Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Mathématiques Méthodes Et Exercices MP
Mathématiques Méthodes Et Exercices MP
mathémati ues
Méthodes et exercices
mp
Jean-Marie Monier
Professeur
en classe de Spéciales
au lycée La Martinière-Monplaisir
à Lyon
Table des matières
IV
Table des matières
V
Pour bien utiliser cet ouvrage
−
−
∗
·
·
·
·
∗
∗
·
VI
Énoncés des exercices
De nombreux exercices de difficulté croissante
sont proposés pour s’entraîner. La difficulté de
chaque exercice est indiquée sur une échelle de
1 à 4.
−
−
−
∗
∗
−
∗
∗
∗
∗
∗
Du mal à démarrer ?
−
−
−π
π
pour bien aborder la résolution des exercices.
−
− −
∼ −
∗
−
∼
−−−
−
∗ ∼ −
−
∼
−−−
−
−
−
− −
∼
−
−
−
−
−
∗
−
−−− −
∗ −
−
−−−
−
−
− −
−
VII
Préface
Préface
Alors que, récemment, je feuilletais l’un des manuels de mathématiques qui servait de référence lorsque – voici
quelques décennies ! – j’étais en prépa, me revinrent en mémoire certaines sensations : à la lecture des énoncés des
exercices que j’avais jadis cochés, d’une concision à la fois élégante et provocante, je me rappelais le plaisir que j’avais
éprouvé à la résolution de quelques-uns d’entre eux mais aussi, cette étrange amertume, pas encore totalement estom-
pée aujourd’hui, que j’avais ressentie en abandonnant la recherche de quelques-uns, pourtant signalés d’un simple asté-
risque, après de vains efforts et plusieurs tentatives avortées.
Les volumes Méthodes et Exercices (pour MP d’une part, PC-PSI-PT d’autre part) que J.-M. Monier nous présente
aujourd’hui semblent tout spécialement écrits pour éviter ce traumatisme aux étudiants d’aujourd’hui et de demain.
Chacun de ces ouvrages se compose de deux parties éminemment complémentaires :
• Les méthodes constituent ce guide précieux qui permet à l’étudiant de passer, confiant, efficacement « coaché », du
cours qu’il apprend à la recherche nécessaire et fructueuse des exercices. Si les théorèmes du cours sont les outils de
l’artisan-étudiant, les méthodes et techniques proposées ici en sont les modes d’emploi. Évidemment, ces conseils
sont particulièrement soignés et pertinents : ne sont-ils pas le fruit de la longue et multiple expérience de J.-M.
Monier, pédagogue avéré, interrogateur recherché et auteur apprécié de maints ouvrages reconnus ?
Pour une aide encore plus précise, chaque méthode est assortie de la liste des exercices dans lesquels sa mise en œuvre
est souhaitable.
• Les exercices, nombreux, variés et souvent originaux, couvrent la totalité du programme, chapitre après chapitre. Ils
répondent parfaitement à un triple objectif :
permettre d’assurer, d’approfondir et d’affiner, pendant son apprentissage, la compréhension du cours ;
consolider et enrichir ses connaissances par la résolution d’exercices plus substantiels et de questions plus déli-
cates ;
réaliser des révisions efficaces et ciblées lors de la préparation des épreuves écrites ou orales des concours.
Ces exercices sont judicieusement classés en quatre niveaux de difficulté croissante, permettant ainsi aussi bien au néo-
phyte de se mettre en confiance en traitant une application directe du cours (niveau 1) qu’à l’étudiant chevronné de se
mesurer à des exercices plus difficiles et délicieusement subtils (niveau 4). On notera avec plaisir que chaque chapitre
est couvert par des exercices des quatre niveaux. L’abandon douloureux devant une question trop abruptement posée,
dont je parlais au début, ne saurait se produire avec l’ouvrage de J.-M. Monier : en effet, dans la rubrique « Du mal à
démarrer », il apporte à l’étudiant(e) qui le souhaite une aide discrète, rappelant ici la méthode adéquate, donnant là
une indication précieuse, ouvrant ailleurs une piste de recherche…
Pour chaque exercice, l’auteur s’est imposé la rédaction complète et appliquée d’un corrigé clair, précis, détaillé, osons
le mot, exemplaire. S’il est louable et formateur de chercher, il est plus gratifiant de trouver ! Et, ici encore, le manuel
permet à chacun, soit de constater que sa solution est celle qui est fournie (et il en éprouve un indicible plaisir !), soit
de s’aider du corrigé pour parvenir, rassuré et guidé, à cette solution.
Qu’il me soit aussi permis d’insister sur l’ampleur de ces volumes, liée à la grande variété des exercices choisis, et qui
est rare à ce niveau d’études, en même temps que sur leur prix très modique !
VIII
Préface
Ces ouvrages de consultation particulièrement agréable constituent l’outil efficace et complet qui permettra à chacun,
à son rythme mais en magnifiant ses propres aptitudes, de développer son goût pour les mathématiques et ses compé-
tences et, tout à la fois, de forger son succès.
Quant à moi, un regret est en train de m’assaillir : pourquoi n’ai-je pas attendu la rentrée prochaine pour commencer
ma prépa ?
H. Durand,
professeur en Mathématiques Spéciales PT*
au lycée La Martinière Monplaisir à Lyon.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
IX
Index alphabétique
Remerciements
Je tiens ici à exprimer ma gratitude aux nombreux collègues qui ont accepté de réviser des parties du manuscrit :
Bruno Arsac, Jean-Philippe Berne, Gérard Bourgin, Jean-Paul Charroin, Jean-Paul Christin, Carine Courant, Hermin
Durand, Jean Feyler, Viviane Gaggioli, Marguerite Gauthier, Daniel Genoud, André Laffont, Cécile Lardon, Ibrahim
Rihaoui, René Roy, Marie-Dominique Siéfert, Marie-Pascale Thon, Audrey Verdier.
Jean-Marie Monier
X
Espaces vectoriels CHAPITRE 1
normés
Revenir à la définition.
Pour montrer qu’une application Ne pas oublier de montrer que, pour tout x ∈ E, N (x) existe, en par-
N : E −→ R est une norme sur un ticulier lorsque N (x) est donnée par une borne supérieure ou une
K-espace vectoriel E intégrale.
➥ Exercices 1.28 a), 1.32, 1.46.
2
Les méthodes à retenir
application continue.
➥ Exercice 1.34.
• Si le contexte fait intervenir des ouverts, essayer de montrer que
E (A) est ouvert dans E.
Pour montrer qu’un point x Montrer qu’il existe r > 0 tel que : B(x ; r) ⊂ A.
d’un K-evn E est intérieur
à une partie A de E
➥ Exercices 1.2, 1.29.
Utiliser la définition :
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
6
Les méthodes à retenir
• Montrer que X est fermée et qu’il existe une partie Y de E telle que
X ⊂ Y et que Y soit complète.
Pour montrer • Se rappeler que, si X est compacte, alors X est complète.
qu’une partie X d’un evn E • Se rappeler que, si E est de dimension finie et si X est fermée
est complète dans E, alors X est complète.
• Revenir à la définition, c’est-à-dire montrer que toute suite de
Cauchy dans X converge dans X.
➥ Exercice 1.26.
7
Chapitre 1 • Espaces vectoriels normés
➥ Exercice 1.52.
A⊥ = x ∈ E ; ∀ a ∈ A, (x | a) = 0 .
||x − y|| + ||z − t|| ||x − z|| + ||y − t|| + ||x − t|| + ||y − z||.
a) A × B = A × B b) (A × B)◦ = A◦ × B ◦ .
8
Énoncés des exercices
1.8 Étude d’une application linéaire continue sur un espace de fonctions, calcul de sa norme
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
1
On note E = C [0 ; 1] ; R , muni de ||.||1 définie par : ∀ f ∈ E, || f ||1 = | f (t)| dt
0
1
et on considère l’application : φ : E −→ R, f −→ φ( f ) = f (t) dt.
0
9
Chapitre 1 • Espaces vectoriels normés
qui sont la boule ouverte et la boule fermée de E, de centre 0, de rayon 1, pour la norme Ni .
Montrer :
a) B1 = B2 ⇐⇒ N1 = N2 b) B1 = B2 ⇐⇒ N1 = N2 .
10
Énoncés des exercices
N∞ ( f ) = | f (0)| + | f (0)| + Sup | f (x)|.
x∈[0;1]
a) Montrer que N∞ , N∞ , N∞ sont des normes sur E.
b) Comparer les normes N∞ , N∞ , N∞ pour la relation d’équivalence entre normes.
∀n ∈ N, yn = xn+1 − xn .
11
Chapitre 1 • Espaces vectoriels normés
1.24 Étude de la distance d’un point fixé aux points d’une suite de Cauchy
Soient (E,||.||) un evn, d la distance associée à ||.||, (u n )n∈N une suite de Cauchy dans (E,||.||).
a) Montrer que, pour tout a ∈ E, la suite d(a,u n ) n∈N converge dans R.
b) Montrer Inf f (a) = 0, et que cette borne inférieure est atteinte si et seulement si la suite
a∈E
(u n )n∈N converge.
considère F = f ∈ E ; f (0) = 0 .
Montrer : a) F ⊥ = {0} b) F ⊕ F ⊥ =
/ E.
12
Énoncés des exercices
1.35 Exemple d’application linéaire continue sur un espace de suites, calcul de sa norme
On note ∞ le R-ev des suites réelles bornées (indexées par N∗ ), muni de ||.||∞ . On considère l’ap-
un
plication T : ∞ −→ ∞ qui, à tout élément (u n )n1 de ∞ associe la suite .
n n1
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
1.36 Exemple d’application linéaire continue sur un espace de fonctions, calcul de sa norme
On note E = C [0 ; 1] ; R , muni de ||.||∞ .
13
Chapitre 1 • Espaces vectoriels normés
1.40 Réunion d’une famille de boules fermées de même rayon indexée par un compact
Soient E un evn, K une partie compacte de E, r ∈ R∗+ . On note F = B (x ; r). Montrer que
x∈K
F est fermé dans E.
1.41 Ensemble des valeurs d’adhérence d’une suite bornée dans un evn de dimension finie
Soient (E,||.||) un evn de dimension finie, (u n )n∈N une suite bornée dans E. On note V l’ensemble
des valeurs d’adhérence de (u n )n∈N dans E. Montrer que V est une partie compacte non vide de E.
14
Énoncés des exercices
∀ f ∈ E, Nϕ ( f ) = || f ϕ||∞ .
◦
a) Montrer que Nϕ est une norme sur E si et seulement si ϕ−1 ({0}) = ∅ .
b) Montrer que Nϕ et || · ||∞ sont des normes sur E équivalentes si et seulement si ϕ−1 ({0}) = ∅.
1.49 Image de l’intersection d’une famille décroissante de parties fermées dans un compact,
par une application continue
Soient E un evn, K une partie compacte de E, (Fn )n∈N une suite décroissante (pour l’inclusion)
de parties fermées de K , et f : K −→ K une application continue. Montrer :
f Fn = f (Fn ).
n∈N n∈N
15
Chapitre 1 • Espaces vectoriels normés
Du mal à démarrer ?
1.1 Appliquer convenablement, plusieurs fois, l’inégalité tri- 2) Si f est continue sur A et g est continue sur B, exprimer ϕ à
angulaire. l’aide de f,g et des projections canoniques, pour déduire que ϕ
est continue sur A × B.
1.2 a) Utiliser, par exemple, la caractérisation séquentielle de
l’adhérence. 1.7 Évaluer, pour (x1 ,x2 ), (y1 ,y2 ) ∈ R2 :
b) Séparer en deux inclusions et, par exemple, utiliser la caracté- || f (x1 ,x2 ) − f (y1 ,y2 )||1 .
risation d’un point intérieur par l’existence d’ouverts conve-
nables. 1.8 • Voir d’abord la linéarité de φ.
1.3 a) Utiliser, par exemple, la caractérisation séquentielle des • Majorer convenablement |φ( f )| à l’aide de || f ||1 , pour toute
fermés. f ∈ E.
b) Montrer que U n’est pas ouvert, en trouvant f ∈ U telle que, • Montrer que la borne supérieure définissant |||φ||| est atteinte
pour tout ε ∈ R∗+ , B( f ; ε) U. par une fonction simple de E.
1.4 1) Montrer que ν1 est une norme sur E en revenant à la 1.9 Considérer l’application
définition d’une norme. f : E × E −→ E, (x,y) −→ x + y.
2) De même pour ν2 .
1.10 1) A n’est pas bornée.
3) Remarquer que, pour toute f ∈ E :
2) B est fermée et bornée.
ν1 ( f ) 2ν2 ( f ) et ν2 ( f ) 2ν1 ( f ).
1.11 Majorer d(v p ,vq ) en intercalant u p et u q et utiliser les deux
hypothèses : la suite (u n )n∈N est de Cauchy et d(u n ,vn ) −→ 0.
1.5 a) Considérer, par exemple, pour a ∈ E fixé, la translation n∞
de vecteur −a : 1.12 Considérer, par exemple :
τ−a : E −→ E, y −→ y − a. f : R −→ R, x −→ x 2 + 1.
16
Du mal à démarrer ?
b) • Un sens est immédiat. 1
2) Réciproquement, pour y ∈ B 0 ; fixé, chercher λ ∈ R
1 2
• Si B1 = B2 , pour x ∈ E − {0}, considérer x, qui n’est pour que f (λy) = y.
N1 (x)
pas dans B1 , donc pas dans B2 .
1.20 Montrer que ∆ est linéaire et que |||∆||| 2.
1.14 a) Il existe a ∈ E,r ∈ R∗+ tels que B(a ; r) ⊂ F. Soit x ∈ E
Considérer, par exemple, la suite (−1)n )n∈N pour déduire
tel que x = a. Construire y ∈ E tel que : y − a est colinéaire à
|||∆||| = 2.
x − a et y ∈ B(a ; r). En déduire x − a ∈ F, puis x ∈ F.
1.21 1) Montrer que E est fermée, comme image réciproque
b) Appliquer a).
d’un fermé par une application continue.
1.15 a) 1) Une inclusion est immédiate.
2) Montrer que E est bornée, en utilisant les coordonnées
2) Réciproquement, soit x ∈ B (a ; r). Approcher x par une suite polaires par exemple.
d’éléments de B(a ; r).
1.22 Raisonner par l’absurde : supposer que (u n )n n’admette
b) 1) Une inclusion est immédiate. qu’une seule valeur d’adhérence a et que (u n )n diverge.
Montrer l’existence de ε > 0 et d’une extractrice σ tels que :
2) Réciproquement, raisonner sur les complémentaires, de
manière analogue à la résolution de a)2). ∀ n ∈ N, d(u σ (n) ,a) > ε.
1.16 1) Utiliser, par exemple, la caractérisation séquentielle des Utiliser la compacité de K pour obtenir l’existence de b ∈ K
fermés. et d’une extractrice τ tels que : u σ (τ (n)) −→ b.
n∞
Déduire d(a,b) ε, a = b, puis une contradiction.
2) Montrer : ∀ t ∈ [2 ; +∞[, et 2 + t.
1.23 Construire une suite ( f n )n d’applications continues de
En déduire que toute application constante supérieure ou égale [0 ; 1] dans R telle que ( f n )n soit de Cauchy pour ||.||1 et que
à 2 est dans A. ( f n )n diverge pour ||.||1 . On pourra prendre f n affine par mor-
1
1.17 a) 1) Utiliser, par exemple, la caractérisation séquentielle ceaux et continue telle que f n (x) = 1 pour 0 x et
2
des fermés. 1 1
f n (x) = 0 pour + x 1.
2 n
2) • Montrer : d(0,A) 1.
1.24 a) Montrer que d(a,u n ) n∈N est de Cauchy dans R, en uti-
• Considérer f : [0 ; 1] −→ R, x −→ 1 − 2x.
lisant l’inégalité triangulaire renversée.
b) 1) Comme en a)1).
b) 1) Dans la phrase mathématique traduisant que (u n )n∈N est
2) • Montrer : d(0,B) 1. de Cauchy, fixer p et faire tendre q vers l’infini.
• Considérer, pour tout n ∈ N∗ , une application gn continue, affi- 2) Se rappeler que : d(a,u n ) −→ 0 ⇐⇒ u n −→ a.
n∞ n∞
ne par morceaux, constante égale à 1 sauf près de 0, telle que
gn (0) = 0. Déduire d(0,B) = 1. 1.25 Si γ joint continument a1 et a2 dans A et δ joint continu-
ment b1 et b2 dans B, construire γ + δ, joignant continument
• Montrer que d(0,B) n’est pas atteinte, en raisonnant par l’ab-
a1 + b1 et a2 + b2 dans A + B.
surde.
1.26 a) Joindre x ∈ A et y ∈ A par un chemin formé de deux
1.18
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
17
Chapitre 1 • Espaces vectoriels normés
• Revenir à la définition d’une norme. (iii) ⇒ (iv) : Pour B ∈ P (F), appliquer l’hypothèse à B et à
F (B).
b) Transformer la condition N (x,y) 1 en :
(iv) ⇒ (i) : Pour tout ouvert U de F, appliquer l’hypothèse à
x + ty
∀ t ∈ R, −1 1, B = U.
1 + t + t2
1.35 a) • Montrer que, pour toute (u n )n 1 ∈ ∞ , on a :
puis utiliser les résultats sur les trinômes réels.
un
∈ ∞ .
c) Calculer l’aire comme intégrale double de la constante 1. n n 1
• Montrer que T est linéaire.
1.29 Se rappeler qu’une partie C de E est dite convexe si et
seulement si : • Montrer : ∀ u ∈ ∞ , ||T (u)||∞ ||u||∞ .
1.30 a) Utiliser, par exemple, la caractérisation séquentielle de • Considérer la suite constante égale à 1, et déduire : |||T ||| = 1.
l’adhérence d’une partie de E. b) • On obtient : Ker (T ) = {0}.
b) Envisager, par exemple : • Montrer que Im (T ) est l’ensemble des suites réelles en
1
E = R2 , A = (x,y) ∈ (R∗+ )2 ; x y = 1 , B = R × {0}. O .
n
1.31 a) Une inclusion est immédiate. 1.36 • La linéarité de φ est immédiate.
b) Appliquer l’hypothèse à E (A) à la place de B. 1.37 Utiliser la caractérisation séquentielle des fermés et la défi-
nition séquentielle des compacts.
c) Choisir pour A et B des intervalles ou des réunions d’inter-
valles convenables. 1.38 1) L’unicité est immédiate.
1.32 1) Montrer que N et ν sont des normes. Pour montrer l’im- 2) Pour l’existence, raisonner par l’absurde.
plication ν ( f ) = 0 ⇒ f = 0, utiliser la résolution d’une
Considérer l’application
équation différentielle.
ϕ : K −→ R, x −→ d x, f (x) .
2) • Montrer : ∀ f ∈ E, ν( f ) N ( f ).
1.39 (i) ⇒ (ii) : Appliquer l’hypothèse au compact [−A ; A],
• Pour f ∈ E, considérer pour A ∈ R∗+ fixé.
g : [0 ; 1] −→ R, x −→ ex f (x),
(ii) ⇒ (iii) : Utiliser le théorème des valeurs intermédiaires.
exprimer g , puis déduire des majorations de |g(x)|, (iii) ⇒ (i) : Soit K un compact de R. Il existe A ∈ R∗+ tel que :
| f (x)|, | f (x)|, à l’aide de ν ( f ). K ⊂ [−A ; A]. Appliquer l’hypothèse pour déduire que f −1 (K )
est borné, puis est compact.
1.33 Considérer l’application
1.40 Utiliser, par exemple, la caractérisation séquentielle d’un
ϕ : E −→ R, x −→ d(x,G) − d(x,F)
fermé et la définition séquentielle d’un compact.
et les parties U = ϕ −1 (]0 ; +∞[), V = ϕ −1 (] − ∞ ; 0[) de E. 1.41 1) Montrer que V = ∅, en utilisant la définition séquen-
1.34 (i) ⇒ (ii) : Utiliser, par exemple, la caractérisation tielle de la compacité.
séquentielle de l’adhérence. 2) Montrer que V est bornée.
(ii) ⇒ (iii) : Pour B ∈ P (F), appliquer l’hypothèse à 3) Montrer que V est fermée, en montrant, par exemple, que son
A = f −1 (B). complémentaire est ouvert.
18
Du mal à démarrer ?
1.42 Raisonner par l’absurde : supposer qu’il existe une appli- 1.48 Soit F un fermé de C. Soient (Z n )n une suite dans
cation f : [0 ; 1]2 −→ [0 ; 1] continue injective. P(F), Z ∈ C tels que Z n −→ Z . Pour chaque n ∈ N, il existe
n∞
z n ∈ F tel que P(z n ) = Z n . Montrer que (z n )n est bornée. En
Considérer a,b,c ∈ [0 ; 1]2 de façon que, par exemple,
déduire l’existence de u ∈ C et d’une extractrice σ tels que :
f (a) < f (b) < f (c), puis considérer un chemin γ joignant
z σ (n) −→ u. Déduire Z = P(u) ∈ P(F).
continument a et c dans [0 ; 1]2 , sans passer par b, et envisager n∞
f ◦ γ. 1.49 Noter F = Fn .
n∈N
1.43 Vu l’exposant 12 et le carré dans l’intégrale, on peut conjec- 1) L’inclusion f (F) ⊂ f (Fn ) est immédiate.
turer que N soit une norme associée à un produit scalaire.
n∈N
2) Réciproquement, soit x ∈ f (Fn ).
Montrer que l’application ϕ : E × E −→ R définie, pour tout n∈N
( f,g) ∈ E × E par : Pour chaque n ∈ N, il existe xn ∈ Fn tel que x = f (xn ).
1 Utiliser la caractérisation séquentielle de la compacité de K .
1
ϕ( f,g) = f g + f (0)g(1) + f (1)g(0)
0 2 1.50 b) 1) Montrer :
est un produit scalaire et que N est la norme associée à ϕ. ∀ n ∈ N∗ , ||u n+1 − u n || k||u n − u n−1 ||,
1.44 Dans le premier membre de l’inégalité demandée, inter- ||u 1 − u 0 ||
x puis : ∀ ( p,r) ∈ N × N∗ , ||u p+r − u p || k p .
caler, par exemple, , puis utiliser l’inégalité triangulaire et 1−k
||y|| En déduire que (u n )n est de Cauchy dans F.
les rôles symétriques de x et y .
1.51 Considérer l’ensemble E = (x,y) ∈ I 2 ; x < y et l’appli-
1.45 a) Soient U,V des ouverts de E tels que U = V = E.
cation taux d’accroissement :
Soient x ∈ E et Ω un voisinage ouvert de x dans E. Montrer f (x) − f (y)
l’existence d’un y ∈ Ω ∩ U, puis montrer (Ω ∩ U ) ∩ V = ∅. τ : E −→ R, (x,y) −→ .
x−y
b) Passer aux complémentaires dans le résultat de a). Montrer que E est connexe par arcs, que τ est continue, et en
déduire que τ (E) est un intervalle et que l’on a
1.46 a) Montrer que, pour ϕ ∈ E fixée, Nϕ vérifie une partie de τ (E) ⊂ f (I ) ⊂ τ (E).
la définition d’une norme.
◦ 1.52 a) 1) Unicité :
1) Supposer ϕ−1 ({0}) = ∅. Montrer qu’alors : Soit x ∈ E.
Soient z 1 ,z 2 ∈ F tels que : x − z 1 ∈ F ⊥ et x − z 2 ∈ F ⊥ .
∀ f ∈ E, Nϕ ( f ) = 0 ⇒ f = 0 .
◦ Exprimer ||z 1 ||2 , < z 1 , z 2 > , < z 2 , z 1 > , ||z 2 ||2 et déduire
2) Supposer ϕ−1 ({0}) = / ∅.Construire un élément f de E tel
||z 1 − z 2 ||2 = 0 , puis z 1 = z 2 .
que : f = 0 et Nϕ ( f ) = 0.
2) Existence :
b) Soit ϕ ∈ E fixée.
Soit x ∈ E. Considérer l’application
1) Supposer ϕ −1 ({0}) = ∅. Montrer qu’alors Nϕ et ||.||∞ sont ϕ : F −→ R, u −→ ||x − u||
1
équivalentes, en faisant intervenir . et sa borne inférieure α, puis une suite (u n )n∈N∗ dans F telle
ϕ
1
2) Supposer ϕ −1 ({0}) = ∅. Construire alors une suite ( f n )n∈N∗ que : ∀ n ∈ N∗ , α ϕ(u n ) α + .
n
|| f n ||∞ Montrer que (u n )n∈N∗ est de Cauchy dans F. En déduire qu’il
dans E − {0} telle que : −→ +∞.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
19
Corrigés des exercices
∀ x ∈ R, ∀ n ∈ N, f n (x) 0,
1.2 a) Soit (x,y) ∈ E × F. On a :
(x,y) ∈ A × B il s’ensuit, par passage à la limite dans une inégalité lorsque
l’entier n tend vers l’infini :
⇐⇒ ∃ (z n )n ∈ (A × B)N , z n −→(x,y)
n∞ ∀ x ∈ R, f (x) 0,
N
⇐⇒ ∃ (xn )n ∈ A , ∃ (yn )n ∈ B , N et donc : f ∈ F.
On conclut que F est fermé dans E.
(xn ,yn ) −→(x,y)
n∞ b) Nous allons montrer que U n’est pas ouvert dans E , en trou-
vant f ∈ U telle que, pour tout ε ∈ R∗+ , on ait : B( f ; ε) ⊂
/ U.
∃ (xn )n ∈ AN , xn −→
n∞
x
⇐⇒ 1
∃ (yn )n ∈ B N , yn −→ y Considérons f : R −→ R, x −→ f (x) = .
n∞ x2 + 1
Il est clair que f est continue et bornée, donc f ∈ E.
x∈A
⇐⇒ ⇐⇒ (x,y) ∈ A × B. Soit ε ∈ R∗+ fixé.
y∈B
ε
Considérons l’application g = f − .
On conclut : A × B = A × B. 2
ε
b) 1) Soit (x,y) ∈ (A × B)◦ . Il existe un ouvert W de E × F On a : g ∈ E, || f − g||∞ = < ε,
2
tel que : (x,y) ∈ W ⊂ A × B. Par définition des ouverts de
E × F, il existe alors un ouvert U de E et un ouvert V de F donc g ∈ B( f ; ε).
tels que : ε
/ U car g(x) −→ − < 0, donc g prend des valeurs
Mais g ∈
x ∈ U, y ∈ V, U × V ⊂ W. x−→+∞ 2
0.
On déduit : x ∈ U ⊂ A et y ∈ V ⊂ B, Ceci montre : ∀ ε ∈ R∗+ , B( f,ε) ⊂
/ U,
donc x ∈ A et y ∈ B , d’où (x,y) ∈ A◦ × B ◦ .
◦ ◦
et on conclut que U n’est pas ouvert dans E.
Ceci montre : (A × B)◦ ⊂ A◦ × B ◦ .
2) Réciproquement, soit (x,y) ∈ A◦ × B ◦ . 1.4 1) • Il est clair que, pour toute f ∈ E, ν1 ( f ) existe.
Alors : x ∈ A◦ et y ∈ B ◦ .
• On a, pour tout α ∈ R et toute f ∈ E :
Il existe donc un ouvert U de E tel que x ∈ U ⊂ A, et un ou-
1
vert V de F tel que y ∈ V ⊂ B. ν1 (α f ) = |(α f )(0)| + 2 |(α f ) (t)| dt
Alors, U × V est un ouvert de E × F et on a : 0
1
(x,y) ∈ U × V ⊂ A × B. = |α| | f (0)| + 2|α| | f (t)| dt = |α|ν1 ( f ).
0
20
• On a, pour toutes f,g ∈ E : 1.6 1) Supposons ϕ continue sur A × B.
ν1 ( f + g) Puisque B =
/ ∅, il existe b ∈ B. On a alors :
1 ∀ x ∈ A, f (x) = ϕ(x,b) − g(b) .
= |( f + g)(0)| + 2 |( f + g) (t)| dt
0 Comme ϕ est continue sur A × B, par composition,
1
= | f (0) + g(0)| + 2
| f (t) + g (t)| dt l’application x −→ ϕ(x,b) est continue sur A, puis, par addi-
0 tion d’une constante, f est continue sur A.
1 De même, g est continue sur B.
(| f (0)| + |g(0)|) + 2 | f (t)| + |g (t)| dt
0 2) Réciproquement, supposons f continue sur A et g continue
1
sur B.
= | f (0)| + 2 | f (t)| dt
0 Notons : pr1 : E × F −→ E, (x,y) −→ x ,
1
+ |g(0)| + 2
|g (t)| dt pr2 : E × F −→ F, (x,y) −→ y
0
les deux projections canoniques, qui, d’après le cours, sont conti-
= ν1 ( f ) + ν1 (g). nues sur E × F .
On a alors : ϕ = f ◦ pr1 + g ◦ pr2 ,
• Soit f ∈ E telle que ν1 ( f ) = 0. donc, par composition, ϕ est continue sur E × F .
1
On a alors : | f (0)| + 2 | f (t)| dt = 0,
0 1.7 Soient (x1 ,x2 ), (y1 ,y2 ) ∈ R2 . On a :
1
donc f (0) = 0 et | f (t)| dt = 0. f (x1 ,x2 ) − f (y1 ,y2 ) = (ax2 ,bx1 ) − (ay2 ,by1 )
1 1
0
Puisque | f | est continue et 0, il en résulte f = 0, donc f = (ax2 − ay2 , bx1 − by1 )1
est constante, f = f (0) = 0.
= a(x2 − y2 ), b(x1 − y1 ) 1
Ceci montre que ν1 est une norme sur E.
2) De même, ν2 est aussi une norme sur E. = |a(x2 − y2 )| + |b(x1 − y1 )| = a|x2 − y2 | + b|x1 − y1 | .
De manière plus générale, pour tout (a,b) ∈ (R∗+ )2 , En notant k = Max (a,b) ∈ R+ , on a donc :
1
f (x1 ,x2 ) − f (y1 ,y2 ) k|x2 − y2 | + k|x1 − y1 |
l’application f −→ a| f (0)| + b | f (t)| dt 1
0
est une norme sur E. = k (x1 − y1 , x2 − y2 )1 = k (x1 ,x2 ) − (y1 ,y2 )1 .
1
3) On a, pour toute f ∈ E : ν1 ( f ) ν2 ( f ) 2ν1 ( f ), On conclut que f est lipschitzienne.
2
donc les normes ν1 et ν2 sur E sont équivalentes.
1.8 • La linéarité de φ est immédiate, résultant de la linéa-
rité de l’intégration.
1.5 a) Soit a ∈ E. • On a :
Considérons l’application τ−a : E −→ E, y −→ y − a 1 1
∀ f ∈ E, |φ( f )| = f (t) dt | f (t)| dt = || f ||1 ,
qui est la translation de vecteur −a. 0 0
On a, pour tout y ∈ E : y ∈ {a} + Ω ⇐⇒ y − a ∈ Ω, donc φ, qui est linéaire, est continue, et |||φ||| 1 .
21
1.9 Considérons l’application D’autre part, puisque (u n )n∈N est de Cauchy, il existe N2 ∈ N
tel que :
f : E × E −→ E, (x,y) −→ x + y . ε
∀ p N2 , ∀ q N2 , d(u p ,u q ) .
On a : K + L = f (K × L) . 3
Puisque K et L sont compacts, d’après le cours, K × L est Notons N = Max (N1 ,N2 ) ∈ N . On a alors, pour tout
compact. ( p,q) ∈ N2 tel que p N et q N :
D’autre part, par opération, f est continue. ε
d(v p ,vq ) d(v p ,u p ) + d(u p ,u q ) + d(u q ,vq ) 3 = ε.
Ainsi, K + L est l’image d’un compact par une application 3
continue, donc K + L est compact.
Ceci montre que (vn )n∈N est de Cauchy dans E .
1.10 Par théorèmes généraux, f est continue sur R∗ , et, 1.12 Considérons l’application
sin x
comme f (x) = −→ 1 = f (0),
x x−→0 f : R −→ R, x −→ f (x) = x2 + 1 .
f est continue en 0, donc f est continue sur R.
1) On a, pour tout (x,y) ∈ R2 tel que x = / y:
Traçons d’abord l’allure de la courbe représentative de f :
y | f (x) − f (y)| = x 2 + 1 − y 2 + 1
1 x 2 − y2 |x + y|
= √ = √
|x − y| .
x +1+ y +1
2 2 x 2 + 1 + y2 + 1
1
2 |x + y| |x| + |y|
Et : √ √ < 1,
+1+ y +1
x2 2 x + 1 + y2 + 1
2
A
π 2π x
car : 0 |x| < x 2 + 1 et 0 |y| < y 2 + 1.
−2π −π O B
D’où : | f (x) − f (y)| < |x − y| .
Ainsi, f diminue strictement les distances.
2) On a, pour tout x ∈ R : f (x) = x 2 + 1 > |x| x,
1) On a : A = πZ∗ , donc A n’est pas bornée, donc n’est pas donc : ∀ x ∈ R, f (x) =
/ x,
compacte. donc f n’a pas de point fixe.
1
2) • Puisque B = f −1 ; +∞ , que f est continue et que
2
1.13 a) • L’implication N1 = N2 ⇒ B1 = B2 est évidente.
1
; +∞ , est fermé dans R, d’après le cours, B est fermée • Réciproquement, supposons B1 = B2 .
2
dans R. Soit x ∈ E tel que x =
/ 0.
• On a, pour tout x ∈ R : 1
∗ Considérons y = x. On a :
N1 (x)
sin x
|x| > 2 ⇒ | f (x)| = 1 < 1 ⇒ x ∈
/ B,
x x 2 1 1
N1 (y) = N1 x = N1 (x) = 1 ,
N1 (x) N1 (x)
donc : B ⊂ [−2 ; 2], donc B est bornée.
Ainsi, B est une partie fermée bornée de R, donc B est donc y ∈ B1 = B2 , d’où N2 (y) 1 .
compacte.
1 1
Mais : N2 (y) = N2 x = N2 (x).
N1 (x) N1 (x)
1
1.11 Supposons, par exemple, que (u n )n∈N est de Cauchy. On a donc : N2 (x) 1, d’où : N2 (x) N1 (x).
N1 (x)
Soit ε > 0.
∗ Puisque N1 et N2 jouent des rôles symétriques, on a aussi
Puisque d(u n ,vn ) −→ 0, il existe N1 ∈ N tel que : N1 (x) N2 (x), d’où : N1 (x) = N2 (x).
n∞
22
b) • L’implication N1 = N2 ⇒ B1 = B2 est évidente.
• Réciproquement, supposons B1 = B2 .
Nous allons adopter la même méthode que dans la solution
de a).
Soit x ∈ E tel que x =
/ 0.
1 a xn x
∗ Considérons y = x. On a alors N1 (y) = 1, donc
N1 (x)
/ B1 = B2 , d’où N2 (y) 1 .
y∈
1
Mais N2 (y) = N2 (x), d’où N2 (x) N1 (x).
N1 (x)
∗ Puisque N1 et N2 jouent des rôles symétriques, on a aussi
N1 (x) N2 (x), d’où : N1 (x) = N2 (x).
On a, pour tout n ∈ N∗ :
Enfin, pour x = 0, l’égalité N1 (x) = N2 (x) est triviale.
1
On conclut : N1 = N2 . ||xn − a|| = 1 − (x − a)
n
1 1
= 1− ||x − a|| 1 − r < r,
◦
n n
1.14 a) Soit F un sev de E tel que F =
/ ∅ . Il existe donc
◦ donc : xn ∈ B(a ; r).
a ∈ F , puis r ∈ R∗+ tel que B(a; r) ⊂ F .
D’autre part :
Soit x ∈ E tel que x =/ a.
1 1
r ||xn − x|| = (a − x) = ||x − a|| −→ 0 ,
Notons y = a + (x − a) . n n n∞
2||x − a||
r donc : xn −→ x.
On a alors ||y − a|| = < r, donc y ∈ B(a; r), n∞
2
Ainsi, x est limite d’une suite d’éléments de B(a ; r), donc
d’où y ∈ F.
x ∈ B(a ; r) .
Comme F est un sev et que a et y sont dans F ,
Ceci montre : B (a ; r) ⊂ B(a ; r).
2||x − a||
il en résulte que x − a = (y − a) ∈ F , On conclut : B(a ; r) = B (a ; r).
r
puis x = (x − a) + a ∈ F . b) 1) On a : B(a ; r) ⊂ B (a ; r), d’où, en passant aux intérieurs
Finalement : F = E . et puisque B(a ; r) est ouverte :
◦ ◦
b) E 1 et P sont des sev de E , distincts de E , car, par exemple, B(a ; r) = B(a ; r) ⊂ B (a ; r) .
l’application [0; 1] −→ R est dans E et non dans E 1 , et l’ap-
x−→x− 1 2) Nous allons montrer l’autre inclusion en raisonnant sur les
2
plication [0; 1] −→ R est dans E et non dans P. complémentaires, de façon à manipuler des adhérences (au lieu
x−→ 1 d’intérieurs) et à utiliser des suites.
x+1
Par contre-apposition du résultat de a), on conclut : Soit x ∈ E B(a ; r) , donc ||x − a|| r .
◦ ◦
E1 = P = ∅.
23
1 1 est dérivable et, pour tout t ∈ [2 ; +∞[ :
Notons, pour tout n ∈ N∗ : xn = − a + 1 + x.
n n
On a, pour tout n ∈ N∗ : ϕ (t) = et − 1 > 0 ,
1 donc ϕ est strictement croissante.
||xn − a|| = 1 + (x − a)
n
De plus : ϕ(2) = e2 − 4 > 0 .
1 1 ∀ t ∈ [2 ; +∞[, ϕ(t) 0,
= 1+ ||x − a|| 1 + r > r, On déduit :
n n
d’où l’inégalité voulue.
donc xn ∈ E B (a ; r) .
• Soient t ∈ [2 ; +∞[ et f t : [0 ; 1] −→ R, x −→ t l’applica-
D’autre part : tion constante égale à t. On a alors :
1 1
||xn
− x|| = (x − a) = ||x − a|| −→ 0 , ∀ t ∈ [2 ; +∞[, f t ∈ A et || f t || = |t| = t ,
n n n∞
On a alors : ∀ n ∈ N∗ , gn ∈ B et :
y = f(x)
2n
||gn − 0||∞ = an = −→ 1 ,
2n − 1 n ∞
1
d’où l’on conclut : d(0,B) 1.
2
O
1 x • Supposons qu’il existe f ∈ B telle que d(0,B) = || f ||∞ .
On a :
1 1
0 || f ||∞ − f = || f ||∞ − f = 1−1 = 0,
0 0
b) 1) On montre que B est une partie fermée de E par la même Ceci montre que d(0,B) n’est pas atteinte.
méthode qu’en a) 1).
2) • Soit f ∈ B . On a :
1
1 1.18 a) • D’abord, E est bien un R-ev, et N∞ ,N∞ ,N∞ sont
1= f | f | (1 − 0)|| f ||∞ = || f − 0||∞ , définies, car, si f ∈ E , alors f, f , f sont continues sur le seg-
0 0
ment [0 ; 1] , donc sont bornées, d’où l’existence de
donc : d(0,B) 1. N∞ ( f ), N∞ ( f ), N∞ ( f ).
• Considérons, pour tout n ∈ N∗ , l’application Nous allons montrer que N∞ est une norme sur E , les preuves
pour N∞ et N∞ étant analogues et plus simples.
gn : [0 ; 1] −→ R définie, pour tout x ∈ [0 ; 1], par :
• On a, pour toutes f,g ∈ E :
1
nan x si 0 x
n
( f + g)
gn (x) = , N∞
1
an si <x 1
n =|( f + g)(0)| + |( f + g) (0)| + Sup |( f + g) (x)|
1 x∈[0;1]
= | f (0)| + | f (0)| + Sup | f (x)|
x∈[0;1]
+ |g(0)| + |g (0)| + Sup |g (x)|
x∈[0;1]
=N∞ ( f ) + N∞ (g).
O 1 1 x
n
25
• On a, pour tout α ∈ R et toute f ∈ E : Il s’ensuit :
N∞ ( fn ) N ( f n )
N∞ (α f ) = |(α f )(0)| + |(α f ) (0)| + Sup |(α f ) (x)| = πn −−−→ + ∞, ∞ = 1 + πn −−−→ + ∞,
x∈[0;1] N∞ ( f n ) n∞ N∞ (f )
n n∞
= |α| | f (0)| + |α| | f (0)| + |α| Sup | f (x)| = |α|N∞ (f).
N∞ ( fn )
x∈[0;1] = πn + π2 n 2 −−−→ + ∞ .
N∞ ( f n ) n∞
• Soit f ∈ E telle que N∞ ( f ) = 0. N∞
( f ) N∞
( f ) N∞ (f)
Ainsi, les rapports , , ne sont pas bor-
On a alors : | f (0)| + | f (0)| + Sup | f (x)| = 0, N∞ ( f ) N∞ ( f ) N∞ ( f )
x∈[0;1]
0 0 nés lorsque f décrit E − {0} , donc les normes N∞, N∞ , N∞
0 sont deux à deux non équivalentes.
donc f (0) = 0, f (0) = 0, Sup | f (x)| = 0 .
x∈[0;1]
1.19 a) L’application
Il en résulte f = 0. Il existe donc (a,b) ∈ R2 tel que : x
f : E −→ E, x −→ f (x) =
1 + ||x||2
∀ x ∈ [0; 1], f (x) = ax + b .
est continue par opérations sur les applications continues.
a = 0
f (0) = 0 ||x|| 1
De plus : ⇐⇒ d’où f = 0. b) 1) On a : ∀ x ∈ E, || f (x)|| = ,
1 + ||x||2 2
f (0) = 0 b=0
t 1 −(1 − t)2
On conclut : N∞ , N∞
, N∞ sont des normes sur E . car : ∀ t ∈ R+ , − = 0.
1+t 2 2 2(1 + t 2 )
1
b) 1) • Soit f ∈ E . d’où : f (E) ⊂ B 0 ; .
2
Pour tout x ∈ [0 ; 1], d’après l’inégalité des accroissements finis,
1
appliquée à f sur [0 ; x], on a : 2) Réciproquement, soit y ∈ B 0 ; .
2
| f (x) − f (0)| x Sup | f (t)| 1 Sup | f (t)| , Cherchons λ ∈ R pour que f (λy) = y. On a :
t∈[0;x] x∈[0;1] λy
f (λy) = y ⇐⇒ =y
1 + ||λy||2
puis :
⇐ ||y||2 λ2 − λ + 1 = 0.
| f (x)| = f (0) + f (x) − f (0) Si y = 0, on peut choisir λ = 0.
Supposons y =/ 0. L’équation du second degré précédente, d’in-
| f (0)| + | f (x) − f (0)| connue λ ∈ R, admet au moins une solution puisque son dis-
1
| f (0)| + Sup | f (t)| = N∞
( f ). criminant 1 − 4||y||2 est 0, car ||y|| .
2
t∈[0;1]
1
Ceci montre : B 0 ; ⊂ f (E).
Il en résulte : N∞ ( f ) N∞
( f ). 2
• De même : ∀ f ∈ E, N∞ ( f ) N∞
( f ). On conclut : f (E) = B 0 ;
1
.
2
2) Montrons que les normes N∞ , N∞ , N∞ sont deux à deux Remarque :
non équivalentes : Le résultat est apparent dans le cas E = R muni de la norme
Considérons la suite ( f n )n∈N∗ d’applications de [0 ; 1] dans R |.| usuelle :
définies, pour tout n ∈ N∗ , par : y
26
1.20 Remarquons d’abord que, pour toute suite réelle bornée ∀N ∈ N, ∃ n ∈ N, n N et d(u n ,a) > ε .
x = (xn )n , la suite réelle y = (yn )n définie dans l’énoncé est
Ceci permet de construire une extractrice σ telle que :
bornée ; ainsi, ∆ est bien une application de ∞ dans ∞ .
• La linéarité de ∆ est immédiate. ∀n ∈ N, d(u σ(n) ,a) > ε.
∞
• Soient x = (xn )n ∈ , y = (x) = (yn )n . Puisque K est compact, la suite (u σ(n) )n, à éléments dans K,
On a : ∀n ∈ N , admet au moins une valeur d’adhérence b dans K ; il existe donc
|yn | = |xn+1 − xn | |xn+1 | + |xn | 2||x||∞ , un extractrice τ telle que u σ(τ(n)) −−−→ b .
n∞
donc : ||(x)||∞ 2||x||∞ . Comme : ∀n ∈ N , d(u σ(τ(n)) ,a) > ε, on obtient, en passant
Ceci montre que ∆, qui déjà est linéaire, est continue, et que : à la limite d(b,a) ε, et nécessairement a =
/ b.
|||∆||| 2 . Ainsi, (u n )n admet au moins deux valeurs d’adhérence diffé-
• Considérons la suite réelle bornée x = (xn )n définie par : rentes, a et b, contradiction.
∀n ∈ N , xn = (−1)n .
D’une part : ||x||∞ = 1. 1.23 Considérons, pour tout n de N tel que n 2 , l’applica-
D’autre part : ∀n ∈ N , |xn+1 − xn | = 2, tion f n : [0; 1] −→ R définie par :
donc : ||∆(x)||∞ = 2. 1
1 si 0x
||∆(x)||∞
2
On a donc : |||∆||| = 2.
||x||∞ n+2 1 1 1
f n (x) = −nx + si x +
∞
Finalement : ∆ ∈ LC ( ) et |||∆||| = 2
2 2 2 n
1 1
0 si + x 1.
1.21 1) L’application 2 n
y
f : R2 −→ R, (x,y) −→ x 2 (x − 1)(x − 3) + y 2 (y 2 − 4)
1
est continue et {0} est fermé dans R, donc E = f −1 ({0}) est
fermé dans R2 , comme image réciproque d’un fermé par une
application continue.
2) Montrons que E est bornée, en utilisant les coordonnées po- fn
laires.
Notons, pour (x,y) ∈ R2 : ρ = x 2 + y 2 .
On a, pour tout (x,y) ∈ R2 : O 1 1+1 1 x
2 2 n
(x,y) ∈ E ⇐⇒ x 4 − 4x 3 + 3x 2 + y 4 − 4y 2 = 0
Il est clair que, pour tout n 2 , f n est continue sur [0; 1].
⇐⇒ x 4 + y 4 = 4x 3 − 3x 2 + 4y 2 ,
1) Montrons que ( f n )n2 est de Cauchy pour || · ||1 .
d’où, pour tout (x,y) ∈ E :
Soient p ∈ N − {0,1}, r ∈ N. On a :
ρ4 = (x 2 + y 2 )2 = x 4 + 2x 2 y 2 + y 4 2(x 4 + y 4 )
1
|| f p+r − f p ||1 = f p+r (x) − f p (x)dx
= 2(4x 3 − 3x 2 + 4y 2 ) 2(4ρ3 + 4ρ2 ) = 8ρ3 + 8ρ2 .
0
En supposant ρ 1, on a donc, si (x,y) ∈ E :
1+ 1
2 p
ρ 16ρ , d’où : ρ 16.
4 3 = f p (x) − f p+r (x) dx
1
2
Ceci montre : ∀ (x,y) ∈ E, x 2 + y 2 16,
1+ 1
donc E est bornée. 2 p 1
f p (x) dx = .
Ainsi, E est une partie fermée bornée de R2 , qui est un evn de
1 2p
2
dimension finie, donc E est compacte.
Il en résulte :
27
2) Montrons que ( f n )n2 ne converge pas dans Fixons temporairement p tel que p N .
C([0; 1],R),|| · ||1 . Raisonnons par l’absurde : supposons On a, en faisant tendre l’entier q vers l’infini, d’après a) :
qu’il existe f : [0; 1] −→ R continue telle que d(u p ,u q ) −→ f (u p ) ,
|| f n − f ||1 −−−→ 0 . q∞
n∞
x0 x0
Ainsi, la borne inférieure en question est atteinte si et seule-
1
ment si la suite (u n )n∈N converge.
d’où : | f (x)| dx = 0.
x0
Il en résulte : ∀x ∈ [x0 ; 1], f (x) = 0, 1.25 Soit (x1 ,x2 ) ∈ (A + B)2 . Il existe (a1 ,a2 ) ∈ A2 ,
1 (b1 ; b2 ) ∈ B 2 tels que : x1 = a1 + b1 et x2 = a2 + b2 .
ce qui montre : ∀x ∈ ;1 , f (x) = 0.
2 Puisque A et B sont connexes par arcs, il existe des applica-
si x ∈ 0;
1 tions continues γ,δ : [0; 1] −→ E telles que :
1 2
On obtient ainsi : f (x) = , ∀t ∈ [0; 1], γ(t) ∈ A et δ(t) ∈ B
1
0 si x ∈ ;1
2 γ(0) = a1 , γ(1) = a2 , δ(0) = b1 , δ(1) = b2 .
1
et donc f n’est pas continue en , contradiction. L’application γ + δ : [0; 1] −→ E est continue, et on a :
2
t−→γ(t)+δ(t)
∀t ∈ [0; 1], (γ + δ)(t) = γ(t) + δ(t) ∈ A + B
1.24 a) Soit ε > 0.
Puisque (u n )n∈N est de Cauchy dans (E,||.||), il existe N ∈ N (γ + δ)(0) = γ(0) + δ(0) = a1 + b1 = x1
tel que : ∀ p N, ∀ q N , d(u p ,u q ) ε.
et (γ + δ)(1) = x2 .
On a alors, par l’inégalité triangulaire :
On conclut que A + B est connexe par arcs.
∀ p N , ∀ q N, d(a,u p ) − d(a,u q ) d(u p ,u q ) ε .
Remarque
On peut aussi montrer que A × B est connexe par arcs, puis
Ceci montre que la suite (d(a,u n ))n∈N est de Cauchy dans R.
remarquer que A + B est l’image de A × B par l’application
Comme R est complet, il en résulte que cette suite (d(a,u n ))n∈N continue E × E −→ E , si l’on sait que le produit cartésien de
(x,y)−→x+y
converge dans R, vers un élément dépendant de a et noté f (a).
deux parties connexes par arcs est connexe par arcs
b) 1) Soit ε > 0.
Puisque (u n )n∈N est de Cauchy dans (E,||.||), il existe N ∈ N
tel que : 1.26 a) Soit (x,y) ∈ A2 .
Puisque A est étoilée (par rapport à a), on a :
∀ p N, ∀ q N , d(u p ,u q ) ε .
[a ; x] ⊂ A et [a ; y] ⊂ A .
28
2
L’application γ : [0 ; 1] −→ E définie, pour tout t ∈ [0 ; 1] , Comme x −→ x g(x) est continue et 0, on déduit :
1
a + (1 − 2t)(x − a)
si 0 t 2
2 ∀ x ∈ [0 ; 1], x g(x) = 0 ,
par : γ(t) =
1
a + (2t − 1)(y − a) si <t 1
2 puis : ∀ x ∈ ]0 ; 1], g(x) = 0.
est continue sur [0 ; 1] , car : Comme g est continue en 0, il en résulte g = 0.
On conclut : F ⊥ = {0}.
1
γ(t) −→ a, γ(t) −→ a, γ = a.
t −→ 12 t −→ 21 2 b) On a donc : F ⊕ F ⊥ = F ⊕ {0} = F.
< >
Il est clair que F =
/ E, puisque l’application constante égale
On a : γ(0) = x et γ(1) = y et, pour tout t ∈ [0 ; 1] : à 1 est dans E et n’est pas dans F .
a + (1 − 2t)(x − a) ∈ [a ; x] ⊂ A On conclut : F ⊕ F ⊥ =
/ E.
1
si 0 t
2 1.28 a) • Existence :
γ(t) =
a + (2t − 1)(y − a) ∈ [a ; y] ⊂ A
Soit (x,y) ∈ R2 .
1
si < t 1. Première méthode :
2
|x + t y|
Ainsi, γ est un chemin continu joignant x et y dans A. L’application f x,y : t −→ , est continue sur R, car
1 + t + t2
le trinôme réel 1 + t + t 2 est de discriminant < 0 , et
x t=0
f x,y (t) −→ 0. Il existe donc t0 ∈ [0 ; +∞[ tel que :
t−→±∞
−1 Deuxième méthode :
Il existe P ∈ GLn (R),D ∈ Dn (R) telles que X = P D P .
On a alors : Soit (x,y) ∈ R2 . On a, pour tout t ∈ R tel que |t| 1 :
29
• On a, pour tous (x,y), (x ,y ) ∈ R2 : y
N (x,y) + (x ,y )
3
= N (x + x , y + y )
(x + x ) + t (y + y )
= Sup 1
t∈R 1 + t + t2
|x + t y| + |x + t y | B'N(0 ; 1)
Sup
t∈R 1 + t + t2 3
1 2 1
|x + t y| |x + t y |
Sup + Sup O 3 x
t∈R 1+t +t 2
t∈R 1 + t + t
2
2
= N (x,y) + N (x ,y ).
√
(x,y) ∈ B N (0 ; 1)
3
(1 − y)2 (1 + y)2
= √ 1− − + 1 dy
− 3 4 4
⇐⇒ N (x,y) 1
√
3 √3
3 y2 3 y3
|x + t y| = − dy = y−
⇐⇒ Sup 1 √
− 3 2 2 2 6 √
− 3
t∈R 1 + t + t2
√
|x + t y| 3√ 3 3 √
⇐⇒ ∀ t ∈ R, 1 =2 3− = 2 3.
1 + t + t2 2 6
⇐⇒ ∀ t ∈ R, −(1 + t + t 2 ) x + t y 1 + t + t 2
1.29 1) Soient λ ∈ [0 ; 1], (x,y) ∈ C 2 .
∀ t ∈ R, t + (1 − y)t + (1 − x) 0
2
⇐⇒ Il existe une suite (xn )n∈N dans C telle que xn −−−→ x , et il
∀ t ∈ R, t 2 + (1 + y)t + (1 + x) 0 n∞
30
On déduit : λx + (1 − λ)y ∈ C , y
et on conclut que C est convexe. A
◦ 2
2) Soient λ ∈ [0 ; 1], (x,y) ∈ (C ) .
Notons z = λx + (1 − λ)y.
Nous allons montrer : z ∈ C ◦ .
Il existe α > 0 tel que B(x ; α) ⊂ C et il existe β > 0 tel que
B(y,β) ⊂ C . Notons r = Min (α,β) > 0.
On a alors :
B(x ; r) ⊂ B(x ; α) ⊂ C et B(y ; r) ⊂ B(y ; β) ⊂ C . B O x
C
• On a : A = A, B = B, donc A + B = A + B = R × R∗+ ,
u w d’où, dans cet exemple :
v
A+B =
/ A+ B.
x z y
On a alors : ∀ n ∈ N, an + bn ∈ A + B,
d’où : A ⊂ E E (A) = E E (A◦ ) = A◦ ,
et, par addition de suites convergentes :
ce qui montre que A est un ouvert de E .
an + bn −−−→ a + b . c) On peut choisir, dans R usuel :
n∞
Il en résulte : x ∈ A + B. A = ]0 ; 1[ ∪ ]2 ; 4[, B = ]1 ; 3[ .
Ceci montre : A + B ⊂ A + B. On a alors :
32
Comme T est déjà linéaire, il en résulte que T est continue, donc
f f −1 (B) ⊂ f f −1 (B) ⊂ B,
T ∈ LC (∞ ), et que : |||T ||| 1 .
d’où : f −1 f f −1 (B) ⊂ f −1 (B) ,
• Pour u = (1)n1 , suite constante égale à 1, on a u ∈ ∞ et :
et finalement : f −1 (B) ⊂ f −1 (B) . 1
||T (u)||∞ = Sup = 1 = ||u||∞ ,
n 1 n
(iii) ⇒ (iv) :
||T (u)||∞
d’où : = 1, et donc : |||T ||| 1 .
Supposons : ∀ B ∈ P(F) , f −1 (B) ⊂ f −1 (B) . ||u||∞
Soit B ∈ P(F). On conclut : |||T ||| = 1 .
On a : b) • Soit u = (u n )n1 ∈ ∞ . On a :
◦
f −1 ( B ) = f −1 F F (B) = E f −1 F (B) . u ∈ Ker (T ) ⇐⇒ T (u) = 0 ⇐⇒ ∀ n 1,
un
=0
n
En appliquant l’hypothèse à F (B), on obtient d’autre part :
⇐⇒ ∀ n 1, u n = 0 ⇐⇒ u = 0 .
f −1 F (B) ⊂ f −1 F (B) , Ceci montre : Ker (T ) = {0} , donc T est injective.
• On a :
◦
d’où : f −1 ( B ) ⊂ E f −1 F (B)
Im (T )
◦ ◦
= E f −1 F (B) = f −1 (B) . = v ∈ ∞ ; ∃ u ∈ ∞ , T (u) = v
(iv) ⇒ (i) : = v = (vn )n1 ∈ ∞ ;
◦ ◦
Supposons : ∀ B ∈ P(F) , f −1 ( B ) ⊂ f −1 (B) .
un
Soit U un ouvert de F . On a alors : ∃ u = (u n )n1 ∈ ∞ , ∀ n 1, vn =
n
o ◦
f −1 (U ) = f −1 (U ) ⊂ f −1 (U ) , = v = (vn )n1 ∈ ∞ ; vn = O
1
◦ n∞ n
d’où f −1 (U ) = f −1 (U ) ,
∗ 1
c’est-à-dire que f −1 (U ) est ouvert. = v = (vn )n1 ∈ RN ; vn = O .
n∞ n
Ceci montre que f est continue.
Ainsi, Im (T ) est l’ensemble des suites réelles dont le terme
1
général est un O , lorsque l’entier n tend vers l’infini.
1.35 a) • Soit u = (u n )n1 ∈ ∞ . n
u n |u n | Comme la suite constante égale à 1 est dans ∞ mais n’est pas
On a : ∀ n 1, = |u n | ||u||∞ ,
n n 1
un O , donc n’est pas dans Im (T ), on conclut que T n’est
n
un
donc ∈ ∞ , ce qui montre que T est correctement pas surjective.
n n1
définie.
1.36 • L’application φ est linéaire, car, pour tout α ∈ R et tout
• On a, pour tout α ∈ R et toutes suites u = (u n )n1 , ( f,g) ∈ E 2 :
v = (vn )n1 ∈ ∞ :
p
φ(α f + g) = λk (α f + g)(ak )
αu n + vn
T (αu + v) = k=1
n n 1 p
p
v =α λk f (ak ) + λk g(ak ) = αφ( f ) + φ(g).
un n
=α + = αT (u) + T (v), k=1 k=1
n n1 n n1
• On a, pour toute f ∈ E :
donc T est linéaire.
p
|φ( f )| = λk f (ak )
u
n
• On a vu : ∀ u ∈ ∞ , ∀ n 1, ||u||∞ , k=1
p
p
n
|λk | | f (ak )| |λk | || f ||∞ .
donc : ∀ u ∈ ∞ , ||T (u)||∞ ||u||∞ . k=1 k=1
33
p
Pour chaque n de N, il existe xn ∈ F et yn ∈ K tels que
En notant M = |λk | ∈ R+ , on a donc :
k=1
z n = xn + yn . La suite (yn )n, à éléments dans le compact K,
admet au moins une valeur d’adhérence y dans K ; il existe donc
∀ f ∈ E, |φ( f )| M || f ||∞ . une extractrice σ telle que yσ(n) −−−→ y .
n∞
Ceci montre que φ, qui est déjà linéaire, est continue, donc Comme : ∀ n ∈ N, xσ(n) = z σ(n) − yσ(n) ,
φ ∈ LC (E,R), et que : |||φ||| M.
on déduit : xσ(n) −−−→ z − y , et donc : z − y ∈ F = F.
• Il existe f ∈ E telle que : n∞
z = (z − y) + y ∈ F + K .
1 si λk 0 On obtient ainsi :
∀ k ∈ {1,. . . , p}, f (ak ) =
−1 si λk < 0
1.38 1) Unicité
∀ x ∈ [0 ; 1], | f (x)| 1.
Soient x,y deux points fixes de f : f (x) = x et f (y) = y.
En effet, en supposant, par exemple, a1 < . . . < a p , il suffit de
Si x =
/ y, on obtient, d’après l’hypothèse, d(x,y) < d(x,y),
prendre f valant 1 en les ak tels que λk 0 , valant −1 en les
contradiction ; donc x = y.
ak tels que λk < 0, joignant ak , f (ak ) et ak+1 , f (ak+1 )
2) Existence
par un segment, et convenablement complétée entre 0 et a1
(si a1 =
/ 0 ) et entre a p et 1 (si a p =
/ 1). Raisonnons par l’absurde ; supposons : ∀ x ∈ K, f (x) =
/ x.
Considérons l’application ϕ : K −→ R .
x−→d(x, f (x))
y
Puisque f : K −→ K et d : K × K −→ R sont continues,
ϕ est continue. Ainsi, ϕ est continue sur le compact K et à va-
1 leurs > 0 ; il existe donc z ∈ K tel que :
y = f(x)
ϕ(z) = Inf ϕ(x).
x∈K
a3 contradiction.
O a1 a2 x
1
1.37 Nous allons montrer que F + K est fermée dans E en et on conclut : lim | f | = +∞ et lim | f | = +∞.
−∞ +∞
utilisant une caractérisation séquentielle.
(ii) ⇒ (iii) :
Soit (z n )n une suite dans F + K, convergeant vers un élément
z de E . Supposons : lim | f | = +∞ et lim | f | = +∞.
−∞ +∞
34
Soit A ∈ R∗+ . Il existe B ∈ R∗+ tel que : On a, pour tout n ∈ N :
c’est-à-dire : r + d( f σ(n) , f ),
d’où, en passant à la limite lorsque l’entier n tend vers l’infini :
∀ x ∈ ] − ∞ ; −B[, f (x) < −A ou f (x) > A .
d(x, f ) r, et donc f ∈ B (x ; r) ⊂ F .
S’il existe (x1 ,x2 ) ∈ ] − ∞ ; −B[2 tel que f (x1 ) < −A et On conclut que F est fermé dans E .
f (x2 ) > A, alors, comme f est continue sur ] − ∞ ; −B[ ,
d’après le théorème des valeurs intermédiaires, il existerait
x3 ∈] − ∞ ; −b[ tel que f (x3 ) = 0, contradiction. 1.41 Puisque (u n )n∈N est bornée, il existe M ∈ R+ tel que :
On a donc : ∀ n ∈ N, ||u n || M.
et : lim f = −∞ ou lim f = +∞. En particulier, il existe N ∈ N tel que : ||u σ(N ) − v|| 1.
+∞ +∞
Il est clair qu’alors : lim | f | = +∞ ou lim | f | = +∞, On a donc, par l’inégalité triangulaire :
−∞ +∞
||v|| ||v − u σ(N ) || + ||u σ(N ) || 1 + M .
c’est-à-dire : (iii) ⇒ (ii).
Soit K un compact de R. Alors, K est borné, donc il existe Ceci montre que V est bornée.
A ∈ R∗+ tel que : K ⊂ [−A ; A] . 3) Montrons que V est fermée, en montrant que son complé-
mentaire dans E est ouvert.
D’après l’hypothèse, il existe B ∈ R∗+ tel que, pour tout
x ∈R: |x| > B ⇒ | f (x)| > A, Soit x ∈ E (V ).
d’où, par contraposition, pour tout x ∈ R : Puisque x n’est pas valeur d’adhérence de (u n )n∈N , il existe
1.40 Nous allons montrer que F est fermé dans E en utili- 1.42 Raisonnons par l’absurde : supposons qu’il existe une
sant la caractérisation séquentielle des fermés. application f : [0 ; 1]2 −→ [0 ; 1] continue bijective.
Soit ( f n )n∈N une suite dans F , f ∈ E telle que f n −−−→ f.
n∞ Il est clair qu’il existe alors a,b,c ∈ [0 ; 1]2 tels que, par
exemple : f (a) < f (b) < f (c).
Pour chaque n ∈ N , puisque f n ∈ F = B (x ; r), il existe
x∈K Il est clair qu’il existe au moins un chemin continu γ joignant
xn ∈ K tel que f n ∈ B (xn ; r). a et c, dans [0 ; 1]2 , sans passer par b. C’est-à-dire qu’il existe
Puisque K est compact et que (xn )n∈N est à termes dans K, il une application γ : [0 ; 1] −→ [0 ; 1]2 continue telle que :
existe une extractrice σ et x ∈ K tels que : xσ(n) −−−→ x.
n∞
γ(0) = a, γ(1) = c
Comme f n −−−→ f, par suite extraite : f σ(n) −−−→ f. ∀ t ∈ [0 ; 1], γ(t) =
/ b.
n∞ n∞
35
1 En particulier, ceci montre que, pour toute f ∈ E , la racine car-
rée proposée dans l’énoncé existe.
a
• Avec les mêmes notations, supposons ϕ( f, f ) = 0. On a alors :
f f(a) f(b) f(c)
2
γ
c f (0) 2 3 f (0)
0 1 f (1) − + = 0,
f °γ
b 2 4
0 0
f (0)
1
donc : f (1) − = 0 et f (0) = 0,
0 2
Par composition, f ◦ γ : [0 ; 1] −→ [0 ; 1] est continue, et d’où : f (0) = 0 et f (1) = 0,
[0 ; 1] est connexe par arcs, donc (théorème du cours),
1
( f ◦ γ)([0 ; 1]) est connexe par arcs. puis : f 2 = ϕ( f, f ) − f (0) f (1) = 0 − 0 = 0.
0
( f ◦ γ)(0) = f γ(0) = f (a)
Mais : Comme f 2 est continue et 0, on déduit f 2 = 0, puis f = 0,
( f ◦ γ)(1) = f γ(1) = f (c),
donc f est constante, puis f = f (0) = 0.
donc : ( f ◦ γ)([0 ; 1]) ⊃ [ f (a) ; f (c)] f (b). Ceci montre que ϕ est un produit scalaire sur E, et Nest la norme
Il existe donc u ∈ [0 ; 1] tel que : ( f ◦ γ)(u) = f (b). associée à ϕ, donc N est une norme sur E .
On a ainsi f γ(u) = f (b) d’où, puisque f est injective,
γ(u) = b, contradiction avec b ∈ / γ([0 ; 1]). 1.44 On a, par l’inégalité triangulaire, en intercalant par
x x y
exemple , entre , et :
On conclut qu’il n’existe pas d’application continue injective ||y|| ||x|| ||y||
de [0 ; 1]2 dans [0 ; 1] .
x y
−
||x|| ||y||
1.43 Nous allons montrer que N est la norme associée à un
produit scalaire. x x x y
− + −
Considérons l’application ϕ : E × E −→ R définie, pour tout ||x|| ||y|| ||y|| ||y||
( f,g) ∈ E × E, par :
1 1
1 1
1 = − ||x|| + ||x − y||
ϕ( f,g) = f g + f (0)g(1) + f (1)g(0) , ||x|| ||y|| ||y||
0 2
||y|| − ||x|| 1
obtenue à partir de N en « dédoublant » le rôle de f dans = + ||x − y||
2 ||y|| ||y||
N( f ) .
• Il est clair que ϕ est symétrique et est linéaire par rapport à ||y − x|| 1 2 ||x − y||
la deuxième place. + ||x − y|| = .
1 ||y|| ||y|| ||y||
• Soit f ∈ E . On a : ϕ( f, f ) = f 2 + f (0) f (1).
0 Par rôles symétriques, on a aussi :
En utilisant l’inégalité de Cauchy et Schwarz pour des intégrales,
x y 2 ||x − y||
on a :
||x|| − ||y|| .
2 1 2 ||x||
f (1) − f (0) = f
0
1
1
1 x y 2 ||x − y||
On conclut : − .
12 f 2 = f 2 . ||x|| ||y|| Max (||x||,||y||)
0 0 0
d’où :
1 1.45 a) Soient x ∈ E et Ω un voisinage ouvert de x dans E .
ϕ( f, f ) = f 2 + f (0) f (1)
0 Puisque U = E, on a : Ω ∩ U =
/ ∅.
2
f (1) − f (0) + f (0) f (1) Il existe donc au moins un élément y dans Ω ∩ U. Comme
2 2 Ω ∩ U est ouvert et contient y, Ω ∩ U est un voisinage de y
= f (1) − f (0) f (1) + f (0)
2 dans E . Puisque V = E, on a alors (Ω ∩ U ) ∩ V = / ∅, c’est-
f (0) 2 3 f (0)
= f (1) − + 0. à-dire Ω ∩ (U ∩ V ) =/ ∅. Ceci montre que, pour tout voisinage
2 4
ouvert de x dans E , Ω ∩ (U ∩ V ) =
/ ∅, donc x ∈ U ∩ V .
36
Finalement : U ∩ V = E. On a alors f ∈ E , f =
/ 0, et f ϕ = 0 donc Nϕ ( f ) = 0.
b) Passer aux complémentaires dans le résultat de a) : Ceci montre que Nϕ n’est pas une norme sur E .
◦ ◦ Finalement, Nϕ est une norme sur E si et seulement si
F = G = ∅ ⇐⇒ E (F) = E (G) = E −1 ◦
ϕ ({0}) = ∅ .
⇒ E (F) ∩ E (G) = E
b) Soit ϕ ∈ E.
⇐⇒ E (F ∪ G) = E ⇐⇒ (F ∪ G) = ∅. ◦
b) 1) Supposons ϕ−1 ({0}) = ∅, c’est-à-dire :
∀ x ∈ [0; 1], ϕ(x) =
/ 0.
1.46 a) Soit ϕ ∈ E. −1 ◦
Alors, ϕ ({0}) = ∅ , donc, d’après a), Nϕ est une norme
Puisque f ϕ est continue sur le segment [0; 1], f ϕ est bornée,
sur E .
et donc Nϕ ( f ) existe dans R.
On a : ∀ f ∈ E, Nϕ ( f ) = || f ϕ||∞ || f ||∞ ||ϕ||∞ .
On a, pour tous α de R et f,g de E :
D’autre part, puisque ϕ ∈ E et que ϕ ne s’annule en aucun point,
Nϕ (α f ) = ||α f ϕ||∞ = |α| || f ϕ||∞ = |α|Nϕ ( f ) 1
existe dans E , d’où :
Nϕ ( f + g) = ( f + g)ϕ∞ = f ϕ + gϕ∞ ϕ
|| f ϕ||∞ + ||gϕ||∞ = Nϕ ( f ) + Nϕ (g). 1
∀ f ∈ E, || f ||∞ = f ϕ
◦ ϕ ∞
1) Supposons ϕ−1 ({0}) = ∅ .
1 1
Soit f ∈ E telle que Nϕ ( f ) = 0 ; on a donc f ϕ = 0.
|| f ϕ||∞ = Nϕ ( f ).
ϕ ∞ ϕ ∞
Supposons f = / 0. Il existe x0 ∈ [0; 1] tel que f (x0 ) =
/ 0.
On a montré :
Puisque f est continue en x0 , il existe un intervalle I, inclus −1
dans [0; 1] et de longueur > 0 , tel que : ∀ x ∈ I, f (x) =/ 0. 1
∀ f ∈ E,
ϕ || f ||∞ Nϕ ( f ) ||ϕ||∞ || f ||∞ ,
On a alors : ∀ x ∈ I, ϕ(x) = 0 , ∞
◦ et donc Nϕ et || · ||∞ sont équvalentes sur E .
ce qui contredit ϕ−1 ({0}) = ∅ .
Ceci montre f = 0, 2) Réciproquement, supposons que Nϕ et || · ||∞ soient des
normes sur E équivalentes.
donc : ∀ f ∈ E, Nϕ ( f ) = 0 ⇒ f = 0 , ◦
D’après a), on a déjà ϕ−1 ({0}) = ∅ .
et finalement, Nϕ est une norme sur E .
◦ Supposons ϕ−1 ({0}) = / ∅. Il existe donc x0 ∈ ϕ−1 ({0}), c’est-
2) Supposons ϕ−1 ({0}) = / ∅.
à-dire tel que ϕ(x0 ) = 0 .
−1 ◦
Alors ϕ ({0}) , étant un ouvert non vide de [0 ; 1], contient Soit n ∈ N∗ . Puisque ϕ est continue en x0 et que ϕ(x0 ) = 0 ,
au moins un intervalle [α; β] tel que α < β. On a ainsi : il existe η > 0 tel que :
∀ x ∈ [α; β], ϕ(x) = 0 . 1
∀ x ∈ [x0 − η; x0 + η] ∩ [0; 1], |ϕ(x)| .
Considérons l’application f : [0; 1] −→ R définie par : n
Considérons l’application f n : [0; 1] −→ R définie par :
0 si 0 x α ou β x 1
α+β 0 x x0 − η
f (x) = x −α si αx
0 si
2
ou x0 + η x 1
x −x +η
α+β
x0 − η x x0
0
β−x si x β. f n (x) = si
2
η
x0 + η − x si x0 x x0 + η.
y η
37
1 On conclut, par récurrence sur n :
donc : Nϕ ( f n ) = || f n ϕ||∞
.
n
∀ n ∈ N, u ◦ v n+1 − v n+1 ◦ u = (n + 1)v n .
Ainsi, || f n ||∞ −−−→ 1 et Nϕ ( f n ) −−−→ 0, donc || · ||∞ et Nϕ
n∞ n∞
ne sont pas équivalentes. b) Rappelons que LC (E) est un espace vectoriel normé, pour
la norme |||.||| définie, pour tout f ∈ LC (E), par :
y
||| f ||| = Sup || f (x)|| ,
||x||1
1 contradiction.
n
• Il existe donc n ∈ N tel que v n = 0 .
L’ensemble {n ∈ N ; v n = 0} est une partie non vide de N, donc
admet un plus petit élément, noté n 0.
Comme v 0 = e = / {0}, on a : n 0 1.
/ 0, car E =
Finalement, Nϕ et || · ||∞ sont des normes équivalentes si et Appliquons la formule de a) à n 0 − 1 à la place de n :
seulement si ϕ−1 ({0}) = ∅.
u ◦ v n0 − v n0 ◦ u = n 0 v n0 −1 .
• La propriété est vraie pour n = 0, par hypothèse : On déduit une contradiction et on conclut qu’il n’existe pas (u,v)
convenant.
u ◦ v − v ◦ u = v = 1v 0 . Autrement dit :
2
• Supposons que la propriété soit vraie pour un n ∈ N fixé : ∀ (u,v) ∈ LC (E) , u ◦ v − v ◦ u =
/ e.
38
Si P est un polynôme constant, égal à un complexe α, alors Ainsi : x ∈ f (F), et on obtient : f (Fn ) ⊂ f (F).
P(F) = {α} , qui est un fermé de C. n∈N
On peut donc supposer que P n’est pas constant, c’est-à-dire :
On conclut : f Fn = f (Fn ).
deg (P) 1. On a alors : |P(z)| −→ +∞. n∈ N n∈N
|z|−→+∞
Mais, puisque P(z n ) = Z n −−−→ Z , par suite extraite : d’où, par une récurrence immédiate :
n∞
∀ n ∈ N, ||u n+1 − u n || k n ||u 1 − u 0 || .
P(z σ(n) ) −−−→ Z .
n∞
On en déduit, pour tout ( p,r) ∈ N × N∗ :
On déduit, par unicité de la limite : Z = P(u) ∈ P(F).
On conclut, par la caractérisation séquentielle des fermés, que ||u p+r − u p ||
P(F) est un fermé de C.
r−1 r−1
= (u p+i+1 − u p+i ) ||u p+i+1 − u p+i ||
i=0 i=0
1.49 Notons F = Fn .
r−1
r−1
n∈N
k p+i ||u 1 − u 0 || = k p ||u 1 − u 0 || ki
1) On a : ∀ n ∈ N, F ⊂ Fn , i=0 i=0
39
On conclut que (u n )n∈N converge et que sa limite est un point On a alors en particulier :
fixe de f.
< z 1 ,x − z 1 > = 0, < z 2 ,x − z 1 > = 0,
c) D’après a) et b), on conclut que f admet un point fixe et un
seul. < z 1 ,x − z 2 > = 0,< z 2 ,x − z 2 > = 0,
d’où :
1.51 Considérons E = {(x,y) ∈ I ; x < y} et l’application
2
||z 1 ||2 = < x,z 1 >, < z 2 ,z 1 > = < z 2 ,x >,
f (x) − f (y) < z 1 ,z 2 > = < z 1 ,x >, ||z 2 ||2 = < z 2 ,x >,
τ : E −→ R, (x,y) −→ .
x−y
puis :
1) Il est clair que E , qui est un triangle (certains bords exclus) ||z 1 − z 2 ||2 = ||z 1 ||2 − < z 1 ,z 2 > − < z 2 ,z 1 > +||z 2 ||2 = 0,
est convexe, donc connexe par arcs.
et ainsi : z1 = z2 .
Puisque f est continue sur I, par opérations, τ est continue
sur E . 2) Existence
Il en résulte, d’après le cours, que τ(E) est connexe par arcs Soit x ∈ E.
dans R, donc τ(E) est un intervalle de R. L’application ϕ : F −→ R , étant à valeurs 0, admet
u −→ ||x − u||
2) Nous allons montrer : τ(E) ⊂ f (I ) ⊂ τ(E).
une borne inférieure α, et α 0 .
• Soit (x,y) ∈ E.
Pour chaque n de N∗ , il existe u n ∈ F tel que :
D’après le théorème des accroissements finis, puisque f est dé-
1
rivable sur I, il existe c ∈ ]x ; y[ tel que : α ϕ(u n ) α + .
n
f (x) − f (y)
= f (c) . • Montrons que (u n )n∈N∗ est de Cauchy dans F .
x−y
Soit ( p,q) ∈ N∗2 tel que, par exemple, p < q.
On a donc : τ(x,y) = f (c) ∈ f (I ) .
D’après l’égalité du parallélogramme :
Ceci montre : τ(E) ⊂ f (I ) .
(u p − x) − (u q − x)2 + (u p − x) + (u q − x)2
• Soit x ∈ I.
Il est clair qu’il existe une suite (xn )n∈N dans I telle que : = 2 ||u p − x||2 + ||u q − x||2 ,
xn −−−→ x et : ∀ n ∈ N, xn = / x. d’où : ||u p − u q ||2
n∞
2
u p + uq
Puisque f est dérivable en x, on a alors : = 2 ||u p − x||2 + ||u q − x||2 − 4
2 − x .
f (xn ) − f (x) u p + uq
−−−→ f (x) . Comme u p ,u q et sont dans F , on a :
xn − x n∞
2
f (xn ) − f (x) τ(xn ,x) si xn < x ||u p − x|| α +
1 1
, ||u q − x|| α + ,
Mais : = p q
xn − x τ(x,xn ) si x < xn .
u p + uq
Ainsi, f (x) est limite d’une suite d’éléments de τ(E), donc, − x α,
2
par caractérisation séquentielle de l’adhérence d’une partie :
f (x) ∈ τ(E). d’où :
Ceci montre : f (I ) ⊂ τ(E) , 1 2 1 2
||u p − u q ||2 2 α+ + α+ − 4α2
et on conclut : τ(E) ⊂ f (I ) ⊂ τ(E). p q
3) Puisque τ(E) est un intervalle de R et que l’on a 1 1 1 1 8α 4
= 4α + +2 + + 2.
τ(E) ⊂ f (I ) ⊂ τ(E) , on conclut que f (I ) est un intervalle p q p2 q2 p p
de R.
1
Comme −−−→ 0, il s’ensuit que (u n )n∈N∗ est de Cauchy
p p∞
1.52 a) 1) Unicité dans F .
Soit x ∈ E. • Puisque F est complet, (u n )n∈N∗ converge vers un élément z
⊥ ⊥ de F .
Soient z 1 ,z 2 ∈ F tels que : x − z 1 ∈ F et x − z 2 ∈ F .
40
1 Ainsi, p F est linéaire.
On a : ∀ n ∈ N∗ , α ||x − u n || α + ,
n • Soit x ∈ E. Puisque p F (x) ∈ F , on a, en particulier :
d’où, en faisant tendre n vers l’infini : ||x − z|| = α .
< x − p F (x), p F (x) > = 0 ,
Ainsi, l’application F −→ R admet un minimum atteint
u −→ d(x,u) d’où, d’après le théorème de Pythagore :
en z.
||x||2 = ||x − p F (x)||2 + || p F (x)||2 .
• Montrons enfin : x − z ∈ F ⊥ .
Soit y ∈ F.
Puisque : ∀λ ∈ C, z + λy ∈ F , x x -- pF (x)
on a : ∀λ ∈ C, x − (z + λy) ||x − z|| .
On en déduit, en élevant au carré et en développant :
∀ λ ∈ C, |λ|2 ||y||2 − 2 Ré λ < x − z,y > 0. 0 pF (x)
F
En particulier, en remplaçant λ par ρ < x − z,y >, on obtient :
En particulier : || p F (x)|| ||x||.
∀ρ ∈ R,
2 2
ρ2 < x − z,y > ||y||2 − 2ρ < x − z,y > 0. Ceci montre que p F , qui déjà est linéaire, est continue, et que
||| p F ||| 1.
Il est clair qu’on peut supposer y =/ 0.
De plus, si F = / {0}, il existe x ∈ F tel que x = / 0, et on a
1
En remplaçant ρ par , on déduit : || p F (x)||
||y||2 p F (x) = x, donc = 1, ce qui montre : ||| p F ||| = 1.
||x||
1 2
− < x − z,y > 0, d’où : < x − z,y > = 0. 2) Il est clair que : ∀ y ∈ F, p F (y) = y ,
||y||2
d’où : ∀ x ∈ E, p F p F (x) = p F (x),
Ainsi : ∀ y ∈ F, < x − z,y > = 0,
c’est-à-dire : p F ◦ p F = p F .
c’est-à-dire : x − z ∈ F⊥.
3) Soit (x,y) ∈ E 2 .
b) 1) • Soient α ∈ C, x,x ∈ E. On a, pour tout u de F :
Puisque y − p F (y) ∈ F , on a : < p F (x), y − p F (y) > = 0,
< x − p F (x), u > = 0
d’où : < p F (x), y > = < p F (x), p F (y) > .
< x − p F (x ), u > = 0
Par rôles symétriques de x et y, on a aussi :
< αx + x − p F (αx + x ), u > = 0. < x, p F (y) > = < p F (x), p F (y) > .
d’où, par combinaison linéaire : Ceci montre que p F admet un adjoint et que p∗F = p F .
< α p F (x) + p F (x ) − p F (αx + x ), u > = 0. Autrement dit, p F est autoadjoint.
On a ainsi prouvé que p F est un orthoprojecteur.
Comme F est un sev et que p F (x), p F (x ), p F (αx + x ) sont
dans F, α p F (x) + p F (x ) − p F (αx + x ) est dans F, et donc : De plus, Im( p F ) = F et Ker( p F ) = F ⊥ , d’où la relation :
α p F (x) + p F (x ) − p F (αx + x ) = 0 . ⊥ F ⊥ = E.
F!
41
Fonctions vectorielles CHAPITRE 2
d’une variable réelle
43
Chapitre 2 • Fonctions vectorielles d’une variable réelle
44
Les méthodes à retenir
Pour montrer • Voir les méthodes à retenir dans le volume Exercices MPSI.
qu’une application est continue • Se rappeler :
(lipschitzienne)
⇒ (uniformément continue)
⇒ (continue).
➥ Exercice 2.42.
Pour obtenir une inégalité plus Essayer d’appliquer le théorème du cours : toute application continue
renforcée qu’une inégalité initiale sur un compact et à valeurs réelles est bornée et atteint ses bornes.
➥ Exercice 2.41.
Pour montrer l’existence de zéros Utiliser le théorème de Rolle ou le théorème des accroissements finis.
pour une dérivée
ou pour des dérivées successives ➥ Exercice 2.18.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
45
Chapitre 2 • Fonctions vectorielles d’une variable réelle
Essayer d’utiliser :
• la définition : ∀ x ∈ X,
Sup ( f,g) (x) = Max f (x),g(x) ,
Pour étudier Sup (f , g), Inf (f , g) ,
Inf ( f,g) (x) = Min f (x),g(x)
où f , g : X −→ R sont
des applications à valeurs réelles • les formules :
1
Sup ( f,g) = f + g + | f − g| ,
2
1
Inf ( f,g) = f + g − | f − g| .
2
➥ Exercice 2.32 a).
Pour calculer l’intégrale Se reporter aux méthodes à retenir pour le calcul des intégrales et des
d’une fonction continue primitives, volume Exercices MPSI.
sur un segment, dans un exemple
➥ Exercices 2.25, 2.26.
Pour amener une intégrale Essayer d’appliquer la relation de Chasles, ou d’effectuer un change-
ayant des bornes différentes ment de variable.
de celles qui interviennent
dans l’énoncé
➥ Exercice 2.39
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
47
Chapitre 2 • Fonctions vectorielles d’une variable réelle
➥ Exercice 2.27.
• Utiliser les DL(0) usuels et les opérations sur ces DL(0) : tronca-
ture, dérivation, primitivation, addition, loi externe, multiplication,
composition, inverse. Se ramener, si nécessaire, au voisinage de 0
Pour obtenir par transformation de l’écriture.
un développement limité • Essayer d’anticiper l’ordre auquel développer certaines parties de
l’écriture, afin d’arriver au bon ordre pour le développement limité
demandé.
➥ Exercices 2.12, 2.24, 2.28.
m( f + g) m( f ) + M(g) M( f + g)
a) Montrer :
m( f + g) M( f ) + m(g) M( f + g).
b) En déduire : m( f + g) µ( f ) + µ(g) M( f + g).
∀ (x,y) ∈ R2 , f (x + e y ) = x + e f (y) .
a) Montrer que f est de classe C ∞ sur R, et calculer f (n) (x) pour tout (n,x) ∈ N∗ × R. On fera
intervenir les nombres complexes.
2.5 Inégalité à une variable par étude des variations d’une fonction
2
ex
Montrer : ∀ x ∈ [0 ; +∞[, ex .
2
n−1
1
b) En déduire un équivalent simple de u n = , lorsque l’entier n tend vers l’infini.
k=1
k(n − k)
49
Chapitre 2 • Fonctions vectorielles d’une variable réelle
b 4
b
b 2
b
Montrer : f gh f 4
g 2
h .
4
a a a a
2.11 Étude de dérivabilité en un point, pour une fonction définie par une intégrale
x2
t
On note f : R −→ R, x −→ f (x) = ( sin t) Arctan dt.
0 1 + x2
2.14 Développement asymptotique d’une racine d’une équation dépendant d’un paramètre
entier
ex
a) Montrer que, pour tout n ∈ N∗ , l’équation 1 + x + = 0, d’inconnue x ∈ ] − ∞ ; 0], admet
n
une solution et une seule, notée xn .
b) Montrer que la suite (xn )n∈N∗ converge et déterminer sa limite.
1
c) Former un développement asymptotique de xn à la précision o , lorsque l’entier n tend vers
n
l’infini.
50
Énoncés des exercices
2.20 Inégalités à une, deux, trois variables, faisant intervenir des logarithmes
x ln(1 + x)
a) Montrer, pour tout (x,y) ∈ R2 tel que 0 < x < y : < .
y ln(1 + y)
c) Déduire, pour tout t ∈ ]1 ; +∞[ : (t − 1)2 ln(t + 1) ln(t + 2) < t (t + 1)(ln t)2 .
n∞ a
51
Chapitre 2 • Fonctions vectorielles d’une variable réelle
2.27 Étude d’une fonction définie par une intégrale avec le paramètre aux bornes
x2
ln(1 + t 2 )
On considère l’application f : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ f (x) = dt.
x t
Étudier f : définition, classe, dérivée, variations, étude en 0, étude en +∞, tracé de la courbe repré-
sentative.
1
Montrer : f (x) = 3 (ln x)2 + O .
x−→+∞ x2
2.28 Développement limité d’une intégrale dépendant d’un paramètre aux bornes
x
et
Former le développement limité à l’ordre 3 en 1 de f : x −→ dt.
1 t
∀ x ∈ R, f (x + a + b) + f (x) = f (x + a) + f (x + b) .
Montrer que f est a-périodique et b-périodique.
b) Soit f : R −→ R telle que, pour tout x ∈ R :
13 1 1
| f (x)| 1 et f x + + f (x) = f x + + f x + .
42 6 7
1
Montrer que f est -périodique.
42
2.32 Condition pour que |u| soit dérivable, pour que Sup (f , g) soit dérivable
Soit I un intervalle de R, d’intérieur non vide.
a) Soit u : I −→ R dérivable sur I. Montrer que |u| est dérivable sur I si et seulement si :
∀ x ∈ I, u(x) = 0
⇒ u
(x) = 0 .
52
Énoncés des exercices
f (x) = x + ax 2 + bx 3 + o(x 3 ) ,
53
Chapitre 2 • Fonctions vectorielles d’une variable réelle
2.42 Étude de continuité pour une fonction définie comme borne supérieure
Soient (a,b) ∈ R2 tel que a < b, n ∈ N∗ , f 0 ,. . . , f n : [a ; b] −→ C bornées.
n k
On note g : R −→ R, x −→ g(x) = Sup x f k (t).
t∈[a;b] k=0
2.45 Étude asymptotique de la racine d’une équation dépendant d’un paramètre entier
n
On note, pour tout n ∈ N∗ : Pn = (X − k).
k=0
n
1
b) Établir : ∀ n ∈ N∗ , = 0.
k=0
k − un
c) En déduire : u n −−−→ 0.
n∞
54
Du mal à démarrer ?
2.46 Développement asymptotique du terme général d’une suite définie par une relation de
récurrence
un 1
On considère la suite (u n )n1 définie par u 1 ∈ R+ et : ∀ n 1, u n+1 = + 2.
n n
1
a) Montrer : u n ∼ .
n∞ n2
1
b) Former un développement asymptotique de u n à la précision o , lorsque l’entier n tend
n3
vers l’infini.
Du mal à démarrer ?
2.1 a) Écrire des inégalités convenables pour tout x ∈ X, puis fonction proche de ces deux-là, par exemple leur moyenne
passer à une borne inférieure ou à une borne supérieure. x + x2
arithmétique, f : x −→ .
2.2 1) Soit f convenant. En appliquant l’hypothèse convena- 2
blement, déduire que f est de la forme x −→ x + a, où a ∈ R 2.7 Puisque f est supposée de classe C 1, faire une ipp.
est fixé. Déduire ensuite a = 0 .
2.8 a) Utiliser une comparaison somme/intégrale, à l’aide de la
2) Réciproquement, tester f : x −→ x. 1
fonction x −→ .
x
2.3 1) Soit f convenant.
1
Déduire : ∀ x ∈ R, f (x) = f (3x), b) Décomposer
k(n − k)
en éléments simples.
x+y 2.9 Appliquer convenablement l’inégalité de Cauchy et
puis : ∀ (x,y) ∈ R2 , f (y) = f ,
2 Schwarz, plusieurs fois éventuellement.
et conclure que f est constante. 2.10 En prenant le logarithme, amener une somme de Riemann.
2) Ne pas oublier d’étudier la réciproque. 2.11 Former le taux d’accroissement de f entre 0 et x, pour
x ∈ R∗ , puis en chercher la limite.
2.4 a) Pour calculer f (n) (x),
calculer d’abord f
(x)
et utiliser
une décomposition en éléments simples dans C[X]. On obtient, tan x
2.12 Former d’abord le DL 2 (0) de x −→ , en partant du
pour tout (n,x) ∈ N∗ × R : x
DL 3 (0) de tan x.
i 1 1
f (n) (x) = (−1)n−1 (n − 1)! − . Considérer g : R −→ R, u −→ Arctan (1 + u) et former le
2 (x + i)n (x − i)n
DL 2 (0) de g à partir du DL 2 (0) de g
par primitivation.
n
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
x −i
b) L’équation se ramène à : = 1. Composer enfin les DL 2 (0).
x +i
2.13 Repérer la forme indéterminée.
Faire intervenir les racines n-èmes de 1 dans C. Prendre le logarithme et effectuer le changement de variable
π
kπ t=x− −→ 0.
On obtient : − cotan , k ∈ {1,. . . ,n − 1}. 6 x−→ π6
n
2.5 Étudier les variations d’une fonction, après avoir éven- 2.14 a) Pour n ∈ N∗ fixé, étudier les variations de
tuellement transformé l’inégalité demandée en une autre ex
inégalité logiquement équivalente et plus commode. f n : ] − ∞ ; 0] −→ R, x −→ 1 + x + .
n
2.6 Il s’agit de trouver f de façon que les carrés des distances b) Montrer : 1 + xn −−−→ 0.
n∞
de f à x −→ x et à x −→ x 2 soient petites. On peut essayer une c) Étudier xn + 1.
55
Chapitre 2 • Fonctions vectorielles d’une variable réelle
2.15 a) Pour n ∈ N∗ fixé, étudier les variations de 2) Chercher f ∈ E, si elle existe, de façon que l’on ait
1
f n : [0 ; 1] −→ R, x −→ cos x − nx . || f − ϕ||∞ = .
4
b) Partir de : cos xn = nxn . 2.24 Remarquer d’abord :
1
c) Noter yn = xn − et reporter dans cos xn = nxn . 1
∼ −
2
et
2
∼
2
.
n ln cos x x−→0 x2 sin 2 x x−→0 x2
2.16 Montrer qu’il existe (a,b) ∈ R2 tel que : Déterminer l’ordre auquel développer ln cos x et sin 2 x pour
a<b et f (a) = f (b) , obtenir le DL 2 (0) de f.
1
puis montrer : ∀ y ∈ R, f (a + y) = f (b + y). dx
2.25 • Pour y ∈ ]0 ; +∞[ fixé, calculer .
0 x 2 + y2
2.17 Montrer qu’il existe λ ∈ R tel que :
1
∀ t ∈ R, f (t) = 2t + λ • Pour exploiter ensuite la présence de et de a aux bornes
a
puis déduire g(y) pour tout y ∈ R. 1
d’une intégrale, utiliser le changement de variable u = , qui
y
Calculer enfin g x + f (y) . échange les bornes, ce qui fournit une deuxième évaluation de
I (a).
2.18 Montrer d’abord f (0) = 0 .
• Combiner ces deux expressions de I (a) et se rappeler :
Montrer qu’on peut remplacer (xn )n∈N par une suite vérifiant
1 π
les mêmes conditions et qui soit, de plus, strictement décrois- ∀ u ∈ ]0 ; +∞[, Arctan u + Arctan = .
sante. Appliquer convenablement le théorème de Rolle et en u 2
déduire f
(0) = 0. 2.26 Transformer l’expression sous l’intégrale, par exemple en
Réitérer. utilisant une expression conjuguée (quitte à supposer tempo-
rairement x = 0 ). Utiliser ensuite le changement de variable
Pour x ∈ [0 ; +∞[ fixé, étudier les variations de √
2.19 y = 1 − x2 .
g : [0 ; +∞[−→ R, y −→ f (x,y) .
2.27 • Montrer d’abord que, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[, f (x) existe.
Distinguer les cas : x 3, x < 3 .
• Montrer que f est de classe C 1 sur ]0 ; +∞[ et exprimer f
(x)
2.20 a) Étudier les variations de : pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ , en utilisant le théorème du cours sur la
ln(1 + x) dérivée d’une intégrale avec paramètre aux bornes. En déduire
f : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ . le tableau de variation de f. On fera intervenir un réel α solution
x
d’une équation polynomiale. Calculer (à la calculatrice ou à l’ai-
b) Appliquer a) à (x,y) et à (x,z). de d’un logiciel de calcul) une valeur approchée de α et une
valeur approchée de f (α).
c) Appliquer b) à (t − 1, t, t + 1) .
• Montrer que f admet une limite finie en 0 et déterminer cette
2.21 Montrer que l’application
1 2 12
limite. Montrer ensuite que l’application f (prolongée en 0 par
N : Rn [X] −→ R, P −→ P(x) dx continuité) est alors de classe C 1 sur [0 ; +∞[ et calculer f
(0).
−1
est une norme, et que les applications de Rn [X]dans R définies • Pour l’étude en +∞, en décomposant ln(1 + t 2 ) par mise en
par : facteur de t 2, obtenir f (x) = 3(lnx)2 + B(x), où B(x) est une
P −→ P(−1), P −→ P
(0), P −→ P
(1) intégrale dépendant de x et pour laquelle on montrera
1
sont linéaires continues. B(x) = O 2 .
x
Effectuer le changement de variable u = nx , puis décou-
2.22 per l’intervalle [na ; nb] en sous-intervalles consécutifs de • Terminer par le tracé de la courbe représentative de f.
longueur T (sauf le dernier, par exemple), pour utiliser la T- 2.28 Faire un changement de variable par translation pour se
périodicité de f. ramener au voisinage de 0, c’est-à-dire considérer :
1/2 1
g : ] − ∞ ; 0] −→ R, u −→ f (1 + u).
1) Pour f ∈ E, majorer f, et minorer f , à l’aide
2.23 0 1/2
Montrer que g est de classe C 1 sur ] − 1 ; +∞[ , former le
1
de ||ϕ||∞ . Déduire : || f − ϕ||∞ . DL 2 (0) de g
, puis le DL 3 (0) de g .
4
56
Du mal à démarrer ?
2.29 Transformer l’écriture de façon à se ramener à la 2.35 a) Étudier, pour n ∈ N∗ fixé, les variations de
recherche d’un équivalent simple de 1 − cos x ch x lorsque
n
x −→ 0. Pour obtenir cet équivalent, utiliser des DL 4 (0) de x
f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ 1+ − 2n .
cos x et de ch x. k=1
k
n
1
• Chercher f 0 ∈ E, si elle existe, de façon que l’inégalité obtenue • En utilisant ∼ ln n, qui s’obtient, par exemple, par une
ci-dessus soit une égalité. k=1
k n∞
57
Chapitre 2 • Fonctions vectorielles d’une variable réelle
• Montrer que l’application Former |In − Jn |. Pour ε > 0 fixé, décomposer l’intervalle [0 ; 1]
1 1 en [0 ; 1 − η] et [1 − η ; 1], où η vient de la continuité de f en 1,
ϕ : ]0 ; 1] −→ R, x −→ − de façon à majorer l’intégrale de 0 à 1 − η (en utilisant le fait que
ln(1 + x) x
f est bornée) et l’intégrale de 1 − η à 1 (en utilisant la continui-
admet une limite finie en 0, et en déduire que ϕ est bornée. té de f en 1).
Majorer alors convenablement |u n − vn | . 1
2.44 Considérer Jn = 2x n−1 ln(1 + x n ) dx, qui ressemble
2.40 a) Supposer qu’il existe f convenant. 0
à In .
Déduire f (R) ⊂ R+ , contradiction.
D’une part, calculer Jn .
b) Supposer qu’il existe f convenant.
D’autre part, évaluer In − Jn .
Déduire f ([−1 ; 1]) = [−1 ; 1] ,
2.45 a) Utiliser le théorème de Rolle et compter les zéros du
puis f (−1), f (1) ∈ (−1,1), (1,−1) . polynôme Pn
.
Calculer Jn .
58
Corrigés des exercices
59
⇐⇒ ∃ k ∈ {0,. . . ,n − 1}, x − i = ωk x + i ωk
1 x3 x4 x5 1 1 1 1 1
= −2 + = − +
⇐⇒ ∃ k ∈ {0,. . . ,n − 1}, (1 − ωk )x = i (1 + ωk ) 4 3 4 5 0 4 3 2 5
1
1 + ωk = 10−2
⇐⇒ ∃ k ∈ {1,. . . ,n − 1}, x = i . 120
1 − ωk
et
Et : 2
2
1
x + x2
1
θk f (x) − x 2 dx = − x 2 dx
1 + ωk 1 + ei θk ei 2 2 cos θ2k θk 0 0 2
i =i =i = − cotan . 1
1 − ωk 1−e ki θ θ
i 2k θk 2 x − x2 2
−e 2 i sin 2 = dx
0 2
On conclut que, pour tout n ∈ N tel que n 2 , l’ensemble Sn
1
des solutions de l’équation f (n) (x) = 0, d’inconnue x ∈ R , = 10−2 .
120
est :
x + x2
kπ Ainsi, f : [0 ; 1] −→ R, x −→ , convient.
Sn = − cotan ; k ∈ {1,. . . ,n − 1} . 2
n
2.7 Soit λ ∈ ]0 ; +∞[ fixé.
2.5 Commençons par transformer l’équation proposée en une Effectuons une intégration par parties, pour des applications
inéquation équivalente et plus commode : de classe C 1 sur [a ; b] :
2 b
ex
∀ x ∈ [0 ; +∞[, ex f (x) ei λx
dx
2
a
⇐⇒ ∀ x ∈ [0 ; +∞[, 4ex−2 x 2
i λx b b
ei λx
= f (x) e −
f (x) dx
iλ iλ
⇐⇒ ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, 2 ln 2 + (x − 2) 2 ln x, a a
b
le cas x = 0 étant d’étude immédiate. f (b)ei λb − f (a)ei λa 1
= − f
(x)ei λx
dx
Considérons l’application iλ iλ a
60
On a, pour tout n ∈ N∗ , en utilisant la relation de Chasles : 2.10 Notons, pour tout n ∈ N∗ :
n k+1 n+1
n1
1 1 n
2n + k
dx = dx = [ln x]n+1
1 = ln(n + 1) . un = > 0.
k=1 k x 1 x 3n + k
k=1
n
1
D’où, en notant Hn = : On a, pour tout n ∈ N∗ :
k=1
k
k
∀ n ∈ N∗ , Hn+1 − 1 ln (n + 1) Hn , 1 n
2n + k 1 n 2+
ln u n = ln = ln n .
ou encore : ∀ n ∈ N∗ − {1}, ln (n + 1) Hn 1 + ln n. n k=1 3n + k n k=1 k
3+
Comme n
2+x
1 L’application [0 ; 1] −→ R, x −→ ln , est continue sur
ln(n + 1) = ln n + ln 1 + = ln + o (1) ∼ ln n 3+x
n n∞ n∞
le segment [0 ; 1] , donc, d’après le cours sur les sommes de
1
et 1 + ln n ∼ ln n, 2+x
n∞ Riemann : ln u n −−−→ ln dx.
n∞ 0 3 +x
n
1
on déduit, par encadrement : = Hn ∼ ln n. On calcule cette intégrale, notée I :
k=1
k n∞
1 1
b) Soit n ∈ N tel que n 2 . I = ln (2 + x) dx − ln (3 + x) dx
0 0
On a, pour tout k ∈ {1,. . . ,n − 1}, par exemple à l’aide d’une
1
décomposition en éléments simples : = (2 + x) ln (2 + x) − (2 + x) 0
1
1 1 1 1 − (3 + x) ln (3 + x) − (3 + x) 0
= + .
k(n − k) n k n−k
= (3 ln 3 − 3) − (2 ln 2 − 2)
D’où, pour tout n 2 :
− (4 ln 4 − 4) − (3 ln 3 − 3)
n−1
n−1
1 1 1 1
un = = + = 6 ln 3 − 10 ln 2.
k=1
k(n − k) n k=1 k n−k
n−1 Comme l’exponentielle est continue sur R, on déduit :
1 1 n−1
1 2n−1
1
= + = . 36
n k=1 k k=1
n−k k −n−k
−→
n k=1 k u n −−−→ e I = e6 ln 3−10 ln 2 = .
n∞ 210
En utilisant le résultat de a), on déduit :
2.11 D’abord, pour tout x ∈ R , f (x) existe comme intégrale
2 2 1 2
u n ∼ ln (n − 1) = ln n + ln 1 − ∼ ln n . d’une application continue sur un segment.
n∞ n n n n∞ n
On a, pour tout x ∈ R∗ :
f (x) − f (0) 1 x 2 t
2.9 Appliquons deux fois l’inégalité de Cauchy et Schwarz, = ( sin t) Arctan dt
√ x −0 x 0 1+x 2
en faisant intervenir g, qui est continue, puisque g est conti-
2
nue et à valeurs 0 : 1 x t
| sin t| Arctan dt
b 4
b 4 x 0 1 + x2
√ √
f gh = ( f g)2 ( gh)2 2
1 x π π
a a
1 · dt = x.
b √ 2
b √ 2 x 0 2 2
f g)2 g h)2 f (x) − f (0)
a a Il en résulte, par encadrement : −→ 0,
x −0 x−→0
2
2
b b
ce qui montre que f est dérivable en 0 et que : f
(0) = 0 .
= f g 2
gh 2
a a
b
b
b
b
tan x
f 4
g 2
g 2
h 4
2.12 D’abord, f : x −→ Arctan , est définie, au
a a a a x
2
π π
b b b moins, sur − ; − {0}.
= f4 g2 h4 . 2 2
a a a
61
π 1 √
Comme tan x ∼ x, on a f (x) −→ Arctan 1 = , donc = − ln cos t + 3 sin t
x−→0 x−→0 4 tan 3t
π √
f admet un prolongement continu en 0, en notant f (0) = . 1
4 = − ln 1 + 3 t + o(t)
3t + o(t)
De plus, il est clair que f est paire.
On calcule des développements limités en 0 : 1√ 1
∼ − 3t = −√ ,
t−→0 3t 3
x3 tan x x2
tan x = x ++ o(x 3 ), =1+ + o(x 2 ) , 1
3 x 3 donc : ln f (x) −→ − √ .
12 x−→ π
6 3
tan x x2
= 1+ + o(x 2 ) On conclut, par continuité de l’exponentielle :
x 3
− √1
1 x2 1 f (x) −→ e 3 .
x−→ π
=1+ + o(x 2 ) = 1 + x 2 + o(x 2 ). 6
2 3 6
2
x
Ainsi : f (x) = Arctan 1 + + o(x 2 ) . 2.14 a) Soit n ∈ N∗ .
6
Considérons l’application
Considérons l’application
ex
g : R −→ R, u −→ g(u) = Arctan (1 + u) . f n : ] − ∞ ; 0] −→ R, x −→ f n (x) = 1 + x + .
n
Il est clair que g est de classe C 1 sur R, et on a, pour tout L’application f n est dérivable sur ] − ∞ ; 0] et :
u∈R :
ex
1 1 1 1 ∀ x ∈ ] − ∞ ; 0], f n (x) = 1 + >0.
g
(u) = = = n
1 + (1 + u)2 2 + 2u + u 2 2 u2 On dresse le tableau de variation de f n :
1+u+
2
1 1 1 x −∞ xn 0
= 1 − u + o(u) = − u + o(u).
2 2 2 f n
(x) +
62
L’application f n est dérivable sur [0 ; 1] et : puis :
∀ x ∈ [0 ; 1], f n
(x) = − sin x − n −n < 0 . ∀ t ∈ R, f (t) = f t − g(0) + g(0)
On dresse le tableau de variation de f n :
= 2 t − g(0) + 5 = 2t + 5 − 2g(0) .
x 0 1 Il existe donc λ ∈ R tel que : ∀ t ∈ R, f (t) = 2t + λ.
f n
(x) − • On a donc, en remplaçant, dans l’hypothèse, f par son ex-
f n (x) 1 cos 1 − n pression obtenue ci-dessus :
∀ (x,y) ∈ R2 , 2x + y + 5 = f x + g(y)
Puisque f n est continue et strictement décroissante sur l’in-
= 2 x + g(y) + λ = 2x + 2g(y) + λ,
tervalle [0 ; 1] et que :
1 5−λ
f n (0) = 1 > 0 et f n (1) = cos 1 − n < 0 , d’où : ∀ y ∈ R, g(y) = y+ .
2 2
d’après le théorème de la bijection monotone, l’équation On déduit :
f n (x) = 0, d’inconnue x ∈ [0 ; 1], admet une solution et une 1 5−λ
seule, notée xn . ∀ (x,y) ∈ R2 , g x + f (y) = x + f (y) +
2 2
cos xn 5−λ
b) • On a : |xn | = 1 −−−→ 0, 1
= (x + 2y + λ) +
1 5
= x+y+ .
n n n∞ 2 2 2 2
donc : xn −−−→ 0 .
n∞
cos xn 1 2.18 Puisque : xn −−−→ 0 et ∀ n ∈ N, xn ∈ ]0 ; +∞[ ,
• Ensuite : xn = ∼ . n∞
n n∞ n
on peut extraire de la suite (xn )n∈N une suite strictement dé-
1
c) Notons, pour tout n ∈ N∗ : yn = xn − . croissante et de limite 0.
n
Il existe donc une suite (u n )n∈N , strictement décroissante, de
1 1
Puisque xn ∼ , on a déjà : yn = o . limite 0, telle que : ∀ n ∈ N, f (u n ) = 0.
n∞ n n
On a : y
1 1
cos + yn = cos xn = nxn = n + yn = 1 + nyn ,
n n
d’où :
1 11 2 1
nyn = cos + yn − 1 ∼ − + yn ∼− , y = f(x)
n n∞ 2 n n∞ 2n 2
−→0 =o 1
n
1
donc : yn ∼ − .
2n 3
n∞
1 1 v2 v0
On conclut : xn − ∼ − .
n n∞ 2n 3 O u3 u2 v1 u1 u0 x
63
En réitérant le raisonnement, ou par une récurrence, on 2) Étude du cas d’égalité
conclut : ∀ k ∈ N, f (k) (0) = 0. • Supposons qu’il y ait égalité dans l’inégalité de l’énoncé.
D’après 1), on a alors nécessairement :
3−x
2.19 1) Inégalité : x 3, y = , g(y) = 0 ,
2
Soit x ∈ [0 ; +∞[.
d’où, comme 4 − x > 0 : x = 1 , puis y = 1.
Notons g : [0 ; +∞[−→ R l’application définie, pour tout
• Réciproquement : f (1,1) = 1 + 1 + 1 − 3 = 0.
y ∈ [0 ; +∞[, par : g(y) = f (x,y) = 1 + x 2 y + x y 2 − 3x y.
On conclut qu’il y a égalité si et seulement si :
L’application g est dérivable sur [0 ; +∞[ et :
(x,y) = (1,1) .
∀ y ∈ [0 ; +∞[, g
(y) = x 2 + 2x y − 3x = x(x + 2y − 3) .
=
1
(−x + 1)(x 2 − 5x + 4) x ln(1 + x) x ln(1 + x)
< et < ,
4 y ln(1 + y) z ln(1 + z)
1 d’où, par multiplication (pour des nombres tous > 0 ) :
= (−x + 1)(x − 1)(x − 4)
4 2
x2 ln(1 + x)
=
1
(x − 1)2 (4 − x) 0. < .
4 yz ln(1 + y) ln(1 + z)
0
c) Soit t ∈ ]0 ; +∞[ . Appliquons le résultat de b) à
Finalement : ∀ (x,y) ∈ [0 ; +∞[2 , f (x,y) 0. x = t − 1 ∈ ]0 ; +∞[ , y = t, z = t + 1 :
64
(t − 1)2 (ln t)2 D’une part, d’après la définition de N :
< ,
t (t + 1) ln(t + 1) ln (t + 2) b−a 1 N b−a
− < ,
d’où, les dénominateurs étant > 0 : T n n T
donc, par théorème d’encadrement :
(t − 1)2 ln(t + 1) ln(t + 2) < t (t + 1)( ln t)2 . N b−a
−−−→ .
n n∞ T
2.21 Notons, pour abréger, E = Rn [X] et confondons poly- D’autre part :
nb nb
nôme et application polynomiale sur [−1 ; 1] . 1
f (u) du 1 | f (u)| du
D’après le cours, l’application n n na+N T
na+N T
12
1 2 1 na+(N +1)T 1 T
N : E −→ R, P −→ P(x) dx | f (u)| du = | f (u)| du −−−→ 0.
−1 n na+N T n 0 n∞
b b
est une norme sur E . b−a
On conclut : f (nx) dx −−−→ f (u) du.
Considérons les applications u,v,w : E −→ R définies, pour a n∞ T a
tout P ∈ E, par :
u(P) = P(−1), v(P) = P
(0), w(P) = P
(1) .
2.23 1) Soit f ∈ E .
Il est clair que u,v,w sont linéaires.
On va essayer de minorer || f − ϕ||∞ par une constante conve-
Puisque E est de dimension finie, u,v,w sont donc continues nable.
et il existe a,b,c ∈ R+ tels que, pour tout P ∈ E :
• On a :
|u(P)| a N (P), |v(P)| bN (P), |w(P)| cN (P) . 1/2
1/2 1/2 1/2
f = ϕ + ( f − ϕ) = ϕ+ ( f − ϕ) .
On a alors, pour tout P ∈ E : 0 0 0 0
2 2 2 1/2 1/2
P(−1) + P
(0) + P
(1) D’une part : ( f − ϕ) | f − ϕ|
1
|| f − ϕ||∞ .
2 2 2 0 0 2
= u(P) + v(P) + w(P) 1/2
2 1/2 1/2
x2 1
(a 2 + b2 + c2 ) N (P) . D’autre part : ϕ= x dx = = .
0 0 2 0 8
En notant C = a 2 + b2 + c2 , on a donc, pour tout P ∈ E : 1/2
1 1 1
2 2 2 2 On a donc : f + || f − ϕ||∞ .
P(−1) + P
(0) + P
(1) C P(x) dx . 0 8 2
−1
• On a :
1
1 1 1
∗ f = ϕ + ( f − ϕ) = ϕ+ ( f − ϕ) .
2.22 Soit n ∈ N . 1/2 1/2 1/2 1/2
On a, par le changement de variable u = nx : D’une part :
b 1 1
1 nb 1
In = f (nx) dx = f (u) du . ( f − ϕ) − | f − ϕ| − || f − ϕ||∞ .
a n na 1/2 1/2 2
D’autre part :
n(b − a)
Notons N = E ∈ N, (qui dépend de n) de sorte 1 1 1
T x2 1 1 3
ϕ= x dx = = − = .
que : na + N T nb < na + (N + 1)T. 1/2 1/2 2 1/2 2 8 8
On a, par la relation de Chasles : 1
3 1
N −1 na+(k+1)T nb On a donc : f − || f − ϕ||∞ .
1 1/2 8 2
In = f (u) du + f (u) du .
n k=0 na+kT na+N T On déduit, puisque f ∈ E :
1/2 1
1 1 3 1
Puisque f est T-périodique, on déduit : + || f − ϕ||∞ f = f − || f − ϕ||∞ ,
8 2 8 2
N −1 T nb 0 1/2
1
In = f (u) du + f (u) du D’où : || f − ϕ||∞
1
.
n k=0 0 na+N T 4
T nb 1
N 1 Il en résulte : d(ϕ,F) = Inf || f − ϕ||∞ .
= f (u) du + f (u) du . f ∈E 4
n 0 n na+N T
65
2) Considérons l’application f : [0 ; 1] −→ R définie, pour tout On a :
x ∈ [0 ; 1], par : ln cos x
1
si 0 x
1
x + x2 x4 x6
f (x) =
4 2 = ln 1 − + − + o(x 6 )
2 24 720
x − 1 1
si < x 1.
4 2 x 2
x 4
x6 1 x4 x6
= − + − − −
2 24 720 2 4 24
y
6
1 x
+ − + o(x 6 )
1 3 8
x2 1 1 4
= − + − x
3
2 24 8
4
1 1 1
+ − + − x 6 + o(x 6 )
720 48 24
1
2 x2 x4 x6
= − − − + o(x 6 ),
2 12 45
1 et :
4 sin 2 x
2
x3 x5
= x− + + o(x 5 )
1 1 3 1 x 6 120
4 2 4
y = ϕ(x) x4 1 1
= x2 − + + x 6 + o(x 6 )
y = f(x) 3 36 60
x4 2x 6
1/2 1
= x2 − + + o(x 6 ).
1 3 45
Il est clair que : f ∈ E, f = f, || f − ϕ||∞ = . D’où :
0 1/2 4
f (x)
1
On conclut : d(ϕ,F) = .
4 1 2
= 2 4 6
+ 4
x x x x 2x 6
− − − + o(x 6 ) x2 − + + o(x 6 )
2 12 45 3 45
2.24 Si on effectue un DL n (0) (n 2) de ln cos x , comme
−1
2 x2 2x 4
x2 = 2 − 1+ + + o(x 6 )
ln cos ∼ cos x − 1 ∼ − ,
x x−→0 x 6 45
x−→0 2
−→1
−1
x2 2x 4
ce DL n (0) sera de la forme : 1− + + + o(x 4 )
3 45
x2
2
ln cos x = − + · · · + an x n + o(x n ) , 2 x 2x 4 x4
2 = 2 − 1− + +
x 6 4( 36
d’où :
2
x 2x 4 x4
1 2 −1 + 1+ − + + o(x 4 )
= − 2 1 + · · · − 2an x n−2 + o(x n−2 ) 3 45 9
ln cos x x
2 2 1 1 2 2 1 2 1
=− 1 + · · · + bn x n−2 + o(x n−2 ) = 2 + x + − − + + o(x 4 )
x 2 x 6 3 45 36 45 9
2
=− + · · · − 2bn x n−4 + o(x n−4 ). 2 1 2 1 4
= 2 x + x + o(x )4
x2 x 2 12
Comme on veut un DL 2 (0) de f, il faut prendre n de façon que 1 2
n − 4 = 2, c’est-à-dire n = 6. = 1+ x + o(x 2 ).
6
66
2.25 • On a, pour tout y ∈ ]0 ; +∞[ fixé, par le changement On a alors x 2 = 1 − y 2 , x dx = −y dy, d’où :
x 0 1 1
de variable z = : −y dy y 1
y I = = dy = 1− dy
1 1y 1 1 1+ y 0 1+ y 0 1+y
dx y dz 1 y 1 1
= = dz = y − ln (1 + y) 0 = 1 − ln 2.
0 x + y y2 z2 + y2 y 0 1 + z2
2 2
0
1 1
1 1
= [Arctan z]0y = Arctan .
y y y 2.27 • L’application
• On déduit : ln(1 + t 2 )
a
g : ]0 ; +∞[−→ R, t −→ g(t) =
1
dx a
1 1 t
I (a) = dy = Arctan dy .
1
a 0 x2 + y2 1
a
y y est continue sur ]0 ; +∞[, donc, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[, g est
1 continue sur le segment joignant x et x 2 , ce qui montre que l’in-
Mais, par le changement de variable u = , qui échange les x2
y ln(1 + t 2 )
tégrale f (x) = dt existe.
bornes, on a : x t
a1
a • Puisque les applications x −→ x et x −→ x 2 sont de
du 1
I (a) = u Arctan u − 2 = Arctan u du . classe C 1 sur ]0 ; +∞[ et à valeurs dans ]0 ; +∞[ et que g est
a u 1
a
u
continue sur ]0 ; +∞[, d’après le cours, f est de classe C 1 sur
D’où, par addition :
]0 ; +∞[ et, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ :
2I (a)
ln(1 + x 4 ) ln(1 + x 2 )
a
1 a
1 1 f
(x) = 2
2x − 1
= Arctan y dy + Arctan dy x x
1 y 1 y y 1
a a = 2 ln(1 + x 4 ) − ln(1 + x 2 ) .
a
x
1 1
= Arctan y + Arctan dy D’après les théorèmes généraux, cette dernière fonction est de
1 y y
a classe C ∞ sur ]0 ; +∞[, donc f est de classe C ∞ sur ]0 ; +∞[.
a
1π π a On a, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ :
= dy = ln y 1
1
a
y2 2 a f
(x) = 0
π 1 ⇐⇒ 2 ln (1 + x 4 ) − ln(1 + x 2 ) = 0
= ln a − ln = π ln a.
2 a
⇐⇒ (1 + x 4 )2 = 1 + x 2
π ln a
On conclut : I (a) = .
2 ⇐⇒ x 8 + 2x 4 − x 2 = 0
√ √
1+x − 1−x ⇐⇒ x 6 + 2x 2 − 1 = 0.
2.26 L’application x −→ √ √ , est continue
1+x + 1−x Notons
sur le segment [0 ; 1] , donc son intégrale I existe. P : [0 ; +∞[−→ R, x −→ P(x) = x 6 + 2x 2 − 1 .
On a, pour tout x ∈ ]0 ; 1], par utilisation d’une expression L’application P est dérivable sur [0 ; +∞[ et :
conjuguée :
√ √ √ √ 2
0
1+x − 1−x 1+x − 1−x ∀ x ∈ [0 ; +∞[, P (x) = 6x + 4x
5
√ √ = > 0 si x > 0.
1+x + 1−x (1 + x) − (1 − x)
√ √
2−2 1−x 2 1 − 1 − x2 On dresse le tableau de variation de P :
= =
2x x x 0 +∞
1 − (1 − x 2 ) x
= √ = √ , P
(x) +
x 1+ 1−x 2 1 + 1 − x2
P(x) −1 +∞
et cette dernière expression est aussi valable pour x = 0.
1
x Puisque P est continue et strictement croissante sur l’intervalle
On a donc : I = √ dx.
0 1+ 1 − x2 [0 ; +∞[, et que l’on a P(0) = −1 < 0 et P(x) −→ +∞,
x−→+∞
√ d’après le théorème de la bijection réciproque,
Effectuons le changement de variable y = 1 − x 2 .
67
il existe α ∈ [0 ; +∞[ unique tel que l’on ait P(α) = 0 , et on D’autre part :
dispose du signe de P(x) selon la position de x par rapport x2 x2
1 1 1
à α. 0 B(x) dt = dt
x t t2 x t3
La calculatrice fournit une valeur approchée de α : −2 x 2
α 0,673 . . . t 1 1 1 1
= = − 2,
−2 x 2 x 2 x 4 2x
On en déduit le signe de f
(x) et le tableau de variation de f :
1
x 0 α +∞ donc : B(x) = O .
x−→+∞ x2
f
(x) − 0 +
1
Ainsi : f (x) = 3( ln x)2 + O .
f (x) x−→+∞ x2
En particulier : f (x) −→ +∞ ,
La calculatrice fournit une valeur approchée de f (α) : x−→+∞
69
On a alors, pour tout n ∈ N et tout x ∈ R : * Si u(x) < 0 , alors de même, au voisinage de x, |u| coïncide
avec −u, donc |u| est dérivable en x.
f (x + a) − f (x) = g(x)
* Si u(x) = 0 , alors, par hypothèse, u
(x) = 0, donc :
f (x + a + b) − f (x + b) = g(x + b) = g(x)
|u|(x + h) − |u|(x) |u(x + h)|
.. =
|h|
. h
u(x + h) − u(x)
f (x + a + nb) − f x + a + (n − 1)b = g(x) = −→ |u
(x)| = 0,
h−→0
h
d’où, par sommation et télescopage : |u|(x + h) − |u|(x)
donc : −→ 0,
f (x + a + nb) − f (x) = ng(x) . h x−→0
Soit x ∈ I . 1
Mais : f
= f (1) − f (0) = λ.
* Si u(x) > 0, alors, comme u est continue en x (car dérivable 0
en x ), au voisinage de x , |u| coïncide avec u, donc |u| est dé- 1
rivable en x . On a donc : f
2 λ2 .
0
70
√ √
• Considérons l’application particulière : On déduit : 2n n + xn 2 n,
f 0 : [0 ; 1] −→ R, t −→ λt . √
1 1 √ n n
donc xn , puis xn .
On a f 0 ∈ E et : f 0
2 = λ2 = λ2 . 2 4
0 0
On conclut : xn −−−→ + ∞.
1 n∞
2
On conclut : Inf f =λ ,
2
f ∈E 0
et cette borne inférieure est atteinte (au moins) pour l’appli- 2.36 Remarquons d’abord que, dans les conditions de
cation f 0 définie plus haut. k n 1
l’énoncé : 0 2 = −−−→ 0,
∗ n2 n n n∞
b) Considérons, pour tout n ∈ N :
k n k
f n : [0 ; 1] −→ R, x −→ λx n . et que, d’autre part : 1 + 2 = exp n ln 1 + 2 .
n n
Il est clair que : ∀ n ∈ N∗ , f n ∈ E . x2
• Montrons : ∀ x ∈ [0 ; +∞[, x − ln(1 + x) x.
Et on a : 2
1 Soit x ∈ [0 ; +∞[. En appliquant la formule de Taylor avec reste
1
x 2n+1 1 λ2 intégral à ϕ : t −→ ln(1 + t) sur [0 ; x], on a :
f n2 = λ2 x 2n dx = λ2 = −−−→ 0 .
0 0 2n + 1 0 2n + 1 n ∞ x
(x − t)
1 ϕ(x) = ϕ(0) + ϕ
(0)x + ϕ (t) dt ,
On conclut : Inf f 2 = 0. 0 1!
f ∈E 0 x
1
c’est-à-dire : ln (1 + x) = x − (x − t) dt.
0 (1 + t)2
2.35 a) Soit n ∈ N∗ . Considérons l’application Mais :
n
x x −t
x x
f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ 1+ − 2n . 0 dt (x − t) dt
k (1 + t)2
k=1 0 0
x
(x − t)2 x2
L’application f n est dérivable (donc continue) sur [0 ; +∞[ = − = .
1 2 0 2
n
x2
et : ∀ x ∈ [0 ; +∞[, f n (x) =
k > 0,
x
On a donc : x − ln(1 + x) x.
2
k=1
2 1+
k • Soit n ∈ N∗ .
donc f n est strictement croissante sur [0 ; +∞[. k
Appliquons le résultat précédent à à la place de x, pour tout
De plus : f n (0) = n − 2n = −n < 0 et f n (x) −→ +∞. n2
x−→+∞
k ∈ {1,. . . ,n} :
D’après le théorème de la bijection monotone, il existe donc
xn ∈ [0 ; +∞[ unique tel que f n (xn ) = 0 . k k2 k k
− ln 1 + 2,
√ √ √ n 2 2n 4 n 2 n
b) On sait : ∀ (a,b) ∈ (R+ )2 , a + b a + b
k 1 k k
(ce que l’on peut redémontrer en développant les carrés). d’où : − 2 ln 1 + 2 2 ,
n2 2n n n
On a donc, pour tout n ∈ N∗ :
n
n
xn xn √ n
1 donc, en multipliant par n
2n = 1+ 1+ = n + xn √ .
k k k k 1 k k
k=1 k=1 k=1
− n ln 1 + 2 ,
n
1 n 2n n n
Évaluons √ , par comparaison d’une somme à une inté-
k=1 k puis, en passant aux exponentielles :
grale.
k 1 k n k
1 e n e− 2n 1 + 2 en .
L’application x −→ √ , est continue et décroissante sur n
x
[1 ; +∞[, donc : On déduit, en sommant pour k allant de 1 à n, puis en divisant
n n par n :
1 1
√ 1+ √ dt
n
t 1 1 k 1 k n 1
k n n
k=1 1 k
√ n √ √ √ e− 2n en 1+ 2 en .
= 1 + [2 t]1 = 1 + 2( n − 1) = 2 n − 1 2 n. n k=1 n k=1 n n k=1
71
On a, par sommation géométrique : Enfin, puisque f est continue et strictement croissante sur l’in-
1 n tervalle U, d’après le théorème de la bijection monotone, f réa-
n
k
n
1 k 1 en −1 1 e − 1
en = en = en 1 = en 1 , lise une bijection de U sur V.
e n − 1 en − 1
k=1 k=1
b) 1) Supposons que f −1 admette un DL 3 (0) :
1 1
puis, comme e − 1 ∼ :
n
n∞ n f −1 (y) = α + βy + γy 2 + δy 3 + o (y 3 ) .
y−→0
1
1 n
k 1 n On a alors α = f −1 (0), et, puisque f −1 est dérivable en 0,
e n = e n (e − 1) 1 −−−→ e − 1 .
n k=1 en − 1 n∞ d’après le cours, β = ( f −1 )
(0). Mais f (0) = 0 et f
(0) = 1 ,
donc f −1 (0) = 0 et
On conclut, par le théorème d’encadrement :
n
1 1 1
1 k n ( f −1 )
(0) = =
= = 1.
1+ 2 −−−→ e − 1 . f
f −1 (0) f (0) 1
n k=1 n n∞
−1
donc f est strictement croissante sur ] − η ; η[ . On conclut que f admet un DL 3 (0) et que :
Notons U = ] − η ; η[ et V = f (U ) = ] − f (η) ; f (η)[ . f −1 (y) = y − ay 2 + (2a 2 − b)y 3 + o (y 3 ) .
Puisque f (0) = 0 , on a alors f (−η) < 0 < f (η). y−→0
72
2.39 Considérons, pour tout n ∈ N∗ : * Réciproquement, soit u ∈ [−1 ; 1]. Notons y = Arccos u.
n
1 n
1 Puisque f est bijective, il existe x ∈ R tel que y = f (x) .
vn = =n .
k k On a alors : u = cos y = cos f (x) = f ( sin x).
k=1 k=1
n Comme sin x ∈ [−1 ; 1], ceci montre :
• On sait, par comparaison somme/intégrale (cf, par exemple,
n ∀ u ∈ [−1 ; 1], ∃ v ∈ [−1 ; 1], u = f (v) .
1
exercice 2.8) : ∼ ln n,
k=1
k n∞ Ceci établit que f réalise une bijection de [−1 ; 1] sur [−1 ; 1] .
Comme f est continue, d’après un exercice classique, f est stric-
donc : vn ∼ n ln n.
n∞ tement monotone.
• Notons, pour tout n ∈ N∗ : f (−1) = −1 f (−1) = 1
n
En particulier : ou
1 1
wn = u n − vn =
− . f (1) = 1 f (1) = −1.
k k
k=1 ln 1 + Il existe donc ε ∈ {−1,1} tel que :
n n
Considérons l’application f (−1) = −ε et f (1) = ε .
1 1
ϕ : ]0 ; 1] −→ R, x −→ ϕ(x) = − . • On a : f ( sin 1) = cos f (1) = cos ε et :
ln(1 + x) x
On a, au voisinage de 0 pour la variable x : f (− sin 1) = f sin (−1) = cos f (−1)
= cos (−ε) = cos ε ,
x2
x− x− + o(x 2 ) donc : f ( sin 1) = f (− sin 1).
x − ln(1 + x) 2
ϕ(x) = =
x ln (1 + x) x ln (1 + x) Comme f est injective, il s’ensuit sin 1 = − sin 1 , d’où
x 2 sin 1 = 0, contradiction.
+ o(x 2 ) 1 1 On conclut qu’il n’existe pas de f convenant.
= 22 = + o(1) −→ .
x + o(x 2 ) 2 x−→0 2
73
D’autre part, E est borné, puisque E ⊂ [0 ; 1]2 . En passant aux bornes supérieures lorsque t décrit [a ; b],
on déduit : g(x) g(y) + M|x − y|,
Ainsi, E est une partie fermée bornée de R , qui est un R-es-
2
pace vectoriel normé de dimension finie, donc E est compact. d’où : g(x) − g(y) M|x − y|.
• Considérons d’autre part l’application En appliquant ceci à (y,x) à la place de (x,y), on a aussi :
g(y) − g(x) M|x − y| ,
f (x) − f (y)
F : E −→ R, (x,y) −→ F(x,y) = .
x−y et donc : |g(x) − g(y)| M|x − y|.
On a a montré :
L’application F est définie et continue sur E , puisque le dé-
nominateur x − y ne s’annule pas. ∀ A ∈ R+ , ∃ M ∈ R+ , ∀ (x,y) ∈ [−A ; A]2 ,
|g(x) − g(y)| M|x − y|.
Puisque F est continue sur le compact E et est à valeurs
dans R, d’après le cours, F est bornée et atteint ses bornes. Ainsi, g est M -lipschitzienne sur [−A ; A], donc g est conti-
Notons C = Sup F(x,y) ∈ R+ . nue sur [−A ; A].
(x,y)∈E Puisque g est continue sur [−A ; A] pour tout A ∈ R+ , on
Il existe (x0 ,y0 ) ∈ E tel que : C = F(x0 ,y0 ) < 1 . conclut que g est continue sur R .
On conclut :
74
1−η • D’autre part, pour tout n 2 :
n 2 (x n − x n+1 ) f (x) − f (1) dx
0 1
1−η Jn = 2x n−1 ln (1 + x n ) dx
0
n 2 (x n − x n+1 )2|| f ||∞ dx
0 1
2
1−η =n u ln (1 + u) du
u=x n
n x 2|| f ||∞ dx
2 n 0
0
1
1 2 1 1
x n+1 1−η = u ln (1 + u) 0 − u2 du
= 2n 2 || f ||∞
ipp n 0 1+u
n+1 0
1
1 1
2n 2 || f ||∞ (1 − η)n+1 = ln 2 − u−1+ du
= −−→ 0, n 0 1+u
n+1 n∞
1
1 u2
par prépondérance classique. = ln 2 −
− u + ln (1 + u)
n 2
Il existe donc N ∈ N tel que : 0
1−η
1 1 1
∀ n N, n 2 (x n − x n+1 ) f (x) − f (1) dx ε . = ln 2 − − 1 + ln 2 = .
n 2 2n
0
On a donc, par addition : 1 1
On conclut : In = Jn + (In − Jn ) = +O .
1 2n n∞ n 3
∀ n N, n 2 (x n − x n+1 ) f (x) − f (1) dx 2ε .
0
2.45 a) Le polynôme Pn est dérivable sur R et s’annule en
Ceci montre : In − Jn −−−→ 0.
n∞ 0,1,. . . ,n, donc, d’après le théorème de Rolle, Pn
s’annule en
Enfin : In = (In − Jn ) + Jn −−−→ 0 + f (1) = f (1). au moins n points x1 ,. . . ,xn tels que :
n∞
2 ln 2 1
= , D’où : −−−→ + ∞, et donc : u n −−−→ 0.
(n − 1)n(n + 1) un n ∞ n∞
d) Reprenons l’étude précédente, en isolant aussi le terme d’in-
1
donc : In − Jn = O . dice 1 :
n∞ n3
75
n
1 1 n
1 1 n
1 • Il existe donc M ∈ R+ tel que : ∀ n 1, u n M.
= = +
k=1
k un k=1
k − u n 1 − u n k=2
k − un D’où, en reportant dans la définition de la suite :
n
n−1 un 1 M 1 M 1 M +1
1
+
1
=
1
+
1
. 0 u n+1 = + 2 + 2 + = ,
1 − un k − 1 1 − u k n n n n n n n
k=2 n k=1
M +1
n−1 et donc, par décalage : ∀ n 2, u n .
On a :
1
∼ ln(n − 1) = ln n + ln 1 −
1
∼ ln n. n−1
k=1
k n∞ n n∞ On déduit, en reportant encore :
1 un 1 M +1 1
Enfin : −−−→ 1, car u n −−−→ 0. 0 u n+1 = + 2 + ,
1 − un n ∞ n∞ n n n(n − 1) n 2
1 1
On obtient, par encadrement : ∼ ln n, ce qui montre : un = O .
u n n∞ n∞ n2
1
et on conclut : u n ∼ . un 1 1 1 1
n∞ ln n Alors : u n+1 = + 2 = O 3 + 2 ∼ 2,
n n n n n∞ n
1 1
puis, par décalage d’indice : u n ∼ ∼ .
2.46 a) • Une récurrence immédiate montre que, pour tout n∞ (n − 1)2 n∞ n 2
n ∈ N∗ , u n existe et u n 0 . b) On a :
un 1 un 1
• On a : ∀ n ∈ N∗ , 0 u n+1 = + 2 u n + 1, u n+1 = + 2
n n n n
ou encore, par décalage d’indice, pour tout n 2 :
1 1 1 1
u n u n−1 + 1 . = + o + 2
n n2 n2 n
On a, en réitérant :
1 1 1
u n u n−1 + 1 = 2 + 3 +o 3 ,
n n n
u n−1 u n−2 + 1 d’où, par décalage d’indice :
.. 1 1 1
un = + + o
. (n − 1)2 (n − 1)3 (n − 1)3
−2
u 2 u 1 + 1, 1 1 1 1 −3 1
= 1− 1 −
+ + o
d’où, en sommant et en simplifiant : n2 n n3 n n3
u n u 1 + (n − 1) .
1 2 1 1 1
On reporte alors cette inégalité dans la définition de la suite : = 2 1+ +o + 3 +o 3
n n n n n
un 1 u 1 + (n − 1) 1
∀ n 2, 0 u n+1 = + 2 + 2 1 3 1
n n n n = 2 + 3 +o 3 .
n n n
1 1
u1 + 1 − + 2 u1 + 1 .
n n
Il en résulte que la suite (u n )n1 est bornée.
76
Intégration sur un CHAPITRE 3
intervalle quelconque
Corrigés 95 • Pour une intégrale dépendant d’un paramètre, détermination de la limite, d’un
équivalent simple, d’un développement asymptotique
• Détermination de la nature d’une intégrale impropre
• Étude de la continuité et de la classe pour une fonction définie par une inté-
grale dépendant d’un paramètre
• Calcul de certaines intégrales dépendant d’un paramètre
• Étude et représentation graphique d’une fonction définie par une intégrale
dépendant d’une paramètre
• Existence ou non-existence d’une intégrale double sur le produit de deux inter-
valles quelconques
• Existence et calcul d’une intégrale double sur le produit de deux intervalles
quelconques
80
Énoncés des exercices
lnx 1
f) f : x −→ sur ]0 ; 1] g) f : x −→ √ sur ] − 1 ; 1[
x3 + x2 1 − x6
sin x 1 + x 2 e−x
h) f : x −→ √ sur ]0 ; +∞[ i) f : x −→ sur ] − ∞ ; +∞[.
x3 + x4 x 2 + e−2x
+∞ 1 1
ch x x2 2
c) dx d) √ dx e) ln(1 − 3x + 2x 2 ) dx.
−∞ ch 2x 0 1 − x2 0
3.7 Une norme sur R2 définie à partir d’une intégrale sur un intervalle quelconque
+∞
Montrer que l’application N : R2 −→ R, (x,y) −→ |x + t y| e−t dt
0
est une norme sur R2 .
81
Chapitre 3 • Intégration sur un intervalle quelconque
3.12 Existence et calcul d’une intégrale double sur le produit de deux intervalles quelconques
Min (x,y)
Existence et calcul de I = dx dy.
]0 ;1]2 Max (x,y)
82
Énoncés des exercices
1
1
f) √ dx, a ∈ ]0 ; 1[.
0 (1 + ax) x(1 − x)
83
Chapitre 3 • Intégration sur un intervalle quelconque
3.29 Étude d’intégrabilité pour une fonction définie par une intégrale à paramètre
Soit a ∈ ]0 ; +∞[ fixé.
+∞
ta
a) Montrer, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[, l’existence de f (x) = dt.
x et − 1
b) Est-ce que f est intégrable sur ]0 ; +∞[ ?
3
Montrer qu’il existe c ∈ [0 ; +∞[ tel que : f (c) = .
4
84
Énoncés des exercices
3.32 Étude complète d’une fonction définie par une intégrale à paramètre
Étude et représentation graphique de la fonction f d’une variable réelle donnée par :
π
2
f (x) = Arctan (x tan t) dt.
