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Djamel Yala
Leila Slim
Bactériologie de la
tuberculose
Entête pédagogique du
module
Objectifs pédagogiques
1. Envoyer au laboratoire de microscopie, ou au laboratoire de culture, les
prélèvements d'expectoration d'un malade suspect de tuberculose, en respectant les
règles d'hygiène et de sécurité
2. Décrire l'aspect morphologique du bacille de la tuberculose au microscope, après
coloration(s) appropriée(s), et quantifier les résultats de l'examen microscopique
3. Décrire les caractéristiques macroscopiques des colonies de Mycobacterium
tuberculosis en culture, les différenciant des autres mycobactéries et des
contaminations.
4. Enumérer les indications des tests de sensibilité aux antibiotiques des souches de M.
tuberculosis.
Table des matières
Préambule. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
Conclusion. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
Bibliographie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
Documents à consulter. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
Préambule
Préambule
La tuberculose est une maladie infectieuse et transmissible d’homme à homme due à
Mycobacterium tuberculosis. Sa principale localisation est pulmonaire, c’est la seule
forme contagieuse : c’est à partir des lésions pulmonaires que les bacilles sont
disséminés dans l’entourage du malade.
Les localisations extra pulmonaires moins fréquentes, sont des conséquences plus ou
moins lointaines de la primo infection : elles ne sont pas contagieuses.
Le diagnostic bactériologique de la tuberculose repose sur l'examen en microscopie et
la culture des prélèvements pathologiques. La culture des bacilles permet, si
nécessaire, de mesurer leur sensibilité aux antibiotiques.
Chapitre
I
Diagnostic
bactériologique de
la tuberculose -
Théorie
Introduction
La tuberculose est une maladie infectieuse et contagieuse secondaire à la
multiplication de bactéries appartenant à la famille des mycobactéries. La principale
espèce responsable de tuberculose chez l’homme est Mycobacterium tuberculosis,
isolé par Robert KOCH en 1882 ( d’ou son acronyme de BK). Vous entendrez parler
parfois de deux autres espèces pathogènes pouvant être elles aussi responsables de
tuberculose chez l’homme mais avec une fréquence beaucoup plus faible :
Mycobacterium bovis, agent de la tuberculose chez les bovidés et autres animaux
domestiques ou sauvages, mais qui peut se transmettre à l’homme et Mycobacterium
africanum, isolée de cas de tuberculose en Afrique subsaharienne de l’Ouest et qui a la
particularité de présenter souvent une résistance à la thiacétazone. Avec
Mycobacterium microti, agent de la tuberculose chez le mulot exceptionnellement
rencontré chez l’homme, toutes ces espèces constituent le « Complexe tuberculosis ».
Diagnostic bactériologique de la tuberculose - Théorie 7
Partie A. Théorie
II
Diagnostic
bactériologique de
la tuberculose -
Objectif 1
1. Les crachats
Sont les prélèvements les plus fréquemment reçus au laboratoire. Chez un malade
suspect de tuberculose pulmonaire il convient, chaque fois que possible, de faire trois
(3) prélèvements.
Après la consultation médicale, le premier échantillon (appelé «échantillon sur place»)
est recueilli sous la supervision de l’infirmier; celui-ci doit expliquer au patient que
l’expectoration doit se faire après un effort de toux profond et vigoureux afin de
ramener des mucosités bronchiques.
L’infirmier doit confier un deuxième crachoir, et demander au malade de recueillir un
deuxième prélèvement le lendemain matin au lever (appelé échantillon matinal). Cet
échantillon doit être ramené le plus rapidement possible au laboratoire. Un troisième
prélèvement est fait sur place de la même manière que le premier prélèvement.
Cas des liquides de tubage gastrique et lavage broncho alvéolaire
♦ Pour certains malades qui ne peuvent pas ou ne savent pas cracher (femmes et
enfants) le tubage gastrique est indiqué et pratiqué en milieu hospitalier. Il permet
de recueillir les mucosités bronchiques dégluties pendant le sommeil, donc il doit
être fait le matin au réveil avant que les contractions de l’estomac n’en aient chassé
le contenu.
