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Travaux pratiques : Fonctions fondamentales de

l’électronique
2ième année DUT : Génie électrique (20-21)

T.P. N°3 : Comparateurs

Objectifs :
Étude et réalisation des comparateurs à seuil et à hystérésis.

Responsable : Mohamed Lamhamdi 2ième année DUT : Génie électrique 1


A. Comparateur simple
I. Introduction
Un comparateur, également appelé interrupteur à valeur de seuil, compare deux
tensions d’entrée. En cas d’égalité de ces tensions, une modification de tension définie
est présente à la sortie.

Figure1.

Avec une tension d’entrée négative, le comparateur (figure 1) est conducteur de la


tension de sortie positive maximale.
Dès que la tension d’entrée dépasse 0 V, la sortie passe sur la tension de sortie
négative maximale.
Si l’on met -E à la masse et l’entrée sur +E, la tension de sortie change de signe, ce qui
veut dire qu’en cas de dépassement du potentiel zéro, on obtient une tension de
sortie positive.
La figure 2 montre un comparateur pour deux tensions d’entrée ayant la même
polarité.
On applique par exemple une tension de +1 V sur une entrée et si l’autre entrée
dépasse ce potentiel, la tension de sortie de l’A.O. s’inverse alors.

Figure 2.
La figure 3 montre un comparateur pour deux tensions de polarité opposée.
Si la tension UE2 = UE1, le point -E est conducteur d’un potentiel zéro. Dans ce cas, on
obtient précisément le point de commutation du comparateur (inversion).
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On remarquera qu’il est possible de réaliser très facilement un comparateur avec un
A.O.
Il convient toutefois de préciser que l’amplificateur µA 741 accuse de fortes chutes
d’amplification pour les fréquences >> 1000 Hz ceci, à cause de la compensation de
fréquence et que dans ce domaine, il n’est plus approprié à être utilisé en tant que
comparateur.

Figure 3.

II. Réalisations pratiques


Question 1 : Procéder à la réalisation du schéma de la figure 4. Comparateur à pour
deux tensions d’entrée de polarité identique.

Figure 4.
Pour les valeurs de la tension d’entrée UE1, indiquées sur le tableau, on doit
déterminer la tension d’entrée UE2 pour laquelle la tension de sortie s’inverse.
La tension maximale de sortie doit être inscrite à droite.

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Question 2 : Mesurer la chute de tension sur les deux résistances d’entrée avec les
deux tensions d’entrée UE1 = -10 V et UE2 = +10 V.
Apporter une explication quant au résultat de mesure obtenu (figure 4).
Question 3 Réaliser un comparateur pour deux tensions d’entrée de polarité
différente et mesurer à quelle tension d’entrée le comparateur réagit.
Lors des mesures, UE1 doit avoir les valeurs qui sont indiquées sur le tableau (Figure
5).
UE1(V) -8 -4 0 +4 +8

UE2(V)

Figure 5.

B. Comparateur à hystérésis (déclencheur Schmitt)


I. Introduction
Dans la pratique, il arrive souvent que la tension d’entrée d’un comparateur soit
superposée à des tensions parasites, phénomène se traduisant par un basculement
permanent du comparateur si les tensions d’entrée sont quasi égales.
Une faible réaction positive permet d’obtenir un phénomène d’hystérésis. Dans ce cas,
les seuils de mise en marche et de mise hors circuit ne sont plus identiques.

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Avec une tension d’alimentation de ±15 V, la tension de sortie de l’A.O. est d’environ
±13 V.
Avec -13 V à la sortie de l’A.O, une tension d’environ -0,13 V est réinjectée sur l’entrée
+E ceci, par la division de tension RR/Rl.
La tension de sortie UA ne devient positive (+13 V) que lorsque la tension de l’entrée -
E tombe en dessous de -0,13 V.
Après la commutation (UA = +13 V), une tension de +0,13 V est alors réinjectée. Une
nouvelle commutation en position initiale n’est possible que lorsque la tension
d’entrée a dépassé +0,13 V.
La valeur de l’hystérésis globale est de 0,26 V.
R1
DU = 2. .U A max
R1 + RR

En plus de l’hystérésis, la réaction positive se traduit par une commutation rapide.


