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HOUARI BOUMEDIENNE(1)
DÉPARTEMENT D’ANALYSE
LAADJ Toufik(2)
Pour
Février 2014
(1)
USTHB : Bab Ezzouar Alger, Algérie.
(2)
Page Web : http://perso.usthb.dz/˜tlaadj/
Table des matières
1 Fonctions élémentaires 8
Exercice 1.1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
Exercice 1.2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
Exercice 1.3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
Exercice 1.4 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
Exercice 1.5 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
Exercice 1.6 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
Exercice 1.7 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
i
Table des matières
Exercice 2.4 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
Exercice 2.5 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
ii
C
h a pi
tr
e 0
Les nombres complexes
Sommaire
Exercice 0.1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
Exercice 0.2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
Exercice 0.3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
Exercice 0.4 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
Exercice 0.5 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
Exercice 0.6 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
Exercice 0.7 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
Exercice 0.1
Soient z = 2 − i, w = 1 + 3i.
z zw
Écrire les nombres complexes suivants sous forme x + iy : a) , b) .
w z+w
Solution.
Pour écrire un quotient de deux nombres complexes sous forme algébrique x + iy, on multiplie
et on divise par le conjugué du dénominateur. Noter que le conjugué de a + ib est a − ib.
z 2−i (2 − i) (1 − 3i) 2 − 6i − i + 3i2 2 − 7i − 3 −1 7
a) = = = 2 = = − i.
w 1 + 3i (1 + 3i) (1 − 3i) 12 − (3i) 1+9 10 10
zw (2 − i) (1 + 3i) 5 + 5i (5 + 5i) (3 − 2i) 25 5
b) = = = = + i.
z+w 2 − i + 1 + 3i 3 + 2i (3 + 2i) (3 − 2i) 13 13
1
0. Les nombres complexes
Exercice 0.2
Solution.
Le module ou la valeur absolue d’un nombre complexe a + ib est définie par r = |a + ib| =
√
a2 + b2 . L’argument principale d’un nombre complexe non nul a + ib est l’angle θ ∈ ]−π, π]
a b sin
définie par cos θ = , sin θ = .
r r
√ 0,6 0.64 Rad
2
a) r = |4 + 3i| = 4 + 3 = 5, 2
θ cos
4 3 0,8
cos θ = , sin θ = ,
5 5
alors l’argument principale θ ' 0, 64 Rad.
sin
q 2 2
π π
b) r = − cos 5 + i sin 5 =
− cos π5 + sin π5
sin π
5
q 4π π
= cos2 π5 + sin2 π5 = 1, 5 5
θ
π cos
− cos
5 π π 4π
cos θ = = − cos = cos π − = cos ,
1 5 5 5 − cos π
5
cos π
5
π
sin 5 π π 4π
sin θ = = sin = sin π − = sin ,
1 5 5 5
cos θ = − cos π5 = cos 4π5
4π
d’où l’argument principale θ = . sin θ = sin π5 = sin 4π
5
5
c) On note l’argument de z par φ pour ne pas confondre avec θ.
q
sin
r = |cos θ − i sin θ| = (cos θ)2 + (− sin θ)2 φ = 2π − θ
√ − sin θ
= cos2 θ + sin2 θ = 1, φ
θ
cos θ cos
cos φ = = cos θ = cos (−θ) = cos (2π − θ) ,
1 cos θ
− sin θ
sin φ = = − sin θ = sin (−θ) = sin (2π − θ) , θ
1 sin θ
2
0. Les nombres complexes
Exercice 0.3
Solution.
y
|z
z0 = i
cercle non compris. C’est la partie hachurée dans la
x
figure ci-contre.
3
0. Les nombres complexes
Exercice 0.4
Solution.
ou
1 π + 2kπ π + 2kπ
z = 2 cos
3 + i sin − 1, k ∈ Z.
3 3
√ !
1
π π 1 1 3
Si k = 0, z = z0 = 2 3 cos + i sin − 1 = 23 +i − 1.
3 3 2 2
1 1
Si k = 1, z = z1 = 2 3 (cos π + i sin π) − 1 = −2 3 − 1.
√ !
1 5π 5π 1 1 3
Si k = 2, z = z2 = 2 cos
3 + i sin − 1 = 23 −i − 1.
3 3 2 2
En considérant k = 3, 4, ... aussi bien que des valeurs négatives −1, −2, ... on retrouve les trois
valeurs de z déjà obtenues. Ce sont donc les seules solutions ou racines de l’équation donnée.
En général, pour les racines n-ièmes, k = 0, 1, ...n − 1, et il y en a n.
b) Sous forme polaire 1 = cos (2kπ) + i sin (2kπ) = (z − 1)4 , k ∈ Z. D’après la formule de De
2kπ 2kπ kπ kπ
Moivre, z − 1 = cos + i sin ou z = 1 + cos + i sin , k = 0, 1, 2, 3.
4 4 2 2
Si k = 0, z = z0 = 1 + cos 0 + i sin 0 = 1 + 1 = 2.
π π
Si k = 1, z = z1 = 1 + cos + i sin = 1 + i.
2 2
Si k = 2, z = z2 = 1 + cos π + i sin π = 1 − 1 = 0.
3π 3π
Si k = 3, z = z3 = 1 + cos + i sin = 1 − i.
2 2
4
0. Les nombres complexes
Exercice 0.5
Solution.
√ n π π o
a) Sous forme polaire 1+i = 2 cos + 2kπ + i sin + 2kπ . En élevant à la puissance
4 4
1000 les deux membres de cette égalité et à l’aide de la formule de De Moivre
√ n
1000
π π o
(1 + i)1000 = 2 cos 1000 + 2kπ + i sin 1000 + 2kπ
4 4
√ 1000
= 2 cos (250π + 2000kπ) + i sin (250π + 2000kπ)
√ √ −5
3 3 −5 23π 23π
3 − i −1 + i 3 =2 2 cos − − 4kπ + i sin − − 4kπ
6 6
√ !
π π 3 1
= 2−2 cos + i sin = 2−2 +i
6 6 2 2
√
3 1
= + i.
