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DEUXIEME

EDITION 2023
OLYMPIADE ENSAE

MATHEMATIQUES
Terminales
Durée: 4heures
1
On prendra bien soin de préciser toute notation non donnée dans l’énoncé. Toute affirmation devra être justifiée. Il
n’est pas interdit d’admettre certains éléments de démonstration (voire des questions entières) afin de ne pas rester
bloqué. Mais ils doivent absolument être mentionnés.
Il est demandé de ne pas recopier l’énoncé, on mettra seulement en évidence les numéros des questions traitées. Il
est recommandé par contre d’annoncer ce qui va être démontré. Il sera tenu compte, dans l’appréciation de la copie,
de la rigueur, de la précision et de la concision dans les réponses.

Exercice 1: 5 points

Cet exercice est composé de questions dans une large mesure indépendantes

1 Soit f une fonction définie et deux fois dérivable sur I =]0, +∞[ tel que f ′ (x)f ′′ (x) ̸= 0 pour tout x ∈ I.

→ − →
On désigne par C la courbe représentative de la fonction f dans un repère orthonormé R = (O, i , j ),
et x0 ∈ I. On note T la tangente à C au point d’abscisse x0 .

a Montrer que T coupe l’axe des abscisses et l’axe des ordonnées en deux points qu’on notera M et
N.
b On note A l’aire du triangle OM N . Exprimer A en fonction de f et x0 .
c Soit α un réel. On pose f (x) = xα . Déterminer α de sorte que l’aire A soit indépendante de la
tangente choisie. On donnera sa valeur.

2 Résoudre dans C l’équation ez = 3 + i.

3 Soit mℓ et nℓ les solutions de l’équation x2 − 2x − ℓ2 − ℓ = 0. Calculer la somme

X
2023
1 1

+
ℓ=1
mℓ nℓ

4 Montrer que pour tout entier naturel n ≥ 2 on a:


n 
Y 
1
1+ 2 <2
k=2
k

ln(1 + h) − h 1
5 Sachant que lim 2
= − déterminer
h→0 h 2
  1 
X
n
1 + kx kx
−e
lim  
x→0
k=1
x

Problème 1: 7 points

Dans tous le problème, k désigne un entier naturel non nul, I un intervalle ouvert de R∗+ et f une
fonction positive définie sur I. On dira que:

• f est une fonction ”k − f orte” si et seulement si, pour tous réels x, y ∈ I:


  
f (y) f (x)
y f (y) − x f (x)
k k
− k ≥0
yk x

• f est une fonction ”k − f aible” si et seulement si, pour tous réels x, y ∈ I:


  
f (y) f (x)
y f (y) − x f (x)
k k
− k ≤0
yk x

1
On rappelle que pour tout réels a et b, max(a, b) (désigne le plus grand des réels a et b et min(a, b) le plus petit
a si a ≥ b
des réels a et b. Plus formellement: max(a, b) = .
b si a < b

Partie I: Quelques exemples

1 Montrer que la fonction f1 définie sur R∗+ par f1 (x) = x2 est ”1 − f orte” et ”3 − f aible”.

2 Montrer que la fonction f2 définie sur ]0, 1[ par f1 (x) = ex est ”1 − f aible”.
1
3 Montrer que la fonction f4 définie sur R∗+ par f3 (x) = est ”k − f aible” pour tout entier k ≥ 1.
x

Partie II: Quelques critères de force et faiblesse

1 Démontrer que, pour tout x, y ∈ I :

xk yk f (x) f (y)
• f est ”k − f orte” si et seulement si: + ≤ +
yk xk f (y) f (x)
xk yk f (x) f (y)
• f est ”k − f aible” si et seulement si: + ≥ +
yk xk f (y) f (x)
1
2 On pose pour tout réel x, strictement positif, u(x) = x + . Ainsi d’après la question précédente, pour
x
tout x, y ∈ I :
!  
xk f (x)
• f est ”k − f orte” si et seulement si: u ≤u
yk f (y)
!  
xk f (x)
• f est ”k − f aible” si et seulement si: u ≥u
yk f (y)

a Étudier les variations de u sur R∗+ .


b Prouver que, pour tous x, y ∈ I :
max(xk , y k ) max(f (x), f (y)
• f est ”k − f orte” si et seulement si: k k

min(x , y ) min(f (x), f (y)
k
max(x , y )k max(f (x), f (y)
• f est ”k − f aible” si et seulement si: k k

min(x , y ) min(f (x), f (y)

f (x)
3 On pose gk (x) = xk f (x) et hk (x) = k .
x
Montrer que lorsque gk et hk alors f est soit ”k − f orte” soit ”k − f aible”.

