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TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION GENERALE --------------------------------------------------- 2-6

Chapitre 1 : les grandes potentialités de l’économie tchadienne

I - le secteur primaire ------------------------------------------------------------7

1-  agriculture ----------------------------------------------------------------------7-13

2- élevage ---------------------------------------------------------------------------14-15

3-la pèche ----------------------------------------------------------------------------16

4-  Activité minière------------------------------------------------------------------17

 II-secteur secondaire --------------------------------------------------------------19

1-secteur de l’industrie ----------------------------------------------------------19-21

 III secteur de service --------------------------------------------------------------22

1- le tourisme-----------------------------------------------------------------------22-23

2-commerce-------------------------------------------------------------------------24-31

Chapitre II -Gestion de l’économie tchadienne a l’ère pétrolière -------34

I- historique de l’exploitation pétrolière------------------------------------- --35-36

1-Evolution des revenus pétrolière ----------------------------------------------37-38

2-Croissance économique-----------------------------------------------------------39

CONCLUSION GENERALE

LISTES DES ABREVIATIONS ET SIGLES

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INTRODUCTION GENERALE

Avec une superficie de 1 284 000 km2, le Tchad est l'un des pays les plus vastes
d'Afrique.

Du nord au sud, il s'étend sur environ 1 700 km, et possède une diversité
climatique qui en fait un espace propice à l'agriculture et à l'élevage. Le Tchad
possède trois principales zones agro climatiques.

La zone saharienne (environ 47% de la superficie et 2% de la population totale)


est caractérisée par une faible pluviométrie (50 à 200 millimètres) et la
prédominance de l'élevage des dromadaires. La production agricole est localisée
dans les lits des rivières desséchées (ouaddis) et porte sur les légumes, les dattes
et certaines variétés de mil. Au centre, la bande sahélienne couvre environ 28%
de la superficie et reçoit une pluviométrie annuelle qui varie entre 400 et 800

Millimètres. Elle se prête favorablement à l'élevage et à certaines cultures


vivrières (céréales, Arachide). La zone soudanienne (région sud du pays) est
caractérisée par une pluviométrie relativement abondante (entre 800 et 1200
millimètres) et le développement des activités agricoles. Le coton et la canne à
sucre constituent les principales cultures de rente. Il est un pays doublement
enclavé de l’intérieur comme de l’extérieur. Au niveau extérieur, le Tchad n’a
aucun débouché sur la mer. Le port Harcourt au Nigeria, le port le plus proche,
se trouve à 1 700 km de N’djamena, la capitale. En un mot, le pays ne connaît
point d’ouverture sur la mer, il est donc enclavé.

Avant de présenter les indicateurs économiques récents ,il convient déjà de


préciser que l’économie tchadienne a d’abord reposé essentiellement sur
l’agriculture et l’élevage avant que naissent les perspectives d’exploitation
pétrolière .La principale culture de rente est le coton talonnée de prés par la
gomme arabique (le Tchad en est 2é producteur mondiale après le soudan ).les
cultures vivrières sont le riz ,le sorgho ,le manioc ,l’igname, l’arachide et la canne
à sucre …

La pèche est également très importante dans l’activité économique avec la


générosité des eaux du Logone et du Chari ainsi que du lac Tchad .A cela, il
faudra ajouter la part non négligeable du tourisme.

2
Le Tchad, qui a rejoint l’Organisation des pays producteurs de pétrole (OPEP) en
2003, est devenu fortement dépendant de cette ressource. Le produit intérieur
brut (PIB) avoisinait les 220 dollars par habitant en 2001-2002 (soit moins de la
moitié de la moyenne de l’Afrique subsaharienne). En 2014, le PIB s’est établi
autour de 1 024 dollars par habitant.

Situation géographique

Le Tchad comporte trois zones climatiques. Dans la moitié nord, désertique, les


précipitations annuelles sont insignifiantes (25 mm à Faya-Largeau). La partie
centrale, sahélienne, reçoit davantage de pluies (250 à 500 mm par an). La
région méridionale bénéficie d’un climat tropical (1 200 mm). Au centre comme
au sud, trois saisons sont distinctement marquées : une saison chaude de mars à
juillet ; une saison pluvieuse de juillet à octobre ; et une saison fraîche durant le
reste de l’année. La température moyenne diurne à N’djamena varie de 33 °C en
décembre (14 °C la nuit) à 42 à 45 °C en avril (23 °C la nuit).
Le centre du pays est couvert d’une steppe propice aux pâturages. Elle fait place,
dans le Sud, à une savane arborée où se trouve l’essentiel des terres cultivables.
Les poissons des fleuves Chari et Logone représentent une ressource
importante, de même que les mines de natron (carbonate de sodium). Le Sud
recèle un important gisement pétrolier dans la région de Doba, dont
l’exploitation débute en octobre 2003 grâce à la construction d’un oléoduc
(pipeline) reliant les puits tchadiens au terminal camerounais de Kribi. Des
gisements d’uranium et de manganèse, dans la bande d’Aozou, demeurent
inexploités.

La Zone soudanienne

La zone soudanienne s’étend sur environ 10% du territoire national et est


caractérisée par des systèmes de production diversifiés, associant les cultures
vivrières (céréales, légumineuses, Oléagineux et tubercules) et la culture du
coton à un élevage de petits ruminants et des animaux (Bœufs) de trait, auquel
s’ajoute un élevage transhumant, avec une tendance à la sédentarisation de plus
en plus marquée.

3
Toutefois, il importe de noter que dans la zone soudanienne l’analyse du
système de production fait ressortir, l’importance de la culture du coton dans
l’économie des exploitations familiales.

Les difficultés que connait la filière coton ces dernières années ont obligé les
exploitants à s’orienter davantage vers d’autres spéculations porteuses,
notamment : le maïs, l’arachide, le riz, le maraîchage, l’arboriculture, les plantes
à racines et tubercules (igname, taro, manioc, etc.).

b) La Zone sahélienne

Elle occupe 43% du territoire national et doit son hétérogénéité à une


pluviométrie variant entre 100 et 600 mm. Les systèmes de production sont de
type agropastoral et pastoral, caractérisés par l’association d’une agriculture
pluviale à un élevage transhumant constitué de troupeaux de petits ruminants,
de bovidés et dans une moindre mesure, de dromadaires.

La zone sahélienne est la zone d’élevage par excellence, cependant l’agriculture


y est largement pratiquée. Les principales cultures sont entre autres, le
pédicellaire, le sorgho, le berbère, le maïs et le blé pour les céréales, l’arachide
et le sésame pour les oléagineux et des tubercules (manioc, patate douce) par
endroit (région du Chari Baguirmi, Guerra, Salamat et Lac). Le riz et les produits
maraîchers sont cultivés dans les bas-fonds, les ouaddis et tout au long du fleuve
Chari.

Il convient de préciser que le Ouaddaï est une zone de grande production


d’oignon et d’ail.

L’arboriculture périurbaine prend aussi de l’ampleur dans cette zone (Abéché,


Am Zoer, Bitkine, Mongo, etc.).

c) La Zone saharienne

Cette zone qui s’étend sur 47% de la superficie du pays est caractérisée par une
pluviométrie moyenne annuelle inférieure à 100 mm et un système oasien
complexe associant production de dattes, agriculture irriguée de subsistance,
petit élevage sédentaire et élevage camelin transhumant. C’est essentiellement
la zone de production de dattes, donnant lieu à un courant
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D’échange soutenu entre la région de Faya et le reste du pays. On y dénombre
plus d’un million de palmiers repartis sur l’ensemble des plantations totalisant 6
à 7.000 ha. En plus du palmier dattier, on y pratique la culture des arbres
fruitiers, du blé, mil, des légumes, et des cultures fourragères pour couvrir les
besoins des exploitants locaux.

L’extraction du natron constitue également une source de revenus non


négligeable pour les populations. Cette zone est prédisposée à un système
d’intégration agriculture/élevage intensif ;

Du fait des espaces agricoles limités et d’importantes ressources en eau


artésiennes facilement Exploitables par les méthodes d’irrigation modernes.
L’élément déterminant de l’organisation structurante de l’espace naturel et de la
société est dictée par la disponibilité d’eau. L’eau oblige Les populations à se
regrouper sur des petites superficies autour des oasis, où les densités Atteignent
des niveaux que ne peut traduire la densité moyenne normale de la population
en milieu saharien généralement la plus faible du pays.

-l’hydrologie

L’essentiel d u réseau fluvial au Tchad est constitué de deux (2) fleuves: le Chari
1200km, qui prend sa source du territoire centrafricaine et le Logone 1000km
qui nait au Cameroun .Les deux (2) fleuves forment un confluent, proche de
N’Djamena et cheminent ensemble sur prés de 125 km pour se déverser au lac
Tchad.

Le Tchad compte plusieurs lacs dont le plus important est le lac Tchad, autrefois
mer continentale, qui va de bardai, mer paléo tchadienne.

