Introduction
La musique arabe s'étend sur une aire géo-culturelle très vaste
Au delà,
Ces musiques sont basées sur un système tonal avec quelques variations selon les aires géo-culturelles mais, elles sont toutes
caractérisées par le Maqam. genre modal qui s'exprime par l'improvisation selon des règles bien définies, modales et rythmiques,
etc.
Concernant la culture arabe proprement dit, elle se distingue des cultures persanes et turques par,
1. la langue
2. l'Islam
3. les traditions
En ayant la connaissance de ces facteurs, il devient plus aisé d'être pénétré par cette culture.
A l'heure actuelle, il est impossible de ne pas tenir compte des mouvements et des courants politiques, religieux, sociaux voire
« révolutionnaires » et autres. Indéniablement, ils peuvent exercer une influence certaine sur la vie musicale, parfois même,
menacée.
Les origines de ces musiques remontent à des périodes pré-islamiques, bien lointaines.
Aperçu historique
La Djahiliya, la période pré-islamique jusqu'en 632
Dans les ouvrages consultés, les plus anciens documents retrouvés décrivant les pratiques musicales arabes datent du VIème
siècle après J.C., 100 à 150 ans avant l'avènement de l'Islam en 632.
La Djahiliya désigne dans le Coran la période pré-islamique caractérisée par la présence dans la péninsule arabique d'un panthéon
d'idoles. La société était alors divisée en tribus et la loi qui prévalait était celle de la solidarité tribale.
Néanmoins, cette période « d'ignorance » remonte à beaucoup plus loin, peut-être plus d'un millénaire.
Sa vie musicale était centrée sur la qaïna, quiyan au pluriel. Etablie dans les cités commerçantes importantes de la péninsule,
Médine, la Mecque, du Yémen, sa fonction n'avait rien d'équivoque, courtisane dispensant chant, boisson et sensualité. Elle pouvait
être indépendante ou être au service d'un seul maître. Nombre de nobles ou seigneurs abritaient dans leurs palais un grand
nombre de quiyan.Leur talent consistait à déclamer les vers des grand poètes de l'époque, mais aussi de les chanter. Cela
supposait donc qu'elles maitrisaient parfaitement et la langue, et l'art du chant et de l'improvisation.
Durant cette période, deux styles d'art vocal se sont individualisés
L'art des quiyan, très apprécié a prospéré bien après l'apparition de l'Islam, jusqu'au IXème siècle. Leur art vocal, très élaboré,
dans le fond et la forme a caractérisé cette Djahiliya. Ces chants, bien qu'arabes de part l'origine, la répartition géographique et la
langue ont du être malgré tout influencés par les cultures voisines. Dans ces grands centres commerciaux où elles étaient établies,
on retrouvait dans la population, des Persans, des Egyptiens, des Byzantins ou des Ethiopiens. Toutes les religions et les païens
cohabitaient.
Les chants des quiyan, malgré toutes ces influences étrangères, issus et reflets de la grande poésie contemporaine ont
gardé leur caractère typiquement arabe.
Avec la montée de l'Islam et les conquêtes de la Lybie, de l'Egypte, de la Palestine, de la Phénicie, de la Syrie, de la Perse et de
l'Irak mais, pas de l'Asie mineure, prisonniers et esclaves provenant des pays conquis furent déportés en masse vers la Médine.
Cet afflux a transformé les moeurs et coutumes et les arabes ont phagocyté divers éléments provenant de toutes ces civilisations
voisines. En les assimilant et les adaptant à leurs propre civilisation ces « héritages » grecs, romains, persans, babyloniens,
assyriens ou égyptiens ont influencé et enrichi les arts et en particulier les musiques des arabes du Hedjaz, la région ouest de la
péninsule arabique bordant la Mer Rouge comprenant notamment les provinces des cités les plus connues, Médine et La Mecque.
Aux quiyan, s'ajoutèrent des chanteurs hommes à tendance homosexuelle plutôt travestis et maniérés étaient appelés
Moukhannath ou Mouali. Parmi tous ces artistes qui perpétuaient le répertoire de la Djahiliya,certains 'sétaient rendus célèbres, la
chanteuse arabe Azza al-Maïla et le chanteur perse Nachit.
