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UNION-DISCIPLINE-TRAVAIL
MÉMOIRE DE MASTER
Présenté à
L’UNIVERSITÉ FÉLIX HOUPHOUËT-BOIGNY COCODY
Pour obtenir le grade de Master
Spécialité : Mathématiques et Applications
Parcours : EDP, Analyse Numérique et Optimisation
par
TRA BI LIZIE
SUR LE THÈME :
CONCEPTS ET APPLICATIONS DU
CALCUL DIFFERENTIEL D’ORDRE
FRACTIONNAIRE
Merci à tous.
TABLE DES MATIÈRES
1
TABLE DES MATIÈRES 2
3 Équations fractionnaires 55
3.1 Équations fractionnaires intégrales . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
3.1 .1 Premier type . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
3.1 .2 Deuxième type . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56
3.2 Équations différentielles fractionnaires . . . . . . . . . . . . . . . 57
4 Applications 60
4.1 Traitement des signaux : Application dans un planificateur AG(Algorithme
Génétique) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
4.2 Résistance à la traction et à la flexion des matériaux utilisés
dans les troubles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61
4.3 Découvrons le flux de chaleur sur une tige semi-infinie . . . . . . 62
4.3 .1 Donné . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
4.3 .2 La transformation de cosinus dans l’équation différen-
tielle partielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
4.3 .3 Mise en œuvre de l’équation Fractionnaire Intégrale . . . 64
4.4 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
NOTATIONS
3
INTRODUCTION
4
CHAPITRE 1
QUELQUES NOTIONS DE BASE
1.1 Introduction
Dans ce chapitre, nous présentons des définitions mathématiques néces-
saires pour la compréhension du concept du calcul fractionnaire. Il s’agit de
la fonction Gamma, la fonction Bêta, la transformée de Laplace, la fonction
Mittag-Leffler et la fonction Mellin-Ross.
5
1.2. LA FONCTION GAMMA 6
Rappel 1.1. Une fonction méromorphe est une fonction holomorphe dans tout
le plan complexe, sauf éventuellement sur un ensemble de points isolés dont
chacun est un pôle pour la fonction.
Proposition 1.1. L’intégrale précédente (pour Re(z)>0) peut s’écrire sous les
formes suivantes :
Z +∞
2
Γ(z) = 2 u2z−1 e−u du (1.3)
0
Z 1
Γ(z) = (−lns)z−1 ds (1.4)
0
Z +∞
2
Γ(z) = 2 u2z−1 e−u du
0
Z 1
sds
= −2 [(−ln(s))1/2 ]2z−1
0 −2s[−ln(s)]1/2
Z 1
= (−ln(s))z−1/2−1/2 ds
0
Z 1
Γ(z) = (−ln(s))z−1 ds
0
Preuve.
0 d Z ∞ −x y−1 Z ∞
∂ −x y−1
Γ (y) = e x dx = (e x )dx (1.10)
dy 0 0 ∂y
0
Z ∞
∂(xy−1 )
Γ (y) = e−x dx (1.11)
0 ∂y
0
Z ∞
∂(e(y−1)lnx )
Γ (y) = e−x dx (1.12)
0 ∂(y)
Z ∞
Γ0 (y) = e−x xy−1 ln(x)dx (1.13)
0
Remarque 1.1. Plus généralement, sa dérivée p-ième possède sur R∗+ l’ex-
pression intégrale suivante :
Z +∞
Γ(p) (x) = (lnt)p tx−1 e−t dt (1.14)
0
Définition 1.2. La fonction digamma est définie comme suit :
d Γ0 (x)
ψ(x) = ln(Γ(x)) = (1.15)
dx Γ(x)
La fonction digamma est souvent désignée par ψ0 (x) ou ψ 0 (x).
Proposition 1.3. La fonction Gamma est reliée à la fonction ζ de Riemann
par :
Z ∞
xs−1
ζ(s)Γ(s) = dx ∀s > 1 (1.16)
0 ex − 1
∞
n−s
X
où ζ(s) =
n=1
Preuve. Dans ce qui suit, on suppose que s > 1. Dans l’intégrale impropre dé-
finissant la fonction Gamma, nous allons effectuer un changement de variables.
Z ∞
Γ(s) = xs−1 e−x dx
0
Posons x = nu ⇒ dx = ndu et n ∈ N, n > 0.
Z ∞ Z ∞
Γ(s) = (nu)s−1 e−nu ndu = ns us−1 e−nu du (1.17)
0 0
Z ∞
n−s Γ(s) = us−1 e−nu du (1.18)
0
En prenant la somme on obtient :
∞ ∞ Z ∞ ∞
Z ∞ !
−s s−1 −nu s−1 −nu
X X X
n Γ(s) = u e du = u e du (1.19)
n=1 n=1 0 0 n=1
Z ∞ s−1 −u
u e
= du (1.20)
0 1 − e−u
Z ∞
us−1
Donc ζ(s)Γ(s) = du (1.21)
0 eu − 1
1.2. LA FONCTION GAMMA 9
∞ ∞ Z ∞
(−1)n−1 n−s Γ(s) = (−1)n−1 us−1 e−nu du
X X
(1.25)
n=1 n=1 0
∞
Z ∞ !
s−1 n−1 −nu
X
= u (−1) e du (1.26)
0 n=1
Z ∞ s−1 −u
u e
= du (1.27)
0 1 + e−u
Z ∞
us−1
Donc Γ(s)η(s) = du (1.28)
0 eu + 1
En effetR :
Γ(1/2) = 0∞ e−x x(1/2)−1 dx = 0∞ e−x x−1/2 dx, posons u = x1/2 ⇒ du = (1/2)x−1/2 dx,
R
R ∞ −u2 √
d’où Γ(1/2) = 2 0 e du = 2 2π
√
Donc Γ(1/2) = π
R ∞ −x2 √
π
Remarque 1.2. Montrons que 0 e dx = 2
R ∞ −x2
Soit I = 0 e dx
2 R ∞ −x
On sait que pour tout x ≥ 0, e−x ≤ e−x comme 0 e dx converge alors
R ∞ −x2
0 e dx converge
Z ∞
2 y2
I= e−α αdy
0
2
Multiplions par e−α et intégrons par rapport à α, de 0 à ∞.
