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Le Divorce
Remerciements
L’auteur remercie chaleureusement toutes les personnes qui
ont contribué par leur précieuse intervention à la réalisation
de cet ouvrage et en particulier Madame Choubrac Nicole,
Marie-France Hirigoyen, Jean-Emmanuel Derny, Georges
Juttner, Dr Roland Coutanceau, Dr Patrick Baraf et
également Annabel Blouet et Elsa Didier.
Le Divorce pour les Nuls
© Éditions First, un département d’Édi8, Paris, 2017.
Publié en accord avec John Wiley & Sons, Inc.
« Pour les Nuls » est une marque déposée de John
Wiley & Sons, Inc.
« For Dummies » est une marque déposée de John
Wiley & Sons, Inc.
Éditions First, un département d’Édi8
12, avenue d’Italie
75013 Paris – France
Tél. : 01 44 16 09 00
Fax : 01 44 16 09 01
E-mail : firstinfo@editionsfirst.fr
Internet : www.pourlesnuls.fr
À propos de ce livre
Vous songez à divorcer, mais vous hésitez à
entreprendre une procédure réputée pénible,
longue et coûteuse : ce livre vous aidera à choisir
entre le divorce et ses alternatives, ou à déterminer
le type de procédure de divorce la mieux adaptée à
votre histoire personnelle.
Par où commencer ?
Le Divorce pour les Nuls n’est pas un manuel de
droit ; il a vocation à être utilisé comme un guide
pratique, un mode d’emploi du divorce. Par
conséquent, les chapitres peuvent parfaitement être
consultés dans le désordre.
C’est évident !
Le divorce aujourd’hui
Vous pouvez l’observer, ne serait-ce qu’au travers
de l’évolution des chiffres, on hésite aujourd’hui
beaucoup moins à divorcer. Il est vrai que c’est
devenu relativement facile, mais le législateur n’a
fait que s’adapter aux changements de la société
dont il protège les valeurs.
Statistiques françaises :
» Le coût moyen d’une procédure de divorce :
3 000 €.
Divers :
» 3,2 milliards d’euros : c’est la somme que Dmitry
Rybolovlev, le patron du club de football de Monaco,
va devoir verser à son ex-femme. Le divorce le plus
cher de l’histoire !
Le mariage homosexuel
Depuis déjà quelques années, plusieurs pays
avaient autorisé le mariage homosexuel :
» Les Pays-Bas en 2001
» La Belgique en 2003
» L’Espagne et le Canada en 2005
» La Norvège en 2008
» La Suède en 2009
» 10 522 en 201
» 8 000 en 2015
» 44,5 ans en 2015
» 43 ans en 2013
» 39,8 ans en 2015
Rapport Dekeuwer-Defossez
Le rapport de Françoise Dekeuwer-Defossez
(professeur de droit à l’université de Lille II),
« Rénover le droit de la famille : propositions pour
un droit adapté aux réalités et aux aspirations de
notre temps », est remis au garde des Sceaux à sa
demande, en janvier 1999. Il stipule : « Le groupe a
été surpris par la suggestion de supprimer
brutalement la procédure de divorce qui continue à
drainer près de la moitié de l’ensemble des divorce.
[…] ne plus faire de la violation des obligations
conjugales une cause de divorce aurait modifié
profondément la nature et le sens du mariage. Or, il
ne semble pas qu’une telle évolution corresponde à
une demande sociale majoritaire, alors qu’elle
pourrait avoir des effets tout à fait négatifs en
terme symbolique. La voie de la suppression
radicale du divorce pour faute a donc été écartée
par l’unanimité du groupe de travail. »
Le rapport de la commission
Guinchard
Rendu en juin 2008, il se prononce contre le divorce
par consentement mutuel devant notaire, mais
propose une procédure encore allégée de ce type de
divorce. L’audience par-devant le juge aux affaires
familiales serait maintenue dans trois cas
seulement :
» lorsque des enfants mineurs sont issus du
mariage,
Le devoir d’assistance
Il prend tout son sens en cas de maladie ou de
faiblesse de l’un de vous deux : si cela arrive à votre
moitié, vous avez l’obligation de lui accorder un
minimum de soins et d’attention. Comme le devoir
de fidélité, le devoir d’assistance est rarement
sanctionné en tant que tel. Sa violation pourra
cependant être invoquée comme une faute dans une
procédure de divorce ou de séparation de corps.
