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Introduction
Dans pratiquement tous les pays, la distribution de l’électricité fait l’objet d’une concession
attribuée au distributeur par la puissance publique. Les sociétés concessionnaires, qu’elles
soient publiques ou privées, ont le bénéfice du monopole sur un territoire fixé.
Cette situation de monopole permet de développer un réseau de distribution optimal pour la
collectivité. En contrepartie de ce monopole, ces sociétés sont assujetties à un certain nombre
d’obligations constitutives de leur mission de service public.
En France, cette mission impose notamment le respect de deux règles fondamentales :
règle d’égalité : service de l’électricité dans des conditions égales pour tous (égalité
de traitement et d’accès), dès lors que les besoins desservis sont semblables ;
règle de continuité : fonctionnement sans interruption du service de l’électricité (sauf
cas de force majeure).
Ainsi que l’évolution d’un réseau de distribution est conditionnée par le respect de trois
objectifs fondamentaux, même si les priorités sont variables :
o la desserte de la clientèle ;
o l’aptitude à faire face au développement de la consommation ;
o la recherche d’une qualité du produit électricité adaptée aux besoins de la clientèle
Et, bien évidemment, cela doit se faire au coût le plus faible (coûts d’investissements,
d’exploitation et d’entretien).
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PARTIE I : Définition et particularité des réseaux de distribution publique
Les postes-sources : En majorité sont raccordées au réseau 90 ou 63 kV, certains d’entre eux
étant directement raccordés au réseau 225 kV(zones de forte densité de consommation) où
l’énergie est délivrée en HTA en sortie des transformateurs.
Point de passage concentrant une puissance électrique importante, le poste-source bénéficie
d’équipements élaborés de surveillance, de protection et de télécommande. L’exigence de
disponibilité justifie souvent le doublement des lignes d’alimentation côté transport et le
maintien en réserve d’un transformateur sur chaque implantation. Le poste-source abrite des
équipements de comptage d’énergie (frontière avec le réseau de transport), de télécommande
centralisée de changement de tarif, des systèmes automatiques de délestage fréqencemétriques
pour contribuer à la sûreté du réseau de transport. On y trouve également des systèmes de
réenclenchement automatique, de réglage de la tension et de compensation du réactif.
Le réseau HTA est constitué par l’ensemble des départs issus des postes-sources. Le nombre
de départs par poste-source peut varier d’une dizaine à une cinquantaine. Les départs HTA
alimentent les postes de transformation HTA/BT.
On distingue les zones urbaines desservies en souterrain(ou mixte dans le cas du MAROC) et
les zones rurales – rurale au sens de la faible densité des charges électriques consommatrices -
alimentées par des lignes aériennes.
Sur les départs aériens, le raccordement direct de transformateurs HTA/BT, sans protection, a
été longtemps la règle. C’était le cas des transformateurs sur poteau, puis des postes « bas de
poteau » sur socle. Il était admis qu’une panne sur réseau aérien pouvait être réparée dans des
délais compatibles avec l’exigence de la clientèle.
Mais celle-ci ayant évolué, la réponse a été l’introduction de fusibles dans les transformateurs,
afin d’éviter l’interruption du courant sur la ligne entière en cas de défaut d’un seul
transformateur.
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Le réseau de distribution BT :
La finalité de ce réseau est d’acheminer l’électricité du réseau de distribution MT aux points
de faible consommation (inférieure à 250 KVA en France) dans le domaine public avec
l’accès aux abonnés BT. Il représente le dernier niveau dans une structure électrique.
Ce réseau permet d’alimenter un nombre très élevé de consommateurs correspondant au
domaine domestique.
Sa structure, de type aérien ou souterrain, est souvent influencée par l’environnement.
Ces réseaux sont le plus souvent exploités manuellement.