0
3.33 Étude complète d’une fonction définie par une intégrale à paramètre
+∞
1
On note, sous réserve d’existence, pour x ∈ R : f (x) = dt.
1 t x (1 + lnt)
a) Déterminer l’ensemble de définition de f.
b) Étudier le sens de variation de f et la convexité de f.
c) Déterminer les limites de f en 1 et en +∞.
d) Tracer la courbe représentative de f.
1
e) Montrer : f (x) ∼ .
x−→+∞ x
( p).
π π +∞
2 x 2 x sin x Arctan x
puis de : K = dx, L = dx, M =
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
dx.
0 tan x 0 1 − cos x 0 x(1 + x 2 )
Montrer : ∀ x ∈ R, Q(x) 0.
85
Chapitre 3 • Intégration sur un intervalle quelconque
e−t dt
2
a) Montrer : ∼ .
x x−→+∞ 2x
b n1
e−nt dt
2
b) En déduire, pour tout (a,b) ∈ R2 tel que 0 < a < b, la limite de , lorsque l’en-
a
tier n tend vers l’infini.
86
Énoncés des exercices
Ainsi :
→+∞ →+∞
sin x cos x
• α 0 ⇒ dx et dx divergent
1 xα 1 xα
→+∞ →+∞
sin x cos x
• 0 < α 1 ⇒ dx et dx sont semi-convergentes
1 xα 1 xα
→+∞ →+∞
sin x cos x
• 1 < α ⇒ α
d x et d x sont absolument convergentes.
1 x 1 xα
+∞
sin x
3.47 Calcul de dx
0 x
a) α) Montrer :
1 n
sin(2n + 1)x
∀x ∈ R − πZ, ∀n ∈ N, + cos 2kx = .
2 k=1 2 sin x
π
sin(2n + 1)x
2 π
β) En déduire : ∀n ∈ N , dx = .
sin x
0 2
b) Soient (a,b) ∈ R2 tel que a < b, ϕ : [a; b] −→ R de classe C 1. Montrer :
b
ϕ(x)sin nx dx −−−→ 0.
a n∞
π
c) α) Vérifier que l’application f : 0; −→ R définie par :
2
1 1 π
− si x ∈ 0;
f (x) = x sin x 2
0 si x = 0
π
est de classe C 1 sur 0; .
2
π
2 sin(2n + 1)x π
β) En déduire : dx −−−→ .
x n∞ 2
0 →+∞ +∞
sin x sin x π
d) En déduire que dx converge et que : dx = .
→0 x 0 x 2
+∞
sin x π
3.48 Calcul d’intégrales déduites de dx =
0 x 2
+∞
sin x π
On admet (cf. exercice 3.47) : dx = .
x 2
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
0
+∞ +∞
1 − cos x sin x 2
a) Existence et calcul de : dx, dx.
0 x2 0 x
+∞ +∞
sin λx 1 − cos λx
b) Existence et calcul, pour λ ∈ R, de : dx, dx.
0 x 0 x2
c) Existence et calcul, pour (a,b) ∈ R2 , de :
+∞ +∞
sin ax sin bx 1 − cos ax cos bx
dx, dx .
0 x2 0 x2
+∞
sin x
d) Existence et calcul de dx.
−∞ x(π − x)
87
Chapitre 3 • Intégration sur un intervalle quelconque
3.50 Intégrale d’une fonction elle-même définie par une intégrale à paramètre
+∞
e−t
a) Montrer, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[, l’existence de f (x) = dt.
x t
+∞
b) Montrer que f est continue et intégrable sur ]0 ; +∞[, et calculer f (x) dx.
0
II. Exemples :
2
+∞
1 2
Arctan (ax) − Arctan (bx) dx.
0 x
88
Du mal à démarrer ?
+∞
sh xt −t
b) Existence et calcul, pour x ∈ ] − 1 ; 1[, de e dt.
0 t
1 a
x − xb
c) Existence et calcul, pour (a,b) ∈ ] − 1 ; +∞[2 , de dx.
0 lnx
+∞
1 − e−ax 1 − e−bx
d) Existence et calcul, pour (a,b) ∈ ]0 ; +∞[2 , de dx.
0 x x
À cet effet, on pourra commencer par étudier le cas où f est à valeurs dans R+ .
Du mal à démarrer ?
3.1 Dans chaque exemple, préciser l’intervalle de continuité lnx
f) En 0 : f (x) ∼ .
de la fonction f sous l’intégrale et effectuer une étude à chaque x−→0 x2
borne ouverte de cet intervalle, par majoration, minoration, 1 1
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
g) En 1 : f (x) ∼ .
équivalent, règle x α f (x), pour des fonctions à valeurs 0 . x−→1 6 (1 − x)1/2
1 En −1 : parité.
a) En +∞ : f (x) ∼ .
x−→+∞ x
h) On a : f (x) ∼ x 2 ex , notée g(x),
x−→−∞
2
b) On a : | f (x)| . et x 2 g(x) −→ 0.
x 3/2 x−→−∞
c) En +∞ : x 5/4
f (x) −→ 0. En +∞ : f (x) ∼
1
.
x−→+∞
x−→+∞ x2
1 1
d) En 0 : f (x) ∼ . π x
x−→0 x 1/2 3.2 L’application x −→ sin , est continue et bornée sur
x
1
e) En 0 : f (x) ∼ . l’intervalle borné ]0 ; 1].
x−→0 x 1/2
89
Chapitre 3 • Intégration sur un intervalle quelconque
90
Du mal à démarrer ?
3.17 Montrer d’abord l’existence, puis effectuer le calcul.
1 +∞
b) Montrer : φ(λ) − f = o φ(λ)
λ 0 λ−→+∞
Pour l’existence,on pourra souvent utiliser les théorèmes de majo-
par une majoration convenable.
ration, d’équivalence, la règle x α f (x) pour des fonctions 0. π/2
Pour le calcul, utiliser des primitives ou un changement de 3.23 L’intégrale I (x) = e−x sin t dt
0
variable qui échange les bornes. π/2
1 ressemble à J (x) = e−x sin t cos t dt.
a) Changement de variable t = . 0
x
1 1
b) Changement de variable t = , puis remarquer : Montrer I (x) − J (x) = O , en utilisant :
x x3
1 1 2
d x− = 1 + 2 dx . ∀ u ∈ [0 ; π/2], u sin u u .
x x π
sin t 1
f (x) = dt et g(x) = dt, calculer g(x) et mon-
2
2x sh t 2x t • En +∞ : utiliser une majoration convenable.
trer f (x) − g(x) −→ 0 . sin xt
x−→0 3.30 a) −→ x.
sin t t−→0
3.20 Utiliser le théorème de continuité sous le signe intégrale. b) Utiliser le théorème de dérivation sous le signe intégrale.
91
Chapitre 3 • Intégration sur un intervalle quelconque
+∞ +∞
3.32 1) Obtenir Déf ( f ) = R.
Calculer e− pt sin t dt et e− pt cos t dt
0 0
2) f est impaire.
en passant par les nombres complexes.
3) Montrer que f est continue sur [0 ; +∞[ , par le théorème de
Il s’agit d’ailleurs de transformées de Laplace classiques.
continuité sous le signe intégrale.
3.36 a) Étude de I et J :
4) En utilisant le théorème de dérivation sous le signe intégrale,
montrer que f est de classe C 1 sur ]0 ; +∞[ , exprimer f
(x) 1) Existence :
comme intégrale, et en déduire le sens de variation de f.
Montrer f (x) − ln x et déduire l’existence de I .
∼
x−→0+
5) Concavité, à l’aide de f
f
(x) −→ +∞ . 2) Calcul :
x−→0+
Considérer 2I = I + J , puis changement de variable u = 2x.
π2 1
7) f (1) = , f
(1) = . π
8 2 Réponse : I = J = − ln 2.
2
π
8) En +∞, utiliser le changement de variable u = − t, pour b) Étude de K :
2
π2 1 1) Existence :
obtenir : f (x) = − f .
4 x x π
Montrer que a une limite finie en 0 et une limite finie en .
9) Tracer la courbe représentative de f. tan x 2
2) Calcul :
3.33 a) Étude en +∞, en redémontrant l’exemple de Bertrand,
dans le cas en question. Utiliser une intégration par parties, pour se ramener à I .
π
Réponse : Déf ( f ) = ]1 ; +∞[. Réponse : K = −I = ln 2.
2
b) Utiliser le théorème de dérivation sous le signe intégrale. c) Étude de L :
c) 1) Étude en 1 : minorer convenablement f (x) . Utiliser des formules de trigonométrie pour se ramener à K.
92
Du mal à démarrer ?
3.39 Il s’agit, pour x ∈ [0 ; +∞[ fixé et t décrivant ]0 ; +∞[ , de 2) Pour le cas 0 < α 1 , utiliser une intégration par parties et
1 1 l’étude du cas précédent.
déterminer le plus petit des trois réels x, √ , 2 .
t t
x
Séparer en cas selon : x = 0, 0 < x 1, 1 x. 3) Dans le cas α 0, montrer que les intégrales proposées
divergent grossièrement.
Dans chaque cas, calculer le minimum en question, puis calculer
f (x) . 3.47 a) α) Passer, par exemple, par les nombres complexes et
√ une sommation géométrique.
2 x si x 1
Réponse : f (x) = 1 β) Montrer d’abord que l’intégrale proposée existe.
3 − si x > 1.
x Utiliser α).
3.40 1) Majorer g et h à l’aide de f.
b) Utiliser une intégration par parties.
2) Si g est intégrable sur [0 ; +∞[ , utiliser l’inégalité
c) α) • f est C 1 sur ]0 ; π/2].
sin 2 x | sin x| et la décroissance de f pour déduire que
x −→ f (x) sin 2 x et x −→ f (x) cos 2 x sont intégrables sur • Montrer f (x) −→ f (0) par utilisation de DL(0) ou d’équiva-
x−→0
[0 ; +∞[ . lents.
93
Chapitre 3 • Intégration sur un intervalle quelconque
94
Corrigés des exercices
3.1 a) • L’application sur [1 ; +∞[, puis, par théorème d’équivalence pour des fonc-
tions 0, on conclut : f est intégrable sur [1 ; +∞[.
1 2
f : x −→ x + x + 1 − x2 − x + 1
x x2 + 1
d) • L’application f : x −→ est continue sur ]0 ; 1],
est continue sur [1 ; +∞[, et f 0. x2 + x
• Étude en +∞ : et f 0.
On a, en utilisant une expression conjuguée : • Étude en 0 :
1 (x + x + 1) − (x − x + 1)
2 2
1 1
f (x) = √ √ On a : f (x) ∼ = 1/2 .
x x2 + x + 1 + x2 − x + 1 x−→0 x x
2 2 1 D’après l’exemple de Riemann en 0 (1/2 < 1) et le théorème
= √ √ ∼ = .
x2 + x + 1 + x2 − x + 1 x−→+∞ 2x x d’équivalence pour des fonctions 0, on conclut : f est inté-
grable sur ]0 ; 1] .
D’après l’exemple de Riemann en +∞ et le théorème d’équi-
valence pour des fonctions 0, on conclut : 1+x
e) • L’application f : x −→ √ est continue sur ]0 ; 1],
x + x2
f n’est pas intégrable sur [1 ; +∞[.
et f 0.
sin x + cos x
b) • L’application f : x −→ √ est continue sur • Étude en 0 :
x3 + 1
[0 ; +∞[. 1 1
On a : f (x) ∼ + √ = 1/2 .
• Étude en +∞ : x−→0 x x
95
• Étude en 1 : D’après l’exemple de Riemann en −∞ (2 > 1 ) et le théorème
On a : de majoration pour des fonctions 0, g est intégrable sur
] − ∞ ; −1], puis sur ] − ∞ ; 0]. Par théorème d’équivalence
1 1
f (x) = √ = pour des fonctions 0, il s’ensuit que f est intégrable sur
1−x 6 (1 − x )(1 + x 2 + x 4 )
2
] − ∞ ; 0].
1 • Étude en +∞ :
=
(1 − x)(1 + x)(1 + x 2 + x 4 ) 1 + x 2 e−x 1
On a : f (x) = ∼ ,
1 1 1 x 2 + e−2x x−→+∞ x2
∼ √ = √ . car x 2 e−x −→ 0, par prépondérance classique.
x−→1(1 − x) · 2 · 3 6 (1 − x)1/2 x−→+∞
D’après l’exemple de Riemann en 0 (1/2 < 1) et le théorème D’après l’exemple de Riemann en +∞ (2 > 1 ) et le théorème
d’équivalence pour des fonctions 0, on déduit que f est in- d’équivalence pour des fonctions 0, il s’ensuit que f est in-
tégrable sur [0 ; 1[ . tégrable sur [0 ; +∞[.
96
b) 1) Existence : • Étude en 1 :
x4 On a :
• L’application f : x −
→ 10 , est continue sur [0 ; +∞[,
x +1
x2 1 1
et f 0. f (x) = √ ∼ √ .
(1 − x)(1 + x) x−→1 2 (1 − x)1/2
• Étude en +∞ :
x4 1 D’après l’exemple de Riemann en 1 (1/2 < 1) et le théorème
On a : f (x) = ∼ . d’équivalence pour des fonctions 0, f est intégrable sur ]0 ; 1],
+1
x 10x−→+∞ x6
donc l’intégrale proposée existe.
D’après l’exemple de Riemann en +∞ (6 > 1 ) et le théorème
d’équivalence pour des fonctions 0, f est intégrable sur 2) Calcul :
[0 ; +∞[. On a, par le changement de variable
On conclut que l’intégrale proposée existe.
t = Arcsin x, x = sin t, dx = cos t dt :
2) Calcul :
1 π/2 π/2
On a, par le changement de variable t = x 5 : x2 sin 2 t
√ dx = cos t dt = sin 2 t dt
+∞ +∞ 0 1 − x2 0 cos t 0
x4 1 du
dx = π/2
0 x 10 + 1 0 5 u2 + 1 1 − cos 2t t sin 2t π/2 π
= dt = − = .
1 1 π π 0 2 2 4 4
[Arctan u]+∞
0
= 0 = = .
5 5 2 10
c) 1) Existence : e) 1) Existence :
ch x • L’application
• L’application f : x −→ est continue sur
ch 2x
] − ∞ ; +∞[, paire, et f 0. f : x −→ ln(1 − 3x + 2x 2 ) = ln (1 − x)(1 − 2x)
• Étude en +∞ :
est continue sur [0 ; 1/2[.
On a :
1
• Par le changement de variable t = − x, l’existence et le cal-
ch x ex + e−x ex 2
f (x) = = 2x ∼ = e−x . 1/2
ch 2x e + e−2x x−→+∞ e2x
cul de I = ln(1 − 3x + 2x 2 ) dx se ramènent à l’exis-
D’après le cours, l’application x −→ e−x est intégrable sur 0
0
[0 ; +∞[, donc, par théorème d’équivalence pour des fonctions tence et au calcul de J = ln(t + 2t 2 ) dt.
0, f est intégrable sur [0 ; +∞[. 1/2
notée g(t)
• Étude en −∞ :
On a : g(t) = ln t + ln(1 + 2t) ∼ + ln t < 0.
Comme f est paire et intégrable sur [0 ; +∞[, f est aussi in- t−→0
tégrable sur ] − ∞ ; 0]. D’après le cours, l’application t −→ − ln t est intégrable sur
Puisque f est intégrable sur ] − ∞ ; 0] et sur [0 ; +∞[, f est ]0 ; 1]. Par théorème d’équivalence pour des fonctions 0, −g
intégrable sur ] − ∞ ; +∞[. est donc intégrable sur ]0 ; 1] , puis g l’est aussi, et enfin, par
2) Calcul : changement de variable, f est intégrable sur [0 ; 1/2[.
On a : 2) Calcul :
+∞ +∞
ch x ch x On a, en calculant des primitives sur [0 ; 1/2[ :
dx = dx
−∞ 1 + 2 sh x
2
−∞ ch 2x
+∞ +∞ ln (1 − 3x + 2x 2 ) dx = ln(1 − x) + ln(1 − 2x) dx
dt 1 du
= =√ √
t = sh x −∞ 1 + 2t 2 u = 2 t −∞ 2 1 + u2
= ln(1 − x) dx + ln (1 − 2x) dx
1 +∞ 1 π π π
= √ [Arctan u]−∞ = √ − − = √ .
2 2 2 2 2 = − (1 − x)ln(1 − x) − (1 − x)
d) 1) Existence : 1
2
− (1 − 2x)ln(1 − 2x) − (1 − 2x)
x 2
• L’application f : x −→ √ est continue sur [0 ; 1[ ,
1 − x2 1 3
= −(1 − x)ln(1 − x) − (1 − 2x)ln(1 − 2x) + − 2x,
et f 0. 2 2
97
donc : Comme f est intégrable sur I, par définition, | f | l’est aussi,
1/2 puis || f ||∞ | f | l’est aussi.
ln(1 − 3x + 2x 2 ) dx Il en résulte, par théorème de majoration pour des fonctions 0,
0
1/2 que | f 2 | est intégrable sur I, et enfin, par définition, on conclut
1 3 que f 2 est intégrable sur I.
= − (1−x) ln (1−x)− (1−2x) ln (1−2x)+ −2x
2 2 0 2) Le résultat ne subsiste pas si on ne suppose pas f bornée.
1 Par exemple, pour I =]0 ; 1] et f : x −→ x −3/4 , d’après
= ln 2 − 1 .
2 l’exemple de Riemann en 0, f est intégrable sur ]0 ; 1] (car
3/4 < 1), mais f 2 : x −→ x −3/2 n’est pas intégrable sur ]0 ; 1]
(car 3/2 1).
3.4 Par le changement de variable
√ 1
t = x 2, x = t, dx = √ dt, 3.6 Puisque f g h, on a : 0 g − f h − f. Comme
2 t
f et h sont intégrables sur I, par différence, h − f est intégrable
l’existence et le calcul de In se ramènent à l’existence et au sur I. Par théorème de majoration pour des fonctions 0, il
calcul de en résulte que g − f est intégrable sur I. Enfin, comme
+∞ g = (g − f ) + f et que g − f et f sont intégrables sur I, par
n 1 1 +∞ n−1 −t
Jn = t 2 e−t √ dt = t 2 e dt. addition, on conclut que g est intégrable sur I.
0 2 t 2 0
98
+∞ +∞ On déduit :
= |x1 + t y1 | e−t dt + |x2 + t y2 | e−t dt
3 1 3
0 0 1) Inf I (a) = I = , atteint en a = , (et en ce point
a∈R 2 4 2
= N (x1 ,y1 ) + N (x2 ,y2 ). seulement)
1
3) Positive homogénéité : 2) Inf I (a) = I (1) = I (2) = , atteint en a = 1 et en a = 2
a∈Z 3
On a, pour tout α ∈ R et tout (x,y) ∈ R2 : (et en ces deux points seulement).
+∞
N α(x,y) = N (αx,αy) = |αx + tαy| e−t dt
0 3.9 1re méthode :
+∞
= |α| |x + t y| e−t dt = |α|N (x,y) . En remplaçant a par x λ , où λ ∈ ]0 ; +∞[ est à choisir ulté-
0 rieurement, on a :
4) Non-dégénérescence : 1 1
∀ x ∈ [1 ; +∞[, 0 f (x) + .
Soit (x,y) ∈ R2 . On a : x 2−λ x 2λ
N (x,y) = 0 Essayons de trouver λ de façon que : 2 − λ > 1 et 2λ > 1. Pour
3
+∞ λ = , par exemple, on a :
⇐⇒ |x + t y| e−t dt = 0 4
0 1 1
continue et 0 ∀ x ∈ [1 ; +∞[, 0 f (x) 5/4 + 3/2 .
x x
⇐⇒ ∀ t ∈ [0 ; +∞[, |x + t y| e−t = 0 D’après l’exemple de Riemann en +∞ (5/4 > 1 et 3/2 > 1),
par addition, et d’après le théorème de majoration pour des fonc-
⇐⇒ ∀ t ∈ [0 ; +∞[, x + t y = 0 tions 0, on conclut que f est intégrable sur [1 ; +∞[.
2è méthode :
⇐⇒ (x,y) = (0,0).
Soit x ∈ [1 ; +∞[ fixé.
On conclut que N est une norme sur R2 . Essayons de choisir le meilleur a ∈ [1 ; +∞[ réalisant l’in-
égalité de l’énoncé.
3.8 a) 1) Existence : Considérons l’application
1 2 a 1
a ϕ : [1 ; +∞[−→ R, a −→ ϕ(a) = + 2.
• L’application f a : x −→ − , est continue sur x2 a
x x2
[1 ; +∞[, et f a 0. L’application ϕ est dérivable sur [1 ; +∞[ et :
1 1 2
• On a : f a (x) ∼. D’après l’exemple de Riemann ∀ a ∈ [1 ; +∞[, ϕ
(a) = − 3.
x2
x−→+∞ x2 a
en +∞ (2 > 1 ) et le théorème de majoration pour des fonc- On dresse le tableau de variations de ϕ :
tions 0, f a est intégrable sur [1 ; +∞[, et donc I (a) existe.
On a : ϕ (a) − 0 +
+∞ 2 +∞ 2
ϕ(a)
1 a 1 2a a
I (a) = − 2 dx = − 3 + 4 dx
1 x x 1 x2 x x Et :
2
+∞ 2
(2x 2 )1/3 1
1 a a a ϕ (2x 2 )1/3 = +
2
= − + 2 − 3 =1−a+ . x2 (2x )1/3
2
x x 3x 1 3
21/3 1 1
b) D’après a ), I (a) est un trinôme du second degré en a. = + 2/3 4/3 = 3 · 2−2/3 4/3 .
Mettons-le sous forme canonique : x 4/3 2 x x
1
a2 1 On a donc : ∀ x ∈ [1 ; +∞[, 0 f (x) 3 · 2−2/3 4/3 .
I (a) = 1 − a + = (a 2 − 3a + 3) x
3 3 D’après l’exemple de Riemann en +∞ (4/3 > 1) et le théo-
rème de majoration pour des fonctions 0, on conclut que f
1 3 2 3 1 3 2 1
= a− + = a− + . est intégrable sur [1 ; +∞[.
3 2 4 3 2 4
99
3.10 a) Soit n ∈ N∗ . X −n+1 1 1 2 X
x −n+2
= + − dx .
e−x −n + 1 1 + X 2 2(n − 1) n − 1 1 (1 + x 2 )2
• L’application f n : x −→ est continue sur [0 ; +∞[.
n+x On déduit, en faisant tendre X vers +∞ :
e −x +∞
• On a : 0 f n (x) = e−x . 1 2 x −n+2
n+x In = − dx .
2(n − 1) n − 1 1 (1 + x 2 )2
D’après le cours, l’application x −→ e−x est intégrable sur
notée Jn
[0 ; +∞[. Par théorème de majoration pour des fonctions 0,
il en résulte que f n est intégrable sur [0 ; +∞[, donc On a, pour n 4 :
+∞ −x +∞ −n+3 +∞
e x 1
In = dx existe. 0 Jn x −n+2 dx = = ,
0 n+x 1 −n + 3 1 n−3
b) On a :
1
+∞ +∞ donc : Jn = O , puis :
e−x e−x n
0 In = dx dx
0 n+x 0 n 1 1 1 1
In = +O 2 ∼ ∼ .
1 1 2(n − 1) n n∞ 2(n − 1) n∞ 2n
= [−e−x ]+∞
0 = −−−→ 0,
n n n∞
d’où, par théorème d’encadrement : In −−−→ 0 .
3.12 1) Existence :
n∞
D’après les formules, pour tout (x,y) ∈ R2 :
e−x e−x
c) Comme ressemble, pour n grand et x fixé, à , for- 1
n+x n Min (x,y) = x + y − |x − y|
mons : 2
+∞ −x +∞ −x 1
e e e−x Max (x,y) = x + y + |x − y| ,
In −
dx = − dx 2
0 n 0 n + x n
+∞ les applications Min et Max sont continues sur R2 , donc, par
x e−x 1 +∞ −x opération, l’application
= dx 2 x e dx .
n(n + x) n 0
0
Min (x,y)
notée J f : (x,y) −→
Max (x,y)
1 J 1 1
Ainsi : In − 2 , donc : In − = O 2 , puis : est continue sur ]0 ; 1]2 .
n n n n
1 1 De plus : ∀ (x,y) ∈ ]0 ; 1]2 , 0 f (x,y) 1.
In = + O 2 , que l’on peut affaiblir en :
n n Ainsi, f est continue et bornée sur ]0 ; 1]2 , et ]0 ; 1] est un in-
1 tervalle borné, donc, d’après le cours, f est intégrable sur ]0 ; 1]2 .
In ∼ .
n∞ n 2) Calcul :
On a, en utilisant le théorème de Fubini et la relation de
3.11 a) Soit n ∈ N . Chasles :
1
L’application f n : x −→ est continue sur Min (x,y)
x n (1 + x 2) I = dx dy
]0 ;1]2 Max (x,y)
1
[1 ; +∞[, 0, et : f n (x) ∼ , donc, d’après l’exemple 1 1
x
x−→+∞ n+2 Min (x,y)
de Riemann en +∞ (n + 2 > 1) et le théorème d’équivalence = dy dx
0 0 Max (x,y)
pour des fonctions 0, f n est intégrable sur [1 ; +∞[, et on 1 x 1
conclut que In existe. y x
= dy + dy dx
0 x x y
b) Soit n ∈ N tel que n 2 . 0
1 2 x
On a, par une intégration par parties pour des applications de 1 y
= + x[ ln y]x dx
1
100
On calcule cette dernière intégrale en utilisant une intégration Nous supposons donc que g est de degré 0, c’est-à-dire qu’il
par parties. On a, pour tout ε ∈ ]0 ; 1] : existe c ∈ R tel que :
1
x2 1 1 ∀ x ∈ [0 ; +∞[, P(x) − (x 2 + x + 1)2 = c .
x2 1
x ln x dx = ln x −
dx
ε 2 ε ε 2 x Si c = 0, alors f = 0, donc f est intégrable sur [0 ; +∞[.
2 1 c
ε2 x ε2 1 Si c =/ 0, alors f (x) ∼ , donc, d’après l’exemple
= − ln ε − = − ln ε − . x−→+∞ 2x 2
2 4 ε 2 4 de Riemann en +∞ et le théorème d’équivalence pour des fonc-
D’où, en passant à la limite lorsque ε −→ 0+ et par prépon- tions 0, | f | est intégrable sur [0 ; +∞[, et donc f est in-
1 tégrable sur [0 ; +∞[.
1
dérance classique : x ln x dx = − . Enfin :
0 4
1 1 1 ∀ x ∈ [0 ; +∞[, P(x) 0
On obtient : I = − − = .
4 4 2
⇐⇒ ∀ x ∈ [0 ; +∞[, (x 2 + x + 1)2 + c 0
⇐⇒ 1 + c 0.
3.13 Soit P ∈ R[X].
On conclut que l’ensemble des P convenant est
Si deg (P) 3, alors
P = (X2 + X + 1)2 + c ; c ∈ [−1 ; +∞[ ,
f (x) = P(x) − (x 2 + x + 1) −→ −∞ ,
x−→+∞
ou encore, en développant :
donc f n’est pas intégrable sur [0 ; +∞[.
P = X4 + 2X3 + 3X2 + 2X + d ; d ∈ [0 ; +∞[ .
Si deg (P) 5, alors, pour que f soit définie au voisinage de
+∞, le coefficient dominant de P doit être > 0 , et on a
3.14 a) 1) Existence :
f (x) = P(x) − (x 2 + x + 1) −→ +∞ , donc f n’est pas
x−→+∞
1
intégrable sur [0 ; +∞[. • L’application f : x −→ √ est continue sur
x x2 + x + 1
4
[1 ; +∞[, et f 0.
Supposons dorénavant deg (P) = 4 , P= ak Xk ,
k=0 • Étude en +∞ :
a4 ∈ R∗ , a0 ,. . . ,a3 ∈ R . 1 1
On a : f (x) = √ ∼ .
Si a4 < 0, alors f n’est pas définie au voisinage de +∞. Nous x x2 + x + 1 x−→+∞ x2
supposons donc a4 > 0. D’après l’exemple de Riemann en +∞ (2 > 1 ) et le théorème
√ d’équivalence pour des fonctions 0, f est intégrable sur
Si a4 =
/ 1 , alors f (x) ∼ ( a4 − 1)x 2 −→ ±∞, donc
x−→+∞ x−→+∞ [1 ; +∞[.
f n’est pas intégrable sur [0 ; +∞[. +∞
1
Nous supposons dorénavant a4 = 1. On conclut que l’intégrale I = √ dx existe.
1 x x2 + x + 1
On a alors, en utilisant une expression conjuguée : 2) Calcul :
Commençons par éliminer le facteur x du dénominateur, à l’aide
P(x) − (x 2 + x + 1)2
f (x) = P(x) − (x 2 + x + 1) = √ . 1
P(x) + (x 2 + x + 1) du changement de variable t = :
x
0 1
D’une part, P(x) + (x 2 + x + 1) ∼ 2x 2 . 1 dt 1
x−→+∞ I = − 2 = √ dt .
1 1 1 1 t 0 1 + t + t2
D’autre part, g : x −→ P(x) − (x 2 + x + 1)2 est un poly- + + 1
t t2 t
nôme de degré 3. Si ce polynôme g est de degré 1, alors
il existe λ ∈ R∗ et α ∈ {1,2,3} tels que g(x) ∼ λx α , d’où Effectuons une mise sous forme canonique :
x−→+∞
λ 1 1 2 3
f (x) ∼ et 2 − α 1, donc, d’après l’exemple t2 + t + 1 = t + +
x−→+∞ 2 x 2−α 2 4
de Riemann en +∞ et le théorème d’équivalence pour des fonc-
tions 0, | f |n’est pas intégrable sur [0 ; +∞[, et donc f n’est 3 4 1 2 3 2t + 1 2
= 1+ t+ = 1+ √ .
pas intégrable sur [0 ; +∞[. 4 3 2 4 3
101
+∞
2t + 1 1
Par le changement de variable u = √ : Par parité : J = 2 dt.
3 0 (t 2 + 1)2
√
3
√ Par primitivation par parties :
1 3
I = √ du dt 1 −2t
1/ 3 3 2 = t − t 2 dt
(1 + u 2 ) t2 + 1 t2 + 1 (t + 1)2
4
√ t t2
3
1 = 2 +2 dt
= √ du t +1 (t + 1)2
2
√
1/ 3 1 + u2
t dt dt
√3 = 2 +2 − ,
= Argsh u 1/√3 t +1 t2 + 1 (t 2 + 1)2
d’où :
√3
= ln (u + 1 + u 2 1/√3
dt t dt t
2 = + = 2 + Arctan t .
√ 1 2 (t 2 + 1)2 t2 + 1 t2 + 1 t +1
= ln ( 3 + 2) − ln √ +√ +∞
3 3 t π
√ √ On déduit : J = 2 + Arctan t = ,
t +1 2
= ln ( 3 + 2) − ln 3 √ √
0
√
√ √ et on conclut : I =
8 3
J=
8 3π
=
4π 3
.
3+2 3+2 3 9 9 2 9
= ln √ = ln .
3 3 c) 1) Existence :
b) 1) Existence : x − Arctan x
• L’application f : x −→ est continue sur
1 x3
• L’application f : x −→ 2 est continue sur ]0 ; +∞[, et f 0.
(x + x + 1)2
] − ∞ ; +∞[, et f 0. • Étude en 0 :
• Étude en ±∞ : On a :
x3
1 x− x− + o(x 3 )
On a : f (x) ∼ . D’après l’exemple de Riemann en ±∞ x − Arctan x 3
x−→±∞ x 4 f (x) = =
(4 > 1 ) et le théorème d’équivalence pour des fonctions 0, x3 x3
1 1
f est intégrable sur ] − ∞ ; −1] et sur [1 ; +∞[, donc f est in- = + o(1) −→ ,
3 x−→0 3
tégrable sur ] − ∞ ; +∞[.
+∞ donc f est intégrable sur ]0 ; 1] (faux problème).
1
On conclut que l’intégrale I = dx existe. • Étude en +∞ :
−∞ (x + x + 1)
2 2
x − Arctan x 1
2) Calcul : On a : f (x) = ∼ .
x3 x−→+∞ x 2
Par mise sous forme canonique :
D’après l’exemple de Riemann en +∞ (2 > 1 ) et le théorème
1 2 3 d’équivalence pour des fonctions 0, f est intégrable sur
x2 + x + 1 = x + +
2 4 [1 ; +∞[.
Puisque f est intégrable sur ]0 ; 1] et sur [1 ; +∞[, f est in-
3 4 1 2 3 2x + 1 2
= 1+ x+ = 1+ √ . tégrable sur ]0 ; +∞[.
4 3 2 4 3 +∞
x − Arctan x
On conclut que l’intégrale I = dx existe.
2x + 1 x3
Effectuons le changement de variable t = √ : 0
3 2) Calcul :
+∞
dx Calculons des primitives, en utilisant une primitivation par par-
I = ties :
−∞ (x 2 + x + 1)2
√
x − Arctan x
3 √ dx
+∞ dt 8 3 +∞ 1 x3
= 2
2 = dt .
−∞ 3 2 9 (t 2 + 1)2
x − Arctan x
(t + 1) −∞ = − + 1 −
1 1
dx
4 notée J 2x 2 1 + x 2 2x 2
102
x − Arctan x 1 1 1 2 1
=− + dx . = 1−4 x − = 1 − (2x − 1)2 .
2x 2 x 2 (1
+ x 2) 4 2 4
notée J (x) Effectuons le changement de variable t = 2x − 1 :
On a, par calcul élémentaire ou par décomposition en éléments 1
simples : 1+x
I = √ dx
0 x(1 − x)
1 1 1
J (x) = − dx = − − Arctan x + Cte .
x2 1 + x2 x 1+t
1 1+ 1
= 2 dt
D’où :
−1 1 2
(1 − t )
2
x − Arctan x 1 Arctan x 1 4
dx = − + + Arctan x +Cte .
x3 2x 2x 2
2
1 1
3+t
notée F(x) = √ dt
2 −1 1 − t2
π
On a : F(x) −→ .
x−→+∞ 4 1
3 1 1 −t
= √ − √ dt
Pour déterminer la limite de F(x) lorsque x −→ 0, grou- −1 2 1 − t2 2 1 − t2
pons les termes de façon à résoudre la forme indéterminée : 1
3 1 3π
Arctan x − x 1 = Arcsin t − 1 − t2 = .
F(x) = + Arctan x 2 2 −1 2
2x 2 2
1 x3 1
= 2 x− + o(x 3 ) − x + o(1) = o(1) −→ 0 .
2x 3 2 x−→0 3.15 a) 1) Existence :
π π 1
On conclut : I = [F(x)]+∞ = −0= . • L’application f : x −→ est continue
0
2 2 (x 2 + 1)(x 2 + x + 1)
d) 1) Existence : sur [0 ; +∞[, et f 0.
1+x • Étude en +∞ :
• L’application f : x −→ √ est continue sur ]0 ; 1[,
x(1 − x) 1
On a : f (x) ∼ .
et f 0. x−→+∞x4
• Étude en 0 : D’après l’exemple de Riemann en +∞ (4 > 1 ) et le théorème
1 1 d’équivalence pour des fonctions 0, f est intégrable sur
On a : f (x) ∼ √ = 1/2 . [0 ; +∞[.
x−→0 x x
+∞
D’après l’exemple de Riemann en 0 (1/2 < 1) et le théorème dx
On conclut que l’intégrale I =
d’équivalence pour des fonctions 0, f est intégrable sur 0 (x + 1)(x 2 + x + 1)
2
]0 ; 1/2]. existe.
• Étude en 1 : 2) Calcul :
2 2 1
On a : f (x) ∼ √ = . On a, par le changement de variable t = , qui échange les
x−→1 1−x (1 − x)1/2 x
bornes :
D’après l’exemple de Riemann en 1 (1/2 < 1) et le théorème +∞
d’équivalence pour des fonctions 0, f est intégrable sur I =
1
dx
[1/2 ; 1[. 0 (x 2 + 1)(x 2 + x + 1)
Puisque f est intégrable sur ]0 ; 1/2] et sur [1/2 ; 1[, f est 0
1 dt
intégrable sur ]0 ; 1[ . = − 2
+∞ 1 1 1 t
1 +1 + +1
1+x t2 t2 t
On conclut que l’intégrale I = √ dx existe.
0 x(1 − x) +∞
t2
2) Calcul : = dt.
0 (1 + t 2 )(1 + t + t 2 )
2 4 4 2
103
Par mise sous forme canonique : ln a
Il est clair que t −→ est intégrable sur [0 ; +∞[, donc
1 2 3 1 + t2
x2 + x + 1 = x + + sur ]0 ; +∞[.
2 4
ln t
3 4 1 2 3 2x + 1 2 D’autre part, d’après 1) (pour a = 1), t −→ est inté-
= 1+ x+ = 1+ √ . 1 + t2
4 3 2 4 3 grable sur ]0 ; +∞[.
2x + 1 On peut donc séparer en deux intégrales de fonctions intégrables :
D’où, par le changement de variable t = √ :
√
3 ln a +∞ 1 1 +∞ ln t
I (a) = dt + dt .
+∞ 3 a 0 1 + t2 a 0 1 + t2
dt 2
2I = √ 2 = √ [Arctan t]+∞√
3 1/ 3 notée J
1/ 3
(1 + t )
2 3
4 1
Par le changement de variable u = , qui échange les bornes :
2 π π 2 π t
= √ − = √ ,
+∞
du
3 2 6 3 3 0
−ln u ln u
π J= − 2 =− du = −J ,
et on conclut : I = √ . +∞ 1 u u2 + 1
3 3 1+ 2 0
u
b) 1) Existence :
d’où : J = 0, puis :
Soit a ∈ R∗+ fixé.
ln a +∞ dt ln a π ln a
lnx I (a) = = [Arctan t]+∞ = .
• L’application f a : x −→ est continue sur ]0 ; +∞[, a 0 t2 + 1 a 0
2 a
+ a2
x2
et f a (x) 0 au voisinage de 0+ , f a (x) 0 au voisinage c) 1) Existence :
de +∞. √
x ln x
• L’application f : x −→ est continue sur ]0 ; +∞[,
• Étude en 0 : (1 + x)2
lnx et f (x) 0 pour x ∈ ]0 ; 1], f (x) 0 pour x ∈ [1 ; +∞[.
On a : f a (x) ∼ .
x−→0 a2 • Étude en 0 :
√
Comme x −→ −ln x est 0 et intégrable sur ]0 ; 1], par théo- x ln x
rème d’équivalence pour des fonctions 0, − f a est intégrable On a : f (x) = −→ 0,
(1 + x)2 x−→0
sur ]0 ; 1] , donc f a est intégrable sur ]0 ; 1] .
donc f est intégrable sur ]0 ; 1] (faux problème).
• Étude en +∞ : • Étude en +∞ :
x 3/2 ln x ln x √
On a : x 3/2 f (x) = 2 ∼ −→ 0, On a : f (x) =
x ln x
∼
ln x
.
x + a2 x−→+∞ x 1/2 x−→+∞ (1 + x)2 x−→+∞ x 3/2
d’où, pour x assez grand : x 3/2 f a (x) 1, notée g(x)
1
puis : 0 f a (x) . Et : x 5/4 g(x) =
ln x
−→ 0,
x 3/2 x 1/4 x−→+∞
D’après l’exemple de Riemann en +∞ (3/2 > 1) et le théo-
donc, au voisinage de +∞ : x 5/4 g(x) 1,
rème de majoration pour des fonctions 0, f a est intégrable
1
sur [1 ; +∞[. d’où : 0 g(x) 5/4 .
x
Puisque f a est intégrable sur ]0 ; 1] et sur [1 ; +∞[, f a est in-
D’après l’exemple de Riemann en +∞ (5/4 > 1) et le théo-
tégrable sur ]0 ; +∞[. rème de majoration pour des fonctions positives, g est inté-
+∞
ln x grable sur [1 ; +∞[, puis, par le théorème d’équivalence pour
On conclut que l’intégrale I (a) = dx existe.
0 x 2 + a2 des fonctions 0, f est intégrable sur [1 ; +∞[.
2) Calcul : Puisque f est intégrable sur ]0 ; 1] et sur (1 ; +∞[ , f est in-
x tégrable sur ]0 ; +∞[.
On a, par le changement de variable t = : +∞ √
a x ln x
+∞ On conclut que l’intégrale I = dx existe.
ln x (1 + x)2
I (a) = 2 + a2
dx 0
0 x 2) Calcul :
+∞ √
ln(at) 1 +∞ ln a + ln t Éliminons l’intervention de x , par le changement de variable
= a dt = dt.
0 t 2a2 + a2 a 0 1 + t2
104
√ +∞
t= x, x = t 2 , dx = 2t dt : dt
=2
+∞ √ +∞ −∞ (i + 1) + (i − 1)t 2
x ln x 2t ln t
I = dx = 2t dt
0 (1 + x) 2
0 (1 + t 2 )2 2 +∞
dt
+∞ =
2t i +1 −∞ i−1 2
=2 t ln t dt. 1+ t
0 (t 2 + 1)2 i+1
+∞
On a, par primitivation par parties pour des applications de dt
= (1 − i)
classe C 1 : −∞ 1 + i t2
2t −1 −1 +∞
1 − i t2
t ln t 2 dt = t ln t − (1 + ln t) dt = (1 − i) dt
(t + 1)2 t2 + 1 1 + t2 −∞ 1 + t4
t ln t ln t +∞
=− + Arctan t + dt. 1 − i t2
1 + t2 1 + t2 = 2(1 − i) dt.
parité 0 1 + t4
t ln t
D’une part : − + Arctan t −→ 0, Puisque les applications
1 + t2 t−→0
1 t2
t ln t π t −→ et t −→
− + Arctan t −→ . 1+t 4 1 + t4
1 + t2 t−→+∞ 2
sont intégrables sur [0 ; +∞[, on peut séparer en deux inté-
ln t
D’autre part, l’application t −→ est intégrable sur grales :
1 + t2 +∞
+∞
]0 ; +∞[, par la même démarche (par exemple) que plus haut. 1 t2
I = 2(1 − i) dt −i dt .
On déduit, en passant aux limites : 1 + t4 1 + t4
0 0
+∞ notée A notée B
ln t
I =π−2 dt .
1 + t2 1
0 • Par le changement de variable u = , qui échange les bornes,
notée J t
on a :
1 0 +∞
Par le changement de variable u = , qui échange les 1 du u2
t A= − 2 = du = B .
bornes : +∞ 1 u u +1
4
1+ 4 0
u
+∞
0
−ln u du ln u
J= − =− du = −J , • D’autre part :
+∞ 1 u2 1 + u2 +∞
1+ 2 0
1 + t2 1 +∞ 1 + t 2
u A+B = dt = dt .
1 + t 4 parité 2 −∞ 1 + t 4
donc J = 0, et on conclut : I = π. 0
106
c) Soit (a,b) ∈ ]1 ; +∞[2 . d’où :
1) Existence : I (a,b)
sin 2 x
L’application f a,b : x −→ est 1 − a2 π 1 − b2 π
(a − cos x)(b − cos x) = −π+ √ + √
continue sur le segment [0; π], donc l’intégrale proposée b − a a2 − 1 a − b b2 − 1
π π
2
sin 2 x
I (a,b) = dx existe. = −π+ b − 1 − a2 − 1
0 (a − cos x)(b − cos x)
b−a
2) Calcul : π(b2 − a 2 )
= −π+
√ √
1 − cos 2 x (b − a) b2 − 1 + a 2 − 1
On a : ∀ x ∈ [0 ; π], f a,b (x) = .
(a − cos x)(b − cos x) π(b + a)
= −π+ √ √
Effectuons la décomposition en éléments simples de b2 − 1 + a 2 − 1
1 − X2 √ √
dans R[X]. Par division euclidienne du nu- a + b − a 2 − 1 − b2 − 1
(a − X)(b − X) =π √ √ .
mérateur par le dénominateur, la partie entière est égale à −1. a 2 − 1 + b2 − 1
Il existe (α,β) ∈ R2 tel que : d) Notons, pour a ∈ R , f a la fonction définie par
1 − X2 α β
= −1 + + . 1
(a − X)(b − X) a−X b−X f a (x) = .
x2 − 2x cos a + 1
Pour calculer α, on multiplie par a − X puis on remplace X
1) Existence :
1 − a2
par a, et on obtient : α = . Soit a ∈ R .
b−a
1 − b2 • Le discriminant du trinôme réel x 2 − 2x cos a + 1 est
De même : β = . ∆ = 4 cos 2 a − 4 = −4 sin 2 a.
a−b
D’où : 1 1
Si a ≡ 0 [2π] , alors f a (x) = = ,
π x 2 − 2x + 1 (x − 1)2
1 − a2 1 1 − b2 1
I (a,b) = −1+ + dx donc, d’après l’exemple de Riemann en 1 (2 1), f a n’est pas
0 b − a a − cos x a − b b − cos x
intégrable sur [1 ; +∞[, donc ne l’est pas non plus sur
1 − a2 π 1 1 − b2 π 1 ] − ∞ ; +∞[.
= −π + dx + dx .
b − a 0 a − cos x a − b 0 b − cos x
1 1
π Si a ≡ π [2π] , alors f a (x) = = ,
dx x2+ 2x + 1 (x + 1)2
Considérons, pour c ∈ ]1 ; +∞[ : J (c) = .
0 c − cos x donc, comme plus haut, fa n’est pas intégrable sur
x ] − ∞ ; +∞[.
On a, par le changement de variable t = tan , qui amène des
2 Supposons dorénavant a ≡ 0 [π] , c’est-à-dire ∆ < 0 .
intégrales de fonctions intégrables :
L’application f a est alors continue sur ] − ∞ ; +∞[.
+∞
1 2dt • Étude en ±∞ :
J (c) =
0 1 − t2 1 + t2 1
c− On a : f a (x) ∼ 0. D’après l’exemple de Riemann
1 + t2 x−→±∞ x2
+∞ en ±∞ (2 > 1 ) et le théorème d’équivalence pour des fonc-
2
= dt tions 0, f a est intégrable sur ] − ∞ ; −1] et sur [1 ; +∞[,
(c − 1) + (c + 1)t 2
0
puis sur ] − ∞ ; +∞[.
+∞ +∞
2 1 1
= dt On conclut : l’intégrale I (a) = dx
c−1 0 c−1 2 x 2 − 2x cos a + 1
1+ t −∞
c+1 existe si et seulement si a ∈ R − πZ .
+∞
2 c−1 c+1 2) Calcul :
= Arctan t
c−1 c+1 c−1 0 Il est clair que l’application I : a −→ I (a) est 2π-périodique
π et paire.
= √ .
c2 − 1 On peut donc supposer : a ∈ ]0 ; π[.
107
On a, par mise sous forme canonique : On a alors :
+∞
sin a
x 2 − 2x cos a + 1 = (x − cos a)2 + sin 2 a I (a) = dx
−∞ ch x − cos a
x − cos a 2 +∞
= sin 2 a 1 + . sin a
sin a = dx
−∞ ex + e−x
− cos a
x − cos a 2
Effectuons le changement de variable t = :
sin a +∞
2ex sin a
+∞ = dx.
sin a −∞ e2x + 1 − 2ex cos a
I (a) = dt
−∞ sin a(1 + t )
2 2
Effectuons le changement de variable
1 π dt
= [Arctan t]+∞
−∞ = . t = ex , x = ln t, dx = :
sin a sin a t
+∞
π 2 sin a
Finalement : I (a) = , si a ∈ ]0 ; π[, I (a) = dt .
sin a 0 t2 − 2t cos a + 1
complétée par parité et 2π-périodicité. On a, par mise sous forme canonique :
108
• Étude en 1 : π
On conclut : ∀ a ∈ ]0 ; 1[, I (a) = √ .
1 1 1+a
On a : f a (x) ∼ .
x−→1 1 + a (1 − x)1/2
3.18 1) Existence :
D’après l’exemple de Riemann en 1 (1/2 < 1) et le théorème
d’équivalence pour des fonctions 0, f a est intégrable sur Soit z ∈ C. Notons z = x + i y, (x,y) ∈ R2 .
[1/2 ; 1[. L’application f z : t −→ ezt e−|t| est continue sur R et :
Puisque f a est intégrable sur ]0 ; 1/2] et sur [1/2 ; 1[, f a est in- (x−1)t
e si t 0
tégrable sur ]0 ; 1[ . xt −|t|
∀ t ∈ R, | f z (t)| = e e =
1 e (x+1)t
si t 0.
1
On conclut que l’intégrale I (a) = √ dx
0 (1 + ax) x(1 − x) D’après le cours, l’application t −→ e(x−1)t est intégrable sur
existe, pour tout a ∈ ]0 ; 1[. [0 ; +∞[ si et seulement si x − 1 < 0 , et l’application
2) Calcul : t −→ e(x+1)t est intégrable sur ] − ∞ ; 0] si et seulement si
On a, par mise sous forme canonique : x + 1 > 0.
Il en résulte que f z est intégrable sur R si et seulement si :
x(1 − x) = −x 2 + x = −(x 2 − x)
x − 1 < 0 et x + 1 > 0 , c’est-à-dire : −1 < x < 1 .
1 2 1 1 1 2 2) Calcul :
=− x− − = − x−
2 4 4 2
Soit z ∈ C, z = x + i y, (x,y) ∈ R2 tel que −1 < x < 1 .
1 1 2 On a alors :
= 1− x − .
4 2 +∞
I (z) = ezt e−|t| dt
d’où, par le changement de variable t = 2x − 1 : −∞
1 0 +∞
1 1 = ezt et dt + ezt e−t dt
I (a) = dt .
−1 t + 1 1 2 −∞ 0
1+a 1 − t2
2 2 0 +∞
= e(z+1)t dt + e(z−1)t dt
Puis, par le changement de variable −∞ 0
0 +∞
u = Arccos t, t = cos u, dt = − sin u du : e(z+1)t e(z−1)t
= +
0 z+1 −∞ z−1 0
− sin u
I (a) = du 1 1 2
π cos u + 1 = − = .
1+a sin u z+1 z−1 1 − z2
2
π
=
2
du. 3x
sin t
0 2 + a + a cos u 3.19 Pour tout x ∈ ]0 ; +∞[, f (x) = dt existe
sh2 t 2x
u
Par le changement de variable v = tan , qui amène une inté- comme intégrale d’une application continue sur un segment.
2 3x
grale de fonction intégrable : sin t 1 1
Comme 2 ∼ , considérons g(x) = dt.
+∞ sh t t−→0 t 2x t
2
I (a) = dv 3x 3
0 1 − v2 • On a : g(x) = [ ln t]3x
2x = ln = ln .
2+a+a 2x 2
1 + v2 3x
+∞ sin t 1
2 • D’autre part : f (x) − g(x) = − dt.
= dv 2x sh2 t t
0 (1 + a) + v2
sin t 1
+∞ L’application ϕ : t −→ − . est continue sur ]0 ; 1] et,
2 1 sh2 t t
= dv au voisinage de 0 :
1+a 0 1
1+ v2
1+a t + o(t 2 ) 1 t + o(t 2 ) 1
+∞ ϕ(t) =
2 − = 2 −
2 √ v t + o(t 2 ) t t + o(t 2 ) t
= 1 + a Arctan √
1+a 1+a 0 1 + o(t) 1 1
1 o(t)
= − = 1 + o(t) − = = o(1),
t (1 + o(t) t t t t
2 π π
= √ = √ . donc : ϕ(t) −→ 0.
1+a 2 1+a t−→0
109
Puisque ϕ admet une limite finie en 0, ϕ est intégrable sur ]0 ; 1], 3.21 a) Soit x ∈ ]0 ; +∞[.
donc :
t3
3x 3x 2x • L’application gx : t −→ √ e−xt est continue sur
1 + t4
ϕ(t) dt = ϕ(t) dt − ϕ(t) dt −→ 0 .
2x 0 0 x−→0 [0 ; +∞[, et gx 0.
• Étude en +∞ :
Ainsi : f (x) − g(x) −→ 0,
x−→0 On a :
ou encore : f (x) − g(x) = o(1). t5
On obtient : t 2 gx (t) = √ e−xt ∼ t 3 e−xt −→ 0 ,
1 + t4 t−→+∞ t−→+∞
3 3
f (x) = f (x) − g(x) + g(x) = o(1) + ln −→ ln . donc, au voisinage de +∞ : t 2 gx (t) 1 ,
2 x−→0 2
1
3x d’où : 0 gx (t) 2 .
sin t 3 t
On conclut : lim+ dt = ln .
x−→0 2
2x sh t 2 D’après l’exemple de Riemann en +∞ (2 > 1 ) et le théorème
de majoration pour des fonctions 0, gx est intégrable sur
[0 ; +∞[ , et on conclut que, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ ,
3.20 Considérons l’application +∞
t3
f (x) = √ e−xt dt existe.
(t + 2)x−1 0 1 + t4
F : [−1 ; 1] × [1 ; +∞[−→ R, (x,t) −→ .
(t + 1)x+1 b) 1) Étude en 0 :
Soit x ∈ ]0 ; +∞[. On a :
• L’application F est continue par rapport à x et continue par
+∞
morceaux (car continue) par rapport à t. t3
f (x) = √ e−xt dt
• On a, pour tout (x,t) ∈ [−1 ; 1] × [1 ; +∞[ : 0 1 + t4
+∞ +∞ 3
(t + 2)x−1 t3 t
|F(x,t)| = √ e−xt dt √ e−xt dt
(t + 1)x+1 1 1 + t4 1 2t 4
+∞ +∞
t + 2 x−1 1 1 1 1 1
= 2 = √ t e−xt dt √ e−xt dt
t +1 (t + 1)2 (t + 1)2 t 2 1 2 1
1 1 e−xt +∞ 1
et l’application t −→ est continue par morceaux (car conti- = √ = √ −→+ +∞,
t2 2 −x 1 x 2 x−→0
nue), 0, intégrable sur [1 ; +∞[.
Ainsi, F vérifie HD. donc : f (x) −→ +∞.
x−→+∞
110
f 1 π3
On a : 0 f. Puisque f est intégrable sur Il en résulte : K (x) ,
λ+g λ 8x 3
[0 ; +∞[, d’après le théorème de majoration pour des 1
donc : I (x) − J (x) = O .
f x−→+∞ x3
fonctions 0, est intégrable sur [0 ; +∞[.
λ+g • On calcule J (x), par le changement de variable v = sin t :
On conclut que, pour tout λ ∈ ]0 ; +∞[ , l’intégrale π/2 1
+∞
f J (x) = e−x sin t cos t dt = e−xv dv
φ(λ) = existe. 0 0
0 λ+g 1 −xv
e e−x − 1 1 − e−x
b) On suppose, de plus, que g est bornée. = = = ,
−x 0 −x x
On a, pour tout λ ∈ ]0 ; +∞[ :
+∞ +∞ 1 1
f f J (x) = + o .
φ(λ) − 1 f = −
d’où :
λ 0 λ+g λ
x x−→+∞ x
0
+∞ +∞ Enfin :
fg ||g||∞ f
=
0 λ(λ + g) λ 0 λ+g I (x) = I (x) − J (x) + J (x)
||g||∞
1 1 1 1 1
φ(λ) = o = φ(λ) . = +o +O 3 = +o .
λ λ−→+∞ x x x x x
+∞ π/2
1 1
On conclut : φ(λ) ∼ f. On conclut : e−x sin t dt ∼ .
λ−→+∞ λ 0 x−→+∞ x
0
x2
3.23 Soit x ∈ [1 ; +∞[. dt
π/2 3.24 Pour tout x ∈ [1 ; +∞[, f (x) = √ existe
t4 + 1 x
L’intégrale I (x) = e−x sin t dt existe comme intégrale de comme intégrale d’une application continue sur un segment.
0
fonction continue sur un segment. On va se ramener au voisinage de 0, par un changement de va-
π/2 riable, de façon à pouvoir utiliser les DL(0) usuels.
Considérons J (x) = e−x sin t cos t dt , qui ressemble
0 Soit x ∈ [1 ; +∞[.
à I (x). 1
On a, par le changement de variable u = :
• On a : t
du
0 I (x) − J (x) x2 1 − 2 x1
dt x2 du
π/2 π/2 f (x) = √ = u = √ .
t t4 + 1 1 1 1 1 + u4
e−x sin t (1 − cos t) dt = e−x sin t 2 sin 2 dt .
x
= x
+1 x 2
2 u4
0
0
notée K (x) Considérons les applications
2 1
On sait : ∀ x ∈ [0 ; π/2], u sin u u. ϕ : R −→ R, u −→ √ ,
π 1 + u4
D’une part : y
2 du
π/2 F : R −→ R, y −→ F(y) = √ .
2t t 1 π/2 − 2x t 2 1 + u4
K (x) e−x π 2 dt = e π t dt . 0
2 2 0
0
Puisque ϕ est continue sur R et que F est une primitive de ϕ
2x sur R, F est de classe C 1 sur R et F
= ϕ.
Par le changement de variable u = t:
π
2 Par opérations, ϕ admet un DL 11 (0) :
x x
1 πu π π3
K (x) e−u du = u 2 e−u du . ϕ(u) = √
1 1
= (1 + u 4 )− 2
2 2x 2x 16x 3
0 0 1 + u4
D’après le cours sur la fonction d’Euler par exemple, l’ap-
1 4 1 1 3 8
plication u −→ u 2 e−u est intégrable sur [0 ; +∞[, et : =1+ − u + − − u + o(u 11 )
2 2! 2 2
x +∞
1 3
0 u 2 e−u du u 2 e−u du = (3) = 2! = 2 . = 1 − u 4 + u 8 + o(u 11 ).
0 0 2 8
111
Par primitivation, F admet donc un DL 12 (0) : sin x cos x 1
= +O 2
2x x
1 y5 3 y9
F(y) = F(0) + y − + + o(y 12 )
2 5 8 9 1 sin 2x 1
= +O 2 .
1 5 1 9 2 2x x
=y− y + y + o(y 12 ).
10 24 sin t
D’après un exemple du cours, l’application t −→ est
Enfin : t
1 d’intégrale convergente sur [1 ; +∞[, donc, par le changement
1
f (x) = F −F sin 2x
x x2 de variable t = 2x , l’application x −→ est d’intégrale
2x
=
1
−
1 1
+
1 1 1
+ o 12
1
−
1 1
− + o
1 convergente sur [1/2 ; +∞[.
x 10 x 5 24 x 9 x x2 10 x 10 x 12
D’autre part, il existe a > 0 et C ∈ R+ tels que :
1 1
= − 2 −
1
+
1
+
1
+ o
1
. 1 C
x x 10x 5 24x 9 10x 10 x−→+∞ x 12 ∀ x a, O 2 2 .
x x
=
sin x cos x
1 Ceci montre : ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, u(x) > 0,
x cos x donc l’application
1+ +1
x
sin x
sin x cos x 1 f :]0 ; +∞[−→ R, x −→ √
= x + x sin x
x 1
2+O
x est continue sur ]0 ; +∞[.
−1 • Étude en +∞ :
sin x cos x 1
= 1+O
2x x On a, en utilisant des développements asymptotiques :
1
sin x cos x 1 sin x sin x sin x − 2
= 1+O f (x) = √ = √ 1+ √
2x x x + x sin x x x
112
sin x 1 sin x 1 +∞
= √ 1− √ + O En particulier, l’intégrale I = e−x P(x + a) dx existe.
2
x 2 x x−→+∞ x −∞
2) Expression de I :
sin x 1 sin 2 x 1
= √ − + O 3/2 .
x 2 x x En utilisant la formule de Taylor pour les polynômes et en no-
tant N = deg (P), on a :
∗ D’après un exemple du cours (cf. aussi exercice 3.46),
→+∞ +∞
sin x
N
P (k) (a) k
e−x
2
√ dx converge. I = x dx
1 x −∞ k=0
k!
sin 2 x 1 − cos 2x 1 cos 2x N
P (k) (a) +∞ −x 2 k
∗ Comme = = − , que = e x dx
x 2x 2x 2x k!
→+∞
k=0 −∞
1 notée Ik
dx diverge et que, d’après un exemple classique,
x
1 →+∞ où les intégrales Ik , existent, d’après 1).
cos 2x
dx converge, par opération (raisonnement par Si k est impair, comme x −→ e−x x k est impaire et intégrable
2
1 2x
→+∞ sur R, on a Ik = 0.
sin 2 x
l’absurde, par exemple), dx diverge.
1 x Supposons k pair, k = 2 p, p ∈ N .
Alors, comme x −→ e−x x k est paire et intégrable sur R,
2
∗ Il existe a ∈ [1 ; +∞[ et C ∈ R+ tels que :
on a :
1 C
∀ x ∈ [a ; +∞[, O 3/2 3/2 . +∞
x x
e−x x 2 p dx .
2
Ik = 2
0
D’après l’exemple de Riemann en +∞ (3/2 > 1) et le théo-
rème de majoration pour des fonctions 0 , Cette dernière intégrale a été calculée dans l’exercice 3.4 (par
1 intégration par parties et relation de récurrence), donc :
x −→ O 3/2 est intégrable sur [a ; +∞[, donc (2 p + 1)! √
x Ik = π.
→+∞ 22 p p!
1
O 3/2 dx converge absolument, donc converge. E N2
1 x √ 2 p + 1 (2 p)
Finalement : I = π P (a),
Par addition de deux convergentes et d’une divergente, on dé- 22 p p!
+∞ p=0
114
c) Comme plus haut, on a : • Étude en π/2 :
π/2 π/2
sin (xt) | sin (xt)| π/2 si x > 0
| f (x)| = dt dt
0 sin t 0 sin t On a : gx (t) −→ 0 si x = 0
t−→π/2
π/2
|xt| π|x| π/2 π2 |x| −π/2 si x < 0,
dt = dt = −→ 0,
0 2t 2 0 4 x−→0 donc gx est intégrable sur [0 ; π/2[ (faux problème).
π
On conclut : Déf ( f ) = R .
donc : f (x) −→ 0. 2) Parité :
x−→0
(faux problème).
3.32 1) Ensemble de définition : ∂F
Ainsi, vérifie HDL sur ]0 ; +∞[×[0 ; π/2[.
Soit x ∈ R . ∂x
L’application gx : t −→ Arctan (x tan t) est continue sur D’après le théorème de dérivation sous le signe intégrale, avec
[0 ; π/2[. HDL, f est de classe C 1 sur]0 ; +∞[ et :
115
π/2 1
tan t
∀ x ∈ ]0 ; +∞[, f
(x) = dt . En multipliant par 1 + x 2 X, puis en remplaçant X par − ,
0 1 + x 2 tan2 t x2
1 x2
tan t on obtient : a = = .
Puisque l’application est continue sur [0 ; π/2[, 1 x2 − 1
1 + x 2 tan2 t 1−
x2
0, et n’est pas l’application nulle, on a :
En multipliant par 1 + X , puis en remplaçant X par −1, on ob-
∀ x ∈ ]0 ; +∞[, f
(x) > 0 . 1
tient : b = .
1 − x2
Comme, de plus, f est continue en 0, on conclut que f est
D’où :
strictement croissante sur [0 ; +∞[.
+∞
5) Classe C 2 , convexité :
1 x2 1
f (x) = − dv
2(x 2 − 1) 0 1 + x 2v 1+v
Par la même démarche qu’en 4), on montre que f est de
classe C 2 sur ]0 ; +∞[ et que : 1 1 + x 2 v +∞
+∞ = ln
2x tan3 t 2(x 2 − 1) 1+v 0
∀ x ∈ ]0 ; +∞[, f
(x) = − dt 0 ,
0 (1 + x 2 tan2 t)2
1 ln x
donc f est concave sur ]0 ; +∞[. = ln x 2 = 2 .
2(x 2 − 1) x −1
6) Étude en 0 :
Il s’ensuit : f
(x) −→+ +∞.
1re méthode : x−→0
1 1 1 1 et :
= − ln cos Arctan = − ln π/2 π/2
2 x 2 1 tan t
1+ 2 f
(1) = dt = sin t cos t dt
x 0 1 + tan2 t 0
1 1
= ln 1 + 2 −→+ +∞, 1 π/2
1 cos 2t π/2 1
4 x x−→0 = sin 2t dt = − = .
2 0 2 2 0 2
donc : f
(x) −→+ +∞. 8) Étude en +∞ :
x−→0
1 ln t −x
donc : 0 h x (t) x+1 . Puisque l’application t −→ t est continue sur
t 2 1 + ln t
[1 ; +∞[, 0, et n’est pas l’application nulle, on a :
D’après l’exemple de Riemann en +∞ ( x+1 2
> 1) et le théo-
rème de majoration pour des fonctions 0, h x est intégrable ∀ x ∈ ]1 ; +∞[, f
(x) < 0 ,
sur [2 ; +∞[. donc f est strictement décroissante sur ]1 ; +∞[.
t 1−x De même, on montre, par le même raisonnement, que f est
∗ Si x < 1, alors, comme t h x (t) = −→ +∞,
ln t t−→+∞ de classe C 2 sur ]1 ; +∞[ et que :
1 +∞
on a, pour t assez grand, t h x (t) 1, donc h x (t) 0. (ln t)2 −x
t ∀ x ∈ ]1 ; +∞[, f
(x) = t dt .
1 + ln t
D’après l’exemple de Riemann en +∞ et le théorème de mi- 1
noration pour des fonctions 0, h x n’est pas intégrable sur De plus : ∀ x ∈ ]1 ; +∞[, f
(x) 0,
[2 ; +∞[. donc f est convexe.
∗ Si x = 1, comme c) • Étude en 1 :
X
1 On a, pour tout x ∈ ]1 ; +∞[ :
dt = [ ln ln t]2X = ln lnX − ln ln2 −→ +∞ , +∞ +∞
2 t ln t X−→+∞
1 1
f (x) = dt dt
h x n’est pas intégrable sur [2 ; +∞[. 1 t x (1 + ln t) e t x (1 + ln t)
117
+∞ +∞
1 1 u • H est continue par rapport à X et continue par morceaux (car
dt = e du continue) par rapport à u.
e t x 2 ln t u= ln t exu 2u
1
+∞ • Soit a ∈ [0 ; 1[.
1 e−(x−1)u 1 +∞ e−v
= du = dv. On a, pour tout (X,u) ∈ [0 ; a] × (1 ; +∞[ :
2 1 u v = (x − 1)u 2 x−1 v
e−v u X−2
L’application h : v −→ est continue sur ]0 ; +∞[, 0, |H (X,u)| = u X−2 u a−2 ,
v 1 + X ln u
intégrable sur [1 ; +∞[, car 0 h(v) e−v , et non inté-
1 et u −→ u a−2 est intégrable sur [1 ; +∞[.
grable sur ]0 ; 1] , car h(v) ∼ . Ainsi, H vérifie HDL.
v−→0 v
+∞ −v D’après le théorème de continuité sous le signe intégrale, l’ap-
e +∞
Il en résulte : dv −→+ +∞,
x−1 v x−→1
plication h : X −→ H (X,u) du est continue sur [0 ; 1[.
1
puis : f (x) −→+ +∞. En particulier :
x−→1
+∞
• Étude en +∞ : u X−2
du = h(X)
On a : 1 1 + X ln u
+∞ +∞
+∞
1 1 −→ h(0) = u −2 du = [−u −1 ]+∞ = 1.
0 f (x) = dt dt 1
1 t x (1 + ln t) 1 tx X−→0 1
−x+1 +∞ +∞ 1
t 1 u x −2
= = −→ 0, Il en résulte : du −→ 1,
−x + 1 1 x −1 x−→+∞ 1 1 + x1 ln u x−→+∞
1
d’où : f (x) −→ 0. et on conclut : f (x) ∼ .
x−→+∞ x−→+∞ x
d)
y
y = f(x) 3.34 a) 1) Nous allons essayer d’appliquer le théorème de dé-
rivation sous le signe intégrale.
Notons
= x du = du.
x 1 1 L’application h : t −→ t k e−t est continue sur [0 ; +∞[ et
1
u 1 + x1 ln u 1 + ln u
x h(t) −→ 0, par prépondérance de l’exponentielle sur les po-
t−→+∞
Considérons l’application lynômes, donc, classiquement, h est bornée sur [0 ; +∞[.
u X−2 D’autre part, par hypothèse, t −→ f (t)e−(a−1)t est intégrable
H : [0 ; 1[×[1 ; +∞[−→ R, (X,u) −→ .
1 + X ln u sur [0 ; +∞[.
118
Il en résulte que ϕk,a est intégrable sur [0 ; +∞[. Il en résulte, par définition, que g est intégrable sur [0 ; +∞[2 .
∂k G Ensuite, par théorème de majoration pour des fonctions 0,
Ainsi, vérifie HDL.
∂ pk f est intégrable sur [0 ; +∞[2 .
D’après le théorème de dérivation sous le signe intégrale, on On conclut que l’intégrale proposée F( p,q) existe.
conclut que F est de classe C 2 sur R et que, pour tout p ∈ R : 2) Calcul :
+∞ En développant sin (x + y) et en faisant apparaître des inté-
F
( p) = −t f (t) e− pt dt , grales doubles de fonctions intégrables (pour la même raison
0
qu’en 1), on a :
+∞
F
( p) = t 2 f (t) e− pt dt . F( p,q)
0
2) On a donc, pour tout p ∈ R : = e− px−q y sin x cos y + cos x sin y dx dy
[0 ;+∞[2
2 +∞ 2
F ( p) = (−t) f (t) e− pt dt = (e− px sin x)(e−qy cos y) dx dy
0 [0 ;+∞[2
+∞ 2
t| f (t)| e− pt dt + (e− px cos x)(e−qy sin y) dx dy
0 [0 ;+∞[2
+∞
pt
pt
2 +∞ +∞
= f (t) e− 2 t f (t) e− 2 dt . = e− px sin x dx e−qy cos y dy
0
notée u(t) notée v(t) 0 0
notée S( p) notée C(q)
Les applications u et v sont de carrés intégrables sur [0 ; +∞[, + S(q)C( p).
d’où, d’après l’inégalité de Cauchy et Schwarz :
On a, en passant par les nombres complexes :
2 +∞
2 +∞
2 +∞ +∞
F ( p) u(t) dt v(t) dt
0 0 e− px ei x dx = e(− p+i)x dx
+∞ +∞ 0 0
(− p+i)x +∞
− pt
= f (t) e dt t f (t) e− pt dt = F( p)F
( p) .
2
e 1 p+i
0 0 = = = 2 .
−p + i 0 p−i p +1
b) On suppose, de plus, que f =/ 0. Puisque, pour tout p ∈ R,
l’application t −→ f (t)e− pt est continue, 0 et n’est pas D’où, en séparant la partie réelle et la partie imaginaire :
l’application nulle, on a : p 1
C( p) = 2 et S( p) = 2 ,
p +1 p +1
∀ p ∈ R, F( p) > 0 .
et de même pour q.
Alors, ln ◦ F , est de classe C 2 et : D’où :
F
F
F − F
2 1 q p 1
(ln ◦ F)
= , ( ln ◦ F)
= 0, F( p,q) = + 2
F F2 p2 + 1 q 2 + 1 p + 1 q2 + 1
donc ln ◦ F est convexe sur R. p+q
= .
( p2 + 1)(q 2 + 1)
119
D’après le cours, x −→ − ln x est intégrable sur ]0 ; 1] . π/2
= x ln sin x]π/2
ε − ln sin x dx
Par théorème d’équivalence pour des fonctions 0, ε
− f est intégrable sur ]0 ; 1] , donc sur ]0 ; π/2], puis f l’est π/2
aussi. = −ε ln sin ε − ln sin x dx.
π/2 ε
des applications de classe C 1 : tégrable sur [0 ; +∞[. On déduit, en faisant tendre x vers +∞
π/2 π/2 +∞
x cos x dans le résultat précédent : C = e−t P(t)dt.
dx = x dx
ε tan x ε sin x 0
120
+∞ D’où :
Ainsi : ∀x ∈ R , Q(x) = ex e−t P(t) dt .
x 1 1
Jn = + ··· +
Comme : ∀x ∈ R , P(x) 0 , 2n 2
n+1
il est alors clair que : ∀x ∈ R , Q(x) 0. 1
n 1−
n
1 1 k 2
= = −1 + = −1 +
2k 2 1
3.38 1) Existence :
k=1 k=0 1−
2
Soit n ∈ N∗ . 1 1
= −1 + 2 − n = 1 − n .
x n−1 2 2
• L’application f n : x −→ est continue sur
(1 + x)n+1 ∗ 1 1
On conclut : ∀ n ∈ N , In = 1− n .
[1 ; +∞[, et f n 0. n 2
x n−1 1 • 2è méthode :
• On a : f n (x) ∼ = 2 . D’après l’exemple de
x−→+∞ x n+1 x Par le changement de variable t = x + 1, puis développement
Riemann en +∞ (2 > 1 ) et le théorème d’équivalence pour
du binôme de Newton, en amenant des intégrales de fonctions
des fonctions 0, f n est intégrable sur [1 ; +∞[.
+∞ intégrables par l’exemple de Riemann en +∞, on a :
x n−1 +∞
On conclut que l’intégrale In = dx existe. x n−1
1 (1 + x)n+1 In = dx
1 (1 + x)n+1
2) Calcul :
+∞
• 1re méthode : (t − 1)n−1
= dt
2 t n+1
Essayons d’obtenir une relation de récurrence, à l’aide d’une
intégration par parties. n−1
+∞
1 n−1 k
Soit n ∈ N tel que n 2 . Soit X ∈ [1 ; +∞[.
∗ = t (−1)n−1−k dt
2 t n+1 k=0 k
On a, par intégration par parties pour des applications de
n−1
+∞
classe C 1 : n−1
= (−1)n−1−k t k−n−1 dt
k
X X k=0 2
x n−1
dx = x n−1 (1 + x)−n−1 dx n−1 +∞
1 (1 + x)n+1 1
n−1 t k−n
= (−1)n−1−k
X k k−n
(1 + x)−n X (1 + x)−n k=0 2
= x n−1 − (n − 1)x n−2 dx
−n −n n−1
1 1
n−1 1
= (−1)n−1−k
X n−1 1 n − 1 X x n−2 k=0
k (n − k)2n−k
=− + + dx.
n(1 + X)n n2n n 1 (1 + x)n
n−1
(n − 1)! 1 n−k
= (−1)n−1−k
On obtient, en faisant X −→ +∞ : k!(n − k)! 2
k=0
1 n−1 n−1
In = n + In−1 , 1 n 1 n−k
n2 n =− −
n k=0 k 2
1
ou encore : n In = + (n − 1)In−1 .
2n 1 1 n 1 1
=− 1− −1 = 1− n .
En notant Jn = n In pour tout n ∈ N∗ , on a donc : n 2 n 2
1
∀ n 2, Jn = + Jn−1 .
2n 1 1
3.39 Pour évaluer Min x, √ , , il nous faut comparer
d’où, en réitérant : t t2
1 1
1 1 1 x, √ , 2 , pour x fixé dans [0 ; +∞[ et t variant ensuite dans
Jn = + n−1 + · · · + 2 + J1 . t t
2n 2 2
]0 ; +∞[.
+∞ +∞
1 1 1 1 1
Et : J1 = dx = − = . Soit x ∈ ]0 ; +∞[. Notons gx : t −→ Min x, √ , 2 .
1 (1 + x)2 1+x 1 2 t t
121
• Si x = 0, alors : ∀ t ∈ ]0 ; +∞[, gx (t) = g0 (t) = 0, Une étude immédiate de f (études en 0 et en 1) montre que f
donc gx est intégrable sur ]0 ; +∞[, et f (x) = 0. est de classe C 0 sur [0 ; +∞[ et de classe C 1 sur ]0 ; +∞[.
si t √
1
x x 3.40 1) Si f est intégrable sur [0 ; +∞[, alors, comme :
• Si 0 < x 1, alors : gx (t) =
1 1 g(x) = f (x)| sin x| f (x)
2 si √ t.
t x ∀ x ∈ [0 ; +∞[,
h(x) = f (x)| cos x| f (x),
L’application gx est donc continue sur [0 ; +∞[, et, d’après
l’exemple de Riemann en +∞ (2 > 1 ), gx est intégrable sur d’après le théorème de majoration pour des fonctions 0, g
[1 ; +∞[, puis sur [0 ; +∞[. On a : et h sont intégrables sur [0 ; +∞[.
√1 +∞ 2) Supposons g intégrable sur [0 ; +∞[.
x 1
f (x) = x dt + dt Comme :
0 √1 t2
x
∀ x ∈ [0 ; +∞[, 0 f (x) sin 2 x f (x)| sin x| = g(x) ,
1 1 +∞ √
= x√ + − = 2 x. par théorème de majoration pour des fonctions 0, l’appli-
x t √1
x
cation s : x −→ f (x) sin 2 x est intégrable sur [0 ; +∞[.
1 D’autre part, puisque f est décroissante :
x si t
x2
π
1 1 ∀ x ∈ [π/2 ; +∞[, 0 f (x) cos 2 x = f (x) sin 2 x −
• Si 1 x, alors : gx (t) = √ si t 1 2
t x2
f x−
π
sin 2 x −
π
=s x−
π
1 .
si t 1. 2 2 2
t2
Comme dans le cas précédent, gx est intégrable sur [0 ; +∞[. Comme s est intégrable sur [0 ; +∞[, par changement de va-
On a : π
riable affine, x −→ s x − est intégrable sur [π/2 ; +∞[,
1 2
1 +∞
x2 1 1 puis, par théorème de majoration pour des fonctions 0, l’ap-
f (x) = x dt + √ dt + dt
0 1 t 1 t2 plication c : x −→ f (x) cos 2 x est intégrable sur [π/2 ; +∞[,
x2
l’est aussi.
Mais, pour tout X ∈ [0 ; +∞[ :
1 X
1 X 1
2
ff
= f2 = f (X) − f 2 (0) .
0 2 0 2
+∞
1
2
O x On a donc : f (X) − f 2 (0) −→ ff
1 2 X −→+∞ 0
122
et il en résulte que f 2 (X) admet une limite finie en +∞ , 1
On peut donc appliquer a) à f : Sn −−−→ f .
notée L. n∞
0
Si L =/ 0, alors f 2 n’est pas intégrable sur [0 ; +∞[, contra- notée I
diction. Il reste à calculer I. Par le changement de variable
On a donc : L = 0. 1 1 dt
t= , x = − 1, dx = 2 :
On déduit : f 2 (X) −→ 0 et on conclut : x +1 t t
X−→+∞
1
1
f (x) −→ 0 . I = √ dx
x−→+∞ 0 (x + 1) x(x + 2)
1/2
t dt
= − t2
3.42 a) Puisque f est décroissante et intégrable sur ]0 ; 1] , 1 11
on a : +2
t t
∀ n 2, ∀ k ∈ {1,. . . ,n − 1}, 1
dt √ √ √
k+1 k = √ = [ 1 + 2t]11/2 = 3 − 2.
n 1 k n 1/2 1 + 2t
f f f,
k n n k−1
n √ √
n n n
On conclut : lim √ = 3 − 2.
d’où, par sommation et relation de Chasles : n∞
k=1 (k + n) k(k + 2n)
1 n−1 1− n1
1 k
∀ n 2, f f f.
1
n
n k=1 n 0 3.43 1) Existence :
1 1 Soit x ∈ ] − ∞ ; 0[.
Comme −−−→ 0, 1 − −−−→ 1, et que f est intégrable x −t
n n∞ n n∞ L’application f x : t −→ est continue sur [0 ; +∞[,
sur ]0 ; 1] , on déduit, par théorème d’encadrement : ex − et
et f x 0.
n−1 1
1 k
f −−−→ f. t 2 (x − t)
n k=1 n n∞ On a : t 2 f x (t) = ∼ t 3 e−t −→ 0,
0
ex − et t−→+∞ t−→+∞
123
e−a n
2
d’où :
d’où : In = 1 + o(1) .
I (x) e −x (−x + 1)e x = −x + 1 −→ +∞ . 2an
x−→−∞
On déduit :
+∞
x −t 1 1
On conclut : dt −→ +∞. ln u n = ln In = − a 2 n − ln(2an) + ln 1 + o(1)
ex − et x−→−∞ n n
0
ln(2an) 1
= −a 2 − +o −−−→ − a 2 ,
n n n∞
3.44 a) Soit x ∈ ]0 ; +∞[.
b n1
Soit X ∈ [x ; +∞[ . On a, par intégration par parties pour des et on conclut : e−nt dt
2
−−−→ e−a .
2
n∞
fonctions de classe C 1 : a
X X
1
e−t dt = 2t e−t d
2 2
e−t dt =
2
− e dt . On a donc :
x 2x 2 x t2 x+1 x+1 x
+∞ +∞ f (t) dt = f (t) dt − f (t) dt
1 −t 2 1
On a : 0 e−t dt
2
e dt x 0 0
t 2 x 2 1
x x
−→ f (t) dt = I.
1 x−→0
et −→ 0, 0
x 2 x−→+∞ D’où :
+∞ +∞ 1
1 −t 2 −t 2 et
donc : e dt = o e dt . dt
x t2 x−→+∞ x 0 x +t
+∞
e−x
2
On conclut : e−t dt ∼
2
. = e−x I + o(1) + e−x ln(x + 1) − ln x
x−→+∞ 2x
x
b = 1 + o(1) I + o(1) + 1 − x + o(x) − ln x + o(1)
1
e−nt dt et u n = Inn .
2
b) Notons, pour tout n ∈ N∗ : In =
a = −ln x + I + o(1) .
√
On a, par le changement de variable u = n t :
√
b n 3.46 1) Cas α > 1
1
e−u du
2
In = √ sin x 1 1
Puisque : ∀x ∈ [1; +∞[ , α α et que x −→ α
n √
a n
+∞ +∞ x x x
1 −u 2 −u 2
= √ e du − e du . sin x
n √
a n
√
b n est intégrable sur [1; +∞[, l’application x −→ α est in-
→+∞ x
D’après a) : sin x
tégrable sur [1; +∞[, et par conséquent, dx est
+∞ 1 xα
+∞
e−a n e−b n
2 2
−u 2 absolument convergente, donc convergente.
e−u du ∼
2
√
e du ∼ √ et √
√ .
a n n∞ 2a n b n n∞ 2b n cos x
De même, x −→ α est intégrable sur [1; +∞[ , et
−a 2 n →+∞ x
e−b n
2
e cos x
Comme 0 < a < b, on a : √ =o √ , dx est absolument convergente.
2b n 2a n 1 xα
124
2) Cas 0 < α 1 3.47 α) Soient x ∈ R − πZ, n ∈ N . On a :
• On obtient, par une intégration par parties, pour tout X de
n
e 2i(n+1)x − 1 e i(n+1)x e i(n+1)x − e −i(n+1)x
[1; +∞[ : e 2ikx
= =
e 2ix − 1 e ix (e ix − e −ix )
X X k=0
sin x cos X cos x 2i sin (n + 1)x sin (n + 1)x
dx = − + cos 1 − α dx. = e inx = e inx ,
1 xα Xα 1 x α+1 2i sin x sin x
cos x d’où, en prenant la partie réelle :
Comme α + 1 > 1, d’après 1), x −→ est intégrable
x α+1
n
sin(n + 1)x sin(2n + 1)x + sin x
sur [1; +∞[, d’où : cos 2kx = cos nx = ,
X +∞ k=0
sin x 2 sin x
sin x cos x
dx −− −→ cos 1 − α dx. et donc :
1 x α X→+∞ 1 x α+1
→+∞ 1 n
1 n
sin(2n + 1)x
sin x + cos 2kx = − + cos 2kx = .
Ceci montre que dx est convergente, et que : 2 k=1 2 k=0 2 sin x
1 xα
+∞ +∞ sin(2n + 1)x
sin x cos x β) Soit n ∈ N . L’application x −→ est conti-
dx = cos 1 − α dx. sin x
1 xα 1 x α+1 π
nue sur 0; et admet une limite finie (qui est 2n + 1)
→+∞ 2
cos x π
De même, dx est convergente. en 0+ , donc est intégrable sur 0; .
1 xα 2
• Remarquons : ∀x ∈ [1; +∞[ , |sin x| sin2 x , d’où : On a, d’après α) :
π π
sin x sin2 x 1 cos 2x 2 sin(2n + 1)x n
∀x ∈ [1; +∞[, α α = α −
2
. dx = 1+2 cos 2kx dx
x x 2x 2x α 0 sin x 0 k=1
n π
D’après l’étude précédente (et l’utilisation du changement de π 2
→+∞ = +2 cos 2kx dx
cos 2x 2 k=1 0
variable défini par y = 2x), dx converge.
1 2x α n π
π sin 2kx 2 π
1 = +2 = .
D’autre part, comme α 1 , la fonction positive x −→ α 2 k=1
2k 0 2
2x
n’est pas intégrable sur [1; +∞[. b) Il s’agit d’un cas particulier du lemme de Riemann-Lebesgue.
X
sin x Une intégration par parties fournit, pour tout n de N∗ :
Il en résulte : x α dx − −−→ + ∞ , et donc
X→+∞ b
1
sin x ϕ(x) sin nx dx
x −→ α n’est pas intégrable sur [1; +∞[. a
x
b
cos nx b cos nx
cos x
De même, x −→ α n’est pas intégrable sur [1; +∞[. = −ϕ(x) + ϕ
(x) dx.
x n a a n
D’une part :
3) Cas α 0
b
On a, pour tout n de N∗ :
− ϕ(x) cos nx
n a
2nπ+ 3π 2nπ+ 3π
4 sin x 4 1 π
d x √ dx = √ , |cos nb| |cos na| 2||ϕ||∞
2n π+ π
4
xα 2n π+ π
4
2 2 2 |ϕ(b)| + |ϕ(a)| .
n n n
2n π+ 3π D’autre part :
4 sin x
donc : dx −→
/ 0. b
2n π+ π xα n∞ cos nx
4
ϕ
(x) dx
→+∞ x
sin x sin x a
Il en résulte que α
dx diverge, et donc x −→ α b
1 x x |cos nx| 1 b
→+∞ |ϕ
(x)| dx |ϕ (x)| dx .
cos x n n a
n’est pas intégrable sur [1; +∞[. De même, dx a
1 xα b
cos x
diverge et x −→ α n’est pas intégrable sur [1; +∞[. Il en résulte : ϕ(x)sin nx dx −−−→ 0.
x a n∞
125
c) α) • D’après les théorèmes généraux, f est de classe C 1 1
π • On a : f (x) −→ , donc f est intégrable sur ]0 ; 1] (faux
x−→0 2
sur 0; .
2 problème).
sin x − x x 2
• f (x) = ∼ − −−−→ 0 = f (0) , • On a : ∀ x ∈ [1 ; +∞[, | f (x)| .
x sin x x→0+ 6 x→0+ x2
donc f est continue en 0. D’après l’exemple de Riemann en +∞ (2 > 1 ) et le théorème
x 2 cos x − sin2 x de majoration pour des fonctions 0, f est intégrable sur
• f
(x) = [1 ; +∞[.
x 2 sin2 x
2
Puisque f est intégrable sur ]0 ; 1] et sur [1 ; +∞[, f est in-
x x4
x2 1 − + o(x 2 ) − x 2 − + o(x 4 ) tégrable sur ]0 ; +∞[.
2 3 1
= −−−→ − , +∞
2 2
x sin x x→0+ 6 1 − cos x
Ceci montre que l’intégrale proposée dx
donc, d’après le théorème limite de la dérivée, f est de 0 x2
π existe.
classe C 1 sur 0; .
2 2) Calcul :
π
β) On a : ∀n ∈ N , ∀x ∈ 0; , On a, pour tout (ε,X) ∈ ]0 ; +∞[2 tel que ε X , par intégra-
2
sin(2n + 1)x sin(2n + 1)x tion par parties pour des applications de classe C 1 :
= f (x) sin(2n + 1)x + . X
x sin x 1
π (1 − cos x) 2 dx
sin(2n + 1)x ε x
Comme f est continue sur 0; et que x −→ X
2 sin x 1 X
π sin(2n + 1)x = (1 − cos x) − − sin x −
1
dx
est intégrable sur 0; , il en résulte que x −→ x ε ε x
2π x
X
est intégrable sur 0; et que : 1 − cos X 1 − cos ε sin x
2 =− + + dx.
X ε ε x
∀n ∈ N,
On a :
π
2 sin(2n + 1)x 1 − cos X
dx • 2 −→ 0,
0 x X X X−→+∞
π π
2 sin(2n + 1)x
=
2
f (x) sin(2n + 1)x dx + dx. 1 − cos X
sin x donc −→ 0.
0 0 X X−→+∞
126
b) Soit λ ∈ R. β)
+∞
+∞
sin t 1 − cos ax cos bx
α) Si λ > 0, à partir de dt, on a, par le changement dx
t 0 x2
0
+∞
de variable x = :
t 2 − cos (a + b)x + cos (a − b)x
λ = dx
0 2x 2
+∞ +∞ +∞
sin t sin λx sin λx 1 +∞
1 − cos (a + b)x
dt = λ dx = dx . = dx
0 t 0 λx 0 x 2 0 x2
+∞
Le cas λ < 0, se ramène au cas λ > 0 par imparité. 1 − cos (a − b)x
+ dx
0 x2
Le cas λ = 0 est d’étude immédiate.
+∞ 1π π π
sin λx π = |a + b| + |a − b| = |a + b| + |a − b| .
On conclut : ∀ λ ∈ R, dx = sgn (x), 2 2 2 4
0 x 2
d) 1) Existence :
où sgn est la fonction signe, définie par : sin x
−1 • L’application f : x −→ est continue sur R sauf
si λ < 0 x(π − x)
en 0 et en π .
sgn (λ) = 0 si λ = 0
• Étude en 0 :
1 si λ > 0. sin x 1 1
On a : f (x) = −→ ,
t x π − x x−→0 π
β) Si λ > 0, on a, par le changement de variable x = :
λ donc f est prolongeable par continuité en 0.
+∞ +∞
1 − cos t 1 − cos λx
dt = λ dx • Étude en π :
0 t 2
0 λ2 x 2 sin (π − x) 1 1
On a : f (x) = −→ ,
1 +∞ 1 − cos λx π − x x x−→π π
= dx,
λ 0 x2 donc f est prolongeable par continuité en π .
+∞
1 − cos λx π 1
donc : 2
dx = λ . En posant f (0) = f (π) = , f est donc continue sur R.
0 x 2 π
Le cas λ < 0 se ramène au cas λ > 0 par parité. • Étude en ±∞ :
Le cas λ = 0 est d’étude immédiate. sin x 1 1
On a : | f (x)| = ∼ .
+∞
1 − cos λx π x(π − x) |x(π − x)| x−→±∞ x2
On conclut : ∀ λ ∈ R, 2
dx = |λ|. D’après l’exemple de Riemann en ±∞ (2 > 1 ), le théorème
0 x 2
d’équivalence et le théorème de majoration pour des fonctions
c) Les intégrales proposées existent, par exemple par des rai-
sonnements analogues aux précédents. positives, f est intégrable sur ] − ∞ ; −1] et sur [4 ; +∞[, donc
sur ] − ∞ ; 0] et sur [0 ; +∞[.
Soit (a,b) ∈ R2 .
Puisque f est intégrable sur ] − ∞ ; 0] et sur [0 ; +∞[, f est
α)
+∞
intégrable sur R.
sin ax sin bx +∞
dx sin x
x2 On conclut que l’intégrale I = dx existe.
0
−∞ x(π − x)
+∞
cos (a − b)x − cos (a + b)x 2) Calcul :
= dx
0 2x 2 On a, par une décomposition en éléments simples immédiate :
1 +∞ 1 − cos (a + b)x +∞
= dx sin x 1 +∞ 1 1
2 0 x2 I = dx = sin x + dx .
−∞ x(π − x) π −∞ x π−x
1 − cos (a − b)x
− dx On sait (cf. aussi l’exercice 3.46) que l’intégrale impropre
x2 +∞
1 +∞ 1 − cos (a + b)x
sin x
J= dx converge.
= dx −∞ x
2 0 x2
+∞
1 − cos (a − b)x Par différence, comme I et J convergent, l’intégrale impropre
+∞
− dx sin x
0 x2 K = dx converge, et on a :
−∞ π − x
1π π π
= |a + b| − |a − b| = |a + b| − |a − b| . 1
2 2 2 4 I = (J + K ).
π
127
D’après l’exercice 3.47 et par parité : J = π . α) Expression de f
(x) pour x ∈ ]0 ; +∞[
Par le changement de variable t = π − x : • Pour tout x ∈ [0 ; +∞[ , F(x,·) est intégrable sur ]0 ; +∞[,
+∞ +∞ d’après 1).
sin x sin t
K = dx = dt = J . ∂F 1
−∞ π − x −∞ t • : (x,t) −→ existe
∂x (x + t 2 )(1 + t 2 )
2
On obtient : I = π = 2. sur [0 ; +∞[×]0 ; +∞[, est continue par rapport à x et conti-
π
nue par morceaux (car continue) par rapport à t.
Soit a ∈]0 ; +∞[. On a :
3.49 1) Existence :
∀ (x,t) ∈ [a ; +∞[×]0 ; +∞[,
Soit x ∈ R .
1er cas : x > 0 : ∂F 1 1
=
∂x (x,t) (x + t 2 )(1 + t 2 ) a(1 + t 2 )
ln(x + t 2 )
• L’application gx : t −→ est continue sur
1 + t2 notée ψa (t)
[0 ; +∞[.
et ψa est continue par morceaux (car continue), 0, intégrable
• On a :
1
sur [0 ; +∞[ car ψa (t) ∼ .
x t−→+∞ at 2
2 ln t + ln 1 +
ln(x + t 2 ) t2 2 ln t ∂F
gx (t) = = ∼ , Ainsi, vérifie HDL sur ]0 ; +∞[×]0 ; +∞[.
1+t 2 1+t 2 t−→+∞ t2 ∂x
2 ln t D’après le théorème de dérivation sous le signe intégrale, f est
donc : t 3/2 gx (t) ∼ −→ 0.
t−→+∞ t 1/2 t−→+∞ de classe C 1 sur ]0 ; +∞[ et :
On a donc, pour t assez grand : 0 t 3/2 gx (t) 1, +∞
1
1 ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, f
(x) = dt .
d’où : 0 gx (t) 3/2 . 0 (x + t 2 )(1 + t 2 )
t
D’après l’exemple de Riemann en +∞ (3/2 > 1) et les théo- β) Continuité de f sur [0 ; +∞[
rèmes de majoration et d’équivalence pour des fonctions 0, • F est continue par rapport à x et continue par morceaux (car
gx est intégrable sur [0 ; +∞[. continue) par rapport à t.
2è cas x = 0 : • Soit b ∈ [0 ; +∞[ . On a :
ln(t 2 ) |ln(x + t 2 )|
• L’application g0 : t −→ est continue sur ]0 ; +∞[. ∀ (x,t) ∈ [0 ; b]×]0 ; +∞[, |F(x,t)| =
1 + t2 1 + t2
• Comme dans le premier cas, g0 est intégrable sur [1 ; +∞[.
Max |ln(t 2 )|, |ln(b + t 2 )|
• On a : g0 (t) ∼ 2 ln t. D’après le cours, t −→ − ln t est = |g0 (t)| + |gb (t)|
t−→0
1 + t2
notée ϕb (t)
intégrable sur ]0 ; 1] , donc, par théorème d’équivalence pour
des fonctions 0, −g0 l’est aussi, puis g0 l’est aussi. et ϕb est continue par morceaux (car continue), 0. D’après
Ainsi, g0 est intégrable sur ]0 ; 1] et sur ]1 ; +∞[, donc sur 1), g0 et gb sont intégrables sur ]0 ; +∞[, donc ϕb l’est aussi.
]0 ; +∞[. Ainsi, F vérifie HDL sur [0 ; +∞[×]0 ; +∞[.
3è cas : x < 0 : D’après le théorème de continuité sous le signe intégrale,
ln(x + t 2 ) f est continue sur [0 ; +∞[.
L’application gx : t −→ n’est pas définie sur
1 + t2
√ En particulier, f est continue en 0.
[0 ; −x [, donc f (x) n’existe pas.
γ) Calcul de f
(x) pour x ∈ ]0 ; +∞[
On conclut que f (x) existe si et seulement si x 0.
On a, par une décomposition en éléments simples, si x =
/ 1:
On suppose dorénavant x 0.
2) Calcul : f
(x)
Nous allons essayer d’utiliser le théorème de dérivation sous +∞
dt
le signe intégrale. =
0 (x + t 2 )(1 + t 2 )
Considérons l’application
+∞
ln(x + t 2 ) 1 1 1
F : [0 ; +∞[× ]0 ; +∞[−→ R, (x,t) −→ . = − dt
1 + t2 1−x 0 x + t2 1 + t2
128
+∞
1 1 t Ceci montre que, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ , l’intégrale
= √ Arctan √ − Arctan t +∞ −t
1−x x x e
0 f (x) = dt existe.
x t
1 1 π π
= √ − b) 1) On a :
1−x x2 2
+∞
√ 1
e−t e−t
π 1− x π ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, f (x) = dt + dt .
= √ = √ √ . x t 1 t
2 x 1−x 2 x(1 + x)
−t
π e
Comme les applications f
et x −→ √ √ sont Puisque l’application t −→ est continue sur ]0 ; +∞[,
2 x(1 + x) t
d’après le cours sur les primitives, f est de classe C 1 sur
continues sur ]0 ; +∞[ et coïncident sur ]0 ; +∞[−{1} , elles
]0 ; +∞[, donc a fortiori f est continue sur ]0 ; +∞[.
coïncident sur ]0 ; +∞[, d’où :
2) On a, pour tout x ∈ [1 ; +∞[ :
π
∀ x ∈ ]0 ; +∞[, f
(x) = √ √ . +∞ −t +∞
2 x(1 + x) e
0 f (x) = dt e−t dt
t
δ) Calcul de f (x) x x
√ = [−e−t ]+∞
x = e−x ,
Par le changement de variable u = x , on a :
et x −→ e−x est intégrable sur ]0 ; +∞[, donc, par théorème
1 1 2
√ √ dx = 2u du = du de majoration pour des fonctions 0, f est intégrable sur
x(1 + x) u(1 + u) 1+u
√ ]0 ; +∞[.
= 2 ln (1 + u) + Cte = 2 ln (1 + x) + Cte. 3) D’après le théorème de Fubini, on a alors, pour tout
Il existe donc C ∈ R tel que : x ∈ ]0 ; +∞[ :
√ +∞ +∞ +∞ −t
∀ x ∈ ]0 ; +∞[, f (x) = π ln(1 + x) + C . e
f (x) dx = dt dx
0 0 x t
Puisque f et le second membre ci-dessus sont continus en 0,
+∞ t −t +∞ −t
l’égalité est aussi vraie pour x = 0, d’où : e e
= dx dt = t dt
√ t t
∀ x ∈ [0 ; +∞[, f (x) = π ln(1 + x) + C . 0 0 0
+∞
f (0) = e−t dt = [−e−t ]+∞
0 = 1.
En particulier, C = , et : 0
π
3.51 Soit a ∈]0; +∞[ fixé.
1
+∞
ln(t 2 ) 0 ln 1 Notons F : R × [0 ; +∞[−→ C, (x,t) −→ e −at e ixt .
2
f (0) = dt = u2 − 2 du
1 + t2 u = 1 +∞ 1 u
0
t 1+ 2 • Pour tout x ∈ R , F(x,·) est intégrable sur [0 ; +∞[, car :
u
2
+∞
ln(u 2 ) t F(x,t) = t 2 e −at 2 −→ 0.
=− du = − f (0), t→+∞
0 1 + u2
∂F
: (x,t) −→ ite−at eixt existe sur R × [0 ; +∞[ , est
2
d’où : f (0) = 0 . •
√ ∂x
On conclut : ∀ x ∈ [0 ; +∞[, f (x) = π ln(1 + x). continue par rapport à x, continue par morceaux (car continue)
par rapport à t et vérifie HD sur R × [0 ; +∞[ car, en
notant ψ : [0 ; +∞[−→ R , ψ est continue, 0, intégrable sur
3.50 a) Soit x ∈ ]0 ; +∞[. t −→ te−at
2
129
est de classe C 1 sur R et : • Étude en 0 :
+∞ On a : | f (t)| = t x−1 eRé (z)t ∼ t x−1 ,
f
(x) = ite−at eixt dt.
2
∀x ∈ R, t−→0
0 donc, d’après l’exemple de Riemann en 0 (x − 1 > −1 ) et le
Une intégration par parties donne, pour tout T de [0 ; +∞[ : théorème d’équivalence pour des fonctions 0, f est intégrable
T sur ]0 ; 1] .
ite−at eixt dt • Étude en +∞ :
2
0
T On a : t 2 | f (t)| = t x+1 eRé (z)t −→ 0,
i −at 2 ixt T i −at 2 ixt t−→+∞
= − e e + e ixe d t,
2a 0 0 2a donc f est intégrable sur [1 ; +∞[.
i x On déduit que f est intégrable sur ]0 ; +∞[, et on conclut que
d’où, en faisant tendre T vers +∞ : f
(x) = − f (x). l’intégrale proposée existe.
2a 2a
Considérons l’équation différentielle linéaire : 2) Calcul :
0 2 a 0<εT:
+∞
1 − x2 x t2
e−at sin xt dt =
2
e 4a e 4a dt. T T
0 2a 0 t x e−ut ei vt dt = t x e(−u+i v)t dt
ε ε
3.52 1) Existence : (−u+i v)t T T
e e(−u+i v)t
= tx − xt x−1 dt
Soient x ∈ ]0 ; +∞[, z ∈ C tel que Ré (z) < 0. −u + i v 0 ε −u + i v
• L’application f : t −→ t x−1 ezt est continue sur ]0 ; +∞[.
130
→+∞
e(−u+i v)T e(−u+i v)ε x T
f (x)
= Tx − εx + t x−1 e(−u+i v)t dt. Puisque l’intégrale impropre dx converge, on a :
−u + i v −u + i v u − i v ε 1 x
bX
En faisant ε −→ 0 et T −→ +∞ , on déduit : bX
f (u) f (x)
bX
f (x)
du = dx − dx
+∞ aX u 1 x 1 x
x ix +∞
g
(v) = i t x−1 e−ut ei vt dt = g(v) . +∞
u − iv u − iv f (u) f (u)
0 −→ du − du = 0.
X−→+∞ 1 u 1 u
Pour résoudre cette EDL1 sans second membre, on calcule une →+∞
primitive : f (ax) − f (bx)
Il en résulte que l’intégrale dx
x
ε
ix u + iv converge et que :
dv = i x dv
u − iv u 2 + v2 +∞ b
f (ax) − f (bx) f (εt)
u v dx = dt .
= ix dv − x dv ε x a t
u 2 + v2 u 2 + v2
b) Pour obtenir la limite de cette dernière intégrale lorsque
v x ε −→ 0 , nous allons utiliser le théorème de continuité sous le
= i Arctan − ln(u 2 + v 2 ) + Cte.
u 2 signe intégrale.
Et : f (εt)
x−1 Notons F : [0 ; 1] × [a ; b] −→ R, (ε,t) −→ .
+∞ +∞ t
s ds
g(0) = t x−1 e−ut dt = e−s • F est continue par rapport à ε, continue par morceaux (car
0 s = ut 0 u u
continue) par rapport à t.
+∞
1 1
= s x−1 e−s ds = (x). • On a :
ux ux
0
f (εt) [0 ;b]
On obtient : ∀ (ε,t) ∈ [0 ; 1] × [a ; b], |F(εt)| = || f ||∞ ,
v t a
ix
g(v) = g(0) exp − dw ;b]
0 u − iw || f ||[0
∞
et l’application constante est intégrable sur le seg-
a
(x) v x
= exp − i xArctan + ln(u 2 + v 2 ) ment [a ; b].
ux u 2
Ainsi, F vérifie HD.
(x) v x
D’après le théorème de continuité sous le signe intégrale, l’ap-
= x e−i xArctan u (u 2 + v 2 ) 2 .
u b
f (εt)
v plication ε −→ t est continue sur [0 ; 1] .
En notant Arg (z) = Arctan ∈ ] − π/2 ; π/2[ , on conclut : a t
u
En particulier :
+∞
(x) b b
t x−1 ezt dt = x e−i xArg (z) |z|x . f (εt) f (0) b
0 u dt −→ dt = f (0) ln .
a t ε−→0 a t a
→+∞
f (ax) − f (bx)
3.53 I. a) Soit ε ∈ ]0 ; +∞[. Il en résulte que l’intégrale dx
→0 x
+∞
Soit X ∈ [0 ; +∞[ tel que ε X . f (ax) − f (bx) b
converge et que : dx = f (0) ln .
On a, par linéarité de l’intégration, par des changements de va- 0 x a
riable, et par la relation de Chasles :
II. a)1) Puisque f : x −→ cos x est continue sur [0 ; +∞[ et
→+∞
cos x
X
f (ax) − f (bx) X
f (ax) X
f (bx) que l’intégrale dx converge (cf. exercice 3.46),
dx = − dx 1 x
ε x ε x ε x
d’après I. b), pour tout (a,b) ∈ (R∗+ )2 , l’intégrale
→+∞
aX
f (u) bX
f (v) cos ax − cos bx
= du − dv
aε u bε v x
dx converge et :
→0
+∞
b
f (εt) bX
f (u) cos ax − cos bx b b
= dt − du. dx = f (0) ln = ln .
a t aX u 0 x a a
131
+∞
→+∞
e−ax − e−bx b e−ax − e−bx 0
ta − tb dt
2) De même, l’intégrale dx converge et : ln = dx = −
→0 x a 0 x 1 −ln t t
+∞ −ax −bx
e −e b 1
t a−1 − t b−1
dx = ln . =− dt .
0 x a ln t
0
3) Puisque f : x −→ 1 − th x est continue sur [0 ; +∞[ et que
→+∞ Il en résulte que l’intégrale proposée converge et que :
1 − th x
l’intégrale impropre dx converge, l’intégrale 1 a
x x − xb b+1
1
dx = − ln .
impropre proposée converge et : 0 ln x a +1
+∞
th ax − th bx d) Soit (a,b) ∈ ]0 ; +∞[2 .
dx
x
0
1 − e−ax 1 − e−bx
+∞ L’application g : x −→ est continue sur
(1 − th bx) − (1 − th ax) a x x
= dx = ln . 1
0 x b ]0 ; +∞[, g 0, g(x) −→ ab, g(x) ∼ , donc g est
x−→0 x−→+∞ x 2
π2 intégrable sur ]0 ; +∞[, l’intégrale proposée existe.
4) L’application f : x −→ − (Arctan x)2 est continue sur
4
On a, pour tout (ε,X) ∈ R2 tel que 0 < ε X, par intégration
[0 ; +∞[ et, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ :
par parties :
π π X
f (x) = − Arctan x + Arctan x 1
2 2 (1 − e−ax )(1 − e−bx ) 2 dx
x
ε
1 π π
= Arctan + Arctan x ∼ , 1 X
x 2 x−→+∞ x = (1 − e−ax )(1 − e−bx ) −
x ε
π2 1
→+∞ − (Arctan x)2 X
132
a+b a+b 1
u2
= a ln + b ln = √
√ √ du
a b 0 1 + u2 1 + u2 + 1 1 − x + u2
= (a + b) ln (a + b) − a ln a − b ln b. 1 2 1
u2 u 1
du = = .
0 1·2·u 4 0 4
π/2
dt Comme g(x) ∼ − +∞ , il en résulte :
3.54 D’abord, pour tout x ∈ [0 ; 1[, √ x−→1
1 − x cos 2 t
0
existe comme intégrale d’une application continue sur un seg- g(x) ∼ − h(x) .
x−→1
ment.
Ainsi :
a) On a, par le changement de variable u = tan t :
1
du f (x) ∼ − g(x) ∼ − h(x) = Argsh √
+∞ x−→1 x−→1 1−x
f (x) = 1 + u2
√
0 1 1 1 1+ 2−x
1−x = ln √ + 1+ = ln √
1 + u2 1−x 1−x 1−x
+∞
du √ 1 1
= √ √ . = ln (1 + 2 − x) − ln (1 − x) ∼ − − ln(1 − x) .
0 1 + u 1 + u2 − x
2 2 x−→1 2
133
• 2) Cas général :
2
F(ε) F(ε) − F(0) Nous supposons maintenant que f est à valeurs dans C.
= F(ε) −→ f (0)F(0) .
ε ε ε−→0 Considérons u = | f | et v associée à u, comme g est associée
= f
(0) · 0 = 0 à f, c’est-à-dire :
• D’après l’inégalité de Cauchy et Schwarz : x
1 u(t) dt si x = / 0
X ∀ x ∈ [0 ; +∞[, v(x) = x 0
g(x) f (x) dx
ε u(0) si x = 0.
X 12 X 12
Il est clair que u est continue sur [0 ; +∞[. Puisque f 2 est
g 2 (x) dx f 2 (x) dx
ε ε de carré intégrable sur [0 ; +∞[ et que u 2 = | f |2, u 2 est aussi
X 12 +∞ 12 de carré intégrable sur [0 ; +∞[.
g 2 (x) dx f 2 (x) dx . D’après 2), v 2 est donc de carré intégrable sur [0 ; +∞[ et :
0 0
+∞ +∞
On déduit, en faisant ε −→ 0 : v2 4 u2 .
X X 12 +∞ 12 0 0
g 2
2
g 2
f 2
. Mais, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ :
0 0 0
x
1 1 x 1 x
X |g(x)| = f (t) dt |f| = u = v(x)
Si g2 =
/ 0, on obtient : x 0 x 0 x 0
0
X 12 +∞ 12 et :
g2 2 f2 . |g(0)| = | f (0)| = u(0) = v(0) .
0 0
X On a donc : ∀ x ∈ [0 ; +∞[, |g(x)| v(x),
Et, si g 2 = 0 , l’inégalité ci-dessus est triviale.
0 d’où : ∀ x ∈ [0 ; +∞[, |g(x)|2 v 2 (x).
X +∞
On a donc : ∀ X ∈ ]0 ; +∞[, g2 4 f 2. Comme v 2 est intégrable sur [0 ; +∞[, par théorème de ma-
0 0 joration pour des fonctions 0, |g|2 est intégrable sur
Comme g 2 0, il en résulte que g 2 est intégrable sur [0 ; +∞[, puis, par définition, g 2 est intégrable sur [0 ; +∞[.
[0 ; +∞[ et que : Et on a :
+∞ +∞ +∞ +∞ +∞ +∞
g2 4 f2. |g|2 v2 4 u2 = 4 | f |2 .
0 0 0 0 0 0
134
Séries CHAPITRE 4
135
Chapitre 4 • Séries
Essayer de :
• voir si la série u n , est absolument convergente
n 0
➥ Exercices 4.5 a), 4.18
Pour étudier la nature
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
137
Chapitre 4 • Séries
Essayer d’utiliser :
n n √
∼
• la formule de Stirling : n! n∞ 2πn,
e
• le développement asymptotique obtenu en passant au logarithme :
1 1
ln (n!) = n ln n − n + ln n + ln(2π) + o (1).
Pour évaluer n! ou ln (n!) 2 2 n∞
138
Les méthodes à retenir
1
Pour étudier finement la série 1
(−1)n Essayer d’exploiter : = x n−1 dx
harmonique alternée , n 0
n 1
n ➥ Exercices 4.37, 4.44, 4.57.
ou des séries s’y ramenant
Essayer de :
• montrer d’abord la convergence par des arguments qualitatifs (utili-
sation de majoration, équivalent, règle n α u n ,... , en travaillant éven-
n
tuellement sur |u n |), puis calculer les sommes partielles u k , et enfin
k=0
chercher la limite de celles-ci lorsque l’entier n tend vers l’infini
➥ Exercices 4.7, 4.19, 4.20, 4.33, 4.46, 4.47
• ou bien former directement les sommes partielles et déterminer leur
Pour montrer la convergence limite
et calculer lasomme
d’une série un
➥ Exercices 4.29, 4.32, 4.34.
n0
Pour calculer les sommes partielles, il faudra souvent amener un téles-
copage, et, à cet effet :
• si u n est une fraction rationnelle en n, utiliser une décomposition en
éléments simples
• si u n est une fonction Arctan, sin , cos , tan,. . . essayer de mettre u n
par exemple sous la forme an+1 − an , où an est assez simple et res-
semble un peu à u n , en utilisant des formules de trigonométrie.
D’autre part, on connaît directement certaines sommes de séries, par
exemple, celle de l’exponentielle
➥ Exercice 4.8.
139
Chapitre 4 • Séries
4.7 Exemple de calcul de la somme d’une série convergente, utilisation d’une décomposition
en éléments simples
+∞
2(2n 2 + n − 3)
Existence et calcul de u n où u n = .
n=1
n(n + 1)(n + 2)(n + 3)
4.8 Exemple de calcul de la somme d’une série convergente, utilisation de la série de l’expo-
nentielle
n 3 + 6n 2 − 5n − 2
On note, pour tout n ∈ N : u n = .
n!
a) Montrer que la série u n converge.
n 0
b) Montrer que B = 1, X, X(X − 1), X(X − 1)(X − 2) est une base de R3 [X] et décompo-
ser linéairement P = X3 + 6X2 − 5X − 2 sur B .
+∞
+∞
1
c) En déduire u n . On rappelle que : = e.
n=0 n=0
n!
f) n 2 + n + 3 + a n 2 + n + 1 + b n 2 + n + 2, (a,b) ∈ R2
a √
(n!)a xn 2 n + an
g) n , a ∈ R h) √ dx, a ∈ R+ , i) √n , (a,b) ∈ (R+ )2
n 0
3
1 + x2 3 + bn
√ √ √ (ln n)n
a − 2 b + n c, (a,b,c) ∈ (R∗+ )3 , .
n n
j) k)
n!
141
Chapitre 4 • Séries
1 n
1 n
un = k! , vn = k! .
(n + 1)! k=0 (n + 2)! k=0
4.12 Nature d’une série faisant intervenir des factorielles, utilisation de la formule de Stirling
n1
n!
Déterminer la nature de la série de terme général u n = .
(2n)!
4.14 Exemple de détermination de la nature d’une série définie à partir d’une autre série
Soit (u n )n une suite réelle. On suppose que les séries u n et u 2n convergent.
n n
√u n
Montrer que la série converge.
n 1
n
142
Énoncés des exercices
4.21 Calcul de la somme d’une série convergente déduite d’une autre série
Soit (u n )n1 une suite à termes dans R+ .
un
On note, pour tout n 1 : vn = .
(1 + u 1 ) · · · (1 + u n )
n
1
a) Montrer : ∀ n 1, vk = 1 − .
k=1
(1 + u 1 ) · · · (1 + u n )
b) En déduire la nature de la série vn .
n 1
Montrer que la série u n converge et calculer sa somme.
n 1
4.23 Exemple de détermination d’un équivalent de la somme d’une série convergente à para-
mètre
+∞
1 ln x
Montrer : ∼ .
n=1
n(n + x) x−→+∞ x
4.24 Recherche d’un équivalent d’une expression faisant intervenir un reste de série conver-
gente
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
+∞ n1
1
Trouver un équivalent simple de u n = , lorsque l’entier n tend vers l’infini.
k=n
k!
143
Chapitre 4 • Séries
π
b) Montrer que la série an converge si et seulement si : =
/ .
n∈N
2
1 2
a) Montrer : ∀ n ∈ N − {0,1}, Sn = (A − Bn ),
2 n
n
1 n
1
où on a noté : An = √ , Bn = .
p=1
p p=1
p
4.28 Étude d’une série dont le terme général fait intervenir une fonction
Soit f : [−1 ; 1] −→ C de classe C 3. On note, pour tout n ∈ N∗ :
1 1
un = n f − f − − 2 f (0) .
n n
Montrer que la série u n , converge.
n∈N∗
4.29 Convergence et somme d’une série définie à partir d’une suite récurrente du type
un+1 = f (un )
(−1) n
(−1) (−1)n+1
n
b) Montrer : ∀ n ∈ N, = − .
un − 3 u n − 2 u n+1 − 2
(−1)n
c) Déterminer la nature et la somme de la série .
u −3
n 0 n
4.30 Exemple de nature d’une série, le terme général étant défini par récurrence
On considère la suite réelle (u n )n∈N définie par u 0 ∈ R et :
Quelle est, pour a ∈ R fixé, la nature de la série u an ?
n
144
Énoncés des exercices
∀ n ∈ N, u n+1 = u 2n − u n + 1 .
+∞
1
a) Montrer : u n −−−→ + ∞ . b) Existence et calcul de .
n∞ u
n=0 n
4.33 Exemple de calcul de la somme d’une série convergente, utilisation d’une décomposition
en éléments simples
+∞
3n − 2
Existence et calcul de .
n=1
n3 + 3n 2 + 2n
4.34 Exemple de calcul de la somme d’une série convergente faisant intervenir la suite de
Fibonacci
On considère la suite de Fibonacci (φn )n0 définie par φ0 = 0, φ1 = 1 et :
∀ n ∈ N, φn+2 = φn+1 + φn .
145
Chapitre 4 • Séries
4.37 Exemple de détermination de la nature d’une série dont le terme général fait intervenir
les sommes partielles d’une série
n
(−1)k
Déterminer la nature de la série de terme général u n = ln exp −1 .
k=0
k+1
4.38 Exemple de détermination de la nature d’une série dont le terme général un est donné
selon la parité de n
Déterminer la nature de la série de terme général :
1
sin si n est impair, n 1
n
un =
− sh 1 si n est pair, n 2.
n
a) Montrer : nu n −−−→ 0.
n∞
un
b) En déduire la nature des séries de termes généraux : vn = nu 2n , wn = .
1 − nu n
1 · 3 · · · (2n − 1) 1
b) Application : déterminer la nature de la série de terme général u n = · .
2 · 4 · · · (2n) 2n + 1
4.44 Exemple de recherche d’un équivalent du reste d’une série alternée convergente
+∞
(−1)k
Trouver un équivalent simple de Rn = lorsque l’entier n tend vers l’infini.
k=n+1
k
146
Énoncés des exercices
4.50 Exemple de recherche d’un équivalent de la somme partielle d’une série divergente·
n
ek
Trouver un équivalent simple de Sn = lorsque l’entier n tend vers l’infini.
k=1
k
série divergente
n √ √
Former un développement asymptotique de Sn = Arctan k , à la précision o( n) lorsque
k=1
l’entier n tend vers l’infini.
4.52 Exemple de recherche d’un équivalent du terme général d’une suite définie par une
relation de récurrence, utilisation d’une série
1
On considère la suite réelle (u n )n1 définie par u 1 ∈ ]0 ; +∞[ et : ∀ n ∈ N∗ , u n+1 = u n + .
nu n
√
Montrer : a) u n −−−→ + ∞ b) u n ∼ 2 ln n.
n∞ n∞
147
Chapitre 4 • Séries
4.53 Détermination d’une limite par utilisation d’un théorème de sommation des relations de
comparaison
Soient a, b, α, β ∈ R∗+ , (u n )n1 , (vn )n1 deux suites à termes dans R∗+ telles que : u n ∼ a n α et
n∞
n 2
u k vk
k=1
vn ∼ b n β . Trouver lim
n
n .
n∞ n∞
u 2k vk2
k=1 k=1
un un
4.55 Nature des séries ,
n
Snα n rnα
n
a) Soit u n une série divergente, à termes réels > 0 . On note, pour tout n 1 : Sn = uk .
n 1 k=1
un
Étudier, pour tout α ∈ R∗+ fixé, la nature de la série .
Sα
n 1 n
b) Soit u n une série convergente, à termes réels > 0 . On note, pour tout n 1 :
n 1
+∞ un
rn = u k . Étudier, pour tout α ∈ R∗+ fixé, la nature de la série .
k=n
rα
n 1 n
n
1
On pourra utiliser la constante d’Euler γ, définie par : = ln n + γ + o (1).
k=1
k n∞
4.57 Étude de séries dont le terme général est défini à partir d’un reste de série convergente
(−1)n−1
a) Montrer que la série converge et que, pour tout n ∈ N , son reste
n 1
n
+∞ 1
(−1)k−1 xn
Rn = vérifie : Rn = (−1)n dx.
k=n+1
k 0 1+x
b) Montrer que la série Rn converge et que, pour tout n ∈ N , son reste ρn vérifie :
n 0
1
x n+1
ρn = (−1) n+1
dx.
0 (1 + x)2
c) Quelles sont les natures des séries ρn , (−1)n ρn ? En cas de convergence, quelle est la
n 0 n 0
somme ?
148
Du mal à démarrer ?
4.58 Égalité de deux sommes de séries par intervention d’une série double
+∞
1
+∞
(−1)n
Établir, pour tout a ∈ ]0 ; +∞[ : = .
n=0 ch (2n + 1)a n=0 sh (2n + 1)a
4.59 Recherche d’un développement asymptotique du terme général d’une suite du type
un+1 = f (un )
On considère la suite réelle (u n )n0 définie par u 0 ∈ ]0 ; +∞[ et :
1
∀ n ∈ N, u n+1 = u n + .
un
√ √ 1 ln n ln n
Montrer : a) u n −−−→ + ∞ b) u n ∼ 2n c) u n = 2n + √ √ + o √ .
n∞ n∞ 4 2 n n∞ n
ϕ(n)
4.60 Nature de la série n2
n1
ϕ(n)
Soit ϕ : N∗ −→ N∗ injective. Montrer que la série diverge.
n 1
n2
Du mal à démarrer ?
4.1 Il s’agit de séries à termes réels 0 . Essayer d’appliquer : le théorème de majoration ou le théorème
de minoration, la règle n α u n, une comparaison série/intégrale.
Essayer d’appliquer (dans l’ordre) le théorème de majoration ou
de minoration, le théorème d’équivalence, la règle n α u n, la règle a), b) Majoration, minoration.
de d’Alembert, une comparaison série/intégrale.
c), d) Règle n α u n.
a) Majoration.
e), f) Comparaison série/intégrale.
b) Expression conjuguée, puis minoration.
4.3 Faire apparaître des réels 0 et utiliser le théorème de
c) Majoration. majoration pour des séries à termes 0 .
Mais le résultat général sur les séries de Bertrand n’est pas au 4.7 1) Existence : Équivalent.
programme.
2) Calcul :Décomposition en éléments simples,puis télescopage.
149
Chapitre 4 • Séries
4.8 a) Équivalent et règle de d’Alembert. 4.13 • Montrer d’abord que, si la série u n converge, alors
n
b) • Degrés successifs. nécessairement P est de degré 3 et de coefficient dominant
égal 1.
• Faire apparaître X(X − 1)(X − 2) dans P, puis faire apparaître
X(X − 1),… • Pour P = X3 + aX2 + bX + c, (a,b,c) ∈ R3 , calculer un déve-
loppement asymptotique de u n .
c) Décomposer en somme de séries convergentes.
un
4.14 b) Étudier − un .
1 + un
4.9 Il s’agit de séries à termes réels 0 .
4.15 La présence de racines carrées dans une sommation (ou
Essayer d’appliquer (dans l’ordre) le théorème de majoration ou dans une intégrale) fait penser à l’inégalité de Cauchy et
de minoration, le théorème d’équivalence, la règle n α u n, la règle Schwarz. Appliquer celle-ci, dans R N usuel, pour N fixé, afin
de d’Alembert, une comparaison série/intégrale. d’obtenir une majoration des sommes partielles.
Si le terme général u n fait intervenir un ou des paramètres, on 4.16 Obtenir une majoration convenable de u n .
pourra être amené à former un développement asymptotique
de u n , qui permettra, selon les valeurs des paramètres, d’obtenir 4.17 Traiter les cas immédiats a > b, a = b .
un équivalent de u n , ou une estimation de u n . Pour a < b , montrer que le TSCSA s’applique.
1
a) Effectuer un développement asymptotique de n sin , puis 4.18 • Majorer |u n | par le terme général d’une série géométrique
n
de u n . convergente.
b) Traiter d’abord les cas λ < 0, λ = 0 . • Évaluer ln|vn | et montrer que ln|vn | ne tend pas vers 1 lorsque
Pour λ > 0 , utiliser la règle nα u l’entier n tend vers l’infini.
n.
h) Séparer en cas selon la position de a par rapport à 1, à cause 2) Calcul : Amener un télescopage dans le calcul des sommes
de la présence de x n dans l’intégrale. Utiliser ensuite une majo- partielles.
ration ou une minoration. 4.21 a) Récurrence sur n, ou télescopage.
i) Séparer en cas selon la position de a et b par rapport à 1, et uti- b) D’après a), la suite des sommes partielles de la série de terme
liser des équivalents. général vn est majorée (par 1).
3p
4.10 Il s’agit de séries à termes 0 . 4.22 Calculer u n , puis déterminer sa limite lorsque l’entier p
n=1
Pour obtenir des inégalités sur u n , vn , utiliser un encadrement tend vers l’infini, par exemple en utilisant le théorème sur les
de tan t, en montrant : sommes de Riemann.
3
p+1 3
p+2
∀ t ∈ [0 ; 1], t tan t 2t .
Relier avec u n et avec un .
n=1 n=1
n
4.11 Commencer par chercher un équivalent simple de k! . 4.23 Effectuer une comparaison série/intégrale, à l’aide, pour
k=0 x ∈ ]0 ; +∞[ fixé, de l’application
n
Puisque k! croît très vite, on peut conjecturer que k!, est 1
k=1 [1 ; +∞[−→ R, t −→ .
t (t + x)
équivalent à n! lorsque l’entier n tend vers l’infini.
+∞
1 1
n 4.24 • Montrer : ∼ .
n √ k! n∞ n!
4.12 Utiliser la formule de Stirling : n! n∞ ∼ 2πn pour k=n
e n
n √
déduire un développement asymptotique de ln u n , puis un • En utilisant la formule de Stirling n! ∼ 2πn, en dédui-
n∞ e
équivalent simple de u n lorsque l’entier n tend vers l’infini.
re un équivalent simple de u n lorsque l’entier n tend vers l’infini.
150
Du mal à démarrer ?
4.25 a) Étudier, pour la suite (u n )n∈N : existence, situation, 4.34 a) Récurrence sur n (d’autres méthodes sont possibles).
monotonie éventuelle, majoration/minoration.
c) Faire apparaître un télescopage dans le calcul des sommes
b) Utiliser le lien suite/série. partielles, en utilisant b).
√ √
4.26 a) Remarquer que p et q jouent des rôles symétriques 4.35 a) Noter an = (7 + 4 3)n et considérer bn = (7 − 4 3)n .
1 1
dans √ , d’où 2Sn = √ , puis rajouter et retran- Évaluer an + bn en utilisant la formule du binôme de Newton, et
pq 1 p=q n
pq
en déduire : u n = − tan bn .
cher les termes correspondant à p = q.
b) Il s’agit d’évaluer 1 + x + · · · + x n . Le remplacement par
b) Par comparaison somme/intégrale, obtenir des équivalents 1 − x n+1
ne semble pas simplifier la question. Utiliser la com-
pour An et pour Bn . 1−x
paraison entre la moyenne arithmétique et la moyenne géomé-
4.27 Utiliser le lien suite/série et la règle de d’Alembert. trique, pour obtenir :
n+1
4.28 Utiliser la formule de Taylor-Young pour obtenir un déve- 1 + x + · · · + x n (n + 1)x 2 .
loppement asymptotique de u n lorsque l’entier n tend vers l’in- c) Écrire u n sous une autre forme, avec changement d’indice,
fini. pour faire apparaître une somme de Riemann.
4.29 a) Montrer, par récurrence : ∀ n ∈ N, u n 5. 4.36 Il s’agit de comparer wn avec une expression simple formée
u n + vn
Ayant montré que (u n )n∈N est croissante, pour obtenir à partir de u n et vn. Obtenir : wn2 .
ab
u n −−−→ + ∞, raisonner par l’absurde, en supposant
n∞ n
(−1)k
u n −−−→ ∈ R. 4.37 Exprimer k+1
à l’aide d’intégrales, en utilisant :
n∞ k=0
1
c) Faire apparaître un télescopage dans le calcul des sommes 1
= t k dt.
partielles de la série, en utilisant b). k+1 0
151
Chapitre 4 • Séries
152
Du mal à démarrer ?
1
1
4.57 a) Remplacer, dans Rn , par x k−1 dx. 4.59 a) Montrer d’abord que (u n )n 0 est croissante. Raisonner
k 0
ensuite par l’absurde.
b) Se déduit de a).
n b) Montrer : u 2n+1 − u 2n ∼ 2
n∞
c) 1) Pour calculer ρk , raisonner comme en b).
k=0 et utiliser un théorème de sommation des relations de compa-
2) Ne pas oublier que (−1)n ρn est, en fait, de signe fixe. raison.
153
Corrigés des exercices
| sin n| 1 ln n
4.1 a) On a : 0 2. Pour étudier la nature de la série , nous allons essayer
n2 n n
n2
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de ma- d’utiliser la règle n α u n .
joration pour des séries à termes 0, on conclut que la série ln n ln n
On a : n 3/2 = 1/2 −−−→ 0,
u n converge. n2 n n∞
n
par prépondérance classique.
b) On a, en utilisant une expression conjuguée :
ln n
√ √ D’où, à partir d’un certain rang : n 3/2 2 1,
1 1 1 n
un = n− n−1= √ √ √ = 1.
n+ n−1 2 n 2n 2 ln n 1
donc : 0 2 3/2 .
n n
D’après l’exemple de Riemann (1/2 1) et le théorème de mi- 1
noration pour des séries à termes 0, on conclut que la série D’après l’exemple de Riemann (3/2 > 1), la série
n 3/2
n
u n diverge.
n
converge. Par théorème de majoration pour des séries à termes
n n ln n
1 5
1 0, la série converge.
c) On a, pour n 3 : 0 + . n
n2
2 n 6
5 n
On conclut, par théorème d’équivalence pour des séries à
5
Puisque 0 < 1 , la série géométrique converge. termes 0, que la série u n converge.
6 n
6 n
Par théorème de majoration pour des séries à termes 0, on g) On a : ∀ n ∈ N, u n > 0 et :
conclut que la série u n converge.
n u n+1 2n+1 n! 2
= = −−−→ 0 < 1 .
d) On a : un (n + 1)! 2n n + 1 n∞
n 2 + 2n + 3 1 D’après la règle de d’Alembert, on conclut que la série un
ln = ln 1 +
n 2 + 2n + 2 n 2 + 2n + 2 n
converge.
1 1
∼ ∼ . h) On a :
n∞ n 2 + 2n + 2 n∞ n 2
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème d’équi- (n + 1)a − n a 1 a
un = = n a−b 1+ −1
valence pour des séries à termes 0, on conclut que la série nb
n
u n converge. a 1
= n a−b +o .
n n n
sin n x2 a
e) Comme −−−→ 0 et que 1 − cos x ∼ , • Si a =
/ 0 , alors : u n ∼ n a−b = an a−b−1 .
n n∞ x−→0 2 n∞n
2
sin n 1 sin n Il en résulte, d’après l’exemple de Riemann et le théorème
on a : 1 − cos ∼ .
n n∞ 2 n d’équivalence pour des séries à termes 0, que la série un
n
sin n 2 1 converge si et seulement si a − b − 1 < −1, c’est-à-dire
Et : 0 2.
n n a < b.
1
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ), la série • Si a = 0, alors u n = 0 pour tout n ∈ N∗ , donc la série un
n
n2 n
154
1 Ainsi, f n’est pas intégrable sur [2 ; +∞[ et on conclut que la
converge ⇐⇒ α > 1 ou α = 1 et β > 1 1
n 2
n α (ln n)β
série diverge.
n
n ln n
est hors-programme, il nous faut ici étudier chaque cas pro-
posé. f) Considérons l’application
1 1 1
a) On a, pour n 3 : 0 2. g : [2 ; +∞[−→ R, x −→ .
ln n n n2 x(ln x)2
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de ma- Il est clair que g est continue, décroissante, 0.
1 D’après le cours sur la comparaison série/intégrale, la série
joration pour des séries 0, on conclut que la série
n
n 2 ln n u n converge si et seulement si l’application g est intégrable
converge. n
sur [2 ; +∞[.
ln n 1
b) On a, pour n 3 : 0. On a, pour tout X ∈ [2 ; +∞[ :
n n
X X ln X
D’après l’exemple de Riemann et le théorème de minoration 1 1
ln n g(x) dx = 2
dx = 2
dy
x(ln x) y= ln x y
pour des séries à termes 0, on conclut que la série 2
2
ln X
ln 2
n
n 1 1 1 1
= − =− + −→ .
diverge. y ln 2 ln X ln 2 X−→+∞ ln 2
ln n ln n Ainsi, g est intégrable sur [2 ; +∞[, et on conclut que la série
c) On a : n 3/2 u n = n 3/2
= 1/2 −−−→ 0,
n2 n n∞ 1
converge.
par prépondérance classique, d’où, à partir d’un certain rang : n
n(ln n)2
1
n 3/2 u n 1, et donc : 0 u n 3/2 .
n 4.3 On a : ∀ n ∈ N, 0 wn − u n vn − u n .
D’après l’exemple de Riemann (3/2 > 1) et le théorème de ma-
Comme les séries de termes généraux u n et vn convergent, par
joration pour des séries à termes 0, on conclut que la série opération, la série de terme général vn − u n converge, puis, par
ln n
converge. théorème de majoration pour des séries à termes 0, la série
n
n2 de terme général wn − u n converge.
√
1 n Enfin, comme : ∀ n ∈ N, wn = (wn − u n ) + u n
d) On a : nu n = n √ = −−−→ + ∞,
n ln n ln n n ∞ et que les séries de termes généraux wn − u n et u n convergent,
par prépondérance classique, d’où, à partir d’un certain rang : par addition, la série de terme général wn converge.
1
nu n 1, et donc : u n 0. an
n 4.4 • On a, pour tout n : 0 u n = an .
1 + an
D’après l’exemple de Riemann et le théorème de minoration
pour des séries à termes 0, on conclut que la série Comme la série an converge, par théorème de majoration
1
n
√ diverge. pour des séries à termes 0, on conclut que la série un
n n ln n n
155
Comme la série an converge, par théorème de majoration 1
converge et est à termes 0, la série O est abso-
n
n
n 3/2
pour des séries à termes 0, on conclut que la série wn lument convergente, donc convergente.
n
Par addition d’une série divergente et de deux séries conver-
converge.
gentes, on conclut que la série u n diverge.
n
n n 1 4.6 Nous allons utiliser le lien suite/série.
4.5 a) On a : ∀ n ∈ N, |u n | = 3 3 = 2.
n +n+1 n n On a, pour n 1 :
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de ma-
1
joration pour des séries à termes 0, la série |u n | converge. u n+1 − u n = − ln(n + 1) + ln n
a+n+1
n 1 1 1
= − ln 1 +
Ainsi, la série u n converge absolument, donc converge. n a+1 n
1+
n n
1 1 1 1
b) La série u n est alternée, u n −−−→ 0 et la suite (|u n |)n1 = 1+O − +O 2
n 1
n∞ n n n n
1
est décroissante, donc, d’après le TSCSA, la série un =O 2 .
n 1
n
converge. 1
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ), la série
c) Effectuons un développement asymptotique : n
n2
converge. Par théorème de comparaison, il en résulte que la série
1
(−1)n (−1)n (−1)n −1 O 2 converge absolument, donc converge.
un = = 1 + n
n + (−1)
n
n n n
(−1)n 1 (−1)n 1
= 1+O = +O 2 . Ceci montre que la série (u n+1 − u n ) converge.
n n n n n
156
Par multiplication par X + 2 , puis remplacement de X par −2, on a : ∀ i ∈ {0,. . . ,3}, deg (Pi ) = i, donc, d’après le cours,
6 B = (P0 , P1 , P2 , P3 ) est une base de R3 [X].
on obtient : c = = 3.
2 • Exprimons P sur la base B .
Par multiplication par X + 3 , puis remplacement de X par −3, On a, en développant :
24
on obtient : d = = −4. P0 = 1, P1 = X, P2 = X2 − X, P3 = X3 − 3X2 + 2X .
−6
1 2 3 4 D’où, en faisant apparaître successivement P3 , P2 , P1 , P0
On obtient : F = − + + − .
X X+1 X+2 X+3 dans P :
• D’où, pour tout N ∈ N∗ (tel que N 4), par télescopage : P = X3 + 6X2 − 5X − 2
N
= (X3 − 3X2 + 2X) + 9X2 − 7X − 2
un
n=1 = P3 + 9(X2 − X) + 2X − 2 = P3 + 9P2 + 2P1 − 2P0 .
N
1 N
1 N
1 N
1
=− +2 +3 −4 c) On a, en manipulant des sommes de séries toutes conver-
n=1
n n=1
n + 1 n=1
n + 2 n=1
n + 3 gentes (d’après la règle de d’Alembert, par exemple) :
N +1
N +2
N +3
1
N
1 1 1 1
+∞
+∞
= − +2 +3 −4 S= un = P3 (n) + 9P2 (n) + 2P1 (n) − 2P0 (n)
n=1
n n=2
n n=3
n n=4
n n!
n=0 n=0
1 1 N
1
+∞
P3 (n)
+∞
P2 (n)
+∞
P1 (n)
+∞
P0 (n)
= − 1+ + + = +9 +2 −2 .
2 3 n=4 n n! n! n! n!
n=0 n=0 n=0 n=0
1 1 N
1 1 Calculons ces différentes sommes de séries convergentes.
+2 + + +
2 3 n=4 n N +1
+∞
P0 (n) +∞
1
• = = e.
n! n!
1 N
1 1 1 n=0 n=0
+3 + + +
3 n=4 n N +1 N +2
+∞
P1 (n) +∞
n
+∞
1
+∞
1
• = = = =e
N n=0
n! n=0
n! n=1
(n − 1)! p=0
p!
1 1 1 1
−4 + + +
+∞
P2 (n) +∞
n(n − 1) +∞
+∞
n=4
n N +1 N +2 N +3 • = =
1
=
1
=e
n=0
n! n=0
n! n=2
(n − 2)! p=0
p!
5 2 1 1
= + +3 +
6 N +1 N +1 N +2
+∞
P3 (n) +∞
n(n − 1)(n − 2)
• =
1 1 1 5 n=0
n! n=0
n!
− 4 + + −→ .
+∞
1
+∞
1
N +1 N +2 N +3 N∞ 6
= = = e.
n=3
(n − 3)! p=0
p!
On conclut que la série u n converge et que sa somme est :
n 1
+∞
+∞ d’où : u n = e + 9 e + 2 e − 2 e = 10 e.
5
un = . n=0
n=1
6
157
1 1
Finalement, la série u n converge si et seulement si : λ > 1.
