Vous êtes sur la page 1sur 43

La décroissance un nouveau projet de société

La décroissance: un nouveau projet de société

La décroissance, c'est un terme qui dont on entend toujours plus parler ces derniers temps. Il fait
peur ou sucite l'indifférence à ceux qui prône la croissance économique comme remède à tous les
maux et il fédère de plus en plus des gens qui sont prêt à créer un nouveau projet de société.

Qu'est ce qui se cache derrière ce vocable de décroissance ?

J'ai déjà tenté de répondre à cette question en résumant par une liste toute une série d'idées qui se cache derrière ce nom, et je
vais tenter maintenant de développer et de voir ce qui se cache derrière la décroissance de manière un peu plus structurée.

En effet, ce sujet est tellement vaste, qu'il touche à tout. Etudier un nouveau projet de société, c'est redéfinir l'entier de la société.
Une société c'est tellement complexe que dès que l'on touche à un sujet il y a une ramification de milles autres qui vient.

La structure d'un livre ?

Comme dans tous les livres, j'ai tenté de structurer mes écrits selon une approche linéaire. Une
approche de cause à effet, de relation entre les chapitres. Je tente donc de suivre un cheminement
logique qui va guider le lecteur au travers des mécanismes de notre société, pour finalement
aboutir à des pistes vers une société qui me semble être meilleure.

Je viens de dire comme un livre. Ce n'est donc pas un livre ? Qu'est ce qu'un livre ? Tout de suite
quand on pense à livre, on pense à un feuillet de page en papier reliées. Mais au fil des âges les
écrits n'ont pas toujours eu cette forme. Après les murs et les tablettes de pierre, on a employé
des rouleaux de papyrus, une seule page par livre !

Puis on avec les vélins et les parchemins on a inventé le codex, l'empilement de pages, la numérotation des pages. Ensuite, avec
le web, chaque page a une adresse, mais plus de numéro. Comme pour le papyrus on peut mettre tout un livre sur la même page.
Ici, pour des questions de compréhension de l'ensemble, j'ai choisi de segmenter ce livre, en plusieurs pages qui correspondent à
des thèmes différents.

Ce site web peut-il être un livre ?

Personnellement, j'ai trouvé que le livre papier, ou même le livre électronique (pdf) est trop limité pour ce que j'avais à faire.
J'ai envie d'inclure dans mon texte des références sur de nombreuses sources, je préfère le faire directement avec des liens web
plutôt qu'avec des notes de base de page illisibles !

De plus, j'ai aussi envie d'inclure des extraits audio et vidéo dans mon livre. Le web me permet tout ça, donc je ne vais pas me
priver. Bienvenue dans ce livre du 21ème siècle qui a pour but de définir une société du 21ème siècle.

Ma première rencontre avec le mot décroissance

Aussi étrange que ça puisse paraitre, je ne me souviens pas de la manière dont je suis arrivé à entendre parler de la décroissance
pour la première fois !

Mon premier contact avec ce mot a été la lecture du livre de Nicholas Georgescu-Roegen: La décroissance.

Je ne me souviens plus du tout comment j'en suis arrivé à avoir l'idée de lire ce livre. Mais c'était l'époque où j'ai fait l'acquisition
de mon bouquin électronique, je cherchais donc des livres sous forme électronique qui sont intéressants. J'ai téléchargé La
décroissance en novembre 2006 et je l'ai lu en janvier-février 2007.

Puis il a fallu attendre juin 2009 et la création du ROC neuchâtelois, le Réseau d'Objecteurs de Croissance, pour que j'entre con-
crètement de plein pied dans le monde des idées de la décroissance.

C'est à ce moment là que j'ai découvert que Nicholas Georgescu-Roegen est considéré comme l'auteur à l'origine concept et prob-
ablement du mot: La décroissance. (selon le livre: The dictionary of alternatives: utopianism and organisation p.69)

(Le choix du mot en francais revient à Jacques Grinevald qui, en 1979, a traduit en francais le livre de Nicholas Georgescu-Roegen:
The Entropy law and the Economic Process en lui donnant le nom de Demain la décroissance. Puis dans l'édition de 1995, le titre
a été raccourci à: La décroissance. Car ce n'est plus demain, c'est maintenant !

« Histoire d’un mot. Sur l’origine historique de l’emploi du mot décroissance », par Jacques Grinevald, Entropia, revue d’étude
théorique et politique de la décroissance, Lyon, Éditions Parangon, no 1, automne 2006, p. 185-188.)

A lire aussi, l'historique du mot la décroissance sur le site decroissance.ch

1
L'origine du concept de décroissance

• décroissance qu'est ce que ça signifie ?


• décroissance vient du mot croissance
• qu'est ce qu'une croissance ?
• il y a différents types de croissance en mathématique
• une croissance économique c'est quoi ?
• c'est la croissance du PIB, le produit de la vente....

La publicité, le moteur du consumérisme

• pour faire croître le PIB, il faut vendre à tout prix..


• comment faire vendre ?
• grâce à la publicité.
• la publicité transforme la culture et la politique

Epuisement des ressources naturelles

• la publicité augmente l'épuisement des ressources => colonialisme => guerre

La simplicité volontaire

• STOP--- Briser tout ça... => simplicité, small is beautiful


• la complexité est un fossoyeur de civilisation
• la pub ne concerne que l'inutile
• quel est l'utile ?
• L'utile c'est la redéfinition de nos besoins => virginia hendersen => se connaitre soi même => spirituel

L'alimentation et l'agriculture

• un besoin de base, c'est manger


• l'agriculture est issue d'un problème de complexité d'échelle de la cueillette
• l'agriculture contractuelle de proximité tout le monde s'y retrouver et on ne gaspille plus
• la viande consomme beaucoup trop de ressource et d'énergie et est responsable de 18% des émissions de CO2
• un jour par semaine sans viande est uen bonne solution
• utilisons du bois sous forme de BRF pour refaire de l'humus et fertiliser les champs
• plus besoin de labourrer
• les ogms sont une arnaque. ça ne fonctionne pas et ça rend dépendant économiquement.

Les besoins en énergie

• un autre besoin de base, c'est se loger se chauffer


• les sources n'énergie
• les économies d'énergie => isolation des batiments (gains de 60% sur un batiment)
• le solaire
• le nucléaire ?

Les transports

• Un besoin, c'est se déplacer. Nous sommes dans la société de la mobilité..


• Nous vivons dans la société de la voitures.
• Pourtant la voiture n'as pas toute les qualité. Elle prendre beaucoup de place.
• A l'avenir on verra de plus en plus des abonnement mobilité combinant plusieurs moyen de transports.
• La voiture a modelé l'urbanisme et l'organisation de la société. (proximité des magasins et hopitaux)
• La voiture isole. C'est un espace de liberté individuelle qui rend les gens agressif dès qu'on y touche.
• La sédentarité, la nouvelle maladie de notre société.
• La voiture est plus lente que la marche à pied.
• Le vélo, véhicule de l'avenir.

Système d'échange économique

• Pour toute sorte des besoins plus ou moins importants, nous avons besoin besoin d'un système d'échange
• Ce système d'échange est un système monétaire.
• En étudiant le système monétaire actuel, on remarque que c'est celui-ci qui nous pousse dans une économie de crois-
sance exponentielle. Créer l'argent par le crédit bancaire est une très mauvaise idée.
• Il existe d'autres systèmes monétaires, (SEL, monnaie fondante) d'autres systèmes économiques.
• Un système économique intéressant, c'est le revenu de base. Un revenu
• en relocalisant et en humanisant l'économie on résout beaucoup de problèmes.

2
• Tout ceci laisse du temps pour profiter de la vie

Comment mettre en place concrètement une société décroissante ?

• créer, amener, diffuser les idées de fond d'une nouvelle société


• changer le système de création monétaire
• offrir un revenu de base inconditionnel pour chaque personne
• favoriser le partage, les biens communs, la gratuité
• relocaliser notre production de nourriture

Bibliographie et liste de liens à propos de la décroissance

Martouf: 25 fév 2011 : 13:35

tags:

comprenons la croissance avant la décroissance

<- retour au sommaire: La décroissance, un nouveau projet de société

L'origine du concept de décroissance

Nicholas Georgescu-Roegen était un économiste mathématicien. Il a remarqué que les économistes se base sur un modèle
économique fondé sur le paradigme de la mécanique newtonienne et ne prend pas en compte le principe de la dégradation de
l'énergie et de la matière. Il crée un modèle économique qui tient compte de la thermodynamique en introduisant le second prin-
cipe de la thermodynamique: l'entropie.

L'entropie est ce qui fait qu'un glaçon qui fond dans un verre ne pourra jamais redevenir un glaçon. L'entropie dégrade l'énergie
et la matière.

Nicholas Georgescu-Roegen a montré que le moteur de l'économie est en fait très concrètement un moteur thermique. (si l'on
prend en considération que l'industrie fonctionne grâce à la combustion du charbon, puis du gaz, du pétrole, de la fission nuc-
léaire, etc..)

Donc l'économie est une énorme machine thermique qui évidemment dépend des lois de la physique thermique. Il dresse un
constat alarmant: il faut intégrer l'environnement dans le calcul du fonctionnement de l'économie. Sinon on court à la catastrophe
! Il ne faut pas gaspiller nos ressources, l'entropie va s'en charger assez rapidement.

Le concept de décroissance est donc, à la base, un concept économique.

C'est un concept qui veut éviter le gaspillage des ressources naturelles. Un concept qui critique l'idée d'une croissance économique
infinie.

Un slogan que l'on retrouve souvent du côté des partisans de la décroissance:

La croissance n'est pas la solution, c'est le problème !

Une explication du mot décroissance nous dit que dans le mot débourser le préfixe dé signifie "sortir de" sa bourse. Ainsi, selon
cette approche, le mot décroissance, signifie: sortir de la croissance.

D'accord, la décroissance veut en finir dur système économique qui érige la croissance en dogme. Mais pour bien comprendre ce
que l'on entend par décroissance, il faut déjà comprendre ce que l'on entend par croissance.

Qu'est ce que la croissance ?

La croissance en biologie

La croissance, c'est tout d'abord un terme issue du la croissance en taille des être vivant. Si l'on fouille un peu l'étymologie du
mot croissance, on trouve que ce mot vient du latin crescere (« naître, venir à la vie ») qui lui-même est dérivé de Ceres (Cérès,
déesse de l'agriculture). (Le nom de Cérès est aussi à l'origine du mot céréales)

Tous les êtres vivants croissent, grandissent en taille, augmentent leur consommation de ressource. Cette croissance peut avoir
de nombreuses phases.

Pour un humain, on dit communément que nous grandissons les 20 premières années, puis nous vieillissons pour les pessimistes
ou nous murissons pour les optimistes.

3
Ln(n) en fonction du temps

La croissance d'une colonie de bactérie est souvent caractérisée par une phase de latence, une phase d'accélération, une phase
exponentielle, une phase de décélération, une phase stationnaire, une phase de déclin. Tout ce cycle est fortement corrélé avec
les ressources à disposition et à la vitesse à laquelle les ressources sont transformées en déchets.

Avec ces exemples, on observe que le terme de croissance peut représenter plusieurs phases, plusieurs sorte de croissance.

Observons du coté mathématique quelles sont ces différentes sortes de croissance.

La croissance en mathématiques

En mathématiques, et surtout en analyse, on étudie des fonctions. On entre une valeur x dans une fonction et on en ressort une
valeur y. Une fonction peut être représentée de manière graphique. Ce qui est en général plus parlant.

Nous allons nous intéresser ici aux fonctions avec une croissance positive. C'est à dire des fonctions dont la pente (que l'on peut
observer sur un graphe) a une évolution toujours positive.

Il existe plusieurs sortes de fonctions croissantes dont la pente varie plus ou moins vite, qui croissent plus ou moins vite. Si l'on
fait un tour des principaux types de fonctions croissantes. On trouve:

• Les fonctions à croissance linéaire. Ex: y=x


2
• Les fonctions à croissance polynomiale. Ex: y=x
• Les fonctions à croissance exponentielle. Ex: y= exp(x)

Comme une image est beaucoup plus parlante, voici la représentation des ces types de fonctions en images.

4
5
Sur la

première image on va se placer proche de l'origine, et observer ses fonctions.

La fonction en vert est une fonction linéaire. y=x. C'est la base de la fonction proportionnelle.

C'est la fonction à laquelle notre cerveau humain est le plus habitué.

De cette fonction on peut faire de nombreuse variantes proportionnelle.s Ici nous avons tout ce qui sort est égale à ce qui entre.
On peut créer tout ce qui sort vaut 2 fois ce qui entre. Ou même tout ce qui sort vaut 1000 fois ce qui entre. C'est toujours le
même type de fonction. Seule la pente va varier.
2
En bleu, nous avons la fonction y=x , une fonction polynomiale. Une fonction qui est composée de puissance. Ici nous avons la
puissance 2, la fonction "au carré". Tout ce qui sort est ce qui entre multiplié par lui même.

Ce type de fonction est déjà moins intuitif pour notre cerveau humain. C'est ce genre de fonction qui régit les mouvements ac-
céléré et les énergies potentielles mécanique. En d'autre termes quand une voiture a un accident, quand elle frappe un mur ça
fait mal. Contrairement à une intuition courante de notre cerveau, ça ne fait pas mal proportionnellement à la vitesse, mais pro-
portionnellement à la vitesse multipliée par elle même !!

Donc ça fait encore plus mal !

En rouge nous avons la fonction exponentielle. En mathématique on dit qu'une fonction exponentielle est une fonction qui est cap-
able de transformer une somme en un produit. Pas très intuitif! C'est une fonction qui est difficile à comprendre pour le cerveau
humain. C'est une fonction qu'il est plus facile de comprendre par des exemples de phénomènes à croissance exponentielle.

Quand on parle de croissance exponentielle, on prend souvent l'exemple de la croissance d'une population.

De plus, exprime souvent la croissance exponentielle sous forme d'un pourcentage : une croissance de 10 % par an signifie que
la population est multipliée par 1,1 chaque année. (1/100 = 0.1) Cette valeur en pourcent est un taux de croissance.

De manière générale, on occulte souvent la fonction exponentielle en ne parlant que de taux de croissance. C'est beaucoup plus
facile. Car, en ne parlant que du taux de croissance on retombe sur une fonction linéaire. Ce que notre cerveau aime bien !

Mais attention, une fonction exponentielle qui a un taux de croissance constant est toujours en pleine croissance !

En observant les deux graphes ci-dessus, on remarque, que proche de l'origine, les trois types de fonctions n'ont pas beaucoup
de différences. Puis sur le second graphe, on voit mieux que la croissance d'une fonction exponentielle est très différente de celle
d'une fonction linéaire.

L'exponentielle a une pente tellement raide qu'il est difficile de la représenter sur un graphe. Mais on peut tenter de concrétiser
un peu plus la taille qu'aurait le graphe pour représenter une exponentielle.

6
On va se dire que l'unité utilisée sur ces graphes est le centimètre. Ainsi, pour un déplacement de 10cm sur l'axe des x, avec ma
fonction linéaire y=x j'obtiens un déplacement vertical de 10cm.

Avec la fonction exponentielle, un déplacement de 10cm sur l'axe des x correspond à un déplacement de 22026 cm, soit 220m !!

Si je pousse ne serait ce que de 1cm sur l'axe des x pour arriver à 11cm, j'arriverai à une hauteur de 598,74 m ! et si je vais à
12cm, j'arriverai à 1,627 km

Vu que j'ai encore de la place sur mon axe des x, je pousse un plus loin pour aller me poser précisément à 24,36cm. Quelle est la
distance que j'obtiens sur mon axe des y ? .... et bien j'ai choisi cet endroit précis, car on arrive sur la distance qu'il y a entre la
terre et la lune ! Soit environ 380 000 km !

Donc il faut se méfier des phénomènes à croissance exponentielle, ils sortent souvent du cadre de l'entendement de notre cerveau
humain. Surtout si en plus on masque la croissance exponentielle en parlant de taux de croissance en pour-cent.

Si l'on reprend l'exemple cité ci-dessus, de la population qui augmente de 10% par an. Pour une population de 1000 personnes:

• au bout d'un an, la population vaut 1100 personnes. (1.1 x 1000)


2
• au bout de 2 ans, la population vaut 1210 personnes. (1.1 x 1100 ou 1000 x 1.1 x 1.1 ou 1000 x 1.1 )
7
• au bout de 7 ans, la population vaut 1948,717 personnes, soit presque le double. (1000 x 1.1 )
20
• au bout de 20 ans, la population vaut 6727 soit (1000 x 1.1 )
• au bout d'un siècle, la population de ce petit village de 1000 habitants verra sa population arriver à 13,78 millions
d'habitants !

