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LES HADITHS DE SORCELLERIE ET DE RUQYA DANS LES 6 LIVRES

AUTHENTICITE ET COMMENTAIRES1

MOUSSA IBN MOHAMED IBN JABIR ALFIFI

AU NOM D’ALLAH, TOUT MISERICORDIEUX, TRES MISERICORDIEUX

INTRODUCTION

La louange est à Allah, nous le louons, nous implorons Son aide et Son pardon, ainsi que Sa
protection contre nos défauts et nos mauvaises actions. Quiconque Allah guide, personne ne
l’égare, et personne ne guide quiconque Il égare. J’atteste qu’il n’y a de dieu qu’Allah seul
sans associé et j’atteste que Mohamed est Son serviteur et messager.

Les paroles les plus véridiques sont le Livre d’Allah, la meilleure guidée est la guidée de
Mohamad (s), les pires choses sont les nouveautés, toute nouveauté est une innovation,
toute innovation est un égarement et tout égarement est dans le Feu.

L’Islam est un message divin clair, une croyance dans le Seigneur non entachée
d’associationnisme, d’athéisme, de traditions, de légendes et de fantasmes.
Malheureusement chaque fois que les musulmans s’écartent des sources pures et
transparentes que sont le Coran et la Sounna authentique leur croyance devient faible et
vulnérable et les légendes et les fantasmes qu’Allah n’a pas cautionnés s’y glissent ; ils n’ont
aucune référence dans la croyance et la religion et en plus divisent les musulmans en tout
pays et en tout temps.

La cause de cette étude :

Les charlatans et sorciers se sont multipliés en cette époque et beaucoup de gens sont
affectés par leurs mensonges et leurs déviations sous couvert d’ascétisme et de piété. Le
commun des gens se sont attachés à eux pour résoudre leurs problèmes ou atteindre leurs
objectifs, et les faibles de foi et de religion se sont attachés à eux, alors j’ai voulu et prié
Allah de trouver un moyen de démasquer ces sorciers et charlatans qui sous couvert
d’ascétisme, de piété et de sainteté, ont induit les gens dans beaucoup d’erreurs. Je ne
faisais qu’entendre et voir des familles musulmanes subir les injustices des sorciers
profiteurs et de leurs commanditaires porteurs de haine et de jalousie qui n’ont pu réaliser
leurs méchancetés qu’en demandant l’aide des sorciers et des diables. Ainsi la terre d’Islam
est devenue un terrain fécond pour les œuvres des sorciers et des charlatans, beaucoup de
gens se sont dirigés vers eux, ils ont associé à Allah et se sont écartés de la loi d’Allah et la
voie du meilleur des messagers.

Pour cela j’ai demandé l’aide d’Allah pour réaliser une étude exhaustive des hadiths de
sorcellerie et de ruqya dans les 6 recueils authentiques, portant sur l’authenticité et le sens

1
en comparant les avis des savants pour qu’elle soit une base pour détruire la fausseté des
sorciers et expliquer les vérités qu’ignorent beaucoup de gens en matière de sorcellerie et
de ruqya char`ia.

La valeur scientifique et pratique de cette étude :

La valeur scientifique de cette étude sera utile par la volonté d’Allah surtout en cette époque
où les gens ignorent beaucoup de vérités sur la sorcellerie et en mélangent certains aspects
avec la ruqya char`ia. De plus elle intéressera tout chercheur dans le domaine de la
sorcellerie et de la roqya car il trouvera une grande quantité d’informations concernant
l’authenticité et l’explication des récits.

Par ailleurs elle clarifiera au musulman chercheur les moyens du salut des manigances des
sorciers et de leurs mensonges car la base de la réussite et du salut est de s’attacher à Allah
le Très Haut et de se réfugier vers Lui. Tel est par Allah le salut contre tout ennemi démon
humain ou djinn. De nombreuses questions concernant la sorcellerie, les sorciers, les diables,
leurs partisans et leurs soutiens humains et djinn seront clarifiées dans cette recherche ce
qui démasquera leur fausseté, leur manigance, leur ruse et leur impuissance. Je prie Allah
que ce soit un apport scientifique utile qui protègera le croyant du sort des diables, des
sorciers et des charlatans.

Méthode de regroupement :

J’ai commencé par procéder par tâtonnement à regrouper à l’aide de l’ordinateur les hadiths
pour l’étude dans chacun des 6 livres séparément. Ce n’était pas exhaustif alors j’ai complété
par un deuxième recensement avec les livres d’index thématiques. Ainsi, à mon sens, j’ai
abouti à un recensement complet. Ensuite j’ai classé les hadiths selon les chapitres de
l’étude et j’ai ajouté les hadiths qui ont un lien avec le sens. Puis j’ai mis sous le hadith
toutes les questions relatives à l’étude qu’Allah m’a permis de trouver.

Les difficultés majeures :

J’ai rencontré des difficultés inattendues et seule l’espérance de la récompense d’Allah m’a
permis de continuer, ainsi que les résultats que j’ai obtenus et qui seront – je l’espère -
profitables. Les raisons de ces difficultés sont :

1) Le sujet de la sorcellerie a de multiples aspects, causes et effets : la personne tombe


malade sans cause apparente, et cette maladie s’enlève par les prières et la ruqya
char`ia authentique ; il est clair que cela touche à l’invisible et que cela arrive de
manières multiples et diverses d’autant plus que nous ignorons la nature du djinn.
2) Le manque de références exhaustives des hadiths sur ce sujet car il est impalpable, ce
qui complique la recherche. L’imam Aljassas dit (B40 1/50) : « Nous devons parler de
la sorcellerie car elle est inconnue pour beaucoup de savants sans parler des
autres ».
3) Les paroles de certains savants contredisent des textes clairs en interprétant les
paroles différemment du sens apparent.
4) Rares sont les livres spécialisés dans les lois afférant à la sorcellerie et la ruqya. La
plupart des règles sont dans les livres d’exégèse coranique ou de commentaire de
hadiths. Donc après avoir consulté mon cheikh, cheikh Housine Ibn Nasir Alhikmi,
qu’Allah lui accorde Son pardon ainsi qu’à moi-même, j’ai décidé d’écrire une étude
des hadiths de la sorcellerie et de la ruqya dans les 6 livres.

Méthode de recherche :

1) Après avoir regroupé les hadiths, j’ai recherché leur authenticité et j’ai rapporté les
paroles des savants validant ou affaiblissant les hadiths. Si les hadiths sont dans les
recueils authentiques, je me contente de le mentionner et s’ils sont ailleurs je cite les
avis des savants que j’ai pu trouver. J’ai ensuite concentré mes efforts à étudier les
textes.
2) J’ai mentionné les explications linguistiques sous chaque hadith en incluant tous
éléments susceptibles d’aider à la compréhension des termes.
3) J’ai listé les questions de jurisprudence sous chaque hadith en m’efforçant de les lier
par le sens, et je n’ai mentionné que les questions ayant un lien avec l’étude. J’ai fait
de mon mieux avec l’aide d’Allah dans la recherche de chaque question en citant la
preuve du Coran ou de la Sounna, sinon des récits des compagnons et des suiveurs et
autrement je m’appuie sur les dires des savants.
4) Je m’efforce de donner la valeur de tout hadith utilisé dans les questions juridiques.
5) Pour chaque hadith, je prends la version des deux sahih et si j’ai besoin d’un ajout
des autres livres en dehors des 6 je mets cela comme une question à part et je fais sa
recherche.
6) J’ai répété beaucoup de paroles des savants selon le besoin des questions juridiques,
alors vous trouverez certaines répétitions.

TABLE DES MATIERES

Introduction : méthode de regroupement et méthode de recherche.

Préambule :

1) Réalité des djinns et de leur corps.


2) La nuisance satanique des djinns aux fils d’Adam – paix sur lui.
3) Types de nuisance satanique du djinn à l’humain.
4) Définitions et portées linguistiques de la sorcellerie.
5) Définition technique de la sorcellerie.
6) Ruqya et définition.

Chapitre I : Hadiths de sorcellerie rapportés par Boukhari et Muslim et éventuellement


d’autres.
1) Hadiths rapportés par les deux cheikhs et d’autres parmi les 4, et les règles qui en
découlent.
2) Hadiths rapportés par les deux cheikhs et les règles qui en découlent.

Chapitre II : Hadiths de sorcellerie rapportés par un seul parmi Boukhari et Muslim

1) Hadiths rapportés par Boukhari seul – qu’Allah lui accorde Sa miséricorde – et les
règles qui en découlent.
2) Hadiths rapportés par Muslim seul – qu’Allah lui accorde Sa miséricorde – et les
règles qui en découlent.

Chapitre III : Hadiths de sorcellerie rapportés par les 4, miséricorde sur eux

1) Hadiths rapportés par plusieurs et les règles qui en découlent.


2) Hadiths rapportés par un seul et les règles qui en découlent.

Chapitre IV : Hadiths de ruqya rapportés par les 2, et éventuellement d’autres

1) Hadiths rapportés par les 2 et certains des 4 et les règles qui en découlent.
2) Hadiths rapportés par les 2 et les règles qui en découlent.

Chapitre V : Hadiths de ruqya rapportés par un seul des 2

1) Hadiths rapportés par l’imam Boukhari seul et les règles qui en découlent.
2) Hadiths rapportés par l’imam Muslim seul et les règles qui en découlent.

Chapitre VI : Hadiths de ruqya rapportés par les 4, miséricorde sur eux

1) Hadiths rapportés par plusieurs et les règles qui en découlent.


2) Hadiths rapportés par un seul et les règles qui en découlent.

Chapitre VII : Prières et médicaments complémentaires à la ruqya

Conclusion.

Remerciements : je remercie chaleureusement l’Université Mondiale Américaine qui m’a


donné cette occasion et m’a ouvert cette grande porte de science, surtout Docteur Housine
Ibn Mohamed Chawat mon superviseur pour ses excellentes orientations et son soutien,
sans oublier les superviseurs qui m’ont suivi depuis le début ainsi qu’au jury de ma
soutenance.

Je demande à Allah le Tout-Puissant que mon travail soit sincèrement pour Lui et que son
bénéfice ne se tarisse jamais et que ce soit dans mes bonnes œuvres ainsi que pour mes
parents et mon cheikh Mouta`in Ibn Chami Aal Chayba qui a prodigué ses remarques,
corrections et orientations depuis le début de cette recherche jusqu’à sa réalisation.
Qu’Allah récompense également tous mes respectables cheikhs qui m’ont orienté,
supervisé, questionné et contribué ainsi que tous ceux qui m’ont fait part de leurs conseils
ou critiques ou remarques. C’est Allah qui permet la réalisation, je place en Lui ma confiance
et je me repens à Lui.

0 PREAMBULE
0.1 REALITE DES DJINNS ET DE LEUR CORPS.
0.1.1 Définition du djinn

L’auteur de la Couronne de la Mariée dit (L138 34/365) : « La nuit le couvre (janna ou


ajanna) signifie elle le cache, et c’est le sens premier ».

Arraghib2 dit : « Le sens premier de djinn est : caché des sens. Le djinn fut nommé djinn car
on le craint sas le voir ». Ibn Alathir dit : « Le djinn fut nommé djinn car ils sont cachés et
invisibles, de même le fœtus (djanine) car il est caché dans le ventre de sa mère » (L139
1/307).

Le juge Iyadh dit : « Le djinn s’appelle djinn car il est caché des gens » (L85 1/156).

0.1.2 L’origine et la création des djinns

L’existence des djinns est établie par les textes du Coran et la Sounna et quiconque la nie est
mécréant car il renie le texte du Coran. Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya, qu’Allah lui
accorde Sa miséricorde, dit : « Aucun des groupes des musulmans n’a divergé sur l’existence
des djinns ni sur le fait qu’Allah a envoyé Mohamad (s) pour eux. La plupart des groupes des
mécréants croient au djinn. Les gens du Livre, juifs et chrétiens, y croient comme les
musulmans, même si parmi eux certains le nient de même que parmi les musulmans certains
le nient ainsi que parmi certains groupes musulmans comme les Jahmites et les Mutazilites.
Mais la majorité de ces groupes et de leurs imams reconnaissent leur existence car les
enseignements des prophètes ont évoqué cela largement et cela fut rapporté abondamment
par beaucoup de gens au point que nul ne peut l’ignorer. On sait forcément qu’ils sont
vivants, dotés de raison et de libre arbitre, concernés par les ordres et les interdictions et
qu’ils ne sont pas des attributs ou des états humains ou autres comme le prétend certains
athées. Puisque le fait des djinns est rapporté par un grand nombre des enseignements des
prophètes, rares sont les groupes qui croient aux prophètes qui nient leur existence » (L35
9/19).

Les savants ont divergé sur l’origine des djinns :

Le premier avis : il y a une différence entre les djinns et les diables.

2
Arraghib Asfahani : Moufadhal Ibn Mohamed Asbahani, il était savant en de multiples sciences, habile en
exégèse. Il a écrit: Les Termes du Coran, Le Moyen dans les Beautés de la Loi, Les Arts de l’Eloquence. Mort en 535 H. Vois
Conduites des Nobles Célèbres, 18/121.
Ainsi dit le savant de la oumma et traducteur du Coran Abdallah Ibn Abbas (r). L’imam
Qurtubi dit (L113 5/19) : « Adhahhak rapporte selon Ibn Abbas : les djinns sont les fils du
Djaann et ne sont pas des diables. Ils croient et certains sont croyants et d’autres mécréants.
Les diables sont les fils d’Iblis et ne meurent qu’avec lui ».

Le deuxième avis : il n’y a pas de différence.

Ainsi dit Alhasan Albasri (r)3. L’imam Qurtubi dit : « Les djinns sont les enfants d’Iblis et les
humains sont les enfants d’Adam. Parmi tous il y a des croyants et des mécréants et ils
auront la récompense ou la punition. Celui des uns et des autres qui est croyant est un allié
d’Allah et celui qui est mécréant des uns et des autres est diable » (L113 5/19).

Le Très Haut dit : « Ainsi, à chaque prophète avons-Nous assigné un ennemi: des diables
d'entre les hommes et les djinns, qui s'inspirent trompeusement les uns aux autres des
paroles enjolivées. Si ton Seigneur avait voulu, ils ne l'auraient pas fait; laisse-les donc avec
ce qu'ils inventent » (Bestiaux 112). Allah n’a pas mentionné d’autres dans ce verset donc
cet avis domine. Ainsi tout rebelle djinn ou humain ou bête est diable car il est éloigné de la
guidée et la droiture comme dit le hadith d’Abou Dharr : je suis allé chez le Messager d’Allah
(s) qui était dans la mosquée. Je me suis assis et il dit : « Abou Dharr ! As-tu prié ? » Je dis :
non, et il dit : « Lève-toi et prie ». je me suis levé, j’ai prié et je me suis assis. Il dit : « Abou
Dharr ! Cherche refuge auprès d’Allah contre le mal des diables des hommes et des djinns ».
Je dis : Ô Messager d’Allah ! Les hommes ont des diables ? Il dit : « Oui »4.

Ibn Jarir Tabari (r) cite (L127 1/49) que Omar Ibn Alkhattab (r) monta sur une mule et elle se
mit à se pavaner. Il la frappa mais elle ne fit que se pavaner davantage. Il descendit et dit :
« Vous m’avez fait monter sur un diable ! Je suis descendu car je ne me reconnais plus ».
Abou Jaâfar dit : le rebelle de quelque sorte que ce soit se dit diable car ses actes et son
comportement se démarquent de ceux de son espèce et il est éloigné du bien.

Les djinns sont créés de feu :

Allah le Puissant et Majestueux informe de l’origine de la création du djinn en disant : « Et


quant au djinn, Nous l'avions auparavant créé d'un feu d'une chaleur ardente » (Hijr 27)
donc la partie dont le djinn est créé est la langue. Le Très Haut dit : « Il a créé les djinns d’une
flamme de feu sans fumée » (Arrahman 15). Aicha (r) dit : le Messager d’Allah (s) dit : « Les

3
Alhasan Albasri : Alhasan Ibn Yasar Albasri le savant ascète dorateur et imam de habitants de Basra et même
de toute son époque. Né à Médine en 21 H au temps d’Omar, sa mère Khayra était esclave d’Om Salama, et
elle pouvait aller pour une course pour sa maîtresse et cette dernière lui donnait le sein et il en tirait parfois du
lait. Décédé (r) en 110 H, regarde L’Abondant et les Nouvelles Fiables 12/191.
4
Recueil de l’imam Ahmad Ibn hanbal (5/178), recueil d’Abou Dharr Alghifari (r) hadith N° 21586. Haythami (r)
dit : rapporté par Ahmad, Bazar, Tabarani dans le moyen avec des termes proches, et une partie est
chez Nasai ; sa chaîne contient Masoudi qui est fiable mais s’est embrouillé. Vois Regroupement des Excédents
1/160, Albani (r) dit : le morceau de hadith qui est dans les Sounan de Nasai est faible. Vois : L’Authentique et
le Faible des Sounan de Nasai 7/12 hadith N° 5507.
anges sont créés de lumière, les djinns d’une flamme de feu, et Adam a été créé comme on
vous a décrit ».5 L’imam Nawawi dit : « C’est un mélange de flammes » (L156 18/123).

Ibn Kathir dit : « Le Coran mentionne les djinns et le fait qu’ils soient créés d’une flamme de
feu c'est-à-dire le bout de la flamme qui est allumée » (L169 1/134).

Il était créé avant Adam. Le très Haut dit : « Et quant au djinn, Nous l'avions auparavant créé
d'un feu d'une chaleur ardente » (Hijr 29). L’imam Qurtubi dit (L113 10/23) : « Avant la
création d’Adam. Alhasan dit : c’est Iblis, Allah l’a créé avant Adam (s). Il s’appelle djaann car
il est caché des regards. Dans l’authentique de Muslim6, selon Anas (r) le Messager d’Allah
(s) a dit : « Quand Allah le Très Haut façonna Adam (s) au Paradis, Il le laissa le temps qu’Il
voulut. Iblis tournait autour de lui en se demandant ce que c’était. Quand il vit qu’il était
creux, il sut qu’Il avait créé une créature qui ne pourrait pas se retenir » ». Le djinn est donc
une créature d’Allah et une partie de cet univers où vivent les humains. Ils ont des choses en
commun et d’autres différentes comme Allah l’a décidé. Le Très Haut les a créés pour Son
adoration car Il dit : « Je n’ai créé les djinns et les hommes que pour qu'ils M'adorent »
(Celles qui éparpillent 56).

La responsabilité est donc un point commun et les djinns varient des humains dans des
choses qui conviennent à leur être et leur réalité que ce soit dans les adorations ou les
capacités. Ibn Hajar dit : « Il est établi que les djinns sont responsables ; ils sont responsables
de l’unicité d’Allah et des principes de l’Islam, mais pour les détails il y a divergence puisqu’il
est établi l’interdiction de s’essuyer avec la bouse et les os car elles sont la nourriture des
djinns » (L43 6/345). Albahouti rapporte du cheikh Taqiyyudine : « Le djinn n’est pas comme
l’humain dans ses limites et sa réalité, donc les ordres et les interdits ne sont pas identiques
avec les humains dans les limites et la réalité, mais le point commun est la responsabilité des
ordres et des interdits, du licite et de l’illicite, sans divergence que je connaisse chez les
savants » (L83 1/421).

Ainsi il n’y a pas de doute que leur réalité et leur forme diverge des humains puisque les
natures sont différentes donc les espèces sont différentes. Alqurtubi rapporte (L113 13/213)
d’Almawardi : « L’humain est corporel et le djinn est esprit. Le premier est fait d’argile
comme la porcelaine et l’autre d’une flamme de feu ».

Les djinns divergent aussi entre eux. Ibn Hajar (r) rapporte (L43 6/345) : « Ibn Abdel Barr
rapporte selon Wahb Ibn Munabbih : les djinns sont de plusieurs catégories : les purs sont
comme un vent et ils ne mangent pas, ne boivent pas et ne se reproduisent pas, d’autres
font cela et il y a parmi eux les Saala, les monstres et les Koutrob. Si ceci est vrai cela
regroupe les deux premiers avis et est renforcé par le hadith rapporté par Ibn Hibban et

5
Authentique de Muslim L156, 4/2294, Livre l’ascétisme et les histoires touchantes, chapitre divers, hadith N°
2996.
6
Authentique de Muslim 4/2016, Livre bonté, parenté et manières, chapitre Il avait créé une créature qui
ne pourrait pas se retenir, hadith N° 6611.
Alhakim selon Abou Thaâlaba Alkhachni (r) : le Messager d’Allah (s) a dit : « Les djinns sont
de trois catégories : une catégorie avec des ailes qui volent dans l’air, une catégorie qui sont
des serpents et des scorpions et une catégorie qui se déplace et s’installe »7. Ibn Abou Donya
rapporte la même chose selon Abou Darda qui l’attribue au Prophète (s) sauf que la
troisième est : une catégorie sujette aux comptes et à la punition ».

Nous partageons donc les djinns comme suit :

0.1.2.1 Les diables

Pluriel de diable. Si on dit chaytan radjim (lapidé) c’est Iblis - qu’Allah nous en préserve – le
chef des diables qui a reçu l’ordre de se prosterner qui a refusé et qui fut créé de feu. Le Très
Haut dit : « Il dit : « Qu'est-ce qui t'empêche de te prosterner quand Je te l'ai commandé?» Il
répondit: «Je suis meilleur que lui: Tu m'as créé de feu, alors que Tu l'as créé d'argile» »
(Aâraf 12).

Allah a expliqué des attributs de ces diables pour avertir d’eux les serviteurs :

a) Ils voient les humains d’où on ne les voit pas. Le Très Haut dit : « O enfants d'Adam!
Que le Diable ne vous tente point, comme il a fait sortir du Paradis vos père et mère,
leur arrachant leur vêtement pour leur rendre visibles leurs nudités. Il vous voit, lui et
ses suppôts, d'où vous ne les voyez pas. Nous avons désigné les diables pour alliés de
ceux qui ne croient pas » (Aâraf 27).
b) L’animosité éternelle aux humains. Le Très Haut dit : « Le Diable est pour vous un
ennemi. Prenez-le donc pour ennemi. Il ne fait qu'appeler ses partisans pour qu'ils
soient des gens de la Fournaise » (le Créateur 6). Ibn Kathir (r) dit (L83 1/55) : « Donc
le Satan met toute son énergie et ses efforts à égarer l’homme dans toutes ses
situations, ses actes et ses pauses ».
Concernant son comportement avec les fils d’Adam, le Très Haut dit : « Il dit : vois-tu
celui-ci que tu m’as préféré ? Si Tu me laisses jusqu’au Jour de la Résurrection
j’égarerais sa descendance sauf un peu » (Le Voyage Nocturne 62).
c) La jalousie. L’imam Ibn Kathir dit (Commentaire du Grand Coran 4/459) : « Said Ibn
Jubayr dit : quand Allah maudit Iblis, son image devint différente des anges et il
poussa une sonnerie, toute sonnerie dans ce monde jusqu’au Jour de la Résurrection
en provient. Rapporté par Ibn Abi Hatim. Quand il écopa de la colère irrémédiable, il
demanda par excès de jalousie de vivre jusqu’au Jour de la Résurrection. Allah lui
accorda cela pour le laisser commettre tout son mal. Quand le délai lui fut accordé,
Allah l’enlaidit.
d) La faiblesse de la manigance de Satan. Le Très Haut dit : « Car la ruse du Diable est,
certes, faible » (Les Femmes 76). Le mal qu’il fait aux humains est comme dit Ibn
7
Complément aux Deux Authentiques, 2/495, Exégèse de sourate Ahqaf, hadith N° 3702. Hakim dit :
authentique et les deux ne l’ont pas rapporté. Haythami dit : Tabazani le rapporte et ses hommes sont fiables
et il y a divergence sur certains. Vois Le Rassemblement des Excédents 8/136. Albani dit : faible, vois La Série
Faible 8/50 hadith N° 3549.
Qayim (r) (L102 1/101) : « Ce sont eux qui se sont livrés et ont permis à leur ennemi
de les dominer en l’approuvant et en le suivant ».
0.1.2.2 Les Ifrit :

C’est un chef des djinns rebelle et fort comme dit L’imam Tabari (r) : le Très-Haut dit : « Un
djinn redoutable dit: je te l'apporterai avant que tu ne te lèves de ta place » (Les Fourmis
39).

Ibn Hajar (r) dit (L43 6/460) : « Ibn Abdel Barr dit : les djinns sont de plusieurs niveaux : à la
base c’est un djinn, s’il habite avec les hommes c’est un `amir (habitant), ceux qui dérangent
les enfants sont appelés esprits (arwah), celui qui est plus mauvais se dit diable, s’il est pire il
est rebelle (marid), s’il est pire encore, il est Ifrit. Arraghib dit : l’Ifrit parmi les djinns est le
tyran méchant et si on veut insister on dit : Ifrit Nifrit. Ibn Qutayba dit : l’Ifrit a un corps plus
puissant »

0.1.2.3 Les rebelles

C’est le méchant rebelle comme le dit l’imam Tabari (r) (L127 11/8). Le Très Haut dit : « Afin
de le protéger contre tout diable rebelle » (Les Rangées 7).

0.1.2.4 Le binôme (Qarine)

Mujahid (r)8 commente la parole d’Allah : « J’avais un compagnon » (Les Rangées 51) en
disant : un diable, rapporté par Tabari (r) (L127 23/37). Le Très Haut dit : « Et quiconque
s'aveugle (et s'écarte) du rappel du Tout Miséricordieux, Nous lui désignons un diable qui
devient son compagnon inséparable » (L’Ornement 36).

0.1.2.5 Musulmans et mécréants

Il y a parmi eux les musulmans, les mécréants, les pervers et ceux qui suivent les passions et
la débauche ; leurs voies sont diverses. Le Très Haut dit : « Il y a parmi nous des vertueux et
[d'autres] qui le sont moins: nous étions divisés en différentes sectes » (Les Djinns 11).
L’imam Qurtubi (r) explique : « Des groupes différents, ainsi dit Assuddi. Adhahhak dit : des
religions différentes, et Qatada : des passions diverses, comme dit le poète9 :

Celui qui retient, qui donne et qui guide par son obéissance

Dans la tentation des gens quand leurs passions sont diverses.

8
Mujahid Ibn Jabr Aboul Hajjaj Almakki Alaswad, l’imam cheikh des lecteurs et exégètes, il a rapporté
abondamment et utilement d’Ibn Abbas et a pris de lui le Coran, l’exégèse et la jurisprudence, ainsi que d’Abou
Hourayra, Aicha, Saâd Ibn Abou Waqqas, Abdallah Ibn Amr, Ibn Omar, Rafi Ibn Khadij, Om Karz, Jabir Ibn
Abdallah, Abou Saïd Khodri, Om Hani, Ousayd Ibn Dhouhayr et d’autres. Abou Nuaym dit : Mujahid est mort
prosterné en 102 H (r). Vois Biographies des Nobles Célèbres 4/454.
9
Il s’agit du berger Noumayri, Oubayd Allah Ibn Husayn Ibn Jandal Ibn Numayr Abou Jandal, il est surnommé
berger car il décrit beaucoup les chameaux. Vois Sentir le Manquement de Safdi 1/256, Recueil du berger
Numayri 1/55).
Le sens : les djinns ne sont pas tous mécréants mais ils sont divers : certains sont mécréants,
d’autres de pieux croyants et d’autres sont croyants sans être pieux. Almusayib dit : nous
étions musulmans, juifs, chrétiens et païens. Suddi commenta la parole du Très Haut :
« Parmi nous il y a les pieux et les moins bons ; nous sommes dans des voies diverses »
disant : parmi les djinns il y a comme vous des qadarites, murjia, khawarij, rafidha, chiites et
sunnites, le Très Haut dit : « Il y a parmi nous les Musulmans, et il y en a les injustes [qui ont
dévié]. Et ceux qui se sont convertis à l'Islam sont ceux qui ont cherché la droiture » (Les
Djinns 14).

Les djinns ont des capacités en fonction de leur constitution en termes de sa nature légère et
forte en même temps en fonction de chaque djinn. Gloire à Allah qui a créé de diverses
manières. Donc il se peut que le djinn possède l’humain, qu’il affecte ses pensées et qu’il le
dérange soit par les murmures soit par un mal perceptible qui fait souffrir le corps, tout cela
par la volonté d’Allah.

0.1.3 La nuisance diabolique des djinns aux humains

0.1.3.1 Hors du corps

a) La frayeur. Les diables se manifestent aux humains dans des formes effrayantes, par
exemple on les voit sous forme de monstre ou de chien noir ou de serpent ou autre.

Il prend cette forme de monstre ou autre. Certains savants disent qu’il prend la forme de
monstres et de Saala même si cela est rejeté par le hadith : « Pas de mauvaise augure ni de
monstre ni de safar »10 ; ainsi dit Nawawi (r) (L156 14/217) que le hadith ne nie pas
l’existence des monstres, mais qu’ils ne prennent pas les formes diverses pour attaquer les
gens comme racontent les arabes. Ils disent : le sens de « Pas de monstre » est : ils ne
peuvent égarer personne. Ceci est appuyé par le hadith : « Il n’y a pas de monstres mais des
Saala »11. Les savants disent : les Saala sont les sorciers djinns, donc il y en a parmi les djinns
des sorciers qui peuvent prendre des formes et agir sur l’imagination de la personne. Dans
l’autre hadith : « Quand les monstres se manifestent lancez l’adhane »12 c’est-à-dire
repoussez leur mal par l’évocation d’Allah le Très Haut. Ceci prouve qu’il ne s’agit pas de nier
leur existence, comme les serpents qui habitent les maisons et qui sont des djinns. Quant au
chien noir, le Prophète (s) dit : « Le chien noir est un diable »13.

10
Authentique de Muslim 4/1742, livre le salut, chapitre pas d’agression, pas de mauvaise augure, pas de bête
venimeuse, pas de safar, pas de bonne étoile, pas de monstre, et un malade ne va pas chez une personne
saine, hadith N° 2222.
11
Je ne l’ai pas trouvé.
12
Je ne l’ai pas trouvé avec ces termes, mais l’imam Nawawi (r) le mentionne ainsi qu’Ibn Hajar (r) L43 10/159.
Je l’ai trouvé avec d’autres termes chez Ahmad (r) selon Abou SaPid Khodri (r) : le Messager d’Allah (s) dit :
« Quand les monstres se manifestent à vous lancez l’adhane », recueil de l’imam Ahmad
3/305, recueil d’Abou Saïd (r), hadith N° 14316. Albani (r) dit : faible, vois La Série Faible
3/277, hadith N° 1140.
13
Authentique de Muslim 1/356, livre la prière, chapitre ce qui couvre le prieur, hadith N° 510.
Il est rapporté qu’Ibn Omar (r) dit : « Les monstres furent cités auprès de Omar (r) et il dit :
rien ne peut se changer de la forme qu’Allah l’a créé avec, mais ils ont des sorciers comme
vos sorciers. Si vous voyez ce genre de choses faites l’adhane »14.

b) La nuisance physique des diables aux fils d’Adam comme des piqures ou autres :

Allah a mentionné les types des nuisances des diables :

- La pensée dérangeante. Le Très Haut dit : « Ceux qui pratiquent la piété, lorsqu'une
suggestion du Diable les touche se rappellent [du châtiment d'Allah]: et les voilà
devenus clairvoyants » (Aâraf 201).
- Le signe qui attire l’attention. Le Très Haut dit : « Et dis: Seigneur, je cherche Ta
protection, contre les incitations des diables et je cherche Ta protection, Seigneur,
contre leur présence auprès de moi » (Les Croyants 97-98).
- L’impulsion. Le Très Haut dit : « Et si jamais le Diable t'incite à faire le mal, cherche
refuge auprès d'Allah. Car Il entend, et sait tout » (Aâraf 200).
- Le contrôle total. Le Très Haut dit : « Lorsque tu lis le Coran, demande la protection
d'Allah contre le Diable banni. Il n'a aucun pouvoir sur ceux qui croient et qui placent
leur confiance en leur Seigneur. Il n'a de pouvoir que sur ceux qui le prennent pour
allié et qui deviennent associateurs à cause de lui » (Les Abeilles 99-100).
0.1.3.2 La nuisance des diables à l’intérieur du corps.

Il faut ici expliquer comment les diables accèdent à l’intérieur du corps. L’imam Alizz Ibn
Abdessalam (r)15 dit : « Si on dit où se trouve l’âme dans le corps ? Nous disons qu’il y a deux
âmes dans chaque corps. L’une est l’âme éveillée ; c’est l’âme qu’Allah a fait que si elle est
dans le corps l’homme est éveillé, et si elle sort du corps, l’homme dort et cette âme voit les
rêves quand elle quitte le corps. Si elle les voit dans les cieux le rêve est véridique car les
diables n’ont pas accès aux cieux, et si elle les voit sous le ciel, ils sont une projection et une
déviation des diables. Quand cette âme retourne dans le corps l’homme se réveille comme il
était. La deuxième âme est l’âme de la vie ; c’est l’âme qu’Allah a fait que si elle est dans le
corps il est vivant et quand elle le quitte il meurt. Ces deux âmes sont à l’intérieur du corps,
on ne connaît pas leur place sauf ceux qu’Allah a éclairés sur ce sujet. Ils sont comme deux
fœtus dans le ventre d’une seule femme. Il peut y avoir une troisième âme à l’intérieur de
l’homme qui est l’âme du diable et qui est dans la poitrine car Allah dit : « Qui souffle le mal
dans les poitrines des hommes » (Les Gens 5). Dans le hadith authentique : « Quand celui qui
baille dit : Ah, Ah ! Le diable rit dans son ventre ». Dans le hadith aussi : « L’ange a une

14
Recueil d’Abderrazaq 5/162, chapitre : les monstres et le voyage de nuit, N° 9249, Abderrazaq Ibn Houmam
Sanâani, éditions La Librairie Islamique, Beyrout 1403, révisé par Habib Arrahman Aâdhami.
15
C’est Abdelaziz Ibn Abdessalam Ibn Aboul Qasim Ibn Hasan, cheikh, imam, illustre savant, unique en son
époque, souverain des savants, Azedine. Né en 577 ou 578 H, il a écrit : Le Grand Exégèse, La Maîtrise des
Preuves des Lois, Règles des Lois pour le Bien des Créatures. Décédé en Egypte en 660 H. Vois Les Générations
des Chafiites 2/111 et Les Célèbres 4/21.
influence et le diable a une influence »16. Certains logistes disent : apparemment l’âme est
proche du cœur, et je pense bien que l’âme est dans le cœur. Il est possible que l’ange se
présente à l’intérieur de l’homme au même endroit que les deux âmes et de même le diable.
Il est possible que chacune des deux âmes soit une entité indépendante qui a des attributs
matériels et spirituels. Il est aussi possible que chacune d’elle soit un corps léger, vivant,
doué d’ouïe, de vue, de connaissance, de capacité, de volonté et de parole ; c’est donc un
être vivant complet dans un être vivant incomplet. Il est possible que toutes les âmes soient
lumineuses, légères et transparentes. Il est possible que cela concerne les âmes des croyants
et des anges à l’exclusion des âmes des djinns et des diables » (L61 2/198). Ibn Hajar (r) dit
(L43 11/114) : « Abou Ishaq Azzajjaj dit : l’âme qui quitte l’homme au moment du sommeil et
celle de la conscience et celle qui le quitte au moment de la mort est celle de la vie : si elle
part on cesse de respirer. Le sommeil s’appelle mort car la raison disparaît ainsi que le
mouvement, il y a donc ressemblance ».

Le diable coule dans l’humain comme le sang comme dit le hadith : « Le diable coule en
l’homme comme le sang »17.

Il rit dans son ventre comme mentionné dans le hadith d’Abou Hourayra (r) où le Messager
d’Allah (s) dit : « L’éternuement vient d’Allah et le bâillement du diable. Quand l’un de vous
bâille, qu’il mette sa main sur sa bouche. Quand il dit : Ah ! Ah ! Le diable rit dans son ventre.
Allah aime l’éternuement et déteste le bâillement. Quand l’homme dit : ah ! Ah ! En bâillant,
le diable bâille dans son ventre »18.

Dans le hadith, le Prophète (s) dit : « Quand l’un de vous bâille, qu’il couvre sa bouche de sa
main car le diable entre »19.

Pour cela beaucoup de savants établissent la capacité des djinns à accéder à l’intérieur des
humains. L’imam Albahouti (r) dit (L93 1/421) : il est connu que le djinn a la capacité
d’accéder à l’intérieur de l’homme car il dit : « Le diable circule en l’homme comme le
sang ». Le cheikh Taqiyyudine quand on lui amenait un possédé, il conseillait l’esprit qui le
possède, il lui adresse des ordres et des interdits ; s’il cesse et quitte la victime, il prend son
engagement de ne pas revenir, et s’il ne se soumet pas, ne cesse pas et ne le quitte pas, il le
frappe jusqu’à ce qu’il le quitte. Les coups apparemment touchent le possédé mais en réalité
ils frappent l’esprit qui le possède et il en souffre et crie. Quand la victime se réveille, elle
affirme qu’elle n’en a rien ressenti. Il dit dans Les Détails : je crois que j’ai vu l’imam Ahmad
faire comme notre cheikh, sinon il est établi qu’il a envoyé parler à l’esprit qui possède la

16
Sounan de Tirmidhi – Le Complet Authentique, 5/219, livre exégèse du Coran, chapitre sourate La Vache,
hadith N° 2988. Albani (r) dit : faible, vois Authentique et Faible des Sounan de Tirmidhi.
17
Authentique de Boukhari, 2/717, livre la retraite spirituelle, chapitre la femme visite son époux en retraite
spirituelle, hadith N° 1934.
18
Sounan de Tirmidhi, 5/86, Livre le comportement, chapitre Allah aime l’éternuement et déteste le
bâillement, hadith N° 2746. Il dit : hadith authentique et bon.
19
Authentique de Muslim, 4/2293, livre l’ascétisme et les histoires touchantes, chapitre prier pour celui qui
éternue et détester le bâillement, hadith N° 2995.
victime et il l’a quitté, puis il est revenu après le décès d’Ahmad et Abou Bakr Almarouzi est
parti avec la sandale d’Ahmad et lui a parlé mais il n’est pas parti, et il n’est pas rapporté
qu’Almarouzi l’a frappé, ce qui ne signifie pas que ce n’est pas permis.

Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit (L35 24/277) : « Ainsi la pénétration du djinn dans le
corps de l’homme est établi par l’accord des imams sunnites. Le très Haut dit : « Ceux qui
mangent [pratiquent] de l'intérêt usuraire ne se tiennent (au jour du Jugement dernier) que
comme se tient celui que le toucher de Satan a bouleversé. Cela, parce qu'ils disent: «Le
commerce est tout à fait comme l'intérêt». Alors qu'Allah a rendu licite le commerce, et
illicite l'intérêt. Celui, donc, qui cesse dès que lui est venue une exhortation de son Seigneur,
peut conserver ce qu'il a acquis auparavant; et son affaire dépend d'Allah. Mais quiconque
récidive... alors les voilà, les gens du Feu! Ils y demeureront éternellement » (La Vache 275).

Dans le hadith authentique, le Prophète (s) dit : « Le diable coule en l’homme comme le
sang ». Abdallah, le fils de l’imam Ahmad Ibn Hanbal, dit : j’ai dit à mon père : des gens
disent : le djinn n’entre pas dans le corps du possédé. Il dit : « Mon fils, ils mentent. Le voilà
qui parle par sa bouche ».

Ce qu’il a dit est bien connu. Certains sont possédés et parlent une langue qu’ils ne
connaissent pas ; on les frappe tellement fort qu’un chameau ne le supporterait pas et le
possédé ne ressent pas les coups et ne sait pas ce qu’il a dit. Il peut déplacer le possédé ainsi
que les autres, de même que le tapis sur lequel il est assis et les outils d’endroit en endroit et
faire d’autres choses que les présents voient ; tout cela est une preuve certaine que celui qui
parle par la bouche de l’homme et qui manipule son corps est d’une autre espèce.

Il n’y a pas parmi les imams des musulmans qui nient l’entrée du djinn dans le corps du
possédé ou d’autres. Celui qui renie cela et prétend que la législation contredit cela a menti
sur la législation car rien dans les preuves juridiques n’empêche cela ».

0.2 TYPES DE NUISANCES DES DIABLES ET DJINNS A L’HOMME

Les types de nuisance du diable à Adam et sa progéniture sont multiples ; il est l’ennemi
qu’Allah a indexé en avertissant de son animosité envers toute la descendance en disant :
« Alors Nous dîmes: «O Adam, celui-là est vraiment un ennemi pour toi et ton épouse.
Prenez garde qu'il vous fasse sortir du Paradis, car alors tu seras malheureux » (Taha 117). Il
avertit la descendance d’Adam contre lui en ces termes : « Le Diable est pour vous un
ennemi. Prenez-le donc pour ennemi. Il ne fait qu'appeler ses partisans pour qu'ils soient des
gens de la Fournaise » (Le Créateur 6). Il a mis toute son énergie à utiliser toutes ses armes
par lesquelles il a menacé. Le Très Haut le cite : « Puis je viendrai vers eux par devant, par
derrière, par leurs droites et par leurs gauches et tu ne trouveras pas la plupart
reconnaissants » (Aâraf 17). Le Très Haut explique l’égarement de celui qui s’allie à Iblis et sa
descendance : « Et lorsque nous dîmes aux Anges: «Prosternez-vous devant Adam», ils se
prosternèrent, excepté Iblis [Satan] qui était du nombre des djinns et qui se révolta contre le
commandement de son Seigneur. Allez-vous cependant le prendre, ainsi que sa
descendance, pour alliés en dehors de Moi, alors qu'ils vous sont ennemis? Quel mauvais
échange pour les injustes! » (La Caverne 50).

Iblis a commencé à manigancer contre Adam, paix sur lui, depuis qu’Allah l’a créé ; il ne s’est
pas arrêté là mais lui et sa descendance ont attaqué les fils d’Adam avec de multiples
nuisances, que nous partageons en deux parties.

0.2.1 Le mal d’Iblis contre Adam le père des humains (p)


a) Jalousie

Le savant Chinqiti (r) dit : « La désobéissance d’Iblis fut par entêtement, jalousie et orgueil
comme dit le Très Haut : « Et lorsque Nous demandâmes aux Anges de se prosterner devant
Adam, ils se prosternèrent à l'exception d'Iblis qui refusa, s'enfla d'orgueil et fut parmi les
infidèles » (La Vache 34). Quand Allah le Très Haut lui parla disant : « Il dit: O Iblîs, qui t'a
empêché de te prosterner devant ce que J'ai créé de Mes mains? T'enfles-tu d'orgueil ou te
considères-tu parmi les hauts placés? » (Sad 75), il répondit par son entêtement, sa jalousie
et son orgueil : « Je suis meilleur que lui, Tu m'as créé de feu et Tu l'as créé d'argile » (Sad
76) » (L95 8/26).

Ibn Kathir (r) dit (Commentaire du Grand Coran 2/552) : « Quand se réalisa la colère
irrémédiable, il demanda par sa jalousie totale envers Adam et sa descendance un délai
jusqu’au jour de la Résurrection et cela lui fut accordé pour le laisser commettre son mal et
mériter sa punition. Quand le délai fut accordé, Allah l’enlaidit ».

b) Orgueil

Le Très Haut dit : « Et lorsque Nous avons dit aux Anges: «Prosternez-vous devant Adam», ils
se prosternèrent, à l'exception d'Iblis, qui dit: me prosternerai-je devant quelqu'un que Tu as
créé d'argile? » (Le Voyage Nocturne 61). Ibn Kathir (r) dit (Commentaire du Grand Coran
5/85) : « Le Très Haut cite l’animosité d’Iblis le maudit envers Adam (p) et sa descendance
car c’est une animosité ancienne depuis la création d’Adam. En effet, le Très Haut a ordonné
aux anges de se prosterner à Adam et ils se sont tous prosternés sauf Iblis qui s’est
enorgueilli et refusa de se prosterner à lui par vanité et mépris ».

c) Les murmures à Adam et son épouse

Le Très Haut dit : « Puis le Diable, afin de leur rendre visible ce qui leur était caché - leurs
nudités - leur chuchota, disant: «Votre Seigneur ne vous a interdit cet arbre que pour vous
empêcher de devenir des Anges ou d'être immortels» » (Aâraf 20).

Tabari rapporte (L127 1/182) selon Ibn Ishaq (r) : « Ce qui arrive entre les fils d’Adam et
l’ennemi d’Allah est la même chose qui est arrivée entre lui et Adam. Allah dit : descends de
là ! Tu n’aurais pas dû t’y enorgueillir. Sors donc rabaissé. Puis il atteint Adam et son épouse
et leur parla comme Allah nous raconte : le diable leur murmura disant : Adam, te
montrerai-je l’arbre de l’éternité et du royaume intarissable ? Il les atteignit comme il atteint
sa progéniture de là où on ne les voit pas. Allah sait de quelle manière cela s’est passé, puis
ils se sont repentis vers leur Seigneur ».

d) Causer la sortie d’Adam et son épouse du paradis

Le Très Haut dit : « Peu de temps après, Satan les fit glisser de là et les fit sortir du lieu où ils
étaient. Et Nous dîmes: «Descendez (du Paradis); ennemis les uns des autres. Et pour vous il
y aura une demeure sur la terre, et un usufruit pour un temps » (La Vache 36). Le savant
Chinqiti (r) dit (L95 4/113) : « A cause des murmures, ils virent leur nudité pour avoir mangé.
Le verset cite la cause et cela est explicité dans d’autres versets : « Satan les en écarta et les
sortit d’où ils étaient » qui clarifient que c’est Satan qui les a écartés et sortis de là où ils
étaient qui est les bienfaits du Paradis ».

0.2.2 Nuisance des diables aux fils d’Adam

Allah le Très Haut explique dans son livre que le diable a une descendance : « Et lorsque
nous dîmes aux Anges: «Prosternez-vous devant Adam», ils se prosternèrent, excepté Iblis
[Satan] qui était du nombre des djinns et qui se révolta contre le commandement de son
Seigneur. Allez-vous cependant le prendre, ainsi que sa descendance, pour alliés en dehors
de Moi, alors qu'ils vous sont ennemis? Quel mauvais échange pour les injustes! » (La
Caverne 50). Voici la descendance qui suit son père Iblis – qu’Allah nous en préserve- en
portant l’animosité aux fils d’Adam, qu’ils soient mâles ou femelles car le hadith d’Anas Ibn
Malik (r) dit : quand le Prophète (s) entrait aux toilettes, il disait : Ô Allah, je te demande la
protection contre les méchants et les méchantes »20. Ibn Hajar (r) dit : « Ce sont les mâles et
femelles des diables. Ainsi disent Khatabi, Ibn Hibban et d’autres » (L43 1/234).

0.3 LA NUISANCE DES DIABLES AUX FILS D’ADAM

0.3.1 Ce que Satan a promis aux fils d’Adam dans le Coran

C’est l’animosité dans laquelle Satan s’est engagé pour la descendance d’Adam. Fakhr Arrazi
(r) dit : « Le diable met un doute en l’homme et lui embellit ce qui est interdit et Allah a
averti contre cela en justifiant par le fait qu’il soit un ennemi déclaré qui montre son
animosité. En effet, Satan s’est engagé à 7 choses dans l’animosité, dont 4 dans la parole du
Très Haut : « Certes, je ne manquerai pas de les égarer, je leur donnerai de faux espoirs, je
leur commanderai, et ils fendront les oreilles aux bestiaux; je leur commanderai, et ils
altèreront la création d'Allah » (Les Femmes 119) et 3 dans : « Il dit : puisque Tu m'as mis en
erreur, dit [Satan], je m'assoirai pour eux sur Ton droit chemin, puis je les assaillerai de
devant, de derrière, de leur droite et de leur gauche. Et, pour la plupart, Tu ne les trouveras
pas reconnaissants » (Aâraf 16-17). Puisque Satan s’est engagé à ces choses, il est un ennemi
manifeste tel qu’Allah l’a décrit.

20
Autenthique de Boukhari, 1/66, livre les ablutions, chapitre ce qu’on dit aux toilettes, hadith N° 142.
Quant à la parole du Très Haut : « Il ne vous commande que le mal et la turpitude et de dire
contre Allah ce que vous ne savez pas » (La Vache 169), c’est détailler l’ensemble de son
animosité avec trois choses : le mal qui comprend tous les péchés qu’ils soient corporels ou
par le cœur, la turpitude qui est un type de mal pire que les autres car ce sont les péchés
graves et scandaleux, et enfin « De dire sur Allah ce que vous ne savez pas » qui est le pire
du pire car décrire Allah de ce qui ne lui sied pas est parmi les plus grands des péchés graves.
Cette phrase est donc une explication de la parole du Très Haut : « Ne suivez point les pas du
Diable » (La Vache 168), donc le verset explique que le diable appelle aux péchés mineurs et
majeurs et à la mécréance et l’ignorance d’Allah » (L70 5/4).

Ceci est basé sur les murmures car Allah Puissant et majestueux n’a pas donné d’emprise au
diable sur les croyants : « Et Satan a très certainement rendu véridique sa conjecture à leur
égard. Ils l'ont suivi donc, sauf un groupe parmi les croyants. Et pourtant il n'avait sur eux
aucun pouvoir » (Saba 20-21). Le Très Haut dit : « Je n'avais aucune autorité sur vous si ce
n'est que je vous ai appelés, et que vous m'avez répondu » (Ibrahim 22). L’imam Qurtubi (r)
dit : « Cela signifie : je vous ai égarés et vous m’avez suivi. On dit aussi : je ne vous ai pas
forcés en vous appelant, sauf que je vous ai appelés par le murmure et vous avez accepté
par votre choix » (L113 9/354). Allah a donc réfuté dans ces versets son emprise sur les gens.

Quant à ce qu’Allah établit : « Il n'a de pouvoir que sur ceux qui le prennent pour allié et qui
deviennent associateurs à cause de lui » (Les Abeilles 100), Chinqiti (r) rapporte (L95 2/445)
que l’imam Ibn Qayim dit : « La réponse est que l’emprise qu’Il lui attribue n’est pas la même
que l’emprise qu’Il réfute pour deux aspects.

Premièrement l’emprise qui lui est attribuée est une emprise d’égarement en enjolivant et
l’emprise réfutée est la preuve. Donc Iblis n’a pas de preuve pour les dominer sauf qu’il les a
invités et ils ont accepté sans argument ni preuve. L’emprise désigne souvent la preuve dans
le Coran.

Deuxièmement, Allah ne lui a donné aucune emprise au départ mais ce sont eux qui se sont
mis sous son emprise en lui obéissant et en adhérant à son parti ; donc il ne les a pas
dominés par la force car Allah dit : « Car la ruse du Diable est, certes, faible » (Les Femmes
76) mais il les a dominés par leur volonté et leur choix ».

Pour cela les diables craignent les pieux réformateurs dont Allah a illuminé les cœurs et les
membres par la lumière des bonnes œuvres. L’imam Ibn Qayim (r) dit (L104 1/64-65) :
« L’obéissance illumine le cœur, le purifie, le fait briller, le renforce et le raffermit jusqu’à ce
qu’il devienne comme un miroir propre et limpide et se remplit de lumière. Quand le diable
s’en approche la lumière le frappe comme les étoiles filantes frappent les diables qui
écoutent les nouvelles du ciel. Aussi, le diable craint ce cœur plus que le loup craint le lion. Il
arrive que cette personne frappe le diable et il tombe évanoui. Les diables se réunissent
alors autour de lui et se demandent ce qu’il a. On répond : un humain l’a frappé, c’est un
mauvais œil humain. Quel regard d’un cœur libre et illuminé qui va presque brûler le diable
par sa lumière ! Ce cœur est-il égal à un cœur ténébreux aux passions divergentes que le
diable a pris comme patrie et demeure et qui salue la personne chaque matin disant : je jure
que tu ne réussiras pas dans ce monde ni l’au-delà, je suis ton binôme dans ce monde et
ensuite dans le Rassemblement ; tu es mon camarade partout, dans la vie de misère nous
sommes ensemble pour la souffrance et l’avilissement. Le Très Haut dit : « Et quiconque
s'aveugle (et s'écarte) du rappel du Tout Miséricordieux, Nous lui désignons un diable qui
devient son compagnon inséparable. Ils [Les diables] détournent certes [les hommes] du
droit chemin, tandis que ceux-ci s'estiment être bien guidés. Lorsque cet [homme] vient à
Nous, il dira [à son démon]: «Hélas! Que n'y a-t-il entre toi et moi la distance entre les deux
orients [l'Est et l'Ouest]» - Quel mauvais compagnon [que tu es]! Il ne vous profitera point ce
jour-là - du moment que vous avez été injustes - que vous soyez associés dans le châtiment »
(L’Ornement 36 à 39). Allah informe donc que celui qui se détourne de Son rappel qui est
Son Livre qu’Il a descendu sur Son Messager (s) et béni, celui qui s’en détourne, ne le
regarde pas, ne le comprend pas, ne le médite pas, ne connaît pas le but d’Allah par ce Livre,
Allah lui assignera un diable comme punition de se détourner de Son Livre ; il sera son
binôme qui ne le quitte pas dans sa demeure ni ses déplacements, et son allié et camarade
et quel piètre allié et camarade.

Puis Allah informe que le diable écarte son binôme et allié de la voie qui mène vers Lui et
Son Paradis ; or cet égaré égareur et perdu pense être sur le bon chemin. Quand finalement
ils arrivent le Jour de la Résurrection, l’un dit à l’autre : « J’aurais voulu que la distance des
deux Orients soit entre nous ! Quel mauvais binôme ! » Dans le bas monde tu m’as égaré de
la guidée après que je l’ai reçue, tu m’as détourné de la vérité et tu m’as dévié jusqu’à ce
que je perde ! Quel mauvais compagnon ! Et tu es avec moi aujourd’hui ! Et puisqu’un
malheureux se console d’avoir d’autres personnes dans le même malheur Allah informe qu’il
n’y aura pas cette consolation entre ceux qui subissent le même châtiment et que le binôme
ne trouve aucun soulagement ni aucune joie du châtiment de son binôme à son côté ».

0.3.2 Nuisances physiques et perceptibles des djinns et démons aux fils d’Adam et leurs
causes

La nuisance physique des diables est de plusieurs sortes et elle est différente des murmures.
Nous sommes incapables de concevoir son essence et sa réalité mais nous les citons ainsi :

1- Au moment d’entrer dans la maison

Le diable entre dans la maison et y passe la nuit s’il n’évoque pas Allah, le Puissant et le
Majestueux; mais s’il évoque Allah le diable ne peut plus entrer et il a ainsi protégé la maison
et ses habitants. Jabir Ibn Abdallah (r) rapporte avoir entendu le Prophète (s) dire : « Quand
l’homme entre dans sa maison et évoque Allah en entrant et en mangeant, le diable dit :
vous ne pouvez pas passer la nuit ni dîner. S’il entre sans évoquer Allah, le diable dit : vous
avez gagné l’hébergement, et s’il n’évoque pas Allah pour manger, le diable dit : vous avez
gagné l’hébergement et le dîner ! »21

2- En dînant ou en mangeant

Comme précédemment, le diable mange la nourriture quand Allah n’a pas été évoqué. On
n’a qu’à réfléchir à l’utilité de cette nourriture si le diable y a participé.

3- En mangeant avec la gauche

C’est un attribut du diable et quiconque lui ressemble par ses attributs est son allié. Ibn
Omar (r) rapporte que le Messager d’Allah (s) dit : « Quand vous mangez, mangez de la main
droite et buvez de la main droite car le diable mange et boit de sa main gauche »22.
L’imam Nawawi (r) dit (L156 13/192) : cela indique qu’il faut éviter les actes qui ressemblent
aux actes des diables, et le diable mange réellement de sa main gauche comme le dit le
hadith. Ibn Hajar (r) rapporte (L43 9/522) selon Tibi23 (r) : « Le diable mange avec sa main
gauche signifie qu’il pousse ses alliés humains à faire cela pour s’opposer aux adorateurs
d’Allah. Donc le hadith signifie : ne mangez pas par votre gauche car si vous le faites vous
devenez des alliés du diable puisque le diable pousse ses alliés à faire cela ».

Ibn Hajar (r) dit (L43 9/522) : « Cela est un écart du sens apparent, or il faut privilégier le sens
apparent et que le diable mange réellement car cela n’est pas impossible et le hadith
l’affirme donc nul besoin de l’interpréter autrement ». Aicha (r) rapporte que le Messager
d’Allah (s) dit : « Quiconque mange de sa gauche, le diable mange avec lui, et quiconque boit
de sa gauche, le diable boit avec lui »24.

4- Au moment de bâiller

Abou Hourayra (r) rapporte que le Prophète (s) dit : « Le bâillement vient du diable. Quand
l’un de vous baille, qu’il le refoule autant qu’il peut car quand il dit : Ah ! Le diable rit »25.
Selon Abou Hourayra (r) le Messager d’Allah (s) dit : « L’éternuement vient d’Allah et le

21
Authentique de Muslim, 3/1598, livre les boissons, chapitre manières et lois pour manger et boire, hadith N°
2018.
22
Authentique de Muslim, 3/1598, livre les boissons, chapitre manières et lois pour manger et boire, hadith N°
2020.
23
Husayn Ibn Mohamed Ibn Abdallah Tibi, il a Commentaire de la lampe, Commentaire de l’Eclaircissement et
d’autres. Il était généreux, humble, de bonne croyance, fort en répliques aux philosophes et innovateurs et
dénonçait leurs scandales. Il aimait beaucoup Allah et Son Messager et extrayait beaucoup de subtilités du
Livre et de la Sounna. Décédé en 743 H (r). Vois La Lune Montante 1/229.
24
Recueil de l’imam Ahmad 7/113, recueil d’Aicha (r) hadith 24076. Ibn Muflih qualifie ce hadith de faible dans
Les Manières Légales et dit : Ahmad le rapporte avec une chaîne faible. Regarde Les Manières Légales 3/154. Ib
Hajar Haythami dit : rapporté par Ahmad et Tabarai dans Le Moyen et dans la chaîne d’Ahmad il y a Rochdine
Ibn Saâd qui est faible mais certains lui font confiance, et dans l’autre il y a Ibn Lahiâa et son hadith est bon.
Regarde Le Rassemblement des Excédents 5/24, hadith N° 7925. Moubarakfouri dit : Ahmad rapporte avec une
bonne chaîne selon Aicha qui l’attribue au Prophète (s) : quiconque mange de sa main gauche le diable mange
avec lui. Regarde Le Cadeau d’Ahoudhi 5/422.
25
Authentique de Boukhari, 3/1197, livre début de la création, chapitre description d’Iblis et de ses soldats,
hadith N° 3115.
bâillement du diable. Quand l’un de vous bâille, qu’il pose la main sur sa bouche. Quand il
dit : Ah, Ah ! Le diable rit dans son ventre »26. Ibn Hajar (r) rapporte (L43 10/612) de l’imam
Ibn Arabi (r) : « Il faut refouler le bâillement en tout état, mais il a spécifié la prière car c’est
encore plus important de le refouler puisque cela dérange la posture droite et déforme le
visage ».

5- En se couchant

Le diable s’efforce de dévier l’homme du rappel, il essaye donc de lui faire oublier ou
paresser ou de l’endormir sans les invocations prophétiques qui empêchent le diable –
qu’Allah nous en préserve – d’approcher du musulman. Abou Hourayra (r) rapporte : « Le
Messager d’Allah (s) m’a chargé de garder la zakat du ramadan. Quelqu’un vint et se mit à
prendre la nourriture. Je l’ai attrapé et j’ai dit : je vais t’amener au Messager d’Allah ! [le
récit continue jusqu’à] Quand tu te couches, lis le verset du Trône, Allah t’assignera un
protecteur et aucun diable ne pourra t’approcher jusqu’au matin. Le Prophète (s) dit : il t’a
dit la vérité alors que c’est un menteur ; c’est un diable »27. Ainsi, comme précité, le diable –
qu’Allah nous en préserve – peut alourdir le sommeil pour le couper de ses prières ou de ses
invocations et il dormira avec l’emprise du diable. L’ensommeillement est ici une nuisance
du diable car Abdallah Ibn Amr (r) rapporte : le Messager d’Allah (s) dit : « Il y a deux
qualités, si elles sont réunies chez un musulman, il entrera au Paradis ; elles sont faciles et
rares sont ceux qui les pratiquent. Il glorifie Allah (subhan Allah) après chaque prière dix fois,
il Le loue dix fois et proclame Sa grandeur dix fois ». Il dit : j’ai vu le Messager d’Allah (s) les
compter avec sa main. « Cela fait 150 par la langue et 1500 sur la balance. Et quand tu te
couches tu Le glorifies et tu proclames Sa grandeur et tu Le loues 100 fois ; cela fait 100 par
la langue et 1000 sur la balance. Qui d’entre vous commet en un jour et une nuit 2500
péchés ? » Ils dirent : mais pourquoi sont-elles difficiles ? Il dit : « Le diable vient vers l’un de
vous qui prie et dit : rappelle-toi de ceci, rappelle-toi de cela, jusqu’à ce qu’il finisse et qu’il
oublie, et il vient dans son lit et ne cesse de le faire dormir jusqu’à ce qu’il dorme »28.

6- Au moment des rapports

Le diable est persévérant dans sa nuisance et s’efforce de nuire à tout bienfait d’Allah qu’il
voit chez Ses serviteurs. Ibn Abbas (r) dit : le Messager d’Allah (s) dit : « Si l’un de vous en
allant vers son épouse dit : Au nom d’Allah, Ô Allah, écarte le diable de Nous et écart le
diable de ce que Tu nous donnes, s’il leur est destiné d’avoir un enfant cette nuit-là, le diable

26
Sounan de Tirmidhi, 5/86, livre le comportement, chapitre Allah aime l’éternuement, hadith N° 2746, Albani
dit : bon.
27
Authentique de Boukhari, 3/1194, livre début de la création, chapitre description d’Iblis et de ses soldats,
hadith N° 3101.
28
Sounan de Tirmidhi, 5/478, Livre invocations, chapitre la glorification, la grandeur et la liuange au moment de
dormir, hadith N° 3410, il dit : c’est un hadith bon et authentique. Albani (r) dit : authentique. Vois :
L’Authentique et le Faible des Sounan de Tirmidhi.
ne lui nuira jamais »29. Ibn Hajar (r) informa de la forme de cette nuisance : « On dit : il ne lui
nuira pas par la participation avec son père dans le rapport avec sa mère. Ainsi dit
Moujahid : celui qui pratique les rapports sans évoquer Allah le diable s’enroule autour de
son organe et participe dans son rapport » (L43 10/285). Aicha (r) dit : le Messager d’Allah (s)
me dit : « Connaissez-vous les étrangers ? » Je dis : « Et que sont les étrangers ? » Il dit :
« Ceux dans lesquels les djinns ont participé »30. L’imam Ibn Qayim (r) dit (L100 4/408) :
« Ceci est la participation des diables dans les enfants des humains. Ils sont appelés
étrangers car leur filiation est très différente et ils sont coupés de leurs origines ».

7- Quand l’épouse est jalouse de son époux

Le diable s’efforce de corrompre la vie familiale paisible du musulman à travers la jalousie.


Aicha (r) raconte que le Messager d’Allah (s) sortit de chez elle la nuit et elle fut prise de
jalousie. Il vint et vit ce que je faisais. Il dit : « Qu’as-tu Aicha ? Es-tu jalouse ? » Je dis : « Et
comment une femme comme moi ne serait pas jalouse pour un homme comme toi ? » Le
Messager d’Allah (s) dit alors : « Donc ton diable est venu ? » Elle dit : « Ô Messager d’Allah !
J’ai donc un diable ? » Il dit : « Oui » Elle dit : « Et avec chaque personne ? » Il dit : « Oui ». Je
dis : « Et avec toi, Ô Messager d’Allah ? » Il dit : « Oui, mais Allah m’a aidé pour lui jusqu’à ce
qu’il soit devenu musulman »31.

8- Entre les époux lors de la dispute

Le diable n’accepte pas l’existence d’une famille musulmane ni son amour ni son unité ; il
travaille constamment à la démanteler, à l’éparpiller et à détruire la relation entre les époux.
Jabir (r) dit : le Messager d’Allah (s) dit : « Iblis pose son trône sur l’eau puis envoie ses
troupes. Le plus rapproché de lui est celui qui cause le plus de trouble. Il y en a qui vient
dire : j’ai fait ceci et cela, et il répond : tu n’as rien fait. Puis un vient dire : je ne l’ai pas lâché
jusqu’à ce que je l’aie séparé de sa femme ! Il le rapproche de lui et dis : Oui, bravo ! »
Alamach dit : je crois qu’il a dit : « Et il l’enlace »32.

9- L’isolement

Ibn Omar (r) rapporte que le Prophète (s) dit : « Si les gens savaient ce que je sais au sujet de
l’isolement, un cavalier ne serait pas parti seul la nuit »33. Ibn Omar (r) rapporte aussi : le

29
Authentique de Boukhari, 6/6292, livre l’unicité, chapitre demander par les noms d’Allah le Très Haut et
chercher refuge, hadith N° 6961.
30
Sounan d’Abou Daoud, 4/328, livre les manières, chapitre lancer l’appel dans l’oreille du nouveau-né, hadith
N° 5107, Albani (r) dit : sa chaîne est faible. Regarde L’Authentique et le Faible des Sounan d’abou Daoud.
31
Authentique de Muslim, 4/2167, livre description de la Résurrection, du Paradis et du Feu, chapitre le diable
crée la discorde et envoie ses troupes égarer les gens, hadith N° 2815.
32
Authentique de Muslim, 4/2167, livre description de la Résurrection, du Paradis et du Feu, chapitre le diable
crée la discorde et envoie ses troupes égarer les gens, hadith N° 2813.
33
Authentique de Boukhari avec son commentaire, 6/244, livre le jihad et le voyage, chapitre voyager seul,
hadith N° 2931.
Prophète (s) « A interdit l’isolement, que l’homme dorme seul ou voyage seul »34. Amr Ibn
Chuayb rapporte selon son père selon son grand-père que le Messager d’Allah (s) dit : « Le
cavalier est un diable, les deux cavaliers sont deux diables et les trois sont un groupe »35.

Ibn Hajar (r) dit (L43 6/141) : « Sa parole : diable signifie désobéissant. Tabari dit : cette
interdiction est un code de bonne conduite et un conseil car on craint pour une personne
seule le mal être et la solitude, mais ce n’est pas interdit. Celui qui va seul dans une terre
déserte ou qui dort seul dans une maison craint le mal être surtout s’il est faible d’esprit et
de cœur. En vérité les gens diffèrent et il est possible que l’interdiction soit pour cela, et il
n’y a pas d’interdiction quand on est contraint de le faire ».

La solitude est encore plus déconseillée si elle est longue sans adoration d’Allah. L’imam
Nawawi (r) dit (L157 10/35) : « Il faut aller avec les gens et ne pas prendre une route seul ni à
deux car on craint pour eux le désert. On pourrait dire : vous déconseillez le voyage seul
mais beaucoup d’hommes pieux ont voyagé seul. La réponse est que la solitude est
déconseillé pour qui a besoin de compagnie, donc on craint que les diables ou autres lui
nuisent quand il est seul ; mais les pieux sont en compagnie d’Allah le Très Haut et évitent
les gens dans beaucoup de leurs temps, donc la solitude ne leur nuit pas et ils y trouvent leur
intérêt et leur repos ».

10- Les habitants des maisons

Abou Saïd Alkhodri (r) dit : le Messager d’Allah (s) dit : « Il y a des djinns convertis à l’Islam à
Médine. Quiconque voit de ces habitants qu’il l’avertisse trois jours. S’il lui apparaît après
cela qu’il le tue car c’est un diable »36. Le juge Iyadh (r) dit (L85 1/156) : « Ibn Wahb dit : les
djinns qui habitent les maisons prennent les formes de fines vipères ».

11- En entrant aux toilettes

Anas Ibn Malik (r) dit : quand le Prophète (s) entrait aux toilettes, il disait : Ô Allah, je me
réfugie auprès de toi des méchants et méchantes. Leur nuisance est donc de regarder les fils
d’Adam et leur nudité. Ali Ibn Abou Talib (r) rapporte que le Messager d’Allah (s) dit : ce qui
couvre la nudité des fils d’Adam aux yeux des djinns quand l’un de vous entre aux toilettes

34
Recueil de l’imam Ahmad, 2/217, recueil d’Abdallah Ibn Omar (r), hadith N° 5634, Haythami dit : Ahmad le
rapporte et ses narrateurs sont authentiques. Vois Rassemblement des Excédents 8/195. Albani dit :
authentique. Vois La Série Authentique 1/129, hadith N° 60.
35
Rapporté par Tirmidhi, 5/248, livre le jihad, chapitre détester que l’homme voyage seul, hadith N° 1675.
Abou Daoud le rapporte 7/266, livre le jihad, chapitre voyager seul, hadith N° 2607. Ibn Hajar dit : c’est un
hadith avec une bonne chaîne, Ibn Khouzayma et Hakim l’ont déclaré authentique, et Hakim le rapporte selon
Abou Hourayra et l’authentifie. Vois L43 6/53. Albani (r) dit : bon. Vois La Série Authentique 1/131, hadith N°
62.
36
Authentique de Muslim, 4/1757, livre le salut, chapitre tuer les vipères et autres, hadith N° 2236.
est de dire : au nom d’Allah. Abou Issa dit : ce hadith est étrange et sa chaîne n’est pas
forte37.

12- Au moment de dormir

Le diable fait son possible pour atteindre l’homme par n’importe quel moyen – qu’Allah nous
préserve. Abou Hourayra (r) rapporte que le Messager d’Allah (s) dit : « Quand l’un de vous
dort, le diable attache trois nœuds derrière sa tête et dit à chaque nœud : dors une longue
nuit ! S’il se réveille et évoque Allah un nœud se défait. S’il fait les ablutions un nœud se
défait. Et s’il prie un nœud se défait et il se lève actif et de bonne humeur, sinon il se lève de
mauvaise humeur et paresseux »38. Jabir Ibn Abdallah (r) attribue au Prophète (s) : « Couvrez
les récipients, attachez les outres, fermez les portes et couchez vos enfants la nuit car les
djinns se dispersent et attrapent. Eteignez les lampes en dormant car la petite méchante
peut tirer la mèche et brûler la maisonnée », Ibn Jourayj et Habib disent selon Ata : « Le
diable »39. Abou Hourayra rapporte que le Prophète (s) dit : « Si l’un de vous se réveille et
fait ses ablutions, qu’il se mouche trois fois car le diable dort sur son nez »40.

13- Le mauvais rêve

Abou Qatada (r) dit : le Prophète (s) dit : « Le bon rêve vient d’Allah et le mauvais du diable.
Si l’un de vous voit un rêve effrayant qu’il crache à sa gauche et demande la protection
d’Allah contre son mal car il ne lui nuira pas »41. Ibn Hajar (r) dit (L43 12/393) : « Attribuer le
mauvais rêve au diable signifie qu’il est comme lui mensonger et trompeur etc.
contrairement au rêve véridique qui est attribué à Allah pour l’honorer alors que tout est
créé et destiné par Allah ».

14- Manquer la prière de nuit

Le musulman doit se rattacher à son Créateur dans toutes ses situations pour que le diable
ne trouve pas d’accès vers lui. Quand il néglige les adorations et l’obéissance c’est que le
diable l’a eu et il ne sera satisfait qu’en l’éloignant d’Allah jusqu’à la mécréance qu’Allah
nous préserve. Abdallah Ibn Masoud (r) dit : on a mentionné au Prophète (s) un homme qui
a dormi jusqu’au matin sans se lever pour la prière et il dit : « Le diable a uriné dans son
oreille »42. L’imam Alayni (r) dit : « l’urine du diable est une réalité. Qurtubi dit : rien
n’empêche que ce soit une vérité puisque ce n’est pas impossible et on sait déjà qu’il mange,
boit et se reproduit, donc rien n’empêche qu’il urine » (L113 7/196).

37
Sounan de Tirmidhi, 2/504, hadith N° 606. Ahmad Chakir (r) dit : ce hadith est bon et ses hommes sont
fiables. Albani (r) dit : authentique. Vois : L’Authentique et le Faible des Sounan de Tirmidhi.
38
Authentique de Boukhari, 1/383, livre l’éclipse, chapitre le diable attache le front de celui qui ne prie pas,
hadith N° 1091.
39
Authentique de Boukhari, 3/1205, livre début de la création, chapitre cinq bêtes à tuer en terre sacrée, hdith
N° 3138.
40
Authentique de Boukhari, 3/1199, livre début de la création, chapitre description d’Iblis et ses soldats, hadith
N° 3121.
41
Authentique de Boukhari, 3/1198, livre début de la création, chapitre Iblis et ses soldats, hadith N° 3118.
42
Authentique de Boukhari, 3/1193, livre début de la création, chapitre Iblis et ses soldats, hadith N° 3098.
15- L’oubli caractérisé d’Allah

L’oubli caractérisé d’Allah en s’occupant par les affaires de ce monde éphémère remplit la
vie de la personne de diables et de djinns, il est alors malheureux et ne fait qu’avoir plus de
désir de ce bas monde et d’oubli de l’au-delà ; ils sont alors livrés à leurs maîtres diables
qu’Allah nous préserve. Le Très Haut dit : « Et invoque ton Seigneur en toi-même, en
humilité et crainte, à mi-voix, le matin et le soir, et ne sois pas du nombre des insouciants »
(Aâraf 205). Allah a loué Ses serviteurs en disant : « Dans des maisons [des mosquées]
qu'Allah a permis que l'on élève, et où Son Nom est invoqué; Le glorifient en elles matin et
après-midi, des hommes que ni le négoce, ni le troc ne distraient de l'invocation d'Allah, de
l'accomplissement de la Salât et de l'acquittement de la Zakât, et qui redoutent un Jour où
les cœurs seront bouleversés ainsi que les regards » (La Lumière 36-37). L’imam Tabari (r) :
« Matin et après-midi Allah a ordonné de l’évoquer et a interdit l’inconscience » (L117
9/112). L’imam Chawkani dit : « L’inconscience est le contraire de l’évocation » (L118 3/474).

16- L’absorption par la musique et les chants

Le diable et les djinns trouvent l’accès vers ceux dont les cœurs s’attachent à la musique et
aux chants. Le Très Haut dit : « Excite, par ta voix, ceux d'entre eux que tu pourras,
rassemble contre eux ta cavalerie et ton infanterie, associe-toi à eux dans leur biens et leurs
enfants et fais-leur des promesses. Or, le Diable ne leur fait des promesses qu'en
tromperie » (Le Voyage Nocturne 64). L’imam Qurtubi (r) dit (L113 10/288) : « Sa voix est
tout prédicateur qui appelle à la désobéissance d’Allah le Très Haut. Selon Ibn Abbas (r) et
Moujahid : les chants, les flûtes et l’amusement, et Dhahhak : la voix de la flûte. Le très Haut
dit : « Et, parmi les hommes, il est [quelqu'un] qui, dénué de science, achète de plaisants
discours pour égarer hors du chemin d'Allah » (Luqman 6), c’est la musique qui attire vers les
passions – qu’Allah nous préserve. Le Très haut dit : « Ne vois-tu pas celui qui a fait de sa
passion sa divinité? Est-ce à toi d'être un garant pour lui? » (Le Discernement 43). Il en est de
même pour ceux qui s’excitent de joie en entendant les flûtes du diable pour s’amuser et se
distraire ou pour adorer comme certains soufis et égarés – qu’Allah nous préserve. Le cheikh
de l’Islam Ibn Taymiyya dit d’eux : « Ceux-là sont les soldats du diable et les ennemis du Tout
Miséricordieux. Ils pensent être des saints pieux alors qu’ils ressemblent plus aux ennemis
d’Allah hypocrites car le croyant aime ce qu’Allah aime et déteste ce qu’Il déteste, il s’allie
aux alliés d’Allah et s’oppose aux ennemis d’Allah. Mais ceux-ci aiment ce qu’Allah déteste,
détestent ce qu’Allah aime, s’allient aux ennemis d’Allah et s’opposent à Ses alliés et les
diables descendent sur eux à cause des flûtes sataniques qu’ils utilisent ; plus ils s’éloignent
d’Allah, de Son Messager et du chemin des croyants, plus ils se rapprochent des ennemis
d’Allah et de son Prophète et des soldats du diable » (L31 11/620).

L’imam Ibn Qayim (r) dit (L102 1/250) : « Omar Ibn Abdelaziz écrivit au maître de ses
enfants : le premier comportement qu’ils doivent apprendre est de détester les amusements
qui sont la porte d’entrée du diable et aboutissent à la colère du Tout Miséricordieux, car j’ai
appris des savants dignes de confiance qu’écouter la musique et les chantes et les répéter
fait naître l’hypocrisie dans le cœur comme l’eau fait pousser l’herbe ».

17- S’adonner aux péchés

Quelle plus grande porte ouverte aux diables et aux djinns que de s’adonner aux péchés et
de laisser les obligations ? Om Ayman (r) rapporte que le Messager d’Allah (s) : « Ne laisse
pas la prière volontairement, car quiconque laisse la prière volontairement, Allah et Son
Messager ne le reconnaissent plus comme un des leurs »43. Mouadh Ibn Jabal (r) dit : un
homme vint chez le Messager d’Allah (s) et dit : Ô Messager d’Allah, enseigne-moi une
œuvre pour entrer au Paradis. Il dit : « N’associe pas à Allah, même si on te torture et on te
brûle ; obéis à tes parents même s’ils te font perdre tout ton argent et tout ce qui
t’appartient ; ne laisse pas la prière volontairement car quiconque laisse la prière
volontairement Allah se désengage de lui »44.

18- La colère

La colère est un des plus grands moyens pour le diable de contrôler l’homme. Le Très Haut
dit : « Et si jamais le Diable t'incite à faire le mal, cherche refuge auprès d'Allah. Car Il
entend, et sait tout » (Aâraf 200). Jassas (r) dit (L40 4/214) : « On dit que l’impulsion du
diable est l’égarement par le murmure et cela est au maximum au moment de la colère. On
dit aussi : c’est un mouvement soudain qui pousse vers le mal. On dit : voici l’impulsion du
diable pour nous attirer vers ce qu’il veut et comme Allah le Très Haut sut que le diable nous
incite au mal, Il nous a enseigné la solution contre sa manigance et son mal en nous
précipitant vers Lui et en demandant Sa protection contre l’impulsion et la ruse du diable ».

Abou Hourayra (r) rapporte que le Messager d’Allah (s) dit : « Le fort n’est pas celui qui
terrasse les gens, mais le fort est celui qui se contrôle au moment de la colère »45.
Soulaymane Ibn Sard (r) dit : « Deux hommes se sont insultés auprès du Prophète (s) et nous
étions assis. L’un d’eux insultait et était en colère et son visage était rouge. Le Prophète (s)
dit : je connais une parole qui enlèverait ce qu’il ressent : il n’a qu’à dire : je me réfugie
auprès d’Allah contre le Satan maudit. On dit à l’homme : n’entends-tu pas ce que dit le
Prophète (s) ? Il dit : je ne suis pas possédé ! »46

19- La grande peur

43
Recueil de l’imam Ahmad 7/571, recueil d’Om Ayman (r), hadith N° 26953, Haythami dit : rapporté par
ahmad et ses hommes sont authentiques sauf que Makhoul n’a pas entendu Om Ayman et Allah sait mieux.
Vois : rassemblement des Excédents 1/295. Albani (r) dit : authentique par un autre. Vois : L’Authentique de la
Motivation et la Réprimande 1/139.
44
L’Alphabétisé Moyen, 8/58, hadith N° 7956, Albani (r) dit : authentique par un autre, vois L’Authentique de la
Motivation et la Réprimande 1/138.
45
Authentique de Boukhari, 5/2267, livre les manières, chapitre se méfier de la colère, hadith N° 5763.
46
Authentique de Boukhari, 5/2248, livre les manières, chapitre interdire les insultes et les malédictions, hadith
N° 5701.
Ibn Abou Hatim (r) rapporte selon Hasan Albasri (r) au sujet de sa parole : « N'ayez donc pas
peur d'eux. Mais ayez peur de Moi, si vous êtes croyants » (La Famille d’Imrane 175) :
« C’était le diable qui effrayait et seul l’allié du diable a peur du diable » (L10 3/821). L’imam
Mouhasibi (r) dit (L168 1/194) : « Celui qui a confiance en Allah préfère dire la vérité à son
détriment que mentir pour son intérêt car il n’est pas possible que celui qui Lui fait confiance
craigne une créature ; de même il va ordonner le bien et interdire le mal sans craindre autre
qu’Allah car son espérance en Allah est plus grande que sa crainte des menaces des
créatures puisque celui qui a confiance en Allah a sorti de son cœur tout ce qui fait peur,
menace ou attriste en dehors d’Allah si bien que sa crainte et son espoir ne sont que pour
Allah, il ne cherche la puissance et la richesse que par Allah car il sait qu’Allah seul peut
refuser ou donner ou nuire ou aider. Ne cherche pas ailleurs qu’Allah par ton ignorance car
tu seras soumis à d’autres que Lui quand le diable te fera peur et ainsi il te dominera ;
n’entends-tu pas la parole d’Allah : « Le Diable vous fait craindre l'indigence et vous
commande des actions honteuses; tandis qu'Allah vous promet pardon et faveur venant de
Lui » (La Vache 268). Que peuvent donc les menaces du diable devant les promesses du Tout
Miséricordieux ?! Et sache que l’aide d’Allah viendra quand tu auras sorti les créatures de
ton cœur et que tu ne craindras que Lui ».

20- L’excès de joie

La joie est une porte d’entrée du diable. Ibn Qayim (r) dit (L110 1/209) : « Le hadith sur les
bases de la science stipule que la parole que l’homme dit par erreur par excès de joie ou de
colère ou autre, il n’en rendra pas compte. Pour cela cet homme n’est pas devenu mécréant
en disant : Tu es mon serviteur et je suis Ton Dieu ! » Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r)
dit : « Quiconque exagère devient malade comme l’exagération dans la colère ou la joie ou la
tristesse » (L34 1/56).

21- Excès de tristesse

La tristesse donne accès aux djinns à l’homme dans sa faiblesse, pour cela il doit se
soumettre à la volonté d’Allah et accepter le malheur. Le Très Haut dit : « Qui disent, quand
un malheur les atteint: «Certes nous sommes à Allah, et c'est à Lui que nous retournerons.
Ceux-là reçoivent des bénédictions de leur Seigneur, ainsi que la miséricorde; et ceux-là sont
les biens guidés » (La Vache 156-157).
Ibn Qayim (r) dit (L108 1/419) : « Le diable n’aime rien autant que la tristesse du croyant. Le
Très Haut dit : « La conversation secrète n'est que [l'œuvre] du Diable pour attrister ceux qui
ont cru » (La Dispute 10). La tristesse est donc une maladie du cœur qui l’empêche de se
leve7r, d’avancer et d’être énergique. Sa récompense est la récompense des malheurs que
l’homme subit sans choisir comme la maladie, la douleur etc. ». L’excès de colère, de
tristesse ou de joie sont une porte du diable. Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit :
« Quiconque exagère devient malade comme l’exagération dans la colère ou la joie ou la
tristesse » (L34 1/56).

22- En sortant de la maison


Car le diable s’apprête à le faire tomber dans un mal. Anas Ibn Malik (r) dit : le Messager
d’Allah (s) dit : « Quiconque dit – au moment de sortir de sa maison : au nom d’Allah, je
place ma confiance en Allah, il n’y a de force ni de puissance que par Allah, on lui dit : tes
affaires sont réglées, tu es protégé et le diable s’éloigne de lui »47.

23- Trébucher sans évoquer Allah

Abou Tamima rapporte qu’Abou Malih rapporte qu’un homme dit : j’étais monté derrière le
Prophète (s) quand sa monture trébucha. Je dis : que le diable périsse ! Il dit : « Ne dis pas :
que le diable périsse, car quand tu dis : que le diable périsse, il s’agrandit jusqu’à être
comme une maison et il dit : c’est par ma force [que la monture a trébuché, pour cela il
m’insulte], mais dis : au nom d’Allah, car il devient alors petit comme une mouche »48.

24- La cloche

La cloche attire les diable car c’est une de leurs flûtes comme rapporte Abou Hourayra (r)
que le Messager d’Allah (s) dit : « La cloche est une flûte du diable »49.

25- L’amour passionnel

Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit (L34 1/56) : « Au point de vue mental est-ce que
l’amour passionnel est une altération de l’amour et de la volonté ou une altération de la
compréhension et de la connaissance ? On a dit que l’amour passionnel est un amour qui
dépasse la quantité nécessaire, quand il dépasse, il devient mauvais et destructeur pour le
cœur et le corps, comme dit le Très Haut : « Afin que celui dont le cœur est malade
[l'hypocrite] ne vous convoite pas » (Les Coalisés 32).

Cette voie fait que l’amoureux est hanté par l’amour au point que le diable domine son
cœur. Pour cela, l’amour a des limites et des règles car il peut faire sortir des bornes. Le Très
Haut dit : « Il l'a vraiment rendue folle d'amour » (Yusuf 30) et ça lui fit dépasser les bornes.
Ibn Qayim (r) dit (L102 1/48) : « Ainsi subissent les cœurs vides de l’amour et de la sincérité
envers Allah car le cœur doit s’attacher à un amour ; celui qui n’est pas attaché à Allah seul
par amour, divinité et adoration se donnera à un autre. Le Très Haut dit pour Yusuf (p) :
« Ainsi [Nous avons agi] pour écarter de lui le mal et la turpitude. Il était certes un de Nos
serviteurs élus » (Yusuf 24). Comme la femme du ministre était idolâtre, elle a succombé à sa
passion bien qu’étant mariée et comme Yusuf (p) était sincère envers Allah le Très Haut, il en
fut sauvé bien qu’étant jeune, célibataire et à l’étranger ». Un tel amour possède le cœur et
l’aveugle des limites d’Allah et Ses ordres et permet au diable de dominer cette personne –

47
Sounan de Tirmidhi, 5/490, livre les invocations, chapitre ce qu’il dit en sortant de la maison, hadith N° 3426.
Il dit : c’est un hadith bon, authentique et étrange, on ne le connait que par cette chaîne. Albani (r) dit :
authentique. Vois : Les Athentiques et Faibles des Sounan de Tirmidhi.
48
Sounan d’Abou Daoud, hadith N° 4982, livre les manières, Albani (r) dit : authentique. Vois : L’Authentique et
le Faible des Sounan d’Abou Daoud.
49
Authentique de Muslim, 3/1673, livre habits et embellissement, chapitre détester le chien et la cloche dans
le voyage, hadith N° 2114.
qu’Allah nous préserve. Quant à l’amour d’Allah, quelle que soit la quantité, il n’a pas de
limite. Donc l’amour passionnel soumet le cœur de l’homme aux diables. Ibn Qayim (r) dit
(L102 1/578) : « Telle est par Allah la grande tentation et déstabilisation qui asservit les âmes
à un autre que leur Créateur, qui soumet les cœurs à des êtres adulés qui les humilieront,
qui met la guerre entre l’amour et la foi, qui appelle à obéir au diable rebelle ; les cœurs sont
prisonniers de la passion qui devient leur juge et commandant ; les cœurs sont en crise,
déviés et écartés de la droiture et du salut ».

26- Quand on leur nuit

Il n’est pas bon de leur nuire ou de les attaquer injustement ; il faut s’éloigner de tout ce qui
peut nuire aux djinns et le signaler. Tahaoui (r)50 dit : « Il vaut mieux éviter tout ce qui
comporte des signes des djinns, non qu’ils soient sacrés, mais pour éviter toute nuisance
possible de leur part » (L57 3/74). Ainsi Nafi rapporte qu’Abou Loubaba Ibn Abdel Mondhir
Alansari (r) habitait à Quba et déménagea à Médine. Tandis qu’Abdallah Ibn Omar était assis
avec lui en train d’ouvrir son sac, ils ont vu une vipère des habitants de la maison et ont
voulu la tuer mais Abou Loubaba dit : « Cela est interdit -en parlant des habitants de la
maison– mais nous devons tuer le solitaire et celui qui a deux taches ». On dit : ceux qui
rendent aveugle et font tomber les grossesses51.

Nawawi (r) dit (L156 14/229) : « Sa parole : « Tuez les serpents, celui qui a deux taches et le
solitaire, car ils font tomber les grossesses et prennent la vue ». Dans une version : Ibn Omar
cita ce hadith et dit : « Chaque fois que je voyais une vipère, je la tuais. Un jour, pendant que
je pourchassais une vipère des habitants de la maison, Zayd Ibn Alkhattab et Abou Loubaba
passèrent et dirent : attends Abdallah ! Je dis : le Messager d’Allah (s) a ordonné de les tuer.
Il dit : le Messager d’Allah (s) a interdit de tuer les habitants des maisons, et dans une
version : a interdit de tuer les djinns qui sont dans les maisons, et dans une version : un
jeune médinois tua un serpent dans sa maison et mourut immédiatement. Le Prophète (s)
dit : « Il y a à Médine des djinns qui sont devenus musulmans. Si vous les voyez, demandez-
leur de partir pendant trois jours. Si vous le voyez après cela tuez-le car c’est un diable ».
Dans une version : « Ces maisons ont des habitants ; si vous les voyez, ordonnez-leur de
partir pendant trois jours. S’il ne part pas, tuez-le car il est mécréant ». Dans un autre
hadith : « Le Prophète (s) leur a ordonné de tuer le serpent qui est sorti alors qu’ils étaient à
la grotte de Mina ».

27- En sortant peu avant le coucher du soleil

50
Ahmad Ibn Mohamed Ibn Salama Ibn Salma Ibn Abdelmalik Abou Jaâfar. Auteur d’ouvrages utiles et de
nombreux profits, il est fiable et sûr et un immense mémorisateur. Décédé en 321 H, il a sublimé et dépassé les
gens de son époque et écrivit de nombreux ouvrages dont : Les Lois du Coran, La Divergence des Savants, Les
Sens des Récits, La Grande Histoire. Vois : Le Début et la Fin 11/174 d’Ibn Kathir.
51
Authentique de Muslim, 4/1854, chapitre tuer les vipères et autres, hadith N° 2233.
C’est le moment où ils se répandent qu’Allah nous préserve. Boukhari (r) rapporte52 selon
Jabir (r) que le Prophète (s) dit : « Retenez vos enfants jusqu’à ce que passe la rougeur du
crépuscule car c’est une heure ou les diables se déploient ». Jabir (r) dit : le Prophète (s) dit :
« Fermez la porte, attachez l’outre, couvrez le récipient et éteignez la lampe car le diable
n’ouvre pas ce qui est fermé ou attaché ou couvert et la petite méchante [souris] cause
l’incendie »53.

28- Diriger les armes vers un musulman

Le diable s’efforce de conduire l’homme au Feu. Selon Abou Hourayra (r) le Prophète (s) dit :
« Que personne ne désigne son frère avec une arme, car il ne sait pas, peut-être que le
diable poussera ses mains et il tombera dans un trou du Feu »54.

Ibn Hajar (r) dit : « Le sens est qu’il les incitera jusqu’à ce que l’un frappe l’autre avec son
arme et le diable aura réussi son coup. Ibn Attine dit : le diable arrachera l’arme de sa main
et frappera l’autre ou tiendra sa main pour le frapper. En fonction de la prononciation c’est
soit l’incitation soit le coup même » (L43 13/25). Abou Hourayra (r) dit : Aboul Qasim dit :
« Quiconque désigne son frère avec un fer, les anges le maudissent, même si c’est son frère
de père et de mère »55.

29- La naissance

Abou Hourayra (r) rapporte : le Prophète (s) dit : « Tout enfant qui naît, le diable le touche
au moment de la naissance et il se met à crier, sauf Mariam et son fils ». Puis Abou Hourayra
dit : lisez si vous voulez : « Et je la place, ainsi que sa descendance, sous Ta protection contre
le Diable, le banni » (La famille d’Imrane 36)56.

30- Les ablutions

52
L 1/422. Rapporté également par Abou Daoud avec les termes : ne laissez pas se répandre ceux que vous
pouvez retenir quand le soleil se couche jusqu’à ce que la rougeur du crépuscule parte car les diables agressent
quand le soleil se couche jusqu’à ce que la rougeur du crépuscule disparaisse. Vois : Sounan d’Abou Daoud,
3/53, chapitre détester partir en début de nuit, hadith N° 2604. Albani (r) dit : authentique. Regarde
L’Authentique et le Faible des Sounan d’Abou Daoud.
53
Sounan de Tirmidhi, 4/263, livre la nourriture, chapitre couvrir le plat et éteindre la lampe et le feu pour
dormir, hadith N° 1812. Il dit : ce hadith est bon et authentique. Albani (r) dit : authentique. Vois :
l’Authentique et le Faible des Sounan de Tirmidhi.
54
Authentique de Boukhari, 6/2592, livre les tentations, chapitre la parole du Prophète (s) : quiconque porte
les armes contre nous n’est pas des nôtres, hadith N° 6661.
55
Authentique de Muslim, 4/2020, livre la bonté, la parenté et les manières, chapitre interdiction de désigner
un musulman avec des armes, hadith N° 2616.
56
Authentique de Boukhari avec son commentaire, 3/1264, livre les prophètes, chapitre parole du Très Haut :
« Mentionne, dans le Livre (le Coran), Marie, quand elle se retira de sa famille en un lieu vers l'Orient », hadith
N° 3242.
Oubay Ibn Kaâb (r) rapporte que le prophète (s) dit : « Il y a un diable pour les ablutions
appelé Walhane, alors méfiez-vous du doute de l’eau »57.

31- Le doute des ablutions

Un serviteur d’Ibn Azhar dit : je me suis plaint de l’urine à Ibn Omar (r) et il dit : quand tu fais
tes ablutions asperge et ne t’en occupes plus car ça vient du diable58.

32- L’appel à la prière

Abou Hourayra (r) rapporte : le Messager d’Allah (s) dit : « Quand on appelle à la prière, le
diable fuit en pétant pour ne pas entendre l’appel. Après l’appel il vient. Quand on appelle à
se lever à la prière il fuit et quand l’appel est fini il vient jusqu’à se mettre entre la personne
et sa conscience en disant : rappelle-toi cela, rappelle-toi cela – qu’il n’avait pas encore
mentionné – jusqu’à ce que la personne ne sache plus combien elle a prié »59.

33- Dans la mosquée

Abou Hourayra (r) dit : le Messager d’Allah (s) dit : « Quand l’un de vous est dans la
mosquée, le diable vient et le calme comme l’homme calme sa monture, quand il se calme il
la couche ou lui met les mords ».

Abou Hourayra (r) dit : « Vous voyez cela : celui qui est couché, tu le vois penché comme ça,
il n’évoque plus, et celui qui a les mords a la bouche ouverte sans évoquer Allah le Puissant
et le Majestueux »60.

34- Entre les rangs

Anas Ibn Malik (r) rapporte : le Prophète (s) disait : « Serrez vos rangs, rapprochez-les et
alignez vos cous car par celui qui tient l’âme de Mohamad dans Sa main je vois le diable
entrer dans les brèches es rangs comme les moutons noirs »61.

57
Sounan de Tirmidhi, 1/84, Livre chapitres de la purification, chapitre détester le gaspillage d’eau dans les
ablutions, hadith N° 57. Il dit : le hadith d’Oubay Ibn Kaâb est étrange et sa chaîne n’est pas forte ni
authentique chez les maîtres du hadith car nous ne connaissons personne l’ayant rapporté hormis Kharija qui le
rapporte de plusieurs chaînes selon Hasan. Sa parole : « Rien n’est authentifié du Prophète (s) dans ce chapitre.
Kharija n’est pas fiable chez nos camarades et Ibn Moubarak le déclare faible. Albani (r) dit : faible. Regarde :
L’Authentique et le Faible des Sounan de Tirmidhi.
58
L15, 1/194, chapitre asperger le sexe dans les ablutions, hadith N° 1777.
59
Authentique de Boukhari, 1/220, livre l’appel à la prière, chapitre vertu de l’appel, hadith N° 583.
60
Recueil d’Ahmad, 2/330, recueil d’Abou Hourayra (r), hadith N° 8352. Haythami (r) dit : rapporté par Ahmad
et il est chez Abou Daoud abrégé et les rapporteurs d’Ahmad sont authentiques. Vois : Le rassemblement des
Excédents 1/242.
61
Recueil d’Ahmad, 3/283, recueil d’Anas (r), hadith N° 14049. Abou abdel Wahid Maqdisi dit : sa chaîne est
authentique. Vois : Hadiths Sélectionnés, 7/41. Rapporté également par Abou Daoud 1/179, chapitre égaliser
les rangs, hadith N° 667 avec les termes : « Serrez et rapprochez vos rangs et alignez vos cous car par Celui qui
tient mon âme dans Sa Main je vois le diable entrer par les failles des rangs comme des moutons noirs ». Le
lecteur (r) dit : rapporté par Abou Daoud qui n’en dit rien et Nawawi dit : sa chaîne remplit les conditions de
35- L’interruption de la prière

Abou Saïd (r) dit : le Messager d’Allah (s) dit : « Quand une chose passe devant l’un d’entre
vous, qu’il l’empêche, s’il refuse qu’il l’empêche, et s’il refuse qu’il le combatte car c’est un
diable »62.

36- Souffler dans le derrière dans la prière

Abou Hourayra (r) dit: le Messager d’Allah (s) dit: « Dans la prière, le diable vient vers l’un
d’entre vous et le calme comme l’homme calme sa bête. Quand il se calme, il pète entre ses
fesses pour le détourner de sa prière. Si vous sentez cela, ne laissez pas la prière à moins
d’entendre un bruit ou de sentir une odeur »63.

37- Le doute dans la prière

Aboul Ala rapporte selon Othmane Ibn Aboul Aas qu’il est venu chez le Prophète (s) et dit : Ô
Messager d’Allah ! Le diable a perturbé ma prière et mon Coran avec le doute. Le Messager
d’Allah (s) dit : « C’est un diable qui s’appelle Khinzib. Quand tu le sens, demande la
protection d’Allah et crache trois fois sur ta gauche ». Il dit : j’ai fait cela et c’est parti64.

Jabir Ibn Samoura (r) dit : le Messager d’Allah dirigea la prière du matin et se mit à repousser
quelque chose devant lui. Quand il finit nous lui demandâmes et il dit : « C’est un diable. Il
jeta sur mes pieds des étincelles de feu pour me détourner de ma prière. Je l’ai repoussé et
si je l’avais attrapé il aurait été attaché à un des piliers de la mosquée pour que les enfants
de Médine viennent le voir »65.

38- Le sommeil dans la prière

Abdallah Yazid Alansari (r) dit : le sommeil dans le combat est une sécurité et le sommeil
dans la prière vient du diable »66.

39- Se retourner dans la prière

Muslim, rapporté par Mirk et il dit : Nasai le rapporte abrégé. Vois : Les Clés Célestes 3/158. Albani (r) dit :
authentique. Vois : L’Authentique et le Faible des Sounan d’Abou Daoud.
62
Authentique de Boukhari, 3/1193, livre début de la création, chapitre description d’Iblis et des soldats, hadith
N° 3100.
63
Recueil de l’imam Ahmad, 2/330, recueil d’Abou Hourayra (r), hadith N° 8351, Haythami (r) dit : rapporté par
Ahmad et il est concis chez Abou Daoud et les rapporteurs d’Ahmad sont authentiques L51.
64
Authentique de Muslim, 4/1728, Livre le salut, chapitre chercher refuge contre le diable qui murmure dans la
prière, hadith N° 2203.
65
Recueil de l’imam Ahmad, 6/118, hadith N° 20628. Haythami (r) dit : « Ahmad le rapporte et il a une autre
version : le Messager d’Allah (s) dirigea la prière et se mit à repousser une chose devant lui, ainsi que Tabarani
dans Le Grand et ses rapporteurs sont authentiques ». Vois L51 2/87.
66
Le Grand Abécédaire 9/288, hadith N° 9452. Haythami (r) dit : « Tabarani le rapporte et il comporte Qays Ibn
Rabi, Choôba et d’autres le considèrent fiable et un groupe dit qu’il est faible ». Regarde : L51 6/328. Albani (r)
dit : faible. Vois : L’Authentique et le Faible du Petit Abécédaire, 13/495, hadith N° 6123.
Aicha (r) rapporte : j’ai interrogé au Prophète (s) sur l’homme qui se retourne dans sa prière
et il dit : « C’est un larcin que le diable pique dans votre prière »67.

L’imam Chawkani dit (L119 2/379) : « Un larcin qu’on prend rapidement et discrètement. Un
hadith interdit le larcin qui est d’arracher le mouton du loup et il meurt avant qu’on ne
l’égorge. Dans La Fin, c’est ce qui est pris à l’arrachée. On dit aussi : prendre une chose sans
bagarre et s’enfuir. Il est attribué au diable car il le cause par ses murmures. Le fait de se
retourner est appelé larcin par abus de langage, et les hadiths déconseillent de se retourner
dans la prière et c’est la position de la majorité des savants tant qu’on ne donne pas dos à la
qibla ».

40- S’assoir entre l’ombre et le soleil

Abou Hourara (r) dit : Aboul Qasim (s) dit : « Si l’un de vous est au soleil et que l’ombre
l’atteint et couvre une partie de son corps, qu’il se lève »68. Ibn Bourayda rapporte de son
père que le Prophète (s) a interdit de s’assoir entre l’ombre et le soleil69.

41- Le mauvais œil de l’homme et du djinn

Pour le mauvais œil humain, Allah dit : « Peu s'en faut que ceux qui mécroient ne te
transpercent par leurs regards, quand ils entendent le Coran, ils disent: il est certes fou! » (La
Plume 51).

Dans l’authentique de Muslim70 selon Ibn Abbas (r) le Prophète (s) dit : « Le mauvais œil est
une vérité, et si une chose pouvait dépasser le destin, le mauvais œil l’aurait dépassé, et si
on vous demande de vous laver, lavez-vous ».

Le mauvais œil peut aussi provenir des djinns. Annasai (L45) y a consacré un chapitre
intitulé : demander la protection contre le mauvais œil des djinns : selon Abou Saïd (r), le
Messager d’Allah (s) demandait la protection contre le mauvais œil des djinns et des
hommes et quand les deux protectrices furent révélées il les dit et laissa les autres
formules » 71.

67
Authentique de Boukhari, 3/1198, livre début de la création, chapitre description d’Iblis et ses soldats, hadith
N° 3117.
68
Sounan d’Abou Daoud, 4/267, livre les manières, chapitre s’asseoir entre l’ombre et le soleil, hadith N° 4821.
Manawi dit : « Son authenticité n’est pas admise car il y a Suhayl Ibn Abou Salih, et Le Dévoilement rapporte
qu’Ibn Maïn dit : il n’est pas un argument, et Abou Hatim dit : on ne peut d’argumenter avec lui, et certains le
considèrent fiable ; il contient aussi Ibn Ishaq et Oumara Ibn Razia qui sont sujets à divergence ». Vois L14
1/425. Albani (r) dit : authentique. Vois : L’Authentique et le Faible des Sounan d’Abou Daoud.
69
Sounan d’Ibn Maja, 2/1227, livre les manières, chapitre s’assoir entre l’ombre et le soleil, hadith N° 3722.
Haythami en dit : « C’est une bonne chaîne. Aboul Mounib s’appelle Oubayd Allah Ibn Abderrahmane Alatki
almarouzi ; il est sujet à divergence. Hakim le rapporte dans Complément selon Aboul Mounib. Ibn Hibban le
rapporte dans son authentique ainsi que Hakim dans Complément selon Issa Ibn Abou Hazim selon son père ».
Vois La Lampe 4/116. Albani (r) dit : authentique. Vois : L’Authentique et le Faible d’Ibn Maja.
70
Authentique de Muslim, 4/1119, livre le salut, chapitre médecine, maladie et ruqya, hadith N° 2188.
71
Sounan de Nasai, 8/271, livre recherche de protection, chapitre recherche de protection contre le mauvais
œil et le djinn, hadith N° 5494. Albani (r) dit : authentique. Vois : L’Authentique et le Faible de Nasai.
Om Salama (r) rapporte que le Prophète (s) vit chez elle une servante au visage assombri et
dit : « Demandez-lui une ruqya car elle a le regard » 72. Ibn Hajar (r) dit : « Certains dirent : le
regard est le mauvais œil du djinn et d’autres disent humain, dont Abou Oubayd Alharaoui,
mais il est plus correct de généraliser et de dire qu’elle a le mauvais œil, et pour cela le
Prophète (s) demanda qu’on lui fasse la ruqya » (L43 10/202). Abou Hourayra (r) dit : le
Messager d’Allah (s) dit : « Le mauvais œil est une vérité, le diable y participe ainsi que la
jalousie de l’homme »73.

42- La peste

Abou Moussa (r) dit : le Messager d’Allah (s) dit : « Ma communauté périra par les armes et
la peste. On dit : Ô Messager d’Allah, nous connaissons les armes mais qu’est-ce que la
peste ? Il dit : les piqûres de vos ennemis djinns, et les deux ont des martyrs »74. Quiconque
en succombe est martyr par la volonté d’Allah à cause du hadith d’Anas Ibn Malik (r) où le
Prophète (s) dit : « La peste est un martyre pour tout musulman »75.

43- Les images

Les images attirent les diables et les djinns dans les maisons et les anges n’entrent pas dans
une maison où il y a une image. Salim rapporte selon son père : le Prophète (s) avait rendez-
vous avec Jibril et il dit : « Nous n’entrons pas dans une maison où il y a une image ou un
chien »76.

44- Le chien

Les chiens aussi attirent les diables et les djinns dans les maisons et empêchent les anges d’y
entrer. Abou Talha (r) rapporte que le Prophète (s) dit : « Les anges n’entrent pas dans une
maison où il y a un chien ou une image »77.

45- Voler la zakat

A cause du hadith d’Abou Hourayra (r) : « Le Messager d’Allah (s) m’a chargé de la zakat du
ramadan. Quelqu’un vint et se mit à prendre la nourriture. Je l’attrapai et je dis : par Allah !
Je vais t’emmener au Messager d’Allah (s) ! Il dit : je suis dans le besoin, j’ai une famille à
72
Authentique de Boukhari, 5/2167, livre la médecine, chapitre ruqya contre l’œil, hadith N° 5408.
73
Recueil de l’imam Ahmad, 2/493, recueil d’Abou Hourayra (r), hadith N° 9666. Ibn Hajar Haythami (r) dit :
rapporté par Ahmad et ses hommes sont authentiques L51 5/107. Albani (r) dit : faible. Regarde : La Série
Faible, 5/388, hadith N° 2364.
74
Recueil de l’imam Ahmad, 4/395, recueil d’Abou Moussa Achâari, hadith N° 19546. Haythami dit : Ahmad le
rapporte avec plusieurs chaînes et pour certaines les hommes sont authentiques L51 2/312. Ibn Hajar (r) dit
après avoir beaucoup parlé de sa chaîne : « Le hadith est authentique pour ces considérations et Ibn
Khouzayma et Hakim l’ont authentifié » L43 10/181. Albani (r) dit : authentique. Vois : La Série Authentique,
4/561, hadith N° 1928.
75
Authentique de Boukhari, 4/1041, livre jihad et voyage, chapitre sept martyrs non tués, hadith N° 2675.
76
Authentique de Boukhari, 3/1179, livre début de la création, chapitre si l’un de vous dit « Amine » et que cela
coïncide avec les anges au ciel ses péchés antérieurs seront pardonnés, hadith N° 3055.
77
Authentique de Boukhari, 3/1206, livre début de la création, chapitre si la mouche tombe dans votre boisson
plongez-la car une de ses ailes contient une maladie et l’autre le remède, hadith N° 3144.
nourrir et je suis dans une grande misère, et je l’ai laissé. Le matin, le Prophète (s) dit : Abou
Hourayra ! Qu’est-il arrivé à ton prisonnier hier ? Je dis : Ô Messager d’Allah ! Il s’est plaint
d’un grand besoin et d’une famille à charge, j’ai eu pitié de lui et je l’ai laissé partir. Il dit : il
t’a menti et il reviendra. Je sus qu’il allait revenir car le Messager d’Allah (s) l’a annoncé et je
l’ai guetté. Il se mit à prendre la nourriture et je l’ai attrapé. Je dis : je vais t’emmener chez le
Messager d’Allah (s) ! Il dit : laisse-moi, je suis dans le besoin et j’ai une famille à charge ; je
ne reviendrai pas. J’ai alors eu pitié de lui et je l’ai laissé. Le matin, le Messager d’Allah (s) me
dit : Abou Hourayra ! Qu’est devenu ton prisonnier ? Je dis : Ô Messager d’Allah ! Il s’est
plaint d’une grande pauvreté et de famille à charge ; j’ai eu pitié de lui et je l’ai laissé. Il dit :
il t’a menti et il reviendra. Je l’ai guetté la troisième fois et il se mit à prendre la nourriture.
Je l’ai attrapé et j’ai dit : je vais t’emmener chez le Messager d’Allah (s). C’est la troisième et
dernière fois et tu as prétendu ne plus revenir et tu es revenu. Il dit : laisse-moi, je vais
t’enseigner des paroles bénéfiques par la volonté d’Allah. Je dis : quelles sont-elles ? Il dit :
quand tu te couches pour dormir lis le verset du Trône : « Allah! Point de divinité à part Lui,
le Vivant, Celui qui subsiste par lui-même » (La Vache 255) jusqu’à la fin du verset : Allah
t’assignera un protecteur et aucun diable ne pourra t’approcher jusqu’au matin. Je l’ai alors
laissé et le matin le Messager d’Allah (s) me dit : qu’a fait ton prisonnier hier ? Je dis : Ô
Messager d’Allah, il a prétendu m’enseigner des paroles bénéfiques par la volonté d’Allah et
je l’ai laissé. Il dit : quelles sont-elles ? Je dis : il me dit : quand tu te couches pour dormir lis
le verset du Trône du début à sa fin : « Allah, point de dieu que Lui, le Vivant, le Subsistant
par Lui-même » et il m’a dit : Allah t’assignera un gardien et aucun diable ne pourra
t’approcher jusqu’au matin – et ils étaient très motivés pour les œuvres méritoires. Le
Prophète (s) dit : il t’a dit la vérité alors que c’est un grand menteur. Sais-tu à qui tu parles
depuis trois nuits, Abou Hourayra ? Il dit : non. Il dit : C’est un diable » (déjà rapporté).

46- Perturber la prière du Prophète (s)

Abou Hourayra (r) rapporte que le Prophète (s) dit : « Un ifrit parmi les djinns est venu vers
moi hier soir pour interrompre ma prière. Allah me permit de l’attraper et j’ai voulu
l’attacher à un poteau de la mosquée pour que le matin vous le voyez tous, mais je me suis
rappelé de la parole de mon frère Soulaymane : « Il dit: Seigneur, pardonne-moi et fais-moi
don d'un royaume tel que nul après moi n'aura de pareil. C'est Toi le grand Dispensateur »
(Sad 35) et je lui dis : va-t-en, et il s’en alla humilié »78. L’imam Alayni (L62 4/233) regroupe
les versions : « Boukhari rapporte : « Il vint devant moi et me tint », dans la version
d’Abderrazak : « Il vint vers moi sous forme de chat », dans la version de Muslim selon Abou
Darda : « Il vint avec une flamme pour la mettre dans mon visage ». Le cheikh de l’Islam Ibn
Taymiyya (r) dit (L31 1/163) : « Les diables se manifestaient aux prophètes dans leurs vies et
voulaient leur nuire et gâcher leur adoration comme les djinns venus au Prophète (s) avec un
feu pour le brûler et Jibril lui amena l’invocation de protection du hadith rapporté par Abou
Tayyah : un homme demanda à Abderrahmane Ibn Khinch qui était un vieillard qui avait

78
Authentique de Boukhari, 1/176, livre la prière, chapitre le prisonnier et l’endetté sont attachés dans la
mosquée, hadith N° 449.
connu le Prophète (s) : comment le Messager d’Allah (s) a-t-il fait quand les diables l’ont
attaqué ? Il dit : ils descendirent par les collines et les routes et parmi eux un diable avait un
feu pour brûler le Messager d’Allah (s). Le Messager d’Allah (s) eut peur et Jibril (p) vint lui
dire : Mohamad, dis ! Il dit : que dois-je dire ? Il dit : dis : « Je me réfugie auprès des paroles
d’Allah parfaites qu’aucun bon ni malfaisant ne peut dépasser contre le mal qu’Il a créé,
éparpillé et fait naître, contre le mal qui descend du ciel et contre le mal qui y voyage, contre
le mal qui sort de la terre et contre le mal qui y descend, contre le mal des épreuves de la
nuit et du jour, et contre le mal de tout visiteur nocturne sauf un visiteur de bien, Ô Tout
Miséricordieux »79. Leur feu s’éteignit et Allah Puissant et Glorieux les fit perdre ».

47- Inciter les mecquois à la bataille de Badr

Les diables soutiennent les égarés contre les véridiques. Ainsi Allah dit : « Quand le diable
leur enjoliva leurs œuvres et dit : personne aujourd’hui ne peut vous vaincre et je suis votre
garant. Quand les deux groupes se firent face, il retourna sur ses pas et dit : je me désengage
de vous, je vois ce que vous ne voyez pas, je crains Allah et Allah est très dur en punition »
(Le Butin 48). Ibn Kathir (r) dit (L169 4/63) : « Le maudit les encouragea à ce qu’ils étaient
venus faire, il les réconforta que personne ne pourrait les vaincre aujourd’hui, il les a
tranquillisés que leurs ennemis des Banou Bakr n’attaqueraient pas leurs demeures et leur
dit : je suis votre garant, car il se présenta sous la forme de Souraqa Ibn Malik Ibn Joôchom,
le chef des Banou Madlaj, le plus grand chef de cette région ».

48- Tromper les égarés par les voix et les rêves

L’ABC des sciences dit (L147 1/414) : « Il y a des esprits qu’on appelle prédicateurs juifs,
chrétiens et d’autres religions et sectes. Ils projettent les images de leurs croyances dans
leurs esprits et soutiennent ces croyances par des rêves et des voix pour qu’ils y croient et
refusent de les laisser ». Ainsi dans la Late et l’Ozza les diables parlaient de l’intérieur des
statues. Ibn Taymiyya (r) dit (L31 10/416) : « Les diables leur apparaissaient des fois et
pouvaient leur parler par la statue et les informer de certaines choses cachées ou leur
rendre des services. Ils leur fournissaient ce petit service semblable à la sorcellerie en
échange de leur croyance en un Dieu et de leur foi et les voilà perdus ».

49- Le doute

Safiya (r) rapporte qu’elle est partie voir le Prophète (s) qui était en retraite spirituelle. En
revenant, il marcha avec elle. Un médinois le vit et le Prophète l’appela : viens, c’est Safiya !
Car le diable circule en l’homme comme le sang. Je dis à Sofiane : elle est venue la nuit ? Il
dit : bien sûr80. Ibn Jawzi rapporte (L6 1/47) selon Khatabi (r) : « Ce hadith encourage à

79
Recueil de l’imam Ahmad, 3/419, recueil d’Abderrahmane Ibn Khanich (r), hadith N° 15499. Albani (r) dit :
authentique. Regarde : L’Authentique et le Faible du Petit Complet, 1/74, hadith N° 74.
80
Authentique de Boukhari, 2/717, livre la retraite spirituelle, chapitre la personne en retraite spirituelle doit-
elle se défendre ? Hadith N° 1934.
avertir contre le mal qu’on peut imaginer ou ressentir et à rechercher la confiance des gens
en montrant qu’il n’y a rien de douteux ».

50- L’isolation avec une étrangère

S’isoler avec une étrangère attire le diable pour leur suggérer le péché et il sera leur
troisième. Ibn Omar (r) rapporte qu’Omar Ibn Alkhattab (r) prêcha à Jabia et dit : le
Messager d’Allah (s) se leva parmi nous de cette façon et dit : « Conseillez-vous la
bienveillance envers mes compagnons, puis ceux qui les suivent, et ceux qui suivent ceux-là.
Ensuite le mensonge se répandra au point que l’homme viendra témoigner avant qu’on lui
demande. Celui d’entre vos qui voudra jouir du Paradis, qu’il soit avec le groupe car le diable
est avec la personne seule, et il est plus loin de deux personnes. Qu’aucun de vous ne s’isole
avec une femme car le diable sera leur troisième. Quiconque se réjouit de sa bonne action et
s’afflige de son péché est croyant »81.

51- L’épreuve

L’homme peut être atteint de djinn, de sorcellerie ou de mauvais œil par épreuve pour
qu’Allah élève ses degrés et Allah n’a pas de comptes à rendre sue ce qu’Il fait, comme dit le
Très Haut : « Il n'est pas interrogé sur ce qu'Il fait, mais ce sont eux qui devront rendre
compte [de leurs actes] » (Les Prophètes 23).

52- Le diable en rêve

Abou Hourayra (r) rapporte que le Prophète (s) dit : « Donnez mon nom mais pas mon
surnom. Quiconque me voit en rêve m’a réellement vu car le diable ne prend pas mon
image. Quiconque ment sur moi volontairement qu’il prenne sa place au Feu »82. Il y a ici la
différence entre le vrai et le faux rêve. Abou Qatada (r) dit : le Prophète (s) dit : « Le bon rêve
vient d’Allah et le mauvais du diable. Si l’un de vous voit un rêve effrayant qu’il crache à sa
gauche et demande la protection d’Allah contre son mal car il ne lui nuira pas, et le diable ne
prend pas mon apparence »83.

53- Envelopper la femme

Abdallah Ibn Masoud (r) rapporte : le Prophète (s) dit : « La femme est une nudité, quand
elle sort, le diable l’enveloppe »84.

54- Les règles prolongées


81
Recueil de l’imam Ahmad, 1/18, recueil d’Omar Ibn Khattab (r), hadith N° 114. Rapporté dans Compléments
aux deux authentiques, 1/198, hadith N° 395. Il dit : authentique selon les critères des deux cheikhs ; Dhahabi
le confirme, vois Le Trésor des pratiquants 1/908, hadith N° 13042.
82
Authentique de Boukhari, 1/52, livre la science, chapitre péché de celui qui ment sur le Prophète (s), hadith
N° 110.
83
Authentique de Boukhari, 6/2568, livre interprétation des rêves, chapitre voir le Prophète (s) en rêve, hadith
N° 6568.
84
Sounan de Tirmidhi, 4/267, livre l’allaitement, chapitre divers, hadith N° 1169, Tirmidhi (r) dit : hadith bon
authentique et étrange. Albani (r) dit : authentique. Vois : L’Authentique et le Faible des Sounan de Tirmidhi.
Dans le hadith selon Hamna Bint Jihch le Prophète (s) dit : « C’est un coup de pied du
diable »85.

55- L’argent

Le Très Haut dit : « Le Diable vous fait craindre l'indigence » (La Vache 268). L’imam Qurtubi
(r) dit (L113 3/328) : « Le diable intervient pour décourager l’homme de dépenser pour la
cause d’Allah, de plus il ordonne les turpitudes – les péchés – et d’y mettre l’argent ».

56- En entrant au marché

Salman (r) dit : ne sois pas – si tu peux – le premier à entrer au marché ni le dernier à en
sortir car c’est la bataille du diable et il y dresse son drapeau.

Abou Othmane dit : on m’a informé que Jibril (p) vint chez le Prophète (s) et Om Salama (r)
était auprès de lui. Il discuta puis partit. Le Prophète d’Allah dit alors à Om Salama : qui était-
ce ? Elle dit : Dihya. Elle dit : par Allah, j’ai vraiment cru que c’était lui jusqu’à ce que j’aie
entendu le discours du Messager d’Allah parlant de Jibril. Je dis à Abou Othmane : de qui as-
tu entendu cela ? Il dit : d’Ousama Ibn Zayd86.

57- La discussion secrète entre 2

Le Très haut dit : « La discussion secrète vient du diable pour attrister ceux qui ont cru » (La
Dispute 10). Alayni (r) dit (L62 22/268) : « Le diable incite à le faire pour attrister les croyants
qui apprennent que leurs frères au front sont tués ou morts ou défaits « Mais il ne leur fera
aucun mal sauf par la volonté d’Allah » ».

58- L’empressement

Abdel Mouhaymin Ibn Abbas Ibn Sahl Ibn Saâd Assaïdi rapporte selon son père selon son
grand-père : le Messager d’Allah (s) dit : « Aller doucement vient d’Allah et la précipitation
vient du diable »87

Aller doucement signifie : s’assurer dans les décisions. Ibn Qayim dit : la précipitation vient
du diable car c’est une légèreté, une sottise et une dureté de caractère qui empêche de
s’assurer, d’être calme et doux et qui provoque des mauvais choix. Il amène les maux et
empêche les bienfaits, et il naît de deux défauts : l’exagération et l’impatience » (Don Du
Puissant 3/277).

85
Sounan de Tirmidhi, 1/222, livre la purification, chapitre en cas de règles désordonnées elle fait deux prières
avec un seul lavage rituel, hadith N° 128. Il dit : Abou Issa dit : hadith bon et authentique. Albani (r) dit : bon.
Vois L’Authentique et le Faible des Sounan de Tirmidhi.
86
Authentique de Boukhari, 3/1330, livre valeur des compagnons, chapitre signes de la prophétie, hadith N°
3435.
87
Sounan de Tirmidhi, 4/368, livre bonté et parenté, chapitre aller doucement et la précipitation, hadith N°
2012. Il dit : Abou Issa dit : hadith étrange. Certains savants du hadith ont parlé sur Abdel Mouhamymin Ibn
Abbas Ibn Sahl et ceux qui ont pris ses hadiths le déclarent faible, et Achaj Abdel Qays s’appelle Mondhir Ibn
Aidh. Albani (r) dit : faible. Vois : L’Authentique et le Faibles des Sounan de Tirmidhi.
59- Les pleurs

Asim Ibn Hamid Assakouti (r) rapporte : « Quand le Prophète (s) envoya Mouadh au Yémen,
il sortit avec lui pour le conseiller. Mouadh était sur sa monture et le Messager d’Allah (s)
marchait. Quand il finit, il dit : Mouadh, il se peut que tu ne me voies plus après cette année,
et il se peut que tu passes par ma mosquée et ma tombe. Mouadh Ibn Jabal pleura alors par
tristesse de quitter le Messager d’Allah (s) et le Prophète (s) dit : ne pleure pas Mouadh, il y
a un temps pour pleurer, les pleurs viennent du diable »88.

60- Le braillement de l’âne

Abou Hourayra (r) rapporte que le Prophète (s) dit : « Quand vous entendez le chant du coq
demandez les bienfaits d’Allah car il voit un ange, et quand vous entendez le braillement de
l’âne demandez protection contre le diable car il a vu un diable »89.

61- L’oubli

L’imam Chinqiti (r) dit (L95 4/389) : « Si tu oublies une chose évoque Allah car l’oubli vient du
diable comme dit le Très Haut sur le serviteur de Moussa : « Le Diable seul m'a fait oublier
de (te) le rappeler » (La Caverne 63), et Il dit (r) (L95 4/417) : « Le diable les a dominés et leur
a fait oublier le rappel d’Allah » (La Dispute 19) et le Très Haut dit : « Et si le Diable te fait
oublier, alors, dès que tu te rappelles, ne reste pas avec les injustes » (Les Bestiaux 68).
L’évocation d’Allah le Très Haut chasse le diable tout comme l’oubli d’Allah le rapproche,
comme l’indique la parole du Très Haut : « Et quiconque s'aveugle (et s'écarte) du rappel du
Tout Miséricordieux, Nous lui désignons un diable qui devient son compagnon inséparable »
(L’Ornement 36) et sa parole : « Dis je cherche protection auprès du Seigneur des hommes,
Le Souverain des hommes, Dieu des hommes, contre le mal du mauvais conseiller, furtif »
(Les Gens 1-4) : il murmure quand on oublie Allah et se tait, recule et s’amoindrit quand on
évoque Allah, donc l’or du diable est l’oubli. Il dit aussi (r) : « Sa parole en ce verset : « Seul le
diable me l’a fait oublier » prouve que l’oubli vient du diable tout comme les autres versets
le prouvent ».

62- L’égarement

Jabir (r) rapporte : le Prophète (s) dit : « Le diable envoie ses armées égarer les gens. Le plus
considéré auprès de lui est celui qui égare le plus ». Il n’y a presque pas de cas d’égarement
sans que le diable n’y ait pas travaillé et manigancé à commencer par les couples jusqu’au
reste.

88
Recueil de l’imam Ahmad, 6/311, recueil de Mouadh Ibn Jabal, hadith N° 22107. Bazar le rapporte dans son
recueil, 7/91, recueil de Mouadh Ibn Jabal, hadith N° 2648. Haythami dit : rapporté par Bazar et ses hommes
sont fiables. Tabarani le rapporte dans Le Grand. Vois L51 3/16. Albani (r) dit : authentique. Vois : La Chaîne
authentique 5/565, hadith N° 2498.
89
Authentique de Muslim, 4/2092, livre évocation, invocation, repentir et demande de pardon, chapitre
recommander l’invocation au chant du coq, hadith N° 2729.
63- Au lever et coucher du soleil

D’près le hadith d’Ibn Omar (r) le Messager d’Allah (s) dit : « Quand la lumière du soleil se
lève, laissez la prière jusqu’à ce qu’il soit évident, et quand la lumière du soleil se couche,
laissez la prière jusqu’à ce qu’il se couche : n’essayez pas de prier au moment du lever du
soleil ni de son coucher car il se lève entre deux cornes du diable »90.

64- Le doute

Abou Hourayra rapporte : le Messager d’Allah (s) dit : « Le diable vient dire à l’un d’entre
vous : qui a créé cela ? Et qui a créé cela ? Jusqu’à ce qu’il dise : qui a créé ton Seigneur ? Si
ça arrive qu’il demande la protection d’Allah et qu’il cesse »91. Ici le diable amène les
murmures, les pensées et les inspirations pour faire douter et embrouiller la personne.

65- L’égarement

Anas Ibn Malik (r) dit : « Il y avait au temps du Messager d’Allah (s) un homme dont nous
appréciions les adorations et les efforts. Nous dîmes son nom au Messager d’Allah (s) mais il
ne le reconnut pas. Pui nous le décrivîmes et il ne le reconnut pas. Tandis que nous en
parlions, l’homme apparut et nous dîmes : c’est lui ! Il dit : vous parlez d’un homme qui a un
signe du diable sur son visage. Il vint jusqu’à s’arrêter devant eux et ne salua pas. Le
Messager d’Allah (s) lui dit : je te demande au nom d’Allah as-tu dit en voyant l’assemblée
que personne parmi eux ne vaut mieux que moi et n’est meilleur que moi ? Il dit : oui, par
Allah, et entra prier. Le Messager d’Allah (s) dit : qui va le tuer ? Abou Bakr dit : moi. Il entra
et le trouva en prière et dit : gloire à Allah, tuerai-je un homme qui prie alors que le
Messager d’Allah (s) a interdit de frapper les prieurs ? Et il sortit »92.

66- Le djinn de l’impureté

Aicha (r) rapporte : ils craignirent que le Messager d’Allah (s) avait le djinn de l’impureté et il
dit : ça vient du diable, Allah ne va pas me faire subir cela. Hadith remplissant les critères de
Muslim. Le contraire est rapporté sur Aicha (r) avec une chaîne trop faible93.

67- Quand le soleil se lève et se couche

90
Authentique de Boukhari, 3/1193, livre début de la création, chapitre description d’Iblis et ses soldats, hadith
N° 3099.
91
Authentique de Boukhari, 3/1194, livre début de la création, chapitre description d’Iblis et ses soldats, hadith
N° 3102.
92
Sounan de Daraqotni, 2/41, livre les deux fêtes, chapitre gravité de laisser la prière, mécréance de celui qui la
laisse et interdiction de tuer celui qui prie, hadith 1727. Aboul Fadhl l’irakien dit : rapporté par Ahmad, Bazar et
Daraqotni selon Anas avec une bonne chaîne. Vois L20 2/960.
93
Compléments aux Deux Authentiques, 4/449, livre médecine, hadith N° 8235. Ayni dit : Hakim rapporte avec
les critères e Muslim : « Le djinn de l’impureté est un diable et Allah ne va pas permettre qu’il me nuise ». Si tu
dis qu’il est rapporté qu’Aicha (r) a dit : le Messager d’Allah (s) est mort du djinn de l’impureté, je dis que ce
récit est trop faible. Vois L62 21/235.
Ibn Omar (r) rapporte : le Messager d’Allah (s) dit : « Quand la lumière du soleil se lève,
laissez la prière jusqu’à ce qu’il soit évident, et quand la lumière du soleil se couche,
laissez la prière jusqu’à ce qu’il se couche : n’essayez pas de prier au moment du lever du
soleil ni de son coucher car il se lève entre deux cornes du diable »94.

68- Possession par le diable

Abou Hourayra (r) dit : « Une femme vint au Prophète (s) et expliqua qu’elle était possédée.
Le Messager d’Allah (s) dit : si tu veux, je vais prier Allah le Puissant et Majestueux et Il te
guérira ; et si tu veux tu n’auras pas de comptes à rendre ni de châtiment. Elle dit : Ô
Messager d’Allah ! Alors laisse-moi »95.

69- Sa présence dans toutes les situations

Jabir (r) dit : j’ai entendu le Messager d’Allah (s) dire : « Le diable est présent avec l’un de
vous dans toutes ses situations, même quand il mange. Quand l’un de vous perd une
bouchée, qu’il la nettoie et qu’il la mange et ne la laisse pas pour le diable. Quand il finit,
qu’il lèche ses doigts car il ne sait pas dans quelle partie de sa nourriture il y aura la
bénédiction »96.

70- Les paroles secrètes

Le Très haut dit : « O vous qui avez cru! Quand vous tenez des conversations secrètes, ne
vous concertez pas pour pécher, transgresser et désobéir au Messager, mais concertez-vous
dans la bonté et la piété. Et craignez Allah vers qui vous serez rassemblés. La conversation
secrète n'est que [l'œuvre] du Diable pour attrister ceux qui ont cru. Mais il ne peut leur
nuire en rien sans la permission d'Allah. Et c'est en Allah que les croyants doivent placer leur
confiance » (La Dispute 9- 10). Abdallah (r) rapporte : le Messager d’Allah (s) dit : « S’il y a
trois personnes, deux ne doivent pas parler secrètement sans le troisième »97.

71- L’injustice

Ibn Abou Awfa (r) dit : le Messager d’Allah (s) dit : « Allah puissant et Majestueux est avec le
juge tant qu’il n’est pas injuste ; s’il est injuste Allah se désengage de lui et le diable
l’accompagne »98.

94
Authentique de Boukhari, 3/1193, livre début de la création, chapitre description d’Iblis et ses soldats, hadith
N° 3099.
95
Compléments aux Deux Authentiques, 3/234, livre médecine, hadith N° 7511. Il dit : hadith authentique
selon les critères de Muslim et ils ne l’ont pas rapporté.
96
Authentique de Muslim, 3/1608, chapitre recommandation de lécher le doigts, racler le plat et et ramasser la
bouchée, hadith N° 2033.
97
Authentique de Boukhari, 5/2318, livre demander l’autorisation, chapitre deux ne doivent pas parler
secrètement auprès d’un troisième, hadith N° 5930.
98
Sounan de Tirmidhi, 5/2318, livre les lois, chapitre : le juge qui ne juge pas entre les adversaires, hadith N°
1330. Il dit : hadith bon et étrange, on ne le connait que par Imrane Alqattan. Albani dit : bon. Vois
L’Authentique et le Faible de Sounan Tirmidhi.
72- Lire les livres de sorcellerie et de charlatanisme

Il n’y a aucun doute à cela puisqu’ils contiennent des incantations sataniques, des noms de
diables ainsi que leurs rois et leurs chefs. Combien sont tombés – qu’Allah nous préserve –
dans les méandres de l’égarement à travers ces livres, certains sont possédés par les diables
en les lisant, d’autres deviennent fous et d’autres paralysés.

73- Voir les actes de sorcellerie

En voyant les actes de sorcellerie, certains du public sont impressionnés par les choses
étranges qu’ils voient et par les tromperies des sorciers. Ceci est une injustice ; comment
l’homme peut-il prendre plaisir et perdre son temps à regarder les associateurs et les
sorciers mécréants entourés de leurs diables cherchant le moyen de faire douter les gens de
leur religion ? Qu’Allah nous aide.

74- La sorcellerie

C’est le sujet de notre étude et nous y reviendrons abondamment par la volonté d’Allah, et
nous Lui demandons l’aide et le succès.

0.4 DEFINITIONS ET PORTEES LINGUISTIQUES DE LA SORCELLERIE.

0.4.1 Définition linguistique

La sorcellerie :

Ibn Mandhour (r) dit : « Elle a plusieurs significations. La sorcellerie est un effet qui touche
l’œil et lui fait croire que la chose est comme il voit alors que ce n’est pas vrai. La sorcellerie
est tout effet subtil et invisible. La sorcellerie est aussi l’éloquence intelligente » (L131
4/384).

La sorcellerie peut aussi désigner d’autres façons de déformer la réalité comme dans
L’Ultime : « La sorcellerie est déformer la chose de sa réalité » (L130 2/346). C’est aussi une
chose légère et cachée comme dit Chinqiti : « La sorcellerie désigne toute chose dont la
cause est inconnue, subtile et cachée. Ainsi les arabes disent d’une chose très cachée : plus
cachée que la sorcellerie » (L95 4/41).

L’ensorcelé :

Dans le hadith : « L’un d’eux dit à l’autre : quelle est sa maladie ? Il dit : ensorcelé. Il dit : qui
l’a ensorcelé ? »99

Charlatan :

99
Authentique de Boukhari, 5/2175, livre la médecine, chapitre est-ce qu’on extrait la sorcellerie ? Hadith N°
5432.
Le Très Haut dit : « Qui ont traité le Coran de charlatanisme » (Hijr 91). Ibn Kathir (r) dit (L169
4/549) : « Ibn Abbas (r) dit : « Qui ont traité le Coran de charlatanisme » : la sorcellerie.
Ikrima dit : le charlatanisme est la sorcellerie dans la langue de Quraysh, ils appellent la
sorcière charlatane. Mujahid dit : certains disent : la sorcellerie, d’autres : la divination et
d’autres : les légendes des anciens. Ata dit : certains dirent : il est sorcier, d’autres : il est
possédé et d’autres : il est devin ».

Harbi (r) dit : « Ikrima dit : le charlatanisme est la sorcellerie dans la langue de Quraysh, ils
appellent la sorcière charlatane. Abou Omar m’a informé d’après Kasai : le charlatanisme est
la sorcellerie. Salam m’a informé d’après Alfara : chez les Arabes c’est la sorcellerie, Quraysh
appellent la sorcière charlatane » (L167 3/925).

Ibn Alathir (r) dit : « La charlatane est la sorcière et ils appellent la sorcellerie charlatanisme
car c’est un mensonge et des illusions qui n’ont pas de réalité » (L130 3/255).

0.4.2 Définitions de la sorcellerie dans le Livre et la Sounna

Dans le Coran :

Ibn Aljawzi (r) dit : « Il y a plusieurs types de sorcellerie dans le Coran. Certains exégètes
disent que la sorcellerie a 5 sens dans le Coran.

a) La sorcellerie connue qui est l’illusion qui affecte l’œil et le cœur. Le Très Haut dit :
« Ils enseignent aux gens la magie » (La Vache 102) et : « Ils ensorcelèrent les yeux
des gens et les épouvantèrent » (Aâraf 116).
b) La science, dont la parole du Très Haut : « O magicien! Implore pour nous ton
Seigneur » (L’Ornement 49).
c) Le Mensonge, dans la parole du Très Haut : « Et ils disent c’est une sorcellerie
continue » (La Lune 2) et « Et vinrent avec une puissante magie » (Aâraf 116).
d) La folie, dans Sa parole : « Vous ne suivez qu’un homme ensorcelé » (Le Voyage
Nocturne 47) de même dans Le Discernement100.
e) La déviation, dans Sa parole : « Comment donc se fait-il que vous soyez ensorcelés? »
(Les Croyants 89) qui signifie : déviés de la vérité (L88 1/354).

Dans la Sounna

a) L’illusion, comme dans le hadith d’Aicha (r) : « Un homme des Banou Zurayq nommé
Labid Ibn Aâsam ensorcela le Messager d’Allah (s) au point où il voyait qu’il faisait des
choses alors qu’il ne les faisait pas »101. Ibn Hajar (r) dit : « Certains savants disent :
cela ne signifie pas qu’il était sûr qu’il les faisait, mais c’est comme des pensées qui
viennent et ne restent pas ; ainsi il n’y a plus d’argument pour celui qui nie ce récit.
Iyadh dit : il se peut que l’imagination est qu’il croit être capable d’avoir des rapports

100
Le verset : « (Le Discernement 8).
101
Ce hadith viendra in cha Allah.
mais quand il approche la femme sa force faiblit comme celui qui est attaché » (L43
10/227).
b) L’éloquence. Abdallah Ibn Omar (r) rapporte : « Deux hommes vinrent de l’est et
firent des discours. Les gens s’étonnèrent de leur éloquence et le Messager d’Allah
(s) dit : il y a de l’éloquence qui est de la sorcellerie »102 en appréciant leur
éloquence. Ibn Hajar (r) dit : « Alkhatabi dit : l’éloquence est de deux sortes. Il y a
celle qui clarifie l’objectif quelle que soit la manière utilisée et l’autre est enjolivée de
manière à plaire aux auditeurs et à attirer leurs cœurs, et c’est ce qui ressemble à la
sorcellerie quand ça envoûte le cœur et domine l’esprit jusqu’à modifier la vérité et
la réalité qui apparaît autrement aux auditeurs. Si ceci est utilisé pour la vérité c’est
louable et si c’est utilisé pour le mal c’est blâmable. Ainsi, c’est l’éloquence blâmable
qui est assimilée à la sorcellerie, mais en fait on peut aussi appeler l’autre sorcellerie
puisque ça altère la perception. Certains ont compris le hadith comme un éloge et un
encouragement à améliorer les paroles et enjoliver l’expression. Ceci est clair si le
hadith concerne l’histoire d’Amr Ibn Alatham. Mais d’autres comprennent le hadith
comme un blâme à ceux qui élaborent les paroles et se forcent à les améliorer et à
déformer les réalités en les comparant à la sorcellerie qui donne l’illusion du faux.
Ainsi fit Malik en citant le hadith dans le Muwatta sous le chapitre : déconseiller les
paroles sans mention d’Allah » (L43 10/237).
0.5 DEFINITION TECHNIQUE DE LA SORCELLERIE.

Il n’y a pas un concept établi de la sorcellerie qui inclut les sens, les composantes et les
portées cachées, donc il est très difficile de donner une définition complète car les formes et
les sortes sont multiples et en même temps invisibles. Avec les définitions que je vais
exposer par la volonté d’Allah, il reste une réalité importante qui est que toutes ces
définitions découlent du concept des savants de l’Islam. Le grand savant Chinqiti (r) dit (L95
4/41) : « Sache qu’on ne peut donner une définition technique exhaustive et délimitée pour
la sorcellerie tellement il y en a des catégories différents et on ne peut trouver un
dénominateur commun qui les regroupe sans inclure autre chose. D’où les expressions des
savants sont très différentes pour la définir ». Et les voici :

0.5.1 Les exégètes


a) L’imam Tabari (r) : « Il y a divergence sur le sens de a sorcellerie. Certain disent : c’est
des tromperies, des faits paranormaux et des sens que le sorcier fait pour que
l’ensorcelé ait l’illusion de ce qui est irréel comme un mirage qu’on prend pour de
l’eau ou une chose qu’on méprend de loin ou un navigateur qui avance à grande
vitesse et qui croit que les arbres et les montagnes qu’il voit le suivent ; c’est ce qui
arrive à l’ensorcelé : quand la sorcellerie l’atteint il pense que ce qu’il voit ou fait est
autre que la réalité » (L127 1/459).

102
Ce hadith viendra in cha Allah.
b) Qurtubi (r) dit : « La sorcellerie à la base est l’illusion par des ruses et de
l’imagination. Le sorcier fait des choses et des sens et l’ensorcelé pense que c’est
différent de la réalité comme un mirage qu’on prend pour de l’eau (ils disent : le
mirage trompe celui qui le voit et déçoit celui qui y croit) et comme un navigateur qui
avance à grande vitesse et qui croit que les arbres et les montagnes qu’il voit le
suivent. On dit : ça vient de « Ensorceler l’enfant » quand on le trompe.

On dit aussi : ça vient de la déviation, on dit qu’est-ce qui t’a ensorceler de cela qui signifie :
t’a dévié. Et on dit : ça vient de l’attirance, quiconque a pu t’attirer t’a ensorcelé » (L113
2/41).

c) Alalousi (r) dit : « Cela désigne une chose étrange qui semble extraordinaire et qui ne
l’est pas puisque ça peut s’apprendre et il faudrait pour l’obtenir vénérer le diable en
commettant les mauvaises choses, soit des paroles comme les incantations qui
contiennent des paroles d’association, de glorification du diable et de son invocation,
ou des actes comme l’adoration des astres ou rester en impureté majeure et d’autres
péchés, ou des croyances comme apprécier ce qui rapproche du diable et de son
amour. Or le diable ne peut apprécier que ses semblables en mal et méchanceté car
l’affinité est la condition de l’union et de l’entraide tout comme les anges n’aident
que les bonnes personnes qui leur ressemblent dans la constance dans l’adoration et
la proximité d’Allah le Très Haut par les paroles et les actes, de même les diables
n’aident que les méchants qui leur ressemblent dans la méchanceté et l’impureté des
paroles, des actes et des croyances » (L69 1/733).
0.5.2 Les juristes
a) L’imam Qurtubi (r) rapporte que le hanéfite Ghaznaoui (r) dit103 : « Sa base est un
talisman conçu avec l’influence des astres, comme l’influence du soleil sur le mercure
de bâtons de Pharaon, ou la glorification des diables pour qu’ils facilitent ce qui est
difficile » (L113 2/41).
b) Aboul Abbas Qurtubi (r) dit : « La sorcellerie chez nos savants est : des astuces de
fabrication qu’on apprend et qu’on acquiert, mais elles sont tellement fines et
cachées que seules de rares personnes les maîtrisent. Comme cela arrive rarement
leurs effets sont étonnants. Le fond est de connaître les propriétés des éléments et
les manières et les temps de sa composition, et la plupart du temps ce sont des
imaginations et des illusions qui n’ont pas de réalité mais qui impressionnent et
déstabilisent ceux qui ne les connaissent pas. Pour cela, le très Haut dit : « Lui
parurent ramper par l'effet de leur magie » (Taha 66) alors que c’est quelque chose
d’extraordinaire pour celui qui voit. Ainsi le très Haut dit : « Et vinrent avec une
puissante magie » (Aâraf 116) car les cordes et les bâtons n’ont pas changé d’état
contrairement au bâton de Moussa qui est devenue un grand serpent de façon
extraordinaire et miraculeuse » (L48 5/568).

103
Mohamed Ibn Yusuf Ibn Ali l’imam Chihabudine Aboul Fadhl Ghazanaoui, lecteur et juriste hanéite installé
au Caire. Né en 522 H, il mourut au Caire en 599 H. Vois Connaissance des grands lecteurs (2/579).
c) Ibn Qoudama Almaqdisi (r) le définit ainsi : « La sorcellerie est des nœuds, des
incantations et des paroles parlées ou écrites ou des actes qui affectent le corps de
l’envoûté ou son corps ou sa raison sans le toucher » (L3 9/34).
d) Ibn Qayim (r) dit : « La sorcellerie est composée de l’effet des esprits malfaisants qui
agissent sur les forces naturelles » (L135 1/100).
e) Selon Ibn Abidine, ils disent : « La sorcellerie est une science qui permet d’avoir un
pouvoir mental qui permet d’accomplir des actes étranges par des causes cachées ;
ou c’est une parole qui glorifie d’autres qu’Allah le Très Haut et qui est supposée
avoir des répercussions et des effets » (L75 1/48).
0.5.3 Autres définitions
a) Ibn Khaldoun (r) le définit : « C’est la connaissance d’éléments qui permettent aux
humains d’influencer le monde matériel soit sans l’aide ou avec m’aide d’entités
célestes ; le premier et le second les talismans » (L11 1/496).
b) L’imam Ghazali dit : « La sorcellerie est une matière déduite de la connaissance des
propriétés des éléments et de calculs relatifs aux astres. Ils prennent de ces éléments
une forme représentant la personne ensorcelée, puis on attend une heure précise de
l’astre, on prononce des paroles de mécréance et de péché non islamiques qui
amènent l’assistance des diables. Il résulte de tout cela par les règles qu’Allah a
établies dans l’univers des états anormaux chez la personne ensorcelée » (L129
1/29).

Il convient de détailler les définitions précédentes pour arriver au sens de la sorcellerie.

La sorcellerie est : « Des sciences de mécréance obtenues à l’aide des esprits diaboliques
maléfiques qui permet de commettre des actes subtils qui affectent le corps de la personne
ensorcelée ou son cœur ou son esprit par une pratique basée sur des nœuds, des
incantations, et des paroles dites ou écrites ».

Voilà à mon avis ce qui englobe la réalité de la sorcellerie et voici le développement :

« Des sciences de mécréance » : il n’y a pas de doute que les sciences de sorcellerie sont
mécréantes puisqu’elles vénèrent les diables et les djinns et font sortir de l’Islam. Il y a
même des incantations qui sont pires que l’associationnisme et le reniement d’Allah le Très
Haut puisqu’elles insultent Allah, Gloire et Elévation à Lui, blasphèment Son Livre et Ses
Noms. Cela les rend mécréants, et le Lire et la Sounna le prouvent et cela sera détaillé en son
lieu par la volonté d’Allah.

« Obtenues à l’aide des esprits diaboliques maléfiques » : Allah décrit cette entraide : « Et le
jour où Il les rassemblera tous: «O communauté des djinns, vous avez trop abusé des
humains». Et leurs alliés parmi les humains diront: «O notre Seigneur, nous avons profité les
uns des autres, et nous avons atteint le terme que Tu avais fixé pour nous.» Il leur dira:
«l'Enfer est votre demeure, pour y rester éternellement, sauf si Allah en décide autrement.»
Vraiment ton Seigneur est Sage et Omniscient » (Les Bestiaux 128).
L’imam Qurtubi (r) dit : « La réalité est que chacun profite de l’autre. Les djinns se sont
réjouis de l’obéissance des humains envers eux et les humains se sont réjouis d’avoir été
acceptés par les djinns et ils ont forniqué et bu l’alcool par les suggestions des djinns. On dit :
quand l’homme passait par une route effrayante dans son voyage, il disait : je demande au
chef de cette route de me préserver de tout le mal que je crains. Il est révélé : « Or, il y avait
parmi les humains, des mâles qui cherchaient protection auprès des mâles parmi les djinns
mais cela ne fit qu'accroître leur détresse » (Les Djinns 6). Voici le profit de l’homme chez le
djinn. Quant au profit du djinn chez l’homme c’est par les fausses nouvelles, les divinations
et les sorcelleries qu’ils jetaient sur eux. On dit aussi : le profit des djinns est que les humains
reconnaissent que les djinns peuvent les protéger de ce qu’ils craignent » (L113 7/83).

Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit (L31 13/80) : « Plusieurs prédécesseurs disent : vous
avez séduit et égaré beaucoup d’humains. Baghaoui dit : certains disent : les humains ont
profité des djinns ce qu’ils leur lançaient comme rumeurs, sorcellerie et divination et leur
enjolivaient des choses qu’ils leur présentaient et leur facilitaient la voie vers elles, et le
profit des djinns est l’obéissance des hommes quand ils leur suggèrent l’égarement » (L73
3/188).

Ibn Aboul Izz Alhanafi (r) dit : « L’homme profite du djinn en réalisant ses vœux, en se
soumettant à ses ordres et en l’informant de choses cachées etc. et le profit du djinn chez
l’homme est de le glorifier, de demander son aide et son secours et de se soumettre à lui.
Certains par des dons sataniques, des dévoilements et des contacts avec l’invisible semblent
avoir des pouvoirs surnaturels et se font passer pour des saints » (L76 1/571). Parmi les
profits de l’homme il y a l’utilisation du djinn pour l’associationnisme, le meurtre et les
turpitudes et le profit est des deux côtés. L’imam Baghaoui (r) dit : « Les humains ont profité
des djinns ce qu’ils leur lançaient comme rumeurs, sorcellerie et divination et leur
enjolivaient des choses qu’ils leur présentaient et leur facilitaient la voie vers elles, et le
profit des djinns est l’obéissance des hommes quand ils leur suggèrent l’égarement et les
péchés. Mohamed Ibn Kaâb dit : c’est l’obéissance et l’accord mutuels » (L73 2/131). Il n’y a
pas de doute que le plus grand profit du diable est l’égarement des humains et leur
éloignement de l’adoration d’Allah le Très Haut vers l’associationnisme.

« Qui permet de commettre des actes subtils qui affectent le corps de la personne
ensorcelée ou son cœur ou son esprit » : les actes subtils : ce sont des actes que quasiment
l’ensorcelé et le soignant (raqi) seront seuls à connaître car ils sont très variés et personne
ne peut expliquer leur réalité ou préciser leur effet. C’est la sorcellerie même et son effet.
Ces actes subtils pourraient être :

a) Les actes subtils qui affectent les yeux

Le sorcier avec le djinn produisent des images irréelles à la personne ensorcelée, comme les
sorciers de Pharaon ont ensorcelé les yeux des gens : « «Jetez» dit-il. Puis lorsqu'ils eurent
jeté, ils ensorcelèrent les yeux des gens et les épouvantèrent, et vinrent avec une puissante
magie » (Aâraf 116). Les sorciers de Pharaon firent voir aux gens une chose irréelle. L’imam
Chinqiti (r) dit : « Le verset indique que la sorcellerie a affecté les yeux des gens et leurs yeux
ont vu ce qui est irréel, et Allah le Très Haut sait mieux » (95 4/44).

Donc l’action du sorcier consiste à appeler des djinns et sceller des ententes et des pactes
avec eux, et les actes des djinns sont des tromperies et des modifications des apparences
des choses.

Ces sorcelleries se sont renforcées et ont influencé les cœurs des gens. Le Très Haut dit :
« Leur firent des illusions et pratiquèrent une grande sorcellerie ». L’imam Chinqiti (r) (L95
4/36) : « Qualifier leur sorcellerie de très grande indique que ce n’est pas de l’illusion.
Apparemment et Allah sait mieux : ils ont pris beaucoup de cordes et de bâtons et par leur
sorcellerie ont fait croire aux yeux des gens que les cordes et les bâtons bougeaient. Comme
ils étaient nombreux, les gens ont cru que la terre était remplie de serpents qui bougeaient,
tellement ils avaient lancé de cordes et de bâtons. Comme ils ont produit l’illusion sur ce
grand nombre, leur sorcellerie fut décrite comme très grande ; ceci est clair sans
équivoque ».

b) Les actes subtils qui affectent les corps

Cela affecte le corps de l’ensorcelé car la maladie est le djinn qu’on ne voit pas, il entre dans
le corps et lui nuit. Il circule à l’intérieur du corps et peut jouer avec faisant changer a
maladie selon les nœuds où le sorcier à soufflé, tout cela par la volonté d’Allah. L’imam
Qurtubi (r) dit (113 2/41) : « Nos savants disent : on ne nie pas que les sorciers produisent
des effets surnaturels qu’un humain ne peut pas faire comme la maladie, la séparation, la
folie ou tordre un membre ». Ces actes subtils sont les effets des djinns sur le corps de
l’homme et la parole du Très Haut y fait allusion : « Or ils ne sont capables de nuire à
personne qu'avec la permission d'Allah » (La vache 102).

0.6 LA RUQYA

0.6.1 Définition linguistique

C’est la demande de protection. La Langue des Arabes dit (L131 14/332) : « La ruqya est la
demande de protection ».

L’Ultime dit (L130 2/254) : « La ruqya est la protection qu’on invoque en cas de maladie
comme la fièvre ou la possession ou autre ».

0.6.2 Définition technique

On peut dire que la ruqya est la protection qu’on demande pour une maladie comme la
fièvre, la possession ou autre en lisant des versets du Coran et les protectrices (L62 21/261).

0.6.3 Types de ruqya


a) La ruqya associationniste interdite
Les incantations incompréhensibles rentrent toutes dans cette catégorie. Le cheikh de
l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit : « La majorité de ce que les gens détiennent comme
incantations, carrés magiques et ruqya qui ne sont pas compréhensibles en arabe
contiennent de l’association avec les djinns, aussi les savants musulmans ont interdit les
ruqya incompréhensibles car elles sont probablement de l’association même si le soignant
ne le sait pas » (L31 19/9).

Dans le hadith d’Awf Ibn Malik Alachjaï (r) : nous faisions la ruqya avant l’Islam et nous
dîmes : Ô Messager d’Allah, que dis-tu de ces ruqya ? Il dit : « Récitez-moi vos ruqya, il n’y a
pas de mal dans la ruqya tant qu’il n’y a pas d’association »104.

L’imam Nawawi (r) dit (L156 14/168) : « Les ruqya qui viennent des paroles des mécréants et
les ruqya incomprises qui ne sont pas en arabe ni dans une langue comprise sont détestables
car leur sens peut être la mécréance ou s’en approcher ou des paroles détestables ».

Alhikmi (r) dit : « Les ruqya qui ne sont pas en arabe ni comprises ni connues ni révélées dans
la religion ne viennent pas du tout d’Allah ni du Livre ni de la Sounna ; elles sont des
suggestions du diable qu’il a révélées à ses alliés comme dit le Très Haut : « Les diables
inspirent à leurs alliés de disputer avec vous » (Les Bestiaux 121). Ainsi on comprend la
parole du Prophète (s) dans le hadith d’Ibn Masoud (r) : « Les ruqya, les talismans et les
filtres d’amours sont une association » car celui qui les dit ne sait pas si c’est des noms
d’Allah le Très Haut ou des noms d’anges ou de diables ; il ne sait pas si ça proclame la foi ou
la mécréance, si c’est vrai ou faux, si ça aide ou ça nuit, si c’est un remède ou une sorcellerie.
Par Allah, la plupart des gens s’est enfoncé dans ce malheur et l’utilisent de plusieurs
manières différentes »105.

b) La ruqya légale

L’imam Nawawi (r) dit (Ascensions Acceptées 2/507) : « Quant à la ruqya avec des versets du
Coran et des invocations connues, ce n’est pas interdit, c’est même une sounna ».

Jabir (r) dit : le Messager d’Allah (s) interdit les ruqya. La famille d’Amr Ibn Hazm vint au
Messager d’Allah (s) et dit : Ô Messager d’Allah ! Nous avions une ruqya contre le scorpion,
et tu as interdit les ruqya ? Ils lui ont récité et il dit : « Je ne vois pas de mal, quiconque parmi
vous peut aider son frère, qu’il l’aide »106.

Nous détaillerons cela in cha Allah.

104
Authentique de Muslim et Commentaire, 4/1727, chapitre il n’y a pas de mal dans la ruqya tant qu’il n’y a
pas d’association, hadith N° 2200.
105
Hafidh Ibn Ahmad ibn Ali Hikmi, né en 1342 H, juriste et lettré des savants de Jizane. Il grandit paysan berger
puis apprit le Coran et à l’âge de 16 ans commença à rechercher la science tout en étant berger. Puis il se
consacra à l’étude et son mérite apparut. Il écrivit des livres dont la plupart furent financés par le roi Saud Ibn
Abdelaziz (r). Il fut vice directeur des écoles à Samta puis directeur du lycée scientifique à Samta en 1374. Il
continue jusqu’à son décès à la Mecque en 1377 H (r). Vois Les Célèbres 2/159.
106
Authentique de Muslim, 4/1726, livre le salut, chapitre recommander la ruqya du mauvais œil, de la plaie et
du poison, hadith N° 2199.
0.6.4 L’effet de la ruqya

La ruqya légale a un grand effet sur le patient si la demande et la confiance envers Allah du
patient et du soignant sont sincères.

L’imam Ibn Qayim (r) dit (L107 4/178) : « L’effet de la ruqya par la Fatiha et autre pour guérir
les piqûres venimeuses est un secret merveilleux. Les bêtes venimeuses affectent par leurs
âmes maléfiques et leurs armes sont les outils de défense qui piquent. Elle ne pique que
dans la colère et quand elle se fâche son venin monte et elle le lance par son outil. Allah,
gloire à Lui, a fait à chaque maladie un remède et à chaque chose son opposé. L’âme du
soignant agit sur l’âme du patient et il y a une action et réaction entre leurs deux âmes
comme entre la maladie et le remède, et l’âme du raqi se renforce et sa force augmente par
la ruqya. La même chose qui arrive entre la maladie et le remède naturels arrive entre la
maladie et le remède spirituels et aussi entre la maladie naturelle et le remède spirituel.
Souffler et cracher porte la ruqya, l’évocation et l’invocation dans l’humidité, l’air et le
souffle car la ruqya sort du cœur du raqi et de sa bouche et si elle est accompagnée par des
éléments de son intérieur comme la salive l’air et le souffle, l’effet sera plus complet, plus
fort et plus efficace et la combinaison des deux donne un résultat similaire au résultat de la
composition des médicaments ».

0.6.5 Procédure de ruqya


a) La personne se traite

Ainsi se faisait le Prophète (s) quand il était souffrant, comme dans le hadith d’Aicha (r) :
« Quand le Messager d’Allah (s) était souffrant, il lisait sur lui-même les protectrices et
crachotait. Quand il fut très malade, je lui lisais et j’essuyais avec sa main pour la
bénédiction »107. Nawawi (r) dit (L156 14/182) : « Le juge dit : Malik crachotait quand il se
faisait la ruqya. L’Irakien (r) dit (L163 8/185) : « Cela encourage le malade à se faire ruqya à
lui-même à l’aide des protectrices pour leur bénédiction et pour avoir la guérison – jusqu’à
ce qu’il dit – quant aux ruqya avec les versets du Coran et les évocations connues ce n’est
pas interdit, c’est même une sounna ».

b) Ruqya sans que le malade ne demande

Comme fit Aicha (r) au Prophète (s) quand il fut très malade. Il est rapporté dans le hadith
d’Aicha (r) : « Quand le Messager d’Allah (s) était souffrant, il lisait sur lui-même les
protectrices et crachotait. Quand il fut très malade, je lui lisais et j’essuyais avec sa main
pour la bénédiction ». Ibn Qayim (r) dit (L105 2/425) : « Boukhari aussi l’a rapporté et c’est
ce qui est correct. Aicha (r) le faisait et le Prophète (s) ne lui a pas demandé et ne l’a pas
empêchée. Mais qu’il ait demandé la ruqya ou lui a demandé, ça n’a pas eu lieu. Il se peut
que certains rapporteurs aient cru cela puisqu’elle a fait et le Prophète l’a laissée faire, or ce
n’est pas la même chose. Peut-être qu’il lui a ordonné d’essuyer son corps de sa propre main

107
Authentique de Boukhari, 4/1916, livre vertus du Coran, chapitre vertu des protectrices, hadith N° 4728.
et ainsi il fait la ruqya sur lui-même, et quand sa main fut trop faible pour essuyer son corps
il lui ordonna de la passer sur son corps ce qui est différent de sa lecture sur lui et d’essuyer
ses mains ; elle faisait les deux et ce qu’il lui a demandé est juste de bouger sa main et non
sa ruqya et Allah sait mieux ».

c) Le malade demande la ruqya

Aboul Aas rapporte : quand le Messager d’Allah (s) me fit gouverneur de Taif, quelque chose
se mit à venir dans mes prières jusqu’à ce que je ne sache plus combien j’ai prié. Quand je
constatai cela, j’ai voyagé jusqu’au Messager d’Allah (s) et il dit : « Ibn Aboul Aas ?! » Je dis :
Oui, Ô Messager d’Allah. Il dit : « Qu’est-ce qui t’amène ? » Je dis : Ô Messager d’Allah,
quelque chose est venu dans mes prières jusqu’à ce que je ne sache plus combien j’ai prié. Il
dit : « C’est un diable, approche ! » Je me suis approché et je me suis assis sur le plat de mes
pieds. Il frappa ma poitrine de sa main et crachota dans ma bouche et dit : « Sors, ennemi
d’Allah ! ». Il fit ainsi trois fois puis dit : « Retourne à ton travail ! »108

CHAPITRE 1 : HADITHS SUR LA SORCELLERIE RAPPORTES PAR LES DEUX CHEIKHS

SOUS-CHAPITRE 1.1 : HADITHS SUR LA SORCELLERIE RAPPORTES PAR LES DEUX CHEIKHS ET
D’AUTRES PARMI LES 4 ET LES REGLES QUI EN DECOULENT

1.1.1 PREMIER HADITH

Selon Abou Hourayra (r) le Prophète (s) dit : « Evitez les sept destructrices ». Ils dirent : Ô
Messager d’Allah, quelles sont-elles ? Il dit : « Associer à Allah, la sorcellerie, tuer l’âme
qu’Allah a interdit sauf par le droit, prendre l’usure, s’accaparer du bien de l’orphelin, fuir le
jour du combat et calomnier les croyantes chastes et inconscientes ».

1.1.1.1 La narration du hadith

Ibn Hajar (r) dit : « Rapporté par Boukhari et Muslim selon Aboul Ghayth » (L42, 4/64).

L’imam Boukhari rapporte ce hadith dans trois chapitres :

a) Chapitre des recommandations, à la parole d’Allah le Très Haut : « Ceux qui


s’accaparent des biens de l’orphelin injustement ne mangent que le feu dans leur
ventre et rôtiront en Enfer » (Les Femmes 10) 3/1017 hadith N°2615.
b) Chapitre des combattants mécréants et apostats, au passage de la calomnie contre
les femmes chastes 6/2515 hadith N°6465.
c) Le hadith est abrégé dans le chapitre de la médecine, à la mention :
l’associationnisme et la sorcellerie sont des péchés destructeurs 5/2175 Hadith
N°5431 en ces termes : « Selon Abou Hourayra (r) le Messager d’Allah (s) dit : évitez
les destructrices : l’association à Allah et la sorcellerie ».

108
Sounan d’Ibn Maja, 2/1174, livre la médecine, chapitre la panique, l’insomnie et ce dont on cherche refuge,
hadith N° 3630. Albani (r) dit : authentique, L’Authentique et le Faible des Sounan d’Ibn Maja.
Ibn Hajar (r) a de belles déductions (L43 11/369) : « La raison de se limiter à deux d’entre
les sept est d’insister sur l’affaire de la sorcellerie, mais certaines personnes ont pensé
que le hadith s’arrête là.

Il dit : parler des destructrices est une formule d’ensemble mais il en a mentionné deux
seulement, comme la parole du Très Haut : « Là sont des signes évidents, parmi lesquels
l'endroit où Abraham s'est tenu debout; et quiconque y entre est en sécurité » (La
Famille d’Imrane 97). Il se contenta de deux, et cela selon une des interprétations du
verset, or le hadith n’est pas ainsi car à l’origine il est sept et Boukhari en a éliminé cinq
et le verset n’est pas ainsi.

Ibn Malik dit109 : ce hadith comporte l’élimination de l’objet de la coordination car il est
connu, car on comprend : évitez les destructrices : l’association à Allah, la sorcellerie et
leurs paires, et il est permis d’éliminer car les destructrices sont au nombre de sept telles
qu’elles sont spécifiées dans l’autre hadith, et dans ce hadith elles sont abrégées à deux
pour alerter sur leur gravité. On peut comprendre : l’association et la sorcellerie « parmi
elles ». Je dis : il semble de ses paroles que le hadith soit rapporté tantôt ainsi et tantôt
complet, or ce n’est pas le cas, c’est le même hadith que Boukhari a abrégé comme il le
fait souvent ».

Muslim (r) le rapporte :

d) Livre de la foi, chapitre les grands péchés et les plus grands 1/92 hadith N°89.

Abou Daoud (r) le rapporte :

e) Livre des recommandations, chapitre s’accaparer des biens de l’orphelin, 3/115


Hadith N°2874.

Nasai (r) le rapporte :

f) Livre des recommandations, chapitre éviter d’usurper les biens de l’orphelin 6/257
Hadith N°3675.
1.1.1.2 Les termes du hadith

« Les destructrices » : Ibn Mandhour (r) cite Alfara110, ainsi que des hadiths et versets pour
dire que le terme arabe signifie les destructrices.

109
Jamaledine Mohamed Ibn Abdallah Ibn Malik Hayani Nahwi, auteur d’ouvrages célèbres et utiles don’t Le
Remède Suffisant, son Commentaire, La Facilité, son Commentaire, Les Mille Vers très bien commentés par son
fils Badredine. Né à Hayan en 600 H et décédé à Damas en 672 H (r). Vois Le Début et la Fin 13/267.
110
Yahya Ibn Ziad Ibn Abdallah Ibn Mansour Abou Zakaria Koufi, connu sous Alfara, cheikh des grammairiens,
linguistes et lecteurs, on l’appelait l’émir des croyants en grammaire. Khatib dit : il était fiable et imam. Décédé
en 207 H. Khatib dit : il est décédé à Baghdad et certains disent sur la route de la Mecque ; ils l’ont loué et fait
ses éloges dans ses ouvrages. Vois : Le Début et la Fin (10/261).
Ibn Hajar (r) dit (L43 12/183) : « Sa parole : évitez les sept destructrices, Muhallib dit : elles
s’appellent ainsi car elles détruisent la personne qui les commet. Je dis : la destructrice
signifie le péché capital comme c’est rapporté par ailleurs dans le hadith d’Abou Hourayra :
Bazar et Ibn Mondhir rapportent selon Omar Ibn Abou Salama Ibn Abderrahmane, selon son
père selon son grand-père selon Abou Hourayra qui l’attribue au Prophète : les péchés
capitaux sont l’associationnisme, le meurtre, etc. »

« Le combat » : L’Ultime dit (L130 2/297) : « C’est la marche de l’armée contre les ennemis ».

« Calomnier » : accuser une femme d’adultère (L130 4/29). Ibn Qoudama (r) dit (L3 9/76) :
« La calomnie est accuser d’adultère et c’est interdit par consensus de la oumma,
l’interdiction vient du Livre et de la Sounna ».

« Chastes » : le juge Iyadh (r) dit (L85 1/205) : « Ce terme dans le Coran désigne l’Islam, la
liberté, le mariage et la chasteté car il désigne ce qui empêche et chacune de ces choses
empêche la femme de se débaucher : l’Islam, la liberté, la chasteté et le mariage ».

« Inconscientes » : qui ne pensent pas à la débauche ; l’inconscience est un oubli qui affecte
l’homme par manque de précaution et d’attention (L74 1/362).

1.1.1.3 Questions juridiques


a) Q1. Les destructrices se limitent-elles à sept ou y en a-t-il plus ?

Les destructrices ici sont les péchés capitaux comme le dit Ibn Hajar (r) (L43 12/182) : « Je
dis : les destructrices désignent les péchés capitaux comme dans le hadith d’Abou Hourayra
(r) rapporté par Bazar et Ibn Mondhir selon Omar Ibn Abou Salama Ibn Abderrahmane selon
son père selon Abou Hourayra (r) qui l’attribue au Prophète : « Les péchés capitaux sont
l’association à Allah, le meurtre » jusqu’à ce qu’il dit : et il est rapporté par Nasai et Tabarani
et déclaré authentique par Ibn Hibban et Hakim qui le rapportent selon Suhayb le serviteur
des atwariens selon Abou Hourayra et Abou Saïd (r) qui disent : le Messager d’Allah (s) dit :
« Tout serviteur qui accomplit les cinq prières et évite les sept péchés capitaux les portes du
Parais lui seront ouvertes ».

Les péchés capitaux ont-ils un nombre déterminé ou pas, les savants divergent sur ce point.
Ibn Qayim dit (L104 1/87) : « Les gens se partagèrent en deux avis sur la limitation du
nombre des péchés capitaux".

L’opinion limitant le nombre :

Ceux-ci divergent encore pour savoir si les péchés capitaux sont limités à sept comme dans
le hadith ou sont-ils moins ou plus que cela. L’imam Ibn Qayim (r) détaille cela (L104 1/87) :
« Ceux qui disent que le nombre est limité ne s’accordent pas sur le nombre. Abdallah Ibn
Masoud (r) dit : c’est quatre. Abdallah Ibn Omar (r) dit : ils sont sept. Abdallah Ibn Amr Ibn
Alaas (r) : ils sont neuf. D’autres disent : ils sont onze. Un autre dit : ils sont soixante-dix.
Abou Talib Almakki dit : je les ai regroupés dans les paroles des compagnons et je les ai
trouvés quatre dans le cœur : l’association à Allah, l’entêtement dans le péché, le désespoir
de la miséricorde d’Allah et la sécurité contre la punition d’Allah, quatre dans la langue : le
faux témoignage, la calomnie des chastes, le serment mensonger et la sorcellerie ; et trois
dans le ventre : l’alcool, usurper les biens de l’orphelin, et l’usure ; deux dans le sexe : la
fornication et l’homosexualité ; deux dans les mains : le meurtre et le vol ; et une dans les
jambes : fuir le combat ; et une pour tout le corps : la méchanceté envers les parents ».

L’opinion ne délimitant pas le nombre :

Ceux-ci divergent sur la définition du péché capital. Ibn Qayim (r) en parle disant : « Ceux qui
ne délimitent pas leur nombre, certains disent : tout ce qu’Allah a interdit dans le Coran est
péché capital, et ce que le Messager (s) a interdit est péché mineur. D’autres disent : quand
l’interdiction est accompagnée d’une menace de malédiction ou colère ou châtiment c’est
un péché capital, et quand il n’y en a pas c’est un péché mineur. On dit aussi : ce qui
implique une punition légale en ce monde ou une menace de châtiment dans l’au-delà est
péché capital et celui qui n’a aucune des deux conséquences est péché mineur. On dit
encore : ce que toutes les législations ont interdit est péché capital et ce que certaines
législations ont interdit et pas d’autres est péché mineur. D’autres disent : quand Allah ou
Son Messager a maudit l’auteur c’est un péché capital. D’autres disent : « Tout ce qui a été
cité dans la sourate Les Femmes jusqu’au verset : « Si vous évitez les péchés capitaux qu’on
vous interdit Nous expierons vos fautes » (Les Femmes 31). D’autres n’ont pas partagé les
péchés en majeurs et mineurs et disent : tous les péchés sont une offense envers Allah –
gloire à Lui – et une désobéissance à Ses ordres et sont des actes capitaux.

Pour cela, le savant de la oumma Abdallah Ibn Abbas (r) fut interrogé : les péchés capitaux
sont sept ? Et dit : ils sont plus de sept et sept, et dans une version : plutôt soixante-dix, et
dans une version : jusqu’à sept cents. Ces paroles peuvent être une exagération comparé à
qui limite à sept, comme si la limitation se basait sur le hadith précité ».

Les premiers savants préfèrent dire qu’ils ne sont pas limités, Bayhaqi (r) rapporte (L17
1/273) qu’on demanda à Ibn Abbas (r) : les péchés capitaux sont sept ? Il dit : plutôt
soixante-dix. Ibn Hajar (r) dit (L43 5/262) : « Ce n’est pas pour les limiter à cela » en parlant
du hadith : « Evitez les sept destructeurs ».

Peut-être que la sagesse dans leur limitation à sept est ce que dit Ibn Hajar (r) (L43 12/183) :
« Il a d’abord informé de ces sept, puis il informa d’autres et il faut donc les prendre ; ou
bien la limitation était fonction de la situation selon le demandeur ou l’évènement ».

Alalousi (r) affirme (L69 5/71) que le nombre a été dit pour décrire ce qu’il voulait à ce
moment-là et non pas pour limiter les péchés capitaux ». Allah le Très Haut sait mieux car il
dit : « Si vous évitez les péchés capitaux qu’on vous interdit Nous expierons vos fautes et
Nous vous accueillerons généreusement » (Les Femmes 31) ; Abou Jafar Tabari (r) dit (L127
5/45) : Qatada cite ce verset et dit : Allah a promis le pardon à qui évite les péchés capitaux
et on nous rapporte que le Prophète d’Allah (s) dit : « Evitez les péchés capitaux, faites un
effort constant et réjouissez-vous ! »111

b) Q2. Quel est le péché capital ? Ses limites ? A-t-il des réparations ?

Les savants ont beaucoup de divergences pour définir le péché capital, citons :

- Le choix d’Ibn Qayim (r) (L104 1/88) : « L’interdiction qui est accompagnée d’une
menace de malédiction ou colère ou châtiment c’est un péché capital, et quand il n’y
en a pas c’est un péché mineur ».
- Ibn Salah (r) dit : « Le péché capital est un grand péché tellement grave qu’on peut
l’appeler grand ; par contre le péché mineur même s’il est plus grand que d’autres on
ne peut pas l’appeler grand dans l’absolu. De plus, le grand péché a des signes bien
connus comme la punition légale, la promesse du châtiment du Feu et d’autres
choses dans le Livre et la Sounna comme traiter le fautif de pervers et comme la
malédiction » (L166 1/148).