Z ∞ Z ∞Z ∞
−α2 2 (1+y 2 )
I e dα = e−α αdydα (1.30)
0 0 0
2 2 #∞
e−α (1+y )
Z ∞ "
I2 = − dy (1.31)
0 2(1 + y 2 ) 0
Z ∞
dy
= (1.32)
0 2(1 + y 2 )
1
= [arctany]∞ 0 (1.33)
2
π
I2 = (1.34)
4
√
Z ∞
2 π
e−x dx = (1.35)
0 2
√
La valeur de l’intégrale de Gauss (Γ(1/2) = π) permet par récurrence de
déterminer les autres valeurs de la fonction Gamma pour les demi-entiers po-
sitifs :
√ √
π 3 π √
Γ(3/2) = , Γ(5/2) = , Γ(−1/2) = −2 π.
2 4
En effet
√
√ π
Γ(3/2) = Γ(1/2 + 1) = 1/2 × Γ(1/2) = 1/2 × π =
2
√ √
π 3 π
Γ(5/2) = Γ(3/2 + 1) = 3/2 × Γ(3/2) = 3/2 × =
2 4
0
Γ(n + 1) = nΓ(n), d où Γ(−1/2 + 1) = (−1/2)Γ(−1/2),
1.3. LA FONCTION BÊTA 11
alors √
Γ(−1/2) = (−2)Γ(1/2) ⇒ Γ(−1/2) = −2 π
Remarque 1.3. En utilisant la fonction Gamma, nous pouvons également
définir la fonction φ par :
tα−1
φα (t) = + (1.36)
Γ(α)
Définition 1.4. La fonction Bêta est un type d’intégrale d’Euler définie par :
Z 1
B(p, q) = (1 − u)p−1 uq−1 du, avec p, q ∈ R+ (1.37)
0
Soit D le premier quadrant. Nous allons maintenant évaluer cette dernière in-
tégrale double en utilisant un changement de coordonnées.
Il est facile de vérifier que ceci est un changement de coordonnées pour les
points de D.
(
x = uv
Notons aussi que
y = u(1 − v)
!
∂(x,y)
v u
⇒ = =−uv − (1 − v)u = −u.
∂(u,v) (1 − v) −u
Γ0 (p) Γ0 (p + q)
!
∂
B(p, q) = B(p, q) − = B(p, q) (ψ(p) − ψ(p + q)) (1.48)
∂p Γ(p) Γ(p + q)
où ψ est la fonction digamma définie en (1.15).
Preuve.
∂ ∂ Γ(p)Γ(q)
B(p, q) = (1.49)
∂p ∂p Γ(p + q)
Γ0 (p)Γ(p + q) − Γ(p)Γ0 (p + q)
!
= Γ(q) (1.50)
(Γ(p + q))2
Γ(q)Γ(p) Γ0 (p)Γ(p + q) − Γ(p)Γ0 (p + q)
!
= (1.51)
Γ(p + q) Γ(p)Γ(p + q)
0 0
!
Γ (p) Γ (p + q)
= B(p, q) − (1.52)
Γ(p) Γ(p + q)
= B(p, q) (ψ(p) − ψ(p + q)) (1.53)
B(p; a, b)
Ip (a, b) = (1.55)
B(a, b)
Alors on obtient les résultats suivants :
Proposition 1.7.
Preuve.
1)
B(p; a + 1, b) B(p; a, b + 1)
aIp (a + 1, b) + bIp (a, b + 1) = a +b
B(a, b) B(a, b + 1)
aB(p; a + 1, b) × Γ(a + b + 1) bB(p; a, b + 1) × Γ(a + b + 1)
= +
Γ(a + 1) × Γ(b) Γ(a) × Γ(b + 1)
Γ(a + b + 1)[B(p; a + 1, b) + B(p; a, b + 1)]
=
Γ(a) × Γ(b)
Γ(a + b + 1)
= × B(p; a, b)
Γ(a) × Γ(b)
(a + b) × Γ(a + b)
= × B(p; a, b)
Γ(a) × Γ(b)
B(p; a, b)
aIp (a + 1, b) + bIp (a, b + 1) =
B(a, b)
2)
B(p; a, b + 1) B(p; a + 1, b)
Ip (a, b + 1) − Ip (a + 1, b) = −
B(a, b + 1) B(a + 1, b)
B(p; a, b + 1)Γ(a + b + 1) B(p; a + 1, b)Γ(a + b + 1)
= −
b × Γ(a) × Γ(b) a × Γ(a) × Γ(b)
Γ(a + b + 1)[aB(p; a, b + 1) − bB(p; a + 1, b)]
=
ab × Γ(a) × Γ(b)
Γ(a + b + 1)
= × pa (1 − p)b
ab × Γ(a) × Γ(b)
(a + b) × Γ(a + b)
= × pa (1 − p)b
ab × Γ(a) × Γ(b)
a+b
Ip (a, b + 1) − Ip (a + 1, b) = pa (1 − p)b
abB(a, b)
Preuve. Z +∞
0
L{f } = f 0 (t)e−pt dt
0
Par intégration par parties, on a :
Z +∞ h i+∞ Z +∞
f 0 (t)e−pt dt = f (t)e−pt − f (t)(−p)e−pt dt
0 0 0
h i+∞ Z +∞
= f (t)e−pt +p f (t)e−pt dt
0 0
On sait que Z ∞
L{f (x)}(p) = e−pt f (t)dt
0
De plus on a :[12]
n−1 n−1
L{f (n) (t)} = sn f˜(s) − sn−k−1 f (k) (0) = sn f˜(s) − sk f (n−k−1) (0) (1.59)
X X
k=0 k=0
1.5. LA FONCTION MITTAG-LEFFLER 17
Exemple 1.2.
∞ ∞
xk xk
= ex
X X
1.E1,1 (x) = =
k=0 Γ(k + 1) k=0 k!
∞ ∞
X xk 1X xk+1 ex − 1
2. E1,2 (x) = = =
k=0 Γ(k + 2) x k=0 (k + 1)! x
∞ ∞
X xk 1 X xk+2 ex − 1 − x
3. E1,3 (x) = = 2 =
k=0 Γ(k + 3) x k=0 (k + 2)! x2
1.6. LA FONCTION MELLIN-ROSS 18
Figure 1.3 – Graphe de la Fonction Mittag-Leffler à deux paramètres sur l’intervalle [0 ;2]
k=0 Γ(k + a + 1)
2.1 Introduction
Le calcul fractionnaire est une généralisation de la dérivation et de l’inté-
gration ordinaires à un ordre arbitraire non entier.
