation localement aléatoire.

Fig. I.12 : Image d’une feuille d’arbre naturel et une autre par simulation

Michael Barnsley, un mathématicien qui s'est intéressé de près aux objets de la nature, a
montré qu'on peut générer toute forme, aussi complexe soit-elle, en utilisant un ensemble de fonctions
simples itérées un grand nombre de fois. Il a obtenu de cette manière des images de fougères très
réalistes. Selon ce principe, on peut simuler la croissance de nombreux végétaux ce qui donne des
images difficiles à distinguer de véritables photographies (Figure I.12). Toutes ces techniques sont

103
Chapitre I : Etude de l’état de l’art sur les fractals

mises en œuvre aujourd'hui dans les studios de Hollywood pour produire les effets spéciaux des films à
grand spectacle.
On y invente dans la mémoire des ordinateurs des paysages à la fois réalistes et fantastiques
constitués de montagnes, ciels nuageux, lacs et forêts.

I.7- Application des formes fractales


Le concept de fractal a permis de comprendre de nombreuses structures et de nombreux
phénomènes naturels ou artificiels. Il a permis de modéliser ces structures et ces phénomènes avec un
réalisme parfois impressionnant. Les applications directes, dans un domaine qui a fait l’objet de
nombreuses études sur la compression d’images. Toutefois, malgré les résultats prometteurs, cette
méthode n’a pas détrôné la compression ‘jpeg’ que tout le monde connaît, même si ses résultats
rivalisent avec cette méthode classique. Un autre domaine d’application est la fabrication d’antennes
radio fractales. Leur intérêt est d’occuper une faible place tout en ayant un très bon rendement dans le
domaine multi-bandes ou large bande d’émission.

I.8- Générateur des formes fractales


La géométrie fractale, qui s'est développée majoritairement avec l'expansion des ordinateurs,
sert à décrire les objets dont les formes laissent apparaître des motifs similaires à des échelles
d'observation de plus en plus petites. C'est pourquoi elle permet de mieux décrire les phénomènes
naturels qui présentent une certaine irrégularité, d'où son appellation de géométrie de la nature et du
chaos. Vu le rôle qu'elle joue dans divers domaines, il sera alors opportun de traiter les propriétés de
cette géométrie, d'en élaborer quelques aspects mathématiques et enfin, de développer un générateur
automatique de ses formes en fonction de leurs paramètres.

I.8.1- Présentation de l’outil de développement MATLAB


MATLAB est un environnement puissant, complet et facile à utiliser destiné au calcul
scientifique. Il apporte aux ingénieurs, chercheurs et à tout scientifique un système interactif intégrant
calcul numérique et visualisation. C'est un environnement performant, ouvert et programmable qui
permet de remarquables gains de productivité et de créativité.

MATLAB est un environnement presque complet et extensible pour le calcul et la


visualisation. Il dispose de plusieurs centaines (voir milliers, selon les versions et les modules
optionnels autour du noyau Matlab) de fonctions mathématiques, scientifiques et techniques.

104
Chapitre I : Etude de l’état de l’art sur les fractals

L'approche matricielle de MATLAB permet de traiter les données et de réaliser des calculs
numériques et symboliques de façon fiable et rapide. Grâce aux fonctions graphiques de MATLAB, il
devient très facile de modifier d’une manière interactive les différents paramètres des graphiques pour
les adapter selon nos souhaits. MATLAB comprend aussi un ensemble d'outils spécifiques à des
domaines, appelés Toolboxes (ou Boîtes à Outils). Indispensables à la plupart des utilisateurs, les
Boîtes à Outils sont des collections de fonctions qui étendent l'environnement MATLAB pour résoudre
des catégories spécifiques de problèmes. Les domaines couverts sont très variés et comprennent
notamment le traitement du signal, l'automatique, l'identification de systèmes, les réseaux de neurones,
la logique floue, le calcul de structure, les statistiques, etc. Nous y ajoutons notre Toolbox de création
des formes fractales.

I.8.2- Description de notre générateur des formes fractales

Le générateur fractal est un outil à interface graphique qui permet à l’utilisateur d’élaborer ses
formes fractales dans le but de les utiliser pour la conception des antennes imprimées (et bowtie).

Fig. I.13.1 : Menu général du générateur.


Nous avons codé les algorithmes de chacune des formes fractales indiquées dans la Figure
I.13.1 et dont un cas pour chacune est illustré sur les Figures I.13.2 à I.13.8. Toutes les caractéristiques
spatiales de ces formes fractales seront introduites en entrée du module de calcul du champ
électromagnétique à partir du quel nous déduirons la densité de courant surfaciques ainsi que toutes les

105
Chapitre I : Etude de l’état de l’art sur les fractals

caractéristiques de rayonnement d’une telle antenne. De plus amples détails seront présentés dans le
chapitre suivant (II).

Fig. I.13.2 : L’arbre fractal.

Fig. I.13.3 : Le tapis ‘carpet’ de Sierpinski. Fig. I.13.4 : Losange - tapis irrégulier

106
Chapitre I : Etude de l’état de l’art sur les fractals

Fig. I.13.5 : L’étoile de Von Koch. Fig. I.13.6 : Le dragon fractal.

Fig. I.13.7 : La fractale de Cantor. Fig. I.13.8 : La fractale de Julia.

107
Chapitre I : Etude de l’état de l’art sur les fractals

I.9- Conclusion

Les propriétés particulières des structures fractales (invariance par dilatation, irrégularité à
toutes les échelles) permettent d'entrevoir la conception de nouveaux dispositifs hyperfréquences dans
le domaine du filtrage, des antennes multi-bandes ou large bande, des antennes miniaturisées ou encore
des surfaces sélectives multi-fréquentielles.

Par ailleurs, la géométrie fractale est particulièrement bien adaptée à la description des objets
naturels. En particulier, elle permet de modéliser efficacement l'irrégularité des sols ou de la surface
des océans d’où la nécessité de développement d’un générateur automatique de ces formes. La notion
fractale qui est largement utilisée dans plusieurs domaines (traitement d’images, calcul des frontières
etc.) constitue une nouvelle vision pour la conception des antennes multi-bandes.

En effet, les caractéristiques géométriques des antennes fractales permettent d’avoir la


résonance de plus d’une fréquence pour une même antenne avec les mêmes caractéristiques
électromagnétiques.

Après avoir préparé nos formes fractales, nous allons voir de plus près ce qu’est une antenne
fractale ou préfractale et comment la méthode des moments pourra être appliquée pour les caractériser.
Par la suite, des prototypes seront construits et validés expérimentalement.

108
Chapitre II : Antennes fractales

Chapitre II : Antennes fractales

II.1- Introduction

Les antennes utilisées en radiocommunications doivent répondre à des exigences


de plus en plus sévères en termes de bande de fréquence, gain, coût, couverture, poids…
Au cours de ces dernières années, les antennes imprimées ont été largement utilisées à
cause de leurs avantages indéniables. Elles ont des formes diverses et des dimensions
réduites et s’intègrent facilement avec le module d’émission ou de réception sur le même
substrat. De profil aérodynamique et de faible poids, elles ont trouvé naturellement des
applications dans le domaine aéronautique.

De plus, elles sont bien adaptées à la réalisation de réseaux d’antennes. L’un des
inconvénients de ces antennes était initialement leur bande passante étroite d’environ 1 % à
10 %. Actuellement, la multiplication et la diversité des standards de communications
radio-mobiles (GSM : Global System for Mobile communication, DCS : Digital cellular
system, UMTS : Universal Mobile Télécommunications System, WLAN : Wireless Local
Area Network, Bluetooth, TV Numérique etc.), ont créé un besoin pressant pour des
antennes compactes multifréquences et/ou large bande permettant notamment d’assurer la
compatibilité des différentes normes ou accéder à de nombreux services à partir du même
appareil.

Vu l’aspect d’autosimilarité des formes fractales, les antennes fractales offrent un


comportement multi-bande avec des dimensions très réduites grâce à leurs irrégularités
infinies. Dans ce chapitre, nous développons davantage la méthode des moments et nous
ferons varier plusieurs paramètres décrivant quelques cas d’antennes fractales.

109
Chapitre II : Antennes fractales

II.2- Caractérisation d’une antenne

Une antenne est un élément initial ou final d’une chaîne d’émission ou de


réception. En émission elle est un conducteur qui transforme une énergie électrique en
énergie de rayonnement électromagnétique. En réception elle traduit un rayonnement
électromagnétique en courant électrique induit.

La même antenne peut souvent être utilisée à la fois pour émettre ou capter selon
qu’elle est alimentée ou non en courant. Donc, une antenne est un organe de transition entre
un conducteur (circuit, guide d'onde) et un milieu de propagation. A l'émission, elle
rayonne une onde électromagnétique et à la réception elle prélève de l'énergie de l'onde
incidente ; sa fonction est ainsi réversible.

Chaque antenne est caractérisée par divers paramètres :


ƒ Diagramme de rayonnement.
ƒ Densité de puissance de rayonnement.
ƒ Intensité de rayonnement.
ƒ Directivité.
ƒ Gain.
ƒ Rendement de l'antenne.
ƒ Largeur de la bande passante.
ƒ Polarisation.
ƒ Impédance d'entrée.
ƒ Résistance de rayonnement.
L'antenne présente les rôles suivants:
ƒ Assurer une bonne adaptation entre l'équipement radioélectrique et le milieu de
propagation.
ƒ Concentrer l'énergie dans une direction privilégiée.
ƒ Assurer une transmission fidèle dénuée de distorsions.

Dans le premier chapitre de la première partie, nous avons étudié davantage les
caractéristiques d’une antenne.

110
Chapitre II : Antennes fractales

II.3- Les antennes multi-bandes

II.3.1- Définition
Une antenne multi-bande est une antenne qui fonctionne ou plus précisément qui
résonne sur au moins deux fréquences avec les mêmes exigences (adaptation, valeur du
coefficient de réflexion,…).

II.3.2- Nécessité
Actuellement, la plupart des téléphones mobiles fonctionnent avec des antennes
intégrées tribandes. GSM900/DCS1800/UMTS2172. La plupart des solutions existantes
pour réaliser ces antennes sont basées sur des éléments court-circuités (quart-d’onde).
L’élément rayonnant est généralement optimisé pour assurer le fonctionnement en bande
basse (GSM900). Le fonctionnement en bande haute (DCS 1800) est, quant à lui, assuré par
l’abaissement des modes supérieurs de l’élément quart-d’onde.

Pour cela, en simplifiant, deux principes sont utilisés la plupart du temps :


l’allongement des longueurs électriques et/ou la création d’effets capacitifs. Les bandes
passantes ainsi obtenues au moyen d’une seule résonance pour chaque standard, sont
cependant souvent trop étroites pour assurer un bon fonctionnement, en particulier lorsque
l’antenne se trouve dans son environnement de travail définitif (Boîtier plastique, batterie,
composants ajoutés sous l’antenne …).

Il semble donc difficile de pouvoir continuer à réaliser des antennes pour les
terminaux de troisième génération avec ce concept d’élément à un seul résonateur. Etant
donné la largeur des bandes passantes, il est nécessaire d’ajouter un ou plusieurs
résonateurs supplémentaires, indispensables à l’obtention du caractère large bande, tout en
conservant un encombrement plus réduit. De ce fait les concepteurs des antennes pour les
terminaux mobiles ont pensés à rajouter un nouveau type d’antenne qui assure les
fonctionnalités pour plusieurs applications (GSM 900, DCS 1800, UMTS 2160, Bluetooth
2400,…) en même temps, ce qu’on appelle les antennes multi-bandes ; dans la littérature
scientifique on a trouvé plusieurs types tels que : les antennes fractales (l’antenne de
Sierpinski, de Koch…), les antennes large bande, l’antenne Yagi, etc.

111
Chapitre II : Antennes fractales

II.3.3- Les différentes techniques multi-bandes


II. 3.3.1- La technique de fente
Ces dernières années, l'augmentation du nombre de standards de communications
(GSM 900, DCS 1800, UMTS, WLAN, BLUETOOTH...), a fortement incité les chercheurs
à trouver des modèles d'antennes de plus en plus complexes faisant généralement appel à
des structures court-circuitées ou avec des fentes rayonnantes qui permettent d’abaisser les
modes supérieurs. Les standards à couvrir sont cependant relativement proches du point de
vue de leurs caractéristiques de rayonnement et de leurs bandes de fréquences mais les
solutions existantes font généralement appel à plusieurs structures de géométries voisines.
La plupart de ces standards n'étant pas activés en même temps, l'idée est alors d'utiliser une
structure possédant en son sein un élément de commutation permettant de passer
simplement d'une bande de fréquence à une autre.
Dans notre cas, nous cherchons à obtenir une antenne dont les différents modes
seraient réglables pour permettre la commutation entre différentes bandes de fréquences.

II.3.3.2- L’utilisation des composants électroniques


On peut réaliser des antennes multi-bandes en utilisant des composantes
électroniques (condensateur, bobine,…) pour assurer la commutation en deux ou plusieurs
bandes c'est-à-dire faire fonctionner l’antenne tantôt sur la bande par exemple GSM tantôt
sur la bande DCS.

II. 3.3.3- La technique fractale


Ce sont des antennes très spéciales qui permettent avec une forme fractale d’aboutir
à un fonctionnement multi-bande.

II.4- Les antennes fractales


Les fractales sont des solutions efficaces pour augmenter le périmètre d’une
surface. Il est évident que le périmètre d’une antenne est un facteur crucial dans la
détermination de la fréquence de résonance. Une antenne fractale avec un périmètre donné
couvre une surface inférieure à celle d’une antenne comparable carrée.

112
Chapitre II : Antennes fractales

II.4.1- Principaux avantages

• Surface occupée très réduite : la compacité résulte du caractère irrégulier


des formes fractales.
• Résonances multiples : le caractère multi-bande vient du caractère
d’autosimilarité.
• Gain très important dans certain cas.

II.4.2- Principaux inconvénients

• Gain faible dans d’autres cas.


• Réalisation très difficile liée à la complexité des formes.
• Plus faible bande passante que les antennes spirales.
• Difficulté de contrôler la polarisation.

Nous allons présenter dans ce qui suit la méthode des moments MoM :
¾ son principe et son application à deux milieux adjacents,
¾ un cas d’application dans le domaine spatial,
¾ un cas d’application dans celui spectral
¾ une réécriture compactée du développement de la MoM.

II.5- Présentation de la méthode des moments

C’est une méthode d’analyse intégrale qui sert à réduire une relation fonctionnelle en
une relation matricielle pouvant être résolue par des techniques connues. Elle permet une
étude systématique et peut s’adapter à des formes géométriques très complexes. Cette
méthode est plus rigoureuses et fait appel à un formalisme plus compliqué conduisant à des
développements numériques. Elle s’applique dans le cas où l’antenne peut être décomposée
en un ou plusieurs milieux homogènes : le champ électromagnétique peut alors s’exprimer
sous forme d’une intégrale surfacique. Elle tient compte implicitement de tous les modes de
rayonnement. De plus, la décomposition de courant surfacique en fonctions de base permet
de simplifier énormément la résolution des équations intégrales ce qui rend la méthode
simple à mettre en oeuvre.

113
Chapitre II : Antennes fractales

Cette procédure est basée sur les 4 étapes suivantes :


- dérivation d’équation ‘intégrale’,
- conversion de l’équation ‘intégrale’ en une équation matricielle,
- évaluation du système matriciel,
- et résolution de l’équation matricielle.

II.6- Principe de la méthode des moments


L’idée de base de la méthode des moments se résume à la réduction d’une équation
fonctionelle à une équation matricielle ce qui conduira à une équation à résoudre de la
forme : L(h) = g , Avec L, h et g désignant respéctivement un opérateur intégral ou
différentiel, l’inconnu du problème et la source ou l’éxcitation. h est décomposée en une
série de fonctions (hn ) linéairement indépendantes apelées fonctions de base et définies
dans le domaine de l’opérateur L comme suit :
h = ∑α n .hn (II.1)
n

où les α n sont des constantes. On définit une suite de fonctions de test (Tm ) ,qui
peuvent être appelées aussi fonctions de poids, dans le domaine L. En effectuant le produit
scalaire de (Tm ) avec l’équation (II.1), on obtient pour tout m ∈ [1, N ] avec 〈 a, b〉 = ∫∫ a.bds
s

N (II.2)
∑α
n =1
n 〈Tm , L(hn )〉 = 〈Tm , g 〉

Une écriture matricielle des équations du système (II.2) peut étre exprimée comme suit :
[ Lmn ][α n ] = [ g m ] ,avec m et n ∈ [1, N ] (II.3)

Si la matrice L n’est pas singulière, alors nécessairement L−1 existe ; d’où on peut
exprimer les α n comme suit :

[α n ] = [ Lmn ]−1[ g m ] (II.4)

avec (m, n) ∈ [1, N ] .


2

On aura h par la suite en effectuant :


h = [hn ]t .[α n ] = [hn ]t [ g m ][ Lmn ]−1 (II.5)

avec t qui désigne la transposée. La solution exacte du problème nécessite une suite infinie
de fonctions hn .

114
Chapitre II : Antennes fractales

La précision dépend essentiellement du choix et du nombre des fonctions de base et


de test. Si ces fonctions sont identiques, il s’agit alors de la procédure de Galerkin.
Plusieurs facteurs peuvent affecter le choix des fonctions de base et de test.

II.6.1- Application de la méthode des moments pour deux milieux différents


Soit l’équation de propagation :
(∇ 2 + K 2 )Φ (r ) = Q(r ) (II.6)

avec Q(r) : l’excitation, Φ(r ) : l’inconnu et K = ω ε * μ .


Donc, on aura par analogie avec la forme générale d’une équation :
L = ∇2 (II.7)
g = Φ (r ) (II.8)
(II.9)
h = Q(r ) − K 2 * Φ (r )
Pour une impulsion, soit G(r) la solution de l’équation de propagation et telle que :
(∇ 2 + K 2 )G (r ) = −δ (r − r' ) (II.10)

On obtient alors 2 équations :


(∇ 2 + K 2 )Φ (r ) = Q(r ) (II.11)
(II.12)
(∇ 2 + K 2 )G (r ) = −δ (r − r' )
On multipliant (II.11) par g(r) et (II.12) par Φ(r ) et après avoir fait la différence on
obtient :
Φ∇ 2 g + gK 2Φ = −Φδ (r − r' ) (II.13)
(II.14)
g∇ 2 Φ + gK 2Φ = gQ(r )
Ce qui donne :
⇒ g∇ 2 Φ − Φ∇ 2 g = gQ(r ) + Φδ (r − r' ) (II.16)

En appliquant cette équation pour 2 milieux 1 et 2 :


g 2∇ 2 Φ 2 − Φ∇ 2 g 2 = Φ 2δ (r − r' ) (II.17)
(II.18)
g1∇ 2 Φ1 − Φ1∇ 2 g1 = g1Q(r ) + Φ1δ (r − r' )
Et si nous intégrons ces 2 équations sur le volume nous obtiendrons :

∫v2
(ng 2∇ 2 Φ 2 − Φ∇ 2 g 2 )dv 2 = ∫ Φ 2δ (r − r' )dv 2
v2
(II.19)
(II.20)
∫v1
n( g1∇ 2 Φ1 − Φ1∇ 2 g1 )dv1 = ∫ g1Q (r )dv1 + ∫ Φ1δ (r − r' )dv1
v1 v1

115
Chapitre II : Antennes fractales

avec n : la normale
En appliquant le théorème d’Ostrogradski :

∫ ( g∇ Φ − Φ∇ g )dv = ∫ ( g∇Φ − Φ∇g )ds (II.21)


2 2
v s

On obtient :

∫s1
( g1∇Φ1 − Φ1∇g1 )ds1 = ∫ g1Q1dv1 + ∫ Φ1δ (r − r' )dv1
v1 v1
(II.22)

or on a :

∫ Φ δ (r − r' )dv1 = Φ (r ) si r ∈V 1
v1 1 1

∫ Φ δ (r − r' )dv1 = 0 si r ∈V 2
v1 1

Et si Φ inc (r ) = ∫ gQdv
v

Donc, le système d’équations devient :


⎧ n( g 2∇Φ 2 − Φ 2∇g 2 )ds = 0.
⎪ ∫s
(II.23)
⎨ (II.24)
⎪⎩ ∫sn( g1∇Φ1 − Φ1∇g1 )ds = Φ inc .

Pour la résolution et la simplification de cette équation on utilise certaines conditions


appelées : conditions aux bords qui sont 4 conditions énumérées de (II.25) à (II.28) ;
( H1 − H 2 ) × an1n 2 = J s (II.25)

( E1 − E2 ) × an1n 2 = 0 (II.26)
(II.27)
( D1 − D2 ).an1n 2 = ρ s
(II.28)
( B1 − B2 ).an1n 2 = 0
Avec E=champ électrique, D=induction électrique, H=champ magnétique,
B=induction magnétique, J s =densité surfacique du courant et ρ s =densité de charges.
A travers ces 4 conditions, on déduit cette condition au bord qu’on utilisera pour la
simplification :
⎧Φ1 = Φ 2 (II.29)

1 ∇Φ1 = P2 n∇Φ 2
⎩ Pn (II.30)

Donc on peut écrire les 2 équations (II.23) et (II.24) :


⎧ L12 n∇Φ 2 + L22Φ 2 = 0 (II.31)

⎩ L11n∇Φ1 + L12 Φ1 = Φ inc (II.32)

116
Chapitre II : Antennes fractales

Et remplaçant les conditions de bords on obtient ces 2 équations :


⎧ P1 (II.33)
⎪ L21n∇Φ1 + L22Φ1 = 0
⎨ P2
⎪ L n∇Φ + L Φ = Φ
⎩ 11 1 12 1 inc (II.34)
Pour résoudre ces 2 équations avec la MoM, on les transformes en matrice et on les
écrit sous la forme : [ x].[ y ] = [ z ] dans lesquelles x,y et z sont des matrices telles que :

⎛ L11 L12 ⎞ (II.35)


x = ⎜⎜ P1 ⎟
⎜ P L21 L22 ⎟⎟
⎝ 2 ⎠

⎛ n∇Φ1 ⎞ (II.36)
y=⎜ ⎟
⎝ Φ1 ⎠

⎛Φ ⎞
z = ⎜ inc ⎟
⎝0 ⎠ (II.37)

et les valeurs de L11 , L12 , L21 , L22 s’expriment comme suit :

L11 = ∫ g1 ds
s1 (II.38)
L12 = − ∫ n∇g1 ds (II.39)
s1

L21 = ∫ g 2 ds (II.40)
s2

L22 = − ∫ n∇g 2 ds (II.41)


s2

Soit :
⎧Φ1 (r' ) = ∑ N bn f 2 n (r' )
⎪ n =1
⎨ (II.42)
⎪⎩n∇Φ1 (r' ) = ∑ n =1an f1n (r' )
N

(II.43)
Avec f1n et f 2 n (2 x n) fonctions de bases. En rempalaçant Φ1 et n∇Φ1 par leurs
valeurs on obtient :
⎧ P1 (II.44)
⎪∑ P L21an f1n + ∑L22bn f 2 n = 0
⎨ 2
⎪ L a f + L b f =Φ
⎩∑ 11 n 1n ∑ 12 n 2 n inc (II.45)

En multipliant les 2 équations (II.43) et (II.44) réspectivement par W1m et W2m avec

m ∈ [1, N ] :

117
Chapitre II : Antennes fractales

⎧N N (II.46)
⎪∑ n 1m 11 1n ∑bnW1m L12 f 2 n = W1m Φ inc
a W L f +
⎪ n =1 n =1
⎨N N
⎪ a P1 W L f + b W L f = 0

⎪⎩ n =1 P2
n 2 m 12 1n ∑
n =1
n 2 m 22 2 n
(II.47)

En laissant l’intégrale sur la normale et en appliquant : < a, b >= ∫∫ a, b ds


s

⎧N P1 N (II.48)
⎪∑ n a < W2m , L f
21 1n > + ∑ bn < W2 m , L22 f 2 n >= 0
⎪ n =1 P2 n =1
⎨N N
⎪ a < W , L f > + b < W , L f >=< W , Φ >
⎪⎩∑ ∑ (II.49)
n 1m 11 1n n 1m 12 2 n 1m inc
n =1 n =1

avec an et bn : inconnues

f1n et f 2n : fonctions de bases

W1m et W2m : fonctions de test

L11 = L21 = ∫ g ds
s

L12 = L22 = − ∫ n∇g ds


s
r
Soit l’intégrale : I s = ∫Φ n∇ g + Res ( I s ) avec Res =résidu

Lorsque r → r' , a → 0 et on fuit le point de singularité a (Ce cas est omniprésent


dans le cas des formes fractales) sans pour autant négliger le petit disque qui le renferme.
Res devient alors :
Res = ( I s (r )) = lima →0 ∫Φn∇'g ds Res ( I s (r )) = Φlima →0 ∫n∇'g (r , r' ) ds (II.50)

π
2π a 2 sin θ 1
Res ( I s (r )) = Φ (r )(− ∫ 2 ∫ dϕ dθ ) , Res ( I s (r )) = −Φ (r ) * (II.51)
0 0 4π a2 2
Dans le cas où r = r' (le point d’observation est celui d’excitation),
1 −1
g (r , r' ) =

et ∇g (r , r' ) =
4π r 2
. En effet, ∫Δs
dsn = c’est la surface du cercle donc :

π
2π a 2 sin θ (II.52)
Res ( I s (r )) = Φ (r )(− ∫ 2 ∫ dϕ dθ )
0 0 4π a2
1 (II.53)
Res ( I s (r )) = −Φ (r ) *
2

118
Chapitre II : Antennes fractales

Nous déterminons ainsi la distibution du courant sur le conducteur, pour cela, cette
méthode est formulée dans le domaine spatial et non dans le domaine spectral afin d’obtenir
ur r ur
des résultats : J = J x x + J y y .

