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Mathematiques en Mpsi Problemes Dapprofondissement
Mathematiques en Mpsi Problemes Dapprofondissement
Problèmes d’approfondissement
Rémy Nicolai
Editions
www.inlibroveritas.net
Immeuble ACCET
4, place de la Pergola
95021 Cergy-Pontoise
http ://creativecommons.org/licenses/by-sa/3.0/deed.fr
Chacune de ces conditions peut être levée si vous obtenez l’autorisation du titu-
laire des droits.
Énoncés. 7
Pb 1 : Exemples de produits infinis. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
Pb 2 : Intégrales et formes linéaires. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
Pb 3 : Rotations, angles d’Euler, quaternions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
Pb 4 : Transformation de Legendre : continuité, dérivablité, borne supérieure. . . . . . 15
Pb 5 : Irrationnalité de e. Généralisation de la formule du binôme avec un élément
nilpotent. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
Pb 6 : Nombres complexes et fonctions usuelles : autour de la formule de Machin. . . . 20
Pb 7 : Des suites de moyennes définies par récurrence. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
Pb 8 : Plans médiateur, bissecteur et hauteur d’un triangle dans l’espace. . . . . . . . 24
Pb 9 : Disque elliptique comme union de cercles. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
Pb 10 : Ensembles : théorème de Sperner. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
Pb 11 : Famille de suites définie par récurrence, points fixes stables et instables. . . . . 31
Pb 12 : Un problème d’analyse ”à la Cauchy” sur un ensemble de réels défini à partir
d’une fonction. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
Pb 13 : Inversibles dans un anneau quadratique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
Pb 14 : Familles de sous-espaces de même dimension. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
Pb 15 : Approximation par convolution. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
Pb 16 : Calcul de la somme des inverses des carrés par la méthode des coefficients de
Fourier. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
Pb 17 : Un exercice avec des sommes de Riemann. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
Pb 18 : Lemme de Hochschild (par dualité). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
Pb 19 : Fonctions à dérivées bornées. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
Pb 20 : Familles de vecteurs et de reflexions. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
Pb 21 : Borne inférieure d’un ensemble de nombres réels. Densité de Schnirelmann. . . 47
Pb 22 : Rang et matrices extraites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
Pb 23 : Sommets d’une courbe paramétrée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
Pb 24 : Suite implicite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
Corrigés. 57
Pb 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
Pb 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
Pb 3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
3
Pb 4 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
Pb 5 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
Pb 6 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80
Pb 7 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85
Pb 8 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 88
Pb 9 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91
Pb 10 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94
Pb 11 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 97
Pb 12 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101
Pb 13 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106
Pb 14 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 109
Pb 15 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 113
Pb 16 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116
Pb 17 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 119
Pb 18 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 120
Pb 19 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 122
Pb 20 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 127
Pb 21 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 134
Pb 22 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135
Pb 23 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 137
Pb 24 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 143
4
Introduction
La collection ”MATHÉMATIQUES EN MPSI” propose des documents pédagogiques (recueils
de problèmes corrigés, livres de cours) en complément de ceux distribués en classe.
Les ouvrages de la collection sont disponibles sur internet. En fait, ils sont produits en ligne à
partir d’une base de données (le maquis documentaire) accessible à l’adresse
http ://maquisdoc.net
Cette base est conçue pour être très souple. Elle accompagne les auteurs et les utilisateurs en
leur permettant de travailler librement et au jour le jour.
Il est devenu impossible de travailler sans internet (y compris pour rédiger des problèmes
de mathématiques) mais il est également impossible de ne travailler que sur écran. Le papier
garde donc toute sa validité et la publication de livres sous la forme imprimée habituelle (à coté
d’autres types de services) est encore totalement justifiée.
En revanche, le modèle économique de l’édition est devenu obsolète pour de tels ouvrages péri-
scolaires produits à partir de structures web. L’éditeur (In Libro Veritas) a accepté de diffuser
cette collection sous licence Creative Commons. Les auteurs peuvent ainsi user plus libéralement
de leur droit d’auteur et offrir davantage de liberté aux lecteurs.
”Problèmes d’approfondissement”
5
6
Énoncés
7
Énoncés - Pb 1 : Exemples de produits infinis.
Problème 1
Soit (un )n∈N∗ une suite de nombres réels non nuls, on lui associe la suite (pn )n∈N∗ définie
par :
pn = u 1 u 2 · · · u n
On dira que le produit pn converge lorsque la suite (pn )n∈N∗ converge vers un nombre non nul.
Sinon on dira que le produit diverge.
Première partie
1. Montrer que si le produit pn converge alors la suite (un )n∈N∗ converge vers 1.
2. Cas particulier :
1
uk = 1 +
k
Simplifiez pn . Le produit pn est-il divergent ou convergent ?
3. Cas particulier :
a
uk = cos
2k
avec a un nombre réel qui n’est pas congru à 0 modulo π.
Pour tout n ∈ N∗ , calculer
a
pn sin n
2
En déduire que le produit pn converge. Donner la limite de (pn )n∈N∗
Deuxième partie
1. Soit pn un produit associé à une suite (un )n∈N qui converge vers 1.
a. Montrer qu’il existe un entier n0 tel que un > 0 pour tout n ≥ n0 .
b. On pose ici
n
X
Sn = ln up
p=n0
ln p
0 < (ln(p + 1))2 − (ln(p))2 ≤ 2
p
9
Énoncés - Pb 1 : Exemples de produits infinis.
Troisième partie
1. Cas particulier : uk = 1 + vk où (vn )n∈N∗ est une suite strictement décroissante de réels
positifs qui converge vers 0. On pose
n
X
Sn0 = vp
p=1
3. Cas particulier :
k
vk = a(2 )
10
Énoncés - Pb 2 : Intégrales et formes linéaires.
Problème 2
On note E l’espace vectoriel réel des polynômes de degré inférieur ou égal à 3.
Lorsque P ∈ E et t ∈ R, on désignera par P (t) la valeur en t de la fonction réelle associée à P .
1. À tout réel ξ on associe la forme linéaire fξ définie par :
∀P ∈ E : fξ (P ) = P (ξ)
(x0 , x1 , x2 , x3 )
(A, B, a, b)
(u, v, w)
11
Énoncés - Pb 3 : Rotations, angles d’Euler, quaternions
−
→
j1
θ →
−
k
−
→
i1
−
→ ψ
k1
−
→
u
−
→
i −
→
ϕ j
Problème 3
Dans la première partie, on introduit des angles d’Euler pour repérer les rotations d’un espace
vectoriel euclidien orienté de dimension 3.
Dans la suite on introduit les quaternions de Hamilton comme des matrices 2×2 à coefficients
complexes et diverses structures sur cet espace. On définit en particulier un R espace vectoriel
euclidien de dimension 3 formé de quaternions dits purs. Bien que, de nature matricielle par
définition, les quaternions purs seront regardés le plus souvent comme des vecteurs. On retrouve
à la fin les angles d’Euler en termes de quaternions.
12
Énoncés - Pb 3 : Rotations, angles d’Euler, quaternions
→ −
− → →
−
Soit θ l’écart angulaire entre k et k1 . Il existe un unique vecteur unitaire →
−
u orthogonal à k
−
→ →
− →
−
et k1 tel que k1 = r→ −u ,θ ( k ). On notera
r1 = r→
−
u ,θ
→
−
Soit ϕ l’unique réel dans [0, 2π[ tel que →
−
u = r→
− ( i ). On notera
k ,ϕ
r2 = r→
−
k ,ϕ
→
− →
−
Soit ψ l’unique réel dans [0, 2π[ tel que i1 = r−
→ ( u ). On notera
k ,ψ
1
r3 = r−
→
k ,ψ
1
−
→ →
−
1. Calculer r3 ◦ r1 ◦ r2 ( i ) et r3 ◦ r1 ◦ r2 ( k ). En déduire que r3 ◦ r1 ◦ r2 = r.
2. Soit −
→
w un vecteur non nul, α un réel quelconque et f une rotation. Montrer que
−1
f ◦ r→
w ,α ◦ f
− = rf (→
−
w ),α
rϕ = r2 = r→
− , rψ = r→
k ,ϕ
− , Rθ = r→
k ,ψ
−
i ,θ
→
− →
−
Que valent rϕ ( i ) et r1 ( k ) ? Exprimer r1 à l’aide de rϕ et Rθ . En déduire
r = rϕ ◦ R θ ◦ rψ
→ −
− → − →
Écrire sous la forme d’un produit, la matrice de r dans la base ( i , j , k ).
Partie II - Quaternions.
On appelle quaternion toute matrice complexe
a −b
q= (a, b) ∈ C2
b a
1. Montrer que H est un sous-espace vectoriel du R espace vectoriel M2,2 (C), stable pour la
→ −
− → − → → −
− → −→
multiplication matricielle. Vérifier que (1H , i , j , k ) est une base de H et que ( i , j , k )
est une base de E.
→ −
− → −→
Dans toute la suite, E est orientée par cette base, c’est à dire que ( i , j , k ) est directe.
13
Énoncés - Pb 3 : Rotations, angles d’Euler, quaternions
En déduire que q −1 ∈ H.
3. Montrer que pour tout couple (q, q 0 ) de quaternions : qq 0 = q 0 q
4. Soit q ∈ H, montrer 21 (q − q) ∈ E. On posera
−
→ 1
Vq = (q − q)
2
−
→
On dit que Vq est la partie vectorielle de q. Vérifier que
1 −
→
q= tr(q)1H + Vq
2
∀q ∈ H : S(q) = q
∀q ∈ H : gq (q 0 ) = qq 0 , dq (q 0 ) = q 0 q
∀q ∈ H : Cq (q 0 ) = qq 0 q −1
14
Énoncés - Pb 3 : Rotations, angles d’Euler, quaternions
2. L’espace vectoriel E est euclidien orienté de dimension 3, le produit vectoriel dans cet
espace est noté comme d’habitude. Montrer que
−
→ →
− 1 −
u ∧−
→
v =V→−
u→
→→− − →− → → −−
→ → −
− → → −
− →
v = ( u v − v u ) , u v = −( u / v )1H + u ∧ v
−
2
Parties V - Rotations
Dans cette partie, q désigne un quaternion non nul avec
a −b
q=
b a
4α − →
(cq − cq −1 )(−
→
u)= V q ∧−
→
u
N (q)
En déduire que cq est un demi tour si et seulement si q ∈ E. Quel est alors son axe ?
On suppose dans toute la suite que q 6∈ Vect 1H et q 6∈ E. Il existe alors un unique θ ∈]−π, π[
tel que cq = rθ,→
− .
V q
5. a. Quelle est la matrice de cq (en fonction de θ dans une base orthonormée directe de la
→
− →
−
forme (−
→a, b, → 1
− V q) ?
N(V q)
b. Montrer que
→
− →
−
α2 − k V q k2 2αk V q k
cos θ = , sin θ =
N (q) N (q)
→
−
c. En déduire l’expression de tan θ2 en fonction de α et de k V q k. Cette expression
détermine -t-elle un unique θ dans ] − π, π[ ?
15
Énoncés - Pb 3 : Rotations, angles d’Euler, quaternions
3. Soit q un quaternion de norme 1 qui n’est ni réel ni vectoriel (pur), expliquer comment se
calculent les angles d’Euler θ, ϕ, ψ qui permettent de décomposer la rotation cq .
16
Énoncés - Pb 4 : Transformation de Legendre : continuité, dérivablité, borne supérieure.
Problème 4
Ce problème porte sur la transformée de Legendre d’une fonction.
La transformation de Legendre est un procédé qui à une fonction f définie sur une partie X
de R associe une fonction f ◦ définie sur une partie X ◦ de R. Il est à noter que f doit vérifier
certaines propriétés pour que f ◦ soit bien définie c’est à dire X ◦ non vide.
Les définitions précises sont données dans la partie Préliminaires qui ne comporte pas de ques-
tions. Cette partie introduit aussi des conventions de notation qui pourront être utilisées dans
tout le problème.
La partie III est indépendante du reste, elle prépare la partie IV.
Préliminaires.
À chaque couple (m, f ) où f est une fonction à valeurs réelles définie dans une partie non
vide X de R et m un nombre réel, on associe une fonction hm dans X en posant
∀x ∈ X, hm (x) = mx − f (x)
On appelle X ◦ l’ensemble des m tels que hm soit majorée. Lorsque X ◦ est non vide, on définit
la fonction f ◦ dans X ◦ en posant
∀m ∈ X ◦ , f ◦ (m) = sup hm
X
Au couple (X, f ) on associe alors le couple (X ◦ , f ◦ ). Pour tout réel u, àn note ku la fonction
associée à (u, f ◦ ) comme hm l’était à (m, f ) c’est à dire
∀u ∈ R, ∀x ∈ X ◦ ku (x) = ux − f ◦ (x)
f (x) = αx + β
Déterminer (X ◦ , f ◦ ) puis (X ◦◦ , f ◦◦ ).
17
Énoncés - Pb 4 : Transformation de Legendre : continuité, dérivablité, borne supérieure.
6. On suppose que X est l’ensemble fini {−1, 0, 1, 2} et que f est définie par
f (−1) = 1, f (0) = 0, f (1) = 2, f (2) = 1
Déterminer (X ◦ , f ◦ ) puis (X ◦◦ , f ◦◦ ) et les représenter graphiquement.
7. Montrer que ∀x ∈ X, ∀m ∈ X ◦ f (x) + f ◦ (m) ≥ mx.
18
Énoncés - Pb 4 : Transformation de Legendre : continuité, dérivablité, borne supérieure.
f (x)
1. Montrer que x → +∞ entraı̂ne f 0 → +∞.
2. Soit x > 0, en considérant f (2x) − f (x), montrer que xf 0 (x) ≤ f (2x).
f (x)
3. Montrer que f 0 → +∞ entraı̂ne x → +∞.
19
Énoncés - Pb 5 : Irrationnalité de e. Généralisation de la formule du binôme avec un élément
nilpotent.
Problème 5
Dans tout le problème, on confondra un polynôme à coefficients réels avec la fonction poly-
nomiale définie dans R qui lui est associée.
Partie I. Irrationnalité de em
Dans cette partie, on admet que pour tout entier naturel n, il existe des polynômes An et Bn
à coefficients dans Z et de degré inférieur ou égal à n définissant une fonction fn
telle que :
qfn (m) ∈ Z
20
Énoncés - Pb 5 : Irrationnalité de e. Généralisation de la formule du binôme avec un élément
nilpotent.
a. Calculer !
n
X
k
c−1,k d (i + d)
k=0
∀x ∈ R : βn (x) = Bn (x)ex
21
Énoncés - Pb 6 : Nombres complexes et fonctions usuelles : autour de la formule de Machin.
Problème 6
1
L’objet de ce problème est de présenter la formule de Machin et quelques résultats autour.
π 1 1
= 4 arctan − arctan
4 5 239
On obtiendra diverses formules faisant intervenir des arctan d’inverses de nombres. En particulier,
une formule du type Machin est de la forme
1 1 π
m arctan + arctan ≡
x y 4
avec m, x, y entiers.
Am (x) + Bm (x)
Fm (x) =
Am (x) − Bm (x)
1. Calculer Ak (x) et Bk (x) pour k ∈ {1, 2, 3, 4}. Présenter les résultats dans un tableau.
2. Montrer que
100 décimales de p.
2 plus connu pour son oeuvre littéraire sous le pseudonyme Lewis Carrol
22
Énoncés - Pb 6 : Nombres complexes et fonctions usuelles : autour de la formule de Machin.
(A0m et Bm0
sont les dérivées de Am et Bm )
si m et pair
m 1
Am (x) (−1) 2 xm Am (− )
=
x
m 1
Bm (x) = (−1) 2 xm Bm (− )
x
si m et impair
1
m−1
Am (x) = xm Bm (− )
(−1) 2
x
m−1 1
Bm (x) = −(−1) 2 xm Am (− )
x
Am (x) 6= Bm (x)
y = Fm (x)
x 1 2 3 4 5 6 7
F1 (x) 3. 2. 1.667 1.500 1.400 1.333
F2 (x) -1. -7. 7. 3.286 2.429 2.043 1.824
F3 (x) 0. -1.444 -5.500 19.80 5.111 3.352 2.659
F4 (x) 1. -.5484 -1.824 -5.076 -239.0 7.971 4.518
x 8 9 10 11 12 13
F1 (x) 1.286 1.250 1.222 1.200 1.182 1.167
F2 (x) 1.681 1.581 1.506 1.449 1.403 1.366
F3 (x) 2.286 2.052 1.891 1.774 1.684 1.613
F4 (x) 3.376 2.802 2.455 2.222 2.055 1.929
À partir de ces tableaux, former (en justifiant soigneusement) toutes les formules du type
Machin.
23
Énoncés - Pb 6 : Nombres complexes et fonctions usuelles : autour de la formule de Machin.
Re(zk )
zk+1 = zk (−E( ) + i) lorsque Im(zk ) 6= 0
Im(zk )
La notation E désignant la fonction partie entière. Le procédé s’arrête si nombre réel est obtenu.
On pourra noter
Re(zk )
nk = E( )
Im(zk )
1. Faire les calculs dans le cas particulier z0 = 17 + 7i.
2. Montrer que la suite formée par les parties imaginaires des zk est strictement décroissante
et à valeurs positives.
3. Écrire quelques lignes de code Maple implémentant cet algorithme.
4. On suppose que z0 = a + ib avec a et b entiers strictement positifs.
a. Montrer qu’il existe un k tel que zk est réel.
b. En déduire que
b 1 1 1
arctan( ) ≡ arctan( ) + arctan( ) + · · · + arctan( ) (π)
a n0 n1 nk−1
24
Énoncés - Pb 7 : Des suites de moyennes définies par récurrence.
Problème 7
1. On considère trois nombres réels a, b, c quelconques.
a. Montrer que
1
a3 + b3 + c3 − 3abc = (a + b + c) (a − b)2 + (b − c)2 + (c − a)2
2
b. En déduire que, si a, b, c sont trois réels strictement positifs, ils vérifient
1
a + b + c ≥ 3(abc) 3
1 1 1 1
+ + ≥ 3(abc)− 3
a b c
2. On considère les suites (an )n∈N , (bn )n∈N , (cn )n∈N déterminées par la donnée de leurs pre-
miers termes a0 > 0, b0 > 0, c0 > 0 et par les relations de récurrence
an + bn + cn
an+1 =
3
bn+1 = (an bn cn )1/3
3 1 1 1
= + +
cn+1 an bn cn
∀n ≥ 1, cn ≤ bn ≤ an
3. Démontrer que les suites (an )n∈N et (cn )n∈N sont adjacentes. Que peut-on dire de (bn )n∈N ?
4. a. Montrer que a1 c1 = b21 entraı̂ne an cn = b21 pour tous les n. Que peut-on en conclure
pour la limite des trois suites ?
b. Montrer que si a1 c1 6= b21 , la suite (bn )n∈N est aussi monotone.
25
Énoncés - Pb 8 : Plans médiateur, bissecteur et hauteur d’un triangle dans l’espace.
Problème 8
On se place dans l’espace euclidien usuel muni d’un repère fixé d’origine O. Ce repère aide
pour la visualisation des figures mais aucun calcul de coordonnées n’est nécessaire. Tous les plans
et droites considérés contiennent le point O. On adopte les notations suivantes :
– D(− →
u ) est la droite de vecteur directeur −
→u.
→
− →
− →
−
– P( u , v ) est le plan contenant et v .
– P(−→u ⊥ ) est le plan orthogonal à −
→
u.
Les notations utilisées pour désigner les points et les vecteurs respecteront les conventions sui-
vantes :
−−→ →
– M et un point et − →
m un vecteur tels que OM = − m.
→
− −→ − →
– A et un point et a un vecteur tels que OA = a .
−−→ →
– U et un point et − →
u un vecteur tels que OU = − u.