8 8
5
0. Les nombres complexes
Exercice 0.6
1
Calculer i 6 et représenter les résultats dans le plan complexe.
π π
Solution. i = cos + 2kπ + i sin + 2kπ k ∈ Z.
2 2
π π
1
2
+ 2kπ 2
+ 2kπ π kπ π kπ
i 6 = cos + i sin = cos + + i sin + , k = 0, 1, ...5.
6 6 12 3 12 3
π π
Si k = 0, z = z0 = cos + i sin ' 0.97 + 0.26i.
12 12
π π π π 5π 5π
Si k = 1, z = z1 = cos + + i sin + = cos + i sin ' 0.26 + 0.97i.
12 3 12 3 12 12
√ √
π 2π π 2π 3π 3π 2 2
Si k = 2, z = z2 = cos + + i sin + = cos + i sin =− + i.
12 3 12 3 4 4 2 2
π π 13π 13π
Si k = 3, z = z3 = cos + π + i sin + π = cos + i sin ' −0.97 − 0.26i.
12 12 12 12
π 4π π 4π 17π 17π
Si k = 4, z = z4 = cos + + i sin + = cos + i sin ' −0.26 −
12 3 12 3 12 12
0.97i.
√ √
π 5π π 5π 21π 21π 2 2
Si k = 5, z = z5 = cos + +i sin + = cos +i sin = − i.
12 3 12 3 12 12 2 2
Ces racines sont représentées dans la figure ci-dessous. On notera qu’elles sont également
réparties sur le cercle de rayon 1 centré à l’origine.
y
z1 = cos 5π
12
+ i sin 5π
12
z2 = cos 3π
4
+ i sin 3π
4
5π
3π 12 π + i sin π
z0 = cos 12 12
4
z3 = cos 13π
12
+ i sin 13π
12 13π π
12 12
−1 1 x
17π 21π
12 12
z5 = cos 21π
12
+ i sin 21π
12
z4 = cos 17π
12
+ i sin 17π
12
6
0. Les nombres complexes
Exercice 0.7
Solution. Posons Cn = cos x + cos 2x + ...... + cos nx et Sn = sin x + sin 2x + ...... + sin nx. Si
z = cos x + i sin x, alors d’après la formule de De Moivre,
z 2 = cos 2x + i sin 2x, z 3 = cos 3x + i sin 3x, ...z n = cos nx + i sin nx.
= Cn + iSn .
1 − zn z − z n+1
z + z 2 + ... + z n = z = .
1−z 1−z
z − z n+1 z − z n+1
Alors Cn = Re et Sn = Im , donc il nous reste à séparer les parties
1−z 1−z
z − z n+1
réelle et imaginaire de .
1−z
Nous avons 1 n+1 n+1 n+1 n n
z − z n+1 (z − z n+1 ) z − 2 z − 2 z 2 z 2 z− 2 − z 2
= 1 = 1 .
1−z (1 − z) z − 2 z− 2 − z 2
1
n n n+1
Puisque z − 2 − z 2 = −2i sin nx n+1 n+1
2
et z 2 = cos 2
x + i sin 2
x , alors
D’où
sin nx cos n+1
2 2
x
Cn = cos x + cos 2x + ...... + cos nx = x
sin 2
et
sin nx sin n+1
2 2
x
Sn = sin x + sin 2x + ...... + sin nx = .
sin x2
7
C
h a pi
tr
e 1
Fonctions élémentaires
Sommaire
Exercice 1.1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
Exercice 1.2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
Exercice 1.3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
Exercice 1.4 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
Exercice 1.5 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
Exercice 1.6 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
Exercice 1.7 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
Exercice 1.1
Solution.
a) f (z) = e−z = e−(x+iy) = e−x e−iy = e−x (cos y − i sin y) = e−x cos y − ie−x sin y,
8
1. Fonctions élémentaires
ey − e−y ey + e−y
=i cos x + sin x = Ch y sin x + i Sh y cos x.
2 2
Autre méthode : sin z = sin (x + iy) = sin x cos (iy) + cos x sin (iy) .
= e(x
2 −y 2 +2ixy
)(ln(2)+2ikπ) = e(x2 −y2 ) ln(2)−4kπxy+2i{(x2 −y2 )kπ+xy ln 2}
Pour la détermination principale (k = 0), f (z) = 2(x ) {cos (2xy ln 2) + i sin (2xy ln 2)} .
2 −y 2
Exercice 1.2
Solution.
Nous pouvons calculer le module d’un nombre complexe w, soit par définition en identifiant ses
parties réelles et imaginaires ou par la propriété |w|2 = ww.
9
1. Fonctions élémentaires
Par les transformations Ch (2y) = 2 Ch2 y − 1 et cos (2x) = 1 − 2 sin2 x, on obtient la relation
1
cherchée |cos z|2 = 2 Ch2 y − 1 + 1 − 2 sin2 x = Ch2 y − sin2 x.
2
ex+iy − e−(x+iy) ei(y−ix) − e−i(y−ix)
c) Nous avons Sh z = Sh (x + iy) = = = i sin (y − ix) .
2 2
D’après la relation a),
q q
|Sh z| = |i sin (y − ix)| = |sin (y − ix)| = Ch2 (−x) − cos2 y = Ch2 x − cos2 y.
Exercice 1.3
Solution.
10
1. Fonctions élémentaires
Nous avons
π
+ kπ, k ∈ Z.
La partie réelle de Sh z s’annule si Sh x cos y = 0, d’où x = 0 ou y =
2
4
c) D’après l’exercice 1.1 b), sin z = sin x Ch y + i cos x Sh y. Alors sin z = i entraı̂ne
3
4
sin x Ch y = 0 et cos x Sh y = . Puisque Ch y ≥ 1, on aura sin x = 0 ou x = kπ, k ∈ Z. En
3
remplaçant dans la deuxième équation on obtient
4 4 4
cos (kπ) Sh y = ou Sh y = = ,
3 3 cos (kπ) 3 (−1)k
!
4 k 4
d’où y = Argsh = (−1) Argsh , et donc les racines cherchés sont
3 (−1)k 3
k 4
zk = kπ + i (−1) Argsh , k ∈ Z.