CHAPITRE I : les grandes potentialités de l’économie tchadienne

Section I : secteur primaire

a-Agriculture

L’agriculture occupe une place prépondérante dans l’économie tchadienne.la


population est composées en majorité d’agriculteurs ,d’agro-eleveurs.le sous
secteur agricole participe a hauteur de 51,92% a la formation du PIB .la
superficie cultivable représente 30 millions d’hectares ,soit 40,47% du territoire
nationale.les zones irrigable totaliserait 5,6% millions d’hectares dont 335 000
5
facilement irrigable, a peine 1% ménager. Les principes productions dans le
secteur agricole sont :

Les productions vivrières Les productions de rentes ;

a- Production vivrière

Les productions concernent les filières ci-dessous.

Filière céréale (mil, sorgho, riz, maïs et blé) la production céréalière s’établit
actuellement en année moyenne à environ 1 million de tonnes. Elle est
généralement instable et peut varier de 400 000 tonnes en année de sécheresse
à 1,2 millions de tonnes en année de bonne pluviométrie filière oléagineux et
protéagineux (arachide, niébé, sésame et voandzou) dominé par l’arachide
(80%) de la production, elle présente 30 à 35% de production vivrière soit
385 000 tonnes pour le voandzou et 46 000 tonnes pour niébé.

Filière fruit et légume, cette filière est peu développé et sa production est
concentrée dans certaines régions (Ouaddaï, Kanem, Chari Baguirmi, Mayo Kebi
ouest). Les marchés sont assez prospères autour des grandes villes pour ce qui
concerne les légumes frais et les fruits. Par ailleurs on note l’existence d’un
réseau informel d’exportation  du Nigeria  et les autres pays de la CEMAC.

Filière racines et tubercules cultivés sont le manioc (400 000 tonnes/an) les


pâtes douces (270 000 tonnes/an), le taro (43 750 tonnes/an), l’igname (225 000
tonnes/an) soit au total 938 890 tonnes de tubercules et racines produites. Ces
productions sont destinées au marché local et génèrent les revenus substantiels
aux producteurs.

b- Production de rente

Filière coton La production tchadienne de coton avait commencé à décliner déjà


à la fin des années 1970 quand le Tchad s'est fait dépassé par les autres pays,
laissant la première place d'abord à la Côte d'Ivoire, puis le Mali et plus
récemment le Burkina Faso. Le Tchad a bien enregistré une augmentation de la
production dans les années 1980, mais de manière fluctuante et à un degré
moindre que dans les autres pays de l'Afrique Zone Franc. Plus remarquable est
le caractère assez courte de l'augmentation de la production après la
dévaluation du Franc CFA qui a induit une forte augmentation du prix d'achat

6
aux producteurs (en même temps qu'une augmentation encore plus forte du
prix de cession des intrants). Au Mali, au Burkina Faso et à un degré moindre au
Bénin, l'augmentation de la production qui a permis de franchir les seuils de 500
– 600 000

Le coton constitue avec la canne à sucre et le tabac les seules cultures


industrielles du pays. Il représente en ce moment le seul produit dont l’achat et
les prix sont garantis aux producteurs et dont la culture bénéficie d’un essor
d’intensification. Compte tenu de nombreuses contraintes liées à la filière, la
production cotonnière fluctue entre 120 000 tonnes en mauvaise année et 285
000 tonnes en période d’euphorie. La part du coton dans les recettes
d’exportation tourne autour de 45% avant l’avènement du pétrole et participe
pour 12% à la formation du PIB. Le coton fait vivre au moins 3,5 tchadiens.
Les contraintes à la production du coton sont entre autres :

-Les niveaux de productivité médiocre (817Kg/ha) ;

-Les capacités de transformation (230 000 tonnes) insuffisantes pour faire face


aux niveaux de productions importantes ;

-L’enclavement du pays qui génère des coûts d’approche élevés et des coûts de
productions importantes ;

-La chute actuelle des cours mondiaux due à la subvention des pays développés.

Filière spiruline ou algue bleu

La production sucre est assurée par la (CST) qui exploite environ 3500


hectares de périmètre irrigué. La société intègre tous les échelons de la filière
production, transformation et commercialisation. Elle produit en moyenne30000
tonnes de sucre destiné entièrement aux besoins du marché intérieur estimé
à 60 000 tonnes.

Filière spiruline ou algue bleue

L’algue bleue est connue des populations du lac Tchad et du Kanem depuis des
siècles. Sa production est estimée entre 80 et 100 tonnes par an dont une partie
est vendue dans la sous région (100 à 200 FCFA/Kg) procurant des revenus
substantiels, notamment aux femmes rurale de ces zones. D’une manière
générale l’agriculture tchadienne est dominée par la filière artisanale et
7
l’autosubsistance, fondée sur la satisfaction par la famille paysanne de ses
propres besoins. Elles sont caractérisées par les techniques traditionnelles de
stockage et de transformation (mil, sorgho, tubercules et racines), elles ne
demandent que peu ou pas de capital et les ventes à l’extérieur sont
occasionnées et motivées plus par les besoins monétaires que par les niveaux
des prix offerts. L’émergence du secteur pétrolier en 2003 a considérablement
modifié le contexte économique en offrant au pays de nouvelles opportunités de
diversifier les leviers de son développement.

Toutefois, l’agriculture et l’élevage demeurent la base du développement


économique du Tchad le pétrole étant une ressource tarissable.

La première contribution de l’agriculture tchadienne dans l’économie est sa


large part dans la formation du PIB estimée à 23 %, dont 20% proviennent de la
production vivrière et 3% des cultures de rente. C’est aussi un grand pourvoyeur
d’emploi qui occupe les 2/3 de la population

Active du pays dont plus de la moitié est composée de femmes. La seconde


contribution fondamentale de l’agriculture est la production d’aliments qui
constitue une réponse immédiate aux questions de l’insécurité alimentaire et de
la pauvreté particulièrement importante en raison des pénuries alimentaires
récurrentes que connaît le Tchad. La troisième contribution de l’agriculture à la
croissance générale concerne la fourniture de matières premières aux industries
agro-alimentaires du pays.

Le Tchad demeure l’un des pays les plus pauvres du monde. L’Indice de
Développement Humain du PNUD de 2011 le classe au 183ème rang sur les 186
pays les plus pauvres ; cependant la pauvreté demeure un phénomène plutôt
rural.

Plusieurs intervenants sont concernés par le développement du secteur agricole


cette diversité d’intervenants nécessite la mise en place de cadres de
concertation et de coordination mutilateurs pour favoriser les synergies et
maximiser les impacts.

Au cours de la décennie 2002-2012, plusieurs documents de politiques et


stratégies de développement du secteur agricole et rural, précisant les priorités
du pays et susceptibles d’assurer la relance des activités de productions

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agricoles ont été élaborées. Si la pertinence des toutes ces stratégies pour un
pays comme le Tchad ne souffre d’aucune ambigüité, leur mise en œuvre n’a pas
toujours fait l’objet d’une évaluation exhaustive pour en mesurer l’impact.

Toutefois, plusieurs programmes et projets ont été conçus et exécutés en


référence à ces stratégies, dont la plupart restent des cadres d’orientation
pertinents.

Le sous-secteur agricole du Tchad est relativement peu performant, mais


possède d’importantes marges de développement pour peu que les nombreuses
contraintes d’ordre technique, financier et institutionnel auxquelles font face les
exploitations familiales, qui assurent l’essentiel de la production agricole,
trouvent des solutions idoines. Les principaux enjeux et défis pour le sous-
secteur agriculture sont de pouvoir mettre en valeur l’important potentiel
agricole pour résorber le déficit en produits vivriers et garantir la souveraineté
alimentaire du pays.

Les systèmes de production et les modes d’exploitation dans l’agriculture n’ont


guère évolué depuis l’introduction de la charrue à la fin des années 50 et celle
des intrants agricoles modernes (fertilisants, produits phytosanitaires) dans les
années 60. Dans le secteur agricole, la faible productivité est liée à l’insuffisance
du matériel agricole, aux caprices des aléas climatiques, à la mauvaise
organisation du monde rural ainsi qu’à la dégradation de l’environnement, au
manque des semences améliorées adaptées aux conditions agro climatiques de
chaque zone. Le faible taux d’équipement en matériels et d’approvisionnement
en intrants est dû au manque de ressources financières. La plupart des
agriculteurs en sont toujours à l’utilisation de la houe. En effet, les paysans n’ont
pas de ressources financières suffisantes pour acquérir de matériels agricoles en
l’absence d’un système de crédit approprié.

Actuellement, la forme de crédit la plus répandue est la fourniture du matériel


agricole par l’ONDR et quelques ONG de développement et la fourniture des
intrants à crédit par la Cotontchad dont les conditions de remboursement sont
parfois difficiles.

Les systèmes de production sont également de type extensif, peu productif et


reposent sur une agriculture de subsistance pratiquée sur de petites
exploitations familiales d’une superficie moyenne de 2 à 5 ha en culture pluviale
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et de 0,1 à 1 ha en culture irriguée 5 ha en culture pluviale et de 0,1 à 1 ha en
culture irriguée.

Globalement, l’accès aux terres cultivables et leur transmission se fait suivant la


loi islamique (zone Sahélienne et saharienne) et suivant le droit coutumier dans
la zone soudanienne. Toutefois dans les grands aménagements hydro-agricoles,
les parcelles sont attribuées par les projets et programmes avec L’accord
préalable des chefs traditionnels. Il faut noter cependant que le poids de
l’autorité territorial est Élevé dans ce mode de distribution de parcelles de
terres.