Pendant ces 30 premières années de l'Islam et le règne des Omeyyades jusqu'en 750, malgré toutes les influences extérieures
notamment persanes et byzantines, les chants restent exprimés en arabe et les termes musicaux et les noms des instruments de
musiques portent des noms arabes. Seuls les styles vocaux ont empruntés à ces cultures créant ainsi un style original propre au
Hedjaz. Médine reste le centre culturel source de toute la vie musicale alors que, dès 661, c'est Damas la véritable capitale.A cette
époque furent écrit les premiers traités sur la musique de Médine et du Hedjaz par le chanteur Younes al-Katib disparu en 765, al-
Mausali et al-Isbahi au IXème et Xème siécle. Parmi les chanteurs et chanteuses les plus connus, citons Djamila, Ibn Soura'dj,
Ma'bad, Touaïs. Malgré l'importance culturelle de ce centre avec sa suprématie sur les styles vocaux persans, éthiopiens ou
byzantins, l'abondance des chanteurs et musiciens, aucune transcription mélodique ou rythmique n'a pu traverser les siècles et
nous parvenir mais cette tradition musicale classique s'est maintenue, grâce à la transmission orale. Touaïs(632-710) l'un des
premiers maître de Médine, connu aussi pour ses moeurs efféminées, fut à l'origine du style vocal « al-Ghina'al-Mouqhan »
caractérisé par un chant avec un rythme mélodique indépendant du mètre poétique.
Touaïs eut comme élève Ibn Souraïdj, lui même enseigna à Algharid
Sa'ib Khatir, contemporain de Touaïs fut le maître de Ma'bad et de Younes al-Katib. Ce dernier mit en musique ses chants
dédiés à sa bienaimée Zaïnab, les Zaïanib.
al-Katib enseigna à Siyat et Ibrahim al-Mausili.
Ibn Djami' et Ibn Al'aoua', en collaboration avec al-Mausili, rassembleront pour Haroun al-Rachid les cent meilleurs chants
de l'époque.
Ce chant ou saouat, se composait généralement de deux vers mais la mélodie pouvait appartenir à un ou plusieurs chanteurs.
Ma'bad s'était rendu célèbre par ses chants nommés Houssoun, Younous al-Katib par ses Zaïanib. Chacun pouvait « acheter » un
Saout à son compositeur qui le lui chantait à plusieurs reprises jusqu'à ce qu'il le retienne parfaitement. Beaucoup d'informations
existent concernant ces chants mais elles ne nous permettent pas de restituer leurs mélodies. Cependant des précisions ont été
apportées sur le nom du poète, le rythme, le texte et la métrique, ainsi que sur le système tonal de cette tradition de chant arabe
classique. Le mode était fixé par sa note de départ et, le deuxième ou troisième degré joué sur le manche du luth avec
respectivement l'index et le médius ou l'annulaire. L'intervalle entre la note initiale et la note suivante pouvait vraisemblablement
être d'un demi-ton ou d'un ton eux-même plus ou moins grands.
Outre cette querelle entre anciens et partisans du renouveau, un autre conflit opposa le grand musicien de la cour de Haroun al-
Rachid, Ishaq al-Mausili et l'un de ses élèves des plus doués, finalement devenu rival, Zirïab. Al-Mausili fit savoir à son souverain
qu'il ne souffrirait une telle concurrence, néfaste et dangereuse et conseil lui fut donné de quitté Bagdad sans attendre. Zirïab
quitta son pays pour l'Andalousie où les Omeyyades avaient également émigré après la chute de leur dynastie en 750 à Damas.
Ziräb fût accueilli à bras ouverts à Cordoue par le Sultan Abdel Rahman II.
Ziräb fonda à Cordoue une école de musique et, riche de son héritage traditionnel que son maître Ishaq al Mausili lui avait
enseigné, s'en libéra peu à peu. Il fonda, à Cordoue, ce courant à l'origine de la musique andalouse qui s'étendit à Séville,
Valence, Grenade et Tolède.
