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CLASSE DE TSHE2

Année scolaire 2016-2017

HYDROLOGIE

Enseignant :
M. Djanhan Patrice KOUASSI

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HYDROLOGIE DETERMINISTE

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PLAN DU CHAPITRE
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I. Généralités
II. Méthode rationnelle
III. Méthode superficielle
IV. Méthode Rodier-Auvray

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I- GENERALITES
II.I A quoi sert l’hydrologie déterministe
En hydrologie déterministe on va s’efforcer de trouver le
modèle mathématique qui représente le mieux la relation
pluie-débit.
Cette formulation mathématique de la relation doit tenir
compte des facteurs physiques suivants:
- Forme et intensité de l’averse;
- Topographie;
- Géologie;
- Pédologie;
- Morphologie du bassin versant;
- Couverture végétale et occupation des sols,
- Climatologie etc….
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I- GENERALITES
II.I A quoi sert l’hydrologie déterministe (suite)

Certains paramètres sont négligeables et d’autres sont


difficilement quantifiables voire totalement inconnus.
Ces modèles sont nombreux, et sont souvent plus ou moins
compliqués suivant le nombre de facteurs qu’ils prennent en
compte. Il est certain que le plus simples ne donneront qu’une
valeur approximative du débit réel.

D’autre part chaque modèle a été calé grâce à des bassins


expérimentaux types. Il serait dangereux d’appliquer le
modele sur un bassin versant ayant des caractéristiques
différentes (climat, morphologie etc…)
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I- GENERALITES
II.I A quoi sert l’hydrologie déterministe (suite)

Parmi ces modèles, les plus connues sont:


- La méthode rationnelle étudiée en Côte d’Ivoire;
- La méthode RODIER-AUVRAY mise au point en Afrique de
l’Ouest;
- la méthode superficielle calée en Côte d’Ivoire.

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I- GENERALITES
I.2 Définitions
 Ruissellement: l’eau qui s’écoule à la surface du sol;
 Ecoulement hypodermique: l’eau qui est retardée par les
aspérités du sol;
 Ecoulement de base ou souterrain: la partie de la pluie qui
s’écoule dans le sous-sol vers les cours d’eau drainant le
bassin versant. Il fournit la totalité du débit des rivières
durant l’intervalle de temps séparant deux épisodes
pluvieux (période sèche par exemple);

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I- GENERALITE
I.2 Définitions (suite)

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I- GENERALITES
I.2 Définitions (suite)
Temps de montée : tm
C’est la durée qui s’écoule entre le début de l’arrivée de l’eau
à l’exutoire et le maximum de l’hydrogramme;
Temps de concentration: tc
C’est la durée nécessaire pour qu’une goutte d’eau tombant
sur le point « hydrologiquement » le plus éloigné de l’exutoire
atteigne celui-ci. Il peut être estimé par la durée comprise
entre la fin de la pluie efficace et la fin du ruissellement pur;
Temps de réponse du bassin versant ou « lag »:
C’est l’intervalle de temps qui sépare le centre de gravité de
la pluie efficace de la pointe de l’hydogramme;

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I- GENERALITE
I.2 Définitions (suite)
Pluie efficace:
C’est la partie de l’averse qui a une intensité suffisante pour
provoquer un ruissellement;
Pluie nette:
C’est la partie de l’averse qui a ruisselé. Le volume de la pluie
nette est égal au volume d’eau ruisselé. Sa durée sera notée
To;
Temps de base:
C’est la durée du ruissellement pur;

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II- LA METHODE RATIONNELLE
II.1 Hypothèses de calcul et principe
Le débit à l’exutoire d’un bassin versant est fonction:
- De l’intensité de l’averse qui le provoque;
- Du ruissellement sur le sol;
- De la surface du bassin versant.
D’autre part l’intensité de l’averse et le ruissellement sont
uniforme sur la totalité du bassin versant et sont constants
pendant la durée de l’averse.

On montre qu’avec ces hypothèses, le débit maximum est


atteint si la durée de l’averse est au moins égale au temps
de concentration T du bassin.