II.6.2- Formulation de la méthode des moments dans le domaine spatial

En utilisant les équations de Maxwell, on peut exprimer le champ électrique å partir des
ur
potentiels vecteur A et scalaire Φ :
ur ur ur
E = − jω A − ∇Φ (II.54)

En projectant sur les axes (ox) et (oy).


On obtient :
⎧ ∂Φ (II.55)
⎪⎪ Ex = − jω Ax − ∂x

⎪ E y = − jω Ay − ∂Φ (II.56)
⎪⎩ ∂y

En utilisant les relations suivantes :


ur ur
⎧ A = μ GA * J (II.57)

⎨ 1 urur
⎪ Φ = − G * ∇ J
jωε
q
⎩ (II.58)
avec * désigne le produit de convolution et GA , Gq sont réspectivement les fonctions de

Green pour les potentiels électriques vecteur et scalaire.


Les équations (II.54)-( II.56), nous donnent les expressions de Ax et de Ay :

⎧⎪ Ax = μ GAx * J x (II.59)

⎪⎩ Ay = μ GA * J y (II.60)
y

l’équation (II.58) nous donne :

−1 ⎛ ∂jx ∂j y ⎞ (II.61)
Φ=− ⎜ Gq * + Gq * ⎟
jωε ⎝ ∂x ∂y ⎠

En remplaçant les expressions de Ax , de Ay et Φ par leurs expressions (II.59)-( II.61), on

aura les 2 composantes du champ éléctique comme suit :

119
Chapitre II : Antennes fractales

⎧ 1 ∂ ⎛ ∂jx ∂j y ⎞ (II.62)
⎪ Ex = − jωμ GA * J x + ⎜ Gq *( +
x
)⎟
⎪ jωε ∂x ⎝ ∂x ∂y ⎠

⎪ E = − jωμG y * J + 1 ∂ ⎛ ∂jx ∂j y ⎞
⎪ y ⎜ Gq *( + )⎟
jωε ∂y ⎝ ∂x ∂y ⎠
A y
⎩ (II.63)
Tenant compte du fait que le champ éléctrique tangentiel sur le métal est nul alors
Ex et E y sont nuls sur le métal. Ainsi, la connaissance des fonctions de Green facilite le

calcul de la distibution du courant sur le métal. Mais il faut tenir compte du fait que la
structure à étudier est ouverte, la résolution des équations (II.62) et (II.63) n’est pas
possible ce qui nous pousse à remodéliser la structure objet de notre étude. La structure du
conducteur sera découpée de telle sorte que la distribution du courant pourra s’exprimer
dans une base de fonctions à support borné et défini par les cellules résultant du maillage de
la structure étudiée. La distibution de courant sera comme suit :
⎧ N (II.64)
J
⎪ x

= J xs + ∑
n =1
I xn J xn
⎨ N
⎪J = J + I J
⎪⎩ y ys ∑
n =1
yn yn

(II.65)
Avec : J xn , J yn fonctions de base et J xs , J ys les fonctions qui représentent la source

d’excitation I xn , I yn étant les inconnues du problème. La méthode des moments consiste

d’abord, à remplacer J x et J y dans les expressions du champ électrique avec :

1 ∂ ⎛ ∂J xn ⎞ 1 ∂ ⎛ ∂J yn ⎞
A1 = ⎜ Gq *( )⎟ A2 = ⎜ Gq *( )⎟
jωε ∂x ⎝ ∂x ⎠ jωε ∂x ⎝ ∂y ⎠

1 ∂ ⎛ ∂J xs ∂J ys ⎞ 1 ∂ ⎛ ∂J yn ⎞
A3 = ⎜ Gq *( + )⎟ A4 = ⎜ Gq *( )⎟
jωε ∂x ⎝ ∂x ∂y ⎠ jωε ∂y ⎝ y ⎠

1 ∂ ⎛ ∂J xn ⎞ 1 ∂ ⎛ ∂J ys ∂J xs ⎞
A5 = ⎜ Gq *( )⎟ A6 = ⎜ Gq *( + )⎟
jωε ∂y ⎝ ∂y ⎠ jωε ∂y ⎝ ∂y ∂x ⎠

On obtient donc ce système :


⎧ Ex = ∑I xn ( − jωμ (GAx * J xn ) + A1) + ∑I yn A2 + (− jωμ GAx * J xs ) + A3 (II.66)


⎪⎩ E y = ∑I yn ( − jωμ (GA * J yn ) + A4 ) + ∑I yn A5 + (− jωμGA * J ys ) + A6
y y
(II.67)

Le produit scalaire du champ électrique tangentiel et des fonctions de test Txm et Tym

120
Chapitre II : Antennes fractales

s’écrivent ainsi :
N N
〈Txm , Ex 〉 = ∑I xn 〈Txm , − jωμ GAx * J xn + A1〉 + ∑I yn 〈Txm , A2〉 + 〈Txm , − jωμGAx * J xs + A3〉 (II.68)
n =1 n =1

N N
〈Tym , E y 〉 = ∑I yn 〈Tym , − jωμG * J yn + A4〉 + ∑I xn 〈Tym , A5〉 + 〈Tym , − jωμGAy * J ys + A6〉
y
A
(II.69)
n =1 n =1

où le produit scalaire est définie comme suit : 〈 f , g 〉 = ∫∫ f ( x, y ).g ( x, y ) dx dy.

Puisque les fonctions de test et les champs électriques tangentiels sont orthogonaux sur des
⎧⎪〈Txm , Ex 〉 = 0
régions complémentaires alors : ⎨
⎪⎩〈Tym , E y 〉 = 0
On aboutit alors au système linéaire suivant :
N N

∑I
n =1
xn 〈Txm , − jωμ G * J xn + A1〉 + ∑I yn 〈Txm , A2〉 = −〈Txm , − jωμ GAx * J xs + A3〉
x
A
n =1
(II.70)

N N

∑I
n =1
yn 〈Tym , − jωμ GAy * J yn + A4〉 + ∑I xn 〈Tym , A5〉 = −〈Tym , − jωμ GAy * J ys + A6〉
n =1
(II.71)

Par application de la procédure de Galerkin, on aura Txm = J xm et Tym = J ym . En se

référant aux équations (II.38)-( II.41), (II.70) et (II.71), on voit que la formulation de la
méthode des moments dans le domaine spatial telle qu’elle a été présentée nécessite le
calcul d’intégrales pour déterminer la matrice des moments ainsi que le vecteur excitation ;
en passant par le calcul des fonctions de Green dans le domaine spatial avec un choix des
fonctions de base et de test. Le choix des fonctions de base et de test est primordial en ce
qui concerne la convergence des intégrales représentant les éléments de la matrice des
moments et du vecteur relatif à l’excitation et la précision des résultats obtenus.
Le calcul des intégrales contenues dans les équations (II.38)-( II.41) apparait
complexe puisqu’il nécéssite d’abord, le calcul du produit de convolution des fonctions de
Green avec les fonctions de base, puis le produit avec les fonctions de test d’où l’idée
d’introduire un produit de corrélation entre les fonctions de base et de test pour remplacer
le produit de convolution entre les fonctions de Green et les fonctions de base. Comme le
montre l’exemple suivant :

〈 J xm , GAx * J xn 〉 = ∫∫J xm ( x, y ) ( ∫∫G ( x − x' , y − y' ) J


x
A xn )
( x' , y' ) dx'dy' dxdy (II.72)

121
Chapitre II : Antennes fractales

Nous effectuons le changement de variable suivant :


u = x − x' , et v = y − y'
L’équation (II.72) devient alors :

〈 J xm , GAx * J xn 〉 = ∫∫GAx (u, v) ( ∫∫J xm ( x, y ) J xn ( x − u, y − v)dxdy dudv) (II.73)

La deuxième intégrale est un produit entre J xn et J xm . Le choix des fonctions de base


et de test prend de l’importance car il doit être tel qu’il nous permet l’ordre des intégrales
jusqu’à deux. Ce choix résulte d’un compromis entre la convergence des intégrales, la
rapidité des calculs et le degré de description des grandeurs physiques recherchées. On
distingue deux familles de fonctions de base : une première famille constituant l’ensemble
des fonctions définies sur un domaine équivalent aux dimensions de l’élément rayonnant.
Parmi ces fonctions, on peut citer les fonctions trigonométriques et polynomiales.
La deuxième famille est formée par les fonctions à supports bornés. Ces fonctions sont
définies par des polynomes continus dans un intervalle bien déterminé, nous citons par
exemple les fonctions Rectangles et Triangles.

II.6.3- Formulation de la méthode des moments dans le domaine spectral


+∞ +∞ X Y
Soit : f ( K x , K y ) = TF{ f ( x, y )} et f ( K x , K y ) = ∫ ∫ f ( x, y )exp
− jk x
.exp
− jk y
dxdy
−∞ −∞

TF étant la transformée de Fourrier et le champ électrique dans le domaine spectral s’écrit


comme suit :
⎧ x k2 kk (II.74)
⎪ E x ( K x , K y ) = − jω G A J x − Gq J x − x y Gq J y
x

⎪ jω jω

⎪ y
k2 kx k y
⎪ E y ( K , K ) = − jω G J
A y − y
G qJy − Gq J x (II.75)
jω jω
x y

Ce système peut aussi s’écrire comme dans le domaine spatial :
[ E ] = [ Z ][ J ] (II.76)

⎛ Ex ⎞ ⎛Jx ⎞
avec E = ⎜ ⎟ et J = ⎜ ⎟ , Z s’écrit donc :
⎜Ey ⎟ ⎜Jy⎟
⎝ ⎠ ⎝ ⎠

⎛ Z xx Z xy ⎞ (II.77)
Z=⎜ ⎟
⎜ Z yx Z yy ⎟⎠

avec :

122
Chapitre II : Antennes fractales

⎧ x k2
⎪ Z xx = − jω G A − x G q (II.78)
⎪ jω
⎪⎪ kx k y
⎨ Z xy = Z yx = − Gq
⎪ jω (II.79)
⎪ k2
⎪ Z yy = − jω G Ay y G q
⎪⎩ jω (II.80)

Nous détaillerons davantage la méthode des moments car le code qu’on va


développer et les logiciels de référence qu’on va utiliser pour nos simulations (Ensemble
4.0 ou Momentum-ADS2005A) se basent sur cette méthode. On se placera en régime
harmonique de pulsation ω et on supposera que la dépendance temporelle des champs est
de la forme exp( jωt ) . Le champ électrique rayonné a pour expression :
r r j r r r r (II.81)
Er ( r ) = (k0 2 + ∇ ⋅∇ )(G ( r , r ') ∗ J ( r ))
ωε
avec k0 étant la constante de propagation dans l’air.
Si on suppose la métallisation supérieure (conducteur) de l’antenne imprimée comme étant
r
parfaitement conductrice, le champ électrique total s’annule sur sa surface, soit E tan g = 0 ;

or :
r r r (II.82)
Etan g = Ei tan g + Er tan g
r
où Ei tan g est le champ incident appliqué au conducteur.

Les conditions aux limites se traduisent par l’égalité :


r r
Er tan g = − Ei tan g (II.83)

A partir de cette égalité, on peut exprimer la relation qui lie le courant sur la surface du
conducteur au champ qui lui est appliqué :
r r r r r r r r r
∫∫ G (r , r ') ⋅ J (r )ds = ∫ G (r , r ') I (r )dr = Er tan g (r ) (II.84)

Soit l’équation suivante :


r r r r r
∫ G ( r , r ') ⋅ I ( r ') d r ' = E r tan g ( r )
(II.85)

r r r r r
où G ( r , r ' ) et E (r ) sont connues et I (r ' ) est inconnue.
Pour résoudre cette équation par la méthode des moments, on procède comme suit :

123
Chapitre II : Antennes fractales
r
La fonction I (r ' ) est approximée par une combinaison linéaire de fonctions de base
r
φ n (r ' ) (considérés connues) et de coefficients inconnues In.
r n
r (II.86)
I ( r ' ) = ∑ I nφ n ( r ' )
1

r
où In est une constante inconnue et φ n (r ' ) est une fonction de base.

Les fonctions de base φn sont choisies en fonction de la connaissance qu’on peut


r
avoir à priori sur la forme de la surface solution I (r ) dans le domaine considéré. Cette
décomposition parait très utile, en effet, elle permet de mettre en évidence des propriétés
particulières des fonctions à approximer, à savoir la distribution de courant dans ce cas.
Ceci facilite l’étude des variations rapides des grandeurs étudiées en agissant sur le nombre
de fonctions de base à choisir.
Par conséquent, le choix des fonctions de base et de test joue un rôle primordial
dans la détermination du degré de convergence des intégrales obtenues par application de la
méthode des moments. Un mauvais choix peut conduire à des intégrales divergentes et par
conséquent un résultat erroné. Ce choix résulte d’un compromis entre la convergence des
intégrales, la rapidité des calculs et le degré de description des grandeurs physiques
recherchées.
On distingue deux grandes familles de fonctions de base :
♦ Une première famille constituant l’ensemble des fonctions définies sur un domaine
équivalent aux dimensions de l’élément rayonnant. Parmi ces fonctions, on peut citer
les fonctions trigonométriques et polynomiales.
♦ La deuxième famille est formée par les fonctions à supports bornés. Ces fonctions
sont définies par des polynômes continus dans un intervalle bien déterminé. Nous citons
par exemple les fonctions Rectangles et Triangles.

Ces fonctions doivent être indépendantes linéairement. Nous citons, par exemple, en
posant ζ = 2 z / l et n ∈ [1, N ] pour le cas d’un dipôle de longueur L = 2l et dans un

domaine entier :
Fourrier : ϕn ( z ) = cos ( (n − 1)ζ / 2 ) , Chebychev : ϕn ( z ) = T( n − 2) (ζ ) , Mauclaurin :

ϕn ( z ) = ζ ( 2 n− 2)
, Legendre : ϕn ( z ) = P(2 n − 2) (ζ ) et Hermite : ϕn ( z ) = H (2 n − 2) (ζ ) .

124
Chapitre II : Antennes fractales

Dans le cas des sous-domaines, nous citons les exemples suivants : la fonction
⎧1, z ∈ ⎡ zn − 1 , zn + 1 ⎤
⎪ ⎣ 2 2⎦
Impulsion constante : ϕn ( z ) = ⎨
⎪⎩0, z ∉ ⎡⎣ zn − 12 , zn + 12 ⎤⎦

⎧ ( L 2 N ) − z − zn
⎪ , z ∈ ] zn −1 , zn +1 [
ou la fonction triangulaire : ϕn ( z ) = ⎨ ( L 2N )
⎪0, z ∉ z , z
⎩ ] n−1 n+1[
⎧ sin k ( z − z − zn
⎪⎪
( ))
, z ∈ ] zn −1 , zn +1 [
ou la fonction sinusoïdale : ϕn ( z ) = ⎨ sin(k ( L 2 N )) .

⎪⎩0, z ∉ ] zn −1 , zn +1 [
Par la suite la méthode des moments consiste à combiner les équations (85) et (86) :
n
r r r r r
∑ I ∫ G (r , r ' )φ
1
n n ( r ' ) dr ' = E r tan g ( r ) + R ( r ).
(II.87)
n
r
= ∑I
1
n Gn (r )

{Discrétisation en N éléments, (Voir Figure II.1)}.

r r r r r r
avec Gn ( r ) = ∫ G ( r , r ' )φ n (r ' ) dr ' Gn est le moment G (r , r ' ) sachant φn .

r
R (r ) est appelé résidu ou erreur résiduelle indiquant que l’approximation de la fonction
r r r r
I (r ) ne permet pas d’avoir exactement l’égalité entre ∫ G (r , r ') ⋅ I (r ' )dr ' et
n
r r r
∑ I ∫ G (r , r ' )φ
1
n n (r ' ) dr ' ;

125
Chapitre II : Antennes fractales

Fig. II.1 : Décomposition de la surface en N cellules et disposition du patch préfractal

Pour avoir une bonne approximation, il faut réduire au minimum le résidu. Ce


dernier est minimisé en utilisant la méthode des résidus pondérés qui consiste à projeter le
r
résidu R (r ) sur N fonctions différentes wm et à dire que ces projections sont nulles dans
l’intervalle considéré. On obtient ainsi N équations algébriques permettant de calculer les N
coefficients inconnus I n . En raison de la nature ‘répartie’ du résidu sur tout le domaine, ces

projections sont définies comme étant les produits intérieurs du résidu et des fonctions wm .
On a alors :
r r
∫ wm (r ) R(r )dr = 0 (II.88)

avec m ∈ [1, N ] .

Les fonctions wm sont appelées : fonctions de pondération du résidu.


La fonction à résoudre sera alors :
n
r r r r (II.89)
∑ I ∫∫ w
1
n m G (r , r ' )φ n (r ' )dr ' = ∫ wm E (r )dr

r r r
On pose alors Gmn = ∫∫ wm G ( r , r ' )φ n (r ' ) dr '

126
Chapitre II : Antennes fractales

et on appelle :
♦ Le vecteur regroupant les I n , le vecteur courant [I ] .

♦ La matrice des Gmn , la matrice d’interaction [G ] .

Le vecteur regroupant les ∫ wm E (r )dr , le vecteur d’excitation [E ] .


r

Avec ces notations, nous obtenons le système matriciel suivant :


[G ][I ] = [E ] . (II.90)
Pour pouvoir résoudre cette équation, on doit avoir un nombre de fonctions de pondération
wm au moins égal à l’ordre N de l’approximation modale. Alors si N= M et si la matrice

[G] est inversible, on obtient le vecteur courant :


[ I ] = [G ] [ E ] .
−1
(II.90)

II.6.4- Compactage des équations d’élaboration de la matrice d’impédance


Nous développons ci-dessous l’aboutissement jusqu’à l’élaboration de notre matrice
d’impédance (II.110) et dans un cas précis de formule analytique simple (II.117).
Partant de ces équations :
rot ( E ) + jωμ H = 0 ⎫⎪
⎬ (II.91)
rot ( H ) − jωε E = J ⎪⎭

Et sachant que : rot ( rot ) = grad ( div ) − Δ

Nous déduisons la divergence de E comme suit :


div ( J ) + jωρ = 0 ⎫ (II.93)
⎪ − div ( J )
⎬ div ( E ) =
div ( E ) = ρ ⎪⎭
jωε
ε
La solution des deux équations suivantes sera X :

ΔE + k 2 E = j
ωε ( grad ( div ) + k ) ( J )⎫⎪ ΔX + k
2


2
X =F (II.94)
ΔH + k H = −rot ( J )
2
⎪⎭

Cette solution X s’écrit comme une convolution entre la fonction Dyadique de Green et de
la fonction d’entrée Fi :
X i = G * Fi , X est subtituée en E et H et * désigne la convolution ⎫ (II.95)

1 ⎬
ΔX + k X =
2
δ ( u − u ') δ ( v − v ') δ ( w − w ') ⎪
eu ⋅ ev ⋅ ew ⎭

127
Chapitre II : Antennes fractales

E et H sont déduits ainsi sur leur composante projetée r comme suit :

ωε ( grad ( div ) + k ) ( G * J )⎫⎪⎬ (II.96)


Er = j 2

H r − rot ( F * J ) ⎪⎭

(δ ( u − u ') , δ ( v − v ' ) , δ ( w − w ') ) sont les diracs associés aux coordonnées quelconques

(u,v,w) envisagées au point de mesure r ( x, y, z ) . Notons que (u’, v’, w’) sont les vecteurs

directeurs associés au point source r’ ( x ', y ', z ') .

Et ( eu , ev , ew ) sont 3 quantités qui caractérisent le repère qu’on va choisir (cartésien,

cylindrique ou sphérique). ( eu , ev , ew ) prennent respectivement les valeurs

( (1,1,1) , (1, ρ ,1) , (1, r, r sin θ ) ) pour les coordonnées (cartésiens ( x, y, z ) ,

cylindriques ( ρ ,θ , z ) , sphériques ( r ,θ , φ ) ). Le champ rayonné par une densité de courant

J peut s’interpréter comme la contribution d’une infinité de points source (chacun fait
rayonner G) dont l’amplitude complexe est pondérée par la densité de courant J à un
opérateur différentiel près. Connaissant G (choisi adéquatement), ayant déduit J, nous
calculons les composantes de E et de H, tout en respectant les conditions aux limites.
− jω
( ) )⎫⎪⎪
r r r r r
k
(
E ( x, y , z ) = 2 k 2 A ( x, y , z ) + ∇ ∇ ⋅ A ( x , y , z )
(II.97)
r 1 r r ⎬
H ( x, y , z ) = ∇ × A ( x, y , z ) ⎪
μ ⎪⎭
r r
Sur le conducteur : ∇ 2 Ac ( x, y, z ) + k 2 Ac ( x, y, z ) = − j μ J s ( x, y, z ) (II.98)
r r
En espace libre : ∇ 2 Al ( x, y, z ) + k 2 Al ( x, y, z ) = 0 (II.99)

Notons G c ,l x, y, z( x ', y ', z ' ) la fonction de Green dyadique, l’exposant ‘c’ ou ‘l’
indique respectivement ‘sur le conducteur’ ou ‘en espace libre’. Il s’en suit que les
potentiels vecteurs s’écrivent en intégrant doublement sur la surface du patch :

( )
r (II.100)
Ac ,l ( x, y, z ) = ∫∫ J ( x ', y ', z ' ) ⋅ G c ,l x, y, z dx ' dy '
Patch s x ', y ', z '
r r
∇ 2 Ac ( p ) + k 2 Ac ( p ) = − j μ J s ( p ) (II.101)

∇ 2G c ( p / p ') + k 2G c ( p / p ') = − j μ J sδ ( x − x ')δ ( y − y ')δ ( z − z ') ⎫⎪


⎬ (II.102)
∇ 2G l ( p / p ' ) + k 2G l ( p / p ' ) = 0 ⎪⎭

128
Chapitre II : Antennes fractales

Soit k p ≡ ( k x , k y ) la transfomée de Fourier de G ( p / p ') sera G l ( k p / p ') .


