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La réalisation d’une mission d’audit du contrôle interne peut comporter les trois phases
suivantes :
La phase de préparation de la mission
la phase de réalisation
la phase de finalisation.
Une bonne préparation est gage de sérieux et d’efficacité. Ressentie favorablement par les audités, elle
permet de repérer et de désamorcer certaines difficultés ultérieures gênantes.
Cette phase requiert une préparation individuelle de chacun des membres de l’équipe d’audit affectée à
la mission :
Accroissement de la capacité de lecture sur les thèmes en rapport avec l’audit à effectuer ;
Faire preuve de plus d’attention et de discernement ;
Identifier les personnes qui détiennent les bonnes informations utiles pour la mission.
Au cours de cette phase, Le RAI veillera à ce que l’ensemble des ressources externes (interlocuteurs,
expertise externe, matériels, finances, etc…) soient réunies et à un niveau compatible avec les enjeux de
la mission.
Les collaborateurs et le RAI doivent faire l’effort de se rendre disponibles pendant la période de la mission,
de manière à pouvoir respecter le timing théorique arrêté dans le plan d’audit en début d’exercice.
L’équipe veillera surtout à assurer une certaine confidentialité à la mission par rapport aux personnes
non-directement concernées.
La lettre de mission (ordre de mission) est un document tenu de manière spécifique pour chaque mission ;
il doit être d’un contenu minimal qui permette à toutes les parties prenantes à la mission d’en
appréhender les objectifs, le contenu et les enjeux.
La lettre de mission doit être signée par le RAI et soumise au visa préalable du Directeur Général, qui agit
doublement en tant que mandant général des missions et supérieur hiérarchique du RAI.
Ainsi, le RAI veillera à ce que la lettre de mission précise les éléments suivants :
Le nom et la fonction de chaque destinataire ;
L’objet de la mission sous la forme d’un titre suffisamment expressif ;
Le but ou les objectifs de la mission ;
Le champ d’application ou l’étendue de la mission ;
La durée de la mission
Les autres modalités (équipe, lieux…)
Les éléments de la synthèse de la mission.
La mise en place d’une équipe d’audit nécessite la conjonction de deux types de moyens :
Les moyens humains
Les moyens matériels.
Même lorsque la composition de l’équipe affectée à chaque mission d’audit est faite dans le planning, un
certain nombre d’exigences seront respectées par le RAI :
Dans des cas de missions pointues et pour lesquelles les ressources humaines ne sont pas
disponibles dans la Structure en charge de l’Audit Interne, le responsable devra diligenter la mise
à disposition de ressources externes pour accompagner l’équipe interne.
Par ailleurs si l’on est dans un cas de mission à caractère technique, le RAI peut demander auprès
de la Direction concernée la mise à disposition d’un collaborateur ayant des compétences dans le
domaine à auditer (ex : Informatique, maintenance, etc…).
Chaque mission d’audit nécessite la mise en œuvre d’un certain nombre de moyens matériels, qui seront
fortement tributaires du caractère sédentaire ou déplacé de la mission.
L’évaluation des moyens matériels doit systématiquement être considérée comme une étape obligatoire
pendant les travaux préparatoires au lancement de la mission.
Pour toutes les missions, le RAI s’assurera que les moyens minimaux suivants ont été mis à disposition :
Un ordinateur (fixe ou portable selon que la mission exige des déplacements ou non) ;
Une imprimante en bon état de fonctionnement ;
Des feuilles de travail manuelles si l’Audit Interne ne dispose pas de modèles de feuilles de travail
automatisées en machine ;
Des supports magnétiques neufs pour les sauvegardes ;
Du petit matériel et fournitures de bureau : classeurs, agrafeuse, perforatrice, ciseaux, colle,
surligneurs, etc…
La disponibilité d’un photocopieur dans les locaux où se déroule l’audit est un facteur primordial
pour la bonne réalisation de la mission ;
La phase de collecte d’informations est une phase d’étude, très déterminante pour la compréhension par
tous les membres de l’équipe des enjeux et difficultés de la mission.
Cette phase, dite de familiarisation ou de prise de connaissance, consiste à collecter et à comprendre tous
les éléments, indicateurs, interrelations, traitements et moyens concourant au fonctionnement du
processus qui est audité.