La musique andalouse que nous connaissons aujourd'hui, ainsi que la tradition vocale du Maghreb sont les héritières directes de
ces traditions musicales, introduites par Zirïab chassé de Bagdad au IXème siècle après que les arabes quittèrent l'Espagne pour
l'Afrique du Nord durant la Reconquista, jusqu'au XVème siècle.
La décadence
Un peu de théorie
Nous allons développer dans cet article une théorie simplifiée de la musique arabe, compréhensible par tous. Il sera forcément
incomplet. La tâche est immense, l'article sera complété au fur et à mesure...
Nous espérons éveiller votre curiosité et, vous donner envie
d'aller un peu plus loin...
Les musiques arabes sont nées d'interactions entre diverses cultures et elles ne sont que la continuité d'autres cultures, notamment
grecques anciennes.
C'est la poésie qui lui a donné naissance. Les poèmes, de récités, ils ont été chantés. Naissance de la mélodie, des modes, des
maqamat.
Le rythme est venu ensuite, donnant à la mélodie des accentuations. Il pourront être"fixés" par le texte ou libres.
Sommaire:
Le son le plus grave, Yakah, correspond au son le plus grave que permettait la tessiture du chanteur. L'octave supérieure,
Naoua, et l'octave suivante, Ramal Touti. Les instruments s'accordaient sur ce " diapason"*.
Ce n'est que vers la fin du XIXème siècle que les premiers essais de correspondances avec le système occidental ont été
proposés. Le Yakah ayant une hauteur dépendant du chanteur, variant d'une quarte* descendante ou ascendante, ce n'était
pas gagné!
Cet ambitus de 2 octaves* est généralement suffisant et n'ont été nommés que les sons compris dans ces 2 octaves (48 en
tout). Cela n'exclue pas la possibilité d'avoir des sons au delà, plus aigus ou plus graves.
Initialement, les musiciens se sont mis d'accord sur la correspondance, entre le son le plus grave: Yakah et Ré. Plus tard,
après la fin de la domination turque, le Ré a été remplacé par le Sol. Bien que, je le rappelle, ce fameux Yakah n'ait pas de
hauteur fixe!
Les musiciens occidentaux ont codifié leur théorie musicale à partir de la gamme* tempérée. Chaque note de cette gamme est
séparée de sa suivante par un intervalle "fixe", une seconde majeure ou mineure, la valeur d'un ton ou d'1/2 ton.
Cette gamme peut se subdiviser en 12 demi-tons donnant alors la gamme chromatique.
Et puis encore:
Comme je l'écrivais précédemment, la note la plus grave de cette double octave est Sol, Yakah ou Yak-gah.
Cette gamme fondamentale constitue l'ossature, la charpente de ce système tonal.
Chacune de ces notes soutient cet ensemble. Ce sont elles que l'on retrouve le plus souvent dans les différents modes ou maqam*
ou, comme note de départ de ceux-ci.
Entre chaque "pilier" existent des degrés intermédiaires, un, deux, parfois trois ou aucun. Leur niveau d'importance est codifié,
hiérarchisé.
Vous remarquerez:
- l'octave moyenne qui va du Do grave au Do aigu ou, du degré Rast à Kardan.
- les Mi et Si ou Sah-gah et Iraq qui sont précédées d'un bémol* barré? Cette altération non usuelle dans le système occidental est
appelée demi-bémol. Nous allons voir tout cela en détails dans le chapitre II
La gamme arabe fondamentale parait résulter en fait de l'extension vers le grave et vers l'aigu d'une octave princeps qui en occupe
le "centre", l'octave moyenne.
Cette gamme a été nommée Rast, se référant au nom de son 1er degré.
Rast signifie régulier, normal. Elle aurait été choisie parce qu'une voix normale émettrait cette succession mélodique de note,
naturellement.
