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Vérification à l’ELS d’une section rectangulaire de poutre

1. Calcul des caractéristiques géométriques

Attention, la classe de résistance C60/75 correspond à un béton haute performance (BHP), le


coefficient d’équivalence ne peut être pris égal à 15 pour simplifier. Selon les règles professionnelles
françaises, il peut être pris égal à 9, mais les résultats des contraintes seront plus défavorables, sinon
on peut calculer le coefficient à partir du module d’élasticité à long terme du béton afin d’optimiser
les calculs.

Coefficient d’équivalence :

 A long terme (poids-propre et actions quasi-permanente) :

Es Ecm 37,66
α=
Ec ∞
=E s /
(
1+ φ ( ∞ ,t 0 ) )
=200/
1+1,3(=12,2 )
 Effectif (actions caractéristiques) :

Es Ecm 37,66
α=
Ec ,eff
=E s / (
1+φ eff )
=200/
1+1,1 (
=11,2 )
Avec φ eff le coefficient de fluage effectif pour l’action caractéristique sous la forme :

Sd ,qp M Ed , qp 1020
φ eff =φ ( ∞ , t 0 ) =φ ( ∞ , t 0) =1,3 × =1,1
Sd M Ed , car 1210
Aire de la section homogène de béton :
'

−4
A long terme : Ah =A c +α ( A s + A s ) =0,4 × 0,7+12,2 ( 77,4+6 ) 10 =0,38 m ²
2

−4
Effective : Ah =0,4 ×0,7 +11,2 ( 77,4+6 ) 10 =0,37 m ≈ 0,38 m²

On remarque que les aires homogènes effectives et à long terme sont sensiblement égales, du fait
que la part caractéristique des actions par rapport à l’action quasi-permanente n’est que de 19%, ce
qui se traduit par un écart faible entre les coefficients d’équivalence. On retient uniquement pour le
calcul des caractéristiques le coefficient d’équivalence effectif.

Position de l’axe neutre non-fissurée :

bw h2 0,4 ×0,72
v=
2( ) (
+α ( A s d + A s' d ' ) / A h=
2 )
+11,2 ( 77,4 ×10−4 ×0,6+ 6 ×10−4 × 0,05 ) /0,38=0,4 m
Inertie homogène :

bw h3 2 ' '2 2 0,4 × 0,73 2 2 −4 2 4


I h= + α ( A s d + A s d ) −A h v = +11,2 ( 77,4 ×0,6 +6 × 0,05 ) 10 −0,4 ×0,41 =0,016 m
3 3
Position de l’axe neutre fissurée :

x=
α
b [√( 2
A s+ A 's ) +
2b
α
( ]
A s d + A 's d ' )−( A s+ A 's ) =
11,2
0,4 [ √( 2
83,4 × 10−4 ) +
2 ×0,4 (
11,2
77,4 × 10−4 × 0,6+6 ×10−4 ×

Inertie fissurée :

b x3 ' ' 2 2 0,4 ×0,33 3 2 2


+ α ( A s ( x−d ) + A s ( d−x ) )=
−4 −4
I cr = +11,2 ( 6 × 10 ( 0,33−0,05 ) +77,4 ×10 ( 0,6−0,33 ) )=0,012
3 3
2. Calcul des contraintes normales sous poids-propre, sous combinaison d’actions quasi-
permanente et caractéristique

Moment de première fissuration :

f ctm I h 4,36 × 103 × 0,016


M cr = = =233 kN . m
h−v 0,7−0,4
Sous poids-propre la section n’est pas fissurée, sous les autres actions la section est fissurée.

Contrainte de compression du béton sous poids-propre :

M0 43 × 10−3
σ cc = v= 0,41=1,1 MPa
Ih 0,016
Contrainte de traction/compression dans l’acier sous poids-propre :

M0 43 ×10−3
σ s=α ( d −v )=12,2 ( 0,6−0,4 )=6,56 MPa
Ih 0,016

' M0 ' 43× 10−3


σ s =α ( v −d =12,2
) ( 0,4−0,05 )=11,5 MPa
Ih 0,016
Contrainte de compression du béton sous action quasi-permanente :

M Ed , qp 1020 ×10−3
σ cc = x= 0,33=28,1 MPa> 0,45 f ck =27 MPa
I cr 0,012
L’hypothèse de fluage linéaire n’est pas vérifiée.