Les conditions aux bords ou de continuité :

Etc ( k p , 0 ) = 0 ⎫


H tc ( k p , d ) = H tl ( k p , d ) ⎬ (II.103)

Etc ( k p , d ) = Etl ( k p , d ) ⎪⎭

(
En plus, G ( p / p ') = TFI G ( k p / p ') )
⎧⎪[ x ⋅ x + y ⋅ y ] Ga ( k p , z , z ') ⎫⎪
r r r r (II.104)
μ +∞ +∞ ( jk x ( x − x ') ) ( jk y ( y − y ') )
G c ( p / p ') = ∫ ∫ ⎨ r r r r ⎬e e dk x dk y
( 2π ) ⎪⎩ + [ x ⋅ z + y ⋅ z ] Gb ( k p , z , z ') ⎪⎭
2 −∞ −∞

On pose :

⎧ + k 2 − k 2 − k 2 si + k 2 + k 2 ≤ k 2 ⎫
⎪ 0 x y x y 0

ka = ⎨

⎪⎩− j −k0 + k x + k y si + k x + k y > k0
2 2 2 2 2 2

⎬ (II.105)

⎪ ε r k0 − k x − k y si + k x + k y ≤ ε r k0 ⎪
2 2 2 2 2 2

kb = ⎨ ⎪
⎪⎩− j −ε r k02 + k x2 + k y2 si + k x2 + k y2 > ε r k02 ⎪

Soit d est l'épaisseur du substrat , Ga ( k p , z , z ') et Gb ( k p , z , z ') s’écrivent comme suit :

⎡ e( jka ( z−z')) + e( jka ( z−z' )) ⎤ ⎡sin ( k z) ⎤ ⎡ ka cos ( ka ( d − z ') ) + jkb sin ( ka ( d − z ') ) ⎤⎫
Ga ( kp , z, z ') = ⎢− ⎥+⎢ a
⎥⋅⎢ ⎥⎪
⎢⎣ 2 jka ⎥⎦ ⎣ ka ⎦ ⎢⎣ ka cos ( kad ) + jkb sin ( kad ) ⎥⎦⎪⎪
⎬ (II.106)

Gb ( kp , z, z ') = ⎢
( εr −1) sin ( ka z ') ⎤⎡ cos ( kad ) ⎤ ⎪
⎥⋅⎢ ⎥ ⎪
⎣ ka cos ( k a d ) + jk b sin ( ka d ) ⎦ ⎣εr kb cos ( kad ) + jka sin ( kad ) ⎦ ⎭⎪
Les modes TE et TM sont caractérisés respectivement par :
ka cos ( ka d ) + jkb sin ( ka d ) = 0 ⎫⎪
⎬ (II.107)
ε r kb cos ( ka d ) + jka sin ( ka d ) = 0⎪⎭

Maintenant, l’objectif est de calculer la densité de courant surfacique Js,


r r ⎡ 2 j sin ( kz ') ⎤ jk0 d
posons Eti = Exi x et Exi = E0 ⎢ ⎥e qui devient alors :
⎣ ε r cos ( kd ) + j sin ( kd ) ⎦

129
Chapitre II : Antennes fractales

⎧ ⎡( kb2 − k x2 ) Ga ( k p , z , z ' ) + ⎤ ⎫
⎪⎢ ⎥ ⎪
⎪⎢
⎪ ⎢ jk 2 (
d Gb ( k p , z , z ' ) ⎥

J
)
x ( k p ) + ⎪
⎪ (II.108)
jωμ +∞ +∞ ⎪ ⎢ ⎣ ⎥⎦ ⎪ j( kx x+ k y y )
x
dz
2 2 ∫−∞ ∫−∞ ⎨
Ex =
i
⎬e dk x dk y
( 2π ) k ⎪ ⎡ _ k x k y Ga ( k p , z , z ' ) + ⎤ ⎪
⎪⎢ ⎥ ⎪
⎪ ⎢
⎪ ⎢ jk x k y
(
d Gb ( k p , z , z ' ) ⎥ J y (k p ) ⎪

) ⎪
⎩ ⎢⎣ dz ⎥⎦ ⎭

⎧⎡( k 2 − k y2 ) Ga ( k p , z, z ') +⎤ ⎫
⎪⎢ ⎥ ⎪
⎪⎢
⎪⎢ jk 2 (
d Gb ( k p , z, z ') ⎥

J
)y ( k p ) + ⎪

jωμ +∞ +∞ ⎪⎣⎢ y ⎦⎥ ⎪ j ( kx x + k y y ) (II.109)
∑ Et ( z − z ') = 0 = 2π 2 k 2 ∫−∞ ∫−∞ ⎨⎡
i dz
⎬e dkx dk y
( ) ⎪ _ kx k yGa ( k p , z, z ') + ⎤ ⎪
⎪⎢ ⎥ ⎪
⎪ ⎢
⎪⎢ jkx k y
(
d Gb ( k p , z, z ') ⎥ J x (k p ) ⎪

) ⎪
⎩⎣⎢ dz ⎦⎥ ⎭
Et nous en déduisons l’équation matricielle suivante :

⎛ Exi ⎞ ⎛ Z xx( m ,n )( m ',n ') Z xy( m,n )( m ',n ') ⎞ ⎛ J xm ,n ⎞


⎜⎜ c ⎟⎟ = ⎜ ( m ,n )( m ',n ') ⎟⎜ ⎟
( m , n )( m ', n ') ⎟ ⎜ J m , n ⎟
(II.110)
⎝ Ex ⎠ ⎜⎝ Z yx Z yy ⎠⎝ y ⎠

Dans le cas où on suppose que seule la composante Z xx est non nulle (autrement

c’est un autre développement tout à fait différent qui s’en suit) et en posant k x et k y comme

suit :
k x = k0 β cos (α ) ⎫⎪
⎬ (II.111)
k y = k0 β sin (α ) ⎪⎭

alors E xi = Z xx J x et

∫α (τ ( k , β , ω , ω , α , d , ε ) )β d β dα
∞ π (II.112)
Z xx = C ∫ 2
0 x y r
β =0 =0

( k0 z ')( k0ω x ) ( k0ω y )


j 60
tel que C =
εr

130
Chapitre II : Antennes fractales

Et
τ ( k0 , β , ω x , ω y , α , d , ε r ) =
⎧⎛ ⎛ 1 ⎞⎞ ⎛
2
⎛1 ⎞⎞
2

⎪⎜ sin ⎜ k0ω y β sin (α ) ⎟ ⎟ ⎜ 2π cos ⎜ k0ω y β cos (α ) ⎟ ⎟ ⎪
⎪⎪⎜ ⎝ 2 ⎠ ⎟ ⋅⎜ ⎝2
⎨⎜ 1 k ω β sin (α ) ⎟ ⎜ π 2 − ( k0ω y β cos (α ) ) ⎟
2 r ( (
⎠ ⎟ ⋅ ε − β cos α 2 ς β ⎪
( )) 1 ( )⎪

) (II.113)
⎪⎜⎝ 2 0 y ⎟ ⎜
⎠ ⎝

⎠ ⎪
⎪ ⎪
⎪⎩− j ( ε r − 1) β ς 2 ( β ) cos (α ) ⎪⎭
2 2

Et pour simplifier l’écriture de Z xx on pose :

l (t ) = 1− β 2 ⎫

χ ( t ) = k0t l ( ε r ) ⎪⎪ (II.114)

s ( t ) = sin ( χ ( t ) ) ⎪

c ( t ) = cos ( χ ( t ) ) ⎪⎭

et ς 1 ( β ) et ς 2 ( β ) s’écrivent en quantités muettes :

ς1 = ⋅
(
s ( z ') jl (1) ( s ( d − z ') + l ( ε r ) s ( d − z ' ) ) ) ⎫

χ ( z ') ( jl (1) s ( d ) − l (ε r ) c ( d ) ) ⎪⎪ (II.115)

( l (ε r ) s ( z ') )
2
1 ⎪
ς2 = ⋅ ⎪
χ ( z ') ( ε r l (1) c ( d ) + jl ( ε r ) s ( d ) ) ( jl (1) s ( d ) + l ( ε r ) c ( d ) ) ⎪⎭

Notons :
γ x ,s in ≡ γ y ,s ⎫

γ y ,s in ≡ γ y ,s ⎪ (II.116)

γ x ,co s ≡ γ y ,c ⎪
γ ≡ γ ⎪
y ,co s y ,c ⎭
1
Et l’écriture abstraite devient γ a ,b = k0 βωa b (α ) où a, b peuvent prendre respectivement
2
les valeurs (( x, y ), (cos, sin)) . Enfin, Zxx s’écrit :
2 ⎛ 2π cos ( γ x , c ) ⎞
⎧ 2


Z xx = C ∫ ∫ ⎨
π ⎪
2 ⎪
sin ( card ( γ y ,s )
) ⎜
⎜ π − γ




⎬β d β dα
2
⎝ 2 x ,c ⎠ (II.117) ▄
β =0 α =0
⎪ ⎪
⎪⎩ ⎡⎣ς 1 ( ε r − β cos (α ) ) − jς 2 ( ε r − 1) β cos (α ) ⎤⎦ ⎪⎭
2 2

131
Chapitre II : Antennes fractales

II.6- Conclusion

Bien qu’elles présentent des géométries simples, la conception des antennes


imprimées (ou bowtie) nécessite d’envisager une méthode d’analyse et de simulation et de
tenir compte davantage de l’effet de bord et de l’adaptation. Appliquée en l’occurrence aux
antennes [42], la méthode des moments MoM a ses précurseurs dont nous citons R.F.
Harrington, M.I. Aksoun, R. Mittra, A. Kouki, A. Samet, H. Aubert et plusieurs autres
chercheurs. Ces derniers ont apporté leurs signatures et leurs améliorations de la MoM.
Certains ont ciblé la réduction du temps de calcul vu que la MoM requiert beaucoup de
ressources [43]. D’autres l’ont délaissée et allé chercher celles qui sont plus rapides où ils
ont créé leurs méthodes hybrides appliquées par cas.

Notre contribution sera détaillée davantage dans le dernier chapitre où nous avons
affecté à chaque structure à part une distribution caractéristique qui minimise la fonction
résiduelle et évite davantage les points non différentiables de la forme préfractale lors des
calculs des intégrales des dyadiques de Green. La notion de fractale qui est largement
utilisée dans le domaine de traitement d’images, constitue une nouvelle vision pour la
conception des antennes multi-bandes. En effet les caractéristiques géométriques des
antennes fractales permettent d’avoir la résonance en plusieurs fréquences pour la même
antenne avec les mêmes caractéristiques électromagnétiques.

De ce fait, nous avons procédé à la simulation de plusieurs prototypes en se basant,


au départ, sur les antennes de Sierpinski largement étudiées [44] surtout par Monsieur C.
Puente Baliarda [33] [45] [46]. Nous avons appliqué dans ce qui suit, nos propres
modifications pour voir quels sont les paramètres structurels et spatiaux qui ont un impact
sur le comportement électromagnétique associé.

132
Chapitre III : Simulation, réalisation et mesure des antennes fractales

Chapitre III : Simulation, réalisation et mesure des antennes fractales

III.1- Introduction

La simulation est une étape indispensable pour la réalisation réelle d’une antenne,
puisqu’elle nous guide et nous oriente vers la bonne sélection des paramètres statiques et
des conditions de fonctionnement selon l’objectif fixé à priori. Pour l’antenne fractale, le
but est de profiter des caractéristiques électromagnétiques de sa géométrie spéciale,
notamment le caractère multi-bande qui s’en suit.

Cela correspond à faire résonner l’antenne en plusieurs bandes de fréquences ayant


des propriétés similaires et davantage exploitables ou de cibler aussi des antennes large
bande qui pourraient être déployées dans les applications de notre nouvelle ère
technologique (par exemple celles citées dans [47] [48]).

Dans ce chapitre, nous allons simuler plusieurs cas d’antennes fractales en utilisant
des logiciels de référence tout en concordant avec les valeurs de mesures effectuées.

III.2- Simulations

L’objectif de cette partie est de concevoir une antenne fractale dont les fréquences
de résonances sont similaires aux fréquences des multistandards, pour cela nous avons
passé par plusieurs prototypes. Tout d’abord, nous avons simulé une antenne de forme
découlant de deux antennes de Sierpinski superposées. Puis, nous avons procédé aux
triangles pour diminuer la quantité de la matière et pour décaler la courbe vers les hautes
fréquences, dans ce cas nous avons eu une courbe de coefficient de réflexion S11 qui
résonne à 900 MHz (GSM) et à 2.17 GHz (UMTS) comme l’illustre la Figure III.1.

Ensuite, nous avons changé les dimensions des triangles pour régler les fréquences
de résonance et avoir une qualité meilleure comme illustré dans la Figure III.2. Enfin, nous
avons abouti à une antenne multi-bande mais avec seulement deux fréquences de résonance
désirées.

133
Chapitre III : Simulation, réalisation et mesure des antennes fractales

On remarque que ces deux antennes comportent deux parties symétriques par
rapport au port d’excitation. C’est l’effet miroir : au lieu de doubler la longueur de
l’antenne on ajoute une forme similaire à la forme initiale. Au niveau de fabrication la
partie inférieure de l’antenne sera substituée par un plan de masse perpendiculaire à la
forme initiale et qui joue le rôle d’un miroir.

Fig. III.1 : Antenne ‘Losange-ajouré’ avec les résultats de simulation.

134
Chapitre III : Simulation, réalisation et mesure des antennes fractales

Fig. III.2 : Antenne ‘Losange-ajouré’ modifiée avec les résultats de simulation.

III.3- Mesures et interprétation des résultats


Dans cette partie, nous allons présenter quelques prototypes des antennes fractales
fabriquées et mesurées dans les laboratoires de l’ISET’COM à l’aide de l’analyseur
vectoriel de réseau HP 8714. Toutes les courbes présentées ci-dessous sont dessinées à
partir des mesures réelles importées de l’analyseur du réseau vectoriel et exportées sur
MATLAB pour visualisation.

III.3.1- Antennes des feuilles fractales


Cette antenne a été conçue pour prouver que l’aspect d’autosimilarité d’une forme
fractale peut engendrer le comportement multi-bande de l’antenne comme était illustré dans
la Figure III.4. Mais le choix des dimensions de la feuille n’est pas arbitraire. Pour cela
nous avons obtenu une résonance en deux points des fréquences de multi-standards avec
une qualité acceptable (GSM 900 MHz et UMTS 2.17 GHz).

135
Chapitre III : Simulation, réalisation et mesure des antennes fractales

Fig. III.3 : Antenne de la feuille fractale.


Après la première mesure nous avons remarqué que les lacunes de la feuille ont
une mauvaise influence sur la qualité de l’antenne. Pour cela nous avons comblé les erreurs
de fabrication par l’ajout de petits morceaux de cuivre adhésif sur ses lacunes. Enfin, nous
avons réussi à améliorer la qualité de l’antenne à la fréquence de 1800 MHz.

Fig. III.4 : Les courbes de la feuille fractale


avant et après le remplissage des lacunes sur le métal rayonnant.

136
Chapitre III : Simulation, réalisation et mesure des antennes fractales

Fig. III.5 : Deux petites feuilles fractales pleine et vide.

Fig. III.6 : Les courbes des deux feuilles fractales.

Dans ce qui suit, nous allons procéder par étape de construction géométrique d’une
antenne ‘Losange-ajouré’ qui ressemble dans sa forme à un ‘Cerf-volant’. Nous
commençons dans le paragraphe III.3.2 par l’étude de la forme rectangulaire.

III.3.2- Patchs rectangulaires


Ces trois patchs sont conçus pour monter que le comportement multi-bande des
antennes ne se manifeste pas avec les formes géométriques régulières. Donc, ces antennes
ne sont que des antennes bibandes [17].

137
Chapitre III : Simulation, réalisation et mesure des antennes fractales

50 mm 90 mm 140 mm

130 mm 130 mm 130 mm

Port d’excitation

Fig. III.7 : 3 patchs rectangulaires avec des dimensions différentes.

Fig. III.8 : Les courbes de coefficient de réflexion des 3 patchs.

On remarque que l’ajout de matière provoque un décalage vers la droite au niveau


des fréquences.

138
Chapitre III : Simulation, réalisation et mesure des antennes fractales

III.3.3- Antenne ‘Losange-ajouré’

Au cours de la fabrication de l’antenne ‘Losange-ajouré’ nous avons passé par


plusieurs étapes dans le but de montrer l’influence de chaque déformation sur le
comportement de l’antenne.

Etape 1 Etape 2

20 mm 20 mm 20 mm

110 mm 110 mm 110 mm

140 mm 140 mm

Etape 3 Etape 4

30 mm 20 mm 30 mm

100 mm 110 mm 100 mm

140 mm 140 mm

Fig. III.9 : Les 4 premières étapes de fabrication de l’antenne ‘Losange-ajouré’.

139
Chapitre III : Simulation, réalisation et mesure des antennes fractales

Fig. III.10 : Les 4 premières courbes de l’antenne ‘Losange-ajouré’.

Nous avons remarqué une similitude entre les 4 courbes de la Figure III.10 au
niveau de la bande de fréquence étudiée (entre 500 MHz et 3GHz). Ceci montre qu’en
ajoutant des chanfreins au rectangle a provoqué la naissance d’une nouvelle fréquence de
résonance en 1700 MHz (Voir la différence entre les Figures III.8 et III.10).

Nous avons ajouté un petit rectangle à la base de l’antenne (près du port


d’excitation) pour l’adaptation d’impédance. Suite à l’ajout des arêtes nous avons obtenu
plusieurs fentes

Nous avons remarqué quelques différences entre les résultats de simulation et ceux
mesurés. Cette différence peut-être expliquée par deux causes principales :

• Mauvaise continuité entre la fiche coaxiale et la ligne microbande.


• Les pertes dues au conducteur et au substrat.
• Effet de la soudure.
• La valeur de la permittivité n’est pas précise.
• Incertitude de dimensionnement de l’antenne imprimée.
140
Chapitre III : Simulation, réalisation et mesure des antennes fractales

Etape 5 Etape 6

30 mm

100 mm 100 mm 100 mm

60 mm 80 mm 20 mm

Etape 7 Etape 8

30 mm 30 mm
20 mm

100 mm 100 mm
90 mm

40 mm 80 mm

Fig. III.11 : Les étapes 5, 6,7 et 8 de fabrication de l’antenne ‘Losange-ajouré’.

Fig. III.12: Les courbes des étapes 5, 6,7 et 8.

141
Chapitre III : Simulation, réalisation et mesure des antennes fractales

Etape 9 Etape 10
.
30 mm

5 mm
100 mm 100 mm
40 mm

80 mm Etape 11 20 mm

10 mm 35 mm

30 mm

90 mm
100 mm

Fig. III.13 : Les étapes 9,10 et 11 de fabrication de l’antenne j ‘Losange-ajouré’.

Fig. III.14 : Les variations de S11 des étapes 9,10 et 11.

142
Chapitre III : Simulation, réalisation et mesure des antennes fractales

Les erreurs de simulation sont dues :

• au choix du conducteur : en pratique, nous avons utilisé l’aluminium par contre


nous avons simulé nos prototypes avec un conducteur parfait,
• au choix de fréquence de maillage (meshing),
• au choix de nombre des points,
• à l’outil de simulation ADS qui ne tient pas compte des coins et des points non
différentiables (effet de bords),
• à l’outil de simulation ADS ne prend pas en considération l‘effet de couplage entre
les différentes mailles de l’antenne.

III.3.4- Antenne Sierpinski modifiée

Nous avons remarqué que le patch rectangulaire ne présente une fréquence de


résonance que dans deux points, par contre les patchs des étapes 2,3 et 4 ont presque le
même comportement multi-bande avec de légères différences.

Dans la deuxième itération de l’antenne de Sierpinski nous avons distingué


d’autres fréquences de résonances. On peut calculer ces fréquences en fonction de La
longueur et de la permittivité selon l’équation suivante :
c 1
fr = . (IV.3)
2 Lr εr +1
2

143
Chapitre III : Simulation, réalisation et mesure des antennes fractales

Etape 1 Etape 2

90 mm 80 mm

90 mm Etape 3 10 mm

50 mm

Etape 4 Etape 5

20 mm 10 mm

10 mm
30 mm

Fig. III.15 : Les étapes 1, 2, 3, 4 et 5 de fabrication de l’antenne de Sierpinski.

144
Chapitre III : Simulation, réalisation et mesure des antennes fractales

Fig. III.16 : Les variations de S11 des étapes 1, 2, 3, 4 et 5 de l’antenne de Sierpinski.

III.4- Conception des Antennes Multi-bandes Modifiées de Sierpinski

Nous proposons des modèles validés d’antennes fractales. Nous avons montré qu’en
opérant sur la variation de quelques paramètres géométriques de l’antenne, l’aspect multi-
bande devient aisé à concevoir selon les spécifications des constructeurs des antennes
dédiées aux systèmes des télécommunications [49] [50].

Fig. III.17 : Paramètres de l’antenne Fig. III.18 : Paramètres de l’antenne


fractale triangulaire. triangulaire asymétrique.

145
Chapitre III : Simulation, réalisation et mesure des antennes fractales

Les simulations réalisées dans ce qui suit, sont basées sur l’antenne triangulaire de
Sierpinski que nous avons modifiée pour aboutir à une antenne multi-bande et fonctionnelle
ayant la forme d’un ‘Losange–ajouré’.

Les résultats obtenus pour toutes les antennes synthétisées montrent la validation
des modèles proposés. Nous introduisons des nouveaux paramètres géométriques
classiques utilisés lors de la simulation de nos antennes illustrées dans les Figures III.17 et
III.18. Les logiciels de référence que nous avons utilisés sont : ADS2003 et ANSOFT-
Ensemble (version étudiant téléchargeable). Pour toutes nos simulations, notre antenne
bowtie est définie par trois couches : conductrice rayonnante (cuivre de conductivité =
5.8e+7 Siems/m), diélectrique (air de permittivité ε r = 1.0006 et d’épaisseur hs=300mm) et

masse (en cuivre).


A l’issue des résultats de simulation que nous allons présenter et interpréter, nous
proposons aussi une antenne de Sierpinski modifiée. L’idée principale de la construction de
l’antenne de Sierpinski est basée sur l’approche récursive des trous triangulaires dans un
triangle conducteur excitée depuis son sommet. La première couche apparente pourrait être
disposée verticalement ou horizontalement [51].

Dans notre cas, nous avons opté pour la configuration horizontale. Nous distinguons
plusieurs caractéristiques des objets fractals : la dimension D, la lacunarité (I.3.2), le
numéro d’itération i, les angles (θ , α , β , β ) et tous les paramètres intrinsèques qui
1 2

dimensionnent les triangles des Figures III.17 et III.18 à savoir : h1 , h2, h3, h, W, l et L.
Pour toutes les échelles, la géométrie demeure unique [5] ; donc l’antenne entière ressemble
dans sa forme à chacune de ces parties.

146
Chapitre III : Simulation, réalisation et mesure des antennes fractales

Fig. III.19 : Antenne de Sierpinski de l’itération 0 à 5.

Dans le cas du Sierpinski régulier, D correspond au rapport


ln(copies ) 3
suivant : D = = = 1.5850 . Cette valeur quantifie le degré de l’irrégularité d’une
ln( réduction ) 2

telle géométrie, l’autosimilarité induit le comportement multi-bande et la lacunarité nous


informe sur la distribution des trous dans la première couche de l’antenne [38].

En effet, à chaque itération i correspond 2 i bandes éventuelles, la Figure III.19


comporte cinq itérations des triangles de Sierpinski. L’originalité de ce travail est
l’exploitation de la corrélation entre les paramètres géométriques h1, h2, h3, h, W, l et L et
les caractéristiques électriques des antennes. L’utilisation de tous ces degrés de liberté rend
la conception plus flexible et le contrôle plus aisé de certaines performances.

D’ailleurs, les relations de dépendance directe entre ces différents paramètres


spatiaux sont :

147
Chapitre III : Simulation, réalisation et mesure des antennes fractales

l m ax ⇔ h3 = 0; 0 < β 2 < β 1 ; ⎫

l m il = l m ax / 2; tg (θ / 2) = l m il / h ; ⎪
β = β 1 + β 2 = π − θ / 2; ⎪

tg ( β 2 ) = h3 / l ; ⎪
tg (α ) = h3 /( l m ax − l ); ⎪⎪ (III.1)

l = − h 3 / tg (α ) + l m ax ; ⎪
tg (α ) = h / l m il ; ⎪

tg (π − θ / 2 − β 1 ) = h 3 / l ; ⎪
β 2 = atg ( h 3 / l ); ⎪

β 1 = − atg ( h 3 / l ) + π − θ / 2; ⎪⎭

Les résultats de simulation sont illustrés dans les Figures III.20 à III.22 par
l’évaluation de la variation des fréquences de résonance par rapport aux paramètres
respectifs comme suit :
1) θ (7.6°:112.9°) pour les fréquences de résonance autour de 6 GHz et 2.7 GHz,
(h=60 mm, W=4:50 mm),
2) Rh=h3 / (h-h3), h3=0:50 & h=60 mm,
3) L (4:50 mm) & itération=1,
4) R21=h2/h = (1/6:5/6) & h=60 mm, itération=1,
5) R22=h2/h = (1/6:5/6) & h=60 mm, itération=2.

Nous détaillons les modèles associés aux paramètres θ et Rh. La méthode de


modélisation demeure similaire pour les autres degrés de liberté. En effet, les
Comportements des Fréquences de Résonance CFR sont approximés par des polynômes
linéaires, quadratiques et/ou en d’autres cubiques ou plus.

