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FICHES DE COURS

Fiche synthèse 2

Année universitaire : 2020 / 2021


Semestre : 3

Filière : Sciences Economiques Matière : Problèmes Professeur : F. BOUTALEB


Economiques et Sociaux

AXE 1 : Le concept de la mondialisation


La Mondialisation selon Reich

Actuellement nous assistons à une transformation économique et politique au


niveau mondial qui entraîne l'ouverture inéluctable des frontières. Ce
phénomène donne lieu au déplacement croissant, rapide et de plus en plus facile
des capitaux, des technologies, de l'information, des produits, du savoir-faire,
de la force de travail, etc., tout au long de la planète. Pour mieux comprendre
cette évolution de l'économie, Robert Reich présente dans son livre "L'Economie
Mondialisée" tout le processus historique de transformation que le monde a
connu ces derniers siècles.

En effet, à la fin du XIXème siècle il y a eu des grandes inventions qui ont


débouché à la production à grande échelle et au développement des transports.
En même temps les droits de douane s'implantent comme une tactique
protectionniste face à la concurrence étrangère. Au début du XXème siècle la
concurrence, la surproduction et la baisse des prix trouvent comme solution
principale la création des Grandes Firmes nationales, qui regroupent les
concurrents de la même nation, basées dans la production de masse
standardisée. Au milieu du XXème siècle, ces firmes sont devenues synonymes
du développement économique des pays les plus riches. Grâce aux "Champions
Nationaux" et au "Compromis National" (entre gouvernement, entreprises,
syndicats, employés et la société en générale) il existe une grande prospérité
économique, qui se traduit dans le bien être des nations capitalistes.

Cependant, une concurrence féroce internationale avec des produits de très


bonne qualité et aux prix très compétitifs, entraîne une réduction des profits des
grandes firmes et la nécessité de changer de stratégie. Il y a eu le licenciement
des ouvriers, la fermeture des firmes inefficaces, le déplacement des usines dans
les pays où la production est de bonne qualité et moins chère, etc. Enfin, on est
passé d’une production de masse à une production personnalisée
(spécialisation). Dans ce type d'entreprise, le profit ne provient pas des
économies d'échelle mais il est dû au développement des compétences et à la
capacité d'identifier des problèmes (besoins des clients), les résoudre (solutions)
et relier les résolveurs et les identificateurs de problèmes (courtage stratégique).

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Les firmes traditionnelles se sont transformées, elles sont devenues des réseaux
d'entreprises composées des groupes ou des sous-groupes décentralisés situés
dans le monde entier. Dans ce type de structure, la vitesse et l'agilité sont
primordiales pour chercher rapidement la solution appropriée à des besoins
spécifiques de consommateurs se trouvant dans des endroits différents au
moment opportun. Les produits sont devenus des assemblages internationaux,
tel est le cas de la voiture "américaine" Pontiac Le Mans qui est financée par
General Motors, montée en Corée du Sud, les composants de pointe sont
fabriqués au Japon, les petits composants sont fabriqués en Taiwan, Singapour
et Japon, la carrosserie a été dessinée en Allemagne ainsi que l'achèvement des
études de conception, le marketing et la publicité ont été conçus en Grande-
Bretagne, et en Irlande et finalement le traitement des données s’est effectué
aux Barbades .

Les liens entre les différents réseaux qui ignorent les frontières représentent
actuellement la majeure partie du commerce international entre les économies
avancées. De nos jours il est de plus en plus difficile d’identifier la nationalité
d'un produit fini, tout cela dû au processus de la mondialisation des économies
qui continue à se développer.

La Mondialisation selon Michalet

Au départ, l’utilisation du qualificatif global était limitée aux opérations


financières internationales, au champ de la global finance. Il a servi ensuite à
désigner la dynamique de la mondialisation qui recouvre aussi le renforcement
de l’intégration entre les économies nationales résultant de l’intensification des
échanges, du gonflement des flux d’investissements directs et des mouvements
de délocalisation industrielle.

Le phénomène de la mondialisation concerne simultanément, la mobilité des


biens et services, la mobilité des activités productives, la mobilité des capitaux,
la mobilité des technologies et la mobilité des Hommes. Cette mobilité
multiforme tend à se développer à l’échelle mondiale.

