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Suites et séries
^ I
numériques
Suites et séries
de fonctions
\1
OP'"
Suites et series
numériques
Suites et séries
de fonctions
Mohammed Ei Amrani
Collection Références sciences
dirigée p a r Paul de La b o u la y e
paul.delaboulaye@editions-elllpses.fr
De l'Intégration aux probabilités, Olivier Goret, Aline Kurtzmonn, 504 pages, 2011.
Épistémologie mathématique. Henri Lombordi,216 pages, 2011.
Intégration -Intégrale de Lebesgue e t Introduction à l'analyse fonctionnelle.
Thierry Goudon, 192 pages, 2011.
Suites e t séries numériques. Suites e t séries de fonctions. Mohammed El Amrani,
456 pages, 2011.
ISBN 978-2-7298-70393
© Ellipses Édition Marketing S.A., 2011
32, rue Bargue 75740 Paris cedex 15
Le Code de la propriété intellectuelle n’autorisant, aux termes de l’article L. 122-5.2* et 3"a), d’une
part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non
destinées à une utilisation collective », et d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans
un but d’exemple et d ’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite
sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause est illicite » (art. L. 122-4).
Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit constituerait une contrefaçon
sanctionnée parles articles L. 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
www.editions-ellipses.fr
Avant-propos
Le but de cet ouvrage est de présenter un cours complet sur les notions
fondamentales de suites et de séries, aussi bien dans le cadre numérique
que dans celui des fonctions. Le programme traité couvre les trois années
de la Licence, et le cours est rédigé de manière à ce que chaque lecteur
y trouve le niveau adapté à son parcours et à ses attentes. Ainsi, pour le
programme relevant du niveau Ll, l’étudiant débutant trouvera des défi
nitions motivées et détaillées ainsi que des énoncés illustés de nombreux
exemples et contre-exemples. Pour le programme spécifique au L2 et au
L3, nous avons veillé à ce que la rédaction soit là aussi très détaillée tant
au niveau des énoncés que celui des démonstrations, mais nous avons
fait appel à un niveau de langage mathématique, notamment celui des
quantificateurs, qui permette au lecteur d’acquérir les bases nécessaires
à une progression harmonieuse et exigeante.
L’apprentissage des mathématiques requiert la recherche active et régu
lière de nombreux exercices, c’est pourquoi chaque chapitre du cours en
propose un grand choix. Ces exercices, tous entièrement corrigés, vont
du test de compréhension et d’application directe du cours à l’exercice
plus élaboré destiné au travail d’approfondissement. Pour les révisions,
le lecteur trouvera un chapitre entièrement consacré à des problèmes de
synthèse, tous entièrement corrigés, et pour lesquels nous avons systé
matiquement privilégié la solution méthodique et raisonnable que peut
découvrir l’étudiant lui-même, à une éventuelle solution “rusée”, voire
“miraculeuse”.
Cet ouvrage est le fruit d’une expérience de plusieurs années de cours
et de travaux dirigés à l’Université d’Angers, sa rédaction a été guidée
par un souci pédagogique constant, et nous avons recherché l’équilibre
nécessaire entre les points de vue théorique et pratique.
Si ce livre s’adresse principalement aux étudiants des trois années de la
Licence, il est conçu de manière à être utilisé avec profit par les candidats
au CAPES de Mathématiques ou à l’Agrégation interne ainsi que par les
élèves des classes préparatoires scientifiques.
Table des matières
Avant-propos vii
IX
Table des matières
Bibliographie 431
Index 433
Chapitre 1
^ARCHIMÈDE. Né à Syracuse en Sicile vers 287 av. J.-C., et mort à Syracuse en 212
av.J.-C.. Généralement considéré comme le plus grand mathématicien de l’Antiquité
classique, il a notamment utilisé la méthode d’exhaustion pour calculer l’aire sous
un arc de parabole à l’aide d’une somme de série, et a donné un encadrement de n
d’une remarquable précision. Il fut également un physicien et un ingénieur de grande
envergure.
1
Chapitre 1. Suites réelles ou complexes
Un = ar (1.2)
Chapitre 1. Suites réelles ou complexes
somme vaut n (n + l)/2, comme on peut le voir soit par une récurrence
simple, soit en écrivant
к — l + 2 + ’ ’ ’ + (n — n
fc=0
n
k — 7l + (7 l--l) + *** + 2 + l.
k=0
En additionnant par colonne, chaque terme de la première ligne avec le
terme correspondant de la seconde, on obtient en effet
^ k J ------- si “ ^ 1 (1.4)
O, = { 1- a
I n+ 1 si a = 1.
+ ••• + + a” = (1 + a + • • • +
1 -
1 + (I + • ■• + ûn —p _
1 —a
D’où
1 _a»^-P+i'
aP + + + + a" = aP
1 — 0
ou encore
aP -
aP + + ••• + + a" =
1 —0
1.13. E xem ple Soit n € N*. À l’aide de (1.4), évaluons la somme
4 - AA
~ 10 1Q2
A
10" ■
On a
. 9 1
+ (1.7)
“ îô 0 ïô 10in—1
Puisque ^ ^ 1, la formule (1.4) donne
1
^ ----10" _
—
^1 ----10>
^t _ 10
+ = ;? 1 -
‘ + 10 + 10'in—1
1 -è
A
10
^ A _ 1 __ L
10 102 ‘ 10" “ 10"'
1.14. R écurrences linéaires d ’ord re un
Pour une telle suite (un)neN) nous alloub expliciter le terme général
en fonction de uq et de n. En effet, on a
'^ n —1 — Qj U f i —2 ^
'^ n —2 = CL U n - S “1" b
< \
Us = CL ”1” b
U2 = CL U i H“ b
. U i = a uo + b
Chaque fois qu’on précise les conditions initiales, c’est-à-dire qu’on donne,
de manière quelconque, les valeurs des deux premiers termes uq et ui, la
relation (1.8) fournit une suite (wn)neN et une seule. Tant qu’on ne précise
pas les conditions initiales, (1.8) admet une infinité de solutions. Cher
chons s’il en existe du type particulier Un = r ”, où r est une constante
complexe non nulle. Pour que l’on ait pour tout n > 2,
r" = a r ”-^ -h
il faut et il suffit que le nombre complexe r soit solution de l’équation
c£iractéristique associée à (1.8) :
— ar — b = 0. (1.9)
8 Chapitre 1. Suites réelles ou complexes
Premier cas : supposons que le discriminant a^+46 de (1.9) soit non nul.
Alors (1.9) admet deux racines distinctes ri et r 2, ce qui donne pour
(1.8) deux solutions non proportionnelles :
Un = r ■ et Un = rS
La relation (1.8) étant linéaire, il est clair que, pour tout couple de
constantes complexes A et 5 , la suite
Un = A r” + Br2 (1.10)
Un = r'^Vn
-
Un calcul facile montre que Un vérifie (1.8) si et seulement si
(1.13)
“ (i) '''
est solution de (1.8) quelles que soient les constantes A et B. En faisant
n = 0, puis n = 1, dans (1.13), on obtient le système linéaire
i B = uo
1 a (A -I- 5 ) = 2ui
d’où
A = - «1 — Uo et B = uq.
a
On en conclut que
— I Uq + n \ - Ui - Uo (1.14)
i \a
Ici aussi, il est à noter que la suite («„) et et celle de terme général
donné par le second membre de (1.14) sont identiques car elles ont les
mêmes deux premiers termes et vérifient toutes deux la même relation
de récurrence d’ordre 2.
1.16. Récurrences homographîques
Soient a, b, c, d quatre constantes complexes telles que ad — bc ^ 0 et
c ^ O . Soit (u„)neN une suite telle que, pour tout entier n > 1, on ait
CLUfi —1 “1“ b
U n. — (1.15)
cUji-i + d
Cherchons une formule explicite donnant Un en fonction de uq et de n.
Pour cela, on commence par une étude préliminaire de la transformation
dans le plan complexe donnée par
az + b
Z I—> Z — (1.16)
cz + d
Les points fixes de cette transformation sont les nombres complexes 2
vérifiant
az + b
--------- ; — -2^-
cz + d
10 Chapitre 1. Suites réelles ou complexes
Z — ex {a — ac) z + b — ad a —ac z —
Z — (5 (a —Pc) z + b —Pd a —Pc P c—a
1 1 2c a —d
-b —:—; avec a = ( 1. 20)
Z —a Z —a a-\- d 2c
On a donc de proche en proche :
1 2c 1 „ 2c
+ + 2
a, ^71—1 n Id ^71—2 O, d
1 / 2c
-b (гг - 1)
ui — a CL d
soit finalement
1 1 2c
+ n ( 1. 21)
Un — OL Щ —a (L d
d’où l’on tire la formule explicite :
(a + d) г¿o + 2 a n c {щ — a)
U n = ( 1. 22)
a + d + 2nc{uç^ — a)
2 Limites de suites
En plus des définitions et résultats fondamentaux, nous insisterons dans
ce paragraphe sur l’axiome de la borne supérieure, qui distingue de façon
décisive l’ensemble R des nombres réels de l’ensemble Q des nombres
rationnels, et sur les conséquences de cet axiome dans la théorie des
limites : limites de suites monotones, critère de Cauchy, théorème de
Bolzano-Weierstrass.
12 Chapitre 1. Suites réelles ou complexes
2.2. D éfinition On dit qu’une suite («„) de nombres réels est m ajorée
s’il existe un nombre A tel que, quel que soit n, on ait < A.
2.3. D éfinition On dit qu’une suite (u„) de nombres réels est m inorée
s’il existe un nombre B tel que, quel que soit n, on ait B <Un.
2.4. D éfinition On dit qu’une suite (un) de nombres réels est bornée
si elle est majorée et minorée ; cela revient au même de dire qu’il existe
un nombre réel M tel que, pour tout n, on ait |u„| < M.
i-iy
n > N implique |u„ —1| =
n n - N -
n > iVi implique \un~ £ i\< e , et n > N 2 implique |u„ —£2 ! < £•
§ 2. Limites de suites 13
Mais alors, pour tout n > m.ax.{Ni,N 2), on aura par l’inégalité triangu
laire,
1^1 —^2 ! ^ \^1 ~ Un\ 1^71—^21 ^ 2s,
ce qui contredit le fait que \i\ —¿2 I = 3e. Donc i\ — ^2 - □
N otations Lorsqu’une suite (u„) admet ¿ pour limite (on dit aussi que
la suite converge vers £ ou qu’elle tend vers £) ; on écrit lim Un = £
n^+oo
ou lim Un = ^ ou encore u„ —> £.
|Un| = l'Un —£ -\- £\ < |Un —f I -j- 1^1 < 1 -|- 1^1.
Soit M le plus grand des nombres |uo|, |ui|, . . . , |ujv_i|, 1 -f- \£\. Il est
clair que, pour tout entier n > 0, on a |un| < M, ce qui montre que la
suite (un)n€N est bornée. □
N tel que n > N implique |un| < e/M . Il en résulte que, pour tout
n > iV, on a
\unVn\ = |«n| X \vn\ < — M = e,
ce qui exprime bien que la suite («„ Vn) tend vers 0. □
2.14. Définition Une suite numérique (u„) est dite stationnaire si elle
est constante à partir d’un certain rang, c’est-à-dire qu’il existe a € C
et no € N tels que l’on ait Un = a pour tout n > no.
2.16. Définition Une suite numérique (n„) est dite périodique s’il
existe un entier A: > 1 tel que, pour tout entier n, on ait = Un-
2.21. Exem ple Si lim alors, pour tout entier p > 1 fixé, on
n—>+oo
a lim Un+v = ^ et lim Upn — t-
N o tatio n s Si est une application strictement croissante de N dans
N, alors, en notant Uk = (fik), on écrit aussi {unJkeN une suite extraite
de (u.,i)nçN‘
2.22. D éfinition On appelle valeur d ’adhérence d’une suite numé
rique (un), tout élément de K (K = R ou C) limite d’une suite extraite
convergente de (un).
2.23. P ro p o sitio n Toute suite numérique convergente ne possède que
sa limite comme valeur d’adhérence.
D ém onstration : La limite t de {un) est évidemment une valeur
d’adhérence de (wn). Réciproquement, si i' est une valeur d’adhérence
de (un), alors il existe une suite extraite {u^{n)) convergeant vers et
comme la suite est extraite de la suite {un) et que cette dernière
converge vers i dans K, alors la suite (u^(n)) converge elle aussi vers i.
Le théorème 2.8 assure que i = H1. □
Puis, comme la suite {vn)n>No fei^d vers f , on peut trouver iVi G N tel
que, pour tout n > N 1 , on ait : |u„ —f | < \i'^ e/2.
En prenant N = max(A/o, N\), on obtient, pour tout n > N,
û>\2
- \P>\2
e = e,
Vn
ce qui achève la démonstration du résultat annoncé. □
2.32. C orollaire Soit (un) une suite réelle convergente. S ’il existe des
nombres réels a et b tels qu’à partir d’un certain rang on ait a < «„ < 6,
alors : a < lim < b.
n—>+oo
2.36. P ro p o sitio n Soit (xn) et (yn) deux suites réelles et soient i'
deux nombres réels. Posons z„ = Xn + iyn pour tout n. Alors
lim Xn = i
n—>+oo
lim
n—>+oo Zn = t-\- W équivaut à
lim yn = a.
n^+oo
on en déduit que
Or {zn —L) converge vers 0, donc le théorème des gendarmes assure que
{xn — t} et {xn — t) convergent vers 0. On déduit du lemme 2.28 que
[xn] converge vers ê. et (y„) converge vers i'.
Réciproquement, si {xn) tend vers i et (y^) tend vers P, alors pour
tout nombre e > 0, il existe G N tel que pour tout n > AT, on ait
\X n -^ \ ^ I \V n-^'\ < |-
2.38. D éfinition Soit (un) une suite de nombres réels. On dit que (un)
te n d vers +oo si, pour tout nombre réel A, il existe un entier N (dé
pendant de A) tel que
On note alors n—
lim
>+oo Un = -foo ou lim = +oo, ou encore ^ -|-oo.
§ 2. Limites de suites 21
2.39. D éfinition Soit («„) une suite de nombres réels. On dit que (un)
te n d vers —oo si, pour tout nombre réel B, il existe un entier N (dé
pendant de B) tel que
2.40. Proposition Soient (un) et (u^) deua; suites réelles telles que
Un <Vn à partir d ’un certain rang.
1) Si U n ^ + 00, alors Vn —>
■+ 00 .
2) Si Vn —oo, alors Un —oo.
D ém onstration : Il suffit de revenir à la définition de la limite infinie
et d’utiliser les implications évidentes suivantes ;
D’où la proposition. □
Or («n) tend vers +oo, donc il existe N e N tel que Un> A —m pour
tout n > N. Ainsi
Or (un) tend vers —oo, donc il existe N e N tel que U n < A — M pour
tout n > N. Ainsi
et N 2 E N tels que Un > A /2 et Vn > A /2 pour tout n > max (A^i, N 2)-
En posant N = max (A/’i, A^2), on a alors Un + u„ > A pour tout n > N.
Donc la suite (u„ + u„) tend vers + 00 .
4) Il suffit de remplacer dans 3) la suite («„) par (—Un). □
2.47. R em arque Là encore, il est bien connu que si Un —»■ +oo (ou
Un —» —oo) et si (vn) converge vers 0, on se trouve dans un cas dit
d’indétermination pour la suite (unVn).
Rappelons que, pour une suite numérique (u„) donnée, la suite (l/u„)
est définie si est non nul à partir d’un certain rang.
0 < — < e.
Un
§ 2. Limites de suites 25
2.51. D éfinition On dit qu’une suite numérique (u„) est dom inée par
une suite réelle positive («n)» et on note = O (an), s’il existe une
constante ^ € R+ et un entier no tels que, pour tout n > no, on ait
|^n| — AcHfi.
\Un ^ £ 0 ^71*
26 Chapitre 1. Suites réelles ou complexes
2.55. P ro p o sitio n 1 ) Une suite numérique {un) est dominée par une
suite réelle positive (o!„) si et seulement si, il existe un entier uq et une
suite numérique (u„) bornée tels que = o;„u„ pour tout n > n o .
2) Une suite numérique (u„) est négligeable devant une suite réelle posi
tive (cxn) si et seulement si, il existe un entier no et une suite numérique
(vn) convergeant vers 0 tels que Un = cx^Vn pour tout n > n o .
Unh-n si n > no et an 7^ 0 ,
0 si n > no et = 0,
2.56. C orollaire On suppose qu’il existe un entier tiq tel que pour tout
n > no, on ait Vn 7^ 0 . Alors la suite (un) est négligeable devant la suite
(vn) si et seulement si : lim Un/vn = 0 .
n— >+CX)
D ém onstration : Si (n„) est négligeable devant (|un|), alors il existe
une suite réelle positive (o;„) qui converge vers 0 et vérifie n„ = 0!„u„
pour tout n. On en déduit que la suite {iin/vn)n>no vers 0.
Réciproquement, si la suite {un/vn) est définie à partir d’un rang no
et converge vers 0, alors pour tout e > 0 donné, il existe N e N tel
que, pour tout entier n > max(no,iV), on ait \un/vn\ < e, c’est-à-dire
|î^n| < s |un|. Donc (n„) est négligeable devant (|un|)- D
lim — = lim a„ = 1 .
n->+oo y n—>+oo
28 Chapitre 1. Suites réelles ou complexes
n > no implique n„ = et
Mais puisque («„) et (a^) tendent vers 1, il existe un entier ni G N tel
que an 7^ 0 et ^ 0 pour tout n > ni. On en déduit que pour tout
n GN :
n > max (no, ni) implique ~y — ~
U' Œ V
Comme la suite {an/a'^ tend vers 1, on a bien le résultat désiré.
3) Puisque Un Vn, il existe no € N et une suite numérique (o!n) qui
converge vers 1 tels que
n > no implique Un = cxnVn-
Pour tout n > no, et pour fe G N donné, on a alors = et
comme la suite (a^)n converge vers 1 , on a bien n vz,
n
si A > 0
+00
lim (An) = < 0 si A = 0
n—>+oo ^ '
—oo si A < 0.
2) Soit k un entier relatif donné. On a
+00 si A: > 0
lim n'‘ = i 1 si A: = 0
71—> + 0 0
0 si A: < 0.
3) Soient
P(X) = akX^ + ak-iX'^~^ + --- + a i X + ao (a^ 7^ 0),
Q(X) = bhX^ + bh-iX^-^ + --- + b i X + bo (bhf^O)
30 Chapitre 1. Suites réelles ou complexes
ük/bk si k —h
P(n) 0 si k<h
lim
n“ +‘oo Q(n) + (X » si k > h et ükbh> 0
—00 si k > h et Ok bh < 0 .
1 SI a= 1
lim àr +00 si O > 1
n—>+oo
0 si a < 1 .
1 +
°fc-i -I-
a = {1 +u)^ = 1 +
Or (1 + nu) tend vers +oo d’après 1 ), donc a fortiori (o”) tend vers
+ 0 0 d’après la proposition 2.40.
Si a < 1 , posons b = I/o. Alors 6 > 1 , donc (&„) tend vers +oo. Par
suite, (1/b^), c’est-à-dire (o„), tend vers 0 d’après le théorème 2.48. □
2.67. Lemme Soit (un) une suite numérique telle que Un 7^ 0 à 'partir
d ’un certain rang. Supposons que lim Un+i/un = (■ et que \Î \< 1 . Alors
n^+oo
on a n—lim
>+00
lin = 0.
l'^ n + l I i-l^ l
n> N implique 1^1 <
llLf]
I 1 l'î^nl 1| |^JV+l|
mn = ^ ^ — ^oP'
r^n—1 r^n—2 I |Wiv|
2.68. Exem ple Si o est un nombre réel donné, alors lim (o”/n!) = 0.
n—>+00
En effet, si on note Un le terme général de la suite considérée, on a
immédiatemet lim (un+i/un) = lim a /( n - |- 1 ) = 0 , et on conclut
n—>+CX) n—>+00
par le lemme précédent.
32 Chapitre 1. Suites réelles ou complexes
3.3. Définition Une suite (un)n>o de nombres réels est dite croisseuite
(resp. décroissante) si, pour tout entier n > 0 , on a u„ < u„+i (resp.
Un > Wn+i). On dit que (u„) est monotone si elle est croissante ou si
elle est décroissante.
3.6. Définition D eux suites réelles (u„) et (vn) sont dites adjacentes
si elles vérifient les propriétés suivantes :
i) (un) est croissante et (u„) est décroissante,
ii) lim (un - Vn) = 0.
n—>+CX)
Un — 1. 1
et. Vn — 1. “I"1 r,
n
sont adjacentes. En effet, («„) est croissante et (vn) est décroissante
puisque pour n > 1 ,
1 - ^ 2 n -t-1 ^
Un+i Un — 7 ' rr 0 et Vn.\-i Vn — 0,
n (n -I-1) (n -I-1)2
et de plus.
1 1
0.
n n-^+oo
34 Chapitre 1. Suites réelles ou complexes
4 Suites de Cauchy
La notion de suite de Cauchy^ est fondamentale en Analyse.
4.1. Définition On dit qu’une suite numérique (u„) est une suite de
Cauchy si, pour tout e > 0, il existe un entier N (dépendant de e) tel
que, pour tout m > N et tout n > N , on ait \un — Um\ < £•
4.2. Remarque La condition ci-dessus s’écrit aussi : pour tout p € N
et tout n G N : n > N implique \un+p — Un\ < e.
4.3. Proposition 1 ) Toute suite convergente est une suite de Cauchy.
2 ) Toute sous-suite d’une suite de Cauchy est elle-même une suite de
Cauchy.
3) Toute suite de Cauchy est bornée.
D ém onstration : 1 ) Soit (un) une suite convergente de limite £. Soit
£ > 0. Il existe un entier N tel que n > N implique \un —^| < e/2.
Donc, pour tous entiers p et ç vérifiant p > N et g > N , on a. par
l’inégalité triangulaire :
Si {ug,(n)) est une suite extraite de (u„), alors (p{n) > n pour tout n
d ’après le lemme 2.19. On en déduit que pour tous p, g G N, on a
4.4. Lem m e Soit (tt„) une suite de Cauchy. Supposons que (un) ad
mette une suite extraite convergente, de limite i. Alors la suite (un) est
elle-même convergente et a pour limite i.
(p > + 1) et q> (f{n -I- 1)) implique \up - Uq| < 2 n+2 -
1 1 / 1 1
~ 'î^n+1 = 'î^v’(n) ~ '^ip(n+i) 2n 2”+^ ~ 2"' 2n+i = 0.
De plus, la suite (vn) est majorée car {un) est bornée d’après la pro
position 4.3. Donc la suite (vn) a une limite £ d’après le théorème 3.4.
Mais alors la suite (u^{n)) tend vers £ car (1/2") tend vers 0. Le lemme
précédent permet de conclure que (u„) converge vers £. □
36 Chapitre 1. Suites réelles ou complexes
n J
4.6. E xem ple La suite de terme général «„ = - n’est pas conver-
A;=l
gente car elle n ’est pas de Cauchy. En effet, pour tout n > 1, on a
2n 1 2
\u2n~Un\ =
k=n+l 2n
Vn G N , o„ < bn
Vu. G N , [On+l)^n+i] C [Unj ^n]
{p n f lji) ^ 0-
5.5. Proposition Soit (u„)neN une suite réelle définie par la donnée de
Uq et la relation de récurrence = f{un)- On suppose qu’il existe un
entier naturel N tel que pour tout n > N , on ait G I.
1 ) Si f est croissante sur I, alors la suite {un)n>N &st monotone.
2) Si f est décroissante sur I, alors les suites extraites (u2n)n>E(,N/2)+i
et {u2n+i)n>E((N-i)/2)+i sont monotones de sens de variation opposés.
D ém onstration : 1) Puisque la fonction / est croissante sur /, la
différence Un+2 -Un+i = f{un+i)—f{un) est de même signe que ti„.
§ 6. Convergence : vitesse et accélération 39
On a donc, pour n > p ,U n < Wn-i (A: + e). On en déduit par itération
U<n
Un < Up(k + e)^-P < ^ {k + e f .
6.5. E xem ple Un cas important d’application du théorème 6.3 est celui
des suites récurrentes Un+i = f(un) où la fonction / est de classe C^. Si
/ admet un point fixe attractif a , c’est-à-dire vérifiant 0 < \ m \ < 1 ,
la suite converge vers a (pourvu que Mq soit assez proche du point fixe).
De plus, la définition de la dérivée montre que le quotient tend
vers f'{oc) quand n tend vers l’infini, ce qui prouve que la convergence
de la suite vers a est géométrique. En fait, dans ce cas, on peut montrer
qu’on a un équivalent : |un - a | ~ A |/'(o:)|” où A > 0.
d) La convergence lente :
e) La convergence rap id e :
6.9. D éfinition On dit qu’une suite (u„) tend vers 0 avec une conver
gence (au m oins) q u ad ra tiq u e si elle est dominée par une suite (A:^")
où 0 < fc < 1 .
^n+i ex _ ^ ■\
(U n -a y ~ 2 ^ ^
et, quand n tend vers l’infini, cette quantité tend vers f" { a )/ 2 , d’où le
résultat désiré.
Cette méthode s’applique lorsqu’on a une suite («„) qui tend vers ê
avec une convergence géométrique de rapport < 1 et qu’on connaît le
rapport k. Plus précisément, on a le résultat suivant.
6.14. T héorèm e Soit (un) une suite de nombres réels qui converge vers
Í. On suppose qu ’on a un développement asymptotique de la forme
avec A G R* et |A:'| < |A:| < 1 , de sorte que la convergence de (u„) vers
i est géométrique de rapport k. On pose
Un = 1 -k
Alors, u'^ —£ est un 0(A:'”) et donc (u^) tend vers ê avec une conver
gence qui est (au moins) géométrique de rapport k'.
1 —A: 1 —A;
On en déduit que
. 7T 7T^ 1 / 1 \
= 2 sm — = 7T — — — + o{ )
2n 6 4n V l 6” /
Solution
Les nombres de Fibonacci sont définis par la donnée de Fq = 0 ,Fi =
1 , et la récurrence linéaire d’ordre deux :
l + \/5 ^ 1 -V 5
n = - y - et r , = .
Fq = A + B = 0 et ui = A r i + B r 2 = 1,
1
donc : A. = --------
1
= —11= et B = —A. = ----y=1
.
n - r2 V5 V5
D’où la formule annoncée, due au mathématicien De Moivre.^
Solution
Il s’agit d’une suite récurrente linéaire d’ordre deux à coefficients constants.
L’équation caractéristique associée s’écrit + r —1 = 0 et admet pour
racines distinctes :
-l-y /5 , - 1 + a/5
r. = — ^ et r, = —
uq = a + b et «1 = A ri + B r 2
et comme ri —r 2 0 , il vient
^ et 5 =
r 2 - ri r 2 - ri
On en déduit que, pour tout n G N, on a
^ r 2 - 'r i ('“1
Solution
1 ) Soit ¿ G E arbitraire. On a nécessairement
(*) | 1 - £ | > ^ ou ^
§ 7. Énoncés et solutions des exercices du chapitre 1 49
^ n - ÏV -
ce qui exprime bien que (•yn)n>i converge vers 1 .
3) Soit £ > 0 . Pour tout n > 1, on a
n n 1
w„. =
-I-1 ^ n^'
On en déduit que lw„| < e pour tout n vérifiant 1 /n^ < £.
Posons N = E {\/^/ë) + 1 où E{x) désigne la partie entière de x. Pour
tout n > A/’, on a alors l/m? < £, donc a fortiori |w„| < £, ce qui
prouve que la suite (w„) converge vers 0 .
Exercice 1.4 Montrer que si une suite numérique (un)n>o est telle que
lim («n+i—«n) = 0, alors n—lim (u„/n) = 0 .
n^+OO >+00
Solution
Soit £ > 0. Puisque la suite (^„+1 —Un)n>o tend vers 0 , on peut trouver
iV G N tel que \un+\ — Un\ < e pour tout n > N. On en déduit que
|«n| < \u n \ + {n — N) e pour tout n > N , d’où
'^n
+ e.
n n n
50 Chapitre 1. Suites réelles ou complexes
Solution
1) Soit r la raison de la suite («„). D’après la proposition 1.5, on a
Un = U i + { n — 1) r, donc
U4 = 25, Us = 49, «20 = 121, «28 = 169, «43 = 289 et «go = 361.
§ 7. Énoncés et solutions des exercices du chapitre 1 51
Solution
1 ) L’identié remarquable (a — b){a + b) = (a^ —6^) donne
d’où
+ y“ ^ + z-'^ = 26 (1 )
X - y~^ + z~^ = 14 (2 )
xz =
!/" (3)
Solution
Soit (u„)n>o une suite stationnaire. Il existe donc un entier щ tel que
l’on ait Un = Wno pour tout n > По. Il est alors clair que (u„)n>o est
convergente et de limite «„0 puisque, pour tout e > 0 donné, on a
|un —Unol = 0 < pour tout n > По.
Réciproquement, soit {un)n>o une suite de nombres entiers convergente,
et montrons qu’elle est stationnaire. En prenant e = 1/3 dans la dé
finition de la convergence, on peut trouver £ G R et iV G N tels que
§ 7. Énoncés et solutions des exercices du chapitre 1 53
|wn —^1 < I pour tout n > N . Donc, si n > N , on a, grâce à l’inégalité
triangulaire,
1 1
\un ^ ^1 “I" 1^ Ujv| ^ 2 "1“ 2 “^ 1 )
Solution
1 ) Supposons d’abord ^ = 0 . Un nombre e > 0 étant donné, on peut
trouver un entier p > 1 tel que < e / 2 pour tout k > p .
Alors, pour tout n > P, on a
in /1 ” \
-n E K - O = -
k=l . n k=l
Exercice 1.9 Soit {un)n>i une suite numérique qui converge vers une
limite i non nulle. On suppose que Un ^ 0 pour tout n > 1 . Montrer
que la suite {vn)n>i définie par la relation
n i l 1
— = — -|- — + ---
Vn Ui U2 Un
Solution
Pour tout n G N*, posons Wn — 1/un. D’après la proposition 2.29, la
suite (wn) est convergente et a pour limite 1/i. Or
n
— = Wi +W 2 -\------ \-Wn
Un
donc
Wi +W 2 -\------ [-Wn
Vn n
7. Énoncés et solutions des exercices du chapitre 1 55
W\ +W 2 -\------ h Wn 1
n n-*+oo ^
Solution
Pour tout n € N*, posons Vn = Un — Un-\- Par hypothèse, la suite (vn)
converge vers £. De plus, on a
Vi V 2 V n = U\ — U q U2 — U \ U n — W n-l — Un — U q .
A - û 'V ^ 1 1 1
— ( 7~, O I , a £ IR, Vn = / „ ■= H— / _ H------- 1-
1 + Vn2"+T Vn2"+2 V n^Tn’
Wr,
=(-a(-s)'(-râ> —
1 ! + 2 ! h------ hn!
n!
56 Chapitre 1. Suites réelles ou complexes
Solution
- Étude de la suite (u„).
Pour a 0, on a
n
1 —0^ l-o 2
\Un\ = avec < 1,
1+ 1 +
n n
^ '^n <
y/Tn? + n +1
Or,
n 1 n 1
1 et 1.
Vn^ + n ^ 1 + _1 n—
>+oo ^/'n? + 1
n \/l + à
Le théorème des gendarmes permet de conclure que la suite (u„)n>i est
convergente et que sa limite est égale à 1 .
- Étude de la suite (wn)-
Tous les termes du produit sont strictement positifs, donc Wn> 0 pour
tout n > 0. Par ailleurs,
et
1 ! + 2 ! + • • • + n! ^ ^ ^ 2 ! + • • • + n!
^n+l
(n + 1)! n\
n (l! + 2 ! h------ hn!)
= 1 -
(n + 1)!
n (l! H------ 1- (n - 2 )!)
< 0.
{n+ 1 )!
La suite (a;„)n>o est donc décroissante; comme elle est minorée (par 1 ),
elle est convergente (de limite ^ > 1 ).