Les polynômes représentent des modèles qui facilitent la tâche du concepteur


surtout pour lui fournir le plus rapidement possible une conception de l’antenne multi-
bande désirée avec des dimensions rapprochées. Nos mesures sont effectuées avec des
coefficients de réflexion S11 qui varient de -5dB à -15dB et un rapport d’onde stationnaire
ROS inférieur à 2 ; Ceci est dans l’intention de marquer une modélisation polynomiale du
CFR.

148
Chapitre III : Simulation, réalisation et mesure des antennes fractales

La Figure III.20 montre la variation de R21 à la première itération préfractale ; le


CFR de R21 met en évidence trois bandes régies par trois polynômes d’ordre 3 : CFR1,
CFR2 et CFR3. Ainsi, pour chaque valeur de R21, nous associons trois bandes que nous
pouvons prédire. La Figure III.21 illustre le CFR (Rh=h3/(h-h3)) à l’itération 0 ;
relativement à la Figure III.18, Rh affecté par la variation de h3 peut générer trois bandes à
base des modèles F0(Rh), F1(Rh) et F2(Rh).

La Figure III.22 nous informe sur le comportement CFR de l’angle θ (en degré °)
respectivement jusqu’à 2.7 GHz par le modèle F27 ( θ ) = [-3.4e-5, -8.3e-3, 2.7] et jusqu’à
6 GHz par le modèle F6 ( θ ) = [-6.25e-5, -1.1e-3, 5.09]. Si θ =75° alors F6 (75°) = (-
6.25e-5)*(75)^2 + (-1.1e-3)*(75) + (5.09) = 4.6559375 GHz et F27 (75°) = (-3.4e-5)
*(75)^2 +(-8.3e-3) + ( 2.7 ) = 2.50045 GHz. Ces résultats sont validés par différentes
simulations explorant des logiciels de référence.

Néanmoins, ces modèles dépendent étroitement des niveaux de corrélations entre


les paramètres ; la variation de deux paramètres simultanément, pourrait induire une
difficulté d’interprétation des résultats obtenus. Ainsi, pour concevoir une antenne
réalisable, il faudrait prendre en considération les paramètres étudiés d’une manière
séquentielle. Tous les polynômes décrivant les modèles peuvent être explorés par analogie
aux modèles F6 ( θ ) et F27 ( θ ).

h h2

Nous avons identifié que les paramètres affectant à priori la fréquence de résonance
sont les rapports R21=h2/h, Rh=h3/(h-h3) et l’angle θ .

149
Chapitre III : Simulation, réalisation et mesure des antennes fractales

Fig. III.20 : CFR (R21=h2/h) : CFR1 (R21)= [-28.4, -7.09, 21.5, - 0.091], CFR2 (R21)=
[46.1,-101,56.3,-4.77], CFR3 (R21)= [14.2,-36.3, 21.9, 2.01].

h3

Fig. III.21 : CFR (Rh=h3/(h-h3)) F0(Rh)= [4.21, -24 , 33.9 , - 3.28],


F1(Rh)= [4.3, - 22, 31 , 1.2], F2(Rh)=[5.96, - 28.2 , 39.7 , 0.0349].

150
Chapitre III : Simulation, réalisation et mesure des antennes fractales

Fig. III.22 : CFR ( θ °) : (a) F2.7 ( θ )= [-3.4e-5, -8.3e-3, 2.7], (b) F6 ( θ )= [-6.25e-5, -1.1e-3, 5.09].

III.4.2. Synthèse et réalisation d’une antenne multibande ‘Losange-ajouré’

Une application de nos modèles est illustrée dans la Figure III.23 où nous avons pris
en considération les paramètres h2 et h1 et la première itération préfractale, pour concevoir
une antenne multi-bande. Les bandes visées pour ce cas sont celles du GSM (0.8, 0.9, 1.8,
1.9) GHz, du Bluetooth autour de 2.45 GHz et de la sous bande ISM autour de 5.778 GHz.
Le coefficient de réflexion S11 de cette antenne est représenté par la Figure III.24. Cette
antenne est inspirée de celle de Sierpinski. Nous l’avons modifiée en ajoutant une partie
haute triangulaire de 40 mm qui a permis de faire résonner l’antenne aux fréquences de la
bande <0.8> et <0.9> GHz du GSM. Chaque fente triangulaire, à la première itération, est
caractérisée par une valeur de h2 qui engendre la résonance de l’antenne à une fréquence
proportionnelle à la demi-longueur d’onde correspondante. L’excitation est établie depuis

151
Chapitre III : Simulation, réalisation et mesure des antennes fractales

10 mm du bas du ‘Losange-ajouré’ pour assurer l’adaptation de l’antenne au point


d’excitation.
Quant aux diagrammes de rayonnement, ils sont illustrés par la Figure III.25 ; aux
fréquences 0.9, 1.9, 2.47 et 5.778 GHz, les valeurs respectives de Phi (°) et de Thêta (°) qui
donnent des amplitudes maximales des champs électromagnétiques, sont : (0°, 32°), (0°, -
48°), (90°, 24°), (90°, 56°). Le diagramme de rayonnement de la quatrième bande des
applications ISM, n’est pas assez large à l’instar des diagrammes précédent.
140

130
90
86
68
22

Fig. III.23 : Dimensions en mm de Fig. III.24 : Coefficient de réflexion S11 de


l’antenne ‘Losange-ajouré’ l’antenne ‘Losange-ajouré’

900 MHz 1900 MHz

2470 MHz 5778 MHz

Fig. III.25 : Diagramme de rayonnement en fonction de Thêta pour Phi=0° et 90°.


Cas des fréquences 0.9, 1.9, 2.47 et 5.778 GHz.
152
Chapitre III : Simulation, réalisation et mesure des antennes fractales

III.5- Perception de l’antenne fractale en un réseau d’antenne élémentaire


Une antenne fractale est perçue comme étant une antenne formée par un réseau
d’antennes élémentaires ayant une distribution dans l’espace. La dimension fractale est une
caractéristique qui revient de l’équation N (ε) ≈ ε − D avec ε est la largeur du cube (ou carré

ln ( N (ε) )
qui couvre le fractal). D devient alors : D =
( )
, N étant le nombre des cubes (ou
ln 1
ε
carrés) qui couvrent le fractal. Une antenne fractale est composée par N éléments
rayonnants dont la distribution est non uniforme.
Le champ électromagnétique E s’écrit par conséquent comme suit :
*
⎛ N j φn ⎞ ⎛ j φn ⎞
⎟ ⎜ ∑ An e ⎟ = ∑ ( An ⋅ Am )e
N

⎜∑ n
j ( φn −φm )
E⋅E *
A e ⋅ *
, (III.2)
⎝ n =1 ⎠ ⎝ m =1 ⎠ n,m
Avec An décrit l’amplitude et l’orientation de l’élément n. φn est la phase de l’élément ; liée
généralement à la disposition spatiale de l’élément par rapport à l’objet fractal qui lui est
associé. Cette phase φn varie en fonction de la pulsation ω = k .c et la position rn ; φn k .rn .
Selon [52] en utilisant le principe ergodique appliqué sur une distribution spatiale fractale
ϒ(φ1 , φ2 , φ3 , φ4 ,..., A1 , A2 , A3 , A4 ,...) et si chaque élément est indépendant mais ayant le

même ( An , φn ) et si en plus,
2
= An
2
An , de (III.2) nous déduisons (III.3).

⎛ 1 N − 1 jφ 2 ⎞
ξ = ∑ ( An ⋅ Am* ) e j ( φn −φm ) = N 2 ⎜ + e ⎟. (III.3)
n ,m ⎝N N ⎠
Soit φ la phase du champ total et si la distribution de phase est aussi uniforme :

e jφ = 0 , nous aurons ξ= 1 . Mais, si cette distribution est cohérente e jφ = 1


N
alors ξ = 1 . Sachant que l’antenne fractale aura comme puissance une grandeur qui obéit

dans sa phase à une loi de distribution : ϒ(τ, φ) (


φ−τ . Soit ainsi ϒ(τ, φ) = U (τ, φ) ⋅ 1 − e −φ
−τ

).
Ce qui dégage deux cas τ = 0 et τ = ∞ ; le premier cas correspond à celui de la distribution
uniforme et le second concerne la cohérence parfaite [52].

Nous montrons par la Figure III.26 que lim 1 − e −φ


τ→∞
( −τ

) = 0 , ce qui donne que la loi de


−τ
variation de la puissance est e −φ et la cohérence devient parfaite lorsque τ → ∞ .

153
Chapitre III : Simulation, réalisation et mesure des antennes fractales

Fig. III.26 : Loi de variation de la puissance d’une antenne fractale e −φ ( −τ

).

Fig. III.27 : La dimension fractale D du Cantor ( ρ ).

Et si nous n’avons pas respecté les conditions ci-dessus (ergodicité et


indépendance), il s’en suit que nous ne serons plus dans le cas de τ ≈ ∞ car nous n’aurons
2 2
= An ≥ An
2 2
plus An mais An . Ce sera pareil pour la loi de distribution des

amplitudes. La plupart des applications ont été basée sur le fractal de Cantor caractérisé par
ρ et où la dimension fractale est décrite par (III.4) et visualisée dans la Figure III.27 :

154
Chapitre III : Simulation, réalisation et mesure des antennes fractales

ln(2)
D =−
⎛1− ρ ⎞ (III.4)
ln ⎜ ⎟
⎝ 2 ⎠
à la (n+1)ième itération, on pose Pn l’ensemble des séquences de points (coordonnées) xi :
soient 2n points origines des éléments générés. Mais, la taille sera réduite par ρ ce qui

caractérise une homothétie et une translation h ( ρ, { xi }n ) . A chaque élément xi de l’itération

1
n +1 (
n on associe deux points images par Pn +1 = h ( ρ, Pn ) repérés par xm= ± 1 − ρ ) (1 + ρ ) .
n −1

2
Le champ rayonné En par Pn (à l’itération n) s’écrit ainsi, comme suit dans (III.5) :
n
EPn = ∑ ( −1) l m e
m j ( kLaxm +φm ) (III.5)
.
m =1

Avec k = 2πf = ω , L est la longueur du premier élément à l’itération 0, l m = L


ρn
est la
c c
longueur de l’élément d’ordre m, a étant la position angulaire du détecteur. φm pourrait être
prise égale à zéro : la phase spatiale du mième élément. Et si on présume que les champs
s’ajoutent alors le champ total En rayonné par tous les éléments à tous les rangs Pm et de
l’itération n sera :
n
En = ∑ EPm . (III.6)
m =1

Cette technique qui ne pourrait être plausible que si et seulement si nos éléments
fractals sont munis des équations de mise en ordre et qui sont élaborés d’une manière
automatique. En dehors de cette contrainte, nous sommes ramenés à notre méthode
intégrale MoM. Et dans le chapitre suivant nous allons gérer d’autres formes fractales qui
n’obéissent pas à des règles de construction préétablies. D’ailleurs, leur aspect fractal serait
plutôt naturel.

155
Chapitre III : Simulation, réalisation et mesure des antennes fractales

III.6- Conclusion

Au cours de ce chapitre nous avons contrôlé, visualisé et interprété le


comportement d’antennes fractales en fonction de paramètres géométriques, diélectriques et
fréquentiels. En effet, nous avons exploré la méthode des moments à la conception des
antennes fractales imprimées. Puis, nous avons réalisé ces antennes pour valider les
résultats de simulation. Les antennes de formes préfractales sont reconnues non seulement
par la dimension, la lacunarité ou le numéro de l’itération mais aussi par les caractéristiques
géométriques classiques qui facilitent la conception des antennes multi-bandes.

Dans ce travail, nous avons tiré profit de cette corrélation pour proposer une
méthode synthétique de conception d’antennes fractales modifiées de Sierpinski. Partant
des contraintes fonctionnelles en termes de bandes de fréquences, on peut déterminer la
géométrie et les dimensions adéquates de l’antenne désirée.

Cette approche a été appliquée avec succès à la conception d’une antenne multi-
bande fonctionnelle pour les bandes GSM, UMTS, et la sous bande ISM de 2.4 GHz à 2.50
GHz utilisée aussi par les systèmes Bluetooth et Wi-Fi. Finalement, nous avons mis en
évidence l’importance des paramètres géométriques sur le comportement
électromagnétique des antennes correspondantes. Ainsi, nous avons montré l’existence de
différentes corrélations éventuelles entre les grandeurs spatiales de certaines formes
fractales. D’autres détails figurent dans les articles que nous avons publiés dans JTEA’2006
[8] et OHD’2005 [7].

Le quatrième chapitre va montrer comment utiliser le préfractal naturel en tant que


forme intéressante pour la conception des antennes multibande.

156
Chapitre IV : Utilisation du fractal naturel dans la conception des antennes

Chapitre IV : Utilisation du fractal naturel dans la conception des antennes

IV.1 Introduction

Dans ce chapitre, les formes naturelles fractales sont explorées pour concevoir des
modèles d’antennes multibandes et pour éviter la difficulté de générer des formes fractales
artificielles. Dans leur troisième et quatrième génération, les systèmes de
télécommunications nécessitent d’une manière déterministe, l’exploitation d’antennes
intelligentes et multibandes. Pour cela, diverses solutions ont été étudiées pour fournir la
caractérisation de radiateurs flexibles et pouvant assurer en plus le maintien, la
miniaturisation et le bas coût sont les avantages apportés par ces types d’antennes fractales.
Ces dernières, malgré leurs modèles complexes, sont de bonnes candidates potentielles
grâce à leur symétrie, leur agilité et leur comportement multibande. Ces formes naturelles
fractales sont examinées avec et sans modifications triviales au niveau de leurs folioles,
pour assurer un comportement multibande. Tirant partie des propriétés observées, les
antennes en forme de feuille préfractale sont conçues, caractérisées puis mesurées afin de
montrer un rapprochement satisfaisant entre les mesures et les résultats de simulations.
Plusieurs prototypes ont été testés afin de valider notre approche.

IV.1.1 Applications aux antennes multibandes et large bande

Des nouvelles générations des systèmes de communications prennent en


considération les antennes qui devraient s’adapter aux multistandards et par conséquent
résonner sur plusieurs bandes de fréquences. 802.11 a, b, c, d, e, f, g, h, I et j. Ce standard,
arrivé en 1997, a commencé de s’imposer bien qu’il soit issu, au départ d’un monopole.
Cette norme, 802.11 apporte des services intéressant surtout sur les débits qui sont passé
rapidement de 2 Mbps à 11 Mbps puis à 54 Mbps. Les interfaces et l’antenne standard ont
contribué à mettre en place des réseaux sans fil [53]. Ceci nécessite que les émetteurs et les
récepteurs adhèrent correctement à la norme prédéfinie 802.11 [54].

157
Chapitre IV : Utilisation du fractal naturel dans la conception des antennes

Dans cette thèse, les antennes fractales, une clé pour les concepteurs, sont réalisées
à partir des formes naturelles mais aussi artificielles. Les formes naturelles planaires sont
étudiées en utilisant les images des feuilles considérées comme forme préfractale [32]. La
principale modification que nous avons apportée sur la méthode des moments MoM est

(a)1.55 (b)1.66 (c)1.47 (d)1.66

(e)1.58 (f)1.48 (g)1.48 (h)1.50

Fig. IV.1 Formes préfractales naturelles avec leurs dimensions fractales.


(a) à (f): plantes naturelles, (g) et (h): plantes artificielles.
d’affecter un poids à chaque cellule de l’antenne maillée. Ce poids informe sur
l’importance de la cellule traitée et jusqu’à quel niveau elle affecte les autres cellules. Cette
originalité est développée dans cette thèse. La deuxième est de caractériser les antennes
naturelles préfractales et de rendre possible la conception de telles antennes. Comme
illustré dans la Figure IV.1 (a) – (f), les formes naturelles sont considérées fractales si et
seulement si l’on atteint l’itération infinie.

Cependant, les formes artificielles, comme indiqué dans la Figure IV.1 (g) et (h),
sont nommées formes préfractales car le numéro de l’itération associé demeure connu et
fini [55] [56]. L’aspect fractal provient soit de la forme des bords de la feuille, soit par la
totalité de la feuille considérée. Les formes génériques, le numéro d’itération,
l’autosimilarité et les discontinuités sont toujours essentiels pour obtenir des antennes
multibandes [57] [58].

158
Chapitre IV : Utilisation du fractal naturel dans la conception des antennes

Pour concevoir des antennes miniaturisées à base de formes préfractales et


naturelles, nous devons figer trois paramètres : le code de la plante (sa signature), sa
longueur et sa largeur. Nous en déduisons la dimension et la lacunarité de la forme fractale
associée. La lacunarité exprime la distribution des trous (lacune) sur la surface métallique
de l’antenne correspondante. Tandis que la dimension fractale D est le rapport du nombre
de copies des éléments génériques sur la grandeur de réduction utilisée pour passer d’une
itération à une autre [6].

Par ailleurs, la résolution de l’image (nombre de pixels) qui correspond à la forme fractale
naturelle contribue pertinemment dans le calcul de D, et ce proportionnellement entre la
précision de calcul de D et le nombre de pixels de l’image utilisée. Hélas, en augmentant la
résolution de l’image, les simulations requièrent davantage de performances de calcul et
surtout imposent une durée de simulation beaucoup plus longue.

Nous avons développé un code en FORTRAN pour caractériser de telles antennes


préfractales afin de pouvoir visualiser les cœfficients de réflexion S11, le rapport d’onde
stationnaire ROS et les diagrammes de rayonnement. Donc, notre objectif est d’exploiter
l’aspect d’autosimilarité et de l’ordre dans le chaos à plusieurs échelles qui engendre
éventuellement des résonances fréquentielles sur plusieurs bandes. Ces antennes sont
répertoriées dans la classe des composants passifs non uniformes. Dans une deuxième
étape, nous validons notre méthodologie de conception des antennes à base du préfractal
naturel. Une telle méthodologie apporte un gain au niveau de la rapidité de simulation et
surtout de la simplicité de conception. Après avoir présenté les éléments essentiels de notre
thèse au travers ce chapitre, nous allons décrire notre méthodologie en commençant par la
technique de maillage et en présentant les techniques de génération des formes fractales
naturelles et aussi artificielles.

Ensuite, nous abordons une section sur la formulation mathématique et nous


introduisons l’architecture de notre code tout en décrivant l’environnement de simulation
déployé. Puis, nous discuterons les résultats obtenus en mettant l’accent sur le
comportement multibande des antennes préfractales naturelles, un tel comportement

159
Chapitre IV : Utilisation du fractal naturel dans la conception des antennes

pourrait converger vers le comportement large bande. D’autres simulations seront


présentées, quand nous changeons la disposition des fentes et des trous telles que les
folioles des formes de feuilles correspondantes aux antennes étudiées que nous nommons
‘Leaf-Like Antennae’ LLA. Ainsi, nous prouvons l’efficacité de ces LLA, en particulier,
quand le concepteur d’antenne vise à obtenir un comportement multibande en utilisant les
antennes préfractales bowtie (verticales par rapport à la masse). Nous finissons avec une
conclusion et quelques perspectives soulevant le fait que notre technique peut ajouter à
quelques logiciels de références en électromagnétisme un gain en temps de calcul par notre
Méthode des Moments Modifiées MMM et à rendre plausible le déploiement de telles
antennes LLA.

IV.2. Méthodologie

IV.2.1 Approche par étape et génération des formes fractales artificielles

Notre méthodologie est basée sur trois étapes de base : spécification de l’antenne,
choix de la forme du fractal et optimisation de l’antenne. Nous nous intéressons aux
antennes imprimées planaires et plus particulièrement à celles de type bowtie où nous
appliquons l’effet de miroir de la masse (principe de l’image ou du miroir). L’antenne
fractale est obtenue à partir d’une forme initiale à laquelle nous ajoutons son image au
travers la masse de l’antenne symétriquement par rapport au point d’alimentation central.

Des excitations excentrées sont considérées plus tard dans l’étape d’optimisation.
La troisième étape (optimisation) n’est pas étudiée dans notre thèse. Cependant,
l’optimisation d’antenne est basée sur l’impédance d’entrée d’antenne adaptée à 50 ohms
en changeant sa dimension et les coordonnées du point d’excitation. Dans d’autres travaux
[59], des concepts de technologie d’antenne fractale avaient été combinés avec succès à

l’aide d’algorithmes génétiques pour développer un outil d’optimisation puissant à des fins
de conception. L’approche génétique d’optimisation avait été déjà développée et peut
simultanément optimiser la géométrie d’une antenne fractale. L’espacement entre les
bandes est de nouveau lié au facteur d’échelle et de la structure fractale. Ceci aide à
l’ajustement (tuning) des fréquences de résonances désirées [45].

160
Chapitre IV : Utilisation du fractal naturel dans la conception des antennes

Les prototypes étudiés dans cette thèse sont basés sur diverses formes illustrées par
les Figures IV.1 (a), (b), (c) et (e). Des antennes de 50 mm x 70 mm obtenues par la
transformation homothétique de la forme originale du fractal, ont été représentées par les Ne
cellules résultants du maillage en NC colonnes et NL lignes, Ne est égal ainsi à NC x NL.
Dans notre cas, NC = NL = 24, suffit pour décrire d’une manière satisfaisante nos structures.
La précision est augmentée en tenant compte du pourcentage du nombre des pixels
appartenant à une cellule engrenant aux frontières de la forme fractale. Les coefficients de
pondération Ce sont utilisés tout au long de la résolution des équations de Maxwell. Ces
coefficients apportent une meilleure précision que la description classique, en augmentant
le nombre de cellules à la forme préfractale. Dans notre technique, après détermination du
nombre approprié de colonnes et de lignes donnant un maillage assez dense, nous calculons
en chaque point de fréquence le champ électromagnétique dans le système de coordonnées
sphérique. Ceci nous a aidés à déduire la dimension fractale D de Hausdorff-Besigovitch
{[6], pp. 35-43 et pp. 265-289} définie par (IV.1).
log(nbr (h))
D = lim (IV.1)
h →0 log(1/ h) .

où h est la surface d’une cellule ou l’élément de maillage et nbr(h) est le nombre de


cellules de la superficie h requises pour couvrir l’antenne. Dans notre cas, le nbr(h) est
exprimé en (IV.2) :
⎛ Ne ⎞
nbr (h) = ⎜ ∑ Ce .h ⎟ / h (IV.2)
⎝ 1 ⎠ .

Par conséquent, nous avons mis en place une technique que nous avons codée pour
calculer rapidement la dimension fractale qui peut être appliquée pour toutes les formes
simples et complexes. Il s’agit d’itérer sur le nombre de cellules (du maillage) Ne sur un
intervalle assez grand. Et nous appliquons l’algorithme suivant :
¾ lire l'image de la forme
¾ itérer sur le nombre des éléments
¾ déduire un point de chaque cas nbr(h) et h : exp(1./x-(1/D-log(2)))-1
¾ construire [log(nbr(h)),log(1/h)]
¾ déduire la pente qui correspond à la dimension fractale.

161
Chapitre IV : Utilisation du fractal naturel dans la conception des antennes

((
La Figure IV.1-1 illustre l’application de cet algorithme, g ( d ) =−1+ exp − 1 − log10 ( 2) + 1
D ) .d ) où
( .d ) est le vecteur des valeurs de d que nous traçons tel que d ∈ [b1 = 1.5, b2 = 2] ) qui

découle indirectement de (IV.1) dans le cas de plusieurs valeurs de réduction ri. La


dimension fractale D correspond ainsi à la valeur de d telle que : g ( d ) = ∑ ri d = 1 .

Fig. IV.1-1 Maillage et calcul de la dimension fractale de formes simples


En outre, les dimensions fractales des formes complexes peuvent être facilement
calculées par cet algorithme qui inverse le sens d’analyse suggérée par les règles de calcul

162
Chapitre IV : Utilisation du fractal naturel dans la conception des antennes

proposées par Hausdorff et Besigovitch [6]. Les Figures IV.1-1 et IV.1-2 montrent que la
dimension fractale D est dépendante de la surface de la cellule élémentaire du maillage
choisi.

Fig. IV.1-2 : Maillage et calcul de la dimension fractale


des formes semi complexes.

Et par le calcul de la dimension fractale (Log(3)/Log(2)=1.585) de la forme de Sierpinski


(La Figure IV.1-3), est concordant pour valider notre code (Ce travail est en cours de
soumission et d’optimisation). Cependant, les formes artificielles doivent être générées
avant de les analyser en tant qu’antenne. Nous pouvons distinguer beaucoup de systèmes de
production de formes fractales bien connus basés sur des garnitures de Sierpinski
(Sierpinski gaskets), des tapis, des flocons de neige de Koch, de Koch, des courbes de
Hilbert, de différents types des arbres et de feuilles et beaucoup d'autres formes produites
par procédé approprié d'itération. Ce dernier est basé sur l'application, caractérisée par (ai,
bi, ci, di, ei, fi ) en tant que nombres réels qui paramètrent des transformations affines
marquées par wi et d'une première forme initiale appelée G0 décrite par (IV.3) et (IV.4) [34],
chaque application de W mène à l’itération suivante p+1,
wi ( x, y ) = (ai x + bi y + ei , ci x + di y + fi ) (IV.3)
,
q
G1 =W(G0 ) = U wi (G0 ),....G p =W(G p −1 ) (IV.4)
i =1 .

