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Les étapes de réalisation de la mission d’audit interne

La mission d’audit interne :

L’une des singularités de l’audit interne est que la méthode est la même quel que soit
l’objet de la mission. La technique de l’audit interne obéit à des règles précises, qui doivent
être respectées pour fournir un travail clair, complet et efficace.

Principes de la méthodologie : Simplicité, rigueur, nécessaire acceptation, la relativité du


vocabulaire, adaptabilité et transparence sont les principes de la méthodologie de l’audit
interne. (Jacques Renard, théories et pratiques d’audit interne p. 205)

Simplicité : une méthode simple ne signifie pas l’absence d’une méthode. Une méthode
simple signifie qu’elle soit facilement compréhensible et applicable

Rigueur : cela signifie que le déroulement d’une mission d’audit interne obéit à des règles.
En effet, la fonction d’audit doit respecter les normes professionnelles. Ces dernières, ne
définissent pas une méthodologie précise mais impose d’en avoir une (normes de
fonctionnement). Les normes universelles ne descendent pas à ce niveau de détail, faute de se
trouver en contradiction avec l’environnement et la culture. Mais dans le cadre d’une culture
d’audit déterminée, l’exigence d’une méthode s’impose car elle conditionne la rigueur des
travaux

Relativité du vocabulaire : si quelques termes fondamentaux sont admis et reconnus par


tous, on rencontre, par fois, des appellations différentes d’une organisation à une autre, mais
qui signifie la même chose. Le vocabulaire est donc l’expression et le véhicule de la culture.
Delà, décrire et suggérer une méthode c’est donc également accepter que les différentes
phases puissent être nommées de façon différente et présentent des singularités spécifiques.
L’important est que la méthode existe et que les normes fondamentales soient respectées

Adaptabilité : La méthode de l’audit interne est unique mais elle n’est pas identique dans
toutes les organisations, car elle est toujours influencée par la culture de l’organisation dont
elle est menée. Cette méthode est alors adaptable au milieu dont elle est exercée. C’est la
raison pour la quelle on trouve dans les normes professionnelles de l’audit interne, des
principes généraux pour la pratique professionnelle de l’audit interne, mais gardent les
modalités d’application non obligatoires, mais faisant autorité

Transparence : l’auditeur mène sa mission dans l’objectif d’aider les responsables à mieux
maitriser leurs tâches et responsabilités, et non pas pour les juger ou inspecter. Pour cela, la
Les étapes de réalisation de la mission d’audit interne

communication est un élément important pour réussir cette transparence. Cette


communication permet d’expliquer la méthode et de partager les résultats de leur mission
(partager les constats relevés et les recommandations) ;

Les étapes de réalisation d’une mission d’audit :

De ce qui précède, la conduite d’une mission d’audit interne exige l’utilisation d’une
approche méthodologique simple et pragmatique. En outre « le déroulement de cette mission
requiert une grande rigueur, en obéissant à des règles évolutives et adaptées, d’une par, au
milieu audité, la culture, le contexte et les conditions de fonctionnement de l’entité audité, et
d’autre part, la nature de la fonction, de la structure, procédure ou processus à auditer »1

La mission d’audit se réalise en quatre grandes étapes, au moyen d’une approche faisant
participer le gestionnaire en le considérant comme partenaire.

1. La planification de la mission :

L’objectif de cette phase est de cadrer et d’orienter la mission d’audit, l’auditeur interne
doit apprendre son sujet, connaitre de prés le domaine à auditer, le décomposer en simple
activités susceptibles d’être auditées afin que le travail soit facile, simple et précis.

Cette étape exige des auditeurs une capacité importante de lecture, d’attention,
d’apprentissage et de synthèse. Elle exige également une bonne connaissance de l’entreprise
car il faut savoir où trouver la bonne information et à qui la demander. Elle peut se définir
comme la période au cours de laquelle vont être réalisés tous les travaux préparatoires avant
de passer à l’action.

Pendant cette étape, le personnel du bureau d’audit interne passe en revue les audits
antérieurs, se documente, se renseigne au sujet de la sphère de l’activité en question et décrit
de façon préliminaire les processus des unités concernées par la mission. Il formule en outre,
la portée et les objectifs de l’audit, qui constitue les bases de l’étape suivante.