♦ Une autre technique l’aspiration ou lavage bronchique consiste à aspirer au cours
d’une bronchoscopie les sécrétions bronchiques. Elle ne peut être pratiquée que sur
des malades hospitalisés et en milieu spécialisé.
Ces deux types de prélèvements seront centrifugés et le culot sera traité comme le
crachat.
Diagnostic bactériologique de la tuberculose - Objectif 1 10
2. Fiche de renseignements
Tout prélèvement doit être accompagné d’une fiche de renseignement indiquant
l’identité du malade, son âge et son adresse, la nature de l’affection, la date de début
de la maladie, et la date des prélèvements, la nature et la durée du traitement
antituberculeux reçu éventuellement avant le prélèvement. Elle doit faire figurer le
nom du médecin traitant et celui du service ou unité clinique de prise en charge.
5. Enregistrement
Tous les prélèvements qui arrivent au laboratoire sont enregistrés sur le registre du
laboratoire réservé au diagnostic bactériologique de la tuberculose.
III
Diagnostic
bactériologique de
la tuberculose -
Objectif 2
2. Fixation du frottis
Il peut se faire de deux façons :
♦ à la chaleur : par 3 passages rapides de la lame au dessus de la flamme d’un bec
bunsen
♦ à l’alcool : recouvrir la lame, rejeter le surplus et flamber.
3. Coloration du frottis
Il existe plusieurs méthodes de coloration du bacille de la tuberculose. Il est important
que la méthode choisie soit standardisée au niveau du pays. Les colorations les plus
couramment utilisées sont la coloration de Ziehl Neelsen pour examen au microscope
à lumière blanche et la coloration à l’auramine pour examen au microscope à
fluorescence.
Coloration de Ziehl-Neelsen pour examen au microscope à lumière blanche
Le frottis fixé est recouvert de fuchsine phéniquée dite de Ziehl, puis chauffée une
première fois jusqu’à émission de vapeur. Laisser agir deux minutes. Répéter le
chauffage encore deux fois toutes les deux minutes. Jeter la fuchsine, laver à l’eau et
passer à la phase de décoloration avec l’acide à 25% , laisser agir 10 minutes, puis à
l’alcool, laisser agir 15 minutes. Laver à l’eau entre chaque décoloration. Le frottis
doit être presque complètement décoloré. Le frottis est recoloré avec la solution de
bleu de méthylène pou pendant 30 secondes. Laver à l’eau, laisser sécher
complètement sans laisser de trace d’eau. Au microscope, les bacilles acido-alcoolo
résistants vont apparaître rouge (couleur de la fuchsine persistante malgré l’action
décolorante de l’acide et de l’alcool) sur le fond bleu donné par le bleu de méthylène,
d’où le nom de bacille acido-alcoolo résistant ou BAAR.
La décoloration successive par l’acide et l’alcool peut être remplacée là où l’alcool
n’est pas disponible facilement, par une seule étape de décoloration par l’acide
sulfurique au ¼ en prolongeant d’une à deux minutes le temps de contact.
Coloration à l’auramine pour examen au microscope à fluorescence
Le principe de la coloration est le même que celui de la coloration par la méthode de
Ziehl Neelsen. La fuchsine est remplacée par la solution d’auramine qui couvre le
frottis durant 10 minutes à froid. Le frottis est décoloré par une solution d’acide-
alcool, on lave , puis le fond est recoloré par un colorant qui peut-être une solution de
rouge thiazine ou une solution de permanganate de potassium.
Le frottis rincé et séché, est examiné au microscope à fluorescence dotée d’une
ampoule à rayonnement riche en lumière bleu capable d’exciter la fluorescence de
l’auramine, avec un objectif de faible grossissement X25 ou X40.