163
Chapitre IV : Utilisation du fractal naturel dans la conception des antennes

Fig. IV.1-3 : Maillage et calcul de la dimension fractale


de la forme de Sierpinski à la 7ème itération D=(1.57+1.6)/2=1.585.

Les mathématiciens se réfèrent habituellement à des fractals à p itérations où p est


infini. Aucune représentation graphique ou physique d'une forme fractale n'est capable
d’atteindre physiquement l’infinité d’itérations (sauf théoriquement). La description réaliste
des fractals est basée sur le fait qu'ils ont un nombre fini d'itérations.

Certainement, nous avons besoin d’au moins une itération pour réclamer l'aspect
préfractal. Ainsi, nous traiterons toujours l’antenne préfractale et non plus l’antenne
fractale. Des antennes préfractales ont été étudiées dans la littérature, illustrant comment le
comportement multibande pourrait les caractériser [33] [46].

Le rayonnement de l’antenne préfractale, plate et naturelle est basé sur la structure


de l’antenne et les coordonnées du point d'excitation que nous choisissons au préalable.
Notre proposition est d’affecter les coefficients Ce à chaque cellule. Ces cœfficients sont
devenus les caractéristiques principales de l'antenne rayonnante, car ils minimisent la
fonction résiduelle en donnant des faibles pondérations aux cellules comportant des points
ou des zones de la partie métallique rayonnante non différentiables. Ces derniers
augmentent considérablement en nombre proportionnellement avec l'itération p.

164
Chapitre IV : Utilisation du fractal naturel dans la conception des antennes

Cependant, nous les avons considérés non seulement pour atteindre le nombre
principal de ces points de singularité mais aussi pour le calcul des intégrales dans la
méthode des moments. Les structures métalliques ont été maillées en tenant compte des
pourcentages du remplissage des cellules par les valeurs de Ce.
Les caractéristiques électriques et de rayonnement ont été alors calculées et
visualisées dans un format commode. Nos prototypes ont été réalisés et mesurés à l’aide
d’un analyseur de réseau vectoriel.

Les formes préfractales de la Figure IV.1 (a) sont reproduites en structures


métalliques pour construire des antennes LLA de type bowtie qu’on appellera BLLA. Ces
dernières sont maillées et le résultat est illustré dans Figure IV.2 (a). Les figures IV.2 (b)-
(e) représentent les coefficients Ce par le niveau de couleur de chaque rectangle qui est
proportionnel au nombre de Pixels appartenant à la feuille quand respectivement (NC x NL)
sont égaux à (6 x 6), (12 x 12), (24 x 24) et (48 x 48). Les motifs de feuilles de la Figure
IV.1 sont alignés verticalement et ceux de la Figure IV.2 (f) à (m) représentent
respectivement leurs distributions de la Ce.

IV.2.2 Formulation mathématique


Le procédé de simulation commence par une opération de maillage ((Sx+1) x
(Sy+1)) qui correspond à Nc colonnes et NL lignes, soit en totalité Ne mailles. L'antenne de
longueur Hx et de largeur Hy, est ainsi, maillée par des cellules.

Le maillage de l'image est organisé en juste proportion pour reproduire la forme


initiale sans aucune déformation. Mais, toutes les fois que nous augmentons le nombre des
cellules, nous augmentons automatiquement le temps de calcul de caractéristiques
d'antennes. Notre technique vise à obtenir un seuil de minimum de nombre de cellules. Un
choix de Sx=Sy=24 a montré un bon compromis entre la précision d'image et la durée de
traitement. Ces cœfficients Ce étaient choisis avec une stratégie de type tout ou rien,
ensuite, le seuil a évolué pour se placer dans [0,1], soit 0.5 (50%). Le seuil dans notre thèse
est devenu dynamique et est partie prenante de la structure de LLA ou de BLLA.

165
Chapitre IV : Utilisation du fractal naturel dans la conception des antennes

(a) (b) (c) (d) (e)

(f) (g) (h) (i) (j) (k) (l) (m)

Fig. IV.2 Maillage et distributions des pondérations des formes préfractales naturelles.
(a): Fig.IV.1 (a) alignées à la position verticale (28°).
(b) - (e): respectivement les distributions des Fig.IV.1 (a)
à un maillage de (NC x NL) (6 x 6), (12 x 12), (24 x 24) et (48 x 48).
(f)- (m): la distribution (24 x 24) du BLLA correspondant aux antennes
Fig.IV.1 (a) à (h).

Une fois que la distribution Ce est identifiée par rapport à un seuil au dessous duquel
Ceij est nul (ij identifie la cellule en ligne i et colonne j) le nombre de seuil de cellules est
fixé, le champ électromagnétique est calculé dans ses coordonnées sphériques. La
résolution des équations de Maxwell mènent généralement à l'équation où l'opérateur
intégral ou/et différentiel ϑ comme suit :

ϑ(J ) = V , (IV.6)

où V est la fonction de l’excitation et J exprime la densité du courant surfacique


discrétisé en N composantes inconnues ( J a ) n relativement à une base de fonctions

J n comme indiqué par (IV.7). x et y seront substitués à des variables muettes a ou b.

Donc, a remplacera x ou y et cela en vue d’éviter de réécrire les équations en x


et en y deux fois. (IV.7)
N
J a = ∑ ( J a )n J n
n =1 .

166
Chapitre IV : Utilisation du fractal naturel dans la conception des antennes

Si on écrit V comme étant la somme de M functions de tests (Tm)m=1,M, et en utilisant


la définition du produit scalaire comme indiqué en (IV.8) [60]. On peut écrire la forme
matricielle en (IV.9).
NC N L
< u1 , u2 > = ∫∫ (u1.u2 ) dxdy = ∑∑ u1.u2 .Δxij Δyij
i =1 j =1
(IV.8)
x, y
,
Hy
Δxij = Cexij
Hx Δyij = C ey
Sy +1 j ∈ [1 . . N ]
Sx + 1 , et i ∈ [1 . . N ]
ij
avec C L

où Cexij , Ceyij sont les impulsions de distribution respectivement dans la direction de x et de

y, ces coefficients expriment le pourcentage du nombre de pixels appartenant par cellule


(indexée par (i, j ) ), à l’image de l’antenne. Cebj' représente en même temps Cexij , Ceyij quand

on remplace x ou y par b’.


N

∑ (J
n =1
a n ) < Tm , ϑ ( J n ) >=< Tm ,V >= Vm (IV.9)
,
[(Ja)n] sont déduits en inversant la matrice [ϑmn ] comme suit dans (10), d’où (11) :

[( J a )n ] = [ϑmn ]
−1
Vm (IV.10)
.
J = [ J n ] [ ( J a ) n ] = [ J n ] Vm [ϑmn ]
t t −1 (IV.11)
.
La composante tangentielle du champ électrique étant nulle sur la surface du
conducteur supposé parfait et que le champ incident demeure opposé à celui rayonné et par
conséquent on déduit (IV.12).
Ebscatt ( J b ) + Ebscatt ( J a ) + Ebinc ( J b ) = 0 ,
(IV.12)

où a et b peuvent être distinctement x ou y. Donc, (IV.12) représente deux équations de


substitution : (a, b) = ( x, y ) ou (a, b) = ( y, x) . Par conséquent, (IV.7) s’écrit dans (IV.13),

tout en considérant (a ', b ') les directions des sources correspondantes à celle du point de

mesure (a, b) .
N L NC
J a (a ', b ') = ∑∑ ( J a )ij J a ,ij (a ', b ') (IV.13)
i =1 j =1
,
où a’ et b’ peuvent être séparément x’ et y’ et a est soit x soit y et J a ,ij (a ', b ') s’écrit dans

(IV.14) comme suit :

167
Chapitre IV : Utilisation du fractal naturel dans la conception des antennes

J a ,ij (a ', b ') = LaD' (i ).Cebj' (IV.14)


,
où LaD' est la distribution linéaire dans la direction de a’ exprimée dans (IV.15):

⎛ Ha ⎞
⎜ i.( ) − a ' ⎟
LaD' (i ) = 1 − ⎝ ⎠
N
(IV.15)
Ha
( )
N
,
avec a’ peut être x’ ou y’.
L’équation (IV.12) devient en détail (IV.16) en appliquant (IV.7):

∫∫ E ( J n (a, b)) a dadb + ∫∫ Eascatt ( J n (a, b))b dadb + ∫∫ Eainc ( J n (a, b)) a dadb = 0 (IV.16)
scatt
a
ab ab ab .
avec n un entier naturel qui est respectivement dans[1, N e ] ou [ N e + 1, 2 N e ] .
V est représenté par (IV.17)
Van = Va0ξ an ( (k0 k inc ) a , (k0 k inc )b ) , (IV.17)

Va0 est l’amplitude de l’excitation qui dépend des paramètres angulaires θ inc , φ inc ,

de la hauteur du substrat hs, de la hauteur du métal (cuivre, ..) hc et du vecteur de

propagation incidente k . La transformé de fourrier de J n (a, b) est ξ an ( (k0 k inc ) a , (k0 k inc )b )
inc

[61] [62], où k0 est le nombre d’onde dans l’espace libre.

S’il s’agit des antennes imprimées bowtie, on applique le principe de l’image et la


longueur de l’antenne devient catégoriquement (2 x Hy). L’excitation sera au milieu de la
structure composée [63] [64]. Quant, Z an,,bn ' représente l’impédance mutuelle entre la nième b-

direction et n’ième a-direction du courant pour les fonctions de base, donc, on écrit (IV.18)
sachant (IV.11) pour déduire les inconnus du système [65] [66] :
−1
⎡ ( J a ) n , n ' ⎤ ⎡ Z a , a Z a ,b ⎤ ⎡Van ' ⎤
n ,n ' n ,n '

⎢ ⎥ = ⎢ n ,n ' n ,n ' ⎥ ⎢ n' ⎥ (IV.18)


⎣ ( J b ) n , n ' ⎦ ⎢⎣ Z a ,b Z b ,b ⎥⎦ ⎢⎣Vb ⎥⎦
.
L'organigramme de la Figure IV.3 récapitule les différents modules et étapes de
conception et de visualisation d'antenne. Les modules MGM sont développés sous
l'environnement de MATLAB, produisent les formes fractales et visualisent les résultats

168
Chapitre IV : Utilisation du fractal naturel dans la conception des antennes

obtenus à partir des données stockées. Ces derniers sont le résultat des traitements fournis
par les modules FCM écrits avec le langage FORTRAN. Après l’identification des
coefficients Ce et l’estimation du seuil de remplissage Thr, (Ce est remise à zéro si elle est

Fig. IV.3 Architecture du code de MMM

au dessous de Thr). Dans la littérature Thr prenait la valeur 0.5 [67] [68]. Tandis que dans
notre recherche, le seuil Thr est choisi assez petit de l’ordre de 10-4, pour décrire des
discontinuités prefractals à l'itération de niveau élevé. On note que les vecteurs résultants
de Ce sont spécifiques pour chaque prototype préfractal et peuvent être employés comme
une nouvelle propriété caractéristique de telles géométries comprenant plusieurs points de
discontinuité.

IV.3. Simulations et résultats

IV.3.1 Environnement de simulation


L’intérêt d'une telle méthode est que l’expression (IV.7) est rapidement calculée.
Nous avons choisi les valeurs appropriées en Ce qui sont nuls ou supérieurs au seuil marqué
(Thr)min. Ainsi, toute cellule de maille (i,j) dont le (Ce)ij est nul ne participe plus au calcul
du champ électromagnétique. Après le calcul des intégrales à base de la fonction de Green

169
Chapitre IV : Utilisation du fractal naturel dans la conception des antennes

dyadique [61], la densité surfacique du courant sera déduite sur notre surface préfractale [23]
[62] [5]. Nous avons développé en FORTRAN les modules de calcul de (IV.8). Le code a été
exécuté sur le réseau de notre laboratoire LEN7 (LAME-GRE). Plusieurs prototypes ont été
ensuite réalisés et mesurés pour valider ce code.

IV.3.2 Résultats et discussions


Les structures métalliques ont été maillées, les coefficients Ce étaient identifiés.
Ensuite, les structures d’antennes bowtie étaient alimentées par un champ incident Einc au
milieu, nous avons appliqué notre méthode mentionnée ci-dessus avec des conditions de
bords appropriées pour déduire la densité de courant sur la surface métallique.
Les caractéristiques électriques et de rayonnement ont été alors calculées et visualisées. Les
prototypes correspondants ont été réalisés et caractérisés expérimentalement en utilisant un
analyseur de réseau vectoriel.

Par ailleurs, ces antennes sont caractérisées par leur niveau d'itération, leurs
dimensions fractales, leurs lacunarités et leurs dimensions géométriques.
Cependant, les antennes préfractales sont réellement dans une nouvelle classe de
composants passifs en raison du grand nombre de points non différentiables qui sont
clairement illustrés sur leurs bords et surtout par les trous et fentes non réguliers sur leur
surface conductrice. Soit r, le nombre de ces ouvertures (trou, fente, lacune). Si l’on
dénombre les périmètres envisageables, nous distinguerons au moins 2r chemins différents.

A chaque périmètre et chemin, on associe une longueur unique qui décrit le


comportement d’une antenne demi-onde ce qui correspond à une fréquence de résonance.
Une antenne préfractale a, donc, au plus 2r fréquences de résonance. Par conséquent, une
antenne préfractale résonnerait sur plusieurs bandes de fréquence E quand les deux bandes
adjacentes sont presque superposées, elles peuvent apparaître en tant qu’une seule large
bande. Ainsi, les antennes large bande seraient réalisées aisément avec des formes
d'antennes où les ouvertures entraînent des périmètres et des chemins de parcours, donc des
longueurs rapprochées pour faire superposer approximativement les bandes de fréquences
de résonance.

170
Chapitre IV : Utilisation du fractal naturel dans la conception des antennes

Les formes préfractales sont donc des bonnes candidates pour concevoir des
antennes multibandes mais également large bande. Chaque antenne bowtie (50 mm x 70
mm) provenant des formes illustrées dans la Figure IV.1 (a), (b), (c), (e), (g) et (h) a été
étudiée et simulée. Les Figures IV.4 (a) à (f) représentent en dB le coefficient de réflexion
S11 en fonction de la fréquence sur l’intervalle [0.6, 0.9] GHz.

Dans la Figure IV.3, on peut facilement se focaliser sur l’aspect multibande à


l’exception du cas Figure IV.4 (e) qui correspond à la Figure IV.1 (g). Pour se faire, nous
avons appliqué quelques modifications sur l’antenne bowtie de la Figure IV.1 (e).

(a) (b) (c)

(d) (e) (f)

Fig. IV.4 Coefficient de réflexion S11dB (Fréquence (GHZ)) 50 mm x 70 mm


(a) à (f): respectivement alignés selon les BLLA Fig.1.(a)(b)(c)(e)(g)(h).

La modification consiste à enlever de(s) foliole(s) du côté droit et aussi de celui de


gauche. Ainsi, on modifie les dimensions des ouvertures. Comme illustré dans les Figures
IV.5 (a) to (d), les ouvertures sont respectivement (P2), (P1,P2), (P2,P3), (P2,P4) et leur
S11 en dB en fonction de la fréquence montre bien l’effet de ces modifications pour
l’ajustement des fréquences de résonance. Aussi, les Figures IV.6 (a) à (d) représentent S11
en dB sauf qu’on a réduit les dimensions qui deviennent 25 mm x 70 mm.

171
Chapitre IV : Utilisation du fractal naturel dans la conception des antennes

Néanmoins, l’adaptation est essentielle pour le bon fonctionnement de notre antenne


et le concepteur doit tenir compte de son comportement inductif et aussi capacitif. Donc, si
l’on arrive à annuler la partie imaginaire de l’impédance d’entrée, c’est grâce aux
modifications intelligentes de la longueur Hx et de la largeur Hy de l’antenne. Dans les
Figure IV.5 (a) à (d), Hx , Hy et l’ouverture P2 sont les critères communs qui ramènent les
antennes à résonner autour de 1.2 GHZ et de 2.8 GHZ. Ceci souligne le fait que chaque
feuille pourrait avoir sa propre signature dépendamment de la forme et des dimensions
spatiales. Une banque de données pourrait ainsi être l’objet d’un autre travail de recherche
pour recenser les signatures botaniques.

Les formes fractales pourraient être produites aussi naturellement par des
précipitations électrochimiques préméditées [69]. En plus, la Figure IV.5 (b), où P1 est
couplé avec P2, la résonance revient autour de 0.95 GHZ comme P1 provoque une
nouvelle résonance à 2 GHZ. De même pour P4 qui est la cause de la résonance à ~ 5 GHZ
illustré dans la Figure IV.5 (d). P3 contribue à l’adaptation de l’antenne à la charge de 50
Ohms, on note que S11 est remarquablement réduit.

P1

1.58 (a) 1.43 (b) P4


P2

P3

1.57 (c) 1.46 (d)

Fig. IV.5 Coefficient de réflexion S11dB (Fréquence (GHZ)) des BLLA (a) à (d)
avec les ouvertures P1-P4 50 mm x 70 mm (Dimension fractales).

172
Chapitre IV : Utilisation du fractal naturel dans la conception des antennes

(a) (b)

(c) (d)
Fig. IV.6 Coefficient de réflexion S11dB (Fréquence (GHZ))
des BLLA (a) à (d) 25 mm x 70 mm.

Dans les Figure IV.6 (a) à (d), nous avons réduit les dimensions à 25 mm x 70 mm
des antennes correspondantes par rapport aux cas de la Figure IV.5 (a) à (d). Cette
réduction a fait augmenter le S11. Ce qui prouve que la largeur de ces antennes bowtie
affecte considérablement leurs adaptations. En plus, P5 et P6 sont les causes de la
résonance autour de 5 GHZ comme l’indique la Figure IV.7 (a) à (b).

Ces ouvertures affectent aussi la résonance autour de 1.2 GHZ. Cependant, si on


enlève l’ouverture (foliole ou feuille-fille) P7, dans la Figure IV.7 (c), le S11 est davantage
plus petit. Ainsi, le concepteur d’antenne peut modifier Hx , Hy , et le nombre des folioles à
enlever pour réduire S11 et ajuster les fréquences de résonance.

Cela dépend étroitement de l’application et ses bandes de fréquences associées.


Cette antenne pourrait être déployée dans les systèmes de télécommunications sans fil à
savoir GSM (Global System for Mobile communications), UMTS (Universal Mobile
Telecommunications System) et notamment Bluetooth.

173
Chapitre IV : Utilisation du fractal naturel dans la conception des antennes

P6
P5

P7

1.551 (a) 1.559 (b)


P6

1.553 (c)

Fig. IV.7 Coefficient de réflexion S11dB (Fréquence (GHZ)) des BLLA (a) à (c)
avec les ouvertures P5-P7 50 mm x 70 mm (Dimensions fractales).

P5

P1

P8

1.4825 (a) (b)

(c) (d)
Fig. IV.8 Coefficient de réflexion S11dB (Fréquence (GHZ)) de 3 ouvertures BLLA
et 4 dimensions :
(a) 50 mm x70 mm, (b)40 mm x 30 mm,
(c) 44 mm x 30 mm, (d) 60 mm x 45 mm
174
Chapitre IV : Utilisation du fractal naturel dans la conception des antennes

L’originalité de notre travail est de donner au concepteur d’antenne la possibilité


d’enlever les folioles pour créer des ouvertures Pi (comme P7 : i =7) afin d’augmenter le
nombre des chemins que pourrait prendre le courant surfacique partant du point
d’alimentation et arrivant aux bords du conducteur pour se transformer ensuite en énergie
rayonnée dans l’espace libre. La longueur de ces chemins correspond aux demi-longueurs
d’ondes associées aux fréquences de résonance. Quand les folioles ne se touchent plus mais
sont adjacentes, on parle du phénomène de couplage [70]. Les ouvertures (P1, P5, P8) de la
Figure IV.8, représentent des antennes ayant 4 dimensions différentes illustrées dans les
Figures IV.8 (a) à (d) respectivement associées aux : (a) 50 mm x 70 mm, (b) 40 mm x 30
mm, (c) 44 mm x 30 mm et (d) 60 mm x 45 mm. Les cas de la Figure IV.8 (b) et celle de la
Figure IV.8 (c) montrent aussi bien que la largeur de l’antenne affecte le décalage éventuel
qu’on pourrait faire sur les fréquences de résonance et que c’est tellement clair qu’il y a un
décalage à gauche (diminution de fréquence) de 100MHZ pour 4 mm en plus sur la largeur
(Figure IV.8 (c)). Si la largeur est plus grande que la longueur (Figure IV.8 (d)), cela ajoute
une troisième résonance. Cependant, dans la Figure IV.8 (a), on note l’absence de
résonance après 3 GHZ. Pour chaque feuille, on distingue une irrigularité naturelle de ses
folioles ; et on peut créer d’autres irrigularités en enlevant ou en rajoutant des folioles
artificielles sur la même conception.

IV.3.3 Implémentation

Selon la Figure IV.9, nous observons un bon accord entre le résultat de la


simulation en utilisant notre méthode MMM et les mesures. L'épaisseur de substrat a été
prise en compte. La Figure IV.10 illustre l’effet de la variation d’une telle épaisseur du
substrat [71]. Pour les antennes bowtie, une épaisseur infinie serait considérée idéale. Ainsi,
on distingue deux classes d’antennes bowtie : la première est représentée par la Figure IV.9
(a) où on note l’existence des folioles séparées qui sont la cause de 3 fréquences de
résonance. Tandis que la deuxième classe est composée par les deux cas illustrés par les
Figures IV.9 (b) et (c) ; ces cas renferment sur leur surface conductrice plusieurs lacunarités
apparentes (fentes) partant du fait que les folioles se touchent, ce qui donne un
comportement bi-bande. Seulement le type de la feuille et ses dimensions décident du
sort du comportement de résonance de ces antennes.

175
Chapitre IV : Utilisation du fractal naturel dans la conception des antennes

(a) 12 mm x 76 mm

(b) 24 mm x 76 mm

(c) 24 mm x 76 mm

Fig. 9 Coefficient de réflexion S11 dB (Frréquence (GHZ)) des 3 antennes bowtie (a) à (c) –
MMM & Mesures
176
Chapitre IV : Utilisation du fractal naturel dans la conception des antennes

La largeur est le paramètre qui est proportionnel à la grandeur S11. et qui est aussi la cause
du petit décalage entre la mesure et notre simulation MMM sur la deuxième fréquence de
résonance de la Figure IV.9 (a). Plusieurs simulations ont été ainsi faites et
expérimentalement rapprochées puis validées. Ce qui nous a permis de comprendre le
comportement de telles structures et d’affiner davantage les résultats.

Cette phase d’analyse était primordiale pour généraliser une méthodologie assez
originale pour la conception d’une nouvelle gamme d’antennes. Pour s’appliquer, nous
étions amenés à concevoir une antenne tri-bande fonctionnant dans la bande GSM pour les
communications sans fils : WLAN et WPAN (802.xx).

La feuille de la Figure IV.1 (e) était utilisée à une dimension de 7.3 cm x 2.2 cm.
Une antenne BLLA (Leaf-Like Bowtie Antenna) illustrée dans la Figure IV.11 (a) était
réalisée puis mesurée.Le premier essai de caractérisation montrait qu’il y a résonance sur
trois bandes de fréquences : 0.77 GHZ, 1.8 GHZ et 2.4 GHZ comme le montre la Figure
IV.11 (b).

Ces résultats pourraient être affinés par des ajustements et des essais pour une
meilleure adaptation surtout pour la bande centrée sur la fréquence 0.77 GHz où S11 reste au
dessus de -13 dB. Nous avons aussi fait varier le seuil Thrmin pour le cas de la BLLA de la
Figure IV.10. Nous avons montré que l’erreur relative de calcul dépend étroitement d’un tel
seuil.