De manière générale, l’ensemble de l’équipe doit s’atteler à rassembler un certain nombre d’éléments
qui se regroupent en trois composantes essentielles : L’organisation du service ou de l’unité, les objectifs
et l’environnement, et les techniques.
Mises ensembles, les informations rassemblées permettront alors à l’équipe de bâtir un questionnaire de
prise de connaissance. Cette étape peut être menée de façon informelle si l’ensemble de l’équipe a une
assez bonne connaissance de l’unité où se déroule l’audit.
L’organisation doit être entendue au sens le plus large du terme, dans la mesure où elle intègre plusieurs
composantes :
Organisation des hommes : Il faut obtenir les organigrammes en vigueur, et s’ils n’existent pas,
essayer d’en construire un théorique, sur la base des informations qui sont communiquées par
les uns et les autres ; dans ce cas, il faut valider ce schéma théorique avec le principal responsable
du service ou de l’unité.
Dans la rubrique organisation des hommes, on doit s’informer sur la formation des hommes, la
répartition des tâches, etc…
Chiffres de l’organisation : Il faut obtenir tous les éléments chiffrés autour desquels le service ou
l’unité s’organise : Les budgets, les résultats, les investissements, les effectifs, les moyens
matériels, etc…
L’équipe d’audit interne doit s’atteler à connaître, assimiler et documenter les objectifs, l’environnement,
les contraintes, les points forts et les points faibles de l’organisation avant le début des contrôles.
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Cette démarche a l’avantage de permettre à l’auditeur d’avoir une bonne vue d’ensemble de l’unité et de
ses problèmes.
Malgré la difficulté qui pourrait se poser à mettre en route cette évaluation, la documentation des
techniques et moyens de gestion applicables dans une unité particulière de la société permet d’identifier
les contrôles existants, ce qui permettra ultérieurement de mieux développer le questionnaire de contrôle
interne.
Il s’agit plus de questions que se poseront les auditeurs, que des questions qui seront posées aux audités,
même si leur implication est fondamentale à cette étape.
Les réponses au questionnaire de prise de connaissance s’obtiennent en utilisant trois types d’outils à la
disposition des auditeurs :
Les interviews
L’observation
La documentation
Les auditeurs mettront un accent particulier sur les deux dernières rubriques, car elles peuvent signaler
l’existence de zones à risque.
Illustration pratique
Dans le cadre de l’audit de la paie, l’équipe d’audit doit construire un questionnaire permettant
d’appréhender la plupart des informations suivantes :
Les données quantitatives (basées sur le volume des transactions et opérations)
o Montant global de la paie
o Montant des charges sur salaires
o Répartition des salaires par catégorie de personnel
o Nombre d’employés rémunérés
o Nombre de bulletins de paie édités
o Banques où sont déposés les virements
o Nombre de salariés payés :
En Espèces
Par Chèque
Par Virement
Les procédures
o Procédures de préparation de la paie ;
o Procédures de calcul de la paie, y compris traitements informatiques ;
o Procédures de paiement.
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L’organisation
o Organisation du service en charge du traitement et de la mise en paiement de la paie
o Noms et fonction des personnes concernées
Suivant l’importance et la nature de la mission qui est réalisée, le RAI devra s’assurer qu’au moins un des
outils suivants a été exploité :
Les diagrammes de circulation des informations ou flowcharts, dont le rôle est d’analyser le circuit
des documents essentiels ;
Les grilles d’analyse des tâches pour comprendre la répartition des travaux dans un service, et
mettre à jour les cas d’incompatibilité de responsabilités ;
Lorsqu’ils sont disponibles, les rapports d’audit externe ou de conseil.
Le RAI décidera en fonction du type de mission, de l’opportunité ou non d’adopter une approche qui
mette d’abord en avant la pré-évaluation du contrôle interne, puis l’élaboration du programme de test.
Toutefois, pour des missions classiques ayant un caractère de revue générale d’un processus, il est
recommandé d’adopter cette approche double.
La pré-évaluation du contrôle interne sera faite à travers le questionnaire de contrôle interne (QCI).
Le QCI est le document qui permettra à l’équipe d’avoir les réponses à un certain nombre d’interrogations
avant le déroulement des tests, à condition qu’il comporte les bonnes questions. D’où le soin qu’il est
nécessaire de lui apporter.
