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GUY DEBORD 

, Théorie de la dérive.

Introduction -
Guy Debord , 1931-1994 Théoricien , Philosophe , Cinéaste, poète.
Bien que nous l 'étudions dans le contexte de l'Histoire de l'art, les travaux de Debord étaient
d'une protée principalement sociopolitique , il appartenait à l'extrême-gauche
Sa pensée se fonde sur l'analyse et la critique des modes de vie de son époque , il puisait
fortement les idées de Marx sur le capital , l'organisation sociétale capitaliste (théorie de
l'aliénation , fétichisme de la marchandise)
Se basant sur ces idées il écrit , en 1967 , son magnum opus , la « Société du spectacle ».
La politique , l'économie , la culture , la vie-même s 'inscrit dans un rapport au capital. Spectacle
– La non-intervention dans la vie , il considérait que l'homme moderne occupe dans sa vie la
place d'un observateur passif.Rapport social entre personnes médiatisé par les images. 
International-situationniste , fondée 1957 . C' était Un collectif Marxiste , recherchaient des
moyens d' intervention sur la culture moderne , des moyens de changer la vie quotidienne et
les comportements des individus . Ils ont choisi comme moyen d' action la poursuite de la
dissolution des formes de l' art anciennes (qu'ils jugeaient trop détachés de la vie) , les
situationnistes s'emploient à refonder une théorie révolutionnaire , nouvelle du monde
moderne . Leur but ultime était donc de donner aux gens les moyens de prendre leur propre
vie en charge , devenir acteurs ( comme qqn qui agit ) dans l'ambition d' éradiquer la société du
spectacle.
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Problématique -
La dérive est-elle capable de nous rendre plus libres ?

« La crise actuelle de la vie quotidienne s’inscrit dans les nouvelles formes de la crise du
capitalisme »

Cet exposé a été fait le 17 mai 1961, par un magnétophone du Groupe de Recherche sur la vie
quotidienne, réuni par H. Lefebvre dans le Centre d’études sociologiques du C.N.R.S.

Ce qui se rapporte à la théorie ou à l’activité pratique d’une construction des situations. Celui
qui s’emploie à construire des situations. Membre de l’Internationale situationniste.

A.Ce qui va déterminer , permettre d 'identifier ces ambiances variées ,


La psychogéographie

Elle se proposerait l’étude des lois exactes, et des effets précis du milieu géographique,
consciemment aménagé ou non, agissant directement sur le comportement affectif des
individus. L’adjectif psychogéographique, conservant un assez plaisant vague, peut
donc s’appliquer aux données établies par ce genre d’investigation, aux résultats de leur
influence sur les sentiments humains, et même plus généralement à toute situation ou
toute conduite qui paraissent relever du même esprit de découverte.

«Le brusque changement d’ambiance dans une rue, à quelques mètres près ; la division
patente d’une ville en zones de climats psychiques tranchés ; la ligne de plus forte pente
- sans rapport avec la dénivellation - que doivent suivre les promenades qui n’ont pas de
but ; le caractère prenant ou repoussant de certains lieux ; tout cela semble être
négligé. En tout cas, n’est jamais envisagé comme dépendant de causes que l’on peut
mettre au jour par une analyse approfondie, et dont on peut tirer parti. Les gens savent
bien qu’il y a des quartiers tristes, et d’autres agréables. Mais ils se persuadent
généralement que les rues élégantes donnent un sentiment de satisfaction et que les
rues pauvres sont déprimantes, presque sans plus de nuances. En fait, la variété des
combinaisons possibles d’ambiances, analogue à la dissolution des corps chimiques
dans le nombre infini des mélanges, entraîne des sentiments aussi différenciés et aussi
complexes que ceux que peut susciter tout autre forme de spectacle. Et la moindre
prospection démystifiée fait apparaître qu’aucune distinction, qualitative ou
quantitative, des influences des divers décors construits dans une ville ne peut se
formuler à partir d’une époque ou d’un style d’architecture, encore moins à partir des
conditions d’habitat.»
Introduction à une critique de la vie urbaine,

b. Méthode

La dérive est un processus révolutionnaire qui nécessite une approche méthodique En


transgressant les tentatives du paysage urbain de vous envoyer dans un endroit , en vous
asujetissant à des « axes principaux de passage , leur sortie et leur défense. On en vient à
l'hypothèse centrale de l'existence de plaques tournantes psychogéographique ». C'est pour
cela que l'identification de ces plaques tournantes est essentielle à la capacité d'y résister,
choisir son propre courant. C'est aussi pour cela que Debord suggère une plus garnde éfficacité
de l'exploration en groupe, une multitude de points de vue signifie une plus grande objecitivté.
Souligner l' importance de l' alcool

a. Vie alternative

« La crise actuelle de la vie quotidienne s’inscrit dans les nouvelles formes de la crise du
capitalisme »

La dérive est une méthode d'expansion du triangle trajectoire ordinaire (cela est montré dans
l'exemple de la jeune femme) . Comme nous parlons de méthode la dérive ne doit pas se
fonder sur le hasard , ce qui fait sa différence avec la promenade . Si de véritables changements
peuvent être apportés à la vie quotidienne en pratiquant la dérvie , c 'est par ce qu'elle
comprend une prise en charge importante de son trajectoire, de son action . Si le paysage
urbain , la disposition de la ville , vont nous attirer sur un trajectoire , il faudra s'en rendre
compte et y savoir le tracer . Ces choses même devront servir à la déconstruction des
habitudes,et par extension de la vie habituelle. Dans ce sens la , le quotidien a une nature
double – l'homme est emprisonné par son quotidien , mais il doit pouvoir construire un
nouveau rapport à celui-çi , un rapport de force tourné en sa faveur. Le hasard , tout comme la
routine , doivent être saisis , manipulés , transformés de manière à ce que l'homme puisse
affirmer qu'il exerce un contrôle sur ces choses-là. C' est par cette affirmation de pouvoir , de
prise en charge que va se manifester la liberté, sa capacité d' autogestion

b. Dépassement de l'art

Pour Guy Debord la vie quotidienne jouait une rôle très grand. Pour lui tous les démarches
révolutionnaires devaient être transmises par l’action réelle qui est produite par les gens. Du
coup, le quotidien était d’un côté l’état qui doit être déconstruite et de l’autre c’était un moyen
à travers lequel c’était déjà possible de changer la vie.
C’est pourquoi pour Debord l’art esthétique était passif , n' avait pas d'impact sur la vie.
L’art fait partie du spectacle.
«Chaque nouvelle forme de l’art doit être capable à engager dans la pratique »
Les nouvelles zones , le risque , le fait de se lancer dans la découverte , necéssitent une
négation totale du rythme de vie normal. Elle requiert une plongée profonde dans l'action. Non
seulement la personne doit trouver son propre sens de marche, il doit , faisant le contraire des
participants au « spectacle » , analyser et prendre en compte ses propres émotions et la
manière dont ils réagissent

Deux ans après la publication de la dérive se fonde le groupe IS , ils cherchaient des moyens de
combattre l 'aliénation que provoque la géographie urbaine , ils lançaient un défi aux
architectes , aux urbanistes , en trouvant des moyens d'échapper aux truquages , et aux
trajectoires planifiés traversants la ville .
Peut être que la pratique de la dérive , même si elle dure une vie , n'aura pas d'effet réel . Mais ,
contrairement à l'art qui nous parle de liberté , elle propose d'en faire expérience.

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