En effet, il faut choisir le seuil qui correspond au minimum d’erreur relative


moyenne exprimée en pourcentage. D’ailleurs, le seuil optimum (Thrmin )opt avait la valeur

0.16. Cette valeur n’est pas déduite analytiquement mais seulement d’une manière
empirique. Pour se faire, nous avons réalisé la plupart de nos simulations avec Thrmin= 10-4,
au détriment de la rapidité de calcul mais au profit d’une précision assez satisfaisante.

177
Chapitre IV : Utilisation du fractal naturel dans la conception des antennes

4. Conclusion

Dans ce quatrième chapitre, des formes naturelles de feuilles de plantes ont été
utilisées pour la conception des antennes bowtie. Les structures métalliques
correspondantes sont maillées et analysées par la méthode numérique : MoM. L’originalité
est l’introduction d’un coefficient de pondération des cellules rectangulaires résultantes.

Nous avons constaté qu’il y a une corrélation significative entre la forme de


feuillage de plante et les fréquences de résonance des antennes bowtie de même forme.
Selon les bandes de fréquences des applications, l’optimisation et l’ajustement de ces
antennes se font d’une part, par la modification des folioles ou des sous structures de la
forme de la plante ; Et d’autre part, en manipulant la dimension géométrique et les
caractéristiques préfractales de ces formes.

L’ensemble de ses formes pourrait donner lieu à un nouveau paramètre dépendant


des premiers telle soit la signature de la forme préfractale naturelle. D’abord, nous avons
montré que les aspects multibande et large bande découlent, entre autre, de ces formes
préfractales naturelles. Ensuite, nous avons appliqué notre approche pour concevoir par des
études de similitude puis, pour réaliser des mBLLA (multiband Bowtie Leaf-Like
Antennas).

Vu le grand nombre de discontinuités dans les antennes LLA, et leur formes très
complexes, il n’était pas évident de les simuler par des logiciels de référence comme
ADS2005A ou HFSS10. Par conséquent, notre choix était de prendre l’image de la feuille
préfractale et de l’introduire en tant qu’image de format standard donnée à l’entrée de notre
code nettement plus rapide et surtout relativement efficace pour ces types de forme
complexes 2D.

178
Conclusion générale

Fréquence GHz

Fig. IV.10 Coefficient de réflexion S11dB (Fréquence (GHZ))-


Variation de l’épaisseur du substrat (1, 5, 10) mm
pour un BLLA (24 mm x 76 mm) – MMM & Mesure.

(a) (b) (c)

Fréquence GHz (d)

Fig. IV.11 Coefficient de réflexion S11dB (Fréquence (GHZ)) (b) et (c)


mesuré de la BLLA (a)(b) (73 mm x 22 mm).

179
Conclusion générale

Fig. IV.12. Moyenne d’erreur des calculs en fonction de (Thr) min ≡ (Ce)min
appliquée à la BLLA de la Fig. IV.10

Conclusion de la deuxième partie


Dans cette deuxième partie et après une étude de l’état de l’art sur les antennes,
nous avons déployé la méthode des moments pour les simulations de nos antennes dipôles,
patch et bowtie. L’étude des caractéristiques des formes fractales, nous a conduits au
développement d’un générateur de ces différentes formes en explicitant les algorithmes
associés. Nous avons identifié les différents types de l’antenne préfractale simulée, réalisée
et mesurée au sein des laboratoires de l’ISET’COM à L’Ariana, de l’ENI de Tunis
(Tunisie) ou de LEN7 (LAME) à Toulouse (France). Le développement de générateur
fractal, la simulation et la réalisation pratique des prototypes d’antennes multibandes nous
ont permis de :
¾ manipuler un outil de calcul et d’interfaçage convivial de MATLAB.
¾ déployer pour les simulations des outils de simulation très performants comme ADS et
ANSOFT Ensemble…
¾ coder par une méthode numérique (la méthode des moments) sous MATLAB et
FORTRAN.
¾ apporter une modification sur la MoM qu’on a baptisée MMM pour pouvoir simuler des
formes complexes d’antennes préfractales.
¾ Aussi, faire varier les paramètres des antennes fractales et préfractales naturelles et
montrer leur impact sur le comportement électromagnétique des antennes.

180
Conclusion générale

Conclusion générale

Nous avons présenté dans ce rapport deux parties. La première a submergé l’étude
de l’état de l’art des antennes et à travers une comparaison de quelques méthodes
numériques couramment utilisées par les précurseurs dans ce domaine, nous avons choisi la
méthode des moments MoM, appropriée à l’analyse surfacique. Par ailleurs, la méthode
multi échelle et la méthode par changement d’échelle pourraient être candidates au
traitement des antennes fractales. Ces dernières méthodes ont été étudiées à plusieurs
reprises GEET [28] [29], tandis que la MoM n’était pas envisagée pour de telles formes
complexes.

Ainsi, nous nous sommes focalisés sur cette technique (MoM) de développement
analytique. Nous l’avons appliquée aux dipôles, aux patchs et à plusieurs autres cas où nous
avons touché aux paramètres spatiaux, structurels et fréquentiels qui pourraient avoir un
impact sur le comportement électromagnétique des antennes étudiées ; à savoir les fentes et
les chanfreins. Nous avons conçu pour cela deux interfaces sur deux environnements
MATLAB et FORTRAN pour rendre aisée la conception des formes assez simples.

Dans la deuxième partie, nous avons étudié l’état de l’art du concept fractal.
D’ailleurs, la forme fractale qu’elle soit 2D ou 3D est notamment caractérisée par un grand
nombre de discontinuités et d’une longueur infinie bien que localement délimités. Cette
propriété nous a aidés à proposer une signature évidente par structure et par forme du
conducteur rayonnant. Cette signature n’est qu’une distribution qui décrit l’étendue de la
forme fractale sur le maillage rectangulaire choisi.

En introduisant cette distribution dans les calculs des intégrales où figurent les
dyadiques de Green, nous avons montré que même s’il s’agit d’antennes de forme
préfractale naturelles, nous avons toujours observé une concordance satisfaisante entre les
mesures et les simulations.

L’application de notre suggestion sur les différentes autres méthodes (que la MoM)
demeure logiquement positive. Plusieurs autres projets devraient déployer ce procédé.
Cependant, l’idée d’utiliser des méthodes hybrides à ce terme reste toujours un objectif.
De la même manière, l’extension de notre travail consiste à étudier les différents paramètres
caractéristiques des antennes conçues afin de réaliser un réseau d’antennes patchs de forme
plus complexe à savoir fractale. La notion d’antenne intelligente s’avère davantage
plausible.

181
Conclusion générale

L’extension de notre suggestion en 3D devrait être étudiée et comparée à la


méthode FDTD. Aussi, une structure multicouche pourrait apporter une miniaturisation
assez bonne de nos antennes fractales. Chaque application a son cahier des charges. Suite à
ce que notre espace proche devient de plus en plus plein d’onde à maintes fréquences et que
les phénomènes qui génèrent des courants assez forts et des puissances assez élevées sont
davantage présents ; les antennes (capteurs) que nous allons concevoir doivent adhérer aux
contraintes posées par la compatibilité électromagnétique surtout si nous pensons à faire
intégrer et miniaturiser les systèmes de commandement, de contrôle et de supervision.

En perspectives, il serait pertinent d’élaborer une extension de l’étude des Leaf-


Like-Antenna LLA aux différentes polarisations éventuelles, et surtout s’orienter vers la
sensibilité et la directivité de telles LLA et Bowtie LLA (BLLA).

D’autres études analytiques pourraient être projetées pour déduire le seuil optimum
( Thrmin )opt et pour chercher le nombre apogé de cellules qui réduit au maximum le temps de
calcul sans pour autant perdre la précision minimale tolérée. En plus, de leur facilité de
production selon le besoin du concepteur et de son application, ces LLA pourraient être
aussi intégrées facilement dans les architectures d’intérieur et les décorations naturelles
sans changer l’état esthétique général et tout en apportant une ergonomie originale : par
exemple lors d’installation des réseaux sans fil etc.

Dans le cadre de cette thèse et jusqu’à Juin 2007, 11 articles ont été présentés et
publiés (CTGE’2003, JTEA’2004, ICSC’2004, OHD’2005, JTEA2006, PIERS’2006,
MMS’2006, GEET’2007, CITA’20071, CITA’20072 , PIERS’2007) dont 2 sont nationaux
(CTGE’2003 et GEET’2007).

Les références de nos articles sont explicites dans la dernière page de ce rapport de
thèse et dans le résumé contextuel qu’on trouve en amont de ce rapport. Ce résumé
représente les trois pages qui ont été publiées dans le proceeding de JAGEET’2007 à
l’occasion de la journée annuelle de GEET l’Ecole Doctorale ‘Génie Electrique,
Electronique, Télécommunication’ sise à Toulouse, où le jury exécutif a décerné la
meilleure communication ‘Affiche’ à ce travail.

182
Bibliographie

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de la thèse

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Publications du Doctorant

Publications résultantes de la thèse

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pp. 25-29.

189
Publications du Doctorant

190
Annexe 0 – Sommaire des annexes

ANNEXES
ANNEXE 1 : METHODE DES MOMENTS – APPLICATIONS AUX DIPOLES -...................................... 3

ANNEXE 2 : SIMULATION DES DIPOLES ET VALIDATION DE NOTRE CODE MATLAB ET

FORTRAN............................................................................................................................................................. 9

ANNEXE 3 : METHODE DES MOMENTS PAR SEGMENTATION EN DIPOLE APPLIQUEE A

UNE ANTENNE IMPRIMEE –......................................................................................................................... 24

ANNEXE 4 : INVENTAIRE DES PROGRAMMES DEVELOPPES ........................................................... 31

ANNEXE 5 : GENERATIONS DES FRACTALS ........................................................................................... 39


2

ANNEXE 6 : FRACTALS- DEFINITIONS...................................................................................................... 45

ANNEXE 7 : EFFET DE L’ASPECT FRACTAL EN ELECTROMAGNETISME..................................... 48

ANNEXE 8 : RESULTATS ET SIMULATIONS DE PREFRACTALES NATURELLES PAR NOTRE

METHODE 2DM QUE NOUS AVONS APPELE MMM............................................................................... 52

1
Annexe 0 – Sommaire des annexes

2
Annexe 1 – Méthode des Moments – Applications aux dipôles -

Annexe 1 -
Méthode des Moments – Applications aux dipôles -

A partir de la distribution du courant Nous déterminons le Gain, Impédance d'entrée,


directivité. Une solution possible est basée sur l’intégration des équations : itérative ou
moments. MoM : Ensemble d'équations linéaires : Opérations Matricielles
En cas où, il n’y a pas de pertes, dans le vide, excitation au milieu du dipôle (gap supposé
1Volt) et que le cylindre conducteur est parfait ; Ez=0 en dehors du gap

V = − ∫ E z dz
1. gap
b

2.
∫ f ( z , x) = g ( z )
a
f inconnue, g connue : description de la source

~ N
f ≈ f = ∑ ci f i
3. i =1
fi connues, ci inconnus

N b

∑ c ∫ f ( z, x)dx = g ( z ) + R( z )
i =1
i i
4. a
Substitution : Résidu R : effet de la discrétisation

5.
∫w
a
m ( z )R( z )dz = 0 pour m = 0,1,2,...N

Minimiser R : affectation des poids : substitution


avec fi et wi sont indépendant sur l'intervalle [a,b]

N b b b

∑ c ∫ (w
i =1
i m ( z ) ∫ f i ( z, x))dxdz = ∫ wm ( z ) g ( z )dz
6. a a a

3
Annexe 1 – Méthode des Moments – Applications aux dipôles -

Fonctions de base

7. f i ( z ) = cos(izπ / h)
Fonction de base globales SBA single Basis Approximation
ou locales MBA Multiple Basis Approximation
~ N N
f ≈ f = ∑ ci f i = ∑ ci cos(izπ / h)
8. i =1 i =1
Substitué

Fonctions de poids

9. wm ( z ) = δ ( z − z m )
Impulsion de Dirac
Point Matching ou Collocation
Une seule intégrale : Gain d'un calcul d'intégral
N b

∑ ci ∫ fi ( zm , x))dxdz = g ( zm )
i =1
10. a

11. wm ( z ) = f m ( z )
Méthode de Galerkin
Coûteuse en temps de calcul : double intégration
Les dipôles

Δ = 2α
z a

h 2

2- 2 2+ Z
h
1- 1 1+ 2 3- 3 3+
− I1 − I 2
+ I2
jω jω

+ I1

4
Annexe 1 – Méthode des Moments – Applications aux dipôles -

∂ 2 Az ( z )
+ k 2 Az ( z ) = − μ0 J z ( z )
1. ∂z 2

r
A : Potentiel vecteur
J z : (A.m-2) densité du courant
Forme d'équation de Helmholtz

∂ 2ϕ z ( z ) ρ ( z)
+ k 2ϕ z ( z ) = −
2. ∂z 2
ε0

ϕ : Potentiel scalaire
ρ : (C.m ) densité de charge volumique
-3

Forme d'équation de Helmholtz

∂J z ( z )
+ jωρ ( z ) = 0
3. ∂z

Courant Æ Accumulation de Charge ÆEquation de Continuité

μ I z ( x) exp(− jkR( z, x))


4.
Az ( z ) =
4π ∫
2h
R( z, x)
dx

a << λ Æ Le courant et la charge sont supposés concentrés sur l'axe du cylindre


I z ( x) : Courant sur l'axe
σ ( x ) : (C.m-1) Densité de charge linéaire
R ( z , x) : Distance entre z et x

1 σ ( x) exp(− jkR( z, x))


4πε ∫
ϕ z ( z) = dx
5. 2h
R( z , x)

∂ϕ ( z )
E zs ( z ) = − jωAz ( z ) −
6. ∂z
L'intensité du champ électrique

5
Annexe 1 – Méthode des Moments – Applications aux dipôles -

7. Ezs + Ezi = 0
E zi : Onde incidente au point d'excitation

Equation de la continuité sur la surface du cylindre

8. R( z , x) = a 2 + ( z − x) 2
Discrétiser, Segmenter
9. I ( − h) = I = ( h) = 0
Voir n+= (n+1)-
10. Δ = 2α
Longueur d'un segment

μ N − h + ( i + 0 .5 ) Δ exp( − jkR ( z , x ))
11.
Az ( z ) ≈

∑I ∫
i =1
i
− h + ( i − 0 .5 ) Δ R ( z, x)
dx

12. I i = − I z ( − h + iΔ )
Valeur nodale de la distribution du courant

1 N − h + ( i + 0 .5 ) Δ exp( − jkR ( z , x ))
13.
ϕ z ( z) ≈
4πε
∑σ ∫
i =1
i
− h + ( i − 0 .5 ) Δ R( z , x)
dx

σ i : Valeur nodale de la densité de charge

Iz (−h + (i +1)Δ) − Iz (−h + iΔ)


+ jωσ(−h + (i + 0.5)Δ) ≈ 0
14. Δ
Equation de Continuité (3.)

ϕ(−h + (i + 0.5)Δ) −ϕ(−h + (i − 0.5)Δ)


Ezs (−h + iΔ) ≈ − jωAz (−h + iΔ) −
15. Δ

Forme de l'intensité du champ électrique

μ N − h + ( i + 0 .5 ) Δ exp( − jkR (− h + mΔ, x))


16.
Az (− h + mΔ ) ≈

∑I ∫
i =1
i
− h + ( i − 0 .5 ) Δ R ( − h + mΔ , x )
dx

Au centre du segment

6
Annexe 1 – Méthode des Moments – Applications aux dipôles -

1 N − h + ( i + 0.5 ) Δ exp(− jkR(−h + (m + 0.5)Δ, x))


17.
ϕ z (−h + (m + 0.5)Δ) ≈
4πε
∑σ ∫ i =1
i+
− h + ( i − 0.5 ) Δ R(− h + (m + 0.5)Δ, x)
dx

Aux bords du segment


18. σ i + = σ (−h + (i + 0.5)Δ)

−1 (Ii+1 −Ii )
σi+ ≈
19. jω Δ

Théorème de continuité
Un segment est un dipôle élémentaire

μ N
exp( − jkR (m, x))
20. A (m) ≈
z

∑I ∫i =1
i Δ
i R ( m, x )
dx

1 N
exp( − jkR ( m + , x ))
21. ϕ ( m + ) ≈
z
4πε
∑σ ∫ i =1
i+ Δi +
R (m + , x)
dx

Aussi

ϕ (m+ ) − ϕ (m− )
− E (m) ≈ − jωAz (m) −
i

Δ
z
22.
Equation de Condition de bord (7.)

1 ⎛ exp(− jkR ) exp(− jkR ) ⎞ −1


23. ϕ z (m + ) ≈ Ii ⎜ ∫ + dx − ∫ − dx ⎟ Δ
jωε ⎝ i Δ 4π R Δ i 4π R ⎠
(21.) devient alors (23.)

24. E z Δ = ZI
i

(22.) et (23.) * delta

7
Annexe 1 – Méthode des Moments – Applications aux dipôles -

exp(− jkR(m, x))


Z mn = jωμΔ ∫ dx
Δi 4π R(m, x)
1 ⎛ exp(− jkR(m + , x)) exp(− jkR(m + , x)) ⎞ −1
25. + Ii ⎜ ∫ + dx − ∫Δi− 4π R(m+ , x) dx ⎟⎠ Δ
jωε ⎝ Δi 4π R(m + , x)
1 ⎛ exp(− jkR(m − , x)) exp(− jkR(m − , x)) ⎞ −1
jωε ⎝ ∫Δi+
− Ii ⎜ dx − ∫ − dx ⎟ Δ
4π R (m − , x) Δi 4π R (m − , x) ⎠

Soumission du courant et de la charge sur le segment i au voltage induit sur le segment


m. Du moment que l'intensité électrique est nulle, tous les segments à l'exception du point
d'excitation, les éléments du vecteur du voltage sont zéro sauf au milieu du dipôle. L'équation
(24.) fournit la distribution du courant et tout ce qui s'en suit.

8
Annexe 2 - Simulation des dipôles et validation de notre code MATLAB et FORTRAN

Annexe 2 –
Simulation des dipôles et validation de notre code MATLAB et
FORTRAN
Dans cette annexe nous présentons la suite des simulations élaborées dans le chapitre 1.

R, G, B, K, Y, C, M correspondent aux couleurs suivantes sur les différentes courbes


Rouge, Vert, Bleu, Noir, Jaune, Cyan et Magenta

Fig. X.2.1 : Effet du nombre des segments en fonction du rapport L/λ (λ=c/f)
sur l’impédance d’entrée (Partie réelle et partie imaginaire)
Avec L : la longueur du dipôle (0.74) m
a : le rayon du dipôle (1.4 mm)
f : la fréquence choisie à trois valeurs (200) MHz
c : la célérité de la lumière
λ : la longueur d'onde associée à f
N : le nombre des segments (3 à 63 à pas de 10)
R, G, B, K, Y, C, M correspondent aux couleurs suivantes sur les différentes courbes Rouge,
Vert, Bleu, Noir, Jaune, Cyan et Magenta

9
Annexe 2 - Simulation des dipôles et validation de notre code MATLAB et FORTRAN

Fig. X.2.2 : Effet du nombre des segments en fonction du rapport L/λ (λ=c/f)
sur l’impédance d’entrée (Partie réelle et partie imaginaire)

Avec L : la longueur du dipôle (0.74) m


a : : le rayon du dipôle (1.4 mm)
f : la fréquence choisie à trois valeurs (200)MHz
c : la célérité de la lumière
λ : la longueur d'onde associée à f
N : le nombre des segments (3 à 15 à pas de 2)

10
Annexe 2 - Simulation des dipôles et validation de notre code MATLAB et FORTRAN

Fig. X.2.3 : Variation du rapport l/2a en fonction du rapport L/λ


sur l’impédance d’entrée (Partie réelle et partie imaginaire)
Avec L/2a : rapport de la longueur sur le diamètre du dipôle (20, 100, 400)
f : la fréquence choisie à trois valeurs (200) MHz
c : la célérité de la lumière
λ : la longueur d'onde associée à f
N: le nombre des segments (13)

11
Annexe 2 - Simulation des dipôles et validation de notre code MATLAB et FORTRAN

Fig. X.2.4 : Variation du rapport l/2a en fonction du rapport L/λ


sur l’impédance d’entrée (Partie réelle et partie imaginaire)
Avec L/2a : rapport de la longueur sur le diamètre du dipôle (20, 100, 400)
f : la fréquence choisie à trois valeurs (200) MHz
c : la célérité de la lumière
λ : la longueur d'onde associée à f
N : le nombre des segments (13)

12
Annexe 2 - Simulation des dipôles et validation de notre code MATLAB et FORTRAN

Fig. X.2.5 : L’impédance d’entrée (partie réelle et partie imaginaire)


en fonction de la fréquence en fonction de L/λ.

Avec L : la longueur du dipôle (0.74) m


a : le rayon du dipôle
f : la fréquence choisie à trois valeurs (100 à 700) MHz
c : la célérité de la lumière
λ : la longueur d'onde associée à f
N : le nombre des segments (3:67 à pas de 10)

13
Annexe 2 - Simulation des dipôles et validation de notre code MATLAB et FORTRAN

Fig. X.2.6: Variation de la fréquence en fonction du rapport L/λ avec λ=c/f).

Avec L : la longueur du dipôle (1.48) m


a : le rayon du dipôle (1.4) mm
f : la fréquence choisie à trois valeurs (100 à 1300)MHz
c : la célérité de la lumière
λ : la longueur d'onde associée à f
N : le nombre des segments (3:63 à pas de 10)

Pour NN=3 (Rouge), on montre que la méthode diverge, en effet, toujours


faut-il choisir le NN le plus adéquat et les simulation dépendent ainsi des seuils et de
différents paramètres qui sont équivalents au calibrage de l’analyseur du réseau
vectoriel où on perd la confiance de mesure surtout sur l’amplitude en cas où on n’a
pas calibrer correctement l’appareil.

14
Annexe 2 - Simulation des dipôles et validation de notre code MATLAB et FORTRAN

Fig. X.2.7 : Variation de la fréquence en fonction du rapport L/λ.

Avec L : la longueur du dipôle (0.74) m


a : le rayon du dipôle (1.4) mm
f : la fréquence choisie à trois valeurs (100 à 700)MHz
c : la célérité de la lumière
λ : la longueur d'onde associée à f
N : le nombre des segments (3:63 à pas de 10)

15
Annexe 2 - Simulation des dipôles et validation de notre code MATLAB et FORTRAN

Fig. X.2.8 : Variation de la longueur en fonction du rapport L/λ avec (λ=c/f)

Avec L : la longueur du dipôle (0.37) m


a : le rayon du dipôle (1.4) mm
f : la fréquence choisie à trois valeurs (100 à 1000)MHz
c : la célérité de la lumière
λ : la longueur d'onde associée à f
N : le nombre des segments (3:63 à pas de 10)

16
Annexe 2 - Simulation des dipôles et validation de notre code MATLAB et FORTRAN

Fig. X.2.9 : Impédance d’entrée (partie réelle et partie imaginaire)


en fonction du nombre des segments pour différentes fréquences.
Impédance d'entrée simulée
en fonction du nombre des segments N
(3 à 111) autour de la fréquence de résonance

La figure X.2.9 montre l'effet du nombre des segments N (3 à 111) sur l'impédance d'entrée qui
converge (la partie imaginaire tend vers zéro) depuis les valeurs N > 30 ; donc il suffit de choisir
N=31 pour les simulations ultérieures.

17
Annexe 2 - Simulation des dipôles et validation de notre code MATLAB et FORTRAN

Fig. X.2.10 : Impédance d’entrée (partie réelle et partie imaginaire)


en fonction du rayon du dipôle pour différentes fréquences (188 MHz, N=31)

Les figures X.2.10 et X.2.11 montrent respectivement que le rayon et la longueur


du dipôle relativement à la longueur d'onde λ influent sur la conception lorsque nous
fixons une bande de fréquence et nous lui associons les dimensions adéquates du
dipôle. Notons, que lorsque le rayon du dipôle croît, l'erreur résiduelle engendrée par la
méthode des moments augmente car le rayon ne peut plus être négligé et l'antenne est
équivalente à plusieurs fils disposés autour de ce rayon.

18
Annexe 2 - Simulation des dipôles et validation de notre code MATLAB et FORTRAN

Fig. X.2.11 Impédance d’entrée (partie réelle et partie imaginaire)


en fonction de la longueur du dipôle pour f =192 MHz.

D'après la figure X.2.11, nous avons choisi la fréquence 193MHz qui


correspond à L/ λ = 0.466 soit L=723 mm alors que notre dipôle est de
longueur réelle 740 mm donc, il va nécessairement résonner à une fréquence
simulée inférieure à 188MHz.