Le réseau BT est constitué de départs issus des postes de transformation HTA/BT. Un poste
rural, sur poteau ou en cabine simplifiée, peut alimenter de 1 ou 2 départs BT. Un poste
urbain en cabine ou en immeuble, peut alimenter de 1 à 8 départs. La longueur des départs BT
est limitée par l’intensité et les chutes de tension :
-100 à 200 m en souterrain, quelques centaines de mètres en aérien.
Dans les zones alimentées en souterrain, un poste de transformation peut desservir :
- 120 à 150 maisons individuelles (50 à 60 avec chauffage électrique)
- 250 à 300 logements en immeuble collectif groupé (100 à 130 avec chauffage électrique)
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fig.1- Réseau de transport et de distribution
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CH II- Les critères de choix d’une topologie du réseau distribution publique
Le choix d’une topologie fixe les principaux éléments de conception d’une distribution, à
savoir :
En MT, dans les pays industrialisés, ce choix peut être synthétisé en trois cas :
• milieu urbain à forte densité avec une distribution souterraine,
• milieu suburbain à forte densité avec une distribution souterraine ou aérosouterraine,
• milieu rural à faible densité avec une distribution aérienne.
Cependant il est à noter qu’historiquement, pour des raisons de coûts d’installation, de
nombreux milieux urbains sont en distribution aérienne, c’est le cas du Maroc.
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II.2- Les différentes topologies de réseaux MT :
Le choix des schémas est important pour un pays : en particulier pour les réseaux MT car ils
sont très longs.
Plusieurs topologies existent :
• topologie boucle fermée, de type maillé,
• topologie boucle ouverte, de type maillé simplifié,
• topologie boucle ouverte,
• topologie radiale.
• topologie double dérivation
Le réseau BT
Le réseau BT est composé des départs issus des postes de transformation HTA/BT. Sauf cas
particulier, la meilleure structure est la plus simple : moins de connectique possible, moins de
longueur possible.
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- raccordement en MT par double dérivation,
- raccordement en MT par double dérivation avec double jeux de barres.
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PARTIE II : Les postes électriques de distribution publique
Introduction :
Un poste ou ouvrage est une entité physique définie par sa localisation et ses fonctionnalités
dans les réseaux électriques.
La vocation d’un poste est avant tout d’assurer la transition entre deux niveaux de tension
et/ou d’alimenter l’utilisateur final.
L’alimentation d’une installation électrique est effectuée avec un poste de transformation
HTA/BT qui est disposé au plus près des éléments consommateurs d’énergie.
Le poste de transformation HTA/BT s’appelle aussi poste de livraison.
Fig.3
Le poste MT/MT en distribution publique
Cet ouvrage peut réaliser deux fonctions :
• assurer la démultiplication des départs MT en aval des postes HT/MT
Dans ce cas, le poste ne comporte aucun transformateur.
Il est constitué de deux arrivées MT et de 8 à 12 départs MT. Ce type de poste est présent
dans quelques pays, comme l’Espagne, la Belgique, l’Afrique du sud.
fig.4
10
• assurer le passage entre deux niveaux MT. De tels postes MT/MT intègrent des
transformateurs. Ils sont nécessaires dans certains pays qui utilisent deux niveaux
successifs de tension sur leur réseau MT,
fig.5
Le poste MT/BT en distribution publique
Localisé entre le réseau de distribution MT et le réseau de distribution BT, cet ouvrage assure
le passage de la MT à la BT.
Le schéma type de ce poste est évidemment beaucoup plus simple
En particulier, l’appareil de base MT utilisé est l’interrupteur et non plus le disjoncteur.
fig.6
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CH.II – Fonctions et structures des postes de livraison
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- transformation HTA/BT ;
- protection du transformateur côté BT ;
- comptage d’énergie.
Toutes les masses métalliques du poste sont reliées à la terre. Pour l’intervention dans le
poste, les arrivées doivent être sectionnées et les câbles reliés entre eux mis à la terre.