De façon plus pragmatique, le QCI permet d’identifier pour chaque fonction l’ensemble des dispositifs de
contrôle en place.
La responsabilité de la conception du QCI incombe au RAI ou au chef de mission, même si des suggestions
peuvent être faites par le ou les auditeurs programmés sur la mission.
Le questionnaire de contrôle interne peut être élaboré sous la forme d’une check-list standard, ou d’un
questionnaire spécifique.
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Il est recommandé que ce document ne soit pas standardisé compte tenu des spécificités d’une mission
à une autre.
Dans la pratique, le questionnaire de contrôle interne sera bâti autour de 5 questions fondamentales, et
qui peuvent être appréhendées dans le tableau ci-après :
Cette question est fondamentale en ce sens qu’elle permet d’appréhender tous les
Où? endroits qu’il faudrait tester, et où se déroulent les opérations : laboratoires, salle
de production, facturation, caisse, etc…
‘’Quand’’ permet de regrouper les questions relatives au temps : début, fin, durée,
QUAND?
délai, planning, récurrence… ?
Aspect très délicat, ‘’Comment’’ s’applique à la description des modes opératoires
COMMENT? d’un processus. Cette question est d’une importance de premier plan car elle
permettra à l’auditeur de mieux comprendre les processus et les principaux enjeux.
A la suite des principales questions QUI, QUOI, OU, QUAND, COMMENT, une série de questions se
rapportant spécifiquement au contrôle interne vont être posées.
Illustration pratique
Dans notre exemple précédent de l’audit de la paie, lorsqu’il s’agit d’examiner le dispositif de contrôle en
place, le questionnaire de contrôle interne pourra se décliner comme suit :
QUI?
o Qui fixe les niveaux de rémunération ?
o Qui décide de l’octroi des avances sur salaires ?
o Qui autorise les heures supplémentaires ?
o Qui réalise les calculs de paie ?
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o Qui autorise le paiement des salaires ?
o Qui autorise les virements ?
o Qui autorise les paiements en espèces ?
QUOI?
o Quels sont les éléments constitutifs de la paie ?
o Les prêts et avances sont-ils intégrés dans la paie ?
o Quelle méthode utilise t-on pour le calcul de la paie ?
Où ?
o Où sont enregistrées les données de base de la paie ?
o Où sont-elles centralisées ?
o Où est traitée la paie ?
o Où est sécurisée l’encaisse utilisée pour les salaires en espèces ?
QUAND?
o Quel est le planning des différentes opérations de la paie ?
o Quand sont effectués les différents contrôles avant validation ?
o Quand sont intégrés les éléments ‘’cours de mois’’ ?
o A quelle date est effectuée la mise en paiement ?
COMMENT?
o Comment sont fixés les taux de rémunération ?
o Comment sont enregistrés les éléments variables ?
o Comment sont calculées les heures supplémentaires ?
o Comment sont effectués les contrôles et rapprochements ?
o Comment est calculée la paie ?
Après avoir composé cette première partie de questions, il faut passer à la deuxième étape de questions
spécifiques, destinées à répondre à des objectifs de contrôle interne : autorisation, justification,
exactitude, exhaustivité, existence, etc…
Ainsi, à la question : ‘‘Qui fixe les niveaux de rémunération ?’’ peuvent suivre :
Les taux de rémunération sont-ils autorisés et justifiés ?
Les personnes autorisant ces taux de rémunération sont-ils habilités à le faire ?
Quelles limites leur sont affectées ?
Ces limites sont-elles respectées ?, etc…
Les questions peuvent être déclinées à l’infini selon la perception du risque qu’aura le RAI ou l’Auditeur
en charge de la mission.
Le programme de tests est élaboré à partir des processus ou tâches principales identifiées dans la phase
de préparation.
Les contrôles à effectuer sont élaborés sur la base des objectifs de contrôle interne sélectionnés pour
chaque processus, et des contrôles clés identifiés pendant l’élaboration du questionnaire de contrôle
interne, dans les flowcharts et les grilles d’analyse de tâches.
L’élaboration du programme de travail doit satisfaire à un certain nombre d’exigences normatives, sous
la responsabilité du RAI ou du responsable de la mission d’audit :
Pour chaque anomalie (erreur, dysfonctionnement, malversation, insuffisance) rencontrée, l’auditeur doit
remplir la Feuille de Révélation et d’Analyse de Problème (FRAP).