• Si a = 2, alors ln u n −−−→ − ,u n −−−→ e− 6 ,u n −−−
/→ 0 ,
n∞ 6 n∞ n∞ n
158
1 f) Effectuons un développement asymptotique :
joration pour des séries à termes 0, la série O √ √ √
n2 un = n2 + n + 3 + a n2 + n + 1 + b n2 + n + 2
1
n
1/2
est convergente. Ainsi, la série O 2 est absolument 1 3 1 1 1/2
n =n 1+ + 2 +a 1+ + 2
n n n n n
convergente, donc convergente.
1 2 1/2
+b 1 + + 2
Finalement, la série u n converge si et seulement si : n n
n 1 1 3 1 1
1 + a + 2b = 0 . =n 1+ + 2 − 2 +O 3
2 n n 8n n
e) On a, par développements limités :
1 1 1 1 1
+a 1 + + 2 − 2 +O 3
a n a 2 n n 8n n
1+ = exp n ln 1 +
n n 1 1 2 1 1
+b 1 + + 2 − 2 +O 3
2 n n 8n n
a a2 1 1 1
= exp n − 2 +O 3 = n (1 + a + b) + (1 + a + b)
n 2n n 2 n
11 3a 7b 1 1
a2 1 + + + + O
= exp a − +O 2 8 8 8 n2 n3
2n n
1 11 + 3a + 7b 1
= (1 + a + b)n + (1 + a + b) +
2 8 n
a2 1
= ea exp − +O 2 1
2n n +O 2 .
n
a2 1 • Si 1 + a + b = / 0 , alors u n ∼ (1 + a + b)n , donc
=ea 1 − +O 2 n∞
2n n
|u n | −−−→ + ∞, u n −−−
/→0, la série u n diverge grossiè-
n∞ n∞
1 −1
n
n a 1 1
et : e = ea
1 + = e a
1 − + O . rement.
n+1 n n n2
• Si 1 + a + b = 0 et 11 + 3a + 7b =
/ 0, alors
D’où :
11 + 3a + 7b 1
a a n a un ∼ , donc, par l’exemple de Riemann, par
un = 1 + − e n∞ 8 n
n n+1 la multiplication par un coefficient fixé non nul, et par le théo-
a2 1 1 1 rème d’équivalence pour des séries à termes 0, on conclut
=e 1−
a
+O 2 −e 1− +O 2
a
2n n n n que la série u n diverge.
n
ea (2 − a 2 ) 1
= +O 2 . 1
2n n • Si 1 + a + b = 0 et 11 + 3a + 7b = 0 , alors u n = O .
n2
ea (2 − a 2 ) D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de ma-
/ 2, alors u n ∼
• Si a 2 = .
n∞ 2n 1
joration pour des séries à termes 0, la série O
D’après l’exemple de Riemann, le produit par un coefficient n2
fixé non nul, et le théorème d’équivalence pour des séries à n
1
termes 0, on conclut que la série u n est divergente. est convergente. La série O 2 est absolument conver-
n
n
n
gente, donc convergente.
1
• Si a 2 = 2, alors u n = O 2 . On résout le système linéaire :
n
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de ma- 1+a+b =0 a=1
1 ⇐⇒
joration pour des séries à termes 0, la série O est 11 + 3a + 7b = 0 b = −2.
n2
1
n
Finalement, la série u n converge si et seulement si :
convergente. La série O 2 est absolument convergente, n
n
n
donc convergente. a = 1 et b = −2 .
(n!)a
Finalement, la série u n est convergente si et seulement si : g) On a : ∀ n ∈ N∗ , u n = > 0.
n nn
a 2 = 2. Essayons d’utiliser la règle de d’Alembert :
159
a n D’après l’exemple de Riemann, le théorème d’équivalence pour
u n+1 (n + 1)! n
= des séries à termes 0, et le théorème de minoration pour des
un (n + 1)n+1 (n!)a
séries à termes 0, on conclut que la série u n diverge.
(n + 1) n
a n
1 −n
= = (n + 1)a−1
1+ . n
(n + 1)n+1 n On conclut que la série u n converge si et seulement si :
n
Et :
a < 1.
1 −n 1 √ √
1+ = exp − n ln 1 + i) On veut comparer 2 et a , et comparer 3 n et bn . Cette com-
n n
n n paraison dépend de la position de a et de b par rapport à 1.
1 1
= exp − n +o • Cas a > 1 et b > 1 :
n n n a n
an a
= exp − 1 + o(1) −−−→ e −1 . u
Alors : n ∼ = . La série géométrique
n∞ n∞ bn b b
n
u n+1 a
On a donc : ∼ e−1 (n + 1)a−1 . converge si et seulement si : < 1. Par théorème d’équiva-
u n n∞ b
u n+1 lence pour des séries à termes 0, on conclut que la série
• Si a > 1, alors −−−→ + ∞ > 1, donc, d’après la a
un n∞ u n converge si et seulement si : < 1.
n
b
règle de d’Alembert, la série u n diverge.
n • Cas a 1 et b > 1 :
√
u n+1 2 n √
• Si a = 1, alors −−−→ e−1 < 1, donc, d’après la règle Alors : un ∼ = e n ln 2−n ln b ,
un n∞
n∞ b n
√
de d’Alembert, la série u n converge.
donc : n u n ∼ e2 ln n+
2 n ln 2−n ln b
−−−→ 0.
n n∞ n∞
u n+1
• Si a < 1, alors −−−→ 0 < 1 , donc, d’après la règle de Il en résulte, à partir d’un certain rang : n 2 u n 1, donc :
un n∞
1
d’Alembert, la série u n converge. 0 u n 2 . D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le
n
n
théorème de majoration pour des séries à termes 0, on
Finalement, la série u n converge si et seulement si : conclut que la série u n converge.
n n
a 1. • Cas a > 1 et b 1 :
h) Comme le comportement de x n dépend de la position de x an √
161
t 0 π/4 1
4.12 Essayons d’utiliser la formule
de Stirling :
n√
n
f (t) − 0 + n! ∼ 2πn .
n∞ e
f (t) 0
1
On a donc : ln (n!) = n ln n − n + ln (2πn) + o(1),
2
d’où :
Et : f (1) = tan 1 − 2 −0,443 . . . < 0.
ln u n
On conclut : ∀ t ∈ [0 ; 1], tan t 2t.
1
• D’où, pour tout n ∈ N : = ln (n!) − ln (2n)!
n
1 1
vn = tan (x n ) dx
2 2
2x n dx 1 1
= n ln n − n + ln (2πn) + o(1)
0 0 n 2
n2 +1 1
x 2 2
=2 2 = 2 2. 1
− 2n ln (2n) − 2n + ln (2π2n) + o(1)
n +1 0 n +1 n 2
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de ma- =
1 1
− n ln n + (1 − 2 ln 2)n − ln 2 + o(1)
joration pour des séries à termes 0, on conclut que la série n 2
vn converge. = − ln n + (1 − 2 ln 2) + o(1).
n
Puis :
u n = exp − ln n + (1 − 2 ln 2) + o(1)
n
4.11 1) Commençons par chercher un équivalent de k!, 1 1 e
= e 1−2 ln 2 e o(1) ∼ e 1−2 ln 2 = 0.
k=0 n n∞ n 4n
lorsque l’entier n tend vers l’infini.
D’après l’exemple de Riemann et le théorème d’équivalence
On a, pour tout n ∈ N (tel que n 2 ) :
pour des séries à termes 0, on conclut que la série un
n
n−1
n−2 n
0 k! − n! = k! = k! + (n − 1)! diverge.
k=0 k=0 k=0
162
a
/ 0 , alors u n −−−→ −
• Si a = =
/ 0, donc la série un 4.15 Rappelons l’inégalité de Cauchy-Schwarz, dans R N
n∞ 3 n
usuel, pour N ∈ N∗ fixé :
diverge grossièrement.
3 b a2 C ∀ (x1 ,. . . ,x N ), (y1 , . . . ,y N ) ∈ R N ,
• Si a = 0 et − + / 0 , alors u n ∼ .
= 12 12
4 3
9
n∞ n
N N N
x y x 2
y 2
.
noté C n n n n
n=1 n=1 n=1
D’après l’exemple de Riemann, par multiplication par une
constante non nulle, et par le théorème d’équivalence pour des √ 1
En appliquant ceci à u n et , à la place respectivement de xn
séries à termes réels 0, on conclut que la série un n
n et yn , on obtient :
diverge. 12 12
N √
un N N
1
1 ∀N ∈N , 0 ∗
un .
• Si a = 0 et C = 0, alors u n = O 2 . n n2
n n=1 n=1 n=1
163
Par théorème de majoration pour des séries à termes 0, on 5 2
n
2 n2 n
13 n +
n+
2
conclut que la série u αn converge, pour tout α ∈ R∗+ fixé. 13 13 13 13
= =
10
.
n 1 25 2 26 25 25
n + n+
25 25
4.17 Commençons par étudier le comportement de |u n | 13 13 n
lorsque l’entier n tend vers l’infini. Comme 0 < 1 , la série géométrique
25 n
25
na na converge.
On a : |u n | = ∼ b = n a−b .
(n + 1)b n∞ n Par théorème de majoration pour des séries à termes 0, on
• Si a > b, alors |u n | −−−→ + ∞, u n −−−
/→0 , donc la série déduit que la série |u n | converge.
n∞ n∞
n
u n diverge grossièrement.
n Ainsi, la série u n est absolument convergente, donc conver-
n
• Si a = b , alors |u n | −−−→ 1, u n −−−
/→0 , donc la série gente.
n∞ n∞
u n diverge grossièrement. 2) On a de même, pour tout n ∈ N :
n
(2 + 3i)n + 2 − i n (2n + 2) + i (3n − 1) n
• Supposons a < b. La série u n est alternée et u n −−−→ 0 . |vn | = =
n∞ (3 + 2i)n + 3 + i (3n + 3) + i (2n + 1)
n
n n
Nous allons montrer que la suite |u |
n n 1 est décroissante. (2n + 2)2 + (3n − 1)2 2 13n 2 + 2n + 5 2
= = .
Considérons l’application (3n + 3)2 + (2n + 1)2 13n 2 + 22n + 10
xa D’où :
f : [1 ; +∞[−→ R, x −→ = x a (x + 1)−b .
(x + 1)b
n 13n 2 + 2n + 5
ln |vn | = ln
L’application f est dérivable sur [1 ; +∞[ et, pour tout 2 13n 2 + 22n + 10
x ∈ [1 ; +∞[ : n 20n + 5
= ln 1 −
2 13n 2 + 22n + 10
f (x) = ax a−1 (x + 1)−b − x a b(x + 1)−b−1 n −(20n + 5)
∼
= x a−1 (x + 1)−b−1 (a − b)x + a . n∞ 2 13n 2 + 22n + 10
20n 2 20 20 10
a ∼ − =− −−−→ − =− .
Le signe de f (x) dépend de la position de x par rapport à . n∞ 26n 2 26 n ∞ 26 13
b−a
On a : Ainsi, ln |vn | −−−
/→ − ∞, vn −−−/→ 0, donc la série vn
n∞ n∞
n
a
∀x ∈ ; +∞ , f (x) 0 . diverge grossièrement.
b−a
Il en résulte que la suite |u n | n est décroissante à partir d’un 4.19 1) Existence :
certain rang. 1 1
On a : u n = √ √ ∼ 0.
D’après le TSCSA, on déduit que la série u n converge. n n + 2 + (n + 2) n n∞ 2n 3/2
n D’après l’exemple de Riemann (3/2 > 1) et le théorème
On conclut que la série u n converge si et seulement si : d’équivalence pour des séries à termes 0, la série
un
n n
+∞
a < b. converge, donc u n existe.
n=1
164
√ √ √ √
n n + 2 − (n + 2) n n n + 2 − (n + 2) n
N −1
= = − ln 2 + ln 3 + ln n + ln N
−2n 2 − 4n −2n(n + 2) n=4
1 1
N −1
= √ − √ .
2 n 2 n+2 − ln 3 + ln n + ln N + ln (N + 1)
n=4
On en déduit, pour tout N 3, par télescopage :
2
= − ln 3 + ln (N + 2) − ln N = − ln 3 + ln 1 +
N
N
1 1 1 N
un = √ −√
n=1
2 n=1 n n+2 −→ − ln 3 .
N∞
1 N
1 N
1
+∞
2
= √ − √ On conclut : ln 1 − = − ln 3.
2 n=1 n n=1 n + 2 n(n + 1)
n=2
N
1 1
N +2
1 Remarque : la partie 2) (calcul) montre que la série converge,
= √ − √
2 n=1 n n=3 n et rend donc alors inutile la partie 1) (existence).
1 1 1 1 1 1
= 1+ √ − √ −√ −→ 1+ √ .
2 2 N +1 N + 2 N∞ 2 2 4.21 a) Récurrence sur n.
√
n
u1 1
+∞
1 1 2+ 2 • Pour n = 1 : vk = v1 = =1− ,
On conclut : un = 1+ √ = . 1 + u1 1 + u1
n=1
2 2 4 k=1
Remarque : la partie 2) (calcul) montre que la série converge, donc la propriété est vraie pour n = 1.
et rend donc alors inutile la partie 1) (existence). • Supposons la propriété vraie pour un n ∈ N∗ :
n
1
vk = 1 − .
4.20 1) Existence : k=1
(1 + u 1 ) · · · (1 + u n )
On a :
On a alors :
2 2 2
u n = ln 1 − ∼ − ∼ − 2.
n(n + 1) n∞ n(n + 1) n∞ n
n+1 n
vk = vk + vn+1
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ), par multiplication par k=1 k=1
un coefficient fixé (2), et d’après le théorème d’équivalence 1
= 1−
pour des séries à termes 0, on conclut que la série un (1 + u 1 ) · · · (1 + u n )
n u n+1
converge. +
(1 + u 1 ) · · · (1 + u n+1 )
2) Calcul : −(1 + u n+1 ) + u n+1
Essayons d’amener un télescopage. =1+
(1 + u 1 ) · · · (1 + u n+1 )
On a, pour tout N ∈ N∗ (tel que N 5) : 1
= 1− ,
N (1 + u 1 ) · · · (1 + u n+1 )
2
ln 1 −
n=2
n(n + 1) ce qui établit la formule pour n + 1.
N
n +n−2
2
N
(n − 1)(n + 2) On conclut, par récurrence sur n :
= ln = ln
n=2
n(n + 1) n=2
n(n + 1)
n
1
∀ n 1, vk = 1 − .
N
N
N
N
k=1
(1 + u 1 ) · · · (1 + u n )
= ln (n − 1)+ ln(n + 2)− ln n − ln(n + 1)
n=2 n=2 n=2 n=2
Remarque : On peut aussi obtenir le résultat en écrivant, pour
N −1
N +2
N
N +1
tout n 2 :
= ln n + ln n − ln n − ln n
n=1 n=4 n=2 n=3 1 + un − 1
N −1 vn =
(1 + u 1 ) · · · (1 + u n )
= ln 1 + ln 2 + ln 3 + ln n
1 1
n=4 = − ,
N −1 (1 + u 1 ) · · · (1 + u n−1 ) (1 + u 1 ) · · · (1 + u n )
+ ln n + ln N + ln (N + 1) + ln (N + 2) et en réalisant un télescopage.
n=4
165
n
On conclut que la série u n converge et que sa somme est
b) D’après a), on a : ∀ n 1, vk 1.
n 1
k=1
égale à ln 3.
Ainsi, la série vn est à termes 0 et ses sommes partielles
n
sont majorées. D’après un lemme du cours, on conclut que la
série vn converge. 4.23 • Soit x ∈ ]0 ; +∞[ fixé.
n 1 Pour évaluer la somme de série proposée, nous allons utiliser
une comparaison à une intégrale.
4.22 • Groupons les termes trois par trois. 1
L’application f : [1 ; +∞[−→ R, t −→
On a, pour tout p ∈ N∗ : t (t + x)
est continue, décroissante, intégrable sur [1 ; +∞[, car
3p
1 1 2 1 1 2
un = + − + + − + ··· 1
1 2 3 4 5 6 f (t) ∼ 0.
n=1 t−→+∞ t 2
1 1 2 On déduit, par comparaison série/intégrale, que la série
+ + −
3p − 2 3p − 1 3p 1
converge (ce qui était aussi visible en prenant un
n(n + x)
3p
1 p
1 3p
1 p
1 n 1
= −3 = − équivalent) et que :
n=1
n k=1
3k n=1
n n=1
n
+∞
+∞ +∞
3p
1 2p
1 1 2p
1 1
= = = . f (t) dt f (1) + f (t) dt .
n p+i p i=1 i 1 n(n + x) 1
n= p+1 i=1 1+ n=1
p
On calcule l’intégrale :
En notant q = 2 p , on a donc : +∞ +∞
1
3p
1 q
1 f (t) dt = dt
un = 2 . 1 1 t (t + x)
q i=1 2i +∞
n=1 1+ 1 1 1 1! "+∞
q = − dt = ln t − ln (t + x) 1
1 x t t+x x
On reconnaît une somme de Riemann, pour la fonction +∞
1 1 t 1 1 ln (x + 1)
f : x −→ , qui est continue sur le segment [0 ; 1] . = ln = − ln = .
2 x t+x 1 x 1+x x
1+
x On a donc, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ :
On a donc :
1 ln(x + 1)
+∞
ln(x + 1)
1 q
1 1
1
1
+ .
−→ dx x n(n + x) 1+x x
q i=1 2i q∞ 0 1 + 2x n=1
1+
q
1 • Comme :
1 1
= ln (1 + 2x) = ln 3. 1 o ln (x + 1) ln (x + 1) ln (x + 1)
2 2 = =o =o ,
0 1+x x +1 x +1 x
3p
1 ln(x + 1) ln(x + 1)
On a donc, par suite extraite : u n −→ ln 3. On a : + ∼ .
n=1
p∞
1+x x x−→+∞ x
• Comme u n −−−→ 0 , on a alors aussi : On conclut, par encadrement :
n∞
+∞
1 ln (x + 1)
3
p+1 3p
∼
un = u n + u 3 p+1 −→ ln 3 , n=1
n(n + x) x−→+∞ x
n=1 n=1
p∞
1 1 ln x
3
p+2
3p = ln x + ln 1 + ∼ .
un = u n + u 3 p+1 + u 3 p+2 −→ ln 3 . x x x−→+∞ x
p∞
n=1 n=1
Comme les 3 p, 3 p + 1, 3 p + 2, p décrivant N∗ , recouvrent 4.24 • Commençons par chercher un équivalent simple de
tous les entiers ( 3), on déduit :
+∞
1
n
lorsque l’entier n tend vers l’infini.
u k −−−→ ln 3 . k=n
k!
n∞
k=1
166
D’abord, d’après la règle de d’Alembert ou le cours sur la série Comme : ∀ n ∈ N, u n u 0 ,
1
de l’exponentielle, la série converge, donc, pour tout on déduit, par passage à la limite : u 0 ,
k 0
k!
et donc > 0 d’où ∈ ]0 ; π/2].
+∞
1
n ∈ N, existe. b) On a, pour tout n ∈ N : tan u n+1 = an + tan u n ,
k!
k=n donc an = tan u n+1 − tan u n .
On a, pour tout n ∈ N : D’après le lien suite/série, il en résulte que la série
+∞
+∞ an converge si et seulement si la suite (tan u n )n∈N converge.
1 1 1
0 − = n∈N
k! n! k!
k=n k=n+1
D’après a), si =/ π/2, alors la suite (tan u n )n∈N converge vers
1 1 1
= 1+ + + ··· tan , et, si = π/2 , alors la suite (tan u n )n∈N diverge.
(n + 1)! n + 2 (n + 2)(n + 3)
On déduit que la suite (tan u n )n∈N converge si et seulement si
1 1 1
1+ + + ··· =
/ π/2 et on conclut que la série an converge si et seu-
(n + 1)! n + 2 (n + 2)2 n∈N
1 1 1 n+2 lement si =
/ π/2.
= =
(n + 1)! 1 (n + 1)! n + 1
1−
n+2 4.26 a) Soit n ∈ N − {0,1} fixé.
1 n+2 1
= = o . On a, en échangeant les rôles de p et q :
n! (n + 1)2 n!
1 1
+∞ Sn = √ = √ ,
1 1 1 pq qp
On a donc : = +o . 1 p<q n 1q< pn
k=n
k! n! n!
d’où, en additionnant :
• D’où :
1 1 1
+∞ 2Sn = √ = √ − √
1 1 1 1 1 pq pq 1 p=q n pq
ln u n = ln = ln +o 1 p=
/ n 1 p,q n
n k=n
k! n n! n! n n n
1 1 1
1 1 1 = √ √ − = A2n − Bn .
= ln + ln 1 + o(1) = − ln n! + o(1) . p=1
p q=1
q p=1
p
n n! n
n 1 2
n √ On conclut : ∀ n ∈ N − {0,1}, Sn = (A − Bn ).
• De la formule de Stirling : n! ∼ 2πn, 2 n
n∞ e
b) Essayons de trouver d’abord des équivalents simples de An
1 et de Bn .
on déduit : ln (n!) = n ln n − n + ln (2πn) + o(1),
2 • Par comparaison somme/intégrale, puisque l’application
d’où : 1
x ∈ [1 ; +∞[−→ √ ∈ R est continue et décroissante, on a,
1 1 x
ln u n = − n ln n + n − ln (2πn) + o(1)
n 2 pour tout n ∈ N∗ :
= − ln n + 1 + o(1), n n
1 1
√ dx An 1 + √ dx .
1 e x x
puis : u n = e− ln n+1+o(1) = e eo(1) ∼ . 1 1
n n∞ n
e On calcule l’intégrale :
On conclut : u n ∼ . n
n∞ n 1 √ √
√ dx = [2 x]n1 = 2( n − 1) .
1 x
4.25 a) • D’abord, une récurrence immédiate montre que, pour On a donc, pour tout n ∈ N − {0,1} :
tout n ∈ N , u n existe et u n ∈ [0 ; π/2[. √ √
2 n − 2 An 2 n − 1 .
• On a, pour tout n ∈ N :
√ √ √ √
Comme 2 n − 2 ∼ 2 n , et 2 n − 1 ∼ 2 n,
u n+1 = Arctan ( an +tan u n ) Arctan (tan u n ) = u n , n∞ n∞
√
0 on déduit, par encadrement : An ∼ 2 n.
n∞
donc la suite (u n )n∈N est croissante.
• De même, on obtient : Bn ∼ ln n.
• Puisque (u n )n∈N est croissante et majorée par π/2, on conclut n∞
167
Comme ln n = o(n) , on conclut : 4.29 a) • Montrons, par récurrence sur n :
1 ∀ n ∈ N, u n 5 .
Sn = (A2n − Bn ) ∼ 2n .
2 n∞
C’est vrai pour n = 0, puisque u 0 = 5.
4.27 On a, pour tout n ∈ N : Si c’est vrai pour un n ∈ N , alors :
168
4.30 • Commençons par chercher un équivalent de u n lorsque Comme Hn −−−→ + ∞ , on déduit : u n −−−→ + ∞.
n∞ n∞
l’entier n tend vers l’infini. À cet effet, étudions le comporte-
De plus, on sait :
ment de u n.
1) On a, pour tout n ∈ N : 1
Hn−1 ∼ ln(n − 1) = ln n + ln 1 − ∼ ln n ,
n∞ n n∞
1 (n + 1)u n + n
|u n+1 | = √
(n + 2)2 donc : u n ∼ ln n.
n+1 n n∞
|u n | + |u n | + 1. 1 1
(n + 2)2 (n + 2)2 b) 1) On a : ∼ √ 0.
un n∞ ln n
On déduit, en réitérant et par addition :
1
∀ n ∈ N, |u n | |u 0 | + n , Comme n √ −−−→ + ∞, à partir d’un certain rang :
ln n n ∞
d’où : u n = O (n). 1 1 1
n∞ n√ 1, donc : √ . D’après l’exemple de
2) On a alors, en reportant : ln n ln n n
Riemann et le théorème de minoration pour des séries à termes
(n + 2)2 u n+1 = (n + 1)u n + n = O(n 2 ) , 1
0, on déduit que la série √ diverge.
O(n 2 ) ln n
donc : u n+1 = = O(1), n
(n + 2)2 D’après le théorème d’équivalence pour des séries à termes 0,
puis, en décalant l’indice : u n = O(1). 1
on conclut que la série de terme général diverge.
3) En reportant encore : un
(−1)n
(n + 2)2 u n+1 = (n + 1)u n + n = O(n) , 2) La série , est alternée, son terme général tend
un
O(n) 1 n 1
donc : u n+1 = =O .
(n + 2)2 n vers 0 (car u n −−−→ + ∞) et la suite
1
est décrois-
n∞ u n n1
En particulier : u n+1 −−−→ 0, donc : u n −−−→ 0.
n∞ n∞ sante, car :
4) En reportant encore : 1
∀ n 1, u n+1 = u 2n + u n .
(n + 2)2 u n+1 = (n + 1)u n + n n
1 D’après le TSCSA, on conclut que la série de terme général
=n 1+ u n + 1 ∼ n, (−1)n
n n∞
converge.
un
n 1
d’où : u n+1 ∼ ∼ ,
n∞ (n + 2)2 n∞ n
1 1 4.32 a) • Montrons, par récurrence sur n :
donc, en décalant : u n ∼ ∼ .
n∞ n − 1 n∞ n ∀ n ∈ N, u n > 1 .
1
• On a alors : u an ∼ a 0. La propriété est vraie pour n = 0, car u 0 ∈ ]1 ; +∞[ .
n∞ n
Si la propriété est vraie pour un n ∈ N , alors :
D’après l’exemple de Riemann et le théorème d’équivalence
pour des séries à termes 0, on conclut que la série u an u n+1 = u 2n − u n + 1 = (u n − 1)2 + u n > 1 ,
n 0 >1
converge si et seulement si a > 1.
donc la propriété est vraie pour n + 1.
On conclut, par récurrence sur n : ∀ n ∈ N, u n > 1 .
4.31 a) • Une récurrence immédiate montre que, pour tout
• On a alors :
n 1 , u n existe et u n 1 .
1 ∀ n ∈ N, u n+1 − u n = u 2n − 2u n + 1 = (u n − 1)2 0 ,
• On a, pour tout n 2 : u 2n = u 2n−1 + ,
n−1
donc la suite (u n )n∈N est croissante.
d’où, en réitérant et en additionnant :
• Supposons qu’il existe ∈ R tel que u n −−−→ . Alors, par
1 1 1 n∞
u 2n = u 21 + + + ··· + , passage à la limite dans la définition de la suite, on a :
1 2 n−1
= 2 − + 1 , d’où = 1 . Mais, d’autre part :
noté Hn−1 ∀ n ∈ N, u n u 0 , d’où, par passage à la limite : u 0 > 1,
=
1
−
1
−→
1
. 1 N
1
u 0 − 1 u N +1 − 1 N ∞ u 0 − 1 = − 1+ +
2 n=3 n
1
On conclut que la série
u
converge et que : 1 N
1 1
n 0 n +5 + +
2 n=3 n N +1
+∞
1 1
= . N
u u −1 1 1 1
n=0 n 0
−4 + +
n=3
n N +1 N +2
3n − 2
4.33 Notons, pour tout n 1 : u n = . 1 4
n 3 + 3n 2 + 2n = 1+ − −→ 1.
N +1 N + 2 N∞
1) Existence :
3 Ceci montre que la série proposée converge (ce que l’on avait
On a : u n ∼ 2 0. D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) déjà obtenu par une autre méthode, plus directe, en 1)) et que
n∞ n
et le théorème d’équivalence pour des séries à termes 0, on sa somme est :
conclut que la série u n converge.
+∞
3n − 2
n 1 = 1.
n 3 + 3n 2 + 2
2) On va faire apparaître un télescopage, à l’aide d’une dé- n=1
170
c) On en déduit, pour tout N ∈ N∗, par télescopage : et considérons, sous réserve d’existence, pour tout n ∈ N :
N
N
(−1)n φn+1 φ π √
= − n+2 vn = tan (7 − 4 3)n .
φ φ
n=1 n n+1 n=1
φn φn+1 2
N
N √ n √
=
φn+1
−
φn+2 Notons aussi : an = (7 + 4 3) , bn = (7 − 4 3)n .
n=1
φn n=1
φn+1 • On a, par la formule du binôme de Newton :
N
N +1
φn+1 φn+1 φ2 φ n
= − = − N +2 . n √
n=1
φn n=2
φn φ1 φ N +1 an = 7n−k (4 3)k ,
k=0
k
Et : φ1 = 1, φ2 = φ1 + φ0 = 1 .
n
n √
φ N +2 bn = 7n−k (−1)k (4 3)k .
Pour obtenir la limite de , lorsque l’entier N tend vers l’in- k=0
k
φ N +1
fini, calculons φn en fonction de n, pour tout n ∈ N . En additionnant, les termes d’indices impairs se simplifient, les
termes d’indices pairs se doublent, et on obtient :
La suite (φn )n0 est une suite récurrente linéaire du second ordre,
à coefficients constants et sans second membre. D’après le cours,
E(n/2)
n
nous disposons d’une méthode de calcul du terme général. an + bn = 2 7n−2 p 42 p 3 p ∈ 2Z .
2p
L’équation caractéristique r 2 − r − 1 = 0 admet deux solu-
p=0
entier
tions réelles distinctes :
√ √ π π
1− 5 1+ 5 On a donc : an + bn ∈ πZ.
r1 = , r2 = . 2 2
2 2 √
D’autre part, comme 0 7 − 4 3 < 1, on a :
D’après le cours, il existe donc (λ1 ,λ2 ) ∈ R2 tel que :
π √ n π
∀ n ∈ N, u n = λ1 r1n + λ2 r2n . ∀ n ∈ N, (7 − 4 3) ∈ 0 ; ,
2 2
On calcule λ1 ,λ2 à l’aide des données initiales φ0 et φ1 :
donc vn existe pour tout n ∈ N .
λ1 + λ2 = φ0 = 0
Il en résulte que, pour tout n ∈ N , u n existe aussi et u n = −vn .
√ √
λ1 r1 + λ2 r2 = φ1 = 1. • Puisque 0 7 − 4 3 < 1, on a : (7 − 4 3)n −−−→ 0,
n∞
On obtient, par résolution de ce système linéaire : √
π
−1 1 −1 1 donc : vn ∼ (7 − 4 3)n 0.
λ1 = = − √ , λ2 = = √ . n∞ 2
r2 − r1 5 r 1 − r 2 5 √
La série géométrique (7 − 4 3)n converge, donc, par
D’où : n
√ √
1 1+ 5 n 1− 5 n théorème d’équivalence pour des séries à termes 0, la série
∀ n ∈ N, φn = √ − .
5 2 2 vn converge.
√ √ n
1+ 5 1 − 5
Comme > 1 et < 1, on déduit : En passant aux opposés, on conclut que la série un
2 2 n
√ converge.
1 1+ 5 n
φn ∼ √ . b) Il est clair que, pour tout n ∈ N , u n existe et u n 0 .
n∞ 5 2
√ Pour obtenir une inégalité portant sur u n, essayons d’en former
φ 1+ 5 une portant sur 1 + x + · · · x n , pour tout x ∈ [0 ; 1].
D’où : N +2 −→ .
φ N +1 N ∞ 2
√ √ Rappelons la comparaison entre la moyenne arithmétique et la
+∞
(−1)n 1+ 5 1− 5 moyenne géométrique de n réels 0 :
On conclut : =1− = .
φ φ
n=1 n n+1
2 2
∀ n ∈ N∗ , ∀ a1 ,. . . ,an ∈ R+ ,
a) Notons, sous réserve d’existence, pour tout n ∈ N : n1
4.35 1 n n
ak ak .
π √ n k=1 k=1
u n = tan (7 + 4 3)n ,
2 moyenne arithmétique moyenne géométrique
171
Appliquons ceci à 1,. . . ,x n (et n + 1 à la place de n) : On a, pour tout n 0 :
∀ n ∈ N, ∀ x ∈ [0 ; 1],
u 2n vn2 vn2
=
1 1
u 2n vn2 au 3n au n
(1 + x + · · · + x n ) (1 · x · · · x n ) n+1
n+1 wn =
1 n(n+1) 1 au 3n + bvn3
u 2 v2 u2
n
n n = n ,
= x 1+···+n n+1 = x 2 n+1 = x 2 ,
bvn3 bvn
d’où, pour tout n ∈ N :
u 2n vn2 u n vn
1 1 d’où, par produit : wn2 = .
xn 1 n abu n vn ab
0 un dx = x 2 dx
n+1 0
n
0 (n + 1)x 2 Il est clair, par développement, que :
n +1 1
1 x2 2 2 1
= n = 2. ∀ (α,β) ∈ R2 , αβ (α + β)2 .
n+1 +1 0 (n + 1)(n + 2) n 2
2
(u n + vn )2
2 d’où : ∀ n ∈ N, wn2 ,
On a donc : ∀ n ∈ N , 0 u n 2 .
∗ 2ab
n u n + vn
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème d’équi- puis : ∀ n ∈ N, 0 wn √ .
2ab
valence pour des séries à termes 0, on conclut que la série
Par addition de deux séries convergentes, la série de terme gé-
u n converge.
néral u n + vn converge.
n
= = grale.
n k=n
2k + n p=k−n n p=0
2( p + n) + n On a, pour tout n ∈ N :
1 n
1 1 1 n
1
n
(−1)k
n 1
= = . = (−1)k
t k dt
n p=0 3n + 2 p n n p=0 3 + 2 p k=0
k+1 k=0 0
n 1
n 1
1 − (−t)n+1
noté vn = (−t)k dt = dt
0 k=0 0 1 − (−t)
On reconnaît en vn une somme de Riemann. 1 1 n+1
1 t
1 = dt + (−1)n dt = ln 2 + an .
L’application x ∈ [0 ; 1] −→ est continue sur le seg- 1+t 0 1+t
3 + 2x
0
ment [0 ; 1] . notée an
D’après le cours sur les sommes de Riemann : • D’où, pour tout n ∈ N :
1 n
(−1)k
1
1 1 1 5 exp − 1 = e ln 2+an − 1 = 2 ean − 1 .
vn −−−→ dx = ln(3 + 2x) = ln . k + 1
n∞ 0 3 + 2x 2 0 3
2 k=0
noté C On a :
1 1
t n+1
C |an | = dt t n+1 dt
On a donc : u n ∼ , où C > 0 est fixé. 0 1+t 0
n∞ n
1
C t n+2 1
D’après l’exemple de Riemann et puisque C =
/ 0, la série = = −−−→ 0,
n n+2 0 n + 2 n∞
n
diverge. Par théorème d’équivalence pour des séries à termes d’où : an −−−→ 0 .
0, on conclut que la série u n diverge. n∞
172
Étudions maintenant les séries de termes généraux an Ceci montre que la série v p converge.
et O(an2 ). p
• La série an , est alternée, son terme général an tend 3) Étudions les sommes partielles de la série u n en liaison
n 0 n 1
vers 0 lorsque l’entier n tend vers l’infini, et la suite |an | n 0 avec les sommes partielles de la série vp .
p1
décroît, car, pour tout n ∈ N :
1 n+2 1 n+1 On a, pour tout N ∈ N∗ :
t t
|an+1 | = dt dt = |an | .
2N −1
N −1
2N
N
0 1+t 0 1+t un = v p + u 2N −1 , un = vp .
n=1 p=1 n=1 p=1
D’après le TSCSA, la série de terme général an converge.
1 1 Comme u 2N −1 −→ 0 et que la série v p converge, il s’en-
• On a vu plus haut : ∀ n ∈ N∗ , |an | , N∞
n+2 n p1
+∞
1
donc : O(an2 ) = O 2 . suit, en notant S = vp :
n p=1
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de ma-
1
2N −1 2N
1
n
N
converge. Ainsi, la série O 2 est absolument conver- donc : u n −→ S.
n
n N∞
n=1
gente, donc convergente.
Ceci montre que la série de terme général u n converge.
Les séries de termes généraux an et O(an2 ) convergent.
On conclut, par addition de deux séries convergentes, que la
+∞
série de terme général u n converge. 4.39 a) Notons, pour tout n 1 , Rn = u k , qui existe,
k=n+1
puisque la série u n converge.
4.38 1) On a : n 1
1 1 1 Puisque la suite (u n )n1 décroît, on a, pour tout n 1 :
∀ n ∈ N∗ , |u n | Max sin , sh = sh ,
n n n
2n
0 2nu 2 u k 2Rn
donc : u n −−−→ 0.
2n
n∞ k=n+1
174
Il en résulte que f est intégrable sur [0 ; +∞[ si et seulement
4.42 Si α 0 , alors u n −→
/ 0, donc u n diverge.
n∞ n 1 la série u n converge.
n 0
Supposons α > 0 ; alors u n −−−→ 0 .
n∞ On a, pour tout n ∈ N :
Groupons par paquets de quatre termes consécutifs, en no- (n+1)π
tant, pour p ∈ N : un = (1 + x 4 sin 2 x)−3 dx
nπ
π
v p = u 4 p+1 + u 4 p+2 + u 4 p+3 + u 4 p+4 . −3
= 1 + (nπ + t)4 sin 2 t dt.
t = x − nπ 0
On a :
Afin d’utiliser l’encadrement connu
1 1 1
# π 2t
vp = − − + ∀t ∈ 0; , sin t t ,
(4 p + 1)α (4 p + 2)α (4 p + 3)α 2 π
1
+ scindons l’intégrale précédente, à l’aide de la relation de
(4 p + 4)α
Chasles : u n = vn + wn , où :
1 1 −α 2 −α
= − 1+ − 1+ π
(4 p)α 4p 4p 2 −3
vn = 1 + (nπ + t)4 sin 2 t
3 −α 1 −α dt,
+ 1+ + 1+ 0 π
4p p −3
wn = 1 + (nπ + t)4 sin 2 t dt
1 α 2α π
= − 1− − 1− 2
(4 p)α 4p 4p π
1 −3
3α α
2
= 1 + (nπ + π − s)4 sin 2 s ds.
+ 1− + 1− +O s=π−t 0
4p p p
1 α 1 −α On en déduit, pour tout n ∈ N : αn u n βn ,
= − +O ∼ < 0.
(4 p)α p p p∞ 4α p α+1 où on a noté :
π
−3
2
1 αn = 2 1 + (nπ + π)4 t 2 dt
Comme α + 1 > 1, converge, et donc vp 0
p1
pα+1 p π 2 −3
2 2t
converge. βn = 2 1 + (nπ)4 dt .
0 π
Les sommes partielles de la série u n ne diffèrent de celles
n Par les changements de variable y = (nπ + π)2 t pour αn , et
de v p que par la somme d'au plus trois des u n. Comme vp 2t
y = (nπ)2 pour βn , on obtient :
p p π
converge et que u n −−−→ 0 , il en résulte que u n converge. (nπ+π)2 π/2
2
n∞
n αn = (1 + y 2 )−3 dy ,
(nπ + π)2 0
(nπ)2
π
4.43 Puisque f est continue et 0, l’intégrabilité de f sur βn = (1 + y 2 )−3 dy .
(nπ)2 0
[0 ; +∞[ est équivalente à l’existence d’une limite finie en +∞
X L’application g : y ∈ [0 ; +∞[−→ (1 + y 2 )−3 est continue,
pour l’application X −→ f. 1
0 0, et g(y) ∼ , donc, d’après l’exemple de Riemann
y−→+∞ y 6
(n+1)π
en +∞ (6 > 1 ) et le théorème d’équivalence pour des fonc-
Notons, pour tout n ∈ N : u n = f.
nπ tions 0, g est intégrable sur [0 ; +∞[.
+∞
On a alors, puisque f 0 : Il en résulte, en notant L = (1 + y 2 )−3 dy > 0 :
0
X
E(X/π)+1 (n π+π)2 π
∀ X ∈ [0 ; +∞[, f un
2
(1 + y 2 )−3 dy −−−→ L ,
n∞
0 n=0 0
N (N +1)π
(n π)2
∀ N ∈ N, u n (=) f. (1 + y 2 )−3 dy −−−→ L .
n=0 0
0 n∞
175
2L 1 L 1 Comme
On déduit : αn ∼ et βn ∼ .
π2 n 2
n∞ n∞ π n 2 1 1
t n+1 1
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème d’équi- 0 dt t n+1 dt = −−−→ 0 ,
0 (1 + t)2 0 n + 2 n∞
valence pour des séries à termes 0, la série βn converge,
n on déduit :
puis, par théorème de majoration pour des séries à termes 0,
1 1
la série u n converge. In = + o(1)
2(n + 1) n + 1
n
1 1 1 1 1 1
L’intervention de αn est alors inutile, mais on ne pouvait guère = +o +o = +o ∼ .
le prévoir. 2n n n 2n n n∞ 2n
Finalement, f est intégrable sur [0 ; +∞[. (−1)n−1
On conclut : Rn ∼ .
n∞ 2n
+∞
(−1)k
4.44 D’abord, pour tout n ∈ N , Rn = existe, car 4.45 a) • Une récurrence immédiate montre que, pour tout
k=n+1
k
(−1)k n ∈ N , u n existe et u n 0 .
la série converge. • On a donc :
k
k 1 √ √
1) Essayons d’obtenir une expression simple de Rn , faisant in- ∀ n ∈ N, u n+1 = n + u n n −−−→ + ∞ ,
n∞
tervenir une intégrale au lieu d’une série.
d’où : u n+1 −−−→ + ∞,
• Soient n, p ∈ N∗ fixés tels que p > n. On a : n∞
176
√
donc : u n+1 = O ( n) = o(n),
N
N
1 1
n∞ un = n ln 1 + − 1−
n 2n
puis, par décalage d’indice : u n = o(n − 1) = o(n). n=1 n=1
N
1 N
1
En reportant dans la formule définissant la suite, on a donc : = n ln(n + 1) − ln n − N +
2 n
√ √ n=1 n=1
u n+1 = n + u n ∼ n,
n∞ et :
√ √
N
puis, par décalage d’indice : u n ∼ n − 1 ∼ n. n ln (n + 1) − ln n
n∞ n∞
n=1
1
d) Pour α ∈ ]0 ; +∞[ fixé, on a : u n ∼ α .
N
N
n∞
n2 = n ln (n + 1) − n ln n
D’après l’exemple de Riemann et le théorème d’équivalence n=1 n=1
1 = (n − 1) ln n − n ln n
la série de terme général α converge si et seulement si n=2 n=1
un
α
N +1
N +1
N
> 1 , c’est-à-dire si et seulement si : α > 2. = − ln n + n ln n − n ln n
2
n=2 n=2 n=1
(−1)n
e) La série de terme général β
est alternée, puisque = − ln (N + 1)! + (N + 1) ln (N + 1).
un
β
u n > 0. D’où :
N
Son terme général tend vers 0, puisque u n −−−→ + ∞ et u n = − ln (N + 1)! + (N + 1) ln (N + 1)
n∞
β > 0. n=1
1 N
1
La suite
1
est décroissante à partir d’un certain rang, −N + .
β 2 n=1 n
u n n0
n
puisque la suite (u n )n0 est croissante à partir d’un certain rang. n √
D’après la formule de Stirling n! ∼ 2πn,
D’après le TSCSA, on conclut que la série de terme général n∞ e
(−1)n N +1 −N
converge, pour tout β ∈ ]0 ; +∞[ fixé. (N + 1) e e
un
β on a : ∼ √ .
(N + 1)! N∞ 2πN
D’où :
4.46 1) Existence : (N + 1) N +1 e−N e
ln = ln √ 1 + o (1)
On a, par développements limités : (N + 1)! 2πN N∞
1 1
1 1 = 1 − ln (2π) − ln N + o(1).
u n = n ln 1 + − 1− 2 2
n 2n
D’autre part, en utilisant la constante d’Euler, on a :
1 1 1 1 1
=n − 2 +O 3 − 1− = O 2 .
n 2n n 2n n N
1
= ln N + γ + o(1) .
n=1
n
D’après l’exemple de Riemann 2 > 1 ) et le théorème de ma-
1 On obtient :
joration pour des séries à termes 0, la série O
n2
n N
1 1 1
converge. u n = 1 − ln(2π) − ln N + (ln N + γ) + o(1)
2 2 2
1
n=1
Ainsi, la série O est absolument convergente, donc 1 1
n
n2 =1−
ln(2π) + γ + o(1) .
2 2
convergente.
On conclut que la série u n , converge (ce qui a déjà été éta-
On conclut que la série u n converge.
n 1
n
bli en 1) plus directement) et que :
2) Calcul :
Essayons de calculer les sommes partielles , en amenant un té-
+∞
1 1
un = 1 − ln(2π) + γ 0,366 365 . . .
lescopage. On a, pour tout N ∈ N∗ : n=1
2 2
177
4.47 1) Existence :
+∞
La série u p,q converge, d’après l’exemple de
1 1 q 1
0.
p=0
On a : u n = ∼
n(2n + 1) n∞ 2n 2 Riemann (2 > 1 ).
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème d’équi- D’après le théorème d’interversion de deux sommations, pour
valence pour des séries à termes 0, on conclut que la série le cas des séries doubles à termes 0, on déduit :
u n converge. * pour tout p ∈ N, la série u p,q converge
n 1 q 1
2) Calcul :
+∞
Essayons de faire apparaître un télescopage dans l’expression * la série u p,q converge
p0 q=1
des sommes partielles, en utilisant une décomposition en élé-
ments simples d’une fraction rationnelle.
+∞
+∞
+∞
+∞
* u p,q = u p,q .
On a facilement la décomposition en éléments simples : p=0 q=1 q=1 p=0
1 1 2 On conclut :
= − .
X(2X + 1) X 2X + 1
+∞
+∞
1
+∞
1 π2
= = .
(p + q 2 )( p + q2 + 1) q 2 6
D’où, pour tout N 1 : p=0 q=1 q=1
N N
N N
1 2 1 1
un = − = −2 4.49 On va essayer d’utiliser un théorème de sommation des
n=1 n=1
n 2n + 1 n=1
n n=1
2n + 1
relations de comparaison.
2N
√ −n
N
1 +1
1 N
1 N
1
2N +1
1 • Notons, pour tout n ∈ N : u n = n2 .
= −2 − =2 −2
n=1
n p=2
p n=1
2n n=1
n n=2
n On a : ∀ n ∈ N∗ , u n > 0,
√
= 2 ln N + γ + o (1) − 2 ln (2N + 1) + γ + o(1) + 2 u n+1 n+1 1
N∞ et : = √ −−−→ < 1. D’après la règle de
un 2 n n∞ 2
N 1
= 2 ln + 2 + o(1) −→ 2 ln + 2 = 2 − 2 ln 2 . d’Alembert, on conclut que la série u n converge.
2N + 1 N ∞ 2
n
178
+∞
n
1 n
1
On déduit : (u k − u k+1 ) = u n+1 , Arctan √ ∼ √ .
k n∞ k
k=n+1 k=1 k=1
√ √
d’où : Rn ∼ 2u n+1 = 2 n + 1 2−(n+1) ∼ n 2−n . Pour obtenir une évaluation de cette dernière somme, nous al-
n∞ n∞
lons utiliser une comparaison somme/intégrale.
1
4.50 Nous allons essayer d’utiliser un théorème de somma- L’application t ∈ [1 ; +∞[−→ √ ∈ R est continue et dé-
tion des relations de comparaison. t
croissante, d’où :
en
Notons, pour tout n ∈ N : u n = . n+1 n n
n 1 1 1
∀ n ∈ N∗ , √ dx √ 1+ √ dx .
On a : 1 x k=1 k 1 x
n
en+1 en en 1 √ √
u n+1 − u n = − = ne − (n + 1) Et : √ dx = [2 x]n1 = 2 n − 2.
n+1 n n(n + 1) 1 x
(e − 1)en n+1
en 1 √ √
= (e − 1)n − 1 ∼ . On a donc : √ dx = 2 n + 1 − 2 ∼ 2 n
n(n + 1) n∞
n 1 x n∞
n
noté an 1 √ √
et 1+ √ dx = 2 n − 1 ∼ 2 n.
Puisque : 1 x n∞
n
1 √
∀ n ∈ N∗ , an 0 , u n+1 − u n ∼ an , an diverge, Par encadrement, on déduit : √ ∼ 2 n,
n∞ k ∞
n k=1
√
d’après un théorème de sommation des relations de comparaison, et donc : vn ∼ 2 n.
n∞
on a : √ √
Autrement dit : vn = 2 n + o( n).
n n n
(e − 1)ek
(u k+1 − u k ) ∼ ak = . En reportant dans l’égalité liant Sn et vn , on conclut :
n∞ k
k=1 k=1 k=1 π √ √
Sn = n − 2 n + o( n) .
On a, par télescopage : 2
n
en+1 en+1
(u k+1 − u k ) = u n+1 − u 1 = −e ∼ . 4.52 a) • Par une récurrence immédiate, pour tout n ∈ N∗ ,
k=1
n+1 n∞ n
u n existe et u n > 0 .
n
ek en+1
∼ . 1
On conclut :
k n∞ (e − 1)n • On a : ∀ n ∈ N∗ , u n+1 − u n = > 0,
k=1 nu n
donc (u n )n1 est (strictement) croissante.
4.51 Essayons d’abord de nous ramener à des termes plus pe-
tits. • Supposons que (u n )n1 converge, et notons = lim u n .
n∞
∗
On a, pour tout n ∈ N : Comme (u n )n1 est croissante, on a : u 0 > 0, donc > 0.
n √ n
π 1 1 1
Sn = Arctan k = − Arctan √ D’où : u n+1 − u n = ∼ > 0.
k=1 k=1
2 k nu n n∞ n
πn n
1 D’après l’exemple de Riemann et le théorème d’équivalence
= − Arctan √ .
2 k pour des séries à termes 0, la série (u n+1 − u n ) diverge.
k=1
n 1
noté vn D’après le lien suite/série, on conclut que la suite (u n )n1 di-
Pour obtenir une évaluation de vn , essayons d’appliquer un théo- verge, contradiction.
rème de sommation des relations de comparaison. Ainsi, la suite (u n )n1 est croissante et divergente, donc :
1 1 u n −−−→ + ∞.
On a : Arctan √ ∼ √ 0 n∞
k k∞ k
1 b) Nous allons essayer d’utiliser un théorème de sommation
et la série √ diverge d’après l’exemple de Riemann des relations de comparaison.
k 1 k
On a, pour tout n ∈ N∗ :
(1/2 1).
D’après un théorème de sommation des relations de compa- 1 2 2 1
u 2n+1 = u n + = u 2n + + 2 2 ,
raison, on déduit : nu n n n un
179
2 1 D’où :
d’où : u 2n+1 − u 2n = + 2 2. 2
n n un n
u k vk n α+β+1 2
1 1 ab
Comme u n −−−→ + ∞, on a : = o , d’où : k=1 α+β+1
n∞ n 2 u 2n n ∼ 2α+1
n n n∞ n n 2β+1
u 2k vk2 a2 b2
2 2α + 1 2β + 1
u 2n+1 − u 2n ∼ 0. k=1 k=1
n∞ n (2α + 1)(2β + 1)
= .
2 (α + β + 1)2
Puisque la série est divergente et à termes 0, d’après
n 1
n On conclut :
un théorème de sommation des relations de comparaison :
n 2
u k vk
n−1
n−1
2 k=1 (2α + 1)(2β + 1)
(u 2k+1 − u 2k ) ∼ . lim = .
n∞ k n∞
n n
(α + β + 1)2
k=1 k=1
u 2k vk2
D’une part, par télescopage : k=1 k=1
n−1
(u 2k+1 − u 2k ) = u 2n − u 21 ∼ u 2n . 1
n∞ 1
k=1 4.54 Les séries et ln sont de même
p 1
D’autre part, par comparaison série/intégrale, puisque l’appli- n 1 n n 1 1−
pn
1
cation t ∈ [1 ; +∞[−→ est continue et décroissante, on ob- nature, puisque :
t
tient :
1 1 1
ln = −ln 1 − ∼ > 0.
n−1
1 1 1 pn ∞ pn
∼ ln(n − 1) = ln n + ln 1 − ∼ ln n . 1−
k n∞ n n∞ pn
k=1
On déduit : u 2n ∼ 2 ln n, N
1 N
1
n∞ Soit N ∈ N∗. On a : ln = ln .
√ 1 1
puis, comme les u n sont tous 0 : u n ∼ 2 ln n. n=1 1− n=1 1 −
n∞ pn pn
Pour chaque n de {1,. . . ,N }, on a, en utilisant une série géo-
1 +∞
1
4.53 On a : u n ∼ an α , donc : u 2n ∼ a 2 n 2α . métrique : = .
1 p kn
n∞
n∞ 1− kn =0 n
pn
Comme la série a 2 n 2α est divergente et à termes 0,
n 1 Tout entier v de {2,. . . , p N } admet une décomposition primaire
r
d’après un théorème de sommation des relations de comparaison, v = p1r1 . . . p NN , où r1 ,. . . ,r N sont des entiers naturels.
n n
on a : u 2k ∼ a 2 k 2α . De plus, pour tout n de {1,. . . ,N } : p N v pnrn 2rn ,
n∞
k=1 k=1
Une classique comparaison somme/intégrale montre : ln p N
donc : rn .
n ln 2
n n
t 2α+1
k 2α ∼ t 2α dt = ln p N
k=1
n∞ 1 2α + 1 1 En notant ρ N = E + 1, on a donc :
2α+1
ln2
n −1 n 2α+1
= ∼ . ρN
2α + 1 n∞ 2α + 1 1 1
∀ n ∈ {1,. . . ,N }, ,
1 kn =0 pn
kn
n
n 2α+1 1−
D’où : u 2k ∼ a 2 . pn
k=1
n∞ 2α + 1
N N ρN
1 1 .
n
n 2β+1 puis :
De même : vk2 ∼ b2 n=1 1 −
1 kn =0 pn
kn
k=1
n∞ 2β + 1 pn
n=1
n
n α+β+1 Comme, tout entier v tel que 2 v p N admet une décom-
et u k vk ∼ ab . position primaire dont les facteurs premiers sont tous p N ,
k=1
n∞ α+β+1
on a :
180
un u un
N ρN pN
Snα Sn, donc n 0. Puisque la série
1 1
. Snα Sn Sn
kn
kn =0 pn v=1
v n
n=1
diverge (cf. 1er cas), on conclut, par théorème de minoration
un
1 pour des séries à termes 0, que la série diverge.
Puisque la série harmonique est divergente et à termes Snα
v 1
v n
3e cas : α ∈ ]1 ; +∞[ :
> 0 , et que p N −−−→ + ∞ , on a :
N∞
On remarque que, pour tout n ∈ N∗ :
pN
1 Sn Sn
−−−→ + ∞. un Sn − Sn−1 1 1
v=1
v N∞ = = dx dx .
Snα Snα Sn−1 Sn
α
Sn−1 x
α
N
1
Il en résulte −−−→ + ∞, D’où, par addition et relation de Chasles, pour tout N 2 :
1
N Sn SN +∞
N∞
n=1 1− N
un 1 1 1
pn
α
α
dx = α
dx α
dx.
S x x x
N
1 N
1 n=2 n n=2 Sn−1 S1 S1
181
D’après l’exemple de Riemann et le théorème d’équivalence
On a, pour tout n ∈ N∗ :
pour des séries à termes 0, la série ak converge. Notons
k
n
(−1)k−1
+∞
k
S= ak . k=1
k=1
n 1
n = (−1)k−1 x k−1 dx
On a donc : vn − wn = ak = S + o(1), k=1 0
k=1
1
n
d’où : vn = wn + S + o(1) = ln n + γ + S + o(1), = (−x)k−1 dx
puis : 0 k=1
En effet :
+∞
(−1)k−1
n
(−1)k−1
Rn = −
1 1 1 1 1 k k
(1) ⇐⇒ − ⇐⇒ 2 , k=1 k=1
k2 k−1 k k (k − 1)k
1 1 1
1 1 xn
et cette dernière inégalité est vraie. = dx − dx + (−1)n−1 dx
0 1+x 0 1+x 0 1+x
On déduit :
n
1
n
k
1
xn
un 3 1+ =3 = (−1)n dx.
k−1 k−1 0 1+x
k=2 k=2
2···n b) De même qu’en a), on a, pour tout n ∈ N∗ :
=3 = 3n.
1 · · · (n − 1) 1
n n
xk
un Rk = (−1)k
dx
Ainsi : ∀ n 2, 3. k=0 k=0 0 1+x
n
un
n
−−−→ C, on déduit : C 3 .
1
Comme 1
n n∞ = (−x)k dx
0 1+x
Finalement : 1 C 3.
k=0
1
1 1 − (−x)n+1
= dx
4.57 a) Calculons les sommes partielles de la série 0 1 + x 1 − (−x)
(−1)n−1 1 1
1 x n+1
en faisant intervenir des intégrales. = dx + (−1)n
dx.
n 1
n 0 (1 + x)2
0 (1 + x)
2
182
De la même façon qu’en a), on déduit que la série Rn • Par un calcul analogue au précédent, pour tout n ∈ N , la série
n 0 |u n, p | converge et :
+∞ p0
converge et que, pour tout n ∈ N , son reste ρn = Rk
k=n+1
+∞
2 1 1
1 |u n, p | = = .
x n+1 e(2n+1)a 1 − e−2(2n+1)a sh (2n + 1)a
vérifie : ρn = (−1) n+1
dx. p=0
0 (1 + x)2
1 2
c) 1) On effectue une troisième fois le même type de calcul. • Comme ∼ (2n+1)a = 2e−a (e−2a )n 0 ,
sh (2n + 1)a n∞ e
On obtient, pour tout n ∈ N :
1 1 et que la série géométrique (e−2a )n converge (car a > 0),
n
x x n+2 n 0
ρk = − dx + (−1) n+1
dx ,
0 (1 + x)
3
0 (1 + x)
3 par théorème d’équivalence pour des séries à termes 0, la
k=0
1
série converge.
la série ρn converge, et : n 0
sh (2n + 1)a
n
2 D’après le théorème de Fubini, on en déduit :
+∞ 1
x y−1
ρn = − dx = − dy * pour tout p ∈ N, la série u n, p converge (absolument)
n=0 0 (1 + x)3
y = 1 + x 1 y3 n 0
2
1 1 1 1 2 1
+∞
=− 2
− 3
dy = − 2
=− . * la série u n, p converge (absolument)
1 y y y 2y 1 8
p0 n=0
2) On a, pour tout n ∈ N :
+∞
+∞
+∞
+∞
1 * u n, p = u n, p .
x n+1 n=0 p=0 p=0 n=0
−(−1)n ρn = dx
0 (1 + x) Enfin, pour tout p ∈ N, comme au début de la solution :
2
1 n+1
x 1 1
+∞
dx = ∼ 0.
0 2 2 4(n + 2) n∞ 4n u n, p
n=0
D’après l’exemple de Riemann, le théorème d’équivalence pour
+∞
des séries à termes 0, et le théorème de majoration pour des = 2(−1) p e−(2n+1)(2 p+1)a
séries à termes 0, on déduit que la série −(−1)n ρn n=0
n +∞
n
diverge. Par passage à l’opposée, on conclut que la série
= 2(−1) p e−(2 p+1)a e−2(2 p+1)a
(−1)n ρn diverge. n=0
n 1
= 2(−1) p e−(2 p+1)a
Attention : Malgré les notations, la suite (ρn )n est alternée, et 1 − e−2(2 p+1)a
la suite (−1)n ρn n est à termes de signe fixe (tous négatifs). 2 (−1) p
= (−1) p = .
e(2 p+1)a −e−(2 p+1)a sh (2 p + 1)a
4.58 Nous allons essayer de faire intervenir une série double. On conclut, en revenant à un même indice :
On a, pour tout n ∈ N :
+∞
1
+∞
(−1)n
= .
1 2 ch (2n + 1)a sh (2n + 1)a
= n=0 n=0
ch (2n + 1)a e(2n+1)a + e−(2n+1)a
2 1
= 4.59 a) • Une récurrence immédiate montre que, pour tout
e(2n+1)a 1 + e−2(2n+1)a
n 0 , u n existe et u n > 0 .
+∞
−(2n+1)a
= 2e (−1) p e−2(2n+1) pa • On a : ∀ n ∈ N, u n+1 − u n =
1
> 0,
p=0 un
+∞ donc (u n )n0 est strictement croissante.
= 2 (−1) p e−(2n+1)(2 p+1)a .
p=0 • Supposons que (u n )n0 converge.
183
on a, par passage à la limite : u 0 > 0, donc : > 0. D’autre part, par télescopage :
D’où, en passant à la limite dans l’égalité de définition de la
1
n−1
184
Suites et séries CHAPITRE 5
d’applications
185
Chapitre 5 • Suites et séries d’applications
186
Les méthodes à retenir
Pour montrer qu’une application, Essayer d’appliquer le théorème du cours sur continuité et conver-
obtenue comme limite d’une suite gence uniforme sur tout segment de l’intervalle d’étude, ou le théo-
d’applications, est continue, est de rème du cours sur la dérivation pour une suite d’applications.
classe C1 , Ck , C∞
➥ Exercice 5.46 c).
Essayer de :
• appliquer une méthode élémentaire : si , pour x ∈ I fixé, la suite
f n (x) n admet une limite, notée f (x), voir si f est intégrable sur I,
former f n − f , et, par majorations élémentaires (utilisant sou-
I I
vent : linéarité de l’intégration, relation de Chasles, changement de
variable, intégration par parties, expression conjuguée, majorations
classiques), obtenir f n − f −−→ 0, d’où f n −−→ f.
I I n∞ I n∞ I
Pour obtenir Appliquer le premier théorème de Weierstrass, puis modifier les poly-
une approximation uniforme nômes obtenus, de façon à en construire d’autres, vérifiant la condi-
par des polynômes satisfaisant tion supplémentaire, et convergeant uniformément encore vers f.
une condition supplémentaire
➥ Exercice 5.15.
Pour faire intervenir une condition Essayer d’utiliser le fait que, pour N ∈ N fixé, R N [X] est de dimen-
de majoration des degrés des sion finie. En particulier, R N [X] est complet, donc fermé, et toutes
polynômes d’une suite convergeant, les normes sur R N [X] sont équivalentes entre elles.
en un certain sens, vers une fonction
➥ Exercice 5.28.
Se rappeler d’abord, avec des abréviations évidentes :
C.N. ⇒ C.U. ⇒ C.S. ,
C.N. ⇒ C.A. ⇒ C.S .
Suivre, sauf exception, le plan de travail proposé dans le cours :
• Est-ce que f n converge simplement sur X ?
n
Si non, remplacer X par la partie de X formée des x ∈ X tels que la
série numérique f n (x) onverge, puis passer à l’étape suivante.
n
Si oui, passer à l’étape suivante.
• Est-ce que f n converge normalement sur X ?
n
Si oui, alors, d’après le cours, f n converge uniformément, abso-
n
Pour étudier les convergences
lument, simplement sur X, et l’étude est finie.
d’une série d’applications
Si non, voir si f n converge normalement sur des parties conve-
(fn : X −→ K)
n
n
nables de X (en option), et, d’autre part, passer à l’étape suivante.
• Est-ce que || f n ||∞ −−→ 0 ?
n∞
Si non, alors, d’après le cours, f n ne converge pas uniformément
n
sur X.
Si oui, passer à l’étape suivante.
• Est-ce que ||Rn ||∞ −−→ 0 ?
n∞
Si oui, alors f n converge uniformément sur X.
n
Si non, alors f n ne converge pas uniformément sur X.
n
➥ Exercices 5.5, 5.6 a), 5.7 a), 5.20, 5.21 a), 5.22 a), 5.24 a),
5.33, 5.34 a), 5.35 a), 5.38 a), 5.44 a), 5.45.
188
Les méthodes à retenir
Pour étudier la convergence simple Étudier, pour x ∈ X fixé, la nature de la série numérique f n (x).
d’une série d’applications
n
(fn : X −→ K)
n
➥ Exercices 5.5, 5.6 a), 5.7 a), 5.20, 5.33, 5.35 a), 5.38 a),
5.44 a), 5.45 a).
Pour étudier la convergence Étudier, pour x ∈ X fixé, la nature de la série numérique | f n (x)|.
absolue d’une série d’applications
n
(fn : X −→ K) ➥ Exercices 5.5, 5.6 a), 5.33 c).
n
Étudier la nature de la série || f n ||∞ .
n
S’il n’existe pas N ∈ N tel que, pour tout n N , f n soit bornée, alors
Pour étudier f n ne converge pas normalement sur X.
la convergence normale n
d’une série d’applications
➥ Exercices 5.20 a), 5.33 a)
(fn : X −→ K) S’il existe N ∈ N tel que, pour tout n N , f n soit bornée, alors,
n
d’après le cours : f n C.N. ⇐⇒ || f n ||∞ converge.
n n
➥ Exercices 5.5, 5.6 a), 5.20 b), 5.33 a), b), d), e), 5.34 a),
5.35 a), 5.38 a), 5.44 a), 5.45 b).
n n∞
À cet effet, évaluer Rn (x), puis ||Rn ||∞.
Pour cela, essayer d’utiliser :
∗ une comparaison série/intégrale, lorsque les f n (x) sont tous 0 et
que, pour x fixé, la suite n −→ f n (x) s’extrapole simplement en une
fonction ϕx : t −→ ϕx (t), qui soit décroissante, continue, intégrable,
+∞
et pour laquelle l’intégrale ϕx (t) dt soit calculable ou éva-
1
luable.
➥ Exercice 5.33 b)
189
Chapitre 5 • Suites et séries d’applications
∗ une majoration géométrique, si f n (x) ressemble à une série
n
géométrique.
∗ le TSCSA si, pour chaque x ∈ X, la série f n (x) relève du
n
TSCSA.
On aura alors : ∀ x ∈ X, ∀ n ∈ N, |Rn (x)| | f n+1 (x)|,
puis : ∀ n ∈ N, ||Rn ||∞ || f n+1 ||∞ .
➥ Exercices 5.5 g), 5.6 a), 5.33 c)
* une minoration du reste, si tous ses termes sont 0, par une somme
de n termes (par exemple), que l’on minorera encore, si possible.
➥ Exercices 5.33 a), d), e).
Essayer d’appliquer les théorèmes du cours :
Pour montrer que la somme d’une • théorème sur convergence uniforme et limite
série d’applications admet une • théorème sur convergence uniforme et continuité en un point
limite en un point, ou est continue • théorème sur convergence uniforme sur tout segment et continuité
en un point, ou est continue sur sur l’intervalle de départ.
son ensemble de définition
➥ Exercices 5.21 b), 5.22 b), 5.24 b), 5.34 b), 5.35 b),
5.38 b), 5.46 c).
Essayer de :
• minorer convenablement S(x) .
➥ Exercice 5.44 c)
Pour montrer S(x) −→ +∞, • revenir à la définition d’une limite infinie.
x−→a
+∞ Si, pour tout n ∈ N, 0 f n (x) −→ n et si la série n , diverge,
x−→a
où S(x) = fn (x) n
n=1
N
alors, pour tout A > 0, il existe N ∈ N tel que n A + 1, puis,
n=0
au voisinage de a :
+∞
N
S(x) = f n (x) f n (x) A .
n=1 n=1
Essayer de :
• appliquer le théorème sur convergence uniforme et intégration sur
un segment, dans le cas où :
Pour permuter intégrale et série, ∗ I = [a ; b] est un segment
en vue d’obtenir une formule du ∗ pour tout n ∈ N, f n est continue sur [a ; b]
genre :
+∞
+∞ ∗ f n converge uniformément sur [a ; b].
fn (x) dx= fn (x) dx n
I I
n=0 n=0 • appliquer le théorème du cours sur l’intégration sur un intervalle
quelconque pour une série d’applications, dont on rappelle les hypo-
thèses :
∗ pour tout n ∈ N, f n est intégrable sur I
190
Les méthodes à retenir
∗ f n converge simplement sur I
n
+∞
∗ f n est continue par morceaux sur I
n=0
Pour montrer que la somme Essayer d’appliquer le théorème du cours sur la dérivation pour une
d’une série d’applications série d’applications, éventuellement de façon répétée.
est de classe C1 , Ck , C∞ ➥ Exercices 5.7 b), 5.23 b), 5.34 d), 5.44 b).
191
Chapitre 5 • Suites et séries d’applications
1
f) f n : [0 ; 1[−→ R, x −→ Min n, √ , n∈N
1−x
1
n|x| − n + 1 si |x| > 1 −
n
g) f n : [−1 ; 1] −→ R, x −→ n ∈ N, n 2
1
0 si |x| 1 −
n
x 2 sin 1 si x =/ 0
h) f n : R −→ R, x −→ nx n ∈ N∗ .
0 si x = 0
192
Énoncés des exercices
sin (nx)
a) f n : R −→ R, x −→ , n ∈ N∗
n2 + x 2
b) f n : [0 ; 1] −→ R, x −→ n 2 x n (1 − x)n , n ∈ N
nx 2
c) f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ , n ∈ N∗
n3 + x2
x −n2 x 2
d) f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ e , n ∈ N∗
n
n+x
e) f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ , n ∈ N∗
x 2 + n2
(−1)n
f) f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ , n ∈ N∗
x 2 + n2
(−1)n
g) f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ , n ∈ N∗ .
x2 + n
+∞
b) Montrer que la somme S = f n est continue sur [0 ; +∞[.
n=1
On note S la somme.
b) Montrer que S est de classe C 2 sur [0 ; +∞[ et exprimer, pour tout x ∈ [0 ; +∞[, S (x) et
S (x) sous forme de sommes de séries.
c) En déduire que S est strictement croissante sur [0 ; +∞[ et que S est concave sur [0 ; +∞[.
Étudier (convergence simple, convergence uniforme, convergence uniforme sur des parties de l’en-
semble de départ) les suites d’applications suivantes :
πx n
a) f n : [0 ; 1] −→ R, x −→ n(1 − x) sin , n∈N
2
n+1
b) f n : R −→ R, x −→ sin x , n ∈ N∗
n
nx 2
c) f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ ln 1 + , n∈N
1 + nx
x
d) f n : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ (nx) n , n ∈ N∗ .
193
Chapitre 5 • Suites et séries d’applications
C.U.
Montrer : ln(1 + f n ) −→ ln(1 + f ).
n∞
5.10 Convergence uniforme pour une suite de fonctions définies à partir d’une fonction donnée
Soit f : R −→ R de classe C 3, telle que f (3) est bornée.
1 1
On note, pour tout n ∈ N∗ : gn : R −→ R, x −→ n 2 f x + − 2 f (x) + f x − .
n n
C.U.
Montrer : gn −→ f sur R.
n∞
5.15 Recherche d’une suite de polynômes convergeant uniformément vers une fonction
donnée et vérifiant une condition supplémentaire
194
Énoncés des exercices
x +∞ +∞
1
n + x −x n sin nx
a) lim n e n+x − 1 dx b) lim (x 2 + 1) e dx c) lim dx
n∞ 0 n∞ 0 n + x2 n∞ −∞ n2 + x 4
√
π√ +∞
e−(x+a)
n nn
√
d) lim π − x sin n x dx e) lim √ dx, a ∈ [0 ; 1[ f) lim 1 + x n dx.
n∞ 0 n∞ 0 x n∞ 0
a) Montrer : In −−−→ 1.
n∞
x x
a) f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ ln 1 + − , n ∈ N∗
n n
x x
b) f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ e−x − ln 1 + , n ∈ N∗ .
n n
a) Montrer que f n converge simplement sur ]0 ; +∞[ et converge normalement sur
n 1
[1 ; +∞[. On note S la somme.
+∞
1
b) Montrer : S(x) −→ L = Arctan , et calculer une valeur approchée décimale de L à
x−→+∞
n=1
n3
10−3 près.
195
Chapitre 5 • Suites et séries d’applications
a) Montrer que f n converge simplement sur ]0 ; +∞[ et converge uniformément sur [1 ; +∞[.
n 1
On note S la somme.
b) Montrer : S(x) −→ 0.
x−→+∞
+∞
(−1)n a 1
c) On note a = √ . Établir : S(x) = √ + O √ .
n=1
n x x−→+∞ x x
1
e) Montrer : ζ(x) −→ 1, et ζ(x) − 1 ∼ .
x−→+∞ x−→+∞ 2x
f) Dresser le tableau de variations de ζ et tracer la courbe représentative de ζ.
+∞
(−1)n
On note : T : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ .
n=1
nx
+∞
1
où ζ est la fonction de Riemann : ζ : ]1 ; +∞[−→ R, α −→ α
n=1
n
+∞
et la fonction d’Euler : : ]0 ; +∞[−→ R, s −
→ (s) = t s−1 e−t dt.
0
196
Énoncés des exercices
y
d) f n : ]0 ; +∞[2 −→ R, (x,y) −→ ln x + , n ∈ N∗ .
n
5.29 Limite uniforme, sur un segment, d’une suite de polynômes à degrés majorés
Soient (a,b) ∈ R2 tel que a < b, N ∈ N∗ , (Pn : [a ; b] −→ R)n∈N une suite de polynômes
convergeant uniformément vers une application f, et telle que : ∀ n ∈ N, deg (Pn ) N .
Montrer que f est un polynôme et que deg ( f ) N.
0 0 t 12
x
1 +∞ ln 1 +
n
b) x n ln(1 + x n ) dx c) dx.
0 0 x(1 + x 2 )
197
Chapitre 5 • Suites et séries d’applications
π 1
c) Établir : ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, S(x) = −S .
2 x
d) Montrer que S est de classe C 1 sur [0 ; 1[, que S est strictement croissante sur [0 ; 1], calculer
S(1), et déterminer lim− S (x).
x−→1
198
Énoncés des exercices
+∞
(−1)n−1
et T est définie par : T : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ T (x) = .
n=1
nx
0 n=0 n=0
199
Chapitre 5 • Suites et séries d’applications
Démontrer : | f n − f | −−−→ 0.
I n∞
b) Montrer que S est de classe C 1 sur [0 ; 1[ et que S est strictement croissante sur [0 ; 1[ .
n n
k=0 k=0
2) En déduire : S(x) −→− +∞.
x−→1
5.46 Étude d’une suite de fonctions définies à l’aide d’intégrales, intervention de séries
a) Montrer qu’il existe une suite d’applications ( f n : [0 ; 1] −→ R)n∈N et une seule telle que
x
f 0 = 1 et : ∀ n ∈ N, ∀ x ∈ [0 ; 1], f n+1 (x) = 1 + f n (t − t 2 ) dt, et montrer que, pour tout
0
n ∈ N , f n est un polynôme.
b) 1) Montrer : ∀ n ∈ N, ∀ x ∈ [0 ; 1], 0 f n (x) f n+1 (x) ex .
2) En déduire que ( f n )n∈N converge simplement sur [0 ; 1] vers une application notée f.
c) Établir que la suite ( f n )n∈N converge uniformément vers f sur [0 ; 1], que f est continue sur
x
[0 ; 1], et que : ∀ x ∈ [0 ; 1], f (x) = 1 + f (t − t 2 ) dt.
0
Du mal à démarrer ?
5.1 • Pour étudier la convergence simple d’une suite d’appli- 5.6 a) • Pour l’étude de la convergence normale sur ]0 ; +∞[ ,
cations ( f n )n , on fixe x et on étudie la suite f n (x) n . 1
remarquer : ∀ n ∈ N∗ , || f n ||∞ = .
n
• Pour étudier la convergence uniforme d’une suite d’applica- • Pour l’étude de la convergence uniforme sur [0 ; +∞[ , utiliser
tions ( f n )n , après avoir montré que ( f n )n converge simplement le TSCSA.
vers une certaine f, on étudie la convergence vers 0 de la suite
|| f n − f ||∞ )n . Si || f n − f ||∞ n’est pas facilement calculable, 5.7 a) Pour la convergence simple, avec x fixé, utiliser un équi-
soit on essaie de majorer || f n − f ||∞ par un terme tendant valent lorsque l’entier n tend vers l’infini.
vers 0, soit on essaie de minorer || f n − f ||∞ par un terme ne b) Appliquer deux fois le théorème de dérivation pour une série
tendant pas vers 0. d’applications.
• Si ( f n )n ne converge pas uniformément vers f sur tout l’en-
5.8 a) Pour montrer la non-convergence uniforme sur [0 ; 1],
semble d’étude X, déterminer des parties de X sur lesquelles
1
( f n )n converge uniformément. évaluer, par exemple, f n 1 − .
n
b) • Pour montrer la non-convergence uniforme sur R, évaluer,
f) Pour x ∈ [0 ; 1[ fixé, la suite f n (x) n 0 est stationnaire.
par exemple, f 2n − f )(nπ), où f : x −→ sin x.
h) Pour la convergence uniforme sur tout[−a ; a], a ∈ [0 ; +∞[
fixé, utiliser l’inégalité connue : ∀ t ∈ R, | sin t| |t| . • Pour montrer la convergence uniforme sur [−a ; a],
a ∈ [0 ; +∞[ fixé, transformer la différence de deux sinus, puis
5.2 Pour des éléments fixés dans l’ensemble de départ des f n , utiliser l’inégalité connue : ∀ t ∈ R, | sin t| |t|.
passer à la limite lorsque l’entier n tend vers l’infini, dans la
c) Pour étudier la convergence uniforme, utiliser l’inégalité des
condition d’hypothèse des f n . accroissements finis, appliquée à t −→ ln(1 + t) entre x et
nx 2
5.3 Appliquer le théorème de convergence dominée. .
1 + nx
5.4 Appliquer le théorème de convergence dominée. d) Pour étudier la convergence uniforme, étudier les variations
de gn = f n − f.
5.5 Utiliser, de manière générale, le plan d’étude d’une série
5.9 Appliquer l’inégalité des accroissements finis à
d’applications : C.S., C.A., C.N., C.U. Cependant, dans des cas très
simples, il se peut que l’étude de la convergence normale soit t −→ ln(1 + t) entre f (x) et f n (x).
facile et qu’il y ait convergence normale, auquel cas l’étude des
5.10 Utiliser l’inégalité de Taylor-Lagrange appliquée à f entre x
autres convergences est inutile.
1 1
et x + , entre x et x − , puis combiner par l’inégalité trian-
• Pour étudier la convergence simple d’une série d’applications n n
f n ,on fixe x et on étudie la série f n (x). M3
gulaire. Obtenir : ∀ n ∈ N∗ , ||gn − f ||∞ ,
n n 3n
• Pour étudier la convergence absolue d’une série d’applications où M3 = Sup | f (3) (t)|.
t∈R
f n ,on fixe x et on étudie la série | f n (x)|. Lorsque les
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
201
Chapitre 5 • Suites et séries d’applications
5.13
Commencer par l’étude de ( f n )n 0 . Remarquer ensuite : 1 xn
b) Obtenir : In − 1 = − √ dx,
0 1 + 1 − xn
∀ n ∈ N, ∀ x ∈ [0 ; +∞[, gn (x) = 1 − f n (x) ,
effectuer le changement de variable t = x n , et appliquer le
après un calcul faisant éventuellement intervenir la fonction théorème de convergence dominée à l’intégrale obtenue après
d’Euler. 1
mise en facteur de .
n
5.14 Montrer d’abord :
b
5.20 a) Pour l’étude de la convergence normale sur [0 ; a] ,
∀ P ∈ C[X], P(x) f (x) dx = 0 , a ∈ [0 ; +∞[ fixé, utiliser l’encadrement classique :
a
t2
en utilisant la décomposition additive de P, ou encore une ∀ t ∈ [0 ; +∞[, − ln(1 + t) − t 0 .
2
linéarité.
b) Pour l’étude de la convergence normale, utiliser le même
5.15 Utiliser le premier théorème de Weierstrass. encadrement que ci-dessus.
Utiliser le premier théorème de Weierstrass pour avoir une suite 5.21 a) Montrer que f n converge normalement sur
(Q n )n de polynômes convergeant uniformément vers f sur [1 ; +∞[ . n 1
202
Du mal à démarrer ?
5.25 Développer la fonction sous l’intégrale en une somme de 5.30 • Commencer par montrer que l’intégrale proposée existe.
série de fonctions, puis permuter intégrale et série en montrant
• Comme, pour tout t ∈ [0 ; +∞[ fixé, sin (xt) ∼ xt, on peut
qu’on peut appliquer le théorème du cours sur l’intégration sur x−→0+
un intervalle quelconque pour une série de fonctions. conjecturer que I (x) ressemble, lorsque x −→ 0+ , à
+∞
xt
5.26 1) S’assurer d’abord que l’intégrale proposée existe. dt.
0 1 + t4
2) Développer la fonction sous l’intégrale en une somme de 1re méthode : transformer l’écriture de I (x), en utilisant
série de fonctions (en faisant apparaître une série géométrique)
sin u si u = 0
puis permuter intégrale et série en montrant qu’on peut appli- φ : u −→ u
quer le théorème du cours sur l’intégration sur un intervalle 1 si u = 0,
quelconque pour une série de fonctions.
mettre x en facteur dans I (x), puis appliquer le théorème de
+∞
1
+∞
1 π2
Pour calculer sachant que = , décom- continuité sous le signe intégrale.
n=0
(2n + 1)2
n=1
n 2 6
2e méthode : utiliser le théorème de convergence dominée et la
2N +1
1
poser, pour N ∈ N∗
fixé, 2
en termes d’indices pairs, caractérisation séquentielle des limites.
k=1
k
termes d’indices impairs, puis faire tendre l’entier N vers l’infini. 1
5.31 a) Utiliser le changement de variable t = x n , mettre en
n
5.27 facteur dans l’intégrale, puis utiliser le théorème de convergen-
a) Pour l’étude de la convergence uniforme, comme le
ce dominée.
signe de f n (x) ne paraît pas facile à déterminer, et puisque
1 + nx 2 intervient, séparer en deux cas selon la position de x par b) 1re méthode : comme pour a).
1 1
rapport à √ , obtenir une bonne majoration dans chaque cas, 2e méthode : considérer K n = x n−1 ln(1 + x n ) dx.
n
0
puis regrouper en une seule majoration.
5.32 Utiliser une intégration par parties, puis le changement de
b) 1) Pour l’étude de la convergence simple, on sera amené à variable t = x n , et le théorème de convergence dominée.
séparer en cas selon la position de x par rapport à e−1 et à e.
5.33 a) • Étudier d’abord la convergence simple.
2) Pour l’étude de la convergence uniforme, remarquer que les
• Pour la convergence normale, étudier les variations de
f n sont continues sur ]0 ; +∞[ et que la limite simple f est dis-
f n ,n ∈ N∗ fixé, calculer|| f n ||∞ , et déterminer la nature de la
continue en e−1 et en e.
série || f n ||∞ .
D’autre part, montrer qu’il y a convergence uniforme sur des n 1
intervalles de ]0 ; +∞[ décollés de e−1 et de e. • Pour la convergence uniforme, dans le cas a b − 1, minorer
convenablement le reste.
c) 1) Pour obtenir la limite de f n (x) n 1 , où x est fixé, séparer en
Former finalement une réponse claire à la question posée, don-
cas selon la position de |x| par rapport à 2.
nant les CNS sur (a,b) pour les différentes convergences.
2) Pour étudier la convergence uniforme, utiliser l’inégalité des
1 b) • Pour la convergence normale, étudier les variations de
accroissements finis, appliquée à ϕ : [0 ; +∞[−→ R, t −→ t n , 1
f n ,n 2 fixé. Montrer que la série diverge, par com-
entre 2n et 2n + |x|n , entre |x|n et 2n + |x|n . n 2
n ln n
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
paraison, série/intégrale.
d) 2) Montrer qu’il y a convergence uniforme sur
• Pour la convergence uniforme, étudier le reste, en faisant une
]0 ; a] × [b ; +∞[ , pour tout (a,b) ∈ ]0 ; +∞[2 fixé.
comparaison série/intégrale, pour x ∈ ]0 ; +∞[ fixé, à l’aide de :
5.28 Utiliser les polynômes d’interpolation de Lagrange e−t x
ϕx : [2 ; +∞[−→ R, t −→ .
(L i )0i N sur des points x0 ,. . . ,x N , deux à deux distincts, et ln t
l’égalité du cours : c) • Pour la convergence uniforme, utiliser la majoration de la
N
valeur absolue du reste venant du TSCSA.
∀ P ∈ C N [X], P = P(xi )L i .
i=0
d) • Montrer que, si x + n 0 , on peut transformer l’écriture de
x
5.29 Montrer que le sev F de C([a ; b] ; R), formé des poly- l’énoncé en : f n (x) = Arctan .
1 + n(x + n)
nômes de degré N , est de dimension finie, donc complet,
donc fermé. Utiliser l’inégalité connue : ∀ t ∈ R, |Arctan t| |t|.
203
Chapitre 5 • Suites et séries d’applications
• Pour la convergence normale, étudier les variations de 5.41 Développer la fonction sous l’intégrale en une somme de
f n , n ∈ N fixé. série de fonctions (à l’aide d’une série géométrique), puis per-
• Pour montrer la non-convergence uniforme sur R, minorer muter intégrale et série en montrant que l’intégrale du reste
convenablement le reste. tend vers 0. Le théorème du cours sur l’intégration sur un inter-
e) • Pour la convergence normale, étudier les variations de valle quelconque pour une série d’applications ne
f n , n ∈ N∗ fixé. 1
s’applique pas ici, car la série | f n (x)| dx peut diverger.
• Pour la non-convergence uniforme sur [0 ; +∞[ , minorer n 0 0
convenablement le reste.
5.42 a) Utiliser le théorème de convergence dominée et la
5.34 a) Par une majoration convenable, montrer qu’il y a
caractérisation séquentielle des limites.
convergence normale.
b) Même méthode qu’en a).
1
c) Former S(x) + S et utiliser la formule connue, pour tout
x
5.43 1) Considérer, pour n ∈ N, gn = ( f n − f )− . Montrer que le
1 π
t ∈ R∗+ : Arctan t + Arctan = . théorème de convergence dominée s’applique à (gn )n. En
t 2
+∞
1 déduire : gn −→ 0.
Pour calculer , faire apparaître un télescopage. I n∞
n=1
n(n + 1)
d) • Appliquer le théorème de dérivation pour une série d’appli- 2) Utiliser : ( f n − f )+ = ( f n − f ) + gn
cations.
puis : | f n − f | = ( f n − f )+ + ( f n − f )− .
• Le calcul de S(1) se ramène à la série vue plus haut.
• Pour montrer S (x) −→ +∞, minorer convenablement
n
1 − x n+1
x−→1+ c) 2) Utiliser : xk = .
S (x), pour x ∈ [0 ; 1[. k=0
1−x
204
Corrigés des exercices
205
On a donc : C.U.
Il en résulte, d’après le cours : f n −→
/ f sur [0 ; 1[ .
n∞
n
|| f n ||∞ = f n Soit a ∈ [0 ; 1[ fixé.
n+1
n 1
n 1 1 En notant N = E √ + 1, on a :
= −−−→ 0, 1−a
n+1 n+1 n + 1 n∞
1
C.U. ∀ n N , ∀ x ∈ [0 ; a], f n (x) = √ ,
et on conclut : f n −→ 0 , ce qui rend l’étude de 1) inutile. 1−x
n∞
e) 1) Convergence simple : d’où : ∀ n N , ∀ x ∈ [0 ; a], f n (x) − f (x) = 0.
Soit x ∈ [0 ; +∞[ fixé. Ceci montre que ( f n − f ) |[0 ;a] n∈N est stationnaire nulle,
C.U.
nx 3 x2 donc : f n −→ f sur [0 ; a].
/ 0, alors : f n (x) =
Si x = ∼ −−−→ 0. n∞
1 + n x n∞ n n ∞
2
g) y
Si x = 0, alors : f n (x) = 0 −−−→ 0 .
n∞
1
C.S.
On conclut : f n −→ 0 .
n∞
2) Convergence uniforme :
fn
• On remarque que, pour tout n ∈ N , f n − 0 n’est pas bornée
C.U.
sur [0 ; +∞[, car f n (x) −→ +∞, donc : f n −→
/ 0 sur
x−→+∞ n∞
[0 ; +∞[.
• Soit b ∈ [0 ; +∞[ fixé. 1 1+ 1 O 1 1 x
n 1
On a : n
nx 3 x2 b2 1) Convergence simple :
∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0 ; b], | f n (x)| = ,
1+n x2 n n Soit x ∈ [−1 ; 1] fixé.
b2 Si |x| < 1, alors, pour tout n assez grand (précisément, pour
donc : || f n ||[0
∞
;b]
−−−→ 0.
n n∞ 1
n ), f n (x) = 0, donc la suite f n (x) n 2 stationne
On conclut : 1 − |x|
C.U.
f n −→ 0 sur tout [a ; b], b ∈ [0 ; +∞[ fixé. sur 0, donc : f n (x) −−−→ 0.
n∞ n∞
1
Notons : f : [0 ; 1[−→ R, x −→ √ .
1−x fn f
C.S.
On conclut : f n −→ f sur [0 ; 1[ .
n∞
2) Convergence uniforme :
• Pour tout n ∈ N fixé, l’application | f n − f | n’est pas bor-
née sur [0 ; 1[ , car, pour x assez près de 1 : 1 1+ 1 O 1 1 x
n 1
n
1
| f n (x) − f (x)| = √ − n −→− +∞ .
1−x x−→1
206
On a : ∀ n 2, || f n − f ||∞ = 1, C.S.
Comme f n −→ f, on déduit, par passage à la limite lorsque l’en-
n∞
donc : || f n − f ||∞ −−−→
/ 0, tier n tend vers l’infini : f (x) f (y).
n∞
C.U. On conclut que f est croissante.
et on conclut : f n −→
/ 0 sur [−1 ; 1] .
n∞
2) Supposons que, pour tout n ∈ N , f n soit convexe.
2e méthode :
Soient λ ∈ [0 ; 1], (x,y) ∈ I 2 . On a :
Puisque les f n sont continues sur [−1 ; 1] , et que f n’est pas
continue sur [−1 ; 1] , d’après le cours, on conclut : f n −→
/ 0
C.U.
∀ n ∈ N, f n λx + (1 − λ)y λ f n (x) + (1 − λ) f n (y) .
n∞
sur [−1 ; 1] . C.S.
Comme f n −→ f, on déduit, par passage à la limite lorsque l’en-
n∞
• Étude sur [−a ; a] , a ∈ [0 ; 1[ fixé : tier n tend vers l’infini :
1
On a, pour n assez grand (précisément : n ): f λx + (1 − λ)y λ f (x) + (1 − λ) f (y) .
1−a
∀ x ∈ [−a ; a], f n (x) = 0 = f (x) , On conclut que f est convexe.
f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ .
1 1 + x2
On remarque : || f n ||∞ f n (n) = n 2 sin −−−→ 1,
n2 n ∞ • Pour tout n ∈ N∗ , f n est continue par morceaux (car conti-
donc : || f n ||∞ −−−/→ 0, f n −→
C.U.
/ 0 sur R. nue) sur [0 ; +∞[.
n∞ n∞
• Pour tout x ∈ [0 ; +∞[ fixé :
• Étude sur [−a ; a], a ∈ [0 ; +∞[ fixé : x
e− n 1
Soit a ∈ [0 ; +∞[ fixé. f n (x) =−−−→ .
1 + x2 n ∞ 1 + x2
On a : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [−a ; a],
1
En notant f : [0 ; +∞[−→ R, x −→ ,
2 1 |x|
2 1 a 1 + x2
| f n (x)| = x sin x = ,
nx nx n n C.S.
on a donc : f n −→ f.
n∞
a
donc : ∀ n ∈ N∗ , || f n ||[−a
∞
;a]
, • f est continue par morceaux (car continue) sur [0 ; +∞[.
n
• On a :
;a]
d’où : || f n ||[−a
∞ −−−→ 0 . x
n∞ e− n 1
∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0 ; +∞[, | f n (x)| =
On conclut : 1 + x2 1 + x2
C.U. 1
f n −→ 0 sur tout [−a ; a], a ∈ [0 ; +∞[ fixé. et l’application x −→ est continue par morceaux (car
n∞ 1 + x2
continue), 0, intégrable sur [0 ; +∞[
5.2 1) Supposons que, pour tout n ∈ N , f n soit croissante.
1 1
Soit (x,y) ∈ I 2 tel que x < y . car ∼ , exemple de Riemann en +∞ (2 > 1 )
1 + x 2 x−→+∞ x 2
On a : ∀ n ∈ N, f n (x) f n (y). et théorème d’équivalence pour des fonctions 0.
207
Ainsi, ( f n )n∈N∗ vérifie l’hypothèse de domination. C.S.
Ainsi : f n −→ f sur [0 ; +∞[, où :
n∞
D’après le théorème de convergence dominée, f est intégrable
sur [0 ; +∞[ et : 0 si x =
/ 1
+∞ +∞ +∞ f : [0 ; +∞[−→ R, x −→
1 1/3 si x = 1.
f n −−−→ f = dx
0 n∞ 0 0 1 + x2 • f est continue par morceaux sur [0 ; +∞[.
π
= [Arctan x]+∞
0 = . • Soient n ∈ N∗ , x ∈ [0 ; +∞[.
2
+∞ − x Si 0 x 1, alors :
e n π
On conclut : lim ] dx = .
n∞ 0 1 + x2 2 xn
0 f n (x) = xn 1 .
b) Notons, pour tout n ∈ N : x 2n + xn + 1
n Si x > 1, alors :
f n : [1 ; +∞[−→ R, x −→ .
nx 2 + ex
xn 1 1
• Pour tout n ∈ N , f n est continue par morceaux (car continue) 0 f n (x) = n 2 si n 2 .
x 2n x x
sur [1 ; +∞[.
Ainsi : ∀ n ∈ N∗ − {1}, ∀ x ∈ [0 ; +∞[, | f n (x)| ϕ(x),
• On a, pour tout x ∈ [1 ; +∞[ fixé :
n 1 1 où :
f n (x) = = −−−→ .
si 0 x 1
x
nx 2 + ex e n∞ x2 1
x2 +
n ϕ : [0 ; +∞[−→ R, x −→
1 si 1 < x.
C.S. 1 x2
Ainsi : f n −→ f, où : f : [1 ; +∞[−→ R, x −→ .
n∞ x2
L’application ϕ est continue par morceaux, 0, intégrable sur
• f est continue par morceaux (car continue) sur [1 ; +∞[.
[0 ; +∞[ (exemple de Riemann en +∞, 2 > 1).
• On a :
Ceci montre que ( f n )n2 vérifie l’hypothèse de domination.
n 1
∀ n ∈ N, ∀ x ∈ [1 ; +∞[, | f n (x)| = 2, D’après le théorème de convergence dominée, on déduit :
nx 2 + ex x
+∞ +∞
1
et x −→ est continue par morceaux (car continue), 0, f n −−−→ f = 0.
x2 0 n∞ 0
intégrable sur [1 ; +∞[ (exemple de Riemann en +∞, 2 > 1 ). +∞
xn
Ceci montre que ( f n )n∈N vérifie l’hypothèse de domination. On conclut : lim dx = 0.
n∞ 0 x 2n + xn + 1
D’après le théorème de convergence dominée, on déduit :
+∞ +∞ +∞
1 1 +∞ 5.4 Essayons d’appliquer le théorème de convergence do-
f n −−−→ f = dx = − = 1.
1 n∞ 1 1 x2 x 1 minée.
+∞
n Notons, pour tout n ∈ N∗ :
On conclut : lim dx = 1.
n∞ 1 nx + ex
2
x n
f n : [0 ; 1] −→ C, x −→ f n (x) = f (x) 1 − .
c) Notons, pour tout n ∈ N∗ : n
xn • Pour tout n ∈ N∗ , f n est continue par morceaux, comme pro-
f n : [0 ; +∞[−→ R, x −→ .
x 2n + xn + 1 duit de deux applications continues par morceaux.
• Pour tout n ∈ N , f n est continue par morceaux (car continue) • Pour tout x ∈ [0 ; 1], et pour n 2 :
sur [0 ; +∞[. x
• Soit x ∈ [0 ; +∞[. f n (x) = f (x) exp n ln 1 −
n
xn x 1
Si 0 x < 1, alors : f n (x) = −−−→ 0. = f (x) exp n − + o
+ xn + 1 n ∞
x 2n n n∞ n
1 1
Si x = 1, alors : f n (x) = −−−→ . = f (x) exp − x + o(1) −−→ f (x) e−x .
3 n∞ 3 n∞
Si x > 1, alors :
En notant g : [0 ; 1] −→ C, x −→ f (x) e−x ,
xn xn
f n (x) = ∼ = x −n −−−→ 0 . C.S.
on a donc : f n −→ g sur [0 ; 1] .
x 2n + x n + 1 n∞ x 2n n∞ n∞
208
• L’application g est continue par morceaux, comme produit c) 1) Convergence simple, convergence absolue :
de deux applications continues par morceaux. La convergence absolue revient à la convergence simple,
• On a, pour tout n ∈ N∗ et tout x ∈ [0 ; 1] : puisque les f n sont toutes 0.
x n Soit x ∈ [0 ; +∞[. On a :
| f n (x)| = | f (x)| 1 − | f (x)| ,
n
nx 2 nx 2 x2
et | f | est continue par morceaux, 0, intégrable sur [0 ; 1]
∀ n ∈ N∗ , f n (x) = = .
n3 + x 2 n3 n2
car continue par morceaux sur ce segment.
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de ma-
Du théorème de convergence dominée, on déduit :
1 1 joration pour des séries à termes 0, la série f n (x)
n 1
f n −−−→ f,
0 n∞ 0 converge.
c’est-à-dire : Ceci montre que f n converge simplement et absolument sur
1
1 n 1
x n
f (x) 1 − dx −−−→ f (x) e−x dx . [0 ; +∞[.
0 n n∞ 0
2) Convergence normale, convergence uniforme :
n3 n
5.5 a) On a, pour tout n ∈ N∗ et tout x ∈ R : • On a : || f n ||∞ | f n (n)| = = −−−→ 1,
n3 + n2 n + 1 n∞
| sin nx| 1 1 donc : || f n ||∞ −−−→
/ 0.
| f n (x)| = 2 2, n∞
n2 + x 2 n + x2 n
1 D’après le cours, il en résulte que f n ne converge pas uni-
d’où : ∀ n ∈ N∗ , || f n ||∞ 2 . n 1
n
1 formément sur [0 ; +∞[, donc ne converge pas normalement
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ), la série sur [0 ; +∞[.
n 1
n2
• Soit a ∈ [0 ; +∞[ fixé.
converge. Il en résulte, d’après le théorème de majoration pour
On a :
des séries à termes 0, que la série || f n ||∞ converge.
n 1 nx 2 na 2 a2
∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0 ; a], | f n (x)| = = ,
On conclut que f n converge normalement sur R, donc uni- n3 + x 2 n3 n2
n 1
a2
formément, absolument, simplement. donc : ∀ n ∈ N∗ , || f n ||[0
∞
;a]
.
n2
b) L’étude des variations de x −→ x(1 − x) sur [0 ; 1]
1 Il en résulte, d’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théo-
montre : ∀ x ∈ [0 ; 1], |x(1 − x)| .
4 rème de majoration pour des séries à termes 0, que la série
;a]
n2 || f n ||[0
∞ converge.
On a donc : ∀ n ∈ N, ∀ x ∈ [0 ; 1], | f n (x)| n , n 1
4
n 2 Ceci montre que f n converge normalement, donc unifor-
d’où : ∀ n ∈ N, || f n ||∞ n. n 1
4
mément, sur tout [0 ; a], a ∈ [0 ; +∞[ fixé.
n2
Notons, pour tout n ∈ N : u n = . d) 1) Convergence simple, convergence absolue :
4n
On a : ∗
∀ n ∈ N , un > 0 La convergence absolue revient à la convergence simple,
puisque les f n sont toutes 0.
u n+1 (n + 1)2 4n (n + 1)2 1 1
et : = n+1 2
= −−−→ < 1. Soit x ∈ [0 ; +∞[.
un 4 n n2 4 n∞ 4
Si x > 0, alors, pour tout n ∈ N∗ :
D’après la règle de d’Alembert, la série u n converge.
n 1 x −n2 x 2
0 f n (x) = x e−nx = x(e−x )n .
2 2
e
D’après le théorème de majoration pour des séries à termes 0, n
la série || f n ||∞ converge. Puisque |e−x | < 1 , la série géométrique
2
(e−x )n converge,
2
n 1 n 1
Ceci montre que la série f n converge normalement sur donc, par théorème de majoration pour des séries à termes 0,
n 0 la série f n (x) converge.
[0 ; 1] , donc uniformément, absolument, simplement. n 1
209
Si x = 0, alors : ∀ n ∈ N∗ , f n (x) = 0 , Par résolution d’une équation du second degré, on déduit le
√
tableau de variations de f n , en notant xn = −n + n 3 + n 2 :
donc la série f n (x) converge.
n 1
x 0 xn +∞
Ceci montre que f n converge simplement et absolument
n 1 f n (x) + 0 −
sur [0 ; +∞[.
1
2) Convergence normale, convergence uniforme : f n (x) 0
n2
Soit n ∈ N∗ .
On a donc :
L’application f n est de classe C 1 sur [0 ; +∞[ et, pour tout
1 || f n ||∞ = f n (xn )
x ∈ [0 ; +∞[ : f n (x) = (1 − 2n 2 x 2 )e−n x ,
2 2
√
n n3 + n2 1
= √ = √
d’où le tableau des variations de f n : 2n + 2n − 2n n + n
3 2 3 2
2 n3 + n2 − n
1 1 1
x 0 √ +∞ = ∼
n∞ 3/2
0.
n 2 1 1 2n
2n 3/2 1+ − √
f n (x) + 0 − n n
211
Par théorème de majoration pour des séries à termes 0, on • On a vu en a) que f n converge simplement sur [0 ; +∞[.
conclut que f n converge normalement sur [a ; +∞[, pour n 1
n 1 D’après le théorème de dérivation pour les séries d’applications,
tout a ∈ ]0 ; +∞[ fixé. on conclut que S est de classe C 2 sur [0 ; +∞[ et que, pour
4) Convergence uniforme : tout x ∈ [0 ; +∞[ :
Puisque, pour tout x ∈ [0 ; +∞[, la série f n (x) relève du
+∞
1
+∞
1
n 1 S (x) = , S (x) = − .
TSCSA, on a, en notant Rn le reste d’ordre n : n=1
(n + x)n 2 n=1
(n + x)2 n 2
∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0 ; +∞[, c) 1) D’après b), S est de classe C 1 sur [0 ; +∞[ et, pour tout
e −(n+1)x
1 x ∈ [0 ; +∞[, S (x) est la somme d’une série à termes tous
|Rn (x)| | f n+1 (x)| = , > 0 , donc S (x) > 0. On conclut que S est strictement crois-
(n + 1) + x n+1
sante sur [0 ; +∞[.
1
d’où : ∀ n ∈ N∗ , ||Rn ||∞ , 2) D’après b), S est de classe C 2 sur [0 ; +∞[, et, pour tout
n+1
x ∈ [0 ; +∞[, S (x) est la somme d’une série à termes tous
puis : ||Rn ||∞ −−−→ 0.
n∞ 0, donc S (x) 0 . On conclut que S est concave sur
[0 ; +∞[.
Ceci montre que f n converge uniformément sur [0 ; +∞[.
n 1
b) Puisque, pour tout n ∈ N∗ , f n est continue sur [0 ; +∞[ et 5.8 a) 1) Convergence simple :
que f n converge uniformément sur [0 ; +∞[, d’après un Soit x ∈ [0 ; 1] fixé.
n 1 πx
théorème du cours, on conclut que la somme S est continue / 1, alors : 0 sin
• Si x = < 1,
2
sur [0 ; +∞[.
donc, par prépondérance de la suite géométrique sur les puis-
πx n
sances : f n (x) = n(1 − x) sin −−−→ 0.
5.7 a) Soit x ∈ [0 ; +∞[ fixé. On a : 2 n∞
1 π π π n
n 1 fn 1 − = sin − = cos
n 2 2n 2n
b) • Pour tout n ∈ N∗ , f n est de classe C 2 sur [0 ; +∞[ et, pour
2
tout x ∈ [0 ; +∞[ : π π 1
= exp n ln cos = exp n ln 1 − 2 + o 2
1 1 2n 8n n
f n (x) = , f n (x) = − . 1
(n + x)n 2 (n + x)2 n 2 π2
= exp n − 2 + o 2
1 8n n
• Puisque : ∀ n ∈ N∗ , || f n ||∞ = ,
n4 π2
1
= exp − +o −−−→ 1.
d’après l’exemple de Riemann (4 > 1 ), la série f n converge 8n n n∞
n 1
1
normalement, donc uniformément, sur [0 ; +∞[. Il en résulte : || f n − 0||∞ f n 1 − −−−→/ 0.
n n∞
1
• Puisque : ∀ n ∈ N∗ , || f n ||∞ = , Ceci montre que ( f n )n0 ne converge pas uniformément
n3
vers 0 sur [0 ; 1] .
d’après l’exemple de Riemann (3 > 1 ), la série f n converge
n 1 • Étude sur [0 ; a], a ∈ [0 ; 1[ fixé :
normalement, donc uniformément, sur [0 ; +∞[. Soit a ∈ [0 ; 1[ fixé. On a : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0 ; a] ,
212
πx n πa n C.S.
Ceci montre : f n −→ f, où :
| f n (x)| = n(1 − x) sin n sin , n∞
2 2
f : [0 ; +∞[−→ R, x −→ ln(1 + x) .
πa n
donc : || f n ||[0
∞
;a]
n sin −−−→ 0,
2 n∞ 2) Convergence uniforme :
d’où : || f n ||[0 ;a]
−−−→ 0. Soit n ∈ N∗ .
∞
n∞
Le calcul de ( f n − f ) paraissant compliqué, nous allons es-
Ceci montre que la suite ( f n )n0 converge uniformément
sayer, pour x ∈ [0 ; +∞[, de majorer | f n (x) − f (x)| en utili-
vers 0 sur [0 ; a], pour tout a ∈ [0 ; 1[ fixé. sant l’inégalité des accroissements finis.
b) 1) Convergence simple : L’application ϕ : t −→ ln(1 + t) est de classe C 1 sur [0 ; +∞[
n+1 1
Pour tout x ∈ R : f n (x) = sin x −−−→ sin x. et : ∀ t ∈ [0 ; +∞[, ϕ (t) = .
n n∞ 1+t
C.S. D’où, d’après l’inégalité des accroissements finis, appliquée
Ceci montre : f n −→ f, où f : R −→ R, x −→ sin x .
n∞ nx 2
2) Convergence uniforme : à ϕ entre x et :
1 + nx
• Étude sur R :
nx 2
| f n (x) − f (x)| = ϕ − ϕ(x)
Soit n ∈ N∗ . Remarquons que, par exemple : 1 + nx
nx 2
( f 2n − f )(nπ) = sin 2n + 1 nπ − sin (nπ) Sup |ϕ (t)| − x =
x 1
.
2n t∈[0 ;+∞[ 1 + nx 1 + nx n
= |(−1)n − 0| = 1.
1
On a donc : || f 2n − f ||∞ 1, On a donc : || f n − f ||∞ −−−→ 0,
n n∞
d’où : || f 2n − f ||∞ −−−→
/ 0, puis || f n − f ||∞ −−−→
/ 0. C.U.
et on conclut : f n −→ f sur [0 ; +∞[.
n∞ n∞
n∞
Ceci montre que ( f n )n1 ne converge pas uniformément vers
Remarque : Ce résultat entraîne la convergence simple.
f sur R. Cependant, on ne pouvait pas se passer de l’étude de la conver-
• Étude sur [−a ; a], a ∈ [0 ; +∞[ fixé : gence simple, car, pour étudier la convergence uniforme, on a
Soit a ∈ [0 ; +∞[ fixé. besoin de former f n − f , donc de connaître f, issue de l’étude
On a, en utilisant une formule de trigonométrie : de la convergence simple.
x
x
1 n + 1 1 n+1 f n (x) = (nx) n = exp ln (nx) −−−→ 1 .
= 2 sin x−x cos x + x n n∞
2 n 2 n
C.S.
x (2n + 1)x On conclut : f n −→ f, où f = 1 (application constante).
= 2 sin cos
n∞
2n 2n
2) Convergence uniforme :
x x |x| a
2 sin 2 = , Soit n ∈ N∗ . L’application gn = f n − f est de classe C 1 sur
2n 2n n n
]0 ; +∞[ et, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ :
a
d’où : || f n − f ||[−a
∞
;a]
−−−→ 0. 1 x 1
n n∞ gn (x) = f n (x) = f n (x) ln (nx) +
Ceci montre que la suite ( f n )n1 converge uniformément vers n n x
1
f sur [−a ; a] , pour tout a ∈ (0 ; +∞[ fixé. = f n (x) ln (nx) + 1 .
n
c) 1) Convergence simple :
On en déduit le tableau de variations de gn :
Soit x ∈ [0 ; +∞[ fixé.
Si x =
/ 0, alors : 1
x 0 +∞
nx 2 en
f n (x) = ln 1 + −−−→ ln(1 + x) .
1 + nx n∞ gn (x) − 0 +
Si x = 0, alors : f n (x) = 0 −−−→ 0 .
n∞ gn (x) 0 +∞
213
Et : 5.10 Puisque f est de classe C 3 sur R, d’après l’inégalité de
Taylor-Lagrange, en notant M3 = Sup | f (3) (t)| , on a, pour
x
gn (x) = f n (x) − 1 = exp ln (nx) − 1 −→+ 0 , t∈R
n x−→0 tout x ∈ R et tout n ∈ N∗ :
gn (x) −→ +∞ ,
x−→+∞
f x + 1 − f (x) + 1 1 1
f (x) + 2 f (x) 3 M3
n n 2n 6n
12
1 1 en − 1
1 1 1 1
gn = − 1 = e en2 − 1 .
f x − − f (x) − f (x) + 2 f (x) 3 M3 ,
en e n n 2n 6n
• Pour tout n ∈ N∗ , gn = f n − f n’est pas bornée sur ]0 ; +∞[, d’où, en utilisant l’inégalité triangulaire :
donc ( f n )n1 ne converge pas uniformément sur ]0 ; +∞[.
f x + 1 − 2 f (x) + f x − 1 − 1 f (x)
• Soit b ∈ ]0 ; +∞[ fixé. On a, d’après le tableau de variations n n n2
de gn = f n − f : 1 1 1
1 = f x + − f (x) + f (x) + 2 f (x)
;b] n n 2n
|| f n − f ||]0 Max − gn , gn (b)
∞
en 1 1 1
1 + f x− − f (x) − f (x) + 2 f (x)
= Max e− en2 − 1, gn (b) −−→ 0, n n 2n
n∞ 1 M3
− 12 2 3 M3 = 3 ,
car e en −−−→ 1 et, par convergence simple, 6n 3n
n∞
puis :
gn (b) = f n (b) − f (b) −−−→ 0.
n∞ |gn (x) − f (x)|
Ceci montre que la suite ( f n )n1 converge uniformément sur
2 1 1 1
=n f x+ − 2 f (x) + f x − − 2 f (x)
tout ]0 ; b], b ∈ ]0 ; +∞[ fixé. n n n
M3
.
3n
5.9 L’application ϕ : [0 ; +∞[−→ R, t −→ ln(1 + t) est Ceci montre que gn − f est bornée et que :
dérivable sur [0 ; +∞[ et : M3
∀ n ∈ N∗ , ||gn − f ||∞ .
3n
1
∀ t ∈ [0 ; +∞[, ϕ (t) = , M3
1+t Comme −−−→ 0 , il en résulte, par encadrement :
3n n ∞
C.U.
donc ϕ est bornée et Sup |ϕ (t)| = 1. ||gn − f ||∞ −−−→ 0, et on conclut : gn −→ f sur R.
t∈[0 ;+∞[ n∞ n∞
214
Une récurrence immédiate montre : On a :
1 x
1 1 n x n+1
∀ x ∈ R, ∀ n ∈ N, | f n (x) − α| n | f 0 (x) − α| , | f n (x)| = t n e−t dt xx = −−−→ 0 ,
2 n! 0 n! n! n∞
d’où : par prépondérance classique.
∀ x ∈ R, ∀ n ∈ N, C.S.
On conclut : f n −→ 0 sur [0 ; +∞[.
1 1 n∞
| f n (x) − α| f 0 (x) + α n (|| f 0 ||∞ + α). 2) Convergence uniforme :
2n 2
• Étude sur [0 ; +∞[ :
Il en résulte que, pour tout n ∈ N , f n est bornée et que :
1 On a, pour tout n ∈ N , d’après l’étude de la fonction
|| f n − α||∞ n (|| f 0 ||∞ + α) −−−→ 0. d’Euler :
2 n∞
C.U. 1 x n −t 1 +∞ n −t
On conclut : f n −→ α sur R, où α est la fonction constante égale f n (x) = t e dt −→ t e dt
n∞ n! 0 x−→+∞ n! 0
à α. 1 1
= (n + 1) = n! = 1.
n! n!
Il en résulte : ∀ n ∈ N, || f n ||∞ 1,
5.12 • Montrons, par récurrence sur n, que, pour tout n ∈ N ,
C.U
f n existe, est 0 et est bornée sur R. et donc : f n −→
/ 0 sur [0 ; +∞[.
n∞
La propriété est vraie pour n = 0 par hypothèse. • Étude sur [0 ; a], a ∈ [0 ; +∞[ fixé :
Si la propriété est vraie pour un n ∈ N , alors f n+1 existe, et, Soit a ∈ [0 ; +∞[ fixé.
comme : ∀ x ∈ R, 0 f n (x) || f n ||∞ ,
On a : ∀ n ∈ N, ∀ x ∈ [0 ; a],
on a : ∀ x ∈ R, 0 ln 1 + f n (x) ln (1 + || f n ||∞ ),
1 x n −t 1 a n −t
| f n (x)| = t e dt t e dt = f n (a),
donc f n+1 est 0 et bornée. n! 0 n! 0
On a ainsi montré, par récurrence sur n, que, pour tout n ∈ N , d’où : ∀ n ∈ N, || f n ||[0
∞
;a]
f n (a).
f n existe, est 0 et est bornée. ;a]
Comme f n (a) −−−→ 0, on déduit || f n ||[0
∞ −−−→ 0
• On a : ∀ n ∈ N, ∀ x ∈ R, n∞ n∞
et on conclut :
C.U.
f n −→ 0 sur tout [0 ; a], a ∈ [0 ; +∞[ fixé.
0 f n+1 (x) = ln 1 + f n (x) ln(1 + || f n ||∞ ), n∞
C.U.
Comme Q n −→ f , on a : ||Q n − f ||∞ −−−→ 0, f : [0 ; +∞[−→ R, x −→ (x 2 + 1) e−x .
n∞ n∞
puis, par encadrement : ||Pn − f ||∞ −−−→ 0 , • f est continue par morceaux (car continue) sur [0 ; +∞[.
n∞
C.U.
d’où : Pn −→ f. Ainsi, la suite (Pn )n∈N convient. • On a, pour tout n ∈ N∗ et tout x ∈ [0 ; +∞[ :
n∞
x
n + x 1+
| f n (x)| = (x 2 + 1) e−x = (x 2 + 1) n e−x
5.16 a) Notons, pour tout n ∈ N∗ : n + x2 x2
1+
x n
f n : [0 ; 1] −→ R, x −→ n e n+x − 1 . (x + 1)(1 + x) e−x ,
2
−(x+a)n
2) Étude de wn :
e
0 f n (x) = e−(x+a) e−x e−x .
n n
√ On a, pour tout n ∈ N∗ :
x √n n
√ √ √
Ainsi : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, | f n (x)| ϕ(x), 0 wn = 1 + x n dx ( n n − 1) 1 + n
1
en notant : 1 √ ln n √ ln n
= e n ln n − 1 1 + n ∼ n = √ −→ 0,
√1 si 0 < x 1 n∞ n n n∞
ϕ : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ x
donc : wn −−−→ 0 .
n∞
e−x si 1 < x.
√
L’application ϕ est continue par morceaux, 0, intégrable sur
nn
√
Ainsi : 1 + x n dx = vn + wn −−−→ 1 + 0 = 1.
]0 ; +∞[ (exemple de Riemann en 0, 1/2 < 1 ; exemple du 0 n∞
+∞ −(x+a)n 1 x n
e √ f n : ]0 ; a] −→ R, x −→ 1+ −1 .
On conclut : lim √ dx = 2 1 − a. x n
n∞ 0 x
√ • Pour tout n ∈ N∗ , f n est continue par morceaux (car conti-
f) Remarquons que la borne n n dépend de n et que
√ 1 nue) sur ]0 ; a].
n
n = e n ln −−−→ 1 par valeurs supérieures à 1.
n∞ x n
• Soit x ∈ ]0 ; a] . On sait : 1 + −−−→ ex , donc :
On a, pour tout n ∈ N∗ : n n∞
√n n 1 √n n ex − 1
√ √ √ f n (x) −−−→
C.S.
. Ainsi, f n −→ f sur ]0 ; a], où :
1 + x n dx = 1 + x n dx + 1 + x n dx . n∞ x n∞
0
0
1
ex − 1
notée vn notée wn f : ]0 ; a] −→ R, x −→ .
x
1) Étude de vn :
• f est continue par morceaux (car continue) sur ]0 ; a].
Notons, pour tout n ∈ N∗ :
√ • Soit n ∈ N∗ .
f n : [0 ; 1] −→ R, x −→ 1 + xn .
Puisque : ∀ t ∈ ] − 1 ; +∞[, ln(1 + t) t,
• Pour tout n ∈ N∗ , f n est continue par morceaux (car conti-
on a : ∀ t ∈ [0 ; +∞[, 1 + t et ,
nue) sur [0 ; 1] .
C.S x n
• On a : f n −→ f sur [0 ; 1] , où :
x
n∞
d’où, pour tout x ∈ ]0 ; a] : 1 + (e n )n = ex ,
n
1 si 0 x < 1
f : [0 ; 1] −→ R, x −→ x n
√ puis : 0 1+ − 1 ex − 1,
2 si x = 1. n
• f est continue par morceaux sur [0 ; 1] . et enfin : 0 f n (x) f (x).
• On a :
√ √ L’application f est continue par morceaux sur ]0 ; a], 0, et
∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0 ; 1], | f n (x)| = 1 + x n 2 , ex − 1
√ intégrable sur ]0 ; a] car f (x) = −→ 1.
et l’application constante 2 est intégrable sur le segment x x−→0
[0 ; 1] . Ainsi, la suite ( f n )n1 vérifie l’hypothèse de domination.
218
D’après le théorème de convergence dominée, on déduit : D’après le théorème de convergence dominée, on déduit :
a a +∞ +∞
f n −−−→ f, f n −−−→ g,
0 n∞ 0 −∞ n∞ −∞
c’est-à-dire : c’est-à-dire :
a
a x +∞
+∞
1 x n e −1 t √
e−t dt −−−→ f (0) e−t dt = f (0) π ,
2 2
1+ − 1 dx −−−→ dx . f
0 x n n∞ 0 x −∞ n n∞ −∞
+∞
√
e−t dt = π.
2
en utilisant l’intégrale de Gauss :
−∞
5.18 1) Existence de In :
On obtient :
Soit n ∈ N∗ . L’application u n : x −→ f (x) e−n
2x2
est continue +∞ √
π 1
f (x) e−n
2x2
par morceaux sur R (car f l’est), et : dx = f (0) + o
−∞ n n∞ n
1 +∞ t 0 √
t f (0+ ) + f (0− ) π 1
f (x) e−n x dx =
2 2
f n : R −→ R, t −→ f e−t .
2
+ o .
n −∞ 2 n n∞ n
219
b) Reprenons le calcul de In − 1 effectué ci-dessus (sans la va- 5.20 a) 1) Convergence simple, convergence absolue :
leur absolue) : Soit x ∈ [0 ; +∞[ fixé.
1
xn On a, par développement limité :
In − 1 = − √ dx .
1 + 1 − xn
0 x x x 1 x
f n (x) = ln 1 + − = +O 2 −
notée Jn n n n n n
Kn = f n −−−→ f = √ dt . x x 1 x 2 x2 a2
0 n ∞ 0 1 + 1−t | f n (x)| = ln 1 + − = 2 2.
0 n n 2 n 2n 2n
notée L
a2
Pour calculer L, on effectue le changement de variable Ainsi : ∀ n ∈ N∗ , || f n ||[0
∞
;a]
.
√ 2n 2
u = 1 − t, t = 1 − u 2 , dt = −2u du : D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de ma-
0 1 joration pour des séries à termes 0, on déduit que la série
1 u
L= (−2u) du = 2 du || f n ||[0 ;a]
converge, et on conclut : f n converge nor-
1 1 + u 0 1 + u ∞
1 n 1 n 1
1 1
malement, donc uniformément, sur tout [0 ; a], a ∈ [0 ; +∞[
=2 1− du = 2 u − ln(1 + u) 0 = 2(1 − ln 2).
0 1+u fixé.
Ainsi : K n −−−→ 2(1 − ln 2), b) L’étude des variations des deux fonctions
n∞
t2
et on conclut : t −→ ln(1 + t) − t, t −→ ln(1 + t) − t +
2
1 2(1 − ln 2) t2
In − 1 = −Jn = − K n ∼ − . montre : ∀ t ∈ [0 ; +∞[, t − ln(1 + t) t.
n n∞ n 2
220
On a donc : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0 ; +∞[, donc f n est décroissante sur [0 ; +∞[, d’où :
2
x ∀ x ∈ [1 ; +∞[, 0 f n (x) f n (1) ,
n x 2 e−x 1
0 f n (x) e−x = . et donc : || f n ||[1
∞
;+∞[
f n (1).
2 2 n2
L’application ϕ : [0 ; +∞[−→ R, x −→ x 2 e−x Comme la série f n (1) converge (cf. 1)), par théorème
n 1
est de classe C 1 sur [0 ; +∞[, et, pour tout x ∈ [0 ; +∞[ : de majoration pour des séries à termes 0, la série
;+∞[
ϕ (x) = (2x − x 2 ) e−x , || f n ||[1
∞ converge, et on conclut que f n converge
n 1 n 1
d’où le tableau de variations de ϕ : normalement, donc uniformément, sur [1 ; +∞[.
x 0 2 +∞ b) 1) Puisque, pour tout n ∈ N∗ :
ϕ (x) + 0 − n+x 1
f n (x) = Arctan −→ Arctan
ϕ(x) 0 0 1 + n3 x x−→+∞ n3
Ceci montre que ϕ est bornée et que : et que f n converge uniformément sur [1 ; +∞[, d’après le
−2 n 1
||ϕ||∞ = ϕ(2) = 4 e .
théorème du cours sur convergence uniforme et limite,
1
+∞
On a donc : ∀ n ∈ N , || f n ||∞ 4 e∗
. −2
1
n2 on a : S(x) −→ L = Arctan 3 .
x−→+∞ n
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de ma- n=1
joration pour des séries à termes 0, on déduit que la série 2) En notant Rn le reste d’ordre n de la série définissant L
ci-dessus, et en utilisant une comparaison série/intégrale, l’ap-
|| f n ||∞ , converge et on conclut que f n converge nor-
n 1 n 1
1
plication t −→ 3 étant décroissante et intégrable sur [1 ; +∞[,
malement (donc uniformément, absolument, simplement) sur t
[0 ; +∞[. on a :
+∞
1
+∞
1
0 Rn = Arctan
5.21 a) 1) Convergence simple sur ]0 ; +∞[ : k=n+1
k 3
k=n+1
k3
Soit x ∈ [0 ; +∞[. +∞ −2 +∞
1 t 1
dt = = 2.
Si x =
/ 0, alors n t3 −2 n 2n
n+x n+x 1 On a donc :
f n (x) = Arctan ∼ ∼ 0.
1 + n 3 x n∞ 1 + n 3 x n∞ n 2 x
1
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème d’équi- |Rn | 0,9 · 10−3 ⇐ 0,9 · 10−3
2n 2
valence pour des séries à termes 0, la série f n (x) 103
n 1 ⇐⇒ n 2 555,. . . ⇐⇒ n 24.
0,9
converge.
Si x = 0, alors f n (x) = Arctan n −−−→ π/2 = / 0, D’autre part, à 0,1 · 10−3 près, en utilisant la calculatrice :
n∞
24
1
donc la série f n (x) diverge (grossièrement). Arctan 0,9866.
k3
n 1 k=1
On conclut que f n converge simplement sur ]0 ; +∞[ On conclut : L 0,986 à 10−3 près.
n,1
(et non sur [0 ; +∞[).
2) Convergence normale sur [1 ; +∞[ :
5.22 a) 1) Convergence simple sur ]0 ; +∞[:
Soit n ∈ N∗ . L’application f n est de classe C 1 sur [0 ; +∞[ et, Soit x ∈ ]0 ; +∞[ fixé. La série f n (x) est alternée,
n 0
pour tout x ∈ [0 ; +∞[ :
1
1(1 + n 3 x) − (n + x)n 3 | f n (x)| = √ −−−→ 0, et la suite | f n (x)| n∈N est dé-
f n (x) =
2 · 1 + nx n ∞
(1 + n 3 x)2
n+x croissante, donc, d’après le TSCSA, la série f n (x) converge.
1+
1+n x
3 n 0
1 − n4 f n converge simplement sur ]0 ; +∞[.
= 0, Ceci montre que
(1 + n 3 x)2 + (n + x)2 n 0
221
2) Convergence uniforme sur [1 ; +∞[ : 5.23 a) D’après le cours, pour x ∈ R fixé, la série de Riemann
1
On a, pour tout x ∈ [1 ; +∞[, puisque la série f n (x) re- converge si et seulement si x > 1, d’où :
n 0 n 1
nx
lève du TSCSA, en notant Rn (x) le reste d’ordre n : Déf ( f ) = ]1 ; +∞[.
1 1 b) Notons, pour tout n ∈ N∗ :
|Rn (x)| | f n+1 (x)| = √ √ ,
1 + (n + 1)x n+2 1
f n : ]1 ; +∞[−→ R, x −→ = e−x ln n .
1 nx
d’où : ||Rn ||∞ √ −−−→ 0, • Pour tout n ∈ N∗ , f n est de classe C ∞ sur ]1 ; +∞[ et :
n + 2 n∞
donc ||Rn ||∞ −−−→ 0 . Il en résulte que (−ln n)k
n∞
f n converge uni- ∀ k ∈ N, ∀ x ∈ ]1 ; +∞[, f n(k) (x) = .
n 0 nx
formément sur [1 ; +∞[. • Pour tout k ∈ N, f n(k) converge simplement sur ]1 ; +∞[.
(−1)n n 1
b) Puisque, pour n ∈ N∗ , f n (x) = √ −→ 0 et que En effet, pour tout k ∈ N et tout x ∈ ]1 ; +∞[ fixés :
1 + nx x−→+∞
f n converge uniformément sur [1 ; +∞[, d’après le théo- 1+x (−ln n)k
n 2 f n(k) (x) = x−1
−−−→ 0,
n 0 n 2 n∞
rème du cours sur convergence uniforme et limite, on déduit : 1+x
donc, pour n assez grand : n 2 | f n(k) (x)| 1,
S(x) −→ 0 .
x−→+∞ 1
(−1)n puis : | f n(k) (x)|
. x+1
c) D’abord, a existe car la série √ converge, d’après n 2
n 1
n x +1
le TSCSA. D’après l’exemple de Riemann ( > 1) et le théorème de
2
Notons, pour tout n ∈ N∗ : majoration pour des séries à termes 0, la série | f n(k) (x)|
n 1
(−1)n converge.
gn : [1 ; +∞[−→ R, x −
→ √ .
nx
Ainsi, la série f n(k) (x) converge absolument, donc converge.
∗
On a, pour tout n ∈ N et tout x ∈ [1 ; +∞[, en utilisant une n 1
expression conjuguée : Ceci montre que f n(k) converge simplement sur ]1 ; +∞[.
n 1
(−1)n (−1)n
| f n (x) − gn (x)| = √ − √ • Pour tout k ∈ N∗ et tout segment [a ; b] inclus dans ]1 ; +∞[,
1 + nx nx
√ √ f n(k) converge normalement, donc uniformément, sur [a ; b].
1 + nx − nx 1
= √ √ = √ √ √ √ n 1
nx 1 + nx nx 1 + nx( nx + 1 + nx) En effet, on a :
1 1 1 1
√ √ √ √ = = 3/2 3/2 . ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [a ; b],
nx nx( nx + nx) 2(nx)3/2 2x n
(ln n)k (ln n)k
1 | f n(k) (x)| = = | f n(k) (a)|,
nx na
Puisque la série converge (exemple de Riemann,
n 1
n 3/2 d’où : ∀ n ∈ N∗ , || f n(k) ||[a
∞
;b]
| f n(k) (a)|.
3/2 > 1), il en résulte, pour tout x ∈ [1 ; +∞[ :
D’après le point précédent, la série | f n(k) (a)| converge, donc,
n 1
+∞
S(x) − √a = f (x) − g (x) par théorème de majoration pour des séries à termes 0, la
x n=1
n n
;b]
série || f n ||[a
∞ converge.
+∞
+∞
1 1 n 1
| f n (x) − gn (x)|
f n(k) converge normalement, donc uni-
2x 3/2 n 3/2
n=1 n=1 Ceci montre que
n 1
1 +∞ 1 1
= √ , formément, sur [a ; b].
2 n=1 n 3/2 x x
D’après un théorème du cours, il en résulte que ζ est de
a 1 classe C ∞ sur ]1 ; +∞[ et que l’on peut dériver terme à terme,
et donc : S(x) − √ = O √ , c’est-à-dire :
x x−→+∞ x x
+∞
(−ln n)k
a 1 ∀ k ∈ N, ∀ x ∈ ]1 ; +∞[, ζ(k) (x) =
d’où, en conclusion : S(x) = √ + O √ . nx
.
x x−→+∞ x x n=1
222
c) 1) D’après b), on a : 2) On a, pour tout x ∈ [2 ; +∞[ :
+∞
−ln n
+∞
ln n 1
+∞
1
∀ x ∈ ]1 ; +∞[, ζ (x) = =− . ζ(x) − 1 − = .
n=1
nx n=1
nx 2 x
n=3
n x
Les termes de cette dernière série sont tous 0 et non tous nuls, Par comparaison série/intégrale, puisque, pour tout
donc leur somme est > 0 , d’où : 1
x ∈ [2 ; +∞[ fixé, l’application t −→ x est continue par
t
∀ x ∈ ]1 ; +∞[, ζ (x) < 0 .
morceaux (car continue), décroissante et intégrable sur [1 ; +∞[,
Il en résulte que ζ est strictement décroissante sur ]1 ; +∞[. on a :
+∞
+∞ +∞
(ln n)2 1 1
2) D’après b) : ∀ x ∈ ]1 ; +∞[, ζ (x) = 0, 0 dt
n=1
nx n=3
n x
2 t x
−x+1 +∞
donc ζ est convexe. t 2−x+1 2
= = = 2−x .
d) 1) Pour obtenir un encadrement de ζ(x), nous allons utili- −x + 1 2 x −1 x −1
ser une comparaison série/intégrale.
+∞
1
On a donc : = o (2−x ),
Soit x ∈ ]1 ; +∞[ fixé. n=3
n x x−→+∞
Puisque l’application
1 1
1 d’où : ζ(x) − 1 − = o ,
ϕ : [1 ; +∞[−→ R, t −→ = t −x 2x x−→+∞ 2x
tx 1
est continue par morceaux (car continue), décroissante, inté- et on conclut : ζ(x) − 1 ∼ .
x−→+∞ 2x
grable sur [1 ; +∞[ (exemple de Riemann en +∞, x > 1), par
comparaison série/intégrale, on a : f) x 1 +∞
+∞
+∞ +∞ ζ (x) −
ϕ(t) dt ϕ(n) ϕ(1) + ϕ(t) dt .
1 n=1 1 ζ(x) +∞ 1
= ζ(x) y y = ζ(x)
Et :
+∞ +∞ +∞
t −x+1 1
ϕ(t) dt = t −x dt = = .
1 1 −x + 1 1 x −1
1 1
D’où : ζ(x) 1 + .
x −1 x −1
1
1 1
2) Comme 1 + ∼ , on déduit, par encadre-
x − 1 x−→1+ x − 1
1 O 1 x
ment : ζ(x) ∼ + .
x−→1 x − 1
x−→1
(−1)n
e) 1) • Pour tout n ∈ N∗ fixé, on a : = 1 −−−→ 0 et la suite 1 décroît. D’après
nx nx n ∞ n x n1
(−1)n
1 1 si n = 1
f n (x) = x −→ le TSCSA, la série converge.
nx
n x−→+∞ 0 si n 2. n 1
Ceci montre que f n converge simplement sur ]0 ; +∞[.
• f n converge uniformément sur [2 ; +∞[. n 1
n 1
2) Convergence absolue :
D’après le théorème du cours sur convergence uniforme et li-
1
mite, on déduit : Puisque, pour tout n ∈ N∗ et tout x ∈ ]0 ; +∞[, | f n (x)| = x ,
n
+∞
+∞
ζ(x) = f n (x) −→ 1 + 0 = 1. la série | f n (x)| converge si et seulement si x > 1.
x−→+∞ n 1
n=1 n=2
223
Ceci montre que f n converge absolument sur ]1 ; ,+∞[ et On a, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ :
n 1
x α−1 x − ln(ex − 1) = −x α−1 ln(1 − e−x )
ne converge pas absolument ailleurs.
+∞
(e−x )n
+∞ α−1 −nx
x e
3) Convergence normale : = x α−1 = .
n=1
n n=1
n
• Pour tout a > 1, f n converge normalement sur [a ; +∞[,
n 1 Notons, pour tout n ∈ N∗ :
1 x α−1 e−nx
car || f n |||[a
∞
;+∞[
= . f n : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ .
na
n
• La série d’applications f n ne converge pas normalement • Pour tout n ∈ N∗ , f n est continue par morceaux (car conti-
n 1
1 1 nue) sur ]0 ; +∞[.
sur ]1 ; +∞[, puisque || f n ||]1
∞
;+∞[
= et que la série
n n 1
n • f n converge simplement sur ]0 ; +∞[ et la somme S
n 1
diverge.
+∞
4) Convergence uniforme : est : S= f n : x −→ x α−1 x − ln(ex − 1) .
n=1
;+∞[
• Puisque || f n ||]0
∞ = 1 −−−→
/ 0, f n ne converge pas uni-
n∞
n 1 • S est continue par morceaux (car continue) sur ]0 ; +∞[.
formément sur ]0 ; +∞[. +∞
• Montrons que la série | f n (x)| dx converge.
• Soit b ∈ ]0 ; +∞[ fixé. Puisque, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[, la
n 1 0
série f n (x) relève du TSCSA, on a, en notant Rn le reste On remarque d’abord :
n 1
d’ordre n : x α−1 e−nx
∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, f n (x) = 0.
∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [b ; +∞[, n
1 1
|Rn (x)| | f n+1 (x)| = , On a, pour tout n ∈ N∗ :
(n + 1)x (n + 1)b
+∞ +∞ α−1 −nx
1 x e
d’où : ∀ n ∈ N∗ , ||Rn ||[b
∞
;+∞[
, | f n (x)| dx = dx
(n + 1)b 0 0 n
et donc : [b ;+∞[
||Rn ||∞ −−−→ 0.
α−1
n∞ u
+∞ e−u
On conclut que f n converge uniformément sur tout n 1
= du
n 1 u = nx 0 n n
[b ; +∞[, b ∈ ]0 ; +∞[ fixé. +∞
1 1
b) Puisque, pour tout n ∈ N∗ , f n est continue sur ]0 ; +∞[, et = α+1 u α−1 e−u du = α+1 (α).
n 0 n
que la série d’applications f n converge uniformément sur
n 1 Comme α + 1 > 1, d’après l’exemple de Riemann, la série
tout segment de ]0 ; +∞[, d’après un théorème du cours, on +∞
| f n (x)| dx converge.
conclut que la somme T est continue sur ]0 ; +∞[.
n 1 0
c) Soit x ∈ ]1 ; +∞[. On a : D’après le théorème sur l’intégration sur un intervalle quelconque
+∞
1
+∞
(−1)n pour une série d’applications, on déduit que S est intégrable
ζ(x) + T (x) = +
n=1
n x
n=1
nx sur ]0 ; +∞[ et que :
+∞
+∞
1 + (−1)n
+∞
2
= = , x α−1 x − ln(ex − 1) dx
nx (2 p)x 0
+∞
n=1 p=1
+∞
+∞
1
car les termes d’indices impairs sont tous nuls. Puis : = f n (x) dx = (α) = ζ(α + 1) (α).
n α+1
+∞
1 n=1 0 n=1
ζ(x) + T (x) = 21−x x
= 21−x ζ(x) .
p=1
p
225
ln(1 + nx 2 ) ln(2nx 2 ) • Soit a ∈ ]e ; +∞[ fixé. On a :
0 f n (x) =
nx nx ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [a ; +∞[,
ln(2n) 1 2 lnx
= + 2 + (ln x)2n 1
n x n x | f n (x) − f (x)| = ln = ln 1 +
1 + (ln x)2n 1 + (ln x)2n
ln(2n) √ 2 ln(2n) 2 1 1
n+ 1= √ + . ,
n n n n 1 + (ln x)2n 1 + (ln a)2n
On déduit, en regroupant les deux cas précédents : 1
donc : || f n − f ||[a
∞
;+∞[
−−−→ 0.
ln(2n) 2 1 + (ln a)2n n ∞
∀ x ∈ [0 ; +∞[, 0 f n (x) √ + ,
n n C.U.
Ceci montre : f n −→ f sur [a ; +∞[, pour tout a ∈ ]e ; +∞[
n∞
ln(2n) 2
et donc : || f n ||∞ √ + −−−→ 0. fixé.
n n n∞ 1 C.U.
C.U. De même (ou en remplaçant x par ) : f n −→ f sur tout
Ceci montre : f n −→ 0 sur [0 ; +∞[. x n∞
n∞
]0 ; b], b ∈ ]0 ; e−1 [ fixé.
b) 1) Convergence simple :
• Soit b ∈ [1 ; e[ fixé. On a :
Soit x ∈ ]0 ; +∞[ fixé.
∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [1 ; b],
Vu la présence de (ln x)2n , nous allons séparer en cas selon la
2 + (ln x)2n
position de (ln x)2 par rapport à 1, c’est-à-dire selon la posi- | f n (x) − f (x)| = ln − ln 2
tion de ln x par rapport à −1 et à 1. 1 + (ln x) 2n
2 + 2(ln x) 2n
(ln x)2n
• Si x ∈ ]0 ; e−1 [ ∪ ]e ; +∞[ , alors (lnx)2 > 1, = ln = ln 1 +
2 + (ln x)2n 2 + (ln x)2n
2 + (ln x)2n (ln x)2n
(ln x)2n (ln b)2n
donc (ln x)2n −−−→ + ∞, puis : −−−→ 1, ,
n∞ 1 + (ln x)2n n ∞ 2 + (ln x)2n 2 2
2 + (ln x)2n
et enfin : f n (x) = ln −−−→ 0. (ln b)2n
1 + (ln x)2n n ∞ donc : || f n − f ||[1
∞
;b]
−−−→ 0.