– ···
On se donne trois vecteurs − →u, −
→
v,−→w non nuls et non coplanaires. Pris deux à deux, ces vecteurs
ne sont ni colinéaires ni orthogonaux. L’objet du problème est d’étudier (à l’aide de produits
→
−
vectoriels) pour un ”triangle” de l’espace formé par les trois droites D(− →a ), D( b ), D(−
→c ) des
configurations classiques dans le plan.
1. Préliminaires
→ →
−
a. On considère trois vecteurs →
−
a , b ,−
c non nuls, non colinéaires et tels que
−
→ → −
− → −
→ → → −
− →
a ∧ b 6= 0 , a + b +−
c = 0
Montrer que
→
− →
−
P(−
→
a ⊥ ) ∩ P( b ⊥ ) ∩ P(−
→
c ⊥ ) = D(−
→
a ∧ b)
→
−
b. Former l’équation normale d’un plan P(− →
a , b ) et préciser la distance d’un point M à
ce plan. (question de cours, la démonstration n’est pas demandée)
2. Plans ”hauteurs”.
Le plan ”hauteur” issu de →
−
u est par définition orthogonal à P(−
→
v ,−
→
w ) et contient D(−
→
u ).
a. Former un vecteur orthogonal au plan ”hauteur” issu de u .→
−
En déduire que l’intersection des trois plans ”hauteurs” est une droite. Cette droite
est notée Dh .
3. Plans ”bissecteurs”
a. Montrer que l’ensemble des points équidistants de deux plans P(−
→
u,−
→
v ) et P(−
→
w,−
→
u)
est la réunion de deux plans.
b. Former un vecteur orthogonal pour chacun de ces deux plans.
Parmi ces deux vecteurs, un seul (noté − →a ) est tel que −
→a .−
→
v et −→
a .−
→
w soient de signes
→
−
opposés. Préciser ce vecteur a .
On dit que P(− →a ⊥ ) est le plan bissecteur intérieur issu de −
→u.
Les deux autres plans bissecteurs intérieurs (issus de v et −
→
− →
w ) s’obtiennent par per-
mutation des lettres.
26
Énoncés - Pb 8 : Plans médiateur, bissecteur et hauteur d’un triangle dans l’espace.
→ →
−
c. Préciser b et −c . Montrer que l’intersection des trois plans est une droite. Cette droite
est notée Db .
4. Plans ”médiateurs”
a. Montrer qu’un point M est équidistant des droites D(−→
v ) et D(−
→
w ) si et seulement si
→
− →
−
il est équidistant des plans P( v ⊥ ) et P( w ⊥ ).
b. Montrer que l’ensemble des points équidistants des deux droites D(−→v ) et D(−
→
w ) est
la réunion de deux plans.
c. Former un vecteur orthogonal pour chacun de ces deux plans.
Parmi ces deux vecteurs, un seul (noté − →
a ) est tel que −→
a .−
→
v et −
→a .−
→
w soient de signes
→
−
opposés. Préciser ce vecteur a .
On dit que P(− →a ⊥ ) est le plan médiateur intérieur issu de −
→
u.
Les deux autres plans médiateurs intérieurs (issus de v et −
→
− →
w ) s’obtiennent par per-
mutation des lettres.
→ →
−
d. Préciser b et −c . Montrer que l’intersection des trois plans est une droite. Cette droite
est notée Dm .
5. Préciser pour chacun des trois vecteurs suivants
−
→u ∧−→v →
−
v ∧− →w →
−w ∧−→
u
→
− →
− + −→ →
− + −
→ →
−
k u kk v k k v kk w k k w kk u k
k−
→
v ∧−
→
w k−
→u + k− →w ∧−
→u k−
→v + k−→
u ∧−→
v k−
→
w
→
−
u ∧ v →
− →
−v ∧w →
− →
−w∧ u→
−
→
− + − + −
u .−
→v →v .−
→
w →
w .−
→
u
la droite parmi Db , Dm , Dh dont il est un vecteur directeur.
27
Énoncés - Pb 8 : Plans médiateur, bissecteur et hauteur d’un triangle dans l’espace.
28
Énoncés - Pb 8 : Plans médiateur, bissecteur et hauteur d’un triangle dans l’espace.
29
Énoncés - Pb 9 : Disque elliptique comme union de cercles.
Problème 9
Un plan P est muni d’un repère orthonormé. Les fonctions coordonnées relatives à ce repère
sont notées x et y, l’affixe complexe d’un point est également relative à ce repère.
L’objet de ce problème est de préciser, pour des nombres complexes a, b, c fixés (a 6= b), l’ensemble
(noté D) des points du plan dont l’affixe complexe est de la forme
|z1 |2 + |z2 |2 = 1
1. Soit F et F 0 deux points distincts du plan, a un réel tel que a > F F 0 , u et v deux nombres
complexes avec u 6= 0. On note C l’ensemble des points M du plan tels que
F M + F 0 M = 2a
2. Dans cette question λ est un nombre réel strictement positif fixé et Cρ (avec ρ ∈]0, 1[) est
le cercle défini par :
p
affixe du centre : − 1 + 2ρ rayon : λ ρ − ρ2
a. Former un équation de Cρ .
b. Montrer que l’ensemble (noté Eλ ) des points du plan par lesquels passe exactement
un cercle Cρ est une conique dont on donnera une équation réduite. Préciser le centre,
l’axe focal et les foyers.
c. Quel est l’ensemble (noté ∆λ ) des points par lesquels passe au moins un cercle Cρ ?
3. Soit S la fonction du plan dans lui même qui à un point d’affixe z associe le point d’affixe
2 a+b
z−
a−b a−b
30
Énoncés - Pb 9 : Disque elliptique comme union de cercles.
31
Énoncés - Pb 10 : Ensembles : théorème de Sperner.
Problème 10
Dans tout le problème, E désigne un ensemble à n éléments.
Partie I. Préliminaire
n n n
Pour un entier n non nul, on note ω(n) = max( 0 , 1 ,··· , n )
1. À quel coefficient du binôme est égal ω(n) ?
2. Montrer que ω(2n − 1) = 21 ω(2n)
−1
Montrer que pour tout réel t, f ({t}) est une partie de Sperner lorsqu’elle n’est pas vide.
3. Déterminer le nombre de parties de Sperner à deux éléments S = {A1 , A2 }.
32
Énoncés - Pb 11 : Famille de suites définie par récurrence, points fixes stables et instables.
Problème 11
Soit a ∈ ]0, 1[, la fonction fa est définie dans [0, +∞[ par fa (x) = ax . On considère des suites
définies par récurrence par x0 ≥ 0 et xn+1 = fa (xn ).
Dans le problème, on pourra noter f au lieu de fa pour alléger l’écriture.
PARTIE I
1. a. Montrer que fa est strictement décroissante et admet un unique point fixe noté c.
Comme c dépend de a, on pourra le noter ca en cas d’ambiguı̈té. Que peut-on en
conclure pour les suites extraites (x2n )n∈N et (x2n+1 )n∈N ?
b. Montrer que c est un point fixe de f ◦ f , exprimer (f ◦ f )0 (c) en fonction de f 0 (c).
2. a. Montrer, en utilisant la stricte décroissance de f que
1 1 0
1 < e ⇔ |f (c)| > 1
ln a
b. Que peut-on dire du point fixe c de fa lorsque a < e−e ou a > e−e ?
PARTIE II
On pose g(x) = f ◦ f (x) − x et h(x) = x + f (x) pour tout x ≥ 0.
1. a. Montrer que pour tout x ≥ 0
g 0 (x) = (ln a)2 ax+f (x) − 1
ln(ln a1 )
b=
ln( a1 )
c. Montrer que a < e−e entraı̂ne g 0 (b) > 0, et que a > e−e entraı̂ne g 0 (b) < 0.
3. On suppose ici a > 1e . Préciser le tableau des signes de g. En déduire le comportement de
(xn )n∈N suivant la valeur de x0 .
4. On suppose ici e−e < a ≤ 1e . Préciser le tableau des signes de g. En déduire le comportement
de (xn )n∈N suivant la valeur de x0 .
5. On suppose a < e−e .
a. Montrer que g 0 (0) < 0 et g 0 (b) > 0. En déduire la forme du tableau de variations de
g. Combien g peut-elle avoir de z éros ?
b. Montrer que g s’annule exactement trois fois en des points c1 , c, c2 avec c1 < c < c2 .
Montrer que f (c1 ) = c2 et que f (c2 ) = c1 .
c. Préciser le comportement de (xn )n∈N suivant la valeur de x0 .
33
Énoncés - Pb 12 : Un problème d’analyse ”à la Cauchy” sur un ensemble de réels défini à partir
d’une fonction.
Problème 12
Soit g une application continue dans un segment réel [a, b] et à valeurs réelles. On se propose
d’étudier l’ensemble
E = {x ∈ ]a, b[ tq ∃ξ ∈ ]x, b] tq g(x) < g(ξ)} .
Partie I
1. Déterminer E dans les cas suivants
a. La fonction g est strictement croissante,
b. a = −1, b = 1 et g(t) = 1 − t2 .
c. a = 0, b = 2π et g(t) = sin t.
d. a = −1, b = 1 et g(t) = −t4 + t2 .
2. Dessiner le graphe d’une fonction g telle que E contienne un maximum local.
3. En général, une fonction strictement décroissante dans ]a, b l’est-elle encore dans [a, b] ? Et
si on suppose de plus la continuité en a ?
4. a. Montrer que E est vide si et seulement si g est décroissante dans [a, b].
b. Soit M = sup[a,b] (g), montrer que E =]a, b[ entraı̂ne M ∈ {g(a), g(b)}. Illustrer les
deux possibilités en dessinant un graphe. La réciproque est-elle vraie ?
Partie II
La fonction ψ est définie dans [a, b] par
ψ(x) = sup g.
[x,b]
34
Énoncés - Pb 13 : Inversibles dans un anneau quadratique.
Problème 13
Soit d un nombre entier strictement positif dont la racine carrée est irrationnelle. On pose
√ √
Z[ d] = {a + b d, (a, b) ∈ Z2 }
√
On utilisera librement le fait que pour tout élément z ∈ Z[ d] il existe un unique couple (a, b)
d’entiers tels que √
z =a+b d
√
On définit des applications c et N dans Z[ d] en posant
√ √
∀(a, b) ∈ Z : c(a + b d) = a − b d
√
∀(a, b) ∈ Z : N (a + b d) = a2 − db2
√
On démontre dans la partie I que Z[ d] est un sous-anneau de R, on désigne par I l’ensemble
des inversibles de ce sous-anneau.
On suppose que d est tel que I ne se réduise pas à {−1, 1}. On ne cherchera pas ici à savoir pour
quel d cela se produit.
On introduit aussi les parties I++ , I+− , I−+ , I−− définies par
Partie I
√
1. Montrer que Z[ d] est un sous anneau de R
√
2. Montrer que c est un automorphisme de l’anneau Z[ d]
√
3. Montrer que N (zz 0 ) = N (z)N (z 0 ) pour tous les z,z 0 dans Z[ d]
√
4. Montrer qu’un entier z de Z[ d] est inversible si et seulement si
N (z) ∈ {−1, 1}
Partie II
1. Soit z et z 0 dans l’un des ensembles I++ , I+− , I−+ , I−− . Préciser parmi I++ , I+− , I−+ ,
I−− , l’ensemble contenant z1 et zz 0 . Présenter les résultats dans un tableau.
2. Montrer que I++ ∪ I+− est un sous groupe de I pour la multiplication. On le note I+ .
Montrer que I++ est un sous-groupe de I+ .
3. Montrer que I++ ne se réduit pas à {1}.
Partie III
On admet que les points de coordonnées (x, y) vérifiant
x2 − dy 2 ∈ {1, −1}
35
Énoncés - Pb 13 : Inversibles dans un anneau quadratique.
Partie IV
√
1. Soit x et y deux entiers et z = x + y d, montrer que
z ∈ I++ ⇒ x>0
z ∈ I++ et z > 1 ⇒ y>0
Partie V
1. Montrer que I++ est engendré par m
2. On suppose que I+− contient un entier z.
a. Montrer que z 2 est dans I++ .
b. Montrer qu’il existe w dans I+− tel que m = w2 .
c. Montrer que I+ est engendré par w.
Partie VI
√
√ question d = 2, montrer que I++ est engendré par 3+2 2 et que I+ est engendré
1. Dans cette
par 1 + 2.
2. Dans cette question d = 3.
a. Montrer qu’il n’existe pas d’entiers x, y tels que
x2 − 3y 2 = −1
36
Énoncés - Pb 14 : Familles de sous-espaces de même dimension.
Problème 14
Dans tout le problème, K est un sous-corps de C. On utilisera en particulier que K n’est pas
un ensemble fini.
Tous les espaces vectoriels considérés sont des K espaces vectoriels de dimension finie.
L’objet du problème est d’établir des propriétés des familles de sous-espaces vectoriels de même
dimension.
Si A et B sont deux sous-espaces vectoriels d’un K-espace vectoriel E, on dira que A est un
hyperplan de B si et seulement si A ⊂ B et dim A = dim B − 1. Seule cette définition est utilisée
dans le problème, aucune interprétation en terme de forme linéaire n’est nécessaire.
La partie III est indépendante des deux premières.
Partie I.
Dans cette partie, E désigne un espace vectoriel fixé.
1. (question de cours) Soit A et B deux sous-espaces vectoriels de E.
a. Montrer que l’application : (
A×B →E
ϕ :
(a, b) → a + b
est linéaire. Préciser son image.
b. Montrer, en précisant l’isomorphisme, que ker ϕ est isomorphe à A ∩ B.
c. En déduire
dim(A + B) = dim A + dim B − dim(A ∩ B)
est linéaire et injective. Que peut-on en déduire pour dim(Im ϕf ) ? Dans toute la suite, on
notera :
∀f ∈ L(A, B) : Af = Im ϕf
37
Énoncés - Pb 14 : Familles de sous-espaces de même dimension.
A2 = Vect(a2 ) B1 = Vect(b1 )
A3 = Vect(a3 )
A1 = Vect(a1 )
A4 = Vect(a4 )
B = Vect(b)
Dans cette partie, on considère des familles (A1 , A2 , · · · , Ap ) de sous-espaces d’un espace
vectoriel E telles que les Ai soient deux à deux distincts et de même dimension m (0 < m <
dim E).
On veut montrer qu’il existe un sous-espace vectoriel B qui est un supplémentaire de chacun des
sous-espaces Ai .
1. Cas dim E = 2. Dans ce cas, chaque Ai est une droite vectorielle (c’est aussi un hyperplan).
Il existe des vecteurs non nuls a1 , · · · , ap tels que
A1 = Vect(a1 ), · · · , Ap = Vect(ap )
38
Énoncés - Pb 14 : Familles de sous-espaces de même dimension.
a. Justifier l’existence d’un vecteur b1 tel que (a1 , b1 ) soit une base de E.
b. Pour i entre 2 et p, on note αi et βi les coordonnées de ai dans la base (a1 , b1 ). Montrer
que βi 6= 0 pour i entre 2 et p.
c. Justifier l’existence d’un scalaire λ tel que
b = λa1 + b1 6∈ A1 ∪ A2 ∪ · · · ∪ Ap
2. Dans cette question, on pourra utiliser le résultat de la question II.6 (dans un espace
vectoriel il existe une infinité d’hyperplans). Soit (A1 , A2 , · · · , Ap ) une famille d’hyperplans
vérifiant les conditions indiquées en début de partie. Montrer que
A1 ∪ A2 ∪ · · · ∪ Ap 6= E
3. Soit (A1 , A2 , · · · , Ap ) une famille vérifiant les conditions indiquées en début de partie.
Montrer que
A1 ∪ A2 ∪ · · · ∪ Ap 6= E
4. On veut maintenant montrer le résultat annoncé ; c’est à dire l’existence d’un supplémentaire
commun B aux sous-espaces d’une famille (A1 , A2 , · · · , Ap ) vérifiant les conditions in-
diquées en début de partie.
a. Cas m = dim E − 1. Soit x un vecteur qui n’est pas dans A1 ∪ A2 ∪ · · · ∪ Ap , montrer
que Vect(x) est un supplémentaire commun.
b. Montrer le résultat dans le cas général.
39
Énoncés - Pb 15 : Approximation par convolution.
Problème 15
Pour tout entier naturel n non nul, on définit une fonction ϕn dans R par :
3n 1 1
2 2
(1 − n t ) si t ∈ − ,
4 n n
∀t ∈ R : ϕn (t) =
1 1
0
si t 6∈ − ,
n n
Soit f une fonction continue (mais non nécessairement dérivable) de R dans R. Pour tout entier
naturel n non nul, on définit fn par :
Z n1
∀x ∈ R : fn (x) = ϕn (t)f (x + t)dt
1
−n
a. Montrer que
|fn (x) − f (x)| ≤ Mn (x)
b. Soit J un segment (intervalle de la forme [a, b]) de R. Pour tout naturel non nul n, on
note
Kn = max |fn (x) − f (x)|
x∈J
Montrer que (Kn )n∈N∗ converge vers 0.
c. Soit x un réel fixé. Que peut-on déduire de la question précédente relativement à la
suite
(fn (x))n∈N∗
4. Soit x un nombre réel en lequel la fonction f est dérivable. On définit une fonction Rx par :
∀t ∈ R : f (x + t) = f (x) + tf 0 (x) + tRx (t)
a. Pour tout n naturel non nul, exprimer fn0 (x) en fonction de f 0 (x) et de
Z n1
t2 Rx (t)dt
1
−n
40
Énoncés - Pb 16 : Calcul de la somme des inverses des carrés par la méthode des coefficients de
Fourier.
Problème 16
1. a. Calculer
Z 1 Z 1
t cos(kπt) dt t2 cos(kπt) dt
0 0
b. En déduire qu’il existe un unique couple (a, b) de réels à préciser tels que, pour tout
entier k ≥ 1, Z 1
1
(at2 + bt) cos(kπt)dt = 2
0 k
c. Transformer, pour le couple (a, b) de la question précédente
Z 1 n
!
1 X
(at2 + bt) + cos(kπt) dt
0 2
k=1
π 2 (t2 − 2t)
f (t) = si t 6= 0
4 sin( π2 t)
f (t) = −π si t = 0
41
Énoncés - Pb 17 : Un exercice avec des sommes de Riemann.
Problème 17
Cet exercice repose sur l’utilisation de sommes de Riemann. Deux suites (an )n∈N∗ et (bn )n∈N∗
sont définies pour tout entier n par :
n
X n
an =
(n + k)2
k=1
n
n X n2
bn = −
2 (n + k)2
k=1
42
Énoncés - Pb 18 : Lemme de Hochschild (par dualité).
Problème 18
Dans cet exercice, X est un ensemble fini quelconque. Il faut bien noter qu’aucune opération
n’est définie sur X.
On considère un sous-espace vectoriel V du C-espace vectoriel F(X, C) des fonctions définies sur
X et à valeurs complexes. Ce sous-espace V est de dimension p ≥ 1.
On note V ∗ = L(V, C) l’espace des applications linéaires de V vers C (formes linéaires). Pour
tout x ∈ X, on définit x∗ ∈ V ∗ par :
∀v ∈ V : x∗ (v) = v(x)
On se propose de montrer qu’il existe une famille (x1 , · · · , xp ) d’éléments de X et une base
(v1 , · · · , vp ) de V telles que :
(
1 si i = j
∀(i, j) ∈ {1, 2, · · · }2 : vi (xj ) =
0 si i 6= j
1. Montrer que la dimension de F(X, C) est égale au nombre d’éléments de X. Que peut-on
en déduire pour p ?