19
Annexe 2 - Simulation des dipôles et validation de notre code MATLAB et FORTRAN

Fig. X.2.12 : Mesures des caractéristiques du dipôle


Environnement et instrument de mesure, analyseur de réseau de type HP8714

Dimensions du dipôle de référence.


L : la longueur du dipôle 74 cm,
a : le rayon du dipôle 7 mm,

20
Annexe 2 - Simulation des dipôles et validation de notre code MATLAB et FORTRAN

Fig. X.2.13 : Mesures des caractéristiques du dipôle


Environnement et instrument de mesure, analyseur de réseau de type HP8714
Coefficient de réflexion S11 mesuré
autour de 182MHz

21
Annexe 2 - Simulation des dipôles et validation de notre code MATLAB et FORTRAN

Fig. X.2.14 : Mesures des caractéristiques du dipôle


Environnement et instrument de mesure, analyseur de réseau de type HP8714
Coefficient de réflexion S11 mesuré
autour de 590MHz

22
Annexe 2 - Simulation des dipôles et validation de notre code MATLAB et FORTRAN

Fig. I.6.15 : Mesures des caractéristiques du dipôle


Environnement et instrument de mesure, analyseur de réseau de type HP8714
ROS mesuré autour de 590 et 495MHz

¾ 495 MHz - 1.08


¾ 590 MHz - 1.04
¾ 484 MHz - 2.03
¾ 515 MHz - 2.01
¾ 536 MHz - 2.04
¾ 643 MHz - 2.01

23
Annexe 3 - Méthode des moments par segmentation en dipôle appliquée à une antenne imprimée –

Annexe 3 –

Méthode des moments par segmentation en dipôle appliquée à une


antenne imprimée –

Nous développons ci-dessous la méthode des moments appliquée sur une antenne
microstrip segmentée en N dipôles rectangulaires fins. A et B étant respectivement la longueur
et la largeur du rectangle du microbande. a est la largeur du segment dipôle élémentaire
L
équivalent à .
N +1
L’effet du courant est décrit par le potentiel vecteur suivant :

A(r ) = ∫∫ GA (r , r0 ).J (r0 )dS0 (1)


S

L’effet des charges est décrit par le potentiel scalaire suivant :


(2)

V (r ) = ∫∫ GV (r , r0 ).J (r0 )dS0


S

J étant la densité surfacique du courant et GA et GV sont respectivement les fonctions de green


vectorielle et celle scalaire.

Le théorème de la continuité s’écrit :


(3)
− jωρ = ∇.J

Cela décrit le fait que sur une zone surfacique fermée, le courant s’y trouvant, est
résultant de la réduction de charge dans la même zone. Et le champ électromagnétique
est déduit dès qu’on calcule A et V. (4)
E S = − jω A − ∇V

En supposant que le métal utilisé pour l’antenne est parfaitement conducteur les
conditions aux limites sont exprimées telle que la composante tangentielle du champ
électromagnétique est nulle et on peut ainsi écrire :

24
Annexe 3 - Méthode des moments par segmentation en dipôle appliquée à une antenne imprimée –

(5)
n0 × E S = −n0 × E I

n0 est le vecteur unitaire perpendiculaire à la surface du métal conducteur. E S , E I sont


respectivement les intensités des champs rayonné et incident. Supposons une largeur B très
mince de l’antenne, la composante y du vecteur densité du courant sera nulle. Le potentiel
vecteur s’écrit en fonction d’un point A( xm , yn ) et V ( xm , yn ) de la surface métallique calculés

sur la composante x ayant parcouru toute la surface par le point variant ( x ', y ') . ρ X désigne la
densité de charge sur la surface de l’antenne.

(5)
A( xm , yn ) = ∫∫ G
XX
A
( xm , yn | x ', y ').J X ( x ', y ')dx ' dy '
x' y'

V ( xm , yn ) = ∫∫ G
x' y'
V
( xm , yn | x ', y ').ρ X ( x ', y ')dx ' dy ' (6)

L’équation (3) s’écrit ainsi en (7).

(7)
∂J X ( x, y )
− jωρ ( x, y ) =
∂x

En remplaçant ρ X ( x ', y ') par sa valeur dans (7), V ( xm , yn ) et ExS ( xm , yn ) s’écrivent ainsi
comme suit dans (8) et (9) :

−1 ⎧ ∂ J X ( x ', y ') ⎫
V ( xm , yn ) =
jω ∫∫ ⎨ G V ( x m , y n | x ', y ') ⎬ dx ' dy ' (8)

x'y' ∂x ⎭

∂V ( x ', y ') (9)


ExS ( xm , yn ) = − jω AX ( xm , yn ) −
∂x

25
Annexe 3 - Méthode des moments par segmentation en dipôle appliquée à une antenne imprimée –

ExS ( xm , yn ) = − jω ∫∫ G A ( xm , yn | x ', y ').J X ( x ', y ')dx ' dy '


XX

x' y' (10)


⎧ ∂J ( x ', y ') ⎫
∂ ⎨GV ( xm , yn | x ', y ') X ⎬
1 ⎩ ∂x ⎭dx ' dy '
+ ∫∫
jω x ' y ' ∂x

L’inconnu est Jx. Nous l’écrivons dans une base de N ou Nx fonctions ∏ ( x, y ) , et l’inconnu
nx

nx
est devenu J X
.
NX
J% X ( x, y ) = ∑ J X ∏ ( x, y )
nx nx
(11)
n =1

La fonction résiduelle devient donc comme suit dans (12) :

⎧⎪ Nx ⎫⎪
Rx (x, y) = E (x, y) − ∑⎨Jxnx ∫∫ ⎣⎡GAxx (x, y | x ', y ') + GV (x, y | x ', y ')⎦⎤dx ' dy '⎬
S (12)
⎪ x' y '
xx=1 ⎩ ⎭⎪
GV est fonction dyadique scalaire dépourvue de ses points de singularité non intégrable. Si

Wx sont les valeurs de pondération de la fonctions résiduelle, ce sera grâce à la fonction de


filtrage qu’on peut écrire (13) et (14) ; le problème que cette minimisation du résidu ne
l’annule jamais car ce n’est pas opérationnel quant le dirac est nul.

(13)
∫∫ {Wx Rx ( x, y)}dxdy = 0
S
(14)
∫∫ {δ ( x − xm , y − yn ) Rx ( x, y)}dxdy = Rx ( xm , yn )
S

Enfin, nous déduisons de (15) la matrice d’impédance [ Z xx (m, n) ] pour déduire U x ou I x .

U x = Z xx I x (15)
L
U x (m, n) = Ex (m, n) = aEx (m, n) (16)
N +1

A et B étant respectivement la longueur et la largeur du rectangle du microbande. a est la


L
Γ Γ
xx xx
largeur du segment dipôle élémentaire équivalent à . et sont
N +1 V A

respectivement les intégrales de la fonction dyadique scalaire et celle vectorielle.

26
Annexe 3 - Méthode des moments par segmentation en dipôle appliquée à une antenne imprimée –

(17)

jω L
Z xx (m, n) = Γ
xx
(m, n)
( N + 1) B A
N + 1 ⎡ xx + +
+ Γ ( m , n ) − ΓV ( m − , n + ) − Γ V ( m + , n − ) + Γ V ( m − , n − ) ⎤ (18)
xx xx xx

jω AB ⎣ V ⎦

En détail, de la discrétisation. Le centre de la mième discrétisation est nommée m. La


partie supérieure de la discrétisation est notifiée en exposant par “+” (plus) et la partie
inférieure de la discrétisation est notifiée en exposant par “-” (moins)

Le potentiel vecteur est calculé au centre de l’antenne. La contribution des charges à


l’intensité du champ électrique est décrite par le potentiel scalaire en faisant deux
dérivation par rapport à x. La discrétisation : La dérivée correspond aux différences
centrales.

Les valeurs des composantes du potentiel vecteur et Les valeurs des composantes de
l’intensité du champ électrique sont valides aux centres des éléments discrétisés.

Les valeurs des composantes du potentiel scalaire et Les valeurs des composantes de
l’intensité du champ électrique sont valides aux bords des éléments discrétisés.

J x (mx , nx ) désigne la densité du courent centrale au point (mx, nx). ρ (mx+ , nx ) est la

densité de Charges du bord supérieur et ρ (mx− , nx ) est la densité de Charges du bord


inférieur.

−1 ( N + 1) ⎡⎣ J x (mx + 1, nx ) − J x (mx , nx ) ⎤⎦ (19)


ρ (mx+ , nx ) =
jω A

(20)
−1 ( N + 1) ⎡⎣ J x (mx , nx ) − J x (mx − 1, nx ) ⎤⎦
ρ (mx− , nx ) =
jω A

27
Annexe 3 - Méthode des moments par segmentation en dipôle appliquée à une antenne imprimée –

Les densités de charge aux bords des éléments discrétisés sont connues. Et par
continuité, nous assumons que ces valeurs sont valides aussi sur toute la surface de l’antenne.

ρ ( x, y ) = ρ ( xm+ , yn | x, y )∏ ( xm+ , yn | x, y ) (21)


− +
x ∈ ( xm , xm +1 ), y ∈ ( y , y ) n n

ρ ( x, y ) = ρ ( xm− , yn | x, y )∏ ( xm− , yn | x, y )
(22)
− +
x ∈ ( xm −1 , xm ), y ∈ ( y , y ) n n

(m, n ) déterminent la position des éléments de l’observation, sur lesquelles la valeur du


potentiel scalaire est calculée.
(p, q) spécifient la position des éléments source, dont les charges contribuent au potentiel
scalaire de l’élément (m, n).

−1 ⎧ ⎫
V (mx+ , nx ) = ∫∫ ⎨GV (mx , nx | x ', y ')∑ ⎡⎣ ρ ( px , qx )∏ ( px , qx | x ', y ') ⎤⎦ ⎬ dx ' dy '
+ + +

jω x ' y ' ⎩ p ,q ⎭
−1 ⎪⎧ ⎪⎧ ⎫⎫
+B +0.5*L
N +1
⎪⎪
⎨∑ ⎨ ρ ( px , qx ) ∫
2


+
= GV (mx+ − px+ , nx − qx | x ', y ')dx ' dy '⎬⎬ (23)
jω ⎪ p , q ⎪ −B −0.5*L
⎪⎪
⎩ ⎩ 2 N +1 ⎭⎭

De même pour V ( m-x , nx )

∂V ( N + 1) (V (mx , nx ) − V (mx , nx ) )
− +
(24)
E ( mx , n x ) = −
S

∂x
x
A

⎛ ⎞
( N + 1) ⎜ ∑ ⎡⎣ ρ ( px+ , qx )ΓV (mx+ − px+ , nx − qx ) ⎤⎦ − ∑ ⎡⎣ ρ ( px− , qx )ΓV (mx− − px− , nx − qx ) ⎤⎦ ⎟(25)
ExS (mx , nx ) = ⎝ p ,q p ,q ⎠
jω A

+B + 0.5 L
2 N +1

∫ ∫
(26)
ΓV ( m x − p x , nx − q x ) = GV ( m x − p x , n x − q x | x ', y ')dx ' dy '
−B − 0.5 L
2 N +1

28
Annexe 3 - Méthode des moments par segmentation en dipôle appliquée à une antenne imprimée –

Ax (mx , nx ) = ∫∫ G
xx
A
p ,q
{
(mx , nx | x ', y ')∑ J x ( px , qx )∏ ( p ,q
x x }
| x ', y ' ) dx ' dy '
x' y'
(27)

p ,q
{
= ∑ J x ( px , qx ) ∫
+B/2

−B/ 2 ∫
+0.5 L /( N +1)

−0.5 L /( N +1)
G xx
A (m x − px , nx − qx | x ', y ')dx ' dy ' }
{
= ∑ J x ( px , qx )Γ xxA ( mx − px , nx − qx )
p ,q
}

(28)
+B/2 +0.5 L /( N +1)
Γ xx
A ( m − p, n − q ) = ∫− B / 2 ∫−0.5 L /( N +1) G ( m − p, n − q | x ', y ')dx ' dy '
xx
A

{
ExS (mx , nx ) = − jω ∑ J x ( px , qx )Γ xxA ( mx − px , nx − qx ) +
p ,q
}
( N + 1) 2
∑ {( J ( p }
(29)
x + 1, q x ) − J x ( p x , q x ) ) ΓV ( mx − p x , nx − q x ) −
+ +
+
( Lω )
2 x
p ,q

( N + 1) 2
− ∑ {( J ( px , qx ) − J x ( px − 1, qx ) ) ΓV ( mx− − px− , nx − qx ) }
( Lω )
2 x
p ,q

N fonctions de bases et N poids résiduels nous fournissent N équations linéaires pour


retrouver N valeurs inconnues. Approximation de la distribution du courent sur l’antenne
Déduction des autres caractéristiques de l’antennes : impédance d’entrée, gain,
directivité.
U x (m, n) = Z xx I x (30)≡(15)

L (31)≡(16)
U x (m, n) = Ex (m, n)
N +1

I x (m, n) = B.J x (m, n) (32)≡(17)

A et B étant respectivement la longueur et la largeur du rectangle du microbande.

29
Annexe 3 - Méthode des moments par segmentation en dipôle appliquée à une antenne imprimée –

jω L
Z xx (m, n) = Γ
xx
(m, n)
( N + 1) B A
(33)≡(18)
N + 1 ⎡ xx + +
+ Γ ( m , n ) − ΓV ( m − , n + ) − ΓV ( m + , n − ) + Γ V (m − , n − ) ⎤
xx xx xx

jω AB ⎣ V ⎦

Il ne reste que d’effectuer le calcul des intégrales des fonctions de green

(Γ xx
A
xx xx xx xx
)
(m, n), ΓV (m + , n + ), ΓV (m − , n + ), ΓV (m + , n − ), ΓV (m − , n − ) sur toute la surface maillée de

l’antenne pour toutes les distances entre chaque point source et toutes les autres cellules.

30
Annexe 4 Inventaire sur les programmes développés

Annexe 4
Inventaire des programmes développés

• Les modules suivants sont déjà réalisés et testés :

1. MoM spatiale pour dipôle (Fortran & Matlab) DA

2. MoM spatiale patch (Fortran & Matlab) DA

3. MoM spectrale surfacique forme quelconque (Fortran) DA

4. Générateur de formes fractales

5. Générateur de formes fractales à base d’une forme générique

6. Générateur d’une forme réseau à base d’une image

a. Fractale

b. Fractale Naturelle

c. Quelconque

DA : Avec développement analytique

31
Annexe 4 Inventaire sur les programmes développés

1. On fixe tout d’abord les paramètres du dipôle et de la méthode numérique MoM

Type_variation,
commençant par la valeur de
avec un pas pas,
arrivant à aa,
en tolérant une erreur d’intégration erreur,
le nombre de segment étant N,
à la fréquence f,
pour un diamètre a,
une longueur l,
et une précision de calcul d’intégrale precis_int.

Exemple :

2 100e6 10e6 7e9 1e-4 17 33 190e6 0.0075 0.74 500

• Type_variation, de ,pas, aa, erreur, N, f, a, l, precis_int

• !Type_variation =
• !0 une seule valeur
• !1(N)
• !2(f)
• !3(a)
• !4(l)

Sachant que 190 MHz est la fréquence de résonance de ce dipôle étudié


L’adaptation se fait à 74 Ohms

32
Annexe 4 Inventaire sur les programmes développés

Interface sous Matlab 7 Release 14

33
Annexe 4 Inventaire sur les programmes développés

2. On fixe tout d’abord les paramètres du PATCH et de la méthode numérique


MoM

• 4 0.8e9 30e8 20e9 1e-5 33 17 6 1e9 0.16 0.0124 0.000794 2 100

• Type_variation,de,pas,aa,

• erreur,Nx0,Nxx0,Ne0,

• f0,

• A00,B0,h,epr0,

• Pcs

• ! Type_variation,
• ! 0 un seul cas
• ! 1 Nx0 : Nbre des lignes
• ! 2 Ne0 : Nbre des colonnes
• ! 3 Nxx0 : Niveau ou N° du segment de l'excitation
• ! 4 f0 : La fréquence
• ! 5 A00 : La longueur
• ! 6 B0 : La largeur
• ! 7 epr0 : Permittivité
• ! 8 Pcs0 : Précision

34
Annexe 4 Inventaire sur les programmes développés

• Sous Matlab, Simulation de patch et variation des fréquences et du nombre des


segments

35
Annexe 4 Inventaire sur les programmes développés

Bouallegue_et_Gaha_caracterisent_images
(1,255,0,'hg.jpg',0,255,-1,20,20,24e-3,24e-3,.001,.001,1,1);
Choubani_et_Gaha_mailler_forme_qq ('k')

Paramètres de la simulation :

2 60 60 0 0 100000 11 6000 50 6 1.52e-3 4.32 0.0018 3.4850000e+003 0 0 0.8e9 9e9 7 2e7 90.01 90.01 1
0.0 0.0 1 1.4e9

1
0.001 0.05 0.08 0.1 0.15 0.18 0.22 0.25 0.28 0.32 0.36 0.4 0.43 0.46 0.5 0.53 0.56 0.59 0.62 0.65 0.69 0.73 0.78 0.84 0.88 0.9
0.92 0.94 0.96 0.98 1.0

etape,NpSx,NpSy,SxSy, LL,LC, P60,NSS,NQ22, d, rer, ier, max_toul_pp, freqfaite,finfreq fr_debut, fr_fin, nrr,
pas_fr, teta1, teta2, teta_pas,fi1,fi2,fi_pas

etape
1 première fois
2 Sx et Sy déjà définis (ZZ et J)
3 Seulement J
4 Seulement Sx Sy
5 Seulement ZZ
6 SxSy et J
7 thetas et phis : en précisant la fréquence

SxSy
0 Seulement 0 : les bords sont tenus en compte
1 Forcer tous les Sx et Sy à 1
2 Seulement 1 : si < 1 --> eqv 0

P60,NSS,NQ22,
6000,50,6

d épaisseur du substrat = hauteur de la trace


(rer,-ier) eqv epsilon relatif
max_toul_pp: max nombre de points : longueur max du polygone
fr_debut,fr_fin,nrr : intervalle des fréqunces
teta et fi

36
Annexe 4 Inventaire sur les programmes développés

!etape,d,rer,ier,toul_pp,fr_debut,fr_fin,
!nrr,teta,fi

!1 première fois : SxSy+ZZ+J


!2 (ZZ et J) Sx et Sy déjà définis
!3 Seulement J
33 la suite et
freqfaite= le numero de la frequence de depart
!4 Seulement Sx Sy
!5 Seulement ZZ
!6 Sx Sy et J
!7 J à une seule fréquence (supposant plusieurs théta et phi)
!8 seulement J + créer les .err par seuil
!9 8 et 10
!10 seulement ramasser recap_erreur.txt
!11 recréer qdv et err

! TPV : les resultats par théta et phi


! QDV : les resultats de TPV interpolés
! ERR : les erreurs par rapport aux mesures
! TET
! PHI

Il faut s’assurer de l’existence des fichiers :

Puis lancer Gaha_Fin_Mars_2006, et patientez …

Représenter les figures suivantes en tapant :

David_et_Gaha_plotter_forme_qq('b','K',1,1,0,0,0,0,0,0);

37
Annexe 4 Inventaire sur les programmes développés

38
Annexe 5 - Générations des FRACTALS

Annexe 5 - Générations des FRACTALS

KOCH

ARBRE

39
Annexe 5 - Générations des FRACTALS

HILBERT

EPONGE

FEUILLE par IFS

40
Annexe 5 - Générations des FRACTALS

GESTION DE LA CROISSANCE FRACTALES DES


BACTERIES

GAHA-KARPET-SIERPINSKI-KOCH MODIFIE

41
Annexe 5 - Générations des FRACTALS

GENERATION AUTOMATIQUE DES RESEAUX


FORME GENERIQUE

Bouallegue_et_Gaha_caracterisent_images(1,255,0,'hg.jpg',0,255,-1,20,20,24e-3,24e-3,.001,.001,1,1);

Bouallegue_et_Gaha_caracterisent_images(1,255,0,'hg.jpg',0,255,-1,20,20,24e-3,24e-3,.001,.001,1,2);

42
Annexe 5 - Générations des FRACTALS

Bouallegue_et_Gaha_caracterisent_images(1,255,0,'hg.jpg',0,255,-1,20,20,24e-3,24e-3,.001,.001,1,4);

Bouallegue_et_Gaha_caracterisent_images(1,255,0,'hg.jpg',0,255,-1,20,20,24e-3,24e-3,.001,.001,1,5);

43
Annexe 5 - Générations des FRACTALS

Générateur de formes fractales à base d’une forme générique

I2=fractal_gaha('hg','jpg','1',1.1,11,0,0);
I_gaha_Generic ; Elaboration de forme quelconque

44
Annexe 6 - FRACTALS-DEFINITIONS

Annexe 6 -
FRACTALS- Définitions

I. Définition

Fractal [fʀaktal]
Fractal adjectif (fractale, fractals, fractales)
MATHEMATIQUES : EN GEOMETRIE dont les parties sont les répliques réduites de la forme globale et qui
présente donc essentiellement la même structure à toutes les échelles.

Fractales, figures géométriques de structure complexe dont la création ou la forme met en jeu des règles utilisant
le fractionnement. Les fractales sont à la base d’un nouveau système de géométrie permettant de représenter des
objets très irréguliers tels que les reliefs montagneux, les amas galactiques ou les côtes rocheuses très découpées.

Apparues au XIXe siècle, les fractales sont considérées comme des curiosités mathématiques jusqu’au milieu du
e
XX siècle. Elles n’acquièrent un statut à part entière que dans les années soixante-dix, grâce au mathématicien
français Benoît Mandelbrot qui en fait l’objet d’une nouvelle discipline mathématique : la géométrie fractale. Le
terme « fractale » (du latin fractus, « brisé ») a été d’ailleurs inventé par Mandelbrot pour désigner un type
d’objets dont l’irrégularité les distingue des figures géométriques euclidiennes telles que la droite ou le cercle.
En géométrie euclidienne, les figures ont une dimension entière : 0 pour un point, 1 pour une courbe, 2 pour une
surface et 3 pour un volume. En revanche, la dimension d’une fractale peut prendre des valeurs qui ne sont pas
des nombres entiers : la dimension fractale constitue une généralisation de la notion de dimension utilisée en
géométrie euclidienne.

Les fractales à homothétie interne ont en outre une propriété particulière : chacune de leurs parties reproduit leur
totalité. Elles présentent ainsi un aspect tout à fait identique quelle que soit l’échelle considérée : on parle
également d’invariance par dilatation. La génération des fractales à homothétie interne est souvent basée sur un
algorithme simple.

La courbe de Koch, dite « flocon de neige », en constitue un exemple. Ainsi, si l’on examine un flocon de neige
naturel à différentes échelles, on observe une structure à peu près identique. On construit la courbe de Koch en
reproduisant un triangle équilatéral à des échelles de plus en plus petites. En répétant ce processus une infinité de
fois, la courbe obtenue possède alors un périmètre infini mais une aire limitée. Cette propriété se traduit par une
dimension fractale strictement comprise entre 1 et 2.

La géométrie fractale n’est pas qu’une théorie abstraite. En effet, les fractales se sont révélées adaptées à la
représentation d’objets naturels complexes : montagnes, nuages, amas galactiques, réseaux hydrographiques,
poumons. Elles interviennent également dans le cadre de la théorie du chaos déterministe qui possède des
applications dans de nombreux domaines (chimie, mécanique des fluides, biologie, etc.) : l’évolution de certains
phénomènes dynamiques peut être caractérisée par une figure fractale. Par ailleurs, la beauté des fractales en a
fait un élément clé de l’Infographie.

Les fractales servent aussi à charger des images fixes ou des vidéos sur un ordinateur. En 1987, le
mathématicien Michael F. Barnsley montre en effet qu’on peut obtenir une approximation de photographies
numérisées à l’aide de fractales. Par ce moyen, il est possible de stocker des images en utilisant un nombre
minimal de données. Cette compression fractale des images est utilisée dans de nombreuses applications
multimédias.

II- Attracteur

Attracteur, représentation géométrique dans un espace multidimensionnel (dit « espace des phases ») de
l’évolution dynamique de systèmes dissipatifs ou ayant un comportement chaotique.