3
i
d) D’après la question b), Sh z = Sh x cos y + i Ch x sin y. Donc l’équation Sh z = est
2
1
équivalente à Sh x cos y = 0 et Ch x sin y = .
2
Si Sh x = 0, i.e. x = 0, on aura
1 π 5π
sin y = ou y = + 2kπ ou y = + 2kπ, k ∈ Z .
2 6 6
π π 1
Si cos y = 0 i.e. y = + kπ, k ∈ Z, on obtient Ch x sin + kπ = (−1)k Ch x = ou
2 2 2
(−1)k
Ch x = et ceci n’est pas possible car Ch x ≥ 1.
2
i
Alors, les racines de l’équation Sh z = sont
2
π
5π
zk = i + 2kπ ou zk = i + 2kπ , k ∈ Z.
6 6
−2 −2
ex cos (kπ) = −2 ou ex = = k
= 2 (−1)k+1 .
cos (kπ) (−1)
Ceci est possible seulement si k + 1 est un nombre pair. Dans ce cas x = ln 2. Alors les racines
de l’équation ez = −2 sont zk = ln 2 + i (1 + 2k) π, k ∈ Z.
11
1. Fonctions élémentaires
Exercice 1.4
Solution.
e(Log z) = eln(|z|)+i arg(z) = eln(|z|) {cos (arg (z)) + i sin (arg (z))}
La dernière formule est exactement l’écriture du nombre complexe z sous forme trigonométrique,
i.e. |z| {cos (arg (z)) + i sin (arg (z))} = z, d’où Log (ez ) = z.
En ce qui concerne la deuxième partie de l’exercice, par exemple dans le cas de la détermination
principale, si nous prenons z = 4iπ, nous obtiendrons Log (ez ) = Log (e4iπ ) = Log (1) = 0 ce
qui est différent de 4iπ.
Exercice 1.5
Solution.
√ π
a) Log (1 + i) = ln (|1 + i|) + i arg (1 + i) = ln 2 + i 4
+ 2kπ , k ∈ Z.
π π
b) ii = ei Log i = ei (ln|i|+i arg i) = ei(ln 1+i( 2 +2kπ)) = e−( 2 +2kπ) , k ∈ Z.
1 √ √
= 2 2 e3(− 4 +2k)π cos 3 − π4 + 2kπ − ln 2 + i sin 3 − π4 + 2kπ − ln 2
3
√ 1 √ √
= 2 2e3(− 4 +2k)π cos 3 3
4
π + 3 ln 2 − i sin 4
π + 3 ln 2 , k ∈ Z.
12
1. Fonctions élémentaires
Exercice 1.6
Solution.
cos π2
cos (2z) 0 0 0
a) limπ = = √ √ = √ √ = forme
Ch i π4 + i Sh i π4
z→ 4 Ch (iz) + i Sh (iz) 2 2
− 2 0
2
+ i i 22 2 2
indéterminée.
Donc on doit trouver un moyen pour enlever l’indétermination, pour cela on va remplacer
Ch (iz) par cos z et i Sh (iz) par − sin z. On obtient
e2z + 1 e−iπ + 1 −1 + 1 0
b) lim π z
= −i π = = forme indéterminée.
z→−i 2 e + i e 2 +i −i + i 0
Par décomposition de numérateur e + 1 = (ez )2 − i2 = (ez − i) (ez + i) nous voyons que
2z
Exercice 1.7
z
Montrer que lim n’existe pas.
z→0 z
Solution.
13
C
h a pi
tr
e 2
Dérivation dans le domaine complexe
Sommaire
Exercice 2.1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
Exercice 2.2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
Exercice 2.3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
Exercice 2.4 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
Exercice 2.5 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
Exercice 2.1
Solution.
La limite existe pour tout z0 dans C, donc la dérivée de f est donnée par
f 0 (z) = 2z − 1, z ∈ C.
14
2. Dérivation dans le domaine complexe
Exercice 2.2
Montrer que les fonctions complexes suivantes ne sont pas dérivables aux points indiqués.
a) f (z) = z, pour z ∈ C, b) f (z) = Re z, pour z ∈ C, c) f (z) = Im z, pour z ∈ C.
Solution.
f (z) − f (z0 )
Par définition, la fonction f n’est pas dérivable en z0 si la limite lim n’existe pas,
z→z0 z − z0
i.e. la limite dépend de la manière dont z tend vers z0 .
x − x0
Pour y = y0 et x → x0 , la limite cherchée est lim = 1.
x→x0 x − x0
−iy + iy0 −i (y − y0 )
Pour x = x0 et y → y0 , la limite cherchée est lim = lim = −1.
y→y0 iy − iy0 y→y0 i (y − y0 )
La limite obtenue dépendant de la façon dont z → z0 , la dérivée n’existe pas i.e. la fonction f
n’est dérivable en aucun point.
x − x0
Si y = y0 et x → x0 , la limite est lim = 1.
x→x0 x − x0
0
Si x = x0 et y → y0 , la limite est lim = 0.
y→y0 iy − iy0
0
Si y = y0 et x → x0 , la limite est lim = 0.
x→x0 x − x0
y − y0 1
Si x = x0 et y → y0 , la limite est lim = = −i.
y→y0 iy − iy0 i
15
2. Dérivation dans le domaine complexe
Exercice 2.3
Solution.
Si les dérivées partielles sont continues dans le domaine indiqué, les équations de Cauchy-
Riemann
∂u ∂v ∂u ∂v
= et =−
∂x ∂y ∂y ∂x
sont nécessaires et suffisantes pour que f = u + iv soit holomorphe.
∂u ∂v
a) u = e−y cos x et v = e−y sin y. = −e−y sin x, = −e−y sin y + e−y cos y.
∂x ∂y
∂u ∂v
Il est claire que 6= , la première équation de Cauchy-Riemann n’est pas satisfaite. Alors
∂x ∂y
la fonction f n’est pas holomorphe sur C.
x y
b) u = , v= 2 . Alors
x2 +y 2 x + y2
∂u x2 + y 2 − 2x2 y 2 − x2 ∂v x2 + y 2 − 2y 2 x2 − y 2
= = , = = .