Les trois dimensions les plus importantes de la mondialisation - les échanges


internationaux des biens et des services, les flux d’investissements directs à
l’étranger, la circulation des capitaux - ont toujours coexisté, mais dans des
proportions variables. La prédominance d’une modalité de la mondialisation sur
les autres, selon les périodes, constitue la base d’une typologie des modalités
de la mondialisation. Selon ces critères, trois phases peuvent être distinguées :

1. L’économie inter-nationale ;
2. L’économie multinationale ;

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3. L’économie globale.

1) Caractéristiques de l’économie inter-nationale

La logique de l’économie inter-nationale a pour objet d’expliquer les échanges


de biens et services entre les Etats-Nations. Sa position dominante dans
l’analyse de la mondialisation s’est étendue sur une période allant des débuts du
capitalisme, au XVIe siècle, jusqu’au début des années soixante. Les territoires
nationaux définis par les économistes comme « les espaces clos de facteurs de
production » occupent le cœur du système des échanges. Les différents courants
théoriques qui se succèdent se concentrent sur l’explication des flux
d’exportations et d’importations de biens entre des économies nationales et sur
les avantages de la spécialisation inter-nationale.

Il existe une réticence des gouvernements des pays à réduire les barrières
protectionnistes. L’augmentation du taux d’ouverture de l’économie est perçue
comme une menace pour l’autonomie économique des Etats et pour leur
souveraineté nationale, menace pour l’équilibre des paiements donc pour la
stabilité de la monnaie. Durant cette période l’interventionnisme économique de
l’Etat est généralement jugé comme étant positif et nécessaire.

2) Caractéristiques de l’économie multi-nationale

La nouvelle logique de l’économie multi-nationale émerge à partir des années


soixante. Elle privilégie la dimension des flux d’investissement direct à l’étranger
et la mobilité des activités productives d’un territoire à l’autre.

Ce changement dans la logique de la mondialisation ne signifie pas la disparition


des échanges commerciaux et des mouvements des capitaux. Le taux de
croissance du commerce international continue à être élevé, le double en
moyenne du PIB mondial. Seulement la circulation des biens et services connaît
une profonde modification. Une partie croissante de celle-ci correspond à des
échanges intra-firmes ou sont contrôlés par des multinationales.
Simultanément, l’expansion des investissements directs à l’étranger est
beaucoup plus rapide. La conséquence majeure de cette logique est l’apparition,
à côté des Etats-Nations, d’un nouvel acteur, les firmes multinationales, qui
effectuent les investissements directs à l’étranger. Leur rôle est de plus en plus
déterminant dans les transformations de la mondialisation, elles tentent de
supplanter définitivement celui des Etats-Nations.

La dynamique de la mondialisation ne conteste pas de façon radicale la référence


aux territoires nationaux pour le fonctionnement de l’économie multi-nationale.
En effet cette logique peut s’analyser dans la très grande majorité des cas
comme un processus de substitution aux exportations. La production à l’étranger

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des filiales des entreprises est destinée en priorité aux marchés locaux. En
d’autres termes, la production à l’étranger tend à se substituer en partie aux
exportations parce que l’économie inter-nationale n’a pas fonctionné dans la
réalité selon les règles du jeu posées dès le départ par les théoriciens de
l’échange international, notamment le libre-échange généralisé, l’immobilité des
facteurs de production, la diffusion instantanée du progrès technique.

Alors que dans l’économie inter-nationale, le commerce constituait une activité


risquée mais dont la profitabilité était supérieure aux activités purement
domestiques, dans l’économie multi-nationale, la rentabilité des firmes qui
investissent à l’étranger est systématiquement supérieure à celles qui bornent
leurs activités au marché domestique.

3) L’économie globale

Cette configuration de la mondialisation s’impose à partir du début des années


quatre-vingts. Elle est caractérisée par la prédominance de la dimension
financière. Ce qui constitue un changement majeur par rapport à l’économie
multi-nationale, c’est que la stratégie et l’organisation des firmes est soumise à
la recherche du taux de rentabilité qui peut être obtenu par des investissements
alternatifs sur le marché financier.
Comme durant les décennies antérieures, les échanges de biens et services ont
continué à se développer rapidement, à un taux supérieur à celui du PIB mondial.
Après une période de tassement relatif durant la première moitié des années
quatre-vingts, les flux d’investissements directs redémarrent à un rythme très
élevé qui n’avait jamais été atteint durant l’après-guerre. Toutefois, le
déterminant de l’investissement n’est plus le marché local, dans l’économie
globale l’investissement direct est destiné à la production et à l’exportation de
biens et services destinés directement ou indirectement au marché mondial. La
part des flux intra firmes dans le total des flux du commerce international se
renforce également.