1
Manuel d’audit interne pour les inspections générales des ministères, 2007, page 41
Ce Manuel a été produit pour les Inspections Généraldes Ministères (CIGM) dans le cadre du Projet
de Gouvernance Locale (PGL) soutenu par l’Agence Américaine pour le Développement International
(USAID) et mise en oeuvre par Research Triangle Institute (RTI International). Il a été préparé par
KPMG Maroc en tant que sous contractant de RTI International.
Les étapes de réalisation de la mission d’audit interne

Cette étape comprend aussi, une réunion préparatoire avec les gestionnaires, au cours de
laquelle sont discutées la portée de la mission, l’échéancier et la marche à suivre. Sont
également demandés certains documents (organigrammes, liste de personnes à contacter,
documents de l’entreprise, politiques et procédures).
Cette étape de familiarisation peut être se résumer en les points suivants :
 Avoir une vision d’ensemble de l’organisation objet de la mission et des contrôles
internes mis en place pour la maîtriser. Cette approche synthétique est le préalable
nécessaire à toute démarche analytique ultérieure.
 Identification des risques : (en l’absence d’un risk management cartographie des
risques), faire un inventaire des risques potentiels (des événements qui pourraient
empêcher l’atteinte des objectifs du domaine audité) puis mesurer leur probabilité de
survenance et leur impact, par ce travail, l’auditeur interne détecte les points de
contrôle dont le risque est potentiel. En identifiant les risques l’auditeur a son
attention attirée sur les points essentiels : il évite ainsi d’omettre ultérieurement des
aspects fondamentaux et, inversement, ne risque pas de se perdre dans les détails
inutiles.
 Détermination des objectifs de la mission : En définissant les objectifs de la mission,
l’auditeur est en mesure de l’organiser, de la planifier, de mieux en estimer le temps et
le coût ; c’est donc un gage d’efficacité

2. La phase de réalisation (exécution) :

L’auditeur interne analyse dans cette phase les informations collectées et va constituer
les preuves d’audit.

La phase de réalisation fait beaucoup plus appel aux capacités d’observation, de


dialogue et de communication. C’est à ce stade que l’on fait le plus appel aux capacités
d’analyse et au sens de la déduction

Cette phase est la plus longue des étapes de l’audit interne, le personnel du bureau de
l’audit interne examine le fonctionnement des unités en question et tente de mieux
comprendre leurs fonctions. Il passe en entrevue le personnel clé et observe les pratiques et
l’application des administratives à suivre. Enfin, il repère les pratiques qui posent des
problèmes ou créent des préoccupations et les comparent aux pratiques exemplaires.
Les étapes de réalisation de la mission d’audit interne

L’objectif de cette étape est de réunir des informations probantes, suffisantes,


pertinentes et fiables pour permettre aux auditeurs de répondre aux questions de l’audit et
d’étayer toutes les observations formulées dans le rapport d’audit.

3. La phase de clôture :

La phase de conclusion exige également et avant tout une grande faculté de synthèse et
une aptitude certaine à la rédaction, encore que le dialogue ne soit pas absent de cette dernière
période. L’auditeur va cette fois élaborer et présenter son produit après avoir rassemblé les
éléments de sa récolte.
Les résultats obtenus à l’étape d’exécution sont compilés dans un rapport d’audit sous
forme d’observations et de recommandations et sont ensuite présentés aux gestionnaires pour
discussion.
Pour donner suite aux observations et aux recommandations d’audit, un plan d’action
incluant des échéances est demandé à la direction générale. Ce plan d’action est inclus dans le
rapport final qui est transmis à la direction. Un sommaire du rapport, de même que la plan
d’action sont ensuite transmis au comité d’audit pour étude.
1. 4. La phase de suivi des plans d’action : Au vertu de la norme 2500 « surveillance
des actions de progrès », le responsable de l’audit interne doit mettre en place et tenir à jour
un système permettant de surveiller la suite donnée aux résultats communiqués au
management.

Le suivi des plans d’action consiste premièrement à collecter des informations pour
avoir des renseignements (auprès du management) sur l’état d’avancement des différents
plans d’action (plans achevés, plans en cours d’exécution, plans partiellement ou pas de tout
mis en œuvre, plans en retard). Deuxièmement, à vérifier la bonne exécution des plans
d’action (s’agissant des plans d’action achevés, les auditeurs interne doivent s’assurer que les
constats et les risques associés initialement soulevés ont été correctement traités).

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