∂x (x2 + y 2 )2 (x2 + y 2 )2 ∂y (x2 + y 2 )2 (x2 + y 2 )2
Pour la même raison que celle qui précède f n’est pas holomorphe sur C\ {0}.
∂u ∂v ∂u ∂v
c) u = x2 − y 2 , v = 2xy. = 2x, = 2x, = −2y, = 2y.
∂x ∂y ∂y ∂x
Les équations de Cauchy-Riemann sont satisfaites, la fonction f est donc holomorphe sur C.
∂u ∂v ∂u ∂v
= 2x − 2y, = −2y + 2x, = −2y − 2x, = 2x + 2y.
∂x ∂y ∂y ∂x
Les équations de Cauchy-Riemann sont ainsi satisfaites et la fonction f est holomorphe sur C.
16
2. Dérivation dans le domaine complexe
Exercice 2.4
Solution.
∂u ∂ 2u ∂u ∂ 2u
a) = 2x − 2y − 2, = 2. = −2y − 2x + 3, = −2.
∂x ∂x2 ∂y ∂y 2
∂ 2u ∂ 2u
On obtient + = 2 − 2 = 0, ce qui montre que u est harmonique.
∂x2 ∂y 2
Pour trouver une fonction v pour que f = u + iv soit holomorphe, on utilise les équations de
Cauchy-Riemann.
Les équations de Cauchy-Riemann s’écrivent
∂v ∂u
= = 2x − 2y − 2, (2.1)
∂y ∂x
∂v ∂u
=− = 2y + 2x − 3. (2.2)
∂x ∂y
En intégrant l’équation (2.1) par rapport à y, il vient
v = 2xy − y 2 − 2y + x2 − 3x + c.
∂u
b) = y cos y Sh x + sin y Sh x + x sin y Ch x = (y cos y + sin y) Sh x + x sin y Ch x,
∂x
∂ 2u
= (y cos y + sin y) Ch x + sin y Ch x + x sin y Sh x = (y cos y + 2 sin y) Ch x + x sin y Sh x.
∂x2
(2.4)
17
2. Dérivation dans le domaine complexe
∂u
= cos y Ch x − y sin y Ch x + x cos y Sh x = (cos y − y sin y) Ch x + x cos y Sh x,
∂y
∂ 2u
= (− sin y − sin y − y cos y) Ch x − x sin y Sh x, (2.5)
∂y 2
∂ 2u ∂ 2u
Par addition de (2.4) et (2.5) on obtient + = 0, la fonction u est donc harmonique.
∂x2 ∂y 2
Les équations de Cauchy-Riemann s’écrivent
∂v ∂u
= = (y cos y + sin y) Sh x + x sin y Ch x, (2.6)
∂y ∂x
∂v ∂u
=− = (− cos y + y sin y) Ch x − x cos y Sh x. (2.7)
∂x ∂y
En intégrant (par parties) l’équation (2.6) par rapport à y, il vient
Exercice 2.5
Solution.
z+3 z+3
a) Nous avons f (z) = 2
= , puisque
z −1 (z − 1) (z + 1)
z+3
lim (z − 1) f (z) = lim = 2 6= 0,
z→1 z→1 (z + 1)
18
2. Dérivation dans le domaine complexe
Nous pouvons déterminer δ tel qu’il n’existe pas d’autre singularité que z = 1 dans le cercle
|z − 1| = δ, il suffit de choisir δ = 1, on en déduit que z = 1 est pont singulier isolé. De la
même façon z = −1 est aussi un point singulier isolé.
1 1
1
= kπ ou z = ± √ , k ∈ Z∗ . De plus
b) On obtient des singularités pour sin z2
= 0, i.e.
2
z kπ
comme g (z) n’est pas définie pour z = 0, ce point est aussi une singularité. De même, puisque
1
z = 0 est une singularité de g z1 =
, z = ∞ est une singularité de g (z).
sin (z 2 )
Décrivons maintenant la nature de ces singularités. En utilisant la règle de L’Hôpital
z− √1
1 kπ 1 −1
lim1 z − √ g (z) = lim1 1
= lim1 −2 1
= √ 6= 0
z→ √
kπ
kπ z→ √
kπ
sin z 2 z→ √
kπ z3
cos z2 2kπ kπ cos (kπ)
et
z+ √1
1 kπ 1 −1
lim z + √ g (z) = lim 1
= lim −2 1
= √ 6= 0.
z→ √−1 kπ z→ √−1 sin z 2
−1
z→ √ z3
cos z2 2kπ kπ cos (kπ)
kπ kπ kπ
1
Les singularités z = ± √ , k ∈ Z∗ sont donc des pôles simples. Comme nous pouvons entourer
kπ
chacune de ces singularités par un cercle de rayon δk n’en contenant pas d’autre, on en déduit
qu’elles sont isolées.
Etant donné que l’on ne peut pas trouver d’entier n tel que lim (z − 0)n g (z) = A 6= 0, on en
z→0
déduit que z = 0 est une singularité essentielle. De plus comme tout cercle de rayon δ centré
en z = 0 contient d’autres singularités que z = 0, on en déduit que z = 0 est une singularité
non isolée.
19
C
h a pi
tr
e 3
Intégration dans le domaine complexe
Sommaire
Exercice 3.1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
Exercice 3.2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
Exercice 3.3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
Exercice 3.4 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
Exercice 3.5 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
Exercice 3.6 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
Exercice 3.1
Z (2,4)
Calculer (2y + x2 ) dx + (3x − y) dy le long de
(0,3)
a) la parabole x = 2t, y = t2 + 3,
b) la ligne brisée formée par les segments de droite (0, 3) à (2, 3) et (2, 3) à (2, 4) ,
c) le segment de droite d’extrémités (0, 3) et (2, 4) .
Solution.
20
3. Intégration dans le domaine complexe
1
Ce résultat peut aussi être obtenu en utilisant y = (x + 6).