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II- LA METHODE RATIONNELLE
II.3 Détermination des paramètres C et I
Le coefficient de ruissellement C
Le coefficient de ruissellement qu’on suppose uniforme sur
le bassin versant considéré et pendant la durée de l’averse,
est le rapport de la pluie nette à la pluie efficace.
Il est fonction de :
- la superficie du bassin versant;
- la pente du bassin versant;
- la couverture végétale du bassin versant;
- la perméabilité du sol;
- l’instant auquel on se situe par rapport au début de
l’averse (supposée sans influence dans notre cas);
NB: ces facteurs sont plus ou moins pris en compte par les différents
auteurs. (on utilise le tableau donné par BONNENFANT et PELTIER)
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II- LA METHODE RATIONNELLE
II.3 Détermination des paramètres C et I
Intensité de l’averse de projet : I

Pour calculer le débit maximal de la crue de projet de


fréquence donnée, il faut déterminer l’intensité moyenne
de l’averse de même fréquence qui aura une durée égale
au temps de concentration.

Il est facile de déduire des courbes intensité-durée-


fréquence, l’intensité à condition de connaître le temps de
concentration.

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II- LA METHODE RATIONNELLE
II.3 Détermination des paramètres C et I
Détermination du temps de concentration Tc:
Pour déterminer le temps de concentration, un grand
nombre de formules ont été proposées, parmi elles on peut
citer:
- La formule de DESBORDE;
- La formule de RICHARDS;
- La formule de KIRPICH.
Les deux dernières sont le plus souvent utilisées en Côte
d’Ivoire.

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II- LA METHODE RATIONNELLE
II.3 Détermination des paramètres C et I
Détermination du temps de concentration Tc:
Utilisation des formules de RICHARDS et KIRPICH:
Les résultats obtenus par les formules peuvent être très
différents (rapport de 1 à 2 fois), et le choix ne pourra se
faire qu’après les avoir testées sur des bassins
expérimentaux.
Dans la pratique, pour des bassins « normaux », la formule
de KIRPICH peut être appliquée en premier lieu pour
obtenir la première valeur de Tc à adopter pour le premier
pas de calcul de la formule de RICHARDS.

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II- LA METHODE RATIONNELLE
II.3 Détermination des paramètres C et I

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II- LA METHODE RATIONNELLE
II.3 Détermination des paramètres C et I

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III- METHODE SUPERFICIELLE (METHODE DE TYPE
CAQUOT)
III.1 Hypothèse et principe de la méthode
La méthode de Caquot ou méthode superficielle est une
forme globaliste de la méthode rationnelle.
Elle permet de déterminer les débits de pointe en divers
points caractéristiques des tronçons d’un réseau
d’évacuation des eaux pluviales.
Elle ne s’applique qu’aux surfaces urbaines drainées par
des réseaux d’évacuation. Il est démontré qu’en un point
particulier du réseau :
 le débit maximal correspond exactement au volume
précipité dans l’unité de temps considérée.
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III- METHODE SUPERFICIELLE
III.1 Hypothèse et principe de la méthode
 Le volume précipité au pas de temps antérieur a servi à
l’écoulement, au remplissage des canalisations et
l’humidification de toutes les surfaces du bassin de
réception
La Méthode de Caquot ne s’applique qu’aux surfaces
drainées par des réseaux qui ne sont pas en charge.
A l’instar de la méthode rationnelle, cette méthode ne
s’applique qu’aux petits bassins urbanisés inférieurs à 4
km2, le point de départ d’un calcul avec la méthode de
Caquot est matérialisé par le temps de concentration Tc.

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III- METHODE SUPERFICIELLE
III.2 Formule de calcul

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III- METHODE SUPERFICIELLE
III.2 Formule de calcul

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III- METHODE SUPERFICIELLE
III.2 Formule de calcul

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III- METHODE SUPERFICIELLE
III.2 Formule de calcul
Coefficient K, m, n, p et b

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III- METHODE SUPERFICIELLE
III.2 Formule de calcul

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III- METHODE SUPERFICIELLE
III.2 Formule de calcul

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IV- METHODE DE RODIER-AUVRAY
III.1 Introduction
La méthode de Rodier-Auvray a été élaborée par deux
hydrologues de l’ORSTOM à partir des résultats sur 60
bassins expérimentaux d’Afrique Occidentale.
Cette méthode est valable pour des bassins versants d’une
superficie inférieure à 200 km2 et pour les débits de la crue
décennale.
Hypothèse de base: la crue décennale est engendrée par
l’averse décennale dont la répartition spéciale est
homogène.