Solution
Pour tout n G N, posons
'{2 - d i ) n + (3 + 2 i ) ^ (2 — Z i) n + (3 + 2 i)
--- Gt CL<n —
+n+ 1 ) ^ ^ J
On a évidemment = a”. De plus, en écrivant pour n > 1 :
S-\-2i
1 (2 - Zi) + n
---
n i+è+À ’
on voit, grâce à la proposition 2 . 6 6 , que ( a „ ) „ > o converge vers 0 . On en
déduit qu’il existe iV G N tel que, pour tout n > N , on ait |an| < 1 / 2 .
Pour tout n > iV, on a alors
0 ^ l^nl = |<ïn| ^
0 < |3 + 2 »l < Æ
~ n ~ n '
58 Chapitre 1. Suites réelles ou complexes
Solution
1) Pour tout i g ]0, 1[, on a 0 < 1 —i < 1 < 1 + i, et par décroissance
1 1
de la fonction inverse, on en déduit ----- < 1 < ----- . En intégrant sur
1 +t 1-i ^
[0 , a;] pour tout x g ]0 , 1 [ fixé, on obtient
rP dt ^ . r/■* J.
,. ^ . r dt
Jo 1 + t - Jo - l 1-i’
c’est-à-dire : ln(H -a;) < x < - l n ( l - a : ) .
2) Pour tout U e ] l, -t- oo[, on a v~^ g ]0, 1[, donc d’après (*),
ou encore
to(p+i) < « „ < l n ( p + ^ ) .
Solution
La formule de duplication : 2 cos u s in u — sin 2u donne
CC CC CO CC CO
fJn = Unix) sin — = cos —cos • • • COS — sin
2 ” ~22 2” 2^
X X 1 . X
X
= cos —cos — • • cos -—r - sm
2 22 2 n-i 2 2 "“ ^
1 X X X . X
= - co s- co s^ cos- —r sm-
2 2 22 2 n—1 2 ^“ ^
1
J. X 1
= ^2 U n - l i x ) sin—2 n-i
= -2V n - l i x )
= s in |
1 X . X 1 .
= - — - c o s - s m - = — smx.
2n-i 2 2 2”
Nous distinguons deux cas :
- Premier cas : a; = 0.
On a alors, pour tout n e N, Un(0) = 1. Donc (w„(0))n>o converge et a
pour limite 1 .
- Deuxième cas : x ^ 0 .
X / X \
Alors, pour n assez grand, on a — G ] —tt, 7t[\{ 0 } et sin ( ^ ) 7^ 0-
Dans ce cas,
X sino; X
Unix) _ 2^ æ _ sinx 2n
s in ^ s in ^ X s in ^
Or
sini
lim ^ ^ 0 et lim = 1,
2” t^o t
60 Chapitre 1. Suites réelles ou complexes
d’où
-, sina:
lim Unix) = ----- .
n->+oo X
Exercice 1.15 Pour tout réel x fixé, montrer que la suite (un(x))n>i
définie par
n“
converge et calculer sa limite. (E{x) désigne la partie entière de x).
Solution
Pour tout réel M, on a U —1 < E{u) < u. Donc, pour tout entier p,
A A n (n + 1 )
Y px = X Y p = — ^
p=i p=i ^
et
^ n(n+l)
Y ip x ~ Y P ^ — nx = ------------- X — nx.
P=1 P=1 ^
On en déduit que
(n + 1 l\ ^ ^ n+ 1
X I ---------- < U n < X
2n n, 2n
Solution
1) Pour chaque n G N*, la fonction x i-> Pn(x) est continue sur E,
et on a Pn(0) = —1 et Pn(l) = —1 + n > 0. D’après le théorème des
valeurs intermédiaires, l’équation Pn{x) = 0 admet une solution a;„ dans
l’intervalle ]0,1]. Or, la fonction x Pn{x) est strictement croissante
puisqu’elle est dérivable et que Pn(x) = 1 + 2 x H------ 1- na;”“^ > 0 pour
tout a; > 0 . On en déduit que la solution est unique.
2 ) On a P„+i(a;n) = Pn{xn) + = a;”+ \ donc P„+i(æ„) > 0. Il en
résulte que Xn+i < Xn pour tout n, ce qui montre que la suite (a;„)„>i
est strictement décroissante. Comme de plus elle est bornée, elle est donc
convergente d’après le théorème 3.4.
3) La suite (a;„)„>i étant strictement décroissante, on a a:2 < a;i = 1 , et
aussi 0 < a:„ < a;2 < 1 pour tout n > 2 . On en déduit immédiatement
que (a:”)„>i converge vers 0. Il est facile de voir que P n (l/ 2 ) < 0 pour
tout n > 1 , et que par conséquent a:„ > 1 / 2 . Or
Xn - X.
,n+l
0 = Pn{Xn) = - 1 +
1 Xji
Exercice 1.17 On se donne des réels uo,vo,p,q vérifiant 0 < vq < uq,
et 0 < q < p. Pour tout n G N, on pose
pun + qvn , qun+ pvn
Un+i = ------;------ et Vn+i = ;.
p+ q p+ q
-
Montrer que les suites (un)n6N ci ('î^n)neN ainsi définies sont adjacentes.
Solution
Pour tout n € N, on a
P
p—- qq / p q\n-\-L
(*) '^n+l ~ Un+1 = {Vn ~ u„) = • • • = I ■ I (^Q — iXo),
P+ g \p + qJ
donc le signe de Un —Vn est celui de uq — vq. Comme xiq > vq, on en
déduit que U n ~ V n > 0 pour tout n G N. On a donc
g
^n+l 'O'n — {Vfi Ufi) ^ 0 ,
P+ g
ce qui montre que la suite (u„)n>o est décroissante.
De même, on a pour tout n G N,
Solution
Pour tout n G N, on a u„+i —Un = -,— > 0 , ce qui montre que la
(n + 1)!
suite (u„) est croissante. De même,
1 —n ^
Vn+l - Vn = -,----- 7TT < 0 pour tout n > 1,
(n + 1)!
. 1 1 P . 1 1 1
1 + 77 + •••H--- : < ~ < 1 + 77 + •••H— : +
1! q 1 ! q\ ql
Exercice 1.19 1 ) Soit (un)n>o une suite à termes dans RÜj.. Montrer
que
Un+l
lim = i implique lim = i.
n^+oo U n—>+oo
i y “ “ . a > 0. 6 > 0, a 6,
[ U2n+1 — O
Un — et Vn = ^ y n ( n + l) (n + n).
Solution
1) - Traitons d ’abord le cas où ^ > 0.
Fixons e g ]0,.^[. Puisque la suite (un+i/«n)neN converge vers £, on peut
trouver N E N tel que
^n+1
n> N implique - i < €.
ILqn
d’où
n -N
(un ) " —e) " < < (un ) ” + e) "
Or
lim
n—>+C» (uiv)" (^ — — i — e,
§ 7. Énoncés et solutions des exercices du chapitre 1 65
et
lim (un )^ + = i + e,
71—> + 0 0
2 ) On a
1. U2n+1 b U2n a
lim ------ = - et lim
n-^+oo U2n U n ^ + o o U 2n-1 b'
Comme a > 0 , 5 > 0 et a ^ 6, on a a/b 7^ b/a, on conclut par la
proposition 2.20 que la suite {un+i/un)n>o n’a pas de limite, ni finie ni
infinie.
En revanche, on a
lim Un = lim = 4.
n —>+oo 71— > + 0 0
\ \n j
n (n + 1 ) ... (n + n)
Pour tout n > 1, posons Zn = . On a
n"
^n+l (n + 1) (n + 2) ... (n + 1 + n + 1) X n”
(n + 1)”+^ X n (n + 1) ... (n + n)
n"
(2 ti "1“ 1 ) (2 ii + 2 )
n (n + 1 )”+^
ou encore
^ +«1 ^ / n y 4n
4 +^ 2 ^ ^ / n y 4n + 2
,
2'n Vn + 1 / n V Vn + l / y n
Or
n
- 1.
V
^ nn ++ 11 // ......... VV nn+ +1 1/ / nw- oo
-»+ n + l n-^+oo
lim exp fn In f = -,
n-.+oo ^V Vn + 1 / / e’
donc la suite {zn^xjzn) converge vers 4/e. La question 1) permet alors
de conclure que {{/^)n> i converge vers 4/e. Autrement dit,
1 !-------------------------- 4
lim Vn = lim — \ n in + l) ••• (n + n) = - .
n->+oo n-»+oo ' e
Exercice 1 .2 0 Soit («„) une suite numérique telle que les suites (u2n) >
(u2n+i) (usn) convergent. Montrer que (un) converge.
§ 7. Énoncés et solutions des exercices du chapitre 1 67
Solution
Posons :
Solution
La suite proposée est définie
i «1 = \/â
\ ^Ti+l — \/^ ) n ^ 0.
Elle est définie et à termes positifs.
La fonction qui définit la récurrence est f \ x ^ y/a + x avec x > —a.
Elle est croissante sur [—a, + oo[, donc (un) est monotone d’après la
proposition 5.5. De plus.
!-------- a + Ui — Ux
U2~Ux = y a + Ux—Ux = , ------ = > 0,
x/cT-ÇlIx + Ux x/a Ux + Ux
donc la suite (u„) est croissante.
D’après le corollaire 5 .2 , / étant continue, les limites possibles de (un)
sont solutions de l’équation i — f(£) = y/a + £, c’est-à-dire £^—£—a = 0 ,
avec £ > 0 puisque la suite est à termes positifs. On en déduit que la
limite de («„), si elle est existe, vaut ^ = (1 -I- y/1 -I- 4a)/2.
68 Chapitre 1. Suites réelles ou complexes
'l + x/TTiâX 1 + VI + 4a
/ ( 0 ) < f{x) < / 1
Donc
r> ^ ^ 1 + VI + 4o . r\ ^ \ ^ 1 + VI + 4a
0 < a: < ----- -------- implique 0 < j{x) < --------------- .
2 2
Par récurrence sur n, on voit que, pour tout n G N, on a
1 + VI + 4a
Un G 0 ,
Un+i =
uo>0, vo>0, < 2
Un+l ’s/Ufi V^,
Montrer qu’elles sont adjacentes.
Solution
Une récurrence immédiate permet de voir que les deux suites sont définies
et à termes strictement positifs.
Pour tout n G N, on a alors
Un + Un ,------ (V ^ —\/v~V
U n + l - Vn+1 = ------ r -------------V U n V n =
2 2 > 0.
Donc Un > Vn pour tout n > 1. On en déduit que
Un Un —Un
U n+l Un — r Un — ------ -------- <; A
^ 2 ~
§ 7. Énoncés et solutions des exercices du chapitre 1 69
Solution
Montrons d’abord le résultat élémentaire et très utile suivant, valable
pour tous a, b réels :
mm
in(o, 6) = ^ -f 6 —|a —6|j.
Mn = ^ { u n + Vn + \ U n - V n i) et rrin = ^ (u n + V n - \ U n - V n \ ) .
et
^ lim ^ 77Zn = ^ {¿-‘t i' - \ i - i'i) =
^ et £ = { c o s a -e ) ^
sm a sino:
2) Calculer Í et Í '.
S) En utilisant une relation trigonométrique convenable, aboutir à une
contradiction. En déduire que les suites (wn)n>o et (un)n>o sont diver
gentes.
Solution
1) De la relation sin ( n + 1 ) a = sin o cos (no)+cos a sin (na), on déduit
que Un+i = sin a u„ + cosa n„, et comme sin a ^ 0 , il vient
COSOLUfi
'^n —
sin a
§ 7. Énoncés et solutions des exercices du chapitre 1 71
¿ - 1 ) £/
sm a
En d ’autres termes, si l’une des suites (u„)„>o ou (un)„>o converge, alors
l’autre aussi converge.
2 ) Des relations (*) et (**), on déduit que
( l - c o s a )2 ^
■C — ^ r\ -C •
sin a
d ’où i sin^O!-|-(l—cosa)^^ = 0 , c’est-à-dire ( 1 —cosa)^ = 0 , et comme
a ^ kir {k E Z), on déduit que ^ = 0, donc aussi £' = 0 d’après (*).
3) La relation de Pythagore donne u1 + v^ = l pour tout n > 0 . En
passant à la limite lorsque n tend vers l’infini, on obtient = 1,
ce qui contredit le fait que f = £' = 0 .
Les suites (un)n>o et ('yn)n>o sont donc divergentes.
sont adjacentes.
8) On note i la limite de {an)n>o-
a) En calculant le produit ünbn, donner une relation liant i à Oo^o-
b) Montrer que
1 {ü n -f-Y
^n+i ^ 2
Q/r\
et en déduire un résultat analogue pour a„+i +
c) Calculer {an —i) / {an + ¿) en fonction de n. En déduire un équivalent
de a„ —^ lorsque n tend vers l ’infini.
Solution
1) Pour tous a,b e on a {^/â — Vb)^ > 0, d’où o + 6 —2 Vâb > 0,
donc {a + b) > 2 \/ô 6, et finalement G < A.
En remplaçant dans l’inégalité G < A les nombres a et 6 par 1/a et
1 / 6, on déduit immédiatement que H < G.
2) La relation H < A appliquée au couple (ao,6o) donne b\ < ai. On
en déduit que 6i + 6i < ai + 6i, d’où b\ < (ai + b\ ) / 2 = ü2 .
De ü2 = {ai + bi)/2, on déduit que ü2 < ai implique bi < ü2 < ai, et
ce qui prouve que (a„)„>o est décroissante et que (6n)n>o est croissante.
Il reste à démontrer que la suite (a„ —6n)n>o tend vers 0 . Or
dn—i + £ do + £.
74 Chapitre 1. Suites réelles ou complexes
On a alors
2”-i\ 2 2"
dji £ —1 £'} ' Oq — i ^gp - f
dfi£ ( û n - i£ )'^ + op + £
On en tire
2" 2"
dQ - £ do — £
g^i £ — (^n 4” ■^) 2£
^ d Q -\-£ j n^+OO
Un “b \Un\
"^n+1 —
Solution
Observons d ’abord que si l’on pose Xn = et уп = ^m u n , alors
. Xji + i y fl + \Ufi\
^n+1 * Уп+1 — 2 ’
donc
_ "b |Uji| Уп
^n+1 2 Уп+1 —
Solution
Une récurrence immédiate permet de voir que Un > 0 pour tout n > 1.
Cela étant, on a pour tout n > 2 :
3 (Uji—i Un—2)
'^n ^n—1 —
Un "l" Un—1
ce qui montre que la quantité Un —Un_i garde un signe constant, celui
de Ui —uq .
- Si uo < 0 , on a : Ui —uq > 0 .
- Si Uo > 0 , on a
(4 - U q) (1 -I- U q)
Ui —Uo =
'^1 +
76 Chapitre 1. Suites réelles ou complexes
Solution
Puisque la fonction / : x (1 + x ^ )/2 est continue sur R, si la suite
(■Un)n>o admet une limite £, alors £ = {1 + ^ ) / 2 , donc {£ — 1 )^ = 0 .
D’où £ = 1 .
Par ailleurs, quel que soit Mo G M, on a
et
l + ul (1 - Wn)'
'^n+1 '^n — --- > 0.
2 " 2
La suite (m„)„> o est donc croissante.
- Si |mo| < 1, alors Ml < 1, et par une récurrence im m édiate on voit que
Wn < 1 pour to u t n > 1. D onc (m„)„> o est croissante et m ajorée, elle
est donc convergente, et de lim ite 1.
- Si |mo| > 1, alors
«i-kl = + - kl = ^(N-1)"
donc Ml > |mo|. On en déduit que m„ > |mo| > 1 pour tou t n G N*, et
{un)n>o ne peut converger vers 1. D onc (Mn)n>o diverge, et com m e elle
est croissante, alors lim Un = + 00 , d’après la remarque 3.5.
l —»+CXD
§ 7. Énoncés et solutions des exercices du chapitre 1 77
Solution
C’est une suite définie par une relation de la forme Un+i = f(un) où
/ est la fonction continue x La limite i de (un)n>o >si elle
existe, vérifie f{ i) = c’est-à-dire 16^^ —16^ -I- 3 = 0. Donc ^ = 1/4
ou bien l — 3/4.
La suite (un)n>o 6st manifestement à termes positifs, et elle est en outre
décroissante puisque, pour tout n > 0 , on a
Solution
1) Comme uq > 0, alors ui > 0. Par une récurrence immédiate, on
montre que Un > 0 pour tout n G N. On en déduit que, pour tout
n G N, on a e““" < 1, donc {un)n>o est décroissante. La suite (un)
est donc convergente, de limite ^ > 0. Par continuité de la fonction
X X e~ ® , on a ê = i e~^, d’où £ = 0.
+ O( < - “).
^n+l
Pour o: = 1 , on obtient lim = 1 , et d’après la moyenne de Cesàro
n—>+oo
(voir exercice 1 .8 ) on en déduit que
lim ^0 _ I
n — >+CX) 'f l
uo H------ 1- Vn-l _ 1 / 1 1
— X
n n vu“
/ N donc
1 1— = n + o{n),
------ ^ —1 = n + o(n),
Un Uo Un
et finalement
n-»+oo n
Chapitre 2
La théorie des séries numériques est l’étude des sommes comportant une
infinité dénombrable de nombres réels ou complexes. Plus précisément,
étant donné une suite numérique quel sens peut-on attribuer à
l’expression uq + -I- ... ? Le but de ce chapitre est l’étude détaillée
de ce problème. Après les définitions fondamentales et quelques résultats
préliminaires, nous examinons dans un premier temps les séries à termes
positifs, puis nous détaillons les principales règles de convergence dans le
cas général, en particulier le critère de Leibniz pour les séries alternées
et le critère d’Abel pour les séries semi-convergentes.
1 Généralités
Pour toute suite réelle ou complexe (u„)ngN, on se propose de donner un
sens à la somme uq -h . . Il est donc naturel de commencer par
former les sommes partielles :
n
Sn = Uo d- + . . . d- ^ Uk,
k=0
Vn € N , Sn = Uq + Ui + ...+ Un.
79
80 Chapitre 2. Séries réelles ou complexes
n= 0
1.3. Exem ple (Série géom étrique) C’est par définition la série de
terme général a” où a est un nombre réel ou complexe donné. D’après
la formule (1.4) du chapitre 1, on sait que si a 7^ 1, alors
Comme pour une suite, donner la nature d’une série, c’est dire si elle
est convergente ou divergente. La majeure partie de ce chapitre sera
consacrée au problème de trouver des conditions nécessaires ou suffisantes
pour qu’une série soit convergente.
1.5. R em arque Le reste Rn d’ordre n n’est défini que pour les séries
convergentes, et comme dans ce cas la suite [Sn) converge vers S, on en
déduit que la suite (i?„) converge vers 0. On a aussi
+00
Rn ~ y ^ U¡f¡
k=n+l
§ 1. Généralités 81
n +00 +00
de sorte que l’égalité traduisant Sn+Rn = S,
k=0 fc=n+l k=0
est pleinement justifiée.
53 53 ~ 5 v ^k 5 v '^k•
/5=0 /5=0 k=0 k=0
D’où la proposition. □
Avec ces deux lois et les propriétés établies pour les suites numériques,
on déduit aussitôt le résultat suivant.
82 Chapitre 2. Séries réelles ou complexes
1.13. E xem ple On sait, d’après l’exercice 1.27, que les suites (sin a n ) n > o
et (cos a n ) n > o divergent si a ^ ttZ. On en déduit que les séries Y sm (on)
et Y cos ( a n ) divergent grossièrement si a ^ ttZ.
1.14. D éfinition On appelle série télescopique associée à une suite
(o„), la série Y ^ n où Un = ü n - a„_i.
1.15. P ro p o sitio n Soit Y u n une série télescopique associée à une suite
(ûn)n>o- Alors la série Y ^ n et la suite (un) sont de même nature, et en
cas de convergence, on a
+ 0O
Vufc = lim Un - ao.
§ 1. Généralités 83
= lim ( l ------= 1 .
n^\ n { n + 1 ) n -> + o o V n -I- 1/
1.17. R em arque L’entier q > 1 étant fixé, on peut traiter de même
une série télescopique de terme général Un = —ün-
Le résultat qui suit est fondamental. Il permet d’établir la convergence
(ou la divergence) d’une série sans en connaître a priori la somme.
1.18. T héorèm e (C ritère de C auchy) Une série numérique
converge si et seulement si elle satisfait le critère de Cauchy :
n+p
V e > 0 , 3 N e N , V n € N , Vp G N*, n > N < e.
k=n-\-\
1.19. Exem ple (Série harm onique) C’est par définition la série de
terme général 1 /n avec n > 1 . On a
1 ^ 1 1 1
feS-i ^ ~ 2n ~ 2'
k=n-\-l k=n+l
Les suites extraites (S 2n) et (5 '2n+i) ayant la même limite (égale à 0),
la proposition 2.26 du chapitre 1 permet de conclure que la suite (Sn)
converge et que sa limite est 0. La série de terme général Un est donc
convergente et de somme égale à 0. Cependant, cette série n’est pas ab
solument convergente car
2n ^ 1
E = 2 E rk
k=l k=l
< Y^Vn, ( 2 . 1)
n=0 n=0
2.3. Exem ples 1) Pour tout n > 2, on a 0 < ^ < n{n-i)- Comme
la série de terme général — est convergente (voir exemple 1.16), la
règle de comparaison permet d’en déduire que la série de terme général
1 /n^ est convergente.
2) Pour tout n > l , o n a 0 < — < Comme la série harmonique
n y/n
est divergente (voir exemple 1.19), on en déduit que la série de terme
général l / \ / n est divergente.
2.4. R em arque Si la majoration u„ < n’est vérifiée qu’à partir d’un
certain rang no, la règle de comparaison reste valable car la convergence
des suites (S'n)n>no {Tn)n>no entraîne celle des suites {Sn)n>o et
(Tn)n>o- Cependant, l’inégalité (2 .1 ) peut être fausse. Ainsi, pour Un =
3“” si n > 0 , et Vn = 2 “” si n > 1 et uo = 0 , on a évidemment u„ < Vn
pour tout n > 1, et l’exemple 1.3 avec a = 1/3 et a = lf2 montre que
+CX> O +00
1.
n=0 ^ n=0
§ 2. Séries à termes positifs 87
n > no (1 - e) - S ^p ^ (1 + ^) IZ ^p>
p=n+l p=n+l p=n+l
ou encore
(1 SriQ
n>ni —e <
T,
et
Le résultat qui suit traite de séries qui serviront de référence pour appli
quer les règles de comparaison et d’équivalence.
(2.4)
TVa —1 (n + l ) O
L—1 '
§ 2. Séries à termes positifs 89
On a facilement
Uk < M Ufc,
fc=n+l fc=n+l
0 < Y < e Y
k=n+l k=n+l
§ 2. Séries à termes positifs 91
E “ fc = E Vk I lorsque n +0 0 .
k=n-\-l \ k=n+l /
La suite (Sn) des sommes partielles est donc bornée, et comme elle est
croissante (car la série est à termes positifs), elle est donc convergente.
Autrement dit, la série X) Un est convergente. □
2.15. T héorèm e Si f est une fonction positive, définie sur 1R+ et in
tégrable sur tout segment [0 , a] inclus dans M+, et si (xn) est une suite
de nombres réels positifs tendant vers +oo, alors la série de terme géné
ral Un = /* ”■'■V (t)d i et l ’intégrale impropre fQ°° f{ t)d t sont de même
nature.
1
E
^ —
r>ot (Inn)^ { a ,l5 )e W
n°‘
t i->
i“ (Ini)^
'^p '^p
ce qui donne le résultat grâce à la règle de comparaison. □
Alors,
1) si L < 1 , la série Un converge absolument,
2) si £ > 1 , la série diverge.
D ém o n stra tion : Elle est analogue à celle de la règle de Cauchy, en
remplaçant y|un| par ЦU n+l
n
Le corollaire suivant donne la version de la règle de D’Alembert qu’on
utilise le plus souvent dans la pratique.
3 . 6 . C orollaire (Règle de D ’A lem bert usuelle) Soit (u„) une suite
de nombres réels ou complexes. Supposons que lim = A existe.
n^+oo Un
Alors
1 ) si A < 1 , la série Y,Un converge absolument,
2) si A > 1 , la série J2un diverge.
n> N1 < 1.
an
n > N 2 =^ ^ ^2-
4 Séries semi-convergentes
4.1. D éfinition On dit qu’une série est sem i-convergente si elle est
convergente mais non absolument convergente.
4.2. Exem ple Nous verrons dans un instant que la série ^ (—l)" /n est
convergente , mais on sait déjà qu’elle n’est pas absolument convergente
puisque \un\ est la série harmonique.
À un signe près, une série alternée s’écrit donc Z)(—l)”On où (a„) est
une suite à termes positifs.
Pour de telles séries, on a le résultat remarquable suivant.
4.6. R em arque Si X)(—l)” a„ est une série alternée et que (a„) tend
vers 0 , Cela,ne suffit pas à assurer la convergence de la série. Considérons
en effet la série alternée
1
^ ( - l ) ” a„ avec a„ =
^/n + (-!)"■
des nombres réels, et soient 61 , 62,^ 3, • • • ,bn des nombres complexes tels
que, pour tout p = 1 , 2 , ... ,n, on ait
Alors
|tti bi + (Ï2 ^2 + • • • A ttn bn\ ^ M ai.
Donc
D’où le lemme. □
K l = — ^ •
p=n+l
l ^ n + l “I" Un-\-2 "I" ■ ■ ' "h Ufn\ — |O n + l bn+1 "I" ' ■ • d" a m & n il — ^ an+l ^ S.
D’où le théorème. □
4.10. C orollaire Soit (on) une suite à termes strictement positifs, dé
croissante et tendant vers 0. Alors, pour tout 6 7^ 2 kTT, les séries
Un COS (n 9) et a„ sin (n 6 )
sont convergentes.
+00
2 dn-\-i ^ 2 û^n+i
Ün COS ( n 9)
p=n+l - |1 - г | - sin(0/ 2 )|
+00
2 On+l ^ 2 Qn+l
On sin {n 9) <
p=n+l 11-^ 1 |sin( 0/ 2 )|'
D’où le corollaire. □
§ 5. Produit de Cauchy de deux séries 101
( - 1 )” et .. =
v„. ( - 1 )”
y /n + 1 In (n + 2 )
Ces deux séries vérifient les hypothèses du critère de Leibniz, donc elles
convergent. Leur série produit a pour terme général :
1 1
w,'n = ( - 1 )" E
^ V k + l l n { n - k + 2 )'
Donc
mr, = E >
V k T Î ln ( n - f c + 2 ) “E Vn+ 1 ln(n + 2 )
D ém onstration Posons
Sn = Un ^ où Wk = Y '^iVk-i-
/c=0 /c=0 k=0 2=0
Pour fixer les idées, supposons que X) converge absolument, et notons
A la somme de la série |n„|. La suite {Sn) est convergente, donc est
bornée d’après la proposition 2.10 du chapitre 1 . Posons M = sup [¿'„l.
n >0
D’après l’inégalité triangulaire, on a |5„ - 6 U| < 2M pour tous m ,n
dans N. Donnons-nous e > 0. Il existe un entier N (dépendant de e)
tel que l’on ait
+00 ^
^ l^pl ^ (reste d’une série convergente).
p=N
^ |ui "b U2 “b • ■■"b Un\ I'l’nl "b 11^2 "b • • • "b tifil "b • • • "b |utj| Ivil
< 2M -b l'nn-il + ••• + |niv+i|j
Ainsi, la suite {SnTn - Un) tend vers 0, donc (Un) tend vers ST , ce qui
prouve que la série E converge et a pour somme ST.
Maintenant supposons que I] |«n| converge elle aussi, et notons B sa
somme. Alors, pour tout n G N, on a
n
Y hfel = + \U o V l + U iV o \ -b ••• -b \u o V n -b ••• -b UnVo\
k=0
^ |w o| |î^o| + l^ o l l'î^ll + l'î^ol + ••• + |Wo| |n n | + ••• + \U n \ |Uo|
OU
z^ z'^
w.'n ^ Y “p^9 = 13 TT
p+q=n
1 (P + g)! ,p
p-\-q=n y- n\
Donc
+00
D’où le théorème. □
Soit (nfc)fe>o une suite d’entiers naturels strictement croissante telle que
no = 0 . À toute série on associe la série de terme général
Wfc Up.
P=nk
Tk — I'd + + • • • + Vfc — Uq -h -h • • • + — S,
elle reste convergente, mais sa somme est divisée par deux car elle vaut
1_ 1 1_ 1 1 1
P 4-
2 ~ 4 ’^ 6 “ 8 ‘^ 2 (2 n -b 1 ) 2 (2 n 4- 2 )
e ” e
l'S' — ^nl < - , et que m > n > N implique ^ |ufc| < - .
2 k=m ^
6.9. R em arque La réciproque du théorème 6.8 est vraie. Une série nu
mérique est donc absolument convergente si et seulement si elle est com
mutativement convergente (voir [1 ] p.282).
§ 7. Calcul approché de la somme d’une série 107
= |i4 | =
k=n+l
f (zl> , 1 1 1 1879
= 1 - - + ------ - + T =
n+ 1 “ 2 ' 8 ' 9 2520
Considérons
ç, _ . 1 1 1 8923
~ 22 33 44 “ 6912’
On a
1 +00 1
S 4 < S = S 4 + R 4 où R 4 = - + y ±.
5®
Or
V J_ V Jl _ 1
n" ^ 6" 5 X 65’
de sorte que
R4 < ^ + < 0,00035.
55 5 X 65
+00
Donc S4 est une valeur approchée par défaut de ^ ^ à moins de
n=l ^
35.10“^ près.
lie.,1 < K + il ^l - a 2
1 -a
K l-
+00 ^
7.3. E xem ple Calcul approché de e
n=0
'^n+1 1 1
< — pour tout n > 1 1 .
XLr\ n+ 1 11
D’où
+00
1 1 +00 1 •
J ii^ 11! S 11‘ 10! 10'
§ 7. Calcul approché de la somme d’une série 109
1 9864101
= 2,7182818.
^
n=0 n! 3628800
C’est une valeur approchée de e à moins de 3.10 ® près par défaut.
• Séries com parables à des intégrales im propres :
Si la convergence d’une série relève du théorème 2.13, on a établi, lors de
la démonstration de ce résultat, l’encadrement :
/*71+1
/( n + 1 ) < / f{ t)d t < /(n ).
Jn
Solution
- Étude de la série
Pour tout n G N*, on a
Q^ l - s i n n ^ l + |sinn, ^
<
1 + n y/ñ 1 + n y/ñ 1 + n y/ñ n y/ñ r?!'^
- 1 1 ^ )
— r~ > ^ > 0, ^--------
yjn yjn
donc
37V G N*, Vn>7V, < 1,
OU encore
37V G N*, Vn>7V, 0 <
Les séries sont à termes positifs et 1 /n^ est le terme général d’une série
de Riemann convergente, donc est convergente d’après la règle
d ’équivalence.
Solution
- Étude de la série Y, Ur,
Pour tout n > 1, on a
sm n''
+ sin n® = (1 +
n^-|-sinn^ ~ donc Un ~
n—>+oo n—>+oo
Donc
e + ^/n \/n _ 1
0 <
+ 1 n -» + o o n ^/2
Solution
- Étude de la série E«n-
Pour tout X G R+, on a sinx < x, donc
/■ îr/n [ 2 0/9 n/n 2 / 7T\
Vne№ , 0 < < / y/x dx = - X '
Jo L3 3 \ ni ) ■
cos(n^Tr) (—1 )”
U, Vn = ^3/4 _|_ ÇQg n , Wn = sin (2TT
n Inn
Solution
- Étude de la série 53 Un-
L’entier a même parité que n, donc
1
Vn > 2 , Un = ( - 1 )" d'où \U n \ =
n Inn n Inn
La suite (|n„|)n >2 tend vers 0 et elle est manifestement décroissante.
D’après le critère de Leibniz, la série ^ n„ est convergente.
- Étude de la série Eun-
Pour tout n e N*, posons : On = Vn — ( - i r . On a
n3/4
cosn
an = ( - 1 )"+^
(nV4 + cosn)n^/'*’
d’où
cosn 1
a„, = <
(n ^ /4 + C O S n )n ^ /4 ~ (n ^ /^ — 1) n ^ /^ ’
De plus
1 1
(n^/4 — 1 ) n^/^ n—*+oo 77,3 / 2 ’
m = sin ( 2 TT + ( - 1 )")
= sin (2 7 r n ( l + )
= sin
2 n?