Contrainte de traction/compression dans l’acier sous action quasi-permanente :

M Ed ,qp 1020 ×10−3


σ s=α ( d −x ) =12,2 ( 0,6−0,33 )=280 MPa
I cr 0,012

' M Ed , qp 1020× 10−3


σ s =α ( x−d ' )=12,2 ( 0,33−0,05 )=290 MPa
I cr 0,012
Contrainte de traction/compression dans l’acier sous action caractéristique :
M Ed ,qp 1210 ×10−3
σ s=α ( d −x ) =11,2 ( 0,6−0,33 )=305 MPa<0,8 f yk =400 MPa
I cr 0,012
M Ed , qp 1210 ×10−3
σ s' =α ( x−d ' )=11,2 ( 0,33−0,05 )=316 MPa< f yk=500 MPa
I cr 0,012
Attention, en augmentant le nombre de chiffres significatifs le résultat peut augmenter de 3%
environ, soit près de 10 MPa  !

3. Maitrise de la fissuration sans calcul direct

Pour un béton C60/75 XC3, l’ouverture de fissure de calcul maximale est de 0,30 mm.

La contrainte de traction dans l’acier est de 280 MPa, ce qui donne un espacement maximal entre
barres de 150 mm d’après le tableau 7.3N de l’Eurocode 2. Dans notre cas l’espacement entre les
barres est égal à la moitié de la largeur de la section, soit 200 mm à laquelle on soustrait l’enrobage
latéral 40 mm et le diamètre d’une barre 32 mm, ce qui donne 128 mm < 150 mm. La maitrise de la
fissuration est assurée sans calcul direct de l’ouverture de fissure.

4. Calcul de l’ouverture de fissure conventionnelle

Différence d’allongement moyen :

f ctm σs
(
ε sm−ε cm= σ s−k t
ρ p ,eff
( ) −3
1+ α e ρ p ,eff ) / E s=1,3 ×10 ≥ 0,6 =0,84 × 10
Es
−3

Avec σ s=280 MPa ; h c, eff =min {2,5 ( h−d ) ; ( h−x ) /3 ; h/2 } =0,12 m ;

ρ p , eff = A s / A c ,eff =77,4 /(40 ×12)=0,161 ; α e =Es /E cm=200 /37,66=5,3 ; k t=0,4

La distance entre 2 barres voisines est de 128 mm, donc inférieure à 5 ( c +∅ /2 ) soit 280 mm, la
distance maximale entre les fissures peut donc être calculée par la formule :

k1 k2 k 4 ∅ 0,8× 0,5 ×0,425 ×32


{
sr ,max = k 3 c+
ρ p ,eff
=2,49 × 40+
0,161
=133 mm

2 /3 2 /3
Avec k 3=3,4 ( 25/ c ) =3,4 ( 25/40 ) =2,49 car l’enrobage des barres c est supérieur à 25 mm.
3
Ouverture de fissure de calcul : w k =( ε sm−ε cm ) sr ,max =1,3 ×10 ×133=0,17 mm<0,3 mm

Le critère de limitation en ouverture de fissure est satisfait.


Vérification à l’ELS d’une bande unitaire de dalle sur appui

1. Calcul des caractéristiques géométriques

Coefficient d’équivalence à long terme (action quasi-permanente) :

Es Ecm 34,08
α=
Ec ∞
=E s /
(
1+ φ ( ∞ ,t 0 )
=200/
)1+ 2 (
=17,6 )
Aire de la section homogène de béton (pour une largeur unitaire de 1 m) :

Ah =A c +α ( A s + A s' ) =0,35+17,6 ( 20,9+5,2 ) 10−4 =0,4 m ²

Moment de première fissuration (en négligeant les armatures pour simplifier) :

f ctm bh ² 3,21× 103 × 0,352


M cr = = =65,5 kN . m/m<195 kN . m/m
6 6
La section est en condition fissurée.