Un des exemples courant de fonction exponentielle que l'on utilise, ce sont les crédits bancaires. Il faut se rendre compte qu'une
somme investie peut doubler rapidement !

Avec un intérêt à 3%, il faut 24 ans à une somme pour se dédoubler ! Ce sont des valeurs courante pour des hypothèques !

Donc il faut se rendre compte que la plupart des gens payent plusieurs fois leur maison !

Pour bien comprendre, voici un Jeu de la poste suisse pour apprendre à gérer son budget.

Il y a un calculateur de crédit (feuille xls) pour bien comprendre le fonctionnement des intérêts.

La croissance en économie

Pour le commun des mortels la croissance économique c'est surtout la petit infos du jour dans les médias.

Voici un exemple de ce que l'on a pu entendre sur la rsr le 2 septembre 2010.

La croissance de l'économie suisse se poursuit, au deuxième trimestre, le produit intérieur brut a progressé de 0.9% par rapport
aux trois premiers mois de l'année... (...) ...et puis les services financiers ont le sourire avec une hausse de 1,6%... voilà pour
les gagnants, mais tous les secteurs ne connaissent pas une croissance, les services publics n'ont pratiquement pas créés de
valeurs....

Voici cet extrait du journal de la rsr au format mp3

On nous dit dans ce journal radio que la croissance du PIB, le Produit Intérieur Brut a augmenté de 0.9% en suisse pendant la
durée du dernier trimestre.

Le produit intérieur brut est un indicateur qui renseigne sur la valeur de l'accroissement des richesses. Quand on nous parle de la
croissance du PIB, on nous parle de la croissance d'une croissance.

Il faut se souvenir de la fonction mathématique exponentielle que nous avons vue. Il est possible d'exprimer la pente de la fonc-
tion, sa croissance, par une taux en pour-cent. Même si le taux est constant d'une mesure à l'autre, la fonction est toujours une
fonction croissante !

Ici on nous indique que le taux de croissance lui même a augmenté de manière croissante. Ainsi on a encore accentué la pente
de notre fonction exponentielle. Nous avons un gain qui est énorme, inimaginable pour un cerveau humain.

Cependant la manière dont la croissance du PIB est présentée fausse tout. Si on reproche à une entreprise que sa progression de
croissance s'est ralentie, on à l'impression de comprendre que son chiffre d'affaire a baissé. Mais ce n'est pas vrai, il a grandit. Il
a même grandit de plus en plus vite. Mais pas aussi vite que ce que certains analystes avaient prévus !

Une valeur en pour-cent n'est qu'une proportion. Le 3% d'une année est forcément plus grand que le 3% de l'année d'avant si
l'on refait le calcul en ayant ajouté à la valeur totale la valeur absolue de ce petit bout de 3%.

Ainsi si l'on reprend l'exemple de la population de notre petit village de 1000 habitants.

Si l'on se dit qu'il y a une croissance de 10% de la population les 20 premières années, puis le taux de croissance diminue, on a
plus que 8% de croissance les 20 années suivantes, on arrive à une population de:
20
• au bout de 20 ans, à 10% la population vaut 6727 soit (1000 x 1.1 )
20
• au bout de 20 ans de plus, à 8% la population vaut 31354 soit (6727 x 1.08 )

Malgré la diminution de 2% de taux de croissance, la population à plus que quadruplé les 20 années suivantes !

Une diminution de taux peut donc quand même être de la croissance !

7
Mais effectivement dans l'absolu la croissance a été un peu moindre que si le taux était resté à 10%
40
• au bout de 40 ans de plus, à 10% la population vaut 45259 soit (1000 x 1.1 )

C'est ainsi que l'on peut voir que même avec une croissance négative du PIB, il est possible de voir une valeur absolue plus grande
!

Quelques exemples de PIB selon la page de wikipedia.. mais la fiabilité n'est pas à toute épreuve !

PIB suisse en millions de $:

2006: 377 240


2007: 415 516
2008: 492 595
2009: 494 622 => -1,45%

On nous dit que la croissance du PIB es négative entre 2008 et 2009 alors qu'en absolu le PIB a augmenté !

USA:

2008: 14 264 600


2009: 14 256 275 => -2,44%

Mauritanie:

2007: 2 644
2009: 3 029 => -1,07%

Monde:

2008: 60 689 812


2009: 57 937 460 => -0,60%

Brésil:

2008: 1 572 839


2009: 1 574 039 => -0,19%

Le PIB est un indice qui est construit avec de nombreuses règles. Il y a des chose que l'on comptabilise dans les richesses et
d'autres que l'on ne comptabilise pas.

Quand on entend dans le journal de la RSR que les services financiers sourient mais que les services publics n'ont pratiquement
pas créés de valeurs, il faut réfléchir un peu.

Le PIB tient compte des gains en bourse, mais il ne tiens pas compte de ce que l'Etat dépense pour financer les écoles.

Autrement dit, pour augmenter le PIB, on devrait ne plus fiancer les écoles et immobiliser tout l'argent ainsi économisé en le
plaçant en bourse ! Logique !

De même, les catastrophes sont toujours bonne pour augmenter le PIB. Un accident de voiture fera travailler de nombreuses
personnes, des ambulanciers aux vendeurs de ferraille pour l'épave et de voiture pour le remplacement.

La pollution d'une rivière par une usine sera bénéfique pour le PIB, l'entreprise produira à moindre coût si elle n'as pas besoin de
filtre anti-pollution pou rejeter son poison. Il faudra de nombreux spécialiste pour étudier la catastrophe et finalement d'énormes
travaux pour assainir la pollution !

Si le moteur d'une voiture à l'arrêt dans un embouteillage tourne, ça fait augmenter le PIB. Il faudra m'expliquer où se trouve la
création de richesse dans tout ces exemples !

Donc souvent une perte de patrimoine, de vie humaine, de ressources naturelles est comptabilisé comme une richesse !

Par contre l'école, à moins qu'elle soit privée et donc non financée par l'Etat, ne crée jamais aucune richesse. Pire, elle dilapide
de l'argent !

Finalement, je me demande vraiment pourquoi les médias nous bassinent autant avec la croissance du PIB ?

Suite => La publicité, le moteur du consumérisme

Martouf: 16 nov 2010 : 14:36

tags:

la publicité, le moteur du consumérisme

<- retour au sommaire: La décroissance, un nouveau projet de société


<- précédent : comprenons ce qu'est la croissance pour comprendre la décroissance

8
La publicité
Pourquoi est ce que les médias nous parlent souvent de la croissance du PIB ?
Car c'est le moteur de l'économie. Car pour faire fonctionner le système, il faut que nous y croyons. Il faut que chacun soit porteur
du système.

Ainsi le système s'auto-entretient, il assure sa propre survie avec la soutiens de tous.

Les médias véhiculent l'idée de croissance car ils véhiculent l'idée dominante du moment. Les médias véhiculent l'idée de crois-
sance, car pour une bonne partie, ils sont financés par ce système de croissance économique.

Une énorme partie des médias est financée par la publicité. Certains médias, en plus d'être financé par la publicité sont également
en mains de groupe industriels. L'exemple le plus parlant est probablement celui de la chaine de télévision française TF1 qui ap-
partient au groupe industriel Bouygues.

En observant ces liens de filiation, il devient facile de comprendre pourquoi, le journal de TF1 a fait une émission spéciale du
journal sur la construction de la mosquée Hassan II à Casablanca. Ce reportage "culturel" n'est en fait qu'une publicité déguisée
pour montrer les grandes réalisations du groupe de construction Bouygues.

Ce qu'il y a de bien chez TF1, c'est que cette réalité de la domination de la publicité sur le contenu est clairement assumée. Cette
réalité est en tout cas assumé par l'ancien PDG de TF1, Patrick Le Lay lorsqu'il affirmait:

Soyons réaliste : à la base, le métier de TF1, c'est d'aider Coca-Cola, par exemple, à vendre son produit. (...) Or pour qu'un mes-
sage publicitaire soit perçu, il faut que le cerveau du téléspectateur soit disponible. Nos émissions ont pour vocation de le rendre
disponible : c'est-à-dire de le divertir, de le détendre pour le préparer entre deux messages. Ce que nous vendons à Coca-Cola,
c'est du temps de cerveau humain disponible.

La plupart des patrons de médias ne sont pas aussi directs que ça. Consciemment ou inconsciemment d'ailleurs. D'une manière
générale, les journalistes de la presse écrites sont des gens intègres qui n'aiment pas trop la publicité et qui ont toujours tenté de
séparer le contenu informationnel de leur journal avec le contenu publicitaire qui n'est qu'un apport financier pour faire vivre leur
journal.

Cette pratique de séparation est d'ailleurs contraire à ce que l'on voit sur le web où google, la principale régie publicitaire sur le
web, tente de contextualiser le contenu de la publicité avec le contenu de la page web sur laquelle elle se trouve !

Lors de chaque récession, on remarque que le premier budget qui passe à la trappe est celui de la publicité. Ainsi les journaux se
vident drastiquement des publicités et en même temps des revenus qui les font vivre.

C'est là que l'on voit que la frontière entre information et publicité est très fine. L'une ne vit pas sans l'autre. Cependant, il y
a quand même une bonne différence de marge de manoeuvre entre un quotidien comme le courrier qui tente de garder son
indépendance pour apporter une véritable information et un quotidien gratuit comme 20 minutes, qui n'est qu'un support publi-
citaire supplémentaire, qui vise à utiliser le temps de cerveau disponible des gens, pendant qu'ils voyagent dans les transports
publics.

Mais pourquoi est ce que le système économique a besoin de la publicité ?

Pour répondre à cette question, je vais laisser la parole à caius saugrenus, illustre personnage de l'album des aventures d'Astérix
le gaulois intitulé: Obélix et compagnie. (J'ai déjà réalisé une analyse complète de cette bande dessinée qui est un démonstration
parfaite du fonctionnement du capitalisme.)

Dans cette bande dessinée, Caius Saugrenus a trouvé un moyen de vaincre les irréductibles gaulois. Il les fait travailler à la fab-
rication de menhirs et les achètes à prix d'or.

9
Le plan fonctionne tellement bien, que Jules César est envahi de menhirs totalement inutiles dont il ne sait que faire. Caius
saugrenus a donc un nouveau plan. Il faut vendre les menhirs.

Comment faire pour vendre de l'inutile ?

- Il faut faire une campagne de marketing !

Comme le dit Caius Saugrenus: Il faut provoquer le besoin chez le consommateur.

Ainsi le système capitaliste doit pousser le plus loin possible son absurdité productiviste. Comme il faut pouvoir vendre à tout prix.
Il faut que les gens achètent à tout prix, que l'objet qu'on leur vend soit utile ou non.

Le but de la publicité est donc de faire vendre ce qui a été produit.

De plus, comme on veut de la croissance, on produit toujours plus. Il faut donc des publicités toujours plus efficaces pour aug-
menter la consommation.

Si vous voulez vendre un produit qui est absolument indispensable, c'est très facile, pas besoin de publicité. Les gens qui ont be-
soin de ce produit viennent d'eux mêmes. Donc on peut même pousser le raisonnement et dire que la publicité est là uniquement
pour faire vendre ce qui est inutile.

Quels sont les mécanismes de la publicité

Le collectif des renseignements généreux a fait une brochure intitulée: Pub: la conquète de notre imaginaire. Comme la brochure
est très bien faite, je ne vais pas répéter tout ce qu'elle dit ici. Je me contenterai de résumer les points principaux et vous incite
à télécharger cette brochure au format pdf et de lire les 28 pages qu'elle contient. (ce n'est pas long)

La publicité s'appuie sur la psychologie humaine. La publicité utilise la jalousie, l'envie et le besoin de reconnaissance des
autres.

Dans l'album Obélix et com-


pagnie, Saugrenus explique
que les gens achètent:

• Ce qui est utile


• Ce qui est confortable
• Ce qui est amusant
• Ce qui rend jaloux les
voisins

Ce sont quelques moyens de


susciter l'envie d'achat.

D'une manière générale le


mécanismes est toujours le
même.

La publicité est là pour sus-


citer une frustration chez
l'individu, pour créer un
manque.

La publicité va réveiller le plus


grand désir qui sommeil en
chaque humain: le désir de
pouvoir.

Ce désir se réveille avec tout


ces désirs associés; la supéri-
orité, la jouissance, la beauté,
la santé, l’intelligence, la capa-
cité amoureuse, etc...

L'étape suivante va consister à


associer ce désir de pouvoir
avec le produit que l'on veut
vendre.

Avoir rime avec pouvoir !

Une fois que le désir d'achat


devient irrésistible, c'est là que l'on se fait avoir et que l'on achète le produit. Cette action de consommation calme, apaise.
Mais pas pour longtemps...

En effet, le but de la publicité est également de vous montrer que le produit que vous avez acheté ne rempli pas totalement
vos besoins. Il faut provoquer une certain désillusion pour mener à une nouvelle frustration et recommencer le cycle de
consommation.

10
Avec les produits technologiques c'est de plus en plus facile de provoquer la frustration, de vous montrer que votre téléphone
portable n'est pas de toute dernière génération. Qu'il est devenu trop lent, qu'il ne possède pas d'appareil photo, de lecteur de
musique ou autre gadget embarqué.

Le progrès technologique et le cycle de consommation-frustration de la publicité est un couple qui s'entend bien !

Quelques exemples de manipulation utilisée dans les publicités

Oui, il s'agit bien de manipulation. De lavage de cerveau.

• Comme les avocats et le banquiers, la pub utilise la cravate et le ton grave pour énoncer des vérités inébranlables.
• la pub fait sont show à l'aide de son et de lumière vive pour vous mettre en trance hypnotique
• la pub utilise les connotations des mots pour vous guider sur des rails. Les mots liberté, bonheur, démocratie vous attire,
les mots, guerre, racisme, mort vous repoussent.
• le message publicitaire est enfantin, et ne va jamais à l'encontre de la morale majoritaire.
• la pub utilise le principe d'identification: je suis comme vous, faites comme moi
• la récupère des symboles. Che Guevara vends des voitures. Gandhi fait de la pub pour une agence de placement ou des
stylos !
• la pub utilise l'humour. Tout le monde aime rire. Celui qui n'aime pas la pub s'exclu !
• la pub donne l'illusion du choix et de la liberté pour mieux formetter ! Les slogans: Sois toi même! Deviens qui tu es!
libère toi ! sont courrant. Sur des pages web, il a été remarqué qu'une majorité de gens préfère cliquer sur un lien qui
vous dit: Soyez libre de cliquer ici, que sur un lien ou il est simplement écrit cliquez ici.
• la répétition, le martellage, il n'y a que ça de vrai pour faire rentrer un slogan. Le soleil vient de se lever.....

Allez faisons encore un test de l'état de votre lavage de cerveau avec quelques slogans à compléter:

• avec ovomaltine ça va pas mieux....


• Quand y'en a marre....
• Have a break, have a ...
• Il faut secouer sinon la pulpe....
• always..

Et si vous ne trouvez pas, c'est que vous êtes moins atteint par la pub que moi. Il ne vous reste plus qu'à vous rattraper en allant
apprendre les slogans sur slogandepub.fr :P

Des chercheurs ont montré que dès l’âge de 18 mois, les enfants sont capables de reconnaître le logo d’une entreprise et d’y
associer un produit.

La télévision principal outil de formattage culturel

Ce résultat de lavage de cerveau est surtout rendu possible par l'influence de la télévision. C'est LE média de masse. C'est un
média accessible à tous et facile d'utilisation. N'importe qui sait utiliser une télévision.

Tout le monde regarde le même programme en même temps. La télévision crée une culture commune et donc des liens entre les
gens. Ce qui peut paraitre comme une bonne chose est également détourné par la publicité.

Durant ces 50 dernières années, la télévision a pris une telle importance qu'elle s'impose comme une autorité qui est capable de
faire faire tout et n'importe quoi à tout le monde.

C'est ce qui à montré la nouvelle version de l'expérience de milgram. Plus de 80% des gens sont prêts à tuer pour gagner un jeu
TV ! Pour plus d'info à ce sujet, j'ai déjà décrit et analysé toute cette expérience de Milgram sur mon blog.

Un français regarde regarde en moyenne la télévision 3h45 par jour ! Si il dort 8h par jour. Un rapide calcul nous montre que la
télévision représente 20% de son activité diurne.

Heureusement, depuis l'avènement des connexions internet haut-débit et permanentes, la télévision est en large recul chez les
jeunes. L'interactivité du web est un atout majeur face à la passivité qu'oblige la télévision.

