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Produit scalaire dans le plan - Première S

Table des matières


1 Cours 1
1.1 Première définition du produit scalaire . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.2 Deuxième définition : avec le cosinus . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.3 Norme d’un vecteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.4 Propriétés du produit scalaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.4.1 Orthogonalité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.4.2 Produit scalaire et norme . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.4.3 Symétrie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.4.4 Linéarité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.5 Troisième définition : avec l’identité de polarisation . . . . . . . . 7
1.6 Quatrième définition : avec les coordonnées . . . . . . . . . . . . 7
1.7 Quelques applications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.7.1 Théorème de la médiane . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.7.2 Théorème d’Al-Kashi (généralisation du théorème de Py-
thagore) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

2 Exercices 9
2.1 Carré de côté α et de centre O . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.2 Triangle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.3 Calculs de produit scalaires (cos) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.4 Droites perpendiculaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.5 Médiatrice - Droite perpendiculaire passant par un point . . . . . 10
2.6 Calcul d’angles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.7 Quadrilatère . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.8 Équation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.9 Ensemble de points . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.10 Aire d’un triangle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

1 Cours
1.1 Première définition du produit scalaire
−→ −−→
On considère deux vecteurs OA et OB, et le projeté orthogonal du point B projeté orthogonal
sur la droite (OA), que nous appelerons P . Trois situations peuvent se présenter :

1
−−→ −→
Premier cas : les vecteurs OP et OA sont « de même sens ». vecteurs « de même
sens »

−→ −−→
On définit alors le produit scalaire entre OA et OB par :
−→ −−→
OA.OB = OA × OP.
−−→ −→
Deuxième cas : les vecteurs OP et OA sont « de sens opposés ». vecteurs « de sens
opposés »

−→ −−→
On définit alors le produit scalaire entre entre OA et OB par :
−→ −−→
OA.OB = −OA × OP

Troisième cas : O = P et les deux vecteurs sont orthogonaux. vecteurs orthogonaux

Il s’agit du cas intermédiaire entre les deux précédents. La longueur OP est


nulle et :
−→ −−→
OA.OB = 0

2
1.2 Deuxième définition : avec le cosinus
Il existe d’autres définitions du produit scalaire qui ne font pas appel à la cosinus
notion de projeté orthogonal. La première que nous allons voir utilise le cosinus.
Notons :
−→ −−→
θ = (OA, OB)
Nous allons montrer que :
−→ −−→
OA.OB = cos(θ) × OA × OB

Premier cas :

Considérons le point B 0 , intersection de la demidroite [OB) et du cercle de


centre O et de rayon 1. Soit P 0 le projeté orthogonal de B 0 sur la droite (OA) :

Les droites (BP ) et (B 0 P 0 ) sont perpendiculaires à une même droite : elles


sont donc parallèles. De plus, les points O, B 0 , B et O, P 0 , P sont alignés dans

3
le même ordre. D’après le théorème de Thalès :
OB OP
=
OB 0 OP 0
Mais OB 0 = 1 et OP 0 = cos(θ) (cf. la définition du cosinus avec le cercle
trigonométrique) d’où :

OB OP
= ⇔ OP = cos(θ) × OB
1 cos(θ)

Et finalement :
−→ −−→
OA.OB = OA × OP = cos(θ) × OA × OB.

Deuxième cas : La démonstration est presque identique, mais le signe du


cosinus est négatif. Il faut donc considérer que OP = − cos(θ) × OA.

Cas orthogonal : On a alors θ = ± π2 et cos(θ) = 0, d’où cos(θ)×OA×OB =


0.

1.3 Norme d’un vecteur


Par la suite, on appellera norme d’un vecteur →

u et l’on notera ||→

u || la norme
longueur de ce vecteur. longueur

1.4 Propriétés du produit scalaire


1.4.1 Orthogonalité
C’est peut-être la propriété la plus importante : deux vecteurs sont orthogo- orthogonalité
naux si et seulement si leur produit scalaire est nul.

1.4.2 Produit scalaire et norme


Pour tout vecteur →

u : produit scalaire


u .→

u = ||→

u ||2 norme

On notera souvent :


u .→

u =→

u2

Démonstration : Il suffit d’appliquer la définition en remarquant que →



u
est son propre projeté orthogonal sur lui-même.

1.4.3 Symétrie
Le produit scalaire est une opération symétrique : symétrie



u .→

v =→

v .→

u.