45
Annexe 6 - FRACTALS-DEFINITIONS

En physique statistique, l’étude de tels systèmes se fait au moyen d’une représentation de son évolution dans un
espace mathématique, appelé « espace des phases », dont chaque point a pour coordonnées les valeurs
définissant la position et la vitesse des éléments du système. La représentation des systèmes dissipatifs dans cet
espace des phases se caractérise par le fait que toutes les trajectoires passant dans une certaine région convergent
vers un objet géométrique nommé attracteur.

Cette notion un peu abstraite peut être illustrée par l’exemple du pendule oscillant. Supposons qu’un
pendule écarté de la verticale soit lâché sans vitesse initiale. En l’absence de forces de frottement, il va osciller
indéfiniment entre deux points symétriques autour de sa position d’équilibre. L’espace des phases dans ce cas
simple a deux dimensions et l’évolution du pendule y est représentée par un point ayant pour coordonnées d’une
part l’écart angulaire du pendule par rapport à la verticale et d’autre part sa vitesse angulaire : on peut aisément
vérifier que la trajectoire représentative de cette évolution dans l’espace des phases est un cercle. Supposons
maintenant que les forces de frottement de l’air freinent le pendule, c’est-à-dire que le système dissipe de
l’énergie : au cours des oscillations, l’amplitude du mouvement diminue et le pendule s’immobilise finalement
dans sa position d’équilibre. Dans l’espace des phases, la trajectoire correspondante est une spirale convergeant
au point correspondant à un écart angulaire nul (position d’équilibre) et à une vitesse angulaire nulle : ce point
est le point attracteur de la trajectoire. Considérons enfin le pendule oscillant entretenu par une énergie
extérieure. Lorsque le pendule atteint une amplitude d’oscillation telle que l’énergie fournie au pendule est
exactement égale à l’énergie dissipée dans le même temps, un régime permanent est atteint. C’est un régime
périodique et la trajectoire correspondant à l’évolution du pendule dans l’espace des phases est décrite par un
cercle limite. Ce cercle limite est lui aussi un attracteur, puisque si on perturbe le mouvement du pendule, celui-
ci reviendra nécessairement vers le même régime permanent.

La notion d’attracteur est intimement liée au fait que pour un système dissipatif, les équations du
mouvement changent par renversement du temps ; la dynamique n’est pas réversible. D’un point de vue
géométrique et topologique, un attracteur est toujours un ensemble compact de l’espace de phases (courbe,
surface, etc.) et dans un espace des phases de dimension N, l’attracteur est toujours de dimension inférieure à N.

Un cas particulier est celui des attracteurs étranges, qui concernent des trajectoires de systèmes sans
cohérence temporelle, et dont l’évolution présente une forte sensibilité aux conditions initiales (la métaphore
illustrant ce point est celle de l’« effet papillon » : le battement d’aile d’un papillon en Australie pourrait, en
modifiant très légèrement la pression atmosphérique en un point, entraîner un orage au-dessus du continent nord-
américain). C’est ce qu’on appelle des régimes de chaos déterministe, car bien que les équations du mouvement
soient parfaitement connues et déterministes, l’évolution du système ne peut être prédite à cause de cette très
grande sensibilité aux conditions initiales. Dans ce régime, deux trajectoires dans l’espace des phases, même
voisines à l’intérieur de l’attracteur à un instant donné, vont toujours diverger. Il a été démontré que le régime
chaotique n’est possible que lorsque l’espace des phases est de dimension supérieure ou égale à 3, et que dans un
espace des phases de dimension N, un attracteur susceptible de représenter un régime chaotique doit être de
dimension inférieure à N mais supérieure à N-1. Ces attracteurs ont donc obligatoirement une dimension
géométrique non entière : les attracteurs étranges sont de dimension fractale.

III- Dimension (mathématiques)

Dimension (mathématiques), en géométrie, grandeur réelle qui caractérise un espace et qui permet de déterminer
la position d’un point. Dans la vie courante, le monde est à trois dimensions. Pour définir un volume, il faut
connaître trois mesures : la longueur, la largeur et la hauteur. En mathématiques et en physique, la notion de
dimension est utilisée de façon plus abstraite. Il existe en effet des espaces à quatre dimensions ou plus, voire à
un nombre infini de dimensions. Ces espaces, qui n’ont pas de sens dans la vie réelle, sont cependant des outils
très puissants, d’une importance primordiale dans l’étude de disciplines comme la physique quantique.

La dimension n’est pas toujours un nombre entier. Ainsi, les fractals sont des objets mathématiques ayant une
dimension fractionnaire.

IV- Chaos déterministe

Chaos déterministe, théorie du chaos, théorie qui s’applique aux systèmes dont les comportements sont
imprévisibles, bien que leurs composantes soient gouvernées par des lois strictement déterministes.

46
Annexe 6 - FRACTALS-DEFINITIONS

L’un des buts primordiaux de la science consiste à pouvoir prédire le comportement d’un système physique,
chimique ou biologique, par exemple les dates des éclipses du Soleil. Or, il se trouve qu’un grand nombre de
phénomènes présente un comportement régi par une trop grande variété de facteurs, si bien qu’il est possible de
comprendre pourquoi un ordre se construit, puis se détruit. Ainsi, dans le cas de la météorologie, les images
transmises par les satellites montrent que les masses nuageuses sont tantôt ordonnées en forme de spirale, tantôt
ne le sont pas. En effet, les perturbations peuvent être créées par les courants d’air chaud ou froid, ou par les
forces de Coriolis, mais peuvent être également dues à la configuration géographique du terrain ou à
l’implantation humaine. Dans ce cas de figure, les moyens théoriques et mathématiques ne sont pas adaptés pour
prévoir un tel système, le nombre de facteurs intervenant sur le climat étant trop important.

Dans les années 1970, on découvrit qu’il est possible de traduire mathématiquement des phénomènes dont le
comportement paraît désordonné, grâce à la théorie déterministe du chaos. Selon cette théorie, tous les systèmes
chaotiques déterministes possèdent des formations préférentielles, appelées attracteurs étranges. Ces formations
particulières peuvent se rencontrer dans la nature : ainsi, les images fractales calculables par les séries de
Mandelbrot, les images météorologiques, les battements du cœur ou les électroencéphalogrammes constituent
tous des attracteurs étranges.

Référence de la définition des fractals :


Collection Microsoft ® Encarta ® 2004. © 1993-2003 Microsoft Corporation.
Les références ci-dessous pourraient apporter une aide webographique

[W1] : http://lrts.gel.ulaval.ca/dynamique/rapports_annuels/98-99/Section_III/HettakKML.rap.pdf.
[Conception et réalisation d’antennes intelligentes]
[1] [W2] : http://www.technologies.rohde-schwarz.com [Fabuleux pour les spécifications des besoins]
[2] [W3] : http://www.radioamateur.ca/antennes/polarisations.html
[3] [W4] : http://eesof.tm.agilent.com/products/ads2003a.html
[4] [W5] : http://www.cut-the-knot.com/ctk/ifs.sht [Excellent pour aimer les mathématiques]
[5] [W6] :
http://www.bureaudelatraduction.gc.ca/pwgsc_internet/en/publications/gratuit_free/voc_fractal/lex_eng_e.htm
[De l’Anglais au français : à propos du fractal]
[6] [W7] : http://gjoly.free.fr/fractales/index.php?s=recurs
[7] [W8] : http://gjoly.free.fr/fractales/index.php?s=ifs
[8] [W9] : http://gjoly.free.fr/fractales/index.php?s=mandel
[9] [W10] : http://gjoly.free.fr/fractales/index.php?s=julia
[10] [W11] : http://gjoly.free.fr/fractales/index.php?s=mont
[11] [W12] : http://www.povray.org/
[12] [W13] : http://www.amazon.com/s/104-6263509-
2303105?ie=UTF8&keywords=fractal&tag=ctksoftwareinc &index=books&link%5Fcode=qs
[Livres et références mathématiques pour créer et modéliser les fractals]
[13] [W18] :
http://www.bureaudelatraduction.gc.ca/pwgsc_internet/en/publications/gratuit_free/voc_fractal/biblio_e.htm
[Bibliographie- annexe]

47
Annexe 7 - Effet de l’aspect fractal en électromagnétisme

Annexe 7

Effet de l’aspect fractal en électromagnétisme

1.1- La résolution des problèmes inverses fractals

Ce travail s'inscrit dans le cadre de la détermination à distance- télédétection- des


caractéristiques (dimension, étape de croissance, texture…) des objets fractals à partir de
l'analyse de leur réponse temporelle à une impulsion électromagnétique ou optique. Dans ce
contexte, l'analyse en ondelettes de la réponse impulsionnelle des structures multicouches
fractales s'est avérée particulièrement performante.

1.2- Conception de nouveaux dispositifs hyperfréquences et optiques

Les recherches portent principalement sur la conception de filtres auto-similaires.


Dans la conception de tels dispositifs, les descripteurs fractals (la dimension fractale, l'étape
de croissance, la lacunarité…) jouent un rôle déterminant. Des algorithmes récursifs ont été
mis au point pour simuler le comportement électromagnétique de ces structures fractales et
lacunaires. L'autosimilarité de ces dernières nous a permis d'obtenir des réponses en
fréquence présentant des bandes interdites et des pics de transmission relativement étroits.
Récemment, on a exploité cette propriété en concevant des filtres micro-ondes sélectifs.
1.3- Réponse à une impulsion EM d’un treillis de Cantor

L
dσ (t)

t DS, A et S

+∞
rσ (t)= 1 ∫ RS, L(ω)e −(σω)² e − jωt dω
2π −∞
48
Annexe 7 - Effet de l’aspect fractal en électromagnétisme

dσ (t)= 1 1
e−(2σ )²
2σ π RS,L : coefficient de réflexion du treillis de longueur L et à
l’étape S.

1.4- Réponse impulsionnelle de treillis de Cantor


Signal réfléchie

temps

DS=ln4 / ln7 (N = 4 et p = 1/7), ε = 1/14 et S = 5

n0 = 1et n1 = 1.5
1.5- Détermination de la dimension fractale à partir des ondelettes

Le nombre maximal a:k /α m −1⇒k /α m avec α ≅7

Z :Z m −1⇒ Z m −1 +2(η −1)η m avec η =4

m
⇒(a =k /α m)=∑2(η −1)η n =2(η m +1 −1)
n =0

49
Annexe 7 - Effet de l’aspect fractal en électromagnétisme

On pose Z(a)∞a −Dw avec

Dw =l im+ ⎧⎨−
ln[Z(a)] ⎫
ln(a) ⎬⎭
,
a →0 ⎩

⎧ ln[Z(k /α m)] ⎫
Dw =lim⎨− ⎬,
⎩ ln(k /α ) ⎭
a →∞ m

ln(η)
Dw = ,
ln(α)
ln(N)
Dw ≅ = Ds ,
ln(1/ ρ)
1.6- Détermination du lacunarité à partir des ondelettes

avec ε ∞ 1
A

50
Annexe 7 - Effet de l’aspect fractal en électromagnétisme

Deux Treillis de Cantor de mêmes dimensions et de lacunarités différentes

On pose (η pair) :
(1− N ρ )
⇒ε = avec Δ=δ /ε et N 1−η /α
Δ w +(N −2)
pair εw= ⇒ ε w = 0.0.71 ≅ 1/14
Δ w +(η −2)

2- Les antennes large bande

2.1- Les antennes large bande

Ces antennes ont des propriétés de rayonnement et d'impédance qui sont


indépendantes de la fréquence.
Pour ces antennes on relève les caractéristiques suivantes :
ƒ Largeur de bande de fonctionnement.
ƒ Les dimensions minimales et maximales fixant respectivement la plus
haute et la plus basse fréquence de fonctionnement.
ƒ Faible directivité.
ƒ L'adaptation d'impédance souvent délicate dans toute la largeur de la
bande.

51
Annexe 8 - Résultats et simulations de préfractales naturelle par notre méthode 2DM (MMM)

Annexe 8 -

Résultats et simulations de préfractales naturelles par notre méthode


2DM que nous avons appelé MMM
((
g ( d ) = −1 + exp − 1
D )
− log10 ( 2 ) + 1
.X )

52
Annexe 8 - Résultats et simulations de préfractales naturelle par notre méthode 2DM (MMM)

Triangle

Trapèze

53
Annexe 8 - Résultats et simulations de préfractales naturelle par notre méthode 2DM (MMM)

Cercle

Rectangle

54
Annexe 8 - Résultats et simulations de préfractales naturelle par notre méthode 2DM (MMM)
TRIANGLE

TRAPEZE

55
Annexe 8 - Résultats et simulations de préfractales naturelle par notre méthode 2DM (MMM)

Cercle

Rectangle

56
Annexe 8 - Résultats et simulations de préfractales naturelle par notre méthode 2DM (MMM)
Les Herbes

57
Annexe 8 - Résultats et simulations de préfractales naturelle par notre méthode 2DM (MMM)

58
Annexe 8 - Résultats et simulations de préfractales naturelle par notre méthode 2DM (MMM)

59
Annexe 8 - Résultats et simulations de préfractales naturelle par notre méthode 2DM (MMM)

60
Annexe 8 - Résultats et simulations de préfractales naturelle par notre méthode 2DM (MMM)

61
Annexe 8 - Résultats et simulations de préfractales naturelle par notre méthode 2DM (MMM)

62
Annexe 8 - Résultats et simulations de préfractales naturelle par notre méthode 2DM (MMM)

63
Annexe 8 - Résultats et simulations de préfractales naturelle par notre méthode 2DM (MMM)

24 x 76 mm ; Dimension = 1.7344

64
Annexe 8 - Résultats et simulations de préfractales naturelle par notre méthode 2DM (MMM)

65
Annexe 8 - Résultats et simulations de préfractales naturelle par notre méthode 2DM (MMM)

24 x 76 mm ; Dimension = 1.7344
12 x 38 mm ; Dimension = 1.7334
16 x 44 mm ; Dimension = 1.7334
12 x 76 mm ; Dimension = 1.7344
24 x 38 mm ; Dimension = 1.7344

66
Annexe 8 - Résultats et simulations de préfractales naturelle par notre méthode 2DM (MMM)

67
Annexe 8 - Résultats et simulations de préfractales naturelle par notre méthode 2DM (MMM)

16 x 44 mm ; ; Dimension = 1.7334

68
Annexe 8 - Résultats et simulations de préfractales naturelle par notre méthode 2DM (MMM)

24 x 76 mm ; ; Dimension = 1.7047

69
Annexe 8 - Résultats et simulations de préfractales naturelle par notre méthode 2DM (MMM)

24 x 76 mm ; Dimension = 1.7066

70
Annexe 8 - Résultats et simulations de préfractales naturelle par notre méthode 2DM (MMM)

24 x 76 mm ; Dimension = 1.7114

71
Annexe 8 - Résultats et simulations de préfractales naturelle par notre méthode 2DM (MMM)

20 x 80 mm Dimension = 1.6647

72
Annexe 8 - Résultats et simulations de préfractales naturelle par notre méthode 2DM (MMM)

20 x 80 mm Dimension = 1.599

73
Annexe 8 - Résultats et simulations de préfractales naturelle par notre méthode 2DM (MMM)

20 x 80 mm Dimension =1.7547

74
Annexe 8 - Résultats et simulations de préfractales naturelle par notre méthode 2DM (MMM)

20 x 80 mm Dimension = 1.7469

75
Annexe 8 - Résultats et simulations de préfractales naturelle par notre méthode 2DM (MMM)

20 x 80 mm Dimension = 1.7413

76
Annexe 8 - Résultats et simulations de préfractales naturelle par notre méthode 2DM (MMM)

20 x 80 mm Dimension = 1.7345

77
Annexe 8 - Résultats et simulations de préfractales naturelle par notre méthode 2DM (MMM)

20 x 80 mm Dimension = 1.6489

78
Annexe 8 - Résultats et simulations de préfractales naturelle par notre méthode 2DM (MMM)

20 x 80 mm Dimension = 1.6421

79
Annexe 8 - Résultats et simulations de préfractales naturelle par notre méthode 2DM (MMM)

20 x 80 mm Dimension = 1.8423

80
Annexe 8 - Résultats et simulations de préfractales naturelle par notre méthode 2DM (MMM)

20 x 80 mm Dimension = 1.6521

81
Annexe 8 - Résultats et simulations de préfractales naturelle par notre méthode 2DM (MMM)

20 x 80 mm Dimension = 1.6895

82
Annexe 8 - Résultats et simulations de préfractales naturelle par notre méthode 2DM (MMM)

1.4383 , 1.1234 , 1.0298 , 0.99805


35 x 35 mm

83
Annexe 8 - Résultats et simulations de préfractales naturelle par notre méthode 2DM (MMM)

33 x 33 mm ; 22 x 22 mm ; 24 x 24 mm ; 33 x 33 mm
1.52e-3 4.32 0.0018

84
Annexe 8 - Résultats et simulations de préfractales naturelle par notre méthode 2DM (MMM)

Fin annexes

85
RESUME

Il s’agit d’étudier les antennes de forme fractale et d’apporter une ou plusieurs


originalités pour leur analyse et leur conception. Ces antennes pourraient être utiles aux
constructeurs de systèmes multistandards, afin de concevoir des antennes multi-bandes qui
seraient utilisables dans des chaînes de transmission de systèmes de télécommunication du
type de troisième et de quatrième génération. Plusieurs techniques d’analyse numérique
pour résoudre les équations différentielles qui décrivent les phénomènes de propagation des
ondes électromagnétiques ont été développées : la méthode de moment MoM, la méthode
des éléments finis FEM, la méthode par changement d’échelle etc. Dans la première partie
de cette thèse, nous avons étudié l’état de l’art des antennes, en explicitant davantage la
méthode des moments MoM appliquée sur les cas d’antennes filaires et ensuite planaires ou
imprimées. La seconde partie est consacrée à présenter des éléments fractals, tant au niveau
production artificielle que naturelle. Ensuite, nous montrons les possibilités d’appliquer
l’aspect fractal dans la conception des antennes. Les formes génériques de base qui ont été
déjà étudiées dans la première partie nous ont permis d’automatiser les différents modules
du programme que nous avons développé. Ensuite, nous mettons en évidence la
caractérisation de la forme fractale qu’elle soit 2D ou 3D par un grand nombre de
discontinuités et d’une longueur infinie bien qu’elle soit finie en local. Cette propriété nous
a permis de proposer une signature possible par la structure et par la forme du conducteur
rayonnant. Cette signature n’est rien d’autre qu’une distribution qui décrit l’étendue de la
forme fractale sur le maillage rectangulaire choisi. En introduisant cette distribution dans
les calculs des intégrales où figurent les dyadiques de Green, nous avons pu montrer que
même s’il s’agit d’antennes de forme préfractale naturelle, nous avons toujours observé une
concordance satisfaisante entre les mesures et les simulations. L’originalité de notre travail,
est l’introduction d’un coefficient de pondération des cellules rectangulaires résultantes.
Nous avons constaté qu’il y a une corrélation significative entre la plante en tant que forme
et les fréquences de résonance des antennes bowtie de même forme. Selon les bandes de
fréquences désirées, l’optimisation et l’ajustement de telles antennes se font d’une part, par
la modification des folioles ou des sous structures de la forme de la plante ; Et d’autre part,
en manipulant la dimension spatiale et les caractéristiques préfractales de ces formes
naturelles. Enfin, nous décrivons une méthode de caractérisation des antennes fractales
naturelles de formes complexes. Plusieurs prototypes ont été réalisés pour valider notre
procédé. Parmi ces derniers, nombreuses antennes préfractales naturelles ont montré leur
efficacité dans les applications multibande (GSM, ISM, Wifi, WLAN et WPAN (802.xx)).

Mots clefs : fractal, antenne, conception, large-bande, multibande, préfractal naturel, méthode des moments.

86
Abstract

It concerns the study of the state of the art of antennae, especially, those of fractal shape
and to bring one or several original solutions for their analysis and their design. These antennae are
helpful to the service of constructors interested in multistandards, in order to be able to design
antennae in multi - usable bands for third and fourth generation of telecommunication systems. On
the basis of differential equations that describe propagation phenomena, several numerical
techniques and analysis are in perpetual competition ; such as the moments’ method MoM, Finite
Element Method FEM and the scale change method etc. First, we have presented a study on
antennae by clarifying advantages of the method of moments MoM applied on dipoles and
microstrips. Then, we have studied the fractals by focusing on their natural and artificial production.
After that, we have showed how it is plausible to grant this aspect of fractal in the idea of antennae
having this special shape. Note that generic basis shapes that have been already studied in the first
part of this work, have a considerable contribution to the automation of the different useful modules
and programs. Also, we have studied fractals and we deduced that fractal radiators (2D or 3D) are
notably characterized by a great number of discontinuities and an infinite length nevertheless they
are locally finite. This characteristic has helped us to propose an obvious signature linked to the
structure and its appearance corresponding to the associated radiator. This signature is actually the
mathematical distribution describing belongness of the rectangular meshed structure with the
considered fractal shape. By introducing this distribution in the dyadic’s Green functions
computing, we have revealed that even if it concerns antennae of prefractal natural shape, we have
observed a satisfactory agreement between measurements and simulations of the electromagnetic
field. Moreover, we have presented the different theoretical constraints and practices for such feat.
So, originality is that we introduced a weight coefficient for each rectangular mesh cell. We have
remarked a significant correlation between the leaf shape and the resonant frequencies of
corresponding bowtie antennae. For tuning such antennae, we have suggested modifying the
number and the position of the different subleaves. Changing their geometrical dimension and their
prefractal characteristics contributes to the optimization of such natural prefractal antennae. Finally,
we have described our method to characterize natural prefractal antennae with complex appearance.
Many prototypes were designed then realized to validate our method. Among these prototypes,
natural prefractal radiators have shown their multiband behavior in GSM, ISM, WiFi, WLAN and
WPAN (802.xx).

Key words : fractal, antenna, design, Wide-band, multiband, natural, prefractal, moments method.

87
Thèse présentée pour obtenir
LE TITRE DE DOCTEUR DE L’INSTITUT NATIONAL POLYTECHNIQUE DE TOULOUSE (FRANCE) ET DE DOCTEUR
DE L’ÉCOLE NATIONALE D’INGENIEURS DE TUNIS DE UNIVERSITE TUNIS EL-MANAR (TUNISIE)
École doctorale STI - Sciences et Techniques de l'Ingénieur de l’ENIT& École doctorale : GEET - Génie Electrique,
Electronique, Télécommunication du microsystème au système
Spécialité : MEMO - Micro-ondes, Electromagnétiques et Optoélectronique / Communications

INPT-ENSEEIHT de Toulouse (LAME) - France & UTM-ENI de Tunis (6’Com) - Tunisie : Cotutelle N° 3068 du 27 Avril 2004

Analyse et Conception des Antennes Fractales - Applications aux Télécommunications Large Bande
Soutenue publiquement le 18 Juillet 2007

Résumé

Ce travail concerne l’étude des antennes, en particulier de forme fractale et la recherche


des solutions originales pour leur analyse et leur conception. Ces types d’antennes
pourraient permettre la conception d’antennes multibandes pour des applications en
télécommunications. Après une étude générale de la méthode des moments, celle-ci a été
appliquée à des dipôles, des antennes imprimées ainsi qu’à des antennes fractales
naturelles et artificielles. Ensuite, des pondérations ont été introduites au calcul des
fonctions de Green. Cette pondération a amené à faire concorder les simulations et les
mesures menées sur des prototypes d'antennes bowtie à base de formes préfractales
naturelles. Ces prototypes ont montré un fonctionnement satisfaisant sur les bandes
GSM, ISM, WiFi, WLAN et WPAN (802.xx).

Abstract

This work concerns the study of antennae with fractal shapes and the search of one or
several original solutions for their analysis and their design. These antennae are helpful
to the service of constructors interested in multi-standards, in order to be able to design
antennae in multi-usable bands for different telecommunications systems. First, we have
presented the method of moments applied to dipoles and microstrips. Then, we have
studied the fractals by focusing on their natural and artificial production. After that,
fractal shapes as candidates to be multiband antennae would help antennae designers to
comply with multi-standard stringent requirements. By introducing intelligent
ponderation coefficients in the computation of the dyadic’s Green functions, we have
observed a satisfactory agreement between measurements and simulations. Among
many studied prototypes, leaf-like prefractal radiators have shown their multiband
behavior in GSM, ISM, WiFi, WLAN and WPAN (802.xx).

Hafedh Ben IBRAHIM GAHA


Ingénieur de l’ENSI (Informatique)
Ingénieur de l’ESPTT (Télécommunication)
Mastère de SUPCOM (TIC-Télécommunication)
Directeurs de thèse : Pr. Jacques DAVID, Pr. Ammar BOUALLEGUE et HDR-MC Fethi CHOUBANI

88

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