Diagnostic bactériologique de la tuberculose - Objectif 2 15
Les bacilles acido alcoolo résistants ayant fixé l’auramine vont émettre sous l’effet de
la lumière excitatrice une lumière jaune fluorescente. La sensibilité et la spécificité de
l’examen par fluorescence sont comparables à celles de la coloration de Ziehl Neelsen.
Le principal avantage est la facilité et la rapidité de la lecture : la surface de lame qui
nécessite 10 minutes de lecture au microscope optique est lue en 2 minutes avec le
microscope à fluorescence
Mais cette technique nécessite :
♦ un microscope beaucoup plus coûteux dans son acquisition comme dans son
fonctionnement : les ampoules spéciales sont coûteuses et doivent être renouvelées
toutes les 200 heures d’utilisation.
♦ Un technicien sérieusement formé à l’examen et à l’interprétation des images
observées au microscope (les artéfacts fluorescents qui peuvent prêter à confusion
sont à distinguer des images de BAAR).
4. Lecture au microscope
A l’examen au microscope à lumière blanche, avec l’objectif X100 et après avoir
déposé une goutte d’huile à immersion sur le frottis, les bacilles apparaissent comme
des bâtonnets rouges droits ou légèrement incurvés, plus ou moins granuleux, isolés ou
en petits amas se détachant nettement sur le fond bleu de la préparation.
La lecture doit se faire méthodiquement en commençant par le point où la goutte
d’huile a été déposée. Dès que les détails du frottis apparaissent clairement, la mise au
point est obtenue, on commence alors à examiner la surface du champ en allant de la
périphérie vers le centre puis on passe à un second champs en faisant tourner la vis qui
mobilise le chariot. La vis micrométrique sert à maintenir la mise au point au cours de
l’examen des champs.
Expression des résultats
Les bacilles acido alcoolo résistants découverts en cours d’examen sont décomptés sur
100 champs observés (environ une longueur d’un frottis de 2cm sur 1cm). Le nombre
de bacilles présents dans l’expectoration d’un malade est en relation directe avec son
degré de contagiosité, le résultat doit être rendu en nombre de bacilles vus sur 100
champs microscopiques observés. Le code suivant, proposé par l’ UICTMR est
généralement utilisé.
Diagnostic bactériologique de la tuberculose - Objectif 2 16
Attention
Le microscope est l’outil principal de travail pour le diagnostic de la tuberculose
dans les pays à haute prévalence. Il coûte relativement cher, et il est de
maintenance difficile. Pour ces raisons, son entretien en bon état de marche est
primordial. Il doit être préservé de la poussière en restant couvert d’un cache
tout le temps où il n’est pas en marche, toute trace d’huile à immersion déposée
sur le chariot et sur la lentille de l’objectif doit éliminée à la fin de chaque
séance de lecture à l’aide d’un chiffon propre.
Chapitre
IV
Diagnostic
bactériologique de
la tuberculose -
Objectif 3
3. La décontamination
La plupart des produits pathologiques, à l’exception des échantillons qui viennent de
lésions fermées (séreuses, articulation, prélèvements de biopsie faites en milieu
chirurgical) doivent être décontaminés avant ensemencement. Les antiseptiques
comme la soude diluée permet de détruire les contaminants et préserver le bacille
tuberculeux relativement plus résistant. La solution de soude (NaOH à 4%) est
rajoutée en volume égal à celui du prélèvement. Le mélange est agité pendant une
durée bien déterminée pour permettre à la soude d’entrer en contact avec les germes et
les neutraliser.
4. La centrifugation
Le produit pathologique est ensuite ramené à pH neutre par adjonction d’acide puis
centrifugé pour concentrer les bacilles tuberculeux.
Diagnostic bactériologique de la tuberculose - Objectif 3 19
5. Ensemencement
Eliminer le surnageant, le culot de centrifugation est ensemencé sur au moins deux
tubes de milieu de Löwenstein Jensen. Le milieu de L.J et ses variantes (milieu de
Coletsos, milieu au pyruvate de sodium) est le plus couramment utilisé pour la culture
des mycobactéries. C’est un milieu solide à base d’œufs, coagulé à l’autoclave. Il est
de couleur vert pomme fortement tamponné pour permettre la stabilité du pH.
