COURS DE COMPTABILITE GENERALE

INTRODUCTION GENERALE

Selon le dictionnaire le petit Robert, « la comptabilité c’est l’art de compter ». Aussi

facilement définit, on peut comprendre que la comptabilité est une discipline qui intervient
dans plusieurs aspects de notre vie. Notamment pour faire une situation exhaustive de notre
patrimoine privé, de la répartition des revenus de notre ménage, etc.

Dans le cadre de ce cours, nous allons nous intéresser particulièrement à la

comptabilité des entités, qui est un outil de gestion, au cœur du système de gouvernance des
entreprises

L’Association Américaine de Comptabilité (AAA) définie la comptabilité comme étant

« un système d’identification de mesure et de communication des informations de
nature économique dans le but d’éclairé les jugements et les décisions des utilisateurs
de ces informations ».

Cela ne signifie pas que la comptabilité est une discipline réservé exclusivement aux
initiés. Elle devient également une activité professionnelle dans le cadre d’une entreprise qui
doit prendre un certain nombre de décisions utiles pour son expansion.

Nous allons donc aborder brièvement le concept d’entité dans une première partie (I),
dans une seconde partie nous allons procéder à une présentation brève de la comptabilité, ce
qu’elle est, ses différentes fonctions, ses différentes branches, etc.

I. LA NOTION DE L’ENTITE
Une entité peut se définir comme étant « une organisation de ressource matérielles
et humaines, qui est financièrement indépendante, dans le but de produire des biens
et des services destinés à satisfaire les besoins exprimés par le marchés ».

On distingue généralement deux formes d’entités notamment, les entités

unipersonnelles, et les entités sociétaires.

1. Les entités unipersonnelles.

Ce sont en réalité des personnes physiques ayant des compétences particulières, et qui
peuvent exercer des activités commerciales.

2. Les entités sociétaires

Ce sont celles qui s’établissent sous la forme des sociétés commerciales. Dans cette
catégorie, on distingue les sociétés de personnes et les sociétés de capitaux.

Le système comptable OHADA distingue les entités par un certains nombres de critères
financiers et autres. Ces critères permettent de donner une dimension à l’entreprise et
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naturellement un certaine envergure. Ces critères sont généralement le chiffre d’affaire et la

nature des activités.

II. LA COMPTABILITE DE L’ENTREPRISE

1. Définition.

La comptabilité peut-être définie comme « une technique qui permet de traduire en

données financière les transactions d’ordre économique et commerciales, que les différents
agents économiques établissent entre eux ».

Elle a pour objet l’observation des échanges de flux, l’analyse des flux en
ressources et emplois, l’enregistrement des ressources et emplois dans les comptes, de
synthétiser l’information financière, de diffuser l’information synthétisée, et de classer
les documents.

2. L’entité et les besoins en information comptable

Les différents acteurs à l’activité d’une entité appelés partie prenantes ont
généralement besoin d’un certain nombre d’information pour prendre des décisions
importantes.

Par exemple, le Directeur général peut avoir besoin d’information sur ses comptes
bancaires, sur ses encours de dettes, sur ces créances, etc.

Ces informations peuvent lui permettre de planifier le recouvrement de créances pour

pouvoir désintéresser les fournisseurs, ou de négocier des avances de trésoreries à la banque.

L’Etat peut également solliciter des informations financières de l’entité pour voir s’il
n’est pas été lésé dans ses intérêts.

Enfin, la banque et les fournisseurs peuvent aussi solliciter les informations financières
dans le cadre des différentes activités qu’elles peuvent mener avec l’entité.

3. Les solutions propres par la comptabilité.

Une bonne comptabilité tenue dans les règles de l’art, permet la disponibilité des
informations financières en temps réel, pertinentes et fiables, permettant également de
prendre des décisions rationnelles.

Elles peuvent se présenter sous forme de tableaux, des analyses d’indicateurs, de

performances, et plusieurs autres agrégats.

4. Les différentes branches de la comptabilité.

On distingue plusieurs branches de la comptabilité notamment :

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 La comptabilité générale : celle-ci est particulièrement contraignante, parce qu’elle

est établit sur des principes et des règles précises, et elle est essentiellement extraverti,
c.-à-d. tourner vers l’information des tiers extérieurs.