Il existe plusieurs définitions de la dérivée et de l’intégrale d’ordre fraction-
naire.
Dans ce chapitre, nous parlerons des définitions les plus célèbres (Grunwald
Letnikov, Riemann-Liouville et Caputo) ainsi que leurs propriétés.
19
2.2. DÉRIVÉE DE GRUNWALD-LETNIKOV 20
où !
n n!
=
j (n − j)!j!
G (−α) 1 Zx
D f (x) = (x − τ )α−1 f (τ )dτ (2.7)
Γ(α) a
G (−α)
D f (x) = Ixα f (x) (2.8)
Alors la dérivée d’ordre non entier au sens de Grunwald-Letnikov est :
1 Zx
G
D (α)
f (x) = (x − τ )−α−1 f (τ )dτ (2.9)
Γ(−α) a
ou
G 1 Zx
D (−α)
f (x) = (x − τ )α−1 f (τ )dτ (2.10)
Γ(α) a
Si la dérivée f 0 (t) est continue dans [a, b], alors en intégrant par parties on
pourra écrire (2.10) sous la forme :
f (a)(x − a)α 1 Z x
G
D (−α)
f (x) = + (x − τ )α f 0 (τ )dτ (2.11)
Γ(α + 1) Γ(α + 1) a
et si la fonction f (t) est de classe C k+1 alors,
k−1
G f (j) (a)(x − a)j+α 1 Z x
(−α)
(x − τ )k+α−1 f (k) (τ )dτ
X
D f (x) = +
j=0 Γ(j + α + 1) Γ(k + α) a
(2.12)
k−1
G f (j) (a)(x − a)j−α 1 Z x
D(α) f (x) = (x − τ )k−α−1 f (k) (τ )dτ
X
+
j=0 Γ(j − α + 1) Γ(k − α) a
(2.13)
où k = [Re α] + 1
G p G q 1 Zt q
a Dt (a Dt (f (t))) = (t − s)−p−1 (Ga Dt f )(s)ds
Γ(−p) a
1 Z tZ s
= (t − s)−p−1 (s − τ )−q−1 f (τ )dτ ds
Γ(−p)Γ(−q) a a
en utilisant le théorème de Fubini, on pourra permuter l’ordre d’intégration
et on obtient :
G p G q 1 Z t Z t
a Dt (a Dt (f (t))) = f (τ )[ (t − s)−p−1 (s − τ )−q−1 ds]dτ
Γ(−p)Γ(−q) a τ
Z t Z 1
−p−1 −q−1 −p−q−1
(t − s) (s − τ ) ds = (t − τ ) (1 − µ)−p−1 µ−q−1 dµ
τ 0
Γ(−p)Γ(−q)
= (t − τ )−p−q−1
Γ(−p − q)
G p G q 1 Z t
p+q
D0 où a Dt (a Dt (f (t))) = f (τ )(t − τ )−p−q−1 dτ = G
a Dt f (t)
Γ(−(p + q)) a
Si q < 0 et 0 ≤ n − 1 < p < n on a p = n + (p − n) avec (p − n) < 0
alors :
G p G q dn G p−n G q
D (
t a Dt (f (t))) = { D (a Dt (f (t)))} (2.17)
a
dtn a t
dn G q+p−n
= n (a Dt (f (t))) (2.18)
dt
p+q
=Ga Dt (f (t)) (2.19)
2) Pour 0≤ m − 1 < q < m et p < 0 on a :
m−1
G q f (k) (a)(t − a)k−q 1 Z t
(t − τ )m−q−1 f (m) (τ )dτ
X
a Dt f (t) = +
k=0 Γ(k − q + 1) Γ(m − q) a
p G q
et (t − a)k−q ont des singularités non-intégrables donc G a Dt (a Dt (f (t))) n’existe
que si f (k) (a) = 0 pour tout k = 0, 1, 2, ..., m − 2 et dans ce cas on a :
2.2. DÉRIVÉE DE GRUNWALD-LETNIKOV 23
k−1
X f (j) (a)(x − a)j−α
C
G
D(α) f (x) = (x − a)−α +
Γ(1 − α) j=1 Γ(j − α + 1)
1 Z x
+ (x − τ )k−α−1 f (k) (τ )dτ (2.25)
Γ(k − α) a
où
k−1
X f (j) (a)(x − a)j−α
=0
j=1 Γ(j − α + 1)
et
1 Z x
(x − τ )k−α−1 f (k) (τ )dτ = 0
Γ(k − α) a
Alors :
C
G
D(α) f (x) = (x − a)−α
Γ(1 − α)
2.2. DÉRIVÉE DE GRUNWALD-LETNIKOV 24
G p Γ(p + 1) Z x
D (α)
((x − a) ) = (x − τ )n−α−1 (τ − a)p−n dτ
Γ(n − α)Γ(p − n + 1) a
En effet, si α est un nombre non entier tel que : 0 ≤ n − 1 < α < n et
p > n − 1, les dérivées entières d’ordre k, pour k = 0, 1, 2, .., (n − 1) est
Γ(p+1)
f (k) (a) = 0 et la dérivée d’ordre n étant f (n) (τ ) = Γ(p−n+1) (τ − a)p−n ,
nous aurons :
G Γ(p + 1) Z x
D(α) ((x − a)p ) = (x − τ )n−α−1 (τ − a)p−n dτ.
Γ(n − α)Γ(p − n + 1) a
En procédant au changement de variable τ = a + (x − a)µ, on a :
Z x Z 1
(x − τ )n−α−1 (τ − a)p−n dτ = (x − a)p−α (1 − µ)n−α−1 µp−n dµ
a 0
Z 1
= (x − a)p−α (1 − µ)n−α−1 µp−n+1−1 dµ
0
Γ(n − α)Γ(p − n + 1)
= (x − a)p−α
Γ(p − α + 1)
G 1 Γ(2) √ 2 √
D( 2 ) (x) = 3 x= √ × x
Γ( 2 ) π
2.2. DÉRIVÉE DE GRUNWALD-LETNIKOV 25
1
Figure 2.3 – Graphe de la dérivée d’ordre 2 de la fonction f (x) = x au sens de Grunwald-
Letnikov sur l’intervalle [0 ;2]
k=0 Γ(k − α + 1)
∞
xk
G (α) x
× x−α
X
D e =
k=0 Γ(k − α + 1)
G
D(α) ex = x−α E1,1−α (x)
eix +e−ix
Preuve. A partir de cos(x) = 2
et (2.27) on obtient :
eix + e−ix
!