2. On suppose qu’il existe une famille (x1 , · · · , xp ) d’éléments de X telle que (x∗1 , · · · , x∗p ) soit
une base de V ∗ . On note
A = {x1 , · · · , xp }
Pour tout v ∈ V , on désigne par v|A la restriction de v à A.
a. Montrer que l’application R définie par :
(
V → F(A, C)
R:
v → v|A
est un isomorphisme.
b. Montrer qu’il existe une base (v1 , · · · , vp ) de V telles que :
(
2 1 si i = j
∀(i, j) ∈ {1, 2, · · · } : vi (xj ) =
0 si i 6= j
Montrer que q ≤ p. Montrer que V est inclus dans un sous-espace vectoriel de F(X, C)
engendré par q fonctions. En déduire que p = q et que (x∗1 , · · · , x∗p ) est une base de
V ∗.
43
Énoncés - Pb 19 : Fonctions à dérivées bornées.
Problème 19
3
L’objet de ce problème est de montrer le résultat suivant.
Lorsque f ∈ C (R) est telle que f et f (n) soient bornées alors, pour tous les k entre
n
Partie I
Soit E le R-espace vectoriel des polynômes à coefficients réels de degré inférieur ou égal à m
(y compris le polynôme nul) et divisibles par X.
1. Montrer que, pour tout i entre 1 et m, il existe un unique polynôme Λi ∈ E tel que :
∀j ∈ {1, · · · , m} : Λ
fi (j) = δi,j
44
Énoncés - Pb 19 : Fonctions à dérivées bornées.
Partie II
Dans cette partie m est un entier naturel non nul. Par développement limité à l’ordre m en
0 on entend un développement limité dont le reste est o(xm ).
1. Soit k ∈ {1, · · · , m}. Former le développement limité à l’ordre m en 0 de
x → ekx
x → (ex − 1)m
Partie III
1. Soit f ∈ C 2 (R) telle que |f | est bornée par un réel M0 et |f (2) | bornée par un réel M2 .
a. Soit x un réel quelconque et h un réel strictement positif quelconque. Écrire les for-
mules de Taylor avec reste de Lagrange à l’ordre deux entre x et x + h puis entre x et
x − h.
b. En déduire :
M0 M2
∀x ∈ R, ∀h > 0 : |f 0 (x)| ≤ + h
h 2
c. En déduire que |f 0 | est bornée par
p
2M0 M2
2. Soit f ∈ C 3 (R) telle que |f | est bornée par un réel M0 et |f (3) | bornée par un réel M3 .
a. Soit x un réel quelconque et h un réel strictement positif quelconque. Écrire les for-
mules de Taylor avec reste de Lagrange à l’ordre trois entre x et x + h puis entre x et
x − h.
b. En déduire que |f 0 | est bornée par
1 1
9M02 M3 3
2
Partie IV
Soit f ∈ C n (R), on suppose |f | bornée par M0 et |f (n) | bornée par Mn . On définit aussi Kh
par :
((n − 1)h)n
Kh = 2M0 + Mn
n!
45
Énoncés - Pb 19 : Fonctions à dérivées bornées.
Soit x un réel quelconque et h un réel strictement positif quelconque. On définit des réels
y1 , y2 , · · · , yn−1 par :
h 0
f (x)
1!
y1 2
h 00
y2 f (x)
2!
= V
.. n−1
. ..
.
yn−1
hn−1
(n−1)
f (x)
(n − 1)!
1. Montrer que,
∀i ∈ {1, · · · n − 1} : |yi | ≤ Kh
2. Montrer que
n−1
X
n−1−i n−1
(−1) yi = hn−1 f (n−1) (x)
i=1
i
4. En déduire que pour tout entier k entre 1 et n − 1 la fonction |f (k) | est bornée.
46
Énoncés - Pb 20 : Familles de vecteurs et de reflexions.
Problème 20
Dans tout le problème4 , on désigne par n un entier égal à 2 ou 3 et par A une matrice
(n, n) symétrique dont les coefficients aij sont des entiers naturels non nuls. Les coefficients de
la diagonale principale de A sont des 1.
On désigne par M la matrice réelle carrée d’ordre n et de coefficient mij défini par :
π
mij = − cos
aij
Dans le cas n = 2, on notera
a = a12 = a21 , m = m12 = m21 = − cos πa
On désigne par E un espace vectoriel euclidien orienté de dimension n dont le produit scalaire
est noté (./.).
On se propose d’étudier les bases B = (e1 , · · · , en ) telles que, pour tous les i et j entre 1 et n :
(ei /ej ) = mij
On dira alors que B vérifie la propriété M.
47
Énoncés - Pb 20 : Familles de vecteurs et de reflexions.
48
Énoncés - Pb 21 : Borne inférieure d’un ensemble de nombres réels. Densité de Schnirelmann.
Problème 21
5
Pour toute partie A de N et tout entier n ≥ 1, on pose
Sn (A)
σ(A) = inf{ , n ≥ 1}
n
Si A et B sont deux parties de N, on pose
A + B = {a + b, a ∈ A, b ∈ B}
A = {mk , m ∈ N∗ }
C = {n − b, b ∈ {0, 1, · · · , n} ∩ B}
montrer que
Sn (A) + Sn (B) ≥ n ⇒ n ∈ A + B
4. a. Montrer que si σ(A) + σ(B) ≥ 1 alors A + B = N.
1
b. Montrer que si 0 ∈ A et σ(A) ≥ 2 alors tout nombre entier est la somme de deux
éléments de A.
49
Énoncés - Pb 22 : Rang et matrices extraites
Problème 22
Soit p et q deux entiers et A ∈ Mp,q (R), pour toutes parties (non vides) I de {1, 2, · · · , p} et
J de {1, 2, · · · , q} :
I = {i1 , i2 , · · · , is } ⊂ {1, 2, · · · , p}
J = {j1 , j2 , · · · , jt } ⊂ {1, 2, · · · , q}
on définit une matrice AIJ ∈ Ms (R) dite extraite de A par :
∀(u, v) ∈ {1, · · · , s} × {1, · · · , t} : terme u, v de AIJ = aiu jv
Par exemple :
1 2 3 4
5 7
A = −1 3 5 7 I = {2, 3} J = {3, 4} AIJ =
−5 10
8 −6 −5 10
L’objet de cet exercice est de montrer que le rang de A est la taille de la plus grande matrice
carrée inversible extraite c’est à dire le plus grand des s pour lesquels il existe des parties à s
éléments I et J telles que AIJ soit inversible.
Soit E un R-espace vectoriel de dimension p, soit U = {u1 , · · · , up } une base de E et V =
{v1 , · · · , vq } une famille de vecteurs de E tels que :
A = Mat V =
6 0Mp,q (R)
U
50
Énoncés - Pb 23 : Sommets d’une courbe paramétrée
Problème 23
On appelle6 sommet d’une courbe paramétrée régulière normale de classe C 3 tout point de
celle-ci où la dérivée de la courbure s’annule.
Dans les questions 2 et 3, on compare pour les paraboles et les ellipses la notion usuelle de
sommet avec celle définie ici. On établit ensuite que toute courbe fermée simple et strictement
convexe (Fig. 7) admet au moins quatre sommets.
On adopte un certain nombre de notations valables dans tout le problème.
– E est un plan affine de direction E.
→ →
− −
– O, ( i , j )) est un repère fixé. Les coordonnées et les affixes complexes sont relatifs à ce
repère.
– M est une fonction définie dans R et à valeurs dans E qui est une courbe paramétrée
normale. Pour tout s réel, sa dérivée en s notée
−
→
M 0 (s) = −
→
τ (s)
M (0) = M (L)
51
Énoncés - Pb 23 : Sommets d’une courbe paramétrée
a. Soit c une fonction continue de R dans R. Montrer l’équivalence entre les deux pro-
priétés suivantes :
z(0) = i z 0 (0) = 1
Montrer que
1 + is
z 0 (s) = √
1 + s2
en déduire z et reconnaı̂tre la courbe en posant s = sh t.
2. Étude des sommets de la parabole
Soit p un réel strictement positif fixé, une parabole est donnée par une paramétrisation f
définie dans R
→ t2 −
− →
f (t) = 0 + t i + j
2p
a. La courbe paramétrée f est-elle normale ? Déterminer −
→τ (f (t)), −
→
n (f (t)), une équation
cartésienne de la tangente en f (t) (sous la forme d’un déterminant non développé).
b. Calculer γ(f (t)). En quel point de la parabole la dérivée de cette fonction s’annule-t-
elle ?
3. Étude des sommets de l’ellipse
Soient a et b des réels strictement positifs distincts fixés, une ellipse est donnée par une
paramétrisation f définie dans R par : .
→
− →
−
f (t) = 0 + a cos t i + b sin t j
52
Énoncés - Pb 23 : Sommets d’une courbe paramétrée
M2 = M (s2 )
M1 = M (s1 )
– Elle est strictement convexe. Cela signifie que, pour tout s0 réel, l’ensemble des M (s) (pour
s non congru à s0 modulo L) est contenu dans un des demi-plans ouverts définis par la
tangente à la courbe en M (s0 ).
1. Position par rapport à une sécante
On considère deux réels s1 et s2 dans une même période tels que s1 < s2 < s1 + L. On pose
M1 = M (s1 ) et M2 = M (s2 ). On considère un repère orthonormé direct dont l’origine est
en M1 et dont l’axe M1 X est la droite orientée (M1 M2 ) (Fig.8). On désigne par X(s) et
Y (s) les coordonnées de M (s) dans ce repère.
a. On suppose qu’il existe des réels u et v tels que s1 < u < v < s2 et Y (u)Y (v) < 0.
Montrer qu’il existe un réel w tel que s1 < w < s2 et Y (w) = 0.
En déduire une contradiction avec les propriétés de la courbe.
b. Montrer que tous les points M (s) où s1 < s < s2 appartiennent à un des deux demi-
plans ouverts délimités par la droite (M1 M2 ). Montrer que tous les points M (s) où
s2 < s < s1 + L appartiennent à l’autre demi-plan ouvert.
2. Sommets
On note c(s) = γ(M (s)) et on suppose que cette fonction n’est pas constante.
a. Montrer qu’il existe des réels s1 et s2 tels que
∀s ∈ R : c(s1 ) ≤ c(s) ≤ c(s2 )
s1 < s2 < s1 + L
En déduire que M1 = M (s1 ) et M2 = M (s2 ) sont des sommets de la courbe.
b. On suppose que, sur [s1 , s1 + L[, la dérivée c0 ne s’annule qu’en s1 et s2 .
On considère à nouveau le repère de la question 1. et on suppose Y (s) > 0 pour tous
s vérifiant s1 < s < s2 .
Montrer que
Z s1 +L
c0 (s)Y (s)ds > 0
s1
53
Énoncés - Pb 23 : Sommets d’une courbe paramétrée
Montrer que
Z s1 +L
c0 (s)Y (s)ds = 0
s1
54
Énoncés - Pb 24 : Suite implicite
Problème 24
Pour tout entier naturel n, on considère deux fonctions polynomiales définies dans R
fn (x) = 1 + x + x2 + · · · + xn
gn (x) = 1 + 2x + 3x2 + · · · + nxn−1
On se fixe un réel a > 1 et on s’intéresse à une suite de nombres réels strictement positifs
(αn )n∈N−{0,1} telle que
∀n ∈ N − {0, 1} : gn (αn ) = a
1. a. Montrer que pour tout entier n ≥ 2, il existe un unique réel strictement positif αn tel
que gn (αn ) = a.
b. Montrer que la suite (αn )n∈N−{0,1} est strictement décroissante.
c. Montrer qu’il existe un entier N tel que
∀n ≥ N : αn < 1
d. Montrer que la suite (αn )n∈N−{0,1} converge. On note α sa limite. Montrer que
0≤α<1
e. Montrer que les suites (αnn )n∈N−{0,1} , (nαnn )n∈N−{0,1} et (n2 αnn )n∈N−{0,1} convergent
toutes les trois vers 0.
2. a. Montrer que, pour tout x différent de 1,
1 (n + 1)xn xn+1
gn (x) = − −
(1 − x)2 1−x (1 − x)2
b. Montrer que pour tout x ∈ [0, 1[ fixé, la suite (gn (x))n∈N−{0,1} est croissante et
converge vers
1
(1 − x)2
3. a. Montrer que
1
≤a
(1 − α)2
b. Montrer qu’il existe un β ∈]0, 1[ tel que
1
=a
(1 − β)2
55
Énoncés - Pb 24 : Suite implicite
56
Corrigés
57
Corrigés - Pb 1
Problème 1
Première partie
1. Si (pn )n∈N converge vers l 6= 0, (pn+1 )n∈N converge aussi vers l et
pn+1
( )n∈N = (un )n∈N
pn
doit converger vers 1.
2. Comme
2 3 n+1
pn = · ··· =n+1
1 2 n
le produit (pn )n∈N diverge vers +∞.
3. Comme
a a 1 a
cos sin p = sin p−1
2p 2 2 2
on peut écrire
n a
Y 1 sin 2p−1 1 sin a
pn = a = n
p=1
2 sin 2p 2 sin 2an
Deuxième partie
1. a. Prenons ε = 1 dans la définition de la convergence de (un )n∈N vers 1. Il existe un
entier n0 tel que :
Sn = ln(un0 un0 +1 · · · un )
pn
= ln( )
pn0 −1
= ln(|pn |) − ln(|pn0 −1 |)
Si (pn )n∈N converge, (|pn |)n∈N converge vers un nombre strictement positif donc
(ln |pn |)n∈N converge à son tour ce qui assure la convergence de (Sn )n∈N .
Réciproquement, comme pn = pn0 −1 eSn , si (Sn )n∈N → l alors
f : x → (ln x)2
59
Corrigés - Pb 1
Comme 0
ln x 1 − ln x
=
x x2
est négatif pour x > e, cette dérivée est décroissante dans ]3, +∞[. On en déduit que
ln x ln p
≤
x p
pour tous les t ∈ [p, p + 1].
La formule demandée traduit alors
Troisième partie
1. a. Tableau de variation facile. La question b. est évidente.
b. Si (Sn0 )n∈N converge vers l, on peut écrire
n
X n
X
ln pn = ln(1 + νp ) ≤ νp ≤ l
p=1 p=1
converge aussi. Ce qui est en contradiction avec I.2. Comme elle est croissante, la suite
(Sn0 )n∈N diverge donc vers +∞.
3. a. Pour a ≥ 1, le produit diverge clairement vers +∞.
b. i. On conserve les notations de 1., on majore en ajoutant à la somme toutes les
puissances de a qui manquent :
n n
X
2p 2n 1 − a2 +1 1
Sn0 = a 2
= 1 + a + a + a + ··· + a 3
= ≤
p=1
1−a 1−a
La suite (Sn0 )n∈N converge car elle est majorée. Il en est de même de (pn )n∈N
d’après 1.c.
60
Corrigés - Pb 1
61
Corrigés - Pb 2
Problème 2
1. Si les réels ne sont pas distincts, les formes ne le sont pas non plus. Elles constituent donc
une famille liée. Si les réels sont deux à deux distincts, considérons
(X − b)(X − c)(X − d) (X − a)(X − c)(X − d)
Pa = , Pb =
(a − b)(a − c)(a − d) (b − a)(b − c)(b − d)
(X − a)(X − b)(X − d) (X − a)(X − b)(X − c)
Pc = , Pd =
(c − a)(c − b)(c − d) (d − a)(d − b)(d − c)
Si αfa + βfb + γfc + δfd est la forme nulle, en prenant successivement les valeurs en Pa ,
Pb ,Pc ,Pd on obtient α = β = γ = δ = 0 ce qui prouve que la famille est libre.
2. D’après 1., la famille f0 , f1 , f2 , f3 est une base de E3? .
Les réels x0 , x1 , x2 , x3 sont en fait les coordonnées de la forme linéaire
Z 1
P → P (t) dt
0
dans cette base. Pour calculer ces coordonnées, on prend les valeurs en Q0 , Q1 , Q2 , Q3 . Il
vient
1 1
Z
3
x0 = − (t − 1)(t − 2)(t − 3) dt =
6 0 8
1 1
Z
19
x1 = t(t − 2)(t − 3) dt =
2 0 24
1 1
Z
5
x2 = − t(t − 1)(t − 3) dt = −
2 0 24
1 1
Z
1
x3 = t(t − 1)(t − 2) dt =
6 0 24
3. La relation proposée par l’énoncé est équivalente au sytème de quatre équations obtenu en
écrivant l’égalité pour les polynômes 1, t, t2 , t3 .
Ce système est linéaire par rapport à A et B. Transformons le par opérations élémentaires
A + B =1
A + B =1
A + B =1
aA + bB =
1
(b − a)B = − a
1 (b − a)B = 1 − a
2 2 2
2 2 1 ⇔ 1 a ⇔ 1 a 1
a A + b B = b(b − a)B = − 0 = − − b( − a)
3 3 2 3 2 2
a3 A + b3 B = 1 b2 (b − a)B = 1 − a 1 a 1 a
0 = − − b( − )
4 4 3 4 3 3 2
Ce système admet des solutions si et seulement si les deux dernières équations sont vérifiées.
Ce qui s’écrit
a + b =1
ab = 1
6
C’est à dire lorsque a et b sont les racines de
1
t2 − t +
6
62
Corrigés - Pb 2
Choisissons
r r
1 2 1 2
a = (1 − ) b = (1 + )
2 3 2 3
En reportant dans les eux premières équations on trouve alors
1
A=B=
2
Réciproquement, le système est vérifié pour ces valeurs. Cela signifie que la relation est
vraie pour les polynômes 1, t, t2 , t3 . Elle est donc vérifiée par linéarité dans E3 tout entier.
4. La formule Z 1
1
P (t) dt = (P (u) + P (v) + P (w))
0 3
est vérifiée pour tous les P de E3 si et seulement si elle est vraie pour les polynômes 1, t,
t2 , t3 . On forme donc un système de quatre équations
1 1 1
1= + +
3 3 3
1
1 1
u+v+w =
= (u + v + w)
2
2 3 ⇔ u2 + v 2 + w2 =1
1 1 2
= (u + v 2 + w2 )
u3 + v 3 + w 3 = 3
3 3
4
1 1
= (u3 + v 3 + w3 )
4 3
Ce système n’est pas linéaire. Posons
s=u+v+w t = uv + uw + vw p = uvw
alors :
u2 + v 2 + w2 =s2 − 2t
(u2 + v 2 + w2 )s =u3 + v 3 + w3 + (u2 v + u2 t + · · · )
ts =(u2 v + u2 t + · · · ) + 3p
finalement
63
Corrigés - Pb 3
Problème 3
Partie I - Angles d’Euler
1. Par définition des rotations :
→
− →
−
r2 ( i ) = −
→
u, r1 (−
→
u)=−
→
u, r3 (−
→
u ) = i1
→
− →
−
donc r3 ◦ r2 ◦ r1 ( i ) = i . De même
→
− →
− →
− →
− →
− →
−
r2 ( k ) = k , r1 ( k ) = k1 , r3 (k1 ) = k1
→
− →
−
donc r3 ◦ r2 ◦ r1 ( k ) = k1 .
→ −
− → −→
La rotation composée transforme la base orthonormée directe ( i , j , k ) en une base or-
→ → −
− →
thonormée directe ( i1 , −w , k1 ). La seule base orthonormée directe dont les vecteurs 1 et 3
→
− →
− → −
− → − →
sont i1 et k1 est ( i1 , j1 , k1 ). On en déduit
r3 ◦ r2 ◦ r1 = r
−1
2. La fonction R = f ◦ r→ w ,α ◦ f
− est une rotation car elle est composée de plusieurs rotations
(les rotations forment un groupe pour la composition). On vérifie facilement que R(f (− →
w) =
→
−
f ( w ) par conséquent il existe un réel β tel que R = rf (→−w ),α .