La TSR estimait la moyenne d'âge des gens qui regardent le téléjournal est d'environ 56 ans ! La télévision reste tout de même
utilisée par les jeunes, mais surtout comme radio avec des images (de rappeurs avec des filles dénudées) pour passer de la mu-
sique comme ambiance de fond.

Pour ne pas perdre de part de marché, la télévision riposte de manière encore plus dure en flattant tous les bas instincs humains.
La télévision propose des émissions de voyeurisme avec la généralisation de la télé-réalité.

Bref, pour lutter contre la publicité, le mieux à faire n'est de plus regarder la télé.

11
Catégorisation, stigmatisation, sexe et cliché

A la télévision, on retrouve tous les sujets et techniques de manipulation utilisés par la publi-
cité. Les mondes de la publicité et de la télévision sont effectivement fait pour bien s'entendre
! Dans ces deux mondes on tente d'épargner aux gens une réflexion trop ardue. On emploie
des codes déjà connus, on catégorise les gens, chacun a sa place. Dans une émission de télé-
réalité on ne sélectionne que des caraicatures de personnage. Et surtout on use et abuse du
sexe pour faire vendre !

Combien de publicité présentent des jolies filles pour vendre des produits qui n'ont absolument
rien à voir ?

La publicité est sexiste. Elle renforce l'image de la femme objet.

La publicité cible les jeunes

La publicité est principalement conçue pour appâter les jeunes, pour leur donner une vision de
la réalité voulue par les publicitaires.

Dans le film 99 francs, qui critique le monde de la publicité. On nous dit que depuis la nais-
sance jusqu'à l'âge de 18 ans. Un individu a déjà regardé 350 000 spots publicitaires !

Un enfant qui regarde tous les jours une publicité dans laquelle on lui dit que boire une boisson sucrée pétillante est sympa, bon,
agréable, aura acquis cette vérité !

En 2003, une étude sur le comportement des consommateurs avait déjà montré que le shopping représente la plus importante
activité de loisir pour 85% des adolescents.

(Etude de Petra Oggenfuss et Thomas Bamert)

La pub est une victoire culturelle complète. Une majorité de jeunes aiment vivre dans le monde et dans l'imaginaire de la publicité.

Impact de la publicité sur la politique

En imposant une culture, la publicité impose également une vision politique.

Tout d'abord la publicité fait l'apologie de la philosophie capitaliste. La philosophie de l'individualisme. La technique est simple. Il
faut créer des classes et une lutte des classes.

La publicité montre l'objectif à atteindre: le beau gosse bien bronzé et musclé qui séduit la jolie jeune fille grâce à sa grosse
voiture et son parfum de luxe.

Cette image du bonheur parfait raisonne en chacun de nous comme un bonheur inaccessible. Je ne suis pas autant bien que le
gars de cette pub, il y a un fossé entre lui et moi.

Les riches peuvent s'offrir cette vie, et moi pas !

Ce genre de réflexion crée et renforce une hiérarchie de classe qui n'existait pas forcément. Les gens déjà défavorisés sont
en général les plus sensible à ce genre de publicité.

L'habitude d'un système de classes véhiculé par la publicité détruit la démocratie. Dans une démocratie chacun est sur un pied
d'égalité avec les autres. Cependant cette habitude de classe va créer le sentiment d'avoir une élite de politicen et une basse
caste du peuple.

L'autre impact de la publicité sur la vie politique est la passivité. La publicité nous habitue à la passivité, aux messages pré-
mâchés. Au slogan tout fait qui disent ce que l'on doit faire.

Dans la vie politique, il faut faire des choix soi-même. Ne pas se faire dicter ses choix par une affiche. Pourtant c'est ce qui arrive
bien trop souvent par habitude !

Les politiciens ont bien compris qu'une bonne campagne de publicité c'est le succès de faire passer ces idées. En politique, on ne
parle pas de publicité. On parle de communication.

Voici une citation de Nicolas Sarkozy qui résume tout:

La communication est à l'action ce que l'aviation est à l'infanterie ; l'aviation doit passer pour que l'infanterie puisse sortir ; c'est
lorsqu'on a gagné la bataille de la communication qu'on peut commencer à agir.
Nicolas Sarkozy, interviewé dans L'Express, 17 novembre 2005

La décroissance une culture alternative

La publicité est donc autant un moteur pour entretenir le consumérisme, qu'un moteur culturel pour nous associer à la philosophie
capitaliste, la philosophie du profit individuel. Une philosophie qui isole, qui prône, la concurrence, la performance, la croissance.

12
Le mot décroissance, à l'image du mot débourser qui signifie sortir de sa bourse, signifie sortir de la croissance. Sortir de ce sys-
tème économique basé sur une machine thermique qui transforme de manière irréversible des ressources naturelles en déchets.

La décroissance, est une philosophie opposée ce système basé sur la croissance. La décroissance c'est une nouvelle culture, avec
d'autres valeurs. Des valeurs plus humaines.

Le combat frontal contre la publicité est une possibilité, mais le plus efficace est de prôner une alternative. La décroissance, c'est
la joie de vivre. Comme est intitulé le journal édité par Vincent Cheynet.

Il est temps pour la décroissance de remettre au goût du jour des valeurs humaines telle que:

• le partage
• la gratuité
• la diversité
• la coopération
• la collaboration
• la vie en communauté
• la création de biens communs
• use de tout, n'abuse de rien !

La philosophie grecque avait pour pire ennemi la démesure. Il y a certainement de quoi s'inspirer la dedans !

La publicité accélère l'épuisement des ressources naturelles

En tant que moteur de la consommation effrénée, la publicité peut être tenue pour responsable de l'épuisement accéléré des
ressources naturelles de notre planète.

Pour découvrir le monde de la publicité sentez vous libre de regarder le film 99F:

Flash

Téléchargez la présentation faite à propos de la publicité pour le cours à l'université populaire. (pdf 12.3Mo)

suite => Epuisement des ressources naturelles

Martouf: 16 nov 2010 : 14:46

tags:

Epuisement des ressources naturelles

<- retour au sommaire: La décroissance, un nouveau projet de société


<- précédent : la publicité, le moteur du consumérisme

13
Epuisement des ressources naturelles
• la publicité augmente l'épuisement des ressources => colonialisme => guerre

Le néo-colonialisme et la guerre des ressources

Le constat à faire c'est que depuis la nuit des temps, les gens se battent pour avoir le contrôle des ressources.

Le productivisme aidé par la publicité augmente considérablement la consommation de ressources naturelles.

Notre économie fonctionne sur un principe de transformation la plus rapide possible de ressources naturelles en déchets. Le PIB
est la mesure de la vitesse à laquelle se passe cette transformation.

Les pays qui ont (souvent dans leur sous-sol) les plus grandes quantités de ressources naturelles sont souvent les pays qui sont
les plus instables économiquement et politiquement.

Ces pays sont constamment pillés. Au fil du temps ce pillage change de méthode, et de nom. Mais c'est toujours du pillage.

La période coloniale de l'afrique est terminée. Mais en fait elle continue via le colonialisme économique.

Des gouvernements sont renversés pour que les multinationales en place continuent leur exploitation sans être inquiétées. Les
guerrillas sont financées pour faire durer les guerres le plus longtemps possible, car finalement la situation actuelle permet
d'exploiter les ressources naturelles à bon prix.

C'est exactement ce qu'il se passe en république démocratique du congo, dans laquelle, la région du kivu est le lieu où l'on trouve
entre 60% et 80% des ressources mondiale en coltan, un minerai dont on extrait le tantale. Le tantale est un métal très utilisé
pour la fabrication de condensateurs. Tous les appareils électroniques contiennent des condensateurs au tantale.

La région est en guerre depuis des décennies pendant que le monde entier finance cette guerre grâce aux appareils que l'on
achète. C'est nous qui sommes responsable de cette guerre.

Je cois qu'il est plus simple de résumé tout ceci en regardant cette petite animation issue du film The age of stupid.

14
Flash

film ^

Souvent le colonialisme se cache sous le nom de développement. Que signifie développement ? La définition est très floue et
différente pour tout le monde. Mais faire des affaires dans des pays dit sous-développés, ou en voie de développement. C'est faire
du développement.

Bref, participer au développement d'un pays c'est faire exactement la même chose que ce qui se fait partout ailleurs !

Si l'on veut vraiment aider les populations de ces pays qui sont pillés pour leur ressources, il ne faut pas lancer un quelconque
projet de développement. Il suffit tout simplement d'arrêter de consommer les ressources provenant de leur pays. Le colonialisme
n'aura plus raison d'être et ils seront tranquille.

Ce qui caractérise un mot plastique, c'est d'avoir appartenu d'abord à la langue courante, où il possède un sens clair et précis (le
développement d'une équation), d'avoir ensuite été utilisé par la langue savante (le développement des espèces selon Darwin),
et d'être aujourd'hui repris par la langue des technocrates dans un sens si extensif qu'il ne signifie plus rien, sinon ce que veut lui
faire dire le locuteur individuel qui l'emploie.
Uwe Pörsken, Plastikwörker, éd Klett-Cotta,1989

Si tout ceci ne s'arrête pas par la réduction de notre consommation, ceci s'arrêtera quand il n'y aura plus de ressources. Et c'est
pas pour dans très longtemps.

Voici un échéancier de la fin des stocks accessibles de différents métaux.

Le worldresourcesforum.org aura lieu en septembre 2011 à Davos pour parler de l'avenir de la gestion des ressources naturelles
de cette planète.

suite => La simplicité volontaire

Martouf: 15 nov 2010 : 09:48

tags:

La simplicité volontaire

<- retour au sommaire: La décroissance, un nouveau projet de société


<- précédent : L'épuissement des ressources naturelles

La simplicité volontaire
• STOP--- Briser tout ça... => simplicité, small is beautiful
• la complexité est un fossoyeur de civilisation
• la pub ne concerne que l'inutile
• quel est l'utile ?
• L'utile c'est la redéfinition de nos besoins => virginia hendersen => se connaitre soi même => spirituel

15
Décroissance un mot obus

Le terme de décroissance est un terme qui est dur, qui a une connotation négative.

Certains trouve que c'est bien. Que le mot décroissance est un mot obus, ou un mot bélier. Qu'ainsi le capitalisme qui ne montre
que les choses belles ne pourra pas le reprendre comme il a repris le terme du développment durable.

D'autres personnes préfère utiliser un autre vocable. On entend fréquemment parler de simplicité volontaire.

C'est le courant des gens qui préfère parler de positif que de négatif. Il est souvent reproché aux écologistes par leurs détracteurs
qu'il ne sont pas des gens joyeux du tout qu'il ne sont là que pour interdire, limiter, et donner mauvaise conscience.

Le courant de simplicité volontaire est justement là pour amener positivement vers un changement.

La complexité fossoyeur de civilisation

L'envie de simplicité est également une réponse à notre monde qui est toujours plus complexe. Une envie de retrouver un monde
simple et compréhensible. Mais pas seulement. C'est aussi une question de survie !

Le professeur Joseph Tainter, a étudié l'effondrement de certaines civilisations. Il a développé toute une théorie qui montre que
l'effondrement l'empire romain, des civilisations Maya et Chacoan a pour source une complexité trop grande.

Quand une civilisation devient trop complexe, elle bouffe plus d'énergie à maintenir ses structures qu'à utiliser ses ressources de
manière rationnelle.

Les aberrations écologiques que l'on peut observer dans notre société, telle que l'histoire des pommes de terres allemandes qui
vont se faire laver en Espagne avant de revenir se faire transformer en chips, montre que notre civilisation est en plein dans un
gaspillage d'énergie uniquement pour garder en place un système économique complexe basé sur le libéralisme.

Notre civilisation est basée sur la mobilité à moindre coût. C'est ce qui assure sa cohésion.

C'était déjà le cas pour l'empire romain et il s'est effondré.

Si l'on remonte au temps de la république romaine. On observe que la population romaine a augmenté en même temps que les
rendements de l'agriculture a diminuée. Les romains ont donc résolu ce problème en colonisant les environs. Mais pour assurer
cette colonisation de ressources naturelles, il a fallu augmenter la complexité en organisant une armée, des routes et des villes
fortifiées. Cette complexité a également demandé de nombreuses ressources. C'est en assurant la croissance exponentielle de
l'empire romain que sa structure a pu être gardée. Mais à une certaine échelle, la complexité est devenu plus dur à assurer, les
moyens de communication ont absorbé trop de ressources par rapport à leur gain et l'empire c'est effondré.

Joseph Tainter explique que l'effondrement de l'empire romain a est souvent perçu comme une catastrophe. Mais qu'en y regard-
ant de plus près, pour la majorité de la population c'était certainement une bonne chose. Dans les ossements de l'époque, on
observe que les gens étaient mieux nourri après l'effondrement qu'avant ! Ils n'avaient plus besoin d'assumer la complexité de
l'empire.

Le but dans notre civilisation est donc d'éviter d'arriver à l'effondrement, pour ce faire, il faut supprimer toutes les actions qui
sont uniquement là pour maintenir le système en place.

Les meilleures solutions sont de promouvoir l'auto-organisation et la décentralisation. Un système trop compliqué s'effondre. Il
est cependant de faire un système complexe basé sur de nombreuses cellules autonome, décentralisée et d'un fonctionnement
très simple.

Pour mieux ocomprendre ces propos qui permettent l'émergence d'une intelligence collective à une échelle supérieur, je recom-
mande de regarde ce reportage sur arte à proos de l'intelligence collective. (aux dernières nouvelles, le 22 novembre 2010, cette
vidéo n'était plus disponible pour moi ?)

Le livre de Thierry Crouzet, Le peuple des connecteurs, parle abondamment des structures décentralisées et de l'émergence d'une
auto-organisation basée sur un grand nombre d'individus liés, dont les liens suivent un très petit nombre de règles. C'est ce qui
permet aux étourneaux de voler en groupe dans le ciel, aux fourmilières de se nourrir, aux termites de construire leur termitères,
etc.

Science sans conscience

Quand on parle de problèmes écologiques, toute un partie de la population est persuadée que la science va permettre de résoudre
tous les problèmes. Oui, la science est capable de beaucoup de chose. Mais souvent la science n'est qu'un moyen de déplacer le
problème sur un autre. D'augmenter la complexité du système, et selon la théorie de Joseph Tainter de pousser le système à sa
perte.

La science sans conscience est dangereuse. Ce concept est déjà très bien expliqué dans le mythe de Dédale il y a des millénaires
!

À chaque problème de ses maîtres, Dédale est un auxiliaire qui trouve une solution à leurs problème,s ce qui provoque un nouveau
problème que Dédale résout aussi avec une nouvelle solution au nouveau problème: la cire des ailes, solution pour s'échapper du
labyrinthe, lui-même solution pour enfermer le Minotaure, lui-même fruit conséquent de sa vache en bois faite pour Pasiphaé.

La science est capable de tout. Mais est ce que tout mérite d'être fait ?

16
Pourquoi inventer le rasoir qui rase plus vite si ce n'est pour aller plus vite au travail créer des rasoirs qui rasent plus vite ?
Pourquoi développer des trésors d'ingéniosité pour construire des voitures électriques pour remplacer des voitures à essence. C
n'est que déplacer le problème, au lieu d'être dépendant du pétrole, on sera dépendant de l'uranium et du charbon pour faire
l'électricité et du lithium pour faire les accus. La complexité augmente. Ces ressources sont tout autant limitées que le pétrole,
voir plus. La solutions ne sera que temporaire.

Alors que le vélo existe depuis longtemps, il est technologiquement beaucoup plus simple et coûte beaucoup moins. Le vélo est
une solution ultime qu'on ignore !
Ce n'est qu'un exemple parmi d'autres.

Se concentrer sur l'essentiel

La publicité est là pour nous vendre l'inutile. Mois comment savoir ce qui est utile ? Comment savoir quels sont ses besoins ?

L'infrimière Virginia Henderson, a tenté de faire une liste des 14 besoins fondamentaux. On trouve:

1. Respirer.
Capacité d'une personne à maintenir un niveau d'échanges gazeux suffisant et une bonne oxygénation.

2. Boire et manger.
Capacité d'une personne à pouvoir boire ou manger, à mâcher et à déglutir. Également à avoir faim et absorber
suffisamment de nutriments pour capitaliser l'énergie nécessaire à son activité.

3. Éliminer.
Capacité d'une personne à être autonome pour éliminer selles et urine et d'assurer son hygiène intime. Également
d'éliminer les déchets du fonctionnement de l'organisme.

4. Se mouvoir, et maintenir une bonne posture et maintenir une circulation sanguine adéquate.
Capacité d'une personne de se déplacer seule ou avec des moyens mécaniques, d'aménager son domicile de façon
adéquate et de ressentir un confort. Également de connaître les limites de son corps.