4 On suppose que f est dérivable et de fonction dérivée continue sur I.


f (x)
a Montrer que si pour tour x ∈ I, | f ′ (x) |≥ k alors f est ”k − f orte”.
x
f (x)
b Montrer que si pour tour x ∈ I, | f ′ (x) |≤ k alors f est ”k − f aible”.
x

2
Partie III: Applications

1 Soit a, b et c trois réels strictement positifs et n un entier naturel. Montrer que:


 n  n  n  n
a+c b+c a b
+ ≤ +
b+c a+c b a
 
π
2 On suppose dans cette question que I = 0, . Montrer que pour tous a, b ∈ I on a:
2
sin a sin b a b tan a tan b
+ ≤ + ≤ +
sin b sin a b a tan b tan a

Problème 2: 8 points

Le plan complexe est muni d’un repère orthonormé R = (O, − →


e 1, −

e 2 ). 0n se propose dans cet
exercice d’étudier l’ensemble (Q) des points M du plan complexe (P) d’affixe z tels que |z −
a| − |z − b| = λ; a et b étant deux nombres complexes et λ un réel strictement positif distinct de
 
|a − b|, plus formellement Q = M (z) ∈ P |z − a| − |z − b| = λ; a, b ∈ C, λ ∈ R∗+ , λ ̸= |a − b| .
On désigne par A et B les points d’affixes respectifs a et b dans R.
Soit Ω(ω) le milieu du segment [AB] et C(c) l’image de A par la rotation de centre Ω et d’angle
π
.
2 −→ −→
On pose u = −→ et v = −→ . Enfin on note R ′ = (Ω, −

→ −
→ →
u,−→
ΩA ΩC
v ).
||ΩA|| ||ΩC||

Partie A: Préliminaires

1 a Montrer en utilisant l’inégalité triangulaire que lorsque (Q) est non vide alors λ < |a − b|.
b Exprimer ω et c en fonction de a et b.
c Justifier que R ′ est un repère orthonormé direct.

2 On note ẑ l’affixe de M dans R ′ . On rappelle que l’affixe de M dans R vaut z. Montrer que:
1 z−a
a ẑ = |a − b| − |a − b|.
2 b−a
z−b 1
b ẑ = |a − b| − |a − b|.
a−b 2

Dans la suite on suppose λ < |a − b|

Partie B: Une équation complexe

1 Montrer pour tout nombre complexe z l’équivalence:

|z − a| − |z − b| = λ ⇐⇒ |ẑ − â| − |ẑ + â| = λ

2 Prouver que, dans le repère R ′ , l’ensemble (Q) a pour équation :

ℜ2e (ẑ) ℑ2m (ẑ)


λ2
− λ2
=1
4 â2 − 4

3
3 En déduire que, dans le repère R, l’ensemble (Q) a pour équation:
   
a+b a+b
 z− z−
ℜ2e  2 

ℑ2m  2 
 a−b   a−b 

− =1
λ2 1 λ2

4|a − b|2 4 4|a − b|2

Partie C: Un cas concret


λ 1p
On pose α = et β = |a − b| − λ.
2 2
x2 f 2 (x)
Soit f la fonction positive satisfaisant à l’équation: − = 1.
α2 β2

1 Étudier les variations de f sur son ensemble de définition puis dresser son tableau de variations. On
notera (∆1 ) et (∆2 ) les asymptotes respectives en −∞ et +∞.

2 On désigne par Cf et C−f les courbes représentatives des fonctions f et −f dans le repère R ′ . Montrer
l’équivalence M ∈ (Q) ⇐⇒ M ∈ Cf ∪ C−f
√ √ √ √
3 On pose λ = 2, a = 2 2 − i 2 et b = − 2 + 2i 2. Tracer la courbe décrite par Q dans le repère R.
On s’inspirera de la position de la courbe (Q) par rapport au repère R ′ et de la position du repère R ′
par rapport au repère R comme l’illustre la figure ci dessous

B(b)

v−




→u


e2 x
O−

e1

A(a)

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