Lorsque (− →u,−
→v ,−→
w ) est une base orthonormée directe, la famille (f (− →u ), f (−
→
v ), f (−
→
w )) est
également orthonormée directe et on connait la forme des matrices de r = r→ u ,α et R dans
−
ces bases. Cela nous permet d’écrire :
cos α = (r(−→
u )/−→
u ) = (f −1 ◦ R ◦ f (−
→
u )/−
→
u ) = (R(f (−
→
u ))/f (−→
u )) = cos β
→
− →
− −1 →
− →
− →
− →
−
sin α = (r( u )/ v ) = (f ◦ R ◦ f ( u )/ v ) = (R(f ( u ))/f ( v )) = sin β
r1 = rϕ ◦ Rθ ◦ rϕ−1
→
− →
−
De même, comme r1 ( k ) = k1 :
r3 = r−
→
k ,ϕ
= r1 ◦ rϕ ◦ r1−1
1
On en déduit :
r = r3 ◦ r1 ◦ r2 = r1 ◦ rψ ◦ r1−1 ◦ r1 ◦ r2
= r1 ◦ rψ ◦ r2
= rϕ ◦ Rθ ◦ rϕ−1 ◦ rψ ◦ rϕ
= rϕ ◦ R θ ◦ rψ
car rϕ et rψ commutent. ce qui est intéressant dans cette décomposition c’est que les axes
→
− →
−
des trois rotations sont dirigés par les vecteurs i et k de la base de départ.
64
Corrigés - Pb 3
Partie II - Quaternions
Les questions de cette partie se traitent par de simples vérifications. Leur correction ne sera
pas détaillée.
1 0 1
dq−1 (q 0 ) = q 0 q −1 = qq= qq 0
N (q) N (q)
donc
1
dq−1 = S ◦ gq ◦ S
N (q)
De même :
1
Cq = gq ◦ dq−1 = gq ◦ S ◦ gq ◦ S
N (q)
2. a. Pour former la matrice de gq , on exprime les images des vecteurs de base en fonction de
→ −
− → − →
(1H , i , j , k ). On peut se permettre de ne pas écrire complètement certaines matrices
car on sait qu’il s’agit de quaternions.
→
− →
− →
−
gq (1) = α1H + δ i + γ j + β k
→
− a −b 0 i −ib . −iγ − δ .
gq ( i ) = = =
b a i 0 ia . iα + β .
→
− →
− →
−
= −δ1H + α i + β j − γ k
→
− a −b 0 −1 −b . −γ + iδ .
gq ( j ) = = =
b a 1 0 a . α − iβ .
→
− →
− →
−
= −γ1H − β i + α j + δ k
−
→ a −b i 0 ia . iα − β .
gq ( k ) = = =
b a 0 −i ib . iγ − δ .
→
− →
− →
−
= −β1H + γ i − δ j + α k
On en déduit :
α −δ −γ −β
δ α −β γ
Mat gq =
B γ β α −δ
β −γ δ α
65
Corrigés - Pb 3
Ce déterminant n’est pas modifié par des opérations élémentaires sur les blocs :
A −B + iA A i(A + iB) A − iB 0
det gq = = =
B A + iB B A + iB B A + iB
α + iγ −δ + iβ 2
= | det(A + iB)|2 =
δ + iβ α − iγ
= |(α + iγ)(α − iγ) − (δ − iβ)(δ + iβ)|2 = (α2 + β 2 + γ 2 + δ 2 )2 = N (q)2
On en déduit :
det gq = N (q)2
3. L’égalité entre applications linéaires
1
Cq = gq ◦ S ◦ gq ◦ S
N (q)
se traduit par l’égalité suivante entre les déterminants (attention, l’espace est de dimension
4) :
1
det Cq = (det gq )2 (det S)2
N (q)4
Or (det S)2 = 1 car S ◦ S est l’identité. On en déduit :
det Cq = 1
1. Pour vérifier que (./.) définit un produit scalaire, formons le produit matriciel des quater-
nions.
→0
− −ββ 0 − γγ 0 − δδ 0 + i(δγ 0 − γδ 0 ) .
→
−uu =
−δβ 0 + βδ 0 + i(γβ 0 − γ 0 β) .
On en déduit l’expression du produit scalaire
1 →−
(−
→u /−
→v ) = tr(−u→v ) = ββ 0 + γγ 0 + δδ 0
2
→ −
− → −
→
Ceci montre en même temps que ( i , j , k ) est une base orthonormée. Elle est directe par
définition de l’orientation de l’espace E des quaternions purs.
66
Corrigés - Pb 3
2. Dans l’espace vectoriel euclidien oriené E, le calcul en coordonnées (dans une base ortho-
normée directe) du produit vectoriel −
→u−→v donne
0 0
γβ − γ 0 β
δ δ
γ ∧ γ 0 = βδ 0 − β 0 δ
β β0 δγ 0 − δ 0 γ
On retrouve des expressions figurant dans le produit matriciel calculé plus haut, on en
déduit :
→
−u−
→v = −(−→
u /−
→v )1H + −
→
u ∧−
→v
Les autres expressions demandées par l’énoncé en découlent immédiatement.
Parties V - Rotations
1. a. On doit montrer que l’image par l’application Cq d’un quaternion pur − →u est encore
un quaternion pur. On utilise la conjugaison (un quaternion est pur lorsqu’il est égal
à l’opposé de son conjugué).
1 −
Cq (−
→
u)= q→
uq
N (q)
1 − 1
Cq (−
→
u)= q→
uq = q(−−
→
u )q = −Cq (−
→
u)
N (q) N (q)
On en déduit que Cq (− →
u ) est un quaternion pur.
b. On note cq la restriction de Cq à E. Comme Cq (1H ) = 1H , la matrice de Cq ) dans la
→ −
− → − →
base (1H , i , j , k ) est de la forme
1 0 0 0
0
0 Mat → − → − →− c
( i ,j ,k) q
0
det cq = det Cq = 1
c. Comme cq est de déterminant 1, pour montrer que c’est une rotation, il suffit de
montrer qu’il conserve le produit scalaire.
1 1
(cq (−
→ v )) = − tr(cq (−
u )/cq (−
→ →
u )cq (−
→v )) = − tr(q −
→
u q −1 q −
→
v q −1 )
2 2
1 1 →− 1 →−
= − tr(q −
→
u→−v q −1 ) = − tr(−u→v q −1 q) = − tr(− u→
v ) = (−
→
u /−
→
v)
2 2 2
en utilisant le fait que la trace d’un produit de deux matrices ne change pas si on les
permute
2. a. Rappelons que
a −b a b
q= , q=
b a −b a
67
Corrigés - Pb 3
−
→ 1 0 i 1 −ib ia 1 . .
cq ( i ) = q q= q =
N (q) i 0 N (q) ia ib N (q) −ib2 + ia2 0
→ −
− → Im(−ib2 + ia2 ) α2 − β 2 − γ 2 + δ 2
(cq ( i )/ i ) = =
N (q) N (q)
→
− 1 0 −1 1 b −a 1 . .
cq ( j ) = q q= q =
N (q) 1 0 N (q) a b N (q) b 2
+ a2 0
→ −
− → Re(b2 + a2 ) γ 2 − δ 2 + α2 − β 2
(cq ( j )/ j ) = =
N (q) N (q)
2
→
− 1 i 0 1 ia ib 1 i|a| − i|b|2 .
cq ( k ) = q q= q =
N (q) 0 −i N (q) ib −ia N (q) . .
→ −
− → Im(i|a|2 − i|b|2 ) α2 + β 2 − γ 2 − δ 2
(cq ( k )/ k ) = =
N (q) N (q)
b. On déduit de la question précédente que
3α2 − β 2 − γ 2 − δ 2
tr cq =
α2 + β 2 + γ 2 + δ 2
Cette trace est égale à 3 si et seulement si
3α2 − β 2 − γ 2 − δ 2 = 3(α2 + β 2 + γ 2 + δ 2 )
Cq (q) =qqq −1 = q
1 1 −1
Cq (q) = qq −1 q −1 = q =q
N (q) N (q)
→
− 1 1 →
−
cq ( V q ) = Cq (q − q) = (q − q) = V q
2 2
4. En utilisant les calculs de la partie IV et les décompositions
→
− →
−
q = α1H + V q , q = α1H − V q
on obtient
→
− →
− →
−
q−
→u q =α2 −
→ u − (V q ∧ −
u + 2α V q ∧ −
→ →
u)∧ V q
→
− →
− →
−
q−
→u q =α2 →
−u − 2α V q ∧ −
→
u − (V q ∧ −
→
u)∧ V q
→
− 4α − →
(cq − c−1
q )( u ) = V q ∧−
→
u
N (q)
On sait déjà que cq est une rotation, cette rotation est un demi-tour lorsque cq ◦ cq est
→
−
l’identité c’est à dire lorsque cq = c−1
q . Comme V q n’est pas nul, ceci se produit si et
seulement si α = 0 c’est à dire lorsque q ∈ E (q est un quaternion pur).
On suppose dans toute la suite que q 6∈ Vect 1H et q 6∈ E. Il existe alors un unique θ ∈]−π, π[
tel que cq = rθ,→ − car cq est une rotation qui n’est pas un demi-tour.
Vq
68
Corrigés - Pb 3
5. a. Lorsque cq = rθ,→
− la matrice de cq dans une base orthonormée directe de la forme
Vq
→
− →
−
U = (−
→
a , b , 1 V ) est
→
− q
N(V q)
cos θ − sin θ 0
Mat cq sin θ cos θ 0
U
0 0 1
b. On déduit de la matrice précédente et du calcul de la trace de cq (V.2) que :
→
−
3α2 − k V q k2
tr cq =2 cos θ + 1 = →
−
α2 + k V q k2
→
− →
−
α2 − k V q k2 α2 − k V q k2
cos θ = →
− =
α 2 + k V q k2 N (q)
→
−
Dans la base U, la matrice de − →
u → V q ∧− →
u se calcule avec l’ expression usuelle du
produit vectoriel :
− →
0 x −k V q ky
0 ∧ y = →
−
k V q kx
→
−
kV qk z 0
la matrice cherchée est donc :
→
−
0 −k V q k 0
−
→
k V q k 0 0
0 0 0
En identifiant les expressions des matrices de cq − c−1
q dans U obtenues à partir de a.
et de V.4., on obtient
→
−
2αk V q k
sin θ =
N (q)
c. On utilise
θ sin θ
tan =
2 1 + cos θ
On en déduit →
− −
→
θ 2αk V q k kV qk
tan = → = α
−
2 N (q) + α2 − k V q k
θ
Cette expression détermine un unique 2 dans ] − π2 , π2 [ donc un unique θ dans ] − π, π[.
69
Corrigés - Pb 3
– si ω ∈]0, π2 [ : cq = r→
−
k ,2ω
.
→
−
– si ω = π2 : cq est le demi-tour d’axe Vect k .
– si ω ∈] π2 , π[ : cq = r→
−
k ,2ω−2π
= r→−
k ,2ω
Lorsque q est de la forme
cos ω i sin ω →
−
q= = cos ω1H + sin ω i
i sin ω cos ω
→
−
– si ω = π2 : cq est le demi-tour d’axe Vect i .
– si ω ∈]0, π[−{ π2 }, sin ω > 0 : cq = r→
−
i ,2ω
2. Effectuons le calcul matriciel qui donne la matrice d’une rotation en fonction de ses angles
d’Euler :
iϕ " ψ #
cos θ2 i sin θ2 ei 2
e 2 0 0
ϕ
0 e−i 2 i sin θ2 cos θ2
ψ
0 e−i 2
iϕ " ψ ψ
# " ϕ+ψ
#
e 2 0 cos θ2 ei 2 i sin θ2 e−i 2 cos θ2 ei 2 .
= ϕ ψ ψ = ψ−ϕ
0 e−i 2 i sin θ2 ei 2 cos θ2 e−i 2 sin θ2 ei 2 .
3. Comme q est un quaternion de norme 1 : |a|2 + |b|2 = 1, il existe donc un réel λ ∈]0, π2 [ qui
permet d‘’exprimer les modules sous forme trigonométrique.
70
Corrigés - Pb 4
Problème 4
Partie I. Exemples. Une inégalité générale.
Dans toute cette partie, on utilisera souvent le résultat suivant.
Si une fonction continue, définie dans R est monotone au voisinage de +∞ et de −∞
alors elle majorée si et seulement si elle ne diverge pas vers +∞ ni en −∞ ni en +∞.
Ce résultat est une conséquence des définitions des limites et du fait qu’une fonction continue
sur un segment est bornée.
1. Ici X = R, f (x) = Kx2 , hm (x) = mx − Kx2 .
– Si K < 0, hm n’est majorée pour aucune valeur de m.
– Si K > 0, hm est majorée pour tous les m réels. On obtient facilement la valeur minimale
de la fonction du second degré. On en déduit :
m2
X ◦ = R; f ◦ (m) =
4K
On vérifie que f = f ◦ si et seulement si K = 12 .
2. Lorsque f est une fonction continue sur un segment X = [a, b], il en est de même des
fonctions hm pour n’importe quelle valeur de m. Ces fonctions sont donc toujours bornées
ce qui montre x◦ = R
Chaque fonction continue hm atteint ses bornes sur le segment [a, b]. Il existe donc xm ∈
[a, b] tel que f ◦ (m) = hm (xm ). Dans ce cas rien n’assure l’unicité de xm .
3. Ici X = R et f (x) = 13 x3 . Comme hm (x) = mx − 13 x3 , elle est monotone au voisinage de
+∞ et de −∞ avec
1
hm (x) ∼ − x3
3
Cette fonction diverge vers +∞ en −∞. Elle n’est pas bornée par conséquent
X◦ = ∅
4. Ici X = R et
f (x) = ex , hm (x) = mx − ex
Examinons les limites
−∞ si m>0
en − ∞ : hm (x) → 0 si m=0
+∞ si m<0
en + ∞ : hm (x) → −∞
0 ln m +∞
m ln m − m
hm % &
−1 −∞
71
Corrigés - Pb 4
X◦ = [0, +∞[
0 si x = 0
f ◦ (x) =
x ln x − x si x > 0
X ◦ = {α} , f ◦ (α) = −β
Alors hu est toujours bornée puisque son domaine de définition est réduit au seul point α
avec hu (α) = uα − (−β). Donc en revenant à la lettre x pour désigner la variable :
X ◦◦ = R, f ◦◦ (x) = αx + β
La question est alors de savoir, pour un nombre m donné, quel est le plus grand des quatre
nombres
−1 − m 0 m−2 2m − 1
Le plus commode est de faire une étude graphique en traçant les quatre droites
m → −1 − m m→0 m→m−2 m → 2m − 1
Une de ces droites est l’axe des x. On voit clairement sur le dessin le graphe de f ◦ et
on déduit facilement son expression (la démonstration ne mérite pas vraiment qu’on s’y
attarde). On en déduit X ◦ = R et, en notant à nouveau x la variable,
−x − 1 si x≤
−1
f ◦ (x) = 0 si x ∈ −1, 12
2x − 1 si x ≥ 12
Il est important de noter que la fonction f ◦ est continue. Formons maintenant ku (x)
ux − (−x − 1) = (u + 1)x + 1 si x≤ −1
ku (x) = ux − 0 = ux si x ∈ −1, 21
ux − (2x − 1) = (u − 2)x + 1 si x ≥ 21
72
Corrigés - Pb 4
0.5
−1
On remarque que le domaine de définition est le plus petit intervalle contenant le domaine
de définition de f et que la fonction f ◦◦ interpole f en ces points.
7. Pour x ∈ X et m ∈ X ◦ ,
mx − f (x) = hm (x) ≤ f ◦ (m) = sup hm
X
d’où
mx ≤ f (x) + f ◦ (m)
73
Corrigés - Pb 4
2. On exploite l’inégalité I.7. pour obtenir la première inégalité demandée puis on remplace x
par λx et y par λ1 y pour obtenir la seconde.
Les conditions imposées aux fonctions de N et N0 entraı̂nent clairement qu’elles sont convexes
et croissantes.
1. Comme f (0) = 0, on peut poser τ (x) = f (x)x et interpréter τ comme le taux d’accroissement
en 0 de la fonction f . D’après le théorème des accroissements finis, il existe cx ∈]0, x[ tel
que τ (x) = f 0 (cx ). Comme τ diverge vers +∞, la fonction f 0 n’est pas majorée, comme f 0
est strictement croissante, elle diverge vers +∞.
2. Appliquons le théorème des accroissements finis entre x et 2x.
Il existe c ∈]x, 2x[ tel que
car f 0 est croissante. Comme de plus f est aussi croissante avec f (0) = 0, le nombre f (x)
est positif donc
xf 0 (x) ≤ f (2x)
f (2x)
f 0 (x) ≤ 2
2x
On en déduit f (2x)
2x → +∞. Comme d’autre part τ est croissante car f est convexe, cela
prouve que τ → +∞
74
Corrigés - Pb 4
0 xm +∞
◦
f (m)
hm % &
0 −∞
La fonction hm atteint son maximum en un unique point xm qui est noté ϕ(m).
2. a. Les conditions de N0 entraı̂nent clairement que f 0 est strictement croissante de R+
dans R+ . Elle est bijective car continue avec les ”bonnes limites”.
b. Comme xm annule la dérivée de hm , on a m = f 0 (ϕ(m)). Donc ϕ est la bijection
réciproque de f 0 . On en déduit que ϕ est continue (d’après un résultat du cours). Elle
est également croissante ce qui conduit aux ”bonnes limites” grace aux limites de f 0 .
3. D’après les questions précédentes, on peut écrire
Comme f 0 est strictement croissante avec f 00 > 0, la bijection réciproque de f 0 est dérivable
(résultat de cours) avec
1
ϕ0 = 00
f ◦ϕ
On en déduit que ϕ est C 1 puis que f ◦ est C 1 avec
car f 0 (ϕ(m)) = m. Comme ϕ est C 1 , cela prouve que f ◦ est C 2 . D’après le calcul de ϕ0 déjà
effectué,
1
f ◦00 = 00
f ◦ϕ
4. Les calculs précédents et la définition de N0 montrent clairement que f ◦ ∈ N0 . D’autre
part, f ◦◦0 est la bijection réciproque de f ◦0 c’est à dire f 0 . Ainsi f ◦◦ et f ont la même
dérivée, la condition en 0 prouve qu’elles sont égales.
{mx − f ◦ (x), m ∈ X ◦ }
d’où
∀x ∈ X, f (x) ≥ sup {mx − f ◦ (x), m ∈ X ◦ }
2. a. Il est clair que m ∈ [m1 , m2 ] si et seulement si 0 ≤ m2 − m ≤ m2 − m1 . Si on pose
m2 −m
t= m 2 −m1
c’est à dire m = m2 − t(m2 − m1 ) = tm1 + (1 − t)m2 . On obtient bien
75
Corrigés - Pb 4
{mx − f ◦ (m), m ∈ X ◦ }
X ◦ ⊂ X ◦◦
On va exploiter maintenant
∀x ∈ X : f ◦◦ (x) ≤ f (x)
X ◦◦◦ = X ◦ : f ◦◦◦ = f ◦
76
Corrigés - Pb 5
Problème 5
Partie I
1. Le calcul de f1 et f2 s’effectue en utilisant des coefficients indéterminés et en formant des
équations pour les conditions requises. En utilisant :
On obtient
f1 (x) = (x + 2) + (x − 2)ex
En utilisant :
On obtient
f2 (x) = (−x2 − 6x − 12) + (x2 − 6x + 12)ex
x2n+1 ex
x→
(n + 1)!
On la dérive n + 1 fois :
1 (n+1)
ϕ(n+1)
n (x) = x2n+1 ex − xn ex
(n + 1)!