4. Postes préfabriqués
Les postes préfabriqués peuvent être soit en bas de poteau, soit sur une plate-forme extérieure.
Le raccordement s’effectue par câble, soit au réseau aérien, soit au réseau souterrain.
Le tableau BT comporte un interrupteur avec fusibles ou un disjoncteur avec coupure visible.
La puissance du transformateur est comprise entre 100 kVA et 1 000 kVA
Ce type de poste est transporté par camion. Il est déposé sur une dalle en ciment. Le montage
consiste à raccorder les câbles d’arrivée et de départ.
5. Postes d’intérieur
L’installation d’un poste de livraison en intérieur se justifie lorsqu’on doit protéger
l’appareillage HT et BT du poste contre les fortes variations de température, ou dans le cas de
puissances importantes.
On distingue les postes dont l’appareillage HT est sous enveloppe métallique et les postes
équipés d’appareillage HT sans enveloppe. Le matériel, dans ce dernier cas, est dit « ouvert ».
Ces postes maçonnés sont de plus en plus remplacés par des cellules préfabriquées.
Les postes avec cellules préfabriquées métalliques ont pratiquement remplacé tous les postes
maçonnés avec appareillage ouvert. Ils présentent l’avantage d’offrir une meilleure sécurité et
une mise en place plus rapide.
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- cellule de protection HT;
- cellule de protection BT (fusible + interrupteur ou disjoncteur).
fig. 9
14
II.2- fonctions des postes de livraisons
fig.10
fig.11
-fonction protection
fig.12
-Fonction transformation : Le transformateur HTA/BT
15
-Fonction comptage
fig.13
Comptage BT : Lorsqu’ une installation électrique raccordée à un réseau de distribution
publique sous une tension nominale de 1 à 35 kV comprenant un seul transformateur
MT/BT dont la puissance est en général inférieure ou égale à 1250 kVA.
Comptage HTA : Lorsque le poste de livraison comporte:
- soit un seul transformateur HTA/BT de courant secondaire Is > 2000 A
- soit plusieurs transformateurs.
Le schéma ci-dessous représente la réalisation des diverses fonctions du poste par des cellules
HTA répondant aux normes et recommandations CEI et UTE / NF C
Fig.14
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Partie III- Calcul des Branchements Basse tension
Les installations de branchement à basse tension, sont régies par la norme NF C 14-100 quel
que soit le gestionnaire de réseau. Cette norme est rééditée en 2007 en tenant compte de
l’évolution des besoins des utilisateurs et des évolutions technologiques.
Elle prend aussi en compte la réalisation des postes de distribution publique intégrés aux
bâtiments et précise dans ce cas le schéma des liaisons à la terre.
La norme NF C 14-100 précise les conditions de réalisation des installations de branchement,
les principes de base étant ceux définis dans la norme fondamentale NF C 15-100.
fig.15
- Branchement collectif
fig.16
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I.2-Dimensionnement des installations de branchement pour les locaux d’habitation
Pour les installations domestiques et les locaux annexes, les puissances à retenir sont celles
données dans le tableau 1.
Pour le calcul des canalisations collectives un coefficient de pondération est à appliquer
(tableau 2).
Branchement
Les branchements sont définis en fonction :
– du mode de contrôle de la puissance limitée ou surveillée ;
– de la position du dispositif de comptage et de protection ;
– de l’objet du branchement (consommateur ou producteur).
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■ Limites du branchement
Les figures 1 et 2 précisent les limites des branchements et lanorme à appliquer (tableau 5)
aux installations réalisées.
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■ Branchement à puissance surveillée
Pour les puissances souscrites supérieures à 36 kVA, la puissance n’est plus limitée mais
surveillée, ce qui permet des dépassements de puissance (facturés) sans coupure de l’énergie
dans la limite du dimensionnement du branchement.