2 n∞
• Si x = e−1 ou x = e , alors (ln x)2 = 1 , donc : C.U.
Ceci montre : f n −→ f sur tout [1 ; b], b ∈ [1 ; e[ fixé.
3 3 n∞
f n (x) = ln −−−→ ln . 1
2 n∞ 2 De même (ou en changeant x en
C.U.
) : f n −→ f sur tout
• Si e−1 < x < e , alors (ln x)2 < 1 , donc (ln x)2n −−−→ 0 , x n∞
n∞ [a ; 1], a ∈ ]e−1 ; 1] fixé.
puis : f n (x) −−−→ ln 2 . C.U.
n∞ Il en résulte que f n −→ f sur tout [a ; b], (a,b) ∈ ]e−1 ; e[2 fixé.
n∞
C.S.
On conclut : f n −→ f, où : f : ]0 ; +∞[−→ R est définie, pour c) 1) Convergence simple :
n∞
tout x ∈ ]0 ; +∞[, par : Soit x ∈ R fixé. Vu la présence de 2n + |x|n , séparons en cas
selon la position de |x| par rapport à 2.
0 si 0 < x < e−1 ou e < x
3 • Si |x| < 2, alors :
f (x) = ln si x = e−1 ou x = e
n n1
2 n n1 |x|
ln 2 si e−1 < x < e. f n (x) = (2 + |x| ) = 2 1 +
n
2
On pouvait aussi remarquer :
n
1 |x|
= 2 exp ln 1 +
1 n 2
∀ x ∈ ]0 ; +∞[, f = f (x) ,
n
n
x 1 |x| |x|
= 2 exp +o −−−→ 2.
ce qui permet de se ramener à une étude sur [1 ; +∞[ au lieu n 2 2 n∞
continue en e−1 et en e, d’après un théorème du cours par contra- • Si |x| > 2, alors :
position, on déduit que la convergence de la suite ( f n )n1 vers
n
n1
n n1 2
f n (x) = (2 + |x| ) = |x| 1 +
n
−−−→ |x| ,
f n’est uniforme sur aucun des intervalles suivants : ]0 ; e−1 [, |x| n∞
]e−1 ; 1], [1 ; e[, ]e ; +∞[. comme plus haut.
226
C.S.
Ceci montre : f n −→ f, où : • Par exemple, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ fixé,
n∞
|( f n − f )(x,y)| −→ +∞ , donc f n − f n’est pas bornée
2 si |x| 2 y−→+∞
y b
| f n (x,y) − f (x,y)| = ln 1 + ln 1 + ,
(2n + |x|n ) n − (2n ) n si |x| 2 xn
1 1
an
| f n (x) − f (x)| =
1 1
(2n + |x|n ) n − (|x|n ) n si |x| > 2. b
donc : || f n − f ||∞
D
ln 1 + −−−→ 0.
1 an n∞
L’application ϕ : [0 ; +∞[−→ R, t −→ t n
Ceci montre que la suite ( f n )n1 converge uniformément vers
est continue sur [0 ; +∞[, de classe C 1 sur ]0 ; +∞[, et :
f sur tout D = ]0 ; a] × [b ; +∞[ , pour (a,b) ∈ ]0 ; +∞[2
1 1 1
∀ t ∈ ]0 ; +∞[, ϕ (t) = t n −1 =
1 .
fixé.
n nt 1− n
D’où, par l’inégalité des accroissements finis, pour tout
(a,h) ∈ [0 ; +∞[2 : 5.28 Puisque I est un intervalle de longueur > 0 , I est un en-
semble infini, donc il existe x0 ,. . . ,x N ∈ I , deux à deux dis-
h tincts.
0 ϕ(a + h) − ϕ(a) h Sup ϕ (t)
1 .
t∈]a ;a+h[ na 1− n Considérons les polynômes d’interpolation de Lagrange sur les
On a donc : abscisses x0 ,. . . x N , c’est-à-dire les polynômes L 0 ,. . . ,L N dé-
∗ si |x| 2, alors : finis par :
| f n (x) − f (x)| = ϕ(2n + |x|n ) − ϕ(2n ) (x − x j )
/ i
j=
|x|n 2n 2 ∀ i ∈ {0,. . . ,N }, ∀ x ∈ I, L i (x) = .
1
= (xi − x j )
n(2n )1− n n2n−1 n
/ i
j=
∗ si |x| > 2, alors : D’après le cours sur l’interpolation de Lagrange, on a, pour tout
| f n (x) − f (x)| = ϕ(2n + |x|n ) − ϕ(|x|n )
N
P ∈ R N [X] : P = P(xi )L i .
2n 2n 2 i=0
1
1
= .
n(|x|n )1− n n(2n )1− n n En particulier, on a donc :
2
N
Ainsi : ∀ x ∈ R, | f n (x) − f (x)| , ∀ x ∈ I, ∀ n ∈ N, Pn (x) = Pn (xi )L i (x) .
n
i=0
2
donc : || f n − f ||∞ −−−→ 0. C.S.
n n∞ Comme Pn −→ f sur I, on déduit, en faisant tendre l’entier n
n∞
C.U.
On conclut : f n −→ f sur R. vers l’infini :
n∞
d) 1) Convergence simple :
N
∀ x ∈ I, f (x) = f (xi )L i (x) .
Soit (x,y) ∈ ]0 ; +∞[2 . On a : i=0
2) Convergence uniforme :
5.29 Munissons E = C([a ; b], R) de ||.||∞. Considérons le
sev F de E , formé des polynômes de degré N. Ce sev F est
Soit n ∈ N∗ . On a, pour tout (x,y) ∈ ]0 ; +∞[2 : de dimension finie (égale à N + 1 ), donc, d’après le cours,
f n (x,y) − f (x,y) = ln x + y − ln x F est complet. Puisque F est complet, F est fermé dans E .
n
Comme : ∀ n ∈ N, Pn ∈ E, et que (Pn )n∈N converge vers f
y y
= ln 1 + = ln 1 + . dans E (la convergence uniforme est la convergence pour la
xn xn norme ||.||∞), il s’ensuit : f ∈ F .
227
On conclut que f est un polynôme, de degré N. D’après le théorème de continuité sous le signe intégrale, l’ap-
Comparer l’énoncé et la méthode de résolution de l’exercice plication
+∞
5.28.
g : [0 ; +∞[−→ R, x −→ f (x,t) dt
0
sin (xn t)
continue), 0, intégrable sur [0 ; ,+∞[ (exemple de Riemann, convergeant vers 0, la suite dt
xn (1 + t 4 )
3 > 1 et théorème d’équivalence pour des fonctions 0). π
0 n∈N
ln(1 + t) 1
∀ n ∈ N∗ , ∀ t ∈ ]0 ; 1], | f n (t)| = t n ln(1 + t) ln(1 + t) ,
f n : ]0 ; 1] −→ R, t −→ t . n
t et l’application t −→ ln(1 + t) est continue par morceaux (car
• Pour tout n ∈ N∗ , f n est continue par morceaux (car conti- continue), 0, intégrable sur ]0 ; 1] car intégrable sur [0 ; 1]
nue) sur ]0 ; 1] . puisque continue sur ce segment.
C.S. ln(1 + t) Ceci montre que la suite ( f n )n1 vérifie l’hypothèse de domi-
• f n −→ f, où f : ]0 ; 1] −→ R, t −→ , car, pour
n∞ t nation.
1
t ∈ ]0 ; 1] fixé, on a t n −−−→ 1 . D’après le théorème de convergence dominée :
n∞
1 1
• f est continue par morceaux (car continue) sur ]0 ; 1] . f n −−−→ f,
n∞
• On a, pour tout n ∈ N∗ et tout t ∈ ]0 ; 1] : 0 0
229
n 1
1
x x n+1 1 L’application x −→
(x n−1 − x n ) ln 2 dx = ln 2 − 1 + x2
, est continue par morceaux (car
0 n n+1 0
continue), 0, intégrable sur ]0 ; +∞[.
1 1 ln 2 1
= ln 2 − = = o . Ceci montre que la suite ( f n )n1 vérifie l’hypothèse de domi-
n n+1 n(n + 1) n∞ n
nation.
• D’autre part, on peut calculer K n par le changement de va- D’après le théorème de convergence dominée :
riable t = x n , dt = x n−1 dx : +∞ +∞ +∞
1 1
1 1 f n −−−→ f = dx
Kn = ln(1 + t) dt = (2 ln 2 − 1) , 0 n ∞ 0 0 1 + x2
0 n n π
= [Arctan x]+∞
0 = .
calcul déjà fait dans la 1re méthode. 2
Ainsi : In = K n + (In − K n ), x
+∞ ln 1 +
2 ln 2 − 1 1 n π
où : Kn = , et In − K n = o = o(K n ). On conclut : dx ∼ .
n n 0 x(1 + x 2 ) n∞ 2n
On obtient : In ∼ K n ,
n∞
• Pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ fixé : • Pour tout n ∈ N∗ , f n est continue par morceaux (car conti-
nue) sur ]0 ; 1] .
x
ln 1 + C.S. Arctan t
n 1 1 • f n −→ f, où f : ]0 ; 1] −→ R, t −→ .
f n (x) = x −−−→ , n∞ t
1 + x2 n ∞ 1 + x2
n • f est continue par morceaux (car continue) sur ]0 ; 1] .
C.S. 1 • On a : ∀ n ∈ N∗ , ∀ t ∈ ]0 ; 1],
donc f n −→ f, où f : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ .
n∞ 1 + x2 1 Arctan t Arctan t
| f n (t)| = t n 1,
• f est continue par morceaux (car continue) sur ]0 ; +∞[. t t
• On a : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, et l’application constante 1 est intégrable sur l’intervalle borné
x x ]0 ; 1] .
n ln 1 + n
n n 1 Ceci montre que la suite ( f n )n1 vérifie l’hypothèse de domi-
| f n (x)| = = ,
x(1 + x 2 ) x(1 + x 2 ) 1 + x2 nation.
car on sait : ∀ t ∈ ] − 1; +∞[, ln(1 + t) t. D’après le théorème de convergence dominée :
230
donc || f n ||∞ 1,
1 1 1
Arctan t || f n ||∞ diverge grossièrement, fn
Kn = f n −−−→ f = dt .
n ∞ t n 1 n 1
0 0
0 ne converge pas normalement sur ]0 ; +∞[.
notée C
∗ Supposons maintenant a < b et dressons le tableau de va-
Arctan t
Puisque l’application t −→ est continue, 0 et n’est riations de f n :
t
pas l’application nulle, on a : C > 0. an
x 0 +∞
On obtient : K n = C + o (1) b−a
n∞
f n (x) + 0 −
d’où :
f n (x) 0 0
π π 1 π C 1
In = − Jn = − K n = − + o .
4 4 n 4 n n∞ n On a donc :
Remarque : Le calcul de C, en se ramenant à une série, peut an a
b−a an b
n+
5.33 b−a
a) 1) Convergence simple, convergence absolue :
a
b
an b−a 1
Puisque toutes les f n sont 0, la convergence absolue revient = = a a (b − a)b−a b−b b−a .
à la convergence simple. b−a bn n
Soit x ∈ ]0 ; +∞[ fixé. D’après l’exemple de Riemann, la série || f n ||∞ converge
n 1
On a :
si et seulement si : b − a > 1 .
xa xa
f n (x) = ∼ b 0. On conclut :
(n + x) n∞ n
b
◦ si b − a 1, alors f n ne converge pas normalement sur
D’après l’exemple de Riemann et le théorème d’équivalence n 1
pour des séries à termes 0, on conclut : ]0 ; +∞[
∗ si b > 1 , alors f n converge simplement sur ]0 ; +∞[ ◦ si b − a > 1 , alors f n converge normalement sur
n 1 n 1
]0 ; +∞[.
∗ si b 1, alors f n ne converge simplement sur aucune
n 1 • Étude sur ]0 ; A], A ∈ ]0 ; +∞[ fixé :
partie non vide de ]0 ; +∞[. Soit A ∈ ]0 ; +∞[ fixé.
Dans la suite de l’étude, on peut donc se limiter au cas : b > 1 . On a : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ ]0 ; A],
2) Convergence normale : xa xa Aa
0 f n (x) = b b,
• Étude sur ]0 ; +∞[ : (n + x)b n n
Soit n ∈ N∗ fixé. Aa
d’où : ∀ n ∈ N∗ , || f n ||]0
∞
;A]
.
L’application f n est de classe C 1 sur ]0 ; +∞[ et, pour tout nb
x ∈ ]0 ; +∞[ : D’après l’exemple de Riemann (b > 1) et le théorème de ma-
joration pour des séries à termes 0, on déduit que la série
f n (x) = ax a−1 (n + x)−b + x a (−b)(n + x)−b−1 || f n ,||]0 ;A]
converge, et on conclut que f n converge
∞
= x a−1 (n + x)−b−1 a(n + x) − bx n 1 n 1
normalement (donc uniformément) sur ]0 ; A] , pour tout
= x a−1 (n + x)−b−1 (a − b)x + an .
A ∈ ]0 ; +∞[ fixé (on rappelle que l’on a supposé b > 1 ).
∗ Si a > b, alors : 3) Convergence uniforme :
xa Si a b , on a vu || f n ||∞ −−−→
/ 0, donc, d’après le cours,
f n (x) = ∼ x a−b −→ +∞ , n∞
(n + x)b x−→+∞ x−→+∞
f n ne converge pas uniformément sur ]0 ; +∞[.
n 1
f n n’est pas bornée, donc f n ne converge pas normalement
n 1 Supposons dorénavant a < b.
sur ]0 ; +∞[.
Si a < b − 1 , on a vu que f n converge normalement, donc
xa n 1
∗ Si a = b, alors : f n (x) = ∼ x a−b = 1,
(n + x)b x−→+∞ uniformément, sur ]0 ; +∞[.
231
Supposons dorénavant a b − 1. / 0, alors |e−x | < 1 , la série géométrique
Si x = (e−x )n
On a, pour tout n ∈ N∗ et tout x ∈ ]0 ; +∞[, en notant Rn le n
converge, donc, par théorème de majoration pour des séries à
reste d’ordre n :
termes 0, la série f n (x) converge.
+∞
2n
Rn (x) = f k (x) f (x) n
k=n+1 k
k=n+1
0
Si x = 0, alors : ∀ n 2, f n (x) = 0, donc la série f n (x) ,
n
2n
x a
x a
= n , converge.
(k + x)b (2n + x)b
k=n+1 On conclut : f n converge simplement sur [0 ; +∞[.
d’où, en particulier : n
0 2) Convergence normale :
na 1 a+1−b 1 • Étude sur [0 ; +∞[:
Rn (n) n = n b,
(3n)b 3b 3 Soit n ∈ N tel que n 2 , fixé.
1 L’application f n est de classe C 1 sur [0 ; +∞[ et :
puis : ||Rn ||∞ Rn (n) b .
3
∀ x ∈ [0 ; +∞[, f n (x) =
1
(1 − nx) e−nx .
Il en résulte : ||Rn ||∞ −−−/→ 0, et on conclut que f n ne ln n
n∞
n 1
On en déduit le tableau de variations de f n :
converge pas uniformément sur ]0 ; +∞[.
On peut résumer les résultats dans un tableau : 1
x 0 +∞
n
Nature de la convergence f n (x) + 0 −
normale uniforme simple f n (x) 0 0
232
• Étude sur [0 ; +∞[ : 4) Convergence uniforme :
Comme || f n ||∞ =
1
−−−→ 0 , il nous faut étudier le reste Puisque, pour tout x ∈ [0 ; +∞[, la série f n (x) relève du
e n ln n n ∞ n 1
d’ordre n, noté Rn . TSCSA, on a, en notant Rn le reste d’ordre n :
Soit x ∈ [0 ; +∞[ fixé. ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0 ; +∞[,
Nous allons utiliser une comparaison série/intégrale. x
|Rn (x)| | f n+1 (x)| = .
x e−t x x x 2 + (n + 1)
L’application ϕx : t ∈ [2 ; +∞[−→ = xt
ln t e ln t Pour n ∈ N∗ fixé, l’étude des variations de
est continue par morceaux (car continue), décroissante, inté- x
ϕn : [0 ; +∞[−→ R, x −→
grable sur [2 ; +∞[, car t 2 ϕx (t) −→ 0 . x 2 + (n + 1)
t−→+∞
√ 1
On a donc, par comparaison série/intégrale, pour tout n 2 : montre : Sup |ϕn (x)| = ϕn ( n + 1) = √ .
+∞ x∈[0 ;+∞[ 2 n+1
+∞
Rn (x) = ϕx (k) ϕx (t) dt. On a donc : 0 ||Rn ||∞ √
1
−−−→ 0,
k=n+1 n 2 n + 1 n∞
Et : d’où, par encadrement : ||Rn ||∞ −−−→ 0 .
+∞ +∞ +∞ n∞
x e−t x x e−t x
ϕx (t) dt = dt dt On conclut que f n converge uniformément sur [0 ; +∞[.
n n ln t n ln n
n 1
1 1 −nx 1
= [−e−t x ]+∞
n = e . d) 1) Convergence simple, convergence absolue :
ln n ln n ln n
1 Soit x ∈ R fixé.
Ainsi : ∀ n 2, ∀ x ∈ [0 ; +∞[, 0 Rn (x) ,
ln n Pour tout n ∈ N tel que n −x, on a :
1 π π
puis : ∀ n 2, ||Rn ||∞ . Arctan (x + n) ∈ 0 ; et Arctan n ∈ 0 ; ,
ln n 2 2
1
Comme −−−→ 0, il en résulte ||Rn ||∞ −−−→ 0 , et on π π
ln n n∞ n∞ d’où : f n (x) ∈ − ; .
2 2
conclut : f n converge uniformément sur [0 ; +∞[.
n Et, par une formule de trigonométrie :
c) 1) Convergence simple : (x + n) − n x
tan f n (x) = = .
x 1 + (x + n)n 1 + n(x + n)
Pour tout x ∈ [0 ; +∞[ fixé, la série (−1)n relève
n 1
x2 +n On a donc, pour tout n −x :
du TSCSA, car elle est alternée, le terme général tend vers 0, x
f n (x) = Arctan .
et la valeur absolue du terme général décroît. Il en résulte que 1 + n(x + n)
cette série converge. On sait : ∀ t ∈ R, |Arctan t| |t|.
Ainsi, f n converge simplement sur [0 ; +∞[. |x|
n 1 D’où : ∀ n −x, | f n (x)| .
1 + n(x + n)
2) Convergence absolue :
Si x = 0, alors : ∀ n ∈ N, f n (x) = 0 ,
Soit x ∈ [0 ; +∞[ fixé.
donc la série f n (x) converge.
|x| |x|
/ 0, alors : | f n (x)| =
Si x = ∼ 0, n 0
+nx2 n∞ n |x| |x|
donc, par l’exemple de Riemann et le théorème d’équivalence Si x =
/ 0, alors ∼ .
1 + n(x + n) n∞ n 2
pour des séries à termes 0, la série | f n (x)| diverge.
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ), le théorème d’équi-
n 1
valence et le théorème de majoration pour des séries à termes
Pour x = 0, tous les termes sont nuls, donc la série converge.
0, la série | f n (x)| converge.
Ainsi, f n converge absolument seulement sur {0} . n
n 1 Ceci montre que f n converge absolument, donc simplement,
3) Convergence normale : n 0
sur R.
D’après 2) (et le cas trivial x = 0), f n ne converge norma-
n 1
2) Convergence normale, convergence uniforme :
lement sur aucune partie non vide ni égale à {0} , de [0 ; +∞[. Soit n ∈ N∗ .
233
L’application f n est de classe C 1 sur R et : x
∀ x ∈ [a ; b], | f n (x)| = Arctan
1 + n(x + n)
1
∀ x ∈ R, f n (x) = >0, |x| c
1 + (x + n)2 ,
1 + n(x + n) 1 + na + n 2
d’où le tableau de variations de f n :
c c
d’où : || f n ||[a
∞
;b]
∼ 2 0.
x −∞ +∞ 1 + an + n 2 n∞ n
f n (x) + D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ), le théorème d’équi-
valence et le théorème de majoration pour des séries à termes
f n (x)
0, la série || f n ||[a
∞
;b]
converge.
n
Et :
π 1 On conclut que f n converge normalement, donc unifor-
lim f n (x) = − − Arctan n = −π + Arctan , n 0
x−→−∞ 2 n
mément, sur [a ; b], pour tout (a,b) ∈ R2 fixé tel que
π 1
lim f n (x) = − Arctan n = Arctan . a 0 b, puis sur tout segment de R.
x−→+∞ 2 n
e) 1) Convergence simple, convergence absolue :
• Étude sur ] − ∞ ; 0] :
Comme les f n sont toutes 0, la convergence absolue revient
;0]
Puisque || f n ||]−∞
∞ −−−→ π =
/ 0, d’après le cours, f n ne à la convergence simple.
n∞
n
converge pas uniformément (donc ne converge pas normale- Soit x ∈ [0 ; +∞[ fixé. Si x =
/ 0, alors :
ment non plus) sur ] − ∞ ; 0]. nx nx 1 1
f n (x) = ∼ = 0.
• Étude sur [0 ; +∞[ : 1 + n 3 x 2 n∞ n 3 x 2 x n2
234
√
D’après l’exemple de Riemann (1/2 1), la série || f n ||∞ n
et donc : ||Rn ||∞ Rn (n −3/2
) −−−→ + ∞,
n 9 n∞
diverge, donc : f n ne converge pas normalement sur d’où : ||Rn ||∞ −−−/→ 0.
n n∞
[0 ; +∞[. On conclut : f n , ne converge pas uniformément sur
• Étude sur [a ; +∞[, a ∈ ]0 ; +∞[ fixé : n
]0 ; +∞[.
Soit a ∈ ]0 ; +∞[ fixé.
1re méthode :
Puisque n −3/2 −−−→ 0 , il existe N ∈ N∗ tel que :
5.34 a) On a : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0 ; +∞[,
n∞ Arctan (x n+1 ) π π
| f n (x)| = 2,
∀ n N, n −3/2
a. n(n + 1) 2n(n + 1) 2n
π
On a alors : ∀ n N , || f n ||[a ;+∞[
= | f n (a)| = f n (a). donc : ∀ n ∈ N∗ , || f n ||∞ 2 .
∞ 2n
Puisque f n (a) converge (cf. 1)), la série || f n ||[a ;+∞[ D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème de ma-
∞
n
n joration pour des séries à termes 0, la série || f n ||∞
converge. Ceci montre que f n converge normalement sur n 1
n converge.
[a ; +∞[.
On conclut que f n converge normalement, donc unifor-
2e méthode : n 1
n n 1
normalement sur [a ; +∞[. +∞ Arctan
+∞
Arctan (x n+1 ) x
= +
3) Convergence uniforme :
n=1
n(n + 1) n=1
n(n + 1)
n 1 1 1 1
il nous faut étudier le reste. = − =1− −→ 1 ,
n=1
n(n + 1) n=1
n n + 1 N + 1 N −→+∞
On a, pour tout n ∈ N∗ et tout x ∈ [0 ; +∞[, en notant Rn le
reste d’ordre n :
+∞
1
on a : = 1,
n(n + 1)
+∞
kx 2n
kx
n=1
Rn (x) = 1 π
k=n+1
1 + k 3 x 2
k=n+1
1 + k3 x 2 et donc : ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, S(x) + S = ,
x 2
(n + 1)x n(n + 1)x
n = . d’où l’égalité demandée.
1 + (2n) x3 2 1 + 8n 3 x 2
d) 1) • Pour tout n ∈ N∗ , f n est de classe C 1 sur [0 ; 1[ et, pour
D’où, en particulier, pour tout n ∈ N∗ :
tout x ∈ [0 ; 1[ :
√
n(n + 1)n −3/2 n+1 n 1 (n + 1)x n xn
Rn (n −3/2 ) = √ , f n (x) = = .
1+8 9 n 9 n(n + 1) 1 + x 2(n+1) n(1 + x 2(n+1) )
235
• Soit a ∈ [0 ; 1[ fixé. On a : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0 ; a], y
xn xn π
| f n (x)| = x n an ,
n(1 + x 2(n+1) ) n 2
y = S(x)
donc : ∗
∀ n ∈ N , || f n ||[0
∞
;a]
a . n
π
4
Comme |a| < 1, la série géométrique n
a converge. Par théo-
n 1
rème de majoration pour des séries à termes 0, la série
|| f n ||[0
∞
;a]
converge. Ceci montre que f n converge nor-
O 1 x
n 1 n 1
malement, donc uniformément, sur tout [0 ; a], a ∈ [0 ; 1[
fixé. 5.35 a) 1) Soit x ∈ ]0 ; +∞[.
1 1
• On a vu en a) que f n , converge simplement sur [0 ; +∞[, On a : f n (x) = ∼ 0.
n 1
x 2 (n 4 + x 2 ) n∞ x 2 n 4
donc sur [0 ; 1[ . D’après l’exemple de Riemann (4 > 1 ) et le théorème d’équi-
D’après le théorème de dérivation pour une série de fonctions, valence pour des séries à termes 0, on déduit que la série
on conclut que S est de classe C 1 sur [0 ; 1[ et que : f n (x) converge.
n 1
+∞
xn Ceci montre que f n converge simplement sur ]0 ; +∞[.
∀ x ∈ [0 ; 1[, S (x) = .
n=1
n(1 + x 2(n+1) ) n 1
236
+∞
1 ln 2
En notant C = > 0, Comme −→ +∞, on déduit :
n 4 −ln x x−→1−
n=1
+∞
+∞
xn ln 2
on a donc : gn (x) −→+ C, ∼− .
x−→0 n=0
1 + xn x−→1 −ln x
n=1
237
+∞
donc : ∀ n ∈ N∗ , || f n ||[a
∞
;+∞[
f n (a).
• On a, en notant S = f n , pour tout x ∈ [0 ; +∞[ :
n=1 Comme la série f n (a) converge (cf. 1)), par théorème de
+∞
+∞
1 n 1
S(x) = f n (x) = (x e−x )n = x e−x , majoration pour des séries à termes 0, la série || f n ||[a ;+∞[
n=1 n=1
1 − x e−x ∞
n 1
donc S est continue par morceaux (car continue) sur [0 ; +∞[. converge.
+∞ On conclut que f n converge normalement, donc unifor-
• Montrons que la série | f n (x)| dx converge.
n 1
n 1 0
mément, sur [a ; +∞[, pour tout a ∈ ]0 ; +∞[ fixé.
∗
On a, pour tout n ∈ N :
b) Puisque, pour tout n ∈ N∗ , f n est continue sur ]0 ; +∞[ et
+∞ +∞
| f n (x)| dx = x n e−nx dx que f n converge uniformément sur tout segment de
n 1
0
+∞
0
+∞ ]0 ; +∞[, d’après un théorème du cours, on conclut que la
t n −t 1 1
= e dt = n+1 t n e−t dt somme S est continue sur ]0 ; +∞[.
t=nx 0 n n n 0
1 n! 1 1···2···n 1 c) Nous allons essayer d’appliquer le théorème du cours sur
= n+1 (n + 1) = n+1 = 2, l’intégration sur un intervalle quelconque pour une série d’ap-
n n n n · n···n n
plications.
donc, d’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème
• Pour tout n ∈ N∗ , f n est continue par morceaux (car conti-
de majoration pour des séries à termes 0, la série
+∞ nue) sur ]0 ; +∞[.
| f n (x)| dx converge. • f n converge simplement sur]0 ; +∞[
n 1 0
n 1
D’après le théorème du cours sur l’intégration sur un intervalle
+∞
quelconque pour une série d’applications, on déduit que la série • f n est continue par morceaux (car continue) sur ]0 ; +∞[
+∞ n=1
f n (x) dx converge, que S est intégrable sur [0 ; +∞[ (cf. b)).
n 1
0
+∞
et que : • Montrons que la série | f n (x)| dx converge.
+∞
+∞
+∞ n 1 0
Soit x ∈ ]0 ; +∞[. Pour calculer, pour tout n ∈ N − {0,1}, f n (x) dx, com-
0
1 1 mençons par effectuer une décomposition en éléments sim-
On a : f n (x) = ∼ 0.
(1 + nx)(n + x) n∞ xn 2 ples :
D’après l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème d’équi- 1 a b
= + , (a,b) ∈ R2 .
valence pour des séries à termes 0, la série f n (x) (1 + nX)(n + X) 1 + nX n + X
n 1 Par multiplication puis remplacement, on obtient facilement :
converge.
a=
1
= 2
n
, b=
1
.
Ceci montre que f n converge simplement sur ]0 ; +∞[. 1 n −1 1 − n2
n 1 n−
n
2) Convergence normale sur [a ; +∞[, a ∈ ]0 ; +∞[ fixé :
1 1 n 1
D’où : = 2 − ,
Soit a ∈ ]0 ; +∞[ fixé. (1 + nX)(n + X) n − 1 1 + nX n + X
On a : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [a ; +∞[, puis :
1 +∞ +∞
| f n (x)| = | f n (x)| dx = f n (x) dx
(1 + nx)(n + x) 0 0
1 +∞
= | f n (a)| = f n (a), 1 n 1
(1 + na)(n + a) = − dx
0 n 2 − 1 1 + nx n+x
238
1 +∞
On a, pour tout n ∈ N :
= ln(1 + nx) − ln (n + x)
−1 n2 0
+∞
1 1 + nx +∞ 1 1 | f n (x)| dx
= 2 ln = 2 ln n − ln
n −1 n+x 0 n −1 n 0
2 ln n 2 ln n +∞
= 2 ∼ . = f n (x) dx
n − 1 n∞ n 2
0
2 ln n
La série converge (par la règle n 3/2 u n , par exemple, +∞
n 1
n2 = 2 e−(2n+1)bx sh ax dx
0
cf. exercice 4.2), donc, par théorème d’équivalence pour des
+∞ +∞
séries à termes 0, la série | f n (x)| dx converge. = e−(2n+1)bx (eax − e−ax ) dx
n 1 0 0
D’autre part, il est clair que f est paire. D’après le théorème du cours sur l’intégration sur un intervalle
On a, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[, en utilisant une série géométri- quelconque pour une série d’applications, on déduit que f est
que : intégrable sur ]0 ; +∞[ (ce que l’on pouvait aussi montrer di-
sh ax 2 sh ax 1 rectement) et que :
f (x) = = bx = 2 e−bx sh ax
sh bx e − e−bx 1 − e−2bx +∞ +∞
+∞
+∞
+∞
f (x) dx = f n (x) dx
= 2 e−bx sh ax (e−2bx )n = 2 e−(2n+1)bx sh ax, 0 n=0 0
n=0 n=0
+∞
2a
car |e−2bx | < 1. = .
n=0
(2n + 1)2 b2 − a 2
Notons, pour tout n ∈ N :
f n : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ 2 e−(2n+1)bx sh ax . Enfin, on conclut, par parité :
239
t x−1 1 d’où :
= t x−1 e−t
et + 1 1 + e−t n
+∞ +∞ +∞
+∞
+∞ f k (t) dt = S(t) dt − Rn (t) dt .
= t x−1 e−t (−e−t )n = (−1)n t x−1 e−(n+1)t , k=0 0 0 0
n=0 n=0 +∞
car | − e−t | < 1 . Comme Rn (t) dt −−−→ 0, on déduit :
0 n∞
Notons, pour tout n ∈ N :
n
+∞ +∞
f n : ]0 ; +∞[−→ R, t −→ (−1)n t x−1 e−(n+1)t . f k (t) dt −−−→ S(t) dt .
0 n∞ 0
k=0
Le théorème du cours sur l’intégration sur un intervalle quel-
conque pour une série d’applications ne s’applique pas ici, car +∞
+∞ Ceci montre que la série f k (t) dt converge et que :
la série | f n (t)| dt diverge, comme on peut s’en rendre k 0 0
n 0 0 +∞
+∞ +∞
compte en calculant l’intégrale (de toute façon, nous allons cal- f k (t) dt = S(t) dt.
k=0 0 0
culer cette intégrale, sans la valeur absolue).
Pour pouvoir permuter intégrale et série, nous allons montrer Enfin, pour tout n ∈ N :
que l’intégrale du reste tend vers 0. +∞ +∞
f n (t) dt = (−1)n t x−1 e−(n+1)t dt
Soient n ∈ N, t ∈ ]0 ; +∞[ . 0 0
+∞
x−1
On a, en notant Rn (t) le reste d’ordre n : u 1
= (−1) n
e−u du
+∞
+∞ u = (n + 1)t 0 n + 1 n + 1
Rn (t) = f k (t) = (−1)k t x−1 e−(k+1)t +∞
(−1)n (−1)n
k=n+1 k=n+1 = u x−1 e−u du = (x),
+∞ (n + 1) 0
x (n + 1)x
(−e−t )n+1
= t x−1 e−t (−e−t )k = t x−1 e−t
k=n+1
1 − (−e−t ) calcul presque déjà fait plus haut.
e t x−1 −(n+1)t On conclut :
= (−1)n+1 . +∞ x−1
1 + e−t t
+∞
(−1)n
Il est clair, par l’exemple de Riemann en 0 et la règle t α f (t) dt = (x)
0 et + 1 n=0
(n + 1)x
en +∞, que, pour tout n ∈ N , f 0 ,. . . , f n et S sont intégrables +∞
(−1)n−1
sur ]0 ; +∞[. Il en résulte, par combinaison linéaire, que, pour = (x) = T (x) (x).
nx
tout n ∈ N , Rn est intégrable sur ]0 ; +∞[. On a : n=1
+∞ +∞ x−1 −(n+1)t
t e
0 |Rn (t)| dt = dt
1 + e−t 5.41 Nous allons essayer de permuter intégrale et série.
0
+∞
0
240
Pour tout x ∈ [0 ; 1[ fixé, la série f n (x) relève du TSCSA, donc :
n 0
n 1 1
n
+∞
On conclut :
S : [0 ; 1[−→ R, x −→ S(x) = f n (x) .
n=0
1
+∞
(−1)n x an dx
Notons, pour tout n ∈ N , Rn le reste d’ordre n : 0 n=0
+∞
+∞
+∞
1
(−1)n
= (−1)n x an dx = .
Rn : [0 ; 1[−→ R, x −→ Rn (x) = f k (x) . n=0 0 n=0
1 + an
k=n+1
On a, pour tout b ∈ [0 ; 1[ :
5.42 a) Remarquons d’abord que, puisque f est continue par
||Rn ||[0
∞
;b]
|| f n+1 ||[0∞;b] = ban+1 −−−→ 0 , morceaux sur [0 ; +∞[, f admet en 0+ une limite finie, notée
n∞
f (0+ ), et qu’il se peut que f (0+ ) soit différent de f (0), lorsque
donc f n converge uniformément sur tout segment de [0 ; 1[. f n’est pas continue en 0.
n
Nous allons utiliser le théorème de convergence dominée et la
Comme chaque f n est continue sur [0 ; 1[, il en résulte que, pour caractérisation séquentielle des limites.
tout n ∈ N , Rn est continue sur [0 ; 1[ .
On a, pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ fixé, par le changement de va-
D’après ce qui précède, les applications S et Rn , pour tout n ∈ N, riable u = xt :
sont continues sur [0 ; 1[ . +∞ +∞
u
x e−xt f (t) dt = e−u f du .
Puisque, pour tout x ∈ [0 ; 1[, la série f n (x) relève du 0 0 x
n 0
TSCSA, on a, pour tout n ∈ N et tout x ∈ [0 ; 1[ : Soit (xn )n∈N une suite dans ]0 ; +∞[, de limite +∞.
Notons, pour tout n ∈ N :
|Rn (x)| | f n+1 (x)| = (−1)n+1 x an+1 = x an+1 .
u
Il en résulte, par théorème de majoration pour des fonctions 0, f n : [0 ; +∞[−→ R, u −→ e−u f .
xn
que, pour tout n ∈ N , Rn est intégrable sur [0 ; 1[ , et on a :
1 1 1 • Pour tout n ∈ N , f n est continue par morceaux (car f l’est)
1
Rn (x) dx |R (x)| dx x an+1 dx = . sur [0 ; +∞[.
n
1 + an+1
0 0 0
• Pour tout u ∈ ]0 ; +∞[ fixé, puisque f −→
+
f (0+ ), on a, par
0
1 composition de limites :
Comme an −−−→ + ∞ , on a : −−−→ 0,
n∞ 1 + an+1 n ∞
u
+∞ f n (u) = e−u f −−−→ e−u f (0+ ) .
donc, par encadrement : Rn (x) dx −−−→ 0. xn n∞
0 n∞
241
• L’application g est continue par morceaux (car f l’est) sur • Pour tout n ∈ N , gn = ( f n − f )− est continue par morceaux,
[0 ; +∞[. car f n − f l’est et l’application y −→ y − est continue sur R.
• On a : ∀ n ∈ N, ∀ u ∈ [0 ; +∞[, • Soit x ∈ I. On a :
u ∀ n ∈ N, 0 gn (x) = ( f n − f )− (x) | f n − f |(x) .
| f n (u)| = e−u f e−u || f ||∞ ,
xn C.S.
Comme f n −→ f, on a : f n (x) −−−→ f (x),
et l’application u −→ e−u || f ||∞ est continue par morceaux (car n∞ n∞
la suite e−u f
u
du converge vers f (0+ ). donc gn (x) = 0 f (x).
xn
0 n∈N ∗ Si f n (x) f (x) , alors :
Par caractérisation séquentielle des limites, on déduit :
gn (x) = − f n (x) − f (x) = f (x) − f n (x) f (x) .
+∞
u
e−u f du −→ f (0+ ) , Ceci montre : ∀ n ∈ N, ∀ x ∈ I, |gn (x)| = gn (x) f (x).
0 x x−→+∞
Et l’application f est continue par morceaux, 0, intégrable
+∞
sur I (par hypothèse).
et on conclut : x e−xt f (t) dt −→ f (0+ ).
0 x−→+∞
Ainsi, la suite (gn )n∈N vérifie l’hypothèse de domination.
b) Même méthode qu’en a), avec utilisation des suites (xn )n∈N D’après le théorème de convergence dominée, on déduit que,
dans ]0 ; +∞[ telles que xn −−−→ 0. pour tout n ∈ N , gn est intégrable sur I, et que :
n∞
On remarquera que f est bornée sur [0 ; +∞[, car, puisque f gn −−−→ 0 = 0.
n∞
admet une limite finie en +∞, il existe a ∈ [0 ; +∞[ telle que I I
f |[a ;+∞] soit bornée, et f |[0 ;a] est bornée car continue par mor- 2) On a :
ceaux sur un segment. ∀n ∈ N, ( f n − f )+ = ( f n − f ) + ( f n − f )− = ( f n − f ) + gn .
Comme, pour tout n ∈ N , f n − f et gn sont intégrables sur I,
5.43 Rappelons que, pour toute application u : I −→ R , on par opérations, ( f n − f )+ est intégrable sur I. Et :
note u + , u − les applications de I dans R définies, pour tout
x ∈ I, par : ( f n − f )+ = ( f n − f ) + gn
I
I
I
u(x) si u(x) 0
+
u (x) = = fn − f + gn −−−→ f − f + 0 = 0.
I I I n∞ I I
0 si u(x) < 0
3) Enfin :
0 si u(x) 0
u − (x) =
| fn − f | = ( f n − f )+ + ( f n − f )−
−u(x) si u(x) < 0, I
I
et que l’on a :
= ( f n − f )+ + ( f n − f )− −−−→ 0 + 0 = 0.
n∞
u + − u − = u, u + + u − = |u| , I I
0 u + |u|, 0 u − |u| .
1) Notons, pour tout n ∈ N : gn = ( f n − f )− . 5.44 a) 1) Convergence simple, convergence absolue :
Nous allons essayer d’appliquer le théorème de convergence Puisque : ∀ n ∈ N, ∀ x ∈ [0 ; 1], f n (x) 0,
dominée à (gn )n∈N . la convergence absolue revient à la convergence simple.
242
Soit x ∈ [0 ; 1] fixé. D’après le théorème de dérivation pour une série d’applications,
/ 1, alors x −−−→ 0 , donc :
Si x = n on déduit que S est de classe C 1 sur [0 ; 1[ et que :
n∞
+∞
nx n−1
f n (x) = ln(1 + x n ) ∼ x n 0 . ∀ x ∈ [0 ; 1[, S (x) = .
n∞
n=1
1 + xn
Puisque |x| < 1, la série géométrique x n converge. Par théo- 2) Pour tout x ∈ [0 ; 1[, S (x) est donc la somme d’une série
n 0
à termes 0 et dont le terme d’indice 1 est > 0 , d’où :
rème d’équivalence pour des séries à termes 0, on déduit que
S (x) > 0. Il en résulte que S est strictement croissante sur
la série f n (x) converge. [0 ; 1[ .
n 0
c) 1) Soient n ∈ N, x ∈ [0 ; 1[. On a :
Si x = 1, alors f n (x) −−−→ ln 2 =
/ 0 , donc la série f n (x)
n∞ n
n n
n 0
diverge (grossièrement). f k (x) = ln(1 + x k ) = ln (1 + x k )
k=0 k=0
k=0
On conclut que f n converge simplement sur [0 ; 1[ et non = ln (1 + x)(1 + x 2 )(1 + x 3 ) · · · (1 + x n ) .
n 0
en 1. En développant ce produit de n parenthèses, les termes sont tous
2) Convergence normale, convergence uniforme : 0 et il y a, parmi eux : 1, x, x 2 , . . . ,x n . On a donc :
• Étude sur [0 ; 1[ :
n
n
;1[
f k (x) ln (1 + x + · · · + x n ) = ln xk .
On a, pour tout n ∈ N : || f n ||[0
∞ = ln 2 −−−
/→ 0, k=0 k=0
n∞
2) D’après 1), on a :
donc f n ne converge pas uniformément, ni normalement,
n 0
n
1 − x n+1
∀ x ∈ [0 ; 1[, ∀ n ∈ N, f k (x) ln ,
sur [0 ; 1[ . k=0
1−x
• Étude sur [0 ; a], a ∈ [0 ; 1[ fixé : d’où, en faisant tendre l’entier n vers l’infini, pour x fixé :
Soit a ∈ [0 ; 1[ fixé. 1
∀ x ∈ [0 ; 1[, S(x) ln = −ln(1 − x) .
∀ n ∈ N, || f n ||[0
On a : ∞
;a]
= ln(1 + a n ) = f n (a). 1−x
Comme −ln(1 − x) −→− +∞, on conclut :
Comme la série f n (a) converge (cf. 1)), la série x−→1
n 0
S(x) −→− +∞ .
;a]
|| f n ||[0
∞ converge, et on conclut que f n converge nor- x−→1
n 0 n 0 d) Soit x ∈ ]0 ; 1[ fixé.
malement, donc uniformément, sur [0 ; a].
Pour évaluer S(x) , nous allons utiliser une comparaison
b) 1) • Pour tout n ∈ N , f n est de classe C 1 sur [0 ; 1[ et, pour série/intégrale. Notons
nx n−1 ϕx : [1 ; +∞[−→ R, t −→ ln(1 + x t ) = ln(1 + et ln x ) .
tout x ∈ [0 ; 1[ : f n (x) = .
1 + xn
Il est clair que ϕx est continue par morceaux (car continue), dé-
• Soit a ∈ [0 ; 1[ fixé. On a : ∀ n ∈ N∗ , ∀ x ∈ [0 ; a],
croissante, intégrable sur [1 ; +∞[, car ϕx (t) ∼ et ln x 0
t−→+∞
n−1
nx et ln x < 0 .
| f n (x)| = nx n−1 na n−1 ,
1 + xn On a donc, par comparaison série/intégrale :
d’où : ∀ n ∈ N , || na .
∗
f n ||[0
∞
;a] n−1
+∞
+∞ +∞
ϕx (t) dt ϕx (n) ϕx (1) + ϕx (t) dt .
n−1
Comme la série na converge (règle n 2 u n par exemple), 1 1
n=1
n 1
par théorème de majoration pour des séries à termes 0, la Pour calculer l’intégrale, utilisons le changement de variable
série || f n ||[0 ;a]
converge. u = −t ln x (rappelons que x ∈ ]0 ; 1[ est fixé) :
∞
n 1 +∞ +∞
ϕx (t) dt = ln(1 + et ln x ) dt
Ceci montre que f n converge normalement, donc unifor- 1 1
n 0 +∞
243
L’application ψ : ]0 ; +∞[−→ R, u −→ ln(1 + e−u ) , est On a donc :
n
continue par morceaux (car continue) et intégrable sur ]0 ; +∞[, n n 1
|| f n ||∞ = f n = an .
car ψ(u) −→+ ln 2, et ψ(u) ∼ e−u . n+1 n+1 n+1
u−→0 u−→+∞
+∞
En notant I = ln(1 + e−u ) du , et :
0
n
+∞
n 1 −n 1
= 1+ = exp − n ln 1 +
on a donc : ln(1 + e−u ) du −→− I. n+1 n n
−ln x x−→1
1 1
De plus, comme ψ est continue, 0 et n’est pas l’application = exp − n + o
n n∞ n
nulle, on a : I > 0.
= exp − 1 + o(1) −−→ e−1 .
n∞
Il en résulte :
an
+∞ D’où : || f n ||∞ ∼ .
I I n∞ e n
ln(1 + et ln x ) dt ∼ − ∼ .
1 x−→1− ln x x−→1− 1−x On conclut que f n converge normalement sur [0 ; 1] si et
n 1
De plus : an
seulement si la série converge.
1 n
ϕx (1) = ln(1 + x) −→− ln 2 = o , n 1
x−→1 x−→1− 1−x
c) 1) Supposons an −−−→ 0. Puisque la suite (an )n1 est dé-
n∞
d’où :
croissante, on a, en notant Rn le reste d’ordre n, pour tout n ∈ N∗
+∞
I et tout x ∈ [0 ; 1[ :
ϕx (1) + ln(1 + et ln x ) dt ∼ .
1 x−→1− 1−x
+∞
+∞
0 Rn (x) = ak x k (1 − x) an+1 x k (1 − x)
I
On conclut, par encadrement : S(x) ∼ − . k=n+1 k=n+1
x−→1 1−x
+∞
tout x ∈ [0 ; 1] : = x k (1 − x) = x n+1 ,
k=n+1
f n (x) = an nx n−1 − (n + 1)x n = an x n−1 n − (n + 1)x ,
d’où : ||Rn ||∞ = Sup Rn (x) Sup (x n+1 ) = ,
x∈[0 ;1] x∈[0 ;1[
d’où le tableau de variations de f n :
et donc : ||Rn ||∞ −−−
/→ 0, f n ne converge pas uniformé-
n∞
n n 1
x 0 1 ment sur [0 ; 1] .
n+1
f n (x) + 0 − On conclut que f n converge uniformément sur [0 ; 1] si et
n 1
f n (x) 0 0 seulement si : an −−−→ 0 .
n∞
244
5.46 a) Récurrence sur n. On a, pour tout n ∈ N et tout x ∈ [0 ; 1] :
• Pour n = 0, f 0 = 1 existe, est unique et est un polynôme. | f n+1 (x) − f n (x)|
x
x
• Si, pour un n ∈ N fixé, f n existe, est unique et est un poly-
= 1 + f n (t − t 2 ) dt − 1 + f n−1 (t − t 2 ) dt
nôme, il est clair que
x
0 0
x
= f n (t − t ) − f n−1 (t − t 2 ) dt
2
f n+1 : [0 ; 1] −→ R, x −→ 1 + f n (t − t 2 ) dt
0 x
0
f n (t − t 2 ) − f n−1 (t − t 2 ) dt
existe, est unique et est un polynôme (fonction polynomiale). 0
x
b) 1) Récurrence sur n. m n−1 dt = x m n−1 m n−1 .
0
• Pour n = 0, on a, pour tout x ∈ [0 ; 1], f 0 (x) = 1 et :
x x Il en résulte : Mn = Sup | f n+1 (t) − f n (t)| m n−1 .
x∈[0 ;1]
f 1 (x) = 1 + f 0 (t − t 2 ) t = 1 + 1 dt = 1 + x ,
0 0 Mais aussi, en particulier :
1
d’où : 0 f 0 (x) f 1 (x) ex , ∀ x ∈ [0 ; 1/4], | f n+1 (x) − f n (x)| x m n−1 m n−1 ,
4
par l’inégalité classique : ex 1 + x. 1
d’où : mn m n−1 .
• Supposons la propriété vraie pour un n ∈ N . 4
On a alors, pour tout x ∈ [0 ; 1] : 1
Par une récurrence immédiate : ∀ n ∈ N, m n n m 0 .
4
1
f n+2 (x) − f n+1 (x) 1
x
x
Comme < 1 , la série géométrique converge. Par
4 n 0
4n
= 1+ f n+1 (t − t 2 ) dt − 1 + f n (t − t 2 ) dt
0 0 théorème de majoration pour des séries à termes 0, il s’en-
x
= f n+1 (t − t ) − f n (t − t 2 ) dt 0
2 suit que la série m n converge, puis, comme Mn m n−1 ,
n 0
0
0 la série Mn converge.
et n 1
;1]
x
Ainsi, la série || f n+1 − f n ||[0
∞ converge, donc
f n+2 (x) = 1 + f n+1 (t − t ) dt
2
n 0
0 x
x ( f n+1 − f n ) converge normalement sur [0 ; 1] , donc uni-
1+ t−t 2
e dt 1 + e dt = 1 +
t
[et ]0x =e .
x
n 0
0 0
formément. D’après le lien suite/série pour la convergence uni-
On obtient : ∀ x ∈ [0 ; 1], 0 f n+1 (x) f n+2 (x) ex , forme, on déduit que la suite ( f n )n0 converge uniformément
ce qui établit la propriété pour n + 1. sur [0 ; 1] .
On conclut, par récurrence sur n : Enfin, comme ( f n )n0 converge déjà simplement vers f, on
conclut que ( f n )n0 converge uniformément vers f sur [0 ; 1] .
∀ n ∈ N, ∀ x ∈ [0 ; 1], 0 f n (x) f n+1 (x) ex .
• Puisque les f n sont toutes continues sur [0 ; 1] et que ( f n )n0
2) Pour tout x ∈ [0 ; 1] fixé, la suite f n (x) n 0 est croissante converge uniformément vers f sur [0 ; 1] , d’après un théorème
et majorée (par ex ), donc converge vers un réel, noté f (x) , et du cours, f est continue sur [0 ; 1] .
on a : 0 f (x) ex . • Notons, pour tout n ∈ N :
Ceci montre que la suite ( f n )n0 converge simplement sur [0 ; 1]
gn : [0 ; 1] −→ R, t −→ f n (t − t 2 ) .
vers une application f.
C.U. C.U.
c) Remarquons d’abord : ∀ t ∈ [0 ; 1], t − t 2 ∈ [0 ; 1/4], Puisque f n −→ f sur [0 ; 1] , a fortiori, f n −→ f sur [0 ; 1/4],
n∞ n∞
C.U.
donc gn −→ g sur [0 ; 1] , où :
1 2 1
car : t − t 2 = −(t 2 − t) = − t − + , n∞
2 4
g : [0 ; 1] −→ R, t −→ f (t − t 2 ) .
ou encore par étude des variations de t −→ t − t 2 sur [0 ; 1] .
Notons, pour tout n ∈ N : Alors, d’après le théorème du cours sur l’intégration sur un seg-
ment et la convergence uniforme, on déduit, pour tout x ∈ [0 ; 1]
;1] [0 ;1/4]
Mn = || f n+1 − f n ||[0
∞ , m n = || f n+1 − f n ||∞ . fixé :
245
x x
[0 ; 1] . D’après le résultat de c), on déduit que f est de
f n (t − t 2 ) dt −−−→ f (t − t 2 ) dt .
0 n∞ 0 classe C 1 sur [0 ; 1] et que :
x
Comme : ∀ n ∈ N, f n+1 (x) = 1 + f n (t − t 2 ) dt, ∀ x ∈ [0 ; 1], f (x) = f (x − x 2 ) .
0
on déduit donc, en faisant tendre l’entier n vers l’infini : 2) • Montrons que f est de classe C ∞ sur [0 ; 1] par récurrence.
x ∗ On sait déjà que f est de classe C 1 sur [0 ; 1] .
f (x) = 1 + f (t − t 2 ) dt .
0 ∗ Si f est C n pour un n ∈ N∗ fixé, alors l’application
d) 1) Puisque f est continue sur [0 ; 1] et que x −→ f (x − x 2 ) est C n donc f est C n , f est C n+1 .
∀ t ∈ [0 ; 1], t − t 2 ∈ [0 ; 1/4] ⊂ [0 ; 1] , Ceci montre, par récurrence sur n, que, pour tout n ∈ N∗ , f
est C n .
l’application t −→ f (t − t 2 ) est continue sur [0 ; 1], donc, par On conclut que f est de classe C ∞ sur [0 ; 1] .
x
primitivation, x −→ f (t − t 2 ) dt est de classe C 1 sur
0
246
Séries entières CHAPITRE 6
247
Chapitre 6 • Séries entières
• Liste des DSE(0) usuels, avec leur rayon de convergence et leur ensemble de
validité
• Définition et propriétés de l’exponentielle complexe
• Définition et propriétés des fonctions cos, sin, ch, sh, sur les complexes.
Essayer de :
• Chercher un équivalent simple de |an | lorsque l’entier n tend vers
l’infini.
Si |an | ∼ |bn |, alors les séries entières an z n et bn z n ont le
n∞
n n
même rayon de convergence.
➥ Exercices 6.3 b), 6.13 a), 6.20 b), 6.22 b)
Pour trouver un équivalent simple de |an | lorsque l’entier n tend vers
l’infini, on pourra être amené à utiliser des développements asympto-
tiques intermédiaires.
➥ Exercices 6.12 a), d)
• Majorer ou minorer |an | par un terme général plus simple.
Pour déterminer Si, pour tout n, |an | |bn |, alors les rayons de convergence Ra et Rb
le rayon de convergence R
des séries entières an z n et bn z n vérifient : Ra Rb .
d’une série entière an zn n n
n
➥ Exercices 6.32 f), 6.39, 6.47 b)
Une combinaison de majoration et de minoration de |an | permet quel-
quefois d’obtenir le rayon de convergence.
➥ Exercices 6.1 f), 6.2 g), 6.12 e), m), o), 6.33 e), h), 6.46
• Appliquer la règle de d’Alembert, en particulier lorsque an contient
des factorielles ou des exponentielles.
➥ Exercices 6.1 e), 6.2 a), d), f), 6.12 i),
6.13 b), 6.16 a), f) 6.35 b), c), d), 6.51 a)
248
Les méthodes à retenir
249
Chapitre 6 • Séries entières
Pour résoudre une équation Se ramener, en général, à des exponentielles et utiliser éventuellement
d’inconnue z ∈ C, faisant un changement de variable.
intervenir ez , cos z, sin z,ch z,sh z,. . . ➥ Exercices 6.6, 6.32.
Essayer de :
Pour établir une formule portant • utiliser les liens entre cos, et ch, entre sin et sh, en passant par les
sur cos , sin , ch, sh, de complexes nombres complexes.
➥ Exercices 6.8, 6.10, 6.11
252
Énoncés des exercices
ln(n 2 + 1) 2n
d) zn e) zn f) e sin n z n .
n 1
ln(n 3 + 1) n 0
n n 0
1−x sin 4x sin x
d) e) ln (x 2 − 8x + 15) f) g) .
1+x sin x x
6.4 Exemple de calcul d’une somme de série numérique par utilisation d’une série entière
+∞
2n + n3n
Existence et calcul de S = .
n=2
(n − 1)n5n
6.5 Exemple de calcul d’un produit infini par utilisation d’une série entière
n
2k
Trouver lim 3 k! .
n∞
k=0
253
Chapitre 6 • Séries entières
6.8 Résolution d’une équation portant sur des fonctions hyperboliques complexes
Résoudre l’équation, d’inconnue z ∈ C : |ch z| = |sh z|.
| cos z|2 = ch2 y − sin 2 x = sh2 y + cos 2 x, |ch z|2 = ch2 x − sin 2 y = sh2 x + cos 2 y
| sin z|2 = ch2 y − cos 2 x = sh2 y + sin 2 x, |sh z|2 = ch2 x − cos 2 y = sh2 x + sin 2 y.
n + 1 n
d) tan (π n 2 + 1)z n e) ln (n!)z n f) (ln n)−ln n z n g) zn
n 0 n 0 n 2 n 1
2n + 1
n 3n √
e−ch n z n
2
h) i) z 3n j) nz n k) an z n , an = n−è décimale de 2
n 0 n 0
(3n)! n 0 n 1
√
l) n −E( n) n
z m) S2 (n)z n , S2 (n) = somme des carrés des diviseurs 1 de n
n 1 n 1
3
1 n n 1
tn
n √
n) 1+ 2 z o) dt zn p) e−n e k zn.
n 1
n n 0 0 1 + t + tn n 0 k=0
254
Énoncés des exercices
6.14 Rayons de séries entières définies à partir d’une série entière donnée
Soient an z n , une série entière, R son rayon de convergence.
n
Déterminer les rayons de convergence des séries entières an2 z n , an z 2n .
n n
n4 + n2 + 1 x 4 p+1 n+1 n
d) zn e) f) z
n 0
n! p0
(4 p + 1)! n 0
(n + 2)n!
1 si n = 3 p, p ∈ N
2 + (−1)n n
g) zn h) an z n , an = 2 p si n = 3 p + 1, p ∈ N
3 + (−1)n
n 0 n 0 p
3 si n = 3 p + 2, p ∈ N.
√ n
6.17 Séries entières issues du développement de (1 + 2)
a) Montrer qu’il existe un couple unique ((an )n∈N , (bn )n∈N ) de suites réelles tel que :
(an ,bn ) ∈ N2
∀ n ∈ N, √ √
an + bn 2 = (1 + 2)n .
√ √
b) Établir : ∀ n ∈ N, an − bn 2 = (1 − 2)n .
c) En déduire une expression de an et de bn , en fonction de n, pour tout n ∈ N .
d) Déterminer le rayon de convergence et la somme des deux séries entières an z n , bn z n .
n 0 n 0
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
Exemples de DSE(0)
6.18
Pour les fonctions f des exemples suivants, où l’on donne f (x) (x : variable réelle), montrer que
f est dSE(0) et calculer son DSE(0) ; préciser le rayon de convergence R.
1 16
a) b) c) ln (1 + x + x 2 )
x2 − x + 2 x 3 − 5x 2 + 3x + 9
d) ln (x 2 + 2x + 5) e) Arctan (2 + x) f) sin x ch x
x 3x t
ch x − 1 2 ln(1 + t) e −1−t
g) h) dt i) dt.
x2 0 t 2x t2
255
Chapitre 6 • Séries entières
6.20 Étude d’une série entière dont les coefficients sont des sommes de séries
+∞
1
On note, pour tout n ∈ N∗ : an = .
k=n
k(k + n)
6.21 Calcul d’une intégrale double par utilisation d’une série entière
+∞
1
Montrer : x y ex y dx dy = e − 1 − .
[0 ;1]2 n=1
n · n!
6.22 Étude d’une série entière dont les coefficients sont des intégrales
+∞
e−t dt existe.
n
a) Montrer que, pour tout n ∈ N∗ , In =
1
On considère la série entière In x n (où x est une variable réelle), et on note R son rayon, S sa
n 1
somme.
b) Déterminer R.
c) Étudier la nature des séries numériques In R n , In (−R)n .
n 1 n 1
6.23 Exemple de DSE(0) pour une fonction définie par une intégrale
π
Montrer que la fonction f : x −→ ch (x cos t) dt est dSE(0) et calculer son DSE(0) ; préciser
0
le rayon de convergence R.
256
Énoncés des exercices
6.27 Détermination d’une fonction dSE(0) dont on connaît les dérivées successives en 0
Trouver un intervalle ouvert I contenant 0 et une application f : I −→ R de classe C ∞ sur I, tels
que : ∀ n ∈ N, f (n) (0) = n 2 · n! .
6.29 Calcul d’une somme de série numérique par utilisation de séries entières
+∞
1
Existence et calcul de A = .
n=0
(3n)!
6.30 Calcul d’une somme de série numérique par utilisation d’une série entière
+∞
(−1)n
Existence et calcul de S = .
n=0
(n + 1)(2n + 1)
257
Chapitre 6 • Séries entières
n 0 n 1
n n 0 n 2 ln (n + 2)
n+1
π n
1 n
c) Arcsin − z d) Arccos 1 − z
n 0
2n + 3 6 n 1
n
1 1 +∞
e) t (t − 1) · · · (t − n) dt z n f) t n e−t dt z n
n 1
n! 0 n 0 n
√
(n+1)π 1
g) √
sin (t 2 ) dt z n h) √ √ zn .
n 0 nπ n 1 n 2 − E(n 2)
cos nθ sin nθ
6.36 Séries entières de coefficients cos nθ, sin nθ, ,
n n
a) Calculer, pour tout θ ∈ R, les rayons de convergence et les sommes des deux séries entières
cos nθ x n , sin nθ x n .
n 0 n 0
b) En déduire, pour tout θ ∈ R, les rayons de convergence et les sommes des deux séries entières
cos nθ sin nθ
xn, xn.
n 1
n n 1
n
258
Énoncés des exercices
6.39 Étude d’une série entière dont les coefficients sont des intégrales
1
n−1
1
On note a0 = 1 et, pour tout n ∈ N∗ : an = (t − k) dt.
n! 0 k=0
Déterminer le rayon de convergence R et la somme S de la série entière an x n , où la variable
n 0
x est réelle.
6.40 Résolution d’une équation fonctionnelle par utilisation d’une série entière
Pour (α, λ) ∈ R∗ ×] − 1 ; 1[ fixé, trouver toutes les applications f : R −→ R dérivables telles
que : ∀ x ∈ R, f (x) = α f (x) + f (λx).On exprimera le résultat sous forme d’une série.
259
Chapitre 6 • Séries entières
Démontrer : f = 0.
b) Existe-t-il une application f : ] − 1 ; 1[−→ R, dSE(0) de rayon 1, telle que :
1 1 1
∀ n ∈ N − {0,1}, f = f − = 3 ?
n n n
6.46 Étude d’une série entière dont les coefficients vérifient une relation de récurrence
linéaire du second ordre, à coefficients constants et avec second membre
On considère la suite réelle (u n )n∈N définie par u 0 = 0, u 1 = 1 et :
1
∀ n ∈ N, u n+2 = u n+1 + u n + .
n+1
Déterminer le rayon de convergence R et la somme S de la série entière u n x n , où la variable
n 0
x est réelle.
260
Énoncés des exercices
6.48 Calcul d’une somme de série par utilisation d’une série double et d’une série entière
+∞
ζ(2n) − 1
Existence et calcul de , où ζ est la fonction de Riemann.
n=1
n
6.49 Étude d’une série entière dont les coefficients vérifient une relation de récurrence
Soit (an )n∈N la suite réelle définie par a0 ∈ ]0 ; +∞[ et : ∀ n ∈ N, an+1 = 1 − e−an .
On considère la série entière an x n , son rayon de convergence R, sa somme S.
n 0
1 2
b) En considérant bn = , montrer : an ∼ .
an n∞ n
c) 1) Quelle est la nature de la série numérique an R n ?
n 0
2) Quelle est la nature de la série numérique an (−R)n ?
n 0
Sa (x)
a) Montrer : Sb (x) −→− +∞. b) Établir : −→ .
x−→1 Sb (x) x−→1−
6.52 Égalité entre sommes de séries, utilisation d’une série double et d’une série entière
+∞
p+n−1
Établir, pour tout p ∈ N∗ : n ζ( p + n) − 1 = p ζ( p + 1),
n=1
n
261
Chapitre 6 • Séries entières
n
x k (k) x
(x − t)n (n+1)
Sn (x) = f (0), Rn (x) = f (t) dt .
k=0
k! 0 n!
a) 1) Montrer que, pour tout x ∈ [0 ; a[, la suite Sn (x) n 0 converge et la suite Rn (x) n 0
converge.
Rn (x) R (y)
2) Établir, pour tout (x,y) ∈ ]0 ; a[2 tel que x < y : 0 nn+1 .
x n+1 y
3) Montrer, pour tout x ∈ [0 ; a[ : Rn (x) −−−→ 0.
n∞
4) En déduire que, pour tout x ∈ [0 ; a[, la série de Taylor de f en 0, prise en x converge et a pour
somme f (x) .
b) Établir : ∀ x ∈ ] − a ; 0], Rn (x) −−−→ 0.
n∞
Du mal à démarrer ?
6.1 a) à d) Équivalent, puis règle de d’Alembert. f) Décomposer en combinaison linéaire de séries entières et uti-
liser le DSE(0) de l’exponentielle.
e) Règle de d’Alembert.
g) Séparer les termes d’indices pairs, d’indices impairs, d’abord
f) Encadrer la valeur absolue du coefficient.
sur des sommes partielles.
6.2 a) À partir de la série géométrique, dériver, multiplier par x.
6.3 a), b) Décomposer en éléments simples.
b) Décomposer en combinaison linéaire de trois séries entières.
c) Calcul direct.
c) Décomposer en combinaison linéaire de deux séries entières
d) Remarquer : f (x) = (1 − x)(1 − x 2 )−1/2 .
et utiliser le résultat de a).
e) Factoriser et décomposer en somme de logarithmes (de
d) Décomposer en combinaison linéaire de deux séries entières
nombres strictement positifs !).
et utiliser le résultat de a), en remplaçant x par −x 2 .
ex − e−x f) Simplifier f (x) et linéariser.
e) Remplacer sh x par .
2
262
Du mal à démarrer ?
g) Diviser le DSE(0) de sin x par x, puis récupérer la valeur pour d) Décomposer le polynôme n 4 + n 2 + 1 (variable n) sur les
x = 0. polynômes n(n − 1)(n − 2)(n − 3), n(n − 1)(n − 2), n(n − 1),
6.4 Calculer les rayons et les sommes des deux séries entières n, 1, puis utiliser le DSE(0) de l’exponentielle.
xn xn 2 3
et , puis remplacer x par , par . e) Combiner les DSE(0) de sh et sin.
n 2
(n − 1)n n 2
n−1 5 5
f) Multiplier le dénominateur par n + 1 , pour faire apparaître
6.5 Se ramener à une étude de somme en passant par le loga-
(n + 2)!, puis utiliser le DES(0) de l’exponentielle.
rithme.
g) Séparer les termes d’indices pairs, d’indices impairs, d’abord
6.6 Poser z = x + iy, (x,y) ∈ R2 .
sur les sommes partielles.
6.7 Remplacer cos (iy) et sin (iy) par leurs expressions à l’ai- h) Calculer d’abord une somme partielle, par exemple
de d’exponentielles complexes.
3N +2
an z n .
6.8 Poser z = x + iy, (x,y) ∈ R2 , puis développer ch (x + iy) n=0
e), m), o), p) Encadrer |an |. b) Décomposer en éléments simples et utiliser la série entière
géométrique et sa dérivée.
i) Règle de d’Alembert pour les séries numériques. 1 − x3
c) Remarquer : 1 + x + x 2 = , pour x ∈ ] − 1 ; 1[.
k) Majorer |an |. D’autre part, étudier le cas z = 1. 1−x
d) Former le DES(0) de f
par la même méthode qu’en a), puis
6.13 a) Chercher un équivalent simple de an, en séparant les primitiver.
cas b 1, b > 1.
e) Former le DES(0) de f
par la même méthode qu’en a), puis
b) Règle de d’Alembert. primitiver.
c) à e) Pour z ∈ C∗ fixé, déterminer la limite de |an z n | lorsque f) 1re méthode : Remplacer sin x par −i sh (ix), puis linéariser.
l’entier n tend vers l’infini.
2è méthode : Exprimer sin x et ch x à l’aide d’exponentielles
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
c) Séparer les termes d’indices pairs, d’indices impairs, d’abord 6.19 Utiliser l’inégalité de Cauchy et Schwarz sur des séries
sur les sommes partielles, puis sur les sommes totales. entières.
263
Chapitre 6 • Séries entières
ln 2 (−1)n x n
6.20 a) On obtient : an ∼ . 6.30 Considérer la série entière , de rayon 1.
n∞ n (n + 1)(2n + 1)
n 0
b) 1) R = 1. 2) Pour an (−R)n , utiliser le TSCSA. Calculer sa somme pour x ∈ [0 ; 1[, puis montrer qu’on peut
n remplacer x par 1, par continuité et convergence uniforme.
6.21 Calculer l’intégrale double, par emboîtement d’intégrales
simples, en utilisant une intégration par parties, puis calculer 6.31 Former In + iJn , développer la fonction sous l’intégrale en
1 x
e −1 une somme de série de fonctions, puis permuter intégrale et
dx par intégration d’un DSE(0) de rayon infini.
0 x série, par continuité et convergence uniforme sur un segment.
264
Du mal à démarrer ?
c) Changements de variable :
+∞
√ √ 2) Reporter f (x) = an x n dans l’équation, et raisonner par
t = x si x ∈ ]0 ; 1[, t = −x si x ∈ ] − 1 ; 0[ . n=0
équivalences logiques successives.
d) Changements de variable :
√ √ 6.41 1) Montrer que f est dSE(0), par des arguments qualitatifs.
t = x si x ∈ ]0 ; +∞[ , t = −x si x ∈ ] − ∞ ; 0[ .
2) Pour calculer le DSE(0) de f, utiliser la méthode de l’équation
e) Décomposer en éléments simples. différentielle.
+∞
xn
Pour calculer , utiliser des changements de 6.42 Montrer que f satisfait une EDL2 (E) à coefficients variables
n=0
2n + 1
polynomiaux.
variable, comme dans c).
+∞
f) Pour z ∈ C tel que |z| < 1 et N ∈ N∗ , découper • Supposer que f est dSE(0), f (x) = an x n , reporter dans (E),
n=0
(N +1)
−1 √
2 et déduire les an.
z E( n) en paquets.
n=0 • Réciproquement, montrer que la série entière obtenue est de
rayon > 0 et satisfait (E) et les mêmes conditions initiales que f.
6.36 a) 1) Rayons : Une inégalité est immédiate.
Conclure à l’aide du théorème de Cauchy linéaire.
Montrer que, pour tout θ ∈ R, la suite ( cos nθ)n 0 ne converge
pas vers 0, en raisonnant par l’absurde. Montrer que, pour tout
6.43 a) Utiliser des DL(0) pour obtenir :
θ ∈ R − πZ , la suite ( sin nθ)n 0 ne converge pas vers 0, en rai- 1
f (x) −→ − .
sonnant par l’absurde. x−→0 2
sur un segment. √
x 5−1
si x = 0 R= .
+ x) 2
3) Ayant obtenu S(x) = ln(1
2) Somme : Décomposer u n+2 x n+2 d’après l’énoncé, puis som-
1 si x = 0,
mer.
montrer R = 1 en considérant le comportement de S
(x)
α
lorsque x −→ −1+ . 6.47 b) 1) • Encadrer n , et déduire R 1.
n!
6.40 1) Soit f convenant. αn 1
• Faire le produit de Cauchy de z n et zn .
• Montrer que f est de classe C ∞ sur R. n 0
n! n 0
n!
• Montrer que le reste de Taylor de f en 0 tend vers 0 lorsque 2) Effectuer (1 − z)S(z) et utiliser un télescopage.
l’entier n tend vers l’infini.
265
Chapitre 6 • Séries entières
266
Corrigés des exercices
+∞
x
donc, d’après la règle de d’Alembert : R = 1. ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, nx n = = x(1 − x)−2 ,
(1 − x)2
2n + n 2 2n n=1
c) On a : an = ∼ ,
3n − n 2 n∞ 3n puis, en dérivant : ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[,
∗
puis, pour tout z ∈ C :
+∞
1+x
n 2 x n−1 = (1 − x)−2 + 2x(1 − x)−3 = ,
an+1 z n+1 n+1 n (1 − x)3
∼ 2 3 2 2
|z| = |z| −−−→ |z| , n=1
a z n n∞ 3n+1 2n 3 n ∞ 3
n
puis, en multipliant par x et en remarquant que le terme d’in-
3 dice 0 est nul :
donc, d’après la règle de d’Alembert : R = .
2
+∞
x(1 + x)
d) On a : ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, S(x) = n2 x n = .
(1 − x)3
n=0
1
2 ln n + ln 1 + 2 Réponse : R = 1 et :
ln(n + 1)
2
n 2
an = = −→ , x(1 + x)
ln(n 3 + 1) 1 n∞ 3
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, S(x) =
3 ln n + ln 1 + 3 (1 − x)3
.
n
1
+∞
1 x
donc, d’après la règle de d’Alembert : R = . donc : ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, xn = −1= .
4 n=1
1−x 1−x
267
D’autre part, en dérivant, on obtient : • On a, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :
+∞
+∞
+∞
1 S(x) = (n 2 + 1)(−1)n x 2n = (n 2 + 1)(−x 2 )n
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, nx n−1 = ,
n=1
(1 − x)2 n=0 n=0
+∞
+∞
puis, en multipliant par x : = n 2 (−x 2 )n + (−x 2 )n ,
n=0 n=0
+∞
x
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, nx n = . car ces deux séries entières sont de rayon 1.
n=1
(1 − x)2
D’une part, par série géométrique :
+∞
xn
Enfin, on sait : ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, = − ln (1 − x).
+∞
1 1
n (−x 2 )n = = .
n=1
n=0
1 − (−x 2 ) 1 + x2
En combinant linéairement, on en déduit S(x) .
D’autre part, d’après l’exercice a) :
Réponse : R = 1 et :
+∞
t (1 + t)
3x − 2x 2 ∀ t ∈ ] − 1 ; 1[, n2t n = ,
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, S(x) = − ln (1 − x) . (1 − t)3
(1 − x)2 n=0
B(x). = en z n − e−n z n
2 n=0 2 n=0
Réponse : R = 1 et pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ : 1
car les rayons respectifs sont , et
e
x(1 + x) + 1 ln (1 − x) si x =
/ 0
S(x) = (1 − x)3 x 1 1 1 1 1 (1 − e−1 z) − (1 − ez)
e= − =
1 si x = 0. 2 1 − ez 21−e z
−1 2 (1 − ez)(1 − e−1 z)
d) • Soit x ∈ R∗ . Notons, pour tout n ∈ N : 1 (e − e−1 )z (sh 1)z
= = .
2 1 − (e + e−1 )z + z 2 1 − 2(ch 1)z + z 2
u n = (n 2 + 1)(−1)n x 2n = (n 2 + 1)x 2n .
1 1
Réponse : R = et, pour tout z ∈ C tel que |z| < :
u n+1 (n + 1)2 + 1 2 e e
On a : = |x| −−−→ |x|2 ,
un n2 + 1 n∞ z sh 1
S(z) = .
donc, d’après la règle de d’Alembert : R = 1. 1 − 2z ch 1 + z 2
268
f) • On a, pour tout z ∈ C∗ : Il s’ensuit :
an+1 z n+1 n + 2 n!
+∞
x2
a z n = (n + 1)! n + 1 |z| ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, A(x) = 2 p(x 2 ) p = 2 .
n
p=1
(1 − x 2 )2
n+2 1
= |z| ∼ |z| −−−→ 0,
(n + 1)2 n∞ n n∞ D’autre part :
269
1
+∞
(2n)! 2n
f (x) = = (1 − x) x
(x 2 − 1)(x 2 − 2) 2 (n!)2
2n
n=0
1 1 1 1 1
=− + 2 = −
+∞
(2n)! 2n +∞
(2n)! 2n+1
x2 − 1 x −2 1 − x2 2 x2 = 2n (n!)2
x − 2n (n!)2
x .
1− n=0
2 n=0
2
2
+∞ +∞ 2 n
+∞
On peut considérer que ce dernier résultat constitue la réponse
1 x 1
= (x 2 )n − = 1 − n+1 x 2n . à la question posée. On peut aussi se ramener précisément à
n=0
2 n=0 2 n=0
2
une série entière :
1
Puisque 1 − ∼ 1 et que la série entière x 2n est de
+∞
2n+1 n∞ ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, f (x) = ak x k ,
n 0
k=0
rayon 1, par théorème d’équivalence, on a : R = 1 .
c) La fonction f : x −→ (1 − x) ln (1 − x) où, pour tout k ∈ N :
(2n)!
est définie que ] − ∞ ; 1[, donc (au moins) sur ] − 1 ; 1[ . si k est pair, k = 2n, n ∈ N
22n (n!)2
On a, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ : ak =
+∞ n
x (2n)!
si k est impair, k = 2n + 1, n ∈ N,
f (x) = (1 − x) ln (1 − x) = −(1 − x) 22n (n!)2
n=1
n
(2n)!
+∞ n
+∞ n+1
+∞ n
+∞ ou encore, pour tout k ∈ N, ak = (−1)k 2n , en notant
x x x xn 2 (n!)2
=− + =− +
n n n n−1 k
n=1 n=1 n=1 n=2
n=E .
+∞
+∞
2
1 1 1
= −x + − + x n = −x + xn. Déterminons le rayon R. On sait déjà : R 1.
n=2
n n−1 n=2
(n − 1)n
Comme f (x) −→ + +∞ , on a : R 1.
On peut considérer que ce dernier résultat constitue la réponse x−→−1
270
1
+∞
(−1) p 2 p
On a |an | ∼ noté bn , et, pour tout x ∈ R∗ fixé : d’où, pour tout x ∈ R∗ : f (x) = x .
n∞ n3n
(2 p + 1)!
p=0
bn+1 x n+1 n3n n |x| |x|
De plus, cette dernière égalité est vraie pour x = 0, car
b x n = (n + 1)3n+1 |x| = n + 1 3 −− −→ .
n n ∞ 3 f (0) = 1 et la valeur en 0 de la série entière du second membre
est égale à son terme constant, donc égale à 1.
On en déduit, d’après la règle de d’Alembert et le théorème
d’équivalence : R = 3 .
+∞
(−1) p 2 p
Ainsi : ∀ x ∈ R, f (x) = x .
sin 4x p=0
(2 p + 1)!
f) L’application f : x −→ est définie sur R − πZ.
sin x Il est clair que : R = +∞.
On a, pour tout x ∈ R :
sin 4x = 2 sin 2x cos 2x = 4 sin x cos x cos 2x , 6.4 On a, pour tout n 2 :
n n
donc, pour tout x ∈ R − πZ : f (x) = 4 cos x cos 2x. 2n + n3n 1 2 1 3
un = = + .
Ainsi, f peut être prolongée par continuité à R tout entier, en (n − 1)n5n (n − 1)n 5 n−1 5
notant : f : R −→ R, x −→ 4 cos x cos 2x. Nous allons calculer les sommes respectives A,B des séries en-
Linéarisons : ∀ x ∈ R, f (x) = 2( cos x + cos 3x). xn xn 2
tières , , puis remplacer x par ,
D’après le cours, comme x −→ cos x et x −→ cos 3x sont n 2
(n − 1)n n 2
n − 1 5
dSE(0) de rayon infini, par combinaison linéaire, f est dSE(0) 3
par . Il est clair, par la règle de d’Alembert par exemple, que
de rayon infini, et on a, pour tout x ∈ R : 5
ces deux séries entières sont de rayon égal à 1.
+∞
+∞
(−1) p (−1) p 2 p On a, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :
f (x) = 2 (3x)2 p + x
(2 p)! (2 p)!
p=0 p=0
+∞
xn
+∞
x n−1
+∞ n
x
+∞ B(x) = =x =x
(−1) 2 p p
n − 1 n − 1 n
=2 (3 + 1)x 2 p . n=2 n=2 n=1
p=0
(2 p)!
= x − ln (1 − x) = −x ln (1 − x).
On peut considérer que ce dernier résultat constitue la réponse
D’autre part, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[, en utilisant une décom-
à la question posée. On peut aussi se ramener précisément à
1
une série entière : position en éléments simples de :
(n − 1)n
+∞
+∞ +∞
∀ x ∈ R, f (x) = an x n , xn 1 1 n
A(x) = = − x
n=0
n=2
(n − 1)n n=2
n−1 n
où, pour tout n ∈ N :
+∞
+∞
1 1 n
= xn − x
(−1) (32 p + 1) si n est pair n = 2 p, p ∈ N n−1
p
n=2 n=2
n
an = (2 p)!
car ces séries entières sont de rayon 1
0 si n est impair .
= B(x) − − ln (1 − x) − x
On a vu plus haut que le rayon est infini.
= −x ln (1 − x) + ln (1 − x) + x = (1 − x) ln (1 − x) + x.
sin x
g) L’application f : x − → est définie sur R∗ et On a donc :
x n n
sin x
+∞
+∞
1 2 +∞
1 3
f (x) = −→ 1. On peut donc prolonger f par continuité S= un = +
x x−→0 n=2 n=2
(n − 1)n 5 n=2
n − 1 5
à R tout entier, en notant :
2 3 3 3 2 3 2 3 3 2
=A +B = ln + − ln = ln + .
sin x 5 5 5 5 5 5 5 5 2 5
si x =
/ 0
f : R −→ R, x −→ x
1 si x = 0.
n
2k
On a, pour tout x ∈ R , d’après le cours : 6.5 En notant, pour tout n ∈ N , Pn = 3 k! , on a Pn > 0
k=0
+∞
(−1) p 2 p+1
n
2k n
2k
sin x = x , et : ln Pn = ln 3 = ln 3,
p=0
(2 p + 1)! k=0
k! k=0
k!
271
+∞
2k sh z = sh (x + i y) = sh x ch (i y) + ch x sh (i y)
donc : ln Pn −−−→ ln 3 = e2 ln 3,
n∞ k! ei y + e−i y ei y − e−i y
k=0
= sh x + ch x
puis, par continuité de l’exponentielle : 2 2
2 ln 3 2
= sh x cos y + i ch x sin y.
Pn −−−→ ee = 3e .
n∞ d’où :
n
2k
|ch z| = |sh z|
2
On conclut : lim 3 k! = 3e .
n∞
k=0 ⇐⇒ (ch x cos y)2 + (sh x sin y)2
= (sh x cos y)2 + (ch x sin y)2
6.6 Soit z ∈ C, z = x + i y, (x,y) ∈ R2 . On a : ⇐⇒ (ch2 x − sh2 x) cos 2 y − (ch2 x − sh2 x) sin 2 y = 0
ez = −2 ⇐⇒ ex+i y = −2 ⇐⇒ cos 2 y − sin 2 y = 0
π π
ex = 2 x = ln 2 ⇐⇒ 2 cos 2 y = 1 ⇐⇒ y ≡ .
⇐⇒ ⇐⇒ . 4 2
y = Arg (−1) [2π] y ≡ π [2π]
On conclut que l’ensemble des solutions de l’équation propo-
On conclut que l’ensemble des solutions de l’équation propo- π π
sée est : S = x + i +k ; (x,k) ∈ R × Z .
sée est : S = ln 2 + (π + 2kπ)i ; k ∈ Z . 4 2
6.7 a) On a, pour tout y ∈ R : 6.9 On a, en passant par les séries entières définissant
cos ,ch, sin ,sh, pour tout z ∈ C :
ei (i y) + e−i(i y) e−y + e y
cos (i y) = = = ch y, +∞ (−1) p z 2 p
2 2 | cos z| =
(2 p)!
ei (i y) − e−i(i y) e−y − e y p=0
sin (i y) = = = i sh y. +∞
p 2p +∞
(−1) z = |z|2 p
2i 2i
(2 p)! = ch (|z|),
(2 p)!
b) On a, pour tout (x,y) ∈ R2 , en utilisant a) : p=0 p=0
cos (x + i y) = cos x cos (i y) − sin x sin (i y) +∞ (−1) p z 2 p+1
| sin z| =
= cos x ch y − i sin x sh y, p=0
(2 p + 1)!
+∞
p 2 p+1 +∞
donc : (−1) z |z|2 p+1
(2 p + 1)! = (2 p + 1)!
= sh (|z|).
cos (x + i y) 2 = ( cos x ch y)2 + ( sin x sh y)2 p=0 p=0
272
6.11 Soit z ∈ C, z = x + i y, (x,y) ∈ R2 . donc : an z n −−−→ 0. On conclut : R = ∞.
n∞
On a : d) On a, par développement asymptotique lorsque l’entier n tend
cos z = cos (x + i y) = cos x cos (i y) − sin x sin (i y) vers l’infini :
1
1 2
ei(i y) + e−i(i y) ei(i y) − e−i(i y) an = tan (π n 2 + 1) = tan πn 1 + 2
= cos x − sin x n
2 2i
1 1
e−y + e y e y − e−y = tan πn 1 + 2 + o 2
= cos x + sin x 2n n
2 2i
π 1 π 1 π
= cos x ch y − i sin x sh y, = tan πn + +o = tan +o ∼ ,
2n n 2n n n∞ 2n
D’où :
d’où, pour tout z ∈ C∗ :
|1 − cos z|2 = (1 − cos x ch y)2 + ( sin x sh y)2
= 1 − 2 cos x ch y + cos 2 x ch2 y + sin 2 x sh2 y an+1 z n+1 π 2n
∼ |z| −−−→ |z| ,
a z n n∞ 2(n + 1) π n∞
= 1 − 2 cos x ch y + cos 2 x ch2 y + (1 − cos 2 x)(ch2 y − 1) n
= −2 cos x ch y + cos 2 x + ch2 y = (ch y − cos x)2 . donc, d’après la règle de d’Alembert : R = 1 .
e) On a, pour tout n 2 :
Comme cos x 1 ch y, on a : ch y − cos x 0 , donc :
|1 − cos z| = ch y − cos x. ∀ k ∈ {1,. . . ,n}, ln 2 ln k ln n ,
De même : |1 + cos z| = ch y + cos x. d’où, en sommant :
On conclut :
n
(n − 1) ln 2 ln k (n − 1) ln n .
A = |1 − cos z| + |1 + cos z| = 2ch y = 2ch (Im z) .
k=2
274
√ √
p) Soit n ∈ N . On a : ∀ k ∈ {0,. . . ,n}, 1 e k e n , a 2n+1 0 si a 1
= |z| −−−→
n √ √ (2n + 1)(2n + 2) n∞
+∞ si a > 1.
d’où, en sommant : (n + 1) e k (n + 1)e n ,
k=0 On conclut, d’après la règle de d’Alembert :
√
puis : 0 (n + 1)e an (n + 1)e n e−n .
−n
+∞ si a 1
noté bn noté cn R=
0 si a > 1.
Pour tout z ∈ C∗ :
c) Notons, pour tout n ∈ N : an = a n! .
bn+1 z n+1 (n + 2)e−(n+1)
−→ e−1 |z| ,
b z n = (n + 1)e−n |z| −− n∞ On a, pour tout z ∈ C∗ :
n
donc, d’après la règle de d’Alembert : Rb = e. |an z n | = exp n! ln |a| + n ln |z|
Pour tout z ∈ C∗ fixé :
0 si |a| < 1
√
cn+1 z n+1 (n + 2)e− n+1 e−(n+1)
= 0 si |a| = 1 et |z| < 1
c zn √ |z|
(n + 1)e n e−n −−−→
n
n∞
1 si |a| = 1 et |z| = 1
n + 2 √n+1−√n −1
= e e |z| +∞ si |a| > 1.
n+1
n + 2 √n+1+
1 √ +∞ si |a| < 1
= e n e−1 |z| −−−→ e−1 |z|,
n+1 n∞
On en déduit : R= 1 si |a| = 1
donc, d’après la règle de d’Alembert : Rc = e.
0 si |a| > 1.
Par encadrement, on conclut : R = e.
d) Notons, pour tous n ∈ N et z ∈ C∗ : u n = an z n! .
∗
n
On a, pour tout z ∈ C∗ :
6.13 a) Notons, pour tout n ∈ N∗ : an = a n .
0 si |z| < 1
n+b
|u n | = exp n ln |a| + n! ln |z| −−→
a n
a n n∞ +∞ si |z| > 1
On a : an ∼ si b 1, an ∼ n si b > 1. La série
n∞ n n∞ b
an (l’examen du cas |z| = 1 est inutile).
entière z n a le même rayon que sa série entière déri- On déduit : R = 1 .
n 1
n
e) Notons, pour tout n 2 : an = e( ln n) .
a
vée a n z n−1 qui, par produit par la variable z, a le même
n 1 On a, pour tout z ∈ C∗ :
1
a n z n , qui est de rayon
rayon que la série entière (série 0 si |z| < 1
n 1
a |an z n | = exp (ln n)a + n ln |z| −−→
géométrique).
n∞ +∞ si |z| > 1
an b (l’examen du cas |z| = 1 est inutile).
La série entière z n est de rayon (il s’agit de la série
n 1
bn a On conclut : R = 1 .
géométrique).
On conclut, par théorème d’équivalence :
6.14 1) Notons R
le rayon de la série entière an2 z n .
1 b n
R= si b 1, R= si b > 1,
a a On a, pour tout entier n et tout z ∈ C :
2
1 |an2 z n | = an (|z| 2 )n .
1
ou encore : R = Max (1,b).
a
1 n
• Si |z| 2 < R, alors an (|z| 2 −−→ 0,
2 1
an
b) Notons, pour tout n ∈ N : an = . n∞
(2n)!
donc |an2 z n | −−−→ 0, d’où : |z| R
.
n∞
On a, pour tout z ∈ C∗ :
• Si |z| > R, alors la suite an (|z| 2 )n n n’est pas bornée,
1 1
an+1 z n+1 a (n+1) (2n)!
2 2
a z n = (2n + 2)! a n2 |z| donc la suite |an2 z n | n n’est pas bornée, d’où |z| R
.
n
275
|z| < R 2 ⇒ |z| R
• Utilisons une décomposition en éléments simples du coeffi-
On a montré : ∀ z ∈ C, 1 1 1 1
|z| > R ⇒ |z| R ,
2
cient : = − .
n(n + 2) 2 n n+2
d’où : R R et R 2 R
,
2
On a, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :
et on conclut : R
= R 2 .
+∞
+∞
2) Notons R
le rayon de la série entière an z 2n . xn 1 1 1
S(x) = = − xn
n n=1
n(n + 2) n=1
2 n n + 2
On a, pour tout entier n et tout z ∈ C : 1
+∞
1 n 1+∞
1
= x − xn
an z 2n = an (z 2 )n . 2 n=1 n 2 n=1 n + 2
• Si |z 2 | < R, alors an |z 2 |n −−−→ 0 , donc : |z| R
. notée A(x) notée B(x)
n∞
car ces deux séries entières sont de rayon 1.
• Si |z | > R, alors la suite an (z 2 )n
2
n’est pas bornée, donc
n
D’après le cours : A(x) = −ln (1 − x).
la suite (an z 2n )n n’est pas bornée, d’où : |z| R
.
On a, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :
|z| < R 2 ⇒ |z| R
1
On a montré : ∀ z ∈ C,
+∞
x n+2
+∞ n
x
|z| > R 2 ⇒ |z| R
,
1
x 2 B(x) = =
n=1
n + 2 n=3
n
d’où :
1
R 2 R
et R 2 R
,
1
x2
1 = −ln (1 − x) − x + ,
et on conclut : R
= R . 2 2
d’où, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[−{0} :
6.15 1) Supposons R > 0 .
1 x2
R B(x) = 2 − ln (1 − x) − x − .
Il existe ρ ∈ R tel que 0 < ρ < R, par exemple : ρ = . x 2
2
Puisque |ρ| < R , la suite (an ρ )n1 est bornée. Il existe
n Puis :
donc C ∈ R∗+ tel que : ∀ n 1, |an ρn | C , d’où :
1 1 x2
1 1 1 S(x) = − ln (1 − x) + 2 ln (1 − x) + x +
∀ n 1, |an | n C n . 2 2x 2
ρ
1 1 2+x
1 1 = − ln (1 − x) +
Comme C n −−−→ 1 , la suite (C n )n1 est bornée. 2x 2 2 4x
n∞
1 − x2 2+x
Il existe donc D ∈ R+ tel que : ∀ n 1, C n D.
1
= ln (1 − x) + .
2x 2 4x
1 D
On a alors : ∀ n 1, |an | n , Enfin : S(0) = 0 , car S(0) est le terme constant de la série
ρ
entière définissant S.
1
ce qui montre que la suite |an | n n 1 est majorée. Réponse : R = 1 et, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :
1
2) Réciproquement, supposons que la suite |an | n n 1 est ma- 1 − x2 2+x
ln (1 − x) + si x =
/ 0
jorée. S(x) = 2x 2 4x
Il existe donc M ∈ R∗+ tel que : ∀ n 1, |an | n M.
1
0 si x = 0.
On a alors : ∀ n 1, |an | M n . 1 1
b) • On a : ∼ 3 , donc, par la règle de d’Alembert
1 −n
n3 n∞ n
Comme la série entière M n z n est de rayon (série géo- et le théorème d’équivalence : R = 1 .
n 1
M
• Utilisons une décomposition en éléments simples du coeffi-
métrique), il en résulte que la série entière an z n est de rayon 1
n 1 cient 3 . Il existe (a,b,c) ∈ R3 tel que :
1 n −n
, donc de rayon 0.
M 1 1 a b c
= = + + .
X3 − X (X − 1)X(X + 1) X−1 X X+1
1 1 Par multiplication par X − 1 puis remplacement de X par 1,
6.16 a) • On a : ∼ , donc, par la règle de
n(n + 2) n∞ n 2 1
on obtient : a = .
d’Alembert et le théorème d’équivalence : R = 1 . 2
276
Par multiplication par X puis remplacement de X par 0, on ob- car ces quatre séries entières sont de rayon 1
tient : b = −1.
+∞
2+∞
x 2 p+1
+∞
(x 2 ) p
Par multiplication par X + 1 puis remplacement de X par−1, = −1−x + xn − +x
n=0
x p=1 2 p + 1 p=1
p
1
on obtient : c = .
2 1 21 1 + x
= −1−x + − ln −x
1 1 1 2 1 1−x x 2 1−x
On a donc : = − + .
X3 − X 2 X−1 X X+1
+ x − ln (1 − x 2 )
D’où, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[−{0} :
2 − 2x + x 2 1 1+x
+∞
xn
+∞
1 1 2 1 = − ln − x ln (1 − x 2 ).
S(x) = = − + xn 1−x x 1−x
n3 − n 2 n−1 n n+1
n=2 n=2 Et : S(0) = 0 , car S(0) est le terme constant de la série en-
1+∞
xn
+∞ n
x 1+∞
xn tière définissant S.
= − +
2 n=2 n − 1 n=2 n 2 n=2 n + 1
Réponse : R = 1 , S(0) = 0 et : ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[−{0},
car ces trois séries entières sont de rayon 1
2 − 2x + x 2 1 1+x
S(x) = − ln − x ln (1 − x 2 ) .
x+∞ n
x
+∞ n
x 1 +∞ n
x 1−x x 1−x
= − +
2 n=1 n n=2
n 2x n=3
n
x n4 + n2 + 1
= − ln (1 − x) − − ln (1 − x) − x d) • Notons, pour tout n ∈ N : an = .
2 n!
1 x2 n4
+ − ln (1 − x) − x − On a : an ∼ .
2x 2 n∞ n!
x 1 1 3x D’où, pour tout z ∈ C∗ :
=− −1+ ln (1 − x) − + .
2 2x 2 4
an+1 z n+1
∼ (n + 1) n! |z| = (n + 1) |z| −−−→ 0 .
4 3
Enfin, S(0) = 0 , car S(0) est le terme constant de la série
a z n n∞ (n + 1)! n 4 n4 n∞
entière définissant S. n
277
On a donc, pour tout z ∈ C : • Soit x ∈ R .
+∞ 4 On a, pour tout N ∈ N :
n + n2 + 1
S(z) = zn
n=0
n!
N
x 2k+1
N
(−1)k x 2k+1
2N
x 4 p+1
+ =2 ,
+∞
zn (2k + 1)! k=0 (2k + 1)! (4 p + 1)!
= (αn + 6βn + 8γn + 2n + 1) k=0 p=0
n=0
n!
car les termes d’indice k pair se doublent, et les termes d’in-
+∞
zn
+∞
zn
+∞
zn dice k impair s’éliminent.
= αn + 6 βn + 8 γn
n=0
n! n=0
n! n=0
n! Puisque les séries entières envisagées sont de rayon infini, on
+∞ n
+∞ n déduit, en faisant tendre l’entier N vers l’infini :
z z
+2 n + +∞
n! n! 1 x 2k+1
+∞
(−1)k x 2k+1
n=0 n=0
S(x) = +
2 k=0 (2k + 1)! k=0 (2k + 1)!
car toutes ces séries entières sont de rayon infini. Mais :
1
+∞ n
z = (sh x + sin x) .
= ez , 2
n=0
n! Réponse : R = ∞ et, pour tout x ∈ R :
+∞
z n
+∞
z n−1
+∞
zn 1
n =z =z = z ez , S(x) = (sh x + sin x) .
n=0
n! n=1
(n − 1)! n=0
n! 2
f) • Notons, pour tout n ∈ N :
et, de même :
n+1 (n + 1)2
+∞
zn an = = .
n(n − 1) = z 2 ez , (n + 2)n! (n + 2)!
n=0
n!
On a, pour tout z ∈ C∗ :
+∞
zn
n(n − 1)(n − 2) = z 3 ez , an+1 z n+1 (n + 2)2 (n + 2)!
n=0
n! a z n = (n + 3)! (n + 1)2 |z|
n
+∞
zn (n + 2)2
n(n − 1)(n − 2)(n − 3) = z 4 ez . = |z| −−−→ 0,
n=0
n! (n + 1)2 (n + 3) n∞
(4 p + 1)!
+∞
n 2 − 2n + 1 n
+∞
n(n − 1) − n + 1 n
= z = z
On a : n! n!
n=2 n=2
278
= z 2 ez − z(ez − 1) + (ez − 1 − z) 4 4
Réponse : R = , et, pour tout z ∈ C tel que |z| < :
3 3
= (z 2 − z + 1) ez − 1. 16 2z
S(z) = + .
On conclut : R = ∞ et, pour tout z ∈ C : 16 − 9z 2 4 − z2
h) • La série entière envisagée est la somme des trois séries en-
S(z) = (z 2 − z + 1) ez − 1 . tières :
2 + (−1)n n z3 p , 2 p z 3 p+1 , 3 p z 3 p+2 .
g) • Notons, pour tout n ∈ N : na = .
3 + (−1)n p0 p0 p0
Il en résulte, par addition de deux séries entières de rayons dif- On a, pour tout N ∈ N :
férents : R = Min
4
,2 = .
4
3N +2
3 3 an z n
n=0
4
• Soit z ∈ C tel que |z| < .
N
N
N
3 = a3 p z 3 p + a3 p+1 z 3 p+1 + a3 p+2 z 3 p+2
On a, pour tout N ∈ N, en séparant les termes d’indices pairs, p=0 p=0 p=0
d’indices impairs :
N
N
N
+1 N 2 p N 2 p+1
= z3 p + 2 p z 3 p+1 + 3 p z 3 p+2 .
2N
2 + (−1)n n n 3 1 p=0 p=0 p=0
z = z 2p
+ z 2 p+1
n=0
3 + (−1) n
p=0
4 p=0
2
D’où, en faisant tendre l’entier N vers l’infini :
d’où, en faisant tendre l’entier N vers l’infini :
+∞
+∞
+∞
+∞ 2 p +∞ 2 p+1
S(z) = z3 p + 2 p z 3 p+1 + 3 p z 3 p+2
3 1 p=0 p=0 p=0
S(z) = z2 p + z 2 p+1
4 2
p=0 p=0
+∞
+∞
+∞
= (z 3 ) p + z (2z 3 ) p + z 2 (3z 3 ) p
+∞
+∞
3 2 p z 1 2 p p=0 p=0 p=0
= z + z
p=0
4 2 p=0 2 1 1 1
= +z + z2 .
1 − z3 1 − 2z 3 1 − 3z 3
1 z 1
= 2 + 2
3 2 1 13
1− z 1− z 1
4 2 Réponse : R= , et, pour tout z ∈ C tel que
3
1/3
16 2z 1 1 z z2
= + . |z| < : S(z) = + + .
16 − 9z 2 4 − z2 3 1−z 3 1 − 2z 3 1 − 3z 3
279
6.17 a) 1) Existence : On déduit, en utilisant à nouveau la formule du binôme de
Newton en sens inverse :
Récurrence sur n.
√ 0 √ √ n √
n
• Pour n = 0, on a : (1 + 2) = 1 = a0 + b0 2, an − bn 2 = 2 − 2
p
2p
02 pn
2p 02 p+1n
2p + 1
avec a0 = 1 ∈ N, b0 = 0 ∈ N.
n √ √
n
• Supposons qu’il existe (an ,bn ) ∈ N2 tel que : = (−1)k 2 k = (1 − 2)n .
k
√ √ k=0
an + bn 2 = (1 + 2)n .
c) D’après a) et b), on a, par addition et soustraction, pour tout
On a alors : n∈N :
√ √ √ 1 √ √
(1 + 2)n+1 = (1 + 2)(1 + 2)n an = (1 + 2)n + (1 − 2)n ,
√ √ 2
= (an + bn 2)(1 + 2) 1 √ √
√ bn = √ (1 + 2)n − (1 − 2)n .
= (an + 2bn ) + (an + bn ) 2. 2 2
d) 1) Rayon :
En notant an+1 = an + 2bn ∈ N et bn+1 = an + bn ∈ N, on √ √
√ √
a bien : an+1 + bn+1 2 = (1 + 2)n+1 , D’après c), comme |1 − 2| < 1, et |1 + 2| > 1,
1 √ 1 √
ce qui établit la propriété pour n + 1. on a : an ∼ (1 + 2)n , bn ∼ √ (1 + 2)n ,
n∞ 2 n∞ 2 2
On a montré, par récurrence sur n, qu’il existe un couple de
donc, par théorème d’équivalence, les deux séries entières en-
suites (an )n∈N , (bn )n∈N à termes dans N, tel que :
√ √ visagées ont le même rayon que la série entière
∀ n ∈ N, an + bn 2 = (1 + 2)n . √ 1 √
(1 + 2)n z n , donc : R = √ = 2 − 1.
2) Unicité : 1+ 2
n 0
Supposons que (an )n∈N , (bn )n∈N , (αn )n∈N , (βn )n∈N 2) Somme :
conviennent. Notons Sa et Sb les sommes des deux séries entières propo-
On a alors : sées.
√ √ √ On a, pour tout z ∈ C tel que |z| < R :
∀ n ∈ N, an + bn 2 = (1 + 2)n = αn + βn 2 ,
√ Sa (z)
donc : ∀ n ∈ N, (an − αn ) = (βn − bn ) 2.
+∞
1 √ √
∈Z ∈Z = (1 + 2)n + (1 − 2)n z n
n=0
2
Soit n ∈ N fixé.
+∞
√ an − αn 1 √ n +∞ √ n
Si βn − bn = / 0, alors : 2 = ∈ Q, contradiction, = (1 + 2)z + (1 − 2)z
βn − bn 2 n=0
√ n=0
car on sait que 2 est irrationnel.
car ces deux séries entières sont de rayons R
On a donc : ∀ n ∈ N, βn = bn ,
1 1 1
puis : ∀ n ∈ N, αn = an , = √ + √
2 1 − (1 + 2)z 1 − (1 − 2)z
donc (αn )n∈N , (βn )n∈N = (an )n∈N , (bn )n∈N , 1 1 1
= √ + √
ce qui montre l’unicité. 2 1−z−z 2 1−z+z 2
b) Soit n ∈ N . On a, en utilisant la formule du binôme de 1 2(1 − z) 1−z
= = .
Newton : 2 (1 − z)2 − 2z 2 1 − 2z − z 2
√ √ n √
n
an + bn 2 = (1 + 2)n = 2k De même :
k
k=0
+∞
1 √ √
n √ n Sb (z) = √ (1 + 2)n − (1 − 2)n z n
= 2p + 2 2p, n=0 2 2
02 pn
2p 02 p+1n
2p + 1
1 1 1
donc, d’après l’unicité dans la question a) : = √ √ − √
2 2 1 − (1 + 2)z 1 − (1 − 2)z
n n √
an = 2 p , bn = 2p . 1 2z 2 z
2p 2p + 1 = √ = .
02 pn 02 p+1n 2 2 (1 − z)2 − 2z 2 1 − 2z − z 2
280
6.18 a) Le trinôme T = X2 − X + 2 a pour discriminant 1
+∞
1 n
=√ √ n+1 sin (n + 1)α x
∆ = −7 < 0, T ne s’annule en aucun point, donc l’applica- 2 sin α n=0 2
1
+∞
tion f : x −→ 2 est définie sur R. n sin (n + 1)α n
x −x +2 = 2− 2 −1 x .
n=0
sin α
Passons par les nombres complexes. Le trinôme T admet deux
zéros simples, complexes non réels : Déterminons le rayon R de cette série entière.
√ √ On a :
1−i 7 1+i 7 √ √
x1 = , x2 = .
2 2 ∀x ∈] − 2 ; 2[,
Par décomposition en éléments simples dans C(X), il existe 1 +∞
x n
f (x) = sin (n + 1)α √ ,
(α1 ,α2 ) ∈ C2 tel que : 2 sin α n=0 2
1 1 α1 α2 √
= = + . ce qui montre : R 2.
X2 − X + 2 (X − x1 )(X − x2 ) X − x1 X − x2
D’autre part, dans C :
En multipliant par X − x1 , puis en remplaçant X par x1 , on ob-
1
1
| f (z)| = −→ +∞ ,
tient : α1 = . (z − x1 )(z − x2 ) z−→x1
x1 − x2
√
En multipliant par X − x2 , puis en remplaçant X par x2 , on ob- donc : R 2 .
√
tient : α2 =
1
. On conclut : R = 2.
x2 − x1 On peut aussi utiliser le résultat de l’exercice 6.33 a), d’après
D’où :
1
=
1
−
1
+
1
. lequel la série entière sin (n + 1)αz n est de rayon 1. Par
X2 − X + 2 x2 − x1 X − x1 X − x2 n 0
x
Puis, pour tout x ∈ R : le changement de variable z = √ , la série entière étudiée
2
1 1 1 √
f (x) = − est de rayon : R = 2.
x2 − x1 x1 − x x2 − x
b) En notant P = X3 − 5X2 + 3X + 9 , on remarque :
1 1 1 1 1 P(−1) = 0. On en déduit la factorisation de P :
= − .
x2 − x1 x1 1 − x x2 1 − x
x1 x2 P = (X + 1)(X2 − 6X + 9) = (X + 1)(X − 3)2 .
√
De plus : |x1 | = |x2 | = 2. L’application
On a donc, en utilisant la série géométrique, pour tout 16 16
√ √ f : x −→ =
x ∈ ] − 2 ; 2[ : x 3 − 5x 2 + 3x + 9 (x + 1)(x − 3)2
+∞ est définie sur R − {−1,3} , donc (au moins) sur ] − 1 ; 1[ .
1 1 +∞ x n 1 x n
f (x) = −
x2 − x1 x1 n=0 x1 x2 n=0 x2 Par décomposition en éléments simples de la fraction ration-
+∞ nelle, il existe (a, b, c) ∈ R3 tel que :
1 1 1
= − xn.
x2 − x1 n=0 x1n+1 x2n+1 16 a b c
= + + .
(X + 1)(X − 3)2 (X − 3)2 X−3 X+1
Notons α = Arg (x1 ) ∈ ] − π ; π]. On a donc :
√ √ En multipliant par (X − 3)2 , puis en remplaçant X par 3, on
x1 = 2ei α , x2 = x1 = 2e−i α ,
obtient : a = 4.
√ √
x2 − x1 = 2(e−i α − ei α ) = −2i 2 sin α . En multipliant par X + 1 , puis en remplaçant X par −1, on ob-
√ √ tient : c = 1.
D’où, pour tout x ∈ ] − 2 ; 2[ :
En multipliant par X puis en faisant tendre X vers l’infini, on
+∞
1 1 1 obtient : 0 = b + c , d’où b = −1 .
f (x) = √ √ − √ xn
−2i 2 sin α n=0 ( 2 ei α )n+1 ( 2 e−i α )n+1 D’où la décomposition en éléments simples suivante :
1
+∞
1 −i (n+1)α 16 4 1 1
=− √ √ n+1 e − ei (n+1)α x n = − + .
2i 2 sin α n=0 2 (X + 1)(X − 3)2 (X − 3)2 X−3 X+1
281
Puis, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ : d) Le trinôme X2 + 2X + 5 a pour discriminant ∆ = −16 < 0 ,
4 1 1 donc : ∀ x ∈ R, x 2 + 2x + 5 > 0.
f (x) = − +
(x − 3)2 x −3 x +1 Il en résulte que l’application f : x −→ ln (x 2 + 2x + 5) est
définie sur R.
4 1 1 1 1
= + + . Nous allons former le DSE(0) de f
, puis primitiver pour ob-
9 x 2 31− x 1+x
1− 3 tenir le DSE(0) de f.
3
L’application f est dérivable sur R et, pour tout x ∈ R :
Rappelons la série entière géométrique : 2x + 2
f
(x) = 2 .
+∞ x + 2x + 5
1
∀ t ∈ ] − 1 ; 1[, = tn , Passons par les nombres complexes.
1−t n=0
Le trinôme X2 + 2X + 5 admet deux zéros simples, com-
d’où, en dérivant : plexes non réels :
1
+∞
+∞
x1 = −1 + 2i, x2 = −1 − 2i .
∀ t ∈ ] − 1 ; 1[, = nt n−1 = (n + 1)t n .
(1 − t)2
n=1 n=0 Par décomposition en éléments simples dans C(X), il existe
(α1 ,α2 ) ∈ C2 tel que :
On a donc, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :
2X + 2 2X + 2 α1 α2
n +∞ n = = + .
4+∞
x 1 x
+∞
X2 + 2X + 5 (X − x1 )(X − x2 ) X − x1 X − x2
f (x) = (n + 1) + + (−1)n x n
9 n=0 3 3 n=0 3 n=0 En multipliant par X − x1 , puis en remplaçant X par x1 , on ob-
+∞ tient :
4 n+1 1 1
= + + (−1)n x n 2x1 + 2 2(−1 + 2i) + 2
n=0
9 3n 3 3n α1 = = = 1,
x1 − x2 4i
+∞
4n + 7
= + (−1)n x n . puis : α2 = α1 = 1 .
9 · 3n
n=0 2X + 2 1 1
On a donc : = + ,
On a : |an | ∼ 1, donc, par théorème d’équivalence, le rayon R X + 2X + 5
2 X − x1 X − x2
n∞
d’où, pour tout x ∈ R :
de cette série entière est : R = 1 .
1 1 1 1 1 1
c) L’application f : x −→ ln (1 + x + x 2 ) est définie sur R, f
(x) = + =− − .
x − x1 x − x2 x1 1 − x x2 1 − x
puisque le discriminant du trinôme 1 + x + x 2 est x1 x2
∆ = −3 < 0. √ √ √
Comme |x1 | = |x2 | = 5, on a, pour tout x ∈ ] − 5 5[, par
On remarque que, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :
utilisation de la série géométrique :
1 − x3 +∞ +∞
f (x) = ln (1 + x + x 2 ) = ln 1 x n 1 x n
1−x f
(x) = − −
x1 n=0 x1 x2 n=0 x2
+∞
(x 3 )n
+∞ n
x
= ln (1 − x 3 ) − ln (1 − x) = − + +∞
n n 1 1
n=1 n=1 = − − xn.
n=0 x1n+1 x2n+1
+∞
1 3n +∞
1 n +∞
=− x + x = an x n , Notons α = Arg x1 ∈ ] − π ; π] .
n=1
n n=1
n n=1 √ √
On a donc : x1 = 5 ei α , x2 = 5 e−i α ,
1 √ √
en notant, pour tout n ∈ N∗ : an = , si 3 \/ n , et, si d’où, pour tout x ∈ ] − 5 ; 5[ :
n
1 1 2
+∞
1 i (n+1)α
n = 3 p, p ∈ N∗ , an = − + =− . f
(x) = − √ n+1 e + e−i (n+1)α x n
p 3p 3p n=0 5
Puisque la suite (an )n1 est bornée, on a : R 1.
+∞
2 cos (n + 1)α n
=− √ n+1 x .
Puisque la série |an | diverge, on a : R 1. n=0 5
n 1
Comme dans l’exercice a), le rayon de cette série entière
On conclut : R = 1 . √
est 5 .
282
√ +∞
Par primitivation, on en déduit que f est dSE(0), de rayon 5, 1 1 1
√ √ = − n+1 + n+1 x n .
et que, pour tout x ∈ ] − 5 ; 5[ : x1 − x2 n=0 x1 x2
+∞
2 cos (n + 1)α n+1 Notons α = Arg x1 ∈ ] − π ; π] . On a donc :
f (x) = f (0) − √ n+1 x √ √ √
n=0 (n + 1) 5 x1 = 5 ei α , x2 = 5 e−i α , x1 − x2 = 2i 5 sin α ,
+∞
2 cos nα n √ √
= ln 5 − √ n x . et, pour tout x ∈ ] − 5 ; 5[ :
n=1 n 5
1
+∞ i (n+1)α
e − e−i (n+1)α n
On peut considérer que ce dernier résultat est la réponse à la f
(x) = √ √ n+1 x
question posée. On peut aussi se ramener précisément à une 2i 5 sin α n=0 5
série entière :
1
+∞
2i sin (n + 1)α n
√ √
+∞ = √ √ x
∀ x ∈ ] − 5 ; 5[, f (x) = an x n , 2i 5 sin α n=0 5 n+1
n=0
1 +∞
sin (n + 1)α n
2 cos nα = √ x .
où a0 = ln 5 et an = − √ n , pour tout n 1 . sin α n=0 5 n+2
n 5
e) L’application f : x −→ Arctan (2 + x) est de classe C 1 D’après un théorème du cours, par primitivation, f est dSE(0),
√ √ √
sur R et, pour tout x ∈ R : de rayon 5 , et, pour tout x ∈ ] − 5 ; 5[ :
1 1 1 +∞
sin (n + 1)α x n+1
f
(x) = = 2 . f (x) = f (0) + √
1 + (2 + x)2 x + 4x + 5 sin α n=0 5 n+2 n + 1
Nous allons former le DSE(0) de f
, puis primitiver pour ob- 1 +∞
sin nα n
= Arctan 2 + √ x .
tenir le DSE(0) de f. sin α n=1 n 5 n+1
Le trinôme X2 + 4X + 5 a pour discriminant ∆ = −4 < 0, Comme dans l’exercice a), le rayon de cette série entière est :
donc ce trinôme admet deux zéros simples, complexes non réels : √
R = 5.
x1 = −2 + i, x2 = −2 − i.
f) L’application f : x −→ sin x ch x est définie sur R. Puisque
Par décomposition en éléments simples dans C(X), il existe
les applications x −→ sin x et x −→ ch x sont dSE(0) de
(α1 ,α2 ) ∈ C2 tel que :
rayons infinis, par produit de Cauchy, f est dSE(0) de rayon
1 1 α1 α2 infini.
= = + .
X2 + 4X + 5 (X − x1 )(X − x2 ) X − x1 X − x2
1re méthode : Utilisation de fonctions circulaires ou hyperbo-
En multipliant par X − x1 , puis en remplaçant X par x1 , on ob- liques de variable complexe :
1
tient : α1 = . On a :
x1 − x2
ei x − e−i x
En multipliant par X − x2 , puis en remplaçant X par x2 , on ob- ∀ x ∈ R, sin x = = −i sh (i x) ,
1 2i
tient : α2 = .
x2 − x1 d’où, pour tout x ∈ R :
On a donc : f (x)
1 1 1 1
= − = − i sh (i x) ch x
X2 + 4X + 5 x1 − x2 X − x1 X − x2
1
1 1 1 1 1 = −i sh (i x + x) + sh (i x − x)
= − + . 2
x1 − x2 x1 X x2 X
1− 1− i
x1 x2 = − sh (i + 1)x + sh (i − 1)x
√ 2
On a : |x1 | = |x2 | = 5. 2 p+1 +∞
√ √ i +∞
(i + 1)x (i − 1)x 2 p+1
D’où, pour tout x ∈ ] − 5 ; 5[ , par utilisation de la série =− +
2 p=0 (2 p + 1)! (2 p + 1)!
géométrique : p=0
+∞ +∞
1 1 x n 1 x n i+∞
(i + 1)2 p+1 + (i − 1)2 p+1 2 p+1
f
(x) = − + = − x
x1 − x2 x1 n=0 x1 x2 n=0 x2 2 p=0 (2 p + 1)!
283
√ √
i+∞ π π
( 2 ei 4 )2 p+1 + (− 2 e−i 4 )2 p+1 2 p+1 On peut donc compléter f par continuité en 0, en posant
= − x 1
2 p=0 (2 p + 1)! f (0) = .
4
√ 2 p+1
i+∞
2 π π D’autre part, pour tout x ∈ R∗ :
= − ei (2 p+1) 4 − e−i(2 p+1) 4 x 2 p+1
2 p=0 (2 p + 1)! ch x − 1 2 ch2 x − 2ch x + 1
f (x) = =
√ x2 x4
i+∞
2p 2 π 2 p+1
= − 2i sin (2 p + 1) x 1 1
2 p=0 (2 p + 1)! 4 = 4 (ch 2x + 1) − 2 ch x + 1
x 2
√ π
+∞ 1
2p 2 = 4 (ch 2x − 4 ch x + 3),
= sin (2 p + 1) x 2 p+1 . 2x
p=0
(2 p + 1)! 4
puis, en utilisant le DSE(0) de ch, qui est de rayon infini :
+∞
2è méthode : Utilisation de l’exponentielle complexe : 1 (2x)2 p
+∞
x2p
f (x) = 4 −4 +3
On a, pour tout x ∈ R : 2x p=0
(2 p)! p=0
(2 p)!
ei x − e−i x ex + e−x
+∞ 2 p 2 p
f (x) = sin x ch x = 1 2 x
= 1 + 2x 2 +
2i 2 2x 4
p=2
(2 p)!
1 (i+1)x
= e + e(i−1)x − e(1−i)x − e−(1+i)x x2 +∞
x2p
4i −4 1 + + +3
n +∞ 2 (2 p)!
1
+∞
(i + 1)x (i − 1)x n
p=2
= +
4i n=0 n! n! 1 2 − 4 2p
+∞ 2 p +∞ 2 p−1
2 − 2 2 p−4
n=0 = x = x
n 2x p=2 (2 p)!
4 (2 p)!
(1 − i)x n
+∞ +∞
(−1 − i)x p=2
− −
n! n!
+∞ 2(q+2)−1
2 − 2 2q +∞ 2q+3
2 − 2 2q
n=0 n=0
= x = x .
1 +∞
1 q= p−2
q=0 2(q + 2)! q=0
(2q + 4)!
= (1 + i)n +(−1 + i)n − (1 − i)n − (−1 − i)n x n
4i n=0 n! On peut considérer que ce dernier résultat constitue la réponse
1 +∞
1 √ i π n √ −i π n à la question posée. On peut aussi se ramener précisément à
= 2e 4 + − 2e 4 une série entière :
4i n=0 n!
+∞
√ π n √ π n n ∀ x ∈ R, f (x) = an x n ,
− 2e−i 4 − − 2ei 4 x
n=0
√ n
1 +∞
2 in π π π π où, pour tout n ∈ N :
= e 4 − (−1)n ei n 4 +(−1)n e−i n 4 − e−i n 4 x n
4i n=0 n!
2
2q+3
−2
√ 2 p+1 si n est pair, n = 2q, q ∈ N
an = (2q + 4)!
1
+∞
2 i (2 p+1) π π
= 2e 4 − 2e−i (2 p+1) 4 x 2 p+1
4i p=0 (2 p + 1)! 0 si n est impair.
On a vu plus haut que le rayon de cette série entière est infini.
car les termes d’indices pairs sont tous nuls h) L’application
√
1 +∞
2p 2 π ln (1 + t)
= 4i sin (2 p + 1) x 2 p+1 si t ∈ ] − 1 ; 0[ ∪ ]0 ; +∞[
4i p=0 (2 p + 1)! 4 g : t −→ t
√ 1 si t = 0
+∞
2p 2 π
= sin (2 p + 1) x 2 p+1 . est continue sur ] − 1 ; +∞[−{0} , et :
p=0
(2 p + 1)! 4
ln(1 + t)
On a vu, au début de la solution, que le rayon de la série en- g(t) = −→ 1 = g(0) ,
t t−→0
tière obtenue est R = +∞.
donc g est continue en 0.
ch x − 1 2 Ainsi, g est continue sur ] − 1 ; +∞[.
g) L’application f : x −→ est définie sur R∗ .
x2 x x
2 2 ln(1 + t)
x /2 1 L’application f : x −→ dt = g(t) dt est
De plus : f (x) ∼ = . 0 t 0
x−→0 x2 4 donc définie (au moins) sur ] − 1 ; +∞[.
284
+∞
On a, en utilisant le DES(0) de t −→ ln (1 + t) , qui est de 1 +∞
(3x)n 1 (2x)n
rayon 1, pour tout t ∈ ] − 1 ; 0[ ∪ ]0 ; 1[ : = − 1 − 3x − 2 − 1 − 2x
3x 2 n=0
n! 2x n=0
n!
1
+∞
(−1)n−1 t n 1 +∞ n
3 n 1 +∞ n
2 n
g(t) = = x − x
t n=1
n 3x 2 n=2 n! 2x 2 n=2 n!
+∞
(−1)n−1
+∞
(−1)n
= t n−1 = tn.
+∞ n−1
3
+∞ n−1
2
n n+1 = x n−2 − x n−2
n=1 n=0
n=2
n! n=2
n!
De plus, g(0) = 1, et la valeur de la dernière série entière en
+∞
3n+1
+∞
2n+1
+∞ n+1
3 − 2n+1 n
0 est égale à 1, car c’est le terme constant de cette série en- = xn − xn = x .
(n + 2)! (n + 2)! (n + 2)!
tière. n=0 n=0 n=0
+∞
(−1)n 1
On a donc : ∀ t ∈ ] − 1 ; 1[, g(t) = tn. De plus, comme f
(0) = g(0) = et que le terme constant
n+1 2
n=0
1
D’après le cours, il en résulte que f, qui est la primitive de g de la dernière série entière est aussi égal à , l’égalité est aussi
2
telle que f (0) = 0 est dSE(0), de rayon, 1, et on a, pour valable pour x = 0, donc :
tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :
+∞ n+1
3 − 2n+1
+∞
(−1)n n+1 +∞
(−1)n−1 n ∀ x ∈ R, f
(x) = xn .
f (x) = x = x . n=0
(n + 2)!
n=0
(n + 1)2
n=1
n2
Ceci montre que f
est dSE(0), de rayon infini.
Il est clair, par la règle de d’Alembert par exemple, que cette
D’après le cours, il en résulte que f est dSE(0), de rayon in-
dernière série entière est de rayon 1.
fini, et que l’on peut primitiver terme à terme, d’où, pour tout
i) Considérons l’application x ∈R:
et − 1 − t
+∞ n+1
+∞
g : R∗ −→ R, t −→ . 3 − 2n+1 x n+1 3n − 2n n
t2 f (x) = f (0) + = x .
n=0
(n + 2)! n + 1 n=1
(n + 1)!n
On a, pour t tendant vers 0, par développement limité :
1 t2
g(t) = 2 1 + t + + o (t ) − 1 − t
2
6.19 Soit x ∈ ]0 ; 1[. On a, par l’inégalité de Cauchy et
t 2 t−→0
Schwarz, les séries manipulées étant (absolument) convergentes :
1 1
= + o(1) −→ . +∞ n 2 +∞
2 t−→0 2 x 1 n/2 2
= x n/2 x
On peut donc compléter g par continuité en 0, en posant n=1
n n=1
n
1 +∞ 2
+∞
g(0) = . 1 n/2 2
2 x n/2 x
n=1 n=1
n
Ainsi, l’application, encore notée g :
+∞ +∞ n
t x
e −1−t = xn ,
si t =/ 0 n 2
t2 n=1 n=1
g : R −→ R, t −→
1 d’où en utilisant des DSE(0) du cours :
si t = 0
2 2 x +∞ n
x
− ln (1 − x)
est continue sur R. 1 − x n=1 n 2
Il en résulte que l’application 2
+∞ n
x (1 − x) ln (1 − x)
3x et finalement : .
f : R −→ R, x −→ g(t) dt n=1
n2 x
2x
1 1
6.20 a) 1) Pour n ∈ N∗ fixé, ∼ 0, donc,
est de classe C 1 sur R et que : k(k + n) k∞ k 2
par l’exemple de Riemann (2 > 1 ) et le théorème d’équivalence
∀ x ∈ R, f
(x) = 3g(3x) − 2g(2x) . 1
pour des séries à termes 0, la série converge,
On a, pour tout x ∈ R∗ : k
k(k + n)
e3x − 1 − 3x e2x − 1 − 2x
+∞
1
f
(x) = 3 − 2 an = existe.
(3x)2 (2x)2 k=n
k(k + n)
285
2) Soit n ∈ N∗ . On a, pour tout N n :
+∞
1
+∞
1
= an ,
N k(k + n) k(k + n)
N
1 1 1 1 k=n+1 k=n
= −
k=n
k(k + n) n k=n k k+n donc (an )n1 est décroissante.
N N (−1)n an
1 1 N
1 1 1 N +n
1 D’après le TSCSA, on conclut que la série
= − = − n 1
n k=n k k=n
k+n n k=n k k=2n k converge.
1 Finalement, la série an (−R)n converge.
= (H N − Hn−1 ) − (H N +n − H2n−1 )
n n 1
1
= ln N + γ + o (1) − Hn−1
n N∞
6.21 On a, en utilisant le théorème de Fubini et une intégra-
− ln (N + n) + γ + o(1) − H2n−1 tion par parties :
1 1
1 N 1 1
= ln + (H2n−1 − Hn−1 ) + o(1) . I = x y ex y dx dy = y(x ex y ) dy dx
n N +n n n [0;1]2 0 0
1 1
∗
Pour n ∈ N fixé, en faisant tendre l’entier N vers l’infini, on = [y ex y ]1y=0 − ex y dy dx ,
obtient : 0 0
+∞
1 1 puis, en faisant apparaître des intégrales de fonctions intégrables :
an = = (H2n−1 − Hn−1 ) . 1 1
k=n
k(k + n) n ex y 1 ex 1
I = y ex y − dx = ex − + dx
1 0 x y=0 0 x x
3) On a donc : an = (H2n−1 − Hn−1 )
n
1
ex − 1
1
1 = ex dx − dx = [ex ]10 − J = e − 1 − J .
= ln (2n − 1) + γ + o (1) − ln (n − 1) + γ + o(1) x
n n∞
0
0
notée J
1 2n − 1 1 1 1
= ln +o = ln 2 + o(1) + o On a, en utilisant le DSE(0) de l’exponentielle :
n n−1 n n n
1 1
ln 2 1 ln 2 1 x 1 +∞ x n
= +o ∼ . J= (e − 1) dx = dx
n n n∞ n 0 x 0 x n=1 n!
xn 1
+∞ 1
+∞
ln 2 x n−1 xn
b) 1) Puisque an ∼ , et que la série entière est de = dx = dx.
n∞ n
n 1
n 0 n=1
n! 0 n=0
(n + 1)!
rayon 1, par théorème d’équivalence, le rayon R de la série en-
x n
286
Comme l’application t −→ e−t est intégrable sur [1 ; +∞[, α
Cette série est alternée et In ∼ −−−→ 0.
par théorème de majoration pour des fonctions 0, f n est n n∞n∞
intégrable sur [1 ; +∞[. De plus, la suite (In )n1 décroît, car, pour tout n ∈ N∗ :
+∞ +∞ +∞
e−t dt e−t dt = In ,
n+1 n
On conclut que, pour tout n ∈ N∗ , In = e−t dt existe.
n
In+1 =
1 1 1
n 1
π/2
=2 cos 2 p t dt .
Il s’agit de la série (−1)n In . 0
n 1
notée J2 p
287
Par intégration par parties, pour tout p 2 : Ceci montre que ϕ est dSE(0), de rayon infini.
π/2 π/2 D’après le cours, il en résulte que ϕ est de classe C ∞ sur R.
J2 p = cos 2 p t dt = cos 2 p−1 t cos t dt Par composition, on conclut que f est de classe C ∞ sur
0 0
] − 1 ; +∞[×R.
π/2 π/2
= cos 2 p−1 t sin t 0 + (2 p − 1) cos 2 p−2 t sin 2 t dt
0
π/2 6.25 a) Considérons l’application
= (2 p − 1) cos 2 p−2 t (1 − cos 2 t) dt
0 Arctan t
si t =
/ 0
= (2 p − 1)(J2 p−2 − J2 p ) , ϕ : R −→ R, t −
→ t
1 si t = 0.
d’où : 2 p J2 p = (2 p − 1)J2 p−2 .
∗
Alors, ϕ est continue sur R , et ϕ(t) −→ 1 = ϕ(0), donc ϕ
On a donc, de proche en proche : t−→0
est continue en 0.
2p − 1 2p − 1 1
J2 p = J2 p−2 = · · · J0 Ainsi, ϕ est continue sur R, donc ϕ admet des primitives
2p 2p 2
sur R, l’une d’elles étant :
(2 p − 1)(2 p − 3) · · · 1 π (2 p)! π x
= = p 2 .
(2 p)(2 p − 2) · · · 2 2 (2 p!) 2 φ : R −→ R, x −→ ϕ(t) dt ,
On obtient : 0
+∞
(2 p)! π x 2 p
+∞
π et φ est continue sur R (et même de classe C 1 sur R).
∀ x ∈ R, f (x) = 2 = x2p .
(2 p!) 2 (2 p)!
p 2 (2 p p!)2 φ(x) − φ(0)
p=0 p=0 On a : f (x) = −→ φ
(0) = ϕ(0) = 1,
x −0 x−→0
Finalement, f est dSE(0), de rayon infini.
donc f admet une limite finie en 0, et = 1.
On peut donc prolonger f par continuité en 0, en posant
6.24 Nous allons essayer de nous ramener à des fonctions d’une
f (0) = = 1 .
variable réelle, dSE(0) donc de classe C ∞.
b) D’après le cours :
Considérons l’application
t
+∞
(−1)n t 2n+1
e −1 ∀ t ∈ ] − 1 ; 1[, Arctan t = ,
si t =
/ 0 2n + 1
ϕ : R −→ R, t −
→ t n=0
1 si t = 0. d’où :
On a, pour tout (x,y) ∈ ] − 1 ; +∞[×R :
+∞
Arctan t (−1)n t 2n
• si x =
/ 0 et y =
/ 0, alors : ∀ t ∈ ] − 1 ; 1[−{0}, ϕ(t) = = .
t n=0
2n + 1
e y ln (x+1) − 1
f (x,y) = = y ϕ y ln (1 + x) De plus, comme ϕ(0) = 1 et que le terme constant de la der-
ln(1 + x) nière série entière est égal à 1, l’égalité est aussi vraie pour t = 0,
• si x =
/ 0 et y = 0 : f (x,y) = 0 = y ϕ y ln (1 + x) d’où :
• si x = 0 : f (x,y) = y = y ϕ y ln (1 + x) .
+∞
(−1)n t 2n
∀ t ∈ ] − 1 ; 1[, ϕ(t) = .
Ainsi : n=0
2n + 1
∀ (x,y) ∈ ] − 1 ; +∞[×R, f (x,y) = y ϕ y ln (1 + x) . Par primitivation, φ est dSE(0) et :
Par composition, il suffit donc de montrer que ϕ est de
+∞
(−1)n x 2n+1
classe C ∞ sur R. À cet effet, nous allons montrer que ϕ est ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, φ(x) = φ(0) + ,
n=0 (2n + 1)2
dSE(0) de rayon infini. =0
On a, pour tout t ∈ R∗ : d’où :
1 t 1+∞ n
t
+∞ n−1
t
+∞
tn φ(x) +∞
(−1)n x 2n
ϕ(t) = (e − 1) = = = . ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[−{0}, f (x) = = .
t t n=1 n! n! (n + 1)! x n=0
(2n + 1)2
n=1 n=0
De plus, comme ϕ(0) = 1 et que le terme constant de la der- Comme f (0) = 1 et que le terme constant de la dernière série
nière série entière est égal à 1, l’égalité est aussi vraie en 0, d’où : entière est égal à 1, l’égalité est aussi vraie pour x = 0, d’où :
+∞
tn
+∞
(−1)n x 2n
∀ t ∈ R, ϕ(t) = . ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, f (x) = .
n=0
(n + 1)! n=0
(2n + 1)2
288
Ceci montre que f est dSE(0). +∞
donc la série | f n | converge.
Par la règle de d’Alembert, le rayon est égal à 1. n 1 0
D’après le cours, t −→ ln t est intégrable sur ]0 ; 1]. Par théo- 6.27 La condition demandée revient à :
rème d’équivalence pour des fonctions de signe fixe,
f (n) (0)
t −→ ln (1 − e−t ) est intégrable sur ]0 ; 1] . ∀ n ∈ N, = n2 .
n!
Ainsi, t −→ ln (1 − e−t ) est intégrable sur ]0 ; 1] et sur
[1 ; +∞[, donc sur ]0 ; +∞[, et on conclut que f (x) existe. Considérons la série entière n 2 x n . Son rayon est 1. Le cal-
n 0
• Cas x ∈ ] − ∞ ; −1[ : cul de sa somme a été fait dans l’exercice 6.2 a) :
L’application t −→ ln (1 + x e−t ) n’est pas définie sur
+∞
x(1 + x)
]0 ; +∞[, donc f (x) n’existe pas. ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, n2 x n = .
n=1
(1 − x)3
On conclut : Def ( f ) = [−1 ; +∞[.
Notons, I =] − 1 ; 1[, qui est un intervalle ouvert contenant 0,
b) On a, par DSE(0) de u −→ ln (1 + u) , pour tout
x(1 + x)
(x,t) ∈ ] − 1 ; +∞[×]0 ; +∞[ tel que |x e−t | < 1 : et : f : I −→ R, x −→ .
(1 − x)3
+∞
(−1)n−1 (x e−t )n Alors, f est dSE(0) de rayon 1, donc f est de classe C ∞ sur
ln (1 + x e−t ) = .
n=1
n ] − 1 ; 1[ et, d’après le cours :
(−1)n−1 (x e−t )n
f n : ]0 ; +∞[−→ R, t −→ . 6.28 Par hypothèse, il existe a ∈ R+ tel que :
n
• Pour tout n ∈ N∗ , f n est intégrable sur ]0 ; +∞[ ∀ x ∈ R − [−a ; a], f (x) = 0 .
• f n converge simplement sur ]0 ; +∞[, et a pour somme Il est clair que, puisque f est continue par morceaux sur R et
n 1 nulle en dehors de [−a ; a] , f est intégrable sur R.
S : t −→ ln (1 + x e−t ) Soit x ∈ R fixé. On a :
• S est continue par morceaux (car continue) sur ]0 ; +∞[ +∞ a
1 1
• On a, pour tout n 1 : g(x) = √ f (t) e−i xt dt = √ f (t) e−i xt dt
2π −∞ 2π −a
+∞ +∞ a
(|x| e−t )n |x|n +∞ −nt 1 +∞
(−i xt)n
| fn | = dt = e dt = √ f (t) dt
0 0 n n 0 n!
2π −a n=0
a
|x|n e−nt +∞ |x|n 1 +∞
(−i xt)n
= = 2 2, = √
1
f (t) dt .
n −n 0 n n 2π −a n=0 n!
289
Notons, pour tout n ∈ N : De même :
(−i xt) n N
1 N
1 N
1
f n : [−a ; a] −→ R, t −→ f (t) . +j + j2
n!
n=0
3n)! n=0
3n + 1)! n=0
3n + 2)!
• Pour tout n ∈ N , f n est intégrable sur [−a ; a] , car f n est
N
j3n N
j3n+1 N
j3n+2
3N +2 p
j
continue par morceaux sur ce segment. = + + = ,
(3n!) (3n + 1)! (3n + 2)! p!
• f n converge simplement sur [−a ; a] . n=0 n=0 n=0 p=0
n 0
d’où : A + jB + j2 C = ej .
+∞
• f n : t −→ f (t) e−i xt est continue par morceaux sur De même, ou par conjugaison, puisque A,B,C sont réels :
n=0 2
A + j2 B + jC = ej .
[−a ; a] .
• On a, pour tout n ∈ N : On déduit, par addition, puisque 1 + j + j2 = 0 :
√ √
a a
3A = e + ej + ej = e + e− 2 +i
2 1 3 1
+ e− 2 −i
3
n
f (t) (−i xt) dt
2 2
| f n (t)| dt = √
n! − 12 3
−a −a
=e+e 2 cos .
2
|x|
n a
|a| |x|
n n a
√
= | f (t)| |t|n dt | f (t)| dt, 1 1 3
n! −a n! −a On conclut : A= e + 2e− 2 cos .
3 2
et cette dernière expression est le terme général d’une série Remarquons que la méthode fournit aussi les valeurs de B
convergente, d’après la série de l’exponentielle. et C :
a
Ainsi, la série | f n | converge. 3B = e + j2 ej + jej
2
n 1 −a
√ √
D’après le théorème sur l’intégration sur un intervalle quelconque 1 3 − 1 +i √3 1 3 − 1 −i √3
=e+ − −i e 2 2 + − +i e 2 2
pour une série d’applications, on peut permuter intégrale et série, 2 2 2 2
donc : √ √
3 1√ 3
+∞ a
1
1 (−i xt)n = e − e− 2 cos − e− 2 3 sin ,
g(x) = √ f (t) dt 2 2
2π n=0 −a n!
et de même :
+∞
a √ √
1 (−i t)n
= √ f (t) dt x n . 1 3 1√ 3
2π −a n! 3C = e − e− 2 cos + e− 2 3 sin .
n=0 2 2
Ceci montre que g est dSE(0), de rayon infini.
6.30 Nous allons calculer la somme de la série entière
(−1)n x n
, puis essayer remplacer x par 1.
6.29 Notons n 0
(n + 1)(2n + 1)
+∞
1
+∞
1
+∞
1 1) Calculons la somme f (x) de la série entière, pour tout
A= ,B= ,C = , x ∈ ]0 ; 1[. On a, en utilisant la décomposition en éléments
n=0
(3n)! n=0
(3n + 1)! n=0
(3n + 2)!
simples du coefficient :
les trois séries étant convergentes d’après la règle de d’Alembert
+∞
1
par exemple. f (x) = (−1)n xn
(n + 1)(2n + 1)
Soit N ∈ N. On a, par groupement de termes dans des sommes n=0
290
On a, pour tout x ∈ ]0 ; 1[ : +∞ i(n−k)t
2π
e
= dt.