Le régime de la séparation de
biens
Dans ce type de régime, il n’y a aucun bien
commun. Tous les biens sont propres, et
appartiennent donc soit à vous, soit à votre moitié.
Le régime de la participation
aux acquêts
C’est une sorte de régime matrimonial hybride :
pendant le mariage, chacun gère seul ses biens
personnels, acquis avant ou pendant le mariage.
Tout se passe donc comme si l’on était dans un
régime de séparation de biens.
L esurbutlesdecaractéristiques
ce chapitre est d’attirer votre attention
de chaque type de divorce
et de vous présenter les personnes à qui vous aurez
affaire lors de la procédure. Vous vous ferez ainsi
une première opinion quant au divorce qui
s’adaptera le mieux à votre situation, et vous en
connaîtrez à l’avance les avantages comme les
inconvénients.
12.La loi du 12 janvier 1993 : Elle crée le juge aux
affaires familiales.
Un dossier « béton »
Vous devrez, plus encore que dans le cas précédent,
donner à votre avocat un maximum
d’informations, en rassemblant toutes les preuves
et les éléments que vous pensez utiles à la défense
de votre dossier, sans rien lui cacher. Il ne s’agit
pas de prendre sa place, et encore moins celle du
juge, mais de participer à la constitution de votre
dossier dans la mesure de vos moyens. Une bonne
synergie avec votre avocat est un gage de meilleure
réussite.
Pas de filature !
De même, inutile de jouer les détectives privés, en
suivant ou en faisant suivre votre ex par des
proches dans le but, par exemple, de prouver son
adultère, sous peine d’agacer le juge. Si besoin est,
faites appel à de vrais professionnels. Ou encore,
demandez au juge l’autorisation de faire procéder à
un constat d’adultère par huissier de justice.
• prononcer le divorce ;
Comment ça se passe
concrètement ?
Durant les audiences (à l’exception des éventuelles
audiences de procédure, que votre avocat vous
signalera), vous devez être là : impossible de vous
faire « remplacer » par votre avocat ou qui que ce
soit d’autre. Mais le public n’aura pas accès à la
salle.
L’avocat postulant
(anciennement avoué), si vous
vous retrouvez devant la cour
d’appel
Qui est-il ?
L’avoué était un officier ministériel chargé
d’accomplir des actes de procédure et de
représenter ses clients devant une cour d’appel
déterminée. Il avait donc le monopole de la
représentation des parties devant une cour d’appel.
Cette profession a disparu le 1er janvier 2012 pour
permettre au justiciable un meilleur accès aux
procédures d’appel. Le rôle des avoués est
désormais endossé par les avocats.
La famille
Bien sûr, il y a votre famille. Pourtant vous serez
surpris(e) de constater que certains de vos plus
proches parents prendront fait et cause pour votre
conjoint(e) : jetez-les dehors, et n’acceptez que
ceux qui vous réconfortent. C’est déjà
suffisamment difficile comme ça !
Les amis
N’hésitez pas là encore à « faire le ménage » :
fuyez la bonne copine qui dramatise ( « Non ? À
ton âge ? Mais que vas-tu devenir ? Et ce crédit à
payer, les enfants à élever seule, comment vas-tu
t’en sortir ? » ), celle qui, obsédée par votre
divorce, va vous bombarder de questions plus
indiscrètes les unes que les autres, celle qui n’aura
qu’une hâte : draguer votre ex, et celle qui vous
répond avec une candeur déconcertante : « Ah bon,
tu étais mariée ? » Préférez leur ces ami(e)s qui
savent écouter sans juger, qui sauront deviner
quand vous avez besoin de pleurer, de parler, ou de
vous changer les idées, qui sauront à quel moment
vous laisser vous apitoyer sur votre sort et à quel
moment vous secouer un peu !
Les pros
Nous sommes encore très loin, en France, de
l’attitude des Américains, qui recourent sans
complexe à l’aide de psychothérapeutes. Nous nous
moquons volontiers de ces New-Yorkaises qui
appellent leur psy dès qu’elles cassent un talon de
chaussure, et de ces businessmen qui cherchent à
trouver dans leur petite enfance des excuses à leurs
incartades amoureuses.
Aurai-je le courage de
divorcer ?
Tous les « jeunes divorcés » ou presque vous le
diront : au début, le monde entier s’écroule. La fin
d’un amour est une des expériences les plus
douloureuses qui soient.