77
Corrigés - Pb 5
uk xk ex
avec k entre n et 2n + 1. Il est clair que tous les uk sont positifs ou nuls pour k > n
(ils viennent exclusivement de la dérivée calculée avec la formule de Leibniz). Pour
k = n, le coefficient est :
2n + 1
−1
n
(n+1)
qui est un entier strictement positif. Ceci montre que ϕn (x) ≥ 0 pour x ≥ 0. De
plus toutes les dérivées successives de x2n+1 ex sont nulles en 0. On en déduit
0 +∞
(n+1)
ϕn 0 +
(n)
ϕn 0 %
(n−1)
ϕn 0 %
.. ..
. .
m2n+1 qem
(I) : 0 < qfn (m) <
(n + 1)!
2n+1 n
Or (qem m B
(n+1)! )n∈N et une suite de la forme (A (n+1)! )n∈N pour des réels A et B fixés. Elle
converge donc vers 0.
2n+1
qem
Pour n assez grand, m(n+1)! devient donc strictement plus petit que 1 ce qui est contra-
dictoire avec (I) lorsque qfn (m) est entier. On en déduit que fn (m) est irrationnel pour
tout m entier.
Partie II
1. Le tableau suivant se calcule en partant de la ligne
0| 1 0 0 0 0
78
Corrigés - Pb 5
Comme i commute avec tout le monde (en particulier d), le produit dans l’autre sens
est aussi égal à i. On en déduit que i + d est inversible avec :
n
X
(i + d)−1 = c−1,k dk
k=0
b. Pour m dans N, la formule demandée est la formule du binome habituelle dans une
anneau. Pour les entiers négatifs, on va démontrer la formule Pm pour m ∈ Z − N par
une récurrence descendante.
n
X
(Pm ) (i + d)m = cm,k dk
k=0
(Pm ) ⇒ (Pm−1 )
n
! n n
X X X
k
cm−1,k d (i + d) = (cm−1,k + cm−1,k−1 ) dk = cm,k dk
k=0 k=0 k=0
= (i + d)m (d’après (Pm ))
79
Corrigés - Pb 5
On peut alors multiplier à droite par (i + d)−1 et utiliser l’associativité ce qui donne :
n
X
cm−1,k dk = (i + d)m−1
k=0
Partie III
1. Si on dérive n + 1 fois un polynôme de degré inférieur ou égal à n, on obtient toujours le
polynôme nul. L’endomorphisme d est donc nilpotent avec dn+1 = 0L(Rn (X)) . On peut alors
appliquer les résultats de la partie II. On en déduit que i + d est inversible dans l’anneau
des endomorphismes, c’est donc un automorphisme.
2. a. La remarque fondamentale est ici que la dérivée de la fonction x → P (x)ex est x →
(P + P 0 )(x)ex où
P + P 0 = (i + d)(P )
La dérivée seconde est alors
(i + d)2 (P )(x)ex
et ainsi de suite. Par exemple la dérivée d’ordre m est :
β (m) (x) = [(i + d)m (Bn )] (x)ex avec (i + d)m (Bn ) = (i + d)m−n−1 (X n )
Pour m = n + 1 :
(i + d)m−n−1 = i
d’où
β n+1 (x) = xn ex
b. D’après la question précédente :
On a donc bien
(m)
βn (0)
= cm−n−1,n inZ
n!
On est ici en mesure de prouver le résultat admis dans la partie I (existence des
polynômes An et Bn ).
On choisit d’abord Bn = (i + d)−(n+1) (X n ). Par définition c’est un polynôme de degré
au plus n. À cause de la formule de la question II.2.b, il est à coefficients dans Z.
On doit maintenant trouver un polynôme An de degré au plus n et tel que si
80
Corrigés - Pb 5
(m)
on ait fn (0) = 0 pour tous les m entre 0 et n. La dernière relation étant automati-
quement vérifiée à cause du degré de An et de la définition de Bn (III.2.a).
La condition impose
An(m) (0) = −βn(m) (0)
D’après la formule de Taylor, le coefficient de X m dans An est
(m) (m)
An (0) βn (0)
=− ∈Z
m! m!
ceci montre que le An ainsi construit est à coefficients entiers.
81
Corrigés - Pb 6
Problème 6
Partie I
1. Exprimons d’abord x puis x + i :
1 cos α 1 iα
α = arctan ⇒x= ⇒x+i= e
x sin α sin α
Deux expressions sont possibles pour les arguments de x + i.
π
x > 0 ⇒ α ∈]0, [ ⇒ sin α > 0 : α est un argument de x + i
2
π
x < 0 ⇒ α ∈] − , 0[ ⇒ sin α < 0 : α + π est un argument de x + i
2
π 1 π
(x + i)m (y + i)e−i 4 = m ei(mα+β− 4 )
sin α sin β
Ce nombre complexe est réel si et seulement si
π
mα + β − ≡0 (π)
4
L’égalité en découle à un multiple de π près. De plus, les deux membres de l’égalité sont
entre 0 et π, ils sont donc forcément égaux.
Partie II
1. En utilisant des formules du binome et en séparant les parties réelles et imaginaires, on
obtient
m 1 2 3 4
Am x x2 − 1 x3 − 3x x4 − 6x2 + 1
Bm 1 2x 3x2 − 1 4x3 − 4x
82
Corrigés - Pb 6
A0m = mAm−1 0
Bm = mBm−1
1
Pour x 6= 0, on fait apparaitre x
m m
1 1 1
(x + i)m = (ix)m + = (−ix)m i +
i x x
Si m est pair :
1
m
Am (x) = (−1) 2 xm Am (− )
(−i)m = (−1) 2
m
⇒ x
Bm (x) = (−1) m2 xm Bm (− 1 )
x
Si m est impair :
m−1
(−i)m = −(−1) 2 i
m
m+1 1 1
⇒ (x + i)m = (−1) 2 i Am (− ) + iBm (− )
x x
m
m−1 1 1
= (−1) 2 Bm (− ) − iAm (− )
x x
1
m−1
Am (x) = (−1) 2 xm Bm (− )
⇒ x
Bm (x) = −(−1) m−1 m 1
2 x Am (− )
x
3. En utilisant arctan pour exprimer un argument de x+i, on peut écrire une suite d’équivalences :
π
Am (x) = Bm (x) ⇔ est un argument de (x + i)m
4
1 π 1 π π
⇔ m arctan ≡ (π) ⇔ arctan ≡ ( )
x 4 x 4m 4m
On en déduit que l’ensemble des solutions est
n π π o
cot +k , k ∈ 0, · · · , m − 1
4m m
83
Corrigés - Pb 6
4. On calcule la dérivée de Fm en remplaçant les dérivées des polynômes à l’aide des formules
de la question II.2. et en utilisant les relations de récurrence pour n’avoir que des m − 1.
On obtient
A2 2
+ Bm−1
Fm0
= −2m m−1
(Am − Bm )2
On en déduit que Fm est décroissante dans chaque intervalle de son domaine de définition.
D’après la formule du binôme, le degré de Am est m et celui de Bm est m − 1 donc Fm
tend vers +1 en +∞ et −∞.
Donc
On en déduit : (
Am (x) 6= Bm (x)
⇒ (x, y) ∈ Cm
y = Fm (x)
Supposons maintenant (x, y) ∈ Cm avec Am (x) = Bm (x). Alors Am (x) + Bm (x) = 0 donc
Am (x) = Bm (x) = 0 donc (x + iy)m devrait aussi être nul ce qui est évidemment faux car
x et y sont non nuls. Ceci montre l’implication réciproque.
2. Ici, m désigne un entier entre 1 et 4. Les fonctions Fm sont strictement décroissantes et
tendent vers 1 et +∞. D’après les tableaux, Fm (13) est strictement inférieur à 2 donc aucun
Fm (x), pour x ≥ 14, ne peut prendre de valeur entière.
On peut lire sur les tableaux les entiers entre 1 et 13 pour lesquels les Fm (x) prennent des
valeurs entières.
Pour m = 1 :
1 1 π
x = 2y = F1 (2) = 3 arctan + arctan ≡ (π)
2 3 4
x = 3y = F1 (3) = 2 même formule
π
Ici, les deux arctan sont entre 0 et donc leur somme est entre 0 et p i donc
2
1 1 π
arctan + arctan =
2 3 4
84
Corrigés - Pb 6
Pour m = 2 :
π
x=1 y = F2 (1) = −1 2 arctan 1 + arctan(−1) = (évident)
4
1 1 π
x=2 y = F2 (2) = −7 2 arctan − arctan =
2 7 4
1 1 π
x=3 y = F2 (3) = 7 2 arctan + arctan =
3 7 4
On a fait disparaitre le modulo π par une évaluation numérique.
Pour m = 3, il n’existe pas de formule de Machin.
Pour m = 4, on obtient la formule de Machin :
1 1 π
x=5 y = F4 (5) = −239 4 arctan − arctan =
5 239 4
On a fait disparaitre le modulo π par une évaluation numérique.
2. Pour un entier k tel que zk est défini et de partie imaginaire strictement positive, notons
ak et bk respectivement sa partie réelle et sa partie imaginaire. Montrons que
0 ≤ bk+1 < bk
Par définition :
(
bk+1 = ak − nk bk
zk+1 = (−nk + i)(ak + ibk ) = −nk ak − bk + i(−nk bk + ak ) ⇒
ak+1 = −nk − bk
85
Corrigés - Pb 6
z1 = z0 (−n0 + i)
z2 = z1 (−n1 + i)
..
.
zk = zn−1 (−nk−1 + i) ∈ R
d’où
zk
= (−n0 + i)(−n1 + i) · · · (−nk−1 + i)
z0
1
Comme zk est réel, les arguments de et de (−n0 + i) · · · (−nk−1 + i) sont congrus
z0
modulo π.
Pour un nombre complexe w de partie imaginaire strictement positive, un argument
est :
Im w
arctan si Re w > 0
Re w
Im w
arctan +π si Re w < 0
Re w
π
si Re w = 0
2
Les arguments de z0 sont donc congrus modulo π à arctan ab , ceux de −nj + i à
− arctan n1j (ou π2 si nj = 0). On en déduit :
b 1 1
− arctan ≡ − arctan + · · · + − arctan (π)
a n0 n0
86
Corrigés - Pb 7
Problème 7
1. a. Il s’agit d’une simple vérification. On développe et ordonne d’abord le crochet de
gauche, on obtient :
2(a2 + b2 + c2 ) − 2(ab + ac + bc)
Quand on multiplie par a + b + c, on obtient :
3. On va montrer successivement :
– que la suite (cn )n∈N est croissante (la limite est notée c)
– que la suite (an )n∈N est décroissante et minorée (la limite est notée a)
– que la suite (cn )n∈N est majorée (la limite est notée c) et que la suite (an )n∈N est minorée
(la limite est notée a)
– que a = b.
Preuve de la croissance de (cn )n∈N
1 1
≤
an cn 3
cn ≤ bn ≤ an ⇒ ⇒ cn+1 = ≥ cn
1 1 1 1 1
≤ + +
an bn cn
bn cn
Preuve de la décroissance de (an )n∈N
(
cn ≤ an an + bn + cn
cn ≤ bn ≤ an ⇒ ⇒ an+1 = ≤ an
bn ≤ an 3
87
Corrigés - Pb 7
Les inégalités précédentes montrent que (cn )n∈N∗ est majorée par a1 , elle est donc conver-
gente. On note c sa limite. De même (an )n∈N∗ est minorée par c1 , elle est donc convergente.
On note a sa limite.
On va montrer maintenant a = b par une double inégalité.
Pour tous les entiers (plus grands que 1) p et q on peut écrire :
cp ≤ · · · ≤ cmax(p,q) ≤ amax(p,q) ≤ · · · ≤ aq
b3n (an + bn + cn )
an+1 cn+1 = = b2n
an bn + bn cn + b2n
Comme tout est positif, lorsque a1 c1 = b21 on obtient a2 c2 = b21 = b22 et la relation se
propage par récurrence, la suite des bn est alors constante. Les trois suites convergent
vers b1 qui est la moyenne géométrique de a1 et c1 .
b. On va montrer que lorsque a1 c1 < b21 , la suite des bn est décroissante. Remarquons
d’abord que
b32 = a1 b1 c1 < b21
ce qui entraine b2 < b1 . Il s’agit donc de montrer que an cn < b2n pour tous les entiers
n.
La relation (1) peut encore s’écrire
avec
ux
f :x→ u = bn (an + bn + cn ) v = an bn + bn cn
x+v
Comme
uv
f (x) = u −
x+v
88
Corrigés - Pb 7
89
Corrigés - Pb 8
Problème 8
1. a. D’après les propriétés usuelles du produit scalaire :
→
− →
−
P(−
→
a ⊥ ) ∩ P( b ⊥ ) = D(−
→
a ⊥ ∧ b ⊥)
→
− →
−
De plus ici −
→
c = −− →
a − b donc tout vecteur orthogonal à −
→
a et b est aussi orthogonal
à −
→
c ce qui se traduit par :
→
−
P(→
−a ⊥ ) ∩ P( b ⊥ ) ⊂ P(−
→
c ⊥)
→
− →
− →
−
P(−
→
a ⊥ ) ∩ P( b ⊥ ) ∩ P(−
→c ⊥ ) = P(−
→
a ⊥ ) ∩ P( b ⊥ ) = D(−
→
a ⊥ ∧ b ⊥)
→
−
b. Équation normale du plan P(−
→
a, b) :
−
→ →
− →
−
u ∈ P(−
→
a , b ) ⇔ (−
→
u /−
→
a ∧ b)=0
(−
→
u ∧−
→
v)∧−
→
w = (−
→
u /−
→
w )−
→
v − (−
→
v /−
→
w )−
→
u
N
(→
−
v ∧−
→
w) ∧ −
→
u = (−
→
v /−
→
u )−
→
w − (−
→
w /−
→
u )−
→
v
(→
−
w ∧−
→
u)∧−
→
v = (−
→
w /−
→
v )−
→
u − (−
→
u /−
→
v )−
→
w
N
Chacun des trois vecteurs de l’identité de Jacobi est orthogonal à un des plans hau-
teurs. La question 1. montre alors que l’intersection des trois plans est la droite Dh
dirigée par le vecteur
((−
→
u ∧−
→
v)∧−
→
w ) ∧ ((−
→
v ∧−
→
w) ∧ −
→
u)
3. Plans ”bissecteurs”.
a. En utilisant les équations normale et le résultat de cours donnant la distance d’un
point à un plan, on obtient que le point M est équidistant de P(−
→u,−→
v ) et P(−
→
w,→−u)
si et seulement si :
|(−
→
m/−→
u ∧−→v )| |(−
→
m/−→
w ∧− →
u )|
=
k−
→u ∧−→
vk k−
→w ∧−→uk
90
Corrigés - Pb 8
−c =
→ 1 →
− 1
w ∧−
→
u − → →
−
v ∧−
→
w
k→
−
w ∧−→
uk k−
v ∧−→
wk
N
La question 1. montre ici que l’intersection des trois plans bissecteurs (intérieurs) est
une droite Db dirigée par :
1 →
− →
− 1 →
− →
−
u ∧ v − w ∧ u
k−
→u ∧− →
vk k−→
w ∧−→
uk
1 →
− →
− 1 →
− →
−
∧ v ∧ w − u ∧ v
k−
→
v ∧− →
wk k−
→
u ∧− →vk
4. Plans ”médiateurs”.
a. En décomposant à l’aide du projeté orthogonal, on obtient que
mk2 = d(M, D(−
k−
→ →v ))2 + d(M, P(−
→
v ⊥ ))2
= d(M, D(−
→
w ))2 + d(M, P(−
→
w ⊥ ))2
On en déduit qu’un point est à égale distance des droites si et seulement si il est à
égale distance des plans.
91
Corrigés - Pb 8
b. Écrivons qu’un point M est à égale distance des droites en écrivant qu’il est à égale
distance des plans (avec les équations normales) :
|(−
→
m/−→v )| |(−
→
m/−→
w )|
=
kvk kwk
ce qui s’écrit encore, avec ε ∈ {−1, +1},
1 − ε −
(−
→
m/−
→
α ε) = 0 avec −
→
αε = → →
v + → →
w
k−
vk k−
wk
On obtient donc deux plans médiateurs associés aux deux vecteurs orthogonaux − →
α −1
→
−
et α 1 .
c. Exprimons les produits scalaires avec des cos :
(−
→
w /−→
v)
(−→
α ε /−
→
v ) = k→
−vk+ε − → = k−
→v k(1 + ε cos δ) = k−
→
v kε(ε + cos δ)
kwk
où δ est l’écart angulaire entre −
→v et −
→
w . De même
(−
→
α ε /−
→
w ) = k−
→
v k(ε + cos δ)
On en déduit que l’unique vecteur pour lequel les produits scalaires sont de signe
opposés est
→
− 1 → 1 −
a =− →
α −1 = − −
v − − →w
k→
vk k→wk
→ →
−
d. Les vecteurs b et −
c s’obtiennent par permutation circulaire. Les termes se simplifient
deux par deux lorsque l’on somme les trois. L’intersection des plans médiateurs est
donc une droite Dm dirigée par
1 − → 1 −→ 1 −→ 1 − →
v − − w ∧ w− − u
k−
→
vk k→
wk k−
→wk k→uk
5. Expression des vecteurs directeurs des droites.
– Plans hauteurs. Avec des doubles produits vectoriels, et après avoir mis en facteur
(−
→
u /−
→
w )(−
→
v /−
→
u )(−
→
w /−
→
v)
on trouve : −
→u ∧− →v →
−v ∧− →
w →
−
w ∧− →
u
→
− →
− + − → →
− + −→ →
−
u.v v .w w. u
– Plans bissecteurs. En utilisant la linéarité du produit vectoriel et après avoir multiplié
par
k−
→u ∧− →v kk−→v ∧− →
w kk−
→
w ∧− →
uk
et mis en facteur
det(−
→
u,−
→
v ,−
→
w)
on trouve
k−
→
v ∧−
→
w k−
→
u + k−
→
w ∧−
→
u k−
→
v + k−
→
u ∧−
→
v k−
→
w
– Plans médiateurs. En utilisant la linéarité du produit vectoriel, on obtient directement :
1 →
− 1 1
u ∧−
→
v + → →
−
v ∧−
→
w+ → →
−
w ∧−
→
u
k−
→
u kk−→
vk k−
v kk−→
wk k−
w kk−→
uk
92
Corrigés - Pb 9
Problème 9
1. a. D’après le cours sur la définition bifocale des coniques, l’ensemble C est une ellipse de
foyers F et F 0 . La distance entre le centre et les sommets est le nombre a.
b. L’application S est une similitude de rapport |u| et d’angle un argument de u. Par
conséquent, pour deux points A et B quelconques :
S(A)S(B) = |u| AB
λ2 λ2
a2 = 1 + b2 =
4 4
donc c = 1. Les foyers sont les points de coordonnées (1, 0) et (−1, 0).
93
Corrigés - Pb 9
c. L’ensemble ∆λ est formé par les points M par lesquels passe au moins un cercle
Cλ . Un point M de coordonnées (x, y) est dans ∆λ lorsque l’équation du second
degré d’inconnue ρ déjà considérée admet des solutions réelles c’est à dire lorsque
le discriminant est positif ou nul. En reprenant les calculs du b., cela se traduit par :
x2 y2
+ ≤1
λ2 λ2
1+
4 4
L’ensemble ∆λ est donc le disque elliptique dont le bord est Eλ .
3. a. La bijectivité est évidente (équation du premier degré) la bijection réciproque S 0
associe à un point d’affixe z le point d’affixe
a−b a+b
z+
2 2
b. L’image par S d’un cercle de centre C et de rayon r est un cercle de centre S(C) et
2r
de rayon |a−b| .
c. D’après la question précédente, et après calculs, on trouve que l’image du centre est
le point de coordonnées
2r2 + 1
De même, on trouve que le rayon du cercle image est
2|c| p
r 1 − r2
|a − b|
Pour r fixé et ϕ1 , ϕ2 variables, les points dont les affixes sont ces nombres complexes
décrivent un cercle
94
Corrigés - Pb 9
5. D’après 4.√D est la réunion (pour r entre 0 et 1) des cercles de centre ar2 + b(1 − r2 ) et de
rayon |c|r 1 − r2 .