 La comptabilité analytique ou de gestion : c’est une comptabilité peu

contraignante. Elle est même facultative. Elle est introverti, c.-à-d. tourner vers
l’information des tiers internes.

 La comptabilité nationale : qui est très différente de la comptabilité privé en ce sens

qu’elle permet de comptabiliser le patrimoine de la nation, et de faire des analyses
économiques.

En conclusion, le cours de comptabilité générale sera dispensé à travers cinq (05) chapitres qui
seront étudié dans l’ombre de l’objet de la comptabilité.

Cependant, le premier chapitre sera abordé au tour du thème de la situation patrimoniale de

l’entité. Ce choix n’est pas fortuit, mais obéis à une certaine logique de compréhension que nous
allons aborder plus tard.
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CHAPITRE I : LE PATRIMOINE DE L’ENTREPRISE

Exemple d’application (confère document de cours, page 05).

Madame EYENGA décide de créer une petite entité de boisson sucrée. Il s’agit des boissons à
base d’ingrédients végétaux tel que : le foléré, le ndjinja, le Kossam, et le Soja.

Pour réaliser ce projet, Madame EYENGA a fait un apport en capital de 500 000 FCFA, puisé
dans ses ressources personnelles.

Elle a également emprunté auprès de sa tontine « LES FEMMES VAILLANTES », une somme
de 500 000 FCFA dont elle s’est engagée à rembourser dans un délai d’un an et demi.

Avec cet argent, elle a acheté :

 Un congélateur pour un montant de 100 000 FCFA

 Une glacière pour un montant de 25 000 FCFA
 La matière première pour un montant de 650 000 FCFA
 Elle a construit un hangar pour vendre ses produits pour un montant de 60 000 FCFA
 Elle a payé au fisc au titre d’impôts libératoires la somme de 15 000 FCFA
 Elle a déposé le reste de son argent dans un compte ouvert dans une microfinance soit la
somme de 110 000 FCFA
 Enfin, elle a conservé dans ses caisses pour ses besoins ponctuels la somme de 40 000
FCFA

L’exemple que nous venons de tirer nous permet de classer les éléments constitutifs de la
société en création en deux groupes que nous allons consigner dans un tableau à double entré
appelé tableau des ressources et des emplois ci-dessous :
Emplois Ressources
Congélateur : 100 000 FCFA Apport personnel : 500 000 FCFA
Glacière : 25 000 FCFA
Matières premières : 650 000 FCFA Tontine : 500 000 FCFA
Impôts : 15 000 FCFA
Hangar : 60 000 FCFA
Microfinance : 110 000 FCFA
Caisse : 40 000 FCFA
TOTAL : 1 000 000 FCFA TOTAL : 1 000 000 FCFA

On peut remarquer à partir de ce petit tableau que les éléments sont classés par nature. D’un
côté nous avons les efforts consentis par Madame EYENGA pour créer son entreprise appelés
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« Ressources », et de l’autre côté l’utilisation de ses ressources appelé « Emplois », qui sont les
objets concrets permettant à Madame EYENGA de réaliser son exploitation.

Cet exemple nous donne une idée de ce qu’on pourrait appeler « le patrimoine d’une
entreprise ».

I. LA NOTION DE PATRIMOINE

1. Définition

Le patrimoine d’une entité est définit comme l’ensemble des biens dont l’entité est propriétaire ou
dont-elle a le contrôle, et les dettes.

Le patrimoine d’une entité est consigné dans un document appelé « le bilan ».

2. Le bilan

Le bilan peut être définit comme un tableau qui présente la situation patrimoniale de l’entité à un
moment donné.

La partie de droite représente le « Passif », et désigne l’ensemble des ressources ou de la dette.