5. Dormir, se reposer.
Capacité d'une personne à dormir et à se sentir reposée. Également de gérer sa fatigue et son potentiel d'énergie.

6. Se vêtir et se dévêtir.
Capacité d'une personne de pouvoir s'habiller et se déshabiller, à acheter des vêtements. Également de construire
son identité physique et mentale.

7. Maintenir sa température corporelle dans la limite de la normale.


Capacité d'une personne à s'équiper en fonction de son environnement et d'en apprécier les limites.

8. Être propre, soigné et protéger ses téguments.


Capacité d'une personne à se laver, à maintenir son niveau d'hygiène, à prendre soin d'elle et à se servir de
produits pour entretenir sa peau, à ressentir un bien-être et de se sentir belle. Également à se percevoir au travers
du regard d'autrui.

9. Éviter les dangers.


Capacité d'une personne à maintenir et promouvoir son intégrité physique et mentale, en connaissance des
dangers potentiels de son environnement.

10. Communiquer avec ses semblables.


Capacité d'une personne à être comprise et comprendre grâce à l'attitude, la parole, ou un code. Également à
s'insérer dans un groupe social, à vivre pleinement ses relations affectives et sa sexualité.

11. Agir selon ses croyances et ses valeurs.


Capacité d'une personne à connaître et promouvoir ses propres principes, croyances et valeurs. Également à les
impliquer dans le sens qu'elle souhaite donner à sa vie.

12. S'occuper en vue de se réaliser.


Capacité d'une personne à avoir des activités ludiques ou créatrices, des loisirs, à les impliquer dans son auto-réal-
isation et conserver son estime de soi. Également de tenir un rôle dans une organisation sociale.

13. Se divertir, se récréer.


Capacité d'une personne à se détendre et à se cultiver. Également à s'investir dans une activité qui ne se centre
pas sur une problématique personnelle et d'en éprouver une satisfaction personnelle.

14. Apprendre.
Capacité d'une personne à apprendre d'autrui ou d'un événement et d'être en mesure d'évoluer. Également à
s'adapter à un changement, à entrer en résilience et à pouvoir transmettre un savoir.

Selon cette liste de besoin, on reconnait assez rapidement que les besoins de bases sont liés à se nourrir et avoir un chez soi.

Les besoins de bases d'un société sont donc d'assurer un apport de nourriture à ses membres ainsi qu'un logement qui soi à
température adéquate. Ce qui demdande parfois beaucoup d'énergie.

suite => L'alimentation et l'agriculture

Martouf: 22 nov 2010 : 12:33

tags:

17
l'alimentation et l'agriculture

<- retour au sommaire: La décroissance, un nouveau projet de société


<- précédent : La simplicité volontaire

L'alimentation et l'agriculture

Résumé

• un besoin de base, c'est manger


• l'agriculture est issue d'un problème de complexité d'échelle de la cueillette
• l'agriculture contractuelle de proximité tout le monde s'y retrouver et on ne gaspille plus
• la viande consomme beaucoup trop de ressource et d'énergie et est responsable de 18% des émissions de CO2
• un jour par semaine sans viande est uen bonne solution
• utilisons du bois sous forme de BRF pour refaire de l'humus et fertiliser les champs
• plus besoin de labourrer
• les ogms sont une arnaque. ça ne fonctionne pas et ça rend dépendant économiquement.

Se nourrir est probablement un des besoins les plus important. Les premiers hommes vivaient de chasse (aux rennes) et de cueil-
lette. Puis trouvant un climat favorable aux légumineuses (vers -12000), les humains se sont sédentarisés.

Comme manger du blé dur cru n'est pas très facile, on l'a écrasé et mélangé avec de l'eau. Puis cuit dans des feux en forme de
trous. Le pain était né. (vers -9000)

En observant la terre cuite au bord des feux, la poterie est née. Puis d'autres outils.

L'amélioration de la nourriture dans ces villages a permis une explosion démographique. Revers de la médaille, il est devenu plus
difficile de trouver de la nourriture dans les environs des villages. Il faut aller exponentiellement plus loin pour trouver à manger.
Ce n'est plus rentable.

On se retrouve devant un problème de complexité due à l'échelle. Pour résoudre ce problème, les gens ont commencé à créer des
jardins proche des villages.

L'agriculture est née. Le temps du jardin d'Eden est révolu. Il faut cultiver est s'occuper de son champ. Il ne suffit plus seulement
de récolter.

Il est écrit dans le livre de la genèse: Le sol sera maudit à cause de toi. C'est à force de peine que tu en tireras ta nourriture tous
les jours de ta vie [...]. C'est à la sueur de ton front que tu mangeras ton pain.

Actuellement, on se retrouve à une échelle encore plus grande, où l'on use et abuse du transport de marchandise pour cultiver de
la nourriture à des milliers de kilomètre de là où elle sera consommée.

Notre agriculture est doublement basée sur le pétrole. On mange le pétrole qui compose les engrais grâce aux plantes qui nous
les transformes en produit comestibles pour nous. Et on utilise le pétrole pour transporter notre nourriture sur des distances
énormes.

Les locavores

Il faut relocaliser notre consommation pour réduire la complexité du système.

Le système marchand qui est utilisé actuellement est un système qui est basé sur des producteurs qui vendent leur production à
des distributeurs qui eux se chargent de distribuer la nourriture à tout le monde, en général dans des supermarché. (le modèle
dominant actuel)

Ce système donne trop de poids aux distributeurs qui cassent les prix chez les producteurs tout en exigeant une qualité énorme.

Ainsi, le filtre de la qualité a pour résultat de jeter de grande quantité de nourriture qui est tout à fait consommable.

De plus en plus, les producteurs remarquent qu'ils ont tout à gagner à distribuer eux même. Un exemple, les oeufs en magasins
sont placés dans des cartons d'oeufs. La taille d'un oeuf dans un emballage est standardisée. Il faut donc que les poules produis-
ent des oeufs de taille identique. Mais ce n'est pas le cas naturellement. Il y a donc un tri qui est effectué.

Il est donc possible de trouver dans une vente directe à la ferme, des oeufs qui sont plus gros, moins cher pour le client et qui
rapportent plus au producteur !

La marge est plus petite et le producteur vend les oeufs que le distributeur ne veut pas prendre car ils sont trop gros !

Sur ce constat que tout le monde est gagnant (sauf le distributeur) L'agriculture contractuelle, de proximité se développe ces
dernières années. Le principe est simple.

Un producteur dit qu'il lui faut une somme fixe par année pour être rentable. Il trouve des gens qui par contrat lui achète sa
production à l'avance. Il faut trouver le bon nombre de personne pour arriver au montant global qui permet la rentabilité.

Puis les consommateurs viennent régulièrement pour venir chercher leur produit. Même si la qualité est variable tout est pris et
consommé. Le producteur ne passe pas encore des heures à nettoyer des légumes pour les rendre les plus beaux possibles et
espérer les vendre à un distributeur ou au marché.

18
Tout le monde semble y trouver son compte. En France on entend souvent le terme d'AMAP, qui signifie Association pour le Main-
tient d'une Agriculture de Proximité.

Certaines AMAP ont beaucoup de succès et finissent par refuser de prendre plus de monde. Certain ne comprennent pas pourquoi
les agriculteurs ne veulent pas s'agrandir. La raison est pourtant logique. Nous ne sommes plus du tout dans une logique de
croissance. Il faut trouver la taille optimale. En agrandissant au mauvais moment on change d'échelle, on augmente la complexité
et on diminue l'efficacité.

L'idée est plutôt de créer d'autre association ailleurs. De les multiplier à la bonne taille plutôt que de les agrandir.

Végétarisme et rendement de la nourriture

Se nourrir, c'est alimenter notre corps en énergie.

Il y a des aliments qui sont plus où moins bon au niveau gustatif. ça tout le monde en en conscient. Il y a des aliments qui ont
des rendements plus où moins bon au niveau rendement énergétique et là. C'est plus diffus.

La viande est un aliment qui est très gourmand en énergie à produire par rapport à ce qu'il peut apporter en qualité nutritionnelles.

D'après la FAO, 78% des terres agricoles mondiales sont utilisées pour faire pousser de la nourriture pour des animaux !

(Source: rapport CRIOC: viande un lourd tribut environnemental. D'après la FAO: http://faostat.fao.org)

Une fois nourris et surtout engraissé, ces animaux sont abattus pour en faire des steaks.

Suivant les animaux et leur ossatures, le rendement n'est pas autant bon. La viande de boeuf est celle qui a le plus mauvais
rendement. Après avoir dépensé une énergie colossale et beaucoup d'eau pour nourrir des vaches. Finalement, il n'y a que 10%
de l'animal que l'on mange. Le rendement de la viande de porc ou la volaille est nettement meilleur. Mais la palme revient à la
viande d'insecte. En effet, 90% de l'insecte est comestible. Problème, ce n'est pas dans la culture occidentale de manger des
insectes !

Cependant, c'est probablement une solution d'avenir. Pour la faire accepter, il suffirait de reconstituer des steak à l'allure normal
mais fait avec de la viande d'insecte. La NASA étudie de près la nourriture à base d'insecte car c'est un des seul moyen d'avoir de
la viande dans le cas d'un voyage vers mars.

Actuellement, la viande de est devenue une habitude de consommation, on ne réfléchit même plus à ce qu'a été la viande avant
d'être un steak.

La consommation de viande est passé de 10kg en moyenne par personne par année en Europe dans les années 1960, pour être
décuplée en moins de 50 ans. En effet, en 2002 Eurostat comptait une moyenne de 97kg de viande par personnes par années
pour les habitants des 15 pays que comptait l'UE à cette époque.

La notion d'élevage pour la viande est une notion récente au cours de l'histoire. Ce n'est que depuis 1880 qu'il existe des animaux
d'élevages uniquement pour la viande.

En 2010, on compte environ 1 milliard de porcs d'élevages dans le monde. Ainsi, il y a 2,7 millions de porc qui sont abattu chaque
jour !

L'élevage de porc pose énormément d'autres problèmes. En France, la Bretagne est envahie de porc. Le lisier de porc pollue l'eau
au point que ça se ressent dans l'eau du robinet.

Pour se dégouter des élevages industriel, il faut regarder le film food inc.

Les élevages consomment également beaucoup d'énergie. En Belgique, le rapport CRIOC estime que pour les poules pondeuses
uniquement, on compte une consommation électrique de 3,5 kWh par poule et par an ce qui représente 15 millions de kWh par
an.

Du point de vu des ressources, la viande est terriblement gourmande. On estime que pour produire un petit steak de boeuf de
100g, il faut 2500l d'eau répartie entre ce que la vache a bue et surtout l'eau qui a arrosé les cultures qui ont servie de nourriture
à la vache. Du point de vue de l'énergie utilisée, ce même steak de 100g représente 2,3 kg eq CO2.

Dans l'agriculture, les émissions de gaz à effet de serre sont surtout du métane. Le métane est un gaz qui a une effet de serre 20
fois plus grand que le CO2. Ainsi l'agriculture et l'élevage représente dans le monde 18% des émissions de gaz à effet de serre,
soit plus que les transports !

On parle souvent de prendre des mesures pour réduire les gaz à effet de serre dans les transports. Mais on parle peu de manger
moins de viande.

Toutefois, ces dernières années un mouvement de végétarien pour raison écologique commence à émerger. On les appelle des
flexi-vegi. Sans aller à l'extrême et devenir totalement végétariens, les flexi-vegi diminuent leur consommation de viande.

Ce n'est pas qu'il n'aiment pas la viande. Mais il préfère manger moins de viande mais de la viande locale et de qualité que
de manger de la viande tous les jours juste pour manger de la viande. Manger de la chasse locale quand c'est la saison c'est
bien meilleure que du boeuf industriel ! De plus, les protéines végétales sont tout autant capable de nourrir correctement une
personne.

Une nouvelle idées est apparue il y a quelques temps, c'est de faire une journée par semaine sans viande dans les cantines.
Certains crient au scandale à la restriction de liberté. Mais il est indéniable que l'idée a un effet sur l'environnement.

19
Elle peut même avoir un effet sur le prote-monnaie. En effet, toujours selon le rapport CRIOC, il semble que la viande compte
pour 30% du budget nourriture des foyers belges !

Donc pour mangeons moins de viande pour économiser de l'argent, améliorer sa santé et réduire son empreinte environnemen-
tale.

Remettre la forêt au centre de l'agriculture

Dans la période de crise dans laquelle nous vivons. Il suffit de prêter attention aux médias pour avoir l'impression que la
fin du monde est proche ! Plus que jamais on nous bassine avec un catastrophisme ambiant et des problèmes partout...

Mais où sont les solutions ?

Beaucoup aiment critiquer, dénoncer, lancer le débat (ce qui est déjà mieux), mais peu de gens apportent des solutions.

Dernièrement, j'ai enfin trouvé quelqu'un qui apportait des solutions.

Je suis allé au cinéma voir le dernier film de Coline Serreau: Solutions globales pour un désordre global.

Le titre annonce déjà que l'on va nous donner des solutions. Et c'est vrai !

L'agriculture est la base des civilisations humaines

Et oui, le sujet du film, c'est l'agriculture. L'agriculture est la base de toutes nos civilisations humaines. L'agriculture est ce qui
permet à tout à chacun de se nourrir, l'agriculture est fondamentale pour l'humanité.... mais pour jouer le jeu des catastroph-
istes... l'agriculture va mal, l'agriculture doit être réformée. Et ce film donne des solutions simples.

Histoire de l'agriculture

Pour commencer, petit rappel historique. L'agriculture ce n'est pas nouveau. Les humains ont com-
mencé à cultiver des plantes il y a 10 000 ans, pendant ce que l'on a appelé la Révolution néolithique.

J'ai retrouvé des épisodes de l'émission de la RSR Histoire vivante à propos de l'histoire de l'agriculture.
Pour ceux qui voudraient avoir un bon aperçu voici le résumé que j'ai fait des 3h qu'ont duré cette con-
férence.

Voici les enregistrements audio:

• Histoire-agriculture-27.03.2007.mp3
• Histoire-agriculture-28.03.2007.mp3
• Histoire-agriculture-29.03.2007.mp3

Pour résumer très brièvement la longue et complexe histoire de l'agriculture retrouvons nous au néolithique.

20
Au tout début, on cultivait les plantes dans la forêt. Puis on a commencé à bruler les arbres pour faire un peu de place et
surtout pour récupérer les cendres et les utiliser comme engrais.

Quand ça ne marchait plus on partait ailleurs. Puis après quelques dizaines d'années le premier sol était à nouveau utilisable
quelques années.

Une fois que toutes les forêts utilisables ont été brûlées, il a commencé à manquer de place. On s'est donc mis à rester
sur les mêmes terrains et l'on a inventé la jachère.

J'ai relu mon livre d'histoire d'école secondaire et ce qu'on y dit à propos de la jachère. Comme dans la plupart des livres
d'histoire, ce n'est pas exact !

La jachère n'est pas le repos de la terre ! ... c'est au contraire le moment où l'on travaille le plus la terre ! C'est vrai on y
cultive plus, mais on tente par tous les moyens de lui redonner de la biomasse ! C'est pourquoi on va y faire paître les
animaux pour récupérer leur déjections. On va labourer le champ pour mélanger ces déjections avec la terre.

Tout le moyen âge va être chamboulé par cette technique. La faux, la charrue et la charette sont le premier pas vers une agricul-
ture technologique. Une technologie qui va mobiliser tellement de ressources que l'impôt sera inventé !

L'agriculture du néolithique à l'aide de la forêt était beaucoup plus rentable, les technologies du moyen-âge ne sont là
que pour compenser la perte de la forêt.

Cette situation va durer jusqu'au début du 20ème siècle.

Agriculture de destruction massive

Le début du 20ème siècle est marqué par deux guerres


mondiales. Lors de la première, c'est là que l'on a en-
voyé au front tous les paysans d'europe se faire
massacrer et qu'on a envoyé leur femmes dans les
usines.

La première guerre mondiale à vu la création du gaz


moutarde pour tuer les ennemi. c'est aussi à cette
époque que l'industrie a réussi à synthétiser
l'amoniac.

A la fin de la guerre, il y avait des millions de paysans


en moins et une industrie chimique qui tournait
pour rien !

On a changé d'ennemi. Au lieu de se battre entre


humains. On se bat contre le sol. On lui déverse
dessus tous les pesticides créé pendant la guerre sous
prétexte de tuer les insectes nuisibles ! Le reste de
l'industrie chimique fabrique des engrais. Et
l'industrie des chars fabrique des tracteurs.

Une nouvelle révolution agricole est en route. On com-


mence la guerre chimique contre les sols.

