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Johanne Ménard .

Denis Poulin

CONNAIS-TU 
CONNAIS-TU 

Textes : Johanne Ménard


Illustrations et bulles : Denis Poulin
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Ménard, Johanne
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15-APE-1

Imprimé en Chine
Voici ce que racontait Sitting Bull devenu grand chef : « Quand de voir le monde extérieur. J’ai donc commencé dès ce moment à
j’étais dans le ventre de ma mère, le Grand Esprit m’a donné le don étudier mon peuple. »

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Le petit Indien des Plaines naît vers 1831, dans le Dakota du Sud.
Il appartient à la tribu des Hunkpapas. Ces courageux guerriers
et habiles chasseurs font partie des Lakotas, membres de la fière
nation sioux.
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De son berceau portatif posé au centre du tipi ou accroché à la
selle de sa mère, l’enfant observe déjà la vie quotidienne de la
bande, qui se déplace continuellement à la recherche de bisons.

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Le bison est au centre de la vie des Indiens. On le respecte pour des tipis et des vêtements. Les tendons deviennent des cordes pour
sa force et pour ce qu’il procure aux humains. Lorsqu’on l’abat, les arcs, les cornes servent de louches et les os sont transformés en
rien n’est perdu. On se nourrit de sa chair. De sa peau, on fait couteaux. La bouse séchée sert même de combustible.

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Celui que l’on surnomme Hunkesni (« qui prend son temps pour Le jeune Sioux et ses camarades prennent plaisir à l’apprentissage
réfléchir ») ou Slow montre très jeune un caractère posé. de la guerre et de la chasse. Le garçon se révèle bon cavalier et tire
à l’arc avec dextérité.

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À 10 ans, Slow abat son premier bison. Il se vantera plus tard Car la générosité est une grande vertu chez le peuple sioux. Il est
d’avoir offert l’animal à des pauvres sans chevaux. beaucoup plus prestigieux de partager que de posséder.

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Un événement en particulier va faire naître sa grande réputation de et des scalps. Âgé de 14 ans, Slow se sent prêt à se battre. Monté
courage. Un jour, un groupe de guerriers décide de lancer un raid sur son vigoureux cheval et muni d’un bâton de combat, il se joint
contre des Crows, une tribu ennemie, pour rapporter des chevaux à la troupe sans y être invité.

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Les guerriers se préparent à l’attaque. Soudain, Slow s’élance en Le jeune homme peint en jaune fait corps avec son rapide cheval.
poussant son cri de guerre, devançant ses compagnons. Il est le premier à rejoindre un fuyard et à lui porter un coup.

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Dans la tradition sioux, porter un coup à l’ennemi avec son bâton Des points sont accordés chaque fois qu’un coup est porté. Ainsi se
de combat ou à mains nues procure plus de gloire que de le tuer. bâtit la réputation d’un guerrier.

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En revenant au campement ce soir-là, Slow est accueilli en héros. tient assis »). Le corps du jeune brave est peint en noir, en signe de
Il est maintenant devenu un vrai guerrier. Très fier de lui, son père victoire, et une plume d’aigle blanche est plantée dans sa coiffure.
lui transmet son propre nom : Sitting Bull (« le bison tenace qui se

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Dans les années 1850, le jeune homme continue de défendre une société guerrière. En tant que « porteur d’écharpe », il doit
sa réputation de guerrier courageux en participant à plusieurs combattre en restant toujours au même endroit, sa longue écharpe
batailles. Il fait maintenant partie des « Cœurs vigoureux », piquée dans le sol l’empêchant de s’éloigner.

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Pour Sitting Bull, un guerrier n’est pas quelqu’un qui se bat pour d’autrui et qui protège avant tout les vieillards, les personnes sans
prendre la vie d’un autre. C’est un brave qui se sacrifie pour le bien défense et surtout les enfants, l’avenir de l’humanité.

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En reconnaissance de ses exploits, Sitting Bull est nommé chef de Il est maintenant responsable d’explorer les territoires de chasse,
guerre et membre du grand conseil de la tribu des Hunkpapas. au-delà des frontières habituelles s’il le faut.

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Sitting Bull est aussi reconnu comme wichasha wakan, un homme Il se laisse aussi guider par les signes que lui donne la nature,
saint qui pratique les rites spirituels. Il fait souvent des rêves particulièrement le bison et l’aigle, car monde naturel et monde
prémonitoires qui l’aident à prendre ses décisions importantes. sacré sont liés dans le Grand Mystère.