Cependant, la dimension de la mondialisation qui se développe le plus vite et qui


dégage la plus forte rentabilité est celle des opérations financières.

La dynamique de l’économie globale est indissociable de la grande vague de


libéralisation économique qui a pris son essor à partir du début des années
quatre-vingts. Le retrait de l’intervention de l’Etat dans l’économie devient le
nouveau dogme, avec les programmes de privatisation, politiques monétaire et
fiscale orthodoxes et promotion des investissements étrangers.

On observe la diffusion avec la globalisation des concepts et des pratiques de la


sphère financière à la stratégie et à l’organisation des firmes industrielles. Les
principales conséquences de la domination de l’économie globale par une logique

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financière sont : l’assimilation des différents secteurs d’activités des groupes à


des actifs dans un portefeuille d’activités, la multiplication des opérations
d’acquisition-fusion et la recherche prioritaire par les acteurs de la création de
valeur.

Autres définitions de mondialisation

- La mondialisation synonyme de multilatéralisme ?

La mondialisation est équivalente, pour certains, à un abaissement multilatéral


des entraves politiques à la libre circulation des biens et services entre les pays
et les régions, un processus également désigné sous le terme de
multilatéralisme.

Toutefois, définir la mondialisation par le terme multilatéralisme présente


quelques lacunes et ce pour trois raisons ;

Tout d’abord, cette définition masque la spécificité de la mondialisation actuelle,


celle des deux dernières décennies par rapport aux précédentes périodes de
forte mondialisation, elle privilégie le rôle des échanges, au détriment de celui
que joue l’investissement direct étranger (IDE). En fait, ce dernier a progressé,
ces dernières années, à un rythme bien supérieur à celui des échanges.

En second lieu, assimiler la mondialisation au multilatéralisme, empêche souvent


de comprendre les mécanismes de la régionalisation. Ainsi, cette définition
masque ou laisse souvent dans l’ombre les moteurs de la régionalisation autres
que le protectionnisme. La CEE, par exemple, a été créée avant tout pour des
raisons de sécurité dans la perspective d’éviter tout nouveau conflit armé entre
la France et l’Allemagne.

En troisième lieu, définir la mondialisation par le multilatéralisme empêche


souvent de comprendre la nature de l’interaction entre mondialisation et
régionalisation. En effet, cette définition en mettant l’accent sur les problèmes
liés aux échanges et aux politiques commerciales et en négligeant les autres
dimensions de cette interaction peut provoquer une confusion entre la
dynamique actuelle de cette interaction et celle très différente, de la période de
l’entre deux-guerres qui a vu l’effondrement de la mondialisation, l’émergence
d’un protectionnisme rampant et d’un régionalisme dégénéré. C’est à dire un
morcellement du système commercial mondial en une constellation de blocs
régionaux hostiles et relativement fermés sur eux-mêmes ayant pour
conséquence la diminution du bien-être mondial et l’éclatement de la seconde
guerre.

- La mondialisation un processus permanent et global

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L’organisation de coopération et de développement économique (OCDE), définit


la mondialisation comme étant un processus permanent, global et délibéré,
tendant à une intégration plus poussée des économies de tous les pays.

* Il s’agit d’un processus permanent qui a, en réalité, débuté en 1944 avec la


naissance des principaux organismes mondiaux, tels que le FMI (fonds
monétaire international) en 1944, la banque mondiale en 1946 et le GATT
(Général agreement on tarifs and trade) en 1947. Cependant, entre 1944 et
1989 les spécialistes utilisaient le terme internationalisation des économies, ce
qui signifiait la constitution d’une économie internationale (entre deux ou
plusieurs Etats). Il est à noter que les pays socialistes restaient à la marge de
ce phénomène vu qu’ils formaient un monde à part depuis 1990, avec
l’effondrement du bloc socialiste, un véritable marché mondial est né dans lequel
les offreurs et les demandeurs émanent de tous les pays du monde.