G α G α
a D cos(x) = aD
2
1 α −ix
= (G Dα eix + G aD e )
2 a
G α 1 −α −α
a D cos(x) = (ix) E 1,1−α (ix) + (−ix) E 1,1−α (−ix)
2
−α
G α (ix) −α
a D cos(x) = E 1,1−α (ix) + (−1) E 1,1−α (−ix)
2
G p f (0)t−p 1 Z t
0 Dt f (t) = + (t − τ )−p f 0 (τ )dτ (2.30)
Γ(1 − p) Γ(1 − p) 0
alors on a :
f (0) 1
L[0G Dtp f (t)](s) = 1−p
+ 1−p [sF (s) − f (0)] (2.31)
s s
p
= s F (s) (2.32)
Pour p ≥ 1 il n’existe pas de transformée de Laplace dans le sens classique
mais dans le sens des distributions ainsi on a :
L[0G Dtp f (t)](s) = sp F (s), 0<α<1 (2.33)
où F (s) = L{f (t)} (2.34)
Z ∞
= e−sx f (x)dx (2.35)
0
2.3. DÉRIVÉE ET INTÉGRALE FRACTIONNAIRE DE RIEMANN-LIOUVILLE 27
RL α 1 d Zt f (x)
a Dt f (t) = ( )n dx (2.36)
Γ(n − α) dt a (t − x)α−n+1
d
= ( )n (I n−α f (t)) (2.37)
dt
RL α −α
a Dt f (t) = I f (t) pour n = 0 (2.38)
RL α G α
a Dt f (t) = D f (t) pour n = 0 (2.39)
où α > 0 ; cet opérateur est une extension de l’intégrale de Cauchy (due
au mathématicien Augustin Louis Cauchy) des nombres entiers naturels, aux
nombres réels.
Remarque 2.1. L’intégrale de Cauchy est une intégrale qui fait le lien entre
l’intégrale de Riemann classique mais à variables réelles, et à variables com-
plexes.
Si 0 < α < 1 alors l’opérateur de Riemann-Liouville se réduit à :
RL α 1 d Z t f (x)
a Dt f (t) = dx (2.40)
Γ(1 − α) dt a (t − x)α
Ainsi RL, α, a et t sont les abréviations de la dérivée de Riemann-Liouville
d’ordre fractionnaire, a et t sont les bornes inférieures et supérieures de l’in-
tégrale ci-dessus respectivement.
Définition 2.1. ([12])(Dérivée fractionnaire de Riemann-Liouville à gauche)
RL α 1 d Zt f (x)
∀t > a, a Dt f (t) = ( )n dx (2.41)
Γ(n − α) dt a (t − x)α−n+1
où n = [Re α] + 1
Définition 2.2. ([12])(Dérivée fractionnaire de Riemann-Liouville à droite)
RL β 1 d nZ b f (x)
∀t < b, b Dt f (t)
= (− ) dx (2.42)
Γ(n − β) dt t (x − t)β−n+1
où n = [Re β] + 1
RL α RL β
Notons bien que f est une fonction telle que a Dt f (t) et b Dt f (t) sont
définies.
Proposition 2.5. Soient f1 et f2 deux fonctions définies sur [a, b], ainsi que
c1 ,c2 ∈ R, α > 0 et n > α. Nous avons les propositions suivantes :
1.Règles de linéarité :
RL α
a D (f1 + f2 ) =RL α RL α
a D f1 +a D f2
RL α
a D (c1 f1 ) = c1 RL α
a D (f1 )
2. En général,
RL α RL β
a D (a D f ) 6= RL β RL α
a D (a D f )
2.3. DÉRIVÉE ET INTÉGRALE FRACTIONNAIRE DE RIEMANN-LIOUVILLE 30
Preuve.
1.
1 d Z t (f1 + f2 )(x)
• RL α
a Dt (f1 + f2 ) = ( )n dx
Γ(n − α) dt a (t − x)α−n+1
" #
1 d n Zt f1 (x) Z t
f2 (x)
= ( ) dx + dx
Γ(n − α) dt a (t − x)α−n+1 a (t − x)α−n+1
RL α
a D (f1 + f2 ) = RL α RL α
a Dt (f1 ) + a Dt (f2 )
RL α 1 d n Z t (c1 f1 )(x)
• a Dt (c1 f1 )(t) = ( ) dx
Γ(n − α) dt a (t − x)α−n+1
" #
1 d nZ t f1 (x)
= c1 ( ) dx
Γ(n − α) dt a (t − x)α−n+1
RL α
a Dt (c1 f1 ) = c1 RL α
a D (f1 )
2. On a :
m h
RL α RL β
i t−α−k
= RL α+β
Dβ−k f (t)
X
a D (a D f (t)) a D f (t) −
t=0 Γ(−α − k + 1)
k=1
n h
RL β RL α
i t−β−k
= RL α+β
Dα−k f (t)
X
a D (a D f (t)) a D f (t) −
t=0 Γ(−β − k + 1)
k=1
RL α 1 dn Z t
a Dt (t − a)p = (t − x)n−α−1 (x − a)p dx
Γ(n − α) dtn a
2.3. DÉRIVÉE ET INTÉGRALE FRACTIONNAIRE DE RIEMANN-LIOUVILLE 31
1 dn Z 1
• RL α p
a Dt (t − a) = (t − a)n+p−α
(1 − s)n−α−1 sp ds (2.43)
Γ(n − α) dtn 0
Γ(p + 1)Γ(n − α)Γ(n + p − α + 1)
= (t − a)p−α (2.44)
Γ(n − α)Γ(p − α + 1)Γ(n + p − α + 1)
Γ(p + 1)
= (t − a)p−α (2.45)
Γ(p − α + 1)
(2.46)
• P our α = 21 , a = 0, p = 0 :
1 1 Γ(1) −1/2 1
RL
D( 2 ) (x) 2 = x = √ x−1/2
Γ(1/2) π
1
Figure 2.7 – Graphe de la dérivée d’ordre 2 de la fonction f (x) = x1/2 au sens de Riemann-
Liouville sur l’intervalle [0 ;2]
2.3. DÉRIVÉE ET INTÉGRALE FRACTIONNAIRE DE RIEMANN-LIOUVILLE 32
dn−k−1 RL −(n−α)
g (n−k−1) (t) = Dt f (t) = RL
0 Dt
α−k−1
f (t) (2.57)
dtn−k−1 0
Par substitution de (2.56) et (2.57) dans (2.55), nous obtenons l’expression
finale de la transformée de Laplace de la dérivée fractionnaire de Riemann-
Liouville,
n−1 h i
L{RL α α
sk RL α−k−1
X
a Dt f (t)} = s F (s) − a Dt f (t) , n−1≤α<n (2.58)
k=0
En itérant, on arrive à :
(t − τ )n−1
Z t
(Ian f )(t)
= f (τ )dτ
0 (n − 1)!