2
Exercice 3.2
Z
Évaluer zdz de z = 0 à z = 4 + 2i le long de la courbe C dans les cas suivants.
C
a) la courbe C définie par z = t2 + it,
b) la courbe C formée des segments joignant 0 à 2i et 2i à 4 + 2i.
Solution.
21
3. Intégration dans le domaine complexe
La droite qui joint 0 à 2i joint les points (0, 0) et (0, 2), on a donc sur cette droite x = 0, dx = 0
et la valeur de l’intégrale est
Z 2 Z 2 Z 2
(0) (0) + ydy + i (0) (dy) − y (0) = ydy = 2.
y=0 y=0 y=0
Exercice 3.3
I I I
Évaluer les intégrales dz, zdz et z − idz, où C est une courbe fermée simple.
C C C
Solution.
Ce sont des conséquences du théorème de Cauchy car les fonctions 1, z et z −i sont holomorphes
dans C et ont des dérivées continues.
Ces résultats peuvent aussi être établis directement à partir de la définition de l’intégrale.
Exercice 3.4
I
1
Évaluer dz où C désigne une courbe fermée et z = a est
Cz −a
a) à l’extérieur de C, b) à l’intérieur de C.
Solution.
1
a) Si a est à l’extérieur de C, alors f (z) = est holomorphe à l’intérieur de C et sur C.
I z−a
1
Alors d’après le théorème de Cauchy dz = 0.
z−a
C
22
3. Intégration dans le domaine complexe
y
b) Supposons a intérieur à C et soit Γ un cercle de rayon
C
ε, centré en z = a, tel que Γ soit à l’intérieur de C [ceci
peut être réalisé car z = a est un point intérieur]. Γ
ε
a
D’après une conséquence du théorème de Cauchy
I I
1 1
dz = dz. (3.1)
z−a z−a x
C Γ
Exercice 3.5
Solution.
1 1 1
a) De = − , on tire
(z − 1) (z − 2) z−2 z−1
sin (πz 2 ) + cos (πz 2 ) sin (πz 2 ) + cos (πz 2 ) sin (πz 2 ) + cos (πz 2 )
I I I
dz = dz − dz.
(z − 1) (z − 2) z−2 z−1
C C C
car z = 1 et z = 2 sont à l’intérieur de C et sin (πz 2 ) + cos (πz 2 ) est holomorphe dans C.
L’intégrale considérée vaut donc 2πi − (−2πi) = 4πi.
23
3. Intégration dans le domaine complexe
Si n = 3, alors f 000 (z) = 8e2z et f 000 (−1) = 8e−2 . Dans ces conditions la formule (3.2) de-
vient
e2z
I
−2 3!
8e = dz,
2πi (z − a)4
C
8
d’où l’on tire la valeur de l’intégrale considérée πie−2 .
3
ez
c) Les singularités de z → sont z1 = −1 et z2 = 4. Seul z1 = −1 est à l’intérieur
(z + 1) (z − 4)
z
e
de C. Alors la fonction f (z) = est holomorphe dans C et donc par l’application de la
z−4
formule intégrale de Cauchy on aura
ez
I I
f (z) 2
dz = dz = 2πi f (−1) = − πie−1 .
(z + 1) (z − 4) z+1 5
C C
Exercice 3.6
Z2π
3
cos4 θdθ = π.
4
0
iθ dz 1 1
Indication : Poser z = e , C le cercle unité |z| = 1, d’où dθ = et cos θ = z+ .
iz 2 z
Solution.
dz 1 iθ 1 1
iθ iθ
On pose z = e . D’où dz = ie dθ = izdθ ou dθ = et cos θ = e + e−iθ = z+ .
iz 2 2 z
On a donc, si C désigne le cercle unité |z| = 1 :
Z2π I 4 I
4 1 1 dz 1 1 4 31 2 1 1 1
cos θdθ = z+ = 4 z + 4z + 6z 2 + 4z 3 + 4 dz
2 z iz 2i z z z z z
0 C C
I I
1 1 4 2 4 1 1 3 6 4 1
= z + 4z + 6 + 2 + 4 dz = z + 4z + + 3 + 5 dz
16i z z z 16i z z z
C C
I I I I
1 3
3 1 1 1 1 1
= z + 4z dz + dz + 3
dz + dz.
16i 8i z 4i z 16i z 5
C C C C
24
3. Intégration dans le domaine complexe
I
3
La fonction z +4z est holomorphe dans C, donc d’après le théorème de Cauchy (z 3 + 4z) dz =
C
0. I
(n) n! 1
Pour f (z) = 1 et a = 0, la formule intégrale de Cauchy s’écrit f (0) = dz.
2πi z n+1
C
Si n = 0, 2, 4, on obtient
I I I
1 1 1
dz = 2πi, dz = 0, dz = 0.
z z3 z5
C C C
Z2π
3 3
D’où cos4 θdθ = (2πi) = π.
8i 4
0
25
C
h a pi
tr
e 4
Séries infinies, séries de Taylor, séries
de Laurent
Sommaire
Exercice 4.1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
Exercice 4.2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
Exercice 4.3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
Exercice 4.1
Solution.
(−1)n−1 z 2n−1 (−1)n z 2n+1
a) Si un = , alors un+1 = . D’où si l’on ne tient pas compte de la
(2n − 1)! (2n + 1)!
valeur z = 0, valeur pour laquelle la série converge, nous avons
un+1 2
z (2n−1)! |z|2 (2n−1)! |z|2
lim
= lim − (2n+1)!
= lim = lim = 0 < 1.
un n→+∞ n→+∞ (2n−1)!(2n+1)(2n) n→+∞ (2n+1)(2n)
n→+∞
pour tout z fini. La série converge donc quel que soit z, ce que l’on traduit en disant la série
converge pour |z| < +∞. De façon équivalente on peut dire que le cercle de convergence est
infini ou que le rayon de convergence R = +∞.