Les dimensionnements des dérivations individuelles sont déterminés suivant trois paliers de
dimensionnement exprimé en ampères : 100 A, 200 A, 400 A. La figure 3 illustre ce type de
branchement.
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CH.II- Calcul des branchements en basse tension
Fig.4
Le diagramme vectoriel associé au fonctionnement simplifié d’une ligne de Transport
d’énergie électrique :
fig.5
Pratiquement, on peut admettre que OC = OD et la chute de tension dans la ligne est égale à :
u RI cos XI sin
u I ( R cos X sin )
Ce qui donne pour une ligne monophasée: u 2I ( R cos X sin )
Et en triphasée: u I 3( R cos X sin )
P
u ( R X .tg )
U
La chute de tension relative en % de U: u (%) 100
u
U
P
u 100 2 ( R X .tg )
U
En multipliant la puissance par la longueur (l) en kM et en exprimant R et X en Ω/kM, on
obtient Le moment électrique M en W.kM: P.l
u 100 ( R X .tg )
U2
M
En BT :U en (V) et M en (KW.KM) u 105 ( R X .tg )
U2
M
En MT :U en (kV) et M en (MW.KM) u 100 2 ( R X .tg )
U
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Le moment électrique M d’une ligne triphasée:
u U2
En BT : M 5 (KW.KM)
10 R X .tg
u U2
En MT : M (MW.KM)
100 R X .tg
Nous appellerons le moment électrique M1, qui transporté par cette ligne, donne une chute de
tension relative u = 1%
De même, les moments M3,5, M7, M11….. Engendrent des chutes de tension relatives de : 3,5,
7, 11….
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4- Calcul des canalisations de branchements
a - Déterminer la section satisfaisant aux conditions de chute de tension imposées.
b - Vérifier que cette section convient au point de vue de l’intensité admissible et des sections
minimales réglementaires.
Règle:
-Les charges sont considérées comme purement résistives (cosφ=1).
-Les charges sont supposées équilibrées et réparties sur les différentes phases pour les
canalisations collectives et les branchements individuels polyphasés.
-Les canalisations doivent être calculées en fonction du courant nominal et non de réglage de
l’appareil général de commande et de protection.
Chutes de tension admissibles:
• Branchement individuel……………………1%
• Branchement collectif:
-Liaison au réseau et tronçon commun 1%
-Colonne ou colonne et dérivation collective 1% 2,5%
-Dérivation individuelle 0,5%
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Partie IV : Protection du branchement en Basse Tension
1.2 Schémas
1.2.1 Réseau de type souterrain (avec coupe-circuit à fusibles MT)
Un réseau BT de type souterrain (fig.1), utilisé en zone urbaine, comporte en série, depuis le
client (C) jusqu’en amont du transformateur MT/BT (moyenne tension/basse tension), les
protections suivantes :
• Le disjoncteur d du client ;
• Les coupe-circuit à fusibles AD d’accompagnement de ce disjoncteur
• Les coupe-circuit à fusibles sectionneurs FC de pied de colonnes montantes des
immeubles ;
• Les coupe-circuit à fusibles sectionneurs FD des départs BT ;
• Les coupe-circuit à fusibles FMT du transformateur MT/BT.
On trouve également, de part et d’autre du transformateur T, des interrupteurs sectionneurs
pour la basse tension (IBT) et la moyenne tension (IMT).
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1.2.2 Réseau de type aérien (sans coupe-circuit à fusibles MT)
Un réseau BT de type aérien, utilisé dans les zones rurales(figures 2 et 3), comporte depuis le
client (C) jusqu’en amont du poste T de transformation MT/BT, plusieurs protections
disposées comme suit :
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2.1.2 Technologie des réseaux
Les réseaux BT sont aériens, nus ou torsadés, et souterrains. Au niveau de Lydec, les câbles
torsadés remplacent progressivement les conducteurs nus.