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IV- METHODE DE RODIER-AUVRAY
III.3 Mise en œuvre de la méthode

La mise en œuvre de la méthode se fera par des abaques


établies par les auteurs de la méthode. Ces abaques sont
établis pour 3 types de climats occupés par une
végétation spécifique à chacun d’eux:

 Climat sahélien et subdésertique;


 Climat tropical et tropical de transition;
 Climat équatorial de transition.

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IV- METHODE DE RODIER-AUVRAY
III.3 Mise en œuvre de la méthode
3.1: Estimation de la hauteur H
On utilise :
- Soit une étude statistique des précipitations
journalières;
- Soit utiliser les résultats d’une étude régionale déjà
réalisée.
3.2: Calcul de Kr, Tb, Tm et K
Il faut d’abord déterminer les caractéristiques géologiques
et topographiques du bassin versant étudié à partir des
classifications suivants fonction desdites caractéristiques:

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IV- METHODE DE RODIER-AUVRAY
III.3 Mise en œuvre de la méthode
3.2: Calcul de Kr, Tb, Tm et K (Classification des bassins
versants suivant leurs caractéristiques):

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IV- METHODE DE RODIER-AUVRAY
III.3 Mise en œuvre de la méthode
3.2: Calcul de Kr, Tb, Tm et K (Classification des bassins
versants suivant leurs caractéristiques):
 En fonction du relief

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IV- METHODE DE RODIER-AUVRAY
III.3 Mise en œuvre de la méthode
3.2: Calcul de Kr, Tb, Tm et K (Classification des bassins
versants suivant leurs caractéristiques):
 En fonction du régime climatique

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IV- METHODE DE RODIER-AUVRAY
III.3 Mise en œuvre de la méthode
3.2.1: Calcul de Kr (Utilisation des abaques):

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IV- METHODE DE RODIER-AUVRAY
III.3 Mise en œuvre de la méthode
3.2.1: Calcul de Kr (Utilisation des abaques):

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IV- METHODE DE RODIER-AUVRAY
III.3 Mise en œuvre de la méthode
3.2.1: Calcul de Kr (Utilisation des abaques):

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IV- METHODE DE RODIER-AUVRAY
III.3 Mise en œuvre de la méthode
3.2.2: Détermination des temps de base Tb et de montée
Tm (Utilisation des abaques):

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IV- METHODE DE RODIER-AUVRAY
III.3 Mise en œuvre de la méthode
3.2.2: Détermination des temps de base Tb et de montée Tm (Utilisation
des abaques):

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IV- METHODE DE RODIER-AUVRAY
III.3 Mise en œuvre de la méthode
3.2.2: Détermination de K (Utilisation des abaques):

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IV- METHODE DE RODIER-AUVRAY
III.3 Mise en œuvre de la méthode
3.2.2: Détermination de K (Utilisation des abaques):
Bassins versants sahéliens et subdésertique:
Le coefficient K est fonction:
 De la superficie de bassin versant;
 De l’importance du réseau hydrographique.

Bassins tropicaux et tropicaux de transition:


Prendre K = 2,5 quelque soit la superficie du bassin
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versant.
IV- METHODE DE RODIER-AUVRAY
III.3 Mise en œuvre de la méthode
3.2.2: Détermination de K (Utilisation des abaques):
Bassins forestiers:

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IV- METHODE DE RODIER-AUVRAY
III.4 Cas de Bassins Versant d’une superficie comprise
entre 120 et 200 km2
Bassins sahéliens et subdésertiques:
On peut utiliser les abaques qui se limitent à des bassins d’une superficie
de 120 km2 . On peut utiliser directement les valeurs du débit spécifiques
décennal suivantes:

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IV- METHODE DE RODIER-AUVRAY
III.4 Cas de Bassins Versant d’une superficie comprise
entre 120 et 200 km2
Bassins tropicaux et tropicaux de transition:

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IV- METHODE DE RODIER-AUVRAY
III.4 Bassins Versants d’une superficie supérieure à 200 km2

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