Le financement du secteur agricole

On distingue dans les systèmes de crédits rural, quatre catégories de crédits : les
crédits de filières qui sont des stratégies développés par des sociétés comme la
Sodelac et la Coton Tchad, les initiatives des structures d’encadrement publique
comme l’ONDR, et les projets de développement comme le PRODALKA qui a
développé la production des semences de mais dans la région du Mayo Kebbi
Ouest. Il y a les actions des ONG internationales (World Vision) et nationales (les
BELACD, le CECADEC) qui accordent des crédits semences, crédit engrais, crédit
matériel et formation ;) le secteur privé fait son apparition par la Banque
Agricole Commerciale qui exerce des services de financement dans le domaine
de l’agriculture et de l’élevage. Elle finance également les familles productrices
et le développement rural dans tout son ensemble. La banque octroie des
crédits aux petites industries artisanales rurales sous forme de crédit liquide ou
en matériel qui englobe les engrais, les matériels agricoles, les semences la
construction de poulailler et des enclos pour bétail, l’achat des bœufs,
l’engraissement des veaux et des moutons, et tout ce qui contribue au
développement de l’agriculture et de l’élevage. Il faut signaler que le crédit de
proximité est en plein essor dans le pays. Il s’agit des caisses d’épargne et de
crédit (CEC) disséminées surtout dans la zone méridionale du pays. Des études
sur le secteur ont montré que l’épargne collectée par les institutions de micro-
finance tourne autour de 700 millions de Francs CFA, soit 2% des dépôts des
banques classiques. Les engagements au titre des prêts tournent autour de 2
milliards par an cela au bénéfice de 50 000 clients. Ces institutions ne disposent
pas de compétences techniques et les agents conduisent les activités pour
lesquelles ils ne sont en général pas formés. Les taux de récupération du crédit
10
sont sont généralement en dessous de 85%. Les charges de gestion dans les
institutions de micro-finance sont élevées, ce qui rend le crédit relativement
cher.

Elevage

Le Tchad est un pays de tradition agropastorale. Il est caractérisé par un climat


évoluant du nord vers le sud en fonction de la pluviométrie saharien, il devient
sahélien puis soudano sahélien. La partie saharienne, permet une pratique
importante de l’élevage. Le mode d’élevage y est transhumance se fait à la fois
en fonction des ressources en pâturage et en eau au gré des variations
interannuelle importantes.
L’élevage est l’un de sous secteur dont la contribution à l’économie joue un rôle
important pour la réduction de la pauvreté et pour l’amélioration de la sécurité
alimentaire.
En 2015, l’exportation des bovins à elle seule, représente 134,7
milliards de FCFA avoisinant les recettes du pétrole 135,7 milliards de FCFA .IL
est le deuxième produit d’exportation et la deuxième source de revenus en
devises après le pétrole. Le cheptel bovin est estimé à près de 17 million de tête.

-Importance socio-économique

La part de l’élevage dans le PIB s’élève à 12,7% du PIB national. L’exportation de


bovins représente 134,7 milliards de FCFA en 2015 pour comparaison la coton
fibre est exporté à hauteur de 45 milliards de FCFA. Ces chiffres expriment
l’importance de sous secteur élevage dans l’économie tchadienne. L’élevage
occupe plus de 40% de la population totale dans 80% est rurale. Les productions
animales sont estimées à 87 000 tonnes de viande de 200 000 tonnes de lait.

- Les ressources pastorales

Elles sont principalement constituées des pâturages naturels, des résidus des
récoltes, de sous produits agro-industriels, les eaux, des crus salées. En ce qui
concerne l’alimentation du bétail, les pâturages naturels sont caractérisés par la
variabilité de leur cycle par rapport aux régimes des pluies. Tandis que les sous
produits agro-industriels ne sont pas disponible dans la plupart des zones
d’élevage. Cette situation est exacerbée par une mauvaise gestion des
ressources.

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Les ressources en eau exploitable par bétail sont celles de surface et les eaux
souterraines. On estime que les ressources mobilisées pour l’abreuvement des
troupeaux proviennent pour 30% des eaux des puisards et les puis traditionnels
et enfin pour 20% de puits moderne. Malgré les efforts consentis, les besoins en
infrastructures d’hydraulique pastorale restent énormes. Par ailleurs, la
sécurisation de la transhumance suppose la création des points d’eau tout au
long des couloirs. Le secteur de l’élevage est marqué par faible efficacité qui
réduit les opportunités de valoriser les potentialités.

-Commercialisation et consommation

La commercialisation se fait en tenant compte de la régularisation nationale et


des dispositions élaboré par la CEBEVIRHA dans le cadre de la CEMAC. Le
système de commercialisation du bétail au Tchad est commandé par le caractère
traditionnel du système d’élevage pratiqué. Les transactions commerciales des
bovins, de camélidés, d’ovins et de caprins ont gagné une importance de plus en
plus grande au niveau de l’économie ces dernières années. Parmi les espèces
animales, les espèces bovins et petits ruminants concernent aussi bien les
animaux vendus et consommés à l’intérieur du pays que les animaux convoyés
vers les pays voisins (Cameroun, Nigeria, République Centrafricaine). Plusieurs
axes de commercialisation concernent le bétail destiné au commerce intérieur et
à l’exploitation vers le Nigeria, le Cameroun destiné au commerce intérieur et à
l’exploitation vers le Nigeria, le Cameroun, La (République destiné au commerce
intérieur et à l’exploitation vers le Nigeria, le Cameroun, la République
Centrafricaine, le Soudan et la Libye pour les dromadaires Centrafricaine) .
En mai 2004, le Tchad est déclaré pays indemne de la maladie de la peste bovine
sur base zonale, par (OIE) lors de la session tenue à Paris (France). Ceci ouvre des
opportunités des commerces régionales CEMAC et international .
L’abattoir frigorifique de Farcha est un complexe industriel crée en 1958. Il était
alors un établissement public de statu EPIC, géré par le ministère de l’élevage. Il
est privatisé en 1998 et prend le nom de la (SMA). Il dispose des installations
d’abattage et réfrigération bien rationalisées. Les moyennes officielles des
abattages pour les cinq dernières années sont autour de 106 145
bovins et 236 575 ovins  et caprins abattues par an. Seuls les villes comme
N’djaména, Sarh et Abéché des abattoirs clôturés avec des infrastructures

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acceptables. Les autres villes n’ont que des aires d’abattage plus ou moins
aménagées.

c-la pêche

La pêche est pratiquée par différentes catégories de pêcheurs parmi lesquelles


les pêcheurs professionnels et les pêcheurs saisonniers. Les pêcheurs
professionnels sont estimés à 17 000, plus de 40 pour cent desquels sont
d’origine étrangère (nigérians, camerounais, maliens, nigériens, ghanéens,
béninois etc.). Les pêcheurs saisonniers sont estimés à environ 154 000 et sont
constitués essentiellement de tchadiens sédentaires qui exercent leur activité
dans les lac s intérieurs, à savoir la pêche de décrue et d’étiage. Un nombre non
négligeable de femmes, estimé en moyenne à 3 500, pratique la pêche, en
général celle de décrue au moyen de nasses. Environ 20 000 personnes sont
engagées dans la commercialisation des produits, dont une majorité importante
de femmes, estimée à 80 pour cent. Cette activité procure aux opérateurs un
revenu moyen annuel de 140 000 FCFA. La transformation et la
commercialisation du poisson sont essentiellement l’œuvre des femmes, qui de
plus en plus, se regroupent en organisations socioprofessionnelles pour
améliorer leur capacité de travail. Dans le sous-secteur de la commercialisation il
faut aussi noter les transporteurs, les fabricants et vendeurs de glace, les
vendeurs de filets, les fabricants de pirogues, les écailleurs et les dockers sur les
sites de débarquement. Ces différentes catégories se comptent par centaines.
La pêche au Tchad est considérée comme la troisième activité du secteur rural.

le Tchad est l’un des pays sahéliens le mieux pourvu de ressources d’eau de
surfaces ,il dispose d’importants cours d’eau permanents ;les fleuves Chari 1200
km et le Logone 1000km ,ainsi que de nombreux lacs dont le plus important est
le lac Tchad .prés de 300000personnes pratiquent la pêche ou sont concernées
par la transformation et la commercialisation du poisson. Le potentiel
halieutique est estimé a plus de 150000tonnes par an et participe a environ
5%du PIB.

On estime que 44%de la production est destinés a l’exportation sous forme


séchée ou fumée et cela vers le Cameroun, le Nigeria et la république
centrafricaine.
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Les pécheurs au Tchad utilisent une panoplie d’engins et de technique de pêche
dont les caractéristiques varient en fonction des zones de pêche ,de la capacité
de chaque ménage ou groupe de ménage et du degré d’influence des
innovations apportées par les pécheurs étrangers et parfois même des groupes
ethniques les principaux engins utilisées sont :les filets maillants ,les sennes, les
palangres, les nasses, les éperviers ,les abris-pièges et les chambres de capture.

d-Activité minière

De nombreux indices minéralogiques ont été signalés sur le territoire tchadien


au cours des dernières décennies, dont certains très prometteurs et d'autres en
attente d'être valorisés par un éventuel développement.