Tandis que la partie de gauche représentant « l’actif » désigne l’ensemble des emplois ou des
biens.
(Confère exemple du document de cours)

N° Cpte Intitulé Montant N° Cpte Intitulé Montant

Bâtiment 60 000 Capital Social 500 000
Matériel d’exploitation 125 000
Matières premières 650 000 Résultat (perte) -15 000
Banque 110 000
Caisse 40 000 Emprunt 500 000
TOTAL 985 000 TOTAL 985 000

3. Détails et poste du Bilan

Le bilan est constitué de deux parties à savoir l’actif et le passif.

a. Les postes de l’actif

Ils sont placés dans un ordre dit de « liquidité croissante », c.-à-d. on va des postes les moins
liquides vers les postes les plus liquides du haut vers le bas.

Les immobilisations incorporelles : on dit qu’une immobilisation est incorporelle

lorsqu’elle n’a pas de corps tangible, visible à l’œil nu, mais qui peut procurer à l’entreprise des
avantages économiques.

Les immobilisations corporelles : ce sont celles qui ont un corps tangible, visible et qui
procurent à l’entreprise des avantages économiques.

Les immobilisations financières

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L’actif circulant : l’actif circulant est constitué des éléments qui entrent dans le cycle
d’exploitation de l’entreprise. Il s’agit notamment :

 Des achats de marchandises et de matières premières

 Du stock de produits finis, des créances sur les clients

La trésorerie actif : elle est constitué des éléments de trésorerie tels que

 Les titres de placement,

 Les avoirs à la banque,
 Les instruments de monnaie électronique
 Et les avoirs à la caisse.

b. Les éléments du passif

Les éléments du passif sont aussi placés selon un ordre dit « d’exigibilité croissante », c.-à-d.
des dettes les moins exigibles vers les dettes immédiatement exigibles.

Les capitaux propres : qui sont les ressources propres de l’entité

Les dettes financières : qui sont constituées des dettes dont le délai de remboursement est
supérieur à un (01) an.

Le passif circulant : qui est composé des dettes d’exploitations

La trésorerie passif : qui sont les dettes de trésoreries telles que les découverts bancaires ou
les crédits spots.

4. Les grandes fonctions mises en évidences dans le bilan

En observant la configuration du bilan, on peut rapidement observer que trois grandes

fonctions sont mises en évidence à savoir :

 La fonction d’investissement
 La fonction de financement
 Et la fonction d’exploitation

Fonction de d’investissement Actif immobilisé Ressources Stables Fonction de financement

Actif Circulant Passif Circulant

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Fonction d’exploitation

II. DETERMINATION DES INDICATEURS DE PERFORMANCES FINANCIERES A

PARTIR DU BILAN

Le bilan peut nous permettre de déterminer certains indicateurs de performances financières

tels que :

 Le résultat
 La situation nette
 Le fonds de roulement
 Le besoin en fond de roulement

1. Le résultat

« Le résultat est la différence entre les bien figurants au bilan et le capital, augmenté des
dettes ».

Résultat = Bien – (Capital + Dette)

Le résultat est positif (profit) si Bien > (Capital + Dette)

Le résultat sera négatif (perte) si Bien < (Capital + Dette)

On peut remarquer que, quel que soit la nature du résultat, il est toujours inscrit au passif du
bilan avec le signe correspondant.

2. La situation nette (SN)

La situation nette exprime de manière chiffrée ce qui resterait à l’entrepreneur ou au

propriétaire de l’entreprise lorsque toutes les dettes ont été payées.

De façon arithmétique, la situation nette se calcule de deux manières :

 Par le haut du bilan

 Par le bas du bilan

(Confère exercice document de cours)

 Par le haut du bilan,

SN = Bien- Dette

A.N SN = 985 000 - 500 000

= 485 000 SN = 485 000 FCFA

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 Par le bas du bilan,

SN = Σ des capitaux propres

AN SN = 500 000 -15 000

= 485 000 SN = 485 000 FCFA

CHAPITRE II : ETUDE DES FLUX

L’étude des flux va porter sur deux aspects à savoir :

 L’observation des échanges de flux

 Et l’analyse en ressources et emplois

I. OBSERVATION DES ECHANGES DE FLUX

Exemple d’application.

Le 18 Novembre, la société « Marie Ange » achète un lot de marchandise d’une valeur de

1 500 000 FCFA auprès de son fournisseur la société « Ndomé ». Le règlement interviendra
dans 15 jours.