1+∞
(−1)n+1 x n+1 1+∞
(−1)n x n 0 k=0
k!
A(x) = =
x n=0 n+1 x n=1 n Nous allons essayer de permuter intégrale et série.
1+∞
(−1)n−1 x n 1 Notons, pour tout k ∈ N :
=− = − ln (1 + x)
x n=1 n x ei(n−k)t
√ f k : [0 ; 2π] −→ C, t −→ .
+∞
(−1)n n +∞
(−1)n ( x)2n k!
B(x) = x =
n=0
2n + 1 n=0
2n + 1 • Pour tout k ∈ N, f k est continue sur le segment [0 ; 2π].
√
1 +∞
(−1)n ( x)2n+1 1 √ 1
= √ = √ Arctan x. • On a, pour tout k ∈ N : || f k ||∞ = , donc la série
x n=0 2n + 1 x k!
On obtient : || f k ||∞ converge, donc f k converge normalement,
k 0 k 0
1 2 √ donc uniformément, sur [0 ; 2π].
∀ x ∈ ]0 ; 1[, f (x) = − ln (1 + x) + √ Arctan x .
x x D’après un théorème du cours, on peut permuter intégrale et
+∞ 2π i (n−k)t
2) Nous allons montrer qu’on peut remplacer x par 1 dans la e
série, donc : In + i Jn = dt.
formule précédente, par continuité. k=0 0 k!
Notons, pour tout n ∈ N : De plus, si k = / n, alors :
(−1)n x n 2π i (n−k)t i (n−k)t 2π
f n : [0 ; 1] −→ R, x −
→ . e e
(n + 1)(2n + 1) dt = = 0,
0 k! i (n − k)k! 0
• Pour tout n ∈ N , f n est continue sur [0 ; 1] . 2π i (n−k)t
e 2π
• On a, pour n ∈ N : et, si k = n , alors : dt = .
0 k! n!
1 1
|| f n ||∞ = ∼ , Les termes de la série précédente sont donc tous nuls, sauf celui
(n + 1)(2n + 1) n∞ 2n 2
2π
d’indice k = n , d’où : In + i Jn = .
donc, d’après l’exemple de Riemann (2 > 1) et le théorème n!
d’équivalence pour des séries à termes 0, la série || f n ||∞ En séparant partie réelle et partie imaginaire, comme In et Jn
n 0 2π
sont réels, on conclut : In = , Jn = 0.
converge. Ainsi, f n converge normalement, donc unifor- n!
n 0
mément, sur [0 ; 1] .
D’après le cours, il en résulte que la somme f est continue 6.32 Rappelons que, pour tout z ∈ C :
sur [0 ; 1] , donc : ei z + e−i z ei z − e−i z
cos z = , sin z = .
1 2 2 2i
S = lim− − ln (1 + x) + √ Arctan x
x−→1 x x 1
π / 0 et e−i z =
Notons Z = ei z . On a donc Z = . Alors :
= −ln 2 + 2 Arctan 1 = −ln 2 + . Z
2
(E) 3 cos z + 2 sin z = 5
1 1
6.31 Soit n ∈ N . Il est clair que In et Jn existent comme Z+ −
⇐⇒ 3 Z +2 Z =5
intégrales d’applications continues sur un segment. 2 2i
On a, en passant par les nombres complexes : 3(Z 2 + 1) + (Z 2 −1) = 5
⇐⇒
2π 2Z iZ
In + i Jn = e cos t ei(nt−sin t) dt ⇐⇒ 3i(Z 2 + 1) + 2(Z 2 − 1) = 10i Z
0
2π 2π
−i t ⇐⇒ (2 + 3i)Z 2 − 10i Z + (−2 + 3i) = 0 (F).
= e( cos t−i sin t)+i nt dt = ee ei nt dt.
0 0 Le discriminant ∆ de cette équation du second degré est :
En utilisant le DSE(0) de l’exponentielle, de rayon infini, on
a donc : ∆ = (−10i)2 − 4(2 + 3i)(−2 + 3i)
2π √
+∞
(e−i t )k i nt = −100 − 4(−4 − 9) = −48 = (4 3i)2 .
In + i Jn = e dt
0 k=0
k! D’où :
291
√ √ sin n
10i + ε4 3i (5 + 2ε 3)i (2 − 3i) z n a le même rayon que sa série
(F) ⇐⇒ Z = = 2) La série entière
n
2(2 + 3i) 13 n 1
√
5 + 2ε 3 entière dérivée, qui est sin n z n−1 , et celle-ci a le même
= (3 + 2i), ε ∈ {−1,1}. n 1
13
Puis, en notant z = x + i y, (x,y) ∈ R2 : rayon que la série entière sin n z n , donc : R = 1 .
n 1
i (x+i y)
e = Z ⇐⇒ e
iz
= Z ⇐⇒ e i x−y
=Z 3) La série entière n sin n z n a le même rayon que
n 0
√
5 + 2ε 3
−y i x n sin n z n−1 , qui est la série entière dérivée de la série en-
⇐⇒ e e = (3 + 2i)
n 0
13
0 tière sin n z n , donc a le même rayon que celle-ci, d’où :
√ √ n 0
On conclut que l’ensemble des solutions de (E) est : par prépondérance classique, donc : an z −−−→ 0. n
n∞
√
5 + 2ε 3 2 On conclut : R = ∞.
− ln √ + i Arctan + 2kπ ;
13 3
c) Pour obtenir un équivalent simple du coefficient
ε ∈ {−1,1}, k ∈ Z . n+1 π
an = Arcsin − lorsque l’entier n tend vers l’infini,
2n + 3 6
appliquons le théorème des accroissements finis à Arcsin entre
6.33 a) 1) • Puisque : ∀ n ∈ N, | sin n| 1
1 n+1 1 n+1
et . Il existe cn, compris entre et tel que :
et que la série entière z n est de rayon 1, par théorème de 2 2n + 3 2 2n + 3
n 0
majoration, on déduit : R 1. n+1 1 1 1
an = − Arcsin
(cn ) = −
292
2 n g) On a, pour tout n ∈ N∗ , par le changement de variable
Puisque la série entière z est de rayon 1 (par la règle √ 1
n
n t = x 2 , x = t, dx = √ dt :
de d’Alembert par exemple), par théorème d’équivalence, on 2 t
conclut : R = 1 . √(n+1)π (n+1)π
sin t
e) Essayons d’encadrer |an |, pour tout n 2 . On a : an = √ sin (x 2 ) dx = √ dt .
nπ nπ 2 t
1 1
|an | = t (t − 1) · · · (t − n) dt • D’une part :
n! 0
0 0 0
N (N +1)π +∞
sin t sin t
1 an = √ dt −→ √ dt ,
1 2 t N ∞ 2 t
= t (1 − t) · · · (n − t) dt. n=1 π π
n! 0 →+∞
sin t
1 1 car on sait que l’intégrale impropre √ dt converge.
D’où : |an | 1 · 1 · 2 · · · n dt = 1 0 t
n! 0
Ceci montre que la série entière an z converge pour z = 1,
n
et :
n 1
donc : R 1.
1
1
|an | t · (1 − t) · 1 · · · (n − 1) dt
n! 0 sin t
• D’autre part, puisque t −→ √ est de signe fixe sur chaque
(n − 1)! 1
1 t2 t3 1 1 2 t
= (t − t 2 ) dt = − = . [nπ ; (n + 1)π], n ∈ N∗ , on a :
n! 0 n 2 3 0 6n
(N +1)π
1
N
| sin t|
Ainsi : ∀ n 2,
|an | 1. |an | = √ dt −→ +∞ ,
6n π 2 t N∞
n=1
1 →+∞
Comme les séries entières z n et z n sont de rayon 1 | sin t|
6n car on sait que l’intégrale impropre √ dt diverge.
n n π t
(par la règle de d’Alembert par exemple), on conclut, par théo-
n
rème d’encadrement : R = 1 . Ceci montre que la série entière an z n’est pas absolu-
n 1
f) Pour tout n ∈ N , l’application t −→ t n e−t est intégrable ment convergente pour z = 1, donc : R 1.
sur [0 ; +∞[ (par la règle t 2 f (t) en +∞, par exemple), donc On conclut : R = 1 .
+∞ √
intégrable sur [n ; +∞[, ce qui montre que an = t n e−t dt h) Remarquons d’abord que, puisque 2 est irrationnel, on a,
√ √
n
pour tout n 1 : n 2 − E(n 2) = / 0,
existe.
1
On a, pour tout n ∈ N : donc an = √ √ existe.
+∞ n 2 − E(n 2)
+∞ √ √
an = t n e−t dt n n e−t dt • D’une part, puisque 0 < n 2 − E(n 2) 1 , on a : an 1.
n n
• D’autre part, en utilisant une expression conjuguée :
= n n [−e−t ]+∞ e−n > 0.
= n n
n √ √
noté bn n 2 + E(n 2)
an = √ 2 .
Et, pour tout z ∈ C∗ : 2n 2 − E(n 2)
√ 2
bn+1 z n+1 (n + 1)n+1 e−(n+1) Comme 2n 2 − E(n 2) est un entier naturel non nul, il est
b zn = n n e−n
|z| √ √ √
n 1, donc : an n 2 + E(n 2) 2n 2.
√
n+1 n On obtient ainsi : ∀ n 1, 1 an 2n 2.
= (n + 1)e−1 |z| (n + 1)e−1 |z| −−−→ + ∞, √
n n∞
Comme les séries entières z n et 2n 2z n sont de
bn+1 z n+1 n n
−→ + ∞ > 1,
donc : b z n −− n∞
rayon 1 (par la règle de d’Alembert par exemple), on conclut,
n
par encadrement : R = 1 .
et donc la série numérique az n z n diverge (grossièrement).
n
6.34 Nous allons utiliser la même méthode que celle employée
Ceci montre : Rb = 0. dans le cours pour montrer qu’une série entière a le même rayon
Par théorème de minoration, on conclut : R = 0 . que sa série entière dérivée.
293
Notons R et R
les rayons respectifs des deux séries entières car ces deux séries entières sont de rayon 1, d’après la règle
an z n , F(n)an z n . de d’Alembert par exemple.
n n D’où :
1) Soit z ∈ C tel que |z| < R. Il existe alors Z ∈ C tel que : 1+∞
1+∞
1 S(x) = (ei x)n + (e−i x)n
|z| < |Z | < R , par exemple Z = (|z| + R). 2 n=0 2 n=0
2
On a, pour tout n : 1 1 1 1
= +
n 2 1 − ei x 2 1 − e−i x
F(n)an z n = |an Z n | F(n) z . 1 2 − ei x − e−i x 1 − ( cos 1)x
Z = = .
2 (1 − ei x)(1 − e−i x) 1 − 2( cos 1)x + x 2
D’une part, puisque |Z | < R , la suite |an Z n | n est bornée.
Réponse : R = 1 et :
D’autre part, puisque F est une fraction rationnelle et que
z 1 − ( cos 1)x
< 1, par prépondérance classique, on a : ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, S(x) = .
Z 1 − 2( cos 1)x + x 2
n
b) • Rayon :
F(n) z −−−→ 0.
Z n∞ x 3n+2
Soit x ∈ R∗ . Notons, pour tout n ∈ N : u n = .
3n + 2
Il en résulte : F(n)an z n −−→ 0 , donc : |z| R
.
n∞ On a :
On a montré : ∀ z ∈ C, |z| < R ⇒ |z| R
.
u n+1 x 3n+5 3n + 2 3n + 2 3
=
Il en résulte : R R
. u 3n + 5 x 3n+2 = 3n + 5 |x| −−−→ |x|3 .
n∞
n
1
F(n)an z n et D’après la règle de d’Alembert, si |x| < 1, alors la série
2) On peut appliquer le résultat de 1) à
n
F |u n | converge, et, si |x| > 1, alors la série |u n | di-
respectivement, ce qui permet d’échanger les rôles des deux n n
séries entières de l’énoncé, et on obtient : R
R. verge.
Finalement : R
= R . On conclut : R = 1 .
• Somme :
6.35 a) • Rayon :
+∞
x 3n+2
L’application S : ] − 1 ; 1[−→ R, x −→ est de
1) On a : ∀ n ∈ N, | cos n| 1. 3n + 2
n=0
Raisonnons par l’absurde : supposons cos n −−−→ 0. En primitivant et puisque S(0) = 0 (terme constant de la série
n∞
entière définissant S), on a :
On a alors, par suite extraite : cos 2n −−−→ 0. x
n∞ t
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, S(x) = dt .
Mais : cos 2n = 2 cos n − 1 −−−→ − 1, contradiction.
2
0 1 − t3
n∞
Ceci montre que la suite ( cos n)n ne converge pas vers 0. Pour calculer cette intégrale, utilisons une décomposition en
éléments simples dans R(X) :
Il en résulte que la série entière cos n z n diverge pour
n 0 X X a bX + c
z = 1, donc : R 1. = = + ,
1 − X3 (1 − X)(1 + X + X2 ) 1 − X 1 + X + X2
Finalement : R = 1 . Cf. aussi l’exercice 6.33 a).
où (a,b,c) ∈ R3 est à calculer.
• Somme :
On multiplie par 1 − X , puis on remplace X par 1, d’où :
On a, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :
1
+∞
+∞ i n a= .
e + e−i n n 3
S(x) = cos nx n = x
n=0 n=0
2 On multiplie par X puis on fait tendre X vers l’infini, d’où :
1
1+∞
1+∞
0 = −a + b, donc b = a = .
= ei n x n + e−i n x n , 3
2 n=0 2 n=0
294
Enfin, en remplaçant X par 0 : 0 = a + c , d’où : On a alors x = t 2 , donc :
1
+∞
+∞
c = −a = − . xn (t 2 )n
3 S(x) = =
n=0
2n + 1 n=0
2n + 1
On a donc la décomposition en éléments simples :
1+∞
t 2n+1 1 1 √
X 1 1 X−1 = = Argth t = √ Argth x.
= + . t n=0 2n + 1 t x
1 − X3 3 1 − X 1 + X + X2
√
D’où le calcul de primitive : 2) Si x ∈] − 1 ; 0[, notons t = −x .
t 1 1 t −1 On a alors x = −t 2 , donc :
dt = + dt
1 − t3 3 1−t 1 + t + t2
+∞
xn
+∞
(−t 2 )n 1+∞
t 2n+1
S(x) = = = (−1)n
1 (2t + 1) − 3 n=0
2n + 1 n=0
2n + 1 t n=0 2n + 1
1 1 1 2 2 dt √
= dt + 1 1
3 1−t 3 t2 + t + 1 = Arctan t = √ Arctan −x.
t −x
1 1 1 dt
= − ln (1 − t) + ln (t 2 + t + 1) − . 3) Enfin, S(0) = 1 , car S(0) est le terme constant de la série
3 6 2 t2 + t + 1
entière définissant S.
notée J (t) Réponse : R = 1 et :
Par mise sous forme canonique pour un trinôme : √
1
√ Argth x si 0 < x < 1
1 2 3
x
t2 + t + 1 = t + + S(x) = 1 si x = 0
2 4
1 √
√ Arctan −x si − 1 < x < 0.
3 2 1 2 3 2t + 1 2 −x
= 1+ √ t + = 1+ √ .
4 3 2 4 3 d) Par la règle de d’Alembert, on obtient R = +∞.
2t + 1 La série entière proposée ressemble à la série entière
D’où, par le changement de variable u = √ :
3 x 2n+1
√ .
3
du 2 2 2t + 1 n 0
(2n + 1)!
J (t) = 2
= √ Arctan u = √ Arctan √ .
3
4
(1 + u 2)
3 3 3 Soit x ∈ R .
√
D’où, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ : 1) Si x ∈ ]0 ; +∞[, notons t = x.
1 1
S(x) = − ln (1 − t) + ln (1 + t + t 2 ) On a alors x = t , donc :
2
3 6
+∞
+∞
x xn (t 2 )n
1 2t + 1 S(x) = =
− √ Arctan √ n=0
(2n + 1)! n=0
(2n + 1)!
3 3 √
1+∞
0
t 2n+1 1 sh x
1 1 = = sh t = √ .
= − ln (1 − x) + ln (1 + x + x 2 ) t n=0 (2n + 1)! t x
3 6 √
1 2x + 1 1 1 2) Si x ∈ ] − ∞ ; 0[, notons t = −x .
− √ Arctan √ + √ Arctan √ .
3 3 3 3 On a alors x = −t 2 , donc :
+∞
xn
+∞
(−t 2 )n
Réponse : R = 1 et, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ : S(x) = =
n=0
(2n + 1)! n=0
(2n + 1)!
1 1 √
S(x) = − ln (1 − x) + ln (1 + x + x 2 ) 1+∞
(−1)n t 2n+1 1 sin −x
3 6 = = sin t = √ .
1 2x + 1 π t n=0 (2n + 1)! t −x
− √ Arctan √ + √ .
3 3 6 3 3) Enfin, S(0) = 1 , car S(0) est le terme constant de la série
c) Par la règle de d’Alembert, on obtient R = 1 . entière définissant S.
La série entière proposée ressemble à la série entière Réponse :
√
x 2n+1 sh x
.
√ si x > 0
x
n 0
2n + 1
R = ∞ et S(x) = 1 si x = 0
Soit x ∈ ] − 1 ; 1[.
√
−x
√ sin
√ si x < 0.
1) Si x ∈ ]0 ; 1[, notons t = x. −x
295
e) Par utilisation d’un équivalent et de la règle de d’Alembert, • Somme :
on obtient : R = 1 . Soit z ∈ C tel que |z| < 1. On a, pour tout N ∈ N∗ :
Formons la décomposition en éléments simples du coefficient
an de la série entière : 2 −1
(N +1) √
N 2 −1
( p+1) √
z E(n)
= z E(n)
n=0 p=0 n= p2
3n 3n 1 1
an = = = + .
N p
2 +2 p
2n 2 + n − 1 (n + 1)(2n − 1) n + 1 2n − 1 N
= zp = (2 p + 1)z p .
n=0 n= p2 p=0
On a alors, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :
En faisant tendre l’entier N vers l’infini, on obtient :
+∞
+∞
1
+∞
1
S(x) = an x =
n
xn + xn
+∞ √
+∞
+∞
+∞
n=0 n=0
n+1 n=0
2n − 1 S(z) = z E(n)
= (2 p + 1)z p = 2 pz p + zp,
n=0 p=0 p=0 p=0
notée A(x) notée B(x)
car ces deux séries entières sont de rayon 1.
car ces deux séries entières sont de rayon 1.
+∞
1
On a, si x =
/ 0: On sait (série géométrique) : zp = .
p=0
1−z
1+∞
x n+1 1+∞ n
x 1 D’où, en dérivant (algébriquement, car z ∈ C ici) :
A(x) = = = − ln (1 − x) ,
x n=0 n + 1 x n=1 n x
+∞
1
pz p−1 = ,
et A(0) = 1 car A(0) est le terme constant de la série en- p=0
(1 − z)2
tière définissant A(x).
+∞
z
D’autre part, en isolant dans B(x) le terme constant, on a : et donc, en multipliant par z : pz p = .
p=0
(1 − z)2
+∞
xn
+∞
xn
B(x) = −1 + = −1 + x . On obtient :
n=1
2n − 1 n=0
2n + 1 z 1 2z + (1 − z) 1+z
S(z) = 2 + = = .
notée C(x) (1 − z)2 1−z (1 − z)2 (1 − z)2
On a calculé C(x) dans l’exercice c) : Réponse : R = 1 et, pour tout z ∈ C tel que |z| < 1 :
1+z
√ S(z) = .
1 (1 − z)2
√ Argth x si 0 < x < 1
x
C(x) = 1 si x = 0
6.36 a) Notons Rc ,Rs , Sc ,Ss les rayons et les sommes des deux
1 √ séries entières proposées.
√ Arctan −x si − 1 < x < 0.
−x 1) Rayons :
On reporte la valeur de C(x) et on en déduit l’expression • On a : ∀ n ∈ N, | cos nθ| 1 et | sin nθ| 1 ,
de A(x). d’où, par théorème de majoration : Rc 1 et Rs 1 .
Réponse : R = 1 et : S(x) = • Pour tout θ ∈ R, la suite ( cos nθ)n0 ne converge pas vers 0.
En effet, si cos nθ −−−→ 0 , alors, par suite extraite,
1 √ √ n∞
− ln (1 − x) − 1 + x Argth x si 0 < x < 1
cos 2nθ −−−→ 0, d’où 2 cos 2 nθ − 1 −−−→ 0 ,
x n∞ n∞
0 si x = 0
contradiction avec 2 cos 2 nθ − 1 −−−→ − 1 .
− ln (1 − x) − 1 − √−xArctan √−x
1
si − 1 < x < 0.
n∞
296
x
d’où sin nθ cos θ + sin θ cos nθ −−−→ 0, 1 1
n∞ = − ln (1−2t cos θ+t ) = − ln (1 − 2x cos θ + x 2 ) .
2
2 0 2
puis (comme sin θ =
/ 0) cos nθ −−−→ 0, contradiction comme
n∞ • On a, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :
on l’a vu ci-dessus.
+∞
x sin θ
Ceci montre que la série entière sin nθ x n diverge pour xσ
s (x) = sin nθ x n = ,
n 0 n=1
1 − 2x cos θ + x 2
x = 1, donc Rs 1. sin θ
/ 0 : σ
s (x) =
d’où, si x = .
Si θ ∈ πZ , alors, pour tout n ∈ N, sin nθ = 0, donc Rs = ∞. 1 − 2x cos θ + x 2
Finalement : Rc = 1 pour tout θ ∈ R , et Rs = 1 si D’autre part, σ
s (0) = sin θ, car il s’agit du terme constant de
θ ∈ R − πZ, Rs = ∞ si θ ∈ πZ . la série entière définissant σ
s (x) .
sin θ
2) Sommes : On a donc : ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, σ
s (x) = .
1 − 2x cos θ + x 2
Soit θ ∈ R.
On déduit, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :
Le rayon de la série entière ei nθ x n est 1 et on a, pour tout x
n 0 sin θ
σs (x) = σs (0) + dt
x ∈ ] − 1 ; 1[ : 1 − 2t cos θ + t 2
x 0
+∞
+∞ sin θ
= dt
Sc (x) + i Ss (x) = cos nθx n + i sin nθx n 0 (t − cos θ) + sin θ
2 2
n=0 n=0
t − cos θ
+∞
+∞
1 x d
= ei nθ x n = (ei θ x)n = sin θ
=
n=0 n=0
1 − ei θ x si sin θ =
/ 0 0 t − cos θ 2
+1
1 (1 − x cos θ) + i x sin θ sin θ
= = . x
(1 − x cos θ) − i x sin θ (1 − x cos θ)2 + (x sin θ)2
= Arctan t − cos θ
sin θ 0
D’où, en séparant la partie réelle et la partie imaginaire :
1 − x cos θ x sin θ = Arctan x − cos θ − Arctan −cos θ
Sc (x) = , Ss (x) = . sin θ sin θ
1 − 2x cos θ + x 2 1 − 2x cos θ + x 2 = Arctan x − cos θ + Arctan cos θ .
sin θ sin θ
De plus, si θ ∈ πZ , alors : ∀ x ∈ R, Ss (x) = 0.
cos nθ
b) Notons ρc ,ρs , σc ,σs les rayons et les sommes des deux sé- Réponse : • Pour xn :
ries entières proposées. n 1
n
1) Rayons : 1
R = 1 et S(x) = − ln (1 − 2x cos θ + x 2 )
Puisqu’une série entière a le même rayon que sa série entière 2
dérivée, on a : ρc = Rc et ρs = Rs . sin nθ
n
• Pour x :
2) Sommes : n 1
n
• On a, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ : ∗ Si θ ∈ πZ : R = +∞ et S = 0
+∞ ∗ Si θ ∈
/ πZ , : R = 1 et :
xσ
c (x) = cos nθ x n
x − cos θ cos θ
n=1
S(x) = Arctan + Arctan ,
1 − x cos θ x cos θ − x 2 sin θ sin θ
= −1= ,
1 − 2x cos θ + x 2 1 − 2x cos θ + x 2 ce dernier résultat pouvant être transformé sous diverses
cos θ − x formes.
/ 0 : σ
c (x) =
d’où, si x = .
1 − 2x cos θ + x 2
+∞ k
x
D’autre part : σ
c (0) = cos θ, car il s’agit du terme constant 6.37 a) On a, pour tout x ∈ R : ex = ,
de la série entière définissant σ
(x) . k=0
k!
d’où, pour tout n ∈ N et tout x ∈ R∗ :
cos θ − x
On a donc : ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, σ
c (x) = .
1 − 2x cos θ + x 2 1 n
xk 1 +∞
xk
f n (x) = n+1 ex − = n+1
On déduit, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ : x k=0
k! x k=n+1
k!
x x
cos θ − t 1
+∞
x p+n+1
+∞
xp
σc (x) = σc (0) + σ
c (t) dt = dt = = .
0 0 1 − 2t cos θ + t 2 x n+1 p=0
( p + n + 1)! p=0
( p + n + 1)!
297
Comme f n (0) =
1
et que le terme constant de la der-
n−1
1 (−1)n−k−1 1 n−1
(−1)n−k−1 n
(n + 1)! cn = =
k=0
k! (n − k)(n − k)! n! k=0 n − k k
1
nière série entière est égal à , l’égalité est aussi vraie 1
(n + 1)! 1 n−1
n
= (−1)n−k−1 t n−k−1 dt
pour x = 0, d’où : n! k=0 k 0
+∞ 1
n−1
xp 1 n n−k−1
∀ x ∈ R, f n (x) = . = (−1)n−k−1 t dt
p=0
( p + n + 1)! n! 0 k=0
k
n−1
Ceci montre que f n est dSE(0) de rayon infini, donc f n est de 1 1 1
n
= − (−t)n−k
dt
classe C ∞ sur R. n!
0 t k=0 k
1 1 1
n
1 k−n−1
b) On a : ∀ x ∈ R∗ , f n (x) = x −n−1 ex − x . = − (1 − t)n − 1 dt
k=0
k! n! 0 t
1 n−1
On en déduit, en dérivant n fois et en utilisant la formule de 1 1 − un 1 1
Leibniz, pour tout x ∈ R∗ : = du = u k du
u =1−t n! 0 1 − u n! 0 k=0
f n(n) (x)
1 n−1
1 1 n
1
n n = = ,
n 1 k−n−1 (n) n! k=0 k + 1 n! k=1 k
= (x −n−1 )(n− p) (ex )( p) − (x )
p=0
p k=0
k!
d’où l’égalité voulue.
n
n!
=e x
(−n − 1) · · · (−2n + p) x −n−1−n+ p
p=0
p!(n − p)!
6.39 1) Minoration du rayon R :
n
1
− (k − n − 1) · · · (k − 2n)x k−2n−1 On a, pour tout n ∈ N∗ :
k!
k=0 n−1
1 1
(2n − p)! −2n+ p−1 |an | = (t − k) dt
n
n!
= ex (−1)n− p x n! 0
p=0
p!(n − p)! n! k=0
1 1
n
1 (2n − k)! k−2n−1 = t (1 − t) · · · (n − 1 − t) dt
− (−1)n x n! 0
k=0
k! (n − k)! 1 (n − 1)! 1
1 1 · 2 · · · (n − 1) = = .
e 2 (−1)n x
x n! n! n
n
(2n − p)! p 1
= e2 (−1) p x
x 2n+1
p=0
p!(n − p)! Comme la série entière n
x est de rayon 1, par théorème
n 1
n
n
(2n − k)!
−e− 2
x
(−1)k (−x)k . de majoration, on conclut : R 1.
k=0
k!(n − k)! 2) Calcul de la somme S sur ] − 1 ; 1[ :
n
(2n − p)! p Soit x ∈ ] − 1 ; 1[ fixé. On a :
En notant Pn = (−1)n (−1) p X ∈ R[X],
p!(n − p)! +∞
p=0 +∞ 1
xn
n−1
on conclut : S(x) = an x n = a 0 + (t − k) dt .
n=0 n=1 0 n! k=0
e2 x
x
x
xn
n−1
f n : [0 ; 1] −→ R, t −→ (t − k) .
n! k=0
6.38 On a, pour tout z ∈ C, par produit de Cauchy de deux
séries entières de rayon infini : • Pour tout n ∈ N∗ , f n est continue sur le segment [0 ; 1] .
+∞
(−1)n−1 1 n • On a, pour tout n ∈ N∗ et tout t ∈ [0 ; 1] :
ez z |x|n
n=1
n n! | f n (t)| = t (1 − t) · · · (n − 1 − t)
+∞
+∞
+∞
n!
1 n (−1)n−1 n |x|n |x|n |x|n
= z z = cn z n , 1 · 1 · · · (n − 1) = (n − 1)! = |x|n ,
n=0
n! n=1
n · n! n=1 n! n! n
où, pour tout n 1 : d’où : ∀ n ∈ N∗ , || f n ||∞ |x|n .
298
Comme |x| < 1, la série géométrique |x|n converge, donc, 6.40 1) Soit f convenant.
n 1
• Montrons que f est de classe C ∞ sur R.
par théorème de majoration pour des séries à termes 0, la série
À cet effet, montrons, par récurrence sur n, que, pour tout
numérique || f n ||∞ converge. Ceci montre que la fn
n ∈ N∗ , f est n fois dérivable sur R.
n 1 n 1
converge normalement, donc uniformément, sur [0 ; 1]. La propriété est vraie pour n = 1, par hypothèse.
D’après un théorème du cours, on peut alors permuter intégrale Supposons que f est n fois dérivable sur R. Puisque :
et série, d’où :
∀ x ∈ R, f
(x) = α f (x) + f (λx)
S(x)
et que le second membre est n fois dérivable sur R, f
est n
fois dérivable sur R, donc f est n + 1 fois dérivable sur R.
1 +∞
xn
n−1
= a0 + (t − k) dt On conclut, par récurrence sur n, que f est n fois dérivable sur R
0 n=1
n! k=0
pour tout n ∈ N∗ , donc f est de classe C ∞ sur R.
+∞
1
t (t − 1) · · · (t − n + 1) n • Montrons que f est dSE(0). À cet effet, nous allons montrer
= 1+ x dt
0 n=1
n! que le reste de Taylor de f en 0 tend vers 0.
1 1
Soit x ∈ R fixé. On a, pour tout n ∈ N , d’après la formule de
= (1 + x)t dt = et ln (1+x) dt Taylor avec reste intégral :
0 0
x
n
f (k) (0) k (x − t)n (n+1)
1 f (x) = x + f (t) dt .
et ln (1+x) eln(1+x) − 1 x k! n!
= = = . k=0 0
/ 0 ln(1 + x)
si x = 0 ln(1 + x) ln(1 + x)
notée Rn (x)
D’autre part, S(0) = a0 = 1 , car S(0) est le terme constant Notons, pour tout n ∈ N : Mn = Sup | f (n) (t)|.
de la série entière définissant S. t∈[−x;x]
Raisonnons par l’absurde : supposons R > 1 . Comme S est de par prépondérance classique de la factorielle sur les exponentielles.
classe C ∞ sur ] − R ; R[ et que −1 ∈ ] − R ; R[, S
est en On déduit, en faisant tendre l’entier n vers l’infini dans la for-
particulier continue en −1, contradiction avec le résultat pré- mule de Taylor avec reste intégral, que la série de Taylor de f
cédent. f (n) (0)
en 0, x n , converge et a pour somme f (x) .
On conclut : R = 1 . n 0
n!
299
On conclut que f est dSE(0) de rayon infini.
+∞
+∞
+∞
= (n + 1)an+1 x n + (n − 1)an−1 x n + an−1 x n − 1
+∞
n=0 n=2 n=1
2) Soit f dSE(0) de rayon infini, f (x) = an x n . Alors, f est
n=0
+∞
= (a1 − 1) + (n + 1)an+1 + nan−1 x n .
dérivable sur R et on a :
n=1
f convient Par unicité du DSE(0) de la fonction nulle, on déduit a1 = 1
⇐⇒ ∀ x ∈ R, f
(x) = α f (x) + f (λx) et : ∀ n 1, (n + 1)an+1 + nan−1 = 0.
+∞
+∞
+∞ Comme a0 = f (0) = 0 , il en résulte, de proche en proche :
⇐⇒ ∀ x ∈ R, nan x n−1 = α an x n + an λn x n ∀ p ∈ N, a2 p = 0,
n=1 n=0 n=0
ce que l’on pouvait aussi trouver en remarquant que f est im-
+∞
+∞
⇐⇒ ∀ x ∈ R, (n + 1)an+1 x n = (α + λn )an x n paire.
n=0 n=0 Et, pour tout p ∈ N :
⇐⇒ ∀ n ∈ N, (n + 1)an+1 = (α + λn )an
unicité du DSE(0) 2p
a2 p+1 = − a2 p−1
α + λn 2p + 1
⇐⇒ ∀ n ∈ N, an+1 = an
n+1 2p 2p − 2 2
= − − ··· − a1
1 n−1 2p + 1 2p − 1 3
⇐⇒ ∀ n ∈ N, an = (α + λk ) a0 .
n! k=0 (−1) p 2 p p! (−1) p (2 p p!)2
= = .
On conclut : (2 p + 1)(2 p − 1) · · · 3 (2 p + 1)!
+∞
1 n−1 On obtient :
S = f : R −→ R, x −→ a (α+λk )x n ; a ∈ R .
n! k=0
+∞
n=0 (−1) p (2 p p!)2
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, f (x) = x 2 p+1 .
p=0
(2 p + 1)!
1
6.41 1) L’application x −→ √ = (1 + x 2 )−1/2 est 3) Déterminons le rayon R par la règle de d’Alembert.
1 + x2
dSE(0) de rayon 1, d’après le cours. Par primitivation, il en ré- Soit x ∈ R∗ fixé. Notons, pour tout p ∈ N, u p le terme géné-
sulte que l’application x −→ Argsh x est dSE(0) de rayon 1. ral de la série obtenue. On a alors |u p | > 0 et :
Par produit, l’application f est donc dSE(0) de rayon 1.
u 2 p+1 ( p + 1)!2 (2 p + 1)!
p+1
2) Pour calculer le DSE(0) de f, nous allons utiliser la méthode = |x|2
dite de l’équation différentielle. up (2 p + 3)! (2 p p!)2
L’application f est dérivable sur R, d’où : 4( p + 1)2
= |x|2 −→ |x|2 ,
d
d (2 p + 2)(2 p + 3) p∞
∀ x ∈ R, 1 + x 2 f (x) = (Argsh x) , donc : R = 1.
dx dx
c’est-à-dire :
x 1 6.42 L’application f : x −→ sin (α Arcsin x) est de
∀ x ∈ R, 1 + x 2 f
(x) + √ f (x) = √ , classe C ∞ sur ] − 1 ; 1[ et on a, en dérivant, pour tout
1 + x2 1 + x2 α
x ∈ ] − 1 ; 1[ : f
(x) = cos (α Arcsin x) √ ,
donc : ∀ x ∈ R, (1 + x 2 ) f (x) + x f (x) = 1. 1 − x2
+∞
donc : 1 − x 2 f
(x) = α cos (α Arcsin x),
En notant f (x) = an x n le DSE(0) de f, qui existe et est
n=0 puis, encore en dérivant :
de rayon 1 comme on l’a vu plus haut, on a, pour tout
x
x ∈ ] − 1 ; 1[ : 1 − x 2 f
(x) − √ f
(x)
1 − x2
0 = (1 + x 2 ) f
(x) + x f (x) − 1 1 α2 f (x)
= −α2 sin (α Arcsin x) √ = −√ ,
+∞
+∞ 1 − x2 1 − x2
= (1 + x 2 ) nan x n−1 + x an x n − 1
n=1 n=0 d’où : (1 − x 2 ) f
(x) − x f
(x) + α2 f (x) = 0.
+∞
+∞
+∞ Ainsi, f est solution de l’équation différentielle
= nan x n−1 + nan x n+1 + an x n+1 − 1
n=1 n=1 n=0 (E) (1 − x 2 )y
− x y
+ α2 y = 0 .
300
+∞
• Réciproquement, considérons la série entière an x n où
• Supposons que f soit dSE(0), f (x) = n
an x , de rayon n 0
n=0
an est défini ci-dessus.
R > 0 . On peut alors dériver (deux fois) terme à terme sur
Comme les a2 p+1 sont tous = / 0, et que, pour tout x ∈ R∗ fixé :
] − R ; R[, d’où :
a2 p+1 x 2 p+1 a2 p+1 2
0 = (1 − x 2 ) f
(x) − x f
(x) + α2 f (x) = |x|
a 2 p−1 a
2 p−1 x 2 p−1
+∞
(2 p − 1)2 − α2 2
= (1 − x 2 ) n(n − 1)an x n−2 = |x| −→ |x|2 ,
n=2 (2 p + 1)(2 p) p∞
+∞
+∞ le rayon de la série entière est 1, qui est > 0 .
−x nan x n−1 + α2 an x n
D’après le calcul fait plus haut, en réciproque, la somme S de
n=1 n=0
la série entière est solution de (E) sur ] − 1 ; 1[ .
+∞
+∞
De plus : S(0) = 0 et S
(0) = α.
= n(n − 1)an x n−2 − n(n − 1)an x n
n=2 n=2 Ainsi, f et S sont solutions de (E), sur ] − 1 ; 1[ et
f (0) = S(0), f
(0) = S
(0) .
+∞
+∞
− nan x n + α2 an x n D’après le théorème de Cauchy linéaire, il en résulte :
n=1 n=0
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, f (x) = S(x) .
+∞
+∞
= (n + 2)(n + 1)an+2 x n − n(n − 1)an x n Ainsi, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :
n=0 n=2
+∞
α p
+∞
+∞ f (x) = (2k − 1)2 − α2 x 2 p+1 ,
− nan x n + α2 an x n p=0
(2 p + 1)! k=1
n=1 n=0
donc f est dSE(0), de rayon, 1.
+∞
+∞
= (n + 2)(n + 1)an+2 x n − n(n − 1)an x n
n=0 n=0
6.43 a) On a, en utilisant des DL(0) :
+∞
+∞
1 1 x − (ex − 1)
− nan x n + α2 an x n f (x) = − =
n=0 n=0 ex −1 x x(ex − 1)
2
+∞
x − x + x2 + o (x 2 )
= (n + 2)(n + 1)an+2 = x−→0
n=0 x x + o(x)
2
− n(n − 1)an − nan + α2 an x n − x2 + o(x 2 ) 1
= −→ − .
x 2 + o(x 2 ) x−→0 2
+∞
= (n + 2)(n + 1)an+2 − (n 2 − α2 )an x n . On conclut que f admet une limite finie en 0, et que :
n=0 1
=− .
Par unicité du DSE(0) de la fonction nulle, on déduit : 2
1
On prolonge f par continuité en 0, en posant : f (0) = − .
∀ n ∈ N, (n + 2)(n + 1)an+2 = (n 2 − α2 )an . 2
∗
b) On a, pour tout x ∈ R :
Comme a0 = f (0) = 0 , on déduit, de proche en proche :
1 1 x ex − 1 − x
f (x) = − =− x .
ex −1 x e −1 x2
∀ p ∈ N, a2 p = 0 .
+∞ n
x
Comme a1 = f (0) = α, on déduit de proche en proche : • On sait : ∀ x ∈ R, ex = ,
n=0
n!
(2 p − 1)2 − α2 12 − α2
+∞ n
x
a2 p+1 = ··· α donc : ex − 1 − x = ,
(2 p + 1)(2 p) 3·2 n=2
n!
α p
ex − 1 − x
+∞ n−2
x
+∞
xn
= (2k − 1)2 − α2 . puis, si x =
/ 0: = = .
(2 p + 1)! k=1 x 2
n=2
n! n=0
(n + 2)!
301
Considérons l’application vable sur ]tn tn+1 [, il existe u n ∈ ]tn ; tn+1 [⊂]0 ; R[ tel que :
x f
(u n ) = 0.
e −1−x
si x =
/ 0
x2 On construit ainsi une suite réelle (u n )n∈N telle que :
u : R −→ R, x −
→
1
si x = 0. ∀ n ∈ N, −R < u n < R et u n = / 0 et f
(u n ) = 0
2
u n −−−→ 0.
+∞
xn n∞
On vient de montrer : ∀ x ∈ R∗ , u(x) = .
n=0
(n + 2)! On peut alors appliquer le résultat précédent à f
à la place
1 de f, puisque f
est dSE(0) de même rayon que f, d’où :
De plus, cette égalité est aussi vraie pour x = 0, car u(0) = ,
2 f
(0) = 0 .
1
et le terme constant de la série entière est .
2 En réitérant, on déduit : ∀ n ∈ N, f (n) (0) = 0.
+∞
xn Enfin, comme f est dSE(0), on a :
On a donc : ∀ x ∈ R, u(x) = .
n=0
(n + 2)!
+∞
f (n) (0) n
∀ x ∈ ] − R ; R[, f (x) = x = 0.
Ceci montre que u est dSE(0) de rayon infini, donc, d’après n=0
n!
le cours, u est de classe C ∞ sur R.
b) Supposons qu’il existe f : ] − 1 ; 1[−→ R, dSE(0) de rayon
• De même, et plus brièvement, l’application
x
1, telle que :
e −1
si x =
/ 0 1 1 1
v : R −→ R, x −→ x ∀ n ∈ N − {0,1}, f =−f − = 3.
n n n
1 si x = 0
est de classe C ∞ sur R. Considérons les applications
f (tn ) = f (tn+1 ) et que f est continue sur [tn ; tn+1 ] et déri- Nous allons essayer de permuter intégrale et série.
302
Soit x ∈ ] − 1 ; 1[ fixé. Notons, pour tout n ∈ N : Ceci montre que x −→
(1 + x) est dSE(0), de rayon R 1.
(x ln t) −t
n Comme
(1 + x) −→ + +∞, on peut préciser :
f n : ]0 ; +∞[−→ R, t −→ e . x−→−1
n!
R = 1.
• Pour tout n ∈ N , f n est continue par morceaux (car continue)
√
sur ]0 ; +∞[, et intégrable sur ]0 ; +∞[, car t f n (t) −→+ 0
t−→0 6.46 1) Détermination du rayon R :
et t 2 f n (t) −→ 0. Essayons d’obtenir une estimation de u n lorsque l’entier n
t−→+∞
tend vers l’infini.
• f n converge simplement sur ]0 ; +∞[ et a pour somme
n 0 1
Comme, pour tout n ∈ N , 0 1, considérons les
S : t −→ e x ln t −t
e . n+1
1
• S est continue par morceaux (car continue) sur ]0 ; +∞[. deux suites obtenues en remplaçant, dans l’énoncé, ,
n+1
+∞
• Montrons que la série | f n | converge. par 0, par 1. Autrement dit, considérons les suites
n 0 0 (vn )n∈N , (wn )n∈N définies par :
On a, pour tout n ∈ N : v0 = 0, v1 = 1, ∀ n ∈ N, vn+2 = vn+1 + vn
+∞
+∞ (x ln t)n −t w0 = 0, w1 = 1, ∀ n ∈ N, wn+2 = wn+1 + wn + 1.
| fn | =
n! e dt
0 0
Une récurrence immédiate montre :
+∞
|x| n
= | ln t| e dt
n −t
∀ n ∈ N, 0 vn u n wn .
n! 0
• Calcul de vn :
+∞
|x|n 1
−t −t
= (−ln t) e dt +
n
( ln t) e dt
n
. La suite (vn )n∈N est une suite récurrente linéaire du second ordre,
n!
0 1 à coefficients constants et sans second membre. L’équation ca-
notée An notée Bn ractéristique r 2 − r − 1 = 0 admet deux solutions réelles dis-
Et : tinctes :
√ √
1 1+ 5 1− 5
0 An (−ln t)n dt r1 = , r2 = .
0
2 2
+∞
= u n e−u du =
(n + 1) = n! D’après le cours, il existe (λ1 ,λ2 ) ∈ R2 tel que :
u = −ln t 0
+∞
∀ n ∈ N, vn = λ1 r1n + λ2 r2n .
0 Bn n
t e dt −t
On calcule (λ1 ,λ2 ) par les conditions initiales :
1
+∞
t n e−t dt =
(n + 1) = n! .
1 1
0 λ1 + λ2 = u 0 = 0 λ1 = r1 − r2 = √5
⇐⇒
|x|n +∞
λ1 r1 + λ2 r2 = u 1 = 1
1 1
On a donc : ∀ n ∈ N, 2n! = 2|x|n . | fn |
λ2 = = −√ .
0 n! r2 − r1 5
Puisque |x| < 1, la série géométrique |x|n converge, donc, 1
n 0
On a donc : ∀ n ∈ N, vn = √ (r1n − r2n ).
5
par théorème de majoration pour des séries à termes 0, la
+∞ • Calcul de wn :
série | f n | converge. Cherchons une suite constante C vérifiant la même relation de
n 0 0
récurrence que (wn )n∈N . Le réel C convient si et seulement
D’après le théorème du cours sur l’intégration sur un intervalle si C = C + C + 1, c’est-à-dire : C = −1.
quelconque pour une série de fonctions, on peut permuter in-
Considérons donc la suite (tn )n∈N définie par :
tégrale et série, d’où :
+∞ +∞ ∀ n ∈ N, tn = wn + 1 .
(x ln t)n −t
(x + 1) = e dt On a, pour tout n ∈ N :
n=0 0
n!
+∞ +∞
tn+2 = wn+2 + 1 = (wn+1 + wn + 1) + 1
1
= (ln t)n e−t dt x n .
n=0 0
n! = (wn+1 + 1) + (wn + 1) = tn+1 + tn .
303
Ainsi, (tn )n∈N est une suite récurrente linéaire du second ordre, 6.47 a) 1) Soit (n,k) ∈ N2 tel que k n.
à coefficients constants et sans second membre. D’après le cours,
Une permutation σ ayant exactement k points fixes est définie
il existe (µ1 ,µ2 ) ∈ R2 tel que : ∀ n ∈ N, tn = µ1 r1n + µ2 r2n .
par l’ensemble de ses k points fixes et par une permutation des
On calcule (µ1 ,µ2 ) par les conditions initiales : n − k autres éléments ne laissant fixe aucun de ces éléments.
On a donc :
2 − r2
µ1 + µ2 = t0 = w0 + 1 = 1 µ1 = r − r
Fn,k =
n
Fn−k,0 =
n
αn−k .
1 2
⇐⇒ k k
µ1 r1 + µ2 r2 = t1 = w1 + 1 = 2
2 − r1
µ2 = − .
r1 − r2 2) L’ensemble de toutes les permutations de {1,. . . ,n} se par-
titionne en sous-ensembles formés de permutations ayant exac-
On a donc : ∀ n ∈ N, wn = tn − 1 = µ1 r1n + µ2 r2n − 1. tement k points fixes, 0 k n .
Comme |r1 | > 1 et |r2 | < 1, et que λ1 =
/ 0 et µ1 =
/ 0, On a donc, par dénombrement :
n n
vn = λ1 r1 + λ2 r2 n∞∼ λ1 r1
n n n n
n! = Fn,k = αn−k .
on a : k
wn = µ1 r1n + µ2 r2n − 1 ∼ µ1 r1n . k=0 k=0
n∞
Par le changement d’indice p = n − k, on a donc :
Il en résulte que les deux séries entières vn z n et wn z n n n
n n
n 0 n 0 n! = αp = αp .
1 p=0
n − p p=0
p
sont de rayon .
r1 b) 1) • On a : ∀ n ∈ N, 0 αn = Fn,0 n!,
Comme : ∀ n ∈ N, |vn | |u n | |wn |, αn
donc : ∀ n ∈ N, 0 1.
on déduit que la série entière u n z n est de rayon : n!
n 0
√ Comme la série entière z n est de rayon 1, par majoration,
1 5−1 n 0
R= = −r2 = . on déduit : R 1.
r1 2
• Soit z ∈ C tel que |z| < 1.
2) Détermination de la somme S :
Par produit de Cauchy de deux séries numériques absolument
+∞
convergentes :
Notons S : ] − R ; R[−→ R, x −→ an x .
n
n=0
+∞ +∞ n
αn n z
Soit x ∈ ] − R ; R[ . On a, pour tout n ∈ N : S(z) ez = z
n=0
n! n=0
n!
1 αk
+∞ n
1
u n+2 x n+2 = u n+1 + u n + x n+2 = zn
n+1 k! (n − k)!
n=0 k=0
x n+2 n
= x(u n+1 x n+1 ) + x 2 (u n x n ) + . +∞
1 n
n+1 = αk z n
n=0
n! k=0 k
D’où :
+∞
1
+∞
1
+∞
+∞
+∞
+∞
x n+2 = n!z n = zn = ,
u n+2 x n+2 = x u n+1 x n+1 + x 2 un x n + , n! 1−z
n=0 n=0 n=0 n=0
n+1 n=0 n=0
e−z
les quatre séries entières étant de rayon R. d’où : S(z) = .
1−z
On a donc :
2) On a donc, pour toutz ∈ C tel que |z| < 1 :
S(x) − (u 0 + u 1 x) = x S(x) − u 0 + x 2 S(x) − x ln (1 − x) ,
(1 − z)S(z) = e−z .
d’où : Mais :
(1 − x − x )S(x) = u 0 + (u 1 − u 0 )x − x ln (1 − x)
2
+∞
αn
(1 − z)S(z) = (1 − z) zn
= x − x ln (1 − x) . n=0
n!
x − x ln (1 − x)
+∞
αn
+∞
αn
Finalement : ∀ x ∈ ] − R ; R[, S(x) = . = zn − z n+1
1 − x − x2 n=0
n! n=0
n!
304
+∞
+∞ 1
αn αn−1 n • Pour tout p 2 , la série converge et a pour somme
=1+ zn − z np2n
n! (n − 1)! n 1
n=1 n=1
1 1 1
+∞
αn αn−1
−ln 1 − 2 , car 2 < 1.
=1+ − zn . p p 4
n! (n − 1)!
n=1 1
• La série de terme général −ln 1 − 2 converge car
Et : p
1 1
+∞
+∞ −ln 1 − 2 ∼ 2 0 , exemple de Riemann (2 > 1) et
(−1)n (−1)n p p∞ p
(1 − z)S(z) = e−z = zn = 1 + zn .
n=0
n! n=1
n! théorème d’équivalence pour des séries à termes 0.
D’après le théorème d’interversion pour les séries doubles à
Par unicité du DSE(0) de z −→ (1 − z)S(z) , on a donc :
termes 0, on peut permuter les deux symboles de somma-
αn αn−1 (−1)n tion, d’où :
∀ n ∈ N∗ , − = .
(n − 1)! 1
n! n!
+∞
1 +∞ +∞
1
+∞
ζ(2n) − 1 = 2n
= −ln 1 − 2 .
En sommant cette relation, on déduit, par télescopage : n=1
n p=2 n=1
np p=2
p
αn α0 n
(−1) p
− = , Pour calculer cette somme de série, faisons apparaître un
n! 0! p=1
p! télescopage. À cet effet, travaillons sur les sommes partielles.
On a, pour N 2 :
n
(−1) p
puis : αn = n! .
N 1 N
p2 − 1
p=0
p! −ln 1 − 2 = −ln
p=2
p p=2
p2
(−1) p
3) La série relève du TSCSA, donc converge, et
p!
N
p0 = − ln ( p − 1) − ln ( p + 1) + 2 ln p
a pour somme e−1 , d’où, pour tout n ∈ N tel que n 2 : p=2
n
(−1) p +∞
(−1) p
N N N
αn − n! = n! − n! = − ln ( p − 1) − ln ( p + 1) + 2 ln p
e p=0 p! p!
p=0 p=2 p=2 p=2
+∞
(−1) p (−1)n+1
1 1 1
N −1
N +1
N
= n!
p! n! (n + 1)! = n + 1 3 < 2 . = − ln p − ln p + 2 ln p
p=n+1 p=1 p=3 p=2
305
L’étude des variations de x −→ f (x) − x montre que f admet
N
On a montré :
1 1
bn+1 − bn = −
an+1 an ∀ A > 0, ∃ η ∈ ]0 ; 1[, ∀ x ∈ [1 − η ; 1[, Sb (x) A .
an − an+1 an − (1 − e−an ) On conclut : Sb (x) −→ − +∞.
= = x−→+1
an an+1 an (1 − e−an ) an
b) Puisque −−−→ ∈ R , il existe M 0 tel que :
1 bn n ∞
an − an − an2 + o (an2 )
= 2 n∞
1
−−→ . an
an an + o(an ) n∞ 2 ∀ n ∈ N, M ,
b n
1
Comme bn+1 − bn ∼
1
et que la série est divergente donc : ∀ n ∈ N, |an | Mbn .
n∞ 2 2
n 0 Comme la série entière bn x n est de rayon 1, par majora-
et à termes 0, d’après un théorème de sommation des rela-
n0
tions de comparaison, on a : tion, la série entière an x n est de rayon 1 et sa somme
n 0
n−1
n−1
1
(bk+1 − bk ) ∼ , S est définie (au moins) sur ] − 1 ; 1[ .
n∞ 2
k=0 k=0 Soit ε > 0 fixé.
n an
c’est-à-dire : bn − b0 ∼ . Puisque −−−→ , il existe N ∈ N tel que :
n∞ 2 bn n ∞
n 1 2
Il s’ensuit : bn ∼ , et enfin : an = ∼ . an
n∞ 2 bn n∞ n ∀ n N , − ε .
b n
c) 1) Comme R = 1 , il s’agit de la série an .
On a, pour tout x ∈ [0 ; 1[ :
n 0
S (x) S (x) − S (x)
Par théorème d’équivalence pour des séries à termes 0, on a a b
− =
Sb (x) Sb (x)
conclut que la série an R n diverge. +∞
n 0 1 +∞
n
= an x −
n
bn x
2) Comme R = 1 , il s’agit de la série an (−1)n . S (x)
b n=0 n=0
n 0
1 +∞ 1 +∞
C’est une série alternée, et la valeur absolue du terme général = (an − bn )x n |an − bn |x n
Sb (x) n=0 Sb (x) n=0
décroît (cf. a)) et tend vers 0 (cf. a)).
1 N
1
+∞
D’après le TSCSA, on conclut que la série an (−R)n = |an − bn |x n + |an − bn |x n .
n 0 Sb (x) n=0 Sb (x) n=N +1
converge. D’une part :
1
+∞
0 |an − bn |x n
6.50 a) Soit A > 0 fixé. Puisque la série bn divergente Sb (x) n=N +1
n 0 1
+∞
1 +∞
N εbn x n εbn x n = ε.
est à termes 0, on a : bn −→ +∞, Sb (x) n=N +1 Sb (x) n=0
N∞
n=0
D’autre part :
306
1 N
De plus : t 2 ϕx (t) = t 3/2 et ln x −→ 0,
0 |an − bn |x n t−→+∞
Sb (x) n=0
par prépondérance classique, car ln x < 0.
1 N
|an − bn | −→− 0, Il en résulte, par l’exemple de Riemann en +∞ (2 > 1 ) et le
Sb (x) n=0 x−→1
théorème de majoration pour des fonctions 0, que ϕx est
N intégrable sur [1 ; +∞[.
car |an − bn | est fixé indépendamment de x, Par comparaison série/intégrale, on a donc :
n=0
+∞ +∞ +∞
et Sb (x) −→− +∞.
x−→1 ϕx (t) dt ϕx (n) 1 + ϕx (t) dt .
1 n=1 1
Il existe donc η ∈ ]0 ; 1[ tel que :
N On calcule l’intégrale :
1 +∞ +∞ t ln x +∞ u 2 ln x
∀ x ∈ [1 − η ; 1[, 0 |an − bn |x n ε . e e
Sb (x) n=0 ϕx (t) dt = √ dt =√ 2u du
1 1 t u= t 1 u
Sa (x) +∞ +∞
On a alors : ∀ x ∈ [1 − η ; 1[, − 2ε. 2
Sb (x) =2
2
eu ln x du = √ e−v dv .
2
√ √
v = u −ln x −ln x −ln
Sa (x) 1 x
On conclut : − −→− 0, √
Sb (x) x−→1
Comme −ln x −→− 0 et que v −→ e−v est intégrable sur
2
Sa (x) x−→1
c’est-à-dire : −→ . [0 ; +∞[, on a :
Sb (x) x−→1−
+∞ +∞ √
−v 2 −v 2 π
√
e dv −→− e dv = .
−ln x x−→1 0 2
∗ nn
a) On a : ∀ n ∈ N , an = n > 0
e n! 2 2
D’autre part : √ ∼−√ .
6.51
et, pour tout x ∈ R∗ fixé : −ln x x−→1 1−x
D’où :
an+1 x n+1 (n + 1)n+1 en n!
+∞ √
a x n = en+1 (n + 1)! n n |x| π
n
ϕx (t) dt ∼ − √ −→ +∞ .
1 1 n 1 1 x−→1 1 − x x−→1−
= 1+ |x| −−−→ e|x| = |x|.
e n n∞ e On a donc, par théorème d’encadrement pour des équiva-
lents :
D’après la règle de d’Alembert, on conclut : R = 1 . √
n ∞
xn π
n √ √ ∼− √ .
b) D’après la formule de Stirling : n! ∼ 2πn, n=1
n x−→1 1−x
n∞ e
1
nn 1 On conclut : S(x) ∼ √ √ .
donc : an = ∼ √ , notébn . x−→1− 2 1−x
en n! n∞ 2πn
Puisque an ∼ bn et que la série an est divergente à termes
n∞
n On a, pour tout n 1 :
> 0 , d’après l’exercice 6.50, on a :
6.52 +∞
p+n−1 p+n−1 1
+∞
+∞
1 +∞
xn n ζ( p + n)−1 = n .
S(x) = an x n ∼− bn x n = √ √ . n k=2
n k p+n
n=1
x−→1
n=1 2π n=1 n
Nous allons essayer d’appliquer le théorème d’interversion des
+∞
xn sommations à la suite double (u n,k )n 1, k 2 définie par :
Il reste à trouver un équivalent simple de √ lorsque
n p+n−1 1
n=1 u n,k = n , qui est à termes dans R+ .
x −→ 1− . À cet effet, nous allons utiliser une comparaison n k p+n
série/intégrale.
Montrons que, pour tout k 2, la série u n,k converge et
Soit x ∈ [0 ; 1[ fixé. Considérons l’application n 1
déterminons sa somme.
xt
ϕx : [1 ; +∞[−→ R, t −→ √ . Rappelons le DSE(0) classique, de rayon 1, pour tout
t
x ∈ ] − 1 ; 1[ :
Il est clair que ϕx est continue et décroissante.
307
(1 − x)− p 6.53 Soient n ∈ N∗ , x ∈ ] − 1 ; 1[ . Puisque f est de classe C ∞
sur [−1 ; 1] , on peut appliquer la formule de Taylor avec reste
+∞
(− p)(− p − 1) · · · (− p − n + 1)
= 1+ (−x)
n intégral sur le segment joignant 0 et x :
n=1
n! x
n−1
f (k) (0) k (x − t)n−1 (n)
+∞ f (x) = x + f (t) dt .
p( p + 1) · · · ( p + n − 1) n k! (n − 1)!
= 1+ x k=0 0
n=1
n! notée Rn (x)
+∞
+∞
On a, en utilisant l’inégalité de Cauchy et Schwarz :
p+n−1 p+n−1
= 1+ xn = xn.
n n x (x − t)n−1 2 x 2
n=1 n=0
|Rn (x)|2 dt f (n) (t) dt .
D’après le cours sur les séries entières, on peut dériver terme 0 (n − 1)! 0
308
√
√ p 1 8n+ p−1 2 On effectue donc le changement de variable v = u − 1 :
|| f n ||∞ = 2 √ = n. 0 0
2 16 1 v π 1
J= dv − dv = + ln 2 .
−1 v + 1 −1 v + 1
2 2 4 2
D’après un théorème du cours, on peut donc permuter intégrale
et série, d’où : π 1
On obtient : S = −2 ln 2 + 4 + ln 2 = π.
√ p 1/ 2
√
+∞ +∞ 4 2
1
= 2 x 8n+ p−1 dx Remarque : cette formule de Simon Plouffe permet de calcu-
n=0
16n (8n + p) 0 n=0
ler efficacement des approximations décimales de π .
√ p 1/ 2 x p−1
√
= 2 dx.
0 1 − x8
6.55 a) 1) Soit x ∈ [0 ; a[.
Notons S la somme du second membre de l’énoncé. On a alors :
x k (k)
√ √
√ √
1/ 2
1 1/ 2
x3 D’après l’hypothèse, on, a : ∀ k ∈ N, f (0) 0,
S=4 2 dx − 2 2 4 dx k!
1 − x8 1 − x8
0 0 donc la suite Sn (x) n 0 est croissante.
√ √ 6 1/ 2 x 5
√ √
1/ 2
x4 De plus, d’après la formule de Taylor avec reste intégral :
− 25 dx − 2 dx
1 − x8 1 − x8
0 0
∀ n ∈ N, f (x) = Sn (x) + Rn (x) .
1/√2 √ √
4 2 − 8x 3 − 4 2x 4 − 8x 5 D’après l’hypothèse, on a : ∀ n ∈ N, Rn (x) 0,
= dx
0 1 − x8
donc : ∀ n ∈ N, Sn (x) f (x).
1 √ √ √ √
4 2 − 2 2u 3 − 2u 4 − 2u 5 du
=√ √ Ainsi, la suite Sn (x) n 0 est croissante et majorée par f (x) ,
u=x 2 0 u8 2
1− donc converge.
16
1 Par différence, comme Rn (x) = f (x) − Sn (x) , il en résulte que
4 − 2u 3 − u 4 − u 5
= 16 du . la suite Rn (x) n 0 converge.
0 16 − u 8
2) Soient n ∈ N, (x,y) ∈ ]0 ; a[2 tel que : x < y. On a :
Comme 1 est racine évidente du numérateur, on a :
x
Rn (x) 1
4 − 2u 3 − u 4 − u 5 = (x − t)n f (n+1) (t) dt
x n+1 n!x n+1 0
= (1 − u)(4 + 4u + 4u 2 + 2u 3 + u 4 )
1 1
= (1 − u)n f (n+1) (xu) du.
= (1 − u)(2 + u 2 )(2 + 2u + u 2 ) u = t/x n! 0
et :
Comme f (n+2) 0, f (n+1) est croissante, donc :
16 − u = (4 − u )(4 + u )
8 4 4
1−u n+1
= (1 − u)n f (n+1) (xu) du
D’où : S = 16 du. x n! 0
0 (2 − u )(2 − 2u + u )
2 2
1 1
Rn (y)
(1 − u)n f (n+1) (yu) du = .
On effectue une décomposition en éléments simples, et on ob- n! 0 y n+1
tient, après quelques calculs élémentaires :
3) Soit x ∈ [0 ; a[.
1 −1u 1 1
− u Si x = 0, alors, Rn (x) = 0 −−−→ 0.
S = 16 4 + 2 4 du n∞
0 2 − u2 2 − 2u + u 2 Supposons x > 0. Il existe y ∈ ]0 ; a[ tel que x < y, par
1 1 x +a
1 2−u exemple y = . On a alors, d’après 2) :
= 4 ln (2 − u 2 ) + 4 du . 2
2 2 − 2u + u 2
0
0 x n+1
notée J ∀ n ∈ N, 0 Rn (x) Rn (y) .
y n+1
Par mise sous forme canonique d’un trinôme :
On a vu en a) 1) que la suite Rn (y) n 0 converge, donc est
2 − 2u + u 2 = (u − 1)2 + 1 . bornée.
309
x x n+1 |x|n+1 1
D’autre part, puisque < 1, on a : n+1 −−−→ 0. Il en ré- |Rn (x)| (1 − u)n f (n+1) (0) du
y y n∞ n! 0
x n+1
sulte : Rn (y) n+1 −−−→ 0, |x|n+1 (1 − u)n+1 1 (n+1)
y n∞ = − f (0)
n! n+1 0
puis, par théorème d’encadrement : Rn (x) −−−→ 0.
n∞ |x|n+1 (n+1)
= f (0) Rn (|x|).
4) On a donc, pour tout x ∈ [0 ; a[ : (n + 1)!
Sn (x) = f (x) − Rn (x) −−−→ f (x) − 0 = f (x) . D’après a) 4), puisque |x| ∈ [0 ; a[, on a : Rn (|x|) −−−→ 0 .
n∞ n∞
Il s’ensuit, par encadrement : Rn (x) −−−→ 0,
Ceci montre que, pour tout x ∈ [0 ; a[, la série de Taylor de f n∞
en 0, prise en x converge et a pour somme f (x) . donc : Sn (x) = f (x) − Rn (x) −−−→ f (x).
n∞
b) Soit x ∈ ] − a ; 0] . On, a, en utilisant le même changement
de variable qu’en a) 2) : Ceci montre que la série de Taylor de f en 0, prise en x, converge
n+1 1 et a pour somme f (x) .
x
|Rn (x)| = (1 − u)n f (n+1) (xu) du c) D’après a) et b), on a :
n! 0
+∞
|x|n+1 1 f (k) (0) k
= (1 − u)n f (n+1) (xu) du. ∀ x ∈ ] − a ; a[, f (x) = x ,
n! 0 k=0
k!
Comme f (n+1) est 0 et croissante, on déduit : donc f est dSE(0), de rayon a.
310
Séries de Fourier CHAPITRE 7
311
Chapitre 7 • Séries de Fourier
2π
Appliquer, avec ω = , la définition des coefficients de Fourier
T
1
exponentiels de f : cn ( f ) = f (t) e−i nωt dt, n ∈ Z,
T [T ]
ou la définition des coefficients de Fourier trigonométriques de f :
2
an ( f ) = f (t) cos nωt dt, n ∈ N ,
T [T ]
2
bn ( f ) = f (t) sin nωt dt, n ∈ N∗ .
T [T ]
312
Énoncés des exercices
Pour relier entre elles des sommes Séparer, dans une somme partielle, les termes d’indices pairs, d’in-
de séries convergentes du genre dices impairs, puis passer aux limites.
+∞
1
+∞
1 ➥ Exercices 7.1 c), 7.2 c), 7.7 c).
, et
n=1
n 2
p=0
(2p+1)2
313
Chapitre 7 • Séries de Fourier
+∞
1
+∞
1
+∞
1
+∞
1
, , , .
p=0
(2 p + 1)2 n=1
n2 p=0
(2 p + 1)4 n=1
n4
Montrer : f = 0.
314
Énoncés des exercices
T 12
1 1
Montrer : || f ||2 || f ||2 , où : || f ||2 = | f (t)| dt
2
, et de même pour || f ||2 .
2 T 0
On suppose que la suite (Sp ) p∈N converge uniformément sur R vers une application notée f.
Démontrer que f est 2π-périodique, continue, et que : ∀ n ∈ Z, cn ( f ) = γn .
315
Chapitre 7 • Séries de Fourier
7.20 Utilisation des coefficients de Fourier pour la détermination d’une fonction assez régulière
Déterminer l’ensemble des applications f : R −→ C , 2π-périodiques, de classe C ∞, telles
qu’il existe M ∈ R+ tel que : ∀ (n,x) ∈ N × R, | f (n) (x)| M.
316
Énoncés des exercices
τa f : R −→ R, t −→ f (t − a) .
n+1 2
+∞ +∞ (−1)
dt α.
b) En déduire : α =α+
0 tα + 1 n=1 n 2 −
1
α2
+∞
2(−1)n+1 x 1 1
c) Établir : ∀ x ∈ ]0 ; 1[, = − ,
n=1
π(n 2 − x 2 ) sin πx πx
π
+∞
dt α
d) Démontrer : = π.
0 tα + 1 sin
α
+∞ at +∞
e ch at
4) dt, (a,c) ∈ R2 , |a| < c 5) dt, (a,c) ∈ R2 , |a| < c.
−∞ ch ct 0 ch ct
7.23 Trouver une fonction dont les coefficients de Fourier vérifient des inégalités
Soit (αn )n0 une suite à termes dans R+ , convergeant vers 0.
a) Montrer qu’il existe une extractrice σ telle que la série ασ(n) converge.
n 0
317
Chapitre 7 • Séries de Fourier
Du mal à démarrer ?
7.1 a) • Tracer la courbe représentative de f et montrer b) Appliquer le théorème de Dirichlet de convergence normale.
f ∈ CM2π . π
c) • Appliquer b) en t = .
2
• Les bn sont tous nuls. Pour calculer an, appliquer la définition • Appliquer la formule de Parseval réelle.
des coefficients de Fourier trigonométriques de f.
• Séparer en termes d’indices pairs, d’indices impairs, d’abord sur
b) Appliquer le théorème de Dirichlet de convergence simple. des sommes partielles, puis passer à la limite.
c) • Appliquer b) en t = 0. 7.5 Considérer g : R −→ C, 2π-périodisée de f.
• Appliquer la formule de Parseval réelle. 7.6 Développer t −→ | cos t| en série de Fourier, puis exprimer
• Séparer en termes d’indices pairs, d’indices impairs, d’abord sur les cos 2nt à l’aide de cos 2 nt.
des sommes partielles, puis passer à la limite. 7.7 a) • Tracer la courbe représentative de f (pour λ fixé) et
7.2 a) • Tracer la courbe représentative de f et montrer montrer f ∈ CM2π .
f ∈ CM2π . • Les bn sont tous nuls. Pour calculer an, appliquer la définition
• Les an sont tous nuls. Pour calculer bn, appliquer la définition des coefficients de Fourier trigonométriques de f. Utiliser l’ex-
des coefficients de Fourier trigonométriques de f. Utiliser une ponentielle complexe, ou bien faire deux intégrations par par-
intégration par parties. ties successives.
b) Appliquer le théorème de Dirichlet de convergence normale. b) Appliquer le théorème de Dirichlet de convergence normale.
π c) • Appliquer b) en t = 0, en t = π.
c) • Appliquer b) en t = .
2
• Séparer en termes d’indices pairs, d’indices impairs, d’abord sur • Appliquer la formule de Parseval réelle.
des sommes partielles, puis passer à la limite.
7.8 1) Existence : Étude en +∞ par majoration.
• Appliquer la formule de Parseval réelle. N +1
x − E(x)
2) Calcul :Pour N ∈ N∗ ,décomposer l’intégrale dx,
• Séparer en termes d’indices pairs, d’indices impairs, d’abord sur 1 x3
des sommes partielles, puis passer à la limite. à l’aide de la relation de Chasles, en faisant intervenir
n+1
x −n
In = dx. Calculer In et terminer.
7.3 a) • Tracer la courbe représentative de f et montrer n x3
f ∈ CM2π .
7.9 Appliquer la formule de Parseval complexe à f et à f , et uti-
• Les bn sont tous nuls. Pour calculer an, appliquer la définition liser la formule donnant les coefficients de Fourier exponentiels
des coefficients de Fourier trigonométriques de f, en n’oubliant de f en fonction de ceux de f.
pas qu’ici la pulsation est ω = 2 . Utiliser une linéarisation.
7.10 Considérer l’application
b) Appliquer le théorème de Dirichlet de convergence normale.
π g : R −→ C, t −→ f (t + π) − f (t) .
c) • Appliquer b) en t = 0, en t = .
2 7.11 Appliquer la formule de Parseval complexe à f et à f , et uti-
• Appliquer la formule de Parseval réelle. liser la formule donnant les coefficients de Fourier exponentiels
de f en fonction de ceux de f.
7.4 a) • Tracer la courbe représentative de f et montrer
f ∈ CM2π . 7.12 Noter g : R −→ C, t −→ (eit − 2 + e−it ) f (t),
• Les an sont tous nuls. Pour calculer bn, appliquer la définition et montrer : ∀ n ∈ Z, (en | g) = 0.
des coefficients de Fourier trigonométriques de f. Faire deux
intégrations par parties successives, en gardant le facteur En déduire, convenablement, g = 0 , puis, convenablement,
t (π − t) groupé. f = 0.
318
Du mal à démarrer ?
7.13 Appliquer la formule de Parseval complexe à f, à f , à f , 7.19 a) Pour calculer les bn, utiliser l’exponentielle complexe, ou
et utiliser les formules donnant les coefficients de Fourier expo- bien deux intégrations par parties successives.
nentiels de f et de f en fonction de ceux de f. b) Appliquer le théorème de Dirichlet de convergence simple.
7.14 1) Montrer que f est 2π-périodique, par limite simple. cos xt
c) Développer à l’aide de la série géométrique, montrer
ch t
2) Montrer que f est continue, par limite uniforme. que l’on peut permuter intégrale et série par étude de l’intégra-
le du reste, et obtenir :
3) Montrer, pour tout n ∈ Z fixé : +∞
cos xt
+∞
2(−1)n (2n + 1)
1 1 dt = .
Sp (t) e−int dt −→ f (t) e−int dt . 0 ch t n=0
(2n + 1)2 + x 2
2π [2π] p∞ 2π [2π]
Utiliser enfin b).
7.15 a) • Montrer que f est 2π-périodique, par limite simple. 7.20 1) Soit f convenant. Utiliser la relation exprimant les coeffi-
• Montrer que f est continue, par limite uniforme. cients de Fourier exponentiels de f (k) en fonction de ceux
f.
de En déduire :
b) Montrer, pour tout p ∈ N fixé : ∀ n ∈ Z − {−1, 0, 1}, cn ( f ) = 0 ,
1 π 1 π puis montrer :
Sn (t) cos pt dt lim f (t) cos pt dt .
π −π π −π
∀ x ∈ R, f (x) = c−1 ( f ) e−ix + c0 ( f ) + c1 ( f ) eix .
1
7.16 Développer à l’aide de la série géométrique, puis 2) Étudier la réciproque.
1 + z eit
montrer que l’on peut permuter intégrale et série. 7.21 a) • Montrer que τa est un endomorphisme du R-espace
7.17 a) Utiliser l’exponentielle complexe pour obtenir : vectoriel C2π .
1 ea e−a • Obtenir : ∀ f ∈ C2π , ||τa ( f )||2 = || f ||2 .
∀ t ∈ R, f (t) = − ,
sh a eit + ea eit + e−a
b) Pour f ∈ C2π fixée, montrer que f est uniformément continue
puis utiliser la série géométrique pour obtenir :
sur R et en déduire que a −→ τa f est uniformément continue
1 2 +∞ sur R.
∀ t ∈ R, f (t) = + (−1)n e−na cos nt ,
sh a sh a n=1 1
7.22 a) Relation de Chasles et changement de variable v =
et enfin montrer que l’on peut permuter intégrale et série. t
dans une des deux intégrales, puis changement de variable
c) Appliquer la formule de Parseval réelle. u = tα.
1
7.18 a) Utiliser le DSE(0) de x −→ ln(1 + x) . Par continuité et b) Utiliser le DSE(0) de u −→ et montrer que l’intégrale
1+u
convergence uniforme sur un segment, montrer que l’on peut
du reste tend vers 0. En déduire que l’on peut permuter intégra-
permuter intégrale et série. Obtenir : le et série.
1
+∞
ln(1 + x) (−1)n−1
dx = . c) Appliquer le théorème de Dirichlet de convergence normale à f.
0 x n=1
n2
b) 1) Intégration par parties. d) Utiliser b) et c).
1 1 1
lnx lnx lnx 2) Intégration par parties.
I = dx, J= dx, K = dx .
0 1+x 0 1+x 0 1 − x2
3) Changement de variable u = e(c−b)t .
Montrer : I + J = 2K , I = 4J − 4K . En déduire J,K .
4) Cas particulier de 3). 5) Appliquer 4).
4) Séparer par linéarité.
7.23 a) Construire σ (0) tel que aσ (0) < 1, puis σ (1) tel que
5) Intégration par parties.
aσ (0) + aσ (1) < 1 , etc.
6) Changement de variable u = th x.
b) Considérer la suite réelle (u n )n 0 définie, pour tout n ∈ N, par
7) Changement de variable u = ex . u n = αn s’il existe k ∈ N tel que n = σ (k) , u n = 0 sinon, et
8) Changement de variable u = e−x . considérer, pour tout n ∈ N, l’application f n : R −→ R,
t −→ u n cos nt.
319
Corrigés des exercices
7.1 a) • Soit N ∈ N. On a, en séparant les termes d’indices pairs, d’in-
y
dices impairs :
y = f (t)
2N +1
1 N
1 N
1
= + .
n=1
n 2
p=1
(2 p)2
p=0
(2 p + 1)2
--π -- π O π π t
2 2 D’où, en faisant tendre l’entier N vers l’infini, et puisque les
séries qui interviennent convergent :
+∞
1 1+∞
1
+∞
1
Il est clair que f est 2π-périodique et continue par morceaux = + ,
sur R donc f ∈ CM2π , et les coefficients de Fourier (trigono- n=1
n 2 4 p=1
p 2
p=0
(2 p + 1)2
métriques) an , bn (n ∈ N) de f existent.
donc :
Puisque f est paire, on a : ∀ n ∈ N∗ , bn = 0.
+∞
1 1
+∞
1 4 π2 π2
On a, pour tout n ∈ N , en utilisant la parité de f : = = = .
π n 2 1 (2 p + 1)2 3 8 6
2 2 π
n=1 1− p=0
320
π
Il s’ensuit : ∀ p ∈ N∗ , b2 p = 0, 1+∞
16 1 2
= f (t) dt
et, pour tout p ∈ N, grâce à une intégration par parties : 2 p=0 π2 (2 p + 1)4 2π −π
π
4 π/2 1 π 2 1 π/2 2
b2 p+1 = t sin (2 p + 1)t dt = f (t) dt = t dt − (π − t)2 dt
π 0 π 0 π 0 π/2
π/2
4 sin (2 p + 1)t π/2
π/2
cos (2 p + 1)t 1 π/2 2
= −t + dt = t dt + u 2 du
u=π−t π
π 2p + 1 2p + 1 0 0
0 0
4 sin (2 p + 1)t
π/2
4(−1) p 2 π/2 2 2 t 3 π/2 π2
= = . = t dt = = .
π 2p + 1 π(2 p + 1)2 π 0 π 3 0 12
0
+∞
1 2π2 π2 π4
b) Puisque f est 2π-périodique, de classe C 1 par morceaux d’où : = = .
sur R et continue sur R, d’après le théorème de Dirichlet de p=0
(2 p + 1)4 16 12 96
convergence normale, la série de Fourier de f converge nor- • Comme en 1), en séparant les termes d’indices pairs, d’in-
malement (donc uniformément, absolument, simplement) sur dices impairs et puisque les séries qui interviennent convergent,
R et a pour somme f. on a :
+∞
4(−1) p
+∞
1
+∞
1
+∞
1
On a donc : ∀ t ∈ R, f (t) = sin (2 p + 1)t. = + ,
p=0
π(2 p + 1)2 n=1
n 4
p=1
(2 p)4
p=0
(2 p + 1)4
Remarque : La convergence normale résulte aussi de : donc :
+∞
+∞
4(−1) p 4 1 1 1 16 π4 π4
∀ p ∈ N, ∀ t ∈ R, sin (2 p + 1)t
= = = .
(2 p + 1)2 π(2 p + 1)2 n 4 1 (2 p + 1)4 15 96 90
n=1 1− p=0
4
1
et de la convergence de la série numérique .
+∞
1 π2
+∞
1 π2
p0
(2 p + 1)2 Réponse : = , = ,
p=0
(2 p + 1)2 8 n=1
n2 6
π
c) • En remplaçant t par dans le résultat de b), on obtient :
2
+∞
1 π4
+∞
1 π4
+∞ = , = .
4 π π (2 p + 1)4 96 n 4 90
= f = , p=0 n=1
p=0
π(2 p + 1)2 2 2
+∞
1 π2
donc : = . 7.3 a)
p=0
(2 p + 1)2 8 y
D’où, en faisant tendre l’entier N vers l’infini, et puisque les L’application f : t −→ | sin t| est π-périodique et continue par
séries qui interviennent convergent : morceaux (car continue), donc f ∈ CMπ , et les coefficients de
Fourier (trigonométriques) an , bn (n ∈ N) de f existent.
+∞
1 1+∞
1
+∞
1
= + , Comme f est paire, on a : ∀ n ∈ N∗ , bn = 0.
n=1
n 2 4 p=1 p 2
p=0
(2 p + 1)2
On a, pour tout n ∈ N :
+∞
1 1
+∞
1 4π π 2 2 2 π 2 π
d’où : = = = . an = f (t) cos 2nt dt = sin t cos 2nt dt
n 2 1 p=0 (2 p + 1)2 3 8 6 π 0 π 0
n=1 1− π
4 1
= sin (2n + 1)t − sin (2n − 1)t dt
• Puisque f ∈ CM2π , on a, d’après la formule de Parseval réelle : π 0
2 1 cos (2n + 1)t cos (2n − 1)t π
a02 1+∞
1 π = − +
+ (an2 + bn2 ) = f (t) dt , π 2n + 1 2n − 1 0
1 1 1
4 2 n=1 2π −π
4
= − = − .
c’est-à-dire ici : π 2n + 1 2n − 1 π(4n 2 − 1)
321
∀ n ∈ N, an = − 4 y
On conclut : π(4n 2 − 1) π2
4
∀ n ∈ N∗ , bn = 0.
b) L’application f est π-périodique, de classe C 1 par morceaux
sur R, continue sur R, donc, d’après le théorème de Dirichlet
de convergence normale, la série de Fourier de f converge nor-
malement, donc uniformément, absolument, simplement, O
sur R et a pour somme f. D’où : t
2 2
a0
+∞
∀ t ∈ R, | sin t| = + (an cos 2nt + bn sin 2nt) y = f(t)
2 n=1
2 +∞
4
= − cos 2nt.
π n=1 π(4n 2 − 1)
En particulier :
7.4 a) Il est clair que f est 2π-périodique (par définition) et
+∞ 4 1 − (−1)n
continue par morceaux (et même continue) sur R, donc les coef- ∀ t ∈ [0 ; π], t (π − t) = sin nt .
ficients de Fourier (trigonométriques) an , bn (n ∈ N) de f n=1
πn 3
existent (voir schéma ci-après).
322
π
+∞
+∞
c) 1) En remplaçant t par dans le résultat de b), on obtient : 1 1 1 64 π6 π6
2 = = = .
n6 1 (2 p + 1)6 63 960 945
n=1 1− 6 p=0
+∞ 4 1 − (−1)n 2
π2 π
= 3
sin n
+∞
(−1) p π3
4 n=1
πn 2 Réponse : = ,
+∞ +∞ (2 p + 1)3 32
8 π 8(−1) p p=0
= sin (2 p + 1) = ,
p=0
π(2 p + 1)3 2 p=0
π(2 p + 1)3
+∞
1 π6
+∞
1 π6
= , = .
(2 p + 1)6 960 n6 945
car les termes d’indices pairs sont tous nuls, d’où : p=0 n=1
+∞
(−1) p π3
= . 7.5 Considérons l’application g : R −→ C, coïncidant avec
p=0
(2 p + 1)3 32
f sur [−π ; π[ et 2π-périodique.
2) Puisque f est 2π-périodique et continue par morceaux
sur R, on a, d’après la formule de Parseval :
y
a02 1+∞
1 2
+ (an2 + bn2 ) = f (t) dt .
4 2 n=1 2π [2π]
noté PM noté SM
Ici :
2
1+∞
16 1 − (−1)n 32
+∞
1
PM = =
2 n=1 2
πn 6 π p=0 (2 p + 1)6
2
π
–π O t
1 N
1 N
1 7.6 Nous allons développer t −→ | cos t| en série de Fourier,
= + , puis exprimer les cos 2nt à l’aide de cos 2 nt.
6
2 p=1 p 6
p=0
(2 p + 1)6
• L’application f : R −→ R, t −→ | cos t|
d’où, en faisant tendre l’entier N vers l’infini, et puisque les est π -périodique et continue par morceaux (et même continue),
séries qui interviennent convergent : donc admet des coefficients de Fourier (trigonométriques), notés
an , bn (n ∈ N) .
+∞
1 1 +∞
1
+∞
1
= + , De plus, f est paire, donc : ∀ n ∈ N∗ , bn = 0.
n=1
n 6 26
n=1
n 6
p=0
(2 p + 1)6
On a, pour tout n ∈ N :
et donc :
323
2 π/2
7.7 a)
an = | cos t| cos 2nt dt
π −π/2 y
π/2
4
= cos t cos 2nt dt y = f(x)
π 0
2 π/2
= cos (2n + 1)t + cos (2n − 1)t dt
π 0
π π O t
2 sin (2n + 1) 2 sin (2n − 1)
2
= +
π 2n + 1 2n − 1
Il est clair que f est 2π-périodique (par définition) et continue
2 (−1)n (−1)n 4(−1)n par morceaux (et même continue) sur R, donc f admet des coef-
= − = − .
π 2n + 1 2n − 1 π(4n 2 − 1) ficients de Fourier (trigonométriques) notés an , bn (n ∈ N) .
n+1 De plus, f est paire, donc : ∀ n ∈ N∗ , bn = 0.
∀ n ∈ N, a = 4(−1)
n
On conclut : π(4n − 1)
2
On a, pour tout n ∈ N :
∗
∀ n ∈ N , bn = 0. π
2 2
1
• Puisque f est 2π -périodique, de classe C par morceaux et an = f (t) cos nt dt = ch λt cos nt dt .
2π [2π] π 0
continue sur R , d’après le théorème de Dirichlet de convergence
normale, la série de Fourier de f converge normalement, donc 1re méthode : utilisation de l’exponentielle complexe :
uniformément, absolument, simplement, sur R et a pour On a :
somme f.
2 π
eλt + e−λt ei nt + e−i nt
Ainsi, pour tout t ∈ R : an = dt
π 0 2 2
f (t) 1 (λ+i n)t
= e + e(λ−i n)t + e(−λ+i n)t + e(−λ−i n)t dt
a0 +∞
2π
= + (an cos nt + bn sin nt)
2 1 e(λ+i n)t e(λ−i n)t e(−λ+i n)t e(−λ−i n)t π
n=1
= + + +
2π λ + i n λ − in −λ + i n −λ − i n 0
2 +∞
4(−1)n+1 (λ+i n)π
= + cos 2nt 1 e e (λ−i n)π
e(−λ+i n)π
e(−λ−i n)π
π n=1 π(4n 2 − 1) = + + +
2π λ + i n λ − in −λ + i n −λ − i n
2 +∞
4(−1)n+1
= + (2 cos 2 nt − 1) 1 (−1)n eλπ (−1)n eλπ (−1)n e−λπ (−1)n e−λπ
π n=1 π(4n 2 − 1) = + − −
2π λ+i n λ − in λ − in λ + in
2 +∞
4(−1)n+1 +∞
8(−1)n+1 1 1 1
= − + cos 2 nt = (−1)n (eλπ − e−λπ ) +
π n=1 π(4n − 1)
2 π(4n 2 − 1)
n=1 2π λ + in λ − in
noté α0 noté αn (−1)n sh λπ 2λ
= .
π λ2 + n 2
+∞
= αn cos 2 nt.
n=0 2e méthode : Utilisation de deux intégrations par parties :
Ceci montre l’existence d’une suite réelle (αn )n∈N convenant. On a :
De plus, en remplaçant t par 0 dans la formule initiale, on dé- π
2 +∞
4(−1)n+1 ch λt cos nt dt
duit : 1 = + , puis : 0
π n=1 π(4n 2 − 1) π π
sh λt sh λt
+∞ = cos nt − (−n sin nt) dt
2 4(−1)n+1 2 2 4 ipp λ 0 λ
α0 = − = − 1 − = −1. 0
π π(4n 2 − 1) π π π
n=1 (−1) sh λπ n
n π
= + sh λt sin nt d
λ λ 0
324
(−1)n sh λπ 1 π 2 1 π 2
= SM = f (t) dt = ch λt dt
ipp λ 2π −π π 0
π π π
n ch λt ch λt 1
+ sin nt − (n cos nt) dt = (1 + ch 2λt) dt
λ λ 0 λ 2π 0
0
1 sh 2λt π 1 sh 2λπ
(−1)n sh λπ n 2 π ch λt = t+ = π+ .
= − 2 cos nt dt. 2π 2λ 0 2π 2λπ
λ λ 0 λ
Donc :
D’où :
π
+∞
1
ch λt cos nt dt (λ2 + n 2 )2
0 n=1
(−1)n sh λπ
1 (−1)n λ sh λπ
= = , 1 sh 2λπ sh λπ 2 π2
n2 λ λ2 + n 2 = π+ −
1+ 2 2π 2λπ λπ 2
2λ sh2 λπ
λ
2(−1)n λ sh λπ λ2 π2 + λπ sh λπ ch λπ − 2 sh2 λπ
et donc : an = . = .
π(λ2 + n 2 ) 4λ4 sh2 λπ
b) Il est clair que f est 2π-périodique, de classe C 1 par mor-
ceaux et continue sur R, donc, d’après le théorème de Dirichlet
de convergence normale, la série de Fourier de f converge nor- 7.8 1) Existence :
malement (donc uniformément, absolument, simplement) x − E(x)
sur R et a pour somme $\bas f$. On a donc : L’application f : x −→ est continue sur [1 ; +∞[,
x3
1
a0 +∞
et : ∀ x ∈ [1 ; +∞[, 0 f (x) 3 .
∀ t ∈ R, f (t) = + (an cos nt + bn sin nt) x
2 n=1
D’après l’exemple de Riemann en +∞ (3 > 1 ) et le théorème
sh λπ +∞
2(−1)n λ sh λπ de majoration pour des fonctions 0, on conclut que f est in-
= + cos nt. +∞
λπ n=1 π(λ2 + n 2 )
tégrable sur [1 ; +∞[, donc l’intégrale I = f (x) dx
En particulier : 1
existe.
sh λπ +∞
2(−1)n λ sh λπ 2) Calcul :
∀ t ∈ [−π ; π], ch λt = + cos nt .
λπ π(λ2 + n 2 )
n=1
Soit N ∈ N∗. On a, en utilisant la relation de Chasles :
c) 1) En remplaçant t par 0 dans le résultat de b), on obtient :
N +1
x − E(x) N n+1
x − E(x)
sh λπ +∞
2(−1)n λ sh λπ dx = dx
1= + , x3 x3
λπ n=1 π(λ2 + n 2 ) 1 n=1 n
N n+1
+∞
(−1)n π sh λπ x −n
d’où : = 1 − . = dx .
x3
n=1 λ + n
2 n=1
2 2λ sh λπ λπ n
2) En remplaçant t par π dans le résultat de b), on obtient : notée In
sh λπ +∞
2(−1)n λ sh λπ
ch λπ = + (−1)n , et, pour tout n ∈ N∗ :
λπ π(λ2 + n 2 )
n=1 n+1
+∞ 1 n 1 n n+1
1 π sh λπ In = − 3 dx = − + 2
d’où : = ch λπ − . n x2 x x 2x n
n=1 λ + n
2 2 2λ sh λπ λπ
3) Puisque f est 2π-périodique et continue par morceaux, 1 1 1 n n
= − + + −
d’après la formule de Parseval réelle, on a : n+1 n 2 (n + 1)2 n2
2
a02 1+∞
1 1 1 1 (n + 1) − 1 1
+ (an2 + bn2 ) = f (t) dt . = − + + −
4 2 n=1 2π [2π] n+1 n 2 (n + 1)2 n
noté PM noté SM 1 1 1 1 1
= − − .
2 n n+1 2 (n + 1)2
sh λπ 2 1 +∞
4λ2 sh2 λπ
Et : PM = + ,
λπ 2 n=1 π2 (λ2 + n 2 )2 d’où :
325
N +1
x − E(x) En particulier (pour n pair) : ∀ p ∈ Z, c2 p (g) = 0.
dx
1 x3 D’autre part, par hypothèse (pour n impair) :
N
N
1 1 1 1 1 ∀ p ∈ Z, c2 p+1 ( f ) = 0 ,
= − −
2 n=1
n n+1 2 n=1
(n + 1)2
donc : ∀ p ∈ Z, c2 p+1 (g) = −2c2 p+1 ( f ) = 0.
1 1 1N +1
1 Ainsi : ∀ n ∈ Z, cn ( f ) = 0.
= 1− −
2 N +1 2 n=2 n 2 Comme, d’après le cours, l’application
1 1
N +1
1
=1− − C2π −→ CZ , f −→ cn ( f )
2(N + 1) 2 n=1 n 2 n∈ Z
1+∞
1 1 π2 est linéaire injective, on déduit g = 0, c’est-à-dire :
−→ 1 − 2
=1− .
N∞ 2 n=1 n 2 6 ∀ t ∈ R, f (t + π) = f (t) ,
+∞
x − E(x) π 2
et on conclut que f est π -périodique.
Finalement : dx = 1 − .
1 x3 12
7.9 Puisque f et f sont T-périodiques et continues par 7.11 Puisque f est T-périodique et de classe C 1 par morceaux
morceaux (car continues), on peut leur appliquer la formule sur R, donc continue par morceaux sur R, f admet des coeffi-
de Parseval, donc : cients de Fourier (exponentiels), définis par :
+∞
1 T T
|| f ||22 = | f (t)|2 dt = |cn ( f )|2 1 2π
T 0 ∀ n ∈ Z, cn ( f ) = f (t) e−i nωt dt, ω= ,
n=−∞ T 0 T
1 T 2
+∞
|| f ||22 = | f (t)| dt = |cn ( f )|2 . et on a, par la formule de Parseval :
T 0 n=−∞
T
+∞
D’autre part, par hypothèse : 1
| f |2 = |cn ( f )|2 .
c−1 ( f ) = c0 ( f ) = c1 ( f ) = 0 . T 0 n=−∞
De plus, comme f est T-périodique, de classe C 1 par morceaux De même, puisque f est T-périodique et continue par morceaux,
et continue sur R, d’après le cours : f admet des coefficients de Fourier (exponentiels), et on a :
∀ n ∈ Z, cn ( f ) = i nωcn ( f ) , ∀ n ∈ Z, cn ( f ) = i nωcn ( f ),
+∞
d’où : c−1 ( f ) = c0 ( f ) = c1 ( f ) = 0. 1 T 2
et : |f | = |cn ( f )|2 .
On a donc : T 0 n=−∞
|| f ||22 = |cn ( f )|2 = n 2 |cn ( f )|2 D’où :
n∈Z, |n|2 n∈Z, |n|2
1 T
|cn ( f )|2 = 4|| f ||22 , | f |2 = |cn ( f )|2 = |c0 ( f )|2 + |cn ( f )|2
T 0 ∗
n∈Z, |n|2 n∈Z n n i Z
1 |cn ( f )|2 1
et on conclut : || f ||2 || f ||2 . = |c0 ( f )|2 + 2 2
|c0 ( f )|2 + 2 |cn ( f )|2
2 n∈Z∗ n ω ω n∈Z ∗
T 2
1 1
= f + 2 |cn ( f )|2
7.10 Considérons l’application T 0 ω n∈Z
g : R −→ C, t −→ f (t + π) − f (t) . 1 T 2 1 1 T 2
= 2 f + 2 |f |
T ω T 0
Ainsi : g = τ−π f − f . 0
T
1 T 2 T
Puisque f ∈ C2π , d’après le cours, on a donc g ∈ C2π et, pour = 2 f + 2 | f |2 .
tout n ∈ Z : T 4π 0 0
2
cn (g) = cn (τ−π f − f ) = cn (τ−π f ) − cn ( f ) T
T2 T
1 T
Finalement : | f |2 2
|f | + f .
= ei nπ cn ( f ) − cn ( f ) = (−1)n − 1 cn ( f ). 0 4π2 0 T 0
326
7.12 On a, pour tout n ∈ Z : 7.14 1) Soit t ∈ R. On a : ∀ p ∈ N, Sp (t + 2π) = Sp (t).
0 = (ϕn | f ) = (en−1 − 2en + en+1 | f ) D’où, en faisant tendre l’entier p vers l’infini, puisque (Sp ) p
= (en−1 | f ) − 2(en | f ) + (en+1 | f ) converge uniformément, donc simplement, vers f :
1 f (t + 2π) = f (t) .
= e−i (n−1)t − 2 e−i nt + e−i (n+1)t f (t) dt
2π [2π]
Ceci montre que f est 2π-périodique.
1
= e−i nt (ei t − 2 + e−i t ) f (t) dt.
2π [2π] 2) Puisque chaque Sp est continue sur R et que (Sp ) p converge
noté g(t) uniformément vers f sur R, d’après un théorème du cours,
L’application g est 2π-périodique, continue, et : f est continue sur R.
3) Soit n ∈ Z fixé.
∀ n ∈ Z, (en | g) = 0 .
Puisque :
D’après le cours, il en résulte : g = 0.
Ainsi : ∀ t ∈ R, (ei t − 2 + e−i t ) f (t) = 0. ∀ p ∈ N, ∀ t ∈ R, Sp (t) e−i nt − f (t) e−i nt |Sp (t)− f (t)| ,
t
Mais : ∀ t ∈ R, ei t − 2 + e−i t = 2 cos t − 2 = −4 sin 2 . et que (Sp ) p converge uniformément vers f sur R, la suite
2
t d’applications t −→ Sp (t) e−i nt p0 converge uniformément
On a donc : ∀ t ∈ R, sin 2 f (t) = 0,
2
sur R vers l’application t −→ f (t) e−i nt .
d’où : ∀ t ∈ R − 2πZ, f (t) = 0. D’après un théorème du cours, il en résulte :
Comme f est continue sur R, l’égalité est encore vraie, par pas-
sage à la limite, en les points de 2πZ, et on conclut : f = 0. 1 1
Sp (t) e−i nt dt −→ f (t) e−i nt dt .
2π [2π] p∞ 2π [2π]
2π
1 1
| f |2 = |cn ( f )|2 , d’où : ∀ n ∈ Z, cn ( f ) = f (t) e−i nt dt = γn .
2π 0 n∈Z 2π [2π]
2π
1
| f |2 = |cn ( f )|2 = n 2 |cn ( f )|2 ,
2π 0 n∈Z n∈Z
2π 7.15 a) • On a : ∀t ∈ R, ∀n ∈ N , Sn (t + 2π) = Sn (t),
1
| f |2 = |cn ( f )|2 = n 4 |cn ( f )|2 . C.S.
2π 0 d'où, puisque Sn −−−→ f : ∀t ∈ R , f (t + 2π) = f (t) ,
n∈Z n∈Z n∞
D’où : et donc f est 2π-périodique.
2π 2π 2π C.U.
4 | f |2 − 5 | f |2 + 2 | f |2 • Puisque Sn −−−→ f et que les Sn sont continues sur R, f est
n∞
0 0 0
continue sur R.
= 2π 4 |cn ( f )|2 − 5 n 2 |cn ( f )|2
n∈Z n∈Z
b) Soit p ∈ N.
C.U.
+2 n 4 |cn ( f )|2 Puisque Sn −−−→ f et que t −→ cos pt est bornée, la suite
n∞
n∈Z
d'applications t −→ Sn (t)cos pt n 0 converge uniformément
= 2π (4 − 5n 2 + 2n 4 )|cn ( f )|2 .
n∈Z sur R vers (t −→ f (t) cos pt). De plus, les t −→ Sn (t)cos pt
Le discriminant ∆ = −7 est < 0 , donc : (n ∈ N) sont continues sur le segment [−π; π].
π
∀ n ∈ Z, 4 − 5n 2 + 2n 4 > 0 , On peut donc intervertir et lim , d'où :
−π n∞
et on déduit l’inégalité demandée.
327
π
1 π 2π si n = k
ap ( f ) = lim Sn (t) cos pt dt Mais : ei(k−n)t dt = .
π −π n∞ −π 0 si n = / k
π
1 (−1)n z n si n 0
= lim(Sn (t) cos pt) dt Finalement : ∀n ∈ Z, cn = .
π −π n∞ 0 si n < 0
π
1
= lim Sn (t) cos pt dt .
π n∞ −π
7.17 a) L'application f est 2π-périodique et continue (car
Mais, pour tout k de N : ch a > 1 −cos t) , donc f ∈ CM2π et les coefficients de
Fourier (trigonométriques) de f existent. Le but de la question
π 2π si k = p = 0
b) étant d'obtenir ces coefficients, nous n'allons pas procéder
cos kt cos pt dt = π si k=p= / 0
−π
de la façon directe utilisée dans les exercices 7.1 à 7.4.
0 si k=/ p
π On a :
et sin kt cos pt dt = 0, 2 2eit
−π ∀t ∈ R, f (t) = = .
2 ch a + eit + e−it e2it + 2eit ch a + 1
π
1 0 si n < p Par une décomposition en éléments simples dans R(X):
d'où : ∀n ∈ N , Sn (t) cos pt dt =
π −π αp si n p.
2X 2X
Ainsi : a p ( f ) = α p . =
X2 + 2X ch a + 1 (X + ea )(X
+ e−a )
On obtient de même (pour p 1 ) : b p ( f ) = β p .
1 ea e−a
= − ,
sh a X + ea X + e−a
7.16 L'application f est 2π-périodique et continue sur R, donc
1 ea e−a
f ∈ CM2π , et les coefficients de Fourier exponentiels cn d'où : ∀t ∈ R, f (t) = − .
sh a eit + ea eit + e−a
(n ∈ Z) de f existent.
Remarquons que, puisque a ∈]0; +∞[, 0 < e−a < 1 < ea ,
Soit n ∈ Z. Puisque |z eit | = |z| < 1, on a : d'où, en utilisant des séries géométriques, pour tout t de R :
1
+∞
1 1 e−a−it
∀t ∈ R, = (−z eit )k , f (t) = −
1 + z eit k=0
sh a 1 + e−a+it 1 + e−a−it
+∞
+∞
=
1
(−1)n (e−a+it )n −e−a−it (−1)n (e−a−it )n
1 e−int
π
d’où : cn = dt sh a n=0 n=0
−π 1 + z e
2π it
π
+∞
+∞
+∞ 1
1 −int = 1+ (−1)n e−na+int + (−1)n e−na−int
= e (−z e ) dt
it k
sh a
2π −π k=0 n=1 n=1
π
2
+∞ +∞
1 1
= f k (t) dt, = + (−1)n e−na cos nt.
2π −π k=0 sh a sh a n=1
où on a noté, pour k ∈ N, f k : t −→ (−1)k z k ei(k−n)t .
Puisque : ∀n ∈ N∗ , ∀t ∈ R, (−1)n e−na cos nt e−na, et que
On a : ∀k ∈ N, ∀t ∈ [−π; π], | f k (t)| = |z|k .
0 e−a < 1, la série d'applications t −→ (−1)n e−na cos t
Comme |z| < 1, il en résulte que f k converge normalement, n 1
k 0 converge normalement, donc uniformément, sur R.
donc uniformément, sur [−π; π]. Puisque chaque f k est conti- D'après l'exercice 7.15, on conclut :
π +∞
nue sur le segment [−π; π], on peut alors intervertir et : 2(−1)n e−na
−π
∀n ∈ N, an ( f ) =
k=0 sh a
+∞ π
∀n ∈ N∗ , bn ( f ) = 0.
1
cn = f k (t) dt
2π −π b) D’après a), on a, pour tout n ∈N :
k=0 π
cos nt π π(−1)n e−na
1
+∞ π dt = an ( f ) = ,
= (−1)k z k ei(k−n)t dt. 0 ch a + cos t 2 sh a
2π k=0 −π π
sin nt π
dt = bn ( f ) = 0.
0 ch a + cos t 2
328
c) Puisque f ∈ CM2π , on a, d’après la formule de Parseval • En séparant les termes d'indices pairs ou impairs et puisque
réelle, et puisque f est paire : les séries envisagées sont absolument convergentes :
a02 1+∞
+∞
(1)n−1
+∞
1
+∞
1
+ (a 2 + bn2 ) =− +
4 2 n=1 n n2 (2 p)2 (2 p + 1)2
π n=1 p=1 p=0
1 2 1 π 2
= f (t) dt = f (t) dt. 1 π2 π2 π2
2π −π π 0 =− + = .
4 6 8 12
D’où : ln x
π π 2 b) 1) À l'aide d'une intégration par parties, puisque x −→
1 1+x
dt = f (t) dt
0 (ch a + cos t)2 0 ln(1 + x)
et x −→ sont intégrables sur ]0; 1] et que
1 1+∞
4e−2na π 2π e−2a x
=π + = 2 + 2 ln x ln(1 + x) admet une limite finie (0) en 0+ :
2
sh a 2 n=1 sh a2
sh a sh a 1 − e−2a
π 1 + e−2a π ch a π ch a 1
ln x
= = 2 = . dx
sh2 a 1 − e−2a sh a sh a sh3 a 0 1+x
1 1
ln(1 + x) π2
= ln x ln(1 + x) − dx = − .
ln(1 + x) 0 0 x 12
7.18 a) Remarquer d'abord que x −→ est intégrable
x 1 1
ln x π2 ln x
sur ]0; 1]. 2),3) Notons I = dx = − , J = dx ,
0 1 + x 12 0 1 −x
D'après le DSE(0) de x −→ ln(1 + x), on a : 1
ln x
+∞ K = dx (qui existent).
(−1)n−1 x n 0 1−x
2
∀x ∈ [0; 1[, ln(1 + x) = , 1
n=1
n 2 ln x
On a : I+J= dx = 2K .
0 1−x
2
ln(1 + x) +∞
(−1)n−1 x n−1
d'où : ∀x ∈]0; 1[, = . D'autre part :
x n=1
n
1
• La série d'applications f n , où f n : [0; 1] −→ R converge 2 ln y
J =√ 2y dy
n 1 x−→
(−1)n−1 x n−1
[y = x] 0 1 − y2
n
1 .
uniformément sur [0; 1]. En effet, pour tout x de [0; 1], la série (y + 1) − 1
=4 ln y dy = 4J − 4K
numérique f n (x) est alternée et | f n (x)| n 1 décroît et tend 0 1 − y2
n 1
vers 0. On en déduit : 2K − J = I
On obtient ainsi ,
4K − 3J = 0
∀n ∈ N, ∀x ∈ [0; 1], 2
π 3 π2
+∞ d'où J = 2I = − et K = I = − .
6 2 8
|Rn (x)| = f k (x) | f n+1 (x)|
k=n+1 On conclut :
xn 1
= , 1
ln x π2
n+1 n+1 dx = − ,
0 1+x 12
1 1
d'où : ||Rn ||∞ −−−→ 0 . ln x π2 ln x π2
n∞ dx = − , dx = −
0 1−x 6 0 1 − x2 8
• Puisque chaque f n est continue sur [0; 1] et que fn
n 1 x 2 ln x
1
+∞ 4) L'application x −→ est intégrable sur ]0; 1[, et :
converge uniformément sur [0; 1], on peut intervertir et , x2 − 1
0 n=1 1 1
d'où : x 2 ln x 1
dx = 1− ln x dx
1 0 x2 − 1 0 1 − x2
ln(1 + x) 1 +∞ 1 1
dx = f n (x) dx ln x
x = ln x dx − dx
0 1−x
0 0 n=1 2
0
+∞
+∞
1
(−1)n−1
1 π2 π2
= f n (x) dx = . = x ln x − x 0 + = − 1.
n=1 0 n=1
n2 8 8
329
5) Les applications x −→ ln x ln(1 + x) et x −→ (x ln x − x) y
1
sont intégrables sur ]0; 1], et (x ln x − x)ln(1 + x)
1+x sh πx
admet une limite finie (0) en 0+ , d'où, par une intégration par
parties : y = f (t)
1
1 O
ln x ln(1 + x) dx = (x ln x − x)ln(1 + x) 0 --π π t
0
1
1
− (x ln x − x) dx
0 x +1
1 1
x x
= −ln 2 − ln x dx + dx
0 1+x 0 1+x
1
1
= −ln 2 − 1− ln x dx
1+x
0
1 On a, pour tout n de N∗ :
+ 1−
1 π
dx 2 2 π
0 1+x bn = f (t) sin nt dt = sh xt sin nt dt
1 2π −π π 0
1 ln x
1 π
= −ln 2− x ln x −x 0 + dx + x − ln(1 + x) 0 1
0 1 + x = (ext − e−xt )(eint − e−int )dt
2iπ 0
π2 π
= 2 − 2 ln 2 − . 1 (x+in)t
12 = e − e(x−in)t − e(−x+in)t + e(−x−in)t dt
2iπ 0
6) L'application x −→ ln th x est intégrable sur ]0; +∞[ et, π
grâce au changement de variable défini par u = th x : 1 e(x+in)t e(x−in)t e(−x+in)t e(−x−in)t
= − − +
+∞ 1 2iπ x + in x − in −x + in −x − in 0
ln u π2 (x+in)π
ln th x dx = du = − . 1 e e(x−in)π e(−x+in)π e−(x+in)π
0 1−u = − + −
2 8
0
2iπ x + in x − in x − in x + in
x
7) L'application x −→ x est intégrable sur [0; +∞[ et, (−1)n πx 1 1
e + e2x = (e − e−πx ) −
par changements de variable : 2iπ x + in x − in
+∞ +∞ 2(−1)n+1 n sh πx
x ln u = .
dx = du π(n 2 + x 2 )
0 ex + e2x [u = ex ] 1 u 2 (1 + u)
1 b) Puisque f est 2π-périodique et de classe C 1 par morceaux,
v ln v
= − dv
v=u 1 0 1 +v d'après le théorème de Dirichlet, la série de Fourier de f
1 converge simplement sur R et a pour somme la régularisée
f
1
=− 1− ln v dv de f. On a donc :
0 1+v
1 1 +
1 ln v ∀t ∈ R,
f (t) = f (t ) + f (t − )
= − v ln v + v 0 + dv 2
0 1 +v
+∞
2(−1)n+1 n sh πx
π2 = sin nt.
=1− . π(n 2 + x 2 )
12 n=1
x En particulier :
8) L'application x −→ x est intégrable sur ]0; +∞[ et,
e −1
grâce au changement de variable défini par u = e−x : 2 sh πx
+∞
(−1)n+1 n
∀t ∈] − π; π[, sh xt = sin nt.
+∞ 1 π n2 + x 2
x ln u π2 n=1
dx = − du = .
0 e −1
x
0 1−u 6 c) En utilisant une série géométrique, on a, pour tout t de
]0; +∞[ :
7.19 a) Il est clair que f est 2π-périodique et continue par mor- cos xt 2 cos xt 2e−t cos xt
= t =
ceaux sur R, donc les coefficients de Fourier (trigonométriques) ch t e + e−t 1 + e−2t
de f existent.
+∞
+∞
= 2e−t cos xt (−e−2t )n = f n (t),
De plus, f est impaire, donc : n=0 n=0
330
Considérons, pour t ∈]0; +∞[ et n ∈ N , le reste d'ordre n :
+∞
(−1) p (2 p + 1) π
Ainsi : ∀x ∈ [0; +∞[ , = πx ,
(2 p + 1) + x
2 2
+∞
cos xt n p=0 4 ch
Rn (t) = f k (t) = − f k (t). 2
ch t +∞
k=n+1 k=0 cos xt π
et finalement : dt = πx .
On a : 0 ch t 2 ch
2
+∞
Rn (t) = 2(−1)k e−(2k+1)t cos xt
k=n+1 7.20 1) Soit f convenant.
1
= 2(−1) n+1 −(2n+3)t
e cos xt , Puisque f est 2π-périodique et de classe C ∞, pour tout k ∈ N,
1 + e−2t
f (k) admet des coefficients de Fourier (exponentiels) et on a :
d'où l'intégrabilité de Rn sur ]0; +∞[, et :
+∞ +∞ ∀ k ∈ N, ∀ n ∈ Z, cn ( f (k) ) = (i n)k cn ( f ) .
Rn (t) dt |Rn (t)| dt
Soit n ∈ Z − {−1, 0, 1}. On a :
0 0
+∞ |cn ( f (k) )| 1
2 ∀ k ∈ N , |cn ( f )| = = |cn ( f (k) )| .
2e−(2n+3)t dt = −−−→ 0. |i n|k | |n|k
0 2n + 3 n∞
+∞
+∞
En utilisant l’hypothèse :
On peut donc intervertir et , d'où : 1
0 n=0
(k)
∀ k ∈ N, |cn ( f )| = (k)
f (t) e −i nt
dt
2π [2π]
+∞
+∞ +∞
cos xt 1 1
dt = 2(−1)n e−(2n+1)t cos xt dt. | f (k) (t)| dt 2πM = M.
0 ch t n=0 0 2π [2π] 2π
Et, pour n ∈ N : M
On a donc : ∀ k ∈ N, |cn ( f )| .
+∞ |n|k
1 +∞ −(2n+1)t ixt
e−(2n+1)t cos xt dt = e (e + e−ixt )dt Comme M et |n| sont fixés (indépendamment de k) et que
0 2 0
(−(2n+1)+ix)t +∞ M
1 e e(−(2n+1)−ix)t |n| 2, on a : k −→ 0,
= + |n| k∞
2 −(2n + 1) + ix −(2n + 1) − ix 0
d’où, puisque |cn ( f )| ne dépend pas de k : |cn ( f )| = 0 , puis :
1 1 1 2n + 1
= + = . cn ( f ) = 0.
2 (2n + 1) − ix (2n + 1) + ix (2n + 1)2 + x 2
Ceci montre : ∀ n ∈ Z − {−1, 0, 1}, cn ( f ) = 0.
+∞
+∞
cos xt 2(−1)n (2n + 1) D’autre part, puisque f est 2π-périodique et de classe C ∞ sur R,
D'où : ∂t = .
0 ch t n=0
(2n + 1)2 + x 2 f est 2π-périodique, de classe C 1 par morceaux et continue
π
D'autre part, d'après b), en remplaçant t par : sur R, donc, d’après le théorème de Dirichlet de convergence
2 normale, la série de Fourier de f converge normalement, donc
simplement, sur R et a pour somme f. On a donc :
πx 2 sh πx
+∞
(−1)n+1 n π
sh = 2 + x2
sin n n
2 π n=1
n 2 ∀ x ∈ R, f (x) = lim ck ( f ) ei kx
n∞
2 sh πx
+∞
2p + 1 k=−n
= (−1) p , = c−1 ( f ) e−i x + c0 ( f ) + c1 ( f ) ei x .
π p=0
(2 p + 1)2 + x2
331
7.21 a) • Soit a ∈ R . Il est clair que, pour toute f ∈ CM2π , Ceci montre que φ est uniformément continue, donc est conti-
τa f est 2π-périodique et continue, donc τa f ∈ C2π . nue.
• On a, pour tout λ ∈ R et toutes f,g ∈ C2π :
∀ t ∈ R, τa (λ f + g)(t) = (λ f + g)(t − a) 1
7.22 a) Pour tout α de ]1; +∞[, l'application t −→ t α + 1
= λ f (t − a) + g(t − a) = λτa ( f )(t) + τa (g))(t)
est intégrable sur ]0; +∞[, et :
= (λτa f + τa g)(t),
+∞ 1 +∞
dt dt dt
donc : τa (λ f + g) = λτa ( f ) + τa (g). = +
0 t +1
α
0 t +1
α
1 t +1
α
Ceci montre que τa est un endomorphisme de l’espace vecto- 1 1
dt dv
riel C2π .
= +
t α+1 1
• On a, pour toute f ∈ C2π : v= t 1 0 0
v 2 +1
vα
1 1
1 2 1 + t α−2
2
1 + u 1− α 1 1 −1
||τa f ||22 = τa f (t) dt = dt = u α du
2π [2π] 0 1 + tα [u = t α ] 0 1+u α
2π 2π−a
1 2 1 2 1 1
= f (t − a) dt = f (u) du 1 1 u α −1 + u − α
2π 0 u=t−a 2π −a = du.
α 0 1+u
1 2
= f (u) du = || f ||22 ,
2π [2π] 1
+∞
b) On a : ∀u ∈ [0; 1[, = (−1)n u n ,
1+u n=0
donc : ∀ f ∈ C2π , ||τa f ||2 = || f ||2 .
d'où : ∀u ∈]0; 1[,
Il en résulte que τa, qui est déjà linéaire, est continue, donc
τa ∈ LC (C2π ), et que : |||τa ||| 1. 1
1
+∞
u α −1 + u − α 1 1
La fonction constante 1 est élément de C2π et = (−1)n u n−1+ α + u n− α .
1+u n=0
||1||2 = 1, ||τa 1||2 = 1, d’où finalement : |||τa ||| = 1.
b) Soit f ∈ C2π fixée. Notons, pour n ∈ N :
Notons φ : R −→ C2π , a −→ τa f. f n : ]0; 1[−→ R , u −→ (−1)n (u n−1+ α + u n− α ) .
1 1
On a, pour tout (a,b) ∈ R2 : Ainsi, la série d'applications f n converge simplement sur
n 0
||φ(b) − φ(a)||2 = ||τb f − τa f ||2
1 2π 2 12 ]0; 1[ et a pour somme
= τb f (t) − τa ( f )(t) dt
2π 0 1
u α −1 + u − α
1
1 2π 2 12 S : u −→ .
= f (t − b) − f (t − a) dt . 1+u
2π 0
Notons, pour n ∈ N , Rn le reste :
Puisque f : R −→ R est périodique et continue, d’après une
étude classique, f est uniformément continue sur R.
n
+∞
Rn = S − fk = fk .
Soit ε > 0 fixé. Il existe η > 0 tel que : k=0 k=n+1
332
1 n+ 1 1 sin πx +∞
2(−1)n x sin πx
= u α + u n+1− α du ∀t ∈ R, f (t) = + cos nt.
0 πx n=1
π(x 2 − n 2 )
1 1 2 ,
= + En particulier, en remplaçant t par 0 :
1 1 n+1
n+ +1 n+2−
α α sin πx +∞
2(−1)n x sin πx
1 1= + ,
πx n=1
π(x 2 − n 2 )
et donc : Rn (u) du −−−→ 0.
0 n∞
d'où :
+∞
1
+∞
On peut donc intervertir et , d'où : 2(−1)n+1 x 1 sin πx 1 1
0 n=0 2 − x 2)
= 1 − = − .
n=1
π(n sin πx πx sin πx πx
1 1 +∞ 1
1
u α −1 + u− α 1 1 d) D'après b) et c) :
du = (−1)n u n−1+ α + u n− α du
0 1+u n=0 0
2
+∞ +∞ +∞ (−1)n+1
1 1 dt α
= (−1)n + . α =α+
1 1 0 tα + 1 n=1 n 2 −
1
n=0 n+ n+1−
α α α2
(−1)n (−1)n
D'après le TSCSA, les séries et 1 1 π
1 1 = α + π π − π= π.
n 0 n + n 0 n+1− sin sin
α α α α α
convergent, d'où :
π
1 1
+∞
+∞ +∞
1
u α −1 + u − α (−1)n (−1)n ∀α ∈]1; +∞[,
dt
= α
du = + On a prouvé :
tα + 1 π.
0 1+u n=0 n +
1 n=0 n + 1 −
1 0 sin
α α α
+∞
(−1)n
+∞
(−1) p−1 t x−1
= + e) 1) Remarquer d'abord que t −→ est intégrable sur
[ p = n + 1] n=0 n + 1 p=1 p −
1 1+t
α α ]0; +∞[.
+∞
1 1 Le changement de variable défini par u = t x fournit :
=α+ (−1)n −
1 1 +∞ x−1
n=1 n+ n− t 1 +∞ 1
α α dt = du,
2 0 1+t x 0 1+ux
1
+∞ (−1)n
α +∞ x−1
=α+ . t π
n=1 n 2 −
1 d'où, en utilisant d) : dt = .
0 1+t sin πx
α2
2) Remarquer d’abord que l’application t −→ t x−2 ln(1 + t) est
c) L'application f est 2π-périodique et continue par morceaux intégrable sur ]0 ; +∞[.
sur R, donc les coefficients de Fourier (trigonométriques) de
f existent. De plus, f est paire, donc les bn sont nuls, et, pour On a, par intégration par parties, pour tout (ε,A) ∈ ]0 ; +∞[2
tout n de N : tel que ε A :
π A
2 2 π t x−2 ln (1 + t) dt
an = f (t) cos nt dt = cos xt cos nt dt
2π −π π 0 ε
π x−1 A A x−1
1 t t 1
= cos(x + n)t + cos(x − n)t dt = ln (1 + t) − dt,
π 0 x −1 ε ε x −1 1+t
1 sin(x + n)t sin(x − n)t π d’où, en faisant tendre ε vers 0 et A vers +∞ :
= +
π x +n x −n 0 +∞
1 (−1) sin πx
n
(−1)n sin πx 2(−1)n x sin πx t x−2 ln(1 + t) dt
= + = .
π x +n x −n π(x 2 − n 2 ) 0
1
1 t x−1 π
Puisque f est 2π-périodique, de classe C par morceaux et conti- 1 = dt = .
1−x 0 1+t (1 − x) sin πx
nue sur R, d'après le théorème de convergence normale, la série
de Fourier de f converge normalement (donc simplement) eat
3) Remarquer d'abord que t −→ est intégrable sur R.
sur R et a pour somme f, d'où : ebt + ect
333
On a : Puisque la série ασ(k) est à termes 0 et à sommes par-
+∞ +∞ k 0
eat e(a−b)t
dt = dt tielles majorées (par 1), d’après un théorème du cours, la série
−∞ ebt + ect −∞ 1 + e
(c−b)t
ασ(n) converge.
+∞ a−b n 0
u c−b 1
= du
[u = e (c−b)t
] 0 1 + u (c − b)u b) Considérons la suite réelle (u n )n0 définie, pour tout n ∈ N ,
+∞ a−b −1
par : u n = αn s’il existe k ∈ N tel que n = σ(k), u n = 0 sinon,
1 u c−b et considérons, pour tout n ∈ N :
= du
c−b 0 1+u
f n : R −→ R, t −→ u n cos nt.
π
= . ∀ n ∈ N, ∀ t ∈ R, |u n cos nt| u n ,
a−b On a :
(c − b) sin π
c−b donc : ∀ n ∈ N, || f n ||∞ u n .
4) Il s’agit d’un cas particulier de 3), pour b = −c, donc : Comme la série u n converge (d’après a)), par théorème de
+∞ at n 0
e π π
dt = = . majoration pour des séries à termes 0, la série || f n ||∞ ,
−∞ ch ct a + c πa n 0
2c sin π 2c cos
2c 2c converge, donc f n converge normalement, donc unifor-
n 0
5) On applique le résultat de 4) à a et à −a, et on utilise un ar-
mément, sur R.
gument de parité :
+∞ +∞ at D’après l’exercice 7.15, en notant
ch at 1 +∞ ch at e + e−at
dt = dt = dt
+∞
0 ch ct 2 −∞ ch ct −∞ ch ct f : R −→ R, t −→ f (t) = u n cos nt ,
0 +∞ −at
eat e π n=0
= dt + dt = .
−∞ ch ct 0 ch ct πa f est 2π-périodique, continue, et, pour tout n ∈ N :
c cos
2c
an ( f ) = u n , bn ( f ) = 0 .
On a alors : ∀ n ∈ N, |an ( f )| + |bn ( f )| = u n .
7.23 a) Puisque αn −−−→ 0 et que les αn sont tous 0, il En particulier :
n∞
existe σ(0) ∈ N tel que : ασ(0) < 1 . ∀ k ∈ N, |aσ(k) ( f )| + |bσ(k) ( f )| = u σ(k) = ασ(k) .
Puisque αn −−−→ 0 et que 1 − ασ(0) > 0, il existe
n∞ Ainsi, il existe une infinité d’indices n ∈ N tels que :
σ(1) > σ(0) tel que ασ(0) + ασ(1) < 1 .
|an ( f )| + |bn ( f )| αn ,
De proche en proche, on construit une extractrice σ telle que :
n puisqu’il y a même égalité.
∀ n ∈ N, ασ(k) < 1.
k=0
334
Équations CHAPITRE 8
différentielles
335
Chapitre 8 • Équations différentielles
Pour résoudre Appliquer le cours : la solution générale de (E0 ) sur I est donnée
une EDL1 SSM normalisée
par : y : I −→ K, x −→ λ exp − a(x) dx , λ ∈ K.
(E0 ) y + ay = 0,
où a : I −→ K est continue sur
l’intervalle I, et y : I −→ K est
l’inconnue supposée dérivable sur I
Résoudre (e) sur des intervalles sur lesquels α ne s’annule pas, puis
Pour résoudre
étudier les raccords, par continuité, par dérivabilité.
une EDL1 ASM non normalisée
➥ Exercice 8.1.
(e) αy + βy = γ ,
où α, β, γ : I −→ K
336
Les méthodes à retenir
338
Énoncés des exercices
Pour déterminer une ou des Déterminer d’abord toutes les solutions de l’ED, puis, parmi ces solu-
solutions d’une ED satisfaisant tions, chercher celle (celles) qui satisfait (satisfont) la condition sup-
une condition supplémentaire plémentaire.
➥ Exercice 8.13.
Pour résoudre Essayer de se ramener à une ED, en utilisant la dérivation.
une équation fonctionnelle
ou une équation intégrale ➥ Exercices 8.26, 8.37, 8.41.
+∞
Supposer que y : x −→ y(x) est dSE(0), y(x) = an x n .
n=0
Remplacer, dans (E), y(x), y (x), y (x) (si nécessaire) par des
Pour trouver
sommes de séries entières, puis identifier en utilisant un argument
des solutions y d’une ED (E)
d’unicité pour le DSE(0) du second membre. En déduire an en fonc-
développables en série entière en 0
tion de n. Réciproquement, considérer la série entière obtenue, mon-
trer que son rayon est > 0 ; sa somme vérifie (E) d’après le calcul
direct, si celui-ci a été mené par équivalences logiques successives.
➥ Exercice 8.35.
Pour résoudre des exercices Penser à utiliser le théorème de Cauchy et Lipschitz linéaire et/ou à
abstraits sur des EDL2 faire intervenir le wronskien de deux solutions de (E).
➥ Exercices 8.42 b), 8.43, 8.44.
À cet effet, considérer U = e−A (y − z), où A désigne une primitive de a sur [0 ; +∞[.
8.3 Équation différentielle d’une famille de fonctions
λ
On note, pour λ ∈ R, yλ : R −→ R, x −→ yλ (x) = sh x + .
ch x
Former une EDL1 normalisée satisfaite par toutes les yλ , c’est-à-dire trouver deux applications
a,b : R −→ R continues telles que : ∀ λ ∈ R, yλ + ayλ = b.
339
Chapitre 8 • Équations différentielles
8.8 Résolution d’une EDL2 SSM par recherche d’une solution polynomiale, étude de raccord
8.10 Résolution d’une EDL2 SSM par changement de variable puis changement de fonction
inconnue
8.11 Résolution d’une EDL2 SSM par recherche de deux solutions particulières, étude de raccord
Résoudre l’EDL2 : (e) x y + (x − 2)y − 2y = 0, d’inconnue y : I −→ R deux fois déri-
vable sur I, sur tout intervalle ouvert I de R. À cet effet, on pourra chercher une solution particu-
lière polynomiale et une solution particulière de la forme x −→ eαx , α ∈ R .
340
Énoncés des exercices
8.12 Résolution d’une EDL2 SSM par solution évidente et méthode de Lagrange
Résoudre l’EDL2 : (E) x 2 (x + 1)y − x(x 2 + 4x + 2)y + (x 2 + 4x + 2)y = 0
d’inconnue y : ]0 ; +∞[−→ R deux fois dérivable.
8.13 Résolution d’un problème de Cauchy linéaire d’ordre 2
Déterminer toutes les applications y : ] − 1 ; 1[−→ R deux fois dérivables, telles que :
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, (1 − x 2 )y (x) + 2x y (x) − 2y(x) = 0, y(0) = 3, y (0) = 4.
À cet effet, on pourra chercher des solutions polynomiales de l’ED.
8.14 Étude d’une EDL2 SSM avec une condition initiale
y − x y + y = 0 (E)
On considère le problème : (P)
y (0) = 0
d’inconnue y : R −→ R deux fois dérivable.
a) Montrer que, si y est solution de (E), alors y est trois fois dérivable et y (3) = x y .
b) En déduire l’ensemble S des solutions de (P).
8.15 Résolution d’une EDL2 ASM, méthode de variation des constantes
1
Résoudre l’EDL2 : (E) y + y = , d’inconnue y : ] − π/2 ; π/2[−→ R, deux fois
cos x
dérivable.
8.16 Résolution d’un problème de Cauchy linéaire d’ordre 2
y + y = tan2 x (E)
Résoudre le problème de Cauchy : (P)
y(0) = 0, y (0) = 0
d’inconnue y : ] − π/2 ; π/2[−→ R deux fois dérivable.
8.17 Résolution d’une EDL4 SSM, à coefficients constants, par deux méthodes
que l’application w, définie par w = y1 y2 − y1 y2 , ne s’annule en aucun point de I. Montrer qu’il
existe un couple unique ( p,q) d’applications continues de I dans R tel que y1 et y2 soient solu-
tions sur I de l’EDL2 (E0 ) y + py + qy = 0, et calculer ce couple ( p,q).
8.19 Obtention de propriétés des solutions d’une EDL2 à l’aide d’une fonction auxiliaire
Montrer que toutes les solutions y de (E) y + ex y = 0 sur [0 ; +∞[sont bornées. À cet effet,
on pourra considérer U = y 2 + e−x y 2 .
8.20 Exemple de problème de Cauchy
y
y =
Trouver toutes les y : ]0 ; +∞[−→ R dérivables telles que : x + y2
y(2) = 1.
341
Chapitre 8 • Équations différentielles
343
Chapitre 8 • Équations différentielles
344
Énoncés des exercices
3) Établir que ( f 1 , f 2 ) est une base du R-ev S0 des solutions de (E0 ) sur R.
8.44 Étude de solutions d’une EDL2
On note S0 l’ensemble des solutions y : ]0 ; +∞[−→ R de l’ED :
1
(E0 ) y + y − x + 1 + y = 0.
x
a) Montrer que S0 est un plan vectoriel inclus dans C ∞ ( ]0 ; +∞[,R).
b) Montrer que l’ensemble S = y ∈ S0 ; y(1) = 2 est une droite affine.
Soit f : R2 −→ R une application de classe C 1 et bornée. Montrer que toute solution maximale
de l’ED (E) y = f (x,y) est définie sur R.
8.48 Étude qualitative de la solution maximale d’un problème de Cauchy
1
On considère le problème de Cauchy (C) suivant : y = et y(0) = 0,
1 + x 2 + y2
où la variable (réelle) est notée x et la fonction inconnue (à valeurs réelles) est notée y.
1) Montrer que (C) admet une solution maximale et une seule, encore notée y.
Que peut-on dire de l’intervalle de définition I de y ?
Que peut-on dire de toute solution de (C), vis-à-vis de la solution maximale y ?
345
Chapitre 8 • Équations différentielles
346
Du mal à démarrer ?
Du mal à démarrer ?
8.1 Remarquer : x y + y = (x y) . 8.11 Chercher une éventuelle solution polynomiale, en cher-
chant d’abord son degré. Chercher une solution particulière
Étudier la dérivabilité en 0 de la fonction obtenue.
sous la forme x −→ eαx , α ∈ R fixé à trouver. Montrer que la
8.2 Calculer U et montrer : U 0 . famille des deux fonctions obtenues est libre et en déduire la
solution générale de (e) sur ] − ∞ ; 0[ et sur ]0 ; +∞[ . Étudier le
8.3 Calculer yλ et obtenir une relation simple liant yλ et yλ .
raccord en 0.
8.4 Il s’agit d’un SDL1 SSM, à coefficients constants. Montrer
8.12 Il s’agit d’une EDL2 SSM normalisable sur ]0 ; +∞[ .
que la matrice de (S) est diagonalisable et la diagonaliser.
Remarquer la solution évidente y1 : x −→ x. Chercher une
Appliquer enfin la formule du cours donnant la solution géné-
deuxième solution par la méthode de Lagrange.
rale.
8.13 Chercher une solution polynomiale de (E), en cherchant
8.5 Il s’agit d’un SDL1 ASM, à coefficients constants. Montrer
d’abord son degré. Obtenir deux solutions de (E) formant famil-
que la matrice A de (S) est diagonalisable et la diagonaliser :
le libre. En déduire la solution générale de (E). Enfin, traduire les
A = P D P −1 , avec les notations usuelles.
conditions imposées en 0.
x
Noter X = y , B(t) le second membre, U = P −1 X , 8.14 a) Exprimer y en fonction de x, y, y .
z
b) Si y convient, résoudre l’EDL1 SSM d’inconnue y et tenir
C = P −1 B, et se ramener à la résolution de l’équation
compte de y (0) = 0. En déduire y .
U = DU + C.
8.7 1re méthode : Calculer z, z , z en fonction de x, y, y , y 8.16 Résoudre (E) en utilisant la méthode de variation des
et grouper convenablement des termes dans l’équation (E) pour constantes, puis traduire la condition en 0.
faire apparaître z , z , z. Se ramener à une EDL2 SSM à coeffi-
8.17 a) Il s’agit d’une EDL4 SSM, à coefficients constants. Former
cients constants.
l’équation caractéristique et en déduire (par généralisation du
2e méthode : Calculer y, y , y en fonction de x, z, z , z et résultat à l’ordre 2) la solution générale de (E).
reporter dans (E).
b) 2) Noter z = y ex , donc y = e−x z, reporter dans (E), et se rame-
8.8 Il s’agit d’une EDL2 SSM non normalisée. Chercher une ner à une EDL2 (F) d’inconnue z . Résoudre (F), en déduire z, puis
solution polynomiale en cherchant d’abord son degré. Obtenir y . Contrôler la cohérence des réponses obtenues en a) et en b).
ainsi deux solutions polynomiales formant famille libre. En
8.18 Résoudre le système d’inconnues p,q formé par les deux
déduire la solution générale de (E) sur ] − ∞ ; 0[ et sur
équations vérifiées par y1 ,y2 .
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
347
Chapitre 8 • Équations différentielles
Déterminer g , puis f, et utiliser le raccord en a. 8.32 b) Noter y = an x n (de rayon > 0) , reporter dans (E),
n=0
Ne pas oublier d’étudier la réciproque. obtenir une relation entre an+1 , an , bn . En considérant
u n = n(n − 1)an , déduire an en fonction de n.
8.24 1) Un sens est immédiat.
Réciproquement, montrer que la série entière ainsi définie est
2) Réciproquement, si H est solution de (E), dériver, prendre les de rayon 1 .
valeurs en 0 et déduire AU = αU et AV = βV , puis conclure.
+∞
2(1 − 2−n ) n
c) Obtenir : ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, y(x) = x .
8.25 D’après un exercice de Première année (Méthodes et n=2
n(n − 1)
exercices MPSI, ex. 2.27 a)), les points x(t), y(t), z(t) forment,
1
dans le plan complexe, un triangle équilatéral direct si et seule- Rappeler les DSE(0) des fonctions t −→ , et
1−t
ment si : x(t) + jy(t) + j2 z(t) = 0. Considérer U = x + jy + j2 z,
calculer U , et déduire U = 0 . t −→ −ln(1 − t), et déduire, par primitivation, la somme de la
t n+1
8.26 série entière , puis y(x).
1) Soit f convenant. Montrer que f est de classe C 1 sur n(n + 1)
n 1
] − 1 ; 1[ et satisfait un problème de Cauchy (C). Appliquer le
théorème de Cauchy et Lipschitz pour déduire que (C) admet 8.33 Noter t = ln x, z(t) = y(x). Calculer y(x), y (x) , y (x) en
une solution maximale et une seule. Chercher une solution fonction de x, z(t), z( (t), z (t), et reporter dans (E). Se ramener
de (C) ne s’annulant en aucun point. En déduire f. ainsi à une EDL2, à coefficients constants, avec second membre
exponentielle-polynôme, que l’on sait résoudre. Revenir à y .
2) Étudier la réciproque.
8.34 1) Chercher une éventuelle solution polynomiale en cher-
8.27 1) Appliquer le théorème de Cauchy et Lipschitz pour
chant d’abord le degré. Obtenir y1 : x −→ x 2 − 1.
obtenir l’existence et l’unicité d’une solution maximale y de (C).
2) Chercher une deuxième solution de (E) par la méthode de
2) Chercher une solution y de l’ED ne s’annulant en aucun point,
1 Lagrange.
en utilisant le changement de fonction inconnue z = .
y
3) Conclure.
Conclure.
+∞
8.28 1) Appliquer le théorème de Cauchy et Lipschitz pour 8.35 a) Noter y = an x n (de rayon > 0), reporter dans (E),
obtenir l’existence et l’unicité d’une solution maximale de (C). n=0
obtenir une relation de récurrence sur les an et déduire an.
2) Chercher une solution y de l’ED telle que cos y ne s’annule en
Réciproquement, montrer que la série entière obtenue
aucun point. En déduire la solution maximale. x2p
− , est de rayon infini.
Conclure. p0
(2 p + 3)!
8.30 Il s’agit d’un SDL1 SSM, à coefficients constants. La matri- 2) Noter u = y − y, donc u = y − y . Dans (E), grouper des
ce A du système n’est pas diagonalisable, mais est trigonali- termes pour faire apparaître u et u . Se ramener à une EDL1 d’in-
sable. Obtenir P ∈ GL3 (R), T ∈ T3,s (R) telles que : connue u. Résoudre, déduire u, puis une EDL1 sur y , puis y .
348
Du mal à démarrer ?
3) Chercher des solutions particulières de (E0 ) sous la forme 8.43 b) 1) et 2) Appliquer le théorème de Cauchy et Lipschitz
ex linéaire.
y : x −→ x α ex , α ∈ Z. Obtenir y1 : x −→ et y2 : x −→ ex .
x
Appliquer la méthode de variation des constantes. 8.44 a) • Montrer que S0 est un plan vectoriel.
8.37 Il ne s’agit pas d’une ED, puisque l’équation fait intervenir • Montrer que, pour toute y ∈ S0, y est de classe C ∞ , par un rai-
les valeurs de f et f en deux points variables différents. sonnement par récurrence.
1) Soit f convenant. Noter x = sin t, montrer que f est deux fois b) Exploiter l’application
dérivable sur ] − 1 ; 1[, et déduire que f satisfait une EDL2 SSM, θ : S0 −→ R2 , y −→ y(1), y (1) ,
à coefficients constants. Résoudre celle-ci et déduire f.
qui, d’après le cours, est une bijection linéaire.
2) Étudier la réciproque.
c) Se rappeler que la courbure γ y de la courbe représentative de
8.38 1) Soit ( f,g) convenant. Montrer que f et g sont deux fois y en le point d’abscisse 1 est donnée par :
dérivables et vérifient une EDL2 SSM d’Euler (1). Noter y (1)
γy = 2 3/2 .
t = ln x, u(t) = f (x). Calculer f (x), f (x), f (x) en fonction 1 + y (1)
de x, u(t), u (t), u (t) , et reporter dans (1). Se ramener ainsi à
une EDL2 SSM, à coefficients constants, d’inconnue u. Déduire u, d) Montrer que y (1) décrit tous les réels, et étudier l’application
puis f, puis g . 6−t
γ : R −→ R, t −→ γ (t) = .