Il faut forcément se repentir du grand péché, les expiations ne valent que pour les péchés
mineurs comme le rapporte Abou Hourayra (r) que le Messager d’Allah (s) disait : « Les cinq
prières, le vendredi au vendredi et le ramadan au ramadan expient les péchés commis entre
eux tant que les grands sont évités »112. Ibn Rajab (r) dit : « Qatada dit : la promesse d’Allah
de pardonner est pour celui qui évite les grands péchés ; il nous a été dit que le Messager
d’Allah (s) dit : « Evitez les grands péchés, faites un effort constant et réjouissez-vous ! »
Certains savants des hadiths et d’autres ont affirmé que ces actions expiaient les grands
péchés, dont Ibn Hazm le dhahirite et je me contente de la réponse que lui adresse Ibn Abdel
Barr dans Le Préambule, il dit : je ne voulais pas parler de cette question si ce n’est ce que
cet homme a dit car je crains qu’un ignorant ne soit leurré par cela et ne s’adonne aux
péchés destructeurs en croyant qu’ils seront expiés par les prières sans regret, demande de
pardon et repentir. Je demande donc à Allah de me protéger de l’erreur et de me mener à la
réussite. Je dis : certains savants du hadith ont dit ce genre de paroles sur les ablutions et
autre, Ibn Mondhir aussi l’a dit sur le fait de prier la nuit du destin, il dit : celui qui la prie
peut espérer le pardon de tous ses péchés, grands et petits. S’ils affirment que celui qui
accomplit les obligations de l’Islam et pratique constamment les grands péchés, que ces
grands péchés lui seront pardonnés à coup sûr, cela est faux sans aucun doute, on sait
pertinemment dans la religion que c’est faux. On a mentionné le hadith : quiconque agit mal
en Islam sera puni de l’ancien et du nouveau, donc pour ses œuvres avant l’Islam et dans
l’Islam. Ceci est suffisamment clair et n’a pas besoin d’être détaillé. Mais si on dit que celui
qui laisse les grands péchés, et s’adonne aux obligations sans se repentir et sans regretter ce

111
Rapporté par l’imam Ahmad dans son recueil, 3/394, hadith N°15275. Albani (r) dit : authentique. Vois : La
Chaîne Authentique 2/544, hadith N° 885.
112
Authentique de Muslim, 1/209, livre la purification, chapitre les cinq prières, le vendredi au vendredi
et le ramadan au ramadan expient les péchés commis entre eux tant que les grands sont
évités hadith N° 233.
qu’il a fait, que tous ses péchés seront ainsi pardonnés en s’argumentant apparemment du
verset : « Si vous évitez les péchés capitaux qu’on vous interdit Nous expierons vos fautes et
Nous vous accueillerons généreusement » (Les Femmes 31) en disant que les fautes incluent
les grands et les petits, et de même que les petits péchés sont effacés quand on évite les
grands sans le vouloir et sans intention, de même les grands. On peut aussi invoquer le fait
qu’Allah a promis le pardon et l’expiation des péchés aux croyants pieux, ceci est mentionné
de multiples fois dans le Coran ; or cet homme est devenu pieux car il fait les obligations et
évite les grands péchés, et il n’y a pas besoin d’intention et de volonté spécifique pour éviter
les grands péchés. On pourrait tenir globalement cette argumentation mais ce qui est
correct est la position de la majorité des savants : les grands péchés ne s’expient pas sans
repentir car le repentir est une obligation et Allah Puissant et Majestueux dit : « Et
quiconque ne se repent pas... Ceux-là sont les injustes » (Les Appartements 11) (L164 1/170).

Les grands péchés nécessitent un repentir, le Très Haut dit : « Dis: «O Mes serviteurs qui
avez commis des excès à votre propre détriment, ne désespérez pas de la miséricorde
d'Allah. Car Allah pardonne tous les péchés. Oui, c'est Lui le Pardonneur, le Très
Miséricordieux » (Les Groupes 53). L’imam Ibn Kathir (r) dit (L169, 2/331) : « A condition de
se repentir, sinon il y aurait l’association dedans et ce n’est pas possible puisque le Très Haut
a déjà décrété qu’Il ne pardonne pas l’association et qu’Il pardonne ce qui est moindre à qui
Il veut, donc pour celui qui ne se repent pas, donc ce verset de ce point de vue est plus
prometteur ».

c) Q3. L’association et la sorcellerie

L’association à Allah le Très Haut est le péché le plus grave et la plus grande injustice. Le Très
Haut dit : « L'association à [Allah] est vraiment une injustice énorme » (Luqman 13). Allah
pardonne donc tous les péchés mais pas l’association. Le Très Haut dit : « Certes Allah ne
pardonne pas qu'on Lui donne quelqu'associé. A part cela, Il pardonne à qui Il veut. Mais
quiconque donne à Allah quelqu'associé commet un énorme péché » (Les Femmes 48). Le
Très Haut dit aussi : « Quiconque associe à Allah (d'autres divinités,) Allah lui interdit le
Paradis; et son refuge sera le Feu. Et pour les injustes, pas de secoureurs! » (La Table Servie
72). Aicha (r) dit : le Messager d’Allah (s) dit : les listes sont au nombre de trois auprès
d’Allah Puissant et Majestueux : une liste à laquelle Il ne donne aucune importance, une liste
dont Il ne lâche rien et une liste qu’Allah ne pardonne pas. La liste qu’Allah ne pardonne pas
est l’association. Le Puissant et Majestueux dit : « Quiconque associe à Allah (d'autres
divinités,) Allah lui interdit le Paradis » (La Table Servie 72) ; quant à la liste à laquelle Il ne
donne aucune importance, c’est l’injustice du serviteur envers lui-même d’un jeûne ou d’une
prière qu’il a laissés, Allah pardonne cela et les laisse s’Il veut ; quant à la liste dont Il ne
lâche rien c’est l’injustice des serviteurs les uns envers les autres : forcément justice sera
rendue »113.

Abdallah (r) dit : j’ai interrogé le Messager d’Allah (s) : quel péché est plus grave chez Allah ?
Il dit : que tu donnes un égal à Allah alors qu’Il t’a créé. Je dis : c’est vraiment grave, ensuite
lequel ? Il dit : que tu tues ton enfant par crainte qu’il ne mange avec toi. Je dis : ensuite
lequel ? Il dit : que tu forniques avec l’épouse de ton voisin114. Le cheikh de l’Islam Ibn
Taymiyya (r) dit (L31 1/381) : « La plus grande chose qu’Allah a interdit est l’association qui
consiste à invoquer un autre avec Allah ou de lui adresser un autre type d’adoration.
Quiconque détourne une adoration quelconque à un autre qu’Allah ou lui adresse une
adoration de quelque type que ce soit l’a pris comme seigneur et dieu et a associé un autre
avec Allah ». Abou Hourayra (r) dit : le Messager d’Allah (s) dit : Allah le Bienfaiteur et le Très
Haut dit : je suis l’associé qui n’a nul besoin d’associés ; quiconque fait une action en
associant un autre avec Moi, Je le laisse avec son association »115.

Comme l’association c’est prendre un égal à Allah en l’invoquant, en l’espérant, en le


craignant et en l’aimant comme on aime Allah, nous allons en présenter plusieurs types.

1) L’association avec les anges et les djinns et leur faire des idoles

Comment arrivent-ils à associer les anges à Allah alors que les anges sont innocents de
l’association qu’ils leur font ? Le Très Haut dit : « Et un jour Il les rassemblera tous. Puis Il dira
aux Anges: «Est-ce vous que ces gens-là adoraient?» Ils diront: «Gloire à Toi! Tu es notre
Allié en dehors d'eux. Ils adoraient plutôt les djinns, en qui la plupart d'entre eux croyaient »
(Saba 40-41) Ibn Aboul Izz le hanéfite (r) dit (L76 1/81) : « Les anges sont proches du
Créateur, mais il n’y a pas deux créateurs pour ce monde ; et les gens les ont pris comme
intercesseurs comme dit le Très Haut : « Tandis que ceux qui prennent des protecteurs en
dehors de Lui (disent): nous ne les adorons que pour qu'ils nous rapprochent davantage
d'Allah » (Les Groupes 3). Le Très Haut dit aussi : « Ils adorent au lieu d'Allah ce qui ne peut
ni leur nuire ni leur profiter et disent: «Ceux-ci sont nos intercesseurs auprès d'Allah». Dis:
«Informerez-vous Allah de ce qu'Il ne connaît pas dans les cieux et sur la terre?» Pureté à
Lui, Il est Très élevé au-dessus de ce qu'Ils Lui associent! » (Yunus 18).

2) Les astres

Parmi les causes de l’association il y a l’adoration des astres et les idoles faites pour les
représenter. Zayd Ibn Khalid Aljouhani (r) dit : le Messager d’Allah (s) fit la prière du matin à
Houdaybia et il restait des traces de la nuit. Après le salut, il se tourna vers les gens et dit :

113
Recueil de l’imam Ahmad, 6/240, recueil d’Aicha (r), hadith N° 26073. Ibn Hajar Haythami (r) dit : Ahmad le
rapporte et il y a Sadaqa Ibn Moussa et la majorité le qualifie de faible ; Muslim Ibn Ibrajim dit : Sadaqa Ibn
Moussa nous rapporte les hadiths et il est véridique, et les autres homms sont fiables. Vois L59 10/348.
114
Authentique de Muslim, 1/90, livre la foi, chapitre l’association est le pire péché puis les plus graves, hadith
82.
115
Authentique de Muslim, 4/2289, livre ascétisme et récits touchants, chapitre celui qui associe avec Allah
dans ses œuvres, hadith N° 2985
savez-vous ce que votre Seigneur a dit ? Ils dirent : Allah et son Messager savent. Il dit : il y a
parmi Mes serviteurs ce matin celui qui croit en Moi et celui qui mécroit. Celui qui dit : nous
avons eu la pluie par le bienfait et la miséricorde d’Allah, celui-là croit en Moi et renie les
astres, et celui qui dit : c’est la pluie de telle et telle étoile, celui-là Me renie et croit aux
astres »116. Comme l’adoration des astres est une cause d’association, les sorciers font les
travaux qu’ils considèrent appropriés pour les astres. Ibn Aboul Izz le hanéfite (r) dit (L76
1/570) : « Les savants sont unanimes que ce qui est de même nature qu’invoquer les sept
astres117 ou d’autres ou leur parler ou se prosterner à eux ou les adorer par des habits
spécifiques, des bagues de l’encens ou autres c’est de la mécréance et c’est parmi les plus
grandes voies de l’association, il faut donc la fermer et empêcher tout accès. C’est comme la
pratique du peuple d’Ibrahim (p) et pour cela il dit : « Puis, il jeta un regard attentif sur les
étoiles, et dit: je suis malade » (Les Rangées 88-89), et le Très Haut dit : « Quand la nuit
l’enveloppa il vit un astre – jusqu’à – ceux qui ont cru et qui n’ont pas entaché leur foi
d’injustice, ceux-là ont la sécurité et sont bien guidés » (Les Bestiaux 76-82) Ils sont
également tous d’accord que toute ruqya, incantation ou serment contenant une association
à Allah n’est pas permis même si les djinns ou d’autres s’y soumettent, de même toute
parole contenant la mécréance n’est pas permise de même les paroles incompréhensibles il
ne faut pas les dire car il est possible qu’elles contiennent de l’association sans qu’on le
sache ».

La sorcellerie est donc une des plus grandes voies de l’association à Allah Puissant et
Majestueux : de nombreux sorciers sollicitent les faveurs des djinns en leur égorgeant, en les
glorifiant, en invoquant leurs noms et en implorant leur secours et leur aide dans toutes les
situations. Même les talismans qu’ils écrivent contiennent des paroles d’association et de
mécréance connues de rares personnes. Les sorciers aussi satisfont toutes les demandes de
mécréance des diables qui leur ordonnent les péchés et la turpitude. Le Très Haut dit : « Il ne
vous commande que le mal et la turpitude et de dire contre Allah ce que vous ne savez pas »
(La Vache 169), tout cela pour réaliser la jouissance mutuelle entre les djinns et les sorciers,
comme dit le Très Haut : « Et le jour où Il les rassemblera tous: «O communauté des djinns,
vous avez trop abusé des humains». Et leurs alliés parmi les humains diront: «O notre
Seigneur, nous avons profité les uns des autres, et nous avons atteint le terme que Tu avais
fixé pour nous.» Il leur dira: «l'Enfer est votre demeure, pour y rester éternellement, sauf si
Allah en décide autrement.» Vraiment ton Seigneur est Sage et Omniscient » (Les Bestiaux
128). Le sorcier a pris les diables comme maîtres à la place d’Allah pour obtenir d’eux
certains avantages de ce bas monde et ils jouissent ainsi les uns des autres comme dit le
cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) (L38 5/65) : « N’est-ce pas que la sorcellerie est une de
leurs pus grandes sciences et son objectif est que l’homme adore un diable, qu’il jeûne et
prie pour lui et lui fasse des offrandes pour obtenir en échange un avantage de ce bas
monde dont le mal est supérieur au bien et le péché est plus grand que l’utilité ».

116
Authentique de Boukhari, 1/290, livre description de la prière, chapitre l’imam fait face aux gens après le
salut, hadith N° 810.
117
Ce sont le soleil, la lune, mars, mercure, pluton, saturne et uranus.
Ainsi ce que le sorcier et le devin espèrent de ces diables fait partie de cette jouissance
mutuelle et il y a plusieurs avis là-dessus comme dit l’imam Ibn Jawzi (r) (L7 3/123) sur les
formes de la jouissance : « Il y a trois avis :

Le premier : la jouissance de l’homme à travers le djinn est que quand ils voyageaient et
s’arrêtaient à un endroit pour passer la nuit, l’un d’eux disait : je demande la protection du
maître de ce lieu contre le mal de ses habitants. La jouissance du djinn par l’homme est
qu’ils se vantent devant les leurs en disant : nous avons dominé les humains au point qu’ils
demandent notre protection, rapporté par Abou Salih selon Ibn Abbas (r), et ainsi disent
Muqatil et Fara.

Le deuxième : la jouissance des djinns par les humains est leur obéissance quand ils les
incitent à l’égarement, la mécréance et les péchés, et la jouissance des hommes par les
djinns est que les djinns leur ont enjolivé les choses qu’ils craignaient et les leur ont fait
désirer jusqu’à ce qu’il leur fut facile de les faire ; ainsi rapporte Ata selon Ibn Abbas et ainsi
disent Mohamed Ibn Kaâb et Zajjaj.

Le troisième : la jouissance des djinns par les humains est leur égarement, et le profit de
l’homme par le djinn est la sorcellerie, divination et autres qu’ils leur fournissent, et les
djinns dans ce verset désignent les diables ».

L’imam Qurtubi (r) a parlé de cette jouissance (L113 7/83) : « La vérité est que chacun a joui
de l’autre : les djinns ont joui de l’obéissance des humains envers eux et les humains ont joui
en acceptant les propositions des djinns si bien qu’ils ont forniqué et bu l’alcool par
l’incitation des djinns. On dit : quand l’homme passait par une route effrayante dans son
voyage, il disait : je demande au chef de cette route de me préserver de tout le mal que je
crains. Il est révélé : « Or, il y avait parmi les humains, des mâles qui cherchaient protection
auprès des mâles parmi les djinns mais cela ne fit qu'accroître leur détresse » (Les Djinns 6).
Voici la jouissance de l’homme par le djinn. Quant au profit du djinn chez l’homme c’est par
les fausses nouvelles, les divinations et les sorcelleries qu’ils jetaient sur eux. On dit aussi : le
profit des djinns est que les humains reconnaissent que les djinns peuvent les protéger de ce
qu’ils craignent ». Le sorcier jouit donc avec ses alliés diables djinns et ne cesse de les
satisfaire, de se soumettre à eux, de les adorer et de les craindre ; il les prend donc comme
maîtres à la place d’Allah comme les associateurs avant eux qui étaient sur la même voie. Le
Très Haut dit : « Ils ont pris, au lieu d'Allah, les diables pour alliés » (Aâraf 30). L’imam
Chinqiti (r) dit (L95 1/159 : « La vérité est que tout ce qui est adoré en dehors d’Allah est une
idole et celui qui en reçoit le plus est le diable ».

Parmi les jouissances des diables des djinns auprès des sorciers est qu’ils leur ordonnent de
les adorer et d’appeler les gens aussi à faire cela : tu vois le sorcier faire des offrandes et très
souvent demander à ceux qui le sollicitent d’exécuter ses demandes d’offrandes pour les
diables en égorgeant pour un autre qu’Allah et d’autres choses impures et mauvaises
comme de rester avec des impuretés plusieurs jours sans se laver ni se nettoyer, ou de
rester dans des endroits obscurs pour égarer les gens et les plonger dans l’association pour
obéir aux diables et s’éloigner d’Allah Puissant et Majestueux. Les sorciers trompent les
ignorants en leur faisant croire que ce sont des aumônes, de la bienfaisance et des privations
pour Allah Puissant et Majestueux pour purifier son âme et la renforcer pour stimuler ses
capacités et beaucoup d’ignorants acceptent les demandes des sorciers qui leurs sont
ordonnées par leurs maîtres djinns. Donc la jouissance mutuelle des djinns et des hommes
inclut la pratique des turpitudes comme la fornication, l’homosexualité et autres. Le Très
Haut dit : «Il ne vous commande que le mal et la turpitude » (La Vache 169).

Pour ce qui est d’apprendre la sorcellerie et d’y adhérer, cela se fait de plusieurs manières :

Première manière : apprendre la sorcellerie directement

Ce genre de sorciers les diables viennent vers eux et leur enseignent la sorcellerie
uniquement pour pervertir leur nature et assombrir leurs âmes en leur faisant délaisser la
religion d’Allah et le Livre d’Allah. Ils vont apprendre la sorcellerie comme firent les juifs
auparavant, le Très Haut dit : « Quand vint vers eux un messager d’Allah confirmant ce qui
est avec eux, une partie de ceux qui ont reçu le Livre rejeta le Livre d’Allah derrière leur dos
comme s’ils ne savaient pas. Et ils suivirent ce que les diables racontent contre le règne de
Solayman » (La Vache 101-102). Le souhait de ces égarés d’apprendre la sorcellerie est un
désir satanique pour réaliser des objectifs malsains. Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit
(L31 13/80) : « Suivre la passion est une jouissance et cela arrive aux hommes et aux djinns ;
des fois les uns servent les autres pour leurs objectifs et vice versa : les djinns leur
fournissent ce qu’ils veulent comme image ou argent ou éliminer un ennemi et les hommes
obéissent aux djinns en se prosternant à lui ou à ce qu’il veut, ou en leur donnant leur corps
pour des rapports, de même que les djinns femelles veulent parfois abuser des hommes
qu’elles servent comme les femmes humaines, et ceci est fréquent chez les djinns mâles et
femelles, beaucoup de leurs mâles abusent des femmes humaines et même des hommes ».

Deuxième manière : apprendre la sorcellerie par les suggestions des djinns

Les diables commencent par des rêves sataniques ou des voix en se faisant passer pour des
anges ou des djinns envoyés par Allah pour le servir car il est un saint. Le cheikh de l’Islam
Ibn Taymiyya (r) dit (L31 9/30) : « Les diables des hommes et des djinns révèlent les uns aux
autres les paroles enjolivées en tromperie. Ainsi sont les paroles et les œuvres qui
contredisent ce que les Messagers ont amené ».

S’il demande la protection contre le diable, Allah le protège et il s’éloigne de lui, mais s’il se
fait berner et tombe dans le piège satanique en le croyant, il va augmenter de manigance et
de suggestions jusqu’à ce qu’il soit complètement égaré, qu’Allah nous préserve. Le Très
Haut dit : « Il guide une partie, tandis qu'une autre partie a mérité l'égarement parce qu'ils
ont pris, au lieu d'Allah, les diables pour alliés, et ils pensent qu'ils sont bien-guidés! » (Aâraf
30).
Il l’a dirigé pas après pas jusqu’à ce qu’il l’a maîtrisé il s’est retourné contre lui et au lieu de
réaliser ses vœux, il s’est mis à lui dicter la mécréance pour que cette personne soit un
serviteur du diable obéissant dans les péchés et l’association dans tous ses actes et
situations.

Quand le diable est sûr qu’il tient cet homme il l’écarte du droit chemin vers la voie de
l’égarement et de l’innovation par des adorations innovées qu’Allah n’a pas instituées et que
les diables leur révèlent en leur faisant croire que cela fait partie de la sainteté alors que
c’est tout le contraire : ils sont perdus, destructeurs, égareurs et apostats. Leur but était
donc de jouir de la soumission des gens envers eux et leur crainte et leur recherche de
bénédiction par leur intermédiaire ; et leurs alliés djinns ont joui de plusieurs manières : en
les éloignant d’Allah ainsi que les gens qui les suivent de l’unicité d’Allah pour les associer en
les glorifiant, en se soumettant à eux et en les craignant.

Le point de départ de cet égarement n’est que la recherche du bonheur terrestre et de la


sainteté présumée hors de la loi d’Allah et ils sont devenus des sorciers trompeurs et n’ont
pas atteint le vrai bonheur et ne l’ont pas connu. Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit
(L31 9/30) : « Le résultat est que la foi en l’unicité d’Allah, dans Ses Messagers et au Jour
Dernier est indissociable des bonnes œuvres ; ceux qui ont cette foi et les bonnes œuvres
sont les bienheureux parmi les premiers et les derniers, et ceux qui ne sont pas dans cette
foi sont associateurs et malheureux. Quiconque a renié les Messagers ne peut être
qu’associateur et tout associateur a renié les Messagers, et tout associateur qui renie les
Messagers a aussi renié le Jour Dernier et quiconque renie le Jour Dernier a aussi renié les
Messagers et est associateur ».

Si cet homme revenait vers la vérité et la pure unicité d’Allah il trouverait le bonheur dans ce
monde et dans l’au-delà et serait sauvé du châtiment d’Allah et de l’emprise de diables. Le
cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit (L31 9/38) : « On comprend que la base du bonheur et
du salut du châtiment est l’unicité d’Allah en l’adorant seul sans associé, la foi dans Ses
Messagers et le Jour Dernier et les bonnes œuvres ; or ces choses ne sont pas dans leur
sagesse et leur philosophie innovée qui ne contiennent pas l’obligation d’adorer Allah seul et
l’interdiction d’adorer les créatures. Toute association dans le monde arrive par les idées de
leurs semblables puisque c’est construit sur les natures et forces des esprits et des corps et
le fait que les talismans, les idoles et leur adoration apportent des gains et enlève des maux.
Ce sont donc eux qui ordonnent l’association et l’exécutent. Et ceux d’entre eux qui ne
l’ordonnent pas ne l’interdisent pas ».

Cette catégorie de sorciers les diables les ont progressivement rendus leurs adorateurs. Le
cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya dit (L31 14/281) : « Quiconque adore un autre qu’Allah adore
en fait le diable même s’il pense qu’il adore les anges ou les prophètes. Le Très Haut dit : « Et
un jour Il les rassemblera tous. Puis Il dira aux Anges: «Est-ce vous que ces gens-là
adoraient?» Ils diront: «Gloire à Toi! Tu es notre Allié en dehors d'eux. Ils adoraient plutôt
les djinns, en qui la plupart d'entre eux croyaient » (Saba 40-41). Ainsi les diables se
présentent à ceux qui adorent les anges, les prophètes et les saints et leur parlent et ils
croient que c’est l’ange ou le prophète ou le saint qui leur parle alors que c’est le diable qui
prend cette forme. La même chose arrive aux adorateurs des astres, ou ceux qui disent les
incantations et écrivent les talismans : ils mettent des noms et disent que ce sont des anges
comme Mantataroun et d’autres alors que ce sont des noms de djinns, de même pour les
créatures qu’ils invoquent : prophètes, saints et anges ; quelqu’un vient leur parler et ils
pensent que c’est le prophète ou le saint qu’il invoque alors que c’est le diable qui a pris sa
forme et se présente en son nom.

Ceci arrive fréquemment à ceux qui invoquent les créatures comme les chrétiens ou les
pseudo-musulmans qui appellent le saints à leurs tombeaux et demandent leur secours.
Quelqu’un vient se présenter comme étant lui, sur une monture ou à pied, et le prieur pense
que c’est le prophète ou le saint ou son secret ou son âme ou sa subtilité ou son esprit
matérialisé, ou un ange qui a pris sa forme alors que c’est le diable pour l’égarer parce qu’il a
associé à Allah et invoqué un autre que ce soit le mort ou autre, et avec cette association le
diable a une emprise sur lui et lui fait croire que sa prière est acceptée grâce à l’intercession
du prophète ou du saint ou de l’ange pour qu’il augmente de mécréance et d’égarement.
Quiconque n’adore pas Allah avec exclusivité sera associateur et va adorer autre chose et en
vérité il adore le diable ».

En adorant les djinns, en les implorant et en demandant leur aide et leur soutien, en plaçant
leur confiance en eux et en recherchant leur agrément, ils ont associé avec Allah. Le cheikh
Souleymane Ibn Abdallah (r) dit : « Les savants sont unanimes sur l’interdiction d’implorer la
protection d’un autre qu’Allah, pour cela ils interdisent la ruqya avec des paroles
incomprises par crainte que ce ne soit cela. Mawlana Ali le hanéfite dit : il n’est pas permis
de chercher refuge auprès des djinns, Allah a blâmé les mécréants pour cela en disant : « Or,
il y avait parmi les humains, des mâles qui cherchaient protection auprès des mâles parmi les
djinns mais cela ne fit qu'accroître leur détresse » (Les Djinns 6) jusqu’à ce qu’il dit : « Et le
jour où Il les rassemblera tous: «O communauté des djinns, vous avez trop abusé des
humains». Et leurs alliés parmi les humains diront: O notre Seigneur, nous avons profité les
uns des autres » (Les Bestiaux 128). L’homme jouit du djinn par la réalisation de ses besoins,
l’exécution de ses ordres et l’information sur certaines choses cachées et le djinn jouit de
l’homme par sa glorification, sa demande de protection, son appel au secours et sa
soumission. Cela implique que si une chose amène une utilité dans ce bas monde que ce soit
stopper un mal ou provoquer un avantage cela ne prouve pas que ce ne soit pas de
l’association »118.

Ainsi ce qui arrive aux sorciers est ce qui est décrit dans le hadith d’Iyadh Ibn Himar
Almoujachiï (r) : le Messager d’Allah (s) dit un jour dans son sermon : mon Seigneur m’a
ordonné de vous enseigner ce que vous ignorez et qu’Il m’a enseigné aujourd’hui : tout bien

118
Authentique de Muslim, 4/2197, livre le Paradis, son bien-être et ses habitants, chapitre signes des gens du
Paradis et du Feu dans ce monde, hadith N°2865.
que J’offre à Mon serviteur est licite ; J’ai créé Mes serviteurs tous purs, mais les diables sont
venus vers eux et les ont déviés de leur religion ; ils leur ont ordonné de laisser ce que Je leur
ai permis et de M’associer ce que je n’ai pas accrédité » (L150 1/177).

Comme les sorciers se sont attachés aux djinns et associé les diables avec Allah, ils leur ont
réalisé certains souhaits de ce bas monde. Dans le Résumé du Salut (L84 1/170) : « Je
connais qui demande secours à des personnes vivantes et elles se manifestent à lui et le
sauvent de ce qu’il craignait et il obtient ce qu’il recherchait, alors que les vivants qu’il
invoque ne sentent rien du tout. Ce sont en fait des diables qui prennent cette image pour
égarer ce prieur associateur, comme les hommes qui cherchent refuge auprès des djinns et
ils adorent les chefs des djinns. Ceux qui se prosternent au soleil, à la lune et aux astres et les
invoquent, ce sont les djinns qui descendent sur eux réaliser leurs vœux, et ils l’appellent
l’esprit de l’astre alors que c’est un diable. Il y a des diables qui font voler la personne dans
les airs ou le pose sur la lame du sabre ou le prend dans le feu et le protège de sa chaleur ;
donc le bonheur et le salut est en s’attachant au Livre et à la Sounna et en suivant ce qu’Il a
légiféré comme Il a légiféré ».

Donc il est temps que tu sois sûr que la mécréance du sorcier précède son mal. Ibn Khaldoun
dit (L11 1/498) : « Pour cela les juristes divergent sur l’exécution du sorcier : est-ce pour sa
mécréance qui précède ses actes ou pour ses actes malfaisants qui provoquent la
destruction, sachant qu’il est coupable des deux ».

Ibn Hajar (r) dit (L43 10/224) : « Ce verset a servi de preuve que la sorcellerie est mécréance
et son apprenant est mécréant. Cela est clair dans certains cas que j’ai cités à savoir
l’adoration des diables et des astres ; quant à l’autre type qui est du charlatanisme, celui qui
l’apprend n’est pas mécréant ».

Donc l’apprendre et la pratiquer est une mécréance. Ibn Hajar (r) dit (L43 10/225) : « Ainsi la
parole des deux anges : « Nous sommes une tentation, ne deviens pas mécréant » indique
qu’apprendre la sorcellerie est une mécréance alors la pratique est forcément une
mécréance ».

Si le sorcier ignore son état cela n’innocente pas son égarement. Il y a des sorciers qui ne
savent pas et pensent qu’ils reçoivent des dons divins tandis que d’autres savent très bien
qu’ils sont sorciers. Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit (L21 2/343) : « Contrairement à
ceux qui travaillent ouvertement avec les diables, il y en a qui se trompent et qui pensent
que ce sont des miracles de saints alors que d’autres savent que ça vient des diables mais ils
le font pour leurs intérêts. Donc beaucoup de miracles viennent des diables ou bien sont des
ruses et des trucages et on les prend pour des miracles des saints ; ce qui se rapproche de
l’association et des péchés vient du diable, comme le fait d’associer à Allah en invoquant les
astres ou un être humain mort ou absent, ou il fait des incantations en jurant par des noms
inconnus et incompréhensibles, ou il sait que ce sont des noms de diables, ou il utilise les
péchés et l’injustice, tous faits surnaturels qui en découlent viennent du diable ».
Troisième manière : entrer dans la sorcellerie par l’adoration des astres et de leurs esprits

Certaines personnes pratiquent la sorcellerie comme des exercices spirituels pour se purifier
et évoluer spirituellement en s’attachant aux esprits des astres comme ils le prétendent.

Cette sorcellerie se base sur l’utilisation des esprits des astres et de l’espace en les appelant
en se levant pour eux et en les implorant, car ils croient que ces effets résultats des esprits
des astres et non de leur matière ; or les esprits ne sont que les diables qui les attirent, les
inspirent et leur enjolivent leurs actes car les astres sont comme dit le Très Haut : « N'as-tu
pas vu que c'est devant Allah que se prosternent tous ceux qui sont dans les cieux et tous
ceux qui sont sur la terre, le soleil, la lune, les étoiles, les montagnes, les arbres, les animaux,
ainsi que beaucoup de gens? Il y en a aussi beaucoup qui méritent le châtiment. Et
quiconque Allah avilit n'a personne pour l'honorer, car Allah fait ce qu'il veut » (Le
Pèlerinage 18).

C’est une manière d’associer à Allah. Tu les trouves en train de vénérer ces astres par des
sacrifices et diverses adorations et offrandes croyant à leur utilité et à leur effet sur les
éléments terrestres qu’ils gouverneraient. Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit (L25
1/373) : « Il pense qu’adorer ces astres et leur parler lui est bénéfique en attirant des utilités
et en repoussant des malheurs. Il le prend comme seigneur tout en admettant que l’astre a
aussi son seigneur car il n’est pas le Seigneur de l’univers. Ce sont une sorte d’associateurs et
des fois ils fabriquent à ses astres des corps qu’ils considèrent conformes à leurs natures, et
ils portent des habits et des bagues et lui consacrent des jours qu’ils pensent correspondre à
leur nature. Cela s’appelle la science de l’asservissement et des esprits. Il arrive que le diable
se présente à l’un d’eux disant : voici l’esprit de l’astre ou son serviteur tout comme les
idoles arabes avaient des diables qui leur parlaient, de même chez les turcs et les indiens il y
a des diables qui leur parlent, c’est connu ». La réalité de ces esprits qu’ils attribuent aux
astres est les djinns et les diables qui viennent vers eux en prétendant être les esprits de ces
astres. Chbily (r) dit (L63 1/49) : « Les diables descendent sur eux et ils les appellent les
esprits des astres ; ils peuvent leur rendre des services comme de tuer quelqu’un ou le
rendre malade ou attirer une personne aimée ou amener de l’argent ».

Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit (L31 35/174) : « Croire qu’une des sept étoiles est
chargée de son bonheur et de son malheur est une croyance erronée et celui qui pense que
l’étoile décide de son sort est mécréant. Si de plus il l’invoque et demande son aide c’est la
mécréance et l’association pure. Le seul argument qu’ils puissent invoquer est que l’enfant
né au moment de cet astre sera sous son influence, mais cette influence n’est pas seule à
déterminer sa vie, ce n’est qu’une partie minime des facteurs influents qui ne justifie aucun
culte. Par contre les facteurs influençant réellement comme l’état des parents ou l’état du
pays de naissance sont des causes perceptibles sans être toutefois indépendantes. Puis on
dit des premiers adorateurs des astres, associateurs et sabéens et de leurs adeptes qu’ils
nommaient le nouveau-né avec l’étoile de sa naissance et quand il grandit, si on lui demande
son nom, celui qui demande sera pris par l’étoile ».
Quatrième forme : visions dites divines

Beaucoup de gens confondent les saints alliés d’Allah et les alliés du diable. Pour cela l’imam
Dhahabi (r) dit : « Dévoiler ce que renferment les poitrines est un point commun entre les
saints et les devins et astrologues. Le Très Haut dit : « Les diables inspirent à leurs alliés de
disputer avec vous » (Les Bestiaux 121). Ibn Qayim (r) a très bien dit :

Tambour, flûte et chant mélodieux ?!

A-t-on jamais vu l’adoration dans l’amusement ?!

Quelle douleur pour ce qu’advient de la religion de Mohamad,

Quel crime envers sa religion et détournement de son Dieu »(L64 48/283).

Ces dévoilements arrivent en vérité aux dirigeants de l’égarement : sorciers, devins et


autres, et proviennent des djinns. Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit (L33 1/189) : « Les
djinns amènent beaucoup d’informations aux devins. Ceci est bien connu de tous ceux qui le
fréquentent ou ont entendu les connaisseurs. Nous avons appris cela forcément plus d’une
fois. Ce sont des dévoilements et des informations de ce qui est caché qui ne sont pas
spirituelles ».

Il y a effectivement de grands dévoilements pour les pieux croyants mais ils les cachent, ce
n’est pas comme les dévoilements des pervers, des sorciers et des égarés. Le cheikh de
l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit (L25 1/387) : « Leur ambiguïté à la base est cela : ils disent que le
saint reçoit d’Allah sans intermédiaire alors que le prophète et le messager reçoit par un
intermédiaire. Pour cela ils considèrent que ce qui vient en eux est un discours et un
dévoilement divins plus puissant que les paroles d’Allah à Moussa Ibn Imrane alors que ce
n’est que des inspirations sataniques et de l’imagination : « Et les diables inspirent leurs
alliés ». S’ils étaient guidés ils auraient su que ce que le saint prend du Messager est meilleur
que ce qu’il reçoit dans son cœur, que les meilleurs saint sont les véridiques, et leur meilleur
est Abou Bakr ; il était meilleur que Omar et Omar était inspiré comme rapporté dans les
deux sahih : le Prophète (s) dit : « Il y avait dans les communautés précédentes des inspirés,
s’il y en a dans ma communauté ce sera Omar ».

La masse les prend pour des saints doués de foi, de piété et de science alors que ce sont des
sorciers trompeurs qui vénèrent les astres et les étoiles et associent avec Allah. Le cheikh de
l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit (L27 1/170) : « Ceux qui se prosternent au soleil, à la lune et aux
étoiles et les invoquent, les djinns descendent sur eux et leur accomplissent de nombreux
besoins et ils les appellent esprit de l’astre alors que ce sont des diables. Il y a des diables qui
font voler la personne dans les airs ou la posent sur la lame du sabre ou la prennent dans le
feu et la protègent de sa chaleur ; donc le bonheur et le salut sont dans l’attachement au
Livre et à la Sounna et en suivant ce qu’Il a légiféré comme Il a légiféré. L’invocation est une
adoration et l’homme devrait s’en tenir aux invocations légales car elles sont garanties, de
même que dans toutes les adorations on s’assure de suivre la manière légale ; tel est le droit
chemin, qu’Allah le Très Haut nous accorde la réussite ainsi qu’à tous nos frères dans la foi.
Que l’homme se méfie des voies des injustes et des ignorants qui croient suivre les voies des
savants, tu les entends marmonner sans rien dire de bon et ils se croient au firmament de la
science alors qu’ils ne connaissent que des fragments superficiels de ce bas monde.

Quelle sainteté aurait le sorcier menteur ?! Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit (L21
5/349) : « Le sorcier ne peut devenir prophète, celui qui est connu pour le mensonge et la
perversité ne peut pas devenir prophète ni juge ni témoin ni mufti car le mensonge et la
perversité contredisent l’objectif du jugement, du témoignage et de la fatwa ».

Gloire donc à Allah qui dit de Ses saints serviteurs : « Les alliés d’Allah n’encourent ni peur ni
tristesse » (Yunus 62) ; ce sont ces pieux qui sont les alliés d’Allah.

Quant aux menteurs égarés qui n’accomplissent pas les obligations d’Allah, même pas les
cinq prières, qui n’évitent pas les interdits ni la turpitude ni l’injustice, ils sont plutôt les plus
éloignés des pieux croyants, et les gens les suivent dans l’erreur, certains même apostasient
à cause d’eux, ce qui leur arrive vient des diables. Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit
(L32 1/31) : « La cause est qu’ils ont un faux argument de sainteté, puisque les mécréants,
les associateurs et les sorciers ont des diables qui leur font faire beaucoup plus que cela. Le
Très Haut dit : « Vous apprendrai-Je sur qui les diables descendent? Ils descendent sur tout
calomniateur, pécheur » (Les Poètes 221-222). Ceux-là sont forcément menteurs et
pécheurs, ils ont autant de péchés et de méfaits qu’ils se sont écartés de l’ordre d’Allah et
des enseignements de Son Prophète (s). Les dons sataniques sont le résultat de leur
égarement, de leur association, de leur innovation, de leur ignorance et de leur mécréance.
C’en est même la preuve alors que l’ignorant égaré croit que c’est le résultat et la preuve de
leur foi et de leur sainteté car il ne sait pas distinguer les alliés du Tout Miséricordieux des
alliés du diable ».

Pour conclure : tous ces états sataniques sont des pièges pour égarer les humains, et c’est
fonction de l’état de l’homme comme dit le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) (L31 17/460) :
« Les diables égarent l’homme autant que possible : s’il ne connait pas l’Islam, ils le font
tomber dans l’association évidente et la mécréance pure et lui ordonnent de ne pas évoquer
Allah et de se prosterner et d’égorger pour le diable, ils lui demandent de manger la
charogne et le sang et de commettre les turpitudes ; ceci est fréquent dans les pays
mécréants ou les pays à faible présence musulmane et cela arrive dans les contrées
musulmanes où la foi est faible. Cela s’est même produit en Egypte et en Syrie d’une façon
longue à expliquer et à l’est chez les Tatars avant l’Islam c’était très fréquent, et chaque fois
que l’Islam vient et qu’ils connaissent sa réalité les effets des diables diminuent chez eux. Et
si c’est un musulman qui commet les turpitudes et l’injustice les diables l’aideront pour cela
et cela est très fréquent, plus que la forme précédente dans le pays où il y a l’Islam et
l’ignorance et la piété et la perversité car même si le cheikh est musulman pratiquant mais il
a peu de connaissance de la réalité du message du Messager (s) sauf qu’il sait globalement
que les saints ont des miracles sans connaître réellement la sainteté qui est la foi et la piété
et suivre les messagers intérieurement et extérieurement, ou il le connaît globalement mais
il ne connait pas les réalités intérieures de la foi et les lois extérieures suffisamment pour
distinguer les états divins des états imaginaires et sataniques. Par exemple, le rêve se divise
en trois : un rêve d’Allah, un rêve qui est la répétition du vécu et un rêve satanique. De
même les sensations à l’éveil s’il a peu de connaissance de la réalité de la religion de
Mohamad (s) les diables vont lui indiquer une chose qu’il ne rejettera pas : des fois ils le
prennent dans l’air jusqu’à Arafat puis le ramènent dans son pays avec les mêmes habits ».

Puisque la sorcellerie est une voie du mal, comment un musulman intelligent peut-il
l’apprendre ? Et pour quelle utilité ? L’imam Ibn Qayim (r) dit (L103 2/51) : « La parole du
Très Haut : « Et les gens apprennent ce qui leur nuit et ne leur est pas profitable » (La Vache
102) indique que c’est une pure nuisance sans utilité, soit que certaines catégories sont
nuisible sans absolument aucune utilité car la sorcellerie ne permet pas toujours d’atteindre
les objectifs du sorcier et il peut apprendre cent chapitres pour finalement réaliser son vœu
avec un chapitre et tout le reste est pure nuisance, et ainsi de suite ; soit que le bénéfice que
tire le sorcier est absorbé par l’immense nuisance qui lui résulte, c’est donc une nuisance
prépondérante ».

Ainsi beaucoup de gens ignorent la réalité de ces sorciers et les apprécient en croyant qu’ils
jouissent d’une sainteté et de miracles qui les rapprochent du niveau des prophètes qu’Allah
nous préserve. Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) explique cela (L31 8/204) : « Certains ne
savent pas que cela provient des diables, même des logistes et des savants, des adorateurs
et des soufis, au point qu’ils autorisent l’adoration des astres et des idoles tellement ils y
voient des résultats étonnants donnés par les diables et permettant de réaliser leurs
objectifs d’injustice et de débauche et commettent pour cela l’association à Allah, la
mécréance et le rejet du Livre, et ils se permettent d’enseigner cela aux gens et de le
glorifier pour atteindre une responsabilité ou une richesse tout en acceptant la mécréance
et l’association et en la prêchant. Ils ont eu le doute de ce qu’a amené le Messager (s) et
croient qu’il a adressé au public un discours sans profondeur pour une raison ; ainsi disent
les apostats ésotériques et d’autres sont entrés dans leur interprétation imitant ainsi les
Perses et les Romains ».

Tu trouves les gens qui croient sans hésitation à tous leurs états et leurs actes même si ça
contient une mécréance évidente. Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit : « Beaucoup de
gens ne connaissent pas la réalité des sorciers et des pouvoirs que les diables leur confèrent
et pensent que c’est la preuve de la piété et que c’est un miracle. Il croit ainsi que sa voie est
la sainteté. D’aucuns disent : quand une personne devient sainte on ne peut s’opposer à elle.
Donc ils peuvent le voir en contradiction avec les préceptes bien connus de la religion de
Mohamad (s) comme délaisser la prière obligatoire, consommer les impuretés comme
l’alcool, la drogue, la charogne et d’autres, commettre la débauche, parler impudiquement,
opprimer les gens et même tuer, associer à Allah, tout en pensant qu’il est saint et qu’Allah
lui a donné ces miracles sans bonnes actions par pur bienfait d’Allah le Très Haut. Or ils ne
savent pas que ce sont les actes du diable et que c’est un allié du diable qui égare et trompe
les gens ».

Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) fait aussi allusion à certaines de ses formes disant : « Je
connaissais un lecteur de Coran et prédicateur, mais il admirait ces gens et faisait des
exercices philosophiques magiques pour utiliser les djinns. Un diable lui révéla que ces gens
allaient posséder la terre d’Islam alors il disait à un de nos frères : Untel, bientôt cette
mosquée de Damas verra les cours de logique, de nature, d’exercices et de divin. Puis il
ajoutait pour lui faire plaisir : et d’arabe aussi, mais les musulmans ont besoin de l’arabe
parce que le Messager a parlé en arabe, mais si on n’a pas le principal, les linguistes ne
valent pas plus que les poètes antéislamiques, auteurs des sept poésies accrochées et autres
qui sont en Enfer ».

d) Q4. Les diables exaucent les demandes des sorciers

Les diables djinns exaucent les désirs et demandes du sorcier en fonction de sa mécréance,
son éloignement de la vérité et sa haine de la religion d’Allah et des paroles d’Allah. Plus il
augmente de mécréance plus les diables le servent et lui obéissent. Plus le sorcier augmente
en perversité, en mécréance, en libertinage, en blasphème, en vénération des diables et
supplication, la sorcellerie se forme et devient plus puissante. L’imam Ibn Qayim (r) dit (L105
2/460) : « Pour cela plus le sorcier est mécréant, méchant et ennemi d’Allah, de son
Messager et de Ses serviteurs croyants, plus sa sorcellerie est forte et efficace ».

Aussi beaucoup d’entre eux, les diables ne satisfont leurs demandes que s’ils les vénèrent
comme ils demandent en mécréance et association, donc le djinn ou le diable posent des
conditions pour que la sorcellerie puisse se faire. Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit
(L31 19/9) : « Le diable est pervers. Quand l’incantateur écrit les ésotérismes magiques et
autres comme il aime avec la mécréance et l’association, c’est comme un pot-de-vin pour
eux et ils exécutent certaines de ses demandes, comme celui qui paye pour tuer quelqu’un
ou pour l’aider pour la débauche ou se débaucher avec lui. Donc souvent ils écrivent les
paroles d’Allah avec les impuretés comme du sang ou autre, ou ils inversent les lettres du
Coran, ou les lettres de la Fatiha, ou de La Pureté, ou ils écrivent d’autres choses qui plaisent
aux diables ou ils les disent ; une fois qu’ils ont fait ou dit ce que les diables veulent, ils les
aident pour certains objectifs comme faire tarir l’eau, ou les faire voler dans les airs jusqu’à
un endroit donné, ou de leur ramener l’argent de quelqu’un car les diables le volent dans les
biens des traitres et de ceux qui n’évoquent pas le nom d’Allah et le ramènent ».

Ainsi les sorciers adorent ces djinns et diables au lieu d’Allah et répètent les actes de
mécréance jusqu’à ce que ce soit leur nature. Ibn Qayim (r) dit (L105 2/460) : « Le sorcier
demande au diable de l’aider, il invoque son aide et peut l’adorer au lieu d’Allah pour qu’il
réalise son vœu et même se prosterner à lui ».
La sorcellerie ne peut se faire que par une espèce de vénération. Ibn Qayim (r) dit (L105
2/461) : « Rarement la sorcellerie se fait sans une adoration pour vénérer le diable, que ce
soit égorger en son nom ou pour lui, c’est donc égorger pour un autre qu’Allah, ainsi que
d’autres types d’association et de perversité. Même si le sorcier n’appelle pas cela une
adoration du diable, ça l’est, même s’il lui donne un autre nom car l’association et la
mécréance désignent une réalité et non une appellation, donc quiconque se prosterne à une
créature et dit : ce n’est pas une prosternation à elle mais c’est une humilité et j’embrasse la
terre avec mon front pour les bienfaits qu’elle donne, ou c’est un honneur, la façon qu’il le
nomme ne change pas le fait que ce soit une prosternation à un autre qu’Allah.

De même celui qui égorge pour le diable, qui l’invoque, demande sa protection, le vénère
comme il aime l’a adoré même s’il n’appelle pas cela adoration mais par exemple utilisation,
c’est effectivement le diable qui l’utilise et il est devenu son serviteur et adorateur, et le
diable aussi lui rend service en retour, mais le service du diable n’est pas une adoration car il
ne se soumet pas à lui et ne le vénère pas comme il fait. Donc il adore le diable et l’appelle
utilisation. Le Très Haut dit : « Ne vous ai-Je pas engagés, enfants d'Adam, à ne pas adorer le
Diable? Car il est vraiment pour vous un ennemi déclaré » (Yasin 60) et le Très Haut dit : « Et
un jour Il les rassemblera tous. Puis Il dira aux Anges: «Est-ce vous que ces gens-là
adoraient?» Ils diront: «Gloire à Toi! Tu es notre Allié en dehors d'eux. Ils adoraient plutôt
les djinns, en qui la plupart d'entre eux croyaient » (Saba 40-41). Ceux-là et leurs semblables
adorent les djinns et les diables, ils sont leurs alliés dans ce monde et dans l’au-delà, quel
piètre allié et compagnon ».

Si son adoration et sa soumission envers eux devient insuffisante, ils le quittent. Quand un
sorcier se dirige vers ses alliés diables des djinns pour obtenir ses désirs et ses demandes
cela se passe comme dit le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) (L23 1/376) : « Pour cela
certains de ces cheikhs font les réunions au bain maure et c’est là que les diables
apparaissent et se manifestent car c’est leur domaine, car le diable se manifeste dans sa
maison, auprès de ses alliés, quand on lance son appel et qu’on lit son Coran comme cela
apparaissait au moment des adorations préislamiques à la Kaaba ».

Quand la personne exprime sa perversité et sa désobéissance d’Allah dans des endroits


ténébreux, impurs et malsains, les diables méchants et méchantes des toilettes se rajoutent
à la méchanceté du sorcier, à son impureté et sa mécréance et aux ténèbres du lieu et son
impureté pour produire un résultat malsain qui est la sorcellerie. Le cheikh de l’Islam Ibn
Taymiyya (r) dit (L31 1/358) : « Ces diables s’allient à lui à cause de sa mécréance, de sa
perversité et de sa désobéissance ».

Pour la proximité des diables, il faut qu’il soit impur en plus d’être mécréant. Aljahidh cite les
conditions de l’apprentissage de la sorcellerie : « Ils disent que les djinns n’exaucent pas
l’incantateur jusqu’à ce qu’il s’isole en se rendant à des maisons abandonnées ou des lieux
déserts loin des gens, puis qu’il imite les djinns et se lave avec de l’eau nauséabonde, qu’il se
mette l’encens du loubane mâle et qu’il respecte les heures des astres. Quand il persévère,
qu’il se cache, qu’il s’isole et qu’il dit les incantations, les djinns l’exaucent maintenant que
son corps peut les recevoir, qu’ils se délectent de son habitat et qu’ils n’y sentent pas de
gêne. Mais s’il insiste avec les incantations sans avoir préparé le lieu les djinns le frapperont
de folie ou peut-être le tueront car il a cru avoir fait le nécessaire en s’isolant pour les
invoquer en étant propre or ils n’acceptent que quand l’incantateur leur est semblable »
(L58 4/185).

Et voici des exemples de ce que les djinns réalisent pour leurs alliés sorciers :

1- Les dévoilements partiels

L’imam Ibn Qayim (r) dit (L110 3/227) : « Le dévoilement partiel commun entre croyants et
mécréants, bons et pervers est comme le dévoilement de ce qui est dans une maison ou de
ce que quelqu’un possède ou dissimule sous ses habits ou de ce que porte une femme en
elle après qu’il se soit formé en mâle ou femelle, ou ce qui est très éloigné qu’on ne voit pas
et ainsi de suite, ça peut venir du diable ou de l’imagination. Donc cela arrive chez les
mécréants comme les chrétiens, les adorateurs du feu ou des croix. Ibn Siad a dévoilé ce que
le Prophète (s) lui a caché et le Messager d’Allah (s) lui dit : « Tu es semblable aux devins »,
donc son dévoilement est comme celui des devins et c’est ce qu’il vaut. De même
Mousaylima le menteur, malgré sa mécréance excessive, il dévoilait à ses compagnons ce
qu’ils faisaient dans leurs maisons ou ce qu’ils disaient à leurs femmes ; c’est un diable qui
l’informe pour égarer les gens. De même Alaswad Alâansi et Harith le soi-disant prophète de
Damas sous le règne d’Abdel Malik Ibn Marwane et beaucoup d’autres que seul Allah
connait, et nous et d’autres en avons vu plusieurs ; de même les gens ont vu les
dévoilements des moines adorateurs des croix et c’est connu ».

Les dévoilements partiels sont soit à l’état d’éveil soit dans le sommeil.

2- Les dévoilements des devins

Ibn Taymiyya (r) dit (L33 1/189) : « Il connait l’existence de choses indépendantes et
différentes de ces forces comme les djinns qui donnent les informations aux devins. C’est
une chose évidente pour quiconque le fréquente ou connait ceux qui les fréquentent. Nous
avons appris cela de façon évidente plusieurs fois, et c’est une des façons d’informer du
caché ».

En conclusion : ils essayent d’obtenir ces dévoilements pour obtenir des intérêts de ce bas
mondes et des gains éphémères : « De même les miracles, beaucoup de contemporains en
ont fait un objectif en soi : ils se forcent dans l’adoration, la faim, les veillées et les solitudes
pour obtenir des dévoilements et des effets surnaturels » (L36 8/206).

3- Lui amener l’argent

Les diables volent l’argent pour lui.


4- Voler dans les airs
e) Q5. Le jugement du sorcier

Cheikh Mohamad Ibn Abdelwahab (r) explique que ça annule l’Islam et dit (L170 1/386) : « La
sorcellerie : dont le fait d’éloigner quelqu’un ou de l’attirer, quiconque le fait ou l’accepte est
mécréant. La preuve est la parole d’Allah : « Mais ceux-ci n'enseignaient rien à personne,
qu'ils n'aient dit d'abord: nous ne sommes rien qu'une tentation: ne sois pas mécréant» (La
Vache 102) ». De même l’ensemble des savants hanéfites, malikites et hanbalites disent que
le sorcier est mécréant et a quitté la religion. La Mer Englobante dit (L137 1/497) : « Quant
au jugement du sorcier : celui qui vénère autre qu’Allah comme les astres et les diables et
leur attribue les œuvres d’Allah est mécréant à l’unanimité. Il n’est pas permis de
l’apprendre ni de le pratiquer ».

Comme la sorcellerie est purement nuisible comme dit le Très Haut, il n’y a ni intérêt
religieux ni matériel, le très Haut dit : « Et ils savent, très certainement, que celui qui
acquiert [ce pouvoir] n'aura aucune part dans l'au-delà » (La Vache 102), donc la sorcellerie
ne se réalise qu’après avoir accepté les demandes et les conditions sataniques, voici
concernant le sorcier. Il y a aussi la mécréance envers Allah, Ses anges, Ses livres et Ses
messagers. Il exprime sa mécréance par de multiples vénérations des diables, comme
d’égorger pour eux, de se couvrir de sang, d’impuretés et de fumées, d’insulter Allah – le
Très Haut et le Sacré – de blasphémer et de mépriser Ses noms, Ses versets, Ses livres et Ses
messagers, de nuire aux gens et de les dévier de l’adoration d’Allah vers l’adoration des
diables et de leurs suiveurs dans la mécréance. Ils appellent leurs clients à vénérer les
diables par certaines demandes qui mènent à l’association qu’Allah nous préserve. Toutes
ces actions sont une association et une mécréance qui excluent de l’Islam qu’Allah nous
préserve. Le Très Haut dit : « Ils enseignent aux gens la magie ainsi que ce qui est descendu
aux deux anges Hârout et Mârout, à Babylone; mais ceux-ci n'enseignaient rien à personne,
qu'ils n'aient dit d'abord: «Nous ne sommes rien qu'une tentation: ne sois pas mécréant» »
(La Vache 102).

Donc la sorcellerie est entièrement de la mécréance et interdite car la sorcellerie ne peut se


faire que si tu fâches Allah, Ses anges, Ses livres et Ses messagers et tu combats la religion de
l’Islam même si tu montres le contraire.

La sorcellerie par ses différentes sortes et aspects que ce soit la séparation du couple,
l’information de choses cachées, la chance, provoquer l’amour ou la séparation,
emprisonner, guérir, en tant que ruqya, incantations avec des noms sataniques qu’ils
implorent pour la protection ou l’aide ou le soutien, toutes ces œuvres sont mécréance.

Donc tous les actes de sorcellerie sont de la mécréance car ils glorifient d’autres qu’Allah le
Puissant et Majestueux. Quant aux actes de sorcellerie qui semblent ne pas en faire partie,
ils sont dans deux cas :
Premier cas : quelqu’un fait ces actes de sorcellerie sans invocation et imploration des djinns
et pourtant les djinns exécutent ces demandes ; c’est alors un piège progressif et Allah le
Très Haut dit : « O gens! De ce qui existe sur la terre; mangez le licite pur; ne suivez point les
pas du Diable » (La Vache 168).

Deuxième cas : le sorcier peut commettre des actes de sorcellerie et faire croire aux gens
que c’est un pouvoir d’Allah en montrant l’adoration, la soumission et l’ascétisme, qu’il soit
un musulman qui a apostasié avec la sorcellerie ou un mécréant d’origine. Le cheikh de
l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit (L31 11/156) : « Dans les catégories des associateurs arabes,
indiens, turcs, grecs et autres, certains sont engagés dans la science, l’ascétisme et
l’adoration mais ne suit pas les messagers, ne croient pas à leurs messages et n’obéit pas à
leurs enseignements. Ceux-là ne sont pas croyants en Allah ni saints ; les diables sont avec
eux et descendent sur eux et ils dévoilent aux gens certaines choses et ils ont des actes
surnaturels de même nature que la sorcellerie. Ils sont de la catégorie des devins et sorciers
sur lesquels les diables descendent. Le Très Haut dit: « Vous apprendrai-Je sur qui les diables
descendent? Ils descendent sur tout calomniateur, pécheur. Ils tendent l'oreille...
Cependant, la plupart d'entre eux sont menteurs » (Les Poètes 221-223). Celui sur qui le
diable descend est donc menteur et pécheur, et le sorcier, le devin et celui qui travaille avec
les diables possèdent ces caractéristiques qui sont la pire forme de l’égarement et de la
déviation. Tous ceux-là qui se réclament du dévoilement et des miracles, s’ils ne suivent pas
les messagers, sont forcément menteurs et leurs diables leur mentent, et il y a forcément
des péchés et de la perversion dans leurs actes comme des voies d’association majeure,
d’injustice, de débauche, d’exagération ou d’innovations dans l’adoration. Pour cela, les
diables descendent sur eux et se lient à eux et ils sont les alliés des diables et non du Tout
Miséricordieux. Le Très Haut dit : « Et quiconque s'aveugle (et s'écarte) du rappel du Tout
Miséricordieux, Nous lui désignons un diable qui devient son compagnon inséparable »
(L’Ornement 36). Donc quel plus grand avertissement que celui d’Allah : « Et ils suivirent ce
que les diables racontent contre le règne de Solayman. Alors que Solayman n'a jamais été
mécréant mais bien les diables: ils enseignent aux gens la magie ainsi que ce qui est
descendu aux deux anges Hârout et Mârout, à Babylone; mais ceux-ci n'enseignaient rien à
personne, qu'ils n'aient dit d'abord: «Nous ne sommes rien qu'une tentation: ne sois pas
mécréant» ils apprennent auprès d'eux ce qui sème la désunion entre l'homme et son
épouse. Or ils ne sont capables de nuire à personne qu'avec la permission d'Allah. Et les gens
apprennent ce qui leur nuit et ne leur est pas profitable. Et ils savent, très certainement, que
celui qui acquiert [ce pouvoir] n'aura aucune part dans l'au-delà. Certes, quelle détestable
marchandise pour laquelle ils ont vendu leurs âmes! Si seulement ils savaient! » (La Vache
102).

L’imam Chawkani (r) comment le verset (L118 1/120) : « Ne sois pas mécréant » disant :
« C’est l’avertissement et la mise en garde les plus forts : ce péché signifie la mécréance de
celui qui le commet, alors ne deviens pas mécréant ».
Cheikh Saâdi (r) explique la réalité du lien entre la sorcellerie et l’association : « La sorcellerie
est de l’association par deux aspects : d’une part il y a l’utilisation des diables et ce qui
s’ensuit car il va probablement les vénérer par ce qu’ils aiment pour qu’ils le servent et
réalisent ses demandes ; d’autre part il y a la prétention de connaître le caché, de participer
dans les œuvres d’Allah et de prendre la voie d’association et de mécréance qui mène à
cela ».

Le travail de la sorcellerie est une mécréance car le très Haut dit : « Ne deviens pas
mécréant ». Le sorcier est apostat en apprenant la sorcellerie puis en la pratiquant. Celui qui
demande la sorcellerie pour nuire aux gens, la mécréance s’applique sur lui dans les plus
hauts degrés des actes du sorcier et pour sa foi dans le sorcier, et au minimum sa prière
n’est pas acceptée pendant quarante jours.

Pour cela, il n’y a pas de doute que celui qui s’est détruit en apprenant la sorcellerie s’est
jeté dans un danger car il a vendu son âme pour une affaire dangereuse dont il n’imagine
pas la mauvaise fin dans ce monde et dans l’au-delà. L’imam Tabari (r) dit (L127 1/352) : « Le
verset dit : il a vendu son âme en apprenant la sorcellerie ».

Troisième cas : les talismans que le sorcier écrit contient des secrets sataniques entre les
chiffres et les lettres qui sont le lien entre le sorcier et son diable. Ces talismans contiennent
la glorification des noms des diables, leur imploration et le rabaissement et le mépris d’Allah
et de Ses Noms Puissant et Majestueux.

f) Q6. Le jugement de l’apprentissage de la sorcellerie

Beaucoup de gens ont commencé à apprendre la sorcellerie pour les raisons suivantes :

1- Augmenter de science, car certains encouragent à l’apprendre pour avertir les gens
contre son mal (L70 3/617).
2- Par curiosité, et c’est un piège satanique, qu’Allah nous préserve.
3- Par des actes d’adoration innovés où le djinn intervient en se faisant passer pour un
ange. Il vient dans son sommeil et l’informe qu’Allah l’a envoyé pour le servir car il
est devenu saint, puis quand il s’attache à lui, le djinn commence à l’orienter jusqu’à
le faire tomber dans la sorcellerie.
4- Par héritage, si son père est sorcier ou sa mère ou un proche.
5- Apprendre la sorcellerie pour s’en protéger ou l’enlever.

Donc le jugement d’apprendre la sorcellerie varie selon les cas.

Premier avis : Apprendre et enseigner la sorcellerie est interdit parmi les péchés capitaux.
Dans le livre d’Amr Ibn Hazm (r)119 : « Il était dans le livre : le plus grave péché chez Allah au
Jour de la Résurrection est d’associer à Allah, tuer le croyant sans droit, fuir le combat dans
la voie d’Allah, désobéir aux parents, calomnier la femme chaste, apprendre la sorcellerie,
consommer l’usure et usurper le bien de l’orphelin » (L’Etendard Levé pour les Hadiths de la
Guidée 2/341). L’imam Ibn Qoudama (r) dit (L3 9/34) : « Apprendre et enseigner la
sorcellerie est interdit, nous n’y connaissons pas de divergence entre les savants. Nos
camarades disent : le sorcier est mécréant en l’apprenant et en le pratiquant qu’il le
considère interdit ou pas ». Il dit dans Les Clés Célestes (L57 1/218) : « Malik et un groupe
disent que le sorcier est mécréant, que la sorcellerie est une mécréance et que l’apprendre
et l’enseigner sont une mécréance ». Dans Le Grand Commentaire de Khalil (r) (L148 4/302) :
« Apprendre la sorcellerie et l’enseigner est une mécréance même s’il ne la pratique pas.
Cela est évident puisque la glorification des diables et considérer qu’ils ont un pouvoir sur les
créatures aucun croyant intelligent ne peut dire que ce n’est pas la mécréance ». Aboul Baqa
Alkafmaoui le hanéfite (r) dit (Les Généralités 1/511) : « La position de notre école est que
son apprentissage est absolument interdit car c’est une voie vers un mal inutile et il est
meilleur et plus prudent de l’éviter ».

Et quelle plus grande preuve que la parole du Très Haut : « Et ils suivirent ce que les diables
racontent contre le règne de Solayman. Alors que Solayman n'a jamais été mécréant mais
bien les diables: ils enseignent aux gens la magie ainsi que ce qui est descendu aux deux
anges Hârout et Mârout, à Babylone; mais ceux-ci n'enseignaient rien à personne, qu'ils
n'aient dit d'abord: «Nous ne sommes rien qu'une tentation: ne sois pas mécréant» ils

119
Le livre d’Amr Ibn Hazm, Zaylaîi (r) dit : « Nasai dit : Soulaymane Ibn Arqam est abandonné, fin. Abderrazak
le rapporte dans son recueil : Mouâammar le rapporte selon Abdallah Ibn Abou Bakr avec lui. Selon
Abderrazaq, Daraqotni le rapporte dans ses Sounan. Rapporté aussi par Daraqotni selon Ismail Ibn Ayach Ibn
Yahya Ibn Saïd selon Abou Bar avec lui. Rapporté aussi par Ibn Hibban dans son authentique dans le chapitre 37
du cinquième livre, ainsi que Hakim dans Le Complément les deux selon Soulaymane Ibn Daoud selon Zohri.
Hakim dit : sa chaîne est authentique et c’est une base de l’Islam, fin. Ibn Jawzi (r) dit en analysant : Ahmad Ibn
Hanbal (r) dit : le livre d’Amr Ibn Hazm sur les aumônes est authentique. Ahmad désigne l’authenticité de cette
version et non pas d’une autre et nous expliquerons cela. Certains mémorisateurs contemporains :
les quatre imams ont accepté la copie du livre d’Amr Ibn Hazm et elle est transmise de
génération en génération comme la lettre d’Amr Ibn Chuayb selon son père selon son grand-
père et elle revient à Soulaymane Ibn Arqam et Soulaymane ibn Abou Daoud Khawlani selon
Zohri selon Abou Bakr Ibn Mohamed Ibn Amr Ibn Hazm selon son père selon son grand-père
et les deux sont faibles ; le plus solide dans leur version est Soulaymane Ibn Arqam et il est
délaissé. Mais Chafii (r) dit sur la lettre : ils ne l’ont pas acceptée jusqu’à ce qu’ils eurent la
confirmation que c’est l’écrit du Messager d’Allah (s). Ahmad (r) dit : j’espère que ce hadith
est authentique. Yacoub Ibn Sofiane Fiswi dit : je ne connais pas plus authentique que lui
dans tous les livres rapportés : les compagnons du Prophète (s) et les suiveurs s’y référaient
et laissaient leurs opinions, fin. Bayhaqi le rapporte dans ses Sounan avec la chaîne d’Ibn
Hibban puis dit : un groupe de mémorisateurs a élogié Soulaymane Ibn Daoud Khawlani dont
Ahmad Ibn hanbal, Abou Hatim, Abou Zarâa Raziane, Othmane Ibn Saïd Darimi et Ibn Adiy le
mémorisateur, il dit : et son récit correspond à la version de ceux qui le rapportent sans
compagnon et aussi à la version d’Anas Ibn Malik et d’autres sans coupure, fin. Vois :
L’Etendard Levé 2/341
apprennent auprès d'eux ce qui sème la désunion entre l'homme et son épouse. Or ils ne
sont capables de nuire à personne qu'avec la permission d'Allah. Et les gens apprennent ce
qui leur nuit et ne leur est pas profitable. Et ils savent, très certainement, que celui qui
acquiert [ce pouvoir] n'aura aucune part dans l'au-delà. Certes, quelle détestable
marchandise pour laquelle ils ont vendu leurs âmes! Si seulement ils savaient! » (La Vache
102). Ibn Hajar (r) dit (L43 10/224) : « On a pris ce verset comme preuve que la sorcellerie
est de la mécréance et son apprenant est mécréant. Cela est clair pour certains types de
sorcellerie précités qui sont l’adoration des diables ou des astres. Pour l’autre type qui est le
charlatanisme celui qui l’apprend n’est pas mécréant. Nawawi dit : « La sorcellerie est
interdite et à l’unanimité fait partie des péchés capitaux. Le Prophète (s) l’a cité dans les sept
destructrices. Il y en a qui est mécréance et il y en a qui n’est pas mécréance mais péché
grave. S’il contient une parole ou un acte de mécréance, c’est la mécréance sinon non.
L’apprendre et l’enseigner sont interdits, et si cela contient ce qui est mécréance il est
mécréant et on lui demande de se repentir et on ne le tue pas. S’il se repent, n accepte son
repentir. S’il n’y a pas de quoi le déclarer mécréant, on le frappe ».

Hakim Nisapouri (r) dit : « Sa parole : « Ils n’enseignent » : les deux anges enseignent la
sorcellerie « A quiconque sans lui dire : nous sommes une tentation » une épreuve et un test
« Alors ne deviens pas mécréant ». Car Allah Puissant et Majestueux a éprouvé les gens par
les deux anges en cette époque, l’épreuve étant la foi et la mécréance : accepter
d’apprendre la sorcellerie et devenir mécréant ou refuser et rester croyant. Allah peut
éprouver Ses serviteurs comme Il veut. Ainsi Sa parole : « Sans lui dire : nous sommes une
tentation » : une épreuve d’Allah, nous t’informons que la sorcellerie est une mécréance et
nous te l’interdisons ; si tu nous obéis tu seras sauvé et si tu nous désobéis tu périras » (L52
1/122).

L’imam Tabari (r) dit (L127 1/352) en décrivant l’apprenant en sorcellerie : « Le verset dit : Il
a très mal choisi de vendre son âme pour apprendre la sorcellerie s’il savait comment ça
allait mal se terminer ».

L’imam Nawawi (r) (L157 20/398) : « Apprendre la sorcellerie : nous avons mentionné que
son apprentissage est blâmé et interdit, puisque l’apprendre invite à le faire et pour cela
c’est blâmable. Mais en l’apprenant il ne devient pas mécréant. Nous avons cité le hadith
d’Ibn Abbas, et le verset : « Et ils suivirent ce que les diables racontent contre le règne de
Solayman. Alors que Solayman n'a jamais été mécréant mais bien les diables: ils enseignent
aux gens la magie ainsi que ce qui est descendu aux deux anges Hârout et Mârout, à
Babylone; mais ceux-ci n'enseignaient rien à personne, qu'ils n'aient dit d'abord: «Nous ne
sommes rien qu'une tentation: ne sois pas mécréant» ils apprennent auprès d'eux ce qui
sème la désunion entre l'homme et son épouse. Or ils ne sont capables de nuire à personne
qu'avec la permission d'Allah. Et les gens apprennent ce qui leur nuit et ne leur est pas
profitable. Et ils savent, très certainement, que celui qui acquiert [ce pouvoir] n'aura aucune
part dans l'au-delà. Certes, quelle détestable marchandise pour laquelle ils ont vendu leurs
âmes! Si seulement ils savaient! » (La Vache 102). Donc Allah le Glorieux et Très haut les a
blâmés pour l’interdire, car son apprentissage appelle à sa pratique et sa pratique est
interdite, donc on interdit ce qui y invite. S’il apprend la sorcellerie ou l’enseigne en
admettant que c’est interdit, il n’est pas mécréant, mais s’il croit que c’est licite alors qu’il
est informé que c’est interdit, il est mécréant car c’est démentir l’information d’Allah, et il
est tué comme l’apostat ».

Il n’y a pas de doute que quiconque comprend la réalité des sorciers sait qu’ils n’obtiennent
la sorcellerie qu’en allant vers les diables en les vénérant, en les adorant et en prononçant et
répétant la mécréance. En le lisant il est très possible de tomber dans l’association, que dire
donc de celui qui l’apprend qu’Allah nous préserve.

Deuxième avis : il n’est pas interdit de l’apprendre

Malgré tout ce qui est précité, les chafiites sont ouverts sur ce jugement suite à leur
jugement sur la sorcellerie. L’imam Nawawi (r) dit : « Certains de nos camarades disent :
l’apprendre n’est pas interdit, c’est permis pour le connaître et réfuter le sorcier et le
distinguer du miracle du saint. Celui qui tient cette opinion a pu comprendre que le hadith
concerne la pratique de la sorcellerie et Allah sait mieux » (L156 2/88).

L’imam Ibn Arabi (r) a expliqué l’erreur de cette opinion (L18 1/48) en disant : « Chafii120 dit :
la sorcellerie est un péché, si le sorcier l’utilise pour tuer il est tué, et s’l nuit avec il est puni
en fonction de la nuisance.

Ceci est faux pour deux raisons : d’abord il ne connaît pas la réalité de la sorcellerie qui est
des paroles glorifiant un autre qu’Allah et lui attribuant la maîtrise du destin et des
créatures. Deuxièmement, Allah a clairement dit dans Son Livre que c’est la mécréance en
disant : « Et ils suivirent ce que les diables racontent contre le règne de Solayman » (La
Vache 102) comme sorcellerie et ce n’est pas Souleymane qui a mécru en disant la
sorcellerie mais ce sont les diables qui ont mécru en l’apprenant et en l’enseignant, et
Harout et Marout disent : nous sommes une tentation, ne deviens pas mécréant ; ceci
renforce l’affirmation précédente.

Troisième avis : la synthèse

Ibn Hajar (r) dit (L43 10/224) : « Certains savant ont autorisé d’apprendre la sorcellerie pour
l’une de deux raisons : soit pour distinguer la mécréance du reste, soit pour guérir celui qui
en est atteint ».

Pour ce qui est d’apprendre la sorcellerie pour distinguer la mécréance du reste :

120
Mohamed Ibn Idris Ibn Abbas Ibn Othmane Ibn Chafiî Hachimi Qourachi. Né en 150 H, il donna les fatwas
dès l’âge de 20 ans. C’est l’un des quatre imams et parmi ses œuvres : La Mère, Le Recueil, Les Divergences du
Hadith et L’Epitre. Décédé en 204 H. Vois : Le Début et la Fin, Les Célèbres 6/26).
Il répond à cela en disant : « Ce n’est pas interdit sauf du point de vue de la croyance. Si la
croyance est saine, le simple fait de connaître une chose n’est pas interdit, comme celui qui
connaît les adorations des idolâtres, car la description du travail du sorcier n’est qu’ne
narration des paroles et des actes contrairement à la pratique » (L43 10/224).

Je dis : donc celui qui apprend la description de la sorcellerie et des sorciers et connait d’eux
une petite partie, comprend que quiconque y adhère perd la foi, car combien de mécréance,
de blasphèmes et de désobéissances à Allah sont dans les livres de sorcellerie pour assouvir
les demandes des diables, maudits soient-ils.

Chinqiti (r) dit (L95 4/57) de cet avis : « Au contraire, personne n’a à autoriser ce qu’Allah a
décrit clairement comme nuisible et non utile. De plus, son apprentissage peut encourager à
le pratiquer, et ce qui mène au péché doit être empêché. Les Clés Célestes dit :

« Bloque les voies vers l’interdit

Nécessairement si le résultat est certain ».

Ainsi nous voyons la chose et Allah le Très Haut détient la science ultime ».

Le cheikh Mohamad Amine Chinqiti (r) détaille en disant (L95 4/50) : « Il faut détailler pour
chercher la vérité. Si la sorcellerie glorifie un autre qu’Allah comme les astres, les djinns et
autre chose qui conduit à la mécréance, c’est une mécréance sans discussion, comme la
sorcellerie de Harout et Marout citée dans la sourate La Vache qui est une mécréance sans
divergence comme l’indique la parole d’Allah le Très Haut : « Et Souleymane n’a pas mécru
mais les diables ont mécru ; ils enseignent aux gens la sorcellerie et ce qui a été révélé aux
deux anges à Babylone Harout et Marout », et la parole du Très Haut : « Avant d’enseigner à
quiconque, ils disent : nous sommes une tentation, ne deviens pas mécréant » et sa parole :
« Or ils savent bien que quiconque l’a acheté n’a aucune part dans l’au-delà » et Sa parole :
« Le magicien ne réussit pas, où qu'il soit » (Taha 69) comme expliqué précédemment. Et si
la sorcellerie n’implique pas la mécréance comme l’utilisation des propriétés de certains
éléments comme des colorants et autres, c’est un interdit très grave mais n’atteint pas la
mécréance. Voici comment départager par la volonté d’Allah le Très Haut cette question de
divergence entre les savants ».

Safwane Ibn Salim dit – sans mentionner le compagnon – le Messager d’Allah (s) dit :
« Quiconque apprend la sorcellerie, peu ou beaucoup, c’est la fin de sa relation avec Allah »
(Le Complet des Hadiths avec et sans Compagnon 7/171).

Apprendre et enseigner la sorcellerie contient forcément la mécréance, l’association et des


actions interdites ce qui favorise l’avis de la majorité qui interdisent l’apprentissage de la
sorcellerie. Ibn Achour explique comment le sorcier instruit ses élèves : « Puis la sorcellerie
est entourée d’actions trompeuses de plusieurs sortes :
- Des actions pour renforcer la croyance du sorcier dans la réussite de son travail pour
s’encourager et mieux influencer les gens. Par exemple ils enseignent à leurs élèves
l’adoration des astres et leur imploration pour utiliser leurs esprits et obtenir leur
aide pour utiliser les djinns et les forces rebelles et l’élève croit ainsi que cela fera
réussir son travail et il le fait avec détermination. Cela a un impact psychologique très
fort et pour cela ils appellent ces paroles et ces incantations la « Détermination », et
ils disent Untel « Détermine » quand il ensorcelle. Puis quand sa connaissance se
complète il peut se rendre compte de l’inutilité de ces « Déterminations » ou pas
mais à la fin de l’enseignement ses formateurs ne lui signalent pas cette erreur pour
qu’il ne doute pas de ses capacités et ainsi les générations se transmettent ces
légendes. Il y en a aussi des tests pour éprouver l’obéissance de l’élève qui se
transmettent stupidement comme le fait de commettre la perversité, d’humilier une
pieuse et des choses sacrées croyant que cela apporte la satisfaction des diables et
leurs services alors qu’en réalité c’est un test de la soumission de l’élève car la chose
la plus dure est de laisser le plus précieux qui est la religion et comme les sorciers ne
sont pas religieux ils conduisent leurs élèves vers les bassesses. Nous avons entendu
que beaucoup de sorciers parmi les musulmans prétendent qu’ils ne réussissent
qu’en s’enduisant les mains d’impuretés ou d’autres genres d’égarements.
- Des actions pour cacher les vraies causes de leurs trucages. Ils justifient ainsi leurs
œuvres par des causes mensongères comme appeler des noms qui n’existent pas ou
dessiner des formes sur un papier ou sur le mur en prétendant que ça a une
influence, ou se baser sur les heures d’apparition d’une planète, notamment la lune,
et aussi prendre les apparences d’ascétisme et de sérieux.
- Des actions qui aident l’efficacité de la sorcellerie comme l’espionnage et la
recherche des secrets des évènements et des gens pour propager les ragots et
l’animosité entre proches, amis et époux pour que chacun divulgue le secret de
l’autre. Ainsi le sorcier utilise ces secrets pour terroriser ces personnes en montrant
qu’il connait le caché et l’intérieur, puis il ordonne et utilise les gens qu’il a terrorisés
et ils lui obéissent. Il ordonne à la femme de fâcher son mari et de demander le
divorce et il ordonne au mari de divorcer sa femme et ainsi de suite. Dans cette
catégorie apparaissent les capacités intellectuelles du sorcier et ici apparaissent sa
nuisance et son danger et son audace à semer la terreur et à asservir les gens en
faisant voler leur argent par des personnes insoupçonnables comme ses proches, ses
enfants et son épouse que les sorciers ont séduit et soumis à eux-mêmes. Ce travail
des sorciers atteint le meurtre des personnes qu’ils craignent les avoir démasqués ou
qui se rebellent à leurs ordres en retournant contre elles ceux en qui ils ont le plus
confiance. Ils sondent les consciences des gens par des rapports secrets et des
questions progressives en leur faisant croire que c’est pour dire leur avenir.
- Un type d’action pour tester le degré d’acceptation des gens à la sorcellerie comme
cacher des choses dans la nourriture pour voir si on s’en apercevra, ou montrer des
ombres ou des fantômes pour faire croire que ce sont des djinns ou des diables ou
des esprits alors que ce ne sont que des formes imaginaires ou ses propres éléments
déguisés pour voir si les gens croiront à ce que dit le sorcier ou chercheront à
connaître la vérité ou à suivre la chose. La sorcellerie va donc avec l’esprit malfaisant,
la négation de la religion, les mauvaises œuvres, effrayer et paniquer les gens ; pour
cela les vraies religions n’ont cessé d’avertir les gens contre lui et de considérer cette
occupation comme un éloignement de l’obéissance d’Allah le Très Haut car elle est
basée sur la croyance en l’effet des divinités et des djinns liés à la divinité selon les
croyances des anciens… jusqu’à ce qu’il dit : ils disent que Malik a dit : les noms que
les sorciers écrivent dans les talismans sont des noms de sorciers.

L’Islam a averti contre la sorcellerie et l’a critiquée plusieurs fois mais cela ne signifie pas
l’affirmation d’une réalité absolue de la sorcellerie mais c’est un avertissement contre la
perversion des croyances, le relâchement de la religion et les mauvais comportements »
(L171 1/409).

Donc tout être doué d’intelligence peut comprendre leurs actes comme suit :

1- Mécréance et association. Le sorcier adresse de nombreuses adorations aux djinns


comme l’imploration comme : « Ô Baddouh, Ô Mantataroune » et d’autres noms de
diables qu’ils implorent et supplient pour réaliser leurs désirs et leurs demandes. La
Guidance de l’Inconscient dit (L172 4/280) : « La croyance qu’un ou plusieurs astres
gèrent la vie : donc si le sorcier veut ensorceler un gouvernant, il se lève pour la
constellation du lion et lui parle avec soumission et vénération : Ô grand maître ! Tu
es le maître des rois, des empereurs et des lions ! Je te demande de m’asservir le
cœur d’Untel le tyran ! »
2- L’insulte qui est cause de mécréance. La Guidance de l’Inconscient dit (L172 4/280) :
« L’insulte envers Allah le Très Haut, les prophètes ou les anges est de la
mécréance ».
3- Egorger pour les djinns. Ils leur font toutes sortes d’offrandes comme un grand coq,
ou un bélier à la tête noire, ou un bœuf noir et il l’égorge en évitant la qibla, après asr
ou peu avant maghrib, et ils jouent avec ces sacrifices selon les conditions des djinns
comme d’égorger une perruche, de sécher sa tête dans un endroit au soleil et à l’air
de façon permanente puis de piler son bec et de le donner pour attirer l’amour du
mari ou du fils ou autre.
4- Se moquer des paroles d’Allah et les blasphémer. Les maudits sorciers déforment les
paroles d’Allah, ils écrivent la sourate Pureté à l’envers, ou le nom d’Allah inversé ou
ils la détachent et séparent les versets avec des noms de djinns et autres. La
Guidance de l’Inconscient dit (L172 4/280) : « Blasphémer ce qu’Allah a ordonné de
vénérer comme le Livre précieux ou autre, cette sorcellerie est une mécréance sans
aucun doute puisqu’il le fait en croyant que c’est la mécréance, en le disant et en le
faisant comme jeter une partie du Coran ne serait-ce qu’une lettre ».
5- Salir le Livre d’Allah avec des impuretés diverses pour obéir et vénérer les djinns. Ils
mettent aussi les impuretés sur le nom d’Allah et des sorcières déchirent des pages
de Coran pour mettre sur ses règles pour satisfaire les djinns ».
6- Se moquer d’Allah, de Ses anges, de Ses livres et de Ses messagers quand ils sont
entre eux et dans ce qu’ils écrivent comme talismans et incantations, tout cela pour
plaire aux djinns.
7- Inverser leur nature en se couvrant d’impuretés, de saletés et de sang et en passant
la nuit dans les impuretés et dans des endroits effrayants tous nus, qu’Allah nous
préserve de l’avilissement.
g) Q7. Le jugement d’acheter les livres de sorcellerie et d’y regarder

Sache – qu’Allah te fasse miséricorde – que regarder dans les livres de sorcellerie ou voir les
programmes de sorcellerie est une désobéissance à Allah, Puissant et Majestueux car ils
contiennent la mécréance et la moquerie des versets d’Allah le Majestueux et Très Haut.
Accepter ces livres et ces programmes de sorcellerie est une désobéissance d’Allah et
accepter le péché est un péché et fait baisser la foi.

Il n’est pas permis d’y regarder à cause des paroles d’association et de mécréance, des
invocations sataniques et de l’appel des diables comme dans le poème de Jaljalout121.

Il faut au contraire les détruire et les brûler pour qu’ils ne tombent pas entre les mains de
quelqu’un et le dévier de sa religion ou les diables vont lui nuire ou l’attirer pour les suivre et
leur obéir et il sèmera le mal entre les gens. L’imam Ibn Arabi (r) dit (L18 1/44) : « S’il sait
que c’est la sorcellerie il faut le brûler ou le noyer et ne pas prendre le risque qu’il soit
déplacé et pratiqué ».

L’imam Nawawi (r) aussi ordonne de les détruire (L157 9/240) : « Il n’est pas permis de
vendre les livres de mécréance car ils ne contiennent pas d’utilité licite ; il faut plutôt les
détruire. L’auteur écrit à la fin du livre Le Parcours : de même les livres d’astrologie, de
charlatanisme, de philosophie et autres sciences ésotériques interdites : il est interdit de les
vendre car ils ne contiennent pas d’utilité licite et Allah le Très Haut sait mieux ». Le cheikh
Abdelaziz Ibn Baz (r) dit : « Les musulmans doivent se méfier des livres de sorcellerie et
d’astrologie. Quiconque les trouve doit les détruire car ils nuisent au musulman et le font
tomber dans l’association. Le Prophète (s) dit : « Quiconque apprend un chapitre de
l’astrologie a appris un chapitre de la sorcellerie et plus il apprend plus il en aura », et Allah
dit dans Son Livre sur les deux anges : « Mais ceux-ci n'enseignaient rien à personne, qu'ils

121
Un poème qui contient l’imploration de diables rebelles, en voici des vers :
Je commence au nom d’Allah, mon âme s’est guidée par lui,
Je Te demande par le nom à l’immense valeur
De me dévoiler les secrets renfermés en son intérieur
Etc, puis il enchaîne avec des noms diaboliques :
Baj ! Ahouj ! Jaljalout ! Halhalat !
Samsam ! Tamtam ! Avec la lumière et la clarté,
Avec Mehrach Mehrach par lui le feu s’éteint,
n'aient dit d'abord: «Nous ne sommes rien qu'une tentation: ne sois pas mécréant» » (La
Vache 102). Cela prouve qu’apprendre et pratiquer la sorcellerie sont des mécréances. Donc
les musulmans doivent combattre les livres qui enseignent la sorcellerie et l’astrologie et les
détruire où qu’ils soient. C’est un devoir, et il n’est pas permis à l’étudiant ou d’autres de les
lire ou d’apprendre leur contenu, de même pour les non étudiants. Il ne faut pas non plus les
garder car ils mènent à la mécréance. Il faut donc les détruire où qu’ils soient, de même tout
livre qui enseigne la sorcellerie ou l’astrologie » (L173 1/191).

h) Q8. Jugement d’aller chez un sorcier

Le musulman doit craindre Allah dans ses actes, ses paroles et ses états et se méfier
absolument d’aller chez un sorcier car ils appellent à associer à Allah Puissant et Majestueux.
En allant chez le sorcier, la personne devient un égaré qui prend les diables comme maîtres
et devient associateur s’il exécute leurs demandes. Allah Très Haut et Majestueux dit : « Il
dit: «O mon Seigneur, parce que Tu m'as induit en erreur, eh bien je leur enjoliverai la vie sur
terre et les égarerai tous, à l'exception, parmi eux, de Tes serviteurs élus. [Allah] dit: voici
une voie droite [qui mène] vers Moi. Sur Mes serviteurs tu n'auras aucune autorité, excepté
sur celui qui te suivra parmi les dévoyés » (Hijr 39-42). Ibn Abbas (r) dit : le Messager d’Allah
(s) dit : « Celui qui ne commet pas trois choses, Allah Puissant et Majestueux lui pardonnera
le reste : quiconque meurt sans rien associer à Allah, qui n’est pas sorcier et ne suit pas les
sorciers et n’a pas de haine pour son frère »122. Le sorcier et celui qui les suit entrent dans ce
hadith. Selon Abou Moussa Alachâari (r), le Prophète (s) dit : « Trois n’entrent pas au
Paradis : un alcoolique, un coupeur de liens de parenté et un qui croit la sorcellerie »123.

Cheikh Ibn Baz (r) fut interrogé sur le jugement d’aller chez eux et dit : « Il n’est pas permis
d’aller chez les devins, les sorciers, les charlatans et autres. Il faut avertir contre cela et
empêcher les gens d’y aller car le Prophète (s) dit : « Quiconque va chez un voyant et
l’interroge sur une chose, sa prière ne sera pas acceptée 40 jours » rapporté par Muslim. Ali
dit : « Quiconque va chez un devin ou un voyant et croit en ce qu’il dit a renié ce qui a été
révélé à Mohamad (s) ». On l’interrogea sur les devins et il dit : « N’allez pas chez eux ». Les
devins prétendent connaître le caché par l’intermédiaire de leurs diables donc il n’est pas
permis d’aller chez les devins ni les voyants ni de les interroger sur une chose. Il faut blâmer

122
L’Abécédaire Moyen, 1/281, Abou Naïm (r) dit : hadith étrange rapporté par Yazid uniquement selon Abou
Fazara qui est Rachid Ibn Kisane. Vois : Décoration des Saints 4/100. Manawi (r) dit ! sa chaîne est bonne. Vois :
Faciliter le Commentaire du Petit Complet 1/426). Haythami (r) dit : rapporté par Tabarani dans le Grand et le
Moyen, et il contient Layth Ibn Abou Salim. Vois : L51 1/104. Khatib Baghdadi (r) dit de Layth : Ibn Chahine
rapporte selon Ahmad Ibn Hanbal : Layth Ibn Abou Salim ses hadiths sont perturbés mais les gens les
rapportent. Il est rapporté que Yahya Ibn Maïn dit : son hadith n’est pas si bon. Abou Hafs dit de même. Les
jugements d’Ahmad Ibn Hanbal et Yahya Ibn Maïn sur Kayth sont proches : ils ne le traitent pas de menteur
mais Ahmad Ibn Hanbal le loue et lui donne confiance en disant : les gens rapportent ses hadiths. Othmane Ibn
Abou Chayba le déclare fiable et il le connait mieux que quiconque car il est de son pays, mais tous décrivent
ses hadiths comme perturbés. Vois : divergence des savants et critiques des hadiths à son sujet 1/94. Albani (r)
dit : faible. Vois : La Série Faible 6/332.
123
Recueil de l’imam Ahmad, 4/399, recueil d’Abou Moussa Achâari (r), hadith N° 19587. Rapporté aussi par
Hakim 4/163, livre les boissons, hadith N° 7234.
quiconque fait cela et le punir pour qu’il ne recommence plus et il doit aller chez les bonnes
gens connus pour la ruqya légale pour lui faire la ruqya » (L173 8/158).

Comment le musulman peut-il solliciter ceux qu’Allah décrit dans Son Livre comme suit :

1- Les sorciers sont des malfaiteurs. Le Très Haut dit : « Ce qu'ils ont fabriqué n'est
qu'une ruse de magicien » (Taha 69), et leur manigance est la pire et contient
l’association, le mensonge, l’injustice et la sollicitation des diables.
2- Les sorciers sont exclus de la réussite. Le Très Haut dit : « Le magicien ne réussit pas,
où qu'il soit » (Taha 69). Comment réussirait celui qui a pris sa science des diables. Le
cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit (L31 8/158) : « Ils savent que la sorcellerie
n’aide pas dans l’au-delà et ne rapproche pas d’Allah, et quiconque la prend n’aura
pas de part dans l’au-delà. Elle est basée sur l’association, le mensonge, l’injustice et
son objectif est l’injustice et les turpitudes donc on comprend forcément que c’est un
péché ». L’imam Chinqiti (r) dit (L95 4/39) : « Sache que la parole du Très Haut dans
ce noble verset : « Le magicien ne réussit pas » dénie toute forme de réussite au
sorcier et insiste en généralisant les lieux « D’où qu’il vienne ». Cela est une preuve
de sa mécréance car la réussite ne peut être déniée en totalité et en généralité sauf
de celui qui n’a aucun bien qui est le mécréant, et il y a deux preuves pour cela :

Premièrement : les versets qui prouvent que le sorcier est mécréant comme la parole du très
Haut : « Alors que Solayman n'a jamais été mécréant mais bien les diables: ils enseignent aux
gens la magie » (La Vache 102). Sa parole : « Solayman n'a jamais été mécréant » signifie que
s’il était sorcier – loin de lui – il aurait été mécréant. Sa parole : « Mais bien les diables: ils
enseignent aux gens la magie » est franche que celui qui enseigne la sorcellerie est
mécréant. Sa parole sur Harout et Marout vient confirmer : « Mais ceux-ci n'enseignaient
rien à personne, qu'ils n'aient dit d'abord: «Nous ne sommes rien qu'une tentation: ne sois
pas mécréant» » et Sa parole : « Et les gens apprennent ce qui leur nuit et ne leur est pas
profitable. Et ils savent, très certainement, que celui qui acquiert [ce pouvoir] n'aura aucune
part dans l'au-delà ». Seul le mécréant n’a aucune part dans l’au-delà, qu’Allah nous
préserve. Ces versets sont une preuve évidente qu’il y a dans la sorcellerie une mécréance
franche sans aucun doute.

Deuxièmement : on sait dans le Coran que le terme « Ne réussit pas » désigne le mécréant ».

3- Les sorciers sont trompeurs et menteurs. Le Très Haut dit : « Vous apprendrai-Je sur
qui les diables descendent? Ils descendent sur tout calomniateur, pécheur. Ils
tendent l'oreille... Cependant, la plupart d'entre eux sont menteurs » (Les Poètes
221-223).
4- Le sorcier est mécréant : le très Haut dit : « Alors que Solayman n'a jamais été
mécréant mais bien les diables: ils enseignent aux gens la magie » (La Vache 102).
L’imam Chinqiti (r) dit (L95 3/89) : « Pour ce qui est de tuer le sorcier, nous pouvons
considérer que c’est inclus dans tuer le mécréant dans le hadith : celui qui laisse sa
religion et quitte le groupe, puisque le Coran établit la mécréance du sorcier ».
5- Les sorciers ne sont pas dignes de confiance : or la science ne peut être prise que
chez des hommes fiables et leur science est bâtie sur le faux, l’apostasie et la
mécréance.

La personne éprouvée peut demander si elle a longtemps souffert que faire donc ? Il doit
craindre Allah et ne pas aller chez les sorciers avérés. Le Très Haut dit : « Au delà de la vérité
qu'y a-t-il donc sinon l'égarement? » (Yunus 32). Il doit savoir que c’est un destin d’Allah le
très Haut : « Nul malheur n'atteint la terre ni vos personnes, qui ne soit enregistré dans un
Livre avant que Nous ne l'ayons créé; et cela est certes facile à Allah » (Le Fer 22). Il doit
revenir vers Allah, pratiquer le Livre et la Sounna, continuer les invocations et tenir aux
évocations.

Il n’y a pas de doute qu’aller chez les sorciers détruit la religion. Dahlaoui (r) dit : « Le
musulman doit patienter sur ce qui l’atteint des djinns et Ifrit comme il doit patienter pour
les épreuves ou nuisances qui lui viennent des hommes dans sa vie. Cette épreuve ne doit
pas le pousser à faiblir dans sa religion ou pervertir sa foi car cela annulera ses œuvres et il
perdra sa religion qui est le sommet de ses affaires et son capital. Il doit croire que tout est la
Main d’Allah et Allah éprouve Ses serviteurs et les mauvais peuvent nuire aux bons pour
qu’Allah distingue le mauvais du bon et l’hypocrite du croyant » (L81 1/54). Si le musulman
savait le mal qui lui arrive en allant chez le sorcier, il ne pourrait jamais envisager cela et
encore moins le faire. L’imam Ibn Arabi (r) dit : « Ils croient que c’est utile car ils cherchent
un objectif immédiat, mais en vérité c’est nocif car la finalité est très néfaste. La vérité de la
nuisance chez les sunnites est toute douleur qui n’est pas compensée par une utilité qui la
vaut, et la réalité de l’utilité est tout plaisir qui n’est pas suivi d’une punition ou d’un regret.
Or la nuisance et l’absence d’utilité sont certains dans la sorcellerie » (L18 1/49). Il dit aussi :
« Souleymane n’a jamais mécru ni pratiqué la sorcellerie mais les diables ont mécru avec
leur sorcellerie et l’ont enseigné aux gens. Celui qui croit à la mécréance ou la prône ou
l’enseigne est mécréant. Ils enseignent aux gens ce qui a été révélé aux deux anges à
Babylone Harout et Marout, or les deux anges n’enseignent à personne sans dire : « Nous ne
sommes rien qu'une tentation: ne sois pas mécréant» ils apprennent auprès d'eux ce qui
sème la désunion entre l'homme et son épouse. Or ils ne sont capables de nuire à personne
qu'avec la permission d'Allah. Et les gens apprennent ce qui leur nuit et ne leur est pas
profitable » (La Vache 102) (L18 1/44).

Comment un musulman intelligent qui craint Allah et espère Sa récompense peut-il aller
chez les sorciers qui invoquent l’aide des diables en leur offrant soumission et adoration
dans leurs solitudes où ils ne veulent aucun témoin ? Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit
(L21 3/388) : « Ils disent et écrivent des paroles contenant l’association, l’incantation, des
serments associationnistes avec les noms des diables que les diables aiment et choisissent et
pour lesquels ils les aident pour certaines de leurs demandes comme l’information de choses
cachées qu’ils mélangent à beaucoup de mensonges ou d’attaquer des personnes en tuant
ou provoquant des maladies avec la sorcellerie ou bien les diables vont voler des biens ainsi
que d’autres aides des diables aux humains dans ce qu’ils veulent en échange de
l’obéissance des hommes aux diables dans la mécréance, la perversité et les péchés qu’ils
leur demandent ».

Ibn Khaldoun (r) confirme cela (L11 1/504) : « Tout l’exercice de la sorcellerie se fait en se
dirigeant vers les astres, les planètes, le monde astral et les diables par diverses sortes de
vénérations, d’adoration, de soumission et d’humiliation. Pour cela c’est une imploration et
une prosternation devant un autre qu’Allah. Or l’imploration d’un autre qu’Allah est la
mécréance, donc la sorcellerie est mécréance et la mécréance en fait partie intégrante ». Le
sorcier en plus d’être associateur est malfaisant comme Allah explique : « Alors que
Solayman n'a jamais été mécréant mais bien les diables: ils enseignent aux gens la magie »
(La Vache 102). Puis dans le même verset Allah explique certaines de leurs mauvaises
œuvres : « De quoi séparer l’homme de son épouse ». Malgré sa perversité il donne
l’apparence de la piété et cache la mécréance comme un apostat car les diables n’aident que
celui qui les adore et les vénère. Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit (L31 1/358) : « Les
diables s’attachent à lui à cause de sa mécréance, sa perversité et ses péchés ».

Que le musulman se méfie de la fausseté de leur ascétisme, Ibn Taymiyya (r) dit (L31
11/156) : « Dans les catégories des associateurs arabes, indiens, turcs, grecs et autres,
certains sont engagés dans la science, l’ascétisme et l’adoration mais ne suit pas les
messagers, ne croient pas à leurs messages et n’obéit pas à leurs enseignements. Ceux-là ne
sont pas croyants en Allah ni saints ; les diables sont avec eux et descendent sur eux et ils
dévoilent aux gens certaines choses et ils ont des actes surnaturels de même nature que la
sorcellerie. Ils sont de la catégorie des devins et sorciers sur lesquels les diables descendent.
Le Très Haut dit: « Vous apprendrai-Je sur qui les diables descendent? Ils descendent sur
tout calomniateur, pécheur. Ils tendent l'oreille... Cependant, la plupart d'entre eux sont
menteurs » (Les Poètes 221-223). Celui sur qui le diable descend est donc menteur et
pécheur, et le sorcier, le devin et celui qui travaille avec les diables possède ces qualificatifs
qui sont la pire forme de l’égarement et de la déviation. Tous ceux-là qui se réclament du
dévoilement et des miracles, s’ils ne suivent pas les messagers, sont forcément menteurs et
leurs diables leur mentent, et il y a forcément des péchés et de la perversion dans leurs actes
comme des manières d’association majeure, d’injustice, de débauche, d’exagération ou
d’innovations dans l’adoration. Pour cela, les diables descendent sur eux et se lient à eux et
ils sont les alliés des diables et non du Tout Miséricordieux ». Le Très Haut dit : « Et
quiconque s'aveugle (et s'écarte) du rappel du Tout Miséricordieux, Nous lui désignons un
diable qui devient son compagnon inséparable » (L’Ornement 36). Donc quel plus grand
avertissement que celui d’Allah : « Certes, quelle détestable marchandise pour laquelle ils
ont vendu leurs âmes! Si seulement ils savaient! » (La Vache 102). Regarde, qu’Allah te
protège, à ces sorciers, il n’est pas permis de manger les bêtes qu’ils égorgent. Le cheikh de
l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit (L24 1/259) : « S’il égorge pour un autre qu’Allah pour le vénérer
c’est interdit même s’il dit : au nom d’Allah. Ainsi font un groupe d’hypocrites de cette
communauté qui vénèrent les saints et les planètes en égorgeant et avec l’encens et autres.
S’ils sont des apostats, leurs sacrifices ne sont jamais licites ».

i) Q9. Quand est-ce que les diables laissent le sorcier ?

Après avoir montré les bases du rapprochement entre les diables des djinns et les sorciers
qui sont la mécréance, la perversité et les péchés, dès que la vérité arrive elles disparaissent
et les diables partent en pétant et les sorciers tombent perdants par la volonté d’Allah. Les
diables laissent les sorciers dans ces cas :

1- Quand apparait l’unicité d’Allah. Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit (L37 1/280) :
« Il y a des djinns qui informent des choses futures aux devins et autres en écoutant
dans les cieux. Les devins étaient nombreux chez les Arabes, mais quand l’unicité
d’Allah est venue, les diables ont fui et ça s’est arrêté ou diminué. Puis ils
apparaissent là où l’unicité disparait ». Dans Le Don du Puissant et Loué (L149
1/327) : « Les diables ont fait voler un prétendu saint, il dit : il n’y a de dieu qu’Allah
et il tomba ».
2- Les diables laissent le sorcier quand il s’éloigne d’eux et se repent et revient vers
Allah et au lieu de le servir ils se retournent contre lui. Le cheikh de l’Islam Ibn
Taymiyya (r) dit (L21 1/137) : « Malik dit : la fin de cette nation ne peut réussir que
comme le début. Malik a certainement raison. Beaucoup de ceux-ci qui glorifient les
tombeaux et les cheikhs et implorent leur aide et demandent leur secours, les diables
leur obéissent pour cette raison en certaines choses et cela est de la nature de la
sorcellerie et de l’association. Il y en a que les diables font voler dans les airs
d’endroit en endroit : tantôt à la Mecque, tantôt à Jérusalem et ailleurs, alors qu’il
est apostat, pervers, libertin, délaissant la prière et d’autres obligations, se
permettant les interdits et les permettant à d’autres. Les diables s’attachent à lui
pour le servir à cause de sa mécréance, son apostasie, sa perversité et ses péchés. S’il
croit en Allah et Son Messager (s), se repent et s’attache à obéir Allah et Son
Messager, ces diables le laissent et tous ces états sataniques d’informations et
d’effets spéciaux disparaissent ».
3- Au moment de l’appel à la prière

Pratiquement rien ne marche au moment de l’appel. Comment pourrait-il faire le faux


devant le Vrai quand le très Haut dit : « Nous lançons contre le faux la vérité qui le subjugue,
et le voilà qui disparaît » (Les Prophètes 18). Abou Hourayra (r) rapporte : le Messager
d’Allah (s) dit : « Quand on appelle à la prière, le diable fuit en pétant pour ne pas entendre
l’appel. Après l’appel il vient. Quand on appelle à se lever à la prière il fuit et quand l’appel
est fini il vient jusqu’à se mettre entre la personne et sa conscience en disant : rappelle-toi
cela, rappelle-toi cela – qu’il n’avait pas encore mentionné – jusqu’à ce que la personne ne
sache plus combien elle a prié »124.

4- A la lecture du Coran

Car les diables fuient en entendant les paroles d’Allah le Très Haut, des textes rapportent
cela comme pour La Vache et le verset du Trône.

5- Quand sa sorcellerie est annulée et détruite

Car le plus souvent les sorciers se font des talismans et des sorcelleries qui les protègent du
mal prétendent-ils. Aussi dans la biographie d’Abou Jaâfar Alandalousi dont certains de ses
biographes disent : il était digne de confiance, ordonnait le bien et interdisait le mal : « Parmi
ses récits, le sorcier Fazari prétendit être prophète et il s’opposa à lui mais il le domina en
s’alliant au gouverneur avec la sorcellerie. Abou Jaâfar fut persécuté et il s’en alla à Grenade.
Or Alfazari arriva en messager de l’émir de Malaga. Abou Jaâfar rencontra l’émir de Grenade
et lui expliqua le cas de Fazari. L’émir lui permit dès qu’il serait parti avec la réponse à sa
lettre de le rencontrer avec un groupe de gens et de l’emmener au juge. Il fit ainsi et fut
reconnu coupable et condamné à mort. On le frappa avec le sabre mais ça ne l’affecta pas.
Abou Jaâfar demanda de le déshabiller. On le déshabilla et on trouva des écritures sur son
corps et on les lava. On trouva une petite pierre sous sa langue et on l’arracha. On frappa
alors avec le sabre et il le tua » (L174 1/34).

1.1.2 DEUXIEME HADITH

Aicha (r) dit : un homme des Banou Zourayq nommé Labid Ibn Aâsam ensorcela le Messager
d’Allah (s) au point de voir qu’il fait des choses alors qu’il ne les fait pas. Un jour ou une nuit,
il était chez moi et il avait prié et prié puis dit : « Aicha, sais-tu qu’Allah m’a répondu sur ce
que je Lui ai demandé ? Deux hommes sont venus vers moi, un s’est assis auprès de ma tête
et l’autre près de mon pied. L’un dit à l’autre : quelle est la maladie de l’homme ? Il dit :
ensorcelé. Il dit : qui l’a ensorcelé ? Il dit : Labid Ibn Aâsam. Il dit : avec quoi ? Il dit : un
peigne, des cheveux dans le peigne et une écorce de palmier mâle. Il dit : où ? Il dit : dans le
puits de Dharwan ». Le Messager d’Allah (s) s’y rendit avec des compagnons puis il vint et
dit : « Aicha, son eau est comme l’eau qui a lavé le henné et les sommets des dattiers sont
comme des têtes de diables ». Je dis : Ô Messager d’Allah, est-ce que je le sors ? Il dit : Allah
m’a guéri et je n’ai pas voulu susciter du mal entre les gens alors j’ai ordonné de l’enterrer ».
Rapporté par Abou Ousama, Abou Dhamra et Ibn Abou Zinad selon Hicham. Layth et Ibn
Ouyayna disent selon Hicham : dans un peigne et un bout de tissu.

1.1.2.1 La narration du hadith

Rapporté par Boukhari dans son Sahih avec des parties dans 6 endroits :

124
Athentique de Boukhari, 3/1196, chapitre description d’Iblis et de ses soldats, hadith N° 3111.
a) Livre de la médecine, chapitre la sorcellerie. Allah le Très Haut dit : « Mais bien les
diables: ils enseignent aux gens la magie ainsi que ce qui est descendu aux deux
anges Hârout et Mârout, à Babylone; mais ceux-ci n'enseignaient rien à personne,
qu'ils n'aient dit d'abord: «Nous ne sommes rien qu'une tentation: ne sois pas
mécréant» ils apprennent auprès d'eux ce qui sème la désunion entre l'homme et
son épouse. Or ils ne sont capables de nuire à personne qu'avec la permission
d'Allah. Et les gens apprennent ce qui leur nuit et ne leur est pas profitable. Et ils
savent, très certainement, que celui qui acquiert [ce pouvoir] n'aura aucune part
dans l'au-delà. Certes, quelle détestable marchandise pour laquelle ils ont vendu
leurs âmes! Si seulement ils savaient! » (La Vache 102). Le Très haut dit : « Le
magicien ne réussit pas, où qu'il soit » (Taha 69). Il dit : « Faites-vous la sorcellerie
alors que vous regardez ? » et dit : « Lui parurent ramper par l'effet de leur magie »
et dit : « Contre le mal de celles qui soufflent sur les nœuds » qui sont les sorcières,
« Vous êtes ensorcelés » : aveuglés 5/2173 Hadith N°5430.
b) Livre de la médecine, chapitre : peut-on sortir la sorcellerie ? 5/2175 Hadith N°5432.
c) Livre de la médecine, chapitre : la sorcellerie, 5/2176 Hadith N°5633.
d) Livre du comportement, chapitre la parole du Très Haut : « Allah ordonne la justice,
la bienfaisance et d’honorer les proches et interdit la turpitude, le mal et l’injustice. Il
vous exhorte afin que vous vous rappeliez » 5/2252 Hadith N°5716.
e) Livre des invocations, chapitre : répéter les invocations 5/2347 Hadith N°6028.
f) Livre du début de la création, description d’Iblis et de ses soldats 3/1192 Hadith
N°3095.
g) Livre du jihad et des expéditions, chapitre pardonne-t-on le protégé s’il a commis la
sorcellerie ? 3/1159 Hadith N°3004.

Muslim aussi le rapporte dans son Sahih :

h) Livre du salut, chapitre la sorcellerie 4/1719 Hadith N°2189 avec : « Elle dit : je dis : Ô
Messager d’Allah, ne l’as-tu pas brûlé ? Il dit : non, moi, Allah m’a guéri et je ne veux
pas susciter un mal sur les gens et j’ai ordonné de l’enterrer ».
i) Au même chapitre 4/1721 en y ajoutant : « Le Messager d’Allah (s) alla alors au puits,
il y regarda et il y avait des dattiers autour. Elle dit : je dis : Ô Messager d’Allah, sors-
le. Il ne dit pas : ne l’as-tu pas brûlé ? et n’a pas mentionné : j’ai ordonné de
l’enterrer ».

Ibn Maja le rapporte dans son recueil :

j) Livre de l’interdiction du sang chapitre les sorciers des gens du Livre, 7/112 Hadith
N°4080 rapporté par Zayd Ibn Arqam (r) qui dit : un juif ensorcela le Prophète (s) et il
fut malade quelques jours. Jibril (p) vint vers lui et dit : un juif t’a ensorcelé, il t’a fait
des nœuds dans tel puits. Le Messager d’Allah (s) envoya la sortir et on la ramena. Le
Messager d’Allah (s) se leva alors comme si on l’avait détaché. Il ne dit rien à ce juif ni
ne manifesta aucun changement dans son visage ».
1.1.2.2 Les termes du hadith

Dans le hadith : le Prophète fit une ventouse avec une corne quand il fut ensorcelé125.

Ibn Hajar (r) dit (L43 10/292) : « Le peigne : le terme désigne le peigne, l’omoplate, les tarses
(os du pied) et une petite plante. Qurtubi dit : il est possible que la sorcellerie faite au
Prophète (s) soit avec l’une de ces quatre choses. Je dis : il a oublié le couvercle. Le terme
désigne aussi un œil dans la cuisse du chameau. Mais le sens ici est le peigne car dans la
version de Amra selon Aicha : « Le Messager s’est peigné avec et il y avait ses cheveux » et
dans le hadith d’Ibn Abbas : des cheveux de sa têtes et des dents de son peigne » et dans le
hadith de Omar Ibn Hakam sans compagnon : « Il prit un peigne avec des cheveux de la tête
et en fit des nœuds ». Quant au terme un bout de tissu, l’imam Boukhari (r) le mentionna
selon Layth Ibn Ouyayna selon Hicham126.

« Ne l’as-tu pas sorti ? » : Ibn Hajar (r) dit : « Il en résulte que la sorcellerie a été sortie mais
pas certaines parties » (L43 10/480).

1.1.2.3 Questions juridiques


a) Q10. La sorcellerie a-t-elle une réalité ?

Beaucoup de gens ne conçoivent pas la réalité de la sorcellerie. C’est compréhensible


puisque les causes sont cachées des yeux et leur réalité est inconnue sauf de ceux qui en
voient les effets sans connaître l’essence de la sorcellerie. Pour cela, l’imam Abou Hamid
Ghazali (r) dit : « Ne t’étonne pas de cela. Je dis : seul le sorcier connait le sorcier ou un autre
sorcier ou un plus fort. Celui qui ne connait pas la sorcellerie, ni sa réalité ni son essence ne
connait du sorcier que le nom ; il sait qu’il a une connaissance et des particularités qu’il ne
connait pas. Il sait que cette particularité est vague est de la nature des sciences et son
résultat est de changer les cœurs et les attributs des choses et la séparation des couples,
mais sans connaître la réalité de la sorcellerie. Celui qui ne connait pas la réalité de la
sorcellerie ne connait pas la réalité du sorcier car le sorcier a la particularité de pouvoir faire
la sorcellerie. Son nom dérive de cet attribut et on le connait uniquement en connaissant cet
attribut. Un non sorcier ne connait de la sorcellerie qu’une description vague éloignée de la
réalité et que c’est une science » (L130 1/57). Il faut aussi signaler que les savants même
ignorent la réalité de la sorcellerie sans parler du commun des gens. Jassas (r) dit (L40 1/50) :
« Nous devons parler de la sorcellerie car elle est inconnue pour beaucoup de savants sans
parler du commun des gens ».

Les savants ont deux positions sur la réalité de la sorcellerie :

Première position : elle n’a pas de réalité

125
Sibawayh : imam des grammairiens, Amr Ibn Othmane Ibn Qanbar Abou Bichr Harithi par alliance. Né en 148
H. Il écrivit un livre de grammaire qu’aucun maître en grammaire ne put égaler après lui. Khatib Baghdadi dit :
on dit qu’il est mort à 32 ans en 180 H (r). Vois : Le Début et la Fin, 10/175.
126
Authentique de Boukhari 5/2174.
Ils disent : c’est des illusions et de l’imagination, des tours de passe-passe et de
prestidigitation. C’est la position de la majorité des mutazilites et un groupe de savants
comme Abou Mansour Almatridi, Ibn Hazm, Abou Jaâfar Aloustrabadhi parmi les chafiites et
Abou Bakr Aljassas et d’autres. Leur position est que la sorcellerie n’a pas de réalité et n’est
qu’illusion et imagination. Ils nient qu’elle puisse affecter par la maladie, ou délier ou
attacher ou attirer ou éloigner. Ils nient ce qui est réel dans les catégories de sorcellerie.
Mawardi (r) dit (L55 13/93) : « Les mutazilites logistes, le marocain dhahirite et Abou Jaâfar
Aloustrabadhi le chafiite considèrent que la sorcellerie n’a pas de réalité ni d’influence et
qu’il n’y a que l’illusion et l’imagination de la prestidigitation et qu’elle ne provoque que de
l’illusion et des impressions sur l’ensorcelé ». Ibn Hajar (r) dit (L43 10/222) : « Il y a
divergence sur la sorcellerie. Certains dirent c’est uniquement de l’illusion sans réalité, et
c’est le choix d’Abou Jaâfar Alastrabadhi le chafiite, d’Abou Bakr Razi le hanéfite, d’Ibn Hazm
le dhahirite et d’un groupe ».

Leurs arguments pour dire que ce n’est qu’une illusion sont :

Première illusion : le Très Haut dit : « Et voilà que leurs cordes et leurs bâtons lui parurent
ramper par l'effet de leur magie » (Taha 66). Donc Allah dit que le travail de ces sorciers était
une illusion sans réalité.

Deuxième illusion : le Très Haut dit : « Ils ensorcelèrent les yeux des gens et les
épouvantèrent, et vinrent avec une puissante magie » (Aâraf 116), donc ce sont de grands
tours et un grand péché pour s’opposer aux miracles du Messager d’Allah (s) qu’ils ont fait
sur les yeux des gens pour leur faire croire que les cordes et les bâtons bougeaient.

Troisième illusion : le Très Haut dit : « Ce qu'ils ont fabriqué n'est qu'une ruse de magicien;
et le magicien ne réussit pas, où qu'il soit » (Taha 69). Donc Allah informe que c’est une
manigance qui n’a pas de réalité.

L’imam Ibn Hazm (r) donne cet argument (L53 5/5).

Réponses à ceux qui disent que la sorcellerie n’a pas de réalité :

Premièrement : les versets, certains indiquent qu’il y a plusieurs sortes de sorcellerie,


certaines ont une réalité et d’autres sont une illusion sans vérité. L’imam Chinqiti (r) dit (L95
4/45) : « Si la sorcellerie n’était pas une réalité, Allah n’aurait pas enseigné de demander la
protection contre elle. Nous développerons par la volonté d’Allah les types de sorcellerie :
certaines ont une réalité et d’autres sont des illusions sans réalité. Ainsi il n’y a pas de
contradiction entre les versets qui montrent qu’il a une réalité et ceux qui montrent que
c’est une illusion ».

Deuxièmement : si la sorcellerie n’était pas réelle, le Prophète (s) n’aurait pas dit : « Allah
m’a guéri ».
L’imam Qurtubi (r) dit (L113 2/41) : « La parole du Prophète (s) : « Allah m’a guéri ». La
guérison est la disparition des symptômes et de la maladie, donc cela prouve qu’il a une
réalité. C’est donc une certitude d’après les informations d’Allah le Très haut et de son
Prophète (s) : elle existe et elle se produit. Ainsi disent les savants décideurs qui constituent
l’unanimité, et comme ils sont d’accord il n’y a pas à considérer les mutazilites et leur
divergence avec les gens de vérité. La sorcellerie s’est répandue et fut célèbre dans les
époques passées et les gens en ont parlé, et on ne connait pas chez les compagnons ni les
suiveurs qui a renié sa réalité ».

Troisièmement : la parole du Très Haut : « Contre le mal de celles qui soufflent dans les
nœuds » (La Fente 4) : les sorcières, l’imam Ibn Kathir (r) dit (L 4/574) : « Mujahid, Ikrima,
Hasan, Hasan, Qatada, Dhahhak disent : les sorcières. Mujahid dit : quand elles lisent les
incantations et soufflent sur les nœuds ».

Quatrièmement : leur parole est contre les récits très nombreux et célèbres des premiers de
cette communauté. L’imam Ibn Qayim (r) dit (L105 2/452) : « Sa parole : « Contre le mal de
celles qui soufflent dans les nœuds » ainsi que le hadith d’Aicha (r) précité prouvent l’effet
de la sorcellerie et qu’elle est réelle. Un groupe de logistes des mutazilites et d’autres ont nié
cela et disent que la sorcellerie n’a absolument aucune influence, que ce soit sur la maladie,
la mort, l’ouverture ou la fermeture. Ils disent : c’est une hallucination qui affecte les yeux
des gens sans aucune autre réalité. Or ceci va à l’encontre des informations des compagnons
et des prédécesseurs et du consensus des juristes, des exégètes, des savants du hadith, des
spirituels du soufisme, de tous les gens raisonnables. La sorcellerie qui influence la maladie,
la lourdeur, l’ouverture, la fermeture, l’amour, la haine, la séduction et d’autres effets existe,
le commun des gens la connait et beaucoup d’entre eux y ont goûté en tant que victimes ».

Cinquièmement : quant aux versets qu’ils ont invoqués, nous reconnaissons que l’illusion est
une partie de la sorcellerie, mais au-delà de cela d’autres choses que la raison comprend et
dont nous entendons sont avérées, comme ce verset qui mentionne la sorcellerie et son
enseignement, et si elle n’était pas une réalité il ne serait pas possible de l’enseigner et le
Très Haut ne dirait pas qu’ils enseignaient aux gens, donc ça prouve qu’elle a une réalité
(L113 2/41).

Deuxième position : elle a une réalité et une influence

C’est l’avis des juristes, de Chafii, Abou Hanifa et Malik (L55 13/93). Ibn Qoudama (r) écrit (L3
12/264) : « Elle est réelle, elle peut tuer, rendre malade, rendre l’homme impuissant devant
sa femme, séparer le couple et provoquer la haine ou l’amour ».

Ibn Hajar (r) dit (L43 10/222) : « Nawawi dit : ce qui est correct est qu’elle a une réalité, ainsi
a tranché la majorité, c’est la position de l’ensemble des savants, et le Coran et la Sounna
authentique et célèbre le prouvent ».
Nawawi dit : ce qui est correct est qu’elle a une réalité, ainsi a tranché la majorité, c’est la
position de l’ensemble des savants, et le Coran et la Sounna authentique et célèbre le
prouvent (Le Jardin des Demandeurs 9/346).

Ibn Hajar (r) rapporte (L43 10/222) selon Maziri : « L’ensemble des savants considère la
sorcellerie comme une réalité et certains ont nié sa réalité en qualifiant tout ce qui se passe
d’hallucinations fausses. Cette parole est rejetée puisque les textes affirment la réalité de la
sorcellerie et la raison ne le rejette pas puisqu’Allah peut modifier la règle naturelle quand le
sorcier prononce des paroles complexes ou compose des corps ou mélange des forces d’une
manière précise. Cela est similaire à ce que font d’habiles médecins en mélangeant des
produits qui étaient nocifs séparément mais deviennent bénéfiques dans la composition ».

Voici leurs arguments :

1- La parole d’Allah le Très Haut : « Et contre le mal de celles qui soufflent dans les
nœuds » (La Fente 4) qui sont les sorcières qui font les nœuds dans leur sorcellerie et
postillonnent dessus ; si la sorcellerie n’était pas une réalité Allah n’aurait pas
demandé de s’en protéger (L20 12/264).
2- Le Très Haut dit : « Ils enseignent aux gens la magie ainsi que ce qui est descendu aux
deux anges Hârout et Mârout, à Babylone; mais ceux-ci n'enseignaient rien à
personne, qu'ils n'aient dit d'abord: «Nous ne sommes rien qu'une tentation: ne sois
pas mécréant» ils apprennent auprès d'eux ce qui sème la désunion entre l'homme
et son épouse » (La Vache 102). Donc la sorcellerie a une réalité et affecte les corps
et les cœurs, elle provoque la maladie, tue, divise les couples et empêche un conjoint
d’avoir des rapports avec l’autre (L3 4/164).
3- Aicha (r) rapporte : le Prophète (s) fut ensorcelé au point de voir qu’il fait des choses
alors qu’il ne les fait pas. Un jour, il lui dit : « Aicha, sais-tu qu’Allah m’a répondu sur
ce que je Lui ai demandé ? Deux anges sont venus vers moi, un s’est assis auprès de
ma tête et l’autre près de mon pied. L’un dit à l’autre : quelle est la maladie de
l’homme ? Il dit : ensorcelé. Il dit : qui l’a ensorcelé ? Il dit : Labid Ibn Aâsam avec un
peigne, des cheveux dans le peigne et une écorce de palmier mâle dans le puits de
Dharwan ». Rapporté par Boukhari et d’autres. Ceci prouve que la sorcellerie est une
réalité (L20 12/264). Elle rapporte aussi (r) : le Prophète (s) fut ensorcelé au point où
il voyait qu’il faisait une chose alors qu’il n’a rien fait, ce qui prouve la réalité de sa
sorcellerie au point qu’il voit qu’il fait une chose alors qu’il ne la fait pas, et il était
malade souffrant. Cheikh Chinqiti (r) dit (L95 4/59) : « Malade de sorcellerie, et ceci
exprime franchement que la sorcellerie est une cause qui provoque des douleurs ».
De même il a ordonné de sortir la sorcellerie et de la détruire et dans la version de
Amra selon Aicha (r) : un homme descendit et la sortit, la version ajoute : il trouva
dans l’écorce une statuette du Messager d’Allah (s) en cire piqué d’aiguilles avec
onze nœuds. Jibril descendit avec les deux protectrices et chaque fois qu’il lisait un
verset un nœud s’ouvrait et chaque fois qu’il enlevait une aiguille il avait mal puis il
était soulagé ». Ceci énonce la lecture des protectrices et que cela défait les nœuds,
et en enlevant les aiguilles il sent un soulagement donc c’est forcément une réalité.
Ce qui prouve encore que la sorcellerie est une réalité, sa parole (s) : Allah m’a guéri.
L’imam Qurtubi (r) dit (L113 2/46) : « La guérison est la disparition des symptômes et
de la maladie, donc cela prouve qu’il a une réalité ».
4- Selon Amir Ibn Saâd, son père (r) dit : le Messager d’Allah (s) dit : « Quiconque
débute sa matinée en mangeant sept dattes ajwa le poison et la sorcellerie ne lui
nuiront pas ce jour-là ». Ici le Prophète (s) donne une protection contre la sorcellerie,
et on ne peut se protéger que de ce qui est réel.

Donc il y a la sorcellerie d’illusion comme dit le Très Haut : « Lui parurent ramper par l'effet
de leur magie » (Taha 66) et la sorcellerie réelle comme dit le Très Haut : « Ils apprennent
auprès d'eux ce qui sème la désunion entre l'homme et son épouse » (La Vache 102).
Chinqiti dit : « Et le résultat de l’analyse sur lequel s’accorde l’ensemble des savants des
musulmans est qu’il y a dans la sorcellerie ce qui est réel et pas seulement des illusions sans
réalité » (L95 4/45).

Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) clarifie la réalité de la sorcellerie en disant (L31 13/79) :
« Ils peuvent voir des gens de visu alors que ce que la personne imagine personne d’autre ne
le voit, et ils discutent avec ces personnes, et elles les prennent à Arafat faire le pèlerinage
ou ailleurs, et elles leur ramènent de l’or, de l’argent, de la nourriture, des habits des armes
et d’autres choses et ils sortent aux gens pour leur ramener aussi ce qu’ils demandent,
comme celui qui veut une femme ou un enfant et ils lui ramènent cela soit porté dans les
airs soit en courant et il dit que quelque chose d’irrésistible l’a poussé ou lui a parlé, et ils
peuvent tuer qui il veut de ses ennemis ou le rendre malade. Tout cela existe beaucoup et
certains savent que ça vient du diable et que c’est la sorcellerie et que ça se produit par les
paroles et les actes de sorcellerie.

Certains savent que cela provient des djinns et disent : c’est un don d’Allah de nous
soumettre les djinns. D’autres pensent que ces gens sont des humains ou des anges s’ils sont
inconnus et dit : ceux-là sont les hommes du caché et ils peuvent dire : voici Khidr, et celui-là
Ilyas, et voilà Abou Bakr et Omar, et là cheikh Abdelkadir ou cheikh Adiy ou cheikh Ahmad
Rifaï ou autre selon sa croyance.

Donc ils ne se trompent pas mais leur raison se trompe car ils n’ont pas su que ce sont des
diables qui prennent ces images. Beaucoup d’entre eux pensent que le Prophète (s) lui-
même ou d’autres prophètes ou pieux lui viennent à l’éveil. Ceux qui voient cela à la tombe
du Prophète (s) ou du cheikh sont sincères en décrivant ce qu’ils voient ou ce qu’on leur a
dit, mais ils se trompent car ils ont cru que c’est vrai, or celui qui a la raison et la science sait
que ce n’est pas le Prophète (s) puisqu’il les voit dans des actes non conformes à l’Islam et
peut même leur demander de contredire l’ordre d’Allah et de Son Messager, et on sait que
le Prophète (s) ne venait à aucun de ses compagnons après sa mort en éveil ou leur parlait
depuis sa tombe, comment donc cela lui arriverait-il ? De plus le mort ne se lève pas de sa
tombe et son âme qui est au Paradis ne vient pas comme ça dans ce monde. Cela arrive
fréquemment à beaucoup de ces gens et ils appellent cette image la subtilité d’Untel en
expliquant qu’il a pris forme ou que c’est son esprit. Il y en a qui disent : si je meurs n’appelle
personne pour me laver ni Untel pour s’occuper de moi car je me lave moi-même ; et quand
il meurt, ils le voient venir et laver ce corps or c’est un djinn qui lui a dit qu’il viendra après sa
mort et il l’a cru, puisqu’il lui disait des choses avant sa mort et le but du diable est d’égarer
ses compagnons. Dans les pays des associateurs comme l’Inde, cela est courant : ils voient le
défunt venir ouvrir sa boutique pour rendre les dépôts et payer les dettes, puis il rentre chez
lui et s’en va et ils ne doutent pas que c’est la personne même alors que c’est un diable qui a
pris son apparence. Il y en a qui va aux funérailles de son père ou autre et tandis que le mort
est couché sur sa litière il le voit marchant avec les gens et tenant la main de son fils ou de
son père et il ne doute pas que c’est lui et personne d’autre ne l’a vu, or c’est un diable. Ce
même diable peut se faire nommer Khalid ou autre et leur dit qu’il est un homme du caché
et ils croient que c’est un homme saint et l’appellent Khalid le caché et se réclament de lui
disant : Mohamed Khalidi et ainsi de suite ».

b) Q11. Est-ce que la sorcellerie change une réalité ou pas ?

D’abord, ceux qui affirment que la sorcellerie n’est qu’illusion ne reconnaissent pas cela.
Ensuite, ceux qui disent que la sorcellerie est une réalité divergent :

Certains disent : la sorcellerie a comme unique influence le changement de l’humeur, c’est


donc un genre de maladie, et c’est la position de la majorité.

D’autres disent : la sorcellerie mène à la transformation : la matière peut devenir animal et


vice versa. C’est la position d’une minorité parmi ceux qui ont dit que la sorcellerie est une
réalité.

Ibn Hajar (r) dit : « Si c’est en considérant le pouvoir divin, c’est évident. Mais en considérant
la réalité, il y a divergence car beaucoup de gens prétendent cela mais ne peuvent établir la
preuve » (L43 10/222).

Peut-être que ce qui change l’état est l’illusion comme dit le très Haut : « Lui parurent
ramper par l'effet de leur magie » (Taha 66). Il voit donc les choses se transformer alors que
c’est une illusion.

c) Q12. La réalité de la sorcellerie du Prophète (s)

Allah a décrit son Prophète (s) par la plus grande proximité d’Allah le Très Haut disant : « Et
quand le serviteur d'Allah s'est mis debout pour L'invoquer, ils faillirent se ruer en masse sur
lui » (Les Djinns 19). Sa servitude d’Allah est le plus haut niveau de proximité d’Allah. Il est la
lampe éclairante comme dit le Très Haut : « O Prophète! Nous t'avons envoyé [pour être]
témoin, annonciateur, avertisseur, appelant (les gens) à Allah, par Sa permission; et comme
une lampe éclairante » (Les Coalisés 45-46). Il est un bienfait envers cette communauté :
« Allah a très certainement fait une faveur aux croyants lorsqu'Il a envoyé chez eux un
messager de parmi eux-mêmes, qui leur récite Ses versets, les purifie et leur enseigne le
Livre et la Sagesse, bien qu'ils fussent auparavant dans un égarement évident » (La Famille
d’Imrane 164), donc un homme comme eux. Comme il a amené les preuves alors que c’est
un homme comme eux, n sait que ça vient d’Allah. On dit aussi : « D’entre eux » : un des
leurs, et c’est une fierté pour eux et un bienfait. On dit enfin : « D’entre eux » pour qu’ils
sachent son état et rien ne leur soit caché sur sa voie. Si telle est sa place parmi eux c’est
leur devoir de se battre pour lui et ne pas s’enfuir en le laissant » (L119 4/263) et ils doivent
suivre sa sounna et pratiquer ses enseignements. Le Très Haut dit de lui : « Et tu es certes,
d'une moralité éminente » (Le Crayon 4).

Malgré cela il est un humain qui subit la maladie et la fatigue comme les humains. Le Très
Haut dit : « Et ils disent: «Qu'est-ce donc que ce Messager qui mange de la nourriture et
circule dans les marchés? Que n'a-t-on fait descendre vers lui un Ange qui eût été avertisseur
en sa compagnie? » (Le Discernement 7). Les prophètes tombent malades comme les gens,
Allah le Très Haut dit d’Ibrahim : « Et si je suis malade, c’est Lui qui me guérit » (Les Poètes
80) et pour Ayoub : « Le Diable m'a infligé détresse et souffrance » (Sad 41).

Aicha (r) dit : « J’ai entendu le Messager d’Allah (s) dire : tout prophète qui tombe malade
reçoit le choix entre ce monde et l’au-delà. Et tandis qu’il était dans sa dernière maladie, il
perdit la voix durement puis je l’entendis dire : avec ceux qu’Allah a comblés de Ses
bienfaits : prophètes, véridiques, martyrs et pieux, et je sus qu’il avait reçu le choix »127.

Le Très Haut dit à Son Prophète (s) : « Et si Allah fait qu'un malheur te touche, nul autre que
Lui ne peut l'enlever. Et s'Il fait qu'un bonheur te touche... c'est qu'Il est Omnipotent » (Les
Bestiaux 17).

Les fils de Yacoub disent à leur père : « Par Allah! Tu ne cesseras pas d'évoquer Joseph,
jusqu'à ce que tu t'épuises ou que tu sois parmi les morts » (Yusuf 85). Ibn Abbas et Mujahid
disent : couché par la maladie, proche de la mort » (L113 9/249).

Donc tout ce qui est mentionné comme épreuves et maladies ne diminuent pas la valeur de
la prophétie. En ce qui concerne la réalité de la sorcellerie du Prophète (s) :

D’abord l’avis de la majorité : le Prophète (s) a été ensorcelé.

L’imam Ibn Qayim (r) dit (L105 2/450) : « Ils disent : la sorcellerie qui l’a atteint était une
maladie passagère et Allah l’en a guéri ; il n’y a pas en cela de manque ou de défaut
quelconque car les prophètes peuvent tomber malade. L’évanouissement aussi, le Prophète
(s) s’est évanoui dans sa maladie, et il est tombé quand son pied a glissé et il s’est blessé le
côté. Ce sont des épreuves par lesquelles Allah élève ses degrés et sa récompense. Les gens
les plus éprouvés sont les prophètes. Ils ont subi de leurs communautés la tuerie, les coups,

127
Authentique de Boukhari, 4/1674, chapitre la parole du Très Haut : « Ceux-là seront avec ceux qu'Allah a
comblés de Ses bienfaits » (Les Femmes 69), hadith N° 4310.
les insultes et l’emprisonnement, donc il n’est pas étrange que le Prophète (s) soit éprouvé
de la part de ses ennemis par un type de sorcellerie, comme il a été éprouvé par celui qui lui
a lancé une flèche et a blessé sa tête et par celui qui a jeté les excréments sur son dos alors
qu’il était en prosternation etc., et cela n’est pas un manque ni une honte pour eux, mais
c’est pour les perfectionner et élever leurs degrés auprès d’Allah ». Il dit aussi (r) : « Des gens
ont nié cela et disent que ce n’est pas possible pour lui et le considèrent comme un manque
et un défaut, or ce n’est pas ainsi. C’est comme les maladies et les douleurs qui lui
arrivaient ; c’est aussi une maladie et il en fut atteint comme il fut atteint du poison sans
différence » (L107 4/124).

Ibn Hajar (r) dit (L43 10/227) : « Cette sorcellerie qui a atteint le Messager d’Allah (s) et ses
conséquences fait partie des affaires de ce bas monde pour lesquelles il n’est pas envoyé. Il
est donc exposé aux mêmes risques que les hommes comme les maladies ». Il rapporte aussi
(L43 10/227) que le juge Iyadh (r) dit : « Il en ressort que la sorcellerie a affecté son corps et
ses sens et non sa conscience et sa croyance ». Donc la sorcellerie du Prophète (s) est avérée
à cause des hadiths authentiques que nous avons signalés en étudiant la transmission de ce
hadith.

Deuxièmement : l’opinion des innovateurs qui nient la sorcellerie du Prophète (s) :

Razi dit (L70 32/172) : « Sache que les mutazilites ont nié cela à l’unanimité. Le juge dit :
cette narration est fausse. Comment peut-on croire qu’elle est authentique alors qu’Allah
dit : « Et Allah te protègera des gens » (La Table Servie 67) et dit : « Le magicien ne réussit
pas, où qu'il soit » (Taha 66) ? Accepter cela mène au doute dans la prophétie car si c’était
vrai ils auraient forcément nui à tous les prophètes et les saints et ils auraient pu dominer les
pays et tout cela est faux. Les mécréants le traitaient d’ensorcelé, donc si cette histoire était
vraie ils auraient raison dans cette prétention et le Prophète (s) aurait ce défaut or ce n’est
pas acceptable. Les compagnons disent : cette histoire est authentique chez l’ensemble des
rapporteurs et nous avons parlé des multiples versions au commentaire de la sourate La
Vache. Pour sa parole : les mécréants traitaient le Messager (s) d’ensorcelé et si cette
histoire est vraie ils seraient véridiques dans leur allégation, la réponse est que les
mécréants veulent dire par ensorcelé qu’il est fou et a perdu la raison par la sorcellerie et
pour cela il a laissé leur religion, mais qu’il soit ensorcelé par une douleur corporelle, cela
n’est nié par personne. En conclusion, Allah ne permet pas qu’un diable ou un homme ou un
djinn lui nuise dans sa religion, sa législation ou sa prophétie mais de nuire à son corps ce
n’est pas exclus ».

L’imam Maziri dit128 : les innovateurs ont réfuté ce hadith en prétendant qu’il rabaisse le
statut de la prophétie et l’entache de doute et disent : tout ce qui conduit à cela est faux. Ils

128
Mohamed Ibn Ali Ibn Omar Ibn Mohamed Abou Abdallah Tamimi le juriste Maziri rapporteur de hadiths, un
des imams de référence, auteur du Commentaire de l’Authentique de Muslim nommé l’Enseignant des Profits
du Livre de Muslim, Clarifier la Conclusion des Fondements ainsi que des livres en littérature. Il était
mémorisateur et perfectionniste, décédé en 536 H. Vois : Histoire de l’Islam 36/425.
affirment qu’admettre cela enlève la confiance dans la législation qu’il a établie puisqu’il est
possible qu’il voit Jibril alors que ce n’est pas lui et qu’il croit qu’on lui révèle alors que rien
n’est révélé. Maziri dit : tout cela est rejeté car les preuves sont établies sur la véracité et
l’infaillibilité du Prophète (s) en transmettant ce qu’il reçoit d’Allah le Très Haut, et les
miracles en sont des preuves et il est faux d’envisager ce dont le contraire est prouvé. Quant
à ce qui a trait à des questions de ce bas monde pour lesquelles il n’est pas envoyé et que le
message ne concerne pas, il est exposé comme tout humain à ces choses comme les
maladies. Donc il n’est pas impossible qu’on lui fasse imaginer dans les choses de ce bas
monde ce qui n’a pas de réalité alors qu’il en est préservé pour ce qui concerne la religion. Il
dit : certaines personnes disent que le hadith signifie qu’il croyait commercer avec ses
épouses alors qu’il ne l’avait pas fait, et cela arrive fréquemment dans le rêve et pourquoi
pas dans la réalité (L43 10/227). Il n’est pas possible d’aller à des prétentions qui
contredisent les textes, donc les gens qui nient cette histoire en argumentant que ce n’est
pas possible pour le Prophète (s) car Allah critique les mécréants qui disent : « Vous ne
suivez qu’un homme ensorcelé » (Le Voyage Nocturne 47), leur opinion est rejetée car les
récits sont authentiques et établis et on ne peut les rejeter avec ce genre de raisonnement »
(L95 4/54).

Celui qui rejette la sorcellerie subie par le Prophète (s) a rejeté des preuves authentiques
fermes et les doutes qu’ils ont présentés ne tiennent pas devant ces arguments.
L’infaillibilité du Prophète (s) contre tout ce qui affaiblit la transmission et la législation fait
consensus entre les savants, mais pour ce qui est des défaillances humaines comme les
maladies, douleurs et autres, cela arrivait aux prophètes comme au commun des hommes
car ils sont des hommes comme dit le Très Haut : « Certes, nous ne sommes que des
humains comme vous. Mais Allah favorise qui Il veut parmi Ses serviteurs » (Ibrahim 11) et
d’autres versets.

Quant à Sa parole : « Les injustes disent : vous ne suivez qu’un homme ensorcelé » (Le
Voyage Nocturne 47), elle signifie qu’ils prétendent qu’il (s) est ensorcelé et la sorcellerie a
dérangé son esprit donc il est dans la confusion ; ils disent ainsi pour repousser les gens de
lui. Mujahid dit : « Ensorcelé » signifie : trompé, comme Sa parole : « Comment donc se fait-
il que vous soyez ensorcelés? » (Les Croyants 89) signifiant : trompés. Ceci revient au même
car celui qui est trompé est manipulé dans sa raison. Abou Oubayda dit : « Ensorcelé » : il a
une sorcellerie c’est-à-dire un djinn qui vient l’informer, donc il ne peut pas se passer de
manger et de boire, donc il est comme vous et il n’est pas un ange, comme leur parole :
« Qu’à ce messager à manger la nourriture et parcourir les marchés ?! » (Le Discernement »
et la parole des mécréants : « Celui-ci n'est qu'un être humain comme vous, mangeant de ce
que vous mangez, et buvant de ce que vous buvez. Si vous obéissez à un homme comme
vous, vous serez alors perdants. » (Les Croyants 33-34) ainsi que d’autres versets. On dit de
tout homme qui mange et boit : ensorcelé.

Labid dit :
Si tu demandes après nous, nous sommes

Des oiseaux parmi ces créatures ensorcelées.

Imroul Qays dit :

Nous voici là pour une affaire cachée,

Ensorcelés par la nourriture et la boisson.

Si tu comprends que les savants expliquent que leur parole « Ensorcelé » désigne leur
affirmation que son esprit est dérangé par la sorcellerie ou la tromperie ou qu’il soit un
humain, tu vois que rien dans le verset n’empêche les effets passagers qui ne concernent ni
la transmission ni la législation et Allah le Très Haut sait mieux » (L90 4/54).

Donc sa maladie (s) dans son corps par la sorcellerie n’affaiblit pas son message et ne baisse
pas son rang ni sa mission. Ibn Hajar (r) dit (L43 10/227) : « Iyadh dit : il apparaît ainsi que la
sorcellerie a affecté son corps et ses sens apparents mais non sa conscience et sa croyance.
Je dis : Ibn Saâd rapporte selon Abderrahmane Ibn Kaâb sans mentionner le compagnon :
« La sœur de Labid Ibn Aâsam dit : si c’est un prophète, il sera informé, sinon cette
sorcellerie le déstabilisera jusqu’à enlever sa raison ». Je dis : c’est la première hypothèse qui
eut lieu comme dans le récit authentique. Certains savants dirent : le fait qu’il se voyait faire
des choses irréelles ne signifie pas qu’il était sûr qu’il les faisait, mais c’est comme des
pensées qui viennent et ne restent pas ; ainsi il n’y a plus d’argument pour celui qui nie ce
récit. Iyadh dit : il se peut que l’imagination soit qu’il croit être capable d’avoir des rapports
mais quand il approche la femme sa force faiblit comme celui qui est attaché. Sa parole dans
l’autre version : « Au point qu’il ne va plus croire à ce qu’il voit » donc il ne comprend plus
son regard : il voit une chose mais elle lui semble différente, et en observant plus il voit la
réalité. En confirmation de ces paroles il n’a pas été rapporté dans aucun récit que le
Prophète (s) a donné une information qui s’est avérée contraire à la réalité ».

d) Q13. L’ensorcelé patiente pour Allah et L’implore pour qu’Il enlève la sorcellerie

Le hadith dit : « Jusqu’à un jour ou une nuit, le Messager d’Allah (s) implora puis implora puis
implora ». Allah le Glorieux aime que le serviteur L’implore et exprime sa faiblesse et son
besoin devant Lui, et sa confiance qu’Allah est le guérisseur qui retire le mal et qu’il n’y a de
guérison que la Sienne ; cela est la bonne manière d’implorer Allah. L’imam Nawawi (r) dit
(L156 14/176) : « Ceci prouve l’importance de l’invocation dans les difficultés et de les
répéter et de supplier Allah ». Ibn Hajar (r) dit (L43 10/228) : « Dans la version de Muslim
selon Ibn Namir : « Il implora et implora et implora », comme souvent il répète l’invocation
trois fois. Dans la version d’Ahmad et Ibn Saâd selon Wahib : « Je l’ai vu implorer ». Nawawi
dit : cela encourage à implorer répétitivement et supplier Allah le Très Haut pour enlever les
difficultés. Je dis : le Prophète (s) dans cette histoire a suivi la double voie de s’en remettre
au Seigneur et de chercher les causes. Au début, il laissa l’affaire à Allah et se soumit à son
ordre en escomptant la récompense pour la patience et le malheur, puis quand cela se
prolongea et qu’il craignit d’être affaibli dans ses adorations il chercha le remède et
l’imploration ; ces deux attitudes illustrent la perfection et l’idéal ».

Ainsi le besoin de l’homme de son Créateur ne finit jamais ; quand il subit un malheur
quelconque, il doit patienter et implorer Allah. Celui qui subit un malheur, qui patiente et
implore Allah est entre deux états comme dit Jassas (r) : « Quiconque manifeste sa piété en
se réfugiant vers Lui sachant qu’Il peut enlever son mal et pas les créatures aura une des
deux récompenses : un soulagement rapide ou la tranquillité du cœur avec la promesse
d’Allah et Sa récompense qui sont meilleurs que le bas monde et ce qu’il contient »(L40
4/371).

Celui qui est éprouvé par la sorcellerie doit savoir qu’avec sa supplication sincère Allah lui
enlèvera cette épreuve car Il est le Guérisseur comme dans le hadith : « Ô Allah, Seigneur
des hommes, enlève la maladie, guéris car Tu es le Guérisseur, il n’y a de guérison que la
Tienne, une guérison qui ne laisse aucune maladie ». L’imam Ibn Qayim (r) dit (L107 4/188) :
« Cette ruqya implore Allah au nom de la perfection de Sa Seigneurerie et de Sa Miséricorde
de donner la guérison car Il est seul Guérisseur et il n’y a de guérison que la Sienne ; elle
l’implore donc par Son unicité, Son bienfait et Sa Seigneurerie ». C’est un des aspects de
l’adoration d’Allah le Glorieux et le Très Haut, et pour cela l’imam Ibn Rajab (r) dit (L164
1/225) : « Celui qui est seul à créer le serviteur, à la guider, à le nourrir, à lui donner la vie et
la mort en ce monde et à lui pardonner dans l’au-delà mérite d’être le dieu unique, adoré,
demandé, supplié et de se soumettre à Lui Seul ». Plus la personne implore, plus il se dirige
vers Allah jusqu’à oublier ses épreuves et sa maladie. La continuité est demandée dans
l’invocation et la demande ; Ibn Hajar (r) dit (L43 11/141) : « Il doit persévérer dans la
demande sans désespérer d’être exaucé ; ainsi est la soumission et l’acceptation et
manifester son besoin, si bien que certains prédécesseurs disent : j’ai plus peur d’être privé
de l’invocation que de la réponse, comme s’il fait allusion au hadith rapporté par Ibn Omar
(r) : « A qui la porte de l’invocation est ouverte, les portes de la miséricorde sont ouvertes »
rapporté par Tirmidhi avec une chaîne moyenne et Hakim le déclare authentique mais c’est
une erreur ».

Il faut donc prendre l’exemple sur les prophètes d’Allah dans leur patience dans les
difficultés et leur endurance dans le malheur, y compris la nuisance des djinns. Cheikh
Dahlaoui (r) dit : « Le musulman doit patienter pour les nuisances de djinns et Ifrit comme il
patiente pour les malheurs ou difficultés provenant des hommes dans sa vie. Cette épreuve
ne doit pas affaiblir sa religion ou pervertir sa croyance car cela annulerait ses œuvres et il
perdrait sa religion qui est le summum de ses affaires et son capital. Il doit croire que tout
est la Main d’Allah et Allah éprouve Ses serviteurs et les mauvais peuvent nuire aux bons
pour qu’Allah distingue le mauvais du bon et l’hypocrite du croyant » (L81 1/54). C’est même
un devoir, l’imam Ibn Kathir (r) dit (L169 1/336) : « La patience pour les malheurs et les aléas
est un devoir comme demander pardon de ses erreurs ».
Un des meilleurs moyens qui aident à la patience est ce qu’Allah le Très Haut dit : « Et
cherchez secours dans l'endurance et la prière: certes, la prière est une lourde obligation,
sauf pour les humbles » (La Vache 45). L’imam Ibn Kathir (r) dit : « Après avoir expliqué la
reconnaissance, Allah décrit la patience et oriente à s’aider par la patience et la prière, car le
serviteur, soit qu’il soit dans un bienfait et remercie ou dans un malheur et patiente comme
dans le hadith : « Le croyant est étonnant : tout ce qu’Allah décide pour lui est bon : s’il lui
arrive un bien il remercie et c’est un avantage pour lui et s’il lui arrive un malheur il patiente
et c’est un avantage pour lui ». Et Allah montre que la plus précieuse aide pour supporter les
malheurs est la patience et la prière. Dans le hadith : « Quand le Messager d’Allah (s) était
préoccupé par une affaire il priait »129.

Ibn Qayim (r) dit : « La patience est de ne pas différencier entre le bienfait et la difficulté en
gardant sa sérénité dans les deux cas. Je dis : ceci n’est pas possible ni demandé car Allah a
formé les natures à les différencier, mais ce qui est possible est de s’empêcher de se
lamenter et non l’égalité des deux situations car l’état de bienfait est plus aisé que l’état de
la patience comme a dit le Prophète (s) dans l’invocation célèbre : « Si Tu n’es pas fâché
contre moi, peu m’importe ce qui m’arrive, mais être sauf par Ta miséricorde est plus aisé
pour moi ». Ceci ne contredit pas sa parole : « Personne n’a reçu un don meilleur et plus
large que la patience », ceci est après l’avènement du malheur, il n’y a pas mieux pour le
serviteur que la patience, mais avant c’est l’aisance qui est meilleure. Le musulman doit faire
très attention à ne pas se lancer dans un précipice sans fin en suivant une voie qui n’a pas de
preuve légale l’autorisant clairement, même s’il y obtient la guérison ça peut être un piège
car Allah accepte aussi l’invocation des mécréants pour les piéger. Le Très Haut dit : « Il
exauce [les vœux] de ceux qui croient et accomplissent les bonnes œuvres et leur accroît Sa
faveur, tandis que les mécréants ont un dur châtiment » (La Consultation 26). Fakhr Razi (r)
dit : « La précision nous apporte que l’exaucement de la prière du croyant est un honneur
tandis que l’exaucement du mécréant est un piège, puis Il dit : « Et leur augmente de Ses
bienfaits » sur ce qu’ils ont demandé dans leurs prières « Et les mécréants ont un châtiment
très dur » pour les menacer ».

Pour cela l’imam Ibn Arabi (r) dit : « Le diable peut utiliser le licite comme piège vers l’illicite
plutôt qu’un devoir. En soi c’est licite, mais avec le temps et avec les péchés que le diable y a
attachés ça devient interdit ». Donc il peut trouver un médicament qui enlève par la volonté
d’Allah sa douleur ou sa maladie ou la possession et ça peut être un piège satanique vers un
mal plus grand, qu’Allah nous protège. Oubayd Allah Almahboubi (r) dit : « Sache que le
piège est qu’Allah approche la personne progressivement de la punition : il s’écarte des
règles de vie de la religion et il lui semble s’améliorer alors qu’en réalité sa situation
empire ».

129
Sounan d’Abou Daoud, 2/35, moment de prière de nuit du Prophète (s), hadith N° 1319. Ibn Hajar (r) dit :
Abou Daoud le rapporte avec une bonne chaîne. Vois L43 3/172.
Fakhr Razi (r) dit : « Sache que la nature de ce bas monde est la progressivité dans le piège
d’abord puis la destruction à la fin, comme une femme qui se fait belle pour les prétendants
et quand elle les épouse, elle les égorge ».

Par Allah, beaucoup qui ont espéré trouver le remède chez les sorciers sont tombés dans la
perte qu’Allah nous préserve et l’augmentation de leurs problèmes et l’attachement à un
autre qu’Allah, qu’Allah nous préserve. Donc l’éprouvé doit savoir que la sensation qu’il peut
avoir de guérison ou de disparition de la possession rentre dans la parole d’Ibn Masoud (r) :
« C’est un diable, quand tu lui obéis, il te laisse, et quand tu lui désobéis, il frappe avec son
doigt dans ton œil. Tu aurais mieux fait comme le Messager d’Allah (s) et tu pourrais mieux
guérir : tu laves tes yeux à l’eau et tu dis : enlève la maladie, Seigneur des hommes, guéris
car Tu es le guérisseur, il n’y a de guérison que la Tienne, une guérison qui ne laisse aucune
maladie ».

Il n’y a pas de doute que le vrai critère pour gérer les sorciers est l’unicité d’Allah : les états
anormaux du sorcier, sa force et ses médicaments s’effondrent devant la parole de l’unicité
et ils ne peuvent plus rien faire. Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit : « Les innovateurs
et les associateurs qui leur ressemblent qu’ils soient idolâtres, chrétiens ou musulmans
égarés ont des états qu’on peut prendre pour des miracles alors qu’ils viennent des diables,
comme de poser un pantalon sur la tombe et le retrouver attaché ou d’enlever le diable d’un
possédé alors que le diable fait cela pour les égarer. Quand tu lis là-bas le verset du Trône
avec sincérité ça s’annule car l’unicité chasse le diable et pour cela il y en a qui a volé et a dit
il n’y a de dieu qu’Allah et est tombé ».

e) Q14. Enlever les traces de l’acte interdit, les mauvais endroits et les lieux de
sorcellerie

Il est de l’habitude des sorciers de rechercher les endroits impurs dans leurs solitudes et
isolés comme les puits et maisons abandonnées et les cimetières pour enterrer leur
sorcellerie ou l’accrocher ou la cacher. Donc si Allah permet de connaître le lieu de la
sorcellerie comme accrochée à un arbre ou jetée dans un puits ou enterrée dans un
cimetière ou dans un endroit impur, le mieux est de l’enterrer et de l’enlever après avoir
détruit la sorcellerie accrochée ou enterrée à cause de la parole d’Aicha (r) dans le hadith :
« Il ordonna de l’enterrer ».

L’imam Ayni dit : « Cela indique qu’il faut enlever les traces de l’acte interdit ». De même les
livres de sorcellerie, il n’est pas permis de les acheter ni de les lire ni de les vendre car ils
sont interdits et il est interdit d’en profiter de quelque façon que ce soit. Ibn Qayim (r) dit :
« L’interdiction de vendre les statues indique l’interdiction de tout outil de l’association quel
qu’il soit, que ce soit statue ou idole ou croix, de même les livres comportant l’association ou
l’adoration d’un autre qu’Allah, il faut tous les enlever et les détruire. Les vendre conduit à
les acheter et les utiliser donc l’interdiction de la vente est plus importante que le reste, car
le mal à les vendre est égal au mal qu’ils contiennent ».
f) Q15. Les rêves indiquent la sorcellerie

Les rêves sont parmi les causes les plus importantes du soulagement d’Allah aux victimes de
malheurs surtout l’ensorcelé car ils peuvent indiquer le lieu de la sorcellerie. Qurtubi (r)
rapporte que l’imam Ibn Arabi dit du rêve : « Allah n’a laissé que le rêve comme cause licite
et pertinente pour indiquer le caché. Il l’a permise et indiqué qu’elle est une partie de la
prophétie, ainsi que la bonne augure ». Le bon rêve est une bonne nouvelle pour le croyant
qu’il la voit ou qu’on la voit pour lui. Oubada Ibn Samit (r) dit : j’ai interrogé le Messager
d’Allah (s) sur Sa parole : « Ils nt la bonne nouvelle dans la vie d’ici-bas », il dit : « C’est le bon
rêve du croyant ou qu’on voit pour lui ».

Par contre, s’il voit ce qui l’effraye, Abou Qatada Alansari (r) dit : le Prophète (s) dit : « Le bon
rêve vient d’Allah et le mauvais du diable. Si l’un de vous voit un rêve effrayant qu’il crache à
sa gauche et demande la protection d’Allah contre son mal car il ne lui nuira pas ».

Ibn Hajar (r) dit : « Nawawi dit : sa parole : « Il ne lui nuira pas » Par cette action, Allah le
sauve du mal conséquent au rêve comme il a fait de l’aumône une protection pour l’argent.
Quant à la prière, elle permet de se diriger vers Allah et de se réfugier auprès de Lui, s’y
agripper est une protection des malheurs, elle complète le désir et la demande d’Allah à
cause de la proximité du fidèle de son Seigneur dans la prosternation. Le fait de changer de
place est pour symboliser le changement d’état. Nawawi dit : il faut rassembler et pratiquer
toutes ces versions, mais s’il n’en fait qu’une partie, ça repoussera le mal par la volonté
d’Allah comme disent les hadiths. Je dis : je ne vois aucun hadith qui se limite à une seule
action sauf Muhallab qui dit que la formule de demande de protection suffit à contenir son
mal comme s’il a pris cela du verset : « Lorsque tu lis le Coran, demande la protection d'Allah
contre le Diable banni. Il n'a aucun pouvoir sur ceux qui croient et qui placent leur confiance
en leur Seigneur » (Abeilles 98-99). Avec la demande de protection il faut se diriger
réellement vers Allah et pas juste la dire avec la langue ».

Il dit aussi : « Qurtubi dit dans l’Expliqué : la prière réunit tout cela car s’il se lève et prie il va
changer de place et il va cracher et se moucher en faisant les ablutions et il va demander la
protection avant la lecture, puis il va invoquer étant le plus proche d’Allah, donc Allah lui
épargnera son mal par Sa bonté et Sa générosité. Il y a un récit authentique sur la façon de
se protéger contre le mal du rêve rapporté par Saïd Ibn Mansour, Ibn Abou Chayba et
Abderrazak avec des chaînes authentiques selon Ibrahim Nakhai qui dit : si l’un de vous voit
une chose détestable en rêve, qu’il dise en s’éveillant : je me protège par l’invocation des
anges d’Allah pour Ses messagers contre le mal de mon rêve, qu’il ne touche ma religion ni
ma vie par aucun mal. L’imam Malik rapporte dans la protection du cauchemar : j’ai appris
que Khalid Ibn Walid dit : Ô Messager d’Allah, je suis effrayé dans le sommeil. Il dit : dis : je
me réfugie auprès des paroles parfaites d’Allah contre le mal de Sa colère, Son châtiment et
Ses serviteurs et contre les impulsions des diables et leur présence ».
Manawi (r) dit : « Qu’il crache légèrement sans salive à sa gauche trois fois. Il dit dans
Les Authentiques : c’est moins que le crachat et plus que le postillon et le souffle. Zarakchi
dit : dans une version : le crachat léger et dans une autre le postillon et dans une autre le
crachat. Cela fait une différence et il faut tous les faire car c’est une lapidation du diable
comme les cailloux. Pour demander à Allah le bien du rêve et la protection de son mal il a
ordonné dans ce hadith et ceux qui ont précédé de faire quatre choses : changer de côté,
demander la protection, cracher et cacher ; ainsi le rêve ne nuira pas, cela repousse son mal.
Si tu dis : le premier hadith commence avec le crachat, puis la demande de protection puis le
changement de côté et celui-ci commence avec le changement de côté et finit avec la
demande de protection, y a-t-il une sagesse à cela ? Je dis : effectivement, cela signifie que
quelle que soit l’ordre il est bon, car la conjonction de coordination peut signifier l’ordre et il
a prouvé que l’ordre est indifférent en le mentionnant autrement ».

Il est rapporté selon Abou Hourayra (r) que le Prophète (s) a dit : « A la fin des temps le rêve
du croyant mentira rarement. Ceux qui ont les rêves les plus véridiques sont ceux qui ont les
paroles les plus véridiques. Le rêve est de trois sortes : un bon rêve d’Allah Puissant et
Majestueux annonciateur de bonne nouvelle, le rêve qui est les pensées de l’homme et le
rêve du diable pour l’attrister. Si vous voyez un rêve que vous détestez, ne dites à personne
et levez-vous et priez ».

S’il voit un rêve détestable Ibn Hajar (r) donne la règle : « La conclusion pour les manières
concernant le rêve désagréable est quatre choses : demander la protection d’Allah contre
son mal et contre le mal du diable, cracher au moment de se lever de son sommeil trois fois
à gauche et ne pas le mentionner à personne. Le rapporteur mentionne une cinquième au
chapitre du dérangement dans le sommeil selon Abou Hourayra (r) qui est la prière en ces
termes : quiconque parmi vous voit une chose détestable, qu’il ne le raconte à personne et
qu’il se lève prier, mais Boukhari ne dit pas clairement que c’est attribué au Prophète (s)
mais Muslim le dit. Muslim ajoute une sixième qui est le changement de côté ». Il dit (r) :
« Les règles au complet sont donc six : les quatre précitées plus la prière et le changement
de côté et dans certains commentaire j’ai vu une septième qui est la lecture du verset du
Trône mais sans référence ; peut-être l’a-t-il pris dans la généralité de sa parole dans le
hadith d’Abou Hourayra : aucun diable ne pourra t’approcher, et c’est valable et il faudrait le
lire dans la prière mentionnée ».

g) Q16. Jugement de la Nochra

L’imam Boukhari (r) dit : « Chapitre : est-ce qu’on extrait la sorcellerie ? Qatada dit : je dis à
Saïd Ibn Mousayyib : un homme ensorcelé ou impuissant avec sa femme est-ce qu’on va
délier ou faire la nochra ? Il dit : il n’y a pas de mal, c’est pour réparer, ce qui est bénéfique
aux gens n’a pas été interdit ».
La nochra : il dit dans La Fin : « Nochra est un type de ruqya et de remède pour celui qu’on
croit affecté par les djinns, nochra signifie répandre, pour dévoiler et enlever la maladie.
Hasan dit : la nochra se fait contre la sorcellerie ».

La nochra est donc un genre de ruqya et les savants ont divergé sur sa description et
conséquemment sur son jugement. Voici certaines de leurs positions :

Premièrement : les paroles des savants sur la réalité et la forme de la nochra :

Les savants ont divergé sur ces points :

1- La nochra est un lavage particulier

Ayni (r) dit : « Iyadh dit : Nochra est une façon de se soigner en se lavant d’une manière
particulière selon une expérience qui n’est pas accessible par un raisonnement rationnel. Les
savants divergent sur sa permission. Nochra signifie répandre une chose c’est-à-dire le
mettre à jour. Comment concilier sa parole « Il a sorti » et dans l’autre version « Que ne l’as-
tu pas fait sortir » ? Je réponds : c’est la sorcellerie même qui a été sortie, quant à faire
sortir ».

Ibn Hajar (r) dit pour le lavage contre la fièvre : « Khatabi dit : un prétendu savant s’est
trompé et s’est jeté dans l’eau quand il eut la fièvre, la chaleur s’est enfermé à l’intérieur de
son corps et il eut une maladie grave qui faillit le tuer. Quand il sortit de sa maladie, il dit de
mauvaises paroles qu’il n’est pas bon de citer, mais c’est son ignorance du sens du hadith qui
l’a trompé. La réponse est que cette ambiguïté vient d’un cœur doutant de la véracité de
l’information. On lui dit : d’abord comment as-tu interprété que c’est le lavage alors que le
hadith authentique ne mentionne pas la manière et encore moins le lavage, mais juste de
refroidir la fièvre avec l’eau. Si l’expérience ou la connaissance de la médecine montrent que
plonger tout ce qui est chaud dans l’eau ou verser l’eau sur tout son corps est nuisible donc
ce n’est pas le but, mais le Prophète (s) a indiqué l’utilisation de l’eau d’une façon bénéfique,
il faut donc chercher cette façon pour que ce soit utile comme il a demandé à celui qui a fait
le mauvais œil de se laver sans préciser, et on voit dans l’autre hadith que ce n’est pas un
simple lavage du corps mais un lavage d’une façon particulière. Donc il faudrait comprendre
dans le fait de refroidir la fièvre ce que faisait Asma la fille du Siddiq : elle aspergeait de l’eau
sur le corps du fiévreux par devant et sur ses habits, cela est une nochra autorisée et les
compagnons, notamment Asma qui est très liée à la maison du Prophète (s), comprennent
mieux le sens que d’autres ».

Le lavage est légiféré, le Très Haut dit : « Frappe [la terre] de ton pied: voici une eau fraîche
pour te laver et voici de quoi boire » (Sad 42) Ibn Hajar (r) dit : « Le lavage est une nochra
utile ».

2- Ecrire des noms d’Allah ou du Coran puis le diluer pour essuyer le malade ou lui faire
boire
L’imam Qurtubi (r) dit : « On écrit des noms d’Allah ou du Coran puis on le lave à l’eau pour
essuyer le malade ou lui faire boire. Saïd Ibn Mousayyib l’a autorisé. On lui dit : l’homme est
impuissant avec sa femme, est-ce qu’on ouvre et on fait nochra ? Il dit : il n’y a pas de mal,
ce qui aide n’est pas interdit. Mujahid ne voit pas de mal à écrire des versets du Coran puis
les laver pour donner à l’apeuré, et Aicha lisait les protectrices dans un récipient puis
ordonnait de verser sur le malade.

Maziri Abou Abdallah dit : la nochra est connue des soignants. Elle s’appelle ainsi car elle
délie la personne. Hasan et Ibrahim Nakhai l’ont interdite ; Nakhai dit : je crains qu’un mal le
frappe ; il semble dire que l’eau qui a effacé le Coran provoquerait un malheur plutôt que de
guérir. Hasan dit : j’ai demandé à Anas et il dit : ils disent que le Prophète (s) a dit qu’elle
vient du diable. Abou Daoud rapporte selon Jabir Ibn Abdallah (r) : le Messager d’Allah (s) fut
interrogé sur la nochra et dit : c’est un travail du diable. Ibn Abdel Barr dit : ces récits sont
faibles et interprétables. On a dit : cela quand la nochra sort du cadre du Livre d’Allah et de
la Sounna de Son Messager (s) et des remèdes connus. La nochra est comme la médecine,
c’est l’eau qui a lavé une chose bénéfique, comme les ablutions du Messager d’Allah (s) et il
(s) dit : « Il n’y a pas de mal dans la ruqya tant qu’il n’y a pas d’association. Quiconque parmi
vous peut aider son frère, qu’il le fasse ». Je dis : nous avons cité le texte dans « La nochra
attribué au Prophète (s) » et cela ne se fait qu’avec le Livre d’Allah, qu’on se base donc
dessus » et il n’y a pas de mal. L’imam Ibn Alhaj (r) dit : « Il n’y a pas de mal à se soigner avec
la nochra : écrire des sourates ou une partie de sourate ou des versets éparpillés comme les
versets de guérison sur un papier ou un récipient propre ».

3- Défaire la sorcellerie de l’ensorcelé

Il dit dans Le Préambule : Ibn Wahb dit : Yahya Ibn Saïd dit : « Il n’y a pas de mal à la nochra
où on met la sorcellerie ou le parfum pour laver la personne ». Ibn Hajar (r) dit : « Ibn Jawzi
dit : la nochra est d’ouvrir la sorcellerie de l’ensorcelé, mais il n’y a quasiment que celui qui
connait la sorcellerie qui peut le faire, on a interrogé Ahmad sur celui qui enlève la
sorcellerie de l’ensorcelé et il dit : il n’y a pas de mal, et ceci est la référence. On répond au
hadith et au récit que sa parole : « La nochra est un travail du diable » que cela désigne sa
base mais le jugement change avec le but : celui qui la fait pour d bien c’est un bien,
autrement c’est mal. Par ailleurs, la limitation dans la parole de Hasan ne concerne pas
l’apparence car on peut délier avec la ruqya, les invocations et les demandes de protection,
mais il se peut que la nochra soit de deux sortes ».

Quant à ceux qui l’interdisent :

Il y a parmi eux Hasan Basri (r) qui dit :

- La nochra est de la sorcellerie


- Seul un sorcier peut défaire la sorcellerie
- Hasan dit : j’ai demandé à Anas et il dit : on dit que le Prophète (s) dit qu’elle vient du
diable.
Nakhai (r) aussi l’interdit par crainte de ses conséquences en disant : je crains qu’un malheur
le frappe, comme s’il considère que l’eau qui a effacé le Coran va plutôt amener un malheur
qu’une guérison.

Quant à ceux qui l’autorisent :

Boukhari rapporte selon Qatada : « On dit à Saïd Ibn Mousayyib : l’homme est ensorcelé ou
impuissant avec sa femme, est-ce qu’on ouvre et on fait nochra ? Il dit : il n’y a pas de mal,
c’est pour le bien, ce qui aide n’est pas interdit ». Ibn Hajar (r) dit : « La parole de Saïd Ibn
Musayyib est confirmée par ce qu’on a mentionné au chapitre de la ruqya dans le hadith
prophétique rapporté par Muslim selon Jabir : « Quiconque peut aider son frère, qu’il le
fasse ». La légalité de la nochra est aussi renforcée par le hadith : « Le mauvais œil est une
réalité » dans l’histoire du lavage de l’auteur du mauvais œil. Abderrazak rapporte selon
Chiîbi : « Il n’y a pas de mal à la nochra arabe qui est inoffensive : l’homme sort à un endroit
broussailleux, il prend à droite et à gauche de chaque plante, puis il les pile, lis dessus et se
lave avec. Ibn Battal rapporte dans le livre de Wahb Ibn Mounabbih de prendre sept feuilles
de jujubier vert, de les écraser entre deux pierres, de les tremper dans l’eau, d’y lire le verset
du Trône, les « Dis », d’en boire trois gorgées et de se laver avec le reste car ça enlèvera tout
ce qu’il a, et c’est bon pour l’homme qui est devenu impuissant avec sa femme. Ont aussi
déclaré la nochra licite Mouzani le chafiite, Abou Jaâfar Tabari et d’autres. Puis j’ai trouvé la
façon de la nochra dans le Livre de la Médecine Prophétique de Jaâfar Mostaghfiri qui dit :
j’ai trouvé écrit par Nasouh Ibn Wasil au dos d’une page du « Commentaire de Qoutayba Ibn
Ahmad Boukhari » : Qatada dit à Saïd Ibn Mousayyib : l’homme est ensorcelé ou impuissant
avec sa femme, est-ce qu’on ouvre et on fait nochra ? Il dit : il n’y a pas de mal, c’est pour le
bien, ce qui aide n’est pas interdit. Nasouh dit : Hammad Ibn Chakir me demanda : c’est quoi
ouvrir et c’est quoi nochra, je ne les connais pas ? Il dit : c’est l’homme qui n’est pas capable
de commercer avec son épouse mais il est capable avec d’autres. Celui qui a cette épreuve
doit prendre une botte de branchages et une pioche à deux têtes et la déposer au milieu de
la botte puis enflammer la botte. Quand la pioche est bien chaude, il la sort du feu et urine
sur le fer chauffé ; il guérira par la volonté d’Allah le Très Haut. La nochra c’est de réunir au
printemps ce qu’il peut des fleurs des champs et des jardins puis les mettre dans un récipient
propre avec de l’eau douce et les bouillir légèrement puis attendre que l’eau tiédisse et
verser sur lui ; il guérira par la volonté d’Allah le Très Haut. Hachid dit : j’ai appris ces deux
bonnes recettes en Syrie. Je dis : Hachid est un des rapporteurs authentiques de Boukhari.
Mostaghfiri n’a pas vu que Boukhari a mentionné ce récit de Qatada dans son recueil ainsi
que Tabari dans son exégèse, autrement il ne se serait pas contenté de l’attribuer au
commentaire de Qutayba Ibn Ahmad sans transmission ; il n’a pas aussi mentionné le récit
de Chiîbi qui le décrit qui est la meilleure référence sur ce sujet ».

On considère que l’interdiction de la nochra vaut si elle contient la sorcellerie ou des actes
interdits. Nawawi (r) dit : « Le juge dit : dans un autre hadith que celui de Muslim : il fut
interrogé sur la nochra et l’attribua au diable. Il dit : la nochra est connue des guérisseurs,
elle s’appelle ainsi car elle répand ce qu’a la personne donc elle le soulage. Hasan dit : c’est
de la sorcellerie. Le juge dit : ceci si elle comporte des choses autres que le Livre d’Allah le
Très Haut, les invocations et les guérisons connues et licites. Certains devanciers ont choisi
cette position et ont déconseillé de dénouer celui qui est impuissant devant son épouse.
Boukhari rapporte dans son recueil selon Saïd Ibn Mousayyib : l’homme est ensorcelé ou a
un genre de folie ou est impuissant avec sa femme, est-ce qu’on ouvre et on fait nochra ? Il
dit : il n’y a pas de mal, c’est pour le bien, ce qui aide n’est pas interdit. Parmi ceux qui
l’autorisent il y a Tabari et c’est l’avis correct. La majorité dit : il est permis de demander la
lecture pour l’homme sain qui craint des attaques ou des bêtes d’après plusieurs hadiths
dont le hadith de Boukhari selon Aicha : quand le Prophète (s) se couchait il postillonnait
dans ses mains et lisait La Sincérité et les Protectrices puis essuyait son visage et ce qu’il
pouvait de son corps, et Allah sait mieux ».

Si la nochra est de défaire la sorcellerie par la sorcellerie, c’est interdit, comme dit Ibn Qayim
(r) : « La nochra est défaire la sorcellerie de l’ensorcelé et elle est de deux sortes : défaire la
sorcellerie par une sorcellerie identique et c’est le travail du diable car la sorcellerie est son
travail : le soignant et le malade vont vénérer le diable selon ses demandes et il va annuler
son travail chez l’ensorcelé. La deuxième est la nochra avec la ruqya, les demandes de
protection, les invocations et les médicaments licites et ceci est autorisé et même
recommandé. C’est dans la mauvaise sorte qu’il faut comprendre la parole de Hasan : seul
un sorcier peut défaire la sorcellerie ».

Pour finir ce qui a précédé citons le grand savant Chinqiti (r) : « Le dernier mot est que rien
n’empêche de sortir la sorcellerie avec le Coran comme les deux Protectrices, le verset du
Trône et autres choses autorisées, mais si c’est avec la sorcellerie ou des paroles non arabes
et non compréhensibles ou autre chose qui n’est pas autorisé c’est interdit. Ceci est clair et
c’est ce qui est juste par la volonté d’Allah comme tu peux le voir ».

Ainsi nous comprenons la divergence des savants (r) sur la forme et la manière de la nochra
et en conséquence leur divergence sur le jugement : si elle est construite sur une chose
interdite comme la sorcellerie ou autre elle est interdite et si elle est base sur ce qui ne
contredit pas la vérité elle est licite. La nochra peut être par les diables et les sorciers et donc
contredit l’unicité et peut être licite ». Donc si c’est à la manière que dit Ibn Jawzi (r) : « La
nochra est de défaire la sorcellerie de l’ensorcelé et quasiment seul celui qui connait la
sorcellerie peut le faire » alors Hasan Basri (r) dit : « La nochra est de la sorcellerie » et dans
le hadith de Jabir (r) : le Messager d’Allah (s) fut interrogé sur la nochra et dit : « C’est
l’œuvre du diable » et dans le Livre de l’Unicité : « Jabir rapporte : le Messager d’Allah (s) fut
interrogé sur la nochra et il dit : c’est l’œuvre du diable, rapporté par Ahmad avec une bonne
chaîne et par Abou Daoud qui dit : Ahmad fut interrogé dessus et dit : Ibn Masoud dit : tout
cela est déconseillé. Ce hadith rapporté par Ahmad et repris par Abou Daoud et Fadhl Ibn
Ziad dans le Livre des Questions selon Abderrazaq selon Aqil Ibn Maâqal Ibn Mounabbih
selon son oncle Wahb Ibn Mounabbih selon Jabir. Ibn Muflih et Ibn Hajar disent : sa chaîne
est bonne. Ibn Abou Chayba et Abou Daoud le rapportent dans les hadiths qui ne
mentionnent pas le compagnon selon Hasan en attribuant au Prophète (s) : la nochra est un
travail du diable. Sa parole : on l’interrogea sur la nochra, signifie la nochra connue d’avant
l’Islam qui est l’œuvre du diable et non pas la nochra avec la ruqya, les demandes de
protection légales et les médicaments licites, tout cela est permis comme le dit Ibn Qayim
que nous citerons ».