6. Incubation
Les tubes ensemencés sont mis à l’étuve à 37°C pendant 4 à 12 semaines. Les
mycobactéries tuberculeuses se multipliant lentement, les colonies caractéristiques
commencent à apparaître vers le 21ème jour d’incubation.
7. Lecture
La lecture des tubes est faites une fois par semaine.
Lorsque la culture est positive, les colonies sont visibles à la surface du milieu sous
forme de petites formations sèches et rugueuses, de coloration blanc crème, en forme
de « choux fleur », bien individualisées ou en nappe en fonction de la richesse du
prélèvement en bacilles. Si à la lecture du 28ème jour, aucune colonie n’est visible, le
résultat est temporairement négatif. Les tubes sont gardés à l’étuve et revus toutes les
semaines jusqu’à la 8ème semaine. Des colonies peuvent parfois apparaître entre le 28ème
et le 72ème jour.
Les tests biochimiques sont praticables dans les laboratoires spécialisés. Certains sont
à la portée des laboratoires de cultures comme le test de la catalase, le test de la niacine
et la recherche de la nitrate réductase.
On suspectera une contamination du milieu par d’autres germes que les mycobactéries
si le milieu change de couleur passant du vert pomme au jaune (pH basique) ou au
bleu (pH acide) devenant ainsi impropre à la croissance mycobactérienne. La
contamination est parfois si intense que le milieu est liquéfié donnant l ‘aspect de flan
mou et dégageant une odeur d’œuf pourri.
V
Diagnostic
bactériologique de
la tuberculose -
Objectif 4
Préambule
Pour éviter de créer la résistance bactérienne chez un tuberculeux admis au traitement,
il est utile de comprendre comment la résistance s’installe.
Les bacilles résistants apparaissent spontanément par un phénomène naturel appelé
mutation dans une population de bacilles tuberculeux et ce, en dehors de tout contact
avec les antibiotiques. Mais le nombre de ces mutants est naturellement très faible (1
bacille mutant résistant pour l’INH dans une population de 106 bacilles, pour la
rifampicine, la probabilité est encore plus faible : 1 bacille mutant résistant à la
rifampicine dans une population de 108). Ce faible taux n’affecte pas l’efficacité des
médicaments si le traitement est bien conduit.
Les grandes populations de bacilles tuberculeux renferment toujours et naturellement
des mutants qui résistent aux médicaments. Le phénomène de sélection se voit plus
particulièrement dans les tuberculoses pulmonaires cavitaires riches en bacilles ( une
caverne tuberculeuse de 2cm de diamètre renferme 107 à 109 bacilles en moyenne).
Diagnostic bactériologique de la tuberculose - Objectif 4 23
L’apparition d’une résistance aux médicaments est un problème créé par l’homme
L’utilisation d’un seul médicament pour traiter un patient (mono thérapie) conduit
invariablement à l’émergence d’une souche résistante à ce médicament. Ceci survient
parce que seuls les bacilles sensibles sont détruits par la drogue administrée alors que
les mutants résistants présents échappent à son action et vont se multiplier et remplacer
progressivement la population bacillaire contenue dans les lésions. Lorsque les bacilles
d’un patient sont résistants à deux médicaments (Isoniazide et streptomycine par
exemple) et qu’il est traité par une association comprenant ces deux drogues et la
rifampicine, le traitement a le même mauvais résultat que si la rifampicine était donnée
seule. Le résultat est l’aggravation de la résistance par l’apparition après quelques
semaines de traitement d’une souche de bacilles tuberculeux résistante aux trois
drogues à la fois. Très grave est l’apparition de résistance touchant au moins les deux
drogues majeures de l’arsenal thérapeutique antituberculeux qui sont l’isoniazide et la
rifampicine. Ce type de résistance porte le nom de « multirésistance ou MDR » et
explique la gravité de la situation d’un tuberculeux ayant perdu le bénéfice d’un
traitement basé sur les antibiotiques les plus efficaces et les mieux tolérés.