2c
L’image par S d’un tel cercle est un cercle Cr2 pour λ = . Comme r2 décrit ]0, 1[,
a − b
S(D) est l’ensemble des points par lesquels passe au moins un cercle Cρ . Donc
2c
S(D) = ∆λ avec λ =
a − b
Donc
D = S 0 (δλ )
Les foyers de S(Eλ ) sont les images par S des points d’affixes −1 et 1 c’est à dire les points
d’affixes a et b.
95
Corrigés - Pb 10
Problème 10
Partie I
1. En écrivant des lignes de coefficients du binôme, on réalise rapidement que les termes
augmentent jusqu’au milieu, décroissent ensuite. On veut donc montrer que
n
ω(n) =
E( n2 )
Partie II
1. Lorsque deux partie de E ont le même nombre d’éléments, une inclusion entre elles entraine
l’égalité. L’ensemble des parties à p éléments de E est donc un ensemble de Sperner.
2. Lorsque f −1 ({t}) n’est pas vide, il est formé des parties A de E telles que
X
ai = t
i∈A
96
Corrigés - Pb 10
2n − 2k − 2n−k + 1
n−1
X
Cnk (2n − 2k − 2n−k + 1) = (2n + 1)(2n − 2) − 2((1 + 2)n − 1 − 2n )
k=1
= 22n − 2 3n + 2n
Ce nombre est à diviser par 2 car on cherche le nombre de paires et non de couples soit
22n−1 − 3n + 2n−1
et on retrouve
22n−1 − 3n + 2n−1
paires de Sperner en divisant par deux.
Partie III
Une chaı̂ne est entièrement définie par une suite injective (a1 , a2 , . . . , an ) d’éléments de E en
posant
A1 = {a1 }, A2 = {a1 , a2 }, · · · , An = {a1 , a2 , . . . , an }
Ceci définit une bijection entre l’ensemble des chaı̂nes et l’ensemble des injections de {1, 2, · · · , n}
dans E. Il y a donc n! chaı̂nes de l’ensemble E.
Une chaı̂ne dont le k ième terme est une partie fixée A s’obtient à partir d’une suite injective
(a1 , a2 , . . . , ak ) d’éléments de A et d’une suite injective (ak+1 , . . . , an ) d’éléments de E − A.
Le nombre de ces suites, c’est à dire le nombre cherché de chaı̂nes est
k! (n − k)!
7 voir Proofs From the Book Springer
97
Corrigés - Pb 10
Partie IV
1. Considérons une chaı̂ne (C1 , . . . , Cn ) et une partie de Sperner S telles que l’intersection de
{C1 , . . . , Cn } avec S soit non vide et contienne une partie A. Cette partie A fait partie de
la chaı̂ne, tous les autres éléments de cette chaı̂ne sont contenus dans A ou le contiennent.
Aucun ne peut donc être dans S par définition d’un ensemble de Sperner.
2. Considérons toutes les chaı̂nes (C1 , . . . , Cn ) qui coupent un ensemble de Sperner S, classons
les à l’aide de leur unique partie A dans l’intersection.
Lorsque A contient k éléments, le nombre de chaı̂nes coupant S en A est
k! (n − k)!
Ce nombre est évidemment plus petit que n! qui est le nombre total de chaı̂nes. En divisant
par n! on obtient donc
X 1
cardA
≤1
Cn
A∈S
3. D’après la partie préliminaire, tous les coefficients du binôme qui interviennent dans la
formule précédente sont plus petits que ω(n). On en déduit
X 1 X 1 cardS
1≥ n
≥ =
cardA
ω(n) ω(n)
A∈S A∈S
98
Corrigés - Pb 11
Problème 11
Attention, ce corrigé utilise des définitions et des conditions de stabilité présentées dans le
complément de cours 8 sur les suites définies par récurrence. Ces définitions et propriétés sont à
la frontière (extérieure) du programme.
En particulier, pour un point fixe c d’une fonction f on utilisera :
On utilisera aussi que lorsque I est un intervalle stable pour une fonction f croissante. La suite
définie par récurrence par f et une condition initiale x0 dans I est monotone. Le sens de la
monotonie est lié au signe de f (x0 ) − x0 . L’inégalité initiale entre x0 et x1 = f (x0 ) se propage
en une inégalité de même sens entre xn et xn+1 à cause de la croissance de f .
Lorsqu’une fonction f est croissante, le tableau des signes de x → f (x) − x permet donc de
déterminer la stabilité d’un point fixe.
Partie I
1. a. La fonction fa est strictement décroissante dans R car pour a ∈]0, 1[
La fonction f ◦ f est donc croissante, les suites (x2n )n∈N et (x2n+1 )n∈N sont donc
monotones.
Pour étudier les points fixes de f , on forme g avec g(x) = fa (x) − x. Comme fa est
décroissante, g l’est aussi. De plus elle décroit de −∞ à −∞. Elle s’annule donc en un
unique point c qui est l’unique point fixe de f . Il vérifie
ac = c
1
1 ln 1 − 1 ln a 1
fa ( 1)=a
a = a ln a = e − ln a =
ln a e
99
Corrigés - Pb 11
On en déduit :
a < ee si et seulement si |fa0 (c)| > 1 c’est à dire c instable.
a > ee si et seulement si |fa0 (c)| < 1 c’est à dire c stable.
Partie II
L’objet de cette partie est l’étude des points fixes de f ◦ f . On définit g et h par
1. a. Un calcul de dérivée.
b. Étude de h.
h0 (0) = 1 + ln a
g 0 (0) = (ln a)2 a0+f (0) − 1 = (ln a)2 a − 1
100
Corrigés - Pb 11
c. Dans le cas a < e−e , on a < e−1 donc h0 s’annule en b calculé dans la question
précédente. Alors :
1
h0 (b) = 1 + (ln a)ab = 0 ⇒ f (b) = ab = −
ln a
Donc
f ◦ f (b) = ef (b) ln a = e−1
D’autre part,
On en déduit que g 0 (b) > 0 lorsque a < e−e et que g 0 (b) < 0 lorsque a > e−e .
Remarquer que l’on doit toujours avoir a < e−1 pour que le b annulant h0 existe.
La suite de la discussion portera donc sur trois cas :
a < e−e
e−e < a < e−1
e−1 < a
0 +∞
0
h +
h %
g0 <0 & −1
g a>0 & −∞
La fonction g s’annule une fois seulement. Ce point est forcément le point fixe c de f . Le
tableau de g montre que ce point fixe est attractif pour f ◦ f . Les deux suites extraites
(indices pairs et indices impairs pour une récurrence définie par f ◦ f ) sont adjacentes et
convergent vers c.
4. Cas e−e < a < e−1 . Cette fois g 0 (b) < 0 d’après 2.c.
0 b +∞
h0 − 0 +
g0 % g 0 (b) < 0 &
g a & −∞
La situation est en fait la même que celle du cas précédent. La fonction g admet un seul
zéro qui est le point fixe c de f . Il est attractif, les suites extraites convergent vers c.
5. Cas a < e−e . Cette fois on doit trouver un vrai changement de comportement car d’après
la partie I., le point fixe c de f devient instable.
101
Corrigés - Pb 11
avec ϕ(e−2 ) = e42 − 1 < 0. On en déduit donc que g 0 (0) est toujours strictement
négatif. On peut former le tableau
0 b1 b b2 +∞
h0 − 0 +
g0 <0 % g 0 (b) > 0 & −1
g a>0 & α % β & −∞
0 c1 c c2 +∞
+ 0 − 0 + 0 −
0 → c1 ← c → c2 ←
Les suites extraites ne sont plus adjacentes mais convergent l’une vers c1 l’autre vers
c2 .
Par exemple si x0 < c1 alors (x2n )n∈N est croissante et converge vers c1 dans [0, c1 ],
x1 = f (x0 ) > c2 et (x2n+1 )n∈N est décroissante et converge vers c2 dans [c2 , +∞[.
Si c1 < x0 < c alors (x2n )n∈N est décroissante et converge vers c1 dans [c1 , c[, x1 =
f (x0 ) > c2 et (x2n+1 )n∈N est croissante et converge vers c2 dans ]c, c2 [.
102
Corrigés - Pb 12
Problème 12
Partie I
1. a. Si g est strictement croissante, E =]a, b[.
b. Dans ce cas E =] − 1, 0[.
c. Dans ce cas E =]0, π2 [ ∪ ]π, 2π[.
d. On peut calculer la dérivée g 0 (x) = 2x(−2x2 +1) et en déduire les variations et l’allure
du graphe de −t4 + t2 . On en tire
1 1 1
E =] − 1, − √ [ ∪ ] − √ , √ [
2 2 2
0,2
0,1
K0,1
K0,2
2. En choisissant les points où la dérivée change de signe on choisit les extrema locaux. Prenons
par exemple la fonction dont la dérivée est
t → (t − 0.7)(t − 1.5)
dans l’intervalle [0, 2]. Pour une telle fonction, E =]0, 2[ et contient le maximum local en
0.7.
3. Une fonction strictement décroissante dans ]a, b] ne l’est pas forcément dans [a, b] car la
valeur de f (a) peut être quelconque. En revanche, si on suppose en plus la continuité en
a, la valeur de f (a) est alors la limite à droite en a soit sup]a,b] f . La fonction f est alors
décroissante dans [a, b].
Cette décroissance est stricte car, si f (a) = f (c) pour un c de ]a, b], la fonction f serait
alors constante sur ]a, c].
103
Corrigés - Pb 12
0,3
0,2
0,1
0
0,7 1,5 2
Ceci traduit exactement la décroissance de g dans ]a, b]. Comme g est continue dans
[a, b], c’est équivalent à la décroissance de g dans [a, b].
b. La fonction continue g atteint sa borne supérieure M sur le segment [a, b] en un point
xmax . Il est clair que xmax ∈ / E donc xmax ∈ {a, b} et M ∈ {g(a), g(b)}.
Les deux cas possibles sont g(a) < g(b) = M et g(a) = g(b) = M .
Ils sont illustrés par les graphes des fonctions 1 + (t − 0.4)2 et 1 − (t − 0.5)2 sur [0, 1].
La réciproque n’est pas vraie. Une relation M = g(a) ou g(b) n’empêche pas que le
maximum puisse être atteint en un autre point à l’intérieur du segment. Dans ce cas
E ne sera pas ]a, b[. On peut choisir par exemple la fonction cos sur [0, 4π].
Partie II
1. Quand x augmente, l’intervalle [x, b] se réduit. La fonction Ψ est donc décroissante.
Pour étudier la continuité de Ψ, deux méthodes sont possibles.
La première consiste en une étude locale autour d’un point x de [a, b[.
Remarquons d’abord que la fonction continue g atteint sa borne supérieure sur [x, b]. Il
existe donc m ∈ [x, b] tel que Ψ(x) = g(m). Distinguons deux cas.
Cas 1. Ψ(x) = g(m) > g(x).
Alors m ∈]x, b] et par continuité en x, il existe α > 0 tel que
104
Corrigés - Pb 12
1,2
1,1
1,0
0 0,5 1
On en déduit que Ψ(y) = Ψ(x) lorsque y ∈ [x − α, m]. Ainsi, la fonction Ψ est non
seulement continue mais constante au voisinage de x.
Cas 2. Ψ(x) = g(m) = g(x).
Par continuité de g en x, pour tout ε > 0, il existe un α > 0 tel que
D’un côté :
∀t ∈ [x − α, x] : g(t) ≤ Ψ(x) + ε
∀t ∈ [x, b] : g(t) ≤ Ψ(x)
105
Corrigés - Pb 12
1,3
1,2
1,1
1,0
0 0,4 1
intervalle, alors f est continue dans I. Ce résultat repose sur l’étude des limites des fonctions
monotones. Il sert en particulier à prouver la continuité de la bijection réciproque d’une
fonction bijective, monotone et continue sur un intervalle.
Il faudrait alors montrer que l’image par ψ de l’intervalle [a, b] est un intervalle.
La fonction g est continue sur un segment donc bornée. Notons
M = g(xm ) = max g
[a,b]
Il est clair que Ψ est à valeurs dans [M, g(b)]. On doit montrer que, pour tout y dans
[M, g(b)], il existe un x ∈ [a, b] tel que Ψ(x) = y. Cette méthode ne sera pas développée
davantage.
2. a. Un élément x de ]a, b[ est dans E si et seulement si g(x) < Ψ(x).
b. Si x ∈ E, on sait que
Ψ(x) − g(x)
>0
2
En prenant cette quantité comme ε et en écrivant la définition des continuités de g et
de Ψ en x, on obtient facilement l’inclusion demandée.
3. a. Notons Mx la partie de R dont s(x) est la borne inférieure :
Mx = {ξ ∈]x, b] tq g(x) < g(ξ)}
C’est une partie non vide (car x ∈ E) de ]x, b], sa borne inférieure s(x) est donc un
élément de [x, b].
Il est impossible que s(x) = b. En effet on aurait alors Mx = {b} donc g(x) < g(b).
Dans ce cas, la continuité de g en b entraı̂nerait g(x) < g(y) pour y assez proche de b.
Ceci serait en contradiction avec Mx = {b}.
On doit donc avoir s(x) ∈]x, b[.
Si y ∈ [x, s(x)[, y n’est pas un élément de Mx donc g(y) ≤ g(x).
106
Corrigés - Pb 12
0
5 10
K1
b. Comme g est continue en s(x), la limite de g(y) quand y → s(x) dans [x, s(x)[ est
g(s(x)). Par passage à la limite dans une inégalité :
g(s(x) ≤ g(x)
Lorsque n est assez petit pour que s(x) + n1 < b, le nombre s(x) + 1
n n’est pas un
minorant de Mx , il existe donc ξn ∈ Mx tel que
1
s(x) ≤ ξn < s(x) +
n
La suite des ξn converge vers s(x) en vérifiant g(x) < g(ξn ). Par passage à la limite :
g(x) ≤ g(s(x))
et finalement
g(x) = g(s(x))
Si y ∈ [x, s(x)[, il n’est pas un élément de Mx , donc
g(y) ≤ g(x)
De plus pour tous les ξ ∈ Mx :
g(x) < g(ξ)
On a donc prouvé l’existence d’un ξ tel que :
y < s(x) ≤ ξ ≤ b
g(y) ≤ g(x) < g(ξ)
Ce qui assure que y est un élément de E.
107
Corrigés - Pb 13
Problème 13
Partie I
√
1. On doit vérifier que Z[ d] contient 1 et qu’il est stable pour l’addition et la multiplication.
Cela ne pose pas de problème :
√ √ √
(x + dy) + (x0 + dy 0 ) = (x + x0 ) + d(y + y 0 )
| {z } | {z }
∈Z ∈Z
√ √ √
(x + dy)(x + dy) = (xx0 + d2 yy 0 ) + d(xy 0 + x0 y)
| {z } | {z }
∈Z ∈Z
Partie II
1. L’ensemble contenant zz 0 s’obtient simplement par la règle des signes car c(zz 0 ) = c(z)c(z 0 ).
Cela donne le tableau suivant
I++ I+− I−+ I−−
I++ I++ I+− I−+ I−−
I+− I+− I++ I−− I−+
I−+ I−+ I−− I++ I+−
I−− I−− I−+ I+− I++
Le signe de z est le même que celui de z1 , le signe de c(z) est le même que celui de c(z)
1
les
quatre ensembles I++ , I+− , I−+ , I−− sont donc stables par inversion.
2. Les stabilités nécessaires ont été démontrées lors de la question précédente.
3. On a admis que I 6= {−1, +1}, il existe donc un z dans I de module différent de 1. Alors
z 2 6= 1 et z 2 ∈ I++ d’après le tableau II 1.
Partie III
√ √
Notons D+ la droite d’équation x + d y = 0 et D− la droite d’équation x − d y = 0. Si M
est un point de coordonnées (x, y), on peut interpréter
√ √
X = x − d y, Y = x + d y
comme les coordonnées de M dans un repère attaché à ces droites. On en déduit la figure suivante.
108
Corrigés - Pb 13
√
x− dy = 0
I+− Y
I−− I++
I−+
X
√
x+ dy = 0
Partie IV
√ √
1. On peut remarquer que si z = x + y d est un élément de Z[ d] alors
1 1
x= (z + c(z)), y = x = √ (z − c(z))
2 2 d
Lorsque z ∈ I++ , z et c(z) sont strictement positifs donc x aussi. Dans ce cas N (z) =
zc(z) > 0 donc N (z) = 1
Lorsque z ∈ I++ avec z > 1, c(z) = z1 < 1 < z donc y > 0
2. D’après les questions précédentes, X est une partie non vide de N∗ , elle admet donc un
plus petit élément noté u.
u dans la question précédente, il existe m ∈ I++ tel que m > 1 et
3. D’après la définition de √
v ∈ N∗ tel que m = u + d v.
On va montrer que m est le plus petit élément de {z ∈ I++ tq z > 1}
Comme m est dans cet ensemble, on doit montrer seulement que m est un minorant de cet
ensemble. √
Considérons un z > 1 dans I++ , il existe x et y naturels non nuls tels que z = x + d y.
Comme x ∈ X on a u ≤ x. D’autre part, comme N (z) = 1
x2 − dy 2 = 1
1 2 1
y2 = 2
(x − 1) ≥ 2 (u2 − 1) = v 2
d d
Comme v et y sont positifs 0 < v < y et finalement par addition des deux inégalités
√ √
z = x + dy ≥ u + dv = m
Partie V
1. Cette question est un analogue multiplicatif de l’étude des sous-groupes additifs de Z.
Par définition m > 1, si z est un élément de I++ strictement plus grand que 1, il existe un
naturel non nul n tel que
109
Corrigés - Pb 13
De plus m−n z ∈ I++ et, par définition de m, la relation m−n z < m interdit à m−n z d’être
strictement plus grand que 1. Ainsi m−n z = 1, z = mn
Lorsque z < 1, on se ramène à la question précédente en considérant z1
2. a. Si z ∈ I+− , z 2 ∈ I++ d’après le tableau II 1.
b. D’après la question 1, il existe n ∈ Z tel que z 2 = mn . Si n était pair de la forme 2k,
on aurait z = mk ou z = −mk . Ceci est impossible car mk ∈ I++ et−mk ∈ I−− . Ainsi
n est forcément impair, de la forme 2k + 1 donc
z 2 = m2k+1
z = (zm−k )2
Partie VI
√
1. Comme 9 − 2 × 4 = 1, il est clair que 3 + 2 2 est bien dans I++ .
En utilisant
√ les notations des parties IV et V, il s’agit maintenant de montrer que m =
3 + 2 2 en prouvant que 3 = min X. L’équation 4 − 2y 2 = 1 n’a pas de solution entière
donc 2 6∈ X. Ceci montre que 3 est bien le plus petit élément de X.
√ √ √
Comme (1 + 2)2 = 3 + 2 2, w = 1 + 2 engendre I+
2. a. Remarquons qu’un carré d’entier est congru à 0 ou 1 modulo 4. On en déduit que
x2 − 3y 2 est congru à 0 ou 1 ou 2 mais jamais à -1 modulo 4. Il est donc impossible
que pour x et y entiers x2 − 3y 2 soit égal à -1.
Ici I+− et I−− sont vides.
√ √
b. Comme 2 + 3 ∈ I++ , 2 ∈ X. D’autre part, 1 6∈ X donc 2 = min X, 2 + 3 = m
engendre I++
c. Les solutions sont les couples
1 1
(z + c(z)), √ (z − c(z)))
2 2 d
où z décrit I. Ici I = I++ ∪ I−+ . Les couples attachés aux éléments de I−+ sont les
opposées de ceux de I++ .