Position de l’axe neutre fissurée :

x=
α
b [√( 2
A s+ A 's ) +
2b
α
( ]
A s d + A 's d ' )−( A s+ A 's ) =
17,6
1 [√ ( 2
26,1 ×10−4 ) +
2 ×1 (
17,6
20,9× 10− 4 × 0,31+5,2× 10−4 ×

Inertie fissurée :

b x3 ' ' 2 2 1× 0,113 2 2


+ α ( A s x−d + A s d−x )=
−4 −4
I cr = ( ) ( ) +17,6 ( 5,2× 10 ( 0,11−0,04 ) +20,9 ×10 ( 0,31−0,11 ) )=0,00
3 3
2. Calcul des contraintes normales quasi-permanentes

Contrainte de compression du béton sous action quasi-permanente :

M Ed , qp 195 ×10−3
σ cc = x= 0,11=10,7 MPa<0,45 f ck =15,8 MPa
I cr 0,002
L’hypothèse de fluage linéaire est vérifiée.

Contrainte de traction/compression dans l’acier sous action quasi-permanente :

M Ed ,qp 195 ×10−3


σ s=α ( d −x ) =17,6 ( 0,31−0,11 )=343 MPa
I cr 0,002

' M Ed , qp 195 ×10−3


σ s =α ( x−d ' )=17,6 ( 0,11−0,04 )=120 MPa
I cr 0,002
3. Calcul de l’ouverture de fissure conventionnelle

Coefficient d’équivalence à court terme :

Es 200
α e= = =5,87
E cm 34,08
Différence d’allongement moyen :

f ctm 3,21 σ
(
ε sm−ε cm= σ s−k t
ρ p ,eff
( ) (
1+ α e ρ p ,eff ) / E s= 343−0,4
0,026 )
( 1+ 5,87× 0,026 ) /200000=0,14 % ≥ 0,6 s =0,1 %
Es

Avec :

 ρ p , eff = A s / A c ,eff =20,9 ×10−4 /0,08=0,026 ;


 h c, eff =min¿ ¿  ;
 k t=0,4 pour l’action quasi-permanente (long terme).

Distance entre les barres inférieure à 5 ( c +∅ /2 )=5 ( 30+20 /2 ) =200 mm, on applique donc la
formule suivante pour le calcul de la distance maximale entre les fissures est donnée par la formule :

k1 k2 k 4 ∅ 0,8× 0,5 ×0,425 ×20


sr ,max =k 3 c + =3,01× 30+ =221 mm
ρ p , eff 0,026
2 /3
Avec k 3=3,4 ( 25/c ) =3,01 puisque l’enrobage est supérieur à 25 mm.

Ouverture de fissure de calcul : w k =( ε sm−ε cm ) sr ,max =0,0014 × 221=0,31 mm>0,30 mm

Le critère de limitation en ouverture de fissure n’est pas satisfait.

4. Proposez une solution pour la maitrise de la fissuration

On peut passer à un diamètre 12 mm avec un espacement réduit à 10 cm sur 2 lits, soit une section
de 22,6 cm², on obtient une ouverture de fissure de calcul de 0,21 mm.
Calcul des voiles d’un réservoir circulaire

1. Analyse structurale : calcul des sollicitations de poussée de l’eau

Effort normal horizontal de traction : N Ed=0,519 ×10 × 5× 10=260 kN /m

Moment de flexion verticale : M Ed =0,094 × 10× 52 × 10=235 kN . m/m

2. Calcul du critère de limitation de l’ouverture de fissure

Une coquille s’est glissée dans l’énoncé, il fallait lire classe d’étanchéité 1 afin de déterminer
l’ouverture de fissure maximale au moyen de l’Eurocode 2 partie «  réservoir  ».

En classe d’étanchéité 1, l’ouverture de fissure maximale est w max =w k1.

Rapport pression hydrostatique sur épaisseur du voile : h D /h=12,5

Le rapport h D /h étant compris entre 5 et 35, le calcul de l’ouverture de fissure maximale nécessite
une interpolation linéaire entre les valeurs limites pour h D /h<5 et h D /h> 35.

Ouverture de fissure maximale (classe 1) :

35−12,5
w max =w k1 =0,2 =0,15 mm
35−0,05
3. Prédimensionnement du ferraillage pour la maitrise de la fissuration

On peut choisir un quadrillage de barre HA25 tous les 20 cm, ce qui donne d’après les tableaux 7.2N
et 7.3N une contrainte dans l’acier de 160 MPa, soit une ouverture de fissure proche de 0,15 mm. On
peut donc même réduire l’espacement à 10 par mesure conservatoire.

4. Calcul de l’ouverture de fissure conventionnelle

Coefficient d’équivalence pris égal à 15.

