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Année académique
2015– 2016 Chargé de cours : G. Paulin ZAMBELONGO
Volume horaire: 18h
OBJECTIFS DU COURS
Une des raisons qui fait que le commerce international peut augmenter le
volume des biens et services disponibles dans un pays donné et à un
moment donné est que celui-ci permet d’acheter des biens et services dans
les lieux où leurs coûts de production sont comparativement moindres.
Les ressources locales qui, en l’absence de commerce, étaient employées
à la production de certains biens sont dès lors libérées, ce qui permet que
d’autres biens soient produits en proportion plus importante.
En effet, toute production se fait implicitement aux dépens d’une autre et
résulte inévitablement d’un arbitrage : celui-ci peut se traduire par un coût
d’opportunité.
Le coût d’opportunité d’un bien A en termes d’un bien B correspond à la
quantité du bien B qui pourrait être produite avec les ressources utilisées
pour la production d’une quantité donnée du bien A.
On dit qu’un pays possède un avantage comparatif dans la production d’un
bien si son coût d’opportunité est inférieur à celui des autres pays.
La théorie des avantages comparatifs
Illustration
La théorie des avantages comparatifs
Clause de la nation la plus favorisée (NPF): Aux termes des accords de l’OMC, les pays ne peuvent
pas, en principe, établir de discrimination entre leurs partenaires commerciaux. Si un pays membre de
l’OMC accorde à tout autre pays une faveur spéciale (en abaissant, par exemple, le droit de douane
perçu sur un de ses produits), il doit le faire pour tous les autres membres de l’OMC. Ce principe
constitue le premier article du GATT, qui régit le commerce des marchandises. Quelques exceptions
cependant:
Des pays peuvent conclure un accord de libre-échange qui s’applique uniquement aux marchandises
échangées à l’intérieur du groupe, ce qui établit une discrimination contre les marchandises provenant de
l’extérieur.
Des pays peuvent accorder un accès préférentiel à leurs marchés aux pays en développement.
Un pays peut élever des obstacles à l’encontre de produits provenant de tel ou tel pays, qui font l’objet, à
son avis, d’un commerce inéquitable.
Traitement national: Les produits importés et les produits de fabrication locale doivent être traités de
manière égale, du moins une fois que le produit importé a été admis sur le marché. Il doit en être de
même pour les services, les marques de commerce, les droits d’auteur et les brevets étrangers et
nationaux. Le traitement national s’applique uniquement une fois qu’un produit, service ou élément de
propriété intellectuelle a été admis sur le marché. Par conséquent, le prélèvement de droits de
douane à l’importation n’est pas contraire à ce principe même lorsqu’aucune taxe équivalente n’est
perçue sur les produits de fabrication locale.
Les autres principes: Libéralisation du commerce : progressive et par voie de négociation; Prévisibilité : grâce à la consolidation
et à la transparence; Promouvoir une concurrence loyale; Encourager le développement et les réformes économiques
Le système commercial multilatéral
La structure de l’OMC
L’OMC est une organisation à vocation universelle instituée par l’Accord de Marrakech. Elle
compte 160 Membres (Etats ou des Territoires douaniers distincts) depuis juin 2014, qui
représentent plus de 97 pour cent du commerce mondial. Une trentaine d’autres pays négocient
actuellement leur accession à l’Organisation.
Les décisions sont prises par l’ensemble des Membres. Elles le sont normalement par
consensus et les Accords sont ratifiés par les parlements de tous les pays Membres.
Les organes de l’OMC sont constitués de:
La Conférence ministérielle qui est l’organe suprême de décision de l’OMC, elle se réunit au moins tous
les deux ans;
Au deuxième niveau se trouve le Conseil général (qui rassemble normalement les ambassadeurs et les
chefs de délégation à Genève, mais parfois aussi des fonctionnaires envoyés par les capitales des pays
Membres), qui se réunit plusieurs fois par an au siège de l’Organisation à Genève. Le Conseil général se
réunit également en tant qu’Organe d’examen des politiques commerciales et en tant qu’Organe de
règlement des différends,
Au troisième niveau se trouvent le Conseil du commerce des marchandises, le Conseil du commerce des
services et le Conseil des aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce
(Conseil des ADPIC), qui présentent des rapports au Conseil général.
De nombreux comités spécialisés, groupes de travail et groupes d’experts s’occupent des domaines visés
par les différents accords et d’autres domaines tels que l’environnement, le développement, les
candidatures à l’OMC et les accords commerciaux régionaux
PLAN DU COURS
2. Le mandataire (transitaire)
Rôle : Le mandataire est un agent de liaison entre deux
modes de transport. Il agit sur les instructions de son client
nonobstant le devoir de conseil en matière de stockage,
réexpédition ou dédouanement de la marchandise.
Responsabilité : Il a une obligation de moyen, il ne répond
que de ses fautes personnelles prouvées, et non de celle des
transporteurs. Il lui est possible de limiter sa responsabilité.