√
Comme I++ =< 2 + 3 > formons les suites (un )n∈Z , (an )n∈Z , (bn )n∈Z en posant
√ √
un = (2 + 3)n = an + bn 3
lorsque n décrit Z.
110
Corrigés - Pb 14
Problème 14
Partie I.
1. a. Avec les opérations définies dans le produit cartésien de deux espaces vectorieils, la
linéarité est évidente :
Vect(A ∪ {x}) = E
111
Corrigés - Pb 14
Vect(A ∪ {x}) ⊂ A + B
On en déduit
E =A+B
dim E = dim(A + B) = dim A + dim B − dim(A ∩ B)
dim E = 2(dim E − 1) − dim(A ∩ B)
dim(A ∩ B) = dim E − 2 = dim B − 1
(a1 , · · · , ap , bp+1 , · · · bn )
Partie II.
1. La linéarité est évidente. De plus,
2. On sait déjà que Af est de la bonne dimension. Il suffit donc de montrer que le noyau est
réduit à 0E .
3. Soit f et g deux applications linéaires de A dans B telles que Af = Ag . Alors, pour tout
a∈A:
a + f (a) ∈ Af = Ag ⇒ ∃a0 ∈ A tel que a + f (a) = a0 + g(a0 )
alors
a − a0 = g(a0 ) − f (a) ∈ A ∩ B ⇒ a = a0 ⇒ f (a) = g(a)
en réinjectant dans a + f (a) = a0 + g(a0 ). On en déduit
f =g
112
Corrigés - Pb 14
4. Soit f = −pB,A1 avec les notations de l’énoncé. Pour tout x ∈ Af , il existe a ∈ A tel que
Ainsi :
Af ⊂ A1
Mais comme les deux sous-espaces sont de même dimension :
Af = A1
f → Af
q dim A dim B
Partie III.
1. a. La famille (a1 ) est libre car le vecteur est non nul, on peut former une base de deux
vecteurs par le théorème de la base incomplète.
b. Si βi est nul, ai ∈ A1 donc Ai = A1 or on a supposé les sous-espaces deux à deux
distincts.
c. Il suffit de choisir un λ différent de tous les αβii . C’est possible car le corps est infini.
2. On va raisonner par récurrence sur la dimension de l’espace.
La propriété est vraie lorsque dim E = 2 à cause de la question précédente.
Montrons maintenant que la propriété à l’ordre n − 1 entraine la propriété à l’ordre n.
Considérons une famille (A1 , · · · , Ap ) d’hyperplans deux à deux distincts dans un espace
E de dimension n. Comme l’ensemble des hyperplans est infini, il existe un hyperplan H
qui est distinct de tous les Ai . D’après la question I.3., chaque Ai ∩ H est un hyperplan
de H. Ils ne sont pas forcément deux à deux distincts mais on peut en extraire une famille
(B1 , · · · , Bq ) (avec q ≤ p) formées d’hyperplans de H deux à deux distincts. alors :
A1 ∪ · · · ∪ Ap = E ⇒ (A1 ∩ H) ∪ · · · ∪ (A1 ∩ H) = H ⇒ B1 ∪ · · · ∪ Bq = H
113
Corrigés - Pb 14
3. Lorsque la famille n’est pas formée d’hyperplans, on peut inclure chaque Ai dans un hy-
perplan d’après I.4. et utiliser la question précédente.
4. a. Si x n’est pas dans l’union des Ai , il n’est dans aucun et
114
Corrigés - Pb 15
Problème 15
1. a. Le graphe de ϕn est une parabole tronquée. La fonction est continue dans R, C ∞ dans
chaque intervalle mais elle n’est pas dérivable en − n1 et n1
b. Le calcul de l’intégrale ne présente pas de difficultés.
Z n1
n2 2
3n 2
ϕn (t)dt = − =1
−n1 4 n 3n3
115
Corrigés - Pb 15
Les trois intégrales qui figurent dans la parenthèse s’expriment à l’aide de primitives
de u → f (u), u → uf (u), u → u2 f (u). Cette expression montre donc bien que fn est
C 1 . Elle permet aussi le calcul de fn0 (x).
1
Z x+ n
3n
fn0 (x) = −2n2 x f (u)du
4 1
x− n
2 1 1
+(1 − n x) f (x + ) − f (x − )
n n
Z x+ n1
+2n2 uf (u)du
n x− 1
2 1 1 1 1
+2n x (x + )f (x + ) − (x − )f (x − )
n n n n
2 1 2 1 1 2 1
−n (x + ) f (x + ) − (x − ) f (x − )
n n n n
Développons et regroupons les termes en f (x − n1 ) et f (x − n1 ). Ils s’annulent et il ne
reste que les intégrales qui se regroupent en
1
3n3 x+ n
Z
0
fn (x) = (u − x)f (u)du
2 x− n1
Le changement de variable t = u − x dans cette dernière intégrale conduit au résultat
demandé : Z 1
3n3 n
fn0 (x) = tf (x + t)dt
2 − n1
3. a. Utilisons le calcul de l’intégrale de ϕn pour exprimer la différence comme une intégrale
que l’on majore de manière très classique :
Z 1 Z n1
n
|fn (x) − f (x)| = ϕn (t)f (t)dtf (x) ϕn (t)dt
−1 −n 1
Z 1 n Z 1
n n
= ϕn (t)(f (t) − f (x))dt ≤ ϕn (t) |f (t) − f (x)| dt
−1 −n 1
n
Z n1 Z n1
≤ ϕn (t)Mn dt = Mn ϕn (t)dt = Mn
1 1
−n −n
116
Corrigés - Pb 15
c. Pour tout réel x fixé, on peut considérer un segment J qui le contienne (par exemple
de longueur 1 et de milieu x). La question précédente prouve la convergence vers 0 de
la suite des Kn attachée à ce segment.Comme
Comme, pour x fixé, Rx converge vers 0 en 0, la suite des maxIn (x) |Rx | converge vers
0. On en déduit que (fn0 (x))n∈N∗ converge vers f 0 (x).
117
Corrigés - Pb 16
Problème 16
1. a. Le calcul des intégrales se fait avec des intégrations par parties. On obtient :
Z 1 Z 1
2(−1)k (−1)k − 1
t2 cos(kπt)dt = 2
, t cos(kπt)dt =
0 (kπ) 0 (kπ)2
On en déduit
1
(2c + d)(−1)k − d
Z
(ct2 + dt) cos(kπt)dt =
0 (kπ)2
b. La relation
(2c + d)(−1)k − d = π 2
est valable pour tous les k si et seulement si 2c + d = 0 et d = −π 2 . On en déduit que
le couple (a, b) cherché est
π2
a= , b = −π 2
2
π2 1 2
Z
1
(t − 2t) cos(kπt)dt = 2
2 0 k
c. La transformation demandée se fait avec a) et b) :
Z 1 n
! n
1 1 2
Z
2 1 X X 1
(at + bt) + cos(kπt) dt = (at + bt)dt + 2
0 2 2 0 k
k=1 k=1
n n
a b X 1 π2 X 1
= + + = − +
6 4 k2 6 k2
k=1 k=1
118
Corrigés - Pb 16
4. a. La fonction f est clairement de classe C ∞ sur ]0, 1]. À l’aide d’une étude locale en 0,
0
on va montrer que f est continue en 0 et que f|]0,1[ converge en 0. Ceci prouvera le
1
caractère C de la fonction sur [0, 1] d’après le théorème de la limite de la dérivée.
Les équivalences, limites et développements suivants sont tous en 0.
π π −2π 2
t2 − 2t ∼ −2t , sin t∼ t , f→ π = −π
2 2 4
2
π
π 2
2t − 2 π (t2 − 2t) cos t
f 0 (t) = 2
π −2 π
4 sin t sin2 t
2 2
2t − 2 −2 + 2t 4 1−t 4
π = π =− = − (1 − t + o(t))
sin t t
t + o(t ) πt 1 + o(t) πt
2 2
π
(t2 − 2t) cos t 2
2 = (−2t + t )(1 + o(t))
π 2
π 2
sin2 t t + o(t3 )
2 4
t
(−2t + t2 + o(t2 )) 8 1 − 2 + o(t)
= =− 2
π2 2 3
π t 1 + o(t)
t + o(t )
4
8 t
=− 2
(1 − + o(t))
π t 2
d’où en combinant les deux parties :
π2 2 π
f 0 (t) = ( + o(1)) →
4 π 2
2
C’est à dire que la dérivée de la restriction de f à ]0, 1[ converge en 0 vers ce qui
π
entraine que f est dérivable en 0 avec
2
f 0 (0) =
π
D’après 1.c :
n
!
1
π2 π2
Z
1 X
( t2 − π 2 t) + cos(kπt) dt = − + sn
0 2 2 6
k=1
119
Corrigés - Pb 16
πt
Utilisons alors 2. avec θ = puis la fonction f définie en 4. :
2
πt
Z 1
π2 2 sin(n + 1) 2
( t − π 2 t) 2 = −π + s
n
0 2 πt 6
2 sin
2
Z 1
πt π2
f (t) sin(2n + 1) = − + sn
0 2 6
(2n + 1)π
La question 3 montre (avec λ = ) alors la convergence de (sn )n∈N∗ vers
2
π2
6
120
Corrigés - Pb 17
Problème 17
1
1. On définit f (x) = (1+x)2 dans [0, 1]. On peut alors interpréter an comme une somme de
Riemann
n n
1X 1 1X k
an = = f( )
n (1 + nk )2
k=1
n n
k=1
2. D’après la question précédente, bnn est la différence entre l’intégrale et sa somme de Rie-
mann. On découpe en utilisant la subdivision régulière :
n Z nk !
bn X 1 k
= f (x)dx − f ( )
n k−1 n n
n k=1
k
Notons F une primitive de f et appliquons la formule de Taylor-Lagrange à F entre n et
k−1
n .
Il existe xk ∈ k−1 k
n , n tel que
k−1 k 1 k 1
F( ) = F ( ) − f ( ) + 2 f 0 (xk )
n n n n 2n
Ceci s’écrit encore Z k
n 1 k 1
f (x)dx − f ( ) = − 2 f 0 (xk )
k−1
n
n n 2n
Revenons à bn :
n
11X 0
bn = − f (xk )
2n
k=1
0
Comme f est continue, cela s’interprète encore comme une somme de Riemann car chaque
xk appartient à k−1 k
n , n . On en déduit que (bn )n∈N converge vers
1 3
− (f (1) − f (0)) =
2 8
121
Corrigés - Pb 18
Problème 18
1. Notons q le cardinal de l’ensemble X, à chaque y ∈ X, on peut associer une fonction fy
définie dans X par :
(
1 si x = y
∀x ∈ X : fy (x) =
0 si x 6= y
Notons
X = {y1 , y2 , · · · , yq }
On en déduit
p≤q
x∗ = λ1 x∗1 + · · · + λp x∗p
x∗ (f ) = λ1 x∗1 (f ) + · · · + λp x∗p (f )
122
Corrigés - Pb 18
La famille (f1 , · · · , fp ) est une base de F(A, C), comme R est un isomorphisme, il
existe une base de V
(v1 , · · · , vp )
définie par
∀i ∈ {1, · · · , p} : R(vi ) = fi
Ces relations traduisent exactement les conditions demandées
(
2 1 si i = j
∀(i, j) ∈ {1, 2, · · · } : vi (xj ) =
0 si i 6= j
3. a. Comme V est de dimension p il contient des vecteurs non nuls c’est à dire des fonctions
non identiquement nulles. Soit v ∈ V l’une d’entre elles. Comme cette fonction n’est
pas identiquement nulle, il existe x ∈ X tel que
f (x) 6= 0 ⇔ x∗ (f ) 6= 0
Ce qui siginifie que x∗ n’est pas le vecteur nul de V ∗ . La famille (x∗ ) est donc libre.
b. Considérons une famille (x1 , · · · , xq ) vérifiant
Autrement dit :
ce qui entraine
v ∈ Vect(λ1 , · · · , λq )
pour tous les v ∈ V . On en déduit que dim V = p ≤ q et donc que p = q. La famille
libre (x∗1 , · · · , x∗p ) est alors une base de V ∗ .
123
Corrigés - Pb 19
Problème 19
Partie I
1. Pour i entre 1 et m, considérons le polynôme
X Y X −j
Λi =
i i−j
j∈{1,··· ,m}−{i}
C’est un polynôme de degré m qui satisfait aux contraintes imposées par l’énoncé. C’est
le seul polynôme de degré m satisfaisant à ces contraintes car si Ui en est un autre, le
polynôme Ui − Λi est de degré au plus m avec m + 1 racines donc Ui − Λi est nul.
2. D’après la question précédente, le coefficient dominant de Λi est :
1 1 (−1)m−i
=
i (i − 1) · · · (1)(−1) · · · (i − m) i!(m − i)!
λ1 Λ 1 + · · · + λm Λ m = 0
Comme les polynômes considérés sont tous de degré m, seuls les coefficients dominants
subsistent. Le terme 1, i de MatL ϕ est donc
(−1)m−i m!
m−i m
= (−1)
i!(m − i)! i
On en déduit :
Mat ϕ = Lm
L
124
Corrigés - Pb 19
5. Comme les coordonnées d’un polynôme P ∈ E dans L sont formées par les valeurs du
polynôme en 1, · · · , m, la matrice Vm s’interprète comme la matrice dans L de la famille
X = (X, X 2 , · · · , X m )
Il est clair que cette famille est une base de E. La matrice Vm est donc une matrice de
passage entre deux bases.
Vm = PLX = Mat idE
XL
Sa matrice inverse est la matrice des polynômes de L dans X . D’après la question 2., on
connait le coefficient dominant d’un Li . Un tel coefficient est la dernière coordonnée de
l’expression de Li dans la base X . On peut en déduire la dernière ligne de la matrice Vm−1 .
6. On peut écrire le produit matriciel Lm Vm comme la matrice d’une forme linéaire :
Lm Vm = Mat ϕ Mat idE = Mat ϕ = 0 · · · 0 m!
L(1) XL (1)X
car tous les ϕ(X i ) sont nuls sauf ϕ(X m ) qui vaut m!.
Partie II
1. Le développement limité en 0 de la fonction exponentielle est usuel, on en déduit :
k ki km m
ekx = 1 + x + · · · + xi + · · · + x + o(xm )
1! i! m!
2. En 0, on a ex − 1 ∼ x. On en déduit sans calcul le développement à l’ordre n :
(ex − 1)m = xm + o(xm )
3. Par définition du produit matriciel :
m m
X X
m−k m j
terme 1, j de Lm Vm = terme 1, k de Lm × terme k, j de Vm = (−1) k
k
k=1 k=1
On en déduit que le terme 1, j de Lm Vm est égal (à multiplication près par i!) au coefficient
de xi dans le développement limité de (ex −1)m . On connait ce développement. On en déduit
que tous ces termes sont nuls sauf le dernier.
Lm Vm = 0 0 · · · 0 m!
Partie III
1. a. Écrivons les deux formules de Taylor demandées : il existe un réel yh entre x et x + h
et un réel zh entre x et x − h tels que
h2 00
f (x + h) = f (x) + hf 0 (x) + f (yh )
f
h2
f (x − h) = f (x) − hf 0 (x) + f 00 (zh )
f
125
Corrigés - Pb 19
b. En formant la différence entre les deux relations précédentes, on élimine les f (x) et
on exprime f 0 (x) :
h2 00
f (x + h) − f (x − h) − (f (yh ) − f 00 (zh ))
f 0 (x) = 2
2h
On majore en valeur absolue en utilisant
On en déduit
2M0 + h2 M2 M0 M2
|f 0 (x)| ≤ = + h
2h h 2
c. L’inégalité précédente montre que |f 0 | est majorée par
M0 M2
+ h
h 2
pour n’importe quel h > 0. En étudiant la fonction
M0 M2
h→ + h
h 2
cherchons la valeur de h permettant d’obtenir le plus petit majorant. La dérivée de
cette fonction est
M0 M2
− 2 +
h 2
Elle s’annule en r
2M0
M2
qui est le minimum absolu. La valeur de la fonction associée est :
r r
M2 M2 2M0 p
M0 + = 2M0 M2
2M0 2 M2
2. a. Écrivons les deux formules de Taylor à l’ordre trois. On garde les mêmes notations :
il existe un réel yh entre x et x + h et un réel zh entre x et x − h tels que
h2 00 h3 (3)
f (x + h) = f (x) + hf 0 (x) + f (x) + f (yh )
f 3!
h2 h3 (3)
f (x − h) = f (x) − hf 0 (x) + f 00 (x) − f (zh )
f 3!
b. En formant la différence entre les deux relations précédentes, on élimine les f (x) et
les f 00 (x) et on exprime f 0 (x) :
h3 (3)
f (x + h) − f (x − h) − (f (yh ) − f (3) (zh ))
f 0 (x) = 3!
2h
On majore comme plus en valeur absolue :
M0 M3 2
|f 0 (x)| ≤ + h
h 6
126
Corrigés - Pb 19
Partie IV
1. Pour i entre 1 et n − 1, le produit matriciel définissant yi conduit à
ih 0 (ih)2 0 (ih)n−1 0
yi = f (x) + f (x) + · · · + f (x)
1! 2! (n − 1)!
On peut l’interpréter à l’aide d’une formule de Taylor avec reste de Lagrange à l’ordre n
entre x et x + ih. Il existe zi entre x et x + ih tel que
(ih)n (n)
yi = f (x + ih) − f (x) − f (zi )
n!
On en déduit
(ih)n ((n − 1)h)n
|yi | ≤ 2M0 + Mn ≤ 2M0 + Mn = K h
n! n!
2. On multiplie à gauche par Ln−1 la relation matricielle définissant les yi et on exploite le
résultat prouvé dans les parties I et II. avec m = n − 1
Ln−1 Vn−1 = 0 · · · 0 (n − 1)!
On obtient
h 0
f (x)
1!
h2 00
y1
f (x)
.. 2!
Ln−1 . = 0 ··· 0 (n − 1)!
..
yn−1 .
hn−1
(n−1)
f (x)
(n − 1)!
qui donne exactement la relation demandée
n−1
X n−1
(−1)n−1−i yi = hn−1 f (n−1) (x)
i=1
i
127
Corrigés - Pb 19
128
Corrigés - Pb 20
Problème 20
Partie I. Existence d’une famille vérifiant M.
1. Calcul du déterminant de M pour n = 2.
1 m π
M= avec m = − cos
m 1 a
On en déduit
π
det M = 1 − m2 = sin2
2
Pour n = 3, le calcul se fait en développant selon la première ligne. On conserve l’expression
en mi,j . Après calculs cela donne
1 m12 m13
m23 = 1 − m223 − m212 − m213 + 2m12 m13 m23
det M = m21 1
m31 m32 1
2. Si B = (e1 , · · · , en ) vérifie M alors chaque ei est unitaire car (ei /ei ) est un terme diagonal
(égal à 1). De plus pour i et j distincts, d’après l’inégalité de Cauchy-Schwarz :
L’égalité dans Cauchy-Schwarz se produit seulement si les vecteurs sont colinéaires. Ici les
vecteurs de la base sont non colinéaires deux à deux donc |mij | < 1. Comme
π
mij = − cos
aij
avec aij entier, cela entraine aij ≥ 2.
3. Construction d’une base directe vérifiant M dans le cas n = 2.
On se fixe une base orthonormée directe (a1 , a2 ) et on pose :
e1 = a1
p
e2 = ma1 + 1 − m2 a2
(e1 /e2 ) = m
p
1 m
√
det (e1 , e2) =
2 =
1 − m2 > 0
(a1 ,a2 ) 0 1 − m
129
Corrigés - Pb 20
(x/e1 ) = m13 = x1
q
(x/e2 ) = m23 = m12 x1 + 1 − m212 x2
On en déduit :
m23 − m12 m13
x1 = m13 x2 = p
1 − m212
c. Les conditions que doivent satisfaire un vecteur e3 pour que la famille (e1 , e2 , e3 ) vérifie
M sont :
– ke3 k = 1. C’est à dire que e3 est sur la sphère de rayon 1 et centrée à l’origine.