4
Démonstration : Elle se base sur le résultat principal de la section 1.2 :


v .→

u = cos ((→
−v ,→
−u )) × ||→
−u || × ||→

v ||
= cos (( u , v )) × || u || × ||−

− →
− →
− →
v ||


= u.v→

Car (→

u,→

v ) = −(→

v ,→

u ), et deux angles opposés ont même cosinus :

1.4.4 Linéarité
Multiplication par un réel : Pour tous vecteurs →

u, →

v et pour tout réel k : linéarité
multiplication par un
(k →

u ).→

v = k(→

u .→
− réel
v)

Démonstration : Si k = 0, c’est évident.


Si k > 0 :

||k →

u || = k||→

u || et cos(k →

u,→

v ) = cos(→

u,→

v)

D’où :

(k →

u ).→

v = cos(k →

u,→−v ) × ||k →
−u || × ||→
−v ||

− →
− →
− →

= k (cos( u , v ) × || u || × || v ||)
= k(→−
u .→

v)

5
Si k < 0 :

||k →

u || = −k||→

u || et cos(k →

u,→

v ) = − cos(→

u,→

v)
(seul le sens du vecteur change, pas sa norme). D’où :

(k →

u ).→

v = cos(k →
−u,→ −
v ) × ||k →

u || × ||→

v ||.
= −k (− cos( u , v ) × || u || × ||→

− →
− →
− −v ||)

− →

= k( u . v )

Somme de deux vecteurs : Quels que soient les vecteurs →



u, →

v et →

w : linéarité

− somme
u .(→

v +→

w) = →−
u .→

v +→ −u .→

w.

Démonstration :

Nous nous restreindrons au cas illustré par la figure précédente.


– La longueur OP est la norme du projeté orthogonal de → −v sur →−
u.
– La longueur OP ’ est la norme du projeté orthogonal de v + w sur →

− →
− −
u.


– La longueur P P est la norme du projeté orthogonal de w sur u .
0 →

Les points O, P et P 0 étant alignés dans cet ordre, on a :


u .(→
−v +→−w ) = ||→ −
u || × OP 0
= ||→
−u || × (OP + P P 0 )
= || u || × OP + ||→

− −
u || × P P 0
= →

u .→

v +→

u .→

w
Ce qui était le résultat recherché.

6
Remarque importante : Les propriétés de linéarité signifient simplement
que l’on peut développer un produit scalaire comme s’il s’agissait d’un
produit “normal”. En particulier :

(a→

u + b→

v ).(c→

w + d→

z ) = ac→

u .→

w + ad→

u .→

z + bc→

v .→

w + bd→

v .→

z

La symétrie implique en outre que l’on peut utiliser dans les calculs les identités
remarquables connues depuis la quatrième :

(→

u +→

v )2 = →

u 2 + 2→

u .→

v +→

v2
(→

u −→

v )2 = →

u 2 − 2→

u .→

v +→

v2
(→

u +→

v ).(→

u −→

v) = →

u2−→

v2

1.5 Troisième définition : avec l’identité de polarisation


On vérifie (il suffit de calculer !) que : identité de polarisation


− 1 →
u .→
− (−u +→

v )2 − →−
u2−→ −
v2

v =
2
1 →
||−
u +→
−v ||2 − ||→

u ||2 − ||→

v ||2

=
2
Cette identité (dite de polarisation) permet de calculer un produit scalaire en
utilisant uniquement des normes.

1.6 Quatrième définition : avec les coordonnées



− → −
Rapportons le plan à un repère orthonormé (O; i , j ). Remarquons que : coordonnées


− →
− →
− →
− →
− →

i.j =0 et i.i = j.j =1

(cf. 1.4.1 et 1.4.2).


Soient →−
u (xu , yu ) et →

v (xv , yv ) deux vecteurs du plan. On a :

− →
− →
− →
− →

u .→

v = (xu i + yu j ).(xv i + yv j )

− → − →
− → − →
− → − →
− → −
= xu xv i . i + xu yv i . j + yu xv j . i + yu yv j . j
= xu xv + yu yv

On a donc une nouvelle (et dernière) caractérisation du produit scalaire utilisant


uniquement la notion de coordonnées.