26
4. Séries infinies, séries de Taylor, séries de Laurent
b) Si un = n!z n , un+1 = (n + 1)!z n+1 . En excluant z = 0 valeur pour laquelle la série donnée
converge, nous avons
(n + 1)!z n+1
un+1
lim = lim
= lim (n + 1) |z| = +∞.
n→+∞ un n→+∞ n!z n n→+∞
Exercice 4.2
Soit f (z) = Log (1 + z), où l’on considère la branche qui prend la valeur zéro pour z = 0.
a) Développer f (z) en série de Taylor au voisinage de z = 0.
b) Déterminer le domaine de convergence de la série de (a).
Solution.
a) On a
1
f (z) = Log (1 + z) f (0) = 0, f 0 (z) = = (1 + z)−1 f 0 (0) = 1,
1+z
f 00 (z) = − (1 + z)−2 f 00 (0) = −1, f (z) = − (−2) (1 + z)−3
000
f 000 (0) = 2!,
...
Alors
f 00 (0) 2 f 000 (0) 2
f (z) = Log (1 + z) = f (0) + f 0 (0) z + z + z + ...
2 3 4
2! 3!
z z z
=z− + − + ...
2 3 4
1
Autre méthode. Si |z| < 1, = 1 − z + z 2 − z 3 + .... On obtient alors par intégration entre
1+z
0 et z
z2 z3 z4
Log (1 + z) = z − + − + ...
2 3 4
(−1)n−1 n
b) Le n-ième terme est un = z = an z n . D’après le critère de d’Alembert
n
an n + 1
R = lim = lim − = lim n + 1 = 1,
n→∞ an+1 n→∞ n n→∞ n
et la série converge pour |z| < 1.
On peut montrer que la série converge pour |z| = 1 sauf pour z = −1.
Ce résultat est aussi une conséquence du fait que la série converge dans un cercle qui s’étend
jusqu’à la singularité la plus proche (i.e. z = −1) de (f (z)).
27
4. Séries infinies, séries de Taylor, séries de Laurent
Exercice 4.3
Solution.
a) Soit z − 1 = u. Alors z = 1 + u et
( )
e2z e2+2u e2 2u e2 (2u)2 (2u)3 (2u)4
= = · e = 1 + 2u + + + + ...
(z − 1)3 u3 u3 u3 2! 3! 4!
e2 2e2 2e2 4e2 24 2
= + 2 + + + e u + ...
u3 u u 3 4!
2 2
e 2e 2e2 4e2 2 2
= + + + + e (z − 1) + ...
(z − 1)3 (z − 1)2 z − 1 3 3
Le point z = 1 est un pôle d’ordre trois, ou pôle triple. La série converge pour toute valeur de
z 6= 1.
b) Soit z + 2 = u. D’où
Le point z = −2 est un pôle simple. La série converge pour toute valeur de z telle que
0 < |z + 2| < 1.
28
C
h a pi
tr
e 5
Théorème des résidus
Sommaire
Exercice 5.1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
Exercice 5.2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
Exercice 5.3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
Exercice 5.4 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
Exercice 5.5 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
Exercice 5.6 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
Exercice 5.7 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
Exercice 5.8 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
Exercice 5.9 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
Exercice 5.1
z 2 − 2z ez
Trouver les résidus de (a) f (z) = et (b) f (z) = en tous les pôles
(z + 1)2 (z 2 + 4) sin2 z
à distance finie.
Solution.
29
5. Théorème des résidus
Le résidu en z = −1 est
Le résidu en z = 2i est
z 2 − 2z
−4 − 4i 7+i
lim (z − 2i) · = = .
z→2i (z + 1)2 (z + 2i) (z − 2i) 2
(2i + 1) (4i) 25
z 2 − 2z
−4 + 4i 7−i
lim (z + 2i) · = = .
z→−2i (z + 1)2 (z + 2i) (z − 2i) 2
(−2i + 1) (−4i) 25
ez
(b) f (z) = possède des pôles doubles en z = 0, ±π, ±2π, ... i.e. z = mπ, m ∈ Z.
sin2 z
Méthode 1.
Le résidu en z = mπ est
ez (z − mπ)2 sin z + 2 (z − mπ) sin z − 2 (z − mπ)2 cos z
ez
1 d 2
lim (z − mπ) = lim
z→mπ 1! dz sin2 z z→mπ sin3 z
eu+mπ [u2 sin u + 2u sin u − 2u2 cos u] mπ u2 sin u + 2u sin u − 2u2 cos u
lim = e lim = emπ .
u→0 sin3 u u→0 sin3 u
u2 u3
mπ 1+u+ + + ... 1 1 5 u
=e 2!
u2
3!
2u4
= emπ + + + + ... ,
u2 1 − 3
+ 45
− ... u2 u 6 3
30
5. Théorème des résidus
Exercice 5.2
ez
I
1
Calculer dz le long du cercle C d’équation (a) |z| = 3 et (b)
2πi z 2 (z 2 + 2z + 2)
C
|z| = 1.
Solution.
ez
(a) La fonction à intégrer possède un pôle double z = 0 et deux pôles simples
z 2 (z 2 + 2z + 2)
en z = −1 ± i [ racines de z 2 + 2z + 2 ]. Tous ces pôles sont intérieurs à C : |z| = 3.
Le résidu en z = 0 est
ez (z 2 + 2z + 2) ez − ez (2z + 2)
1 d 2
lim z 2 2 = lim = 0.
z→0 1! dz z (z + 2z + 2) z→0 (z 2 + 2z + 2)2
Le résidu en z = −1 + i est
ez ez
z − (−1 + i)
lim (z − (−1 + i)) = lim 2 lim
z→−1+i z 2 (z 2 + 2z + 2) z→−1+i z z→−1+i (z 2 + 2z + 2)
e−1+i 1 e−1+i
= · = .
(−1 + i)2 2i 4
Le résidu en z = −1 − i est
ez ez
z − (−1 − i)
lim (z − (−1 − i)) = lim 2 lim
z→−1−i z 2 (z 2 + 2z + 2) z→−1−i z z→−1−i (z 2 + 2z + 2)
e−1−i 1 e−1−i
= · = .
(−1 − i)2 −2i 4
ez
I
1
dz = somme des résidus intérieur à |z| = 3.