Alors l’intégrale fractionnaire de Riemann-Liouville est définie par :
1 Zt
Iaα f (t) = (t − τ )α−1 f (τ )dτ, α > 0, t > 0 (2.61)
Γ(α) a
Remarque 2.2. La formule (2.61) est une généralisation de la n-ième primi-
tive avec un ordre de primitivation α non entier.
Définition 2.3. ([12])(Intégrale fractionnaire de Riemann-Liouville à gauche)
α 1 Zt
∀t > a, a It f (t) = (t − τ )α−1 f (τ )dτ
Γ(α) a
Définition 2.4. ([12])(Intégrale fractionnaire de Riemann-Liouville à droite)
β 1 Zb
∀t < b, b It f (t) = (τ − t)β−1 f (τ )dτ
Γ(β) t
Proposition 2.8. ([12]) Soient α et β deux nombres réels et f ∈ C 0 ([a, b]).
Iaα (Iaβ f ) = Iaα+β f (2.62)
d α
(I f )(t) = (Iaα−1 f )(t) (2.63)
dt a
Z t Z 1
α−1 β−1 α+β−1
(t − s) (s − τ ) ds = (t − τ ) (1 − µ)α−1 µβ−1 dµ. (2.67)
τ 0
Γ(α)Γ(β)
= (t − τ )α+β−1 (2.68)
Γ(α + β)
D’où
1 Z t
[Iaα (Iaβ f )](t) = f (τ )(t − τ )α+β−1 dτ = (Iaα+β f )(t)
Γ(α + β) a
Pour justifier (2.63) on utilise les théorèmes classiques de dérivation d’une
intégrale dépendant d’un paramètre et la relation fondamentale de la fonction
Gamma d’Euler : Γ(α) = (α − 1)Γ(α − 1)
(t − a)α 1 Zt
Donc |(Iaα f )(t) − f (t)| = | (t − τ )α−1 f (τ )dτ
Γ(α + 1) Γ(α) a
1 Zt
− (t − τ )α−1 f (t)dτ |
Γ(α) a
1 Zt
≤ (t − τ )α−1 |f (τ ) − f (t)|dτ
Γ(α) a
1 Z t−δ
= (t − τ )α−1 |f (τ ) − f (t)|dτ
Γ(α) a
1 Zt
+ (t − τ )α−1 |f (τ ) − f (t)|dτ
Γ(α) t−δ
D’une part, on a f est continue sur [a, b] qui nous permet d’écrire
∀t, r ∈ [a, b], ∀ε > 0, ∃δ > 0 :| τ − t |< δ ⇒| f (τ ) − f (t) |< ε
Ce qui entraine
Z t Z t
εδ α
(t − τ )α−1 |f (τ ) − f (t)|dτ ≤ ε (t − τ )α−1 dτ =
t−δ t−δ α
2.3. DÉRIVÉE ET INTÉGRALE FRACTIONNAIRE DE RIEMANN-LIOUVILLE 36
D’autre part,
1 Z t−δ 1 Z t−δ
(t − τ )α−1 |f (τ ) − f (t)|dτ ≤ (t − τ )α−1 (|f (τ )| + |f (t)|)dτ
Γ(α) a Γ(α) a
(2.69)
Z t−δ
≤ 2 sup |f (ξ)| (t − τ )α−1 dτ, ∀t ∈ [a, b]
ξ∈[a,t] a
(2.70)
α α
(t − a) δ
= 2M ( − ), où M = sup |f (ξ)|.
α α ξ∈[a,t]
(2.71)
Alors on a :
(t − a)α 1
|(Iaα f )(t) − f (t)| ≤ [εδ α + 2M ((t − a)α − δ α )] (2.72)
Γ(α + 1) αΓ(α)
1
= [εδ α + 2M ((t − a)α − δ α )], (2.73)
Γ(α + 1)
En faisant tendre α vers 0+ , on obtient :
(t − a)α
lim+ |(Iaα f )(t) − f (t)| ≤ ε
α→0 Γ(α + 1)
Autrement dit :
| lim+ (Iaα f )(t) − f (t)| ≤ ε, ∀ ε > 0,
α→0
C’est-à-dire :
lim (Iaα f )(t) = f (t)
α→0+
(t − a)β+α
= B(α, β + 1) (2.75)
Γ(α)
(t − a)β+α Γ(α)Γ(β + 1)
= × (2.76)
Γ(α) Γ(β + 1 + α)
Γ(β + 1)
= (t − a)β+α (2.77)
Γ(β + 1 + α)
2.3. DÉRIVÉE ET INTÉGRALE FRACTIONNAIRE DE RIEMANN-LIOUVILLE 37
Pour α = β = 1/2 et a = 0 on a :
√
1/2 1/2 Γ(3/2) π
I (x) = ×x= x
Γ(2) 2
tα−1 Z t
(t − τ )α−1
+
φα (t) = ⇒ φα (t) ∗ f (t) = f (τ )dτ (2.84)
Γ(α) 0 Γ(α)
t+ indique que la fonction s’annule pour t ≤ 0.
D’après la définition de la Convolution de Laplace donnée, il en résulte que :
1 Zt
I α f (t) = φα (t) ∗ f (t) = (t − τ )α−1 f (τ )dτ (2.85)
Γ(α) 0
2.4. DÉRIVÉE DE CAPUTO 39
C α 1 Z t
Dn f (τ )
a Dt f (t) = dτ (2.86)
Γ(n − α) a (t − τ )α−n+1
dn
= I n−α ( n f (t)) (2.87)
dt
C α −α
0 Dt f (t) = I f (t) pour n = 0 (2.88)
C α RL α
0 Dt f (t) = D f (t) pour n = 0 (2.89)
= G Dα f (t) pour n = 0 (2.90)
où
• Dn est la dérivée nième de l’opération
• C représente le mot Caputo.