Le 19 Novembre 2019, la société « Marie Ange » émet un chèque d’un montant de 1 000 000
FCFA pour approvisionner sa caisse.

Travail demandé

Procéder à l’observation des échanges de flux

Solution :

 Opération du 18 Novembre 2019

Flux réel de marchandise : 1 500 000 FCFA

Sté Marie Ange Sté Ndomé

Flux financier de dette sur fournisseur : 1 500 000 FCA

 Opération du 19 Novembre 2019

Banque Flux financier Caisse

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1. Définition

Le flux est un mouvement de :

 Biens
 Service
 Monnaie
 Dette
 Créance,

Entre l’entité et ses partenaires communaux externes ou entre les éléments internes de l’entité.

2. Distinction des flux selon leurs origines et leurs natures

a. Origine des flux

Selon l’origine, on distingue deux types de flux à savoir :

 Les flux externes : qui s’établissent entre l’entité et ses partenaires commerciaux
externes.
 Les flux internes : qui sont ceux qui s’établissent à l’intérieur de l’entreprise entre ses
éléments patrimoniaux, ou entre les éléments patrimoniaux et les autres éléments de
gestion.

b. La nature des flux

On distingue :

 Les flux réels, qui peuvent être des flux des marchandises, des immobilisations, des
matières premières, des services, etc.
 Les flux financiers, qui peuvent être des dettes, des créances, des espèces, les effets de
commerce, etc.

II. ANALYSE DES FLUX EN RESSOURCES ET EMPLOIS

En reprenant l’exemple précédent, procédons à l’analyse de ces flux en ressources et emplois au

sein de l’entreprise « Marie Ange ».

Solution :

 Opération du 18 Novembre 2019

E Flux réel achat de marchandise 1 500 000 FCA

Sté Marie Ange Sté Ndomé

R Flux financier de dette sur fournisseur : 1 500 000 FCA

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Ressources Dette fournisseur = 1 500 000 FCFA

Emplois Stock marchandise = 1 500 000 FCFA

 Opération du 19 Novembre 2019

Banque Flux financier Caisse

R E

Ressources Banque = 1 000 000 FCFA

Emplois Caisse = 1 000 000 FCFA

1. Définition d’une ressource

La ressource est le moyen qui permet de réaliser une opération comptable. Ce moyen est
matérialisé à l’intérieur de l’entreprise par les flèches « au départ »

2. Définition d’un emploi

C’est l’utilisation de la ressource. C’est le point d’arrivé d’une opération comptable au sein
de l’entité matérialisé par les flèches « à l’arrivé »

III. EXERCICES D’APPLICATIONS

(Confère document de cours, Page 48)

Autres Exemple :

 Opération du 30 Octobre 2018

Etat des salaires du personnel de la société « ESSO » : 7 500 000 FCFA

 Opération du 05 Novembre 2018

Règlement d’état des salaires du 31 Novembre 2018

Travail à faire :

Analyser les flux en ressource et emplois pour chacune des opérations.

Situation N°1 : Opération du 30 Octobre 2018

Flux financier de dette sur personnel : 7 500 000 FCA

R
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Sté ESSO Personnel

Ressources E Flux Réel de service du personnel : 7 500 000 FCA Dette sur
Personnel = 7 500 000 FCFA

Emplois Service Personnel= 7 500 000 FCFA

Situation N°2 : Opération du 05 Novembre 2018

R Flux financier de Banque : 7 500 000 FCA

Sté ESSO Personnel

E Flux financier d’extinction de dette : 7 500 000 FCA

Ressources Banque = 7 500 000 FCFA

Emplois Personnel = 7 500 000 FCFA

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CHAPITRE III : LES COMPTES ET LE PRINCIPE DE LA PARTIE DOUBLE

La troisième étape du processus d’analyse consiste à enregistrer les ressources et emplois dans
les comptes.

Dans ces conditions, il est nécessaire d’évoquer la notion de compte, et d’insister sur ses
mécanismes de fonctionnement.

LE COMPTE

1. Définition