La réunion de démarrage de mission a deux volets différents : réunion avec l’équipe auditée et réunion
entre les membres de l’équipe d’audit.
Cette réunion permet de peaufiner la mission avant l’exécution des travaux proprement dits. Elle doit
systématiquement être tenue lorsque la mission est conduite par plus d’un auditeur.
Il est important de noter que cette réunion n’est pas obligatoire, particulièrement dans le cas des audits
qui sont réalisés au siège.
Toutefois, le RAI a la responsabilité finale de juger de l’opportunité ou non de tenir une telle réunion.
Si le besoin d’une concertation préalable est exprimé par l’encadrement de la Direction auditée, cette
réunion peut se tenir, mais l’agenda et le contenu seront maîtrisés par le RAI. Pour les missions d’audit en
dehors du Siège, la réunion de démarrage est obligatoire.
Dans tous les cas, les objectifs de la réunion de démarrage sont les suivants :
Communiquer ouvertement sur les objectifs de la mission (pas applicable pour les missions
spéciales ayant un caractère confidentiel : investigation de fraude, revue de performance, etc…) ;
Communiquer sur le rôle de l’Audit Interne, en insistant sur l’aspect de conseil.
Présenter l’ensemble de l’équipe d’audit ;
Se faire présenter les interlocuteurs clés ;
Annoncer le calendrier prévisionnel de la mission
Avant de conclure la réunion, le chef de mission veillera à demander au responsable de l’unité s’il a des
attentes particulières ou des points particuliers qu’il souhaiterait voir examiner par l’équipe d’audit
pendant la revue.
Le RAI ou le chef de mission veillera à ce qu’il ne s’installe aucune familiarité entre les membres de l’équipe
d’audit et les audités, condition sine qua non du maintien d’une certaine sérénité pendant la mission.
Les travaux d’observation immédiate ou spécifique doivent être consignés dans des feuilles de travail,
tenus suivant un certain nombre d’exigences normatives minimales.
Les feuilles de travail consignent et documentent les travaux et tests effectués par les auditeurs, y compris
les revues du RAI et du Chef de mission.
Les feuilles de travail peuvent être manuelles, suivant un modèle standard imprimé, ou informatisées
suivant un canevas voisin des modèles manuels.
Toutefois, il est recommandé que les feuilles de travail soient autant que faire se peut automatisées, et
respectant la logique arrêtée dans l’élaboration du programme de tests.
Le dossier de travail
Principales parties
Planification de la mission ;
Examen et évaluation du système de contrôle interne (questionnaire de contrôle interne) ;
Feuilles de travail comportant tous les procédés d’audit effectués et les conclusions ;
Les éléments de revue du dossier de travail (supervision) ;
Les éléments du rapport (communication des résultats) ;
Les éléments du suivi des recommandations.
Chaque problème identifié pendant la réalisation des tests de contrôle doit être remonté dans un mémo
d’audit (encore appelé FRAP -Feuille de Révélation et d’Analyse de Problème).
Il s’agit d’un document synthétique qui permet d’analyser toutes les composantes relatives à une
anomalie ou insuffisance.
La phase d’émission des recommandations est très sensible, compte tenu de l’impact potentiel
que ces recommandations auront sur l’organisation.
Le RAI doit personnellement s’impliquer à ce stade de la mission, car la qualité du rapport d’audit
à émettre sera fortement tributaire de la qualité des mémos d’audit.
La revue des feuilles de travail et des mémos d’audit est de la responsabilité du RAI.
La revue des mémos d’audit doit être dynamique, sous la forme d’un échange entre le RAI et l’auditeur
ayant réalisé la mission.
Chaque feuille de travail et projet de mémo revu doit être visé par le RAI.
Les remarques, interrogations ou demandes de travaux supplémentaires qui découlent de cette revue
doivent être consignées sur des feuilles additionnelles, qui seront ensuite sorties du dossier dès résolution
par l’auditeur en charge de la mission.
Le suivi de l’avancement de la mission est la traduction du rôle de coordination que doit jouer le RAI.
Même pour le cas des missions auxquelles il ne participe pas, le RAI doit jouer le rôle de coordinateur de
toutes les missions.