Pour ce qui est de l’information d’Ibn Hajar (r) : « Puis j’ai trouvé la façon de la nochra dans
le Livre de la Médecine Prophétique de Jaâfar Mostaghfiri qui dit : j’ai trouvé écrit par
Nasouh Ibn Wasil au dos d’une page du « Commentaire de Qoutayba Ibn Ahmad Boukhari » :
Qatada dit à Saïd Ibn Mousayyib : l’homme est ensorcelé ou impuissant avec sa femme, est-
ce qu’on ouvre et on fait nochra ? Il dit : il n’y a pas de mal, c’est pour le bien, ce qui aide
n’est pas interdit. Nasouh dit : Hammad Ibn Chakir me demanda : c’est quoi ouvrir et c’est
quoi nochra, je ne les connais pas ? Il dit : c’est l’homme qui n’est pas capable de commercer
avec son épouse mais il est capable avec d’autres. Celui qui a cette épreuve doit prendre une
botte de branchages et une pioche à deux têtes et la déposer au milieu de la botte puis
enflammer la botte. Quand la pioche est bien chaude, il la sort du feu et urine sur le fer
chauffé ; il guérira par la volonté d’Allah le Très Haut. La nochra c’est de réunir au printemps
ce qu’il peut des fleurs des champs et des jardins puis les mettre dans un récipient propre
avec de l’eau douce et les bouillir légèrement puis attendre que l’eau tiédisse et verser sur
lui ; il guérira par la volonté d’Allah le Très Haut. Hachid dit : j’ai appris ces deux bonnes
recettes en Syrie. Je dis : Hachid est un des rapporteurs authentiques de Boukhari.
Mostaghfiri n’a pas vu que Boukhari a mentionné ce récit de Qatada dans son recueil ainsi
que Tabari dans son exégèse, autrement il ne se serait pas contenté de l’attribuer au
commentaire de Qutayba Ibn Ahmad sans transmission ; il n’a pas aussi mentionné le récit
de Chiîbi qui le décrit qui est la meilleure référence sur ce sujet ».

Allumer un feu sur la pioche n’a aucune référence et n’est pas logique et contredit les textes.
Il ne peut cadrer que dans ce que rapporte Ibn Hajar (r) : « On peut le défendre avec le
hadith de Jabir (r) : le Messager d’Allah (s) interdit les ruqya. La famille d’Amr Ibn Hazm vint
dire : Ô Messager d’Allah, nous avions une ruqya que nous utilisions contre le serpent. Ils lui
récitèrent et il dit : je ne vois pas de mal, quiconque peut aider son frère qu’il le fasse.
Certains se sont attachés à cette généralité pour autoriser toute ruqya dont l’utilité est
expérimentée même si on ne la comprend pas, mais le hadith d’Awf indique que toute ruqya
qui mène à l’association est interdite, et ce qui n’est pas compris risque de mener à
l’association, il faut donc le laisser par prudence ».

De là les gens ont inventé beaucoup de choses qui contredisent parfois les textes et
constituent des innovations qui peuvent conduire à l’association qu’Allah nous préserve. Ibn
Alhaj (r) dit : « On a interrogé le Messager d’Allah (s) sur la nochra et il dit : c’est un travail du
diable. On rapporte selon Malik (r) l’autorisation de la nochra avec les feuilles des arbres,
quand il fut interrogé sur cela, il dit : il n’y a pas de mal, c’est-à-dire de tremper les feuilles
dans de l’eau et le matin se mouiller la main avec et la passer sur son corps ; voici la nochra
connue chez les savants. Mais le lavage et notamment avec les actes ignobles précités qu’ils
y ont ajoutés ce n’est pas permis dans la législation ni par l’honneur, comme de mettre la
poudre noire dans les yeux ce matin-là en prétendant que cela donne une lumière
supplémentaire dans ses yeux qui lui permet de voir les petites herbes et tout ce qui les
concerne durant toute l’année, or ce n’est que leur prétention et c’est démenti par la réalité
et la raison. Ils prennent aussi le médicament en ce jour en prétendant que ce n’est pas
comme les autres jours et cela glorifie ce jour comme précité. Et ceux qui souffrent de
démangeaisons sortent en ce jour à la plaine au bord du Nil et font des choses honteuses
que même les fausses religions qualifient d’impudiques et de honteuses : les femmes se
dénudent jusqu’à ce qu’elles ne gardent aucun habit, ni pantalon ni pagne puis elles
s’enduisent de soufre et passent la majeure partie de la journée ainsi et les gens passent sur
la terre et la mer sans qu’elles aient honte, de même font les hommes à un autre endroit. A
la fin de la journée, ils entrent dans le fleuve et se lavent puis se rhabillent comme si le
dénudement et voir la nudité des deux est autorisé en ce jour. Et celui qui sort de la ville en
ce jour entre au bain le plus souvent et s’y lave ou se lave dans sa maison car ils prétendent
que le lavage en ce jour est une nochra où qu’il soit. Dans tout ce qu’on a cité de leurs
célébrations d’égarement il n’y a pas pire et plus révoltant que celle-ci car tout ce qui a été
mentionné ne comporte pas de dénudement et de regarder les nudités impudiquement.
Malgré ce qui arrive le jour de Nayrouz leurs nudités sont un peu couvertes contrairement à
leur dénudement en ce jour. Ce qu’ils font tous les jours dans les laveries pour laver les
habits se rapproche de cela : les femmes et les hommes étrangers se retrouvent, les femmes
avec des habits courts, comme si la femme était avec son mari, et c’est pire que ce qui a été
cité avant car ils font cela tous les jours alors que l’autre est une fois par an. Quant à leur
réunion au lieu nommé Tomya, il n’y a pas besoin de décrire ou détailler car les stylos
refusent de l’écrire et les savants se retiennent de le citer. Puis les lieux se sont multipliés et
rares sont ceux qui ont la force de défendre l’Islam, qui se fâchent pour la religion d’Allah le
Très Haut même avec la parole et la dénonciation du mal et des bassesses dans l’espoir
d’alerter des musulmans ayant le pouvoir pour qu’ils le changent même en partie. Mais
beaucoup d’eux comme on dit ont bu de la même source, alors qui veut pleurer n’a qu’à
pleurer pour la disparition de la majorité des leaders de l’Islam à cause de toutes ces
nouveautés et quiconque se tait nous appartenons à Allah et vers Lui nous retournerons ».

Pour ce qui est de brûler la pioche après avoir allumé le feu, Ibn Alhaj rapporte selon l’imam
Malik (r) : « Il détestait la ruqya avec le fer et le sel attaché et celui qui écrit le carré de
Soulaymane, et le sel attaché est ce qu’il déteste le plus car ça ressemble à la sorcellerie.
Dans ce chapitre il y a ce que font certains en cette époque : quand un est piqué par un
serpent ou un scorpion, ils prennent un couteau, le posent sur la partie où le venin est arrivé
en fonction des paroles du piqué, puis il le font passer sur le corps du piqué jusqu’à l’endroit
de la piqûre et disent alors des paroles non arabes incompréhensibles ; il y a aussi la tasse
que certains font ou le récipient sur lequel ils font des dessins interdits puis les lavent à l’eau
et donnent à boire au piqué ou à celui qui est mordu par un chien et cela n’est pas permis
car ces dessins sont interdits à cause des hadiths authentiques qui l’interdisent, comment
donc peut-il être un remède ? »

Donc la réponse constante des savants et Allah le Très Haut sait mieux que ce qui vient du
Coran, de l’évocation, des serments et des paroles fondées n’est pas blâmable, au contraire
c’est légiféré, mais si c’est la sorcellerie, ils le rejettent, certains l’interdisant et d’autres ne le
jugent pas mais le rejettent. Ibn Qoudama (r) dit : « Celui qui défait la sorcellerie, si c’est
avec du Coran, de l’évocation et des paroles acceptables c’est acceptable, mais si c’est la
sorcellerie, Ahmad s’en est retiré. Athram dit : j’ai entendu Abou Abdallah interrogé sur un
homme qui prétend défaire la sorcellerie et il dit : certains l’ont autorisé, on a demandé à
mon père Abdallah : il met de l’eau dans une bassine, il y plonge et fait tel et tel. Il se frotta
les mains comme pour s’en laver les mains pour le rejeter et dit : je ne connais pas ça. On
dit : mais tu penses qu’on devrait aller chez une telle personne pour enlever la sorcellerie ? Il
dit : je ne connais pas ça. Il est rapport que Mohamed Ibn Sirine fut interrogé sur une femme
torturée par la sorcellerie et on dit : un homme qui trace un trait sur elle, qui pointe un
couteau à l’intersection et qui lit le Coran ? Mohamed dit : La lecture du Coran est toujours
bonnes, mais je ne connais pas les traits ni le couteau. Il est rapporté selon Saïd Ibn
Musayyib concernant l’homme qui est empêché de commercer avec son épouse et qui
cherche un remède, il dit : Allah a interdit ce qui est nuisible et non ce qui est bénéfique. Il
dit aussi : si tu peux aider ton frère, fais-le. Ces paroles indiquent que le soignant et ses
semblables ne sont pas inclus dans le jugement du sorcier et ne s’appellent pas sorciers et
c’est parmi les choses bénéfiques et non nuisibles ».

Voici des maux qui arrivent quand on défait la sorcellerie avec la sorcellerie :

1- Le mal qui arrive en allant chez eux est certain et connu, alors que le bénéfice est
hypothétique et minime. Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit : « Les diables
peuvent aider l’homme pour certains de ses objectifs s’il associe, et avec la
mécréance, la perversité et les péchés certains objectifs peuvent être atteints, mais
cela n’est pas permis car le mal qui résulte est plus grand que le bénéfice et le
Messager (s) est envoyé pour réaliser les utilités et les parfaire et empêcher et
réduire le mal ; donc ce qu’Allah ordonne son bénéfice est dominant et ce qu’Il
interdit son mal est prépondérant ».
2- L’homme éprouvé va chez le sorcier sur qui descendent les diables qui sont nos
ennemis : « Allez-vous cependant le prendre, ainsi que sa descendance, pour alliés en
dehors de Moi, alors qu'ils vous sont ennemis? » (Caverne 50). Le sorcier est
trompeur et menteur, pécheur et malfaisant, que peut-on espérer de celui qui a ces
attributs et cet état et voilà avec qui il travaille ?
3- Le plus souvent la sorcellerie ne défait pas la sorcellerie mais la change par une autre
donc au lieu d’escompter la récompense et de patienter jusqu’à ce qu’Allah lui
accorde le soulagement par une ruqya légale ou comme Il veut Puissant et
Majestueux, le voici devenu un repaire de diables par ses actes de désobéissance.
4- Il était dans les plus hauts niveaux de confiance en Allah qui dit : « Et quiconque place
sa confiance en Allah, Il lui suffit » (Le Divorce 3) et : « Car, c'est en Allah que les
croyants doivent placer leur confiance » (La Famille d’Imrane 122) à la déception la
plus basse : « Or, il y avait parmi les humains, des mâles qui cherchaient protection
auprès des mâles parmi les djinns mais cela ne fit qu'accroître leur détresse » (Les
Djinns 6). Ce pauvre berné va croire qu’il est guéri de la sorcellerie en l’enlevant avec
une autre sorcellerie et cela n’est que ruse des diables qui ne le laissent que pour un
temps comme explique Ibn Masoud (r) : « Il se calme, Abdallah dit : cela est l’œuvre
du diable qui le pique de sa main et quand il lui fait ruqya, il le laisse ». Donc le diable
peut le laisser un temps pour que le pauvre s’attache aux sorciers et diables. Le Très
Haut dit : « Le diable veut les égarer très loin dans l’égarement » (Les Femmes 60).
Terminons avec la parole du cheikh Ibn Baz (r) : « La sorcellerie doit s’enlever avec les
médicaments qu’Allah a autorisés, la lecture légale et les invocations ; c’est la
manière légale d’enlever la sorcellerie ».
h) Q17. Les signes de la sorcellerie

La sorcellerie a de multiples signes et effets. Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit : « La
sorcellerie peut rendre malade, tuer, faire détester ou aimer une personne ou quitter un
pays ou y revenir ou le malaise ou l’impuissance en attachant et en serrant comme savent le
faire les sorciers, ainsi qu’en montant en hauteur avec un fil ou des instruments ».

1- Maladie et perte de cheveux

L’imam Ayni (r) dit :

« L’exégèse d’Annasafi cite selon Ibn Abbas et Aicha (r) : un jeune juif servait le Messager
d’Allah (s). Les juifs se rapprochèrent de lui et insistèrent jusqu’à ce qu’il prit des cheveux de
la tête du Prophète (s) avec des dents de son peigne et les remit aux juifs qui lui firent avec
la sorcellerie. Celui d’entre eux qui l’avait fait s’appelait Labid Ibn Aâsam et il le cacha dans
un puits des Banou Zurayq nommé Dharwane ou Arwane. Le Messager d’Allah (s) fut
malade, ses cheveux tombèrent et il passa six mois à voir qu’il avait des rapports avec des
femmes alors qu’il n’en était rien. Il se mit à maigrir sans savoir ce qui lui arrivait et il lui
semblait faire des choses alors qu’il ne les faisait pas. Tandis qu’il dormait, deux anges
vinrent et l’un s’assit vers sa tête et l’autre vers ses pieds. Ce dernier dit à l’autre : qu’a
l’homme ? Il dit : malade. Il dit : quelle maladie ? Il dit : ensorcelé. Il dit : qui l’a ensorcelé ? Il
dit : Labid Ibn Aâsam le juif. Il dit : avec quoi ? Il dit : l’écorce d’un palmier et une roche
(qu’on laisse au fond du puits pour le nettoyer). Le Messager d’Allah (s) se réveilla choqué et
dit : Aicha ! Sais-tu qu’Allah le Très Haut m’a informé de ma maladie ? Puis le Messager
d’Allah (s) envoya Ali, Zoubayr et Ammar Ibn Yasir (r), ils enlevèrent l’eau du puits qui était
comme l’eau qui lavé le henné, puis ils soulevèrent la roche et sortirent l’écorce et il y avait
les cheveux brossés de sa tête et des dents de son peigne et un fil avec 11 nœuds piqués
avec des aiguilles. Allah le Très Haut descendit les deux protectrices et à chaque verset qu’il
récitait un nœud s’ouvrait et le Messager d’Allah (s) se sentait soulagé jusqu’au dernier
nœud ».

2- L’étouffement et la migraine

En écoutant la lecture des versets d’Allah le possédé se sent étouffer, ses douleurs
augmentent et il sent la migraine ; ce sont les symptômes du djinn, qu’Allah nus préserve et
elles peuvent augmenter au moment des adorations et des prières.

3- Noircissement de la peau ou d’une partie

Om Salama (r) rapporte : le Prophète (s) vit dans sa maison une servante au visage assombri
et dit : cherchez à lui faire la ruqya car elle a le mauvais œil. Ces symptômes peuvent aussi
affecter l’ensorcelé.

4- Maux de ventre surtout si la sorcellerie est bue

Rafi Ibn Khadij (r) dit : « Je suis entré un jour chez le Messager d’Allah (s) et ils avaient une
marmite qui débordait de viande. Un morceau de graisse m’a plu et je l’ai pris et je l’ai
mangé. J’en ai eu mal au ventre pendant un an puis je l’ai mentionné au Messager d’Allah (s)
et il dit : il y avait le mauvais œil de sept personnes. Il essuya mon ventre et je l’ai craché cru.
Par celui qui l’a envoyé avec la vérité, je n’ai plus eu mal au ventre jusqu’à maintenant ».

5- Changement de la voix, du langage ou des paroles

Les effets des diables sur l’ensorcelé apparaissent sur sa voix et ses paroles, il peut même
parler une autre langue que le malade ne connaît pas. Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r)
dit : « De même les diables affectent sa famille si bien que plusieurs d’entre eux ont peur et
s’évanouissent comme le possédé et crient et disent des paroles incompréhensibles dans
une autre langue, comme le possédé. Ça peut venir des diables des mécréants de ce lieu qui
ressemblent à leurs cœurs. Cela s’est beaucoup produit avec ceux qui, possédés, parlaient la
langue des turcs tatars mécréants : c’étaient leurs diables qui venaient les égarer et ils
restaient hypocrites alliés aux mécréants et les gens pensent que ce sont des alliés d’Allah
alors que ce sont les alliés du diable et ses partisans ».

6- Crier, pleurer et baver

Les diables font hurler le possédé sans qu’il puisse se contrôler et sa salive devient
abondante. Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit : « Les diables peuvent descendre sur
eux et il se met à pleurer comme le possédé, à baver et à crier et à dire des choses
incompréhensibles pour lui et pour les présents ».

Il faut ici signaler une chose : il se peut que les djinns parlent par la bouche du possédé et ils
peuvent ne pas parler pour une raison : certains djinns savent parler et d’autres non ; il y en
a des responsables et d’autres non puisqu’il y a des animaux parmi eux, comme dans le
hadith : « A vous tout os sur lequel est évoqué le nom d’Allah, il aura de nouveau toute la
viande qu’il avait, et vous avez toute bouse pour vos bêtes ». Le Prophète (s) dit : « Ne vous
nettoyez pas avec car elles sont la nourriture de vos frères djinns ».

7- Maladies gynécologiques

Chez les femmes, les diables attaquent beaucoup les bas ventres. Pour cela Zaynab Bint Jihch
rapporte que le Prophète (s) lui dit : « C’est un coup de pied du diable ».

8- Le mutisme

Les diables font que la victime ne parle plus ou dise des choses incompréhensibles ou pousse
des cris bizarres. Si cela arrive soudainement et qu’on constate un changement d’état
brusque, il faut savoir que ça peut être l’effet des sorciers, des djinns ou des diables.

9- Changement de la vue

Les diables font révulser les yeux. Ibn Hajar (r) dit : « Certains disent : le hadith signifie que le
Prophète (s) voyait qu’il commerçait avec ses épouses alors qu’il ne faisait pas. Ceci arrive
fréquemment dans le rêve donc il n’est pas difficile que cela arrive dans la réalité. Je dis :
ceci est venu explicitement dans la version d’Ibn Ouyayna en ces termes : au point qu’il se
voyait commercer avec les femmes alors qu’il n’en était rien. Dans la version de Humaydi : il
commerce avec ses épouses alors qu’il ne le fait pas. Daoudi dit : croyait, et Ibn Tine dit :
voyait. Je dis : c’est dans la pensée et non dans la vision, donc ça revient au sens de croyait.
Abderrazak rapporte selon Yahya Ibn Yaâmar selon Aicha : le Prophète (s) fut ensorcelé
jusqu’à ce qu’il ne comprit plus ce qu’il voyait. Et selon Saïd Ibn Musayyib : il a failli ne pas
reconnaître son regard. Iyadh dit : on comprend donc que la sorcellerie a affecté son corps
et ses sens apparents et non sa conscience et sa croyance ».

La victime peut devenir aveugle. Il est rapporté selon Habib Ibn Abou Fadik que son père
l’accompagna chez le Messager d’Allah (s) et ses yeux étaient blancs, il ne voyait rien. Il
demanda : « Que lui est-il arrivé ? » Il dit : je dressais un chameau quand j’ai marché sur des
œufs de vipère et mes yeux furent touchés. Le Messager d’Allah (s) postillonna sur ses yeux
et il vit. Il dit : je le vis entrer le fil dans le trou de l’aiguille à 80 ans et ses deux yeux étaient
blancs ». Ça peut arriver le soir et il ne voit plus la nuit.

10- L’épuisement

Les diables peuvent épuiser le corps de la victime comme le prouve : « Comme s’il avait été
détaché », et la maladie et la fatigue disparurent.

11- Différents handicaps

Les diables peuvent provoquer un handicap brutal non corporel. Ibn Omar (r) rapporte : le
Messager d’Allah (s) rendit Khaybar à ses habitants en échange de la moitié de la récolte.
Cela continua durant la vie du Messager d’Allah (s), d’Abou Bakr et d’Omar jusqu’à ce
qu’Omar m’envoya prendre la part et ils me firent la sorcellerie et ma main se paralysa et
Omar la leur enleva ». Il y a aussi la chaleur de certaines parties ou des membres ou le froid,
la maladie des reins, du foie, et tout changement brusque d’un membre sain du corps.

12- Le cancer

Parmi les effets des diables sur le possédé il y a le cancer qui vent la plupart du temps des
agressions des djinns et cela rentre peut-être dans sa parole (s) : « Ma communauté périra
par les coups et le cancer » et Allah le Très Haut sait mieux.

13- L’allergie

Les diables provoquent l’allergie et les problèmes dermatologiques brusques devant lesquels
la médecine moderne est impuissante. Om Salama (r) rapporte que le Prophète (s) vit chez
elle une servante au visage assombri et dit : « Demandez-lui une ruqya car elle a le regard ».

14- Le découragement

Le diables provoquent chez l’ensorcelé le découragement, la lourdeur et la paresse. L’imam


Nawawi (r) explique sa parole (s) : « Le diable attache derrière la tête de l’un d’entre vous » :
« Les savants divergent sur ces nœuds, certains dirent : ce sont de vrais nœuds comme les
nœuds de sorcellerie qui attachent l’homme et l’empêchent de se lever, le Très Haut dit :
« Contre le mal de celles qui soufflent dans les nœuds », donc ce sont des paroles que le
diable dit qui alourdissent le dormeur comme de la sorcellerie ».

i) Q18. La sorcellerie et les juifs


1- Histoire de la sorcellerie chez les juifs

La sorcellerie est interdite dans toutes les religions révélées puisqu’il comporte l’association
à Allah, l’adoration d’autres qu’Allah comme les diables, le recours à eux et la satisfaction de
leurs requêtes qui sont la mécréance. Le Très Haut dit : « Et ils suivirent ce que les diables
racontent contre le règne de Solayman. Alors que Solayman n'a jamais été mécréant mais
bien les diables » (La Vache 102). Puisque la sorcellerie est une mécréance, seuls les sorciers
malfaisants se l’enseignent ; pour cela tu remarques que la sorcellerie ne se développe que
quand les nations se détériorent et s’écartent de leurs religions. La sorcellerie avec son
association est contraire aux religions donc il faut la rejeter et combattre ses partisans. Ibn
Khaldoun dit : « Le premier est la sorcellerie et le deuxième les talismans. Comme ces
sciences étaient délaissées dans les religions à cause de leurs nuisances et parce qu’elles
requièrent d’invoquer autre qu’Allah comme les astres ou autres, leurs livres avaient comme
disparu ».

Mais la sorcellerie, les plus impliqués sont les juifs :

La venue de Moussa (s) aux fils d’Israël était le début de la destruction de cette sorcellerie
qui était bien propagée parmi eux et ce fut un des miracles de Moussa (p), ces signes
évidents dont le plus grand est son bâton. Maziri dit : « La preuve est qu’Allah a fait le
miracle de Moussa dans son bâton tellement il y avait la sorcellerie à son époque ». Mais la
sorcellerie continue parmi eux même après avoir suivi Moussa (p) comme dans l’histoire de
Samiri où la vérité apparut aux fils d’Israël. Ils continuèrent un temps dans la religion de
vérité puis la sorcellerie réapparut comme dans l’histoire du prophète d’Allah Souleymane
(p) qui a demandé à Allah un royaume que personne après lui n’égalera, et Allah l’a
innocenté de la sorcellerie et de la mécréance disant : « Alors que Solayman n'a jamais été
mécréant mais bien les diables: ils enseignent aux gens la magie » (La Vache 102).

Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit : « Beaucoup de juifs et de chrétiens le critiquent
disant qu’il était sorcier et qu’il a ensorcelé les djinns et certains disent qu’il a perdu la
prophétie et en font un sage pas un prophète, pour cela Allah l’a innocenté dans le Coran : il
a demandé à Allah un royaume que personne n’aura jamais et le vent lui fut soumis allant où
il voulait sous ses ordres, ainsi que les diables constructeurs et plongeurs et d’autres
enchaînés. Le vent le transportait à une distance d’un mois de voyage en une matinée et le
ramenait le soir. Quand il a demandé à son assistance de lui ramener le Trône de Belkys la
reine du Yémen alors qu’il était en Palestine le très Haut dit : « Il dit: «O notables! Qui de
vous m'apportera son trône avant qu'ils ne viennent à moi soumis?» Un djinn redoutable dit:
«Je te l'apporterai avant que tu ne te lèves de ta place: pour cela, je suis fort et digne de
confiance». Quelqu'un qui avait une connaissance du Livre dit: «Je te l'apporterai avant que
tu n'aies cligné de l'œil». Quand ensuite, Salomon a vu le trône installé auprès de lui, il dit:
«Cela est de la grâce de mon Seigneur, pour m'éprouver si je suis reconnaissant ou si je suis
ingrat. Quiconque est reconnaissant c'est dans son propre intérêt qu'il le fait, et quiconque
est ingrat... alors mon Seigneur Se suffit à Lui-même et Il est Généreux » » (Les Fourmis 38-
40). Quand Souleymane mourut, les diables firent toutes sortes d’associations et les
écrivirent et les posèrent sous son trône. Ils dirent : c’est avec ceci que Souleymane
contrôlait les djinns et celui qui y a cru fut déstabilisé. Ils devinrent deux groupes : un qui
savait que c’était de l’association et de la sorcellerie et que c’est interdit et ils critiquèrent
Souleymane, ainsi font beaucoup de juifs et de chrétiens, et d’autres disent : Souleymane est
un prophète, s’il a utilisé cela pour soumettre les djinns alors c’est permis et ils se mirent à
dire et faire les paroles d’association, d’incantations, de serments associationnistes avec les
noms des diables, tout ce que les diables aiment et choisissent, et ils les aident en échange
pour certaines requêtes des humains, soit en les informant de choses cachées où ils
mélangent beaucoup de mensonge, soit pour nuire à des gens en tuant, rendant malade par
la sorcellerie ou en lui volant des biens etc. Ainsi les diables aident les hommes à obtenir
leurs objectifs en échange de leur obéissance, de leur soumission aux diables en acceptant la
mécréance, la perversité et les péchés ». Le hadith raconte qu’ils ont ensorcelé le Prophète
(s), et c’est un dénommé Labid Ibn Aâsam qui le fit. Le Prophète (s) n’a pas puni les juifs ni
celui qui l’a fait, puis ils continuèrent à Khaybar jusqu’au temps de Omar Ibn Khattab (r) où
ils ont ensorcelé Abdallah Ibn Omar (r). Ahmad rapporte selon Ibn Omar (r) : le Messager
d’Allah (s) rendit Khaybar à ses habitants en échange de la moitié de la récolte. Cela continua
durant la vie du Messager d’Allah (s), d’Abou Bakr et d’Omar jusqu’à ce qu’Omar m’envoya
prendre la part et ils me firent la sorcellerie et ma main se paralysa et Omar la leur enleva ».
La sorcellerie n’a cessé d’être courante parmi eux et typique de tous leurs comportements et
toutes leurs situations jusqu’à notre époque et ils la propagent et l’utilisent comme toujours.

2- La force de leur sorcellerie

Les sorciers les plus forts sont les plus mécréants, éloignés d’Allah, proches et fidèles aux
diables. L’imam Ibn Qayim (r) dit : « Donc plus le sorcier est mécréant, méchant, ennemi
d’Allah, de Son Messager et de Ses serviteurs croyants, plus sa sorcellerie est forte et
efficace, pour cela la sorcellerie des idolâtres est plus forte que celle des gens du Livre et la
sorcellerie des juifs est plus forte que celle de ceux qui se disent musulmans, et c’est eux qui
ont ensorcelé le Messager d’Allah (s) ».

j) Q19. La sorcellerie chez les musulmans

La communauté musulmane n’a pas connu la sorcellerie et les musulmans ne l’ont pas
pratiquée pendant des décennies car l’interdiction était forte, ils ont vu la vérité et l’ont
suivie et ont tenu à la lumière révélée. Ils ont su avec certitude que le sorcier est mécréant
et les compagnons (r) ont tué tout sorcier qu’ils ont attrapé à pratiquer la sorcellerie. Donc
l’histoire de cette communauté était éloigné des pratiques des sorciers jusqu’à ce que
l’ignorance se soit répandue dans la communauté, le suivi aveugle, les voies multiples et
l’influence des non arabes jusqu’à ce qu’apparaisse ceux qui ont pratiqué la sorcellerie, ont
composé des ouvrages et ont transmis la sorcellerie des anciens et l’ont traduite en arabe.

Ibn Khaldoun (r) dit : « Sauf ce qui était dans les livres des nations antérieures d’avant la
prophétie de Moussa (p) comme les Nabatéens et les Chaldéens car tous les prophètes avant
lui avaient enseigné mais pas légiféré, leurs livres étaient des moralités, l’unicité d’Allah, un
rappel du Paradis et du Feu, et ces sciences étaient chez les Syriaques, les Chaldéens et les
égyptiens coptes et autres. Ils en avaient des écrits et des narrations dont très peu nous ont
été traduits comme l’agriculture nabatéenne et l’histoire de Babylone. Les gens prirent cette
science et la développèrent et posèrent des bases comme les livres des sept planètes, le livre
de Tamtam l’indien des images des niveaux, des planètes et autres. Puis apparut en Orient
Jabir Ibn Hayyan le plus grand sorcier de cette nation ; il étudia les livres des autres, en
extrait le métier, plongea dans ses profondeurs et ses ramifications, composa d’autres écrits,
en parla beaucoup ainsi que de l’alchimie, car c’est un de ses corollaires car la
transformation des formes des corps est une œuvre mystique et non une industrie
matérielle, c’est donc de la nature de la sorcellerie et nous en parlerons en son temps.
Ensuite vint Maslama Ibn Ahmad Almajriti l’imam d’Andalousie en sorcellerie et sciences
occultes qui résuma tous ces livres, les raffina et les réunit dans son livre : l’Apothéose du
Sage, et personne n’écrivit après lui dans ce domaine ».

Quand les gens se sont écartés de la Sounna et attachés aux innovations pour obtenir les
miracles, ils ont considéré comme saints quiconque fait des choses surnaturelles même s’ils
sont les plus mauvais. Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit : « Donc beaucoup de gens ne
connaissent pas la réalité des devins et des sorciers et comment les diables font les choses
surnaturelles et croient que seul un homme pieux peut le faire. Donc quiconque les fait a des
miracles et croit être sur le droit chemin et les autres aussi le pensent. Ils disent ensuite :
quand une personne devient sainte on ne peut s’opposer à elle. Donc ils peuvent le voir en
contradiction avec les préceptes bien connus de la religion de Mohamad (s) comme délaisser
la prière obligatoire, consommer les impuretés comme l’alcool, la drogue, la charogne et
d’autres, commettre la débauche, parler impudiquement, opprimer les gens et même tuer,
associer à Allah, tout en pensant qu’il est saint et qu’Allah lui a donné ces miracles sans
bonnes actions par pur bienfait d’Allah le Très Haut. Or ils ne savent pas que ce sont les actes
du diable et que c’est un allié du diable qui égare et trompe les gens. Les diables ont
beaucoup développé cela : des fois ils viennent à la personne en rêve dire : je suis Abou Bakr
le véridique, je te fais repentir vers moi et je deviens ton cheikh et tu fais repentir les gens
vers moi. Il lui donne un habit et il se lève le matin avec cet habit, donc il ne doute plus que
c’est Abou Bakr qui est venu et il ne sait pas que c’est un diable. Ceci est arrivé à plusieurs
cheikhs en Irak, en Arabie et en Syrie. Des fois il coupe ses cheveux en rêve et il se réveille les
cheveux coupés. Des fois il dit : je suis le cheikh Untel et il ne doute pas que le cheikh lui-
même est venu couper ses cheveux. Souvent l’homme va appeler au secours son cheikh
vivant ou mort et ils viennent sous forme de ce cheikh et il se peut qu’ils le sauvent de son
problème et il ne doute pas que le cheikh en personne est venu ou qu’un ange a pris sa
forme et il ne sait pas que c’est un diable qui est venu. Il a associé à Allah et les diables l’ont
égaré car les anges n’exaucent pas un associateur ».

k) Q20. Le danger des serviteurs dans la sorcellerie

Quiconque a des serviteurs doit se méfier sans l’accuser de traîtrise s’il est musulman mais
par prudence. On doit bien se comporter avec eux et craindre Allah le puissant et
Majestueux dans nos actes envers eux. Un des plus grands devoirs est de les inviter à la
vérité et expliquer leurs devoirs religieux car la religion est le plus grand frein contre les
péchés. Comme beaucoup d’entre eux ne connaissent de la religion que le nom, ils utilisent
la sorcellerie comme une chose autorisée et ils considèrent ce qu’ils font pour servir leurs
intérêts ou se venger comme des dons divins à celui qu’ils consultent et qui est en réalité un
sorcier.

Il faut donc se méfier et éloigner ses serviteurs de ses affaires privées et de ses objets que
les sorciers peuvent demander pour faire la sorcellerie qui sont :

1- Les cheveux, comme mentionnés dans le hadith : avec un peigne et des cheveux.
2- Les ongles par analogie.
3- Les habits, car les sorciers les demandent.
4- Tout résidu corporel qui peut permettre la sorcellerie.

Quiconque en a doit surveiller les serviteurs et les employés qu’ils n’attachent pas sur eux ou
n’introduisent pas dans la maison ce qui attire les diables :

1- Les amulettes, invocations associationnistes et ruqya interdites.


2- Les actes incompréhensibles et formules incantatoires inconnues.

L’imam Qurtubi (r) cite que Quchayri dit dans son exégèse : « Il est authentifié que : un jeune
juif servait le Messager d’Allah (s). Les juifs se rapprochèrent de lui et insistèrent jusqu’à ce
qu’il prit des cheveux de la tête du Prophète (s). Amrata rapporte selon Aicha (r) qu’une
servante à elle lui fit la sorcellerie et un indochinois entra chez elle et dit : tu es ensorcelée.
Elle dit : qui m’a ensorcelée ? Il dit : une servante qui porte un enfant qui a uriné sur elle. Elle
appela la servante et elle dit : jusqu’à ce que je lave l’urine sur mon habit. Elle lui dit : tu m’as
ensorcelée ? Elle dit : oui. Elle dit : pourquoi as-tu fait ça ? Elle dit : j’ai voulu vite être
affranchie. Elle ordonna à son frère de la vendre à des nomades qui la traiteront mal et il la
vendit. Puis Aicha vit en rêve de se laver de trois puits en mélangeant leurs eaux. On lui
ramena l’eau, elle se lava et fut guérie ».

Ahmad rapporte selon Amra qu’Aicha (r) fut malade longtemps et un guérisseur arriva à
Médine. Ses neveux allèrent demander après sa maladie et il dit : par Allah, vous me
décrivez une femme ensorcelée ; c’est une femme ensorcelée par sa servante. Elle dit : oui,
j’ai voulu que tu meures pour que je sois affranchie. Elle était pernicieuse. Aicha dit : vendez-
la aux arabes les plus durs avec leurs esclaves et affranchissez une autre avec son prix ».

Nafi rapporte : une servante de Hafsa (r) lui fit la sorcellerie et le reconnut. Elle ordonna à
Abderrahmane Ibn Zayd et il la tua. Othmane (r) critiqua cela et Ibn Omar lui dit : qu’y a-t-il à
critiquer chez la mère des croyants pour une femme qui a fait la sorcellerie et qui a avoué ?
Et Othmane (r) se tut ».

l) Q21. Les formes de sorcellerie par lesquelles les djinns attaquent l’homme
1- Les images des djinns

Le sorcier peut utiliser les djinns pour prendre diverses apparences comme un ange ou un
saint ou un défunt et le sorcier fait croire à la personne que c’est celui qu’il aime ou son
défunt ou son médecin ou celui qui l’a ensorcelé et ils peuvent parler avec sa voix ou tracer
une ligne disant que c’est la sorcellerie. Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit au sujet de
la ligne : « Il y a aussi un cheikh en Egypte qui s’appelle Dasouqi. Après sa mort, ses
compagnons recevaient de sa part des lettres et des écrits, un d’entre eux très sincère m’en
a montré. J’ai reconnu l’écriture des djinns car j’avais vu les écritures des djinns plusieurs fois
et il y avait des paroles des djinns.

2- La révélation des djinns au sorcier et à ses clients

Le sorcier dit par exemple à son client : tu vas entendre son nom dans ton oreille, ou tu vas
le voir les yeux fermés.

3- Leur attachement à des sorciers qu’on appelle cheikhs

Ils leur donnent des protections et des gris-gris et leur disent : quand tu as peur ou que tu as
trop de problèmes appelle cheikh Untel : soit le sorcier ou son père ou le cheikh de la voie
soufie. Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit : « Je connais qui demande secours à des
personnes vivantes et elles se manifestent à lui et le sauvent de ce qu’il craignait et il obtient
ce qu’il recherchait, alors que les vivants qu’il invoque ne sentent rien du tout. Ce sont en
fait des diables qui prennent cette image pour égarer ce prieur associateur, comme les
hommes qui cherchent refuge auprès des djinns et ils adorent les chefs des djinns ».

4- Les esprits des djinns descendent sur le commanditaire de la sorcellerie

Les sorciers vénèrent les planètes ou le cosmos et prétend que leurs esprits viennent alors
que ce sont des diables. Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit : « Les djinns descendent sur
eux pour réaliser leurs vœux, et ils l’appellent l’esprit de l’astre alors que c’est un diable. Il y
a des diables qui font voler la personne dans les airs ou la posent sur la lame du sabre ou la
prennent dans le feu et le protègent de sa chaleur ».

5- Les incantations et talismans augmentent les problèmes

Le Très Haut dit : « Or, il y avait parmi les humains, des mâles qui cherchaient protection
auprès des mâles parmi les djinns mais cela ne fit qu'accroître leur détresse » (Les Djinns 6).
Il est authentifié que le Prophète (s) dit : il n’y a pas de mal à la roqya tant qu’il n’y a pas
d’association et il a interdit les roqya contenant l’association.

6- La sorcellerie peut bloquer les sens et tuer

Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit : « Le sorcier peut tuer une personne avec la
sorcellerie ou la rendre malade ou perturber sa raison ou ses sens ou ses mouvements ou
ses paroles de façon qu’il ne puisse avoir des rapports ou marcher ou parler ou autre ; tout
ceci l’homme peut le faire par d’autres moyens ».

Il dit aussi (r) : « De même le sorcier tue, rend malade et monte dans les airs etc. par l’aide
des diables, donc leurs actes sortent de l’ordinaire par l’aide que les diables leur apportent.
Le Très Haut dit : « Et le jour où Il les rassemblera tous: «O communauté des djinns, vous
avez trop abusé des humains». Et leurs alliés parmi les humains diront: «O notre Seigneur,
nous avons profité les uns des autres, et nous avons atteint le terme que Tu avais fixé pour
nous.» Il leur dira: «l'Enfer est votre demeure, pour y rester éternellement, sauf si Allah en
décide autrement » (Les Bestiaux 128). Les djinns et les hommes ont joui les uns des autres
et se sont utilisés les uns les autres dans beaucoup de choses, chacun a fait à l’autre ce qu’il
voulait pour qu’en retour il l’aide dans ce qu’il veut, et la sorcellerie et la divination en font
partie ».

7- Le sorcier peut utiliser un roi djinn oppresseur qui enverra des djinns nuire aux gens

Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit : « Un djinn peut être obéi parce qu’il est un bon roi
ou un mauvais roi. Quand le roi est juste, il est loué et s’il est injuste il finira mal et peut-être
que ses adjoints le tueront. Ainsi le djinn chef s’il est oppresseur ou les utilise pour opprimer
les humains, il finira mal. Peut-être que les djinns le tueront ou enverront des humains le
tuer ».

8- Le sorcier peut ensorceler par la possession

Tout cela est les manipulations des diables et on détaillera la possession par la volonté
d’Allah.

9- La sorcellerie peut empêcher les rapports ou l’amour et séparer

Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit : « Ce dont le sorcier est capable : maladie ou mort,
les djinns en sont capable et c’est dans les capacités humaines. L’empêcher d’avoir des
rapports est comme une maladie. L’amour et la haine que provoque le sorcier c’est par l’aide
des diables et c’est de la nature des capacités humaines, les diables humains peuvent
provoquer la haine et l’amour même pire que es diables djinns ». L’imam Ibn Kathir (r) dit :
« La parole du Très Haut : « Ils apprennent auprès d'eux ce qui sème la désunion entre
l'homme et son épouse » (La Vache 102) signifie que la sorcellerie apprise des diables
hommes et djinns aboutit à la séparation des amoureux qui étaient en entente parfaite, pour
cela Iblis félicite ceux qui en furent la cause : il loue ce qu’Allah a blâmé et ce qui plait à
Allah, il le déteste, maudit soit-il ».

10- Ils peuvent réaliser les vœux des gens avec une contrepartie qu’ils ignorent

Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit : « Personne ne peut soumettre les djinns à son
obéissance dans l’absolu ou les utiliser sans contrepartie : soit des œuvres répréhensibles
que les djinns aiment, soit des paroles qui soumettent les diables comme des serments ou
des incantations, car tout djinn en a d’autres plus hauts que lui et ils peuvent servir des gens
pour obéir à leurs supérieurs comme les hommes peuvent servir quelqu’un qu’ils détestent
par ordre du sultan ; ils peuvent se rebeller contre cet ordre et le tuer ou le rendre malade.
Beaucoup de gens sont tués par les djinns ou possédés et la possession est pour la
fornication. Des fois ils disent qu’il les a dérangés soit en versant l’impureté sur eux ou autre
et ils les possèdent pour se venger d’eux. Des fois ils font cela aléatoirement pour s’amuser
comme font les diables humains ; or les djinns sont plus diaboliques, moins intelligents et
plus ignorants. Le djinn peut aimer l’homme comme l’homme, comme l’homme aime la
femme et la femme aime l’homme avec la même jalousie et parois avec servitude, et s’il
prend un autre il peut le punir en le tuant ou autre, tout ceci est une réalité. Ils volent des
fois pour ramener à ceux qu’ils servent les biens des gens qui n’invoquent pas le nom d’Allah
que ce soit nourriture, boisson, habits, argent ou autres… Jusqu’à ce qu’il dit : ils font cela à
cause de l’association, l’injustice et la turpitude. Même si c’était permis, on ne pourrait pas
le faire pour cette raison, que dire quand c’est déjà une injustice et un interdit puisque c’est
de l’injustice, des turpides et autres. Ils peuvent l’informer de choses cachées qu’ils voient et
écoutent en entrant à l’intérieur de l’homme. Le Prophète (s) dit : « Le diable circule en
l’homme comme le sang » mais leur pouvoir est comme Allah dit : « Il n'a aucun pouvoir sur
ceux qui croient et qui placent leur confiance en leur Seigneur. Il n'a de pouvoir que sur ceux
qui le prennent pour allié et qui deviennent associateurs à cause de lui » (Les Abeilles 98-
100). Et quand le diable dit : « Il dit: «O mon Seigneur, parce que Tu m'as induit en erreur, eh
bien je leur enjoliverai la vie sur terre et les égarerai tous », le Très Haut dit : « Sur Mes
serviteurs tu n'auras aucune autorité » (Hijr 39-42), puis Il dit : excepté sur celui qui te suivra
parmi les dévoyés, et l'Enfer sera sûrement leur lieu de rendez-vous à tous. Il a sept portes;
et chaque porte en a sa part déterminée. Donc les sincères et croyants, il n’a pas d’emprise
sur eux, pour cela ils fuient de la maison où est lue la sourate La Vache, ils fuient de la
lecture du verset du Trône, de la fin de La Vache et d’autres versets frappants ».

11- La sorcellerie pour descendre la pluie

Ibn Khaldoun (r) : « On rapporte que les sorciers du Soudan, des indiens au sud et des turcs
au nord font la sorcellerie sur le climat pour la pluie et autres ».

1.1.3 TROISIEME HADITH

Abdallah Ibn Omar (r) rapporte : deux hommes vinrent de l’est et firent des discours. Les
gens s’étonnèrent de leur éloquence et le Messager d’Allah (s) dit : « Il y a de l’éloquence qui
est sorcellerie ».

1.1.3.1 La narration du hadith

Hadith rapporté par Boukhari dans son recueil authentique comme suit :

1- Livre de la médecine, chapitre : il y a de l’éloquence qui est sorcellerie, 5/2176,


hadith N°5434, c’est les termes du hadith.
2- Livre du mariage, chapitre la demande de mariage 5/1976, hadith N°4851

Abou Daoud le rapporte approximativement dans son recueil :

3- Livre du comportement, chapitre : ce qui concerne la poésie. 4/302, hadith N°5007

Tirmidhi le rapporte dans son recueil :

4- Livre : bonnes œuvres et liens de parenté, chapitre : il y a de l’éloquence qui est


sorcellerie, 4/376, hadith N° 2028.

On y ajoute les hadiths suivants :

Rapportés par Muslim dans son recueil authentique :

1- Livre : le vendredi, chapitre : alléger la prière et le sermon 2/594 hadith N° 869


rapporté autrement, il dit : « Abou Wail dit : Ammar nous fit un discours bref et
profond. Quand il descendit, nous dîmes : Abou Yaqdhane, tu as été profond et bref,
tu pouvais prendre ton temps. Il dit : j’ai entendu le Messager d’Allah dire :
« L’homme qui ait une longue prière et un court discours, c’est un signe de sa
connaissance, alors allongez la prière et raccourcissez le discours, et il y a de
l’éloquence qui est sorcellerie ».

Ibn Moulaqqan (r) dit : « Ce hadith est rapporté par Muslim seul selon Ammar Ibn Yasir et
ses termes sont : « La longue prière et le court discours sont un signe de la connaissance de
l’homme, alors allongez la prière et raccourcissez le discours, et il y a de l’éloquence qui est
sorcellerie ». Hakim l’a complété à Muslim et à Boukhari, or on sait qu’il est chez Muslim
mais pas chez Boukhari. Et dans la version d’Abou Daoud : « Le Messager d’Allah (s) nous a
ordonnés de raccourcir le discours » vois La Pleine Lune Eclatante 4/630.

Abou Daoud le rapporte dans son recueil :

2- Livre du comportement, chapitre : ce qui concerne la poésie, 4/303 hadith N° 5011.

Avec les termes : « Selon Ibn Abbas (r), un nomade vint chez le Prophète (s) et se mit à dire
des paroles et le Messager d’Allah (s) dit : il y a de l’éloquence qui est sorcellerie et il y a de
la poésie qui est sagesse ».

3- Livre du comportement, chapitre ce qui concerne la poésie 4/302, hadith N°5009


avec les termes : Abou Hourayra (r) dit : le Messager d’Allah (s) dit : si le ventre de
l’un de vous s’emplit de pus est meilleur qu’il ne s’emplisse de poésie. Abou Ali dit :
j’ai appris selon Abou Oubayd : ça signifie : son cœur s’emplira de poésie et sera
détourné du Coran et de l’évocation d’Allah, mais si le Coran et la science dominent,
son ventre n’est pas empli de poésie, et il y a de l’éloquence qui est sorcellerie. Il dit :
cela signifie qu’il sera tellement éloquent en flattant la personne qu’elle va le croire
et que son cœur sera subjugué par sa parole, puis il le critique et il le croit jusqu’à
manipuler les cœurs, donc c’est comme s’il a ensorcelé les auditeurs ».
4- Il rapporte aussi au même chapitre hadith N° 5012 en ces termes : « Sakhr Ibn
Abdallah Ibn Bourayda rapporte selon son père selon son grand-père : j’ai entendu le
Messager d’Allah (s) dire : « Il y a de l’éloquence qui est sorcellerie, de la science qui
est ignorance, de la poésie qui est sagesse et des paroles qui sont nécessiteuses ».
Saâsaâa Ibn Souhane dit : le Prophète (s) a dit vrai. Sa parole : il y a l’éloquence qui
est sorcellerie : c’est l’homme qui est en tort mais il sait mieux se défendre que celui
qui a raison et il ensorcelle les gens avec son éloquence et obtient le droit. Sa parole :
il y a de la science qui est ignorance : c’est le savant qui développe sa science jusqu’à
dire ce qu’il ne sait pas et se comporte en ignorant. Sa parole : il y a de la poésie qui
est sagesse : voici les leçons de morale et les exemples qui instruisent les gens. Sa
parole : il y a des paroles qui sont nécessiteuses : c’est quand tu exposes et parle à
celui qui n’en veut pas ». Aboul Fadhl l’irakien dit : il y a un inconnu dans sa chaîne,
regarde le Remplaçant des Voyages (1/26) et cheikh Albani dit : faible.
1.1.3.2 Les termes du hadith

« L’éloquence » : exprimer l’objectif par les termes les plus profonds, c’est la compréhension
et l’intelligence du cœur avec la langue, le terme vient du fait de dévoiler et montrer. On dit
aussi : c’est l’homme qui est en tort, mais il sait mieux se défendre que son adversaire et par
sa parole il retourne la vérité en sa faveur, car la sorcellerie consiste à changer la chose aux
yeux des gens et pas en réalité. On dit encore : cela signifie que l’éloquent peut atteindre le
point de flatter quelqu’un et on le croit jusqu’à orienter les cœurs à l’aimer, puis il le critique
jusqu’à manipuler les cœurs à le détester ; c’est comme s’il a ensorcelé les auditeurs, et c’est
sa parole : il y a de l’éloquence qui est sorcellerie.

1.1.3.3 Règles juridiques


a) Q22. La sorcellerie de l’éloquence

La beauté de l’expression et du terme sont l’éloquence, si cela envoûte les esprits et les
attire vers la vérité c’est une chose louable, car le Prophète (s) avait un orateur pour recevoir
les délégations qui était Thabit Ibn Qays Ibn Chammas et un poète : Hassan Ibn Thabit (r),
donc les belles paroles et expressions dans la vérité sont une chose louable et demandée.

Mais ce que vise le hadith c’est l’éloquence qui ne manque pas de justifier le faux et
pervertir la vérité pour leurrer l’auditeur : l’orateur est si éloquent que l’auditeur croit que le
faux qu’il a entendu est vrai. Donc la sorcellerie de l’éloquence a dominé la raison de
l’auditeur et l’a fait pencher pour le faux et l’a écarté de la vérité.

L’imam Qurtubi (r) dit : « Le Messager d’Allah (s) a appelé l’éloquence dans la parole et la
langue sorcellerie en disant : « Il y a l’éloquence qui est sorcellerie » rapporté par Malik et
d’autres, car il justifie le faux jusqu’à ce que l’auditeur pense que c’est la vérité, ainsi se
comprend sa parole (s). On dit aussi : c’est une louange à l’éloquence et un encouragement,
ainsi disent certains savants, mais la première explication est plus correcte, pour preuve sa
parole (p) : « Il se peut que certains soient plus habiles à présenter leurs arguments que
d’autres » et sa parole : « Ceux que je déteste le plus sont les bavards qui submergent ».

Je dis : ainsi l’explique Aamir Chiîbi le rapporteur du hadith et Saâsaâa Ibn Souhane : sa
parole : « Il y a l’éloquence qui est sorcellerie » : c’est l’homme qui est en tort, mais il
présente mieux ses arguments que celui qui a raison et il ensorcelle les gens par son
éloquence et obtient le droit qui n’est pas le sien, mais les savants louent l’éloquence et le
beau parler tant que ça n’atteint pas la déformation et l’exagération et présenter le faux en
vrai, ceci est clair, louanges à Allah ».

Il n’y a pas de doute que les belles paroles attirent les cœurs et détournent les esprits de la
justesse des paroles. Manawi (r) dit : « Il y a de l’éloquence qui est sorcellerie : il y en a une
sorte qui agit comme la sorcellerie sur les cœurs et les esprits car le sorcier enjolive le faux
aux yeux de l’ensorcelé pour qu’il le voit vrai, et ainsi l’orateur par son habileté dans
l’expression et son éloquence raffinée et rimée capte la raison de l’auditeur et l’empêche d’y
penser et d’analyser jusqu’à ce qu’il prenne le faux pour ma vérité et vice versa, c’est le sens
des paroles d’Ibn Qoutayba : il y en a qui rapprochent le distant et éloignent le proche, qui
enjolivent le faux repoussant et magnifient le petit, donc c’est comme un ensorcellement et
ce qui imite la sorcellerie est détestable puisque la sorcellerie est interdite ».
Si l’éloquence est une sorcellerie car elle montre le faux vrai à l’auditeur, l’imam Fakhr Razi a
considéré le colportage comme sorcellerie comme rapporte Ibn Kathir (r) : « La huitième
sorte de sorcellerie : colporter les fausses nouvelles et diviser les gens par des paroles
légères et douces, et cela est courant entre les gens. Je dis : le colportage est de deux
catégories : pour diviser les gens et les cœurs des croyants et ceci est interdit à l’unanimité ;
mais si c’est pour réconcilier et unir la parole des musulmans comme dit le hadith : « Le
menteur n’est pas celui qui colporte le bien » ou bien pour décourager et diviser les troupes
des mécréants, ce qui est demandé comme dans le hadith : « La guerre est ruse » et comme
fit Naïm Ibn Masoud en divisant la parole des coalisés et de Banou Qouraydha : il dit aux uns
de mauvaises paroles sur les autres et fit de même avec les autres, puis répéta jusqu’à ce
qu’ils s’offensèrent et se divisèrent ; et ce sont les doués d’intelligence et de clairvoyance qui
peuvent faire cela, qu’Allah nous aide ».

Boukhari rapporte dans le Comportement Idéal selon Zayd Ibn Aslam (r) : j’ai entendu Ibn
Omar dire : deux orateurs vinrent de l’est au temps du Messager d’Allah (s), ils se levèrent,
parlèrent, puis s’assirent. Puis Thabit Ibn Qays l’orateur du Messager d’Allah (s) se leva et
parla et les gens furent étonnés de leurs paroles. Le Messager d’Allah (s) se leva alors pour
prêcher et dit : « Ô gens, dites ce que vous avez à dire car les paroles viennent du diable ».
Puis il dit : « Il y a de l’éloquence qui est sorcellerie ».

b) Q23. L’histoire de la sorcellerie et ses débuts

La pratique et la connaissance de la sorcellerie sont très anciennes, on le voit dans les


accusations de sorcellerie des premiers mécréants à leurs messagers, ainsi Allah le généreux
et le Très Haut dit à son Prophète (s) : « Ainsi, aucun Messager n'est venu à leurs
prédécesseurs sans qu'ils n'aient dit: c'est un magicien ou un possédé! » (Celles Qui
Eparpillent 52). Donc le Livre d’Allah mentionne que ceux qui ont démenti les messagers les
ont traités de sorciers, regarde donc :

1- Le peuple de Salih (s) disent à leur Prophète : « Tu n’es qu’un ensorcelé » (Les Poètes
153).
2- Le peuple de Chuayb (s) lui dit : « Tu es certes du nombre des ensorcelés » (Les
Poètes 185).
3- Ils le dirent de Souleymane (p) : « Et ils suivirent ce que les diables racontent contre
le règne de Solayman. Alors que Solayman n'a jamais été mécréant mais bien les
diables » (La Vache 102).
4- Ils l’ont dit pour Moussa et Haroun (s) : « Ils dirent : voici deux magiciens qui, par leur
magie, veulent vous faire abandonner votre terre et emporter votre doctrine idéale »
(Taha 63).
5- Ils le dirent à Issa (s). le Très Haut dit : « Et quand Allah dira: «O Jésus, fils de Marie,
rappelle-toi Mon bienfait sur toi et sur ta mère quand Je te fortifiais du Saint-Esprit.
Au berceau tu parlais aux gens, tout comme en ton âge mûr. Je t'enseignais le Livre,
la Sagesse, la Thora et l'Evangile! Tu fabriquais de l'argile comme une forme d'oiseau
par Ma permission; puis tu soufflais dedans. Alors par Ma permission, elle devenait
oiseau. Et tu guérissais par Ma permission, l'aveugle-né et le lépreux. Et par Ma
permission, tu faisais revivre les morts. Je te protégeais contre les Enfants d'Israël
pendant que tu leur apportais les preuves. Mais ceux d'entre eux qui ne croyaient pas
dirent: «Ceci n'est que de la magie évidente » (La Table Servie 110).
6- Les mécréants de Quraych dirent au Prophète (s) : « Et ils (les Mecquois)
s'étonnèrent qu'un avertisseur parmi eux leur soit venu, et les infidèles disent: «C'est
un magicien et un grand menteur » (Sad 4).

Ibn Hajar parle de son ancienneté et dit que c’est avant Nouh (s) : « Ce verset explique
l’origine de la sorcellerie que les juifs pratiquent et les diables l’avaient déposé au temps de
Souleymane fils de Daoud (p) et révélée à Harout et Marout à Babylone, ce qui est plus
ancien car l’histoire de Harout et Marout est antérieure à Nouh (p) selon Ibn Ishaq et
d’autres. La sorcellerie existait au temps de Nouh (p) puisqu’Allah dit que son peuple l’a
traité de sorcier. La sorcellerie était aussi dans le peuple de Pharaon, et tout cela avant
Souleymane. On divergea sur le sens du verset et certains dirent : Souleymane avait
regroupé les livres de sorcellerie et de divination et les enterra sous son trône et aucun
diable ne pouvait approcher le trône. Quand il mourut et que les savants qui connaissaient le
fait disparurent, un diable leur vint sous forme humaine et dit aux juifs : voulez-vous que je
vous montre un trésor incomparable ? Ils dirent : oui. Il dit : creusez sous le trône. Ils
creusèrent et l’homme regardait et ils trouvèrent les livres. Il leur dit : Souleymane contrôlait
les hommes et les djinns avec ceci. Donc ils crurent que Souleymane était sorcier. Quand le
Coran mentionna Souleymane comme prophète, les juifs protestèrent ». Donc la sorcellerie
atteignit son apogée après la mort du prophète d’Allah Souleymane (p) car Allah le Très Haut
dit : « Et ils suivirent ce que les diables racontent contre le règne de Solayman. Alors que
Solayman n'a jamais été mécréant mais bien les diables: ils enseignent aux gens la magie »
(La Vache 102).

Quant aux Arabes, la sorcellerie n’était pas répandue parmi eux mais ils voyageaient au
Yémen et en Syrie. Je n’ai pas trouvé comment confirmer cela sauf le récit : « Quand Fakih
Ibn Moughira Almakhzoumi accusa sa femme Hind Bint Otba et lui demanda d’arbitrer un
devin, ils se rendirent chez un devin au Yémen comme l’indique Ibn Kathir (r) : « Son père lui
dit : ma fille, les gens ont trop parlé sur toi, raconte-moi ton histoire. Si l’homme à raison, je
vais envoyer secrètement pour le tuer et les paroles cesseront, et s’il est menteur je le
confondrai avec un des devins du Yémen. Hind jura alors à son père avec es serments
antéislamiques que son mari mentait sur elle. Otba Ibn Rabia dit alors à Fakih : Untel ! Tu as
accusé ma fille d’une chose très grave et d’une honte terrible que l’eau ne peut laver ! Tu
nous as humiliés et rabaissés devant les Arabes et si ce n’était notre parenté je t’aurais tué,
mais je vais t’emmener à l’arbitrage d’un devin du Yémen, et il m’emmena à un des devins
du Yémen ».
Apparemment et Allah le Très Haut sait mieux, les Arabes ignoraient la sorcellerie et la
détestaient. Pour leur ignorance de la sorcellerie, Ibn Achour dit : « Je n’ai pas vu ce qui
indique que les Arabes pratiquaient la sorcellerie, car la sorcellerie est extraite des
propriétés des éléments naturels et de leur composition et les Arabes n’étaient pas
connaisseurs des travaux manuels mais leur capacité était purement intellectuelle. Les
Arabes disaient que les plus connaisseurs en sorcellerie étaient les juifs et les sabéens qui
sont les babyloniens. Le verset indique que ces gens étaient réputés pour la sorcellerie chez
les Arabes. Les musulmans avaient cru que les juifs à Yathrib les avaient ensorcelés pour ne
pas enfanter, pour cela ils furent heureux de la naissance d’Abdallah Ibn Zoubayr qui fut le
premier né des émigrants à Médine comme dans l’authentique de Boukhari. Donc on ne
parlait pas beaucoup de sorcellerie chez les arabes musulmans jusqu’à l’émigration à
Médine où il y avait les juifs et ils croyaient qu’ils avaient ensorcelé les gens ».

Pour ce qui est de leur attitude critique envers la sorcellerie, avant l’Islam, ils liaient la
sorcellerie au mensonge tellement c’était maléfique :

On voit cela dans l’histoire du pacte : « Abou Talib dit : je suis venu vous proposer une
solution juste car mon neveu m’a informé et il ne m’a pas menti, qu’Allah n’accepte pas ce
pacte que vous avez et a effacé Ses noms qui y sont écrits et a laissé vos ruses, votre
méchanceté et votre complot injuste contre nous. Si ce que mon neveu a dit est vrai,
réveillez-vous, car par Allah nous ne l’abandonnerons pas jusqu’à ce que le dernier d’entre
nous meure, et si ce qu’il a dit est faux nous vous le livrons et vous pourrez le tuer ou le
garder vivant. Ils dirent : nous acceptons ta proposition. Ils ouvrirent le parchemin et ils
trouvèrent que le Véridique avait décrit son état. Quand Qouraych vit le parchemin comme
avait dit Abou Talib, ils dirent : par Allah, c’est certainement sa sorcellerie ! Ils renièrent leur
parole et continuèrent encore plus dans la mécréance et la haine contre le Messager d’Allah
(s) et les musulmans et son groupe et ils continuèrent leur pacte. Alors la famille des Banou
Abdelmottalib dit : les gens qui devraient être qualifiés de sorciers et de menteurs sont
d’autres que nous, que pensez-vous ? Nous savons que votre décision de nous mettre en
quarantaine est plus proche de la divination et de la sorcellerie que notre affaire. Si ce
n’était que vous êtes réunis pour la sorcellerie, votre parchemin n’aurait pas été gâté entre
vos mains. Allah en a enlevé son nom et a laissé les injustices, est-ce nous les sorcier ou
vous ? Les gens de Banou Abd Manaf et Banou Qousay et ceux de Qouraych nés de femmes
héchimites comme Aboul Bakhtari, Motâam Ibn Adiy, Zouhayr Ibn Abou Oumaya Ibn
Moughira, Zomâa Ibn Aswad et Hicham Ibn Amr, et le parchemin était chez lui et il était des
Banou Amir Ibn Louay avec des notables et des chefs : nous nous désengageons de ce pacte.
Abou Jahl dit : cette affaire a été préparée la nuit ! Abou Talib composa alors une poésie sur
leur parchemin et louant ceux qui se sont désengagés et rompu le pacte ».

Les paroles de Walid Ibn Moughira indiquent que les Arabes ignoraient la sorcellerie quand il
dit : « Hommes de Qouraych ! Le pèlerinage arrive et les délégations des arabes vont venir
chez vous ; ils ont entendu parler de votre homme et forcément ils vous interrogeront. Que
leur direz-vous ? Choisissez tous un seul avis car les arabes ne vous croiront pas si vous êtes
divisés. Ils dirent : nous disons qu’il est devin. Il leur dit : par Allah, ce n’est pas un devin.
Nous avons vu les devins et ce n’est pas leurs incantations ni leurs vers. Ils dirent : nous
disons qu’il est fou. Il dit : par Allah, il n’est pas fou. Nous avons vu les fous et nous savons
par Allah que ce n’est pas ses crises ni ses délires ni ses hallucinations. Ils dirent : nous
disons : c’est un poète. Il dit : ce n’est pas un poète. Nous connaissons toutes les poésies
avec les rimes, les rythmes, les longs et les courts, ce n’est pas un poète. Ils dirent : alors
nous disons qu’il est sorcier. Il dit : il n’est pas sorcier, nous avons vu les sorciers et leurs
sorcelleries, ce n’est pas leurs postillons ni leurs nœuds. Vous n’allez rien dire de tout cela
car les arabes ne vous croiront pas et sauront que c’est faux. Ils dirent : alors que dis-tu, toi ?
Il dit : par Allah, ses paroles ont une douceur, sa base est riche, ses branches sont pleines de
fruits et le plus plausible est de dire que c’est un sorcier qui a amené une parole de
sorcellerie qui sépare l’homme de son fils et de son frère. Il veut dire : les arabes peuvent
accepter ceci car ils ne connaissent pas la sorcellerie. Ils décidèrent ainsi de dire qu’il est
sorcier. Allah le Très Haut descendit pour Walid : « Laisse-Moi avec celui que J'ai créé seul, et
à qui J'ai donné des biens étendus, et des enfants qui lui tiennent toujours compagnie, pour
qui aussi J'ai aplani toutes difficultés » (L’enveloppé 11-14). Regarde comment ils ont su que
ce n’est pas de la nature de leurs paroles, ni des paroles des devins ni des sorciers et ils n’y
ont pas cru à cause de leur perdition, leur entêtement, leur jalousie et leur méchanceté.
Ainsi leur dit Otba Ibn Rabia quand il entendit : « Ha Mim. Révélation du Tout Miséricordieux
Très Miséricordieux » (Les Versets Détaillés 2), il dit : par Allah, je n’ai jamais entendu de
telles paroles, par Allah, ce n’est pas la poésie ni la sorcellerie, ni la divination. Cela a été
mentionné en entier ».

Voici quelques brèves images qui montrent l’histoire noire des sorciers qu’Allah les
maudisse :

1) Labid Ibn Aâsam

C’est lui qui a ensorcelé le Prophète (s) comme dans le récit d’Aicha (r) précité. L’imam Ibn
Kathir (r) dit : « La sorcellerie du Prophète (s) continua près de six mois jusqu’à ce qu’Allah fit
descendre les deux protectrices qui ont onze versets, autant que les nœuds de sa
sorcellerie ».

2) Laswad Alâansi

Qui s’est proclamé prophète. L’imam Dhahabi (r) dit : « Au mois de dhoul hajja le charlatan
Laswad Alâansi apparut qui a prétendu être prophète et qui avait un diable qui l’informait
des choses cachées. Il s’empara du Yémen jusqu’à ce qu’il fut tué au mois de Safar l’année
11.

Il y eut quatre mois entre son apparition et sa mort mais sa tentation prit de grandes
proportions.
3) Le sorcier tué par Jondob Ibn Abdallah devant Walid Ibn Oqba

Dhahabi (r) rapporte ce récit : « Jondob Ibn Abdallah (r) dit : le Messager d’Allah (s) dit : la
punition du sorcier est un coup de sabre. Abou Othmane Nahdi dit : il y avait un sorcier qui
jouait chez Walid Ibn Oqba Ibn Abou Mouit ; il prenait le sabre et s’égorgeait sans que ça ne
lui nuise. Jondob se leva, prit le sabre et frappa son cou puis lut : « Allez-vous donc vous
adonner à la magie alors que vous voyez clair? » (Les Prophètes 3), récit authentique.

Ibn Lahiâa rapporte selon Ibn Laswad : Walid Ibn Oqba était en Irak et un sorcier faisait des
tours devant lui : il frappait le cou d’un homme puis lui criait et il se relève et sa tête se
rétablit. Les gens dirent : gloire à Allah, il ressuscite les morts ! Un homme des pieux
émigrants le vit et prit son sabre le lendemain. Le sorcier voulut faire son tour mais l’homme
dégaina son sabre et frappa son cou puis dit : s’il est véridique il n’a qu’à se sauver lui-même.
Walid ordonna de l’emprisonner mais le gardien l’apprécia et dit : peux-tu te sauver ? Il dit :
oui. Il dit : alors sors, je ne veux pas qu’Allah m’interroge sur toi ».

4) Moughira Ibn Saïd

Ibn Kathir (r) dit : « Cette année Khalid Ibn Abdel Qasri tua Moughira Ibn Saïd et un groupe
de ses compagnons qui le suivaient dans le faux. Cet homme était sorcier, débauché, chiite
et méchant. Ibn Jarir rapporte selon Ibn Houmayd selon Jarir selon Aâmach : j’ai entendu
Moughira Ibn Saïd dire que s’il voulait ressusciter Aad, Thamoud et d’autres anciens peuples
il le ferait. Aâmach dit : ce Moughira allait au cimetière et quand il parlait on voyait comme
des sauterelles sur les tombes. Ibn Jarir rapporte sur lui d’autres choses prouvant sa
sorcellerie et sa débauche ».

5) Hallaj

Ibn Kathir (r) dit : « Les juristes se réunirent pour lui et décidèrent à l’unanimité qu’il est
mécréant, apostat et sorcier ». L’imam Dhahabi (r) en dit : « Des gens disent qu’il est sorcier
et ils ont raison. D’autres disent il est possédé par les djinns et ce n’est pas loin car un
homme doué de raison ne peut pas faire ce qu’il faisait car ça le tuerait, ou il est comme le
possédé ou celui qui est touché par les djinns et qui informe des choses cachées sans
pouvoir se contrôler, et ce n’est ni la révélation ni des dons divins ». Le cheikh de l’Islam Ibn
Taymiyya (r) dit de lui : « Hallaj fut tué pour apostasie établie par son aveu et sans ses aveux,
ce qui implique son exécution par consensus des musulmans. Quiconque dit qu’il a été tué
injustement est soi hypocrite athée ou ignorant égaré car il a été tué pour de multiples
sortes de mécréance, certains entrainant la peine de mort, à plus forte raison tous. Il n’était
pas un saint pieux mais il avait des adorations, des exercices et des efforts, certains
sataniques, d’autres mentaux et d’autres partiellement conformes à la législation ; il a donc
mélangé le vrai et le faux.
Il partit en Inde, apprit plusieurs sortes de sorcelleries et composa un livre connu sur la
sorcellerie qui existe jusqu’à aujourd’hui. Il avait des paroles diaboliques et des actes
surnaturels ».

6) Aboul Hasan de Tlemcen au Maghreb

L’imam Sakhaoui (r) dit : « Ibn Farhoun dit : il était un des cheikhs respectés à l’ouest, vers
qui les gens se déplaçaient et voyageaient. Il était respectable, avait une grande place et
avait voyagé dans beaucoup de pays en Orient et au Maghreb. Il profita des sciences des
lettres, des secrets des talismans et des carrés magiques, de la biographie du Prophète (s),
de la chimie, de l’ésotérisme et de tout ce qu’il y a à apprendre il avait une bonne
connaissance. Il racontait dans son assemblée des faits divers et des anecdotes concernant
les voisins, tous les habitants de la ville, les grands du pays, les ministres et les grands
hommes de la Mecque sans exception. Quand il marchait avec un groupe il mettait un mois
pour franchir une distance d’un jour car tout l’ouest le connaissait, l’aimait et l’invitait ; ainsi
étaient ses voyages. Il avait de grandes anecdotes et de belles histoires pour lesquelles ce
lieu ne suffit pas. Ibn Salih : il s’installa aux deux mosquées sacrées et son émigration y dura
longtemps. Il portait les habits rapiécés à la Mecque ».

7) Ata le masqué

L’imam Dhahabi (r) dit : « Le sorcier non arabe qui prétendit être dieu en métamorphosant
les choses, il séduisait les gens par les actes surnaturels, les états diaboliques, l’information
de choses cachées jusqu’à égarer les sourds-muets. Il prétendit qu’Allah s’était changé dans
la forme d’Adam et pour cela Il avait ordonné aux anges de se prosterner à lui, puis en Nouh,
Ibrahim et les premiers sages, puis en Abou Muslim le premier prédicateur puis en lui. Ils
l’adorèrent et se battirent pour lui malgré sa forme hideuse et son visage déformé.

Il était borgne, court et bègue et se fit un visage en or : ainsi ils l’appelèrent : le masqué. Il les
a égarés avec les choses surnaturelles : ils voyaient une deuxième lune dans le ciel, au point
que les voyageurs le voyaient depuis une distance de deux mois.

c) Q24. L’origine de la sorcellerie

Est-ce que la source de la sorcellerie est les deux anges dont Allah informe : « Ainsi que ce
qui est descendu aux deux anges Hârout et Mârout, à Babylone» (La Vache 102) ?

Ou bien l’origine est-elle les diables comme dit le Très Haut : « Et ils suivirent ce que les
diables racontent contre le règne de Solayman. Alors que Solayman n'a jamais été mécréant
mais bien les diables: ils enseignent aux gens la magie » (La Vache 102).

Ou bien la source est-elle l’homme ?

Le premier avis : la source de la sorcellerie est les deux anges :


Car Allah le Généreux et très Haut l’a descendue avec les deux anges Harout et Marout
comme épreuve et tentation. L’imam Nasafi (r) dit : « Et ce qui est descendu sur les deux
anges » : les diables enseignaient la sorcellerie descendue sur les deux anges. Fakhr Razi (r)
dit : ils ont suivi ce que les diables enseignaient ainsi que ce qui était descendu sur les deux
anges, donc Allah informe que les juifs ont suivi les deux et pas un seulement.

Ibn Hajar (r) dit : « L’histoire de Harout et Marout est rapportée par Ahmad selon Ibn Omar
avec une bonne chaîne. Tabari a longuement énuméré les versions pour conclure que
l’histoire est réelle contrairement à qui prétend qu’elle est fausse comme Iyadh et ceux qui
l’ont suivi. Allah a mis le désir chez deux anges pour les éprouver et leur ordonna de
gouverner la terre. Ils descendirent sous forme humaine et gouvernèrent avec justice un
temps. Puis ils furent tentés par une belle femme et furent punis pour cela enfermés à
l’envers dans un puits à Babylone, et furent éprouvés par l’enseignement de la sorcellerie.
Donc quiconque le voulait allait vers eux, et ils n’enseignent à personne sans d’abord
l’avertir et lui interdire. Quand il insiste ils lui enseignent ; et Allah sait mieux ».

Quant à la manière des anges d’enseigner on en ignore la réalité. Ibn Kathir (r) dit :
« Regarde les détails dans les récits des fils d’Israël car il n’y a aucun récit authentique avec
une chaîne de rapporteurs continus jusqu’au véridique infaillible qui ne parle pas selon ses
passions, et le Coran cite l’histoire résumée sans s’étendre ni détailler, donc nous croyons à
ce qui est dans le Coran et à ce qu’Allah a voulu dire et Allah connait la réalité ».

Le deuxième avis : La source de la sorcellerie est les diables :

Ibn Kathir (r) dit : après Sa parole : « Et ce qui est descendu sur les deux anges » : « Qurtubi
dit : cela signifie : ce n’est pas descendu sur les deux anges, puis Il dit : « Mais les diables ont
mécru : ils enseignent aux gens la sorcellerie et ce n’est descendu sur les deux anges » car les
juifs disaient que Jibril et Mikail ont descendu la sorcellerie et Allah les a démentis, et il
considère Sa parole : « Harout et Marout » comme apposé des diables : « Et ils suivirent ce
que révélaient les diables durant le royaume de Souleymane » ». Ibn Hajar (r) dit : « La
parole d’Allah le Très Haut : « Mais les diables ont mécru : ils enseignent aux gens la
sorcellerie » : ainsi la plupart la considère. Ce verset indique la source de la sorcellerie que
les juifs pratiquent : ça a été ce que les diables ont amené au temps de Souleymane fils de
Daoud (p) et qui est descendu sur Harout et Marout à Babylone, et le deuxième est antérieur
car l’histoire de Harout et Marout est antérieure au temps de Nouh (p) selon Ibn Ishaq et
d’autres. La sorcellerie existait au temps de Nouh (p) puisqu’Allah dit que son peuple l’a
traité de sorcier. La sorcellerie était aussi dans le peuple de Pharaon, et tout cela avant
Souleymane. On divergea sur le sens du verset et certains dirent : Souleymane avait
regroupé les livres de sorcellerie et de divination et les avait enterrés sous son trône et
aucun diable ne pouvait approcher le trône. Quand il mourut et que les savants qui
connaissaient le fait disparurent, un diable leur vint sous forme humaine et dit aux juifs :
voulez-vous que je vous montre un trésor incomparable ? Ils dirent : oui. Il dit : creusez sous
le trône. Ils creusèrent et l’homme regardait et ils trouvèrent les livres. Il leur dit :
Souleymane contrôlait les hommes et les djinns avec ceci. Donc ils crurent que Souleymane
était sorcier. Quand le Coran mentionna Souleymane comme prophète, les juifs protestèrent
et dirent qu’il était sorcier. Ce verset descendit alors ». Rapporté par Tabari et d’autres selon
Suddi et une version similaire selon Saïd Ibn Jabir avec une chaîne authentique, et le même
sens selon Imrane Ibn Harith selon Ibn Abbas, et de même selon Rabi Ibn Anas mais il dit :
« Ce sont les diables qui ont écrit les livres de sorcellerie pour les enterrer sous son trône, et
quand Souleymane mourut, ils les sortirent et dirent : voici la science que Souleymane
cachait aux gens ».

Le troisième avis : la source de la sorcellerie est l’homme

Car les anges sont infaillibles et ne commettent pas de péchés. Fakhr Razi dit : « Hasan lut
« Deux rois », de même selon Dhahak et Ibn Abbas (r) puis ils divergèrent. Hasan dit : deux
hommes qui enseignaient la sorcellerie, d’autres dirent : deux rois pieux »

d) Q25. Causes et effets de la sorcellerie

Quand beaucoup de musulmans ont délaissé la Sounna et la voie des prédécesseurs de cette
communauté, beaucoup sont tombés dans l’égarement et la corruption. Au lieu d’être
miséricordieux entre eux comme dit le Prophète (s) : « Le croyant soutient le croyant comme
les pierres d’un mur », d’être exemptés de haine et de jalousie comme dans le hadith
d’Abdallah Ibn Amr (r) : « On demanda au Messager d’Allah (s) : qui est le meilleur homme ?
Il dit : celui qui a le cœur pur et la langue véridique. Ils dirent : nous connaissons la langue
véridique, et quel est le cœur pur ? Il dit : pieux, propre, sans péché, sans injustice ni haine ni
jalousie », de craindre Allah le Très Haut dans son comportement avec ses frères musulmans
comme dit le Prophète (s) : « Le musulman est celui dont les musulmans ne subissent pas sa
langue et sa main ». On connait tout le bien qui arrive aux musulmans par l’Islam, l’imam Ibn
Qayim (r) dit : « L’entrée du musulman dans le contrat de l’Islam avec les musulmans est une
immense cause de bienfaits pour tous les musulmans dans leur vie et après leur mort et la
prière des musulmans protège les autres ».

Quand les gens se sont disputés pour ce bas monde leurs comportements sont dictés par les
intérêts et plus par les enseignements et le comportement de la religion, beaucoup de gens
ont glissé et sont tombés dans le péché. Beaucoup de cœurs se sont remplis de jalousie et de
haine et ont oublié que c’est Allah qui a donné les bienfaits avec abondance et générosité
aux serviteurs et ils ont pris la sorcellerie comme moyen de changer leur situation. C’est une
opposition à la parole d’Allah : « Ne convoitez pas ce qu'Allah a attribué aux uns d'entre vous
plus qu'aux autres » (Les Femmes 32) comme s’il pense qu’il mérite mieux ces bienfaits et il
ensorcelle qui il ne peut pas épouser ou qui le dépasse en rang ou tout autre et c’est la
destruction de la religion et de la vie d’ici-bas ; la religion à cause du hadith de Imrane Ibn
Housayn qui dit : le Prophète (s) dit : « N’est pas des nôtres qui dit la mauvaise augure ou on
la lui dit, qui fait la divination ou on la lui fait, qui fait la sorcellerie ou on la lui fait et
quiconque attache un nœud ou va chez un devin et croit ce qu’il dit a renié ce qui a été
descendu sur Mohamad » ; quant à les destruction de sa vie présente, son obéissance au
sorcier lui fait subir le sort du sorcier qui est l’absence du succès. Le Très Haut dit : « Ce qu'ils
ont fabriqué n'est qu'une ruse de magicien; et le magicien ne réussit pas, où qu'il soit »
(Taha 69). Il n’y a pas de doute que quiconque fait la sorcellerie à son frère musulman est
pervers, injuste et méchant. La sorcellerie est un des plus grands torts que l’on peut faire aux
gens donc elle est interdite ; Allah le Très Haut dit : « Et ceux qui offensent les croyants et les
croyantes sans qu'ils l'aient mérité, se chargent d'une calomnie et d'un péché évident » (Les
Coalisés 58).

Donc les causes de la sorcellerie sont multiples, certaines liées au type de sorcellerie et
certaines sont générales. Les causes générales sont :

1- L’égarement

C’est le plus grand chemin vers la perte et l’échec. Quel égarement et fausse route plus
grande que nuire au musulman et le Prophète (s) dit : « Quiconque nuit Allah lui nuira et
quiconque dispute Allah le disputera ». Tirmidhi rapporte qu’Abou Bakr le véridique dit : le
Messager d’Allah (s) dit : « Maudit est celui qui nuit à un croyant ou manigance contre lui ».
L’imam Sanâani (r) dit : « Quiconque provoque injustement une nuisance au musulman dans
ses biens ou sa personne ou sa réputation Allah lui nuira : il lui rendra la pareille en lui
nuisant, et celui qui dispute un musulman injustement et méchamment, Allah descendra les
difficultés sur lui en punition. Le hadith avertit de nuire au musulman de n’importe quelle
manière ».

2- La jalousie

La jalousie est un fléau qui détruit la personne avant d’atteindre les autres. Le Messager
d’Allah (s) dit : « La foi et la jalousie ne se réunissent pas dans un cœur ». Allah a demandé
de se préserver du mal du jaloux : « Et contre le mal de celles qui soufflent dans les nœuds,
et contre le mal de l'envieux quand il envie » (La Fente 4-5). La sorcellerie et la jalousie sont
liées comme sources de nuisance et de manigance qu’Allah nous préserve. Regarde la
jalousie des juifs envers le Prophète (s), le Très Haut dit : « Comme est vil ce contre quoi ils
ont troqué leurs âmes! Ils ne croient pas en ce qu'Allah a fait descendre, révoltés à l'idée
qu'Allah, de par Sa grâce, fasse descendre la révélation sur ceux de Ses serviteurs qu'Il veut.
Ils ont donc acquis colère sur colère, car un châtiment avilissant attend les infidèles! » (La
Vache 90). Ils ont renié Allah et désobéi à son ordre en refusant de suivre le Prophète (s) et
son message divin alors qu’ils trouvent son annonce dans la Torah et qu’ils savent qu’il est
un prophète envoyé. C’est la plus grande jalousie contre le Prophète (s) qui de leurs cœurs
dévore leurs âmes et s’exprime par leurs bouches et ils l’ont combattu, renié, rejeté son
message, ensorcelé et manigancé contre lui. Le Très Haut dit : « Peu s'en faut que ceux qui
mécroient ne te transpercent par leurs regards, quand ils entendent le Coran, ils disent: il est
certes fou! » (Le Crayon 51). Tout cela est la jalousie et la jalousie est donc une des plus
grandes causes de la sorcellerie.
3- L’innovation

Une des plus grandes causes de la sorcellerie est les innovations et les légendes ajoutées sur
cette religion au point où l’innovateur semble avoir un haut degré dans la religion au point
d’attendre la sainteté. L’imam Ibn Alhaj (r) dit : « Regarde, qu’Allah nous fasse miséricorde,
le mal de l’innovation comment elle tire vers les interdits. Au minimum, celui qui la fait est
orgueilleux, alors que le savant doit être le plus humble et le plus prompt à suivre la
Sounna ». Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit : « On sait que demander à Allah par ces
créatures ou jurer sur Lui en leur nom est une des plus graves innovations blâmables en
Islam et chacun comprend combien c’est mauvais. Il en fait partie le fait de jurer sur Allah le
Très Haut avec les serments et les incantations qu’on écrit dans les talismans et les
quadrillages que les soufis et les incantateurs écrivent. On dit même : s’il est permis de
demander et de jurer sur Allah en leur nom, autant jurer sur les créatures directement et
alors les incantations et les serments où on jure sur les noms des djinns deviennent autorisés
en Islam, or ces paroles constituent une mécréance et une sortie de la religion de l’Islam et
de la religion de tous les prophètes ».

4- La jalousie et l’ignorance de la religion chez les femmes

Une des plus grandes portes de la sorcellerie est l’ignorance des femmes des bases de la
religion, comme l’interdiction de la sorcellerie et ses formes multiples. L’imam Ibn Alhaj (r)
dit : « C’est une ruse d’Iblis pour infiltrer les musulmans à travers les femmes car elles
peuvent donner à manger à l’homme la sorcellerie ou autre chose comme elles veulent
puisque leur raison et leur religion sont incomplètes car elles sont les pièges du diable et la
jalousie les pousse à cela ». Pour cela, Mousayyib dit : « Une femme est entrée chez Aicha (r)
et dit : y a-t-il du mal à ce que j’attache mon chameau ? Elle dit : attache ton chameau. Elle
dit : je bloque mon mari ? Aicha (r) dit : sortez de chez moi cette sorcière ! Et il la firent
sortir ».

5- La recherche de guérison

Beaucoup de gens vont chez les sorciers en croyant qu’ils peuvent guérir leurs maladies
persistantes que ce soit des djinns comme les crises de possession ou la sorcellerie, la folie et
les maladies mentales et ils lui demandent un talisman ou un gri-gri comme protection. Ils
ont oublié la parole d’Allah le Très Haut : « Dis: «Invoquez ceux que vous prétendez, (être
des divinités) en dehors de Lui. Ils ne possèdent ni le moyen de dissiper votre malheur ni de
le détourner » (Le Voyage Nocturne 56). Ibn Masoud dit : ce sont les djinns, par Allah, ils ne
changent pas la pauvreté en richesse ni la maladie en bonne santé.

L’imam Nasafi (r) dit : « Cela signifie : invoquez-les ! Ils ne peuvent pas enlever vos
problèmes de maladie, de pauvreté ou de souffrances, ni de changer l’une en l’autre ».

6- L’envie de connaître la chance


Ceci concerne les devins. Les choses cachées sont du domaine d’Allah et nous verrons le
hadith : « Quiconque va chez un voyant et le croit a renié ce qui est descendu sur
Mohamed ».

7- Fuir le but de leur création qui est l’adoration d’Allah pour adorer les passions et le
diable

Ibn Qayim (r) dit :

« Ils ont fui l’esclavage pour lequel ils furent créés

Et furent éprouvés par l’esclavage de la passion et du diable ».

e) Q26. Si un musulman par sorcellerie perd la raison ou tue ou laisse la prière, est-ce le
sorcier ou le commanditaire qui porte le péché ?

Si un musulman perd la raison à cause de la sorcellerie en devenant fou ou autre, ou tue ou


laisse les piliers et les obligations, celui qui a fait cette sorcellerie et celui qui l’a demandée
ont les péchés de leurs actes. Aller chez un sorcier pour payer ses services pour nuire à
quelqu’un est interdit, et l’acte du sorcier est une mécréance ». Donc le commanditaire a
commis un grand crime car combien de souffrances résultent de son méfait, que fera-t-il
avec celui qui a été tué et avec celui qui s’est séparé de son épouse et avec celui qui a été
ensorcelé pour l’épouser ? Alors que le Prophète (s) dit : « Tout le musulman est sacré pour
le musulman : son sang, ses biens et son honneur ». Le Prophète (s) dit aussi : « N’est pas
des nôtres qui dit la mauvaise augure ou on la lui dit, qui fait la divination ou on la lui fait, qui
fait la sorcellerie ou on la lui fait ».

f) Q27. Jugement de celui qui va chez un sorcier

On sait que le sorcier est mécréant à cause de sa sorcellerie, mais est-ce que le
commanditaire est mécréant ? Celui qui va chez les sorciers est dans deux cas :

Premier cas : celui qui va chez le sorcier, accepte ses paroles et le croit :

Celui qui va chez les sorciers, accepte leurs paroles et les croit est comme dit le Prophète (s) :
« Quiconque va chez un voyant ou un devin et le croit a renié ce qui est descendu sur
Mohamed ». Celui qui croit est mécréant et celui qui fait ce qu’il demande comme déposer
la sorcellerie ou autre, il est considéré comme l’ayant cru et il est mécréant aussi. Ibn Hajar
(r) dit : « Tabarani rapporte le hadith selon Anas avec une chaîne moyenne : quiconque va
chez un devin et croit en ce qu’il dit s’est désengagé de ce qui est descendu sur Mohamed,
et quiconque va le voir sans croire ce qu’il dit sa prière ne sera pas acceptée 40 jours ». Donc
ses actes de sorcellerie pour nuire aux gens et autres font partie de sa mécréance qu’Allah
nous préserve. Il est rapporté qu’Abou Moussa (r) dit : le Messager d’Allah (s) dit : « Trois
n’entrent pas au Paradis : un alcoolique, un qui croit la sorcellerie et un coupeur de liens de
parenté ». Cheikh Ibn Baz (r) dit sur le fait d’interroger les sorciers et les devins : « Ceux qui
sont connus pour la pratique de la sorcellerie, la divination et la voyance où on prétend
connaître le caché, ceux-là tous il n’est pas permis de les interroger ni de les croire, et tu dois
te repentir à Allah d’interroger ce sorcier ».

Deuxième cas : s’il ne croit pas le sorcier :

L’imam Ibn Abdel Barr (r) dit : « Celui qui ne commet pas la sorcellerie mais part la
commander, dans L’Equivalence, il sera puni très sévèrement car il n’est pas considéré
mécréant car il ne l’a pas fait donc il ne sera pas tué, mais il mérite une dure punition car il a
aimé la mécréance et a recherché qui la pratique et exécute ce qu’il demande ».

g) Q28. Le repentir du commanditaire qui demande la sorcellerie

Son repentir requiert les conditions suivantes :

1- La sincérité de son repentir vers Allah Puissant et Majestueux

Le très Haut dit : On ne leur a ordonné que d’adorer Allah, sincèrement à Lui la religion » (La
Preuve 5). Donc le repentir ne doit pas être par crainte des conséquences d’aller chez le
sorcier ou à cause des critiques des gens ou parce qu’il n’a pas obtenu son objectif, mais
sincèrement pour Allah.

2- Arrêter le péché

En ne plus allant chez les sorciers, les devins et les voyants, en en croyant plus leurs
informations et en ne leur obéissant plus ; aussi il ne faut pas les croire mais les détester et
se désengager d’eux et de leurs actes.

3- Reconnaître le péché

Et quel plus grand péché et crime que d’aller chez les apôtres de la mécréance et de
l’association alliés au diable, menteurs et pécheurs ? Ibn Qayim (r) dit : « La guidée totale au
droit chemin ne peut pas être avec l’ignorance des péchés ni la persistance dans les péchés
car l’ignorance contredit la connaissance de la guidée et la persistance est un égarement qui
contredit la volonté de se repentir. Donc le repentir n’est correct que si on connait le péché,
qu’on le reconnait et qu’on cherche à se sauver des conséquences néfastes dans ce monde
et dans l’au-delà ».

4- Regretter tout ce qu’on a commis de ce grave péché


5- Réparer les préjudices commis

En extrayant la sorcellerie que le sorcier lui a faite et en la détruisant, puis en s’efforçant de


réparer le mal qu’il a fait dans l’espoir qu’Allah lui pardonne, et il n’est pas permis d’annuler
la sorcellerie en revenant chez le sorcier. Quant aux effets de sorcellerie qui restent sur
l’ensorcelé, on laisse cela à Allah.
6- La détermination de ne plus recommencer

Il faut avoir une détermination certaine de ne plus recommencer à ce péché dont il s’est
repenti. Allah le Très Haut dit : « Et qui ne persistent pas sciemment dans le mal qu'ils ont
fait » (La Famille d’Imrane 135). Le repentir n’est pas valable pour celui qui continue la
perversité et qui ne cesse de commettre le péché. Celui qui se repent des actes de
sorcellerie doit les fuir et fuir ceux qui les font.

7- Le repentir doit être dans le temps d’acceptation du repentir

C’est-à-dire avant le lever du soleil à l’ouest et avant l’agonie.

h) Q29. L’origine du carré de Souleymane

Nous avons déjà mentionné qu’Allah a innocenté Son Prophète Souleymane (s) de la
sorcellerie et que c’est Allah qui lui a soumis les diables constructeurs et plongeurs ainsi que
le vent.

Quant au carré de Souleymane comme le nomment les sorciers si bien qu’il est connu par ce
nom, c’est comme dit le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) : « Beaucoup d’entre eux
attribuent cela à Souleymane et à Asaf Ibn Barkhia et dessinent le carré de Souleymane. Ils
peuvent prendre la personne qui est devenue un des leurs et l’emmener à un endroit et lui
montrer une personne et dire : voici Souleymane fils de Daoud. Cela est arrivé à des cheikhs
que je connais qui étaient avec les diables et qui faisaient des miracles sataniques comme les
actes surnaturels des sorciers et des devins. Allah le Très Haut a innocenté Souleymane de
leurs mensonges et des mensonges de ceux qui prétendent qu’l a soumis les diables avec
l’association et la sorcellerie : ceux-là l’insultent et ceux-ci prétendent le suivre, et le Très
Haut dit : « Et ils suivirent ce que les diables racontent contre le règne de Solayman. Alors
que Solayman n'a jamais été mécréant mais bien les diables: ils enseignent aux gens la magie
ainsi que ce qui est descendu aux deux anges Hârout et Mârout, à Babylone; mais ceux-ci
n'enseignaient rien à personne, qu'ils n'aient dit d'abord: «Nous ne sommes rien qu'une
tentation: ne sois pas mécréant» ils apprennent auprès d'eux ce qui sème la désunion entre
l'homme et son épouse. Or ils ne sont capables de nuire à personne qu'avec la permission
d'Allah. Et les gens apprennent ce qui leur nuit et ne leur est pas profitable. Et ils savent, très
certainement, que celui qui acquiert [ce pouvoir] n'aura aucune part dans l'au-delà. Certes,
quelle détestable marchandise pour laquelle ils ont vendu leurs âmes! Si seulement ils
savaient! » (La Vache 102). Donc attribuer ce carré satanique au prophète d’Allah
Souleymane n’est pas permis. Les djinns lui étaient soumis par Allah, le Très Haut dit : « Nous
lui assujettîmes alors le vent qui, par son ordre, soufflait modérément partout où il voulait.
De même que les diables, bâtisseurs et plongeurs de toutes sortes » (Sad 36-37), et non pas
par les talismans, les carrés sataniques et les actes de sorcellerie. Donc l’appellation de ce
carré magique provient des juifs qui prétendaient que Souleymane (p) utilisait la sorcellerie.

1.1.4 QUATRIEME HADITH


Amir Ibn Saâd rapporte que son père (r) dit : le Messager d’Allah (s) dit : « Quiconque débute
sa matinée en mangeant sept dattes ajwa le poison et la sorcellerie ne lui nuiront pas ce
jour-là ».

1.1.4.1 La narration du hadith

Le hadith est rapporté par Boukhari :

1- Livre : la nourriture, chapitre : ajwa 5/2075 hadith N° 5130


2- Livre : la médecine, chapitre : soigner la sorcellerie avec l’ajwa, 5/2176 hadith N°
5435 et 5436.
3- Livre : la médecine, chapitre : boire le poison, son médicament et son danger,
5/2179, hadith N°5443.

Muslim aussi le rapporte dans son recueil :

4- Livre : les boissons, chapitre : valeur des dattes de Médine, 3/1618 hadith N° 2047.
5- Même chapitre 3/1618 hadith N° 2048 avec les termes : « Quiconque débute sa
matinée en mangeant sept dattes qui poussent entre ses deux terres rocailleuses
noires aucun poison ne lui nuira jusqu’au soir » sans exiger que ce soit ajwa.

Abou Daoud le rapporte dans son recueil :

6- Livre de la médecine, chapitre : la datte ajwa 4/8, hadith N° 3876.


1.1.4.2 Les termes du hadith

Ajwa : une variété de dattes, on dit que le Prophète (s) l’a plantée de sa main. On dit : c’est
une variété de dattes de Médine, plus grande que sayhani et noirâtre que le Prophète (s) a
planté. Jawhari dit : ajwa est une des meilleures variétés des dattes de Médine et son
palmier s’appelle lina. Azhari dit : l’ajwa de Médine est la sayhani et il y a d’autres variétés
d’ajwa qui ne sont pas aussi douces, juteuses et charnues.

C’est la datte connue à Médine, sa couleur est noirâtre, probablement en cette époque la
plus chère de toutes. Ibn Qayim dit : l’ajwa de Médine est parmi les plus bénéfiques dattes
du Hijaz, c’est une variété noble, mielleuse et ferme, parmi les plus tendres et délicieuses.

1.1.4.3 Questions juridiques


a) Q30. L’heure et ses critères

Il s’agit de manger le matin à jeun avant de manger ou de boire. Ibn Hajar (r) dit : « On
demande de manger cela en début de journée car ce sera probablement à jeun », donc
après la prière de l’aube et si on mange ou on boit avant le hadith ne s’applique plus.

Il est mentionné que ce doit être à jeun. Daraqotni rapporte dans Les Maladies :
« Quiconque mange à jeun sept dattes qui poussent entre ses deux terres rocailleuse
noires » rapporté par Ayni.
De même Ahmad (r) rapporte qu’Amir Ibn Saâd dit à Omar Ibn Abdelaziz qui était émir de
Médine que Saâd dit : le Messager d’Allah (s) dit : « Quiconque mange à jeun sept dattes
ajwa poussant entre les deux terres rocailleuse noires de Médine aucun mal ne l’atteindra ce
jour jusqu’au soir ». Falih dit : je crois qu’il dit : « Et s’il les mange le soir rien ne lui nuira
jusqu’au matin ». Omar dit : attention, Amir ! Que dis-tu sur le Messager d’Allah (s) ? Il dit :
je suis témoin que je n’ai pas menti sur Saâd et que Saâd n’a pas menti sur le Messager
d’Allah (s). L’imam Nawawi (r) dit : « L’ajwa est une excellente variété de dattes et ces
hadiths indiquent la vertu des dattes de Médine et de sa ajwa, et la vertu d’en prendre sept
à jeun et particulièrement l’ajwa. Le nombre sept est une des choses enseignées par la
religion et nous n’en connaissons pas la raison, donc il faut l’accepter et croire à sa vertu et
sa sagesse ».

b) Q31. Est-ce réservé à l’ajwa de Médine ?

Voici les versions du hadith :

Premier avis : la majorité des savants considère que c’est réservé à l’ajwa de Médine.

Ibn Qayim (r) dit : « On dit c’est particulier à Médine pour sa bénédiction, et encore pas pour
toutes les dattes mais pour l’ajwa de haute qualité ». L’imam Ibn Hajar (r) rapporte cela :
« Qurtubi dit : le hadith exprime la particularité de l’ajwa de Médine pour combattre le
poison et annuler la sorcellerie, et les hadiths qui ne le précisent pas sont expliqués par les
autres qui ajoutent la précision. C’est parmi les choses particulières auxquelles l’analogie ne
s’applique pas, alors que parmi nos imams certains ont essayé de le faire disant : le poison
tue par son effet refroidissant, et si on prend régulièrement l’ajwa à jeun la chaleur
s’installera chez lui et aidera la chaleur naturelle et cela repoussera le poison s’il ne s’est pas
propagé, or cette interprétation élimine la particularité de l’ajwa de Médine, et même la
particularité de l’ajwa et même la particularité des dattes car il y a des médicaments plus
chauds que les dattes. Il est plus juste de considérer que c’est une particularité de l’ajwa de
Médine. Maintenant est-ce que c’est réservé au temps où il parla ou pour tous les temps ?
C’est le plus probable, et l’expérience répétée permet de lever le doute car quiconque
l’essaye et trouve la santé voit que c’est continu, sinon c’est réservé à cette époque ».
L’imam Khatabi (r) dit la même chose : « L’utilité de l’ajwa face au poison et la sorcellerie
vient de la prière de l’Elu (s) pour les dattes de Médine et non de la particularité de ces
dattes ».

Certains savants vont même jusqu’à dire que cette particularité est réservée au temps du
Prophète (s). Le Don du Puissant dit : « Ibn Attine dit : il se peut que ce soit des dattiers
particuliers qu’on ne connait plus maintenant ou que ce fut particulier pour son époque ».

L’imam Khatabi réfuta cela car Ibn Abou Chayba rapporte selon Aicha (r) qui prescrivait de
prendre sept dattes ajwa sept matins et dit (r) : « Comme Aicha (r) prescrivait cela après lui,
cela réfute l’hypothèse que ce soit particulier pour son époque (s) ».
Deuxième avis : il suffit de prendre n’importe quelle variété de dattes

Ainsi dit le cheikh Abdelaziz Ibn Baz (r) : « Il suffit de prendre à jeun n’importe quelle variété
de dattes ». Selon Saâd Ibn Abou Waqqas (r) : le Messager d’Allah (s) dit : « Quiconque
mange sept dattes qui poussent entre ses deux terres rocailleuse noires en se levant le
matin, aucun poison ne l’affectera jusqu’au soir » ; c’est donc les dattes et pas forcément
ajwa.

c) Q32. La nuit est-elle incluse avec les dattes du matin ou faut-il en reprendre le soir ?

Voici les versions du hadith : « Quiconque débute sa matinée » :

1- Plusieurs versions disent : « Quiconque débute sa matinée », rapportées par


Boukhari, Muslim, Abou Daoud et Ahmad.
2- D’autres versions disent : « Quiconque débute sa matinée (un autre verbe qui a le
même sens) » rapportées par Boukhari.

Ces deux termes indiquent que c’est réservé au matin. Ibn Hajar (r) dit : « Les termes
signifient prendre la boisson ou la nourriture le matin ».

Mais est-ce que la nuit est incluse avec le jour ? Ibn Hajar (r) dit : « Le jour va de l’aube au
coucher du soleil et n’inclut pas la nuit. Je n’ai trouvé aucune version qui mentionne le fait
de les prendre la nuit, s’il y a le même effet de protection contre le poison et la sorcellerie
jusqu’au matin. Apparemment c’est réservé au début de la journée puisque c’est à ce
moment qu’on est à jeun. Peut-être qu’en le prenant le soir à jeun comme le jeuneur cela
aura le même effet. Apparemment aussi le hadith concerne la constance dans cette
pratique ».

Le Prophète (s) dit : « Aucun poison ni sorcellerie ne lui nuira ce jour jusqu’au soir ». Ibn
Hajar (r) dit : « Sa parole : au soir, limite l’effet de guérison dans la version d’Ibn Abou
Moulayka : « Guérison au petit matin ou à jeun »

3- Débuter la matinée à jeun avec des dattes ajwa poussant entre les deux terres
rocailleuse noires de Médine

Une version d’Ahmad dit cela : le Prophète (s) dit : « Quiconque mange à jeun sept dattes
ajwa poussant entre les deux terres rocailleuse noires de Médine rien ne pourra lui nuire ce
jour-là jusqu’au soir ». Pour cela Ibn Hajar (r) mentionna ces versions et dit : « Sa parole
« Chaque jour des dattes ajwa » n’est pas précisé dans cette version mais dans d’autres, et
dans la version de Jomâa et Ibn Abou Omar : sept dattes, ainsi rapporté par Ismaïli selon
Dihyam selon Marwane, de même dans la version d’Abou Ousama, mais il est précisé l’ajwa
dans la version d’Abou Dhamra Anas Ibn Iyadh selon Hachim Ibn Hicham chez Ismaïli, de
même dans la version d’Abou Ousama, et Abou Dhamra ajoute la précision du lieu avec le
terme : « Quiconque débute sa matinée en prenant sept dattes ajwa des dattes des
hauteurs », les hauteurs sont les villages de Médine situés dans les hauteurs, du côté de
Najd. Elles ont déjà été mentionnées pour les heures de prière pour préciser la différence
avec Médine. Cet ajout est aussi mentionné chez Muslim selon Abou Touala Abdallah Ibn
Abderrahmane l’ansari selon Amir Ibn Saâd avec les termes : « Quiconque mange le matin
sept dattes poussant entre ses deux terres rocailleuse noires » de Médine.

Concernant la nuit :

1- L’imam Ahmad (r) rapporte selon Saâd Ibn Abou Waqqas (r) : le Messager d’Allah (s)
dit : « Quiconque mange à jeun sept dattes ajwa poussant entre les deux terres
rocailleuse noires de Médine rien ne pourra lui nuire ce jour-là jusqu’au soir ». Falih
dit : je crois qu’il dit : « Et s’il les mange le soir rien ne lui nuira jusqu’au matin ».
Omar dit : attention, Amir ! Que dis-tu sur le Messager d’Allah (s) ? Il dit : je suis
témoin que je n’ai pas menti sur Saâd et que Saâd n’a pas menti sur le Messager
d’Allah (s).
2- Tabarani rapporte aussi selon Aicha (r) : le Messager d’Allah (s) dit : « Quiconque
mange sept dattes ajwa de Médine en un jour le poison ne l’affectera pas ce jour-là
et quiconque les mange la nuit le poison ne lui nuira pas ».
3- Dans la Grande Histoire : « Aicha rapporte que le Prophète (s) dit : quiconque mange
sept dattes ajwa des hauteurs aucun poison ni sorcellerie ne lui nuira. Yahya Ibn
Moussa rapporte selon Abdrrazak selon Maâmar selon Khoubayb Ibn Abdallah Ibn
Zoubayr selon Aicha (r) que le Prophète (s) dit : « De même le soir », et Maâmar n’a
pas entendu de Khoubayb.
d) Q33. Quand prendre l’ajwa pendant le ramadan

S’il faut prendre le matin à jeun Ibn Hajar (r) dit : « Apparemment c’est réservé au début de
la journée puisque c’est à ce moment qu’on est à jeun. Peut-être qu’en le prenant le soir à
jeun comme le jeuneur cela aura le même effet ».

e) Q34. Les protections qui stoppent la sorcellerie


1- L’unicité d’Allah

C’est une des plus grandes protections du Musulman. Le Très Haut dit : « Comment
craindrais-je ce que vous associez et vous n’avez pas peur d’avoir associé à Allah ce à quoi Il
n’a donné aucune légitimité. Lequel des deux groupes est plus en sécurité si vous savez ? »
(Les Bestiaux 81). Comment un croyant de l’unicité d’Allah aurait peur après ce verset quand
Allah est son maître et allié et Allah dit : « En vérité, les bien-aimés d'Allah seront à l'abri de
toute crainte, et ils ne seront point affligés, ceux qui croient et qui craignent [Allah]. Il y a
pour eux une bonne annonce dans la vie d'ici-bas tout comme dans la vie ultime. - Il n'y aura
pas de changement aux paroles d'Allah -. Voilà l'énorme succès! » (Yunus 62-64). Allah
explique que l’emprise du diable est sur les mécréants et qu’il n’en a pas sur les croyants, le
Très Haut dit : « Il n'a aucun pouvoir sur ceux qui croient et qui placent leur confiance en leur
Seigneur. Il n'a de pouvoir que sur ceux qui le prennent pour allié et qui deviennent
associateurs à cause de lui » (Les Abeilles 99-100).
2- Les invocations

Elles sont une protection contre les attaques des diables, leur nuisance, leur pouvoir et leur
manigance. L’imam Ibn Qayim (r) dit : « Les invocations prophétiques contiennent une
protection complète, une réparation des cœurs, une garantie contre l’inconscience et un
refuge contre le murmure et le diable ». Cela est confirmé par le hadith d’Abou Hourayra où
le Messager d’Allah (s) dit : quiconque dit : il n’y a de dieu qu’Allah, seul sans associé, à Lui le
royaume et la louange et Il est capable de tout, cent fois en un jour, ce sera autant
qu’affranchir dix esclaves, cent bonnes actions lui seront marquées, cent péchés lui seront
effacés et ça lui sera un refuge contre le diable ce jour-là jusqu’au soir. Personne n’aura fait
mieux que lui sauf celui qui en fait plus ».

3- Débuter la journée avec sept dattes ainsi que le soir


4- L’aumône

Bourayda (r) dit : le Messager d’Allah (s) dit : « Chaque aumône que l’homme fait le
débarrasse de 70 diables ». Au sujet de la grandeur de l’aumône, Tirmidhi rapporte qu’Anas
Ibn Malik (r) dit : le Messager d’Allah (s) dit : « L’aumône éteint la colère du Seigneur et évite
la mauvaise mort ».

5- Les prières et l’assiduité au groupe

Jondob Alqasri (r) dit : le Messager d’Allah (s) dit : « Quiconque fait la prière du matin est
sous la protection d’Allah. Qu’Allah n’ait pas de compte à vous demander pour avoir enfreint
Sa protection, car celui qui enfreint Sa protection, Il l’attrapera puis le retournera sur son
visage en Enfer ».

6- L’invocation

Aicha (r) attribue au Prophète (s) : « La prudence est inutile contre le destin et l’invocation
est utile – je crois qu’il dit – tant que le destin ne s’est pas réalisé : l’invocation rencontre le
malheur et ils se repoussent jusqu’au Jour de la Résurrection ».

7- Préserver ses membres des péchés

Abou Hourayra dit (certainement du Prophète (s)) : « L’œil fornique et le cœur fornique,
l’œil en regardant et le cœur en désirant et le sexe confirme cela ou le dément ». Tout cela
vient du diable ; s’il y fait tomber l’homme il aura l’emprise sur lui car quiconque commet les
péchés sera sous son emprise car il est sorti de la forteresse sûre et va aux bassesses et le
diable l’incite aux péchés. Allah l’abandonne alors à lui-même et les protections qui le
gardaient contre ses ennemis tombent. La désobéissance d’Allah cause son abandon car
s’attacher aux passions basses et aux buts de ce bas monde et suivre les passions aident les
diables et leur donnent une emprise.

8- La confiance en Allah : c’est Lui qui peut nuire et aider


La Facilitation du Puissant et Loué dit : « Quiconque s’en remet à Allah et Lui fait confiance,
de façon que son cœur soit attaché à Allah par la crainte et l’espérance et ne se dirige plus
vers un autre qu’Allah, et il dit et fait ce qu’Allah ordonne, cela ne pourra lui nuire, mais celui
qui évite les causes du malheur alors qu’il commet les actes interdits, cela ne lui servira pas
le plus souvent ». Dahlaoui (r) dit : « Celui qui place sa confiance en Allah et qui n’est pas
déstabilisé par les voies multiples, Allah l’acceptera, lui ouvrira la voie de la guidée, guidera
son cœur, lui fera goûter au plaisir de la foi, le couvrira de sérénité et lui accordera une
détermination, un courage, une certitude et un calme qui le rendra invulnérable à ceux dont
les pensées et les passions sont éparses. Ce qui lui est destiné ne manquera pas de lui
arriver, mais celui qui a la foi faible et l’esprit éparpillé souffre de tristesse et d’angoisses
inutiles et le croyant qui a confiance en Allah l’unique jouit du calme, de la tranquillité et de
la sérénité ». Allah le Glorieux suffit à celui qui s’en remet à Lui, et la plus grande porte de
confiance en Allah est l’unicité. Ibn Rajab (r) dit : « Certains prédécesseurs disent : pour
L’implorer, il suffit qu’Il voit dans ton cœur ta confiance en Lui ; combien de Ses serviteurs
ont remis leur affaire entre Ses mains et Il s’est chargé de leurs souci ».

9- La fermeté dans la religion et la vérité

On le voit dans la force d’Omar (r). Saâd Ibn Abou Waqqas (r) dit : Omar demanda à entrer
auprès du Messager d’Allah (s) et il avait des femmes de Qouraych qui l’interrogeaient et
leurs voix s’élevaient. Quand Omar demanda à entrer, elles se levèrent pour se cacher
derrière le rideau. Le Messager d’Allah (s) lui permit d’entrer et riait. Omar dit : qu’Allah te
fasse rire, Ô Messager d’Allah ! Il dit : je me suis étonné de ces femmes qui étaient là. En
entendant ta voix elles se sont précipitées derrière le rideau. Omar dit : mais c’est toi
qu’elles devaient respecter et craindre plus que moi ! Puis il dit : « Ennemies de vous-
mêmes ! Est-ce que vous me craignez et respectez et pas le Messager d’Allah ?! Elles dirent :
oui, tu es plus grossier et brutal que le Messager d’Allah (s). Le Messager d’Allah (s) dit : par
celui qui tient mon âme dans Sa Main, chaque fois que le diable te trouve sur un chemin, il
prend un autre ! » Aicha (r) dit : le Messager d’Allah (s) était assis et nous entendîmes des
voix s’élever et des voix d’enfants. Le Messager d’Allah (s) se leva et il y avait une
éthiopienne qui faisait des acrobaties et les enfants étaient autour d’elle. Il dit : Aicha, viens
voir. Je suis venue et j’ai posé mon menton sur le coude du Messager d’Allah (s) et je me mis
à regarder entre son coude et sa tête. Il me dit : ça te suffit ? Ça te suffit ? Et je disais : non,
pour voir combien il m’aimait, quand Omar arriva et les gens se dispersèrent d’autour d’elle.
Le Messager d’Allah (s) dit : je vois les diables des hommes et des djinns qui fuient d’Omar,
et je suis revenue. Ibn Hajar (r) dit : « Dans le hadith de Hafsa rapporté par Tabarani :
« Chaque fois que le diable croise Omar après sa conversion, il tombe sur son visage ». Ceci
prouve sa fermeté dans la religion, sa constance dans l’effort et la vérité pure ».

1.1.5 CINQUIEME HADITH

Abou Hourayra (r) rapporte que le Prophète (s) dit : « Quand Allah décide une affaire dans le
ciel, les anges battent des ailes en soumission à Sa parole comme une chaîne sur une pierre
lisse et cela les épuise. Quand la crainte quitte leurs cœurs, ils disent : qu’a dit votre
Seigneur ? Ils répondent : la vérité et Il est le Très Haut et Grand. Les djinns qui épient et qui
sont montés ainsi l’un sur l’autre – Sofiane le décrivit de sa main en écartant ses doigts et en
les plaçant les uns au-dessus des autres - l’entendent. L’étoile filante peut frapper et brûler
celui qui écoute avant qu’il ne transmette à l’autre et il se peut qu’il transmette avant
jusqu’en bas et ils l’envoient sur terre – Sofiane dit : ou elle arrive à la terre – et elle vient par
la bouche du sorcier avec cent mensonges. Quand ça tombe vrai, ils disent : mais il nous a
informés que tel jour il y aura ceci et cela et c’est vrai à cause de la parole qui a été entendue
dans le ciel ».

1.1.5.1 La narration du hadith

Boukhari le rapporte à plusieurs endroits :

1- Livre d’exégèse, chapitre : la parole du Très Haut : « Sauf celui qui écoute furtivement
et une étoile filante évidente le vise » 4/1736, hadith N° 4424 avec le terme : « Elle
est placée dans la bouche d’un sorcier »
2- Livre d’exégèse, chapitre : la parole du Très Haut : « Jusqu’à ce que la crainte fut
retirée de leur cœurs, ils dirent : qu’a dit votre seigneur ? Ils dirent : la vérité et Il est
le Très Haut et Grand » 4/1804, hadith N° 4522, avec le terme : « Jusqu’à ce qu’il la
place dans la bouche d’un sorcier ou d’un devin ».

Tirmidhi (r) le rapporte

3- Livre de l’exégèse du Coran selon le Messager d’Allah (s), chapitre : sourate Saba
5/362 hadith N° 3223, avec les termes :

Selon Abou Hourayra (r) le Prophète (s) : « Quand Allah décide une affaire dans le ciel, les
anges battent des ailes en soumission à Sa parole comme une chaîne sur une pierre lisse.
« Quand la crainte quitte leurs cœurs, ils disent : qu’a dit votre Seigneur ? Ils répondent : la
vérité et Il est le Très Haut et Grand ». Il dit : et les diables sont ainsi les uns au-dessus des
autres. Abou Issa dit : ce hadith est bon et authentique.

Ibn Maja (r) le rapporte :

4- Livre de la foi, chapitre : ce que les Jahmites réfutent, 1/69, hadith N°198 avec le
terme : « Il la jette dans la bouche d’un devin ou d’un sorcier ».

On y ajoute les hadiths suivants :

Rapportés par Boukhari :

1- Livre du début de la création, chapitre : les anges, 3/1175, hadith N° 3038. Selon
Aicha (r) l’épouse du Prophète (s), elle a entendu le Messager d’Allah (s) dire : les
anges descendent dans les nuages et mentionnent la décision prise dans le ciel. Les
diables écoutent furtivement, ils entendent la nouvelle et la révèlent aux devins et ils
y ajoutent cent mensonges qu’ils inventent ».
2- Livre de la médecine, chapitre : description d’Iblis et ses soldats 3/1198, hadith 3114
avec les termes d’Aicha (r) : « Les diables entendent la parole et la font résonner dans
l’oreille du devin comme résonne la bouteille ».
3- Livre du comportement, chapitre : l’homme dit : ce n’est rien, en pensant que ce
n’est pas vrai, 5/2294, hadith n° 5859. Aicha (r) des gens interrogèrent le Messager
(s) sur les devins et il leur dit : « Ils ne sont rien. Ils dirent : Ô Messager d’Allah, ils
disent parois des choses qui s’avèrent vraies. Le Messager d’Allah (s) dit : c’est une
parole de vérité que le djinn attrape et met dans l’oreille de son allié comme le
piaillement des poules et ils y mélangent plus de cent mensonges ».
4- Livre de la médecine, chapitre la divination 5/2173, hadith N°5429 avec les termes :
« C’est une parole de vérité que le djinn attrape et place dans l’oreille de son allié ».
5- Livre de l’unicité, chapitre : lecture du pervers et de l’hypocrite et leur lecture ne
dépasse pas leurs gorges, 6/2748 hadith N° 7122.

Muslim (r) le rapporte aussi :

1- Livre du salut, chapitre interdiction de la divination et d’aller chez les devins 4/1748
hadith N° 2228 avec les termes selon Aicha (r) : je dis : Ô Messager d’Allah, les devins
nous disaient des choses qui arrivaient. Il dit : c’est la parole de vérité que le djinn
attrape et projette dans l’oreille de son allié qui y ajoute cent mensonges ».
2- Au même chapitre 4/1750 hadith N° 2228 avec les termes selon Aicha (r) : des gens
interrogèrent le Messager d’Allah (s) sur les devins et il dit : ils ne sont rien. Ils dirent :
« Ô Messager d’Allah, des fois ils disent des choses qui s’avèrent vraies. Le Messager
d’Allah (s) dit : c’est une parole d’un djinn qu’il attrape puis met dans l’oreille de son
allié comme une bouteille qui résonne et ils y ajoutent plus de cent mensonges ».
3- Livre du salut, chapitre : interdire la divination et d’aller chez les devins, 4/1748
hadith N° 2229. Selon Abdallah Ibn Abbas (r) : « Un compagnon des ansar m’a
informé qu’ils étaient assis un soir avec le Messager d’Allah (s) quand ils virent une
étoile filante. Le Messager d’Allah (s) leur demanda : que disiez-vous dans l’ignorance
en voyant ceci ? Ils dirent : Allah et Son Messager savent mieux. Nous disions : un
grand homme est né cette nuit ou un grand homme est mort. Le Messager d’Allah (s)
dit : l’étoile ne file pour la mort ou la naissance de personne, mais quand notre
Seigneur que Son Nom soit sanctifié et élevé décide une affaire, les porteurs du
Trône glorifient, puis les habitants du ciel suivant glorifient, jusqu’à ce que la
glorification atteigne les habitants de ce ciel du bas monde. Puis les premiers
demandent aux porteurs du Trône : qu’a dit votre Seigneur ? et ils les informent de
ce qu’Il a dit. Ainsi les habitants des cieux demandent les uns aux autres jusqu’à ce
que l’information arrive au ciel du bas monde et les djinns captent l’information et la
lancent à leurs alliés. Ce qui vient de là est vrai mais ils le déforment et l’augmentent.
Tirmidhi (r) rapporte :

4- Livre de l’exégèse du Coran selon le Messager d’Allah, chapitre : sourate Saba 5/326,
hadith N° 3224. Selon Ibn Abbas (r) : tandis que le Messager d’Allah était assis avec
un groupe de ses compagnons, ils virent une étoile filante. Le Messager d’Allah (s)
leur demanda : que disiez-vous dans l’ignorance en voyant ceci ? Ils dirent : nous
disions : un grand homme va mourir ou naître. Le Messager d’Allah (s) dit : l’étoile ne
file pour la mort ou la naissance de personne, mais quand notre Seigneur Sanctifié et
Elevé décide une affaire, les porteurs du Trône glorifient, puis les habitants du ciel
suivant glorifient, puis les suivants jusqu’à ce que la glorification atteigne ce ciel. Puis
les habitants du sixième ciel demandent à ceux du septième : qu’a dit votre
Seigneur ? et ils les informent. Puis les habitants de chaque ciel demandent jusqu’à
ce que l’information arrive aux habitants du dernier ciel et les diable captent
l’information et sont lapidés et la lancent à leurs alliés. Ce qu’ils répètent fidèlement
est vrai mais ils déforment et augmentent ». Abou Issa dit : hadith bon et
authentique

1.1.5.2 Les termes du hadith

« Quand la crainte est enlevée de leurs cœurs » : Les anges du ciel n’avaient plus vu la
révélation descendre des hauts cieux depuis longtemps et quand Jibril amena la révélation
au Prophète (s) la première fois les anges du ciel crurent qu’il était descendu pour la fin du
monde et paniquèrent. Quand ils comprirent qu’il était descendu pour autre chose la peur
quitta leurs cœurs et se dirigèrent vers Jibril et les anges qui l’accompagnaient demandant :
qu’a dit votre Seigneur ? En demandant pourquoi Jibril est descendu. Ils dirent : (Il a dit) la
vérité.

1.1.5.3 Questions juridiques

a) Q35. La différence entre le sorcier, le devin, le voyant, l’astrologue et le prestidigitateur

Il y a des différences selon leurs pratiques sataniques. Les diables descendent sur eux tous et
ils commettent tous l’association, le mensonge, le charlatanisme et la corruption, donc leurs
qualificatifs s’enchevêtrent puisque les diables descendent sur eux. Ils se distinguent par
leurs pratiques sataniques. Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit : « La sorcellerie et a
divination viennent de l’aide des diables aux humains : le devin est informé par le djinn et le
sorcier tue, rend malade, monte dans les airs etc. par l’aide des diables. Ils font les choses
surnaturelles par l’aide des diables ».

Le prestidigitateur est celui qui pratique la magie avec l’agilité de ses mains. L’imam Tabari
(r) dit : « Il y a la sorcellerie avec l’agilité des mains comme la prestidigitation. Ibn Faris dit
dans Le Complet : la prestidigitation n’est pas dans le vocabulaire des nomades, c’est une
agilité des mains et une tromperie comme la sorcellerie ».
Le sorcier est celui qui prétend commander les djinns, atteindre les objectifs, influencer les
êtres et même transformer les choses. Abou Hayyan (r) dit : « Le voyant est celui qui prétend
connaître les choses en les déduisant de signes qu’il remarque des paroles de celui qui lui
demande ou de ses actes ou de son état, celui-là s’appelle le voyant qui prétend indiquer la
chose volée ou perdue etc. ».

Le devin est celui qui reçoit les informations sur l’avenir de la part d’entités et prétend
connaître les secrets. Il y avait des devins chez les Arabes comme Chiqq, Satih et d’autres.
Certains prétendaient avoir un allié djinn ou un informateur.

Le devin est celui qui donne les informations passées cachées avec une part de conjecture et
le voyant donne les informations futures de la même manière, et comme ces deux pratiques
sont basées sur la conjecture qui peut se tromper comme atteindre sa cible, le Prophète (s)
dit : « Quiconque va chez un voyant ou un devin et croit ce qu’il dit a renié ce qui est révélé
sur Abou Qasim ». Allah dit : « Ni la parole d’un devin, mais vous vous rappelez bien peu »
(La Vérité 42).

Mondhiri (r) dit : « Le devin et celui qui informe de certaines choses cachées, il dit parfois
juste et souvent faux, et il prétend que les djinns l’informent. Le voyant : on dit : c’est le
sorcier. Baghaoui dit : le voyant est celui qui prétend connaître les choses en analysant des
signes comme le voleur ou la chose égarée, et il y en a qui appelle l’astrologue devin ».

Nawawi (r) dit : « Il dit : la différence entre le voyant et le devin : le devin traite des
informations futures et prétend connaître les secrets, et le voyant traite de la connaissance
des choses volées et perdues etc. Khatabi dit : aussi dans le hadith : quiconque va chez un
devin et croit en ses paroles s’est désengagé de ce qui est descendu sur Mohamed (s). Il dit :
les Arabes avaient des devins qui prétendaient connaitre beaucoup de choses. Certains
prétendent avoir un informateur djinn qui lui donne les nouvelles, d’autres prétendent y
accéder parleur compréhension et d’autres s’appellent voyants et prétendent connaître les
choses en analysant des signes comme identifier un voleur ou l’accusateur d’une femme etc.
D’autres appellent l’astrologue devin. Le hadith comporte l’interdiction d’aller chez tous ces
gens, d’accepter leurs paroles et de croire leurs affirmations. Ce sont les paroles de Khatabi
et elles sont précieuses ».

Tous ne connaissent pas le caché comme dit le Très Haut : « Allah n'est point tel qu'Il laisse
les croyants dans l'état où vous êtes jusqu'à ce qu'Il distingue le mauvais du bon. Et Allah
n'est point tel qu'Il vous dévoile l'Inconnaissable. Mais Allah choisit parmi Ses messagers qui
Il veut. Croyez donc en Allah et en Ses messagers. Et si vous avez la foi et la piété, vous aurez
alors une récompense énorme » (La Famille d’Imrane 179) : le Paradis.

Et Il dit : « Dis: nul de ceux qui sont dans les cieux et sur la terre ne connaît l'Inconnaissable,
à part Allah » (Les Fourmis 65) : donc personne dans les cieux ni sur terre ne connait le
caché.
L’astrologue est un sorcier qui prétend connaître le caché. Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya
(r) dit : « Le devin, l’astrologue et leurs semblables mentent beaucoup et parfois disent vrai
et donnent des informations générales non détaillées ». Il dit aussi (r) : « Le Prophète (s) a
interdit d’aller chez les devins et l’astrologue entre dans l’appellation devin chez Khatabi et
d’autres savants et dit-on chez les Arabes ; d’autres disent : il est de la nature du devin mais
pire donc on les assimile. Dans le hadith authentique : le prix du chien est impur, la dot de la
prostituée est impure et l’offrande du devin est impure. Il y rentre le salaire de l’astrologue,
du tireur de bâtons, de cartes, de cauris etc. »

On raconte qu’il y avait un astrologue chez Hajjaj Ibn Yusuf Thaqafi. Hajjaj prit des cailloux en
comptant leur nombre puis lui dit : Combien dans ma main ? L’astrologue fit un calcul et
trouva la bonne réponse. Puis Hajjaj le prit par surprise et prit des cailloux sans les compter
et dit à l’astrologue : combien dans ma main ? Il calcula et se trompa, puis il recalcula et se
trompa. Il dit : émir, je crois que tu ne connais pas le nombre de ce qui est dans ta main ? Il
dit : non, quelle est la différence ? Il dit : ce que tu as compté n’est plus caché, alors j’ai
compté et trouvé. Et ceci, tu ne connais pas leur nombre donc c’est caché, et seul Allah le
Très Haut connait le caché ».

Me Très Haut dit : « [C'est Lui] qui connaît le mystère. Il ne dévoile Son mystère à personne,
sauf à celui qu'Il agrée comme Messager et qu'Il fait précéder et suivre de gardiens
vigilants » (Les Djinns 26-27). L’imam Qurtubi (r) dit : « Les savants (r) disent : puisqu’Allah
s’est flatté de connaître le caché et d’en avoir le monopole, cela est une preuve qu’aucun
autre que Lui ne connait le caché. Puis il fit une exception pour qui Il veut de Ses messagers
en leur confiant ce qu’Il veut de Son caché par la révélation et en fit un miracle et une
preuve sincère de leur prophétie. L’astrologue et ses semblables qui lancent les cauris ou
regardent dans les livres ou travaille avec les oiseaux ne sont pas parmi les messagers qu’Il a
choisis pour leur montrer ce qu’Il veut de Son caché ; ce sont des mécréants qui fabriquent
des histoires avec leurs perceptions, leur réflexion et leurs mensonges. Un savant dit : que
dit l’astrologue d’un navire où sont montés mille personnes de situations et de niveaux
différents : roi et serviteurs, savants et ignorants, riches et pauvres, grands et petits, nés
sous différents signes à des dates différentes et sous des étoiles différentes, et ils se sont
tous noyés au même moment ? Si l’astrologue, qu’Allah l’avilisse, dit : ils se sont noyés à
cause de l’étoile sous laquelle le navire est parti, donc cette étoile a annulé les règles de
toutes les autres étoiles aussi diverses que les naissances de chacun d’eux ?! Donc il ne fait
que s’entêter contre le Grand Coran et sa peine est la mort pour son astrologie ».

Dans un discours d’Ali (r) : « Ô gens ! Méfiez-vous d’apprendre les étoiles sauf ce qui vous
guide dans les ténèbres de la terre et de la mer. L’astrologue est comme le sorcier et le
sorcier est comme le mécréant et le mécréant est dans le feu. Par Allah ! Si j’apprenais que
tu regardes les étoiles et les suis, je te mettrais à jamais en prison tant que j’existerais et que
tu existeras, et je te priverais d’allocations tant que j’aurais un pouvoir ». Puis il voyagea
dans l’heure qu’il interdit, il rencontra les ennemis et les vainquit à la bataille de Nahrawane
authentifiée par Muslim. Puis il dit : si nous étions partis à l’heure qu’il a dit et que nous
avions gagné quelqu’un aurait dit : il est parti à l’heure indiquée par l’astrologue ! Mohamed
(s) n’avait pas d’astrologue et nous n’en aurons pas après lui, Allah nous a ouvert les terres
de Chosroês, César et tous les pays. Puis il dit : Ô gens, remettez vos affaires et votre
confiance en Allah car Il se chargera du reste ».

b) Q36. L’astrologie

Ibn Abbas (r) dit de gens qui écrivaient les lettres et regardaient dans les étoiles : je ne sais si
celui qui fait cela aura une part auprès d’Allah.

Cheikh Souleymane Ibn Abdelwahab (r) dit : « Ibn Abbas (r) dit de gens qui écrivaient les
lettres et regardaient dans les étoiles : je ne crois pas que celui qui fait cela aura une part
auprès d’Allah.

Ce récit est attribué à Ibn Abbas qui ne l’attribue pas au Prophète (s). Tabarani le rapporte
selon Ibn Abbas (r) qui l’attribue au Prophète (s) et il est faible avec les termes : il se peut
qu’un connaisseur de lettres lecteur des étoiles n’ait auprès d’Allah le Jour de la Résurrection
aucune part. Rapporté également par Hamid Ibn Zanjawayh avec les termes : il se peut qu’un
lecteur des étoiles connaisseur des lettres n’ait aucune part chez Allah.

Il y a : je ne vois pas de part pour lui auprès d’Allah, ou : je ne crois pas car il s’occupe de
choses dangereuses et non islamiques prétendant connaître le caché qu’Allah s’est attribué
à Lui seul. Lire et apprendre les lettres, si c’est pour connaître le caché, c’est ce qu’on
appelle science des lettres et certains innovateurs y ont des livres, mais il n’y a pas de mal à
apprendre pour lire et composer des phrases ».

L’interdiction est donc la règle pour l’astrologie. Il n’en est permis que ce qu’Allah dit :
« Ainsi que des points de repère. Et au moyen des étoiles [les gens] se guident » (Les Abeilles
16). L’imam Ibn Arabi (r) dit : « Mujahid dit : il y a des étoiles qui sont des signes, et il y en a
pour se guider. Qatada dit : Allah a créé ces étoiles pour trois choses : Allah en a fait une
décoration pour le ciel, une guidée et une lapidation pour les diables. Celui qui y cherche
autre chose est stupide, se trompe, s’égare et s’est lancé dans ce qu’il ne connait pas ».

L’imam Ibn Kathir (r) dit « Qatada dit : Allah a créé ces étoiles pour trois choses : Allah en a
fait une décoration pour le ciel, une guidée et une lapidation pour les diables. Celui qui y
cherche autre chose est stupide, se trompe, s’égare et s’est lancé dans ce qu’il ne connait
pas. Des gens qui ignorent l’ordre d’Allah ont fait la divination avec ces étoiles : celui qui
stationne au moment de telle étoile aura tel et tel, et celui qui voyage aura tel et celui qui
nait aura tel. Je jure qu’à chaque étoile naissent des rouges et des noirs, des courts et des
grands, des beaux et des moches et la connaissance de cette étoile ou de cette bête ou de
cet oiseau n’a rien à voir avec le caché. Allah le Très Haut a décrété que dans les cieux et sur
terre, il ne connait le caché qu’Allah et ils ne savent pas quand est-ce qu’ils seront
ressuscités, rapporté par Ibn Abou Hatim littéralement et ce sont des paroles respectables,
solides et justes ».

L’imam Chawkani (r) dit : « Ibn Abou Chayba, Ibn Mondhir et Khatib rapportent dans le livre
des étoiles qu’Omar Ibn Khattab (r) dit : « Apprenez de ces étoiles de quoi être guidés dans
la terre et la mer puis arrêtez là car par Allah elles ne sont créées que pour embellir le ciel,
lapider les démons et des signes pour guider. Abderrazak, Abd Ibn Hamid, Ibn Jarir, Ibn
Mondhir, Ibn Abou Hatim et Abou Cheikh rapportent le même récit de Qatada. Ibn
Mardawayh et Khatib rapportent selon Ibn Omar (r) : le Messager d’Allah (s) dit : « Apprenez
des étoiles de quoi vous guider dans les ténèbres sur terre et sur mer puis arrêtez ». Le Très
Haut dit : « Ainsi que des points de repère. Et au moyen des étoiles [les gens] se guident »
(Les Abeilles 16). Donc Allah le Très Haut informe que les étoiles sont un moyen de connaître
les heures et les routes et sans elles les gens n’auraient pas su se diriger vers la Kaâba ».

La science des étoiles est donc de deux sortes :

La première : l’orientation. Les savants l’autorisent, Allah le Très Haut dit : « Et c'est Lui qui
vous a assigné les étoiles, pour que, par elles, vous vous guidiez dans les ténèbres de la terre
et de la mer. Certes, Nous exposons les preuves pour ceux qui savent! » (Les Bestiaux 97).
L’imam Ibn Kathir (r) dit : « Certains prédécesseurs disent : celui qui croit autre que ces trois
choses dans les étoiles s’est trompé et a menti sur Allah le Glorieux : Allah les a faites pour
embellir le ciel, lapider les démons et pour guider dans les ténèbres de la terre et de la
mer ». L’imam Baghaoui (r) dit : « Ce qu’on peut connaître par l’observation à partir des
étoiles comme les heures et la direction de prière, ça ne fait pas partie de l’interdiction. Le
Très Haut dit : « Et c'est Lui qui vous a assigné les étoiles, pour que, par elles, vous vous
guidiez dans les ténèbres de la terre et de la mer. Certes, Nous exposons les preuves pour
ceux qui savent! » (Les Bestiaux 97).

La deuxième : les influences et c’est interdit.

Ils prétendent avec cela connaître le caché, l’étoile, la chance, le signe, le bonheur et le
malheur et autres choses de l’astrologie et c’est une mécréance. L’imam Ibn Rajab (r) dit :
« La science de l’influence des étoiles est fausse et interdite ; sa pratique est comme le culte
des étoiles et leur faire des offrandes est une mécréance ».

L’imam Baghaoui (r) dit : « Ce qui est interdit dans la science des étoiles c’est prétendre
connaître les évènements futurs, comme le moment où le vent soufflera, où la pluie et la
neige tomberont, le froid et la chaleur, le changement des prix etc. Ils prétendent qu’ils
connaissent cela avec la progression et le croisement des astres ; or c’est une science
qu’Allah s’est réservée et qu’aucun autre que Lui ne connait, le Très Haut dit : « La
connaissance de l'Heure est auprès d'Allah; et c'est Lui qui fait tomber la pluie salvatrice »
(Luqman 34) ».
Par contre ce qui est nécessaire pour apprendre ou trouver le chemin, Manawi (r) dit :
« Apprenez des étoiles, donc de leurs lois, de quoi vous guider dans les ténèbres de la terre
et de la mer car cela est nécessaire, notamment pour le voyageur, puis arrêtez, car
l’astrologie appelle à la divination, l’astrologue est un devin, le devin est un sorcier et le
sorcier est mécréant dans le Feu, ainsi raisonne Ali, qu’Allah anoblisse son visage. Ibn Rajab
dit : ce qui est autorisé est la science de l’orientation et non des influences car elle est fausse
et interdite, peu ou beaucoup, et il est rapporté : quiconque prend un chapitre de
l’astrologie etc. Quant à la science de l’orientation, apprendre ce dont tu as besoin pour
t’orienter, pour connaître la direction de prière et les chemins, elle est permise chez la
majorité des savants, ainsi il est dit. Ibn Rajab dit : ce qui dépasse il n’y en a pas besoin car il
vaut mieux s’occuper de ce qui est plus important, et il se peut que les détails et les
précisions mènent à douter des directions de la prière des musulmans comme ont fait les
gens de cette science auparavant et récemment et cela mène à mal penser de la prière des
prédécesseurs et c’est faux ».

Il n’y a pas de doute que cette catégorie est différente de la précédente. Chamseddine
Adhim Abadi dit : « Khatabi dit : la science des étoiles interdite est ce que les astrologues
utilisent pour connaître les choses et les évènements futurs comme la pluie ou le
changement des prix ; quant à ce qui indique les heures et la direction de prière, ça ne fait
pas partie de l’interdit ».

Certains les partagent en trois : Haji Khalifa dit sur les sciences des étoiles : « Dans l’absolu,
elles se partagent en trois : calculs, nature et imagination.

Les calculs sont une certitude, il n’y a pas de mal à les apprendre.

La nature, comme la connaissance des saisons par les mouvements du soleil, de la chaleur,
du froid et du beau temps, ce n’est pas non plus rejeté par la religion.

L’imagination : comme la prédiction des bonnes ou mauvaises nouvelles selon les


croisements des astres, cela n’a aucun fondement légal et la religion la rejette… puis il cite
des preuves sur ce qui est autorisé et interdit ».

En cette époque, beaucoup de gens construisent leurs vies en fonction des calculs
astrologiques et comptent dessus, or l’utilisation de cette méthode avec des talismans et des
incantations est plus proche de la sorcellerie et du charlatanisme. Il y en a qui utilisent des
calculs très précis pour établir des prévisions futures et tout cela rentre dans cette
interdiction. Ibn Hajar Alhaythami (r) dit : « Ce qui est interdit dans la science des étoiles
c’est la prédiction du futur comme la pluie, la neige, le vent, les prix etc. Ils disent qu’ils
déduisent cela des parcours, des croisements et des apparitions des étoiles. Or c’est une
science qu’Allah a gardée pour lui et que personne d’autre ne connait ; celui qui prétend
connaitre cela est pervers et peut arriver à la mécréance.
Quant à celui qui dit que c’est Allah qui a fait du croisement et de l’éloignement des astres
une règle divine indiquant ce qui doit se produire et qu’elle a des exceptions, donc il n’y a
pas de péché, de même que l’observation des étoiles indique l’heure et la direction de la
prière et le calcul du temps, il n’y a pas de péché, c’est même une obligation pour le groupe.

c) Q37. Le sorcier est-il fiable et peut-on considérer ses paroles ?

En réalité le sorcier appelle au mal et s’en réjouit et l’aime puisque cela vénère les diables et
réalise leurs demandes. Le musulman doit être averti sur le danger du sorcier qui montre la
piété, la droiture, l’adoration, l’ascétisme et la crainte alors qu’il est à l’opposé car il est :

1- Mécréant apostat : le très Haut dit : « Mais ceux-ci n'enseignaient rien à personne,
qu'ils n'aient dit d'abord: «Nous ne sommes rien qu'une tentation: ne sois pas
mécréant» ils apprennent auprès d'eux ce qui sème la désunion entre l'homme et
son épouse. Or ils ne sont capables de nuire à personne qu'avec la permission
d'Allah. Et les gens apprennent ce qui leur nuit et ne leur est pas profitable. Et ils
savent, très certainement, que celui qui acquiert [ce pouvoir] n'aura aucune part
dans l'au-delà. Certes, quelle détestable marchandise pour laquelle ils ont vendu
leurs âmes! Si seulement ils savaient! » (La Vache 102). Ibn Hajar dit : « Cela indique
qu’apprendre la sorcellerie est une mécréance, donc la pratiquer est aussi une
mécréance ». Razin rapporte selon Ibn Abbas (r) : Le Messager d’Allah (s) dit :
« Quiconque apprend un chapitre de science des étoiles pour autre chose que le
rappel d’Allah a pris une branche de la sorcellerie. L’astrologue est un devin, le devin
est un sorcier et le sorcier est mécréant ».
2- Menteur : le hadith explique qu’il ajoute cent mensonges

Le sorcier fait des manigances, ruse et trompe. L’imam Tabari (r) dit : « La ruse et la
tromperie du sorcier sont dans sa sorcellerie, par les hallucinations qu’il fait à l’ensorcelé ; il
est trompeur et la sorcellerie est tromperie ». Le sorcier par sa traîtrise et son mensonge
maquille le faux en vrai et trompe le commun des gens et les simples d’esprit pour les
piéger.

3- Il est perdant : tous types de réussite lui sont interdits, dans les paroles et les actes,
dans ce monde et dans l’au-delà. Le Très Haut dit : « Le magicien ne réussit pas, où
qu'il soit » (Taha 69). Il fait partie de la crainte d’Allah de ne s’attacher qu’à Allah, et
l’adoration d’Allah est Sa crainte. Le Très Haut dit : « Ceux qui communiquaient les
messages d'Allah, Le craignaient et ne redoutaient nul autre qu'Allah » (Les Coalisés
39).

Et Il dit : « Ne craignez donc pas les gens mais craignez Moi » (La Table Servie 44).

Et Il dit : « Ne peupleront les mosquées d'Allah que ceux qui croient en Allah et au Jour
dernier, accomplissent la Salât, acquittent la Zakât et ne craignent qu'Allah » (Le Repentir
18). L’ami intime d’Allah (s) dit : « Je ne crains pas ce que vous associez sauf si Allah veut
quelque chose. Mon Seigneur enveloppe tout dans Sa science, ne vous rappelez-vous pas ?
Comment craindrais-je ce que vous associez et vous n’avez pas peur d’avoir associé à Allah
ce à quoi Il n’a donné aucune légitimité. Lequel des deux groupes est plus en sécurité si vous
savez ? Ceux qui ont cru et qui n’ont pas entaché leur foi d’injustice, ceux-là ont la sécurité
et sont bien guidés » (Les Bestiaux 80-82). Et Il dit : « Et quiconque obéit à Allah et à Son
messager, et craint Allah et Le redoute... » (La Lumière 52). La crainte d’Allah ne se
rencontre pas avec la crainte d’un autre, c’est Allah qui doit être craint si vous êtes
croyants ».

4- Il est pervers. Sa sorcellerie ne peut marcher que quand il devient méchant et


pervers. Ibn Qayim (r) dit : « Le souffle est l’acte de sorcellerie. Quand son âme est
façonnée avec la perversité et la méchanceté envers l’ensorcelé et qu’il demande
l’aide aux mauvais esprits, il souffle sur ces nœuds avec de la salive et de sa
méchante âme sort un souffle de mal et de nuisance, et comme il s’est entraidé avec
les mauvais esprits la sorcellerie s’opère par la volonté d’Allah dans la création du
monde non par son ordre légal ».
5- Tous ses actes et entreprises sont purement nuisibles. L’imam Ibn Qayim (r) dit : « La
parole du Très Haut : « Et les gens apprennent ce qui leur nuit et ne leur est pas
profitable » (La Vache 102) indique que c’est une pure nuisance sans utilité, soit que
certaines catégories sont nuisible sans absolument aucune utilité car la sorcellerie ne
permet pas toujours d’atteindre les objectifs du sorcier et il peut apprendre cent
chapitres pour finalement réaliser son vœu avec un chapitre et tout le reste est pure
nuisance, et ainsi de suite ; soit que le bénéfice que tire le sorcier est absorbé par
l’immense nuisance qui lui résulte, c’est donc une nuisance prépondérante ».
d) Q38. Sa parole (s) : « Ils ne sont rien »

Les sorciers, devins et voyants, tous ne sont rien dans leurs informations, leurs paroles et
leurs menaces. L’imam Ibn Hajar (r) dit : « Khatabi dit : sa parole : « Ils ne sont rien » dans la
science du caché qu’ils traitent, il n’y a rien de correct dans ce qu’ils disent sur lequel on
peut se baser comme les paroles du Prophète (s) qui parle par révélation. C’est comme on
dit à quelqu’un qui a fait un travail imparfait ou une parole non pertinente : tu n’as rien fait
ou tu n’as rien dit. Ibn Batal dit la même chose et ajoute : c’est pour insister dans la négation
et ce n’est pas un mensonge ».

Il n’y a pas de doute que les sorciers et les devins ne sont rien même si des égarés et
innovateurs s’attachent à eux. L’imam Qurtubi rapporte la parole de l’imam Ibn Abdel Barr
(r) : « Nos savants disent : la situation s’est retournée en cette époque : on va chez les
astrologues et les devins, notamment en Egypte : leurs chefs, leurs suiveurs et leurs émirs
ont pris des astrologues, même beaucoup de prétendus savants et religieux sont tombés
dans le piège et fréquentent ces devins et voyants qui leur font miroiter l’impossible pour
prendre leurs biens et ils n’ont obtenu que des mirages et des regrets ainsi que la corruption
de leur religion et l’égarement. Tout cela est des péchés capitaux car le Prophète (s) dit : sa
prière ne sera pas acceptée quarante nuits ; que dire de celui qui les engage, les entretient
et se base sur leurs dires ? »

Nous comprenons donc leur état par leurs informations : leur prétention d’atteindre les
connaissances cachées est un égarement évident et une mécréance criante. L’imam Qurtubi
(r) : « Quiconque dit qu’il fait descendre la pluie demain avec certitude est mécréant. Mais
s’il ne tranche pas et dit : normalement, les chutes d’étoiles amènent la pluie, c’est ainsi que
la pluie tombe normalement, c’est le destin et le plan d’Allah : il n’est pas mécréant mais il
vaut mieux ne pas faire de prédiction car cela ressemble aux paroles des mécréants qui
ignorent les subtilités de Sa sagesse, car Il descend la pluie comme Il veut avec ou sans
chutes d’étoiles. Allah le Très Haut dit : il y a en ce matin des serviteurs qui croient en moi et
renient les astres – son analyse viendra in cha Allah. Ibn Arabi (r) dit : de même la parole du
médecin : si le sein droit est foncé c’est un garçon et si c’est le sein gauche c’est une fille, et
si la femme sent son côté droit plus lourd c’est une fille, il dit cela par habitude non par
nécessité dans la création, donc il n’est pas mécréant ni pécheur, mais s’il décrit les choses
globalement ou détaillées avant qu’elles n’arrivent, il n’y a pas de doute dans sa mécréance.
Quant à ceux qui informent de l’éclipse du soleil et de la lune, nos savants disent : on le punit
et on ne l’emprisonne pas, mais il n’est pas mécréant car un groupe considère que c’est une
chose qu’on peut déduire par des calculs de la trajectoire de la lune, comme Allah informe :
« Et la lune, Nous lui avons déterminé des phases » (Yasin 39), mais ils sont punis car ils font
entrer le doute dans le commun des gens ».

Puis il (r) explique que tout acte qui peut mener la masse à croire qu’on connait le caché sera
puni. Il dit : « Car ils ne peuvent pas faire la différence entre ceci et le reste et cela
déstabilise leur croyance et ils perdent les bases de leur certitude, donc ils sont punis pour
cacher et ne pas divulguer cela s’ils le savent ».

e) Q39. Les causes de l’attachement des diables et des djinns à l’homme


1- Oublier Allah

Le Très Haut dit : « Et quiconque s'aveugle (et s'écarte) du rappel du Tout Miséricordieux,
Nous lui désignons un diable qui devient son compagnon inséparable » (L’Ornement 36). Cet
oubli est un effort des diables car s’ils dominent son cœur, ils domineront tout son corps.
Anas Ibn Malik (r) rapporte que le Messager d’Allah (s) dit : « Le diable pose sa trompe sur le
cœur de l’homme : s’il évoque Allah, il se tait, et s’il oublie Allah il prend son cœur dans sa
bouche ».

Chibli (r) dit : « Aboul Jawza dit : par celui qui tient mon âme dans Sa main, le diable ne laisse
pas le cœur et empêche l’homme d’évoquer Allah le très Haut. Ne voyez-vous pas dans leurs
assemblées et leurs marchés ils passent toute la journée sans évoquer Allah le très Haut sauf
pour jurer. Il n’y a que « La ilaha illa Allah » pour le chasser du cœur, et il lut : « Et quand,
dans le Coran, tu évoques Ton Seigneur l'Unique, ils tournent le dos par répulsion » (Le
Voyage Nocturne 46). Zamakhchari dit : les compagnons (r) disaient : les diables se
réunissent autour du cœur comme les mouches, s’il ne les chasse pas il sera corrompu ».

2- Verser l’eau chaude sans évoquer Allah : cela peur leur nuire et causer leur
vengeance et leurs attaques sur ceux qui l’ont fait
3- Uriner dans les trous et habitations des insectes

Abdallah Ibn Sarjas (r) rapporte que le Prophète d’Allah (s) dit : n’urinez pas dans un repaire.
Ils dirent à Qatada : quel est le problème d’uriner sur un repaire ? Il dit : on dit que c’est les
habitats des djinns.

Les Clés Célestes dit : « Tibi dit : l’interdiction est parce que le repaire est la demeure de
reptiles dangereux et venimeux, donc on craint d’être attaqué par cela. On dit aussi : celui
qui urine sur un repaire peut être victime des djinns. On rapporte que Saâd Ibn Oubada de la
tribu des Khazraj (r) a été tué par les djinns parce qu’il a uriné sur un repaire à Houran. Il est
écrit dans les livres de jurisprudence qu’on a entendu une voix venant du repaire dire :

Nous avons tué le maître des Khazraj Saâd Ibn Oubada

Nous lui avons lancé une flèche et nous n’avons pas raté son cœur.

Et Allah sait mieux la vérité ».

4- Frapper le chien noir sans évoquer Allah

Le chien noir est un diable donc il faut évoquer Allah en le tuant. Abou Dharr dit : le
Messager d’Allah (s) dit : quand l’un de vous se lève pour prier il doit mettre devant lui
comme un derrière de monture ; s’il n’y a pas devant lui comme un derrière de monture, sa
prière sera coupée par l’âne, la femme et le chien noir. Je dis : Abou Dharr, qu’a le chien noir
par rapport au rouge ou au jaune ? Il dit : mon neveu, j’ai interrogé le Messager d’Allah (s)
comme tu m’as interrogé et il dit : le chien noir est un diable.

5- Tuer les serpents et les vipères dans les maisons sans les avertir

Car Abou Saib, le serviteur de Hicham Ibn Zohra entra chez Abou Saïd Alkhodri (r) dans sa
maison. Il dit : je le trouvai en prière et je me suis assis en attendant qu’il finisse. J’entendis
un mouvement dans des branches au coin de la maison, je me suis retourné et il y avait une
vipère. J’ai sauté pour la tuer mais il me fit signe de m’assoir. Je me suis assis et quand il finit,
il indiqua une chambre dans la maison et dit : vois-tu cette chambre ? Je dis : oui. Il dit : il y
avait un jeune qui venait de se marier. Nous partîmes avec le Messager d’Allah (s) au fossé,
et il demandait au Messager d’Allah (s) l’autorisation à chaque mi-journée et rentrait à sa
femme. Un jour il lui demanda et le Messager d’Allah (s) dit : prends tes armes car je crains
pour toi Qouraydha. Il prit ses armes et rentra. Il trouva sa femme entre les deux portes et
fut pris de jalousie et prit sa lance pour la taper. Elle lui dit : garde ta lance et regarde dans la
chambre pourquoi je suis sortie. Il entra et il y avait un grand serpent enveloppé dans le lit. Il
le transperça de sa lance et sortit le jeter dans la maison, mais il se retourna contre lui et je
ne sais lequel des deux mourut en premier, le serpent ou le jeune. Nous racontâmes cela au
Messager d’Allah (s) et nous dîmes : demande à Allah de nous le ressusciter. Il dit : priez
pour son pardon. Il y a des djinns convertis à l’Islam à Médine, si vous en voyez, demandez-
lui de partir pendant trois jours ; si vous le voyez encore, tuez-le car c’est un diable ».

6- Crier et pleurer

Et chanter dans les toilettes et ne pas se préserver des diables mâles et femelles comme
enseigné par le Prophète (s) car cela attire les diables, que dire si c’est chez eux.

7- Sauter ou tomber de haut sans évoquer Allah

Il peut tomber sur un endroit où il y a des djinns qui dorment ou autre et leur faire du mal.
Habib Ibn Abou Fadik rapporte que son père partit chez le Messager d’Allah (s) et ses yeux
étaient blancs, il ne voyait rien. Il demanda : « Que lui est-il arrivé ? » Il dit : je dressais un
chameau quand j’ai marché sur des œufs de vipère et mes yeux furent touchés. Le Messager
d’Allah (s) postillonna sur ses yeux et il vit. Il dit : je le vis entrer le fil dans le trou de l’aiguille
à 80 ans et ses deux yeux étaient blancs

8- Jeter des pierres dans un puits ou sur un terrain sans évoquer Allah

Il peut ainsi nuire à des djinns, c’est comme ce qui a précédé.

f) Q40. La réalité des informations du sorcier et du devin sur certaines choses cachées

Le sorcier peut informer de certaines choses cachées et ajouter beaucoup de mensonges. Le


cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit : « De même les informations de certaines choses
cachées avec certains mensonges, les djinns font cela beaucoup avec les devins, c’est
habituel et normal pour eux contrairement aux informations sur ce qu’ils mangent et
cachent en évoquant Allah, cela les diables ne peuvent le connaître, et les fils d’Israël étaient
musulmans et disaient le nom d’Allah ».

Le sorcier et le devin sont incapables d’informer de certaines choses cachées pour celui qui
respecte ses invocations et évoque Allah dans tous ses états et ses situations. Le cheikh de
l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit : « Contrairement aux informations sur ce qu’ils mangent et
cachent en évoquant Allah, cela les diables ne peuvent le connaître ».

Bien que nous ayons mentionné que les sorciers et devins peuvent informer de certaines
choses cachées, le mensonge est leur attribut donc leurs informations ne sont pas fiables et
il ne faut pas les croire. Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit : « Les devins mentent
nécessairement. Le Seigneur a informé dans le Coran que les diables descendent sur
certaines personnes et les informent de certaines choses cachées mais il explique la
différence : « Vous apprendrai-Je sur qui les diables descendent? Ils descendent sur tout
calomniateur, pécheur. Ils tendent l'oreille... Cependant, la plupart d'entre eux sont
menteurs » (Les Poètes 221-223).

Il dit (r) : « Le but des djinns est d’informer de choses futures comme ce que les djinns
écoutent furtivement du ciel, mais en plus ils sont menteurs donc ils vont aussi mentir. Ce
qu’ils informent est ce qu’on peut connaître par des rêves ou autre car c’est habituel pour
les gens ». Donc comment peuvent-ils atteindre le caché ou le savoir quand Allah le Très
Haut dit : « Dis: nul de ceux qui sont dans les cieux et sur la terre ne connaît l'Inconnaissable,
à part Allah » (Les Fourmis 65).

La négation de la connaissance couvre toutes les créatures : les anges au ciel ainsi que les
djinns, hommes et autres créatures sur terre. L’imam Qurtubi (r) dit : « Les savants (r)
disent : puisqu’Allah s’est flatté de connaître le caché et d’en avoir le monopole, cela est une
preuve qu’aucun autre que Lui ne connait le caché. Puis il fit une exception pour qui Il veut
de Ses messagers en leur confiant ce qu’Il veut de Son caché par la révélation et en fit un
miracle et une preuve sincère de leur prophétie. L’astrologue et ses semblables qui lancent
les cauris ou regardent dans les livres ou travaillent avec les oiseaux ne sont pas parmi les
messagers qu’Il a choisis pour leur montrer ce qu’Il veut de Son caché ; ce sont des
mécréants qui fabriquent des histoires avec leurs perceptions, leur réflexion et leurs
mensonges. Un savant dit : que dit l’astrologue d’un navire où sont montés mille personnes
de situations et de niveaux différents : roi et serviteurs, savants et ignorants, riches et
pauvres, grands et petits, nés sous différents signes à des dates différentes et sous des
étoiles différentes, et ils se sont tous noyés au même moment ? Si l’astrologue, qu’Allah
l’avilisse, dit : ils se sont noyés à cause de l’étoile sous laquelle le navire est parti, donc cette
étoile a annulé les règles de toutes les autres étoiles aussi diverses que les naissances de
chacun d’eux ?! Donc il ne fait que s’entêter contre le Grand Coran et sa peine est la mort
pour son astrologie ».

On peut partager les informations du devin en deux parties comme a fait Alousi (r) :

Premièrement : ce qui est fiable :

Les diables ont été empêchés depuis la prophétie d’écouter les informations fiables sur le
caché auprès des anges du ciel ou des nuages, et celui qui en capte un bout fiable l’étoile
filante le cible et le tue et ne le laisse pas l’acheminer de quelque façon que ce soit aux
devins.

Deuxièmement : ce qui n’est pas fiable

Ils peuvent aussi entendre ce qui n’est pas fiable et le transmettre aux devins qui à leur tour
le mélangent avec des mensonges. Puisqu’ils ont été empêchés d’écouter, je veux dire
d’écouter totalement comme ils avaient l’habitude, ils écoutent comme ils peuvent.
Apparemment, c’est de là qu’Ibn Sayyad a eu son information, mais d’autres disent que c’est
du second type de divination. Le Prophète (s) dit : « Je t’ai caché », apparemment on cache
dans sa main ou son habit, mais le verset s’il n’est pas écrit ne peut pas être caché ainsi,
donc on explique qu’il lui a caché le verset dans son cœur. Il est possible de dire : depuis
l’avènement du Prophète (s), les diables ont été complètement empêchés d’écouter par les
étoiles filantes qui les brûlent.

g) Q41. Les relations avec les djinns sans sorcellerie (djinns pieux)

Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit : « Il y a parmi eux les mécréants, les pervers, les
pécheurs, les adorateurs et les pratiquants manquant de science, et chaque type de djinn
penche vers son semblable chez les humains : les juifs avec les juifs, les chrétiens avec les
chrétiens, les musulmans avec les musulmans, les pervers avec les pervers, les ignorants
innovateurs avec les ignorants innovateurs, etc. Leur utilisation par les humains est comme
l’utilisation de l’humain par l’humain en échange de quelque chose. Certains les utilisent
pour les péchés, turpitudes, injustices, association et blasphèmes en pensant que ce sont
des dons divins alors que ce sont les actes des diables ».

Ibn Qayim (r) rapporte que l’imam Ahmad (r) fut interrogé « Sur un homme qui prétend
guérir le possédé avec la ruqya et les incantations, qu’il parle aux djinns et certains d’entre
eux lui parlent, peut-on lui amener les possédés pour qu’il les soigne ? Il dit : je ne connais
pas ceci, je n’ai rien entendu à ce sujet, je n’aime pas que quiconque le fasse, je préfère
qu’on le laisse ». Certaines personnes peuvent avoir des relations avec les djinns sans
sorcellerie mais ça peut être un piège ou une épreuve ou une tromperie ou un voisinage ou
un don d’Allah, et ça ne prouve pas la pureté ou la sainteté. Le cheikh de l’Islam Ibn
Taymiyya (r) dit : « Certains sont aidés par les djinns pour réaliser leurs besoins licites : ce
moyen et ces actes surnaturels ne l’élèvent ni le rabaissent, et ça ressemble à la soumission
des djinns à Souleymane. Le premier comme l’envoi de notre Prophète (s) aux djinns pour
leur prêcher la foi est meilleur que d’utiliser les djinns pour des choses licites comme
Souleymane pour construire des lieux de prière, des statues, des plats et des marmites. Le
Très Haut dit : « Ils exécutaient pour lui ce qu'il voulait: sanctuaires, statues, plateaux
comme des bassins, et marmites bien ancrées. - «O famille de David, œuvrez par gratitude»,
alors qu'il y a eu peu de Mes serviteurs qui sont reconnaissants » (Saba 13). Le Très Haut dit :
« Quiconque d'entre eux, cependant, déviait de Notre ordre, Nous lui faisions goûter au
châtiment de la fournaise » (Saba 12). Et notre Prophète (s) a été envoyé pour leur prêcher
la foi en Allah et son adoration comme il a été envoyé aux humains ; s’ils le suivent ils seront
heureux, et ceci est plus parfait pour lui comme pour eux ».

Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit : « Certains les utilisent pour des choses licites
comme lui amener de l’argent ou lui indiquer un endroit où il y a de l’argent sans
propriétaire légal ou repousser un ennemi etc. Ceci est comme l’utilisation des humains les
uns par les autres. Le troisième type est de les utiliser pour l’obéissance d’Allah et de Son
Messager comme on utilise les hommes pour cela en leur ordonnant ce qu’Allah et son
Messager ont ordonné et en leur interdisant ce qu’Allah et Son Messager ont interdit de
même qu’il ordonne et interdit aux humains. C’est le cas de notre Prophète et de ceux qui le
suivent et l’imitent dans sa communauté et ce sont les meilleures créatures car ils ordonnent
aux hommes et aux djinns ce qu’Allah et Son Messager ont ordonné et interdisent les
hommes et les djinns ce qu’Allah et Son messager interdisent. Ainsi fut envoyé notre
Prophète Mohamad aux deux communautés hommes et djinns, Allah lui dit : « Dis: «Voici
ma voie, j'appelle les gens à [la religion] d'Allah, moi et ceux qui me suivent, nous basant sur
une preuve évidente. Gloire à Allah! Et je ne suis point du nombre des associateurs » (Yusuf
108). Et Il dit : « Dis: si vous aimez vraiment Allah, suivez-moi, Allah vous aimera alors et vous
pardonnera vos péchés. Allah est Pardonneur et Miséricordieux » (La Famille d’Imrane 31).
Quand Omar a appelé : « Sariya, la montagne ! » il dit : Allah a des soldats qui transmettent
ma voix. Les soldats d’Allah sont les anges et les djinns pieux : les soldats d’Allah ont
transmis la voix d’Omar à Sariya en l’appelant avec la voix d’Omar car sa seule voix ne
pouvait pas atteindre une telle distance. C’est comme quelqu’un qui appelle un autre qui est
trop loin en disant : « Untel ! » et des intermédiaires l’aident en répétant : « Untel ! » Il peut
dire à une personne éloignée : « Untel, coupe l’eau et viens ! » mais il ne l’entend pas et un
intermédiaire l’appelle répétant : « Untel, coupe l’eau et viens ! » avec la même voix que le
premier s’il n’obéit qu’à cette voix ou avec n’importe quelle voix du moment qu’il sait qui lui
parle. Voici une histoire. Omar envoya une fois une armée et un homme vint et informa les
médinois de la victoire de l’armée et la nouvelle se propagea. Omar dit : qui vous a donné
l’information ? Ils dirent : quelqu’un comme ceci et cela nous a informés. Omar dit : « C’est
Aboul Haytham l’envoyé des djinns et l’envoyé des humains viendra dans quelques jours ».

Celui qui prêche les deux communautés hommes et djinns à l’adoration d’Allah, il n’y a pas
de doute que cela fait partie des meilleures œuvres. Quiconque suit la voie du Prophète (s)
en appelant les djinns à Allah, en leur ordonnant ce qu’Allah et Son Messager leur ordonnent
et en leur interdisant ce qu’Allah et Son Messager leur interdisent, cela est plus grand et
valeureux que les utiliser car le prédicateur espère la récompense d’Allah sans service ni
bénéfice de leur part, tout ce qu’il veut c’est Allah.

h) Q42. Niveaux d’attachement et de possession des humains par les diables

Le djinn est un être impalpable auquel Allah a donné une capacité d’accéder aux corps des
humains et de partager leurs vies et seule une personne têtue peut le nier. Fakhr Razi (r) dit :
« Il est connu que les djinns ont la capacité d’accéder aux corps des humains et la plupart
des mutazilites ont nié cela. Ceux qui l’affirment ont plusieurs arguments :

1- Puisque le djinn est un être sans corps solide donc sa capacité d’accéder à l’intérieur
du corps signifie sa capacité à agir dans le corps et ce n’est pas exclu. Et comme le
djinn est un être vivant gazeux, subtil et capable de traverser, son accès à l’intérieur
de l’homme est possible comme l’âme.
2- La parole du Très Haut : « Ceux qui mangent [pratiquent] de l'intérêt usuraire ne se
tiennent (au jour du Jugement dernier) que comme se tient celui que le toucher de
Satan a bouleversé » (La Vache 275). Cette possession peut être permanente comme
un binôme ou passager ou maladif ou ennemi ; tout cela est les tentatives des diables
pour embrouiller les gens pour les égarer progressivement, leur murmurer et leur
nuire en fonction de l’accès qu’ils ont. Donc, le Prophète (s) se protégeait en disant :
« Je me réfugie auprès d’Allah contre le diable lapidé, contre son incitation, son
postillon et son souffle ».

Ibn Abbas (r) dit : le Messager d’Allah (s) dit : « Celui qui n’a rien du Coran dans son ventre
est comme une maison en ruines ».

Nous détaillons cela comme suit :

Premièrement : le binôme qu’Allah mentionne dans Son Livre

La possession du binôme se fait avec plusieurs choses, mais le plus important et le plus grave
est quand le cœur est vide de l’évocation d’Allah. Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit :
« On sait par les informations et la raison que quand le cœur est vide de tout les diables s’y
installent puis descendent sur lui comme ils descendaient sur les devins car c’est l’évocation
d’Allah enseignée par les messagers qui empêche les diables d’accéder au cœur de
l’homme ; sans cela, le diable le prend. Le Très Haut dit : « Et quiconque s'aveugle (et
s'écarte) du rappel du Tout Miséricordieux, Nous lui désignons un diable qui devient son
compagnon inséparable. Ils [Les diables] détournent certes [les hommes] du droit chemin,
tandis que ceux-ci s'estiment être bien guidés » (L’Ornement 36 à 37), et le diable dit : « Par
Ta puissance! Je les séduirai assurément tous » (Sad 82) et le Très Haut dit : « Sur Mes
serviteurs tu n'auras aucune autorité, excepté sur celui qui te suivra parmi les dévoyés » (Hijr
42). Les sincères sont ceux qui adorent Allah seul sans rien lui associer et l’adorent comme Il
a ordonné suivant la voie de Ses Messagers. Celui qui n’est pas ainsi les diables deviennent
ses maîtres. Cette confusion a grandement affecté beaucoup de soufis qui ont confondu les
dons du Tout Miséricordieux avec les états sataniques et il leur est arrivé comme aux devins
et aux sorciers en pensant que ce sont les miracles des saints ».

Le binôme ne cesse de nuire à l’homme pour l’égarer et le conduire à la perte. Ibn Kathir (r)
dit : « Il a aussi un binôme diable qui ne ménage pas ses efforts pour le détruire et l’égarer,
et seul échappe celui qu’Allah protège, qu’Allah nous aide ».

Deuxièmement : binôme d’attaque et de nuisance comme la possession et la folie

La nuisance des diables et des djinns est alors directement sur le corps comme dit le Très
Haut pour Ayoub : « Et rappelle-toi Job, Notre serviteur, lorsqu'il appela son Seigneur: le
Diable m'a infligé détresse et souffrance » (Sad 41). Ibn Jarir Tabari (r) dit : « Suddi dit : une
fatigue dans mon corps et une souffrance dans mes enfants ».

La nuisance peut être la possession où les djinns jouent avec ses émotions, profitent de lui et
le font tomber. Le très Haut dit : « Ceux qui mangent [pratiquent] de l'intérêt usuraire ne se
tiennent (au jour du Jugement dernier) que comme se tient celui que le toucher de Satan a
bouleversé » (La Vache 275), il le fait tomber par la possession. L’imam Tabari (r) dit :
« Qatada dit : c’est les crises de possession par le diable ». La possession est de trois sortes
comme dit le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) : « La possession de l’homme par le djinn a
trois causes : soit le djinn est amoureux de l’homme et le possède pour jouir de lui, et cette
possession est plus douce et facile que les autres, soit l’homme leur a fait du mal en urinant
sur eux ou en versant l’eau chaude ou a tué certains ou d’autres formes de nuisance, et
cette possession est la plus dure puisqu’ils vont parfois jusqu’à le tuer, et des fois c’est un
amusement comme les malfrats qui abusent des étrangers ».

Troisièmement : le binôme qui jouit

Le Très Haut dit : « Et le jour où Il les rassemblera tous: «O communauté des djinns, vous
avez trop abusé des humains». Et leurs alliés parmi les humains diront: «O notre Seigneur,
nous avons profité les uns des autres, et nous avons atteint le terme que Tu avais fixé pour
nous.» » (Les Bestiaux 128). Chawkani dit en commentant ce verset : « La jouissance des
djinns avec les humains est qu’ils croyaient leurs fausses informations sur le caché et les
humains se réjouissaient des mensonges qu’ils leur lançaient et avec lesquelles ils
obtenaient des avantages de ce bas monde comme les devins ». C’est la descente des
diables dont Allah le Très Haut informe : « Vous apprendrai-Je sur qui les diables
descendent? Ils descendent sur tout calomniateur, pécheur » (Les Poètes 221-222). Les
diables descendent donc sur le devin, le sorcier et le poète. Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya
(r) dit : « Le signe de celui sur qui descendent les diables est qu’il est pécheur et menteur, et
les poètes sont suivis par les égarés. Donc ça ne signifie pas que les diables descendent sur
les poètes sauf celui qui est pécheur et menteur : menteur dans ses paroles et ses
informations et pécheur dans ses actes et ses ordres. La poésie – et Allah sait mieux – vient
parfois du diable et parfois de l’âme et quand elle est vraie elle vient du Saint Esprit comme
a dit le Prophète (s) en priant pour Hassan Ibn Thabit : Ô Allah, soutien-le avec le Saint
Esprit ».

Donc les poètes de débauche et de libertinage ne sont écoutés que par leurs semblables. Ibn
Hajar (r) dit : « Les poètes des associateurs sont suivis par les égarés, et les diables et les
djinns pécheurs rapportent leurs poésies car l’égaré ne suit qu’un égaré comme lui ».

i) Q43. Le postillon qui envoie les diables

Le Très Haut : « Contre le mal de celles qui soufflent dans les nœuds » (La Fente 4). Ce
souffle est le mal, et celles qui soufflent sont aussi le mal, et il faut en demander la
protection à cause de la nuisance qui en découle, tout cela par l’ordre d’Allah. Cela arrive
comme suit :

Qanouji (r) dit : « Il fabrique une forme de la personne ensorcelée avec des éléments
correspondants à ce qu’il veut faire et cela affecte l’ensorcelé, comme des noms et des
attributs pour l’amour et la séparation, puis il parle sur cette forme qui représente
l’ensorcelé ou le symbolise, puis il postillonne de son crachat qu’il a groupé dans sa bouche
en répétant les méchantes paroles, et il fait des nœuds avec l’intention d’obliger et de
prendre l’engagement des djinns avec son souffle et son acte et pour donner du poids à
cette effigie, aux mauvais noms et à l’esprit de méchanceté qui sort de lui avec le souffle et
les postillons. Les mauvais esprits descendent alors et l’ensorcelé est atteint comme voulait
le sorcier ».