Le choix des intervenants
3. Le commissionnaire en douane
Rôle : Le commissionnaire est une personne physique ou morale qui
agit en tant que mandataire ou en son nom propre. Il effectue, pour le
compte des opérateurs, les formalités de dédouanement de la
marchandise. Il est tenu d’un devoir de conseil. A l’importation il peut
faire l’avance des droits et taxes dus par la marchandise. Il doit être
agréé et répondre aux conditions de l’exercice de la profession. Cette
activité peut être exercée seule ou en plus de celle de mandataire ou
de commissionnaire.
Responsabilité : Il a une responsabilité civile et pénale envers la
douane. Il est également responsable envers son mandant de
l’inexécution ou de la mauvaise exécution de son mandat. Dans ce
cas, le mandant doit prouver la faute du commissionnaire.
Le choix des prestations logistiques
L’évaluation des besoins
Group C-
Paiement du
CPT carriage Paid To CFR Cost and Freight
transport
principal
CIP Carriage and Insurance Paid To CIF Cost, Insurance and
Freight
Il s’agit d’un écrit par lequel l’exportateur (le tireur) donne l’ordre à son client
étranger (le tiré) de payer un certain montant à lui-même ou à un tiers
(bénéficiaire) à vue ou à l’échéance. Elle matérialise une créance et permet
d'accorder un délai de paiement.
Le vendeur envoie une traite à son client, généralement en même temps
que la facture, pour que celui-ci la signe et la lui retourne acceptée. Le
transfert des fonds, par virement, permettra le règlement de la traite à
échéance.
La lettre de change ne supprime pas le risque d’impayé pour insuffisance de
provision mais ce risque peut écarté en exigeant de son client l’aval bancaire
sur la lettre de change du banquier du tiré.
Les instruments de paiement
Le billet à ordre
Comme la lettre de change, le billet à ordre est utilisé dans les opérations de
paiement international. Il est peu utilisé dans les transactions internationales
et possède les mêmes avantages et inconvénients que la lettre de change,
mais a en plus le défaut d’être émis à l’initiative de l’acheteur.
Les techniques de paiement
Les intervenants:
le donneur d’ordre : c’est le vendeur exportateur qui donne mandat à sa banque ;
la banque remettante : c’est la banque du vendeur à qui l’opération a été confiée
par le vendeur;
la banque présentatrice : c’est la banque à l’étranger chargée de l’encaissement,
en général correspondante de la banque remettante. Cette banque effectue la
présentation des documents à l’acheteur et reçoit son règlement;
l’importateur: c’est l’acheteur des marchandises expédiées. Il paye le montant de
la facture ou signe une lettre de change. En échange, sa banque lui remet les
documents qui lui permettront de dédouaner les marchandises.
Les techniques de paiement
La remise documentaire
Types de documents:
des documents commerciaux : facture, liste de colisage, certificat d’origine, etc.;
des documents techniques : certificats d’analyses, sanitaires ou phytosanitaires
délivrés par des autorités publiques ; certificat de contrôle et de surveillance
délivré par des sociétés spécialisées;
des documents de transport : connaissement maritime, lettre de transport aérien
(LTA), lettre de voiture (CMR)…
des documents financiers : les effets de commerce et autres instruments utilisés
pour obtenir le paiement d’une somme d’argent.
Les techniques de paiement
La remise documentaire
Les étapes:
1. La signature du contrat: Etape est très importante pour la réussite de toute
l’opération car c’est dans le contrat que les deux parties vont convenir des
modalités de la transaction : la marchandise, le transport et l’expédition, les
délais de livraison, les documents à fournir par l’acheteur, la technique de
paiement (en l’occurrence la remise documentaire), l’instrument de paiement, ce
qu’il faut faire en cas de litige (Non paiement, problèmes sur la marchandise,
etc.).
2. L’expédition des marchandises: Le vendeur expédie la marchandise vers de
l’acheteur selon les modalités convenues dans l’accord. Il fait établir les
documents de transport et d’assurance à l’ordre de la banque présentatrice
(banque à l’étranger).
3. La remise de documents: Une fois l’expédition de la marchandise effectuée,
l’exportateur rassemble tous les documents mentionnés dans le contrat et les
remet à sa banque (banque remettante) avec une lettre d'instructions.
4. Envoi des documents: Après la réception des documents, la banque remettante
vérifie qu’ils correspondent à ceux qui ont été énumérés dans la lettre
d’instruction avant de les transmettre à la banque présentatrice, généralement
son correspondant dans le pays de l’acheteur, mais pas toujours.
Les techniques de paiement
La remise documentaire
Les étapes:
5. Présentation des documents: La banque de l’importateur avise son client dès
la réception des documents. Elle ne lui remettra ces documents que contre
paiement immédiat ou acceptation d’une lettre de change.
6. Paiement / acceptation de payer: Conformément à la lettre d’instructions et au
contrat conclu, l’acheteur peut : payer la facture et les éventuelles commissions
de sa banque pour rentrer en possession des documents ou accepter l’effet de
commerce transmis avec les documents.
7. Paiement: C’est le règlement de la remise documentaire. Ce règlement doit se
faire avec un instrument de paiement. La banque présentatrice envoie les fonds
reçus de son client à la banque remettante, généralement par virement.