Aire de la section homogène de béton (pour une largeur unitaire de 1 m) :

Ah =A c +α ( A s + A s' ) =0,4+ 15× 49 ×10−4=0,47 m2 /m

Moment de première fissuration (en négligeant les armatures pour simplifier) :

f ctm bh ² 2,9 ×103 ×0,4 2


M cr = = =77,3 kN .m/m<235 kN . m/m
6 6
Effort normal de première fissuration : N cr =f ctm bh=1160 kN /m>260 kN . m/m
La section est en condition fissurée verticalement, horizontalement elle n’est pas fissurée.

Position de l’axe neutre fissurée : x=0,16 m

Remarque  : avec une profondeur fissurée de 160 mm supérieure à 50 mm et 20% de l’épaisseur de la


paroi, soit 80 mm, le réservoir assure le critère d’étanchéité de la classe 2.

Inertie fissurée : I cr =0,003 m 4

Contrainte de traction dans l’acier : σ s=173 MPa

Coefficient d’équivalence à court terme : α e =6,09

Différence d’allongement moyen : ε sm−ε cm=0,074 %

Avec :

 ρ p , eff = A s / A c ,eff =0,06  ;


 h c, eff =min¿ ¿  ;
 k t=0,4 pour l’action quasi-permanente (long terme).

Distance entre les barres inférieure à 5 ( c +∅ /2 )=5 ( 50+30/2 )=312mm , on applique donc la
formule suivante pour le calcul de la distance maximale entre les fissures est donnée par la formule :

k1 k2 k 4 ∅ 0,8 ×0,5 × 0,425× 25


sr ,max =k 3 c + =2,14 ×50+ =177 mm
ρ p , eff 0,006
2 /3
Avec k 3=3,4 ( 25/c ) =2,14 puisque l’enrobage est supérieur à 25 mm.

Ouverture de fissure de calcul : w k =( ε sm−ε cm ) sr ,max =0,00074 ×177=0,13 mm< 0,15 mm

Le critère de limitation en ouverture de fissure est satisfait.


Vérification à l’ELS d’une section en T avec phasage

1. Calcul des caractéristiques géométriques

Coefficient d’équivalence à long terme (poids-propre et action quasi-permanente) :

200
α= =19
31,48/(1+2)
Hauteur utile des barres inférieures (disposition des barres en partant de la face inférieure :
enrobage de 60 mm, 2 rangées de HA32, 1 espacement de 32 mm, 1 rangée de HA32 et 1 rangée de
HA20) :

h−d=( 4 ×32+20 ) /2+60=134 mm ≈ 140 mm


Hauteur utile des barres supérieures :d ' =70 mm

Il faut calculer les caractéristiques en phase provisoire (retombée seule) et définitive (poutre en T).

Caractéristiques en phase provisoire :


2
 Aire homogène : Ah =0,798 m
 Position de l’axe neutre non-fissurée : v=0,55 m
4
 Inertie homogène : I h=0,053 m
 Moment de fissuration : M cr =391 kN . m (la poutre est en condition fissurée)
 Position de l’axe neutre non-fissurée : x=0,49 m
4
 Inertie fissurée : I cr =0,042 m

Caractéristiques en situation définitive

Aire homogène : Ah =0,6 ×0,9+ 4 × 0,2+19 ( 136+5,65 ) 10−4=1,61 m ²

Pour la suite on pose la hauteur totale : h=hw +h f =0 , 9+0,2=1,1 m

Pour calculer la hauteur comprimée (position de l’axe neutre), on prend l’hypothèse que l’axe neutre
se situe dans la retombée de poutre.

Position de l’axe neutre non-fissurée d’une poutre en T :


2
bw h2 ( beff −bw ) h f 0,6 ×1,12 ( 4−0,6 ) 0,2
2
v= [2
+
2
' '
] [
+α ( A s d + A s d ) / A h=
2
+
2 ]
+19 ( 136 × 0,94+5,65 ×0,07 ) 10−4 /1,6

L’axe neutre se situe dans la retombée, l’hypothèse de départ est vérifiée.


Inertie homogène d’une poutre en T :
3
bw h3 ( b eff −bw ) h f 0,6 × 1,13 ( 4−0,6 ) 0,2
3
I h= + + α ( A s d ²+ A 's d ' ² ) − A h v2 = + +19 ( 136 ×0,94 2+5,65 × 0,072 ) 10−4
3 3 3 3
Moment de fissuration :

f ctm I h 2,57 ×10 3 × 0,23


M cr = = =869 kN . m
h−v 1,1−0,42
Le moment de fissuration est inférieur aux sollicitations de poids-propre et sous combinaison quasi-
permanente, il faut donc considérer les caractéristiques efficaces en condition fissurée.