1.1.5 SIXIEME HADITH

Souhayb (r) rapporte : le Messager d’Allah (s) dit : « Il y avait avant vous un roi et il avait un
sorcier. Quand il vieillit, il dit au sorcier : je suis devenu vieux, envoie-moi un jeune pour que
je lui enseigne la sorcellerie. Il lui envoya un jeune pour apprendre. Or il y avait un moine sur
son chemin et il s’assit avec lui, écouta ses paroles et elles lui plurent. Donc chaque fois qu’il
allait chez le sorcier, il passait par le moine et s’asseyait avec lui et quand il arrivait chez le
sorcier, il le frappait. Il s’en plaint au moine et il dit : si tu crains le sorcier dis que ta famille
t’a retenu, et si tu crains ta famille dis que le sorcier t’a retenu. Tandis qu’il était ainsi il
trouva les gens bloqués par une grande bête. Il dit : aujourd’hui je vais savoir si le sorcier est
meilleur ou le moine. Il prit une pierre et dit : Ô Allah, si tu préfères la religion du moine à la
voie du sorcier tue cet animal pour que les gens puissent passer. Il lança la pierre et tua la
bête et les gens passèrent. Il alla informer le moine et il lui dit : mon fils, aujourd’hui tu es
meilleur que moi ; je vois ce qu’Allah t’a donné. Tu seras éprouvé ; s’il t’arrive des épreuves
ne parle pas de moi. Le jeune se mit à guérir les aveugles-nés, les lépreux et toutes les
maladies. Un habitué du roi qui avait perdu la vue vint le voir avec beaucoup de cadeaux et
dit : tout ceci est pour toi si tu me guéris. Il dit : je ne guéris personne, il n’y a qu’Allah qui
guérit ; si tu crois en Allah, je vais prier Allah et Il te guérira. Il crut en Allah et Allah le guérit.
Il revint s’assoir auprès du roi comme d’habitude et le roi lui dit : qui t’a rendu la vue ? Il dit :
mon Seigneur. Il dit : et tu as un autre seigneur que moi ?! Il dit : mon Seigneur et ton
Seigneur est Allah. Il le prit et ne cessa de le torturer jusqu’à ce qu’il parla du jeune. On
amena le jeune et le roi lui dit : mon fils, ta sorcellerie a atteint le point de guérir l’aveugle-
né, le lépreux et ceci et cela ? Il dit : je ne guéris personne, c’est Allah seul qui guérit. Il le prit
et ne cessa de le torturer jusqu’à ce qu’il indiqua le moine. On amena le moine et on lui dit :
quitte ta religion ! Et il refusa. On amena la scie, on la plaça au milieu de sa tête et on le scia
jusqu’à ce qu’il tombe en deux moitiés. Puis on amena l’habitué du roi et on lui dit : quitte ta
religion ! Et il refusa. On posa la scie au milieu de sa tête et on le scia jusqu’à ce qu’il tombe
en deux moitiés. Puis on amena le jeune et on lui dit : quitte ta religion ! Il refusa et il le livra
à un groupe de ses soldats et dit : emmenez-le à telle montagne, quand vous atteindrez le
sommet, soit il quitte sa religion soit vous le jetez. Ils l’emmenèrent et grimpèrent la
montagne. Il dit : Ô Allah débarrasse-moi d’eux à la façon que Tu veux ! La montagne
trembla, ils tombèrent et il vint en marchant chez le roi. Le roi lui dit : mais où sont tes
accompagnateurs ? Il dit : Allah m’a débarrassé d’eux. Il le livra alors à un groupe de ses
soldats et dit : emmenez-le dans une barque jusqu’au milieu de la mer : soit il quitte sa
religion soit vous le jetez. Ils l’emmenèrent et il dit : Ô Allah, débarrasse-moi d’eux à la façon
que Tu veux ! Le navire s’est renversé et ils se noyèrent tandis qu’il revint en marchant
jusqu’au roi. Le roi lui dit : mais qu’est-il arrivé à tes accompagnateurs ? Il dit : Allah m’a
débarrassé d’eux. Il dit alors au roi : tu ne pourras pas me tuer jusqu’à faire ce que je te dis. Il
dit : quoi donc ? Il dit : tu réunis tout le peuple dans une place, tu me crucifies à un tronc, tu
prends une flèche de mon carquois, tu places la flèche au milieu de l’arc, puis tu dis : au nom
d’Allah le Seigneur du jeune et tu tires. C’est comme ça que tu pourras me tuer. Il réunit tous
les gens dans un seul endroit, le crucifia sur un tronc, prit une flèche de son carquois et la
plaça au milieu de l’arc puis dit : au nom d’Allah le Seigneur du jeune ! Et lança. La flèche se
planta dans sa tempe, il posa sa main sur sa tempe et mourut. Les gens s’écrièrent : nous
croyons au Seigneur du jeune ! Nous croyons au Seigneur du jeune ! Nous croyons au
Seigneur du jeune ! On alla dire au roi : vois-tu ce que tu craignais ? Par Allah ! C’est cela
même qui est arrivé : les gens ont cru ! Il ordonna de creuser des fossés aux entrées de la
ville et d’y allumer le feu. Ce fut fait et il dit : quiconque ne quitte pas sa religion, jetez-le
dedans – ou on lui dit : saute ! Ils firent ainsi jusqu’à ce qu’une femme vienne avec un
nourrisson et elle hésita à se jeter. Le bébé lui dit : mère, patiente car c’est la vérité »

1.1.6.1 La narration du hadith

Hadith rapporté par Muslim dans son authentique :

1- Livre de l’ascétisme et des récits touchants, chapitre l’histoire des gens du fossé, du
sorcier, du moine et du roi, 4/2299 hadith N° 3005

Rapporté par Tirmidhi :

2- Livre : exégèse du Coran, chapitre : sourate les constellations, 5/438, hadith N°3340.

1.1.6.2 Les termes du hadith

Une grande bête : dans la version de Tirmidhi : « Certains dirent : c’était un lion ».

Il guérit les aveugles-nés : il est une cause de leur guérison.

1.1.6.3 Questions juridiques

a) Q44. La différence entre les miracles des prophètes et des saints et les tromperies des
sorciers

Le miracle : linguistiquement et religieusement

La Langue des Arabes dit : « Le miracle est pour les prophètes et désigne l’acte ultime qu’il
est impossible d’imiter ».

En religion : le miracle est une chose surnaturelle qui invite au bien et au bonheur et qui
accompagne le prêche du prophète pour prouver qu’il est vraiment envoyé par Allah.

2- Le don
Linguistiquement c’est l’honneur soit par la valeur de l’essence de la chose soit par ses
qualités. Le don semble être de la première catégorie car sa valeur est intrinsèque. Celui qui
la reçoit est honoré au deuxième sens, pour ses comportements avec le Créateur et les
créatures.

Le don est la chose honorifique.

Religieusement : c’est l’apparition de choses surnaturelles pour quelqu’un qui n’est pas
prophète. S’il n’a pas de foi et de bonnes œuvres, c’est un piège du diable, et ce qui
accompagne la prophétie est un miracle.

Il y a une différence entre ce qu’Allah fait pour soutenir Ses Messagers et les dons qu’Il fait à
ses alliés et les actes paranormaux des sorciers. Donc les actes paranormaux sont de trois
niveaux :

1- Les signes et miracles des prophètes

Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) explique les miracles des prophètes : « Il est nécessaire
d’accepter tout ce que dit le prophète puisqu’il est prophète et le miracle prouve sa véracité,
et le prophète est infaillible dans sa mission. Donc le miracle est ce qui prouve la prophétie
et l’obligation de suivre la prophète et la véracité de sa religion ». Et il dit (r) : « Il y a trois
niveaux : les signes pour les prophètes, puis les dons pour les saints et les actes
paranormaux des mécréants et pervers comme les sorciers et les devins et ce qui arrive à
certains associateurs, gens du Livre et musulmans égarés ».

2- Les dons des saints

Puis il explique (r) la réalité des dons des saints et leurs situations paranormales : « Les saints
qui appellent au chemin des prophètes et n’en sortent pas, leurs dons font partie des
miracles des prophètes puisqu’ils disent : nous avons eu ceci en suivant les prophètes et
nous ne l’aurions jamais eu sans les suivre. Donc s’il arrive à ceux-là les choses de même
nature que ce qui arrivait aux prophètes comme le feu qui est devenu fraicheur et paix pour
Abou Muslim comme ce fut pour Ibrahim et comme Allah multiplie la nourriture et la
boisson pour beaucoup de pieux comme c’est arrivé quelques fois au Prophète (s), ou Allah
ressuscite des morts pour des pieux comme Il a fait pour les prophètes, cela fait partie de
leurs miracles en plus de la prophétie qui est déjà passée. Mais les saints sont plus bas que
les prophètes et les messagers, donc leurs dons n’atteignent jamais les miracles des
messagers tout comme ils n’atteignent pas leurs degrés en mérite et récompense, mais ils
peuvent en avoir certains comme ils partagent certaines de leurs actions. Les dons des saints
prouvent la véracité de la religion qu’a amenée le messager mais pas que le saint est
infaillible ou qu’il faille lui obéir dans tout ce qu’il dit ».

Puis il explique (r) que ces dons ne prouvent pas leur infaillibilité : « C’est ici que beaucoup
de gens se sont égarés comme les chrétiens et autres : les apôtres avaient des miracles
comme les saints de cette communauté en ont et ils ont cru que cela prouvait leur
infaillibilité comme pour les prophètes, donc ils ont imposé de les suivre dans tout ce qu’ils
disent et c’est faux, car il est un devoir de suivre tout ce que dit le prophète car il est
prophète et la preuve en est son miracle et il est infaillible dans sa mission. Donc le miracle
est ce qui prouve la prophétie, la nécessité de suivre le prophète et la véracité de sa
religion ; mais celui qui le suit n’est pas nécessairement infaillible ».

Les saints sont des pieux qui croient en Allah, Ses livres et ses Messagers. Le Très Haut dit :
« En vérité, les alliés d’Allah n’ont ni crainte ni tristesse. Ceux qui ont cru et qui étaient
pieux » (Yunus 62).

3- Les actes paranormaux des mécréants et pervers comme les sorciers et devins

Puis il continue (r) avec la différence entre les prophètes et les saints qui les suivent et ceux
qui leur désobéissent parmi les mécréants et pervers comme les sorciers, devins et autres :
« L’important ici est de connaître la différence entre les prophètes et leurs suiveurs et ceux
qui leur désobéissent parmi les mécréants et pervers comme les sorciers, devins et autres ».

Par nature, les miracles des prophètes dépassent les capacités humaines. Le cheikh de
l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit : « Par nature, les miracles des prophètes dépassent les capacités
humaines, ou même des capacités des animaux ; quant aux actes paranormaux de ceux qui
ne les suivent pas comme les sorciers et devins, ils sont de la nature des actes des animaux
des humains ou d’autres animaux et des djinns, comme tuer ou rendre malade : c’est
quelque chose de faisable et connu chez les gens avec ou sans sorcellerie, de même voler
avec un balai ou autre pour voler dans les airs ou de pays en pays : cet acte est dans les
capacités des animaux comme les oiseaux ainsi que les djinns. Allah a informé que l’ifrit dit à
Souleymane : « Je te l'apporterai avant que tu ne te lèves de ta place » (Les Fourmis 39).
Tout ceci affecte les états du vivant : la mort, la maladie et le mouvement sont des états qui
arrivent aux animaux. Il n’y a pas ici de transformation d’une nature en une autre ni ce qui
est réservé à la Puissance du Seigneur, ni ce qui est réservé aux anges. De même amener la
nourriture, l’argent, les habits ou d’autres choses de façon inconnue n’est que déplacer les
biens d’un endroit à un autre, et ceci les hommes et les djinns le font, sauf que les djinns le
font sans que les hommes ne voient.

Ceci est différent de l’eau qui est peu puis déborde jusqu’à devenir beaucoup en jaillissant
entre les doigts sans aucun ajout : ceci pas un homme ou un djinn n’est capable de le faire.

De même informer de certaines choses cachées avec quelques mensonges, ceci les djinns le
font beaucoup avec les devins et c’est leur habitude et dans leurs capacités contrairement à
l’information de ce qu’ils mangent et ce qu’ils emmagasinent en disant le nom d’Allah, ceci
les diables ne peuvent y accéder. Les fils d’Israël étaient musulmans et disaient le nom
d’Allah. Aussi les informations du Messie et des autres prophètes ne contiennent jamais de
mensonge alors que chez les devins il y a forcément des mensonges. Le Seigneur a informé
dans le Coran que les diables descendent sur certains pour leur donner des informations
cachées, mais il explique la différence : « Vous apprendrai-Je sur qui les diables descendent?
Ils descendent sur tout calomniateur, pécheur. Ils tendent l'oreille... Cependant, la plupart
d'entre eux sont menteurs » (Les Poètes 221-223). De même le voyage nocturne du
Messager (s) de la mosquée sacrée à la mosquée Aqsa pour que le Seigneur lui montre de
Ses signes ; donc la particularité du Messager n’est pas juste de parcourir cette distance,
mais il l’a parcourue pour que le Seigneur lui montre des signes cachés à rapporter, et cela
n’est pas dans les capacités d’un djinn. Lui-même n’a pas invoqué son voyage nocturne
comme preuve de sa prophétie mais une chose en laquelle il faut croire et il les a informés
pour qu’ils croient. Le but est qu’ils croient aux choses cachées qu’il a vues cette nuit car
autrement ils connaissent déjà la mosquée aqsa. Pour cela Il dit : « Quant à la vision que
Nous t'avons montrée, Nous ne l'avons faite que pour éprouver les gens, tout comme l'arbre
maudit mentionné dans le Coran » (Le Voyage Nocturne 60). Ibn Abbas (r) dit : c’est une
vision par l’œil qu’a vue le Messager d’Allah (s) la nuit du voyage nocturne, comme Il dit
dans le verset : « Il l'a pourtant vu, lors d'une autre descente, près de la Sidrat-ul-Muntahâ,
près d'elle se trouve le jardin de Ma'wa: au moment où le lotus était couvert de ce qui le
couvrait. La vue n'a nullement dévié ni outrepassé la mesure. Il a bien vu certaines des
grandes merveilles de son Seigneur » (L’étoile 13-18). De même les informations cachées
que donne le messager, le Très Haut dit : « [C'est Lui] qui connaît le mystère. Il ne dévoile
Son mystère à personne, sauf à celui qu'Il agrée comme Messager et qu'Il fait précéder et
suivre de gardiens vigilants » (Les Djinns 26-27). C’est le caché du Seigneur qu’Il s’est
réservé, comme la connaissance des grandes choses qui arriveront dans le détail avec
véracité ; seul Allah peut faire cela. Les djinns ont pour but d’informer de certaines choses
futures comme ce qu’ils volent dans le ciel en plus de leurs mensonges nécessaires, et ce
qu’ils informent peut être connu par les rêves et autres donc c’est habituel pour les gens.
Mais les choses grandes, distantes et détaillées que le messager informe comme sa parole :
vous combattrez les turcs aux petits yeux, nez plats et chaussures en poils, leurs visages sont
comme des assiettes en fer, et sa parole : l’heure ne se lèvera pas jusqu’à ce qu’un feu sorte
du Hijaz qui éclairera les chamelles à Basra, et d’autres, ceci n’est dans la capacité d’aucun
djinn ni humain. Donc le caché dont informe celui qui n’est pas prophète est habituel de la
part des djinns et des hommes et faisable, alors que ce dont le prophète informe sort de
leurs capacités ». C’est le caché d’Allah dont Il dit : « [C'est Lui] qui connaît le mystère. Il ne
dévoile Son mystère à personne, sauf à celui qu'Il agrée comme Messager et qu'Il fait
précéder et suivre de gardiens vigilants » (Les Djinns 26-27), ainsi que leurs suiveurs, mais
pas les mécréants, sorciers et devins. Pour cela Allah le Très Haut informe que celui qui a
amené le Coran est un ange et non un diable : « C’est la parole d’un noble messager, fort et
considéré par le Maître du Trône ; obéi, là-haut, et digne de confiance. Votre compagnon
(Muhammad) n'est nullement fou; il l'a effectivement vu (Gabriel), au clair horizon et il ne
garde pas avarement pour lui-même ce qui lui a été révélé. Et ceci [le Coran] n'est point la
parole d'un diable banni » (Takwir 21-25). Le Très Haut dit : « L'Esprit fidèle est descendu
avec cela sur ton cœur, pour que tu sois du nombre des avertisseurs » (Les Poètes 193-194)
et dit : « C'est le Saint Esprit [Gabriel] qui l'a fait descendre de la part de ton Seigneur en
toute vérité » (Les abeilles 102) et dit : « Dis: «Quiconque est ennemi de Gabriel doit
connaître que c'est lui qui, avec la permission d'Allah, a fait descendre sur ton cœur cette
révélation » (La Vache 97) et dit : « Vous apprendrai-Je sur qui les diables descendent? Ils
descendent sur tout calomniateur, pécheur. Ils tendent l'oreille... Cependant, la plupart
d'entre eux sont menteurs » (Les Poètes 221-223).

Ce que je viens de mentionner est une petite partie de ce que le cheikh de l’Islam (r) a
expliqué longuement dans son livre Les Prophéties.

b) Q45. Les cœurs et natures saines rejettent la sorcellerie

Celui qui comprend les bases et les objectifs de la sorcellerie comprend que ce sont des
ténèbres les unes au-dessus des autres : ténèbres d’association à Allah, ténèbres de la
domination des diables sur leurs suiveurs, ténèbres du mensonge, ténèbres des péchés,
ténèbres de l’injustice. Donc la nature saine et les cœurs vivants ne l’acceptent pas, que dire
du musulman qui obéit à Allah et Son Messager intérieurement et extérieurement ? Sans
doute il va repousser la sorcellerie et les sorciers encore plus car la marchandise du sorcier
n’est obtenue qu’avec la mécréance, l’impureté et la perversion et il n’apprend la sorcellerie
que celui qui s’est jeté ans les filets de la mécréance, et celui qui a un atome de foi dans son
cœur ne va pas chez les sorciers et ne demande pas leur aide. Le musulman qui espère Allah
et la dernière demeure croit en la parole du Très Haut : « Et ils savent, très certainement,
que celui qui acquiert [ce pouvoir] n'aura aucune part dans l'au-delà. Certes, quelle
détestable marchandise pour laquelle ils ont vendu leurs âmes! Si seulement ils savaient! »
(La Vache 102). Les actes de sorcellerie sont des actes sataniques qui ajoutent à la
mécréance l’injustice et l’animosité envers les créatures et qui détruisent la religion et la vie
de l’ensorcelé.

c) Q46. Appeler le sorcier à la confrontation pour détruire sa sorcellerie et le dénoncer


est une des plus grandes bonnes œuvres

Confronter les sorciers, les dénoncer, prouver leur mensonge, leur ruses et leur bassesse aux
yeux d’Allah, de sa religion et de sa foi, que leur force n’est que ruse de sorcier, que cette
ruse interdit à celui qui la commet tous types de réussite, cela est une pratique des
messagers pour propager la foi de l’unicité et briser les complots des diables et de leurs
alliés. Le noble Coran raconte l’histoire du prophète Moussa (s) qui parlait avec Allah à
plusieurs reprises. Il prêcha les sorciers de Pharaon disant : « «Jetez» dit-il. Puis lorsqu'ils
eurent jeté, ils ensorcelèrent les yeux des gens et les épouvantèrent, et vinrent avec une
puissante magie » (Aâraf 116) pour qu’ensuite il détruise leur complot, annule leur œuvre et
montre la lumière de la vérité et de l’unicité. Le Très haut dit : « Et Nous révélâmes à Moïse:
«Jette ton bâton». Et voilà que celui-ci se mit à engloutir ce qu'ils avaient fabriqué. Ainsi la
vérité se manifesta et ce qu'ils firent fût vain » (Aâraf 117-118). L’imam Chinqiti (r) dit : « La
parole de Moussa aux sorciers : « Lancez », mentionnée dans Aâraf, Taha et Les Poètes
suscite une question connue : comment ce noble prophète peut-il dire aux sorciers de
lancer ? Lancez vos cordes et vos bâtons, faites la sorcellerie pour contrer le miracle d’Allah à
son prophète ?! C’est ordonner le mal. La réponse est que Moussa a un bon objectif
nécessaire dans la situation : le fait qu’ils jettent avant lui permet de montrer leurs capacités
en sorcellerie jusqu’à leurs limites, et quand après il lancera son bâton et qu’il avalera tout
ce qu’ils ont lancé cela montrera la vérité et détruira le faux sans aucune discussion pour
celui qui a un minimum de raison. Pour cela il leur dit : lancez. S’il avait lancé avant eux et
eux ensuite, ça n’aurait pas eu lieu et Allah sait mieux.

La parole du Très Haut: « Et voilà que leurs cordes et leurs bâtons lui parurent ramper par
l'effet de leur magie » (Taha 66).

Celui qui confronte les sorciers, qui dénonce leurs œuvres et leurs actes et qui démontre
leur fausseté porte le message des envoyé (s). Donc il faut expliquer aux gens que la voie du
salut du mal des sorciers est de tenir à Allah et de se réfugier vers Lui dans la facilité et la
difficulté et la plus grande manière de repousser les sorciers, les devins et les charlatans est
d’appliquer la loi d’Allah sur eux.

1.1.6 SEPTIEME HADITH

Muawiya Ibn Alhakam Assahmi (r) dit : tandis que je priais avec le Messager d’Allah (s), un
homme éternue et je dis : « Qu’Allah te fasse miséricorde ». Les gens me regardèrent
sévèrement et je dis : que ma mère me perde ! Qu’avez-vous à me regarder ainsi ? Ils se
mirent à frapper leurs cuisses de leurs mains alors je compris qu’ils voulaient me faire taire
et je me suis tu. Quand le Messager d’Allah (s) finit de prier, je sacrifierais mon père et ma
mère pour lui, je n’ai pas vu de meilleur éducateur avant ni après lui ; par Allah, il ne m’a pas
brusqué ni frappé ni insulté. Il dit : dans cette prière, il n’est pas bon de dire quoi que ce soit
des paroles des gens ; c’est la glorification, la grandeur d’Allah et la lecture du Coran – ou
comme il dit. Je dis : Ô Messager d’Allah, je sors de l’ignorance et Allah a amené l’Islam ; il y
a parmi nous des gens qui vont chez les devins. Il dit : N’y va pas. Je dis : et parmi nous des
gens qui croient au mauvais augure. Il dit : c’est juste un sentiment dans leurs poitrines, ça
ne doit pas les empêcher (Ibn Sabbah dit : vous empêcher). Je dis : et parmi nous des gens
qui tracent les lignes. Il dit : il y avait un prophète qui traçait des lignes, celui qui fait le même
traçage, c’est ça. Il dit : j’avais une servante bergère vers Ouhoud et Jawaniya. Je l’inspectai
un jour et le loup avait pris un de ses moutons, or je suis un homme qui se fâche comme les
hommes et je l’ai frappée très fort. Je me suis rendu chez le Messager d’Allah (s) et je m’en
voulais beaucoup. Je dis : Ô Messager d’Allah, est-ce que je l’affranchis ? Il dit : amène-la
moi. Je l’amenai et il lui dit : où est Allah ? Elle dit : dans le ciel. Il dit : qui suis-je ? Elle dit : tu
es le Messager d’Allah. Il dit : affranchis-la car elle est croyante.

1.1.7.1 La narration du hadith

Rapporté par Muslim dans son recueil authentique :


1- Livre : mosquées et lieux de prière, chapitre : interdiction des paroles dans la prière
et abrogation de ce qui était permis, 1/381, hadith N° 537.

Rapporté aussi par Abou Daoud :

2- Livre la prière, chapitre : demander la miséricorde à celui qui éternue en prière,


1/244 hadith N° 930.

Rapporté également par Nasai :

3- Livre : l’oubli, chapitre : les paroles dans la prière 3/14, hadith N° 1218.

1.1.7.2 Termes du hadith :

Dans le hadith : le Prophète aime l’éternuement et déteste le bâillement. Ibn Athir dit : il
aime l’éternuement car ça allège le corps, gonfle la poitrine et facilite les mouvements et le
bâillement c’est le contraire. Ces qualités viennent en allégeant le déjeuner et en diminuant
la nourriture et la boisson.

La Fin dit : « Le mauvais augure : à l’origine c’est avec un oiseau ou une hyène qui passe de
gauche à droite ou de droite à gauche, et pour cela ils abandonnaient leurs programmes et
l’Islam l’a rejeté, annulé et interdit en expliquant que ça n’a aucun effet bénéfique ou
nuisible ».

« Des hommes qui tracent des lignes » : Le Gain dit : « Ibn Abbas (r) explique les traçages :
c’est des lignes que trace le voyant en voulant chercher les choses cachées. Le client vient, il
le paye et il lui dit : assieds-toi je vais tracer pour toi. Et il a un enfant qui travaille avec lui.
Puis il vient à une terre sableuse et y trace rapidement beaucoup de traits sur quatre lignes.
Puis il efface consciencieusement les lignes par paires. S’il reste deux lignes, c’est le signe de
la réussite, et s’il reste un seul c’est le signe de l’échec. Ainsi dans le commentaire des sunan
d’Ibn Rislan. Il dit : c’est une science connue où les gens ont écrit beaucoup de livres et
pratiquée jusqu’à maintenant pour extraire les choses cachées. Harbi dit : les traçages dans
le hadith consistent à tracer trois lignes puis les effacer et dire : il va se passer ceci et cela et
c’est une forme de voyance.

La Couronne de la Mariée dit : pour moi, le traçage c’est le sable sur lequel le voyant trace
les lignes. Asham est un nom de lignes qui est signe d’échec. Il va à une terre sableuse avec
un enfant sensible, le maître trace de nombreuses lignes rapidement pour ne pas pouvoir les
compter, puis il revient et efface consciencieusement les traits par deux : s’il en reste deux
c’est le signe de la réussite et de la réalisation du vœu. Pendant qu’il efface l’enfant répète
pour attirer la chance : mon fils est fatigué, donnez vite la réponse.

La Résolution du Problème dit : Ibn Arabi dit : le trait était un ancien signe et a été laissé. Le
devin avait un bac avec du sable et un bâtonnet. L’homme qui a un problème vient et lui
donne quelques pièces, et le devin lui dit : « Si la chance sort je prends les pièces sinon je te
les rends ». Il a un enfant qui reste debout pendant que lui fait des traits rapides avec le
bâtonnet sans pouvoir les compter, et l’enfant répète : mon fils est fatigué, dépêchez-vous
de répondre. Puis le devin revient et se met à effacer les traits par deux ; s’il reste deux c’est
le succès et le devin prend les pièces et le client donne quelque chose à l’enfant, et s’il reste
un seul trait, il lui rend les pièces et lui dit : c’est le mal qui est sorti ».

« Un prophète » : on dit c’est le prophète d’Allah Yunus (p) et Allah le Très Haut sait mieux.

Sa parole : « Où est Allah ? Elle dit : dans le ciel ». Le Prophète (s) est la créature qui connait
Allah le mieux, qui est le plus soucieux de guider sa communauté et qui s’exprime le plus
clairement ; par cette parole il dit clairement qu’Allah est au-dessus de Ses créatures et Ses
serviteurs.

1.1.7.3 Questions juridiques

a) Q47. Lien entre sorciers, devins, voyants et traceurs

Les sciences de sorcellerie, divination, voyance et astrologie sont fondées sur des bases
interdites : elles s’attachent à d’autres qu’Allah et prétendent connaître le caché. Le Don du
Puissant dit : « Taj Sibki dit : la sorcellerie, la divination, l’astrologie et l’alchimie viennent
d’une même source ».

Comme il y a un lien entre les devins, les sorciers, les traceurs et les voyants puisqu’ils
prétendent tous connaître le caché et travaillent tous avec les djinns en charlatanisme et
mensonge qu’Allah nous préserve, donc toute la science qu’ils prétendent n’est que
travailler avec les diables et les djinns, ce n’est pas un don ni une sainteté, mais ce qu’Allah
dit : « Vous apprendrai-Je sur qui les diables descendent? Ils descendent sur tout
calomniateur, pécheur. Ils tendent l'oreille... Cependant, la plupart d'entre eux sont
menteurs » (Les Poètes 221-223).

Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit : « Ils sont descendus par l’écoute dans laquelle ils
mélangent une parole de vérité avec mille paroles de mensonge pour les transmettre à celui
qui est menteur et pécheur qui écoute les mensonges de ceux qui écoutent en volant ».

Ce qu’ils prétendent avec les lignes est de cet ordre. L’imam Chawkani (r) dit : « Sa parole :
« Quiconque fait les même traçages, c’est ça », Khatabi dit : on peut interpréter cela comme
une interdiction car c’était un signe de la prophétie, et la méthode a disparu donc nous
avons l’interdiction de le faire. Le juge Iyadh dit : les termes disent le contraire et
approuvent le traçage de celui qui est conforme à son traçage, mais comment peux-tu savoir
la conformité alors que l’Islam interdit de prétendre connaître le caché dans l’absolu ? Mais
ça signifie : celui qui est conforme à son traçage c’est là qu’il trouve juste, mais non pas que
c’est autorisé comme l’ont compris certains. Si on dit : sa parole : c’est ça indique
l’autorisation à condition d’être conforme, mais il n’y a pas de transmission continue qui
remonte à ce prophète donc il n’est pas permis de le faire ».
Donc il ne faut pas être leurré par les arguments qu’ils avancent ni les apparences qu’ils
arborent ni la science qu’ils prétendent ni les promesses qu’ils font. Le cheikh de l’Islam Ibn
Taymiyya (r) dit : « Pour cela ils varient les mensonges : des fois ils mentent en identifiant les
mouvements et les formes divines aux mouvements des astres, des planètes, des étoiles
filantes, des tonnerres, des éclairs, des vents et autres, et des fois avec et des fois avec les
mouvements qu’eux-mêmes font comme tracer sur le sable, les cauris, le seigle, le tirage au
hasard et autres qui est de même nature que la courte paille : ils demandent la connaissance
des évènements avec leurs actes de courte paille que ce soient des tasses, des cauris ou
autres que les savants ont énuméré dans l’exégèse. Donc tout ce que l’homme fait comme
acte sur la matière pour déduire le futur est de cet ordre ».

Donc comment pouvons-nous écouter, accepter ou rapporter les informations de celui qui
est menteur ? L’imam Ibn Rochd (r) dit : « Prétendre participer avec Allah le Très Haut dans
Sa science du caché qu’il a gardée uniquement pour lui-même et qu’il n’a dévoilée qu’à Ses
prophètes et messagers, à travers la divination, l’astrologie, des traits dans la poussière ou
autres ou sans intermédiaire, ainsi que d’y croire est de la mécréance. Allah a démenti celui
qui prétend avoir cette science en informant dans plusieurs versets qu’il détient le monopole
de ce qui fut et sera, le Très Haut dit : « [C'est Lui] qui connaît le mystère. Il ne dévoile Son
mystère à personne, sauf à celui qu'Il agrée comme Messager et qu'Il fait précéder et suivre
de gardiens vigilants » (Les Djinns 26-27). Et le Très Haut dit : « La connaissance de l'Heure
est auprès d'Allah; et c'est Lui qui fait tomber la pluie salvatrice; et Il sait ce qu'il y a dans les
matrices. Et personne ne sait ce qu'il acquerra demain, et personne ne sait dans quelle terre
il mourra. Certes, Allah est Omniscient et Parfaitement Connaisseur » (Luqman 34). Il dit :
« Dis: nul de ceux qui sont dans les cieux et sur la terre ne connaît l'Inconnaissable, à part
Allah » (Les Fourmis 65). Et le Très Haut dit dans l’histoire de Issa : « Et je vous apprends ce
que vous mangez et ce que vous amassez dans vos maisons. Voilà bien là un signe, pour
vous, si vous êtes croyants! » (La Famille d’Imrane 49 ». C’était une preuve de la prophétie
car seul celui qui reçoit la révélation peut le connaître. Donc prétendre connaître ce que les
gens cachent comme secrets et informations ou ce qu’Allah va faire comme augmentation
ou baisse des prix, ou pluie ou mort ou insécurité ou paix et autres choses cachées, c’est
annuler les preuves des prophètes et renier les miracles révélés. Il est rapporté que le
Prophète (s) dit : « Quiconque croit à un devin ou un astrologue a renié ce qui est descendu
sur le cœur de Mohamed (s) ».

Et il dit (s) : « Il y a parmi Mes serviteurs ce matin celui qui croit en Moi et celui qui mécroit.
Celui qui dit : nous avons eu la pluie par le bienfait et la miséricorde d’Allah, celui-là croit en
Moi et renie les astres, et celui qui dit : c’est la pluie de telle et telle étoile, celui-là me renie
et croit aux astres ». Ces versions qu’il serait long d’énumérer ne permettent pas que
quelqu’un donne des informations continues sur le caché sans se tromper et mentir, sauf
celui qui transmet la parole d’Allah, prophète ou messager. Méfie-toi de douter de cela ou
d’être déstabilisé car certains qui se réclament de cette science peuvent parfois dire une
chose qui se réalise car elle peut coïncider avec le caché dans certaines phrases mais la
plupart contiennent des erreurs et des mensonges ; quant à détailler quoi que ce soit ; il ne
le sait pas et ne le peut, et cette façon de calculer et d’évaluer tous les gens y participent
comme ce qui est rapporté du Prophète (s) : il a caché le verset « Le jour où le ciel amènera
une fumée évidente » de la sourate La Fumée à Saf Ibn Sayyad qui était un devin et il dit :
c’est la fumée. Le Prophète (s) dit : « Avili sois-tu ! Tu ne dépasseras pas ta valeur ! » C’est-à-
dire que tu ne peux pas informer d’une chose dans les détails comme font les prophètes (p),
et comme ce qui est rapporté d’Héraclius qu’il a vu dans les étoiles que le roi des circoncis
est apparu. Donc il a reçu cette information globale qui l’a inquiété, perturbé et attristé de
craindre la perte de son royaume. En regardant dans les étoiles et en creusant dans les
sciences du caché il ne put rien savoir de l’état du Prophète (s), son apparition, le début et
l’aboutissement de sa mission, pour donner les informations correctes car Allah le Généreux
et Très Haut n’a rien fait dans Sa création ni de leurs actes qui soit une indication de Son
caché comme le croient les égarés qu’Allah a déviés et n’a pas voulu guider, qu’Allah nous
préserve du diable lapidé et qu’Il ne nous fasse pas quitter le droit chemin par Sa
miséricorde car Il est Pardonneur et Miséricordieux. Quant à ce que j’ai mentionné que le
Prophète (s) a dit sur les traits, il n’y a pas une information authentique ; et s’il y en avait, il
faudrait l’interpréter conformément au Coran sans que ça ne sorte du consensus des gens
de la Sounna et du groupe et qui est : celui qui est conforme à son traçage : or ce n’est pas
possible, car le hadith concerne la question de quelqu’un qui a entendu qu’un prophète
traçait des traits et a cru qu’il était possible de connaître le caché avec les traits comme le
croyaient les Arabes, et le Prophète (s) a répondu pour réfuter cette croyance car c’était une
particularité et un miracle de ce prophète, et c’est sa parole : il y avait un prophète qui
traçait des traits, quiconque est conforme à son traçage a su ; sa parole : il y avait un
prophète qui traçait des traits est une information, et sa parole : quiconque est conforme à
son traçage a su : signifie que c’est impossible. Donc le hadith est apparemment une
information mais le but est d’interdire et de réfuter cela. Il y a beaucoup de ces exemples
dans le Coran et la sounna du Prophète (s), comme la parole du Très Haut : « Dis: c’est Allah
que j'adore, et Lui voue exclusivement mon culte. Adorez donc, en dehors de Lui, qui vous
voudrez! » (Les Groupes 14-15) ; ces paroles leur ordonnant d’adorer ce qu’ils veulent en
dehors d’Allah signifient l’interdiction de faire cela et la menace s’ils le font. Il y a aussi la
parole d’Allah à Iblis : « Excite, par ta voix, ceux d'entre eux que tu pourras, rassemble contre
eux ta cavalerie et ton infanterie, associe-toi à eux dans leur biens et leurs enfants et fais-
leur des promesses. Or, le Diable ne leur fait des promesses qu'en tromperie » (Le Voyage
Nocturne 64) : encore une fois c’est en apparence un ordre mais en réalité une interdiction
et un avertissement. Il y a aussi la parole du Prophète (s) : « Nous devrions douter plus
qu’Ibrahim » : apparemment il informe d’un doute réel sur la capacité d’Allah le Très Haut à
ressusciter les morts puisqu’Ibrahim a douté ; mais le but est d’assurer l’absence de doute
chez Ibrahim puisque lui-même ne doute pas. Donc tous ces termes dans le Coran et la
Sounna si on ne les prend pas au figuré pour trouver les sens correct, l’Islam deviendrait
l’association et la religion serait un jeu. Parmi les raisons absolues qui empêchent la
compréhension littérale de sa parole (s) : « Quiconque son traçage est conforme a su » et qui
confirment notre interprétation il y a la version : « Quiconque son traçage est conforme a
su ce qu’il a su », et dans une version : « Un des prophètes recevait ses ordres dans les
traits ». Donc si c’était l’information ça impliquerait que si le traçage est conforme de
connaître les choses cachées dans la précision comme connaissait le prophète en son
époque puisqu’il dit : il a su ce qu’il a su, et il faudrait aussi qu’il sache les ordres et interdits
qu’Allah lui donne puisque c’est ainsi que recevait le prophète et il a donc la même
révélation ; or comme c’est exclu, cette interprétation littérale est exclue et il faut
interpréter comme nous avons dit. On sait, si ces hadiths sont authentiques, qu’Allah a
donné le traçage comme particularité à ce prophète et y a mis des indications pour des
choses cachées et pour les ordres d’adoration, comme Il a fait du four qui déborde un signe
pour Nouh du moment de la noyade de son peuple et comme Il a fait de la perte du poisson
un signe pour la rencontre de Moussa (p) avec Khidr et comme il a fait que Zakaria ne parle
pas aux gens pendant trois jours en signe de l’enfant qui lui est donné et comme le Très Haut
a fait pour notre Prophète (s) Sa victoire, la prise de la Mecque et l’entrée massive des gens
en Islam un signe de la venue de son heure qui lui était cachée comme cela est rapporté
dans le commentaire de la sourate Le Secours. Il y a beaucoup de ces exemples si tu
cherches et ce sont des particularités des prophètes et leurs miracles qui montrent la
véracité de leurs prophéties ».

b) Q48. Les branches de la sorcellerie

Face à la sorcellerie, beaucoup de gens sont incapables de comprendre ses ramifications et


tombent dedans sans savoir qu’ils pratiquent la sorcellerie, qu’Allah nous préserve. Donc
voici les ramifications de la sorcellerie :

1- La divination

Qanouji dit : « C’est informer d’évènements qui ne sont pas présents, qu’ils soient passés,
présents ou futurs ; c’est la science de la divination ». L’imam Qurtubi (r) dit : « La
divination : prétendre connaître le caché ».

C’était au maximum dans l’ignorance. L’Aide de l’Adoré dit : « Azhari dit : la divination était
chez les Arabes avant l’envoi du Prophète (s) ; quand il devint prophète, le ciel fut gardé par
les étoiles filantes et les djinns et les diables furent empêchés d’écouter à la volée et de
rapporter aux devins. La science de la divination fut annulée et Allah mit fin aux faussetés
des devins avec le discernement par lequel Allah Puissant et Majestueux trancha entre le
vrai et le faux. Allah montra à Son Prophète (s) par la révélation ce qu’Il voulut des sciences
cachées que les devins n’ont pas pu maîtriser. Il n’y a donc plus de divination aujourd’hui par
la grâce d’Allah, Son bienfait et la révélation qu’Il a donné pour la remplacer ».

2- Science des niranjat

Qanouji dit : « C’est provoquer des évènements avec l’aide des propriétés naturelles par
l’écriture ». Cette sorte est l’effet de corps sur d’autres corps comme l’effet du poison sur le
corps. Ça inclut les catégories de niranjat et de talismans car par l’effet de certains
composants naturels sur d’autres à cause de leurs propriétés comme l’attirance du
magnétisme sur le fer et l’électricité qui attrape la paille. Cela peut servir à sécuriser des
occasions avec les corps célestes qui influencent notre univers positivement ou
négativement, comme on voit des formes posées à des moments précis à des lieux donnés
face à certaines directions ou astres pour repousser beaucoup de nuisances des animaux ».
Mousaylima le charlatan était connu pour cela. L’imam Ayni (r) dit : « Souhayli dit : c’est
Mousaylima Ibn Thoumama Ibn Kabir Ibn Habib Ibn Harith Ibn Abdel Harith Ibn Hamane Ibn
Dhahl Ibn Doual Ibn Hanifa surnommé Abou Thoumama ou Abou Haroun. Il se fit appeler :
Arrahmane, et on l’appelait : le Rahmane de Yamama. Il connaissait des chapitres de niranjat
et entrait l’œuf dans une bouteille et fut le premier à le faire. Il coupait l’aile d’un oiseau puis
le remettait et prétendait qu’une louve venait de la montagne et il trayait son lait ».

3- Science des propriétés

Qanouji dit : « C’est provoquer des évènements en utilisant les propriétés naturelles avec la
lecture ». Haji Khalifa dit : « C’est une science qui recherche les propriétés résultant de la
lecture des noms d’Allah le Très Haut, de Ses livres révélés et de la lecture des invocations.

Chacun de ces noms et invocations engendre des propriétés particulières comme dans « Clé
du Bonheur » de mawlana Tachakbari Zada qui dit : sache que l’âme par son occupation dans
l’évocation d’Allah et les invocations des livres révélés se dirige vers la sacralité et se détache
des choses qui l’en dévient, en se dirigeant (vers Allah) et se détournant (des créatures) elle
recevra une marée d’effets et de lumières selon son degré. Ainsi est l’effet de prières
spéciales, alors que celui qui le voit croit qu’il fait la sorcellerie ».

Qanouji développe et les répartit disant :

4- Science du caché de la vue

« C’est quand il est capable d’amener des objets ou de les faire disparaitre des sens, ça
s’appelle la science du caché de la vue ».

5- Science de l’élévation

« C’est provoquer des évènements à l’aide des propriétés naturelles par des actes ».

6- Science des incantations

« C’est provoquer des évènements à l’aide des esprits simples ».

7- Science d’amener les djinns

« Provoquer des évènements en amenant ces esprits sous formes de fantômes et ç s’appelle
science de mise à disposition des djinns ».
8- Science de l’invocation des astres

« Provoquer des évènements en demandant l’aide des astres ».

9- Science des calfetières


10- Science des tours sassanides

Qanouji dit : « Il est capable de faire disparaitre les choses présentes ».

Haji Khalifa dit : « Une science qui permet de connaitre la ruse pour attirer les profits et
obtenir les richesses. Celui qui la pratique s’habille d’une tenue qui convient à chaque
contrée : des fois en habits de savants, des fois en prédicateurs, des fois en notables etc. »

11- Science du dévoilement

« C’est une science pour connaître les ruses liées aux petites fabriques, à la fabrication du
beurre fondu, du yaourt et autres pour tromper les gens ».

12- Science de chaâbadha

« Provoquer des évènements en mélangeant les forces humaines et terrestres ».

13- Science de l’attachement du cœur

« Cette science est développée par certains invocateurs au point que les faibles d’esprit
pensent qu’il a le grand nom d’Allah ou que les djinns lui obéissent pour rendre quelqu’un
malade ou pour autre chose ».

14- Science d’utilisation des propriétés des médicaments

On peut ajouter les sciences suivantes :

15- Sciences de la possession

Ils frappent les tambours pour que les présents ou les visiteurs soient possédés qu’Allah
nous préserve, mais si c’est sans cela, c’est de deux sortes :

Première partie : la possession à cause du gaz

Ibn Hajar (r) dit : « Le blocage des gaz peut être cause de la possession. C’est une maladie qui
empêche partiellement les membres essentiels de fonctionner et la cause est un gaz dense
qui est bloqué dans le cerveau ou une mauvaise vapeur qui remonte vers lui à partir de
certains organes et la personne ne peut plus rester debout et tombe en bavant à cause de
l’humidité.

Deuxième partie : La possession due aux djinns :

Ibn Hajar (r) dit : « La possession peut être due aux djinns, seulement aux mauvais d’entre
eux, soit qu’il apprécie des corps humains soit qu’il a subi une nuisance ».
16- Avaler un sabre, un bâton, des cailloux, des chapelets, manger du savon et du verre

Comme ils ont déduit de l’astrologie la science des choix, du sable, de la chance, de la courte
paille et du mauvais augure.

L’imam Chinqiti (r) y fait allusion en disant : « Il cite (r) plusieurs types de sciences du mal : le
trait, les formes, les naissances, le tirage au hasard, la chance, la science de l’intérieur, la
musique, le tonnerre, la divination et autre ».

Le trait sur le sable est connu. Les formes désignent les carrés magiques et sont une fausse
science.

Les naissances consistent chercher l’étoile sous laquelle la personne est née afin de prévoir
sa destinée : sultan ou savant, riche ou pauvre, longévité, etc.

Le tirage au sort est ce qu’ils appellent le tirage au sort des prophètes : des tableaux avec les
noms des prophètes et des oiseaux dans les cases suivi de biographies de chaque nom citant
des avantages et des inconvénients ; puis on dit à la personne de fermer les yeux et poser
son doigt sur le tableau. Quand il pose sur un nom on lui lit la biographie pour qu’il croie que
c’est pour lui. Il dit : les savants le considèrent comme la courte paille.

La chance : la personne veut par exemple se marier ou voyager et il sort pour savoir s’il doit
faire ou laisser. Ça se fait aussi en regardant dans le Coran pour la même raison : il est clair
que cela est comme la courte paille. Mais ce qui arrive sans chercher comme entendre
quelqu’un dire : il ne gagne pas ! N’est pas de cette catégorie comme mentionné dans les
hadiths authentiques. La science de l’omoplate : les mauvais et égarés prétendent que cette
science permet de regarder dans les omoplates des moutons pour connaître des choses
cachées comme par exemple que le sultan mourra à telle date, ou la déflation ou inflation ou
mort de personnalités comme les savants et les pieux, ou encore les trésors et choses
enfouies et autres. La musique, c’est connu. Tout cela est faux comme peut le comprendre
toute personne qui connait la noble religion.

Le tonnerre : les gens prétendent que si le tonnerre arrive à telle période de l’année ou du
mois, c’est le signe de choses cachées comme la sécheresse ou la fertilité, le niveau d’activité
dans le marché, le nombre de morts et la perte du bétail, la disparition des propriétaires etc.
La différence entre la voyance et la divination alors qu’elles ont en commun la prétention de
connaître le caché est que la voyance concerne les choses passées et la divination pour
l’avenir.

Les sciences du mal sont nombreuses, et nous avons cité ce que nous avons cité afin
d’illustrer leur stupidité et leur erreur, certaines sont une mécréance évidente, d’autres
conduisent à la mécréance et les moins graves sont des interdits graves. Certains hadiths et
récits indiquent que la voyance, le trait et la mauvaise augure font partie de la sorcellerie,
comme le hadith d’Ibn Abbas (r) où il (s) dit : « Quiconque apprend un chapitre de
l’astrologie a appris un chapitre de la sorcellerie et plus il apprend plus il en aura » rapporté
par Abou Daoud avec une narration authentique, et Nasai rapporte selon Abou Hourayra (r) :
« Quiconque attache un nœud et y souffle a commis la sorcellerie, et quiconque a fait la
sorcellerie a associé, et quiconque attache une chose sur lui sera sous son pouvoir ».

Toutes les sciences précitées entrent sous la coupe de la sorcellerie et la divination et c’est
interdit avec toutes ses catégories et ses formes et similitudes. L’imam Chinqiti (r) dit :
« Quand le Coran Sublime enseigna que seul Allah connait le caché, cela impliqua que toutes
les voies autres que la révélation pour dévoiler le caché sont un égarement évident et
certaines sont de la mécréance ».

Pour cela, il est authentifié que le Prophète (s) a dit : « Quiconque va chez un devin et
l’interroge sa prière ne sera pas acceptée quarante jours ». Il n’y a pas de divergence entre
les savants sur l’interdiction de la voyance, la divination, le trait, le mauvais augure,
l’astrologie et tout cela fait partie de la divination car elle inclut toutes les manières de
prétendre connaître le caché ».

c) Q49. Jugement de consulter le devin, le voyant et le sorcier

Consulter le devin inclut le voyant, le sorcier et ceux, qui suivent leur voie : astrologie, narjat,
talismans, numérologie, fumées, encens, horoscope, bonnes et mauvaises étoiles, les traits,
les formes, les naissances, le tirage au sort, la chance, la science de l’omoplate, la musique,
le tonnerre, de même leurs discussions par des appels ou des satellites et autres.

Ibn Athir (r) dit : « Le hadith : quiconque consulte un devin inclut le devin, le voyant et
l’astrologue ». Il est interdit d’aller chez eux, de les croire, de rapporter ce qu’ils ont annoncé
ou informé du caché. Ibn Hajar (r) dit : Qurtubi (r) dit : « Celui qui a le pouvoir, chargé de
l’ordre public ou autre, doit stopper ceux qui font cela dans les marchés et les blâmer
sévèrement. Celui qui va chez eux ne doit pas se fier à certaines choses vraies qu’ils disent ni
par le nombre de pseudo savants qui va chez eux car ils ne sont pas enracinés dans la science
mais plutôt ignorants puisqu’ils viennent commettre des péchés ».

Le devoir de l’imam des musulmans et des savants comme dit le cheikh de l’Islam Ibn
Taymiyya (r) : « Le responsable et quiconque est capable doit s’efforcer d’enlever cela et les
empêcher de s’assoir dans les boutiques ou les routes ou d’aller aux domiciles des gens »
jusqu’à ce qu’il dit : « Et quel acte est pire que ce que font ces mauvais, parasites des rois,
ennemis des prophètes, rejetons des sabéens, adorateurs des astres. L’ami intime (s), imam
des purs n’a été envoyé qu’aux prédécesseurs de ceux-ci et Namroud Ibn Kanâan était leur
roi, les savants des sabéens étaient les astrologues ou assimilés, et les idoles le plus souvent
ont été adorées par l’avis de cette catégorie perverse qui consomme illicitement les biens
des gens et qui détourne de la voie d’Allah les pratiquants qu’elle domine. C’est eux qui
méritent ce verset : « Quand vint vers eux un messager d’Allah confirmant ce qui est avec
eux, une partie de ceux qui ont reçu le Livre rejeta le Livre d’Allah derrière leur dos comme
s’ils ne savaient pas Et ils suivirent ce que les diables racontent contre le règne de Solayman.
Alors que Solayman n'a jamais été mécréant mais bien les diables: ils enseignent aux gens la
magie ainsi que ce qui est descendu aux deux anges Hârout et Mârout, à Babylone; mais
ceux-ci n'enseignaient rien à personne, qu'ils n'aient dit d'abord: «Nous ne sommes rien
qu'une tentation: ne sois pas mécréant» ils apprennent auprès d'eux ce qui sème la
désunion entre l'homme et son épouse. Or ils ne sont capables de nuire à personne qu'avec
la permission d'Allah. Et les gens apprennent ce qui leur nuit et ne leur est pas profitable. Et
ils savent, très certainement, que celui qui acquiert [ce pouvoir] n'aura aucune part dans
l'au-delà. Certes, quelle détestable marchandise pour laquelle ils ont vendu leurs âmes! Si
seulement ils savaient! » (La Vache 101-102). Ainsi les maîtres des astrologues anciens et
contemporains reconnaissent que les hommes de foi, de culte et de prière, par la
bénédiction de leur adoration, leur prière et leur confiance en Allah, Allah leur épargne les
malheurs que leur annoncent les astrologues, et ils reconnaissent que ces personnes
reçoivent dans ce monde et dans l’au-delà des bienfaits que les astres ne peuvent amener.
Louanges donc à Allah qui a mis le bien de ce monde et de l’au-delà dans le suivi des
Messagers et qui a fait la meilleure communauté celle qui ordonne le convenable et interdit
le blâmable. Le Très Haut dit : « Allah va faire venir un peuple qu'Il aime et qui L'aime,
modeste envers les croyants et fier et puissant envers les mécréants, qui lutte dans le sentier
d'Allah, ne craignant le blâme d'aucun blâmeur. Telle est la grâce d'Allah. Il la donne à qui Il
veut. Allah est Immense et Omniscient » (La Table Servie 54).

Donc ce qu’ils racontent aux gens dépourvus de discernement et ignorants n’est que
mensonge et charlatanisme car seul Allah connait le caché. L’imam Qurtubi (r) dit : « Les
savants (r) disent : puisqu’Allah s’est flatté de connaître le caché et d’en avoir le monopole,
cela est une preuve qu’aucun autre que Lui ne connait le caché. Puis il fit une exception pour
qui Il veut de Ses messagers en leur confiant ce qu’Il veut de Son caché par la révélation et
en fit un miracle et une preuve sincère de leur prophétie. L’astrologue et ses semblables qui
lancent les cauris ou regardent dans les livres ou travaille avec les oiseaux ne sont pas parmi
les messagers qu’Il a choisis pour leur montrer ce qu’Il veut de Son caché ; ce sont des
mécréants qui fabriquent des histoires avec leurs perceptions, leur réflexion et leurs
mensonges. Un savant dit : que dit l’astrologue d’un navire où sont montés mille personnes
de situations et de niveaux différents : roi et serviteurs, savants et ignorants, riches et
pauvres, grands et petits, nés sous différents signes à des dates différentes et sous des
étoiles différentes, et ils se sont tous noyés au même moment ? Si l’astrologue, qu’Allah
l’avilisse, dit : ils se sont noyés à cause de l’étoile sous laquelle le navire est parti, donc cette
étoile a annulé les règles de toutes les autres étoiles aussi diverses que les naissances de
chacun d’eux ?! Donc il n’y a absolument aucune utilité dans la science des naissances ni
aucune indication de bonheur ou de malheur, ce n’est que le fait de s’entêter contre le
Grand Coran et sa peine est la mort pour son astrologie. Le poète a très bien dit :

L’astrologue a jugé que l’étoile de ma naissance

Me condamne à mourir noyé,


Dit à l’astrologue au matin du déluge

Sont-ils tous nés sous l’astre de la noyade ?

On dit à l’émir des croyants Ali Ibn Abou Talib (r) quand il voulut combattre les dissidents :
vas-tu à leur rencontre alors que la lune est dans le scorpion ? Et il dit : et où est leur lune ?
C’était à la fin du mois. Regarde donc sa réponse et la réplique cinglante à ceux qui
défendent d’astrologie et à tout ignorant qui suit les instructions des astres ».

Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit : « Le métier d’astrologue qui contient des lois et des
effets consiste à prédire les situations terrestres par les états des astres et mélange les
forces astrales et les effets terrestres ; c’est un métier interdit par le Livre, la Sounna et le
consensus de la oumma ; c’est même interdit par tous les messagers de toutes les nations.
Le Très haut dit : « Le magicien ne réussit pas, où qu'il soit » (Taha 66) et : « N'as-tu pas vu
ceux-là, à qui une partie du Livre a été donnée, avoir foi à la magie et au diable » (Les
Femmes 51). Qabisa Ibn Moukhariq (r) rapporte : le Prophète (s) dit : « Le départ de l’oiseau,
le trait, et la mauvaise augure font partie de la sorcellerie ». Or si le trait qui est une branche
de l’astrologie puisque ce sont les constellations qu’ils dessinent fait partie de la sorcellerie,
que dire de l’astrologie même ?

Ahmad, Abou Daoud, Ibn Maja et d’autres rapportent avec une chaîne authentique selon Ibn
Abbas (r) : le Messager d’Allah (s) dit : « Quiconque apprend un chapitre de l’astrologie a
appris un chapitre de la sorcellerie et plus il apprend plus il en aura ». Donc le Messager
d’Allah (s) dit clairement que l’astrologie fait partie de la sorcellerie et Allah le Très haut dit :
« Le magicien ne réussit pas, où qu'il soit » et c’est la réalité où on constate que les
astrologues ne réussissent pas dans ce monde ni dans l’au-delà.

Ahmad et Muslim rapportent dans leurs authentiques selon Safiya Bint Oubayd qu’une
épouse du Prophète (s) rapporte que le Prophète (s) dit : « Quiconque va chez un voyant et
l’interroge sa prière ne sera pas acceptée quarante jours ». L’astrologue est inclus dans les
voyants chez certains savants et pour d’autres c’est synonyme. S’il en est ainsi pour le
demandeur que dire de l’interrogé ?! Il rapporte aussi dans son authentique selon Mouawiya
Ibn Hakam Assahmi (r) : je dis : Ô Messager d’Allah, il y a parmi nous des gens qui vont chez
les devins. Il dit : N’y va pas. Donc le Messager d’Allah (s) a interdit d’aller chez les devins et
l’astrologue entre sous l’appellation des devins selon Khatabi et d’autres savants et cela est
rapporté des Arabes ; selon d’autres il est devin et pire ; donc il porte son sens. Il est
authentifié qu’il a dit : le prix du chien est impur, la dot de la prostituée est impur et
l’offrande du devin est impure. Il y rentre le salaire de l’astrologue, du tireur de bâtons, de
cartes, de cauris etc. tout ce qu’ils reçoivent est interdit. Plusieurs savants ont mentionné le
consensus sur cette interdiction dont Bagahwi, le juge Iyadh et d’autres. Les deux
authentiques rapportent selon Zayd Ibn Khalid Aljouhani (r) : le Messager d’Allah (s) prêcha à
Houdaybia et il restait des traces de la nuit. Après le salut, il se tourna vers les gens et dit :
savez-vous ce que votre Seigneur a dit ? Ils dirent : Allah et son Messager savent. Il dit : il y a
parmi Mes serviteurs ce matin celui qui croit en Moi et celui qui mécroit. Celui qui dit : nous
avons eu la pluie par le bienfait et la miséricorde d’Allah, celui-là croit en Moi et renie les
astres, et celui qui dit : c’est la pluie de telle et telle étoile, celui-là me renie et croit aux
astres ». Dans l’authentique de Muslim selon Abou Hourayra (r) le Prophète (s) dit : « Toute
bénédiction qu’Allah descend du ciel il y a des gens qui la renient : Allah descend la pluie et
ils disent : par tel et tel astre ». Et il dit (s) dans l’authentique de Muslim selon lui : « Il y a
quatre choses de l’ignorance dans ma communauté : la fierté de soi, la mise en doute des
filiations, les lamentations pour le mort et chercher la pluie par les astres ». Il rapporte aussi
selon Ibn Abbas (r) : le Prophète (s) dit : « Et vous attribuez votre subsistance en reniant » :
c’est demander la pluie par les astres ».

d) Q50. Les différences entre le sorcier, le devin, le voyant et l’astrologue

Leur point commun est de travailler avec le diable et de mentir. Le Très Haut dit: « Vous
apprendrai-Je sur qui les diables descendent? Ils descendent sur tout calomniateur, pécheur.
Ils tendent l'oreille... Cependant, la plupart d'entre eux sont menteurs » (Les Poètes 221-
223). Mais il y a des différences qui distinguent chacun.

1- Le devin prétend traiter les informations du futur et connaitre les secrets mais le
voyant prétend connaitre les choses volées ou perdues. L’imam Nawawi (r) dit : « La
différence entre le devin et le voyant : le devin est celui qui traite des informations
sur l’avenir et prétend connaître les secrets et le voyant est celui qui prétend
connaître la chose volée ou perdue. Ainsi dit Khatabi puis il développe : le devin est
celui qui prétend lire le caché et informer du futur. Il y avait chez les Arabes des
devins qui prétendaient connaître beaucoup de choses : certains prétendaient
comprendre les choses avec leur compréhension, d’autres s’appelaient voyants et
prétendaient connaître les choses par des signes qui indiquent leur emplacement
comme identifier un voleur ou un amant et d’autres encore s’appelaient astrologues
devins ».
2- Celui qui trace les traits dans le sable est devin. Les Ascensions de l’Acceptation
disent : « Puis sache que le devin dont nous avons décrit la base couvre tous ceux qui
prétendent connaître le caché même autrement comme les traits dans le sable ou
autres ».

Azhari dit : « La divination était chez les Arabes avant l’envoi du Prophète (s) ; quand il devint
prophète, le ciel fut gardé par les étoiles filantes et les djinns et les diables furent empêchés
d’écouter à la volée et de rapporter aux devins. La science de la divination fut annulée et
Allah mit fin aux faussetés des devins avec le discernement par lequel Allah Puissant et
Majestueux trancha entre le vrai et le faux. Allah montra à Son Prophète (s) par la révélation
ce qu’Il voulut des sciences cachées que les devins n’ont pas pu maîtriser. Il n’y a donc plus
de divination aujourd’hui par la grâce d’Allah, Son bienfait et la révélation qu’Il a donné pour
la remplacer ».
Il n’y a pas de doute qu’il en existe encore mais ils n’ont pas la stature de ceux d’avant
l’envoi du Prophète (s). Donc ceux qui vont chez eux sont des suiveurs, des faibles d’esprit et
des gens sans moralité. Ibn Khaldoun (r) dit : « Beaucoup de faibles d’esprit s’informent de la
fin de leurs affaires concernant l’argent, le pouvoir, la vie, le mariage, les ennemis et autres
tantôt avec les traçages sur le sable qui est une pratique blâmable répandue dans les pays
puisque la religion le blâme et les gens sont voilés du caché ».

3- L’astrologie

L’imam Boukhari (r) a fait un chapitre dans son authentique : « Les étoiles : Qatada dit :
« Nous avons décoré le ciel le plus bas de lampes » : Allah a créé ces étoiles pour trois
choses : Allah en a fait une décoration pour le ciel, une guidée et une lapidation pour les
diables. Celui qui y cherche autre chose est stupide, se trompe, s’égare et s’est lancé dans ce
qu’il ne connait pas ».

Donc la science des évènements et des choses qui n’existent pas mais doivent arriver dans le
futur, et ils prétendent atteindre leur connaissance par la course des astres dans leurs
orbites, leurs croisements et leurs séparations, donc prétendre connaître le caché par des
situations cosmologiques qu’il prétend trouver, le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit :
« L’astrologie qui consiste à interpréter les états du cosmos pour déduire les évènements
terrestres fait partie de la sorcellerie et c’est interdit par consensus des savants ».

Ibn Abelbarr (r) dit : « La science des étoiles, son fruit et son résultat chez les gens de toutes
les religions est le fonctionnement de l’univers, les parcours des étoiles, les apparitions des
constellations, la connaissance des heures du jour et de la nuit, les étoiles annonçant la nuit
et le jour dans chaque pays et chaque jour depuis l’équateur jusqu’au pôle nord et depuis
l’horizon à l’est jusqu’à l’ouest, le moment de la naissance et l’apparition de la nouvelle lune,
les étoiles filantes et autres, leur progression, leur constance, leur position en longitude et
en latitude, les éclipses solaires et lunaires, leur temps et leur quantité dans chaque pays, le
sens de l’année solaire et lunaire et des planètes. Personne n’a jamais connu cela de façon
précise à moins que ce soit un prophète à qui Allah a donné ce qu’il n’est pas possible de
percevoir. Ils disent : aujourd’hui, il n’y a qu’un ignorant diminué fier et prétentieux qui peut
prétendre en déduire de façon certaine la science du caché puisque dans la majorité de
l’histoire de l’univers leurs mensonges sont contredits. Ceux qui parlent d’astrologie sont
comme ceux qui parlent de chance, d’oiseaux, de traits, de regarder dans l’épaule, où la
souris a grignoté, ou l’imagination ou soigner par la pensée ou le roi des djinns ou d’autres
choses que la raison ne peut accepter et qu’aucune preuve n’étaye : rien de tout cela n’est
correct car ils ont autant d’erreurs que de réussite et le fondement est faux. Comme ils
trouvent une chose et perdent beaucoup c’est la preuve de la fausseté de leurs prétentions.
La seule vérité est les informations des prophètes (s). Ahmad Ibn Abdallah Ibn Mohamed Ibn
Ali dit : mon père m’a raconté qu’Abdallah Ibn Yunus dit : Baqi m’a dit : Abou Bakr Ibn Abou
Chayba dit : Ghassan Ibn Moudhar rapporte selon Saïd Ibn Yazid selon Abou Nadhra : Omar
dit : apprenez des étoiles de quoi vous guider dans les ténèbres de la terre et la mer puis
stoppez ».

e) Q51. Les prophètes ne peuvent commettre la sorcellerie, la divination, l’astrologie, la


voyance et le sable

Ibn Qayim (r) dit : « Celui qui dit qu’Ibrahim l’ami intime du Tout Miséricordieux a suivi
l’astrologie en regardant dans les étoiles pour dire : « Je suis malade », c’est un mensonge et
une invention contre l’ami intime du Tout Miséricordieux (p) car le verset ne dit pas plus
qu’il a regardé dans les étoiles puis leur dit : « Je suis malade ». Celui qui en déduit que
toutes les règles des étoiles font partie de la science des prophètes, qu’ils en tenaient
compte et qu’ils les suivaient a menti sur les prophètes et leur a attribué ce qui ne convient
pas. C’est comme ceux qui leur attribuent la divination et la sorcellerie et prétendent qu’ils
recevaient le caché comme d’autres mais ont surpassé par la perfection et la force de leurs
âmes et leurs aptitudes à recevoir les dons célestes. Ceux-là n’ont pas connu les prophètes
et n’ont pas cru en eux mais les considèrent comme des mathématiciens intelligents avec
des âmes et des comportements purs qui se sont assignés la mission de réformer les gens et
leurs vies ; il n’y a pas de doute que ceux-là sont les créatures les plus éloignées des
prophètes, de leurs suiveurs, de leur connaissance et de la connaissance de leur donneur
d’ordre et de leur mission ; ceux-là sont dans une chose et les messagers dans une autre ; ils
sont même leurs opposants dans leur science, leurs œuvres, leur guidée, leur volonté, leur
voie, leur au-delà et tout ce qui les concerne. Ainsi nous trouvons leurs suiveurs contre les
suiveurs des messagers dans les sciences les œuvres, la guidée et la volonté. Quand est-ce
qu’Allah a envoyé un messager qui s’occupe d’astrologie, de nirjat, de talismans, de
concordances, de fumées, d’encens, de croisements, de bonne et mauvaise étoiles, de
chaleur, de froid, de mâle et femelle ? Ne sont-ce pas les pratiques et les sciences des
associateurs ? Les Messagers sont-ils envoyés pour autre chose que de réfuter ces gens, les
faire disparaitre et faire disparaitre leurs sciences et leurs œuvres de la terre ? Les
Messagers ont-ils des ennemis naturels autres que ceux-ci et ceux qui suivent leurs voies ?
Ceci est connu nécessairement pour tous ceux qui croient aux Messagers (s) et à leurs
missions, qui sait ce qu’on appelle messager d’Allah et qui l’a envoyé. Ibrahim l’ami intime
(s) était l’ennemi de ces astrologues sabéens : c’était leur royaume, l’ami intime était leur
pire ennemi, ils étaient les vrais associateurs, les statues qu’ils adoraient étaient des images
et des représentations des astres : ils leur faisaient des structures qui étaient des chambres
d’adoration, chaque astre avait une structure contenant des idoles qui lui conviennent. Leur
adoration et leur vénération des idoles était pour vénérer les astres qu’elles représentaient.
Ceci est la principale des deux causes d’association dans le monde : l’association par les
astres, leur vénération et la croyance qu’ils sont vivants doués de parole et qu’ils ont des
esprits qui descendent que leurs adorateurs et leurs interlocuteurs. Ils leur ont fait des
images terrestres puis nt fait de leur adoration et vénération un moyen d’adorer ces astres
et d’attirer leurs esprits. Les diables descendaient sur eux, leur parlaient et leur montraient
des choses étonnantes pour qu’ils offrent leurs personnes, leurs enfants et leurs biens à ces
idoles et les vénèrent. Le début de cette association était la vénération des astres et la
croyance que le bonheur et le malheur, la chance et la malchance dans le monde
provenaient d’elles. Ceci est l’association de l’élite et des connaisseurs parmi les associateurs
et c’est l’association du peuple d’Ibrahim (s) ».

Les prophètes ne peuvent commettre la sorcellerie, la divination, l’astrologie, les traits dans
le sable, la mauvaise augure et la voyance. Chatibi (r) dit : « La voyance, les oiseaux, la
divination, les traits dans le sable, les cauris et le mauvais augure : l’Islam a annulé et interdit
tout ce faux comme la divination, les oiseaux, les traits dans le sable et a maintenu la bonne
augure non comme un moyen de connaître le caché comme la divination ou les oiseaux. La
plupart de ces choses cherchent la science du caché sans preuve et le prophète a amené une
manière de connaître le caché qui est la pure vérité et c’est la révélation et l’inspiration. Il en
a laissé une partie aux gens après sa mort qui est le rêve véridique et un autre échantillon
pour quelques personnes spéciales qui est l’inspiration et la clairvoyance ».

f) Q52. Détruire les outils de la sorcellerie, la divination et l’astrologie

Les gardiens de l’ordre public doivent détruire les outils de la sorcellerie, la divination,
l’astrologie et la voyance. Ibn Muflih Almaqdisi (r) dit : « L’Attention dit : de même casser les
outils de l’astrologie, la sorcellerie, les incantations, les talismans et déchirer les livres et
autres, il faut détruire tout cela. Son but et le but des autres à ce sujet et les sujets
semblables est qu’il faut le détruire car c’est un mal ».

Comme les outils de la divination, l’astrologie et la voyance aident la personne à répandre


son mal et l’enseigner, donc la répression des sorciers, l’application de l’ordre d’Allah à leur
égard et détruire leurs outils et leur travail magique est parmi les plus grandes œuvres
qu’Allah aime puisque ça repousse l’association et ses partisans et ses outils.

Il faut aussi couper les arbres où ils accrochent les sorcelleries, déchirer et détruire les
talismans liés à la sorcellerie, et de même les fils et assimilés. Houdhayfa (r) dit : « Il est entré
visiter un malade et toucha son bras et y trouva un fil. Il dit : qu’est ceci ? Il dit : une chose
où on m’a fait ruqya. Il le déchira et dit : si tu étais mort avec ça je n’aurais pas prié sur toi ».

1.1.8 HUITIEME HADITH

Abou Masoud Alansari (r) rapporte que le Prophète (s) a interdit le prix du chien, la dot de la
prostituée et l’offrande du devin.

1.1.8.1 Narration du hadith

Boukhari le rapporte dans son authentique :

1- Livre : les ventes, chapitre : prix du chien, 2/779, hadith N° 2122.


2- Livre : les salaires, chapitre : le gain de la prostituée et des esclaves, 2/797.
3- Livre : le divorce, chapitre : dot de la prostituée et mariage incorrect, 5/2045.
4- Livre : la médecine, chapitre : la divination, 5/2172.

Muslim aussi le rapporte dans son authentique :

5- Livre : le commerce, chapitre : interdire le prix du chien, la dot de la prostituée et


l’interdiction de vendre le sanour.

Rapporté aussi par Abou Daoud dans son recueil :

6- Livre : les salaires, chapitre : la dotation du devin 3/267, hadith 3428.


7- Livre : les salaires, chapitre : les prix des chiens 3/279, hadith N° 3481.

Rapporté aussi par Tirmidhi dans son recueil :

8- Livre : le mariage, chapitre : déconseiller la dot de la prostituée 3/439, hadith N°


1133.
9- Livre : les ventes, chapitre : le prix du chien, 3/574, hadith N° 1276.
10- Livre : la médecine, chapitre : le salaire du devin, 4/402, hadith N° 2071.

Rapporté par Nasai :

11- Livre : la chasse et l’immolation, chapitre : l’interdiction du prix du chien 7/179,


hadith N° 4292.
12- Livre : les ventes, chapitre : vente du chien, 7/309, hadith N°4666.

Rapporté par Ibn Maja dans son recueil :

13- Livre : les commerces, chapitre : interdiction du prix du chien, de la dot de la


prostituée, de la dotation du devin et de la semence de l’étalon 2/730, hadith N°
2159.

On y ajoute ce hadith :

1- Rapporté par Abou Daoud (3/279), livre : les salaires, chapitre : prix du chien, hadith
N° 3484 : selon Abou Hourayra (r) : le Messager d’Allah (s) dit : « Le prix du chien
n’est pas permis ni la dotation du devin ni la dot de la prostituée ».
2- Nasai rapporte 7/190, livre : chasse et immolation, hadith N° 4294.
1.1.8.2 Les termes du hadith
1.1.8.3 Questions juridiques
a) Q53. Jugement du gain des devins, sorciers et apparentés ou gagner à travers eux à
travers les chaînes ou les communications payantes

La règle est que le gain des devins, sorciers, astrologues et voyants est interdit. Ibn Hajar (r)
dit : « La dotation du devin est interdite à l’unanimité car c’est prendre une contrepartie
pour une chose fausse, et il va de même pour l’astrologie, les cauris, et autres choses que
font les voyants pour connaitre le caché ». L’imam Nawawi (r) dit : « L’unanimité de
l’interdiction est rapportée par un groupe dont Abou Mohamed Baghaoui (r). Baghaoui dit :
les gens de science sont unanimes pour interdire la dotation du devin qu’il prend pour sa
divination puisque la divination est fausse et il n’est pas permis de prendre pour cela un
salaire. Mawardi (r) dit dans les Lois du Sultan : le gardien de l’ordre public interdit aux gens
de vivre de la divination et de l’amusement et punit celui qui reçoit et celui qui paye ».
Khatabi (r) dit : la dotation du devin est ce qu’il prend pour sa divination : c’est interdit et
l’acte est faux. Il dit : et la dotation du voyant est également interdite ».

Beaucoup de membres de la communauté ont profité des chaînes satellitaires ou des


communications pour gagner de l’argent avec les sorciers, astrologues, devins et charlatans.
Ils se sont précipités derrière le gain matériel sans crainte d’Allah le Très Haut. Il n’y a pas de
doute qu’ils prennent l’argent illicite et propagent le mal entre les croyants qu’Allah nous
préserve, car ces biens sont interdits, gagnés par un acte interdit et faux. Ibn Hajar (r) dit :
« La dotation du devin est interdite à l’unanimité car c’est prendre une contrepartie pour
une chose fausse, et il va de même pour l’astrologie, les cauris, et autres choses que font les
voyants pour connaitre le caché ». Il n’y a pas de doute que cet argent est interdit et impur,
le Très Haut dit : « Et tu verras beaucoup d'entre eux se précipiter vers le péché et l'iniquité,
et manger des gains illicites. Comme est donc mauvais ce qu'ils œuvrent! » (La Table Servie
62).

Aicha (r) dit : « Abou Bakr avait un serviteur qui lui donnait un revenu et Abou Bakr en
mangeait. Il amena un jour une chose et Abou Bakr mangea. Le garçon lui dit : sais-tu ce que
c’est ? Abou Bakr dit : et qu’est-ce que c’est ? Il dit : j’ai fait une divination à quelqu’un avant
l’Islam alors que je ne m’y connais pas, mais je l’ai trompé. Il m’a rencontré et m’a donné
ceci. C’est de ça que tu as mangé. Abou Bakr entra alors sa main dans sa bouche et vomit
tout ce qui était dans son ventre ». Ibn Hajar (r) dit : « Il semble qu’Abu Bakr a vomi car il sait
que la dotation du devin est interdite ».

Ibn Aboul Izz le hanéfite (r) dit : « Le devoir du responsable et de quiconque le peut est de
s’efforcer d’enlever ces astrologues, devins, voyants, traceurs de sable, lanceurs de cauris,
tireurs de chance et autres et les empêcher de s’assoir dans les boutiques et les routes ou de
rentrer chez les gens pour cela. Quiconque connait cette interdiction et ne lutte pas pour
l’enlever alors qu’il le peut n’a qu’à méditer la parole du Très Haut : « Ils ne s'interdisaient
pas les uns aux autres ce qu'ils faisaient de blâmable. Comme est mauvais, certes, ce qu'ils
faisaient! » (La Table Servie 79).

Ces maudits disent le péché et mangent l’interdit par le consensus des savants. Il est
authentifié qu’Assiddiq (r) rapporte que le Prophète (s) dit : « Quand les gens voient le mal
et ne le changent pas, Allah va bientôt les châtier tous ». Ceux qui commettent ces actes
contradictoires avec le Coran et la Sounna sont de plusieurs types : une catégorie qui falsifie,
ment et dupe, qui montre que les djinns lui obéissent ou prétend un état spirituel
impossible, des cheikhs arnaqueurs, des faux pauvres, des soufis trompeurs ; ceux-là
méritent une punition sévère qui les stoppera de mentir et falsifier ainsi que leurs
semblables ».

1.2 SOUS-CHAPITRE DEUX : HADITHS RAPPORTES PAR LES DEUX CHEIKHS ET LES REGLES
SUR LA SORCELLERIE

1.2.1 PREMIER HADITH

Imrane (r) rapporte : nous étions en voyage avec le Prophète (s) et nous voyageâmes la nuit.
Vers la fin de la nuit, nous nous sommes reposés, et il n’y a pas de repos plus agréable pour
le voyageur. Il n’y a que la chaleur du soleil qui nous réveilla et les premiers à se réveiller
furent Untel puis Untel puis Untel – Abou Raja les nomma mais Awf oublia – puis Omar Ibn
Khattab (r) le quatrième. Et le Prophète (s) quand il dormait on ne le réveillait pas jusqu’à ce
qu’il se réveillât car nous ne savions pas ce qui se passait dans son sommeil. Mais quand
Omar se réveilla et vit ce qui était arrivé – et il était un homme fort – il clama la grandeur
d’Allah à voix haute et ne cessa de le faire jusqu’à ce que le Prophète (s) se réveilla par sa
voix. Quand il se réveilla, ils lui racontèrent ce qui leur est arrivé et il dit : « Il n’y a pas de
mal, partons ». Il prit le départ et s’arrêta un peu plus loin, demanda de l’eau pour les
ablutions, fit ses ablutions, puis l’appel fut lancé et il dirigea la prière. Après la prière, il vit un
homme isolé qui n’avait pas prié. Il dit : Untel ! Pourquoi n’as-tu pas prié avec les autres ? Il
dit : je suis en impureté et il n’y a pas d’eau. Il dit : utilise la terre, ça suffira. Puis le Prophète
(s) continua la route et les gens se plaignirent de la soif. Il descendit alors et appela Untel –
Abou Raja dit son nom mais Awf l’oublia – et Ali et dit : allez chercher l’eau. Ils partirent
rencontrèrent une femme sur son chameau avec deux outres d’eau. Ils lui dirent : où est
l’eau ? Elle dit : c’est hier à cette heure que j’ai trouvé l’eau, et mon groupe est derrière. Ils
lui dirent : alors viens ! Elle dit : où ça ? Ils dirent : au Messager d’Allah (s). Elle dit : celui
qu’on dit sabéen ? Ils dirent : celui-là, allez ! Ils la conduisirent chez le Messager d’Allah (s) et
lui racontèrent l’histoire. Ils la firent descendre de son chameau et le Prophète (s) demanda
un récipient et y vida une gorgée de chaque outre puis les referma et ouvrit leurs vannes. On
appela les gens de venir boire et remplir l’eau et ils burent et remplirent à volonté et le
dernier fut celui en impureté, il lui donna un récipient d’eau et dit : « Va le vider sur toi ». La
femme était debout et regardait ce qu’il faisait avec son eau. Par Allah, il laissa ses outres et
on les voyait plus remplies que quand il avait commencé. Le Prophète (s) dit : « Collectez
pour elle ! » Ils collectèrent des dattes, de la farine et du seigle jusqu’à faire un lot qu’ils
mirent dans un habit. Puis ils la montèrent sur son chameau et mirent l’habit devant elle. Il
lui dit : tu sais qu’on n’a rien diminué à ton eau, mais c’est Allah qui nous a donnés à boire.
Elle retourna à sa famille à qui elle avait tardé et ils dirent : pourquoi as-tu tardé, Unetelle ?
Elle dit : c’est extraordinaire ! Deux hommes m’ont rencontrée et m’ont emmené à celui
qu’on appelle sabéen et il fit ceci et cela. Par Allah ! C’est le plus grand sorcier entre celle-ci
et celle-là – et elle désigna le ciel et la terre – ou c’est vraiment l’envoyé d’Allah. Après cela,
les musulmans combattaient les associateurs qui étaient autour d’elle mais pas sa tribu. Elle
dit un jour à sa tribu : je ne crois pas que ces gens vous laissent exprès, acceptez-vous
l’Islam ? Ils lui obéirent et embrassèrent l’Islam.

1.2.1.1 Narration du hadith

Il est rapporté par Boukhari dans son authentique :

1- Livre : ablutions sèches, chapitre : la terre est les ablutions du musulman et lui suffit
1/130, hadith N°337.
2- Livre : anecdotes remarquables, chapitre : signes de la prophétie en Islam, 3/1308,
hadith N°3378, avec les termes : « Elle dit : j’ai rencontré le plus grand sorcier, ou
bien il est prophète comme ils disent, et Allah guida cette tribu par cette femme, elle
embrassa l’Islam et eux aussi ».

Muslim le rapporte dans son authentique :

3- Livre : mosquées et lieux de prière, chapitre : rattraper la prière passée et de


préférence rapidement, 1/475, hadith N° 682 avec les termes : « Elle dit : j’ai
rencontré le plus sorcier des hommes, ou bien il est prophète comme il prétend, voilà
voilà ce qu’il a fait. Allah guida cette tribu par cette femme, elle embrassa l’Islam et
eux aussi ».

1.2.1.2 Termes du hadith

1.2.1.3 Questions juridiques

a) Q54. Quitter les endroits où il y a les djinns

Le musulman doit quitter les endroits où se trouvent les diables et ne pas y durer puisque le
Prophète (s) a ordonné à ses compagnons de se déplacer. Les lieux sont :

1- Les toilettes et assimilées. Anas (r) dit : quand le Prophète (s) entrait aux toilettes, il
disait : Ô Allah, je te demande la protection contre les méchants et les méchantes ».

Zayd Ibn Arqam (r) dit : le Messager d’Allah (s) dit : « Ces toilettes sont habitées, donc si vous
y entrez dites : Ô Allah, je te demande la protection contre les méchants et les méchantes ».

L’imam Ibn Abdel Barr (r) dit: « La parole du Messager d’Allah (s) : ces toilettes sont habitées
signifie : les gens y sont atteints ».

La Perle précieuse dit : « Le plus souvent les djinns sont dans les endroits impurs comme les
salles de bain, les toilettes, les poubelles, les dépotoirs, et les cheikhs liés aux diables et dont
les états sont sataniques et non divins se réfugient souvent vers ces endroits qui sont les
repaires des diables ».

2- Tout ce qui est isolé comme les lits des rivières et lieux déserts
L’imam Tabari rapporte selon Ibn Abbas (r) sur la parole du Très Haut : « Or, il y avait parmi
les humains, des mâles qui cherchaient protection auprès des mâles parmi les djinns » (Les
Djinns 6) : il y avait des gens qui passaient la nuit dans un lit de rivière avant l’Islam et
disaient : je me mets sous la protection du Puissant de cette rivière, et cela augmenta leur
péché.

b) Q55. L’effet de la sorcellerie et des djinns sur le groupe

Le Très Haut dit : « «Jetez» dit-il. Puis lorsqu'ils eurent jeté, ils ensorcelèrent les yeux des
gens et les épouvantèrent, et vinrent avec une puissante magie » (Aâraf 116).

Donc l’effet de la sorcellerie est de deux sortes : sur ce qu’on voit et sur celui qui voit. Pour
cela l’imam Ibn Qayim (r) dit : « Allah le Très Haut dit des sorciers de Pharaon : « Ils
ensorcelèrent les yeux des gens et les épouvantèrent, et vinrent avec une puissante magie »
(Aâraf 116) et expliqua que leurs yeux furent ensorcelés, soit par un changement dans la
chose vue qui est les cordes et les bâtons, par exemple les sorciers ont pu utiliser des esprits
pour les bouger en l’occurrence les diables, et ils ont pensé qu’ils bougeaient par eux-
mêmes, comme si quelqu’un que tu ne vois pas tire une natte ou un tapis et tu vois la natte
ou le tapis glisser sans voir qui les tire, et ainsi les cordes et les bâtons furent possédés par
les diables qui les retournaient comme un serpent ». Ceci rentre dans la première catégorie,
l’effet sur ce qu’on voit.

Il dit encore (r) : soit le changement arrive dans celui qui voit au point qu’il voit les cordes et
les bâtons bouger alors qu’ils sont immobiles, et il n’y a pas de doute que le sorcier fait les
deux : tantôt il agit sur le spectateur et sa sensation pour qu’il voit les choses de façon
irréelle, et des fois ça agit sur ce qu’on voit avec l’aide des esprits sataniques, donc on
imagine l’effet du sorcier sur un groupe de gens à un même moment pour les raisons
suivantes :

1- La preuve de la parole du Très Haut : « Ils ensorcelèrent les yeux des gens » (Aâraf
116). L’imam Chinqiti (r) dit : « Cela prouve qu’ils ont donné l’illusion aux yeux des
présents d’une chose irréelle ». Donc l’effet a pris les yeux de tous les présents qui
sont venus voir le défi auquel Pharaon a appelé car il était sûr de la victoire des
sorciers, et l’effet ne s’est pas limité à Pharaon et ses soldats.
2- Le hadith rapporté par Asma Bint Abu Bakr (r) : elle était enceinte d’Abdallah Ibn
Zoubayr à la Mecque. Elle dit : je suis sortie et j’étais à terme. Je suis arrivée à
Médine, je suis descendue à Qouba et j’ai accouché à Qouba. Puis je l’ai emmenée au
Messager d’Allah (s) et je l’ai placé sur ses genoux. Il demanda une datte, il la mâcha
puis cracha dans sa bouche. Donc la première chose qui est entrée dans sa bouche
est la salive du Messager d’Allah (s), puis il lui fit manger la datte et pria pour lui et le
bénit. C’était le premier enfant à naître dans l’Islam et ils furent extrêmement
heureux de lui car on leur avait dit que les juifs les avaient ensorcelés pour ne pas
avoir d’enfants.
La joie des musulmans par le démenti d’Allah aux juifs est une chose claire, de même cette
joie est venue après leur crainte que les juifs leur avaient fait ce travail.

Donc l’effet de la sorcellerie sur l’ensorcelé est de plusieurs types :

Premier type : l’effet de la sorcellerie sur l’œil du spectateur

Le Très Haut dit : « Ils ensorcelèrent les yeux des gens ». L’imam Qurtubi (r) dit : « Cela
signifie : ils leur donnèrent l’illusion et ont altéré leur perception correcte avec l’illusion qui a
agi comme de la prestidigitation et de l’habileté des mains ».

Deuxième type : l’effet de la sorcellerie sur le cœur du spectateur

Au sujet de l’influence des cœurs faibles, l’imam Ibn Qayim (r) dit : « L’effet de la sorcellerie
est sur les cœurs faibles, donc cela affecte plus les femmes, les enfants et les ignorants, car
les esprits méchants agissent sur les âmes qui sont disposées à elles ».

Troisième type : effet de la sorcellerie sur l’œil et le cœur du spectateur

Dans sa parole : « Ils ensorcelèrent les yeux des gens » le Très Haut indique que la sorcellerie
affecte les cœurs des gens, et Sa parole : « Et les effrayèrent » indique que la sorcellerie a
encore plus affecté les cœurs avec la frayeur.

Quatrième partie : effet de la sorcellerie sur le corps

La sorcellerie peut paralyser le mouvement du corps ou sa sensibilité ou le changement de


couleur. Ibn Omar (r) rapporte : le Messager d’Allah (s) rendit Khaybar à ses habitants en
échange de la moitié de la récolte. Cela continua durant la vie du Messager d’Allah (s),
d’Abou Bakr et d’Omar jusqu’à ce qu’Omar m’envoya prendre la part et ils me firent la
sorcellerie et ma main se paralysa et Omar la leur enleva.

c) Q56. L’effet de la sorcellerie est-il réservé aux cœurs faibles ?

L’imam Ibn Qayim (r) dit : « La sorcellerie affecte les cœurs faibles et influençables et les
âmes passionnées attachées aux bassesses, pour cela elle influence principalement les
femmes, les enfants, les ignorants, les campagnards, les faibles en religion, en confiance et
en unicité d’Allah et celui qui n’a pas les évocations divines et les invocations et protections
prophétiques.

Globalement son effet est sur les cœurs faibles et influençables qui penchent vers les
bassesses. Ils disent : c’est l’ensorcelé qui permet de se faire battre car nous trouvons que
son cœur est attaché à une chose vers laquelle il se retourne fréquemment et il se fait ainsi
dominer à cause de son penchant, et les mauvais esprits dominent les âmes qu’elles
trouvent prêtes à leur domination par son penchant vers ce qui convient aux mauvais esprits
et comme elles sont vides de force divine et n’ont pas d’armes pour la combattre, elles les
trouvent vides et désarmées et penchant vers ce qui leur convient donc ils les dominent et
les influencent par la sorcellerie et Allah sait mieux ».

Cela se fait de deux sortes :

Première sorte : ceux qui subissent la sorcellerie car ils oublient l’évocation.

L’imam Ibn Qayim (r) cite que la sorcellerie leur arrive pour leur oubli du rappel et autre. Le
Très Haut dit : « Tout malheur qui vous atteint est dû à ce que vos mains ont acquis. Et Il
pardonne beaucoup » (La Consultation 30).

Deuxième sorte : ceux qui subissent la sorcellerie pour élever leurs degrés

Cette catégorie, ce n’est pas pour leur oubli mais les malheurs les frappent malgré leur
immense degré et la sincérité de leur prière pieuse, et le premier d’entre eux est Mohamad
(s) qui fut ensorcelé par l’ennemi d’Allah Labid Ibn Aâsam, pour élever leurs degrés. L’imam
Chinqiti (r) contredit Ibn Qayim (r) et dit : « Il est contredit par le hadith du chapitre :
possibilité de la sorcellerie sur le Prophète (s) malgré son immense niveau, sa prière sincère,
son évocation constante, mais nous pouvons éviter la contradiction en disant que ce qu’il dit
concerne la majorité, mais cela arriva au Prophète (s) pour montrer que c’est possible, et
Allah sait mieux ».

Pour les deux catégories c’est destiné dans les destins éternels d’Allah Puissant et
Majestueux comme dit le Très Haut : « Nul malheur n'atteint la terre ni vos personnes, qui
ne soit enregistré dans un Livre avant que Nous ne l'ayons créé; et cela est certes facile à
Allah, afin que vous ne vous tourmentiez pas au sujet de ce qui vous a échappé, ni n'exultiez
pour ce qu'Il vous a donné. Et Allah n'aime point tout présomptueux plein de gloriole » (Le
Fer 22-23).

d) Q57. Effet de la sorcellerie sur l’ensorcelé dans la loi

Beaucoup de types de sorcellerie provoquent une perte de la raison, ou un abandon de


l’adoration ou une désobéissance aux parents ou un délaissement des obligations ; tout cela
est l’effet de la sorcellerie sur l’ensorcelé.

Pour cela Ibn Qayim (r) dit : « Le murmure dérange la personne de l’intérieur à travers la
cohabitation et l’échange, et pour cela la personne sera punie pour le mal que provoque le
diable par le murmure résultant en actes et décisions volontaires puisqu’il a agi et voulu,
contrairement au mal du jaloux et du sorcier, il n’est pas puni pour cela car ce ne sont pas
ses actes ni ses intentions. Pour cela il a séparé le mal du diable dans une sourate et lié le
mal du sorcier et du jaloux dans une autre, et souvent la sorcellerie et la jalousie sont liés
dans le Coran ».

1.2.2 DEUXIEME HADITH


Asma Bint Abu Bakr (r) rapporte qu’elle était enceinte d’Abdallah Ibn Zoubayr à la Mecque.
Elle dit : je suis sortie et j’étais à terme. Je suis arrivée à Médine, je suis descendue à Qouba
et j’ai accouché à Qouba. Puis je l’ai emmenée au Messager d’Allah (s) et je l’ai placé sur ses
genoux. Il demanda une datte, il la mâcha puis cracha dans sa bouche. Donc la première
chose qui est entrée dans sa bouche est la salive du Messager d’Allah (s), puis il lui fit
manger la datte et pria pour lui et le bénit. C’était le premier enfant à naître dans l’Islam et
ils furent extrêmement heureux de lui car on leur avait dit que les juifs les avaient ensorcelés
pour ne pas avoir d’enfants.

1.2.2.1 Narration du hadith

Le hadith est rapporté par Boukhari (r) :

1- Livre : le baptême, chapitre : nommer l’enfant le jour de sa naissance pour qui n’a pas
fait le baptême, 5/2081, hadith N° 5152. Il est le seul à rapporter cette phrase : « Ils
furent extrêmement heureux de lui car on leur avait dit que les juifs les avaient
ensorcelés pour ne pas avoir d’enfants ».
2- Livre des anecdotes remarquables, chapitre : émigration du Prophète (s) et de ses
compagnons à Médine, 3/1422, hadith N° 3697.

Rapporté par Muslim (r) :

3- Livre des comportements, chapitre : la recommandation de faire manger le nouveau-


né et de l’emmener à une personne pieuse pour le faire goûter, l’autorisation de le
nommer le jour de sa naissance et la recommandation de nommer Abdallah, Ibrahim
et autres noms des prophètes (p), 3/1691, hadith N° 2146.

1.2.2.2 Termes du hadith

1.2.2.3 Questions juridiques

a) Q58. La sorcellerie empêche-t-elle l’enfantement ?

La sorcellerie peut empêcher l’homme ou la femme de se marier et ils refusent de se marier


de prime abord, tout cela par l’ordre d’Allah, le Très Haut : « Or ils ne sont capables de nuire
à personne qu'avec la permission d'Allah » (La Vache 102). La sorcellerie peut les empêcher
de se contacter donc l’un d’eux n’arrive pas à toucher l’autre ou ne le supporte pas. Ensuite
les causes de séparation sont diverses. La situation peut s’aggraver jusqu’à ce que l’homme
soit incapable d’honorer sa femme et il est attaché, ou bien c’est l’épouse qui est attachée,
ou elle a une sorcellerie de menstrues persistantes ou de perte de grossesse ou autre.

Donc l’homme et la femme peuvent être bloqués pour faire des enfants et tout cela est par
la volonté d’Allah le Très Haut, donc la femme peut avoir des fausses couches répétées sans
cause biologique ou des saignements incessants, de même l’homme son sperme devient
faible et perd sa vie par la volonté d’Allah.
Beaucoup de travaux de sorcellerie et de manigances des diables visent à perturber la vie
paisible du musulman. Ibn Hajar (r) dit : « Qatada dit à Saïd Ibn Mousayyib : l’homme est
ensorcelé ou impuissant avec sa femme, est-ce qu’on ouvre et on fait nochra ? Il dit : il n’y a
pas de mal, c’est pour le bien, ce qui aide n’est pas interdit. Nasouh dit : Hammad Ibn Chakir
me demanda : c’est quoi ouvrir et c’est quoi nochra, je ne les connais pas ? Il dit : c’est
l’homme qui n’est pas capable de commercer avec son épouse mais il est capable avec
d’autres ».

L’animosité du diable à l’homme le pousse à divers moyens pour lui nuire. L’imam Ahmad (r)
rapporte selon Abou Moussa (r) : le Messager d’Allah (s) dit : « Ma communauté périra par
les armes et la peste. On dit : Ô Messager d’Allah, nous connaissons les armes mais qu’est-ce
que la peste ? Il dit : les piqûres de vos ennemis djinns, et il y a des martyrs chez les deux ».
Ibn Abou Donya le rapporte dans le livre des pestes et dit : les piqûres de vos ennemis
djinns : il n’y a pas de contradiction dans les deux termes car la fraternité dans la religion
n’exclut pas l’animosité car l’animosité des djinns et des hommes est naturelle ; même s’ils
sont croyants, l’animosité existe. Ibn Athir dit : le diable a des coups de pied, des incitations,
des postillons, un souffle et des piqures.

Donc le diable circule en l’homme comme le sang comme a dit le Prophète (s). Quand il tape
du pied sur la veine le sang en coule. Le diable a une spécialité avec cette veine
particulièrement plus que toutes les autres veines du corps et pour cela les sorciers le
sollicitent pour le saignement vaginal de la femme jusqu’à ce qu’elle meurt presque et ça
s’appelle la porte du saignement : c’est le coup de pied du diable et ses paroles (s) se
confirment et c’est la guérison et la protection.

La preuve en est les piqûres des djinns aux hommes puisque la peste est les piqûres de vos
ennemis djinns, avec sa parole (s) : une bosse comme la bosse du chameau qui sort de la
veine cave, car quand le djinn frappe une veine du ventre il en sort une bosse donc le coup
de pied du djinn devient cause de la bosse extérieure. Ainsi dit Chibly.

Il n’est pas étonnant que le diable ne quitte l’homme dans aucun état sauf s’il évoque Allah.
Allah a averti de son animosité disant : « Le Diable est pour vous un ennemi. Prenez-le donc
pour ennemi. Il ne fait qu'appeler ses partisans pour qu'ils soient des gens de la Fournaise »
(le Créateur 6), et Il dit : « Le diable veut provoquer l’animosité et la haine entre vous avec
l’alcool et les jeux de hasard et vous écarter de l’évocation d’Allah et de la prière, allez-vous
donc cesser ? » (La Table Servie 91). Le Très Haut dit encore : « C’est un ennemi, un égareur
évident » (Les Récits 15).

Tirmidhi rapporte selon Abou Malik Alachâari (r) un hadith dont : « Je vous ordonne
d’évoquer Allah car c’est comme un homme poursuivi par des ennemis rapides et il atteint
une forteresse et se protégea d’eux ; ainsi la personne ne se protège du diable que par
l’évocation d’Allah ».
Allah le Très Haut dit : « Associe-toi à eux dans leur biens et leurs enfants » (Le Voyage
Nocturne 64). L’imam Qurtubi explique ce verset : sois leur associé en leur faisant dépenser
dans les péchés dit Hasan, et Mujahid et Ibn Abbas disent : c’est ce qu’ils ont gagné de façon
illicite et les bêtes qu’ils interdisaient : celle qu’on ne doit pas traire, qu’on ne doit pas
charger, la première chamelle née et suivie d’une femelle consacrée aux idoles, et le
chameau étalon après avoir engendré un nombre de chameaux est donné aux idoles, ainsi
dit Qatada et Dhahhak ainsi que ce qu’ils égorgeaient pour leurs idoles. Pour les enfants : on
dit : les enfants de fornication, ainsi disent Mujahid, Dhahhak et Abdallah Ibn Abbas. Ce
dernier dit aussi : c’est ce qu’ils ont tué de leurs enfants et ont commis des crimes envers
eux. Il dit aussi : c’est leur appellation : Abdel Harith, Abdel Ozza, Abdel Late, Abd Chams etc.
On dit : c’est l’éducation de leurs enfants dans la mécréance jusqu’à en faire des juifs ou des
chrétiens comme ce que font les chrétiens à leurs enfants en les trempant dans leur eau,
ainsi dit Qatada. Il y a un cinquième avis selon Moujahid : quand l’homme a des rapports
sans dire le nom d’Allah, le djinn s’enroule autour de son organe et participe avec lui. Pour
cela, le Très Haut dit : « Avant eux aucun homme ou djinn n'aura déflorées » (Le Tout
Miséricordieux 56). La parole de Moujahid exprime la possibilité que le djinn arrive aux
parties intimes des femmes. De même dans sa parole (s) : « C’est un coup de pied du
diable » c’est très fréquent, et la preuve est évidente dans leur parole : « Ils furent très
heureux de lui car on leur avait dit que les juifs les avaient ensorcelés pour qu’ils n’aient pas
d’enfants ».

Cela empêche la procréation. Ces coups de pied du diable peuvent avoir diverses formes
pour empêcher la procréation : saignements abusifs, fausse couche, sperme gâté, que ce soit
masculin ou féminin, blocage de la voie du sperme chez l’homme ou la femme ou autres
choses qui empêche par la volonté d’Allah la procréation. Le Prophète (s) dit dans le hadith :
« C’est un des coups de pieds du diable ».

Le méchant sorcier essaye toujours de satisfaire les demandes des gens égarés et ignorants
qui s’efforcent de détruire la vie du musulman et de la musulmane par jalousie, injustice et
méchanceté, pour obéir aux diables, qu’Allah nous préserve de leurs incitations.

La nuisance peut ne pas être des djinns mais une maladie passagère comme dans le hadith
du Prophète (s) : « C’est une maladie passagère ou un coup de pied du diable ou un veine
déchirée ». Hakim dit : c’est un hadith authentique mais les deux cheikhs n’ont pas rapporté
ces termes. Donc la nuisance du diable est multiple et mène dans tous ces cas au blocage
d’enfantement. Si les rapports des djinns avec les humaines sont envisageables comme le dit
l’imam Qurtubi (r), le gâchis et la nuisance sont aussi envisageables.

b) Q59. Invocation et bénédiction pour le nouveau-né

L’imam Nawawi (r) commente la parole d’Asma (r) : « Il l’essuya, pria pour lui et le nomma
Abdallah » : « Cela instruit la recommandation de prier pour le nouveau-né au moment de
lui donner la datte mâchée et de l’essuyer pour le bénir ». La recommandation de la prière et
la bénédiction pour le nouveau-né sert à demander l’aide d’Allah de le protéger et le garder
par cette bénédiction et repousser la nuisance des diables et des djinns. Pour cela il est
recommandé de lancer l’appel dans l’oreille du nouveau-né, ainsi disent beaucoup de
savants.

Adhim Abadi (r) dit : « Dans le Commentaire de la Sounna, il est rapporté qu’Omar Ibn
Abdelaziz (r) lançait l’appel dans l’oreille droite et l’iqama dans la gauche pour le nouveau-
né, ainsi dans l’Elévation. Je dis : Ibn Hajar dit dans le Résumé : je n’ai pas vu de
transmission, et ça a été attribué au Prophète (s). Ibn Sunni le rapporte selon Husayn avec
les termes : « Quiconque a un nouveau-né, lance l’appel dans son oreille droite et l’iqama
dans sa gauche la mère des enfants ne lui nuira pas ». La mère des enfants est la djinniya qui
suit les enfants. Mondhiri dit : Tirmidhi le rapporte et dit : bon et authentique, fin de ses
paroles ».

c) Q60. Sources de la sorcellerie

Fakhr Razi mentionne que la sorcellerie est de huit sortes :

1- Sorcellerie des Chalcédoniens et Cachdéniens : ils adoraient les sept planètes mobiles
et croyaient qu’elles dirigeaient le monde et décidaient du bien et du mal. C’est vers
eux qu’Allah a envoyé Ibrahim l’ami intime (s) pour annuler leur parole et rejeter leur
voie. Razi les décrit exhaustivement dans le livre : Le secret caché de la
communication avec le soleil et les étoiles, qui lui est attribué. Ainsi dit le juge Ibn
Khalkane et d’autres, et on dit qu’il s’en est repenti et d’autres disent qu’il l’a écrit
pour montrer la vertu et non par croyance. Nous croyons cela en sa faveur mais il a
raconté leurs procédés pour communiquer avec chacun de ces sept astres et la
manière de ce qu’ils font et les habits et les rites.
2- Sorcellerie de ceux dotés d’imagination et d’âmes fortes. Il donne la preuve de la
force de l’imagination par l’homme capable de marcher sur un tronc sur la terre mais
pas au-dessus d’une rivière ou autre. Il dit : de même que les médecins interdisent à
celui qui a un saignement du nez de regarder des choses rouges, et au possédé de
regarder les choses très brillantes ou tournantes, tout cela car les âmes obéissent à
l’imagination. Il dit : les doués de raison sont d’accord que le mauvais œil est réel, et
il peut s’appuyer sur le hadith authentique : « Le mauvais œil est vrai, et si une chose
pouvait précéder le destin ce serait le mauvais œil ». Il dit : si tu acceptes cela, nous
disons que l’âme qui fait ces choses est très puissante car elle fait ces choses sans
machines ni outils, mais elle peut être faible et avoir besoin de ces machines. Pour en
avoir la conviction, si l’âme est élevée du corps, très attirée vers le monde des cieux,
elle devient comme une âme céleste et aura une forte influence sur les matières de
ce monde. Mais si elle est faible très attachée au corps, elle n’aura aucun effet sur ce
corps. Puis il conseille de traiter cette maladie en diminuant la nourriture et en se
détachant des gens et de l’ostentation.
Ibn Kathir (r) éclaircit cette catégorie disant : « Je dis : il traite de l’action par l’état qui est de
deux sortes : des fois c’est un état correct et islamique où il agit selon l’ordre d’Allah et de
Son Messager (s) et laisse ce qu’Allah et son Messager ont interdit. Donc ce sont des dons
d’Allah comme les dons des saints de cette communauté et ça ne s’appelle pas sorcellerie. Et
des fois l’état est mauvais, la personne ne se conforme pas aux ordres d’Allah et de Son
Messager et n’agit pas pour eux. Ce sont des malheureux éloignés de la religion et ces états
qu’Allah leur donne ne relèvent pas de son amour envers eux, comme l’Antéchrist aura des
miracles cités dans de nombreux hadiths alors qu’il est détestable et maudit. De même ceux
qui lui ressemblent et sont écartés de la voie mohammadienne (s), le développement serait
très long et ce n’est pas sa place.

3- Utiliser les esprits terrestres qui sont les djinns contrairement aux philosophes et
Mutazilites et ils sont de deux catégories, croyants et mécréants qui sont les diables.
Leur contact avec les âmes douées de paroles est plus facile que le contact des âmes
célestes à cause de l’affinité et la proximité entre elles. Puis les praticiens et
expérimentés ont constaté que le contact avec ces esprits terrestres permet de faire
quelques actes faciles comme la roqya, la fumée et la décomposition. C’est ce qui
s’appelle les incantations et la soumission des djinns.
4- Il y a de la sorcellerie qui est hallucination, manipulation des yeux et prestidigitation.
La base est que la vue peut se tromper et se concentrer sur une chose observée en
oubliant les autres ; ne vois-tu pas le prestidigitateur habile qui montre un acte
ahurissant qui monopolise les regards, et quand ils sont tous concentrés dessus, il fait
une autre chose très rapidement et il leur montre un résultat complètement
inattendu et ils sont ébahis. S’il s’était tu et n’avait pas parlé pour détourner leur
attention vers le contraire de ce qu’il voulait faire et que les esprits et imaginations
ne s’étaient pas orientés vers autre chose qu’il voulait sortir, les spectateurs auraient
remarqué tout ce qu’il fait. Il dit : plus la vue est bonne, plus sa défaillance est grave
et plus le travail est meilleur, par exemple le prestidigitateur peut se mettre dans un
lieu très éclairé ou ténébreux et le regard ne peut discerner tout ce qui s’y passe.

Ibn Kathir (r) dit : « Je dis : certains commentateurs disent : la sorcellerie des sorciers de
Pharaon était de la prestidigitation, pour cela le Très Haut dit : « «Jetez» dit-il. Puis lorsqu'ils
eurent jeté, ils ensorcelèrent les yeux des gens et les épouvantèrent, et vinrent avec une
puissante magie » (Aâraf 116) et le Très Haut dit : « Lui parurent ramper par l'effet de leur
magie » (Taha 66) alors qu’elle ne bougeait pas réellement.

5- Les actes étonnants qui apparaissent en composant des outils aux formes
géométriques particulières, comme un cavalier sur un cheval avec un tambour et à
chaque heure qui passe il frappe le tambour sans que personne ne le touche, ou
comme les dessins que font les romains et les indiens qu’on ne peut différencier avec
un homme, ils le dessinent même qui pleure et rit en même temps. Jusqu’à ce qu’il
dit : ces visages sont de l’imagination très subtile, et la sorcellerie des sorciers de
Pharaon était de cette catégorie.

Ibn Kathir (r) explique cela : « Je dis : il parle de ce que disent certains exégètes : ils ont
fourré les bâtons et cordes de mercure et ils se mirent à se tordre à cause du mercure et le
spectateur croit qu’ils bougent d’eux-mêmes ».

Fakhr Razi dit : ainsi se fabrique la boite des heures, il y va aussi la science de tirer les grands
poids avec des outils légers. Il dit : ceci en vérité ne doit pas s’appeler sorcellerie car elle a
des causes connues et certaines, quiconque les connait peut les appliquer.

Ibn Kathir (r) dit : « Je dis : c’est comme les ruses des chrétiens sur leurs suiveurs avec les
lumières qu’ils leur montrent, comme l’affaire des balayures de l’église à Jérusalem, et leur
ruse pour introduire le feu en cachette dans l’église pour allumer la lampe de façon discrète
pour le commun des fidèles soit dupé tandis que les connaisseurs le reconnaissent, mais ils
justifient qu’ils réunissent leurs compagnons dans la religion pour se le permettre. Cela
ressemble aux ignorant stupides adorateurs de miracles qui autorisent l’invention de hadiths
pour encourager et effrayer et sur lesquels s’applique le hadith du Messager d’Allah (s) :
« Répétez mes hadiths et ne mentez pas sur moi car quiconque ment sur moi entrera au
feu » et sa parole : « Quiconque ment sciemment sur moi qu’il se prépare à sa place en
Enfer ». Puis il cita l’histoire d’un moine qui entendit la voix d’un oiseau triste et affaibli dont
les oiseaux avaient pitié et ils lui rapportaient des olives qu’ils jetaient dans son nid pour
qu’il survive. Le moine fabriqua un oiseau de même forme et le fit creux de sorte que quand
le vent passait il produisait le même son que l’oiseau. Il s’isola dans une tour qu’il avait
construite prétendant qu’elle était sur la tombe d’un saint et y accrocha l’oiseau. A la
période des olives, il ouvrait une porte pour que le vent frappe l’oiseau, et tous les oiseaux
de son espèce entendaient sa voix et lui ramenaient énormément d’olives. Les chrétiens ne
voyaient que les olives dans la tour et ne comprenaient pas leur provenance. Il les trompa
avec cela et leur fit croire que c’était le miracle du saint, qu’Allah les maudisse jusqu’au Jour
Dernier.

6- Utiliser les propriétés des médicaments, c’est-à-dire dans la nourriture et les huiles. Il
dit : sache qu’il n’est pas possible de nier les effets des propriétés car l’effet du
magnétisme est apparent.

Ibn Kathir (r) dit : « Dans cette catégorie il y a de nombreuses personnes qui prétendent être
fakirs et trompent les gens avec ces propriétés prétendant que ça provient de manipuler le
feu et les serpents et autres choses impossibles ».

7- Attacher le cœur : le sorcier prétend connaître le nom suprême d’Allah et que les
djinns lui obéissent et se soumettent à lui le plus souvent. Donc si l’auditeur est faible
d’esprit et peu capable de discernement, il croira cela on cœur s’y attachera. Il se
produit alors une sorte de frayeur et de crainte et les sens s’affaiblissent et le sorcier
peut alors faire ce qu’il veut.
Ibn Kathir (r) dit : « C’est l’hypnose et ça marche sur les faibles d’esprit. Il y a la perspicacité
qui permet de déceler celui qui a une raison complète ou incomplète, donc si l’hypnotiseur
est bien perspicace il saura qui parmi les gens se soumettra à lui ».

8- Colporter les mauvaises paroles et monter les gens les uns contre les autres par des
façons subtiles et légères et cela est répandu entre les gens. Je dis : le colportage est
de deux sortes : ça peut être pour provoquer les problèmes entre les gens et diviser
les cœurs des croyants et c’est interdit par consensus. Par contre ce qui est pour
réconcilier et réunir la parole des musulmans comme dans le hadith : « Celui qui
colporte le bien n’est pas menteur » ou pour décourager et disperser les armées des
mécréants : ceci est demandé par le hadith : « La guerre est ruse » comme fit Naïm
Ibn Masoud en divisant la parole des coalisés et de Banou Qouraydha : il dit aux uns
de mauvaises paroles sur les autres et fit de même avec les autres, puis répéta
jusqu’à ce qu’ils s’offensèrent et se divisèrent ; et ce sont les doués d’intelligence et
de clairvoyance qui peuvent faire cela, qu’Allah nous aide ».
d) Q61. Types de sorcelleries sur le corps de l’ensorcelé

Il n’est pas possible de dénombrer les types de sorcelleries tellement elles se distinguent et
leurs effets sont divers sur la raison ou le corps de l’ensorcelé. Ibn Qayim (r) dit : « Le
commun des gens connait la sorcellerie qui provoque la maladie, la lourdeur, l’ouverture, la
fermeture, l’amour, la haine, le saignement et autres effets ; beaucoup l’ont connu par
expérience pour en avoir souffert ».

1- Sorcellerie de séparation

Séparer les couples est un des plus grands travaux des diables mais plusieurs autres entrent
dans cette catégorie comme séparer la mère de son fils ou le père, ou des proches, ou un
patron avec son employé ou autres. L’imam Ibn Kathir (r) dit : « La sorcellerie des diables des
hommes et des djinns mène à la séparation entre ceux qui étaient très proches et attachés,
pour cela Iblis félicite celui qui en fut la cause ».

Le Très Haut dit : « Ils apprennent auprès d'eux ce qui sème la désunion entre l'homme et
son épouse » (La Vache 102). Chinqiti (r) dit : « Allah le Majestueux et Très Haut dit
clairement dans ce noble verset qu’un des effets de la sorcellerie est de séparer l’homme de
son épouse, et dans la Sounna, les deux authentiques et autres rapportent selon Aicha (r)
que le Messager d’Allah (s) fut ensorcelé au point de voir qu’il avait des rapports alors qu’il
n’en avait pas ». Cette sorcellerie est parmi la plus répandue entre les gens et pour cela
Fakhr Razi en fit un des plus hauts niveaux de sorcellerie ». Cette sorcellerie peut séparer la
personne de son épouse sans cause palpable et compréhensible, ou bien par l’arrivée d’une
haine brusque et forte avec laquelle la réconciliation est impossible. Qatada dit sur Sa
parole : « Ils apprennent auprès d'eux ce qui sème la désunion entre l'homme et son
épouse » (La Vache 102) : chacun se recule de l’autre et le déteste ».
Il n’est pas possible de délimiter les causes de la division car elles sont très variées, Ibn Kathir
y fait allusion disant : « La sorcellerie sépare le couple en montrant à chacun l’autre sous
forme laide ou en mauvais comportement ou autre chose ou un blocage ou la haine ou
d’autres raisons conduisant à la séparation ». La séparation du couple est un des grands
objectifs de Satan puisque le hadith authentique rapporte selon Jabir : le Messager d’Allah
(s) dit : « Iblis pose son trône sur l’eau puis envoie ses troupes. Le plus rapproché de lui est
celui qui cause le plus de trouble. Il y en a qui vient dire : j’ai fait ceci et cela, et il répond : tu
n’as rien fait. Puis un vient dire : je ne l’ai pas lâché jusqu’à ce que je l’aie séparé de sa
femme ! Il le rapproche de lui et dis : Oui, bravo ! » Alamach dit : je crois qu’il a dit : « Et il
l’enlace ». Cette séparation ne se limite pas au couple mais aussi entre la personne et son
père ou sa mère ou un proche donc mentionner la séparation du couple est pour montrer
l’effet de la sorcellerie. Ainsi dit Chawkani (r) : « Ils apprennent auprès d'eux ce qui sème la
désunion entre l'homme et son épouse » (La Vache 102) : imputer la séparation à la
sorcellerie et en faire une cause pour cela prouve que la sorcellerie affecte les cœurs par
l’amour, la haine, la réunion, la séparation, la proximité et l’éloignement. Ibn Hajar Haythami
dit : « Il cita la séparation parmi tout ce qu’ils apprennent pour informer du reste, car
l’attirance de l’homme envers son épouse est plus que l’affection envers son proche, donc si
la sorcellerie arrive à faire cela malgré ce grand attachement alors le reste est plus probable.
La preuve en est la parle du Très Haut : « Et ils ne peuvent nuire à personne » : il mentionna
la nuisance sans la limiter à la séparation, ce qui signifie que la nuisance a été mentionnée
comme le summum de la nuisance.

Sous ce type de sorcellerie il y a le blocage par nouage avec toutes ses sortes et formes :
durcissement, bouchage, faiblesse, répulsion, rejet ou refus pour que l’homme n’arrive pas à
son épouse et ne puisse en jouir.

La meilleure manière d’évaluer ces sorcelleries est de ne pas se précipiter de porter un


jugement et de chercher patiemment les causes de cette séparation ou de cette impuissance
ou répulsion ou dureté ou bouchage ou toute autre situation qui provoque le blocage et la
plupart du temps on trouvera que ce sont des sorcelleries, qu’Allah nous en préserve. Cela
n’empêche pas les causes physiques, donc l’essentiel en sorcellerie est de ne pas se
précipiter pour porter un jugement car c’est caché, et l’invocation d’Allah est la porte de la
guérison, de la protection et du salut. Il rentre également dans ce qu’on a cité le blocage du
mariage et sa destruction avant qu’il n’aboutisse.

2- Sorcellerie d’amour ou d’attirance

Le sorcier peut aussi faire une sorcellerie pour l’amour. Ibn Masoud (r) rapporte : j’ai
entendu le Messager d’Allah (s) dire : la ruqya, les talismans et les filtres d’amour sont une
association ». Nous parlerons de ce type d’amour plus tard in cha Allah. Les symptômes de
cet amour sont un amour excessif, ou une envie compulsive, ou ne pas supporter la
séparation, ou une obéissance aveugle, ou un désir incontrôlable, qui commencent de façon
inexpliquée.
3- Sorcellerie des maladies

Aucun sorcier n’a de scrupules à faire de son mieux pour réaliser les demandes immorales et
cela par l’ordre d’Allah le Glorieux et Très Haut. Comme la sorcellerie est de la nature des
maladies et des douleurs qui atteignent l’homme comme dit Ibn Qayim (r) : « C’est de la
nature des maladies et douleurs qui l’atteignaient, c’est une maladie comme les autres,
comme il fut atteint par le poison, il n’y a pas de différence ». L’imam Qurtubi (r) dit : « Il ne
peut être nié que la sorcellerie a un effet sur les cœurs comme l’amour ou la haine ou lancer
les animosités jusqu’à séparer la personne de son épouse et s’interposer entre la personne
et son cœur en introduisant les douleurs et les grandes maladies ; tout cela est visible et le
nier serait de l’entêtement ».

Pour cela le travail des sorciers et son effet sur les corps ne se limite pas à une forme précise
et affecte les membres du corps jusqu’à ce que la personne pense que c’est physique, ou
bien la maladie dure jusqu’à ce que la nuisance devienne par la volonté d’Allah une maladie
physique ; ainsi la sorcellerie peut arriver à tuer qu’Allah nous préserve. Ibn Hajar (r) défend
cela en disant : « Dans la version d’Amra selon Aicha (r) : un homme descendit et le sortit,
avec le rajout : il trouva dans l’écorce une statuette en cire du Messager d’Allah (s) piquée
d’aiguilles avec onze nœuds. Jibril descendit avec les deux protectrices et à chaque verset
qu’il lisait un nœud s’ouvrait, et à chaque aiguille qu’on enlevait il sentait une douleur puis
un soulagement ».

4- Sorcellerie de l’imagination et l’illusion

Le Très Haut dit : « Lui parurent ramper par l'effet de leur magie » (Taha 66). Certains ont
limité les types de sorcelleries à ce qui a précédé en s’appuyant sur le verset. Mais Ibn Hajar
(r) dit : « Sa parole : « Lui parurent ramper par l'effet de leur magie » est l’appui de ceux qui
prétendent que la sorcellerie n’est qu’illusion or que ça ne le prouve pas car ce verset
concerne l’histoire des sorciers de Pharaon et ainsi était leur sorcellerie mais ça ne signifie
pas que toutes les sorcelleries sont de l’illusion ».

L’imam Abou Jaâfar Tabari (r) dit : « En lançant, ils ont ensorcelé les yeux des gens et leur ont
fait voir par l’imagination et la tromperie qu’ils bougent, « Et leur ont fait peur » : par la
sorcellerie, ils ont eu peur des bâtons et cordes pensant que ce sont des serpents. Ils ont fait
comme Allah a dit une grande sorcellerie, une grande illusion, beaucoup d’illusion et de
tromperie ».

De même beaucoup de gens pensent qu’ils sont malades et qu’ils ont des ennemis qui
travaillent contre eux, ou que tous ceux qui le regardent se moquent de lui. Pour cela Ibn
Qayim (r) dit : « De même la sorcellerie de l’imagination est une ruse imaginaire et la réalité
témoigne de l’effet de l’imagination et de la suggestion. Ne vois-tu pas l’homme capable de
marcher sur un tronc proche de la terre mais pas s’il est au-dessus d’un précipice profond.
De même que les médecins interdisent à celui qui a un saignement du nez de regarder aux
choses rouges, et au possédé de regarder les choses très brillantes ou tournantes, tout cela
car les âmes obéissent à l’imagination et la nature agit et les états des corps suivent les états
mentaux ». Il dit aussi : « Des fois cela agit sur l’âme du spectateur et sa perception jusqu’à
ce qu’il voit la chose différemment de ce qu’elle est ».

L’imam Chawkani (r) dit : « La sorcellerie est ce que fait le sorcier comme ruses et
hallucinations par lesquelles l’ensorcelé a des sensations fausses comme celui qui voit un
mirage et croit que c’est l’eau, ou comme quelqu’un sur un navire ou une monture qui croit
que les montagnes le suivent. Le terme provient de la tromperie ou de la cachette car le
sorcier le fait en cachette. On dit aussi que l’origine du mot est la déviation, et on dit aussi
l’attirance ».

e) Q62. Ce qui est assimilable aux actes et mensonges des sorciers et devins
1- La sorcellerie pour repousser les reptiles et autres

Pour repousser la nuisance des serpents, des bestioles, des armes et autres, et le sorcier ne
craint pas de poser sa sorcellerie n’importe où, même dans une mosquée ou dans le Livre
d’Allah, qu’Allah les maudisse. Ibn Kathir (r) dit : « Abdelaziz Tamimi rapporte selon Abou
Nasr Abdelwahab Ibn Abdallah Almari : j’ai entendu un groupe de cheikhs de Damas dire : il
y a sur le toit de la mosquée des talismans que les sages ont fait du côté de la qibla. Ils
contiennent des talismans pour les oiseaux pour qu’ils n’entrent pas et n’habitent pas pour
éviter les saletés, et un corbeau n’entre pas, et un talisman pour le rat, les serpents et les
scorpions, mais les gens n’ont vu que le rat et on risque de changer son talisman. Il y a le
talisman de l’araignée pour qu’elle n’y tisse pas ses toiles, dans une version : car la poussière
et les saletés s’y fixeraient. Ibn Asakir dit : j’ai entendu mon grand-père Aboul Fadhl Yahya
Ibn Ali le juge dit qu’il a trouvé dans la mosquée avant qu’elle ne brûle des talismans pour
toutes les bestioles accrochés au toit au-dessus des couvertures , et il n’y avait pas de
bestioles dans la mosquée avant l’incendie, puis les talismans ont brûlé lors de l’incendie qui
a ravagé la mosquée la nuit du 15 Chabane après asr l’an 461 H. Il y avait beaucoup de
talismans à Damas et il n’en reste que le pilier au marché des alaouites aujourd’hui qui est
dominé par une grosse boule et qui sert à la constipation urinaire des bêtes : ils font trois
tours à la bête autour du pilier et son ventre se lâche. Notre cheikh Ibn Taymiyya (r) disait :
c’est la tombe d’un idolâtre rebelle qui y est enterré et qui est torturé ; quand la bête entend
ses cris elle panique et son ventre se lâche. C’est pareil quand ils prennent les bêtes aux
cimetières des juifs et des chrétiens quand elles sont constipées et elles se relâchent et
bousent ; c’est juste parce qu’elles entendent leur cris des tortures et Allah sait mieux ».

2- Sorcellerie pour défaire les talismans des trésors, prétendent-ils

Ibn Khaldoun (r) : « Ils ont des histoires étranges et des termes étonnants ; les légendes et
les mensonges les mènent à habiter les maisons hantées et lieux connus pour cela, puis ils
creusent des trous et posent leurs calculs et les indices qu’ils écrivent dans leurs livres
mensongers ; ils bernent les faibles d’esprits avec ces écritures et abusent des propriétaires
et des habitants de ces demeures en leur faisant croire qu’il y a un trésor enterré d’une
valeur inestimable et ils réclament de l’argent pour acheter les produits et encens pour
défaire les talismans et leur donnent l’espoir avec les indices qu’ils ont eux-mêmes placés. La
victime se donne alors entièrement à cause de ce qu’elle voit alors qu’elle est complètement
bernée. Ils ont entre eux des termes pour tromper ceux qui les écoutent quand ils parlent de
creuser, d’encens, de sacrifice etc. Mais en vérité, cela n’existe dans aucun science ni
nouvelle ».

f) Q63. L’effet limite de la sorcellerie et si c’est limité à l’homme ?

L’effet de la sorcellerie est ainsi :

1- Ce que la sorcellerie peut faire, sans aucun doute : comme la séparation du couple ou
la maladie qui frappe l’ensorcelé. L’imam Chinqiti (r) dit : « Il y a une partie que la
sorcellerie peut faire sans désaccord : l’effet de la sorcellerie l’atteint comme la
séparation du couple ou la maladie qui atteint l’ensorcelé etc., la preuve en est le
Coran et la Sounna authentique ».
2- Ce que la sorcellerie ne peut pas faire, sans aucun doute : comme la résurrection des
morts ou ouvrir la mer. L’imam Chinqiti (r) dit : « Et une partie que la sorcellerie ne
peut pas faire sans désaccord : ressusciter les morts, fendre la mer, etc. Qurtubi dit
dans son exégèse : les musulmans sont unanimes qu’il n’y a pas une sorcellerie pour
qu’Allah fasse descendre les sauterelles, les poux ou les grenouilles ou fende la mer
ou retourne le bâton ou ressuscite les morts ou fasse parler les choses inanimées ou
les autres grands signes des Messagers (s) ; tout cela il faut être convaincu que ce
n’est pas possible et qu’Allah ne le fait pas par la volonté du sorcier ».

Par contre, on peut ensorceler un animal ou le frapper de mauvais œil ou ensorceler un


objet pour qu’on n’en profite plus. L’imam Chinqiti (r) dit : « La sorcellerie affecte l’animal
comme elle affecte l’homme. Abou Hayyan dit : quelqu’un m’a raconté qu’il a vu un fil rouge
chez quelqu’un dans le désert avec des nœuds contre des chamelets pour qu’ils ne puissent
téter, et ils ne pouvaient pas téter. Chaque fois qu’il ouvrait un nœud un chamelet courait
immédiatement vers sa mère et la tétait. La jalousie peut aussi frapper l’animal et même la
matière : le mauvais œil affecte l’animal, les objets et les plantes ».

g) Q64. La réalité des choses peut-elle se changer en l’opposé ?

C’est une question qui divise.

Les Sunnites disent que c’est possible car c’est Allah qui a créé les choses.

L’imam Ibn Kathir (r) rapporte de Fakhr Razi : « Les sunnites considèrent possible que le
sorcier vole dans les airs ou transforme une personne en âne et l’âne en homme. Mais ils
disent : Allah crée les choses au moment où le sorcier dit les incantations et les paroles
spéciales et ce n’est pas le cosmos ou les étoiles qui le font, contrairement aux philosophes,
astrologues et sabéens. Puis il argumente que la sorcellerie agit et qu’Allah le Très Haut crée
avec Sa parole : « Or ils ne sont capables de nuire à personne qu'avec la permission d'Allah »
(La Vache 102).

Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit : « Il y en a beaucoup que les diables font voler dans
les airs d’endroit en endroit : tantôt à la Mecque et ailleurs, alors qu’il est apostat, pervers,
libertin, délaissant la prière et d’autres obligations, se permettant les interdits et les
permettant à d’autres. Les diables s’attachent à lui pour le servir à cause de sa mécréance,
son apostasie, sa perversité et ses péchés. S’il croit en Allah et Son Messager (s), se repent et
s’attache à obéir Allah et Son Messager, ces diables le laissent et tous ces états sataniques
d’informations et d’effets spéciaux disparaissent. J’en connais beaucoup en Syrie, en Egypte,
au Hijaz et au Yémen ; quant à l’Arabie, l’Irak, Khourasan et Byzance il y en a plus qu’en Syrie
et les autres, et les pays des mécréants associateurs et gens du Livre c’est encore plus. Ces
manifestations sataniques dues à la mécréance, la perversion et la désobéissance se
développent quand leurs causes se développent : quand la foi, l’unicité et la lumière de
discernement se renforcent, les effets de la prophétie et du Message apparaissent et ces
états sataniques diminuent, et où apparait la mécréance, la perversion et la désobéissance,
ces états sataniques se renforcent, et la personne qui a les deux est celui qui a un penchant
vers la foi et un penchant vers l’hypocrisie, donc il a de cet état et cet état ». Les Clés
Célestes dit : « Ce qui indique la fausseté de la transformation des réalités alors que les
sunnites et mutazilites sont unanimes pour dire le contraire est que cela ne s’est jamais
produit dans le monde et les textes et la raison prouvent que c’est faux. Parmi les choses les
plus étonnantes est la parole d’Ibn Hajar : la sorcellerie peut transformer l’homme en âne
par son image réelle sa réalité alors que c’est le contraire de ce qu’on voit dans certains
endroits comme en Egypte où un homme a voyagé en laissant son épouse sans lui dire. Son
pénis s’est rallongé, et plus il voyageait plus il grandissait jusqu’à ce qu’il l’enroula autour de
son cou, mais il grandit encore et il l’enroula jusqu’à ce qu’il ne put plus le porter et marcher.
Il s’arrêta alors épuisé et ne trouva de solution que de revenir vers elle. Il revint et il s’allégea
et il ne cessa de s’alléger jusqu’à ce qu’il arriva chez lui et il n’y avait plus rien. Cela ne
prouve pas que l’image change ni la réalité, ce n’est que l’illusion de la sorcellerie et une
impression due à l’effet de la sorcellerie car son retour à l’état premier prouve qu’il n’y a pas
eu de transformation réelle, car s’il y avait eu transformation, son pénis serait resté dans son
cou jusqu’au Jour de la Résurrection tant qu’il n’y a pas eu de deuxième sorcellerie pour le
transformer à nouveau. La prétention d’avoir vu cela est fausse, ce n’est qu’une histoire
nulle pour animer les soirées dans les cafés et qui ne peut exister que dans les têtes de
certaines femmes et certains hommes stupides aux cœurs malades, qu’Allah nous aide et
nous nous en remettons à Lui ».

L’imam Chinqiti (r) dit : « Entre les deux est le sujet de discorde entre les savants : est-ce que
la sorcellerie peut transformer un homme en âne par exemple et un âne en humain ? Est-il
vrai que le sorcier vole dans les airs, qu’il rentre par un petit trou, qu’il se tient debout sur
l’extrémité d’un bâton, qu’il court sur un fil tendu, qu’il marche sur l’eau, qu’il monte sur un
chien etc. ? Certains le permettent avec certitude comme Fakhr Razi dans son exégèse et
aussi La Guidance de l’Inconscient et d’autres. D’autres disent que c’est impossible disant :
Allah est capable de faire tout cela et a fait les causes comme Il veut pour les effets qu’Il
veut, même s’il n’y a pas de lien logique entre la cause et l’effet. Il dit aussi : c’est possible
puisqu’Allah Puissant et Majestueux dit : « Or ils ne sont capables de nuire à personne
qu'avec la permission d'Allah » (la Vache 102). Quant à la réalisation effective de ces choses,
il n’y en a pas une preuve convaincante car la plupart de ces histoires n’ont pas de
rapporteurs fiables et il est possible que ce qui s’est passé soit de la nature de la
prestidigitation et de l’hallucination et non de la transformation d’une réalité en une autre,
c’est le plus probable à mon sens et Allah le Très haut sait mieux ».

Donc le vol est une chose possible car les djinns le portent, le transportent et réalisent ses
vœux, mais changer sa réalité en âne ou autre, si c’était possible les nouvelles seraient
parvenues et les livres de sorcellerie en seraient remplis avec fierté et commentaires.

h) Q65. Une autre division de la sorcellerie

Les savants ont de multiples façons de les classifier qui reviennent le plus souvent à ce que
nous avons dit. Le cheikh Sidi Abdallah Ibn Haj Ibrahim Alawi Chinqiti, auteur de nombreux
livres utiles dans son recueil « Guidance de l’Inconscient » et son commentaire ; il y
dénombre les sortes de mauvaises sciences pour s’en préserver et les éviter :

1- Sorcellerie du délire

Il est composé de propriétés célestes ajoutées aux effets des astres. Cela donne un résultat
connu des sorciers : il peut garder une part de conscience ou la perdre totalement et devient
comme un dormeur exactement au point de croire que de nombreuses années sont passées
en un temps court : que des enfants sont nés, des gens sont morts et autres choses en une
heure de temps, et celui qui ne l’a pas subi ne sent rien de cela, c’est donc une illusion sans
réalité ».

2- Sorcellerie du vagabondage

Il est composé de propriétés terrestres comme une huile spéciale ou des liquides spéciaux
qui laissent une partie de la conscience et qui peuvent l’enlever complètement comme dans
la sorcellerie du délire.

3- Sorcellerie des incantations nuisibles

Comme les ruqya d’avant l’Islam ou de l’Inde qui peuvent être de la mécréance. Pour cela,
Malik (r) interdit les ruqya non arabes. Ibn Zikri dit dans le commentaire du Conseil : ce qui
nuit ne s’appelle pas ruqya mais sorcellerie.

4- Sorcellerie des particularités de certaines vérités


Il y en a une partie qui s’appelle : les particularités de certaines vérités et qui attaquent les
esprits comme le peigne, le tissu, l’écorce du palmier mâle et on connait l’histoire du juif qui
ensorcela le Prophète (s) avec ces choses.

Parmi les exemples chez les connaisseurs : certains chiens si tu lui lances une pierre il la
mord. Si tu lui lances sept pierres et qu’il mord chacune, puis on jette ces pierres dans l’eau,
quiconque en boit les sorciers prétendent qu’il aura des effets spécifiques, qu’Allah le Très
haut les rabaisse.

5- Sorcellerie des talismans

Il y a des noms spéciaux liés au cosmos et aux astres prétendent-ils dans un corps métallique
ou autre qui provoquent des spécificités constatées par habitude, mais il faut une âme pure
pour ces travaux, car pour certaines personnes l’effet spécial ne vient pas. Donc le talisman a
besoin de ces quatre conditions :

- Les noms spécifiques,


- Leur lien avec des parties du cosmos,
- Les mettre dans un corps
- La force d’une âme pure pour ce travail.
6- Sorcellerie des incantations

Ils prétendent que chaque catégorie d’ange a un nom qu’il doit vénérer et quand il jure sur
ce nom qu’ils feront une chose ils lui obéissent et exécutent, et cette prétention est
clairement fausse.

La Guidance de l’Inconscient dit : « Les incantations : ils prétendent que ce sont des paroles
et des noms que les anges vénèrent et quand ils jurent par ces noms que les anges feront
une chose, ils obéissent, répondent et exécutent ce qui leur est demandé. L’incantateur par
ces noms que l’ange fera et l’ange fait venir le djinn qu’il a demandé ou la personne et lui fait
ce qu’il veut. Ils prétendent que quand Allah donna le royaume à Souleymane, il trouva les
djinns qui malmenaient les humains et se moquaient d’eux dans les marchés et les
attrapaient dans les routes et il demanda à Allah d’assigner à chaque tribu de djinns un ange
qui les empêche de nuire. Ainsi Allah posta les anges sur les tribus des djinns et ils les
empêchèrent de corrompre et de se mélanger avec les gens et Souleymane (p) leur imposa
d’habiter dans les lieux déserts et les ruines pour que les gens soient sauvés de leur mal. Ils
prétendent aussi que chaque catégorie d’anges a un nom qu’ils doivent vénérer, donc si
l’incantateur a besoin d’une tribu des djinns ou d’un d’entre eux, il va mentionner les noms
que glorifient ces anges-là pour qu’ils lui amènent les djinns malfaisants et lui appliquent son
jugement. Ils prétendent aussi que cette porte est devenue défaillante car ces noms ne sont
pas consignés et ils ne sont pas arabes, on ne sait comment les prononcer, on ne sait quelles
voyelles placer sur les consonnes et peut-être que les copistes ont perdu certaines lettres
donc le travail est perturbé puisque si la personne jure sur un nom que l’ange ne vénère pas,
il ne répondra pas et le but ne sera pas atteint ».
L’Exégèse du Livre de l’Unicité dit après avoir cité le hadith : « Les ruqya, les talismans et les
filtres d’amour sont une association » : « Sa parole : les ruqya sont les serments, et une
preuve fait exception de ce qui ne contient pas d’association, le Messager d’Allah (s) l’a
autorisé ».

Le cheikh Abdelaziz Ibn Baz (r) dit : « Accrocher les protections sur les malade ou les enfants,
ce n’est pas autorisé. Les ruqya accrochées s’appellent talismans ou gris-gris, et la vérité est
que c’est interdit et association car le Prophète (s) dit : « Quiconque s’accroche un talisman,
qu’Allah ne lui accorde pas et quiconque s’accroche une protection qu’Allah ne le protège
pas » et dit : « Quiconque accroche un talisman a associé » et dit : « Les ruqya, les talismans
et les filtres d’amour sont une association ».Les savants divergent sur les talismans si elles
sont du Coran ou des invocations licites est-ce interdit ou pas ? Ce qui est correct est leur
interdiction pour deux raisons : d’abord parce que les hadiths précités sont généraux, donc
ils englobent les talismans avec ou sans le Coran, et la deuxième raison est pour bloquer la
voie de l’association car si on autorise les talismans avec le Coran ils se mélangeront avec les
autres et créeront une ambiguïté et la porte de l’association sera ouverte pour accrocher
tous les talismans. Il est clair que bloquer les voies menant à l’association et aux péchés est
parmi les plus grandes règles juridiques, qu’Allah nous donne le succès ».

7- Sorcellerie utilisant les esprits des astres

La Guidance de l’Inconscient dit : « L’utilisation des esprits des astres et des rois des djinns se
base sur des paroles spéciales consignées dans les livres des détenteurs de cette science. Ils
prétendent qu’en les disant avec un encens particulier et des habits particuliers et des actes
particuliers requis dans ces livres, les esprits de ces astres lui obéiront ainsi que chaque roi
des djinns. Ils expliquent que les astres ont des perceptions spirituelles et si on adresse les
astres ou les rois des djinns avec un encens particulier et des habits particuliers après des
actes particuliers dont certains sont interdits en Islam comme l’homosexualité et d’autres
sont une mécréance flagrante comme se prosterner aux astres ou au roi des djinns, de
même les paroles qu’il adresse aux astres ou au roi des djinns, il y en a qui est de la
mécréance flagrante comme l’appeler avec des noms de divinité ou similaires, et il y en a qui
n’est pas interdit ; toutes ces paroles sont consignées dans leurs livres et en majorité sont de
la mécréance ».

Pour info : le reste des sciences du mal :

L’imam Chinqiti (r) dit : il cita (r) beaucoup de sortes de sciences du mal comme les traits, les
formes, les naissances, le tirage au sort, la chance, la science de l’épaule, la musique, le
tonnerre, la divination et d’autres.

Le trait sur le sable est connu. Les formes désignent les carrés magiques et sont une fausse
science.
Les naissances consistent chercher l’étoile sous laquelle la personne est née afin de prévoir
sa destinée : sultan ou savant, riche ou pauvre, longévité, etc.

Le tirage au sort est ce qu’ils appellent le tirage au sort des prophètes : des tableaux avec les
noms des prophètes et des oiseaux dans les cases suivi de biographies de chaque nom citant
des avantages et des inconvénients ; puis on dit à la personne de fermer les yeux et poser
son doigt sur le tableau. Quand il pose sur un nom on lui lit la biographie pour qu’il croie que
c’est pour lui. Il dit : les savants le considèrent comme la courte paille.

La chance : la personne veut par exemple se marier ou voyager et il sort pour savoir s’il doit
faire ou laisser. Ça se fait aussi en regardant dans le Coran pour la même raison : il est clair
que cela est comme la courte paille. Mais ce qui arrive sans chercher comme entendre
quelqu’un dire : il ne gagne pas ! N’est pas de cette catégorie comme mentionné dans les
hadiths authentiques.

La science de l’omoplate : les mauvais et égarés prétendent que cette science permet de
regarder dans les omoplates des moutons pour connaître des choses cachées comme par
exemple que le sultan mourra à telle date, ou la déflation ou inflation ou mort de
personnalités comme les savants et les pieux, ou encore les trésors et choses enfouies et
autres. La musique, c’est connu. Tout cela est faux comme peut le comprendre toute
personne qui connait la noble religion. Le tonnerre : les gens prétendent que si le tonnerre
arrive à telle période de l’année ou du mois, c’est le signe de choses cachées comme la
sécheresse ou la fertilité, le niveau d’activité dans le marché, le nombre de morts et la perte
du bétail, la disparition des propriétaires etc. La différence entre la voyance et la divination
alors qu’elles ont en commun la prétention de connaître le caché est que la voyance
concerne les choses passées et la divination pour l’avenir.

Les sciences du mal sont nombreuses, et nous avons cité ce que nous avons cité afin
d’illustrer leur stupidité et leur erreur, certaines sont une mécréance évidente, d’autres
conduisent à la mécréance et les moins graves sont des interdits graves. Certains hadiths et
récits indiquent que la voyance, le trait et la mauvaise augure font partie de la sorcellerie,
comme le hadith d’Ibn Abbas (r) où il (s) dit : « Quiconque apprend un chapitre de
l’astrologie a appris un chapitre de la sorcellerie et plus il apprend plus il en aura » rapporté
par Abou Daoud avec une narration authentique, et Nasai rapporte selon Abou Hourayra (r) :
« Quiconque attache un nœud et y souffle a commis la sorcellerie, et quiconque a fait la
sorcellerie a associé, et quiconque attache une chose sur lui sera sous son pouvoir ».

i) Q66. Classification de la sorcellerie par Raghib Asfahani

Raghib classifia la sorcellerie en de nombreux sens. Ibn Hajar (r) détaille cela :

1- Subtile et fine
Comme tromper et manipuler un enfant, les poètes parlent de la sorcellerie de l’animal
quand il est attachant, et les médecins disent : la nature est magique, et le Très Haut dit :
« Mais plutôt, nous sommes des gens ensorcelés » (Hijr 15) c’est-à-dire : déviés de la
connaissance, et le hadith dit : « Il y a de l’éloquence qui est sorcellerie ».

2- Tromperie et illusion sans réalité

Comme le prestidigitateur qui trompe les yeux avec l’agilité de ses mains, mentionnée dans
la parole du Très Haut : « Lui parurent ramper par l'effet de leur magie » (Taha 66) et Sa
parole : « Ils ensorcelèrent les yeux des gens » (Aâraf 116), et c’est ainsi qu’ils appelèrent
Moussa sorcier. Ils peuvent utiliser pour cela des propriétés naturelles comme le
magnétisme.

3- Le satanisme

Ils les adorent pour obtenir leur aide comme dit le Très Haut : « Mais bien les diables: ils
enseignent aux gens la magie » (La Vache 102).

4- Astrologie

Ibn Hazm (r) dit : « Il y a des talismans comme celui qui a un dessin de scorpion, quand la
lune est dans le scorpion il protège contre la piqûre du scorpion et comme on voit dans
certains pays occidentaux comme Saragosse où jamais un serpent ne pénètre sauf contre sa
volonté. Certains regroupent ces deux dernières : invoquer les diables et parler aux astres
pour être plus forts disent-ils ».

j) Q67. Nuisance des djinns aux enfants

Selon Jabir (r) le Prophète (s) dit : « Retenez vos enfants jusqu’à ce que passe la rougeur du
crépuscule car c’est une heure ou les diables se déploient ». L’imam Nawawi (r) dit : « Sa
parole : « Retenez vos enfants » : empêchez-les de sortir en ce moment. « Les diables se
déploient » : donc on craint la nuisance des diables aux enfants en ce moment car ils sont
nombreux ». Le Don du Puissant explique ce qui arrive aux enfants : « Certains disent : un
vent les touche et ils peuvent s’évanouir, mais la parole d’Ibn Hajar est plus probable : c’est
la mère des enfants, la djinniya qui suit les enfants ».

Donc il faut les protéger comme faisait le Prophète (s) pour Hasan et Husayn (r) ; cela
repousse la nuisance des djinns et des diables ainsi que le mauvais œil par la volonté d’Allah
le Très Haut. Il est aussi bon de couvrir leurs atours comme dit Othmane Ibn Affane (r) :
brunissez son joli visage, c’est-à-dire avec du noir.

k) Q68. Les avantages que le sorcier cherche à obtenir des djinns

Le diable ruse pour attirer les gens dans la mécréance et la perversion ; c’est leur objectif et
leur désir. Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit : « Les diables recherchent ce qu’Allah a
interdit comme mécréance, perversion et désobéissance. Ils se délectent et aiment le mal et
les discordes alors qu’ils n’y ont pas d’utilité. Ils ordonnent au voleur de voler et vont le
dénoncer au propriétaire. Pour cela on dit : la force angélique, bestiale, carnassière et
satanique : la force angélique contient la science utile et les bonnes œuvres ; la bestiale
contient les passions comme la nourriture et la boisson ; la carnassière contient la colère qui
repousse les agresseurs ; et la satanique est un mal sans bénéfice ni avantage ». L’avantage
après lequel courent ces sorciers n’est qu’illusion des diables. Le cheikh de l’Islam (r) dit :
« Les humains leur obéissent pour l’égarement et les péchés qu’ils leur enjolivent ». Pour
que le sorcier leur obéisse plus, ils lui attirent de faux avantages. Le cheikh de l’Islam Ibn
Taymiyya (r) dit : « Les djinns leur fournissent ce qu’ils veulent comme image ou argent ou
éliminer un ennemi et les hommes obéissent aux djinns en se prosternant à lui ou à ce qu’il
veut, ou en leur donnant leur corps pour des rapports, de même que les djinns femelles
veulent parfois abuser des hommes qu’elles servent comme les femmes humaines, et ceci
est fréquent chez les djinns mâles et femelles, beaucoup de leurs mâles abusent des femmes
humaines et même des hommes ».

Et ce n’est pas tout : les djinns amènent les informations au sorcier et au devin. Le cheikh de
l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit : « Ils les utilisent pour les informations et les choses cachées
comme informent les devins. Il y a parmi les humains qui veut cela pour obtenir le pouvoir
ou la richesse ou autre. Si ce sont des mécréants comme étaient les Arabes il n’est pas gêné
d’être appelé devin comme il y en avait : le Prophète (s) est arrivé à Médine et il y avait des
devins ; les hypocrites demandaient l’arbitrage des devins ; et Abou Abraq Alashami était
devin avant d’accepter l’Islam bien que les autres fussent musulmans ». Ici le devin feint
d’être adorateur, ascète et doté de dons divins et les suiveurs et gens du commun tombent
dans son piège. Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit : « Si les gens sont musulmans, il ne
montre pas qu’il est devin mais prétend que c’est un don divin alors que c’est la divination
car le djinn ne fournit ces informations à l’homme que pour son obéissance dans ce qu’il
veut : soit l’association, soit la turpitude, soit consommer l’illicite, soit tuer injustement ».

Pour cela, beaucoup d’œuvres des sorciers sont interprétées par le commun des gens
comme des dons divins. Le détail est donné par le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) : « Parmi
la jouissance de l’homme par les djinns il y a leur utilisation pour amener des choses qu’ils
désirent comme argent, nourriture, habits et biens ; ils peuvent amener cela ou lui indiquer
un trésor ou autre. Les djinns jouissent des hommes en les poussant comme veut le diable
dans la mécréance, la perversité et la désobéissance. Les humains profitent aussi des djinns
en les utilisant pour ce qu’ils veulent comme l’association, le meurtre ou les turpitudes. Le
djinn peut venir sous forme humaine, et quand ses disciples l’appellent au secours il vient et
le disciple croit que c’est le cheikh lui-même ; des fois le disciple appelle son cheikh : Ô
maître Untel ! Et le djinn apporte ces paroles au cheikh avec la même voix de l’homme et le
cheikh croit l’entendre directement et dit : oui, et fait un signe pour repousser le mal, et le
djinn rapporte la même voix et l’acte et la personne croit que le cheikh lui a répondu et est
intervenu. Le disciple peut être en train de manger et le djinn met sa main sous forme de la
main du cheikh et se sert dans la nourriture et le disciple croit que le cheikh est avec lui, et le
djinn montre au cheikh le même plat et il y met la main en croyant que c’est réel. Puis quand
le disciple vient, le cheikh lui dit que sa main était dans le plat et il le croit alors qu’il y avait
entre eux une distance d’un mois, mais le cheikh est à sa place et sa main ne s’est pas
allongée mais le djinn a représenté les choses pour le cheikh et pour le disciple jusqu’à ce
que chacun a cru être en présence de l’autre, mais ce n’est que la représentation du djinn.

Et quand on interroge le cheikh sur une chose absente comme un vol ou l’état d’un défunt
ou le défaut d’une femme ou autre, le djinn peut représenter cela et lui montrer l’image de
la chose volée et le cheikh dit : vous avez perdu ceci et cela. Ensuite si le propriétaire est une
grande personnalité et qu’il veut des indications, le cheikh lui explique le voleur ou l’endroit
et ils vont et trouvent comme il a dit. Mais le plus souvent ils montrent l’image du bien et ne
le trouvent pas car le voleur a aussi un djinn à son service et les djinns se craignent comme
les humains se craignent, donc si le djinn le dénonce, les alliés du voleur vont l’attaquer. Des
fois aussi, il n’indique pas parce que le sorcier et ses alliés le servent et le soudoient, comme
se servent les humains qui connaissent les voleurs : des fois il connait le sorcier et ne le
dénonce pas soit pour recevoir une faveur de sa part soit par crainte et peur de lui, mais si
l’argent volé appartient à un puissant qu’il craint et qu’il espère, il dénonce le voleur. Ceux-ci
et d’autres font partie de la jouissance mutuelle ».

l) Q69. Méthodes pratiques de sorcelleries

Il faut avoir la certitude que toutes les méthodes de sorcellerie rentrent dans la parole du
Très Haut : « Mais ceux-ci n'enseignaient rien à personne, qu'ils n'aient dit d'abord: «Nous
ne sommes rien qu'une tentation: ne sois pas mécréant» » (La Vache 102) : ce sont des actes
sataniques qui varient dans leurs formes, leurs images et les essences de sorcellerie et les
demandes des diables. Pour cela des savants ont cité des différences dans les méthodes de
sorcelleries. Haji Khalifa dit : « Les sages sont partagés sur les méthodes de sorcelleries :

- La méthode de l’Inde : la purification de l’âme.


- La méthode des nabatéens : les serments et parfois les concordances.
- La méthode grecque : utilisation des esprits du cosmos et des astres.
- La méthode des hébreux, des caftes et des arabes : utilisation de noms
incompréhensibles.

C’est comme si c’est une branche des serments, et ils prétendent qu’ils utilisent les anges qui
contrôlent les djinns ».

Ceux qui utilisent la sorcellerie sont de deux sortes :

Ibn Nadim dit : « Les incantateurs et les sorciers prétendent que les diables, les djinns et les
esprits leur obéissent, les servent et suivent leurs ordres et leurs interdits. Les incantateurs
se réclamant d’une religion prétendent que cela se fait par l’obéissance d’Allah le
Majestueux, par sa supplication et en jurant en Son nom que les esprits et les diables
obéiront, en laissant les passions et en s’adonnant aux adorations, et que les djinns et les
diables lui obéissent soit pour obéir à Allah à cause des serments soit par Sa crainte le
Généreux et le Très Haut car dans Ses noms ont la particularité de les dominer et de les
soumettre. Quant aux sorciers, ils prétendent assujettir les diables avec les sacrifices, les
péchés et les interdits pour déplaire à Allah et satisfaire les diables comme laisser la prière,
le jeûne, faire couler le sang, l’inceste, et autres mauvaises œuvres ; ceci est le cas en Egypte
et pays limitrophes et beaucoup de livres y sont écrits et disponibles ; l’Egypte est le Babel
des sorciers. Certains qui ont vu m’ont dit qu’il y reste des sorciers et sorcières. Aussi bien les
incantateurs que les sorciers prétendent avoir des carrés magiques, des serments, des
incantations, des sandales, des partisans, de la fumée et autres choses qu’ils utilisent dans
leurs sciences ».

m) Q70. Les juifs auraient ensorcelé les musulmans à leur arrivée à Médine

Il n’y a pas un moyen de nuisance et de déstabilisation que les juifs n’utilisent pas pour
perturber les musulmans ; nous voyons dans cette histoire la rapidité de la manigance des
juifs et de leurs alliés hypocrites quand les musulmans arrivèrent à Médine. Ibn Hajar (r) dit :
« Ibn Saâd rapporte selon Aboul Aswad Mohamad Ibn Abderrahmane : quand les émigrants
arrivèrent à Médine, ils restèrent sans faire d’enfants. Ils dirent : les juifs nous ont ensorcelés
jusqu’à ce qu’on en parla beaucoup. Le premier-né après l’émigration fut Abdallah Ibn
Zoubayr et les musulmans clamèrent : Allah est grand ! Tous ensemble et Médine en
trembla ».

2 HADITHS RAPPORTE PAR UN DES DEUX CHEIKHS


2.1 HADITHS RAPPORTES PAR BOUKHARI ET QUESTIONS JURIDIQUES CONCERNANT LA
SORCELLERIE

2.1.1 PREMIER HADITH

Aicha (r) dit : Abou Bakr avait un serviteur qui lui donnait un revenu et Abou Bakr en
mangeait. Il amena un jour une chose et Abou Bakr mangea. Le garçon lui dit : sais-tu ce que
c’est ? Abou Bakr dit : et qu’est-ce que c’est ? Il dit : j’ai fait une divination à quelqu’un avant
l’Islam alors que je ne m’y connais pas, mais je l’ai trompé. Il m’a rencontré et m’a donné
ceci. C’est de ça que tu as mangé. Abou Bakr entra alors sa main dans sa bouche et vomit
tout ce qui était dans son ventre.

2.1.1.1 Narration du hadith

Rapporté par Boukhari (r) dans son authentique, livre : vertus des compagnons, chapitre :
l’époque antéislamique, hadith N° 3629.

2.1.1.2 Termes du hadith

2.1.1.3 Questions juridiques

a) Q71. Consommer le gain des sorciers, des devins et des astrologues


Le gain des sorciers, des devins, des voyants, des astrologues et assimilés est interdit, il n’est
pas permis au musulman de le consommer ; pour cela Abou Bakr Assiddik (r) a vidé tout ce
qu’il a mangé à cause de l’interdiction du salaire du devin. Ibn Hajar (r) dit : « Abou Bakr a
vomi car il connaissait l’interdiction de la dotation du devin ».

Ce que ces sorciers, devins et astrologues gagnent est une impureté. Ibn Abdel Barr (r) dit :
« Il n’y a pas de divergence que ce que reçoit le devin pour sa divination est un argent pris
illicitement ». Tout ce qu’ils gagnent et ceux qui gagnent avec eux est interdit. L’imam
Nawawi (r) dit : « Baghaoui de notre école et le juge Iyadh disent : les musulmans sont
unanimes pour interdire la dotation du devin, car c’est en contrepartie d’un interdit et de
l’argent pris pour du faux ».

2.2 HADITHS RAPPORTES PAR MUSLIM ET LES QUESTIONS JURIDIQUES SUR LA SORCELLERIE

2.2.1 PREMIER HADITH

Abou Oumama Albahili (r) dit : j’ai entendu le Messager d’Allah (s) dire : « Lisez le Coran car il
viendra au Jour de la Résurrection intercéder pour ses partisans. Lisez les deux fleuries : la
Vache et la Famille d’Imrane car elles viendront le Jour de la Résurrection comme deux
nuages ou deux nuées d’oiseaux planants qui défendent leur partisan. Lisez la sourate La
Vache car la prendre est une bénédiction, la laisser est un regret et les faux ne peuvent
l’affronter ». J’ai appris que les faux étaient les sorciers.

2.2.1.1 Narration du hadith

Il est rapporté par Muslim dans son authentique, livre : prière du voyageur et réduction,
1/553, chapitre : vertu de la lecture du Coran et de la sourate La Vache, hadith N° 804.

Et concernant la sourate La Vache :

1- Selon Abu Masoud (r) : le Prophète (s) dit : quiconque lit les deux derniers versets de
la sourate La Vache en une nuit, ils lui suffiront.
2- Abou Hourayra (r) rapporte : le Messager d’Allah (s) m’a chargé de garder la zakat du
ramadan. Quelqu’un vint et se mit à prendre la nourriture. Je l’ai attrapé et j’ai dit : je
vais t’amener au Messager d’Allah ! [le récit continue jusqu’à] Quand tu te couches,
lis le verset du Trône, Allah t’assignera un protecteur et aucun diable ne pourra
t’approcher jusqu’au matin. Le Prophète (s) dit : Il t’a dit la vérité alors que c’est un
menteur ; c’est un diable ».
3- Selon Abou Hourayra (r) : le Messager d’Allah (s) dit : ne faites pas de vos maisons
des tombeaux, le diable fuit de la maison où est lue la sourate La Vache.

2.2.1.2 Termes du hadith

« Lisez les deux fleuries » : le juge Iyadh (r) dit : « Le hadith l’explique par La vache et la
Famille d’Imrane, et ça signifie : les deux lumineuses, comme le Coran est appelé : lumière ».
2.2.1.3 Questions juridiques

a) Q72. Beaucoup évoquer Allah et lire le Coran pour repousser la sorcellerie

La sorcellerie a un effet variable sur la victime – par la volonté d’Allah le Très Haut – en
fonction de la sorcellerie et de l’état de la victime. Il y en a qu’Allah a préservé de la
sorcellerie à cause de sa confiance et sa foi en Allah et son application de la religion d’Allah,
donc son âme est forte grâce à la religion d’Allah. Ibn Hajar rapporte qu’Ibn Qayim (r) dit :
« Si le cœur est rempli d’Allah, occupé par son évocation, ayant une habitude régulière et
ininterrompue d’évocation, d’invocation et de supplication, cela sera parmi les plus grandes
causes l’empêchant d’être atteint par la sorcellerie ». Les diables s’éloignent des serviteurs
croyants de toutes catégories car leurs cœurs sont occupés par l’évocation d’Allah et ils ont
peur de les approcher. L’imam Ibn Qayim (r) dit : « Avec le dhikr, le diable est terrassé,
comme il terrasse les insouciants et inconscients. Certains prédécesseurs disent : quand un
cœur est rempli de dhikr, si un diable s’en approche il sera terrassé comme l’homme
possédé par le diable. Les diables disent alors : qu’a-t-il ? Ils disent : un humain l’a touché ».

Et il dit (r) : « Puisque l’obéissance illumine le cœur, le purifie, le lisse, le renforce et le


raffermit comme un miroir nettoyé et pur qui se remplit de lumière, quand le diable s’en
approche il est frappé par la lumière comme celui qui écoute à la volée est frappé par l’étoile
filante. Le diable craint ce cœur plus que le loup ne craint le lion. Il arrive que cette personne
frappe le diable et il tombe évanoui. Les diables se réunissent alors autour de lui et se
demandent ce qu’il a. On répond : un humain l’a frappé, c’est un mauvais œil humain.

Quel regard d’un cœur libre et illuminé

Qui va presque brûler le diable par sa lumière !

Ce cœur est-il égal à un cœur ténébreux aux passions divergentes que le diable a pris comme
patrie et demeure et qui salue la personne chaque matin disant : je jure que tu ne réussiras
pas dans ce monde ni l’au-delà, je suis ton binôme dans ce monde et ensuite dans le
Rassemblement ; tu es mon camarade partout, dans la vie de misère nous sommes
ensemble pour la souffrance et l’avilissement. Le Très Haut dit : « Et quiconque s'aveugle (et
s'écarte) du rappel du Tout Miséricordieux, Nous lui désignons un diable qui devient son
compagnon inséparable. Ils [Les diables] détournent certes [les hommes] du droit chemin,
tandis que ceux-ci s'estiment être bien guidés. Lorsque cet [homme] vient à Nous, il dira [à
son démon]: «Hélas! Que n'y a-t-il entre toi et moi la distance entre les deux orients [l'Est et
l'Ouest]» - Quel mauvais compagnon [que tu es]! Il ne vous profitera point ce jour-là - du
moment que vous avez été injustes - que vous soyez associés dans le châtiment »
(L’Ornement 36 à 39). Allah informe donc que celui qui se détourne de Son rappel qui est
Son Livre qu’Il a descendu sur Son Messager (s) et béni, celui qui s’en détourne, ne le
regarde pas, ne le comprend pas, ne le médite pas, ne connaît pas le but d’Allah par ce Livre,
Allah lui assignera un diable comme punition de se détourner de Son Livre ; il sera son
binôme qui ne le quitte pas dans sa demeure ni ses déplacements, et son allié et camarade
et quel piètre allié et camarade ».

Donc la religion d’Allah est un tout indivisible. Abou Hourayra (r) rapporte : le Messager
d’Allah (s) dit : « La foi a soixante-dix et soixante et quelques branches, la meilleure est la
parole d’il n’y a de dieu qu’Allah et la plus basse est d’enlever la nuisance de la route, et la
pudeur est une branche de la foi ».

Nawawi (r) rapporte selon le juge Iyadh (r) : « Nous avons cité que la foi est la croyance, et
en religion c’est croire avec le cœur et la langue. Mais les hadiths l’utilisent pour les actes
comme ici : le meilleur est : il n’y a de dieu qu’Allah, et le dernier est retirer la nuisance du
chemin. Nous avons cité que la perfection de la foi vient avec les œuvres et l’obéissance, et
respecter les ordres et réaliser toutes ces branches fait partie de la croyance et de ses
preuves et c’est le comportement des croyants, donc ça ne sort pas de la définition
religieuse ou linguistique de la foi. Le Prophète (s) a signalé que la meilleure est l’unicité qui
est obligatoire pour chacun et qui est une condition pour que toute autre branche de la foi
soit valable, et la plus basse est d’écarter du chemin des musulmans ce qui est susceptible
de leur nuire ; entre ces deux extrémités il y a une énumération qu’il est possible de
dénombrer avec un effort consciencieux, et certains prédécesseurs l’ont fait ».

Il n’y a pas de doute que celui qui applique les causes précitées Allah le Très Haut le
préservera des sorciers et de leur manigance car les sorciers sont faibles devant la vérité et
leur manigance s’annule devant les signes d’Allah et le magicien ne réussit pas, où qu'il soit.
Quiconque est éprouvé par la sorcellerie, il n’y a pas de doute que le diable a trouvé un
accès en lui par un manquement et pour lequel il a été éprouvé, qu’Allah nous préserve des
diables des hommes et des djinns.

Quand le sorcier fait du mal aux gens, il cherche et guette avec ses diables la voie et le
moyen pour atteindre sa victime car il y a des temps où les sorciers sont neutralisés et
bloqués comme leurs démons comme le mois du ramadan où Abou Hourayra (r) rapporte
que le Messager d’Allah (s) dit : « La première nuit du mois de ramadan, les diables et les
djinns rebelles sont enchaînés, les portes du Feu sont fermées et aucune ne reste ouverte,
les portes du Paradis s’ouvrent et aucune ne reste fermée, et un héraut appelle : Toi qui
veux le bien, viens, et toi qui veut le mal, stoppe, et Allah a des affranchis du Feu chaque
soir ».

Les djinns rebelles sont attachés avec les diables, donc la manigance des sorciers et leur
sorcellerie s’affaiblit dans ces occasions. Les suiveurs des passions sont exposés au complot
des sorciers et à leur sorcellerie à cause de leur éloignement de leur créateur et de la
faiblesse de leur foi qui a forcément plusieurs causes. L’imam Ibn Qayim (r) dit : « Quand
avec le manque de science, on n’y pense pas ou c’est absent du cœur la plupart du temps car
il est occupé avec ce qui s’y oppose, et de plus il suit sa nature, est dominé par ses passions
et ses envies, son âme bestiale lui suggère le mal, le diable le leurre, il trouve les promesses
d’Allah trop lointaines, il pense vivre longtemps, son inconscience est profonde, il aime ce
bas monde, il interprète pour se donner des facilités et il a pris ses habitudes. Alors, il ne
garde la foi dans le cœur que celui qui retient les cieux et la terre pour qu’ils ne se disloquent
pas. Ainsi les gens se distinguent dans la foi et les œuvres jusqu’à atteindre le poids d’un
atome dans le cœur. L’ensemble de ces causes revient à la faiblesse de la clairvoyance et de
la patience et pour cela Allah le Glorieux félicite les doués de patience et de certitude et en
fait des imams dans la religion. Le Très Haut dit : « Et Nous avons désigné parmi eux des
dirigeants qui guidaient (les gens) par Notre ordre aussi longtemps qu'ils enduraient et
croyaient fermement en Nos versets » (La prosternation 24).

b) Q73. Les sourates et versets contre les diables et les djinns

1- La sourate La Vache à cause du hadith précité

Et selon Abou Hourayra (r) : le Messager d’Allah (s) dit : « Ne faites pas de vos maisons des
tombeaux, le diable fuit de la maison où est lue la sourate La Vache ». Ibn Battal (r) dit : « Si
les deux derniers versets de la sourate La Vache suffisent pour celui qui les lit, et celui qui lit
le verset du Trône, Allah lui assigne un gardien et aucun diable ne l’approche jusqu’au matin,
que dire de celui qui la lit entièrement ? Allah lui suffira, l’immunisera et le protègera du
diable et autres, en plus de l’immense récompense qu’Il lui réserve ».

2- Le verset du Trône

Abou Hourayra (r) rapporte : le Messager d’Allah (s) m’a chargé de garder la zakat du
ramadan. Quelqu’un vint et se mit à prendre la nourriture. Je l’ai attrapé et j’ai dit : je vais
t’amener au Messager d’Allah ! [le récit continue jusqu’à] Il dit : quand tu te couches, lis le
verset du Trône, Allah t’assignera un protecteur et aucun diable ne pourra t’approcher
jusqu’au matin. Le Prophète (s) dit : Il t’a dit la vérité alors que c’est un menteur ; c’est un
diable ».

3- Les deux derniers versets de la sourate La Vache

Selon Abu Masoud (r) : le Prophète (s) dit : « Quiconque lit les deux derniers versets de la
sourate La Vache en une nuit, ils lui suffiront ». L’imam Manawi (r) dit : « Elles lui suffiront en
récompense et en mérite, et on dit : elles lui suffiront contre tout diable ». L’imam Nawawi
(r) dit : « On dit : elles remplaceront la prière de nuit, et on dit : elles le protègeront de tout
mal ». L’imam Souyouti (r) dit : « Quiconque les lit en une nuit elles lui suffiront : certains
disent de la prière de nuit, et on dit : du diable, et on dit : des malheurs, et c’est possible de
tout cela ».

4- Les protectrices

Aicha (r) rapporte : « Chaque soir, quand il allait dans sa couchette, le Prophète (s) joignait
ses paumes puis postillonnait dessus puis y lisait : « Dis : c’est lui Allah, unique » (La Pureté
1), « Dis : je cherche protection auprès du Seigneur de l'aube naissante » (La Fente 1) et
« Dis : je cherche protection auprès du Seigneur des hommes » (Les Hommes 1), puis il
essuie avec ce qu’il peut de son corps en commençant par sa tête et son visage et la partie
avant ; il fait cela trois fois ».

5- Lecture du Coran

Une des choses qui rapprochent le plus la personne de son Créateur Majestueux et Très
Haut est la lecture de Son Livre : cela rapproche la personne de son Créateur et des anges et
l’éloigne des diables et l’en protège.

Ousayd Ibn Houdhayr (r) dit : tandis qu’il lisait la sourate La Vache une nuit et sa jument était
attachée près de lui, elle se cabra. Il se tut et elle se tut. Il reprit la lecture et elle se cabra
encore. Il se tut et la jument se tut. Il reprit la lecture et elle se cabra encore. Il interrompit la
prière car son fils Yahya était près de lui et il eut peur qu’elle le frappe. Quand il attrapa son
fils, il leva les yeux au ciel et ne le vit pas. Le matin, il raconta au Prophète (s) et il dit : lis, Ibn
Houdhayr, lis, Ibn Houdhayr. Il dit : j’ai eu peur, Ô Messager d’Allah, qu’elle ne piétine Yahya
car il était près d’elle. Puis j’ai levé la tête et je suis allé le prendre. Puis j’ai levé la tête au ciel
et il y avait comme un nuage avec comme des lanternes. Je suis ressorti et je ne le voyais
plus. Il dit : sais-tu ce que c’est ? Je dis : non. Il dit : ce sont les anges qui se sont approchés
pour ta voix. Si tu avais continué, les gens les auraient vus le matin, ils ne se seraient pas
cachés.

6- Apprendre le Livre d’Allah

Oqba Ibn Amir (r) dit : j’ai entendu le Messager d’Allah (s) dire : « Si le Coran était posé dans
un habit puis jeté au feu, il ne brûlerait pas ». Il donne vie aux cœurs ; Qatada (r) dit : « Faites
vivre vos cœurs avec ainsi que vos maisons ». Et comment le diable pourrait-il entrer dans un
cœur ou une maison animés par le Livre d’Allah ?

Abou Hourayra (r) rapporte : le Messager d’Allah envoya une expédition assez nombreuse et
les interrogea sur ce qu’ils pouvaient réciter. Chacun cita ce qu’il avait comme Coran quand
arriva un des plus jeunes parmi eux et il dit : qu’est-ce que tu as, Untel ? Il dit : j’ai telle et
telle sourate et sourate La Vache. Il dit : tu as la sourate La Vache ? Il dit : oui. Il dit : va, tu es
leur émir. Un parmi les notables dit : par Allah ! Je n’ai pas appris la sourate La Vache
uniquement par crainte de ne pas l’assumer. Le Messager d’Allah (s) dit : « Apprenez et lisez
le Coran. Le Coran pour celui qui l’apprend, le lis et le pratique est comme un sac plein de
musc dont l’odeur remplit tous les endroits, et celui qui l’apprend et dort en le gardant dans
son ventre et comme un sac renfermant du musc ».

Et comment les diables peuvent-ils les approcher alors qu’ils le pratiquent et se délectent de
leur obéissance d’Allah le Très Haut ?

7- La parole du Très Haut : « Votre Dieu est un Dieu unique »


Le Très haut dit : « Et votre Divinité est une divinité unique. Pas de divinité à part Lui, le Tout
Miséricordieux, le Très Miséricordieux. Certes dans la création des cieux et de la terre, dans
l'alternance de la nuit et du jour, dans le navire qui vogue en mer chargé de choses
profitables aux gens, dans l'eau qu'Allah fait descendre du ciel, par laquelle Il rend la vie à la
terre une fois morte et y répand des bêtes de toute espèce dans la variation des vents, et
dans les nuages soumis entre le ciel et la terre, en tout cela il y a des signes, pour un peuple
qui raisonne » (La Vache 163-164).

L’imam Souyouti (r) rapporte selon l’imam Daylami (r) qu’il rapporte selon Anas (r) que le
Prophète (s) dit : il n’y a pas plus dur pour les djinns rebelles que ces versets de sourate La
vache : « Et votre Divinité est une divinité unique » les deux versets. Selon Asma Bint Yazid
(r) : le Prophète (s) dit : le grand nom d’Allah est dans ces deux versets : « Et votre Divinité
est une divinité unique. Pas de divinité à part Lui, le Tout Miséricordieux, le Très
Miséricordieux » et le début de la Famille d’Imrane : « Alif, Lâm, Mîm. Allah! Pas de divinité à
part Lui, le Vivant, Celui qui subsiste par Lui-même ».

8- La demande de protection contre le diable

Le Très Haut dit : « Et si jamais le Diable t'incite à faire le mal, cherche refuge auprès d'Allah.
Car Il entend, et sait tout » (Aâraf 200). L’imam Tabari (r) dit : la parle du Majestueux et
loué : « Et si jamais le Diable t'incite à faire le mal » signifie : si une colère du diable te prend
et t’empêche de te détourner des ignorants et te pousse à leur rendre la pareille, « Cherche
refuge auprès d’Allah » contre son impulsion, « Car Il entend, et sait tout » : Allah que tu
invoques pour te protéger de l’impulsion du diable entend l’insolence de l’ignorant ainsi que
ta demande de protection contre son impulsion ainsi que toutes les paroles de Ses
créatures, rien de cela n’est caché de Lui, Il sait ce qui va t’enlever l’impulsion du diable et
tout le reste qui concerne les affaires de Ses créatures. Selon Mouadh Ibn Jabal (r) dit : deux
hommes se sont insultés auprès du Prophète (s) jusqu’à ce que nous voyions la colère sur le
visage de l’un d’eux. Le Prophète (s) dit : « Je connais une parole qui enlèverait sa colère : je
me réfugie auprès d’Allah contre le Satan maudit ».

Abdallah Ibn Masoud (r) rapporte que le Prophète (s) se protégeait contre le diable, contre
son incitation, son postillon et son souffle ; il dit : son incitation est l’évanouissement, son
postillon est la poésie et son souffle est l’orgueil. L’imam Ibn Kathir dit : « Son explication est
dans le hadith : son incitation est l’évanouissement par la possession, son souffle est
l’orgueil et son postillon est la poésie ».

c) Q74. Les types de djinns

Les agressions diaboliques des djinns envers les humains sont basés sur leur animosité aux
humains comme dit le Très Haut : « Allez-vous cependant le prendre, ainsi que sa
descendance, pour alliés en dehors de Moi, alors qu'ils vous sont ennemis? » (La Caverne
50). L’agresseur parmi eux est un ennemi d’Allah. Aboul Aas rapporte : quand le Messager
d’Allah (s) me fit gouverneur de Taif, quelque chose se mit à venir dans mes prières jusqu’à
ce que je ne sache plus combien j’ai prié. Quand je constatai cela, j’ai voyageai jusqu’au
Messager d’Allah (s) et il dit : « Ibn Aboul Aas ?! » Je dis : Oui, Ô Messager d’Allah. Il dit :
« Qu’est-ce qui t’amène ? » Je dis : Ô Messager d’Allah, quelque chose est venu dans mes
prières jusqu’à ce que je ne sache plus combien j’ai prié. Il dit : « C’est un diable,
approche ! » Je me suis approché et je me suis assis sur le plat de mes pieds. Il frappa ma
poitrine de sa main et crachota dans ma bouche et dit : « Sors, ennemi d’Allah ! ». Il fit ainsi
trois fois puis dit : « Retourne à ton travail ! »

Ils diffèrent dans leur forme, leur résistance, leur manigance et leur force. Pour cela tu
trouves des différences dans les cas de possession : certains font des crises, d’autres
souffrent de séparation et d’autres encore de maladies inexplicables par la médecine. Voici
leurs catégories :

1- Le djinn rebelle

Ce sont les plus durs et les plus forts, qu’Allah nous préserve. Chibly (r) dit : « Les diables
sont les djinns désobéissants et fils d’Iblis et les rebelles sont les plus coriaces et égarés
parmi eux. Ils sont les adjoints d’Iblis qui exécutent ses ordres directs comme des alliés des
diables. Jawhari dit : tout désobéissant rebelle djinn, humain ou animal est un diable ».

Le Très Haut dit : « Afin de le protéger contre tout diable rebelle » (Les Rangées 7).

Abou Hourayra (r) dit : le Messager d’Allah (s) dit : « Le mois béni du ramadan vous vient.
Allah Puissant et Majestueux vous a imposé son jeûne. Les portes du ciel s’y ouvrent, les
portes de l’Enfer s’y ferment et les diables rebelles sont enchainés. Allah y a une nuit
meilleure que mille nuits ; quiconque est privé de son bien est vraiment privé ».

Le Très Haut dit : « Nous y prenions des positions pour écouter » (Les Djinns 9). L’imam
Chawkani (r) dit : « Cela signifie : auparavant, nous les djinns nous nous asseyions dans le ciel
dans des places pour écouter les informations du ciel. Les djinns rebelles faisaient cela pour
écouter les anges répéter les informations du ciel puis ils les lançaient aux devins et Allah l’a
protégée avec les étoiles filantes brûlantes depuis l’envoi de Son Messager (s) ». C’est ce
qu’Allah dit : « Ils n’appellent qu’un diable rebelle » (Les Femmes 117). L’imam Qurtubi (r)
dit : « Azhari dit : désobéissant, Ibn Arafa dit : son mal est apparu ».