= sin 27rn + 7T ( - 1) "
= sin
= 7T ------------ +
n o{h)-
Or, (—l)”/n est une série alternée convergente car la suite ( 1 /n) est
décroissante et tend vers 0. D’autre part, en posant a„ = o(l/n^), on a
lim a„ = 0 , et la règle n“ (corollaire 2 .8 ) permet de conclure
n—>+oo
que la série Y converge. La série Y Wn, somme de deux séries conver
gentes, est donc elle-même convergente.
Solution
- Étude de la série
Pour tout n suffisamment grand, on a
n+ 1 n -I-1 1
+S 1 + à n
§ 8. Énoncés et solutions des exercices du chapitre 2 115
d ’où
. /n + l\ 1 , /1 \
arcsin —r— - = — + O —r ,
Vn2 + 3 / n W J '
et par conséquent
(-If
Un = +
Or Z)(—l)”/w est une série alternée convergente car la suite (1 /n) est
décroissante et tend vers 0. D’autre part, en posant o„ = o(l/n^), on a
convergence de la série d’après le théorème 2 .1 1 .
- Étude de la série
Pour tout entier n suffisamment grand, on a
( - 1 )" \ ( - 1 )’^ 1
+ bn avec bn ~
n—>+oo
n °‘ J n" " n-*+oo 2 n^°‘
Puisque a > 0, la série (—l)" /n “ est convergente car c’est une série
alternée et que la suite de terme général 1 /n “ est décroissante et tend
vers 0. D’autre part, la série X) bn est à termes négatifs (donc de signe
constant) et son terme général est équivalent au terme général de la
série de Riemann —S l / n ^ “, et cette dernière converge si et seulement
si 2 a; > 1. La règle d’équivalence permet d’en déduire que la série J2K
converge si et seulement si o; > 1 / 2 .
On conclut que la série converge si et seulement si a > 1 / 2 .
Solution
- Étude de la série X) w„.
La fonction t 1-^ 1/t est décroissante sur R*. Soit G N*. Pour tout
i G [fc. A; + 1], on a | < | , d’où
.k+idt ^ fk+i 1 „ , 1 1
Jk t - Jk ~ ~ k-
En sommant pour k allant de 1 à n, on obtient
^ rk+l (jf 1
k=l T^ k=l ^
116 Chapitre 2. Séries réelles ou complexes
/•”+1 dt A l
Ji t ~ hi
c’est-à-dire
In (n -I-1) < 1 -f ^ -I- • • • -I-
2 n
Par ailleurs, on a
\n{n + 1 )
Un ^ ] X 1 > ‘
Inn n —1 n —1
Comme la série de terme général l/{ n — 1 ) est divergente, la règle de
comparaison pour les séries à termes positifs permet de conclure que la
série Un est divergente.
- Étude de la série
La fonction
^ TT sin^x
/ 0, - X
nj 1 -I- X
est continue. D’après la formule de la moyenne (voir [7] p. 60), il existe
c G [0,7r/n] tel que
TT sin c
Vn = -
n \-\-c
Or,
Il en résulte que
n ^ ^ 1
0 < Un < —r X < - ,
1 -h c ’
où \/n ^ est le terme général d’une série de Riemann convergente. La
règle de comparaison pour les séries à termes positifs permet de conclure
que la série X) est convergente.
§ 8. Énoncés et solutions des exercices du chapitre 2____________ H7
Vn > iV , ^ <
'^n '^n
Montrer que si converge, alors ^ converge.
2 ) On suppose qu’il existe a G R tel que
Montrer que
a) si O! > 1 , alors converge,
b) si a < \ , alors Y^Un diverge.
Solution
1) Soit n G N tel que n > iV + 1. On a
Un Vn Ufi—l V n -\ U n +1 Un +1
< < <
U fi—i Un—i Un,—2 V n -2 Un Vn '
Un
d’où, par multiplication : < — Vn-Comme u n / vn est une constante
Un
(strictement positive) et que la série Y u n est convergente, on conclut
grâce à la règle de comparaison pour les séries à termes positifs.
2 ) Observons d’abord que si a < 0, alors pour tout n assez grand, le
quotient est supérieur à 1 . La suite {un) est donc croissante
et à termes strictement positifs à partir d’un certain rang, donc la série
YiUn diverge (car sa somme partielle Sn tend vers +oo).
On suppose maintenant a > 0 .
Pour /3 G R, et pour tout n G N*, notons : = 1/n^. On a
Donc
^n+1
Vtri
118 Chapitre 2. Séries réelles ou complexes
V n+l U n+ l
Si a ^ P, on en déduit que pour n assez grand, est du
Vn
signe de a — P.
a) Si o: > 1, on peut choisir P tel que a > P > 1. Dans ce cas,
est une série de Riemann convergente, et l’inégalité (valable
pour n assez grand) entraîne que X) ^ converge.
b) Si O! < 1 , on peut choisir P tel que a < P < 1. Dans ce cas,
est une série de Riemann divergente, et l’inégalité (valable
pour n assez grand) entraîne que X) '^n diverge.
Solution
1) Puisque X Un converge, la suite (u„) tend vers 0. Donc, il existe un
iV G N tel que Un < 1 pour tout n > N. Mais a étant supérieur ou
égal à 1 , on a alors 0 < u“ < pour tout n > AT. La règle de
comparaison pour les séries à termes positifs permet de conclure que la
série Y, Un converge.
2) La série X Un est divergente, donc ou bien la suite (un) ne tend pas
vers 0 , ou bien (un) tend vers 0 .
- Si {un) ne tend pas vers 0 , alors (u“) ne tend pas vers 0 (car o; > 0 )
et la série X uñ diverge grossièrement.
- Si (un) tend vers 0, il existe N £ N tel que Un <1. pour tout n > N.
Comme a est inférieur ou égal à 1 , il en résulte que < u“ pour tout
n > N.L& règle de comparaison pour les séries à termes positfs permet
de conclure que la série X divergente.
Solution
- Étude de la série X)^n-
• Si 6 < 1 , alors 2 ^ + 6” ~ 2 ' ^ lorsque n tend vers l’infini, et par
conséquent Un'^ oP'- On en déduit que la série Un est de même nature
que la série géométrique Y^àP. Donc converge si a < 1, et diverge
si a > 1 .
• Si 6 > 1 , alors 2 ^ + 6” ~ 6", et alors
V/n
n-^+oo (D”2 ^ .
Or si Wn désigne le terme de droite, on a
/w.
b ' n—»+00
et par suite, en vertu de la règle de Cauchy :
• si a < 6, la série E Wn converge, donc aussi la série E «n d’après la
règle d ’équivalence,
• si a > 6, la série Ei^n diverge, donc aussi la série E^n-
Enfin, si a = 6, la suite (u„) tend vers +oo, et dans ce cas aussi la série
Ewn diverge.
- Étude de Ei^n-
Notons A„ = a’^ + ( I n n ) ^ et = 6” + (-y/n)inn
a”
In = "too-V S ln(lnn) „ ¡n a pour a ^ l ,
d’où
De même.
Solution
La forme même du terme général suggère d’utiliser la règle de Cauchy.
Observons d’abord que la condition a > b entraîne que > 0 pour
tout n > 0. Ceci étant, on a pour n assez grand,
= (n^ + an + 2 )^/^ — (n^ + 6n+l ) ^/ ^
/ a / b
= n 1 + - + — - n l + - + —
n n-‘ n
a —b 4 - a ^ + 6^
+ ----- 8n
^ + , n^ .
8. Énoncés et solutions des exercices du chapitre 2 121
d’où
__ a —b
liin ^yun = — X— •
n—
>+oo Z
On en déduit que
• Si > 1, la série diverge,
• Si ^ < 1 , la série ^U n converge,
• Si ^ = 1 , alors
— 2 - (a + 6)
^ = 1 + ------- ;;-------- - + O
An \n ,
donc
- pour a + 6 < 2 , > 1 pour n assez grand, donc > 1 et la série
Un diverge grossièrement,
- pour O+ 6 > 2, on ne peut conclure sous cette forme. En revanche, on
a, pour q; > 0 :
In (n“ Un) = a In n + n In ^ 1 + ^ ^
Solution
- Convergence et somme de la série Yun-
Pour tout n > 3 , on a > 0, et de plus
2n —1 ■
— ^
—4 n n-*+oo
La règle d’équivalence pour les séries à termes positifs permet de conclure
que la série Y u n converge puisque 1 /n^ est le terme général d’une série
122 Chapitre 2. Séries réelles ou complexes
de Riemann convergente.
Calcul de la somme.
On a —4n = n{'n? — A) = n (n — 2 ) (n + 2 ), et la décomposition en
éléments simples de la fraction rationnelle définissant donne
_ 3/8 1/4 -5 /8
n —2 ^ n "*” n + 2
Dans la sommation jusqu’au rang AT, la plupart des termes se détruisent,
il reste
^ 3 1 3 1 /3 1\ 1 /3 1\ 1
8 4 /3
/1 5\ 1 /1 55'\ 1 5 1 5 1
+ 4 -8 4 s) N 8 N +1 8 N + 2’
d’où
+ 00
^ 8Q
T ,U n^ ^ lim y ,U n = ^ .
N->+00 Qfi
n=3 n=3
- Convergence et somme de la série X)
On a
24
Vn =
(2 n —1 ) (2 n + 1 ) (2 n + 5 ) n-*+oo ’
et comme 1/n^ est le terme général d’une série de Riemann convergente,
la règle d’équivalence pour les séries à termes positifs permet d’en déduire
la convergence de la série ]C^n-
Calcul de la somme.
On a
-3 1
+ +
2 n —1 2n + 1 2n + 5
Dans la sommation jusqu’au rang N , la plupart des termes se détruisent,
il reste
N .
1 3 1 1
= 2 - lx -
n=l ^ ^5 2/V + l 2iV + 3 2iV + 5 ’
d’où
+00 N c\c\
Y , Vn = lira £ =
n=l N — >+CXD
n=l 15'
§ 8. Énoncés et solutions des exercices du chapitre 2 123
Solution
- Étude de la série J2 un-
Pour tout entier n suffisamment grand, on a
Un = (1 + a + 6) Inn + O In ^1 + + 6 In ^1 + —^
, ,, , û “I" 26 / 1 \
= (l + a + 6) Inn + - ^ +
¿ U n = - l n 2 - In(AT-l-l) -h ln(iV-h2) = - l n 2 -h
n=l \iV d - l/
et par suite
+00
/ /N + 2\ \
E + ta ( ^ ) ) = - ln 2
= V5 ( l + a ( l + i ) + i.(l + ?))
/1 1\ r~ CL 2b
= (1 + a + 6) \/Û + —7=r- +
2^ ' ^
Il y a donc convergence de la série Vn si et seulement si l + a + 6 = 0
et a + 26 = 0 , c’est-à-dire a = —2 et 6 = 1 . Avec ces valeurs, on a
N
1
E = -V I - V n T T + V N + 2 = -1 +
n=l Vn T Ï + ^/ÎV + 2 ’
124 Chapitre 2. Séries réelles ou complexes
d ’où
+CX)
n=l
lim
N-^+oo ( -
1 +
V ^F+I + V N + 2 )=
Exercice 2.14 Déterminer tous les polynômes P tels que
Un = + 3n2 - ^P {n )
Solution
Si la série ^ converge, alors (w„) tend vers 0. Comme
Vn^ + 3n2 ~ n,
n—>+oo
et
X 1/3
où A est une constante réelle qu’il n’est pas nécessaire d’expliciter ici.
Donc
O 1 /3 b a^\ A / 1A
“ “ 3 s U “ 3 + 9‘J "
Les conditions
a 3 b a? „
-3=0 et
4 “ 3 + '9 “ “
§ 8. Énoncés et solutions des exercices du chapitre 2 125
P{x) = ^ a; + c où c G R.
Un = dx (n > 1 ).
Jq n
Solution
Posons
/•tt/2
In=
sin” X dx.
Jo
En intégrant par parties, on obtient, pour n > 2 :
r-K/2
In = / sin x d x — J sin” X sin a: dx
/o
|V 2 , , W2
— [ —cosx sin”“^a:]
lo
d’où
/■’r/2
/ sin X dx = (n —1 ) ^1 sin”- 2 a; ( 1 -sin^a;
J0 0
^7t/2
= ( n - 1 ) 1' sin”“^ X dx — [n — 1 ) sin”
Jo
Il en résulte que, pour tout entier n > 2 ;
(*) n in = ( n - l ) / „ _ 2 .
Comme I q = tt/ 2 , et Ii = 1 , on en déduit par itérations de (*) :
TT 1 • 3 • • • (2p - 1 ) 2 • 4 • • • 2p
hp — r, A r,^ 6t i2 p + l —
2 2 • 4• • • 2p 3 - 5 - ; - ( 2 p + l) '
On a de plus, pour tout x E [0, 7t/ 2],
Or
7T 1
n-^+oo n3/2'
Solution
- Étude de la série Y,Un-
Pour tout n € N, on a
et
(n impair et X G ]n7r, (n + 1)7t[^ sinx < 0.
Il en résulte que la série de terme général Un est alternée.
D’autre part, on a
p(n+l) 7T / I l\
|Wn+l| - |Un| = / ---;---------- |sinx| dx < 0 .
Jnn \ X + 7T xJ ' '
§ 8. Énoncés et solutions des exercices du chapitre 2 127
montrent que
Vn G N*,
0 < \un\ < - ,
n
et le théorème des gendarmes permet d’en déduire que la suite (|u„|)„>i
converge vers 0 .
Le critère de Leibniz (théorème 4.4) permet de conclure que la série
est convergente.
- Étude de la série
Il s’agit manifestement d’une série à termes positifs, et on a pour tout
n > 0:
f (n+l)7T gin^ X , . 1
Vn < /, -— — — dx , donc Vn > ;t7^— TT-
Jnnir (n + 1 ) TT 2 (n + 1 )
Solution
- Étude de la série Yun-
On a
Va: G M, \ / l + > 1 d'où < 1.
y/l +
Il en résulte, pour tout n G N*,
dx
Jo - Jo
128 Chapitre 2. Séries réelles ou complexes
Or,
/> l/n - l/n 2 1
/ J x dx =
Jo 0 3 n3/2’
d’où
Vn G N* , 0 < ^ ^
3 n3/2'
Comme l/n3/2 est le terme général d’une série de Riemann conver
gente, la règle de comparaison pour les séries à termes positifs permet de
conclure que la série Yj est convergente.
- Étude de la série Y ^n-
Pour tout X G R+, on a
X > 2b bx“
^ > 0 x^ — bx^ >
T Zi
Il en résulte que, pour tout entier n > 26, on a
/*+00 dx f+°° 2 dx
dx
Jn X 3 —6a;2 - Jn
d ’où
1 1 +°°
VnGN*, 0 < Un <
n2 '
Comme 1 /n^ est le terme général d’une série de Riemann convergente,
la règle de comparaison pour les séries à termes positifs (à partir d’un
certain rang) permet de conclure que la série '^n est convergente.
Solution
1) Par positivité de l’intégrale (voir [7] p.20), on a Un > 0 pour tout
n > 0.
Le changement de variable x mr + x donne
rTT dx
'^n ~ I 7=
yjl + (nvr + sina;
Sur ]0, 7t[ la fonction x 1/\/® est définie et continue donc intégrable
sur tout segment inclus dans ]0 , 7t[. Au voisinage de 0 on a sina; ~ x,
donc Vsina: ~ De même, on a -\Zsina; ~ ^/'ïï — x lorsque x Ti~.
On en déduit que l’intégrale impropre / — converge. Il en résulte
70 Sin X
que
^ 1 dx
Vn e N*, Un <
(n7r)3/2 Jo ^/sm x
Comme est le terme général d’une série de Riemann convergente,
on en conclut que la série Un est convergente.
2 ) La fonction
/ : X
a/ T T x^ sm x\
est à valeurs positives et elle est continue (donc intégrable) sur tout seg-
r+OO
ment de R+. D’après le théorème 2.15, l’intégrale impropre / f{x) dx
Jo
r {n + l) n
est de même nature que la série de terme général / f{x) dx. Elle
Jnn
est donc convergente.
'V n + ( - l ) " \
Un = In ae
\/n + a
130 Chapitre 2. Séries réelles ou complexes
Solution
Pour tout n G N*, posons
Un = 1 + (-1 )”
■ ■■;= - et
X
Wn =
1
,■ -----
v/s y /rn
et
(1 + £i(n)) et (1 + e2 {n))
f-D ”
et (1 + £2 {n))
n —>+00 377 /^/^ 4n^ n —>+00
_ n \ 271+1
Exercice 2 .2 0 1 ) Pour n e N*, résoudre dans C : ( - — = 1.
\z + i j
fcTT I l,
n (2 n —1 )
2) En déduire que : Vn € N* , ^ cotan^
k=\ 2n + 1
7T
8) Montrer que : Vu G 0 cotan^u < — < 1 + cotan^u.
.
+00
4) En conclure que : ^ — = —
n=l
Solution
1) Pour tout k e { 0 , . . . , 2n}, posons
^ et = e<«..
Pour tout 2: G c \ on a
'z —
.2; + i j = 1 3 k e { 0 , . . . , 2 n}, ^ = cok
z+t
3 A: G {1, . . . , 2 n }, Z = i
De plus,
^ _ c o s { 6k / 2 ) _ 6k kn
—cotan
2 2 n “h 1
{ - c o t a n A: G {1, . . . , 2 n } | .
132 Chapitre 2. Séries réelles ou complexes
d ’où
2n (2n —1)
I : cotant = 0-1 - 2 o-2 =
fc=i 2n - | - 1
puis, comme pour tout k € { n + 1 , . . . , 2 n},
kn (2 n + 1 — k) TT
cotan = —cotan
2n + l 2iTi + 1
il vient
kxr 2n kn n (2 n —1 )
cotan^ ------ - = - cotan^
ti 2n+l 2 ^ 2iTi -f- 1
1
0 < n < tan U => cotar
et
1 1
0 < s in t/< t/ => 1 + cotan^ U = ^—- 2- >
sin « V?
k'K
— cotan < 1.
kir J 2 n -\-l
^ ( 2 n + l ) 2 - 1 n ( 2 n - l ) ^
0 < ------^—
7T^ 2^ P --------- 5
k=l
donc
7 T ^ n ( 2 n — 1) ^ 1 ^ 2 7 T ^ n ( n + l)
3 (2 n + 1)2 ^ ^ 3 ( 2 n + l)2 ■
Comme
7 r ^ n ( 2 n — 1) 27T^n^ 2 7 T ^ n ( n + l) 27T^n^
- et -
3 (2n + 1)2 n-»+oo 12 n? 3 (2n + 1)2 n-»+oo 12n2 ’
S =T-
Exercice 2 . 2 1 On considère les séries de termes généraux :
2 si n = 0 , - 1 si n = 0
/Í —1
'^n — = 1 1 si n > 1
2" si n > 1
Solution
1 ) On a
W q = u oV o = —2, = ui uo + uo = —2 + 2 = 0,
Solution
1) Pour tout n € N*, posons Un = (—l)"/-v/n, et notons Wn le terme
général de la série produit de Z) par elle-même. On a
n ( _i\/c ( _1 \n + l—A; n -I
Wn+^ = Y ' _____= ( - 1 )”+! V : ■ - .
k=i Vk V n + 1 —A: (n + 1 —A:)
Or,
(n + 1 )^
VA: € { 1 , ... ,n}, A:(n+ 1 —A:) <
(*)
la proposition 1 .10 .
2 ) Pour tout n 6 N*, posons Vn = (—l)”/n, et notons Wn le terme
général de la série produit de J2 par elle-même. On a
” (-!)'= ( - 1 )”+!-'= , A 1
^ n+ l-k ^ k {n +l-k )
(-1)"+^ ” /1 1 \ 22 i(--l i) r”+i A 1
n -t- 1 É Î U n -I- 1 - A: J n+1 ¿ i fc■
fc=i
Pour tout n G N*, posons
Oin -- - V - > 0.
n+ 1 ¿1 ^
donc
,. ,. 2 Inn
lim an = lim ------- = 0 .
n -> + o o n -> + C X ) n + 1
2 2 \ A 1 1
-1-2 Tl l) S k=l A: (n -1- 1 ) (n -b 2 )
n ^
2 1
(n -b 1 ) (n + 2) E Î A: + (n -b 1) (n + 2 ) ’
136 Chapitre 2. Séries réelles ou complexes
d’où
-2 Inn
Oin+I - Oin ~ 7— —PTT— - r r < 0.
n-»+oo { n + 1 ) (n + 2 )
1 _ 1 1 _ 1 _ 1 1 1
+ +
“ 2 “ 4 " ^ 3 “ 6 “ 8' ^ 2n + 1 2 (2 n + 1 ) 2 (2 n + 2 )
Solution
1 ) La série est alternée et la suite (|u„|) est décroissante et tend
vers 0. Le critère de Leibniz permet de conclure que la série X) converge.
En revanche, la série \un\ n’est autre que la série harmonique, elle est
donc divergente.
La série Un est donc semi-convergente.
2 ) La fonction / : [0 , 1 ] ^ R, x In (1 + a;) est de classe C°° sur [0,1 ],
et une récurrence facile montre que, pour tout n G N, on a
5 ; ^ —L = In 2 .
n=l n
Solution
On a
(V 2 )" (v/2 )"
Un = ----------------- r\j --------- ,
+ 1 ) a" n-»+oo
De plus
'^n+l V2
lim
n—>+oo Un a
- Pour a > \ / 2 , la règle de D’Alembert et la règle d’équivalence assurent
que la série Un est absolument convergente, donc convergente.
- Pour a < y/2, la suite (|u„|) ne tend pas vers 0, donc (u„) non plus.
La série X) Un est alors grossièrement divergente.
- Pour a = y/2 , on a, grâce à la formule de De Moivre :
On dit alors que / est la lim ite sim ple sur X de la suite d’applications
(/n)) et on note parfois :
, c.s. n
fn — — /•
n—>+oo
1.2. R em arque II est clair que la fonction limite / est unique puisque,
pour tout Æ€ A, la suite numérique {fn{x)) a une limite unique.
139
140 Chapitre 3. Suites de fonctions
1.3. E xem ple La suite des fonctions définies sur [0,1 ] par fn(x) = x''
converge simplement vers la fonction / définie par
f ( x) = ( “
^^ ^ I 1 SI 2; = 1 .
On observe sur cet exemple que toutes les fonctions fn sont de classe
C°° sur [0,1 ] alors que / n’est même pas continue !
Dans la définition ci-dessus, l’entier N dépend, en général, de e et de x.
Cela nous amènera parfois à noter AT(e, x) au lieu de N.
En exigeant que N soit indépendant de x, on obtient un mode de conver
gence plus restrictif, appelé convergence uniforme.
1.4. Définition On dit que la suite (/„) converge uniformément vers
/ sur X si,
V s > 0 , 3ÍVGN, V n e N , n > i V (VrreX, ||/„(a;) - /(a:)|| < e).
On dit alors que / est la lim ite uniforme sur X de la suite d’applica
tions (fn)- On note parfois :
, c.u. f
fn — —^
n-^+oo /•
^”(s) = rrWi ^ °
L’assertion 2) de la proposition précédente permet de conclure que la
suite (/n) ne converge pas uniformément vers / sur R.
Vx e a:. ||/( x)|| < ||/(x) - /„(x )|| + ||/„(x )|| < 1 + ||/л,||„.
ll/n 9n /^lloo ^ ||/n“ /||oo ||^n~5'||oo + II5 II00 ||/n“ /||oo + ll/lloo ||^'"^n||oo'
Donc Wfn9n — fgWoo tend vers zéro lorsque n tend vers l’infini. □
§ 2. Convergence uniforme et continuité 145
Уп(^) ~ —1 )
n
alors (/„) converge unformément vers la fonction nulle, la suite (^n) qui
est une suite constante converge uniformément sur E vers la fonction
g : X 1-^ Ж, mais la suite (/„ = (/„ g) ne converge pas uniformément
sur E vers la fonction nulle puisque
X
sup \fn{x)gn{x)\ = sup - = + 00 .
хеш хбК ^
1 . 2 0 . T héorèm e L ’espace vectoriel Ъ{ Х, Е) muni de la norme || •Iloo
est complet.
D ém onstration : Il suffit d’observer qu’une suite de fonctions de
Ъ{Х, E) est uniformément de Cauchy si et seulement si elle est de Cauchy
pour la norme uniforme || • ||oo- □
||/(a;) - /(a )|| < ||/(a;) - fN{x)\\ + \\fN{x) - /Af(o)|| + ||/jv(o) - /(a )
^ e e e
^ —“1“ —
- 3 3 3
Donc / est continue au point a. □
2.3. E xem ple La suite (/„) donnée sur R par fn{x) = e“"® converge
simplement sur R+ vers la fonction / définie par f (x) = 0 pour a; > 0
et /(0 ) = 1. Les fonctions /„ sont continues sur R+, et leur limite ne
l’est pas. La convergence de (/„) vers / n’est donc pas uniforme sur M+.
2.5. T héorèm e (de la double lim ite) Soit X une partie non vide
d’un espace vectoriel normé de dimension finie F, soit E un espace vec
toriel normé, soit (/„) une suite d ’applications de X dans E, convergeant
uniformément sur X vers une application f , et soit a un point de X tel
que, pour chaque n G N, /a limite bn de {fn{x)) lorsque x tend vers
2. Convergence uniforme et continuité 147
Soient p,q Ç.N tels que p > N et g > N. D’après l’inégalité triangu
laire, on a
1 \V 2
U x ) = (x^ + .
/n K ) si X = X q,
et
f{x) - f{xo)
si X ^ X q
(p{x) = X — Xq
lim f^ {x o ) si x = xq.
n—>+oo
Les fonctions (fn ainsi définies sont continues au point xq et convergent
simplement vers (p sur I.
Pour prouver que la fonction / admet p {xq) pour dérivée au point xq, il
suffit de prouver que la fonction limite p , elle aussi, est continue en X q .
Cela résultera immédiatement du théorème 2.1 lorsqu’on aura prouvé que
la suite {(pn) converge uniformément vers <p sur I, et le résultat annoncé
en découlera.
Montrons donc la convergence uniforme de (v?„) sur I.
Par hypothèse, la suite (/^) est uniformément convergente sur I, donc
uniformément de Cauchy. Pour chaque e > 0, il existe donc un entier N
tel que les inégalités n > N et p > N impliquent
Va: G /, ||/n(a:)-/p(a:)|| < e.
En appliquant à fn — fp la formule des accroissements finis, on obtient
pour tout X € I :
\\fn{x) - fp(x) - {fn{xo) - /p(a:o))|| < s \ x - xo|, (3.3)
ou encore, après division par |x —Xq| (en supposant x xq ) :
||/n(a;o)-/p(a;o)|| < £•
et
[ (en -h 9n(x))dx = e n ( b - a ) -h
Ja ^ '
f 9n{x)dx
Ja
< e „ (6 - a ) -I- - .
^
152 Chapitre 3. Suites de fonctions
et
J {f n{x)~ f i x ) ) d x < 2 k { b -P ) < -.
D’où le théorème. □
4.3. Exem ple Soit (/„) la suite définie sur [0, tt/ 2] par /„(æ) = sin” a;.
Cette suite converge uniformément vers la fonction nulle sur tout inter
valle [0, a] quel que soit 0 < a < 7t/ 2 car sur un tel intervalle on a
|sin” x| < sin” a avec 0 < a < 1. D’autre part, les fonctions /„ sont
bornées par 1. On a donc, grâce au théorème précédent.
fTT/2
lim sin” X dx — 0 .
l—>+oo i '■
Alors
rb
• pour tout n G N, / \fn{x)\dx converge,
Ja
rb
• / |/(a;)| dre converge,
Ja
rb nb
• lim / fn{x)dx = / f{x)dx.
n—>4-00Jd Jd
5.3. E xem ple Pour tout entier n > 2, considérons
X "
fn ■ [0 ) + Co[' X
I
n^+oo
lim / dx = 0.
n —>+00 J q a;2” + l
6.1. D éfinition Soit / une fonction continue sur [0,1] à valeurs réelles
ou complexes. Pour tout n € N, on appelle n-ièm e polynôm e de B ern
stein associé à / , le polynôme noté ici défini par
(x+vT = E ( J
*=0
de multiplier par x^, puis de remplacer y par 1 —x.
- En utilisant les cas particuliers 0 < p < 2 et la décomposition
{k —n x Y = k { k - l ) - \ - { l — 2 nx) k + n^ x^.
§ 6. Théorème d’approximation de Weierstrass 157
on en déduit aussitôt
^ (k — nx)“
^ x'^ {1 —x)'^ ^ — n x { \ — x).
fe=0
Notons que, pour x G [0,1], le second membre est borné par n/4 comme
on le voit facilement en étudiant la fonction continue x\-^ x { l — x) sur
l’intervalle compact [0 , 1 ].
- Notons M = max |/(x)l. Par l’inégalité triangulaire, on a pour tous
xe[o,i]
x , y de [0,1] : \f{x) - f(y)\ < 2M.
Soit e > 0. La fonction / étant continue sur le segment [0,1], le théorème
de Heine^ assure que / est uniformément continue sur ce segment. Il existe
donc un réel 77 > 0 tel que \f{x) —f{y)\ < e /2 pour tout couple (x,y)
vérifiant \x —y\ < 7]. Il en résulte, pour x G [0,1] et n G N* fixés :
• pour un indice k tel que - —x < rj :
e
m - f{ < 2-
{k — n x y
/w - /1 < 2M < 2M 772
J {k —nx)^
puisque dans ce cas „ > 1.
‘n? rp
Pour tout indice A:, on a donc l’inégalité
m /1 -
< - + 2M ^ 3 /
2 n^T}^
,
puisque le premier est majoré, selon les cas, par le premier ou par le
second terme du second membre.
- Les résultats précédents justifient les majorations ci-dessous, valables
|/(x ) - B„(x)| =
e M
^ — “h ----- ¡T•
- 2 2nr)^
Comme e et 77 sont fixés, mais pas n, on peut choisir un rang N tel que
pour tout n > AT on ait n?7^e > M. On a alors pour tout réel x 6 [0 , 1 ],
l’inégalité \f{x) — Bn{x)\ < e, et il en résulte que la suite de polynômes
(Bn) converge uniformément vers / sur [0 , 1 ]. □
(f{x) - a {h —a) X,
et qui réalise une bijection de [0,1] sur [a, b]. La fonction foip est conti
nue sur [0 , 1 ], donc est limite uniforme de la suite (Bn) des polynômes
de Bernstein associés. La fonction / est alors limite uniforme de la suite
{Bn O(p~^) qui est bien une suite de fonctions polynômes puisque
Solution
a) Si chaque fonction fn est croissante sur /, alors
Va; 6 7, f n { - x ) = /„(x).
ce qui exprime bien que / est convexe sur I. Le cas concave est similaire.
Solution
Notons f et g les limites respectives de (/„) et (p„).
D’après l’inégalité triangulaire, on a
et par ailleurs
Exercice 3.3 1) Soit ( /n ) n > i lo, suite des fonctions R dans R, définie
par
0 si a; g ] —oo, 0],
X si a ;G [0 ,1 /n ],
fn{x) =
(1 — n^) X-\-2n — n~^ si a; G [l/n, 2/n],
1/n si a; G [2/n, +oo[.
Montrer que
a) (fn) converge simplement vers une fonction f que l ’on déterminera.
{ f n ° f n ) ne converge pas simplement vers f o f .
§ 7. Énoncés et solutions des exercices du chapitre 3 161
Solution
1) a) Montrons que la suite (/„) converge simplement sur E vers la
fonction nulle. Pour tout x < 0, on a f n ( x ) = 0. Pour tout x > 0,
il existe un entier N tel que 2 /N < x, donc pour tout n > iV, on a
fn(x) = l / n qui tend vers 0 lorsque n tend vers l’infini.
b) Avec les notations ci-dessus, si x > 0 et 2 /N < x, alors fn°fn(x) = n
pour tout n > N. La. suite (fn ° fn) ne converge donc pas.