Pour calculer la hauteur comprimée (position de l’axe neutre), on prend l’hypothèse que l’axe neutre
se situe dans la retombée (idem précédemment).

A l’équilibre on sait de la théorie des poutres que la somme des moments statiques est nulle, on pose
donc l’équation suivante (somme des moments statiques des zones de béton comprimé cumulés aux
moments statiques des armatures, chaque moment statique est donné par rapport à l’axe neutre) :
2
bw x h
2 ( )
+ ( b eff −b w ) hf x− f + α ( A 's ( x−d ' )− As ( d−x) ) =0
2

Cette équation est un polynôme du second degré de la forme a x 2+ bx+ c=0, on pose :

 a=b w /2=0,3 m
 b=α ( A 's + A s ) + ( b eff −bw ) hf =0,949 m ²
 c=−( beff −b w ) h 2f /2−α ( A 's d ' + A s d )=−0,317 m 4

La discriminant du polynôme est ∆=b 2−4 ac=1,28 m 4.

Position de l’axe neutre (racine du polynôme) : x=(−b+ √ ∆ ) /2 a=0,304 m>0,20 m

L’axe neutre se situe bien dans la retombée de poutre, l’hypothèse de départ est vérifiée.

Inertie fissurée d’une poutre en T :


3
b w x 3 ( beff −bw ) h f h 2
I cr =
3 ⏟
+
12 ( 2 ) 2
+ ( beff −bw ) h f x− f +α ( A s ( d−x )2 + A's ( x−d ' ) )=¿

Inertie des membrures

0,6 ×0,304 3 ( 4−0,6 ) 0,23 0,2 2


3
+
12
+ ( 4−0,6 ) 0,2 0,304−
2 ( ) 2
+19 ( 136 × 10−4 ( 0,94−0,304 ) + 5,65× 10−4 ( 0,304−0,07

Remarque, l’inertie des membrures est calculée avec le théorème de Huygens (transport du moment).

2. Calcul des contraintes normales en phase provisoire de réalisation et en situation définitive


de service (combinaison quasi-permanente)

Contraintes en phase provisoire ( M 0=942 kN . m ¿ :


 Contrainte de compression dans le béton : σ cc =10,8 MPa
 Contrainte de traction dans l’acier : σ s=116 MPa

Pour le calcul des contraintes en situation définitive, il faut déduire le poids-propre qui est déjà
compté dans le calcul en phase provisoire, puis faire le cumul des contraintes sur la hauteur de la
retombée.

Contrainte en situation définitive (∆ M Ed=M Ed−M 0=3496−942=2554 kN . m¿  :

 Contrainte de compression dans le béton à la fibre supérieure : σ cc =5,26 MPa


 Contrainte de compression maximale (dans la retombée à 10,4 cm sous la table) :

( 0,304−0,2 )
σ cc =10 , 8+5,25 × =12,6 MPa >0,45 f ck =11,25 MPa
0,304
 Contrainte de traction dans l’acier : σ s=215+116=331 MPa<0,8 f yk =400 MPa

Sans phasage, c’est-à-dire sans compter l’étape intermédiaire en section rectangulaire de la


retombée sous poids-propre, on obtient une contrainte quasi-permanente dans le béton de 7,2 MPa <
11,25 MPa  !

3. Calcul de l’ouverture de fissure conventionnelle, peut-on directement cumuler les ouvertures


de fissure calculées pour les 2 phases ?

Avec une contrainte de traction dans l’acier de 331 MPa, on obtient les résultats suivants :

 h c, eff =0,265 m
 Ac , eff =0,159 m2
 ρc , eff =8,55 %
 ε sm−ε cm=1,56 × 10−3
 Sr ,max =171mm
 w k =0,27 mm<0,30 mm

Si l’on avait fait un calcul d’ouverture de fissure conventionnelle pour chaque phase distincte, on
aurait obtenu 0,07 mm en phase provisoire, et 0,17 mm en situation définitive. En cumulant les
ouvertures de fissure on obtient 0,24 mm < 0,27 mm, ce n’est pas donc valable.

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