2- L’ifrit

Qurtubi (r) dit : « L’ifrit est un chef, et un diable ifrit est un rebelle fort ».

Ils se distinguent par leur force. Le Très Haut dit t : « Un djinn redoutable dit: «Je te
l'apporterai avant que tu ne te lèves de ta place » (Les Fourmis 39). Abou Hourayra (r)
rapporte : le Prophète (s) dit : « Un djinn ifrit s’est faufilé hier pour interrompre ma prière et
Allah m’a permis de le maîtriser et je l’ai attrapé. J’ai voulu l’attacher à un poteau de la
mosquée pour que vous le voyiez tous mais je me suis rappelé de la prière de mon frère
Souleymane : « Il dit: Seigneur, pardonne-moi et fais-moi don d'un royaume tel que nul
après moi n'aura de pareil. C'est Toi le grand Dispensateur » (Sad 35) et je l’ai chassé
humilié ».

Abou Omar Ibn Abdel Barr (r) dit : chez les logistes et les linguistes les djinns sont de
plusieurs catégories. S’ils disent djinn seulement c’est djinni. S’il habite avec les hommes
c’est un `amir (habitant), ceux qui dérangent les enfants sont appelés esprits (arwah), celui
qui est plus mauvais se dit diable, s’il est pire il est rebelle (marid), s’il est pire encore, il est
Ifrit, et Allah le Très Haut sait ce qui est juste ».

Les deux catégories précitées sont les plus coriaces des djinns qu’Allah nous préserve.
L’imam Chawkani (r) dit : « Ibn Jarir et Ibn Mardawayh rapportent selon Ibn Abbas (r) sur Sa
parole : « Paix » : cette nuit, les diables rebelles sont enchaînés ainsi que les ifrit parmi les
djinns, toutes les portes du ciel sont ouvertes et Allah accepte le repentir de tout repentant
et pour cela Il dit : « Elle est paix et salut jusqu'à l'apparition de l'aube » (Le Destin 5) : du
coucher du soleil à l’aube ».

3- Les habitants

Ibn Omar (r) rapporte qu’il a entendu le Prophète (s) prêcher sur la chaire : tuez les serpents,
celui qui a deux taches et le solitaire, car ils prennent la vue et font tomber les grossesses ».
Abdallah dit : un jour, pendant que je pourchassais une vipère pour la tuer, Abou Loubaba
m’appela : ne la tue pas ! Je dis : le Messager d’Allah (s) a ordonné de tuer les vipères. Il dit :
ensuite il a interdit de tuer les habitants des maisons ».

Abou Saïd Alkhodri (r) dit : le Messager d’Allah (s) dit : « Il y a des djinns convertis à l’Islam à
Médine. Quiconque voit de ces habitants qu’il l’avertisse trois jours. S’il lui apparaît après
cela qu’il le tue car c’est un diable ».

4- Les bêtes des djinns

L’imam Ayni (r) dit : « La bouse car elle est impure comme nous avons cité ou parce que c’est
la nourriture des bêtes des djinns. Abou Nouâaym dit dans Les Preuves de la Prophétie : les
djinns ont demandé un cadeau au Prophète (s) et il leur a donné les os et les bouses pour
leurs bêtes, soit parce qu’on ne les utilise pas du tout pour se nettoyer soit parce que c’est la
nourriture des djinns. Abou Abdallah Hakim rapporte dans Les Preuves que le Messager
d’Allah (s) dit à Ibn Masoud (r) la nuit des djinns de Nasibine : ils sont venus et m’ont
demandé la nourriture et je leur ai accordé les os et les bouses. Je dis : mais qu’en feront-ils,
Ô Messager d’Allah ? Il dit : chaque fois qu’ils trouvent un os, ils trouvent la viande qu’il avait
quand il a été découpé et chaque fois qu’ils trouvent une bouse ils trouvent les grains qui
ont été mangés, donc personne ne doit s’essuyer de ses besoins avec des os ni des bouses.
Dans une version d’Abou Daoud : ils dirent : Mohamad, dis à ta communauté de ne pas se
nettoyer des besoins avec un os ni une bouse car Allah le Très Haut y a fait notre
subsistance, et le Messager d’Allah (s) l’interdit ».
d) Q75. Conditions pour être protégé des djinns

Quand le musulman se préserve avec les invocations et la ruqya il faut appliquer les causes
pour qu’ils marchent par la volonté d’Allah. L’imam Haythami (r) dit : « Les conditions pour
en profiter sont la pureté du cœur du mensonge, la sincérité dans le repentir et le regret du
passé car autrement la domination des causes de la maladie annule le bienfait du
médicament, comme de négliger cela jusqu’à ce que le mal l’attaque et il cherche
désespérément la solution ». La force de l’homme est dans sa croyance et la plus grande
chose qui va le protéger de ces maux est son attachement au câble solide d’Allah car c’est
Lui qui donne le soutien et la victoire. Mais s’il est dominé par ses fléaux soit que c’est pour
élever ses degrés, sinon c’est la faiblesse dans la religion qui engendre le découragement, la
peur, les murmures et les imaginations qui sont les causes des attaques des djinns et des
diables, qu’Allah nous préserve.

2.2.2 DEUXIEME HADITH

Safiya rapporte qu’une épouse du Prophète (s) rapporte que le Prophète (s) dit :
« Quiconque va chez un voyant et l’interroge sa prière ne sera pas acceptée quarante
jours ».

2.2.2.1 Narration du hadith

Rapporté uniquement par Muslim avec ces termes, livre : le salut, chapitre : interdiction de
la divination et de consulter les devins, hadith N° 2230.

2.2.2.2 Termes du hadith

« Voyant » : celui qui prétend situer une chose volée ou perdue. L’imam Nawawi (r) dit : « Le
voyant est une catégorie des devins. Khatabi et d’autres disent : le voyant est celui qui
informe du lieu des objets volés ou perdus et autres ». Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r)
dit : « Le voyant : on dit que c’est une appellation générale pour le devin, l’astrologue, celui
qui voit dans le sable et autres qui prétendent obtenir des informations par ces moyens.
Même si linguistiquement c’est limité à une pratique précise, toutes font partie du même
lot ».

2.2.2.3 Questions juridiques

a) Q76. La punition se limite-t-elle à ne pas accepter la prière et au devin seul ?

On doit savoir que le voyant, le devin et le sorcier travaillent tous avec des djinns, donc les
versions du hadith les mentionnent tous. Ibn Hajar (r) dit : « La divination est critiquée par le
hadith rapporté dans les Sunan et authentifié par Hakim selon Abou Hourayra (r) :
« Quiconque va chez un devin ou un voyant et le croit a renié ce qui est descendu sur
Mohamed ». C’est aussi renforcé par le hadith de Jabir et Imrane Ibn Housayn rapportés par
Bazar avec de bonnes chaînes avec les termes : « Quiconque va chez un devin », et il est
rapporté par Muslim selon une des épouses du Prophète (s) qu’un des narrateurs a identifié
comme Hafsa (r) avec le terme : « Quiconque consulte un devin ». Abou Yaâla le rapporte
selon Ibn Masoud avec une bonne chaîne mais il ne l’attribue pas au Prophète (s) mais une
telle chose ne peut être une opinion avec les termes : « Quiconque va chez un voyant, un
sorcier ou un devin », et leurs termes s’accordent seulement pour la punition sauf le hadith
de Muslim qui dit : « Leurs prières ne seront pas acceptées quarante jours ». Chez Tabarani
selon Anas (r) avec une chaîne faible le Prophète (s) dit : « Quiconque va chez un devin et le
croit s’est désengagé de ce qui est révélé à Mohamad et quiconque le consulte sans le croire
sa prière ne sera pas acceptée quarante jours ». Les premiers hadiths étant nombreux et
authentiques sont prioritaires. La punition est parfois la prière non acceptée et parfois la
mécréance, donc ça s’explique par deux cas comme le dit Qurtubi ».

b) Q77. Le jugement d’aller chez les voyants, les devins et les sorciers, de les interroger et de
les croire

Aller chez les sorciers, devins, voyants et astrologues sont des actes de l’ignorance. Ibn Hajar
(r) dit : « Qurtubi (r) dit : avant l’Islam, ils se référaient aux devins pour les évènements et les
jugements et acceptaient leurs décisions. La divination est coupée depuis l’envoie de
Mohamad (s), mais il reste leurs imitateurs dans le monde et il est établi l’interdiction d’aller
chez eux, donc il est interdit de les consulter et de les croire ». L’imam Nawawi (r) dit :
« Khatabi dit aussi du hadith : « Quiconque va chez un devin et croit ce qu’il dit s’est
désengagé de ce qui est descendu sur Mohamed (s) » : Il y avait chez les Arabes des devins
qui prétendaient connaître beaucoup de choses : certains prétendaient avoir un informateur
djinn qui lui lance le renseignements, certains prétendaient comprendre les choses avec leur
compréhension, d’autres s’appelaient voyants et prétendaient connaître les choses par des
signes qui indiquent leur emplacement comme identifier un voleur ou un amant et d’autres
encore s’appelaient astrologues devins. Le hadith interdit de consulter tous ceux-là,
d’accepter et de croire leurs paroles ; voici les parole de Khatabi et elles sont précieuses ».

Quant au jugement pour les consulter et les croire, ce n’est pas permis à cause de
l’avertissement très sévère : prière non acceptée et dans d’autres versions la mécréance ; il
ne fait pas de doute que c’est parmi les péchés capitaux.

L’avertissement de ne pas accepter la prière :

L’imam Ibn Hajar (r) dit : « La non acceptation comme dans sa parole (s) : « Quiconque
consulte un voyant sa prière ne sera pas acceptée » est véridique car l’action peut être
correcte mais elle n’est pas acceptée à cause d’un critère. Pour cela un prédécesseur disait :
si une seule de mes prières est acceptée, c’est mieux pour moi que tout ce bas monde. Ibn
Omar (r) le dit et dit : « Car Allah le Très Haut dit : Allah n'accepte que de la part des pieux »
(La Table Servie 27) ».

Le seul qui échappe à cette punition est celui qui veut annuler leur mécréance, leur
manigance et leur mensonge. Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit : « S’il l’interroge pour
vérifier son état et connaitre le fond de son histoire en détenant de quoi distinguer la vérité
du mensonge, c’est permis, comme dans es deux authentiques, le Prophète (s) demanda à
Ibn Sayad : qui te vient ? Il dit : un véridique et un menteur. Il dit : que vois-tu ? Il dit : je vois
un trône sur l’eau. Il dit : je t’ai caché quelque chose. Il dit : c’est la fumée. Il dit : tais-toi ! Tu
ne dépasseras pas ta valeur, tu es des acolytes des devins ! De même s’il écoute ce qu’ils
disent et informent de la part des djinns comme les musulmans écoutent ce que disent les
mécréants et les pervers pour savoir ce qu’ils ont , et comme on écoute l’information du
malhonnête puis on enquête et vérifie, donc on ne le déclare pas véridique ou menteur
jusqu’à avoir une preuve comme dit le Très Haut : « Si un pervers vous apporte une nouvelle,
voyez bien clair » (Les Appartements 6). Dans l’authentique de Boukhari selon Abou
Hourayra (r) : les gens du Livre lisaient la Torah et l’expliquaient en arabe. Le Prophète (s)
dit : si les gens du Livre vous parlent, ne les croyez pas et ne les démentez pas. Peut-être
vous diront-ils une vérité et vous la démentirez ou qu’ils diront une chose fausse et vous y
croirez. « Et dites: nous croyons en ce qu'on a fait descendre vers nous et descendre vers
vous, tandis que notre Dieu et votre Dieu est le même, et c'est à Lui que nous nous
soumettons » (L’Araignée 46). Donc il est permis aux musulmans d’écouter ce qu’ils disent
sans y croire ni le démentir ».

c) Q78. Sens de la mécréance dans le hadith

Pour la punition de la mécréance, voici ce que les savants en disent :

1- C’est un reniement des bienfaits. Ainsi disent certains savants, juristes et rapporteurs
de hadiths. Ibn Rajab le cite dans le commentaire de Boukhari selon un groupe et
c’est rapporté d’Ahmad.
2- Presque de la mécréance. Le juge Iyadh et un groupe de savants commentent sa
parole : « Quiconque consulte un devin et le croit a renié ce qui est descendu sur
Mohamed » : il a renié sa croyance avec leur mensonge, mais s’il persiste à les croire
en sachant que le Prophète (s) les a démentis ça devient une mécréance réelle.

Il n’y a pas de contradiction entre les deux punitions ; aller chez ces voyants et devins
comporte donc deux punitions :

La première punition : « Quiconque va chez un voyant ou un devin et croit en ce qu’il dit a


renié ce qui est descendu sur Mohamed (s) ».

La deuxième punition : « Quiconque va chez un voyant et l’interroge sur une chose sa prière
ne sera pas acceptée quarante nuits ».

Donc il n’y a pas de contradiction. Le Livre de l’Unicité dit : « Certains disent : il n’y a pas de
contradiction entre ce récit et le hadith : quiconque va chez un voyant et l’interroge sur une
chose sa prière ne sera pas acceptée quarante nuits, car l’objet de ce hadith est qu’il
l’interroge en croyant à sa véracité et qu’il connait le caché, c’est donc la mécréance. S’il
croit que les djinns lui lancent ce qu’ils ont reçu des anges ou qu’il a une inspiration et le
croit pour cela, il n’est pas mécréant. Ainsi dit-il et c’est discutable car le texte du hadith est
que quiconque croit à sa véracité est mécréant quelle que soit sa façon de croire cela,
puisqu’il croit qu’il connait le caché, que ça vienne des diables ou par inspiration,
notamment puisque la majorité des devins au temps de la prophétie prenaient chez les
diables ».

d) Q79. La réalité de la relation des voyants et devins avec les djinns

Ibn Hajar (r) dit : « Khatabi dit : les devins ont des esprits dominateurs, des âmes criminelles
et des caractères colériques. Les diables les aiment pour cette concordance entre eux et les
aident avec tout ce qu’ils peuvent ».

La réalité de cette coopération est ainsi :

1- Les informations qu’ils reçoivent des djinns. Les djinns montaient au ciel les un sur les
autres jusqu’à ce que le plus haut puisse entendre les paroles et les transmet au
suivant et ainsi de suite jusqu’à ce qu’elles soient acheminées aux oreilles du devin
qui va y rajouter. Quand l’Islam est venu et que le Coran est descendu, le ciel fut
gardé contre les diables et on envoya les étoiles filantes contre eux ; donc ce qui
reste de leur écoute à la volée est ce que le plus haut attrape et donne au plus bas
avant que l’étoile filante ne le frappe, comme dit le Très Haut : « Sauf celui qui saisit
au vol quelque [information]; il est alors pourchassé par un météore transperçant »
(Les Rangées 10).

Avant l’Islam les devins avaient très souvent juste comme dans les histoires de Chiq, Satih et
autres, mais depuis l’Islam, cela est devenu très rare jusqu’à ce que ça ait presque disparu
par la grâce d’Allah.

2- Les informations que les djinns donnent à leurs alliés que les gens ne savent pas : ce
sont les choses que les humains ne savent pas généralement ou seulement ceux qui
sont proches de la situation.
3- Ce qui est basé sur la conjecture, la réflexion et l’intuition, et Allah donne à des gens
cette capacité mais le mensonge y est souvent ajouté.
4- Ce qui est basé sur l’expérience et l’habitude : donc il déduit l’évènement avec ce qui
a précédé. Cette catégorie peut s’apparenter à la sorcellerie car certains peuvent
s’appuyer sur l’oiseau ou les traits ou les étoiles et tout cela est blâmé par la religion.
e) Q80. Séduction des gens par certaines vérités que disent les sorciers et les devins

Beaucoup de suiveurs et d’ignorants sont séduits quand le sorcier, l’astrologue ou le devin


dit une chose correcte. La raison est comme suit :

1- La faiblesse de leur croyance, donc dès qu’une chose venant des sorciers, des devins
ou des astrologues les perturbe, leurs croyances et leurs valeurs sûres sont
déstabilisées. L’imam Qurtubi (r) dit : « Ils ne saisissent pas la différence entre ceci et
le reste, ils perturbent leurs croyances et laissent leurs bases sûres ».
2- La séduction par la fanfaronnerie et les manipulations sataniques
f) Q81. Comment annuler la sorcellerie

Je voudrais signaler que le plus important pour détruire la sorcellerie est :

1- Les invocations car le Très Haut dit : « N'est-ce pas Lui qui répond à l'angoissé quand
il L'invoque, et qui enlève le mal » (Les Fourmis 62). Il faut avec l’invocation une foi
sincère, une certitude sans doute, un attachement sans faille et sans discontinuité à
Allah.
2- Se protéger régulièrement par les évocations à cause du hadith : « Ainsi le serviteur
ne peut se préserver du diable que par l’évocation d’Allah ».
3- Détruire l’objet de la sorcellerie en le recherchant et le détruisant si on le trouve.
4- Sa destruction avec le temps par ancienneté.
5- La vidange si c’est dans le ventre, si la sorcellerie est bue ou avec un excipient comme
le sana makki.
6- La ventouse.

Nous pouvons expliquer ce qui suit :

Quiconque va aux sorciers, devins, voyants et astrologues et s’attache à leurs paroles, leurs
actes et leurs directives a perdu sa religion et sa situation ne que régresser. Allah a dit des
djinns sur lesquels les sorciers se basent : « Or, il y avait parmi les humains, des mâles qui
cherchaient protection auprès des mâles parmi les djinns mais cela ne fit qu'accroître leur
détresse » (Les Djinns 6), donc forcément ceux qui vont auprès des sorciers, des devins, des
astrologues et de leurs diables pour chercher un gain ne trouveront que la perte. Le cheikh
de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit : « Les diables recherchent ce qu’Allah a interdit comme
mécréance, perversion et désobéissance. Ils se délectent et aiment le mal et les discordes
alors qu’ils n’y ont pas d’utilité. Ils ordonnent au voleur de voler et vont le dénoncer au
propriétaire – jusqu’à ce qu’il dit : et la satanique est un mal sans bénéfice ni avantage ». Il
n’y a de doute que les sorciers les suivent et sont leur outil pour propager le mal comme ils
veulent.

Gloire à Allah ! Beaucoup d’égarés échangent le bien pur qui vient d’Allah par le mal pur. Le
Glorieux dit : « Allah vous veut la facilité et Il ne vous veut pas la difficulté » (La Vache 185).

Il dit aussi : « Allah est Compatissant envers Ses serviteurs » (L a Vache 207). Allah a mis dans
Son Livre les versets de ruqya et de guérison, le Très Haut : « Nous faisons descendre du
Coran, ce qui est une guérison et une miséricorde pour les croyants » (Le Voyage Nocturne
82). La guérison est aussi en se réfugiant vers Lui et en L’implorant, Il dit : « Et votre Seigneur
dit : appelez-Moi, Je vous répondrai. Ceux qui, par orgueil, se refusent à M'adorer entreront
bientôt dans l'Enfer, humiliés » (Le Pardonneur 60). De même en se réfugiant et s’attachant
à Lui : « Allah ne suffit-il pas à Son esclave [comme soutien]? Et ils te font peur avec ce qui
est en dehors de Lui. Et quiconque Allah égare n'a point de guide » (Les Groupes 36).

Allah Majestueux et Très Haut suffit à Son serviteur. De même que les associateurs
menacent que leurs idoles et fétiches frapperont leurs opposants par la paralysie et la folie
alors qu’els sont en dessous d’Allah le Très Haut, ainsi les sorciers effrayent les gens par leur
sorcellerie et leurs diables alors qu’ils sont plus bas qu’Allah le Puissant et Majestueux. Donc
détruire la sorcellerie si on la trouve n’est pas juste en la brûlant et il faut savoir ce qui suit :

Les sorcelleries diffèrent dans leur nature, elle peut être de feu, d’air, de terre ou d’eau
selon ce que le sorcier noue, et sa destruction est comme suit :

1- Ouvrir les nœuds en soufflant dessus comme dans le hadith de la sorcellerie du


Prophète (s) en lisant les protectrices et ce qui est dans les textes islamiques.
2- La poser dans l’eau où ont été récités les versets de sorcellerie.
3- L’essuyer et l’effacer s’il est sur de l’or ou de l’argent ou du fer ou du cuivre, en le
frappant et en soufflant sur les incantations.
g) Q82. Jugement des acrobaties proches de la sorcellerie et actes assimilés

Certains gens font des acrobaties qui sont un art de sorcellerie tellement cela trompe les
yeux, de même cela fait des illusions aux gens et ils pensent que c’est la magie, et c’est
parfois de la sorcellerie. Donc il faut ouvrir les yeux sur la déstabilisation des croyances des
gens par ces personnes pour l’appât du gain, avertir contre eux et punir quiconque le fait.
L’imam Qurtubi (r) dit : « Ceux qui informent de l’éclipse du soleil et de la lune, nos savants
disent : on le punit et on ne l’emprisonne pas, mais il n’est pas mécréant car un groupe
considère que c’est une chose qu’on peut déduire par des calculs de la trajectoire de la lune,
comme Allah informe : « Et la lune, Nous lui avons déterminé des phases » (Yasin 39), mais
ils sont punis car ils font entrer le doute dans le commun des gens, puisqu’ils ne saisissent
pas la différence entre ceci et le reste et cela perturbe leurs croyances et ils laissent leurs
bases sûres ; donc ils sont punis pour cacher cela au cas où ils le savent et ne le divulguent
pas ».

h) Q83. Les voyants, devins ou astrologues, sont fondamentalement menteurs pour


trois raisons

La première : leur mensonge est basé sur le mensonge des diables d’abord, puis chacun
selon son état. Ce sont les diables qui aident les sorciers, les devins et les voyants, qui les
égarent et les utilisent pour égarer les autres. Ces diables ont les caractéristiques suivantes :

1- Eloignés et opposés à la vérité et au bien

L’imam Qurtubi (r) dit : « Le diable vient de l’éloignement car il est loin du bien et de la vérité
et se rebelle. Tout désobéissant rebelle, djinn ou humain ou animal est un diable ». Pour
cela, Allah le Majestueux et le Très Haut les a éloignés du bien et chassés de Sa miséricorde,
et tous les diables sont mécréants, le Très Haut dit : « Et le diable est très ingrat envers son
Seigneur » (Le voyage nocturne 27).

2- Se taisant à l’évocation d’Allah : ainsi tombent beaucoup de leurs informations


truffées de mensonges. Quand la personne évoque Allah le diable se tait, le Très Haut
dit : « Contre le mal du mauvais conseiller, furtif » (Les Gens 4) Ibn Abbas (r) dit : « Le
diable est accroupi sur le cœur du fils d’Adam : s’il oublie et néglige il murmure et s’il
évoque Allah il se tait ».
3- Ecouter à la volée

Et y ajouter beaucoup d’informations mensongères comme dans le hadith d’Aicha (r) : des
gens interrogèrent le Messager (s) sur les devins et il leur dit : « Ils ne sont rien. Ils dirent : Ô
Messager d’Allah, ils disent parois des choses qui s’avèrent vraies. Le Messager d’Allah (s)
dit : c’est une parole de vérité que le djinn attrape et met dans l’oreille de son allié comme le
piaillement des poules et ils y mélangent plus de cent mensonges ».

4- Leur alliance avec les mécréants

Quelle vérité peut-on trouver chez les diables et les mécréants ? Le Très haut dit : « Nous
avons fait des diables les alliés de ceux qui ne croient pas » (Aâraf 27). Cheikh Abderrahmane
Saâdi (r) dit : « L’absence de foi est la cause de l’alliance entre l’homme et le diable ». Donc
l’alliance entre le sorcier et le diable est basée sur l’absence de foi : le diable manifeste sa
mécréance et son animosité et le sorcier a prouvé sa mécréance, sa perversion et son
égarement. Pour cela dans le hadith du Prophète (s) : « Le djinn attrape la parole et la lance
dans l’oreille de son allié ».

5- Leur animosité envers les croyants

Donc la faiblesse des diables est claire et évidente devant l’attachement de croyants à la
religion d’Allah et Son évocation qui les protègent. Tirmidhi rapporte selon Abou Malik
Alachâari (r) que le Prophète (s) dit : « Je vous ordonne d’évoquer Allah car c’est comme un
homme poursuivi par des ennemis rapides et il atteint une forteresse et se protégea d’eux ;
ainsi la personne ne se protège du diable que par l’évocation d’Allah ».

6- Ils se brisent quand les gens se réunissent pour l’adoration et l’évocation d’Allah
comme le jour d’Arafa

La faiblesse des diables face à la vérité et leur mensonge qui leur est inhérent et inhérent à
leurs alliés voyants, devins et astrologues se brise devant l’attachement des croyants à la
religion d’Allah même si c’est Iblis qu’Allah nous préserve de lui et des incitations des
diables. Talha Ibn Oubayd Allah Ibn Kariz (r) rapporte que le Messager d’Allah (s) dit : « On
n’a pas vu le diable plus petit, plus brisé, plus méprisable ni plus enragé que le jour d’Arafa
tellement il voit de Miséricorde descendre et de pardon des péchés graves, à part ce qu’il a
vu le jour de Badr. On dit : et qu’a-t-il vue le jour de Badr, Ô Messager d’Allah ? Il dit : Il a vu
Jibril diriger les anges ».

La deuxième : ces diables que nous venons de décrire descendent sur les sorciers, se
rapprochent d’eux et s’allient avec eux pour que les gens renient Allah le Puissant et
Majestueux et Lui associent ce qu’Il n’a pas permis ; il en résulte que :

1- Les diables sont mauvais et ne descendent et s’allient qu’avec leurs semblables


satanistes et mauvais. Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit : « Le diable ne
descend pas sur le bon véridique tant qu’il est bon et véridique car il ne réalise pas
son objectif, mais il descend sur son équivalent en satanisme qui est le menteur
pécheur pervers » : avant de les aider en quoi que ce soit il leur fera commettre un
plus grand mal.
2- Ils communiquent à leurs alliés par l’ouïe, les murmures ou les incitations.

Le Très Haut dit : « Dis je cherche protection auprès du Seigneur des hommes, Le Souverain
des hommes, Dieu des hommes, contre le mal du mauvais conseiller, furtif, qui murmure
dans les poitrines des gens, qu’il soit djinn ou humain » (Les Gens).

Pour cela, le Prophète (s) cherchait refuge contre le diable. Abdallah Ibn Masoud (r) rapporte
que le Prophète (s) se protégeait contre le diable, contre son incitation, son postillon et son
souffle ; il dit : son incitation est l’évanouissement, son postillon est la poésie et son souffle
est l’orgueil. Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit : « Des révélations sataniques et des
murmures de l’âme bestiale : « Les diables inspirent à leurs alliés » (Les Bestiaux 121) ».

3- Incitation et égarement des gens

Un de leurs plus grands moyens pour égarer les gens et les tirer vers l’erreur est de s’allier
avec des humains qui les aideront, comme si les sorciers, les devins, les astrologues, les
voyants et quiconque se montre cheikh parmi les alliés du diable, ce sont eux qui se sont
chargés de cette mission avec les diables et ils ont joui les uns des autres. Le Très Haut dit :
« Et le jour où Il les rassemblera tous: «O communauté des djinns, vous avez trop abusé des
humains». Et leurs alliés parmi les humains diront: «O notre Seigneur, nous avons profité les
uns des autres, et nous avons atteint le terme que Tu avais fixé pour nous.» Il leur dira:
«l'Enfer est votre demeure, pour y rester éternellement, sauf si Allah en décide autrement.»
Vraiment ton Seigneur est Sage et Omniscient » (Les Bestiaux 128). Ces diables œuvrent à
égarer les gens. Il est rapporté selon Iyadh Ibn Himar (r) que le Prophète () dit qu’Allah dit :
« J’ai créé Mes serviteurs tous purs, mais les diables sont venus vers eux et les ont déviés de
leur religion ; ils leur ont ordonné de laisser ce que Je leur ai permis et de M’associer ce que
je n’ai pas accrédité ». Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit : « La déviance du diable c’est
l’incitation ».

4- Couvrir les cœurs


Le sorcier promet à ses clients des trésors, des protections, le succès et la victoire et l’effraye
avec le mal et la manigance des ennemis ; il s’entraide avec le diable pour que les gens
tombent dans les filets de l’association et de la mécréance. Abdallah Ibn Masoud (r) dit : le
Messager d’Allah (s) dit : « Le diable a une influence et l’ange a une influence. L’influence du
diable est la promesse du mal et renier la vérité et l’influence de l’ange est la promesse du
bien et croire à la vérité. Celui qui sent cela doit savoir que ça vient d’Allah et Le remercier et
celui qui sent l’autre doit demander la protection d’Allah contre le diable lapidé. Puis il lut :
« Le Diable vous fait craindre l'indigence et vous commande des actions honteuses; tandis
qu'Allah vous promet pardon et faveur venant de Lui » (La Vache 268). Abou Issa dit : ce
hadith est bon et étrange. C’est le hadith d’Aboul Ahwas qui est le seul à l’attribuer au
Prophète (s).

5- Ils circulent en l’homme comme le sang

En consultant un sorcier, un devin, un voyant, un astrologue ou celui qui écrit sur le sable, la
personne subit le hadith : « Quiconque consulte un voyant et le croit a renié ce qui est
descendu sur Mohamed (s) ».

Elle s’est enlevé beaucoup de qualités des croyants dont la plus importante est la confiance
dans le Seigneur des mondes et les diables et leurs alliés sorciers et devins jouent avec lui en
ensorcelant, attirant, repoussant, décevant et affolant puisque la protection est partie car en
allant chez les sorciers elle est devenue leur alliée et l’alliée des diables et sous leur emprise.
Le Très Haut dit : « Il n'a de pouvoir que sur ceux qui le prennent pour allié et qui deviennent
associateurs à cause de lui » (Les Abeilles 100). Donc les diables et les sorciers réussissent à
les effrayer, à pénétrer leurs corps par amusement et à y circuler comme le sang. Anas (r)
rapporte que le Prophète (s) dit : « Le diable circule en l’homme comme le sang ». Et les
diables n’ont pas d’emprise sur les croyants, le Très Haut dit : « Il n'a aucun pouvoir sur ceux
qui croient et qui placent leur confiance en leur Seigneur » (Les Abeilles 99).

6- Attacher les nœuds

C’est un point commun entre les diables et les sorciers, et elles ne se défont que comme le
dit le hadith : le premier avec l’évocation d’Allah, le deuxième avec les ablutions et le
troisième avec la prière. Abou Hourayra (r) rapporte que le Messager d’Allah (s) dit :
« Quand l’un de vous dort, le diable attache trois nœuds derrière sa tête et dit à chaque
nœud : dors une longue nuit ! S’il se réveille et évoque Allah un nœud se défait. S’il fait les
ablutions un nœud se défait. Et s’il prie un nœud se défait et il se lève actif et de bonne
humeur, sinon il se lève de mauvaise humeur et paresseux ». De même que le diable
attache, le sorcier attache les nœuds et vice versa. Ibn Hajar (r) dit : « Il y a divergence sur
ses nœuds, certains disent : ils sont réels comme le sorcier attache sa victime, et le plus
souvent ce sont les femmes qui le font : elle prend le fil, attache un nœud et prononce la
sorcellerie et cela affecte l’ensorcelé. Allah le Très Haut en dit : « Contre le mal de celles qui
postillonnent dans les nœuds » ; donc ce qui a été attaché est une chose à l’arrière de la tête
et non l’arrière même de la tête. Les nœuds sont-ils dans les cheveux ou ailleurs ?
Probablement ailleurs car certains n’ont pas de cheveux, ce qui est renforcé par une autre
version qui dit : il y a une corde à la tête de chaque humain. Dans la version d’Ibn Maja et
Mohamed Ibn Nasr selon Abou Salih selon Abou Hourayra qui attribue au Prophète (s) :
« Derrière la tête de chacun de vous une corde avec trois nœuds », et Ahmad rapporte selon
Hasan selon Abou Hourayra : « Quand l’un de vous dort, il attache sur sa tête avec une
laisse ». Ibn Khouzayma et Ibn Hibban rapportent selon Jabir que le Prophète (s) dit : « Tout
homme ou femme a sur sa tête une laisse attachée quand il dort », et dans Les Récompenses
Adam Ibn Iyas rapporte la même chose selon Hasan sans citer le compagnon. Certains ont
cru de cette version que les nœuds sont inhérents mais c’est faux puisqu’ils s’ouvrent avec la
prière, donc il faut les nouer à nouveau, mais l’auteur n’a pas été mentionné dans le hadith
de Jabir, mais il est décrit dans les autres. D’autres dirent : c’est un sens figuré : l’action du
diable sur le dormeur est comparée à celle du sorcier sur sa victime qui l’attache pour le
bloquer ».

7- Nourrir d’illusions

C’est un point commun entre les diables et les sorciers, devins et astrologues : le sorcier
promet la richesse, le mariage, les enfants, la guérison et le succès, les devins et les
astrologues annoncent les bonnes nouvelles et tout cela n’est que mensonge et
charlatanisme. Ils demandent beaucoup de travaux pour réaliser ce bonheur promis, or
toutes leurs promesses sont des promesses sataniques, le sorcier par ses paroles et le diable
en inspirant dans les cœurs.

8- La possession et les crises

Les diables possèdent la personne et la font tomber en crise. Le très Haut dit : « Ceux qui
mangent [pratiquent] de l'intérêt usuraire ne se tiennent (au jour du Jugement dernier) que
comme se tient celui que le toucher de Satan a bouleversé » (La Vache 275).

Dans le hadith selon Anas (r), le Prophète (s) disait : « Ô Allah, je demande ta protection
contre la folie, la lèpre, le vitiligo et les mauvaises maladies ».

Puisqu’il accède et entre dans le corps du possédé, Ayni (r) dit : « Abdallah, le fils de l’imam
Ahmad Ibn Hanbal, dit : j’ai dit à mon père : des gens disent : le djinn n’entre pas dans le
corps du possédé. Il dit : « Mon fils, ils mentent. Le voilà qui parle par sa bouche. Dans le
hadith d’Oum Abane rapporté par Abou Daoud et d’autres, le Messager d’Allah (s) dit :
« Sors, ennemi d’Allah ! » Ainsi que dans le hadith d’Ousama Ibn Zayd : « Sors, ennemi
d’Allah, je suis le Messager d’Allah ! » Le juge Abdel Jabbar dit : « Leurs corps sont comme
l’air, donc il n’est pas impossible qu’ils entrent dans les corps des humains comme entre le
vent et la respiration constante, et Allah sait mieux ».

L’essence du djinn qui est comme de l’air fait que leur pénétration dans le corps du possédé
est comme l’air. Badrouddine le hanéfite dit : « Si on dit : la pénétration des djinns dans ces
endroits de nos corps nécessite de les découper ou de découper les diables car les
emplacements sont étroits et un corps ne peut y entrer sans le déchirer, on répond : ceci est
valable si le corps qui pénètre est compact comme le fer ou le bois, mais quand c’et comme
l’air c’est différend. Ainsi les diables ne se déchirent pas en entrant dans les corps car soit ils
entrent entièrement et leurs corps reste lié et ils ne se déchirent pas, soit une partie
seulement de leur corps pénètre mais reste liée au reste et ils ne se déchirent pas non
plus ».

Donc les mensonges des diables et de leurs alliés voyants, sorciers, devins et astrologues
sont basés sur leurs buts et leurs objectifs.

Troisième raison : la divergence des directions des devins, astrologues et sorciers augmente
les divergences entre leurs mensonges.

1- Les devins : avant l’Islam ils étaient très souvent justes comme dans les histoires de
Chiq, Satih et autres, mais depuis l’Islam, cela est devenu très rare jusqu’à ce que ça
ait presque disparu par la grâce d’Allah.
2- Les astrologues : leur mensonge provient de leurs délires : si son étoile fait un
hexagone ou un triangle avec l’étoile de l’autre, c’est le signe de l’accord et l’amour,
mais si elles sont opposées ou en rectangle, c’est la haine et l’animosité. Où sont la
cause et la logique ? Ce n’est que pur mensonge.
3- Le sorcier : son mensonge est basé sur son lien avec le diable et le besoin
d’augmenter les sacrifices sataniques. Tout ce que nous avons dit est ce qu’a dit
Abdallah Ibn Amr (r) : « Beaucoup de ruqya, de voyance, de divination et d’astrologie
sont une partie de la sorcellerie ». Les sorciers mentent et enjolivent le faux. Le Don
du Puissant dit : « Par sa sorcellerie, le sorcier enjolive le faux aux yeux de sa victime
pour qu’elle le voit vrai ».
i) Q84. Extraits de l’histoire de la sorcellerie, la divination et l’astrologie

L’histoire révèle un lien fort entre beaucoup de rois et les sorciers, devins et voyants.
Beaucoup de leurs nouvelles circulaient avant l’Islam. Ibn Hajar (r) cite : « Qurtubi dit : avant
l’Islam, ils se référaient aux devins pour les évènements et les jugements et acceptaient leurs
décisions. La divination est coupée depuis l’envoie de Mohamad (s), mais il reste leurs
imitateurs dans le monde et il est établi l’interdiction d’aller chez eux, donc il est interdit de
les consulter et de les croire ». Donc même l’histoire de l’Islam n’en est pas exempte pour
les rasions suivantes :

1- L’éloignement de la religion d’Allah et la confiance en Lui Majestueux et Très Haut.


2- Le désir de connaitre l’aboutissement des choses. Ibn Khaldoun (r) dit : « Sache que
l’une des caractéristiques de l’esprit humain est la soif de connaître l’aboutissement
de choses et savoir ce qui va arriver comme vie et mort, bien ou mal, notamment les
évènements publics, comme le temps pour la fin du monde, la durée des états et
leurs dominations. Désirer ces informations est dans leur nature et pour cela
beaucoup de gens désirent les avoir par les rêves ou les informations des devins ou
beaucoup vont, rois ou sujets, comme c’est bien connu ».

Il dit aussi : « Les plus concernés sont les émirs et les rois pour la longévité de leur pouvoir et
pour cela les efforts des savants ont pris cette direction, chaque nation ayant des annonces
de devins ou astrologues ou saints concernant des rois qui arrivent, des états qu’ils bâtissent
ou des guerres ou épopées ainsi que la longévité de leur état, le nombre de rois et
éventuellement leurs noms ».

Avec ce qui est cité, le musulman doit craindre Allah et savoir que le caché appartient à
Allah, car tout le bonheur est dans la religion d’Allah et l’enseignement du Messager d’Allah.
La communauté musulmane a un droit chemin jusqu’à la fin du monde, si elle le suit, elle
gardera sa puissance, sa domination et son honneur face aux autres peuples et elle sera
forte dans la vérité. Le Prophète (s) dit : « Je vous ai laissé deux choses pour ne jamais vous
égarer : le Livre d’Allah et ma Sounna ; ils ne se sépareront pas jusqu’à me rejoindre au
bassin ».

Ainsi les prédécesseurs de cette communauté, compagnons et suiveurs, étaient sur un droit
chemin, suivaient les lois d’Allah et ne considéraient pas les égarements des astrologues ni
les mensonges des devins ni le charlatanisme des sorciers. Il est rapporté selon Abdallah Ibn
Awf Ibn Ahmar que Mousafir Ibn Awf Ibn Ahmar dit à Ali Ibn Abou Talib quand il quitta Anbar
pour Nahrawane : chef des croyants, ne pars pas maintenant, mais pars trois heures après la
tombée de la nuit. Ali dit : et pourquoi ? Il dit : si tu pars maintenant, toi et tes compagnons
auront des difficultés et beaucoup de pertes et si tu pars quand je t’ai dit, tu gagneras, tu
domineras et tu obtiendras ce que tu as demandé. Ali dit alors : Mohamed (s) n’avait pas
d’astrologue ni ceux après lui. Sais-tu ce qu’il y a dans le ventre de ma jument que voici ? Il
dit : si je calcule je saurai. Il dit : quiconque croit à ta parole a renié le Coran, Allah Puissant
et Majestueux dit : « La connaissance de l'Heure est auprès d'Allah; et c'est Lui qui fait
tomber la pluie salvatrice; et Il sait ce qu'il y a dans les matrices. Et personne ne sait ce qu'il
acquerra demain, et personne ne sait dans quelle terre il mourra. Certes, Allah est
Omniscient et Parfaitement Connaisseur » (Luqman 34). Mohamed ne prétendait pas savoir
ce que tu prétends savoir. Tu prétends indiquer l’heure où le mal frappe le voyageur ? Il dit :
oui. Il dit : quiconque croit en ta parole n’as plus besoin d’Allah pour éviter le mal et celui qui
te suit croit que ses affaires dépendent de toi au lieu d’Allah son Seigneur puisque tu
prétends lui indiquer l’heure du départ pour être sauvé. Celui qui croit en cette parole t’a
pris comme égal et opposé à Allah. Ô Allah, il n’y a de mauvaise augure que la Tienne, il n’y a
de bien que Ton bien et il n’y a de dieu que Toi. Nous te démentons, nous te désobéissons et
nous partons à l’heure que tu nous interdis. Puis il se dirigea vers les gens et dit : Ô gens !
Méfiez-vous d’apprendre les étoiles sauf ce qui vous guide dans les ténèbres de la terre et de
la mer. L’astrologue est comme le sorcier et le sorcier est comme le mécréant et le mécréant
est dans le feu. Par Allah ! Si j’apprends que tu regardes les étoiles et les suis, je te mettrai à
jamais en prison tant que j’existerai et que tu existeras, et je te priverai d’allocations tant
que j’aurai un pouvoir ». Puis il voyagea dans l’heure qu’il interdit, il rencontra les ennemis
et les vainquit à la bataille de Nahrawane. Puis il dit : si nous étions partis à l’heure qu’il a dit
et que nous avions gagné quelqu’un aurait dit : il est parti à l’heure indiquée par
l’astrologue ! Mohamed (s) n’avait pas d’astrologue et nous n’en aurons pas après lui, Allah
nous a ouvert les terres de Chosroês, César et tous les pays. Puis il dit : Ô gens, remettez vos
affaires et votre confiance en Allah car Il se chargera du reste ».

Il est aussi rapporté l’exécution des sorciers. Ibn Qayim (r) dit : « Il est authentifié qu’Omar a
ordonné de le tuer. Il est authentifié que Hafsa (r) a tué une servante qui lui avait fait la
sorcellerie et Othmane lui reprocha de l’avoir fait sans son ordre. Il est aussi rapporté
qu’Aicha (r) a tué une servante qui l’avait ensorcelée, et dans une version : elle l’a vendue ».

Quand les innovations, les légendes et l’ignorance se sont répandues parmi les musulmans,
ces sciences mauvaises ont proliféré parmi eux et ils s’égarèrent et égarèrent. L’histoire des
musulmans est souillée par l’injustice et les ténèbres des devins, des astrologues, des
sorciers et des charlatans, mais les promoteurs de l’erreur ne se sont pas arrêtés là : ils ont
traduit en arabe les anciens livres d’égarement des devins et astrologues pour que beaucoup
de groupes s’égarent davantage et s’éloignent de la religion d’Allah, comme les Fatimides et
autres sectes.

Parmi ceux qu’Allah a protégés et n’a pas accepté les paroles des astrologues il y a
Almoôtasim l’abbaside, quand il est sorti pour la conquête d’Amouria face aux byzantins et
Allah lui donna la victoire et réfuta les paroles des devins et des astrologues qui l’ont averti
de ne pas partir. L’imam Dhahabi (r) dit : « Quand Almoôtasim se prépara à attaquer
Amouria les astrologues ont prétendu qu’il va à une mauvaise heure et qu’il perdra. Mais il
triompha et Abu Tamam fit cette poésie :

Le sabre est meilleur informateur que les livres,

Son tranchant tranche entre le sérieux et le jeu.

La science brille dans les lances filantes

Entre les deux mains et non dans les sept étoiles

Où sont les histoires et les étoiles ?

Et les jolis mensonges qu’ils ont concoctés ?

De leurs grandes bouches, et les récits inventés ?

Ce n’est pas une source pour s’y référer ni pour se distraire.

2.2.3 TROISIEME HADITH


Abdallah Ibn Samit rapporte : Abou Dharr (r) dit : nous sommes sortis de notre tribu Ghifar
car ils ne respectaient pas le mois sacré. Je suis sorti avec mon frère Anis et notre mère et
nous sommes descendus chez un oncle maternel et il nous honora et nous accueillit
généreusement. Sa tribu fut jalouse et ils dirent : quand tu quittes ta femme, Anis va chez
elle. Notre oncle vint et nous raconta ce qu’on lui avait dit. Je lui dis : tu as gâté le bien que
tu as fait et nous ne resterons plus avec toi. Nous préparâmes nos chameaux et grimpâmes
dessus et notre oncle se couvrit de son habit et se mit à pleurer. Nous partîmes et nous nous
installâmes aux abords de la Mecque. Anis paria nos chameaux contre un autre troupeau à
qui le meilleur. Ils allèrent chez le devin et il choisit le troupeau d’Anis comme étant le
meilleur. Anis revint vers nous avec nos bêtes et autant d’autres. Il dit : mon neveu, j’ai prié
trois années avant de rencontrer le Messager d’Allah (s). Je dis : pour qui ? Il dit : pour Allah.
Je dis : vers où te diriges-tu ? Il dit : là où mon Seigneur me dirige. Je prie le soir et à la fin de
la nuit je me couche jusqu’à ce que le soleil se lève. Anis dit : j’ai une course à la Mecque,
garde mes affaires. Il partit à la Mecque et tarda avant de revenir. Je dis : que faisais-tu ? Il
dit : j’ai rencontré un homme à la Mecque qui suit ta religion et qui prétend qu’Allah l’a
envoyé. Je dis : et que disent les gens ? Il dit : ils disent : poète, devin ou sorcier. Anis était
poète et il dit : j’ai entendu les paroles des devins et ce n’est pas leurs paroles, j’ai comparé
ses paroles à la poésie et personne ne peut me faire croire que c’est la poésie. Par Allah il est
véridique et ils sont menteurs. Je dis : alors garde les affaires que j’aille voir. Je suis allé à la
Mecque et j’ai repéré un faible. Je lui dis : où est celui que vous appelez le sabéen ? Il cria
alors en me désignant : sabéen ! Tous les gens de la vallée me lapidèrent de mottes de terre
et d’os jusqu’à ce que je m’évanouisse. Quand je me suis levé, j’étais comme une stèle
rouge. Je suis allé à zamzam, j’ai lavé le sang et j’ai bu son eau. Je suis resté, mon neveu,
trente nuits et trente jours sans nourriture autre que l’eau de zamzam et j’ai engraissé
jusqu’à avoir des plis de gras au ventre et je n’ai pas senti la faim. Tandis que les mecquois
dormaient profondément une nuit éclairée par la lune et personne ne tournait autour de la
Kaâba, deux femmes invoquaient les idoles Isaf et Naila. Elles passèrent près de moi en
tournant autour de la Kaâba et je dis : mariez-les ensemble ! Elles continuèrent à les prier, et
quand elles passèrent à nouveau près de moi, je dis : elles ne sont que du bois ! Elles
partirent en proférant des insultes et en disant : si seulement un de nos gars était ici ! Le
Messager d’Allah (s) les croisa avec Abou Bakr (r) alors qu’ils descendaient. Il dit : qu’avez-
vous ? Elles dirent : le sabéen est caché sous la robe de la Kaâba. Il dit : et qu’est-ce qu’il
vous a dit ? Elles dirent : il nous a dit une parole qui remplit la bouche. Le Messager d’Allah
(s) vint et embrassa la pierre, puis il tourna autour de la Maison avec son compagnon et pria.
Après la prière, Abou Dharr dit : je fus le premier à le saluer par le salut de l’Islam, je dis :
Paix sur toi, Ô Messager d’Allah ! Il dit : et sur toi et Miséricorde d’Allah. Puis il dit : qui es-
tu ? Je dis : de Ghifar. Il leva la main et posa ses doigts sur son front et je me suis dit : il n’a
pas apprécié que je sois de Ghifar. Je voulus prendre sa main mais son camarade me retint et
il le connaissait mieux. Puis il leva la tête et dit : depuis quand es-tu ici ? Je dis : cela fait
trente nuits et trente jours. Il dit : qui te nourrissait ? Je dis : je n’ai mangé que l’eau de
zamzam et j’ai grossi jusqu’à avoir des plis de gras au ventre et je n’ai pas senti la faim. Il dit :
elle est bénie et c’est une nourriture. Abou Bakr dit : Ô Messager d’Allah, autorise-moi à le
nourrir ce soir. Le Messager d’Allah (s) partit avec Abou Bakr et je partis avec eux. Abou Bakr
ouvrit une porte et se mit à nous donner des poignées des raisins secs de Taif et ce fut la
première chose que j’y mangeai. Puis je me suis absenté longtemps et je suis venu chez le
Messager d’Allah (s) et il dit : on m’a donné comme destination une terre avec des dattiers,
je crois bien que c’est Yathrib. Peux-tu transmettre à ta tribu pour moi ? Peut-être qu’Allah
leur fera profiter par toi et te récompensera pour eux. J’allais voir Anis et il dit : qu’as-tu
fait ? Je dis : je suis devenu musulman et j’ai cru. Il dit : je n’ai pas mieux que ta religion, j’ai
accepté l’Islam et j’ai cru. Nous allâmes chez notre mère et elle dit : je ne laisse pas votre
religion, j’embrasse l’Islam et je crois. Nous levâmes le camp et nous allâmes à notre tribu
Ghifar et la moitié accepta l’Islam et leur imam était Ima Ibn Rahdha Alghifari et il était leur
chef et l’autre moitié dit : quand le Messager d’Allah (s) arrivera à Médine, nous accepterons
l’Islam. Le Messager d’Allah (s) arriva à Médine et la deuxième moitié embrassa l’Islam. Puis
Aslam vint et dirent : Ô Messager d’Allah ! Ce sont nos frères, nous allons embrasser l’Islam
comme eux, et ils embrassèrent l’Islam. Le Messager d’Allah (s) dit : Ghifar, qu’Allah leur
pardonne ! Aslam, qu’Allah leur donne la paix !

2.2.3.1 Narration du hadith

Le hadith est rapporté par Muslim dans son authentique, livre : les vertus, chapitre : vertus
d’Abou Dharr Alghifari 4/1920, hadith N° 2473.

2.2.3.2 Termes du hadith

2.2.3.3 Règles juridiques

a) Q85. Causes des miracles et des dons et la sorcellerie

Premièrement : cause des miracles

Les miracles sont un soutien d’Allah à Ses Prophètes (s). L’imam Chinqiti (r) dit : « Il a établi
une preuve contre tous en envoyant les Messagers et en les appuyant avec des miracles qui
ne laissent aucun doute sur la vérité, donc il n’ laissé d’excuse à personne sur terre ». C’est
un soutien d’Allah à Ses Prophètes que personne ne peut imiter. L’imam Qurtubi (r) dit : « Le
miracle, personne ne peut le reproduire ou le contredire ».

Deuxièmement : causes des dons divins

Ce sont des faveurs d’Allah qu’Il accorde à Ses serviteurs pieux car ils suivent les prophètes,
comme dit le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) : « Ils arrivent uniquement car ils suivent les
prophètes, et s’ils ne les suivaient pas, ils n’auraient pas lieu. Ils sont plus bas que les
prophètes et les messagers donc leurs dons divins ne peuvent jamais égaler les miracles des
prophètes de même que leurs vertus et récompenses ne peuvent atteindre leurs niveaux,
mais ils peuvent obtenir certains de leurs mérites comme ils ont accompli certaines de leurs
œuvres. Les dons des pieux prouvent la véracité de la religion du messager mais ne prouve
pas que le saint est infaillible ni qu’il faille lui obéir en tout ce qu’il dit.

Donc la cause des dons divins aux saints est qu’ils suivent la religion d’Allah descendue sur
ses prophètes (s), et la désobéissance des prophètes stoppe les dons car celui qui désobéit à
Allah et Ses prophètes, si on voit qu’il a une sorte de don, soit c’est un piège soit c’est le
travail des diables. La Facilitation du Puissant et Loué dit : « Le don divin n’arrive que par
l’adoration d’Allah, Sa vénération, Sa supplication seul sans associé, l’application de Son
Livre et l’éloignement des interdits. Ce qui arrive ainsi est un don divin ; si tu connais les
causes de l’alliance avec Allah, tu connais les saints et tu sais qu’ils méritent les dons ».

Troisièmement : causes de la sorcellerie

Tous les actes de sorcelleries et choses extraordinaires que font les sorciers sont les œuvres
des diables. Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit : « La sorcellerie n’est pas juste des
forces mentales, à l’unanimité des connaisseurs de la sorcellerie. Les sorciers utilisent des
esprits distincts des leurs. Les livres de sorcellerie hérités des Chalcédoniens, Indiens, Grecs,
Coptes et autres nations sont pleins de cela, comme les livres de Tamtam l’indien,
Tankaloucha le babylonien, Thabit Ibn Qurra, Abou Maâchar Albalakhi et d’autres qui ont
écrit sur ce sujet. Abou Abdallah Mohamad Ibn Alkhatib, dans son livre : le secret caché dans
la sorcellerie, les talismans et l’interpellation des astres, en a mis beaucoup. Ceux-là adorent
les astres avec différentes adorations et sacrifices et les diables qu’ils appellent les esprits
des astres descendent sur eux : ce sont des esprits distincts des leurs et ils ne les voient pas
mais entendent leurs paroles et ils les informent et leur disent beaucoup de choses et leur
rendent des services ». Ceux-là qui désobéissent à Allah avec leurs supplications sataniques
pour nuire aux créatures et accomplir les turpitudes et les propager obtiennent ainsi les
actes extraordinaires sataniques. La Facilitation du Puissant et Loué dit : « Les djinns s’allient
à leurs semblables parmi les humains : s’il est mécréant et suit leurs choix de mécréance, de
perversion, d’égarement, de jurer sur eux avec les noms de ceux qu’ils vénèrent, de se
prosterner à eux, d’écrire les noms d’Allah ou Ses paroles avec les impuretés, alors les
diables réaliseront beaucoup de leurs vœux pour la mécréance qui les lie, et ils peuvent lui
amener ce qu’il désire comme une femme ou un garçon ».

2.2.4 QUATRIEME HADITH

Ibn Abbas (r) rapporte que Dhamad vint à la Mecque et il était d’Azd Chanoua et soignait
contre les esprits. Il entendit les ignorants de la Mecque dire : Mohamed est possédé. Il dit :
si je vois cet homme, peut-être qu’Allah le guérira par ma cause. Il le rencontra et dit :
Mohamed ! Je soigne contre les esprits et Allah guéris qui Il veut par ma cause, veux-tu
essayer ? Le Messager d’Allah (s) dit : « La louange est à Allah, nous le louons et nous
implorons Son aide. Quiconque Allah guide, personne ne l’égare, et personne ne guide
quiconque Il égare. J’atteste qu’il n’y a de dieu qu’Allah seul sans associé et que Mohamed
est Son serviteur et messager. Ensuite… » Il dit : répète-moi tes paroles ! Et le Messager
d’Allah (s) les répéta trois fois. Il dit : j’ai entendu les paroles des devins, des sorciers et des
poètes, mais je n’ai jamais entendu de telles paroles et elles atteignent la profondeur de la
mer. Il dit : donne ta main, je vais te faire allégeance pour suivre l’Islam. Il lui prêta
allégeance et le Messager d’Allah (s) lui dit : et pour ta tribu ! Il dit : et pour ma tribu ! Le
Messager d’Allah (s) envoya une expédition et ils passèrent par sa tribu. L’émir dit à l’armée :
avez-vous pris quelque chose à ceux-là ? Un homme parmi eux dit : je leur ai pris une
bassine. Il dit : rendez-la car c’est la tribu de Dhamad.

2.2.4.1 Narration du hadith

Rapporté par Muslim dans son authentique 3/593, chapitre : alléger la prière et le sermon,
hadith N° 868.

2.2.4.1 Termes du hadith

Azd : ce terme réunit de nombreuse tribus du Yémen, dont l’ancêtre est Azd – ou Asad – Ibn
Ghawth Ibn Nabat Ibn Malik Ibn Kahlane Ibn Saba. On dit : Azd Chanoua, Azd Aman et Azd
Sarat. Najachi dit : son nom est Qays Ibn Amr, il avait fait des pactes avec Azd Chanoua et
Azd Aman pour qu’ils ne l’attaquent pas et seul Azd Chanoua a respecté le pacte, ils furent
donc comme deux jambes, l’une saine et l’autre paralysée.

2.2.4.3 Questions juridiques

a) Q86. Différence entre prophète et sorcier

Il y a plusieurs différences entre le prophète et le sorcier que le cheikh de l’Islam Ibn


Taymiyya (r) énumère :

1- « Le prophète est véridique dans ces révélations et ne ment jamais, or les sorciers et
les devins leur sont opposés et mentent nécessairement, comme Il dit : « Vous
apprendrai-Je sur qui les diables descendent? Ils descendent sur tout calomniateur,
pécheur » (Les Poètes 221-222).
2- A comparer leurs œuvres et enseignements, les prophètes n’ordonnent que la
justice, la recherche de l’au-delà et l’adoration d’Allah seul et leurs œuvres sont le
bien et la piété, et leurs opposants recommandent l’association, l’injustice et la
glorification du bas monde et leurs œuvres sont le péché et l’animosité.
3- La sorcellerie, la divination et les autres actes assimilés sont habituels et connus de
leurs adeptes et ne sont pas extraordinaires pour eux, mais les signes des prophètes
ne sont que pour eux et pour leurs suiveurs.
4- La divination et la sorcellerie peuvent être acquises avec l’apprentissage et les
efforts, et c’est ainsi que les gens en font l’expérience, contrairement à la prophétie
que personne ne peut obtenir par ses efforts.
5- Si la prophétie pouvait être obtenue par l’effort, ce serait les bonnes œuvres, la
véracité, la justice et l’unicité, elle ne peut arriver à celui qui ment aux créatures et
encore moins à celui qui ment sur Allah. La voie pour l’obtenir si elle pouvait être
acquise comporterait nécessairement la véracité dans ce qu’il informe sur Allah.
6- Ce que font les devins et les sorciers ne sort pas des capacités des djinns et des
hommes, qui ont le devoir d’obéir aux messagers, alors que les signes des messagers
aucun djinn ni humain n’en est capable et ils sont extraordinaires pour tous ceux à
qui le message s’adresse. Le Très Haut dit : « Dis: même si les hommes et les djinns
s'unissaient pour produire quelque chose de semblable à ce Coran, ils ne sauraient
produire rien de semblable, même s'ils se soutenaient les uns les autres » (Le Voyage
Nocturne 88).
7- Les actes des sorciers peuvent être concurrencés par les mêmes mais les signes des
prophètes, personne ne peut les concurrencer.
8- Ils ne sont pas extraordinaires pour les habitudes des humains, et chaque type est
habituel pour un groupe, mais les prophètes leurs actes ne sont pas habituels
autrement que pour les transmetteurs véridiques d’Allah et ceux qui les croient.
9- Ces actes, aucune créature n’en est capable, ni les anges ni autres, comme descendre
le Coran ou parler à Moussa, alors que les autres, les diables et djinns peuvent les
faire.
10- S’il y a des signes que les anges sont capables de faire, les anges ne mentent pas sur
Allah et ne disent pas à un homme qu’Allah l’a envoyé alors qu’il ne l’a pas envoyé.
Ce sont les diables qui font cela. Les dons sont habituels pour les pieux parmi nous et
parmi les peuples précédents, donc ce n’est pas extraordinaire pour les pieux ; ils
sont obtenus avec la piété, les prières et les adorations ; or les miracles des
prophètes ne s’obtiennent pas ainsi même si les gens essayent jusqu’à ce qu’Allah
permette : « Dis: en vérité, les miracles ne dépendent que d'Allah » (Les Bestiaux
109), « Dis : Allah est capable de descendre un signe » (Les Bestiaux 37).
11- Le prophète a été devancé par des prophètes, il ne prêche que les mêmes
enseignements que les messagers précédents, il a des semblables qui sont ses
modèles ; de même le sorcier et le devin ont des semblables qui sont leurs modèles.
12- Le prophète n’ordonne que le bien des gens dans ce monde et dans l’au-delà : il
ordonne le bien et interdit le mal, prêche l’unicité, la sincérité et la véracité et
interdit l’association, le mensonge et l’injustice. La raison et le bon sens l’approuvent
ainsi que les prophètes précédents : la raison claire l’approuve ainsi que les autres
prophéties et Allah sait mieux ».

b) Q87. Les mutazilites réfutent que les crises de possession et de djinns peuvent provenir
du diable

Nous avons déjà expliqué que les sunnites admettent que le djinn peut entrer dans le corps,
mais les mutazilites et les derniers parmi les chafiites n’admettent pas qu’il y ait deux âmes
dans un corps. Ils disent : « Les crises de possession et de djinns n’existent pas car ils ne
peuvent faire cela, comme dit le Très Haut en parlant de lui : « Je n'avais aucune autorité sur
vous si ce n'est que je vous ai appelés, et que vous m'avez répondu » (Ibrahim 22) : cela est
une réponse aux Arabes qui affirmaient et croyaient que le diable peut posséder la personne
et la faire tomber et que le djinn le touche et dérègle sa raison ; cela n’est pas une réalité et
n’existe pas, c’est seulement celui qui dit cela qui se fait manipuler par le diable ». Ces
paroles sont réfutes par ce qui suit :

D’abord, le Très Haut dit : « Ceux qui mangent [pratiquent] de l'intérêt usuraire ne se
tiennent (au jour du Jugement dernier) que comme se tient celui que le toucher de Satan a
bouleversé » (La Vache 275). Abdallah, le fils de l’imam Ahmad Ibn Hanbal, dit : j’ai dit à mon
père : des gens disent : le djinn n’entre pas dans le corps de l’homme. Il dit : « Mon fils, ils
mentent. Le voilà qui parle par sa bouche ».

Deuxièmement : le hadith selon Om Abane Bint Wazi selon son père que son grand père
Wazi partit chez le Messager d’Allah (s) avec un fils ou un neveu possédé. Mon grand-père
dit : quand nous arrivâmes à Médine auprès du Messager d’Allah (s), je dis : Ô Messager
d’Allah, j’ai un fils – ou un neveu – possédé, je te l’amène pour que tu pries Allah le Puissant
et le Majestueux pour lui. Il dit : amène-le moi. Je suis allé le chercher et il était avec la
caravane. Je l’ai détaché, j’ai enlevé ses habits de voyage, je lui mis un bel ensemble et je l’ai
pris par la main jusqu’au Messager d’Allah (s). Il dit : approche-le et donne-moi son dos. Il
attrapa ses habits en haut et en bas et se mit à frapper son dos jusqu’à ce que je vois la
blancheur de ses aisselles et il disait : sors, ennemi d’Allah ! Sors, ennemi d’Allah ! Jusqu’à ce
que son regard soit sain, ce n’était plus comme avant. Puis le Messager d’Allah (s) le fit assoir
devant lui, pria pour lui et essuya son visage. Il devint le préféré de toute la caravane à cause
de la prière du Messager d’Allah (s) en sa faveur.

Troisièmement : Ayni (r) rapporte selon le juge Abdel Jabbar : « Leurs corps sont comme
l’air, donc il n’est pas impossible qu’ils entrent dans les corps des humains comme entre le
vent et la respiration constante ».

Quatrièmement : Alousi (r) dit : « Quiconque suit les informations prophétiques trouvera
plusieurs qui affirment la possibilité que le diable le fasse et que cela eut lieu effectivement,
ainsi que le hadith : la peste est la piqûre de vos ennemis djinns, est explicite en cela ».

Cinquièmement : le Prophète (s) demande la protection contre : « La crise démoniaque ».

Sixièmement : Ibn Hajar (r) dit : « La possession peut provenir des djinns et uniquement des
esprits maléfiques parmi eux soit parce qu’ils aiment certains corps humains soit qu’ils ont
subi une nuisance. Le premier est reconnu par tous les médecins et ils décrivent son remède,
et le second, beaucoup d’entre eux le nient et certains l’admettent et on ne lui connait pas
de remède si ce n’est de le combattre par des bons esprits célestes pour repousser les effets
des esprits maléfiques terrestres et annuler leurs actes. Parmi ceux qui ont rédigé cela il y a
Hippocrate qui dit en mentionnant le remède du possédé : ce remède marche pour celui
dont la cause est les mélanges mais pas pour celui qui est causé par les esprits ».

3. HADITHS RAPPORTES DANS LES SOUNAN


3.1 HADITHS RAPPORTES PAR LA MAJORITE DES QUATRE ET LES REGLES JURIDIQUES
TOUCHANT A LA SORCELLERIE

3.1.1 PREMIER HADITH

Ibn Abbas (r) dit : le Messager d’Allah (s) dit : « Quiconque apprend une connaissance en
astrologie a acquis une partie de la sorcellerie, et s’il augmente il en aura plus ».

3.1.1.1 Narration du hadith

Le hadith est rapporté par Abou Daoud dans ses Sounan :

1- 4/15, livre : la médecine, chapitre : les étoiles, hadith N° 3905 : « Abou Bakr Ibn Abou
Chayba et Mousaddad disent : Yahya rapporte selon Oubayd Allah Ibn Alakhnas selon
Walid Ibn Abdallah selon Yousouf Ibn Mahik selon Ibn Abbas ». L’imam Manawi (r)
dit : « La chaîne est authentique ». Il dit aussi : « Nawawi dit dans les Jardins après
l’avoir attribué à Abou Daoud : sa chaîne est authentique, donc l’auteur qui dit que le
hadith est seulement bon est une erreur. Dhahabi dit dans la Sélection : hadith
authentique et dans les Péchés Capitaux : rapporté par Abou Daoud avec une chaîne
authentique ».

Ibn Maja le rapporte :

2- 2/1228, livre : comportement, chapitre : apprendre l’astrologie, hadith N° 3726, sa


chaîne : « Abou Bakr rapporte selon Yahya Ibn Saïd selon Oubayd Allah Ibn Akhnas
selon Walid Ibn Abdallah selon Yousouf Ibn Mahik selon Ibn Abbas ». L’imam Aboul
Fadhl Aliraki (r) dit : « Le hadith qui interdit de croire aux astrologues et d’apprendre
cette science est rapporté par Abou Daoud et Ibn Maja avec une chaîne authentique
selon Ibn Abbas (r) : quiconque apprend une connaissance en astrologie a acquis une
partie de la sorcellerie, et s’il augmente il en aura plus ».

3.1.1.2 Termes du hadith

3.1.1.3 Questions juridiques

a) Q88. Les lieux où le sorcier et la sorcellerie sont brisés

Le sorcier ne peut faire sa sorcellerie que dans les lieux impurs, ténébreux et abandonnés la
plupart du temps et il lui faut un endroit complètement dénué d’invocation d’Allah, de
versets du Coran et de l’appel à la prière.

1- L’évocation d’Allah.

Que ce soit en lisant le Livre d’Allah ou quelques versets ou avec l’appel à la prière, la
sorcellerie ne s’opère pas car les diables fuient le sorcier. L’imam Boukhari (r) rapporte selon
Abou Hourayra (r) que le Messager d’Allah (s) dit : « Quand on appelle à la prière, le diable
fuit en pétant pour ne pas entendre l’appel. Après l’appel il vient. Quand on appelle à se
lever à la prière il fuit et quand l’appel est fini il vient jusqu’à se mettre entre la personne et
sa conscience en disant : rappelle-toi cela, rappelle-toi cela – qu’il n’avait pas encore
mentionné – jusqu’à ce que la personne ne sache plus combien elle a prié ». L’imam Manawi
(r) dit : « Certains connaisseurs de sagesses, pour réaliser un intérêt ou repousser un mal, ils
n’utilisent pas ce qui est de même nature mais ont recours à un degré plus haut du monde
astral, dont par exemple le degré domine le degré de cette nature ; donc ils essayent de
contrôler le monde matériel avec des talismans, en appelant les esprits des astres selon eux.
Cette mainmise spirituelle et astrale sur le monde naturel s’appelle la Simie et c’est un type
de sorcellerie car la religion ne l’accepte pas et il ne peut fonctionner en évoquant Allah
dessus ; au contraire, cela s’annule et disparait comme un mirage ».

Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) cita l’histoire du sorcier Harith de Damas et dit : « Harith
de Damas est apparu en Syrie au temps d’Abdel Malik Ibn Marwane et prétendit être
prophète. Les diables sortaient ses pieds des chaînes et empêchaient les armes de lui nuire.
Quand il essuyait le marbre, il se mettait à glorifier Allah. Les gens voyaient des soldats et
des cavaliers en l’air et disaient : ce sont les anges alors que c’étaient les djinns. Quand les
musulmans le prirent pour le tuer, on le frappa avec une lance et elle ne le perça pas. Abdel
Malik lui dit : tu n’as pas évoqué Allah ; il dit : au nom d’Allah, il lança et le tua ».

2- Lecture des versets d’Allah

Allah le Très Haut dit : « Si Nous avions fait descendre ce Coran sur une montagne, tu l'aurais
vue s'humilier et se fendre par crainte d'Allah » (Le Rassemblement 21). Le cheikh de l’Islam
Ibn Taymiyya (r) dit : « Ainsi les gens qui font les actes sataniques, leurs diables les quittent
quand on évoque près d’eux ce qui les chasse comme le verset du Trône car il est authentifié
que quand le Prophète (s) chargea Abou Hourayra (r) de garder l’aumône de la fête de fin du
ramadan, le diable en vola nuit après nuit et il l’attrapait et il se repentait et il le laissait, et le
Prophète (s) lui demandait : qu’est-il arrivé à ton prisonnier hier ? Il dit : il a prétendu qu’il ne
reviendra plus. Il dit : il t’a menti, il va revenir. La troisième fois, il dit : laisse-moi, je vais
t’enseigner des paroles bénéfiques. Quand tu te couches pour dormir lis le verset du Trône :
« Allah, point de dieu que Lui, le Vivant, le subsistant par Lui-même » jusqu’à la fin du
verset : Allah t’assignera un protecteur et aucun diable ne pourra t’approcher jusqu’au
matin. Quand il informa le Prophète (s), il dit : il t’a dit la vérité alors que c’est un grand
menteur, et l’informa que c’est un diable. Donc si on le lit au moment des situations
sataniques avec sincérité il les annulera, comme quelqu’un qui entre dans le feu avec l’aide
du diable, ou bien il va siffler et applaudir jusqu’à ce que les diables viennent et se mettent à
dire par sa bouche des choses qu’on ne connait pas ou qu’on ne comprend pas, et il peut
dire à des présents ce qu’ils pensent, ou parler des langues différentes comme les possédés.
Celui qui subit cette situation ne sait pas qu’il est comme le possédé que le diable terrasse et
par qui il parle. Quand il se réveille, il ne se rappelle de rien ».
Donc les diables et les djinns fuient et partent à la lecture du Livre d’Allah et en s’attachant à
sa lecture et ses versets, comme dans l’histoire de Sawad Ibn Qarib (r) : « Omar lui dit : ton
informateur vient-il maintenant ? Il dit : depuis que je lis le Coran il n’est plus venu ; et le
Livre d’Allah est bien mieux que les djinns ».

3- L’unicité chasse les démons

Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit : « L’unicité chasse le diable, pour cela il y en a qui
était porté dans l’air, il a dit : il n’y a de dieu qu’Allah et il est tombé ». L’adhane fait cela très
bien. Abou Hourayra (r) rapporte : le Messager d’Allah (s) dit : « Quand on appelle à la
prière, le diable fuit en pétant pour ne pas entendre l’appel ».

4- Appliquer la loi d’Allah

Cela ferme toutes les possibilités aux sorciers et leurs diables. Regarde comment le Prophète
(s) ordonne de couvrir les récipients, Ibn Hajar (r) dit : « Je pense que la raison de se
contenter de mettre un bâton en travers est qu’on prononce le nom d’Allah en couvrant,
donc la couverture est un signe de la prononciation du Nom et les diables ne peuvent s’en
approcher ».

Dans le hadith aussi : « Le diable n’ouvre pas une porte fermée ». Ibn Hajar (r) dit : « Cela
indique que l’ordre de fermer est pour éloigner le diable de fréquenter l’homme ; il l’a
précisé car c’est une information cachée qu’on ne peut connaître que par la prophétie ». Il
rapporte (r) selon Ibn Daqiq Alaïd (r) : « On peut interpréter sa parole : « Le diable n’ouvre
pas une porte fermée » dans la généralité, et on peut le limiter à quand le nom d’Allah est
évoqué. Il se peut que l’obstacle soit une chose liée à son corps et il se peut que l’obstacle
vienne d’Allah et soit extérieur à son corps. Il dit : le hadith indique que le diable qui est à
l’extérieur ne peut entrer, mais ça n’indique pas que celui qui est à l’intérieur sortira ; donc
ça limite le mal mais ne l’élimine pas. Mais il se peut que dire le Nom au moment de fermer
chasse les diables qui sont dans la maison, alors il faut dire le Nom depuis le commencement
jusqu’à la fin de la fermeture ».

5- L’invocation

Ibn Hajar (r) dit : « Qurtubi dit : ces lumières avec lesquelles priait le Messager d’Allah (s), on
peut les prendre au sens premier. Il a demandé à Allah le Très Haut de mettre dans chacun
de ses membres une lumière pour l’éclairer dans les ténèbres du Jour Dernier, lui et ceux qui
le suivent, ou du moins ceux d’entre eux qu’Allah veut, mais il vaut mieux dire que c’est
symbole de science et de guidée comme dit le Très Haut : « Il détient ainsi une lumière
venant de Son Seigneur » (Les Groupes 22) et Il dit : « A qui Nous avons assigné une lumière
grâce à laquelle il marche parmi les gens » (Les Bestiaux 122). Puis il dit : l’analyse du sens
est que la lumière éclaire ce à quoi elle se rapporte et donc varie en fonction de cela : la
lumière de l’ouïe éclaire les choses entendues, la lumière de la vue dévoile les choses
visibles, la lumière du cœur dévoile les connaissances, la lumière des membres est les
bonnes œuvres. Tibi dit : demander la lumière pour chaque membre : c’est la lumière de la
connaissance et de l’obéissance et plus encore car les diables entourent la personne des six
côtés avec les suggestions, donc on y échappe avec les lumières qui bloquent les six
directions. Il dit : toutes ces choses reviennent à la guidée, à la clarté et à la lumière de la
vérité. Le Très Haut fait référence : « Allah est la Lumière des cieux et de la terre – jusqu’à -
lumière sur lumière. Allah guide vers Sa lumière qui Il veut » (La Lumière 35), fin de citation
résumée ».

b) Q89. Les lieux et états que le sorcier cherche et préfère pour faire la sorcellerie

1- L’obscurité

Le Très Haut dit : « Contre le mal de l'obscurité quand elle s'approfondit » (La Fente 3). Aicha
(r) dit : « Le Messager d’Allah (s) regarda la lune et dit : Aicha ! Demande à Allah de te
protéger de son mal car ceci est la nuit qui s’épaissit ». Rapporté par Tirmidhi qui dit :
authentique et bon.

L’imam Chawkani (r) dit : « Ceci ne contredit pas la position de la majorité car la lune est le
signe de la nuit et son royaume s’y trouve. Ainsi répond-on à celui qui dit : c’est les étoiles.
Ibn Arabi interprète ce hadith disant : c’est parce que les gens mal intentionnés attendent le
clair de lune ».

L’imam Ibn Qayim (r) dit : « Les deux avis ne s’opposent pas, la nuit est froide et obscure ;
celui qui mentionne sa froideur ou son obscurité uniquement s’est contenté d’un des deux
attributs. Dans le verset, l’obscurité sied mieux car c’est pour se préserver du mal, et le mal
lié à l’obscurité est plus important que celui lié au froid, donc l’attribut choisi correspond au
sens voulu ».

2- Les lieux impurs, lugubres et désagréables

Car dans le hadith d’Aicha (r) : « Le Messager d’Allah (s) s’y rendit avec des compagnons puis
il vint et dit : « Aicha, son eau est comme l’eau qui a lavé le henné et les sommets des
dattiers sont comme des têtes de diables ».

Ayni (r) dit : « Sa parole : « Comme des têtes de diables », Khatabi dit : il y a deux avis : soit
qu’ils sont aplatis comme des têtes de serpents, et le serpent se dit diable. Soit qu’ils sont
effrayants avec des formes bizarres, et c’est une façon de décrire sa laideur et son aspect
effrayant comme un diable ».

Les diables se délectent des endroits impurs, y habitent et aiment ses habitants ; pour cela il
est recommandé de toujours se nettoyer surtout avant de dormir pour celui qui est en
impureté majeure. Ibn Hajar (r) dit : « Recommandation de nettoyer avant de dormir :
l’imam Ibn Jawzi dit : la sagesse est que les anges s’éloignent des saletés et des odeurs
nauséabondes contrairement aux diables qui s’en rapprochent, et Allah sait mieux ».
Ainsi le Prophète (s) a reproché à celui qui ne s’est pas lavé et fait beau. Jabir Ibn Abdallah (r)
dit : le Messager d’Allah (s) vint nous visiter dans notre maison et vit un homme avec une
grande chevelure hirsute et dit : celui-ci ne trouve-t-il pas de quoi arranger sa tête ?! Puis il
vit un homme avec des habits sales et dit : celui-là ne trouve-t-il pas de quoi laver ses
habits ?

Les Perles dit : « Le plus souvent les djinns sont dans les lieux impurs comme les douches,
toilettes, poubelles et décharges, et les cheikhs liés aux diables et dont les états sont
sataniques et non divins se réfugient souvent vers ces endroits qui sont les repaires des
diables ».

3- Le chant, tambour et flûtes

Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit : « Parmi les plus grandes choses qui renforcent les
états sataniques il y a l’écoute des chants et des amusements, et c’est l’écoute des
associateurs. Allah le Très Haut dit : « Et leur prière, auprès de la Maison, n'est que
sifflement et battements de mains » (Le Butin 35). Ibn Abbas et Ibn Omar (r) et disent : ainsi
était l’adoration des associateurs ».

4- Les marchés

Abou Daoud rapporte selon Ali le hadith : le matin du vendredi, les diables vont au marché
avec leurs étendards et les vont aux portes des mosquées et inscrivent les fidèles de la
première heure, la deuxième etc.

5- En écrivant les versets d’Allah avec des impuretés

Les Perles dit : « Les djinns et les diables se soumettent aux serments et talismans. Les djinns
mécréants et les diables choisissent la mécréance, l’association et la désobéissance
du Seigneur. Iblis et ses soldats démons désirent le mal, l’utilisent et le recherchent
avidement pour satisfaire leur perversité même si ça les mène au châtiment ainsi que ceux
qu’ils égarent, comme dit Iblis : « Par Ta puissance! Je les séduirai assurément tous, sauf Tes
serviteurs élus parmi eux » (Sad 82-83), et le Très Haut dit : « Il dit encore: «Vois-Tu? Celui
que Tu as honoré au-dessus de moi, si Tu me donnais du répit jusqu'au Jour de la
Résurrection, j'éprouverai, certes, sa descendance excepté un petit nombre [parmi eux] »
(Le Voyage Nocturne 62) et le Très Haut dit : « Et Satan a très certainement rendu véridique
sa conjecture à leur égard. Ils l'ont suivi donc, sauf un groupe parmi les croyants » (Saba 20).
Si l’âme ou la nature l’homme sont corrompus, il désire ce qui lui nuit, s’en délecte et l’aime
au point de détruire sa raison, sa religion, son comportement, son corps et ses biens. Le
diable est méchant ; quand celui qui fait les incantations et les serments le vénère et écrit les
spiritualités magiques et autres choses qu’ils aiment en mécréance et association cela
devient comme une corruption et un pot-de-vin pour eux et ils exécutent certaines de ses
demandes, comme quelqu’un qui paye un criminel pour exécuter une personne ou l’aider
pour une turpitude ou participer dans ses turpitudes. Ainsi dans beaucoup de ces choses, ils
écrivent les paroles d’Allah le Très Haut avec l’impureté et peuvent modifier les lettres de :
Dis : il est Allah l’Unique, ou d’autres avec une impureté comme du sang ou autre, ou bien
sans impureté mais ils écrivent autres choses que les diables aiment ou ils le disent. Quand
ils disent ou écrivent ce que les diables aiment, ils les aideront pour certaines de leurs
demandes, comme faire disparaître l’eau en profondeur ou le porter dans les airs à certains
endroits ou lui ramener de l’argent de certaines personnes comme les diables volent dans
l’argent des voleurs et de ceux qui n’évoquent pas le nom d’Allah pour le ramener ou autres
choses. Si nous devions énumérer toutes les actions précises et tous ceux à qui s’est arrivé
que nous connaissons et que nous ne connaissons pas, ce serait très long ».

c) Q90. Interroger les devins sur son étoile

C’est un grand danger pour un musulman de se rendre chez les sorciers et devins pour lui lire
son étoile ou sa chance comme ils disent. Abou Hourayra (r) rapporte : le Messager d’Allah
(s) dit : « Quiconque va chez un voyant ou un devin et croit en ce qu’il dit a renié ce qui a été
révélé à Mohamad (s) ». Comment peut-on prendre la parole du devin alors que le Très Haut
dit : « Vous apprendrai-Je sur qui les diables descendent? Ils descendent sur tout
calomniateur, pécheur. Ils tendent l'oreille... Cependant, la plupart d'entre eux sont
menteurs » (Les Poètes 221-223). Gloire donc à Allah ! Ils écoutent le devin ou le sorcier
alors qu’Allah a dénoncé leur mensonge ! Et d’où tirent-ils leur science ? Des démons dont
Allah dénonce l’animosité : « Le Diable est pour vous un ennemi. Prenez-le donc pour
ennemi. Il ne fait qu'appeler ses partisans pour qu'ils soient des gens de la Fournaise » (Le
Créateur 6).

Les diables sont la descendance de cet ennemi, le Très Haut dit : « Allez-vous cependant le
prendre, ainsi que sa descendance, pour alliés en dehors de Moi, alors qu'ils vous sont
ennemis? Quel mauvais échange pour les injustes! » (La Caverne 50). L’imam Chinqiti (r) dit :
« L’interrogation est pour réfuter et reprocher, et contient à l’évidence un avertissement
comme plusieurs exemples passés. Le sens est : Après sa désobéissance, sa perversité et son
animosité extrême envers vous et vos parents Adam et Eve, vus le prenez et sa descendance
comme maîtres au lieu de votre Créateur Majestueux et Très Haut ? Quel mauvais échange
qu’on fait les injustes en prenant Iblis et sa descendance au lieu d’Allah ! Il dit : « Aux
injustes » car ils ont choisi le faux à la place de la vérité et au lieu de leur alliance à Allah ont
donné leur alliance à Iblis et sa progéniture, et ceci est une des pires injustices car la
d »finition linguistique de l’injustice est de placer la chose où n’est pas sa place comme cela
a été cité plusieurs fois ».

Quelle chance cherchent-ils derrière ceux-là ? Et à quel choix aspirent-ils ? Le cheikh de


l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit : « Les astrologues ont des choix : s’il veut faire une chose il
attend la bonne étoile pour entreprendre son action pour trouver le succès, prétendent-ils.
Les gens ont écrit des livres pour les réfuter. Combien donnent-ils d’informations qui
s’avèrent fausses ?! Combien préconisent-ils de choix qui s’avèrent néfastes ?! Razi a rédigé
les choix du roi, qui contient le choix de boire le vin et autres comme il mentionne dans « Le
Secret Caché » sur l’adoration des astres et leur invocation en se prosternant à eux, et leur
association et leur invocation, comme les unificateurs invoquent leur Seigneur et plus
encore, et les vénérer avec la mécréance, la perversité et les péchés qui leur conviennent. Il
cite qu’il vénère l’étoile du Berger par des actes bestiaux, la consommation du vin et les
chants ainsi que d’autres choses qu’Allah et Son Messager ont interdits. En même temps,
ceci les rapproche des diables qui leur ordonnent cela et leur disent : l’astre aime cela, alors
que les astres sont soumis à l’ordre d’Allah et Lui obéissent, ils n’ordonnent pas l’association
ni aucun péché, mais ce sont les diables qui ordonnent cela. Ils les appellent les esprits des
astres et parfois les anges alors que ce ne sont que les diables ».

Ils peuvent prendre les textes du Prophète (s) qui indiquent la chance et le bonheur. Le
cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit : « Ces choix des égarés ont remplacé la prière de
consultation que le Prophète (s) a enseignée aux musulmans. Jabir rapporte dans le hadith
authentique rapporté par Boukhari et d’autres : le Messager d’Allah (s) nous enseignait la
consultation dans toutes les affaires comme il nous enseignait la sourate du Coran. Il disait :
quand vous voulez faire une chose, priez deux rakâat en dehors de l’obligation puis dites : Ô
Allah ! Je Te demande de choisir par Ta science, d’intervenir par Ta puissance et je Te
demande de Tes bienfaits immenses. Ô Allah ! Si Tu sais que cette affaire – et il la nomme –
est un bien pour moi dans ma religion, ma vie et ma finalité, destine-la moi, facilite-la moi
puis bénis-la moi. Et si Tu sais que cette affaire est un mal pour moi dans ma religion, ma vie
et ma finalité, écarte-la de moi, écarte-moi d’elle et destine-moi le bien où qu’il soit et fais
que j’en sois satisfait ».

d) Q91. Expérimenter les actes de sorcellerie ou découvrir l’astrologie

Certaines personnes, par curiosité, recherche de connaissances, divertissement ou pour se


vanter tombent dans les marécages de l’égarement et des interdits – qu’Allah nous préserve
– que sont la sorcellerie, l’astrologie et autres divination et oiseaux, tout cela est interdit
même une petite partie. Beaucoup de gens ont été touchés par les djinns pour avoir
pratiqué et appris la sorcellerie : il tomba ainsi dans le péché et perdit toute protection
contre les diables.

Le devoir du musulman est de se méfier de tout ce qui imite les sorciers et les diables. Ibn
Hajar (r) dit : « Il faut éviter les actions qui ressemblent à celles des diables et des
mécréants ».

e) Q92. Jugement de se référer aux mouvements des astres

En cette époque, beaucoup de gens sont attachés aux astrologues pour connaître leur
chance et leur avenir et oublient que le caché appartient à Allah et que les djinns ne
connaissent pas le caché. Le Très Haut dit : « Puis, quand Nous décidâmes sa mort, il n'y eut
pour les avertir de sa mort que la «bête de terre», qui rongea sa canne. Puis lorsqu'il
s'écroula, il apparut de toute évidence aux djinns que s'ils savaient vraiment l'inconnu, ils ne
seraient pas restés dans le supplice humiliant [de la servitude] » (Saba 14). Le cheikh de
l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit : « La sorcellerie est interdite par le Coran, la Sounna et le
consensus, et les étoiles qui sont de la sorcellerie sont de deux sortes :

Le premier est des informations : déduire les évènements des mouvements des étoiles et
c’est comme tirer à la courte paille.

Le deuxième est pratique : ils disent que ce sont des forces célestes qui agissent sur la terre
comme les talismans et autres, et cela est parmi les sortes de sorcelleries les plus fortes, et
tout ce qu’Allah et Son Messager ont interdits est plus nuisible qu’utile. Le deuxième, si
quelqu’un imagine que ça permet de connaitre les évènements et que c’est donc utile,
l’erreur est bien plus que la justesse et la nocivité est plus grande que l’utilité. Pour cela,
l’élite et le peuple savent par expérience et par l’histoire que les affirmations des
astrologues contiennent beaucoup plus de mensonge que de réalité et ils sont comme les
devins. Dans le récit authentique, des gens interrogèrent le Prophète (s) : il y en a parmi nus
qui consultent les devins et il dit : « Ils ne sont rien. Ils dirent : Ô Messager d’Allah, ils disent
parois des choses qui s’avèrent vraies. Le Messager d’Allah (s) dit : c’est une parole de vérité
que le djinn attrape et met dans l’oreille de son allié comme le piaillement des poules ». Et il
informa : « Quand Allah décide une affaire dans le ciel, les anges battent des ailes en
soumission à Sa parole comme une chaîne sur une pierre lisse. Quand la crainte quitte leurs
cœurs, ils disent : qu’a dit votre Seigneur ? Ils répondent : la vérité. Les habitants de chaque
ciel informent les habitants du ciel suivant jusqu’à ce que la nouvelle atteigne le dernier ciel.
Là, les djinns qui épient et qui sont montés l’un sur l’autre l’entendent. L’étoile filante peut
frapper et brûler celui qui écoute avant qu’il ne transmette à l’autre et il se peut qu’il
transmette avant – il dit : si seulement ils transmettaient correctement, mais ils y ajoutent
cent mensonges. De même les astrologues : j’ai discuté avec eux à Damas et j’ai reçu leurs
chefs et j’ai expliqué la fausseté de leur travail avec des preuves logiques qu’ils ont admises.
Un de leurs chefs dit : par Allah, nous proférons cent mensonges avant de dire une vérité. La
cause est que la base de leur science est que les mouvements des astres sont la cause des
évènements, et connaître la cause induit la connaissance du résultat. Ceci est valable quand
on connait la cause parfaite dont la règle s’applique de façon infaillible. Or ceux-ci
connaissent au plus une petite partie parmi de nombreuses causes, et ils ne connaissent pas
les autres ni les conditions ou obstacles ».

3.1.2 DEUXIEME HADITH

Safwane Ibn Assal (r) dit : un juif dit à son ami : allons chez ce prophète. Il dit : ne dis pas
prophète car s’il t’entend il aura quatre yeux. Ils vinrent chez le Messager d’Allah (s) et
l’interrogèrent sur neuf signes évidents et il dit : n’associez rien à Allah, ne volez pas, ne
forniquez pas, ne tuez pas l’âme qu’Allah a interdit sans droit, n’emmenez pas un innocent à
l’autorité pour le tuer, ne faites pas la sorcellerie, ne mangez pas l’usure, ne calomniez pas
une femme chaste, ne fuyez pas le combat, et pour vous spécialement les juifs ne
transgressez pas le sabbat. Il dit : ils embrassèrent sa main et son pied et dirent : nous
attestons que tu es Prophète. Il dit ; mais pourquoi ne me suivez-vous pas ? Ils dirent :
Daoud a demandé à son Seigneur qu’il y ait toujours un prophète dans sa descendance et
nous craignons que les juifs nous tuent si nous te suivons ». Abou Issa dit : ce hadith est bon
et authentique.

3.1.2.1 Narration du hadith

Le hadith est rapporté par Tirmidhi :

1- 7/483, livre : demander l’autorisation, chapitre : embrasser la main et le pied, hadith


N° 2806 et il dit : hadith bon et authentique.
2- 8/492, Livre : exégèse du Coran, chapitre : sourate Les Fils d’Israël, hadith N° 3257.

Rapporté par Nasai :

1- 7/111, livre : interdiction du sang, chapitre : la sorcellerie, hadith N°4078.

Rapporté partiellement par Ibn Maja :

1- 2/1221, livre : le comportement, chapitre : l’homme embrasse la main de l’homme,


hadith N° 3705.

3.1.2.2 Termes du hadith

3.1.2.3 Questions juridiques

a) Q93. Catégories des gens face à la possession

Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) mes partage en trois :

Une première catégorie qui renie l’entrée du djinn dans le corps de l’homme, or ce n’est que
de l’entêtement. L’imam Qurtubi (r) dit : « On ne peut nier que la sorcellerie affecte les
cœurs par l’amour ou la haine et l’animosité jusqu’à séparer la personne de son épouse,
s’interposer entre la personne et son cœur en introduisant les douleurs et maladies. Tout
cela est visible à l’observation et le nier est de l’entêtement », et ceux qui nient la
pénétration du djinn n’ont pas de preuve. Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit : « Il n’y a
pas parmi les imams des musulmans qui nient l’entrée du djinn dans le corps du possédé ou
d’autres. Celui qui renie cela et prétend que la législation contredit cela a menti sur la
législation car rien dans les preuves juridiques n’empêche cela ».

La deuxième catégorie : des gens qui traitent cela avec des serments réprouvés. Les
premiers nient ce qui existe et ceux-ci désobéissent et mécroient même le Seigneur. Le
cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) explique la réalité de leur mécréance : « Les gens qui ont
les états sataniques font ce qu’aiment les diables comme mensonge et perversion,
prononcent les invocations que les diables aiment et les serments auxquels ils obéissent et
qui contiennent l’association à Allah ».
Troisième catégorie : la communauté du juste milieu qui reconnait la vérité qui est réelle et
croit au Dieu unique adoré et repousse le mal des diables humains et djinns par Son
adoration, Son imploration, Son évocation, Ses noms et Ses paroles.

b) Q94. Méthodes de prestidigitation

Il y a deux méthodes de prestidigitation :

La première : les paroles incompréhensibles que les sorciers inventent pour impressionner
les gens et leur faire croire qu’ils communiquent avec les djinns pour qu’ils les aident à
réaliser ce qu’ils veulent.

La deuxième : la prestidigitation par les actes avec des causes discrètes et cachées avec des
ruses et de l’agilité pour faire croire aux gens que les djinns leur donnent un pouvoir d’agir
sur les choses cachées.

c) Q95. Causes de la soumission des djinns aux sorciers

Les diables djinns obéissent au sorcier pou répandre la mécréance et les péchés. Ils aident le
sorcier car il est leur allié et exécute leurs demandes. L’imam Chibli (r) dit : « Le incantateurs
et sorciers prétendent que les diables, djinns et esprits leur obéissent, les servent et se
soumettent à leurs ordres et interdits. Les incantateurs adeptes des religions affirment que
cela est dû à l’obéissance d’Allah que Son Nom soit sanctifié, à Sa supplication et aux
serments sur Son nom pour soumettre les esprits et diables et au délaissement des passions
et la persévérance dans les adorations, et que les djinns et diables leur obéissent soit pour
obéir à Allah quand il jure sur Lui, soit par Sa crainte car Ses noms et Son évocation ont la
propriété de les écraser et de les dominer. Les sorciers quant à eux affirment soumettre les
diables par les sacrifices, les péchés et les interdits qu’Allah ordonne de laisser et qui plaisent
aux diables, comme délaisser la prière et le jeûne, verser le sang, commettre l’inceste et
autres actes humains ».

Ceci d’une part, mais d’un autre côté les diables réalisent les demandes des sorciers car ils
associent à Allah. Chibli (r) dit : « Les djinns mécréants et les diables choisissent la
mécréance, l’association et la désobéissance du Seigneur. Iblis et ses soldats démons
désirent le mal, l’utilisent et le recherchent avidement pour satisfaire leur perversité même
si ça les mène au châtiment ainsi que ceux qu’ils égarent, comme dit Iblis : « Par Ta
puissance! Je les séduirai assurément tous, sauf Tes serviteurs élus parmi eux » (Sad 82-83),
et le Très Haut dit : « Il dit : vois-Tu celui-ci que Tu m’as préféré ? Si Tu me laisses jusqu’au
Jour de la Résurrection j’égarerais sa descendance sauf un peu » (Le Voyage Nocturne 62) et
le Très Haut dit : « Et Satan a très certainement rendu véridique sa conjecture à leur égard.
Ils l'ont suivi donc, sauf un groupe parmi les croyants » (Saba 20).

Si l’âme ou la nature l’homme sont corrompus, il désire ce qui lui nuit, s’en délecte et l’aime
au point de détruire sa raison, sa religion, son comportement, son corps et ses biens. Le
diable est méchant ; quand celui qui fait les incantations et les serments le vénère et écrit les
spiritualités magiques et autres choses qu’ils aiment en mécréance et association cela
devient comme une corruption et un pot-de-vin pour eux et ils exécutent certaines de ses
demandes, comme quelqu’un qui paye un criminel pour exécuter une personne ou l’aider
pour une turpitude ou participer dans ses turpitudes. Ainsi dans beaucoup de ces choses, ils
écrivent les paroles d’Allah le Très Haut avec l’impureté et peuvent modifier les lettres de :
Dis : il est Allah l’Unique, ou d’autres avec une impureté comme du sang ou autre, ou bien
sans impureté mais ils écrivent autres choses que les diables aiment ou ils le disent. Quand
ils disent ou écrivent ce que les diables aiment, ils les aideront pour certaines de leurs
demandes, comme faire disparaître l’eau en profondeur ou le porter dans les airs à certains
endroits ou lui ramener de l’argent de certaines personnes comme les diables volent dans
l’argent des voleurs et de ceux qui n’évoquent pas le nom d’Allah pour le ramener ».

d) Q96. Jugement de la sorcellerie chez les juifs

Le Très Haut dit : « Lorsqu'ils jetèrent, Moïse dit: «Ce que vous avez produit est magie! Allah
l'annulera. Car Allah ne fait pas prospérer ce que font les fauteurs de désordre » (Yunus 81).
Moussa a montré à ces sorciers la malfaisance de leur travail, c’est une action interdite et
mauvaise. Saâdi (r) dit : « Celui qui œuvre à la destruction, Allah n’arrange pas son travail et
ne réalise pas ses buts car le Très Haut dit : « Car Allah n’arrange pas le travail des
malfaisants » ».

Toutes les actions de sorcellerie sont interdites chez les musulmans, les juifs et les chrétiens
car le but de ces œuvres magiques est de soutenir le faux contre la vérité, et toute œuvre
qui va dans ce sens s’annulera et disparaitra, même si elle connait un succès à un moment
elle va finir par s’amenuiser et disparaitre.

Pour cela, le Prophète (s) a expliqué à ces juifs que parmi les signes est de ne pas faire la
sorcellerie car elle est interdite et calamiteuse, et même si elle est répandue chez eux cela
ne prouve pas qu’elle est autorisée.

L’imam Tabari (r) dit : « Le très Haut dit que Moussa a dit aux sorciers qu’Allah l’annulera et
l’emportera. Allah l’emporta avec le bâton de Moussa qu’Il a transformé en serpent qui
avala tout et n’en laissa rien. Allah n’arrange pas le travail des malfaisants : qui commettent
ce qu’Il déteste sur terre et lui désobéissent ».

3.1.3 TROISIEME HADITH

Selon Abou Hourayra (r) le Messager d’Allah (s) dit : quiconque consulte un devin, Moussa
dit dans son hadith : et croit ce qu’il dit, puis les rapporteurs s’accordent, ou va vers une
femme, Mousaddid dit : sa femme réglée, ou va vers une femme, Mousaddid dit : sa femme
par l’anus, s’est désengagé de ce qui est descendu sur Mohamad (s).

3.1.3.1 Narration du hadith


Rapporté par Abou Daoud :

1- Livre : la médecine, chapitre : le devin, 4/15, hadith N°3904.

Rapporté par Tirmidhi :

1- Livre : la purification, chapitre : déconseiller les rapports avec la femme réglée,


1/243, hadith N° 135 avec les termes : « Quiconque va vers une femme réglée ou une
femme par l’anus ou chez un devin a renié ce qui est descendu sur Mohamad (s) ».

Rapporté par Ibn Maja :

1- Livre : la purification, chapitre : interdiction d’aller vers une femme réglée, 1/209,
hadith N° 667 avec les termes : « Quiconque va vers une femme réglée ou une
femme par l’anus ou chez un devin et croit en ce qu’il dit a renié ce qui est descendu
sur Mohamad (s) ».

Ibn Hajar (r) dit : « Il est rapporté par les quatre des Sounan et authentifié par Hakim selon
Abou Hourayra que le Prophète (s) dit : « Quiconque consulte un devin ou un voyant et croit
en ce qu’il dit a renié ce qui est descendu sur Mohamed ». Il est renforcé par les hadiths de
Jabir et Imrane Ibn Housayn rapportés par Bazar avec de bonnes chaînes avec les termes :
« Quiconque consulte un devin ». Rapporté aussi par Muslim selon une des épouses du
Prophète (s) et certains rapporteurs disent Hafsa avec les termes : « Quiconque consulte un
devin ». Rapporté par Abou Yaâla selon Ibn Masoud avec une bonne chaîne mais il ne
l’attribue pas au Prophète (s), or ce genre d’affirmation de peut être une opinion avec le
terme : « Quiconque consulte un voyant, un sorcier ou un devin ». Leurs paroles s’accordent
seulement pour la punition sauf le hadith de Muslim qui dit : « Leurs prières ne seront pas
acceptées quarante jours ». Chez Tabarani selon Anas (r) avec une chaîne faible le Prophète
(s) dit : « Quiconque va chez un devin et le croit s’est désengagé de ce qui est révélé à
Mohamad et quiconque le consulte sans le croire sa prière ne sera pas acceptée quarante
jours ». Les premiers hadiths étant nombreux et authentiques sont prioritaires. La punition
est parfois la prière non acceptée et parfois la mécréance, donc ça s’explique par deux cas
comme le dit Qurtubi ».

On peut y ajouter les hadiths suivants :

Celui rapporté par Muslim uniquement avec les termes : « Quiconque va chez un devin et
l’interroge sa prière ne sera pas acceptée quarante jours ». Ce hadith a été cité.

3.1.3.2 Questions juridiques

a) Q97. Jugement de croire le sorcier

Nous avons déjà expliqué que le sorcier, le devin, le voyant et l’astrologue demandent tous
l’aide aux djinns, pour cela le hadith authentique rapporté par Muslim : « Quiconque
consulte un devin » ; donc il n’est pas permis de croire les sorciers ni d’aller chez eux car ça
peut amener la personne à la mécréance qu’Allah nous préserve. Il y a donc une menace très
sévère contre ceux qui les consultent, les croient ou travaillent avec eux. Voici ces menaces :

1- La mécréance pour consulter un devin

Bazar rapporte selon Imrane Ibn Housayn : le Prophète (s) dit : « N’est pas des nôtres qui dit
la mauvaise augure ou on la lui dit, qui fait la divination ou on la lui fait, qui fait la sorcellerie
ou on la lui fait et quiconque attache un nœud ou va chez un devin et croit ce qu’il dit a renié
ce qui a été descendu sur Mohamad » Ibn Abou Izz le hanéfite (r) dit : « L’astrologue est un
voyant pour certains savants et pour d’autres c’est la même chose ; si tel est l’état du
demandeur que dire donc de l’interrogé ?! »

2- Se désengager de celui qui consulte le devin

Selon Abou Hourayra (r) le Messager d’Allah (s) dit : « Quiconque consulte un devin, Moussa
dit dans son hadith : et croit ce qu’il dit, puis les rapporteurs s’accordent, ou va vers une
femme, Mousaddid dit : sa femme par l’anus, s’est désengagé de ce qui est descendu sur
Mohamad ».

3- La différence entre celui qui consulte et croit ou ne croit pas

Anas Ibn Malik (r) dit : le Messager d’Allah (s) dit : « Quiconque va chez un devin et croit en
ce qu’il dit s’est désengagé de ce qui est descendu sur Mohamed (s), et quiconque va le voir
sans croire ce qu’il dit sa prière ne sera pas acceptée 40 jours ».

4- Pas de repentir s’il ne croit pas et mécréance s’il croit

Wathila Ibn Asqaâ (r) dit : j’ai entendu le Messager d’Allah (s) dire : « Quiconque va chez un
devin et l’interroge sur une chose le repentir lui sera inaccessible 40 jours et s’il le croit il a
mécru ».

5- Il n’aura pas les hauts degrés du Paradis

Abou Darda (r) dit : le Messager d’Allah (s) dit : « La science vient en apprenant, la douceur
en s’adoucissant, quiconque cherche le bien le recevra et quiconque évite le mal en sera
préservé. Celui qui a trois choses n’habitera pas dans les hauts degrés, et je ne vous dis pas
le Paradis, quiconque fait la divination, ou la courte paille ou laisse un voyage à cause d’un
mauvais augure ».

Il y a des versions différentes menaçant contre le fait d’aller chez eux :

1- Aller chez un voyant

Une épouse du Prophète (s) rapporte que le Prophète (s) dit : « Quiconque va chez un
voyant et l’interroge sa prière ne sera pas acceptée quarante jours ».

2- Le voyant et le devin
Abou Hourayra (r) rapporte : le Messager d’Allah (s) dit : « Quiconque va chez un voyant ou
un devin et croit en ce qu’il dit a renié ce qui a été révélé à Mohamad (s) ».

3- Le voyant, le devin et le sorcier

Abdallah Ibn Masoud (r) dit : « Quiconque va chez un voyant, un sorcier ou un devin,
l’interroge et le croit a renié ce qui est descendu sur Mohamed (s) ».

Tabarani rapporte selon Abdallah Ibn Masoud (r) : « Quiconque va chez un devin et croit en
ce qu’il dit a renié ce qui est descendu sur Mohamed (s) ».

4- C’est de la sorcellerie

Qabisa Ibn Moukhariq (r) rapporte : le Prophète (s) dit : « Le départ de l’oiseau, le trait, et la
mauvaise augure font partie de la sorcellerie ».

5- Quiconque apprend une connaissance en astrologie

Ibn Abbas (r) dit : le Messager d’Allah (s) dit : « Quiconque apprend une connaissance en
astrologie a acquis une partie de la sorcellerie, et s’il augmente il en aura plus ».

Il ressort de ce qui précède que tout acte comportant un attachement à un autre qu’Allah
comme l’astrologie, la divination, la sorcellerie et la voyance est une porte de mécréance
qu’Allah nous préserve. Aussi dans le hadith de Zayd Ibn Khalid Aljouhani (r), il dit : le
Messager d’Allah (s) fit la prière du matin à Houdaybia et il restait des traces de la nuit.
Après le salut, il se tourna vers les gens et dit : savez-vous ce que votre Seigneur a dit ? Ils
dirent : Allah et son Messager savent. Il dit : il y a parmi Mes serviteurs ce matin celui qui
croit en Moi et celui qui mécroit. Celui qui dit : nous avons eu la pluie par le bienfait et la
miséricorde d’Allah, celui-là croit en Moi et renie les astres, et celui qui dit : c’est la pluie de
telle et telle étoile, celui-là me renie et croit aux astres ».

Les savants disent : celui qui dit cela en pensant que l’étoile est cause et actrice est
mécréant ; mais s’il croit que l’étoile est une indication de la descente imminente de la pluie
mais c’est Allah seul qui la fait descendre, il n’est pas mécréant, mais il ne doit pas dire cela
car ce sont des paroles de mécréance. Les deux cheikhs rapportent que des gens ont
interrogé le Prophète (s) sur les devins et il dit : « Ils ne sont rien ».

c) Q98. Jugement de réaliser les demandes du sorcier

Les demandes du sorcier sont basées en premier lieu sur la corruption de la croyance du
musulman :

1- Le sorcier peut informer son client d’une chose cachée, or c’est un caché relatif, et
ainsi il détruit sa croyance que seul Allah connait le caché, et ceci mène la personne –
qu’Allah nous préserve – à gâter sa croyance et à la mécréance.
2- Le sorcier fait des bruits et des marmonnements qui effrayent son client pour
détruire encore sa croyance en craignant un autre qu’Allah et il va ainsi s’attacher à
ce sorcier par peur des djinns : le voici donc qui demande secours au sorcier contre le
mal des djinns. Le Très Haut dit : « C'est le Diable qui vous fait peur de ses adhérents.
N'ayez donc pas peur d'eux. Mais ayez peur de Moi, si vous êtes croyants » (La
Famille d’Imrane 175).
3- Le sorcier demande à son client d’égorger pour un autre qu’Allah d’une façon
particulière et c’est une association. Le sorcier exige de ne pas prononcer le nom
d’Allah ainsi que d’autres demandes associationnistes.

Quelle vie peut vivre la personne après avoir renié Allah et associé, et après s’être attaché
aux djinns et aux sorciers en cherchant leur aide et en satisfaisant leurs demandes ? Quelle
vie espère-t-il quand Allah dit : « Or, il y avait parmi les humains, des mâles qui cherchaient
protection auprès des mâles parmi les djinns mais cela ne fit qu'accroître leur détresse » (Les
Djinns 6) ? Quelle guérison espère-t-il obtenir avec les mauvais sorciers et leurs démons ?
Tout musulman doit craindre Allah pour ne pas tomber dans les filets des sorciers ou y faire
tomber les musulmans.

Tout effort des sorciers est orienté vers le diable pour qu’il détruise les gens, qu’Allah nous
préserve. L’imam Ibn Jawzi (r) dit : « Parmi leurs habitudes, ils se basent sur les paroles des
devins, astrologues et voyants. Cela s’est répandu entre les gens et c’est devenu la coutume
des anciens. Tu verras rarement quelqu’un voyager ou se faire tailler un habit ou faire des
ventouses sans demander à l’astrologue et suivre ses instructions. Il y a toujours des tiges de
divination dans leurs maisons alors que combien de maisons ne contiennent pas un Coran. Il
est authentifié que le Prophète (s) fut interrogé sur les devins et dit : « Ils ne sont rien. Ils
dirent : Ô Messager d’Allah, ils disent parois des choses qui s’avèrent vraies. Le Messager
d’Allah (s) dit : c’est une parole de vérité que le djinn attrape et met dans l’oreille de son allié
comme le piaillement des poules et ils y mélangent plus de cent mensonges ».

d) Q99. Le sorcier mélange le vrai et le faux pour que les gens le croient

Le musulman doit savoir qu’il est interdit d’aller chez les devins et sorciers et tous ceux qui
travaillent avec les djinns et se méfier de les croire, et comment un musulman peut-il croire
celui qu’Allah qualifie ainsi : « Vous apprendrai-Je sur qui les diables descendent? Ils
descendent sur tout calomniateur, pécheur » (Les Poètes 221-222) ? Donc seul Allah connait
le caché, et eux mélangent le vrai et le faux pour manipuler les gens pour qu’ils les croient.
Pour cela Ibn Hajar (r) dit : « Ceux qui prétendent que les djinns leur sont soumis et amène
des choses ambigües composées de vrai et de faux, il évoque Allah et Ses noms et en même
temps les noms des diables en demandant leur aide et leur protection ». Donc il ne faut pas
être leurré par ses menteurs qui se donnent l’apparence de l’ascétisme, de la piété et du
dhikr : ce n’est qu’un masque devant leurs actes de mécréance afin d’attirer les gens dans
leur mare boueuse ; celui qui croit à ce qu’ils disent, le Prophète (s) a dit ce qui l’attend.
e) Q100. Faire venir les âmes

En cette époque, la pratique de faire venir les âmes s’est répandue parmi les devins et les
sorciers. Cela est basé sur les esprits qu’ils invoquent pour leur amener les âmes comme ils
prétendent, et c’est comme disaient les sabéens avant eux les âmes des anges ou des djinns
ou des défunts. Tout cela est basé sur des actes de sorcellerie et de mécréance assistés des
diables et des esprits intermédiaires qu’ils adorent sans les avoir vus et qui sont les premiers
à leur faire croire qu’ils sont des anges ou l’esprit d’un astre ou un djinn à son service ou
autre. La vérité est que ce n’est pas l’âme du défunt qui parle mais son diable binôme ou
n’importe quel diable. Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) a expliqué cela disant : « Souvent
l’homme va appeler au secours son cheikh vivant ou mort et ils viennent sous forme de ce
cheikh et il se peut qu’ils le sauvent de son problème et il ne doute pas que le cheikh en
personne est venu ou qu’un ange a pris sa forme et il ne sait pas que c’est un diable qui est
venu. Il a associé à Allah et les diables l’ont égaré car les anges n’exaucent pas un
associateur. Des fois ils vont à celui qui est seul dans la nature, il peut être roi ou un grand
émir ou mécréant, coupé de ses camarades et sur le point de mourir de soif, et il vient sous
forme humaine et lui offre à boire et l’invite à l’Islam. Ainsi il se repent avec lui et accepte
l’Islam, puis il lui donne à manger et lui indique le chemin. Il lui demande : qui es-tu ? Il dit :
Untel, un djinn croyant. Cela m’est arrivé en Egypte dans la campagne et c’est arrivé à
beaucoup de turcs à l’est. Et il lui dit : je suis Ibn Taymiyya, et l’émir était sûr que c’était moi.
Il en informa le roi de Mardine qui à son tour envoya un émissaire au roi d’Egypte où j’étais
emprisonné. Ils furent impressionnés par cela car je n’étais pas sorti de prison, alors que
c’est un djinn qui m’aimait. Et il faisait avec les turcs tatars la même chose que je leur faisais
quand ils venaient à Damas : je les invitais à l’Islam et quand l’un deux prononçait
l’attestation de foi, je lui offrais à manger ce que je pouvais ; donc il leur faisait la même
chose pour m’honorer pour que la personne croit que c’est moi. Des gens me dirent : et
pourquoi ce ne serait pas un ange ? Je dis : non, l’ange ne ment pas, or celui-là dit : je suis
Ibn Taymiyya, et il sait que c’est un mensonge. Beaucoup de gens ont vu qui a dit : je suis
Khidr alors que c’est un djinn. Puis il y a des gens qui renient ces histoires car ils affirment
que Khidr est mort, et ceux qui savent qu’elles sont vraies sont sûrs que Khidr est vivant,
mais les deux ont tort car ceux qui ont vu qui leur dit : je suis Khidr, sont nombreux et
sincères et les récits sont rapportés par de nombreuses personnes, sauf qu’ils se trompent
en pensant que c’est Khidr alors que c’est un djinn. La même chose arrive aux juifs et aux
chrétiens : beaucoup voient dans leurs églises qui dit : je suis Khidr, et les juifs, il vient dans
leurs synagogues dire qu’il est Khidr. Il y a assez d’histoires véridiques de ce genre qui ne
tiendront pas ici et qui attestent la sincérité de ceux qui voient une personne et pensent que
c’est Khidr or ils se trompent car c’est un djinn. Il peut aussi dire : je suis le Messie ou
Moussa ou Mohamed ou Abou Bakr ou Omar ou cheikh Untel. Tout cela s’est produit et le
Prophète (s) dit : « Quiconque m’a vu en rêve m’a réellement vu car le diable ne peut
prendre mon image ». Ils imitent ses paroles ou ses pas ou son image. Le cheikh de l’Islam
Ibn Taymiyya (r) dit : « Quand Hallaj a été tué, quelqu’un venait dire à ses compagnons : je
suis Hallaj, et ils le voient tel qu’il est. De même un cheikh en Egypte s’appelait Dasouqi, ses
compagnons recevaient de lettres de sa part après sa mort et des écrits ; l’un d’eux m’a
montré la lettre qu’il a envoyée et j’ai vu que c’était l’écriture des djinns car j’avais vu
l’écriture des djinns plusieurs fois, et il contenait des paroles des djinns. Or celui-là croyait le
cheikh vivant et disait : il s’est déplacé puis il est mort. Un autre cheikh aussi était à l’est et
avait des miracles des djinns. On dit : après sa mort, il venait chez ses compagnons les plus
proches dans son image et ils croyaient que c’est lui. De même ceux qui croyaient qu’Ali
reste en vie ou Mohamed Ibn Hanafiya, c’est un djinn qui venait à ses compagnons sous son
image, et de même l’imam attendu des Rafidha, certains le voient alors que c’est un djinn ».

3.1.4 QUATRIEME HADITH

Zaynab l’épouse d’Abdallah rapporte selon Abdallah (r) : j’ai entendu le Messager d’Allah (s)
dire : les ruqya, les talismans et les filtres d’amour sont une association. Elle dit : je dis :
pourquoi dis-tu cela ? Par Allah, mon œil me lançait et j’allais chez Untel le juif pour me faire
la ruqya et quand il faisait il se calmait. Abdallah dit : c’est le travail du diable qui la pique
avec sa main et quand il lui fait la ruqya il arrête. Tu n’avais qu’à dire comme disait le
Messager d’Allah (s) : enlève le mal Seigneur des Hommes ; guéris car Tu es le Guérisseur, il
n’y a de guérison que la Tienne, une guérison qui ne laisse aucune maladie.

3.1.4.1 Narration du hadith

Rapporté par Abou Daoud :

1- Livre : la médecine, chapitre : accrocher les talismans, 4/9, hadith N° 3883 avec la
chaîne : « Mohamed Ibn Ala rapporte selon Abou Mouawiya selon Aâmach selon Amr
Ibn Morra selon Yahya Ibn Jazar selon le neveu de Zaynab l’épouse d’Abdallah selon
Zaynab l’épouse d’Abdallah selon Abdallah ».

Rapporté également par Ibn Maja :

2- Livre : la médecine, chapitre : accrocher les talismans, 2/1166, hadith N° 3530 avec
les termes : « Zaynab dit : une vieille entrait chez nous et faisait la ruqya contre la
rougeur de l’œil. On avait un lit un peu haut et quand d’Abdallah venait il se raclait la
gorge et faisait du bruit. Il entra un jour et quand elle entendit sa voix elle se cacha. Il
vint et s’assit à côté de moi et me toucha et sentit un fil. Il dit : qu’est ceci ? Je dis :
c’est une ruqya qu’on m’a faite contre la rougeur de l’œil. Il le tira, le déchira et le
jeta puis dit : la famille d’Abdallah n’a plus besoin de l’association : j’ai entendu le
Messager d’Allah (s) dire : les ruqya, les talismans et les filtres d’amour sont une
association. Je dis : pourtant un jour, je suis sortie et Untel m’a vue. Mon œil de son
côté se mit à larmoyer et quand je lui faisais la ruqya il s’arrêtait et quand je laisse il
reprend. Il dit : c’est un diable : quand tu lui obéis il le laisse et quand tu lui désobéis
il pique ton œil avec son doigt. Si tu avais fait comme faisait le Messager d’Allah (s)
cela aurait été meilleur pour toi et plus efficace pour te guérir : tu asperges ton œil
d’eau et tu dis : enlève le mal Seigneur des Hommes ; guéris car Tu es le Guérisseur, il
n’y a de guérison que la Tienne, une guérison qui ne laisse aucune maladie ».

Le Don du Puissant et Loué dit : « Il est rapporté par Ibn Maja, Ibn Hibban et Hakim qui dit :
authentique et Dhahabi l’approuve ».

3.1.4.2 Termes du hadith

Khatabi dit : les ruqya interdites c’est ce qui n’est pas en arabe et qu’on ne comprend pas et
qui peut comporter de la sorcellerie ou de la mécréance, mais si on le comprend et qu’il
contient l’évocation d’Allah le Glorieux c’est recommandé et béni et Allah sait mieux.

Les talismans : ce sont des choses cousues que les Arabes attachaient à leurs enfants pour le
protéger du mauvais œil disaient-ils et l’Islam l’a annulé.

3.1.4.3 Questions juridiques

a) Q101. Sorcellerie d’amour et de séparation

Parmi les types de sorcellerie il y a la sorcellerie d’amour que l’épouse fait pour attirer le
cœur de son mari, ou la femme à l’homme pour qu’il l’épouse, ou l’homme à la femme pour
qu’il l’aime et l’épouse. L’imam Chawkani dit du filtre d’amour : « Khalil dit : c’est comme la
sorcellerie. Ibn Masoud a donné l’explication : Hakim et Ibn Hibban rapportent et
authentifient qu’Ibn Masoud entra chez sa femme et elle avait une chose attachée au cou. Il
le tira et le brisa puis dit : j’ai entendu le Messager d’Allah (s) dire : « Les ruqya, les talismans
et les filtres d’amour sont une association ». Ils dirent : Abou Abdallah ! Nous connaissons les
talismans et les ruqya et que sont les filtres d’amour ? Il dit : « Une chose que les femmes
fabriquent pour que leurs maris les aiment », il veut dire une sorcellerie. On dit : c’est un fil
où on récite la sorcellerie, ou un papier où on écrit une chose pour que les hommes aiment
les femmes ou que les femmes aiment les hommes ».

Cette forme de sorcellerie entre dans le verset : « Ils apprennent auprès d'eux ce qui sème la
désunion entre l'homme et son épouse » (La Vache 102).

Ibn Qayim (r) dit : « De plus s’il est possible que le sorcier ensorcelle tous les yeux des
présents malgré leur grand nombre pour qu’ils voient la chose différente de ce qu’elle est
alors que c’est un changement de leur sens, qu’est-ce qui empêcherait qu’il modifie certains
de leurs symptômes ou forces ou humeurs ? Quelles est la différence entre changer la réalité
dans la vision et changer un autre attribut de l’esprit ou du corps ? Si les sens sont altérés au
point de voir l’immobile mobile, l’attaché détaché et le mort vivant, qu’est-ce qui empêche
qu’il altère les attributs de l’esprit de sorte que l’être aimé devienne détesté et le détesté
aimé ainsi que d’autres effets ».

Tout cela est par la volonté d’Allah, que ce soit l’amour ou l’excitation, comme dit Ibn Abdel
Barr : « Ibn Masoud (r) dit : les ruqya, les talismans et les filtre d’amour sont une association.
Sa femme lui dit : que sont les filtres d’amour ? Il dit : l’excitation ». Donc tout ce qui a été
cité comme ruqya, talismans et filtres d’amour sont une association. Les Clés dit : « Toutes
ces choses sont nulles puisque l’Islam les annule et les qualifie d’association, donc chacun
d’eux peut conduire à une association évidente ou cachée. Le juge dit : elles sont appelées
association car telles qu’elles étaient connues à son époque et depuis avant l’Islam elles
contenaient l’association ou parce que les utiliser signifie qu’on croit en leur pouvoir et cela
mène à l’association ».

La sorcellerie de séparation consiste à séparer la personne de son épouse soit en attachant


le mari sexuellement ou l’épouse, ou pour qu’elle saigne et ainsi empêcher les rapports, ou
la sorcellerie aux deux pour empêcher le mariage, et ils ont maintes façons pour séparer le
mari de son épouse, et il peut séparer le père ou la mère de son fils et il y aura le rejet, la
haine et la colère entre eux à un point qu’Allah seul connait. Le Très Haut dit : « Ils
apprennent auprès d'eux ce qui sème la désunion entre l'homme et son épouse » (La Vache
102). L’imam Chinqiti (r) dit : « Allah le Majestueux et Très Haut dit clairement dans ce noble
verset qu’un des effets de la sorcellerie est de séparer l’homme de son épouse ».

Ces sorcelleries sont de la mécréance comme dit l’imam Ibn Arabi (r) : « Faire ce qui sépare
l’homme de son épouse, ou aussi qui regroupe la personne et son épouse et qui s’appelle
filtre d’amour, les deux sont mécréance, le tout est interdit et mécréance, ainsi dit Malik et
Chafii dit : la sorcellerie est un péché ».

b) Q102. Les manières de réaliser la sorcellerie

La sorcellerie pet ne pas avoir besoin de toucher. Ibn Hajar (r) dit : « Il n’est pas nécessaire
pour lui faire la sorcellerie de le toucher par exemple ». Mais ça peut aussi le toucher et voici
des cas :

1- Il est possible de jeter la sorcellerie, que ce soit le sorcier ou celui qui leur demande
ou des djinns, ils la jettent devant la victime ou sur sa route devant la maison ou son
travail. Le Très Haut dit : « «Jetez» dit-il. Puis lorsqu'ils eurent jeté, ils ensorcelèrent
les yeux des gens et les épouvantèrent, et vinrent avec une puissante magie » (Aâraf
116).
2- Le sorcier souffle comme dans l’histoire d’Oumara Ibn Walid : Ibn Hajar (r) dit : « Les
historiens mentionnent qu’il est mort en Abyssinie et il a une histoire avec le Négus
car il convoita sa femme et le Négus demanda à un sorcier qui souffla la sorcellerie
l’organe d’Oumara pour le punir et il se mit à vivre comme un sauvage avec les bêtes
jusqu’à ce qu’il mourut dans le califat d’Omar et son histoire est connue ».
3- On peut faire boire la sorcellerie à la victime et ça s’appelle la sorcellerie bue.
4- Ça peut être fait par l’odorat, donc on met la sorcellerie dans une chose qu’il va
sentir.
5- Ça peut être dans la nourriture.
3.2 HADITHS RAPPORTES PAR UN SEUL DES QUATRE ET REGLES RELATIVES A LA SORCELLERIE

3.2.1. PREMIER HADITH

Amr Ibn Dinar rapporte selon Bajala selon Amr Ibn Aws et Abou Chaâtha qui dit : j’étais
secrétaire de Joz Ibn Mouawiya l’oncle d’Ahnaf Ibn Qays quand nous reçûmes le livre d’Omar
(r) un an avant sa mort : « Tuez tout sorcier, séparez tout couple incestueux des païens et
interdisez-leur de marmonner avant de manger ». Nous tuâmes en un jour trois sorcières,
nous séparâmes chaque païen de sa parente tels que mentionnées dans le Coran. Une
grande nourriture fut préparée, il les invita et montra le sabre sur sa cuisse et ils mangèrent
sans marmonner. Ils jetèrent le chargement d’une mule ou deux d’or. Omar n’avait pas pris
la taxe des païens jusqu’à ce qu’Abderrahmane Ibn Awf témoigne que le Messager d’Allah (s)
l’a prise des païens de Hajar.

3.2.1.1 Narration du hadith

Rapporté par Abou Daoud dans son recueil, livre : la taxe, l’émirat et le butin, chapitre :
prendre la taxe, 3/168, hadith N° 3043, rapporté par Mousaddid Ibn Mousarhad selon
Sofiane selon Amr Ibn Dinar selon Bajala. L’imam Chawkani (r) dit : « Rapporté par Ahmad et
Abou Daoud. Boukhari rapporte seulement la séparation entre proches ».

Ibn Hajar (r) dit : « Boukhari rapporte la base du hadith sans mentionner l’exécution des
sorcières ».

3.2.1.2. Termes du hadith

3.2.1.3 Questions juridiques

a) Q103. Le repentir du sorcier

Cette question se pose chez ceux qui préconisent d’exécuter le sorcier.

Le mal du sorcier ne se limite pas à lui-même, mais il sème le mal et la corruption entre les
gens et il peut nuire à beaucoup de gens avec sa sorcellerie. Donc il y a plusieurs cas du
repentir du sorcier :

Premier cas : il reconnait sa sorcellerie et se repent avant d’être attrapé ou que l’affaire
arrive aux autorités, donc on accepte son repentir.

Deuxième cas : s’il reconnait sa sorcellerie ou qu’elle est prouvée et il se repent après être
arrivé aux autorités, son repentir n’est pas accepté et ils disent même : on ne demande pas
au sorcier de se repentir car Ibn Abbas (r) rapporte que le Prophète (s) dit : « Le jugement du
sorcier est un coup de sabre ». Rapporté par Daraqotni. Il l’appela jugement, et le jugement
une fois tombé ne s’annule pas par le repentir puisqu’on ne peut connaître la sincérité du
repentir car il peut renfermer la sorcellerie et ne pas la montrer et manifeste l’Islam et le
repentir par crainte de l’exécution alors qu’il est toujours dans le mal. Ainsi dans les Objectifs
des Doués d’Intelligence.

Abou Yaâla Fara (r) dit : « Il est rapporté qu’il a dit : tuez le sorcier et la sorcière, et il n’a pas
distingué entre le repentir avant et après car il sème le mal sur terre et l’autorité l’a attrapé,
il est donc comme les coupeurs de route quand l’autorité les attrape puis qu’ils se repentent,
leur repentir ne les sauve pas de l’exécution ».

Troisième cas : S’il ne reconnait pas la sorcellerie, il est tué. Ibn Najim (r) dit : « Un sorcier qui
ne reconnait pas la sorcellerie, qui dit qu’il ne sait pas la faire et ne s’en approche pas, on ne
lui demande pas de se repentir mais on le tue s’il est établi qu’il utilise la sorcellerie. Dans
certains écrits il est dit qu’il est plus prudent de lui demander de se repentir ». La cause de
ne pas accepter leur repentir est l’impossibilité d’y faire confiance.

L’imam Haythami (r) développe : « Les savants divergent sur la mécréance du sorcier. Il n’y a
pas de divergence concernant les deux premières sortes de sorcellerie précitées car
personne ne conteste de la mécréance de celui qui croit que les astres agissent sur ce monde
ou que l’homme en se purifiant arrive à faire exister un corps ou une vie ou à changer une
forme, mais la troisième sorte où le sorcier croit qu’il s’est purifié en lisant les ruqya et en
brûlant des médicaments à un point où les djinns lui obéissent en changeant les structures
et les formes, et seuls les mutazilites reconnaissent cela, mais les autres sortes, un groupe
dit que c’est la mécréance absolument car les juifs quand ils ont attribué la sorcellerie à
Souleymane (p), Allah l’a innocenté disant : « Alors que Solayman n'a jamais été mécréant
mais bien les diables: ils enseignent aux gens la magie ». Donc ils ont mécru en enseignant la
sorcellerie, or enseigner ce qui n’est pas mécréance ne peut être une mécréance et pour
cela la sorcellerie est une mécréance dans l’absolu. Cela découle aussi de la parole du Très
Haut concernant les anges : « Ils n’enseignent à personne avant de dire : nous sommes une
tentation, ne deviens pas mécréant ». Ceux qui disent qu’il n’est pas mécréant comme Chafii
(r) et ses compagnons répondent que la description peut s’appliquer à certains cas
uniquement, donc on peut considérer que ça concerne ceux qui croient en la divinité des
astres et on peut interpréter les versets autrement que par la causalité : ils ont mécru et
aussi ils enseignaient la sorcellerie.

Ils divergent sur l’acceptation du repentir du sorcier. Pour les deux premières catégories, un
croit qu’il est apostat, donc s’il se repent c’est réglé sinon il est exécuté, et Malik et Abou
Hanifa disent : leur repentir n’est pas accepté.

Quant au troisième type, s’il croit que son acte est autorisé, il est tué pour mécréance car
considérer comme licite un acte interdit par le consensus et connu forcément dans la
religion est une mécréance comme nous avons cité, et s’il croit qu’il est interdit, alors Chafii
(r) dit que c’est un crime, donc s’il le fait à autrui et reconnait que ça tue souvent, il sera tué
car c’est volontaire, et si c’est rare, ce sera presque volontaire, et s’il se trompe de nom et
atteint un autre, ce sera un homicide involontaire, et le prix du sang sera payé par la famille
si elle y croit car son aveu ne peut les engager. Abou Hanifa dit que le sorcier est exécuté
dans l’absolu si on sait qu’il est sorcier par son aveu ou une preuve et on le décrit de choses
qui prouvent qu’il est sorcier, et on n’accepte pas sa parole : je laisse la sorcellerie et je me
repens. Mais s’il reconnait qu’il faisait la sorcellerie auparavant et qu’il l’a laissée depuis
longtemps, on accepte son repentir et on ne le tue pas.

On interrogea Abou Hanifa : pourquoi le sorcier n’est-il pas comme l’apostat pour qu’on
accepte son repentir ? Il dit : parce qu’en plus de sa mécréance il répand le mal sur terre et
pour cela il est tué dans l’absolu. Il réfuta l’argument que le Prophète (s) n’a pas tué le juif
qui l’a ensorcelé et que le croyant est comme lui car il (s) dit : « Ils ont les mêmes droits et
devoirs que les musulmans ».

Abou Hanifa s’est défendu avec le récit de la servante de la mère des croyants Hafsa (r) qui
l’a ensorcelée et ils l’ont prise et elle a reconnu, et elle ordonna à Abderrahmane Ibn Zayd de
la tuer. Le chef des croyants Othmane (r) en fut informé et le désapprouva et le dit à Ibn
Omar (r) car il avait désapprouvé qu’elle la tue sans son ordre, ainsi que du récit de Omar (r)
où il dit : ils tuèrent trois sorcières.

Nos compagnons répondirent à cela que ces deux récits en admettant leur authenticité
s’expliquent par le fait que le sorcier fut tué pour mécréance car c’est un des deux premiers
types de sorcellerie et cela n’est pas sujet à divergence ».

Le plus juste est de ne pas accepter le repentir du sorcier s’il arrive à l’autorité. Dans le
Commentaire du Livre de l’Unicité : « Le texte dit qu’il est tué sans possibilité de repentir,
ainsi est l’avis le plus célèbre d’Ahmad et Malik dit : les compagnons ne leur ont pas
demandé de se repentir car la science de la sorcellerie ne part pas avec le repentir. Il est
rapporté qu’Ahmad dit : on lui propose le repentir et s’il se repent on accepte son repentir et
on le laisse partir. Ainsi dit Chafii car son péché ne dépasse pas l’association et on propose le
repentir à l’associateur et on accepte son repentir, de même le sorcier et sa connaissance de
la sorcellerie n’empêchent pas son repentir puisque le sorcier des gens du Livre peut devenir
musulman et ainsi la foi des sorciers de Pharaon et leur repentir fut acceptés. Je dis : le
premier est plus juste puisque les compagnons ont ainsi fait, or s’il fallait proposer le
repentir ils l’auraient fait ou mentionné. Sa comparaison avec l’associateur n’est pas valable
car il fait plus de mal, de même on ne peut le comparer au sorcier des gens du Livre car
l’islam détruit ce qui a précédé et la divergence concerne l’annulation du jugement légal par
le repentir, mais concernant entre lui et Allah s’il est véridique son repentir est accepté ».

b) Q104. Demande-t-on au sorcier de libérer ses victimes de la sorcellerie ?

Cette question entre dans la nochra que nous avons détaillée précédemment. On peut
essayer de faire parler le sorcier pour qu’il indique les endroits des sorcelleries qu’il a faites
aux gens et elles seront défaites en soufflant dessus avec les protectrices puis en les plaçant
dans l’eau où on a lu les versets pour détruire les sorcelleries, mais pour lui demander de
défaire les sorcelleries, cela ne peut se faire que par une autre sorcellerie avec davantage de
vénération des diables et des djinns puisque a sorcellerie est liée au sorcier humain, à l’acte
de sorcellerie et aux djinns. Si le sorcier a accepté dans sa conscience de détruire la
sorcellerie, il y a deux choses devant lui :

La première : est la sorcellerie attachée dont il ne se rappelle plus l’endroit ou il l’ignore et il


ne peut y parvenir sauf si les djinns indiquent son endroit, or cela a besoin d’offrandes aux
diables pour donner l’information.

La deuxième : nous avons expliqué que les diables mentent et il n’est pas possible de croire à
leurs informations, et que la sorcellerie implique la collaboration avec des djinns sorciers qui
sont les alliés qui réalisent ses demandes.

Dans cette affaire les djinns sont de plusieurs sortes :

Premier groupe : les djinns sorciers.

Pour cela les Arabes disent : les monstres sont les djinns sorciers, pour cela ils se manifestent
sous diverses formes.

Deuxième groupe : les djinns qui réalisent les demandes des sorciers.

Troisième groupe : les djinns qui gardent la sorcellerie.

Est-il possible qu’un seul djinn fasse tout cela ? C’est Allah qui le sait, mais si on observe les
cas des victimes on ne peut établir de règle tellement leurs états sont très différents par le
mal qu’ils subissent en fonction des sorcelleries, des manigances des sorciers et des
possessions par les djinns et les diables, qu’Allah nous aide.

3.2.2 DEUXIEME HADITH

Jondob (r) dit : le Messager d’Allah (s) dit : « La punition du sorcier est un coup de sabre ».

3.2.2.1 Narration du hadith

Le hadith est rapporté par Tirmidhi 4/60, chapitre : la punition du sorcier, hadith N° 1460.
Tirmidhi dit sur ce hadith : « Abou Issa dit : nous ne connaissons ce hadith attribué au
Prophète (s) que dans cette narration et Ismail Ibn Muslim Almakki est faible dans le hadith
et Ismail Ibn Muslim Alabdi Albasri dit : Waki est fiable et rapporte aussi selon Hasan, et
l’authentique selon Jondob est arrêté au compagnon, et certains savants prennent cette
règle parmi les compagnons et autres, et c’est la position de Malik Ibn Anas. Chafii dit : Le
sorcier est tué si son travail en sorcellerie atteint la mécréance, mais s’il fait un acte moindre
que la mécréance nous ne préconisons pas la mort ».

L’imam Tirmidhi le considère faible ainsi qu’Ibn Hajar et d’autres. Ibn Hajar dit : « Ce que
Tirmidhi rapporte selon Jondob que le Prophète (s) dit : la punition du sorcier est un coup de
sabre, contient une faiblesse dans sa chaîne ».
Le Cadeau d’Ahwadhi dit : « Faible ».

Il y en a qui l’authentifient comme l’imam Hakim et Dhahabi. L’imam Hakim dit : « Ce hadith
a une chaîne authentique même si les deux cheikhs ont laissé le hadith d’Ismail Ibn Muslim
Almakki, il est étrange et authentique et il y a un récit en sa faveur authentique remplissant
les conditions des deux cheikhs contrairement à celui-là ».

Le Trésor des Travailleurs dit : « Hakim dit : étrange et authentique et Dhahabi l’approuve ».

Manawi dit : « Authentique et étrange ».

Ibn Kathir (r) dit : « Tirmidhi rapporte selon Ismail Ibn Muslim selon Hasan selon Jondob
Alazdi qui dit : le Messager d’Allah (s) dit : la punition du sorcier est un coup de sabre. Puis il
dit : nous ne le connaissons attribué au Prophète (s) que par cette chaîne et Ismail Ibn
Muslim est faible en hadith et l’authentique est selon Hasan selon Jondob sans attribuer au
Prophète (s). Je dis : Tabarani le rapporte d’une autre manière dans le Grand, selon Hasan
selon Jondob attribué au Prophète (s) et Allah sait mieux ». Chinqiti (r) dit : « Tirmidhi
considère la chaîne de ce hadith come faible et dit : l’authentique selon Jondob s’arrête au
compagnon, il est faible car dans sa chaîne il y a Ismail Ibn Muslim Almakki qui est faible en
hadith. Le Don du Majestueux commente ce hadith en disant : Ibn Sakan rapporte selon
Bourayda que le Prophète (s) dit : on le frappe un seul coup et il sera une nation à lui seul ».

Bajala Ibn Abda dit : « J’étais secrétaire de Joz Ibn Muawiya l’oncle d’Ahnaf Ibn Qays quand
nous reçûmes le livre d’Omar (r) un mois avant sa mort : « Tuez tout sorcier et sorcière,
séparez tout couple incestueux des païens et interdisez-leur de marmonner avant de
manger ». Nous tuâmes trois sorcières, nous séparâmes chaque païen de sa parente tels que
mentionnées dans le Livre d’Allah le Très Haut » rapporté par Ahmad et Abou Daoud.
Boukhari en rapporte la séparation avec les parentes. Mohamad Ibn Abderrahmane Ibn Saâd
Ibn Zourara rapporte qu’il a appris que Hafsa, l’épouse du Prophète (s) a tué une servante
qui lui avait fait la sorcellerie : elle lui a fait la sorcellerie et elle ordonna de la tuer » rapporté
par Malik dans Muwatta.

Ibn Chihab rapporte : « Tue-t-on ceux qui vivent sous un pacte s’ils font la sorcellerie ? Il dit :
nous avons appris qu’un des gens du Livre a fait ça au Messager d’Allah (s) et il ne l’a pas
tué » rapporté par Boukhari.

3.2.2.2 Questions juridiques

a) Q105. Tuer le sorcier, le devin, l’astrologue et le voyant

Le sorcier, le devin, l’astrologue et le voyant sont tous des menteurs sur Allah et des
associateurs. Ibn Abbas dit : le Messager d’Allah (s) dit : « Quiconque apprend une question
de la science des étoiles pour autre chose que ce qu’Allah a dit a acquis une partie de la
sorcellerie. L’astrologue est un devin, le devin est un sorcier et le sorcier est mécréant ».
Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit : « Il est établi de tuer le sorcier selon Omar Ibn
Khattab, Othmane Ibn Affane, Hafsa Bint Omar, Abdallah Ibn Omar et Jondob Ibn Abdallah et
cela a été attribué au Prophète (s) ».

Pourtant les savants ont divergé sur la question de tuer le sorcier et Ibn Khaldoun (r)
explique cela : « Ainsi les juristes divergent sur l’exécution du sorcier, est-ce à cause de sa
mécréance qui précède ses actes ou de ses actes destructeurs et leurs conséquences sur la
vie, et il est coupable de tout cela ». Le détail de cette divergence est comme suit :

Premier avis : le sorcier est tué, ainsi disent Malik et Ahmad, car il est devenu mécréant par
sa sorcellerie.

Donc son jugement est celui de l’apostat. Ibn Rajab (r) dit : « Tirmidhi rapporte selon Jondob
que le Prophète (s) dit : la punition du sorcier est un coup de sabre, mais la chaîne
authentique s’arrête à Jondob. C’est la position d’un groupe de savants dont : Omar Ibn
Abdelaziz, Malik, Ahmad et Ishaq, mais ceux-là disent : il est mécréant à cause de sa
sorcellerie, donc son jugement est celui de l’apostat ». L’imam Malik (r) a considéré le sorcier
comme un apostat mécréant dont on n’accepte pas le repentir. L’imam Nawawi (r) dit :
« Malik dit : le sorcier est mécréant, on le tue pour la sorcellerie, on ne demande pas son
repentir et on ne l’accepte pas, il faut absolument le tuer. La question est basée sur une
divergence pour l’acceptation du repentir de l’apostat mécréant car il considère le sorcier
comme mécréant et pas nous, et nous acceptons le repentir de l’hypocrite et de l’apostat. Le
juge Iyadh dit : Ahmad Ibn Hanbal a suivi la position de Malik ainsi qu’un groupe de
compagnons et de suiveurs ».

Donc la position de tuer le sorcier est celle de la majorité des savants. Le cheikh de l’Islam
Ibn Taymiyya (r) dit : « En ce qui concerne l’exécution du sorcier, la plupart des savants
disent de le tuer. Il est rapporté selon Jondob (r) lui-même ou attribué au Prophète (s) : « La
punition du sorcier est un coup de sabre » rapporté par Tirmidhi. Il est rapporté qu’Omar,
Othmane, Hafsa, Abdallah Ibn Omar et d’autres compagnons préconisent de le tuer. Certains
savants disent : à cause de la mécréance, et d’autres : à cause du mal qu’il fait sur terre. Mais
la majorité de ceux-ci préconisent de le tuer à cause du crime commis. De même Abou
Hanifa durcit la punition à la mort quand les crimes se répètent si la nature du crime
nécessite la peine de mort, comme on tue celui qui commet l’homosexualité de façon
répétitive ou qui attaque les gens pour prendre leurs biens etc. »

Ibn Abou Izz le hanéfite (r) rapporte cela disant : « La majorité des savants demande la mort
du sorcier : les écoles d’Abou Hanifa, Malik et Ahmad en ce qui est écrit de lui, et c’est ce qui
est rapporté des compagnons comme Omar et son fils, Othmane et d’autres. Puis ceux-ci
divergent : lui demande-t-on de se repentir ou pas ? Est-il mécréant à cause de la sorcellerie
ou le tue-t-on pour le mal qu’il faut sur terre ? Un groupe dit : si on le tue pour la sorcellerie,
on le tue, sinon, il doit être puni sans être tué s’il n’y a pas la mécréance dans ses paroles et
ses actes. C’est ce qui est rapporté de Chafii et une opinion dans l’école d’Ahmad ».
L’imam Chinqiti (r) dit : « Tuer le sorcier peut être inclus dans la peine de mort du mécréant
cité dans le hadith : « Qui laisse sa religion et quitte le groupe » car le Coran enseigne la
mécréance du sorcier dans la parole du Très Haut : « Alors que Solayman n'a jamais été
mécréant mais bien les diables: ils enseignent aux gens la magie » et Sa parole : « mais ceux-
ci n'enseignaient rien à personne, qu'ils n'aient dit d'abord: nous ne sommes rien qu'une
tentation: ne sois pas mécréant » ».

Pour leurs arguments, l’imam Ibn Kathir (r) dit : « L’imam Ahmad Ibn Hanbal dit : il est
authentifié selon trois des compagnons du Prophète (s) de tuer le sorcier ».

Deuxième avis : il y a des cas :

Le Pilier du Lecteur dit : « Ibn Houbayra dit : Chafii et Abou Hanifa disent : il n’est tué que si
l’action se répète ou qu’il le reconnait envers une personne précise. S’il est tué, il est tué
pour le crime sauf chez Chafii qui dit : c’est un cas de talion ».

L’imam Nawawi (r) dit : « Nos compagnons disent : si le sorcier tue quelqu’un avec sa
sorcellerie et reconnait qu’il est mort par sa sorcellerie car elle tue le plus souvent, on
applique le talion. Mais s’il dit : ça l’a tué, mais ça peut tuer ou ne pas tuer, il n’y a pas de
talion mais le prix du sang et l’expiation. Le prix du sang sera pris dans ses biens et non dans
sa famille car la famille n’assume pas ce qui est établi par l’aveu du criminel. Nos camarades
disent : on n’imagine pas obtenir une preuve que la sorcellerie a tué, mais l’aveu du sorcier
et Allah sait mieux ».

Voici des paroles convaincantes de Jassas (r) : « Puis Il dit : « Certes, quelle détestable
marchandise pour laquelle ils ont vendu leurs âmes! Si seulement ils savaient! Et s'ils
croyaient et vivaient en piété, une récompense de la part d'Allah serait certes meilleure. Si
seulement ils savaient! » (La Vache 102-103). Donc Il a considéré l’acte de sorcellerie comme
le contraire de la foi puisqu’Il les a mis en opposition. Donc cela prouve que le sorcier est
mécréant, et s’il était musulman auparavant ou bien on le croyait musulman jusqu’à
l’apparition de sa mécréance par la sorcellerie donc sa peine est la mort puisque le Prophète
(s) dit : « Quiconque change de religion tuez-le ». Abou Hanifa dit : nous ne connaissons
aucun de nos compagnons qui le contredit dans la parole de Hasan : on le tue sans lui
demander de se repentir. Quant à ce qui est rapporté d’Abou Yusuf sur la différenciation
d’Abou Hanifa entre le sorcier et l’apostat : le sorcier en plus de la mécréance peut semer la
corruption sur terre. Si on dit : tu ne tues les bandits et les rebelles que s’ils tuent, pourquoi
ne pas appliquer la même règle au sorcier ? On répond : La différence d’une part est que le
bandit et le rebelle n’étaient pas mécréants avant de tuer ni après et donc ne méritent pas la
peine de mort, puisqu’il n’y a pas eu une cause pour les condamner à mort, alors que le
sorcier est mécréant par sa sorcellerie, qu’il tue ou pas, donc il mérite la mort pour sa
mécréance. De plus, comme avec la mécréance il sème le mal sur terre, il faut le tuer pour
ses crimes et le jugement ne tombe pas par le repentir comme le rebelle qui se repent, s’il a
mérité la mort, le repentir n’annule pas la peine. Donc il est comme le rebelle qui a tué et qui
est condamné pour ses crimes même s’il se repent. Il est différent de l’apostat car l’apostat
mérite d’être tué uniquement parce qu’il reste mécréant ; donc s’il change, il n’est plus
mécréant ni condamnable. Avec ces explications, ils n’ont pas différencié entre les protégés
et les musulmans, de même que le jugement du rebelle est le même qu’il soit protégé ou
musulman à cause de leurs crimes de rébellion. Pour cela ils ne tuent pas la femme sorcière
car chez eux la femme rebelle n’est pas tuée pour le péché mais uniquement par talion. Il y a
un autre aspect de la position d’Abou Hanifa de ne pas demander le repentir au sorcier :
Tahaoui dit : Souleymane Ibn Chuayb rapporte selon son père selon Abou Yusuf dans des
anecdotes qu’il a ajoutées dans les dictées qu’il leur a faites : Abou Hanifa dit : tuez l’apostat
secrètement car on ne peut connaître son repentir, et Abou Yusuf ne cita pas ce qui le
contredit. On peut élaborer le cas du sorcier sur celui-là car il mécroit secrètement et il est
comme l’apostat donc il ne faut pas accepter son repentir, car si on accepte son repentir il
ne devrait plus être tué ».

L’astrologue aussi est tué. L’imam Qurtubi (r) dit : « L’astrologue et ses semblables qui
lancent les cauris ou regardent dans les livres ou travaillent avec les oiseaux ne sont pas
parmi les messagers qu’Il a choisis pour leur montrer ce qu’Il veut de Son caché ; ce sont des
mécréants qui fabriquent des histoires avec leurs perceptions, leur réflexion et leurs
mensonges. (Il donna un exemple et conclut) Et sa peine est la mort pour son astrologie ».

L’histoire des compagnons est témoin de leur exécution des sorciers.

L’imam Dhahabi (r) dit : « Ibn Lahiâa rapporte selon Ibn Laswad : Walid était en Irak et un
sorcier faisait des tours devant lui : il frappait le cou d’un homme puis lui criait et il se relève
et sa tête se rétablit. Les gens dirent : gloire à Allah, gloire à Allah ! Un homme des pieux
émigrants le vit et prit son sabre le lendemain. Le sorcier voulut faire son tour mais l’homme
dégaina son sabre et frappa son cou puis dit : s’il est véridique il n’a qu’à se sauver lui-même.
Walid ordonna de l’emprisonner mais les gardiens le firent fuir pour sa piété ». Abou
Makhnaf Lout rapporte selon son oncle selon un homme : un sorcier vint de Babylone et se
mit à montrer des choses extraordinaires aux gens : il leur montrait une corde dans la
mosquée et un éléphant qui marchait dessus, et un âne qui vient en courant jusqu’à entrer
dans sa bouche et sortir par son derrière, et il tranche la tête d’un homme et elle tombe,
puis il lui dit : lève-toi, et il redevient vivant. Jondob Ibn Kaâb (r) vit cela et prit un sabre et
s’approcha de lui et le frappa. Il fracassa sa tête et dit : fais-toi revivre ! Walid Ibn Oqba
voulut le tuer mais il ne put pas et l’emprisonna ».

L’imam Chawkani (r) préconise la mort, il dit : « Le texte qui prouve le plus la mort du sorcier
est le hadith de Jondob chez Tirmidhi, Daraqotni, Hakim et Bayhaqi : le Messager d’Allah (s)
dit : la punition du sorcier est un coup de sabre. On a dit que la chaîne contient Ismail Ibn
Muslim Almakki qui est faible mai on répond que Waki Ibn Jarrah dit : il est fiable, et il est
renforcé par la pratique des compagnons et cela est connu chez eux sans que personne ne
conteste, même Hafsa l’épouse du Prophète (s) a tué une servante qui l’a ensorcelée,
comme le rapporte Malik dans Muwatta et Abderrazak. Ahmad, Abou Daoud, Abderrazak et
Bayhaqi rapportent qu’un mois avant sa mort, Omar Ibn Khattab écrivit de tuer tout sorcier
et sorcière. On ne peut s’argumenter du fait que le Prophète (s) n’a pas tué le juif qui l’a
ensorcelé car il a laissé cela pour ne pas susciter de mal entre les gens, pour cela il est établi
dans les deux authentiques et autres qu’Aicha lui dit : est-ce que tu l’as sortie – la sorcellerie
du puits ? Puisqu’il lui a expliqué que c’était le sorcier Labid Ibn Aâsam qui l’a ensorcelé dans
le puits de Dharwan et il lui dit : non, pour ma part, Allah m’a sauvé et guéri et j’ai craint de
susciter un mal entre les gens à cause de lui. Donc le Prophète (s) a renoncé à sortir la
sorcellerie du puits pour ne pas susciter du mal entre les gens, à plus forte raison ne pas tuer
ce sorcier. Parmi les arguments pour tuer le sorcier est qu’il est mécréant comme disent les
preuves, donc le tuer pour sa mécréance sachant qu’en plus il commet ce terrible péché qui
sépare l’homme de son épouse. Quant à sa parole : on ne tue pas celui qui reconnait d’avoir
imité, cela n’a pas de fondement, car si ce qu’il a fait est de la sorcellerie, il n’y a que le
repentir qui enlève la mécréance et la mort, et si ce n’est pas la sorcellerie on ne peut pas
faire la distinction. Que l’autorité doive le punir, oui il doit le punir d’un coup de sabre qui
fera voler sa tête de son corps. L’auteur devait mentionner dans ce chapitre la liste de ceux
qui sont punis par la mort : celui qui insulte Allah le Majestueux et Puissant ou Son Livre ou
Son Messager ou la Sounna pure ou l’Islam car cela est de la mécréance évidente et on ne
délaye pas l’exécution de celui qui le commet à moins qu’il se repente d’un repentir
sincère ».

b) Q106. Jugement de la femme sorcière

La sorcellerie est un crime horrible et méchant et la nuisance d’une femme sorcière peut
être pire et les savants se divisent en deux sur la question de tuer la femme qui pratique la
sorcellerie :

Premier avis : elle n’est pas tuée, c’est la position d’Abou Hanifa (r).

Deuxième avis : elle encourt le même jugement que l’homme, ainsi disent les trois, donc elle
est tuée. L’imam Chinqiti (r) dit : « Ils ont divergé sur la sorcière musulmane ; chez Abou
Hanifa elle n’est pas tuée mais emprisonnée, et les trois disent : elle a le même jugement
que l’homme ». C’est l’avis le plus juste car il est rapporté que Hafsa (r) tua une servante qui
lui fit la sorcellerie. Elle ordonna à Abderrahmane Ibn Zayd Ibn Khattab et il la tua. Othmane
(r) critiqua cela et Ibn Omar (r) lui dit : qu’y a-t-il à critiquer chez la mère des croyants pour
une femme qui a fait la sorcellerie et qui a avoué ? Aussi pour ce qui est rapporté d’Omar
(r) : « Tuez tour sorcier et sorcière » ».

c) Q107. Jugement du sorcier protégé

L’imam Boukhari (r) dit : « Chapitre : pardonne-t-on au protégé s’il commet la sorcellerie ?
Ibn Wahb rapporte selon Yunus selon Ibn Chihab qu’il fut interrogé : tue-t-on un protégé s’il
a fait la sorcellerie ? Il dit : nous avons appris que cela a été fait au Messager d’Allah (s) et il
n’a pas tué l’auteur, et il était parmi les gens du Livre ».
Le premier avis : ils disent : il est tué comme le sorcier musulman, ainsi dit Ibn Hanifa (r).

Le deuxième avis : ils disent : il n’est pas tué pour sa sorcellerie sauf s’il tue avec et que ça
tue le plus souvent, donc on le tue par talion, et c’est la position de la majorité. Ibn Hajar (r)
dit : « Sa parole : « Chapitre : pardonne-t-on au protégé s’il fait la sorcellerie ? » Ibn Battal
dit : on ne tue pas le sorcier protégé mais on le punit à moins qu’il tue par sa sorcellerie,
alors on le tue, ou qu’il provoque des choses par sa sorcellerie et on les lui fait payer, et c’est
la position de la majorité. Malik dit : si par sa sorcellerie il a fait du mal à un musulman, il a
alors révoqué son pacte Il dit aussi : le sorcier est tué sans qu’on lui demande le repentir. De
même dit Ahmad ainsi qu’un groupe, et ils le considèrent comme un apostat ».

Ils s’appuyèrent sur ce que dit Ibn Qoudama (r) : « Nous disons : Labid Ibn Aâsma a ensorcelé
le Prophète (s) et il ne l’a pas tué. L’association est plus grave que la sorcellerie et on ne tue
pas pour cela. Les récits concernent le sorcier musulman car il devient mécréant par sa
sorcellerie mais celui-ci est mécréant à l’origine. Donc l’analogie n’est pas valable puisque sa
croyance est la mécréance ainsi que sa parole, de même que pour l’adultère ils considèrent
qu’on ne tue pas le protégé mais on tue le musulman qui le commet et Allah sait mieux ».

Les savants ont fait la distinction entre le sorcier musulman et des gens du Livre. L’imam
Chinqiti (r) dit : « Le sorcier des gens du Livre, chez Abou Hanifa il est tué comme le sorcier
musulman. Malik, Chafii et Ahmad disent : il n’est pas tué, à cause de l’histoire de Labid Ibn
Aâsam ».

La vérité est que le mal du sorcier ne se limite pas à lui-même mais touche les autres, pour
cela l’imam Ibn Hajar (r) explique que l’imam n’a pas tranché dans son jugement, il dit : « Ibn
Battal dit : Ibn Chihab n’a pas d’argument avec l’histoire de celui qui a ensorcelé le Prophète
(s) car il ne se vengeait pas pour lui-même et la sorcellerie ne l’a pas affecté dans une des
choses de la révélation ni dans son corps, mais ce qui lui est arrivé est de l’imagination, c’est
comme le récit précité où un ifrit l’a attaqué pour couper sa prière mais il ne réussit pas, la
sorcellerie l’a affecté comme la fièvre affecte le malade. Je dis : à cause de cette possibilité
l’auteur n’a pas tranché le jugement ».

Jassas (r) dit : « Le sorcier protégé est évidemment mécréant et ne mérite pas la mort pour
sa mécréance. Mais on dit : la mécréance que nous avons acceptée est celle qu’il nous a
montrée, mais cette nouvelle mécréance qu’il a acquise par la sorcellerie n’est pas acceptée
et nous ne lui avons pas accordé la protection pour cela. Ne vois-tu pas que s’il nous
demandait de l’accepter comme sorcier en échange de l’impôt de la protection nous ne
l’accepterons pas et nous ne le permettrons pas, et il n’y a pas de différence entre lui et le
sorcier musulman. De plus, si le sorcier protégé ne mérite pas la mort par sa mécréance, il la
mérite par le mal qu’il propage sur terre comme les rebelles comme nous avons cité. Leur
parole qu’on n’accepte pas le repentir de l’apostat nécessite de ne pas lui demander de se
repentir ».

3.2.3 TROISIEME HADITH


Joubayr Ibn Motâam (r) rapporte : la lune se fendit du temps du Prophète (s) jusqu’à devenir
deux morceaux, un au-dessus de cette montagne et un sur l’autre, et ils dirent : Mohamed
nous a ensorcelés ! Certains dirent : s’il nous a ensorcelés, il ne peut pas ensorceler tous les
gens. Abou Issa dit : certains ont rapporté ce récit selon Housayn selon Joubayr Ibn
Mohamed Ibn Joubayr Ibn Motâam selon son père selon son grand-père Joubayr Ibn
Motâam avec les mêmes termes.

3.2.3.1 Narration du hadith

Le hadith est rapporté par Tirmidhi :

1- Livre : exégèse du Coran, chapitre : sourate La Lune, 5/398, hadith N° 3289 avec la
chaîne : « Abd Ibn Hamid rapporte selon Mohamed Ibn Kathir selon Souleymane Ibn
Kathir selon Housayn selon Mohamed Ibn Joubayr Ibn Motâam selon son père ».

L’imam Jamaleddine Zaylaîi dit : « Rapporté par Hakim qui dit : il est authentique selon les
critères des deux cheikhs, et rapporté par Ahmad dans son recueil et Bayhaqi dans les
Preuves de la Prophétie ».

Ibn Hajar (r) dit : « Il y a une faiblesse dans sa chaîne ».

3.2.3.2 Questions juridiques

a) Q108. Le sorcier peut-il faire une sorcellerie qui sort des capacités humaines ?

Les sorciers ne dépassent pas leur valeur, ils ne peuvent pas faire une sorcellerie qui atteint
le niveau des miracles. Nous avons expliqué cela dans les différences entre le miracle et la
sorcellerie. Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit : « Quant aux actes paranormaux de ceux
qui ne les suivent pas comme les sorciers et devins, ils sont de la nature des actes des
animaux des humains ou d’autres animaux et des djinns, comme tuer ou rendre malade :
c’est quelque chose de faisable et connu chez les gens avec ou sans sorcellerie, de même
voler avec un balai ou autre pour voler dans les airs ou de pays en pays : cet acte est dans les
capacités des animaux comme les oiseaux ainsi que les djinns. Allah a informé que l’ifrit dit à
Souleymane : « Je te l’apporterai avant que tu ne te lèves de ta place » (Les Fourmis 39).
Tout ceci affecte les états du vivant : la mort, la maladie et le mouvement sont des états qui
arrivent aux animaux. Il n’y a as ici de transformation d’une nature en une autre ni ce qui est
réservé à la Puissance du Seigneur, ni ce qui est réservé aux anges. De même amener la
nourriture, l’argent, les habits ou d’autres choses de façon inconnue n’est que déplacer les
biens d’un endroit à un autre, et ceci les hommes et les djinns le font, sauf que les djinns le
font sans que les hommes ne voient ».

Par contre, ils n’ont pas la capacité de faire une chose grandiose du niveau du miracle, leur
sorcellerie est de la nature de ce qui est habituel et dans les capacités des créatures. Donc
les sorciers cherchent constamment à produire une sorcellerie énorme mais Allah le Très
Haut dit : « Le magicien ne réussit pas, où qu'il soit » (Taha 69).
3.2.4 QUATRIEME HADITH

Abou Hourayra (r) dit: le Messager d’Allah (s) dit: quiconque attache un nœud puis souffle
dessus a fait la sorcellerie, et quiconque fait la sorcellerie a associé, et quiconque accroche
une chose sera sous son emprise.

3.2.4.1 Narration du hadith

Rapporté par Nasai :

1- Livre : interdiction du sang, chapitre : jugement des sorciers, 7/128, hadith N° 4063.
Dhahabi dit : « Ce hadith n’est pas authentique car Abad n’est pas fiable et il y a une
rupture dans la chaîne ». Il précisa que c’est Abad Ibn Maysara Manqiri. Ibn Muflih (r)
dit qu’il est bon : « Rapporté par Nasai et Ibn Adi dans Le Complet avec une faiblesse
dans sa chaîne. La Balance dit : il n’est pas authentique car Abad n’est pas fiable et il
y a une rupture, ainsi dit-il et on doit considérer le hadith come bon ».

3.2.4.2 Termes du hadith

Accroche une chose : quiconque attache sur son corps une protection ou talisman ou autre
croyant que ça lui apportera un bien ou repoussera un mal.

3.2.4.3 Questions juridiques

a) Q109. Jugement d’accrocher les talismans ou protections pour repousser ou traiter la


sorcellerie

Les ignorants ont des objectifs variés en accrochant les talismans : certains veulent se
protéger du mauvais œil, d’autres de la sorcellerie, d’autres contre les djinns, pour d’autres
c’est une habitude dont il ignore le but. En vérité, c’est le plus souvent une partie de la
sorcellerie sauf quand ce sont des talismans qui contiennent des versets. Tous les talismans
qu’on croit repousser l’œil, les malheurs, les sorcelleries ou qu’elles attirent l’amour sont
interdits.

Ibn Hajar (r) dit : « Le talisman est un bracelet ou un collier ; dans l’ignorance ils croyaient
que cela repousse les malheurs ; le filtre d’amour est une chose que la femme fait pour
attirer l’amour de son mari et c’est une sorte de sorcellerie. C’est de l’association car ils
essayaient de repousser le mal et attirer les utilités avec un autre qu’Allah ».

Ces talismans sont une partie de la sorcellerie. Ce sont des incantations pour traiter la
sorcellerie, le mauvais œil ou le djinn que le sorcier fait dans cette amulette ; or c’est de la
sorcellerie, du charlatanisme et des invocations et des appels aux djinns. Le cheikh de l’Islam
Ibn Taymiyya (r) dit : « Les associateurs lisent des serments, des incantations et des ruqya
contenant l’adoration et la glorification des djinns et la majorité de ce que les gens
détiennent comme incantations, carrés magiques et ruqya qui ne sont pas compréhensibles
en arabe contiennent de l’association avec les djinns, aussi les savants musulmans ont
interdit les ruqya incompréhensibles car elles sont probablement de l’association même si le
soignant ne le sait pas ».

Il dit aussi (r) : « Ceux qui font les serments qui contiennent l’association et la mécréance
qu’il est interdit d’invoquer et de jurer en son nom, souvent ne réussissent pas à enlever les
djinns et les djinns souvent se moquent d’eux quand ils leur demandent d’emprisonner le
djinn ou de le tuer : ils lui donnent l’illusion qu’ils l’ont tué ou emprisonné mais ce n’est
qu’illusion et mensonge, et ceci quand celui qui voit a une vision véridique car leur
information vient du dévoilement ou du dialogue, si c’est de la nature de l’adoration des
idolâtres, des gens du Livre et des musulmans innovateurs que les djinns et diables égarent,
et ce qu’ils montrent à ceux qui font les incantations et les serments n’est qu’une mascarade
pour leur faire croire ce qu’ils veulent, et quand ils voient la scène, ils donnent l’information
alors qu’il se peut qu’ils savent que ce n’est qu’une scène et ils peuvent lui faire croire que
c’est la réalité ». Chawkani (r) dit : « Les talismans sont des bracelets que les Arabes
accrochaient à leurs enfants pour les protéger de l’œil selon leur croyance et l’Islam l’a
annulé ».

Hakami (r) dit : « Si les talismans sont autre chose que les deux révélations comme les
incantations des juifs ou des adorateurs des formes géométriques, des astres et des anges,
et des utilisateurs des djinns et autres bracelets, fils, anneaux de fer ou autres, c’est une
association sans aucun doute, car ce ne sont pas des causes licites et des médicaments
connus mais ils croient tout simplement qu’ils repoussent telle et telle douleur par elle-
même par ses propriétés ; ils y croient comme les idolâtres croient en leurs idoles ».

b) Q110. Croire à la sorcellerie et au djinn crée la maladie

Le Très Haut dit : « Et si jamais le Diable t'incite à faire le mal, cherche refuge auprès d'Allah.
Car Il entend, et sait tout » (Aâraf 200). Certains peuvent penser qu’ils sont ensorcelés ou
touchés par le diable ou par le mauvais œil d’un jaloux ou autre. Le musulman doit être sûr
qu’Allah le protège car Ibn Abbas (r) dit : j’étais derrière le Messager d’Allah (s) un jour et il
dit : l’enfant ! Je t’enseigne quelques paroles : garde Allah, Il te gardera ; garde Allah, tu Le
trouveras avec toi ; quand tu demandes, demande à Allah ; quand tu demandes l’aide,
demande à Allah ; et sache que si la communauté se réunissait pour te faire un bien, ils ne
pourraient te faire qu’un bien qu’Allah a écrit pour toi ; et s’ils se réunissaient pour te faire
un mal, ils ne pourraient te faire qu’un mal qu’Allah a écrit contre toi ; Les crayons sont levés
et les livres sont secs ». Ibn Qayim (r) dit : « Quiconque garde Allah, Il le gardera et Le
trouvera devant lui où qu’il aille, donc de qui aurait-il peur ou doit-il se méfier ? » S’il fait
régulièrement ses évocations, ses récitations, sa lecture du Livre d’Allah et son respect des
limites d’Allah et qu’il repousse les peurs jusqu’à sentir ce qui prouve le mal dans son corps,
l’imam Ibn Hajar (r) dit : « L’imagination, l’illusion et les murmures ne sont pas des attributs
du corps ». Il n’y a de doute que l’illusion fait des choses étonnantes car c’est une porte
d’entrée des diables et des djinns chez l’humain, et elle s’oppose à la raison et la détruit avec
les pensées et les doutes. Haji Khalifa dit : « L’illusion s’oppose à la raison par ces
indications ». La source de cette illusion est la crainte de beaucoup de gens des djinns et des
diables, or s’ils pensaient à la grandeur du Créateur qui dit : « Et quiconque place sa
confiance en Allah, Il lui suffit. Allah atteint ce qu'Il Se propose » (Le Divorce 3) et dit : « Allah
ne suffit-il pas à Son esclave [comme soutien]? Et ils te font peur avec ce qui est en dehors
de Lui » (Les Groupes 36) et dit : « Il n'a aucun pouvoir sur ceux qui croient et qui placent
leur confiance en leur Seigneur. Il n'a de pouvoir que sur ceux qui le prennent pour allié et
qui deviennent associateurs à cause de lui » (Les Abeilles 99-100). Alors pourquoi
l’imagination et la crainte ?

c) Q111. Postillonner sur les nœuds et son effet sur la sorcellerie

L’imam Mawardi (r) dit : « Dans : « Et contre le mal de celles qui postillonnent dans les
nœuds » il y a trois aspects :

Le premier : cela donne l’illusion de nuire et provoque l’imagination du malade sans avoir
aucune influence sur la maladie ou le malade, sauf une sensation qui peut provoquer la
tristesse, ou une nourriture néfaste qu’il a pu transmettre avec une ruse cachée.

Le deuxième : ça peut nuire par un effet qui est envoyé puis touche la victime et l’affecte
comme le mauvais œil, comme la chose qui sort de la bouche de celui qui baille et qui
provoque la même chose à celui qui est en face.

Le troisième : cela peut être avec l’aide de serviteurs djinns par lesquels Allah éprouve Ses
serviteurs.

La sorcellerie du Prophète (s) est authentifiée par la majorité : des juifs l’ont ensorcelé et
jeté les nœuds dans un puits jusqu’à ce qu’Allah le lui montre.

Abou Salih rapporte selon Ibn Abbas (r) : le Prophète (s) fut très malade. Tandis qu’il était
entre le sommeil et l’éveil, deux anges vinrent, l’un vers sa tête et l’autre vers ses pieds. L’un
dit : quelle est sa maladie ? Il dit : ensorcelé. Il dit : qui l’a ensorcelé ? Il dit : Labid Ibn Aâsam
le juif et l’a jetée dans le puits de Dharwane sous un rocher. Le Messager d’Allah (s) envoya
Ammar Ibn Yasir (r) qui en sortit la sorcellerie. On rapporte qu’il y avait 11 nœuds et il
ordonna de les ouvrir et à chaque nœud qui s’ouvrait il sentait un soulagement jusqu’au
dernier nœud, et c’est comme s’il état détaché d’une corde. Les deux protectrices
descendirent, onze versets comme les nœuds et il reçut l’ordre de se protéger avec ».

d) Q112. Les formes de l’effet de la sorcellerie


1- Sorcellerie des yeux

Le Très Haut dit : « Il dit : lancez ! Quand ils lancèrent, ils ensorcelèrent les yeux des gens,
leur firent des illusions et pratiquèrent une grande sorcellerie ». L’mam Ibn Kathir (r) dit :
« « Lui parurent ramper par l'effet de leur magie » (Taha 66) : ils disent : elles ne bougeaient
pas en réalité, et Allah sait mieux. Donc la sorcellerie affecte les yeux seulement alors que la
réalité des cordes est telle qu’elle sans modification. Aicha (r) rapporte : le Prophète (s) fut
ensorcelé au point qu’il lui semble faire une chose alors qu’il ne la fait pas ».

Alors est-ce une grande sorcellerie si ce n’est que de l’illusion ?

L’imam Chinqiti (r) dit : « Si on dit que Sa parole dans Taha : « Lui parurent ramper par l'effet
de leur magie » (Taha 66) et Sa parole dans Aâraf : « Ils ensorcelèrent les yeux des gens »
prouvent que la sorcellerie des sorciers de Pharaon est une illusion sans réalité, cela est
contredit pas Sa parole dans Aâraf : « Et vinrent avec une puissante magie », car si la
sorcellerie est grande cela signifie que ce n’est pas de l’illusion. Apparemment la réponse –
et Allah sait mieux – est qu’ils ont pris beaucoup de cordes et de bâtons et par leur
sorcellerie ils donnèrent l’illusion aux yeux des gens que les cordes et les bâtons bougent
alors qu’ils sont nombreux, donc les spectateurs crurent que la terre était remplie de
serpents qui bougeaient, tellement ils ont lancé de cordes et de bâtons ils ont eu peur de
leur nombre, et c’est parce qu’ils ont fait l’illusion sur ce très grand nombre que leur
sorcellerie fut qualifié de grande ; ceci est clair sans équivoque ».

Les Profits Uniques dit : « « «Jetez» dit-il. Puis lorsqu'ils eurent jeté, ils ensorcelèrent les
yeux des gens et les épouvantèrent, et vinrent avec une puissante magie » (Aâraf 116), Allah
le Glorieux explique que leurs yeux ont été ensorcelés, cela s’est fait soit par une
modification dans la chose vue qui est les bâtons et les cordes, par exemple les sorciers
auraient pu utiliser des esprits pour les bouger, en l’occurrence les diables, et ils ont pensé
qu’ils bougeaient par eux-mêmes, comme si quelqu’un que tu ne vois pas tire une natte ou
un tapis et tu vois la natte ou le tapis glisser sans voir qui les tire, et ainsi les cordes et les
bâtons furent possédés par les diables qui les retournaient comme un serpent, et le
spectateur pense qu’ils se retournent tout seuls alors que ce sont les diables ; soit le
changement est dans le spectateur de façon à ce qu’il voit les bâtons et les cordes bouger
alors qu’ils sont immobiles. Il n’y a de doute que le sorcier fait les deux : des fois il agit sur le
spectateur et ses sensations jusqu’à ce qu’il voit la chose différente de ce qu’elle est, et des
fois il agit sur la chose vue pour la modifier à l’aide des esprits sataniques ».

Qurtubi (r) dit : « Nos savants disent : on ne nie pas que les sorciers produisent des effets
surnaturels qu’un humain ne peut pas faire comme la maladie, la séparation, la folie ou
tordre un membre ainsi que d’autres choses dont on a la preuve que les humains ne peuvent
le faire. Ils dirent : il n’est pas étonnant en sorcellerie que le corps du sorcier devienne petit
jusqu’à pénétrer par un petit trou, qu’il se tienne debout sur l’extrémité d’un bâton, qu’il
court sur un fil tendu, qu’il vole dans les airs, qu’il marche sur l’eau, qu’il monte sur un chien
etc. Pourtant la sorcellerie n’en est pas la cause, ni un critère de ces incidents, ni une cause
de leur naissance et le sorcier ne fait pas cela indépendamment, mais Allah le Très Haut crée
ces choses et les fait apparaitre au moment où la sorcellerie est faite, comme il crée la
satiété au moment de manger et la désaltération en buvant l’eau. Sofiane rapporte selon
Ammar Dhahabi : il y avait un sorcier chez Walid Ibn Oqba qui marchait sur une corde et qui
entrait par le derrière d’un âne et sortait par sa bouche. Jondob entra avec son sabre et le
tua. C’est Jondob Ibn Kaâb Alazdi et on dit : Bajali, c’est de lui que le Prophète (s) dit : « Il y
aura dans ma communauté un homme nommé Jondob ; il frappe un coup de sabre qui
tranche entre le vrai et le faux ». Ils pensaient que c’était ce Jondob, tueur de sorcier. Ali Ibn
Madini dit : Haritha Ibn Mudarrib rapporta selon lui ».

2- Sorcellerie de paralysie des membres

L’imam Chawkani dit : « Sa parole : « Ils déboitèrent ses mains » : c’est quand le pied est
tordu ou la main. Khatabi dit : les juifs ensorcelèrent Abdallah Ibn Omar et ses mains et ses
pieds se plièrent. Il dit : il est possible qu’ils l’aient frappé, et dans le hadith, ils l’ont jeté par
le toit de la maison ».