21
Agriculture à base de pétrole

Il ne faut pas oublier que toute notre agriculture ac-


tuelle est une grosse industrie à transformer du
pétrole en plante comestible. (on l'espère que c'est
commestible !)

En effet, dans ce type d'agriculture, on balance des


pesticides pour tuer le sol (surtout les micro-organ-
ismes qui le compose), et comme le sol n'est plus
capable de nourrir les plantes, on leur donne dir-
ectement des engrais.

Engrais, qui sont à base de pétrole. Pourquoi est ce


que les fruits et légumes sont beaux et gros ? Par ce
qu'on les gaves de pétrole ! Tout le monde sait que les
réserves de pétrole vont en diminuant, mais tout le
monde trouve normal de baser notre alimentation
sur le pétrole ! Ce n'est pas très durable tout ça !

.. et ce n'est pas très bon non plus. On fait tout pour


avoir des plantes énormes. Mais elles sont malad-
es. Ce n'est pas en faisant des cultures hors sol, où l'on
nourrit les plantes avec uniquement 3 des 28 com-
posants dont les plantes ont besoin pour se développer,
que l'on va faire une alimentation saine !

L'agriculture actuelle vit sur les mêmes règles


que la mode: Seule l'apparence compte !

La solution: remettre la forêt au


coeur de l'agriculture

Il est temps de s'arrêter et de


réfléchir à ce que l'on fait. Il est
temps que tout le monde se
renseigne sur ce qui est dans
son assiette. L'agriculture ac-
tuelle court à sa perte !

Oui, c'est du catastrophisme.


Mais la solution est là et fa-
cile à mettre en oeuvre.

La source de la fertilité c'est


la forêt !

La forêt fait pousser des


arbres de plusieurs dizaines
de mètres de haut. Per-
sonne n'y met de l'engrais !

La forêt pousse toute seul,


personne n'y met de pesti-
cides pour lutter contre son
sol !

La forêt est toujours fraiche et


humide et personne ne l'arrose
!

Le secret de la forêt, c'est


son sol. C'est son humus tou-
jours en formation à l'aide de
nombreux champignons,
bactéries, et insectes qui dé-
composent le bois qui tombe
des arbres. La biomasse est
toujours entièrement recyclée.

Il est donc
temps pour l'agriculture de renouer avec la forêt, de
réutiliser le bois comme fertilisant !
22
Le BRF: Bois Raméal Fragmenté

Il faut donc que les agriculteurs abandonnent tous les mythes de ces derniers millénaires:

• Cultiver c'est facile. Nous ne sommes pas en guerre contre le sol.


C'est notre principal allié !
• Il faut arrêter de labourer. Retourner le sol détruit sa composition,
tue les animaux qui l'aérent naturellement sans rien demander. Pour-
quoi se crever à labourer c'est si dure et si inutile !
• Il faut arrêter de balancer des pesticides. ça tue les animaux qui
rendent le sol vivant et font tout pour aider les plantes à pousser.
• Les insectes ne s'attaquent qu'à des plantes malades comme
tous les charognards. Il faut donc produire des plantes saines et non
des plantes malades !
• ça fait 6000 ans que l'homme se bat contre les mauvaises
herbes par ce qu'il veut un sol à nu. ça fait 6000 ans que la nature
tente d'expliquer qu'il ne faut jamais avoir un sol nu. Sinon il
s'érode ! Il faut donc faire des cultures intercalaires, des cultures de
plantes que l'on ne va pas forcément récolter, mais qui vont créer de
la biomasse et qui seront des "mauvaises herbes" que l'on aura chois-
ie ! Ainsi le sol ne sera jamais nu. Et tondre, c'est plus facile que la-
bourer !
• Pour remettre la forêt au milieu de l'agriculture on utilise le BRF, le Bois Raméal Fragmenté. Ce sont des copeaux de
jeune bois dont on va recouvrir les champs pour permettre au sol de se reconstituer. Il faut que des champig-
nons se forment sur ce bois pour le décomposer.
• Les champignons sont les seuls être vivants à pouvoir faire de la rétention d'eau dans toutes leurs cellules. Ce sont
donc les champions de la régulation d'eau. Avec une culture qui utilise du BRF et ses champignons, l'arrosage est
grandement diminué !
• Il faut replanter des haies, ça permet de cultiver directement sur place tout le bois dont on a besoin pour faire du
BRF.

La solution est simple, économique, elle demande moins de travail, elle permet de diminuer sa dépendance à l'extérieur et elle
fonctionne !

Pour aller plus loin

Dans le film on voit Lydia et Claude Bourguignon qui se battent pour expliquer aux agriculteurs qu'ils ont tout intérêt à réformer
leur techniques d'agriculture. Ils ont créé le LAMS, un laboratoire d'analyse des sols.

Solutions locales pour un désordre global n'est pas le premier film dans lequels ils apparaissent.

Voici un extrait du film Alerte à Babylone dans lequel on y voit Claude Bourguigon:

23
Flash

Voici deux vidéos d'une conférence très intéressantes de Claude Bourguignon:

Flash

Flash

24
Pour aller plus loin encore sur le sujet, des profs de l'université de Neuchâtel vienent de rééditer un livre à propos de la microbio-
logie des sols: Le sol vivant.

Les OGM.

Aux Etats-Unis, 58% du coton, 66% du maïs et 93% du soja sont Roundup Ready. La majorité des OGM cultivés dans le monde
également, et le glyphosate, contenu dans le Roundup, est la molécule herbicide la plus utilisée sur terre.

Cependant depuis 2010, l'Amarante de palmer résiste au gylphosate, et donc au round up de Monsanto !

Voilà il a suffit de 15 ans d'utilisation d'OGM en Arkansas pour que l'amarante de palmer résiste au glyphosate et ruine le modèle
économique de Monsanto !

Bravo à cette plante ! Elle est plus efficace que toutes les manifestations anti-ogm qui ont eu lieu jusqu'à présent.
Pourquoi acheter des semences 3 fois plus chères pour mettre autant de pesticide et quand même devoir arracher les mauvaises
herbes à la main !
Désherber 66 millions d'hectares de champs à la main c'est long !!!

Voir article dans le Temps.

Voir le film, le monde selon Monsanto.

Pas d'OGM

A ce propos, j'invite tout le monde à se mobiliser contre les industries spécialisées dans les manipulations génétiques qui ont la
fâcheuse tendance à rendre stérile leurs plantes afin de s'assurer que les agriculteurs (et autres amateurs comme moi) ne puisse
pas éviter de passer à la caisse chaque année pour avoir des semences.

Le bienfait des OGM est un leurre. L'industrie fait de la promotion des OGM car elle aime le modèle économique qui va avec. Le
leader de l'industrie des OGM: Monsanto, est à la base une entreprise qui fabrique des produits chimiques et non une entreprise
qui se soucie de l'agriculture et de la santé des gens.

Je crois qu'il est bien de rappeler que Monsanto est à la base d'à peu près tous les produits chimiques qui ont provoqué de
graves problèmes et crises sanitaires: l'agent orange de la guerre du Viêt-nam, les PCB utilisés comme retardateur de flamme
dont Monsanto niait les effets cancerigènes, les veaux dopés à l'hormone de croissance bovine, les publicités mensongères sur la
biodégradabilité de l'herbicide Roundup...

Ce que Monsanto aime avec les OGM, c'est qu'on peut modifier des céréales pour les rendre plus résistantes à son désherbant, le
Round Up. Puis en rendant stérile ces plantes, on s'assure que les agriculteurs passent chaque années acheter un nouveau stock
de semences chez Monsanto.

Mais qui s'inquiète de savoir qu'avec cette technique ont peut balancer encore plus de pesticides dans les champs... et par la
même occasion dans nos assiettes ??

Pourquoi est ce que l'on s'étonne en argentine de voir un plus grand nombre de cancers et de leucémies en bordure des champs
d'OGM ?

Voilà, donc je suis pour la souveraineté alimentaire, nous n'avons pas besoin d'OGM si c'est juste pour favoriser un monopole
commercial.

D'autant plus, qu'actuellement l'agriculture n'a aucun problème de productivité. On a pas besoin de produire plus de céréales, la
famine dans certains endroits c'est juste une mauvaise répartition des ressources:

Pourquoi réserver 78% de la surface agricole mondiale pour nourrir des animaux destiné à la boucherie. C'est un très mauvais
rendement. Environ 10% pour la viande de boeuf! En mangeant moins de viande, on nourrit plus de monde, on économise de
l'eau et on réduit le cheptel de vaches qui pète du méthane, un gaz a effet de serre 20 fois plus efficace que le CO2 ! Qui me
trouve mieux comme solution aux problèmes environnementaux du moment ?

25
suite => Les besoins en énergie

Martouf: 30 oct 2010 : 19:57

tags:

Les besoins en énergie

<- retour au sommaire: La décroissance, un nouveau projet de société


<- précédent : L'agriculture et l'alimentation

Les besoins en énergie


• un autre besoin de base, c'est se loger se chauffer => énergie
• économiser de l'énergie

L'activité humaine consomme de l'énergie. Le but est donc ici de gérer une production énergétique, mais aussi de diminuer sa
consommation.

En effet, l'énergie la mieux utilisée, c'est celle que l'on ne consomme pas !

La société à 2000W

La société à 2000w est un concept qui part du principe que les ressources énergétiques de la planète sont limitées. Que si l'on
veut pouvoir tenir avec ces ressources tout en partageant équitablement l'énergie produite, chaque personne peut consommer
une puissance instantanée de 2000W.

Ce concept a été pensé par des physiciens. Pour qui la notion de puissance est claire. Mais pour le commun des mortels, la notion
de puissance n'est pas claire du tout.

Chaque fois que je parle de la société à 2000W, mon interlocuteur me demande: mais 2000W sur combien de temps....

Le temps est déjà inclu dans la notion de puissance. Une puissance, c'est une quantité d'énergie divisée par un temps:

P = E/t

Une puissance c'est l'équivalent d'un débit dans un circuit hydraulique. C'est la taille du tuyau qui laisse passer l'eau.

Il faut savoir qu'actuellement, un suisse consomme en moyenne 6000W. L'objectif de la société à 2000W en suisse est donc de
diviser par 3 la consommation d'énergie. Ainsi c'est beaucoup plus clair.

Quelle est la consommation énergétique d'une personne en suisse ?

Voici quelques chiffres fournis par le programme novatlantis:

Pour une personne vivant en famille dans une maison de classe moyenne dans une aglomération on peut dire que:

Besoin en énergie: en KWh par an et par personne en Watt par an et par personne
habitat 13 542 1545
mobilité 12 847 1466
alimentation 6 944 793
besoins publics* 18 056 2061
loisir et divers 4 167 476
Total 55 556 6342 W
* consommation d'énergie à but publics, par exemple l'éclairage routiers et les bâtiments publics.

26
Cette consommation d'énergie de 2000W correspond à l'énergie qui était consommée en 1960.

Ce concept prend également en compte tout ce qui est de l'énergie grise. C'est à dire de l'énergie qui n'est pas directement con-
sommée par nous même, (en s'éclairant avec une ampoule par exemple), mais l'énergie qui est consommée par la fabrication et
le transports des objets que nous utilisons.

Le problème, c'est que ce concept ne tient compte que de la suisse. Ainsi, l'énergie grise des objets fabriqués pour nous, mais en
chine n'est pas prise en compte !..... heureusement, il n'y a pas beaucoup d'objets fabriqués en chine de nos jours...... ;-) (ainsi,
si l'on voulait tenir compte de l'énergie grise de nos objets chinois, le suisse moyen consomme plutôt 9000W en permanence
plutôt que 6000W...)

Cette part est non négligeable. Dans la ville où j'habite. (Boudry, 5000 habitants) L'électricité consommée par la commune est
répartie pour moitié par les ménages et pour l'autre moitié par seulement 17 entreprises !

Un excellent moyen de réduire sa consommation d'énergie est donc de limiter sa consommation d'objets !

Offir une seconde vie (ou plus) à des objets est un excellent moyen de limiter notre consommation énergétique.

Le nucléaire

On peut résumer le problème du nucléaire à la phrase:

Jusqu'ici tout va bien....

Le nucléaire est une merveilleuses technologie, mais qui produit des déchets dangereux tellement longtemps qu'aucune civilisation
humaine n'est capable de durer aussi longtemps. De même, il existe toujours un risque d'accident nucléaire. L'exemple de Tch-
ernobyl nous a montré qu'un petit aperçu de ce qu'un catastrophe nucléaire peut être.

Le nucléaire est une technologie qui jusqu'à présent à été relativement bien gérée. Mais dans la durée c'est une catastrophe. On
ne peut rien assurer de la sécurité d'installation nucléaire pour les prochaines centaines de millénaires !

Contrairement à ce que le lobby du nucléaire veut nous faire croire. Faire de l'électricité nucléaire émet aussi du CO2.

Il y a plusieurs facteurs à prendre en considération:

• La construction de la centrale. (Principalement le béton et l'acier émettent pas mal de CO2)


• Le cycle du combustilbe Uranium. (~60g de CO2/kWh, selon le chercheur Storm van Leeuwen )
• Le conditionnement et le stockage des déchêts pour quelques centaines de millénaires va forcément émettre du CO2.

Pour avoir une bonne explication de la méthode de calcul voici un excellent rapport:

• Les émissions de CO2 de l'énergie nucléaire en Australie par Storm van Leeuwen. (pdf en anglais)

Voir aussi cette explication vulgarisée à propos des émissions de CO2 du nucléaire.

Pour faire quelques comparaisons d'émission de CO2, voici le tableau suivant (extrait du rapport de Storm van leeuwen):

D'après ce même rapport, il semble qu'il faut entre 6 ans et 12 ans (suivant les technologies) pour qu'une centrale nucléaire
produise l'énergie qu'elle a utilisé à sa construction. (Energy payback).

Pour du solaire photovoltaique on arrive à 2.7 ans pour la suisse.

27
Le pétrole

Courbes cumulées de production de pétrole (schéma datant


de 2005)

Tout le monde sait que les réserves de pétroles arrivent au bout. Il reste encore de nombreux conflits de spécialistes sur la date
de ce qu'on appelle le pic du pétrole. Le Pic de Hubbert. Le moment où la quantité de pétrole disponible cesse de croitre et
commence à diminuer.

On trouve des estimations de cette date du pic entre 2005 et 2030. Pour les détail, voici la synthèse des estimations de nom-
breuses personnes et organisations.

En bref, le pic du pétrole, c'est maintenant !

Le pétrole est à la base d'environ 100'000 dérivés. (plastiques, amoniaques, médicaments, engrais, colles, etc...) La fin du pétrole
va donc remettre en cause sérieusement l'organisation de toute notre société.

Il est donc temps d'économiser. De ne plus utiliser de pétrole quand il existe des alternatives. L'exemple le plus démonstratif
reste le chauffage. Pourquoi bruler du pétrole, alors que l'on peut se chauffer par de nombreux autres moyen, même au solaire?

L'énergie solaire

Les automobilistes suisses sont habitués à payer chaque année une vignette pour avoir le droit d'utiliser le réseau autoroutier.

Les utilisateurs des autoroutes de l'information, devraient prendre, eux aussi, l'habitude d'acheter, chaque année, leur vignette
solaire.

La vignette solaire, est une idée qui a été trouvée pour sponsoriser la production d'énergie solaire.

Il est proposé à tout possesseur d'un ordinateur portable (les autres aussi ont le droit) d'acheter une vign-
ette à CHF 50.- qui correspond au cout, en énergie solaire, d'une année d'utilisation d'un ordinateur port-
able. (50kwh)

Ces vignettes peuvent être commandées sur le site web: http://www.vignettesolaire.ch

Ainsi, en achetant une vignette solaire, je sais que l'énergie que consomme mon ordinateur est au moins
produite quelques part en énergie solaire. En utilisant mon ordinateur portable, je ne vais donc pas faire
augmenter la demande en énergie et favoriser ainsi la construction de nouvelles centrales nucléaires ou
favoriser la prolongation de leur durée de vie.

En achetant une vignette solaire je sponsorise un projet de création d'énergie propre et d'énergie produite par des panneaux
solaire installés par des jeunes.

Production d'énergie en suisse

En suisse, nous avons la chance d'avoir une majorité de notre électricité qui est produite de manière renouvelable. Ceci par ce que
nous avons beaucoup d'usines hydroélectriques. La production hydroélectrique représente 58,4 % de la production d'électricité
en suisse contre 40,7 % pour le nucléaire, et seulement 0,9 % pour les autres sources de production d'électricité. La production
d'énergie solaire est donc ridiculement petite. Il faut que ça change !

28
Libéralisation de la production d'électricité

En suisse le contexte du marché de l'électricité a beaucoup changé ces derniers temps et


il va encore beaucoup changer.

