Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
SJe rapporte ici mes propres observations cliniques faites à partir des familles reçues
Ten consultation.Ces observations seules suffisent à alerter tous les parents concernés
Rpar le bien-être de leurs enfants, tout professionnel intervenant auprès des enfants,
tout gouvernement ayant à coeur l'avenir des citoyens de demain.
Comme avec tout être vivant, le stress chez l'enfant intervient suite à un traumatisme.
Quand il vit comme un traumatisme la séparation de ses deux parents aimés ou, plus
dramatique encore, la séparation du parent maternant et ce, dans le cas où il la refuse
mais qu'elle est cependant appliquée contre sa volonté, le stress s'observe sous
différentes formes.
Les manifestations de ce stress sont les mêmes que celles observées quand il y a
maltraitances physique, sexuelle et psychologique puisque, dans le cas où l'enfant ne
s'ajuste pas à la garde alternée ou à tout autre type de garde alors que celles-ci sont
maintenues, nous pouvons parler d'un vécu de maltraitance psychologique.
Parmi les indicateurs de souffrance physique et mentale, donc de stress chez l'enfant,
il y en a de deux types, les répercussions de type psychologique et celles de type
physique que l'on retrouve dans les trois formes que prend la maltraitance.
Manifestations de type psychologique liées au stress prolongé
motricité, langage, dextérité manuelle fine, propreté qui va de pair avec les
apprentissages sociaux comme prendre soin de son corps, de ses affaires,
manger correctement, bien se tenir, être poli. Tous ces apprentissages font
appel au contrôle de soi, à la maîtrise des gestes, de la pensée, des envies et
des pulsions. Et là, le modèle parental prend toute son importance, toute sa
place car, il n'y a pas apprentissage plus indélébile, plus difficile à corriger
quand déficitaire ou imparfait que l'empreinte ou modeling [3].
Un enfant qui est soumis à un stress intense et répété, avec des modèles
parentaux instables, ne va pas opérer ces différents contrôles sur lui-même
comme un enfant élevé sans stress continu par des parents ayant à coeur sa
bonne éducation et son bien-être. Dans le premier cas, on voit l'enfant soit
régresser, soit présenter un retard dans ses contrôles.
Cette observation est particulièrement pertinente aux moments de
l'apprentissage à la parole ou au contrôle des sphincters. Un retard dans le
langage peut être observé tout comme l'énurésie et l'encoprésie. Avec les
plus grands, on les voit à nouveau faire pipi au lit, caca dans leur pantalon,
sucer leur pouce, parler « bébé » ; de propres, ils deviennent sales, ne se
lavent plus, ne se brossent plus les dents, n'obéissent plus du tout, ne savent
plus dire « merci », « s'il vous plaît », « bonjour » ; ils perdent leurs bonnes
manières.
Dans la majorité des cas, l'enfant soumis à une forme ou une autre de
maltraitance a l'air malingre, chétif, souffreteux. Il « ne respire pas la
santé ». Son teint est pâle, trop pâle pour certains ; il est plutôt maigrelet.
On comprend qu'il y a problème autour de la nutrition.
Ce qui frappe et qui retient l'attention, c'est son regard quand il ose lever
les yeux. Le regard est triste, quelquefois si triste qu'il en paraît éteint.
L'interrogation peut remplacer la tristesse dans les yeux. On y perçoit
l'appréhension, l'expectative, la retenue.
Les gestes sont significatifs eux-aussi.Ils sont maladroits, empruntés, un
peu gauches. On voit que l'enfant se sent malà l'aise, constricté : il n'ose pas
trop remuer par peur d'êtrepuni.
Constricté dans ses gestes, ses mouvements, son expression verbale, et
peureux mais aussi et à la fois, pouvant devenir agité, nerveux, fébrile,
l'allure générale est celle de la passivité, de la grande timidité.
- Convulsions.
- Paralysie.
continuer vers
[Index][Introduction][Conditions nécessaires][Inadaptation][Stress et
Traumatismes][Recommandations][Liens]