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Calculs d’aires, de volumes

______________________
1. Calculs d’aires et intégration
r r
R=(O, i , j ) est un repère du plan.

1°) On considère le domaine hachuré de la figure suivante :

N(x)

M(x)
r
j
r
O i
a x b
Avec a≤ x≤ b,
le segment [M(x), N(x)] est l’ensemble des points du domaine qui ont pour abscisse x ; r(x) est
r
la longueur de ce segment et la distance des 2 points M(x) et N(x), la longueur de j étant
l’unité de longueur.
b
Le calcul de l’intégrale ∫
a
r ( x) dx donne l’aire du domaine hachuré.

2°) f et g sont 2 fonctions numériques définies et continues sur le même intervalle I ; elles ont
pour représentations graphiques Cf et Cg respectivement.
a et b sont 2 réels de l’intervalle I tels que : a< b. On considère le domaine D hachuré qui a
pour frontière les droites d’équation x=a, x=b, les courbes Cf et Cg.

f(x) M(x) Pour a≤ x≤ b, | g(x)–f(x)| est


Cf la distance des 2 points M(x)
et N(x).
D’après le paragraphe
précédent :
Cg
g(x)
b

r
N(x) L’intégrale ∫a
|g(x)–f(x)| dx donne
j l’aire du domaine hachuré D.
r
O i a x b

Remarque : - L’unité des aires est celle du carré construit à partir du repère R lorsque R est
orthonormé.
- Lorsque le repère n’est pas orthonormé, l’unité des aires est celle du
r r
parallélogramme construit à partir du point O et des vecteurs i et j .
2. Calcul de volumes
r r r
R=(O, i , j , k ) est un repère de l’espace.
On considère le domaine D de l’espace limité par la surface (Σ) et les plans Pa et Pb
d’équations respectives X=a et X=b.

Pb (Cb)

(Σ)

Px (Cx)

a
Pa (Ca)

r
i
r
j O
r
k
r r
Avec a≤ x ≤ b, le plan Px d’équation X=x, parallèle au plan (O, j , k ) , coupe le domaine D
suivant une section plane limitée par la courbe (Cx). L’aire de cette section plane vaut S(x),
r
l’unité des aires est celle du parallélogramme construit à partir du point O et des vecteurs j et
r
k.
b
Le volume V du domaine D est donné par l’égalité V= ∫ S ( x) dx.
a

L’unité des volumes est le volume du parallélépipède construit à partir du point O et des
r r r
vecteurs i , j et k .
r
i
r
j O
r
k
r
Complément lorsque D est un solide de révolution autour de l’axe (O, i ) .
r r r
On se place dans le cas où R=(O, i , j , k ) est un repère orthonormé de l’espace et dans le cas
où pour a≤ x ≤ b :
r
Cx est un cercle de rayon r(x) dont le centre est sur l’axe (O, i )
et le disque de frontière (Cx) est l’ensemble des points communs à Px et à D ; S(x)=π( r(x))2
est l’aire de ce disque.

b
Alors V=π ∫ (r ( x))²dx .
a

Pb (Cb)

(Σ)

(Cx)
Px

a
(Ca)

Pa

r
i
r
j O
r
k
3. Exemple du calcul d’une aire
ln1 +   
Soit  la fonction déinie par  = pour 0 < . Sur le graphique ci-dessous

figure une partie de la représentation graphique " de la fonction f dans le repère orthonormé
ℛ = (O, $%, '% ), l’unité graphique vaut 4 cm. Calculer en cm2 l’aire ( du domaine ) ombré.
On donnera une valeur exacte de (, puis une valeur arrondie à 0,01 près par excès.

0,5
) "

√3
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 x

4. Exemple du calcul d’un volume


2
Soit  la fonction déinie sur ,0 ; 3. par  = 2 0 1 3 √ .
On note " la courbe représentative de f dans le repère orthonormal ℛ = (O ; $% , '% ) d’unité graphique
4 cm.

A. Étude des variations et courbe représentative

1° Calculer f (0), f (1) et f (3). Donner les valeurs approchées arrondies à 10 –2 de f (1) et f (3).
2
7 
0 13 1 − 
2° a Démontrer que, pour tout  de .0 ; 3.,  = .
√
b En déduire les variations de  sur .0 ; 3..

3° On admet qu’à l’origine du repère la tangente à la courbe " est l’axe des ordonnées. Construire la
courbe " sur une feuille de papier millimétré.