Il s'agit notamment des métaux précieux (or, argent, platine ), des minerais
métalliques ( chrome, fer , titane, manganèse ), des matières radioactives
( uranium ), des substances minérales industrielles ( calcaires ), des marbres et
pierres ornementales ( marbre, graphite, kaolin ,sable...), des formations salines
( natron, dépôt du sel gemme...).

Au Tchad, la croissance du secteur manufacturier est entravée par les coûts


élevés de production et limitée par la faiblesse de la demande intérieure.

Parmi les facteurs qui font incontestablement augmenter les coûts, citons :

- Le coût de l'énergie ;

- La déficience des communications et du réseau routier ;

- La fiscalité;

- Les formalités administratives;

- L'intervention de l'Etat et la lourdeur administrative ;

- La faiblesse du pouvoir d'achat ;

- Les contraintes de financement ;

- L'absence des structures d'encadrement, d'informations et de formation des


opérateurs économiques ;

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- Le manque des infrastructures routières adéquates; etc

Les objectifs spécifiques sont :

- Intensifier les recherches et inventorier les richesses du sous-sol secteur minier

- Introduire de nouvelles techniques d’exploitation artisanale de l’or

- Moderniser les techniques d’exploitation du natron

- Établir un comptoir d’achat des minerais

- Renforcer les capacités des petits exploitants (artisans) en vue d’améliorer leur
production

- Renforcer les capacités du Ministère en ressources humaines


Les stratégies retenues sont d’améliorer l’environnement institutionnel, de faire
la promotion du secteur et d’attirer les investisseurs grâce à un bonne maitrise
du potentiel minier. Il s’agit de jouer sur:

- L’amélioration du cadre juridique

- Le développement de la recherche géologique

- La promotion du secteur minier

- L’amélioration de la gestion du secteur

- Quantification des ressources minérales industrielles

- Réalisation des cartes géologiques

- Exploitation pilote du natron

- Formations des orpailleurs

Indicateurs et cibles

Indicateurs Référence 2011 Cible en 2015


Quantité de minerais (or) 25 492g (2010) 50 000/an
Quantité de natron par 4000 à 6000 10 000
tonnes/an
Source : plan national de développement 2012-2015(Tchad)
15
Le sectaire secondaire

Regroupe les activités liées à la transformation des matières premières issues du


secteur primaire et comprend des domaines d’activités très variés allant de
l’industrie, l’artisanat, l’eau, l’électricité jusqu’aux bâtiments et travaux publics.

 La Société tchadienne de textile a été mise en liquidation en 1992. L’industrie


agroalimentaire (huile, sucre et bière) souffre également de la concurrence
nigériane. Des usines modernes de conditionnement de viande ont été ouvertes
à Ndjamena et à Sarh. Le natron et le kaolin sont les principales ressources
minérales en exploitation.

 La Société tchadienne de textile a été mise en liquidation en 1992. L’industrie


agroalimentaire (huile, sucre et bière) souffre également de la concurrence
nigériane. Des usines modernes de conditionnement de viande ont été ouvertes
à Ndjamena et à Sarh. Le natron et le kaolin sont les principales ressources
minérales en exploitation.

ce secteur contribue à une hauteur de 7,7 % dans le PIB en 2011, ce qui reflète la
faible industrialisation du pays.

Bien que cette part fût 7,2 % en 2005, elle n’était que de l’ordre de 4, 3 % en
2009. Cet écart est provoqué par les destructions dues aux différentes guerres
civiles, notamment celle de février 2008. Le secteur secondaire connait une forte
expansion grâce aux développements enregistrés dans les BTP. En effet, en
réponse aux énormes besoins en équipements de base, les investissements tant
publics que privés se sont intensifiés en 2010.

Ceci a permis aux BTP d’afficher un taux de croissance de 21.2 %, en progression


par rapport au 20.7 % enregistré en 2009. Bénéficiant d’importants travaux de
développement et d’investissements de maintenance, le sous-secteur industrie
pétrolière réalise un taux de croissance significatif de 11.1 % en 2010. Des
perspectives prometteuses vont renforcer la tendance pour l’année 2012
puisque, pour la première fois de son histoire, le pays a entrepris en juin 2011,
avec le soutien de la société chinoise China National Petroleum Corporation, la
mise en production d’une raffinerie du pétrole brut d’une capacité de
transformation d’un million de tonnes de pétrole brut par jour et la production
de 20 mégawatts d’électricité.

16
Rappelons que, vue l’enclavement du pays, le brut tchadien est acheminé de
Doba au terminal de Kribi au Cameroun via un oléoduc long de 1015 km.

C-Industrie :

Sont les autres grands secteurs économiques. L’industrie manufacturière occupe


une place marginale (2,6% du PIB) et repose essentiellement sur le sucre et le
coton (on estime que plus de 2 millions de personnes vivent du coton
directement ou indirectement). La production sucrière est menacée par les
entrées massives de contrebande qui pénalisent l’unique usine de la filiale locale
du groupe Vilgrain. Le secteur industriel offre néanmoins quelques perspectives
de diversification avec la réalisation plus ou moins achevée de projets financés
par l’Inde (filature, assemblage de tracteurs, tréfilerie, usine de jus de fruits,…) et
l’impact déjà concret des deux unités de production livrées par la Chine
(cimenterie de Baoré et raffinerie de Djarmaya)

L’industrie tchadienne est encore a ses balbutiements. Seulement un petit


nombre d’entreprises au sommet concentrent les investissements les plus
importants dans les activités suivantes :

-industrie de substitutiona l’importation

-les secteurs pétroliers

-le BTP

-le secteur bancaire et les assurances

Au centre, il ya peu de PME est la base, très large ,est constituée de nombreuses
toutes petites entreprises(TPE) appartenant souvent au secteur informel(ce
secteur représente 60%de l’économie du pays)

Le secteur industriel hors pétrole, avec une contribution d’environ 18%a la


formation du PIB, repose essentiellement sur l’égrenage du coton et comprend
en outre :

-Une cimenterie a Baoré

-Une usine de jus de fruit a Doba

17
-Une fabrication de sucre et dérivés qui produit en substitution aux importations
du sucre granulé, de sucre aggloméré et de la confiserie avec une production
annuelle de 35000 tonnes, elle couvre prés de 60% des besoins nationaux

-Une unité de fabrication d’huile, de savon et de tourteaux a partir de sous-


produit du coton

-Une brasserie pour la consommation locale

-Quelque unité

De production d’eau minérale.

Les secteurs de l’Industrie et de l’agro-industrie

L’objectif général vise la valorisation du potentiel des ressources naturelles du


pays en vue de la réduction de la pauvreté. Les objectifs stratégiques poursuivis
pour développer l’offre de biens et services à valeur ajoutée dans l’industrie sont
de:

- Renforcer les capacités opérationnelles du Ministère en charge de l’industrie ;

- Elaborer un Schéma Directeur d’Industrialisation ;

- Appuyer la création des PME orientées vers la transformation agro-alimentaire


et la valorisation des ressources naturelles et minières ;

a) Transformation des produits d’origine végétale

- Création d’unités de transformation de céréales, arachide et manioc

-Formation des comités de gestion des unités de transformation

- Création d’unités de séchage de fruits et légumes

- Formation sur les techniques de transformation de fruits et légumes et sur la


gestion des unités.

b) Transformation des produits d’origine animale

- Appui à la réhabilitation ou réfection des aires d’abattage

18
-Formation sur les normes des produits et des conditions d’hygiène dans les
aires d’abattage

- Appui aux producteurs de viande séchée

- Formation des producteurs de viande séchée ou fumée et des comités de


gestion des magasins

- Appui aux transformateurs du lait

- Formation des transformateurs du lait et des comités de gestion des unités de


production ;

- Mettre à niveau des industries existantes, aux fins de l’amélioration qualitative


de leurs différentes fonctions et de leur système productif pour acquérir
progressivement la capacité de produire selon des standards technologiques et
qualitatifs internationaux ;

Le secteur tertiaire

Regroupe toutes les activités économiques de services telles que les banques,
les assurances, le commerce, le transport, l’administration, le tourisme, etc. Ce
secteur représente une part de 31,1 % du PIB en 2011.

Les principales activités économiques du secteur sont le commerce (13, %) et


l’administration publique (10,7 %).Avec un taux de croissance de 4,4 % en 2011
et un taux prévisionnel de près de 6 % pour 2012

TOURISME

La politique du Gouvernement en matière de tourisme est définie dans la


Déclaration de politique générale de développement du tourisme au Tchad
adoptée en septembre 1998. Cette politique est axée sur l'écotourisme
caractérisé par la valorisation et la conservation du patrimoine naturel, culturel
et la préservation du bien-être des populations locales.

La finalité de cette politique est de créer et mettre en œuvre les conditions


nécessaires à l'épanouissement, à la promotion et à l'amélioration de la qualité

19
du tourisme au Tchad pour un meilleur développement économique, social et
culturel.

Les objectifs globaux qui sous-tendent cette politique sont entre autres :

- le développement des centres d'intérêt touristique,

- la protection de l'environnement et du patrimoine socio - culturel,

- la promotion des produits touristiques,

- l'implication des populations et du secteur privé dans les activités touristiques,

- le renforcement de partenariat en vue de la promotion du tourisme et de


l'artisanat.