2) Pour tout X G E et tout n G N, on a
l/4 /n W )- / № ) ) ! = \ U ( U x ) ) - f ( U x ) ) + fif„(x))-f(f(x))\
< l/„(/n(i)) - / ( / .W ) l + l/(/« W ) - /(/W )l-
On peut donc trouver N' > N tel que, pour tout n > N', on ait
\ f i f n ( x ) ) - f(f(x))\ < e, donc \ f n ( f n ( x ) ) - f(f(x))\ < 2e. D’où le
résultat désiré.
3) a) Pour chaque x G E, x^ -I- n “ ^ tend vers x^ lorsque n tend vers
l’infini. Donc ( f n ) converge simplement vers la fonctions / : x i--> x^.
En fait, on a convergence uniforme sur E puisque
s u p |/„ W - /( i) | = i 0.
162 Chapitre 3. Suites de fonctions
b) Pour tout a; G on a
1 4 2x^ 1 1
-n ) + -----
n
= —
n
+
n'
En prenant a: = n, on obtient
1 1
2ti H“ +00,
'n? n n-^+oo
et la proposition 1.11 permet de conclure que (/„ o /„) ne converge pas
uniformément sur R vers / o / .
Exercice 3.4 Soit (/„) une suite de fonctions réelles définies sur [a, b],
convergeant simplement vers une fonction f . On suppose que, pour tout
n, fn est k-lipschitzienne sur [a, b]. Montrer que la suite (/„) converge
uniformément sur [a, b] vers f .
Solution
Puisque chaque fonction /„ est A:-lipschitzienne sur [a, 6], on a
Par passage à la limite lorsque n tend vers l’infini, on voit aussitôt que
la fonction / est fc-lipschitzienne sur [a, 6].
Donnons-nous e > 0, et considérons (ao,Oi, ... ,an) une subdivision de
[a, 6] de pas inférieur ou égal à e. Pour x G [a, 6], considérons i tel que
ü i < x < ai+i. Alors, par l’inégalité triangulaire, on a
On en déduit que, pour tout entier n > N et pour tout x G [o, b],
\ f n { x ) - f { x ) \ < 2 k e + e,
§ 7. Énoncés et solutions des exercices du chapitre 3 163
Exercice 3.5 Soit f une fonction deux fois dérivable sur R et telle que
f" soit bornée sur E. Montrer que la suite des fonctions données par
fn(x) = ^ “ /( ^ ) ) - 1)
Solution
Puisque / est deux fois dérivable sur E et que / " est bornée sur
l’inégalité de Taylor-Lagrange appliquée à / sur a; + donne
\ nJ n ^ a:€R
d ’où
Solution
Soit X g ]0, 1[. Alors fn{x) = x ^ ln x , donc lim fn{x) = 0.
n—>+oo
Comme de plus /„(0) = /n (l) = 0, on a
Donc la suite (/„) converge simplement sur [0,1] vers la fonction nulle.
Soit n € N*. La fonction /„ est dérivable sur ]0,1], et on a
Étudier la convergence uniforme de cette suite sur les intervalles [0,1], ]0,1]
et [a, 1] où a e]0,1[.
Solution
- Étude sur le segment [0,1].
Si X = 0, alors fn(x) = 0 pour tout n. Si x ^ 0, lim fn {x ) = 7t/ 2. La
n —>+oo
suite (/n ) converge donc simplement sur [0,1] vers la fonction / définie
par
_ i 0 si X = 0
/W — I ^^2 si 0 < X < 1.
Puisque chaque /„ est continue sur [0,1], et que la limite simple / n’est
pas continue sur cet intervalle, on conclut par le théorème 2.1 que la
convergence de la suite (/„) sur [0,1] n’est pas uniforme.
- Étude sur l’intervalle ]0,1].
Sur ]0,1], les fonctions /„ et la fonction / sont continues, et de plus
sup |/ „ ( x ) - / ( x ) | = sup ( ^ - a r c t a n n x ) =
i6]o,i] xe]o,i] / /
§ 7. Énoncés et solutions des exercices du chapitre 3 165
Donc la convergence de la suite (/„) n’est pas uniforme sur ]0,1], d’après
la proposition 1.9.
- Étude sur le segment [a, 1].
TT
Pour chaque n G N, la fonction <Pn '■ x — axctannæ est dérivable
sur M, et on a
—n
Vx € R , < 0.
i ^1 — si a; G [0, n]
VnGN*, fnix)
SI x > n.
Solution
Calculons d’abord la limite simple de (/n).
Pour X G M+ et n G N suffisamment grand (on peut donc supposer
n > x), on a
(*)
et finalement
Vx e R+, \fn(x) - f{x)\ < — ,
Tb 6
§ 7. Énoncés et solutions des exercices du chapitre 3 167
Solution
1) Pour chaque x fixé dans [—1,1], on a
lim fn(x) = V l - x^.
n—>+oo
c’est-à-dire
Vn > N(e), sin(l) e < s.
168 Chapitre 3. Suites de fonctions
Solution
1) Notons / la fonction constante égale à 1 sur R, et soit K un compact
de R. Puisque K est fermé et borné dans R, il existe un nombre A > 0
tel que K C [—A, A].
Comme | sina;| < x pour tout rr G R, on obtient
- pour tout X G [—A, A\ \ {0} :
1
\fn{x) - f{x)\ = ж^ sin < M <
nx n n
- pour ж = 0 :
l/n(0) - /(0)1 = 0 < - ,
n
Soit e > 0. En prenant N{e) = E{A/e) + 1 (où E(æ) désigne la partie
entière de x), on obtient
ce qui prouve la convergence uniforme sur [—^4, A] (et donc aussi sur K)
de (/„) vers / .
2) Supposons que (fn) converge uniformément vers / sur R.
Alors,
1
\fN(x)-f{x)\ = sin < €, \/x ^ 0,
Nx
OU encore, en posant y = ^ :
siny
< |ÿ|, Vÿ ^ 0,
y
smj/
ce qui entraînerait que le quotient tend vers 0 lorsque y tend vers
y
zéro, ce qui est absurde puisque ce quotient tend vers 1.
On ne peut donc avoir convergence uniforme de (/„) vers / sur R tout
entier.
1) Montrer que (fn) converge simplement sur [0, +oo[ vers la fonction
nulle, mais qu’il n’y a pas convergence uniforme sur cet intervalle.
2) Montrer qu’il y convergence uniforme sur tout [a, +oo[ où a E R+.
Solution
1) Si X = 0, la suite (/n(0))n est la suite nulle, donc tend vers zéro.
2 1 2 1
Pour X > 0 fixé, on a / n ( x ) ~ - — et l i m ------- = 0, ce qui
' ’ n->+oo X n n->+oo X n
montre que la suite (/„) converge simplement vers la fonction nulle sur
l’intervalle [0, + oo[.
Cependant, il n’y a pas convergence uniforme sur [0, + oo[. Pour cela, il
suffit de montrer qu’il n’y a pas convergence uniforme sur [0,1]. Or,
qui tend vers zéro quand n tend vers l’infini. Ainsi, (/„) converge uni
formément vers zéro sur chaque intervalle [a, -I- oo[ avec a > 0.
Exercice 3.12 On définit pour n G N* une fonction fn sur [0, tt] par
sinx
,, , si a; 7^ 0
fn{x) = < a; (1 -I- nx)
1 si X = 0.
Solution
1) On a immédiatement
0 si X 7^ 0
f (x) =
1 si X = 0.
La fonction / n’est pas continue sur [0, tt]. N ous allons montrer que
chacune des fonctions /„ est continue sur [0, tt], ce qui permettra de
§ 7. Énoncés et solutions des exercices du chapitre 3 171
Chaqué /„ est done continue sur [0, tt], et on en conclut que la conver
gence n’est pas uniforme sur ce segment.
2) Soit a g ]0, 7t[. Pour tout x € [a, vr], on a
1 -I- na; > 1 -h na, a; (1 -|- nx) > a (1 -f no) et 0 < sin a; < 1.
On en déduit que
1
Vx e [a,7r], 0 < fn{x) <
a (1 + na)
Ainsi,
sup \fn{x)\ < - 7 ,
ie[a,7r] il (1 -|- na)
où le majorant est indépendant de x et tend vers 0 lorsque n tend vers
l’infini. La convergence est donc uniforme sur l’intervalle [a, tt] d’après la
proposition 1.11.
Solution
- Convergence simple.
Soit X E I.
Si X = 7t/ 2, alors sinx = 1 et cosx = 0. Dans ce cas, pour tout
6 N, /n(x) = 0 et lim /„(x) = 0.
n^+CX)
Si X 6 [0,7r/2[, alors |sinx| < 1 donc lim /n(x) = 0.
n—>+oo
La suite (/„) converge donc simplement sur I vers la fonction nulle.
- Convergence uniforme.
172 Chapitre 3. Suites de fonctions
Solution
1) On a
1 ^n+1
f{z) - fn{z) = - {1 + Z + ••■ + z^) =
l-z 1-z’
donc, si \z\ < a < 1, alors
an + l
if(z) - fn(z)l < (= Vn),
1 —a
7. Énoncés et solutions des exercices du chapitre 3 173
Solution
1) On a /n(0) = 0, et pour z ^ 0 , fn{z) = z"^ pour tout entier n tel que
n > \z\~^. On en déduit que la suite (/„) converge simplement sur C
vers la fonction / : z ^ z"^.
La convergence est uniforme sur C car
d’où
Vz g C, \U( z ) - f{z)\ < - ,
on a
<l i ! ! + ± < 2 + i
2r\? 2 2n^ \z\ n n n
et on conclut ici aussi grâce à la proposition 1.11.
Solution
1) Il est clair que, pour chaque x € [0,1], on a
ne
fn{x) , donc lim fn (x ) = e
n —>+00 fl n—»>+00
converge simplement sur [0,1] vers une fonction f que l ’on déterminera.
2) Montrer que l ’on a convergence uniforme sur tout intervalle [a, 1]
avec a €]0,1[. A-t-on convergence uniforme sur [0,1] ?
3) Montrer que \fn{x) — f{x)\ est bornée sur [0,1].
4) Déduire des questions précédentes la nature de la suite
^ n{x^ x) e"
Un dx.
- i n x -\-\
Solution
1) - Étude de la convergence simple.
Pour tout X fixé dans ]0,1], on a
-H l) e si a: e]0, l],
Vx € [0, l] , f ( x)
■Í 0 si X = 0.
2) Soit a G ]0, l[, et montrons que (/„) converge uniformément sur [a, 1].
En effet, on a
_ (x^ -F 1) 2
Vx G [a,l], \fn{x)-f{x)\ =
nx -l-1 nx na
Comme le majorant 2/{na) est indépendant de x et tend vers 0 lorsque
n tend vers l’infini, on conclut à l’aide de la proposition 1.11.
- Montrons qu’il n’y a pas convergence uniforme sur [0,1].
En effet, les /„ étant continues sur [0,1], si l’on avait convergence uni
forme sur ce segment, la fonction limite / serait continue sur [0,1], donc
en particulier en zéro, ce qui n’est manifestement pas le cas.
176 Chapitre 3. Suites de fonctions
et pour a; = 0, on a
On en déduit que
lim = ff(x)dx = 3 - 5 .
n-»+oo Jo nx +1 Jo e
§ 7. Énoncés et solutions des exercices du chapitre 3 177
Exercice 3.18 Soit (/n)neN* lo, suite des fonctions définies sur C par
U z) = (i + ^ ) ■
On pose Z = x + iy où a; € R et y eW .
1) Montrer que lim \fn(z)\ = e®.
n—>+oo
2) Pour y ^ 0 , montrer que
a rg [l + - ) ~
V n ' n-*+oo fl
Solution
1) On a
n / 2 \ n /2
— (l 2a; ^ ”/2
1+ - = 1 H—
n V n \ n )
2x x^ + y^
= exp
'5 +
Pour n G N suffisamment grand, on a
n, A 2x x^-Py'^X n ( 2x
2 ‘" ( ' + n + — ) = 2(n+Hn))
Par continuité de la fonction exponentielle, on a lim \fn{z)\ = e®.
n —>+00
lim nOn = y.
n — >+CX )
178 Chapitre 3. Suites de fonctions
Solution
1) a) Pour chaque x G [a, 6], la suite numérique {fn{x)) est décroissante
et minorée, donc converge. On note f{x) sa limite. La suite (/„) converge
donc simplement sur [0 , 6] vers la fonction x t - ^ f { x ) .
b) Soit s 0. Pour chaque xq G [n, 6j, il existe un entier ~ X(f^
tel que
Vn G N, n > Nxo \fn (X o ) - f { X Q ) \ <
§ 7. Énoncés et solutions des exercices du chapitre 3 179
En particulier,
De plus, la fonction (/ nxo ~ f ) étant continue sur le compact [a, 6], elle
y est uniformément continue d’après le théorème de Heine, on peut donc
trouver a = a{e, N^q) > 0 tel que
| r c- a : o| <û; \ f N { x ) - f ( x ) \ < e,
N = sup Nxi-
l<i<p
Soient n > N et X E [a, b]. Il existe i G {1, ... ,p} tel que x G B{xi, a^J,
et la suite (/„) étant décroissante, on déduit de (f) que
on constate que y/x — P„+i(x) sera positif si 2 —y/x — Pn{x) est positif.
Or, par hypothèse de récurrence, on a
La suite {Pn{x))n étant croissante et minorée par y/x, elle est donc
convergente de limite f{x) ; de plus, en faisant tendre n vers l’infini dans
(tt), on obtient
0 = a; - i f i x ) f .
On en déduit aussitôt que f{x) = yfx puisque la limite est positive
comme les termes Pn{x) de la suite.
La fonction limite / étant continue sur [0,1], nous pouvons donc utiliser
le résultat de la question 1) et conclure que la suite (Pn) converge uni
formément sur [0,1] vers la fonction f : x y/x.
Solution
Pour tout n G N, on a par l’inégalité triangulaire,
Solution
1) - Pour X € jO, 2[, on a |x —1| < 1, donc
- Pour ic = 0, on a
= n f _ ! _______
\n + l n + 2j
n"
1.
(n + 1) (n + 2) n^+oo
dx.
a;2” + 1
Solution
Chacune des limites proposées peut s’obtenir facilement en utilisant le
théorème 5.2 de convergence dominée (voir exemple 5.3). Nous proposons
ici une méthode directe.
§ 7. Énoncés et solutions des exercices du chapitre 3 183
/„ : [0,+ o o [ - ^ E ,
- Les fonctions /„ sont continues sur [0, +oo[, donc intégrables sur chaque
segment inclus dans [0, + oo[. De plus,
< J ( — -------i ) * +
Jo ya:” + e® e®y ai a;" + e®
x^ dx r+°° dx
Jo (a;” + e®) e® Ji x" + e®
/•1 „ , r+°° dx
< X dx + —
Jo Ji x”
1 1
+ 0.
n + 1 n — 1 n->+00
184 Chapitre
Enfin,
r+°° , /“1 dx
d’où
r+oo
lim / fn{x) dx = 1 -
n->+oo Jn
3) Pour chaque entier n > 2, considérons
X"
fn : [0, + oo[-> ] X
+ 1■
Les fonctions /„ sont continues sur [0, + oo[, donc intégrables sur tout
segment inclus dans [0, + oo[. De plus,
X" 1
Vn > 2,
2j2n ^ J x->+oo x”
Jo Jl x”
1 1
+
n + 1 n —1 n-^+oo
Le théorème des gendarmes donne alors
r+00 x"
lim / —------ dx = 0.
n-^ +oo J q + 1
§ 7. Énoncés et solutions des exercices du chapitre 3 185
Vn G N, n > N = ^ P n = PN + \ i avec An € R.
Solution
1 ) D’après le critère de Cauchy uniforme (théorème 1.13), on a
Ainsi, pour tout n > N , P n ~ P n est une fonction polynôme bornée sur
R, donc constante. Autrement dit, pour tout n > TV, il existe A„ € R
tel que Pn = Pn + K -
2) La suite numérique (Pn(0)) converge, donc la suite ( \ n ) n > N aussi car
An = Pn{0) — Pn {^) pour tout n > N. Notons A la limite de la suite
(An)n>iv. Pour tout X G R, on a
Solution
Commençons par examiner le cas où / est une fonction polynomiale.
On a d ’abord
lim n f x^ dx = 0 .
n-^+oo Jq
Un = n [ f { x ) e dx.
Jo
On a
K -/(0)1 = \n f \ f { x ) - P { x ) ) e - ’“ dx
\ Jo
P{x)e~'^ dx - f{0)
< n tf(x)-P{x)\e-^^dx
Jo
- |- |n ^ P{x)e-^^dx - P(0) -h |/ ( 0 ) - F ( 0 ) |.
§ 7. Énoncés et solutions des exercices du chapitre 3____________
Comme de plus,
Exercice 3.25 Soit {E, || • ||) un espace vectoriel normé complet, et soit
i f n ) n > o une suite d ’applications continues sur E à valeurs dans R.
Solution
1) Puisque (fn) converge uniformément sur E, il existe une fonction /
de E dans R telle que
Ve > 0, 3 AT G N, Vn G N, Vx e E, ( n > N ^ |/„(x) - f{x)\ < e).
La fonction / étant limite uniforme sur E d’une suite de fonctions conti
nues, elle est elle-même continue sur E, donc
Vx G P , Ve > 0, 3o! > 0, Vj/ G E, ( ||a : - 2/|| < o; \ f ( x ) - f { y ) \ < e).
188 Chapitre 3. Suites de fonctions
Donc, pour tout n > no, \f{x) — f{y)\ < e. Or, pour n > AT, on a
\fn{xn) - f{xn)\ < £• Donc, pour tout n > max(no,iV), on a
Donc
lim
n—►+(» fn(xn) = f{x).
2 ) Prenons E = [0,1 ] et fn : [0,1 ] —^ E, x i-> x". Chaque fonction /„
est continue sur [0 , 1 ] et la suite (/„) converge simplement sur [0 , 1 ]
vers la fonction / définie par
_ J 0 si X G [0 , 1 [
fi^) = I J si X = 1.
Comme / n’est pas continue sur [0 , 1 ], la suite (/„) ne peut donc conver
ger uniformément sur [0 , 1 ] vers sa limite / .
Considérons alors la suite de terme général x„ = 1 — C’est une suite
à valeurs dans [0,1] et qui converge vers 1 . Or,
i 1
lim fnixn) =lim
n -> + o o
1 ------- =
n -> + o o \ f l /
-e .
Comme pour les séries numériques, on peut, à partir d’une suite de fonc
tions (/n)n>o, construire une suite {Sn)n>o où Sn = fo + ■■■ + fn- On
obtient ainsi ce qu’on appelle une série de fonctions, notée fn -
Les séries de fonctions jouent un rôle considérable en Analyse avec no
tamment les exemples fondamentaux des séries entières an x” et des
séries trigonométriques o,n e*”® qui feront l’objet des deux prochains
chapitres. Pour les séries de fonctions, on dispose d’un nouveau mode de
convergence, dite normale, qui n’est en fait qu’une condition suffisante
très commode pour établir la convergence uniforme.
Nous gardons les notations du chapitre précédent.
S n {x ) = ¿ fk { x ) ,
k=0
189
190 Chapitre 4. Séries de fonctions
s = E /-
n=0
Va; G X, Rn{x) = Y.
/c=n+l
Donc
+ 00
X
Y
E = 1 - e -—
^
pour X > 0 , et 0 pour x = 0 .
n=0
1 . 8 . C onvergence uniform e
Vi € R ; , R .,{ x ) = £ x e - ”” =
t™+i 1-e ”
d’où
1
Rn ^n + l j n—+00 e ’
et on conclut par la proposition précédente.
192 Chapitre 4. Séries de fonctions
1 . 2 0 . C onvergence absolue
d’où
+00 +00
fn + k {x ) <
k=l n+ 1
Mais la convergence n’est pas normale puisque
sup Il/n(2:)|| = i
a:e[0 ,l] ^
1.30. P ro p o sitio n Soit Z )(~ l)” 5'n une série de fonctions de X dans
R telle que
i) pour chaque x € X , la suite (gn{x))n ^st décroissante,
a) la suite de fonctions (p„) converge uniformément sur X vers zéro.
Alors la série E)(—l)” ^n converge uniformément sur X .
limSix) =
n=0
la = ¿ ( |а - ^ ”М)
Comme dans l’étude des suites de fonctions, il arrive souvent qu’il n’y ait
pas convergence uniforme de Y f n sur X, mais qu’il y ait convergence
uniforme sur certaines parties de X . D’où la définition suivante.
§ 4. Dérivation terme à terme 197
Va; G /, S'(x) = ^ f n ( x ) .
n=0
E /» = Efn-
n=0 / n=0
Ce théorème (comme le précédent) se généralise très naturellement au
cas des fonctions p fois dérivables sur l’intervalle I.
4.4. P ro p o sitio n Soit (fn) une suite de fonctions p fois dérivables de
I dans un espace de Banach E. On suppose qu’il existe a G I tel que
la série X)/n(o) soit convergente. Si pour tout entier k ( l < k < p),
les séries Y!,fn^ convergent uniformément sur I, alors la série J2fn
converge simplement sur I, uniformément sur tout segment inclus dans
I. De plus, sa somme S est p fois dérivable sur I et, pour \ < k < p,
chaque dérivée S^^^ est la somme de la série Y fn^ / en d’autres termes :
/ +00 \ (k) +00
VA: € { i , . . . . p } , (E /» ) = E / Î ’-
n=0 ^ n=0
c;X E
n=l
è
est continue sur l’intervalle ]1, -l-oo[. En fait, ^ est indéfiniment dérivable
sur ]1, -H oo[. Pour tout n e N*, posons f n ( x ) = n~®. Alors
VfcsN, / « ( x ) =
nr
§ 5. Intégration terme à terme sur un segment 199
• / |5'(a;)|dx < XI / \f n { x ) \d x .
n=0 ‘
+00
i S{x)dx = X / fn{x)dx.
n=0
^ ^ X dx = X ( / fn{x) d x ^ .
Solution
- Convergence simple de /n-
Soit a; G IR fixé. Si a; = 0 , alors fn{x) = 0 pour tout n > 0 , donc fn {x )
converge (et vaut 0 ). Si x ^ 0 , alors
1
fn(x)
n -> + o o ri^ X
Vn 6 n> N > 0.
n — X
À partir du rang TV, est le terme général d’une série alternée. Pour
chaque æ € E \ N, la suite de terme général l/( n —a:) est décroissante
et tend vers zéro. Le critère de Leibniz (théorème 4.4 du chapitre 2 )
permet de conclure que cette série alternée est convergente. La série ^ Çn
converge donc simplement sur E \ N.
- Convergence simple de J^hn-
Pour chaque n, la fonction est définie sur E^j., et on a |/i„(a:)| > 0
pour tout EÜj. \ {!}. De plus,
1/ n
lim flnx" lna;|) = x.
n -» + o o V V
^ n
{
SI X
fn{x)
= si X = n.
Solution
Pour tout n G N, notons Sn la n-ième somme partielle de la série Y f k -
Si a; ^ N, on a fk{x) = 0 pour tout A: G N, donc Sn(x) = 0, et par
conséquent lim ^„(a:) = 0 .
n^+oo
Si a; G N, posons x — N. Pour tout n > TV, on a Sn{x) = / a^(TV) = TV^,
et donc lim Sn(x) = TV^.
n —>+oo
§ 7. Énoncés et solutions des exercices du chapitre 4 203
0 si a; ^ N
^ 1 si a: e N.
Vl € K, U(x) = ( -1 )”
Solution
Pour tout n € N* et tout x G E, on a
_or»2
( - 1)” ^ 2
rr\£i
+ 1 + 1 '
Comme \jr? est le terme général d’une série de Riemann convergente,
la proposition 1.25 permet d’en conclure que la série YLfn converge nor
malement sur E.
D’après le théorème 1.27, la série X)/n est alors absolument et unifor
mément convergente sur E.
Solution
- Étude de la série fn-
Pour tout n G N* et tout a; G E, on a
sm na;
a;2 + 24
204 Chapitre 4. Séries de fonctions
< e, Va; G
k=n-\-l x“
^ -I-
En particulier, pour n = N et p = l :
x“
^ I sin(A^ -t- l)a;
< e , Va; G
x^ + {N + 1)2
< £,
(2A;7T + ^ ) ' + (iV -hl )2
x ‘ smna;
Va; G RT, < M.9 ’
—
a;2 -I- n2
§ 7. Énoncés et solutions des exercices du chapitre 4 205
Solution
1 ) Si a: = 0, alors fn{x) = 0 pour tout entier n > 2 , donc la série
S /n (0 ) converge. Soit xq €]0, 1 [. On a
/n+l(^o) n+ 1
^ 0,
/n(^o) n
d’où
/n+l(^o)
lim = Xq < 1.
n—>H-oo fni^o)
D’après la règle de D’Alembert (corollaire 3.6 du chapitre 2 ), la série
J2fn(xo) converge. Donc J2fn converge simplement sur [0,1[.
Pour calculer sa somme S, remarquons que /„(x) = et que pour
tout X G [0,1[ :
1 -
1+ X + x^ + ... + x ” =
1 —X
On a alors
d f l — x”"^^\ 1 ~ —(n + 1 ) x” (1 —x)
l + 2 x + . . . + n x” ~ T“
ax (\ 11 —X y/ /1 \2
(1 - x )2
2) On a clairement
sup \fn{x)\ = n.
i 6 (0 ,l[
Solution
L’idée est de commencer par étudier la convergence normale car, d’après
le théorème 1.27, si cette étude aboutit on en déduit la convergence simple
et la convergence uniforme.
Notons ip la fonction définie sur R+ par p{x) = xe~^. Cette fonction
est clairement continue et positive, et de plus y?(0 ) = 0 et ip{x) tend
vers 0 lorsque x tend vers +oo. On en déduit que (p est bornée sur R+,
donc il existe un nombre M > 0 tel que f{x) < M pour tout x G R.)..
On a donc
xe-'^^ nxe p{nx)
VnGN*, Va:GR+,
n-\-x n{n + x) n{n-\-x) s i -
La série de terme général M/n^ étant convergente, on en conclut que la
série de fonctions proposée converge normalement sur R+, donc simple
ment et uniformément.
Solution
- Étude sur E.
Posons : fn{x) = arctan (x + n) — arctann. Pour n G N fixé, on a
TT
lim fn(x) = ~ 2 ~ arctann,
donc
TT TT
ll/n = sup \fn{x)\ > Ö + arctann >
xeK ^ ^
La série numérique ll/n||oo est donc divergente, et il n’y a donc pas de
convergence normale sur E.
Examinons à présent la convergence simple.
Soient X un réel fixé et n un entier suffisamment grand. Puisque pour
tout æ > 0 , on a : arctana; + arctana:“ ^ = tt/ 2 pour tout rc > 0 (il
suffit de dériver sur E!^ la fonction du premier membre), on a
TT 1 7T 1
arctann = —— arctan —= —— — + o
2 n 2 n
et
TT 1 TT /1
— a rc ta n ------- = — — arctan - +
2 x +n 2 \n
7T
— -------- 1- 0 ^ .
2 n \ n^J
Donc
Or,
, / / 1\ t\
lim ( arctan (n + l) - arctan 1 = 7t - t = t > 0-
n^+oo \ ' / 9. 4 4
on en déduit que (fn est croissante sur [a, b], donc son minimum est
atteint pour x = a et son maximum pour x = b. D’où
Solution
1) Puisque Isina:| < |a:| pour tout a; G R, on en déduit que
Pour X G R fixé, Y |a;p/9" est une série géométrique de raison 1/9, elle
est donc convergente. On en déduit que que la série de fonctions Y f n
converge absolument (donc simplement) sur R.
2 ) On a
Vx G [a, 6], |x| < M = m ax(|a|, |6|),
donc
V x G [a, 6], \f n { x ) \ <
on en déduit que
X
fn {x ) = -l3 sin — sm 3n
3"+i . i x \ 3” . X
= 9n{x) - gn-i(x),
4 ^^’^ 1 3 " ) 4
210 Chapitre 4. Séries de fonctions
ou
9n(x) = ^ ™ (^)-
b) On a
n n
Sn{x) = îk{x) = Y \ 9k{x) - gk-i{x)) = gn{x)-gQ{x)
k=l k=l
3”+^ . ( x \ 3 .
= —— sin — 3n - -4 sinx,
d’où
. 3x sin(a;/3”) 3 . Zx 3 .
Six) = — lim ------ 77- — - - sma; = — - - sinx.
^ ’ 4 n-»+oo X Z'^ 4 4 4
Donc,
Vx € M, Six) = - ( x —sinx).
Solution
1 ) On a /n(0) = 1, donc la série /n(0) diverge grossièrement.
Pour X € R* fixé, on a |/n(x)| = fn{x) < ^ et comme 1 /n^ est
le terme général d’une série de Riemann convergente, on en déduit, par
comparaison de séries à termes positifs, que la série numérique Z!/n(x)
est convergente. Ceci étant vrai pour tout réel non nul fixé x, on conclut
que la série de fonctions J2fn converge simplement sur E*.
Étudions maintenant la convergence uniforme.
Soit a > 0 . On a
1 1 1
Vx e ] - o o , - a [ U ] o , + o o [ , /„(x) < — — — < ^ x —.
d’où
1 1
Vx G [a, -h oo[, 0 < /(x ) < - 2 E Z2 •
n=l
Comme la série du second membre est convergente et que 1/x^ tend vers
zéro lorsque x tend vers 4-oo, on déduit du théorème des gendarmes que
lim f i x ) = 0 .
¡c->+oo ' '
Par suite,
f{x) > Sno(x) > Sno(0) — s > M —e pour 0 < a < x < r).
Autrement dit,
lim f{x) = + 00 .
x-^0+
c) Pour tout t e [k,k + 1] où A: € N, on a
V 1 < ^ . A 11
^ 1 + (A: + 1 )^ ~ Jo 1 + t‘^ x“
^ ~ ^ 1 + A;2 ’
f - a; < x / ( x ) <
lim x / ( x ) =
x^o+ ^ 2
§ 7. Énoncés et solutions des exercices du chapitre 4 213
/ : 1 « E (-l)"
n.O " + 1
êj Montrer que f est continue sur A.
Solution
1 ) Pour tout n G N, notons fn la fonction définie sur R par
U x ) = ( - 1 )"
n+1
Pour a: < 0, la suite numérique {fn{x)) ne tend pas vers zéro lorsque
n tend vers l’infini, donc la série numérique X) fn{x) est grossièrement
divergente, et la fonction / ne peut être définie pour x strictement négatif.
Pour a: > 0, fn(x) est le terme général d’une série alternée et la suite
numérique (|/n( 2;)|)n>o converge vers zéro en décroissant. Le critère de
Leibniz (théorème 4.4 du chapitre 2) permet d’en déduire que la série
numérique J2fn{x) est convergente. On conclut que la fonction / est
définie sur A = [0 , + oo[.
2) Posons
+00 p-px
f i x ) = ¿ ( - 1 ) ^ — 7 = Sn(x) + Rn(x),
P= 0 P -r L
f :
n=0 + 1 ’
Solution
1) Pour tout n G N, notons fn la fonction définie sur R par
fn {x ) = ( - ly
+ 1’
Pour a; < 0, on a
lim = + 00,
n -* + o o ri^ + 1
Exercice 4.12 Soit {fn )n > i suite de fonctions définie sur R par
/„ ( 0 ) = 0 et fn{x) = —■- si
71j»
1) Montrer que X) f n ^st une série de fonctions continues convergeant
uniformément sur le segment [0 , 1 ].
2) En déduire que
= g (z lT !,
Jo n™
Solution
1) Pour tout entier n > 1, la fonction /„ est manifestement continue sur
]0,1], et comme x Inx tend vers 0 lorsque x tend vers O'*', on en déduit
que fn se prolonge par continuité en 0 puisque /„ ( 0 ) = 0 .
Considérons la fonction (p définie sur [0 , 1 ] par
x h v x si a: 6 | 0 , 1 |
I 0 si a; = 0 .
Cette fonction est dérivable sur ]0,1] et on a
Va;G]0,1], <p'{x) = 1 + lna;.