2πi z 2 (z 2 + 2z + 2)
C
e−1+i e−1−i e−1
=0+ + = cos (1) .
4 4 2
(b) Le seul pôle intérieur à |z| = 1 est z = 0. Puisque le résidu en z = 0 est 0, on a donc
ez
I
1
dz = 0.
2πi z 2 (z 2 + 2z + 2)
C
31
5. Théorème des résidus
Exercice 5.3
Z+∞ Z+∞
1 x2
Évaluer (a) dx et (b) dx.
6
x +1 (x2 + 1)2 (x2 + 2x + 2)
0 −∞
Solution.
(a)
Z
1 Im z
On considère dz, où C désigne le contour fermé
z6 +1 ΓR
C
de la figure ci-contre formé du segment [−R, +R] et du
demi cercle ΓR décrit dans le sens direct.
πi 3πi 5πi 7πi 9πi 11πi
Puisque z 6 +1 = 0 pour z = e 6 , e 6 ,e 6 ,e 6 ,e 6 ,e 6 , Re z
1 −R R
ces valeurs de z sont les pôles simples de 6 .
z +1
πi 3πi 5πi
Seuls les pôles e 6 , e 6 et e 6 sont à l’intérieur de C, d’où en utilisant la règle de L’Hôpital :
1
πi πi 1 1 −5πi
Résidu en e 6 = limπi z−e6 6
= limπi 5 = e 6 ,
z→e 6 z +1 6 6z 6
z→e
3πi 3πi
1 1 1 −5πi
Résidu en e 6 = lim3πi z−e 6 6
= lim3πi 5 = e 2 ,
z→e 6 z +1 z→e 6 6z 6
1
5πi 5πi 1 1 −25πi
Résidu en e 6 = lim5πi z−e 6 6
= lim5πi 5 = e 2 .
z→e 6 z +1 z→e 6 6z 6
D’où Z
1 1 −5πi 1 −5πi 1 −25πi 2π
6
dz = 2πi e 6 + e 2 + e 2 = ,
z +1 6 6 6 3
C
i.e.
ZR Z
1 1 2π
6
dx + dz = . (5.1)
x +1 z6 +1 3
−R ΓR
Si l’on prend la limite des deux membres de (5.1) quand R → +∞ et si l’on utilise le fait
que
Z Zπ
1 1
lim dz = lim R ieiθ dθ = 0,
R→+∞ 6
z +1 R→+∞ (R eiθ )6 + 1
ΓR 0
ZR Z+∞
1 1 2π
on obtient lim 6
dx = dx = .
R→+∞ x +1 x6 +1 3
−R −∞
Z+∞ Z+∞
1 1 1 π
Noter que dx = dx = .
x6 +1 2 x6 +1 3
0 −∞
32
5. Théorème des résidus
z2
(b) Les pôles de situés à l’intérieur du contour C de la figure de (a)
(z 2 + 1)2 (z 2 + 2z + 2)
sont z = i d’ordre 2 et z = −1 + i d’ordre 1.
Le résidu en z = i est
z2
d −12 + 9i
lim (z − i)2 = .
z→i dz (z − i)2 (z + i)2 (z 2 + 2z + 2) 100
Le résidu en z = −1 + i est
z2
3 − 4i
lim (z − (−1 + i)) = .
z→−1+i (z 2 + 1)2 (z − (−1 + i)) (z − (−1 − i)) 25
D’où
z2
−12 + 9i 3 − 4i
I
7π
dz = 2πi + =
(z 2 + 1)2 (z 2 + 2z + 2) 100 25 50
C
ou
ZR
x2 z2
Z
7π
dx + dz = .
(x2 + 1)2 (x2 + 2x + 2) 2 2 2
(z + 1) (z + 2z + 2) 50
−R ΓR
Exercice 5.4
Z2π Z2π
1 1
Évaluer (a) dθ et (b) dθ.
3 − 2 cos θ + sin θ 2 + sin θ
0 0
Solution.
eiθ − e−iθ z − z −1 eiθ + e−iθ z + z −1
(a) Soit z = eiθ . D’où sin θ = = , cos θ = = , dz = izdθ et
2i 2i 2 2
alors
Z2π I I
1 1 dz 2
dθ = −1 z−z −1
= dz,
3 − 2 cos θ + sin θ 3− 2 z+z2 + 2i
iz (1 − 2i) z 2 + 6iz − 1 − 2i
0 C C
33
5. Théorème des résidus
d’après
I la règle de L’Hôpital.
2 1
D’où 2
dz = 2πi = π, qui est la valeur demandée.
(1 − 2i) z + 6iz − 1 − 2i 2i
C
eiθ − e−iθ z − z −1
(b) On pose z = eiθ . D’où sin θ = = , dz = ieiθ dz = izdθ et donc
2i 2i
Z2π I I
1 1 dz 2
dθ = z−z −1
= dz,
2 + sin θ 2+ 2i
iz z2 + 4iz − 1
0 C C
√
Le résidu en −2 + 3 i est
√
2 2 1
lim√ z − −2 + 3 i 2
= lim√ =√
z→(−2+ 3)i z + 4iz − 1 z→(−2+ 3)i 2z + 4i 3i
d’après
I la règle de L’Hôpital.
2 1 2π
D’où 2
dz = 2πi √ = √ , qui est la valeur demandée.
z + 4iz − 1 3i 3
C
34
5. Théorème des résidus
Exercice 5.5
Z+∞
cos (mx) π
Montrer que 2
dx = e−m , m > 0.
x +1 2
0
Solution.
eimz
I
On considère dz où C est le contour de la figure de l’exercice 3. La fonction à intégrer
z2 + 1
C
possède des pôles simples z = ±i, mais seul z = i est intérieur à C.
Le résidu en z = i est
eimz e−m
lim (z − i) = .
z→i (z − i) (z + i) 2i
D’où
eimz e−m
I
dz = 2πi = πe−m
z2 + 1 2i
C
ou
ZR
eimx eimz
Z
dx + dz = πe−m
x2 + 1 z2 + 1
−R ΓR
i.e.