Les défauts à la terre sont difficiles à détecter. Ces défauts sont dus principalement à la
rupture de conducteurs nus et sont donc en régression.
2.1.3 Régime de neutre
Du fait de la distribution du neutre BT et de sa mise à la terre tout le long des réseaux, les
incidents se traduisent généralement par des défauts entre phase et neutre.
Les courants de défaut ne sont limités que par l’impédance directe et homopolaire du
transformateur et par l’impédance de ligne.
Ainsi, les technologies utilisées et le choix du régime de neutre ne nécessitent pas la mise
en œuvre de dispositions particulières pour détecter les défauts résistants.
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destinés à interrompre les courts-circuits qui mettent en jeu les courants dépassant le pouvoir
de coupure des disjoncteurs.
Ces fusibles ont des caractéristiques, dépendant, d’une part, des disjoncteurs eux-mêmes et,
d’autre part, des fusibles disposés en amont (fusibles de pied de colonnes montantes des
immeubles ou fusibles de départs BT de poste).
Les valeurs normalisées de leur calibre sont : 45, 60 et 90 A
2.2.2b Autres coupe-circuit à fusibles :
Ils sont utilisés comme fusibles de pied de colonnes montantes des immeubles (FC) et de
départs BT(FD) ou en amont des disjoncteurs de type industriel installés chez les clients.
Les calibres de ces fusibles BT sont généralement limités à : 200, 250 et 400 A
Les fusibles de pied de colonne sont destinés, le cas échéant, à éliminer une colonne de
distribution en défaut, évitant ainsi la coupure du départ BT au poste MT/BT.
Les fusibles de départs BT sont destinés à assurer l’élimination des défauts situés en amont
des colonnes d’immeubles ou des branchements individuels.
Ces fusibles FC et FD doivent être coordonnés avec les fusibles AD et, de même, la
coordination entre deux fusibles de ce type doit exister.
2.2.3 Disjoncteur BT associé au transformateur MT/BT
Le disjoncteur BT associé au transformateur MT/BT est destiné à protéger ce dernier contre
les courtscircuits et les surcharges.
2.2.3.a Postes sur poteau
Deux types de disjoncteurs [D (figure 2)] sont utilisés :
Un appareil de courant assigné de 165 A (≤ 100 kVA en 20 kV) ;
Un appareil de courant assigné de 265 A (≤160 kVA en 20 kV).
Ils sont équipés d’un indicateur de charge : il s’agit d’un dispositif qui permet de signaler que
le disjoncteur a été traversé, pendant 24 h, par une charge de l’ordre de la puissance assignée
du transformateur qu’il protège.
Le disjoncteur peut être équipé de différents déclencheurs en fonction de la puissance du
transformateur.
2.2.3.b Postes bas simplifiés
Le disjoncteur a un courant assigné de 400 A.
Les déclencheurs sont du type thermique et sont appropriés au courant assigné du
transformateur à protéger.
La nécessité de l’emploi ou non d’un disjoncteur est fonction de la longueur et du type de
réseau BT, car certains défauts entre phase et neutre ne peuvent être éliminés par des fusibles
dans des temps compatibles avec la tenue des transformateurs.
2.2.3 Coupe-circuit à fusibles MT
Les fusibles (FMT) des transformateurs MT/BT sont destinés à protéger le réseau MT contre
les avaries affectant soit les transformateurs de distribution et de clients alimentés en MT, soit
les circuits BT en amont des protections BT normales ou en cas de défaillance de celles-ci.
Pour les réseaux de tension comprise entre 12 et 24 kV, on utilise des matériels de tension
assignée 24kV, dont les calibres sont : 6,3 ; 16 ; 43 et 63 A
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CH.II- Coordination des protections
II.1 Généralités
Les organes de protection (coupe-circuit à fusibles, disjoncteurs) sont conçus pour
interrompre les courants d’autant plus rapidement qu’ils sont de forte amplitude (zones de
fonctionnement à temps inverse). Un tel organe de protection doit être installé en amont des
installations qui causent la surintensité, c’est-à-dire en général en amont de l’ouvrage protégé;
toutefois, d’autres possibilités existent, comme la protection des transformateurs contre les
surcharges par un disjoncteur placé au secondaire.