Ces objectifs globaux s'appuient sur les trois objectifs spécifiques majeurs
suivants :

- promouvoir le développement du tourisme comme un moteur de croissance


économique et de réduction de la pauvreté

- renforcer les capacités du pays en matière d’infrastructures ;

- améliorer les interventions du Ministère en charge du tourisme et de l'artisanat

Indicateurs et cibles

Indicateurs Niveau en 2011 Cible en 2015


Nombres de touristes enregistrés 62 416 100 000
par an
Nombres de sites touristiques 3 parcs + 7 réserves 5 parcs + 10
aménagés faunes réserves faunes
Nombre de chambre d’accueil 1500(2012) 1700
Source :plan national de développement 2013-2015

Commerce extérieur

Le commerce est un outil essentiel de réduction de la pauvreté. Il joue un rôle


important, car les importations et les exportations facilitent la croissance

20
économique, le développement des capacités de production, l’accroissement
des possibilités d’emploi et la création de moyens de subsistance durable.

L’objectif global est de promouvoir le commerce en vue de soutenir la


croissance économique et de contribuer à la lutte contre la pauvreté. De
manière spécifique, il s’agit de :

- Organiser le circuit de commercialisation des produits locaux

- Renforcer les capacités des acteurs

- Faciliter les échanges extérieurs sous régionaux, régionaux et internationaux

- Renforcer les capacités du pays à formuler et à mettre en œuvre les politiques


liées au commerce, les capacités de négocier et de bénéficier des accords et
facilités internationaux de commerce

- Renforcer les capacités institutionnelles du ministère de Commerce et de


l’Industrie

La structure géographique et sectorielle des échanges n’a pas enregistré de


changements significatifs au cours l’année 2014. Le pétrole constitue toujours la
principale source de recettes d’exportation du pays – 90% du total des
exportations du Tchad –, suivis de la vente de bétail, de coton et de gomme
arabique.

Des efforts ont été réalisés pour diversifier les partenaires commerciaux, le pays
développant une coopération avec les nouveaux pays émergents (Chine, Inde et
Turquie) et s’impliquant également dans le processus d’intégration économique
régional à travers deux communautés économiques sous-régionales : la CEMAC
et la (CEEAC).La baisse du niveau des exportations pétrolières a affecté la
situation des échanges extérieurs en 2013, en raison des difficultés rencontrées
par les compagnies pétrolières sur certains champs pétroliers. Cette diminution
a impacté négativement le solde de la balance des paiements courants qui a
représenté -9.9 % du PIB en 2013, et environ -9.3 % en 2014 selon les
estimations.

La baisse des cours du pétrole observée sur les marchés internationaux, si elle
devait se prolonger, ne sera pas sans conséquence sur l’économie tchadienne en
raison de sa forte dépendance à cette ressource. Elle risque d’affecter fortement
21
les équilibres internes et externes et de conduire à d’importants ajustements
budgétaires.

Désavantagé par l’absence de littoral et sa situation enclavée, le Tchad est un


pays pauvre Sahélien, localisé en Afrique centrale, avec un accès insuffisant aux
principaux marchés à l’exportation ainsi qu’à ses principales sources
d’approvisionnement. Suite au retour à la paix et une stabilité politique relative
depuis 1990, le Tchad a accompli des progrès importants dans les réformes
économiques et la stabilisation macroéconomique. En dépit des progrès réalisés
dans le milieu des années 1990 en ce qui concerne la libéralisation de
l’économie et l’intégration dans le cadre de la Communauté Economique et
Monétaire des Etats de l’Afrique centrale (CEMAC), le pays reste et demeure
,pour l’instant ,parmi les moins intégrés en Afrique Pour accélérer sa croissance
et accroître son intégration aux marchés régionaux et mondiaux, le pays a
besoin de consolider et continuer à mener des réformes Significatives “aux
frontières” (consolidation de l’administration douanière, facilitation du
commerce et résolution des problèmes de transit le long du principal corridor du
pays), ainsi que des réformes “à l’intérieur des frontières” (c.-à-d. les réformes
visant à lever les contraintes qui pèsent sur l’accroissement de la production).
L’accroissement de la production et la promotion des exportations des produits
traditionnels et non traditionnels. Les effets induits attendus de cette stratégie
devraient avoir un impact positif sur l’emploi, les revenus, et l’amélioration des
conditions de vie. Accroître la production et les exportations des services, des
biens traditionnels et non traditionnels pour répondre à l’augmentation de la
demande sur les marchés régionaux et mondiaux (tant du point de vue de la
taille des marchés que de l’émergence de nouvelles opportunités) requiert non
seulement une amélioration du climat des affaires, mais aussi l’existence
d’infrastructures adéquates à de meilleurs coûts (téléphone, électricité, eau,
transport etc.…).

1 Structure et composition des exportations

Durant l’année 2014, les principaux produits exportés hors pétrole sont les
bœufs (24 394,45 milliards de FCFA) soit (75,11%) des exportations , gomme
arabique (3023,15 milliards de FCFA), coton non cardé ni peigné, Allen (1741,23

22
milliards de FCFA), Chameaux (678,36 milliards de FCFA), ovins vivants (660,59
milliards de FCFA),les graines de sésames concassées sont exportées à hauteurs
de (376,28 milliards de F CFA), Tourteaux et résidus solides, de l'extraction de
l'huile d'arachide (268,72 million de FCFA), Graines de coton, même concassées
(176,02 milliards de FCFA). Ces trois premiers produits représentent environ
(90%) des exportations du Tchad hors pétrole.

La production et la promotion des exportations des produits tradition Jusqu’en


2003, les principaux produits d’exportation formelle du Tchad étaient: le coton
brut (75% des exportations formelles) et la gomme arabique (16%). Avec
l’avènement du pétrole au Tchad et a partir de 2004, l’élevage a supplanté
progressivement le coton pour occuper la deuxième place des produits
d’exportation. Concernant l’élevage tchadien, l’essentiel des exportations se fait
de manière réglementée et organisée. . D’autres produits d’exportation sont:
l’arachide, les peaux de bêtes et la cigarettées et non traditionnels.

EXPORTATION DU PETROLE

La dynamique du pétrole brut montre que depuis le lancement de la production,


celle-ci n’a pas cessé d’augmenter. Toutefois, à partir de 2005 où les
exportations ont atteint leur maximum (63 millions de barils), une tendance à la
baisse s’est amorcée depuis cette année jusqu’en 2014 où elle est de l’ordre de
32 millions de barils. Comparativement à l’année 2013, les exportations en 2014
ont augmenté de (6,67%). Le graphique suivant donne l’évolution des
exportations en volume du brut tchadien (millions barils)

23
Sources INSEED

Gomme arabique

Le Tchad est le second exportateur mondial de gomme arabique, après le


Soudan. Les

Exportations sont estimées à environ 20 000 tonnes par an, pour un potentiel de
production qui se

Situerait entre 300 000 et 670 000 tonnes. La gomme arabique constitue le
quatrième produit à

L’exportation et serait la principale source de revenus pour le demi-million de


personnes en milieu

Rural qui s’occupe de sa production et/ou collecte.109 Sa filière contribuerait


pour environ 7% du PIB en 2012.

Le marché mondial est principalement approvisionné par les Etats de l’Afrique


centrale, orientale et australe. La plupart des exportations mondiales provient
de trois pays, en raison des caractéristiques tropicales de la plante à partir de
laquelle la gomme arabique est extraite. En 1995, 56% de gomme arabique a été
exporté du Soudan contre 29% du Tchad et du Nigeria 10%. D’autres pays tels
que le Burkina Faso, la Mauritanie, le Cameroun et l’Erythrée produisent
également de petites quantités. Les principaux importateurs de la gomme

24
arabique sont la France, les Etats-Unis, le Royaume-Unis, l’Inde, l’Allemagne,
l’Italie, le Japon et la Belgique, par ordre décroissant. La demande de la gomme
arabique sur le marché mondial augmente résolument. Toutefois il existe de
nombreuses contraintes de production, à savoir le climat et les précipitations.
Par ailleurs, la production reste essentiellement artisanale et mal organisée. Par
conséquent, davantage d’utilisateurs cherchent des produits de substitution. Il
faut nécessairement et urgemment songer à organiser cette filière de manière a
la rendre industrielle et son exploitation durable. Destination des exportations.
Jusqu’en 2003, l’Europe, principalement le Portugal, l’Allemagne et la France,
étaient la destination privilégiée des exportations du Tchad, atteignant une
moyenne de 65% En 2003, avec le démarrage du projet de Doba et de
l’extraction du pétrole, le pays a commencé à exporter la majeure partie de son
pétrole vers les Etats-Unis. D’autres principales destinations pour les
exportations du pays sont le Nigeria (ce commerce est principalement informel),
l’Espagne, la Tchécoslovaquie et, dans une certaine mesure, Taiwan, la Pologne
et le Maroc. Les pays de la zone CEMAC représentent moins de 5% des
exportations.

Bétail

Le bétail constitue le deuxième produit à l’exportation. Les bovins et les


camelins sont les

Principales espèces exportées. Les bovins sont exportés sur pied vers le Nigeria,
et dans une

Moindre mesure le Cameroun et la République centrafricaine. Les camelins sont


exportés vers la

Libye et l'Égypte. Le commerce du bétail est frappé d'un droit de sortie au taux
de 8% Une redevance pouvant aller jusqu'à 5 000 FCFA par tête pour les bovins
et les Camelins, est prélevée au profit du Fonds élevage. Par ailleurs, le contrôle
sanitaire nécessite le Paiement de 2 500 FCFA par troupeau pour le passeport
sanitaire. Toutes ces charges minent la Compétitivité d'un secteur dans lequel le
pays dispos cependant d'un avantage comparatif certain.