On en déduit que <p' s’annule en x = 1 /e, qu’elle est croissante sur
]0, 1 /e] et décroissante sur [1 /e, 1]. Comme de plus <p(0) = 0, alors
On en déduit que
fix) = 2 - 1 = - 1 = - 1.
n= l
- [\^i\nx)^dx = ^ If
n! 70 (n + l ) '‘+i
[\^dx - 1 = E
Jo r( n-~
+ l^) r”+i
c’est-à-dire
h ¿ î (n + l)»+i ^ n"
§ 7. Énoncés et solutions des exercices du chapitre 4 217
.. / V / s lu x .
fn{0) = 0 et fn{x) = -------- SI a; > 0 .
Th
/o “ “S
2) Calculer la somme de cette dernière série sachant que la somme de la
série de terme général 1/n^ est égale à 7t^/ 6 .
S) Démontrer que f Inx ln(l —æ)da; converge et que
Jo
ri
/ Ina: ln(l —x) da; = 2 — —.
Jo 6
Solution
1) Soit n G N*, et considérons la fonction (p définie sur [0,1] par
x” Inx si x G]0 , 1 ]
M x) = 0 si X = 0.
On en déduit que
sup |/„(x)| <
a:e[0,l] en^
218 Chapitre 4. Séries de fonctions
W t(^U x )d x)d x =
■'O \n = l / n = l-'0 ^
^ -1 ^ 1 f f 1
n ( n + l )2 n n+1 (n-H l y
1 JV+l 1
= -14-
N +Y^
- 1 + E
n=l
lu X
Exercice 4.14 1) Montrer que l ’intégrale J — - dx est convergente.
2) Montrer que
/•1 x 2 Inx _ 1
Jo (2 n + l) 2 -
3) En déduire la valeur de l’intégrale sachant que la somme de la série
de terme général \/r? est égale à 7t^/ 6 .
Solution
In. X
1) Sur ]0 , 1 [, la fonction f : — r est continue, donc intégrable
X J.
sur tout segment inclus dans ]0,1[. De plus,
x^ Inx ^ x^ Inx 1 l n ( l+ î/ ) 1
lim — - = 0 et hm ^ — - = lim --------- ^ ^ = -,
i-» 0 + X^ — 1 X^ — 1 y-*0 2 + y y 2
Puisque / est bornée sur le compact [0,1], disons par M > 0, alors
pi
ri +00 /•! M
ViVGN, 0 < / L ( x ) d x < M /I xx^^
x : fn(x)dx ^^ddx
x =
= ——
—7 .
Jo -^0
/0 2N
2 iV +
+ 1
donc
rl -1 +(X)
Nlim / Y f n i ^ ) ^ ^ = Jo
^+00 Jo / Yfn(x)<^^
Par ailleurs.
+00
V :r€ |0 ,l|, Y , U x ) = Ç ^ ,
n=l ^ ^
v i- = —
n=l 6 ’
donc
+00 i
TT"
E - iA v —
n
- iA
(2n)2 4 n22 4 0 0/1
Comme
+00 J + 00 + 00
n^= l ri s s (2 n + l) 2 ’
on a donc
+ 00
1 7T^ 7T^ 7T^
s (2 n + 1)2 - 6 24 "s’
D’où
i“! InX
Inx , n“
/ —— T ax = — - 1 .
Jo —1 8
Solution
( - 1 )"
Pour tous n € N* et x G R+, notons : fn (x ) =
x +n
Pour chaque n > 1, la fonction /„ est clairement de classe C°° sur ir.+
comme quotient de fonctions C°° sur R+. Par récurrence immédiate sur
l’entier k, on obtient
Wk € N. Va: e R+, f f \ x ) = ( - 1 )»
Solution
Sur R+, la fonction ip : x x e " ”® est manifestement dérivable, et on a
(f/{x) — ( l —nx) e“”®. Donc (p est croissante sur [0,1/n] et décroissante
sur [l/n, + oo[. Comme (/)(0) = 0 et que ip{x) tend vers 0 lorsque x
tend vers +oo, on en déduit que
Or, k > n entraîne InA: > Inn. Donc Rn{0) = 0, et pour tout x G 1%
on a
+00 g— /¡JÎC xe
0 < Rn{x) < X ^ <
fc=n+l Inn In n 1 — 2 In n shx 2 In n ’
§ 7. Énoncés et solutions des exercices du chapitre 4 223
car shx > X pour tout a: > 0. Le théorème des gendarmes permet de
conclure que la suite {Rn) converge uniformément sur [0 , + oo[ vers la
fonction nulle. D’où le résultat désiré.
Solution
- Si a: G [0 , 1 ], la suite (x'^/n) tend vers 0 en décroissant, et le critère
de Leibniz (théorème 4.4 du chapitre 2) permet d’en déduire que la série
alternée J2fn{x) converge. La série de fonctions J2fn converge donc
simplement sur [0 , 1 ].
- Montrons que Y^fn ne converge pas normalement sur [0,1].
Notons {Rn)n>i la suite des restes. Puisque Y fn{^) vérifie le critère de
Leibniz, on a pour tout x G [0,1] et tout entier n > 1 :
+00
X,n+l 1 1
KW I = ¿ îk{x) < l/n + i(a :)| = < < -
fc=n+l n+ 1 n+ 1 n
où 1/n ne dépend pas de x et tend vers 0 lorsque n tend vers l’infini. On
en déduit que la suite de fonctions (Rn) converge uniformément vers la
fonction nulle sur le segment [0,1]. De plus, pour tout entier n > 1 , /„
est bornée sur [0 , 1 ] et ||/ n ||o o = | / n ( l ) | = où 1 /n est le terme gé
néral d’une série divergente. Donc la série de fonctions Y fn ne converge
pas normalement sur le segment [0 , 1 ].
- Montrons que Y f n ne converge pas absolument sur [0,1 ].
S’il y avait convergence absolue sur [0 , 1 ], la série Y\fn{^)\ serait conver
gente pour tout X fixé dans [0,1]. Or, pour tout entier n > 1, on a
| / n ( l ) | = 1 /?^) terme général d’une série divergente.
Solution
TT TT
1 ) Pour tout a; G R, on a : —— < arctanx < —, donc
Vn e N*, Vx € R, |/„(x)|
Zi 71/
Comme la série de terme général 1 /n^ est convergente, on en déduit que
la série X) fn converge normalement sur R, donc uniformément.
2 ) Pour chaque n € N*, la fonction fn est continue sur R . L’uniforme
convergence sur R de la série fn entraîne la continuité sur R de la
fonction somme S d’après le théorème 3.1.
D’autre part, comme chaque fn est une fonction impaire, on a aussi
Én(—x) = —Sn{x) pour tout a; G R, et en faisant tendre n vers +oo, on
obtient
Va; G R, S { - x ) = - S { x )
ce qui prouve que S est une fonction impaire.
3) Pour chaque n G N*, la fonction / „ est dérivable sur R et on a
1 n
Va; G R, /;(a;) x n { l + n^x^Y
il résulte que
+00
Donc *-»0
lim S'(x)
V / = + 00 ), et la fonction somme S n’est pas dérivable à
l’origine.
5) Pour tout X G E^ et tout n 6 N*, on a par croissance de la fonction
arctangente arctan rc < arctan nx < 7t/ 2 . D’où
+00 1 <77- "TOO 1
a rc ta n x E ^ ^ < ô E
n=l
2 nTli
=i
fn{z) = (n > 1 , 2: € C)
(1 - z^) (1 - z^+^)
Solution
1 ) Soit r g ]0, 1[. Pour tout Z tel que \z\ < r, on a
<
(1 - Z”) (1 - z”+i) (1 —r^) (1 —^n+1 ^
Z~n-1
(1 - Z”) (1 - Z"+l) (2:-” - 1 ) - 1)
<
(1 - R-'^) (1 _ R -n -l)
< R’^ 1
- 1)(R^+^ - 1) n-^ + 0 0
§ 7. Énoncés et solutions des exercices du chapitre 4 227
U 1
(1 —u) (1 —au) 1 —a \ l —U \ —a u j
z^ _ 1 1 1
(1 - z^) (1 - 2:^+1) “ l- Z \1 - z'^ ~ 1-
1 - 2:" n-»+oo \z \
(1 = E rr? « = TT-
donc
1
V2: G C tel que \z\ > 1 , f{z) =
(1 - ^ ) 2 -
c) Si \z\ < 1 , alors \z~^\ > 1 , et on est ramené au cas b). Donc
D’où
/(;) = zf{z),
et finalement
i (1 -zf
Chapitre 5
Séries entières réelles ou
complexes
Nous allons appliquer les résultats du chapitre 4 à des séries d’un type
particulier possédant des propriétés de convergence remarquables. Ces
séries sont parfaitement adaptées à la représentation des fonctions de
variable réelle ou complexe, de classe C°°, et jouent un rôle considérable
dans de nombreuses branches des mathématiques comme la combinatoire
ou la théorie des nombres, et sont au cœur de la théorie des fonctions
analytiques réelles ou complexes.
1 Rayon de convergence
1 . 1 . D éfinition On appelle série en tière com plexe de variable com
plexe toute série de fonctions X) f n dans laquelle /„ est une fonction
de C dans C de la forme z an où {an) est une suite donnée de
nombres complexes. Une telle série est notée X) o-n et (a^) est appelée
la suite des coefficients de la série entière.
De manière similaire :
• on appelle série en tière com plexe de variable réelle toute série
de fonctions YL f n dans laquelle /„ est une fonction de R dans C de la
forme X f-f o„ rc” où (a„) est une suite donnée de nombres complexes.
Une telle série est notée
• on appelle série entière réelle de variable réelle toute série X) f n
dans laquelle fn est une fonction de R dans R de la forme x an x'^
229
230 Chapitre 5. Séries entières réelles ou complexes
où (a„) est une suite donnée de nombres réels. Une telle série est notée
E o,nic”.
1 .2 . D éfinition On appelle som m e de la série en tière E^^n^” l’ap
plication S définie en tout point où cela a un sens par
+00
S{z) =
n=0
M = sup |an^o|.
nGN
Si 0 < 1^1 < \z q \, on a
-^ = 0 si i? = + 0 0 , et i = + 0 0 si = 0.
H R
Si la série <2n est telle que 7^ 0 à partir d’un certain rang, alors
on a le résultat suivant qui découle de la règle de D’Alembert pour les
séries numériques.
^n+1 n! 1
lim = lim = lim = 0.
n—^+oo dqn n-++oo ( n + 1 )! n-»+c» n + 1
. . .
Il en résulte
'^n+1
lim = 2 l^op
n—>+oo ILri
On en déduit que, si \z q \ < 1/ 1/ 2 , la série à termes positifs converge
et si l^ol > l/\/2 , la série diverge. Par définition-même, le rayon
de convergence de la série entière proposée est égal à 1 / \ / 2 .
1
lim
y I a„ " = rlim —— = y lim ——
n —* + 0 O n —t + o o 2 П -+ + 0 0 2 2'
On en déduit que le rayon de convergence recherché est égal à 2 .
1.17. Comparaison de rayons de convergence
Dans ce paragraphe, Е)а„;г” et Y^bnZ^ sont deux séries entières de
rayons de convergence respectifs Ra et Rb. Les deux résultats qui suivent
découlent immédiatement de la formule de Hadamard. Nous en donnons
néanmoins une preuve à partir de la définition du rayon de convergence.
1.18. Proposition Si pour tout n 6 N, on a |a„| < |6„|, alors Ra > Rb-
1.21. Proposition Si ün n—
~>+oo bn, alors Ra = Rb-
\CLr\ n a-p
n—>+oo
Comme
(n + 1) a —P l\o t-P
= 1+ 1,
rva —P i) n—>+oo
V -
Muni de ces trois lois, l’ensemble des séries entières a une structure de
C-algèbre commutative.
A 53 = 53 (Aan)^;”,
n=0 n=0
= ¿ CnZ^
Vn=0 / \n =0 > n=0
D ém onstration : 1 ) Si \z\ < Ra et \z\ < Rb, les deux séries en
tières convergent absolument. La série entière somme converge également
puisque l’inégalité triangulaire donne
On a donc R > min (Ra, Rb). Si Ra ф Rb, par exemple si Ra < Rb, on
a pour tout Z tel que Ra < N < Rb, convergence de la série X) bn z^
et divergence de YL OnZ'^. Il ne peut y avoir convergence donc a for
tiori convergence absolue, de la série somme. On a bien dans ce cas
R = min (Ra, Rb). La formule finale découle de celle donnant la somme
de deux séries convergentes.
2 ) La preuve est évidente (notons que si l’on multiplie par 0, on obtient
la série entière nulle, de rayon de convergence égal à -f oo).
3) Pour |г| < ilo et |.г| < Ль, les deux séries entières convergent absolu
ment. Leur série produit converge également d’après le théorème 5.3 du
chapitre 2 . On a donc R > min (Ra, Rb). La formule donnant le produit
de deux séries entières provient du même théorème 5 .3 . □
§ 2. Opérations sur les séries entières 237
Pour n > 1, on a
= 2 et = 1 , donc -Ra = ^ et Rb = 1 .
k=0
§ 4. Propriétés de la fonction somme 239
+00 + 00
Or ^ ^ On+p+i^;’^ est une série entière de rayon de
n=p+l n=0
convergence R, dont la fonction somme est continue à l’origine et tend
vers Up+i lorsque 2: tend vers zéro. On en déduit que
+00
E = 0{zP+^).
n=p+l
S^'^\0)
En particulier, on a, pour tout k £ N : =
k\ ■
§ 5. Fonctions développables en série entière 241
n=U n=U
5.1. G énéralités
5.2. D éfinition Soit / une fonction complexe de variable réelle, définie
sur une partie X de E. On dit que / est développable en série entière
en 0 , s’il existe une série entière Y de rayon de convergence i? > 0
et un nombre r G ]0, R] avec ] —r, r[ C X tel que
-foo
Vx G ] - r, r [ , /(x ) = ^ a„ X"
n=0
également.
2 ) Même si / est définie sur tout IR, on n’a pas nécessairement r = R.
En effet, la fonction définie par
si a: < —1 ,
/(^ ) = e® si a: G ] —1 ,1[,
e si a: > 1 ,
VrrGE, P{x) = Y . ^ - ^ { x - x , r =
tn=U
: ^ n \ „n=U
n ni
/(^ ) = XqY.
n=0
Or, la somme S de la série entière Z) a„ (a: —xq)'^ est de classe C°° sur
]xq —r, Xq + r[ et, pour tout n G N , = n\ a„. D’où le résultat
annoncé. □
§ 5. Fonctions développables en série entière 243
X G E \ {0}
=
si X = 0
est de classe C°° sur R et toutes ses dérivées en 0 sont nulles (voir
exercice 5 .22 ). Si / était développable en série entière en 0 , elle serait
nulle sur un voisinage de 0 , ce qui est manifestement faux.
5.8. P ro p o sitio n Soient f une fonction développable en série entière
en 0, et son développement en série entière au voisinage de 0.
Alors
• si f est paire, on a pour tout p E N, ü2p+i = 0,
• si f est impaire, on a pour tout p e N, a2p = 0.
D ém onstration : Soit r E ]0, R[ tel que / soit égale à la somme de
sa série de Taylor sur ] — r,r[. La fonction g définie sur ] — r,r[ par
g{x) = / ( —x) est développable en série entière en 0 et on a
+00 +00
K i x ) = i(x) - t ^
k=0 k\
Alors f est développable en série entière en 0 si, et seulement si, il existe
un intervalle ouvert contenant 0 sur lequel la suite {Rn)n>o converge
simplement vers la fonction nulle.
244 Chapitre 5. Séries entières réelles ou complexes
e /. i(x) = Y ,
fc= 0 A:!
La suite (Rn)n>o converge donc simplement sur I vers la fonction nulle.
Réciproquement, supposons qu’il existe un intervalle ouvert / tel que la
suite {Rn)n>o converge simplement vers la fonction nulle, il existe alors
77 > 0 tel que la suite {Rn)n>o converge simplement vers la fonction
y x e l , WneN, pn
VX G U a O ] - Ra,Ra[, f ( x ) = On X"
n=0
et
+00
\ ! x £ U r \ ] - R , R [ , ifg)(x) = CnX^,
n=0
f :X (arcsin a;)^.
^ \ / l — + X arcsin X 2 ^ xf{x)
f (x) = 2 -
(1 —x2)3/2 1— ' 1 —x “
^
y' =
n=0
y" = X ^ ( n + l ) a n + i X ^ .
n=l
OU encore
+00 +00 +00
ai -I- 2 02 X + 53 (n + 1) On+i - 53 “ 1) x^
n=2 n=2
+00
- ao X - 53 ®n-i a:” = 2,
n=2
ai + ( 2 2-
o ao)a: + 5 3 ( ( ^ + l ) û n + i - n O n - ij x ” = 2.
n=2
En écrivant
(2p+l)!
(2p + l ) ( 2 p - l ) . . - 3 =
2Pp! ’
on obtient
22P+1 (p!)2
02p+l —
(2p+ 1)!
D’après la relation (5.2) appliquée à n = 2p + 1, on a
lim
P-+ 0 0 a2p-i
donc le rayon de convergence de la série est égal à 1.
En vertu de l’unicité de la solution de (E?), on peut donc déduire que
+00 92n + l ( „ \ \ 2
Comme
(* - t r eJ dt (x - ty
< max(l,e®) dt
Jf O n\ fJo
0 n!
X n+l
= max(l,e®)
(n+ l)!’
§ 6. Séries entières classiques 249
Vx 0 M, [, 0.
JO0 ni n->+oo
00 (2")l 00 (2 n + l)!
6.3. La fonction /a : X (1 + x)“
À l’aide de la méthode de l’équation différentielle, on montre que fa est
développable en série entière en 0, avec rayon de convergence égal à 1 si
CK^ N, et égal à + 0 0 si a G N. De plus,
V r r s ] - l . l | , (1 + ï)« = 1+ E
n=l
VxG - X
n=0
V a;e]-l,l[, ln (l + a;) = ^
n=l n
a) Puisque
1 +00
n=0
on déduit, en primitivant :
+00 (_1\n
Vx G1 —1, I f , arctanx = ^ ^2n+l
^ ^ n=o2n + l
X2n
^ /Г^^ ■ èi 2-4...(2n)
^ 1 • 3 . ■■ (2n - 1) x^^^+^
arcsm X
^ 2 • 4 . . . (2n) 2n + 1
ou encore
Vx G 1 —11,1i r , arcsmx
W •
,= ^> tt( —
2^)!
^ --------.
§ 7. Fonctions usuelles de variable complexe 251
. 1 , 1+ a; ^ a;2”+i
argtha; = - In ------- = > --------.
2 1 - a ; ¿ Q 2n + l
Vy G M, = cos y + i sin y.
En effet.
+00 + 0 0 {%yff> +00 (iy)2»+l
_ iw) _
~ ^ n\ ~ p=U
^ + E
n=0 (2p)!
\~ ^ y ’ ^ (2 p + l)!
p=
+ °o ^ _ i y y 2p +00 ^ _ Ÿ ^ P y 2p-^\
+ iE = cosy + i sin y.
§ (2p)l ^ (2 p + l)!
7.4. P ro p o sitio n On a
V ( 2:1 , 22 ) G
252 Chapitre 5. Séries entières réelles ou complexes
0 et ^ = e -^ = e^ |e^| = e^^\
et enfin
D’où la proposition. □
7.6. C orollaire
y z e C, |e^| = 1 2; 6
\é"\ = 1 = 1 liiez — Q.
D’où le corollaire.
№ ) du
g : 10,1]- ^ C , / 4
0 f(u )
qui est de classe sur [0,1] car f ' / f est continue sur ce segment.
L’application / est donc de classe sur [0,1] comme composée et
produit de fonctions de classe sur [0,1]. De plus,
-0
( f e - ^ y = f e - ^ - f ^/ ' e-^ = 0
/
La fonction fe~ ^ est donc constante sur [0,1], donc égale à sa valeur en
0, d’où
V iG [0 ,l], /(i)e-^W = /(0)e-®(°) = 1.
On a alors
/(l)e = zo e , d'où zq =
7.10. Corollaire
Va: G = 1 X G 27tZ.
= ch 2+ sh 2:, e~^ = ch 2: — sh 2:
= cos 2: + i sin 2:, = cosz — i sin 2:
cos^ 2: + sin^ 2: = 1 , ch^ Z — sh^ Z = 1.
COS X
'iz ¿ 7tZ , cotan 2: = — = tan
sm2; (i->
8 Énoncés et solutions des exercices du chapitre 5
Exercice 5.1 Déterminer le rayon de convergence des séries entières de
termes généraux :
n" y37l+l
, 4) (-2 )’ n + 1
n!
Solution
1) La série entière s’écrit avec a„ = l/y/n . Donc
^n+1 n
lim = lim = 1,
n—>+oo n^+00 v n -I-1
3n+l
On en déduit que la série ^ |(-2)” converge si 2 \z\^ < 1 c’est-
à-dire 1^1 < 1 /v ^, et diverge si 2\z\^ > 1 c’est-à-dire \z\ > 1 /- ^ .
Le rayon de convergence recherché est donc égal à 1 /- ^ .
Solution
On a
1
si n — 3p
(p+v^)V 3p
Unh = < p ~ 3 ^ si n = 3 p + l
a3p+2 si n = 3p + 2.
V Inp Inp
Inp ~ —— avec lim — - - = —oo,
3p + 1 p -^ + o o 3 p^+oo 3
1+ 1+
0'2n — n/i».2
24n Û2n+1 — 22n+l
Solution
On a
' 0 si 0 < a < 2
lim |o2nh" lim
(1 + 2n
1 si a = 2
n—++00 n —>+oo 22n
+ 0 0 si a > 2 ,
et
lim lim
(1 + _ / 1/2 si 0 < a < 1
n—^+00 |a 2n+ih"+i 2^
n—y+oo
■ l a/2 si a > 1.
§ 8. Énoncés et solutions des exercices du chapitre 5 259
2 si 0 < a < 1
Donc R{a) = < 2 /a si 1 < o; < 2 .
0 si o: > 2.
Solution
1) On a
\J\^n\
^ ” n +I i1 n—
>+(X)
donc, d ’après la règle de Cauchy, le rayon de convergence est égal à +oo.
2) On a
i
^n+1 nn+1 n / n
dn (n —1)" n + 2 n+ 2
n IN - n
71 "1“ 2 n —>+oo
c’est-à-dire
n° (n+l)8
2 -h (rH -1)8 2-Kn8 ■
260 Chapitre 5. Séries entières réelles ou complexes
,, sin(2n0) / ,
1) On ~~ , et 2) On ' I ch I ,
n \ nj
où ô ^ k-jr/2 (k E l i ) , a G R.*•
Solution
1) Notons R le rayon de convergence recherché. On a |a„| < 1/n pour
tout n > 1, et la série a même rayon de convergence que la
série dérivée Y -2”, c’est-à-dire 1. La proposition 1.18 permet d’en déduire
que R > 1 . D’autre part, la série Yo>nZ^ a même rayon de convergence
que la série dérivée Y sin2n0 z^. Or la série numérique Y s\n2nd est
divergente puisque le terme général ne tend pas vers 0 (voir exercice 1.24
du chapitre 1). Il en résulte que i2 < 1. Finalement, R — 1.
2) On a
V_^
(
ch ^ j = exp ^ In ^ch .
Or,
donc
n « - ' In (ch i ) = n « -‘ ( ¿ + o ( l ) ) .
Il en résulte que
• si a > 3, n—
lim d\an\ — 0, d’où R = -|-oo,
>-4-00 V '
si a < 3, n —
lim
>-+-00 {V /iô j = 1, d’où R = \ .
§ 8. Énoncés et solutions des exercices du chapitre 5____________ 261
Solution
2”
1) Soit zq un nombre complexe non nul. Posons tt„ = ----- — • On a
^ =
IL ri
I
O
i^ p .
1 si n G £
— 0 si n ^ £.
On a
+ 00 + 00
y£(n3/2)
E = E
n=0 n=0
262 Chapitre 5. Séries entières réelles ou complexes
Pour tout entier n, on a |a„| < 1 et donc |an 2;” | < \z^\. Il en résulte que
si |;2| < 1, la série Yj converge. Si |.2 | > 1, le terme général de la
série ne tend pas vers zéro, donc la série diverge.
On conclut que le rayon de convergence recherché est égal à 1.
Solution
Lorsque n > 1, on a 1 < d(n) < n. D’après la proposition 1.18, Le rayon
de convergence R de Y d { n )z ^ est donc compris entre les rayons de
convergence des séries entières Y z ^ et Y ^ z ^ . Or la règle de D’Alem
bert permet de voir immédiatement que ces deux séries ont un rayon de
convergence égal à 1. Donc R = 1.
Solution
La décomposition en éléments simples de F dans C(2 ) montre qu’il
suffit de considérer un élément de la forme
, zq £ C \ p GN*.
{z - zoY
^ fl - £
{z - Z q)p {-Z q)P V Zo^ ' ~ (-zo y ’
Solution
1) - Soit Z e C tel que \z\ < min (Ra, Rb). Alors, \z\ < Ra et \z\ < Rb,
donc les séries numériques Y «n z'"' et Y K z^ convergent. On en déduit,
par addition, que la série numérique Y («n + bn) z"' converge, et donc
\z\ < R. Il en résulte que min (Ra, Rb) < R.
- Soit 2 G C tel que \z\ > min (Ra, Rb)- On peut supposer, par exemple,
l^l > Ra- Il en résulte que la suite (onZ’^) n’est pas bornée.
Or, pour tout n G N, on a a„ = 0 ou = 0, donc
\(an + bn)z’^\ = lünz’^ + bnz’^l = ¡ünz’^l + \bnZ^\ > \anz'^\.
On en déduit que la suite de terme général (an + 6„) 2 " n’est pas bornée,
et par conséquent \z\> R. Donc : min (Ra, Rb) < R-
On conclut que : R — min (Ra, Rb).
2) Pour tout n G N, posons
2” si n est pair 0 si n est pair
et bn —
0 si n est impair 3“” si n est impair.
On a
Vn G ^ , On bn — 0 et ocn — Un "b bn-
264 Chapitre 5. Séries entières réelles ou complexes
R = min{Ra,Rb) = m i n Q , 3 ^ =
S o lu tio n
La série entière Y est somme des trois séries entières disjointes :
Posons Up = azp x^^ et notons N ■un entier tel que pour tout p > N ,
on ait ü3p y 0. On a
égal à {il ¿2 h )
En procédant de la même manière avec les deux autres séries entières,
on montre qu’elles ont même rayon de convergence {¿i ¿2 Comme
les trois séries entières sont disjointes (voir exercice 5.9), le rayon de
convergence de la série entière J2anX^ est égal à { i \ i 2 iz)~^^^•
Exercice 5.11 Soit Y^anZ^ une série entière dont tous les coefficients
sont non nuis. On suppose que
Û2n+1 0 ’2n +2
lim = A et lim = IJ'-
n—>+00 ^ 2n n—>+oo 0 -2n + l
Solution
Soit R le rayon de convergence recherché.
Pour \z\ < R, on a
+00 +00 +00
2n+l
^ ^ Ü2n 2 02n+l
n=0 n=0 n=0
Û2n + 3 0 2 n+ 3 0271+2
X //A,
^2n+l Û2n+2 02n + l n—>+00
1) 2) 3)
n=0 n=0 n=l ¿■)
Solution
1) - Posons Un = n On a
^n+l n+1
----- \x\ — > a;
U tî n ' ' n-*+oo ' '
La règle de D’Alembert permet d’en déduire que la série entière considé
rée converge si |a:| < 1 et diverge si |a;| > 1. Le rayon de convergence
recherché est donc égal à 1.
- Calcul de la somme.
Pour |a;| < 1, on a
__
+00 +00 + 00
+ tj (l - hi ) 2’
d’où
+00
n+1 ^ 2n+l _
+ 00
e" + e '” 1 1
E ( c h n ) a ;” = a:” = X +
n=0 n=0 2 V1 —ea; 1 —e~^x
+ (X ) +00 1 /1
X" 1
X"
' ^ i n { n + 2) E l ' n n + 2,
n=l
1 1 +°°
= -jin d -x ) —
= In(l-x) - +
+°° +00 «2 _ „ I 4
1) (-^ec), 2) E „ , ^ (a:e
n=0 n=0 n+ 1
Solution
1) La règle de D’Alembert (ou encore le corollaire 1.22) permet de voir
sans peine que le rayon de convergence de la série entière S (—1)" n^
est égal à 1.
Pour déterminer la fonction somme «S, posons u = —z^. Pour \z\ < 1,
268 Chapitre 5. Séries entières réelles ou complexes
(1 —x)2 1 —a; X
Solution
- Calcul du rayon de convergence R.
Notons, pour tout n G N : a„ = (4n^ —1)“^. On a ^ 0, et
^n+1 4n2-l
1.
4 ( n + 1 ) 2 — 1 n-»+oo
s(x ) = x ; X"
n =0 An? -1 = -2 n=0
±T 1 2n —1 2n + 1,
J
_ 1 ^+00 i ^+ 0 0 X"
~ 2 n=0 2 n - 1 ~ 2 n'^ 2n + 1
2 V S 2n+l) 2 5 2 ti 4 " 1
2V ''’ ^ £ 2 n + J 2 2 2n+l
1 7- _ 1 +0O x'^
= + 2 2n + l
+00
X'
Notons A{x) = E
2n + l
n=o
- Si 0 < a; < 1, posons t = y/x. On a, x = et
+00 j.2 n 1 +00 f2 n + l 1 1
= S STTT = ï S STTÏ = ï = Vî
- Enfin, si X = 0, on a i4(0) = 1.
On conclut en reportant les valeurs trouvées pour A{x) dans l’expression
de S{x) :
si 0 < X < 1
S{x) = -1 si X = 0
1 X —1 .—
—- + - —-== arctan v —ic si —1 < x < 0.
2 2 V —X
270 Chapitre 5. Séries entières réelles ou complexes
Solution
Pour tout n G N, on a
cos nO sin u9
(*) < — et
n\ n! n\
cosn0 n ^ ^ ^ sinné» „
/(^ ) = ¿2 —TT-
n\ ^ n!^ ^ •
n=0 n=0
On a
+00 n
.ie
f{z) + ig{z) = Y . =
n=0
_ gZcose (cos(;jsin0) + i sin (2:sin0)),
et
+00
—iO
f{z) - ig{z) = E ^
n=0
Solution
On a
2 +00
= 4 E ;^ ( ( l + 0 ’* + ( l - i r + ( i - i r + H - i r ) x " ,
^ n=0 '
et comme
1 + i = \/2 et \ - i = ^Pi
il vient
+00
■fW = E 4^ + ( - ! ) “) + e -“ '/'*) i ”
n=0
+00 J
2P+2
= E cos IP —I
f)
Comme les termes cos(pTr/2) sont nuis pour tout p entier impair, on a
finalement, en posant p = 2fc :
+ 00 /_1\k o2A;
■"
Solution
La fonction / est indéfiniment dérivable sur ] — 1,1[ comme composée
goh on g : e^ est indéfiniment dérivable sur R et h : x h->- arcsina;
est indéfiniment dérivable sur ] —1 ,1[. De plus,
nx) = . donc r ( x ) = 4 M , +
V T ^ x^ V T ^ (l-a ;2 )3 /2 ’
272 Chapitre 5. Séries entières réelles ou complexes
d’où
X
^ n (n — 1) a„ ^ n (n — 1) Un a:" — ^ n On x" — ^ On x ” = 0.
n= 2 n =2 n=l 71=0
d’où
j^2 1 1
Vfc € N , Ofc+2 = o,k.
{k + 1) (A: + 2)
Pour tout P € N*, on a donc
2 p -i
02p — Tn (l + 4A:^) et 02p+i - ^2p+l)\ H (l + (2^ + l)^)>
(2P)
avec üQ = ai — 1.
Comme
lim = 1,
/d—
>+oo ük
les séries X) 02p x^^ et 1] 02p+i ont 1 pour rayon de convergence.
De plus,
|x| > 1 lim |onx” | = + 00 ,
71—> + 0 0
Solution
On a : 1 — 2xcha + = (x — e°'){x — e““).
La fonction a; 1 —2a; ch a + est strictement positive sur l’ensemble
] —00 , e~“[U]e“, + oo[. Le plus grand intervalle, centré en 0, sur lequel
/ peut être développée en série entière est donc ] —e“®, e"“[.