B. Calcul intégral

On considère le solide de révolution engendré par la rotation de la courbe " autour de l’axe des
abscisses.
On désigne par V le volume en unités de volume de ce solide.
@
On admet que = = > ? ,. B .
A

@
1° Vériier que = = > 4?  0 13 B .
A

2° À l’aide d7 une intégration par parties, démontrer que ∶ = = 4?1 − 4 0 1@ .

3° Donner une valeur approchée arrondie à 10-2 de V.


5. Le corrigé de l’énoncé du paragraphe 3.

Pour 0<x, 0< x2 et 0< 1< 1+x2 ainsi 0< ln(1+x2) .


f est donc définie sur ]0 ; +∞[ et 0< f(x) pour 0< x.

√ ln1 + 
On commence par calculer l intégrale ℐ =   en faisant une intégration
 
par parties. On écrit ainsi pour 0 < ,

u(x) = ln (1+x2) 2
%’ =
1 + 
1 1 1 2
(′ = = − +−  , ( = − % ( = −
    1 + 

u’ et v’ sont encore dérivables et continues sur ]0 ; + ∞[ et ainsi le calcul est le suivant :


√
1 
√ 2 1 √ 1
ℐ = -− ln1 +  . −  −  = − ln1 + 3 + 1 × ln1 + 1 + 2   .
   1+ 
√3  1+

1 6 6
ℐ = ln 2 − ln 4 + 2 2Arc tan 4√ où ln 4 = ln 2 = 2 ln 2 , Arc tan √3 = et Arc tan 1 = .
√3 3 4
2 6 6 6 6 4 3 6
Soit ℐ = +1 − , ln 2 + 2 8 − 9 où − = 6 + − , = .
√3 3 4 3 4 12 12 12
2 6
Finalement ℐ = +1 − , ln 2 + .
√3 6

Comme le carré construit à partir du repère ℛ a pour aire 4 cm2, on en déduit que, en cm2, l’aire de =
est donnée par > = 4ℐ ; on obtient > ≈ 6,67 à 0,01 près par excès.

6. Le corrigé de l’énoncé du paragraphe 4.

A. Étude des variations et courbe représentative

1° f(0)= 2×1×0=0 et f(3)=2×e-3/2× 3 ≈ 0,77.


1 1 1
2° a) Pour 0< x ≤ 3, f’(x)= 2[- e-x/2 x + e-x/2× ]=e-x/2[ - x + ] soit :
2 2 x x
− x × x +1 e − x / 2 (1 − x)
f’(x)= e − x / 2 [ ] d’où f’(x)= pour 0< x ≤ 3 .
x x
b) Pour 0< x ≤ 3, 0< e-x/2 et 0< x alors f’(x) est du signe de 1–x ; par construction f est
aussi une fonction continue en 0, donc finalement sur [0 ; 3]. On obtient finalement le tableau
de variation suivant :
x 0 1 3
f’(x) || + 0 –
f(x) f(1)
0 f(3)

On précise que f(1) = 2 e–1/2 ≈ 1,21 .


3° On trace d’abord les tangentes particulières à C : Au point d’abscisse 0, elle est verticale
(c’est l’axe des ordonnées) ; au point d’abscisse 1, elle est horizontale. On tient compte des
variations de f pour tracer ensuite C.
f(1)

B. Calcul intégral

1° Pour 0≤ x ≤ 3, [f(x)]2 = 22×[e-x/2]2×[ x ]2 = 4× e-x × x d’où π[f(x)]2 = 4π x e-x.


3 3
De cette façon, on a bien V= ∫ 4π x e-x dx , d’où V= 4π ∫ x e-x dx .
0 0

2° On fait une intégration par parties en écrivant :


u(x)=x u’(x)=1
v’(x)=e-x = - [-e-x] v(x)=-e-x u’(x)v(x)=-e-x
u’ et v’ sont encore dérivables et continues sur  et ainsi :
3 3
-x −x 3 −x -3 −x 3 -3 -3 0 0
∫ x e dx = [− xe ]0 − ∫ − e dx = -3e –0 – [e ]0 = -3e –[e –e ] où e =1, finalement :
0 0
3
-x -3 -3
∫ x e dx = 1– 4e et d’après la question précédente : V= 4π (1– 4e ) .
0
3° On obtient V≈ 10,06 .

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