Le 22 septembre 2002, la loi sur le marché de l’électricité (LME) était rejetée par 52,5%
du peuple suisse. Cette loi proposait une libéralisation du marché de l'électricité. Le
peuple n'en a pas voulu. Cependant, quelques gros consommateurs d'électricité voulant
faire quelques économies (d'argent pas d'énergie !) ont invoqué la loi contre les cartels
devant le tribunal fédéral pour libéralisé le marché. Ils ont gagné !

Cette victoire au tribunal fédéral a de facto libéralisé le marché de l'électricité, obligeant le


parlement à faire une loi. Cette fois-ci. En tenant compte du débat de 2002. La loi a été
conçue pour ne libéraliser que la production d'énergie et non son transport. Ainsi il est
possible de garantir que les réseaux seront bien entretenus. Ce qui était une des plus
grande crainte lors de la votation de 2002.

De plus un petit su-sucre a été offert pour faire passer la nouvelle loi: un fond pour sponsoriser les énergies renouvelables.

C'est ainsi que cette nouvelle loi sur l'approvisionnement en électricité (LApEI) a été accepté sans référendum.

Elle est entrée en vigueur le 1er janvier 2009. Libéralisant le marché de la production d'électricité pour les consommateur de plus
de 100'000kWh.

Cinq ans plus tard, donc le 1er janvier 2014 le marché sera aussi libéralisé pour tout le monde.

Conséquences de la libéralisation

Beaucoup de gens ont vu dans cette libéralisation un moyen d'augmenter la concurrence et donc un moyen de faire baisser les
prix. Mais c'est totalement faux !

Ce qui c'est passé, c'est une augmentation de 25% des prix ! (très variable suivant les régions..)

La concurrence sur la production de l'électricité ne peut pas fonctionner.

En effet, l'électricité, avant de suivre les lois de l'Etat, suit les lois de la physique! L'électricité est un flux d'électron qui em-
prunte toujours le chemin le plus court ! Ceci signifie que l'on consomme toujours l'électricité qui a été produite le
plus près de chez soi.

Ainsi, avec cette nouvelle loi (LApEI), on est libre d'acheter à n'importe quel producteur de l'énergie. Mais on consomme toujours
l'énergie produite localement ! Beaucoup de gens ne comprennent pas ce paradoxe, et ça ce comprend !

Sur ma facture il est écrit que mon électricité provient d'énergie hydroélectrique produite dans les pays nordiques Mais en réalité
je consomme de l'électricité provenant d'usines hydroélectriques des gorges de l'Areuse à quelques kilomètres de chez moi ou de
l'électricité de la centrale nucléaire de Mühleberg.

Ainsi, ce que l'on a mis en place lors de la libéralisation de la production d'électricité en suisse, ce n'est pas une modification de
notre réseau électrique. C'est une modification au niveau de la facturation de la production électrique.

Il y a donc un producteur chez qui on va acheter une certaine quantité d'énergie et il y le producteur local qui va nous la fournir.
Entre temps il y tout un réseau de transport de cette énergie dont le financement est assuré par le droit de timbre. une taxe
qui permet de financer l'entretient du réseau électrique (certaines communes taxent encore, en plus, un droit de passage). Pour
calculer tous ces flux d'énergie qui passent, mais pas forcément par où il sont payés, il y a une nouvelle société, swissgrid qui a
été crée pour s'occuper de gérer le transport d'électricité en suisse.

L'augmentation des prix de l'électricité avec la libéralisation s'explique probablement par le financement de cette nouvelle société
swissgrid et par le calcul à la hausse du droit de timbre par les transporteurs d'énergie.

29
Financement des énergies renouvelables

Qu'est devenu le su-sucre ?


Que devient le financement de
la production d'énergies renou-
velables à prix coutant ? Les
gens intéressés à recevoir une
partie de 320 millions attribués
pour que l'on reprenne à prix
coutant l'énergie renouvelable
qu'ils produisent était tenus de
s'annoncer dès le 1er mai 2008
à swissgrid. Le 2 mai à 14h on
comptait déjà 3750 demandes
chez swissgrid alors que le 1er
mai était un jour férié vu que
c'était le jeudi de l'ascension!

Swissgrid a très vite été débor-


dé par les demandes. Le tri a
été fait, les petites installations
ont été très vite rejetées. Puis
les fonds d'encouragement
pour le courant vert sont ar-
rivés au bout. Ceux qui ont fait
leur demande trop tard sont
sur liste d'attente !

Pour tenter de débloquer la


situation, en août 2009, le par-
lement a décidé de maintenir
pour 2010 une taxe de 0.45ct par kWh pour reconstituer un fond pour financer les gens sur la liste d'attente des rétributions à prix
coutant.

C'est une bonne nouvelle pour les grosses installations, surtout dans la géothermie et dans l'hydroélectrique. Mais ça ne résout
pas le problème des petites installations. De tous les particuliers qui ont investi pour installer des panneaux solaires sur leur toit.

L'énergie solaire a été passablement délaissée par cette loterie au subventionnement.

La situation est encore pire qu'avant la libéralisation. Il y a un certain flou juridique autour du statut des gens qui ont été rejetés
du subventionnement. Les distributeurs d'électricité sont quand même tenus de reprendre l'électricité qu'ils produisent mais à
quel prix?

Jusqu'à présent il y avait pas mal de systèmes qui faisaient juste tourner le compteur électrique dans l'autre sens. Ainsi c'était
un moyen simple de décompter l'électricité produite au même prix que celle qui est consommée. Avec la libéralisation quel est
le prix? Souvent on applique le même principe vu que la libéralisation n'est pas encore effective pour les petits consommateurs
d'énergie. Mais que ce passera-t-il en 2014? Est ce que l'on pourra se faire payer au prix du producteur d'énergie que l'on aura
choisi ?

Etrange tout ça !

D'autres pistes de financement de l'énergie solaire

Toujours est il que les gens qui ont installé des panneaux photovoltaïques sur leur toits par ce qu'on leur promettait de les payer
au prix coutant ont l'impression de s'être fait arnaquer !

Certains cherchent d'autre sources de financement. La vignette solaire en est une.

L'hébergement de site web sur un serveur web alimenté en énergie par des panneaux photovoltaïque en est une autre. C'est ce
que fait la société Horus.

30
Perspectives d'avenir

L'avenir est à la production


d'énergie locale. Il faut tou-
jours avoir en tête que
l'électricité emprunte tou-
jours le chemin le plus
court! Donc l'installation de
production qui aura le moins de
perte de transport sera tou-
jours la plus proche.

Une production locale permet


également de maintenir des
compétences locales et des
emplois locaux.

L'énergie va devenir un secteur


de plus en plus stratégique.
Produire sa propre énergie,
c'est garantir la sécurité de son
avenir.

L'énergie solaire est inépuis-


able, elle est présente partout.
Les panneaux solaire sont fait
en silicium, c'est l'élément le
plus courant sur la croute ter-
restre après l'oxygène. (le
sable est principalement composé de silicium)

L'énergie solaire est donc la source d'énergie la plus durable et la plus propre que l'on puisse utiliser.

Une mine d'or à propos des énergies. Le solar club du cern.

Isolation des bâtiments

Le potentiel d'économie d'énergie le plus grand est certainement dans le domaine des batiments.

En général, quand on assainit un batiment existant on arrive à diminuer de 60% sa consommation énergétique.

Il est possible actuellement de construire des batiments qui n'ont pas de chauffage. On utilise le chauffage au solaire passif. Com-
biné avec l'inertie thermique d'une énorme cuve d'eau que l'on chauffe l'été grâce à des panneau solaire thermique. L'hiver le
batiment est chauffé par la simple utilisation de cette réserve thermique.

Eclairage

La meilleures lumière que l'on puisse avoir est la lumière solaire. Ainsi, il est abérrant de construire des maisons avec des pièces
qui n'ont pas de fenêtre où qui ont des fenêtres qui ne laisse passer que peu de lumière.

Parfois, ce n'est pas facile d'obtenir de la lumière via une fenêtre suivant la configuration des pièces. Cependant, il existe des
solutions quand même. La lumière n'est pas obligée de passer au travers de fenêtres, il est possible de la faire passer au travers
de puits de lumière.

Voici, un lien vers les quelques notes que j'ai prises à propos des différentes techniques qu'il existe pour pour de l'éclairage solaire
indirect.

Voilà une solution simple, pour éclairer des pièces sombre qui vaut bien mieux que de tenter de diminuer la consommation d'un
système d'éclairage !

C'est à mon avis un système que l'on devrait appliquer dans de nombreux supermarchés qui sont trop souvent borgnes !

31
Réduire la consommation d'énergie en éteingant la lumière

Tout le monde sait que l'on eut écomiser de l'énergie en éteignant la lumière. Beaucoup de gens pratiquent ce principes chez eux.
Mais qu'en est il des innombrables enseignes lumineuses qui restent allumée tout le temps. Est-ce vraiment nécessaire de laisser
allumé une enseigne lumineuse, un panneau publicitaire (encore les méfaits de la pub), une vitrine de magasin entre minuit et 6h
le matin ?

Les pêcheurs d'énergie ont trouvé un moyen efficace de diminuer la consommation énergétique. Il suffit d'éteindre les enseignes
lumineuses... à voir en vidéo.

32
Flash

Pêcheurs d'énergie
envoyé par pecheursdenergie. - L'info internationale vidéo.

Voir les arguments sur les sites:

• Le clan du Néon
• Les pêcheurs d'énergie

Relocaliser la production d'énergie

La vision politique privilégie bien trop souvent la version centralisée pour résoudre les problèmes. En effet, pour un politicien (ou
une politicienne), il est bin plus simple de dire qu'il faut construire une ou deux centrales nucléaire, que de gérer la construction
de 20 000 installations photovoltaiques !

Donc c'est trop souvent le choix de la production centralisée qui est favorisé. C'est une erreur.

Il est bien plus profitable à tout le monde, de manière économique, comme de manière écologique de répartir la production
d'énergie.

L'idée force là derrière c'est de mener une politique qui vise à créer des régions à autonomie énergétique. Ainsi l'on se rend mieux
compte de ce que représente l'énergie que l'on consomme.

L'idée n'est plus de trouver la source d'énergie miracle qui va remplacer toute les autres. Mais d'exploiter toute les sources
d'énergies possibles dans un bon mixe. (donc un mixe où l'énergie fossile prend le moins de place possible...)

Si l'on prend l'exemple du canton de Neuchâtel, actuellement, en 2011, c'est près de 20% de la consommation d'énergie électrique
qui est produite sur place. (les usines hydroélectriques des gorges de l'areuse produisent 10% ... le barrage du chatelot et centrale
à gaz doit faire le reste... à vérifier.)

La Société Suisse pour l'Energie Solaire, pense que le canton peut se donner les moyens d'être autonome en énergie électrique
en exploitant tous les potentiels:

• solaire: 35%
• éolien: 25%
• hydraulique: 25%
• biomasse: 15%

Pour se faire une idée, pour faire ces 35% d'électricité cantonale au solaire, il faut une surface de 3km2, ce qui correspond au
potentiel de toutes les surfaces de toiture.

Par comparaison, La surface occupées par des routes est d'environ 20km2 !!

suite => Les transports

Martouf: 11 avr 2011 : 10:09

tags:

Les transports

33
<- retour au sommaire: La décroissance, un nouveau projet de société
<- précédent : Les besoins en énergie

Les transports

Résumé

• Un besoin, c'est se déplacer. Nous sommes dans la société de la mobilité..


• Nous vivons dans la société de la voitures.
• Pourtant la voiture n'as pas toute les qualité. Elle prendre beaucoup de place.
• A l'avenir on verra de plus en plus des abonnement mobilité combinant plusieurs moyen de transports.
• La voiture a modelé l'urbanisme et l'organisation de la société. (proximité des magasins et hopitaux)
• La voiture isole. C'est un espace de liberté individuelle qui rend les gens agressif dès qu'on y touche.
• La sédentarité, la nouvelle maladie de notre société.
• La voiture est plus lente que la marche à pied.
• Le vélo, véhicule de l'avenir.

La société de la voiture

Nous sommes dans la civilisation de la voiture. La voiture, l'auto, la bagnole prend beaucoup de place dans notre société.

La voiture prend de la place lorsqu'on l'utilise sur la route, et elle prend de la place sur les parkings lorsqu'on ne l'utilise
pas (92% du temps!).

Ces dernières années, le problème empire, car le nombre de voiture augmente. Dans un ménage, il faut une voiture pour chacun!
Et par dessus le marché, la taille et surtout le poids des voitures a aussi augmenté entre 10% et 38% selon les modèles depuis
une vingtaine d'années. Ce qui bien évidemment augmente aussi la consommation et l'émission de gaz a effet de serre.

De plus, pour gérer la circulation de toutes ces voitures, c'est littéralement une forêt de panneaux de signalisation qui sont
venus envahir les rues. C'est là aussi que l'on voit une grande différence par rapport aux photos d'il y a 100 ans.

Quelle est le meilleur moyen de


transport urbain ?

Beaucoup de gens se plaignent des embouteillages et


aimeraient que l'on multiplie le nombre de voies de cir-
culation pour mettre plus de voitures.

C'est un point de vue. Mais il existe une autre manière


de faire: augmenter la densité.

Une voiture c'est énorme et c'est bien trop souvent


utilisé que par une seule personne à la fois.

Le poster ci-à-côté montre la même rue occupée par le


même nombre de personne (60) mais avec des moyens
de transports différents. La voiture, le bus et le vélo.

Il me semble que l'image parle d'elle même. Comment


faire pour limiter les embouteillages ?

Tous à vélo ! ... ou tous en trottinette !

Et oui, la trottinette c'est le meilleur moyen de transport


urbain comme je l'ai déjà expliqué sur ce site.

Pour les plus grandes distances, en cas de mauvais


temps (de la neige), ou si le vélo ou la trottinette n'est
pas possible. Il faut utiliser les transports publics.

Les transports publics

D'ailleurs, en matière de transports publics, je pense


qu'il y a de quoi faire pour les améliorer. Notamment
rendre les transports publics gratuits.

En effet, je pense que c'est tout à fait possible et même


que pour les transports publics neuchâtelois nous
sommes à la limite que ça coûte plus cher de faire Place occupée par 60 personnes suivant le moyen de transport.
des transports publics payants que de les faire Selon le concours de Aza Raskin
gratuits !

34
J'avais déjà exliqué sur ce site comment rendre les transports publics neuchâtelois gratuits.

Le car sharing

Enfin, parfois, en effet, la voiture est un moyen de transport qui peut se justifier. (pour aller dans un endroits perdu loins des
transports publics, pour transporter de lourdes ou volumineuses charges, pour voyager à des heures indues...)

Si le besoin d'une voiture se fait sentir, le mieux est de recourir au car sharing. En suisse, nous avons la chance d'avoir la société
mobility. Qui permet de faire du car sharing très facilement et efficacement avec 2250 voitures réparties sur 1150 emplacements.

Mobility calcule que pour une personne faisant moins de 10'000 km par année, le car sharing est plus avantageux finan-
cièrement que d'avoir une voiture privée. Beaucoup de monde gagnerait à faire du car sharing !

L'avenir est certainement aux abonnements de mobilité. L'ère de la voiture individuelle touche à sa fin. On achètera un abonne-
ment mobilité qui inclu plusieurs moyens de transports selon les besoins du moment.

La voiture a modelé l'urbanisme

Lorsque l'on veut se passer de l'utilisation d'une voiture, bien souvent ce n'est pas facile. Une grande part de l'urbanisme de ces
dernières décennies a été modelées sur le fait que les gens se déplacent en voiture. Les petits commerces de villages ont été
remplacés par des grands centres commerciaux dans les zones industrielles en périphérie des villes, souvent loins des
transports publics.

En europe, où les villes et villages sont très anciens, bien avant l'ère
de la voiture, les localités ont un centre. Le développement des loc-
alités s'est fait en plusieurs siècles depuis un centre historique jusque
vers l'extérieur.

Dans un pays comme les USA, où les localités sont plus récentes qu'en
europe et où la culture de la voiture est plus présente, on remarque
une autre forme d'urbanisme. Bien souvent les villes n'ont pas de
centre.

C'est le cas typique de Los Angeles, qui est considéré par les urbanistes
comme le modèle du développement des métropoles américaines. Los Angeles vue des hauteurs.
On peut remarquer plusieurs quartiers d'affaires symbolisés par la
Los Angeles est actuellement une ville-aglomération qui s'étend en présence d'immeubles et de gratte-ciel, en plus du véritable centre
tache d'huile sur 100km ! historique, ce qui caractérise bien l'absence de véritable centre-ville à
Los Angeles.
Ce développement étalé pose de multiples problèmes d'efficacité des
transports, d'accès à des zones de verdure et de centre affaire efficace. La municipalité tente donc gentiment depuis les années
1970 de créer quelques centres et avenues pour recentrer quelques fonctions de la ville.