Pour tout a; G ] —e~®, e“®[, on a
On en déduit que
1 ’+00 ^—na^n
✓ + 0 0 +00 ^na
^ — rp!f> I ^ ry*
V x G ] - e - ® , e - “[, f{x) = ^ + E
^ ^n=l n..............
=l ■).
donc
n=l n
Solution
Soit X) ûn a:” le développement en série entière d’une fonction / solution
de l’équation différentielle {E).
Pour tout n G N*, on a
(n (n - 1) - n + 1) On + ( - ( n - 1) (n - 2) - (n - 1)) On-l = 0,
ou encore
Vn G N , (on+i - On) = 0.
Il en résulte que On+i = o„ pour tout n > 1.
À l’aide de la règle de D’Alembert on voit immédiatement que le rayon
de convergence de la série Y^anX^ est égal à 1.
D’autre part, en faisant a: = 0 dans (E), on obtient /(0) = Oq = 0.
Par conséquent, toute solution sur ] —1,1[ de (E) développable en série
entière est de la forme A/i où
+00 +00
Solution
La fonction / est de classe C°° sur ] —1, + oo[, et on a
V æ G ] - l , + o o [ , f { x ) = a ( l + a;)“"^ = f{x).
= ^ n Un x^~^ + ^ n a„ x” - a ^ a„ a;”
n=l n=l n=0
+00 +00 +00
= 1 3 ( ( i ^ + l ) a n + i + n On - a On) a;"
n=0
Pour que y soit solution de {E) sur ] —r, r[ et que y{Q) = 1, il faut et il
suffit, par unicité du développement en série entière de la fonction nulle,
que l’on ait
1 U iM* a ( a —l ) . . . ( a - n + l )
ao = I , Vn G N* : Un = — -------------r ------------ ~-
n\
Considérons maintenant la série entière Y, <^n où
^ a (o: —l) ... (a —n + l)
ao = I et a„ = ---------------- ;------------- ^ si n > 1.
n!
Si o; G N, alors les sont tous nuis à partir d’un certain rang, le rayon
de convergence de la série entière Y, <hi x^ est infini, et sa fonction somme
est donc définie sur R.
Si a ^ N, comme
^n+l a —n
n+ 1 n—>+oo 1,
Vxe|-l,l[, (1+xr = +
n=l
Solution
La fonction / est indéfiniment dérivable sur E comme composée de fonc
tions indéfiniment dérivables sur E. De plus.
1
V - S K . / 'W = IT (ÏT Ï? '
1
= Qim
2 i \ ] . — i-\-x \-\-i-{-x) \^1 —î-|-x^
1 1 1 l-f-i 1
1 -i +x 2
= E (-ir ( ^ )
n=0 \ ^ J
Or
^ 1 -1 - 2 ~ ^ g (n + l)iir /4 ^
donc
§ 8. Énoncés et solutions des exercices du chapitre 5 277
m = (f+
1 SI X = U.
Solution
1) Posons f = g + h o v L f et g sont définies sur R par
si X ^ 0
g{x) = et h{x) = e®.
(;■* si X = 0.
g'(x) = I e-i.
278 Chapitre 5. Séries entières réelles ou complexes
Par ailleurs,
1
g{x) - g{0) 6 ®
0.
X —0 X
g'jx) - g'{0)
= 2
X— 0 x^ x-^0 0 ,
donc p"(0) existe et est égale à 0.
On peut alors faire un raisonnement par récurrence en supposant que
est définie par une expression de la forme
P„{x) —1 .
e ^ SI X 7^ 0
S<”)(x) = X3n
0 si a; = 0,
n=0 n=0 n\
§ 8. Énoncés et solutions des exercices du chapitre 5 279
Solution
a) On a
= 3 = 2: = ln3 -b 2ikir où k G h.
b) On a
= - 2 = 2 e " = e‘“2 e" =
d’où
2: = In 2 + Î7r + {2k -b 1 ) ¿TT, k G Tl.
c) On a
TT
e* = i = e"/^ Z = i — + 2ik'K , k g T.
d) On a
donc
chz = - 1 (e""-b 1 )^ = 0 *4=4> = - 1,
d’où
Z = {2k + l ) i i r , k g T.
e) En posant Z = e", on obtient
{7-i) - l O Z + {7 + i) = 0,
280 Chapitre 5. Séries entières réelles ou complexes
Z\ — avec в\ = arccos -
et
7Г 3
Z2 = avec Ö2 = —7: + = — arcsin
2 5
D’où les solutions de l’équation proposée :
3 3
2: — arccos - + 2k'K, A: G Z, ei z = —arcsin - + 2£тг, ^ G Z.
5 5
Solution
a) Posons z = x + iy avec æ, y G M. On a alors
sin (x + iy) = sinæ cos iy + sin iy cosx = sinx chy + ¿shy cosa:.
D’où
j sin a: ch y = 0 ( 1 )
sin 2: = 0
I shy cosa; = 0 (2 )
Puisque ch y ^ 0 pour tout y G R, il est clair que l’on a
( 1) X = ктг, A; G Z,
puis
donc
sin 2: = 0 Z = ктг, к E
§ 8 . Énoncés et solutions des exercices du chapitre 5 281
- 4 Z + 1 = 0,
Zi = 2 + \/3 = et Z2 = 2 - \/3 =
où k j e Z.
Comme 2 —y/3 = 1/(2 + \/3), les solutions sont deux à deux conjuguées
et peuvent s’écrire plus rapidement sous la forme
= 2/c7r ± i In (2 + -\/3) , k E h .
c) On a
cos Z = ch Z = cos (iz),
d ’où
^ = ± i z + 2 k 7T, k e h ,
ce qui donne les solutions recherchées :
2kTr
Z = , keh.
l± i
= 1 —i eîTï = ^ gln^Æ-гî
On a alors
—- —= In y/ 2 — î T + 2 ikn , k e h .
z -\-l 4
Si 0!fc désigne le nombre complexe donné par le second membre, on a
alors ttfe ^ 1 et
2: 1
= 0!fc 4=^ 1 ----- 7-7 = ûife
z+1 z+1
1 (Xk
z+1 = 2: =
1 - Ûfc 1 — (Xk
282 Chapitre 5. Séries entières réelles ou complexes
Solution
D’après les propositions 7.14 et 7.16, on a
d ’où
|cos z\“
^ = cos^x ch^y + sin^a; sh^y
= cos^ X (1 + sh^y) + sin^a; sh^y
- cos^a; + sh^y = 1 — sin^a; + ch^y — 1
= c h ^ y — s i n ^ X.
sin(x + zy) = sin a; cos ¿y + siniy cosx = sin a: ch y + ¿shy cos a;,
d’où
{E) '^ { S n + l ) ^ x ^ = 0.
n=0
Solution
En notant X) ûn a;” la série entière proposée, on a
ün+l
%n+i ^ //33n
n ++ 4\2
4V ^
ün \3 n + ly n-*+oo
§ 8 . Énoncés et solutions des exercices du chapitre 5 283
E (3?2 + 1)^ 9 (n + 2) (n + 1) X
n=0 n=0
+00 +00
- 2 1 ^ ( n + l)a;" + 4 X; a;”
n=0 n=0
2 _ 1 4
(1 — [1 —x y 1 —a;
4a;2 + 13a; + l
(l-a:)3 •
Les solutions de l’équation {E) sont donc les racines dans ] —1 ,1[ du
polynôme + 13 a: + 1 = 0. D’où l’unique solution
-1 3 + V ï ^
X =
8
fr+oo
Exercice 5.27 Montrer que l ’intégrale impropre / dx estconver-
^ ^ ^ ^ h chx
gente et établir l ’égalité :
(•) /
JO
" dx = 2 E
cha; „0 (S'i + l)"'
Solution
- Convergence de l’intégrale impropre.
Sur [0, + oo[, la fonction x x/ch. x est continue donc intégrable sur
tout segment contenu dans [0, + oo[. De plus,
X 2x 2x
cha: e® + i^+oo ET
^ = O X^ ,
et comme l’intégrale de x l/x"^ sur [1 , + oo[ est convergente, il en
est de même de celle de la fonction x a:/cha: d’après le théorème
d’équivalence pour les fonctions positives.
L’intégrale proposée est donc convergente.
284 Chapitre 5. Séries entières réelles ou complexes
On voit donc que la suite {Rn) converge uniformément sur [0,1] vers la
fonction nulle, ce qui prouve que la série de fonctions X)/n est unifor
mément convergente sur [0,1]. On peut donc intégrer terme à terme :
+00
) du ■ [ In u du
J n=l 0
avec
■ y2n+l 1
\nu du = lim ^ i \u^'^ du
Jq £->0+ . 2n + 1 . e QiTi - | - 1 jo
/ g2n+l 1
lim 1
£ -0 + l 2 n -M j (2n + 1)2
-1
(2 n + l) 2 ’
§ 8 . Énoncés et solutions des exercices du chapitre 5 285
Or,
/>1 Inî, fl /•! /+°o \
donc
^ inu , ^ /•! , „ (-1 )”
—2 / ------- r d u — —2 \n u d u + 2
Jo l + u2 Jo (2 rH -l)2
r il f—1)"
= —2 lim m Inu — u\ + 2 7-------
e-o L ie (2n + l)2
+00 /_l\r
= —2 (—1 — £ ln£^ + s) + 2 ^ ^
¿ î (2n + 1)2
+00 (—\Y
= 2 + 2 5: ^
a (2 > i+ i) 2 -
Les séries de Fourier sont un outil fondamental dans l’étude des fonctions
périodiques. Elles ont été introduites par Joseph Fourier en 1822, même
si leur étude systématique et approfondie n’a réellement démarré qu’avec
l’apparition de l’intégrale de Lebesgue en 1902. Les séries de Fourier sont
encore aujourd’hui l’objet de recherches actives pour elles-mêmes, et ont
suscité plusieurs branches nouvelles telles que la théorie du signal et la
théorie des ondelettes.
287
288 Chapitre 6 . Séries de Fourier
(p{x, x) = 0 => X = 0 (= Oe )-
{/,»> = / f{t)g{t)dt. ( 6. 2)
l l / + î i = ll/ll^ + llslll-
Le produit scalaire (f,g) donne évidemment une structure d’espace
préhilbertien à tout sous-espace de 6 ^ 2^ (M, C) sur lequel la relation
I2 = 0 implique / = 0. En voici deux exemples très importants.
1.16. C orollaire Muni de (.,.) donné par (6.2), (Q2-k (R,C), (.,.)) est
un espace préhilbertien.
§ 1 . L’espace préhilbertien 63 ^(R, C) 291
/ (« i) = \ { /(^) + /(^)) = 0
D’où la proposition. □
(l, cos nt, sin ni) — (1 , cosí, suit, cos 2 i, sin 2 i, ...).
^ h lo
~ ^ e„j) (e,i, е_пг) {e—m^m} (e—щб—m)^ ~ 0.
§ 1. L’espace préhilbertien C27t(1^,C) 293
1.23. Remarque Les familles (en)nez et (1, cos ni, sin ni)neN* sont
orthogonales dans l’espace préhilbertien elle sont donc libres.
N
P — ^ ^ fin fin-
n = —N
^JV = ® '^n
n=0
Le couple (cos ni, sinni) étant une base de U„ pour n > 1 , le polynôme
trigonométrique P peut aussi s’écrire de façon unique sous la forme dite
trigonométrique :
ao ^
P{t) = -^ + (ûn cos ni + bn sinni)
llflli = i : k P = J K P + I E (K P + k p ).
n =-N n=l
D ém onstration : On a
N
M il = IK IIi + E
n=l
et
V n e N * . I K i = |C_„P + k P = i ( K P + k p ) .
D’où la proposition. □
§ 2. Séries trigonométriques 295
2 Séries trigonométriques
2 . 1 . D éfinition On appelle série trig o n o m étriq u e toute série de fonc
tions :
+00
+ 00
N a ^
^N(t) = ' ^ Cn e*"* = -^ + cos nt + bn sin ni).
n = —N n=l
+00 + 00
|c„|l
X) K ou Y . (|an| -I- |6n|)
n=l
est convergente.
296 Chapitre 6 . Séries de Fourier
¿0 — i^-n ^n)
les relations
\c-n + c„ I = \p-n + Pn |
~ 1^—
n| "I" lení
cela implique
P iflt ^I Lyji
_
U_72 C/ C — |e—
n| "I" l^nl-
La convergence normale de la série trigonométrique S est donc équiva-
+0O
1 _ gi(n+l)t sin (n +
Ant
En{t) =
1 - e** sm
Cela donne
sin (n +
Suit) = ^ sin H sin ni.
fe=l sin I
On en déduit que
= Y bnSnit) - Y ^ n + iS n it)
n=p+l n=p
9 -1
= bqSq — 6 p + i Sp{t) + Y/ bn+l) Sn{t)
n=p+l
1 / \ 2
Y bji sin ni - S “ ^ri+i) ) = bp+i
n=p+l 2 \ n=p+l / 2
Soit e > 0 . Puisque (i>„) converge vers 0, il existe A/’ G N tel que
2
E.
sin f
JL sin fn -I- i
C'n(i) = cos kt - - -----t - cos ni.
fc=0 sin I
3 Séries de Fourier
3.1. Coefficients de Fourier d ’un élém ent de CM2,r(IK>C)
an{f)-ibnif)
Cn(/) = O n (/) = C „ ( /) + C _ n ( /)
^ et
Clnif)+ibn(f) bnif) = i(cn{f)-C-n{f))-
C-n(/) =
3.6. R em arq u e Tout ce qui précède et tout ce qui suit reste valable
pour les fonctions T-périodiques, à la seule condition de remplacer les
formules (6.4) par
Cn(f) = f{x)exp(^-2iTm^^dx.
= /M ± /m = 0.
Supposons donc qu’il existe a g ]0 , 27t[ tel que / soit continue et non
nulle en ce point, avec par exemple /(o ) > 0. La continuité de / entraîne
l’existence de a g ]0 , 7t/ 2 [ tel que
]a —O!, a -I- o;[ C ]0, 27t[ et f{t) > ^ /(a ) pour |t —a| < a.
tandis que la première intégrale tend vers +oo lorsque n tend vers +oo
comme le montre la minoration
OU
¡3 = ~ 1 —cosa + cos > 1.
On en déduit que
Um ( P „ , / ) = + 00 ,
n—>+oo
ce qui contredit {Pn,f) = 0 pour tout n G N*. □
b)
_ 1 /•27T_____ 1 p2ir _________
C»(/) = m e -“ ‘ à t = ^ l m e<»‘ dt = c .„ (/).
c)
-ina r’
«2z7nT
CnM) = ^ f ( t - a) e dt = dn
2 TT L
d)
c»(efc/) = 5 - / /( i) * = Cn-tU).
Z7T ./0
D’où la proposition. □
[0,2irj = U (î>eN‘)
j=o
§ 3. Séries de Fourier 303
¿TT
= («n)" c^U)-
Pour les coefficients de Fourier trigonométriques , on a le résultat suivant,
très utile en pratique.
3.14. P ro p o sitio n Soit f G eM 2^(M,C). On a
C q ~\~ \ C —n n "b ^
n=l
D ém onstration : Soit m G Z.
La fonction 1 1-^ e**”* étant bornée sur R, la série de fonctions
+ 00
S M ) - P = U - P ) - ( f - S n (î ))
appartient à iPjv et est orthogonal à lui-même, il est donc nul. On en
conclut que P = S^i f )- □
1 1
2) la série - |oop + « ^ (|on(/)P + l^n(/)P) est œnvergente, et on a
n=l
1 1
7 I^Op + 2 (l<^n(/)l^ + |6n(/)P) <
n=l
\n[
ainsi que
«n(/) =
n -> + o o \n '^ J
et bnif) =
n -> + o o J
§ 4. Formule de Parseval 307
|Cn(/)| = n
4 Formule de Parseval
Nous allons démontrer que les inégalités établies à la proposition 3.22
sont en fait des égalités !
ï î î è / \f{t + a ) - f{t)\dt = 0.
308 Chapitre 6 . Séries de Fourier
V/, g G CM2,r(K, C ) , f *g = g* f.
§ 4. Formule de Parseval 309
f Ê |c . ( / ) f t ( s ) |) '
\ k = —p /
< ( t
\ k = —p /
( t
\ k = —p /
< ( E ( E
\ k = —oo / \ k = —oo /
< -1-00.
2TT Jq
i l“ol^ + 5 E ( M / ) I ^ + M / ) 0 = è
n=l
^ J DN{t) dt = 1. (6.5)
sin (N -h
: \ 27tZ 1 1—>
sin(i/2)
n —N n = —N
De plus,
Co{ D n ) ~ j DN{t)dt,
2N J 2 N + l)it _ 1
Ü N it ) = ■
i=o ® ^
g(2JV +l)it/2 (g (2 iV + l)it/2 _ g -(2 J V + l)it/2 ) + 1 )^
= e -iAft
sin(i/ 2 )
5.4. Lem m e (R iem ann-L ebesgue) Soit f une fonction continue par
morceaux sur un segment [a, b] de R. Alors
pb rb
lim / f{t)e^*^dt = 0 et liin / f{t)<e^*^dt = 0.
lim
X —^ + 0 0 J n X - -^— OOJd
§ 5. Noyau et théorème de Dirichlet 313
[ ’ f{t) dt = =
Ja Ja ix
d ’où
2
0 < dt < -r-T — 0.
Ja \x\ |x|->+oo
ffit)é^^dt = t ( r r
2 (6 —a)
Alors
Mais, d’après ce qui précède, <p étant en escalier sur [a, 6], on a
^ (pit)é*^dt < I
/
Ja
dt < £,
314 Chapitre 6 . Séries de Fourier
■ÎKÎfliO) = ^ D n H) dt,
d’où
S/v(/)(o) - = ± 1 * /( _ ( ) £ ,„ ( ( )
§ 5. Noyau et théorème de Dirichlet 315
m + n - t ) - f(o-) - m )
= -------------- ita(i 72 )--------------■
La fonction h est intégrable sur ]0, 27t[ car elle est par morceaux sur
]0 , 7t] et se prolonge par continuité en 0 vu que
lim = j/(o+).
(— f0+ t
D’après le lemme de Riemann-Lebesgue, on a alors
D’où le théorème.
- r) ^
valable pour tout n G Z*, on déduit que
n ^ + b i/o r
316 Chapitre 6 . Séries de Fourier
ou encore
2 K (/) I < ^ + K i/O f - 66
( . )
5 : (ic„(/')p + ic_„(/')p)
n=l
est convergente, et comme 1/n^ est le terme général d’une série de Rie-
mann convergente, on déduit de (6 .6 ) que la série
+00
n=l
Solution
1 ) La fonction / est 2 Tr-périodique par hypothèse, et continue par mor
ceaux sur R puisqu’elle est continue sur [0 , 7t] et paire. Donc / ap
partient à CM2x(R, R) et ses coefficients de Fourier trigonométriques
§ 6 . Énoncés et solutions des exercices du chapitre 6 317
existent.
Puisque / est impaire, on a On(/) = 0 pour tout n G N.
Pour tout n G N*, on a, par imparité de / :
sin n i dt.
E à = ES (2P + l ) ^
+ E
^ (2 p r
n=l
on déduit que
V — - — 1 V —
^
n=l
n? 8 4^ p2 >
donc
V V ¿ i n2 8
D’où
V — = —
n=l 6 •
- Puisque / € la formule de Parseval donne
+00
dt
1 i /’’^/2
+ l y - t f d t )
TT \^c/0 J tt/2
i f r '\^ d u
TT \ J o Jo )
_ 2O /*7r/2
^ r J.
77-2
^
7T Jo 12 '
D’où
V ' =
¿ ; ( 2), + i)‘ 96-
En écrivant
+CX) -1 +00 1 +00 1
e A = e
^ (2p + l ) '
+
^
E
(2p)*’
n=l
on déduit que
1 s +00 1 +00 1
7T^
i- À e A = .Et ;
167 (2p + l)< 96’
§ 6 . Énoncés et solutions des exercices du chapitre 6 319
d ’où
+00 1
7T’
E 9Ô‘
n=l
Solution
1 ) La fonction / est 27r-périodique par hypothèse, et elle est continue sur
[0, 7t] et impaire. Elle appartient donc à î>2,r(ÎR,l^), et ses coefficients de
Fourier trigonométriques existent.
Comme / est impaire, on a an{f) = 0 pour tout entier n € N.
Par ailleurs, pour tout n 6 N* :
Z O 1
bn(f) = - / sin^i s in n id i = — (1 — cos 2 t) sm n td t
TT JO TT Jo
= ^sinni — ^ ^ s in ( n + 2 )i + sin(n —2 )i^^ di.
Si de plus n 7^ 2 , alors
Enfin,
h{/) = iTT ^0rfsin:
V
Conclusion[ ;
VneN On(/) - 0,
VpeN kipU ) = 0,
-8
VpeN 42p+i (/) = 7t(2p - 1 ) (2 p + l) (2p + 3 )‘
2) On a
-1
!^p+i(/) p-»+oo
, 7rp 3’
d’où
+ 00
( - 1)' 7T
^E ( 2 p - l ) ( 2 p + l ) ( 2 p + 3) 8'
^ r ■ ^ r i-i r. l + cos4f\ 3
TT 70 4TT 7o V 2 J 8
§ 6 . Énoncés et solutions des exercices du chapitre 6 321
D’où
+00
E( 2 p - l f ( 2 p + \ Y ( 2 p + Zy
^ 256
et g
éEi (2" + l)“ " S (2 « + 1 )2 ’
OÙ E{x) désigne la partie entière du nombre x.
Solution
1 ) La fonction / est paire, donc bn{f) = 0 pour tout n > 1 . D’autre
part,
I fir 2
= — \t\dt = — t d t = 'ïï.
TT J—TT TT Jo
Pour n > 1, on a
1 r
= TT J —n
U 1^'
COS nt dt
2 f” , 2 s in n t 2 r ■
= — t cos nt dt = — -------/ s i sin nt dt
n Jo 7T n Trn Jo
nn^
Ainsi,
-4
N/n G — 0 et —
7T (2n + l)^
(*)
Vi c R
V teR . m
f(t) — ^ 4 ^ cos (2n -I- l ) i
(2 n + l ) 2-
322 Chapitre 6 . Séries de Fourier
d’où
+ 00 -1
7T
E
è; (2 n + 1)2 8 ■
- En faisant i = tt/ 4 dans (*), on trouve
/Î t) = 7 = ? - TT n=0 2 (2 n + 1)2
d’où
n“
¿0 (2 r H - l )2 8^ 2'
^ 2 ( - 1 )"+^ n shTTo; .
sh x t = ^ ------ r-;r-— ----- sinni.
n>l
7T (n2 + a;2)
3) En déduire que
+ ° ° COS xt TT
I dt =
Jo0 chi 2 ch {7tx/2)
Solution
1) La fonction / est 27r-périodique par hypothèse et et continue sur
§ 6 . Énoncés et solutions des exercices du chapitre 6 323
d ’où
2 (—1 )"+^ n shTTX
VneN*, 6„ (/) =
7T (n^ -(- a;2)
2 ) Puisque / est 2 Tr-périodique et de classe par morceaux, le théo
rème de Dirichlet assure qi^ la série de Fourier de / converge simplement
sur R vers la régularisée / de / . On a donc
.. ^ , 1 / n/ - \ \ 2 (— n shTTX .
Vt G R. m = -2 V
(fit *) +■ -fZiV
t-- )//) = ^ _|_ ^2^ sin nt.
St
. . VJ 1 r 1 2sh7ra; ^ (— .
(*) VÎ G J - 7r, 7r[, sh x t = ---- ;;;;--- 2 ^ — —--- ^7“ SlUnt.
TT n = l n^ -I- x'^
On a
+ 00
R^{t) = X)
k=n-\-l
(**) / +~ cosxt
chi
dt
-^2
= 2^
n=0
(2 n + 1 )
(2 n + 1)2 + x^
Par ailleurs, en faisant t = тг/2 dans (*), on obtient
7га
. 'KX 2 sh 7ra; (—l ) ^ ( 2p + l )
s h — = -------- X
~2 71- ^ (2p + l y + ^2 ’
d’où, pour x ^ O ,
^ (—l ) P ( 2 p + l ) _ 7rsh ( 7Tx/2 ) 7Г
(* * *)
h o (2p + l )2 + x 2 2sh7TX 4ch(7Tx/2)
Pour X fixé, la série dans {***) vérifie les hypothèses du critère de Leibniz.
Le théorème 4.4 du chapitre 2 donne alors, pour tout x > 0 :
- 2^ГГЗ’
d’où l’on déduit, par la proposition 1.29 du chapitre 4, que la série dans
(***) converge uniformément sur [0, +oo[. En faisant tendre x vers 0,
on obtient
^ (-l)P ^ 7Г
¿S (2p + l) ■ 4 '
§ 6 . Énoncés et solutions des exercices du chapitre 6 325
g ( - l ) - ( 2p + l ) 7T
^ (2p + 1)2 + x2 4 ch (7ra;/2 ) ’
/Jor+oo coschixt dt = TT
2ch(7ra;/2)'
f it ) = penhC
ni +
i p cos
n Q tf -
1) Calculer les coefficients de Fourier trigonométriques de f .
2) En déduire que, pour tout n G N,
cos ni
C( , (—1 )” 7Te“”“
dt = ■
Jo ch a + cost sha
Solution
1) La fonction / est 27r-périodique (car cos l’est), et continue sur M car
cha > 1 pour tout a > 0. Donc / appartient à C2w(lK>l^)- Pour calculer
ses coefficients de Fourier trigonométriques, observons d’abord que
2 ei t
v îg e , m =
q2ü -f- 2 e** ch a + 1
2X 1 / e“ e -“ \
A2 + 2Ach 0 + 1 s h o V A + e“ X + e~“
d’où
viGR, m =
sh O V6** + 6“ 6** + 6““ /
326 Chapitre 6 . Séries de Fourier
1 2 +°°
+ ^ Y . ( - i r e “"“ cosni.
sh O sh a ~y
2 ( - l ) ’^e~
Ûn(/) —
sha
Les coefficients 6n (/) sont tous nuis car / est paire.
2) Pour tout n G N, on a
7T ( - l ) " e -
/ “¡T—7---- T = Ô/ cosnidi = - ttnif) -
Jo ch a + cos t 2 J-n 2 sho
Solution
La fonction / étant paire, on a &n(/) = 0 pour tout n G N*, et
d ’où
24
VpeN, a 2p+i(/) = 0 et “» ( / ) = ^ (4^2 _ i) (4^^ _ 9 ) ■
^^ ^ 3^i^ 2 7T(4p2-l) ( 4 p 2 - 9 ) ’
et la formule de Parseval s’écrit
2 32 , 576 K 1
(4p2 —1 ) (4p2 _ 9^
Or,
Exercice 6.7 Soit z E C tel que \z\ < 1 , et soit / : R —>C la fonction
donnée par
m = 1 + ^26'i t '
328 Chapitre 6 . Séries de Fourier
Solution
La fonction / est manifestement continue sur K et 27r-périodique, donc
appartient à C2ir(iKjC). En outre, pour tout i G M, on a \ze^*\ = \z\ < 1,
donc
1 +00
et
w ^(/) =¿ / : ( I
où ft(t) = Or,
VJ:eN, V i € | - ) T , 4 |A (i)| = N ‘ ,
et comme kl < 1 >la série J2fk converge normalement sur [—tt. tt], donc
uniformément. On peut donc intervertir l’intégrale et la somme dans (*),
d’où
1 i£? 1 +00
r'^
<="(/) = 527T
T E / A W * = 257T- EE J-TT
k=0
On en déduit que
1
Exercice 6.8 Soit f la fonction définie sur R par f it ) , et
1 + cos^ t
rir
r (cos 2nt
posons, pour tout n e Z : In = — dt.
Jo 1 + cos^ t
1) Montrer que, pour tout n G Z, on a
C2n+i(f) = 0 et C2n{f) = - /,
TT
§ 6 . Énoncés et solutions des exercices du chapitre 6 329
2) Montrer que
dt , 7T
= ^/ ,
Jo0
---------- dt = —p=.
3 “I” cos 2i -^/2
Solution
1 ) / étant TT-périodique, on a r_ ^ / = / , d’où
V p € Z , e-*^c, {f ) = Cp(/).
C2n(/) = - [ f i t ) cos2ntdt
TTJo TT
2 ) On a
dt
^0 = Jo Î ' t1 ^+ cos^
>OS"' t=
C ^ Jo
Î 3 + cos 2t
En posant 2 i = a:, on obtient
r dt _ 1 /‘2’r dx _ ^ r dx _ r^ dx
Jo
/0 3 +
+ cos 2t 2 Jo 3 + cos x 2 J-n 3 + cos x Jo 3 + cos x ’
et en posant x — 2u, il vient
dx fi 2 du
Jo 3 + cos X Jo 3 + cos 2u ’
d ’où
du
^0 = 4 r
Jo 3 + cos 2u
330 Chapitre 6 . Séries de Fourier
/„ = a r ” + èrj.
VnGN, In = ^ ( - 3 + 2 V 2 r.
c’est-à-dire
+00
V2
+ ^/2 E ( - 3 + 2 ^/2 )” cos 2nt,
n=l
§ 6 . Énoncés et solutions des exercices du chapitre 6 331
\ ^ ( - 1 )” cos 2 ni.
2 n=l
^ 1 ( - 1)” 1
n=l n n=l n=l rr
Solution
1) Par un calcul élémentaire, on obtient
ooif)
d’où
1 ^ -2
9 Hn —
znTT^ ?г^7Г^’
On en déduit que
Vn € Z-, c^(S) =
V —
j^2 - —
fi ■
n=l
En faisant i = 0, on trouve
g (-1 )” 7T^
n=l Ï2’
Comme
+00
V 1 = 1 f'V 1 - V
¿ ;( 2 n - ip h J’
§ 6 . Énoncés et solutions des exercices du chapitre 6 333
on en déduit que
+0 0 1
7T^
E
s (2n - 1)" 8■
Enfin, comme / G CM2,r(IR)lK)) la formule de Parseval donne
A - f 1 V —
15 9 2 n=l TT^n^
d ’où
1 7T'
E 90
n=l
sin^ nt
Vn G N , Vi G R , fn(t) =
n\
1) Vérifier que cette série converge normalement sur R. On note S sa
fonction somme.
2) Montrer que S est de classe C°° sur R.
3) Montrer que la fonction S est développable en série de Fourier et
trouver son développement.
4) Montrer que, pour tout t dans R, on a
Solution
1) La série est normalement convergente sur R car
sin^ nt 1 +00
Vi G R, ^ n\ E < +°°-
n\ n=l
^ sin nt
= 2 ^ n\
n=l
Pour tout i G E, on a
et pour montrer que S est de classe C°° sur E, il suffit de montrer que
a l’est. Comme la série de terme général (sin^^ nt)/n\ est uniformément
convergente sur E, la fonction est partout définie, donc S est de
classe sur E pour tout p G N. Par conséquent, a est de classe
sur E, donc S aussi.
3) Puisque 2 (sin ni)/n! converge uniformément sur E, et que a est
continue sur E et de classe par morceaux, le théorème 5.8 montre
que cette série est précisément la série de Fourier de a. Donc S est
développable en série de Fourier, et la relation (*) donne
avec
3 1 1 1 3 1 ft _ 3 1
4 (3p)! 4 (p)!’ 4 ( 3 p + l)!’ “ 4 (3p + 2)!'
On a
oint
r(t) + za{t) g où 2: = e*‘,
n!
1 2u
Vu G R \ ttZ, cotan u = — + ^
U n=l u^ —r^'ïï^
Solution
1) La fonction / est 2Tr-périodique définie pour tout t G [— tt, tt].
Comme / est paire, ses coefficients de Fourier bn{f) sont tous nuis, et
des calculs élémentaires donnent
. 2 sinoTT ,,, , sinoTT 2a / ^
Ooif) = ---------- et ünif) = ( - 1 )” -----------^ (n > 1 ).