De ce fait, les cas de traversées frauduleuses des


25
La plupart des échanges dans le secteur du bétail n’apparaissent pas de manière
exhaustive dans les statistiques commerciales. Toutefois, d’après quelques
évaluations récentes, les exportations du bétail en 2000 se sont chiffrées à 68
milliards de FCFA (de même que le coton) et à 78 milliards de FCFA en 2001
(supérieures à 59 milliards de FCFA tirés des exportations de coton) 30. Ceci
ferait du bétail un important secteur d’exportation au même titre que le coton.
Selon d’autres estimations, les exportations du bétail représentent environ 50
milliards de FCFA31. Certaines exportations du bétail à destination du Nigeria
transitent par le Cameroun et apparaissent comme des exportations
camerounaises. Elles échappent de ce fait aux taxes de transit prélevées au
Cameroun parce que déclarées comme produits camerounais. Un nombre
indéterminé de bétail fait l’objet d’un commerce informel. Cette pratique est
favorisée par la demande nigériane, la différence dans le taux de change entre le
Naira et le FCFA (sur le marché noir), et la crise économique locale (le bétail
remplace provisoirement les exportations informelles du coton-graine du
Cameroun au Nigeria

COTON

Le coton est le troisième produit à l’exportation après le pétrole brut et le bétail.


L'activité

Cotonnière occupe environ 350 000 producteurs, et constitue une importante


source de revenus

Pour plus de 3 millions de tchadiens. La filière est organisée autour d’une société
d’égrenage, la

Coton Tchad (devenue Coton Tchad Société Nouvelle (Coton Tchad SN)), une
société à capitaux

Majoritairement étatiques. La société détient les monopoles d'achat de coton


graine, d'égrenage,

Et de commercialisation. Elle dispose de neuf usines d'égrenage pouvant traiter


environ

26
257 000 tonnes de coton graine par an. Leurs taux d'utilisation ne dépassent
cependant pas 50%

Le Tchad exporte, la coton fibre et les tourteaux. Pour ce qui est du coton
exporté il est de bonne qualité parce que moissonné manuellement.
Malheureusement, les perspectives commerciales du coton ne sont pas
prometteuses. En effet, la demande globale ne devra augmenter que de 1,8%
par an (comparativement à la croissance démographique globale). Le marché est
dominé par la Chine, qui est le premier producteur et exportateur mondial du
coton, et aussi le premier exportateur du textile. Les Etats-Unis sont le deuxième
producteur mondial du coton, premier exportateur du coton brut avec environ
40% du marché, et le premier importateur des vêtements textiles. Les nouveaux
acteurs comme la Tanzanie font aussi leur entrée sur le marché mondial. Tandis
que la zone CFA constitue le deuxième exportateur mondial de fibre de coton,
elle fait face à la rude concurrence des autres pays africains, des principaux
producteurs du monde, et de l’industrie synthétique. Plusieurs facteurs
comprenant la stagnation des rendements, l’appréciation du CFA contre le dollar
américain au cours des récentes années, et la mauvaise organisation de
Cotontchad (monopole de l’Etat), ont négativemet affecté la production. Au plan
structurel, la production cotonnière est très variable car elle dépend
essentiellement des conditions climatiques (faibles précipitations pendant la
saison des récoltes 2000 –2001, par exemple, entraînant une faible production).
D’où les fluctuations des prix du coton qui s’avèrent inévitables. En plus des
facteurs internes, les politiques des producteurs concurrents influencent
également le marché du coton, à titre d’exemple, les subventions accordées aux
producteurs dans les pays développés et les effets de la variation des stocks,
notamment par les Etats-Unis et la Chine

2 Structure et Evolution des importations

A-IMPORTATION DU TCHAD

27
Les importations du Tchad pour l’année 2014 sont évaluées à 550 662,34
Milliards de FCFA pour un poids de 886 832,67 tonnes contre 379,135 milliards
de FCFA en 2013 soit une hausse de 45,24%. La tendance en hausse des
importations de cette année 2014 se traduit par une forte importation des
moyens roulants, des médicaments, du Ciments portlands autres que du
252321, des matériels et matériaux des constructions et les produits
alimentaires

Origine des importations. La part des importations de la CEMAC et du reste des


pays de l’Afrique Sub–saharienne est supérieure à celle des exportations, soit
respectivement 7% et 15%. Les importations formelles de la CEMAC englobent
essentiellement les produits alimentaires, notamment les légumes. Plus de la
moitié des importations viennent de l’Europe. Ce taux est croissant avec le
projet de Doba, tout comme les importations en provenance des Etats-Unis. La
France est la plus grande source des importations, suivie des pays voisins
(Nigeria, Cameroun) et les Etats-Unis. Les autres partenaires commerciaux sont:
l’Allemagne, la Belgique, l’Arabie Saoudite, et la Russie.

B-PRODUITS IMPORTATES

En considérant les principaux produits importés au Tchad au courant de l’année


2014, les importations de Médicaments en doses. Autres que de 300410 a
3004501 viennent en première position avec une valeur de 15 660,62 milliards
de F CFA, ce qui représente (2,83%) dans le total des importations, Elles sont
suivies des importations de Motocycles essence d'1 cylindre > 50 cm 3 et < = 250
cm3 qui enregistre 14 420,24 milliards soit (2,62%) du total des importations.
Ciments portlands autres que du 252 321 en troisième place avec une valeur de
12 097,37 milliards de F CFA soit (2,20%) dans le total des importations. Les
Véhicules utilitaires diesel d'1 pds total en charge maximal<= 5 tonnes
positionne en quatrième place avec une valeur de 11 657,48 milliards de F CFA
soit (2,12%) dans le total des importations.

Secteur bancaire

L’objectif visé est de développer un secteur financier en mesure de financer


l’économie, le développement et contribuer à la création d’emplois. Les efforts
dans ce secteur vont porter sur les Établissements de Micro Finance (EMF) et les
Banques commerciales. Les normes de performances des établissements
28
financiers et les règles qui les régissent sont définies dans le cadre régionale de
la zone monétaire de l’Afrique centrale par la Banque des Etats de l’Afrique
centrale (BEAC). La stratégie est de créer les conditions pour la mobilisation des
ressources à moyen et long terme pouvant permettre de financer des
entreprises, en particulier les PME. Il s’agit de pousser les PME à une meilleure
gestion pour avoir accès au financement bancaire, notamment la culture de
l’audit des comptes par les institutions autorisées.

Transports

Le développement des infrastructures physiques constitue un levier important


de la croissance économique et de la lutte pour la réduction de la pauvreté au
Tchad. L’atteinte de l’objectif de lutte contre la faim suppose de garantir la
stabilité des approvisionnements en tout temps et en toute saison pour
permettre aux populations d’avoir accès à l’alimentation. Les activités devront
couvrir les différents sous-secteurs suivant des transports :

- Transports routier

- Pistes rurales

- Transport aéroportuaire

- Voierie

- Industrie de transport terrestre

-Transport ferroviaire

L’objectif global de la Stratégie Nationale des Transports sur la période 2012


-2015 est d’assurer le désenclavement intérieur et extérieur du pays en vue
d’accélérer la croissance économique. Plus spécifiquement, il s’agit de :

- Protéger le capital existant par une forte augmentation des ressources


consacrées à l’entretien routier, notamment l’entretien périodique des routes
bitumées jusqu’à présent totalement négligé.

- Poursuivre le bitumage des grands axes.

29
- Réhabiliter et entretenir un réseau de routes régionales et locales qui relient
les principales régions de production agricole au réseau national.

- Exécuter un programme pluriannuel de réhabilitation de pistes rurales.

- Améliorer la gestion des corridors de désenclavement essentiels pour le


développement des échanges internationaux du Tchad.

- Assurer le désenclavement du pays par le maintien d’un niveau d’accessibilité


par air pour toutes les régions qui ne disposent pas de liaison routière
permanente en particulier en saison de pluie, avec la couverture minimale du
niveau de sécurisation de la navigation aérienne conformément aux exigences
de l’OACI.

- Améliorer la sécurité routière et promouvoir les transports urbains et


interurbains

Les stratégies retenues sont de mettre en œuvre :

- La densification du réseau des voies de désenclavement extérieur.