Pour aller plus loin dans la compréhension de ce que change la voiture dans l'urbanisme, je ne peux que conseiller de lire cette
petite brochure très intéressante:

L'idéologie sociale de la bagnole.pdf

Les travaux de Ivan Illitch montre également que la voiture la construction de route dans des endroits reculé les a rendu access-
ible, mais surtout les a vidé. Dans les vallées montagneuses, il n'y a plus rien, plus un magasin, plus un médecin, plus une école.
L'argument est toujours, avec la route, plus besoin de tout avoir sur place !

La voiture isole

La voiture est toujours une extension du domicile de son ou sa propriétaire. Le propriétaire d'une voiture a toujours
l'impression qu'on va entrer dans son intimité dès qu'on s'approche trop de son véhicule!

La voiture est le seul endroit où l'on peut écouter la musique que l'on veut à fond sans déranger les voisins. La voiture
est bientôt le dernier refuge de liberté pour les fumeurs invétérés !

Tous ces facteurs ont pour conséquence que la route devient une longue chaine de gens enfermés dans leur bulle-
domicile-dernier-refuge-de-liberté-où-faut-pas-me-faire-chier. Au moindre petit incident, à la moindre petit contrariété il
n'est pas rare de voir les conducteurs de voiture s'énerver.

- tut-tut.. vas-y avance... conducteur du dimanche...


- rraaaaaaa... encore une femme au volant...
- chi** l'autre abrutis qui n'avance pas avec son tracteur...
- bam... la vieille qui traverse... plus vite mémé... Pourquoi ces retraités qui ont toute la journée de libre se baladent toujours aux
heures de pointes !!!

Bref... voilà quelques exemples qui montrent que l'usage de la voiture peut vite rendre agressif !

35
La sédentarité

Dans notre belle société automatisée où tous nos esclaves machines font tout à notre place, notre corps ne sert bientôt
plus à rien. Notre corps est un vestige du temps où il fallait courir quelques heures derrière son steak avant de pouvoir le
manger.

De nos jours, l'effort physique est de plus en plus rare. Surtout pour les gens qui ont un métier autant dif-
ficile que le mien, où l'effort physique du métier consiste à déplacer les doigts de quelques
centimètres pour pianoter sur un clavier d'ordinateur.

Ceci, c'est quand après un quart d'heure de cogitation, les méandres de mon cerveau ont trouvé un su-
perbe algorithme de 2 ligne à écrire !

On appelle cette nouvelle maladie des temps modernes, la sédentarité.

Oui, en effet, c'est de plus en plus considéré comme une maladie. Il semble que notre corps interprète ce refus de bouger
comme une envie de se laisser mourir !

La sédentarité, c'est donc mourir à petit feu !

Pour remédier à cette maladie. Il suffit de faire fonctionner son corps. D'après les savants calculs de certains grands penseurs,
il suffit de faire 30 minutes par jour de léger effort (juste de quoi transpirer légèrement) pour se prémunir contre cette
terrifiante maladie qui va décimer les humains du 21ème siècle.

Ce remède miracle parait facile. Mais statistiquement, il semble que peu de gens mettent en pratique ce principe.

• un tiers de la population ne fait jamais d'effort physique


• un tiers de la population fait un peu d'effort physique, mais moins que 30 minutes.
• un tiers de la population bouge suffisamment pour ne pas être frappé de sédentarité

Pour ceux qui veulent plus de détails je recommande d'écouter l'avis du médecin Pietro Majno dans une conférence dans le cadre
de l'Autre Salon.

La voiture est plus lente que la marche à pied

Cette affirmation peut surprendre. Elle est difficilement quantifiable, mais elle doit s'approcher de la vérité !

En effet, dans son livre Energie et Equité, Ivan Illitch nous fait remarquer qu'une voiture ça coûte cher, que d'entretenir une
voiture ça coûte cher aussi.

Comment gagner tout cet argent pour payer sa voiture ? Il faut travailler. Travailler ça prend du temps.

Si l'on compare le temps de faire un trajet à pied avec le temps qu'il faut pour faire le même trajet en voiture plus le temps qu'il
faut travailler pour payer la voiture, dans bien des cas, se déplacer à pied est plus rapide !

Dans ces calculs Ivan Illitch arrive à une vitesse en voiture qui est de l'ordre de 6km/h !

"L’Américain type consacre plus de mille cinq cents heures par an (soit trente
heures par semaine, ou encore quatre heures par jour, dimanche compris) à sa
voiture : cela comprend les heures qu’il passe derrière le volant, en marche ou à
l’arrêt ; les heures de travail nécessaires pour la payer et pour payer l’essence, les
pneus, les péages, l’assurance, les contraventions et impôts... A cet Américain, il
faut donc mille cinq cents heures pour faire (dans l’année) 10 000 km. Six km lui
prennent une heure. Dans les pays privés d’industrie des transports, les gens se
déplacent à exactement cette même vitesse en allant à pied, avec l’avantage sup-
plémentaire qu’ils peuvent aller n’importe où et pas seulement le long des routes
asphaltées.”

Selon les calculs de mobility, rouler 10'000km / année coûte CHF 9'820.- (y com-
pris les assurances, frais de place de parc etc..) Ceci sans compter le prix de
l'acquisition de la voiture et le coût des infrastructures routières qui sont finan-
cées par l'impôt.

Le problème de la voiture, est celui déjà évoqué ci-dessus:

En ayant remodelé complètement l'urbanisme et la société, il n'est que difficile-


ment possible de se passer d'un moyen de transport qui est instantanément très
rapide, même si il faut pour cela travailler quelques mois dans l'année pour se le
payer.

On en arrive au paradoxe qu'il faut travailler pour avoir une voiture, il faut avoir une voiture pour aller travailler !

Le système s'auto-entretient ! Notre société est esclave de la voiture !

Pour faire marche arrière, il faut tenter de garder des structures qui sont accessibles tout de même dans un temps raisonnable
pour s'adapter aux exigences actuelle, tout en n'utilisant que la force musculaire humaine.

36
Le vélo est le moyen de transport tout désigné !

Le vélo, le moyen de transport de l'avenir

Le vélo est une invention très efficace. Avec une technologie simple, on arrive multiplier par 3 la vitesse de déplacement d'un
humain tout en utilisant uniquement sa force musculaire.

Le vélo est la machine qui a le meilleur rendement dans les "machine" qui transforment l'énergie issue de la nourriture en énergie
mécanique. Ceci juste devant le martinet et le saumon !

Avec un vélo couché, il est encore possible d'améliorer le rendement du véhicule.

Depuis juin 2010, je me suis mis à utiliser le vélo comme moyen de transport princial. Je m'en sort très bien. C'est très agréable.
Pour plus de détails, voici le récit de mes aventures à vélo que je publie sur mon blog.

Ces dernières années, il y a de plus en plus de types de vélos qui sont apparus. Il y a des vélos adaptés à toute les situations. Du
vélo droit normal, au vélo couché en passant par le vélo poussette, le vélo pliable et le vélo électrique.

Il commence à apparaitre également quelques véhicules carrosé qui sont conçu sur une base de vélo et destiné à être une nouveau
genre de véhicule.

Il y a notamment la Magic Turtle, sorte de triporteur propulsé par la force musculaire assistée d'un moteur électrique dont les
accus sont rechargé au solaire.

Le même principe est appliqué à la Twike, qui est un véhicule hybride force musculaire, moteur électrique.

Le principe du vélo assisté électriquement est un excellent moyen de faire venir les gens au vélo. C'est une sorte de cheval de
Troie. Cependant, les accus sont fait principalement de lithium et le lithium, bien qu'était un composant qui n'est pas trop rare
sur cette planète, il est tout de même difficile à extraire de manière industrielle.

Avec la tendance au tout électrique, ces prochaines années, c'est le salar de uyuni en Bolivie qui va être totalement saccagé pour
extraire le lithium nécessaire à la fabrication des accus de nos, ordinateurs, de nos vélos électrique et de nos voitures électriques!

Depuis juin 2010, la nouvelle a été rendue publique, l'Afghanistan possède d'énormes réserves de lithium, de l'ordre de grandeur
de celle de la Bolivie. Est ce que cette information était connue par le gouvernement des USA au moment d'envahir l'Afghanistan
? On peut le supposer, vu que les Russes avaient déjà évaluer les ressources dans les années 1980.

La guerre des ressources continue !

Ceci sans compter, que qu'il faudra bien charger les accus. Très bien si on arrive à le faire via des panneaux solaires. Mais vrais-
semblablement les sources d'énergies les plus courante ces prochaines années seront le nucléaire et si l'on interdit le nucléaire,
le charbon!

Bienvenue aux voitures électrique à charbon !

Le débat sur les voitures électriques est encore très partagé. C'est en tout cas ce que nous montre le journal de la coopérative de
carsharing mobility dans le dernier numéro de son journal. Deux spécialistes n'ont pas du tout le même avis.

Pour moi le véhicule d'avenir reste le vélo propulsé uniquement à la force musculaire humaine !

Quelques référencs de plus pour approfondir la question:

• http://fr.ekopedia.org/Se_déplacer
• http://fr.ekopedia.org/10_raisons_de_ne_pas_utiliser_la_voiture
• http://fr.ekopedia.org/Bicyclette
• http://fr.ekopedia.org/Propulsion_musculaire

suite => Système d'échange économique

Martouf: 9 nov 2010 : 09:32

tags:

système d'échange économique

<- retour au sommaire: La décroissance, un nouveau projet de société


<- précédent : Les transports

Systèmes d'échange économique


• Pour toute sorte des besoins plus ou moins importants, nous avons besoin besoin d'un système d'échange
• Ce système d'échange est un système monétaire.
• En étudiant le système monétaire actuel, on remarque que c'est celui-ci qui nous pousse dans une économie de crois-
sance exponentielle. Créer l'argent par le crédit bancaire est une très mauvaise idée.
• Il existe d'autres systèmes monétaires, (SEL, monnaie fondante) d'autres systèmes économiques.

37
• Un système économique intéressant, c'est le revenu de base. Un revenu
• en relocalisant et en humanisant l'économie on résout beaucoup de problèmes.
• remplacer concurrence par coopération.
• pour la gratuité et les biens communs
• Tout ceci laisse du temps pour profiter de la vie

D'où vient l'argent ?

Dans notre société, il y a une chose que tout le monde connait mais que personne ne comprend vraiment.

Il s'agit de l'argent, et plus précisément du système monétaire. Si l'on va dans la rue et que l'on pose la question: qui crée l'argent
? à un panel de personne au hasard. On a de grande chance de tomber soit sur des gens qui ne savent pas. Soit sur des gens qui
pensent que l'on utilise la planche à billet.

Faire tourner la planche à billet est effectivement une des sources de l'argent. Mais elle est très minime.

La plus grande partie de l'argent provient du crédit bancaire !

Lorsque vous allez à la banque pour demander un crédit. Le banquier vous crédite sur votre compte la somme demandée. Il crée
cette somme d'argent rien que pour vous.

En fait, cet argent il ne vous le prête que si vous allez le ramener. Le banquier nous vous crée une somme d'argent que si vous
avez un projet qui fera tourner l'économie. Ainsi le montant d'argent est sensé être équivalent au travail que vous allez fournir
avec votre projet.

Le hic là dedans, c'est qu'en plus de devoir ramener l'argent que le banquier vous a créé, il y a un intéret sur ce prêt. Vous devez
ramener plus d'argent que ce qui a été créé !

Souvent, c'est quelques pour-cent ça parait peu. Mais si l'on calcul bien, un intérêt à 3% double la somme en 24 ans. La plupart
des maisons sont achetées par des prêts spéciaux que l'appelle des hypothèques. Les hypothèques ont des durées qui sont dans
cet ordre de grandeur de plusieurs décennies pour les rembourser. Il n'est donc pas rare de voir des gens payer plusieurs fois leur
maison !

Si l'on généralise ce système. Si l'on prend en considération que tout l'argent créé provient de crédits bancaires. Si
l'on se dit que tout le monde doit ramener plus d'argent que ce qui a été créé. Alors on découvre que forcément ça
n'est pas possible. Qu'il n'y a pas moyen de ramner plus d'argent que ce qui a été créé !!!

Le système de création monétaire ne fonctionne pas !

En connaissant ce principe, tout s'éclaircit dans mon esprit. Il est logique que toutes les collectivités publiques soit endettées. Vu
que l'on à l'habitude de privatiser les bénéfices et collectiviser les dettes, c'est dans l'ordre des choses.

Quand on sait comment l'on crée la monnaie, on comprend aussi pourquoi une crise économique arrive quand on déclare des
actifs toxiques. Lorsque l'on décrêt que de l'argent n'en est pas vraiment. On le supprime. Tout de suite, il vient à manquer de
l'argent pour assurer les échanges économiques qui était monnaie courrante encore le jour d'avant.

La solution pour résoudre une telle crise est de créer de l'argent. Mais le système de création est tellement mal foutu que l'on ne
maitrise que peu de chose.

Il faut réformer notre système bancaire. Notre système de création monétaire.

Pourquoi un Etat devrait-il emprunter de la monnaie à une banque privée ? Pourquoi ne pourrait-il pas créer sa propre monnaie ?

Pourquoi laisser les seuls banquiers décider de quels sont les projets qui mérites d'être financés ?

Les banquiers financent systématiquement ce qui va leur rapporter. Mais sans aucune considération écologique. Si vous voulez
financer un objet intuile et qu'il rapportera de l'argent. C'est bon, vous avez le financement. Grâce à celui-ci vous aller tranformer
des ressources naturelles en déchêt. Cette opération va rapporter de l'argent. Tout le monde est content. Mais on aura perdu un
capital en ressource naturel qui semble compter pour beurre !

En instaurant un vote démocratique sur les projets que la communauté est prête à financer, il y a certainement moyen de faire
mieux que le seul avis du banquier !

38
Flash

Vraie monnaie, fausse monnaie

Nous avons vu ci-dessus que la crise est surtout une crise de confiance. La crise est survenue au moment où des gens ont com-
mencé à se dire qu'il y a de la vraie monnaie qui représente une valeur, et il y a de la fausse monnaie qui repose sur des crédits
pourris et donc ne vaut rien. Ainsi cette fausse monnaie est sommée de disparaitre !

Pour ceux qui pense qu'il y a une différence entre une vraie et une fausse monnaie, je vais raconter une petite histoire:

Une voyageuse fait une réservation dans un hôtel. L'hôtelier lui demande une caution de 100.- elle lui donne. L'hôtelier se dit:
- Chouette, je vais pouvoir payer le boulanger de ce matin. Le boulanger une fois payé se dit:
- Chouette, je vais pouvoir payer le garagiste, le garagiste se dit:
- Chouette, je vais pouvoir payer le fleuriste... et on fait le tour du village ainsi jusqu'au moment où le dentiste ayant reçu le billet
de 100.- se dit:
- Je vais aller payer ma dette chez l'hôtelier.

L'hôtelier reçoit dont en retour le même billet de 100.- qu'il avait donné au boulanger en début de matinée.

Et revoilà la voyageuse, qui annonce à l'hôtelier que finalement elle n'a pas besoin de la chambre, elle continue son chemin. Donc
elle exige que l'hôtelier lui rende sa caution. Ce qu'il fait. C'est alors que la voyageuse sort un briquet et brûle le billet de 100.- !
L'hôtelier s'exclame, mais la voyageuse lui dit que ce n'est pas grave:
- C'était un faux !!!

Cette histoire montre que l'argent n'est qu'un vecteur d'échange économique. En soi, il n'y a pas de différence entre du vrai ou du
faux argent. Il a fait le même boulot. Il a contribué à promouvoir un système d'échange. La seule chose qui compte c'est d'avoir
une quantité d'argent suffisante pour assurer les échanges économiques dont on a besoin.

Si l'on veut pouvoir ajuster la quantité de monnaie en circulation avec le volume d'échange il faut pouvoir contrôler le moyen de
créer de l'argent. Avec le crédit bancaire, ce n'est pas le cas !

Alternative

La monnaie n'est pas anodine. Elle n'est pas si neutre que l'on aimerait nous faire croire. Il existe des alternatives à notre système
monétaire en vigeur. Des expériences positives on été faite avec le système de la monnaie fondante.

Cette monnaie est appelée fondante, car elle perd de sa valeur périodiquement (p. ex: 1% par mois)

La capitalisation d'argent crée une raréfaction de la masse monétaire. L'idée de la monnaie fondante est de taxer la capitalisation.
Si la monnaie circule l'économie se porte bien.