OTT 7T a^ —
f étant continue sur R et par morceaux, le théorème 5.8 assure que
cette fonction est somme de sa série de Fourier, avec convergence normale
sur R. Pour tout t G [—TT, 7t], on a alors
, . ... ^ sinoTT , 2 a s in a 7 T , co sn i
* f(t) = cos at = — — + ----- ------ E -1
OTT 7T n=l n^ — a 2'
Solution
1) Le coefficient de Fourier co(/) est nul car f{t) dt = 0. Par ailleurs,
la formule de Parseval donne
1 /•27T ___
— \f{t)\‘^ dt = |c„(/)|^ < X ) r i 2 |cn(/)P
■'° nez* nez*
___ 1 /*27T
= E |cn(/')l^ ^Jo
nez*
Solution
Soit / la fonction X 7r( 7r —a;)/8 sur [0 , 27t], définie par parité sur
[—27t, 0], (donc /(x ) = 7r( 7r + a;)/8 sur [—27t, 0]), puis définie sur R par
périodicité de période 47t. La fonction g \ xv-^ /(2 îc) est 27r-périodique,
continue sur R, et de classe par morceaux, donc sa série de Fourier
converge uniformément sur R vers g. De plus, g est paire. On a alors
avec g{x) = f{2x) = tt (tt —2x)/8 sur [0 , 7t]. En posant 2a: = t, il vient
TT +2? cos fn + 5 ) i
V te [0,2^1, = 1 ; (2 ; + ! ) / ■
Solution
Considérons la fonction paire et 7r-périodique définie sur IR par f{t) =
Isinij. Sa série de Fourier est donc de la forme
E
¿Î4n^-l 2’
^ cos 2 ni _ 1 2 ^ sin^ni
4n2-l - 2 4n2-r
I . .1 8 sin^ni
V i e n t , Ismil = - E
§ 6 . Énoncés et solutions des exercices du chapitre 6 339
r \ m \ H t ^ - r \ n t ) \ H t > 2r\f\t)\^dt.
JÇ) 7o JO
Solution
Puisque /, / ', f " sont 27r-périodiques et continues par morceaux sur R,
ces trois fonctions admettent des coefficients de Fourier, et comme / est
de classe (7^ sur R, on a
Cnif) = inCnif)
Vn G Z
■I C n {î" ) = in C n if) =
^ i'\f{t)\^dt = i :
2TT JO
+0O ,
OÙ ^ |cnp désigne ici |coP + ^ (icnP + |c -n |j- De même, on a
nez n=l
1 /*27T ___ ___
l/'w r* = E = E
nez
et
1 /*27T __
5- f l/"(i)l"ott = E K (/")P = E " ‘ k p -
•''> ia «Z
On en déduit que
r2n
pzn /‘27T
i \m \^ d t + / \fW d t - 2 \f'{t)\Ut
JO JO jo
= 2 ii(Vnez
y: ic«p + e
nez
i<^p - 2 E
nez /
= 2TT (n^ - \cnŸ > 0 ,
n£Z
340 Chapitre 6 . Séries de Fourier
Solution
1) Pour tout iGM!!j., on a 0 < e * < l , donc la série géométrique
Y, est convergente, et sa somme est donnée par
+00 +00 -t 1
-(n + l)i ^ g -t fe-*)" = — ___ = ■
n=0 ’ l_ e-i e* -l‘
sinat
2 ) Soit / : définie par f{t) = Cette fonction est conti
e* —1
nue sur ]0, -f- oo[, et pour tout t G M!^, on a
+0O
/(^) = XI sinai.
n=0
+ r°°
t=o n + 1 Jo J
b
^ (n + 1)2 ’
1 1 \ _ g
2 г \ (n + 1 ) • ia (n + 1 ) + Ш/ (n + 1)2 + g',2 '
On a donc bien
g +°° g
./0 ■ S ( « + i ) ^ + g^ n=l1
3) Pour tout n e N, on a
1 nt ir,t , 1 - 1 1 a - гп , 2аж
- / e“*e*”‘ cii = ----------^ = - 0 , 9 (e ~ !)•
7Г Jo 7Г g + гп тг g-* +
D’où en prenant les parties réelle et imaginaire :
g _1 ) —ri —1
V n S N , «„(9 ) = et Ш =
342 Chapitre 6 . Séries de Fourier
et pour i = 0 :
\ _|_ g2a7T g2a7T — \ f \ a
7T \ 2a a? + 'n?) '
D’où
+00
TT e^“ + l 1 1 / TT 1
E^ o^ + n^ 2 62“^^ —1 2a 2 \ t h a 7T ay
Chapitre 7
Problèmes de révision corrigés
fn{x) = x ^ ^ + ^ - x ^ + ^ - 1 .
Vn e N *, < « -1 ) = — .
Un
343
344 Chapitre 7. Problèmes de révision corrigés
Solution
1 ) Soit n € N*. La fonction /„ est polynomiale, donc dérivable sur R,
et, pour tout a; € R, on a
On en déduit aussitôt que fn{x) > 0 pour tout a; > 1 , ce qui montre que
la fonction fn est strictement croissante sur [1 , + oo[. Comme de plus
/„ est continue, elle réalise donc une bijection de l’intervalle [1 , + oo[
sur son intervalle image
U lM = u f « - « r* - 1 = + uî - - 1
= (Un 1) "i" (Un 1) (Un ~\~ 1)
— {Un — 1 ) + Un + 1 ) > 0 .
b) La suite (un)n>i est décroissante et minorée par 1, elle est donc conver
gente et sa limite, notée i, vérifie £ > 1 . Montrons que £ = 1.
Comme pour tout n > 1 , Un > 1 , on déduit de (♦) que u” (u” —1 ) < 1 .
L’étude de la fonction g : x x {x — 1) sur [1, -I- oo[ montre que
l’inégalité x { x — \) < \ entraîne x < 2. Pour tout n 6 N*, on a donc
1 < u ^ < 2 , d’où
„ , ln2
0 < In Un < — .
n
§ 1. Problèmes sur les suites et les séries numériques 345
Solution
1 ) La fonction / : x \n x est deux fois dérivable sur ]0, + oo[, et
f'{ x ) = —1/x^. Donc / est concave sur ]0, + oo[, d’où
3) Une récurrence immédiate permet de voir que les trois suites sont bien
définies et à termes strictement positifs.
a) D’après les questions 1 ) et 2 ) on a Wn+i < ^n+i < «n+i pour tout
n > 0 , et comme ces inégalités sont vraies au rang 0 par hypothèse, on a
finalement
W ^R J _ '^n + Vn + VJn .
V?7- G N , Ufi^i — 2 ^ '^n
1 _ 1 ^ ^ _ J_
£2 = 2 4 - £3-
U.n = y l + \ / 2 + • • • + y/n.
Vn = / 22° + ^/ 2^ h + ... +
348 Chapitre 7. Problèmes de révision corrigés
Solution
1) La suite (an)n>i est définie par recurrence puisque
1 + v T + lâ
£ =
Or
1 4“ ■ ^1 “f- 4û
0 < ai <
car (y/â)^ — y/â —O < 0 , donc le nombre a i est situé entre les racines
du trinôme x"^ — x — a.
L’intervalle [0, £\ est stable par / . En effet,
donc la propriété est vraie au rang n + 1 . Elle est donc vraie pour tout
entier n > 1 .
On en conclut que pour tout n > 1 .
ii) On a
^ 22"-* + \ / ^ = ^/22”-^ (1 + \/î).
Puis
^/22"-" + \ / 22»-2 +
= y Ç ( l + 7 l + ... + radicaux),
d’où
Un = \/2 ^ 1 + V^l + ... + = y/2 wn.
n radicaux
^7Ttrr^
P /2
In = sin” t dt (n 6
Jo
1 ) Calculer I q et I\.
2) Donner une relation de récurrence entre In et In- 2 (n > 2 ). En
déduire une expression de l 2n et hn+i en fonction de n.
S) Établir, pour tout n G N*, les inégalités
1 < ^ 1+ ^-
hn+i 2n
1 •pi’ 2 fe _
ni+ooV 2^ ~
e™n!
5) Soit (a„)„>i la suite définie par On =
a) Trouver le nombre réel a tel que
ni ^
n—>+oo
Solution
1) On a immédiatement I q = tt/ 2 et Ii = 1 .
r 17t/2 /*^/2
In — [ —cosí sin”“^ + (n —1) J sin”“^ Í COS^ Í di
fT T / Z ^7t/2
p7\
D’où
'in > 2 , n in = {n - 1 ) In- 2 -
Par récurrence immédiate, on obtient alors
( 2 n - l ) ( 2 n - 3 ) - - - 3 - 1 TT (2n)(2n-2)---4-2
•‘2n — /<-. \ /n A TT ■‘2n+l —
(2n) (2n - 2) • 4 • 2 2 (2n + l ) ( 2 n - l ) - 5 - 3 ‘
3) L’inégalité sin”"''^ t < sin^i, vérifiée pour tout t G [0, tt/ 2], prouve que
la suite (/„) est décroissante. Donc, pour tout n > 1, hn+i < hn < hn-i^
et comme hn+i > 0 , il vient
^ l 2n ^ l 2n—l
' 2n+l ‘2n+l
Or
^ = 1 + —,
hn+i 2n’
donc
Vn G N*, 1 < < 1 + 7^ -
Î 2n+1 2n
Notons, au passage, que le théorème des gendarmes entraîne alors(*)
(**) lim - ^ = 1.
n-^+oo 2tiH
-1
352 Chapitre 7. Problèmes de révision corrigés
^ 2 A : - i y TT _
lim {2 n + 1 ) 1 I I
' V i l 2k ] 2 ~
ou encore (puisque la suite est à termes strictement positifs) :
1 -pr 2 A: _ IW
nH +oo V 2^ r F T Î i i 2A : - l “ y 2 '
a 1 /n +
5) a) On a immédiatement —— = - ( ----------------] , et lorsque n tend
a„+i e\ n J
vers + 00 , il en résulte que
Av? *^(n^)
D’où a = —1/4.
Pour n assez grand, on a In ( ) < 0, donc la suite (a^) est décrois-
santé à partir d’un certain rang, et comme elle est à termes positifs, elle
est donc convergente et sa limite i est positive. En fait, i est strictement
positive. En effet, la série de terme général «„ = In ( —— ) converge et
a pour somme
(* * *) n! = a„ e“” .
D’autre part, les relations (*) montrent que
hn a 2„+ie-( 2"+i)( 2 n + l)2™+ia2„e-2"(2n)2"+5 tt
'2 n + l 2 ^»» ai
^ Q2n+1 a2n g-i
a"
1
2n /
-V TT
al 1 \ 2^+i TT
4e ‘ I — 27T
Û2n+lÛ2n / 2 n-»+oo
/ ][ \ 2tî
où la seconde équivalence résulte du fait que (^1 + = e. La
suite (a„) étant convergente, sa limite i (qui est strictement positive)
vérifie = 2 n, d’où : £ = v ^ -
c) Puisque lim = V ^ , et compte tenu de (**¡1!), on déduit la formule
n—>+oo
désirée :
n! ~ e“” .
n —>+00
5n + 2 cos n-ïï
Un = ( n+l ) ( , Un = (^2+cos y ) ^
\/9n2 + n —1
354 Chapitre 7. Problèmes de révision corrigés
Solution
1) Pour tout n G N, on a clairement
inf Uk < inf Uk < Un+l < sup Uk < sup Uk.
k>n k>n+l k>n+l k>n
• {Uji) est non minorée et non majorée. Cela équivaut à dire que l’on a
Pn — —oo et pn = + 0 0 pour tout n > 0 .
2 ) À partir des définitions, on obtient
De même, on a
n7T\ 1
lim inf ( 2 + cos 1
n-^+oo \ t ) 2n + l - 2
et
n7T\ n _ 3
limsup 12 + cos
n—>+CX) \ T J 2n + 1 “ 2
Enfin,
. . 5n + 2 cosn 7T 5 , 5n + 2 cosn 7T 5
limini , ^ = = - et limsup , ^ ^
\Z9n^ + n —1 3 n^+oo ^/9n^ + n —1 3
3) Supposons par exemple (un) croissante. On a alors
implique —o o < p n < U n < P n < +oo pour tout n. Le théorème des
gendarmes donne alors lim Un =
n—>4-00
356 Chapitre 7. Problèmes de révision corrigés
P ro b lèm e 7.6 Soit f une fonction continue sur [0,1] à valeurs réelles.
Pour tout n G N , on considère Un = f (x) dx.
1 ) Montrer que la suite (un) converge et a pour limite 0.
2) Pour 0 < a < 1, on pose u„(a) = Jq f{x) x^ dx. Montrer que la série
X)u„(a:) converge et établir l ’égalité
+0O
n=0 ./ü J. X
Solution
1 ) Comme / est continue sur l’intervalle compact [0 , 1 ], elle y est bornée,
il existe donc une constante M telle que | / ( a ; ) | < M pour tout x G [0,1].
On a alors
P M
V n e N , |u„| < M / x ^d x = ----- -,
Jo n+ 1
et le théorème des gendarmes permet de conclure que la suite («„) est
convergente et de limite 0 .
2) Soit AT G N. On a
E =f /(X) (E =r ê ; -r ^
Comme la fonction x (1 — f{x) est continue sur le compact
[0, a], il existe une constante K telle que, pour tout x G [0, a], on ait
1(1 - x)~^ f{x)\ < K. On a, alors
K a^+ ^
r lM ^ ^ d x < K rx^+ ^d x <
Jo 1 —X Jo N +2 ’
et comme a g ]0, 1[, tend vers 0 lorsque N tend vers +oo, et le
théorème des gendarmes donne
f°‘ f(x )x ^ '^ ^
lim / ^ ------- dx = 0 .
N-^+oo Jo 1 —X
358 Chapitre 7. Problèmes de révision corrigés
Donc
lim Z M o) =
n=o
N —^ + o o ^0 1 a;
ce qui signifie que la série J^Un{a) converge et que sa somme est
+“ '• f ( x)
2_^ Un{oi) — / _ dx.
n=0 •'0 ^ X
3) a) Pour tout n e N, on a
Un = Un{oi) + / f { x ) x ^ dx .
Ja
Comme / est continue sur ]0,1[, si / ( 1 ) > 0, il existe a €]0,1[ tel que
d’où
X,72-+1 1 _ 1 j-n+l
Un > f - ' - dx dx
In (1 —x) Inn
1 / i y +2
(n + 2 ) Inn \ n)
Or,
( l - i) " = exp(nln(l-i))
et
n l n f l ——^ ~ n x f ——^ = —1,
V n / n-»+oo V n/
d ’où, par continuité de la fonction exponentielle :
lim fl--)” =
n-»+oo V n/ e
On a donc
1 / _ ].\" + 2
~ (n + 2 ) l n n V n) *+°° e n Inn
Or, l/( n Inn) est le terme général d’une série de Bertrand divergente,
donc la série X) diverge d’après la règle de comparaison pour les séries
à termes positifs.
5) On a
Puisque / est de classe sur [0,1], sa dérivée f est bornée sur ce com
pact, et d’après l’inégalité des accroissements finis, il existe une constante
M telle que \f{x) - /(1)| < M \ x - 1 \ pour tout x G [0,1]. On a alors
/ ; ( / W - / ( D ) . ” d .| < M ¡ y . ) . U x =
et en déduire que
“ " t T T + '“ (* + î) “ ^
Étudier les variations de f \ et /2 sur ]0 , +oo[ et en déduire leur signe.
5) Déduire de ce qui précède que, pour tout n > l , on a
1 1
— T ^
2n 3(n - 1)2 2( n - l ) ‘
Solution
1 ) Pour tout n suffisamment grand, on a
-1
'n + l \ 1
'^n+1 — ffi
n J n+l \ nj n \ n
1
n 2n^ n\ n \n^ J
1
r \J ---------,
n-»+oo 2 ‘n ?
Vi G [A:, A: - I - 1] ,
A: -f 1 t k
En intégrant sur le segment [A:, A: -I-1] pour A: > 1, on obtient
21 t= k + l
1 k -I- r {t - k f
< In
A: + l k+1 ï t= k
ou encore
1
(*) <1
A: - I - 1 2 Vfc“h 1 /u/
362 Chapitre 7. Problèmes de révision corrigés
et finalement
é ; *= é ; *= 2 V" /
On obtient alors l’encadrement
2 (n +0 < «n < 1,
i < T < 1.
c’est-à-dire
2n 2 3n3 - """ - 2n 2 -
6 ) En sommant les inégalités (**) pour n variant de p à p -I- ç —1, on
obtient
p + 9 -1
1 p+9 -1 p+9-1 1
E
„ „ 2n^
n=p irl
n=p 3n^ n=p 2 n 2 ’
1 1
~ J n -l ¿2 J p -l ¿2 p -- 11
P p+ g- 1’
ainsi que
p + 9 -1
1 1
^ p ~ ^ p J n -l J p -l ¿3 “ 2 \ (p - 1)2 (p-H g - 1)2
De même, on a
p + q -l i P + 9-1
1 1
S
n=p ' *' S /
n=p ^ ¿2 ” P p-\-q
D’où
1 /1
Up Up-^q
2 \p p - f g y 3 \ ( p - l )2 ( p + ç _ l )2
ip ) "
( 1
< i 1 "l
^p- 1 p + g - i;
1 1 1
< Up- ' J <
2p 3 (p - 1)2 2 ( P -1 ) '
7) Pour tout n > 3, on a
Sn = n + h i 2 — - - —- + o ( —^ .
16 Vn^y
Solution
1 ) a) Lorsque x est au voisinage de 0, on a e^ = l + x + Y + o(a;^),
donc en particulier e® = 1 -l-a; + 0 (a;^). Par définition de O (a;^), il existe
û; g ]0, -|- oo[ et C g ]0, + oo[ tels que : Va; G [O.a], |0(a;^)| < Ca;^.
On a donc |e® — {\ + x ) \ < C x ‘^ pour tout x G [0, a].
b) D’après les sommes de Riemann (voir [7] p.26), on a
V ^ ^ i ÿ. 1 dx _ r 11
= ln 2.
+ n Jo 1 + X L ^ 0
§ 1. Problèmes sur les suites et les séries numériques 365
1
e^+k 1 + < C
n+k \n + kj < -§ ■
En sommant, pour k allant de 1 à n, on a
1
- n +
^+ S -ii))
—
k=l
< y - ^^2 r)
k=l n’
et le théorème des gendarmes donne alors
n i
s„-n - 0.
n + A: n-^+oo
= - 1 = Ê - I
k=l
n —2
= ^ ^ —1
k=l k=0
=
1 ±.
e2n-i _|_g2n — en — 1.
1 .
366 Chapitre 7. Problèmes de révision corrigés
ainsi que
-L , 1 1 1 f 1 \
^+ + 48^5 ’
et
1 1 1 1
e2n-i = 1 + + + + O
2n-l 2(2n -l)2 6(2n -l)3 (2 n - 1)3^
i ( i _ l
2n V 2n
1
+ 1 - ^ .0 1 '
48n3 2n
= 1 + 1 1+ 1 + i + À i+ i
2n 2n 4n3 / 8n^ nJ
1 M
48n3 Vn3
, 1 3 13 / 1'
— 1 4" 7^ 4" 7 —ô 4" t;;—^ 4“ O I —r
2n 8n3 48n3
On en déduit que
/ 1 3 13 i l l 1
~ '^ n -i — 1 4- — 4- + + \ Î + 72^n + 77-^ +
2n 8n^ 48n3 8n3 48n3
n ^ 2 n? 6n3
= 4 . + 0 1 y
8n3 Vn3
On conclut que
1
Vn - Vn-1 ~ ^ •
n -* + o o
Or
-lA
f+°° dx 1 1
/ “T = lim
Il
Jn A-^ +00 2 x^
et
f+°° dx 1 1
Jn+i x^
J n + l X^ 22 fn +
(n + 1 )2 n -» + o o 2n 2
y —
1,3
k=n+l
^3 n^+oo 2 n?
r\j
E K - i i f c - i ) n-
„ ->+oo W '
k =^n + l
,
k=n-\-l
{ n - Vk-l) = VN-Vn
iV—>+oo
k=n+l
+CX )
+00 2
. 8Rk^
A;^ n--» + o o
n 16n 2
k=n+l
On en déduit que
-1
" n-^+oo 16n 2 ’
et on conclut que
Sn = n + ln 2 + Un = n + ln 2 — + O -X ,
16n2
2) Théorème d ’Abel :
Soit {un)n>o une suite réelle décroissante de limite 0, et {vn)n>o une
suite numérique à sommes partielles bornées, c ’est-à-dire telle qu’il existe
M e M. vérifiant
Solution
1) On a
9 9
UkVk = U p + i Vp+I + XZ Ufc (^p,k ~ 0 ’p , k - l )
k=p-\-l k—p-^2
9 g- 1
= ■Up+iVp+i + XI "U-kOp^k - X Wfc+I(7p,fc
fe=P+2 fc=p+i
9 -1
Up+i Vp+i + Uq Op^q — Up+2 CTp.p+l + X {fik ~ Wfc+l) <Xp^k
k=p+2
q -1
= Uq Œp^q + ^ {uk — Uk+^ ^Pyk^
k=p+l
§ 1. Problèmes sur les suites et les séries numériques 369
^^ ^p,k — ^ {y>k
fc = p + l Aj= p + 1
q -1
Soit £ > 0 fixé. Puisque (un) converge vers 0 , il existe N Ç. N tel que
rr
Hn —1. + 1- + 1
Z n
1) a) Montrer qu’une suite numérique (u„)„>i converge si et seulement
si la série numérique (^n+i —Un) converge,
b) Établir
1 1 1 ( l\ ,
= — — —T + O —r lorsque n —>
■+oo.
n+ 1 n
s» = n=l
E (a G
4“ (n —1)
Vn > 2 , \cn\ >
n 2a
c) Conclure que pour 0 < a < 1 / 2 , la série ^ c„ diverge.
n>2
4) Désormais, on suppose que o; = 1 .
a) Décomposer en éléments simples la fraction rationnelle X (n -X ) ■
§ 1. Problèmes sur les suites et les séries numériques 371
Solution
1) a) Pour n 6 N, notons Sn la somme partielle d’ordre n de la série
('^p+i ^
5n = {U2 U i) + ( îi3 ÎÎ2 ) + • • • "I" {Ufi + (Ufi+i Ufi) = Ufi^i U\.
On en déduit que les suites (sn)n>i et (u„ —Ui)„>i sont de même na
ture, donc les suites (sn)n>i et (un)n>i aussi. Comme la convergence
de la suite (s„)„>i équivaut, par définition, à la convergence de la série
(tip+i —Up), on conclut que la suite (un)n>i converge si et seulement
si la série (un+i —«n) converge.
b) Pour n suffisamment grand, on a
1 1 1 1
I - - + 0 - = --------- ^ + 0 - ^
n +1 ^ 1+ è n n n, n n“
c) Pour n sufiisamment grand, on a
= ln (l + i )
n -I-1 V ni
1 _ 1 1
+ o
n -I-1 n 2
1 1
n “ T nTô ~ ~
n + 2 n2 + " U .
1
2 n2
On conclut que
1
'^n+l '^n n—>+00 2 n2’
372 Chapitre 7. Problèmes de révision corrigés
(*) 1— = 1 + ^— ,
Inn Inn
et comme (n„) converge et que In n tend vers +oo avec n, on en conclut
que Un/ Inn tend vers 0 lorsque n tend vers +oo. De (*) on déduit alors
Hn
lim = 1 , donc Hn ~ Inn.
n-»+oo Inn n —>+00
tx /(x) = / ( - ] = — .
max
a:e[0,n] ’ ■
’ \2j 4
b) Soit n > 2 . Par définition d’une série produit, on a
n—1 / _1 / _■ ] \ n —k n
^ = E ^ X &
(n —k y = ( - 1 )” E^ k°‘ {n — k)°‘’
k=l
n
donc : |c„| = ----- — .
A:“ (n —k)°‘
n2a
Or, d ’après a), on a : k°‘ {n — fc)" < = d’où
4“
n—1 Api Aa
1^1 ^ E
k=l
§ 1. Problèmes sur les suites et les séries numériques 373
c) On a
donc
( n - 1)4“ 4« 4^
n2 a n —>+oo 722 a - l
et ^ 2 a —1 ^ 0.
l /n ^ l/n
X {n-X) X n -X
b) On a
_ ( - 1 )" ^ M ): i l . 1
2 ^ U
t ^ i k i n - k) ^ 2^ \ U ^
Tt k=\ ^ ^J
Hn-l
= 2 { -l)"
n
c) Pour tout n > 1, on a
1 n+1
Hn+i Hfi 1 A 1
1
n+2 n+1 ^+2¿Í k ~ n+1 ^^k
( 1 )si*
\n + 2 n+ 1
1
(n + 1 ) (n + 2 )
1 n 1
1
^ -U
(n + 1 ) (n + 2 ) k (n + 1 ) (n + 2 )
374 Chapitre 7. Problèmes de révision corrigés
donc
H,n + l Hn — Inn
< 0,
n+ 2 n + l n-^+oo {n + 1) (n + 2)
ce qui montre que la suite décroissante à partir d’un cer
tain rang.
d) Pour tout n > 2 , on a Cn = 2 (-!)"■ La série est donc al
ternée. De plus, la suite décroissante à partir d’un certain
rang et on a
Hn-i In (n - 1 ) ^ In (n - 1 ) ^
-------- ~ ---------------- et ---------------- — > U.
n n—>+oo fl fl n->+oo
Solution
1) Pour tout a; G R, on a
De même,
px
f 2 {x) = / cost + t sini) dt = —x^ sina: — 3a; cosa; + 3 sina:.
Jo
Supposons que pour tout k tel que k < n , fk puisse s’écrire
et
/ co std t = a;^” sina; — 2 n [ s in id i.
Jo Jo
Les polynômes P„ et Qn sont à coefficients dans Z, et ont pour degrés
respectifs
degP„ = et degQ„ =
X2n
(*) \fn(x)\ <
2-4-- - ( 2n) '
376 Chapitre 7. Problèmes de révision corrigés
n\ ~ ( —) y/bm ,
n->+oo Ve '
¿2n
d’où l’on déduit la convergence de la série de terme général
2" n ! ‘
De l’inégalité (*), on conclut que la suite (/„) converge uniformément
sur le compact K .
4) Pour tout rc G R, on a / 2 (2;) = 3/i(a:) — x “
^ fo{x).
Supposons que, pour une valeur donnée de n, on ait
On a alors
f n+ 2 {x) = [ t f n + l { t ) d t = ( 2 n + l ) f n+i { x) - f
JO JO
x y" — 2ny' + x y = 0 .
Solution
1 ) La fonction fn est définie sur R \ {—n}. Donc l’ensemble des x pour
lesquels Ylfn{x) peut converger est au plus P = {a; G R , —x ^ N}.
Soit xo un réel de E, et soit N e N tels que Xq + N > 0. Pour tout
n > N , \e nombre Xo + n est positif et donc fni^o) est le terme général
378 Chapitre 7. Problèmes de révision corrigés
d’une série alternée dont le module du terme général décroît et tend vers
zéro. Le critère de Leibniz (théorème 4.4 du chapitre 2) permet d’en
déduire que la série numérique Y!,fn{xo) est convergente. On en conclut
que la série de fonctions X) fn converge simplement sur E.
2) On a
+00 / l\n
= _ g (-iy = i - i .
*> ■ sSs n=l n! e
3) Soit X € E. On a
+o° ('-l') X
+00
(-ir
x 5 ( x ) - ^ ( x + l) = ^ ^ - V
n=0 n\ x + n S i n! (n + 1 + x)
^ g (-if f n ^ +00
(-l)-n + 1
- E
n=0 n\ X+ n , ^ (t2. + 1 )! (n. + 1 + x)
1 +00
(-l)-ri g ( - l ) ’‘n
= - - E
e ^ ^0 n!(rc + n) n!(a; + n )'
D’où
où R n {x ) — ^ fk (x )- On en déduit que
k=n+l
M x ^ E , S \x ) = Ê ^ ^
^ n\{x + n y
6 ) On a
4-00
1
ex ex^
380 Chapitre 7. Problèmes de révision corrigés
C : X ^ y ,
n=l
•ïïîv ( < w - ^
où 7 désigne la constante d’Euler.
Solution
1) - Pour tout a; e R, I ] (l/n®) est une série de Riemann qui converge
si et seulement si a; > 1 . On en déduit que la fonction est définie sur
l’intervalle ]1 , +oo[.
- Étudions la convergence uniforme de la série proposée.
Soit a > 1 . On a ^ ^
Va; € [a, + oo[, —
/pX
< — /nCl
,
et comme 1/n“ est le terme général d’une une série de Riemann conver
gente, on en déduit que la série de fonctions ^ ( 1 /?^®) converge norma
lement donc uniformément sur [a, + oo[.
- Étudions la convergence uniforme sur ]1 , -f oo[.
Pour tout a; €]1, -h oo[, on a
+00 1 2n 2 ^ 2
¿ + 1 P® “ p 5 - i ~ (2^)"' 2=^
§ 2. Problèmes sur les suites et les séries de fonctions 381
somme uniforme d’une série de fonctions continues sur [a, +oo[, donc C
est continue sur [a, + oo[ donc en particulier en Xq. La fonction C, est
donc continue sur ]1 , + oo[.
- Dérivabilité.
Soit Xo > 1 et 1 < a < Xq. Pour tout n G N*, posons Un{x) = n~^.
Chaque fonction Un est dérivable sur [a, +oo[, et Î7^(x) = — Inn.
D’où |i/^(x)| < n ““ Inn pour tout X >a.
Comme la série numérique majorante X^n“®Inn est une série de Ber
trand convergente, on déduit que
• Z) converge normalement donc uniformément sur [a, + oo[,
• Y,Un converge uniformément sur [a, -I- oo[.
Le théorème 4.1 du chapitre 4 permet de conclure que la fonction C est
dérivable sur [a, -h oo[ et que pour tout x > a, on a C^(x) = ^
n=l n*"
Ceci étant vrai pour tout a > 1 , on conclut que C est dérivable sur
l’intervalle ]1 , -Ьоо[ et que l’on a
Vx g ]1 , + oo[,
n=l rv
On observe que C^(x) < 0 , donc ^ est décroissante sur ]1, + oo[.
3) Pour X > 1 fixé, la fonction définie sur ]0, -f- oo[ par t i-> est
strictement croissante, d’où
T r * 1 rp+i dt 1
V .€ ll,+ o o |.V p € ir. ^
soit
/■p+1 dt ^ 1 ^ rp dt
Jp ~ ^ ~ Jp-i¥'
382 Chapitre 7. Problèmes de révision corrigés
Il en résulte que
h •'P
p=2 'p " “ p=2
h yr - p=2
h Jp-i t- '
f+°° dt _ 1 /■+°° dt _ 1
il X —1 ^ J2 (a; —1) 2®“^’
on déduit que
4) Puisque
1
lim 7----- — —— - = 0^ et 1
hm ----- - = 0^,
1^+00 (a; —1 ) 2 ®“ ^ 1^+00 X — 1
lim C(^)' = 1-
x-»+oo
lim {x — 1 ) C,{x) = 1 .
a;^l+
D’où
C{x) r\J -------- , donc lim — + 00 .
a:-*l+ rC — 1 æ— ►!+
5) Pour tout n G N*, considérons
1 rn+1 (U
K .:[l,+ o o H R , XH.
On a
1 ^ 1 , r+ ^dt 1
—T— < / — < — donc — — < —7-----
(n +I- 1)
1)'’’ ~ Jn ή “ Jn ~ (n ++ 1 )®’
§ 2 . Problèmes sur les suites et les séries de fonctions 383
d’où
Vx e [1, + oo[, 0 < Vn{x) < —----
{n + 1 )®
Pour n G N*, posons maintenant
V x e | l , + o c [ , WUx) =
Or
+00 +00 ^ /1 />»‘+1 dt \
E = E ^n(l) = lim £ ( - - / -r )
384 Chapitre 7. Problèmes de révision corrigés
Donc
lim C(a;) - = 7.
X— >1 + X —1
n ^ ) = E ^ nr
^
n=l
et on considère la fonction zêta de Riemann définie sur ]1 , + oo[ par
+00
n=l
On se propose une étude croisée de quelques propriétés de F et Ç
1) Déterminer l ’ensemble de définition de F.
2) On considère la suite des fonctions définies sur [0,1 [ par
gn(t) = Ê
A:=0
Solution
1) Soient n G N*, rc G M, et notons fn{x) = (— Comme
\ u x ) \ — n il en résulte que pour x < 0 , la série numérique J2fn(x)
diverge grossièrement. Pour x > 0, cette série converge car elle vérifie le
critère de Leibniz puisque la suite (|/n (a ^ )|)n > i est décroissante et tend
vers zéro.