Dès que la tension arrive à proximité immédiate du point de commutation de +0,13 V,
la tension de sortie baisse de +13 V à par exemple +12 V. En conséquence, la réaction
positive est également réduite à +0,12 V à l’entrée +E, ce qui produit immédiatement
la connexion intégrale, car une tension de +0,13V est déjà présente à l’entrée -E.

Figure 6.
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La figure 6 montre que la tension d’entrée est présente à l’entrée +E via RE.
A Le point de commutation du comparateur se trouve au point +E à 0 V, du fait qu’une
tension de 0 V est également présente sur –E. Cet état se manifeste lorsque la
condition suivante est réalisée : IE = IR.
Aucun courant ne traverse la résistance de 1 kΩ (R1) pendant la commutation, du fait
qu’il y a une chute de tension sur R1 (UE+ = 0)
UE U R
= - A max Þ U E = - E U A max ;
RE RR RR
10kW
U A max = +13V : U E1 = .13 = +1,3V ;
100kW
10kW
U A max = -13V : U E1 = .(-13) = -1,3V ;
100kW
Dans cet exemple, l’hystérésis DU est donc de 2,6 V.
R
DU = 2. E .U A max
RR

La résistance de 1kΩ, par rapport à la masse, n’est pas nécessaire pour le


fonctionnement du commutateur de seuil. Elle est généralement utilisée en tant que
protection contre les tensions d’entrée trop élevées (diviseur de tension). Dans le cas
ci-dessus mentionné, la tension d’entrée peut monter jusqu’à 150 V ceci, sans que la
tension maximale d’entrée de l’A.O. soit pour autant dépassée.


On peut également fixer le seuil de commutation sur n’importe quel potentiel. Sur ce
circuit, le point d’inversion sur +E est égal à 0 V. Au point d’inversion, IR1 = 0.
Si la sortie de l’A.O. est sur +13 V, le courant suivant passe par RR
U 13V
I R = A max = = 0,13mA
RR 100kW

U2 10V
Et par R2 I2 = = = 0,2mA
R2 50kW

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Les deux courants doivent passer par RE (IR1 = 0). En conséquence, la tension
nécessaire au point E est la suivante :
U E = -( I 2 + I R ).RE = -0,33mA.10kW = -3,3V
Si la tension d’entrée tombe en-dessous de -3,3 V, la sortie de l’A.O. bascule sur -13 V.
La réaction positive a pour effet de faire baisser la tension +E au-dessous de 0. Le
courant de contre-réaction IR circule alors en direction opposée (-IR). La
recommutation se déroule selon cette formule :


U E = -( I 2 - I R ).RE
= -(0,2mA - 0,13).10kW
= -0,7V
En cas de dépassement de l’ordre de -0,7 dans le sens ‘’plus”, le comparateur
recommute et l’hystérésis DU est de l’ordre de 2,6 V. Elle peut diminuer lorsqu’on
augmente la résistance de contre- réaction.
II Réalisation pratique
Question 1 : Réaliser le montage de la figure ci-après et vérifier–le.

Question 2 : Mesurer les points de commutation du comparateur en se servant d’une


résistance R2 = 100 kΩ et des valeurs pour RR indiquées sur le tableau ci-dessous.

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RR (kΩ) 30 50 80 100 1000

UE entrée (V)

UE sortie (V)

ΔU(V)


(Avoir recours à la résistance 1 MΩ = 1000 kΩ placée au-dessus de l’A.O.1)
Calculer l’hystérésis DU et l’inscrire sur le diagramme.

Question 3 : En prenant pour base une résistance de contre-réaction RR = 100 kΩ,


déterminer les points de commutation lorsque R2 prend les valeurs indiquées sur le
tableau.
Question 4 : Vérifier l’effet produit sur les hystérésis

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