Le demi-bémol:
Je n'ai pas trouvé de police de caractère me permettant d'écrire dans le texte ces altérations et, j'utiliserai les symboles suivants:
- abaisse un son d'1/4 de ton,
b abaisse un son d' 1/2 ton
+ élève un son d'1/4 de ton
# élève un son d'1/2 ton.
Dans la gamme fondamentale, ces notes ont leur nom propre, du grave vers l'aigu:
Sib+....................................Iraq
Mib+..........Sikah ou Sag-kah
Sib+...................Aoudj ou Awj
Mib+.....Bouzourk ou Buzurg
Et ces notes sont aussi IRREDUCTIBLES que les gaulois du village de Babaorum! Pour toutes les autres notes, il a été trouvé un
équivalent dans la gamme tempérée mais CELLES-CI, IMPOSSIBLE!
Ce sont des notes piliers, elles sont des pièces maîtresses dans l'ossature de la gamme fondamentale.
Tous les savants, érudits, etc...s'y sont frottés depuis des siècles, ces notes sont INDISPENSABLES. Elles ne peuvent etre
éludées, effacées ou que sais-je encore. Leur élimination équivaudrait à une destruction pure et simple de cette "tradition"
musicale.
Sillet -------I
--Fa---------l------------Sol2-l-----------------------------------------
Djaharkah
--Do---------l-------------Ré--l------ Mib+-l-Mi-l---Fa-l------------
Rast
-Sol1--------l--------------La-l-------Sib+-l-Si--l---Do-l----------
Yakah
Lorsque les doigts appuient sur la touche du oud, naturellement, pour la corde Yakah:
- l'index donne le La
- le majeur ce fameux Sib+
- l'annulaire le Si
- l'auriculaire le Do
Pour les instruments frettés, c'était la position de la ligature.
C'était comme si le majeur se posait à un endroit intermédiaire entre le La et le Do, divisant cet intervalle de tierce en 2 intervalles
de seconde qui ne sont ni mineure, ni majeure.
Ces secondes sont qualifiées de neutres ou médianes. Elles sont à peu près égales et correspondent environ au fameux 3/4 de
tons. Ouf...
Exercice: vous faites la même chose avec la corde Rast. A vous de jouer!
1. YAKAH....................SOL
2. Tik Yakah.................Sol+
3. Qarar Hisar.............Sol#/ Lab
4. Qarar tik Hisar.........Sol#+/ Lab-
5. OUCHAÏRAN..........LA
6. Qarar nim Adjam.....La+
7. QARAR ADJAM.....SIb
8. IRAQ.........................SIb+
9. QAOUACHT............SI
10. Tik Qaouacht...........Si+
11. RAST........................DO
12. Nim Zirkoulah..........Do+
13. Zirkoulah..................Do#/Réb
14. Tik Zirkoulah............Do#+/Réb-
15. DOUKAH.................RE
16. Nim Kourdi...............Mib-/Ré+
17. KOURDI...................MIb
18. SIKAH.......................MIb+
19. Bouzalik....................Mi
20. Tik Bouzalik..............Mi+/Fa-
21. DJAHARKAH..........FA
22. Nim Hedjaz...............Fa+/Solb-
23. Hedjaz.......................Fa#/Solb
24. Tik Hedjaz................Sol-/Fa#+
25. NAOUA.....................SOL
Voilà pour les sons de la première octave. Pour la deuxième, les noms diffèrent mais la hiérarchie est la même.
LES GENRES
Eléments constitutifs des modes de la musique arabe
Dans la musique occidentale, le cadre essentiel reste la gamme avec ses caractéristiques, majeure ou mineure et, la tonalité.
L'ensemble ayant pour cadre, l'intervalle d'octave.
Dans le système modal arabe, la cellule première, comme les modes grecs est, le tétracorde. Intervalle de quarte.
Mode Ionien:
IDo------Ré------Mi---Fa--II--Sol------La------Si---DoI
Il est caractérisé par 2 tétracordes successifs, identiques avec la même succession d'intervalles, séparés par 4/4 de tons.
Mode Lydien:
IFa------Sol------La------Si-II-Do------Ré------Mi---FaI
2 tétracordes différents et séparés par 2/4 de tons.