(1 + t 2 )3/2
2) Étudier la réciproque.
8.45 • Noter g = f − α 2 f et calculer f en fonction de g , à l’aide
8.39 Utiliser le théorème spectral pour se ramener à des EDL2 de la méthode de variation des constantes. Obtenir :
SSM, à coefficients constants. ∀ x ∈ [0 ; +∞[,
1 x sh ax
8.40 a) Appliquer le théorème de Cauchy et Lipschitz. f (x) = g(t) sh a(x − t) dt + f (0) ch ax + f (0) .
a 0 a
b) • Montrer, par récurrence sur n, que, pour tout n ∈ N, f est de En déduire la première inégalité demandée.
classe C n surI .
• Pour la deuxième inégalité, appliquer le résultat précédent à
• Utiliser le théorème de Taylor et Young pour l’existence du des éléments convenablement modifiés.
DL 11 (0) de f. y2
8.46 1) Soit (I,y) convenant. Déduire = Ax + B , où A,B
2
• Calculer f (k) (0) pour k = 1, 2, 3, 4 et en déduire que le sont des constantes, puis : y 2 = 2x + 1.
DL 11 (0) de f est de la forme :
Par un raisonnement rigoureux, utilisant le théorème des
f (x) = x 2 + a5 x 5 + · · · + a11 x 11 + o (x 11 ) . valeurs intermédiaires, déduire :
x−→0
√
Reporter dans l’ED et en déduire les valeurs des coefficients ∀ x ∈ I, y(x) = 2x + 1 .
a5 ,. . . ,a11 .
2) Étudier la réciproque.
8.41 Montrer d’abord que, si f convient, alors f est de classe C 2. 8.47 Soient y une solution maximale de y = f (x,y), I = ]α ; β[
Remplacer ensuite le problème par un problème équivalent, à
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
8.42 a) Considérer u = z e P , où P est une primitive de p sur I . 8.48 1) Appliquer le théorème de Cauchy et Lipschitz.
Calculer u . 2) Montrer que z est solution du problème de Cauchy (C).
1
b) En notant z = yy z
, montrer d’abord + pz 0. Établir 3) Remarquer : ∀ x ∈ I ∩ [0 ; +∞[, y (x) ,
1 + x2
z + pz > 0 , par un raisonnement par l’absurde utilisant le π
et déduire : ∀ x ∈ I ∩ [0 ; +∞[, y(x) .
théorème de Cauchy et Lipschitz linéaire. Appliquer enfin a). 2
349
Chapitre 8 • Équations différentielles
4) Raisonner par l’absurde : supposer I ∩ [0 ; +∞[ = [0 ; b[, où Montrer que la solution maximale de (C) est un prolongement
b ∈ R. Montrer que l’on peut prolonger convenablement y en de X. Considérer :
b, pour contredire la maximalité de y .
U : ] − a ; a[−→ Mn (R), t −→ U (t) = tX (t)
π
5) Pour obtenir l’inégalité stricte
< , raisonner par l’absurde.
2 et calculer U U. En déduire X = U.
6) α) Montrer, par récurrence sur n, que y est de classe Cn , pour
8.51 L’ensemble S0 est un R-espace vectoriel de dimension 2.
tout n ∈ N∗ .
Montrer que les applications N1 ,N2 : S0 −→ R définies, pour
β) Montrer : y 0. tout y ∈ S0, par :
0 1
8) Appliquer le théorème de Taylor-Young pour obtenir l’exis- N1 (y) = |y − y |, N2 (y) = |y + y |
−1 0
tence du DL 5 (0) de y . Se rappeler que y est impaire. Procéder
sont des normes sur S0 .
par coefficients indéterminés.
Appliquer enfin le théorème d’équivalence des normes en
8.49 L’ensemble S0 des solutions de (E0 ) sur R est un C-espa-
dimension finie.
ce vectoriel de dimension finie. Montrer que l’application qui, à
tout X ∈ S0, associe t −→ X (t + T ) , est un endomorphisme 8.52 a) Noter, pour k ∈ {1,2} :
de S0 . Se rappeler que tout endomorphisme d’un C-ev de z k : R −→ C, x −→ yk (x + T ) .
dimension finie ( 1 ) admet au moins une valeur propre (et un
vecteur propre associé). Montrer que z k est solution de (E0 ) sur R. En déduire l’existen-
ce et l’unicité de (αk , βk ) .
8.50 a) Montrer d’abord que, pour tout t ∈ ] − a ; a[, X (t) est
y1 (x)
inversible. Considérer b) Noter Y : R −→ M2,1 (C), x −→ .
y2 (x)
Y : ] − a ; a[−→ Mn (R), t −→ Y (t) = X (t)A − AX (t) . Montrer : ∀ x ∈ R, Y (x + T ) = AY (x).
Calculer Y . Montrer que Y est solution du problème de Cauchy Montrer, de même qu’en a), l’existence de B ∈ M2 (C) telle
linéaire : Y = −AX −1 Y X −1 et Y (0) = 0, que : ∀ x ∈ R, Y (x − T ) = BY (x).
(C) Z = AZ −1 et Z (0) = In .
350
Corrigés des exercices
8.1 Soit y : R −→ R une application dérivable sur R. 8.2 Puisque a est continue sur [0 ; +∞[, a admet des pri-
On a : mitives sur [0 ; +∞[. Notons A une primitive de a sur
[0 ; +∞[, et U = e−A (y − z).
(E) ∀ x ∈ R, x y + y = Arctan x
Par opérations, U est dérivable sur [0 ; +∞[ et :
⇐⇒ ∀ x ∈ R, (x y) = Arctan x
U = e−A (y − z ) − a e−A (y − z)
⇐⇒ ∃ C ∈ R, ∀ x ∈ R, x y = Arctan x dx + C (F) .
= e− A (y − z ) − a(y − z)
En primitivant par parties :
= e− A (y − ay) − (z − az) 0 .
x
Arctan x dx = x Arctan x − dx b b
1 + x2
1 Ceci montre que U est croissante sur l’intervalle [0 ; +∞[.
= x Arctan x − ln (1 + x 2 ).
2
Comme U (0) = e−A(0) y(0) − z(0) 0,
Donc (F) est équivalente à :
0
1
∃C ∈ R, ∀x ∈ R, x y(x) = x Arctan x − ln (1 + x 2 ) + C . on déduit U 0, et on conclut : y z.
2
En prenant la valeur en 0, on a nécessairement C = 0. D’où :
1 8.3 Pour tout λ ∈ R, yλ est dérivable sur R et, pour tout
(F) ⇐⇒ ∀ x ∈ R∗ , y(x) = Arctan x − ln (1 + x 2 ) . x ∈R:
2x
1) Si y convient, comme λ sh x sh x λ
yλ (x) = ch x − = ch x −
ch2 x ch x ch x
1 x2 x
ln (1 + x 2 ) ∼ = −→ 0 , sh x
2x x−→0 2x 2 x−→0 = ch x − yλ (x) − sh x
ch x
on a alors y(0) = 0. sh x ch2 x + sh2 x
=− yλ (x) +
2) Réciproquement, considérons y : R −→ R définie, pour tout ch x ch x
x ∈ R , par : d’où :
1 sh x ch2 x + sh2 x
Arctan x − ln(1 + x 2 ) si x =/ 0 ∀ x ∈ R, yλ (x) + yλ (x) = ,
y(x) = 2x ch x ch x
0 si x = 0. On conclut que les applications a,b : R −→ R définies, pour
Il est clair que y est dérivable sur R∗ , et, d’après l’étude pré- tout x ∈ R , par :
cédente, y est solution de (E) sur R∗ .
sh x ch2 x + sh2 x
1 a(x) = , b(x) = ,
De plus : ∀ x ∈ R∗ , y (x) = 2 ln (1 + x 2 ), ch x ch x
2x
1 conviennent.
donc : y (x) −→ .
x−→0 2
Ainsi, y est de classe C 1 sur R∗ , continue en 0, et y admet une 8.4 Il s’agit d’un SDL1 SSM, à coefficients constants.
1
limite finie (égale à ) en 0. D’après le théorème limite de la 2 −2 1
2 La matrice de (S) est : A= 2 −3 2.
1
dérivée, y est de classe C 1 sur R et y (0) = . −1 2 0
2
On calcule le polynôme caractéristique (par exemple en déve-
Ainsi, y est dérivable sur R et vérifie (E) sur R.
loppant par rapport à la première colonne) et on obtient :
On conclut que (E) admet une solution et une seule :
χ A (λ) = −λ3 − λ2 + 5λ − 3
1
= (λ − 1)(−λ2 − 2λ + 3) = −(λ + 3)(λ − 1)2 .
Arctan x − ln(1 + x 2 ) si x = / 0
y(x) = 2x
0 si x = 0. Ainsi, les valeurs propres de A sont −3 (simple) et 1 (double).
351
Déterminons les sous-espaces propres. Ainsi, A = P D P −1 , où :
x
0 1 1 −1 0 0
Soit X = y ∈ M3,1 (R) .
P = 1 0 2, D = 0 0 0 .
z
1 −1 0 0 0 1
• X ∈ SEP (A,−3) ⇐⇒ AX = −3X
Comme (S) est un système avec second membre et que (S) n’ad-
5x − 2y + z = 0
z = −x
met pas de solution évidente (on pourrait cependant chercher
⇐⇒ 2x + 2z = 0 ⇐⇒ , une solution où x, y, z seraient des polynômes de degrés 2),
y = 2x
on calcule P −1 et on obtient :
−x + 2y + 3z = 0
2 −1 2
1
P −1 = 2 −1 1 .
donc : SEP (A,−3) = Vect V1 , où : V1 = 2 .
−1 1 −1
−1
x t +1
• X ∈ SEP (A,1)⇐⇒AX = X⇐⇒x − 2y + z = 0,
Notons X = y , B(t) = 4t + 1 . On a alors :
donc SEP (A,1) = Vect (V2 ,V3 ) , z 2t + 1
1 2
où V2 = 0 , V3 = 1 , par exemple. X = AX + B ⇐⇒ X = P D P −1 X + B
−1 0 ⇐⇒ P −1 X = D P −1 X + P −1 B.
Puisque χ A est scindé que R et que la dimension de chaque sous-
u 2t + 3
espace propre est égale à l’ordre de multiplicité de la valeur Notons U = P X = v , C = P B = 2 .
−1 −1
propre associée, d’après le cours, A est diagonalisable. w t −1
D’après le cours, la solution générale de (S) est donnée par : Alors :
3
X = AX + B ⇐⇒ U = DU + C
t −→ X (t) = Ck eλk t Vk
k=1
u −1 0 0 u 2t + 3
1 1 2 ⇐⇒ v = 0 0 0 v + 2
= C1 e−3t 2 + C2 et 0 + C3 et 1 , w 0 0 1 w t −1
−1 −1 0
u = −u + 2t + 3
ou encore :
⇐⇒ v = 2
x(t) = C1 e−3t + (C2 + 2C3 ) et
w = w + (t − 1).
y(t) = 2C1 e−3t + C3 et (C1 , C2 , C3 ) ∈ R3 .
La résolution de chacune de ces trois EDL1 ASM à coefficients
z(t) = −C1 e−3t − C2 et constants est immédiate, et on obtient :
X = AX + B
8.5 Il s’agit d’un SDL1 ASM, à coefficients constants.
u(t) = 2t + 1 + C1 e−t
−1 1 −1 ⇐⇒ ∀ t ∈ R, v(t) = 2t + C2 (C1 , C2 , C3 ) ∈ R3 .
La matrice de (S) est : A = −4 3 −4 .
−2 1 −2 w(t) = −t + C3 et
352
8.6 Il s'agit d'un système différentiel linéaire à coefficients Ainsi, y est solution de (E) si et seulement si z est solution de :
constants. En notant (F) zz − 3z + 2z = 0.
L’ED (F) est une EDL2 SSM à coefficients constants. L’équation
−1 1 1 x −1
A = 1 −1 1 , X = y , B = −1 , caractéristique r 2 − 3r + 2 = 0 admet deux solutions réelles
1 1 −1 z −1 1 et 2, donc, d’après le cours, la solution générale de (F) est :
353
• Étudions le raccord en 0. dt 1
y (x) = z (t) = z (t) √ ,
Soit I un intervalle ouvert de R, tel que 0 ∈ I. dx 1 − x2
Notons 1 x
yz (x) = zz (t) + z (t) .
ax 3 + b(x 2 + 1) si x < 0 1 − x2 (1 − x 2 )3/2
y : I − {0} −→ R, x −→
αx 3 + β(x 2 + 1) si x > 0, d’où : (E) ⇐⇒ z + z = 0 (F).
pour (a,b,α,β) ∈ R4 fixé. L’ED (F) est une EDL2 SSM, à coefficients constants.
On a : y(x) −→− b et y(x) −→+ β, D’après le cours, la solution générale de (F) est :
x−→0 x−→0
z : t −→ A cos t + B sin t, (A,B) ∈ R2 .
donc y est prolongeable par continuité en 0 si et seulement si √
β = b. Comme t = Arcsin x , on a : sin t = x, cos t = 1 − x 2 .
Supposons β = b et notons y(0) = b. On conclut que l’ensemble S des solutions de (E) sur ] − 1 ; 1[
est :
Alors, y est continue sur I, dérivable sur I − {0} et :
S = y : ] − 1 ; 1[−→ R, x −→ A 1 − x 2 + Bx ;
3ax 2 + 2bx si x < 0
y (x) = (A,B) ∈ R2 .
3αx + 2bx
2
si x > 0. Remarque :
Comme : y (x) −→− 0 et y (x) −→+ 0, Au lieu de la méthode proposée dans l’énoncé (changement de
x−→0 x−→0
1
variable t = Arcsin x , suggéré par la présence de 1 − x 2 de-
d’après le théorème limite de la dérivée, y est de classe C
vant y ), on aurait pu remarquer que x −→ x est solution évi-
sur I.
dente de (E), puis trouver une deuxième solution par la méthode
L’application y est de classe C 2 sur I − {0} et : de Lagrange.
6ax + 2b si x < 0
y (x) =
6αx + 2b si x > 0. 8.10 Il s’agit d’une EDL2 SSM, non normalisée, mais nor-
malisable sur ]0 ; +∞[.
Comme : y (x) −→− 2b et yz (x) −→+ 2b, Comme le suggère l’énoncé, effectuons le changement de va-
x−→0 x−→0
1
d’après le théorème limite de la dérivée (appliqué à y ), y est riable t = , donc aussi un changement de fonction inconnue
x
de classe C 2 sur I.
z(t) = y(x), où z est deux fois dérivable. On a, avec des no-
De plus, y satisfait (e) en le point 0. tations classiquement abusives :
Finalement, l’ensemble S I des solutions de (e) sur I est : dt 1
y(x) = z(t), y (x) = z (t) = −z (t) 2 ,
dx x
S I = I −→ R ; 1 2
y (x) = z (t) 4 + z (t) 3 .
3 x x
ax + b(x 2 + 1) si x < 0 2
D’où : x 4 y (x) − y(x) = z (t) + z (t) − z(t).
x −→ b si x = 0 ; (a,α,b) ∈ R3 . t
3 Ainsi, y est solution de (E) sur ]0 ; +∞[ si et seulement si z
αx + b(x 2 + 1) si x > 0
est solution sur ]0 ; +∞[ de :
• Pour tout intervalle ouvert non vide I de R, S I est un R- 2
2 si 0 ∈/I (F) z + z − z = 0 .
t
espace vectoriel, et : dim (S I ) =
3 si 0 ∈ I. Comme le suggère l’énoncé, effectuons le changement de
fonction inconnue défini par u(t) = t z(t).
L’application u est deux fois dérivable et, :
8.9 L’ED (E) est une EDL2 SSM, non normalisée, mais nor-
malisable sur ] − 1 ; 1[ . 1 1 1 2 2 1
z= u, z = − 2 u + u , z = 3 u − 2 u + u ,
Comme le suggère l’énoncé, utilisons le changement de variable t t t t t t
t = Arcsin x , donc x = sin t , et notons 2 1 1
d’où : z + z − z = u − u.
z : ] − π/2 ; π/2[−→ R,t −→ z(t) = y(x) la nouvelle fonc- t t t
tion inconnue. Par composition, z est deux fois dérivable et on Ainsi, z est solution de (F) sur ]0 ; +∞[ si et seulement si u
a, avec des notations classiquement abusives : est solution sur ]0 ; +∞[ de : (G) u − u = 0.
y(x) = z(t) , L’ED (G) est une EDL2 SSM, à coefficients constants.
354
L’équation caractéristique r 2 − 1 = 0 admet deux solutions S I = y : I −→ R, x −→ λ(x 2 − 2x + 2) + µ e−x ;
réelles 1 et −1. D’après le cours , la solution générale de (G)
(λ,µ) ∈ R2 .
est donc :
• Étudions le raccord en 0.
u : t −→ a et + b e−t , (a,b) ∈ R2 .
Soit I un intervalle ouvert contenant 0, et soient
Par le changement de fonction inconnue u = t z, la solution gé-
(λ1 ,µ1 ,λ2 ,µ2 ) ∈ R4 , y : I −→ R l’application définie par :
nérale de (F) sur ]0 ; +∞[ est :
1 λ1 (x 2 − 2x + 2) + µ1 e−x si x < 0
z : t −→ (a et + b e−t ), (a,b) ∈ R2 . y(x) =
−x
t λ2 (x − 2x + 2) + µ2 e
2
si x > 0.
1 y(x) −→− 2λ1 + µ1 et y(x) −→+ 2λ2 + µ2 ,
Enfin, par le changement de variable t = , on conclut que On a :
x x−→0 x−→0
l’ensemble S des solutions de (E) sur ]0 ; +∞[ est : donc y est prolongeable par continuité en 0 si et seulement si :
S = y : ]0 ; +∞[−→ R, 2λ2 + µ2 = 2λ1 + µ1 .
1 1
x −→ x a e x + b e− x ; (a,b) ∈ R2 .
Supposons cette condition réalisée, et notons y(0) = 2λ1 + µ1.
Alors, y est continue sur I, de classe C 1 sur I − {0}, et, pour
8.11 Il s’agit d’une EDL2 SSM, non normalisée sur R, mais tout x ∈ I − {0} :
normalisable sur I si 0 ∈
/ I.
λ1 (2x − 2) − µ1 e−x si x < 0
Cherchons, selon l’indication de l’énoncé, une solution de (e) y (x) =
n λ2 (2x − 2) − µ2 e−x si x < 0.
sous la forme d’un polynôme y : x −→ ak x k , où n ∈ N,
k=0 On a : y (x) −→− −2λ1 − µ1
x−→0
a0 ,. . . ,an ∈ R, an =
/ 0 . Le coefficient du terme en x n du pre-
mier membre de (e) doit être nul : nan − 2an = 0, d’où, et y (x) −→+ −2λ2 − µ2 = −2λ1 − µ1 ,
x−→0
puisque an = / 0 : n = 2.
donc, d’après le théorème limite de la dérivée, y est de
Cherchons donc une solution particulière de (e) sous la forme
classe C 1 sur I et y (0) = −2λ1 − µ1 .
y : x −→ ax 2 + bx + c, (a,b,c) ∈ R3 . On a alors, avec des
notations classiquement abusives : L’application y est de classe C 2 sur I − {0} et, pour tout
2λ1 + µ1 e−x si x < 0
x y + (x − 2)y − 2y
x ∈ I − {0} : y (x) =
−x
= x2a + (x − 2)(2ax + b) − 2(ax 2 + bx + c) 2λ2 + µ2 e si x > 0.
= −(2a + b)x − 2(b + c). On a : y (x) −→− 2λ1 + µ1
x−→0
Pour que y soit solution de (e) sur R, il faut et il suffit que
et y (x) −→+ 2λ2 + µ2 = 2λ1 + µ1 ,
2a + b = 0 et b + c = 0, c’est-à-dire : b = −2a et c = 2a . x−→0
Ainsi, par exemple (en prenant a = 1 ), l’application donc, d’après le théorème limite de la dérivée (appliqué à y ),
y1 : x −→ x 2 − 2x + 2 est solution de (e) sur R. y est de classe C 2 sur I et y (0) = 2λ1 + µ1 .
• Cherchons, selon l’indication de l’énoncé, une solution par- Enfin, il est immédiat que y vérifie (e) en 0.
ticulière de la forme y : x −→ eαx , α ∈ R fixé. On a, avec des On conclut que, si 0 ∈ I, l’ensemble S I des solutions de (e)
notations classiquement abusives : sur I est :
y = eαx , y = α eαx , yz = α2 eαx ,
puis : S I = y : I −→ R, x −→ y(x) =
x y + (x − 2)y − 2y = xα2 eαx + (x − 2)α eαx − 2 eαx λ1 (x 2 − 2x + 2) + µ1 e−x si x < 0
= (α2 + α)x − 2(α + 1) eαx = (α + 1)(αx − 2) eαx .
2λ1 + µ1 si x = 0
En choisissant α = −1, l’application y2 : x −→ e−x est solu-
λ2 (x 2 − 2x + 2) + (2λ1 + µ1 − 2λ2 ) e−x si x > 0 ;
tion de (e) sur R.
• Il est clair que, pour tout intervalle ouvert non vide I de R, (λ1 , µ1 , λ2 ) ∈ R3 .
la famille (y1| I , y2| I ) est libre. D’après le cours, si 0 ∈
/ I,
l’ensemble S I des solutions de (e) sur I est donc : et donc S I est un R-espace vectoriel de dimension 3.
355
8.12 Il s’agit d’une EDL2 SSM, normalisable sur ]0 ; +∞[.
n
Notons y : x −→ ak x k , une fonction polynomiale, où
• Une solution évidente est y1 : x −→ x . k=0
+ (x 2 + 4x + 2)xλ = 2(a − c) .
= x 3 (x + 1)λ + 2x 2 (x + 1) − x 2 (x 2 + 4x + 2) λ Ainsi, y est solution de (E) si et seulement si : c = a. En par-
ticulier, les deux applications :
= x 2 x(x + 1)λ − (x 2 + 2x)λ .
y1 : x −→ x et y2 = x −→ x 2 + 1
Ainsi, y est solution de (E) si et seulement si λ est solution sont solutions de (E) (on peut d’ailleurs contrôler ceci par un
de : (F) (x + 1)λ − (x + 2)λ = 0. calcul direct). Comme, d’après le cours, l’ensemble S des so-
lutions de (E) sur ] − 1 ; 1[ est un R-espace vectoriel de di-
Une solution particulière (autre que la solution nulle) de cette mension 2, et que (y1 ,y2 ) est libre, on déduit :
EDL1 SSM (d’inconnue λ) est donnée par :
S = y : ] − 1 ; 1[−→ R ; x −→ αx + β(x 2 + 1) ;
x +2 1
λ (x) = exp dx = exp 1+ dx
x +1 x +1 (α,β) ∈ R2 .
= exp x + ln(x + 1) = (x + 1) ex . Avec ces notations, on a :
Une fonction λ convenant est donnée par : ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, y (x) = α + 2βx ,
λ(x) = (x + 1) ex dx = x ex . donc : y(0) = β et y (0) = α , puis :
y(0) = 3 β=3
Une solution particulière de (E) est donc : ⇐⇒
y (0) = 4 α = 4.
y2 : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ x 2 ex . On conclut qu’il y a une solution et une seule, l’application :
• Puisque (E) est une EDL2 SSM normalisée, à coefficients y : ] − 1 ; 1[−→ R, x −→ 3x 2 + 4x + 3 .
continus sur l’intervalle ]0 ; +∞[, d’après le cours, l’ensemble
S des solutions de (E) sur ]0 ; +∞[ est un R-espace vectoriel
de dimension 2. 8.14 a) Soit y une solution de (E).
D’après le cours sur la méthode de Lagrange, la famille (y1 ,y2 ) Alors, y est deux fois dérivable et y = x y − y . Comme
est libre. x y − y est dérivable, y est dérivable, donc y est trois fois dé-
On a vu plus haut : y1 ∈ S , y2 ∈ S . rivable et : y (3) = (x y − y) = x y .
On conclut que l’ensemble S des solutions de (E) sur ]0 ; +∞[ b) • Soit y une solution de (P).
est : D’après a), y est trois fois dérivable et y (3) = x y . Ainsi, y
vérifie une EDL1 SSM. Il existe donc λ ∈ R tel que :
S = y : ]0 ; ,+∞[−→ R, x −→ α1 x + α2 x 2 ex ;
x2
(α1 ,α2 ) ∈ R2 . ∀ x ∈ R, yz (x) = λ exp x dx = λ e 2 .
357
b) 1) L’application y1 : x −→ ex est solution évidente de (E). U = 2yy − e−x y 2 + e−x 2y y
2) En notant, selon l’énoncé, z = yy1−1 , comme y1 est solution = 2y e−x (ex y + y ) − e−x y 2 = − e−x y 2 0,
de (E), la fonction constante égale à 1 sera solution de la nou- donc U est décroissante.
velle équation.
On a donc : ∀ x ∈ [0 ; +∞[, U (x) U (0).
On a, avec des notations classiquement abusives :
Il en résulte : ∀ x ∈ [0 ; +∞[, y 2 (x) U (x) U (0),
y = z ex , y = (z + z) ex , y = (z + 2z + z) ex
puis : ∀ x ∈ [0 ; +∞[, 0 |y(x)| U (0).
y (3) = (z (3) + 3z + 3z + z) ex
Ceci montre que y est bornée.
y (4) = (z (4) + 4z (3) + 6z + 4z + z) ex ,
donc : 8.20 1) L’application
y
(E) y (4) − 2y + y = 0 ⇐⇒ (F) z (4) + 4z (3) + 4z = 0 . F : U = R∗+ × R −→ R, (x,y) −→
x + y2
En notant u = z , on a :
est de classe C 1 sur l’ouvert U de R2 , et (2,1) ∈ U. D’après
(F) ⇐⇒ (G) u + 4u + 4u = 0 . le théorème de Cauchy et Lipschitz, le problème de Cauchy
y
L’ED (G) est une EDL2 SSM, à coefficients constants. y =
(C) x + y 2 admet une solution maximale et une
L’équation caractéristique r 2 + 4r + 4 = 0 admet une solution
y(2) = 1
double réelle −2, donc la solution générale de (G) est :
seule, notée encore y, et l’intervalle de définition I de y est ou-
u : x −→ (λx + µ) e−2x , (λ,µ) ∈ R2 .
vert.
Comme u = zz , en primitivant deux fois, la solution générale Ceci montre l’unicité d’une éventuelle solution de (C) sur
de (F) est :
]0 ; +∞[.
z : x −→ (αx + β) e−2x + (γx + δ), (α,β,γ,δ) ∈ R4 . 2) • Supposons ]0 ; +∞[⊂ I et : ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, y(x) = / 0.
Enfin, comme y = z e , la solution générale de (E) est donnée,
x On a alors, avec des notations classiquement abusives :
pour tout x ∈ R , par : y
y = ⇐⇒ y x + y y 2 = y ⇐⇒ y y 2 = y − x y
x + y2
y(x) = (αx + β) e−x + (γx + δ) ex , (α,β,γ,δ) ∈ R4 .
y − x y x
On retrouve bien le même résultat qu’en a). ⇐⇒ y = ⇐⇒ y
= .
y2 y
x
Il existe donc C ∈ R tel que : y = + C,
8.18 On a, pour toutes applications p,q : I −→ R : y
d’où : y 2 − C y − x = 0.
y1 + py1 + qy1 = 0 py1 + qy1 = −y1
⇐⇒ (S) De plus : y(2) = 1 ⇐⇒ 1 − C − 2 = 0 ⇐⇒ C = −1.
y2 + py2 + qy2 = 0 py2 + qy2 = −y2 .
On obtient : y 2 + y − x = 0.
Comme w = y1 y2 − y1 y2 ne s’annule en aucun point de I,
Le discriminant de cette équation du second degré est
pour tout x ∈ I, le système linéaire (S) d’inconnue p(x),q(x) ∆ = 1 + 4x > 0, donc pour tout x ∈ ]0 ; +∞[ :
est de Cramer, donc admet une solution et une seule. On a √ √
donc : −1 − 1 + 4x −1 + 1 + 4x
y(x) = ou y(x) = .
2 2
y y2 − y1 y2 y y − y1 y2
(S) ⇐⇒ p = 1 et q = 1 2 .
w w Comme y(2) = 1, ceci nous amène à considérer la fonction ob-
tenue ci-dessus avec le signe + devant la racine carrée.
Ces formules montrent l’existence et l’unicité de ( p,q). De plus,
3) Réciproquement, considérons l’application :
comme y1 et y2 sont de classe C 2 sur I, par opérations, p et q √
1
sont continues sur I. y : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ − 1 + 1 + 4x .
2
On conclut qu’il existe un couple ( p,q) et un seul convenant,
et il est donné par les formules ci-dessus. Il est clair que y est dérivable sur ]0 ; +∞[, que y est solution
y
de y = , sur ]0 ; +∞[ (d’après 2)), et que y(2) = 1.
x + y2
8.19 Soit y une solution de (E). Avec des notations classi- Finalement, il y a une solution et une seule :
quement abusives, l’application U = y 2 + e−x y 2 est dérivable 1 √
sur [0 ; +∞[ et : y : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ − 1 + 1 + 4x .
2
358
8.21 1) Résolvons l’EDL1 (E) y = y − x 2 + x , d’incon- Il en résulte que U est croissante. Comme de plus, U (0) = 0 ,
nuey : [0 ; +∞[−→ R dérivable. on déduit : U 0, c’est-à-dire :
La solution générale de l’EDL1 SSM associée ∀ x ∈ [0 ; +∞[, x 2 f (x) x 4 .
(E0 ) y = y En simplifiant par x 2 , on déduit :
est : y : x −→ λ ex , λ ∈ R . ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, f (x) x 2 .
Cherchons une solution particulière de (E) sous la forme
Comme f est continue en 0, l’inégalité est encore vraie en 0,
y : x −→ αx 2 + βx + γ, (α,β,γ) ∈ R3 .
et on conclut : ∀ x ∈ [0 ; +∞[, f (x) x 2 .
On a, pour tout x ∈ [0 ; +∞[ :
y (x) − y(x) − x 2 + x
8.23 1) Soit f convenant. On a alors :
= (2αx + β) − (αx 2 + βx + γ − x 2 + x)
∀ x ∈ R − {a},
= (1 − α)x 2 + (2α − β − 1)x + (β − γ).
2 2
Il suffit donc que : f (x) − f (x) = − f (a) − f (a) .
x −a x −a
1 − α = 0, 2α − β − 1 = 0, β − γ = 0, 2
La solution générale de l’EDL1 SSM y − y = 0, sur
x −a
c’est-à-dire : α = 1, β = 1, γ = 1.
I1 = ] − ∞ ; a[ ou I2 = ]a ; +∞[, est donnée par :
Une solution particulière de (E) est donc :
2
y : x −→ x 2 + x + 1 . y : x −→ λ exp dx = λ(x − a)2 , λ ∈ R .
x −a
D’après le cours, la solution générale de (E) est donc : Conformément à la méthode de variation de la constante,
y : x −→ x 2 + x + 1 + λ ex , λ ∈ R . considérons l’application
359
d’où, puisque f est de classe C 1 sur R : On a alors, pour tout t ∈ R :
8.24 Remarquons d’abord que F, G, H sont dérivables Ainsi : ∀ t ∈ R, x(t) + jy(t) + j2 z(t) = 0.
sur R. D’après un exercice de Première année (Méthodes et Exercices
MPSI, ex. 2.27 a)), les points x(t), y(t), z(t) forment, dans le
1) Si F et G sont solutions de (E) X = AX , alors : plan complexe, un triangle équilatéral direct.
H = (F + G) = F + G = AF + AG = A(F + G) = AH ,
8.26 1) Soit f convenant. Puisque f est continue, l’applica-
donc H est solution de (E). x 2
tion x −→ f (t) dt, est de classe C 1 , donc f est de
2) Réciproquement, supposons que H est solution de (E). On 0
a donc : classe C 1 sur ] − 1 ; 1[ . On a alors, en dérivant :
2
∀ t ∈ R, α eαt U + β eβt V = A(eαt U + eβt V ) , ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, f (x) = f (x) ,
d’où aussi, en dérivant : et, d’autre part : f (0) = 1 .
2 αt 2 βt αt βt y = y2
∀ t ∈ R, α e U + β e V = A(αe U + β e V ) . • Considérons le problème de Cauchy (C)
y(0) = 1.
En prenant les valeurs en 0, on obtient :
Puisque l’application (x,y) −→ y 2 est de classe C 1 sur l’ou-
αU + βV = A(U + V ) = AU + AV vert U = ] − 1 ; 1[×R et que (0,1) ∈ U, d’après le théorème
α2 U + β2 V = A(αU + βV ) = αAU + βAV, de Cauchy et Lipschitz, (C) admet une solution maximale et
une seule.
(AU − αU ) + (AV − βV ) = 0 • D’autre part, cherchons une solution y de (C) ne s’annulant
d’où :
α(AU − αU ) + β(AV − βV ) = 0. en aucun point. On a :
y
Comme α =/ β , on déduit, par exemple en effectuant y = y 2 ⇐⇒ =1
y2
L2 L 2 − αL 1 et L 2
−→ L 2 − βL 1 :
−→
1
⇐⇒ ∃ λ ∈ R, ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, − = x +λ
AU − αU = 0 y(x)
1
AV − βV = 0. ⇐⇒ ∃ λ ∈ R, ∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, y(x) = − .
x +λ
360
1 Il s’agit maintenant d’une EDL1 ASM. La solution générale
Puis : y(0) = 1 ⇐⇒ − = 1 ⇐⇒ λ = −1.
λ 3
de l’EDL1 SSM associée z = z est donnée par :
1 x
Ainsi, y0 : ] − ∞ ; 1[−→ R, x −→
1−x 3
z(x) = λ exp dx = λ e3 ln x = λx 3 , λ ∈ R .
est solution de (C), nécessairement maximale, puisque x
y0 (x) −→− +∞. On cherche une solution particulière de (E) par la méthode de
x−→1
variation de la constante, sous la forme
D’après le cours, f est restriction de y0 , d’où :
z : x −→ z(x) = λ(x)x 3 , où λ est la nouvelle fonction in-
1 connue, supposée dérivable. On a, avec des notations classi-
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, f (x) = .
1−x quement abusives :
1 3
2) Réciproquement, f : ] − 1 ; 1[−→ R, x −→ est z = z − x ⇐⇒ λ x 3 = −x
1−x x
continue sur ] − 1 ; 1[ , et, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ : 1 1
x x ⇐⇒ λ = − 2 ⇐ λ = .
2 1 x x
1+ f (t) dt = 1 + dt Une solution particulière de (F) est donc :
0 (1 − t)
2
0
1 x 1 1 1 3
=1+ =1+ −1 = = f (x), z : x −→ x = x2 .
1−t 0 1−x 1−x x
D’après le cours, la solution générale de (F) est donc :
donc f convient.
Finalement, il y a une application et une seule convenant : z : x −→ x 2 + λx 3 , λ ∈ R .
1
f : ] − 1 ; 1[−→ R, x −→ . Il en résulte que, pour tout λ ∈ R fixé, la fonction
1−x
1 1
y : x −→ = 2
z(x) x + λx 3
8.27 1) Existence et unicité de y :
3 est une solution de l’ED de l’énoncé. Et, pour cette fonction :
Puisque l’application F : (x,y) −→ − y + x y 2
x 1 1 1 1
y(2) = ⇐⇒ = ⇐⇒ λ = − .
est de classe C 1 sur l’ouvert U = ]0 ; +∞[×R de R2 , et que 3 4 + 8λ 3 8
1 Considérons donc la fonction
2, ∈ U , d’après le théorème de Cauchy et Lipschitz, le
3
1 8
3 y1 : x −→ = 2 .
y = − y + xy
2
x 2 − 18 x 3 8x − x 3
x
problème de Cauchy (C) admet une so-
y(2) = 1 D’après ce qui précède, y1 est solution de (C) sur l’intervalle
3 ]0 ; 8[ . De plus : y(x) −→− +∞, donc y1 est nécessairement
x−→8
lution maximale et une seule, notée y, et l’intervalle de défi-
nition I de y est ouvert. la solution maximale de (C).
On conclut que la solution maximale de (C) est :
Remarquons : 2 ∈ I et I ⊂ ]0 ; +∞[ .
2) Calcul de y : 8
y : ]0 ; 8[−→ R, x −→ .
• Cherchons une solution particulière y de (C) ne s’annulant 8x 2 − x 3
en aucun point.
Soient J un intervalle ouvert tel que 2 ∈ J et J ⊂ ]0 ; +∞[, 8.28 1) L’application
et y : J −→ R dérivable telle que :
F : R2 −→ R, (x,y) −→ − cos y
∀ x ∈ J, y(x) =
/ 0.
est de classe C 1 sur l’ouvert R2 de R2 , donc, d’après le théo-
1 rème de Cauchy et Lipschitz, le problème de Cauchy
Notons z : J −→ R, x −→ , qui est dérivable sur J.
y(x) y = F(x,y)
On a, avec des notations classiquement abusives : (C) admet une solution maximale et une seule,
y(π) = 0
3 z 3 x notée y, et l’intervalle de définition de y est ouvert.
y = − y + x y 2 ⇐⇒ − 2 = − + 2
x z xz z 2) Cherchons des solutions de y + cos y = 0 telles que cos y
3 ne s’annule pas. On a alors, avec des notations classiquement
⇐⇒ z = z − x (F).
x abusives :
361
dx 1 8.30 Il s’agit d’un SDL1 SSM, à coefficients constants. La ma-
y + cos y = 0 ⇐⇒ =−
dy cos y 2 −1 2
2
dt trice de (S) est : A = 10 −5 7.
⇐⇒ x = −
dy
= − 1 + t2 4 −2 2
cos y t=tan (y/2) 1 − t2
Un calcul élémentaire (polynôme caractéristique) montre que
1 + t2 les valeurs propres de A sont −1 (simple) et 0 (double), et que
dt
= −2 = −2 Argth t + C, si |t| < 1, C ∈ R les sous-espaces propres sont :
1 − t2
C−x x C 1
⇐⇒ t = th = −th − SEP (A,−1) = Vect (V1 ), V1 = −1 ,
2 2 2
x −2
y C
⇐⇒ tan = −th −
2 2 2 1
⇐ y = −2 Arctan th
x
−
C
. SEP (A,0) = Vect (V2 ), V2 = 2 .
2 2 0
Et :
Il en résulte que A n’est pas diagonalisable.
π C
y(π) = 0 ⇐⇒ −2 Arctan th − = 0 ⇐⇒ C = π . 0
2 2 Notons V3 = 0 par exemple (n’importe quel vecteur hors
Considérons donc l’application 1
x −π de Vect (V1 ,V2 ) conviendra), et :
y : R −→ R, x −→ −2 Arctan th .
2 1 1 0
Cette application y est dérivable sur R et satisfait (C). De plus, P = ( V1 V2 V3 ) = −1 2 0 .
il est évident, puisque y est définie sur R, que y est solution −2 0 1
maximale de (C). Alors, P est inversible et un calcul élémentaire (ou la calcula-
Finalement, la solution maximale de (C) est y définie ci-dessus. 2 −1 0
1
−1
trice) donne : P = 1 1 0.
3
4 −2 3
8.29 Soit c ∈ ]0 ; +∞[.
En notant T = P −1 A P, on obtient, après calcul du produit des
Résolvons l’ED (E) y = −(c2 + y 2 ) . On a, avec des nota-
−1 0 −1
tions classiquement abusives :
trois matrices : T = 0 0 3 ,
dy
(E) ⇐⇒ 2 = −dx 0 0 0
c + y2
qui est triangulaire supérieure.
dy
⇐⇒ = −x + λ, λ ∈ R
c2 + y 2 Autrement dit, nous avons trigonalisé A.
1 y Notons U = P −1 X, donc X = PU. On a :
⇐⇒ Arctan = −x + λ, λ ∈ R
c c
⇐⇒ y = c tan c(−x + λ) . (S) ⇐⇒ X = AX ⇐⇒ U = T U .
De plus, pour cette fonction y : u
Notons U = v . On a :
y(1) = 0 ⇐⇒ tan c(−1 + λ) = 0
w
kπ
⇐⇒ c(λ − 1) = kπ, k ∈ Z ⇐⇒ λ = 1 + . u −1 0 −1 u
c
Ainsi : (S) ⇐⇒ v = 0 0 3 v
kπ w 0 0 0 w
y = c tan c − x + 1 + = c tan c(−x + 1) . u = −u − w
c
Enfin :
⇐⇒ v = 3w
π
Déf (y) ⊃ [0 ; 1] ⇐⇒ ∀ x ∈ [0 ; 1], c(−x + 1) ∈ / + πZ
2 w = 0
π π π
⇐⇒ [0 ; c] ⊂ − ; ⇐⇒ c ∈ 0 ; . w(t) = C3
2 2 2
⇐⇒ ∃ (C1 ,C2 ,C3 ) ∈ R3 , ∀ t ∈ R, v(t) = 3C3 t + C2
π
On conclut que l’ensemble cherché est : 0 ; .
2 u(t) = C1 e−t − C3 .
362
Puis : On a alors, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :
−t
x 1 1 0 C1 e − C3 (1 − x)y (x) + y(x)
y = X = PU = −1 2 0 C2 + 3C3 t
z −2 0 1 C3 .
+∞
+∞
= (1 − x) nan x n−1 + an x n
On conclut que la solution générale de (S) est donnée, pour tout n=1 n=0
t ∈ R, par :
+∞
+∞
+∞
= nan x n−1 − nan x n + an x n
x(t) = C1 e−t + 3C3 t + (C2 − C3 )
n=1 n=1 n=0
+∞
8.31 a) L’application F : R3 −→ R2 , = (n + 1)an+1 − (n − 1)an x n .
n=0
(t,x,y) −→
Par unicité du DSE(0) de g, y est solution de (E) sur ] − 1 ; 1[
2 1 4 2
(t − 1)x y − x + y, (2t + 1)x y − x + y si et seulement si :
3 3 3 3
∀ n ∈ N, (n + 1)an+1 − (n − 1)an = bn (1) .
est de classe C 1 sur l’ouvert R3 de R3 , et (0,1,1) ∈ R3 , donc,
d’après le théorème de Cauchy et Lipschitz, le problème de • Supposons que la suite (an )n∈N vérifie (1). La suite (an )n∈N
Cauchy (C) admet une solution maximale et une seule, notée est une suite récurrente linéaire du premier ordre, à coefficients
(x,y), et l’intervalle de définition de cette solution maximale variables, avec second membre. En multipliant par n, on ob-
est ouvert. tient :
b) L’application z : t −→ (2t + 1)x(t) − (t − 1)y(t)
∀ n ∈ N, (n + 1)nan+1 − n(n − 1)an = nbn .
est dérivable sur I et, pour tout t ∈ I :
z (t) = (2t + 1)x (t) + 2x(t) − (t − 1)y (t) − y(t) Notons, pour tout n ∈ N : u n = n(n − 1)an .
2 1 On a alors : ∀ n ∈ N, u n+1 − u n = nbn ,
= (2t + 1) (t − 1)x(t)y(t) − x(t) + y(t) + 2x(t)
3 3
d’où, par sommation et télescopage :
4 2
−(t − 1) (2t + 1)x(t)y(t) − x(t) + y(t) − y(t)
n−1
3 3
∀ n ∈ N, u n = u 0 + kb ,
2 4 k=0 k
= − (2t + 1) + 2 + (t − 1) x(t) =0
3 3
et donc :
1 2
+ (2t + 1) − (t − 1) − 1 y(t) = 0.
3 3 un 1
n−1
∀ n ∈ N − {0,1}, an = = kbk .
Comme z = 0 sur l’intervalle I, on déduit que z est constante n(n − 1) n(n − 1) k=0
sur I. Et : z(0) = x(0) + y(0) = 2 .
On conclut que z est constante égale à 2. De plus, d’après (1) (pour n = 0) : a1 + a0 = b0 .
Réciproquement, considérons la suite (an )n∈N définie par
a0 ∈ R, a1 = −a0 + b0 et :
8.32 a) D’après le cours, la solution générale de (E0 ) est don-
née, pour x ∈ ] − 1 ; 1[, par : 1
n−1
∀ n 2, an = kbk .
1 n(n − 1) k=0
y(x) = λ exp − dx = λ(1 − x), λ ∈ R .
1−x
Il est clair que la suite (an )n∈N vérifie (1).
b) Soit y : ] − 1 ; 1[−→ R une application dSE(0),
De plus, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ et tout n 2 :
+∞
y(x) = an x n , de rayon 1.
n−1
1
n=0 |an x n | k|bk | |x|n
D’après le cours, on peut dériver terme à terme : n(n − 1) k=0
+∞
n−1
n−1
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, y (x) = nan x n−1 . 1
(n − 1) |bk | |x|n |bk x k |.
n=1 n(n − 1) k=0 k=0
363
Puisque la série entière bk x k est de rayon 1, pour tout ! "t u t
= − u ln(1 − u) 0 − du
k 0
ipp 0 1 − u
x ∈ ] − 1 ; 1[ fixé, la série numérique |bk x k | converge, donc t
1
k 0 = −t ln (1 − t) − −1+ du
n−1 0 1−u
la suite |bk x |
k
est bornée. = −t ln(1 − t) + t + ln (1 − t) = (1 − t)ln(1 − t) + t.
n 2
k=0
D’où, pour tout x ∈ ] − 1 ; 1[ :
Il en résulte que la suite |an x n | n 2 est bornée.
+∞
2
Ceci montre que le rayon de convergence de la série entière
y(x) = (1 − 2−n )x n
an x n est 1. n=2
n(n − 1)
n 0
+∞
2
D’après les calculs faits plus haut (par équivalence logique), = (1 − 2−(n+1) )x n+1
n=1
(n + 1)n
la somme de la série entière an x n est solution de (E).
+∞
1 n+1
n 0
=2 x − (2−1 x)n+1
On conclut que (E) admet au moins une solution y dSE(0), n=1
n(n + 1)
+∞
+∞
x n+1
+∞
(2−1 x)n+1
y(x) = an x n , de rayon 1, définie par a0 ∈ R (quel- =2 −2 ,
n=0 n=1
(n + 1)n n=1
(n + 1)n
conque, par exemple a0 = 0), a1 = −a0 + b0 , et :
car x ∈ ] − 1 ; 1[ et 2−1 x ∈ ] − 1 ; 1[,
n−1 x x x
1 = 2 (1 − x)ln(1 − x) + x − 2 1 − ln 1 − +
∀ n 2, an = kbk . 2 2 2
n(n − 1) k=0
x
x = 2(1 − x)ln(1 − x) − (2 − x) ln 1 − + x.
c) • L’application g : x −→ −ln 1 − est dSE(0), de 2
2
rayon 2 ( 1), et :
8.33 Il s’agit d’une EDL2 ASM, normalisable sur ]0 ; +∞[.
+∞
1 x n
∀ x ∈ ] − 1 ; 1[, g(x) = . Effectuons, comme le suggère l’énoncé, le changement de va-
n=1
n 2 riable t = ln x, donc aussi le changement de fonction incon-
nue z(t) = y(x). On a alors :
En appliquant b), et en choisissant, par exemple, a0 = 0,
on a : a1 = b0 = 0 et : dt 1
y(x) = z(t), y (x) = z (t) = z (t) ,
n−1
k
dx x
1 n−1
1 1 1
∀ n 2, an = k = 1 1
y (x) = z (t) 2 − z (t) 2 .
n(n − 1) k=0 k2k n(n − 1) k=0 2 x x
n
1 Ainsi, y est solution de (e) sur ]0 ; +∞[ si et seulement si :
1−
1 2 2 ∀ t ∈ R, z (t) − z (t) − 2z(t) = t e2t (F).
= = (1 − 2−n ).
n(n − 1) 1 n(n − 1) Il s’agit maintenant d’une EDL2 ASM à coefficients constants,
1−
2 avec second membre du type polynôme-exponentielle.
Une solution y de (E) sur ] − 1 ; 1[ est donc : Considérons l’EDL2 SSM associée :
+∞
2 (F0 ) z − z − 2z = 0 .
y : ] − 1 ; 1[−→ R, x −→ (1 − 2−n )x n .
n=2
n(n − 1) L’équation caractéristique r 2 − r − 2 = 0 admet deux solutions
• Nous allons exprimer la somme de cette dernière série en- réelles, −1 et 2. D’après le cours, la solution générale de (E0 )
tière à l’aide des fonctions usuelles. est :
+∞
1 z : t −→ α e−t + β e2t , (α,β) ∈ R2 .
Rappelons : ∀ t ∈ ] − 1 ; 1[, tn =
n=0
1−t Puisque le coefficient 2 de e2t du second membre est racine
+∞ n
t simple de l’équation caractéristique, cherchons une solution
et : ∀ t ∈ ] − 1 ; 1[, = −ln(1 − t). de (F) de la forme :
n=1
n
En primitivant, on obtient : z : t −→ (at 2 + bt + c) e2t , (a,b,c) ∈ R2 .
+∞ t On a :
t n+1
∀ t ∈ ] − 1 ; 1[, = −ln(1 − u) du
n=1
n(n + 1) 0 z(t) = (at 2 + bt + c) e2t ,
364
z (t) = 2(at 2 + bt + c) + (2at + b) e2t 2) Recherche d’une deuxième solution de (E) par la méthode
de Lagrange :
z (t) = 4(at 2 + bt + c) + 4(2at + b) + 2a e2t .
D’après la méthode de Lagrange, on cherche une seconde
En reportant dans (F) et en identifiant (polynômes en t), on ob- solution de (E) sous la forme y : x −→ (x 2 − 1)λ(x) ,
tient, après quelques lignes de calcul élémentaire, que z est so- où λ : ]1 ; +∞[−→ R est la nouvelle fonction inconnue, sup-
lution de (F) si et seulement si : posée dérivable. On a, avec des notations classiquement abu-
1 1 sives :
a= et b=− .
6 9 y = (x 2 − 1)λ, y = (x 2 − 1)λ + 2xλ,
Ainsi, une solution, de (F) est : y = (x 2 − 1)λ + 4xλ + 2λ,
donc :
1 2 1
z : t −→ t − t e2t . x(x 2 − 1)y − 2(x 2 − 1)y + 2x y
6 9
= x(x 2 − 1) (x 2 − 1)λ + 4xλ + 2λ
La solution générale de (F) est donc :
−2(x 2 − 1) (x 2 − 1)λ + 2xλ + 2x(x 2 − 1)λ
1 2 1
z : t −→ t − t e2t + α e−t + β e2t , (α,β) ∈ R2 .
6 9 = x(x 2 − 1)2 λ + 4x 2 (x 2 − 1) − 2(x 2 − 1)2 λ
En remplaçant t par ln x, on conclut que la solution générale + 2x(x 2 − 1) − 4x(x 2 − 1) + 2x(x 2 − 1) λ
de (E) sur ]0 ; +∞[ est : =0
1 1 α = x(x 2 − 1)2 λ + 2(x 2 − 1)(x 2 + 1)λ
y : x −→ (lnx)2 − ln x x 2 + + βx 2 , (α,β) ∈ R2 .
6 9 x = (x 2 − 1) x(x 2 − 1)λ + 2(x 2 + 1)λ .
Ainsi, y est solution de (E) si et seulement si λ est solution de :
8.34 Il s’agit d’une EDL2 SSM, normalisée, à coefficients va- (F) x(x 2 − 1)λ + 2(x 2 + 1)λ = 0.
riables. Une solution, autre que la fonction nulle, de cette EDL1 en λ,
1) Recherche d’une éventuelle solution polynomiale : SSM, est donnée par :
Soient n ∈ N, a0 ,. . . ,an ∈ R tels que an = / 0, 2(x 2 + 1)
λ (x) = exp − dx .
n x(x 2 − 1)
y : x −→ ak x k .
k=0 Pour calculer l’intégrale, effectuons d’abord le changement de
Si y est solution de (E) sur ]1 ; +∞[, alors le terme de degré variable t = x 2 :
n + 1 dans le premier membre doit être nul, donc : 2(x 2 + 1) t +1
dx = dt .
n(n − 1)an − 2nan + 2an = 0, x(x − 1)
2 t=x 2 t (t − 1)
c’est-à-dire : (n 2 − 3n + 2) an = 0, Effectuons ensuite une décomposition en éléments simples :
=
/0 t +1 1 2
dt = − + dt
t (t − 1) t t −1
donc : n = 1 ou n = 2.
Cherchons donc une solution éventuelle de (E) sous la forme = − ln t + 2 ln (t − 1).
y : x −→ ax 2 + bx + c, (a,b,c) ∈ R3 . On a alors, avec des x2
D’où : λ (x) = exp ln (x 2 ) − 2 ln(x 2 − 1) = .
notations classiquement abusives : (x 2 − 1)2
x(x 2 − 1)y − 2(x 2 − 1)y + 2x y Pour calculer λ, on, peut effectuer une intégration par parties :
= x(x 2 − 1)2a − 2(x 2 − 1)(2ax + b) + 2x(ax 2 + bx + c) x2 1 −2x
λ(x) = dx = − x dx
(x − 1)
2 2 2 (x 2 − 1)2
= (2a + 2c)x + 2b.
1 1 1 1
Ainsi, y est solution de (E) si et seulement si : =− x 2 + dx
2 x −1 2 x2 − 1
2a + 2c = 0, 2b = 0 , x 1 x +1
=− − ln .
c’est-à-dire : b = 0 et c = −a. 2(x 2 − 1) 4 x − 1
En particulier, l’application On obtient une deuxième solution particulière de (E) :
y2 : ]1 ; +∞[−→ R,
y1 : ]1 ; +∞[−→ R, x −→ x 2 − 1
x x2 − 1 x + 1
est solution de (E). x −→ (x 2 − 1)λ(x) = − − ln .
2 4 x −1
365
D’après le cours sur la méthode de Lagrange, la famille (y1 ,y2 ) Ceci revient à ∀ p ∈ N, a2 p+1 = 0 et, pour tout p ∈ N, en ré-
est libre. itérant :
On conclut que l’ensemble S des solutions de (E) sur ]1 ; +∞[ a2 p−2
est : a2 p =
(2 p + 3)(2 p + 2)
S = y : ]1 ; +∞[−→ R, =
1 1
···
1
a0
(2 p + 3)(2 p + 2) (2 p + 1)(2 p) 5·4
x x2 − 1 x + 1 1 1 1
x −→ a(x 2 − 1) + b + ln ; (a,b) ∈ R2 . = − =− .
2 4 x −1 (2 p + 3) · · · 4 6 (2 p + 3)!
1
+∞ • Réciproquement, la série entière − x 2 p est de
p0
(2 p + 3)!
8.35 a) • Soit y : x −→ an x n une fonction dSE(0), de
n=0 rayon infini et sa somme, d’après les calculs précédents, est so-
rayon > 0 . On a, pour tout x ∈ ] − R ; R[ avec des notations lution de (e) sur R.
classiquement abusives : On conclut que (e) admet une solution et une seule dSE(0), l’ap-
x 2 y + 6x y + (6 − x 2 )y plication :
+∞
x2p
+∞
f : R −→ R, x −→ − ,
= x 2
n(n − 1)an x n−2
p=0
(2 p + 3)!
n=2
et de plus, le rayon est infini.
+∞
+∞
+ 6x nan x n−1 + (6 − x 2 ) an x n b) On a, pour tout x ∈ R∗ :
n=1 n=0
+∞
x2p 1
+∞
x 2 p+3
+∞
+∞ f (x) = − =− 3
(2 p + 3)! x p=0 (2 p + 3)!
= n(n − 1)an x n + 6nan x n p=0
n=2 n=1 1
(sh x − x).
=−
+∞
+∞ x3
+6 an x n − an x n+2 D’autre part, f (0) est le terme constant de la série entière dé-
n=0 n=0
finissant f.
+∞
+∞
On conclut :
= n(n − 1)an x n + 6nan x n
x − sh x
n=2 n=1
si x =
/ 0
x3
+∞
+∞ f : R −→ R, x −
→
+6 an x n − an−2 x n −1 si x = 0.
n=0 n=2 6
= 6a0 + 12a1 x
+∞
8.36 Il s’agit d’une EDL2 ASM, normalisable sur ]0 ; +∞[,
+ n(n − 1)an + 6nan + 6an − an−2 x n à coefficients variables.
n=2 1) Effectuons le changement de fonction inconnue z = e−x y ,
+∞
2 d’où y = ex z. On a :
= 6a0 + 12a1 x + (n + 5n + 6)an − an−2 x n .
n=2
y = ex z, y = ex (z + z), y = ex (z + 2z + z) .
Par unicité du DSE(0) de la fonction constante égale à −1, on Ainsi, y est solution de (E) si et seulement si z est solution
a: de :
y est solution de (E) (F) xex (z + 2z + z) − 2(x − 1)ex (z + z) + (x − 2)ex z = x ex ,
6a = −1, 12a = 0
0 1 et : (F) ⇐⇒ x z + 2z = x.
⇐⇒ ∀ n 2, (n + 5n + 6)an − an−2 = 0
2
En notant v = z , on a : (F) ⇐⇒ xv + 2v = x (G).
=
/0 Il s’agit d’une EDL1 ASM. La solution générale de l’EDL1 SSM
1 associée (G0 ) xv + 2v = 0
a0 = − , a 1 = 0
6
⇐⇒ 2 λ
an−2 est : v : x −→ λ exp − dx = 2 , λ ∈ R.
∀ n 2, an = . x x
(n + 2)(n + 3)
366
Cherchons une solution particulière de (G) sous forme d’un po- 1 x ex 1 ex
y − y = x e + λ 2 ⇐⇒ µ ex = x ex + λ 2
lynôme de degré 1 : v : x −→ αx + β, (α,β) ∈ R2 . On a : 3 x 3 x
1 λ x2 λ
∀ x ∈ ]0 ; +∞[, xv + 2v = x ⇐⇒ µ = x + 2 ⇐ µ(x) = − .
3 x 6 x
⇐⇒ ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, αx + 2(αx + β) = x
Une solution particulière de (E) est donc :
⇐⇒ 3α = 1, 2β = 0.
2
x λ x
1 y : x −→ − e .
Ainsi, v : x −→ x est solution de (G). 6 x
3
La solution générale de (G) est donc : La solution générale de (E) est donc :
1 λ x2 x ex
v : x −→ x + 2 , λ ∈ R. y : x −→ e − λ + µ ex , (λ,µ) ∈ R2 .
3 x 6 x
Par v = z , la solution générale de (F) est : 3) L’EDL2 SSM associée est :
z : x −→
1 2 λ
x − + µ, (λ,µ) ∈ R2 . (E0 ) x y − 2(x − 1)y + (x − 2)y = 0 .
6 x
Cherchons une solution particulière y de (E0 ) sous la forme
La solution générale de (E) est obtenue par y = ex z : y : x −→ x α ex , où α ∈ Z est à trouver. On a :
1 2 λ y = x α ex , y = (x α + αx α−1 ) ex ,
y : x −→ x − + µ ex , (λ,µ) ∈ R2 .
6 x y = x α + 2αx α−1 + α(α − 1)x α−2 ex ,
2) En notant u = y − y, on a : u = yz − y , donc : d’où :
(E) x y − 2(x − 1)y + (x − 2)y = x e x x y − 2(x − 1)y + (x − 2)y
⇐⇒ x(y − y ) − x(y − y) + 2(y − y) = x ex = x α+1 + 2αx α + α(α − 1)x α−1 ex
⇐⇒ xu − (x − 2)u = x ex (H). −2(x − 1)(x α + αx α−1 )ex + (x − 2)x α ex
Il s’agit d’une EDL1 ASM. La solution générale de l’EDL1 =x e x + 2αx + α(α − 1) − 2(x − 1)(x + α) + (x − 2)x
α−1 x 2
x2 3 1u y 1 + u 2 y2 = 0
u1 + u2 e = 0
x
x
x ⇐⇒
La solution générale de (H) est donc : u y + u y = x e xex − ex
1 1 2 2
x u + u 2 ex = ex
1
1 x ex x2
u : x −→ x e +λ 2, λ ∈ R. u 1 + xu 2 = 0
3 x ⇐⇒
1 x ex (x − 1)u 1 + x 2 u 2 = x 2
On résout ensuite : (I) y − y = u = x e +λ 2.
3 x u + xu 2 = 0 u 1 + u 2 x = 0
⇐⇒ 1 ⇐⇒
Il s’agit d’une EDL1 ASM. La solution générale de l’EDL1 x(u 1 + xu 2 ) − u 1 = x 2
u 1 = −x 2
SSM associée y − y = 0 est : y : x −→ µ ex , µ ∈ R . On
x3
cherche une solution particulière de (I) par la méthode de va- u 1 = −x 2
u 1 = −
3
riation de la constante, sous la forme y : x −→ µ(x) ex , où µ ⇐⇒ ⇐
u2 = x
2
est la nouvelle fonction inconnue, supposée dérivable. On a : u = x .
2
2
367
Une solution particulière de (E) est donc : 8.38 1) Soit ( f,g) convenant.
y : x −→ u 1 (x)y1 (x) + u 2 (x)y2 (x) g(x)
Puisque : ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, f (x) = −
3
x e xx 2
x e 2 x x
=− + ex = . et que g est dérivable, f est dérivable, donc f est deux fois dé-
3 x 2 6
rivable sur R.
On conclut que la solution générale de (E) est :
De même, g est deux fois dérivable sur R.
x 2 ex ex
y : x −→ + λ + µex , (λ,µ) ∈ R2 . Comme : ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, x f (x) = −g(x),
6 x
on déduit, en dérivant :
f (x)
8.37 1) Soit f convenant. Par le changement de variable ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, x f (x) + f (x) = −g (x) = ,
x
x = sin t , on a : c’est-à-dire :
∀ x ∈ [−1 ; 1], f ( 1 − x 2 ) = 1 − x 2 f (x) , ∀ x ∈ ]0 ; +∞[, x 2 f (x) + x f (x) − f (x) = 0 (1) .
368
y1 D’autre part :
. 2
Notons .. = Y. Alors :
2x + f (x)
yn 2
= 2x + x 2 + a5 x 5 + · · · + a11 x 11 + o(x 10 )
Y + DY = 0 ⇐⇒ ∀ k ∈ {1,. . . ,n}, yk + λk yk = 0
= 2x + x 4 + 2a5 x 7 + 2a6 x 8 + 2a7 x 9 + (2a8 + a52 )x 10 + o(x 10 ) .
⇐⇒ ∀ k ∈ {1,. . . ,n}, ∃ (Ak ,Bk ) ∈ R2 ,
∀ t ∈ R, yk (t) = Ak cos ( λk t) + Bk sin ( λk t). Par unicité du DL 10 (0) de f , on déduit :
Comme cos et sin, sont bornées sur R, chaque yk est bornée 5a5 = 1, a6 = 0, a7 = 0, 2a5 = 8a8 , 2a6 = 9a9 ,
sur R, donc Y est bornée sur R, puis, comme X = ΩY, et que 2a7 = 10a10 , 2a8 + a52 = 11a11 ,
Ω ne dépend pas de t, X est bornée sur R .
d’où :
1 1 1 2
8.40 a) L’application a5 = , a6 = 0, a7 = 0, a8 = a5 = , a 9 = a6 = 0 ,
5 4 20 9
F : R × R −→ R, (x,y) −→ 2x + y 2 2 1 7
a10 = a7 = 0, a11 = (2a8 + a52 ) = .
est de classe C 1 sur l’ouvert R2 , donc, d’après le théorème de 10 11 550
Cauchy et Lipschitz, le problème de Cauchy (C) admet une so- On conclut au DL 11 (0) de f :
lution maximale et une seule, notée f, et l’intervalle de défi-
nition de f est ouvert. 1 5 1 8 7 11
f (x) = x 2 + x + x + x + o (x 11 ) .
n 5 20 550 x−→0
b) 1) Montrons, par récurrence sur n, que f est de classe C
sur I, pour tout n ∈ N .
• Puisque f est dérivable sur I, f est de classe C 0 sur I. 8.41 Si f convient, alors le second membre, dans l’énoncé,
• Si f est de classe C n sur I, alors, comme : est C 1 , donc f est C 1 , puis, en réitérant, f est C 2 .
2 On a alors :
∀ x ∈ I, f (x) = 2x + f (x) ,
f convient
f est de classe C n sur I, donc f est de classe C n+1 sur I. x x
n ⇐⇒ ∀ x ∈ R, f (x) = −1 − 2x f (t) dt + t f (t) dt
Ceci montre, par récurrence sur n, que f est de classe C 0 0
sur I, pour tout n ∈ N .
f (0) = −1
On conclut que f est de classe C ∞ sur I.
⇐⇒ x
∀ x ∈ R, f (x) = −2x f (x) − 2 f (t) dt + x f (x)
2) Puisque f est de classe C ∞ sur I, d’après le théorème de
0
Taylor-Young, f admet un développement limité à tout ordre
f (0) = −1, f (0) = 0
en 0, en particulier, f admet un DL 11 (0). ⇐⇒
On a déjà f (0) = 0 (par hypothèse), et on a : ∀ x ∈ R, f (x) = −x f (x) − 3 f (x).
f = 2x + f 2 , f = 2 + 2 f f , f (3) = 2 f 2 + 2 f f , Autrement dit, la question revient à la résolution d’un problème
f (4)
=6f f +2ff (3) de Cauchy linéaire :
,
d’où : y(0) = −1, y (0) = 0
(C)
f (0) = 0, f (0) = 2, f (3) (0) = 0, f (4) (0) = 0 . yz + x y + 3y = 0 (E).
D’après la formule de Taylor-Young, on a donc déjà : La présence de y + x y incite à considérer une nouvelle fonc-
2 /2
tion inconnue : z = ex y. On a alors :
4
f (k) (0) k
f (x) = x + o (x 4 ) = x 2 + o(x 4 ) . −x 2 /2
z, y = −xe−x
2 /2
z + e−x
2 /2
k=0
k! x−→0 y=e z,
y = (x 2 − 1)e −x 2 /2
z − 2xe−x
2 /2
z + e−x
2 /2
Le DL 11 (0) de f est donc de la forme : z .
y + x y + 3y = ex
2 /2
f (x) = x 2 + a5 x 5 + · · · + a11 x 11 + o(x 11 ) , D’où : (z − x z + 2z).
où a5 ,. . . ,a11 sont des réels à calculer. Pour l’EDL2 SSM (F) z − x z + 2z = 0 , cherchons une
D’après le théorème de Taylor-Young, puisque f est de solution sous forme polynomiale.
classe C ∞, on peut dériver terme à terme : Si z : x −→ an x n + · · · + a0 est solution de (E), où n ∈ N,
a0 ,. . . ,an ∈ R, an =
/ 0 , alors le terme de degré n du premier
f (x) = 2x + 5a5 x 4 + · · · + 11a11 x 10 + o(x 10 ) . membre de (E) doit être nul : −nan + 2an = 0 d’où : n = 2.
369
Cherchons donc une solution sous la forme : 8.43 a) Soit f une solution de (E0 ).
z : x −→ ax 2 + bx + c, (a,b,c) ∈ R3 . En reportant dans (F), L’application g : R −→ R, x −→ f (−x) est deux fois déri-
on obtient facilement b = 0, a = 1, c = −1 . vable sur R et, pour tout x ∈ R :
Ainsi, une solution particulière de (F) est :
g(x) = f (−x), g (x) = − f (−x), g (x) = f (−x) ,
z : x −→ x − 1 ,
2
d’où, pour tout x ∈ R :
et une solution particulière de (E) est : g (x) + p(x)g (x) + q(x)g(x)
−x 2 /2
y : x −→ (x 2 − 1) e . = f (−x) − p(x) f (−x) + q(x) f (−x)
De plus : y(0) = −1 et : = f (−x) + p(−x) f (−x) + q(−x) f (−x)
2
∀ x ∈ R, y (x) = 3x − x 3 e−x /2 , = ( f + p f + q f )(−x) = 0,
a) L’application continue p admet au moins une primi- g1 (0) = f 1 (0) = 1, g1 (0) = − f 1 (0) = 0 .
8.42
tive P sur I. Notons u = ze P . L’application u est dérivable sur Ainsi, f 1 et g1 sont solutions sur R du problème de Cauchy li-
I et : néaire : (E0 ), y(0) = 1, y (0) = 0.
u = z e P + zp e P = (z + pz )e P > 0 . D’après le théorème de Cauchy linéaire, on a donc g1 = f 1 ,
>0 c’est-à-dire : ∀ x ∈ R, f 1 (−x) = f 1 (x),
Il en résulte que u est strictement croissante sur I, donc u admet donc f 1 est paire.
au plus un zéro dans I. 2) D’après le théorème de Cauchy linéaire, il existe une solu-
Comme z = u e−P et que e−P ne s’annule en aucun point, on tion et une seule f 2 de (E0 ) telle que :
conclut que z admet au plus un zéro.
f 2 (0) = 0 et f 2 (0) = 1 .
b) Notons z = yy . L’application z est dérivable sur I et :
Montrons que f 2 est impaire.
z = (yy ) = yy + y 2 = y(− py − qy) + y 2 , Considérons la symétrisée g2 de f 2 . D’après a), g2 est solution
donc :
z + pz = y − q y 0.
2 2 de (E0 ) sur R, et on a :
<0 g2 (0) = f 2 (0) = 0, g2 (0) = − f 2 (0) = −1 .
Ainsi, f 2 et −g2 sont solutions du problème de Cauchy :
Montrons z + pz > 0, en raisonnant par l’absurde.
Supposons qu’il existe a ∈ I tel que : (z + pz)(a) = 0. (E0 ), y(0) = 0, y (0) = 1 .
2 2
On a alors : y (a) + − q(a) y(a) = 0, D’après le théorème de Cauchy linéaire, on a donc −g2 = f 2 ,
c’est-à-dire : ∀ x ∈ R, − f 2 (−x) = f 2 (x),
0 >0 0
donc f 2 est impaire.
donc y (a) = 0 et y(a) = 0 . Mais alors, y et la fonction
constante nulle sont solutions sur I du problème de Cauchy li- 3) • Montrons que ( f 1 , f 2 ) est libre.
y + py + qy = 0 Soit (α1 ,α2 ) ∈ R2 tel que : α1 f 1 + α2 f 2 = 0.
néaire :
y(a) = 0, y (a) = 0. On a alors aussi, par dérivation : α1 f 1 + α2 f 2 = 0.
D’après le théorème de Cauchy linéaire, il en résulte y = 0, En prenant les valeurs en 0, on a :
ce qui est exclu par l’énoncé. (α1 f 1 + α2 f 2 )(0) = 0 α1 = 0
Ce raisonnement par l’absurde montre : z + pz > 0. ⇐⇒
(α1 f 1 + α2 f 2 )(0) = 0 α2 = 0.
On peut alors appliquer le résultat de a) et conclure que z admet
au plus un zéro dans I. Ceci montre que ( f 1 , f 2 ) est libre.
370
• D’après le cours, l’ensemble S0 des solutions de (E0 ) sur R On en déduit le tableau des variations de γ :
est un R-espace vectoriel de dimension 2. D’autre part, on vient
de voir que ( f 1 , f 2 ) est une famille libre dans S0 . t −∞ t1 t2 +∞
Ceci montre, par récurrence sur n, que, pour tout n ∈ N∗ , y est y : x −→ λ ch ax + µ sh ax, (λ,µ) ∈ R2 .
de classe C n sur ]0 ; +∞[.
Cherchons une solution particulière de (E) par la méthode de
On conclut : S0 ⊂ C ∞ ( ]0 ; +∞[ ; R). variation des constantes, sous la forme :
b) D’après le théorème de Cauchy linéaire, l’application y : x −→ u(x) ch ax + v(x) sh ax ,
θ : S0 −→ R2 , y −→ y(1),y (1) où u,v sont des fonctions inconnues, dérivables, satisfaisant une
certaine condition.
est une bijection linéaire. Comme
On a, pour tout x ∈ [0 ; +∞[ :
S = y ∈ S0 ; y(1) = 2 = θ−1 ({2} × R) ,
u (x) ch ax + v (x) sh ax = 0
S est l’image réciproque par θ de la droite affine {2} × R u (x)a sh ax + v (x)a ch ax = g(x)
de R2 . Il en résulte que S est une droite affine. 1
u (x) = − g(x) sh ax
c) La courbure de γ y au point d’abscisse 1 est donnée par : a
⇐⇒
y (1) v (x) = 1 g(x) ch ax.
γy = 2 3/2 . a
1 + y (1) La solution générale de (E) est donc donnée par :
Ici : x x
1 1
y(1) = 2, y (1) = −y (1) + (1 + 1 + 1)y(1) y(x) = − ch ax g(t)sh at dt + sh ax g(t)ch at dt
a 0 a 0
= −y (1) + 6 , + λ ch ax + µ sh ax, (λ,µ) ∈ R2 .
6 − y (1) On a alors, pour tout x ∈ [0 ; +∞[ :
donc : γy = 3/2 . x
1 + y (1)2 x
y (x) = − sh ax g(t) sh at dt + ch ax g(t) sh at dt
d) D’après le théorème de Cauchy linéaire, pour tout t ∈ R, il 0 0
+ λa sh ax + µa ch a.
existe y ∈ S0 unique telle que :
λ = f (0)
y(1) = 2 et y (1) = t . y(0) = f (0)
D’où : ⇐⇒
La valeur maximale de γ y est donc la valeur maximale (si elle y (0) = f (0) µa = f (0).
existe) de l’application On conclut que, pour tout x ∈ [0 ; +∞[ :
x
6−t 1
γ : R −→ R, t −→ γ(t) = . f (x) = − ch ax g(t) sh at dt
(1 + t 2 )3/2 a 0
x
1 sh ax
L’application γ est dérivable sur R et, après un calcul élé- + sh ax g(t) ch at dt + f (0) ch ax + f (0)
mentaire, pour tout t ∈ R : a 0 a
1 x sh ax
γ (t) = (1 + t 2 )−5/2 (2t 2 − 18t − 1) . = g(t) sh a(x − t) dt + f (0) ch ax + f (0) .
a 0 a
371
• Comme, par hypothèse, g 0, et que : x x
y(x) = y(a) + y (t) dt = y(a) + f t,y(t) dt
a a
∀ x ∈ [0 ; +∞[, ∀ t ∈ [0 ; x], sh a(x − t) 0 ,
Puisque f est de classe C 1 et bornée sur R2 , l’application
on déduit :
t −→ f t,y(t) est continue et bornée sur l’intervalle borné
sh ax [a ; β[ , donc est intégrable sur [a ; β[ . Il en résulte que l’ap-
∀ x ∈ [0 ; +∞[, f (x) f (0) ch ax + f (0) . x
a
plication x −→ f t,y(t) dt , admet une limite finie
de (a, b, f, g), on déduit l’autre inégalité demandée. lorsque x −→ β− . D’après la formule vue plus haut, on dé-
duit : y(x) −→− y(a) +
.
x−→β
372
On déduit : I = ] − α ; α[, donc I est symétrique par rapport Ce raisonnement par l’absurde montre que l’extrémité droite
à 0. de I n’est pas un réel, donc est +∞.
• Et : ∀ x ∈ I, y(x) = z(x) = −y(−x), 5) Puisque y est croissante et majorée, y admet en +∞ une li-
donc y est impaire. mite finie notée
.
3) • L’application y est dérivable sur l’intervalle I et : De plus, comme on l’a vu en 3), pour tout x ∈ [0 ; +∞[ :
π
1 0 y(x) .
∀ x ∈ I, y (x) = 2 > 0 , 2
1 + x 2 + y(x)
On déduit, par passage à la limite lorsque x tend vers +∞ :
donc y est strictement croissante sur I. π
0
.
• On a de plus y(0) = 0, donc y est à valeurs 0 (sur 2
I ∩ [0 ; +∞[). On a, par exemple :
y(1) > 0, donc
> 0 .
π
• On a, pour tout x ∈ I ∩ [0 ; +∞[ : Si
= , alors, en faisant tendre x vers +∞ dans l’encadre-
2
1 1 ment obtenu plus haut, on déduit :
y (x) = 2 , +∞ +∞
1+ x2 + y(x) 1 + x2 1 1
2 dt = dt ,
0 1 + t + y(t)
2 0 1 + t2
d’où, en intégrant, pour tout x ∈ I ∩ [0 ; +∞[ :
x 1 1
contradiction, car t −→ − 2 est conti-
y(x) = y(0) + y (t) dt 1 + t2 1 + t 2 + y(t)
0
x
1 π nue, à valeurs 0 et n’est pas l’application nulle. On a donc
dt = Arctan x , π
0 1+t
= / .
2 2
2
ce qui montre que y est majorée. π
Finalement : 0 <
< .
4) Raisonnons par l’absurde : supposons qu’il existe 2
b ∈ ]0 ; +∞[ tel que : I ∩ [0 ; +∞[ = [0 ; b[ . 6) α) Récurrence.
Puisque y est croissante et majorée, y admet en b− une limite 1
• Puisque y est dérivable, donc continue, est
finie, notée L. 1 + x 2 + y2
Considérons l’application continue, donc y est continue, y est C 1 .
1
y(x) si x =
/ b • Si y est C n , pour un n ∈ N∗ , alors est C n ,
Y : [0 ; b] −→ R, x −→ 1 + x 2 + y2
L si x = b. y est C n , y est C n+1 .
Puisque y est continue sur [0 ; b[ et que y(x) −→− L, Y est On conclut : y est de classe C ∞ sur [0 ; +∞[.
x−→b
continue sur [0 ; b]. 2x + 2yy
β) Ainsi, y est C 2 et : y = − 0, car
D’autre part, Y , qui coïncide avec y sur [0 ; b[, est dérivable (1 + x 2 + y 2 )2
sur [0 ; b[ et : x 0, y 0, y 0 .
1 On conclut que y est concave sur [0 ; +∞[.
∀ x ∈ [0 ; b[, y (x) = y (x) = 2 .
1 + x 2 + y(x) 1
7) On a : y (0) = = 1.
1 + 02 + 02
Puisque y est continue sur [0 ; b[ (car dérivable), par opéra-
tions, Y est continue sur [0 ; b[, donc Y est de classe C 1 sur
[0 ; b[. y
Enfin :
2
1 1
y (x) = 2 −→−
, ᐉ
1 + x + y(x)
2 x−→b 1 + b 2 + L2
y = y(x)
−
donc Y admet en b une limite finie.
D’après le théorème limite de la dérivée, on déduit que Y est
1
de classe C 1 sur [0 ; b] et que Y (b) = .
1 + b2 + L 2
Mais alors, Y est solution de (C) sur [0 ; b], ce qui contredit la O x
maximalité de y.
373
8) Puisque y est de classe C ∞ sur [0 ; +∞[ (et même sur R), ∀ t ∈ R, φ(αX + Y ) (t) = (αX + Y )(t + T )
d’après le théorème de Taylor-Young, y admet un développe-
= αX (t + T ) + y(t + T ) = αφ(X)(t) + φ(Y )(t)
ment limité à tout ordre, y aussi, et on passe du premier au se-
cond par dérivation terme à terme. = αφ(X) + φ(Y ) (t),
En particulier, y admet un DL 5 (0) . De plus, y(0) = 0, donc : φ(αX + Y ) = αφ(X) + φ(y).
y (0) = 1, et y est impaire (sur R).
• Ainsi, φ est un endomorphisme du C-espace vectoriel S0 , et
Le DL 5 (0) de y est donc de la forme : celui-ci est de dimension finie supérieure ou égale à 1 (car égale
à n).
y(x) = x + ax 3 + bx 5 + o (x 5 ), (a,b) ∈ R2 ,
x−→0 D’après le cours (conséquence du théorème de d’Alembert),
et on a :
y (x) = 1 + 3ax + 5bx + o(x ).
2 4 4 φ admet au moins une valeur propre et un vecteur propre as-
socié. Il existe donc λ ∈ C et X ∈ S0 tels que : φ(X) = λX.
On reporte dans l’équation différentielle, présentée de préfé-
rence sous forme d’un produit que d’un quotient : Ainsi, X est une solution de (E0 ) sur R, autre que l’applica-
tion nulle, et telle que :
1
y = ⇐⇒ (1 + x 2 + y 2 )y = 1 ∀ t ∈ R, X (t + T ) = λX (t) .
1 + x 2 + y2
2
⇐⇒ 1 + x 2 + x + ax 3 + bx 5 + o(x 5 )
8.50 a) Remarquons d’abord que, puisque A est inversible et
que, pour tout t ∈ R, X (t)X (t) = A , pour tout t ∈ R, X (t)
1 + 3ax 2 + 5bx 4 + o(x 4 ) = 1
est inversible.
⇐⇒ 1 + 2x 2 + 2ax 4 + o(x 4 )
Considérons l’application
1 + 3ax 2 + 5bx 4 + o(x 4 ) = 1
Y : ] − a ; a[−→ Mn (R), t −→ Y (t) = X (t)A − AX (t) .
⇐⇒ 1 + (3a + 2)x 2 + (5b + 8a)x 4 + o(x 4 ) = 1
Puisque X est dérivable sur ] − a ; a[ , par opérations, Y est dé-
2
3a + 2 = 0 a = − rivable sur ] − a ; a[ et :
3
⇐⇒ ⇐⇒
5b + 8a = 0
16
b = , Y = (X A − AX) = X A − AX
15
= (AX −1 )A − A(AX −1 ) = AX −1 (AX − X A)X −1
en utilisant l’unicité du DL 4 (0) de l’application nulle.
= −AX −1 Y X −1 .
On conclut que y admet le DL 5 (0) suivant :
D’après le cours, le problème de Cauchy linéaire :
2 16 5
y(x) = x − x 3 + x + o (x 5 ). Y = −AX −1 Y X −1 , Y (0) = 0
3 15 x−→0
Il est clair que X 1 est dérivable sur R, et : d’inconnue Z, à valeurs dans GLn (R).
Puisque l’application :
∀ t ∈ R, X 1 (t) = X (t + T )
] − a ; a[×GLn (R) −→ Mn (R), (t,Z ) −→ AZ −1
= A(t + T )X (t + T ) = A(t)X 1 (t),
donc X 1 ∈ S0 . est de classe C 1 sur l’ouvert ] − a ; a[×GLn (R) , (C) admet
On peut donc considérer l’application : une solution maximale et une seule. D’après le cours, comme
X est solution de (C), la solution maximale est un prolonge-
φ : S0 −→ S0 , X −→ φ(X) = X 1 . ment de X.
Considérons l’application
• L’application φ est linéaire car, pour tout α ∈ C et toutes
X,Y ∈ S0 : U : ] − a ; a[−→ Mn (R), t −→ U (t) = tX (t) .
374
Puisque X est dérivable sur ] − a ; a[ , par opération, U l’est puis il existe µ ∈ R tel que :
aussi, et on a :
∀ x ∈ [−1 ; 0], y(x) = λ ex + µ .
U U = (tX)tX = t(X )tX = t (AX −1 )tX
On a alors, pour tout x ∈ [−1 ; 0] :
= tX −1 tA tX = tX −1 t(X A) = t X −1 t(AX)
a)
Ainsi, X et U sont solutions de (C) sur ] − a; a[, d’où, d’après ∀ x ∈ [−1 ; 0], λ(−x 2 ex + 2 ex − 2) = 0 ,
le cours : ∀ t ∈ ] − a ; a[, U (t) = X (t),
donc λ = 0, d’où : ∀ x ∈ [−1 ; 0], y(x) = 0.
c’est-à-dire : ∀ t ∈ ] − a ; a[, tX (t) = X (t).
En particulier, y est solution de (E0 ) sur [−1 ; 1] et
On conclut que, pour tout t ∈ ] − a ; a[ , la matrice X (t) est sy- y(0) = 0, y (0) = 0 . D’après le théorème de Cauchy linéaire,
métrique. le problème de Cauchy linéaire
y − x 2 y + y = 0
8.51 Puisque (E0 ) est une EDL2 SSM, normalisée, à coeffi- (C)
cients continus sur l’intervalle [−1 ; 1], d’après le cours, S0 est y(0) = 0, y (0) = 0
un R-espace vectoriel de dimension 2. Nous allons montrer que
d’inconnue y : [−1 ; 1] −→ R, admet une solution et une
les applications N1 ,N2 : S0 −→ R définies, pour tout y ∈ S0 ,
seule. Comme y et la fonction constante nulle sont solutions
par ;
0 1 de (C), on déduit : y = 0.
N1 (y) = |y − y |, N2 (y) = |y + y | , Ceci montre que N1 est une norme sur S0 .
−1 0
2) On montre, de même, que N2 est une norme sur S0 .
sont des normes sur S0 . Comme S0 est un R-ev de dimension
finie (égale à 2), il en résultera que N1 et N2 sont équivalentes, 3) Puisque N1 et N2 sont des normes sur le R-espace vectoriel
d’où, en particulier, le résultat demandé. S0 qui est de dimension finie (égale à 2), d’après le cours, N1
1) Étude de N1 : et N2 sont équivalentes, donc, en particulier, il existe α ∈ R∗+
tel que :
• On a, pour toutes y1 ,y2 ∈ S0 :
0 ∀ y ∈ S0 , N1 (y) αN2 (y) ,
N1 (y1 + y2 ) = (y1 + y2 ) − (y1 + y2 )
−1 d’où le résultat demandé.
0
= (y − y ) + (y − y )
1 1 2 2
−1
0 0
8.52 a) Notons, pour k ∈ {1,2} :
|y1 −y |+ 1 |y2 − y2 | = N2 (y1 ) + N2 (y2 ). z k : R −→ C, x −→ yk (x + T ) .
−1 −1
• On a, pour tout α ∈ R et toute y ∈ S0 : Soit k ∈ {1, 2}. L’application z k est deux fois dérivable sur R
0 et, pour tout x ∈ R :
N1 (αy) = (αy) − (αy)
−1 z k (x) + f (x)z k (x) = yk (x + T ) + f (x)yk (x + T )
0
= yk (x + T ) + f (x + T )yk (x + T )
= |α| |y − y | = |α|N1 (y).
−1 = (yz k + f yk )(x + T ) = 0 ,
• Soit y ∈ S0 telle que N1 (y) = 0.
donc z k est solution de (E0 ) sur R.
Comme y = x 2 y − y et que yest deux fois dérivable, y est
Comme (y1 ,y2 ) est une base du R-ev S0 des solutions de (E0 ),
dérivable, donc, en particulier, y est de classe C 2 .
0 il existe (αk ,βk ) ∈ R2 tel que : z k = αk y1 + βk y2 ,
Ainsi, |y − y | = 0, et |y − y | est continue et 0, c’est-à-dire : ∀ x ∈ R, yk (x + T ) = αk y1 (x) + βk y2 (x).
−1
d’où : ∀ x ∈ [−1 ; 0], y (x) − y (x) = 0. b) Notons
Par résolution de cette EDL1 d’inconnue y , il existe λ ∈ R tel y1 (x)
Y : R −→ M2,1 (C), x −→ Y (x) = .
que : ∀ x ∈ [−1 ; 0], y (x) = λ ex , y2 (x)
375
On a, pour tout x ∈ R : En dérivant, on obtient :
y1 (x + T ) α1 y1 (x) + β1 y2 (x) ∀ x ∈ R, (B A − I2 )Y (x) = 0 .
Y (x + T ) = =
y2 (x + T ) α2 y1 (x) + β2 y2 (x)
En groupant les colonnes en matrices carrées d’ordre deux,
α1 β1 y1 (x)
= = AY (x). on a :
α2 β2 y2 (x)
y1 (x) y1 (x)
Mais, de la même façon, puisque f est aussi −T-périodique, il ∀ x ∈ R, (B A − I2 ) =0.
y2 (x) y2 (x)
existe B ∈ M2 (C) telle que :
∀ x ∈ R, Y (x − T ) = BY (x) . Comme (y1 ,y2 ) est une base de S0 , d’après le cours, le wrons-
y1 y2
On a alors : kien w = y1 y2 − y1 y2 = n’est pas la fonction nulle,
y1 y2
∀ x ∈ R, d’où B A − I2 = 0, et on conclut que A est inversible.
Y (x) = Y (x + T ) − T = BY (x + T ) = B AY (x) ,
c’est-à-dire : ∀ x ∈ R, (B A − I2 )Y (x) = 0.
376
Fonctions CHAPITRE 9
de plusieurs
variables réelles
377
Chapitre 9 • Fonctions de plusieurs variables réelles
378
Les méthodes à retenir
Pour montrer qu’une application Commencer par montrer que φ est de classe C 1 sur U et bijective.
φ : U −→ V Ensuite :
est un C1 -difféomorphisme • montrer que φ−1 est de classe C 1 sur V, si φ−1 est exprimable
(ou un Ck -difféomorphisme,
ou un C∞-difféomorphisme)
➥ Exercice 9.11
d’un ouvert U de Rn
• montrer que le jacobien de φ en tout point (x,y) de U n’est pas nul.
sur un ouvert V de Rn , n 2
➥ Exercice 9.10.
• Essayer d’abord d’appliquer les théorèmes généraux, en particulier
Pour étudier le théorème de composition des applications de classe C 2 (ou C n,
l’existence et la valeur ou C ∞ ), et calculer successivement les dérivées partielles pre-
des dérivées partielles secondes mières, puis les dérivées partielles secondes (puis successives).
(ou successives) ➥ Exercices 9.2, 9.3
d’une fonction
de deux variables réelles • En un point litigieux (c’est-à-dire en lequel les théorèmes généraux
ou de plusieurs variables réelles ne s’appliquent pas), étudier successivement les dérivées partielles
premières, puis les dérivées partielles secondes (ou successives),
comme indiqué plus haut.
379
Chapitre 9 • Fonctions de plusieurs variables réelles
Pour montrer • Montrer que, pour tout x fixé, l’équation f (x,y) = 0 (d’inconnue y)
qu’une égalité f (x,y) = 0 admet une solution et une seule, en étudiant les variations de la fonc-
définit globalement y tion y −→ f (x,y).
comme fonction de x, • Pour étudier ϕ : x −→ y , montrer que le théorème des fonctions
puis pour étudier implicites s’applique localement et que la fonction implicite locale
la fonction ϕ : x −→ y est restriction de ϕ.
➥ Exercice 9.25.
∂P ∂Q
1) Si ω est fermée sur U , c’est-à-dire si = , et si U est étoilé,
∂y ∂x
alors ω admet des primitives sur U .
Chercher les applications F : U −→ R de classe C 1 telles que :
∂F ∂F
=P (1) et =Q (2) .
∂x ∂y
Intégrer par exemple dans (1) par rapport à x, et obtenir (si x varie
dans un intervalle) : F(x,y) = P(x,y) dx + G(y),
381
Chapitre 9 • Fonctions de plusieurs variables réelles
Montrer que g est de classe C 2 sur U et que, pour tout (x,y,z) ∈ U, on a, en notant
2
ρ = x 2 + y 2 + z 2 : g(x,y,z) = f (ρ) + f (ρ), où désigne le laplacien.
ρ
a) R2 , 4x + 2y − x 2 − y 2 − 2x 3 b) R2 , x y + x 3 y 2 .
9.8 Exemples d’étude de limite pour des fonctions de deux variables réelles
Étudier l’existence et la valeur éventuelle d’une limite finie en (0,0) pour les fonctions f de deux
variables réelles définies par les formules suivantes :
xy x2 y x 3 y4 x y4 ex y − 1
a) b) c) d) e) .
x2 + x y + y2 x2 − x y + y2 x4 + y6 x4+ y6 ex − 1
382
Énoncés des exercices
∂f ∂f x
∀ (x,y) ∈ (R∗+ )2 , x (x,y) + y (x,y) = ,
∂x ∂y x 2 + y2
en utilisant les coordonnées polaires.
383
Chapitre 9 • Fonctions de plusieurs variables réelles
x 4 + y4 − z4
L’application f : U −→ R, (x,y,z) −→ admet-elle une limite (finie ou infinie)
x 2 + y2 − z2
en (0,0,0) ?
g(z) − g(z 0 )
(2) pour tout z 0 ∈ U, l’application z −→ admet une limite finie h(z 0 ) lorsque
z − z0
z −→ z 0 .
b) Établir que l’application f : GLn (R) −→ Mn (R), X −→ X −1 est de classe C 1 et calculer sa
différentielle.
384
Du mal à démarrer ?
Du mal à démarrer ?
9.1 Seul le point (0,0) pose problème. 9.9 Utiliser, par exemple, des développements limités.
• Pour montrer la continuité en (0,0), majorer convenablement 9.10 Pour montrer que f est bijective, se ramener à une équation
| f (x,y) − f (0,0)|. d’inconnue x, et montrer, par étude de variations d’une fonc-
• Pour montrer que f n’est pas de classe C 1 sur R2 , montrer que tion, que cette équation admet une solution et une seule.
x −→ f (x,x) n’est pas dérivable en 0.
Utiliser le théorème de caractérisation des C 1-difféomor-
9.2 Décomposer P sur la base canonique, et examiner le cas phismes.
de Xk .
∂g ∂2g 9.11 Montrer que φ est bijective, en exprimant sa réciproque.
9.3 Calculer (x,y,z) à l’aide de f (ρ), x, ρ, puis 2 (x,y,z) Appliquer ensuite la définition d’un C ∞ -difféomorphisme.
∂x ∂x
1
à l’aide de f (ρ), f (ρ), f (ρ), x, ρ, et en déduire ∆g(x,y,z).
9.12 Appliquer le théorème de dérivation sous le signe , pour
0
9.4 Résoudre l’EDP2 f xy = 0 et traduire ensuite la deuxième montrer que J est de classe C 1 et exprimer J .
condition.
9.13 En notant φ : (θ, ρ) −→ (ρ cos θ, ρ sin θ) et g = f ◦ φ,
9.5 a) Déterminer les points critiques de f, puis, en ces points, ∂g
calculer .
calculer s 2 − rt. ∂ρ
L’EDP1 proposée se ramène à une EDP1 d’inconnue g , plus
b) Déterminer les points critiques de f, puis étudier, par exemple,
simple à résoudre. Revenir à f.
f (x,x) − f (0,0) et f (x,−x) − f (0,0).
9.14 En notant φ : (x,y) −→ (x + y, x − y) et g = f ◦ φ −1 , cal-
9.6 a) Appliquer le théorème des fonctions implicites.
culer les dérivées partielles premières de f en fonction de celles
b) Utiliser le théorème de Taylor-Young pour l’existence du de g , puis calculer deux des dérivées partielles successives de f
DL 2 (0,0) de f, et calculer celui-ci par coefficients indéterminés. en fonction des dérivées partielles de g .
9.7 Montrer que le théorème des fonctions implicites s’ap- L’EDP2 de l’énoncé se ramène à une EDP2 d’inconnue g , plus
plique. simple à résoudre. Revenir à f.
9.8 a) Étudier f (x,0) et f (x,x) . 9.15 Déterminer les points critiques de f : il y en a un seul, (0,0).
Étudier, par exemple, f (x,x 2 ).
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
385
Chapitre 9 • Fonctions de plusieurs variables réelles
Pour déterminer les primitives de ω1 sur U, résoudre une des admet une borne supérieure et que celle-ci est atteinte.
deux EDP1 puis reporter dans l’autre EDP1. Déterminer les points critiques de f sur l’intérieur de C et en
déduire que la borne supérieure de f est atteinte sur le bord
9.19 Noter X = y + z, Y = z + x, Z = x + y , puis majorer
de C. Étudier la restriction de f au bord de C.
convenablement | f (x,y,z)| .
√ 2è méthode : Se ramener à une étude d’extrémum pour une fonc-
9.20 Étudier f (x,0,0) et f (x,x, 2 x + x 4 ) . tion numérique d’une seule variable réelle :
9.21 Utiliser la formule de Taylor-Young.
Considérer, pour y ∈ [0 ; 2] fixé, l’application
9.22 a) GLn (R) = det−1 (R∗ ). h : [0 ; 2 − y] −→ R, x −→ f (x,y) ,
b) • Utiliser la formule : déterminer Sup h(x), puis étudier l’expression obtenue, en
1 x∈[0;2−y]
∀ X ∈ GLn (R), X −1 = t
com (X) fonction de y . Il pourra alors être commode de poser t = y − 1.
det (X)
pour montrer que f : X −→ X −1 est de classe C1 sur l’ouvert
GLn (R) . 9.25 a) L’étude du cas x = 0 est immédiate. Si x = 0 , étudier
√
f x : [ x ; +∞[−→ R, y −→ y 3 − 2x y + x 3 .
• Pour déterminer d X f , calculer, pour H assez petite, √
(X + H )−1 − X −1 , en faisant apparaître X − (X + H ). b) 1) Calculer f x (2 x), et déduire la continuité de ϕ en 0.
ϕ(x) − ϕ(0)
9.23 Considérer 2) Montrer −→ +∞.
t x −0 x−→0
e −1
si t = 0 c) Utiliser le théorème des fonctions implicites et montrer que,
ϕ : R −→ R, t −
→ t
pour tout x0 ∈ ]0 ; 1], ϕ est de classe C ∞ au voisinage de x0.
1 si t = 0.
386
Corrigés des exercices
donc : f (x,y) −→ 0 = f (0,0), 9.3 Puisque (x,y,z) −→ x 2 + y 2 + z 2 est de classe C 2
(x,y)−→(0,0)
ce qui montre que f est continue en (0,0). sur U et à valeurs > 0 , et que f est de classe C 2 sur ]0 ; +∞[,
par composition, l’application
Il en résulte que f est continue sur R2 .
g : (x,y,z) −→ f ( x 2 + y 2 + z 2 ) est de classe C 2 sur U.
• Considérons l’application
On a, en notant ρ = x 2 + y 2 + z 2 , pour tout (x,y,z) ∈ U :
g : R −→ R, x −→ g(x) = f (x,x) .
On a : ∂g x
(x,y,z) = f (ρ) ,
∂x ρ
g(x) − g(0) sin (x 2 ) x 1
= ∼ −→ ± . puis :
x −0 2x|x| x−→0 2|x| x−→0± 2
2
∂2g x 1 −1 x
Ainsi, g n’est pas dérivable en 0. (x,y,z) = f (ρ) + f (ρ) + f (ρ)x 2
∂x2 ρ ρ ρ ρ
Si f était de classe C 1 sur R2 , par composition, g serait de 2
x 1 x2
classe C 1 sur R, contradiction. = f (ρ) 2 + f (ρ) − f (ρ) 3 ,
ρ ρ ρ
On conclut : f n’est pas de classe C 1 sur R2 .
et de même par rapport à y ou à z.
∂2g ∂2g ∂2g
9.2 Rappelons qu’une application f : U −→ C , de classe D’où : ∆g(x,y,z) = + 2 + 2
∂x 2 ∂y ∂z
C 2 sur un ouvert U de R2 est dite harmonique si et seulement
si son laplacien est nul, le laplacien de f étant : x 2 + y2 + z2 1 x 2 + y2 + z2
= f (ρ) + 3 f (ρ) − f (ρ)
∂2 f ∂2 f ρ2 ρ ρ3
f = + . 2
∂x2 ∂ y2 = f (ρ) + f (ρ).
ρ
Vu la linéarité du laplacien, décomposons le polynôme P sur
la base canonique :
9.4 1) Soit f convenant. Par résolution de l’EDP2 f xy = 0,
n
P= ak Xk , où n ∈ N, a0 ,. . . ,an ∈ C. il existe A,B : R −→ R de classe C 2 telles que :
k=0 ∀ (x,y) ∈ R2 , f (x,y) = A(x) + B(y).
Notons, pour tout k ∈ {0,. . . ,n} : On a, pour tout x ∈ R :
n et donc : ∀ (x,y) ∈ R2 , f (x,y) = A(x) − A(y).
Ainsi : f = ak ek .
k=0
2) Réciproquement, pour toute application A : R −→ R de
n classe C 2 sur R, l’application
Puisque ∆ est linéaire, on a : ∆ f = ak ∆ek .
k=0 f : R2 −→ R, (x,y) −→ A(x) − A(y)
Et, pour tout k ∈ {0,. . . ,n} et tout (x,y) ∈ R2 :
est de classe C 2 sur R2 et convient.
∂ek ∂ek On conclut que les applications cherchées sont les
(x,y) = k(x + i y)k−1 , (x,y) = i k(x + i y)k−1 ,
∂x ∂y
f : R2 −→ R, (x,y) −→ A(x) − A(y) ,
∂ 2 ek
puis : (x,y) = k(k − 1)(x + i y)k−2 , où A : R −→ R est de classe C 2 sur R.
∂x2
387
9.5 Dans chacun des deux exemples, f est de classe C 2 sur b) Puisque ϕ est de classe C ∞ sur V, d’après le théorème de
Taylor-Young, ϕ admet, en particulier, un développement li-
l’ouvert R2 .
mité à l’ordre 2 en (0,0). Celui-ci est de la forme :
a) On a, pour tout (x,y) ∈ R2 :
ϕ(x,y) = 1 + αx + βy + ax 2 + bx y + cy 2
f x (x,y) = 4 − 2x − 6x 2
+ o (x 2 + y 2 ),
(x,y)−→(0,0)
f y (x,y) = 2 − 2y,
où α, β, a, b, c ∈ R sont à calculer.
donc f admet deux points critiques exactement : En reportant dans la relation définissant ϕ(x,y), on a, pour tout
A(−1, 1), B(2/3, 1) . (x,y) ∈ V :
388
9.8 a) On a : f (x,0) = 0 −→ 0 et : D’autre part, le résultat obtenu est aussi vrai lorsque y = 0
x−→0
(et x =
/ 0).
x2 1 1 y ϕ(x y)
f (x,x) = = −→ =
/ 0, Ainsi : ∀ (x,y) ∈ R∗ × R, f (x,y) = .
3x 2 3 x−→0 3 ϕ(x)
donc f n’a pas de limite en (0,0). Comme ϕ est continue sur R et ne s’annule en aucun point,
b) On a, par mise d’un trinôme sous forme canonique, pour tout par opérations, on conclut :
(x,y) ∈ R2 : f (x,y) −→ 0.
(x,y)−→(0,0)
x 2 3 2
x 2 − x y + y2 = y − + x .
2 4
9.9 On a, par développements limités en 0 :
En particulier, f est définie sur R2 − {(0,0)}. x
e − 1 = x 1 + ε1 (x) , où ε1 (x) x−→0
−→ 0
De plus, pour tout (x,y) ∈ R − {(0,0)} :
2
ln (1 + x) = x 1 + ε2 (x) , où ε2 (x) −→ 0,
x 2 |y| |y| x−→0
| f (x,y)| = 2 −→ 0.
x 3 3/4 (x,y)−→(0,0)
y− + x2 d’où :
2 4
(ex − 1) ln (1 + y) − (e y − 1) ln (1 + x)
On conclut : f (x,y) −→ 0.
(x,y)−→(0,0)
= x y 1 + ε1 (x) 1 + ε2 (y) − 1 + ε1 (y) 1 + ε2 (x)
c) En notant X = x 2 et Y = |y|3 , on a :
= x y ε1 (x) + ε2 (y) + ε1 (x)ε2 (y)
|x|3 y 4 X 3/2 Y 4/3
| f (x,y)| = = . −ε1 (y) − ε2 (x) − ε1 (y)ε2 (x)
x 4 + y6 X2 + Y 2
= x yε(x,y) ,
Puis, en notant ρ = (X 2 + Y 2 )1/2 :
où : ε(x,y) −→ 0.
X 3/2 Y 4/3 ρ3/2 ρ4/3 (x,y)−→(0,0)
= ρ5/6 −→ 0 .
X2 + Y 2 ρ2 ρ−→0 Donc :
x y ε(x,y) x y
On conclut : f (x,y) −→ 0. | f (x,y)| = 2 = |ε(x,y)|
(x,y)−→(0,0)
x + y2 x 2 + y2
d) Soit α > 0 fixé à choisir. 1
x 1+4α
|ε(x,y)| −→ 0.
2 (x,y)−→(0,0)
On a : f (x,x α ) = 4 .
x + x 6α On conclut : f (x,y) −→ 0.
(x,y)−→(0,0)
2
Pour α = , de sorte que 6α = 4, on a :
3
f (x,x 2/3 ) =
x 11/3 1
= 1/3 −→ +∞ .
9.10 Il est clair que f est de classe C 1 sur R2 . Pour tout (x,y)
2x 4 2x x−→0 de R2 , la matrice jacobienne de f en (x,y) est :
On conclut : f n’a pas de limite en (0,0).
3x 2 + 3e y 3xe y
∗
e) Ici : Def ( f ) = R × R. J f (x,y) = ,
−2x 1
Considérons l’application
et − 1 qui est inversible car :
si t =
/ 0
ϕ : R −→ R, t −→ t det J f (x,y) = 3x 2 + 3e y + 6x 2 e y > 0.
1 si t = 0.
Montrons que f est bijective.
et − 1
Comme ϕ(t) = −→ 1 = ϕ(0), Soit (X,Y ) ∈ R2 fixé. On a, pour tout (x,y) de R2 :
t t−→0
ϕ est continue en 0, puis ϕ est continue sur R. X = x 3 + 3xe y
f (x,y) = (X,Y ) ⇐⇒
Y = y − x2
On a, pour tout (x,y) ∈ (R∗ )2 :
2
ex y − 1 ex y − 1 x y ϕ(x y) 3eY xex + x 3 − X = 0
f (x,y) = x =y = . ⇐⇒
e −1 x y ex − 1 ϕ(x) y = x 2 + Y.
389
2
L’application ϕ : x −→ 3eY xex + x 3 − X est de classe C 1 • pour tout y ∈ R , F(·,y) est continue par morceaux et inté-
sur R, strictement croissante sur R, et lim ϕ(x) = −∞ , grable sur le segment [0 ; 1]
x→−∞
lim ϕ(x) = +∞ ; il existe donc x ∈ R , unique, tel que ∂F
• existe sur [0 ; 1] × R
x→+∞
∂y
ϕ(x) = 0 .
∂F
Ceci montre que le système d’équations précédent, d’inconnue • pour tout x ∈ [0 ; 1], (x,·) est continue sur R
(x,y), admet une solution et une seule, et donc que f est bi- ∂y
jective. ∂F
• pour tout y ∈ R , (·,y) est continue par morceaux sur
Finalement, f est un C -difféomorphisme de R sur R .
1 2 2 ∂y
[0 ; 1]
∂F
9.11 • U =]0 ; +∞[2 est un ouvert de R2 et, d’après les théo- • vérifie l’hypothèse de domination locale sur [0 ; 1] × R,
∂y
rèmes généraux, φ est de classe C ∞ sur U. ∂F
• Montrons que φ est une bijection de U sur U et explici- car est continue sur R2 , donc bornée sur tout compact
∂y
tons φ−1 . de R2 .
Il est d’abord clair que : ∀ (x,y) ∈ U, φ(x,y) ∈ U. 1
D’après le théorème de dérivation sous le signe , J est de
Soit (u,v) ∈ U. On a, pour tout (x,y) ∈ U : 0
391
Mais, on sait (par étude de variations de fonctions, par exemple) D’après le cours, il en résulte que f est bornée et atteint ses
que : ∀ t ∈ ]0 ; +∞[, | sin t| < t < sh t, bornes. Notons M = Sup f (x,y).
(x,y)∈T
sin 2x
d’où ici : < 1 et sin 2y < 1, contradiction.
sh 2x sh 2y Comme f s’annule en tout point du bord de T et que, par
exemple, f (π/4, π/4) > 0, f atteint M en un point de l’in-
Ceci montre : x = 0 ou y = 0. térieur T ◦ de T. Comme f est de classe C 1 sur T ◦ , ce point
Si x = 0, alors : est un point critique de f.
sh y sin y • Recherche des points critiques de f :
(S) ⇐⇒ = ⇐⇒ th y = tan y .
ch y cos y On a, pour tout (x,y) ∈ T ◦ :
Mais on sait (par étude de variations de fonctions, par exemple) f x (x,y) = 0
que : ∀ t ∈ ]0 ; π/2[, 0 < th t < t < tan t.
f y (x,y) = 0
Il s’ensuit : y = 0.
Ainsi, f admet un point critique et un seul, le point (0,0). sin y cos x sin (x + y) + sin x cos (x + y) = 0
=/ 0
• Étude en (0,0) :
⇐⇒
sin x cos y sin (x + y) + sin y cos (x + y) = 0
On a :
=
/ 0
f (x,x 2 ) = tan x th (x 2 ) − th x tan (x 2 )
sin (2x + y) = 0 2x + y ≡ 0 [π]
x3 ⇐⇒ ⇐⇒
= x+ + o(x 3 ) x 2 + o(x 4 )
3 sin (x + 2y) = 0 x + 2y ≡ 0 [π]
x3
− x− + o(x 3 ) x 2 + o(x 4 ) x ≡ y [π]
3 ⇐⇒ ⇐⇒ x = y = π/3.
x ≡ 0 [π/3]
2 2 5
= x 5 + o(x 5 ) ∼ x .
3 x−→0 3 • On conclut :
√
Il en résulte, au voisinage de 0 : 3 3
Sup f (x,y) = f (π/3, π/3) = .
(x,y)∈[0 ;+∞[2 ;x+y π 8
f (x,x 2 ) > 0 pour x > 0
f (x,x 2 ) < 0 pour x < 0.
1
On déduit que f n’a pas d’extrémum local en (0,0). 9.17 Rappelons : ∀ (x,y) ∈ R2 , |x y| (x 2 + y 2 ).
2
Finalement, f n’a pas d’extrémum local. Soit (x,y,z) ∈ R3 tel que x 2 + y 2 + z 2 = 9 .
On a alors :
1 2
9.16 • Existence de la borne supérieure : • x y + z2 (x + y 2 ) + z 2 x 2 + y 2 + z 2 = 9,
2
Notons T = (x,y) ∈ [0 ; +∞[2 ; x + y π .
atteint (au moins) en (x,y,z) = (0,0,3) .
y 1
• x y + z 2 − (x 2 + y 2 ) + z 2
2
1 3 9 3 9
= − (x 2 + y 2 + z 2 ) + z 2 = − + z 2 − ,
2 2 2 2 2
√ √
atteint (au moins) en (x,y,z) = (3/ 2, −3/ 2, 0).
On conclut que les bornes inférieures et supérieures demandées
sont, respectivement : −9/2, 9 .
T
9.18 a) Notons P,Q les coefficients de ω :
x 2 + y 2 + z 2 + x y + x z + yz = 0 ⇐⇒ X 2 + Y 2 + Z 2 = 0
X =0 x = 0
y+z =0
x
O
⇐⇒ Y = 0 ⇐⇒ x + z = 0 ⇐⇒ y = 0
Z =0 x+y=0 z = 0.
x4 (x − x0 ) f x (x0 ,y0 )
9.20 On a : f (x,0,0) = = x 2 −→ 0 et : −→ h(z 0 ) ,
x2 x−→0 x − x0 x−→x0
√
√ 2x 4
− ( 2 x + x 4 )4
f (x, x, 2 x + x 4 ) = √ donc : h(z 0 ) = f x (x0 ,y0 ),
2x − ( 2 x + x 4 )2
2
2x 4 − 4x 4 + o(x 4 ) et, pour x = x0 et y variable :
= √
2x 2 − 2x 2 + 2 2 x 5 + o(x 5 ) (y − y0 ) f y (x0 ,y0 )
−→ h(z 0 ) ,
−2x 4 + o(x 4 ) 1 i (y − y0 ) y−→y0
= √ ∼ √ −→ +∞,
−2 2 x 5 + o(x 5 ) x−→0 2 x x−→0+ donc : h(z 0 ) = −i f y (x0 ,y0 ).
donc f n’a pas de limite, ni finie ni infinie, en (0,0,0) .
Il en résulte : f x (x0 ,y0 ) = −i f y (x0 ,y0 ),
394
2) Soit X ∈ GLn (R). 9.24 1re méthode : Étude d’extrémum pour une fonction nu-
Puisque GLn (R) est un ouvert de Mn (R), il existe ε > 0 tel mérique de deux variables réelles :
que :
Notons C = (x,y) ∈ [0 ; +∞[2 ; x + y 2 ,
∀ H ∈ Mn (R), ||H || ε ⇒ X + H ∈ GLn (R) . f : C −→ R, (x,y) −→ x 2 y 2 (x 2 + y 2 ) .
On a, pour toute H ∈ Mn (R) telle que ||H || ε : y
f (X + H ) − f (X) = (X + H )−1 − X −1 2
= (X + H )−1 X − (X + H ) X −1 = −(X + H )−1 H X −1 ,
d’où :
f (X + H ) − f (X) + X −1 H X −1
C
= X −1 − (X + H )−1 H X −1 .
Notons L X : Mn (R) −→ Mn (R), H −→ −X −1 H X −1 .
Il est clair que L X est linéaire. O 2 x
D’autre part, comme l’application f est continue sur GLn (R),
• Existence de la borne supérieure de f :
on a : (X + H )−1 −→ X −1 ,
H −→0 Il est clair que C est fermé borné dans R2 , donc C est com-
−1 −1
−1
donc : X − (X + H ) HX = o (||H ||). pact. D’autre part, par les théorèmes généraux, f est continue
H −→0
sur C. D’après le cours, il en résulte que f est bornée et
On obtient : f (X + H ) = f (X) + L X (H ) + o (||H ||) . atteint ses bornes. En particulier, la borne supérieure deman-
H −→0
dée existe et est atteinte.
On conclut que, pour tout X ∈ GLn (R), L X est la différen-
• Recherche des points critiques :
tielle de f en X. Autrement dit :
Notons C ◦ l’intérieur de C, c’est-à-dire :
∀ X ∈ GLn (R), ∀ H ∈ Mn (R), d X f (H ) = L X (H ) .
C ◦ = (x,y) ∈ [0 ; +∞[2 ; x > 0, y > 0, x + y < 2 .
+∞ n
t ce qui est exclu.
On sait: ∀ t ∈ R, et = ,
n=0
n! Ceci montre que f n’a pas de point critique dansC ◦ , donc f
d’où : n’a pas d’extrémum local dans C ◦ .
Comme on a vu plus haut que le maximum de f est atteint, il
et − 1 1
+∞ n
t
+∞ n−1
t
+∞
tn
∀ t ∈ R∗ , = = = . en résulte que ce maximum n’est pas atteint dans C ◦ , donc est
t t n=1 n! n=1
n! n=0
(n + 1)! atteint au bord de C.
Comme de plus ϕ(0) = 1, on obtient : • Étude de f au bord de C :
f (1,1) = 2 > 0
+∞
tn
∀ t ∈ R, ϕ(t) = .
(n + 1)! Comme : ∀ x ∈ [0 ; 2], f (x,0) = 0
n=0
Ceci montre que ϕ est développable en série entière en 0, de ∀ y ∈ [0 ; 2], f (0,y) = 0,
rayon infini, donc ϕ est de classe C ∞ sur R, puis, par com- le maximum de f est atteint en un point du segment
position, f est de classe C ∞ sur R2 .
S = (x,y) ∈ [0 ; +∞[2 ; x + y = 2 .
395
Il est clair que, lorsque (x,y) décrit S, le produit • Supposons x = / 0. Considérons
p = x y = x(2 − x) décrit [0 ; 1] . √
f x : [ x ; +∞[−→ R, y −→ y 3 − 2x y + x 3 .
On a, pour tout (x,y) ∈ S : √
L’application f x est dérivable sur [ x ; +∞[ et, pour tout
f (x,y) = x 2 y 2 (x 2 + y 2 ) = p2 (4 − 2 p) = 4 p2 − 2 p3 . √
y ∈ [ x ; +∞[ :
L’application g : [0 ; 1] −→ R, p −→ 4 p2 − 2 p3 est déri- ( f x ) (y) = 3y 2 − 2x 3x − 2x = x > 0 ,
vable et, pour tout p ∈ [0 ; 1] : √
donc f x est strictement croissante sur [ x ; +∞[ .
g ( p) = 8 p − 6 p2 = 2 p(4 − 3 p) 0 , √ √
De plus : f x ( x) = −x x + x 3 = −x 3/2 (1 − x 3/2 ) 0
donc g est croissante sur [0 ; 1] .
et f x (y) −→ +∞.
Il s’ensuit : Sup g( p) = g(1) = 2. y−→+∞
√
p∈[0 ;1] Puisque f x est continue et strictement croissante sur [ x ; +∞[ ,
On conclut que Sup x 2 y 2 (x 2 + y 2 ) , il en résulte que l’équation y 3 − 2x y + x 3 = 0, d’inconnue
(x,y)∈[0 ;+∞[2 ; x+y 2 √
y ∈ [ x ; +∞[, admet une solution et une seule, notée ϕ(x).
existe, est égale à 2, et est atteinte en (1,1) et en ce point seu-
b) 1) On a, pour tout x ∈ [0 ; 1] :
lement.
√ √
f x (2 x) = 4x x + x 3 0 ,
2è méthode : Se ramener à une étude d’extrémum pour une fonc-
√
tion numérique d’une variable réelle : donc : ϕ(x) 2 x .
• Pour y ∈ [0 ; 2] fixé, considérons l’application : √ √
Comme : ∀ x ∈ [0 ; 1], x ϕ(x) 2 x,
h : [0 ; 2 − y] −→ R, on déduit, par théorème d’encadrement :
x −→ h(x) = f (x,y) = x y (x + y ) = x y + x y .
2 2 2 2 4 2 2 4
ϕ(x) −→ 0 = ϕ(0) ,
x−→0
L’application h est dérivable sur [0 ; 2 − y] et :
et on conclut que ϕ est continue en 0.
∀ x ∈ [0 ; 2 − y], h (y) = 4x 3 y 2 + 2x y 4 2) On a, pour tout x ∈ ]0 ; 1] :
= 2x y 2 (2x 2 + y 2 ) 0 , √
ϕ(x) − ϕ(0) ϕ(x) x 1
donc h est croissante sur [0 ; 2 − y] . = = √ −→ +∞ ,
x −0 x x x x−→0+
Il en résulte que h admet une borne supérieure et que celle-
ci est atteinte en 2 − y : donc ϕ n’est pas dérivable en 0.
c) Notons F : R2 −→ R, (x,y) −→ y 3 − 2x y + x 3 .
Sup h(x) = h(2 − y) = (2 − y)2 y 2 (2 − y)2 + y 2 .
x∈[0 ;2−y] Soit x0 ∈ ]0 ; 1] fixé.
• Par commodité, notons t = y − 1 et : • L’application F est de classe C 1 sur l’ouvert R2 .
k : [−1 ; 1] −→ R, t −→ k(t) = h(2 − y) • On a f x0 ,ϕ(x0 ) = 0, par définition de ϕ.
= (1 + t)2 (1 − t)2 (1 + t)2 + (1 − t)2 • On a : ∀ (x,y) ∈ R2 , f y (x,y) = 3y 2 − 2x, donc :
= 2(1 − t ) (1 + t ).
2 2 2
2
Fy x0 ,ϕ(x0 ) = 3 ϕ(x0 − 2x0 3x0 − 2x0 = x0 > 0 ,
L’application k est dérivable sur [−1 ; 1] et, par simple
calcul, pour tout t ∈ [−1 ; 1] :
donc : Fy x0 ,ϕ(x0 ) =/ 0.
k (t) = −2t (1 − t 2 )(1 + 3t 2 ) 0 , D’après le théorème des fonctions implicites, il existe un in-
tervalle ouvert Ix0 centré en x0 , un intervalle ouvert Jx0 centré
donc k est croissante sur [−1 ; 0] et décroissante sur [0 ; 1] .
en ϕ(x0 ), et une application ϕx0 : Ix0 −→ Jx0 unique, tels
Il en résulte que k atteint sa borne supérieure en t = 0, c’est-
que :
à-dire pour y = 1, et alors x = 2 − y = 1 .
On conclut que Sup x 2 y 2 (x 2 + y 2 ) existe, est ∀ (x,y) ∈ Ix0 × Jx0 , f (x,y) = 0 ⇐⇒ y = ϕx0 (x)
(x,y)∈[0 ;+∞[2 ; x+y 2
égale à 2, et est atteinte en (1,1) et en ce point seulement. et ϕx0 est de classe C 1 sur Ix0 .
D’après l’unicité de ϕ(x), pour x ∈ ]0 ; 1] vue en a), il en ré-
9.25 a) Soit x ∈ [0 ; 1]. sulte : ∀ x ∈ Ix0 , ϕx0 (x) = ϕ(x).
• Si x = 0, il est clair que l’équation proposée admet une so- Ainsi, ϕ est de classe C 1 au voisinage de tout point de ]0 ; 1] ,
lution et une seule, et ϕ(0) = 0. donc ϕ est de classe C 1 sur ]0 ; 1] .
396
Compléments CHAPITRE 10
d’algèbre linéaire
397
Chapitre 10 • Compléments d’algèbre linéaire
Pour montrer qu’une forme • Essayer éventuellement de montrer que (ϕ1 ,. . . ,ϕ p ) est une base
linéaire ψ est linéairement décom-
de E ∗
posable sur une famille libre
(ϕ1 ,. . . ,ϕp ) du dual E∗ d’un ev E ➥ Exercices 10.25, 10.26.
398
Les méthodes à retenir
Pour obtenir un résultat en liaison Penser à faire intervenir une base duale ou une base préduale.
avec la dualité, en dimension finie ➥ Exercice 10.7.
399
Chapitre 10 • Compléments d’algèbre linéaire
400
Énoncés des exercices
Montrer que (ϕ1 ,ϕ2 , ϕ3 , ϕ4 ) est une base de E ∗ , et en déterminer la base préduale.
a) Montrer que E admet au moins une base formée de polynômes de degrés deux à deux dis-
tincts.
b) Montrer que E admet au moins une base formée de polynômes de degrés tous égaux.
2) En déduire : H 2 = tr (H )H.
b) Montrer : det (In + H ) = 1 + tr (H ) .
c) 1) Établir que In + H est inversible si et seulement si tr (H ) =
/ − 1 et que, dans ces condi-
−1 1
tions : (In + H ) = In − H.
1 + tr (H )
||AX||1 ||AX||∞
Montrer : ||A|| = Sup , ||A||c = Sup .
X∈M p,1 (K)−{0} ||X||1 X∈M p,1 (K)−{0} ||X||∞
402
Énoncés des exercices
b) Soient k ∈ {0,. . . ,n}, ϕ ∈ E ∗ . Montrer que les deux propriétés suivantes sont équivalentes :
(i) ∀ P ∈ Kn−k [X], ϕ (X − a)k P = 0
k−1
(ii) ∃ (λ0 ,. . . ,λk−1 ) ∈ Kk , ∀ P ∈ E, ϕ(P) = λi P (i) (a).
i=0
403
Chapitre 10 • Compléments d’algèbre linéaire
10.31 Rang d’une matrice triangulaire par blocs, un bloc diagonal étant égal à l’identité
∗ In B
a) Soient n, p ∈ N , B ∈ Mn, p (K ), C ∈ M p (K ). Montrer: rg = n + rg (C).
0 C
p + rg (In + RS) = n + rg (I p + S R) .
Im (u ◦ f ◦ v) = F et Ker (u ◦ f ◦ v) = G.
404
Énoncés des exercices
p
Fi = E. Démontrer qu’il existe i ∈ {1,. . . , p} tel que Fi = E.
i=1
405
Chapitre 10 • Compléments d’algèbre linéaire
a) Montrer : (e − f ) ◦ g p −→ 0.
p∞
b) Établir que (g p ) p∈N∗ admet au moins une valeur d’adhérence, et que toute valeur d’adhérence
de (g p ) p∈N∗ est un projecteur.
c) Montrer que (g p ) p∈N∗ converge (on pourra utiliser l’exercice 1.22), et conclure que (g p ) p∈N∗
converge vers un projecteur.
Du mal à démarrer ?
10.1 Montrer deux inclusions, en passant par les éléments. 10.6 1) Vérifier, pour tout i ∈ {1,. . . ,n} : Ei ∈ F∗.
10.2 Se rappeler que, dans un ev, une famille infinie est dite 2) Montrer que (Ei )1i n est libre, en exploitant, pour
libre si et seulement si toute sous-famille finie est libre, et j ∈ {1,. . . ,n} fixé, l’application f j : xi −→ δi j .
qu’une famille infinie est liée si et seulement si elle n’est pas
3) Conclure.
libre, c’est-à-dire si et seulement s’il existe une sous-famille finie
liée. 10.7 1) Si le déterminant proposé n’est pas nul, montrer que
(ϕ1 ,. . . ,ϕ p ) est libre en revenant à la définition.
a) Pour montrer que ( f a )a∈[0 ;+∞[ est libre, utiliser l’unicité
d’une décomposition en éléments simples. 2) Réciproquement, si (ϕ1 ,. . . ,ϕ p ) est libre, utiliser le théorème
de la base incomplète, puis envisager une base préduale.
b) Pour montrer que ( f a )a∈R est liée, établir, par exemple, que
( f −1 , f 0 , f 1 ) est liée. 10.8 1) Vérifier : ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ∈ E ∗ .
10.3 Dans les deux premiers exemples, il existe des matrices 2) Montrer que (ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ) est libre, en revenant à la définition.
A,B très simples convenant. Pour le troisième exemple, si (A,B)
3) En déduire que (ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ) est une base de E ∗ .
convient, raisonner sur les rangs et obtenir une contradiction.
4) La base préduale (u 1 ,u 2 ,u 3 ) est définie par :
10.4 Utiliser un théorème du cours sur la dualité en dimension
finie. ∀ (i, j) ∈ {1,2,3}2 , ϕi (u j ) = δi j .
406
Du mal à démarrer ?
2) Partant d’une combinaison linéaire nulle, exploiter, par 10.16 1) Montrer que, pour toute A ∈ Mn (K ), l’application
exemple, des polynômes simples s’annulant en 0 et 1 et dont la ϕ A : Mn (K ) −→ K , X −→ tr (AX)
dérivée s’annule en 0 ou en 1, pour montrer que (ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ,ϕ4 )
est libre. est élément de Mn (K )∗ .
3) En déduire que (ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ,ϕ4 ) est une base de E ∗ . 2) Montrer que θ est linéaire, injective (en utilisant les matrices
élémentaires), puis conclure.
4) La base préduale (P1 ,P2 ,P3 ,P4 ) est définie par :
∀ (i, j) ∈ {1,2,3,4}2 , ϕi (Pj ) = δi j . 10.17 a) 1) • 1re méthode : Utilisation de J1 :
Utiliser une décomposition de H faisant intervenir la matrice
Les polynômes P3 et P4 ont pu être déterminés en 2). 1 (0)
J1 = .
(0) (0)
Pour calculer P1 et P2 , résoudre deux systèmes linéaires ayant le
même premier membre. • 2e méthode : Considération des éléments de H :
10.10 1) Vérifier : ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ∈ E ∗ . Remarquer qu’il existe U ∈ Mn,1 (C) telle que les colonnes
de H soient colinéaires à U.
2) Partant d’une combinaison linéaire nulle, l’appliquer, par
exemple, à 1, X, X2 et en déduire que les coefficients sont tous 2) Utiliser : t V U ∈ C.
nuls, pour montrer que (ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ) est libre. b) 1) 1re méthode : Utilisation de la multilinéarité et de l’alternance
3) En déduire que (ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ) est une base de E ∗ . du déterminant :
4) La base préduale (P1 ,P2 ,P3 ) est définie par : Noter B = (e1 ,. . . ,en ) la base canonique de Mn,1 (C) et dévelop-
per det (In + H ) par multilinéarité et alternance.
∀ (i, j) ∈ {1,2,3}2 , ϕi (Pj ) = δi j .
2) 2e méthode : Utilisation d’une trigonalisation de H :
En notant, pour i ∈ {1,2,3}, Pi = ai1 + ai2 X + ai3 X2 , se rame-
ner à un produit de deux matrices carrées d’ordre 3, égal à I3 . Montrer que H est semblable à une matrice triangulaire dont la
diagonale est formée de n − 1 fois 0 et de tr (H ), et en déduire
10.11 Utiliser le théorème du cours sur le rang et la trace d’un det (In + H ).
projecteur en dimension finie.
c) 1) En notant M = In + H , former une équation de degré 2,
10.12 a) Passer par les déterminants. satisfaite par M , et en déduire M −1 .
X Y
b) Noter M = et résoudre un système de quatre 2) Appliquer 1) à H A−1 à la place de H.
Z T
équations matricielles.
10.18 Se rappeler le théorème du cours sur rang et trace d’un
10.13 Remarquer : A(t) 2 = −t 2 I2 , se rappeler la définition de projecteur en dimension finie, et montrer que, si (α,β,γ ) ∈ Z3
√ √
e A(t) sous forme de somme d’une série matricielle, et se rappe- est tel que α + β 2 + γ 3 = 0, alors α = β = γ = 0 .
ler les développements en série entière de cos et sin.
10.19 Utiliser le théorème du cours faisant intervenir la matrice Jn, p,r .
10.14 Se rappeler que dans un ev, une famille infinie est dite
libre si et seulement si toute sous-famille finie est libre.
10.20 a) 1) Se rappeler que le rang d’une matrice est égal à la
dimension du sev engendré par les colonnes de cette matrice.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
10.15 a) Récurrence sur n = dim (E). Partant d’une base 3) Combiner 1) et 2).
(P1 ,. . . ,Pn+1 ) telle que deg (P1 ) . . . deg (Pn+1 ), construire b) Utiliser a) et rg (M) = n.
une base (Q 1 ,. . . ,Q n+1 ) telle que Q n+1 = Pn+1 et que :
∀ i ∈ {1,. . . ,n}, deg (Q i ) < deg (Pn+1 ), puis utiliser l’hypothèse 10.21 1) • Montrer :
de récurrence. ∀ X ∈ M p,1 (K), ||AX||1 ||A|| ||X||1 .
b) Partant d’une base (P1 ,. . . ,Pn ) telle que • Considérer la matrice-colonne élémentaire E j, où j est tel que
deg (P1 ) < . . . < deg (Pn ) , construire une base (S1 ,. . . ,Sn ) telle n
||A|| = |ai j |.
que Sn = Pn et que : ∀ i ∈ {1,. . . ,n}, deg (Si ) = deg (Pn ). i=1
407
Chapitre 10 • Compléments d’algèbre linéaire
2) • Montrer : Montrer que (ϕ1 ,. . . ,ϕn ) est libre et montrer, en raisonnant par
∀ X ∈ M p,1 (K), ||AX||∞ ||A||c ||X||∞ . l’absurde, que (ϕ,ϕ1 ,. . . ,ϕn ) est liée.
ε
∗
1
10.26 a) • Vérifier : ∀ j ∈ {0,. . . ,n}, ϕ j ∈ E .
.
• Considérer la matrice-colonne X = .. , où :
• Montrer que (ϕ j )0 j n est libre en revenant à la définition et
εp
en utilisant les Pk = (X − a)k , 0 k n.
|ai0 j |
si ai0 j = 0 • En déduire que (ϕ0 ,. . . ,ϕn ) est une base de E ∗ .
εj = ai0 j
b) Pour ϕ ∈ E ∗ fixée quelconque, décomposer ϕ sur la base
1 si ai0 j = 0,
(ϕ0 ,. . . ,ϕn ) et traduire (i) par équivalences logiques succes-
p
i 0 étant tel que ||A||c = |ai0 j |. sives.
j=1
p
q
Construire ainsi deux applications θ et ϕ, réciproques l’une de 3) Cas n 3 : Construire un contrexemple pour n = 3 , et le
l’autre, et montrer que θ est un morphisme du groupe (G,◦) sur compléter par des 0 pour n 3.
(H,·). Conclure.
10.30 Faire apparaître AB − XI p et B A − XIq dans des produits
10.24 1) Le sens ⇒ est facile. par blocs de matrices carrées d’ordre p + q.
p
2) Réciproquement, supposer Ker (ϕi ) ⊂ Ker ( f ). 10.31 a) Remarquer, par exemple :
i=1
Noter r = rg (ϕ1 ,. . . ,ϕ p ) et se ramener au cas où, par exemple, In B In −B In 0
= .
ϕr+1 ,. . . ,ϕ p se décomposent linéairement sur ϕ1 ,. . . ,ϕr . 0 C 0 Ip 0 C
10.25 1) Un sens est facile. b) Faire apparaître In + RS et I p + S R dans des produits par
blocs de matrices carrées d’ordre n + p , et utiliser le résultat
2) Réciproquement, supposer
de a).
1 n
(x − ak ) dx = 0 .
−1 k=1
10.32 a) Utiliser le théorème du cours faisant intervenir les
matrices J... .
Considérer les formes linéaires :
1 2
φ : Rn [X] −→ R, P −→ P(x) dx ,
10.33 Il suffit de trouver un couple (u,v) ∈ L(E) tel que
−1 u ◦ f ◦ v = p , où p est le projecteur sur F parallèlement à G.
ϕk : Rn [X] −→ R, P −→ P(ak ), k ∈ {1,. . . ,n} . Utiliser le théorème du cours sur les matrices J... .
408
Du mal à démarrer ?
2) Utiliser le théorème du cours faisant intervenir les matrices Jm,n,a d) Se rappeler le théorème sur rang et trace pour un projecteur
et J p,q,b ,où a = rg (A), b = rg (B) (et,pour la commodité, a b). en dimension finie.
Utiliser des décompositions en neuf blocs.
10.42 a) Développer le déterminant.
10.36 Noter r = rg (A) < n et considérer une matrice nilpotente
b) 1) En notant r = rg (A) , utiliser le théorème du cours faisant
Mr 0
simple Mr ∈ Mr+1 (K ) de rang r,et Nr = ∈ Mn (K ). Ir 0
0 0 intervenir Jr = .
0 0
10.37 Remarquer, pour D inversible et C D = DC : 2) Par définition, pour P ∈ C[X] − {0} , val (P) est le degré du
A B D 0 AD − BC B D −1 terme de plus bas degré de P, et val (0) = +∞.
−1
= .
C D −C D 0 In 1
Considérer le changement de variable y = , et :
10.38 Remarquer : x
S : C −→ C, y −→ det (y B + A) .
In 0 A B In −A−1 B
C A−1 −I p C D 0 Ip 10.43 a) Développer (e − f ) ◦ g p et utiliser le fait que la suite
A 0 (g p ) p∈N∗ est bornée.
= −1
.
0 CA B − D
b) • Utiliser un théorème du cours sur la compacité pour obtenir
10.39 a) Se rappeler que, pour toute M ∈ Mn (R) telle que l’existence d’une valeur d’adhérence.
||M|| < 1, la série M k converge et que sa somme vérifie :
k 0
• Si h est une valeur d’adhérence, montrer f ◦ h = h, puis :
+∞ +∞ ∀ k ∈ N∗ , f k ◦ h = h,
(In − M) Mk = M k (In − M) = In .
∀ p ∈ N∗ , g p ◦ h = h,
k=0 k=0
puis :
b) Considérer l’application
f : [0 ; 1] −→ R, t −→ det (In − t A) . et déduire h ◦ h = h .
Montrer k ◦ h = h et k ◦ h = k .
Si F1 ,. . . ,Fp+1 sont des sev de E tels que :
p+1
p • Utiliser le résultat de l’exercice 1.22 pour conclure.
Fi = E, Fp+1 = E, Fi = E ,
i=1 i=1
409
Corrigés des exercices
donc : f −1 − 2 ch 1 f 0 + f 1 = 0,
10.1 1) Soit x ∈ A + B ∩ (A + C) .
Il existe a ∈ A, b ∈ B ∩ (A + C) tels que : x = a + b. ce qui montre que ( f a )a∈R est liée.
Remarque : On peut aussi montrer que les deux sev étudiés sont
égaux à (A + B) ∩ (A + C) .
10.4 Puisque x − y =
/ 0 et puisque E est de dimension finie,
d’après le cours, il existe ϕ ∈ E ∗ telle que ϕ(x − y) = 1 ,
et on a alors ϕ(x) = ϕ(y) + 1, donc ϕ(x) =
/ ϕ(y) .
10.2 a) Soient n ∈ N∗ , a1 ,. . . ,an ∈ ]0 ; +∞[ deux à deux
n
distincts, λ1 ,. . . ,λn ∈ R tels que : λk f ak = 0. 10.5 Notons E = Rn [X] et, pour tout k ∈ {0,. . . ,n} :
k=1
n
λk ϕk : E −→ R, P −→ P(ak ) .
On a alors : ∀ x ∈ [0 ; +∞[, = 0.
x + ak
k=1 Comme a0 ,. . . ,an sont deux à deux distincts, d’après le cours
En réduisant au même dénominateur, on obtient une égalité de sur l’interpolation polynomiale, (ϕ0 ,. . . ,ϕn ) est une base du
fonctions polynomiales sur la partie infinie [0 ; +∞[ de R, donc dual E ∗ de E .
une égalité de polynômes, puis, en revenant aux fractions ra-
tionnelles : D’autre part, l’application ψ : E −→ R, P −→ P (0)
n
λk est linéaire, donc ψ ∈ E ∗ .
= 0.
k=1
X + ak Il existe donc (λ0 ,. . . ,λn ) ∈ Rn+1 unique tel que :
Par unicité de la décomposition en éléments simples de la frac-
n
( f −1 + f 1 )(x) = ch (x + 1) + ch (x − 1)
n
2) Soit (α1 ,. . . ,αn ) ∈ K n tel que : αi Ei = 0.
= 2 ch 1 ch x = (2 ch 1) f 0 (x), i=1
410
Soit j ∈ {1,. . . ,n} fixé. Considérons l’application ⇐⇒ ∀ x ∈ E, α1 ϕ1 (x) + α2 ϕ2 (x) + α3 ϕ3 (x) = 0
⇐⇒ ∀ (x1 ,x2 ,x3 ) ∈ R3 ,
1 si i = j
f j : X −→ K , xi −→ α1 (x1 + x2 ) + α2 (x2 + x3 ) + α3 (x1 + x3 ) = 0
0 si i =/ j.
⇐⇒ ∀ (x1 ,x2 ,x3 ) ∈ R3 ,
n
On a : 0 = αi f j (xi ) = α j . (α1 + α3 )x1 + (α1 + α2 )x2 + (α2 + α3 )x3 = 0
i=1
α1 + α3 = 0 α3 = −α1 α1 = 0
Ceci montre que (E1 ,. . . ,En ) est libre dans F ∗ .
⇐⇒ α1 + α2 = 0 ⇐⇒ α2 = −α1 ⇐⇒ α2 = 0
3) Puisque X est fini et a n éléments, F = K X est de dimension
α2 + α3 = 0 −2α1 = 0 α3 = 0.
finie égale à n, donc F ∗ est aussi de dimension finie et égale à n.