La coordination se traduit par des séances formelles ou informelles de mise au point tant entre membres
de l’équipe d’audit qu’avec les audités.
Les réunions de mise au point, lorsque le RAI ou le chef de mission décide de l’opportunité d’en tenir, ont
pour but :
De faire une situation de l’état d’avancement de la mission, par rapport au calendrier initial qui a
été fixé.
De discuter de certains problèmes techniques découlant de la mission pour trouver si nécessaire
avec le concours des audités, des points d’accord.
De réorienter la mission compte tenu de contraintes majeures non prévues.
De résoudre avec les principaux responsables audités, des conflits éventuels en liaison avec le
déroulement de l’audit.
La mise à jour de nouvelles zones à risque au cours de l’audit est une conséquence du rôle de supervision
exercé par le RAI ou le chef de mission.
Lorsque l’équipe d’audit est confrontée à une telle situation, la conduite à tenir est la suivante :
Cette phase hautement sensible requiert l’implication de tous les auditeurs ayant travaillé sur la mission,
suivant une répartition des tâches précises définie par le RAI.
Pour les missions conduites par plus d’un auditeur, il est important qu’une séance de débriefing soit
organisée en vue de synthétiser l’ensemble des anomalies relevées pendant la mission.
Même dans le cas où la mission a été réalisée par un auditeur autre que le RAI, avant l’émission du rapport,
il est nécessaire que le chef de mission et le RAI aient un entretien de validation de l’ensemble des points
d’audit.
Cette réunion a pour but de sélectionner au niveau de l’Audit Interne, l’ensemble des points à retenir
dans les mémos d’audit, et qui rentreront dans le projet de rapport à discuter avec les audités au cours
de la réunion de synthèse.
Chaque auditeur doit préparer un relevé des anomalies mises à jour dans les scopes dont il a eu la charge
de la revue et la remettre au RAI.
A partir de ces synthèses, ce dernier prépare une synthèse générale qui est une sorte de pré-rapport
d’audit. Le projet de rapport n’est qu’un compte rendu fidèle de cette synthèse générale.
Avant la tenue de la réunion de synthèse, le RAI doit tenir copie au Directeur Général de la synthèse
générale des anomalies dans le cas où celle-ci fait apparaître des informations nécessitant une action
immédiate, et qui ne sauraient attendre la tenue de la réunion de synthèse générale.
La réunion de synthèse générale est une réunion à caractère technique, visant essentiellement à valider
toutes les anomalies identifiées et remontées pendant la mission.
Cette validation obligatoire a pour but de conforter la pertinence des constats de l’auditeur, et à éviter
toute contestation ou malentendu ultérieur.
Les mémos d’audit seront envoyés aux responsables pressentis pour assister à la réunion de synthèse
générale, au moins 24 heures avant la tenue de cette réunion.
La réunion générale de synthèse doit réunir les mêmes participants que lors de la réunion de démarrage.
Toutefois, le RAI et le principal responsable du service ou de l’unité auditée se mettront d’accord afin
d’arrêter la liste des participants à cette réunion.
Dans le cas où certains points contenus dans la synthèse générale des anomalies, et devant être discutés
pendant la réunion de synthèse présentent un caractère sensible, il est souhaitable de restreindre le
nombre de participants audités à la réunion.
On privilégiera dans un premier temps l’ensemble des cadres du service ou de l’unité, et pour les autres,
le choix se fera par discrimination, de préférence es-qualités.
Le RAI veillera toutefois à s’assurer que les personnes qui auront la responsabilité ultérieure de mettre en
œuvre les recommandations soient choisies pour assister à la réunion de synthèse.
Au cours de cette réunion, le RAI ou le chef de mission veillera à ce que les audités s’expriment sur tous
les points soulevés dans les mémos, et remontés dans la synthèse générale des anomalies.
Les observations des audités seront relevées, et si elles sont pertinentes, elles doivent être considérées
et intégrées dans le rapport définitif.
L’agenda de la réunion de synthèse est donné par le chef de mission, qui veille à diriger les débats d’un
bout à l’autre, en prenant soin d’éviter d’éventuels conflits.
Tout au long des discussions de la réunion, les auditeurs mettront plus l’accent sur les anomalies
significatives, et éviteront de s’attarder sur celles qui le sont moins.