Ibn Hajar (r) dit : « Sa parole : « On l’a agressé le soir », Khatabi dit : c’est comme si les juifs
ont ensorcelé Abdallah Ibn Omar et ses mains et ses pieds se sont pliés, et il se peut qu’ils
l’aient frappé, et cela est renforcé par le fait que ça se soit passé la nuit. Dans la version de
Hammad Ibn Salama : « Au temps d’Omar, ils attaquèrent les musulmans et jetèrent Ibn
Omar par-dessus une maison et ont déboité ses mains ».

3- Sorcellerie de lapidation des maisons, du feu et de l’invasion des bêtes

Ibn Abidine (r) dit : « La maison lapidée par les djinns, est-ce une cause d’annuler le contrat ?
Biri dit : la réponse est que la lapidation qui est fréquente dans les maisons et considérée
comme venant des djinns est une cause d’annuler le contrat de location à cause de la
nuisance etc. Je dis : ceci est valable si la lapidation concerne la maison, mais si c’est une
personne précise, non. Un ami m’a informé que la famille de sa femme ont ensorcelé sa
mère et chaque fois qu’elle entrait chez lui, la lapidation survenait, et quand elle sort elle
cesse, et Allah sait mieux ».

4- Utiliser la sorcellerie pour la nuisance et l’espionnage

De même pour la vengeance, la séparation, la stabilité, le repos, le calme, la peur, la


possession, la folie, l’handicap de la vue, l’ouïe et autres, l’affaiblissement et la domination.

Parmi les choses étranges, l’imam Chawkani (r) rapporte : « Parmi les plus grands
évènements il y a ce qui est arrivé au saint Ibrahim Almahtouri le noble, dénommé
aujourd’hui Almahdouri avec le « d » à la place du « t ». Il était un maître dans les talismans
et le charlatanisme, un des plus grands sorciers. Son affaire apparut en 1111 H et il a des
disciples enivrés de prononcer le nom d’Allah. Il fit couler le sang et vola les biens. Les
cartouches n’avaient pas d’effet sur ses camarades et les armes ne coupaient pas leurs
corps. Quand la cartouche atteignait ses compagnons il l’attrapait de sa main et la renvoyait
à l’expéditeur. Le Yémen fut secoué par cette affaire ainsi que tous les pays. On dit que le
sultan des Romains écrivit à son représentant en Egypte pour s’enquérir de ce chef au
Yémen dont les armes et les cartouches ne touchent pas ses camarades. Il eut des batailles
où il anéantit des troupes innombrables. Le gouverneur lui envoya armée après armée et il
ne faisait que les battre et en tuer la majorité. Ses camarades s’étendirent sur plusieurs
régions du Yémen. Il n’avait aucune science et quand on l’interrogeait pourquoi il tuait,
agressait et volait, il disait que son sabre lui ordonnait cela. On raconte que son sabre dans
sa gaine faisait un bruit de chaîne, peut-être encore à cause de sa sorcellerie. Des fois il
disait : il attaque parce que les gens fument le tabac et laissent les travailleuses rester au
Yémen, et cela ne fait que montrer son ignorance. Quand ses compagnons attaquaient un
fort, ils le prenaient en un rien de temps même s’il est imprenable car ils tirent sur eux et ça
ne leur fait rien et ils les frappent avec les armes sans que ça ne les affecte. S’ils ne se
soumettent pas et leur ouvrent les portes, ils montent les murs et entrent. Il arriva en
prenant la forteresse de Thalla qu’une femme jeta une pierre sur l’un d’entre eux et elle
fracassa sa tête. Quand les gens virent cela ils prirent les pierres et les lapidèrent : ils les
écrasèrent et en tuèrent une partie. Le gouverneur ne cessa d’envoyer armée après armée
jusqu’à envoyer à la fin ses fils avec une grande armée et ce fut la victoire : l’affaire de ce
héros dégringola et ses compagnons se dispersèrent après avoir commis les crimes, battu les
armées et pris les forteresses. Lui-même fuit à Saâda et se mit à corrompre ses habitants. La
discorde faillit revenir mais l’émir de Saâda s’en aperçut et c’était maître Ali Ibn Ahmad fils
de l’imam Qasim Ibn Mohamed. Il alla chez et lui demanda pourquoi il tuait, pillait et
commettait les interdits. Il répondit comme il répondait auparavant ce qui prouve son
ignorance excessive, et il le fit emprisonner puis coupa sa tête ».

5- Utiliser la sorcellerie, la divination et l’astrologie dans les guerres

Celui qui observe l’histoire des nations trouve beaucoup de liens entre leurs rois et les
sorciers, devins et astrologues, même dans l’histoire de l’Islam à cause de :

1- L’éloignement de la religion d’Allah et de l’attachement à Lui.


2- Le désir de connaitre l’aboutissement des choses. Ibn Khaldoun (r) dit : « Sache que
l’une des caractéristiques de l’esprit humain est la soif de connaître l’aboutissement
de choses et savoir ce qui va arriver comme vie et mort, bien ou mal, notamment les
évènements publics, comme le temps pour la fin du monde, la durée des états et
leurs dominations. Désirer ces informations est dans leur nature et pour cela
beaucoup de gens désirent les avoir par les rêves ou les informations des devins ou
beaucoup vont, rois ou sujets, comme c’est bien connu ».

Il dit aussi : « Les plus concernés sont les émirs et les rois pour la longévité de leur pouvoir et
pour cela les efforts des savants ont pris cette direction, chaque nation ayant des annonces
de devins ou astrologues ou saints concernant des rois qui arrivent, des états qu’ils bâtissent
ou des guerres ou épopées ainsi que la longévité de leur état, le nombre de rois et
éventuellement leurs noms ».

Donc le musulman doit craindre Allah et savoir que le caché appartient à Allah et que le pus
grand bonheur est dans la religion d’Allah et les enseignements du Messager d’Allah (s). La
vie de la communauté musulmane jusqu’au Jour Dernier a un droit chemin : tant qu’elle le
suit, elle gardera sa puissance, sa domination et son honneur devant les autres nations et
sera puissante dans la vérité. Le Prophète (s) dit : « Je vous ai laissé deux choses pour ne
jamais vous égarer : le Livre d’Allah et ma Sounna ».

Pour cela, les prédécesseurs de cette communauté, compagnons et suiveurs, étaient sur une
voie droite, suivaient les lois d’Allah et ne considéraient pas les égarements des astrologues
ni les mensonges des devins ni le charlatanisme des sorciers. Quand les innovations, les
légendes et l’ignorance se sont répandues parmi les musulmans, ces sciences mauvaises ont
proliféré parmi eux et ils s’égarèrent et égarèrent. L’histoire des musulmans est souillée par
l’injustice et les ténèbres des devins, des astrologues, des sorciers et des charlatans, mais les
promoteurs de l’erreur ne se sont pas arrêtés là : ils ont traduit en arabe les anciens livres
d’égarement des devins et astrologues pour que beaucoup de groupes s’égarent davantage
et s’éloignent de la religion d’Allah, comme les Fatimides et autres sectes.

Parmi ceux qu’Allah a protégés et n’a pas accepté les paroles des astrologues il y a
Almoôtasim l’abbaside, quand il est sorti pour la conquête d’Amouria face aux byzantins et
Allah lui donna la victoire et réfuta les paroles des devins et des astrologues qui l’ont averti
de ne pas partir. L’imam Dhahabi (r) dit : « Quand Almoôtasim se prépara à attaquer
Amouria les astrologues ont prétendu qu’il va à une mauvaise heure et qu’il perdra. Mais il
triompha et Abu Tamam fit cette poésie :

Le sabre est meilleur informateur que les livres,

Son tranchant tranche entre le sérieux et le jeu.

La science brille dans les lances filantes

Entre les deux mains et non dans les sept étoiles

Où sont les histoires et les étoiles ?

Et les jolis mensonges qu’ils ont concoctés ?

De leurs grandes bouches, et les récits inventés ?

Ce n’est pas une source pour s’y référer ni pour se distraire.

6- Les djinns volent pour leurs alliés sorciers

L’imam Qurtubi (r) dit : « Abou Yaâla Almawsili dit : Ahmad Ibn Ibrahim Dawriqi rapporte
selon Mubachir selon Awzaîi selon Yahya Ibn Abou Kathir selon Abda Ibn Abou Loubaba
selon Abdallah Ibn Oubay Ibn Kaâb que son père lui dit qu’il avait un sac de dattes. Il dit :
mon père y faisait attention et remarqua qu’il diminuait. Une nuit, il le surveilla et un être
semblable à un garçon tout juste pubère arriva. Il dit : je l’ai salué et il me répondit. Je dis :
qui es-tu ? Un djinn ou un humain ? Il dit : un djinn. Je dis : donne-moi ta main. Il me la
donna et c’était une patte de chien avec des poils de chien. Je dis : c’est bien le corps des
djinns. Il dit : les djinns savent qu’il n’y a pas plus fort que moi parmi eux. Je dis : pourquoi
as-tu fait ça ? Il dit : j’ai appris que tu es un homme qui aime l’aumône et nous avons voulu
prendre dans ta nourriture. Je dis : qu’est-ce qui nous protège de vous ? Il dit : ce verset, le
verset du Trône. Il se rendit le matin chez le Prophète et l’informa. Le Prophète (s) dit : le
méchant a dit vrai ». Ainsi le rapporte Hakim dans son Complément selon Abou Daoud
Tayalisi selon Harb Ibn Chaddad selon Yahya Ibn Abou Kathir selon Hadhrami Ibn Lahiq selon
Mohamed Ibn Amr Ibn Oubay Ibn Kaâb selon son grand-père. Hakim dit : la chaîne est
authentique et les deux ne l’ont pas rapporté ».

e) Q113. Immunité contre la sorcellerie

Le musulman doit savoir et être sûr que la sorcellerie ne nuit que par l’ordre d’Allah. L’imam
Ibn Kathir (r) dit : « La parole du Très Haut : « Or ils ne sont capables de nuire à personne
qu'avec la permission d'Allah » (La Vache 102), Sofiane Thawri dit : sauf par le destin d’Allah.
Mohamed Ibn Ishaq dit : sauf si Allah le laisse faire ce qu’il voulait. Hasan Basri dit : « Or ils
ne sont capables de nuire à personne qu'avec la permission d'Allah » : oui, celui qu’Allah
veut, Il leur permet de lui nuire et celui qu’Il ne veut pas, il ne leur permet pas de lui nuire, et
ils ne peuvent atteindre personne sauf par la volonté d’Allah comme Allah le Très Haut a dit.
Dans une version : Hasan dit : la sorcellerie ne nuit qu’à celui qui y a adhéré. La parole du
Très Haut : « Et les gens apprennent ce qui leur nuit et ne leur est pas profitable » : ça nuit à
leur religion et il n’y a pas d’utilité qui compense la nuisance ». Le plus grand dommage et
l’épreuve la plus dure est par Allah la perte de la religion, sortir de la communauté et tomber
dans la menace terrible de la parole du Très Haut : « Il n’aura pas de part dans l’au-delà »,
qu’Allah nous préserve de cela ainsi que tous les musulmans.

4 HADITHS DE RUQYA RAPPORTES PAR LES DEUX CHEIKHS

4.1 HADITHS DE RUQYA RAPPORTES PAR LES DEUX CHEIKHS ET D’AUTRES PARMI LES
QUATRE ET REGLES JURIDIQUES

4.1.1 PREMIER HADITH

Aicha (r) rapporte : quand le Messager d’Allah (s) était malade il postillonnait sur son corps
avec les Protectrices puis s’essuyait avec sa main. Quand il fut dans sa dernière maladie, je
me mis à postillonner sur lui avec les protectrices comme il faisait et je l’essuyais avec sa
main ».

4.1.1.1 Narration du hadith

Rapporté par Boukhari :

1- Livre : les batailles, chapitre : maladie et mort du Prophète (s), 4/1614, hadith N°
4175.
2- Livre : vertus du Coran, chapitre : vertus des protectrices, 4/1916, hadith N° 4728
avec mes termes : « Quand sa maladie s’aggrava, je lisais sur lui et j’essuyais avec sa
main dans l’espoir de sa bénédiction ».
3- Livre : la médecine, chapitre : ruqya par le Coran et les protectrices, 5/2165, hadith
N° 5403 avec les termes : « Le Prophète (s) postillonnait sur son corps durant sa
dernière maladie avec les Protectrices. Quand il faiblit, je les postillonnais et je
l’essuyais avec sa main pour sa bénédiction. J’ai demandé à Zohri : comment est-ce
qu’il postillonne ? Il dit : il postillonne dans ses mains puis essuie avec son visage ».
4- Livre : la médecine, chapitre : la femme fait ruqya à l’homme, 5/2170, hadith N°
5419, avec les termes : « Le Prophète (s) postillonnait sur son corps durant sa
dernière maladie avec les Protectrices. Quand il faiblit, je les postillonnais sur lui et je
l’essuyais avec sa main pour sa bénédiction ».

Rapporté par Muslim dans son authentique :

5- Livre : le salut, chapitre : la médecine, la ruqya et la maladie, 4/1718, hadith N°2185.


6- Livre : le salut, chapitre : ruqya du malade avec les protectrices et les postillons,
4/1723, hadith N° 2192, avec : « Quand sa maladie s’aggrava, je lisais sur lui et
j’essuyais avec sa main pour sa bénédiction ».

Rapporté également par Abou Daoud :

7- Livre : la médecine, chapitre : comment faire la ruqya, 4/15, hadith N° 3902 avec les
termes : « Quand le Messager d’Allah (s) était malade il lisait et postillonnait sur son
corps avec les Protectrices. Quand sa maladie s’aggrava, je lui lisais et je l’essuyais
avec sa main dans l’espoir de sa bénédiction ».

Rapporté également par Ibn Maja :

8- Livre : la médecine, chapitre : postillonner dans la ruqya, 2/1166, hadith N° 3529.

4.1.1.2 Termes du hadith

Les protectrices : Ibn Hajar (r) dit : « Sa parole : chapitre des protectrices : ce sont la Pureté,
la Fente et les Gens. Dans le chapitre : le décès du Prophète (s) du livre : les batailles. On
réunit les hadiths en disant qu’il lisait les trois, mais il est arrivé qu’il mentionne : la pureté et
les protectrices pour souligner son importance à cause des attributs du Seigneur qu’elle
contient même si elle ne contient pas la demande expresse de protection. Les trois
rapporteurs de sounan : Ahmad, Ibn Khouzayma et Ibn Hibban rapportent selon Oqba Ibn
Amir qui dit : « Le Messager d’Allah (s) me dit : « Dis : il est Allah, unique », « Dis : je cherche
protection auprès du Seigneur de l'aube naissante » et « Dis : je cherche protection auprès
du Seigneur des hommes », protège-toi avec elles, lis les protectrices après chaque prière »
et il les cita ».

4.1.1.3 Questions juridiques


a) Q114. Jugement de la ruqya

De nombreux hadith autorisent la ruqya, et le Prophète (s) a fait ruqya à lui-même, Jibril lui a
fait et il a fait à certains de ses compagnons, alors que d’autres hadiths l’interdisent. Pour
cela certains savants ont légalisé les ruqya et certains ont d’autres positions :

Légalité et permission de la ruqya :

D’abord chaque musulman doit savoir que le Livre d’Allah est un remède pour les maladies
du cœur et du corps. L’imam Ibn Qayim (r) dit : « Les maladies du cœur se résument aux
ambiguïtés et aux passions et le Coran est un remède pour les deux. Il contient des
clarifications, des preuves radicales et des orientations pour de nobles buts qu’aucun autre
livre ne contient. Il est véritablement un remède, mais cela dépend de sa compréhension et
de l’application de son contenu ».

Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit : « Il faut se protéger des causes de la maladie avant
qu’elle n’arrive et l’enlever une fois qu’elle est là. De même pour les maladies du cœur, il
faut d’abord préserver la santé et ensuite la rétablir si la maladie survient. La santé est
conservée par ce qui va dans le même sens et la maladie est enlevée par son opposé. La
santé du cœur est conservée en utilisant ce qu’il contient qui renforce la foi et la science
comme l’évocation, la méditation et les adorations légales, et les maladies s’enlèvent par les
opposés : les ambiguïtés par les preuves et l’amour du faux en le détestant et en aimant la
vérité. Pour cela Yahya Ibn Ammar dit : il y a cinq sciences : la vie de la religion, l’unicité, la
nourriture de la religion qui est le rappel des sens du Coran et du hadith, le remède de la
religion qui est la fatwa s’il arrive une situation qui nécessite une solution comme dit Ibn
Masoud, et une science qui est la maladie de la religion et qui est les paroles innovées, et
une science qui est le croissant de lune de la religion comme la sorcellerie et autres. La santé
est gardée par le semblable et la maladie se traite par l’opposé que ce soit pour les maladies
naturelles du corps ou les maladies spirituelles, psychiques et religieuses ».

Celui auquel Allah donne l’amour du bien, l’éveil du cœur et la clairvoyance comprend que le
grand Coran est un remède pour les cœurs, les âmes et les corps. L’imam Ayni rapporte que
l’imam Khatabi (r) dit : « La ruqya que le Messager d’Allah (s) a ordonnée se fait avec les
versets percutants et l’évocation d’Allah le Très Haut par les bouches des pieux aux âmes
pures et c’est la médecine spirituelle, ainsi était-ce dans les époques des pieux. Quand cette
catégorie d’êtres pieux est devenue rare, les gens ont penché vers la médecine corporelle
car ils ne trouvaient plus l’efficacité de la médecine spirituelle pour les maladies à cause de
la disparition des valeurs sacrées et des bénédictions que portaient les raqis et apparurent
les ruqya interdites des incantateurs et qui prétend commander les djinns ».

Donc celui qui ressent la grandeur d’Allah le Puissant et Majestueux et glorifie Ses paroles et
place sa certitude en Allah que c’est Lui le Guérisseur, doit faire les causes pour repousser le
malheur de sa personne et de son frère musulman.
L’imam Ibn Qayim (r) dit : « Si l’âme pure, élevée, noble contenant la colère et la combativité
pour la vérité confronte ces âmes méchantes et empoisonnées et s’imprègne des vérités de
la Fatiha, de ses secrets, de ses sens et de ses contenus en unicité, confiance, louanges
d’Allah, mention de Ses beaux Noms et Son Nom qui pulvérise le mal et multiplie le bien,
cette âme nourrie de toutes ces valeurs va repousser les effets de l’âme satanique méchante
et la guérison résultera car elle est basée sur le combat par l’opposé et la préservation par
l’identique : la santé est préservée par l’identique et la maladie est repoussée par l’opposé.
Ce sont des causes que le Sage et Savant a liés aux effets par Sa création et Son ordre. Cela
ne peut arriver que par la force de l’âme qui agit et l’acceptation de celle qui subit, car si
l’âme du piqué ne s’est pas pliée à accepter la ruqya et que l’âme du raqi n’avait pas la force
de l’influencer, la guérison n’aurait pas eu lieu ».

Voici maintenant les preuves du Coran et de la Sounna que le Livre d’Allah est une guérison
des maladies et ce que disent les savants de la ruqya et de se soigner avec :

Preuves du Livre :

Il y a des versets qui prouvent que le Coran est un remède et une miséricorde pour les
croyants et que la guérison vient d’Allah le Majestueux et Très Haut et qu’Il est le
Guérisseur :

Le Très Haut dit : « Si Nous en avions fait un Coran en une langue autre que l'arabe, ils
auraient dit: «Pourquoi ses versets n'ont-ils pas été exposés clairement? quoi? Un [Coran]
non-arabe et [un Messager] arabe?» Dis: «Pour ceux qui croient, il est une guidée et une
guérison». Et quant à ceux qui ne croient pas, il y a une surdité dans leurs oreilles et ils sont
frappés d'aveuglement en ce qui le concerne; ceux-là sont appelés d'un endroit lointain »
(Les Versets Détaillés 44).

Le Très Haut dit : « O gens! Une exhortation vous est venue, de votre Seigneur, une guérison
de ce qui est dans les poitrines, un guide et une miséricorde pour les croyants » (Yunus 57).

Le Très Haut dit : « Puis mangez de toute espèce de fruits, et suivez les sentiers de votre
Seigneur, rendus faciles pour vous. De leur ventre, sort une liqueur, aux couleurs variées,
dans laquelle il y a une guérison pour les gens. Il y a vraiment là une preuve pour des gens
qui réfléchissent » (Les Abeilles 69).

Le Très Haut dit : « Et quand je suis malade, c’est Lui qui me guérit » (Les Poètes 80).

Le Très Haut dit : « Nous faisons descendre du Coran, ce qui est une guérison et une
miséricorde pour les croyants. Cependant, cela ne fait qu'accroître la perdition des injustes »
(Le Voyage Nocturne 82).

L’imam Qurtubi (r) dit : « Les savants sont divisés en deux sur la guérison du Coran : soit une
guérison pour les cœurs en enlevant l’ignorance et le doute et en retirant le voile du cœur
l’empêchant de comprendre les miracles et les preuves d’Allah le Très Haut, soit un remède
des maladies apparentes avec les ruqya, les protections et autres ».

L’imam Ibn Jawzi (r) dit : « Tout le Coran est un remède et il y a trois avis sur ce remède. Le
premier est que c’est un remède contre l’égarement par la guidée, le deuxième : un remède
de la maladie par sa bénédiction et le troisième : un remède de connaissance des obligations
et lois ».

Preuves de la Sounna :

Ibn Maja rapporte qu’Ali (r) dit : le Messager d’Allah (s) dit : « Le meilleur remède est le
Coran ».

L’imam Manawi (r) dit : « Le meilleur remède est le Coran signifie que la meilleure ruqya est
celle avec le Coran. Le Très Haut dit : « Nous faisons descendre du Coran, ce qui est une
guérison et une miséricorde pour les croyants. Cependant, cela ne fait qu'accroître la
perdition des injustes » (Le Voyage Nocturne 82). C’est un remède pour les cœurs, les corps
et les âmes. Si certaines paroles ont des effets et des utilités, que dire des paroles du
Seigneur des mondes dont la vertu est comme la valeur d’Allah comparé à Ses créatures, et il
y a des versets spécifiques que les initiés connaissent pour enlever les maladies et les
symptômes ».

Les preuves viendront par la volonté d’Allah le Très Haut en cascade sur l’autorisation ou
l’interdiction de la ruqya, il y aura les détails avec les hadiths, qu’Allah nous aide et nous
accorde la réussite.

Les paroles des savants :

Il est attesté que le Prophète a fait la ruqya et qu’on lui a fait. L’imam Khatabi (r) dit : « Le
Prophète (s) a fait la ruqya, on lui a fait, il l’a ordonnée et autorisée. Si c’est avec le Coran ou
les noms d’Allah le Très Haut elle est autorisée et demandée. Le blâme et l’interdiction est
pour ce qui n’est pas en arabe car ça peut être la mécréance ou des paroles contenant
l’association. Il dit : il se peut que ce qui est blâmable est ce qui était pratiqué dans
l’ignorance pour repousser les malheurs et ils croyaient que cela venait des djinns et de leur
aide ».

La divergence se base sur ce que décrit Ibn Athir (r) : « Certains hadiths autorisent la ruqya et
d’autres l’interdisent ». De même le hadith du Prophète (s) sur les soixante-dix milles : « Ce
sont ceux qui ne demandent pas la ruqya, qui ne croient pas au mauvais augure et qui s’en
remettent à leur Seigneur ».

L’imam Ibn Abdel Barr (r) a cité les paroles des savants en cela et nous allons y puiser :

Premier avis : la ruqya est détestable :

Un groupe de savants considère la ruqya comme détestable :


Parmi eux il y a Daoud Ibn Ali et un groupe de juristes et de traditionalistes. Ils disent que la
ruqya et les traitements sont détestables. Ils disent : le croyant doit laisser cela et s’attacher
à Allah le Très Haut et mettre en Lui sa confiance et se consacrer à Lui en sachant que la
ruqya ne l’aidera pas et la laisser ne lui nuira pas, car Allah connait les jours de la maladie et
de la santé et ces ruqya et traitements n’en augmenteront pas et ils ne diminueront pas en
laissant l’effort et les solutions. Chaque catégorie a une période qu’Allah connait et des
heures qu’il a déterminés avant la création du monde. Si les créatures s’efforcent à diminuer
les jours et la période de la maladie ou à augmenter les jours de santé ils n’en seraient pas
capables. Allah le Puissant et Majestueux dit : « Nul malheur n'atteint la terre ni vos
personnes, qui ne soit enregistré dans un Livre avant que Nous ne l'ayons créé » (Le Fer 22).

Leurs arguments :

Selon Abou Hourayra (r) le Messager d’Allah (s) dit : « Une nation entre au Paradis : ils ne
demandaient pas la ruqya, ne se cautérisaient pas, ne croyaient pas au mauvais augure et
s’en remettaient à leur Seigneur ».

Abdallah Ibn Abbas (r) rapporte que le Messager d’Allah (s) dit : « Les nations au Jour Dernier
me furent exposées et je vis ma communauté. Je fus heureux de leur nombre et de leur état
car ils avaient rempli la plaine et la montagne. Il dit : Mohamed, il y a avec eux soixante-dix
milles qui entrent au Paradis sans comptes, ceux qui ne demandent pas la ruqya, qui ne se
cautérisent pas, qui ne croient pas au mauvais augure et s’en remettent à leur Seigneur.
Oukacha se leva et dit : Ô Prophète d’Allah, prie Allah que je sois parmi eux. Il dit : Ô Allah,
fais qu’il soit parmi eux. Puis un autre se leva et dit : prie Allah que je sois parmi eux. Il dit :
Oukacha t’a devancé pour ça ».

Imrane Ibn Housayn (r) rapporte que « Le Messager d’Allah (s) a interdit la cautérisation ».

Voici la plupart des arguments de ceux qui détestent les ruqya, les médicaments et les
traitements. Athram dit : j’ai interrogé Ahmad Ibn Hanbal sur la cautérisation et il dit : je ne
sais pas, comme s’il le détestait, et il cita le hadith d’Imrane Ibn Housayn : on nous a interdit
la cautérisation. Il dit : et je l’ai entendu détester l’injection sauf si elle est indispensable.

Abou Omar dit : pour cette vertu certains savants détestent les ruqya et la cautérisation.

Deuxième avis : la ruqya est permise :

D’autres savants autorisent de demander la ruqya, de se soigner et d’utiliser les


médicaments ; ils disent : la coutume des musulmans qu’ils doivent suivre car ils la tiennent
de leur Prophète (s) est de se précipiter vers Allah pour toute affaire ou malheur et
demander la protection d’Allah contre tout mal, et de se faire la ruqya, de lire le Coran,
d’évoquer et d’invoquer. Leurs arguments sont les récits prophétiques autorisant la
médication et les ruqya, dont :
Ousama Ibn Charik rapporte que le Messager d’Allah (s) dit : « Soignez-vous, serviteurs
d’Allah, car Allah le Puissant et Majestueux n’a pas descendu une maladie sans aussi
descendre un remède sauf la mort et la vieillesse ».

Sa parole (s) : la guérison est dans trois choses : boire du miel, des coupures de ventouses ou
une cautérisation par le feu, et je n’aime pas me faire cautériser ».

Le Messager d’Allah (s) a fait la ruqya sur lui-même et sur ses compagnons et leur ordonna
de la faire. Il autorisa de manger avec la ruqya, il lisait les protections pour Hasan et Husayn
et demandait qu’on leur fasse la ruqya.

Ils dirent : donc quiconque prétend qu’il n’y a aucun sens aux ruqya et aux demandes de
protection et qui défend de se soigner et d’utiliser les médicaments et autres choses pour
obtenir d’Allah la santé, est sorti de la coutume des musulmans et de leur voie. Ils dirent : si
ceux qui détestent les médicaments et les ruqya avaient raison, les gens n’auraient pas
amputé leurs mains et leurs pieds et autres membres pour se soigner, ils n’auraient pas fait
de saignées ni de ventouses. Voici Orwa Ibn Zoubayr qui a amputé sa jambe. Ils dirent : il est
possible que la parole du Prophète (s) : « Ils ne demandent pas la ruqya ni se cautérisent »
concerne un type de cautérisation détestable ou les ruqya qui ne sont pas dans le Livre
d’Allah ou avec son évocation. Il est rapporté qu’Abou Bakr Assiddik (r) détestait la ruqya
autrement que par le Livre d’Allah, et c’est la position des savants, et il a autorisé à la juive
de faire la ruqya à Aicha (r) par le Livre d’Allah.

Abou Omar dit : il a développé tout ceci ou une partie dans le but de répliquer à la première
position, mais je dis : il y avait parmi les meilleurs de cette communauté, parmi les
prédécesseurs et les savants, des gens qui supportaient les maladies jusqu’à ce qu’Allah les
soulage alors qu’ils avaient des médecins, et on ne leur a pas reproché de laisser le
traitement ; or si le traitement était une coutume obligatoire ils auraient été blâmés de
laisser les ruqya et les médicaments, et nous ne connaissons personne qui a dit cela. En ce
cas, les habitants des campagnes et des lieux éloignés des médecins auraient un manque
dans leur religion pour avoir laissé cela. Le traitement – et Allah sait mieux – est une
permission comme nous avons cité car les âmes le désirent et s’y apaisent, et l’heure de
toute chose est écrite ; ce n’est pas une sunna ni une obligation et sa science n’est pas une
certitude indiscutable mais c’est une tentative et une expérience subordonnées au destin.
Nous demandons la protection d’Allah et la réussite. La majorité des savants autorise la
médication et les ruqya ».

L’imam Ibn Athir Aljazari (r) a rassemblé les hadiths authentiques autorisant, ordonnant et
interdisant la ruqya et dit : « Dans l’autorisation, il y a : « Demandez-lui une ruqya car elle a
le mauvais œil ». Dans l’interdiction, il y a sa parole : « Ils ne demandent pas la ruqya et ne
se cautérisent pas » et les hadiths sont nombreux dans les deux catégories. La façon de les
concilier est que la ruqya détestable est ce qui n’est pas en arabe, sans les noms d’Allah le
Très Haut, Ses attributs et Ses paroles dans Ses Livres révélés, ou de croire que la ruqya est
efficace forcément et compter sur elle, et c’est ce que signifie sa parole : « Celui qui
demande une ruqya n’a pas mis sa confiance en Allah ». Autrement, ce n’est pas détestable,
comme chercher la protection avec le Coran, les noms d’Allah le Très Haut et les ruqya
rapportées. Pour cela il a dit à celui qui fit ruqya avec le Coran et prit un salaire : « Il y en a
qui prennent avec des fausses ruqya et tu as pris avec une vraie ruqya ».

b) Q115. Conditions pour que la ruqya soit permise

La ruqya a trois conditions que l’imam Ibn Hajar (r) a énumérées : « Les savants sont
unanimes sur la permission de la ruqya quand trois conditions sont réunies : qu’elle soit avec
les paroles d’Allah le Très Haut ou Ses noms ou Ses attributs, en arabe ou en d’autres
langues compréhensibles, de croire que la ruqya n’agit pas par elle-même mais par la
volonté d’Allah le Très Haut, mais ils ont divergé sur le fait de le considérer comme une
condition et le plus correct est qu’il est nécessaire de respecter les conditions précitées ».

Première condition : qu’elle soit avec le Livre d’Allah ou Ses noms ou Ses attributs

Ayni (r) rapporte que l’imam Khatabi dit : « La ruqya que le Messager d’Allah (s) a ordonné se
fait avec les versets percutants et l’évocation d’Allah le Très Haut par les bouches des pieux
aux âmes pures et c’est la médecine spirituelle, ainsi était-ce dans les époques des pieux.
Quand cette catégorie d’êtres pieux est devenue rare, les gens ont penché vers la médecine
corporelle car ils ne trouvaient plus l’efficacité de la médecine spirituelle pour les maladies à
cause de la disparition des valeurs sacrées et des bénédictions que portaient les raqis ; et ce
qu’il a interdit est les ruqya des incantateurs et qui prétend commander les djinns ». Cela
n’est pas limité aux protectrices. Ibn Hajar (r) dit : « Légaliser la ruqya avec les protectrices
n’implique pas la légalité de la ruqya avec d’autres versets car il est possible qu’elles
contiennent un secret qui n’existe pas ailleurs. Nous avons cité le hadith d’Abou Saïd que le
Prophète (s) a laissé tout sauf les protectrices. Mais la ruqya avec la Fatiha est authentifiée,
donc cela prouve que ce n’est une particularité des protectrices. Peut-être que ceci est le
secret pour lequel l’auteur a clôturé cette étude avec le chapitre : les ruqya avec la Fatiha. La
Fatiha contient la demande de protection et d’aide d’Allah, donc tout ce qui contient la
demande de protection et d’aide d’Allah seul ou ce qui va dans ce sens, il est permis de
l’utiliser en ruqya. On répond au hadith d’Abou Saïd que le but est qu’il a laissé les paroles
protectrices en dehors du Coran. Il est possible que le sens de sa parole : « Les ruqya par le
Coran » soit une partie du Coran car le genre peut porter l’attribut d’une partie, et le but est
ce qui contient la supplication d’Allah le Glorieux, dont les protectrices ».

Il rapporte aussi selon Ibn Battal sa parole : « Les protectrices contiennent des invocations
globales car la plupart des problèmes viennent de la sorcellerie, la jalousie, le mal du diable
et ses suggestions etc., pour cela, le Prophète (s) s’en contentait ».

L’utilité de la ruqya par les paroles d’Allah est immense, elle est claire et évidente. L’imam
Ibn Qayim (r) dit : « Le but est de parler de ces deux sourates, de leur grande utilité, du
besoin aigu de ses sourates, de la nécessité même et que personne ne peut s’en passer. Elles
ont un effet spécial pour repousser la sorcellerie, le mauvais œil et tous les maux, et le
besoin de la personne de se préserver avec ces deux sourates est plus grand que son besoin
de respirer, manger, boire et se vêtir ».

Suyuti rapporte que l’imam Qurtubi dit : « La ruqya est autorisée par les paroles d’Allah le
Très Haut et Ses noms. Si elle est dans les textes c’est recommandé ». Dans le hadith d’Abou
Saïd : « Comment as-tu su que c’est une ruqya ? Donnez-moi une part ». Ibn Hajar (r) dit :
« Le hadith autorise la ruqya par le livre d’Allah et on y ajoute les évocations et invocations
prophétiques ou non prophétiques qui ne les contredisent pas. Quant aux autres ruqya, il n’y
a pas dans les hadiths de quoi les affirmer ou les réfuter ». L’imam Nawawi (r) dit : « Le
Prophète (s) a pratiqué la ruqya et a ordonné de la faire. Si c’est par le Coran et les noms
d’Allah le Très Haut elle est autorisée. Ce qui est détestable est ce qui n’est pas en arabe car
elle peut contenir la mécréance ou l’association. Il dit : il se peut que ce qui est blâmable est
ce qui était pratiqué dans l’ignorance pour repousser les malheurs et ils croyaient que cela
venait des djinns et de leur aide. Voici les parole de Khatabi (r) et Allah le Très Haut sait
mieux ». S’il y a dedans du charlatanisme et des paroles inconnues elle est interdite. Hakami
(r) dit : « De la pure révélation sans autre chose du charlatanisme des prestidigitateurs, et
pas dans une langue non arabe, mais il psalmodie les versets correctement et les hadiths tels
qu’ils sont rapportés du Prophète (s) sans bizarreries ni symboles ».

Deuxième condition : en arabe ou dans une langue compréhensible :

Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit : « Aussi les savants musulmans ont interdit les
ruqya incompréhensibles car elles sont probablement de l’association même si le soignant
ne le sait pas ». Il dit aussi (r) : « Quant à soigner le possédé avec les ruqya et les protections
il y a deux cas : si les ruqya et les protections sont comprises et licites en Islam à dire pour
invoquer Allah et l’évoquer et s’adresser à Ses créatures et autres, c’est permis de faire la
ruqya au possédé avec et de le protéger car il est établi dans les deux authentiques que le
Prophète (s) : « A autorisé les ruqya tant qu’elles ne sont pas une association » et il dit :
« Quiconque peut aider son frère, qu’l le fasse ».

Hakami (r) dit : « Les ruqya non arabes, non compréhensibles, inconnues et jamais
enseignées par la religion n’ont aucun lien avec Allah ni Son Livre ni la Sounna de près ni de
loin et ne sont que des suggestions du diable ».

Sous les paroles incompréhensibles peuvent se trouver des sens interdits. Le cheikh de
l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit : « L’une : si on ignore le sens du nom il peut être un sens interdit,
or le musulman ne doit pas prononcer ce qui est incompris. Pour cela on déteste les ruqya
étrangères comme en hébreu ou syriaque ou autres par crainte qu’elles ne contiennent des
sens interdits. C’est ce sens que disait Ishaq. S’il sait que le sens est détestable il n’y a pas de
doute que c’est détestable. Mais s’il ignore son sens, Ahmad le déteste et les paroles d’Ishaq
laissent croire qu’il ne le déteste pas. Et s’il y a des paroles interdites comme de l’association
ou incomprises et pouvant comporter la mécréance, alors personne ne doit l’utiliser en
ruqya ou incantation ou serment, même si le djinn quitte le possédé avec ces paroles car ce
qu’Allah et Son Messager ont interdit son mal dépasse son utilité comme la sima et autres
types de sorcelleries, car le sorcier sima même s’il obtient avec cela certains de ses buts,
comme le voleur atteint certains objectifs en volant, et le menteur en mentant et trompant,
et l’associateur en associant et mécréant, tous peuvent atteindre certains objectifs par des
interdits mais cela se soldera par des malheurs dans ce monde et dans l’au-delà plus grands
que ce qu’ils ont obtenu ».

Ayni (r) dit : « La ruqya est autorisée et certaines sont interdites. Les hadiths sur les deux
sont nombreux et on les réconcilie en disant que sont détestables les ruqya non arabes, sans
ses noms d’Allah le Très Haut, Ses attributs et Ses paroles dans Ses Livres révélés, ou qu’il
croit que la ruqya est bénéfique forcément et il compte sur elle. C’est le sens de sa parole
(s) : « Quiconque demande la ruqya n’a pas mis a confiance en Allah ». Autrement ce n’est
pas détestable, comme se protéger avec le Coran, les noms d’Allah et les ruqya rapportées ».

Troisième condition : Croire que la ruqya n’agit pas par elle-même mais par Allah

Le musulman doit savoir qu’Allah le Très Haut est le Seigneur de toute chose, son
possesseur, son Créateur et son bienfaiteur. C’est Lui qui donne la vie et la mort, le bien et le
mal, Unique à exaucer les prières dans le besoin, Il détient toutes les affaires, tout le bien est
dans Sa Main, Il est capable de tout sans aucun associé. Donc Allah suffit à celui qui place en
Lui sa confiance, le Très Haut dit : « Et quiconque place sa confiance en Allah, Il lui suffit » (Le
Divorce 3). La ruqya n’est qu’une cause et elle ne contredit pas la confiance en Allah, car la
confiance en Allah ne contredit pas le fait de gagner sa vie ou de s’adonner aux causes
comme c’est connu. Donc la ruqya comme les autres causes n’agit pas par elle-même mais
par la volonté d’Allah, comme dit le Glorieux et Très Haut : « Or ils ne sont capables de nuire
à personne qu'avec la permission d'Allah » (La Vache 102).

L’imam Nawawi rapporte selon l’imam Bayhaqi : « Tout ceci revient à ce que nous avons dit :
s’il fait la ruqya avec des formules inconnues ou antéislamiques qui attribuent la guérison à
la ruqya, ce n’est pas permis, et s’il fait la ruqya avec le Livre d’Allah ou ce qui est connu dans
l’évocation d’Allah le Très Haut pour chercher sa bénédiction et il croit que la guérison vient
d’Allah le Très Haut, il n’y a pas de mal et Allah le Très Haut sait mieux ». Il dit cela en
commentant le hadith d’Otba Ibn Amir qui dit : le Messager d’Allah (s) dit : « Quiconque
s’accroche un talisman, qu’Allah ne lui accorde pas et quiconque s’accroche une protection
qu’Allah ne le protège pas ».

c) Q116. Garde-fous montrant que la ruqya est une association ou interdite ou innovée

Il y a plusieurs garde-fous qui indiquent que le raqi est soit ignorant soit sorcier.

1- Marmonner à voix basse dans la ruqya


Ces marmonnements sont le plus souvent les invocations associationnistes, des noms de
diables et des paroles interdites.

2- Des formules incompréhensibles

L’imam Ibn Taymiyya (r) dit : « Les ruqya incompréhensibles sont illégales, surtout si elles
comportent l’association, cela est interdit. La plupart de ce que disent les incantateurs
contient de l’association. Ils peuvent aussi réciter du Coran ostentatoirement et cacher
l’association qu’ils disent. Chercher la guérison avec ce qu’Allah et Son Messager ont légiféré
nous dispense de l’association et de ses partisans ».

3- Demander le prénom de la mère

Ainsi font les sorciers.

4- Le raqi révèle des choses cachées avec certitude


5- Beaucoup parler avec les djinns quand ils parlent par la bouche des possédés.
6- L’isolement interdit avec les femmes ou les dévoiler avec facilité et ne pas respecter
le voile qu’Allah leur a imposées.
7- Croire les informations des djinns ou demander son aide, car cela est une voie de
pièges et de mensonges car le hadith : « Il t’a dit la vérité alors qu’il est menteur »
montre qu’ils sont menteurs à la base.

d) Q117. Jugement et intérêt de postillonner

Les hadiths de la ruqya contiennent le postillon, le crachotement et le crachat. L’imam Ibn


Hajar (r) cite cela disant : « Nawawi dit : concernant le postillon dans la ruqya selon Iyadh : il
y a divergence sur le postillon et le crachotement : certains disent : c’est la même chose et
ne se fait qu’avec de la salive. Abou Oubayd dit : le crachotement nécessite un peu de salive
et pas le postillon ; d’autres disent le contraire. On interrogea Aicha sur le postillon dans la
ruqya et elle dit : comme celui qui mange les raisins secs souffle sans salive. Il dit : on ne
considère pas l’humidité qui sort involontairement. Il dit : et le hadith d’Abou Saïd sur la
ruqya avec la Fatiha mentionne : « Il se mit à ramasser sa salive » ».

Donc chacune de ces choses mentionnées a des preuves, mais les savants divergent sur son
jugement :

Premier avis : le postillon est interdit et détestable. C’est la position de :

Ikrima : Ibn Abou Chayba (r) rapporte qu’il dit : « Je n’aime pas dire dans la ruqya : bismillah,
ouf ! »

Dhahak : Ibn Abou Chayba (r) rapporte selon Abou Hazhaz qui dit : je suis entré chez Dhahak
et il était malade. Je dis : je te récite les protections, Abou Mohamed ? Il dit : oui, mai ne
postillonne pas. Il dit : je lui lus les deux protectrices.
Nakhai (r) dit : « Ils faisaient la ruqya et détestaient le postillon dans les ruqya ».

L’imam Qurtubi (r) dit : « Ibn Jurayj dit : je dis à Ata : on souffle avec le Coran ou on
postillonne ? Il dit : pas du tout, lis seulement ».

Leur argument à détester le postillon est ce que cite Fakhr Razi : « Halimi dit : celui qui
rapporte selon Ikrima que le raqi ne doit pas postillonner ni souffler ni masser, c’est comme
s’il considère qu’Allah le Très Haut a demandé de chercher la protection contre les postillons
dans les nœuds, donc c’est une mauvaise chose, mais ceci est faible car les postillons dans
les nœuds sont mauvais si c’est une sorcellerie qui nuit à l’âme et au corps, mais si les
postillons sont pour soigner les âmes et les corps, ils ne sont pas interdits ».

Deuxième avis : le postillon est légal et les arguments vont dans ce sens :

A cause des hadiths que nous avons cités, donc la légitimité des postillons est la sounna
authentique du Prophète (s). L’imam Qurtubi (r) dit : « On interrogea Mohamed Ibn Sirine (r)
sur la ruqya faut-il postillonner avec et il dit : je n’y connais pas de mal, et s’ils divergent c’est
la Sounna qui va arbitrer entre eux. Aicha (r) rapporte que le Prophète (s) postillonnait dans
la ruqya, rapporté par les imams et nous l’avons mentionné au début de la sourate et dans
Gloire. Mohamed Ibn Hatib rapporte : sa main fut brûlée et sa mère le ramena au Prophète
(s). Il se mit à postillonner dessus et dire des paroles qu’il n’a pas retenues. Mohamed Ibn
Achâath rapporte : on m’emmena chez Aicha (r) et j’avais mal à l’œil. Elle me fit la ruqya et
postillonna. Ce qui est rapporté sur Ikrima : le raqi ne doit pas postillonner, c’est comme s’il
considère qu’Allah le Très Haut a établi que le postillon est une chose dont on doit
demander la protection et par conséquent ne peut pas constituer une protection, or ce n’est
pas ainsi car si le postillon sur les nœuds est blâmable cela ne signifie pas que le postillon
sans nœuds est blâmable car le postillon sur les nœuds a pour but la sorcellerie qui est
néfaste aux âmes mais ce postillon est pour soigner les corps donc on ne peut calquer ce qui
est bénéfique sur ce qui est nuisible. Le fait qu’Ikrima déteste le massage est contraire à la
Sounna car Ali (r) dit : je fus malade et le Prophète (s) entra chez moi alors que je disais : Ô
Allah, si mon délai est arrivé, soulage-moi, mais si je dois rester guéris-moi et purifie-moi et
si c’est une épreuve accorde-moi la patience. Le Prophète (s) dit : comment as-tu dit ? Je lui
ai répété et il m’essuya de sa main et dit : « Ô Allah, guéris-le », et cette maladie ne revint
plus ».

De même le postillon blâmable est ce qui est sorcellerie et pas ruqya. Ibn Hajar (r) dit : « Le
blâmable est le postillon des sorciers et des gens du faux et cela n’implique pas que le
postillon soit détestable dans l’absolu surtout qu’il est authentifié dans les hadiths. Quant à
Nakhai, l’argument contre lui est le hadith authentique d’Abou Saïd Alkhodri : ils racontèrent
l’histoire au Prophète (s) dans laquelle il lut la Fatiha et cracha et le Prophète (s) n’a pas
désapprouvé, donc c’est une preuve ».

Le postillon est mentionné trois fois comme dans le hadith de Yazid Ibn Abou Oubayd qui
dit : « J’ai vu les traces d’un coup dans le pied de Salama (r) et je dis : Abou Muslim ! Quel est
ce coup ? Il dit : je le reçus le jour de Khaybar et les gens dirent : Salama a été touché ! Je
suis allé au Prophète (s) et il postillonna dessus trois fois. Elle ne me fit plus mal jusqu’à
maintenant ».

En faisant la ruqya avec des versets, s’ils provoquent des douleurs chez le patient, il faudrait
les répéter 3 ou 7 fois selon les cas.

Le profit du postillon :

Le juge Iyadh (r) dit : « L’utilité du crachat est la bénédiction de cette humidité, ce souffle et
ce postillon de celui qui pratique la ruqya après avoir mentionné les bonnes paroles, comme
on cherche la bénédiction de l’eau qui a dilué l’écriture du rappel et des noms ».

e) Q118. Moment de postillonner ou cracher

La Sounna l’explique ainsi :

1- Postillonner dans les mains avant la ruqya :

Aicha (r) rapporte : « Chaque soir, quand il allait dans sa couchette, le Prophète (s) joignait
ses paumes puis postillonnait dessus puis y lisait : « Dis : c’est lui Allah, unique » (La Pureté
1), « Dis : je cherche protection auprès du Seigneur de l'aube naissante » (La Fente 1) et
« Dis : je cherche protection auprès du Seigneur des hommes » (Les Hommes 1), puis il
essuie avec ce qu’il peut de son corps en commençant par sa tête et son visage et la partie
avant ; il fait cela trois fois ».

2- Postillonner pendant la ruqya

Comme dans le hadith d’Abou Saïd Alkhodri (r) : « Il partit et se mit à cracher et lire :
Louanges à Allah Seigneur des mondes ».

3- Postillonner après la ruqya

Ibn Salih rapporte selon Mohamed Ibn Yusuf Ibn Thabit Ibn Qays Ibn Chamas selon son père
selon son grand-père que le Messager d’Allah (s) entra chez Thabit Ibn Qays – Ahmad dit :
qui était malade – et dit : « Soulage le mal, Seigneur des Hommes », et selon Thabit Ibn Qays
Ibn Chamas (r) : puis il prit de la terre dehors, la mit dans un récipient, postillonna dessus et
ajouta de l’eau et la versa sur lui.

Ibn Hajar (r) considère que dans la ruqya le postillon se fait après la lecture. Il dit : « Le
postillon dans la ruqya se fait après la lecture pour obtenir la bénédiction de la lecture sur
les membres où se pose la salive, donc la bénédiction est dans la salive qui est crachée ».

La façon de postillonner dans la ruqya : Ibn Hajar dit aussi : « Le juge Abou Bakr Ibn Arabi
dit : cela indique que le postillon dans la ruqya sert à se rassurer que le mal a été repoussé.
Certaines versions disent : le crachat, pour signaler que c’est repoussant. C’est mentionné
avec trois termes : le postillon, le crachotement et le crachat. Nawawi dit sur les postillons
dans la ruqya après avoir mentionné Iyadh : il y a divergence sur le postillon, et le
crachotement. Certains disent : c’est la même chose et ils comportent forcément de la
salive. Abou Oubayd dit : le crachotement requiert un peu de salive mais pas le postillon, et
d’autres disent le contraire. On interrogea Aicha sur le postillon dans la ruqya et elle dit :
comme celui qui mange les raisins secs souffle sans salive. Il dit : on ne considère pas
l’humidité qui sort involontairement. Il dit : et le hadith d’Abou Saïd sur la ruqya avec la
Fatiha mentionne : Il se mit à ramasser sa salive ».

Il y a une différence dans le postillon au moment du rêve et au moment de la ruqya. Ibn


Hajar (r) dit : « Nawawi dit aussi : la plupart des versions concernant le rêve disent : qu’il
postillonne, et c’est un souffle léger sans salive, donc le crachotement et le crachat
s’interprètent ainsi comme des sens figurés. Je dis : mais l’objectif dans les deux situations
est différent car l’objectif dans la ruqya est lé bénédiction de l’humidité de l’évocation et le
but ici est de chasser le diable, le rabaisser et exprimer son dégoût en vers lui ; ainsi il le
rapporte de Iyadh. Ce qui peut regrouper les trois est le crachotement car en considérant le
souffle c’est un postillon et en considérant la salive c’est un crachat ».

f) Q119. La sagesse dans l’apposition de la main sur le malade

Comme le malade est faible et a besoin d’amitié et d’encouragement, c’est une pratique du
Prophète (s), un bon comportement et une douceur envers lui. Pour cela Boukhari (r) en a
fait un chapitre et Ibn Hajar (r) en dit : « Sa parole : chapitre : poser la main sur le malade :
Ibn Battal dit : poser la main sur le malade par amitié, pour se rendre compte de sa
souffrance, pour prier pour sa guérison en fonction de ce qu’on constate ; il peut aussi lui
faire la ruqya avec la main et essuyer sur sa douleur pour l’aider si le visiteur est pieux. Je
dis : il se peut que le visiteur connaisse le remède et s’il identifie la maladie, il lui prescrira ce
qui convient ».

Donc le toucher de la main dans la ruqya a un grand effet pour ôter cette maladie par la
volonté d’Allah, que ce soit en essuyant ou en frappant, surtout si c’est une possession par
les djinns, et cela est authentifié sur le Messager d’Allah (s) :

1- Essuyer dans le hadith : quand le Prophète (s) était malade, il postillonnait sur lui-
même avec les protectrices et s’essuyait avec sa main.
2- Frapper dans le hadith d’Othmane Ibn Aboul Aas (r) : il frappa ma poitrine de sa main
et se mit à cracher dans ma bouche.
g) Q120. La ruqya pour une personne saine

Ce que Aicha (r) dit : « Dans sa dernière maladie » ne se limite pas à l’état de maladie
comme s’il ne le faisait pas quand il était en bonne santé, mais elle voulait dire qu’il le faisait
à la fin de sa vie et dans ses meilleurs et plus parfaits états, et que ce ne fut pas abrogé, et
Allah sait mieux. Le juge Iyadh dit : tous les hadiths de Muslim mentionnent que la ruqya est
venue après la maladie, et nous mentionnerons qu’il (s) protégeait Hasan et Husayn. Donc la
ruqya et les protections sont légiférés pour le musulman, ses enfants et sa famille. Pour lui
d’après le hadith d’Aicha (r) : chaque soir, quand il allait dans sa couchette, le Prophète (s)
joignait ses paumes puis postillonnait dessus puis y lisait : « Dis : c’est lui Allah, unique » (La
Pureté 1), « Dis : je cherche protection auprès du Seigneur de l'aube naissante » (La Fente 1)
et « Dis : je cherche protection auprès du Seigneur des hommes » (Les Hommes 1), puis il
essuie avec ce qu’il peut de son corps en commençant par sa tête et son visage et la partie
avant ; il fait cela trois fois.

Les enfants et descendants : le Prophète (s) protégeait Hasan et Husayn.

Comme la ruqya regroupe l’invocation, la protection et le traitement, et le sain et le malade


en ont tous deux besoin. L’imam Nawawi (r) écrit la permission de faire la ruqya au sain et
dit : « Beaucoup ou la majorité autorisent la ruqya au sain par crainte des malheurs qui
peuvent l’atteindre ou des bêtes, et la preuve est des hadiths dont celui d’Aicha (r)
authentifié par Boukhari : quand il allait dans sa couchette, le Prophète (s) crachotait dans
ses mains puis y lisait : « Dis : c’est lui Allah, Unique » et les deux protectrices, puis essuyait
son visage et ce qu’il pouvait de son corps et Allah sait mieux.

h) Q121. Limiter la ruqya aux protectrices

Ibn Masoud (r) dit : « Le Messager d’Allah (s) détestait dix actes : porter des bagues en or,
trainer son pagne, le jaune, modifier les cheveux blancs, la ruqya si ce n’est par les
protectrices, attacher les talismans, jeter les cauris, montrer ses atours où il ne sied pas,
bloquer l’eau de son lieu et gâter l’enfant ; ce sont dix interdits ».

L’imam Qurtubi (r) dit : « Tabari dit : il n’est pas permis de s’argumenter de ce hadith dans la
religion car il y des inconnus dans ses rapporteurs ; même s’il était authentique, il serait soit
erroné soit abrogé car il (s) dit de la Fatiha : « Comment as-tu su que c’est une ruqya ? »
Puisque la ruqya est permise avec les deux protectrices qui sont des sourates du Coran, la
ruqya est permise avec tout le Coran ».

Le juge Iyadh interpréta cela en disant : « Il choisit les protectrices car elles regroupent les
demandes de protection de la majorité des maux : les sorcières qui postillonnent, les jaloux,
les suggestions sataniques, le mal des hommes, le mal de tout ce qu’Il a créé et le mal de
tout ce que la nuit contient comme désagréments et visiteurs nocturnes ».

Donc l’interdiction ici est pour désigner la priorité comme dit Ibn Hajar (r) : « Cela n’indique
pas l’interdiction de se protéger avec d’autres sourates, mais plutôt la priorité, surtout que
la demande de protection avec d’autres est authentifiée, mais il s’en contente car elles sont
complètes dans les demandes de protection de tous les maux globalement et en détail ».

D’après ce qui précède, la ruqya n’est pas limitée aux protectrices mais il y a dans la sunna
des ruqya avec d’autres sourates comme dans le hadith d’Abou Saïd (r). Ibn Hajar (r) dit :
« Les ruqya avec d’autres versets, il n’y a pas dans les hadiths de quoi l’affirmer ni de quoi
l’empêcher ».

Si le raqi s’en contentait, elles suffiraient par la volonté d’Allah. L’imam Nawawi (r) dit : « Les
protectrices suffisent au raqi par la volonté d’Allah puisqu’elles regroupent la demande de
protection contre tous les maux globalement et en détail : il y a la demande de protection du
mal de ce qu’Il a créé qui contient tout, du mal de celles qui soufflent dans les nœuds, des
sorcières, du mal des jaloux et du mal de celui qui murmure et se tait ».

Ibn Battal (r) dit : « Les protectrices ont un secret qui n’est pas dans le reste du Coran car
elles contiennent des invocations globales qui recouvrent la majorité des maux : sorcellerie ;
jalousie, mal du diable et ses murmures et autres ; pour cela le Prophète (s) s’en
contentait ».

4.1.2 DEUXIEME HADITH

Aicha (r) rapporte : chaque soir, quand il allait dans sa couchette, le Prophète (s) joignait ses
paumes puis postillonnait dessus puis y lisait : « Dis : c’est lui Allah, unique » (La Pureté 1),
« Dis : je cherche protection auprès du Seigneur de l'aube naissante » (La Fente 1) et « Dis :
je cherche protection auprès du Seigneur des hommes » (Les Hommes 1), puis il essuie avec
ce qu’il peut de son corps en commençant par sa tête et son visage et la partie avant ; il fait
cela trois fois.

4.1.2.1 Narration du hadith

Rapporté par Boukhari :

1- Livre : vertus du Coran, chapitre : vertu des protectrices, 4/1916, hadith N° 4729.
2- Livre : la médecine, chapitre : postillonner dans la ruqya, 5/2169, hadith N° 5416 avec
les termes : « Quand il allait dans sa couchette, le Messager d’Allah (s) postillonnait
dans ses mains avec : « Dis : c’est lui Allah, unique » et les deux protectrices, puis
essuyait son visage et ce qu’il pouvait de son corps. Aicha (r) dit : quand il fut malade,
il me demandait de lui faire cela. Yunus dit : je voyais Ibn Chihab faire cela quand il
allait dans sa couchette ».

Rapporté par Abou Daoud :

3- Chapitre : ce qu’on dit avant de dormir, 4/313, hadith N° 5056.

4.1.2.2 Questions juridiques

a) Q122. Cet acte du Prophète (s) est-il une ruqya ?

L’imam Ibn Qayim (r) dit : « Le Prophète (s) a fait la ruqya et n’a pas demandé qu’on lui fasse.
Il dit : quiconque parmi vous peut aider son frère qu’il le fasse. Si on dit : que dire du hadith
dans les deux authentiques : Aicha (r) rapporte : chaque soir, quand il allait dans sa
couchette, le Messager d’Allah (s) joignait ses paumes puis postillonnait dessus puis y lisait :
« Dis : c’est lui Allah, unique », « Dis : je cherche protection auprès du Seigneur de l'aube
naissante » et « Dis : je cherche protection auprès du Seigneur des hommes », puis il essuie
avec ce qu’il peut de son corps en commençant par sa tête et son visage et la partie avant ; il
fait cela trois fois. Aicha dit : quand le Messager d’Allah (s) fut malade, il me demandait de
lui faire cela. La réponse est que ce hadith a été rapporté avec trois versions : la première est
celle-ci ; la deuxième est qu’il postillonnait sur lui-même et la troisième : elle dit : je lui
postillonnais dessus avec les protectrices et je l’essuyais avec sa propre main pour sa
bénédiction. Une quatrième version dit : il lisait sur lui-même les protectrices et
postillonnait. Ces versions s’expliquent les unes les autres : il (s) postillonnait sur lui-même
et sa faiblesse et sa maladie l’empêchaient de s’essuyer le corps, donc il ordonnait à Aicha de
passer sa main sur son corps après qu’il eut postillonné, donc il n’a pas demandé la ruqya, et
elle n’a pas dit : il me demandait de lui faire la ruqya, mais elle a mentionné le fait d’essuyer
son corps de sa main après les postillons, elle dit : il me demandait de lui faire cela : c’est-à-
dire d’essuyer son corps de sa main comme il le faisait ».

Il dit aussi : « Si on dit : Aicha (r) a fait la ruqya au Messager d’Allah (s) et Jibril aussi ; nous
disons : effectivement, mais ce n’est pas lui qui a demandé, et le hadith ne dit pas : personne
ne leur fait la ruqya, mais : ils ne demandent à personne de leur faire la ruqya ».

b) Q123. L’effet et le grand bénéfice de la ruqya

Ce hadith est une preuve évidente de la vertu de la ruqya régulière au moment de se


coucher ; c’est un des moyens les plus grands et les plus efficaces pour se protéger des
attaques des diables et repousser leur nuisance. C’est une adoration d’Allah le Très Haut et
un recours à Lui dans toutes les situations.

L’imam Ibn Abdel Barr (r) dit en citant le hadith des enfants de Jaâfar Ibn Abou Talib (r) :
« Cela prouve que la ruqya sert à repousser toutes sortes de maux puisqu’Allah a permis cela
et l’a décrété, jusqu’à ce qu’il dit : les ruqya servent à guérir du mauvais œil et autre et celui
qui en profitera le plus est celui doté de certitude, et seul Allah me donnera la réussite ».
L’effet de la ruqya est fort sur les malheurs comme dit Ibn Qayim (r) : « La force de la ruqya
et son effet son fonction du raqi ainsi que de l’acceptation du patient ; cette question ne
peut être niée par un médecin vertueux, intelligent et musulman. Si une de ces deux
composantes disparait, il peut dire ce qu’il veut ».

c) Q124. Protection de la personne pour elle-même

Parmi les plus grandes causes pour repousser la nuisance des diables comme la sorcellerie, le
mauvais œil et la possession, il y a la régularité des évocations et de la demande de
protection. L’imam Manawi (r) dit : « Puisque le jaloux est plus général comme nous avons
cité, chercher refuge contre lui est plus important. Ce sont des flèches qui sortent de l’âme
du jaloux et de celui qui commet le mauvais œil qui parfois atteignent la victime et parfois la
manquent. Si elles le trouvent exposé sans protection elles le toucheront, mais si elles le
trouvent vigilant et armé sans passage pour les flèches elles échoueront. C’est comme les
véritables flèches sauf que c’est dans le domaine des âmes et des esprits au lieu des corps et
des objets ».

Allah a ordonné à Ses serviteurs de chercher refuge comme dit le Très Haut : « Et dis:
Seigneur, je cherche Ta protection, contre les incitations des diables et je cherche Ta
protection, Seigneur, contre leur présence auprès de moi » (Les Croyants 97-98).

Il est rapporté dans le hadith que Jabir (r) dit : j’ai entendu le Messager d’Allah (s) dire : « Le
diable est présent avec l’un de vous dans toutes ses situations, même quand il mange.
Quand l’un de vous perd une bouchée, qu’il la nettoie et qu’il la mange et ne la laisse pas
pour le diable. Quand il finit, qu’il lèche ses doigts car il ne sait pas dans quelle partie de sa
nourriture il y aura la bénédiction ».

Donc le musulman doit chercher refuge et se protéger contre les diables, leurs incitations et
leurs présences. Ceci est parmi les plus grandes causes de repousser les malheurs de la
personne. Il faut les faire matin et soir et quand on se réveille la nuit. Voici où trouver ces
évocations :

1- Evocations choisies dans les paroles du maître des bons, de l’imam Nawawi (r).
2- Cadeau des évocateurs, de l’imam Chawkani (r).
3- Les bonnes paroles du cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r).
4- Œuvres du jour et de la nuit d’Ibn Sunni (r).
5- Evocations du jour et de la nuit du Coran et de la sounna authentique d’Ibn Baz (r).

d) Q125. Certains enseignements prophétiques avant de dormir

Nous avons cité que les protections sont parmi les plus grandes causes pour repousser les
attaques des diables, notamment au moment de dormir. En plus des protectrices, d’autres
évocations sont enseignées :

1- Houdhayfa Ibn Yamane rapporte : quand le Prophète (s) se couchait, il disait : en ton
nom je meurs et je vis. Quand il se levait, il disait : louanges à Allah qui nous a
ressuscités après nous avoir fait mourir et vers Lui est la résurrection.
2- Bara Ibn Azib (r) rapporte que le Prophète (s) recommanda à un homme : quand tu
veux te coucher dis : Ô Allah, je soumets ma personne à Toi, je remets mes affaires à
Toi, je dirige mon visage vers Toi et je mets mon dos sous Ta protection, par espoir et
par crainte de Toi, il n’y a d’échappatoire ni de salut de Toi que vers Toi. J’ai cru à Ton
Livre que Tu as descendu et à Ton Prophète que Tu as envoyé ; si tu meurs, tu
mourras dans la saine pureté.
3- Houdhayfa (r) dit : quand le Prophète (s) allait dans sa couchette, il disait : Ô Allah, en
ton nom je vis et je meurs. Le matin, il disait : louanges à Allah qui nous a ressuscités
après nous avoir fait mourir et vers Lui est la résurrection.
4- Abou Hourayra (r) rapporte que le Prophète (s) disait en se couchant : Ô Allah,
Seigneur des cieux, Seigneur de la terre et seigneur de toute chose, qui éclate le grain
et le noyau, qui a descendu la Torah, l’Evangile et le Coran, je me réfugie auprès de
Toi contre le mal de tout nuisible dont Tu détiens le front. Tu es le Premier, rien n’est
avant Toi. Tu es le Dernier, rien n’est après Toi. Tu es l’Apparent, rien n’est au-dessus
de Toi. Tu es le Caché, rien n’est en dessous de Toi ». Wahb a joute dans son hadith :
« Paye mes dettes et protège-moi de la pauvreté ».
5- Anas (r) rapporte : quand le Messager d’Allah se couchait, il disait : louanges à Allah
qui nous a nourris, abreuvés, suffi et hébergés, car combien n’ont personne pour leur
suffire ni pour les héberger.

4.1.3 TROISIEME HADITH

Abou Saïd Alkhodri (r) rapporte : « Un groupe des compagnons du Prophète (s) partirent en
voyage. Ils bivouaquèrent auprès d’un clan arabe et leur demandèrent l’hospitalité mais ils
refusèrent de leur offrir à manger. Le chef du clan fut piqué et ils firent tout leur possible
pour le soigner mais en vain. Certains dirent : allez voir ce groupe qui est arrivé peut-être
que l’un d’eux aurait une solution. Ils vinrent leur dire : arrivants ! Notre maître a été piqué
et nous avons tout essayé pour le sauver en vain. L’un de vous aurait-il une solution ? Un
dit : oui, par Allah, je sui raqi. Mais par Allah, nous vous avons demandé l’hospitalité et vous
avez refusé. Donc je ne soignerai pas jusqu’à ce que vous nous fixiez un salaire. Ils se mirent
d’accord pour un troupeau de moutons. Il se mit à cracher sur lui et lire : « Louanges à Allah
Seigneur des mondes » et ce fut comme s’il était détaché de ses liens et se mit à marcher
sans aucune douleur. Ils respectèrent leur engagement et certains dirent : partagez ! Mais
celui qui avait fait la ruqya dit : ne faites pas jusqu’à ce que nous allions au Prophète (s), que
nous lui racontions et qu’il nous dise quoi faire. Ils arrivèrent auprès du Messager d’Allah (s)
et lui racontèrent. Il dit : et comment as-tu su que c’est une ruqya ? Puis il dit : vous avez
bien fait, partagez et donnez-moi une part avec vous et le Prophète (s) rit ».

4.1.3.1 Narration du hadith

Le hadith est rapporté par Boukhari dans son authentique :

1- Livre : la médecine, chapitre : ce qu’on pour la ruqya des clans arabes, 2/795, hadith
N°2156.
2- Livre : vertus du Coran, chapitre : vertus de la Fatiha, 10/66, hadith N° 4887.
3- Livre : la médecine, chapitre : ruqya par la Fatiha, 5/2166, hadith N° 5404.
4- Livre : la médecine, chapitre : postillonner dans la ruqya, 5/2169, hadith N° 5417.

Rapporté par Muslim dans son authentique :

5- Livre : le salut, chapitre : permission de prendre un salaire pour la ruqya avec le


Coran et les évocations, 4/1728, hadith N° 5687 et 5689.
Rapporté aussi par Abou Daoud dans ses sounan :

6- Livre : les salaires, chapitre : gain des médecins, 3/265, hadith N° 3418.
7- Livre : la médecine, chapitre : comment faire la ruqya 4/14, hadith N° 3900.

Rapporté par Tirmidhi :

8- Livre : la médecine, chapitre : prendre un salaire pour la prière de protection, 4/398,


hadith N°2063 et 2064.

Rapporté également par Ibn Maja :

9- Livre : la médecine, chapitre : salaire du raqi, 2/729, hadith N° 2219.

4.1.3.2 Termes du hadith

« Un groupe » : Khalil Ibn Ahmad dit : ce terme désigne de 3 à 10 personnes.

Ibn Hajar (r) dit : « Je n’ai trouvé le nom d’aucun d’eux sauf Abou Saïd, et rien dans cette
histoire n’indique que c’était un voyage de guerre ».

« Un clan arabe » : Ibn Hajar (r) dit : « Je n’ai pas trouvé la désignation du clan parmi lesquels
ils sont descendus ni de quelle tribu ils sont ».

Piqué : par un serpent ou un scorpion.

Un troupeau : Nawawi dit : « Les linguistes disent : cela désigne le plus souvent de 10 à 40, et
certains disent : de 15 à 25. Dans cette histoire c’est 30 moutons, comme cela a été
précisé ».

Donnez-moi une part : c’est pour les réconforter. Ibn Hajar (r) dit : « C’est comme s’il voulait
les réconforter encore plus come dans l’histoire de l’âne sauvage ».

4.1.3.3. Questions juridiques

a) Q126. Jugement de prendre un salaire pour la ruqya

Il y a deux cas pour le raqi :

Premier cas : il espère la récompense d’Allah dans sa ruqya et ne prend ni salaire ni argent,
comme dit l’imam Ibn Abdel Barr (r) : « Celui qui espère la récompense d’Allah et ne prend
rien pour cela est meilleur » sans aucun doute car il délaisse ce que les gens détiennent et
espère ce qu’Allah possède : Allah lui a donné ce bienfait et il Le remercie en aidant les gens
et Allah le Très Haut dit : « Si vous remerciez, je vous augmente » (Ibrahim 7).

Deuxième cas : prendre un salaire pour la ruqya :

L’imam Nawawi (r) dit : « Sa parole (s) : « Prenez-en et donnez-moi une part » est une
autorisation franche à prendre un salaire pour la ruqya avec la Fatiha et l’évocation et qu’il
est licite et non déconseillé ». Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit : « Il n’y a pas de mal à
l’autorisation de prendre un salaire pour la ruqya, et Ahmad le dit ». Quant à celui qui le fait
pour aider les gens et ne prend pas de salaire ni d’argent, il est un bienfaiteur envers les
gens.

b) Q127. Combien de fois la Fatiha est lue au patient dans la ruqya ?

La ruqya par la Fatiha est comme a dit l’imam Ibn Qayim (r) : « S’il est établi que certaines
paroles ont des propriétés et des utilités, que dire des paroles du Seigneur des mondes et
donc de la Fatiha qui n’a pas sa pareille dans le Coran ni dans aucun autre livre révélé car elle
contient tout ce qui est ans le Livre ? Elle contient les bases des noms d’Allah, les noms les
plus vastes, l’affirmation de la résurrection, l’unicité, le besoin du Seigneur, la demande
d’aide et de guidée, la meilleure invocation qui est la demande de la guidée au droit chemin
qui contient Sa connaissance complète, Son unicité et Son adoration en faisant ce qu’Il a
ordonné et en laissant ce qu’Il a interdit, la constance sur la voie, la mention des différents
types de créatures qui se partagent en ceux qui ont le bienfait de connaître la vérité et de la
pratiquer, en ceux qui ont encouru la colère car ils se sont écartés de la vérité alors qu’ils la
connaissaient et puis les égarés qui ne l’ont pas connue ; de plus elle contient l’affirmation
du destin, de la Loi, des noms, de la résurrection, du repentir, de la purification de l’âme, de
la réhabilitation du cœur et de la réplique à tous les innovateurs. Il est légitime qu’une
sourate dont voici certaines vertus soit utilisée pour guérir tous les maux ».

Il est rapporté des compagnons du Messager d’Allah (s) deux manières de faire la ruqya avec
la Fatiha, une pour le piqué et l’autre pour le fou.

Première méthode : la répéter sept ou trois fois dans un même moment, il en est ainsi dans
l’histoire du piqué :

Le hadith d’Abou Saïd Alkhodri (r) contient : « Le chef de ce clan fut piqué », cette version
cite la ruqya par la Fatiha trois fois et l’autre sept fois. Ibn Hajar (r) défend la version de sept
et dit : « Cette version ne cite pas combien de fois il lut la Fatiha, mais il expliqua dans la
version d’Aâmach que c’est sept fois et le hadith de Jabir dit trois fois et c’est le plus qui
remporte ».

Deuxième méthode : lire la Fatiha pendant trois jours matin et après-midi, dans l’histoire du
fou. Le hadith est rapporté par Kharija Ibn Silat Tamimi selon son oncle qui dit : nous
sommes venus de chez le Messager d’Allah (s) et nous arrivâmes à un clan des arabes. Ils
dirent : nous avons appris que vous êtes venus de chez cet homme avec du bien, auriez-vous
un médicament ou une ruqya ? Car nous avons un fou attaché. Nous dîmes : oui. Ils
amenèrent un fou attaché. Je lui lus la Fatiha trois jours matin et soir ; chaque fois que je la
finis, je regroupe ma salive et je crache. C’était comme s’il avait été détaché. Ils me
donnèrent un salaire et je dis : non, jusqu’à ce que je demande au Messager d’Allah (s). Il
dit : mange car certes il y en a qui mangent par des fausses ruqya et tu as mangé par une
vraie ruqya ».
c) Q128. Causes de l’influence de la ruqya

La ruqya a un grand effet car c’est une porte d’invocation. L’imam Chawkani dit même :
« L’invocation en suppliant Allah est plus efficace et utile que la guérison par les comprimés,
mais elle est efficace par deux choses :

La première : la demande sincère de la part du malade.

La deuxième : le soignant doit diriger son cœur vers Allah et Sa puissance avec la piété et la
confiance en Allah le Très Haut ». Il faut plusieurs conditions pour que la ruqya soit
bénéfique par la grâce d’Allah :

1- La certitude forte en Allah de la part du raqi et du patient

Car parmi Ses noms il y a le Donateur, Celui qui Prive, Celui qui donne le Malheur et Celui qui
donne la Réussite. Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit : « De même, parmi Ses noms il y
a le Donateur, Celui qui Prive, Celui qui donne le Malheur et Celui qui donne la Réussite. Le
Prophète (s) disait après la prière et à d’autres moments : Ô Allah, personne ne peut retenir
ce que Tu donnes ni donner ce que Tu retiens et la force du fort ne le sauve pas de Toi. Il
disait dans la ruqya : enlève le mal Seigneur des Hommes ; guéris car Tu es le Guérisseur, il
n’y a de guérison que la Tienne, et dans une version : il n’y a de guérisseur que Toi, une
guérison qui ne laisse aucune maladie ».

Son unicité, Sa confiance et Sa supplication, savoir qu’Il est le guérisseur. Le Très Haut dit :
« Et si je suis malade, c’est Lui qui me guérit » (Les Poètes 80). C’est Allah le Très Haut qui
peut empêcher ou réaliser les choses. Il est le Guérisseur et Ses paroles sont la guérison.

Ibn Abul Izz le hanéfite (r) dit : « Le Coran est la guérison complète de tous les maux du cœur
et du corps, de ce monde et de l’au-delà. Mais toute personne n’est pas apte à se soigner
avec. Si le malade sait se soigner avec et le place sur sa maladie avec sincérité, foi, totale
soumission, croyance déterminée et conditions complètes, la maladie ne peut certes pas lui
résister, et comment les maladies pourraient-elles résister aux paroles du Seigneur de la
terre et du ciel qui effriteraient une montagne ou fendraient la terre si elles descendaient
sur elles ? Quelle que soit la maladie du cœur ou du corps, il y a dans le Coran une voie qui
indique son remède, sa cause et sa prévention pour celui qui a reçu d’Allah la
compréhension de Son Livre ». Et il doit savoir qu’elle ne modifie en rien le destin d’Allah.

2- La piété du raqi

Ayni (r) rapporte cela de l’imam Khatabi : « La ruqya qu’a ordonnée le Messager d’Allah (s)
se fait avec les versets percutants et l’évocation d’Allah le Très Haut par les bouches des
pieux aux âmes pures et c’est la médecine spirituelle, ainsi était-ce dans les époques des
pieux. Quand cette catégorie d’êtres pieux est devenue rare, les gens ont penché vers la
médecine corporelle car ils ne trouvaient plus l’efficacité de la médecine spirituelle pour les
maladies à cause de la disparition des valeurs sacrées et des bénédictions que portaient les
raqis et apparurent les ruqya interdites des incantateurs et qui prétend commander les
djinns ».

3- Soumission du patient à la ruqya car elle est une cause de la guérison qui vient
d’Allah

L’imam Ibn Qayim (r) dit : « Si l’âme pure, élevée, noble contenant la colère et la combativité
pour la vérité confronte ces âmes méchantes et empoisonnées et s’imprègne des vérités de
la Fatiha, de ses secrets, de ses sens et de ses contenus en unicité, confiance, louanges
d’Allah, mention de Ses beaux Noms et Son Nom qui pulvérise le mal et multiplie le bien,
cette âme nourrie de toutes ces valeurs va repousser les effets de l’âme satanique méchante
et la guérison résultera car elle est basée sur le combat par l’opposé et la préservation par
l’identique : la santé est préservée par l’identique et la maladie est repoussée par l’opposé.
Ce sont des causes que le Sage et Savant a liés aux effets par Sa création et Son ordre. Cela
ne peut arriver que par la force de l’âme qui agit et l’acceptation de celle qui subit, car si
l’âme du piqué ne s’est pas pliée à accepter la ruqya et que l’âme du raqi n’avait pas la force
de l’influencer, la guérison n’aurait pas eu lieu ».

Quand le malade a plus de certitude en Allah le Très Haut, qu’il accepte et croit que la ruqya
est une cause de guérison par la volonté d’Allah, l’effet sera plus grand. L’imam Ibn Haj (r)
dit : « La règle est que tout ce qui vient du législateur doit être accepté avec force et
conviction ; proportionnellement à l’intention, l’effort sera couronné de succès et la
personne obtiendra son résultat ».

4- Chercher la guérison par les paroles d’Allah ou les évocations

Telles sont les ruqya les plus grandes, les plus puissantes et les plus efficaces. Les Perles dit :
« Chercher la guérison par le Livre d’Allah dispense du reste car il se charge de tout, il est la
lumière, le remède des poitrines, la protection qui repousse les maléfices et la miséricorde
pour les musulmans vivants et défunts. Qu’Allah nous permette de comprendre ses sens et
de respecter ses ordres et ses interdits. Tout être doué d’intelligence qui médite les versets
du Livre trouvera le remède guérisseur suffisant pour toute maladie sauf la mort qui est
l’aboutissement des vivants car le Très Haut dit : « Nous n'avons rien omis d'écrire dans le
Livre » (Les Bestiaux 38). Seuls ceux dont la foi est chancelante peuvent nier les pouvoirs des
versets et des évocations, et seuls les savants les comprennent car il est un rappel assimilé
par des oreilles attentives et Allah guide à la vérité ».

4.1.4 QUATRIEME HADITH

Imrane Ibn Housayn (r) dit : pas de ruqya sauf pour l’œil ou le venin. Je le dis à Saïd Ibn
Joubayr et il dit : Ibn Abbas (r) nous dit : le Messager d’Allah (s) dit : on m’a montré les
communautés et j’ai vu un ou deux prophètes passer avec une dizaine de personnes, des
prophètes avec personne, jusqu’à ce que je vis une grande masse. Je dis : qui sont-ils ? Ma
communauté ? On me dit : c’est Moussa avec sa communauté. Regarde à l’horizon. Il était
rempli de monde. Puis on me dit : regarde là-bas et là-bas dans les horizons qui touchent le
ciel : ils étaient noirs de monde. On me dit : voici ta communauté et parmi eux soixante-dix
milles entrent au Paradis sans jugement. Puis il entra sans donner d’explication et les
compagnons se passionnèrent pour le sujet. Ils dirent : c’est nous qui avons cru en Allah et
suivi Son Messager. Ou bien ce sont nos enfants qui sont nés dans l’Islam car nous étions nés
dans l’ignorance. Le Prophète (s) fut informé de leur discussion, il sortit et dit : ce sont ceux
qui ne demandent pas la ruqya, qui ne croient pas au mauvais augure, qui ne se cautérisent
pas et qui s’en remettent à leur Seigneur. Oukacha Ibn Muhsin (r) dit : suis-je parmi eux, Ô
Messager d’Allah ? Il dit : oui. Un autre se leva et dit : suis-je parmi eux ? Il dit : Oukacha l’a
prise.

4.1.4.1 Narration du hadith

Rapporté par Boukhari :

1- Livre : la médecine, chapitre : se cautériser ou cautériser, 5/2157, hadith N° 5378.

Rapporté par Muslim :

2- Livre : la foi, chapitre : des musulmans entrent au Paradis sans jugement ni


châtiment, 1/199, hadith N° 220.

Il y a des hadiths qu’on rajoute au hadith d’Imrane que nous allons mentionner
individuellement in cha Allah.

4.1.4.2 : Termes du hadith

Le venin : du scorpion.

Plusieurs hadiths interdisent la cautérisation. On dit : elle a été interdite car ils la glorifiaient
et pensaient qu’elle était le remède ultime et que si le membre n’était pas cautérisé, il cesse
d’exercer et pourrit ; donc il leur a interdit si c’est avec cette approche mais l’a autorisé si
c’est une cause de guérison et non une condition, car c’est Allah qui enlève la maladie et
guérit et non la cautérisation ou les médicaments. C’est une question qui déstabilise
beaucoup de gens, ils disent : s’il avait bu le médicament il ne serait pas mort et s’il était
resté dans son pays il n’aurait pas été tué. On dit aussi : il est possible que l’interdiction de la
cautérisation concerne la prévention contre la maladie alors que ce n’est pas encore
nécessaire, donc c’est déconseillé, mais c’est permis pour la guérison au moment du besoin.
Il se peut aussi que l’interdiction soit pour la confiance en Allah comme sa parole : « Ce sont
ceux qui ne demandent pas la ruqya, qui ne se cautérisent pas et s’en remettent à leur
Seigneur », et la confiance en Allah est un degré plus haut que le licite et Allah sait mieux ».

« Qui s’en remettent à leur Seigneur » : la Couronne dit : « La vérité de s’en remettre à
autrui est d’exprimer l’incapacité et le besoin d’autrui, ceci au niveau de la langue, et chez
les connaisseurs : c’est la confiance en ce qu’Allah le Très Haut détient et ne pas compter sur
ce que les gens ont. On dit : celui qui s’en remet à Allah est celui qu’Allah se charge de sa
subsistance et ses affaires et se réfugie vers Lui seul et ne s’n remet pas à un autre ».

4.1.4.3. Questions juridiques

a) Q129. La grande place et des soixante-dix milles et leur particularité

Le Messager (s) a décrit les soixante-dix milles qui entrent au Paradis sans jugement : ils ne
font pas la ruqya et s’en remettent à leur Seigneur. L’imam Ibn Athir Aljazari (r) dit : « Quant
à l’autre hadith qui décrit ceux qui entrent au Paradis sans jugement : « Ceux qui ne
demandent pas la ruqya, qui ne se cautérisent pas et qui s’en remettent à leur Seigneur »,
c’est la description des saints qui se détournent des causes de ce bas monde et qui ne
prêtent pas attention à ses critères ; c’est un niveau de l’élite que d’autres ne peuvent
atteindre. Quant au commun des gens, il leur est permis de prendre les médicaments et les
soins. Celui qui supporte les malheurs et attend la solution d’Allah dans la prière sera avec
l’élite et les saints ; quant à celui qui ne supporte pas, il lui est permis de faire la ruqya, de se
soigner et de prendre les médicaments. Ne vois-tu pas que quand Assiddiq fit l’aumône de
tout son argent cela ne lui fut pas reproché puisqu’il connaissait sa certitude et sa patience,
et quand un homme lui amena autant qu’un œuf de pigeon d’or et dit : je ne possède rien
d’autre, il le frappa avec d’un coup qui aurait pu lui crever l’œil et lui dit ce qu’il dit ».

b) Q130. Types de ruqya

1- Tu es ton propre raqi

La personne se fait la ruqya si elle souffre d’une maladie ou même si elle ne souffre pas pour
se protéger. Le cas de maladie : comme dans le hadith d’Aicha (r) : « Quand le Messager
d’Allah (s) était souffrant, il postillonnait sur lui-même avec les protectrices. Quand il fut
dans sa dernière maladie, je lui postillonnais avec les protectrices et j’essuyais avec sa
main ».

Le cas de la santé sans souffrir de rien pour se protéger : Aicha (r) dit : « Quand il allait dans
sa couchette, le Messager d’Allah (s) postillonnait dans ses mains avec : « Dis : c’est lui le
Dieu unique » et les deux protectrices, puis essuyait son visage et ce qu’il pouvait de son
corps. Aicha (r) dit : quand il fut malade, il me demandait de lui faire cela. Yunus dit : je
voyais Ibn Chihab faire cela quand il allait dans sa couchette ».

2- Un autre te fait la ruqya sans que tu demandes

Aicha (r) l’épouse du Prophète (s) dit : « Quand le Messager d’Allah (s) était malade, Jibril lui
faisait la ruqya. Il disait : par le nom d’Allah Il te soigne, de tout mal Il te guérit, contre le mal
de l'envieux quand il envie, et le mal de tout œil ».
Tirmidhi rapporte selon Abou Saïd (r) : « Jibril (s) vint au Prophète (s) et dit : Mohamed, tu es
malade ? Il dit : oui. Il dit : par le nom d’Allah je te soigne de tout mal qui t’opprime, de toute
âme et œil jaloux, par le nom d’Allah je te soigne et Allah te guérit ».

3- Quelqu’un te fait la ruqya sur ta demande

C’est dans ce cas que certains savants qu’on est exclus du hadith des soixante-dix milles qui
entrent au Paradis sans jugement car il (s) dit : « Et qui ne demandent pas la ruqya ». Ibn
Taymiyya (r) dit : « Il a fait les éloges de ce groupe de sa communauté qui ne demandent pas
à d’autres de leur faire la ruqya ».

4- Faire la ruqya à un malade sans qu’il te demande

Abdelaziz Ibn Suhayb dit : « Je suis entré avec Thabit Albounani chez Anas Ibn Malik (r) et
Thabit dit : Abou Hamza, tu es malade ? Anas dit : veux-tu que je te fasse la ruqya du
Messager d’Allah (s) ? Il dit : oui. Il dit : Ô Allah, Seigneur des Hommes, qui enlève la maladie,
guéris, Tu es le Guérisseur, il n’y a de guérison que la Tienne, une guérison qui ne laisse
aucune maladie ».

c) Q131. Sens de : « Ils ne demandent pas la ruqya »

Ceux qui considèrent la ruqya détestable s’argumentent avec ce hadith. Ibn Hajar (r) dit :
« Ceux qui détestent la ruqya et la cautérisation parmi tous les médicament se sont
argumentés de ce hadith et prétendent que parmi tous les médicaments, ces deux-ci
contredisent le fait de s’en remettre à Allah ».

Les savants ont répondu à cela comme suit :

1- Tabari, Maziri et un groupe disent : le hadith s’interprète comme les paroles des
naturalistes qui croient que les médicaments agissent par leur nature comme
croyaient les gens avant l’Islam. D’autres disent : les ruqya qu’il est méritant de
laisser sont celles qui contiennent des paroles de l’ignorance et ce qui est
incompréhensible car il est possible que ce soit la mécréance contrairement aux
ruqya avec le dhikr et autre. Iyadh et d’autres renchérissent : le hadith indique que
les soixante-dix milles ont un mérite et une vertu qui les distingue des autres pieux et
vertueux ; or celui qui croit que les médicaments agissent par eux-mêmes ou utilise
les ruqya antéislamiques ou autres n’est pas musulman, donc cette réponse n’est pas
acceptable.
2- Daoudi et un groupe disent : le but du hadith est ceux qui évitent de faire cela étant
sains par prévention, mais pas ceux qui utilisent le médicament une fois la maladie
venue. J’ai cité cela selon Ibn Qutayba et d’autres au chapitre : la cautérisation, et
c’est le choix d’Ibn Abdel Barr, mais cela contredit ce que nous avons établi de la
demande de protection avant la maladie.
3- Halimi dit : il se peut que le hadith désigne ceux qui sont inconscients de ce qui se
passe dans ce bas monde et des causes pour repousser les difficultés, ils ne
connaissent ni cautérisation ni ruqya et n’ont face aux épreuves que les invocations,
l’attachement à Allah et l’acceptation de Son destin ; ils ne connaissent pas les
médecins ni les raqis et ne savant pas leur utilité, et Allah connait mieux.
4- Le but de laisser la ruqya et la cautérisation est de s’en remettre à Allah pour
repousser le malheur et d’accepter son destin et non pas de remettre en cause leur
caractère licite puisque c’est attesté dans les hadiths authentiques et chez les pieux
prédécesseurs, mais le niveau de l’acceptation et de la soumission est plus haut que
de s’adonner aux causes ; ainsi choisit Khatabi et ceux partagent son avis. Ibn Athir
dit : c’est l’attribut des saints détournés de ce bas monde, de ses causes et de ses
critères ; ce sont l’élite des saints. On ne peut y opposer le fait que le Prophète (s) l’a
fait et ordonné car il était aux plus hauts niveaux de la connaissance et de la
confiance, donc il fit cela pour établir la législation et indiquer la permission, mais ça
ne diminue pas sa confiance, car il avait une confiance et une certitude complètes et
l’utilisation des causes ne l’affecte en rien contrairement aux autres même s’ils ont
beaucoup de confiance ; donc celui qui laisse les causes, s’en remet à Allah
sincèrement est plus haut en degrés.

Pour cela celui qui demande la ruqya est sorti des soixante-dix milles dont le Prophète (s) a
informé. L’imam Ibn Abdel Barr (r) dit après avoir mentionné le hadith des soixante-dix :
« Abou Omar dit : pour cette vertu, certains savants ont déclaré la ruqya et la cautérisation
détestables, or les récits du Prophète (s) sur ce sujet sont nombreux et authentiques. Parmi
ceux qui disent cela il y a Daoud Ibn Ali et un groupe de théologiens et de savants du
hadith ».

L’imam Ibn Qayim dit : « Pour s’en remettre totalement à Allah, ils laissent la ruqya et le
mauvais augure ».

d) Q132. Demander la ruqya contredit-il la confiance en Allah ?

Avant de répondre à cette question je voudrais mentionner de précieuses paroles de l’imam


Ibn Qayim (r) sur la confiance en Allah : « En vérité, s’en remettre à Allah est un état
composé de plusieurs choses essentielles et chacun a indiqué une ou deux ou plusieurs de
ces choses. Le premier est la connaissance du Seigneur, de Ses attributs comme la puissance,
la suffisance, l’autonomie, Sa connaissance de tout ce qui arrive et que tout vient de Sa
volonté et Sa puissance. Cette connaissance est le premier pas de l’homme dans l’action de
s’en remettre à Allah.

Le deuxième degré est d’affirmer les causes et les effets. S’en remettre à Allah est parmi les
plus grandes causes pour obtenir ce qu’on souhaite et enlever les problèmes. Quiconque nie
les causes ne peut pas réellement s’en remettre à Allah. Mais pour s’en remettre
parfaitement à Allah il ne faut pas s’attacher aux causes et y croire absolument ; donc le
cœur doit être attaché à Allah et pas aux causes même si son corps en dépend. Les causes
sont l’objet de la sagesse d’Allah, de Ses ordres et de Sa religion ; s’en remettre à Lui
concerne Sa Seigneurerie, son verdict et Son destin ; donc l’adoration des causes ne s’établit
que sur le fait de s’en remettre à Lui, et s’en remettre à Lui ne se construit que sur
l’adoration et Allah le Glorieux et le Très Haut sait mieux.

Le troisième degré est que le cœur soit ferme dans l’unicité de la confiance, car la personne
ne peut s’en remettre réellement à Allah qui si son unicité est véridique ; la vérité de s’en
remettre à Allah est l’unicité du cœur : tant qu’il a des restes d’association sa confiance en
Allah est malade et fragile et plus l’unicité est pure, plus la confiance sera correcte, car
quand le serviteur considère ce qui est autre qu’Allah, cette considération prend une partie
de son cœur et cela diminue proportionnellement sa confiance en Allah.

Le quatrième degré : le cœur compte sur Allah, se base sur Lui et trouve sa quiétude auprès
de Lui et ne sent plus de perturbation due aux causes et ne s’apaise pas avec elles ; plutôt il
rejette la sérénité par les causes et trouve la sérénité auprès de leur Créateur. Le signe en
est qu’il ne se soucie pas de leur venue ou leur départ, son cœur ne se perturbe pas et ne
palpite pas quand les causes qu’il aime partent ni quand celles qu’il déteste arrivent, car sa
confiance en Allah et sa sérénité auprès de Lui le protège de les craindre et les espérer.

Le cinquième degré : bien penser d’Allah Puissant et Majestueux. Plus tu penses du bien de
Ton Seigneur et tu l’espères, plus tu t’en remettras à Lui. Pour cela, certains expliquent le fait
de s’en remettre à Allah par la bonne pensée de Lui. En fait, bien penser d’Allah appelle à
s’en remettre à Lui car on ne peut imaginer que celui qui s’attend à du mal d’Allah ou ne
l’espère pas va s’en remettre à Lui, et Allah sait mieux.

Sixième degré : soumission du cœur à Lui, orientation de tous ses appels vers Lui et abandon
de Ses concurrents. Ainsi l’explique celui qui dit : le serviteur doit être devant Allah comme
le mort entre les mains du laveur, il le retourne comme il veut sans qu’il ne bouge ni ne
décide.

Le septième degré : Lui remettre ses affaires, et c’est l’esprit, le cœur et la réalité du fait de
s’en remettre à Allah ; c’est donner toutes ses affaires à Allah et lui en confier la gestion par
demande et par choix et non par contrainte malgré soi.

S’en remettre à Allah est défini ainsi : le cœur compte sur Allah Puissant et Majestueux pour
obtenir les utilités et repousser les malheurs de ce monde et de l’au-delà et toutes les
affaires lui sont remises et la foi est totale que Lui seul donne, prive, nuit et aide ».

e) Q133. La version de Muslim : « Ils ne font pas la ruqya »

Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) considère que c’est une erreur du rapporteur. Ibn
Qayim (r) dit : « Sa parole dans le hadith : « Ceux qui ne font pas la ruqya » est une erreur du
rapporteur. J’ai entendu le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dire cela ; il dit : « Le hadith
est : « Ce sont qui ne demandent pas la ruqya ». Je dis : ce sont qui entrent au Paradis sans
jugement pour leur unicité complète, donc ils ne demandent pas la ruqya, et pour cela il dit :
« Et qui s’en remettent à leur Seigneur ». Parce qu’ils s’en remettent parfaitement à leur
Seigneur, se tranquillisent avec Lui, Lui font confiance, acceptent Ses décisions et Lui
confient leurs besoins, ils ne demandent rien à personne ni ruqya ni autre et ne sont pas
touchés par le mauvais augure pour laisser leurs objectifs car le mauvais augure diminue et
affaiblit l’unicité. Il dit : le raqi fait un acte de charité et de bienfaisance mais celui qui
demande la ruqya sollicite une aide et le Prophète (s) a fait la ruqya et ne l’a pas
demandée ».

Ibn Hajar (r) rapporte une réponse au cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya et dit : « D’autres
répondent que le rajout d’un rapporteur de confiance est accepté et Saïd Ibn Mansour est
fiable, Boukhari et Muslim se fient à lui et Muslim a pris sa version que voici, et que déclarer
une erreur d’un rapporteur n’est pas acceptable tant que le rajout peut être validé. Si celui
qui a la confiance totale ne demande pas à quelqu’un de lui faire la ruqya, il ne doit pas non
plus accepter qu’on lui fasse. Ce que Jibril a fait ne constitue pas une preuve ni ce qu’a fait le
Prophète (s) car il est législateur et clarificateur des lois ».

De là Ibn Hajar (r) dit : « Il dit donc que les soixante-dix milles ont laissé la ruqya et
demander la ruqya pour trancher complètement le sujet car en faisant ils craignent de
compter dessus, sinon la ruqya en elle-même n’est pas interdite sauf ce qui est association
ou suspect. De là, il (s) dit : « Récitez-moi vos ruqya, il n’y a pas de mal dans la ruqya tant
qu’il n’y a pas d’association » : cela indique la raison de l’interdiction ».

Le cheikh Soulaymane Ibn Abdallah (r) dit : « Certains s’y opposent disant qu’on ne peut
accuser le rapporteur d’erreur alors que le rajout peut être accepté ; que si celui qui a la
confiance totale ne demande pas à quelqu’un de lui faire la ruqya, il ne doit pas non plus
accepter qu’on lui fasse ; et que ce que Jibril a fait ne constitue pas une preuve ni ce qu’a fait
le Prophète (s) car il est législateur et clarificateur des lois. Ainsi a-t-on dit et cela est faux par
plusieurs aspects :

D’abord : toutes les interprétations possibles de ce rajout sont inacceptables. Certains


disent : « Qui ne font pas la ruqya » avec de l’association ou l’interprètent d’une manière qui
n’est pas du tout citée dans le hadith, et dans ce cas les soixante-dix milles n’auraient aucun
mérite puisque tous les croyants ne font pas la ruqya avec l’association.

Deuxièmement : sa parole : « Il ne doit pas non plus accepter qu’on lui fasse » : cette
analogie est fausse ; comment peut-on identifier celui qui demande à celui qui n’a pas
demandé ? C’est une analogie en présence d’une différence légale et donc fausse car elle
identifie ce que le législateur a différencié en disant : quiconque se cautérise ou demande la
ruqya ne s’en est plus remis à Allah, rapporté par Ahmad et Tirmidhi et déclaré authentique
par Ibn Hibban et Ibn Maja, ainsi que par Ibn Hibban et Hakim. Comment peut-on considérer
l’abandon de la bienfaisance envers les créatures comme une cause d’obtenir les hauts
degrés du Paradis. Contrairement à celui qui fait ruqya ou qu’on lui fait sans qu’il demande,
ainsi Jibril a fait la ruqya au Prophète (s) et il n’est pas permis de dire qu’il (s) ne s’en est pas
remis à Allah en ce moment.

Troisièmement : sa parole : « Ce que Jibril a fait ne constitue pas une preuve » est faux car ils
sont la référence de la confiance en Allah et s’ils ont fait cela c’est une preuve que ça ne
contredit pas le fait de s’en remettre à Allah, sache-le donc.

f) Q134. Sa parole (s) : « Pas de ruqya sauf pour l’œil ou le venin »

Les savants divergent pour l’interprétation de ce hadith :

Premier avis : certains disent que la ruqya n’est autorisée que pour l’œil ou le venin.

Leur argument est ce hadith, cela est rapporté par Chawkani (r). L’imam Ibn Hajar (s) dit :
« Certains disent : la ruqya n’est permise que pour l’œil ou la piqûre comme cité dans le
chapitre de la cautérisation rapporté par Imrane Ibn Housayn : « Pas de ruqya sauf pour l’œil
ou le venin » ».

Le hadith autorise la ruqya pour le venin ou l’œil et qu’elle est bénéfique par la volonté
d’Allah. Mais le sens du hadith comme rapporte l’imam Nawawi selon l’imam Khatabi : « Le
sens du hadith est qu’il n’y a pas de ruqya aussi bénéfique et importante que la ruqya pour
l’œil et le venin ».

Deuxième avis : ils autorisent toute ruqya dont l’efficacité est prouvée par l’expérience
même si on n’en comprend pas le sens.

Ceci est contredit par les arguments tel le hadith d’Awf (r) : « Nous faisions la ruqya avant
l’Islam et nous dîmes : Ô Messager d’Allah, qu’en dis-tu ? Il dit : récitez-moi vos ruqya, il n’y a
pas de mal à faire la ruqya tant qu’il n’y a pas d’association ». Donc les ruqya qui mènent à
l’association sont interdites et ce qui est incompréhensible risque de mener à l’association et
est interdit pas précaution.

Troisième avis : Ils disent : il n’y a pas de limitation.

La ruqya n’est pas limitée au venin et à l’œil comme dit l’imam Ibn Hajar (r) : « Certains
disent : la ruqya n’est permise que pour l’œil ou la piqûre comme cité dans le chapitre de la
cautérisation rapporté par Imrane Ibn Housayn : « Pas de ruqya sauf pour l’œil ou le venin ».
Je réponds que le sens de cette limitation est qu’elle est la base de tout ce qui est nécessaire
dans la ruqya : on classe avec le mauvais œil la permission de la ruqya pour la sorcellerie ou
les djinns ou autres car ils viennent tous d’effets sataniques humains ou de djinns, et on
classe avec le venin tout ce qui affecte le corps comme des infections ou autres matières
empoisonnées. Abou Daoud rapporte selon Anas le même hadith qu’Imrane avec en plus :
« Ou du sang », et chez Muslim selon Yusuf Ibn Abdallah Ibn Harith selon Anas (r) : le
Messager d’Allah (s) a autorisé la ruqya contre l’œil, le venin et la plaie. Dans un autre
hadith : et l’oreille. Abou Daoud rapporte le hadith de Chifa Bint Abdallah que le Prophète (s)
lui dit : enseigne donc à celle-ci – Hafsa – la ruqya de la plaie. Ce sont des plaies qui
apparaissent dans le côté et ailleurs dans le corps. On dit aussi : le but de la délimitation est
d’indiquer le meilleur, donc ça signifie : il n’y a pas de ruqya meilleure, comme on dit : il n’y a
de sabre que Dhoul Fiqar ».

Ainsi à la base la ruqya est autorisée pour tout ce dont le malade se plaint. L’imam Ibn Abdel
Barr (r) dit : « Les hadiths d’Oubada, Abou Saïd Alkhodri, Maymouna et Aicha indiquent que
le Prophète (s) a autorisé la ruqya de toutes les souffrances ».

g) Q135. Exemples de patience de certains prédécesseurs

Je cite des exemples de la patience des prédécesseurs (r). L’imam Ibn Qayim (r) dit : « Orwa
Ibn Zoubayr arriva chez Walid Ibn Abdel Malik avec son fils Mohamed qui était très beau. Il
entra un jour chez Walid avec des habits teints et deux tresses en tapant des mains et Walid
dit : ainsi sont les jeunes de Qouraych ! Il sortit de chez lui étourdi et tomba dans l’étable des
chevaux et ils le piétinèrent jusqu’à ce qu’il mourut. Puis la gangrène apparut dans le pied
d’Orwa et Walid lui envoya les médecins qui lui dirent : si tu ne l’amputes pas elle se
propagera au reste de ton corps et tu mourras. Il accepta de l’amputer et ils la coupèrent
avec la scie. Quand la scie atteint l’os, il posa la tête sur l’oreiller un moment et s’évanouit.
Puis il se réveilla et la sueur coulait sur son visage et répétait : il n’y a de dieu qu’Allah, Allah
est grand. Il prit sa jambe et se mit à la retourner et dit : par Celui qui m’a fait porter sur toi,
je n’ai pas marché avec toi au haram ni à un péché ni à ce qui déplait à Allah. Puis il ordonna
de la laver, la parfumer, de l’envelopper dans un drap comme linceul et de l’envoyer au
cimetière des musulmans. Quand il revint à Médine de chez Walid sa famille et ses amis
vinrent lui présenter leurs condoléances et il se mit à dire : « Nous avons rencontré de la
fatigue dans notre présent voyage » (La Caverne 62) sans rien dire de plus. Puis il dit : je ne
vais pas entrer à Médine car j’y ai soit des gens qui se réjouissent de mon malheur soit qui
jalousent mes bienfaits. Il alla à un palais à Aqiq et y resta. Quand il entra son palais, Issa Ibn
Talha lui dit : que ton ennemi perde son père ! Montre-moi ce malheur pour lequel nous te
consolons. Il lui montra son genou et Issa lui dit : par Allah ! Nous ne te préparions pas pour
le combat, Allah a gardé ta plus grande partie : ta raison, ta langue, ta vue, tes mains et une
de tes jambes. Orwa lui dit : personne ne m’a consolé comme toi ! Quand ils voulurent
couper sa jambe, ils dirent : on peut te donner un produit à boire pour que tu ne sentes pas
la douleur. Il dit : il m’a éprouvé pour voir si je m’oppose à Sa décision. On demanda à son
fils Hicham : comment faisait ton père avec sa jambe coupée quand il faisait les ablutions ? Il
dit : il l’essuyait ».

4.1.5 CINQUIEME HADITH

Aicha (r) dit : le Messager d’Allah (s) m’a ordonné ou a ordonné de demander la ruqya contre
le mauvais œil.

4.1.5.1 Narration du hadith


Boukhari le rapporte dans son authentique :

1- Livre : la médecine, chapitre : la ruqya pour l’œil, 5/2166, hadith N° 5406.

Muslim le rapporte dans son authentique :

2- Livre : le salut, chapitre : recommander la ruqya contre l’œil, la plaie et le venin,


4/1725, hadith N° 2195 avec les termes : « Le Messager d’Allah (s) lui ordonnait de
demander la ruqya contre le mauvais œil ».

Rapporté aussi par Ibn Maja

3- Livre : la médecine, chapitre : demander la ruqya pour l’œil, 2/1161, hadith N° 3595
avec les termes : « Le Prophète (s) lui a ordonné de demander la ruqya contre le
mauvais œil ».

4.1.5.2. Termes du hadith

« L’œil » : il y a le hadith : « Le mauvais œil est vrai et quand on vous demande de vous laver,
lavez-vous ». on dit : Untel est frappé par le mauvais œil si un ennemi ou un jaloux le regarde
et ça l’affecte et il tombe malade. D’où le hadith : « Il ordonnait à celui qui avait regardé de
faire les ablutions puis la victime se lave avec son eau ».

Il y a aussi le hadith : « Pas de ruqya sauf pour l’œil ou le venin ». Cette désignation de l’œil
et du venin n’empêche pas la ruqya pour d’autres maladies car il a ordonné de faire la ruqya
dans l’absolu, et certains de ses compagnons ont fait la ruqya pour d’autres choses, mais
cela signifie : il n’y a pas de ruqya plus efficace et importante que pour le mauvais œil et le
venin.

4.1.5.3 Questions juridiques

a) Q136. La réalité du mauvais œil

L’œil a un effet qui part de l’œil de celui qui regarde et le djinn l’accompagne et trouve un
accès pour pénétrer la victime et le rendre malade ou le tuer ou le détruire par la volonté
d’Allah s’il n’a pas invoqué la bénédiction pour lui.

Le mauvais œil est une réalité : ainsi disent les savants de la oumma et c’est la position des
sunnites.

Leurs arguments sont les hadiths prophétiques tels que :

1- Abou Hourayra (r) rapporte que le Prophète (s) dit : « L’œil est une réalité » et il
interdit le marquage.
2- Ibn Abbas (r) rapporte que le Prophète (s) dit : « L’œil est une réalité, si une chose
pouvait précéder le destin ce serait le mauvais œil, et quand on vous demande de
vous laver, lavez-vous ».
L’imam Qurtubi (r) rapporte le consensus de la oumma que le mauvais œil est une réalité.
L’imam Ibn Arabi (r) dit : « Il n’y a pas de divergence entre les adeptes de l’unicité que le
mauvais œil est une réalité. C’est une chose qu’Allah a faite, qui existe et qui est connue de
tous. Le Créateur, Très Haut, est celui qui fait et crée et il n’y a personne qui fait ou crée en
réalité que Lui : « Dis: «Qui est le Seigneur des cieux et de la terre?» Dis: «Allah». Dis: «Et
prendrez-vous en dehors de Lui, des maîtres qui ne détiennent pour eux-mêmes ni bien ni
mal?» Dis: «Sont-ils égaux, l'aveugle et celui qui voit? Ou sont-elles égales, les ténèbres et la
lumière? Ou donnent-ils à Allah des associés qui créent comme Sa création au point que les
deux créations se soient confondues à eux? Dis: «Allah est le Créateur de toute chose, et
c'est Lui l'Unique, le Dominateur suprême » (Le Tonnerre 16). Il n’y que certains innovateurs
qui ont nié la réalité de l’œil. L’imam Qurtubi (r) dit : « L’œil est une vérité et peut tuer
comme a dit le Prophète (s), et c’est la position des savants de la oumma et la voie des
sunnites. Certains groupes innovateurs l’ont nié, mais ils sont confondus par la Sounna et le
consensus des savants de cette oumma et par ce qu’on constate dans la vie : combien
d’hommes ont rejoint le tombeau par l’œil et combien de chameaux solides ont fini dans la
marmite par l’œil, tout cela par la volonté d’Allah le Très Haut : « Or ils ne sont capables de
nuire à personne qu'avec la permission d'Allah » (La Vache 102).

Les savants ont des explications multiples sur la réalité et l’essence du mauvais œil, mais
comme dit l’imam Halimi (r) : « Je ne connais personne qui a expliqué la réalité du mauvais
œil de façon convaincante qui puisse servir de référence ». L’imam Manawi (r) dit aussi :
« Les sages disent : celui qui regarde envoie une énergie empoisonnée de son œil qui touche
la victime et elle périt ou son esprit périt. Il ne serait pas étonnant que des particules subtiles
et invisibles partent de l’œil pour toucher la victime et causer l’empoisonnement de son
corps et Allah crée la perte à ce moment-là comme il la crée au moment de boire le poison,
et en réalité c’est l’action d’Allah. Maziri dit : ceci n’est pas une certitude mais une
possibilité, et la question de l’œil est expérimentée et palpable, seul un têtu peut le nier ».

Une des meilleures descriptions de l’œil est celle de l’imam Ibn Qayim (r) : « Ce sont des
flèches qui sortent de l’âme du jaloux et de celui qui regarde envers le jalousé et le regardé
et qui tantôt l’atteignent et tantôt le manquent. Si elles le trouvent exposé sans protection
elles le toucheront, mais si elles le trouvent vigilant et armé sans passage pour les flèches
elles échoueront et peut-être même se retourneront contre l’expéditeur. C’est comme les
véritables flèches sauf que c’est dans le domaine des âmes et des esprits au lieu des corps et
des objets. La source est l’admiration pour la chose qu’il regarde, suivi de la méchanceté de
son âme, puis le regard aide à envoyer le poison, la victime peut aussi contribuer à sa
faiblesse, des fois sans sa volonté mais par sa nature, et c’est ce qui a de plus médiocre dans
l’espèce humaine ».

L’imam Ibn Hajar (r) dit : « Sa parole : « Chapitre de la ruqya pour l’œil » : c’est la ruqya de la
victime du mauvais œil, qui est un regard admiratif avec une certaine jalousie d’une âme
méchante qui nuit la personne regardée. Ahmad rapporte par une autre chaîne selon Abou
Hourayra le hadith : « L’œil est une réalité, le diable y assiste et la jalousie de l’homme ».
Certains gens ne comprennent pas cela et disent : comment l’œil peut-il agir à distance et
nuire à la personne regardée ? La réponse est que les natures des gens varient : ça peut être
un poison qui part de l’œil et traverse l’air jusqu’au corps de celui qu’il regarde. Une
personne qui portait le mauvais œil dit : quand je vois une chose qui me plait je sens une
chaleur qui sort de mon œil. Cela rappelle la femme réglée qui met sa main dans du lait et il
se gâte alors que si elle la met une fois purifiée il ne se gâte pas ; de même elle entre au
jardin et détruit beaucoup de plants sans les toucher de sa main. De même une personne
saine peut regarder un œil atteint de conjonctivite et l’attrape aussi, ou une personne baille
devant lui et il se met à bailler. Ibn Battal indiqua cela et Khatabi dit : le hadith affirme que
l’œil a un effet sur les âmes et dément la parole des naturalistes qui disent qu’il n’existe rien
d’autre que ce qu’on perçoit par les cinq sens. Maziri dit : « Certains naturalistes affirment
que l’œil envoie une force empoisonnée qui atteint la personne regardée et elle périt ou se
détériore, comme le venin qui vient des yeux des vipères. Cela est possible et non limité. Les
sunnites considèrent que l’œil nuit au moment du regard par une règle qu’Allah le Très Haut
a établie qu’une nuisance arrive quand deux personnes se rencontrent. Il est possible qu’il y
ait des particules subtiles, mais ce n’est pas une certitude. Les musulmans naturalistes qui
disent que des particules subtiles et invisibles partent de l’œil pour atteindre la victime se
trompent en affirmant que c’est une certitude, et il est possible que ce soit une règle ni
certaine ni naturelle ». Ce sont des paroles correctes et Ibn Arabi a exagéré en les réfutant, il
dit : « Les philosophes disent que l’œil frappe par la force de l’âme ; il frappe d’abord sa
propre personne avant d’atteindre les autres. On dit aussi : c’est un poison dans l’œil qui
atteint quand il fixe le regard comme le venin du serpent quand il touche la victime. Puis
d’autres répliquent qu’en ce cas le résultat serait systématique or ce n’est pas le cas, et aussi
que le venin de la vipère est une partie d’elle et elle est entièrement venimeuse, or celui qui
a l’œil, rien en lui n’est mortel sauf le regard, donc ce n’est pas dans son corps. Il dit : en
vérité, quand il regarde et admire, Allah crée s’Il veut ce qu’Il veut comme douleur ou perte ;
cela peut-être stoppé avant d’arriver par la demande de protection ou autre, ou après avec
la ruqya, le lavage ou autre ». Il y a certaines remarques : pour l’exemple de la vipère, il n’est
pas dit que son poison touche la victime et que c’est le mode d’affection, mais il y a une
espèce de vipère qui est connue pour tuer la personne simplement en la regardant et de
même celui qui lance le mauvais œil. Le Prophète (s) y fait allusion dans le hadith d’Abou
Loubaba mentionné dans le début de la création en citant le solitaire et celui qui a deux
taches, il dit : ils font perdre la vue et la grossesse. Khatabi ne signifie pas l’effet que les
philosophes mentionnent mais la règle qu’Allah a établie du mal qui frappe celui qui subit le
mauvais œil. Bazar rapporte avec une bonne chaîne selon Jabir que le Prophète (s) dit : « La
plus grande cause de mort après le jugement et le destin d’Allah est par les âmes », le
narrateur dit : c’est le mauvais œil. Allah a fait exister plusieurs forces et propriétés dans les
corps et les âmes, comme celui qui sent qu’on le regarde et de honte son visage se met à
rougir, ou bien il pâlit de peur, il y a aussi des gens qui tombent facilement malades et
s’affaiblissent quand on les regarde ; tout cela à travers ce qu’Allah le Très Haut a créé
comme effets dans les âmes et pour leur lien avec le regard leur effet est attribué au
mauvais œil.

Or ce n’est pas l’œil qui agit mais l’âme, et les âmes diffèrent par leurs natures, leurs forces,
leurs attributs et leurs propriétés : certaines agissent sur le corps par la simple vue sans
contact tellement ces âmes sont trop méchantes. En définitive, l’influence est par la volonté
d’Allah le Très Haut et Sa création et ne se limite pas au contact physique : il peut se faire à
travers le contact physique, par la rencontre, par le simple regard ou même par la
concentration de l’âme comme dans les invocations, la ruqya et la supplication d’Allah, et
des fois cela arrive par l’imagination et l’illusion. Ce qui sort de l’œil de celui qui regarde est
une flèche mentale ; si elle trouve le corps sans défense elle le frappera, sinon la flèche ne
passe pas et peut même se retourner contre son expéditeur exactement comme la flèche
physique ».

b) Q137. Preuves du mauvais œil

1- Preuves du Livre :

Le Très Haut dit : « Peu s'en faut que ceux qui mécroient ne te transpercent par leurs
regards, quand ils entendent le Coran, ils disent: il est certes fou! » (La Plume 51). L’imam
Tabari (r) rapporte selon Ibn Abbas (r) dans le commentaire du verset : « Te tuer avec leurs
yeux à force de te regarder, Ibn Abbas dit : l’œil peut tuer comme la flèche ».

L’imam Bagahwi (r) dit : « Les mécréants ont voulu frapper le Messager d’Allah (s) par le
mauvais œil. Un groupe de Qouraych le regarda et dit : on n’a jamais vu un tel homme ni de
tels arguments. On dit : le mauvais œil était chez les Banou Asad au point qu’une chamelle
ou une vache grasse passe et l’un d’entre eux la regarde puis dit : servante ! Prends la
bassine et l’argent et va nous chercher de la viande ; et la bête tombe puis elle est égorgée.
Kalbi dit : il y avait un arabe qui restait sans manger deux ou trois jours puis il lève un pan de
la tente, des chameaux passent et il dit : je n’ai jamais vu d’aussi beaux chameaux ou
moutons ! Et quelques pas plus loin, une partie des bêtes tombe. Les mécréants ont donc
demandé à cet homme de frapper le Messager d’Allah (s) avec l’œil pour lui faire la même
chose mais Allah protégea son Prophète ».

Cheikh Abderrahmane Saâdi (r) dit : « Sa parole : « Il en fit un pieux » : dont les œuvres sont
bonnes, les paroles, les intentions et les états. Notre Prophète Mohamed (s) se conforma à
l’ordre d’Allah et patienta pour le jugement de Son Seigneur d’une patience qu’aucune
créature ne peut atteindre et Allah lui accorda la fin heureuse : « Et la fin est pour les
pieux ». Les tentatives de ses ennemis pour lui nuire ne leur ont rapporté que des
déceptions. Ils ont même essayé de le tuer de leurs regards par jalousie, haine et rancœur et
c’est le pire qu’ils ont pu faire comme nuisance physique et Allah le garde et l’aide. Quant
aux nuisances orales ils l’ont traité comme ils ont pu de « Possédé », « Poète » ou
« Sorcier » ».
Le Très Haut dit : « Et il dit: «O mes fils, n'entrez pas par une seule porte, mais entrez par
portes séparées. Je ne peux cependant vous être d'aucune utilité contre les desseins d'Allah.
La décision n'appartient qu'à Allah: en Lui je place ma confiance. Et que ceux qui placent leur
confiance la placent en Lui » (Yusuf 67). Donc Yacoub leur ordonna de faire les causes.

Cheikh Abderrahmane Saâdi (r) dit : « Il a eu peur pour eux du mauvais œil car ils étaient
nombreux et beaux et étaient les fils d’un seul homme. Ceci est une cause mais en réalité :
« Je ne peux cependant vous être d'aucune utilité contre les desseins d'Allah » : le destin
s’accomplira forcément. « La décision n’appartient qu’à Allah » : c’est Lui qui juge et tranche
et ce qu’Il a décidé se produira forcément. « En Lui je place ma confiance » : je compte sur
Allah et pas sur les causes que je vous ai recommandées. « Et que ceux qui placent leur
confiance la placent en Lui » car en Lui faisant confiance tout objectif sera atteint et tout
danger sera écarté ».

L’imam Qurtubi (r) dit : « Quand ils furent prêts à partir, il craignit le mauvais œil pour eux et
leur ordonna de ne pas entrer en Egypte par une seule porte. L’Egypte avait quatre portes et
il eut peur du mauvais œil car ils étaient onze hommes d’un seul père et ils étaient beaux,
parfaits et aisés, ainsi dit Ibn Abbas, Dhahak, Qatada et d’autres ».

2- Preuves de la Sounna

Abou Hourayra (r) rapporte que le Prophète (s) dit : « Le mauvais œil est une réalité ».

Aicha (r) dit : « Le Messager d’Allah (s) m’a ordonné – ou a ordonné – de demander la ruqya
contre l’œil ».

Om Salama (r) rapporte que le Prophète (s) vit chez elle une servante au visage assombri et
dit : « Demandez-lui une ruqya car elle a le mauvais œil ».

Aicha (r) dit : le Prophète (s) dit : « Demandez à Allah la protection contre le mauvais œil car
le mauvais œil est une réalité ».

Ibn Abbas (r) rapporte que le Prophète (s) dit : « Le mauvais œil est une réalité, et si une
chose pouvait précéder le destin ce serait le mauvais œil, et quand on vous demande de
vous laver, lavez-vous ».

Om Salam (r) dit : le Messager d’Allah (s) entra chez nous et nous avions un bébé malade. Il
dit : qu’a-t-il ? Nous dîmes : c’est le mauvais œil. Il dit : « Mais demandez-lui une ruqya pour
le mauvais œil ».

4.1.6. SIXIEME HADITH

Abdelaziz dit : je suis entré avec Thabit chez Anas Ibn Malik (r) et Thabit dit : Abou Hamza, tu
es malade ? Anas dit : veux-tu que je te fasse la ruqya du Messager d’Allah (s) ? Il dit : oui. Il
dit : Ô Allah, Seigneur des Hommes, qui enlève la maladie, guéris, Tu es le Guérisseur, il n’y a
de guérison que la Tienne, une guérison qui ne laisse aucune maladie.
4.1.6.1 Narration du hadith

Le hadith est rapporté par Boukhari :

1- Livre : la médecine, chapitre : ruqya du Prophète (s), 5/2167, hadith N° 5410.

Rapporté par Abou Daoud :

2- Livre : la médecine, chapitre : comment il faisait la ruqya, 4/11, hadith N° 3890.

Rapporté par Tirmidhi :

3- Livre : la médecine, chapitre : demander la protection pour le malade, 3/303, hadith


N° 973.

On ajoute les récits suivants :

Ceux rapportés par Boukhari :

1- Livre : la médecine, chapitre : la ruqya du Prophète (s), 5/2167, hadith N° 5411. Aicha
(r) rapporte que « Le Prophète (s) demandait la protection pour les membres de sa
famille, il essuyait de sa main droite et disait : Ô Allah, Seigneur des Hommes, enlève
le mal, guéris car Tu es le Guérisseur, il n’y a de guérison que la Tienne, une guérison
qui ne laisse aucune maladie »
2- Livre : la médecine, chapitre : la ruqya du Prophète (s), 5/2168, hadith N° 5412. Aicha
(r) rapporte : « Le Messager d’Allah (s) faisait la ruqya et disait : essuie le mal
Seigneur des Hommes, la guérison est dans Ta Main, seul Toi peut le soulager ».
3- Livre : la médecine, chapitre : le raqi essuie la douleur avec sa main droite, 5/2170,
hadith N° 5418.

Hadiths rapportés par l’imam Muslim :

4- Livre : le salut, chapitre : recommandation de la ruqya au malade, 4/1722, hadith N°


2191. Aicha (r) rapporte : le Messager d’Allah (s) faisait cette ruqya : enlève le mal
Seigneur des Hommes, la guérison est dans Ta Main, seul Toi peut le soulager.
5- Livre : le salut, chapitre : recommandation de la ruqya au malade, 4/1722, hadith N°
2191. Aicha (r) rapporte : le Messager d’Allah (s) priait pour la protection de certains
membres de sa famille : il essuyait de sa main droite et disait : Ô Allah Seigneur des
Hommes, enlève le mal et guéris-le, Tu es le guérisseur, il n’y a de guérison que la
Tienne, une guérison qui ne laisse aucune maladie.

Rapporté par Abou Daoud :

6- Livre : la médecine, chapitre : accrocher les talismans 4/9, hadith N° 3883. Ibn
Masoud dit : « Comme disait le Messager d’Allah (s) : enlève le mal Seigneur des
Hommes ; guéris, Tu es le guérisseur, il n’y a de guérison que la Tienne, une guérison
qui ne laisse aucune maladie », le hadith viendra in cha Allah.

Rapporté par Ibn Maja :

7- Livre : la médecine, chapitre : la maladie du messager d’Allah (s), 1/517, hadith N°


1619. Aicha (r) rapporte : le Prophète (s) demandait la protection avec ces paroles :
enlève le mal Seigneur des Hommes, guéris, Tu es le guérisseur, il n’y a de guérison
que la Tienne, une guérison qui ne laisse aucune maladie. Quand sa dernière maladie
le fit coucher, je pris sa main et je me mis à l’essuyer en les disant, mais il retira sa
main et dit : Ô Allah pardonne-moi et fais-moi rejoindre la Haute Assemblée. Ce fut la
dernière parole que je l’entendis dire (s).
8- Livre : la médecine, chapitre : accrocher les talismans, 2/1166, hadith N° 3530. Ibn
Masoud dit : « Comme disait le Messager d’Allah (s) : enlève le mal Seigneur des
Hommes ; guéris, Tu es le guérisseur, il n’y a de guérison que la Tienne, une guérison
qui ne laisse aucune maladie », le hadith viendra in cha Allah.

4.1.6.2 Questions juridiques

a) Q138. Proposer la ruqya au malade quand on le peut

Celui qui sait qu’il peut aider son frère par la ruqya et comprend que le malade en a besoin, il
n’y a pas de mal à lui proposer de lui faire la ruqya car Abou Hourayra (r) rapporte : quand le
Prophète (s) vint me visiter dans ma maladie, il me dit : veux-tu que je te fasse la ruqya que
Jibril m’a apportée ? Je dis : oui, je sacrifierais pour toi mon père et ma mère, Ô Messager
d’Allah ! Il dit : par le nom d’Allah je te soigne et Allah te guérit de tout mal qui est en toi, du
mal de celles qui postillonnent sur les nœuds et du mal de l'envieux quand il envie, trois fois.

Et pour le hadith d’Anas (r) où il dit : « Veux-tu que je te fasse la ruqya du Messager d’Allah
(s) ». Cela prouve que celui qui peu faire la ruqya n’a qu’à la faire. Nous citerons le hadith de
Jabir Ibn Abdallah qui dit : un de nous fut piqué par un scorpion alors que nous étions assis
avec le Messager d’Allah (s) et un homme dit : Ô Messager d’Allah, je fais la ruqya. Il dit :
« Celui parmi vous qui peut aider son frère, qu’il le fasse ».

C’est une aumône et une bienfaisance que le raqi fait dans ce cas. L’imam Ibn Qayim (r) dit
en citant ce qu’il a entendu du cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) : « Le raqi fait une aumône
et un acte de bienfaisance ».

Il dit aussi : « Il autorisa les ruqya et dit : il n’y a pas de mal tant qu’il n’y a pas d’association.
Ils lui demandèrent l’autorisation et il dit : quiconque parmi vous peut aider son frère, qu’il
le fasse. Ceci prouve que c’est une utilité et une bienfaisance et cela est recommandé et
demandé par Allah et Son Messager ; le raqi est un bienfaisant et celui qui demande la ruqya
demande et espère l’aide d’autrui ».

b) Q139. Y at-il une différence entre la ruqya préventive et curative ?


Lire ce qui est venu dans la Sounna avant l’atteinte et la maladie est une protection, et après
l’atteinte est une ruqya. Pour cela, certains ont établi une différence entre les ruqya
préventives et curatives :

Le musulman a besoin de se protéger en se faisant ruqya, que ce soit avant ou après


l’épreuve. Certains considèrent que la ruqya interdite est celle avant le malheur. L’imam Ibn
Hajar (r) dit : « Certains disent : les ruqya interdites sont celles avant l’arrivée du malheur, et
celles qui sont autorisées c’est après qu’il soit arrivé. Ibn Abdel Barr, Bayhaqi et d’autres le
mentionnent et c’est discutable. C’est comme si c’est pris du hadith ou les talismans sont
cités avec les ruqya : Abou Daoud et Ibn Maja rapportent et Hakim authentifie selon le
neveu de Zaynab l’épouse d’Ibn Masoud selon Ibn Masoud que le Messager d’Allah (s) a dit :
les ruqya, les talismans et les filtres d’amour sont une association ». Nous avons déjà cité
que demander la ruqya à celui qui est sain est permis avant et après l’arrivée du mal.

c) Q140. Jugement de la ruqya de la femme

La ruqya est un des plus grands moyens du diable pour pervertir la croyance et pour créer la
tentation entre hommes et femmes, le raqi doit craindre Allah en ce qui concerne l’honneur
des musulmans. La femme peut faire la ruqya car l’imam Boukhari a fait un chapitre : la
femme fait la ruqya à l’homme, et je n’ai trouvé personne qui a traité ou analysé ce sujet.

Donc la ruqya de la femme est en plusieurs cas :

1- Elle fait la ruqya à son mari : ceci est légal puisque Aicha (r) rapporte : quand il était
malade, le Prophète (s) lisait sur lui-même les protectrices. Quand il fut très malade,
je lui lisais et j’essuyais avec sa main pour sa bénédiction.
2- Ruqya de la femme à ses proches parents :

Je n’ai trouvé personne qui en ait parlé, mais la règle qui s’impose est la permission de sa
ruqya à ses proches.

3- Ruqya de la femme aux femmes : il n’y a pas de mal car il n’y a pas de tentation.
4- Ruqya de la femme aux hommes étrangers :

L’imam Qurtubi (r) dit : « Aicha (r) lisait les deux protectrices dans un récipient puis
ordonnait de verser sur le malade ».

L’imam Qurtubi (r) dit : « Mohamed Ibn Achâath dit : on m’emmena à Aicha (r) et mon œil
était malade, elle me fit la ruqya et postillonna ».

Donc la ruqya de la femme pour des hommes étrangers est autorisée si les conditions
suivantes sont remplies :

- Il n’y a pas un homme raqi connaisseur,


- Il faut la présence de certains de ses proches, comme son père, son mari, son fils ou
autres.
- La femme raqi doit connaître les conditions de la ruqya et ses dangers.
- Elle doit être pudique et ne rien montrer de son corps à ses patients.
- Elle doit être connue pour le bien, la science, le Livre et la Sounna.
- Il faut plus d’un de ses proches présents au cas où le patient serait possédé et
voudrait l’agresser, qu’Allah nous préserve, ils pourraient le tenir et la protéger.

4.1.7. SEPTIEME HADITH

Aicha (r) dit : « Le Prophète (s) disait dans la ruqya : au nom d’Allah, avec un peu de notre
terre et la salive de l’un des nôtres, notre malade sera guéri par la volonté de notre
Seigneur ».

4.1.7.1. Narration du hadith

Rapporté par Boukhari dans son authentique :

1- Livre : la médecine, chapitre : ruqya du Prophète (s), 5/2168, hadith N° 5614.


2- Livre : la médecine, chapitre : ruqya du Prophète (s), 5/2168, avec les termes : « Le
Prophète (s) disait au malade : au nom d’Allah, un peu de notre terre avec la salive de
l’un des nôtres, notre malade sera guéri par la volonté de notre Seigneur ».

Rapporté par Muslim dans son authentique :

3- Livre : la médecine, chapitre : recommandé la ruqya pour l’œil, la plaie et le venin,


4/1724, hadith N° 2194 avec les termes : « Quand quelqu’un était souffrant ou avait
une plaie ou une blessure, le Prophète (s) faisait ainsi de son doigt : et Sofiane posait
son index par terre puis le levait : au nom d’Allah, un peu de notre terre avec la salive
de l’un des nôtres, pour que notre malade guérisse par la volonté de notre
Seigneur ». Ibn Abou Chayba dit : notre malade guérit, et Zouhayr dit : pour que
notre malade guérisse.

Rapporté par Abou Daoud :

4- Livre : la médecine, chapitre : comment faire la ruqya, hadith N° 3895, avec les
termes : « Quand quelqu’un était souffrant, le Prophète (s) mettait de la salive sur
son doigt, puis touchait la terre avec et disait : un peu de notre terre avec la salive de
l’un des nôtres guérit notre malade par la volonté de notre Seigneur ».

Rapporté par Ibn Maja :

5- Livre : la médecine, chapitre : Que disait le Prophète (s) pour protéger, 2/1163,
hadith N°3602 avec les termes : « Le Prophète (s) mettait la salive sur son doigt et
disait au malade : au nom d’Allah, un peu de notre terre avec la salive de l’un des
nôtres, pour guérir notre malade par la volonté de notre Seigneur ».

On y ajoute aussi :
Abou Daoud rapporte ; livre : la médecine, chapitre : les ruqya, 4/10, hadith N° 3885, selon
Aicha (r) : le Prophète (s) entra chez Thabit Ibn Qays Ibn Chammas qui était malade et dit :
soulage le mal Seigneur des Hommes. Puis il prit de la terre du terrain dans un récipient,
postillonna dessus et la versa sur lui.

4.1.7.2 Termes du hadith

« Un peu de notre terre avec la salive de l’un des nôtres » : Ibn Hajar dit : « Cela prouve qu’il
crachait dans la ruqya ». Nawawi dit : « Le sens du hadith est qu’il prit da sa salive sur son
index puis la posa dans la terre et un peu de terre s’y colla, puis il essuya avec le lieu de la
maladie ou la blessure en disant les paroles mentionnées au moment d’essuyer ».

4.1.7.3. Questions juridiques

a) Q141. La ruqya se limite-t-elle aux attaques mystiques de djinn, mauvais œil et possession
ou est-elle plus vaste ?

Pour toute maladie qui touche le corps de l’homme, il faut savoir qu’Allah le Très haut est le
Guérisseur. La décision Lui revient comme dit Ibn Hajar (r) : « Tout médicament et
médication qui ont lieu, s’ils ne coïncident pas avec le destin d’Allah le Très Haut, ils ne
réussiront pas.

A la base, la ruqya est pour toutes les maladies et les douleurs comme rapporte Ibn Hajar
selon l’imam Qurtubi : « Cela prouve l’autorisation de la ruqya pour toutes les douleurs et
c’était une chose répandue et connue chez eux ».

Elle n’est pas imitée à une douleur particulière à cause du hadith d’Aicha (r) : « Quand le
Messager d’Allah (s) était malade il postillonnait sur son corps avec les Protectrices puis
s’essuyait avec sa main. Quand il fut dans sa dernière maladie, je me mis à postillonner sur
lui avec les protectrices comme il faisait et je l’essuyais avec sa main ». On comprend aussi
cela du hadith d’Aicha l’épouse du Prophète (s) : quand le Messager d’Allah (s) était malade,
Jibril lui faisait la ruqya. Il disait : par le nom d’Allah Il te soigne, de tout mal Il te guérit,
contre le mal de l'envieux quand il envie, et le mal de tout œil.

Il est aussi rapporté que le Prophète (s) postillonnait sur d’autres. Selon Yazid Ibn Abou
Oubayd : « J’ai vu les traces d’un coup dans le pied de Salama (r) et je dis : Abou Muslim !
Quel est ce coup ? Il dit : je le reçus le jour de Khaybar et les gens dirent : Salama a été
touché ! Je suis allé au Prophète (s) et il postillonna dessus trois fois. Elle ne me fit plus mal
jusqu’à maintenant ».

b) Q142. La procédure pour poser la salive avec la terre sur la douleur et la sagesse

La procédure : mettre la salive sur l’index et le placer dans la terre pour en recueillir puis
essuyer sur l’endroit douloureux. Les Clés Célestes dit : « Le Prophète (s) prenait sa salive sur
son index et la posait dans la terre pour qu’elle s’y colle et essuyait sur la blessure ou la
douleur et disait ces paroles au moment d’essuyer ».

La sagesse à prendre la salive et la terre : la raison et l’esprit humains sont incapables de la


comprendre car cela dépasse la raison, donc il faut le dire par adoration, soumission et
croyance en ce qu’a amené le Prophète (s). Certains savants en disent ce qui suit :

Ibn Hajar (r) rapporte selon l’imam Qurtubi (r) sa parole : « Il dit : le Prophète (s) posa son
index par terre puis sur la douleur, cela indique la recommandation de cet acte dans la
ruqya. Puis il dit : certains de nos savants affirment que le secret est que la terre par sa
fraicheur et sa dureté guérit la douleur et empêche les liquides d’y aller par sa dureté en plus
de son utilité à sécher les blessures et les refermer. Et il dit de la salive : elle a la propriété de
dissoudre, s’amener à maturité et de guérir les coupures et les enflures, notamment chez le
jeuneur qui a faim. Qurtubi commente : cela arrive quand le traitement est fait
conformément à ses règles en quantité de terre et de salive et régulièrement aux heures
prescrites, sinon les postillons puis mettre l’index dans la terre attrape une quantité
insignifiante de terre ; il s’agit juste de cherche la bénédiction par les noms d’Allah le Très
Haut et la voie de Son Messager. Quant à mettre le doigt dans la terre, il se peut qu’il y ait un
effet en cela ou que la sagesse soit de cacher la puissance divine en utilisant des causes
habituelles ».

Il se peut que la salive du croyant avec le Coran et l’évocation qui l’imprègnent repousse les
diables car Ajlouni (r) dit : « Leur parole : « La salive du croyant est un remède » n’est pas un
hadith mais le sens est correct, car dans les deux authentiques, car dans les deux
authentiques, quand quelqu’un était malade ou se plaignait d’une infection ou une blessure,
il touchait la terre de son index puis le levait vers eux et disait : « Au nom d’Allah, un peu de
notre terre avec la salive de l’un des nôtres et notre malade guérit par la permission de notre
Seigneur ». Quand à la parole qu’ils répètent : les traces de salive du croyant est un remède,
cela est confirmé par le récit de Daraqotni selon Ibn Abbas qui attribue au Prophète (s) :
boire du reste de son frère fait partie de l’humilité, ainsi dans Les Buts. Donc ceux qui disent
que ces paroles ne viennent pas du Prophète (s) veulent dire les termes. Puis je l’ai vu dans
Les Grandes : chacun de ces deux sens est correct, sache-le. Cela sera complété au moment
du récit : les traces de salive du croyant sont un remède ».

c) Q143. La ruqya des plaies

Aicha (r) rapporte : quand quelqu’un était souffrant ou avait une plaie ou une blessure, le
Prophète (s) faisait ainsi de son doigt : et Sofiane posait son index par terre puis le levait : au
nom d’Allah, un peu de notre terre avec la salive de l’un des nôtres, pour que notre malade
guérisse par la volonté de notre Seigneur.

L’imam Ibn Qayim (r) dit : « Il faisait la ruqya à qui avait une plaie, une blessure ou une
douleur ; il posait son index à terre puis le levait et disait : « Au nom d’Allah, un peu de notre
terre avec la salive de l’un des nôtres, et notre malade guérit par la volonté de notre
Seigneur » ».

Il dit aussi : « Ce traitement est facile, accessible, utile et composé. C’est un traitement doux
pour les plaies et blessures ouvertes notamment quand il n’y a pas d’autres médicaments
car il est disponible dans toute la terre. On sait que la nature de la terre pure est froide, dure
et sèche, elle sèche l’humidité des plaies et des blessures qui empêche la guérison naturelle
et la fermeture rapide, notamment dans les pays chauds et les personnes au tempérament
chaud, car les plaies et les blessures sont la plupart du temps suivies d’un mauvais caractère
chaud, et la chaleur du temps s’ajoute à la chaleur du caractère et de la plaie et la terre pure
est de nature froide et dure, plus froide que tous les médicaments froids, et cette fraicheur
de la terre va affronter la chaleur de la maladie, surtout si c’est une terre qui a été lavée et
séchée ; les plaies ont aussi des écoulements humides et déplaisants et la terre sèche les
enlève car elle est très dure et assèche l’humidité qui empêche la plaie de refroidir. Ainsi la
nature du membre malade est redressée, et quand la nature est équilibrée, le membre
retrouve ses forces vitales qui repoussent la douleur par la volonté d’Allah ».

4.1.8. HUITIEME HADITH

Ibn Abbas (r) rapporte : « Le Prophète (s) protégeait Hasan et Husayn et disait : ainsi votre
père protégeait Ismaïl et Ishaq : je me réfugie auprès des paroles parfaites d’Allah contre
tout diable et bête venimeuse et contre tout œil nocif ».

4.1.8.1. Narration du hadith

Le hadith est rapporté par Boukhari :

1- Livre : les prophètes, chapitre : la parole d’Allah le Très Haut : « Et Allah prit Ibrahim
comme ami intime », 3/1233, hadith N° 3306.

Rapporté par Abou Daoud :

2- Livre : la Sounna, chapitre : le Coran, 4/235, hadith N° 4737.

Rapporté par Tirmidhi :

3- Livre : la médecine, chapitre : divers, 4/396, hadith N° 2060.

Rapporté par Ibn Maja :

4- Livre : la médecine, chapitre : protections faites au Prophète (s) et par lui, 2/1164,
hadith N° 3520.

4.1.8.2. Termes du hadith

« Bête venimeuse » : Ibn Hajar (r) dit : « Dont le venin est mortel, il y a une autre appellation
pour celles dont le venin n’est pas mortel. Une autre explication est : toute âme agressive ».
« Nocif » : Ibn Hajar (r) dit : « Khatabi dit : cela désigne toute maladie ou affection qui
déstabilise l’homme comme la folie ou la paralysie. Ibn Anbari dit : qui nuit cycliquement ».

4.1.8.3. Questions juridiques

a) Q144. Signification des « Paroles d’Allah complètes »

1- On dit que c’est le noble Coran

Le Très Haut dit : « Il y a pour eux une bonne annonce dans la vie d'ici-bas tout comme dans
la vie ultime. - Il n'y aura pas de changement aux paroles d'Allah -. Voilà l'énorme succès! »
(Yunus 64). L’imam Thâalibi (r) dit : « Les paroles d’Allah : Kalbi dit : le Coran ».

L’imam Tabari (r) dit : « Sa parole : pas de changement aux paroles d’Allah, signifie : Allah ne
manque pas à Sa promesse et personne ne peut changer Sa parole ; Il exécute et réalise Ses
promesses envers Ses créatures. Yaqoub Ibn Ibrahim rapporte selon Ibn Alya selon Ayoub
selon Nafi qui dit : Hajjaj fit un long discours et Ibn Omar posa sa tête sur ma cuisse. Hajjaj
dit : Ibn Zoubayr a modifié le Livre d’Allah. Ibn Omar s’assit et dit : toi-même tu ne peux faire
cela ni Ibn Zoubayr, pas de changement aux paroles d’Allah ! Hajjaj dit : tu as reçu la science
de le faire. Ayoub dit : comme il s’est adressé à lui personnellement, il se tut ».

2- Les paroles d’Allah d’une façon générale

Le Très Haut dit : « Il y a pour eux une bonne annonce dans la vie d'ici-bas tout comme dans
la vie ultime. - Il n'y aura pas de changement aux paroles d'Allah -. Voilà l'énorme succès! »
(Yunus 64). L’imam Chawkani (r) dit : « Ses paroles en général ne changent pas et cela
concerne en premier lieu ce qu’Il a promis à Ses serviteurs pieux ».

3- L’attestation d’unicité

Ibn Kathir (r) rapporte : « Selon Rabi Ibn Anas : ce verset est sa parole (s) : vous les avez
prises par l’engagement d’Allah et vous avez accès à leurs sexes par la parole d’Allah ; la
parole d’Allah est l’attestation de foi dans le discours de demande de mariage. Il dit : parmi
les choses que reçut le Prophète (s) la nuit de l’ascension : j’ai fait que dans ta communauté,
un discours ne peut être valide sans qu’ils attestent que tu es Mon serviteur et Messager,
rapporté par Ibn Abou Hatim. Dans l’authentique de Muslim selon jabir dans le discours du
pèlerinage d’adieu le Prophète (s) dit : recommandez-vous la bonté envers les femmes car
vous les avez prises par l’engagement d’Allah et vous avez accès à leurs sexes par la parole
d’Allah ».

b) Q145. Cacher celui pour qui on craint l’œil

Il est un devoir du musulman de protéger ses enfants et de répéter la ruqya car le mauvais
œil frappe rapidement les enfants comme dit le hadith de Jabir Ibn Abdallah (r) : le Prophète
(s) a autorisé à la famille de Hazm de faire la ruqya du serpent et dit à Asma Bint Amis :
« Pourquoi les corps de mes neveux sont-ils maigres, sont-ils dans le besoin ? » Elle dit : non,
mais l’œil les atteint facilement. Il dit : fais-leur la ruqya. Elle lui récita et il dit : fais-leur la
ruqya ».

On peut insister plus sur ceux qui sont facilement atteints du mauvais œil. L’imam Ibn Abdel
Barr (r) dit : « Cela prouve aussi que le mauvais atteint des gens plus facilement que
d’autres, et il affecte l’homme par le destin et la puissance d’Allah et il nuit à beaucoup
d’aspects de la vie de l’homme, le public comme l’élite l’ont compris et il n’y a nul besoin de
développer ».

L’imam Ibn Qayim rapporte : « Parmi les soins et la prévention il y a le fait de cacher les
qualités de celui pour qui on craint le mauvais œil de façon à l’éviter. Ainsi dit Baghaoui dans
le livre « Explication de la Sounna » : Othmane (r) vit un bel enfant et dit : noircissez son
menton pour que l’œil ne l’atteigne pas. Hatabi rapporte dans les hadiths étranges que
Othmane vit un enfant qui était atteint régulièrement par l’œil et dit : noircissez son
menton ».

Pour cela, Yaqoub (s) conseilla ses fils dans la parole du Très Haut : « Et il dit: «O mes fils,
n'entrez pas par une seule porte, mais entrez par portes séparées. Je ne peux cependant
vous être d'aucune utilité contre les desseins d'Allah. La décision n'appartient qu'à Allah: en
Lui je place ma confiance. Et que ceux qui placent leur confiance la placent en Lui » (Yusuf
67).

L’imam Ibn Arabi (r) dit : « Il y a plusieurs interprétations de l’ordre qu’il leur a donné de se
disperser, la plus vraisemblable est de se protéger du mauvais œil ». Le cheikh
Abderrahmane Saâdi (r) dit : « Il a eu peur pour eux du mauvais œil car ils étaient nombreux
et beaux et étaient les fils d’un seul homme. Ceci est une cause mais en réalité : « Je ne peux
cependant vous être d'aucune utilité contre les desseins d'Allah » : le destin s’accomplira
forcément. « La décision n’appartient qu’à Allah » : c’est Lui qui juge et tranche et ce qu’Il a
décidé se produira forcément. « En Lui je place ma confiance » : je compte sur Allah et pas
sur les causes que je vous ai recommandées. « Et que ceux qui placent leur confiance la
placent en Lui » car en Lui faisant confiance tout objectif sera atteint et tout danger sera
écarté ».

Cela ne contredit pas le fait de s’en remettre à Allah. Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r)
dit : « On dit : dans sa parole : « Mentionne-moi auprès de ton seigneur » il n’y a pas de
contradiction avec le fait de s’en remettre à Allah, et Yusuf avait dit : « Le jugement revient à
Allah seul », de même que la parole de son père : « O mes fils, n'entrez pas par une seule
porte, mais entrez par portes séparées » ne contredit pas sa confiance, et il dit même : « Je
ne peux cependant vous être d'aucune utilité contre les desseins d'Allah. La décision
n'appartient qu'à Allah: en Lui je place ma confiance. Et que ceux qui placent leur confiance
la placent en Lui » (Yusuf 67).

c) Q146. Se méfier de celui qui fait le mauvais œil et l’éviter


Celui qui est connu pour faire le mauvais œil doit être empêché de fréquenter les gens.
L’imam Qurtubi (r) dit : « Celui dont on sait qu’il fait le mauvais œil doit être empêché de
fréquenter les gens pour éviter sa nuisance. Certains savants disent : l’autorité doit lui
imposer de rester dans sa maison et s’il est pauvre elle lui donne son nécessaire pourvu qu’il
cesse de nuire aux gens. On dit aussi : il doit être exilé. Le hadith de Malik que nous avons
cité réfute ces avis car le Prophète (s) n’a pas ordonné d’emprisonner Amir ni de l’exiler, car
un homme pieux peut avoir le mauvais œil et cela n’en fait pas un accusé ou un condamné,
et celui qui dit : il doit être assigné à résidence, c’est par précaution pour éviter les malheurs,
et Allah sait mieux ».

Si l’imam ne l’empêche pas de fréquenter les gens il faut s’en méfier comme dit l’imam
Nawawi (r) : « Le juge dit de ce hadith : ce que disent certains savants est juste : si on connait
quelqu’un qui atteint par le mauvais œil, il doit être évité et on doit s’en méfier. L’autorité
doit l’empêcher de fréquenter les gens et l’assigner à résidence ; s’il est pauvre, elle lui
donnera ce qui lui suffit pourvu qu’il cesse de nuire aux gens. Sa nuisance est pire que le
mangeur d’ail et d’oignon auquel le Prophète (s) a interdit la mosquée pour ne pas déranger
les musulmans, ou que la nuisance du lépreux qui a été interdit par Omar (r) et par les
savants de se mélanger aux gens, ou que la nuisance du bétail nuisible qu’on ordonne
d’écarter là où il ne peut nuire à personne. Celui qui a dit cela a raison et c’est nécessaire et
on ne connait personne qui l’ait contredit et Allah sait mieux ».

4.1.9 NEUVIEME HADITH

Othmane Ibn Abou Âas Thaqafi (r) rapporte qu’il s’est plaint au Messager d’Allah (s) d’une
douleur dans son corps depuis qu’il a embrassé l’Islam. Le Messager d’Allah (s) lui dit : pose
ta main sur ta douleur et dis : au nom d’Allah trois fois, puis sept fois : je me réfugie auprès
d’Allah et de Sa puissance contre le mal que je ressens et que je crains.

4.1.9.1. Narration du hadith

Le hadith est rapporté par Muslim :

1- Livre : la médecine, chapitre : comment faire la ruqya, 2/1163, hadith N° 3522, avec
les termes : « Othmane Ibn Abou Âas Thaqafi (r) rapporte qu’il est venu dire au
Prophète (s) : j’ai une douleur qui m’a presque tué. Le Messager d’Allah (s) lui dit :
essuie sept fois avec ta main droite et dis : je me réfugie auprès de la Gloire d’Allah et
de Sa puissance contre le mal que je ressens. Je fis cela et Allah Puissant et
Majestueux enleva mes douleurs et je n’ai cessé de recommander cette invocation à
ma famille et d’autres ».

Rapporté par Tirmidhi :

2- Livre : la médecine, chapitre : remède pour les douleurs, 4/408, hadith N° 2080, avec
les termes : « Othmane Ibn Abou Âas Thaqafi (r) rapporte : le Messager d’Allah (s)
vint me voir et j’avais une maladie qui m’a presque tué. Le Messager d’Allah (s) dit :
essuie sept fois avec ta main et dis : je me réfugie auprès de la Gloire d’Allah et de Sa
puissance contre le mal que je ressens. Je fis cela et Allah enleva mes douleurs et je
n’ai cessé de recommander cette invocation à ma famille et d’autres ». Tirmidhi dit :
ce hadith est bon et authentique.
3- Rapporté par Ibn Maja 2/1163 au chapitre : les protections du Prophète (s), hadith N°
3603, avec les termes : « Othmane dit : je suis allé chez le Messager d’Allah (s) et
j’avais une douleur qui m’a presque tué. Le Prophète (s) dit : essuie-la sept fois avec
ta main droite et dis : je me réfugie auprès de la Gloire d’Allah et de Sa puissance
contre le mal que je ressens. Je fis cela et Allah Puissant et Majestueux enleva mes
douleurs et je n’ai cessé de recommander cette invocation à ma famille et d’autres ».

On y ajoute les hadiths suivants :

Tirmidhi rapporte 5/574, livre : les invocations, chapitre : la ruqya du malade, hadith N°
3588. Mohamed Ibn Salim rapporte selon Thabit Albounani qui dit : il me dit : Mohamed,
quand tu es malade, mets la main où tu as mal et dis : au nom d’Allah, je me réfugie auprès
de la gloire et la puissance d’Allah contre le mal que je ressens dans ma maladie, puis lève la
main et refais cela un nombre impair de fois, car Anas Ibn Malik (r) m’a raconté que le
Messager d’Allah (s) lui a enseigné cela. Il dit : c’est un hadith bon et étrange par cette
narration, Mohamed est un cheikh de Basra.

4.1.9.2. Termes du hadith

4.1.9.3 Questions juridiques

a) Q147. Ruqya à soi-même

C’est parmie les ruqya les plus grandes et les plus utiles, car il va plus s’attacher à Allah,
l’implorer et revenir vers lui. Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit : « La ruqya est de
même nature que l’invocation, pour cela ils ne le demandent à personne. Il a été rapporté :
« Ils ne font pas la ruqya » et c’est une erreur car leur ruqya pour les autres et pour eux-
mêmes est bonne et le Prophète (s) faisait la ruqya pour lui et pour les autres et c’est
demandé car tous les prophètes ont demandé et invoqué Allah dans l’histoire d’Adam,
Ibrahim, Moussa et d’autres ».

Ibn Hajar (r) répond à ce qui est cité disant : « Cheikh Taqiyudine Ibn Taymiyya a réfuté cette
version et a affirmé que c’est une erreur de son narrateur car le raqi fait un bien envers le
malade et comment cela serait-il déconseillé ? De même Jibril a fait la ruqya au Prophète (s)
qui l’a faite à ses compagnons et leur demanda de la faire disant : quiconque peut aider son
frère, qu’il le fasse, et l’aide est demandée. Il dit : par contre, celui qui demande la ruqya
demande à autrui et espère son aide ce qui s’oppose au fait de s’en remettre totalement à
Allah. Il dit : l’objectif est que les soixante-dix milles s’en remettent parfaitement à Allah et
ne demandent pas à d’autres de leur faire la ruqya ni la cautérisation ni ne croient à aucun
mauvais augure. D’autres répondent que le rajout du narrateur fiable est accepté et Saïd Ibn
Mansour est fiable, Boukhari et Muslim se fient à lui et Muslim a pris sa version que voici, et
que déclarer une erreur d’un rapporteur n’est pas acceptable tant que le rajout peut être
validé. Si celui qui a la confiance totale ne demande pas à quelqu’un de lui faire la ruqya, il
ne doit pas non plus accepter qu’on lui fasse. Ce que Jibril a fait ne constitue pas une preuve
ni ce qu’a fait le Prophète (s) car il est législateur et clarificateur des lois. On peut dire que
les soixante-dix milles ont laissé la ruqya et demander la ruqya pour trancher complètement
le sujet car en faisant ils craignent de compter dessus, sinon la ruqya en elle-même n’est pas
interdite sauf ce qui est association ou suspect. De là, il (s) dit : « Récitez-moi vos ruqya, il n’y
a pas de mal dans la ruqya tant qu’il n’y a pas d’association » : cela indique la raison de
l’interdiction ».

b) Q148. Procédure de la ruqya pour la douleur

1- Placer sa certitude en Allah : Il est le Guérisseur et la ruqya aide par la volonté d’Allah. Ibn
Abdel Barr (r) dit : « Les ruqya repoussent le malheur et Allah l’enlève par ce moyen. C’est un
des remèdes les plus forts contre les douleurs pour celui qui a la certitude correcte et l’aide
d’Allah ».

2- Remplir les conditions précitées dans la ruqya : qu’elle soit avec les paroles d’Allah le Très
Haut ou Ses noms ou Ses attributs, en arabe ou d’autres langues compréhensibles et de
croire que la ruqya n’agit pas par elle-même mais par la volonté d’Allah le Très Haut.

3- Placer la main sur la douleur car le Prophète (s) a dit : « Pose ta main sur ta douleur et dis :
au nom d’Allah trois fois, puis sept fois : je me réfugie auprès d’Allah et de Sa puissance
contre le mal que je ressens et que je crains ».

4- Répéter la ruqya

A cause du hadith de Kharija Ibn Silat selon son oncle : « Il est arrivé à un clan des arabes. Ils
dirent : tu es venu de chez cet homme avec du bien, fais-nous la ruqya à cet homme. Ils
amenèrent un fou attaché. Il lui fit la ruqya avec la Mère du Coran trois jours matin et soir ;
chaque fois qu’il la finissait, il regroupait sa salive et crachait. C’était comme s’il avait été
détaché. Ils lui donnèrent un salaire et il alla chez le Prophète (s) et lui raconta. Le Messager
d’Allah (s) dit : mange car certes il y en a qui mangent par des fausses ruqya et tu as mangé
par une vraie ruqya ».

c) Q149. Signes de la disparition de la possession ou du mauvais œil

C’est la disparition des symptômes comme dans le hadith d’Othmane Ibn Aboul Aas :
« Othmane dit : je suis allé chez le Messager d’Allah (s) et j’avais une douleur qui m’a
presque tué. Le Prophète (s) dit : essuie-la sept fois avec ta main droite et dis : je me réfugie
auprès de la Gloire d’Allah et de Sa puissance contre le mal que je ressens. Je fis cela et Allah
Puissant et Majestueux enleva mes douleurs ». Cela consiste en plusieurs choses :
1- Disparition de la douleur si on est frappé par un djinn.
2- Il entend le djinn sortir.
3- Il vomit la sorcellerie.
4- Il voit ce qui sort de son ventre. Ibn Abbas (r) rapporte : « Une femme vint au
Prophète (s) avec son fils et dit : mon fils a des djinns qui le prennent au moment de
notre déjeuner et de notre dîner et il gâte notre repas. Le Prophète (s) essuya sa
poitrine et pria et il vomit et une chose sortit de son ventre comme un chiot noir ».
5- Disparition des symptômes étranges : comme les djinns qui parlent par sa bouche ou
autres.
6- Changement du visage et disparition de l’asombrissement.

Comme dans le hadith : il se mit à nous regarder d’un regard sain différent de son premier
regard.

d) Q150. Jugement de la répétition de la ruqya

Normalement, le musulman doit se protéger avec les invocations, évocations et ruqya du


Prophète (s) pour tout ce qui lui arrive pour se réfugier auprès d’Allah, compter sur lui et
s’en remettre à Lui. Les Provisions cite qu’Aicha (r) demandait beaucoup la ruqya même pour
une blessure légère. Nous avons cité dans l’introduction de cette étude beaucoup d’effets
des diables sur les fils d’Adam dont on ne peut être sauvés que par les invocations et les
ruqya qu’Allah a légiférées.

4.1.10 DIXIEME HADITH

Abou Hourayra (r) rapporte : le Prophète (s) dit : « Le mauvais œil est une réalité et il interdit
la marquage ».

4.1.10.1 Narration du hadith

Le hadith est rapport par Boukhari dans son authentique :

1- Livre : la médecine, chapitre : l’œil est une réalité, 5/2167, hadith N° 5408.
2- Livre : les habits, chapitre : le marquage, 5/2119, hadith N°5600.

Rapporté par Muslim :

3- Livre : le salut, chapitre : médecine, maladie et ruqya, 4/1719, hadith N° 5655.

Rapport par Abou Daoud :

4- Livre : la médecine, chapitre : le mauvais œil, 4/9, hadith N° 3879.

Rapporté par Ibn Maja :

5- Livre : la médecine, chapitre : le mauvais œil, 2/1159, hadith N° 3507.


6- Livre : la médecine, chapitre : le mauvais œil, 2/1159, hadith N° 3508 avec les
termes : selon Aicha (r), le Messager d’Allah (s) dit : demandez la protection d’Allah
car l’œil est une vérité.

On y ajoute :

Livre : le salut, chapitre : médecine, maladie et ruqya, 4/1719, hadith N° 5656, selon Ibn
Abbas (r) le Prophète (s) dit : « Le mauvais œil est une réalité, et si une chose devait
précéder le destin ça aurait été le mauvais œil et quand on vous demande de vous laver,
lavez-vous ».

4.1.10.2. Termes du hadith

Le marquage : La Fin dit : « Le marquage consiste à piquer la peau avec une aiguille puis à
fourrer avec la poudre noire des yeux ou une autre pour que la peau devienne bleue ou
verte ».

4.1.10.3. Questions juridiques

a) Q151. Réalité du mauvais œil

Abou Hourayra rapporte : le Messager d’Allah (s) dit : « L’œil est une réalité, le diable y
assiste et la jalousie de l’homme ».

C’est donc établi et seuls les innovateurs le renient. Ibn Hajar (r) dit : « L’atteinte de l’œil est
établi et attesté, ça fait partie des choses dont on l’existence est certaine. Maziri dit : la
majorité a pris le sens premier du hadith et quelques groupes d’innovateurs l’ont nié sans
aucune raison compréhensible car tout ce qui n’est pas impossible en soi, qui ne mène pas à
inverser une vérité ou détruire une preuve, même s’il dépasse la raison, si le législateur l’a
enseigné, il n’y a plus de possibilité de le renier, et quelle différence entre renier ceci et
renier les informations de l’au-delà ? »

b) Q152. Pourquoi citer le marquage avec le mauvais œil ?

Ibn Hajar (r) dit : « Sa parole : « Le mauvais œil est une réalité, et il interdit le marquage », on
ne voit pas de lien entre ces deux phrases, ce sont comme deux hadiths indépendants. Pour
cela, Muslim et Abou Daoud ont éliminé la deuxième phrase dans leur version alors qu’ils
l’ont rapportée dans la version d’Abderrazak que Boukhari aussi a rapportée. Il est possible
de dire : le point commun est que les deux causent une coloration de la peau ».

c) Q153. Demander protection contre l’œil

Le musulman doit demander protection contre l’œil car cela l’éloigne et le repousse par la
volonté d’Allah le Très Haut. L’ordre du Prophète (s) est clair : « Cherchez refuge auprès
d’Allah car l’œil est une réalité ».
L’imam Chinqiti (r) explique que la formule : Allah est grand ! Repousse le mauvais œil il dit :
« Ce qu’il faut faire quand on est éprouvé par le mauvais œil est de bénir chaque fois qu’on
voit quelque chose qui nous plait pour ne pas atteindre les autres avec son mauvais œil et
celui qui pense qu’un autre fait le mauvais œil qu’il dise ; Allah est grand ! Trois fois quand il
le craint car Allah repoussera le mauvais œil par cela et les louanges sont à Allah ».

d) Q154. Est-ce que le mauvais peut provenir d’autre qu’un humain comme un animal ou
autre ?

Les savants (r) disent que le mauvais œil peut provenir d’un djinn car le Très Haut dit : « Peu
s'en faut que ceux qui mécroient ne te transpercent par leurs regards, quand ils entendent le
Coran » (La Plume 51).

Dans le hadith, le Prophète (s) cherchait refuge contre l’œil de l’homme et du djinn jusqu’à
ce que les deux protectrices descendent, il se mit à les dire et laissa les autres invocations.

Quant à l’animal, je n’ai pas trouvé ce qui empêche qu’il fasse le mauvais œil. Ibn Abdel Barr
(r) rapporte : « Selon Ibn Abbas (r) : les chiens djinns sont des djinns mendiants, quand ils
viennent vers vous, lancez-leur quelque chose car elles ont des sentiments, c’est-à-dire
l’œil ». L’Intelligent dit : « Zamakhchari rapporte dans le livre : Printemps des Pieux : Jahidh
dit : les savants perses et indiens, les médecins grecs, les connaisseurs arabes, les gens
expérimentés de tous pays et les fins logistes détestent manger devant les carnassiers car ils
craignent leurs yeux car ils sont avides et voraces et une mauvaise vapeur provient de leurs
ventres et sort de leurs yeux quand ils regardent l’homme et le diminuent et lui nuisent. Ils
détestent aussi que les serviteurs restent aux portes en portant les boissons par crainte de
l’œil et ils ordonnent de les rassasier avant de manger. Ils disent du chat sauvage : soit on le
chasse, soit on lui jette de quoi l’occuper. Il dit : c’est comme l’homme qui frappe une vipère
d’un bâton et il meurt car le venin est sorti de la vipère et s’est propagé vers lui jusqu’à le
pénétrer, ou l’homme qui regarde longuement un œil rougi et son œil rougit ».

e) Q155. Celui qui fait le mauvais œil le sent sortir de lui

Celui qui fait le mauvais œil le sent sortir de lui quand il est fort. L’Intelligent dit : « Asmaï (r)
rapporte qu’un homme ayant le mauvais œil disait : quand je vois une chose qui me plait, je
ressens une chaleur qui sort de mon œil ».

Ceci concerne celui qui est connu pour le mauvais œil, mais cette règle ne peut être
généralisée et le vrai critère est l’admiration comme rapporte Nasai selon Amir Ibn Rabia
que le Prophète (s) dit : quand l’un de vous voit ce qui lui plait en lui-même ou dans ses
biens ou chez son frère, qu’il bénisse car le mauvais œil est une réalité ».

4.1.11. ONZIEME HADITH

Yazid Ibn Abou Oubayd dit : « J’ai vu les traces d’un coup dans le pied de Salama (r) et je dis :
Abou Muslim ! Quel est ce coup ? Il dit : je le reçus le jour de Khaybar et les gens dirent :
Salama a été touché ! Je suis allé au Prophète (s) et il postillonna dessus trois fois. Elle ne me
fit plus mal jusqu’à maintenant ».

4.1.11.1. Narration du hadith

Le hadith est rapporté par Boukhari dans son authentique :

1- Livre : les batailles, chapitre : bataille de Khaybar, 4/1541, hadith N° 3969.

Rapporté par Abou Daoud dans ses Sounan :

2- Livre : la médecine, chapitre : comment faire la ruqya, 4/12, hadith N° 3894.

4.1.11.2. Termes du hadith

4.1.11.3. Questions juridiques

a) Q156. Comment postillonner, son jugement et son intérêt

Comment postillonner : Ibn Hajar (r) dit : « C’est plus que souffler et moins que cracher ; il
peut être sans salive contrairement au crachat ou avec un peu de salive contrairement au
souffle ».

Le jugement du postillon selon les cas :

Boukhari (r) a fait un chapitre : « Postillonner dans la ruqya ». Ibn Hajar (r) dit : « Ce titre est
une réponse à ceux qui détestent le postillon dans l’absolu comme Aswad Ibn Yazid un des
suiveurs qui s’argumente de la parole du Très Haut : « Et contre le mal de celles qui
postillonnent dans les nœuds » et ceux qui détestent le postillon en lisant le Coran comme
Ibrahim Nakhaï, rapporté par Ibn Abou Chayba et d’autres. Aswad n’a aucun argument car ce
qui est blâmable est le postillon des sorciers et charlatans et cela n’implique pas de blâmer le
postillon dans l’absolu surtout qu’il est confirmé dans les hadiths authentiques. L’argument
contre Nakhaï est le hadith authentique d’Abou Saïd Alkhudri, le troisième hadith du
chapitre, où ils ont raconté l’histoire au Prophète (s) et il lisait la Fatiha et crachait et il (s) n’a
pas reproché cela, donc c’est une preuve ».

La manière :

Soit la personne postillonne sur elle-même :

Les Clés Célestes dit : « Asqalani dit : Boukhari rapporte : Maâmar dit : je dis à Zohri :
comment est-ce qu’on postillonne ? Il dit : il postillonne sur ses mains puis essuie avec son
visage et son corps. Tibi dit : il postillonne sur une partie de son corps puis essuie cela avec
ses mains pour en mettre sur tout son corps ».
Soit que la personne postillonne sur le patient : il postillonne alors directement sur lui
comme dans la version de Muslim : « Quand quelqu’un de sa famille est malade il
postillonne sur lui avec les protectrices ».

Utilité des postillons : Ibn Hajar (r) rapporte que le juge Iyadh (r) dit : « L’utilité du crachat
est la bénédiction de cette humidité, ce souffle et ce postillon de celui qui pratique la ruqya
après avoir mentionné les bonnes paroles, comme on cherche la bénédiction de l’eau qui a
dilué l’écriture du rappel et des noms. Ça peut aussi être l’espoir d’enlever la douleur
comme le crachat a quitté le raqi ».

4.1.12. DOUZIEME HADITH

Jabir Ibn Abdallah (r) dit : le Prophète (s) a autorisé à la famille de Hazm de faire la ruqya du
serpent et dit à Asma Bint Amis (r) : « Pourquoi les corps de mes neveux sont-ils maigres,
sont-ils dans le besoin ? » Elle dit : non, mais l’œil les atteint facilement. Il dit : « Fais-leur la
ruqya ». Elle lui récita et il dit : « Fais-leur la ruqya ».

4.1.12.1 Narration du hadith :

Rapporté par Muslim :

1- Livre : le salut, chapitre : recommandation de la ruqya contre l’œil, la plaie et le


venin, 4/1726, hadith N° 5680.

On y ajoute :

Ce que Tirmidhi rapporte :

2- Livre : la médecine, chapitre : la ruqya contre l’œil, hadith N° 2059, selon Oubayd Ibn
Roufaâa Zarqi : Asma Bint Oumays dit : Ô Messager d’Allah, les fils de Jaâfar sont vite
atteints par l’œil, est-ce que je leur demande une ruqya ? Il dit : oui, car si une chose
pouvait précéder le destin ce serait le mauvais œil ».

Ibn Maja rapporte :

3- Livre : la médecine, chapitre : ruqya pour l’œil, 2/1160, hadith N° 3510 avec les
termes : « Selon Oubayd Ibn Roufaâa Zarqi : Asma Bint Oumays dit : Ô Messager
d’Allah, les fils de Jaâfar sont vite atteints par l’œil, est-ce que je leur demande une
ruqya ? Il dit : oui, car si une chose pouvait précéder le destin ce serait le mauvais
œil ».

4.1.12.2. Termes du hadith

« Mes neveux » : ce sont les fils de Jaâfar Ibn Abou Talib.

4.1.12.3. Questions juridiques


a) Q157. Protéger les enfants et la rapidité de l’œil sur eux

Ibn Abbas (r) rapporte : « Le Prophète (s) protégeait Hasan et Husayn et disait : ainsi votre
père protégeait Ismaïl et Ishaq : je me réfugie auprès des paroles parfaites d’Allah contre
tout diable et bête venimeuse et contre tout œil nocif ».

Il faut fréquemment protéger les enfants. Ayni dit : « Sa parole : « Le Prophète (s)
protégeait » est une information d’Ibn Abbas (r) que le Prophète (s) les protégeait
fréquemment en disant : je me réfugie auprès des paroles parfaites etc. ».

b) Q158. Que signifie : l’œil devance le destin ?

L’imam Ibn Abdel Barr (r) explique cela disant : « Sa parole : « S’il y avait une chose qui
pouvait précéder le destin ce serait le mauvais œil » indique que la santé et la maladie sont
écrites et l’encre est sèche, mais l’âme se rassure en prenant les médicaments et en se
soignant, et cela peut tomber avec le destin, comme celui qui reçoit une invocation et Allah
lui accorde l’exaucement presque toujours, de même la ruqya et le traitement, celui qui en
reçoit et le pratique, ça peut être une cause de soulagement ». Ayni (r) dit : « Sa parole : «
S’il y avait une chose qui pouvait précéder le destin ce serait le mauvais œil » prouve que
seul ce qui est destiné atteint la personne et que le mauvais œil ne précède pas le destin et
fait partie du destin ».

c) Q159. Ce qui peut repousser le mauvais œil

L’homme doit s’en remettre à Allah et exercer les causes, comme dans la parole du Très
Haut : « Et il dit: O mes fils, n'entrez pas par une seule porte, mais entrez par portes
séparées. Je ne peux cependant vous être d'aucune utilité contre les desseins d'Allah. La
décision n'appartient qu'à Allah: en Lui je place ma confiance. Et que ceux qui placent leur
confiance la placent en Lui » (Yusuf 67).

1- Cacher les qualités

Nous pouvons apprécier ce que dit l’imam Chinqiti (r) concernant le conseil de Yacoub à ses
fils : « Il leur a ordonné par ces paroles d’exercer les causes car il craignait que le mauvais œil
les frappe car ils étaient onze hommes fils d’un seul homme, beaux, parfaits et aisés et leur
entrée par une seule porte présente ce risque. Il leur a ordonné de se diviser et d’entrer par
des portes éparses pour exercer la cause d’éviter le mauvais œil, comme dirent plusieurs de
nos illustres savants. Avec ces causes, Allah dit de lui : « Et il dit: O mes fils, n'entrez pas par
une seule porte, mais entrez par portes séparées. Je ne peux cependant vous être d'aucune
utilité contre les desseins d'Allah. La décision n'appartient qu'à Allah: en Lui je place ma
confiance. Et que ceux qui placent leur confiance la placent en Lui » (Yusuf 67).

Regarde comment il réunit l’exercice de la cause en disant : « N’entrez pas par une seule
porte » et la confiance en Allah en disant : « En Lui je place ma confiance. Et que ceux qui
placent leur confiance la placent en Lui ».
Il faut lire les invocations de refuge et de protection pour les enfants, surtout s’ils sont
remarquables, et veiller à eux comme l’indique la Sounna :

- Ibn Abbas (r) rapporte : « Le Prophète (s) protégeait Hasan et Husayn et disait : ainsi
votre père protégeait Ismaïl et Ishaq : je me réfugie auprès des paroles parfaites
d’Allah contre tout diable et bête venimeuse et contre tout œil nocif ».
- Le hadith de ce chapitre : le Prophète (s) a approuvé Asma (r) quand elle dit : l’œil les
atteint facilement, et lui a ordonné de leur demander la ruqya ; cela indique que le
mauvais œil atteint rapidement les enfants.
- Om Salama (r) rapporte que le Prophète (s) vit chez elle une servante au visage
assombri et dit : « Demandez-lui une ruqya car elle a le regard ».
- Jabir (r) rapporte que le Prophète (s) dit : « Quand arrive la rougeur du crépuscule
retenez vos enfants car c’est l’heure ou les diables se déploient. Quand une heure de
la nuit est passée, laissez-les. Fermez ta porte et dis le nom d’Allah. Eteins ta lampe
et dis le nom d’Allah. Attache ton outre et dis le nom d’Allah. Couvre ton récipient et
dis le nom d’Allah au cas où quelque chose lui arrive ».

L’imam Manawi (r) dit : « A la rougeur du crépuscule car ils sont plus actifs la nuit que le jour
car les ténèbres sont plus propices aux diables. Quand ils commencent à s’éparpiller ils
s’accrochent à ce qu’ils peuvent donc on a peur qu’ils nuisent aux enfants ».

Il est donc du devoir du musulman d’être vigilant pour ce qu’Allah Puissant et Majestueux lui
a confié surtout que nous voyons en cette époque un embellissement excessif des enfants et
un étalage de leurs qualités, qu’Allah nous aide. Ibn Hajar (r) rapporte que l’imam Ibn Jawzi
(r) dit : « On a peur pour les enfants à cette car l’impureté qu’aiment les diables est souvent
avec eux, et l’évocation qui protège est le plus absente chez les enfants, et les diables en
s’éparpillant s’attachent à ce qu’ils peuvent ; pour cela on craint pour les enfants à cette
heure. La raison de leur éparpillement en ce moment est que leur activité la nuit est plus
développée que le jour car les diables sont plus forts dans les ténèbres et dans le noir ».

