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: 0 INTRODUCTION GENERALE
Cours de Routes dispensé par Pr MADJADOUMBAYE Jérémie – Chap 0 : Introduction Générale - Année Académique 19-20
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Le développement routier a cru de manière exponentielle depuis la fin du 19 ème siècle,
facteur d'un développement qui ne semble pas durable car génère de graves problèmes de
réchauffement climatique, pollution de l'air, santé et sécurité.
Le transport routier est actuellement le mode dominant en Afrique Sub-Saharienne (SSA); il
assure 80 à 90% du transport des personnes et des biens et constitue le seul moyen d'accès à la
plupart de communautés rurales. Pour contrôler ce trafic les pays d'Afrique Sub-Saharienne ont
considérablement étendu leur réseau routier durant les années 60 et 70. A la fin des années 80, on
pouvait ainsi compter presque 2 millions de kilomètres de routes en Afrique Sub-Saharienne. Ces
routes comptent parmi les plus importantes de la Région, avec un coût de renouvellement s'élevant
à presque 150 milliards de dollars.
L'Afrique est l'un des continents où les routes bitumées sont encore rares, ainsi que les
chemins de fer. On se contente des voies argileuses, sablonneuses, soumises aux caprices des
saisons. Avec les conditions climatiques qui sont les nôtres, les routes en terre battue ou en latérite
sont souvent un casse-tête durant 9 mois sur 12, sans oublier la fragilité ou l'inexistence de
nombreux ponts. Les routes bitumées elles aussi se dégradent rapidement.
L'Afrique accuse également un retard important sur le reste du monde, pour tous les aspects
des infrastructures (quantité, qualité, coût et accès). Alors que les efforts de construction des
autoroutes transafricaines se poursuivent, la qualité des routes existantes se détériore. En 1992,
environ 17 % des grandes routes de l'Afrique subsaharienne étaient revêtues, mais en 1998, ce
chiffre était tombé à 12 %, note la Banque mondiale. D'où la question de savoir si leurs
constructeurs s'en tiennent toujours honnêtement aux paramètres fixés ou souhaitables.
Par conséquent au début de la décennie 90, il apparaît qu’une grande partie du réseau
routier mondial doit être renforcé ou reconstruit (environ 25 % du réseau revêtu des pays en
développement) [5]. Il s’agit d’un effort considérable dont il faut être conscient à tous les niveaux
et qui explique les interventions effectuées par les spécialistes de l’entretien routier.
Aussi est-il important de savoir quelle place devra tenir l’équipement routier dans
l’ensemble des actions possibles et comment les investissements routiers devront être coordonnés
avec les autres actions pour la poursuite et les atteintes des objectifs fixés.
Certaines enquêtes ont montré que :
- dans certaines zones de production agricole, on a pu enregistrer un
accroissement de la production en même temps que l’expansion du réseau routier ;
- pour certains pays, il a été mis en évidence une corrélation entre la production
agricole par tête d’habitant et un indicateur d’équipement comprenant les investissements routiers ;
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- les pays à plus fort revenus sont ceux dont la densité de route par unité de
surface est la plus élevée.
L’influence des investissements routiers sur les économies est donc certaine et les pouvoirs
publics disposent là d’un moyen d’orientation de l’économie. Le rôle de la route apparaît d’une
façon plus ou moins directe, mais à coût sûr dans tous les éléments de l’évolution du
développement économique (extension des marchés intérieurs et extérieurs, accroissement des
points de contact, des courants commerciaux etc.).
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Les chaussées rigides constituées en général d’un béton de ciment
La dénomination « routes non revêtues » concerne principalement les routes comportant une
couche de roulement en matériaux sélectionnés, et plus rarement, elle concerne des routes
présentant une couche de roulement en sol naturel.
Les couches de chaussée jouent un rôle important dans le comportement de cette dernière
car, elle contribue à réduire les contraintes transmises au sol support ou à la couche de forme, et
présente des performances permettant de résister aux contraintes engendrées par le trafic.
S1 P1
S2 P2
Bien que la route soit un facteur important de développement, elle n’est cependant pas le
seul car il existe d’autres secteurs tels que les industries, les entreprises etc. qui doivent être
soutenues dans un cadre de mesure économique et sociale appropriée.
Le rôle des études économiques est de faciliter le dialogue entre les différentes personnes
qui interviennent dans la vie d’un projet (décideurs politiques, les bailleurs de fonds, les financiers,
les techniciens, etc.)
Tandis que le politique cherche à satisfaire la volonté des élus, le financier dira qu’il n’y a
pas assez de liquidité et il faudrait faire appel à une aide extérieure. Le bailleur de fonds ne
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s’intéressera pas au projet parce qu’il est insuffisamment justifié ou trop cher et en ce temps le
technicien de son côté établira des aménagements en fonction des observations qu’il aura faites de
la circulation. Tant que les différents protagonistes ne se mettent pas d’accord, le projet ne sera
jamais réalisé.
Il est donc évident que les études économiques suscitent le dialogue, le travail en équipe,
elles font recours à des spécialistes et le technicien qui a un rôle important à jouer en offrant
l’éventail des solutions techniques propres à son domaine. Mais bien souvent, seul devant son
projet, le technicien sera amené à se poser la question fais-je trop ou pas assez ? Il devra trouver la
réponse lui-même et soutenir les raisons de son choix.
En conclusion, nous pouvons dire que la route est donc un facteur de développement car elle
désenclave et facilite le transport des personnes et des biens.
Exposé
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0-3 LES DIFFERENTES PARTIES DE LA ROUTES
Fossé de crête
Entrée en terre
Plate forme = Chaussée
Déblai
Risberme de déblai
Couche de structure
Talus de déblai
Berme
Emprise
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Emprise :
C’est la surface du terrain qui appartient à la collectivité et affectée à la route et à ses
dépendances. Elle est comprise entre 50 et 75m. Cette largeur dépend de la hauteur des plus grands
arbres.
Assiette :
C’est la surface du terrain réellement occupée par la route. Elle est limitée par les
entrées en terre.
Plate-forme:
C’est la surface de la route qui comprend :
- La chaussée éventuellement les chaussées (routes à chaussées séparées,
autoroutes + terre-pleins centraux)
- Les accotements
Chaussée :
C’est la surface aménagée de la route sur laquelle circulent les véhicules.
Accotements :
C’est les zones latérales de la Plate-forme qui bordent extérieurement la chaussée.
Bermes et risbermes :
C’est les banquettes pseudo horizontales aménagées pour assurer la stabilité des talus ou
limiter l’érosion. Leur largeur varie entre 1 et 4m.
Talus :
C’est la surface réglée de terrain aménagé en pente pour raccorder le terrain naturel le fond
d’un déblai ou la plate forme d’un remblai. Elle est représentée par l/h (3/2 par exple)
Remblai :
C’est le terrassement construit sur le sol naturel pour surélever la chaussée par rapport à
celui-ci.
Déblai :
C’est l’excavation pratiquée dans le sol naturel comportant généralement des talus réglés.
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