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net/publication/314177990
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All content following this page was uploaded by Olivier Debauche on 02 March 2017.
E-mail : nassima.tadrist@doct.ulg.ac.be
Résumé
Dans le Maghreb, les barrages souffrent régulièrement d’un envasement excessif lié aux problèmes
d’érosion présent dans les impluviums situés en amont des barrages. Les origines de cette érosion sont
multiples : aménagement du territoire, déforestation, affectation des terres,…
L’hydrologie couplée aux systèmes d’informations géographiques permet à l’aide de modèles distribués et
physiquement basés de prédire l’évolution de l’envasement des barrages.
L’application de ces modèles en Algérie permettra à terme, de prédire l’impact d’aménagement anti érosifs,
de schémas d’aménagement du territoire sur l’envasement des barrages en estimant précisément la quantité
de sédiments produit par l’érosion par ruissellement ainsi que le taux de remplissage.
Une méthodologie basée sur les données cartographiques (modèle numérique de terrain, carte pédologie,
carte géologie et la cartographie d’occupation du sol) ainsi que les données météorologiques journalières
(température, humidité relative, vitesse du vent, radiation solaire) est en cours d’élaboration et de test sur le
barrage de Bourkourdane.
Une gestion adéquates des lâchers, couplée à une meilleure gestion de l’érosion en amont du barrage
permettra d’allonger la durée de vie des barrages Algériens. Plus particulièrement pour le barrage de
Boukourdane, une amélioration de la gestion des lâchers est primordiale pour améliorer la recharge de la
nappe, lutter contre l’intrusion des eaux marines, et prévenir l’accumulation des particules fines qui
réduisent la perméabilité du sol.
1
1 Matériels et méthodes
La zone d’étude est située dans la Wilaya de Tipaza à cheval les communes de Menaceur et de Sidi Amar.
Elle fait partie de l’atlas Tellien-littoral. Le bassin versant se trouve limité par les communes de Cherchel à
l’Ouest, Meurad à l’Est, la mer au Nord et par les wilayas de Blida et Aïn Defla au sud (Figure 1Figure 1).
Zone
d’étud
e
L’Oued El-Hachem prend naissance après la confluence de l’Oued Boukadir (12,5km) en provenance de
l’Ouest (fruit de la confluence des Oueds Tegdza et Nachef en provenance de l’EST) et de l’Oued Fedjena
(17,5km) venant de la direction Sud-Est.
Nous nous proposons de modéliser le comportement hydrologique du bassin versant à l'aide du modèle
SWAT 2009 sur base des données cartographiques disponibles, à comparer les résultats à des mesures de
quantités de sédiments effectuées au droit de la station de Mesdour, située à l’amont du barrage et la station
de Bordj Ghobrini situé à l’aval du barrage
La modélisation du bassin versant situé en amont du barrage sera effectuée en tenant compte de l'occupation
du sol réelle au cours de 20 années afin de pouvoir évaluer l'impact qu'a eu le développement territorial sur
la quantité de sédiment charriée au niveau de l'oued El-Hachem.
2
Les données nécessaires
SWAT peut-être utilise pour simuler un bassin versant unique ou un système de bassins versants Complexes
interconnecte. Chaque bassin versant est divise en sous-bassins versants eux même divisés en HRU
(Hydrologic Response Unit).
La topographie
Données météorologiques
Données géographiques
Données agronomiques
Le modèle numérique de terrain (MNT) est une expression numérique de la topographie sous forme
matricielle ou vectorielle. Typiquement, ceux-ci sont réalisés sur base de la densité locale de courbes de
niveau et ont pour but de produire une représentation tridimensionnelle d’une zone d’étude.
Figure 2 Modèle numérique de terrain élaboré à partir des données topographiques et GPS
Les données météorologiques ont été mises en graphes pour isoler les erreurs d’encodage et les remplacer
par des valeurs manquantes de type « nodata ».
Les paramètres statistiques nécessaires au générateur météo sont donnés dans le tableau ci-dessous :
3
Ces paramètres ont été encodés manuellement dans la base de données de SWAT
Données cartographiques
Les cartes topographiques au 1/50 000, la carte hydrogéologique 1/50 000, la carte géologique 1/50 000, la
carte pédologique au 1/100 000 ont été fournis par l’ANRH1. Le levé au GPS RTK (précision en x et y +/-
2cm et +/- 5 cm en z du barrage ont pu être obtenus auprès de l’ANBT 2.
La construction du modèle SWAT repose sur la notion de HRU3, c’est-à-dire une zone géographique ayant
un même sol, une même occupation, et une même classe de pente.
Pour définir les HRU dans ArcSWAT, il faut au préalable reclassés les sols, les occupations de sol suivant la
nomenclature de SWAT, ainsi que définir des classes de pente.
L’occupation du sol a été déclassifiée suivant la nomenclature de SWAT 2009, les figures ci-dessous
montrent la classification de l’occupation du sol avant et après reclassification dans ArcSWAT
2 Résultats et discussions
Après comparaison des quantités simulées de sédiments transportées jusqu’au barrage et de la bathymétrie
de ce dernier. On peut affirmer que le modèle SWAT permet de simuler correctement l’envasement des
barrages. Par ailleurs les volumes et simulés sont corrélés très fortement avec le bilan d’exploitation du
barrage. Le modèle est donc également un bon outil en matière de prévision des volumes entrants dans le
barrage.
La figure ci-dessous est extraite de SWAT Check et donne le bilan de la répartition des flux sur l’ensemble
bassin versant :
1
ANRH : Agence Nationale des Ressources Hydriques
2
ANBT : Agence Nationale des Barrages et Transferts
3
Une HRU est une unité agro-pédologique homogène provenant du trinôme (sol, occupation du sol, classes
de pente).
4
.
Le bilan illustré ci-dessus est basé sur la simulation à l’aide de SWAT 2009 rev 488 sur la période 1970-
2011 en pas de temps mensuel sans calibration.
Le tableau ci-dessous donne une synthèse des valeurs simulées par le modèle SWAT :
Month : Numéro du mois de l’année ; Rain : Hauteur de précipitation moyenne mensuelle exprimée en mm. ; Snow
Fall : Quantité moyenne mensuelle de neige exprimée en mm, SURF Q : l’écoulement de surface moyen mensuel
exprimé en mm, LAT Q : écoulement latéral moyen mensuel exprimé en mm ; WATER YIELD : Apport en eau moyen
mensuel exprimé en mm; ET : Evapotranspiration exprimée en mm; SED YIELD : Rendement en sédiments exprimé
en t/ha ; PET : Evapotranspiration potentielle moyenne mensuel exprimé en mm.
5
Les débits obtenus sont en cours de comparaison avec les débits observés au niveau de la station de mesure de
Mesdour. Les quantités de sédiment simulées par le modèle SWAT 2009 au niveau du barrage ont été comparées à
la bathymétrie du barrage. Les quantités produites par le modèle sont cohérentes.
3 Références bibliographiques
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