2- Demander la protection d’Allah cotre l’œil

Aicha (r) dit : le Messager d’Allah (s) dit : « Cherchez refuge auprès d’Allah le Très Haut
contre le mauvais œil car l’œil est une réalité ».

Pour cela le Très Haut dit : « Et contre le mal de l'envieux quand il envie ». L’imam Ibn Qayim
(r) dit : « Le jaloux est plus général que celui qui fait le mauvais œil, donc chercher refuge
contre lui vaut aussi pour le mauvais œil ».

3- Se protéger avec les évocations prophétiques


4- Bénir ce qu’on apprécie et admire en disant : « Ainsi Allah a voulu, Il n’y a de force
que par Allah ! »
Ibn Hajar (r) dit : « Bazar et Ibn Sunni rapportent selon Anas le hadith : quiconque voit une
chose qui lui plait et dit : ainsi Allah a voulu, Il n’y a de force que par Allah ! cela ne lui nuira
pas ».

L’imam Ibn Abdel Barr (r) dit : « Cela indique qu’en bénissant l’œil ne l’atteint pas. Pour
bénir, on dit : qu’Allah le bénisse, ou des choses similaires. Certains disent : bénir c’est dire :
Allah a béni, Il est le meilleur créateur ! Qu’Allah le bénisse ! »

L’imam Chinqiti (r) dit : « Ce qu’il faut faire quand on est éprouvé par le mauvais œil est de
bénir chaque fois qu’on voit quelque chose qui nous plait pour ne pas atteindre les autres
avec son mauvais œil et celui qui pense qu’un autre fait le mauvais œil qu’il dise ; Allah est
grand ! Trois fois quand il le craint car Allah repoussera le mauvais œil par cela et les
louanges sont à Allah ».

5- Allah est grand !

L’imam Chinqiti (r) dit : « Quiconque bénit : signifie : il dit : Allah a béni. Dans une version
autre que celle de Malik : tu aurais dû dire : Allah est grand ! Trois fois, car cela repousse le
mauvais œil ».

Il dit aussi : « Et celui qui pense qu’un autre fait le mauvais œil qu’il dise ; Allah est grand !
Trois fois quand il le craint car Allah repoussera le mauvais œil par cela et les louanges sont à
Allah ».

6- L’invocation

L’imam Chinqiti (r) dit : « Il est dit dans la Sounna : « L’invocation repousse le malheur ».
Mais si le mauvais œil n’a pas été arrêté au moment de son lancer et qu’il a atteint la
personne, le remède tel qu’il est mentionné ici est de s’ablutionner pour lui ».

Dans le hadith selon Ibn Omar (r) : le Messager d’Allah (s) dit : à qui la porte de l’invocation
est ouverte, les portes de la miséricorde se sont ouvertes. Il n’y a pas une demande qui plait
plus à Allah que la santé. Le Messager d’Allah (s) dit aussi : l’invocation est utile pour ce qui
est arrivé et ce qui n’est pas arrivé donc invoquez, serviteurs d’Allah ! »

d) Q160. Celui qui fait l’œil empêche le mauvais œil

L’homme peut retenir le mauvais œil qui peut frapper en bénissant avant que cela n’arrive et
en se lavant si c’est arrivé, mais s’il brûle de jalousie personne ne lui échappera. Pour cela il y
a un remède qu’indique l’imam Chinqiti (r) en disant : « Ils donnent aussi un remède pour la
jalousie par lequel le jaloux se soigne pour se débarrasser du poids de la jalousie ardente
dans sa poitrine qui rend sa vie désagréable et lui attire les ennuis. Globalement il consiste
en deux choses : la connaissance puis la pratique.

La connaissance est qu’il sache avec certitude que le bienfait qu’il voit chez celui qu’il jalouse
est un don d’Allah par un destin ancien et une décision exécutable, et que sa jalousie n’y
changera rien. Qu’il sache que le mal du jaloux se retournera uniquement contre lui dans sa
religion car il n’a pas accepté le destin d’Allah et Son partage entre Ses serviteurs, comme s’il
s’opposait à la parole du Très Haut : « C'est Nous qui avons réparti entre eux leur subsistance
dans la vie présente » (L’Ornement 32), ainsi que dans sa vie présente car cela lui donne les
maladies, les tristesses et la déprime, et les gens vont le fuir et le détester, puis pour ces
deux raisons, la punition dans l’au-delà.

Quant à la pratique c’est la lutte contre son égo pour mâter les envies de jalousie, comme
nous avons indiqué dans les causes, s’il voit un bénéficiaire d’un bienfait qu’il méprise, qu’il
essaye de le respecter et le servir.

Si l’envie le prend de s’admirer, qu’il se force à l’humilité et à manifester son incapacité et


son besoin.

S’il sent le désir qu’un autre perde son bienfait, il doit au lieu de cela souhaiter le même pour
lui car les dons d’Allah sont immenses.

Si la jalousie le pousse à nuire à celui qu’il jalouse, il doit s’efforcer de lui faire du bien.

Ainsi il sera préservé du mal de jalousie ainsi que les autres.

L’imam Qurtubi (r) dit : il est rapporté que le Prophète (s) dit : « Le croyant envie et
l’hypocrite jalouse ». Nous demander à Allah de nous préserver et de nous garder ».

4.1.13. TREIZIEME HADITH

Ibn Abbas (r) rapporte : le Prophète (s) dit : « Le mauvais œil est une vérité, et si une chose
pouvait précéder le destin, le mauvais œil l’aurait précédé, et si on vous demande de vous
laver, lavez-vous ».

4.1.12.1. Narration du hadith

Le hadith est rapporté par Muslim dans son authentique :

1- Livre : le salut, chapitre : médecine, malades et ruqya, 4/1719, hadith N° 2188.

Tirmidhi rapporte approximativement le même dans ses Sounan :

Livre : la médecine, chapitre : l’œil est une réalité et le lavage pour lui, 4/397, hadith N°
2062, avec les termes : « Selon Ibn Abbas (r) le Messager d’Allah (s) dit : « Si une chose
pouvait précéder le destin, le mauvais œil l’aurait précédé, et si on vous demande de vous
laver, lavez-vous ».

4.1.12.2. Termes du hadith

« Le destin » : La Fin dit : « Cela désigne els affaires qu’Allah a décrétées et jugées ».

4.1.12.3. Questions juridiques


a) Q161. La rapidité de l’œil

Ibn Hajar (r) dit : « Ce qu’Allah a destiné se produira. Muslim rapporte selon Ibn Abbas (r)
que le Prophète (s) dit : « Le mauvais œil est une vérité, et si une chose pouvait précéder le
destin, le mauvais œil l’aurait précédé, et si on vous demande de vous laver, lavez-vous ». Le
premier ajout indique et insiste que le mauvais œil est très rapide à atteindre et affecter la
personne. C’est aussi un argument contre les soufis qui prétendent que sa parole : « L’œil
est une réalité » signifie le destin. Le sens est : le mal qui résulte du regard vient du destin
qu’Allah a préétabli et non de l’effet du regard, donc le hadith établit une différence entre
l’œil et le destin. Nous croyons que le mauvais œil fait partie du destin, mais le hadith
affirme l’effet de l’œil qui frappe soit par une propriété qu’Allah y a mis soit par une règle
qui fait que la nuisance se produit au moment de fixer le regard. Le hadith insiste sur le rôle
de l’œil, non pas qu’il puisse modifier le destin car c’est la science d’Allah préétablie et rien
n’arrête Son ordre. Qurtubi indique cela et en définitive si une chose avait la force de
modifier le destin ça aurait été l’œil, mais il ne le modifie pas et le reste encore moins. Bazar
rapporte selon Jabir avec une bonne chaîne que le Prophète (s) dit : « Ce qui fait le plus
mourir ma communauté après le destin d’Allah est les âmes », le rapporteur dit : c’est-à-dire
l’œil. Nawawi dit : le hadith confirme le destin et que l’œil est véridique et que son mal est
fort ».

Ayni (r) dit : « Sa parole : « Si une chose pouvait précéder le destin ce serait l’œil » indique
que seul ce qui est destiné peut nuire à la personne et que l’œil ne précède pas le destin et
fait partie du destin ».

Nawawi (r) dit : « Sa parole (s) : « Le mauvais œil est une vérité, et si une chose pouvait
précéder le destin, le mauvais œil l’aurait précédé, et si on vous demande de vous laver,
lavez-vous », l’imam Abou Abdallah Maziri dit : la majorité des savants prend ce hadith au
sens premier et certains innovateurs le renient. La preuve de leur erreur est que tout ce qui
n’est pas impossible en soi, qui ne mène pas à inverser une vérité ou détruire une preuve,
même s’il dépasse la raison, si le législateur l’a enseigné, il n’y a plus de possibilité de le
renier, et quelle différence entre renier ceci et renier les informations de l’au-delà ? Il dit :
certains naturalistes qui admettent l’œil prétendent qu’il sort une force empoisonnée de
l’œil qui touche la chose et la tue ou la détruit. Ils disent : ceci est possible comme le venin
qui sort de la vipère et du scorpion et qui pénètre le mordu et il meurt même si on ne le sent
pas, et de même l’œil. Maziri dit : ceci n’est pas évident car nous avons expliqué dans les
livres de logique que seul Allah le Très Haut agit et la fausseté des effets naturels et que celui
qui mène une action n’a aucun effet sur autrui. Etablir cela prouve la fausseté de leurs dires.
Puis tu dis : ce qui sort de l’œil est soit une matière soit un effet ; il n’est pas possible que ce
soit un effet car les effets ne se déplacent pas, et il n’est pas possible que ce soit une matière
car les éléments sont de même nature et ne peuvent nuire à ce qui est de même nature
qu’eux. Donc leur affirmation est fausse. Il dit : la chose la plus plausible que les musulmans
parmi eux ont dit est que : il ne serait pas étonnant que des particules subtiles et invisibles
partent de l’œil pour toucher la victime et causer l’empoisonnement de son corps et Allah
crée la perte à ce moment-là comme il la crée au moment de boire le poison, et en réalité
c’est l’action d’Allah le Très Haut et pas une nécessité ni une nature que la raison peut
comprendre. La position des sunnites est que l’œil détruit et tue par l’action d’Allah le Très
Haut au moment où la personne regarde ; Allah le Glorieux et Puissant a fait cette règle de
réer la nuisance au moment ou cette personne regarde une autre.

Abou Bakr Ibn Arabi (r) dit : « Il y a en cela des opinions dont la plus convaincante est : c’est
la protection de l’œil. Il n’y a pas de divergence entre les unificateurs que l’œil est une
réalité, que c’est un acte d’Allah, que c’est connu dans toutes les religions et que le Créateur
Très Haut est celui qui agit et qui crée et personne n’agit réellement ni ne crée en dehors de
Lui : « Ou donnent-ils à Allah des associés qui créent comme Sa création au point que les
deux créations se soient confondues à eux? Dis: «Allah est le Créateur de toute chose, et
c'est Lui l'Unique, le Dominateur suprême » (Le Tonnerre 16). La moindre chose dans
l’existence depuis le cosmos jusqu’à l’atome et depuis sa rotation jusqu’au moindre
mouvement n’existe que par Sa volonté et Sa science, et n’agit que par Sa décision et So
jugement. Tout ce que tu vois de tes yeux ou que tu appréhendes par ton cœur est la
fabrication et la création d’Allah, quand Il veut une chose, Il lui dit : sois et elle est. S’il
voulait, Il aurait tout fait d’un coup sans aucun précédent, mais il a établi les causes et
composé les créatures les unes sur les autres. Quand l’ignorant voit une chose existant après
une autre ou apparemment liée à une autre pense qu’elle provient de ce lien et de cette
action, et par Allah non, tout est à Lui, Il est l’organisateur, les liens sont Son destin et toutes
les décisions sont à Lui. Parmi ses plus étonnantes créatures il y a l’âme qu’il a imbriquée
dans le corps ; l’homme la connait forcément mais ignore son essence, s’il veut la nier il ne
peut pas à cause de ses effets sur le corps, la vie et la mort, et s’il veut la connaître, il ne peut
pas ; il ne sait lui donner une origine ni une comparaison. Allah l’organisateur l’a mise dans le
corps de cette façon pour distinguer la foi en Lui : il est connu par Ses actes mais on ne peut
connaître Son essence car elle n’est pas dans notre monde et il nous est impossible de la
connaître. Tel est le sens de Sa parole : « Ainsi qu'en vous-mêmes. N'observez-vous donc
pas? » (Celles qui Eparpillent 21) selon une interprétation. L’âme a des effets sur la chose
qu’elle fixe avec son œil, c’est un résultat qui arrive par la puissance d’Allah de façon
régulière quand une chose lui plait et qu’elle l’exprime, soit une douleur soit la fin selon ce
qu’Allah le Très Haut destine. Pour cela on interdit à celui qui a l’œil d’exprimer son
admiration car généralement s’il ne parle pas son constat ne nuit pas. De même que le
Créateur a décidé de créer dans le corps de celui qui subit l’œil une douleur ou la mort, Il a
aussi inscrit dans Sa sagesse que si celui qui fait l’œil bénit, sa parole de bénédiction va
annuler sa parole d’admiration ; s’il ne bénit pas, l’effet sera annulé par le lavage. Les
médecins se sont opposés à cela et ont considéré que ce sont des mensonges des
rapporteurs, or ils sont voilés à cause de ce qu’ils ont mis dans leurs livres que l’univers et
ses problèmes ont lieu selon des lois naturelles des quatre éléments. Quand il y a une
exception, ils disent : cela est particulier, c’est sorti des lois de la nature et on ne connait pas
la raison ; ils en ont énuméré énormément. Ce que les rapporteurs informent du législateur
sont des particularités légales par des jugements divins et attestées par la réalité, car nous
voyons que quand celui qui fait l’œil bénit, sa nuisance est freinée et s’il se lave la victime est
guérie, cela est donc bien une preuve. Regardez l’analyse complète dans les livres des bases
et de commentaires du hadith car cet aperçu suffit dans cette discussion ».

b) Q162. Sa parole : « Quand on vous demande de vous laver, lavez-vous »

Le musulman doit craindre Allah le Très Haut et ne pas être cause de nuire à son frère
musulman en évoquant Allah en premier lieu, autrement il doit se laver pour lui s’il sait qu’il
lui a fait du mal ou qu’il fait partie de ceux qui l’ont fait ou qu’on lui demande.

Ibn Hajar (r) dit : « Ordonner à celui qui a fait le mauvais œil de se laver quand la victime lui
demande indique qu’ils savaient qu’il fallait se laver pour ça, donc il leur a ordonné de ne pas
refuser quand on le leur demande, et cela sert au moins à écarter le doute. Au premier sens,
le hadith instruit l’obligation et Maziri cite une divergence d’interprétation et favorise
l’obligation et dit : s’il craint la mort et que le lavage est l’habitude, c’est donc obligatoire
puisqu’il est établi qu’on force à donner la nourriture à celui qui est en détresse, donc ceci
est plus important ».

L’imam Qurtubi (r) affirme que le lavage est obligatoire et dit : « Si quelqu’un fait le mauvais
œil sans bénir on lui ordonne de se laver et on le force s’il refuse car c’est un ordre, surtout
dans ce cas car la victime peut mourir, et personne ne doit priver son frère d’une aide qui ne
lui nuit en rien surtout s’il a été la cause et le fautif ».

L’imam Ayni (r) dit la même chose : « On ordonne à qui a fait le mauvais œil de se laver et on
le force s’il refuse car c’est un ordre impératif, et personne ne doit priver son frère d’une
aide qui ne lui nuit en rien surtout s’il a été la cause et le fautif ».

c) Q163. Comment se fait le lavage ?

Ibn Hajar (r) dit : « Le hadith d’Ibn Abbas ne décrit pas le lavage, mais c’est dans le hadith de
Sahl Ibn Hanif rapporté par Ahmad et Nasai et authentifié par Ibn Hibban selon Zuhri selon
Abou Oumama Ibn Sahl Ibn Hanif « Que son père lui a raconté que le Prophète (s) sortit et ils
allèrent avec lui vers un point d’eau. Arrivés à la vallée de Kharar à Juhfa, Sahl Ibn Hanif se
lava – et il était blanc avec un beau corps et une belle peau. Amir Ibn Rabia le regarda et dit :
je n’ai jamais vu ça, même pas la peau d’une fille gardée à la maison ! Et Sahl tomba sur le
champ. On alla voir le Messager d’Allah (s) et il dit : pensez-vous à quelqu’un ? Ils dirent :
Amir Ibn Rabia. Il appela Amir et se fâcha contre lui et dit : pourquoi un de vous tue-t-il son
frère ? Pourquoi n’as-tu pas béni en voyant ce que tu admires ? Puis il dit : lave-toi pour lui. Il
lava son visage, ses mains, ses coudes, ses genoux, les extrémités de ses pieds et l’intérieur
de son pagne dans une bassine, puis on verse cette eau sur la personne par derrière sur sa
tête et son dos puis on laisse tomber la bassine. On lui fit cela et Sahl repartit avec les gens
sans aucun mal. Ce sont les termes d’Ahmad dans la version d’Abou Ouways selon Zuhri, et
les termes de Nasai dans la version d’Ibn Abou Dhouayb selon Zuhri avec cette chaîne : on
verse un coup sur son visage et sa main droite, puis tous ses membres à chaque fois avec la
bassine ; il dit à la fin : puis il laisse tomber la bassine derrière lui par terre. Dans la version
d’Ibn Maja selon Ibn Ouyayna selon Zuhri selon Abou Oumama : Amir Ibn Rabia passa près
de Sahl Ibn Hanif qui se lavait, puis il cita le hadith jusqu’à : « Qu’il bénisse, puis il demanda
de l’eau et ordonna à Amir de s’ablutionner en lavant son visage, ses mains jusqu’aux
coudes, ses genoux et l’intérieur de son pagne, puis lui ordonna de verser sur lui ». Sofiane
dit : Maâmar dit selon Zuhri : « Il ordonna de faire tomber le récipient derrière lui ».

Maziri dit : l’intérieur du pagne est où il y a l’ouverture vers la cuisse droite, mais d’autres
ont cru que c’est le sexe. Iyadh dit : c’est la partie de son corps couverte par le pagne. On
dit : la place du corps couverte par le pagne. On dit : les reins, car c’est là qu’on attache le
pagne. Le hadith dans Mouwatta selon Malik : Mohamed Ibn Abou Oumama Ibn Sahl
rapporte qu’il a entendu son père dire : Sahl s’est lavé – le récit est le même jusqu’à – il
enleva sa soutane alors qu’Amir Ibn Rabia regardait. Il dit : je n’ai jamais vu ça, ni même la
peau d’une vierge ! Sahl tomba sur place et fut pris d’une grosse crise… jusqu’à : tu aurais dû
bénir car l’œil est une réalité. Ablutionne-toi pour lui. Amir s’ablutionna pour lui et Sahl
partit sans aucun mal ».

Ayni (r) dit : « Abou Omar dit : la meilleur explication du lavage est la description du
rapporteur Zuhri chez Muslim : on amène une bassine d’eau, il verse de sa main gauche sur
sa main droite, puis de la droite sur la gauche, puis il introduit sa main gauche et verse sur
son coude droit, puis avec sa main droite sur son coude gauche, puis il lave son pied droit,
puis il introduit le droit et lave le pied gauche, puis il introduit la main droite et lave les
genoux puis il tient l’intérieur de son pagne et verse un coup sur sa tête et ne pose pas le
pied jusqu’à ce qu’il finisse, et il verse derrière lui un seul coup pour que ça coule sur son
corps, et il ne pose pas la bassine par terre, et il lave ses membres, ses genoux et l’intérieur
de son pagne dans la bassine. Nawawi dit : il ne pose pas la bassine par terre et ne lave pas
entre les coudes et les mains ».

d) Q164. Comment se lave la victime du mauvais œil, faut-il qu’il le sache ou on le surprend ?

Nawawi (r) dit : « Celui qui a la bassine se lève et la verse sur la tête de celui qui a subi l’œil
par derrière puis sur tout son corps puis laisse tomber la bassine par terre derrière lui. On
dit : il le prend par surprise pour verser sur lui. C’est la version d’Ibn Abou Dhouayb. La
même chose est rapportée selon Ibn Chihab par la version d’Ouqayl sauf que le lavage
commence par le visage avant de se gargariser et qu’il ne lave pas les deux pieds entiers
mais : il fait la même chose avec le bout de son pied droit à la base des orteils et de même
pour le gauche. L’intérieur du pagne est le pagne, et l’intérieur signifie ce qui colle au corps.
On dit : c’est l’emplacement du corps. On dit : c’est le sexe, car on dit : son pagne est chaste
pour dire son sexe. On dit : c’est les reins, car on y attache le pagne. Dans le hadith de Sahl
Ibn Hanif dans la version de Malik, il dit à celui qui a fait le mauvais œil : lave-toi pour lui et il
lava son visage, ses mains, ses coudes, ses genoux, les extrémités de ses pieds et l’intérieur
de son pagne. Dans une version : il lava son visage, ses paumes, ses coudes, sa poitrine,
l’intérieur de son pagne, ses genoux et les extrémités de ses pieds par-dessus à l’intérieur de
la bassine. Il dit : je crois qu’il dit : et il lui ordonna d’en boire quelques gorgées et Allah sait
mieux ».

e) Q165. La sagesse dans le lavage

Ib Hajar (r) dit : « Maziri dit : cet acte ne peut être justifié ou compris par la raison et on ne
peut le rejeter parce qu’il est incompréhensible. Ibn Arabi dit : si un juriste cherche à
l’analyser nous lui disons : dis : Allah et Son Messager savent. L’expérience la confirme et
l’observation lui donne raison. Et si c’est un philosophe, c’est plus facile de lui répondre car il
considère que les médicaments agissent par leur force, et ils peuvent avoir des effets
incompris qu’ils appellent des particularités. Ibn Qayim dit : cette méthode ne profite pas à
celui qui n’y croit pas ou s’en moque ou en doute ou la fait par expérience sans foi. S’il y a
dans la nature des particularités dont les médecins ne connaissent pas les causes et qu’ils
considèrent hors normes et ils utilisent leurs propriétés, et pourquoi ces ignorants réfutent-
ils les particularités légales ? De plus, le traitement par le lavage comporte une logique que
la raison peut accepter : le venin de la vipère est issu de sa chair, et le remède de l’âme
colérique consiste à poser la main sur lui et il se calme ; l’effet de l’œil est comme une
flamme qui a frappé le corps et le lavage l’éteint ; et comme cet effet pervers atteint les
emplacements délicats du corps tellement il est pénétrant, et rien n’est plus délicat que les
pliures, donc en les lavant il est neutralisé, notamment les esprits sataniques s’attachent à
ces lieux. Le fait aussi que l’effet du lavage atteint le cœur alors que c’est un endroit sensible
qui réagit rapidement, cette eau éteint le feu de l’œil ».

f) Q166. Y a-t-il un moment pour l’efficacité du lavage ?

Ibn Hajar (r) établit une différence entre le mauvais œil qui frappe la personne et le prend ou
pas. Il dit : « Le lavage est efficace après que le regard ait pris la victime, mais s’il frappe et
ne l’a pas encore pris le législateur a prévu une parade en disant dans l’histoire de Sahl Ibn
Hanif précitée : « Pourquoi ne l’as-tu pas béni ? » Et dans la version d’Ibn Maja : « Qu’il
bénisse » ainsi que chez Ibn Sunni dans le hadith d’Amir Ibn Rabia. Bazar et Ibn Sunni
rapportent dans le hadith d’Anas : « Quiconque voit une chose qu’il admire qu’il dise : ainsi
Allah a voulu, il n’y a de force que par Allah ! Et il ne lui fera pas de mal ».

g) Q167. Qui fait le mauvais œil, et comment l’auteur peut-il s’en préserver ?

Ibn Hajar (r) dit : « Le mauvais œil vient par l’admiration même sans jalousie, même d’un
ami, même d’un pieux. Celui qui admire une chose doit se précipiter de prier pour la
bénédiction et c’est une ruqya qu’il fait ».

Par contre, celui qui fait constamment le mauvais œil et en devient réputé est donc jaloux et
méchant. L’imam Ibn Qayim (r) dit : « Celui qui fait le mauvais œil est un jaloux particulier,
plus nocif que le jaloux. Pour cela, et Allah sait mieux, la sourate mentionne le jaloux et pas
celui qui fait l’œil car il est plus général. Celui qui fait l’œil est nécessairement jaloux, mais le
jaloux ne fait pas forcément le mauvais œil. Donc s’il demande la protection du mal du jaloux
celui qui fait l’œil est inclus. Ceci fait partie du caractère englobant du Coran, de son miracle
et son éloquence. La jalousie à la base c’est détester le bienfait d’Allah chez la personne
jalousée et espérer sa disparition. Par rapport au sorcier, le jaloux est l’ennemi des bienfaits
et ce mal provient de son âme et sa nature et n’est pas une chose qu’elle a acquise ailleurs,
mais c’est sa méchanceté et son mal ».

Comment l’auteur du mauvais œil peut-il s’en préserver ? L’imam Ibn Qayim (r) dit : « Si celui
qui fait l’œil craint de nuire à celui qu’il regarde, qu’il repousse son mal en disant : Ô Allah,
bénis-lui, comme a dit le Prophète (s) à Amir Ibn Rabia quand il fit le mauvais œil à Sahl Ibn
Hanif : « Pourquoi n’as-tu pas béni ? » en disant : Ô Allah, bénis-lui.

On repousse aussi le mauvais œil en disant : ainsi Allah a voulu, il n’y a de force que par
Allah ! Hicham Ibn Orwa rapporte : quand son père voyait une chose qu’il admirait ou entrait
dans une de ses plantations, il disait : ainsi Allah a voulu, il n’y a de force que par Allah ! »

h) Q168. Jugement de la chose détruite avec le mauvais œil

Ibn Hajar (r) dit : « Qurtubi dit : s’il détruit une chose avec son œil il la paye, et s’il tue il
subira le talion ou le prix du sang si cela se répète et devient une habitude. Il est comme le
sorcier pour celui qui ne le tue pas par mécréance. Fin de citation. Les chafiites n’ont pas
évoqué le talion pour cela et le refusent et disent : généralement il ne tue pas et ce n’est pas
considéré comme létal. Nawawi dit dans Le Jardin : il n’y a pas de prix du sang ni d’expiation,
car le jugement se fait sur une règle générale et non ce qui est spécifique à certaines
personnes dans certaines conditions qu’on ne maîtrise pas ; or il n’a même pas commis
d’acte, son but est juste la jalousie et espérer la perte du bienfait. De plus, ce qui résulte de
l’atteinte de l’œil est une nuisance à la personne qui n’ôte pas nécessairement la vie, mais ça
peut être autre chose ».

i) Q169. Jugement de celui qui fait l’œil et sa mixité avec les gens

Ibn Hajar (r) dit : « Ibn Battal rapporte que certains savants disent : s’il est avéré qu’il donne
le mauvais œil, l’autorité doit l’empêcher de fréquenter les gens et l’assigner à résidence ;
s’il est pauvre, elle lui donnera ce qui lui suffit. Sa nuisance est pire que la nuisance du
lépreux qui a été interdit par Omar (r) de fréquenter les gens, et pire que la nuisance de l’ail
pour lequel le législateur a interdit la prière en groupe. Nawawi dit : c’est un avis correct et
nécessaire et on ne connait personne qui l’ait contredit ».

Nawawi (r) : « Le juge dit de ce hadith : ce que disent certains savants est juste : si on connait
quelqu’un qui atteint par le mauvais œil, il doit être évité et on doit s’en méfier. L’autorité
doit l’empêcher de fréquenter les gens et l’assigner à résidence ; s’il est pauvre, elle lui
donnera ce qui lui suffit pourvu qu’il cesse de nuire aux gens. Sa nuisance est pire que le
mangeur d’ail et d’oignon auquel le Prophète (s) a interdit la mosquée pour ne pas déranger
les musulmans, ou que la nuisance du lépreux qui a été interdit par Omar (r) et par les
savants de se mélanger aux gens, ou que la nuisance du bétail nuisible qu’on ordonne
d’écarter là où il ne peut nuire à personne. Celui qui a dit cela a raison et c’est nécessaire et
on ne connait personne qui l’ait contredit et Allah sait mieux ».

j) Q170. Jugement si l’auteur du mauvais œil refuse de se laver

Celui à qui on demande de se laver doit le faire du au texte prophétique clair : « Quand on
vous demande de vous laver, lavez-vous ». S’il est l’auteur du mauvais œil, il aidera son frère
par la volonté d’Allah le Très Haut en se lavant ; et s’il n’est pas l’auteur, cela tranquillisera la
victime sans lui causer de nuisance. L’imam Ayni (r) dit : « On ordonne à qui a fait le mauvais
œil de se laver et on le force s’il refuse car c’est un ordre impératif, et personne ne doit
priver son frère d’une aide qui ne lui nuit en rien surtout s’il a été la cause et le fautif ».

Nawawi (r) dit : « Les savants divergent sur l’auteur du mauvais œil, le force-t-on à
s’ablutionner pour la victime ou pas ? Ceux qui sont pour utilisent sa parole (s) dans la
version de Muslim : « Et quand on vous demande de vous laver, lavez-vous ». Dans la version
de Muwatta que nous avons citée : il (s) lui ordonna de s’ablutionner, et c’est un ordre
impératif. Maziri dit : la bonne réponse est à mon sens l’obligation, et la divergence
s’estompe si on craint que la victime meure et que les ablutions de l’auteur guérissent
habituellement, ou si la législation a donné cette information de façon générale, et si la mort
ne peut être évitée que par les ablutions de l’auteur du mauvais œil, il devient comme celui
qui doit sauver une âme sur le point de mourir. Il est établi qu’on le force à donner la
nourriture à celui qui a besoin, donc ceci est plus impératif, et ainsi se dissipe la
divergence ».

4.1.14. QUATORZIEME HADITH

Awf Ibn Malik Alachjaï (r) dit : nous faisions la ruqya avant l’Islam et nous dîmes : Ô
Messager d’Allah, qu’en dis-tu ? Il dit : « Récitez-moi vos ruqya, il n’y a pas de mal dans la
ruqya tant qu’il n’y a pas d’association ».

4.1.14.1 Narration du hadith

Le hadith est rapporté par Muslim dans son authentique :

1- Livre : le salut, chapitre : il n’y a pas de mal dans les ruqya tant qu’il n’y a pas
d’association, 4/1727, hadith N° 2200.

Rapporté aussi par Abou Daoud dans ses Sounan :

2- Livre : la médecine, chapitre : les ruqya, 4/10, hadith N° 3886.

4.1.14.2 Questions juridiques

a) Q171. Jugement de la ruqya qui comporte l’association ou des paroles incompréhensibles


La ruqya est autorisée tant qu’elle ne contient pas d’interdits comme la sorcellerie, des
paroles de mécréance, une croyance qui implique la mécréance ou des paroles des
associateurs comme demander secours à autre qu’Allah comme les djinns et les diables ou
les vénérer ou croire à leur utilité.

L’imam Manawi (r) dit : « Il n’y a pas de mal aux ruqya, elles sont permises tant qu’elles
n’utilisent pas une association. Tout ce qui amène une croyance de mécréance ou des
paroles des associationnistes qui ne concorde pas avec les bases islamiques, cela est
interdit ».

Tant qu’elle ne comporte pas des paroles incomprises ou non arabes, s’il y a dans la ruqya de
ces choses mentionnées alors les savants de l’Islam ont interdit toute ruqya
incompréhensible comme dit le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) : « Pour cela les savants
musulmans ont interdit les ruqya incompréhensibles car elles sont probablement une
association même si le raqi ne le sait pas ». Si la ruqya contient des serments, des talismans
et des incantations qui contiennent l’adoration et la gorification des djinns ce sont des
sorcelleries et de l’association à Allah Puissant et Majestueux. Le cheikh de l’Islam Ibn
Taymiyya (r) dit : « Il est authentifié qu’il a dit (s) : il n’y a pas de mal dans la ruqya tant qu’il
n’y a pas d’association. Il a interdit les ruqya qui contiennent l’association comme celles qui
demandent la protection des djinns, comme dit le Très Haut : « Or, il y avait parmi les
humains, des mâles qui cherchaient protection auprès des mâles parmi les djinns mais cela
ne fit qu'accroître leur détresse » (Les Djinns 6). Pour cela les savants ont interdit les
incantations et les serments qui contiennent l’association et que des gens utilisent pour les
possédés et autres, ils ont même interdit ce qu’on ne comprend pas par crainte de
l’association contrairement aux ruqya légales qui sont permises ».

Il n’est même pas permis de les dire. Ibn Aboul Izz le hanéfite (r) dit : « Les savants sont
unanimes que ce qui est de même nature qu’invoquer les sept astres ou d’autres ou leur
parler ou se prosterner à eux ou les adorer par des habits spécifiques, des bagues de
l’encens ou autres c’est de la mécréance et c’est parmi les plus grandes voies de
l’association, il faut donc la fermer et empêcher tout accès. C’est comme la pratique du
peuple d’Ibrahim (p) et pour cela il dit : « Puis, il jeta un regard attentif sur les étoiles, et dit:
je suis malade » (Les Rangées 88-89), et le Très Haut dit : « Quand la nuit l’enveloppa, il
observa une étoile – jusqu’à – ceux qui ont cru et n'ont point troublé la pureté de leur foi par
quelqu'inéquité (association), ceux-là ont la sécurité; et ce sont eux les bien-guidés » (Les
Bestiaux 76-82). Ils sont également tous d’accord que toute ruqya, incantation ou serment
contenant une association à Allah n’est pas permis même si les djinns ou d’autres s’y
soumettent, de même toute parole contenant la mécréance n’est pas permise de même les
paroles incompréhensibles il ne faut pas les dire car il est possible qu’elles contiennent de
l’association sans qu’on le sache. Pour cela le Prophète (s) dit : il n’y a pas de mal dans les
ruqya tant qu’il n’y a pas d’association ».
C’est avec cette interdiction que les savants interprètent le hadith de Jabir (r) : « Le
Messager d’Allah (s) interdit les ruqya » ; il a interdit celles qui contiennent l’association.

h) Q172. Différence entre le raqi et le sorcier

Il n’y a pas de doute que l’unicité est la différence entre le raqi et le sorcier. Le cheikh de
l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit : « Les gens qui ont les états sataniques : plus l’homme ressemble
aux djinns et aux diables plus les effets sont forts, et l’état ne survient qu’avec le muezzin du
diable et son coran : son muezzin est la flûte et son Coran est le chant. L’état n’arrive pas
pendant la prière, l’évocation, l’invocation et la lecture ; donc ces états n’ont aucune utilité
dans la religion ni la vie matérielle, et si leurs états étaient comme ceux des pieux et des
saints, ils surviendraient au moment des adorations qu’Allah a commandées et il y aurait une
utilité dans la religion et la vie comme multiplier la nourriture et la boisson dans la nécessité,
faire venir la pluie au moment du besoin et la victoire contre les ennemis au moment du
danger, or ces gens qui ont les états sataniques trompeurs détruisent les bénédictions,
renforcent les craintes, prennent les biens des gens contre du faux, n’ordonnent pas le bien,
n’interdisent pas le mal et ne luttent pas dans la voie d’Allah ; ils sont avec quiconque leur
donne, les nourrit et les glorifie, même s’ils sont tatares, ils préfèrent même les tatares aux
musulmans et ils sont leurs soutiens et leurs alliés maudits. Il y en a qui pour réaliser son état
utilise diverses types de sorcellerie et d’association interdites par Allah le Très Haut et Son
Messager. Ceux d’entre eux qui font les choses impossibles fabriquent des médicaments
comme des pierres de projectiles, de la teinture de grenouille, des épluchures d’orange et
autres, puis ils marchent sur le feu, attrapent des vipères et les mangent, ainsi que ce qu’ils
fabriquent avec du sucre, de l’eau de rose, du safran et du sang. Tout cela est des ruses et de
la prestidigitation que les experts en ces matières connaissent et certains sont aidés par les
diables, ils font donc les choses impossibles sataniques ».

c) Q173. Signes pour reconnaître un raqi

Le raqi a des qualités qui indiquent sa véracité et le différencient des sorciers et charlatans.
Les voici :

1- Le raqi est connu pour sa crainte d’Allah le Majestueux et Très Haut, et ce qu’il craint
le plus est de commettre l’association, donc il rattache les gens à Allah le Très Haut
pour repousser leurs malheurs et obtenir la guérison. Il motive souvent le malade à
supplier Allah le Très Haut, à se soumettre à Lui et se repentir de tout ce qu’il a
commis comme péchés car Allah dit : « Tout malheur qui vous atteint est dû à ce que
vos mains ont acquis » (La Consultation 30).
2- Le raqi est clair dans sa ruqya avec le Livre d’Allah et la Sounna du Messager d’Allah
(s) et toute expérience qui ne contredit pas le Livre et la Sounna, et il sait cela en se
référant aux savants qui défendent la religion d’Allah.
3- Le raqi se méfie des talismans et ce qui contient l’association : il coupe les talismans
et détruits les actes de sorcellerie quand on les lui ramène avec les protectrices et
autres versets. Il se méfie des talismans d’association et même de ceux qui ne
contiennent que le Coran par crainte qu’ils mènent à l’association.
4- Le raqi est clair dans sa ruqya, ses informations et il reconnait avec humilité et
soumission que le djinn est une affaire du caché que seul Allah connait.
5- Le raqi conseille au malade de se diriger vers Allah, de lire beaucoup le Coran et de
respecter les invocations prophétiques.

d) Q174. Signes et attributs du sorcier

Le sorcier a des signes qui prouvent son mensonge et sa tromperie même s’il prend des
apparences de crainte d’Allah. Les voici :

1- Effrayer et apeurer ceux qui viennent lui demander un travail ou une ruqya. Le Très
Haut dit : « «Jetez» dit-il. Puis lorsqu'ils eurent jeté, ils ensorcelèrent les yeux des
gens et les épouvantèrent, et vinrent avec une puissante magie » (Aâraf 116). L’imam
Tabari (r) dit : « Ils les effrayèrent en ensorcelant leurs yeux et ils eurent peur des
bâtons et des cordes en croyant que ce sont des serpents. Ils pratiquèrent grande
sorcellerie : une grande illusion et tromperie ». Tu le vois des fois murmurer des
paroles incompréhensibles, des fois élever la voix, puis la rabaisser avec des réactions
sataniques qui sont des actes simulés par lui ou ses alliés diables ».
2- Lire et pratiquer des serments et des talismans incompréhensibles. Ils varient selon la
méthode du sorcier : il y a les incantations des juifs, des adorateurs des formes
géométriques, des astres, des anges, des utilisateurs des djinns et autres, des
talismans, des fils, des anneaux en fer et autres. Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r)
dit : « L’adoration des astres : ils fabriquaient pour les statues des talismans pour les
astres : ils attendent pour cela l’heure propice et le fabriquent d’une matière qui
correspond à la nature de cet astre, puis ils prononcent dessus l’association et la
mécréance et les diables viennent leur parler et réalisent certains de leurs vœux. Ils
les appellent : les esprits des astres alors que c’est un diable ou une diablesse qui les
égare. Le livre intitulé : « Le secret caché dans la sorcellerie et la communication avec
les astres » contient la sorcellerie des Chaldéens et Cachdéens, auxquels Allah a
envoyé l’ami intime (s), et c’est la plus grande sorte de sorcellerie. Pour cela le
Prophète (s) dit dans le hadith rapporté par Abou Daoud et d’autres : « Quiconque
apprend une connaissance en astrologie a acquis une partie de la sorcellerie, et s’il
augmente il en aura plus ». Pour cela Tankalou Shah le babylonien a écrit son livre :
« Les degrés des astres ». Il y a aussi l’association indienne et leur sorcellerie comme
le livre de Tamtam l’indien et Abou Machâar Albalaghi qui a écrit : « Le livre de la
lune » ainsi que Thabit Ibn Qurra Alharrani qui a écrit : « Azzij » ».
3- Il demande des objets du malade ou du client comme des cheveux, des ongles ou un
bout de son habit, comme dans le récit de la sorcellerie du Prophète (s). Ibn Hajar (r)
dit : « Un peigne et des cheveux peignés – jusqu’à – dans la version d’Amra selon
Aicha (r) : il y avait un peigne du Messager d’Allah (s) et ses cheveux, et dans le
hadith d’Ibn Abbas (r) : des cheveux et des dents de son peigne, et dans le récit sans
compagnon d’Amr Ibn Hakam : il prit un peigne avec des cheveux dessus et attacha
des nœuds avec ».
4- Il donne au malade des choses à jeter dans un puits, ou à enterrer ou à brûler,
comme des représentations, des nœuds, des talismans, des lettres séparées ou des
écritures incompréhensibles, tout cela en fonction de la manière de faire la
sorcellerie, comme dans le récit de la sorcellerie du Prophète (s). Ibn Hajar (r) dit :
« Dans la version d’Amra selon Aicha (r) : un homme descendit et le sortit – avec le
rajout – il trouva dans l’écorce une statuette en cire représentant le Messager d’Allah
(s), piquée avec des aiguilles et avec onze nœuds. Jibril descendit avec les deux
protectrices et chauqe fois qu’il lisait un verset un nœud s’ouvrait et chaque fois qu’il
enlevait une aiguille il sentait une douleur puis un soulagement ».
5- Le sorcier peut informer du nom de son client, de sa demande et de son problème,
tout cela par les djinns.
6- Il trompe les gens en les informant de trésors dans leurs terres, ou d’un malheur
imminent qu’il peut empêcher, ou d’un bonheur imminent. Ibn Khaldoun (r) dit : « Ils
ont des histoires étranges et des termes étonnants ; les légendes et les mensonges
les mènent à habiter les maisons hantées et lieux connus pour cela, puis ils creusent
des trous et posent leurs calculs et les indices qu’ils écrivent dans leurs livres
mensongers ; ils bernent les faibles d’esprits avec ces écritures et abusent des
propriétaires et des habitants de ces demeures en leur faisant croire qu’il y a un
trésor enterré d’une valeur inestimable et ils réclament de l’argent pour acheter les
produits et encens pour défaire les talismans et leur donnent l’espoir avec les indices
qu’ils ont eux-mêmes placés. La victime se donne alors entièrement à cause de ce
qu’elle voit alors qu’elle est complètement bernée. Ils ont entre eux des termes pour
tromper ceux qui les écoutent quand ils parlent de creuser, d’encens, de sacrifice etc.
Mais en vérité, cela n’existe dans aucun science ni nouvelle ».
7- Leur prétention devant les masses de connaitre le nom d’Allah absolu, et qu’ils ont
reçu ces dons divins à force d’évoquer alors que ce ne sont que les noms des diables.
Maqrizi dit : « Leur divination se dirige vers les astres et ils prétendent qu’ils leur
dispensent ces sciences, les informent des choses cachées, leur enseignent les
secrets des configurations stellaires et comment faire les talismans et leur indiquent
les sciences cachées, les noms majestueux gardés, ils font donc les talismans
célèbres, des équations majestueuses, des formes expressives, des images animées,
des maisons élevées ; ils ont pérennisé leur science dans la roche, repoussé les
ennemis avec des talismans ; leurs sagesses sont impressionnantes et leurs
merveilles sont évidentes ». L’imam Chinqiti (r) dit : « Le sorcier prétend connaître le
nom suprême et que les djinns lui obéissent et se soumettent à lui le plus souvent. Si
l’auditeur est faible d’esprit et de discernement, il y croit et s’y attache et vient en lui
la peur et la crainte, ses sens s’affaiblissent et le sorcier peut alors faire ce qu’il
veut ».
8- Le sorcier fait les talismans et ordonne de les accrocher au patient, au bras, au cou, à
la maison ou dans la voiture et il lui ordonne ce qui est interdit. Le cheikh de l’Islam
Ibn Taymiyya (r) dit : « Contrairement à ceux qui travaillent ouvertement avec les
diables, il y en a qui se trompent et qui pensent que ce sont des miracles de saints
alors que d’autres savent que ça vient des diables mais ils le font pour leurs intérêts.
Donc beaucoup de miracles viennent des diables ou bien sont des ruses et des
trucages et on les prend pour des miracles des saints ; ce qui se rapproche de
l’association et des péchés vient du diable, comme le fait d’associer à Allah en
invoquant les astres ou un être humain mort ou absent, ou il fait des incantations en
jurant par des noms inconnus et incompréhensibles, ou il sait que ce sont des noms
de diables, ou il utilise les péchés et l’injustice, tous faits surnaturels qui en découlent
viennent du diable ».
9- Le sorcier a des secrets et des invocations qu’il préfère au Livre d’Allah. Le cheikh de
l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit : « Il prend une feuille contenant le secret de sa voie pour
soigner les malades comme les musulmans soignent avec la Fatiha rapportée dans les
récits fiables et ils préfèrent cette ruqya à la Fatiha.
10- Le sorcier peut lui dessiner qui l’a ensorcelé ou y a contribué et il voit son image soit
dans l’eau soit dans la paume de sa main car un des diables qui aident le sorcier
prend son image et cela fait partie de l’égarement. Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya
(r) dit : « Parmi les choses extraordinaires pour égarer les gens, les diables peuvent
prendre l’image d’une personne absente ou décédée ou autre et ainsi égarer
beaucoup de gens ».
11- Le sorcier ment dans ses paroles et commet les turpitudes dans ses actes. Le cheikh
de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit : « Les diables descendent sur celui qui réalise leurs
objectifs et qui les ressemble en mensonge et en turpitude. Quant au véridique et
pieux, il ne fait pas l’affaire des diables car le diable ne cherche pas la vérité et la
piété mais le mensonge et la turpitude ».
12- Les sorciers sont sales, dans leurs habits, leur apparence et leur local. Le cheikh de
l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit : « Ceux qui font les choses extraordinaires sataniques
sont de la catégorie des devins : ils mentent et des fois ils disent une vérité. Le Très
Haut dit: « Vous apprendrai-Je sur qui les diables descendent? Ils descendent sur tout
calomniateur, pécheur » (Les Poètes 221-222).

Pour cela on en trouve qui est entaché d’impuretés et de saletés, comme aiment les diables,
et commettant des turpitudes ou des injustices contre les corps, les biens et autres. Le très
haut dit : « Mon Seigneur n'a interdit que les turpitudes (les grands péchés), tant apparentes
que secrètes, de même que le péché, l'agression sans droit et d'associer à Allah » (Aâraf 33).

13- Le triangle de Badouh que le sorcier fait prétendant que ça attire la chance et le met
dans un papier ou du cuir ou autre.
14- Le triangle d’Ajhaz prétendant qu’il repousse le mal et le met dans du papier ou du
cuir ou autre.
15- Il peut combiner les deux triangles en un seul pour attirer le bien et repousser le mal
prétendent-ils.
16- Tous les tableaux en triangle, en carré, en pentagone ou heptagone ; ces fausses
œuvres qui contiennent les implorations des diables et des djinns, et il n’y a pas de
différence entre son utilisation pour aider ou pour nuire car tout cela est de
l’association majeure et exclut de la religion, ainsi que ce qu’ils invoquent avec leurs
triangles magiques, leurs calculs, leurs formes et leur science des tableaux.
17- Le sorcier prétend ne pas contredire la religion par sa sorcellerie pour faciliter les
choses, libérer le prisonnier, protéger le fœtus et faciliter l’accouchement etc. alors
qu’en vérité il lie ces gens aux djinns, à lui-même et à ces formes qu’il demande
d’accrocher soit à la maison soit au cou.
18- Les sorciers ont une terminologie pour rassembler les lettres individuelles dans
toutes les cases de façon à ce que les totaux horizontaux, verticaux et diagonaux
soient égaux, donc tu peux te rendre compte que plus il y a de chiffres, plus le calcul
est difficile, mais rappelle-toi la parole d’Allah le Très Haut : « Ce qu'ils ont fabriqué
n'est qu'une ruse de magicien; et le magicien ne réussit pas, où qu'il soit » (Taha 69).

e) Q175. Exposer les ruqya aux savants

Le Très Haut dit : « Demandez aux gens du rappel si vous ne savez pas » (Les Abeilles 43).

Nous avons déjà expliqué que la ruqya est autorisée à trois conditions : qu’elle soit avec les
paroles d’Allah le Très Haut ou Ses noms ou Ses attributs, en arabe ou en d’autres langues
compréhensibles et de croire que la ruqya n’agit pas par elle-même mais par la volonté
d’Allah le Très Haut.

Si le raqi trouve une ruqya utile par la volonté d’Allah qui n’est pas mentionnée dans un
texte du Coran ou de la Sounna, il faut qu’il demande aux savants pour ce qui est ambigu
pour que cette ruqya ne soit pas une ruse des diables, et Allah dit : « Demandez aux gens du
rappel si vous ne savez pas » (Les Abeilles 43).

La ruqya peut contenir des termes qu’il ignore ou incompréhensibles qui mènent à
l’association, et il faut les laisser par précaution. Le Prophète (s) dit : « Récitez-moi vos
ruqya, il n’y a pas de mal dans la ruqya tant qu’il n’y a pas d’association ».

4.1.15. QUINZIEME HADITH

Anas (r) rapporte : le Messager d’Allah (s) a autorisé la ruqya pour le mauvais œil, le venin et
la plaie.

4.1.15.1. Narration du hadith

Le hadith est rapporté par Muslim :


1- Livre : le salut, chapitre : recommander la ruqya pour le mauvais œil, la plaie, le venin
et le regard, 4/1725, hadith N° 2196.

Rapporté par Tirmidhi :

2- Livre : la médecine, chapitre : ce qui est autorisé, 4/393, hadith N° 2056.

Rapporté aussi par Ibn Maja dans ses Sounan :

3- Livre : la médecine, chapitre : les ruqya autorisées, 2/1162, hadith N° 3598.

On y ajoute :

Ce qui est rapporté par Boukhari :

1- Livre : la médecine, chapitre : le côté, 5/2161, hadith N° 5389. Selon Anas Ibn Malik
(r) : le Messager d’Allah (s) autorisa à une famille médinoise de faire la ruqya pour le
venin et l’oreille.
2- Livre : la médecine, chapitre : ruqya de la vipère et du scorpion, 5/2167, hadith N°
5409, selon Aicha (r) : le Prophète (s) a autorisé la ruqya pour toute personne
empoisonnée.

Muslim rapporte :

3- Livre : le salut, chapitre : recommander la ruqya du mauvais œil, de la plaie, du venin


et du regard, 4/1724, hadith N° 2193, selon Aicha (r) : le Prophète (s) a autorisé la
ruqya pour toute personne empoisonnée.

4.1.15.2. Termes du hadith

4.1.15.3. Questions juridiques

a) Q176. La ruqya du venin

L’imam Ibn Abdel Barr (r) dit : « Je ne connais pas de divergence entre savants sur
l’autorisation de faire la ruqya du mauvais œil ou de la plaie ; cela est authentifié du
Prophète (s) et les récits dessus sont innombrables ».

Voici des ruqya pour le venin :

1- Avec le Coran et les noms d’Allah le Très Haut en général :

L’imam Nawawi (r) dit : « Khatabi dit : le sens du hadith est : il n’y a pas de ruqya plus
efficace et importante que pour le mauvais œil et le venin. Le Prophète (s) a fait la ruqya et a
ordonné de la faire. Si c’est par le Coran et les noms d’Allah le Très Haut elle est autorisée.
Ce qui est détestable est ce qui n’est pas en arabe car elle peut contenir la mécréance ou
l’association. Il dit : il se peut que ce qui est blâmable soit ce qui était pratiqué dans
l’ignorance pour repousser les malheurs et ils croyaient que cela venait des djinns et de leur
aide. Voici les parole de Khatabi (r) et Allah le Très Haut sait mieux ».

2- « Je me réfugie auprès des paroles parfaites d’Allah contre le mal qu’Il a créé »

Abou Hourayra (r) dit : le Prophète (s) dit : quiconque dit trois fois le soir : je me réfugie
auprès des paroles parfaites d’Allah contre le mal qu’Il a créé, le poison ne lui nuira pas cette
nuit-là. Ma famille l’a apprise et la disait ; une jeune fille fit mordue et elle ne sentit rien.

Muslim rapporte selon Abou Hourayra (r) : un homme vint chez le Prophète (s) et dit : Ô
Messager d’Allah ! J’ai tellement souffert hier d’un scorpion qui m’a piqué ! Il dit : « Si tu
avais dit le soir : je me réfugie auprès des paroles parfaites d’Allah contre le mal qu’Il a créé,
elle ne t’aurait pas nui ».

3- « Dis : il est Allah l’Unique » et les deux protectrices

L’imam Ibn Qayim (r) dit : « Il dit aussi dans Les Provisions de l’Au-delà : le cadeau du
Prophète (s) pour soigner la morsure du scorpion par la ruqya : Ibn Abou Chayba rapporte
selon Abdallah Ibn Masoud (r) : « Tandis que le Messager d’Allah priait, un scorpion le piqua
au doigt dans sa prosternation. Il finit la prière et dit : qu’Allah maudisse le scorpion, il
n’épargne même pas un prophète ni personne ! Puis il demanda un récipient avec de l’eau et
du sel et se mit à tremper la morsure et lire « Dis : il est Allah l’Unique » et les deux
protectrices jusqu’à ce que la douleur se calma » ».

4- « Dis : Ô vous les mécréants » et les protectrices. Ali (r) rapporte : un scorpion piqua
le Prophète (s) alors qu’il priait. Quand il finit, il dit : qu’Allah maudisse le scorpion, il
ne laisse même pas un prieur ni personne. Puis il demanda de l’eau et du sel et se mit
à l’essuyer et lire : « Dis : Ô vous les mécréants », « Dis : je cherche protection auprès
du Seigneur de l'aube naissante » et « Dis : je cherche protection auprès du Seigneur
des hommes ».

b) Q177. La ruqya de l’œil

On ne passe à la ruqya que si on ne connait pas l’auteur du mauvais œil, car si on le connait,
on lui demande de se laver pour la victime comme cela a été cité.

1- La formule du Prophète (s) pour Hasan et Husayn : « Je me réfugie auprès des paroles
parfaites d’Allah contre tout diable et bête venimeuse et contre tout œil nocif ».
2- Chercher refuge contre l’œil comme dit le Prophète (s) : « Cherchez refuge auprès
d’Allah le Très Haut contre l’œil, car le mauvais œil est une réalité ».

Il est rapporté pour la ruqya de l’œil :

1- Ô Allah, enlève sa chaleur, son froid et sa fatigue.


Abdallah Ibn Amir rapporte : Amir Ibn Rabia et Sahl Ibn Hanif allèrent se laver et cherchaient
un endroit caché. Il dit : Amir enleva une soutane en laine et je l’ai regardé et frappé avec
mon œil et il descendit se laver dans l’eau. Je l’entendis se débattre et je vins vers lui et je
l’ai appelé trois fois mais il ne répondit pas. Je suis allé au Prophète (s) et je l’ai informé. Il
vint en marchant et traversa l’eau, je vois encore la blancheur de ses pieds. Il frappa sa
poitrine de sa main et dit : Ô Allah, enlève-lui sa chaleur, sa fraicheur et sa fatigue ! Et il se
leva. Le Messager d’Allah (s) dit alors : « Si l’un de vous voir chez son frère ou en lui-même
ou dans ses biens une chose qu’il admire qu’il bénisse car le mauvais œil est une réalité ».

2- « Par le nom d’Allah je te soigne de tout ce qui te nuit, du mal de toute âme ou œil
de jaloux, Allah te guérit » car c’est rapporté.

Abou saïd rapporte que Jibril vint chez le Prophète (s) et dit : Mohamed, es-tu malade ? Il
dit : oui. Il dit : « Par le nom d’Allah je te soigne de tout ce qui te nuit, du mal de toute âme
ou œil de jaloux, Allah te guérit. Par le nom d’Allah je te soigne ».

3- « Au nom d’Allah et par Allah, je te protège par Allah du mal qu’Il a éparpillé et créé,
du mal que tu as touché et qui t’a touché ; Allah mon Seigneur t’a guéri ; je te
protège par Allah contre le mal d’une maladie pénétrante ».
4- « Au nom d’Allah je te soigne, de tout mal Il te guérit, du mal de l'envieux quand il
envie et du mal de tout mauvais œil »

Aicha (r) l’épouse du Prophète (s) dit : quand le Messager d’Allah (s) était malade, Jibril lui
faisait la ruqya et disait : « Au nom d’Allah je te soigne, de tout mal Il te guérit, du mal de
l'envieux quand il envie et du mal de tout mauvais œil ».

Dire : « Au nom d’Allah, il est stoppé par un frein, une pierre dure et une flamme ardente ! Je
retourne le mauvais œil contre son auteur et ses êtres chers. « Ramène [sur elle] le regard. Y
vois-tu une brèche quelconque? Puis, retourne ton regard à deux fois: le regard te reviendra
humilié et frustré » (La Royauté 3-4) ». l’imam Ibn Qayim (r) rapporte cela : « Il y a une ruqya
qui retourne le mauvais œil rapportée par Abou Abdallah Saji. Il allait dans un voyage de
pèlerinage ou de guerre sur une chamelle majestueuse et il y avait dans la caravane un
homme qui faisait le mauvais œil qui détruisait tout ce qu’il regardait. On dit à Abou
Abdallah : fais attention à lui pour ta chamelle. Il dit : il ne peut pas atteindre ma chamelle.
On l’informa et il attendit l’absence d’Abou Abdallah et vint à son campement pour regarder
sa chamelle et elle se perturba et tomba. Abou Abdallah arriva et on lui dit : il lui a fait le
mauvais œil et la voilà maintenant. Il dit : montrez-le moi. On le lui montra et il s’arrêta
devant lui et dit : « Au nom d’Allah, il est stoppé par un frein, une pierre dure et une flamme
ardente ! Je retourne le mauvais œil contre son auteur et ses êtres chers. « Ramène [sur
elle] le regard. Y vois-tu une brèche quelconque? Puis, retourne ton regard à deux fois: le
regard te reviendra humilié et frustré » (La Royauté 3-4) ». Ses globes oculaires sortirent et
la chamelle se leva sans aucun mal ».
4.2. HADITHS RAPPORTES PAR LES DEUX CHEIKHS ET REGLES JURIDIQUES CONCERNANT LA
RUQYA

4.2.1. PREMIER HADITH

Om Salama (r) rapporte que le Prophète (s) vit chez elle une servante au visage assombri et
dit : « Demandez-lui une ruqya car elle a le regard ».

4.2.1.1. Narration du hadith

Le hadith est rapporté par Boukhari (r) :

1- Livre : la médecine, chapitre : ruqya de l’œil, 5/2167, hadith N° 5407.

Rapporté par Muslim (r) avec des termes proches :

2- Livre : le salut, chapitre : recommander la ruqya de l’œil, la plaie, le venin et le


regard, 4/1725, hadith N° 2197. Om Salama (r) l’épouse du Prophète (s) rapporte que
le Messager d’Allah (s) vit chez elle une servante au visage assombri et dit : « Elle a le
regard, demandez-lui une ruqya » car son visage était assombri.

4.2.1.2. Termes du hadith

« Une servante » : le terme désigne une fille ou une esclave.

« Le visage assombri » : Ibn Hajar dit : « Ibrahim Harbi explique : c’est une noirceur au visage.
D’autres expliquent le terme par : une rougeur tirant vers le noir, une pâleur, noir avec une
autre couleur, une couleur non naturelle. Toutes ces explications se rejoignent pour dire que
son visage a changé de couleur, et cela dépend de sa couleur originale : si c’est rouge il est
devenu noir, s’il est blanc il devient jaune, s’il est mat, il devient rouge tirant vers le noir.
L’Admirable dit : c’est les joues noires de la femme amaigrie ».

« Le regard » : c’est le mauvais œil. Certains disent : un mauvais œil des djinns.

Ibn Hajar (r) dit : « Il y a divergence sur le sens du regard. On dit : un mauvais œil des djinns.
On dit : des hommes, ainsi affirme Abou Oubayd Harawi. Le plus plausible est que c’est
général ».

4.2.1.3. Questions juridiques

a) Q178. Types de mauvais œil

1- Mauvais œil humain

2- mauvais œil des djinns

L’imam Ibn Qayim (r) dit : « Il y a deux mauvais œil : des humains et des djinns. Il est
authentifié selon Om Salama (r) que le Prophète (s) vit chez elle une servante au visage
assombri et dit : « Demandez-lui une ruqya car elle a le regard ». Husayn Ibn Masoud Alfara
dit explique le visage assombri par un regard des djinns : elle a un mauvais œil du regard des
djinns plus perçant que les fers des lances ».

L’imam Manawi aussi dit qu’ils sont plus forts et plus perçants que les fers des lances. Il dit :
« Elle a le regard, et dans des versions : un regard, c’est-à-dire elle est frappée du mauvais
œil de certains diables des djinns ou des hommes. Ils disent : les yeux des djinns sont plus
perçants que les fers des lances et les diables tuent avec leurs mains et leurs yeux comme les
humains ». C’est ce dont parle l’imam Ayni (r) : « Jawhari dit : elle a le regard : un mauvais
œil l’a frappée, on dit qu’un homme a le regard si le mauvais œil l’a frappé. Ibn Qarqoul dit :
le regard est un mauvais œil des djinns. Abou Oubayd dit : le diable l’a frappée. Khatabi dit :
les yeux des djinns transpercent plus que les fers des lances ». Puisque les djinns voient les
fils d’Adam, les jalousent et leur font le mauvais œil, Allah Puissant et Majestueux a établi
des évocations pour repousser leur nuisance comme les évocations du matin et du soir, des
toilettes, des rapports, pour manger et boire et autres.

b) Q179. Divers cas de l’effet du mauvais œil

Le mauvais œil a plusieurs effets en fonction de l’état de l’auteur et de la victime, puisque


l’auteur admire la beauté, la santé ou la force et c’est la chose admirée chez la victime qui
est altérée ou affectée par la volonté d’Allah, comme un défaut au visage, une maladie dans
le corps, un amaigrissement ou autre :

1- Affaiblissement et amaigrissement

On voit que la victime du mauvais œil s’affaiblit tout de suite et maigrit. Pour cela dans le
hadith de Malik selon Houmayd Ibn Qays Almakki : « Il est entré chez le Messager d’Allah (s)
avec les deux fils de Jaâfar Ibn Abou Talib. Il dit à leur nourrice : pourquoi sont-ils maigres ?
Elle dit : Ô Messager d’Allah, le mauvais œil les atteint facilement et nous n’avons pas voulu
leur faire la ruqya car nous ne savons pas si tu l’acceptes. Le Messager d’Allah (s) dit :
demandez-leur la ruqya car si une chose pouvait précéder le destin ça aurait été le mauvais
œil ».

L’imam Qurtubi (r) dit : « Le mauvais œil affecte l’homme, l’affaiblit et le fait maigrir par le
jugement et le destin d’Allah le Très Haut ».

2- Changement du teint

Parmi les indications du mauvais œil ou du djinn, le visage maigrit et le teint se modifie, pour
cela le hadith indique que la servante a « Le visage assombri ».

3- La victime peut tomber

Le mauvais œil peut être si fort que la victime tombe et perd presque conscience comme
l’indique le hadith de Sahl Ibn Hanif (r). Abou Oumama Ibn Sahl Ibn Hanif rapporte : Amir Ibn
Rabia (r) passa près de Sahl Ibn Hanif (r) qui se lavait et dit : je n’ai jamais vu ça, même pas la
peau d’une fille gardée à la maison ! Et il tomba sur le champ. On l’amena chez le Prophète
(s) et on dit : Sahl est tombé ! Il dit : pensez-vous à quelqu’un ? Ils dirent : Amir Ibn Rabia. Il
dit : « Pourquoi un de vous tue-t-il son frère ? Si l’un de vous admire quelque chose chez son
frère, qu’il le bénisse » Puis il demande de l’eau et ordonna à Amir de se laver. Il lava son
visage, ses mains jusqu’aux coudes, ses genoux et l’intérieur de son pagne et ordonna de
verser sur lui. Sofiane dit : Maâmar rapporte selon Zuhri : il lui ordonna de laisse tomber la
bassine derrière lui.

4- Détruire et tuer la victime par la volonté d’Allah

Le mauvais œil peut être fort au point de tuer ou détruire la victime. Jabir (r) rapporte : le
Messager d’Allah (s) dit : le mauvais œil peut amener l’homme à la tombe et le chmeau à la
marmite. Ibn Kathir (r) rapporte selon Abou Dharr (r) : le Messager d’Allah (s) dit : « Le
mauvais œil peut agripper la personne, il se met à grimper au ciel puis chute brutalement ! »

Il rapporte aussi selon Ibn Abbas (r) : le Messager d’Allah (s) dit : « Le mauvais œil est une
réalité, le mauvais œil est une réalité, elle fait chuter celui qui est tout en haut ». Ibn Abdel
Barr (r) dit : « L’œil est une réalité, il fait tomber, détruit et tue ».

5- Bloquer les excréments dans le ventre

Le mauvais œil peut bloquer les excréments dans le ventre de l’homme ou le faire
constamment se plaindre de son ventre.

Rafi Ibn Khadij (r) dit : je suis entré un jour auprès du Messager d’Allah (s) et ils avaient une
marmite qui débordait de viande. Sa graisse me plut, je l’ai prise et je l’ai mangée. J’eus mal
au ventre pendant un an puis je l’ai mentionné au Messager d’Allah (s) et il dit : il y avait le
mauvais œil de sept personnes. Il essuya mon ventre et je l’ai craché cru. Par celui qui l’a
envoyé avec la vérité, je n’ai plus eu mal au ventre jusqu’à maintenant ».

6- Larmes et rougeur de l’œil

Le mauvais œil peut aveugler la vue ou nuire à l’œil par les larmes ou la rougeur ou une
autre nuisance. Zaynab l’épouse d’Abdallah Ibn Masoud (r) dit : une vieille entrait chez nous
et faisait la ruqya contre la rougeur de l’œil. On avait un lit un peu haut et quand d’Abdallah
venait il se raclait la gorge et faisait du bruit. Il entra un jour et quand elle entendit sa voix
elle se cacha. Il vint et s’assit à côté de moi et me toucha et sentit un fil. Il dit : qu’est ceci ?
Je dis : c’est une ruqya qu’on m’a faite contre la rougeur de l’œil. Il le tira, le déchira et le
jeta puis dit : la famille d’Abdallah n’a plus besoin de l’association : j’ai entendu le Messager
d’Allah (s) dire : les ruqya, les talismans et les filtres d’amour sont une association. Je dis :
pourtant un jour, je suis sortie et Untel m’a vue. Mon œil de son côté se mit à larmoyer et
quand je lui faisais la ruqya il s’arrêtait et quand je laisse il reprend. Il dit : c’est un diable :
quand tu lui obéis il le laisse et quand tu lui désobéis il pique ton œil avec son doigt. Si tu
avais fait comme faisait le Messager d’Allah (s) cela aurait été meilleur pour toi et plus
efficace pour te guérir : tu asperges ton œil d’eau et tu dis : enlève le mal Seigneur des
Hommes ; guéris car Tu es le Guérisseur, il n’y a de guérison que la Tienne, une guérison qui
ne laisse aucune maladie.

7- Le bébé qui pleure anormalement

Le bébé peut souffrir du mauvais œil, surtout si on ne connait pas la raison de ses pleurs.
Aicha (r) dit : le Prophète (s) entra et entendit les pleurs d’un bébé. Il dit : « Qu’a donc votre
bébé à pleurer ? Faites-lui la ruqya pour l’œil ».

c) Q180. Le mauvais œil agit-il uniquement sur l’homme ?

L’effet du mauvais œil ne se limite pas à l’homme, mais touche les bêtes et la matière inerte.
L’imam Chinqiti (r) dit : « La jalousie peut aussi concerner l’animal et même l’objet, donc le
mauvais œil peut affecter l’animal, l’objet et la plante comme il affecte l’homme ». L’imam
Manawi (r) mentionne aussi cela : « Le mal du mauvais œil : c’est un fléau qui atteint
l’homme et l’animal du regard de celui qui fait le mauvais œil et cela l’affecte par une
maladie ou une destruction. « Car le mauvais œil est une réalité » : par le décret et le destin
d’Allah, ce n’est pas par l’action de celui qui regarde mais au moment du regard, Allah crée
la maladie dans la chose regardée et ainsi Allah le traite comme responsable pour avoir
regardé ».

d) Q181. L’effet dépend-il forcément du regard ?

Le regard n’est pas une condition, celui qui lance le mauvais œil peut être aveugle et on lui
décrit quelque chose et il son âme l’affecte même sans le voir. Beaucoup de ceux qui lancent
le mauvais œil affectent leur victime par la description sans la voir ».

e) Q182. Quand demander la ruqya pour la victime du mauvais œil ?

Celui qui est victime du mauvais œil a deux cas :

Premier cas : il connait l’auteur, et en ce cas on lui demande de se laver comme dans le
hadith : « Quand on vous demande de vous laver, lavez-vous ». Ibn Hajar (r) dit : « Maziri y
cite une divergence et opte pour l’obligation et dit : si on craint la mort et que le lavage de
l’auteur guérit habituellement, c’est une obligation ».

Deuxième cas : il ignore l’auteur, il doit alors chercher la ruqya comme dit l’imam Qurtubi
(r) : « Nos savants disent qu’il demande la ruqya pour le mauvais œil s’il ne connait pas
l’auteur, mais s’il sait qui lui a lancé le mauvais œil on lui ordonne de faire les ablutions
conformément au hadith d’Abou Oumama, et Allah sait mieux ».

f) Q183. Un non jaloux peut-il lancer le mauvais œil ?


Le récit du mauvais œil d’Amir Ibn Rabia montre qu’un homme pieux peut lancer le mauvais
œil par admiration et non par jalousie. L’imam Qurtubi (r) dit : « L’homme pieux peut lancer
le mauvais œil, et cela n’en fait pas un accusé ou un condamné ». Ibn Abdel Barr (r) dit : « Le
mauvais œil est une réalité et vient par l’admiration et possiblement avec la jalousie.
L’homme pieux peut avoir le mauvais œil et ce n’est en rien un signe de piété ni de
perversité ».

Il dit même (r) : « Il est dans la nature humaine d’admirer la bonne chose et de la jalouser et
la personne ne peut s’en retenir, pour cela le Prophète (s) ne le lui a pas reproché mais il lui
a reproché de ne pas avoir béni ce qui est dans ses possibilités et capacités ».

4.2.2. DEUXIEME HADITH

Aicha (r) rapporte : le Prophète (s) a autorisé la ruqya pour tout venin.

4.2.2.1. Narration du hadith

Le hadith est rapporté par Boukhari (r) :

1- Livre : la médecine, chapitre : ruqya de la vipère et du scorpion, 5/2167, hadith N°


5409.

Rapporté par Muslim (r) :

2- Livre : le salut, chapitre : recommandation de la ruqya pour l’œil, la plaie, le venin et


le regard, 4/1724, hadith N° 3193, avec les termes : « Le Messager d’Allah (s) a
autorisé à une famille de Médine à faire la ruqya pour toute piqûre venimeuse ».

On y ajoute les hadiths suivants où le Prophète (s) a autorisé les ruqya :

Boukhari (r) rapporte :

1- Livre : la médecine, chapitre : les côtés, 5/2161, hadith N°5389, avec sa chaîne selon
Anas Ibn Malik (r) : le Messager d’Allah (s) a autorisé à une famille de Médine de faire
la ruqya pour le venin et l’oreille.

Muslim rapporte dans son authentique :

2- Livre : le salut, chapitre : recommandation de la ruqya pour l’œil, la plaie, le venin et


le regard, 4/1224, hadith N° 2193, selon Anas Ibn Malik dans les ruqya, il dit : il a
autorisé pour le venin, la plaie et le mauvais œil.

Chez Tirmidhi dans ses Sounan :

3- Livre : la médecine, chapitre : ce qui est autorisé, 4/393, hadith N° 2056, Anas (r)
rapporte : le Messager d’Allah (s) a autorisé la ruqya pour le venin, l’œil et la plaie.

Il rapporte aussi : le Messager d’Allah (s) a autorisé la ruqya pour le venin et la plaie.
Chez Ibn Maja (r) :

4- Livre : la médecine, chapitre : les ruqya autorisées, 3/1161, hadith N° 3516, Anas(r)
rapporte : le Prophète (s) a autorisé la ruqya pour le venin, l’œil et la plaie.

4.2.2.2. Termes du hadith

« Le venin » : L’imam Nawawi (r) dit : « C’est le venin du scorpion et ce qui s’y apparente ».

4.2.2.3. Questions juridiques

a) Q184. La ruqya est-elle limitée aux poisons mentionnés ?

Le musulman doit comprendre que la plus grande ruqya est par le Livre d’Allah et ce qui est
venu dans les textes comme la Fatiha, les protectrices et d’autres versets qui viendront par
la volonté d’Allah et aussi par la Sounna de Son Messager (s). Ce qui contredit cela est
comme a dit Ibn Abdel Barr selon Abdallah Ibn Amr (r) qui dit : beaucoup de ruqya,
d’incantations, de divination et d’astrologie sont des branches de sorcellerie ».

Il faut donc se méfier et prendre ses précautions avec toute ruqya que le musulman dit ou
qu’on lui récite et rechercher son origine et la preuve de son authenticité. Ibn Hajar (r) dit :
« La ruqya de l’oreille, Ibn Battal dit : c’est la douleur d’oreille, il a autorisé de faire la ruqya à
l’oreille si elle est endolorie, et cela lève la restriction du hadith du chapitre de la
cautérisation : « Pas de ruqya sauf pour l’œil ou le venin ». Il est donc possible qu’il l’ait
autorisé après l’avoir empêché et il se peut que le sens soit : il n’y a pas de ruqya aussi
bénéfique que pour l’œil et le venin, et il n’y a pas de texte qui empêche la ruqya du reste.
Karmani rapporte qu’Ibn Battal a écrit le hadith « L’enflure du testicule » au lieu de l’oreille
et dit : c’est étrange et unique, fin de citation. Je n’ai pas vu cela dans le livre d’Ibn Battal, il
faut donc rechercher. Chez Ismaïli dans la version d’Abbad Ibn Mansour avec les termes :
« De faire la ruqya pour le venin et l’oreille avec la ruqya du mauvais œil et de l’âme » et il
ajoute : et Zayd Ibn Thabit faisait la ruqya de l’oreille et de l’âme, et Allah sait mieux ».

b) Q185. Ruqya du piqué

Voilà ce qui est rapporté pour la ruqya du piqué :

Premièrement : la Fatiha. Elle fut utilisée dans le hadith d’Abou Saïd pour le chef de clan qui
fut piqué.

Deuxièmement : Ibn Abdel Barr (r) rapporte selon Ibn Wahb (r) sa parole : « Ibn Samâan m’a
informé : j’ai entendu un homme de science dire : si la personne est piquée par un serpent
ou un scorpion, qu’elle lise ce verset : « On l'appela, - béni soit Celui qui est dans le feu et
Celui qui est tout autour, et gloire à Allah, Seigneur de l'univers » (Les Fourmis 8) et il guérira
par la volonté d’Allah ».
Troisièmement : tu essuies la piqure du scorpion par de l’eau et du sel et tu lis Les Mécréants
et les protectrices. Ali Ibn Abou Talib (r) rapporte : un scorpion piqua le Prophète (s) alors
qu’il priait. Quand il finit, il dit : qu’Allah maudisse le scorpion, il ne laisse même pas un
prieur ni personne. Puis il demanda de l’eau et du sel et se mit à l’essuyer et lire : « Dis : Ô
vous les mécréants », « Dis : je cherche protection auprès du Seigneur de l'aube naissante »
et « Dis : je cherche protection auprès du Seigneur des hommes ».

4.2.3. TROISIEME HADITH

Ata Ibn Abou Rabah dit : Ibn Abbas (r) dit : veux-tu que je te montre une femme du Paradis ?
Je dis : oui. Il dit : cette femme noire est venue au Prophète (s) et dit : je pique des crises et
je me découvre, prie Allah pour moi. Il dit : si tu veux, patiente et tu auras le Paradis, et si tu
veux, je prie Allah de te guérir. Elle dit : je patiente. Puis elle dit : mais je me découvre, prie
Allah que je ne me découvre plus, et il pria pour elle. Mohamed rapporte selon Ibn Jourayj
selon Ata qu’il a vu cette femme – Om Zafar -, une femme grande et noire, collée à la robe
de la Kaâba.

4.2.3.1. Narration du hadith

Le hadith est rapporté par Boukhari (r) :

1- Livre : les malades, chapitre : mérite de celui qui fait des crises de possession,
5/2140, hadith N° 5328.

Muslim (r) le rapporte :

2- Livre : le bien, les liens de parent et les comportements, chapitre : récompense du


croyants pour la maladie et la tristesse, hadith N° 2576.

4.2.3.2. Termes du hadith

« Je me découvre » : elle craint que son corps se dévoile. Ayni dit : « Elle craint que son corps
se dévoile sans qu’elle s’en rende compte ».

4.2.3.3. Questions juridiques

a) Q186. Vertu de la patience pour les maladies, les épreuves et la sorcellerie

La patience est une des plus grandes causes d’expiation des péchés et d’élévation des degrés
et l’endurance dans les épreuves est une voie vers le Paradis. Le Très Haut dit : « Pensez-
vous entrer au Paradis alors que vous n'avez pas encore subi des épreuves semblables à
celles que subirent ceux qui vécurent avant vous? Misère et maladie les avaient touchés »
(La Vache 214). L’imam Ibn Jawzi (r) dit : « Le sens du verset est que l’épreuve et la
souffrance a frappé les nations précédentes au point qu’ils se demandent quand viendra la
victoire d’Allah, et le verset indique que la voie du Paradis est l’endurance dans les
épreuves ».
Le hadith indique la patience pour la nuisance des djinns et de la possession et autres. Ayni
(r) dit : « Cela indique la vertu de la patience pour la possession et que choisir l’épreuve et la
patience rapporte le Paradis, et que choisir la difficulté est meilleur qu’accepter
l’autorisation pour celui qui sait qu’il supporte la difficulté continue et ses contraintes ».
L’imam Ibn Qayim (r) dit : « Allah le Glorieux a fait de la patience une monture qui ne
trébuche pas, un sabre qui ne s’use pas, un guerrier invaincu et une citadelle imprenable et
infaillible. Lui et la victoire sont deux frères intimes : la victoire est avec la patience, le
soulagement est avec le malheur et la difficulté avec la facilité. La patience aide la personne
plus que des guerriers sans limite en armes et en nombre. Sa place dans la victoire est
comme la place de la tête par rapport au corps. Le Véridique qui réalise Ses engagements
promet aux patients dans le Livre sage qu’il les rétribuera sans limites et informe qu’Il est
avec eux par Sa guidée, Son aide puissante et Sa victoire éclatante : le Très Haut dit : « Et
soyez endurants, car Allah est avec les endurants » (Le Butin 46). Avec ce soutien, les
patients remportent le bien de ce monde et de l’au-delà, intérieur et apparent. Allah le
Glorieux accorde l’imamat de la religion par la patience et la certitude ; le Très haut dit pour
guider : « Et Nous avons désigné parmi eux des dirigeants qui guidaient (les gens) par Notre
ordre aussi longtemps qu'ils enduraient et croyaient fermement en Nos versets » (La
Prosternation 24). Il affirme et certifie que la patience est meilleure : « Et si vous endurez...
cela est certes meilleur pour les endurants » (Les Abeilles 126). Il informe qu’avec la patience
et la piété la pire manigance des ennemis ne peut nuire : « Mais si vous êtes endurants et
pieux, leur manigance ne vous causera aucun mal. Allah connaît parfaitement tout ce qu'ils
font » (La Famille d’Imrane 120). Il informe que son Prophète Yusuf le véridique a atteint la
puissance et le pouvoir par la patience et la piété : « Quiconque craint et patiente... Et très
certainement, Allah ne fait pas perdre la récompense des bienfaisants » (Yusuf 90). Il lie le
succès à la patience et la piété et l’enseigne aux croyants : « O les croyants! Soyez endurants.
Incitez-vous à l'endurance. Luttez constamment (contre l'ennemi) et craignez Allah, afin que
vous réussissiez! » (La Famille d’Imrane 200). Il informe de Son amour pour les patients et
cela est la plus grande motivation. Le Très Haut dit : « Et Allah aime les patients » (La Famille
d’Imrane 147). Il annonce trois bonnes nouvelles aux patients, chacune vaut mieux que tout
ce pour quoi les gens se jalousent : « Et annonce la bonne nouvelle aux patients, ceux qui
disent dans le malheur : nous appartenons à Allah et vers Lui nous retournerons, ceux-là ont
des prières de leur Seigneur et une miséricorde et ceux-là sont les bien guidés » (La Vache
155-157). Il recommande à Ses serviteurs de chercher l’aide pour les difficultés de la vie et
de la religion dans la patience et la prière : « Et cherchez secours dans l'endurance et la
prière: certes, la prière est une lourde obligation, sauf pour les humbles » (La Vache 45). Il
fait de l’obtention du Paradis et du salut du Feu l’apanage des patients : « Aujourd’hui Je les
ai récompensés pour leur patience en faisant d’eux les gagnants » (Les Croyants 111). Il
informe que le désir de l’au-delà et le renoncement à ce bas monde et sa parure ne sont que
du ressort des patients parmi les croyants : « Ceux qui ont reçu la science dirent :
malheureux ! La rétribution d’Allah est meilleure pour celui qui croit et fait les bonnes
œuvres, et seuls les patients peuvent y accéder » (Les Récits 80). Le Très Haut informe que
répondre au mal de la meilleure façon transforme l’ennemi en un ami allié : « La bonne
action et la mauvaise ne sont pas pareilles. Repousse (le mal) par ce qui est meilleur; et voilà
que celui avec qui tu avais une animosité devient tel un ami chaleureux » (Les Versets
Détaillés 34), et cette qualité : « Mais (ce privilège) n'est donné qu'à ceux qui endurent et il
n'est donné qu'au possesseur d'une grâce infinie » (Les Versets Détaillés 35). Le Glorieux
informe en jurant : « Par le Temps! L'homme est certes, en perdition, sauf ceux qui croient et
accomplissent les bonnes œuvres, s'enjoignent mutuellement la vérité et s'enjoignent
mutuellement l'endurance » (Le Temps). Il partage Ses créatures en deux parties : les gens
de la droite et les gens de la gauche, et Il qualifia les gens de la droite par la
recommandation de la miséricorde et de la patience. Il réserve le bénéfice de Ses signes aux
patients et reconnaissants et dit dans quatre versets du Coran : « Dans tout cela il y a des
signes pour tout homme plein d'endurance et de reconnaissance » (Ibrahim 5). Il
conditionne le pardon et la récompense à la patience et aux bonnes œuvres et cela n’est
possible que quand Il le facilite : « Sauf ceux qui sont endurants et font de bonnes œuvres.
Ceux-là obtiendront pardon et une grosse récompense » (Houd 11). Il informe que la
patience et le pardon sont parmi les qualités difficiles dont les détenteurs sont gagnants :
« Et celui qui endure et pardonne, cela en vérité, fait partie des bonnes dispositions et de la
résolution dans les affaires » (La Consultation 43). Il ordonne à Son Messager de patienter
pour Son ordre ; or cette patience ne provient que de Lui et elle amoindrit tous les
malheurs : « Et supporte patiemment la décision de ton Seigneur. Car en vérité, tu es sous
Nos yeux » (Tor 48), et Il dit : « Endure! Ton endurance [ne viendra] qu'avec (l'aide) d'Allah.
Ne t'afflige pas pour eux. Et ne sois pas angoissé à cause de leurs complots. Certes, Allah est
avec ceux qui [L'] ont craint avec piété et ceux qui sont bienfaisants » (Les Abeilles 127-128).
La patience est la réserve du croyant vers laquelle il revient après chaque tour et le pied de
sa foi sur lequel elle tient car celui qui n’a pas de patience n’a pas de foi, ou si peu et
tellement faible ».

D’où la question : la personne est-elle récompensée pour la venue du malheur ou faut-il la


patience ? Ibn Hajar (r) dit : « Le cheikh Azedine Ibn Abdessalam dit : certains ignorants
pensent que l’éprouvé est récompensé alors que c’est une erreur évidente car la
récompense et la punition dépendent des actes et les malheurs n’en font pas partie ; donc la
récompense est pour la patience et l’acceptation. La confusion vient des hadiths
authentiques qui affirment la récompense pour avoir subi un malheur, comme si la patience
et l’acceptation sont des éléments supplémentaires pour avoir plus de récompenses. Qarafi
dit : Les malheurs expient les péchés avec certitude qu’il y ait l’acceptation ou pas ; s’il y a
l’acceptation l’expiation est très grande sinon elle est petite ; ainsi dit-il mais l’analyse révèle
que le malheur expie le péché proportionnel et avec l’acceptation on obtient la
récompense ; si la personne n’a pas de péchés il sera compensé par une récompense
proportionnelle ».

b) Q187. Patienter et supporter le mauvais œil du jaloux et l’injustice de la sorcellerie


Patienter pour l’attaque des djinns et les nuisances physiques et mentales qui en découlent
et le combattre en suppliant Allah avec les invocations, la patience, l’espoir de la
récompense et en suivant les causes légales est une très grande chose, la preuve en est la
parole du Prophète (s) : « Si tu veux, tu patientes et tu auras le Paradis ».

Quiconque subit la sorcellerie, la jalousie et le mauvais œil est victime d’injustice et doit
patienter et prendre les causes qu’Allah a légiférées. Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r)
dit : « Si le jaloux se manifeste par les actes, il est injuste et oppresseur et mérite la punition
sauf s’il se repent, et le jalousé est victime et doit patienter et être pieux. Il doit patienter
pour le mal du jaloux, pardonner et effacer comme dit le Très Haut : « Nombre de gens du
Livre aimeraient par jalousie de leur part, pouvoir vous rendre mécréants après que vous
ayez cru. Et après que la vérité s'est manifestée à eux! Pardonnez et oubliez jusqu'à ce
qu'Allah fasse venir Son commandement. Allah est très certainement Omnipotent! » (La
Vache 109). Yusuf a été éprouvé par la jalousie de ses frères quand ils dirent : « Notre père
nous préfère Yusuf et son frère alors que nous somme un groupe ! Notre père est dans un
égarement flagrant ! » Ils les jalousèrent pour la préférence de leur père et pour cela Yaqoub
(p) dit à Yusuf (p) : « Ne raconte pas ton rêve à tes frères car ils te fomenteront une
manigance. Satan est un ennemi terrible pour l’homme » (Yusuf 5). Puis ils commirent une
injustice envers lui en programmant son meurtre, ou le jeter dans le puits ou le vendre en
tant qu’esclave pour qu’il soit emmené au pays des mécréants. Il est ainsi devenu l’esclave
des mécréants. Puis Yusuf subit après cette injustice par la tentation et l’incitation collective
à la turpitude mais il se préserva et préféra la prison au péché et choisit la souffrance de ce
bas monde plutôt que la colère d’Allah ».

Quand l’éprouvé s’oriente vers Allah, s’attache à Lui et Le supplie en premier lieu dès
l’arrivée du malheur, alors il patiente et espère la récompense pour le malheur, la jalousie,
l’injustice et la manigance des sorciers, des diables et des yeux des djinns et des hommes.
Toutes ces souffrances provoquent la colère d’Allah et Allah le Très Haut dit : « Quiconque
craint et patiente... Et très certainement, Allah ne fait pas perdre la récompense des
bienfaisants » (Yusuf 90). Le musulman doit craindre Allah et ne pas laisser la faiblesse
toucher sa religion ou sa détermination et ainsi il gagnera par la piété. Le cheikh de l’Islam
Ibn Taymiyya (r) dit : « Quiconque craint Allah, patiente et ne rejoint pas les injustes, Allah
l’aidera par sa piété ».

c) Q188. Est-ce que le possédé et le touché voit les djinns ?

Il est possible que le possédé et le touché voient les djinns. Ibn Hajar (r) dit : « Bazar
rapporte par une autre chaîne selon Ibn Abbas (r) cette même histoire avec : « Elle dit : j’ai
peur de ce méchant qu’il me déshabille. Il pria pour elle et quand elle craignait qu’il vienne
elle allait à la robe de la Kaâba et s’y accrochait » ».

Dans Les Articles Islamiques : « Est-ce que le possédé voit les djinns ? Ils divergent en trois
avis. Certains disent : les djinns ne font pas tomber les gens et ne leur font pas de crises ;
cela vient d’un déséquilibre naturel et des sécrétions de bile et de salive. D’autres disent : le
diable fait tomber l’homme et lui fait des crises et l’homme le voit et ce qu’on l’entend dire
est les paroles du diable. Les derniers disent : il possède l’homme, lui fait des crises et lui
murmure mais l’homme ne le voit pas et les paroles qu’on entend lors de la possession et de
la crise ne sont pas les paroles du diable ».

Ibn Hajar (r) détaille la réalité de leur vision et dit : « Il est possible que nous ne voyons pas
certains corps épais car Allah n’a pas créé en nous leur perception. Bayhaqi rapporte dans
les anecdotes de Chafii avec sa chaîne selon Rabi : j’ai entendu Chafii dire : celui qui prétend
voir les djinns nous annulons son témoignage à moins qu’il soit un prophète. Ceci se
comprend par les voir dans leur réalité comme ils sont créés, mais celui qui prétend les voir
transformés en diverses formes animales n’est pas critiqué car les récits sont célèbres de
leurs transformations en formes apparentes. Les logistes divergent à ce sujet : certains
disent ce n’est qu’une illusion et personne ne peut changer de sa forme initiale et d’autres
disent : ils se transforment mais ce n’est pas par leur capacité mais par un acte qui le fait
transformer comme la sorcellerie, ce qui peut revenir au premier avis. Il y a un récit d’Omar
rapporté par Ibn Abou Chayba avec une chaîne authentique : on mentionna les monstres
chez Omar et il dit : personne ne peut changer sa forme qu’Allah a créée, mais ils ont des
sorciers comme vous ; si vous les voyez, lancez l’adhane ».

Ayni peut dire : « Khatabi dit : cela prouve que la vision des djinns par les hommes n’est pas
impossible ; les djinns sont des corps subtils, et même si un corps est subtil il n’est pas
impossible de le percevoir. La parole du Très Haut : « Il vous voit, lui et ses suppôts, d'où
vous ne les voyez pas » (Aâraf 27) est la règle générale et majoritaire des humains, Allah les a
éprouvés ainsi pour qu’ils se précipitent vers Lui, se réfugient auprès de Lui contre leur mal
et demandent la sécurité contre leurs monstres, et il n’est pas exclus que des cas spécifiques
et rares parmi les élus de Ses serviteurs soient différents. Karmani dit : il n’y a pas besoin de
cette interprétation car le verset n’exclut pas leur vision dans l’absolu car le verset signifie
que la façon dont il nous voit est telle que nous ne les voyons pas à ce moment-là, mais il est
possible que nous les voyions à d’autres moments ».

5. HADITHS RAPPORTES PAR UN SEUL DES DEUX CHEIKHS

5.1. HADITHS RAPPORTES PAR BOUKHARI SEUL ET REGLES JURIDIQUES CONCERNANT LA


RUQYA

Je n’ai pas trouvé dans ma recherche de hadith rapporté exclusivement par l’imam Boukhari
(r) au chapitre de la ruqya, et Allah sait mieux.

5.2. HADITHS RAPPORTES PAR L’IMAM MUSLIM SEUL ET REGLES JURIDIQUES CONCERNANT
LA RUQYA

5.2.1. PREMIER HADITH


Jabir Ibn Abdallah (r) dit : le Prophète (s) a autorisé la ruqya de la vipère à Banou Amr.

Abou Zoubayr dit : j’ai entendu Jabir Ibn Abdallah (r) dire : l’un de nous fut piqué par un
scorpion alors que nous étions assis avec le Messager d’Allah (s) et un homme dit : Ô
Messager d’Allah, je fais la ruqya. Il dit : celui parmi vous qui peut aider son frère, qu’il le
fasse.

5.2.1.1. Narration du hadith

Le hadith est rapporté par Muslim dans son authentique :

1- Livre : le salut, chapitre : recommandation de la ruqya pour l’œil, la plaie et le venin,


4/1726, hadith N° 2199.

On peut y ajouter :

1- Livre : le salut, chapitre : recommandation de la ruqya pour l’œil, la plaie et le venin,


4/1726, hadith N° 2199. Selon Jabir (r) qui dit : j’avais un oncle maternel qui faisait la
ruqya contre le scorpion. Le Messager d’Allah (s) interdit les ruqya. Il alla le voir et
dit : Ô Messager d’Allah, tu as interdit les ruqya et je fais la ruqya contre le scorpion.
Il dit : « Celui parmi vous qui peut aider son frère, qu’il le fasse ».
2- Muslim (r) rapporte : « Selon Jabir (r) : le Messager d’Allah a interdit les ruqya. La
famille d’Amr Ibn Hazm vint au Messager d’Allah et dit : Ô Messager d’Allah, nous
avions une ruqya pour le scorpion et tu as interdit les ruqya. Ils la lui récitèrent. Il dit :
« Je ne vois pas de mal, celui parmi vous qui peut aider son frère, qu’il l’aide ».

Il y a une autre version chez Ibn Maja de ce que le Prophète (s) a autorisé :

1- Livre : la médecine, chapitre : ruqya de la vipère et du scorpion, 2/1162, hadith N°


3517, avec sa chaîne « Selon Aicha (r) qui dit : le Messager d’Allah (s) a autorisé la
ruqya pour la vipère et le scorpion ».

5.2.1.2. Termes du hadith

5.2.1.3. Questions juridiques

a) Q189. Faire la ruqya devant quelqu’un de meilleur

La parole de Jabir (r) : « J’avais un oncle maternel qui faisait la ruqya du scorpion » : c’est lui
– et Allah sait mieux – qui a demandé la permission de lui faire la ruqya.

Jibril (p) a fait la ruqya au Prophète (s) et le Prophète (s) l’a faite à ses compagnons (r).

Donc rien n’empêche de faire ruqya en présence d’une personne meilleure ou à une
peronne meilleure.

Ceux qui ont pratiqué la ruqya de façon authentifiée au temps du Prophète (s) :
1- Abou Saïd Alkhodri (r).
2- L’oncle de Kharija Ibn Abou Silat.
3- Chifa Bint Abdallah (r).
4- La famille d’Amr Ibn Hazm. Ibn Hajar (r) dit : « Muslim le rapporte selon Jabir et les
paroles s’adressent à Oumara Ibn Hazm ; j’ai détaillé cela dans sa biographie dans le
livre des compagnons ». Le Prophète (s) a ordonné à Oumara Ibn Hazm de faire la
ruqya à Abderrahmane Ibn Sahl l’ansari.

b) Q190. La ruqya est d’une immense utilité aux hommes

La ruqya est un des plus grands moyens d’aider les gens. Elle soulage beaucoup de leurs
malheurs surtout que la nuisance des djinns, qu’Allah nous préserve, s’est diversifiée et
multipliée.

Si les conditions précitées sont remplies, aider est demandé comme dit Ibn Hajar (r) : « Celui
qui peut aider son frère, qu’il l’aide. Certains se sont attachés à cette généralité pour
autoriser toute ruqya dont l’utilité est expérimentée même si on ne la comprend pas, mais le
hadith d’Awf indique que toute ruqya qui mène à l’association est interdite, et ce qui n’est
pas compris risque de mener à l’association, il faut donc le laisser par prudence ».

Il faut que le raqi les repousse et repousse leur nuisance avec ce qu’Allah a légiféré. Le
cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit : « Celui qui repousse leur animosité avec une voie
juste qu’Allah et Son Messager ont ordonnée n’a pas commis d’injustice envers eux et ne fait
qu’obéir à Allah et Son Messager pour secourir l’opprimé et le désespéré et soulager le
souffrant par la voie légale qui ne comporte pas d’association au Créateur ni d’injustice
envers les créatures. Celui-là, les djinns ne l’attaquent pas soit parce qu’ils savent qu’il est
juste ou soit parce qu’ils en sont incapables. Mais si le djinn est un ifrit et qu’il est faible, il
peut lui nuire : il doit donc prendre ses précautions en lisant les protections comme le verset
du Trône et les protectrices, la prière, l’invocation et autres choses qui renforcent la foi et en
laissant les péchés qui leur permettent de le frapper. Il est un combattant de la voie d’Allah
et c’est parmi les plus grands combats, qu’il soit attentif à ne pas donner la victoire à ses
ennemis par ses péchés. Si l’affaire dépasse sa capacité, Allah ne charge une personne que
de ce dont elle est capable ; il ne doit donc pas s’exposer à des épreuves qu’il ne peut
supporter ».

c) Q191. La sagesse dans l’interdiction des ruqya par le Prophète (s) et comment le concilier
avec la permission

Il est mentionné que le Prophète (s) a interdit les ruqya et qu’il les a encouragées dans sa
parole (s) : « Celui qui peut aider son frère, qu’il le fasse ». Les savants ont expliqué cela,
l’imam Nawawi (r) dit : « Les savants ont donné plusieurs réponses : il a d’abord interdit, puis
cela a été abrogé et il autorisa et pratiqua et la législation se stabilisa sur l’autorisation. La
deuxième explication : l’interdiction concerne les ruqya incompréhensibles comme nous
avons mentionné. Troisièmement : l’interdiction est pour des gens qui croyaient à leur utilité
et leur effet comme on croyait à beaucoup de choses avant l’Islam ».

Ibn Athir Jazari (r) dit : « La façon de les concilier est que les ruqya détestables sont celles qui
ne sont pas en arabe, sans les noms d’Allah le Très Haut, Ses attributs et Ses paroles dans Ses
Livres révélés, ou de croire que la ruqya est efficace forcément et compter sur elle, et c’est
ce que signifie sa parole : « Celui qui demande une ruqya n’a pas mis sa confiance en Allah ».
Autrement, ce n’est pas détestable, comme chercher la protection avec le Coran, les noms
d’Allah le Très Haut et les ruqya rapportées. Pour cela il a dit à celui qui fit ruqya avec le
Coran et prit un salaire : « Il y en a qui prennent avec des fausses ruqya et tu as pris avec une
vraie ruqya », et comme sa parole dans le hadith de Jabir (r) où le Prophète (s) dit : récitez-la
moi, et ils la récitèrent. Il dit : il n’y a pas de mal, ce sont des engagements. Comme s’il
craignait qu’il y eut des choses qu’ils disaient et croyaient avant l’Islam, ou des choses non
arabes qu’on ne sait traduire ou déterminer l’origine, donc il n’est pas permis de l’utiliser.
Quant à sa parole : pas de ruqya sauf pour l’œil ou le venin, cela signifie : il n’y a pas
meilleure ruqya et plus importante, comme on dit : il n’y a pas de brave sauf Ali. Le Prophète
(s) a ordonné à plusieurs de ses compagnons de faire la ruqya et en a entendu qui faisaient
la ruqya et n’a pas critiqué. Quant à l’autre hadith qui décrit les gens du Paradis qui y entrent
sans jugement : ce sont ceux qui ne demandent pas la ruqya, ne se cautérisent pas et s’en
remettent à leur Seigneur, c’est la description des saints qui se détournent des causes de ce
bas monde et qui ne prêtent pas attention à ses critères ; c’est un niveau de l’élite que
d’autres ne peuvent atteindre. Quant au commun des gens, il leur est permis de prendre les
médicaments et les soins. Celui qui supporte les malheurs et attend la solution d’Allah dans
la prière sera avec l’élite et les saints ; quant à celui qui ne supporte pas, il lui est permis de
faire la ruqya, de se soigner et de prendre les médicaments. Ne vois-tu pas que quand
Assiddiq fit l’aumône de tout son argent cela ne lui fut pas reproché puisqu’il connaissait sa
certitude et sa patience, et quand un homme lui amena autant qu’un œuf de pigeon d’or et
dit : je ne possède rien d’autre, il le frappa avec d’un coup qui aurait pu lui crever l’œil et lui
dit ce qu’il dit ».

d) Q192. Jugement de la ruqya par expérience positive

La ruqya qu’on a appréciée par expérience a plusieurs cas :

Premier cas : elle est compréhensible et conforme à la législation.

Comme une ruqya avec le livre d’Allah ou la sounna de Son Messager (s) ; rien n’empêche
une ruqya conforme à la législation en invocations et en demande d’aide par les noms
d’Allah car c’est permis.

Deuxième cas : ce qui est compréhensible et non conforme à la législation.

Ce n’est pas accepté car Ibn Hajar (r) dit : « La famille d’Amr Ibn Hazm vint dire : Ô Messager
d’Allah ! Nous avions une ruqya contre le scorpion, et lui récitèrent et il dit : « Je ne vois pas
de mal, quiconque parmi vous peut aider son frère, qu’il l’aide ». Certains se sont attachés à
cette généralité pour autoriser toute ruqya dont l’utilité est expérimentée même si on ne la
comprend pas, mais le hadith d’Awf indique que toute ruqya qui mène à l’association est
interdite ».

Troisième cas : ce qui est incompréhensible.

On se méfie de ce qu’on ne comprend pas car il peut être une association ou y conduire.
L’imam Ibn Hajar (r) dit : « Ce qui n’est pas compris risque de mener à l’association, il faut
donc le laisser par prudence ».

e) Q193. Ruqya du piqué si elle fait appel aux diables

A la base, il faut se réfugier vers Allah le Très Haut ; comme dans le hadith. Ibn Hajar (r) dit :
« La divergence dans les ruqya est connue et il n’y a pas divergence dans la légitimité de se
réfugier auprès d’Allah le Très Haut et de demander son aide pour tout malheur ou
menace ». Le Très Haut dit : « Si Nous en avions fait un Coran en une langue autre que
l'arabe, ils auraient dit: «Pourquoi ses versets n'ont-ils pas été exposés clairement? quoi? Un
[Coran] non-arabe et [un Messager] arabe?» Dis: «Pour ceux qui croient, il est une guidée et
une guérison». Et quant à ceux qui ne croient pas, il y a une surdité dans leurs oreilles et ils
sont frappés d'aveuglement en ce qui le concerne » (Les Versets Détaillés 44). L’imam
Chinqiti (r) dit : « Il est un remède pour les corps quand on l’utilise en ruqya comme le
montre l’histoire de la ruqya par la Fatiha à l’homme piqué par un scorpion ; elle est
authentique et célèbre ».

Pour cela, l’effet de la ruqya est très grand par la volonté d’Allah pour le piqué puisqu’elle
enlève la chaleur du poison. Mais certaines personnes font la ruqya avec des noms de
diables et c’est interdit. Les gens la connaissent dans les campagnes et je préfère ne pas la
mentionner car elle contient des noms de djinns, de bêtes venimeuses et autres choses
incompréhensibles. Ibn Hajar (r) dit : « Les ruqya interdites où l’incantateur ou autre qui
prétend que les djinns lui sont soumis fait des choses ambigües et composées de vrai et de
faux : il mélange l’évocation d’Allah et de Ses noms avec l’évocation des diables, demander
leur aide et la protection de leurs chefs. On dit : la vipère ennemie de l’homme est une alliée
naturelle des diables qui sont ennemis des humains ; donc quand il jure à la vipère par les
noms des diables, elle accepte et quitte son lieu ; de même le piqué, quand il fait la ruqya
avec ces noms leur poison s’écoule du corps de l’homme ».

f) Q194. Si l’ensorcelé connait l’auteur de la sorcellerie, que doit-il faire ?

Dans le hadith de Zayd Ibn Arqam (r) : il ne le mentionna pas à ce juif et il ne le vit jamais sur
son visage.

Le devoir du musulman est de laisser cela à Allah Puissant et Majestueux. Ibn Hajar (r) dit :
« Dans la version d’Ibn Ouyayna : je n’ai pas voulu causer du mal à personne. Et dans le
hadith d’Amra selon Aicha (r) : on dit : Ô Messager d’Allah, si tu le tuais ? Il dit : le châtient
d’Allah qui l’attend est pire. Et dans une version d’Amra : le Prophète (s) le prit, il reconnut
et il lui pardonna. Dans le hadith de Zayd Ibn Arqam : le Messager d’Allah (s) ne dit rien à ce
juif de ce qu’il avait fait et il ne le vit pas sur son visage. Dans le hadith sans compagnon
d’Omar Ibn Hakam : il lui dit : pourquoi as-tu fait cela ? Il dit : l’amour des dinars ».

Le musulman doit d’abord savoir qu’il ne peut être sûr de celui qui lui fait la sorcellerie, et si
c’est le djinn qui en informe cela ne prouve pas que c’est véridique puisque le Prophète (s)
dit à Abou Hourayra (r) : il t’a dit la vérité alors que c’est un grand menteur. Donc la norme
dans leurs informations est le mensonge et ils disent rarement la vérité.

g) Q195. Si la victime doute de qui lui a fait

La victime doit craindre Allah Puissant et Majestueux et ne pas accuser légèrement les gens
de sorcellerie. Qu’il sache qu’en accusant un musulman il commet un crime comme le crime
de la sorcellerie sans preuve évidente et c’est parmi les plus grands préjudices aux
musulmans car c’est une accusation dans la religion d’un grand crime sans preuve par simple
présemption, donc ce péché est immense et tout préjudice aux musulmans est interdit. Le
Très Haut dit : « Et ceux qui offensent les croyants et les croyantes sans qu'ils l'aient mérité »
(Les Coalisés 58) : ils les accusent de ce dont ils sont innocents, « Se chargent d'une calomnie
et d'un péché évident » (Les Coalisés 58) : c’est la grande calomnie de dire ou de rapporter
sur les croyants et croyantes ce qu’ils n’ont pas fait pour les critiquer et les rabaisser. Ibn
Jarir Tabari (r) dit : « Bichr rapporte selon Yazid selon Saïd selon Qatada : « Et ceux qui
accusent les croyants et les croyantes sans qu’ils aient rien commis portent une calomnie et
un péché immense » : gardez-vous d’accuser le croyant car Allah le protège et se fâche pour
lui ». Dans le hadith : Saïd Ibn Zayd rapporte que le Prophète (s) dit : « Salir l’honneur du
musulman sans droit est parmi la pire usure ». Si cette accusation de mécréance et de
perversion est fausse, le hadith dit selon Abou Dharr (r) qu’il a entendu le Messager d’Allah
(s) dire : « Tout homme qui accuse un autre de perversion ou de mécréance, son accusation
se retournera contre lui s’il n’est pas ainsi ». Donc tout ce qui cause préjudice au musulman
de quelque façon que ce soit, parole ou acte, de façon injustifiée et sans preuve rentre dans
le verset et le hadith cités.

5.2.2. DEUXIEME HADITH

Aicha (r) l’épouse du Prophète (s) dit : quand le Messager d’Allah (s) était malade, Jibril lui
faisait la ruqya. Il disait : par le nom d’Allah Il te soigne, de tout mal Il te guérit, contre le mal
de l'envieux quand il envie, et le mal de tout œil.

5.2.2.1. Narration du hadith

Le hadith est rapporté par Muslim dans son authentique :

1- Livre : le salut, chapitre : médecine, maladie et ruqya, 4/1718, hadith N° 2185.


On y ajoute un autre hadith rapporté par Muslim :

2- Livre : le salut, chapitre : médecine, maladie et ruqya, 4/1718, hadith N° 2186, selon
Abou Saïd (r) : Jibril vint au Prophète (s) et dit : Mohamed, tu es malade ? Il dit : oui. Il
dit : par le nom d’Allah je te soigne de tout mal qui t’opprime, de toute âme et œil
jaloux Allah te guérit, par le nom d’Allah je te soigne ». Rapporté par Muslim dans
son authentique.

De même Tirmidhi (r) :

3- Livre : les funérailles, chapitre : demande de protection pour le malade, 3/303, hadith
N° 972, avec en plus : « Allah te guérit ».

De même Ibn Maja (r) :

4- Livre : la médecine, chapitre : protections qu’on a faites au Prophète et qu’il a faites,


2/1163, hadith N° 3523.

5.2.2.2. Questions juridiques :

a) Q196. La ruqya de Jibril au Prophète (s) contredit-elle le hadith : ils ne demandent pas la
ruqya ?

Il n’y a pas de contradiction entre la ruqya de Jibril au Prophète (s) et le hadith des soixante-
dix milles décrits par : « Ils ne demandent pas la ruqya » pour les raisons suivantes :

1- Certains savants (r) disent : « La ruqya qu’il est louable de laisser est celle avec les
paroles de mécréance ou inconnus ou dans une autre langue ou incompréhensible
puisque le sens peut être la mécréance ou s’en rapprocher ou détestable. Mais la
ruqya par les versets du Coran et les évocations connues n’est pas interdite, au
contraire c’est une sounna ».
2- Le Prophète (s) n’a pas demandé la ruqya mais c’est Jibril (p) qui lui a fait la ruqya
sans qu’il ne demande.

b) Q197. Certains récits sur la ruqya de l’œil

1- Abdallah Ibn Masoud (r) dit : nous étions assis avec le Messager d’Allah (s) quand Hasan et
Husayn passèrent. Il dit : amenez mes enfants que je les protège comme Ibrahim protégeait
ses fils Ismaïl et Ishaq. Il dit : je me réfugie auprès des paroles parfaites d’Allah contre tout
œil nocif et contre tout diable et bête venimeuse ».

2- Ibn Abbas (r) rapporte que le Messager d’Allah (s) dit : ces paroles sont un remède contre
toute maladie : je me réfugie auprès des paroles parfaites d’Allah et de tous Ses noms contre
le mal des bêtes venimeuses, contre le mal de l’œil malfaisant, contre le mal de l'envieux
quand il envie et contre le mal d’Abou Qatra et de ce qu’il a enfanté. Trente-trois anges
vinrent vers leur Seigneur et dirent : une maladie ! Une maladie dans notre terre ! Il dit :
prenez de votre terre et essuyez votre malade avec la ruqya de Mohamed (s) ; celui qui se
fait payer pour elle ou la cache à quelqu’un, qu’il ne réussisse jamais ! Ce hadith est rapporté
selon Ibn Abbas par cette voie unique selon Motamir Ibn Soulaymane.

3- Selon son grand-père Fatik Ibn Amr Khatami : j’ai récité au Messager d’Allah (s) la
ruqya de l’œil et il me permit de la faire et pria pour la bénédiction. Elle sert pour
tout : au nom d’Allah et par Allah, je te protège par Allah contre le mal qu’Il a
éparpillé et créé, contre le mal que tu as touché et qui t’a touché, Allah mon Seigneur
t’a guéri ; je te protège par Allah contre le mal d’une maladie pénétrante.

c) Q198. Quelle est la vérité du mauvais œil ?

La réalité de l’atteinte du mauvais œil chez les sunnites est comme dit Aboul Fadhl l’irakien
(r) : « Les sunnites considèrent que l’œil nuit au moment du regard par une règle qu’Allah le
Très Haut a établie qu’une nuisance arrive quand deux personnes se rencontrent. Il est
possible qu’il y ait des particules subtiles, mais ce n’est pas une certitude. Par contre ce qui
est sûr, est que ce n’est pas l’œil qui agit mais Allah le très Haut. Les médecins musulmans
qui disent que des particules subtiles et invisibles partent de l’œil pour atteindre la victime
se trompent en affirmant que c’est une certitude, et il est possible que ce soit une règle ni
certaine ni naturelle ».

Quand le mauvais œil atteint quoi que ce soit, homme, animal ou objet, l’effet se produit par
la volonté d’Allah. L’imam Ibn Qayim (r) a tranché le débat sur la réalité de cet effet en
expliquant la divergence entre savants et le texte ; il dit : « Certains disent : quand l’âme de
celui qui lance le mauvais œil se met dans l’état maléfique, une force empoisonnée par de
son œil et atteint la victime et il subir un tort. Ils disent : cela n’est pas irréel car on connait la
force empoisonnée qui part de la vipère et touche l’homme et il périt ; ceci est connu pour
un type de vipères que si son regard se pose sur l’homme, il meurt. De même celui qui lance
le mauvais œil. Un autre groupe dit : il n’est pas exclus que des particules subtiles et
invisibles partent des yeux de certaines personnes et atteignent la personne regardée et
diffusent du poison dans son corps et il en est affecté. D’autres encore disent : Allah a fait
une règle : Il crée le préjudice qu’Il veut quand la chose est regardée par celui qui lance le
mauvais œil sans qu’il n’ait de force ni de cause ni d’effet du tout ; c’est la voie de ceux qui
renient les causes, les forces et les influences dans le monde ; ils ont fermé la possibilité de
raisons, des effets et des causes et ont contredit tous les doués d’intelligence.

Il n’y a pas de doute qu’Allah le Glorieux a créé dans les corps et les âmes des forces et des
natures différentes et a mis chez beaucoup d’entre elles des particularités et des effets
spécifiques. Un être intelligent ne peut pas nier l’existence des âmes dans les corps car c’est
une chose visible et palpable. Tu vois quelqu’un qui sent qu’on le regarde et de honte son
visage se met à rougir, ou bien il pâlit si un autre dont il a peur le regarde, il y a aussi des
gens qui tombent facilement malades et s’affaiblissent quand on les regarde ; tout cela à
travers ce qu’Allah le Très Haut a créé comme effets dans les âmes et pour leur lien avec le
regard leur effet est attribué au mauvais œil alors que ce n’est pas lui qui agit mais l’âme. Les
âmes diffèrent par leurs natures, leurs forces, leurs attributs et leurs propriétés. L’âme du
jaloux nuit de façon flagrante à la personne jalousée et pour cela Allah le Glorieux ordonne à
Son Messager de demander la protection contre son mal. L’effet nuisible du jaloux sur sa
victime n’est nié que par celui qui ignore la réalité humaine, et c’est la base de l’affection par
le mauvais œil, car l’âme méchante et jalouse se met dans un état néfaste et rencontre la
jalousé et l’affecte avec cette propriété. Ce qui y ressemble le plus est la vipère : le poison y
est retenu par la force et si elle rencontre son ennemi elle exprime une force colérique et se
met dans un état néfaste et agressif ; cet état peut empirer et grandir jusqu’à faire tomber le
fœtus ou perde la vue comme a dit le Prophète (s) concernant celui qui a deux taches et le
solitaire : « Ils prennent la vue et font tomber les grossesses ». Il y a donc des âmes qui
affectent l’homme par le simple regard sans contact tellement cette âme est malfaisante et
son état est méchant et agressif. L’influence n’est pas conditionnée aux contacts physiques
comme pensent ceux qui ont peu de science et de connaissances sur la nature et la religion,
mais elle peut se produire par le contact, la rencontre, la vision, la concentration sur la
personne, avec les invocations, les ruqya et les protections et même avec l’illusion et
l’imagination ».

d) Q199. Danger de l’œil et nécessité d’en prendre compte

Le mauvais œil nuit beaucoup, ainsi disent plusieurs hadiths :

1- Jabir Ibn Abdallah (r) dit : le Messager d’Allah (s) dit : « La plus grande cause de mort
après le Livre d’Allah, Son jugement et Son destin est les âmes », Bazar (r) dit : c’est le
mauvais œil.
2- Abou Dharr (r) dit : le Messager d’Allah (s) dit : le mauvais œil peut agripper la
personne par la volonté d’Allah, il se met à grimper au ciel puis chute brutalement !
3- Abou Hourayra (r) dit : le Messager d’Allah (s) dit : « Le mauvais œil est une vérité, le
diable y participe ainsi que la jalousie de l’homme ».

Si ce n’était sa dangerosité, le Prophète (s) n’aurait pas ordonné d’en demander la


protection, et Yaqoub (p) n’aurait pas ordonné d’entrer par des portes éparses, et le
prophète (s) n’aurait pas ordonné à Asma (r) de faire la ruqya aux fils de Jaâfar Ibn Abou
Talib (r) et il n’aurait pas protégé Hasan et Husayn (r) ; donc le musulman doit protéger sa
personne et ses enfants.

6. HADITHS DES RAPPORTEURS DES SOUNAN

6.1 HADITHS RAPPORTES PAR UNE MAJORITE DES QUATRE ET LES QUESTIONS JURIDIQUES
CONCERNANT LA RUQYA

6.1.1. PREMIER HADITH


Zaynab l’épouse d’Abdallah Ibn Masoud rapporte selon Abdallah Ibn Masoud (r) : j’ai
entendu le Messager d’Allah (s) dire : les ruqya, les talismans et les filtres d’amour sont une
association. Elle dit : je dis : pourquoi dis-tu cela ? Par Allah, mon œil me lançait et j’allais
chez Untel le juif pour me faire la ruqya et quand il faisait il se calmait. Abdallah dit : c’est le
travail du diable qui la pique avec sa main et quand il lui fait la ruqya il arrête. Tu n’avais qu’à
dire comme disait le Messager d’Allah (s) : enlève le mal Seigneur des Hommes ; guéris car
Tu es le Guérisseur, il n’y a de guérison que la Tienne, une guérison qui ne laisse aucune
maladie.

6.1.1.1. Narration du hadith

Le hadith est rapporté par Abou Daoud :

1- Livre : la médecine, chapitre : accrocher les talismans, 4/9, hadith N° 3883.

Rapporté également par Ibn Maja :

2- Livre : la médecine, chapitre : accrocher les talismans, 2/1166, hadith N° 3612 avec
les termes : « Zaynab dit : une vieille entrait chez nous et faisait la ruqya contre la
rougeur de l’œil. On avait un lit un peu haut et quand d’Abdallah venait il se raclait la
gorge et faisait du bruit. Il entra un jour et quand elle entendit sa voix elle se cacha. Il
vint et s’assit à côté de moi et me toucha et sentit un fil. Il dit : qu’est ceci ? Je dis :
c’est une ruqya qu’on m’a faite contre la rougeur de l’œil. Il le tira, le déchira et le
jeta puis dit : la famille d’Abdallah n’a plus besoin de l’association : j’ai entendu le
Messager d’Allah (s) dire : les ruqya, les talismans et les filtres d’amour sont une
association. Je dis : pourtant un jour, je suis sortie et Untel m’a vue. Mon œil de son
côté se mit à larmoyer et quand je lui faisais la ruqya il s’arrêtait et quand je laisse il
reprend. Il dit : c’est un diable : quand tu lui obéis il le laisse et quand tu lui désobéis
il pique ton œil avec son doigt. Si tu avais fait comme faisait le Messager d’Allah (s)
cela aurait été meilleur pour toi et plus efficace pour te guérir : tu asperges ton œil
d’eau et tu dis : enlève le mal Seigneur des Hommes ; guéris car Tu es le Guérisseur, il
n’y a de guérison que la Tienne, une guérison qui ne laisse aucune maladie ».

Le Don du Puissant et Loué dit : « Le hadith est rapporté par Ahmad, Abou Daoud, Ibn Maja,
Ibn Hibban et Hakim qui dit : authentique et Dhahabi l’approuve ».

6.1.1.2. Termes du hadith

Les talismans : ce sont des choses cousues que les Arabes attachaient à leurs enfants pour le
protéger du mauvais œil disaient-ils et l’Islam l’a annulé.

6.1.1.3. Questions juridiques

a) Q200. Que désignent les ruqya dans le hadith ?


Elles désignent les ruqya interdites et associationnistes des œuvres d’avant l’Islam qui
contiennent les appels des djinns à l’aide et au secours. Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r)
dit : « Les ruqya et les serments non arabes qui contiennent des noms de djinns qu’ils
invoquent et supplient et auxquels ils jurent par ceux qu’ils glorifient et pour cela les diables
leur obéissent dans certaines choses, cela est de même nature que la sorcellerie et
l’association. Le Très Haut dit : « Et ils suivirent ce que les diables racontent contre le règne
de Solayman. Alors que Solayman n'a jamais été mécréant mais bien les diables: ils
enseignent aux gens la magie ainsi que ce qui est descendu aux deux anges Hârout et
Mârout, à Babylone; mais ceux-ci n'enseignaient rien à personne, qu'ils n'aient dit d'abord:
«Nous ne sommes rien qu'une tentation: ne sois pas mécréant» ils apprennent auprès d'eux
ce qui sème la désunion entre l'homme et son épouse. Or ils ne sont capables de nuire à
personne qu'avec la permission d'Allah. Et les gens apprennent ce qui leur nuit et ne leur est
pas profitable. Et ils savent, très certainement, que celui qui acquiert [ce pouvoir] n'aura
aucune part dans l'au-delà. Certes, quelle détestable marchandise pour laquelle ils ont
vendu leurs âmes! Si seulement ils savaient! » (La Vache 102). Tout comme il y a des ruqya
interdites qui contiennent des serments par d’autres qu’Allah le Très Haut, Le cheikh de
l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit : « Il a interdit les ruqya qui contiennent l’association comme
celles qui demandent la protection des djinns, comme dit le Très Haut : « Or, il y avait parmi
les humains, des mâles qui cherchaient protection auprès des mâles parmi les djinns mais
cela ne fit qu'accroître leur détresse » (Les Djinns 6). Pour cela les savants ont interdit les
incantations et les serments qui contiennent l’association et que des gens utilisent pour les
possédés et autres, ils ont même interdit ce qu’on ne comprend pas par crainte de
l’association contrairement aux ruqya légales qui sont permises. Donc il n’est pas permis de
jurer, que ce soit dans l’absolu ou sur quelqu’un, que par Allah Puissant et Majestueux, et on
ne cherche refuge qu’auprès d’Allah Puissant et Majestueux ».

Ibn Hajar (r) dit : « Ce qui est avec les noms et paroles d’Allah n’en fait pas partie car il est
authentifié dans les hadiths d’utiliser cela avant l’arrivée du mal, comme dans : « Chapitre :
la femme fait ruqya à l’homme » le hadith d’Aicha (r) : « Quand il allait dans sa couchette, le
Prophète (s) postillonnait avec les protectrices et essuyait avec son visage etc. ». Nous avons
cité dans les hadiths des prophètes le hadith d’Ibn Abbas que le Prophète (s) protégeait
Hasan et Husayn par les paroles parfaites d’Allah contre tout diable et animal venimeux
etc. ». Tirmidhi authentifie selon Khawla Bint Hakim le hadith : « Quiconque s’arrête pour
camper et dit : je me réfugie auprès des paroles parfaites d’Allah contre le mal qu’Il a créé,
rien ne lui nuira jusqu’à ce qu’il s’en aille ». Abou Daoud et Nasai rapportent avec une chaîne
authentique selon Suhayl Ibn Abou Salih selon son père selon un homme d’Aslam : « Un
homme vint dire : j’ai été piqué cette nuit et je n’ai pas dormi. Il dit : si tu avais dit le soir : je
me réfugie auprès des paroles parfaites d’Allah contre le mal qu’Il a créé, ça ne t’aurait pas
nui ». Il y a plusieurs hadiths en ce sens mais quelqu’un peut dire : les ruqya sont un cas
particulier de demande de protection, la divergence sur les ruqya est connue mais il n’y a
pas de divergence sur la légalité de se réfugier auprès d’Allah le Très Haut et de le supplier
pour tout ce qui arrive ou menace.
Ibn Attine dit : les ruqya avec les versets et noms d’Allah est la médecine spirituelle, quand
elle vient par la bouche des pieux la guérison vient par la permission d’Allah le Très Haut.
Quand cette catégorie d’êtres pieux est devenue rare, les gens ont penché vers la médecine
corporelle ainsi que les ruqya interdites des incantateurs et qui prétend commander les
djinns : il amène des choses ambigües composées de vrai et de faux, il évoque Allah et Ses
noms et en même temps les noms des diables en demandant leur aide et leur protection. On
dit : la vipère ennemie de l’homme est une alliée naturelle des diables qui sont ennemis des
humains ; donc quand il jure à la vipère par les noms des diables, elle accepte et quitte son
lieu ; de même le piqué, quand il fait la ruqya avec ces noms leur poison s’écoule du corps de
l’homme. Pour cela, on déteste les ruqya qui ne sont pas purement avec l’évocation d’Allah
et de Ses noms et dans un arabe compréhensible pour que ce soit exempt d’association, et
les savants de la oumma détestent les ruqya autrement que par le Livre d’Allah ».

Le Commentaire du Livre de l’Unicité dit : « Sa parole : les ruqya, l’auteur dit : ce sont les
incantations, le hadith désigne celles qui ne contiennent pas d’association car le Messager
d’Allah (s) l’a autorisée pour le mauvais œil et le venin. Il indique que les ruqya dites
d’association sont celles contenant de l’association comme l’invocation d’un autre qu’Allah
ou lui demander secours et protection, comme les ruqya avec les noms d’anges, de
prophètes, de djinns etc. Quant aux ruqya par le Coran, les noms d’Allah et Ses attributs, Son
invocation et demander Sa protection seul sans associé, ce n’est pas une association ni un
interdit mais plutôt recommandé ou permis ».

b) Q201. Ruqya des gens du Livre

Il est autorisé de traiter avec les gens du Livre dans ce que le Livre et la Sounna ont autorisé.
Pour la ruqya des gens du Livre, l’imam Nawawi (r) dit : « Ils divergent sur la ruqya des gens
du Livre : Abou Bakr Siddiq (r) l’a autorisée et Malik la déteste par crainte de la déformation
de leur Livre. Ceux qui l’autorisent disent : logiquement, ils n’ont pas modifié les ruqya car ils
ont intérêt à les conserver contrairement à ce qu’ils ont modifié ». Ibn Abdel Barr (r) dit : « Il
déteste la ruqya des gens du Livre ».

Chafii a deux versions : l’une est déconseiller et l’autre est autoriser. Abou Amr dit :
l’argument de ceux qui détestent cela est la parole d’Allah Puissant et Majestueux : « Les
associateurs ne sont qu’impureté » (Le Repentir 28).

c) Q202. Jugement de l’encens, des images et talismans des sabéens

Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit : « On a jeté aux masses, tous sauf ceux qu’Allah
veut, et je désigne par les masses ici tous ceux qui ne connaissent pas la réalité de l’Islam,
car beaucoup de ceux qui se croient théologiens ou religieux y ont participé : on leur dit que
l’encens sur lequel la ruqya a été lue est bénéfique pour le mauvais œil, la sorcellerie les
maladies et les bêtes venimeuses par sa bénédiction, et ils dessinent les vipères et les
scorpions pour les coller dans leurs maisons croyant que ces images protègent des bêtes
venimeuses alors que leur auteur est maudit et les anges n’entrent pas dans la maison où
elles se trouvent, et ce ne sont qu’une sorte des talismans des sabéens ».

Beaucoup d’actions de glorification des astres entrent dans les talismans des sabéens. Le
cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit : « Aujourd’hui il y a des sabéens associateurs qui se
montrent musulmans alors qu’il vénère les astres et prétend communiquer avec eux pour
demander ses besoins et il se prosterne devant eux et égorge pour eux. Certains de ces
prétendus musulmans qui sont dans la voie des associateurs sabéens et brahmanes ont
rédigé des ouvrages sur l’adoration des astres et prétendent que c’est un moyen d’accéder à
des objectifs terrestres comme le pouvoir ou autre, alors que c’est la sorcellerie des
Cananéens, le peuple associateur des rois Nemrud auxquels Allah a envoyé l’ami intime (s)
avec la religion pure et exclusive pour Allah ».

d) Q203. Ruqya par les Beaux Noms

Sache que la foi dans les noms d’Allah le Très haut fait partie des règles acceptées entre les
prédécesseurs de cette communauté et leurs imams. Dans le hadith authentique selon Abou
Hourayra (r) le Messager d’Allah (s) dit : « Allah a quatre-vingt-dix-neuf noms, cent moins un,
quiconque les réunit entre au Paradis ». Allah a ordonné à Ses serviteurs de l’invoquer par
Ses Beaux Noms, le Majestueux et Très Haut dit : « C'est à Allah qu'appartiennent les noms
les plus beaux. Invoquez-Le par ces noms » (Aâraf 180). Donc il est permis de faire la ruqya
avec les Beaux Noms d’Allah à cause de la généralité des textes précités et du fait qu’il soit
authentifié dans sa parole (s) : « Enlève la maladie Seigneur des hommes, guéris car Tu es le
Guérisseur, il n’y a de guérison que la Tienne ». Ibn Hajar (r) dit : « Parmi les règles de
l’invocation, il faut choisir les moments vertueux comme la prosternation et l’adhane, et de
préférence faire les ablutions, prier et se diriger vers la qibla, lever les mains, commencer
par se repentir et reconnaître ses péchés, se donner sincèrement à Allah, commencer par les
louanges et glorifications ainsi que la prière sur le Prophète (s) et demander par les Beaux
Noms… »

e) Q204. Guérison ou soulagement par la ruqya interdite ou innovatrice

Certains malades en allant chez des charlatans et autres voient leur mal disparaître. C’est un
piège du diable pour qu’il s’attache à un autre qu’Allah et il cesse de lui nuire, comme le dit
Abdallah Ibn Masoud (r) : « C’est le travail du diable qui la pique avec sa main et quand il lui
fait la ruqya il arrête ». Dans une autre version : « C’est un diable, quand tu lui obéis, il te
laisse, et quand tu lui désobéis, il frappe avec son doigt dans ton œil ». Donc il peut guérir
par un piège du diable. Ibn Qayim (r) dit : « Beaucoup reçoivent des bienfaits pour les piéger
et ne se rend pas compte à cause des flatteries des gens et parce qu’Allah lui accorde ses
besoins et cache ses manques ». Donc la personne ne doit pas se réjouir de la disparition de
la sorcellerie ou du malheur et de la guérison par sa ruqya interdite car cela lui amènera plus
de malheurs, et la sorcellerie par laquelle il s’est soigné est une association à Allah, qu’Allah
nous en préserve.
6.1.2. DEUXIEME HADITH

Abou Khouzama rapporte que son père dit : « J’ai interrogé le Messager d’Allah (s) : Ô
Messager d’Allah, vois-tu les ruqya que nous demandons, les médicaments que nous
utilisons et les précautions que nous prenons, arrêtent-ils le destin d’Allah ? Il dit : ils font
partie du destin d’Allah ».

Abou Issa dit : ce hadith est bon et authentique.

6.1.2.1. Narration du hadith

Le hadith est rapporté par Tirmidhi :

1- Livre : la médecine, chapitre : ruqya et médicaments, 4/399, hadith N° 2065, avec la


chaîne : « Zuhri selon Abou Khouzama selon son père ».
2- Livre : le destin, chapitre : la ruqya et le médicament n’arrêtent pas le destin d’Allah,
4/453, hadith N°2148, avec la chaîne : « Sufiane Ibn Ouyayna selon Abou Khouzama
selon son père : un homme vint au Prophète (s) et dit : Ô Messager d’Allah, vois-tu
les ruqya que nous demandons, les médicaments que nous utilisons et les
précautions que nous prenons, arrêtent-ils le destin d’Allah ? Il dit : ils font partie du
destin d’Allah ». Abou Issa dit : nous ne connaissons ce hadith que par Zuhri,
plusieurs l’ont rapporté selon Sufiane selon Zuhri selon Abou Khouzama selon son
père et ceci est plus correct, et d’autres disent : selon Zuhri selon Abou Khouzama
selon son père.

Rapporté également par Ibn Maja :

3- Livre : la médecine, chapitre : Allah n’a pas descendu une maladie sans descendre
son remède, 2/1137, hadith N° 3516, avec la chaîne : « Zuhri selon Abou Khouzama
selon Abou Khazam : le Messager d’Allah (s) fut interrogé etc. ».

Comme les deux versions diffèrent, la plus correcte est la version de Tirmidhi puisqu’Abou
Khouzama n’est pas un compagnon mais un suiveur. Ibn Abdel Barr (r) dit : « Abou
Khouzama n’est pas un compagnon mais un suiveur et son hadith est un sujet de grande
divergence ».

C’est le choix d’Ibn Athir (r) qui dit : « Tirmidhi le rapporte selon Saïd Ibn Abderrahmane
Makhzoumi selon Sufiane selon Zuhri selon Abou Khouzama selon son père : un homme vint
chez le Prophète (s) et dit : vois-tu des ruqya que nous demandons etc. Il dit : il est rapporté
par une autre chaîne selon Zuhri selon Abou Khouzama selon son père et c’est plus correct
et rapporté par les trois ».

6.1.2.2. Termes du hadith :

6.1.2.3. Questions juridiques


a) Q205. La ruqya est-elle une insoumission au destin d’Allah ?

La Sounna indique la légalité de la ruqya, et si elle était une insoumission au destin d’Allah,
elle n’aurait pas été légale. Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit : « Tirmidhi rapporte
qu’on dit : Ô Messager d’Allah, vois-tu les ruqya que nous demandons, les médicaments que
nous utilisons et les précautions que nous prenons, arrêtent-ils le destin d’Allah ? Il dit : ils
font partie du destin d’Allah. Allah sait les choses telles qu’elles le sont et les a écrites. S’Il a
su qu’elles seront par des causes comme des actes ou autres et à décrété cela et l’a destiné,
il n’est pas permis que ces choses arrivent sans les causes qu’Allah a établies pour les causer,
et ceci est général dans tout ce qui arrive ».

Celui qui pratique les causes pour se soigner, que ce soit ruqya ou médecine, ne fait que
repousser le destin par le destin. L’imam Ibn Qayim (r) dit : « Repousser le destin par le
destin est de deux sortes :

La première : repousser le destin dont les causes se sont réalisées par d’autres causes du
destin qui les contrecarrent et empêchent sa réalisation, comme repousser un eennemi en le
combattant, repousser la chaleur et le froid etc.

La deuxième : repousser le destin qui s’est réalisé et établi par un autre destin qui l’enlève et
le retire, comme enlever le destin de la maladie par le destin du traitement, enlever le destin
du péché par le destin du repentir et enlever le destin des mauvaises œuvres par le destin
des bonnes ».

Il faut donc pratiquer les causes, Allah le Glorieux a créé les causes et les effets, et tout cela
fait partie de l’ordre d’Allah. Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit : « Pour cela, certains
savants disent : regarder les causes est une association dans l’unicité, renier les causes
revient à renier la raison, et abandonner totalement les causes est une critique de la
législation ».

b) Q206. S’en remettre à Allah par la patience, pour la récompense et ne pas faire la ruqya

Le Jardin Vert dit : « Il est meilleur de s’en remettre à Allah pour celui qui peut patienter à
cause du hadith d’Ibn Abbas (r) dans les deux authentiques et autres : une femme noire est
venue au Prophète (s) et dit : je pique des crises et je me découvre, prie Allah pour moi. Il
dit : si tu veux, patiente et tu auras le Paradis, et si tu veux, je prie Allah de te guérir. Elle dit :
je patiente. Dans les deux authentiques il y a aussi le hadith : Parmi ma communauté,
soixante-dix milles entrent au Paradis sans jugement : ce sont ceux qui ne demandent pas la
ruqya, qui ne croient pas au mauvais augure, qui ne se cautérisent pas et qui s’en remettent
à leur Seigneur. Ceci ne contredit pas l’ordre précédent de se soigner ; on réconcilie les
hadiths en disant : il est meilleur de s’en remettre à Allah si on est capable de patienter
comme il dit : si tu veux patiente, mais celui qui ne peut pas patienter, qui se sent gêné,
déprimé et mal à l’aise de la maladie, il vaut mieux se soigner car la vertu de s’en remettre à
Allah a disparu par l’absence de patience ».
c) Q207. Ruqya dans le désespoir et pour le mauvais œil très dur

Le raqi doit aider son frère par la ruqya même s’il le voit mourant car il ne sait pas ce
qu’Allah lui a destiné. Allah le Glorieux peut le guérir. Sahl Ibn Abou Hathma (r) rapporte : le
Messager d’Allah (s) sortit et Abderrahmane Ibn Sahl l’accompagna. Arrivés à Harra, une
vipère mordit Abderrahmane Ibn Sahl et le Messager d’Allah (s) dit : « Appelez-moi Amr Ibn
Hazm ». Il récita sa ruqya au Messager d’Allah (s) et il dit : « Il n’y a pas de mal, fais-lui la
ruqya ». Ibn Hazm posa sa main sur lui et dit : Ô Messager d’Allah, il est mourant – ou déjà
mort. Le Messager d’Allah (s) dit : « Fais-lui la ruqya, même s’il est mourant ou mort ! » Il lui
fit la ruqya, Abderrahmane guérit et partit !

6.1.3. TROISIEME HADITH

Selon Moughira Ibn Choba selon son père : le Messager d’Allah (s) dit : quiconque se
cautérise ou demande la ruqya ne s’en est plus remis à Allah. Abou issa dit : ce hadith est
bon et authentique.

6.1.2.1. Narration du hadith

Le hadith est rapporté par Tirmidhi dans ses Sounan :

1- Chapitre : détester la ruqya, 4/393, hadith N° 2055, l’imam Nawawi commente :


Tirmidhi le rapporte avec une chaîne authentique.

Rapporté par Ibn Maja dans ses Sounan :

2- Livre : la médecine, chapitre : la cautérisation, 2/1154, hadith N° 3570.

Ibn Manda (r) dit : hadith authentique. Aboul Fadhl l’irakien (r) dit : hadith authentique. Ibn
Hajar (r) dit : « Le hadith de Moughira où le Messager d’Allah (s) dit : quiconque se cautérise
ou demande la ruqya ne s’en est plus remis à Allah. Abou issa dit : ce hadith est bon et
authentique, est rapporté par Tirmidhi et Nasai et authentifié par Ibn Hibban et Hakim ».

6.1.2.2. Questions juridiques

a) Q208. Quand est-ce que celui qui demande la ruqya ne s’en est plus remis à Allah ?

Le musulman qui reconnait l’unicité d’Allah et la vérité de Sa Seigneurerie doit compter sur
Allah dans toutes ses affaires et se soumettre à Allah car le Majestueux et le Très Haut
n’abandonne pas Son allié et ne laisse pas celui qui s’en remet à Lui. Allah le Glorieux appelle
Ses serviteurs à s’en remettre à Lui et dit : « Car, c'est en Allah que les croyants doivent
placer leur confiance » (La Famille d’Imrane 122) et aussi : « Et quiconque place sa confiance
en Allah, Il lui suffit » (Le Divorce 3). Cela est une des plus grandes causes de protection.
L’imam Chinqiti (r) dit : « S’en remettre sincèrement à Allah et Lui laisser ses affaires est une
cause de protection et de prévention contre tout mal ». Puis Allah félicite Ses serviteurs qui
s’en remettent à Lui disant : « Les vrais croyants sont ceux dont les cœurs frémissent quand
on mentionne Allah. Et quand Ses versets leur sont récités, cela fait augmenter leur foi. Et ils
placent leur confiance en leur Seigneur » (Le Butin 2). Le musulman doit donc être patient et
escompter la récompense d’Allah pour les malheurs qui le frappent et s’en remettre à Allah
dans tout ce qui l’affecte. L’imam Qurtubi (r) dit : « Certains analystes disent : le meilleur des
serviteurs est celui qui patiente quand il est affecté et s’en remet à Allah quand il est
impuissant. Le Très Haut dit : « Eux qui ont enduré et placé leur confiance en leur Seigneur »
(Les abeilles 42) ». Il n’y a pas de doute que le musulman sera aidé et protégé en fonction de
sa confiance en Allah. L’imam Ibn Qayim (r) dit : « L’aide, la réalisation et l’influence sont
fonction de leur demande d’aide et confiance en Allah, et ils seront déçus, affaiblis, avilis et
incapables s’ils ne demandent pas à Allah et ne s’en remettent pas à Lui. Si la personne s’en
remettait à Allah comme elle doit véritablement pour déplacer une montagne qu’elle a reçu
l’ordre de déplacer, elle la déplacerait ».

Quant à celui qui se plaint et expose son malheur de sorcellerie ou mauvais œil ou affection
diabolique à son soignant, c’est pour l’information et cela ne remet pas en cause sa
confiance en Allah, cela n’est pas se plaindre d’Allah, mais c’est comme se plaindre au
médecin pour se faire soigner. L’imam Qurtubi (r) dit : « Celui qui se plaint de ses douleurs
au médecin pour qu’il le soigne n’a pas manqué de confiance en Allah tant que ses plaintes
ne sont pas dirigées contre Allah, et la patience et l’endurance dans les difficultés est
meilleure, et se préserver de demander est meilleur, et les meilleures paroles de plainte sont
de demander au Seigneur la résolution du malheur ». Manawi (r) dit : « Demander la ruqya
avec ce qu’on ne connait pas du Livre d’Allah et qui peut être une association, quiconque fait
cela en comptant dessus au lieu de compter sur Allah ne s’en est plus remis à Allah,
autrement sa confiance en Allah n’est pas remise en cause ».

L’imam Bayhaqi rapporte l’explication du hadith selon l’imam Ahmad : « Il a fait ce qui est
préférable de laisser : la cautérisation et la demande de ruqya à cause des risques qu’elles
comportent car on peut demander une ruqya qui ne soit pas par le Livre d’Allah Puissant et
Majestueux ou son évocation car cela peut être une association ou ‘utiliser en comptant
dessus et non sur Allah le Très Haut qui y a mis la guérison, donc par cela ou en commettant
ce qui est détestable la personne ne s’en est pas remis à Allah, et Allah le Très Haut sait
mieux ».

b) Q209. Les ruqya les plus efficaces sont l’invocation et l’aumône

L’invocation et l’aumône sont parmi les ruqya les plus efficaces car elles sont des causes
prédestinées comme les causes, elles repoussent le malheur et la mauvaise fin. Il est cité que
l’aumône repousse la mauvaise mort comme dans le hadith d’Anas Ibn Malik (r) : le
Messager d’Allah (s) dit : l’aumône éteint la colère du Seigneur et repousse la mauvaise
mort. Abou Issa dit : ce hadith est étrange par cette chaîne. Dans les hadiths sans
compagnon de Hasan : « Soignez vos malades par les aumônes ».
De même les invocations, Aicha (r) rapporte : le Messager d’Allah (s) dit : « Les précautions
n’empêchent pas le destin et l’invocation est bénéfique pour ce qui est arrivé et pas arrivé ;
l’invocation rencontre le malheur et ils se battent jusqu’au Jour de la Résurrection ».

Ibn Hajar (r) : « L’invocation est une adoration rapide qui exprime le fait de demander à
Allah, de le supplier et de se soumettre à Lui ».

Il est aussi rapporté dans le hadith selon Salmane (r) : le Messager d’Allah (s) dit : seul
l’invocation repousse le destin et seule la bienfaisance envers les parents prolonge la vie.
Abou Issa dit : hadith bon et étrange.

L’imam Manawi (r) dit : « L’invocation repousse le destin signifie qu’elle l’adoucit et le facilite
et l’invocateur aura la satisfaction par le destin jusqu’à le considérer comme un bienfait,
ainsi dit le juge. La base est la parole de Tourbichti : le destin est préétabli, et il y a deux
façons de l’interpréter : Allah écartera le destin est le malheur que la personne craint si Allah
lui permet de L’invoquer ; donc il s’appelle destin par abus de langage. L’élu (s) clarifie cela
dans la ruqya : « Elle fait partie du destin d’Allah ». Donc Allah a ordonné d’invoquer et de se
soigner alors que les créatures savent que le destin se produira. La deuxième est le destin
réel : alors le destin qui le repousse signifie qu’il l’adoucit au point que c’est comme si le
malheur n’est pas arrivé ».

Donc l’invocation repousse les malheurs qui sont arrivés et qui ne sont pas arrivés. Mouâadh
rapporte que le Messager d’Allah (s) dit : « Les précautions n’empêchent pas le destin mais
l’invocation est bénéfique pour ce qui est arrivé et pas arrivé ; invoquez donc, serviteurs
d’Allah ».

6.1.4. QUATRIEME HADITH

Selon Abou Saïd (r), le Messager d’Allah (s) demandait la protection contre le djinn et le
mauvais œil de l’homme jusqu’à ce que les deux protectrices soient révélées : il les dit alors
et laissa les autres formules. Abou Issa dit : c’est un hadith bon et étrange.

6.1.4.1. Narration du hadith :

Le hadith est rapporté par Tirmidhi :

1- Livre : la médecine, chapitre : ce qui est autorisé, 4/395, hadith N° 2058 avec la
chaîne : « Hicham Ibn Yunus rapporte selon Koufi selon Qasim Ibn Malik Mouzani
selon Jariri selon Abou Nadhra selon Abou Saïd ».

Nasai aussi le rapporte :

2- Livre : demande de protection, chapitre : protection contre le mauvais œil du djinn,


8/271, hadith N° 5494 avec les termes : selon Abou Saïd (r), le Messager d’Allah (s)
demandait la protection contre le mauvais œil des djinns et des hommes et quand les
deux protectrices furent révélées il les dit et laissa les autres formules ».
Rapporté également par Ibn Maja dans ses Sounan :

3- Livre : la médecine, chapitre : les ruqya autorisées, 2/1161, hadith N° 3511 avec les
termes : selon Abou Saïd (r), le Messager d’Allah (s) demandait la protection contre le
mauvais œil des djinns puis le mauvais œil des hommes et quand les deux
protectrices furent révélées il les dit et laissa les autres formules ».

6.1.4.2. Questions juridiques

a) Q210. Ruqya par les protectrices

La ruqya par les protectrices est parmi les ruqya les plus bénéfiques, car se protéger par elles
est une protection de tout mal, et il est rapporté que le Prophète (s) se protégeait avec et
faisait la ruqya. Aicha (r) rapporte : quand le Messager d’Allah (s) était malade il liait sur son
corps avec les Protectrices et postillonnait. Quand sa maladie empira, je me mis à lire sur lui
et essuyer avec sa main pour sa bénédiction ». Les deux protectrices ne sont pas une
limitation mais c’est pour montrer leur mérite. L’imam Manawi (r) dit : « C’est-à-dire qu’il
dit : je me réfugie auprès d’Allah contre les djinns « Et le mauvais œil des hommes », et cela
est un point commun entre les djinns, les hommes et tout ce qui regarde avec des yeux
« Jusqu’à ce que descendirent » les protectrices, et quand elles furent révélées « Il les prit et
laissa les autres formules » qu’il utilisait pour se protéger par le nom d’Allah et qui n’étaient
pas du Coran, car on sait qu’il faisait la ruqya avec la Fatiha, donc il faisait tantôt avec la
Fatiha et tantôt avec les protectrices car elles comportent la protection de tout ce qui est
nuisible puisque la protection « Contre le mal des êtres qu'Il a créés » est général pour tout
mal qu’on craint chez les corps et les esprits ; la demande de protection contre la nuit et ses
signes ou la lune qui s’absente comporte la protection contre tous les mauvais esprits qui se
répandent la nuit ; la demande de protection contre le mal de celles qui postillonnent inclut
les sorcières et leurs sorcelleries ; la demande de protection contre le jaloux inclut la
protection contre les âmes méchantes et néfastes, et la deuxième sourate contient la
protection contre le mal des hommes et des djinns, donc les deux sourates réunissent les
protections contre tous les maux, donc il est bon que nous les utilisions et laissions le reste.
Ibn Hajar dit : ceci n’indique pas l’interdiction de se protéger autrement qu’avec ces deux
sourates mais indique la priorité puisque il est établi que la protection se fait avec d’autres,
mais on s’en contente car elles contiennent des formules générales et la protection contre
tous les maux globalement et en détail ».

Plusieurs hadiths décrivent leur mérite. Oqba Ibn Amir (r) rapporte : le Messager d’Allah (s)
dit : « N’as-tu pas vu des versets descendus cette nuit ? Jamais tels versets n’ont été
révélés ! « Dis : je cherche protection auprès du Seigneur de l'aube naissante » et « Dis : je
cherche protection auprès du Seigneur des hommes » ».

L’imam Ibn Qayim (r) dit : « Les deux protectrices contiennent la protection contre tous les
maux globalement et en détail. La protection « Contre le mal des êtres qu’Il a créés » est
général pour tout mal qu’on craint chez les corps et les esprits ; la demande de protection
contre la nuit et ses signes et la lune qui s’absente comporte la protection contre tous les
mauvais esprits qui se répandent la nuit et que la clarté du jour empêchait de se propager ;
donc quand la nuit devint ténébreuse et que la lune s’absenta, ils se répandirent ; la
demande de protection contre le mal de celles qui postillonnent inclut les sorcières et leurs
sorcelleries ; la demande de protection contre le jaloux inclut la protection contre les âmes
méchantes et nuisibles par leurs jalousies et leurs regards, et la deuxième sourate contient la
protection contre le mal des diables des hommes et des djinns, donc les deux sourates
réunissent les protections contre tous les maux. Elles sont très efficaces pour se protéger et
se préserverdu mal avant qu’il n’arrive, pour cela, le Prophète (s) recommanda à Oqba Ibn
Amir de les lire après chaque prière ; ainsi dit Tirmidhi dans son recueil, et cela comporte un
grand secret pour repousser le mal de prière en prière. Le Prophète (s) dit : « Les
demandeurs de protection n’ont pas trouvé mieux ». Il est mentionné qu’il a été ensorcelé
avec 11 nœuds puis que Jibril est descendu avec ces sourates et à chaque verset qu’il lisait
un nœud s’ouvrait jusqu’à ce qu’ils s’ouvrirent tous et ce fut comme s’il avait été détaché de
ses liens ».

Ces deux sourates sont des invocations et la sourate la Pureté est des glorifications. Le
cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit : « Les sourates La Pureté et Les Protectrices
contiennent la glorification d’Allah pour La Pureté et les implorations du serviteur à son
Seigneur pour le protéger pour les Protectrices ; c’est donc la glorification liée à
l’invocation ».

b) Q211. L’avertissement et sa durée

Comment se fait l’avertissement ? L’imam Chinqiti (r) dit : « Malik dit : pour l’avertissement,
il suffit de dire : « Je vous avertis contre Allah et le Jour Dernier : ne vous montrez pas à nous
et ne nous faites pas de mal ! » Thabit Bounani rapporte selon Abderrahmane Ibn Abou Layla
qu’on a cité auprès de lui les vipères des maisons. Il dit : si vous en voyez dans vos maisons
dites : « Je vous demande par l’engagement que Nouh (p) vous a pris et par l’engagement
que Soulaymane (p) vous a pris ». Si vous en voyez ensuite tuez-les. Puis il dit : Ibn Habib a
raconté que le Prophète (s) dit : je vous demande par l’engagement que Soulaymane (p) a
pris sur vous de ne pas nous nuire et de ne pas vous montrer à nous ».

Pour la période de l’avertissement, il y a deux opinions.

1- L’imam Malik considère qu’on doit les avertir trois jours. L’imam Chinqiti (r) dit :
« Malik dit : je préfère qu’on les avertisse trois jours, même si elle apparait plusieurs
fois par jour, et ne pas se contenter de les avertir trois fois en un jour, mais pendant
trois jours ».
2- D’autres disent : il suffit de les avertir trois fois. L’imam Chinqiti (r) dit : « Et on dit il
suffit trois fois car le Prophète (s) dit : « Qu’il l’avise trois » et dit : « Avertissez-les
trois » ; apparemment c’est trois fois ».
L’imam Qurtubi (r) conclut que c’est trois jours disant : « L’opinion de Malik est plus juste car
il dit (s) : « Trois jours », et c’est un texte authentique qui limite les autres absolus et
interprète les « Trois » en trois nuits car les Arabes ont plutôt l’habitude de compter les nuits
pour compter le temps ».

C’est la position de Chinqiti (r) qui renchérit : « L’analyse de cette question est que les
vipères qui ne sont pas dans les maisons sont tuées comme celles dans les champs, mais
celles des maisons ne sont tuées qu’après avertissement, et l’opinion la plus juste à mon
sens est que l’avertissement en général, à Médine ou ailleurs, doit prendre trois jours, et il
ne suffit pas de le faire trois foi en un jour ou deux, comme les arguments l’ont montré dans
les paroles de Qurtubi, et que le solitaire et celui qui a deux taches sont tués dans les
maisons sans avertissement car il est authentifié dans une des versions de Muslim : Abou
Loubaba dit : il nous a été interdit de les tuer, c’est-à-dire les habitants des maisons, mais on
nous a ordonné de tuer le solitaire et celui qui a deux taches. Dans une version authentique
de Bouhari selon Abou Loubaba : ne tuez pas les djinns sauf le solitaire et celui qui a deux
taches car il fait tomber la grossesse et perdre la vue, alors tuez-le ».

Nawawi (r) indique la façon d’avertir disant : « La façon d’avertir : le juge dit : Ibn Habib
rapporte que le Prophète (s) dit : il faut dire : je vous demande par l’engagement que
Soulaymane Ibn Daoud (p) a pris sur vous de ne pas nous nuire et de ne pas vous montrer à
nous ». Malik dit : il suffit de dire : « Je vous avertis contre Allah et le Jour Dernier : ne vous
montrez pas à nous et ne nous faites pas de mal ! » Il est possible que Malik a pris le mot «
Avertissement » du hadith de l’authentique de Muslim : « Avertissez-les trois jours » et Allah
sait mieux ».

6.1.5. CINQUIEME HADITH

Oumayr l’esclave d’Abou Lahm dit : je suis allé à Khaybar avec mes maîtres. Ils parlèrent de
moi au Messager d’Allah (s) et lui dirent que j’étais esclave. Il m’ordonna de porter mon
sabre, mais voilà qu’il trainait et il ordonna de me donner des anneaux dans les affaires. Je
lui ai récité une ruqya que j’utilisais pour soigner les fous et il m’ordonna de laisser une
partie et de garder l’autre. Abou Issa dit : ce hadith est bon et authentique.

6.1.5.1 Narration du hadith

Le hadith est rapporté par Tirmidhi :

1- Livre : les promesses et les serments, chapitre : l’esclave a-t-il une part, 4/127, hadith
N° 1557 et il dit : bon et authentique.

Rapporté aussi par Abou Daoud :

2- Livre : le jihad, chapitre : la femme et l’esclave reçoivent du butin, 3/75, hadith N°


2730, sauf que sa version s’arrête à : affaires.
6.1.5.2. Termes du hadith :

6.1.5.3. Règles juridiques

a) Q212. Ruqya de l’esclave

La parole du Prophète (s) : « Quiconque peut aider son frère qu’il le fasse » implique que
quiconque sent qu’il peut aider son frère n’a qu’à le faire, et il n’y a pas de différence en cela
entre les hommes et les femmes, l’homme libre et l’esclave, jeune ou vieux, meilleur ou
moindre. Si le savant voit dans la ruqya du raqi ce qui contredit la Sounna, il lui ordonne de
le retirer et garde ce qui est conforme aux preuves et ne contient pas d’interdit légal. Quant
au gain de l’esclave, Le Suffisant dit : « Si un esclave reçoit un salaire, c’est pour le maître,
car l’esclave est sa propriété et son gain est pour le maître ».

6.1.6. SIXIEME HADITH

Selon Abdallah Ibn Masoud (r) : le Prophète d’Allah (s) détestait dix actes : la teinture jaune,
cacher les poils blancs, trainer le pagne, porter des bagues en or, jeter les cauris, montrer sa
parure à d’autres que les proches parents, la ruqya sauf avec les protectrices, accrocher les
talismans, interrompre le coït et avorter.

6.1.6.1. Narration du hadith

Le hadith est rapporté par Abou Daoud :

1- Livre : la bague, chapitre : la bague en or, 4/89, hadith N° 4222.

Rapporté par Nasai dans ses Sounan :

2- Livre : la parure, chapitre : se teindre en jaune, 8/141, hadith N° 5088.

6.1.6.2 Termes du hadith

La teinture jaune : La Fin dit : « Une pommade parfumée et colorée que le nouveau marié
mettait pour entrer la nuit de noces ».

6.1.6.3. Questions juridiques

a) Q213. Jugement de la ruqya avec autre chose que les protectrices

Ce hadith est faible. L’imam Qurtubi (r) dit : « Tabari dit : il n’est pas permis de s’argumenter
de ce hadith dans la religion car il y des inconnus dans ses rapporteurs ; même s’il était
authentique, il serait soit erroné soit abrogé car il (s) dit de la Fatiha : « Comment as-tu su
que c’est une ruqya ? » Puisque la ruqya est permise avec les deux protectrices qui sont des
sourates du Coran, la ruqya est permise avec tout le Coran. Il est rapporté que le Prophète
(s) dit : « La guérison de ma communauté est dans trois choses : un verset du livre d’Allah,
une cuillerée de miel ou une saignée de ventouses ». Raja Ghanawi dit : « Celui que le Coran
ne guérit pas n’a pas de guérison ».

Ibn Hajar (r) dit : « Abderrahmane Ibn Harmala : Boukhari dit : son hadith n’est pas correct.
Tabari dit : ce récit n’est pas un argument car on ignore ses rapporteurs, et même s’il est
authentique il est abrogé par l’autorisation de la ruqya par la Fatiha. Mouhallab indique la
réponse suivante : il y a dans la Fatiha le sens de la demande de protection qui est la
demande d’aide, donc la permission est spécifique à ce qui comporte ce sens. Tirmidhi
rapporte et déclare bon ainsi que Nasai selon Abou Saïd (r), le Messager d’Allah (s)
demandait la protection contre les djinns et le mauvais œil des hommes et quand les deux
protectrices furent révélées il les prit et laissa les autres formules ». Ceci ne prouve pas
l’interdiction de demander la protection par autre que ces deux sourates, mais cela indique
la priorité surtout que la demande de protection avec d’autres est établie, mais il s’en est
contenté car elles comportent les protections globales pour tous les maux en gros et en
détail ».

6.2. HADITHS RAPPORTES PAR UN SEUL DES SOUNAN ET REGLES JURIDIQUES CONCERNANT
LA RUQYA

6.2.1. PREMIER HADITH

Chifa Bint Abdallah (r) dit : le Messager d’Allah (s) entra alors que j’étais chez Hafsa (r) et me
dit : enseigne donc à celle-ci la ruqya de la plaie comme tu lui as enseigné l’écriture.

6.2.1.1. Narration du hadith

Le hadith est rapporté par Abou Daoud dans ses Sounan :

Livre : la médecine, chapitre : les ruqya, 4/11, hadith N° 3887. Nawawi (r) dit : « Rapporté
par Abou Daoud avec une chaîne authentique ». Ibn Muflih (r) dit : « Abou Daoud le
rapporte avec cette chaîne et Nasai le rapporte selon Abdelaziz Ibn Omar et selon Abou Bakr
Ibn Soulaymane selon Hafsa. C’est un hadith authentique chez Nasai et Ahmad et les
rapporteurs sont fiables ».

6.2.1.2. Termes du hadith

6.2.1.3. Questions juridiques

a) Q214. La ruqya de Chifa (r)

Ibn Qayim (r) mentionne cela : « Khalal rapporte : Chifa Bint Abdallah faisait la ruqya contre
la plaie avant l’Islam. Quand elle émigra vers le Prophète (s) alors qu’elle lui avait déjà prêté
serment à la Mecque, elle dit : Ô Messager d’Allah, je faisais la ruqya avant l’Islam pour la
plaie et je voudrais te la réciter. Elle lui récita : au nom d’Allah, elle s’est perdue jusqu’à ce
qu’elle se retourne par ses bouches sans faire de mal à personne, Ô Allah, enlève le mal
Seigneur des Hommes. Il dit : elle le lit sur un bâtonnet sept fois, puis elle va à un endroit
propre et le frotte contre une pierre avec du vinaigre de vin fort et le verse sur la plaie ».

b) Q215. Enseigner et apprendre la ruqya

Sans aucun doute, le raqi a besoin d’avertissement et de rappel contre les dangers et les
pièges dans la ruqya qui proviennent de l’interaction avec le monde des diables et des djinns
puisque l’animosité des diables est établie. Allah le Glorieux dit : « Le Diable est pour vous un
ennemi. Prenez-le donc pour ennemi » (le Créateur 6). Les pièges oraux peuvent mener à
l’association, par exemple mais il y en a beaucoup : « Je sors pour toi, cheikh », il faut lui
répondre : « Sors par obéissance à Allah ». Ou le djinn le flatte et lui fait ressentir sa force en
disant : « Par Allah, cheikh, je n’ai jamais rencontré quelqu’un comme toi ou aussi fort que
toi ! » Il faut donc se rappeler que c’est Allah qui l’a aidé et enseigné et que l’effet n’est pas
par lui-même ou par sa ruqya, mais tout vient d’Allah le Glorieux et Très Haut de Son aide et
Sa permission. Ibn Hajar (r) dit : « Les savants sont unanimes sur la permission de la ruqya
quand trois conditions sont réunies : qu’elle soit avec les paroles d’Allah le Très Haut ou Ses
noms ou Ses attributs, en arabe ou en d’autres langues compréhensibles, de croire que la
ruqya n’agit pas par elle-même mais par la volonté d’Allah le Très Haut ». Il doit avoir la
certitude qu’Allah est le Guérisseur et qu’Il repousse tous les maux. Il ne doit pas considérer
les suggestions du diable que cette maladie ne partira pas ; comment ne partirait-elle pas
alors qu’Allah le Glorieux et Très Haut dit : « Car la ruse du Diable est, certes, faible » (Les
Femmes 76). Par Allah, la confiance du serviteur dans son Créateur repousse tous les
malheurs et il doit comprendre qu’il est possible que le malheur ne s’enlève que par la
confiance en Allah, la patience et la supplication longue devant Allah et beaucoup
d’invocations. Je dis : le raqi ne doit pas se précipiter dans le jugement et prendre son temps
car le problème peut ne pas être une question de djinns. Pour cela l’imam Ibn Qayim (r) a
fait une différence disant : « Je dis : les crises sont de deux sortes : une crise par les esprits
terrestres maléfiques et une crise due à un déséquilibre interne ; c’est la deuxième que les
médecines expliquent et traitent.

Quant à la possession par les esprits, leurs plus grands connaisseurs l’admettent et ne le
traitent pas et reconnaissent que son remède est de le confronter avec des bons esprits
célestes pour repousser les effets des esprits maléfiques terrestres et annuler leurs actes.
Parmi ceux qui ont rédigé cela il y a Hippocrate qui dit en mentionnant le remède du
possédé : ce remède marche pour celui dont la cause est les mélanges mais pas pour celui
qui est causé par les esprits. Or les médecins ignorants, échoués et incultes, ainsi que ceux
qui prennent l’athéisme pour une vertu, ceux-là renient la possession par les esprits et
n’admettent pas qu’ils puissent influencer le corps du possédé. Or ils n’ont que l’ignorance
car il n’y a rien dans la connaissance de la médecine qui empêche cela et les sens et la réalité
en témoignent. Attribuer ces crises à des désordres internes est correct dans certains cas
mais pas dans tous.
Les anciens médecins appelaient ces crises : la maladie divine, et disaient : ce sont des
esprits, mais Gallienus et d’autres ont établi ces catégories et ces appellations. Ils disent : ils
l’appelaient la maladie divine car elle se situe dans la tête et affecte la partie divine pure qui
se loge dans la tête.

Cette interprétation vient de leur ignorance de ces esprits, de leurs règles et de leurs effets.
Les médecins athées arrivèrent et ne purent que prouver la crise des déséquilibres, et son
traitement se fait par deux choses : une de la part du possédé et une du soignant : le
possédé c’est par la force de sa personnalité et sa prière sincère envers le créateur et le
façonneur de ces esprits et chercher sincèrement la protection par le cœur et la langue car
c’est une méthode de combat et le combattant ne peut vaincre son ennemi par les armes
qu’avec deux choses : ses armes doivent être correctes et efficaces et son bras doit être
fort ; à défaut de ces deux conditions les armes ne serviront pas à grand-chose ; que dire
quand les deux sont absents ? Si le cœur est vide d’unicité, de la confiance, de la piété et de
la supplication : donc il n’a pas d’armes. Le deuxième est du côté du soignant qui doit avoir
ces deux conditions également, au point que certains soignants se contentent de dire : sors
de lui ! Ou : au nom d’Allah ! Ou : il n’y a de force ni de puissance que par Allah ! Et le
Prophète (s) disait : sors, ennemi d’Allah, je suis le messager d’Allah ! »

J’ai vu notre cheikh envoyé au possédé quelqu’un parlait à l’esprit qui est en lui pour lui
dire : le cheikh te dit : sors, car tu n’as pas le droit de faire ceci, et le possédé se réveille. Des
fois, il lui parle lui-même et des fois l’esprit est rebelle et il le sort avec les coups, puis le
possédé se réveille et ne sent pas la douleur. Nous et d’autres avons constaté cela plusieurs
fois. Il lisait souvent dans l’oreille du possédé : « Pensiez-vous que Nous vous avons créés par
amusement et que vous ne retournerez pas vers Nous ? » (Les Croyants 115).

Il me raconta qu’il la lut une fois dans l’oreille du possédé et l’esprit poussa un long : oui ! Je
lui pris le bâton et je l’ai frappé sur les veines de son cou jusqu’à ce que mes mains fussent
fatiguées et les présents ne doutaient pas qu’il allait mourir de ces coups. Pendant les coups,
elle dit : je l’aime ! Je dis : mais il ne t’aime pas. Elle dit : je veux faire le pèlerinage avec lui !
Je dis : il ne veut pas faire le pèlerinage avec toi. Elle dit : je le laisse pour t’honorer. Je dis :
non, mais pour obéir à Allah et Son Messager. Elle dit : alors je sors. Je dis : le possédé s’assit
et se mit à regarder à droite et à gauche en disant : qu’est-ce que je fais chez le cheikh ? Ils
dirent : et tous ces coups ? Il dit : mais pourquoi le cheikh me frapperait alors que je n’ai pas
commis de péché ? Et il n’avait rien ressenti des coups. Il soignait avec le verset du Trône et
ordonnait au soignant et au possédé de la lire beaucoup et de lire les protectrices.

En résumé, ce type de possession n’est contesté que par ceux qui ont peu de science,
d’intelligence et de connaissance. La plupart du temps, les mauvais esprits attaquent ceux
qui sont faibles en religion, donc les cœurs et les langues sont vides de la réalité de
l’évocation, des protections prophétiques et spirituelles. Ainsi l’esprit maléfique rencontre
l’homme dénudé sans armes et peut-être même déshabillé et le frappe. Si le voile était levé
tu aurais vu la plupart des âmes humaines possédées par ces esprits maléfiques, ils les
emprisonnent, les tiennent et les conduisent où ils veulent, et elles ne peuvent refuser ou
désobéir. C’est la pire possession dont la victime ne se réveille qu’en quittant son corps et
voyant la vérité ; c’est alors qu’il se rend compte que c’était lui le possédé, qu’Allah nous
aide.

Le traitement de ce possédé est en même temps avec la raison correcte et la foi en ce que
les Messagers ont amené, que le Paradis et le Feu soient devant ses yeux et l’objectif de son
cœur. Il doit penser aux gens de cette vie, comment ils traversent les malheurs et les fléaux
qui tombent sur leurs maisons comme les gouttes de la pluie, et les voici possédés ne se
réveillant jamais. Combien est dure cette possession ; mais ce malheur généralisé au point
de ne voir que des gens possédés et ce n’est plus étrange ou étonnant, c’est plutôt le
contraire qui est étonnant ; si Allah veut du bien à une personne, Il le réveille de cette
possession, et il regarde les gens possédés autour de lui à sa droite et à gauche de toutes
catégories : il y en a en pleine folie, d’autres se réveillent par petits moments puis replonge
dans sa folie, d’autres enfin sont tantôt éveillés et tantôt fous : quand il se réveille il agit
comme les gens éveillés et intelligents puis la possession le reprend et il se remet à se
débattre ».

Puis il passe à la deuxième catégorie qui est « La crise des déséquilibres » et j’ai cité ce qui
précède pour que le raqi sache qu’il doit distinguer la possession des djinns et ce qui est
biologique et ne pas se précipiter de conclure à une possession.

c) Q216. Utiliser les paroles des djinns quand ils parlent par le possédé pendant la ruqya

C’est une des utilisations des djinns qui n’est pas permise. Il faut se méfier de faire parler le
djinn et l’interroger et ne pas se fourvoyer par leurs paroles car le mensonge est leur
principe comme dit le Prophète (s) : « Il t’a dit la vérité alors que c’est un grand menteur ».
On ne s’attend pas à une aide d’un djinn qui possède la personne alors qu’il est agresseur,
injuste et outrepassant les limites d’Allah, comment peut-on accepter sa parole ou croire à
son information ou se fier à son conseil ?

Si on trouve la sorcellerie au lieu où il a indiqué, on y va pour lire les versets recommandés et


les sourates et il se détruit, et on ne croit pas le djinn quand il dit qui a fait ce travail car ce
peut être un piège des diables pour créer les problèmes entre les gens. Donc on dément
cette information pour ne pas provoquer un mal et une animosité en se basant sur sa
parole : « Il t’a dit la vérité alors que c’est un grand menteur ».

Qu’il dise ce qui est utile pour comme lui demander de sortit, comme dans le hadith du
Prophète (s) : « Sors, ennemi d’Allah » et qu’il fasse absolument attention à ce que ce djinn
ne l’entraine pas vers l’association avec Allah, et ceux qui assistent à la ruqya doivent être
vigilants à ne pas tomber dans l’association ou croire le djinn.

6.2.2. et 6.2.3. DEUXIEME ET TROISIEME HADITHS


Anas (r) dit : le Messager d’Allah (s) dit : pas de ruqya sauf pour l’œil, le venin ou du sang qui
cesse de couler. Abbas n’a pas mentionné l’œil et ce sont les termes de Souleymane Ibn
Daoud.

Sahl Ibn Hanif (r) dit : « Je suis passé par une rivière. J’y suis entré et je me suis lavé mais j’en
sortis fiévreux. Cela fut rapporté au Messager d’Allah (s) et il dit : ordonnez à Abou Thabit de
demander la protection. Elle dit : je dis : maître, les ruqya sont-elles bonnes ? Il dit : pas de
ruqya sauf pour l’âme, le venin ou la piqûre ».

6.2.3.1. Narration de hadiths

Le hadith d’Anas est rapporté par Abou Daoud dans ses Sounan :

Livre : la médecine, chapitre : les ruqya, 4/11, hadith N° 3889.

Le hadith de Sahl est aussi rapporté par Abou Daoud dans ses Sounan :

Livre : la médecine, chapitre : les ruqya, 4/11, hadith N° 3888.

6.2.3.2. Termes des hadiths

6.2.3.3. Questions juridiques

a) Q217. Ruqya du sang (hémorragie féminine, saignement du nez et autres)

Certains types de sang peuvent être dus à des attaques sataniques comme dit le Prophète (s)
à Hamna Bint Jihch sur l’hémorragie féminine : « C’est un coup de pied du diable ».

Ibn Wazir (r) dit : « Sa parole : c’est un coup de pied du diable, Ibn Athir dit dans La Fin : cela
signifie que le diable a trouvé un moyen pour déstabiliser sa religion. J’ai à redire sur son
opinion, car si tel était son but il aurait dit : ça vient du diable, sans dire que c’est son coup
de pied. Rien n’empêche qu’il puisse mettre quelques coups de pieds dans des veines pour
qu’elles se brisent pour déstabiliser sa religion car il circule dans l’homme comme le sang ;
de même il est cité qu’il : souffle dans le derrière, alors ne quittez pas la prière jusqu’à sentir
l’odeur ou entendre le bruit ; comme on ne cherche pas un sens figuré à son souffle, on n’en
cherche pas pour son coup de pied ».

Voici ce dont souffre beaucoup de femmes : règles prolongées, saignements et fausses


couches, et cela provient de ces coups de pieds, et si on les traite avec la ruqya il y aurait un
grand bénéfice par la volonté d’Allah le Très Haut, surtout quand les médecins ignorent les
causes des hémorragies et fausses couches et qu’elles sont répétitives. Il n’y a pas de doute
que l’oubli des évocations au moment des règles et dans la solitude donne un accès sur elles
aux diables et ne voie pour leur nuire. Donc un des meilleurs moyens de repousser le diable
d’évoquer beaucoup et régulièrement et protéger les maisons par la lecture de la sourate La
Vache et en y pratiquant beaucoup de prières surérogatoires car selon Ibn Omar (r) le
Prophète (s) dit : « Gardez une part de vos prières pour vos maisons et n’en faites pas des
tombeaux ».

La solitude des tombes est connue pour toute personne intelligente, pour cela il est interdit
d’y prier ; pour cela il compare les maisons sans prières surérogatoires aux cimetières, donc
la maison où on ne prie pas est comme un tombeau.

b) Q218. Y a-t-il une différence entre le venin et la piqûre ?

Dans le hadith de Sahl Ibn Hanif (r) le Prophète (s) dit : pas de ruqya sauf pour l’âme, le venin
ou la piqûre ; or il n’y a pas de différence entre le venin et la piqûre.

L’imam Ibn Hajar (r) dit : « Le hadith de Sahl Ibn Hanif : pas de ruqya sauf pour l’âme, le
venin ou la piqûre : il a distingué les deux. Il se peut que le venin soit spécifique au scorpion
et ensuite la piqûre soit plus générale ».

6.2.4. QUATRIEME HADITH

Abou Darda (r) dit : j’ai entendu le Messager d’Allah (s) dire : quiconque parmi vous se plaint
de quelque chose ou son frère se plaint, qu’il dise : Allah notre Seigneur qui est au ciel,
sanctifié soit Ton Nom, Ton ordre est dans le ciel et la terre, comme Ta miséricorde est au
ciel, mets Ta miséricorde sur terre, pardonne-nous nos péchés et nos fautes, Tu es le
Seigneur des bons, descends une miséricorde de Ta miséricorde et une guérison de Ta
guérison sur cette douleur pour qu’elle guérisse ».

6.2.4.1. Narration du hadith

Rapporté par Abou Daoud dans ses Sounan :

Livre : la médecine, chapitre : comment faire la ruqya, 4/12, hadith N° 3892.

Adhim Abadi dit : « Mondhari dit : Nasai le rapporte selon Mohamed Ibn Kaâb Alquradhi
selon Abou Darda sans citer Foudhala Ibn Oubayd. Il y a dans la chaîne Ziad Ibn Mohamed
l’ansari et Abou Hatim Razi dit : son hadith est critiqué. Ibn Hibban dit : son hadith est très
critiqué ; il rapporte des choses critiquables sur des personnes célèbres donc il faut le laisser.
Ibn Adi dit : je ne lui connais que deux ou trois hadiths. Il rapporte selon Layth et Ibn Lahia
un nombre de hadiths qui ne valent pas qu’il soit suivi. Il dit aussi : je le crois médinois ».

Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit : « Un bon hadith rapporté par Abou Daoud et
d’autres ».