Mode Mixolydien:
ISol------La------Si--Do--II--Ré------Mi--Fa------SolI
Ici, 2 tétracordes successifs mais, non identiques et séparés de 4/4 de tons.
Dans ces exemples, les premiers tétracordes caractéristiques de chaque mode ont leur tierce qui est majeure. Sa "couleur" sera
majeure.
Les modes commencant par les notes Ré, Mi ou La auront une "couleur" différente, mineure, la tierce du premier tétracorde étant
mineure.
Dans la musique arabe, à partir de la gamme fondamentale que nous avons décrite, nous allons extraire ainsi des tétracordes qui
chacun, selon sa succession d'intervalles caractéristiques, donnera naissance à tel ou tel genre, avec une "couleur" spécifique:
Gaie, triste, mélancolique, joyeuse, féminine, fierté, virilité, sentiment amoureux, etc...
Parmi les différentes combinaisons d'intervalles, certaines sont dissonantes ou ne donneront que des expressions mélodiques
pauvres, peu colorées. Comme les règles d'harmonie ou de composition du système occidental, il ya des règles qui régissent la
combinaison de ces intervalles. Nous n'entrerons pas dans ces détails.
Nous décrirons dans le chapitre suivant, la classsification de ces genres ou de ces successions mélodiques les plus utilisés.
Ca va toujours? N'ayant toujours pas de retours de commentaires, je suppose que vous suivez....
I. Les intervalles qui entrent dans la composition des différents genre la musique arabe:
(1) Intervalle de 2/4 de ton: il correspond au 1/2 ton mineur de la gamme occidentale.
(2) Intervalle de 3/4 de ton: c'est celui que nous venons de décrire, il n'a pas d'équivalent dans le système occidental.
(3) Intervalle de 4/4 de ton: il correspond au ton majeur de la gamme que nous connaissons.
(4) Intervalle de 5/4 de ton: pas d'équivalent non plus.
(5) Intervalle de 6/4 de ton: c'est la tierce mineure ou la seconde augmentée du système européen.
II. Les genres diatoniques, ils sont obtenus à partir des degrés de la gamme occidentale:
Il y en a 3. Ils correspondent aux modes grecs ionien, dorien et phrygien. Les intervalles qui ne sont forcément que des tons
entiers(4/4) ou des 1/2 tons(2/4) sont combinés ainsi:
III. Les genres diatoniques sont obtenus à partir des degrés de la gamme fondamentale arabe avec ses fameux Si et Mi abaissées
d'1/4 de ton, environ:
Ils sont plus nombreux. Les intervalles utilisés ne sont que des tons entiers(4/4) et des tons "irréductibles" de la valeur de 3/4 de
tons.
IV. Les genres "chromatiques"utilisent, dans le même tétracorde, l'intervalle de seconde augmentée(6/4) associé à 2 intervalles de
la valeur de 1/2 ton ou 1/4 de ton.
V. Les genres particuliers, non classables dans l'un des genres précédents.
...
Cette disposition d'intervalles diatoniques correspond à celle du mode majeur de la musique occidentale, le mode Ionien. Les deux
tétracordes sont séparés par un ton.
do------ré------mi---fa-(4/4)-sol------la------si---do
Tsahar-gah signifie 4ème position ou 4ème degré. La note Do étant le 4ème degré de la gamme fondamentale arabe qui débute
par la note Sol.
On retouve cette même disposition d'intervalles dans un mode appelé Adjam qui repose sur la note Sib (Qarar Adjam).
Cette disposition correspond ici au mode mineur de la musique occidentale, au mode Dorien des grecs. Les deux tétracordes sont
séparés par un intervalle de un ton.
ré------mi---fa------sol-(4/4)-la------si---do------ré
C'est également un mode mineur, selon la musique occcidentale. Il correspond au mode Phrygien des grecs.
mi---fa------sol------la-(4/4)-si---do------ré------mi
Ce mode est un des plus utilisés. Cette progression mélodique est considérée comme la plus régulière, la plus naturelle.
Il fait naitre un sentiment de fierté, de puissance.
do------ré----mib+----fa-(4/4)-sol------la----sib+----do