Il faut de plus distinguer les deux formes importantes de résistance aux médicaments
chez les tuberculeux :
♦ La résistance acquise ou secondaire observée chez un cas ayant reçu un traitement
inadéquat: le malade est porteur d’une souche initialement sensible, mais suite à un
traitement mal conduit, il développe au cours du traitement une résistance à un ou
plusieurs antibiotiques reçus
♦ La résistance primaire observée chez un nouveau cas, n’ayant jamais reçu
d’antibiotiques antituberculeux avant sa maladie. Le malade a été contaminé par une
souche de bacilles tuberculeux résistante à un ou plusieurs antibiotiques.
I
Cas clinique
Mohamed est un agent de santé de l'hôpital de Ain El Benian. Nous sommes
aujourd'hui le samedi matin. Il suspecte que sa malade Ghania a une tuberculose
pulmonaire. Mohamed parle à Ghania des examens d'expectoration. Il remplit ensuite
un formulaire de demande d'examen d'expectoration. Puis Mohamed note le numéro
d'identification de l'échantillon du formulaire sur le coté du pot de prélèvement.
Mohamed montre à Ghania comment produire une expectoration. Mohamed se tient
debout à coté d'elle et lui dit d'essayer de produire une expectoration. Ghania est
embarrassée de faire autant de bruit à coté des autres malades. Mohamed l'installe dans
une pièce à part sans fenêtre et réussit à recueillir un échantillon d'expectoration sur
place.
Ghania revient le dimanche pour un second entretien. Mohamed prépare ce qui est
nécessaire pour recueillir un second prélèvement. Il écrit ensuite le numéro
d'identification de l'échantillon du formulaire d'examen d'expectoration sur le coté du
second pot. Ensuite, Mohamed rappelle à Ghania comment produire une
expectoration. Mohamed se tient à coté de Ghania pendant que celle-ci essaie de
produire une expectoration.
Une fois qu'elle a recueilli chaque échantillon d'expectoration, Mohamed place le
couvercle sur le récipient et le ferme solidement. Il se lave soigneusement les mains
avec du savon. Il place ensuite chaque récipient dans un placard au dessus de la
cuisinière et ferme à clé le placard.
Le Lundi, il emballe soigneusement pour le transport ces récipients d'expectoration.
Les récipients sont reçus le mercredi par le laboratoire de microscopie.
Question1
Mohamed a-t-il recueilli le nombre correct d'échantillons d'expectoration de
Ghania ? Expliquez votre réponse.
Question2
Mohamed a-t-il recueilli l'expectoration de Ghania en procédant à cette
opération dans un endroit qui convenait ? Expliquez votre réponse ?
Cas clinique 28
Question3
Le placard au dessus de la cuisinière était-il un bon endroit pour ranger les
échantillons ? Expliquez votre réponse.
Question4
Mohamed devait-il se laver les mains après avoir recueilli les échantillons
d'expectoration ? Expliquez votre réponse.