ZR ZR
eimz
Z
cos mx sin mx
dx + i dx + dz = πe−m .
x2 + 1 x2 + 1 z2 + 1
−R −R ΓR
Puisque
ZR ZR ZR
sin mx cos mx cos mx
dx = 0 et dx = 2 dx,
x2 + 1 2
x +1 x2 + 1
−R −R 0
on aura
ZR Z imz
cos mx e
2 2
dx + 2
dz = πe−m .
x +1 z +1
0 ΓR
Z+∞
cos mx π
on obtient le résultat demandé. i.e. 2
dx = e−m .
x +1 2
0
35
5. Théorème des résidus
Exercice 5.6
Z+∞
sin π
Montrer que dx = .
x 2
0
Solution.
Z−r ix Z iz ZR ix Z iz
e e e e
dx + dz + dx + dz = 0.
x z x z
−R Γr r ΓR
On fait tendre r → 0 et R → +∞. La deuxième intégrale du second membre tend vers zéro
car
Zπ Zπ
eiz eiR(cos θ+i sin θ)
Z
lim dz = lim Rieiθ dθ = lim ieiR cos θ e−R sin θ dθ = 0.
R→+∞ z R→+∞ R eiθ R→+∞
ΓR 0 0
36
5. Théorème des résidus
Si l’on pose z = reiθ dans la première intégrale du deuxième membre de (5.2), on voit que sa
limite est
Z0 iθ Z0
eiz eire
Z
iθ
− lim dz = − lim ireiθ dθ = − lim ieire dθ = πi
r→0 z r→0 reiθ r→0
Γr π π
On a donc
ZR Z+∞
sin x sin x π
lim 2i dx = πi ou dx = .
r→0
R→+∞
x x 2
r 0
Exercice 5.7
Z+∞
xp−1 π
Montrer que dx = , 0 < p < 1.
1+x sin (pπ)
0
Solution.
z p−1
I
Considérons dz. Le point z = 0 étant Im z
1+z
C ΓR
un point de branchement, on utilisera le contour
C = [r, R] ∪ ΓR ∪ [R, r] ∪ Γr de la figure ci-contre,
Γr
Γr et ΓR sont des cercles centrés à l’origine de r R
Re z
rayons r et R, où l’axe réel positif est la coupure −1
Le résidu en z = −1 est
z p−1 p−1
lim (z + 1) = (−1)p−1 = eπi = e(p−1)πi .
z→−1 1+z
z p−1
I
On a donc dz = 2πie(p−1)πi ou
1+z
C
37
5. Théorème des résidus
où l’on a posé z = xe2πi pour l’intégrale le long de [R, r], l’argument de z ayant augmenté de
2π en parcourant le cercle ΓR .
ou
Z+∞
2πi(p−1) xp−1
dx = 2πie(p−1)πi
1−e
1+x
0
si bien que
Z+∞
xp−1 2πie(p−1)πi 2πi 2πi 2πi π
dx = 2πi(p−1)
= −(p−1)πi πi(p−1)
= −pπi πi πip −πi
= πip −pπi
= .
1+x 1−e e −e e e −e e e −e sin (pπ)
0
Exercice 5.8
Z+∞
Ch (ax) π
Montrer que dx = πa , où |a| < 1.
Ch x 2 cos
0 2
Solution.
eaz
Z
Im z
Considérons dz où C est un rectangle de
Ch z 3πi
C 2
sommets −R, R, R + πi, −R + πi, voir figure −R + πi R + πi
eaz
ci-contre. Les pôles de sont simples et sont
Ch z πi
2
obtenus pour Ch x = 0, i.e. z = k + 12 πi,
Re z
k ∈ Z. −R R
iπ − πi
2
Le seul pôle situé à l’intérieur de C est 2
.
eaz iπ
Le résidu de en z = 2
est
Ch z
iπ iπ
iπ
eaz ea 2 ea 2 a iπ
limiπ z − 2
= iπ
= π = −ie
2 .
z→ 2
Ch z Sh 2 i sin 2
38
5. Théorème des résidus
ZR Zπ Z−R Z0
eax ea(R+iy) ea(x+πi) ea(−R+iy) iπ
dx + idy + dx + idy = 2πea 2 . (5.3)
Ch x Ch (R + iy) Ch (x + πi) Ch (−R + iy)
−R 0 R π
on déduit π
Zπ aR
a(R+iy)
Z
e e (a−1)R
Ch (R + iy) idy ≤ 1 eR dy = 4πe
4
0 0
et le résultat en découle si l’on remarque que le second membre tend vers zéro quand R → +∞
car |a| < 1.
De la même façon on peut montrer que la quatrième intégrale du premier membre de (5.3) tend
vers zéro quand R → +∞. L’égalité (5.3) devient alors
R
Z eax ZR ax
e iπ
lim dx + eaπi dx = 2πea 2
R→+∞ Ch x Ch x
−R −R
ou ZR
aπi eax iπ
dx = 2πea 2
1+e lim
R→+∞ Ch x
−R
De Z0 Z+∞
eax eax π
dx + dx =
cos πa
Ch x Ch x 2
−∞ 0
39
5. Théorème des résidus
Exercice 5.9
Z+∞
Log (x2 + 1)
Démontrer que dx = π Log 2.
x2 + 1
0
Solution.
I
Log (z + i) Im z
On considère dz le long du contour C
z2 + 1 Γ
C
formé d’une portion de l’axe réel de −R à R et du
demi-cercle Γ de rayon R, voir figure ci-contre. Le
Log (z + i)
seul pôle de intérieur à C est le pôle i
z2 + 1
simple z = i, et le résidu est Re z
−R R
Log (z + i) Log (2i)
lim (z − i) = .
z→i (z − i) (z + i) 2i
ZR ZR
Log (x2 + 1)
Z
πi Log (z + i) 1
dx + dx + dz = π ln (2) + π 2 i.
x2 + 1 2
x +1 2
z +1 2
0 0 Γ
40
5. Théorème des résidus
ZR Z+∞
Log (x2 + 1) Log (x2 + 1)
lim dx = dx = π ln 2.
R→+∞ x2 + 1 x2 + 1
0 0
41