La protection est vérifiée par la position relative de la zone de fonctionnement de l’organe de
protection et de la caractéristique de tenue de l’ouvrage.
On appelle coordination des protections l’ensemble des choix faits pour les organes de
protection d’un réseau donné de façon à permettre :
Le bon fonctionnement en régime normal ;
La protection des ouvrages en cas de surcharge ou de défaut ;
La sélectivité.
Ces deux dernières conditions peuvent être difficiles à remplir simultanément, et les choix
doivent être faits pour chaque situation.
À titre d’ exemple, les graphiques de la figure 5 traduisent le principe de coordination
des réseaux BT entre un disjoncteur d de client et un fusible AD (accompagnement de
disjoncteur), ainsi qu’entre un fusible de pied de colonne montante (FC) et un fusible de
départ (FD).
La méthode de détermination des calibres nominaux des coupe circuit à fusibles BT
admissibles consiste à vérifier que, pour un coupe-circuit à fusibles MT donné et un rapport
de transformation de T fixé, la zone caractéristique, dans le plan temps-courant, des fusibles
BT utilisables se trouve entièrement à gauche de la zone caractéristique du fusible MT
considéré.
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II.2 Protections des réseaux BT
La coordination est définie à partir du calibre le plus élevé du disjoncteur de client rencontré
sur le départ BT.
II.2.1 Réseau ne comportant pas de fusible de pied de colonne
Ce réseau est représenté sur la figure 6. Le courant assigné d’un fusible FD de départ BT doit
être environ quatre fois le courant assigné des fusibles AD.
Les transformateurs ayant une puissance inférieure ou égale à 630 kVA ont une tension
réduite de court-circuit égale à 4 % (5 % pour 1 000 kVA), ce qui correspond à un courant de
court-circuit de 25 Ip. D’où :
Le coefficient de coordination MT/ BT est le rapport existant entre les courants assignés des
fusibles pour que, en aucun cas, les deux courbes de fonctionnement n’aient une zone de
recouvrement ; il doit tenir compte de la technique des fusibles et sa valeur est :
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Les calibres des fusibles MT étant limités par la normalisation, on préconise la répartition du
tableau 1 en fonction de la puissance nominale Pn des transformateurs sous 20 kV.
II.3.2 Protections BT
Ces protections sont réalisées :
Soit par des disjoncteurs BT ;
Soit par des fusibles BT ;
Soit par des fusibles BT associés à une protection de surcharge par disjoncteur.
Elles ont pour rôle d’assurer l’élimination des défauts situés en amont des colonnes
d’immeubles ou des branchements individuels en un temps compatible avec la tenue du
matériel, notamment du transformateur MT/BT dont la durée de vie est sensible aux
surcharges.
II.3.2.a Rôle des protections de départs
Les fusibles protègent mal contre les surcharges [non-fusion à 1,3 In , fusion entre 6 s et 10
min pour 2In (In étant le calibre du fusible)]. Ainsi deux cas se présentent en fonction du
calibre des fusibles des départs BT :
Il est inférieur au courant Ip assigné du transformateur ; dans ce cas, la protection
contre les surcharges est assurée correctement ; seules les surcharges simultanées sur
plusieurs départs BT ne sont pas décelées mais, étant donné leur fréquence réduite,
elles ne justifient pas une protection particulière ;
Il est supérieur au courant assigné du transformateur ; dans ce cas, le fusible doit
détecter les défauts lointains ; en effet, le courant peut être tel qu’il ne puisse être
éliminé par le fusible BT du départ dans un temps compatible avec la tenue du
transformateur ; cette absence de protection du transformateur se manifeste en deçà de
ce que l’on appelle le courant de défaut critique et la protection contre les surcharges
doit être assurée par un disjoncteur.