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Les Indiens des Grandes Plaines doivent peu à peu faire face à un Ces soldats américains sont envoyés pour protéger les colons
envahisseur qui va tout chambouler : l’homme blanc. De plus en blancs qui s’aventurent de plus en plus vers l’Ouest, coupent sans
plus d’escarmouches opposent les différentes tribus aux « tuniques respect le bois des forêts et font fuir les précieux bisons.
bleues ».
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En 1868, un traité est signé à Fort Laramie entre des chefs lakotas des vivres et du matériel. Mais les chefs n’ont pas bien compris
et des représentants du gouvernement des États-Unis. L’entente ce à quoi ils renoncent en apposant leur signature. Les mots des
rédigée par les Blancs prévoit que les Indiens demeureront Blancs sont flous.
désormais dans la Grande Réserve sioux et qu’on leur fournira
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Les Lakotas regroupent plusieurs tribus différentes. Chaque tribu des Blancs et ne se sentent pas liés par le traité décident de s’unir.
a ses chefs et jusqu’à présent il n’y a jamais eu de chef suprême. Reconnu pour sa bravoure et sa générosité, Sitting Bull est nommé
En 1869, beaucoup de Lakotas qui ne croient pas aux promesses chef suprême de ces Lakotas rebelles.

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Au début, Sitting Bull décide d’être un bouclier pour son peuple Mais en 1872, la menace se rapproche : des arpenteurs
plutôt qu’une lance attaquant l’homme blanc. accompagnés de tuniques bleues arrivent sur le territoire sioux
pour préparer la venue du chemin de fer.

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Les guerriers lakotas encerclent le camp des intrus à Arrow Quatre braves se joignent à lui. Après cette démonstration de
Creek. Le combat va durer toute la nuit. Au soleil levant, Sitting courage, le chef s’en retourne aussi calmement en déclarant :
Bull s’avance et s’assoit à portée de fusil des soldats. Puis, « Cela suffit ! » Pour lui, la bataille est terminée.
tranquillement, il fume sa longue pipe.
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Bien d’autres batailles vont pourtant suivre. Surtout à partir de 1874,
quand la ruée vers l’or pousse des milliers de prospecteurs à pénétrer
sur un territoire sacré du peuple sioux.

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En juin 1876, Sitting Bull sent qu’une bataille décisive va bientôt Comme don, le grand chef offre sa propre chair. Adossé à l’arbre
avoir lieu. Pendant la cérémonie de la danse du soleil, il demande sacré, Sitting Bull laisse son frère lui arracher 50 morceaux de peau
à Wakantanka, le Grand Esprit, de protéger son peuple. sur les bras. Ce soir-là, il voit en songe beaucoup de soldats morts.

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Le 25 juin a lieu la bataille de Little Bighorn, l’une des plus Sioux et Cheyennes s’unissent alors pour être plus forts face aux
célèbres des États-Unis. C’est le colonel Custer qui commande « Longs Couteaux ». Mille tipis forment un énorme campement où
la cavalerie américaine. près de deux mille guerriers se préparent à l’affrontement.

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Custer pense qu’il pourra remporter la bataille si ses troupes se Au bout de deux jours de combats acharnés, on dénombre
divisent pour encercler les Indiens. Mais la situation se retourne 200 morts du côté des Indiens et 263 dans les rangs des
contre les Longs Couteaux. Les guerriers connaissent mieux le Américains, dont Custer lui-même.
terrain escarpé et leur grande colère les rend fougueux.
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Le gouvernement prend très mal cette défaite. Les autorités en plus harcelantes. Et, surtout, des milliers de bisons sont tués
imaginent d’autres moyens pour forcer les rebelles à capituler et et laissés à pourrir au soleil, un moyen cruel d’affamer ceux qui
à s’installer dans les réserves. Les tuniques bleues sont de plus veulent continuer à vivre en liberté.

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En mai 1877, Sitting Bull et ceux qui lui sont restés fidèles décident Au début, tout se passe bien et les fugitifs ont de bons rapports avec
de traverser la frontière et de venir s’installer au Canada. les « tuniques rouges » (la Police montée du Nord-Ouest).

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Mais peu à peu, les bisons commencent à se faire rares là aussi. En 1881, Sitting Bull finit également par renoncer, la mort dans
Affamés, des groupes de réfugiés acceptent l’un après l’autre de l’âme. Il est d’abord tenu en détention pendant deux ans avant de
retourner aux États-Unis pour aller vivre dans les réserves. s’installer dans la réserve de Standing Rock.

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Dans les années qui suivent, Sitting Bull est très populaire auprès
des Blancs. Il rencontre le président des États-Unis et participe à
des spectacles. Toujours généreux, il partage l’argent qu’il gagne.

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En 1890, on accuse Sitting Bull d’encourager le mythe de la danse Selon la prophétie, ceux qui pratiquent cette danse retrouveront
des esprits qui se répand dans différentes tribus. leurs terres perdues.

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Les autorités américaines, qui craignent la révolte, décident de Sitting Bull réunissait les quatre vertus que tout Lakota cherche à
faire arrêter le vieux chef de 59 ans. Au moment de l’arrestation, atteindre : courage, générosité, grandeur d’âme et sagesse. Il est
Sitting Bull est tué. Ainsi s’éteint un des plus importants héros de une inspiration pour son peuple encore aujourd’hui.
la résistance amérindienne.
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