Comme, d’après 2), (E1 ,. . . ,En ) est une famille libre de n élé- Ceci montre que (ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ) est libre.
ments de F ∗ , on conclut que c’est une base de F ∗ .
3) Puisque (ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ) est libre et de cardinal 3 dans E ∗ qui
est de dimension 3 (égale à celle de E ), on conclut que
10.7 1) Supposons qu’il existe x1 ,. . . ,x p ∈ E tels que : (ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ) est une base de E ∗ .
det ϕi (x j ) 1i, j p = / 0. 4) Notons B = (u 1 ,u 2 ,u 3 ) la base préduale de la base
(ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ) de E ∗ .
p
Soit (α1 ,. . . ,α p ) ∈ K p tel que αi ϕi = 0. En notant u 1 = x1 e1 + x2 e2 + x3 e3 , (x1 ,x2 ,x3 ) ∈ R3 , on a :
i=1
p ϕ1 (u 1 ) = 1 x1 + x2 = 1
On a alors : ∀ j ∈ {1,. . . , p}, αi ϕi (x j ) = 0,
ϕ2 (u 1 ) = 0 ⇐⇒ x2 + x3 = 0
i=1
p
ϕ3 (u 1 ) = 0 x1 + x3 = 0
donc αi L i = 0, en notant L i la ligne numéro i du déter-
x2 = −x3 x1 = 1/2
i=1
minant envisagé. ⇐⇒ x1 = −x3 ⇐⇒ x2 = 1/2
Comme ce déterminant n’est pas nul, il en résulte :
−2x3 = 1 x3 = −1/2.
α1 = 0,. . . ,α p = 0 .
1 1 1
D’où : u 1 = e1 + e2 − e3 .
Ceci montre que (ϕ1 ,. . . ,ϕ p ) est libre. 2 2 2
On calcule de même u 2 et u 3, par permutation circulaire ou par
2) Réciproquement, supposons (ϕ1 ,. . . ,ϕ p ) libre.
résolution de systèmes linéaires ayant le même premier membre,
D’après le théorème de la base incomplète, puisque E ∗ est de et on obtient facilement :
dimension finie et que dim (E ∗ ) = dim (E) = n , il existe 1 1 1 1 1 1
ϕ p+1 ,. . . ,ϕn ∈ E ∗ telles que la famille B1 = (ϕ1 ,. . . ,ϕ p , u 2 = − e1 + e2 + e3 , u 3 = e1 − e2 + e3 .
2 2 2 2 2 2
ϕ p+1 ,. . . ,ϕn ) soit une base de E ∗ . Considérons la base pré-
duale B = (x1 ,. . . ,x p ,x p+1 ,. . . ,xn ) de B1 . On a alors : 10.9 1) Il est clair que ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ,ϕ4 sont des applications li-
néaires de E dans R, donc : ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ,ϕ4 ∈ E ∗ .
∀ (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 , ϕi (x j ) = δi j ,
4
donc, en particulier : 2) Soit (α1 ,α2 ,α3 ,α4 ) ∈ R4 tel que : αi ϕi = 0. On a donc :
i=1
∀ (i, j) ∈ {1,. . . , p}2 , ϕi (x j ) = δi j ,
4
∀ P ∈ E, αi ϕi (P) = 0, c’est-à-dire :
i=1
et donc : det ϕi (x j ) 1i, j p = / 0.
∀ P ∈ E, α1 P(0) + α2 P(1) + α3 P (0) + α4 P (1) = 0 .
10.8 1) Il est clair que ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 sont bien des formes linéaires, On remarque que X2 (X − 1) est zéro de ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 .
2) Soit (α1 ,α2 ,α3 ) ∈ R3 . On a : P4 (0) = 0, P4 (1) = 0, P4 (0) = 0, P4 (1) = 1 ,
411
De même, en notant P3 = X(X − 1)2 , on a : Par combinaison linéaire ou par substitution, on déduit facile-
ment : α1 = 0, α2 = 0, α3 = 0.
P3 (0) = 0, P3 (0) = 1, P3 (1) = 0, P3 (1) = 0 ,
Ceci montre que (ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ) est libre dans E ∗ .
d’où : α3 = 0. 3) Comme dim (E ∗ ) = dim (E) = 3 , on conclut que
Ces deux polynômes nous serviront plus loin. (ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ) est une base de E ∗ .
On obtient alors : ∀ P ∈ E, α1 P(0) + α2 P(1) = 0. 4) Notons (P1 ,P2 ,P3 ) la base préduale de (ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ). En no-
En appliquant ceci à X, à X − 1 , on déduit : tant, pour i ∈ {1,2,3} : Pi = ai1 + ai2 X + ai3 X2 , on a :
α2 = 0, α1 = 0 . ∀ (i, j) ∈ {1,2,3}2 , ϕ j (Pi ) = δi j
∗
Ceci montre que (ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ,ϕ4 ) est libre dans E .
ϕ1 (P1 ) = 1 ϕ1 (P2 ) = 0 ϕ1 (P3 ) = 0
3) Comme dim (E ∗ ) = dim (E) = 4 , il en résulte que ⇐⇒ ϕ2 (P1 ) = 0 et ϕ2 (P2 ) = 1 et ϕ2 (P3 ) = 0
(ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ,ϕ4 ) est une base de E ∗ .
ϕ3 (P1 ) = 0 ϕ3 (P2 ) = 0 ϕ3 (P3 ) = 1
4) Nous avons déjà obtenu, plus haut, deux polynômes de la
base préduale B de (ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ,ϕ4 ) . a11 a12 a13 1 0 1 1 0 0
⇐⇒ a21 a22 a23 1 1 1/2 = 0 1 0 .
Ainsi, B = (P1 ,P2 ,P3 ,P4 )
a31 a32 a33 1 2 1/3 0 0 1
où P3 = X(X − 1)2 = X3 − 2X2 + X ! !
notée A notée M
et P4 = X2 (X − 1) = X3 − X2 .
Un calcul d’inverse de matrice carrée d’ordre 3 inversible
En notant P1 = aX3 + bX2 + cX + d , où (a,b,c,d) ∈ R4 est
−2 6 −3
inconnu, on a :
fournit : A = M = 1/2 −2 3/2 .
−1
ϕ1 (P1 ) = 1 P1 (0) = 1 3 −6 3
ϕ2 (P1 ) = 0 P1 (1) = 0 On conclut que la base préduale de (ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ) est la base
⇐⇒ (P1 ,P2 ,P3 ) définie par :
ϕ3 (P1 ) = 0
P1 (0) = 0
1 3
ϕ4 (P1 ) = 0 P (1) = 0 P1 = −2 + 6X − 3X2 , P2 = − 2X + X2 ,
1 2 2
d=1 c=0
P3 = 3 − 6X + 3X2 .
a + b + c + d = 0 d = 1
⇐⇒ ⇐⇒
c=0
a=2
10.11 Un sens est trivial.
3a + 2b + c = 0 b = −3.
N
Réciproquement, supposons pi = 0.
On obtient : P1 = 2X3 − 3X2 + 1. i=1
De même, après résolution d’un système linéaire ayant les Pour tout i ∈ {1,. . . ,N }, comme E est de dimension finie et
mêmes premiers membres que le précédent, on obtient : puisque pi est un projecteur de E , on a : rg ( pi ) = tr ( pi ).
P2 = −2X3 + 3X2 . N N N
D’où : 0 = tr pi = tr ( pi ) = rg ( pi ) .
i=1 i=1 i=1
!
10.10 1) Il est immédiat que ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 sont des applications li- 0
néaires de E dans R, donc : ϕ1 ,ϕ2 ,ϕ3 ∈ E ∗ . Il en résulte : ∀ i ∈ {1,. . . ,N }, rg ( pi ) = 0,
2) Soit (α1 ,α2 ,α3 ) ∈ R3 tel que α1 ϕ1 + α2 ϕ2 + α3 ϕ3 = 0 . donc : ∀ i ∈ {1,. . . ,N }, pi = 0.
On a donc :
1
∀ P ∈ E, α1 P(1) + α2 P (1) + α3 P(x) dx = 0 . 10.12 a) Puisque
0
En appliquant cette égalité à P = 1, P = X, P = X2 succes- A B
det (M) = det = det (A) det (C) ,
sivement, on obtient : 0 C
α + α = 0
1 3 on a :
α3
α1 + α2 + =0
2 det (M) =
/ 0 ⇐⇒ det (A) =
/ 0 et det (C) =
/ 0 ,
α + 2α + α3 = 0.
1 2
3 donc M est inversible si et seulement si A et C sont inversibles.
412
b) On suppose A et C inversibles, donc, d’après a), M est in- Remarquons que, pour tout a ∈ R , f a est de classe C 2 sur
versible. R − {a} , mais n’est pas de classe C 2 sur R.
Décomposons M −1 en blocs inconnus, de même que pour M : Alors, d’une part f ai n’est de classe C 2 sur aucun intervalle ou-
X Y
M −1 = . Alors : vert contenant ai , et, d’autre part, d’après l’égalité précédente,
Z T
par opérations, f ai est de classe C 2 sur un intervalle ouvert assez
A B X Y In 0 petit, contenant ai , contradiction.
M M −1 = In+ p ⇐⇒ =
0 C Z T 0 Ip Ceci montre : ∀ i ∈ {1,. . . ,n}, λi = 0.
AX + B Z = In Z =0 On conclut : la famille ( f a )a∈R est libre.
AY + BT = 0 T = C −1
⇐⇒ ⇐⇒ 10.15 a) Récurrence sur n = dim (E) .
CZ = 0 C inversible AX = In
• La propriété est évidente pour n = 1.
C T = Ip AY = −BC −1 • Supposons la propriété vraie pour n.
Z =0 Soit E un sev de K [X], de dimension n + 1. Alors, E admet
au moins une base B = (P1 ,. . . ,Pn+1 ). En réordonnant B , on
T = C −1
⇐⇒ peut se ramener au cas où :
A inversible
X = A−1
∀ i ∈ {1,. . . ,n + 1}, deg (Pi ) deg (Pn+1 ) .
Y = −A−1 BC −1 . Considérons la famille C = (Q 1 ,. . . ,Q n+1 ) définie par
−1 Q n+1 = Pn+1 et, pour tout i ∈ {1,. . . ,n} :
A −A−1 BC −1
On conclut : M −1 = .
0 C −1 Pi si deg (Pi ) < deg (Pn+1 )
Qi =
Pi − αi Pn+1 si deg (Pi ) = deg (Pn+1 ),
10.13 On a :
où αi est tel que deg (Pi − αi Pn+1 ) < deg (Pn+1 ) .
2 2
2 0 −t −t 0 À cet effet, il suffit de prendre pour αi le quotient des termes
A(t) = = = −t 2 I2 ,
t 0 0 −t 2 de plus haut degré de Pi et Pn+1 .
413
réordonnant, E admet au moins une base B = (P1 ,. . . ,Pn ) telle • Montrons que θ est injective.
que : Soit A ∈ Ker (θ). On a θ(A) = 0 , c’est-à-dire :
deg (P1 ) < . . . < deg (Pn ) . ∀ X ∈ Mn (K ), tr (AX) = 0 .
Notons, pour tout i ∈ {1,. . . ,n} : Notons A = (ai j )i j . Soit (i, j) ∈ {1,. . . ,n}.
Pi + Pn si i < n On a, en utilisant les matrices élémentaires :
Si =
Pn si i = n. a1i
..
Il est clair qu’alors : 0 = tr AEi j ) = tr (0) . (0) = a ji ,
∀ i ∈ {1,. . . ,n}, deg (Si ) = deg (Pn ) . ani
Par construction, les polynômes S1 ,. . . ,Sn se décomposent li- car la colonne numéro i de A a été ainsi déplacée en colonne
néairement sur P1 ,. . . ,Pn . numéro j.
Réciproquement, comme : On a donc : A = 0 .
Ainsi, Ker (θ) = {0}, donc θ est injective.
Si − Sn si i <n
∀ i ∈ {1,. . . ,n}, Pi = • Puisque θ : Mn (K ) −→ Mn (K )∗ est linéaire, injective, et que
Sn si i = n,
Mn (K ) et Mn (K )∗ sont de dimensions finies égales, on conclut
P1 ,. . . ,Pn se décomposent linéairement sur S1 ,. . . ,Sn . que θ est un isomorphisme de K-ev.
Comme dim (E) = n et que la famille C = (S1 ,. . . ,Sn ) a n
éléments et engendre E , on conclut que C est une base de E .
Finalement, E admet au moins une base formée de polynômes 10.17 a) • 1re méthode : Utilisation de J1 :
de degrés tous égaux. D’après le cours, il existe P,Q ∈ GLn (C) telles que
1 (0)
H = P J1 Q, où J1 = .
(0) (0)
10.16 1) Soit A ∈ Mn (K ).
1 (0) 1
L’application ϕ A : Mn (K ) −→ K , X −→ tr (AX) Comme = ( 1 (0) ) ,
(0) (0) (0)
est linéaire car :
1
on a : H = P ( 1 (0) ) Q.
∀ α ∈ K , ∀ X,Y ∈ Mn (K ), (0)
ϕ A (αX + Y ) = tr A(αX + Y ) = tr (αAX + AY ) 1 1
= α tr (AX) + tr (AY ) = αϕ A (X ) + ϕ A (Y ). En notant U = P et V = Q t
,
(0) (0)
Ainsi : ϕ A ∈ Mn (K )∗ . on a donc : U,V ∈ Mn,1 (C) et H = U t V.
2) Considérons l’application θ : Mn (K ) −→ Mn (K )∗ définie • 2e méthode : Considération des éléments de H :
par : Puisque rg (H ) = 1 , il existe U ∈ Mn,1 (C) telle que les co-
∀ A ∈ Mn (K ), ∀ X ∈ Mn (K ), θ(A)(X) = tr (AX) . lonnes de H soient colinéaires à U, donc il existe v1 ,. . . ,vn ∈ C
tels que :
Autrement dit, avec les notations de 1) ci-dessus :
H = ( v1 U | . . . | vn U )
∀ A ∈ Mn (K ), θ(A) = ϕ A .
v1 u 1 . . . vn u 1 u1
• Montrons que θ est linéaire. .. .. ..
= . . = . ( v1 . . . vn ) .
Soient α ∈ K , A,B ∈ Mn (K ) . v1 u n . . . vn u n un
On a, pour toute X ∈ Mn (K ) :
u1
.
θ(αA + B)(X) = tr (αA + B)X En notant U = .. ∈ Mn,1 (C) , on a : H = U tV.
= tr (αAX + B X) = α tr (AX) + tr (B X) un
2) De 1), on déduit :
= αθ(A)(X) + θ(B)(X) = αθ(A) + θ(B) (X),
H 2 = (U t V )(U tV ) = U (tV U ) tV
!
donc : θ(αA + B) = αθ(A) + θ(B), ∈C
ce qui montre la linéarité de θ. = (t V U )U t V = (t V U )H.
414
u1 v1 de la forme :
. .
En notant U = .. , V = .. , on a : 0
un vn 0 ..
. (∗)
H = U tV T =. .
.. (0) 0
u1 v1 u 1 ... vn u 1
. . .. 0 ... 0 tr (H )
= .. ( v1 . . . vn ) = .. .
un v1 u n ... vn u n On a alors :
415
10.18 Puisque A,B,C,M sont des matrices de projecteurs, donc :
leurs traces sont égales à leurs rangs et sont des entiers natu- dim Vect (U1 ,. . . ,U p ,V1 ,. . . ,Vq )
rels. D’où :
√ √ dim Vect (U1 ,. . . ,U p ) + dim Vect (V1 ,. . . ,Vq ),
tr (M) = tr (A + 2 B + 3 C)
√ √ c’est-à-dire : rg (M) rg (U ) + rg (V ).
= tr (A) + 2 tr (B) + 3 tr (C), 2) On applique 1) en transposant :
donc : t
R R
√ √ rg (M) = rg = rg = rg ( t R t
S)
tr (A) − tr (M) + tr (B) 2 + tr (C) 3 = 0 . S S
! ! !
noté α noté β noté γ rg (t R) + rg (t S) = rg (R) + rg (S).
√ √ 3) On combine les deux résultats précédents :
On a donc (α,β,γ) ∈ Z3 et α + β 2 + γ 3 = 0 .
Montrons : (α,β,γ) = (0,0,0) . A B A B
rg (M) = rg rg + rg
√ C D C D
On a en faisant passer γ 3 dans le second membre, puis en
√ rg (A) + rg (C) + rg (B) + rg (D) .
élevant au carré : α2 + 2β2 + 2αβ 2 = 3γ2 ,
√ 3γ2 − α2 − 2β2 b) D’après a) et puisque M est inversible, on a :
d’où, si αβ =
/ 0: 2= ∈ Q,
2αβ n = rg (M) rg (A) + rg (B) + rg (C) .
√
contradiction, car on sait que 2 est irrationnel. Comme B ∈ Mm,n− p (K ) et C ∈ Mn−m, p (K ), on a, en parti-
Il en résulte : αβ = 0. culier : rg (B) n − p et rg (C) n − m,
De même, on obtient : αγ = 0 et βγ = 0 . Si α = / 0 , il en ré- d’où : n rg (A) + (n − p) + (n − m),
sulte β = 0 et γ = 0 , puis α = 0, contradiction. et on conclut : rg (A) m + p − n.
On a donc α = 0.
x1
Comme βγ = 0 , on a β = 0 ou γ = 0 , puis β = 0 et γ = 0 . .
10.21 1) • On a, pour tout X = .. ∈ M p,1 (K) :
On conclut : α = 0, β = 0, γ = 0.
xp
Ici : tr (B) = 0 et tr (C) = 0,
n ""
p "
"
donc : rg (B) = tr (B) = 0 et rg (C) = tr (C) = 0, "
||AX||1 = " ai j x j ""
et on conclut : B = 0 et C = 0. i=1 j=1
n
p p
n
|ai j | |x j | = |ai j | |x j |
10.19 D’après le cours, puisque r = rg (A), i=1 j=1 j=1 i=1
416
||AX||1 10.22 1) L’inégalité |||A|||R |||A|||C est immédiate, puisque
d’où : = ||A|| .
||X 1 || Mn,1 (R) − {0} ⊂ Mn,1 (C) − {0} .
Autrement dit, le majorant ||A|| obtenu ci-dessus, est atteint. 2) Soit X ∈ Mn,1 (C) − {0} .
||AX||1 Il existe U,V ∈ Mn,1 (R) tel que : X = U + i V . On a :
On conclut : Sup = ||A|| .
X∈M p,1 (K)−{0} ||X||1
||X||22 = (U + i V )∗ (U + i V ) =t (U − i V )(U + i V )
x1
.. =t UU +t V V + i (t U V −t V U ) = ||U ||22 + ||V ||22
2) • On a, pour tout X = . ∈ M p,1 (K) : !
=0
xp
et, puisque A,U,V sont réelles :
" "
" n "
||AX||∞ = Max "" ai j x j "" ||AX||22 = ||A(U + i V )||22 = ||AU + i AV ||22
1i n
j=1
= ||AU ||22 + ||AV ||22 |||A|||2R ||U ||22 + |||A|||2R |||V |||22
p
p
Max |ai j | |x j | Max |ai j | ||X||∞ = |||A|||2R (||U ||22 + ||V ||22 ) = |||A|||2R ||X||22 .
1i n 1i n
j=1 j=1
Ceci montre :
p
= Max |ai j | ||X||∞ = ||A||c ||X||∞ . ∀ X ∈ Mn,1 (C) − {0}, ||AX||2 |||A|||R ||X||2 .
1i n
j=1
Par définition de |||A|||C , il en résulte :
||AX||∞
d’où : ∀ X ∈ M p,1 (K) − {0}, ||A||c . |||A|||C |||A|||R .
||X||∞
p Finalement, on conclut : |||A|||R = |||A|||C .
• Puisque ||A||c = Max |ai j | , il existe un indice
1i n
j=1
p 10.23 a) 1) Caractère interne de la loi :
i 0 ∈ {1,. . . ,n} tel que : ||A||c = |ai0 j |.
j=1 Montrons que la loi ◦ est interne dans G .
Soient f 1 , f 2 ∈ G .
ε1
.. • * On a : Im ( f 2 ◦ f 1 ) ⊂ Im ( f 2 ) = F .
Considérons la colonne X = . ∈ M p,1 (K) définie, pour
εp * Soit z ∈ F. On a : z ∈ F = Im ( f 2 ) , donc il existe y ∈ E tel
tout j ∈ {1,. . . , p}, par : que : z = f 2 (y) . Puisque E = F ⊕ G, il existe u ∈ F, v ∈ G
tels que y = u + v. On a alors :
|ai0 j |
si ai0 j =/ 0 z = f 2 (y) = f 2 (u + v) = f 2 (u) + f 2 (v) .
εj = ai0 j
Mais u ∈ F = Im ( f 1 ) , donc il existe x ∈ E tel que u = f 1 (x) ,
1 si ai0 j = 0.
et, d’autre part, v ∈ G = Ker ( f 2 ), donc f 2 (v) = 0 .
On a ||X||∞ = 1, car chaque terme de X est de module 1, et D’où : z = f 2 f 1 (x) = f 2 ◦ f 1 (x) ∈ Im ( f 2 ◦ f 1 ).
donc aussi X =
/ 0. Ceci montre : F ⊂ Im ( f 2 ◦ f 1 ).
p p
On conclut : Im ( f 2 ◦ f 1 ) = F.
On a : ||AX||∞ = Max |ai j ε j | |ai0 j ε j |.
1i n
j=1 j=1 • * On a : Ker ( f 2 ◦ f 1 ) ⊃ Ker ( f 1 ) = G.
Mais, pour tout j ∈ {1,. . . , p} : |ai0 j ε j | = |ai0 j |, * Soit x ∈ Ker ( f 2 ◦ f 1 ) ; On a f 2 f 1 (x) = 0 , donc :
comme on le voit en séparant les cas ai0 j = / 0, ai0 j = 0 . f 1 (x) ∈ Im ( f 1 ) ∩ Ker ( f 2 ) = F ∩ G = {0} ,
p
D’où : ||AX||∞ |ai0 j | = ||A||c . d’où x ∈ Ker ( f 1 ) = G .
j=1
Ceci montre : Ker ( f 2 ◦ f 1 ) ⊂ G .
||AX||∞
Ainsi, il existe X ∈ M p,1 (K) tel que : ||A||c . On conclut : Ker ( f 2 ◦ f 1 ) = G .
||X||∞
On a obtenu : f 2 ◦ f 1 ∈ G .
Autrement dit, compte tenu de l’inégalité obtenue au point pré-
cédent, le majorant obtenu au point précédent est atteint. 2) Neutre :
Considérons le projecteur p sur F parallèlement à G. On a :
||AX||∞
On conclut : Sup = ||A||c . p ∈ L(E), Im ( p) = F, Ker ( p) = G , donc : p ∈ G .
X∈M p,1 (K)−{0} ||X||∞
417
Soit f ∈ G . b) • Pour tout f ∈ G , comme Im ( f ) = F et Ker ( f ) = G, la
• Comme : ∀ x ∈ E, f (x) ∈ Im ( f ) = F, M 0
matrice de f dans B est de la forme , où M est la
0 0
on a : ∀ x ∈ E, p f (x) = f (x),
matrice de l’endomorphisme f induit par f sur F .
ce qui montre : p ◦ f = f. De plus :
• On a : ∀ x ∈ E, x − p(x) ∈ Ker ( p) = G = Ker ( f ),
M 0
rg (M) = rg = rg ( f ) = dim (F) = p .
donc : ∀ x ∈ E, f x − p(x) = 0, 0 0
M 0
c’est-à-dire : ∀ x ∈ E, f (x) = f p(x) , Il en résulte M ∈ GL p (K ) , donc ∈ H.
0 0
ce qui montre : f = f ◦ p .
On peut donc considérer l’application
Ainsi, p est neutre pour ◦ dans G .
θ : G −→ H, f −→ MatB ( f ) .
3) Associativité : • Réciproquement, considérons l’application ϕ qui, à une ma-
Il est connu que la loi ◦ est associative. trice A de H , associe l’endomorphisme f de E tel que
MatB ( f ) = A .
4) Symétriques : M 0
Avec ces notations, puisque A = = MatB ( f ) , où
Soit f ∈ G . Puisque F est un supplémentaire de G = Ker ( f ) 0 0
dans E , d’après le théorème d’isomorphisme, l’application M ∈ GL p (K ) , on a : Im ( f ) = F et Ker ( f ) = G, donc :
f : F −→ Im ( f ) = F, x −→ f (x) f ∈ G.
est un isomorphisme de K-ev. • Il est clair que θ et ϕ sont des applications réciproques l’une
−1
de l’autre, donc sont bijectives.
Considérons g : E −→ E, x −→ f p(x) ,
• De plus, avec des notations évidentes :
où p a été défini plus haut.
M2 0 M1 0
• Il est clair que g est linéaire. ∀ f 1 , f 2 ∈ G , θ( f 2 )θ( f 1 ) =
0 0 0 0
On a : Im (g) = f −1 p(E) = f −1 (F) = F.
M2 M1 0
= = θ( f 2 ◦ f 1 ).
On a, pour tout x ∈ E : 0 0
Ainsi, θ est un isomorphisme de (G ,◦) sur (H,·).
x ∈ Ker (g) ⇐⇒ g(x) = 0 ⇐⇒ f −1 p(x) = 0
• Comme (G ,◦) est un groupe, par transport de structure, (H,·)
⇐⇒ p(x) = 0 ⇐⇒ x ∈ G,
est un groupe.
donc : Ker (g) = G . Finalement, l’application θ : f −→ MatB ( f ) est un isomor-
Ceci montre : g ∈ G . phisme du groupe (G ,◦) sur le groupe (H,·).
• On a, pour tout x ∈ E :
10.24 1) Supposons f ∈ Vect (ϕ1 ,. . . ,ϕ p ) . Il existe
( f ◦ g)(x) = f f −1 p(x) = f f −1 p(x) = p(x) ,
p
(α1 ,. . . ,α p ) ∈ K p tel que : f = αi ϕi . On a alors, pour tout
donc : f ◦ g = p. i=1
• Soit x ∈ E.
p
p
et donc : x ∈ Ker ( f ).
g f (x) = f −1 p f (x) = f −1 f (x) . p
Ceci montre : Ker (ϕi ) ⊂ Ker ( f ).
Mais f = f ◦ p, donc : i=1
2) Réciproquement, supposons :
f −1 f (x) = f −1 f p(x) = f −1 f p(x) = p(x) . p
Ker (ϕi ) ⊂ Ker ( f ) .
Ainsi : g ◦ f = p. i=1
418
Pour tout k ∈ {r + 1,. . . , p} , d’après 1) appliqué à ϕk à la place Comme (ϕ1 ,. . . ,ϕn ) est libre, il en résulte qu’il existe
r
n
de f, on a : Ker (ϕi ) ⊂ Ker (ϕk ). (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ Rn tel que : ϕ = λk ϕk , c’est-à-dire :
i=1 k=1
r
p
Il en résulte : Ker (ϕi ) = Ker (ϕi ).
1
n
∀ P ∈ Rn [X], P(x) dx = λk P(ak ) ,
i=1 i=1
−1 k=1
D’après le cours, puisque (ϕ1 ,. . . ,ϕr ) est libre dans E ∗ , la
r ce qui montre (i).
forme linéaire f, qui s’annule sur Ker (ϕi ) , est combinai-
i=1
son linéaire de ϕ1 ,. . . ,ϕr , donc : 10.26 a) Notons, pour tout j ∈ {0,. . . ,n} :
f ∈ Vect (ϕ1 ,. . . ,ϕr ) = Vect (ϕ1 ,. . . ,ϕ p ) . ϕ j : E −→ K, P −→ P ( j) (a) .
Il est clair que ϕ,ϕ1 ,. . . ,ϕn sont des éléments du dual de Rn [X]. • Comme dim (E ∗ ) = dim (E) = n + 1 et que (ϕ0 ,. . . ,ϕn ) est
libre dans E ∗ , on conclut que (ϕ0 ,. . . ,ϕn ) est une base de E ∗ .
D’autre part, d’après le cours sur l’interpolation polynomiale,
puisque a1 ,. . . ,an sont deux à deux distincts, la famille
b) Soit ϕ ∈ E ∗ fixée quelconque. Puisque (ϕ0 ,. . . ,ϕn ) est une
(ϕ1 ,. . . ,ϕn ) est libre.
base de E ∗ , il existe (γ0 ,. . . ,γn ) ∈ Kn+1 unique tel que :
Montrons, en raisonnant par l’absurde, que la famille
n
(ϕ,ϕ1 ,. . . ,ϕn ) est liée. Supposons (ϕ,ϕ1 ,. . . ,ϕn ) libre. Alors, ϕ= γi ϕi .
cette famille de n + 1 éléments est libre dans Rn [X]∗, qui est de i=0
dimension n + 1, donc cette famille est une base de Rn [X]∗.
Puisque (X − a)q est une base de Kn−k [X], on a, par
D’après le cours, il existe une base (P0 ,. . . ,Pn ) de Rn [X], pré- 0q n−k
duale de (ϕ,ϕ1 ,. . . ,ϕn ). linéarité :
On a donc : ∀ k ∈ {1,. . . ,n}, ϕk (P0 ) = 0,
(i) ∀ P ∈ Kn−k [X], ϕ (X − a)k P = 0
c’est-à-dire : ∀ k ∈ {1,. . . ,n}, P0 (ak ) = 0.
⇐⇒ ∀ q ∈ {0,. . . ,n − k}, ϕ (X − a)k (X − a)q = 0
Comme P0 ∈ Rn [X] , il existe alors α ∈ R tel que :
n ⇐⇒ ∀ r ∈ {k,. . . ,n}, ϕ (X − a)r = 0
P0 = α (X − ak ). D’après l’hypothèse (ii) :
n
k=1 ⇐⇒ ∀ r ∈ {k,. . . ,n}, γi ϕi (X − a)r = 0.
n i=0
ϕ(P0 ) = α ϕ (X − ak ) = 0 .
k=1
Mais :
Choisissons : U = RJr P −1 et V = Q −1 Jd S.
10.32 a) Notons a = rg (A), b = rg (B). D’après le cours, il On a alors : (R −1 U P)Jr (QV S −1 ) = Jr Jr Jd = Jd ,
existe P,Q ∈ GLn (K ), R,S ∈ GL p (K ) telles que :
car d r.
A = PJn,a Q, B = RJ p,b S, où
2
Ainsi, il existe (u,v) ∈ L(E) convenant.
Ia 0 Ib 0
Jn,a = ∈ Mn (K ), J p,b = ∈ M p (K ) .
0 0 0 0
On a alors, en faisant des produits de matrices diagonales par 10.34 1re méthode : Recherche de l’inverse par résolution d’un
blocs : système :
Cherchons l’éventuel inverse de M sous forme de matrice dé-
A 0 PJn,a Q 0
= composée en blocs, dans le même format que pour M . Soit
0 B 0 RJ p,b S
N=
X Y
. On a :
P 0 Jn,a 0 Q 0 Z T
= .
0 R 0 J p,b 0 S
A B X Y In 0
M N = In+ p ⇐⇒ =
P 0 Q 0 C D Z T 0 Ip
Il est clair que et sont inversibles.
0 R 0 S AX + B Z = I (1)
n
On a donc :
AY + BT = 0 (2)
A 0 Jn,a 0 ⇐⇒
rg = rg
C X + DZ = 0 (3)
0 B 0 J p,b
= a + b = rg (A) + rg (B). CY + DT = I p (4).
A 0 B 0 Les équations (1) et (3) ont pour inconnues X et Z,
b) On suppose que les matrices et sont
0 A 0 B les équations (2) et (4) ont pour inconnues Y et T.
équivalentes. D’après a), on a alors : 2 rg (A) = 2 rg (B) , donc Puisque A est inversible :
rg (A) = rg (B), et on conclut que les matrices A et B sont équi-
valentes. (2) Y = −A−1 BT
⇐⇒
c) On suppose que A et B sont équivalentes et que
A 0 (4) (D − C A−1 B)T = I p (5).
0 U
Si D − C A−1 B n’est pas inversible, l’équation (5) n’a pas de
B 0
et sont équivalentes. On a alors rg (A) = rg (B), et, solution (en T), donc M n’est pas inversible.
0 V
d’après a) ; rg (A) + rg (U ) = rg (B) + rg (V ) . Supposons D − C A−1 B inversible.
Il s’ensuit : rg (U ) = rg (V ), donc les matrices U et V sont équi- Alors :
valentes.
(2) Y = −A−1 B(D − C A−1 B)−1
⇐⇒
2 (4) T = (D − C A−1 B)−1 .
10.33 Il suffit de trouver un couple (u,v) ∈ L(E) tel que
D’autre part, puisque A est inversible :
u ◦ f ◦ v = p, où p est le projecteur sur F parallèlement à G.
(1) X + A−1 B Z = A−1
Notons r = rg ( f ), d = dim (F) = rg ( p) . ⇐⇒
Le K-ev E , de dimension finie, admet au moins une base B . (3) C X + DZ = 0
Notons A,P1 les matrices respectives de f, p dans B . −1 −1
X + A BZ = A
D’après le cours, il existe P,Q, R,S ∈ GLn (K ) telles que ⇐⇒
A = PJr Q et P1 = RJd S , où : (D − C A−1 B)Z = −C A−1 [L 2 − L 2 − C L 1 ]
−→
Z = −(D − C A−1 B)−1 C A−1
Ir 0 Id 0 ⇐⇒
Jr = ∈ Mn (K ), Jd = ∈ Mn (K ) . X = A−1 + A−1 B(D − C A−1 B)−1 C A−1 .
0 0 0 0
422
On conclut que la matrice carrée M est inversible si et seule- Ia 0 0 Ia 0 0
ment si D − C A−1 B est inversible et que, dans ce cas, en no- Jm,n,a =0 0 0 , J p,q,b = 0 Ib−a 0.
tant E = (D − C A−1 B)−1 , on a : 0 0 0 0 0 0
−1
A + A−1 B EC A−1 −A−1 B E Soit X ∈ Mn, p (K ), quelconque. On a :
M −1 = .
−EC A−1 E
X ∈ E ⇐⇒ AX B = 0
2e méthode : Utilisation d’une factorisation par blocs : ⇐⇒ (PJm,n,a Q)X (RJ p,q,b S) = 0
On remarque (cf. aussi l’exercice 10.38) : ⇐⇒ Jm,n,a (Q X R)J p,q,b = 0.
M
! Décomposons Q X R en blocs :
In 0 A B In −A−1 B
U1 V1 W1
−C A−1 Ip C D 0 Ip
Q X R = U2 V2 W2 .
A 0 U3 V3 W3
= .
0 D − C A−1 B
On obtient, par produit par blocs de trois matrices :
Les deux matrices autour de M sont triangulaires et à termes
diagonaux tous non nuls (car égaux à 1), donc ces deux ma- U1 V1 0
trices sont inversibles. Il en résulte que M est inversible si et
Jm,n,a (Q X R)J p,q,b = 0 0 0.
A 0 0 0 0
seulement si est inversible, ce qui re-
0 D − C A−1 B
vient, puisque A est supposée inversible, à ce que D − C A−1 B Donc : X ∈ E ⇐⇒ U1 = 0 et V1 = 0 .
soit inversible. Ainsi, l’application X −→ Q X R est un isomorphisme d’es-
On a alors, en notant E = (D − C A−1 B pour la commodité : paces vectoriels de E sur le K-ev des matrices décomposées
−1 −1 en neuf blocs et telles que les deux premiers blocs soient nuls.
In 0 A 0 In −A−1 B Il en résulte : dim (E) = np − ab.
M=
−C A−1 I p 0 E −1 0 Ip
Le résultat est identique lorsque a b .
donc : On conclut : dim (E) = np − rg (A) rg (B).
−1
−1
In −A B A 0 In 0
M −1 =
0 Ip 0 E −C A−1 Ip
10.36 Notons r = rg (A) < n et :
A−1 + A−1 B EC A−1 −A−1 B E 0
=
−EC A−1 E
. 1 0 ... ... 0
... ..
.
..
.
..
. (0)
..
.
. .. .. .. ..
Mr =
.. . . .
. ∈ Mr+1 (K ),
10.35 1) • On a E ⊂ Mn, p (K ) et 0 ∈ E. . .. ..
.. (0) . . 0
• On a, pour tout α ∈ K et tous X,Y ∈ E :
0 ... ... ... 0 1
A(αX + Y )B = α AX
B! + AY
B! = 0 ,
=0 =0 Mr 0
Nr = ∈ Mn (K ) .
0 0
donc αX + Y ∈ E.
On conclut : E est un K-ev. Il est clair que Mr est nilpotente, donc Nr est nilpotente.
2) D’après le cours, il existe des matrices P,Q ∈ GLn (K ), Comme rg (A) = r = rg (Nr ) , il existe P,Q ∈ GLn (K ) telles
R,S ∈ GL p (K ) telles que : A = PJm,n,a Q et B = RJ p,q,b S, que : A = P Nr Q. On a alors :
où on a noté : a = rg (A), b = rg (B),
A = ( P Q )(Q −1 Nr Q ) .
! !
Ia 0
Jm,n,a = ∈ Mm,n (K ) , notée B notée C
0 0
Alors, B,C sont dans Mn (K ), B est inversible car P et Q le
Ib 0
J p,q,b = ∈ M p,q (K ) . sont, et C est nilpotente, car :
0 0
C r+1 = (Q −1 Nr Q)r+1 = Q −1 Nrr+1 Q = Q −1 0Q = 0 .
On peut supposer, par exemple a b , et décomposer en neuf
blocs : Le couple (B,C) convient.
423
10.37 On a l’égalité matricielle suivante, par produit par blocs, b) L’application f : [0 ; 1] −→ R, t −→ det (In − t A) est
pour D inversible et C D = DC : continue sur l’intervalle [0 ; 1] , et, d’après a) :
∀ t ∈ [0 ; 1], f (t) =
/ 0.
A B D 0 AD − BC B D −1
= . D’après le théorème des valeurs intermédiaires, f est de signe
C D −C D −1 0 In
strict fixe sur [0 ; 1] .
En passant aux déterminants, on obtient : Comme f (0) = det (In ) = 1 , on conclut :
A B ∀ t ∈ [0 ; 1], f (t) > 0 .
det det (D) det (D −1 ) = det (AD − BC) ,
C D En particulier : det (In − A) = f (1) > 0.
A B
donc : det = det (AD − BC). 10.40 Récurrence sur p.
C D
• La propriété est évidente pour p = 1.
• Supposons-la vraie pour un p ∈ N∗ . Soient F1 ,. . . ,Fp+1 des
10.38 On a l’égalité matricielle suivante, par produit par blocs :
p+1
sev de E tels que Fi = E. Si Fp+1 = E, alors le résultat
In 0 A B In −A−1 B i=1
C A−1 −I p C D 0 Ip voulu est acquis.
A 0 Supposons donc Fp+1 =
/ E . Il existe alors x ∈ E tel que
= .
0 C A−1 B − D
p+1 p
x∈/ Fp+1 . Comme E = Fi , on a alors x ∈ Fi . Si
In 0 In −A−1 B i=1 i=1
Les matrices et ,
p
C A−1 −I p 0 Ip Fi = E, alors, d’après l’hypothèse de récurrence, il existe
sont triangulaires, à termes diagonaux tous non nuls (car égaux i=1
à 1), donc ces deux matrices sont inversibles. i ∈ {1,. . . , p} tel que Fi = E , donc, a fortiori, il existe
i ∈ {1,. . . , p + 1} tel que Fi = E, d’où le résultat voulu.
Il en résulte, d’après le cours :
p
Supposons donc Fi =
/ E.
A B A 0
rg = rg . i=1
C D 0 C A−1 B − D
p
Il existe alors y ∈ E tel que y ∈
/ Fi , c’est-à-dire :
D’après l’exercice 10.32 : i=1
∀ i ∈ {1,. . . , p}, y ∈
/ Fi .
A 0
rg = rg (A) + rg (C A−1 B − D)
0 C A−1 B − D L’idée consiste maintenant à remarquer que la droite affine pas-
sant par y et dirigée par x ne rencontre les Fi qu’en un nombre
= n + rg (C A−1 B − D) . fini de points.
D’où : Puisque K est infini, il existe λ1 ,. . . ,λ p+2 ∈ K deux à deux dis-
tincts. Les p + 2 vecteurs y + λk x , pour k ∈ {1,. . . , p + 2}
rg (M) = n ⇐⇒ n = n + rg (C A−1 B − D)
p+1
⇐⇒ rg (C A−1 B − D) = 0 sont dans E = Fi . Il existe donc i ∈ {1,. . . , p + 1} et
i=1
⇐⇒ C A−1 B − D = 0 ⇐⇒ D = C A−1 B. k, ∈ {1,. . . , p + 2} distincts, tels que : y + λk x ∈ Fi et
y + λ x ∈ Fi .
10.39 a) Soit t ∈ [0 ; 1] . 1
Comme y = λ (y + λk x) − λk (y + λ x) ∈ Fi ,
λ − λk
Puisque ||t A|| = |t| ||A|| ||A|| < 1 , d’après le cours, la
on a nécessairement i ∈
/ {1,. . . , p}, donc i = p + 1.
série (t A)k converge dans Mn (R), et on a :
k 0 1
Comme x = y + λk x) − (y + λ x) ∈ Fi ,
λk − λ
+∞ +∞
(In − t A) (t A)k = (t A)k (In − t A) = In , on a nécessairement i =
/ p + 1.
k=0 k=0
On aboutit à une contradiction.
+∞
Ceci montre : ∃ i ∈ {1,. . . , p + 1}, Fi = E,
donc In − t A ∈ GLn (R) et : (In − t A)−1 = (t A)k .
k=0 et établit le résultat voulu, par récurrence sur p.
424
10.41 a) On a, pour tout h ∈ G : b) 1) Notons r = rg (A) . D’après le cours, il existe
Q,R ∈ GLn (C) telles que A = Q Jr R , où on a noté
1 1 1
p◦h = g ◦h = g◦h = k = p, Ir 0
n g∈G n g∈G n k∈G Jr = ∈ Mn (C).
0 0
car l’application g −→ g ◦ h est une permutation de G. On a alors, pour tout x ∈ C :
b) On déduit :
P(x) = det (x A + B) = det (x Q Jr R + B)
1 1 1 1 = det Q(x Jr + Q −1 B R −1 )R
p =p◦
2
g = p◦g= p = np = p ,
n g∈G n g∈G n g∈G n
= det (Q) det (x Jr + Q −1 B R −1 ) det (R).
donc p est un projecteur de E .
En notant Q −1 B R −1 = (αi j )i j , la matrice carrée
c) 1) Soit x ∈ Ker (g − e). x Jr + Q −1 B R −1 est à termes constants (vis-à-vis de x), sauf
g∈G
les r premiers de la diagonale, qui sont les x + αii .
On a alors : ∀ g ∈ G, (g − e)(x) = 0, En développant ce déterminant, il est clair qu’il s’agit d’une
c’est-à-dire : ∀ g ∈ G, g(x) = x, fonction polynomiale de degré r.
1 1 1 On a donc : deg (P) r = rg (A).
d’où : p(x) = g(x) = x = nx = x,
n g∈G n g∈G n
2) On a, pour tout x ∈ C∗ :
et donc : x ∈ Im ( p) .
1 1 1
P(x) = det (x A + B) = det B + A .
Ceci montre : Ker (g − e) ⊂ Im ( p). xn x x
g∈G
2) Réciproquement, soit x ∈ Im ( p). Puisque p est un projec- Notons S : C −→ C, y −→ det (y B + A).
teur, on a alors : p(x) = x. D’où : D’après a), appliqué à (B,A) au lieu de (A,B), S est une fonc-
tion polynomiale de degré rg (B).
∀ g ∈ G, g(x) = g p(x) = g ◦ p(x).
En notant P = a0 + · · · + an Xn , on a , pour tout y ∈ C∗ :
Mais, comme en a) (de l’autre côté), on a :
1 a1 an
yn P = y n a0 + + ··· + n
∀ g ∈ G, g ◦ p = p . y y y
D’où : ∀ g ∈ G, g(x) = p(x) = x, = a0 y n + a1 y n−1 + · · · + an ,
et donc : ∀ g ∈ G, x ∈ Ker (g − e).
1
donc le degré de la fonction polynomiale y −→ y n P est :
Ceci montre : ∀ g ∈ G, Im ( p) ⊂ Ker (g − e), y
et donc : Im ( p) ⊂ Ker (g − e). n − val (P), où val (P) désigne la valuation de P.
g∈G On déduit : n − val (P) rg (B),
On conclut à l’égalité : Im ( p) = Ker (g − e). et on conclut : val (P) n − rg (B).
g∈G
425
* D’après a), et par suite extraite : Ceci montre que toute valeur d’adhérence de (g p ) p∈N∗ est un
projecteur.
(e − f ) ◦ gσ( p) −→ 0 .
p∞
c) • Soient h,k deux valeurs d’adhérence de la suite (g p ) p∈N∗ .
Mais, puisque E est de dimension finie, L(E) l’est aussi, donc, Il existe une extractrice σ telle que gσ( p) −→ h,
par continuité des opérations dans L(E) : p∞
1 On déduit : h = k .
gp ◦ h = (e + f + · · · + f p−1 ) ◦ h On conclut que la suite (g p ) p∈N∗ admet au plus une valeur d’ad-
p
1 hérence.
= (h + f ◦ h + · · · + f p−1 ◦ h)
p • La suite (g p ) p∈N∗ est à valeurs dans un compact, puisqu’elle
1 1 est bornée et à valeurs dans L(E) qui est un K -ev de dimen-
= (h + · · · + h) = ph = h. sion finie, et cette suite admet une seule valeur d’adhérence.
p p
D’après l’exercice 1.22, on conclut que (g p ) p∈N∗ converge.
En particulier : ∀ p ∈ N∗ , gσ( p) ◦ h = h.
D’après b), finalement, (g p ) p∈N∗ converge vers un projecteur.
En passant à la limite lorsque l’entier p tend vers l’infini, on
déduit : h ◦ h = h.
426
Réduction CHAPITRE 11
des endomorphismes
et des matrices carrées
Plan Thèmes abordés dans les exercices
Les méthodes à retenir 428 • Détermination des vp et des SEP d’une endomorphisme ou d’une matrice car-
Énoncés des exercices 431 rée
Du mal à démarrer ? 441 • Calcul ou étude du polynôme caractéristique d’un endomorphisme d’un ev de
dimension finie, du polynôme caractéristique d’une matrice carrée
Corrigés 445
• Étude de la diagonalisabilité d’un endomorphisme d’un ev de dimension finie
ou d’une matrice carrée, obtention d’une diagonalisation
• Résolution d’équations matricielles
• Obtention de renseignements sur une matrice carrée satisfaisant une équation
• Détermination de la limite de la suite des puissances d’une matrice carrée
• Détermination de sommes de séries matricielles convergentes liées à la série
géométrique ou à la série de l’exponentielle
• Obtention et utilisation du polynôme minimal
• Étude de la trigonalisabilité d’un endomorphisme d’un ev de dimension finie
ou d’une matrice carrée, obtention d’une trigonalisation.
427
Chapitre 11 • Réduction des endomorphismes et des matrices carrées
Pour étudier les valeurs propres et Traduire l’égalité AX = λX, où X ∈ Mn,1 (C) − {0} par un système
les vecteurs propres d’une matrice d’égalités portant sur λ et sur les termes de X et, si nécessaire, faire
A ∈ M(C) dont les coefficients intervenir la notion de module d’un nombre complexe, souvent à l’ai-
interviennent explicitement de d’inégalités.
➥ Exercice 11.28.
Pour étudier Penser éventuellement à faire intervenir des arguments issus de l’ana-
les valeurs propres réelles lyse, en particulier le théorème des valeurs intermédiaires, sur le
d’une matrice A ∈ Mn (R) polynôme caractéristique de A ou sur un polynôme annulateur de A.
➥ Exercices 11.18, 11.43, 11.45, 11.58.
429
Chapitre 11 • Réduction des endomorphismes et des matrices carrées
Pour résoudre une question faisant Essayer d’utiliser la CNS de trigonalisabilité : A est trigonalisable
intervenir la trigonalisabilité dans Mn (K ) si et seulement si χ A est scindé sur K.
➥ Exercice 11.48.
Pour étudier une matrice carrée Penser à faire intervenir la notion de polynôme annulateur.
satisfaisant une équation
➥ Exercices 11.17 à 11.20, 11.43, 11.44, 11.50, 11.51.
Pour étudier une matrice A ∈ Mn (R) Essayer d’utiliser une diagonalisation ou une trigonalisation de A
qui annule un polynôme P ∈ R[X] dans Mn (C), puis de revenir aux réels.
non scindé sur R
➥ Exercices 11.43, 11.44.
Pour obtenir des renseignements, Utiliser : le spectre de A est inclus dans l’ensemble des zéros de P
par exemple sur la trace dans K.
ou le déterminant, d’une matrice A
de Mn (K), lorsqu’on dispose ➥ Exercices 11.16, 11.43, 11.44.
d’un polynôme P annulateur de A
Pour calculer les puissances Essayer d’utiliser une diagonalisation ou une trigonalisation de A.
d’une matrice carrée
➥ Exercices 11.14, 11.15, 11.23.
430
Énoncés des exercices
431
Chapitre 11 • Réduction des endomorphismes et des matrices carrées
11.14 Exemple de détermination de la limite de la suite des puissances d’une matrice carrée
1 0 2
1
On note A = 2 1 0 ∈ M3 (R). Déterminer lim An .
3 n∞
0 2 1
432
Énoncés des exercices
434
Énoncés des exercices
.. .. ..
. . . 0 .
a) Soient n ∈ N − {0,1}, Jn = .. ..
∈ Mn (C).
. (0) . 1 0
..
0 . 1
1 0 ... ... 0 0
Déterminer les valeurs propres de Jn et montrer que Jn est diagonalisable.
b) En déduire, pour n ∈ N − {0,1} et a0 ,. . . ,an−1 ∈ C, le déterminant circulant
a0 a1 . . . an−1
an−1 a0 . . . an−2
Dn = . .. .. .
.. . .
a a2 ... a0
1
435
Chapitre 11 • Réduction des endomorphismes et des matrices carrées
1) Vérifier : C 2 = I4 , AC + C A = 0, BC + C B = 0.
2) En déduire les valeurs propres de i AB et tr (AB) .
436
Énoncés des exercices
ai j = 1 si i j ou (i = 1 et j = n), ai j = 0 sinon .
a) Calculer le polynôme caractéristique χ An de An .
b) Démontrer que, dans ]1 ; +∞[, An admet une valeur propre et une seule.
437
Chapitre 11 • Réduction des endomorphismes et des matrices carrées
b) Établir : ∀ λ ∈ Sp ( f ), ∃ L ∈ K [X], pλ = L( f ) .
438
Énoncés des exercices
a) Vérifier, pour toute A ∈ Mn (C), f A ∈ L Mn (C) , et, pour toute A ∈ Tn,s (C),
f A Tn,s (C) ⊂ Tn,s (C).
b) En déduire : ∀ A ∈ Mn (C), dim C(A) n.
a) Montrer : ∀ n ∈ N∗ , f ◦ g n − g n ◦ f = ng n−1 .
b) En déduire : ∀ P ∈ K[X], f ◦ P(g) − P(g) ◦ f = P
(g).
c) Démontrer que f et g n’admettent pas de polynôme minimal et que E n’est pas de dimension
finie.
∀ (i, j) ∈ I 2 , f i ◦ f j = f j ◦ f i .
Démontrer qu’il existe une base de E dans laquelle tous les f i sont diagonalisables (on pourra faire
une récurrence forte sur n).
440
Du mal à démarrer ?
Du mal à démarrer ?
11.1 Revenir à la définition d’un vecteur propre. 11.10 Former le polynôme caractéristique de M(a) et déterminer
dim SEP (A,−2).
11.2 1re méthode : Utilisation de la définition :
11.11 Former le polynôme caractéristique de M . Discuter selon le
Revenir à la définition d’une vecteur propre, en traduisant que
signe de ab − ac + bc.
les familles (AU,U ) et (AV,V ) sont liées.
11.12 Les valeurs propres sont évidentes. Déterminer les dimen-
2e méthode : Utilisation d’une matrice de passage :
sions des SEP associés à 0,1.
En notant P = ( U V ), traduire que P −1 A P est diagonale.
11.13 1re méthode : Réduction :}
11.3 Revenir à la définition. Dans cet exercice, les matrices A et
Diagonaliser A, A = P D P −1 , et chercher X sous la forme
B semblent peu différentes par leurs écritures, mais A ne sera
X = P ∆ P −1 , ∆ diagonale.
pas diagonalisable et B sera diagonalisable.
2e méthode : Utilisation d’une particularité de A :
11.4 a) Immédiat.
En notant I = I3 et U la matrice dont chaque terme est égal
b) Calculer f (X j ) pour tout j ∈ {0,. . . ,n}.
à 1, chercher X sous la forme X = (a − b)I + bU .
c) Remarquer que A est triangulaire supérieure, à termes diago-
11.14 Diagonaliser A, en déduire An, puis lim An .
naux tous = 0 sauf le premier. n∞
441
Chapitre 11 • Réduction des endomorphismes et des matrices carrées
11.23 Trigonaliser A dans Mn (C) , et étudier la forme des puis- 11.32 1) Commencer par diagonaliser A, A = P D P −1 .
sances successives d’une matrice triangulaire supérieure dont
2) Si M convient, alors M commute avec A, et en déduire la
les termes diagonaux sont tous nuls.
forme de N telle que M = P N P −1 . Résoudre ensuite
11.24 a) Immédiat. N 3 − 2N = D.
2) Réciproquement, montrer que, pour tout λ ∈ ] − 1 ; 1[, il exis- b) Utiliser la notion de polynôme annulateur et l’ordre (4) des
te f ∈ E − {0} telle que T ( f ) = λ f, en construisant f par inter- matrices envisagées.
valles successifs.
c) 1) Immédiat.
11.31 Former le polynôme caractéristique χ M de M , en mani- 2) Le couple (A,C) vérifie les mêmes hypothèses que le couple
pulant des blocs. On peut commencer par multiplier des
(A,B).
colonnes par 1 − X.
442
Énoncés des exercices
11.42 Utiliser une factorisation de χ A, qui est scindé sur C. 11.57 a) Former le polynôme caractéristique de An, par exemple
en développant par rapport à la première ligne.
11.43 Utiliser la notion de polynôme annulateur et faire interve-
nir une diagonalisation dans Mn (C) . b) Étudier les variations de ϕ.
11.44 Utiliser la notion de polynôme annulateur et faire interve- 11.58 a) Utiliser : L n −→ L n + λL n−1 + · · · + λn−1 L 1 .
nir une diagonalisation dans Mn (C) . (−1)n χ A (λ)
b) Étudier les variations de : ϕ : λ
−→ .
λn
11.45 Factoriser P dans R[X] et raisonner par l’absurde. 11.59 a) Former le polynôme caractéristique χn de A(n,z) en
11.46 Dans cet exercice, ne pas confondre le rôle d’un polynôme développant, par exemple, par rapport à la première ligne.
de Rn [X] auquel on applique, par exemple, D ou T, et le rôle
b) Soit λ ∈ SpC A(n,z) . Supposer |λ| 2, noter, pour la commo-
d’un polynôme annulateur de D ou de T.
dité, µ = |λ − 1| et obtenir une inégalité sur µ, puis sur |λ|.
a) Montrer : D n = 0 et D n−1 = 0.
11.60 a) Immédiat.
b) Montrer : (T − Id E )n = 0 et (T − Id E )n−1 = 0. b) 1) Remarquer que B se déduit de C comme M se déduit de
3 0
11.47 Utiliser une trigonalisation de A dans Mn (K ) . D= , dans a).
0 −1
11.48 a) Supposer f k = 0, k ∈ N∗ . Montrer : 2) Séparer en deux sens.
443
Chapitre 11 • Réduction des endomorphismes et des matrices carrées
2) Montrer la non-surjectivité par contraposition. Supposer 2) Réciproquement, supposer que les seuls sev de E stables par
P( f ) − P(λ)e surjectif. Factoriser P(X) − P(λ) par X − λ, et f soient {0} et E. Raisonner par l’absurde, supposer :
déduire que f − λe n’est pas surjectif. χ f = AB, pgcd (A,B) = 1,
n
b) Factoriser : P(X) − µ = α (X − tk ). 1 deg (A) n − 1, 1 deg (B) n − 1.
k=1
11.70 Montrer que A−1 N est nilpotente et utiliser une trigonali- Utiliser le théorème de Cayley et Hamilton et le théorème de
sation. décomposition des noyaux.
11.71 Utiliser des trigonalisations de AB et B A et le fait que AB 11.76 a) Supposer A et 2A semblables. Montrer :
et B A ont les mêmes valeurs propres avec les mêmes ordres de ∀ λ ∈ SpC (A), ∀ k ∈ N, 2k λ ∈ SpC (A)
multiplicité, cf. exercice 11.67. et déduire : ∀ λ ∈ SpC (A), λ = 0.
11.72 Noter A = P D P −1 , D = diag (λ1 Iω1 ,. . . ,λ p Iω p ) .
Utiliser l’exercice 11.48.
a) Pour X ∈ Mn (K ) , noter M = P −1 X P et résoudre b) Considérer, par exemple, E = CZ et :
D M = M D en utilisant des blocs. f : (xn )n
−→ (2n u n )n , g : (u n )n
−→ (u n+1 )n .
2) Pour B ∈ Mn (K ), noter Z = P −1 B P et résoudre M Z = Z M 11.77 Munir Mn,1 (C) d’une norme ||.|| et Mn (C) de la norme
en utilisant des blocs. subordonnée ||.|| associée.
11.73 Récurrence forte sur n. 1) Montrer que S est bornée, en utilisant E bornée.
Pour le passage de n à n + 1 , séparer en deux cas : 2) Montrer que S est fermée, à l’aide de la caractérisation
séquentielle des fermés, et en utilisant des vecteurs propres de
le cas où toutes les f i sont des homothéties, immédiat norme 1.
le cas où il existe i 0 ∈ I tel que f i0 ne soit pas une homothétie. Conclure.
444
Corrigés des exercices
11.1 Pour (x,y) ∈ R2 , notons V pour vecteurs propres si et seulement si P −1 A P est dia-
gonale. On calcule le produit P −1 A P et on obtient :
x 1 1 1
A = 1 y 1, U = 2. 4+a−b 2+a−b
P −1 A P = .
1 1 0 3 −6 − a + 2b −3 − a + 2b
On, a, puisque U =
/ 0: On a : P −1 A P diagonale
U−
→ de A ⇐⇒ ∃ λ ∈ R, AU = λU
vp
2−a+b =0 a = 2
x +5 = λ ⇐⇒ ⇐⇒
−6 − a + 2b = 0 b = 4.
⇐⇒ ∃ λ ∈ R, 2y + 4 = 2λ
3 = 3λ 11.3 • Puisque A (resp. B ) est triangulaire, les valeurs
x +5=1 x = −4 propres de A (resp. B) se lisent sur sa diagonale, donc : les va-
⇐⇒ ⇐⇒ leurs propres de A (resp. B) sont 0 (double) et 1 (simple).
2y + 4 = 2 y = −1.
x
On conclut qu’il y a un couple (x,y) convenant et un seul, • Soit X = y ∈ M3,1 (R). On a :
(x,y) = (−4,−1). z
1) ∗ X ∈ SEP (A,0) ⇐⇒ AX = 0
11.2 1re méthode : Utilisation de la définition :
y+z =0 y=0
Puisque U = / 0 et V = / 0, A admet U et V pour vec- ⇐⇒ ⇐⇒
z=0 z = 0,
teurs propres si et seulement si :
AU est colinéaire à U, et AV est colinéaire à V. 1
donc SEP (A,0) = Vect 0 , dim SEP (A,0) = 1
1 a 2 2+a
On a : AU = = , donc : 0
−1 b 1 −2 + b
∗ X ∈ SEP (A,1) ⇐⇒ AX = X
AU colinéaire à U
2+a 2 y+z =x x = 2y
⇐⇒ = 0 ⇐⇒ a − 2b + 6 = 0. ⇐⇒ ⇐⇒
−2 + b 1 z=y z = y,
1 a 1 1+a 2
Et : AV = = , donc :
−1 b 1 −1 + b donc SEP (A,1) = Vect 1 , dim SEP (A,1) = 1
AV colinéaire à V 1
2) ∗ X ∈ SEP (B,0) ⇐⇒ B X = 0 ⇐⇒ y + z = 0,
1+a 1
⇐⇒ = 0 ⇐⇒ a − b + 2 = 0.
−1 + b 1 1 0
a = 2 donc SEP (B,0) = Vect 0 , 1 ,
a − 2b + 6 = 0
Enfin : ⇐⇒ 0 −1
a−b+2=0 b = 4. dim SEP (B,0) = 2
On conclut qu’il y a un couple (a,b) convenant et un seul, y = x
(a,b) = (2,4). ∗ X ∈ SEP(B,1) ⇐⇒ B X = X ⇐⇒
z = 0,
2e méthode : Utilisation d’une matrice de passage :
1
Notons P = ( U V ) =
2 1
. Il est clair que P est in- donc SEP (B,1) = Vect 1 , dim SEP (B,1) = 1.
1 1 0
1 −1
versible et P −1 = . La matrice A admet U et Remarque : Il en résulte que A n’est pas diagonalisable dans
−1 2
M3 (R) , et que B est diagonalisable dans M3 (R) .
445
11.4 a) • On a, pour tout α ∈ R et tous P,Q ∈ R(X] : donc : Im ( f ) ⊂ X Rn−1 [X].
D’autre part :
f (αP + Q)
dim Im ( f ) = rg ( f ) = n = dim (X Rn−1 [X]) .
= X (αP + Q)(X) − (αP + Q)(X − 1)
On conclut : Im ( f ) = X Rn−1 [X] = Vect (X,. . . ,Xn ).
= X αP(X) + Q(X) − αP(X − 1) − Q(X − 1)
• Spectre :
= αX P(X) − P(X − 1) + X Q(X) − Q(X − 1) Puisque A est triangulaire supérieure, les valeurs propres de f
se lisent sur la diagonale de A, donc :
= α f (P) + f (Q),
Sp( f ) = {0,1,. . . ,n} .
donc f est linéaire.
• Soit P ∈ E = Rn [X].
On a alors : P(X) − P(X − 1) ∈ Rn−1 [X] , car les termes de 11.5 D’abord, il est clair que f est un endomorphisme
degré n se simplifient, puis : de E .
1re méthode : Étude matricielle
f (P) = X P(X) − P(X − 1) ∈ Rn [X] = E .
Formons la matrice M de f dans la base canonique
On conclut que f est un endomorphisme de E . B = (E11 , E12 , E21 , E22 ) de M2 (R) .
b) On a, pour tout j ∈ {0,. . . ,n} : On a : f (E11 ) = E22 , f (E12 ) = −E12 ,
f (E21 ) = −E21 , f (E22 ) = E11 ,
f (X j ) = X X j − (X − 1) j
j
0 0 0 1
0
= X Xj −
j
(−1) j−i Xi −1 0 0
d’où : M =
0
.
i=0
i 0 −1 0
j−1 j−1 1 0 0 0
j j
=X − (−1) j−i Xi = (−1) j−i−1 Xi+1
i=0
i i=0
i On calcule le polynôme caractéristique de M , par exemple en
j développant par rapport à la première colonne :
j
= (−1) j−k Xk .
k = i + 1 k=1 k − 1 −λ 0 0 1
0 −1 − λ 0 0
χ M (λ) =
D’où la matrice A de f dans la base canonique de E :
0 0 −1 − λ 0
1 0 0 −λ
0
1 ∗
−1 − λ 0 0 0 0 1
..
. = −λ 0 −1 − λ 0 − −1 − λ 0 0
A= , 0
j
0 −λ 0 −1 − λ 0
.
(0) .. = (−λ)2 (−1 − λ)2 − (−1 − λ)2
n
= (1 + λ)2 (λ2 − 1) = (λ − 1)(λ + 1)3 .
où le terme situé à la k-ème ligne et à la j-ème colonne est égal
On déduit que les valeurs propres de M sont :
j
à (−1) j−k , pour (k, j) ∈ {0,. . . ,n}2 . −1 (triple) et 1 (simple).
k−1
c) • Noyau : x1
x2
Puisque A est triangulaire, que le premier terme diagonal est On a, pour toute X =
x3 ∈ M4,1 (R) :
nul et que les autres termes diagonaux sont tous non nuls,
Ker ( f ) est de dimension 1, de base (1) . x4
• Rang : • M X = −X ⇐⇒ x4 = −x1 , donc :
D’après le théorème du rang : 1 0 0
0 1 0
rg ( f ) = dim (E) − dim Ker ( f ) = (n + 1) − 1 = n . SEP (M,−1) = Vect
0 , 0 , 1 ,
• Image : −1 0 0
Par définition def, on a :
1 0 0 1 0 0
SEP ( f,−1) = Vect , ,
∀ P ∈ E, f (P) = X P(X) − P(X − 1) ∈ X Rn−1 [X] , 0 −1 0 0 1 0
446
• M X = X ⇐⇒ x1 = x4 , x2 = 0, x3 = 0 donc P(−1) + P(0) + P(1) = 0
⇐⇒ −P(−1) + P(1) = 0
1
0
SEP (M,1) = Vect , SEP ( f,1) = Vect 1 0
. P(0) = 0
0 0 1
P(−1) = 0
1
2e méthode : Utilisation d’un polynôme annulateur ⇐⇒ P(0) = 0 ⇐⇒ (X + 1)X(X − 1) | P.
a b P(1) = 0
On remarque que, pour toute A = :
c d
On conclut : Ker ( f ) = (X + 1)X(X − 1)R[X].
d −b a b • ∗ D’après la définition de f, il est clair que :
f (A) = f
2
= = A,
−c a c d
∀ P ∈ R[X], f (P) ∈ R2 [X] ,
donc : f 2 = IdM2 (R) . donc : Im ( f ) ⊂ R2 [X].
Remarque : f est une symétrie.
f X(X − 1) = 2X(X − 1)
Ainsi, le polynôme X2 − 1 est annulateur de A.
∗ On a : f (X + 1)(X − 1) = −(X + 1)(X − 1)
Il en résulte : Sp ( f ) ⊂ {−1,1}.
f (X + 1)X = 2(X + 1)X,
a b
On a, pour toute A = : donc les trois polynômes
c d
• f (A) = −A ⇐⇒ d = −a, donc A = X(X − 1), B = (X + 1)(X − 1), C = (X + 1)X
sont dans Im ( f ).
1 0 0 1 0 0
SEP ( f,−1) = Vect , ,
0 −1 0 0 1 0 De plus,
−A + C = 2X, A + C = 2X2 , 2B − A − C = −2 ,
• f (A) = A ⇐⇒ d = a, b = 0, c = 0 , donc :
donc 1,X,X2 se décomposent sur A,B,C.
1 0
SEP ( f,1) = Vect . Ainsi :
0 1
R2 [X] = Vect (1,X,X2 ) ⊂ Vect (A,B,C) = Im ( f ) .
448
11.10 Formons le polynôme caractéristique de M(a) : comme χ M n’est pas scindé sur R, M n’est pas diagonali-
χ M(a) (λ) sable dans M3 (R) .
3e cas : ab − ac + bc = 0 :
3 − a − λ −5 + a a
Alors, χ M (λ) = −λ3 , donc M n’a comme valeur propre (réelle
= −a a−2−λ a
5 −5 −2 − λ
ou complexe) que 0.
Si (a,b,c) = (0,0,0), alors M = 0, donc M est diagonalisable
3 − λ −3 + λ 0 dans M3 (R) et dans M3 (C) .
= −a a−2−λ a
L1 − L 1 − L 2 5
−→
−5 −2 − λ
Supposons (a,b,c) = / (0,0,0) . Si M était diagonalisable dans
M3 (R) ou M3 (C) , M serait semblable à 0, donc M = 0,
3 − λ 0 0 contradiction. Ceci montre que M n’est pas diagonalisable
= −a −2 − λ a dans M3 (R) ni dans M3 (C) .
C2 − C2 + C1 5
−→
0 −2 − λ En conclusion :
• M est diagonalisable dans M3 (R) si et seulement si :
−2 − λ a
= (3 − λ)
0 −2 − λ ab − ac + bc > 0 ou (a,b,c) = (0,0,0)
• M est diagonalisable dans M3 (C) si et seulement si :
= (3 − λ)(−2 − λ)2 = −(λ + 2)2 (λ − 3).
ab − ac + bc =
/ 0 ou (a,b,c) = (0,0,0) .
Ainsi, les valeurs propres de M(a) sont :
−2 (double) et 3 (simple). 11.12 Puisque A est triangulaire, les valeurs propres de A
Déterminons la dimension de SEP (A,−2) . se lisent sur sa diagonale : 0 (double), 1 (double).
x x
On a, pour tout X = y ∈ M3,1 (R) : y
On a, pour tout X =
z ∈ M4,1 (R) :
z
t
(5 − a)x + (−5 + a)y + az = 0
ay + bz + ct = 0
AX = −2X ⇐⇒ −ax + ay + az = 0
ay = 0
dz + et = 0
5x − 5y = 0 AX = 0 ⇐⇒ ⇐⇒ z = 0
x = y
z+ ft = 0
⇐⇒ si a =
/ 0 ou x = y si a = 0 .
t = 0.
z=0 t =0
1 si a = / 0 Il en résulte : dim SEP (A,0) = 2 ⇐⇒ a = 0.
Il en résulte : dim SEP (A,−2) =
ay + bz + ct = x
2 si a = 0.
On conclut que M(a) est diagonalisable si et seulement si : De même : AX = X ⇐⇒ dz + et = y .
a = 0.
ft = 0
Il en résulte : dim SEP (A,1) = 2 ⇐⇒ f = 0.
11.11 Formons le polynôme caractéristique de M, par exemple
en développant par la règle de Sarrus : On conclut que A est diagonalisable si et seulement si :
a = 0 et f = 0.
−λ a c
χ M (λ) = b −λ c
b −a −λ 11.13 1re méthode : Réduction :
= −λ3 + bcλ − acλ + abλ = −λ λ2 − (ab − ac + bc) . 0 1 1
La matrice A = 1 0 1 est symétrique réelle, donc dia-
1er cas : ab − ac + bc > 0 : 1 1 0
Alors, M admet trois valeurs propres réelles deux à deux dis- gonalisable dans M3 (R) .
tinctes, donc M est diagonalisable dans M3 (R) , donc M est
Un calcul élémentaire fournit A = P D P −1 , où :
diagonalisable dans M3 (C) .
1 1 1 2 0 0
2e cas : ab − ac + bc < 0 :
P = 1 −1 0 , D = 0 −1 0 ,
Alors, M admet trois valeurs propres complexes deux à deux
1 0 −1 0 0 −1
distinctes, donc M est diagonalisable dans M3 (C) , mais,
449
1 1 1 1 1 1
1 1
P −1 = 1 −2 1 . P −1 = 1 j j2 .
3 3
1 1 −2 1 j2 j
√ √
2 0 0 i 3
Comme < 1, on a :
En notant ∆ = 0 i 0 et X = P∆P −1 , on a alors : 3
0 0 i
1 √0 0
i 3 n
X 2 = (P∆P −1 )2 = P∆2 P −1 = P D P −1 = A. D = 0
n 0
3
i √3 n
Ainsi, X convient. On calcule X par produit de trois ma- 0 0 − 3
trices et on obtient : 1 0 0
√ √ √ −−−→ ∆ = 0 0 0,
√ 2 + 2i √ 2 − i √2 − i
n∞
1 0 0 0
X = √2 − i √2 + 2i √2−i
.
3
2−i 2−i 2 + 2i d’où, par continuité des opérations dans M3 (C) et en effectuant
le produit de trois matrices :
2e méthode : Utilisation d’une particularité de A :
1 1 1
1
Vu la forme de la matrice A, on conjecture qu’il existe
An = P D n P −1 −−−→ P∆P −1 = 1 1 1 .
a b b n∞ 3
1 1 1
X = b a b convenant, où (a,b) ∈ C2 .
b b a
11.15 a) Un calcul élémentaire fournit :
1 1 1
En notant I = I3 et U = 1 1 1 , on a : χ A (λ) = −(λ − 4)2 (λ − 6) ,
1 1 1
donc les valeurs propres de A sont :
2
X 2 = A ⇐⇒ (a − b)I + bU ) = −I + U 4 (double), 6 (simple).
Par un calcul élémentaire, on obtient :
⇐⇒ (a − b)2 I + 2b(a − b)U + b2
U 2 = −I + U
1 0
= 3U SEP (A,4) = Vect 0 , 1 ,
1 0
⇐⇒ (a − b)2 + 1)I + 2b(a − b) + 3b2 − 1 U = 0
1
(a − b)2 + 1 = 0 SEP (A,6) = Vect 1 ,
⇐ −1
2ab + b2 − 1 = 0
donc A est diagonalisable.
a−b =i a =b+i
⇐ ⇐⇒ Ainsi : A = P D P −1 , où :
2ab + b2 − 1 = 0 2b(b + i) + b2 − 1 = 0
1 0 1 4 0 0
√
2 + 2i P = 0 1 1 , D = 0 4 0,
a =
a =b+i 3 1 0 −1 0 0 6
⇐⇒ ⇐ √
3b + 2i b − 1 = 0
b = 2 − i
2
1 0 1
1
3 −1
P = −1 2 1 .
2
et on retrouve la même solution X que dans la première mé- 1 0 −1
thode.
b) La série proposée est absolument convergente dans M3 (R) ,
Remarque : On a déterminé une matrice X convenant, mais donc convergente, et :
il se peut, a priori, qu’il y en ait d’autres. es.
+∞
1
+∞
1
A2 p = (P D P −1 )2 p
(2 p)! (2 p)!
11.14 On forme le polynôme caractéristique de A, on cal-
p=0 p=0
+∞ ch 4 0 0
cule les valeurs propres de A (dans C) et les SEP de A, et, 1
=P D 2 p P −1 = P 0 ch 4 0 P −1
après quelques calculs élémentaires, on obtient A = P D P −1 , p=0
(2 p)!
0 0 ch 6
où :
ch 4 + ch 6 0 ch 4 − ch 6
1 1 1 1 0 0 1
√
= −ch 4 + ch 6 2 ch 4 ch 4 − ch 6 .
P = 1 j2 j , D = 0 i 3 3 0 ,
√ 2
ch 4 − ch 6 0 ch 4 + ch 6
1 j j 2
0 0 − i 33
450
11.16
4 2) On a alors :
a) Soit (α1 ,α2 ,α3 ,α4 ) ∈ R4 tel que : αi f i = 0.
I 4J I 2J I 0
i=1 A4 − 2A2 + I4 = −2 + =0 ,
On a : 0 I 0 I 0 I
∀ x ∈ R, α1 ch x + α2 sh x + α3 x ch x + α4 x sh x = 0 . donc : D 4 − 2D 2 + Id E = 0,
En prenant le DL 3 (0), on a : c’est-à-dire : ∀ f ∈ E, f (4) − 2 f
+ f = 0.
x2 x3 x2
α1 1 + + α2 x + + α3 x 1 + + α4 x 2 d) • D’après c), le polynôme P = X4 − 2X2 + 1 est annula-
2 6 2
teur de D. Comme P = (X2 − 1)2 = (X + 1)2 (X − 1)2 , il en
+ o (x 3 ) = 0, résulte, d’après le cours :
x−→0
0 0 1 0
11.17 1) Soit A convenant.
1 0 0 1
c) 1) En notant I = , et J = , Le polynôme P = X3 + 2X − 3 annule A,
0 1 1 0
et P = (X − 1) (X2 + X + 3) , donc : SpR (A) ⊂ {1}.
on a A =
J I
, d’où, par produit par blocs :
0 J ∆<0
2
J I J I J 2J I 2J Comme A est supposée diagonalisable dans Mn (R), il existe
A2 = = = ,
0 J 0 J 0 J2 0 I alors P ∈ GLn (R) telle que A = PIn ,P −1 , d’où A = In .
I 2J I 2J I 4J 2) Réciproquement, il est clair que In convient.
A4 = (A2 )2 = = .
0 I 0 I 0 I Finalement, il y a une matrice et une seule convenant : A = In .
451
11.18 Ainsi, P est scindé simple et annulateur de M , donc, d’après
Le polynôme P = 2X3 + 3X2 − 6X − 1 est annula-
le cours, M est diagonalisable.
teur de A.
Étudions les variations de P.
On a : P = 6X2 + 6X − 6 = 6(X2 + X − 1), 11.21 • On a : π A (A) = 0, donc, en transposant :
√ √
−1 − 5 −1 + 5 π A ( t A) = t π A (A) = 0 ,
qui s’annule en x1 = et x2 = .
2 2
ce qui montre que π A est annulateur de t A.
D’où le tableau des variations de P :
Par définition de πt A , il en résulte : πt A | π A .
x α x1 β x2 γ +∞ • En appliquant le résultat précédent à t A à la place de A, on
+ 0 0 + obtient : π A | πt A .
P'(x)
+∞
• Comme π A et π t A sont des polynômes unitaires, on conclut :
>0
P(x) 0 0
π t A = πA .
<0 0
De plus : x1 < −1 < 0 < x2 11.22 1) Dans M2 (C) , P = X2 + 1 est le polynôme mini-
et : P(−1) = 6 > 0, P(0) = −1 < 0 . i 0
mal, par exemple, de A = .
Il en résulte, par le théorème des valeurs intermédiaires (P est 0 −i
continu sur l’intervalle R) et la stricte monotonie par intervalles, 2) Dans M2 (R) , P = X2 + 1 est le polynôme minimal, par
que P admet, dans R, exactement trois zéros α,β,γ, deux à
0 −1
deux distincts. exemple, de A = .
1 0
Ainsi, P est scindé simple dans R[X] et annulateur de A, donc,
3) Dans M3 (C) , P = X2 + 1 est le polynôme minimal, par
d’après le cours, A est diagonalisable dans Mn (R).
exemple, de A = diag (i, i, −i) .
4) Étude dans M3 (R) :
11.19 1) Si 0 est valeur propre de f, alors −1, 0, 1 sont va- Supposons qu’il existe A ∈ M3 (R) telle que π A = P.
leurs propres de f et dim (E) = 3, donc (condition suffisante
Comme π A = P = X2 + 1 = (X + i)(X − i) est annulateur
du cours), f est diagonalisable.
de A et scindé simple dans M3 (C) , A est diagonalisable dans
2) Supposons que 0 ne soit pas valeur propre de f. Alors, f est M3 (C) et SpC (A) ⊂ {−i, i}. Mais, comme A est réelle, les
inversible. Comme f 2 ◦ ( f 2 − e) = f 4 − f 2 = 0 , on déduit ordres de multiplicité de −i et i dans le polynôme caractéris-
f 2 − e = 0. Ainsi, le polynôme X2 − 1 est annulateur de f. tique χ A sont égaux. En notant p l’ordre de multiplicité de i (ou
Comme X2 − 1 = (X − 1)(X + 1) , ce polynôme est scindé de −i) dans χ A, on a donc 2 p = 3 (ordre de A), contradiction.
simple et annulateur de f, donc, d’après le cours, f est dia-
On conclut qu’il n’existe pas A ∈ M3 (R) telle que π A = P.
gonalisable.
On conclut que f est diagonalisable.
11.23 Puisque A ∈ Mn (C), A est trigonalisable dans Mn (C).
Il existe P ∈ GLn (C), T ∈ Tn,s (C) telles que : A = P T P −1 .
11.20 On a : t
M = 2 In − M 2 ,
Comme A est nilpotente, il existe k ∈ N∗ tel que Ak = 0. Ainsi,
d’où :
le polynôme Xk est annulateur de A. Il en résulte que le spectre
M = t (2 In − M 2 ) = 2 In − ( t M)2 de A est inclus dans {0} , donc les termes diagonaux de T sont
= 2 In − (2 In − M 2 )2 = −M 4 + 4M 2 − 2 In , tous nuls :
0 ∗
M 4 − 4M 2 + M + 2 In = 0. . ..
et donc : T = .
Ceci montre que le polynôme P = X4 − 4X2 + X + 2 est an- (0) 0
nulateur de P.
On voit alors que, dans le calcul des puissances successives
De plus : de T, la diagonale de 0 se décale vers le haut :
P = (X − 1)(X3 + X2 − 3X − 2) 0 0 ∗
= (X − 1)(X + 2)(X2 − X − 1) .
.. . . . . . .
√ √
T2 = . ,. . . ,
1− 5 1+ 5 .. (0) . . . 0
= (X − 1)(X + 2) X − X− .
2 2
0 ... ... 0
452
0 0 ... 0 ∗ Puisque A représente f dans B et que T représente f dans C ,
... ..
.
..
. (0) 0 A est semblable à T.
. .. .. ..
T n−1 =
.. . . n
. , T = 0.
. .. 11.25 Puisque A ∈ Mn (C), la matrice carrée A est trigo-
.. (0) . 0
nalisable dans Mn (C). Il existe donc P ∈ GLn (C) telle que
0 ... ... 0 0
λ1 ∗
d’où : An = (P T P −1 )n = P T n P −1 = 0. ..
A = P T P −1 , où : T = . ∈ Tn,s (C).
(0) λn
11.24 a) Formons le polynôme caractéristique : On a alors : exp (A) = exp (P T P −1 ) = P exp (T )P −1 ,
3 1 − 2λ 1 −1 d’où :
1 λ1
χ A (λ) = 1 −1 − 2λ 1 e ∗
2 ..
2 0 −2λ det exp (A) = det exp (T ) = .
(0) eλn
1 − 2λ 1 0
1
= 1 −1 − 2λ −2λ = eλ1 · · · eλn = eλ1 +···+λn = etr (T ) = etr (A) .
C3 − C3 + C2 8 2
−→
0 −2λ
1 − 2λ 0
1
1
11.26 a) • Soit λ ∈ Sp ( f ◦ g) − {0}.
= −1 −1 − 2λ 0
L 2 − L 2 − L 3 8 2
−→
0 −2λ
On a donc λ = / 0 et il existe x ∈ E − {0} tel que
f ◦ g(x) = λx . D’où :
1 − 2λ
1
= (2λ)
1 = − λ (4λ2 ) = −λ3 . (g ◦ f ) g(x) = g ( f ◦ g)(x) = g(λx) = λg(x) .
8 −1 −1 − 2λ 4
Si g(x) = 0 , alors λx = f g(x) = 0, contradiction, car
b) D’après a) : SpR (A) = {0}. Si A était diagonalisable,
λ=/ 0 et x = / 0.
A serait semblable à la matrice nulle, donc A = 0 , exclu.
On conclut : A n’est pas diagonalisable. On a donc g(x) =
/ 0 , et il s’ensuit : λ ∈ Sp (g ◦ f ).
c) Notons B = (e1 , e2 , e3 ) la base canonique de M3,1 (R) et Ainsi : Sp ( f ◦ g) − {0} ⊂ Sp (g ◦ f ) .
f l’endomorphisme de M3,1 (R) représenté par A dans B . • On déduit : Sp ( f ◦ g) ∪ {0} ⊂ Sp (g ◦ f ) ∪ {0}.
On cherche une base C = (v1 ,v2 ,v3 ) de M3,1 (R) telle que f • Par rôles symétriques de f et g, on conclut :
soit représenté par T dans C . On a :
Sp ( f ◦ g) ∪ {0} = Sp (g ◦ f ) ∪ {0} .
MatC ( f ) = T⇐⇒ f (v1 ) = 0, f (v2 ) = v1 , f (v3 ) = v2 , b) On suppose ici que E est de dimension finie.
donc, si C convient, alors f 2 (v3 ) = f (v2 ) = v1 =
/ 0. 1re méthode : Étude de caractères bijectifs :
1
0 0 0 • Si f et g sont bijectifs, alors f ◦ g et g ◦ f sont bijec-
On calcule A2 et on obtient : A = 2 2 −2 .
2
tifs, donc 0 ∈
/ Sp ( f ◦ g) et 0 ∈
/ Sp (g ◦ f ), et on déduit de a) :
4
2 2 −2 Sp ( f ◦ g) = Sp (g ◦ f ).
1
• Si f ou g n’est pas bijectif, alors f ◦ g et g ◦ f ne sont
Par exemple, v3 = 0 vérifie f 2 (v3 ) = / 0.
pas bijectifs, donc ne sont pas injectifs, (car E est de dimen-
0 sion finie), donc 0 ∈ Sp ( f ◦ g) et 0 ∈ Sp (g ◦ f ), et on déduit
1
1
1 de a) : Sp ( f ◦ g) = Sp (g ◦ f ).
Notons donc v2 = f (v3 ) = A 0 = 1 , 2e méthode : Utilisation des polynômes caractéristiques :
2
0 2
D’après l’exercice 11.55, χ f ◦g = χg◦ f , donc
1
1 1 1
0 0 Sp ( f ◦ g) = Sp (g ◦ f ) , puisque le spectre est l’ensemble
v1 = f (v2 ) = A 1 = 2 = 1 . des zéros du polynôme caractéristique.
2 4 2
2 2 1 c) Prenons E = C ∞ ([0 ; 1],R), f : E −→
E , g : E −→ E ,
u
−→u v
−→g(v)
La famille C = (v1 ,v2 ,v3 ) est libre, car : où g(v) est la primitive de v s’annulant en 0.
0 1 1 Alors, g ◦ f (1) = 0, donc 0 ∈ Sp (g ◦ f ), mais f ◦ g = Id E ,
1 1 1 1 1
detB (C ) = 1 1 0 = = =
/ 0. donc 0 ∈/ Sp ( f ◦ g).
4 4 1 2 4
1 2 0 Dans cet exemple : Sp ( f ◦ g) =
/ Sp (g ◦ f ).
453
11.27 Soit λ ∈ SpC (A). y
Il existe X ∈ Mn,1 (C) − {0} tel que : AX = λX .
Considérons la matrice carrée M de Mn (C) obtenue en ré-
pétant X côte à côte, n fois, c’est-à-dire que les colonnes de
M sont toutes égales à X.
On a alors M =
/ 0 et AM = λM, d’où :
|λ| ||M|| = ||λM|| = ||AM|| ||A|| ||M|| .
Comme M =
/ 0 , on a ||M|| > 0, d’où finalement : a11 a22 a33
O 1 x
|λ| ||A|| .
1
.
11.28 a) En notant U = .. ∈ Mn,1 (R), on a :
1
n
a1 j Exemple : n = 3 , 0 < a11 < a22 <33 < 1
j=1
1
. ..
AU = . = . = U .
. 11.29 a) • Il est clair que f va de R[X] dans R[X].
n 1
• La linéarité de f est immédiate, résultant de la linéarité de
an j
la dérivation.
j=1
b) Soit (λ,P) ∈ R × R[X] − {0} tel que f (P) = λP.
Ceci montre que 1 est valeur propre de A. De plus, U est un
n
vecteur propres pour A, associé à la valeur propre 1. Il existe n ∈ N, (a0 ,. . . ,an ) ∈ Rn+1 tel que P = ak Xk ,
b) Soit λ ∈ SpC (A) . Il existe X ∈ Mn,1 (C) − {0} tel que k=0
et an =
/ 0.
x1
.. Alors, f (P) est de degré n + 2, et le terme de degré n + 2
AX = λX . Notons X = . . On a donc :
de f (P) est (n − 3)an Xn+2 , d’où nécessairement n = 3.
xn
En notant P = aX3 + bX2 + cX + d, (a,b,c,d) ∈ R4 , on ob-
n
∀ i ∈ {1,. . . ,n}, ai j x j = λxi , tient :
j=1
f (P) = λP
d’où : ∀ i ∈ {1,. . . ,n}, (λ − aii )xi = ai j x j ,
/ i
j=
⇐⇒ (X3 + X)(3aX2 + 2bX + c)
puis, en passant aux modules : −(3X2 − 1)(aX3 + bX2 + cX + d)
|λ − aii | |xi | = |(λ − aii )xi | = ai j x j = λ(aX3 + bX2 + cX + d)
/ i
j=
⇐⇒ −bX4 + (4a − 2c)X3 + (3b − 3d)X2 + 2cX + d
|ai j | |x j | = ai j |x j |.
/ i
j= / i
j= = λ(aX3 + bX2 + cX + d)
Il existe i ∈ {1,. . . ,n}) tel que : |xi | = Max |x j |, ⇐⇒ b = 0, λa = 4a − 2c, λb = 3b − 3d,
1 j n
et on a alors : λc = 2c, λd = d
⇐⇒ b = 0, d = 0, λa = 4a − 2c, λc = 2c
|λ − aii | |xi | ai j |xi | = (1 − aii )|xi | .
/ i
j= λ = 2, a = c, b = 0, d = 0
/ 0, on a |xi | > 0, et on déduit :
Comme X = ⇐⇒ ou
c = 0, λ = 4, b = 0, d = 0.
|λ − aii | 1 − aii .
n Finalement : Sp ( f ) = {2, 4},
On conclut : SpC (A) ⊂ B
(aii , 1 − aii ).
i=1 SEP ( f,2) = Vect (X3 + X), SEP ( f,4) = Vect (X3 ) .
454
11.30 Il est immédiat que E est bien un R-ev et que T est = det (1 − X)In det − XA − X(1 − X)In
bien un endomorphisme de E .
= (1 − X)n (−X)n det A − (X − 1)In
1) Soit λ ∈ Sp (T ) .
Il existe f ∈ E − {0} telle que : T ( f ) = λ f. = (1 − X)n (−X)n χ A (X − 1).
On a donc : ∀ x ∈ [0 ; +∞[, f (x + 1) = λ f (x).
Ainsi : (1 − X)n χ M (X) − (−X)n χ A (X − 1) = 0.
Par une récurrence immédiate, il en résulte :
Comme l’anneau K [X] est intègre et que (1 − X)n =
/ 0, on peut
∀ x ∈ [0 ; +∞[, ∀ n ∈ N, f (x + n) = λn f (x) . simplifier et on conclut :
Puisque f =/ 0, il existe x0 ∈ [0 ; +∞[ tel que f (x0 ) =/ 0,
χ M (X) = (−X)n χ A (X − 1) .
f (x 0 + n)
d’où : λn = −−−→ 0, et donc : λ ∈ ] − 1 ; 1[ .
f (x0 ) n∞
456
k
En effet, si An était diagonalisable, par endomorphisme in-
k
(Ak − A p )k = (Ak )i (−1)k−i (A p )k−i duit, d’après le cours, A2 serait diagonalisable, contradiction.
i=0
i
k
On conclut que, pour tout n ∈ N − {0,1}, il existe une matrice
k
= (−1)k−i A(k− p)i+ pk . symétrique complexe non diagonalisable.
i=0
i
457
n−1
n−1 De plus :
= det P ak D k P −1 = det ak D k
k=0 k=0 tr (B MC) = tr B(MC)
n−1
p
n−1
n−1
2i kpπ = tr (MC)B = tr M(
C B ) = 0.
= det diag ak ωk = ak exp .
0 pn−1 k=0 p=0 k=0
n =0
D’où :
Par exemple, pour n = 3, on obtient : 2
f 2 (M) = tr (M) tr (A)A + tr (A) B MC
a 0 a1 a2
a2 a0 a1 = tr (A) tr (M)A + tr (A)B MC = tr (A) f (M).
a a a
1 2 0
Ceci montre : f 2 = tr (A) f.
= (a0 + a1 + a2 )(a0 + a1 j + a2 j )(a0 + a1 j + a2 j) .
2 2
Ainsi, le polynôme P = X2 − tr (A)X est annulateur de f.
De plus, P = X X − tr (A) est scindé simple sur K, car
11.39 Soit x ∈ E. En notant y = ( f − ae) ◦ ( f − be)(x) , tr (A) =
/ 0.
y = ( f − ae) ( f − be)(x) ∈ Im ( f − ae) D’après le cours, on conclut que f est diagonalisable.
on a :
y = ( f − be) ( f − ae)(x) ∈ Im ( f − be),
donc : y = Im ( f − ae) ∩ Im ( f − be) = {0}. 11.41 a) On a :
Ceci montre : ∀ x ∈ E, ( f − ae) ◦ ( f − be)(x) = 0, tr B(AB) = tr (AB)B = tr (AB 2 ) = tr (A)
c’est-à-dire : ( f − ae) ◦ ( f − be) = 0.
tr (B A)B = tr (−AB)B = −tr (AB 2 ) = −tr (A),
Le polynôme P = (X − ae)(X − be) est donc annulateur
donc : tr (A) = 0.
de f. De plus, comme a =
/ b , P est scindé simple sur K.
Comme A et B ont des rôles symétriques dans les hypo-
D’après le cours, on conclut que f est diagonalisable.
thèses, on a aussi : tr (B) = 0.
b) • Puisque A2 = I4 , le polynôme X2 − 1 est annulateur
11.40 a) Il est clair que f est une application de Mn (K ) dans de A. De plus, X2 − 1 = (X − 1)(X + 1) est scindé simple
Mn (K ). sur C. D’après le cours, on déduit que A est diagonalisable.
De même, B est diagonalisable.
La linéarité de f est immédiate : on a, pour tout α ∈ R et toutes
M,N ∈ Mn (K ) : • Puisque X2 − 1 est annulateur de A, on a : Sp (A) ⊂ {−1,1}.
Notons α (resp. β ) l’ordre de multiplicité de la valeur propre
f (αM + N ) = tr (αM + N )A + tr (A)B(αM + N )C
−1 (resp. 1) de A, avec la convention α = 0 si −1 n’est pas
= α tr (M) + tr (N ) A + α tr (A)B MC + tr (A)B N C valeur propre de A, β = 0 si 1 n’est pas valeur propre de A.
Comme χ A est scindé sur C, on a : α + β = 4.
= α tr (M)A + tr (A)B MC + tr (M)A + tr (A)B N C
D’autre part : 0 = tr (A) = α(−1) + β1.
= α f (M) + f (N ) . On déduit : α = β = 2.
On conclut que f est un endomorphisme de Mn (K ). On conclut que les valeurs propres de A sont :
b) Cherchons un polynôme annulateur de f, scindé simple. −1 (double) et 1 (double).
Commençons par calculer f . 2 De même pour B.
c) 1) On a :
On a, pour toute M ∈ Mn (K ) :
C 2 = (i AB)2 = −(AB)(AB) = −A(B A)B
f 2 (M) = f f (M) = tr f (M) A + tr (A)B f (M)C
= A(AB)B = A2 B 2 = I4 I4 = I4 ,
= tr tr (M)A + tr (A)B MC A
AC + C A = i (A AB + AB A) = i A(AB + B A) = 0 ,
+ tr (A)B tr (M)A + tr (A)B MC)C
BC + C B = i (B AB + AB B) = i (B A + AB)B = 0 .
= tr (M)tr (A) + tr (A)tr (B MC) A 2) Le couple (A,C) vérifie les mêmes hypothèses que le
2 2 couple (A,B), donc, d’après a) et b), les valeurs propres de C
+ tr (A)tr (M) B
AC + tr (A) C2 .
B M sont −1 (double) et 1 (double), et on a tr (C) = 0, d’où
=0 =B =C tr (AB) = −i tr (C) = 0 .
458
11.42 Le polynôme χ A est scindé dans C[X] ; il existe D’après le cours, on a alors : e A = Pe D P −1 ,
n
et : e D = diag (1,. . . ,1,eα ,. . . ,eα ,eα ,. . . ,eα ).
donc (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ Cn tel que χ A = (λi − X), d'où:
i=1 Il en résulte :
n
χ A (B) = (λi In − B). On a alors : tr (e A ) = tr (e D ) = p1 + q eα + q eα
i=1
√ √ √
χ A (B) ∈ GLn (C) = p + q(e2−i 2
+ e2+i
) = p + 2q e2 cos
2
2.
√
⇐⇒ (∀ i ∈ {1,. . . ,n}, λi In − B ∈ GLn (C)) Comme (à la calculatrice) : 1 e2 cos 2 1,2
et que p + 2q = n, on conclut : n tr (e A ) 1,2 n.
⇐⇒ ∀ i ∈ {1,. . . ,n}, λi ∈/ SpC (B)
459
11.47 Puisque χ A est scindé sur K, A est trigonalisable dans 11.49 Par hypothèse, le polynôme P = X p (X − 1)q est
Mn (K ). Il existe donc Q ∈ GLn (K ) annulateur de A. Comme P est scindé sur R, d’après le cours,
A est trigonalisable dans Mn (R).
λ1 ∗
.. D’autre part : SpR (A) ⊂ {λ ∈ R ; P(λ) = 0} = {0,1}.
et T = . ∈ Tn,s (K )
(0) λn En notant a (resp. b) l’ordre de multiplicité de 0 (resp. 1)
telles que A = QT Q −1 . dans χ A, on a donc : tr (A) = a0 + b1 = b.
On a alors : P(A) = P(QT Q −1 ) = Q P(T )Q −1 , Comme, par hypothèse, tr (A) = 0, on déduit b = 0 , donc
1 n’est pas valeur propre de A.
donc :
P(λ1 ) − X ∗ Il en résulte que A − In est inversible. En multipliant par l’in-
.. verse de (A − In )q dans l’égalité d’hypothèse, on conclut :
χ P(A) (X) = χ P(T ) (X) = .
A p = 0.
(0) P(λn ) − X
n
n
= P(λk ) − X = (−1)n X − P(λk ) . 11.50 1) Soit A convenant.
k=1 k=1
Le polynôme P = X5 − X2 est annulateur de A, et :
11.48 a) Supposons f nilpotent. P = X2 (X3 − 1) = X2 (X − 1)(X − j)(X − j2 )
∗
Il existe donc k ∈ N tel que f = 0. k
est scindé sur C, donc, d’après le cours, A est trigonalisable
• Puisque le polynôme Xk est annulateur de f, d’après le cours, dans Mn (C).
on a donc : Sp ( f ) ⊂ {λ ∈ K ; λk = 0} = {0}. Il existe donc P ∈ GLn (C), T ∈ Tn,s (C) telles que
• Montrons que 0 est valeur propre de f. A = P T P −1 .
k
Puisque f k = 0, on a : det ( f ) = det ( f k ) = 0, De plus, les termes diagonaux de T sont, à l’ordre près :
donc det ( f ) = 0 , f n’est pas injectif, 0 est valeur propre 0 (m fois), 1 (p fois), j (q fois), j2 (q fois), où m, p,q ∈ N
de f. et m + p + 2q = n .
Ainsi : {0} ⊂ Sp ( f ). En effet, comme j ∈ C − R , les ordres de multiplicité de j et
On conclut : Sp ( f ) = {0}. j2 dans le polynôme χ A de R[X] sont égaux.
b) On suppose ici K = C et Sp ( f ) = {0} . Puisque K = C, Alors : tr (A) = tr (T ) = m0 + p1 + qj + qj2 = p − q.
d’après le cours, f est trigonalisable. Il existe donc une base Ainsi : m, p, q ∈ N, m + p + 2q = n, p − q = n,
B de E telle que la matrice T de f dans B soit triangulaire su-
d’où : 0 = (m + p + 2q) − ( p − q) = m + 3q,
périeure.
donc m = 0 et q = 0, puis p = n.
Comme Sp ( f ) = {0} , les éléments diagonaux de T sont tous 1
nuls, donc T est de la forme : ∗
. ..
0 On a donc : T = ,
∗
. .. (0) 1
T = .
2
(0) 0 et 0, j,j ne sont pas valeurs propres de A.
On voit alors que les puissances successives de T sont de la Il en résulte que A, A − jIn , A − j2 In sont inversibles.
forme : Comme A2 (A − In )(A − jIn )(A − j2 In ) = 0 ,
0 0 ∗ on déduit A − In = 0, A = In .
.. ..
. . 2) Réciproquement, pour A = In , on a bien A5 = A2 et
T =
2
.. , ...,
(0) . 0 tr (A) = n.
0 On conclut qu’il y a une matrice et une seule convenant,
0 0 ∗ A = In .
..
. (0) 0
T n−1
= .. , . . . , T n = 0. 0 1 0
(0) .
11.51 Notons N = 0 0 1 ∈ M3 (C).
0 0 0 0
Ainsi, f n = 0, donc f est nilpotent. Supposons qu’il existe X ∈ M3 (C) telle que X 2 = N .
460
On a N 3 = 0, donc (X 2 )3 = 0, X 6 = 0. Ainsi, X est nilpo- On conclut que l’ensemble S des solutions de l’équation de
! "
tente. l’énoncé est S = X 1 , X 2 , −X 1 , −X 2 , où :
D’après l’exercice 11.23, puisque X ∈ M3 (C) est nilpotente,
on a X 3 = 0 . 1 0 0 1 0 0
X 1 = 1/2 1 0, X 2 = 1/2 1 0 .
Alors : N 2 = (X 2 )2 = X 4 = X 3 X = 0.
1/3 0 2 −1 0 −2
0 0 1
Mais N 2 = 0 0 0 = / 0 , contradiction.
0 0 0 11.53 1) Réduction de A :
On conclut qu’il n’existe pas de matrice X ∈ M3 (C) telle que Un calcul élémentaire montre que A est diagonalisable et
X2 = N. fournit une diagonalisation de A, A = Q D Q −1 , où :
0 1 1 −1 0 0
11.52 Remarquons que A est triangulaire (inférieure). Q = 1 1 1 , D = 0 1 0,
Si une matrice X ∈ M3 (R) vérifie X 2 = A , alors X com- 0 0 −1 0 0 3
mute avec A. Déterminons d’abord les matrices qui commu-
tent avec A. Dans cet exemple, on peut y arriver par un simple −1 1 0
calcul sur les éléments des matrices. Q −1 = 1 0 1 .
0 0 −1
a b c
Notons X = x y z . 2) Soit M ∈ M3 (R).
u v w
Notons N = Q −1 M Q, où Q est définie ci-dessus.
On a, en effectuant le produit matriciel :
On a donc M = Q N Q −1 , d’où :
a + b + c b 4c
X A = AX ⇐⇒ x + y + z y 4z P(M) = A ⇐⇒ P(Q N Q −1 ) = Q D Q −1
u+v+w v 4w ⇐⇒ Q P(N )Q −1 = Q D Q −1 ⇐⇒ P(N ) = D.
a b c Si P(N ) = D, alors N commute avec D, donc, d’après l’exer-
= a+x b+y c+z cice 11.72 ou par un calcul élémentaire, on déduit que N est
a + 4u b + 4v c + 4w diagonale.
x 0 0
⇐⇒ c = 0, b = 0, z = 0, v = 0, y = a, u + w = a + 4u ,
Notons donc N = 0 y 0 , (x,y,z) ∈ R3 .
0 0 z
a 0 0
donc, en particulier, X est de la forme X = x a 0 ,
P(x) = −1
u 0 w
On a : P(N ) = D ⇐⇒ P(y) = 1
où (a,x,u,w) ∈ R4 .
En reportant dans l’équation de l’énoncé : P(z) = 3.
a2 0 0 1 0 0 Il nous reste à résoudre trois équations du 5ème degré dans R.
X = A ⇐⇒ 2ax
2
a 2
0 = 1 1 0 L’application P : R −→ R, t
−→ t 5 + t + 1 est dérivable
au + wu 0 w2 1 0 4 (donc continue) sur R et :
⇐⇒ a 2 = 1, 2ax = 1, au + wu = 1, w2 = 4 ∀ t ∈ R, P(t) = 5t 4 + 1 > 0 ,
461
x = −1
P(x) = −1 et donc :
Il en résulte : P(y) = 1 ⇐⇒ y = 0 (−λ)n det (B A − λIn ) − det (AB − λIn ) = 0 .
P(z) = 3. z = 1. Comme K [λ] est un anneau intègre et que le polynôme (−λ)n
On conclut que l’équation proposée admet une solution et une n’est pas le polynôme nul, on peut simplifier par (−λ)n, et on
seule, que l’on calcule enfin par produit de trois matrices : déduit :
det (B A − λIn ) = det (AB − λIn ) ,
−1 0 0 0 0 −1
M = Q 0 1 0 Q −1 = 1 −1 −1 . c’est-à-dire : χ AB = χ B A .
0 0 3 0 0 1 Voir aussi l’exercice 10.30.
462
λ 1−λ 0 ... 0 a1 − λ 1 0 ... ... 0
.. .. .. ..
0 1 . (0) . a2 −λ . (0) .
.. .. .. .. .. .. ..
= . . . 0 = λDn−1 . a3
.
0 . . .
C1 → C1 − C2 . .. .. = .
.. . (1) . 1 − λ .. . .. . .. . .. 0
.. .. .
0 1 [n] .. ..
1 . .
(0) . −λ 1
α 0 ... ... 0 0 [n]
De proche en proche :
1 0 ... ... 0
Dn = λDn−1 = . . . = λn−2 D2
−λ . . . . . . (0) ...
1
1 − λ ..
= λn−2 = λn−2 λ = λn−1 . = (−1)n+1 α 0 .. .. .. = (−1)n+1 α,
1 1 . . . .
. . .
. .. .. 0
d’où : χ An (λ) = (1 − λ)n + (−1)n+1 λn−2 . . (0)
0 . . . 0 −λ 1 [n − 1]
b) Considérons l’application ϕ : [1 ; +∞[−→ R , définie,
pour tout λ ∈ [1 ; +∞[, par : où :
(−1)n χ An (λ) α = an + λan−1 + · · · + λn−2 a2 + λn−1 (a1 − λ)
ϕ(λ) = = (λ − 1)n λ−n+2 − 1 .
λn−2 = an + λan−1 + · · · + a1 λn−1 − λn .
Ainsi, les valeurs propres de An situées dans [1 ; +∞[ sont On conclut :
les zéros de ϕ.
χ A (λ) = (−1)n λn − (a1 λn−1 + · · · + an ) .
L’application ϕ est dérivable sur [1 ; +∞[ et, pour tout
λ ∈ [1 ; +∞[ : b) On suppose ici : ∀ k ∈ {1,. . . ,n}, ak ∈ ]0 ; +∞[.
Notons ϕ : ]0 ; +∞[−→ R,
ϕ
(λ) = n(λ − 1)n−1 λ−n+2 + (λ − 1)n (−n + 2)λ−n+1
(−1)n χ A (λ) a1 an
= (λ − 1)n−1 λ−n+1 nλ + (−n + 2)(λ − 1) λ
−→ ϕ(λ) = =1− + ··· + n .
λn λ λ
= (λ − 1)n−1 λ−n+1 2λ + (n − 2) . Il est clair que χ A et ϕ ont, dans ]0 ; +∞[, les mêmes zéros.
>0 L’application ϕ est dérivable (donc continue) sur ]0 ; +∞[
a1 nan
On en déduit le tableau de variation de ϕ : et : ∀ λ ∈ ]0 ; +∞[, ϕ
(λ) = 2 + . . . + n+1 > 0,
λ λ
λ 1 +∞
donc ϕ est strictement croissante sur ]0 ; +∞[.
ϕ (λ) +
De plus : ϕ(λ) −→ −∞ et ϕ(λ) −→ 1.
ϕ(λ) −1 +∞ λ−→0+ λ−→+∞
464
Soit j ∈ {1,. . . ,N } . D’après le cours sur l’interpolation poly- On a donc : dim C(A) = dim C(T ) .
nomiale, il existe A j ∈ K [X] tel que :
2) D’autre part, d’après a) et le théorème du rang, appliqué à
1 si i = j
∀ i ∈ {1,. . . ,N }, A j (λi ) = δi j = gT : Tn,s (C) −→ Tn,s (C), U
−→ T U − U T ,
0 si i =/ j.
on a :
On a alors, d’après a) :
dim Ker (gT ) = dim Tn,s (C) − dim Im (gT )
N
Aj ( f ) = A j (λ) pλ = A j (λi ) pλi = pλj . dim Tn,s (C) − dim Tn,s (C) = n.
λ i=1
Enfin :
Ainsi : ∀ ∈ {1,. . . ,N }, ∃ A j ∈ K [X], pλj = A j ( f ).
Ker (gT ) = U ∈ Tn,s (C) ; T U = U T = Tn,s (C) ∩ C(T ).
Autrement dit, chaque pλ (pour λ ∈ Sp ( f )) est un polynôme
en f. D’où :
dim C(T ) dim Tn,s (C) ∩ C(T ) = dim Ker (gT ) n.
11.62 a) • Soit A ∈ Mn (C).
On conclut : dim C(A) n.
Il est clair que f A : M
−→ AM − M A est une application de
Mn (C) dans Mn (C).
La linéarité de f A est immédiate : pour tout α ∈ C et toutes 11.63 Puisque A ∈ Mn (C), d’après le cours, A est trigona-
M,N ∈ Mn (C) : lisable.
f A (αM + N ) = A(αM + N ) − (αM + N )A λ1 ∗
..
= α(AM − M A) + (AN − N A) = α f A (M) + f A (N ) . Il existe P ∈ GLn (C), T = . ∈ Tn,s (C) ,
0 λn
On conclut : ∀ A ∈ Mn (C), f A ∈ L Mn (C) .
telles que : A = P T P −1 .
• Soient A ∈ Tn,s (C), M ∈ Tn,s (C).
Comme rg (A) = 2, d’après le théorème du rang :
Notons A = (ai j )i j , M = (m i j )i j .
Alors, f A (M) = AM − M A ∈ Tn,s (C) et, pour tout dim Ker (A) n − 2 .
i ∈ {1,. . . ,n}, le terme diagonal numéro i de f A (M) est On peut donc supposer λ1 = . . . = λn−2 = 0 , par exemple.
aii m ii − m ii aii = 0 . On a alors :
Ceci montre : ∀ M ∈ Tn,s (C), f A (M) ∈ T
n,s (C).
n
0 = tr (A) = λk = (n − 2)0 + λn−1 + λn ,
On conclut : ∀ A ∈ Tn,s (C), f A Tn,s (C) ⊂ T
n,s (C).
k=1
b) Soit A ∈ Mn (C).
donc : λn−1 + λn = 0.
D’après le cours, A est trigonalisable dans Mn (C). Il existe 0 ∗
P ∈ GLn (C), T ∈ Tn,s (C) telles que A = P T P −1 . ..
Si λn−1 = 0 , alors λn = 0, T = . .
1) Montrons que l’application θ : B
−→ P −1 B P est un iso-
0 0
morphisme de C(A) sur C(T ) .
En calculant les puissances successives de T, on obtient T n = 0
• θ est bien une application de C(A) dans C(T ) , car, pour toute
(cf. aussi l’exercice 11.23), puis :
B ∈ C(A), on a :
θ(B)T = (P −1 B P)T = P −1 B(P T P −1 )P = P −1 B A P An = (P T P −1 )n = P T n P −1 = 0 ,
465
11.64 Finalement, M est diagonalisable si et seulement si AB est dia-
1) Il est clair que, si A est diagonalisable, A = P D P −1
gonalisable.
où P ∈ GLn (C), D ∈ Dn (C), alors A2 est diagonalisable,
puisque A2 = P D 2 P −1 .
2) Réciproquement, supposons A2 diagonalisable. A 0
11.66 Notons N = .
0 0
D’après le cours, il existe P ∈ C[X] scindé simple tel que
P(A2 ) = 0. On peut supposer P normalisé, c’est-à-dire dont a) Cherchons, par exemple, une matrice X ∈ M p,q (K ) telle que,
le coefficient du terme de plus haut degré égal à 1. Ip X
en notant P = , qui est inversible, on ait :
• Supposons X | P. 0 Iq
M = P N P −1 . On a :
Il existe alors k ∈ N∗ , Q ∈ C[X] tels que P = Xk Q et
Q(0) =/ 0 , d’où A2k Q(A2 ) = 0 . Comme A est inversible, on M= P N P −1 ⇐⇒ M P = P N
déduit Q(A2 ) = 0, et on est ramené au cas suivant.
A B Ip X Ip X A 0
• Supposons X /| P , c’est-à-dire P(0) =
/ 0. ⇐⇒ =
0 0 0 Iq 0 Iq 0 0
Ainsi, P est scindé simple non multiple de X. Il existe donc
A AX + B A 0
N ∈ N∗ , z 1 ,. . . ,z N ∈ C∗ deux à deux distincts tels que ⇐⇒ =
N 0 0 0 0
P= (X − z k ).
⇐⇒ AX + B = 0 ⇐⇒ X = −A−1 B.
k=1
N
I p −A−1 B
On a donc : (A2 − z k In ) = P(A2 ) = 0. Ainsi, en notant P = , la matrice P est in-
k=1 0 Iq
Notons, pour chaque k ∈ {1,. . . ,N }, u k une racine carrée com- versible et M = P N P −1 , ce qui montre que M et N sont sem-
N
blables.
plexe de z k , et R = (X − u k )(X + u k ) . Il est clair que R b) D’après a), M est diagonalisable si et seulement si N est dia-
k=1
gonalisable.
est scindé simple et annulateur de A , puisque
R(A) = P(A2 ) = 0 . D’autre part :
D’après le cours, on conclut que A est diagonalisable. A 0
• si A est diagonalisable, alors est diagonalisable
0 0
11.65 On remarque : A 0
• si est diagonalisable, alors, par endomorphisme
0 0
0 B 0 B BA 0 induit, A est diagonalisable.
M2 = = .
A 0 A 0 0 AB
A 0
Ainsi, est diagonalisable si et seulement si A l’est.
a) 1) Supposons AB diagonalisable. 0 0
Comme B A = B(AB)B −1 ∼ AB, B A est aussi diagonali- A B
On conclut que est diagonalisable si et seulement
BA 0 0 0
sable. Il est clair alors que est diagonalisable.
0 AB si A est diagonalisable.
D’autre part :
2 11.67 a) Récurrence sur n.
det (M) = det (M 2 ) = det (B A) det (AB)
• La propriété est vraie pour n = 1, par hypothèse.
2 2
= det (A) det (B) = / 0, • Supposons la propriété vraie pour un n ∈ N∗ . On a alors :
2) Le couple (g, − f ) vérifie les mêmes hypothèses que ( f, g), On a alors : P( f ) − µe = α( f − t1 e) ◦ · · · ◦ ( f − tn e).
donc, d’après 1), − f n’admet pas de polynôme minimal, et on Si, pour tout k ∈ {1,. . . ,n} , f − tk e est injectif (resp. surjec-
conclut : f n’admet pas de polynôme minimal. tif), alors, par composition, P( f ) − µe est injectif (resp. sur-
3) Puisque f (ou g) n’admet pas de polynôme minimal, d’après jectif).
le cours, par contraposée, E n’est pas de dimension finie. Il en résulte, par contraposition, que, si P( f ) − µe n’est pas
injectif (resp. n’est pas surjectif), alors il existe k ∈ {1,. . . ,n}
tel que f − tk e n’est pas injectif (resp. n’est pas surjectif), donc
11.68 Notons πa le polynôme minimal de A. On a :
il existe λ ∈ C tel que µ = P(λ) et que f − λe n’est pas in-
P(A) nilpotente jectif (resp. n’est pas surjectif).
k
⇐⇒ ∃ k ∈ N∗ , P(A) = 0
11.70 Puisque A et N commutent et que A est inversible,
⇐⇒ ∃ k ∈ N∗ , P k (A) = 0 A−1 et N commutent. En effet :
∗
⇐⇒ ∃ k ∈ N , π A | P . k
AN = N A ⇒ A−1 (AN )A−1 = A−1 (N A)A−1
Puisque π A ∈ C[X], π A est scindé sur C, et, d’autre part, π A ⇒ N A−1 = A−1 N .
admet exactement pour zéros λ1 ,. . . ,λ N . Il existe donc Comme A et N commutent et que N est nilpotente, A−1 N
−1
N
est nilpotente. En effet, il existe k ∈ N∗ tel que N k = 0, et
α1 ,. . . ,α N ∈ N∗ tels que : π A = (X − λk )αk . Alors :
k=1 on a : (A−1 N )k = (A−1 )k N k = 0.
N D’après le cours, A−1 N est trigonalisable dans Mn (C).
∃ k ∈ N∗ , π A | P ⇐⇒ (X − λk ) | P.
Comme de plus A−1 N est nilpotente, sa seule valeur propre
k=1
est 0. Il existe donc P ∈ GLn (C) telle que A−1 N = P T P −1 ,
On conclut que l’ensemble des P ∈ C[X] tels que P(A) soit
où T est triangulaire supérieure à termes diagonaux tous nuls :
nilpotente est l’ensemble des multiples, dans C[X], du poly-
N 0 ∗
. ..
nôme (X − λk ). T = .
k=1 (0) 0
467
On a alors : ⇐⇒∀ (i, j) ∈ {1,. . . , p}2 , (λi − λ j )Mi j = 0
det (A + N ) = det A(In + A−1 N ) ⇐⇒∀ (i, j) ∈ {1,. . . , p}2 , i =/ j ⇒ Mi j = 0 ,
= det (A) det (In + A−1 N ) = det (A) det (In + P T P −1 )
car λ1 ,. . . ,λ p sont deux à deux distincts.
= det (A) det P(In + T )P −1 = det (A) det (In + T ). On conclut :
1 ∗ M1 (0)
.. ..
Comme : det (In + T ) = . = 1,
C(A) = P M P −1 ; M = . ,
(0) 1 (0) Mp
on conclut : det (A + N ) = det, (A). Mk ∈ Mωk (K ) .
d’où F = E .
11.74 Soit ( f,g) ∈ M 2 tel que f ◦ g = g ◦ f. 2) Réciproquement, supposons que les seuls sev de E stables
Puisque f ∈ M , il existe k ∈ N∗ tel que f k soit diagonalisable, par f soient {0} et E. Notons n = dim (E) . Raisonnons par l’ab-
2
et, puisque g ∈ M, il existe ∈ N∗ tel que g soit diagonali- surde : supposons qu’il existe (A,B) ∈ K [X] tel que :
sable. Notons p = k ∈ N∗ . Puisque f et g commutent,
on a : χ f = AB, pgcd (A,B) = 1,
( f ◦ g) p = f p ◦ g p = ( f k ) ◦ (g )k . 1 deg (A) n − 1, 1 deg (B) n − 1.
k
Comme f et g sont diagonalisables, il est immédiat que Il est clair que les sev Ker A( f ) et Ker B( f ) sont stables
( f k ) et (g )k sont diagonalisables. Puisque f et g com- par f, donc sont égaux à {0} ou à E .
469
Si Ker A( f ) = {0} et Ker B( f ) = {0}, alors, en utilisant • Considérons l’application
le théorème de Cayley et Hamilton et le théorème de décom- g : E −→ E, (u n )n∈ Z
−→ (u n+1 )n∈Z .
position des noyaux :
Il est clair que : g ∈ L(E) .
E = Ker χ f ( f ) = Ker A( f ) ⊕ Ker B( f ) = {0} ,
On a, pour toute u = (u n )n∈Z :
contradiction.
(g ◦ f ◦ g −1 )(u) = (g ◦ f ) (u n−1 )n∈Z = g (2n u n−1 )n∈Z
On a donc, par exemple Ker A( f ) = E , c’est-à-dire :
A( f ) = 0 . = (2n+1 u n )n∈Z = 2(2n u n )n∈Z = 2 f (u).
Il existe x ∈ E tel que x =
/ 0. Ainsi : g ◦ f ◦ g −1 = 2 f.
Notons d = deg (A), 1 d n − 1.
On a : x ∈ Ker A( f ) , puis, comme Ker A( f ) est stable 11.77 Munissons Mn,1 (C) d’une norme ||.|| et Mn (C) de
par f, on a : la norme subordonnée associée, encore notée ||.||. Nous allons
f (x) ∈ Ker A( f ) ,. . . , f d−1 (x) ∈ Ker A( f ) . montrer que S est bornée et fermée dans C.
1) Puisque E est compacte, E est bornée. Il existe donc
Comme deg (A) = d , f d se décompose linéairement sur
M ∈ ,R+ tel que : ∀ A ∈ E, ||A|| M.
Id E , f,. . . , f d−1, donc : f d (x) ∈ Vect x,. . . , f d−1 (x) . Le sev
Soit λ ∈ S. Il existe A ∈ E telle que : λ ∈ SpC (A), puis il existe
G = Vect x,. . . f d−1 (x) est alors stable par f, et G = / {0}, et
X ∈ Mn,1 (C) − {0} tel que : AX = λX . On a :
G= / E car 1 dim (G) d n − 1, d’où une contradiction.
On conclut que χ f est irréductible dans K [X]. |λ| ||X|| = ||λX|| = ||AX|| ||A|| ||X|| M||X|| ,
d’où, puisque ||X|| > 0 : |λ| M.
11.76 a) Supposons A et 2A semblables.
Ainsi : S ⊂ B (0 ; M) , donc S est une partie bornée de C.
Soit λ ∈ SpC (A). Alors, 2λ ∈ SpC (A) , puis, par une récurrence 2) Soit (λ p ) p∈N une suite dans S convergeant vers un élément
immédiate : ∀ k ∈ N, 2k λ ∈ SpC (A). µ de C.
Si λ =/ 0, alors les 2k λ, lorsque k décrit N, sont deux à deux Pour chaque p ∈ N, il existe A p ∈ E telle que
distincts, donc A admet une infinité de valeurs propres, contra- λ p ∈ SpC (A p ), puis il existe X p ∈ Mn,1 (C) tel que :
diction.
On a donc : λ = 0. A p X p = λ p X p et ||X p || = 1 .
Ceci montre : SpC (A) ⊂ {0} . Puisque E est une partie compacte de Mn (C) et que la sphère
D’autre part, puisque A ∈ Mn (C), on a SpC (A) =
/ ∅. unité S(0 ; 1) = {X ∈ Mn,1 (C) ; ||X|| = 1} est une partie
compacte de Mn,1 (C), par produit cartésien, E × S(0 ; 1) est
Il en résulte : SpC (A) = {0} .
une partie compacte de Mn (C) × Mn,1 (C) . Il existe donc une
D’après l’exercice 11.48, on conclut que A est nilpotente.
extractrice σ et (A,X) ∈ E × S(0 ; 1) tels que :
Remarque : La réciproque est vraie, c’est-à-dire que, si A est (Aσ( p) , X σ( p) ) −→(A,X), c’est-à-dire :
nilpotente, alors A est semblable à 2A. Mais la résolution clas- p∞
470
Algèbre bilinéaire CHAPITRE 12
lité
• Définition et propriétés de l’orthogonalité
• Théorème de projection orthogonale sur un sev de dimension finie dans un
espace préhilbertien réel
• Définition et propriétés des endomorphismes symétriques (ou : auto-adjoints)
• Définition et propriétés des endomorphismes orthogonaux
• Définition et propriétés de l’adjoint d’un endomorphisme d’un eve, interpréta-
tion matricielle dans une b.o.n.
• Théorème fondamental (ou : théorème spectral) pour un endomorphisme
symétrique, pour une matrice symétrique réelle
471
Chapitre 12 • Algèbre bilinéaire
• Définition de S+ ++
n , de Sn , de matrice symétrique positive, de matrice symé-
trique définie-positive
• Caractérisation des éléments de S+ ++
n ou Sn parmi ceux de Sn (R) à l’aide de
leur spectre
• Théorème de réduction simultanée, pour une fbs et un ps, pour une matrice
symétrique réelle et une matrice symétrique définie-positive.
Utiliser :
– l’expression de la fq φ associée à ϕ : ∀ x ∈ E, φ(x) = ϕ(x,x)
➥ Exercice 12.1
Pour relier – une expression de la fbs ϕ associée à la fq φ :
fbs et fq associées 1
∀ (x,y) ∈ E 2 , ϕ(x,y) = φ(x + y) − φ(x) − φ(y) ,
2
1
∀ (x,y) ∈ E 2 , ϕ(x,y) = φ(x + y) − φ(x − y) .
4
➥ Exercice 12.1.
472
Les méthodes à retenir
Pour montrer
sev G
qu’un Montrer : ∀ x ∈ F, ∀ y ∈ G, (x | y) = 0
d’un eve E,(. | .) et : F ⊕ G = E ou dim (F) + dim (G) = dim (E).
est l’orthogonal
d’un sev F de E ➥ Exercice 12.6 a).
Essayer d’utiliser :
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
473
Chapitre 12 • Algèbre bilinéaire
Pour traduire En plus des caractérisations des matrices orthogonales d’ordre n quel-
qu’une matrice A ∈ M3 (R) conque, penser à utiliser un produit vectoriel.
est orthogonale ➥ Exercices 12.20, 12.21.
Essayer de :
– se ramener à la définition
de l’adjoint,
c’est-à-dire
exprimer,
pour
Pour calculer l’adjoint (x,y) ∈ E 2 quelconque, f (x) y sous la forme x g(y) , où g est
d’un endomorphisme f indépendant de x et y.
d’un eve E,(. | .) ➥ Exercice 12.22
– utiliser la matrice A de f dans une b.o.n. B de E, et on a alors :
MatB ( f ∗ ) = tA.
Utiliser la définition : ∀ (x,y) ∈ E 2 , f (x) y) = x f ∗ (y) ,
Pour manipuler et en particulier : ∀ x ∈ E, || f (x)||2 = x f ∗ ◦ f (x) .
un (ou des) adjoint(s)
➥ Exercices 12.36, 12.37, 12.54, 12.55.
Utiliser :
– la définition : t S = S
– le théorème fondamental (ou : théorème spectral), sous sa forme
Pour résoudre
matricielle :
une question
faisant intervenir ∀ S ∈ Sn (R), ∃(Ω,D) ∈ On (R) × Dn (R), S = ΩDΩ−1 .
une (seule) matrice
On est ainsi ramené à l’étude d’une matrice diagonale, pour laquelle
symétrique réelle S
on pourra passer aux éléments.
➥ Exercices 12.15, 12.41 à 12.43, 12.47, 12.49, 12.64, 12.70,
12.74, 12.79, 12.82 à 12.85, 12.87 à 12.90.
S ∈ S++
n ⇐⇒ S ∈ Sn (R) et ∀ X ∈ M n,1 (R) − {0}, t
X S X > 0 .
Pour résoudre
une question ➥ Exercices 12.10, 12.14, 12.18, 12.44, 12.68. 12.69, 12.76
faisant intervenir – la caractérisation des matrices de S+ ++
n ou de Sn parmi celles de
une (seule) matrice Sn (R) à l’aide de leur spectre :
de S+ ++
n ou de Sn
S ∈ S+ n ⇐⇒ S ∈ Sn (R) et SpR (S) ⊂ R+
S ∈ S++
n ⇐⇒ S ∈ Sn (R) et SpR (S) ⊂ R∗+ ,
qui n’est pas dans le cours, mais est un exercice incontournable.
➥ Exercices 12.9, 12.11, 12.13, 12.16 à 12.19, 12.49, 12.66,
12.67, 12.70, 12.74, 12.83, 12.89.
474
Énoncés des exercices
Pour transformer
Essayer d’utiliser l’existence d’une matrice R de S+
n telle que R = S,
2
une expression
cf. exercice 12.11.
faisant intervenir
une matrice S de S+n
➥ Exercices 12.45, 12.59 à 12.61, 12.65, 12.80, 12.83.
Essayer de :
– appliquer le théorème fondamental à A et répercuter la transforma-
tion sur B :
475
Chapitre 12 • Algèbre bilinéaire
n n n
Montrer : αi xi αi2 ||xi ||2 .
i=1 i=1 i=1
(M,N ) −→ (M | N ) = tr (t M N ) .
a) Montrer que Sn (R) et An (R) sont deux sev supplémentaires orthogonaux dans Mn (R).
b) 1) Pour toute M ∈ Mn (R) , calculer la distance d M,Sn (R) en fonction de M.
n
2) Exemple : Pour M = Ei1 , calculer d M,Sn (R) .
i=1
Montrer que E est un R-ev et que q est une fq définie positive sur E.
12.9 Caractérisation des matrices symétriques positives parmi les matrices symétrique réelles
Soit S ∈ Sn (R) . Montrer :
a) S ∈ S+
n ⇐⇒ SpR (S) ⊂ R+ b) S ∈ S++
n ⇐⇒ SpR (S) ⊂ R∗+ .
12.11 Existence de la racine carrée symétrique positive d’une matrice symétrique positive
Montrer : a) ∀ S ∈ S+ +
n , ∃ R ∈ Sn , S = R
2
b) ∀ S ∈ S++ ++
n , ∃ R ∈ Sn , S = R .
2
476
Énoncés des exercices
Montrer : ∀ S ∈ S++
n , S+ S
−1
− 2 In ∈ S+
n.
p pair ⇒ S 2 = In .
12.18 Matrices de la forme tAA
Soient A ∈ Mn (R), S = tA A.
a) Montrer : S ∈ S+
n. b) Établir : S ∈ S++
n ⇐⇒ A ∈ GLn (R) .
Montrer : ∃ A ∈ S++
n , ∃ B ∈ Sn (R), M = AB.
477
Chapitre 12 • Algèbre bilinéaire
478
Énoncés des exercices
∗
12.36 Étude de Ker (f + f ) pour f tel que f = 0 2
Soient E,(. | .) une eve, f ∈ L(E) tel que f 2 = 0.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
479
Chapitre 12 • Algèbre bilinéaire
1
Soient A ∈ Mn (R), S = (A + t A).,
2
On note α (resp. β) la plus petite (resp. grande) valeur propre de S.
Montrer, pour toute valeur propre réelle λ de A : α λ β .
A B
Soient ( p,q) ∈ (N∗ )2 , A ∈ S++ ++
p , C ∈ Sq , B ∈ M p,q (R), M = ∈ M p+q (R).
t
B −C
Démontrer que M est symétrique et inversible.
1
∀ p ∈ N, A p+1 = (A p + S A−1
p ).
2
480
Énoncés des exercices
12.51 Étude de noyau pour une matrice vérifiant une condition de positivité
Soit A ∈ Mn (R) telle que : ∀ X ∈ Mn,1 (R), t X AX 0. Montrer : Ker (A) = Ker (tA) .
1
∀ (P,Q) ∈ E 2 , (P | Q) = P(x)Q(x) dx .
−1
481
Chapitre 12 • Algèbre bilinéaire
b) Établir : ∀ S ∈ S+
n , ∃ P ∈ R[X], S
1/2
= P(S).
A B
Soit S ∈ S+
n partitionnée en blocs : S = , où ( p,q) ∈ (N∗ )2 , p + q = n,
B C
A ∈ M p (R), B ∈ M p,q (R), C ∈ Mq (R) . Montrer :
Soient S ∈ S++ ++
n , A ∈ Mn (R) telle que A + A ∈ Sn .
t
Démontrer : ∀ λ ∈ SpC (S A), Ré (λ) > 0. (On pourra utiliser l’exercice 12.11.)
A ∈ S+ +
2 − {0}, B ∈ S2 − {0}, AB = B A = 0 .
2 0 t
Y
Montrer que l’application ϕ : Mn,1 (R) −→ R, (X,Y ) −→ − det
X A
est un produit scalaire.
482
Énoncés des exercices
1
On note Hn = ∈ Mn (R). Montrer : Hn ∈ S++
n .
i + j −1 1i, j n
A ∗
A = (ωi j )1i, j p , B = (ωi j ) p+1i, j n , de sorte que : Ω = .
∗∗ B
Montrer : |det (A)| = |det (B)| ∈ [0 ; 1]. (On pourra utiliser l’exercice 11.55.)
i=1 k=1
n
n , det (S)
2) En déduire : ∀ S = (si j )i j ∈ S+ sii .
i=1
n
n
1/2
b) Établir : ∀ A = (ai j )i j ∈ Mn (R), |det (A)| ai2j .
i=1 j=1
Démontrer : |det (A)| (α + β)n . (On pourra utiliser l’exercice 12.74 b).)
483
Chapitre 12 • Algèbre bilinéaire
12.76 Matrice symétrique positive dont les termes sont des aires
Soient D1 ,. . . ,Dn des domaines simples de R2 (pour lesquels on puisse définir l’aire). On note,
pour tout (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 , ai j l’aire de Di ∩ D j , et A = (ai j )i j ∈ Mn (R). Démontrer :
A ∈ S+n.
12.78 Matrices dont les coefficients sont définis par des intégrales
Soient f : [0 ; 1] −→ R continue par morceaux et 0, (a,b) ∈ R2 tel que : 0 a b 1.
On note A = (ai j )i j , B = (bi j )i j ∈ Mn (R), les matrices définies, pour tout (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 ,
b 1
par : ai j = f (x)x i+ j dx, bi j = f (x)x i+ j dx.
a 0
Démontrer : det (A) det (B). (On pourra utiliser l’exercice 12.77.)
484
Énoncés des exercices
b) S ∈ S++
n ⇐⇒ ∃ T ∈ Tn,s ∩ GLn (R), S = t T T .
Soient A,B ∈ S+
n telles que P(A) = P(B). Montrer : A = B.
485
Chapitre 12 • Algèbre bilinéaire
Du mal à démarrer ?
b) 1) Utiliser l’inégalité de Cauchy et Schwarz pour des inté- 12.12 Soit X ∈ Mn,1 (R) telle que (S + A)X = 0 . Déduire
grales. t
X S X = 0 , puis X = 0 .
12.6 a) Pour montrer l’orthogonalité, calculer (S | A) pour b) Appliquer a) à S = t A A , puis utiliser la norme euclidienne
S ∈ Sn (R) et A ∈ An (R), et obtenir (S | A) = 0 . associée au ps canonique sur Mn (R) .
b) 1) Décomposer M sur Sn (R) et An (R) . 12.16 Utiliser le théorème fondamental et l’exercice 12.9 pour se
ramener à des matrices diagonales.
12.7 Considérer l’application ϕ : E × E −→ R obtenue par
dédoublement de φ. 12.17 Utiliser le théorème fondamental pour se ramener à une
matrice diagonale.
12.8 Noter, par exemple, f,ϕ1 ,ϕ2 les éléments de E définis,
pour tout x ∈ [0 ; 1], par : 12.18 a) Calculer t X S X pour X ∈ Mn,1 (R).
x ln x si x = 0 b) Compléter a) par une étude d’inversibilité.
f (x) = ϕ1 (x) = x 2 , ϕ2 (x) = x ,
0 si x = 0 12.19 Utiliser le théorème fondamental et l’exercice 12.18.
et F = Vect (ϕ1 ,ϕ2 ) .
12.20 En notant L 1 ,L 2 ,L 3 les lignes de A, vérifier ||L 1 || = 1,
Interpréter la question comme le calcul du carré de la distance noter L 2 = ( a b c ), traduire (L 1 | L 2 ) = 0 et ||L 2 ||22 = 1 ,
de f à F. Appliquer le théorème de projection orthogonale et puis, au signe près, L 3 = L 1 ∧ L 2 .
chercher le projeté orthogonal ϕ de f sur F sous la forme
aϕ1 + bϕ2 , (a,b) ∈ R2 . 12.21 D’après le cours, A est la matrice, dans une b.o.n., d’une
similitude directe si et seulement si :
12.9 a) 1) Supposer S ∈ S+
n . Soit λ ∈ SpR (S). Utiliser un vecteur
propre V pour S, associé à la valeur propre λ. ∃ α ∈ R∗+ , α A ∈ SO3 (R) .
1
2) Réciproquement, supposer : SpR (S) ⊂ R+ . Noter C1 ,C2 ,C3 les colonnes de A, et traduire la condition
3
1
Utiliser le théorème fondamental (ou : théorème spectral), puis A ∈ SO3 (R), en utilisant un produit vectoriel.
3
se ramener à un calcul faisant intervenir une matrice diagonale.
12.22 Exprimer f (x) y , pour tout (x,y) ∈ E 2 sous la forme
b) Reprendre a) en précisant le caractère strict de certaines
(x | . . .) .
inégalités.
486
Du mal à démarrer ?
12.23 Un sens est évident. 12.31 Utiliser le résultat du cours sur une majoration relative aux
applications bilinéaires en dimension finie.
Réciproquement, supposer p∗ = αe + βp, (α,β) ∈ R2 . Calculer
p∗ ◦ p et séparer en cas : α + β = 0, α + β = 0 . 12.32 Traduire que, pour tout (M,N ) ∈ Mn (R) 2 :
12.24 • Montrer d’abord les implications directes, dans les trois f A (M) f A (N ) = (M | N ) .
cas :
12.33 a) Immédiat.
1) si q 0 et q = 0 , il existe x ∈ E tel que q(x) > 0 et remar-
√
t b) 1) Pour f ∈ E, traduire f ∈ F ⊥.
quer : ∀ t ∈ R+ , t = q √ x
q(x)
2) Montrer G ⊥ ⊂ F en considérant, pour f ∈ G⊥,
2) le cas q 0 est analogue au cas q 0
g = f − f (0)e0 . Verifier : e0 ∈ G ⊥ .
3) si q n’est ni positive ni négative, utiliser u,v ∈ E tels que :
12.34 Montrer : t (e A ) e A = In et det (e A ) = 1 ,
q(u) < 0 et q(v) > 0.
en utilisant l’exercice 11.28.
• 1) Montrer la réciproque en raisonnant par l’absurde et en uti-
lisant les implications directes de 2) et 3). 12.35 Un sens est immédiat.
12.25 a) Remarquer qu’il s’agit d’un polynôme homogène de 12.36 1) Une inclusion est immédiate.
degré 2, à valeurs 0 .
2) Réciproquement, soit x ∈ Ker ( f + f ∗ ). Déduire
b) Immédiat. f ◦ f ∗ (x) = 0, puis, en utilisant le ps, montrer f ∗ (x) = 0.
12.26 a) • Ne pas oublier de montrer que, pour tout P ∈ E , la 12.37 Appliquer le théorème de Bezout.
série P(n)P(−n) e−n , converge.
n 0 12.38 • Un sens est évident.
• Considérer l’application ϕ : E × E −→ R obtenue par dédou- • Réciproquement, supposer Sp (g) = {2}. Remarquer que g est
blement de φ.
symétrique et appliquer le théorème fondamental, puis déduire
12.27 a) Considérer l’application ϕ : E × E −→ R obtenue par g = 2e. Calculer ( f − e)∗ ◦ ( f − e) .
dédoublement de ϕ.
12.39 1re méthode : Utilisation d’une factorisation de A :
b) Remarquer φ 0 et traduire que φ est définie-positive.
Remarquer A = t T T où T est une matrice triangulaire très
12.28 Se rappeler que le segment joignant x et y dans E est, par simple. Appliquer alors l’exercice 12.18.
définition :
2e méthode : Décomposition de la fq en somme de carrés :
[x ; y] = (1 − t)x + t y ; t ∈ [0 ; 1] .
Obtenir, avec les notations usuelles :
Considérer l’application u : [0 ; 1] −→ R définie par : t
X AX = (x1 + · · · + xn )2 + · · · + xn2 .
t ∈ [0 ; 1] −→ u(t) = f (1 − t)x + t y (1 − t)x + t y ,
12.40 Soit i ∈ {1,. . . ,n} tel que aii = 0. Considérer,
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
et appliquer le théorème des valeurs intermédiaires. pour j ∈ {1,. . . ,n} tel que j = i , et pour α ∈ R :
t
(αEi + E j )S(αEi + E j ).