Les calibres des fusibles BT sur les réseaux français sont limités à 200, 250 et 400 A Sous une
tension de 20 kV, la protection de surcharge des transformateurs est assurée par un fusible de
calibre :
Pour les puissances nominales Pn inférieures, on devra vérifier que le calibre du fusible est
inférieur au courant de défaut critique.
II.3.2.b Calcul du courant de défaut critique
Il se fait selon la démarche ci-après.
Définition du courant critique : c’est le courant au-dessous duquel le temps de fusion du
fusible est supérieur à la tenue aux surcharges du transformateur (figure 8).
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Longueur critique de réseau : c’est la longueur au-delà de laquelle le courant de
défaut monophasé (entre phase et neutre) est inférieur au courant critique. Le tableau
2 donne quelques longueurs critiques en fonction du type de transformateur et des
calibres de fusibles.
Compte tenu de ces contraintes, EDF a retenu le mode d’emploi des protections BT
des transformateurs MT/BT indiqué dans le tableau 3.
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II.3.2c Choix des disjoncteurs
Les disjoncteurs doivent protéger les transformateurs contre les surcharges quand le calibre du
fusible BT est supérieur au courant critique et contre les courts-circuits quand il n’y a pas de
fusible BT.
Cas des réseaux ruraux aériens alimentés par un poste sur poteau : Ces réseaux (figure 2)
sont protégés par un disjoncteur ; celui-ci doit être coordonné avec les disjoncteurs et fusibles
d’accompagnement de disjoncteur de client car il n’y a pas de fusible de pied de colonne.
Compte tenu des matériels utilisés (tension réduite de court- circuit ≈ 4 %), il existe deux
disjoncteurs différents de 165 et 265 A, avec plusieurs calibres de déclencheur thermique
adaptés au courant assigné du transformateur protégé. Le pouvoir de coupure doit
correspondre au courant de court-circuit maximal, soit 4 000 A pour l’appareil de courant
assigné de 165 A et 6 000 A pour l’appareil de 265 A.
Cas des réseaux alimentés par un poste MT/BT équipé de fusibles BT sur les départs :
Dans ce cas (figures 1 et 3), l’installation du disjoncteur est nécessaire lorsque le fusible BT
élimine les défauts lointains dans un temps incompatible avec la tenue du transformateur.
Le disjoncteur BT aura les caractéristiques suivantes :
• L’appareil destiné à l’interruption des surcharges n’a pas besoin de posséder un pouvoir de
coupure important ;
• Les déclencheurs à utiliser doivent être du type thermique, puisque c’est le maintien pendant
un temps assez long d’un courant quelque peu supérieur au courant assigné du transformateur
MT/BT qui crée l’anomalie.
Ces disjoncteurs sont équipés de déclencheurs adaptés aux puissances des transformateurs
qu’ils protègent. Les courbes de fonctionnement D des déclencheurs doivent répondre aux
conditions suivantes (figure 9) :
• La courbe limite supérieure DS doit se situer au-dessous de la courbe S de surcharge des
transformateurs de distribution tant que la courbe limite supérieure FS du fusible BT de départ
est au-dessus de cette courbe S ;
• La courbe limite inférieure DI doit rencontrer (point P) la courbe FS du fusible BT du départ
pour un multiple α du courant assigné du transformateur aussi faible que possible (environ 5 à
10) afin de réduire le pouvoir de coupure demandé au disjoncteur.
Ce disjoncteur devant être le même pour tous les transformateurs susceptibles de recevoir une
protection de surcharge, son calibre doit correspondre au courant assigné le plus élevé, soit
400 A.
Le calcul montre que le pouvoir de coupure de ce disjoncteur doit être supérieur à 2 000 A.
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