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Institut Polytechnique Privé des Sciences Avancées de Sfax Module : Mécanique des Solides

Département de Génie Civil Chapitre 5 : Résolution des problèmes d’élastostatique

Chapitre 5 : Résolution des problèmes


d’élastostatique

5.1 Formulation du problème

5.2 Techniques de résolutions

5.3 Théorème d’unicité

5.4 Principe de superposition

5.5 Principe de Saint-Venant

5.6 Méthodes analytiques de résolution

5.5.1 Equations de Navier

5.5.2 Equations de Beltrami

5.7 Exemples de problèmes simples

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5.1 Formulation du problème

V : domaine d’étude
S : frontière totale du domaine
 ui
S  Sf S = Sf + Su
M   ij
Sf : partie de la frontière où les

 ij V
efforts sont données
Su Su : partie de la frontière où les
déplacements sont donnés

 Inconnues

Pour résoudre un problème d’élasticité, il faut donc trouver :

- un champ de déplacement ui x, y, z 


- un champ de contraintes ij  x, y, z 

- un champ de déformations  ij  x, y, z 

 Equations disponibles

- les équations de mouvement ou d’équilibre statique


 ij, j  f i  0 (5.1)

- relation déformation - déplacement

 ij 
1
 ui, j  u j ,i  (5.2)
2
- la loi de comportement
1  
 ij    k k  ij  2  ij ou  ij   ij   k k  ij (5.3)
E E

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Les conditions aux limites et les types de problèmes rencontrés


sont :

- Problèmes de type I :
les déplacements sont donnés à la frontière
ui  ui (5.4a)
- Problèmes de type II :
les efforts appliqués au solide sur la frontière sont donnés
 ij n j  Ti (5.4b)

- Problèmes de type III : (problème mixte)


les efforts ou / et les déplacements sont connus sur une partie
de la frontière
ui Su  ui et ij n j Sf  Ti (5.4c)

5.2 Techniques de résolutions


 Méthodes analytiques :

Solution qui satisfait à toutes les équations en chaque point du


domaine

Pas simple à obtenir lorsque la géométrie ou / et les conditions


aux limites sont complexes

Ex : méthode semi inverse, méthode du potentiel élastique

 Méthodes numériques :

Constitue une solution approchée du problème, mais d’utilité


pratique

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Ex : méthode des éléments finis, méthode des différences finies

5.3 Théorème d’unicité


 La solution d’un problème d’élasticité est unique :

on dispose d’un système de 15 équations à 15 inconnues : c’est


un problème régulier « bien posé », c'est-à-dire admettra une
solution unique.

 La solution est indépendante de la façon comment on peut l’a


trouvée

5.4 Principe de superposition

 A cause de la linéarité, on peut donc superposer les solutions


de problèmes simples pour obtenir une solution d’un problème
complexe.

F
p p F

problème 1 problème 2
 ij    1
ij
2
ij

ui  u  u 1
i
2
i
 1
ij , ui1   2
ij , ui2 

 Ce principe permet de traiter indépendamment l’action du poids


propre du milieu (efforts volumiques) et l’action des efforts
surfaciques appliquées sur le contour.
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5.5 Principe de Saint-Venant


 A une distance suffisamment loin des extrémités l’état de
contraintes et de déformations dépend uniquement du torseur
des efforts appliqués et non pas de la manière précise dont ces
efforts sont appliqués (distributions des contraintes engendrées)

 On peut donc remplacer la distribution des contraintes par le


torseur résultant statiquement équivalent

 Ce principe est d’origine intuitive, c’est le postulat de base de la


R.D.M.

F y
y P 0 y z
M 
N o
x z

n 1 0 0
z S

T  xx  xy  xz 
S

Pour relier les efforts les efforts appliqués sur S aux contraintes, on
écrit :

 Rx  N  s Tx ds  s  xx ds

R  S T ds  R y  F  s Ty ds  s  xy ds (5.5a)
 R  0  T ds   ds
 z s z s xz

 M x  0  s  y  xz  z  xy  ds

M  S OP  T ds  M y  0  s z  xx ds (5.5b)
 M z  M   s y  xx ds

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5.6 Méthodes analytiques de résolution


Pour résoudre analytiquement un problème d’élasticité, on postule
à priori une forme particulière pour la solution, et on essaie de vérifier
toutes les équations. Si on y parvient, alors c’est la solution du
problème (théorème d’unicité).

Il en résulte donc deux méthodes, suivant que l’on essaie un champ


de déplacements ou un champ de contraintes.

6.1.1 Equation de Navier

 Cette méthode de résolution consiste à postuler un champ de


déplacements solution du problème
 Connaissant ce champ de déplacements, on peut calculer le
tenseur des déformations par (5.2) et le tenseur des contraintes
par (5.3)
 Il ne reste à vérifier que les équations d’équilibre (5.1) et les
conditions aux limites du problème (5.4).

Si on reporte les équations (5.3) dans l’équation d’équilibre (5.1)


en utilisant les équations (5.2) on obtient alors trois équations qui relient
uniquement les composantes du vecteur de déplacement. Ces
équations vont être développées ci-dessous.

A partir des équations (5.3) et (5.2) on peut écrire :


u
 xx     2  xx     2
x
 u v 
 xy  2  xy      (5.6a)
 y x 
 u w 
 xz  2  xz     
 z x 

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 u v w 
avec    k k   xx   yy   zz      (5.6b)
 x y z 

Après substitution dans la première équation d’équilibre du


système (5.1) on trouve :

   2u  2u  2u 
       2  2  2   f x  0 (5.7)
x  x y z 

Deux autres équations peuvent être obtenues de la même manière.