6.2.4.2. Termes du hadith

6.2.4.3. Questions juridiques

a) Q219. La ruqya est générale de toute plainte


Ibn Qayim (r) dit : chapitre : son enseignement à soigner toute complainte par la ruqya
divine, et il cita le hadith de ce chapitre ainsi que le hadith de Muslim comme suit :

1- Allah notre Seigneur qui est au ciel, sanctifié soit Ton Nom, Ton ordre est dans le ciel
et la terre, comme Ta miséricorde est au ciel, mets Ta miséricorde sur terre,
pardonne-nous nos péchés et nos fautes, Tu es le Seigneur des bons, descends une
miséricorde de Ta miséricorde et une guérison de Ta guérison sur cette douleur pour
qu’elle guérisse par la volonté d’Allah.
2- Par le nom d’Allah je te soigne de tout mal qui t’opprime, du mal de toute âme et œil
jaloux Allah te guérit, par le nom d’Allah je te soigne.

b) Q220. Sagesses si on ne guérit pas du djinn

Le musulman doit savoir qu’Allah le Très Haut est le Guérisseur et quand le malheur descend
il contient des sagesses que seul Allah connait. L’imam Ibn Qayim (r) dit : « Parmi elles il y a
la preuve de Sa justice avec Son serviteur pour que le serviteur sache qu’Allah détient les
preuves sûres ; quand il lui arrive un malheur, il ne doit pas dire : pourquoi cela ? Ni : d’où
es-tu venu ? Ni : par quel péché suis-je frappé ? Car tout malheur qui atteint la personne est
dû à ce que ses mains ont fait, et Allah en pardonne la plupart. Tout malheur descend pour
un péché et seul le repentir peut l’enlever. Pour cela, Allah a fait des malheurs, des épreuves
et des tourments une miséricorde pour Ses serviteurs pour expier leurs péchés, donc c’est
un des plus grands bienfaits pour eux même s’ils les détestent.

Le serviteur ne sait pas lequel des deux bienfaits est plus grand : le bienfait qu’il déteste ou
le bienfait qu’il aime, et tout ce qui atteint le musulman comme souci, fatigue ou nuisance
même l’épine qui le pique, Allah lui expie avec des péchés. S’il faut absolument des punitions
pour les péchés, toute punition que subit le serviteur avant la mort est meilleure et
beaucoup plus facile qu’après la mort ».

6.2.5. CINQUIEME HADITH

Amr Ibn Chuayb rapporte selon son père selon son grand-père que le Messager d’Allah (s)
leur enseignait des paroles contre la panique : je me réfugie auprès des paroles parfaites
d’Allah contre Sa colère et le mal de Ses serviteurs et contre les incitations des diables et leur
présence. Abdallah Ibn Amr les enseignait à qui comprenait parmi ses enfants et aux autres il
l’écrivait et le lui accrochait.

6.2.5.1. Narration du hadith

Le hadith est rapporté par Abou Daoud dans ses Sounan :

Livre : la médecine, chapitre : procédures de ruqya, 4/12, hadith N° 3893.

Rapporté aussi par Tirmidhi dans ses Sounan :


Livre : les invocations, chapitre : autres, 5/541, hadith N° 3528. Nawawi (r) dit : « Rapporté
par Abou Daoud et Tirmidhi qui dit : hadith bon ».

6.2.5.2. Termes du hadith

6.2.5.3. Questions juridiques

a) Q221. Enseigner aux enfants qui comprennent la ruqya, les protections et les évocations

Protéger ses enfants fait partie des soins qu’on prend pour eux, comme faisait le Prophète
(s) avec Hasan et Husayn et Yaqoub (p) : « Et il dit: O mes fils, n'entrez pas par une seule
porte, mais entrez par portes séparées. Je ne peux cependant vous être d'aucune utilité
contre les desseins d'Allah. La décision n'appartient qu'à Allah: en Lui je place ma confiance.
Et que ceux qui placent leur confiance la placent en Lui » (Yusuf 67).

Il a enseigné à ses fils et les a conseillés pour qu’ils s’éloignent de ce qui peut leur nuire.
Donc c’est un devoir si on voit ses enfants faibles ou affectés de leur faire la ruqya ou leur en
demander comme dans le hadith des enfants de Jaâfar Ibn Abou Talib (r).

b) Q222. La ruqya de la panique

« Je me réfugie auprès des paroles parfaites d’Allah contre Sa colère et le mal de Ses
serviteurs et contre les incitations des diables et leur présence ».

L’imam Ibn Qayim (r) dit : « Chapitre : son enseignement pour traiter la panique et
l’insomnie. Il dit : quand tu te couches, dit : Ô Allah, Seigneur des sept cieux et de ce qu’ils
couvrent, des sept terres et de ce qu’elles portent et des diables et de ce qu’ils égarent, sois
mon protecteur du mal de toutes Tes créatures sans exception pour qu’aucune d’elles
n’abuse de moi ou ne m’opprime. Ton protégé et puissant, Ta louange est majestueuse et il
n’y a de dieu que Toi ».

« Je me réfugie auprès des paroles parfaites d’Allah contre Sa colère et le mal de Ses
serviteurs et contre les incitations des diables et leur présence ».

c) Q223. Jugement d’accrocher les talismans

Il y a deux sortes de talismans :

Accrocher une chose au cou ou à un membre du corps, si ce n’est pas le Coran, c’est interdit
et c’est même une association car dans le hadith d’Imrane Ibn Housayn (r) « Le Prophète (s)
vit un homme avec un bracelet jaune et demanda : qu’est ceci ? Il dit : contre la faiblesse. Il
dit : enlève-la car elle ne fera que t’affaiblir davantage ! Si tu étais mort en la portant tu
n’aurais jamais réussi ! »
C’est ce qui est visé par le hadith d’Oqba Ibn Amir (r) : « Quiconque accroche un talisman,
qu’Allah ne lui accomplisse pas, et quiconque accroche une protection, qu’Allah ne le
protège pas » et dans une version : « Quiconque accroche un talisman a associé ».

Quant aux talismans faits de Coran, de noms d’Allah et de Ses attributs, il y a deux opinions :

Première opinion : elle est autorisée par l’imam Ibn Sirine, Dhahk et l’imam Malik.

L’imam Malik (r) fait partie de ceux qui disent cela. L’imam Nawawi (r) dit : « Ibn jarir Tabari
rapporte cela de Malik (r) : il n’y a pas de mal au Coran qu’on attache aux femmes réglées et
aux bébés si c’est mis dans une chose fermée comme une plaque de fer ou de cuir pour le
garder ». On peut s’argumenter pour l’autoriser du hadith d’Amr Ibn Chuayb selon son père
selon son grand-père que le Messager d’Allah (s) leur enseignait des paroles contre la
panique : je me réfugie auprès des paroles parfaites d’Allah contre Sa colère et le mal de Ses
serviteurs et contre les incitations des diables et leur présence. Il dit : Abdallah Ibn Amr les
enseignait à qui comprenait parmi ses enfants et aux autres il l’écrivait et le lui accrochait.
Rapporté par Abou Daoud et Tirmidhi qui dit : hadith bon ». L’imam Qurtubi (r) le rapporte :
« On demanda à Ibn Musayib : est-ce qu’on accroche la protection ? Il dit : dans un bois ou
du cuir, il n’y a pas de mal. Ceci si ce qu’on écrit est du Coran. Il est rapporté que Dhahak ne
voyait de mal à ce que l’homme accroche des versets du Coran s’il les enlève au moment de
rapports et des besoins. Abou Jaâfar Mohamed Ibn Ali autorisa d’accrocher les protections
sur les enfants. Ibn Sirine ne voyait pas de mal à ce qu’on accroche du Coran ». L’imam
Nawawi (r) une fatwa sur ce point de l’imam Ibn Salah qui dit : « Il est permis d’accrocher les
protections contenant le Coran aux femmes, bébés et hommes en les couvrant de cire ou
autre, et bien avertir les femmes et autres de ne pas entrer aux toilettes avec, mais le plus
correct est que ce n’est pas détestable si c’est couvert de cire ou autre car il n’y a pas
d’interdiction pour cela ».

Le Don du Puissant et Loué dit : « Sache que les savants des compagnons, suiveurs et
successeurs ont divergé sur l’autorisation d’accrocher les protections contenant le Coran et
les noms et attributs d’Allah. Une partie autorise cela et c’est la position d’Abdallah Ibn Amr
Ibn Aas et d’autres, et c’est apparemment ce qui est rapporté sur Aicha (r), ainsi dit Abou
Jaâfar Baqir et Ahmad dans une version, et ils expliquent le hadith par les talismans qui
contiennent de l’association, quant à ce qui contient du Coran, les noms et attributs d’Allah,
c’est comme les utiliser pour la ruqya. Je dis : apparemment, c’est le choix d’Ibn Qayim ».

Deuxième opinion : ce n’est pas autorisé.

Le Don du Puissant et Loué dit : « Ainsi disent Ibn Masoud et Ibn Abbas, c’est apparemment
la position de Hudhayfa, Oqba Ibn Amir et Ibn Akim et d’un groupe de suiveurs dont les
adeptes d’Ibn Masoud, et Ahmad dans une version choisie par beaucoup de ses adeptes et
les derniers l’ont imposée ».
Il est rapporté que le Prophète (s) dit : « Quiconque accroche un talisman, qu’Allah ne lui
accomplisse pas, et quiconque accroche une protection, qu’Allah ne tranquillise pas son
cœur ». L’imam Nawawi (r) dit : la neuvième : le juge Husayn et d’autres disent : il est
détestable pour celui qui sait parler de porter les talismans. Abou Amr Ibn Salah dit dans Les
Fatwas : écrire les protections et les utiliser est détestable et le mieux est de les laisser ».
L’imam Qurtubi (r) dit : « Certains savants détestent porter les talismans dans tous les cas,
avant le malheur et après ».

Ce qui peut en guérir est ce que dit l’imam Adhim Abadi (r) : « Le juge Abou Bakr Arabi dit
dans le commentaire de Tirmidhi : accrocher le Coran n’est pas la voie de la Sounna, mais la
Sounna est de lire sans accrocher ».

Le musulman doit se méfier des pièges de l’association. Accrocher des versets du Coran est
interdit pour les raisons suivantes :

D’abord, les hadiths suivants concernant le fait d’accrocher des amulettes sont généraux et
ne permettent pas d’exception :

1- Oqba Ibn Amir (r) rapporte : le Messager d’Allah (s) dit : « Quiconque accroche un
talisman a associé ».
2- Oqba Ibn Amir (r) rapporte : j’ai entendu le Messager d’Allah (s) dire : « Quiconque
accroche un talisman, qu’Allah ne lui accomplisse pas, et quiconque accroche une
protection, qu’Allah ne le protège pas ».
3- Zaynab dit : une vieille entrait chez nous et faisait la ruqya contre la rougeur de l’œil.
On avait un lit un peu haut et quand d’Abdallah venait il se raclait la gorge et faisait
du bruit. Il entra un jour et quand elle entendit sa voix elle se cacha. Il vint et s’assit à
côté de moi et me toucha et sentit un fil. Il dit : qu’est ceci ? Je dis : c’est une ruqya
qu’on m’a faite contre la rougeur de l’œil. Il le tira, le déchira et le jeta puis dit : la
famille d’Abdallah n’a plus besoin de l’association : j’ai entendu le Messager d’Allah
(s) dire : les ruqya, les talismans et les filtres d’amour sont une association. Je dis :
pourtant un jour, je suis sortie et Untel m’a vue. Mon œil de son côté se mit à
larmoyer et quand je lui faisais la ruqya il s’arrêtait et quand je laisse il reprend. Il dit :
c’est un diable : quand tu lui obéis il le laisse et quand tu lui désobéis il pique ton œil
avec son doigt. Si tu avais fait comme faisait le Messager d’Allah (s) cela aurait été
meilleur pour toi et plus efficace pour te guérir : tu asperges ton œil d’eau et tu dis :
enlève le mal Seigneur des Hommes ; guéris car Tu es le Guérisseur, il n’y a de
guérison que la Tienne, une guérison qui ne laisse aucune maladie.

Deuxièmement : pour couper les voies du mal car accrocher des versets du Coran mènera à
accrocher des talismans d’association qu’Allah nous préserve.

Troisièmement : les versets d’Allah qu’on accroche sont exposés à perdre leur sacralité en
les portant au moment des besoins et des rapports et autres.
Pour cela, les savants qui ont autorisé ont averti de respecter la sacralité des versets. L’imam
Qurtubi (r) dit : « On demanda à Ibn Musayib : est-ce qu’on accroche la protection ? Il dit :
dans un bois ou du cuir, il n’y a pas de mal. Ceci si ce qu’on écrit est du Coran. Il est rapporté
que Dhahak ne voyait de mal à ce que l’homme accroche des versets du Coran s’il les enlève
au moment de rapports et des besoins ».

d) Q224. Jugement de l’enfant qui ne parle pas

Puisque l’enfant qui ne parle pas est exposé au mauvais œil et que ses parents doivent le
protéger et faire ce qui est rapporté du Prophète (s), pour cela le hadith dit : « Abdallah Ibn
Amr les enseignait à qui comprenait parmi ses enfants et aux autres il l’écrivait et le lui
accrochait ».

Donc ceux qui sont pour l’autorisation s’argumentent de la pratique d’Abdallah Ibn Amr (r).
Or on peut remplacer ce talisman en mieux :

Premièrement : avec les invocations de protection :

Comme faisait le Prophète (s), Ibn Abbas (r) rapporte : « Le Prophète (s) protégeait Hasan et
Husayn et disait : ainsi votre père protégeait Ismaïl et Ishaq : je me réfugie auprès des
paroles parfaites d’Allah contre tout diable et bête venimeuse et contre tout œil nocif ».

Deuxièmement : noircir son menton :

L’imam Manawi (r) dit : « Dans le livre « Explication de la Sounna » : Othmane (r) vit un bel
enfant et dit : noircissez son menton pour que l’œil ne l’atteigne pas. Hicham Ibn Orwa
rapporte : quand son père voyait une chose qu’il admirait ou entrait dans une de ses
plantations, il disait : telle est la volonté (et la grâce) d'Allah! Il n'y a de puissance que par
Allah. Si tu me vois moins pourvu que toi en biens et en enfants, il se peut que mon
Seigneur, bientôt, me donne quelque chose de meilleur que ton jardin.

6.2.6. SIXIEME HADITH

Kharija Ibn Silat Tamimi rapporte selon son oncle qui dit : nous sommes venus de chez le
Messager d’Allah (s) et nous arrivâmes à un clan des arabes. Ils dirent : nous avons appris
que vous êtes venus de chez cet homme avec du bien, auriez-vous un médicament ou une
ruqya ? Car nous avons un fou attaché. Nous dîmes : oui. Ils amenèrent un fou attaché. Je lui
lus la Fatiha trois jours matin et soir ; chaque fois que je la finis, je regroupe ma salive et je
crache. C’était comme s’il avait été détaché. Ils me donnèrent un salaire et je dis : non,
jusqu’à ce que je demande au Messager d’Allah (s). Il dit : mange car certes il y en a qui
mangent par des fausses ruqya et tu as mangé par une vraie ruqya ».

6.2.6.1. Narration du hadith

Le hadith est rapporté par Abou Daoud dans ses Sounan, livre : la médecine, chapitre :
comment faire la ruqya, 4/12 et 4/14, hadith N° 3420 et N° 3901.
6.2.6.2. Termes du hadith

6.2.6.3. Règles juridiques

a) Q225. Jugement de prendre un salaire pour la ruqya

Les ruqya sont parmi les plus grandes causes d’utilité, donc celui qui se sent capable d’aider
les gens par ce moyen pourrait y passer la majeure partie de son temps, pour cela elle est
légale et licite et les savants ont autorisé de prendre pour cela un salaire. L’imam Ibn Abdel
Barr (r) dit : « L’autorisation de la ruqya autorise le salaire car tout ce qui comporte une
utilité il est autorisé de prendre une compensation pour le faire, et celui qui espère la
récompense d’Allah et ne prend rien a plus de mérite ».

L’imam Nawawi (r) dit : « Sa parole (s) : « Prenez-en et donnez-moi une part » est une
autorisation franche à prendre un salaire pour la ruqya avec la Fatiha et l’évocation et qu’il
est licite et non déconseillé.

Jusqu’à ce qu’il dit : quant à sa parole (s) : « Donnez-moi une part » et dans l’autre version :
« Partagez et donnez-moi une part avec vous » : ce partage est par bonté, générosité et
solidarité avec les compagnons et les camarades, mais en fait tous les moutons
appartiennent au raqi uniquement, les autres n’y ont aucun droit en cas de litige ; donc il a
partagé avec eux par bonté, générosité et solidarité. Quant à sa parole : « Et donnez-moi une
part », il le dit pour les réconforter et insister pour dire que c’est licite sans équivoque ».

b) Q226. Répéter la ruqya est bénéfique et efficace par la volonté d’Allah

Nous avons déjà évoqué l’effet de la répétition et sa légalité. Ce hadith est une preuve
évidente et claire que la répétition de la ruqya est une chose légale acceptée par le Prophète
(s). Donc quiconque est éprouvé par des attaques de djinns doit répéter la ruqya et ne pas
désespérer et abandonner jusqu’à ce qu’Allah exécute Son ordre et accorde la guérison par
Sa permission et repousse les djinns qui agressent le malade. Personne ne doit désespérer
quel que soit son état, le malade et ses proches doivent implorer sincèrement Allah le
Glorieux.

Pour cela, le hadith mentionne de répéter la ruqya : « Je lui lus la Fatiha trois jours matin et
soir ; chaque fois que je la finis, je regroupe ma salive et je crache. C’était comme s’il avait
été détaché ».

6.2.7. SEPTIEME HADITH

Saâd (r) dit : « Je suis tombé malade et le Messager d’Allah (s) vint me visiter. Il posa sa main
entre mes seins si bien que j’en ressentis la fraicheur dans mon cœur. Il dit : ton cœur est
malade, va chez Harith Ibn Kalda de Thaqif car il pratique la médecine. Qu’il prenne sept
dattes ajwa de Médine et qu’il les écrase avec leurs noyaux pour t’en faire un sirop ».

6.2.7.1. Narration du hadith


Rapporté par Abou Daoud dans ses Sounan : Livre : la médecine, chapitre : ajwa de Médine,
4/7, hadith N° 3875. Ibn Muflih (r) dit : « Rapporté par Abou Daoud et sa chaîne est
authentique ».

6.2.7.2. Termes du hadith

6.2.7.3. Questions juridiques

a) Q227. Comment soigner avec l’ajwa

Première méthode : manger l’ajwa à jeun et c’est ce qui contre le poison et la sorcellerie
avant qu’ils n’arrivent et après. Aicha (r) rapporte : le Messager d’Allah (s) dit : l’ajwa des
hauteurs de Médine est un remède à prendre à jeun ». Aussi pour le hadith d’Aicha (r) : le
Messager d’Allah (s) : « L’ajwa fraiche des hauteurs de Médine à jeun est un remède de
toute sorcellerie ou poison ». Ibn Hajar (r) dit : « Le hadith : « Quiconque commence la
matinée avec sept dattes etc. » indique l’utilisation du médicament préventif contre le
poison ».

Deuxième méthode : celle de ce hadith pour le malade du cœur :

- Il prend sept dattes ajwa de Médine.


- Il les écrase avec leurs noyaux jusqu’à en faire une pâte.
- On les mets dans l’eau pour faire boire au malade.

b) Q228. Faire la ruqya avant la médecine

Pour beaucoup d maladies qui atteignent l’homme, il ne faudrait pas se précipiter et


commencer d’abord par la ruqya. Le musulman doit d’abord recourir à Allah Puissant et
Majestueux avec les invocations, la ruqya et la soumission à Allah et ensuite chercher les
médicaments. Le Très Haut dit : « Et si Allah te touche par un mal, personne d’autre que Lui
ne peut le soulager ; et s’Il te touche par un bien Il est certes Omnipotent » (Les Bestiaux 17).
L’imam Qurtubi (r) dit : « Toucher et lâcher sont des attributs des corps et utilisés ici au
figuré signifiant : s’il t’arrive, Mohamed, une difficulté comme la pauvreté ou la maladie, seul
Lui peut l’enlever, et s’il t’atteint pr la santé, la facilité et le bienfait : « Et si Allah te touche
par un mal, personne d’autre que Lui ne peut le soulager ; et s’Il te touche par un bien Il est
certes Omnipotent » (Les Bestiaux 17) en bien et en mal. Il est rapporté qu’Ibn Abbas (r) dit :
j’étais monté derrière le Messager d’Allah (s) et il me dit : « L’enfant – ou fiston – veuxtu que
je t’enseigne des paroles dont Allah te fera profiter ? » Je dis : oui. Il dit : « Garde Allah, Il te
gardera. Garde Allah, tu Le trouveras devant toi. Connais Allah dans la facilité, Il te connaitra
dans la difficulté. Quand tu demandes, demandes à Allah. Quand tu demandes de l’aide,
demande à Allah. La plume qui a tout écrit est sèche. Si toutes les créatures se réunissent
pour te faire un mal qu’Allah ne t’a pas destiné, ils ne pourraient pas le faire. Œuvre avec
reconnaissance et certitude et sache qu’il y a beaucoup de bien à patienter pour ce que tu
détestes, que la victoire est avec la patience, que le soulagement est avec le malheur et
qu’avec la difficulté il y a la facilité ». Rapporté par Abou Bakr Ibn Thabit l’orateur dans le
livre : « La Séparation et le Lien ». C’est un hadith authentique rapporté par Tirmidhi et c’est
plus complet ».

Allah le Glorieux est le Guérisseur et il est rapporté qu’Aicha (r) dit : le Messager d’Allah (s)
dit : « Les précautions n’empêchent pas le destin et l’invocation est bénéfique pour ce qui
est arrivé et pas arrivé ; l’invocation rencontre le malheur et ils se battent jusqu’au Jour de la
Résurrection ».

Dans la maladie, il faudrait avant tout se diriger vers Allah. Le Très Haut dit : « Et si je suis
malade, c’est Lui qui me guérit » (Les Poètes 80), et le Prophète (s) dit dans son invocation :
« Il n’y a de guérison que la Tienne ». Puissant et Majestueux, Il est le Guérisseur de toutes
les maladies qu’elles soient des djinns ou des yeux des jaloux, ou une douleur ou une
faiblesse, elle ne sera soulagée qu’en revenant vers Allah. Les clés Célestes dit : « Dans la
verion de Boukhari : il n’y a de guérisseur que Toi ; cela indique que tout ce qui arrive
comme maladie et médicament ne peut réussir que s’il coïncide avec le destin d’Allah le Très
Haut ».

6.2.8. HUITIEME HADITH

Abou Hourayra (r) rapporte : le Prophète (s) vint me visiter dans ma maladie et me dit : veux-
tu que je te fasse la ruqya que Jibril m’a apportée ? Je dis : oui, je sacrifierais pour toi mon
père et ma mère, Ô Messager d’Allah ! Il dit : par le nom d’Allah je te soigne et Allah te guérit
de tout mal qui est en toi, « Du mal de celles qui postillonnent dans les nœuds et du mal de
l'envieux quand il envie », trois fois.

6.2.8.1. Narration du hadith

Le hadith est rapporté par Ibn Maja, livre : invocations de protection que le Prophète a faites
et qu’on lui a faites. Hadith N° 3524. Kanani dit : « Cette chaîne contient Asim Ibn Oubayd
Allah et il est faible ».

6.2.8.2. Questions juridiques

a) Q229. Demander l’autorisation au malade pour lui faire la ruqya

Le raqi doit demander la permission au malade pour lui faire la ruqya ou lui exposer sa ruqya
ou demander la permission à sa famille, ou lui proposer ou proposer à sa famille de lui faire
la ruqya à cause de ce hadith, car le malade peut être de ceux qui évitent la ruqya ou avoir
une raison qui fait qu’il ne peut demander la ruqya.

b) Q230. Effet de l’œil du jaloux

L’imam Ibn Qayim (r) dit : « Il est connu que son œil n’agit pas seul car s’il regarde sans
attention ni intention comme on voit la terre, la montagne ou autre, cela n’aura aucune
influence mais s’il regarde avec un état d’âme méchant, empoisonné et dur de sorte qu’elle
devient une âme colérique, méchante et jalouse, ce regard l’affectera en fonction de l’état
de faiblesse et de force de l’âme du jaloux et il peut le blesser ou le détruire comme celui qui
lance une flèche envers un homme nu et le frappe mortellement ou le fait tomber ou le rend
malade. Les expériences chez l’élite et le peuple sont trop nombreuses pour les citer. Cet oil
affecte à travers l’âme méchante, comme une vipère dont le poison affecte si elle mord et
agresse : elle se met en colère et en agressivité et cela produit l’état du poison qui affecte la
victime. Cet état peut se renforcer et durcir jusqu’à affecter par le simple regard et faire
perdre la vue ou la grossesse comme l’a mentionné le Prophète (s) sur le solitaire et celui
aux deux taches disant : « Tuez-les car ils font perdre la vue et la grossesse ». Si les vipères
sont ainsi, que dire des âmes méchantes, colériques et jalouses quand elles se mettent en
état de colère et de jalousie, se chargent de poison et se dirigent vers le jalousé avec cet
état ? Par Allah, combien ont été tués ! Combien ont perdu leurs biens ! Combien de
personnes en bonne santé se sont retrouvés alités, les médecins disant : je ne sais pas quelle
est sa maladie. C’est vrai, cette maladie n’est pas dans les sciences de la nature mais dans la
science des âmes, leurs attributs, leurs états et leurs influences sur les corps et la nature. Or
seul l’élite connait cette science et les autres la nient. Ce n’est qu’avec les âmes qu’on peut
comprendre cette influence étonnante sur la nature, et les corps sont leurs outils comme les
outils d’un artisan : il est le fabricant et les outils sont des moyens pour transmettre son effet
à l’objet fabriqué ».

c) Q231. Différence entre celui qui fait le mauvais œil et le jaloux

Celui qui fait le mauvais œil nuit plus que le jaloux. Pour cela Ibn Qayim (r) dit : « Celui qui
lance le mauvais œil est un caa particulier du jaloux, pour cela, et Allah sait mieux, la sourate
mentionne le jaloux et pas le muvais œil car il est plus général : quiconque lance le mauvais
œil est jaloux forcément et pas l’inverse, donc chercher refuge contre le jaloux vaut aussi
pour le mauvais œil, et ceci fait partie de la globalité du Coran, de son caractère miraculeux
et de son éloquence ».

d) Q232. Différence entre la jalousie et la sorcellerie

La jalousie et la sorcellerie sont étraoitement liées par l’insoumission à l’ordre d’Allah. Ibn
Qayim (r) dit : « La jalousie à la base c’est détester le bienfait d’Allah chez la personne
jalousée et espérer sa disparition. Le jaloux est l’ennemi des bienfaits et ce mal provient de
son âme et sa nature et n’est pas une chose qu’elle a acquise ailleurs, mais c’est sa
méchanceté et son mal ; or le mal du sorcier provient d’autres choses et de sa collaboration
avec des esprits sataniques. Pour cela, et Allah sit mieux, la sourate a lié le mal du jaloux et le
mal du sorcier, car la protection du mal de ces deux englobe tout le mal qui vient des diables
des hommes et des djinns. La jalousie provient des diables humains et djinns et la sorcellerie
de même. Il reste ensuite une partie réserve aux diables djinns qui est de murmurer dans le
cœur, et elle est mentionnée dans l’autre sourate comme cela sera cité si Allah veut. Le
jaloux et le sorcier agressent leurs victimes sans qu’elles n’aient rien fait : c’est un préjudice
provenant de l’extérieur qui les atteint. Il a distingué leur mention dans la sourate La
Fente ».

Les diables travaillent aussi bien avec le sorcier et le jaloux :

L’imam Ibn Qayim (r) dit : « Le diable est lié au sorcier et au jaloux, leur parle et les
accompagne, sauf que le jaloux est aidé par les diables sans qu’il les convoque car le jaloux
est semblable à Iblis et en vérité il est son adepte car il a le même objectif que le diable pour
détruire les gens et enlever les bienfaits qu’Allah leur a donnés. Comme Iblis a jalousé Adam
pour sa noblesse et sa valeur et a refusé de se prosterner à lui par jalousie, le jaloux fait
partie des soldats d’Iblis. Le sorcier par contre, demande au diable de l’aider, l’invoque et
peut même l’adorer au lieu d’Allah jusqu’à se prosterner devant lui pour qu’il lui accorde son
besoin ».

Globalement, ce sont deux images concordantes pour leur allégeance au diable et leur
volonté de nuire. Ibn Qayim (r) dit : « Le but est que le sorcier et le jaloux ont tous deux
l’objectif de nuire, le jaloux par sa nature, son âme et sa haine envers sa victime, et le diable
se lie à lui, l’aide et l’encourage dans sa jalousie et lui ordonne de l’exercer, et le sorcier par
sa connaissance, son travail, ses actes, son association et son imploration des diables ».

e) Q233. La protection contre le mauvais œil et la jalousie

L’imam Ibn Qayim (r) cite dix cause pour cela qua nous abrégeons ainsi :

1- Chercher refuge auprès d’Allah contre leur mal, se protéger par Allah et se réfugier
vers Lui.
2- La crainte d’Allah et le respect de Ses ordres et interdits car quiconque est pieux
envers Allah, Allah se charge de sa protection et ne l’abandonne pas à un autre.
3- Patienter avec son ennemi, ne pas l’affronter ou se plaindre de lui et ne pas penser
du tout à lui nuire.
4- S’en remettre à Allah car quiconque s’en remet à Allah, Allah lui suffit. La confiance
en Allah est une des plus fortes causes pour repousser les préjudices des créatures,
leurs injustices et leurs animosités puisqu’Allah lui suffit.
5- Ne pas s’en soucier ni y penser et chercher à l’effacer de son esprit chaque fois qu’on
y pense ; donc il ne faut pas lui accorder d’attention ni le craindre ni occuper son
cœur à se soucier de lui.
6- Se diriger sincèrement vers Allah et rechercher Son amour, Sa satisfaction et la
soumission à Lui pour remplir son âme de ces émotions qui vont dominer, couvrir et
totalement chasser ses mauvaises pensées et ainsi toutes ses pensées et ses
émotions seront dirigées vers l’amour du Seigneur, Sa proximité, Sa supplication, Sa
satisfaction, Sa pitié et Son rappel.
7- Se repentir sincèrement des péchés qui ont causé les attaques des ennemis car Allah
le Très Haut dit : « Tout malheur qui vous atteint est dû à ce que vos mains ont
acquis » (La Consultation 30). Il dit aux meilleures créatures, les compagnons de Son
Prophète (s) en sa compagnie : « Quoi! Quand un malheur vous atteint - mais vous en
avez jadis infligé le double - vous dites: «D'où vient cela?» Réponds-leur: il vient de
vous-mêmes » (La Famille d’Imrane 165). Donc Allah inflige au serviteur un ennemi
qui le persécute uniquement pour un péché qu’il connait ou pas, et les péchés que le
serviteur ne connait pas sont bien plus nombreux que ceux qu’il connait, et ceux qu’il
oublie sont plus nombreux encore.
8- L’aumône et la bienfaisance autant que possible car cela a un effet étonnant pour
repousser les malheurs, le mauvais œil et le mal du jaloux. S’il n’y avait que les
expériences des nations anciennes et récentes cela suffirait car le mauvais œil et la
jalousie n’affecte presque jamais un bienfaiteur donateur et même s’il en est atteint
c’est allégé et l’aide et le soutien divins l’accompagnent.
9- Voici une des causes les plus dures et pénibles pour la personne et seuls y arrivent
ceux auxquels Allah a accordé un don immense : éteindre le feu du jaloux, de
l’agresseur et du malfaiteur en lui faisant du bien ; plus il lance ses préjudices, son
mal, son agression et sa jalousie et plus tu es bienfaisant envers lui, tu lui veux le bien
et tu as pitié pour lui.
10- Ceci réunit toutes les précédentes et c’est leur fondement : l’unicité exclusive et
quitter les causes pour le Puissant et Sage qui en est l’origine, et savoir que ces signes
sont comme les mouvements du vent contrôlé par celui qui lui donne le mouvement,
qui l’a créé et qui a fait ses spécificités, et il ne peut nuire ou aider que par Sa
permission. C’est Lui qui accorde Ses bienfaits à Son serviteur elles et qui est Seul à
les retirer. Le Très Haut dit : « Et si Allah fait qu'un mal te touche, nul ne peut
l'écarter en dehors de Lui. Et s'Il te veut un bien, nul ne peut repousser Sa grâce »
(Yunus 107), et le Prophète (s) dit à Abdallah Ibn Abbas (r) : « Et sache que si la
communauté se réunissait pour te faire un bien, ils ne pourraient te faire qu’un bien
qu’Allah a écrit pour toi, et s’ils se réunissaient pour te faire un mal, ils ne pourraient
te faire qu’un mal qu’Allah a écrit contre toi ». Quand la personne a la pure unicité
d’Allah, la crainte de toute autre chose sort de son cœur et son ennemi ne mérite pas
d’être craint avec Allah ; il ne craint qu’Allah et Allah lui garantit la sécurité contre
son ennemi, donc son cœur ne se soucie plus de lui, ce n’est plus une occupation ou
un sujet de réflexion. Tout son amour, sa crainte, sa soumission, s confiance et sa
préoccuparion sont pour Allah seul et personne d’autre. Il considère qu’occuper son
esprit par l’affaire de son ennemi et sa crainte est un manque dans son unicité car si
son unicité était pure cela suffirait comme préoccupation et Allah se charge de le
protéger et de le défendre car Allah défend les croyants. S’il croit en Allah, Allah le
défendra forcément proportionnellement à sa foi : si sa foi est complète, Allah le
défendra intégralement ; si c’est mélangé, Allah mélangera pour lui ; et si c’est une
fois comme ceci et une fois comme cela, Allah l’aidera aussi de temps en temps.
certains prédécesseurs disent : celui qui se dirige entièrement vers Allah, Allah se
dirigera vers lui pleinement ; celui qui se détourne d’Allah entièrement, Allah se
détournera de lui totalement ; et celui qui est parfois par ici et parfois par là-bas,
Allah sera evc lui de temps en temps. L’unicité est la plus grande forteresse d’Allah
qui procure la sécurité à ceux qui s’y réfugient. Certains prédécesseurs disent : celui
qui craint Allah, tout le craindra, et celui qui ne craint pas Allah, Allah le fera craindre
toute chose. Voici donc dix causes pour repousser le mal du jaloux, du mauvais œil et
du sorcier, et il n’y a pas plus utile que de se tourner vers Allah, se diriger vers Lui,
s’en remettre à Lui et Lui faire confiance, puis ne craindre personne d’autre mais Lui
seulement, n’espérer personne d’autre que Lui seul, ne pas s’attacher à un autre, ne
pas demander secours à un autre et n’espérer que Lui. Quand son cœur s’attache à
un autre, et place en lui son espoir et sa crainte, il en devient dépendant et Allah le
laisse. Celui qui craint autre chose qu’Allah la subira et celui qui espère un autre
qu’Allah sera déçu et privé de son bien. Voici la loi d’Allah dans Sa création et tu ne
trouveras pas de changement à la règle d’Allah ».

6.2.9. NEUVIEME HADITH

Abou Laïla (r) dit : j’étais assis auprès du Prophète (s) quand un nomade vint et dit : j’ai un
frère souffrant. Il dit : « De quoi souffre ton frère ? » Il dit : les djinns. Il dit : « Va me
l’amener ». Il partit et vint avec lui et le fit assoir devant lui. Je l’ai entendu le protéger avec
la Fatiha, quatre versets du début de La Vache, deux au milieu : « Et votre Divinité est une
divinité unique » (La Vache 163), le verset du Trône, les trois derniers versets, un verset de la
Famille d’Imrane, je crois : « Allah atteste qu’il n’y a point de divinité à part Lui » (La Famille
d’Imrane 18), un verset d’Aâraf : « Votre Seigneur, c’est Allah qui a créé etc. » (Aâraf 54), un
verset de Les Croyants : « Et quiconque invoque avec Allah une autre divinité, sans avoir la
preuve évidente [de son existence] » (Les Croyants 117), un verset de Les Djinn : « En vérité
notre Seigneur - que Sa grandeur soit exaltée - ne S'est donné ni compagne, ni enfant! » (Les
Djinns 3), dix versets du début de Les Rangées, trois versets à la fin de Le Rassemblement,
« Dis : Il est Allah, unique » et les deux protectrices. Le nomade se leva guéri sans aucun mal.

6.2.9.1. Narration du hadith

Le hadith est rapporté par Ibn Maja, livre : la médecine, chapitre : la panique, l’insomnie et
ce dont on se protège, 2/1175, hadith N° 3631.

Buwaysiri dit : « Cette chaîne contient Abou Janab Kalbi qui est faible et inventeur. Il
s’appelle Yahya Ibn Abou Hayya. Hakim le rapporte dans Le Complément selon Abou Janab
selon Abdallah Ibn Issa selon Abderrahman Ibn Abou Laïla selon Oubay Ibn Kaâb et dit : c’est
un hadith gardé et authentique ».

6.2.9.2. Termes du hadith

6.2.9.3. Questions juridiques

a) Q234. La famille du malade des djinns lui cherche une ruqya


La personne atteinte de djinns peut ne pas savoir ce qui lui arrive. Il peut perdre la raison et
la possession l’empêche de reconnaître sa maladie ou son comportement anormal. Donc sa
famille doit l’aider et lui chercher une ruqya pour son bien comme dans le hadith et pour
qu’il ne reste pas dans les souffrances de sa maladie qui est aussi une souffrance pour son
entourage ; c’est donc leur devoir devant Allah.

b) Q235. La maladie imaginaire des djinns et leur crainte

Toute personne doit penser à ces versets et savoir qu’Allah se chargera de tout ce qu’il craint
et ne pas s’imaginer qu’il sera victime de diables, de djinns et de mauvais œil ; le Très Haut
dit : « Allah ne suffit-il pas à Son esclave [comme soutien]? Et ils te font peur avec ce qui est
en dehors de Lui » (Les Groupes 36), et Il dit : « Dis: je ne détiens pour moi rien qui peut me
nuire ou me profiter, excepté ce qu'Allah veut ». (Yunus 49) et dit : « Et si Allah fait qu'un
malheur te touche, nul autre que Lui ne peut l'enlever » (Les Bestiaux 17), et le Très haut
dit : « Dis: rien ne nous atteindra, en dehors de ce qu'Allah a prescrit pour nous » (Le
Repentir 51). Le bien et le mal sont dans la Main d’Allah et la peur vient du diable ; le Très
Haut dit : « C'est le Diable qui vous fait peur de ses adhérents. N'ayez donc pas peur d'eux.
Mais ayez peur de Moi, si vous êtes croyants » (La Famille d’Imrane 175). Le musulman doit
chercher refuge avec ce qui est rapporté du Prophète (s). Oqba Ibn Amir dit : le Messager
d’Allah (s) dit : « Deux sourates sont descendues sur moi, demandez la protection avec elles,
car il n’y a pas de pareilles pour demander la protection », il veut dire les deux protectrices.

Ibn Hajar (r) dit : « Le pluriel dans ce hadith montre qu’il lisait les trois sourates pour se
protéger, la sourate La Pureté y est incluse pour les attributs de Seigneurerie qu’elle
renferme même si la demande de protection n’y est pas mentionnée. Les auteurs des trois
Sounan, Ahmad, Ibn Khouzayma et Ibn Hibban rapportent selon Oqba Ibn Amir : le Messager
d’Allah (s) me dit : « Dis : il est Allah, unique », « Dis : je cherche protection auprès du
Seigneur de l'aube naissante » et « Dis : je cherche protection auprès du Seigneur des
hommes », protège-toi avec elles, car on ne s’est jamais mieux protégé. Dans une version :
lis les protectrices après chaque prière, et il les cita ».

6.2.10. DIXIEME HADITH

Abou Oumama Ibn Sahl Ibn Hanif rapporte : Amir Ibn Rabia (r) passa près de Sahl Ibn Hanif
(r) qui se lavait et dit : je n’ai jamais vu ça, même pas la peau d’une fille gardée à la maison !
Et il tomba sur le champ. On l’amena chez le Prophète (s) et on dit : Sahl est tombé ! Il dit :
« Pensez-vous à quelqu’un ? » Ils dirent : Amir Ibn Rabia. Il dit : « Pourquoi un de vous tue-t-
il son frère ? Si l’un de vous admire quelque chose chez son frère, qu’il le bénisse » Puis il
demande de l’eau et ordonna à Amir de s’ablutionner. Il lava son visage, ses mains jusqu’aux
coudes, ses genoux et l’intérieur de son pagne et ordonna de verser sur lui.

Sofiane dit : Maâmar rapporte selon Zuhri : il lui ordonna de laisse tomber la bassine derrière
lui.
6.2.10.1. Narration du hadith

Le hadith est rapporté par Ibn Maja, livre : la médecine, chapitre : le mauvais œil, 2/1160,
hadith N° 3590.

6.2.10.2. Termes du hadith

6.2.10.3. Questions juridiques

a) Q236. Celui qui lance le mauvais œil a-t-il le choix ?

Le hadith indique que celui qui lance le mauvais œil a le choix de le stopper ou le lancer.

Les Clés Célestes dit : « Sa parole (s) : « Pourquoi l’un de vous tue-t-il son frère ? » Indique
que celui qui lance le mauvais œil a le choix de frapper avec le mauvais œil ou de
l’empêcher. La preuve qu’il peut l’empêcher est son insistance : « Que ne lui as-tu béni ? »
C’est-à-dire : pourquoi n’as-tu ps dit : qu’Allah te bénisse, pour que le mauvais œil ne le
touche pas. La parole du Très haut : « En entrant dans ton jardin, que ne dis-tu: telle est la
volonté (et la grâce) d'Allah! Il n'y a de puissance que par Allah » (La Caverne 39). Tibi dit : sa
parole : que n’as-tu béni ? Est pour inciter : tu aurais dû prier pour sa bénédiction. Il est aussi
passé de la généralité à la deuxième personne, car il aurait dû dire : pourquoi tues-tu ? Donc
il a en premier parlé dans la généralité puis il s’est dirigé vers lui pour lui adresser des
reproches et des remontrances ».

Celui qui lance le mauvais œil commet un acte ignoble. L’imam Chinqiti (r) dit : « Sa parole :
« Pourquoi l’un de vous tue-t-il son frère ? » Indique l’extrême gravité de cet acte qui peut
même tuer ».

b) Q237. Jugement d’accuser du mauvais œil

Le mauvais œil peut être fort comme dans le hadith et on connait l’auteur soit à cause de sa
réflexion sans bénir la chose admirée. Mais s’il a attiré le regard des présents et personne
n’a béni il doit chercher l’auteur et demander qui est susceptible de l’être. Pour cela, dans le
hadith le Prophète (s) dit : « Qui accusez-vous ? » Donc on demande qui pourrait être
l’auteur du mauvais œil pour suivre le Prophète (s), et il n’y a pas de gêne à donner
l’information, qu’il soit présent ou absent, et celui qui connait l’auteur du mauvais œil doit
informer.

6.2.11. ONZIEME HADITH

Aboul Aas rapporte : quand le Messager d’Allah (s) me fit gouverneur de Taif, quelque chose
se mit à venir dans mes prières jusqu’à ce que je ne sache plus combien j’ai prié. Quand je
constatai cela, j’ai voyagé jusqu’au Messager d’Allah (s) et il dit : « Ibn Aboul Aas ?! » Je dis :
Oui, Ô Messager d’Allah. Il dit : « Qu’est-ce qui t’amène ? » Je dis : Ô Messager d’Allah,
quelque chose est venu dans mes prières jusqu’à ce que je ne sache plus combien j’ai prié. Il
dit : « C’est un diable, approche ! » Je me suis approché et je me suis assis sur le plat de mes
pieds. Il frappa ma poitrine de sa main et crachota dans ma bouche et dit : « Sors, ennemi
d’Allah ! ». Il fit ainsi trois fois puis dit : « Retourne à ton travail ! »

6.2.11.1. Narration du hadith

Rapporté par Ibn Maja dans ses Sounan, livre : la médecine, chapitre : la frayeur, l’insomnie
et ce dont on demande protection, 2/1174, hadith N° 3548.

La Lampe de Cristal dit : « C’est une chaîne authentique et ses rapporteurs sont fiables.
Rapporté par Hakim dans Le Compélment selon Aboul Ala selon Othmane Ibn Aboul Aas qui
dit : sa chaîne est authentique ».

6.2.11.2. Questions juridiques

a) Q238. Jugement des coups dans la ruqya

Pour atteindre par la volonté d’Allah le Très Haut l’effet sur la victime des diables, deux
choses sont nécessaires : une de la part du malade et l’autre du soignant :

Le possédé c’est par la force de sa personnalité et sa prière sincère envers le créateur et le


façonneur de ces esprits et chercher sincèrement la protection par le cœur et la langue car
c’est une méthode de combat et le combattant ne peut vaincre son ennemi par les armes
qu’avec deux choses : ses armes doivent être correctes et efficaces et son bras doit être
fort ; à défaut de ces deux conditions les armes ne serviront pas à grand-chose ; que dire
quand les deux sont absents ? Si le cœur est vide d’unicité, de la confiance, de la piété et de
la supplication : donc il n’a pas d’armes.

Le deuxième est du côté du soignant :

Il doit avoir ces deux conditions également, au point que certains soignants se contentent de
dire : sors de lui ! Ou : au nom d’Allah ! Ou : il n’y a de force ni de puissance que par Allah ! Et
le Prophète (s) disait : sors, ennemi d’Allah, je suis le messager d’Allah ! »

Si ça ne marche pas, il le frappe, et voici les arguments :

1- Ce que le Prophète (s) a fait dans ce hadith : « Il dit : il frappa ma poitrine de sa main
et crachota dans ma bouche et dit : « Sors, ennemi d’Allah ! ». Il fit ainsi trois fois ».
2- Wazi rapporte : je me suis rendu chez le Messager d’Allah (s) avec Achaj Mondhir Ibn
Asim ou Amir Ibn Mondhir et ils avaient un malade. Ils arrivèrent chez le Messger
d’Allah (s), et en le voyant, ils sautèrent de leurs montures et lui embrassèrent la
main. Puis Achaj descendit et attacha leurs montures, il sortit son sac et l’ouvrit. Puis
il alla chez le Prophète (s) et salua. Le Prophète (s) dit : Achaj ! Tu as deux qualités
qu’Allah et Son Messager aiment : la douceur et la patience. Il dit : Ô Messager
d’Allah, je les ai prises ou Allah m’a créé avec ? Il dit : c’est Allah qui t’a créé avec. Il
dit : louanges à Allah qui m’a créé avec deux qualités qu’allah et Son Messager
aiment. Wazi dit : Ô Messager d’Allah ! j’ai un oncle maternel atteint, pris Allah pour
lui. Il dit : où est-il ? Amène-le moi. Je lui ai fait comme avait fait Achaj, je lui ai fait
porter deux habits et je l’ai ramené. Il prit un bout de sa cape, la leva si haut que je
vis le blanc de son aisselle puis frappa son dos avec et dit : sors, ennemi d’Allah. Il
tourna le visage et il regardait comme un homme sain ».
3- selon Om Abane Bint Wazi selon son père que son grand père Wazi partit chez le
Messager d’Allah (s) avec un fils ou un neveu possédé. Mon grand-père dit : quand
nous arrivâmes à Médine auprès du Messager d’Allah (s), je dis : Ô Messager d’Allah,
j’ai un fils – ou un neveu – possédé, je te l’amène pour que tu pries Allah le Puissant
et le Majestueux pour lui. Il dit : amène-le moi. Je suis allé le chercher et il était avec
la caravane. Je l’ai détaché, j’ai enlevé ses habits de voyage, je lui mis un bel
ensemble et je l’ai pris par la main jusqu’au Messager d’Allah (s). Il dit : approche-le
et donne-moi son dos. Il attrapa ses habits en haut et en bas et se mit à frapper son
dos jusqu’à ce que je vois la blancheur de ses aisselles et il disait : sors, ennemi
d’Allah ! Sors, ennemi d’Allah ! Jusqu’à ce que son regard soit sain, ce n’était plus
comme avant. Puis le Messager d’Allah (s) le fit assoir devant lui, pria pour lui et
essuya son visage. Il devint le préféré de toute la caravane à cause de la prière du
Messager d’Allah (s) en sa faveur.
4- Bahouti (r) dit : il est connu que le djinn a la capacité d’accéder à l’intérieur de
l’homme car il dit : « Le diable circule en l’homme comme le sang ». Le cheikh
Taqiyyudine quand on lui amenait un possédé, il conseillait l’esprit qui le possède, il
lui adresse des ordres et des interdits ; s’il cesse et quitte la victime, il prend son
engagement de ne pas revenir, et s’il ne se soumet pas, ne cesse pas et ne le quitte
pas, il le frappe jusqu’à ce qu’il le quitte. Les coups apparemment touchent le
possédé mais en réalité ils frappent l’esprit qui le possède et il en souffre et crie.
Quand la victime se réveille, elle affirme qu’elle n’en a rien ressenti. Il dit dans Les
Détails : je crois que j’ai vu l’imam Ahmad faire comme notre cheikh, sinon il est
établi qu’il a envoyé parler à l’esprit qui possède la victime et il l’a quitté, puis il est
revenu après le décès d’Ahmad et Abou Bakr Almarouzi est parti avec la sandale
d’Ahmad et lui a parlé mais il n’est pas parti, et il n’est pas rapporté qu’Almarouzi l’a
frappé, ce qui ne signifie pas que ce n’est pas permis.
5- Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit : « Pour soigner le possédé et lui enlever le
djinn on peut avoir besoin de frapper et on le frappe vraiment beaucoup. C’est le
djinn qui reçoit les coups et le possédé ne les sent pas, puis il se réveille et informe
qu’il n’a rien senti et son corps n’est pas affecté. On peut le frapper avec un bâton
fort sur ses pieds trois cents ou quatres cents coups ou plus ou moins ce qui aurait
tué l’homme, mais les coups sont sur le djinn et le djinn crie et hurle et raconte
beaucoup de choses aux présents. Nous avons fait et expérimenté ceci de
nombreuses fois devant beaucoup de monde, et ce serait très long à raconter ».

Chibly (r) dit : « « Pour soigner le possédé et lui enlever le djinn on peut avoir besoin de
frapper et on le frappe vraiment beaucoup ». On le frappe jusqu’à ce qu’il sorte de son
ventre. Dans le hadith selon Ibn Abbas (r) : une femme vint au Prophète (s) avec son fils et
dit : mon fils a des djinns qui le prennent au moment de notre déjeuner et de notre dîner et
il gâte notre repas. Le Prophète (s) essuya sa poitrine et pria et il vomit et une chose sortit de
son ventre comme un chiot noir qui s’en alla ».

Le Complet dit : « Hasan Ibn Muslim rapporte selon Taous : le Prophète (s) recevait les fous
et il frappait sur la poitrine et il guérissait. Il reçut une folle qui s’appelait Om Zafar et frappa
sa poitrine mais elle ne guérit pas et son diable ne sortit pas. Le Messager d’Allah (s) dit :
c’est son malheur dans ce monde et elle aura du bien dans l’au-delà. Ibn Jourayj rapporte
selon Ata qu’il a vu Om Zafar, cette grande femme noire sur l’échelle de la Kaâba. Ibn Jourayj
rapporte selon Abdelkarim que Hasan dit : une femme faisait des crises d’étouffement dans
la mosquée. Ses frères vinrent s’en plaindre au Prophète (s). Il dit : si vous voulez, je prie
Allah, et si vous voulez elle reste comme elle est et elle n’aura pas de jugement dans l’au-
delà. Ses frères lui donnèrent le choix et elle dit : laissez-moi comme je suis, et ils la
laissèrent ».

b) Q239. Discuter avec le djinn possédant le malade

Sa parole (s) : « Sors, ennemi d’Allah ! » que le principe de discussion avec le djinn est
l’intérêt du patient. Le raqi doit sermonner le djinn, lui rappeler d’Allah, l’inviter à l’Islam et
lui ordonner de sortir comme dans ce hadith. Le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya (r) dit :
« Ainsi il parle aux djinns et les informe que c’est un grave péché interdit et une injustice
pour qu’ils n’aient plus d’excuse et qu’ils sachent qu’il applique sur eux le jugement d’Allah
et de Son Messager envoyé pour les deux créations hommes et djinns ».

6.2.12. DOUZIEME HADITH

Aicha (r) rapporte : il ordonnait à celui qui a lancé le mauvais œil de s’ablutionner puis la
victime s’en lavait.

6.2.12.1. Narration du hadith

Le hadith est rapporté par Abou Daoud dans ses Sounan, livre : la médecine, chapitre : le
mauvais œil, 4/9, hadith N° 3880. Zaynuddine l’irakien dit : sa chaîne est authentique.

Nawawi (r) dit : Abou Daoud le rapporte avec une chaîne authentique qui remplit les critères
de Boukhari et Muslim.

6.2.12.2. Questions juridiques

a) Q240. Le mauvais œil est répandu dans certaines sociétés

Le mauvais œil peut provenir de l’ami ou l’ennemi, du bon et du méchant, pour cela le
musulman doit craindre Allah et ne pas porter préjudice à son frère musulman. Abdallah Ibn
Amr (r) rapporte que le Prophète (s) dit : « Le musulman est celui dont les musulmans sont
épargnés par sa langue et sa main ». Si quelqu’un est réputé pour faire le mauvais œil, cela
signifie que les diables le dominent car il n’y a pas de quoi être fier sachant que le Prophète
(s) a blâmé disant : « Pourquoi l’un de vous tue-t-il son frère ? » C’est un vilain défaut surtout
si ça devient une réputation. Le pire est que cela devienne une célébrité dans toute la
société et qu’ils se vantent de la force et la puissance de leurs mauvais yeux, qu’Allah nous
préserve et nous protège. Pour le fait que ce soit répandu en cette époque en même temps
que l’abondance de ce bas monde, il est rapporté que le Prophète (s) dit : « La plus grande
cause de mort dans ma communauté après le jugement et le destin d’Allah le Très Haut est
le mauvais oeil ».

6.2.13. TREIZIEME HADITH

Jabir (r) rapporte : on interrogea le Messager d’Allah (s) sur la nochra et il dit : c’est un travail
du diable.

6.2.13.1. Narration du hadith

Le hadith est rapporté par Abou Daoud, livre : la médecine, chapitre : la nochra, 4/6, hadith
N° 3868. L’imam Bayhaqi (r) dit : « Il est rapporté du Prophète (s) sans le compagnon et c’est
plus authentique ».

Haythami (r) dit : « Les rapporteurs de Bazar sont authentiques ».

6.2.13.2. Questions juridiques

a) Q241. Jugement de la nochra

Nous avons déjà expliqué son sens et son jugement au hadith d’Aicha (r) sur la sorcellerie du
Prophète (s) au chapitre de la sorcellerie.

b) Q242. Jugement de celui qui est soigné par les sorciers

Celui qui va chez les sorciers pour chercher les causes a pris des causes interdites et a
commis une innovation et un péché et a pris une voie d’association qui peut le faire tomber
dans l’association. Le musulman doit placer sa confiance en Allah le Très Haut, garder espoir
en Lui, remettre en Lui ses affaires et ne pas désespérer de son bienfait, Sa miséricorde et Sa
bienfaisance car le Prophète (s) dit : « Allah n’a pas descendu de maladie sans lui descendre
un remède ». La personne éprouvée doit prendre les causes et les médicaments licites et
compatibles avec la législation et avoir la certitude que la guérison qu’allah a descendue est
dans la législation. Allah ne peut permettre que le remède de la sorcellerie ne se trouve que
chez les sorciers et charlatans comme prétendent certains ; donc toute victime
d’envoûtement doit craindre Allah, car par Allah nous n’avons d’échappatoire d’Allah que
vers Lui. L’imam Ibn Qayim (r) dit : « S’il est notre unique Seigneur, Roi et Dieu, nous n’avons
de refuge dans les difficultés que Lui et d’échappatoire de Lui que vers Lui. Nous n’avons
aucun autre adoré, donc on ne doit pas implorer, craindre, espérer ou aimer un autre ; on ne
doit pas s’humilier devant un autre ou se soumettre ou s’en remettre car celui que tu
espères, que tu crains, que tu implores et en qui tu as confiance soit qu’il est ton
pourvoyeur, le maître et détenteur de tes affaires, il est donc ton seigneur unique, soit que
tu sois son esclave et son serviteur véritable et il est véritablement le roi des hommes et
sont tous ses esclaves et serviteurs, ou bien il est ton adoré et ton dieu ton tu ne te passes
pas un clin d’œil et tu as plus besoin de lui que de ta vieet ton âme et il est le vrai et unique
dieu des gens. Celui qui est leur seigneur, leur roi et leur dieu, ils doivent donc ne pas se
réfugier auprès d’un autre ou demander son aide ou se mettre sous sa protection car il leur
suffit, se charge d’eux, les aide et il est leur maître et allié et chargé de toutes leurs affaires
par sa seigneurerie, sa royauté et sa divinité ; comment donc le serviteur ne se dirigerait pas
dans les malheurs et les attaques de ses ennemis vers son seigneur, son roi et son dieu ? »

7. CE QUI EST UTILE – PAR LA VOLONTE D’ALLAH – POUR TRAITER LES DJINNS

7.1. Les formules de protection légales

a) Du coran

1- La Fatiha sept fois ou trois fois. Nous avons expliqué cela précédemment et que le
jugement pour la ruqya est de prendre le plus grand nombre comme dit Ibn Hajar (r) donc le
meilleur est de la lire sept fois dans la ruqya.

Il est aussi mentionné de la lire trois jours matin et après-midi, cela a été cité dans le hadith
de Kharija (r) qui dit : « Je lui lus la Fatiha trois jours matin et soir ; chaque fois que je la finis,
je regroupe ma salive et je crache. C’était comme s’il avait été détaché ».

L’imam Ibn Qayim (r) dit : « Elle guérit les maladies et soigne le piqué. La Fatiha contient la
sincérité de l’adoration, la louange d’Allah, s’en remettre à Lui pour toutes ses affaires,
demander son aide, placer en Lui sa confiance, lui demander le bien le plus vaste qui est la
guidée qui attire les bienfaits et repousse les malheurs ; pour cela elle est un très grand
remède efficace et suffisant.

Il est dit : la partie qui soigne dans la Fatiha est : « C'est Toi [Seul] que nous adorons, et c'est
Toi [Seul] dont nous implorons secours ». Il n’y a de doute que ces deux phrases font partie
des éléments les plus forts de ce remède car elles expriment le fait de s’en remettre à Allah,
de lui faire confiance, de se réfugier vers Lui, de solliciter Son aide, de lui avouer son besoin
et sa demande ; elles regroupent l’objectif le plus sublime qui est l’adoration du Seigneur
seul et le moyen le plus noble qui est demander son aide pour l’adorer ; elles n’ont donc pas
de pareilles. Il m’est arrivé un temps à la Mecque où je fus malade et je n’avais ni médecin ni
médicaments et je me soignais avec elle : je prenais de l’eau de zamzam, je l’y lisais plusieurs
fois puis je buvais et c’est ainsi que j’ai trouvé la guérison totale. Depuis c’est devenu ma
méthode pour beaucoup de maaldies et j’en profite énormément ».

2- Les sourates La Vache et La Famille d’Imrane : Abou Oumama Bahili (r) rapporte : j’ai
entendu le Messager d’Allah (s) dire : « Lisez le Coran car il viendra au Jour de la
Résurrection intercesseur pour ses adeptes. Lisez les deux fleuries : La Vache et La Famille
d’Imrane car elles viennent au Jour de la Résurrection comme deux nuages ou comme deux
nuées doiseaux alignés pour défendre leurs partisans. Lisez la sourate La Vache car la
prendre est une bénédiction, la laisser est un regret et les faux ne peuvent l’affronter.
Mouawiya dit : j’ai appris que les faux étaient les sorciers ».

Sahl Ibn Saâd (r) dit : le Messager d’Allah (s) dit : « Toute chose a un sommet, et le sommet
du Coran est la sourate La Vache. Quiconque la lit la nuit dans sa maison, le diable n’y
entrera pas pendant trois nuits, et quiconque la lit le jour, le diable n’entrera pas dans sa
maison pendant trois jours. Abou Hatim Albasti dit : sa parole (s) : le diable n’entrera pas
dans sa maison pendant trois jours : ce sont les diables rebelles ».

3- Darimi rapporte selon Chiîbi qu’Abdallah dit : « Quiconque lit dix versets de sourate La
Vache en une nuit, aucun diable ne pénètrera cette maison cette nuit jusqu’au matin :
quatre au début, le verset du Trône, les deux suivants et les trois derniers à partir de : « A
Allah appartient ce qu’il y a dans les cieux ». Chiîbi rapporte selon lui : un diable ni rien qu’il
déteste ne peut l’approcher ni sa famille, et s’ils sont lus sur un fou il se réveillera ».

Voici les versets :

- Quatre au débute de sourate La Vache, le Très Haut dit : « Alif, Lâm, Mim. C'est le
Livre au sujet duquel il n'y a aucun doute, c'est un guide pour les pieux, qui croient à
l'invisible et accomplissent la Salât et dépensent (dans l'obéissance à Allah), de ce
que Nous leur avons attribué, Ceux qui croient à ce qui t'a été descendu (révélé) et à
ce qui a été descendu avant toi et qui croient fermement à la vie future » (La Vache
1-4).
- Le verset du Trône et les deux suivants. Le Très Haut dit : « Allah! Point de divinité à
part Lui, le Vivant, Celui qui subsiste par lui-même «Al-Qayyûm». Ni somnolence ni
sommeil ne Le saisissent. A Lui appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre.
Qui peut intercéder auprès de Lui sans Sa permission? Il connaît leur passé et leur
futur. Et, de Sa science, ils n'embrassent que ce qu'Il veut. Son Trône «Kursiy»,
déborde les cieux et la terre, dont la garde ne Lui coûte aucune peine. Et Il est le Très
Haut, le Très Grand. Nulle contrainte en religion! Car le bon chemin s'est distingué de
l'égarement. Donc, quiconque mécroit au Rebelle tandis qu'il croit en Allah saisit
l'anse la plus solide, qui ne peut se briser. Et Allah est Audient et Omniscient. Allah
est le défenseur de ceux qui ont la foi: Il les fait sortir des ténèbres à la lumière.
Quant à ceux qui ne croient pas, ils ont pour défenseurs les Tâghût, qui les font sortir
de la lumière aux ténèbres. Voilà les gens du Feu, où ils demeurent éternellement »
(La Vache 255-257).

Les trois derniers de sourate La Vache : « C'est à Allah qu'appartient tout ce qui est dans les
cieux et sur la terre. Que vous manifestiez ce qui est en vous ou que vous le cachiez, Allah
vous en demandera compte. Puis Il pardonnera à qui Il veut, et châtiera qui Il veut. Et Allah
est Omnipotent. Le Messager a cru en ce qu'on a fait descendre vers lui venant de son
Seigneur, et aussi les croyants: tous ont cru en Allah, en Ses anges, à Ses livres et en Ses
messagers; (en disant): «Nous ne faisons aucune distinction entre Ses messagers». Et ils ont
dit: «Nous avons entendu et obéi. Seigneur, nous implorons Ton pardon. C'est à Toi que sera
le retour». Allah n'impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité. Elle sera
récompensée du bien qu'elle aura fait, punie du mal qu'elle aura fait. Seigneur, ne nous
châtie pas s'il nous arrive d'oublier ou de commettre une erreur. Seigneur! Ne nous charge
pas d'un fardeau lourd comme Tu as chargé ceux qui vécurent avant nous. Seigneur! Ne
nous impose pas ce que nous ne pouvons supporter, efface nos fautes, pardonne-nous et
fais nous miséricorde. Tu es Notre Maître, accorde-nous donc la victoire sur les peuples
infidèles » (La Vache 284-286).

4- Le verset du Trône. L’imam Ibn Kathir (r) dit : « La chose la plus utile pour enlever la
sorcellerie est ce qu’Allah a descendu sur Son Messager pour l’enlever qui est les
deux protectrices, et dans le hadith : on n’a pas utilisé pareille protection. De même
la lecture di verset du Trône chasse le diable ».
5- Les protectrices, qui sont : « Dis : il est Allah, unique », « Dis : je cherche protection
auprès du Seigneur de l'aube naissante » et « Dis : je cherche protection auprès du
Seigneur des hommes » trois fois.
6- Le début de sourate Le Pardonneur.

Abou Hourayra (r) dit : le Messager d’Allah (s) dit : quiconque lit : Ha Mim le croyant jusqu’à :
« Vers Lui le retour », et le verset du Trône le matin sera protégé jusqu’au soir, et quiconque
les lit le soir sera protégé jusqu’au matin ».

Les versets sont : « H'â, Mîm. La révélation du Livre vient d'Allah, le Puissant, l'Omniscient.
Le Pardonneur des péchés, l'Accueillant au repentir, le Dur en punition, le Détenteur des
faveurs. Point de divinité à part Lui et vers Lui est la destination » (Le Pardonneur 1-3)

Le verset du Trône.

7- Le hadith d’Abou Laïla (r) : j’étais assis auprès du Prophète (s) quand un nomade vint
et dit : j’ai un frère souffrant. Il dit : « De quoi souffre ton frère ? » Il dit : les djinns. Il
dit : « Va me l’amener ». Il partit et vint avec lui et le fit assoir devant lui. Je l’ai
entendu le protéger avec la Fatiha, quatre versets du début de La Vache, deux au
milieu : « Et votre Divinité est une divinité unique » (La Vache 163), le verset du
Trône, les trois derniers versets, un verset de la Famille d’Imrane, je crois : « Allah
atteste qu’il n’y a point de divinité que Lui » (La Famille d’Imrane 18), un verset
d’Aâraf : « Votre Seigneur est certes Allah qui a créé etc. » (Aâraf 54), un verset de
Les Croyants : « Et quiconque invoque avec Allah une autre divinité, sans avoir la
preuve évidente [de son existence] » (Les Croyants 117), un verset de Les Djinn : « En
vérité notre Seigneur - que Sa grandeur soit exaltée - ne S'est donné ni compagne, ni
enfant! » (Les Djinns 3), dix versets du début de Les Rangées, trois versets à la fin de
Le Rassemblement, « Dis : Il est Allah, unique » et les deux protectrices. Le nomade
se leva guéri sans aucun mal.

Les versets du hadith :

Fatiha : Fatiha (1-7).

Quatre au débute de sourate La Vache, le Très Haut dit : « ALM. » (La Vache 1-4).

Deux au milieu de sourate La Vache : « Et votre Divinité est une divinité unique. Pas de
divinité à part Lui, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux. Certes dans la création des
cieux et de la terre, dans l'alternance de la nuit et du jour, dans le navire qui vogue en mer
chargé de choses profitables aux gens, dans l'eau qu'Allah fait descendre du ciel, par laquelle
Il rend la vie à la terre une fois morte et y répand des bêtes de toute espèce dans la variation
des vents, et dans les nuages soumis entre le ciel et la terre, en tout cela il y a des signes,
pour un peuple qui raisonne » (La Vache 163-164).

Le verset du Trône : Le Très Haut dit : « Allah! Point de divinité à part Lui, le Vivant, Celui qui
subsiste par lui-même «Al-Qayyûm». Ni somnolence ni sommeil ne Le saisissent. A Lui
appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. Qui peut intercéder auprès de Lui
sans Sa permission? Il connaît leur passé et leur futur. Et, de Sa science, ils n'embrassent que
ce qu'Il veut. Son Trône «Kursiy», déborde les cieux et la terre, dont la garde ne Lui coûte
aucune peine. Et Il est le Très Haut, le Très Grand » (La Vache 255).

Les trois derniers de sourate La Vache : « C'est à Allah qu'appartient tout ce qui est dans les
cieux et sur la terre. Que vous manifestiez ce qui est en vous ou que vous le cachiez, Allah
vous en demandera compte. Puis Il pardonnera à qui Il veut, et châtiera qui Il veut. Et Allah
est Omnipotent. Le Messager a cru en ce qu'on a fait descendre vers lui venant de son
Seigneur, et aussi les croyants: tous ont cru en Allah, en Ses anges, à Ses livres et en Ses
messagers; (en disant): «Nous ne faisons aucune distinction entre Ses messagers». Et ils ont
dit: «Nous avons entendu et obéi. Seigneur, nous implorons Ton pardon. C'est à Toi que sera
le retour». Allah n'impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité. Elle sera
récompensée du bien qu'elle aura fait, punie du mal qu'elle aura fait. Seigneur, ne nous
châtie pas s'il nous arrive d'oublier ou de commettre une erreur. Seigneur! Ne nous charge
pas d'un fardeau lourd comme Tu as chargé ceux qui vécurent avant nous. Seigneur! Ne
nous impose pas ce que nous ne pouvons supporter, efface nos fautes, pardonne-nous et
fais nous miséricorde. Tu es Notre Maître, accorde-nous donc la victoire sur les peuples
infidèles » (La Vache 284-286).

Le verset de La Famille d’Imrane : « Allah atteste, et aussi les Anges et les doués de science,
qu'il n'y a point de divinité à part Lui, le Mainteneur de la justice. Point de divinité à part Lui,
le Puissant, le Sage! » (La Famille d’Imrane 18).
Le verset d’Aâraf. Le Très Haut dit : « Votre Seigneur, c'est Allah, qui a créé les cieux et la
terre en six jours, puis S'est établi «'istawâ» sur le Trône. Il couvre le jour de la nuit qui
poursuit celui-ci sans arrêt. (Il a créé) le soleil, la lune et les étoiles, soumis à Son
commandement. La création et le commandement n'appartiennent qu'à Lui. Toute gloire à
Allah, Seigneur de l'Univers! » (Aâraf 54).

Le verset de Les Croyants. Le très Haut dit : « Et quiconque invoque avec Allah une autre
divinité, sans avoir la preuve évidente [de son existence], aura à en rendre compte à son
Seigneur » (Les Croyants 117).

Les dix versets au début de Les Rangées : « Par ceux qui sont rangés en rangs. Par ceux qui
poussent (les nuages) avec force. Par ceux qui récitent, en rappel: «Votre Dieu est en vérité
unique, le Seigneur des cieux et de la terre et de ce qui existe entre eux et Seigneur des
Levants». Nous avons décoré le ciel le plus proche d'un décor: les étoiles, afin de le protéger
contre tout diable rebelle. Ils ne pourront être à l'écoute des dignitaires suprêmes [les
Anges]; car ils seront harcelés de tout côté, et refoulés. Et ils auront un châtiment perpétuel.
Sauf celui qui saisit au vol quelque [information]; il est alors pourchassé par un météore
transperçant » (Les Rangées 1-10).

Les trois versets à la fin de sourate Le Rassemblement : « C'est Lui Allah. Nulle divinité autre
que Lui, le Connaisseur de l'Invisible tout comme du visible. C'est Lui, le Tout Miséricordieux,
le Très Miséricordieux. C'est Lui, Allah. Nulle divinité autre que Lui; Le Souverain, Le Pur,
L'Apaisant, Le Rassurant, Le Prédominant, Le Tout Puissant, Le Contraignant, L'Orgueilleux.
Gloire à Allah! Il transcende ce qu'ils Lui associent. C'est Lui Allah, le Créateur, Celui qui
donne un commencement à toute chose, le Formateur. A Lui les plus beaux noms. Tout ce
qui est dans les cieux et la terre Le glorifie. Et c'est Lui le Puissant, le Sage » (Le
Rassemblement 22-24).

La fin de sourate La Plume : « Peu s'en faut que ceux qui mécroient ne te transpercent par
leurs regards, quand ils entendent le Coran, ils disent: il est certes fou! » (La Plume 51-52).
Hasan Basri (r) dit : le remède de celui qui est atteint du mauvais œil est de lire ce verset.

Sourate Les Mécréants et les protectrices :

Ali (r) rapporte : un scorpion piqua le Prophète (s) alors qu’il priait. Quand il finit, il dit :
qu’Allah maudisse le scorpion, il ne laisse même pas un prieur ni personne. Puis il demanda
de l’eau et du sel et se mit à l’essuyer et lire : « Dis : Ô vous les mécréants », « Dis : je
cherche protection auprès du Seigneur de l'aube naissante » et « Dis : je cherche protection
auprès du Seigneur des hommes ».

Les versets de guérison :

Le Très Haut dit : « Et guérira les poitrines d’un peuple croyant » (Le Repentir 14).
Le Très Haut dit : « Ô gens ! Une exhortation vous est venue de votre Seigneur, un remède
pour les poitrines, une guidée et une miséricorde pour les croyants » (Yunus 57).

Le Très Haut dit : « Dans laquelle il y a une guérison pour les gens » (Les Abeilles 69).

Le Très Haut dit : « Nous faisons descendre du Coran, ce qui est une guérison et une
miséricorde pour les croyants. Cependant, cela ne fait qu'accroître la perdition des injustes »
(Le Voyage Nocturne 82).

Le Très Haut dit : «Et si je suis malade, c’est Lui qui me guérit » (les Poètes 80).

Le Très Haut dit : « Dis: pour ceux qui croient, il est une guidée et une guérison » (Les Versets
Détaillés 44).

Tajeddine Sibki (r) dit : « J’ai vu beaucoup de cheikhs écrire ces versets pour le malade et on
leur donne à boire dans un récipient pour rechercher la guérison ».

La fin de la sourate Les Croyants :

Car il est rapporté qu’Ibn Masoud (r) fit avec la ruqya à un homme atteint et il guérit. Le
Prophète (s) dit alors : qu’as-tu lu dans son oreille ? et il lui dit. Le Messager d’Allah (s) dit
alors : par Celui qui tient mon âme dans Sa main ! Si un homme la lisait avec certitude sur
une montagne elle serait enlevée ! »

Le Très Haut dit : « Pensiez-vous que Nous vous avions créés sans but, et que vous ne seriez
pas ramenés vers Nous?» Que soit exalté Allah, le vrai Souverain! Pas de divinité en dehors
de Lui, le Seigneur du Trône sublime! Et quiconque invoque avec Allah une autre divinité,
sans avoir la preuve évidente [de son existence], aura à en rendre compte à son Seigneur. En
vérité, les mécréants, ne réussiront pas. Et dis: Seigneur, pardonne et fais miséricorde. C'est
Toi le Meilleur des miséricordieux » (Les Croyants 115-118).

b) Invocations et ruqya dans la Sounna

L’imam Ibn Qayim (r) dit : « Sache que les médicaments naturels divins sont bénéfiques pour
la maladie qui est survenue et empêche aussi sa venue, ou même si elle arrive, elle ne sera
pas aussi nocive, par contre, les médicaments naturels servent après l’arrivée de la maladie.
Les protections et les évocations empêchent ces causes d’arriver ou empêchent eur effet
complet en fonction de la perfection de la protection, de sa force ou de sa faiblesse. Les
ruqya et protections servent à conserver la santé et retirer la maladie ».

D’abord : dans les deux authentiques selon Aicha (r) : quand il allait dans sa couchette, le
Messager d’Allah (s) crachotait dans ses mains avec : « Dis : c’est lui le Dieu unique » et les
deux protectrices, puis essuyait son visage et ce qu’il pouvait de son corps.

Dans le hadith la protection d’Abou Darda (r) qu’il attribue au Prophète (s) : « O Allah, Tu es
mon Seigneur, il n’y a de dieu que Toi, en Toi je place ma confiance et Tu es le Seigneur du
Trône immense » et il a été mentionné avec : « Quiconque la dit au début de sa journée
aucun malheur ne le touchera jusqu’au soir et quiconque la dit à la in de sa journée aucun
malheur ne le touchera jusqu’au matin ».

Dans les deux authentiques : quiconque lit les deux versets à la fin de la sourate La Vache en
une nuit, ils lui suffiront.

De même dans l’authentique de Muslim, le Prophète (s) dit : quiconque s’arrête pour
camper et dit : « Je me réfugie auprès des paroles parfaites d’Allah contre le mal qu’Il a
créé », rien ne lui nuira jusqu’à ce qu’il s’en aille.

Dans les Sounan d’Abou Daoud, quand le Messager d’Allah (s) voyageait, il disait la nuit :
terre, mon Seigneur et ton Seigneur est Allah, je demande la protection d’Allah contre ton
mal, contre le mal qui est en toi et contre le mal qui marche sur toi. Je demande la
protection d’Allah contre le lion et le noir, contre la vipre et le scorpion, contre les habitants
du pays et contre un père et ce qu’il a enfanté.

Ensuite les ruqya avec la Fatiha, la ruqya du scorpion et autres comme suit :

Voilà ce qui est venu dans la Sounna :

1- Sa parole (s) : « Ô Allah, Seigneur des hommes, Toi qui enlève la maladie, guéris car
Tu es le Guérisseur, il n’y a de guérison que la Tienne, une guérison qui ne laisse
aucune maladie ».
2- Sa parole (s) : « Ô Allah, Seigneur des hommes, enlève la maladie, guéris-le car Tu es
le Guérisseur, il n’y a de guérison que la Tienne, une guérison qui ne laisse aucune
maladie ».
3- Sa parole (s) : « Essuie la maladie Seigneur des hommes, la guérison est dans Ta
Main, il ne peut le soulager que Toi ».
4- Sa parole (s) : « Au nom d’Allah, un peu de notre terre avec la salive de l’un des
nôtres, notre malade sera guéri par la volonté de notre Seigneur ».
5- Quand il protégeait certains, il (s) essuyait avec sa main droite : « Enlève la maladie
Seigneur des hommes, guéris car Tu es le Guérisseur, il n’y a de guérison que la
Tienne, une guérison qui ne laisse aucune maladie ».
6- Sa parole (s) : « Par le nom d’Allah Il te soigne, de tout mal Il te guérit, contre le mal
de l'envieux quand il envie, et le mal de tout œil ».
7- Sa parole : « Par le nom d’Allah je te soigne de tout ce qui te nuit, du mal de toute
âme ou œil de jaloux, Allah te guérit. Par le nom d’Allah je te soigne ».
8- Sa parole (s) : « Enlève la maladie Seigneur des hommes, guéris-le car Tu es le
Guérisseur, il n’y a de guérison que la Tienne, une guérison qui ne laisse aucune
maladie ».
9- Sa parole : « Pose ta main sur ta douleur et dis : au nom d’Allah trois fois, puis sept
fois : je me réfugie auprès d’Allah et de Sa puissance contre le mal que je ressens et
que je crains ».
10- Sa parole (s) : « Enlève la maladie Seigneur des hommes, la guérison est dans Ta
main, seul Toi peut le soulager ».
11- Sa parole : « Essuie-le avec ta main droite sept fois et dis : je me réfugie auprès du
pouvoir d’Allah et de Sa puissance contre le mal que je ressens ».
12- Sa parole (s) : « Allah notre Seigneur qui est au ciel, sanctifié soit Ton Nom, Ton ordre
est dans le ciel et la terre, comme Ta miséricorde est au ciel, mets Ta miséricorde sur
terre, pardonne-nous nos péchés et nos fautes, Tu es le Seigneur des bons, descends
une miséricorde de Ta miséricorde et une guérison de Ta guérison sur cette
douleur ».
13- Sa parole (s) : « Je me réfugie auprès des paroles parfaites d’Allah contre Sa colère et
le mal de Ses serviteurs et contre les impulsions des diables et leur présence ».
14- Quand on préenta au Prophète (s) un homme piqué par un scorpion, il dit : « S’il avait
dit : je me réfugie auprès des paroles parfaites d’Allah contre le mal qu’Il a créé, elle
ne l’aurait pas piqué ni nui ».
15- Sa parole (s) : « Chaque fois qu’un musulman visite un malade dont le délai de mort
n’est pas arrivé et dit sept fois : je demande à Allah l’Immense, Seigneur du Trône
immense, de te guérir, il sera guéri ».
16- Quand Jibril (s) vint au Prophète (s) et dit : Mohamed, tu es malade ? Il dit : oui. Il dit :
par le nom d’Allah je te soigne de tout mal qui t’opprime, de toute âme et œil jaloux,
par le nom d’Allah je te soigne et Allah te guérit ».
17- La parole du Prophète (s) : place ta main droite sur lui et dis : au nom d’Allah, je me
réfugie auprès de la Gloire d’Allah et de Sa puissance contre le mal que je ressens et
je crains sept fois.
18- Il est rapporté qu’il (s) dit : « Par le nom d’Allah je te soigne et Allah te guérit de tout
mal qui est en toi, du mal de celles qui postillonnent dans les nœuds et du mal de
l'envieux quand il envie, trois fois ».
19- Sa parole (s) : « Je me réfugie auprès des paroles parfaites d’Allah contre tout diable
et bête venimeuse et contre tout œil nocif ».
20- Il est rapporté qu’il dit (s) : « Au nom d’Allah le Grand, je me réfugie auprès d’Allah
l’Immense contre une veine débordante et contre la chaleur du feu ».
21- Il est rapporté qu’il dit (s) : « Je te protège par Allah l’Unique et l’Absolu, qui n’a pas
été engendré et n’a pas engendré et qui n’a aucun égal contre le mal que tu
ressens » et il le répéta sept fois.
22- Il est rapporté que le Prophète (s) dit : « Au nom d’Allah, O Allah, enlève sa chaleur,
sa fraicheur et sa maladie ».

Troisièmement : écrire les versets pour donner à boire au malade :

Il est rapporté sur Aicha (r) qu’elle ne voyait pas de mal à lire les protections sur l’eau puis
verser sur le malade.
Il est rapporté sur Ibn Abbas (r) : si la femme a du mal à accoucher, on écrit ces deux versets
et ces paroles et on lui donne à boire : Au nom d’Allah, il n’y a pas de dieu qu’Allah
l’Indulgent et le Généreux, Gloire à Allah Seigneur des sept cieux et Seigneur du Trône
immense ; « Le jour où ils la verront, il leur semblera n'avoir demeuré qu'un soir ou un
matin » (Celles qui arrachent avec force 46) et Sa parole : « Le jour où ils verront ce qui leur
est promis, il leur semblera qu'ils n'étaient restés [sur terre] qu'une heure d'un jour. Voilà
une communication. Qui sera donc anéanti sinon les gens pervers? (Ahqaf 35). Il faut les
écrire avec une encre licite comme le safran ou autre produit licite.

L’imam Qurtubi (r) dit : « Layth rapporte selon Mujahid : il n’y a pas de mal à écrire le Coran
puis donner à boire au malade ».

Ibn Taymiyya dit : il est permis d’écrire pour le possédé ou d’autres malades un extrait du
Livre d’Allah avec une encre licite pour qu’il se lave et qu’il boit, comme l’ont écrit Ahmad et
d’autres. Abdallah Ibn Ahmad dit : j’ai vu mon père écrire pour la femme qui a du mal à
accoucher dans un plat blanc en métal ou une chose propre… Il écrit le hadith d’Ibn Abbas
(r) : « Il n’y a pas de dieu qu’Allah l’Indulgent et le Généreux, Gloire à Allah Seigneur du
Trône immense, louanges à Allah Seigneur des mondes ; « Le jour où ils verront ce qui leur
est promis, il leur semblera qu'ils n'étaient restés [sur terre] qu'une heure d'un jour. Voilà
une communication » (Ahqaf 35), « Le jour où ils la verront, il leur semblera n'avoir demeuré
qu'un soir ou un matin » (Celles qui arrachent avec force 46).

Ibn Qayim (r) dit : « Un groupe des prédécesseurs a autorisé d’écrire une partie du Coran
pour le boire et ont considéré cela comme faisant partie du remède qu’Allah y a mis ».

L’imam Ibn Qayim (r) dit : « Khallal dit : Abdallah Ibn Ahmad nous dit : j’ai vu mon père écrire
la protection pour celui qui est apeuré, pour la fièvre une fois que la maladie est arrivée et
une écriture pour la difficulté de l’accouchement.

Khallal dit : Abdallah Ibn Ahmad dit : j’ai vu mon père écrire pour la femme qui a du mal à
accoucher dans un plat blanc en métal ou une chose propre. Il écrit le hadith d’Ibn Abbas (r) :
« Il n’y a pas de dieu qu’Allah l’Indulgent et le Généreux, Gloire à Allah Seigneur du Trône
immense, louanges à Allah Seigneur des mondes ; « Le jour où ils verront ce qui leur est
promis, il leur semblera qu'ils n'étaient restés [sur terre] qu'une heure d'un jour. Voilà une
communication » (Ahqaf 35), « Le jour où ils la verront, il leur semblera n'avoir demeuré
qu'un soir ou un matin » (Celles qui arrachent avec force 46) ».

Il dit aussi (r) : « Khallal dit : Abou Bakr Almarouzi nous informe qu’un homme est venu chez
Abou Abdallah et dit : Abou Abdallah, peux-tu écrire pour une femme qui n’arrive pas à
accoucher depuis deux jours ? Il dit : dis-lui de ramener un plat en métal large et du safran.
Et je l’ai vu écrire pour plusieurs personnes ».

Quatrièmement : les ruqya rapportées sur les prédécesseurs :


Ibn Kathir (r) dit : « Ibn Abou Hatim dit : Mohamed Ibn Ammar Ibn Harith dit selon
Abderrahmane Dichakti selon Abou Jaâfar Razi selon Layth Ibn Abou Salim : j’ai appris que
ces versets sont un remède de la sorcellerie par la volonté d’Allah le Très Haut. Ils sont lus
dans un récipient d’eau puis vidés sur la tête de l’ensorcelé. Le verset dans sourate Yunus :
« Lorsqu'ils jetèrent, Moïse dit: ce que vous avez produit est magie! Allah l'annulera. Car
Allah ne fait pas prospérer ce que font les fauteurs de désordre. Et par Ses paroles, Allah fera
triompher la Vérité, quelque répulsion qu'en aient les criminels » (Yunus 81-82) et les autres
versets : « Ainsi la vérité se manifesta et ce qu'ils firent fût vain. Ainsi ils furent battus et se
trouvèrent humiliés. Et les magiciens se jetèrent prosternés. Ils dirent: «Nous croyons au
Seigneur de l'Univers » (Aâraf 118-121).

7.2. Boire l’eau de zamzam :

Jabir (r) rapporte : le Messager d’Allah (s) dit : « L’eau de zamzam réalise les vœux pour
lesquels elle a été bue ». L’imam Ibn Qayim (r) dit : « J’ai fait moi et d’autres des expériences
merveilleuses avec l’eau de zamzam : je me suis soigné avec de plusieurs maladies et j’ai
guéri par la volonté d’Allah. J’ai vu qui s’en nourrissait plusieurs jours jusqu’à presque la
moitié d’un mois ou plus sans ressentir la faim et il tourne autour de la Kaâba comme tous
les autres ; il m’a raconté qu’il pouvait passer ainsi quarante jours et encore avoir la force de
commercer avec sa femme, de jeûner et de faire plusieurs circombulations autour de la
Kaâba ».

Aussi pour le hadith d’Ibn Abbas (r) où le Messager d’Allah (s) dit : « L’eau de zamzam réalise
les vœux pour lesquels elle a été bue : si tu la bois pour la guérison, Allah te guérira ; si tu la
bois pour te rassasier, Allah te rassasiera ; si tu la bois pour te désaltérer, Allah ôtera ta soif ;
c’est le coup de Jibril et la boisson d’Ismaïl ».

Dans les petites Sounan de Bayhaqi : « Abou Dharr rapporte que le Prophète (s) dit de l’eau
de zamzam : c’est une nourriture qui veut manger et un remède pour le malade ».

Aich (r) rapporte qu’elle a porté l’eau de zamzam dans des gargoulettes, et dit : le Messager
d’Allah (s) l’a portée dans des gourdes et des outres pour verser sur les malades et leur en
faire boire.

7.3. Le miel

Le Très Haut dit : « Puis mangez de toute espèce de fruits, et suivez les sentiers de votre
Seigneur, rendus faciles pour vous. De leur ventre, sort une liqueur, aux couleurs variées,
dans laquelle il y a une guérison pour les gens. Il y a vraiment là une preuve pour des gens
qui réfléchissent » (Les Abeilles 69). Ils disent : il s’agit du miel car la majorité des
médicaments sont extraits du miel.

Ibn Abbas (r) rapporte que le Prophète (s) dit : la guérison est dans trois choses : des
coupures de ventouses, boire du miel ou une cautérisation par le feu, et je défends à ma
communauté de se cautériser ». Tabarani (r) le rapporte selon Aboul Ahwas : « Un homme
vint chez Abdallah et lui dit : mon fère est malade, il a mal au ventre et on lui a prescrit du
vin. Est-ce que je lui fais boire ? Abdallah dit : Gloire à Allah ! Allah n’a pas mis la guérison
dans l’impureté ! La guérison est dans deux choses : le miel, remède pour les gens, et le
Coran, remède pour les poitrines ».

Dans le hadith rapporté par Boukhari selon Ibn Abbas (r) : la guérison est dans trois choses :
boire du miel, des coupures de ventouses ou une cautérisation par le feu, et je défends à ma
communauté de se cautériser. Il l’attribue au Prophète (s).

Dans les deux authentiques, selon Abou Saïd Alkhodri (r) un homme vint chez le Prophète (s)
et lui dit : mon frère a mal au ventre. Dans une version : il a une dysentrie. Il dit : fais-lui
boire du miel. Il partit puis revint et dit : je lui ai fait boire mais ça ne l’a pas aidé. Dans une
version : il a encore plus de diarrhée deux ou trois fois et à chaque fois il dit : fais-lui boire du
miel. La troisième ou quatrième fois il lui dit : Allah a dit vrai et le ventre de ton frère a
menti.

L’imam Ibn Qayim (r) dit : « Le miel a d’immenses bienfaits : il nettoie les saletés dans les
veines, les intestins et autres, il décompose les liquides en le mangeant ou en s’enduisant…
jusqu’à ce qu’il dit : dans les sounan d’Ibn Maja il est rapporté selon Abou Hourayra (r) que le
Prophète (s) dit : quiconque lèche du miel trois matins par mois aucune épreuve grave ne
l’atteindra. Dans un autre récit : prenez les deux remèdes : le miel et le Coran. Il rassembla
ainsi la médecine humaine et divine, la médecine du corps et de l’âme, les remèdes terrestre
et céleste ».

7.4. La graine noire

Dans le hadith selon Abou Hourayra (r) : il a entendu le Messager d’Allah (s) dire : « La graine
noire contient un remède contre toute maladie sauf la mort ».

Les vertus du traitement par la graine noire sont innombrables et même si certains médecins
ont compris certains de ses bienfaits, beaucoup sont encore inconnus. Ibn Hajar (r) dit :
« Cheikh Abou Mohamed Ibn Abou Hamza dit : les gens ont parlé de ce hadith et ont limité
sa portée générale en se référant aux médecins et à l’expérience. Or cela est une erreur
flagrante car si nous croyons les médecins dont la connaissance est basée sur l’expérience et
la probabilité, il est plus logique de croire celui qui ne parle pas de ses passions, fin de
citation. Nous avons déjà cité qu’il faudrait l’interpréter dans la généralité : le hadith est plus
général que l’utilisation isolée ou composée du médicament ; il n’y a pas de mal à cela et
cela reste dans le sens du hadith ».

L’imam Ibn Haj (r) dit : « Ibn Chihab dit : la graine noire est la nigelle qui est le cumin noir.
Mais certains savants disent sur la graine noire que des médecins disent qu’elle est utile
pour 17 maladies, donc le hadith peut être compris ainsi. Il dit : donc si c’est ainsi, celui qui
veut l’utiliser devrait interroger les médecins, et s’ils l’informent qu’elle est utile pour son
cas il l’utilisera et autrement pas. Mon maître Abou Mohamed (r) refuse cela et dit : qu’Allah
me préserve de dire une telle chose : celui qui détient la lumière parfaite (s) infome d’une
chose et nous le vérifions avec les gens des ténèbres ?! On dit : alors comment concilier
l’information du Prophète (s) et ce que disent les médecins ? Il dit : on peut répondre de
deux manières : d’abord la graine noire est utile pour toutes les maladies comme a informé
le Prophète (s) car il voit avec la lumière parfaite qu’Allah Glorieux et Très Haut lui a offerte
en faveur et il a vu qu’elle est utile pour toutes les maladies et les médecins observent avec
les ténèbres de leur pensée et n’ont pas connu plus de 17. La deuxième réponse est que la
graine noire guérissait 17 maladies comme disent les médecins puis Allah le Très Haut a fait
que pour cette communauté elle est bénéfique pour toutes les maladies, tout comme cette
communauté a bénéficié de plusieurs privilèges par rapport aux autres en honneur du
Prophète (s). Ce qu’il a dit (r) est juste et clair mais cela dépend de l’intention et de la foi du
malade car la règle est que tout ce qui vient du législateur (s) doit être accueilli avec
acceptation et croyance, donc proportionnellement à l’intention les efforts réussiront et le
but sera atteint ».

L’imam Ibn Qayim (r) cite certains de ses bienfaits : « Ses bienfaits sont extrêmement
nombreux. Sa parole : « Remède de toute maladie » et comme la parole du Très Haut :
« Détruisant tout, par le commandement de son Seigneur » (Ahqaf 25), donc tout ce qui
peut être détruit. Elle est bénéfique pour toutes les maladies froides, et elle intervient
comme intermédiaire dans les maladies chaudes et sèches pour transmettre rapidement la
force des médicaments froids et humides quand on en prend peu.

Le livre La Loi et d’autres prescrivent le safran dans le comprimé de caphre pour accélérer
son effet et sa force, et il y a d’autres exemples connus par les maîtres de l’art. Il n’est pas
exclu que le chaud soit utile pour des maladies chaudes par certaines propriétés ; c’est le cas
de plusieurs médicaments chauds comme Anzarout et les composés qu’on fait à partir de lui
en y ajoutant des produits comme le sucre ou autres pour traiter la conjonctivite, ainsi que
d’autres éléments chauds, or la conjonctivite est une affectation chaude selon tous les
médecins ; de même l’utilité du soufre pour la gale.

La nigelle est chaude et dure : elle enlève l’œdème, les boutons de calvitie, utile pour la
lèpre, la fièvre aphteuse et les glaires ; elle ouvre les voies bouchées, libère les gaz, assèche
l’estomac mouillé et humide. Si on la moud et qu’on en fait une pâte avec le miel ou qu’on la
boit avec l’eau chaude, cela fait fondre les calculs rénaux et de la vessie ; elle amplifie l’urine,
les règles et le lait si on la boit régulièrement. Si on la chauffe avec du vinaigre et qu’on en
enduise le ventre elle tue les boutons de calvitie. Si on en fait une pâte avec l’eau de la
coloquinte fraiche ou cuisinée, elle sera plus efficace pour sortir les vers. Elle éclaircit,
stoppe, libère et guérit la toux sèche si on la moud puis on le met dans un tissu pour me
sentir constamment.

Son huile est utile pour le mal de la vipère, les fractures et les hallucinations. S’il en boit une
mesure avec de l’eau ce sera utile pour l’étouffement, la difficulté de respiration. L’appliquer
en pommade aide contre la migraine froide. Si on infuse sept graines dans du lait de femme
puis égoutter dans les yeux jaunisse cela l’aidera immensément. Si on la cuisine avec du
vinaigre pour se rincer la bouche cela aide pour la rage de dents due au froid. Si on en met
en poudre dans les yeux cela aide pour les larmoiements qui commencent. Si on en fait des
bandages avec du vinaigre cela arrache les boutons, les pustules purulentes, les enflures
permanentes avec des glaires et les oedèmes durs. Elle est bonne pour la paralysie si on
égoutte de son huile dans les yeux. Si on en boit une demi mesure jusqu’à une mesure, c’est
bon pour la morsure de l’araignée. Si on la moud fraiche et qu’on la mélange à l’huile de la
graine verte et qu’on en met trois gouttes dans l’oreille ce sera bon pour le froid passager
qui l’affecte, pour le gaz et le bouchon. Si on la frit puis la moud fraiche puis on l’infuse dans
l’huile et qu’on en met trois ou quatre gouttes dans le nez, c’est bon pour le rhume passager
accompagné de beaucoup d’éternuement.

Quand on la brûle et la mélange avec de la cire fondue avec la teinture de réglisse ou de


henné pour enduire les plaies externes sur les jambes après les avoir lavées au vinaigre, c’est
bénéfique et ça élimine les plaies.

Si on la pile avec du vinaigre pour mettre sur la lèpre, les tâches noires et les démangeaisons
fortes cela aide et les guérit.

Si on la pile fraîche et on en boit chaque jour deux pièces avec de l’eau fraîche pour la
morsure d’un chien ce sera bénéfique et sauvera de la mort et si on égoutte son huile dans
les yeux c’est utile pour la paralysie du moitié du corps et le tétanos et élimine leurs
matières et quand on l’enfume cela chasse les bêtes venimeuses.

Quand on dissout l’anzarout dans l’eau pour enduire l’intérieur de la gorge puis éparpiller la
nigelle dessus c’est un acte très efficace et très utile pour les hémorroïdes. Ses utilités sont
plusieurs fois plus que ce que nous avons cité. Il faut en boire deux pièces et certains
affirment que trop en consommer tue ».

7.5. La ventouse

Anas (r) rapporte qu’il fut interrogé sur le salaire du ventouseur et dit : le Messager d’Allah
(s) s’est fait ventouser par Abou Tayba et lui donna deux plats de nourriture et parla à ses
maîtres pour réduire son dû quotidien. Il dit : « Votre meilleur médicament est la ventouse
et le costus marin ». Donc le Prophète (s) s’est fait ventouser et l’a recommandé.

Les meilleurs moments pour la ventouse sont ceux rapportés par Abou Hourayra (r) selon
qui le Messager d’Allah (s) dit : « Quiconque se fait ventouser le 17, le 19 et le 21, ce sera un
remède pour toute maladie ».

Il est rapporté que le Prophète (s) s’est fait ventouser : Ibn Abbas (r) rapporte que le
Prophète (s) s’est fait ventouser et à donné son salaire au ventouseur.
L’imam Ibn Qayim (r) dit : « Elle nettoie la surface du corps mieux que la ventouse profonde
et la ventouse profonde est plus efficace pour l’intérieur du corps ; la ventouse nettoie le
sang dans les alentours de la peau.

Je dis : l’analyse entre la ventouse et la ventouse profonde est qu’elles varient selon la
période, le lieu, l’âge et la nature : pour le pays chaud, les périodes de chaleur et les
tempéraments chauds où le sang est extrêmement agité la ventouse est beaucoup plus
efficace que la ventouse profonde car le sang bouillonne, il devient fluide et remonte à fleur
de peau, donc on obtient plus avec la ventouse qu’avec la ventouse profonde. Ainsi elle est
plus bénéfique pour les enfants que la ventouse profonde, ainsi que ceux qui ne supportent
pas la ventouse profonde. Elle est recommandée au milieu du mois et passé le milieu, en
gros dans le troisième quart du mois car le sang au début du mois n’a pas encore bouillonné
et moussé et à la fin il s’est calmé. C’est au milieu et après qu’il monte au maximum.

7.6. Le sana

Abou Oubay Ibn Om Haram (r) qui a prié aux deux qibla dit : j’ai entendu le Messager d’Allah
(s) dire : « Utilisez le sana et le sanout car ils contiennent un remède de toute maladie sauf le
poison ». On demanda : « O Messager d’Allah, mais quel est le poison ? Il dit : « La mort ».
Amr dit : Ibn Abou Abla dit : le sanout est l’aneth. D’autres disent : c’est le miel dans les
nervures du beurre fondu.

L’imam Ibn Qayim (r) dit : « Le sana est une plante de l’ouest de l’Arabie et le meilleur est le
mecquois. C’est un remède noble et sans effets nocifs, presque équilibré, chaud et sec de
degré un. Il facilite la bile et la déprime et renforce le cœur. Voici une noble vertu, et sa
propriété est d’aider contre les pensées noires et les blessures passagères dans le corps ; il
développe les muscles et aide contre la prolifération des poils, les poux, la migraine
ancienne, la teigne, les pustules, les démangeaisons et l’épilepsie. Il vaut mieux boire son
eau bouillie que moulue. Il faut en boire trois pièces et de son eau cinq pièces. Si on le fait
bouillir avec un peu d’eau de violette et du raisin sec rouge dénoyauté il est plus efficace ».

Deuxième question : quel est le sanout ?

Ibn Qayim (r) dit : « Pour le sanout, il y a huit opinions :

- C’est le miel.
- C’est la crème de la boite de beurre fondu qui sort en traits noirs sur le beurre fondu.
Ces deux avis sont d’Amr Ibn Bakr Assaksaki.
- Ce sont des graines qui ressemblent au cumin, mais ce n’est pas le cumin. Ainsi dit
Ibn Aârabi.
- C’est le cumin carménien.
- C’est le razyang, ainsi rapporte Abou Hanifa Dinouri selon certains nomades.
- C’est l’aneth.
- C’est les dattes. Les deux avis sont d’Abou Bakr Ibn Sunni.
- C’est le miel qui est dans les nervures du beurre fondu, ainsi dit Abdellatif Baghdadi.
Certains médecins disent : ceci est plus proche du sens et plus crédible : on mélange
le sana moulu avec le miel mélangé au beurre fondu puis on mange, ce qui est plus
efficace que de le manger seul car le miel et le beurre fondu améliorent le sana et
l’aident à provoquer la diarrhée et Allah sait mieux.
7.7. L’huile d’olive

Le Très Haut dit : « Son combustible vient d'un arbre béni: un olivier » (La Lumière 35). Abou
Hourayra (r) rapporte : le Messager d’Allah (s) dit : « Mangez l’huile et massez-vous avec car
elle est bénie ». Ibn Qayim (r) dit : « L’huile est chaude et humide au début, et ceux qui
disent : sèche, se trompent. L’huile est fonction des olives : celle pressée de Dhayj est la plus
équilibré et la meilleure qualité, celle de Faj est froide et sèche, celle des olives rouges est
intermédiare entre les deux, celle du noir est chaude et humide modérément, elle est bonne
pour le poison, sert d’excipient et enlève les vers, et l’ancienne est encore plus chaude et
excipiente. Celle qui est produite avec l’eau est moins chaude, plus douce et plus utile.
Toutes les catégories adoucissent la peau et ralentissent l’apparition des poils blancs. L’eau
des olives salées empêche les tâches des brûlures par le feu et renforcent les gencives. Ses
feuilles sont bonnes pour l’érésipèle, la plaie, les blessures infectées, l’acarodermatite et
empêchent la goutte, et ses bienfaits réels sont plusieurs fois plus nombreux que ce que
nous avons cité ».

7.8. Le jujubier (sidr)

L’imam Qurtubi (r) dit : « Ibn Battal dit : dans le livre de Wahb Ibn Mounabbih : il faut
prendre sept feuilles de jujubier frais, le moudre avec deux pierres, le mélanger avec de
l’eau, lire le verset du Trône dessus puis en boire trois gorgées et se laver avec : cela
enlèvera tout ce qu’il a par la volonté d’Allah le Très Haut. C’est bon pour l’homme qui est
impuissant avec sa femme ».

Dans l’Ouverture : « Ibn Battal cite : dans les livres de Wahb Ibn Mounabbih : il faut prendre
sept feuilles de jujubier frais, le moudre avec deux pierres, le mélanger avec de l’eau, lire
dessus le verset du Trône et les qoul puis en boire trois gorgées et se laver avec : cela
enlèvera tout ce qu’il a et c’est bon pour l’homme qui est impuissant avec sa femme ».

7.9. L’urine et le lait de chameau

Parmi les choses utiles par la volonté d’Allah pour les maladies de ventre, selon Anas Ibn
Malik (r) : « Un groupe est venu d’Arina et Akal et venu chez le Prophète (s) et ne
supportèrent pas Médine. Ils s’en plaignirent au Prophète (s) et il dit : « Allez aux chamelles
des aumônes et buvez de leurs urines et de leurs laits ». Ils firent cela et quand ils
retrouvèrent la santé ils tuèrent les bergers et partirent avec les chameaux et combattirent
Allah et Son Messager. Le Messager d’Allah (s) envoya les pourchasser : ils furent pris et il
coupa leurs mains et leurs pieds, aveugla leurs yeux et les jeta au soleil jusqu’à ce qu’ils
moururent ».
L’imam Ibn Qayim (r) dit : « La preuve que cette maladie était l’hydropisie est la version
authentique de Muslim où ils dirent : nous nous sommes installés à Médine, nos ventres
s’enflèrent et nos membres maigrirent.

Jawa est une maladie du ventre. L’hydropisie est une maladie puruleuse causée par une
matière étrange et froide qui pénètre dans les membres et les fait enfler : soit tous les
membres apparents, soit les emplacements où la nourriture n’arrive pas. Elle est de trois
sortes : dans la chair, et c’est la plus dure, dans le ventre et la tête.

Etant donné que les médicaments requis sont des médicaments d’attirance qui provoquent
une diarrhée modérée et une abondance selon la nécessité, et ces propriétés existent dans
les urines et les laits des chameaux, le Prophète (s) leur a ordonné de les boire car le lait des
chamelles nettoie, attendrit, rend abondant, adoucit et débouche puisque ce qu’elles
mangent le plus est l’armoise, le qaysoum, la camomille, la chrysanthème, l’idhkhar et
d’autres médicaments bons à boire.

Cette maladie est forcément accompagnée d’un fléau au foie et éventuellement autre chose,
elle provient le plus souvent de bouchon dans le foie, et le lait des chamelles arabes est utile
pour le bouchon car il ouvre comme nous avons mentionné et présente plusieurs utilités.

Razi dit : le lait de chamelles guérit des maladies du foie et du déséquilibre. Israïli dit : le lait
de chamelle est le plus léger des laits, le plus aqueux et tranchant et le moins nourrissant.
Pour cela il est le meilleur pour adoucir les résidus, faire couler le ventre et déboucher les
voies. La preuve en est sa salinité légère due à la chaleur animale naturelle excessive et pour
cela c’est le lait le plus indiqué pour ramollir le foie, déboucher les voies, diluer la dureté de
la rate s’il est neuf, utile pour l’hydropisie particulièrement quand on l’utilise pour sa chaleur
avec laquelle il sort des mamelles, ainsi que l’urine du chamelet qui est chaude en sortant de
l’animal. Cela augmente sa salinité et sa capacité à éliminer les déchets et libérer le ventre.
Mais si on n’arrive pas à le faire couler et à libérer le ventre, il faut le faire couler avec un
médicament excipient.

La Loi dit : il ne faut pas considérer la parole : la nature du lait est opposée au traitement de
l’hydropisie. Il dit : sache que le lait de chamelle est un médicament utile car il dégage
doucement et à cause de ses propriétés : ce lait est très utile car si une personne le boit à la
place de l’eau et de la nourriture il sera guéri. Cela a été expérimenté sur des gens qui sont
arrivés en Arabie et qui ont été contraints à se contenter de lait de chamelles et ils furent
guéris. La meilleure urine est l’urine du chameau nomade nommé najib. Fin de citation.

L’histoire contient une preuve pour se soigner et utiliser les médicaments et pour la pureté
des urines de ceux dont on consomme la viande car il n’est ps permis de se soigner avec les
interdits et on ne leur a pas demandé de laver leurs bouches et leurs habits de leurs urines
pour la prière alors qu’ils étaient des nouveaux musulmans alors qu’il n’est pas permis de
s’abstenir d’expliquer au moment où le besoin se fait ».
CONCLUSION

Louanges à Allah le Majestueux et le Très Haut qui m’a permis par Sa grâce, Sa générosité et
Sa bienfaisance de terminer cette étude. J’espère qu’elle sera une contribution bénie pr la
permission d’Allah le Très Haut puisqu’Allah m’a permis de trouver les hadiths de la
sorcellerie et de la ruqya dans les six livres, et je les ai analysées par la narration et
l’explication, et j’ai partagé cette conclusion en trois parties :

a) Résumé de l’étude
1) Les hadiths cités dans l’étude prouvent que la chute de la communauté dans la
déchéance de la sorcellerie et du charlatanisme commence par la faiblesse de sa
croyance, la précipitation des gens dans les péchés et la désobéissance et
l’attachement à ce bas monde et ses parures. Quand la religion d’Allah est oubliée,
les malheurs pleuvent ; sauf pour une minorité qui sont frappés par les épreuves
pour élever leurs degrés.
2) Pour être sauf du ortilège des diables, des sorciers et des charlatans il faut se réfugier
dans la forteresse sûre qui consiste à s’acrocher au Livre et à la Sounna.
3) Pour beaucoup de maladies qui affectent les gens en cette époque il vaudrait mieux
ne pas se précipiter d’aller chez les médecins et commencer avec le remède divin par
le Livre d’Allah et la Sounna de Son Messager tellement il y a de cas mystiques qui se
règlent par la ruya islamique.
4) La ruqya légale doit avoir la priorité sur le traitement médical car elle est utile pour
les maladies corporelles et aussi pour les spirituelles c’est-à-dire mystiques.
b) Principaux résultats de cette étude
1- Les hadiths concernant la sorcellerie et la ruqya en comptant les répétitions
atteignent 80 hadiths ; rares parmi eux sont ceux qui ne constituent pas un
argument.
2- Le nombre de questions juridiques traitées dans cette étude sont au nombre de 240.
c) Propositions

Il est nécessaire que les savants, les étudiants en religion, les prédicateurs et les autorités
doivent prêter attention à deux choses concernant la sorcellerie et les sorciers.

1- La connaissance :

- Il faut propager dans les sociétés musulmanes que la sorcellerie est un grave fléau qui se
renforce quand les gens s’éloignent de l’unicité et dévient vers les innovations et les
légendes.

- La sorcellerie et les sorciers disparaitront en corrigeant les croyances des gens et en les
rattachant au Livre d’Allah et à la Sounna de Son Messager (s).
- Les savants doivent s’opposer aux sorciers et aux devins en appelant vers Allah et en
expliquant l’unicité et la vérité du Coran et de la Sounna dans tous les médias et en exposant
leur fausseté.

- La demande de protection et les précautions pour le musulman, ses enfants, sa famille et


ses biens sont parmi es plus grands moyens pour repousser le sort des sorciers et les
mauvais yeux des diables djinns et humains.

- Avertir les gens contre la nochra qui n’est pas autorisée car c’est une porte dont le
prophète (s) dit : « Je n’ouvrirai pas pour les gens une porte de mal ». Donc celui qui ouvre
une porte que le Prophète (s) a qualifiée de « Mal » doit savoir qu’il a ouverte une porte du
mal avec des diables et les savants sont unanimes pour la qualifier de mauvaise, donc quel
bien, quelle ruqya et quel médicament peut-on en espérer ?

2- La pratique

- Le plus grand frein au mal des sorciers est d’éxécuter les punitions d’Allah à leur
égard en en craignant le reprohe de personne.
- Ces savants doivent s’efforcer d’aider les gens par la ruqya ; ils doivent encourager
les étudiants à faire la ruqya et aider les musulmans avec les voies qu’Allah a
légiférées pour que les gens ne tombent pas dans les cordes des sorciers et devins.
- Eloigner les gens des légendes et égarements et leur enseigner que l’ignorance est la
plus grande porte des sorciers et charlatans.

Pour finir, j’espère par cette étude avoir ajouté un bénéfice à la nation musulmane. Par
Allah, je ne recherche que la vérité ; si j’y parviens c’est par Allah et si je me trompe c’est de
moi-même et du diable et j’en demande pardon à Allah. Si une erreur apparait dans cette
étude je ne suis pas infaillible et ma demande à tout frère généreux et béni est de
m’adresser ses conseils et c’est Allah qui permet la réussite et qui guide vers le droit chemin.

Je demande à Allah de rendre agréable à tous la lecture de ce mémoire, particulièrement


mes cheikhs qui m’ont supervisé, questionné, orienté, conseillé ou corrigé, et que ce travail
soit uniquement pour sa satisfaction et je termine ma prière avec : Gloire à ton Seigneur, le
Seigneur de la puissance. Il est au-dessus de ce qu'ils décrivent! Et paix sur les Messagers, et
louange à Allah, Seigneur de l'univers!

BIBLIOGRAPHIE

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Maison du Livre Arabe, Beyrout 1407, révisé par Fawaz Ahmad Zimirli et Khalid
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3- Abdallah Ibn Ahmad Ibn Mohamed Ibn Qoudama Ibn Miqdam Ibn Nasr Maqdisi Abou
Mohamed le cheikh de l’Islam, né à Jamaîil en chaâbane 541 H. Il écrit : Le Suffisant,
Le Jardin Vert et La Brillance de la Croyance. Décédé en 620 H. Vois Le Début et la Fin
13/100, Les Célèbres 4/67). Le Suffisant dans la Jurisprudence de l’Imam Préféré
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Décédé en 598 H. Vois Biographies des Nobles Célèbres 21/379, et Les Célèbres
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Handhali Razi Abou Mohamed. Né en 240 H, son père l’emmena ans ses voyages et il
obtint des chaînes très hautes. Khalili dit : il prit la science de son père et d’Abou
Zarâa et il était une mer de science, de connaissance des hommes, fiable,
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bibliothèque avec environ 30 livres. Décédé en 1376 (r). Vois Les Célèbres 3/340. Don
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Entreprise du Message, Beyrout 2000, révisé par Ibn Outhaymine.
14- Abderraouf Manawi, Don du Puissant dans le Commentaire du Petit Complet,
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15- Abou Bakr Abdallah Ibn Mohamed Ibn Abou Chayba Koufi, Le Livre Ordonné sur les
Hadiths et les Récits, éditions Librairie Rochd, Riyadh 1409, révisé par Kamel Yusuf
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16- Abou Bakr Ahmad Ibn Amr Ibn Abdelkhaliq Abou Bakr Bazar, mémorisant et auteur
du recueil célèbre. Daraqotni dit : il est fiable et se trompe souvent en comptant sur
sa mémoire. Décédé à Ramla à rabi awal 92 H. Vois : Histoire de l’Islam 22/59. La Mer
Féconde, éditions Entreprise des Sciences du Coran, Librairie des Sciences et des
Sagesses, Beyrout Médine 1409, première édition, révisé par Mahfoudh
Abderrahmane Zayn.
17- Abou Bakr Ahmad Ibn Husayn Bayhaqi, Les Voies de la Foi, éditions Maison des Livres
Scientifiques, Beyrout 1410, révisé par Mohamed Saïd Basyouni Zaghloul.
18- Abou Bakr Mohamed Ibn Abdallah Ibn Ahmad Ibn Arabi Almaâafiri, Andalousi, le
mémorisateur. Homme célèbre né en 468 H, Il a écrit l’Exégèse et les Lois du Coran,
Le Commentaire de Muwatta, le Commentaire de Tirmidhi et autres. Il fut juge dans
son pays. Décédé en 543 H (r). Vois : Générations des Exégètes, 1/105 et Les Célèbres
6/230. Les Lois du Coran, éditions Maison de la Pensée, révisé par Mohamed
Abdelkadir Ata.
19- Abou Bakr Mohamed Ibn Aziz Sijistani, Les Mots Difficiles du Coran, éditions Qutayba,
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20- Aboul Fadhl Iraqi, La Dispense de Voyager, éditions Librairie Tabari, Riyadh 1995,
révisé par Achraf Abdel Maqsoud.
21- Ahmad Ibn Abdelhalim Ibn Abdessalam Ibn Abdallah Ibn Qasim Ibn Taymiyya Harrani
Dimachqi Hanbali, Taqiyyudine Aboul Abbas, le cheikh de l’Islam, imam des imams et
théologien chercheur indépendant des écoles. Né en 661 H, il a écrit La Politique
Légale, Les Fatwas, La Foi. Il est décédé en 738 H (r) à la mosquée de Damas, et un
nombre record de gens assistèrent à son enterrement. Regarde La Lune Montante
1/63 et Les Célèbres 1/144. La Réponse Correcte à ceux qui ont Déformé la Religion
du Messie, éditions Librairie Madani, Egypte, révisé par Ali Sayid Sobh Almadani.
22- Maladies des Cœurs et Remèdes, éditions L’Imprimerie Salafiste, le Caire 1399.
23- La Droiture, éditions Université de l’Imam Mohamed Ibn Saoud, Médine 1403, révisé
par Mohamed Rachad Salim.
24- Se Distinguer des Gens de l’Enfer pour Suivre le Droit Chemin, éditions Imprimerie de
la Sounna Mohammadienne, révisé par Mohamed Hamid Alfaqi.
25- Objectif du Chercheur pour Répliquer aux Prétendus Philosophes, aux Carmates et
aux Esotéristes, édition Librairie des Sciences et des Sagesses, Beyrout 1408, révisé
par Dc Mousa Soulaymane Douich.
26- Détails de l’Exégèse Englobant l’Exégèse d’Ibn Taymiyya, éditions Etablissement des
Sciences du Coran, Damas 1404, révisé par Mohamed Sayid Joulaynad.
27- Réplique à Bakri, éditions Librairie des Etrangers pour les Vestiges, Médine 1417,
révisé par Mohamed Ali Ajjal.
28- Réplique aux Logistes, éditions Maison de la Connaissance, Beyrout.
29- Visite des Tombes et Demander Secours à l’Enterré, éditions Direction Générale de
l’Impression et la Traduction, Riyadh 1410.
30- Explication de la Croyance d’Isfahan, éditions Librairie Rochd, Riyadh 1415, révisé par
Ibrahim Saïday.
31- Les Grandes Fatwas, éditions Maison de la Connaissance, Beyrout, révisé par
Hasanayn Mohamed Makhlouf.
32- La Règle Majestueuse sur la Demande par le Nom d’une Personne, éditions Le Bureau
Isamique, Beyrout 1970, révisé par Zuhayr Chaouich.
33- Livre de la Safdiyya, éditions Maison de la Vertu, Riyadh 2000, révisé par Mohamed
Rachad Salim.
34- Une Base dans l’Amour, Librairie de l’Héritage Islamique, Le Caire, révisé par
Mohamed Rachad Salim.
35- L’Ensemble des Fatwas, éditions Librairie Ibn Taymiyya, révisé par Abderrahmane Ibn
Mohamed Ibn Qasim Asimi Najdi.
36- Voie de la Sounna Prophétique, éditions Entreprise Cordoue, 1406, révisé par
Mohamed Rachad Salim.
37- Prophéties, éditions Imprimerie Salafiste, Le Caire 1386.
38- Prévenir l’Opposition entre Raison et Révélation, éditions Maison des Livres
Scientifiques, Beyrout 1997, révisé par Abdellatif abderrahmane.
39- Ahmad Ibn Abou Bakr Ibn Ismaïl Kanani, La Lampe Eclairante pour les Ajouts d’Ibn
Maja, éditions Maison Arabe, Beyrout 1403, révisé par Mohamed Almontaqa
Kachnaoui.
40- Ahmad Ibn Ali Arrazi Aljassas Abou Bakr. Né en 305 H, un vertueux des habitants de
Ray, il habita à Baghdad et devint le chef des hanéfites. On lui proposa d’être cadi et
il refusa. Décédé en 370 H (r). Vois : Les Célèbres 1/171. Lois du Coran d’Aljassas,
éditions Résurrection de l’Héritage Culturel Arabe, Beyrout 1405, révisé par Mohame
Sadik Qamhaoui.
41- Ahmad Ibn Ali Ibn Mohamed Ibn Mohamed Ibn Ali Ibn Hajar Aboul Fadhl Alasqalani
Chafii, né en 773 H en Egypte. Il a écrit : Don du Créateur dans le Commentaire de
l’Authentique de Boukhari, Rapprocher la Facilitation, Atteindre l’Objectif dans les
Preuves des Lois. Ses œuvres se sont multipliées et propagées dans les pays durant sa
vie et elles sont très nombreuses. Il est décédé en 852 H (r). Vois La Lune Montante
1/87. La Réussite dans la Connaissance des Compagnons, éditions Maison de la
Génération, Beyrout 1992, révisé par Ali Mohamed Albajaoui.
42- Résumé de l’Expert des Grands Hadiths de Rafii, Médine 1964, révisé par Sayid
Abdallah Hachim Yamani Madani.
43- Don du Créateur dans le Commentaire de l’Authentique de Boukhari, éditions Maison
de la Connaissance, Beyrout, révisé par Muhibbudine Alkhatib.
44- Ahmad Ibn Ali Maqrizi, Exhortations et Leçons.
45- Ahmad Ibn Chouayb Nasai, décédé en 303 H. Sounan de Nasai, Librairie des
Impressions Islamiques, Alep, Syrie 1406, Abdel Fattah Abou Ghada.
46- Ahmad Ibn Hanbal Chibani Abou Abdallah, Recueil d’Ahmad Ibn Hanbal, éditions
Entreprise Cordoue, Egypte.
47- Ahmad Ibn Hanbal Chibani Abou Abdallah, Recueil d’Ahmad Ibn Hanbal, éditions
Entreprise Cordoue, Egypte.
48- Ahmad Ibn Omar Ibn Ibrahim Ibn Omar Alqurtubi Aboul Abbas ansari maliki. Juriste
et rapporteur de hadith, il est né à Cordoue en 578 H et a abrégé les deux
authentiques. Excellent en théologie et lague arabe et connaisseur des hadiths, parmi
ses ouvrages il y a L’Explication du Commentaire de Muslim qui est un des livres les
plus valeureux ; il suffit pour sa noblesse que l’imam Nawawi (r) se base dessus en
plusieurs emplacements et il conyient beaucoup de choses utiles. Décédé (r) en 656
H. Vois Le Bon Parfum 2/615. Explication de l’Incompris de l’Abrégé du Livre de
Muslim, éditions Maison d’Ibn Kathir, Maison des Bonnes Paroles, révisé par
Muhyidine Dib Mistou, Ahmad Mohamed Sayid, Yusuf Ali Badiwi, Mahmoud Ibrahim
Bazal, 1996.
49- Ahmad Mahmoud Nasafi, Exégèse des Causes de la Révélation et des Vérités de
l’Interprétation, éditions Maison et Imprimerie des Perles Rares, Beyrout, révisé par
Marwane Achar.
50- Alaudine Ali Muttaqi In Husamedine Hindi, Trésor des Pratiquants des Sounna en
Paroles et en Actes, éditions Maison des Livres Scientifiques, Beyrout 1998, révisé par
Mahmoud Omar Dimyati.
51- Ali Ibn Abou Bakr Haythami, Regroupement des Ajouts et Source des Profits, éditions
Maison Rayyan pour l’Héritage Culturel, Maison du Livre Arabe, Le Caire, Beyrout
1407.
52- Ali Ibn Ahmad Alwahidi Aboul Hasan, décédé en 468. Exégèse d’Alwahidi, éditions
Maison de la plume, maison syrienne, Damas, Beyrout, 1415, révisé par Safwane
Adnane Daoudi.
53- Ali Ibn Ahmad Ibn Saïd Ibn Hazm Tahiri Abou Mohamed. De Cordoue, il est né en 384
H. Il a écrit Trancher entre les Religions, les Sectes et les Groupes, Le Sucré,
L’Abrogeant et l’Abrogé. Décédé en 456 (r). Vois : Le Début et la Fin 12/92, Les
Célèbres 3/254). Trancher entre les Religions, les Sectes et les Groupes, éditions
Librairie Khaniji, Le Caire.
54- Ali Ibn Ismail Achâari Aboul Hasan, Articles des Islamistes et Divergences entre
Prieurs, éditions Maison de la Revivification de l’Héritage Culturel Arabe, Beyrout
troisième édition, révisé par Helmut Reuter.
55- Ali Ibn Mohamed Ibn Habib Almawardi Albasri Chafii Aboul Hasan, imam, illustre
savant et plus grand des juges, il a de nombreux ouvrages dont un commentaire du
Coran qu’il a intitulé Les Anecdotes, Manières de la Vie et de la Religion, Lois de
Gouvernance, Lois Ministérielles, Politique du Royaume, Le Suffisant qui est un
abrégé de l’école. Décédé en 450. Vois Biographies des Nobles Célébrités. Le Grand
Contenant, éditions Maison des Livres Scientifiques, Beyrout 1999, révisé par cheikh
Ali Mohamed Mouawidh et cheikh Adil Ahmad Abdelmawjoud.
56- Ali Ibn Omar Aboul Hasan Daraqotni Baghdadi, Sounan de Daraqotni, éditions Maison
de la Connaissance, Beyrout 1966, révisé par Sayid Abdallah Hachim Yamani Madani.
57- Ali Ibn Sultan Ibn Mohamed Qari, Les Clés Célestes, Maison des Livres Scientifiques,
Beyrout 1422, révisé par Jamal Itani.
58- Amr Ibn Bahr Ibn Mahboub Aljahidh Abou Othmane, serviteur d’Aboul Qalmas Amr
Ibn Qalâ Kinani Faqami, de Nisabine. Né en 150 H et décédé 255 H. L’imam Ibn Kathir
dit : on lui attribue la secte jahidhiyya car il louche. Il était hideux, parlait mal, avait
une mauvaise croyance et réputé pour les innovations et les égarements et certains
en prennent un prétexte pour se dévoyer. Vois : Dictionnaire des Littéraires, 4/473,
et Le Début et la Fin 11/17. L’Animal, éditions Maison de la Génération, Beyrout
1996, révisé par abdessalam Mohamed Haroun.
59- Asâad Ibn Mohamed Ibn Husayn Nisapouri Karabisi, Les Différences, éditions
Ministère des Waqf et des Affaires Islamiques, Koweit 1402, révisé par Mohmed
Tamoum.
60- Azedine Ibn Alathir Aboul Hasan Ali Ibn Mohamed Aljazari , Les Lions de la Forêt pour
la Connaissance des Compagnons, éditions Maison de la Résurrection de l’Héritage
Culturel Arabe, Beyrout 1996, révisé par Adil Ahmad Rifai.
61- Azedine Salmi Abou Mohamed, Règles des Lois pour les Intérêts des Créatures,
éditions Maison des Livres Scientifiques, Beyrout.
62- Badredine Mahmoud Ibn Ahmad Ibn Moussa Ibn Ahmad Alayni Hanafi, historien,
illustre savant et grand rapporteur de hadiths. Originaire d’Alep, il est né en 762 H à
Aïntab. Parmi ses œuvres : Le Pilier du Lecteur dans le Commentaire de l’Authentique
de Boukhari, Chants de l’Elite en Commentaire des Sens des Récits. Décédé au Caire
en 855 H (r). Vois Les Célèbres 7/163. Le Pilier du Lecteur dans le Commentaire de
l’Authentique de Boukhari, éditions Maison de la Résurrection de l’Héritage Culturel
Arabe, Beyrout.f
63- Badredine Mohamed Ibn Abdallah Chibli Hanafi Abou Abdallah, Les Perles Précieuse
dans les Lois des Djinns, éditions Librairie du Coran, Le Caire, révisé par Ibrahim
Mohamed Jamal.
64- Mohamed Ibn Ahmad Ibn Othmane Ibn Qaymaz Dhahabi Abou Abdallah, Chamsedine
Abou Abdallah. Mémorisateur, historien, illustre savant réviseur, d’origine turcmène
de Miafarqine. Né en 673 H à Damas, il devint aveugle en 741. Ses livres sont
nombreux près de 100. Décédé à Damas en 748 H (r). Vois Les Célèbres 5/326.
Histoire de l’Islam et Récits des Personnages Célèbres, éditions Maison du Livre
Arabe, Liban 1987, révisé par Omar Abdessalam Tadmiri.
65- Les Leçons des Nouvelles des Prédécesseurs, éditions Imprimerie du Gouvernement
du Koweit, Koweit 1984, révisé par Salahudine Munjid.
66- La Balance Equilibrée pour Evaluer les Hommes, éditions Maison des Livres
Scientifiques, Beyrout 1995, révisé par cheikh Ali Mohamed Mouawidh et chaikh Adil
Ahmed Abdelmawjoud.
67- Chamsedine Sakhaoui, Le Cadeau Subtil pour l’Histoire de Noble Médine, Maison des
livres scientifiques, Beyrout 1993.
68- Chihabudine Ahmad Ibn Idris Qarafi, La Provision, éditions Maison de l’Ouest,
Beyrout 1994, révisé par Mohamed Haji.
69- Chihabudine Sayid Mahmoud Ibn Abdallah Husayni Alousi Baghdadi Abou Thana,
exégète, rapporteur de hadiths, littéraire, un des rénovateurs. Né à Baghdad en 1217
H, il avait une croyance salafiste, chercheur, il y fut désigné mufti en 1248 puis démis
et se consacra à la science. Décédé en 1270 (r). Vois : Les Célèbres 7/176. L’Esprit des
Significations dans l’Explication du Grand Coran et des Sept Répétés, éditions Maison
de la Résurrection de l’Héritage Culturel Arabe, Beyrout.
70- Fakhredine Mohamed Ibn Omar Ibn Husayn Ibn Ali Qurachi, Taymi Bakri Razi Chafii.
Né en 543 H, un des juristes chafiites réputés pour les grandes et petites œuvres qui
atteignent les 200, dont : son exégèse les Clés du Caché, Les Signes de la Base de la
Religion. Décédé en 606 H. Vois le Début et la Fin 13/56, et Les Célèbres 6/313. Clés
du Caché, éditions Maison des Livres Scientifiques, Beyrout 2000.
71- Harith Ibn Abou Ousama et Nouroudine Haythami, Objectif du Chercheur dans les
Ajouts du Receuil de Harith, éditions Centre du service de la Sounna et de la
biographie prophétique, Médine 1992, révisé par Dc Houcine Ahmad Salih Bakri.
72- Husayn Ibn Masoud ibn Mohamed Baghaoui, né en 436, il a l’Exégèse, le
Commentaire de la Sounna, Le Détaillé en Jurisprudence, L’Union des Deux
Authentiques, Les Lampes sur Les Authentiques et les Bons. Il était pratiquant, droit,
ascète, adorateur et pieux. Décédé en chawal 516 H. Vois Le Début et la Fin 12/193.
Explication de la Sunna, éditions Le Bureau Islamique, Damas, Beyrout 1983, révisé
par Chuayb Arnaout et Mohamed Zouhayr Chaouich.
73- Signes de la Révélation, éditions Bonne Maison pour l’Edition et la Distribution,
Riyadh 1417.
74- Husayn Ibn Mohamed Aboul Qasim, Les Termes Difficiles du Coran, éditions La
Connaissance, Liban, révisé par Mohamed Sayid Kilani.
75- Ibn Abidine Mohamed Amine Ibn Omar Ibn Abdelaziz Abidine Dimachqi : juriste de la
Syrie et imam des hanéfites en son époque. Il est né et décédé à Damas en 1198 H. Il
a Meilleure Réplique aux Perles Choisies, Dévoiler ce que Dit halabi sur les Perles
Choisies, Ecrits Précieux pour corriger les Fatwas Hamidiennes, Brise Nocturne sur le
Commentaire du Phare, Commentaire sur le Développé en Eloquence, Le Nectar
Cacheté dans les Obligations et des commentaires de l’Exégèse de Baydhaoui où il
s’astreint à ne rien mentionner qui fut mentionné par les exégètes. Décédé en 1252
H. Vois : Les Célèbres 6/42. Commentaire de la Meilleure Réplique aux Perles
Choisies dans le Commentaire de la Vision Illuminée des Règles Juridiques d’Abou
Hanifa, éditions Maison de la Pensée pour l’Impression et l’Edition, Beyrout 2000.
76- Ibn Aboul Izz Hanafi, Ali Ibn Ali Ibn Mohamed Dimachqi. Né en 731 H, juriste et juge
suprême à Damas puis en Egypte puis à Damas. Il fut éprouvé à cause de son
opposition à un poème d’Ibn Abik Dimachqi. Décédé en 792 H (r). Vois : Les Célèbres
4/313). Explication de la croyance Tahaouia, éditions Le Bureau Islamique, Beyrout
1391.
77- Ibn Hajar Haythami, Avertissement contre les Péchés Capitaux, éditions La librairie
Moderne, Saida Liban 1999, révisé par le Centre des Etudes et Recherches de la
librairie Nizar Mustapha Albaz.
78- Ibn Hajar Haythami, Les Grandes Fatwas Juridiques, éditions Maison de la Pensée.
79- Ibn Rajab Hanbali, Avantage de la Science des Prédécesseurs sur les Suivants, Maison
d’Arqam, Koweit.
80- Ibrahim Ibn Mousa Lakhmi gharnati Maliki, Les Concordances dans les Fondements
de la Jurisprudence, éditions Maison de la Connaissance, Beyrout, révisé par Abdallah
Draz.
81- Ismail Ibn Abdelghani Ibn Waliyallah Ibn Abderrahim Aloumari Dahlaoui, un des
uniques au monde en intelligence, en clairvoyance, en honneur, en force de
caractère et en force de la religion. Né en 1193 H, parmi ses ouvrages : Le Droit
Chemin, Clarifier la Vérité Evidente dans les Lois du Mort et de la Tombe, Réplique à
l’Association et aux Innovations. Il est mort combattant (r) à Yaghestan. Vois sa
biographie dans l’Epitre de l’Unicité, 1/16, Les Célèbres 6/38. Epitre de l’Unicité,
Ministère des Affaires Islamiques, des waqf, de la Prédication et de l’Orientation,
1417.
82- Ismaïl Ibn Mohamed Ajlouni Jarahi, Dévoiler le Caché et les Ambiguïtés des Haiths
Réputés entre les Gens, éditions Entreprise Le Message, Beyrout 1405, révisé par
ahmad Qallach.
83- Ismail Ibn Omar Ibn Kathir Ibn Dhaw Ibn Kathir Alqaysi Albasraoui, né en 700 H, il a
rassemblé l’exégèse, il a Le Début et la Fin en histoire, il a écrit Les Générations des
Chafiites. Il est décédé en 774 H et il était devenu aveugle vers la fin de sa vie. Vois
Les Trésors Cachés des Célébrités du Huitième Siècle. Le Début et la Fin, éditions
Librairie des Connaissances, Beyrout.
84- Résumé du Livre de l’Appel au Secours, éditions Le Bureau Islamique.
85- Iyadh Ibn Mousa Ibn Iyadh Yahsibi Sibti Aboul Fadhl Cadi Maliki, né en 446 H, il est
auteur de nombreux ouvrages dont : Le remède, Commentaire de Muslim, Les
lumières Eclatantes et autres. Il fut un imam dans plusieurs sciences comme la
jurisprudence, la langue, le hadith, les lettres et l’histoire. Il est mort en 544 H à
Sebta (r). Regarde Le Début et la Fin 12 :225. Les Lumières Eclatantes, éditions La
Librairie Ancienne et la Maison de l’Héritage Culturel.
86- Jalaledine Abderrahmane Assuyuti, la perfection dans les sciences du Coran, éditions
Maison de la Pensée, Liban 1996, révisé par Saïd Mandoub.
87- Jamaledine Abdallah Ibn Yusuf Ibn Mohamed Zaylai, Narration des Hadiths du
Commentaire de Zamakhchari, éditions Maison d’Ibn Khouzayma, Riadh 1414, révisé
par Abdallah Ibn Abderrahmane Saâd.
88- Auteur 6. Promenade des Regards dans la Science des Personnalités et Assimilés,
éditions Entreprise Le Message, Beyrout 1984, révisé par Mohamed Abdelkarim
Kadhim Radhi.
89- Khalil Ibn Ahmad Farahidi, Livre de l’œil, éditions Maison et Librairie Hilal, révisé par
Mehdi Makhzoumi et Ibrahim Samrai.
90- Mahmoud Ibn Omar Zamakhchari Khawarizmi Aboul Qasim, Dévoiler les Vérités de la
Révélation et les Sources des Opinions des Diverses Interpérétations, éditions Maison
de la revivification de l’Héritage Culturel Arabe, Beyrout, révisé par Abderrazak
Mehdi.
91- Malik Ibn Anas Abou Abdallah Asbahi, Muwatta de l’Imam Malik, éditions Maison de
la Revivification de l’Héritage Culturel Arabe, Le Caire, révisé par Mohamed Fouad
Abdelbaqi.
92- Mansour Ibn Yunus Ibn Idris Albahouti, Lever le Voile sur la Transmission du
Convainquant, Maison de la Pensée, Beyrout 1402.
93- Mansour Ibn Yunus Ibn Salahedine Hasan Ibn Idris Albahouti Alhanbali, il était savant,
pratiquant, droit, encyclopédique dans les sciences religieuses, passant son temps à
rédiger les questions juridiques. Il a Le Jardin Carré dans le Commentaire de la
Provision du Modéré, Les Dons Guérisseurs, Lever le Voile sur la Transmission
Convainquante. Décédé en 1051 (r). Vois Les Célèbres 7/307. Lever le Voile sur la
Transmission du Convainquant, Maison de la Pensée, Beyrout 1402, révisé par Hilal
Musaylihi Mustapha Hilal.
94- Mohamed Abderrahmane Ibn Abderrahim Almoubarakfouri Aboul Ala, Cadeau
d’Alahwadhi dans le Commentaire du Recueil de Tirmidhi, éditions Maison des Livres
Scientifiques, Beyrout.
95- Mohamed Amine Ibn Mohamed Ibn Mokhtar Ibn Abdelkadir Aljanki Chinqiti : exégête
et enseignant parmi les savants de Chinqit en Mauritanie. Né en 1298, il y apprit et
accomplit le pèlerinage en 1367 et s’installa pour enseigner à Médine puis à Riyadh
et enfin à l’Université Islamique à Médine. Il est mort à la Mecque en 1393. Vois Les
Célèbres 6/45. Lumière et Clarté de l’Explication du Coran par le Coran, éditions
Maison de la Pensée pour l’Impression et l’Edition, Beyrout 1995, révisé par le
Bureau des Recherches et des Etudes.
96- Mohamed Abderraouf Manawi, Les Définitions, éditions Maison de la pensée
moderne, Damas 1410.
97- Mohamed Chamsulhaq Adhim Abadi, L’Aide de l’Adoré dans le Commentaire des
Sounan d’abou Daoud, édition Maison des Livres Scientifique, Beyrout 1995.
98- Mohamed Ibn Abdallah Ibn Mohamed Ibn Hamdawayh Ibn Naïm Ibn Hakam le
mémorisateur Abou Abdallah Hakim Nisapouri. Né en 321 H, il a plusieurs ouvrages
dont : Complément aux Deux Authentiques, La Connaissance des Sciences du Hadith et
L’Introduction. Décédé en 405 H (r). Vois : Générations des Chafiites 1/194, Les
Célèbres 6/227. Complément aux Deux Authentiques, éditions Maison des Livres
Scientifiques, Beyrout 1990, révisé par Mustapha Abdelkadir Ata.
99- Mohamed Ibn Abdallah Alkhatib Tabrizi, Niche des Lampes, éditions Le Bureau
Islamique, Beyrout 1985, révisé par Mohamed Nasirudine Albani.
100- Mohamed Ibn Abou Bakr Ibn Ayoub Ibn Saâd Azzarîi Dimachqi Ibn Qayim Abou
Abdallah Chamsedine, un des piliers de la réforme islamique et un des grands savants.
Né en 691 H à Damas, il apprit chez le cheikh de l’Islam Ibn Taymiyya et ne contredisait
aucune de ses paroles. Passionné de livres, il en réunit un grand nombre et en écrivit
beaucoup de sa belle écriture et laissa de nombreux livres. Décédé en 751 H (r). Vois
Les Célèbres 6/56. Connaissance des Rapporteurs du Seigneur des Mondes, éditions
Maison de la Génération, Beyrouth 1973, révisé par Taha Abderraouf Saâd.
101- Commentaire d’Ibn Qayim des Sounan d’Ibn Daoud, éditions Maison des Livres
Scientifiques, Beyrouth 2000.
102- Sauver le Désespéré des pièges de Satan, éditions Maison de la Connaissance,
Beyrout 1975, révisé par Mohamed Hamid Alfaqi.
103- Clé de la Maison du Bonheur et Communiqué du Pouvoir de la Science et de la
Volonté, éditions Maison des Livres Scientifiques, Beyrout.
104- La Réponse Suffisante pour le Médicament Guérisseur, éditions Maison des Livres
Scientifiques, Beyrout.
105- Profits Merveilleux, éditions Librairie Nizar Mustapha Albaz, la Mecque 1996, révisé
par Hicham Abdelaziz Ata, Adil Abdelhamid Adawi, Achraf Ahmad.
106- Accompagner les Ames au Pays de la Joie, éditions Maison des Livres Scientifiques,
Beyrout.
107- Provisions de l’Au-delà, éditions Entreprise Le Message Beyrout et Librairie Islamique
le Phare Koweit 1986, 14ème édition révisée par Chouayb Arnaout et Abdelkader
Arnaout.
108- La Voie des Deux Emigrations, éditions Maison d’Ibn Qayim, Dammam 1994, révisé
par Omar Ibn Mahmoud Abou Amr.
109- L’Arme des Patients et la Provision des Reconnaissants, Maison des Livres
Scientifiques, Beyrout, révisé par Zakaria Ali Yusuf.
110- Echelle des Itinérants entre les Demeures de « C'est Toi [Seul] que nous adorons, et
c'est Toi [Seul] dont nous implorons secours », éditions Maison du Livre Arabe,
Beyrout 1973, révisé par Mohamed Hamid Faqih.
111- Mohamed Ibn Abou Bakr Ibn Abdelkader Razi, Sélection des Authentiques, éditions
Librairie des Editeurs du Liban, Beyrout 1995, révisé par Mahmoud Khatir.
112- Mohamed Ibn Ahmad Alansari Alqurtubi Abou Abdallah, Le Complet dans les Lois du
Coran, éditions Maison du Peuple, le Caire.
113- Mohamed Ibn Ahmad Ibn Abou Bakr Ibn Farah Andalousi Qurtubi Abou Abdallah, il a
écrit Le Complet dans les Lois du Coran, Le plus Noble dans l’Explication des Beaux
Noms d’Allah, Vaincre la Convoitise avec l’Ascétisme et le Contentement. Décédé en
671 H. Vois Le Satin Doré 1/318, Les Célèbres 5/322. Le Complet dans les Lois du
Coran, éditions Maison de l’Héritage Culturel Arabe, le Caire, 1398, révisé par Ahmad
Hijazi Saqa.
114- Mohamed Ibn Ahmad Ibn Ahmad Ibn Ruchd Qurtubi Aboul Walid, Réplique à Ceux
qui Veulent Corriger la Science de l’Invisible avec le Trait, éditions Ibn Hazm, Beyrout
1413, révisé par Machhour Hasan Salmane.
115- Dhahabi. Biographies des Nobles Célèbres, éditions Entreprise Le Message, Beyrout
1413, 9ème édition, révisé par Chouayb Arnaout et Mohamed Naïm Arqasousi.
116- Mohamed Ibn Ali Ibn Mohamed Ibn Abdallah Chawkani, juriste et chercheur parmi
les plus grands savants du Yémen. De Sanaa, il est né avec l’émigration de Chawkan au
pays de Khawlan au Yémen en 1173 H. Il grandit à Sanaa puis en devint juge en 1229. Il
mourut en gouverneur en 1250 H (r). Il interdisait l’imitation juridique et a 114
ouvrages. Vois 6/292. Pleine Lune sur les Qualités de Ceux qui Suivent le Septième
Siècle, éditions Maison de la connaissance, Beyrout.
117- Le Torrent qui Arrose les Jardins Fleuris, éditions Maison de la connaissance, Beyrout
1405, révisé par Mahmoud Ibrahim Zayid.
118- Le Don du Puissant Englobant les Deux Arts de la Narration et de la Compréhension
dans la Science de l’Exégèse, éditions Maison de la Pensée, Beyrout.
119- Réaliser le Souhait des Hadiths du Meilleur des Bons dans le Commentaire des Récits
Sélectionnés, éditions Maison de la Génération, Beyrout 1973.
120- Mohamed Ibn Hibban Ibn Ahmad Abou Hatim Tamimi Basti, L’Authentique d’Ibn
Hibban Ordonné par Ibn Balbane, éditions entreprise Le Message, Beyrout 1993, révisé
par Chouayb Arnaout.
121- Mohamed Ibn Ishaq Aboul Faraj Nadim, La Table des Matières, éditions Maison de la
Connaissance, Beyrout 1978.
122- Mohamed Ibn Ishaq Ibn Mohamed Ibn Issa Ibn Mandah Abou Abdallah, Les Profits,
éditions La Librairie du Coran, Le Caire, revise par Majdi Sayid Ibrahim.
123- Mohamed Ibn Ismail Alboukhari, Le Comportement Unique, éditions Maison des
Bonnes Nouvelles, Beyrout, 1409.
124- Mohamed Ibn Ismail Alboukhari, L’Authentique de Boukhari, éditions Maison d’Ibn
Kathir, Yamama, Beyrout 1987, révisé par Mustapha Dib Albara.
125- Mohamed Ibn Ismail Sanâani, Les Voies du Salut, éditions Maison de Revivification de
l’Héritage Culturel Arabe, Beyrout 1379, révisé par Mohamed Ibn Abdelaziz Alkhawli.
126- Mohamed Ibn Issa Assalmi Tirmidhi, Sounan de Tirmidhi, éditions Maison de
Revivification de l’Héritage Culturel Arabe, Beyrout.
127- Mohamed Ibn Jarir Ibn Yazid Ibn Khalid Ibn Ghalib Tabari Abou Jaâfar l’imam, né en
224 H. Il a écrit : L’Explication Complète de l’Interprétation du Coran, Divergence des
Juristes, La Suite Continue pour Définir les Origines. Décédé 310 H, il était un des
imams de l’Islam par sa science et sa pratique du Livre d’Allah et de la Sounna de Son
Messager. Vois : Le Début et la Fin 11/146, Les Célèbres 6/69) L’Explication Complète
de l’Interprétation du Coran éditions Maison de la Pensée Beyrout 1405.
128- Mohamed Ibn Mohamed Ibn Mohamed Abdari Fasi Maliki Abou Abdallah onnu sous
Ibn Haj, Préambule, éditions Maison de la Pensée, Bayrout 1981.
129- Mohamed Ibn Mohamed Ibn Mohamed Ghazali Tousi Abou Hamid, La Preuve de
l’Islam, philosophe soufi, il a environ 200 livres. Né en 450 H, il voyagea à Nisapour
puis à Baghdad puis au Hijaz puis Syrie puis Egypte pour ensuite retourner à sa ville où
il décéda en 505 H (r). Vois : Les Célèbres 7/22. Résurrection des Sciences Religieuses,
éditions Maison de la Connaissance, Beyrout.
130- Le But le Plus Noble dans l’Explication des Sens des Beaux Noms d’Allah, éditions
Jifan et Jabi
131- Mohamed Ibn Moukarram Ibn Ali Ibn Ahmad Ibn Mandhour Ansari Ifriqi Misri,
rattaché à Rouwayfi Ibn Thabit Ansari. Né en 630 H, il était passioné de résumer les
longues œuvres littéraires. On dit que les livres qu’il a écrits de sa main atteignent 500
volumes. Décédé en 711 H. Vois Les Perles Cachées des Personnalités du huitième
siècle, 6/15. La Langue des Arabes, éditions Maison de Sadir, Beyrout.
132- Mohamed Ibn Muflih Almaqdisi Abou Abdallah, Manières Légales et Dons à
Considérer, éditions Entreprise le Message, Beyrout 1996, révisé par Chouayb
Alarnaout et Omar Alqayam.
133- Mohamed Ibn Muflih Almaqdisi Abou Abdallah, Les Branches et la Rectfication des
Branches, éditions Maison des Livres Scientifiques, Beyrout 1418, révisé par Abou
Zahra Hazim le Cadi.
134- Mohamed Ibn Nasr Mortadha Yamani (Ibn Vizir), Préférer la Vérité aux Créatures en
Tranchant les Divergences pr la Voie de la Vérité et les Sources de l’Unicité, éditions
Maison des Livres Scientifiques, Beyrout 1987.
135- Mohamed Ibn Oubay Ibn Ayoub Dimachqi, La Médecine Prophétique, éditions
Maison de la Pensée, Beyrout, révisé par Abdelghani Abdelkhaliq.
136- Mohamed Ibn Yazid Abou Abdallah Qazwini, éditions Maison de la Pensée, Beyrout,
révisé par Mohamed Fouad Abdelbaqi.
137- Mohamed Ibn Yusuf connu sous Abou Hayyan Andalousi, La Mer Enveloppante,
éditions Maison des Livres Scientifiques, Beyrout 2001, révisé par cheikh Adil Ahmad
Abdel Mawjoud, cheikh Ali Mohamed Mouawidh, Zakaria Abdelmajid Nouqi, Ahad
Najouli Jamal.
138- Mohamed Mortadha Housayni Zoubaydi, La Couronne de la Mariée avec les Pierres
Précieuses du Dictionnaire, éditions Maison de la Guidée, révisé par un groupe
d’experts.
139- Moubarak Ibn Mohamed Ibn Mohamed Ibn Abdelkarim Ibn Abdelwahid Chibani Abou
Saâadat, le théologien, rapporteur et linguiste. Né en 544H. Il a écrit: Complet des
Fondements dans les Hadiths du Messager, Définir les Noms des Compagnons, mort
en 606 H (r). Vois Les Générations des Chafiites 2/61, Les Célèbres 5/272. L’Ultime
dans les Hadiths et Récits Etranges, éditions La Librairie Scientifique, Beyrout 1979,
révisé par Tahir Ahmad Zaoui et Mahmoud Mohamed Tanahi.
140- Muhyidine Ibn Charaf Nawawi, Etude des Noms et des Dialectes, éditions Maison de
la Pensée, Beyrout 1996, révisé par le bureau des études et recherches.
141- Muslim Ibn Hajjaj Abou Husayn Qouchayri Nisapouri, L’Authentique de Muslim,
éditions Maison de la Revivification de l’Héritage Culturel Arabe, Beyrout, révisé par
Mohamed Fouad Abdelbaqi.
142- Mustapha Ibn Abdallah le Constantin, Romain, Hanéfite, Eclaircir les Conjectures sur
les Noms des Livres et des Arts, édition Maison des Livres Scientifiques, Beyrout 1992.
143- Mustapha Suyuti Rahibani, Objectifs des Intelligents dans le Commentaire du Désir
Ultime, éditions Le Bureau Islamique, Damas 1961.
144- Omar Ibn Ali Ibn Adil Dimachqi Hanbali Abou Hafs, Explication Intelligente des
Sciences du Livre, éditions Maison des livres scientifiques, Beyrout 1998, révisé par
cheikh Adil Ahmad Abdelmaoujoud et cheikh Ali Mohamed Mouawidh.
145- Omar Ibn Qadah Haouari Abou Ali, Les Questions Juridiques, éditions Centre
Mustapha des Etudes Islamiques, Malte 1996, révisé par Mohamed Ibn hadi Abul
Ajfane.
146- Oubaydallah Ibn Masoud Almahboubi Alboukhari Alhanafi, La Résolution Claire des
Difficultés du Tanqih, éditions Maison des Livres Scientifiques, Beyrout 1416.
147- Sadik Ibn Hasan Alqanouji, L’ABC des sciences, éditions Maison des Livres
Scientifiques, Beyrout 1978, révisé par Abdeljabbar Zakkar
148- Sidi Ahmad Dirdir Aboul Barakat, Le Grand Commentaire de l’Abrégé de Khalil,
éditions Maison de la Pensée, Beyrout, révisé par Mohamed Ali.
149- Soulaymane Ibn Abdallah Ibn Mohamed Ibn Abdelwahab, Don du Puissant et Loué
pour le Commentaire du Livre de l’Unicité, éditions Librairie Moderne de Riyadh,
Riyadh.
150- Soulaymane Ibn Abdallah Ibn Mohamed Ibn Abdelwahab, né à Diriya en 1200 H, il
excellait en exégèse, en hadith et en jurisprudence. Il est mort martyre (r) en 1233 H.
Vois : Les Célèbres 3/129. Le Livre de l’Unicité, éditions Librairie Moderne de Riyadh,
Riyadh.
151- Soulaymane Ibn Achâath Abou Daoud Sijistani Azdi, Sounan d’Abou Daoud, éditions
Maison de la Pensée, révisé par Mohamed Muhyidine Abdelhamid.
152- Soulaymane Ibn Ahmad Ibn Ayoub Tabarani Aboul Qasim, L’Alphabétisé Moyen,
éditions Maison des Deux Lieux Sacrés, Le Caire 1415, révisé par Tariq Ibn Awdhallah
Ibn Mohamed et Abdelmuhsin Ibn Ibrahim Husayni.
153- Soulaymane Ibn Ahmad Ibn Ayoub Tabarani Aboul Qasim, Le Petit Alphabétisé,
éditions Le Bureau Islamique, Maison d’Amar, Beyrout, Amman 1985, révisé par
Mohamed Chakour Mahmoud Haj Amrir.
154- Soulaymane Ibn Ahmad Ibn Ayoub Tabarani Aboul Qasim, Le Grand Alphabétisé,
éditions Librairie Zahra, Mawsil 1983, révisé par Hamdi Ibn Abdelmajid Salafi.
155- Sidiq Hasan Khan, Le Jardin Humide, éditions Maison Ibn Affane, Le Caire 1999, révisé
par Ali Houcine Halabi.
156- Yahya Ibn Charaf Ibn Hasan Mary Nawawi Hazimi Chafii Abou Zakaria, né à Nawa en
631 H, il s’est consacré à l’écriture et réalisa un grand nombre d’ouvrages, comme Le
Commentaire de l’Authentique de Muslim, Le Jardin, Les Jardins, Les Evocations, La
Clarification et autres. Il ordonnait le bien et interdisait le mal aux rois et autres. Il est
décédé en 676 H (r). Regarde Le Début et la Fin 13/279. L’Authentique de Muslim,
éditions Maison de la Revivification de l’héritage Culturel Arabe, Beyrout, révisé par
Mohamed Fouad Abdelbaqi.
157- L’Ensemble du Commentaire du Muhadhab, éditions Maison de la Pensée, Beyrout
1997.
158- Yusuf Ibn Abdallah Ibn Abdel Barr Annamri Alqurtubi Abou Omar, Rappel Exhaustif
des Ecoles des Juristes des Contrées, éditions Maison des Livres Scientifiques, Beyrout
2000, révisé par Salim Mohamed Ata et Mohamed Ali Moawidh.
159- Yusuf Ibn Abdallah Ibn Abdel Barr Annamri Alqurtubi Abou Omar, Faciliter les Sens et
les Narrations du Muwatta, éditions Ministère des Waqf et Affaires Islamiques, Maroc
1387, révisé par Mustapha Ibn Ahmad Alaoui et Mohamed Abdelkabir Bakri.
160- Yusuf Ibn Abdallah Ibn Mohamed Ibn Abdelbarr, Le Complet pour Connaître les
Compagnons, éditions Maison de la Génération, Beyrout 1412, révisé par Ali Mohmed
Bajaoui.
161- Yusuf Ibn Abdelbarr Annamri, Le Complet sur la Science et sa Valeur, éditions Maison
des Livres Scientifiques, Beyrout 1398.
162- Zaynuddine Abderraouf Manawi, Facilitation du Commentaire du Petit Complet,
éditions Librairie de l’Imam Chafii, Riadh 1988.
163- Zaynuddine Aboul Fadhl Abderrahim Ib Husayni Iraqi, Abattre les Reproches sur le
Commentaire du Rapprochement, édition Maison des Livres Scientifiques, Beyrout
2000, révisé par Abdelqadir Mohamed Ali.
164- Zaynuddine Aboul Faraj Abderrahmane Ibn Ahmad Ibn Rajab Chihabedine Sallami
Albaghdadi puis Dimachqi. Né à Baghdad en 736 H, il a appris les aproles des savants. Il
est né et décédé à Damas en 795 H (r). Vois : Les Célèbres, 3/295. Complet des
Sciences et Sagesses dans le Commentaire de Cinquante Hadiths Proverbiaux, éditions
Entreprise du Message, Beyrout 1997, révisé par Chouayb Arnaout et Ibrahim Bajis.
165- Zaynuddine Ibn Najim Hanafi, La Mer Agréable Commentaire du Trésor aux Subtilités,
éditions Maison de la Connaissance, Beyrout deuxième édition.
166- Othmane Ibn Chaikh Salahudine Abderrahmane Abou Amr Kurdi Chahrazouri Chafii, il
a écrit : Les Sciences du Hadith, Commentaire de Muslim et autres. Il vint à Damas et
prit en charge la maison du hadith Achrafiyya. Un des vertueux de son époque en
exégèse, en hadith et en jurisprudence. Il participe à plusieurs arts, encyclopédique
dans les fondements et les lois, il est cité en exemple. Salafiste, ascète, de bonne
croyance et très majestueux, il est décédé (r) en 643 H. Vois Les Générations des
Erudits 1/503. Fatawa d’Ibn Salah.
167- Ibrahim Ibn Ishaq Ibn Bachir Ibn Abdallah Baghdadi Harbi, Abou Ishaq. Né en 198 H, c’est une
des références des rapporteurs de hadith, avait une grande mémoire. Originaire de Marw, il
fut célèbre à Baghdad et y mourut en 285 H. Vois : les Célèbres 1/32. Les Hadiths étranges de
Harbi.
168- Harith Ibn Asad Mouhasibi Abou Abdallah, Manières des Ames, éditions Maison de la
Génération, Beyrout 1984, révisé par Abdekadir Ahmad Ata.
169- Commentaire du Grand Coran d’Ibn Kathir, 1/134, éditions Maison de la Pensée,
Beyrout 1401.
170- Mohamed Ibn Abdelwahab, Epitres sur l’Unicité et la Foi, éditions Imprimeries de
Riyadh, première édition.
171- Mohamed Tahir Ibn Mohamed Chadhili Ibn Abdelqadir Ibn Mohamed Ibn Achour : le
premier notable tunisien et le plus grand de ses savants. Il en fut le juge en 1267 puis
mufti en 1277 puis le chef des notables. Décédé à Tunis en 1284 H. Vois Les Célèbres
6/173.
172- Sidi Abdallah Ibn Haj Ibrahim Alawi Chinqiti, auteur de nombreux livres utiles dans
son recueil Guidance de l’Inconscient et son commentaire.
173- Abdelaziz Ibn Baz (r), Fatwas Lumière sur le Chemin.
174- Ahmad Ibn Ibrahim Ibn Zoubayr Abou Jaâfar Andalousi fils du grand savant andalou
mémorisateur et grammairien. Né en 627 H, il a réuni, composé et rapporté
énormément ; Abou Hayyan est son élève et dit : il rédigeait la linguistique et était le
savant le plus éloquent que j’ai vu et énormément d’élèves ont appris chez lui.
D’autres disent : il était unique en enseignement, en propagation de la science, en
mémorisation des hadiths et en distinction des authentiques des faibles. Il écrivit :
Histoire des Savants d’Andalousie, Information des Derniers Savants Andalous. Il
continua dans ses belles œuvres jusqu’à son décès le 12 rabi awal 708 H (r). Vois : La
Pleine Lune Montante 1/34). La Pleine Lune Montante.

TABLE DES SUJETS

0.1 Réalite des djinns et de leur corps.


0.2 Types de nuisances des diables et djinns à l’homme
0.3 La nuisance des diables aux fils d’adam
0.4 Définitions et portées linguistiques de la sorcellerie.
0.5 Définition technique de la sorcellerie.
0.6 La ruqya
Q1. Les destructrices se limitent-elles à sept ou y en a-t-il plus ?
Q2. Quel est le péché capital ? Ses limites ? A-t-il des réparations ?
Q3. L’association et la sorcellerie
Q4. Les diables exaucent les demandes des sorciers
Q5. Le jugement du sorcier
Q6. Le jugement de l’apprentissage de la sorcellerie
Q7. Le jugement d’acheter les livres de sorcellerie et d’y regarder
Q8. Jugement d’aller chez un sorcier
Q9. Quand est-ce que les diables laissent le sorcier ?
Q10. La sorcellerie a-t-elle une réalité ?
Q11. Est-ce que la sorcellerie change une réalité ou pas ?
Q12. La réalité de la sorcellerie du Prophète (s)
Q13. L’ensorcelé patiente pour Allah et L’implore pour qu’Il enlève la sorcellerie
Q14. Enlever les traces de l’acte interdit, les mauvais endroits et les lieux de sorcellerie
Q15. Les rêves indiquent la sorcellerie
Q16. Jugement de la Nochra
Q17. Les signes de la sorcellerie
Q18. La sorcellerie et les juifs
Q19. La sorcellerie chez les musulmans
Q20. Le danger des serviteurs dans la sorcellerie
Q21. Les formes de sorcellerie par lesquelles les djinns attaquent l’homme
Q22. La sorcellerie de l’éloquence
Q23. L’histoire de la sorcellerie et ses débuts
Q24. L’origine de la sorcellerie
Q25. Causes et effets de la sorcellerie
Q26. Si un musulman par sorcellerie perd la raison ou tue ou laisse la prière, est-ce le sorcier
ou le commanditaire qui porte le péché ?
Q27. Jugement de celui qui va chez un sorcier
Q28. Le repentir du commanditaire qui demande la sorcellerie
Q29. L’origine du carré de Souleymane
Q30. L’heure et ses critères
Q31. Est-ce réservé à l’ajwa de Médine ?
Q32. La nuit est-elle incluse avec les dattes du matin ou faut-il en reprendre le soir ?
Q33. Quand prendre l’ajwa pendant le ramadan
Q34. Les protections qui stoppent la sorcellerie
Q35. La différence entre le sorcier, le devin, le voyant, l’astrologue et le prestidigitateur
Q36. L’astrologie
Q37. Le sorcier est-il fiable et peut-on considérer ses paroles ?
Q38. Sa parole (s) : « Ils ne sont rien »
Q39. Les causes de l’attachement des diables et des djinns à l’homme
Q40. La réalité des informations du sorcier et du devin sur certaines choses cachées
Q41. Les relations avec les djinns sans sorcellerie (djinns pieux)
Q42. Niveaux d’attachement et de possession des humains par les diables
Q43. Le postillon qui envoie les diables
Q44. La différence entre les miracles des prophètes et des saints et les tromperies des
sorciers
Q45. Les cœurs et natures saines rejettent la sorcellerie
Q46. Appeler le sorcier à la confrontation pour détruire sa sorcellerie et le dénoncer est une
des plus grandes bonnes œuvres
Q47. Lien entre sorciers, devins, voyants et traceurs
Q48. Les branches de la sorcellerie
Q49. Jugement de consulter le devin, le voyant et le sorcier
Q50. Les différences entre le sorcier, le devin, le voyant et l’astrologue
Q51. Les prophètes ne peuvent commettre la sorcellerie, la divination, l’astrologie, la
voyance et le sable
Q52. Détruire les outils de la sorcellerie, la divination et l’astrologie
Q53. Jugement du gain des devins, sorciers et apparentés ou gagner à travers eux à travers
les chaînes ou les communications payantes
Q54. Quitter les endroits où il y a les djinns
Q55. L’effet de la sorcellerie et des djinns sur le groupe
Q56. L’effet de la sorcellerie est-il réservé aux cœurs faibles ?
Q57. Effet de la sorcellerie sur l’ensorcelé dans la loi
Q58. La sorcellerie empêche-t-elle l’enfantement ?
Q59. Invocation et bénédiction pour le nouveau-né
Q60. Sources de la sorcellerie
Q61. Types de sorcelleries sur le corps de l’ensorcelé
Q62. Ce qui est assimilable aux actes et mensonges des sorciers et devins
Q63. L’effet limite de la sorcellerie et si c’est limité à l’homme ?
Q64. La réalité des choses peut-elle se changer en l’opposé ?
Q65. Une autre division de la sorcellerie
Q66. Classification de la sorcellerie par Raghib Asfahani
Q67. Nuisance des djinns aux enfants
Q68. Les avantages que le sorcier cherche à obtenir des djinns
Q69. Méthodes pratiques de sorcelleries
Q70. Les juifs auraient ensorcelé les musulmans à leur arrivée à Médine
Q71. Consommer le gain des sorciers, des devins et des astrologues
Q72. Beaucoup évoquer Allah et lire le Coran pour repousser la sorcellerie
Q73. Les sourates et versets contre les diables et les djinns
Q74. Les types de djinns
Q75. Conditions pour être protégé des djinns
Q76. La punition se limite-t-elle à ne pas accepter la prière et au devin seul ?
Q77. Le jugement d’aller chez les voyants, les devins et les sorciers, de les interroger et de
les croire
Q78. Sens de la mécréance dans le hadith
Q79. La réalité de la relation des voyants et devins avec les djinns
Q80. Séduction des gens par certaines vérités que disent les sorciers et les devins
Q81. Comment annuler la sorcellerie
Q82. Jugement des acrobaties proches de la sorcellerie et actes assimilés
Q83. Les voyants, devins ou astrologues, sont fondamentalement menteurs pour trois
raisons
Q84. Extraits de l’histoire de la sorcellerie, la divination et l’astrologie
Q85. Causes des miracles et des dons et la sorcellerie
Q86. Différence entre prophète et sorcier
Q87. Les mutazilites réfutent que les crises de possession et de djinns peuvent provenir du
diable
Q88. Les lieux où le sorcier et la sorcellerie sont brisés
Q89. Les lieux et états que le sorcier cherche et préfère pour faire la sorcellerie
Q90. Interroger les devins sur son étoile
Q91. Expérimenter les actes de sorcellerie ou découvrir l’astrologie
Q92. Jugement de se référer aux mouvements des astres
Q93. Catégories des gens face à la possession
Q94. Méthodes de prestidigitation
Q95. Causes de la soumission des djinns aux sorciers
Q96. Jugement de la sorcellerie chez les juifs
Q97. Jugement de croire le sorcier
Q98. Jugement de réaliser les demandes du sorcier
Q99. Le sorcier mélange le vrai et le faux pour que les gens le croient
Q100. Faire venir les âmes
Q101. Sorcellerie d’amour et de séparation
Q102. Les manières de réaliser la sorcellerie
Q103. Le repentir du sorcier
Q104. Demande-t-on au sorcier de libérer ses victimes de la sorcellerie ?
Q105. Tuer le sorcier, le devin, l’astrologue et le voyant
Q106. Jugement de la femme sorcière
Q107. Jugement du sorcier protégé
Q108. Le sorcier peut-il faire une sorcellerie qui sort des capacités humaines ?
Q109. Jugement d’accrocher les talismans ou protections pour repousser ou traiter la
sorcellerie
Q110. Croire à la sorcellerie et au djinn crée la maladie
Q111. Postillonner sur les nœuds et son effet sur la sorcellerie
Q112. Les formes de l’effet de la sorcellerie
Q113. Immunité contre la sorcellerie
Q114. Jugement de la ruqya
Q115. Conditions pour que la ruqya soit permise
Q116. Garde-fous montrant que la ruqya est une association ou interdite ou innovée
Q117. Jugement et intérêt de postillonner
Q118. Moment de postillonner ou cracher
Q119. La sagesse dans l’apposition de la main sur le malade
Q120. La ruqya pour une personne saine
Q121. Limiter la ruqya aux protectrices
Q122. Cet acte du Prophète (s) est-il une ruqya ?
Q123. L’effet et le grand bénéfice de la ruqya
Q124. Protection de la personne pour elle-même
Q125. Certains enseignements prophétiques avant de dormir
Q126. Jugement de prendre un salaire pour la ruqya
Q127. Combien de fois la Fatiha est lue au patient dans la ruqya ?
Q128. Causes de l’influence de la ruqya
Q129. La grande place et des soixante-dix milles et leur particularité
Q130. Types de ruqya
Q131. Sens de : « Ils ne demandent pas la ruqya »
Q132. Demander la ruqya contredit-il la confiance en Allah ?
Q133. La version de Muslim : « Ils ne font pas la ruqya »
Q134. Sa parole (s) : « Pas de ruqya sauf pour l’œil ou le venin »
Q135. Exemples de patience de certains prédécesseurs
Q136. La réalité du mauvais œil
Q137. Preuves du mauvais œil
Q138. Proposer la ruqya au malade quand on le peut
Q139. Y at-il une différence entre la ruqya préventive et curative ?
Q140. Jugement de la ruqya de la femme
Q141. La ruqya se limite-t-elle aux attaques mystiques de djinn, mauvais œil et possession
ou est-elle plus vaste ?
Q142. La procédure pour poser la salive avec la terre sur la douleur et la sagesse
Q143. La ruqya des plaies
Q144. Signification des « Paroles d’Allah complètes »
Q145. Cacher celui pour qui on craint l’œil
Q146. Se méfier de celui qui fait le mauvais œil et l’éviter
Q147. Ruqya à soi-même
Q148. Procédure de la ruqya pour la douleur
Q149. Signes de la disparition de la possession ou du mauvais œil
Q150. Jugement de la répétition de la ruqya
Q151. Réalité du mauvais œil
Q152. Pourquoi citer le marquage avec le mauvais œil ?
Q153. Demander protection contre l’œil
Q154. Est-ce que le mauvais peut provenir d’autre qu’un humain comme un animal ou
autre ?
Q155. Celui qui fait le mauvais œil le sent sortir de lui
Q156. Comment postillonner, son jugement et son intérêt
Q157. Protéger les enfants et la rapidité de l’œil sur eux
Q158. Que signifie : l’œil devance le destin ?
Q159. Ce qui peut repousser le mauvais œil
Q160. Celui qui fait l’œil empêche le mauvais œil
Q161. La rapidité de l’œil
Q162. Sa parole : « Quand on vous demande de vous laver, lavez-vous »
Q163. Comment se fait le lavage ?
Q164. Comment se lave la victime du mauvais œil, faut-il qu’il le sache ou on le surprend ?
Q165. La sagesse dans le lavage
Q166. Y a-t-il un moment pour l’efficacité du lavage ?
Q167. Qui fait le mauvais œil, et comment l’auteur peut-il s’en préserver ?
Q168. Jugement de la chose détruite avec le mauvais œil
Q169. Jugement de celui qui fait l’œil et sa mixité avec les gens
Q170. Jugement si l’auteur du mauvais œil refuse de se laver
Q171. Jugement de la ruqya qui comporte l’association ou des paroles incompréhensibles
Q172. Différence entre le raqi et le sorcier
Q173. Signes pour reconnaître un raqi
Q174. Signes et attributs du sorcier
Q175. Exposer les ruqya aux savants
Q176. La ruqya du venin
Q177. La ruqya de l’œil
Q178. Types de mauvais œil
Q179. Divers cas de l’effet du mauvais œil
Q180. Le mauvais œil agit-il uniquement sur l’homme ?
Q181. L’effet dépend-il forcément du regard ?
Q182. Quand demander la ruqya pour la victime du mauvais œil ?
Q183. Un non jaloux peut-il lancer le mauvais œil ?
Q184. La ruqya est-elle limitée aux poisons mentionnés ?
Q185. Ruqya du piqué
Q186. Vertu de la patience pour les maladies, les épreuves et la sorcellerie
Q187. Patienter et supporter le mauvais œil du jaloux et l’injustice de la sorcellerie
Q188. Est-ce que le possédé et le touché voit les djinns ?
Q189. Faire la ruqya devant quelqu’un de meilleur
Q190. La ruqya est d’une immense utilité aux hommes
Q191. La sagesse dans l’interdiction des ruqya par le Prophète (s) et comment le concilier
avec la permission
Q192. Jugement de la ruqya par expérience positive
Q193. Ruqya du piqué si elle fait appel aux diables
Q194. Si l’ensorcelé connait l’auteur de la sorcellerie, que doit-il faire ?
Q195. Si la victime doute de qui lui a fait
Q196. La ruqya de Jibril au Prophète (s) contredit-elle le hadith : ils ne demandent pas la
ruqya ?
Q197. Certains récits sur la ruqya de l’œil
Q198. Quelle est la vérité du mauvais œil ?
Q199. Danger de l’œil et nécessité d’en prendre compte
Q200. Que désignent les ruqya dans le hadith ?
Q201. Ruqya des gens du Livre
Q202. Jugement de l’encens, des images et talismans des sabéens
Q203. Ruqya par les Beaux Noms
Q204. Guérison ou soulagement par la ruqya interdite ou innovatrice
Q205. La ruqya est-elle une insoumission au destin d’Allah ?
Q206. S’en remettre à Allah par la patience, pour la récompense et ne pas faire la ruqya
Q207. Ruqya dans le désespoir et pour le mauvais œil très dur
Q208. Quand est-ce que celui qui demande la ruqya ne s’en est plus remis à Allah ?
Q209. Les ruqya les plus efficaces sont l’invocation et l’aumône
Q210. Ruqya par les protectrices
Q211. L’avertissement et sa durée
Q212. Ruqya de l’esclave
Q213. Jugement de la ruqya avec autre chose que les protectrices
Q214. La ruqya de Chifa (r)
Q215. Enseigner et apprendre la ruqya
Q216. Utiliser les paroles des djinns quand ils parlent par le possédé pendant la ruqya
Q217. Ruqya du sang (hémorragie féminine, saignement du nez et autres)
Q218. Y a-t-il une différence entre le venin et la piqûre ?
Q219. La ruqya est générale de toute plainte
Q220. Sagesses si on ne guérit pas du djinn
Q221. Enseigner aux enfants qui comprennent la ruqya, les protections et les évocations
Q222. La ruqya de la panique
Q223. Jugement d’accrocher les talismans
Q224. Jugement de l’enfant qui ne parle pas
Q225. Jugement de prendre un salaire pour la ruqya
Q226. Répéter la ruqya est bénéfique et efficace par la volonté d’Allah
Q227. Comment soigner avec l’ajwa
Q228. Faire la ruqya avant la médecine
Q229. Demander l’autorisation au malade pour lui faire la ruqya
Q230. Effet de l’œil du jaloux
Q231. Différence entre celui qui fait le mauvais œil et le jaloux
Q232. Différence entre la jalousie et la sorcellerie
Q233. La protection contre le mauvais œil et la jalousie
Q234. La famille du malade des djinns lui cherche une ruqya
Q235. La maladie imaginaire des djinns et leur crainte
Q236. Celui qui lance le mauvais œil a-t-il le choix ?
Q237. Jugement d’accuser du mauvais œil
Q238. Jugement des coups dans la ruqya
Q239. Discuter avec le djinn possédant le malade
Q240. Le mauvais œil est répandu dans certaines sociétés
Q241. Jugement de la nochra
Q242. Jugement de celui qui est soigné par les sorciers
7. Ce qui est utile – par la volonté d’Allah – pour traiter les djinns
7.1. Les formules de protection légales
7.2. Boire l’eau de zamzam
7.3. Le miel
7.4. La graine noire
7.5. La ventouse
7.6. Le sana
7.7. L’huile d’olive
7.8. Le jujubier (sidr)
7.9. L’urine et le lait de chameau
Conclusion

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