* La mondialisation est aussi un processus global, incluant tous les pays du


monde. La globalisation est donc le corollaire de la mondialisation. Même si
‘‘globalization’’ est la traduction Américaine du terme Français mondialisation,
les deux termes globalisation et mondialisation ne sont pas synonymes et
répondent à un jeu séquentiel.

Loin de représenter un stade nouveau, la globalisation se présente comme


la continuation d’un processus marqué par des accélérations (finance,
technologie) et des décélérations (commerce, investissement direct). Ainsi,
l’économie mondiale devient de plus en plus globale en intégrant des domaines
nouveaux tels que le commerce des services ou celui de l’audiovisuel et en
intensifiant les échanges des produits qui jusque-là étaient mondialement peu
échangés tels que les produits agricoles.

* Enfin, la mondialisation est un processus délibéré ; voulu non seulement par


les Etats nationaux mais aussi par les organismes internationaux tels que la
banque mondiale, le FMI et l’OMC qui favorisent par tous les moyens le
mouvement de mondialisation qu’ils considèrent comme un puissant stimulus à
la croissance et au développement de tous les pays.

- La mondialisation : une simultanéité de quatre phénomènes mondiaux :

Selon Alain NONJON (1995), la mondialisation est la simultanéité de quatre


phénomènes : structuration des grandes entreprises en réseaux, globalisation
en temps réel de la sphère financière, transmission universelle et instantanée
des nouvelles et tentative de dépassement des Etats nations pour la gestion
collective des problèmes.

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AXE 2 : La mondialisation et les inégalités


1. Mondialisation et inégalités entre les pays ?

Théories du commerce international : les bienfaits du libre échange

■ Smith et la théorie de l’avantage absolu / Ricardo et la théorie de


l’avantage comparatif / Heckcher – Ohlin – Samuelson et la théorie des dotations
factorielles / Krugman et les nouvelles théories du commerce international : tous
arrivent à la même conclusion des bienfaits du libre échange.

Une distribution inégale des bienfaits du commerce

■ la thèse structuraliste de PREBISCH-SINGER définit le concept de centre


et périphérie et appelle à la nécessaire prise en compte des facteurs politiques
et sociaux pour expliquer pourquoi le libre-échange entretient la pauvreté dans
les pays du Sud.
■ La théorie de l’échange inégal d’Emmanuel : les revenus générés par les
exportations des pays pauvres ne suffisent pas pour acheter des biens en
provenance des pays riches contenant autant de travail.

■ la réponse libérale est basée sur une conception rawlsienne de la justice :


l'extension des inégalités est acceptable tant que cela améliore le sort des plus
pauvres.

2. La mondialisation et les inégalités à l’intérieur des pays ?

Modification structurelle du marché du travail :

■ Les progrès techniques dans les nouvelles technologies de l’information et


de la communication sont à l’origine de mutations structurelles du marché du
travail pouvant expliquer la montée des inégalités dans les pays industrialisés.
■ Montée du dualisme sur le marché du travail : un noyau réduit de
personnel qualifié bien rémunéré et non précaire / une périphérie large de bas
salaires précaires et peu qualifiés.
■ Baisse du taux de syndicalisation : les technologies ne sont pas neutres.

Concurrence des PED :

■ Le marché du travail est soumis à la concurrence internationale : les


salaires des travailleurs peu qualifiés des pays industrialisés diminuent face à la
concurrence des pays à bas salaire.

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■ théorème de Stopler– Samuelson : par le commerce international,


tendance à l’égalisation du prix des facteurs de production (salaires et profits)
entre les pays.
■ Paul Krugman : La mondialisation n’est pas coupable, l’argument de la
concurrence des pays à bas salaire n’a aucun fondement réel et fait partie des
lieux communs de la théorie-pop.

Conclusion
Le déploiement du capitalisme à l'échelle du monde, réalisé depuis presque
trente ans à travers la mondialisation libérale, n'implique en lui-même aucune
tendance spontanée à une croissance forte et régulière. Pas plus qu'à la
réduction des inégalités. Il faudrait pour cela des instances de régulation et de
redistribution mondiales qui, pour le moment, n'existent pas.

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