1.7 Quelques applications


1.7.1 Théorème de la médiane
Considérons la configuration suivante : théorème de la
médiane

7
On a :
1
M A2 + M B 2 = 2M I 2 + AB 2
2

Démonstration :
−−→2 −−→2
M A2 + M B 2 = MA + MB
−−→ − → −−→ −→
= (M I + IA)2 + (M I + IB)2
−−→ −−→ −→ −→ −→ −→
= 2M I 2 + M I(IA + IB) + IA2 + IB 2

(Pour la dernière égalité : il suffit de développer le produit scalaire). De plus


−→ −→ → −
IA + IB = 0 (car I est le milieu du segment [AB]) et IA = IB = 21 AB d’où :
−→ −→
IA2 + IB 2 = IA2 + IB 2
1 1
= AB 2 + AB 2
4 4
1
= AB 2
2
Et finalement :
1
M A2 + M B 2 = 2M I 2 + AB 2
2

1.7.2 Théorème d’Al-Kashi (généralisation du théorème de Pythagore)


Considérons la configuration suivante : théorème d’Al-Kashi

8
c2 = a2 + b2 − 2ab cos(γ)
b2 = a2 + c2 − 2ac cos(β)
a2 = b2 + c2 − 2bc cos(α)

Démonstration : Montrons la première égalité (la démonstration des sui-


vantes est évidemment identique). L’idée de départ rappelle le théorème de la
médiane :
c2 = AB 2
−−→2
= AB
−→ −−→
= (AC + CB)2
−→ −→ −−→ −−→
= AC 2 + 2AC.CB + CB 2
−→ −→ −−→ −−→
= AC 2 − 2CA.CB + CB 2
 −→ −−→ 
= AC 2 − 2CA × CB × cos (CA, CB) + CB 2
= b2 − 2bc cos(γ) + a2
Ce qui est bien le résultat recherché.

Remarque : Il s’agit bien d’une généralisation du théorème de pythagore.


En effet, si γ = π/2, son cosinus est nul et alors :
c2 = a2 + b2 ⇔ AB 2 = AC 2 + CB 2

2 Exercices
2.1 Carré de côté α et de centre O
Soit ABCD un carré de côté α et de centre O. Déterminer :
−−→ −→ −−→ −−→ −−→ −−→ −→ −→ −−→ −→ −−→ −−→
AB.AC ; AB.AD ; OC.OD ; AC.AO ; OC.OA ; AD.OB

9
2.2 Triangle
−→ −−→
On considère un triangle OAB avec OB = 5, OA = 3 et (OA, OB) = θ.
−→ −−→
Faire une figure et calculer le produit scalaire OA.OB pour :
π π 5π
θ= ; θ= ; θ=
3 4 6

2.3 Calculs de produit scalaires (cos)


−−→ −→
Calculer le produit scalaire AB.AC quand :
1. AB = 3, AC = 5, BAC d =π
6
−−→ −→
2. AB = 1, AC = 2, (AB, AC) = 2π 3
3. BA = 2, CA = 2, CAB d = 3π
4
√ −−→ −→
4. BA = 3, CA = 2, (AB, CA) = π4

2.4 Droites perpendiculaires



− →−
Le plan est rapporté à un repère orthonormal (O; i , j ). Soient les points
A(−1; 1), B(3; 3), C(−4; 4), D(2; 1). Montrer que les droites (AB) et (CD) sont
perpendiculaires.

2.5 Médiatrice - Droite perpendiculaire passant par un point



− →−
Le plan est rapporté à un repère orthonormal (O; i , j ). On considère les
points A(1; 2) et B(3; −5).
1. Déterminer de deux manières différentes l’équation de la médiatrice de
[AB].
2. Déterminer l’équation de la droite passant par C(0; 3) et perpendiculaire
à (AB).

2.6 Calcul d’angles



− → −
Le plan est rapporté à un repère orthonormal (O; i , j ). On considère les
points A(−3; 1) et B(2; 1) et C(1; 4).
−−→ −→
1. Calculer AB.AC. En déduire une valeur approchée de la mesure en degrés
de l’angle BAC.
d
2. Procéder de même pour déterminer des valeurs approchées de ACB d et
d Vérifier en calculant la somme des trois angles.
CBA.

2.7 Quadrilatère
−−→ −−→ −→ −−→
Soient A, B, C, D quatre points du plan. Vérifier que : AB.CD + AC.DB +
−−→ −−→ → −
AD.BC = 0 . (Chasles !)

10
2.8 Équation
Soient →

u = (k; −5) et →

v (2k − 1; k + 4) deux vecteurs. Déterminer toutes les
valeurs de k telles que u ⊥ →

− −v.

2.9 Ensemble de points


A et B sont deux points tels que AB = 4.
1. Déterminer l’ensemble des points M tels que M A2 + M B 2 = 26.
2. Plus généralement, donner, selon les valeurs de k, l’ensemble des points
M tels que M A2 + M B 2 = k.

2.10 Aire d’un triangle


ABC est un triangle tel que AB = 3, AC = 8 et BAC
d = 22°.
1. Donner une valeur approchée de BC. En déduire les valeurs approchées
des autres angles du triangle.
2. Donner une valeur approchée de l’aire du triangle.

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