Remarque 2.4. [12] L’avantage principal de l’approche de Caputo est que les
conditions initiales de la dérivée fractionnaire au sens de Caputo des équa-
tions différentielles fractionnaire prennent la même forme que dans le cas des
équations différentielles d’ordre entier.
Définition 2.5. ([12])(Dérivée fractionnaire de Caputo à gauche)
C α 1 Z t
Dn f (τ )
∀t > a, a Dt f (t)
= dτ (2.91)
Γ(n − α) a (t − τ )α−n+1
où n = [Re α] + 1
Définition 2.6. ([12])(Dérivée fractionnaire de Caputo à droite)
C β 1 n
Z b
Dn f (τ )
∀t < b, b Dt f (t)
= (−1) dτ (2.92)
Γ(n − β) t (τ − t)β−n+1
où n = [Re β] + 1
C β
Notons bien que f est une fonction telle que C α
a Dt f (t) et b Dt f (t) sont dé-
finies.
2.4. DÉRIVÉE DE CAPUTO 40
Les opérateurs dont l’intégrale porte sur [a, t](respectivement [t, b]) seront qua-
lifiés d’opérateurs passés(respectivement opérateurs futurs).
k=0 k!
2.
Z t n
C 1 D (c1 f1 + c2 f2 )(τ )
Daα (c1 f1 + c2 f2 )(t) = dτ
Γ(n − α) a (t − τ )α−n+1
Z t n
1 D (c1 f1 )(τ )
= dτ
Γ(n − α) a (t − τ )α−n+1
Z t n
1 D (c1 f1 )(τ )
+ dτ
Γ(n − α) a (t − τ )α−n+1
= C Daα (c1 f1 )(t) + C Daα (c2 f2 )(t)
Exemple 2.6. [12] Notons que la dérivée d’une fonction constante au sens de
Caputo est nulle C α
a Dt f (x) = 0 où f (x) = C avec C ∈ R
Exemple 2.7. [12] La dérivée d’une fonction f (x) = (x − a)p au sens Caputo
est, si α est un nombre non entier 0 ≤ n − 1 < α < n et p > n − 1 :
C α Γ(p + 1)
a Dt (t − a)p = (t − a)p−α
Γ(p − α + 1)
En effet,
C α p Γ(p + 1) Z t
a Dt (t − a) = (t − τ )n−α−1 (τ − a)p−n dτ,
Γ(n − α)Γ(p − α + 1) a
en effectuant le changement de variables τ = a + s(t − a) on obtient :
2.4. DÉRIVÉE DE CAPUTO 42
C α p Γ(p + 1) Z t
a Dt (t − a) = (t − τ )n−α−1 (τ − a)p−n dτ (2.104)
Γ(n − α)Γ(p − n + 1) a
Γ(p + 1) p−α
Z 1
= (t − a) (1 − s)n−α−1 sp−α ds
Γ(n − α)Γ(p − n + 1) 0
(2.105)
Γ(p + 1)B(n − α, p − n + 1)
= (t − a)p−α (2.106)
Γ(n − α)Γ(p − n + 1)
Γ(p + 1)Γ(n − α)Γ(p − n + 1)
= (t − a)p−α (2.107)
Γ(n − α)Γ(p − n + 1)Γ(p − α + 1)
Γ(p + 1)
= (t − a)p−α (2.108)
Γ(p − α + 1)
−1
Pour p = 21 , α = 2
et a = 0 on a :
√
C −1/2 1/2 Γ(3/2) π
a Dt x = x= x
Γ(2) 2
−1
Figure 2.9 – Graphe de la dérivée d’ordre 2 de la fonction f (x) = x1/2 au sens de Caputo
sur l’intervalle [0 ;2]
2.4. DÉRIVÉE DE CAPUTO 43
0 t2 00 t3 000 tn−1
f (t) = f (0) + tf (0) + f (0) + f (0) + ... + f (n−1) (0) + Rn−1
2! 3! (n − 1)!
(2.110)
n−1
tk
f k (0) + Rn−1
X
= (2.111)
k=0 Γ(k + 1)
Avec
Z t
f (n) (τ )(t − τ )n−1
Rn−1 = dτ (2.112)
0 (n − 1)!
1 Z t (n)
= f (τ )(t − τ )n−1 dτ = I n f (n) (t) (2.113)
Γ(n) 0
Alors on a :
n−1
tk
!
RL α RL α
f (k) (0) + Rn−1
X
a D f (t) = a D (2.114)
k=0 Γ(k + 1
n−1
X RL α k
a D t
= f (k) (0) +RL α
a D Rn−1 (2.115)
k=0 Γ(k + 1)
n−1
Γ(k + 1) tk−α
f (k) (0) +RL α n (n)
X
= a D I f (t) (2.116)
k=0 Γ(k − α + 1) Γ(k + 1)
n−1
tk−α
f (k) (0) + I n−α f (n) (t)
X
= (2.117)
k=0 Γ(k − α + 1)
n−1
tk−α
f (k) (0) +C α
X
= a D f (t) (2.118)
k=0 Γ(k + −α + 1)
Donc
n−1
C α tk−α
= RL α
f (k) (0)
X
a D f (t) a D f (t) −
k=0 Γ(k + 1 − α)
Proposition 2.13. ([15]) La dérivée de Caputo peut être aussi définie par :
∞
C α f (k) (0)
tk−α
X
a D f (t) = (2.119)
k=n Γ(k + 1 − α)
Preuve.
t2 00 t3
f (t) = f (0) + tf 0 (0) + f (0) + f 000 (0) + .. (2.120)
2! 3!
∞
X f k (0) k
= t (2.121)
k=0 k!