Ces équations traduisent les équations d’équilibre en terme de
déplacements. Elles s’appellent « équations de Navier »

      u  fx  0
x
        v  f y  0 (5.8a)
y
        w  f z  0
z
Sous une forme indicielle ces équations s’écrivent comme :
   ui ,ik   ui ,k k  f i  0 (5.8b)
et sous une sous forme vectorielle comme :

   grad div u    u  f  0 (5.8c)
ou encore d’une manière équivalente
  
  2  grad div u    rot rot u  f  0 (5.8d)
Si on prend la divergeance de l’équation (5.8d), on obtient
« l’équation de la dilatation » :
 
  2   div u   div f  0 (5.9)

Dans le cas où les forces de volume sont nulles ou constantes,


cette équation se ramène à :
  2   div u   0 ou encore   2   0 (5.10)

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qui montre que la variation relative du volume vérifie l’équation de


Laplace :
 2  2  2
  0   0 (5.11)
x 2 y 2 z 2
Ainsi, la première méthode de résolution d’un problème d’élasticité
consiste à :
 Postuler un champ de déplacements
 Vérifier les équations de Navier
 Vérifier les CL de type déplacement
 Vérifier les CL de type effort.

Pour postuler le champ de déplacements, on s’inspire


habituellement des CL de type déplacement et des symétries.

6.1.2 Equation de Beltrami

 Cette méthode de résolution consiste à postuler un champ de


contraintes solution du problème.
 La loi de comportement (5.3) permet alors de déduire le champ
des déformations, mais pour pouvoir calculer le vecteur
déplacement, il faut que ce champ de déformations vérifie les
équations de compatibilité.
 Ainsi, le champ de contraintes choisi doit vérifier les équations
d’équilibre (5.1) et un système d’équations traduisant les
équations de compatibilité exprimées en terme de contraintes
qu’on va établir ci-dessous.

Prenons à titre d’exemple l’équation de compatibilité suivante :


 2  yy  2  zz  2  yz
 2 (5.12)
z 2 y 2 y z
A partir de la loi de comportement (5.3) on peut écrire :

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1  
 yy 
 yy  
E E
1  
 zz   zz   avec    k k   xx   yy   zz (5.13)
E E
1 
 yz   yz
E
Après substitution dans l’équation (5.12) on trouve :
  2  yy  2  zz    2  2   2  yz
1    2  2     2  2   21    (5.14)
 z y   z y  y z
D’autre part, à partir des équations d’équilibre (5.1), on a :
 xy  xz 
   xx  f x
y z x
 yz  xy  yy
   fy (5.15)
z x y
 yz  
  zz  xz  f z
y z x
Par différenciation de la deuxième équation (5.15) par rapport à y
et la troisième équation (5.15) par rapport à z on obtient :

 2  yz  2  yy  2  zz    xy  xz  f y f z
2        (5.16)
y z y 2 z 2 x  y z  y z

En utilisant la première équation (5.15) cette équation peut s’écrire


comme :

 2  yz
 2  xx   yy  2  zz f x f y f z
2

2       (5.17)
y z x 2 y 2 z 2 x y z

Après substitution, l’équation (5.14) s’écrit alors comme :


  2    2   f f 
1         xx  2       2   1    x  y  f z  (5.18)
 x   x   x y z 
  
avec    2   
x 2 y 2 z 2

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Deux autres équations du même type peuvent être obtenues à


partir des deux autres équations de compatibilité. Si on somme ces
équations on trouve :

1    f x f y f z 
       (5.19)
1    x y z 

En reportant ce résultat dans l’équation (5.18), on aura :

1  2   f x f y f z  f x
  xx         2 (5.20)
1   x 2 1    x y z  x

On peut obtenir trois équations de ce genre correspondantes aux


trois équations de compatibilité.

De la même manière que précédemment, on peut aussi


transformer les trois autres équations de compatibilité sous la forme
suivante :

1  2  f y f z 
  yz      (5.21)
1   y z  z y 
Ces équations sont appelées « équations de Beltrami ». Elles
traduisent les équations de compatibilité pour les contraintes.

Sous une forme indicielle ces équations s’écrivent comme :


1 
ij,ll   k k,ij  f i , j  f j ,i   ij f i ,i  0 (5.22)
1  1 
Si les forces de volume sont nulles ou constantes, ces équations se
simplifient en :
1
ij,ll   k k,ij  0 (5.23)
1 
ou encore

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 2  2
1     xx  2  0 1     xy  0
x x y
 2  2
1     yy  2  0 1     xz  0 (5.24)
y x z
 2  2
1     zz  2  0 1     yz  0
z y z
En particulier, ces équations sont automatiquement vérifiées si les
contraintes sont des fonctions linéaires des coordonnées.

Ainsi, la deuxième méthode de résolution d’un problème d’élasticité


consiste à :

 Postuler un champ de contraintes


 Vérifier les équations d’équilibre
 Vérifier les équations de Beltrami
 Vérifier les CL de type effort
puis, le cas échéant
 Intégrer le champ de déplacements
 Vérifier les CL de type déplacement.

On voit donc, que cette méthode s’applique tout naturellement à la


catégorie de problèmes de type II, puisqu’on peut ne pas mener les
deux dernières étapes de calcul.

5.7 Exemples de problèmes simples


5.7.1 Déformation d’un bloc pesant
5.7.2 Réservoir sphérique sous pression

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