12.29 a) Immédiat.
b) Montrer que Ker (ϕ A ) est un hyperplan de Mn (R) , donc 12.41 Utiliser le théorème fondamental pour se ramener à une
⊥
Ker (ϕ A ) est une droite vectorielle, et vérifier matrice diagonale.
⊥
t
A ∈ Ker (ϕ A ) . 12.42 1) Inégalité :
12.30 a) Certaines vérifications sont immédiates. Pour montrer Utiliser le théorème fondamental.
ϕ(P,P) ⇒ P = 0 , raisonner sur les degrés.
2) Étude du cas d’égalité :
b) Appliquer le procédé d’orthogonalisation de Schmidt à la
Reprendre les calculs de 1) en supposant qu’il y a égalité.
base canonique (1, X, X2 ) de E.
487
Chapitre 12 • Algèbre bilinéaire
12.43 Il existe X ∈ Mn,1 (R) − {0} tel que : AX = λX. Calculer 12.53 1) Soient k ∈ N − {0,1} et M ∈ Mn (R) tels que :
t
X S X et utiliser le théorème fondamental. M k = 0, M k−1 = 0, In + M ∈ On (R) .
12.44 Pour X ∈ M p,1 (R) et Y ∈ Mq,1 (R) , traduire Obtenir : tM + M +t M M = 0, multiplier par M k−1 ,
X 0
M = , en faisant apparaître tX AX et tY CY.
Y 0 et amener une contradiction.
b) • Montrer : Ker ( f ) ⊥ Im ( f ) .
2) Étude du cas d’égalité :
• Utiliser le théorème du rang.
Utiliser la norme euclidienne canonique sur Mn (R) .
c) • Soit y ∈ Im ( f ∗ ). Utiliser b) pour décomposer y sur Ker ( f )
12.47 Déduire que X est symétrique, puis X 3 = In . Utiliser le
et Im ( f ).
théorème fondamental pour se ramener à une matrice diago-
nale. • Appliquer le résultat précédent à f ∗ à la place de f.
488
Du mal à démarrer ?
Soit R ∈ S+ 1
n telle que R = S.
2
12.68 1
Remarquer : ∀ k ∈ N∗ , = t k−1 dt
Considérer les sous-espaces propres pour R et pour S, et mon- k 0
x
trer que ce sont les mêmes. 1
.
b) Utiliser un polynôme d’interpolation. et calculer X Hn X pour X = .. ∈ Mn,1 (R).
t
xn
c) Utiliser b) et le cours sur les polynômes de matrices carrées.
12.59 1) Unicité : 12.69 Montrer que A est inversible et factoriser par A, pour se
ramener à étudier A−1 + B .
Si (Ω,S) convient, déduire tA A = S 2 , appliquer l’exercice 12.58,
et déduire aussi Ω . 12.70 Appliquer le théorème fondamental pour se ramener à une
matrice diagonale. Utiliser la convexité de
2) Existence :
ϕ : R −→ R, t −→ ln(1 + et ) ,
Utiliser les exercices 12.18 et 12.58.
et l’inégalité de Jensen.
12.60 Utiliser l’exercice 12.11 et R 2 B = R(R B R)R −1 .
12.71 Montrer : Ker (ϕ) ⊂ C(q) .
12.61 Appliquer le théorème fondamental à A, d’où, avec des
notations classiques, A = ΩDΩ−1 , puis noter C = Ω−1 BΩ . On 1) • Si q 0 , pour x ∈ C(q) et y ∈ E, utiliser :
se ramène ainsi, au lieu de (A,B), à (D,C), où D est diagonale. ∀ λ ∈ R, q(x + λy) 0 ,
Passer alors aux éléments.
pour obtenir : C(q) ⊂ Ker (ϕ) .
12.62 Soient X ∈ M p,1 (R), Y ∈ Mq,1 (R) . En considérant
• Si q 0 , considérer −q .
X X
t
S pour tout α ∈ R , déduire :
αY αY
2) Supposer que q ne soit ni positive ni négative. Il existe alors
(tY B X)2 − (tX AX)(tY CY ) 0 . u,v ∈ E tels que : q(u) < 0 et q(v) > 0. Calculer, pour tout
t ∈ R , q(tv + u) et montrer qu’il existe t ∈ R tel que
12.63 Appliquer l’exercice 12.41 (et un résultat analogue) pour q(tv + u) = 0. En notant w = tv + u, montrer alors :
obtenir, par exemple : ϕ(u,w) = 0 ou ϕ(v,w) = 0.
t
∀ t ∈ R, f (t) = Min X (A + t B)X .
p−1
||X ||2 =1
12.72 a) Soit (α1 ,. . . ,α p−1 ) ∈ R p−1 tel que αi xi = 0.
i=1
Pour u,v ∈ R, α ∈ [0 ; 1], X ∈ Mn,1 (R) tel que ||X||2 = 1, cal-
p−1
culer : tX A + (1 − α)u + αv B X. Considérer y = |αi |xi , et calculer
i=1
12.64 Utiliser le théorème fondamental pour se ramener à une 2 2
p−1 p−1
matrice diagonale et utiliser l’hypothèse convenablement |α |x − α x .
i i i i
appliquée. i=1 i=1
λ ∈ SpC (R AR) et X ∈ Mn,1 (C) − {0} tels que (R AR)X = λX, Traduire Ω ∈ On (R) pour déduire :
calculer (X ∗ R)(A +t A)(R X). A A +t V V = I p , V tV + B tB = In− p .
t
12.66 a) Appliquer le théorème fondamental à A pour obtenir Utiliser l’exercice 11.55 pour déduire :
A = ΩDΩ−1 , où Ω est orthogonale et D diagonale, et noter
det (tA A) = det (tB B) .
C = Ω−1 B Ω.
489
Chapitre 12 • Algèbre bilinéaire
Utiliser la convexité de f en les λk avec coefficients 12.82 Utiliser la décomposition polaire de A (exercice 12.81) et
2 , 1 i n.
pik une matrice diagonale à termes diagonaux égaux à 1 ou −1
selon les cas.
2) • Supposer d’abord S ∈ S++
n et utiliser l’application
f :x− → −ln x. 12.83 a) Utiliser le théorème fondamental et la comparaison
entre moyenne arithmétique et moyenne géométrique.
• Traiter le cas : S ∈ S+ / S++
n et S ∈ n .
b) 1) Appliquer a) à S = tA A .
b) Considérer S = AtA et appliquer a) à S .
2) Soient A,B ∈ S+
n .
α+β
12.75 Déduire A A = γA + γ A , où γ =
t t
> 0.
2 / S++
• Si A ∈ n , obtenir l’inégalité voulue.
1
En notant Ω = A − In , obtenir : Ω ∈ On (R).
γ • Si A ∈ S++ ++
n , utiliser l’exercice 12.11 pour avoir R ∈ Sn telle
Appliquer l’inégalité de Hadamard à A = γ Ω + γ In , que A = R 2
, et appliquer a) à R AR.
en notant Ω = (ωi j )i j . 12.84 Les matrices AtA et tA A sont symétriques réelles et ont le
même polynôme caractéristique.
12.76 Considérer, pour tout domaine simple D de R2 , la fonction
caractéristique ϕ D de D, définie par : 12.85 a) α) Supposer A ∈ S+
n . Soit p ∈ {1,. . . ,n}.
x
1 si M∈D 1
ϕ D : R2 −→ R, M −→ .
0 si M∈
/ D Pour X = .. ∈ M p,1 (R) , compléter X par des termes nuls
et remarquer : xp
∀ (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 , ϕ Di ∩ D j = ϕ Di ϕ D j . pour obtenir un élément X de Mn,1 (R) et appliquer
tX AX 0.
À partir de tA = S −1 AS, déduire que AS est symétrique et utili- b) Utiliser a) et calculer des déterminants.
ser l’exercice 12.11 pour avoir R ∈ S++n telle que S −1 = R 2 . 12.87 Utiliser le théorème fondamental.
Considérer alors R(AS)R . x |x |
1 1
. .
12.81 Soit A ∈ Mn (R) . Se rappeler que GLn (R) est dense dans Pour X = .. ∈ Mn,1 (R), considérer X = .. .
Mn (R) et utiliser l’exercice 12.59 et la compacité de On (R). xn |xn |
Calculer |tX AX| et
X A
X.
490
Du mal à démarrer ?
12.88 Récurrence sur n. Pour i ∈ {1,. . . ,n}, noter Ci la i -ème colonne de la base cano-
Le cas n = 1 est immédiat. nique de Mn,1 (R) .
Supposer la propriété vraie pour tout p ∈ N∗ tel que p < n, et Remarquer que (ΩCi )1i n est une b.o.n. de Mn,1 (R) .
soit I un ensemble non vide, (Si )i∈I une famille d’éléments de Noter, pour r ∈ {0,. . . ,n − 1} :
Sn (R) commutant deux à deux. Le cas ∀ i ∈ I, Si ∈ RIn est tri-
Er+1 = Vect (ΩC1 ,. . . ,ΩCr+1 )
vial. Supposer qu’il existe i 0 ∈ I tel que Si0 ∈
/ RIn . Appliquer le
théorème fondamental à Si0 et décomposer en blocs.
Er = Vect (ΩCr+1 ,. . . ,ΩCn ) .
12.89 • Appliquer le théorème fondamental à A et montrer, en
utilisant l’hypothèse portant sur P et un polynôme d’interpola- 1) Soit X ∈ Er . Montrer : tX S X = λr+1
t X X.
12.90 Noter D = diag (λ1 ,. . . ,λn ) et Ω ∈ On (R) telle que Déduire l’autre inégalité.
S = Ω DΩ −1 .
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
491
Corrigés des exercices
12.1 1) Supposons F ⊂ C(φ). D’après l’étude du cas d’égalité dans l’inégalité de Cauchy et
Soient x,y ∈ F. On a alors : φ(x) = 0 et φ(y) = 0, Schwarz, il en résulte que la famille (1, f ) est liée, donc
f ∈ R1 .
et, puisque F est un sev de E : x + y ∈ F ⊂ C(φ),
• Réciproquement, pour tout α ∈ R :
donc : φ(x + y) = 0. On déduit : 1
1 1
1 ∀ g ∈ E, ϕ(α,g) = αg − α g = 0,
ϕ(x,y) = φ(x + y) − φ(x) − φ(y) = 0 . 0 0 0
2
donc : α ∈ Ker (ϕ).
2) Réciproquement, supposons :
On conclut : Ker (ϕ) = R1.
∀ (x,y) ∈ F 2 , ϕ(x,y) = 0 .
En particulier : ∀ x ∈ F, φ(x) = ϕ(x,x) = 0, 12.4 On a, par l’inégalité triangulaire :
donc : F ⊂ C(φ). 2
2
n n
α x |α | ||x || .
i i i i
12.2 Raisonnons par l’absurde : supposons que φ ne soit ni i=1 i=1
positive ni négative. Il existe alors u,v ∈ E tels que : En appliquant l’inégalité de Cauchy et Schwarz, dans Rn
φ(u) < 0 et φ(v) > 0. usuel, à (α1 ,. . . ,αn ) et (||x1 ||,. . . ,||xn ||), on a :
2
2
n n n
On conclut : αi xi |αi |2 ||xi ||2 .
12.3 a) Considérons l’application i=1 i=1 i=1
1 1
1
493
On calcule : y1
.
1
1 1
1 Notons Y = Ω−1 X = .. . On a alors :
(ϕ1 | ϕ1 ) = x 4 dx = ,(ϕ | ϕ ) = x 3 dx = ,
0 5 1 2 0 4 yn
1
n
1 X S X =t Y DY =
t
λi yi2 0 ,
(ϕ2 | ϕ2 ) = x 2 dx = .
0 3 i=1
ce qui montre : S ∈ S+
n.
Pour ε ∈ ]0 ; 1] , on a, par intégration par parties :
1 4 1 1 4 b) On reprend l’étude précédente en précisant le caractère strict
x x 1 de certaines inégalités.
x 3 ln x dx = ln x − dx
4 ε 4 x 1) Soit S ∈ S++
n . Soit V ∈ SpR (S) .
ε ε
ε4 1 1 ε4 1
= − ln ε − − −→ − , Il existe V ∈ Mn,1 (R) − {0} tel que : SV = λV.
4 4 4 4 ε−→0 16
1 On a : 0 <t V SV =t V (λV ) = λtV V = λ ||V ||2 ,
1
donc : ( f | ϕ1 ) = x 3 ln x dx = − , >0
16
0 d’où : λ > 0.
1
et de même : ( f | ϕ2 ) = − . Ceci montre : SpR (S) ⊂ R∗+ .
9
2) Réciproquement, supposons SpR (S) ⊂ R∗+ .
Ainsi :
1 Soit X ∈ Mn,1 (R) − {0} . On a :
1 1 5
a+ b=−
a=
5 4 16 3 X S X =t X (ΩDΩ−1 )X =t (Ω−1 X)D(Ω−1 X) .
t
(S) ⇐⇒ ⇐⇒
1 1 1
19
a+ b=− b= . y1
4 3 9 12 −1 ..
Notons Y = Ω X = . . On a alors :
Enfin, puisque ϕ − f ⊥ ϕ , d’après le théorème de Pythagore : yn
2 n
d( f,F) = ||ϕ − f ||2 = || f ||2 − ||ϕ||2 t
X S X = Y DY =
t
λi yi2 0 .
1 1
5 2 19 2 i=1
>0
= (x ln x)2 dx − x − dx.
0 0 3 12 n
De plus, si λi yi = 0 , alors :
2
n n
n
t t t t
AX) = −( X AX),
X AX = X (− A)X = − X AX = − (X t tt t = 12 xi2 =n xi2 ,
i=1 i=1 i=1
∈R
d’où : tX AX 0.
d’où : tX AX = 0. Ceci montre : A ∈ S+
n.
On déduit : tX S X = 0.
/ 0 et tU AU = 0,
2) On a, avec U ci-dessus : U =
Comme S ∈ S++
n , il s’ensuit : X = 0. / S++
donc : A ∈ n .
On a montré :
12.15 a) Puisque S ∈ Sn (R) , d’après le théorème fonda-
∀ X ∈ Mn,1 (R), (S + A)X = 0 ⇒ X = 0 .
mental, il existe Ω ∈ On (R), D = diag (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ Dn (R)
On conclut : S + A ∈ GLn (R). telles que : S = ΩDΩ−1 .
Puisque S est nilpotente, il existe p ∈ N∗ telle que S p = 0 . On
a alors :
12.13 Soit S ∈ Sn (R) . D’après le théorème fondamental, il
existe Ω ∈ On (R), D = diag (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ Dn (R) telles que : D p = (Ω−1 SΩ) p = Ω−1 S p Ω = Ω−1 0Ω = 0 .
S = ΩDΩ−1 . Mais :
p
D p = diag (λ1 ,. . . ,λnp ).
−1
a) On a : e S = eΩ DΩ = Ω e D Ω−1 . D’où : ∀ k ∈ {1,. . . , p}, λk = 0,
p
1 t
convient si et seulement si : A ∈ SO3 (R). Alors : ∀ t ∈ R+ , t = q √ x ∈ q(E).
3 q(x)
1
• Notons C1 ,C2 ,C3 les colonnes de A : On conclut : q(E) = R+.
3
2) Si q est négative, de même : q(E) = R−.
2 −1 a
1 1 1 3) Supposons q ni positive ni négative. Il existe alors u,v ∈ E
C1 = 2 , C2 = 2 , C3 = b .
3 3 3 tels que : q(u) < 0 et q(v) > 0.
−1 2 c
Comme l’application α −→ q(αu) = α2 q(u) est une surjec-
Comme (C1 ,C2 ) est une famille orthonormale, on a : tion de R+ sur R− , on déduit : R− ⊂ q(E). De même, l’ap-
1 plication β −→ q(βv) = β2 q(v) est une surjection de R+ sur
A ∈ SO3 (R) ⇐⇒ C3 = C1 ∧ C2 R+ , donc : R+ ⊂ q(E).
3
a 2 −1 Enfin : R = R+ ∪ R− ⊂ q(E) ⊂ R,
1 1 1
⇐⇒ b = 2 ∧ 2 donc : q(E) = R .
3 3 3
c −1 2
• 1) Supposons q(E) = R+. Si q était négative ou si qn’était
a 2 ni positive ni négative, d’après 1), on aurait q(E) = R− ou
⇐⇒ b = −1 . q(E) = R , contradiction. On conclut que q est positive.
c 2 2), 3) De même, par raisonnement par l’absurde, on montre les
On conclut que A convient si et seulement si : deux autres réciproques.
(a,b,c) = (2,−1,2) .
12.25 a) Il est clair que
12.22 On a, pour tout (x,y) ∈ E 2 : φ : Rn −→ R, (x1 ,. . . ,xn ) −→ (xi − x j )2
1i< j n
f (x) y = (a | x)b − (b | x)a y
est un polynôme homogène de degré 2, donc φ est une fq
= (a | x)(b | y) − (b | x)(a | y) sur E , et
= x (b | y)a − (a | y)b = − x f (y) ,
∀ x = (x1 ,. . . ,xn ) ∈ Rn , φ(x) = (xi − x j )2 0 ,
d’où, par définition de l’adjoint : f ∗ = − f. 1i< j n
497
b) On a, pour tout x = (x1 ,. . . ,xn ) ∈ Rn : • De même :
+∞
2
x ∈ C(φ) ⇐⇒ φ(x) = 0 ⇐⇒ (xi − x j )2 = 0 ∀ P ∈ E − − {0}, φ(P) = − P(n) e−n < 0 .
1i< j n
n=0
0
⇐⇒∀ (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 , i < j ⇒ xi − x j = 0
12.27 a) Considérons l’application
⇐⇒ ∀ (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 , xi = x j .
p
ϕ : E × E −→ R, (x,y) −→ αi (u i | x)(u i | y) ,
En notant u = (1,. . . ,1), on conclut : C(φ) = Ru. i=1
498
12.29 a) Soit A ∈ Mn (R) − {0}. L’application • On note P1 = aX + b, (a,b) ∈ R2 . On a :
1 2
1, X + 1, (X − 1) .
2
12.30 a) • Il est clair que ϕ est symétrique et que ϕ est li-
néaire par rapport à la seconde place.
• On a, pour tout P ∈ E : 12.31 Notons ϕ la forme polaire de φ. Puisque ϕ est bili-
néaire et que E est de dimension finie, d’après le cours, il existe
n
2
ϕ(P,P) = (k)
P (ak ) 0 . M ∈ R+ tel que :
k=0
0 ∀ (x,y) ∈ E 2 , |ϕ(x,y)| M||x|| ||y|| .
Comme P (n−1) (an−1 ) = 0 et que deg (P (n−1) ) 0 , on a On conclut, par théorème d’encadrement :
P (n−1) = 0, donc deg (P (n−2) ) 0 . 3/4
φ(x)
En réitérant, on déduit P = 0. −→ 0.
||x|| x−→0
On conclut : ϕ est un produit scalaire sur E .
b) Nous allons appliquer le procédé de Schmidt à la base ca-
nonique (1,X,X2 ) de E, de façon à obtenir une base (P0 ,P1 ,P2 ) 12.32 Soit A ∈ Mn (R). Il est clair que l’application
de E orthogonale pour ϕ, puis normer pour obtenir une base
f A : Mn (R) −→ Mn (R), M −→ AM
(U1 ,U2 ,U3 ) de E orthonormale pour ϕ.
P0 est linéaire.
• On note P0 = 1, puis U0 = .
||P0 || L’endomorphisme f A de Mn (R) est un endomorphisme or-
thogonal si et seulement si :
On a : ||P0 ||2 = ϕ(P0 ,P0 ) = 1,
donc ||P0 || = 1, U0 = 1. ∀ M,N ∈ Mn (R), f A (M) f A (N ) = (M | N ) .
499
On a, pour toutes M,N ∈ Mn (R) : Comme f est continue et que f 2 0, il s’ensuit f = 0, donc
f est constante, f ∈ F .
f A (M) f A (N ) = (AM | AN )
t • Réciproquement, il est clair que e0 ∈ G ⊥ , car :
= tr (AM)(AN ) = tr (tM tA AN ). 1
D’où : ∀ g ∈ G, (e0 | g) = e0 (0) g(0) + e0 (t) g (t) dt = 0 .
0
f A ∈ O Mn (R) =0 =0
(e A )e A = e A e A = e−A e A = e−A+A = e0 = In .
t t
⇐⇒ ∀ M ∈ Mn (R), (tA A − In )M = 0
2) On a, d’après l’exercice 11.28 :
⇐⇒ tA A − In = 0 ⇐⇒ A ∈ On (R).
det (e A ) = etr (A) = e0 = 1 .
On conclut : f A est un endomorphisme orthogonal de Mn (R)
si et seulement si A ∈ On (R) . On conclut : ∀ A ∈ An (R), e A ∈ SOn (R).
k∞
2 1
2
( f | f ) = f (0) + f (t) dt 0 . puis : Ak + A−1
k −→ 2 In .
0 k∞
• De plus, pour toute f ∈ E , comme f est continue et que 2) Réciproquement, supposons : Ak + A−1
k −→ 2 In .
k∞
f 2 0, on a :
1 On a, en utilisant la norme euclidienne canonique sur Mn (R) :
2 2 t
( f | f ) = 0 ⇐⇒ f (0) + f (t) dt = 0 ||Ak − In ||2 = tr (Ak − In )(Ak − In )
0
0 = tr (tAk Ak −t Ak − Ak + In )
0
1
2 = tr − (Ak + A−1k − 2 In ) −→ 0,
⇐⇒ f (0) = 0 et f (t) dt = 0 k∞
0
donc : Ak − In −→ 0, et finalement : Ak −→ In .
⇐⇒ f (0) = 0 et f = 0 ⇐⇒ f = 0. k∞ k∞
501
y1 12.43 Il existe X ∈ Mn,1 (R) − {0} tel que AX = λX . On a
.
Notons Y = .. . On obtient : alors :
yn 1 t
t
XSX = X (A + t A)X
n
2
n
2 2
||DY ||2 = (λi yi )2 ρ(S) yi2 = ρ(S) , 1 t 1
i=1 i=1 = X (AX) + t (AX)X = λ t X X.
2 2
d’où : ||S X||2 = ||DY ||2 ρ(S).
Puisque S ∈ Sn (R) , d’après le théorème fondamental, il existe
• D’autre part, il existe k ∈ {1,. . . ,n} tel que ρ(S) = |λk |, et, (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ Rn et Ω ∈ On (R) tels que, en notant
en notant X = ΩEk (où Ek est le k ème vecteur de la base cano- D = diag(λ1 ,. . . ,λn ) , on ait S = ΩDΩ−1 .
nique de Mn,1 (R), on a :
y1
||X||2 = 1 ||S X||2 = ||D E k ||2 = |λk | = ρ(S). −1 ..
et Notons Y = Ω X = . . Alors :
Finalement, l’application X −→ ||S X||2 est bornée sur la yn
sphère-unité de Mn,1 (R),|| · ||2 , sa borne supérieure est
n
n
n
n
f (x) − ax = f xi ei − a xi ei
i=1 i=1
12.44 • Il est clair que M est symétrique.
n
n
n
n X 0 A B X 0
f (x) − ax f (x) − bx = (λi − a)(λi − b)xi2 . M
Y
=
0
⇐⇒ t
B −C Y
=
0
i=1
Comme Sp ( f ) ∩ ]a ; b[ = ∅, on a : AX + BY = 0 AX + BY = 0
⇐⇒ ⇐⇒
t
B X − CY = 0 t
X B −t Y C = 0
∀ i ∈ {1,. . . ,n}, λi a ou λi b ,
t t
X (AX + BY ) = 0 X AX +t X BY = 0
donc : ∀ i ∈ {1,. . . ,n}, (λi − a)(λi − b) 0, ⇒ ⇐⇒
(tX B −t Y C)Y = 0 t
X BY −t Y CY = 0
d’où : f (x) − ax f (x) − bx 0.
X =0
2) Étude du cas d’égalité : ⇒ tX
AX + tY
CY = 0 ⇒
Y =0
On suppose ici plus précisément : Sp ( f ) ∩ [a ; b] = ∅. 0 0 A ∈ S++
p , C ∈ Sq
++
X 0
⇒ = .
f (x) − ax f (x) − bx = 0 Y 0
n On conclut : M est inversible.
⇐⇒ (λ − a)(λi − b) xi2 = 0
i=1
i
>0 0
12.45 Puisque S ∈ S++
n , d’après l’exercice 12.11, il existe
⇐⇒ ∀ i ∈ {1,. . . ,n}, xi2 = 0 ⇐⇒ x = 0. R ∈ S++ telle que S = R 2 . On a alors, en utilisant l’inégalité
n
On conclut qu’il y a égalité si et seulement si x = 0. de Cauchy et Schwarz dans Mn,1 (R) usuel :
502
t
(tX S X )(tY S −1 Y ) = (tX R 2 X ) Y (R −1 )2 Y Comme tA A ∈ M2 (R), on a :
t t
= (R X)(R X) (R −1 Y )(R −1 Y ) χtA A (λ) = λ2 − tr (tA A)λ + det (tA A)
2
= ||R X||22 ||R −1 Y ||22 (R X | R −1 Y )2 = λ2 − tr (tA A)λ + det (A) = λ2 − 2λ + 1 = (λ − 1)2 .
t 2 t 2 Puisque tA A ∈ S2 (R) , d’après le théorème fondamental, tA A
= (R X)(R −1 Y ) = X (R R −1 )Y = (tX Y )2 .
est diagonalisable dans M2 (R) .
Ainsi, tA A est diagonalisable et SpR (tA A) = {1} , donc
12.46 Notons C = AB − B A . A A = In , A ∈ O2 (R) .
t
503
puis, par continuité des opérations usuelles dans Mn (R) : On a, pour tout y ∈ E :
donc ψ est linéaire par rapport à la deuxième place. On conclut En faisant tendre λ vers 0+ , on déduit : tX AY 0.
que ψ est une fbs sur E . En appliquant ce résultat à −Y à la place de Y , on a aussi :
b) • Montrons : Ker (ϕ) + K a ⊂ Ker (ψ) . −tX AY 0.
∗ Soit x ∈ Ker (ϕ) . On a : On déduit : tX AY = 0 .
504
comme on le voit en développant. D’où : D’après le résultat précédent, appliqué à f ∗ à la place de f,
2 2 2 on a : Ker ( f ∗ ) ⊂ Ker ( f ∗∗ ) = Ker ( f ).
tr (X ) + tr (Y ) 2 tr (X ) + tr (Y )
On conclut : Ker ( f ∗ ) = Ker ( f ).
2n tr (tX X) + tr (tY Y )
En multipliant à droite par M k−1 , on déduit : Mais u ∈ Ker ( f ) = Ker ( f ∗ ) , donc f ∗ (u) = 0 , puis :
y = f ∗ (v).
t
M M k−1 +
M k + tM
Mk = 0 ,
Ensuite, comme v ∈ Im ( f ), il existe t ∈ E tel que v = f (t) .
=0 =0 On a alors :
donc : tM M k−1 = 0 .
y = f ∗ (v) = f ∗ f (t) = ( f ∗ ◦ f )(t)
Puis, en multipliant à gauche par tM k−2 : tM k−1 M k−1 = 0.
Alors, en utilisant la norme euclidienne associée au produit sca- = ( f ◦ f ∗ )(t) = f f ∗ (t) ∈ Im ( f ).
laire canonique sur Mn (R) :
Ceci montre : Im ( f ∗ ) ⊂ Im ( f ).
t
||M k−1 ||2 = tr (M k−1 )M k−1 = 0 , • Comme f ∗ vérifie la même hypothèse que f, en appliquant
d’où M k−1 = 0, contradiction. le résultat précédent à f ∗ à la place de f, on a aussi :
Im ( f ) ⊂ Im ( f ∗ ).
Ceci montre : M = 0.
2) Réciproquement, il est clair que M = 0 convient. On conclut : Im ( f ∗ ) = Im ( f ).
On conclut qu’il y a une matrice M et une seule convenant :
M = 0. 12.55 • Le sens ⇐ est évident.
• Supposons f ◦ f ∗ = f 2 . Notons g = f − f ∗ . On a :
12.54 a) • Soit x ∈ Ker ( f ). On a :
g ∗ ◦ g = ( f − f ∗ )∗ ◦ ( f − f ∗ ) = ( f ∗ − f ) ◦ ( f − f ∗ )
|| f (x)||2 = f ∗ (x) f ∗ (x) = x f ◦ f ∗ (x)
∗
= f ∗ ◦ f − f 2 − f ∗2 + f ◦ f ∗ = f ∗ ◦ f − f ∗2
= x f ∗ ◦ f (x) = x f ∗ (0) = 0,
= f ∗ ◦ f − ( f 2 )∗ = f ∗ ◦ f − ( f ◦ f ∗ )∗
∗ ∗
d’où : f (x) = 0, x ∈ Ker ( f ).
= f ∗ ◦ f − f ◦ f ∗.
∗
Ceci montre : Ker ( f ) ⊂ Ker ( f ).
Considérons le produit scalaire sur L(E) défini par :
• On a : ( f ∗ )∗ ◦ f ∗ = f ◦ f ∗ = f ∗ ◦ f = f ∗ ◦ ( f ∗ )∗ 2
donc f ∗ vérifie la même hypothèse que f. ∀ (u,v) ∈ L(E) , (u | v) = tr (u ∗ ◦ v) ,
505
et la norme euclidienne associée ||.||. On a alors : ∀ (P,Q) ∈ E n2 , P f n (Q) = (XP | Q) .
||g||2 = tr (g ∗ ◦ g) = tr ( f ∗ ◦ f − f ◦ f ∗ )
Remarque : On ne peut pas définir directement f n comme un
= tr ( f ∗ ◦ f ) − tr ( f ◦ f ∗ ) = 0, adjoint, car P −→ XP n’est pas un endomorphisme de E n .
d’où g = 0, c’est-à-dire : f = f ∗ . 2) Soit n ∈ N .
On a, pour tout k ∈ {0,. . . ,n − 1} et tout P ∈ E n :
12.56 Notons A = (ai j )i j = MatB ( f ) ∈ Mn (R) . 1 1
n (P | Xk+1 ) = P(x)x k+1 dx = x P(x) x k dx
−1 −1
On a : ∀ i ∈ {1,. . . ,n}, f (ei ) = aki ek ,
k=1 = (XP | X k ) = P f n (Xk ) ,
puis, pour tout (i, j) ∈ {1,. . . ,n} : 2
d’où : f n (Xk ) = Xk+1 .
n n
Remarque : On n’a pas f n (Xn ) = Xn+1 , car Xn+1 ∈
/ En .
f (ei ) ej = aki ek ej = aki (ek | ej ) .
k=1 k=1 3) On a, pour tout (P,Q) ∈ E n2 :
Notons E = (ek | ej )1k, j n ∈ Mn (R) .
P f n (Q) = (XP | Q)
1
Ainsi, pour tout (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 , f (ei ) ej est le (i, j)ème 1
t = x P(x) Q(x) dx = P(x) x Q(x) dx
terme de AE. −1 −1
Les colonnes de E sont les coordonnées des ej dans B .
= (P | XQ) = (XQ | P) = Q f n (P) .
Autrement dit, E est la matrice de passage de B à B . Comme
B et B sont des b.o.n., on déduit : E ∈ On (R). On a alors : On conclut : f n est auto-adjoint.
2 t b) • D’après a) 2), on a : f 2 (1) = X, f 2 (X) = X2 .
f (ei ) ej = ||tAE||22 = tr (tAE)(tAE)
1i, j n • Notons f 2 (X2 ) = α + βX + γX2 , (α,β,γ) ∈ R3 .
t
= tr E(AtAE) = tr (AtAE)tE On a, en utilisant la définition de f 2 :
= tr (AtA)(E tE) = tr (AtA) = tr (tA A) = tr ( f ∗ ◦ f ).
1 f 2 (X2 ) = (X | X2 )
X f 2 (X2 ) = (X2 | X2 )
12.57 2
a) Soit n ∈ N . X f 2 (X2 ) = (X3 | X2 )
• Soit Q ∈ E n . L’application α(1 | 1) + β(1 | X) + γ(1 | X2 ) = (X | X2 )
ϕ Q : E n −→ R, P − → (XP | Q) ⇐⇒ (S) α(X | 1) + β(X | X) + γ(X | X2 ) = (X2 | X2 )
est une forme linéaire sur l’eve E n ,(. | .) , donc, d’après le
α(X2 | 1) + β(X2 | X) + γ(X2 | X2 ) = (X3 | X2 ).
cours, il existe Q 1 ∈ E n unique tel que :
Calculons les produits scalaires qui interviennent.
∀ P ∈ E n , ϕ Q (P) = (P | Q 1 ) .
Par imparité :
Ceci montre qu’il existe une application et une seule
(1 | X) = 0, (X | X2 ) = 0, (X3 | X2 ) = 0 .
f n : E n −→ E n telle que :
2 2
∀ (P,Q) ∈ E n2 , P f n (Q) = (XP | Q) . et : (1 | 1) = 2, (1 | X2 ) = (X | X) = , (X2 | X2 ) = .
3 5
• Montrons que f n est linéaire. D’où :
2
Soient α ∈ R, Q 1 ,Q 2 ∈ E n . On a, pour tout P ∈ E n :
2α + γ = 0
3 α=0
P f n (αQ 1 + Q 2 ) = (XP | αQ 1 + Q 2 ) 3
2 2
(S) ⇐⇒ β= ⇐⇒ β =
= α(XP | Q 1 ) + (XP | Q 2 )
3 5
5
γ = 0.
= α P f n (Q 1 ) + P f n (Q 2 ) 2α + 2γ = 0
3 5
= P α f n (Q 1 ) + f n (Q 2 ) ,
3
donc : f n (αQ 1 + Q 2 ) = α f n (Q 1 ) + f n (Q 2 ), On obtient : f 2 (X2 ) = X.
5
et on conclut que f n est linéaire. Finalement, pour tout n ∈ N , 3
On conclut : f 2 (1) = X, f 2 (X) = X2 , f 2 (X2 ) = X.
il existe f n ∈ L(E) unique tel que : 5
506
12.58 a) 1) Existence c) Soit (A,B) ∈ (S+
n) .
2
D’après le théorème fondamental, il existe (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ (R+ )n 1) Supposons que A1/2 et B 1/2 commutent. D’après le cours,
et Ω ∈ On (R) tels qu’en notant D = diag (λ1 ,. . . ,λn ), on ait tout polynôme en A1/2 commute alors avec tout polynôme en
√ √
S = ΩDΩ−1 . Considérons ∆ = diag( λ1 ,. . . , λn ), et B 1/2 . Comme A = (A1/2 )2 et B = (B 1/2 )2 , on conclut que A
R = Ω∆Ω−1 . Alors : et B commutent.
• R 2 = Ω∆2 Ω−1 = ΩDΩ−1 = S 2) Réciproquement, supposons que A et B commutent.
−1 −1
D’après le cours, tout polynôme en A commute alors avec tout
• R = Ω ∆ Ω = Ω∆Ω
t t t
= R , donc R ∈ Sn (R)
polynôme en B. Comme, d’après b), A1/2 est un polynôme en
•R∈ S+
n car R ∈ Sn (R) et SpR (R) ⊂ R+ . A et B 1/2 est un polynôme en B, on conclut que A1/2 et
2) Unicité B 1/2 commutent.
Soit R ∈ S+n telle que R = S .
2
donc : Ω ∈ On (R).
SpR (S) = {λ2 ; λ ∈ SpR (R)}
. Ceci montre l’existence d’un couple (Ω,S) convenant.
∀ λ ∈ SpR (R), SEP(R,λ = SEP(S,λ2 )
507
t
C = t Ω t B t Ω−1 = Ω−1 BΩ = C • Soit Y ∈ Ker (C) . On a alors, d’après a) :
∀X ∈ Mn,1 (R), ∀ X ∈ M p,1 (R), (tY B X)2 0 .
t
XC X = t XΩ−1 BΩX = t (ΩX)B(ΩX) 0. Ceci montre : ∀ X ∈ M p,1 (R), t(tBY )X = 0,
Notons C = (ci j )i j ; on a : c’est-à-dire que tBY est orthogonal à tout vecteur de M p,1 (R),
n
n donc tBY = 0 , Y ∈ Ker (tB).
tr(A) = tr(D) = λi , tr(B) = tr(C) = cii ,
On a montré : Ker (C) ⊂ Ker (tB).
i=1 i=1
n
tr(AB) = tr(DC) = λi cii .
i=1 12.63 Puisque (A,B) ∈ Sn (R) 2 , on a :
D’une part, puisque A ∈ S+
n : ∀i ∈ {1,. . . ,n}, λi 0.
∀ t ∈ R, A + t B ∈ Sn (R) .
D’autre part, puisque C ∈ S+
en notant Ei le i
n ,
ème
vecteur de
De même que dans l’exercice 12.41, on a alors, pour tout t ∈ R :
la base canonique de Mn,1 (R), on a : t
f (t) = ||XMin
||2 =1
X (A + t B)X
cii = t Ei C Ei 0.
g(t) = Max tX (A + t B)X .
n
n
n
||X ||2 =1
On a donc : 0 λi cii λi cii ,
Soient u,v ∈ R, α ∈ [0 ; 1] .
i=1 i=1 i=1
On a, pour tout X ∈ Mn,1 (R) tel que ||X||2 = 1 :
et finalement : 0 tr(AB) tr(A) tr(B).
t
X A + (1 − α)u + αv B X
2e méthode, pour la première inégalité :
D’après l’exercice 12.11, puisque A,B ∈ S+ + t
n , il existe R,S ∈ Sn =t X AX + (1 − α)u + αv X B X
telles que : A = R 2 et B = S 2 . On a alors, en faisant interve-
nir le produit scalaire canonique sur Mn,1 (R) et la norme eu- = (1 − α)(tX AX + u tX B X) + α(tX AX + v tX B X)
clidienne associée : (1 − α) f (u) + α f (v)
tr (AB) = tr (R 2 S 2 ) = tr R(RS 2 ) = tr (RS 2 )R (1 − α)g(u) + αg(v).
t
= tr (RS)(S R) = tr (S R)(S R) = ||S R||22 0. Il en résulte, par définition de f (1 − α)u + αv et de
g (1 − α)u + αv :
12.62 1) Obtention d’un résultat préliminaire : f (1 − α)u + αv (1 − α) f (u) + α f (v)
Soient X ∈ M p,1 (R), Y ∈ Mq,1 (R) . g (1 − α)u + αv (1 − α)g(u) + αg(v).
On a, pour tout α ∈ R :
On conclut : f est concave et g est convexe.
X X
0 t S
αY αY
t
12.64 • Puisque A ∈ Sn (R) , d’après le théorème fonda-
A B X
= ( tX αtY ) mental, il existe Ω ∈ On (R),
B C αY
D = diag (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ Dn (R) telles que : A = ΩDΩ−1 .
=t X AX + 2αtY B X + α2 tY CY. Soit (µ1 ,. . . ,µn ) ∈ (R∗+ )n quelconque.
Le discriminant de ce trinôme du second degré est donc 0 :
Notons ∆ = diag (µ1 ,. . . ,µn ), B = Ω∆Ω−1 .
(tY B X)2 − (tX AX)(tY CY ) 0.
Il est clair que : B ∈ S++
n .
2) • Soit X ∈ Ker (A). On a alors, d’après 1) :
D’après l’hypothèse, on a alors : tr (AB) 0 .
∀ Y ∈ Mq,1 (R), (tY B X))2 0 . Mais :
n
Ceci montre : ∀ Y ∈ Mq,1 (R), tY (B X) = 0, tr (AB) = tr Ω D Ω−1 Ω∆Ω−1 = tr (D ∆) = λi µi .
c’est-à-dire que B X est orthogonal à tout vecteur de Mq,1 (R), i=1
508
• Soit i ∈ {1,. . . ,n} fixé. Choisissons µi = 1 et faisons tendre Comme les λk sont tous 0, si λi + λ j = 0, alors λi = 0 et
µ j (pour j =
/ i ) vers 0 par valeurs > 0 . On obtient, par pas- λ j = 0. On a donc :
sage à la limite : λi 0 . Ainsi, A ∈ Sn (R) et SpR (A) ⊂ R+ .
λi = 0 ou ci j = 0 et λ j = 0 ou ci j = 0 .
D’après l’exercice 12.9, on conclut : A ∈ S+
n. Ceci montre : DC = 0 et C D = 0, puis :
1 0 0 0
Alors : S A = R A = R(R AR)R ,
2 −1 A= ∈ S+
2 − {0}, B = ∈ S+
2 − {0} ,
0 0 0 1
donc S A est semblable à R AR.
dans lequel on a : AB = B A = 0 .
Soit λ ∈ SpC (A) = SpC (R AR) . Il existe X ∈ Mn,1 (C) − {0}
tel que : (R AR)X = λX . On a alors, en utilisant la notion de
12.67 Puisque A ∈ S++
n , d’après l’exercice 12.9, les valeurs
transconjuguée et la norme hermitienne sur Mn,1 (C) :
propres de A sont toutes > 0 , donc A est inversible. On a,
2
(X ∗ R)(A +t A)(R X) = X ∗ (R AR)X + X ∗ (R tAR)X pour tout (X,Y ) ∈ Mn,1 (R)
∗
(X ∗ R)(A +t A)(R X) = (R X)∗ (A +t A)(R X) > 0 , −ϕ(X,Y ) det (A−1 ) = −tY A−1 X .
car R X =
/ 0 Ainsi : ϕ(X,Y ) =t Y det (A)A−1 X.
(puisque X = / 0 et R ∈ S++
n ⊂ GLn (R) ⊂ GLn (C) ) et Comme A ∈ S++
n , on a det (A) > 0, A
−1
∈ S++
n , donc
A +t A ∈ S++
n . det (A)A−1 ∈ S++
n .
Ainsi : (λ + λ) ||X||22 > 0, d’où : λ + λ > 0. Il en résulte, d’après l’expression matricielle des fbs, que ϕ est
un produit scalaire sur Mn,1 (R).
>0
On conclut : ∀ λ ∈ SpC (S A), Ré (λ) > 0.
12.68 • D’abord, il est clair que tHn = Hn , donc : Hn ∈ Sn (R).
1
1
12.66 a) Puisque A ∈ S+ n ⊂ Sn (R), d’après le théorème fon- Remarquons : ∀ k ∈ N∗ , = t k−1 dt.
k
damental, il existe Ω ∈ On (R), 0
x1
D = diag (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ Dn (R) telles que : A = ΩDΩ−1 . ..
• Soit X = . ∈ Mn,1 (R). On a :
De plus, d’après l’exercice 12.9, puisque A ∈ S+
n , on a :
xn
∀ k ∈ {1,. . . ,n}, λk 0. 1
Notons C = Ω−1 BΩ de sorte que : B = ΩCΩ−1 . X Hn X =
t
xi xj
1i, j n
i + j −1
On a alors :
1
AB + B A = 0 ⇐⇒ Ω(DC + C D)Ω−1 = 0 = t i+ j−2 xi x j dt
1i, j n 0
⇐⇒ DC + C D = 0.
1
509
x1 Il suffit donc de montrer :
.
1/n
1/n
• Soit X = .. ∈ Mn,1 (R) tel que tX Hn X = 0. Avec les no- n n
xn 1+ λi (1 + λi ) .
i=1 i=1
tations précédentes, on a donc :
1 n
2 S’il existe i ∈ {1,. . . ,n} tel que λi = 0, alors l’inégalité vou-
t i−1 xi dt = 0 . lue est triviale.
0 i=1 Supposons désormais : ∀ i ∈ {1,. . . ,n}, λi > 0.
n
Comme l’application polynomiale t −→ t i−1
xi est conti- • Considérons l’application
i=1
n ϕ : R −→ R, t −→ ln(1 + et ) .
nue, il en résulte : ∀ t ∈ [0 ; 1], t i−1 xi = 0.
i=1 L’application ϕ est deux fois dérivable sur R et, pour tout t ∈ R :
n et et
Ainsi, le polynôme xi Xi−1 s’annule en une infinité de ϕ (t) = , ϕ (t) = 0.
1+e t (1 + et )2
i=1
points, donc est le polynôme nul, d’où : Ceci montre que ϕ est convexe.
∀ i ∈ {1,. . . ,n}, xi = 0 , D’après l’inégalité de Jensen, on a donc :
puis : X = 0. 1 n 1 n
∀ t1 ,. . . ,tn ∈ R, ϕ ti ϕ(ti ) (1) .
n i=1 n i=1
On conclut : Hn ∈ S++
n .
Mais :
1 n 1 n
12.69 Soient A ∈ S++ +
n , B ∈ Sn . (1) ⇐⇒ ln 1 + exp ti ln (1 + eti )
n i=1 n i=1
Puisque A ∈ S++ ⊂ GLn (R) , A est inversible.
n
n
1/n
n
1/n
On a alors : In + AB = A(A−1 + B). ⇐⇒ 1 + eti (1 + eti ) .
• Comme A ∈ S++
n , on a : A
−1
∈ Sn (R) et : i=1 i=1
A U A t
V Ip 0
On a donc : ϕ(u,w) =
/ 0 ou ϕ(v,w) =
/ 0,
=
t t
V B U B 0
In− p
d’où : w ∈
/ Ker (ϕ). t
A A +t V V = I p
Ainsi: w ∈ C(q) et w ∈
/ Ker (ϕ), ⇒
V tV + B tB = In− p .
donc : Ker (ϕ) =
/ C(q).
D’après l’exercice 11.55, on déduit :
12.72 a) Supposons (x1 ,. . . ,x p ) obtusangle.
det (tA A) = det (I p −t V V ) = (−1) p χtV V (1)
p−1
Soit (α1 ,. . . ,α p−1 ) ∈ R p−1 tel que αi xi = 0. = (−1)n− p χV tV (1) = det (In− p − V tV ) = det (B tB),
i=1
d’où :
p−1
2 2
Considérons y = |αi |xi . , On a : det (A) = det (tA A) = det (B tB) = det (B) ,
i=1
2 2 2 et donc : |det (A)| = |det (B)|.
p−1 p−1 p−1
||y||2 = |αi |xi = |αi |xi − αi xi
i=1 i=1 i=1 • On a : tA A ∈ S+
n .
=0 Soit λ ∈ Sp (tA A) . Il existe X ∈ M p,1 (R) − {0} tel que
p−1 A AX = λX. Puisque tA A +t V V = I p ,
t
511
n
n 1/2
Soit i ∈ {1,. . . ,n} fixé. On conclut : |det (A) ai2j .
Puisque les pik2
,(1 k n) sont des réels 0 tels que i=1 j=1
n
pik = 1, (car P est orthogonale) et que f est convexe, on
2
k=1
12.75 • Puisque tA A = αA + β tA, on déduit, en transposant :
a, d’après l’inégalité de Jensen : A A = α tA + βA , puis, en additionnant et en notant
t
α+β t
n n
γ= : A A = γA + γ tA.
f (sii ) = f 2
pik λk 2
pik f (λk ) . 2
k=1 k=1 On a alors :
D’où, en sommant pour i de 1 à n :
(A − γ In )(A − γ In ) = tA A − γA − γ tA + γ2 In = γ2 In ,
t
n
n
n
f (sii ) 2
pik f (λk ) 1
i=1 i=1 k=1
donc, en notant Ω = A − In , on a : tΩΩ = In ,
γ
n
n
n
= 2
pik f (λk ) = f (λk ), c’est-à-dire : Ω ∈ On (R) .
k=1 i=1 k=1
• Nous allons appliquer l’inégalité de Hadamard, cf exercice
n n n
1/2
car : ∀ k ∈ {1,. . . ,n}, 2
pik = 1, 12.74 b) : |det (A)| ai2j .
i=1 i=1 j=1
puisque P est orthogonale.
Notons Ω = (ωi j )i j .
2) • Supposons d’abord S ∈ S++
n . On a alors :
On a alors, puisque A = γΩ + γIn :
∀ i ∈ {1,. . . ,n}, sii =t Ei SEi > 0 ,
∀ i ∈ {1,. . . ,n}, aii = γωii + γ
et, d’après l’exercice 12.9 : ∀ k ∈ {1,. . . ,n}, λk > 0. ∀ (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 , i =
/ j ⇒ ai j = γωi j .
Considérons l’application
D’où, pour tout i ∈ {1,. . . ,n} :
f : ]0 ; +∞[−→ R, x −→ − ln x ,
n
qui est convexe. On peut adapter le résultat de 1) (où f était ai2j = aii2 + ai2j = (γωii + γ)2 + γ2 ωi2j
j=
/ i j=
/ i
convexe sur [0 ; +∞[) et on obtient : j=1
n
n
n
= γ2 + 2γ2 ωii + γ2 ωi2j = 2γ2 + 2γ2 ωii 4γ2 .
f (sii ) f (λk ) . j=1
i=1 k=1
n
n
n
=1
Mais : f (sii ) = − ln (sii ) = − ln sii 1/2
i=1 i=1 i=1
D’où : |det (A)| (4γ2 )n = (2γ)n = (α + β)n .
512
12.76
n
n
Notons A(D) l’aire d’un domaine simple D de R2 . Comme : (1 + di ) 1 + di ,
• On a, pour tout (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 : i=1 i=1
= f (x)x i+ j dx vi v j
= ϕ Di (x,y)ϕ Dj (x,y) dx dy xi x j 1i, j n a
1i, j n R2 b
= f (x)x i+ j vi v j dx
= ϕ Di (x,y)ϕ Dj (x,y)xi x j dx dy a 1i, j n
R2 1i, j n
b
n
n
2
n
= f (x) x i vi x j v j dx
= ϕ Di (x,y)xi dx dy 0. a i=1 j=1
R2 i=1
b
n
2
On conclut : A ∈ S+
n. = f (x) x i vi dx,
a i=1
1
n
2
12.77 1) Soient A ∈ S++
B∈ S+ et, de même : q B (V ) = f (x) x i vi dx.
n , n . D'après le théorème de ré-
0 i=1
duction simultanée, il existe D ∈ Dn (R) et P ∈ GLn (R) telles
que : A = tP P et B = tP D P . Puisque B ∈ S+ Comme f 0 et [a ; b] ⊂ [0 ; 1] , on déduit :
n et
P ∈ GLn (R) , on a aussi : D ∈ S+ . Il existe donc b
n
2
n
0 q A (V ) = f (x) x i vi dx
(d1 ,. . . ,dn ) ∈ (R+ )n tel que D = diag(d1 ,. . . ,dn ). a i=1
On a alors : 1
n
2
f (x) x i vi dx = q B (V ).
det(A + B) = det tP(In + D)P 0 i=1
2
n
= det(tP)det(In + D)det(P) = det(P) (1 + di ) Ainsi : ∀ V ∈ R , q A (V ) q B (V ).
n
i=1
Ceci montre : B − A ∈ S+
n .
et det(A) + det(B) = det( P P) + det( P D P)t t
Comme A ∈ S+
n et B − A ∈ S+
n , d’après l’exercice 12.77,
2 n on conclut :
= det(P) 1 + di .
i=1 det (A) det A + (B − A) = det (B) .
513
12.79 Notons S = AtA =t A A. D’après le théorème fondamental, R B R est diagonalisable dans
Mn (R). Puisque A est semblable à R B R et que R B R est
Il est clair que S ∈ Sn (R) . D’après le théorème fondamental,
diagonalisable dans Mn (R), on conclut que A est diagonali-
il existe P ∈ On (R), D = diag (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ Dn (R) telles sable dans Mn (R).
que : S = P D P −1 .
Notons B = P −1 A P, de sorte que : A = P B P −1 .
On a : AS = A(tA A) = (AtA)A = S A,
12.81 Soit A ∈ Mn (R).
On sait que GLn (R) est dense dans Mn (R), donc il existe
donc :
une suite (Ak )k∈N dans GLn (R) telle que : Ak −→ A. D’après
k∞
B D = (P −1 A P)(P −1 S P) = P −1 (AS)P l’exercice 12.59, pour tout k ∈ N , il existe
= P −1 (S A)P = (P −1 S P)(P −1 A P) = D B. (Ωk ,Sk ) ∈ On (R) × S++
n tel que : Ak = Ωk Sk .
Passons aux éléments. Notons B = (bi j )i j . On a alors : • La suite (Ωk )k∈N est à termes dans On (R), qui est un com-
pact de Mn (R), car On (R) est fermé borné dans Mn (R) qui
BD = DB est un evn de dimension finie.
⇐⇒ ∀ (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 , bi j d j = di bi j Il existe donc une extractrice σ et Ω ∈ On (R) tels que :
Ωσ(k) −→ Ω.
k∞
⇐⇒ ∀ (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 , (d j − di )bi j = 0
On a alors, par suite extraite : Aσ(k) −→ A.
k∞
⇐⇒ ∀ (i, j) ∈ {1,. . . ,n}2 , i = / j ⇒ bi j = 0 ,
D’autre part :
car d1 ,. . . ,dn sont deux à deux distincts, par hypothèse.
∀ k ∈ N, Sσ(k) = Ω−1
σ(k) Aσ(k) = Ωσ(k) Aσ(k) ,
t
Ceci montre que B est diagonale, donc symétrique.
On a alors : d’où, par continuité des opérations matricielles :
A =t (P B P −1 ) = tP −1tB tP = P B P −1 = A .
t
Sσ(k) −→
t
ΩA .
k∞
notée S
12.80 • (i) ⇒ (ii) : Comme : ∀ k ∈ N, Sσ(k) ∈ S++ ⊂ S+
n n
Supposons A diagonalisable dans Mn (R) . Il existe et que S+ +
n est fermé dans Mn (R), on a : S ∈ Sn .
P ∈ GLn (R), D ∈ Dn (R) telles que : A = P D P −1 . On a
Enfin, comme S =t ΩA, on a : A = ΩS .
donc :
On conclut : ∃ Ω ∈ On (R), ∃ S ∈ S+
n , A = ΩS.
A = t(P D P −1 ) = tP −1 D tP
t
existe Ω ∈ On (R), D = diag (λ1 ,. . . ,λn ) ∈ Dn (R) telles que : = Q P −1 (AtA)(Q P −1 )−1 .
S = ΩDΩ−1 . En notant Ω = Q P −1 , comme P,Q ∈ On (R) , on a :
De plus, puisque S ∈ S+
n, d’après l’exercice 12.9 : Ω ∈ On (R) . Ceci montre que AtA et tA A sont orthogo-
nalement semblables.
∀ k ∈ {1,. . . ,n}, λk 0 .
1/n n 1/n
Alors : det (S) = λi 12.85 a) α) Supposons A ∈ S+n , et soit p ∈ {1,. . . ,n}.
i=1
n x1
1 1
tr (S) = λi . .
et
n n Soit X = .. ∈ M p,1 (R) ; complétons X en
i=1
D’après la comparaison entre moyenne arithmétique et moyenne xp
géométrique pour des réels 0, on a : X = ( x1 . . . x p 0 . . . 0 ) ∈ Mn,1 (R) .
n , on a X AX 0.
1/n Comme A ∈ S+ t
n
1 n
λi λi , Mais : tX AX = tX A p X,
i=1
n i=1
1/n d'où tX A p X 0. Ainsi : A p ∈ S+p .
1
d’où : det (S) tr (S).
n Puisque A p ∈ S+p , d'après le théorème fondamental, il existe
b) 1) Soit A ∈ Mn (R). Notons S =t A A . D’après l’exercice (λ1 ,. . . ,λ p ) ∈ (R+ ) p et ∈ O p (R) tels que, en notant
12.18 : S ∈ S+
n . Il s’ensuit, d’après a) :
D = diag(λ1 ,. . . ,λ p ), on ait A p = D−1 .
1/n p
1 D'où : det(A p ) = det(D) = λi 0.
det (S) tr (S) .
n i=1
Mais :
β) La réciproque de α) est fausse (si n 2 ), comme le montre
2
det (S) = det (tA A) = det (tA) det (A) = det (A) . l'exemple A = −E22 (matrice élémentaire). En effet, tous les
n/2 mineurs de Gauss de A sont nuls, mais A ∈ / S+
n , puisque
1 t
On conclut : |det (A)| tr ( A A) . t
E2 A E2 = −1 < 0.
n
γ) 1) Soit A ∈ S++
n . En raisonnant comme plus haut (solution
2) Soient A,B ∈ S+
n. de a) α) ), on obtient, pour tout p de {1,. . . ,n}, det(A p ) > 0.
• Supposons A ∈ / S++ +
n . Alors, comme A ∈ Sn , 0 est valeur γ) 2) Réciproquement, supposons :
propre de A, donc det (A) = 0 . D’autre part, d’après l’exer-
cice 12.61, puisque A,B ∈ S+n , on a : tr (AB) 0 , d’où l’in- ∀ p ∈ {1,. . . ,n}, det(A p ) > 0.
égalité voulue.
• Supposons A ∈ S++ Montrons : ∀ p ∈ {1,. . . ,n}, A p ∈ S++
p , par récurrence (bor-
n . D’après l’exercice 12.11, il existe
R ∈ S++ telle que A = R 2 . On a : née) sur p. Il en résultera, en particulier, A = An ∈ S++
n .
n
++
Il est clair que A1 = det(A1 ) ∈ S1 .
AB = R 2 B = R(R B R)R −1 ,
Supposons A p ∈ S++
p , et décomposons A p+1 en blocs :
det (A) det (B) = det (AB) = det (R B R)
donc :
tr (AB) = tr (R B R). Ap t
Cp
A p+1 = , où C p ∈ M p,1 (R).
De plus, il est clair que R B R ∈ S+
n .
Cp a p+1 p+1
n Rp L p
1 notant M = , on ait A p+1 = t M M.
On conclut : det (A) det (B) tr (AB) . 0 α
n
515
On a :
Supposons-la vraie pour un n de N∗ , et soit S ∈ S+ n+1 .
Rp 0 Rp Lp Décomposons S en blocs :
t
M M = A p+1 ⇐⇒ t
Lp α 0 α
t α tr C
=
Ap Cp S= , où α ∈ R, C ∈ Mn,1 (R), S1 ∈ Sn (R).
Cp a p+1 C S1
p+1
⇐⇒ R p2 = A p , R p L p = C p , L p L p + α = a p+1
t t 2
p+1 . Nous allons déterminer β ∈ R, L ∈ M1,n (R), T1 ∈ Tn,s (R) de
β L
Comme R p ∈ S++ −1 t
p ⊂ GL p (R) , on peut choisir L p = R p C p . façon qu'en notant T = , on ait S = t T T.
0 T1
Alors :
On a :
t
L p L p + α2 = a p+1 p+1
t
⇐⇒ C p R −1 −1 t α C β 0 β L
p R p C p + α = a p+1
2
p+1 S = t T T ⇐⇒ = t t
C S1 L T1 0 T1
⇐⇒ α2 = a p+1 p+1 − C p A−1
p Cp.
t
⇐⇒ β2 = α, βL = t C, t
L L + t T1 T1 = S1 .
Il suffit donc de montrer : a p+1 p+1 − C p A−1
p Cp > 0 .
t
Remarquons : x
Soient x ∈ R , X 1 ∈ Mn,1 (R), X = .
X1
Ap t
Cp A−1
p −A−1 t
p Cp
Ip 0 αx 2 + 2x t C X 1 + t X 1 S1 X 1 0.
= ,
C p A−1
p a p+1 p+1 − C p A−1
p Cp
En particulier, en remplaçant x par 1 et X 1 par 0, on déduit
d'où, en passant aux déterminants: √
α 0 . En choisissant β = α, on a donc β 2 = α.
det(A p+1 )det(A−1
p ) = a p+1 p+1 − C p A−1
p Cp.
t
• Cas α > 0
Comme, par hypothèse, det(A p ) > 0 et det(A p+1 ) > 0, on dé- 1
Notons L = √ t C. On a, pour tout X 1 de Mn,1 (R), en rem-
duit : a p+1 p+1 − C p A−1 t
p Cp > 0 , et on choisit, par exemple, α
α > 0 convenant. 1
plaçant plus haut x par − t C X 1 :
α
Rp L p
Alors M = ∈ GL p+1 (R) , 1
0 α − (t C X 1 )2 + t X 1 S1 X 1 0,
α
et donc A p+1 = t M M ∈ S++
p+1 , ce qui établit la récurrence. c'est-à-dire : t
X 1 (S1 − t L L)X 1 0.
b) L'application f : S+
−→ R définie par : n
Ainsi, S1 − t L L ∈ S+
n.
n
∀A ∈ S+
n,
f (A) = det(A1 ),. . . ,det(An ) D'après l'hypothèse de récurrence, il existe T1 ∈ Tn,s (R) telle
est continue, et d'après a) γ) , S++
n = f −1 ]0; +∞[n . que S1 − t L L = t T1 T1 .
0 0
12.86 a) ⇒ : que S1 = T1 T1 , d'où, en notant T =
t
:
0 T1
Récurrence sur n.
La propriété est évidente pour n = 1. T ∈ Tn+1,s (R) et S = t T T.
516
⇒ : 12.88 Récurrence sur n.
S'il existe T ∈ Tn,s (R) telle que S = t T T, alors, pour toute X La propriété est triviale pour n = 1.
de Mn,1 (R): Supposons-la vraie pour tout p de N∗ tel que p < n, et soient
t
X S X = t X t T T X = t (T X)T X = ||T X||22 0, I un ensemble non vide, (Si )i∈I une famille d'éléments de Sn (R)
commutant deux à deux.
et donc : S ∈ S+
n. Le cas (∀ i ∈ I, Si ∈ R In ) est trivial.
b) ⇒ : Supposons donc qu'il existe i 0 ∈ I tel que Si0 ∈
/ RIn .
Soit S ∈ S++
n . D'après le théorème fondamental, il existe Ω ∈ On (R),
D'après a), il existe T ∈ Tn,s (R) telle que S = t T T. D ∈ Dn (R) telles que Si0 = ΩDΩ−1 .
2
Comme : det(T ) = det(t T T ) = det(S) = / 0, Comme Si0 ∈ / RIn , les éléments diagonaux de D ne sont pas
On a : X AX = λtnX X = λn ||X||2 .
t
c'est-à-dire : ∀ i ∈ I, Bi (D − λ0 In−r ) = 0 .
x1 |x1 | Mais D − λ0 In−r est inversible, d'où : ∀ i ∈ I, Bi = 0.
.. .
Notons X = . et X = .. ∈ Mn,1 (R). Ai A j = A j Ai
On déduit alors : ∀ (i, j) ∈ I 2 , .
xn |xn | Ci C j = C j Ci
On a : tX AX = ai j xi x j . On peut donc appliquer l'hypothèse de récurrence aux deux
1i, j n
familles (Ai )i∈I et (Ci )i∈I .
Puisque les ai j sont tous 0, on déduit :
Il existe donc Ω1 ∈ Or (R) et Ω2 ∈ On−r (R)
|tX AX| = ai j xi x j ai j |xi | |x j | =t
X A
X. telles que :
1i, j n 1i, j n
Ω−1
1 Ai Ω1 ∈ Dr (R)
∀ i ∈ I, .
Notons Y = Ω X , de sorte que :
−1
X = ΩY , et notons Ω−1
2 Ci Ω2 ∈ Dn−r (R)
y1
.
Y = .. . On a alors : En notant Ω = Ω
Ω1 0
, on a alors facilement :
0 Ω2
yn
Ω ∈ On (R) et :
t
X A
X =t (ΩY )A(ΩY ) =t Y tΩAΩY
n
n
n ∀ i ∈ I, Ω−1 Si Ω ∈ Dn (R).
=t Y DY = λi yi2 λ1 yi2 = λ1 yi2
i=1 i=1 i=1
517
De plus, comme A ∈ S+
n , d’après l’exercice 12.9, on a : 1) Soit X ∈ Er .
∀ k ∈ {1,. . . ,n}, λk 0 .
n
Il existe (xr+1 ,. . . ,xn ) ∈ Rn−r tel que X = xi ΩCi .
Notons, pour tout k ∈ {1,. . . ,n} , µk = P(λk ) ∈ R+ i=r+1
On a alors :
n
Ceci montre que A est un polynôme en P(A). De même, d’où : Sup X S X λr+1 ,
t
12.90 Notons D = diag (λ1 ,. . . ,λn ) . Il existe donc Ceci montre : Sup t
X S X λr+1 .
Ω ∈ On (R) telle que : S = ΩDΩ−1 . X∈F et tX X=1
Pour i ∈ {1,. . . ,n}, notons Ci le i-ème vecteur de la base ca- Il en résulte : Inf Sup t
XSX λr+1 .
nonique de Mn,1 (R), et, pour tout r ∈ {0,. . . ,n − 1} , notons F∈Fr X∈F et tX X=1
518
Algèbre CHAPITRE 13
sesquilinéaire
519
Chapitre 13 • Algèbre sesquilinéaire
ϕ : E × E −→ R, (x,y) −→ Ré (x | y)
est un produit scalaire sur le R-espace vectoriel E.
13.2 Condition suffisante pour la symétrie hermitienne
Soient E un C-ev, ϕ : E × E −→ C sesquilinéaire telle que : ∀ x ∈ E, ϕ(x,x) ∈ R.
Montrer que ϕ est à symétrie hermitienne.
13.3 Simplifications correctes de matrices
Soient n, p ∈ N∗ , A ∈ Mn, p (C).
Montrer : a) A∗ A = 0 ⇒ A = 0 b) A A∗ A = 0 ⇒ A = 0.
13.4 Identité de polarisation dans le cas complexe
Soient E,(. | .) un espace préhilbertien complexe, ||.|| la norme associée.
1
a) Montrer : ∀ (x,y) ∈ E 2 , (x | y) = ||x + y||2 −i ||x + iy||2 − ||x − y||2 +i ||x −i y||2 .
4
b) Soient f,g ∈ L(E) . Montrer que les deux propriétés suivantes sont équivalentes :
(i) ∀ (x,y) ∈ E 2 , f (x) f (y) = g(x) g(y) (ii) ∀ x ∈ E, || f (x)|| = ||g(x)|.
520
Énoncés des exercices
Montrer : ||Ak || −→ +∞ .
k∞
Montrer : Ker ( p F + pG ) = F ⊥ ∩ G ⊥ .
13.10 Somme de deux matrices normales
Une matrice M de Mn (C) est dite normale si et seulement si : M ∗ M = M M ∗ .
a) Est-ce que la somme de deux matrices normales est nécessairement normale ?
b) Soient A,B ∈ Mn (C) normales et telles que : Im (A) ⊥ Im (B).
Montrer que A + B est normale.
521
Chapitre 13 • Algèbre sesquilinéaire
Du mal à démarrer ?
13.1 Revenir à la définition d’un produit scalaire réel. 13.8 • Noter α = Max ||v1 + ε2 v2 + ε3 v3 ||
(ε2 ,ε3 )∈{−1,1}2
13.2 Revenir à la définition de la symétrie hermitienne. et S = ||v1 + ε2 v2 + ε3 v3 ||2 .
(ε2 ,ε3 )∈{−1,1}2
13.3 Utiliser le produit scalaire canonique sur M p (C), défini
Développer S et déduire : S 4 ||v1 ||2 + ||v2 ||2 + ||v3 ||2 .
par : ∀ M,N ∈ M p (C), (M | N ) = tr (M ∗ N )
• D’autre part, noter β = ||v1 || + ||v2 || + ||v3 || et utiliser l’inéga-
et le carré de la norme euclidienne associée :
lité de Cauchy et Schwarz dans R3 usuel.
∀ M ∈ M p (C), ||M||2 = tr (M ∗ M) .
13.9 1) L’inclusion F ⊥ ∩ G ⊥ ⊂ Ker ( p F + pG ) est immédiate.
13.4 a) Calculer le second membre en développant les carrés
2) Pour l’autre inclusion, utiliser :
de normes.
∀ x ∈ E, x p F (x) = || p F (x)||2 .
b) Un sens est évident.
13.10 a) Trouver un contrexemple, pour n = 2 , par exemple en
Pour l’autre sens, utiliser a) et la linéarité de f.
choisissant A et B réelles telles que
13.5 1) Supposer : xn −→ x. Utiliser l’inégalité triangulaire ren-
n∞ tA = A, tB = −B et que A + B ne soit pas normale.
versée et l’inégalité de Cauchy et Schwarz.
2) Montrer d’abord : Im (A) ⊥ Im (B) ⇐⇒ B ∗ A = 0.
2) Supposer : ||xn || −→ ||x|| et (xn − x | x) −→ 0 .
n∞ n∞
Montrer AB ∗ = 0 en utilisant le carré de la norme euclidienne
Exprimer ||xn − x||2 en fonction de ||xn ||2 − ||x||2 et de
canonique sur Mn (C) , c’est-à-dire en calculant ||AB ∗ ||2 et en
(xn − x | x).
utilisant les propriétés de A,B et de la trace.
13.6 Utiliser le produit scalaire canonique sur Mn (C) et la
norme euclidienne associée, pour déduire, après calculs :
13.11 (i) ⇒ (ii) : Montrer que P = B convient.
∀ k ∈ N, ||Ak+1 ||2 1 + ||Ak ||2 . (ii) ⇒ (i) : Supposer qu’il existe P ∈ GLn (C) telle que :
A∗ = P A−1 P −1 .
13.7 (i) ⇒ (ii) :
n Soient (α,β) ∈ C2 , B = (αIn + A∗ )(P + β P ∗ ) .
Noter v = ak ek , calculer ||v||2 convenablement, et utiliser
k=1 Traduire B A = B ∗ et trouver des conditions suffisantes sur
l’inégalité de Cauchy et Schwarz. Séparer les cas v = 0, v = 0,
(α,β) .
pour pouvoir simplifier par ||v||.
(ii) ⇒ (i) :
2
n
Pour x ∈ E, calculer x − ak ek et majorer en utilisant (ii),
k=1
1
puis choisir convenablement les ak , par ak = (ek | x).
A
522
Corrigés des exercices
13.1 D’abord, E est bien aussi un R-ev, puisque E est un b) En appliquant le résultat de a) à A∗ A puis à A, on a :
C-ev.
A A∗ A = 0 ⇒ A∗ A A∗ A = 0
• Symétrie : On a, pour tout (x,y) ∈ E 2 : ⇐⇒ (A∗ A)∗ (A∗ A) = 0 ⇒ A∗ A = 0 ⇒ A = 0.
a) a)
ϕ(y,x) = Ré (y | x) = Ré (x | y) = Ré (x | y) = ϕ(x,y) .
• Linéarité par rapport à la seconde place :
On a, pour tout α ∈ R et tous x, y, y ∈ E :
13.4 a) Soit (x,y) ∈ E 2 . Développons les carrés de normes
envisagés, en utilisant la sesquilinéarité :
ϕ(x,αy + y ) = Ré (x | αy + y )
||x + y||2 = (x + y | x + y) = (x | x) + (x | y) + (y | x) + (y | y)
= Ré α(x | y) + (x | y ) = Ré α(x | y) + Ré (x | y )
||x + i y||2 = (x + i y | x + i y) = (x | x) + i (x | y) − i (y | x) + (y | y)
= α Ré (x | y) + Ré (x | y ) = αϕ(x,y) + ϕ(x,y ).
α∈R ||x − y||2 = (x − y | x − y) = (x | x) − (x | y) − (y | x) + (y | y)
• Positivité de la forme quadratique associée : ||x − i y||2 = (x − i y | x − i y) = (x | x) − i (x | y) + i (y | x) + (y | y) .
On a, pour tout x ∈ E : D’où, en combinant avec les facteurs 1, −i, −1, i indiqués dans
ϕ(x,x) = Ré (x | x) = Ré (||x||2 ) = ||x||2 0 . l’énoncé :
||x + y||2 − i ||x + i y||2 − ||x − y||2 + i ||x − i y||2 = 4(x | y) ,
• Définie-positivité : On a, pour tout x ∈ E :
ce qui donne la formule voulue.
ϕ(x,x) = 0 ⇐⇒ ||x||2 = 0 ⇐⇒ x = 0 .
b) (i) ⇒ (ii) : Évident, en prenant y = x.
On conclut que ϕ est un produit scalaire sur le R-ev E . (ii) ⇒ (i) :
Supposons : ∀ x ∈ E, || f (x)|| = ||g(x)||.
13.2 Soit (x,y) ∈ E 2 . On a alors, pour tout (x,y) ∈ E 2 , en utilisant la formule du a)
Appliquons l’hypothèse à x + y et à x + i y : et la linéarité de f :
ϕ(x + y,x + y) ∈ R et ϕ(x + i y,x + i y) ∈ R . 4 f (x) f (y)
En développant par sesquilinéarité, on obtient : = || f (x) + f (y)||2 − i || f (x) + i f (y)||2
− || f (x) − f (y)||2 + i || f (x) − i f (y)||2
ϕ(x,x) + ϕ(x,y) + ϕ(y,x) + ϕ(y,y) ∈ R
= || f (x + y)||2 − i || f (x + i y)||2
ϕ(x,x) − i ϕ(x,y) + i ϕ(y,x) + ϕ(y,y) ∈ R.
− || f (x − y)||2 + i || f (x − i y)||2
En appliquant l’hypothèse aussi à x et à y, il en résulte :
= ||x + y||2 − i ||x + i y||2 − ||x − y||2 + i ||x − i y||2
ϕ(x,y) + ϕ(y,x) ∈ R et i ϕ(x,y) − ϕ(y,x) ∈ R .
= 4(x | y).
Il existe donc (a,b) ∈ R tel que :
2
523
2) Réciproquement, supposons : Supposons v = / 0, donc ||v|| > 0. On déduit, en simplifiant par
n
1/2
||xn || −−−→ ||x|| et (xn − x | x) −−−→ 0 . ||v|| : ||v|| |ak |2 A1/2 ,
n∞ n∞
k=1
On a, pour tout n ∈ N :
n
On déduit, par opérations : ||xn − x|| −−−→ 0, ∀ (a1 ,. . . ,an ) ∈ Cn , ak ek A |ak |2 .
n∞ k=1 k=1
1 n
= ||x||2 − |(ek | x)|2 ,
= n + 2||Ak ||2 + ||A∗k Ak ||2 1 + ||Ak ||2 . A k=1
On déduit, par une récurrence immédiate :
n
et on conclut : |(ek | x)|2 A||x||2 .
∀ k ∈ N, ||Ak ||2 k , k=1
1/2
n
− 2 Ré (v1 | v2 ) − 2 Ré (v1 | v3 ) + 2 Ré (v2 | v3 )
|ak |2 A1/2 ||v||.
k=1 = 4 ||v1 ||2 + ||v2 ||2 + ||v3 ||2 .
Si v = 0, alors l’inégalité (ii) voulue est triviale. On a donc : 4α2 S 4 ||v1 ||2 + ||v2 ||2 + ||v3 ||2 .
524
• Notons β = ||v1 || + ||v2 || + ||v3 ||. D’après l’inégalité de Dans cet exemple, on a A∗ A = A A∗ car A∗ = A, B ∗ B = B B ∗
Cauchy et Schwarz dans R3 usuel, appliquée aux vecteurs car B ∗ = −B, mais, par un simple calcul sur les éléments :
||v1 ||, ||v2 ||, ||v3 || et (1, 1, 1) , on a : (A + B)(A + B)∗ =
/ (A + B)∗ (A + B) .
2
β2 = 1 · ||v1 || + 1 · ||v2 || + 1 · ||v3 || On peut ensuite compléter cet exemple par des termes tous nuls,
(12 + 12 + 12 ) ||v1 ||2 + ||v2 ||2 + ||v3 ||2 , pour obtenir un exemple à l’ordre n, pour tout n 2 .
et on conclut :
1
α √ β. (1) ⇐⇒ ∀ U ∈ Im (A), ∀ V ∈ Im (B), U ⊥ V
3 ⇐⇒ ∀ X ∈ Mn,1 (C), ∀ Y ∈ Mn,1 (C), (AX) ⊥ (BY )
⇐⇒ ∀ X ∈ Mn,1 (C), ∀ Y ∈ Mn,1 (C), (AX)∗ (BY ) = 0
13.9 1) On a, pour tout x ∈ E :
⇐⇒ ∀ X ∈ Mn,1 (C), ∀ Y ∈ Mn,1 (C), (B ∗ AX)∗ Y = 0
x ∈ F ⊥ = Ker ( p F )
⊥ ⊥
x ∈ F ∩ G ⇐⇒ ⇐⇒ ∀ X ∈ Mn,1 (C), ∀ Y ∈ Mn,1 (C), (B ∗ AX) ⊥ Y
x ∈ G ⊥ = Ker ( pG )
⇐⇒ ∀ X ∈ Mn,1 (C), (B ∗ A)X = 0
p F (x) = 0
⇐⇒ ⇐⇒ B ∗ A = 0 .
pG (x) = 0
Ainsi, l’hypothèse (1) équivaut, plus simplement, à : B ∗ A = 0.
⇒ ( p F + pG )(x) = p F (x) + pG (x) = 0 + 0 = 0
Par transconjugaison, on a aussi : A∗ B = (B ∗ A)∗ = 0.
⇒ x ∈ Ker ( p F + pG ),
Alors :
d’où : F ⊥ ∩ G ⊥ ⊂ Ker ( p F + pG ). (A + B)∗ (A + B) = (A∗ + B ∗ )(A + B)
2) Réciproquement, soit x ∈ Ker ( p F + pG ), c’est-à-dire : = A∗ A +
A∗ B +
B ∗ A +B ∗ B = A∗ A + B ∗ B.
p F (x) + pG (x) = 0.
=0 =0
On a, puisque p F est l’orthoprojecteur sur F : Montrons, maintenant : AB ∗ = 0 et B A∗ = 0.
x − p (x) p (x) = 0 , À cet effet, calculons la norme au carré :
F F
∈ F⊥ ∈F ||AB ∗ ||2 = tr (AB ∗ )∗ (AB ∗ ) = tr (B A∗ )(AB ∗ )
d’où : x p F (x) = p F (x) p F (x) = || p F (x)||2 . = tr B(A∗ AB ∗ ) = tr ((A∗ AB ∗ )B
= tr (A∗ A)(B ∗ B) = tr ((A A∗ )(B B ∗ )
De même : x pG (x) = || pG (x)||2 .
∗
= tr A(A
B )B ∗ = 0,
D’où :
=0
|| p F (x)||2 + || pG (x)||2 = x p F (x) + x pG (x)
Il s’ensuit AB ∗ = 0, puis : B A∗ = (AB ∗ )∗ = 0, et donc :
= x p F (x) + pG (x) = x | 0) = 0.
(A + B)(A + B)∗ = (A + B)(A∗ + B ∗ )
On déduit : || p F (x)|| = 0 et || pG (x)|| = 0,
2 2
= A A∗ + AB ∗ + B A∗ + B B ∗
donc : p F (x) = 0 et pG (x) = 0, = A A∗ + B B ∗ = A∗ A + B ∗ B = (A + B)∗ (A + B).
c’est-à-dire : x ∈ Ker ( p F ) ∩ Ker ( pG ) = F ⊥ ∩ G ⊥ . On conclut que A + B est normale.
⊥ ⊥
Ceci montre : Ker ( p F + pG ) ⊂ F ∩ G .
Finalement : Ker ( p F + pG ) = F ⊥
∩ G⊥. 13.11 (i) ⇒ (ii) :
Supposons qu’il existe B ∈ GLn (C) telle que A = B −1 B ∗ . On
a alors : A∗ = (B −1 B ∗ )∗ = B(B −1 )∗
13.10 a) La réponse est négative (si n 2 ) : la somme de
deux matrices normales peut ne pas être normale, comme le et : A−1 = (B −1 B ∗ )−1 = (B ∗ )−1 B = (B −1 )∗ B,
montre l’exemple suivant, pour n = 2 : d’où : A∗ = B(B −1 )∗ = B(A−1 B −1 ) = B A−1 B −1 .
1 0 0 1 En notant P = B , on a donc :
A= , B= .
0 0 −1 0 P ∈ GLn (C) et A∗ = P A−1 P −1 .
525
(ii) ⇒ (i) : D’autre part, pour tout α ∈ C tel que αα = 1 :
Supposons qu’il existe P ∈ GLn (C) telle que :
αIn + A∗ ∈ GLn (C)
A∗ = P A−1 P −1 . Cherchons B, selon l’indication de l’énoncé, B ∈ GLn (C) ⇐⇒
sous la forme B = (αIn + A∗ )(P + βP ∗ ), où (α,β) ∈ C2 est P + βP ∗ ∈ GLn (C)
à trouver. αIn + A ∈ GLn (C)
⇐⇒
Avec ces notations, on a : B ∗ = (P ∗ + βP)(αIn + A), In + αP −1 P ∗ ∈ GLn (C)
et donc : 1
⇐ − α ∈ / SpC (A), − ∈ / SpC (P −1 P ∗ )
α
B A = B∗
∗ ∗ ∗ ⇐⇒ −α∈ / SpC (P −1 P ∗ ) .
/ SpC (A), −α ∈
⇐⇒ (αIn + A )(P + βP ) = (P + βP)(αIn + A)
⇐⇒ αP A + αβP ∗ A + A∗ P A + βA∗ P ∗ A Comme SpC (A) et SpC (P −1 P ∗ ) sont finis et que l’ensemble
= αP ∗ + αβP + P ∗ A + βP A (1). {α ∈ C ; |α| = 1} est infini, il existe α ∈ C tel que :
Mais : A∗ P A = (P A−1 P −1 )P A = P |α| = 1, −α ∈ / SpC (P −1 P ∗ ) .
/ SpC (A), −α ∈
∗ ∗ ∗ ∗ ∗
et : A P A = (A P A) = P .
Il existe donc (α,β) ∈ C2 convenant, puis B convenant, ce qui
Donc : montre (ii).
(1) ⇐⇒ αP A + αβP ∗ A + P + βP ∗ Finalement,les propriétés (i) et (ii) sont équivalentes.
∗ ∗
= αP + αβP + P A + βP A
⇐ α = β, αβ = 1, 1 = αβ, β = α
⇐⇒ β = α, αα = 1 .
526
Compléments CHAPITRE 14
d’algèbre générale
anneau commutatif
• Définition des éléments nilpotents, des éléments idempotents, des diviseurs
de 0, dans un anneau
• Définition et propriétés des morphismes d’anneaux, endomorphismes d’un
anneau, isomorphismes d’anneaux, automorphismes d’un anneau
• Définition d’idéal principal d’un anneau commutatif
• Anneaux usuels Z, Z/nZ , K [X], R E , L(E), Mn (K )
• Arithmétique dans Z, notion de nombres premiers entre eux, pgcd, ppcm,
théorème de Bezout, théorème de Gauss, décomposition primaire, caractérisa-
tion des éléments inversibles de Z/nZ .
527
Chapitre 14 • Compléments d’algèbre générale
Essayer de :
Pour montrer – revenir à la définition de sous-groupe.
qu’une partie H d’un groupe G ➥ Exercice 14.3 a)
est un sous-groupe de G
– montrer que H est le sous-groupe engendré par une certaine partie
de G, ou montrer que H est une intersection de sous-groupes de G.
Après avoir vérifié que G et G sont bien des groupes et que f est cor-
Pour montrer qu’une application rectement définie, revenir à la définition, c’est-à-dire montrer :
f : G −→ G
est un morphisme de groupes ∀ (x,y) ∈ G 2 , f (x y) = f (x) f (y) .
➥ Exercice 14.13 b).
Essayer de :
Pour montrer qu’un ensemble A
– revenir à la définition d’un anneau
muni de deux lois + et ·
– montrer que A est un sous-anneau d’un anneau connu
est un anneau
➥ Exercice 14.15 a).
Pour montrer que deux anneaux Raisonner par l’absurde : supposer qu’il existe un isomorphisme de
ne sont pas isomorphes l’un dans l’autre, et amener une contradiction.
➥ Exercice 14.22.
528
Énoncés des exercices
Pour résoudre un système de Résoudre la première équation, par exemple, en exprimant x en fonc-
congruences simultanées, tion d’un autre entier, noté a par exemple, puis reporter dans la
à une inconnue dans Z deuxième équation, et réitérer.
➥ Exercice 14.6.
Essayer de :
– exprimer une des deux inconnues en fonction de l’autre à partir
Pour résoudre d’une des deux équations, puis reporter dans l’autre.
un système d’équations
2
d’inconnue (x,y) ∈ Z/nZ
➥ Exercice 14.7 a), b)
– combiner les équations pour éliminer une des deux inconnues.
➥ Exercice 14.7 c).
Pour résoudre Essayer, si n n’est pas trop grand, tous les x ∈ Z/nZ, ou, si possible,
une équation algébrique seulement tous ceux vérifiant une condition nécessaire.
d’inconnue x ∈ Z/nZ
➥ Exercice 14.16.
Penser à utiliser des applications du genre, pour x ∈ A fixé :
Pour obtenir des résultats f : A −→ A, y
−→ x y ,
concernant des groupes finis
et essayer de montrer que f est injective, pour en déduire, puisque A
ou des anneaux finis
est supposé fini, que f est surjective.
➥ Exercices 14.8, 14.9, 14.24, 14.28.
529
Chapitre 14 • Compléments d’algèbre générale
14.8 Caractérisation des sous-groupes parmi les parties finies d’un groupe
Soient G un groupe, e son neutre, A une partie finie de G. Montrer que A est un sous-groupe de
G si et seulement si : e ∈ A et ∀ (x,y) ∈ A2 , x y ∈ A .
14.10 Images directes et réciproques de sous-groupes d’un groupe commutatif par un morphisme
de groupes
Soient G,G deux groupes commutatifs, f : G −→ G un morphisme de groupes.
a) Montrer, pour tout sous-groupe H de G : f −1 f (H ) = H + Ker ( f ).
b) Montrer, pour tout sous-groupe H de G : f f −1 (H ) = H ∩ Im ( f ).
530
Énoncés des exercices
3) Est-ce que I est maximal, c’est-à-dire est-ce qu’il n’existe pas d’idéal J de A tel que :
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
I J A?
√ √
c) Déterminer le radical I de I, défini par : I = u ∈ A ; ∃ p ∈ N∗ , u p ∈ I .
531
Chapitre 14 • Compléments d’algèbre générale
14.22 Anneaux Zn , n ∈ N∗
Montrer que les anneaux Zn , n ∈ N∗ , sont deux à deux non isomorphes.
14.23 Exemple de divisibilité
CNS sur (a,b) ∈ N2 pour que : ∀ n ∈ N, 5 | 2an+b + 3n .
14.24 Condition suffisante pour qu’un groupe fini soit abélien
Soient G un groupe fini, e le neutre de G. On suppose qu’il existe un endomorphisme de groupes
∀ t ∈ G, f ◦ f (t) = t
f : G −→ G tel que :
∀ u ∈ G, f (u) = u ⇒ u = e .
−1
a) Montrer : ∀ x ∈ G, ∃ t ∈ G, x = t f (t) .
532
Du mal à démarrer ?
Du mal à démarrer ?
14.1 Calculer, par exemple : ab = a 5 (ab) = . . . 14.8 Pour x ∈ A, considérer l’application
b) Récurrence sur p, en utilisant le résultat de a) pour transfor- 14.9 Remarquer que, puisque G est un groupe, pour tout g0 ∈ G
p p
mer bn n a en abn . fixé, l’application G −→ G, g
−→ g0 g est une permutation de
G, ce qui permet de réindexer la sommation.
14.3 a) Revenir à la définition de sous-groupe.
14.10 Utiliser les définitions : morphisme de groupes, noyau,
b) α) Utiliser la définition.
image. Se rappeler les définitions d’image directe et d’image
β) Évident.
réciproque d’une partie par une application :
γ ) • C (< A >) ⊂ C (A) par β) .
• Soit x ∈ C (A). Montrer A ⊂ C ({x}), puis < A >⊂ C ({x}), ∀ y ∈ G , y ∈ f (H ) ⇐⇒ ∃ x ∈ H, y = f (x) ,
x ∈ C (< A >) . ∀ x ∈ G, x ∈ f −1 (H ) ⇐⇒ f (x) ∈ H .
δ) Appliquer α) et β) diversement.
14.11 Un sens est évident.
14.4 Se rappeler la définition d’un sous-anneau. On dit qu’une
partie B de A est un sous-anneau de A si et seulement si : Pour l’autre sens, si a n = 0 et a n−1 = 0, considérer x = a n−1 .
1 A ∈ B et ∀(x,y) ∈ B 2 , x + y ∈ B, −x ∈ B, x y ∈ B . 14.12 a) Si ab ∈ D il existe c ∈ A − {0} tel que (ab)c = 0, et sépa-
14.5 a) Immédiat. rer en cas : bc = 0, bc = 0.
c) 1) Utiliser la définition de : idéal. b) 1) Montrer que A∗ (resp. B ∗ ) est un groupe pour la loi · , en
revenant aux définitions.
2) Remarquer : 1 ∈
/ I.
2) Montrer que f ∗ est un morphisme de groupes.
d) 1) Remarquer : 1 ∈
/ E.
14.14 1) Montrer que, pour tout idéal I de A (contenant Ker ( f )) ,
2) Analogue à b) 2). f (I ) est un idéal de A , en revenant aux définitions et en utili-
sant la surjectivité de f.
14.6 Résoudre la première équation (par exemple) en expri-
mant x en fonction d’un autre entier, noté a par exemple, puis 2) Montrer que, si I etJ sont deux idéaux de A contenant
reporter dans la deuxième équation et réitérer. Ker ( f ), et tels que f (I ) = f (J ), alors I ⊂ J , puis I = J .
a) Par (1) : x = 1 + 2a , puis, par (2) : a = −1 + 3b , etc 3) Montrer que, pour tout idéal I de A , f −1 (I ) est un idéal de A,
et montrer que f f −1 (I ) = I , en utilisant la surjectivité de f.
b) Par (1) : x = 1 + 6a , puis, par (2), une contradiction.
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
14.15 a) Évident.
c) Par (1) : x = 7 + 18a , puis, par (2) : a = −2 + 5b , et le report
dans (3) donne une équation satisfaite pour tout b ∈ Z. b) 1) Raisonner par l’absurde et, si u = (u n )n∈N engendre I ,
montrer que les u n sont tous non nuls et envisager
14.7 a), b) Essayer, à partir d’une des deux équations, d’expri- √
w= |u n | n∈N .
mer une inconnue en fonction de l’autre, puis reporter dans
2) Construire u = (u n )n∈N , v = (vn )n∈N ∈ A telles que :
l’autre équation. Se rappeler qu’un élément
x de Z/nZ est
uv = 0, u ∈
/ I, v ∈
/ I , en séparant les rôles de n pair, n impair.
inversible si et seulement si x ∧ n = 1.
3) Considérer, par exemple, l’ensemble J des suites mixées
c) Dans cet exemple, comme aucun coefficient de x ou y n’est
d’une suite de termes d’indices pairs tendant vers 0 et d’une
premier avec 60, essayer d’éliminer x ou y par combinaison
suite de termes d’indices impairs bornée.
d’équations. √
c) Immédiat. On obtient : I = I.
533
Chapitre 14 • Compléments d’algèbre générale
14.19 a) Revenir à la définition de : sous-anneau. 14.25 Soit G un groupe n’admettant qu’un nombre fini de sous-
groupes.
b) 1) Montrer que, pour tout n ∈ N, An est un sous-anneau
de Z2 . Montrer qu’il existe une partie finie F de G telle que :
G= <x >.
2) Soit C un sous-anneau de Z2 . Considérer x∈F
D’autre part, montrer que, pour tout x ∈ G, < x > est fini.
E = |x − y| ; (x,y) ∈ C, x =/ y
En déduire une contradiction.
et, si E = ∅ , considérer le plus petit élément n de E. Montrer
alors C = An , en utilisant une division euclidienne. 14.26 Pour x ∈ Z (resp. y ∈ Z ), noter
x (resp.
y ) la classe de x
(resp. y ) dans Z/aZ (resp. Z/bZ ) .
14.20 1) Montrer que, si I (resp. I ) est un idéal de A (resp. A ),
alors I × I est un idéal de A × A . • Soit f : Z/aZ −→ Z/bZ un morphisme de groupes. Montrer :
2) Raisonner par l’absurde : supposer que I est principal, engen- 14.27 Montrer d’abord que Z est un anneau, cf. exercice 14.4.
dré par un P0 . Montrer deg (P0 ) = 0, puis considérer Soit x ∈ Z. Il existe y ∈ A tel que : x = x yx. Noter z = yx y .
P1 = 2 + X. Montrer : x = x zx, x y ∈ Z , z ∈ Z .
14.22 Soit (m,n) ∈ (N∗ )2 . Supposer qu’il existe un isomorphis- 14.28 Il existe a ∈ A − {0} .
me d’anneaux f : Zm −→ Zn . Alors, les solutions d’une équa-
Considérer, pour n ∈ N∗ : In = a n A = {a n x ; x ∈ A} .
tion dans Zm doivent correspondre aux solutions de la même
équation dans Zn . Envisager, par exemple, les idempotents, Il existe p,q ∈ N∗ tels que : p < q et I p = Iq .
c’est-à-dire les solutions de l’équation x 2 = x.
Il existe b ∈ A tel que : a p = a q b .
14.23 En notant, pour tout n ∈ N, u n = 2an+b + 3n , montrer que
Déduire : a(a q− p−1 b) = 1 A .
(u n )n∈N est une suite récurrente linéaire du second ordre, à
coefficients constants et entiers. En déduire :
∀ n ∈ N, 5 | u n ⇐⇒ 5 | u 0 et 5 | u 1 .
534
Corrigés des exercices
535
c) 1) On a 0 ∈ I et, pour toutes f,g ∈ I et h ∈ A : • Puis, pour b ∈ Z :
f − g ∈ I et h f ∈ I , x ≡ 16 [45] ⇐⇒ −29 + 90b ≡ 16 [45]
car : ( f − g)(0) = f (0) − g(0) = 0 ⇐⇒ 90b ≡ 45 [45] ⇐⇒ 2b ≡ 1 [1] ,
et : (h f )(0) = h(0) f (0) = h(0)0 = 0. vrai pour tout b ∈ Z.
On conclut : I est un idéal de A. Ainsi : (S) ⇐⇒ ∃ b ∈ Z, x = −29 + 90b .
2) Comme 1 ∈
/ I, I n’est pas un sous-anneau de A.
On conclut : S = − 29 + 90b ; b ∈ Z .
d) 1) On a 1 ∈
/ E, car 1 ∈
/ I et E ⊂ I, donc E n’est pas un sous-
anneau de A.
14.7 Notons (S) le système proposé et S l’ensemble des so-
2) Considérons f,h : [0 ; 1] −→ R définies par : lutions de (S).
√
f : x
−→ x, h : x
−→ 1 − x . a) Puisque 2 ∧ 13 = 1,
2 est inversible dans Z/13Z .
Il est clair que : f ∈ E et h ∈ A. De plus, comme 2 · 7 = 14, on a :
2 ·
7 =
1.
√
Mais h f : x
−→ x 1 − x n’est pas dérivable en 1, donc : Ainsi, dans la première équation de (S) :
hf ∈ / E.
2 x +
3 y =
4 ⇐⇒
7 (
2 x +
3 y) =
7 ·
4
On conclut : E n’est pas un idéal de A.
⇐⇒ x =
⇐⇒ x + 21 y = 28 2 +
5 y.
Puis, en reportant dans la deuxième équation de (S) :
14.6 Notons (S) le système proposé et S l’ensemble des so-
lutions de (S).
3 x +
2 y =
5 ⇐⇒
3 (
2 +
5 y) +
2 y =
5
y = −
a) • On a : x ≡ 1 [2] ⇐⇒ ∃ a ∈ Z, x = 1 + 2a . ⇐⇒ 17 1 ⇐⇒
4 y = −
1
• Puis, pour a ∈ Z : ⇐⇒ −
3 (
4 y) = (−
3)(−
1) ⇐⇒ y =
3.
(−3) ∧ 13 = 1
x ≡ 2 [3] ⇐⇒ 1 + 2a ≡ 2 [3] ⇐⇒ 2a ≡ 1 [3]
Enfin : x =
2 +
5 y =
2 +
5 ·
=
3 = 17 4.
⇐⇒ −2a ≡ −1 [3] ⇐⇒ a ≡ −1 [3]
On conclut : S = (
4,
3) .
⇐⇒ ∃ b ∈ Z, a = −1 + 3b .
b) Puisque 7 ∧ 18 = 1,
7 est inversible dans Z/18Z .
On obtient : x = 1 + 2a = 1 + 2(−1 + 3b) = −1 + 6b.
De plus, comme 7 · 5 = 35, on a :
7 · (−
5) =
1.
• Puis, pour b ∈ Z : Ainsi, dans la première équation de (S) :
x ≡ 3 [5] ⇐⇒ −1 + 6b ≡ 3 [5] ⇐⇒ 6b ≡ 4 [5]
4 x +
7 y =
1 ⇐⇒ −
5 (
4 x +
7 y) = (−
5) ·
1
⇐⇒ b ≡ −1 [5] ⇐⇒ ∃c ∈ Z, b = −1 + 5c . ⇐⇒ −20 x − 35 y = −
5
Ainsi : ⇐⇒ −
2 x + y = −
5 ⇐⇒ y =
2 x −
5.
(S) ⇐⇒ ∃ c ∈ Z, x = −1 + 6(−1 + 5c) = −7 + 30c . Puis, en reportant dans la deuxième équation de (S) :
On conclut : S = − 7 + 30c ; c ∈ Z .
5 x +
2 y =
2 ⇐⇒
5 x +
2 (
2 x −
5) =
2 ⇐⇒
9 x = 12
b) Si x convient, alors, puisque x ≡ 1 [6] , x est impair, et, ⇒ 2 · 9 x = 2 · 12 ⇐⇒ 18 x = 24 ⇐⇒ 0 =
6,
puisque x ≡ 4 [10], x est pair, contradiction. impossible.
On conclut : S = ∅. On conclut : S = ∅.
c) Essayons d’éliminer x ou y par combinaison d’équations.
c) • On a : x ≡ 7 [18] ⇐⇒ ∃ a ∈ Z, x = 7 + 18a .
On a, en combinant avec les coefficients indiqués :
• Puis, pour a ∈ Z :
y =
3 x + 10 9 −
2
5
x = 27
69
(3)
x ≡ 1 [30] ⇐⇒ 7 + 18a ≡ 1 [30] ⇐⇒ 18a ≡ −6 [30] (S) ⇒
x +
15 4 y =
9
5 −
1
y = 36
46
(4).
⇐⇒ 3a ≡ −1 [5]⇐⇒ 2 · 3a ≡ −2 [5]
2∧5=1 En notant X,Y ∈ Z tels que x =
, on a :
X, y = Y
⇐⇒ a ≡ −2 [5] ⇐⇒ ∃ b ∈ Z, a = −2 + 5b . (4) ⇐⇒ 46Y ≡ 36 [60] ⇐⇒ 23Y ≡ 18 [30]
On obtient : ⇐⇒ 7Y ≡ 12 [30] ⇐⇒ 13 · 7 Y ≡ 156 [30]
13∧30 = 1,7·13 = 91
x = 7 + 18a = 7 + 18(−2 + 5b) = −29 + 90b . ⇐⇒ Y ≡ 6 [30] ⇐⇒ y ∈ {
6,36}.
536
• Pour y =
6 : 14.10 a) 1) Soit x ∈ f −1 f (H ) .
Alors, f (x) ∈ f (H ) , donc il existe h ∈ H tel que :
=
3 x + 60 9
3x =
9
(S) ⇐⇒ ⇐⇒ f (x) = f (h) .
x + 24
15
=
9
x = −15
15
= 45
D’où : f (x − h) = f (x) − f (h) = 0,
⇐⇒
3x =
9 ⇐⇒ 3X ≡ 9 [60] donc x − h ∈ Ker ( f ).
⇐⇒ X ≡ 3 [20] ⇐⇒ x ∈ {
43}.
3,23,
Ainsi : x = h + (x − h), h ∈ H, x − h ∈ Ker ( f ).
: Ceci montre : f −1 f (H ) ⊂ H + Ker ( f ).
• Pour y = 36
2) Réciproquement, soit x ∈ H + Ker ( f ).
=
3 x + 360 9
3x =
9
(S) ⇐⇒ Il existe h ∈ H, u ∈ Ker ( f ) tels que : x = h + u.
⇐⇒
x + 144
15 =
9
x = −135
15 = 45,
On a : f (x) = f (h + u) = f (h) + f (u) = f (h) ∈ f (H ),
et on finit comme ci-dessus. donc : x ∈ f −1 f (H ) .
Ceci montre : H + Ker ( f ) ⊂ f −1 f (H ) .
On conclut : S = {
43}
3,23,
× {
6,36}.
On conclut : f −1 f (H ) = H + Ker ( f ).
b) 1) Soit y ∈ f f −1 (H ) .
14.8 1) Si A est un sous-groupe de G, alors, d’après le
Il existe x ∈ f −1 (H ) tel que y = f (x) .
cours : e ∈ A et ∀ x,y ∈ A, x y ∈ A .
Alors, f (x) ∈ H , donc y = f (x) ∈ H .
2) Réciproquement, supposons :
De plus, par définition de Im ( f ) : y = f (x) ∈ Im ( f ) .
e ∈ A et ∀ x,y ∈ A, x y ∈ A . On déduit : y ∈ H ∩ Im ( f ).
Soit x ∈ A fixé. Considérons l’application Ceci montre : f f −1 (H ) ⊂ H ∩ Im ( f ) .
f : A −→ A, y
−→ x y , 2) Réciproquement, soit y ∈ H ∩ Im ( f ).
Alors, y ∈ H et il existe x ∈ G tel que y = f (x) .
qui est correctement définie d’après l’hypothèse.
Comme f (x) = y ∈ H , on a : x ∈ f −1 (H ) .
On a, pour tout (y1 ,y2 ) ∈ A2 :
Ainsi : y = f (x) ∈ f f −1 (H ) .
f (y1 ) = f (y2 ) ⇐⇒ x y1 = x y2 ⇐⇒ y1 = y2 , Ceci montre : H ∩ Im ( f ) ⊂ f f −1 (H ) .
car, G étant un groupe, x admet un inverse. On conclut : f f −1 () = H ∩ Im ( f ).
Ceci montre que f est injective.
Puisque f : A −→ A est injective et que A est finie, on dé- 14.11 (i) ⇒ (ii) :
duit que f est bijective. Comme e ∈ A et que f est surjective,
On suppose N = {0}. Soit x ∈ A tel que x 2 = 0 . Alors,
il existe x ∈ A tel que f (x ) = e , c’est-à-dire : x x = e , et on
x ∈ N = {0}, donc x = 0.
a donc : x −1 = x ∈ A. Finalement :
(ii) ⇒ (i) :
e ∈ A, ∀ x,y ∈ A, x y ∈ A , ∀ x ∈ A, x −1 ∈ A. On suppose : ∀ x ∈ A, x 2 = 0 ⇒ x = 0 .
On conclut que A est un sous-groupe de G. On a déjà : {0} ⊂ N.
Soit a ∈ N .
Raisonnons par l’absurde : supposons a =
/ 0.
14.9 Comme ϕ = / 1 , il existe g0 ∈ G tel que ϕ(g0 ) =
/ 1.
Puisque G est un groupe, l’application Il existe n ∈ N − {0,1} tel que : a n = 0 et a n−1 =
/ 0.
Puisque 2n − 2 n , on a : (a n−1 )2 = a 2n−2 = 0.
G −→ G, g
−→ g0 g
Par hypothèse, il en résulte a n−1 = 0, contradiction.
est une permutation de G, d’où : Ce raisonnement par l’absurde montre : a = 0.
ϕ(g) = ϕ(g0 g) = ϕ(g0 )ϕ(g) = ϕ(g0 ) ϕ(g) . On a prouvé : N = {0}.
g∈G g∈G g∈G g∈G
14.12 a) Supposons ab ∈ D.
On déduit : 1 − ϕ(g0 ) ϕ(g) = 0,
g∈G On a alors, par définition de D : ab =
/ 0,
=
/ 0
donc nécessairement a =
/ 0 et b =
/ 0.
et on conclut : ϕ(g) = 0. Par hypothèse, il existe c ∈ A − {0} tel que (ab)c = 0.
g∈G
537
• Si bc =
/ 0 , alors : 2) On a, pour tout (x,y) ∈ (A∗ )2 :
a ∈ A − {0}, bc ∈ A − {0}, a(bc) = 0 , f ∗ (x y) = f (x y) = f (x) f (y) = f ∗ (x) f ∗ (y) ,
donc : a ∈ D.
donc f ∗ est un morphisme de (A∗ ,·) dans (B ∗ ,·).
• Si bc = 0, alors :
On conclut que f ∗ est un morphisme de groupes de A∗
b ∈ A − {0}, c ∈ A − {0}, bc = 0 ,
dans B ∗.
donc : b ∈ D.
On conclut : a ∈ D ou b ∈ D.
b) Supposons : a ∈ D ou b ∈ D. 14.14 1) Définition de
f :
Comme a et b ont des rôles symétriques, on peut se ramener Soit I ∈ I . Montrons que f (I ) est un idéal de A .
à supposer, par exemple : a ∈ D. • Puisque 0 A ∈ I, on a : 0 A = f (0 A ) ∈ f (I ).
Il existe donc c ∈ A − {0} tel que ac = 0. • Soient u,v ∈ f (I ) .
On a alors : c ∈ A − {0} et (ab)c = (ac)b = 0.
Il existe x,y ∈ I tels que : u = f (x), v = f (y) .
• Si ab =
/ 0, alors :
On a : u + v = f (x) + f (y) = f (x + y),
ab ∈ A − {0}, c ∈ A − {0}, (ab)c = 0 , et x + y ∈ I, donc : u + v ∈ f (I ) .
donc : ab ∈ D ⊂ D ∪ {0}. • Soient a ∈ A , u ∈ f (I ) .
• Si ab = 0 , alors : ab ∈ D ∪ {0}. Il existe x ∈ I tel que y = f (x) , et, puisque f est surjectif, il
On conclut : ab ∈ D ∪ {0}. existe a ∈ A tel que a = f (a) .
On a : a u = f (a) f (x) = f (ax),
Ceci montre que A∗ est un groupe pour la loi · de A. Notons I = f −1 (I ) , image réciproque de I par f.
En appliquant ce résultat à B à la place de A, on déduit que • Montrons que I est un idéal de A.
B ∗ est un groupe pour la loi · de B . ∗ On a : f (0 A ) = 0 A ∈ I , donc : 0 A ∈ I.
538
∗ Soient x,y ∈ I. Alors : f (x), f (y) ∈ I , donc : 1
On a donc : ∀ n ∈ N, = an u n ,
n+1
f (x + y) = f (x) + f (y) ∈ I ,
d’où nécessairement : ∀ n ∈ N, u n =
/ 0.
d’où : x + y ∈ f −1 (I ) = I. Considérons w = (wn )n∈N définie par :
∗ Soient a ∈ A, x ∈ I . Alors : f (x) ∈ I donc :
∀ n ∈ N, wn = |u n | .
f (ax) = f (a) f (x) ∈ I ,
Comme u n −−−→ 0 , on a : wn −−−→ 0, donc : w ∈ I .
n∞ n∞
puis : ax ∈ f −1 (I ) = I .
Il existe donc b = (bn )n∈N ∈ A telle que : w = bu . D’où :
Remarque : Nous venons de montrer que, si f : A −→ A est
un morphisme d’anneaux, alors, pour tout idéal I de A , ∀ n ∈ N, |u n | = bn u n .
f −1 (I ) est un idéal de A. Comme : ∀ n ∈ N, u n =
/ 0, on déduit :
• On a : ∀ x ∈ Ker ( f ), f (x) = 0 A ∈I, ∀ n ∈ N, |bn | = √
1
,
donc : ∀ x ∈ Ker ( f ), x ∈ f −1 (I ) = I, |u n |
c’est-à-dire : Ker ( f ) ⊂ I. donc : |bn | −−−→ + ∞, contradiction avec (bn )n∈N bornée.
n∞
−1
• ∗ On a : ∀ x ∈ I = f (I ), f (x) ∈ I , On conclut : I n’est pas principal.
donc : f (I ) ⊂ I . 2) Considérons u = (u n )n∈N , v = (vn )n∈N définies par :
∗ Soit x ∈ I . Puisque f est surjectif, il existe x ∈ A tel que 0 si n pair 1 si n pair
f (x) = x . un = , vn =
1 si n impair 0 si n impair.
Mais alors x ∈ f −1 (I ) = I, donc x = f (x) ∈ f (I ).
Ainsi : I ⊂ f (I ). On a : u ∈ A, v ∈ A, uv = 0 ∈ I, u ∈
/ I, v ∈
/ I.
On conclut : I n’est pas premier.
On a montré : f (I ) = I .
3) Considérons l’ensemble J des suites réelles
Ceci établit que
f est surjective.
u = (u n )n∈N telles que (u 2n )n∈N soit bornée et que (u 2n+1 )n∈N
Finalement,
f est une bijection de I sur I . converge vers 0. Il est clair que J est un idéal de A (comme en
a), et que : I J A .
14.15 a) 1) • A ⊂ RN et RN est un anneau pour les lois On conclut : I n’est pas maximal.
usuelles. c) Soient u = (u n )n∈N ∈ A, p ∈ N∗ . On a :
• 1 ∈ A.
u p ∈ I ⇐⇒ u np −−−→ 0 ⇐⇒ u n −−−→ 0 ⇐⇒ u ∈ I .
n∞ n∞
• ∀ u,v ∈ A, (u + v ∈ A, −u ∈ A, uv ∈ A , √
On conclut : I = I .
par propriétés des suites réelles bornées.
On conclut : A est un anneau pour les lois usuelles.
2) • I ⊂ A , car, si une suite converge vers 0, alors elle est bor- 14.16 Par commodité, pour tout x ∈ Z, on note x la classe
née. de x modulo 13.
• 0 ∈ I. On remarque :
• ∀ u,v ∈ I, u − v ∈ I, car : X8 + 2X6 + 3X4 + 2X2 + 1 = (X4 + X2 + 1)2 .
u n −−→ 0 et vn −−→ 0 ⇒ u n − vn −−→ 0. Puisque 13 est premier, Z/13Z est un corps, donc :
n∞ n∞ n∞
• ∀ a ∈ A, ∀ u ∈ I, au ∈ I, car :
(1) ⇐⇒ (x 4 + x 2 + 1)2 = 0 ⇐⇒ x 4 + x 2 + 1 = 0 .
(an )n∈N bornée et u n −−→ 0 ⇒ an u n −−→ 0.
n∞ n∞
Calculons, dans Z/13Z , x 2 , x 4 , puis x 4 + x 2 + 1 :
On conclut : I est un idéal de A.
b) 1) Nous allons montrer que I n’est pas principal, en raisonnant x 0 ±1 ±2 ±3 ±4 ±5 ±6
par l’absurde. Supposons I principal. x 2
0 1 4 −4 3 −1 −3
Il existe u ∈ I tel que : I = Au.
x 4
0 1 3 3 −4 1 −4
1
• Comme, par exemple, v = ∈ I , il existe x +x +1
4 2
1 3 8 0 0 1 −6
n+1 n∈N
a = (an )n∈N ∈ A telle que v = au . Ainsi : x 4 + x 2 + 1 = 0 ⇐⇒ x = ±3 ou x = ±4 .
539
On conclut que l’ensemble S des solutions de (1) est : • Si C ⊂ {(x,x) ; x ∈ Z}, alors, comme (1,1) ∈ C et que C
S = − 4, −3, 3, 4 . est un sous-anneau de Z2 , on déduit :
C = {(x,x) ; x ∈ Z}.
14.17 Soit (x,y) ∈ G 2 . Puisque f est surjectif, il existe z ∈ G • Supposons C ⊂/ {(x,x)) ; x ∈ Z}. Alors, E =
/ ∅. Ainsi, E est
tel que : y = f (z) = z n . une partie non vide de N∗ , donc E admet un plus petit élément
n. Montrons : C = An .
On a : x n y = x n z n = f (x) f (z) = f (x z) = (x z)n ,
puis : ∗ Puisque n ∈ E, il existe (a,b) ∈ Z2 tel que |a − b| = n, donc
a − b = εn , où ε ∈ {−1,1}. Ainsi, (a,a + εn) ∈ C .
z(x n y)x = z (x z)n )x = (zx)n+1
D’autre part, puisque C est un sous-anneau de Z2 : (1,1) ∈ C.
= (zx)(zx)n = zx f (zx) = zx f (z) f (x) = zx z n x n . Il en résulte, par addition et par opposition :
En simplifiant à gauche par zx et à droite par x, on déduit :
∀ x ∈ Z, (x,x) ∈ C.
x n−1 y = z n x n−1 = yx n−1 .
Comme C est un sous-anneau, on déduit :
540
2) Réciproquement, soit J un idéal de A × A . 2) Montrons que I n’est pas principal.
Raisonnons par l’absurde : supposons que I soit un idéal prin-
Nous allons montrer qu’il existe un idéal I de A et un idéal I
de A tels que : J = I × I . Notons cipal de Z[X]. Il existe alors P0 ∈ Z[X] tel que : I = P0 Z[X].
Remarquons que le polynôme constant 2 est élément de I. Il
I = pr1 (J ) = x ∈ A ; ∃ x ∈ A, (x,x ) ∈ J , existe donc Q 0 ∈ Z[X] tel que : 2 = P0 Q 0 . Par considération
des degrés, on a nécessairement : deg (P0 ) = deg (Q 0 ) = 0,
I = pr2 (J ) = x ∈ A ; ∃ x ∈ A, (x,x ) ∈ J .
c’est-à-dire : P0 ∈ Z∗ , Q 0 ∈ Z∗ .
α) Montrons que I est un idéal de A. Si P0 = ±1, alors I = P0 Z[X] = Z[X] , contradiction car
• 0 ∈ I car 0 = pr1 (0,0) et (0,0) ∈ J . 1 ∈ Z[X] et 1 ∈
/ I.
• Soit x,y ∈ I. Il existe x ,y ∈ A tels que : On a donc nécessairement : P0 = ±2.
542
Ainsi, si f : Z/aZ −→ Z/bZ est un morphisme de groupes, 2) Montrons : x y ∈ Z .
b Soit a ∈ A. Puisque x ∈ Z et que la multiplication est asso-
1) =
alors f (
ξ , où ξ est un multiple de .
δ ciative dans A, on peut déplacer le facteur x dans des produits,
b d’où :
• Réciproquement, soit ξ un multiple de .
δ a(x y) = (ax)y = (xa)y = x(ay) = (x yx)(ay) = x yxay ,
Soient x,x ∈ Z tels que
x = x
. On a alors : a | x − x , donc (x y)a = x(ya) = (ya)x = (ya)(x yx)
ξδa = ξa | (ξx − ξx ) .
= y(ax)y x = x y(xa)y = x yxay.
Comme b | ξδ, on déduit b | (ξx − ξx ) , c'est-à-dire .
ξx = ξx Ceci montre : ∀ a ∈ A, a(x y) = (x y)a,
On peut donc définir une application f : Z/aZ −→ Z/bZ donc : x y ∈ Z.
par : 3) Montrons z ∈ Z. On a, pour tout a ∈ A :
x) =
∀x ∈ Z, f (
ξx . az = a(yx y) = (ay)(x y) = (x y)(ay)
xy ∈ Z
L'application f ainsi définie est un morphisme de groupes, car,
= yax y = x yya = yx ya = za.
pour tout (x,y) de Z2 : x∈Z xy ∈ Z x∈Z
Ceci montre : z ∈ Z.
f (
+ y) = ξ(x
y) = f (x
x +
+ y) = ξx
+ ξy =
ξx + ξy
= f (
x ) + f (
y). Finalement : ∀ x ∈ Z , ∃ z ∈ Z , x zx = x.
On conclut : Z est un anneau régulier.
Finalement, les morphismes de groupes de Z/aZ dans Z/bZ
sont les applications Z/aZ −→ Z/bZ , où ξ ∈ {0,. . . ,b − 1}
14.28
x
−→ ξx Soit a ∈ A − {0} .
b Considérons, pour tout n ∈ N∗ : In = a n A = {a n x ; x ∈ A},
est un multiple de . qui est l’idéal principal engendré par a n.
pgcd (a,b)
Il est clair que les morphismes ainsi obtenus sont deux à deux Par hypothèse, A n’a qu’un nombre fini d’idéaux.
distincts et qu'il y en a pgcd (a,b) . Il existe donc p,q ∈ N∗ tels que : p < q et I p = Iq .
Par exemple, les morphismes de Z/12Z dans Z/18Z sont les On a : a p = a p 1 A ∈ I p = Iq ,
six applications f ξ :
, où ξ = 0, 3, 6, 9, 12, 15 .
x
−→ ξx donc il existe b ∈ A tel que : a p = a q b.
Alors : a p (1 A − a q− p b) = a p − a q b = 0.
14.27 Soit A un anneau régulier. Comme a =
/ 0 et que A est intègre, il en résulte :
D’après l’exercice 14.4, le centre Z de A est un sous-anneau 1 A − a q− p b = 0. Notons c = a q− p−1 b, qui est correctement dé-
de A, donc est un anneau. fini car q − p − 1 ∈ N, avec la convention a 0 = 1 A .
Soit x ∈ Z. Puisque A est régulier, il existe y ∈ A tel que : On a alors ac = 1, donc a admet un inverse.
x = x yx . Considérons z = yx y. Nous allons montrer x = x zx
Ceci montre que tout élément de A − {0} admet un inverse, et
et z ∈ Z, ce qui établira que Z est un anneau régulier.
on conclut que A est un corps.
1) On a : x zx = x(yx y)x = (x yx)(yx) = x(yx) = x.
543
Géométrie CHAPITRE 15
545
Chapitre 15 • Géométrie
2 2 2
Pour calculer ligne : s (t) = x
(t) + y
(t) + z
(t) , puis, pour la lon-
une abscisse curviligne b
sur un arc paramétré gueur d’un arc : L = |s(b) − s(a)| = s
(t) dt .
a
➥ Exercice 15.2.
−→
dM
Pour étudier Utiliser le fait que la tangente en M(t) à C est dirigée par .
la tangente dt
en un point régulier M(t) ➥ Exercice 15.6.
d’un arc paramétré C
546
Énoncés des exercices
547
Chapitre 15 • Géométrie
x =1
droite D de SEC
y = z + 2.
15.8 Réduction des quadriques
Pour chaque quadrique S d’équation donnée, préciser :
• un repère orthonormé (direct) dans lequel S admet une équation réduite
• une équation réduite de S
• la nature de S.
a) 7x 2 + 4x y − 4x z + 4y 2 − 2yz + 4z 2 − 2x + 8y − 14z + 16 = 0
b) 11x 2 − 16x y − 4x z + 5y 2 − 20yz + 2z 2 + 30x − 66y + 24z + 45 = 0
c) x 2 − 2x y + y 2 + 2z 2 + 2x − 5 = 0
d) 2(x + y)(y − z) − 3x = 0
√ √ √ √ √
e) 2x 2 + 3y 2 + z 2 + 2 6 x y + 2 2 x z + 2 3 yz + 2 x + 2 3 y + 4z + 1 = 0 .
z=h z = −h.
Quelle est la nature de S ?
548
Du mal à démarrer ?
Du mal à démarrer ?
π π Ax 2 + 2Bx y + 2C x z + Dy 2 + 2E yz + F z 2
15.1 Développer cos t − et cos t + , puis combiner
3 3
+ 2Gx + 2H y + 2I z + J = 0,
x,y,z pour faire apparaître une EC de plan.
A B C
15.2 Calculer x
(t), y
(t), z
(t), notons Q = B D E ∈ S3 (R).
2 2 2
puis s
(t) = x
(t) + y
(t) + z
(t) , C E F
t
• Si Q est inversible, alors S est une quadrique à centre, et le
et enfin s(t) = s
(u) du.
0 centre Ω(x,y,z) de S est obtenu en résolvant l’équation
−−→ −→
15.3 grad F(x,y,z) = 0 , où F : (x,y,z) −→ Ax 2 + · · · + J.
La normale N en tout point M(x,y,z) de S est dirigée par
−−→
grad F(x,y,z), où F(x,y,z) est le premier membre d’une EC Ayant calculé Ω , on se place dans le repère orthonormé (direct)
−
→ − → − →
de S, de la forme F(x,y,z) = 0. Traduire que −
→u (resp. −
→ v ) diri- R
= (Ω ; i , j , k ) , et S admet pour EC dans R
:
−−→ −→ −→
ge N par la colinéarité de grad F(x,y,z) à u (resp. v ). AX 2 + 2B X Y + 2C X Z + DY 2 + 2EY Z + F Z 2 + J1 = 0 ,
−→ −→
∂M ∂M
15.4 Calculer ∧ en tout point M(u,v) de S, montrer où J1 est à calculer.
∂u ∂v
que ce vecteur n’est pas nul, puis écrire une EC du plan passant On détermine ensuite une base orthonormée (directe)
−→ −→ −
→ − → − →
∂M ∂M ( I , J , K ) de réduction de la matrice symétrique réelle Q.
par M(u,v) et dirigé par et . −
→ − → −→
∂u ∂v
1 1
Exprimer x,y,z en fonction de et de , puis combiner • Si Q n’est pas inversible,on calcule une base orthonormée (direc-
t t −1 −→ − → − → −
→ − → − →
1 1 te) ( I , J , K ) de réduction de Q. Dans R
= (O ; I , J , K ),
x,y,z pour éliminer et . S admet une EC de la forme :
t t −1
2) 2e méthode : Recherche de tout plan pouvant convenir : λX 2 + µY 2 + ν Z 2 + 2G 1 X + 2H1 Y + 2I1 Z + J = 0 .
Écrire l’EC générale d’un plan P : Des mises sous formes canoniques de trinômes permettront
ensuite d’aboutir à une équation réduite.
Ax + By + C z + D = 0 ,
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
549
Chapitre 15 • Géométrie
Traduire ∆ ⊂ S par un ensemble de conditions sur a,b, p,q, Remarquer que, par exemple, le plan tangent en le point de
puis résoudre ces conditions. D1 ∩ D2 contient D1 et D2 .
2) Si ∆ est horizontale, par une permutation de lettres, se rame- 15.12 Remarquer que ∆ ne peut pas être horizontale, donc ∆
ner au cas précédent. admet un SEC de la forme :
x = az + p
b) Un plan très simple contient les trois droites obtenues en a). (a,b, p,q) ∈ R4 .
y = bz + q
c) 1) 1re méthode : Détermination des plans tangents :
Traduire que ∆ rencontre D1 , D2 , D3 , et exprimer, par exemple,
Déterminer, en un point d’intersection des droites précédentes, b, p,q en fonction de a. On obtient ainsi une droite ∆a , a ∈ R .
le plan tangent, et constater que ce plan est le plan P obtenu Enfin, éliminer a entre les deux équations de ∆a pour obtenir
en b). une EC de la surface S.
550
Corrigés des exercices
551
−→ −→ A+B+D =0 A = 2B
∂M ∂M −
→
Comme eu+v = / 0, on a : (u,v) ∧ (u,v) =
/ 0,
∂u ∂v ⇐⇒ −2A + B − D = 0 ⇐⇒ C = −2B
donc tout point M(u,v) de S est régulier.
A+C =0 D = −3B.
• On a, pour tout point P(X,Y,Z ) de E3 , en notant Π le plan
tangent en M(u,v) à S : Ainsi, A,B,C,D sont déterminés à un coefficient multiplica-
tif non nul près.
X − eu eu 0
On conclut que Γ est plane, incluse dans le plan P d’EC :
P ∈ Π ⇐⇒ Y − ev 0 ev = 0
Z − uv v u 2x + y − 2z − 3 = 0.
⇐⇒ −v ev (X − eu ) − u eu (Y − ev ) + eu+v (Z − uv) = 0.
15.6 • Les applications x,y,z sont de classe C 1 sur R, et, pour
On conclut que le plan tangent en M(u,v à S admet pour EC,
x
(t) = et ( cos t − sin t)
après simplification par −e−(u+v) :
tout t ∈ R : y
(t) = et ( sin t + cos t)
v e−u X + u e−v Y − Z + (u + v − uv) = 0 .
z(t) = 2 et .
En particulier, comme z
(t) = 2 et =
/ 0 , tout point de Γ est ré-
15.5 1re méthode : Combinaison judicieuse de x,y,z : gulier.
1 1
Faisons apparaître et . • La tangente en M(t) à Γ est dirigée par :
t t −1
−→
On a, pour tout t ∈ R − {0,1} : −−→ dM −
→ −
→ −→
V1 (t) = = et ( cos t − sin t) i +et ( sin t + cos t) j +2 et k .
dt
t −1 1
x= =1−
t t En notant θ l’angle de la tangente en M à Γ avec x Oy , on a
t +1 2 θ ∈ [0 ; π/2] et :
y= =1+
t − 1 t − 1 −−→ − →
V1 (t) · k
1 1 1 1 sin θ = −−→
z = = = − . −
→
t2 − t (t − 1)t t −1 t ||V1 (t)|| || k ||
1 1 2 et
Combinons pour éliminer et . Par exemple : = 1/2
t t −1 e2t ( cos t − sin t)2 + e2t ( sin t + cos t)2 + 4 e2t
1 1 y−1 √
z= − = + x − 1. 2 et 2 6
t −1 t 2 = = √ = .
(6 e2t )1/2 6 3
Ainsi, tout point M(x,y,z) de Γ vérifie :
On conclut que la tangente en tout point de Γ fait un angle
2x + y − 2z − 3 = 0 . √
6
On conclut que Γ est plane, incluse dans le plan P d’EC : constant, égal à Arcsin , avec le plan x Oy .
3
2x + y − 2z − 3 = 0.
2e méthode : Recherche de tout plan pouvant convenir : 15.7 Une EC du plan tangent Π0 en un point quelconque
M0 (x0 ,y0 ,z 0 ) de S est :
Soient (A,B,C,D) ∈ R4 tel que (A,B,C) =
/ (0,0,0), et P le
plan d’EC Ax + By + C z + D = 0. On a : (x − x0 )2x0 + (y − y0 )2y0 + (z − z 0 )(−2z 0 ) = 0 ,
Γ⊂ P
ou encore : x0 x + y0 y − z 0 z = 1.
⇐⇒ ∀ t ∈ R − {0,1},
On a :
t −1 t +1 1
A +B +C 2 +D=0 D ⊂ Π0 ⇐⇒ ∀ z ∈ R, x0 + y0 (z + 2) − z 0 z = 1
t t −1 t −t
552
M0 ∈ S ⇐⇒ x02 + y02 − z 02 = 1 On conclut : S est un ellipsoïde, de révolution.
⇐⇒ (−2y0 + 1) + − = 1 2
y02 y02 11 −8 −2
b) La matrice Q = −8 5 −10 est inversible, donc
⇐⇒ (2y0 − 1)2 = 1 ⇐⇒ y0 = 0 ou y0 = 1 .
−2 −10 2
On a alors : S est une quadrique à centre.
x0 = −2y0 + 1 = 1, y0 = 0, z 0 = y0 = 0 Le centre Ω(x,y,z) est obtenu en résolvant le système d'équa-
22x − 16y − 4z + 30 = 0
ou x0 = −2y0 + 1 = −1, y0 = 1, z 0 = y0 = 1. tions −16x + 10y − 20z − 66 = 0 .
Il y a donc exactement deux plans convenant, les plans d’EC : −4x − 20y + 4z + 24 = 0
x − y + z + 1 = 0, x = 1. On obtient Ω(−1, 1, −2) .
−
→ − → − →
7 2 −2 Considérons le r.o.n.d. R
= (Ω ; i , j , k ) . Les formules
15.8 a) La matrice Q = 2 4 −1 est inversible, de changement de repère sont :
−2 −1 4
donc S est une quadrique à centre. x = X − 1, y = Y + 1, z = Z − 2.
Le centre Ω(x,y,z) est obtenu en résolvant le système d'équa- On obtient donc une équation cartésienne de S dans R
:
14x + 4y − 4z − 2 = 0 11X 2 − 16X Y − 4X Z + 5Y 2 − 20Y Z + 2Z 2 − 27 = 0.
tions 4x + 8y − 2z + 8 = 0 .
−4x − 2y + 8z − 14 = 0 Une b.o.n.d. de vecteurs propres associés respectivement aux
−→ − → − →
On obtient Ω(1,−1,2) . valeurs propres 9, 18, −9 de Q est ( I , J , K ) , où
−
→ − → − → −
→ − → − →
Considérons le r.o.n.d. R
= (Ω; i , j , k ). Les formules I , J , K ont respectivement pour coordonnées dans
−
→ − → − →
de changement de repère, pour un point M de coordonnées ( i , j , k ):
(x,y,z) dans R et (X,Y,Z ) dans R
, sont:
2 −2 1
x = X + 1, y = Y − 1, z = Z + 2. 1 1 1
1 , 2 , 2 .
3 3 3
On obtient donc une équation cartésienne de S dans R
: −2 −1 2
7X 2 + 4X Y − 4X Z + 4Y 2 − 2Y Z + 4Z 2 − 3 = 0. −
→ − → − →
Une équation cartésienne de S dans R
= (Ω; I , J , K )
On calcule les valeurs propres de Q ; on trouve : 3 (double) est alors:
et 9 (simple).
9ξ2 + 18ζ2 − 9η2 − 27 = 0,
−
→ −→
Une base de SEP (Q, 9) est ( K ), où K a pour coordonnées
ou encore :
2
1 −
→ − → − → ξ2 ζ2 η2
√ 1 dans ( i , j , k ). + − = 1.
6 −1 3 3 3
−
→ 2
Un vecteur normé de SEP (Q, 3) est, par exemple, I de co-
On conclut : S est un hyperboloïde à une nappe.
−1
1 −
→ − → − →
ordonnées √ 2 dans ( i , j , k ). 1 −1 0
5 0 c) La matrice Q = −1 1 0 n'est pas inversible,
2 0 0 2
−
→ − → − → 1
En notant J = K ∧ I , de coordonnées √ 1 dans donc S n'est pas une quadrique à centre.
30 5
On calcule les valeurs propres de Q : 2 (double), 0 (simple),
−
→ − → − → −→ −→ − → −
→ − → − →
( i , j , k ), ( I , J , K ) est une b.o.n.d. de réduction et une b.o.n.d. ( I , J , K ) de vecteurs propres associés, par
de Q . −
→ − → − →
exemple ceux de coordonnées, dans ( i , j , k ):
−
→ − → − →
Une équation cartésienne de S dans R
= (Ω ; I , J , K )
−1 0 1
est alors : 1 1
√ 1 , 0 , √ 1 .
3ξ2 + 3ζ2 + 9η2 − 3 = 0, 2 0 1 2 0
η2
ou encore : ξ2 + ζ2 + 2 = 1. −
→ − → − →
1 Considérons le r.o.n.d. R
= (O ; I , J , K ) . Les formules
√ de changement de repère sont données par :
3
553
1 1 X Y Z
−√ 0 √
x= √ +√ +√
x 2 2 X
6 2 3
y= 1 1 Y , 2X Z
√ 0 √ c'est-à-dire : y= √ −√ .
z 2 2 Z
6 3
0 1 0
z = − √X + √Y
−√
Z
−X + Z X+Z 6 2 3
c'est-à-dire : x = √ , y= √ , z = Y.
2 2 Une équation cartésienne de S dans R
est donc :
le r.o.n.d. R
= (A ; I , J , K ). 1 3 1
Notons A le point de coordonnées √ ,− √ , √
Une équation de S dans R
est : 2 6 2 2 3
−→ − → − →
1 dans R , et R = (A ; I , J , K ).
ξ2 + ζ2 = −2 √ η. Une équation cartésienne de S dans R
est :
2 2
√
3ξ2 − ζ2 = 3η,
On conclut : S est un paraboloïde elliptique, de révolution.
√
0 1 −1 ξ2 ζ2 3
ou encore : − =2 η.
d) La matrice Q = 1 2 −1 n'est pas inver- 1 1 2
−1 −1 0 3
sible, donc S n'est pas une quadrique à centre. On conclut : S est un paraboloïde hyperbolique.
√ √
On calcule les valeurs propres de Q : 3, −1, 0 simples.
√2 6 √2
On calcule une b.o.n.d. de vecteurs propres associés, par e) La matrice Q = √6 √3 3 n'est pas inversible,
−
→ − → − → −
→ − → − → 2 3 1
exemple ( I , J , K ), où I , J , K ont pour coordonnées
donc S n'est pas une quadrique à centre.
−
→ − → − →
dans ( i , j , k ) : On calcule les valeurs propres de Q : 6 (simple), 0 (double).
On calcule une b.o.n.d. de vecteurs propres associés, par
1 1 1
1 1 1 −
→ − → − → −
→ − → −→
√ 2, √ 0, √ −1 . exemple ( I , J , K ), où I , J , K ont pour coordonnées
6 −1 2 1 3 −1
−
→ − → − →
dans ( i , j , k ) :
−
→ − → − →
Considérons le r.o.n.d. R
= (O; I , J , K ). Les formules 1 1
de changement de repère sont données par : √
1 √
3 −√ 3
3
1 1 1 1
√ √ √ √ , 1
2 0 , −√ .
6 2 3 2
x X 2
2 1 1 1
y= √ 0 −√ Y , √ √
3 6 √
z 6 Z 6 6
1 1 1
−√ √ −√ −
→ − → − →
6 2 3 Considérons le r.o.n.d. R
= (O; I , J , K ). Les formules
de changement de repère sont données par :
554
1 1 1 D’après le cours, on a alors, pour tout point M(x,y,z) de E3 :
√ −√ √
3 3 3 −→ → 2
x
1 1
X 2 || AM ∧ − v ||
y= √ 0 −√ Y , d(M,D) = −
→
2 2 || v ||2
z Z 2 2
= cos θ(z − h) + sin θ(z − h) + (x cos θ − y sin θ)2
1 2 1
√ √ √
6 6 6 = (z − h)2 + (x cos θ − y sin θ)2 .
1 De même, en remplaçant (θ,h) par (−θ,−h), on a :
x= √ (X − Y + Z )
3 2
1 d(M,D
) = (z + h)2 + (x cos θ + y sin θ)2 .
c'est-à-dire : y= √ (X − Z )
2 D’où :
1 2 2
z = √ (X + 2Y + Z ). M ∈ S ⇐⇒ d(M,D) = d(M,D
)
6
Une équation cartésienne de S dans R
est donc : ⇐⇒ (z − h)2 + (x cos θ − y sin θ)2
√ √
2 2 3 = (z + h)2 + (x cos θ + y sin θ)2
6X + √ (X − Y + Z ) + √ (X − Z )
2
3 2 ⇐⇒ hz + sin θ cos θx y = 0.
4
+ √ (X + 2Y + Z ) + 1 = 0 (1).
6 La surface S est un paraboloïde hyperbolique.
Puis :
√ √ 15.11 a) Soit ∆ une droite de E3 .
(1) ⇐⇒ 6X 2 + 2 6 X + 6 Y + 1 = 0
1) Si ∆ n’est pas horizontale, ∆ admet un SEC
1 2 √
⇐⇒ 6 X + √ = − 6 Y.
6 x = az + p
, (a,b, p,q) ∈ R4 .
1 y = bz + q
Notons A le point de coordonnées − √ , 0, 0 dans R
, et
6 On a :
−
→ − → − →
R = (A; I , J , K ) .
∆ ⊂ S ⇐⇒ ∀ z ∈ R, (az + p)3 + (bz + q)3 + z 3 = 1
Une équation cartésienne de S dans R
est :
√
2 6 ⇐⇒ ∀ z ∈ R, (a 3 + b3 + 1)z 3 + (3a 2 p + 3b2 q)z 2
ξ2 = − ζ.
12 + (3ap2 + 3bq 2 )z + ( p3 + q 3 − 1) = 0
On conclut : S est un cylindre parabolique. 3
a + b3 + 1 = 0
a 2 p + b2 q = 0
15.9 Voyons si les expressions ⇐⇒ (S)
ap + bq = 0
2 2
A = 2x + 3y, B = y + 2z, C = 3z − x
3
sont liées entre elles. p + q 3 − 1 = 0.
Ou bien on remarque : Exprimons, par exemple, q en fonction de a,b, p dans la der-
3B − 2C = 3(y + 2z) − 2(3z − x) = 2x + 3y = A , nière équation de (S) :
556
Index alphabétique
A compact, 5, 6
compacte (partie ––), 6
abscisse (–– curviligne), 546 comparaison (–– série/intégrale), 136, 139, 191
addition (des DL), 48 comparaison (–– somme/intégrale), 138
adhérence, 4 comparaisons (pour les séries), 139
adjoint, 474 complète (partie ––), 7
anneau, 528 composition (des DL), 48
anneau (–– commutatif), 528 congruences, 529
anneaux (–– finis), 529 connexe (–– par arcs), 7
application (–– continue), 45 constante (–– d’Euler), 138
application (–– linéaire), 5 continue, 5, 187
application (–– linéaire continue), 6 continue (–– en un point), 5
approximation (–– uniforme par des polynômes), 188 continue (–– par morceaux), 78
arc (–– paramétré), 546 convergence (–– absolue d’une série d’applications), 189
ASM, 336 convergence (–– normale d’une série d’applications), 189
convergence (–– uniforme d’une suite d’applications), 186
B convergence (–– uniforme d’une série d’applications), 189
b.o.n., 472 convergence (–– d’une série), 137
base (–– duale), 399 convergence (–– simple d’une suite d’applications), 186
base (–– préduale), 398, 399 convergence (–– simple d’une série d’applications), 189
convergences (–– d’une série d’applications), 188
convergences (–– de la série de Fourier), 312
C
convergente (série absolument ––), 137
C1 -difféomorphisme, 379 convexe (partie ––), 7
Ck -difféomorphisme, 379 courbe, 546
C∞ -difféomorphisme, 379
caractérisation (–– séquentielle de la continuité), 5 D
caractérisation (–– séquentielle des fermés), 3 décomposition (–– en éléments simples), 45, 250
caractérisation (–– séquentielle des limites), 187 dédoublement, 472
© Dunod. La photocopie non autorisée est un délit.
563
Index alphabétique
564
Index alphabétique
O S+
n , 474
S++
n , 474
orthogonal, 473
orthogonaux, 8 SDL1, 336
ouverte, 3 SDL1 (–– ASM, à coefficients constants), 337
SDL1 (–– SSM, à coefficients constants), 337
SDL2, 336
P
SEC, 545
paquet (–– de termes), 137 SEP, 428
paramètre (–– à l’intérieur de l’intégrale), 79 série, 137
paramètre (–– aux bornes), 79 série (–– = série), 252
partie (–– compacte), 6 série (–– de Fourier), 191
partie (–– complète), 7 série (–– double), 140
565
Index alphabétique
566
Mathématiques Jean-Marie Monier