- La valorisation du potentiel de croissance et de productivité des populations


rurales

Les principaux secteurs économiques

Répartition de l’activité agriculture industrie service


économique par secteur
Valeur ajoutée(en %du PIB) 52,4 14,2 33,4
Valeur ajoutée (croissance 10,1 -4,3 -2,8
annuelle en %)
Source : banque mondiale 2016

30
CHAPITRE II : GESTION DE L’ECONOMIE TCHADIENNE A L’ERE PETROLIERE

L’économie tchadienne est marquée au cours de ces dernières année par une
évolution assez contrastée .Elle a connu une période de faible croissance avec
deux années consécutives des récessions avant de se placer sur la voie de la
croissance du faite, essentiellement de l’accroissement des investissements du
secteur pétrolière. L’économie tchadienne est alors largement tributaire du
secteur agricole qui est dépendant aussi de la pluviométrie ,la croissance dans
les différents secteurs d’activités révèle leur interdépendant qui fait qu’un
déficit pluviométrique d’une campagne agricole se répercute automatiquement
sur toutes les autres branches de l’économie .Du secteur primaire ,le choc se
transmet au secteur secondaire ,a travers l’industrie du coton fibre ,et passe
également au secteur des services a travers le commerce et le transport qui
tirent en grande partie leur valeur ajoutée de ces produits agricoles .L’analyse de
la contribution des branches d’activités a la croissance du PIB réel confirme bien
cette prédominance du secteur primaire dans l’évolution de l’activité
économique .

Depuis le début de son exploitation, a partir d’octobre 2003, le pétrole a aussitôt


apportés des transformations remarquables à l’ensemble de l’économie du
Tchad .Les recettes pétroliers ont représentée des parts de plus en plus
importantes dans les recettes budgétaires de l’Etat .Les revenus mixtes issus de
l’exploitation pétrolière ont atteint un cumule de plus de 2402 milliards de F CFA
à fin aout 2010.Passant de 4.1% en 2003.

Dans ce chapitre on mettra en exergue le bouleversement que connait la


structure de l’économie tchadienne suite à l’avènement de l’exploitation
pétrolière .Il sera question des changements structurels de l’économie
tchadienne affectant le secteur réel, aussi bien sur les activités liées à la
branches pétrolière que celles des autres branches .Un accent particulier sera
mis sur l’impact de l’exploitation pétrolière ainsi que les finances publiques.

31
SECTION I : HISTORIQUE DE L’EXPLOITATION PETROLIERE

L’exploitation pétrolière a donné un nouveau souffle à l’économie tchadienne


dans son l’ensemble .Elle a été d’un rapport important à la constitution de la
richesse depuis 2003, ayant pour effets une forte croissance à partir de 2004 .Les
difficultés que rencontre d’exploitation pétrolière (abondance d’eau dans le
puits, fluctuation du cours mondiale du pétrole) ces dernières années ont eu des
incidences non négligeables sur la formation du PIB pétrolier. Néanmoins,
l’exploitation pétrolière a boosté la production des autres secteurs de
l’économie nationale à travers des effets d’entrainement .Cela se remarque à
travers le dynamisme de l’évolution du PIB non pétrolier en dépit des défis tant
interne (aléas climatiques, insécurité etc.) qu’externes (crise financière, baisse
des cours mondiaux des matières premières, etc.) qui devaient avoir comme
conséquence majeure un ralentissement de l’accumulation de la richesse
nationale.

-Perspective d’investissement dans le domaine pétrolier

Le Tchad dispose d’un pipeline d’exportation ayant une capacité actuelle


de 225 000 barils/jour pouvant évoluer en augmentant le nombre des stations
intermédiaires de pompage, ce qui constitue un atout majeur pour un pays
enclavé dans sa politique d’exportation du brut.
En matière des potentialités disponibles, le Tchad dispose de bassin
sédimentaires entièrement libres( Bassin de Wour et une partie du bloc de
Largeau) et rendus ( dans le bassin des Erdi, du Lac Tchad, de Doba et de Doseo)
effectué par le consortium EnCana en janvier 2005. Soulignons que toutes ces
zones sont potentiellement très riche et renferment les caractéristiques de
l’existence des hydrocarbures. Cependant, elles n’ont pas bénéficie d’important
travaux de recherche et demeurent très peu explorées.
Afin d’attirer de nouveaux investisseurs et d’intensifier les travaux de recherche
et l’exploitation d’hydrocarbures au Tchad, le ministère du pétrole a entrepris
les travaux de la rédaction d’un nouveau code pétrolier (l’ancien date de 1962)
ce dernier prévoit  le régime de partage de production et offre de nombreux
avantages aux investisseurs.
Pour faciliter les échanges avec les sociétés pétrolières, le gouvernement a
relancé le processus de création d’une société des hydrocarbures du Tchad

32
(S.H.T.) qui sera chargée d’intervenir dans l’exploration, l’exploitation et le
transport des hydrocarbures.

Objectif et politique du gouvernement dans le secteur pétrolier

Le gouvernement soucieux du devenir de la nation et ayant pour objectif


principal le développement du pays, à travers une gestion saine et équitable des
revenus pétroliers, a adopté une stratégie pour la période 2005 à 2008 dont les
objectifs principaux sont :

-Promouvoir le secteur pétrolier et gazier dans le but d’attirer les nouveaux


investisseurs et en vue d’intensifier l’exploration des bassins sédimentaire.

-Mettre en place une législation pétrolière souple et attrayante pour favoriser


les investissements dans les recherches et l’exploitation des ressources
pétrolières (nouveau code pétrolier) ;

-Entreprendre une politique de réduction de la pauvreté significative par


l’utilisation des revenus pétrolier dans les secteurs prioritaires ;

-Prévoir un cadre institutionnel pour assurer la maîtrise des activités du secteur


prioritaires ;

-Prévoir un cadre institutionnel pour assurer la maîtrise des activités du secteur


pétrolier et gazier ;

-Appliquer une politique d’emploi et de formation continue et soutenue des


agents dans les domaines : techniques, économiques, financiers, fiscaux, légal et
environnement pour stimuler le secteur des hydrocarbures ;

-Fournir aux consommateurs et aux opérateurs économiques de l’énergie à des


coûts supportables dans le but de mettre le Tchad a un niveau de compétitivité 
économique dans la sous région.

-Développer la capacité nationale dans le raffinage du pétrole brut et assainir le


secteur de distribution afin de réduire substantiellement la dépendance du pays
par rapport aux importations des produits pétroliers ;

33
-Œuvrer dans le cadre de développement de coopération régionale et sous
régionale en matière des activités pétrolière et gazière     

-Valoriser le gaz de manière à réduire les conséquences du système énergétique


sur l’environnement et préserver les ressources naturelles

Evolution des revenus pétrolière

Le pays est depuis 2003 producteur de pétrole (20% du PIB  en 2015, contre


25,2% en 2014 et 27% en 2013). La production, principalement assurée par le
consortium ESSO (Exxon- Pétronas-Etat tchadien qui a racheté en 2014 les parts
détenues par Chevron), a connu une phase de diminution (le bassin de Doba a
produit 3,72 millions de tonnes à fin 2015, contre 3,99 millions de tonnes un an
plus). Ce repli est dû au vieillissement des puits. La baisse importante des cours
du pétrole brut (-69,8% entre août 2014 et janvier 2016) a conduit au
ralentissement de l’activité d’exploration, très coûteuse. Les compagnies
pétrolières se sont concentrées sur l’exploitation des champs existants. Elles ont
pallié la baisse des prix, grâce à une augmentation de la production qui est
passée de 75 000 barils/jour en 2014 à 150 000/jour en 2015, en relation avec la
mise en production récente des champs de Badila et Mangera, opérés par
Glencore (qui a racheté Caracal en 2014). Selon la BEAC, la production annuelle
du champ de Badila aurait atteint 1,08 million de tonnes à fin 2015, contre 0,59%
en 2014. La production du champ de Bongor opéré par le chinois CNPC,
s’établirait à 0,91 million de tonnes à fin 2015 (+30 % par rapport à la production
de 2014). Le FMI prévoit une hausse transitoire de la production à plus
de 170.000 barils/jour en 2017-2018, puis une baisse qui la réduirait à des
niveaux négligeables après 2030. La raffinerie de Djarmaya, construite en
coopération avec la Chine qui en détient 60 %, a été mise en service en
2011. L’élevage et l’agriculture vivrière (31,9% du PIB) ainsi que les services
(32,3%

La construction du pipeline Tchad-Cameroun et l’ouverture de la première vanne


en octobre 2003 marquent le début de l’ère pétrolière au Tchad. En effet, cet
important projet (4,2 milliards de $) a impulsé une nouvelle dynamique à
l’économie. Ainsi, par rapport aux périodes précédentes, entre 2000 et 2013, la
croissance du PIB réel par habitant s’est établi en moyenne annuelle autour de
5,12%. La production par tête a presque doublé passant de 367,5$ à 741,6 $ en

34
2013. Il convient de noter que l’exploitation pétrolière a généré en moyenne
entre 2006 et 2011 à peu près le quart du PIB national.
L’injection des ressources pétrolières dans l’économie a entrainé une hausse
généralisée du niveau des prix en raison de la faible capacité d’absorption de
l’économie tchadienne et de l’offre nationale. Il s’est accru en moyenne de 3,2%
par an avec des fortes fluctuations expliquées par les déficits pluviométriques
entrainant des baisses importantes de la production agricole. Il passe ainsi de
87% en 2000 (année de base 2005) pour s’établir à plus de 128% en 2013
expliquant la relative cherté de la vie au Tchad.
L’exploitation des champs de Doba a entrainé un accroissement des recettes et
des dépenses publiques. En effet, les recettes totales sont passées de 135,43
milliards (12,13 du PIB) pour s’établir à 1329,6 milliards de FCFA représentant
près de 20% du PIB. Cela correspond à une hausse en moyenne annuelle de
l’ordre de 22,5%. Pour ce qui est des dépenses publiques, elles ont enregistré
des fortes hausses passant de 203,2 milliards (18,2% du PIB) à 1463,56 de FCFA
correspondant à 22, 02% du PIB. Un point important concerne la dépendance de
l’économie nationale au pétrole. Ainsi, d’après le FMI (Rapport no 13/284),
l’économie tchadienne est fortement tributaire du pétrole qui assurait plus de
70 % des recettes budgétaires, 90 % du total des exportations de biens et 30%
du PIB nominal en 2013.