∞
C α
X f (k) (0) C α k
a D f (t) = ( D t ) (2.122)
k=0 k! a
∞ ∞
C α f (k) (0) Γ(k + 1) k−α X f (k) (0)
tk−α
X
a D f (t) = t = (2.123)
k=n k! Γ(k − α + 1) k=n Γ(k − α + 1)
n−1
C α λt tk−α
=RL α λt
eλt(k) (0)
X
aD e a D e − (2.127)
k=0 Γ(k + 1 − α)
n−1
tk−α
C α λt
= t−α E1,1−α (λt) − λk
X
aD e (2.128)
k=0 Γ(k + 1 − α)
∞
X λk tk−α
= (2.129)
k=n Γ(k + 1 − α)
∞
X λk+n tk+n−α
= (2.130)
k=0 Γ(k + n + 1 − α)
= λn tn−α E1,n−α+1 (λt) (2.131)
2.4. DÉRIVÉE DE CAPUTO 45
C α eiλt − e−iλt
a D sin(λt) =C α
aD ( ) (2.133)
2i
1 C α iλt C α −iλt
= ( D e −a D e ) (2.134)
2i a
1
= ((iλ)n tn−α E1,n−α+1 (iλt) − (−iλ)n tn−α E1,n−α+1 (−iλt))
2i
(2.135)
−1
= i(iλ)n tn−α (E1,n−α+1 (iλt) − (−1)n E1,n−α+1 (−iλt)) (2.136)
2
C α eiλt + e−iλt
a D cos(λt) =C α
aD ( ) (2.139)
2
1 α −iλt
= (C Dα eiλt + C
aD e ) (2.140)
2 a
1
= ((iλ)n tn−α E1,n−α+1 (iλt) + (−iλ)n tn−α E1,n−α+1 (−iλt))
2
(2.141)
1
= (iλ)n tn−α (E1,n−α+1 (iλt) + (−1)n E1,n−α+1 (−iλt)) (2.142)
2
Preuve. ([12])
f n (τ )
Z ∞ " #
C α −st 1 Z t
L{a Dt f (t)} = e dτ dt
0 Γ(n − α) a (t − τ )α−n+1
f n (τ )
Z ∞ " #
−st 1 Z t
= e dτ dt
0 Γ(n − α) 0 (t − τ )α−n+1
f n (τ )
Z ∞ " #
−st 1 Z 0
+ e dτ dt
0 Γ(n − α) a (t − τ )α−n+1
Z 0
(t − τ )n−1−α (n)
= sα−n L{f (n) (t)} + L{ }f (τ )dτ
a Γ(n − α)
Z 0
=s α−n
L{f (n)
(t)} + s α−n
e−sτ f (n) (τ )dτ (2.145)
a
Z 0 Z 0
e−sτ f (n) (τ )dτ = se−sτ f (n−1) (τ )dτ + [e−sτ f (n−1) (τ )]0a
a a
Z 0
=s e−sτ f (n−1) (τ )dτ + f (n−1) (0) − e−as f (n−1) (a)
a
Z 0 Z 0
e−sτ f (n) (τ )dτ = s2 e−sτ f (n−2) (τ )dτ + [sf (n−2) (0) + f (n−1) (0)]
a a
− e−as [sf (n−2) (a) + f (n−1) (a)]
dm 1 Rt f (τ )
dtm [ Γ(m−α) 0 (t−τ )α+1−m dτ ],
m = [Re α] + 1
RL α
a D f (t) = (2.147)
dm
dtm
f (t), α=m∈N
La deuxième définition est appelée définition de la main droite. Cette deuxième
définition, a été formulée à l’origine par Caputo et est donc communément
appelée dérivée fractionnaire de Caputo. Le résultat mathématique de cette
définition est :
R t f (m) (τ )
1
Γ(m−α) 0 (t−τ )α+1−m
dτ, m = [Re α] + 1
C α
a D f (t) = (2.148)
dm
f (t), α=m∈N
dtm
2.5 .2 Propriétés
Il est facile de voir que dans certaines situations, la définition de la dérivée
fractionnaire de la main droite est, dans un sens, plus restrictives que celle
de la main gauche. Nous voyons que c’est le cas lorsque nous considérons les
restrictions à l’intégrale fractionnaire de Riemann-Liouville.
Pour la définition de la main gauche, tant que la fonction initiale de t satisfait
à cette condition, il est nécessaire que tous les autres entiers d’ordre α > 0,
le soient également, de sorte qu’aucun problème de ce type ne puisse surve-
nir. Cependant, pour la définition de la main droite, comme on différencie la
fonction f (t) par l’ordre m, il faut que non seulement f (0) = 0, mais aussi
f (1) (0) = f (2) (0) = .... = f (m) (0) = 0.
α Ct−α
D C=
Γ(1 − α)
dm
Dα = Dα−m Dm = I m−a (2.149)
dxm
dm m−α
Dα = Dm Dα−m = I (2.150)
dxm
Remarque 2.8. D’après (2.93), nous pouvons dire :"La dérivée de Caputo est
l’inverse gauche de l’intégrale Riemann-Liouville intégrale" et non l’inverse
droit, car on a :
n−1
|x − a|j j
(Iaα C Daα f )(x) = f (x) −
X
(f (x)|x=a )
j=0 j!
T = gt (t), (2.151)
1 α
et gt (τ ) = [t − (t − τ )α ] (2.152)
Γ(t)
Ceci signifie que si le conducteur mesure l’intervalle de temps dτ , le vrai inter-
valle de temps est dT = dgt (τ ).
Le conducteur A qui représente le conducteur de la voiture, ignorant l’erreur
de l’horloge, calcul la distance parcourue au moyen d’une intégrale classique :
Z t
SA (t) = v(τ )dτ (2.153)
0
1 − β −β
Avec : c−β −β
0 = 1, cj = (1 − )cj−1
j
55
3.1. ÉQUATIONS FRACTIONNAIRES INTÉGRALES 56
f˜(s)
ũ(s) = sα f˜(s) ⇒ ũ(s) = s[ ] (3.6)
s1−α
ũ(s) = sα f˜(s) (3.7)
1 f (0)
⇒ ũ(s) = 1−α [sf˜(s) − f (0)] + 1−α (3.8)
s s
En réinscrivant la première formule dans le domaine temporel, on obtient :
1 d Z t f (τ )
u(t) = dτ (3.9)
Γ(1 − α) dt 0 (t − τ )α
Ce qui équivaut à la solution de l’équation avec la définition de la main
gauche. La deuxième forme peut être inversée de la même façon pour donner :
1 Z t
f 0 (τ ) t−α
u(t) = dτ = f (t) + f (0) (3.10)
Γ(1 − α) 0 (t − τ )α Γ(1 − α)
Le premier élément de ce résultat est la définition de la main droite, mais
comme mentionné ci-dessous, il faut inclure un terme résiduel qui dépend de
la valeur de la fonction à 0.
!