Le système utilisé à Wörgl en Autriche en 1932-33 proposait des billets avec des timbres à coller dessus. Un timbre par mois.
Pour utiliser un billet, il faut qu'il ait le timbre. Pour ne pas payer les timbres les gens sont incités à utiliser leur billets le plus vite
possible.

Ce système a très bien fonctionné suscitant l'intérêt de nombreuse autres communautés autrichiennes. Cependant la banque
nationale y a vu une atteinte à son monopole régalien. L'expérience a donc été stoppée par le gouvernement malgré le succès
flagrant de l'expérience!

39
Pour compenser la perte de valeur périodique de la monnaie. L'Etat crée la monnaie manquante. (vend des timbres à coller sur
les billets) Ce qui lui permet de financer les infrastructures publiques.

Donc finalement l'Etat n'a plus besoin de prélever d'impôt!

La naissance du dollar US

Lors de la naissance des USA, des monnaies complémentaires ont été utilisées à plusieurs reprises.

En 1750 Benjamin Franklin raconte que la Nouvelle-Angleterre a résolu ses problèmes économique en abandonnant la monnaie
anglaise et en créant une nouvelle monnaie sans intérêt appelée Colonial scrip.

Cette monnaie a été supprimée par le parlement anglais en 1763 provoquant la colère des colons. C'est une des causes de la
révolution de 1776.

En 1862, Abraham Lincoln, alors président des Etats du Nord en plein guerre de sésession avait besoin de beaucoup d'argent
pour financer l'armement. Les banquiers lui proposaient des taux usuriers. Lincoln a donc créé ce qui est devenu le dollar. (On
surnommait cette monnaie les greenback à cause de leur dos vert.)

Cette liberté de création monétaire a beaucoup irrité les banquiers. Les banquiers ont repris leurs droit après l'assassinat de Lin-
coln en 1865.

En 1913, le congrès des USA créa la réserve fédérale, une banque privée, et lui confia son pouvoir de création monétaire. C'est le
système qui est toujours en vigueur actuellement.

Des monnaies abondantes pour assurer des échanges

L'économiste Bernard Lietaer milite pour la création d'une monnaie appelée Terra, qui est liée à un panier de ressources naturelles
à l'image de ce que le dollar était liée à l'étalon or.

Cependent Lietaer milite également pour une multiplication des monnaies complémentaires locales.

Le but est de créer des monnaies qui soit liée à une communauté locale pour son propre bénéfice. C'est souvent ce principe que
l'on applique dans les SEL. Les systèmes d'échange locaux.

Dans l'égypte antique, on utilisait une monnaie basée sur le grain. Une monaie quie se dévaluait dans le temps comme le grain
stocké trop longtemps pourrissait. Ainsi les gens n'ont pas investi dans la monnaie, mais dans ce qui est durable. Dans les infra-
structures.

C'est lors de la colonisation de l'égypte par l'empire romain et sa monnaie avec intéret que le système de du grain égyptien a été
supprimé. C'est depuis là que l'égypte a perdu sa grandeur.

On retrouve le même principe au moyen âge, entre le 10ème et le 13ème siècles. Il y a de nombreux seigneurs et de nombreuses
monnaies qui se dévaluent par des rappels périodiques et réémissions. Les gens ont donc investi dans ce qui est durable. Dans
les cathédrales !

D'une manière générale le but d'une monnaie est d'assurer un échange. On doit limiter la capitalisation. Une monnaie doit être
abondante et circuler.

Le fait d'avoir un grand nombre de monnaie permet d'utiliser en alternative une monnaie abondante quand une monnaie se
raréfie.

Il faut que ce soit la communauté concernée par une monnaie qui décide de ce pour quoi elle va augmenter sa masse monétaire.
De ce qu'elle a envie de financer en créant un peu plus de monnaie.

Voici de quoi aller plus loin dans les monnaies complémentaires:

• http://fr.ekopedia.org/Abondance_soutenable
• http://www.ecotheurgie.com/article-28401974.html
• Expériences systèmes d’échange et monnaies complémentaires (fichier pdf)
• Pourquoi avons nous besoin d’innovation monétaire ? Intervention de Margrit Kennedy (fichier pdf)
• vidéo de la Banque Nationale de France qui explique la création monétaire
• Théorie Relative de la Monnaie
• Vidéo de la conférence à Genève à propos des monnaies libre avec Richard Stallman, Thierry Crouzet, Stéphane Laborde
(auteur de la théorie relative de la monnaie)

Le revenu de base

Notre société est basée sur la valeur du travail. Si vous ne travaillez pas vous êtes rien! Tous les parti de gauche se battent pour
plus d'emplois, il nous faut des emplois !

Or, tout le travail qui a été fait ces 100 dernières années, c'est remplacer les travailleurs humains par des machines.

Il faudrait savoir ce que l'on veut ?

Il n'y a maintenant plus assez de travail pour tout le monde. Pourquoi ne pas militer pour le chômage pour tous ?

40
Ce que veulent les gens, ce n'est pas un travail. C'est un revenu !

Dans notre société actuelle, on est obligé d'avoir une revenu pour vivre. Donc tout le monde a un revenu. Mais il n'est pas toujours
de même nature.

Une étude a été faite en Allemagne sur la provenance des revenus. Sur 10 personnes représentatives de la population:

• 4 travaillent pour avoir un revenu.


• 3, surtout les jeunes, ont un revenu par leur famille.
• 2 vivent de leur retraite ou de leurs rentes.
• 1 bénéficie d'un revenu de l'assurance chomage ou de l'aide sociale.

Ainsi, seul 41% de la population allemande travaille pour avoir un revenu ! (source faz.net)

Donc c'est une idée fausse de ce dire que c'est le travail qui fourni un revenu !

Sur ce constat, l'idée du revenu de base fait son chemin. Cette idée est aussi connue sous le nom d'allocation universelle, ou de
revenu de vie.

L'idée est de proposer un revenu de base inconditionnel pour chaque personne. Ainsi la personne peut réellement choisir de trav-
ailler ou pas. Ce système permet de financer de nombreuses activités bénévoles ou sociales comme l'éducation des enfants.

Entre autres, ça résout le problème de financement d'activités comme le développement de logiciels libres ou de contribution à
du contenu d'information comme écrire des pages wikipedia. Ce système permet de financer tout ce qui est des biens communs.
Vu qu'il n'y a plus besoin de rentabiliser son travail, le fruit de son travail peut être offert à la communauté.

Pour bien comprendre cette idée, je recommande de regarde le film Le revenu de base fait par le bâlois Daniel Häni et le cinéaste
allemand Enno Schmidt.

Ce film vient d'être traduit en français et est disponible en téléchargement gratuitement. Il peut également être commandé en
DVD pour une modique somme. J'ai également fait une retranscription par écrit de ce film.

Ce genre de revenu a déjà été proposé sous diverses formes dans de nombreuses régions dans le monde entier. (en France par
exemple)

Et la dernière proposition en date est l'initiative parlementaire de Josef Zisyadis pour une allocation universelle.

Le mérite du film de Daniel Häni et Enno Schmidt, est de proposer une manière de financer ce revenu en remplaçant l'impôt sur
le revenu par une taxe sur la consommation. Ça à l'air de tenir debout.

En tout cas c'est une révolution sociale. Le fait de pouvoir choisir dans quoi l'on veut réellement s'engager et ne pas être obligé a
accepter tout et n'importe quoi comme travail pour des prétextes alimentaires change radicalement la façon d'organiser la société
et ce pour quoi une société toute entière milite.

On en parle dans le courrier du 10.11.10.

La gratuité et les bien communs

Mettre en place un revenu de base permet de favoriser une culture de gratuité et de bien commun. Ces valeurs sont en voies de
disparition dans un système capitaliste qui favorise le profit personnel.

Les biens communs sont profitables à tous. Il y a là derrière l'idée de coopération, de collaboration. C'est une culture opposée à
l'individualisme du capitalisme.

L'humain est un animal social. Il aime les liens avec les autres et la gratuité. Le capitalisme force les gens à mettre des barrières.
Avec ma famille, c'est gratuit, avec les autres je fais payer.

Une société décroissante a pour but d'économiser les ressources, elle va donc favoriser le partage. La gratuité et les biens com-
muns sont donc mis en avant dans une société décroissante.

Martouf: 23 nov 2010 : 14:45

tags:

Pistes pour mettre en place concrètement une société décroissante

Quelques pistes pour mettre en place concrètement une société


décroissante
Après avoir assisté à quelques café décroissance, après avoir discuté de nombreuses fois avec de nombreuses personne de la
décroissance, il y a de plus en plus un propos qui revient:

- Maintenant, je sais de quoi on parle, le système va mal, le monde va mal, mais que faire concrètement pour changer ça ?
- Je crois que l'on a suffisamment fait de constats, il est temps de passer au concret, mais que proposez vous ?

41
Les attentes sont actuellement au concret. Que faire ? Quelle alternative proposez vous au système actuel ?

C'est une excellente question, à laquelle je n'ai pas de réponse toute faite. Mais j'ai quelques pistes. J'ai quelques projets concrets
pour lesquels on peut se mobiliser pour mettre en place une société décroissante.

En bref

• créer, amener, diffuser les idées de fond d'une nouvelle société


• changer le système de création monétaire
• offrir un revenu de base inconditionnel pour chaque personne
• favoriser le partage, les biens communs, la gratuité
• relocaliser notre production de nourriture

En développé

La décroissance est une philosophie

Certains pensent que militer pour la décroissance, c'est prendre les transports publics, recycler ses déchets, économiser l'eau,
utiliser des ampoules économiques, devenir végétarien, porter des pull en laine pour ne pas avoir trop froid après avoir coupé le
chauffage pour économiser de l'énergie, se fixer mille interdits pour raison écologique et culpabiliser dès que l'on transgresse un
de ces interdits.....

La décroissance c'est ça pour certains. C'est en partie juste et en partie excessif. Un bout de chemin est fait. Mais j'ai l'impression
que même si toute la population agissait de la sorte nous ne serions pas dans une société de la décroissance. J'ai l'impression que
ce n'est qu'un moyen d'atténuer les effets, sans agir sur la cause.

Recycler ses déchets n'évite pas de créer des biens inutiles que l'on va jeter. Recycler ces déchets, c'est permettre au système de
se prolonger de quelques années. Mais le système en change pas. Il faut agir plus au coeur des causes.

Dans ma compréhension, la décroissance, c'est finalement une philosophie. Une philosophie opposée à la philosophie dominante
actuellement: la philosophie du capitalisme.

Selon ma définition personnelle, le capitalisme est la philosophie du profit, mais surtout du profit individuel. Le capitalisme seg-
mente, divise, met en concurrence. Pour avoir le profit, il faut de la croissance.

L'idée d'une société de la décroissance, est l'idée d'un société qui n'est plus basée sur la croissance. C'est l'idée d'une société qui
est consciente de ses limites.

Une société décroissante, est une société qui milite pour la qualité et non la quantité. Moins de biens, plus de liens. Une société
décroissante, est une société qui rassemble plutôt que de diviser, qui collabore plutôt que de concurrencer, qui donne plutôt que
de vendre.

Sur ce constat, la décroissance est une philosophie. Pour arriver à une société décroissante, il faut donc changer de philosophie.

Changer de philosophie, changer de mentalité n'est pas une choses aisée et concrète. Il faut lancer des idées, des débats, il faut
faire murir ces idées, créer un climat propice à ces idées.

Il y a mille manières de faire et petit à petit, les idées sont là. Mais cela ne suffit pas pour changer toute une société.

Par exemple, le changement d'une société féodale à une société démocratique ne s'est pas faite d'un coup.

Il a fallu le siècle des lumières avec des penseurs, des philosophes, des encyclopédistes pour créé et imaginer une société nou-
velle. Puis, ce sont des révolutions politiques, comme la création des USA et la révolution française qui on permit de mettre en
place une société organisée autrement.

Pour mettre en place une société décroissante, (on pourrait dire une société adulte, un société qui a dépassé le stade de la crois-
sance exponentielle), pour mettre en place une société nouvelle, il faut souvent des éléments déclencheurs.

Une révolution dans un bain de sang, n'est pas tellement souhaitable. Avec notre système démocratique il y a moyen de mettre
en place des idées nouvelles en utilisant ce système. Il suffit juste de trouver l'élément déclencheur. Le projet qui va tout faire
basculer.

Mon expérience en politique dans un législatif communal, m'a appris que finalement la politique, c'est surtout de l'administration.
Actuellement, il y a très peu de choix et questions politiques qui occupent les politiciens.

Ce qui occupe les politiciens, c'est de créer un budget et de vérifier par des comptes que le budget a été tenu. Finalement les
luttes politiques ne sont que des luttes pour répartir un montant d'argent dans des thèmes qui tiennent plus ou moins à coeur
aux politiciens qui décident du budget.

D'année en année, le budget est toujours plus serré et finalement les politiciens de tous bord sont toujours d'accord sur les
grandes lignes.

Finalement ce n'est pas la politique qui a le dernier mots. C'est le système monétaire. C'est la quantité d'argent à disposition.

Les questions politiques finissent toujours par se heurter à la question financière. Comment vas-ont fiancer ce projet ?

42
La tendance est donc trop souvent de ne faire passer que les idées qui en coûtent rien !

Quand on connait la manière dont est créé l'argent. On voit que finalement les banquiers ont plus d'influence que les politiciens
sur les choix de sociétés.

Si l'on questionnait des personnes au hasard dans la rue.

- Qui sont les personnes qui décident de créer l'argent et de l'attribuer à un projet ou un autre ?

Je suis certain que bon nombre de personne répondront: les politiciens !

Mais ce n'est pas vrai. Les politiciens n'ont pas le pouvoir de créer l'argent. Seul les banquiers ont ce pouvoir. L'Etat ne crée pas
d'argent (ou très très peu). L'Etat emprunte.

Ce sont donc les banquiers qui sont les personnes qui décident de créer l'argent et de l'attribuer à un projet qu'ils jugent intéress-
ant. Ce sont les banquiers qui créent l'argent par le crédit bancaire.

Quels sont les critères de choix pour un bon projet ? Uniquement ceux qui correspondent à des intérêts de profit financier de la
banque.

Notre démocratie ne contrôle pas grand chose.

Réformer le système monétaire est donc une piste pour réaliser une société décroissante. Une société dans laquelle le profit per-
sonnel d'une banque n'est pas le seul critère pour financer des projets.

Combattre frontalement le système monétaire n'est pas forcément facile. Mais par des chemins détournés on peut créer une
économie qui n'utilise pas le système monétaire dominant.

Il est possible de créer des monnaies locales. Des monnaies émise par les gens qui l'utilisent.

Quand on récupère la force de la création monétaire. On est tout de suite plus riche. Il y a moyen de faire beaucoup de chose, il
y a notamment moyen d'assurer pour chacun, un revenu de base inconditionnel.

C'est l'entrée dans une société où le travail est un choix. Le travail n'est pas nécessaire. C'est la fin de l'idéologie du travail.
Contrairement aux slogans de certains partis de gauche, les gens ne veulent pas un travail. Les gens veulent un revenu.

Avec un revenu assuré. La compétition cesse d'elle même, la coopération et la collaboration se facilitent. Plus besoins de rentab-
iliser son travail. Il est possible de le partager sans crainte.

Les biens communs deviennent la règle, ils se développent. Il faut développer l'organisation du partage de biens physiques. Pour-
quoi est ce que nous devrions tous avoir un four à raclette alors que chacun ne l'utilise que 2 fois par années. Il y a moyen de
créer des liens entre nous pour mieux se partager nos richesses matérielles. Moins de bien, plus de liens.

Surtout dans une société de l'information comme la notre, il y a de nombreux biens communs d'information qui trouverons enfin
une manière d'être financés.

C'est une société de l'abondance immatérielle.

La production matérielle la plus importante sera toujours celle liée à notre propre alimentation.

Relocaliser notre production agricole est important.

Localiser et auto-organiser sont des concepts de bases.

Ici, j'ai présenté toutes ces idées dans une suite logique de cause à effet. Mais en fait, tout peut se faire dans n'importe quel
ordre.

Le revenu de base a déjà été proposé dans plusieurs parlements à plusieurs niveaux. C'est probablement la plus grande révolution
politique et culturelle qui est en marche.

Voici donc des pistes sur les points qui me semblent concrètement permettre d'arriver à une société décroissante. C'est encore
très flou, il faut créer tout le détail et la marche à suivre, puis résoudre une montagne de problèmes. Mais ces pistes me semblent
intéressantes.

Martouf: 8 nov 2010 : 13:59

tags:

43

Vous aimerez peut-être aussi