– (e3 /e1 ) = m13 et (e3 /e2 ) = m23 . C’est à dire que e3 est sur la droite D.
La condition géométrique assurant l’existence d’un tel vecteur e3 est donc que la droite
D coupe la sphère unité.
d. D’après la question 1., la condition det M > 0 entraine
Ce qui signifie que D coupe la sphère en deux vecteurs c et c0 symétriques par rapport
au plan Vect(e1 , e2 ). Les deux familles (e1 , e2 , c) et (e1 , e2 , c0 ) vérifient M. Une seule
est directe car la réflexion par rapport au plan change l’orientation.
5. Cas particulier. Le calcul des cos conduit à :
1
1 − 0
2
1 3 2 1 1
A = 3 1 4 M = −
1 −√
2 2
2 4 1 1
0 −√ 1
2
130
Corrigés - Pb 20
On en déduit :
−1 −2m
S1 =
0 1
Calcul de la matrice S2 de σ2 . Le raisonnement est le même en considérant le vecteur
e1 − me2 orthogonal à e2 donc conservé par σ2 . Après calculs :
1 0
S2 =
−2m −1
On peut calculer le produit matriciel :
−1 + 4m2
−1 −2m 1 0 2m
T = S1 S2 = =
0 1 −2m −1 −2m −1
131
Corrigés - Pb 20
On en déduit la matrice de τ = σ1 ◦ σ2
2π 2π 2π 2π
− cos sin − sin
cos a
−1 0 a a a
Mat τ = 2π =
0 1 sin 2π 2π 2π
C
cos sin cos
a a a a
2π
Cela signifie que τ est la rotation d’angle 3 .
⊥
3. Cas n = 3. Par définition, σ1 est la symétrie orthogonale par rapport au plan (Vect(e1 )) .
Donc e1 est transformé en son opposé alors que les vecteurs m13 e1 − e3 et m12 e1 − e2 sont
fixés par σ1 car ils sont orthogonaux à e1 . On peut exploiter cela pour obtenir les images
de e3 et e2 :
On en déduit la matrice de σ1 :
−1 −2m12 −2m13
S1 = 0 1 0
0 0 1
De même, e2 est transformée par σ2 en son opposé alors que m21 e2 − e1 et m23 e2 − e3 sont
fixés. On obtient comme au dessus :
d’où la matrice de σ2 :
1 0 0
S2 = −2m12 −1 −2m32
0 0 1
De même, les vecteurs e1 − 2m31 e3 et e2 − 2m32 e3 sont fixés par σ3 et conduisent à la
matrice de σ3 .
1 0 0
S3 = 0 1 0
−2m31 −2m32 −1
1
1 − 0
1 2
1
M = −
1 −√
2 2
1
0 −√ 1
2
132
Corrigés - Pb 20
On en déduit que √
⊥
(Vect(u, v)) = Vect(e1 + 2e2 + 2e3 )
Le calcul du déterminant
√
√
2 1 1
2 1
√
0 0
√ 2
√
= −2 =6
1 − 2
1 − 2 2
133
Corrigés - Pb 20
√
montre que la famille (u, v, e1 + 2e2 + 2e3 ) est directe. √
Attention, comme la base n’est pas orthonormée, le carré de la norme de e1 +2e2 + 2e3
n’est pas 7 mais
√ 1
ke1 + 2e2 + 2e3 k2 = 1 + 4 + 2 + 2 × (− ) × (1 × 2)
2
√ 1 √
+ 2 × 0 × (1 × 2) + 2 × (− √ ) × (2 × 2) = 1
2
Mat τ = P −1 T P
D
avec √
2 1
√ √ 1
3 3
P = PBD = 0 0 2
√
1
√ 2 √
−√ 2
3 3
d’où √
2 1 1
e2 = − √ u + √ v + w
3 2 3 2
√ √
2 2 1
√ −√ √
3 3 3
r
−1 1 1 2
P = √
3 2√ 3 − 3
1
0 0
2
134
Corrigés - Pb 20
On en déduit :
−1 0 0
√ √
0 1 −√2 1 3
−
0
Mat τ = P −1 1 √1 − 2 P =
D √2 2
0 2 −1
3 1
0
2 2
π
La transformation τ est donc une rotation miroir, composée de la rotation d’angle 3
autour de u et de la réflexion par rapport au plan orthogonal à u.
135
Corrigés - Pb 21
Problème 21
1. a. Par définition, σ(A) est la borne inférieure d’un ensemble non vide de nombres réels
tous positifs ou nuls. Cet ensemble est donc minoré (par 0). D’après les axiomes de R
toute partie de R non vide et minorée admet une borne inférieure.
b. Si 1 6∈ A, {1} ∩ A = ∅ donc S1 (A) = 0 et σ(A) = 0.
c. Supposons que σ(A) = 1, comme σ(A) est un minorant de l’ensemble des Snn(A) , on
a pour tous les entiers n 1 ≤ Snn(A) donc n ≤ Sn (A). Or {1, 2, · · · , n} ∩ A contient
au plus n éléments, donc ici {1, 2, · · · , n} ⊂ A. On en déduit que σ(A) = 1 entraı̂ne
A = N.
d. Si A ⊂ B, il est clair que Sn (A) ≤ Sn (B) donc σ(A) est un minorant de l’ensemble des
Sn (B) Sn (B)
n . Or σ(B) est le plus grand des minorants des n , on en déduit σ(A) ≤ σ(B).
2. a. Ici A est une partie finie, on note m son nombre d’éléments. Il est clair que Sn (A) ≤ m n,
donc pour tous les entiers n, σ(A) ≤ m n . On en déduit par passage à la limite dans
une inégalité que σ(A) = 0.
b. Ici A est l’ensemble de tous les entiers impairs.
Sn (A)
Si n est impair, le nombre d’entiers impairs entre 1 et n est n+12 donc n = 1
2
1
+ 2n .
Sn (A)
Si n est pair, le nombre d’entiers impairs entre 1 et n est 2 donc n = 21 .
n
Il est clair que 12 est le plus petit de tous les nombres Snn(A) donc σ(A) = 21 .
c. Ici A = {mk , m ∈ N}. Pour un entier n donné, quel est le nombre d’entiers m tels que
mk ≤ n ?
1
Il est clair que c’est la partie entière de n k . On en déduit que pour tous les n :
1
Sn (A) E(n k ) 1
σ(A) ≤ ≤ ≤ n k −1
n n
Or la suite à droite converge vers 0, d’où par passage à la limite dans une inégalité
σ(A) = 0.
3. L’ensemble C contient Sn (B) + 1 éléments. Le +1 venant de la présence de 0 qui est dans
A et B. De même, l’ensemble A ∩ {0, 1, · · · , n} contient Sn (A) + 1 éléments. La somme des
cardinaux de ces deux ensembles est donc Sn (A) + Sn (B) + 2 ≥ n + 2. Comme ces deux
ensembles sont dans {0, 1, · · · , n} qui contient n + 1 éléments leur intersection est non vide.
Il existe donc a ∈ A ∩ {0, 1, · · · , n} et b ∈ B ∩ {0, 1, · · · , n} tels que a = n − b ce qui entraı̂ne
n ∈ A + B. Ceci est valable pour n’inporte quel entier n.
4. a. Supposons σ(A) + σ(B) ≥ 1. Alors, pour tout entier n :
Sn (A) Sn (B)
1 ≥ σ(A) + σ(B) ≥ +
n n
d’où Sn (A) + Sn (B) ≥ n. La question précédente montre alors que n ∈ A + B. Comme
ceci est valable pour tous les n, on a bien N = A + B.
b. Il suffit d’appliquer la question précédente avec B = A. L’énoncé signale bien l’hy-
pothèse 0 ∈ A car il est clair qu’un nombre impair n’est pas la somme de deux impairs.
136
Corrigés - Pb 22
Problème 22
1. Comme la matrice A n’est pas la matrice nulle, il existe i et j tels que aij 6= 0. La matrice
extraite A{i}{j} est alors une matrice 1 × 1 inversible ce qui entraine que r (égal à la taille
de la plus grande des matrices extraites inversibles) est supérieur ou égal à 1.
2. a. On se place dans le sous-espace vectoriel Ei = Vect UI .
On considère la projection pI sur EI parallèlement au sous-espace EI . La matrice
extraite AIJ est alors la matrice dans la base UI de EI de la famille de vecteurs pI (vj )
pour j ∈ J.
AIJ = Mat (pI (VJ ))
UI
b. Par définition, r est le rang d’une matrice extraite de A (la plus grande possible parmi
celles qui sont inversibles). Il existe donc des parties I et J à r lignes et r colonnes
telles que
r = rg AIJ
Le rang d’une famille de vecteurs images par une application linéaire est toujours
inférieur ou égal au rang de la famille de départ. Le rang d’une famille extraite est
évidemment inférieur ou égal au rang de la famille dont elle est extraite. On a donc :
r = rg AIJ = rg pI (VJ ) ≤ rg VJ ≤ rg V = rg A
3. Une application linéaire est injective si et seulement si son noyau ne contient que l’élément
nul de l’espace.
Le noyau de la restriction à un certain sous-espace d’un endomorphisme est l’intersection
du noyau de l’endomorphisme avec ce sous-espace.
Par définition, le noyau de pI est EI donc le noyau de la restriction à VJ de pI est EI ∩ VJ .
On en déduit que la restriction à VJ de pI est EI ∩ VJ est injective si et seulement si
EI ∩ VJ = {0E }
4. Soit J une partie de {1, 2, · · · , q} telle que VJ soit libre et ne soit pas une base de E (c’est
à dire q < dim E).
Comme cette famille n’est pas une base, elle n’engendre pas E. Si tous les vecteurs de la
base U étaient des combinaisons linéaires des vecteurs de UJ , la famille UJ engendrerait
E. Il existe donc des i ∈ {1, · · · , p} tels que ui 6∈ VJ . Pour un tel i, la famille obtenue en
ajoutant ui aux vecteurs de VJ est libre.
Il existe donc des familles libres obtenues en ajoutant des vecteurs de U aux vecteurs de
VJ . Ces familles ont moins de dim E éléments (elles sont libres). On peut en considérer une
(disons F) dont le nombre d’éléments soit le plus grand possible.
Pour une telle famille, on ne peut adjoindre un nouvel élément de U sans briser le caractère
libre.
Cela signifie que les éléments de U sont des combinaisons linéaires des éléments de F. La
famille F est donc génératrice.
Comme elle est libre par définition, c’est une base de E.
5. Notons m le rang de la matrice A.
C’est aussi le rang de la famille de vecteurs V. En considérant, parmi les familles libres
formées de vecteurs de V, une qui soit la plus grande possible. On montre qu’il existe une
partie J de {1, · · · , q} à m éléments telle que VJ soit libre et que VJ soit l’espace engendré
par tous les éléments de V.
137
Corrigés - Pb 22
Pour une telle partie J, complétons VJ par des vecteurs de U comme dans la question 4.
Notons I l’ensemble des indices des vecteurs qui ne sont pas choisis.
C’est à dire que la base de E est obtenue en complétant VJ par UI . On remarque que I
contient p − m éléments donc I contient m éléments.
Le caractère libre de cette famille entraine que
EI ∩ VJ = {0E }
rg A = m = rg VJ = rg pI VJ = rg AIJ
La matrice AIJ est une matrice carrée à m lignes et m colonnes extraite de A. Elle est
inversible donc r ≥ rg A. On obtient donc bien
r = rg A
138
Corrigés - Pb 23
Problème 23
Partie 1. Définitions - Exemples
1. a. Comme la paramétrisation est normale, z 0 (s) est l’affixe complexe de −
→
τ (s). Le vecteur
→
− →
− π
n est obtenu à partir de τ par une rotation de 2 qui se traduit par la multiplication
par i pour les affixes. La relation (2) est donc simplement la traduction complexe de
la définition de la courbure par :
→
−τ 0 = c−
→
n
Les deux relations sont donc équivalentes
b. Lorsque c0 est un réel fixé, cherchons les solutions de l’équation différentielle
z 00 = ic0 z 0
s → as + b
z 0 (s) = ei arctan s
139
Corrigés - Pb 23
z(s) = s + i(s − 1)
t → 1 + i(ch t − 1)
−0
→ → t2 −
− →
f (t) = i + j
2p
→00
− 1−→
f (t) = j
p
On en déduit que la paramétrisation n’est pas normale. La vitesse n’est pas de norme
1 mais
p
→0
− p2 + t2
k f (t)k =
p
→ t2 −
→
− p − →
T (t) = p i + j
p2 + t2 2p
2
→
− p t −
→ − →
N (t) = p − i + i
p2 + t2 2p
140
Corrigés - Pb 23
On en déduit que la paramétrisation n’est pas normale. La vitesse n’est pas de norme
1 mais
→
− p
k f 0 (t)k = a2 sin2 t + b2 cos2 t
→
− 1 →
− →
−
T (t) = p −a sin t i + b cos t j
a2 sin2 t + b2 cos2 t
→
− 1 →
− →
−
N (t) = p −b cos t i + a sin t j
a2 sin2 t + b2 cos2 t
L’équation de la tangente en f (t) est
−−−−→ −
→0 x − a cos t −a sin t
det(f (t)M , f (t)) = 0 ⇔ =0
y − b sin t b cos t
s’annule seulement pour t congru à 0 modulo π2 . Il existe donc quatre sommets qui
correspondent aux intersection avec les deux axes de symétrie. Pour une conique les
intersections avec le petit-axe ne sont pas habituellement appelées des sommets.
M2
M (w)
M1
(M1 , M2 )
141
Corrigés - Pb 23
Par définition, M (w) est sur la droite (M1 , M2 ) et même sur le segment [M1 , M2 ].
Considérons toutes les droites D passant par M (w) (Fig. 18). Parmi ces droites doit
se trouver la tangente en M (w).
– Si D n’est pas (M1 , M2 ). Les deux points M1 et M2 ne sont pas dans le même des
deux demi-plans ouverts définis par D. Chacun est dans un (différent) des deux.
– Si D est (M1 , M2 ). Aucun des des deux points M1 et M2 n’est dans un des demi-
plans ouverts définis par D.
Or, d’après la convexité de la courbe, lorsque D est la tangente en M (w), les deux
points devraient se trouver dans le même des deux demi-plans ouverts définis par la
tangente. Il est donc impossible que Y change de signe entre s1 et s2 .
b. Montrer que tous les points M (s) avec s1 < s < s2 se trouvent dans le même des
deux demi-plans définis par la droite (M1 , M2 ) est une reformulation de la question
précédente. S’ils ne s’y trouvaient pas, la fonction Y changerait de signe.
On peut raisonner entre s2 et s1 + L comme entre s1 et s2 . (Fig. 19)
X
M1 = M (s1 )
142
Corrigés - Pb 23
b. On suppose dans cette question que c0 ne s’annule qu’en s1 et s2 . Elle garde donc un
signe constant dans ]s1 , s2 [ et dans ]s2 , s1 + L[. Comme s1 réalise le minimum de c et
s2 le maximum, la fonction est croissante sur ]s1 , s2 [ et décroissante sur ]s2 , s1 + L[.
Les signes se combinent alors pour que l’intégrale (fonctions continues) soit positive.
Z s1 +L Z s2 Z s1 +L
0 0
c (s)Y (s)ds = c (s)Y (s)ds + c0 (s)Y (s)ds > 0
s1 s1 >0 >0 s2 <0 <0
En fait on va montrer que cette intégrale est nulle ce qui conduit évidemment à une
contradiction et à l’existence d’une troisième valeur s3 où c0 s’annule.
Le calcul utilise une intégration par parties et la définition de la courbure. Com-
mençons par la courbure. On exprime la vitesse dans le repère indiqué par l’énoncé :
→
− →
− →
−
τ (s) =X 0 (s) i + Y 0 (s) j
00 0
X (s) = − c(s)Y (s)
→
− →
− →
−
n (s) = − Y 0 (s) i + X 0 (s) j ⇒
→
−τ 0 (s) =c(s)−
→n (s)
00
Y (s) =c(s)X 0 (s)
s1 s3 s4 s2
Fig. 20 – Graphe de c
143
Corrigés - Pb 23
qu’elle est nulle. La fonction c0 doit donc changer de signe en s3 ce qui prouve que s3
est un extrémum relatif pour c.
Comme s1 est le minimum absolu, s3 ne peut être qu’un maximum relatif si c0 ne
change pas de signe avant. Il existe alors forcément un minimum relatif s4 entre s3 et
le maximum absolu s1 + L(Fig. 20).
Ceci prouve l’existence d’un quatrième sommet.
144
Corrigés - Pb 24
Problème 24
1. a. La fonction gn est clairement contine, dérivable strictement croissante. Elle définit une
bijection de [0, +∞[ vers [1, +∞[. Pour chaque a > 1, il existe donc un unique αn > 0
tel que gn (αn ) = a.
b. La fonction gn+1 contient un terme de plus que gn :
∀n ≥ N : αn ≤ αN < 1
0 ≤ α ≤ αN < 1
e. Les suites (np q n )n∈N∗ sont des suites de référence du cours. On sait qu’elles convergent
vers 0 pour tout p lorsque |q| < 1. On utilise ce résultat ici après avoir majoré αn non
pas par 1 mais par αN . On en déduit le résultat annoncé.
2. a. On remarque que
1 − xn+1
gn (x) = fn0 (x) avec fn (x) =
1−x
On obtient le résultat annoncé en dérivant l’expression de fn .
b. D’après le a. et la convergence vers 0 des suites de référence (xn )n∈N∗ et (nxn )n∈N∗ ,
on obtient
1
(gn (x))n∈N∗ →
(1 − x)2
Comme la suite (gn (x))n∈N∗ est croissante, on a, pour tous les n et tous les x :
1
gn (x) ≤
(1 − x)2
gn (α) ≤ gn (αn ) = a
145
Corrigés - Pb 24
c. Pour tout n :
1
gn (β) ≤ ≤a
(1 − β)2
donc (gn croissante) β ≤ αn . Comme β est alors un minorant de la suite (αn )n∈N∗ ,
on a β ≤ α.
Or β = 1 − √1a d’où 1 − √1a ≤ α
De l’inégalité du 3.a., on déduit
1 1
√ ≤1−α⇒α≤1− √
a a
Ce qui démontre la relation demandée.
4. a. On utilise la question 2.a. avec
1
x = αn et a = 4 et 1 − αn = (1 − εn )
2
On obtient
1 αnn αn2
4= 2
− (n + 1) −
(1 − αn ) 1 − αn (1 − αn )2
4(1 − αn )2 = 1 − (n + 1)αnn (1 − αn ) − αnn+1
1
(1 − εn )2 = 1 − (n + 1) αnn − αnn+1
2
1 n
2
−2εn + εn = −(n + 1) αn − αnn+1
2
b. Comme αn → 21 , εn → 0 ce qui entraine :
ε2n négligeable devant εn
αnn+1 négligeable devant (n + 1)αnn
De chaque coté de la relation, négligeons ce qui est négligeable. L’égalité se dégrade
alors en une équivalence
1 − εn
−2εn ∼ − (n + 1)αnn
2
or
1 − εn 1
− (n + 1)αnn ∼ − nαnn
2 2
d’où
1
εn ∼ nαnn
4
c. En utilisant la question précédente et la question 1.e.
1 2 n
nεn ∼ n αn → 0
4
On en déduit
(1 + εn )n → 1
car
(1 + εn )n = en ln(1+εn ) avec ln(1 + εn ) ∼ nεn → 0
On en déduit enfin
n 1 n
εn ∼ (1 + εn )n ∼ n+2
4 2n 2
146