Tous les points des mémos qui ont commencé à faire l’objet d’un début de résolution doivent être relevés
au cours de cette réunion. De même, si les audités s’engagent à mettre en œuvre l’ensemble des
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recommandations proposées dans les rapports d’audit, il est important de le noter dans le rapport
définitif.
Les auditeurs doivent apporter avec eux pendant la réunion le dossier d’audit, et l’ensemble de l’équipe
doit s’exprimer pendant la réunion, pas seulement le chef de mission (cas des missions où il y a plus d’un
auditeur).
Le dossier apporté pendant la réunion doit être rigoureusement bien tenu, suivant le système de
référenciation en vigueur à l’Audit Interne :
Feuilles de travail référencées de manière séquentielle
Renvois des constats aux preuves
Preuves photocopiées et classées dans le dossier
Toute l’équipe doit être préparée à apporter des réponses aux éventuelles contestations.
L’ensemble de l’équipe doit être consciente de ce que les contestations des points d’un audit sont
accentuées lorsque le temps de recherche d’une information dans le dossier est élevé pendant la réunion
de synthèse.
Lorsque des contestations viennent à survenir au cours de la réunion, les auditeurs afficheront les
attitudes suivantes :
Un compte-rendu de la réunion de validation générale est rédigé par le RAI, qui précise le délai donné aux
audités qui souhaitent le faire, de formuler leurs observations par écrit.
Chaque mission d’audit fait l’objet d’un rapport qui est remis :
- au responsable de l’entité auditée ;
- au Directeur Général.
Dans un premier temps, un projet de rapport est transmis au responsable de l’entité auditée afin d’être
discuté. Il contient :
- l’objet de la mission ;
- la présentation du service audité ;
- les modalités de déroulement de la mission ;
- les constatations et recommandations des missions d’audit.
Puis, le rapport final est rédigé. Pour cette réalisation, l’Audit Interne ajoute au projet de rapport les
remarques et commentaires du responsable de l’entité auditée
La communication des résultats de la mission d’audit au personnel des entités auditées relève de la
décision du responsable desdites entités. Ce rapport est diffusé en général dans les meilleurs délais.
Tout comme la synthèse générale des anomalies, la préparation du projet de rapport nécessite
l’implication de tous les collaborateurs ayant participé à l’audit.
Sur le plan administratif, la responsabilité de la rédaction du projet de rapport incombe au RAI, qui
peut suivant le type de mission, déléguer celle-ci à un collaborateur.
Aucun rapport ne doit être diffusé sans émission préalable d’un projet, discuté selon le cas en réunion
de synthèse, ou présenté au Directeur Général pour derniers avis avant diffusion.
Dans le cas où l’équipe fait face à une impossibilité matérielle d’émettre un projet de rapport à
présenter à la réunion de synthèse, les discussions peuvent se faire sur la base de la synthèse générale
des anomalies.
Le projet de rapport doit porter en en-tête la mention ‘’PROJET’’ ou ‘’DRAFT’’, et il ne doit pas être
signé.
Chacun des documents sera estampillé par le sceau ‘’CONFIDENTIEL’’ de l’Audit Interne, afin de limiter
les photocopies indésirables.
La revue du rapport avant émission définitive est une étape obligatoire. Cette revue se fait sous la
responsabilité du RAI ou du chef de mission, et intègre les commentaires ou observations
pertinentes des audités.
La forme du rapport
Le contenu du rapport
La densité du rapport :
o Un gros rapport n’est pas nécessairement un bon rapport. Les principaux destinataires
disposent de très peu de temps pour s’attarder sur des détails.
Chacune des copies revue du rapport doit être classée dans le dossier de travail, en y apportant chaque
fois que cela est nécessaire le numéro de la version : version 1, version 2, etc…
Le rapport définitif est émis par le RAI, et ventilé sous pli fermé ou remis en mains propres, aux
destinataires dont les noms figurent sur la page de garde du rapport.
La liste de diffusion du rapport d’audit est arrêtée pendant la phase de préparation de la mission.
En général, en plus du Directeur Général, le rapport est remis aux Directeurs ayant une action directe
ou indirecte sur le processus ou l’unité ayant été auditée, éventuellement au Directeur Général
Adjoint.