L’ensemble de définition de la fonction F est donc ]0, + oo[.
2) En tant que somme partielle d’une série géométrique, on a
1 -
ViG [0,1[, Qnit) =
1 + i
Donc la suite (gn)n>i converge simplement sur l’intervalle [0,1[ vers la
fonction g : i i-> (1 +
Les fonctions polynômes gn et la fonction rationnelle g sont continues
sur ]0,1]. De plus, on a
i0 n —^+00
“ S ^
et que Î g{t) dt = In 2 , on en déduit que F (l) = In 2 .
J0
3) On a
Vx G [2, + o o [ , Vn G N * , |/n (x )| < 4 .
, , . f 0 si n > 2
Vn G N* , lim /,» w = 1 1 si
X—^ + 0 0 si n = 1 .
386 Chapitre 7. Problèmes de révision corrigés
D’où
h'{t) > 0 i < exp ^
In (n + 1 )
Va; G [a, + o o [ , Vn > no , |i?n(a;)| < |/'+i(a;)| <
n°
Comme la suite n n~°‘ In n est indépendante de x et tend vers zéro
lorsque n tend vers l’infini, la suite de fonctions (i?n)n>no converge uni
formément vers la fonction nulle sur [a, -I- oo[. En d’autres termes, la
série J2fn (pourn > no) converge uniformément sur [o:, + oo[.
On déduit du théorème 4.1 du chapitre 4 que F est de classe sur
et que
+0O +00 / l'in „
Va: e R I , F'(x) = ■£ f'„(x) = ■£ —
n=l n=l ^
§ 2. Problèmes sur les suites et les séries de fonctions 387
^ (-l)fc-l 2n -1 n -1 ^ 1
V —
Ux
= -2 V (Om\x
= -2'^-^ V ' —
n-ix'
fc=i \^x (2p)" pî P
Par passage à la limite lorsque n tend vers +oo, on obtient
d’où
Comme 2 ^“® tend vers 0 lorsque x tend vers +oo, on déduit aussitôt de
(*) et de (*♦) que
F(^) = E
rr
n=l
^ g ( - 1 )”- Inn
(*) ^ /nX
n=l
Solution
1 ) a) Comme F ( l ) = In 2 , on a pour tout x au voisinage de 1 :
F(x) = ( a ; - l ) F ' ( l ) + o ( a : - l ) .
b) On a, pour X au voisinage de 1 ;
1 _ 1 _____________ 1_____________
1 —2^~^ (æ —1 ) In 2 1 —(a; —1 ) ^ + O(x —1 )
Donc
= (x -[)ln 2 + + » ( ^ - 1 ))-
§ 2 . Problèmes sur les suites et les séries de fonctions 389
D’où
, F{x) 1 F '(l) ln2 ,,,
b) Comme Z)(n“® — (n -l- 1 )“®) est une série télescopique (voir propo
sition 1.15 du chapitre 2), elle est donc convergente puisque n “® tend
vers zéro lorsque n tend vers l’infini.
Le théorème de comparaison pour les séries à termes positifs permet d’en
déduire, grâce à (**), que la série X)Un(x) converge.
c) Pour tout X G ]1,2] fixé, la série ^ (1/?^®) converge et a pour somme
C(x), et l’on a
g _ r+ °°dt 1
a; —1
Donc
+ 00
1
Va; g ]1, + oo[, ^n(cc) = C(a;) -
n=l X —r
d) On déduit de 3) a) que
+00 +00
1
Rn{^) = E ^k{x) < E (^ - {k -1^- 1 )®J (n -1- 1 )=' ■
A;=71+1 fc=n+l
D’où
1 1
Vn G N* , Vx G [1,2] , 0 < Rn{x) < < -.
n+1 n
Comme 1 / n , on conclut par la proposition 1 .1 2 du chapitre 4 que la série
converge uniformément sur [1 , 2 ].
e) La fonction (i, x) i-> 1 /i® est continue sur le compact [n, n -I-1] x [1,2]
pour tout n > 1 . Donc la fonction x i ”®dt est continue sur [1,2]
390 Chapitre 7. Problèmes de révision corrigés
(voir [7] p. 224). On en déduit que la fonction x i-> u„(x) est continue
sur [1 , 2 ] comme différence de fonctions continues.
D’après le théorème 3.1 du chapitre 4, et compte tenu de 2 ) d), la fonction
somme S de la série ^ V n est continue sur [1 , 2 ]. En particulier,
On a donc
n=l n
Solution
n!
1) Pour tout n e N, posons a„ = . Pour a: G E* fixé,
1 • 3 • • • (2n + 1)
on a
<^n+l ^ 2n+3 \x\
On 2 H~ 3 t i n —>+oo 2
Vx g ] - V ^ ,\/ 2 [ , f { x ) — ^ (2 n +l)ona;^”.
n=0
= 1 3 ( 2n + 2) On ~ 2^ ( 2n -b 1) o„ a:'
n=0 n=0
+00 +00
= 13 2 (nOn_i - ( 2n -b 1) o„) æ” - 2.
n=l
Et, puisque nOn_i — (2n -b 1) On est nul pour tout entier n, il en résulte
que (x‘^ —2) f'{x) + x f{x) = —2 . Donc / est bien solution de l’équation
différentielle (e ).
Sur l’intervalle ] —y/2, -\/2 [, l’équation homogène (a:^ — 2)y' + xy = 0
(J
associée à {E) admet pour solution générale y — —^ = = . En utilisant
\/2 —a;2
la méthode de variation de la constante, on obtient
a;2 - 2
c = -2 d'où a =
V2 x^
392 Chapitre 7. Problèmes de révision corrigés
n\ I —i \ / ^ n ,
n—>+oo Ve
donne alors
2 ^" (n!)^ y/ïr
= V2
(2 n)!( 2 n + l ) n-^+oo y / ^ ‘
On en déduit que la série de terme général a„ (\/ 2 )^"‘'’^ diverge par com
paraison à la série de Riemann de terme général \jy /n .
«S'il — 1 + - -I- +
n
/*7"1 dx
1) a) Montrer que Sn < 1 + / — .
Jl X
b) En déduire que lim Sn/n = 0.
n—>+oo
+00
Solution
1 ) a) La fonction ip : RÜj. —» R , x ^ \ j x est manifestement continue
positive et décroissante sur RÜj..
Pour tout fc G N*, posons Uh = Pour tout a; G M+ vérifiant
a; < A: + 1, on a Uk+i < <p(x), donc Uk+i < (p(x) dx. D’où
k+l dx f dx
§ ~ X ~ Ji X
pu
On en déduit que «S'« < 1 + / — .
Jl X
b) L’inégalité précédente s’écrit aussi, pour tout n > 1 :
Vn+l{x) 'S^2n+2
X la ; ^
Vn{x) ^ 2n
Or,
J2n+2 1 I 2n-\-l___ 2n-\-2
^ 2n ^2n
et comme lim Sn = +oo, on a alors
n—>+oo
î^n+l(ic)
lim = 1 et lim = X\
n->+oo ¿2n n^ +oo Vn(x)
b) Pour X = ±1, la série s’écrit ^ (-1)"+^ S 2n- Elle est donc divergente
n=l
394 Chapitre 7. Problèmes de révision corrigéi
n=l n=l
+00 +0O
«2n
n=l n=2
+0O
„2n
= S2 + ^2, (—1 )^^^ (^ 2n ^ 271- 2)
n=2
n=l
+00 ,2n +00 2n
71=1
+00 2n—1 1 +00 2 \n
n+1
n=l n
~r^
+00 ^2n+l I -r^
+00 2 \n
= ^ n^=0 ^ -h i + 2Z s n
= X arctanx + - In(H-x^).
Z
Par suite,
Solution
1) Pour tout t G [0, 27t], n et p g N, posons fn{t) = On a
alors
p2ir _ /•27T
/ f{ré^^)e~^^^dt = fn{t)dt.
‘' 0 n=0
/ f { r é ^ ) e ~ ‘^^ dt = £ / fn{t)dt.
•'0 n=0
Mais,
/'2’f , , , , f 0 si n 7^ P
I fn {t) ~ \ n P
Jo [ Z 'ïïr ^ ü p si n = p .
SI
On obtient donc
/ fn{t)dt = 2 nr ^O p.
J0
Solution
1) Une fonction / développable en série entière est solution de l’équation
différentielle {E) si, et seulement si, son développement Y, o-n a;” est tel
que
Vn e N , a„ + (n + 2) (n + 1) a„+2 = 0.
On en déduit que
1 (2 n — 1 ) (2 n + 1 )
О'П+2 —
4 (n + 2) (n + 1)
Pour P ^ 0, on a alors
1 \ p+i (4p - 3) (4p - 5) (4p - 7) • • • 1
(l2p ao
(2p) (2p - 1) (2p - 2) X • • • X 2 X 1
et
chi
et
^ 3 (+\ _ df
ch^^i + — (shi) • shi.
dt^ ~ dx^ CLJu
398 Chapitre 7. Problèmes de révision corrigés
On en déduit que
dx ^ ^ d i t ' dt
puis
^ (i) _ — -(i)j.
Il en résulte que / est une solution de l’équation {E) si, et seulement si,
g est solution de l’équation différentielle de la variable t :
(E') v" - jy = o.
4) L’équation caractéristique associée à {E') s’écrit —| = 0 et admet
deux racines distinctes : ri = —1/2 et = 1 / 2 . La solution générale
de {E') est donc une combinaison linéaire des solutions particulières :
gi{t) = et g^it) =
On en déduit que la solution générale de l’équation {E) est une combi
naison linéaire des solutions particulières
et
/ 2(0;) = exp ^ ~ ^ argsha;^ = ( - a; -I-
5) On a
De manière analogue, on a
^2 2 a;2
{h{x) - M x ) ) = 2V^TÎ - 2 = ^
donc
fl{x) - f2(x) = x V 2 (Vx^ + 1 + l )
puis
^/2 - 1/2
~Y ^ ( v x ^ n + i)
\ / 9 e R , g{9) = A Qm(f(e^^)),
Solution
1) Le développement en série entière de z (1 + pour a = —1
(exemple 6.3 du chapitre 5) donne pour tout z G C vérifiant j^l < 3 :
__ _ +00
fe+l _ ^
m = 1 +' - = 2 ^ 3^= ^ 3fc-
^ 3 fc=0 fc=l
La règle de D’Alembert permet de voir immédiatement que le rayon de
convergence de la série obtenue est égal à 3.
2) a) La fonction g est 27r-périodique et de classe sur E. Le théorème
5.8 du chapitre 6 assure que la série de Fourier de g converge normalement
sur E, et que sa somme est égale à g. Comme, par ailleurs, g est impaire,
on a an{g) = 0 pour tout n G N.
b) On a
3e*^ 3 e-*® 1 9 (e*® - e-*®)
9 w ( / ( e “ )) = i2i \ -^
3 -U
+ e*® 3q _+t_ ^-ie
e 2i 10 + 3 (e*® + e-*®)
9 sin0 9
1 0 + 6 cos 0
donc
V » € R , g(e) = - 9m (/(e**)).
( - l ) ’^-i ( 2n7T^
2n7T\
Oin. -- I l —cos —y 1 et Pk = CXzk + 0!3fc+l + Û3fc+2-
nS^
Un calcul élémentaire donne aussitôt
3k (_l)3fc+l
( - 1)
Pk = +
(3k + 1) 3^+1 (3k + 2) 3'=+2
d’où
(-1)* (6 A: + 5)
Pk =
33fc+2 (3 fc + l ) (3fc + 2 ) ‘
Ç? (-1)'= (6 A:-I-5) ^ 1 , 16
33^+2 (3k + l)(3k + 2) ~ 3 7■
402 Chapitre 7. Problèmes de révision corrigés
V x s l - l , l | , g{x) = g X
k=0 k\
^ , A g^^’^Ko) 2k
■ s ( M "
Solution
Il est clair que g ei h sont respectivement paire et impaire. Donc, pour
tout n € N, les fonctions et sont de même parité que n. En
particulier, on a = 0 et = 0 , pour tout n > 0 .
1) Pour tout n € N et tout x G [0,1[, on a
Pour tout U fixé dans [0,1[, la fonction x i-> g^^”'+^\ux) est croissante,
donc (fn aussi.
b) Le cas x = 0 est clair.
Si 0 < X < a < 1, on a (pn(x) < fn{o), d’où
271+1
+ " S W “ .
d’où
2ti+1
^ x“ < g(a) X I -
“ - “ S (2 ^)!
car les termes sont positifs.
c) Soit X g ] —1 ,1[. On a ^(x) = 5 (|x|), et on va choisir a dans ][x|, 1[
de sorte que (x/a)^^'^^ tende vers 0 lorsque n tend vers + 00 . On a alors
= g g )
404 Chapitre 7. Problèmes de révision corrigés
Vx e ] - i , i [ , g{x) - S X
k=Q k!
^(n+l) ^ I A(n) ^ ^
fe=0 V^/ ^
D’où > 0 sur [0,1 [, et la fin de la récurrence.
Par suite, / et donc (p sont développables en série entière sur ] —1 , 1 [.
Finalement, la fonction x tan x est développable en série entière sur
l’intervalle ] —7r / 2 , 7r/ 2 [.
1 + cosxN*
Qk{x) — Ck
1 r
Pk{x) = 7T i Qk{s) ds.
¿ 'K J —'ïï
Solution
1 ) Le point a) est évident, montrons le b).
La fonction Qk étant paire, on a
Ck r f l + C O S X Y J ^ Ck
Cfe r
Y + cosxŸ .
f l + c o s x \ , 2 Cfe
sm X dx =
= 7 /„ 2 J ^ 7TT/ Jo
o \ 2 J 7r{k +1) ’
7t ( / î: + 1) /1 + cos(5^
Qk{x) < Qk{S) < (pour 0 < (5 < |a;| < tt)
P k ( x ) - f ( x ) = ^ J ^ ^ ( ^ f { x - s ) - f{xŸ)Qk{s)ds
1 Y
\Pk{x) - f{x)\ ^ ^ l/(^ - «) - fi^)\ Qk{s) ds
Posons maintenant
nk{5) = sup Qk{x).
Puisque sur [-5,5], on a Qk{s) < r/fc(5 ), alors compte tenu du point b),
^ ~ ^ 11^"“ ’'‘W s ^
pour k suffisamment grand.
Ces inégalités étant indépendantes de x, on a donc prouvé que
P ro b lèm e 7.23 Soient a, b g ]0 , 7t[ tels que a < b et a + b < t:. Soit
/ : R —>R, 21:-périodique, continue, paire et telle que
fu \ _ i ^ i G [0,6 —a]
< \ 0 si i 6 [a + 6, 7t]
/ est affine sur [6 —a, a + b].
Solution
1) La fonction / est 27r-périodique et continue, donc / G D 2w(K,lR).
Comme / est paire, on a &«(/) = 0 pour tout n > 1. Par ailleurs, pour
n > 1 , on a
J _ 6 ^ 2 ^ sin(na) sin(n 6)
7T 7ra n=l
§ 4. Problèmes sur les séries de Fourier 409
On en conclut que
Cn = — Un = ek , Un ^ è «fc-
’^ + 1 fc=0 fc=-n ^ + 1 ^
6; Vn G N, Vi e R \ 27tZ, Un(i) =
sin ( i/ 2 )
cj Vn G N, Vi G M \ 27tZ :
C7 (i) = _ L _ ( ' S Î Ü V
^ t l + 1 l^sin(i/ 2 )^ ■
Solution
I) 1 ) a) Pour tout n G N, on a
ik t 2n gi(2n+l)i _ I
^n(i) = o^int O
Akt _
““ O
k = —n
k=0 — 1
: t
= e"*"* 2i sin (n + _ sin (n + |) t
sin ( i/ 2 ) sin (i/ 2 )
§ 4. Problèmes sur les séries de Fourier 411
(n + 1 ) Un{t) =
___\___Qfml e**’M
1 / /,
sin (i/ 2 ) V e»‘/ 2 sin (i/ 2 ) ;
1 fsin(^^t)Ÿ 1
0 < Un{t) = ------- I ■ 1 <
n + 1 \ sin (i/ 2 ) J n + 1 sin^(û!/2 ) ’
et donc
sup |C/„(i)| 0,
te D a n-^+OO
^ J ¿ -n J -K v = t-s
f
27T J t + w
f { t - v ) Un { v ) dv
dv
^ I^ ~ éir I-n
W , x " G [ - 7r , 7T+ 1], (\x' - x"\ <T) ^ \f{x') - f{x")\ < e).
§ 4. Problèmes sur les séries de Fourier 413
\ m - m \ = \f{x')-f{x")\<e.
Ainsi,
Ve > 0 , 3 „ ' > 0, V(t',i") e 1R^ I«' - ("I < ! ,'= > \ m - f(t")\ < e,
1 r
\C n {t ) - f{t)\ ^ ^ l/(^ - - /W l U n{v) dv.
D ’une part.
donc
[ - a ,a f , \ m -f { t " )\ <s,
414 Chapitre 7. Problèmes de révision corrigés
d’où
= e co{Un) = £■
On obtient ainsi
3) On pose Mn = En écrivant
1 sin 2 n 0 1 /■^ / 1 1
- sin 2nB dO,
e ‘» + 2 / . sin 0 6
montrer que
n ^ (-l)P TT^P
2 k i {2p)!(2p + i p -
TT 1
5) En déduire que ; M > — + — .
4 10
Solution
1) a) Puisque g est impaire, on a an{g) = 0 pour tout n > 0. Pour
n > 1 , on a
2 7T 1 cos nt l-(-l)”
bnig) = - / T sin n td t = - n Jo 2n
TT JO 4 Z
,, s in ( 2 A :- l) i
Vt 6 K , g{t) = E 2k-l ■
k=l
c) La convergence de la série de Fourier de g n’est pas uniforme sur [0, tt]
car la somme g n’est pas continue sur ce segment alors que chaque terme
de la série l’est.
2 ) a) La fonction est dérivable sur E comme somme finie de fonctions
dérivables sur E, et on a
Bn(t) = ¿ c o s ( 2 / ^ - l ) i .
fc=i
416 Chapitre 7. Problèmes de révision corrigés
1 - i si O < 0 < 1
(p{e) ^ < sin 0 6 2 -
0 si i = 0 .
Elle est continue (et même de classe C°°) sur ce segment, elle y est donc
bornée et
7T
(*) i ” (p{9) sin2n6 d9 < ll^lloo ^ = O{1) lorsque n + 00 .
JJo0 ' ' ' ..... . ZiTh
2n
D’autre part, en posant u = 2n6, on a
1 f/•’fsin^
lim Mn = - / d9.
n ->+oo 2 Jo T~
i sin a:
si a; ^ 0
f{x) = ^ X
si a: = 0
§ 4. Problèmes sur les séries de Fourier 417
2 ^ 0 (2p)!( 2p + l ) 2 ’
Solution
1) a) Pour tout n G Z, on a
1 /‘27T
=si 3— TT /»2TT
r e - ‘'+ ‘">*dx + ^ r e < " - “ )'<fa
4TT yo 47T yo
g -( l+ in )a : g - 7T r g ( l -—
min'\a:
)a : 1
+
47T - ( I H - w ) J q ' 4TT
O—TT ^27T
1 —e—2TT
+
Air l + in ' 4TT 1 - zn
shTT
d 'o ù .c „ (/)=
b) Le calcul ci-dessus montre que la série de Fourier de / s’écrit
4-00
shTT e*”®
E = — E r+ „ r
n = -o o ^ n = -o o J- ^
Cette série converge uniformément vers / sur tout segment sur lequel /
est continue. Comme /(0) = /(S tt), / est continue sur R.
Donc la série de Fourier de / converge uniformément sur R vers / .
c) D’après ce qui précède, on a
c\l TT pinx
v^ g r , m = E T
^ n=-oo 1 + n 2
- Pour X = 0, on obtient
U shTT 2 sh 7T ^ 1
/(0) = ch TT = — -I- —— ^ -
TT ^ ^ 1 1 -l-n^
shTT 2sh7T 1
TT TT ¿ ^ o l- ^ n 2 ’
d’où
+ 00 -1
E — _ M 1 ^ '
1 -L «2
::i, 1 -Fn^ “ 2 thTT
n=0
§ 4. Problèmes sur les séries de Fourier 419
Pour a: = 7T, on a
_ ^ 2 s h 7T ^ (-1 )"
“ 7T 7T l+ n 2’
d’où
g H T = 1 ("i + j l \
¿ l+ n 2 2 l , ^ s h 7r;
d) Les coefficients de Fourier trigonométriques de / sont donnés par
ûn(/) = Cn{f)+ c-n(/) et 6n(/) = ¿(c„(/) - c_n(/)). D’où
On en déduit que
cos ni
Vi G M ,
1 + n2 n2’
rc h (^ -f)* = T æ + g ^ rc œ n td t
Jo ^ ’ TT Jo TT 1 + n 2 70
d’où
, , , . sh 7T 2 sh 7T sin nx
shTT - sh (tt - a;) = x -------- 1---------- > ^ ^
n n “ i n ( l + n 2)
ou encore
^ sin nx 7T TTsh (tt —a;) x
n + n^ ~ 2 2 sh 7T 2
2 ) Sachant que 6„ (/) = 0 pour tout n > 1 , l’égalité de Parseval s’écrit
Oo(/) 11 /-r^T
2»T
+ E ^nif) = - L ch^ (tt - a;) dx
n=l ^
420 Chapitre 7. Problèmes de révision corrigés
ou
, , 2 sh 7T 2 sh 7T 1
ooif) = — z ~ > an(/) =
7T TT 1 + '
On a donc
D’autre part,
i r c h n .- x ) d x = i f l±£M 2^rM dx
TT Jo TT Jo 2
. 2 sh 27t sh TTch TT
= 1 + — ---- = 1 +
4TT 7T
Il en résulte que
+00 +00
E /(^ ) = E
E
p = —oo
f(p)
Solution
1 ) La fonction <p X est manifestement de classe (7°° sur
et sa A:-ième dérivée est de la forme Hk{x) où Hk est une fonction
polynôme. Donc, pour tout (m ,n) € №, tend vers 0 lorsque
X tend vers ±oo. Autrement dit, ( f appartient à S.
Vx G [-N,N], |( x + n ) ^ / ( a ; + n )| < B
et
B B
\f{x + n)\ < <
{x + n )2 (n —N y ’
<h>(F) = 1 ' ( E +
+00
= E f { t + n ) e - ^ ’^ dt
422 Chapitre 7. Problèmes de révision corrigés
+°° ( /-n+l \
= E ( / da\
= = /(p).
J —oo
^ ( 0) = E /W = E ^ (/) = E /(p)>
n = —oo p = —oo p = —oo
+00
sin nx
5) Montrer que la série trigonométrique ^ ne peut être la série
de Fourier d ’une fonction continue sur M.
Solution
1) a) La fonction / étant continue sur E, la primitive x i-> Jq f(t) dt est
dérivable, donc F aussi. De plus, F'{x) = —oq + f{x).
b) On a
rx+ZTT
2T
+ 27t) = —ag (x + 27t) + / f{ï)dt
J0
/’27T nx-\-2'K
= -oo X - 2 n a o + / f{t) d t + f{t) dt.
J2'K
Comme / est de période 27t, on a
nx+2Tv
px+Zn px
/ f{t) d t = f{u) du (u = t - 2n).
J2'K JO
De plus.
1
An = —J ^ — OqX + J f { t ) d ^ cosnx dx
et on obtient ainsi
1 sinna;
A„= — f(x) dx,
7TJo n
c’est-à-dire An = —bnin pour tout n > 1 .
D’une manière analogue, on trouve Bn — —a „ /n pour tout n > 1.
+00 /„ U
2) D’après 1) c), ^ smnx — — cosnx ^ est, à une constante addi-
n
tive près, la série de Fourier de F. Or F est dérivable sur M, donc d’après
le théorème de Dirichlet, elle coïncide avec sa série de Fourier. D’où
+00 J
Or, ^ —j— est une série de Bertrand divergente, ce qui est en contra-
n=2
diction avec l’égalité (*) où l’intégrale jQ^{Tr—x ) f { x ) d x est bien définie
(comme intégrale d’une fonction continue sur un intervalle compact).
+°° sin no;
Par conséquent, la série trigonométrique ----- ne peut être la série
\Tl
n=2
de Fourier d’une fonction continue sur
B q = 1, Vn G N* : = n B n -i et [ Bn{t)dt = 0.
Jo
On admet qu’il existe une et une seule suite de polynômes de Bernoulli
que l ’on notera désormais (5„). On l’appelle la suite des polynômes de
Bernoulli.
On pose bn — Bn(0) et on l’appelle le n-ième nombre de Bernoulli.
1) Calculer B\ et B 2 . En déduire bi et 62.
2) Pour n > 2 , calculer B„(l) —jBn(O).
3) Montrer que, pour tout n G N, on a Bn{X) = ( - l ) " Bn{l - X ).
4) Soit G N, et considérons la fonction Qk définie sur E par
Solution
1 ) On a, B[ = B q = 1, donc Bi{x) = x + o; pour tout x dans R. Or
/ q Bi(x)dx = 0, donc a = —1/2. On en déduit Bi{X) = X — En
procédant de la même manière, on obtient B 2 {X) = —X + |. D’où
bo = 1, bi = —1/2 et b2 = 1 / 6 .
2) Pour tout n > 2, on a
f ' Q n { t ) d t = (-1 )” f ^ B n { u ) d u = 0.
V0 Jo
De l’unicité (admise) de la suite des polynômes de Bernoulli, on déduit
que Qn = Bn pour tout entier n.
On conclut que 5„(X ) = (-1 )” B „(l - X ) pour tout n G N.
4) La fonction gu est continue sur R \ 27tZ et elle est périodique de
période 27t. Pour prouver sa continuité sur E, il suffit donc de prouver
sa continuité en 0 .
D’une part, on a lim Qk{x) = ^fc(O) = B^kW) = 62fc- D’autre part,
x-^0+
&2fe si fc > 1
lim Qkix) = B 2k{\) = ( 1 '
æ—>27r~ I i si k = 0.
Comme 6o = on a
Vrt€ [-2Tr,0[.
gk{-x) = B2k
= B .. = B ^ (^ ).
428 Chapitre 7. Problèmes de révision corrigés
On conclut que Çk est paire, donc ses coefficients de Fourier bn{gk) sont
nuis pour tout n > 1 .
En notant an{gk) = an{k), on a bien obtenu
1 /*27r
5) a) Par définition, on a an(k) = — gk{t) cos (nt) dt, et en posant
TT Jo
t = 2 Trx, on trouve
/•2TT
d'n{k) = 2 / B 2k{t) cos{2'Knx)dx,
JO
Comme = 2kB2k-i, une intégration par parties donne
sin(27mx)]^ 2k
Un(^) — B2k(x) ^ +' B 2k-l{x) sin{27rnx)dx.
2im J0 n7T
Donc
2k ri
o-nik) = — / B 2k-i(x) sm(2Tmx)dx.
nn Jo
De même, comme B'2f._i = (2k — 1) B 2k- 2 , on a
Or
et 5 i( l) = - 5 i( 0 ) = 1 / 2 . Donc a„(l) =
(n7r)^
c) D’après 2 ), on a 5 2 A:-i (0 ) —B 2k-i{Î) = 0 pour tout k > 2 . Donc
2fc(2A:-l) „
~ (2n7r)2 ~
(—1 )^“^ (2 fc)!
Par une récurrence facile, on obtient : a„(fc) = 92 22fc-i
fc-l (
d ’où
(-l)fc-i (2 fc)!
O'ni.k) — 22fc-l
anik\
6) D’après 3), on a gk{Q) = Or,
n=l
donc
= (22zfc-ll M C(2.),
B n( x) = èk=o X'^.
“ it]
Bn(X) = £
fe=0
s « (i) = E !)
k=0
430 Chapitre 7. Problèmes de révision corrigés
£ ( ;: I bn-k = 0 .
k=0
Abel convergence
- critère d’-, 99 - absolue, 194
- théorème d’-, 372 - d’ordre r, 42
absolue (convergence -), 194 - commutative, 105
accélération de convergence, 40 - en moyenne de Cesàro, 53
adjacentes (suites -), 33 - en moyenne quadratique, 313
Aitken (méthode d’-), 45 - géométrique, 40
attractif (point fixe -), 41 - lente, 42
- localement uniforme, 199
Banach (espace de -), 150
- normale, 195
Bernoulli
- quadratique,' 42
- nombre de -, 429
- rayon de -, 232
- polynôme de -, 429
- simple, 140
Bernstein
- uniforme, 140
- polynôme de -, 156
convolution (produit de -), 310
- théorème de -, 406
cosinus complexe, 256
Bertrand (séries de -), 92
cosinus hyperbolique complexe, 256
Bessel (inégalité de -), 307
cotangente complexe, 258
Bolzano-Weierstrass, 36
critère
Cauchy - d’Abel, 99
- produit de -, 10 1 - de Leibniz, 97
- règle de -, 94 - de comparaison, 86
- suite de -, 34 - séquentiel, 38
- uniforme, 142 critère de Cauchy
Cauchy-Schwarz, 293 - pour les suites, 34
cercle d’incertitude, 233 - pour les séries, 83
Cesàro (moyenne de -), 53 - uniforme, 142
coefficients de Fourier
- exponentiels, 300 D’Alembert
- trigonométriques, 301 - règle de -, 95
constante d ’Euler, 384 - théorème de -, 40
433
434 Index
- alternée, 97 - arithmético-géométrique, 6
- convergente, 80 - complexe, 1
- de Taylor, 244 - de Fibonacci, 4
- de Bertrand, 92 - de Bernoulli, 429
- de Fourier, 303 - de Cauchy, 34
- de Riemann, 88 - de fonctions, 139
- de fonctions, 191 - de référence, 40
- divergente, 80 - divergente, 13
- géométrique, 80 - dominée, 25
- harmonique, 84 - décroissante, 32
- harmonique alternée, 105 - extraite, 14
- trigonométrique, 297 - géométrique, 3
- télescopique, 82 - numérique, 1
série entière - négligeable, 25
- dérivée, 239 - périodique, 14
- primitive, 239 - réelle, 1
- produit, 237 - stationnaire, 14
- somme, 237 suites
séries entières disjointes, 266 - adjacentes, 33
sesquilinéaire (forme -), 290 - équivalentes, 26
simple (convergence -), 192 système exponentiel, 294
sinus complexe, 256
sinus hyperbolique complexe, 256 tangente complexe, 258
sommation par paquets, 104 Taylor (série de -), 244
somme théorème
- d’une série, 80 - d’Abel, 372
- d’une série entière, 232 - de Mertens, 103
somme partielle, 80 - de Heine, 157
somme partielle symétrique, 297 - de Weierstrass, 158
sommes de Fejér, 418 - de Bernstein, 406
sous-suite, 14 - de D’Alembert, 40
Stirling (formule de -), 354 - de Dini, 179
suite - de Dirichlet, 316
- bornée, 12 - de Fejér, 413
- convergente, 13 - de convergence dominée, 155
- croissante, 32 - de la double limite, 146
- monotone, 32 - des gendarmes, 19
- arithmétique, 3 - des segments emboîtés, 36
Index 437
valeur d’adhérence, 15
vitesse de convergence, 40
Ce livre propose un cours détaillé sur tous ces sujets avec un éclairage
tout particulier sur les séries entières et les séries de Fourier qui constituent
la base de l'Analyse complexe et de l'Analyse de Fourier. L'ensemble
est rédigé de manière à être adapté à différents parcours et à différents
niveaux, et l'auteur a systématiquement privilégié l'équilibre nécessaire
entre les approches abstraites et pratiques. De nombreux exemples
et contre-exemples sont disséminés afin de motiver l'introduction des
concepts et techniques. À la fin de chaque chapitre, un grand choix
d'exercices rédigés de manière progressive et détaillée permet au lecteur
de se familiariser avec les nouvelles notions et de contrôler l'assimilation
correcte des points essentiels. En vue des examens et des concours, un
chapitre entier propose un grand choix de problèmes d'approfondis
sement et de synthèse, tous entièrement corrigés.
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