Ces chiffres traduisent la nécessité de la diversification de l’économie qui


permettrait de faire face aux chocs résultant de la baisse des cours du brut. Ils
mettent également en évidence l’impérieuse nécessité pour les pouvoirs publics
de poursuivre la politique actuelle de dotation en infrastructures et
d’amélioration du capital humain, de la qualité des institutions ainsi que de la
gouvernance en vue d’une croissance plus inclusive.
Enfin, il convient de noter que la gestion économique du pays s’est récemment
améliorée, notamment dans le cadre du Programme de référence conclu en
Juillet 2012. Fort de ce résultat, le Tchad a conclu avec le FMI un programme de
3 ans portant sur une facilité Elargie de Crédit (FEC).  Cela a permis en avril 2015
l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative PPTE permettant au pays de
bénéficier d’une réduction substantielle de la dette publique tchadienne
dégageant du coup des ressources supplémentaires pour le financement du
développement à travers une offre conséquente des services sociaux (santé,
éducation, …)
35
A-la croissance économique

La croissance économique pourrait atteindre 4.1 % en 2015 et n’être que de 2.6


% en 2016 en raison de l’effondrement des prix du pétrole et de la forte baisse
des revenus d’exportations.

La nécessité de préserver les équilibres internes et externes en 2016 rend


indispensable la poursuite de la consolidation budgétaire dans un contexte
marqué par de nombreux défis, qu’ils soient financiers, sociaux, sécuritaires ou
humanitaires.

Les efforts en vue d’une transformation structurelle de l’économie passent entre


autres par une stratégie intégrée de développement des centres urbains, à
travers notamment l’aménagement du territoire, la promotion des logements
décents et l’accès équitable aux services sociaux.

L’économie tchadienne, particulièrement tributaire de l’activité pétrolière,


devrait connaître une forte contraction de son activité en 2016. Après avoir
atteint 6.3 % en 2014, le taux de croissance du PIB pourrait se situer à 4.1 % en
2015 et descendre à 2.6 % en 2016, en raison essentiellement de la chute des
cours du pétrole sur les marchés internationaux. Cette forte baisse pourrait se
traduire par une réduction importante du niveau des investissements publics –
notamment dans le secteur extractif – et par une compression de la demande
intérieure en 2016 et 2017. Les contre-performances enregistrées dans le
domaine agricole devraient amplifier cette situation conjoncturelle défavorable.
Ce secteur important de l’économie a souffert d’une pluviométrie défavorable
en 2015, ce qui a entraîné un net recul de la production céréalière, estimé par le
gouvernement à près de 12 %. La capacité de l’État tchadien à mener à terme
ses différents programmes d’investissements publics dans le cadre de la mise en
œuvre de sa politique d’émergence économique est fortement mise au défi. Les
dépenses budgétaires importantes engagées pour faire face aux menaces et aux
exactions de la secte terroriste de Boko Haram et des mouvements djihadistes
en 2015 ont également affecté le climat conjoncturel du pays. Le taux d’inflation
de 1.7 % en 2014 pourrait se situer en 2015 au-delà de la norme communautaire
fixée à 3.0 % pour la Communauté économique et monétaire de l’Afrique
centrale (zone CEMAC), et atteindre 4.0 %, pour ensuite redescendre à 2.6 % en
2016. Les perturbations relevées sur les circuits d’approvisionnement et

36
d’exportation du pays, liées au contexte sécuritaire, en sont les principales
raisons. La préservation des acquis au plan économique, notamment les effets
bénéfiques de l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative en faveur des pays
pauvres très endettés (PPTE) fin avril 2015, rend désormais indispensable une
gestion prudente de l’endettement au regard de la forte volatilité actuelle des
cours du pétrole.

LES INDICATEURS ECONOMIQUES

Indicateurs de croissance 2013 2014 2015 2016 2017(e)


PIB (milliards USD) 12,95 13,95 10,90 10,44 11,58
e
PIB (croissance annuelle 5,7 6,9 1,8e -1,1e 1,7
en %prix constant
PIB par habitant(USD) 1,176 1,236 942 881 950
Endettement de l’Etat(en 30,3 39,2 42,6 45,0 39,3
% du PIB
Taux d’inflation(%) 0,2 1,7 3,7e 0,0 5,2
Balance des transactions -1,20e -1,26e -1,35e -0,91 -0,90
courantes (milliards USD)
Balance des transactions -9,2e -9,0e -12,4 -8,7 7,8
courantes (en % du PIB)
Source : FMI-world economic Outlook batabase-2016(Tchad)

La transformation structurelle du pays, qui demeure l’un des objectifs majeurs


du gouvernement en vue de son émergence économique, se heurte à de
nombreux freins en la matière, dont l’organisation inefficace des espaces
urbains. Une meilleure inclusion spatiale permettrait à ces derniers de devenir
de véritables centres de production et de contribuer ainsi à la création
d’emplois, au renforcement de la cohésion sociale du pays et à la résilience de
son économie.

POSITION DE L’ECONOMIE TCHADIENNE DANS LA SOUS REGION

Malgré les turbulences observées au niveau international, liées à la crise de la


dette dans la zone euro, les perspectives macro-économiques du Tchad restent
favorables. Le PIB en volume afficherait une croissance respectivement de 6,2%

37
en 2012 et 8,3% en 2013, tiré par le secteur non pétrolier, principalement par la
production vivrière. L’investissement resterait vigoureux avec la poursuite des
travaux de construction des routes et des bâtiments, et le démarrage en 2013 de
la construction d’un nouvel aéroport moderne à Djarmaya. L’inflation, mesurée
par le déflateur du PIB, est projetée à 3% en 2013 contre une hausse de 7%
attendue en 2012. Le solde commercial devrait rester excédentaire en 2012 et
2013.  La gestion budgétaire serait caractérisée par une bonne tenue des
ressources budgétaires (+24% de hausse de recettes) et une hausse soutenue
des dépenses publiques (+19,4%) en 2012. Cette tendance se stabiliserait en
2011 En 2015, l’économie réelle du pays a cependant été fortement touchée par
la chute des cours du pétrole, la pluviométrie insuffisante et la dégradation du
contexte sécuritaire. On s’attend donc à une baisse du taux de croissance du PIB
qui devrait atteindre 2,5 % (contre 6,9 % en 2014), en  dépit d’un taux de
croissance exceptionnel de l’ordre de 33,8 % dans le secteur pétrolier. Les
projets de développement de la production pétrolière, peu affectés jusqu’ici par
la baisse du prix du pétrole, ont permis de tirer la croissance de ce secteur.

La production agricole a souffert des faibles précipitations, tandis que les


secteurs des services et de la construction ont ressenti les effets de la
détérioration du contexte sécuritaire, de la forte réduction des dépenses
publiques et de l’accumulation des arriérés du gouvernement à l’égard des
fournisseurs locaux.

Malgré les efforts du secteur public pour promouvoir la mécanisation agricole,


une meilleure gestion des ressources en eau et une plus large diffusion des
intrants agricoles et des pesticides, la production agricole tchadienne demeure
très fortement dépendante des conditions climatiques et a baissé de 12 % en
2015.

Le taux d’inflation annuel moyen a atteint 4,2 % fin novembre 2015 alors qu’il
était inférieur à 1 % sur la même période en 2014. Cette augmentation de
l’inflation tient à la baisse de la production agricole, à la dépréciation du franc
CFA par rapport au dollar américain et à l’augmentation des coûts de commerce
régional à cause des conflits qui sévissent dans la région.

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Enfin, l’ensemble des recettes de l’État ont baissé de 37 % entre 2014 et 2015.
L’État a dû mener des efforts sans précèdent d’ajustement budgétaire du fait de
sa trop forte vulnérabilité aux chocs exogènes.

CONCLUSION GENERALE

LISTES DES ABREVIATION ET SIGLES

BEAC banque des Etats de l’Afrique centrale


CEBEVIRA commission économique de bétail et de la viande de ressource
halieutique
CEC caisse d’épargne et de crédit
CEMAC communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale
CNPC China National Petroleum Corporation
CST compagnie sucrière du Tchad
EME
EPIC Entreprise publics industrielle et commerciale

FEC facilité d’élargie de crédit


FMI fonds monétaire international
INSEED Institut national de statistique des études économique et
démographique

OACI organisation de l’aviation civile


OIE Organisation mondiale de la santé animale

ONDR office national de développement rural


ONG organisation non gouvernementale
OPEP organisation des pays producteurs du pétrole
PIB produit intérieur brut
PME Petite et moyenne entreprise
PND Plan national de développement

PNUD programme de nations –unis pour le développent


PPTE pays pauvres très endettés
SHT société des hydrocarbures du tchad
SODELAC société de développement du lac
TPE Tres petite entreprise

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