Questionnaire à
choix multiples
Contrôlez
vous-même vos
connaissances
QUESTION N°1
Un frottis de crachat coloré par la méthode de Ziehl Neelsen montre 4 bacilles acido-alcoolo
résistants sur 300 champs microscopiques. Ce résultat doit être considéré comme
A négatif, on renvoie le malade et on n'entreprend pas le traitement
B positif et on commence le traitement
C douteux, mais on commence le traitement
D on refait d'autres prélèvements avant de commencer le traitement
E une erreur de lecture
QUESTION N°2
Les prélèvements de crachats destinés à la recherche de BAAR
A doivent être examinés immédiatement, sinon le résultat sera faux
B peuvent être conservés au froid pendant moins de 5 jours
C peuvent être conservés au froid au moins 30 jours
D peuvent être conservés à température ambiante pendant plus de 10 jours
E peuvent être conservés au froid pendant 15 jours
Contrôlez vous-même vos connaissances 30
QUESTION N°3
Quelle substance n'est pas indispensable pour faire une coloration de Ziehl-Neelsen pour la
recherche de bacilles acido alcoolo résistants au microscope
A l'eau courante
B L'alcool à 95°
C l'acide sulfurique à 25%
D le bleu de méthylène à 0,3%
E la fuchsine phéniquée
QUESTION N°4
La mise en culture d'un crachat chez un malade suspect de tuberculose pulmonaire nécessite
A un ensemencement direct sur milieu de culture spécifique
B un passage préalable du prélèvement contaminé à l'autoclave
C une décontamination préalable du crachat
D l'addition préalable d'un volume équivalent d'eau de javel au prélèvement
E Un ensemencement direct après centrifugation
QUESTION N°5
La mise en évidence de BAAR dans les crachats signe
A dans tous les cas une tuberculose évolutive
une tuberculose évolutive chez les patients présentant des symptômes radio cliniques
B
évocateurs
C signe toujours la présence de M. tuberculosis
D la présence possible de M. leprae
E la présence possible de bacilles anaérobies.
QUESTION N°6
Les tests de sensibilité sont indiqués en priorité dans les cas suivants :
A Pour tous les nouveaux cas avant la mise au traitement
Pour tous les tuberculeux déjà traités par une première cure de chimiothérapie et présentant
B
un échec à bactériologie positive
Pour les tuberculeux chroniques à bactériologie positive après retraitement complet en
C
évolution après plusieurs cures
pour tous les tuberculeux déjà traités par une première de chimiothérapie et présentant une
D
rechute à bactériologie positive
Pour tous les tuberculeux déjà traités de façon incomplete et présentant de nouveau une
E
bactériologie positive
Contrôlez vous-même vos connaissances 31
QUESTION N°7
Au cours de la chimiothérapie curative de la tuberculose, on ne peut pas utiliser un seul
antituberculeux essentiel pour la raison suivante :
A il n'est pas toujours bien absorbé
B il sélectionne les mutants résistants à cet antibiotique
C il n'est actif que sur 80% des malades
D il oblige à prendre le traitement 2 fois par jour
E il oblige à prolonger le traitement de 2 mois supplémentaires
Bibliographie
Si vous voulez en
savoir plus, vous
pouvez lire...
Séries de diapositives fixes
Séries de diapositives fixes démontrant la réalisation d'un frottis, les étapes de la
coloration de Ziehl-Neelsen, les aspects en microscopie, les colonies de M.
tuberculosis, de M. atypiques et de contaminants autres que mycobactériens.
Vidéo cassette
Vidéo cassette (OMS, CDC, UICTMR)
AIT-KHALED N, ENARSON D, "Tuberculose, manuel pour les étudiants en
médecine", Chapitre 1, pages 21-34 pages, WHO/CDS/TB/99.272, ..
GROSSET J, "Examens microbiologiques et anatomopathologiques dans la décision
diagnostique et thérapeutique" in "Med Mal Infect", 1995, pp.25 : 327-3.
UNION INTERNATIONALE CONTRE LA TUBERCULOSE ET LES MALADIES
RESPIRATOIRES , "Guide pour les pays à faible revenus.", Prise en charge de la
tuberculose, Paragraphe B page 6 à 8 ; paragraphe C, page 34 à 37 et Annexe 1 : Guide
Technique. Diagnostic de la tuberculose par examen microscopique direct des
expectorations. pages, ., ., ..
Conclusion
Question n°2
Non ; Mohamed aurait dû recueillir l'expectoration de Ghania à l'air libre loin des
autres malades. Si ceci n'était pas possible, il aurait dû trouver une pièce vide avec une
(ou des) fenêtre (s) ouverte (s).
Question n°3
Non ; les échantillons d'expectoration doivent être rangés dans un endroit frais.
Lorsque la cuisinière est utilisée, l'air dans le placard devient chaud ou même très
chaud.
Question n°4
Oui, ceci l'empêchera de contaminer l'échantillon d'expectoration d'un autre malade
Corrigés des QCM
Vidéo cassette