Une fois que le rapport d’audit définitif a été diffusé, une copie originale doit être classée dans le
dossier.
Le RAI doit ensuite effectuer une dernière revue du dossier de travail, en vue de s’assurer qu’il est
exhaustif au regard de la liste indicative prévue au 2.2.1.1.2.
Le RAI veillera à mettre en place une grille de contrôle d’exhaustivité du dossier, de manière à pouvoir
déléguer les travaux de revue à un collaborateur.
Chaque chrono de dossier d’audit portera une indication qui permette d’identifier la mission, l’année
de réalisation de la mission, le numéro de la mission, et le numéro physique du dossier.
L’équipe d’audit veillera à utiliser chaque fois que cela est possible, une couleur de chrono différente
pour chaque dossier.
Exemple
Pour un audit de la fonction achat de la SA ABC réalisé en Septembre 2020, si le dossier comporte 02
chronos, chaque chrono portera son numéro de séquence. La référence portée sur chaque chrono doit
permettre d’en identifier sa séquence.
Ci-dessous une illustration :
SA ABC SA ABC
09/10 09/10
½ 2/2
Après classement du dossier physique, le répertoire informatique des dossiers de travail sera mis à
jour dans l’ordinateur principal de l’Audit Interne. Ce répertoire ne doit pas être intégralement
disponible sur le réseau interne. Les éléments à rendre publics seront déterminés par le RAI, la
Direction générale et le responsable de l’entité audité.
Ce répertoire contient le classement des missions réalisées (les documents de travail, les synthèses
attenants) par secteur de rattachement et par année.
Archives rapports
Les rapports des missions effectuées sont archivés (en format pdf) dans ce répertoire, et classées par
secteur de rattachement et par année.
Moyens communs
Ce dossier contient les données et outils nécessaires à la préparation et au déroulement des missions
:
Modèles de documents
Fonctionnement audit
ANNEXES
1.2. Autorisation
1.3. Classement
2. Commande
2.1. émission
2.2. Autorisation
2.3. Contrôle de l'accusé de réception
3. Réception de livraison
3.1. Conformité livraison/Bon de réception
4. Facture fournisseur
4.1. Identification original/Duplicata
4.2. Comptabilisation
4.3. Délivrance du bon à payer
5. comptes individuels
5.1. Suivi
5.2. justification
5.3. Contrôle
6. Litiges et conflits
6.1. Suivi des litiges transporteurs
1. Objectif de Contrôle
L’accès aux menus de traitement des versements en espèces est restreint à des personnes dûment
autorisées et qui n’exercent pas des responsabilités incompatibles avec ces traitements.
2. Contrôles Clés
3. Tests de Contrôle
1. Vérifier l’existence et la fiabilité des contrôles d’accès aux menus de traitement des
versements en espèces.
2. S’assurer qu’une réelle ségrégation des tâches existe sur le plan pratique.
3. Vérifier que les attributions de profils utilisateurs sont fait sur la base d’un formulaire signé par
un responsable habilité.
4. Vérifier que les privilèges d’accès ont été correctement définis pour chaque utilisateur, en
fonction des fiches de profil.
5. Vérifier que toutes les modifications de niveaux d’accès sont supportées par une autorisation
justificative.
5. Conclusion
Il s’agit :
de la transcription narrative
de l’organigramme fonctionnel
de la grille d’analyse des tâches
du diagramme de circulation.
L’organigramme fonctionnel,
Ecole
Directeur
Laboratoire
3.1 L’assistant prépare le dossier d’appel d’offres et le soumet pour Assistant Achat
appréciation au Chef service des achats.
Le dossier devra contenir :
la liste des soumissionnaires (si appel d’offres restreint) ;
l’avis d’appel d’offres ;
les instructions aux soumissionnaires ;
un modèle d’offre ;
la liste des fournitures ou devis quantitatif ;
les délais de livraison ou d’achèvement ;
les spécifications ;
un modèle de projet de contrat.
3.7 Une copie du dossier d’appel d’offre signé est classée chez le DA, le CSA DA/CSA/Assistant
et l’Assistant.
Début
Préparation dossier
d’appel d’offres
Dossier d’appel
d’offres Analyse et visa Contrôle et visa Validation
dossier
Lancement appel
d’offres
Classement Classement
Classement