λZt u(τ ) λZt • dτ
u(t) + dτ = f (t) ⇒ 1 + u(t) = f (t) (3.11)
α 0 (t − τ )1−α α 0 (t − τ )1−α
α 1
Z t
• dτ
Posons J (•) = α
, d’où l’équation (3.11) devient :
0 (t − τ )1−α
(1 + λJ α )u(t) = f (t)
3.2. ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES FRACTIONNAIRES 57
On sait que :
∞
(−λtα )k
Eα (−λtα ) =
X
(3.15)
k=0 Γ(αk + 1)
d
u(t) = f (t) +[Eα (−λtα )] ∗ f (t) (3.16)
dt
La même solution peut être obtenue en utilisant la transformée de Laplace.
Commençons par prendre la transformée de Laplace de (3.11) :
" #
λ
L{(1 + λJ )u(t)} = L{f (t)} → 1 + α ũ(s) = f˜(s)
α
(3.17)
s
L’équation (3.17) peut être réarrangée de plusieurs façons, mais une en par-
ticulier nous ramené au résultat présenté en (3.16) :
sα−1
" #
ũ(s) = s α − 1 f˜(s) + f˜(s) (3.18)
s +λ
L’équation (3.18) est ensuite inversée pour revenir dans le domaine de la fonc-
tion normale. Pour ce faire, il faut comprendre la transformée de Laplace d’une
forme spéciale de la fonction de Mittag-Leffler, comme suit :
sα−1
L{Eα (−λtα )} = (3.19)
sα + λ
m−1
X k
!
t (k)
D∗α u(t) = Dα u(t) − u (0) = −u(t)+q(t), m−1 < α ≤ m (3.22)
k=0 k!
m−1 m−1
sα−k−1 (k) q̃(s)
sα ũ(s)− sα−k−1 u(k) (0) = −ũ(s)+ q̃(s) ⇒ ũ(s) =
X X
α
u (0)+ α
k=0 k=1 s + 1 s +1
(3.23)
Les termes à l’intérieur de la somme peuvent être réécrits
sα−k−1 1 sα−1
= = L{J k Eα (−tα )} (3.24)
sα + 1 sk sα + 1
Tout comme les termes précédents q̃(s)
sα−1
!
1 d
α
= − s α
− 1 = L{ [Eα (−tα )]} (3.25)
s +1 s +1 dt
3.2. ÉQUATIONS DIFFÉRENTIELLES FRACTIONNAIRES 59
m−1
J k Eα (−tα )u(k) (0) − q(t) ∗ Eα0 (−tα )
X
u(t) = (3.26)
k=0
CHAPITRE 4
APPLICATIONS
Cette capacité examine puis détermine lesquels des gènes sont choisi pour
"reproduction". Dans la phase de reproduction, deux choses se produisent gé-
60
4.2. RÉSISTANCE À LA TRACTION ET À LA FLEXION DES MATÉRIAUX
UTILISÉS DANS LES TROUBLES 61
σu∗ −(1−α)
(σu )tensile = b (4.2)
Γ !
21/α − 1
(σu )f lexural = 2 1/α (σu )tensile (4.3)
2 +1
Certains auteurs espèrent que leur étude sur la résistance des matériaux à
micro structures facilement approximées par des ensembles fractals ouvrira la
porte à une formulation plus rigoureuse sur le plan mathématique des rela-
tions entre contraintes et charges. Selon leurs propres termes, d’une part nous
démontrons une origine de la concentration des contraintes sur les ensembles
fractals, à savoir l’hétérogénéité des agrégats dans le béton. D’autre part, étant
donné l’existence de la concentration de la contrainte sur un ensemble fractal,
nous développons un moyen de faire les premiers calculs de principe des diffé-
rentes forces. Pour ce faire, nous utilisons le concept d’intégrale fractales.Nous
espérons qu’elles ouvriront la voie à un traitement plus général de ces ques-
tions.
4.3 .1 Donné
Supposons que nous avons une tige semi-infinie de rayon inconnu qui s’étend
en longueur de x = 0 à x = ∞. La température dans la tige semi-infinie, donnée
par la fonction u(x; t) peut être exprimée par l’équation différentielle partielle
suivante.
∂u ∂ 2 u
− 2 =0 (4.4)
∂t ∂x
ut − uxx = 0 (4.5)
Pour cette application, nous supposons qu’à t = 0, u(x, 0) = 0 pour 0 < x < ∞.
x = 0 correspond à la limite au delà de laquelle la chaleur pénètre dans la tige
ou en sort.
Supposons que le changement de température par rapport à x dont la limite
est donnée par la fonction d’apport de chaleur P (t). Nous pouvons considérer
qu’il s’agit d’une extension de la loi de Fourier.
∂u ∂u
q = −k ⇒ = ux (x, t) = P (t) (4.6)
∂x ∂x
Finalement, nous supposons que la température et l’évolution de la tempé-
rature par rapport à x va de 0 à x = ∞ c’est à dire
s
2Z∞
u(x, t) = uc (s, t)cos(sx)ds (4.12)
π 0
Z ∞
2Zt 2
u(x, t) = − P (τ )dτ e−s (t−τ ) cos(sx)ds (4.13)
π 0 0
4.4 Conclusion
Après avoir établir le cadre du problème, en définissant de nouvelles notions
de base et des définitions du calcul fractionnaire, nous avons présenté quelques
applications au concept du calcul différentiel d’ordre fractionnaire.
CONCLUSION
Nous avons commencé dans le premier chapitre par présenter quelques no-
tions de base en mathématique, utile pour la compréhension du calcul frac-
tionnaire. Dans le deuxième chapitre, nous avons donné des définitions qui
correspondent au concept d’ordre non entier, intégral ou dérivé. Ensuite dans
le troisième chapitre, nous avons donné la forme général des solutions aux
Équations fractionnaires intégrales (premier type et deuxième type) et aux
Équations différentielles fractionnaires. Dans le dernier chapitre nous avons
présenté des applications au concept du calcul fractionnaire.
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BIBLIOGRAPHIE
[1] A.Loverro, Fractional calculus history definitions and applications for the
engineer, Rapport Technique, 2004.
[4] A.Rocco, and B.J.West, Fractional Calculus and the evolution of fractal
phenomena, Physica A, 1999, 265-535
67
BIBLIOGRAPHIE 68
[10] A.A. Kilbas, H.M. Srivastava and J.J. Trujillo, Theory and Applications
of Fractional Differential Equations, Elsevier, Amsterdam, 2006