8. Avis de crédit: La banque de l’exportateur reçoit les fonds et crédite le compte
de son client. Puis, elle lui transmet un avis de crédit pour l’informer de la mise à
disposition des fonds sur son compte.
Les techniques de paiement
La remise documentaire
Les techniques de paiement
Le crédit documentaire
Définition
Le crédit documentaire (Crédoc) est « une promesse donnée par un
banquier de l’importateur à un exportateur étranger, selon laquelle le
montant de sa créance lui sera réglé, pourvu qu’il apporte à l’aide des
documents énumérés la preuve de l’expédition des marchandises à
destination des pays importateurs, ou la preuve que les prestations ou
services ont été accomplis ».
Il est utilisé lorsque les sommes en jeu sont très élevées ou lorsque l’une
des parties a des doutes sur la moralité ou la solvabilité de l’autre. Aussi
appelé Lettre de Crédit, le Crédoc est soumis aux Règles et Usances
Uniformes de la Chambre de Commerce International.
Les techniques de paiement
Le crédit documentaire
Intervenants
Le donneur d’ordre: C’est l’importateur (l’acheteur) qui donne les instructions
d’ouverture du Crédit Documentaire.
La banque émettrice: C’est la banque de l’importateur qui reçoit les instructions
de son client, le donneur d’ordre et procède à l’ouverture ou émission du Crédit
Documentaire.
La banque notificatrice: Située dans son pays, c’est la banque qui avise
l’exportateur, de la réception du crédit documentaire et le lui transmet, sans
prendre d’engagement vis-à-vis de lui. Si elle confirme le crédoc en acceptant de
rajouter son engagement de paiement à celui de la banque émettrice vis-à-vis de
l’exportateur, elle est appelée banque confirmante.
Le bénéficiaire: Il est le vendeur en faveur de qui le crédit documentaire est
ouvert. Pour recevoir le paiement, il doit prouver le respect de ses engagements
en présentant tous les documents requis dans le crédoc à sa banque.
Les techniques de paiement
Le crédit documentaire
Les étapes
1. La signature du contrat: Idem que pour la remise documentaire.
2. La demande d’ouverture de crédoc: L’importateur demande à sa banque
d’ouvrir un crédit documentaire dont le bénéficiaire est l’exportateur. Les banques
disposent généralement d’un formulaire que l’importateur doit remplir et signer
pour officialiser sa demande. NB: Après analyse, la banque peut estimer que le
risque encouru est trop important et rejeter la demande.
3. L’émission du crédoc: La banque de l’importateur émet le crédit documentaire
conformément à la demande reçue de son client. Lorsque le crédit est
irrévocable, la banque ne peut plus se rétracter et elle s’engage à payer le
bénéficiaire contre la remise des documents mentionnés dans le crédoc.
4. Notification du crédit documentaire confirmé ou non: Le correspondant de la
banque de l’importateur après réception du crédit peut ajouter sa confirmation,
c’est-à-dire s’engager, au même titre que la banque émettrice, à effectuer le
paiement dans les conditions définies dans le crédoc. Dans tous les cas, le
correspondant notifie l’exportateur qu’un crédit documentaire est ouvert en sa
faveur. Il lui transmet l’original sous format papier.
Les techniques de paiement
Le crédit documentaire
Les étapes
5. Expédition des marchandises: L’exportateur expédie les marchandises selon
les modalités convenues dans le contrat. Il reçoit du transporteur des documents
attestant la prise en charge et l’expédition.
6. La remise de documents: Une fois l’expédition de la marchandise effectuée,
l’exportateur rassemble tous les documents mentionnés dans le contrat et les
remet à sa banque.
7. Envoi des documents: Après la réception des documents, la banque
notificatrice vérifie qu’ils sont conformes et correspondent à ceux qui ont été
énumérés dans l’ouverture du crédit documentaire avant de les transmettre à la
banque émettrice qui est la banque de l’importateur.
8. Paiement (par la banque émettrice): Après la réception des documents, la
banque de l’importateur les vérifie et s’ils sont complets et conformes, elle
procède au paiement qui peut être à vue, différé ou par acceptation.
9. Paiement (par la banque notificatrice à l’exportateur): Les fonds sont mis à
disposition de l’exportateur par sa banque après réception du paiement de la
banque émettrice.
Les techniques de paiement
Le crédit documentaire
Les étapes
10. Remise des documents: La banque de l’importateur lui remet les documents
complets et conformes reçus de l’exportateur. Il peut donc prendre possession
des marchandises et effectuer leur dédouanement.
11. Paiement: L’importateur peut rembourser immédiatement les sommes
déboursées par sa banque pour payer l’exportateur. Mais en cas de difficulté de
l’importateur à rembourser immédiatement, la banque peut lui faire un crédit qu’il
rembourse selon une échéance bien précis.
Dans le cas où le crédoc a été confirmé, la banque confirmante, après la
réception des documents (étape 6), les vérifie et s’ils sont complets et
conformes, elle procède au paiement.
Les techniques de paiement
Le crédit documentaire
Les techniques de paiement
Le crédit documentaire avec banque notificatrice
Les techniques de paiement
Le crédit documentaire avec banque confirmante