Avez-vous financièrement
intérêt à divorcer ? Faites un
audit financier
Plus concrètement, il faut dès maintenant vous
préoccuper de considérations beaucoup plus terre à
terre, et avant tout financières. Un divorce, ça coûte
cher à plus d’un titre : frais de procédure,
doublement de certains postes budgétaires
(logement, alimentation, loisirs…). Il vous faudra
faire face seul(e) aux dépenses quotidiennes, et
prévoir votre avenir en solo, ainsi que celui de vos
enfants.
Comment le choisir ?
Votre avocat pourra éventuellement vous aider pour
choisir un détective privé. Il a peut-être même son
enquêteur attitré, dont il connait et apprécie les
méthodes de travail.
Déterminer l’étendue de la
mission
La mission doit être dévolue et varie en fonction du
patrimoine de votre couple, du comportement de
votre conjoint(e), et de votre accès aux données
financières de votre ménage.
» etc.
POUR ÉVITER DE VOUS FAIRE ESCROQUER PAR UN
DÉTECTIVE
Combien ça coûte ?
Bien entendu, plus la mission sera étendue et
complexe, plus chère risque d’être la note. Prenez
les devants en demandant à votre détective de vous
donner un devis. En général, celui-ci dépend du
temps passé sur la mission.
L el’immédiat.
divorce ? Peut-être un jour, mais pas dans
Pourtant, vivre ainsi, ce n’est plus
possible. Que faire ? Envisager toutes les autres
options qui s’offrent à vous.
La séparation de fait
Si vous avez encore l’espoir de vous rabibocher, ou
même si vous ne vous supportez plus sans pour
autant vous sentir capables de divorcer, la
séparation de fait peut être une solution, même
temporaire.
Comme son nom l’indique, elle se résume au fait de
ne plus vivre ensemble, auquel s’ajoute l’intention
de ne plus constituer un couple. Elle n’est pas
définie, et encore moins réglementée, par la loi.
D’ailleurs, les décisions de justice rappellent, quand
c’est nécessaire, que les « conventions de
séparation amiable » sont juridiquement nulles.
Autrement dit, si vous concluez un contrat dans
lequel vous prévoyez les droits et obligations de
chacun dans votre séparation, il n’aura que la
valeur que vous voudrez bien lui accorder. Tant que
vous l’appliquerez tous les deux, aucun problème.
Mais si l’un d’entre vous le viole, tant pis pour
l’autre !
Le divorce indépendant de la
séparation de corps
L’un des conjoints peut, à tout moment, demander
le divorce tout à fait classiquement, sans condition
de délai. Il peut fonder sa demande sur des causes
différentes, généralement apparues ou découvertes
après que la séparation de corps a été prononcée.
Tout se passe donc comme s’il n’y avait jamais eu
de séparation de corps, mais bien entendu,
l’absence de cohabitation ne pourra jamais être
invoquée comme une faute.
L’annulation du mariage
L’annulation du mariage, c’est son anéantissement,
non seulement pour l’avenir, mais aussi pour le
passé : sur le plan juridique, on considère que le
mariage n’a jamais existé.
Le défaut d’autorisation
Sont ici visés les mariages de mineurs, pour
lesquels l’autorisation d’au moins un titulaire de
l’autorité parentale est exigée, et l’union des
incapables majeurs (c’est-à-dire les personnes
sous tutelle ou curatelle), lorsque les parents, le
conseil de famille ou le curateur doivent y
consentir.
L’impuberté
Elle vous concerne si vous vous êtes marié(e) avant
dix-huit ans sans autorisation d’au moins un
titulaire de l’autorité parentale, et sans avoir
obtenu de dispense.
La bigamie
Étant précisé que, même si le premier mariage a
cessé depuis que le second a été célébré, la
demande en nullité du second reste possible.
L’inceste
Au sens juridique du terme : impossible de vous
marier avec votre père, votre mère, un de vos
grands-parents, un de vos enfants, un de vos
petits-enfants, avec votre frère, sœur, nièce, neveu,
oncle, tante. Mais il existe des cas de dispense.
L’incompétence de l’officier d’état
civil
Il s’agissait bien d’un maire, mais pas de celui de la
commune dans laquelle vous vous êtes mariés, ou
bien aucun de vous deux ne résidait dans la
commune au moment du mariage et vous n’aviez
pas obtenu de dérogation, ou encore le conseiller
municipal qui vous a mariés n’avait pas obtenu de
délégation. Encore faut-il que cela rende le mariage
clandestin ou manifestement frauduleux.
La clandestinité
Vous vous êtes mariés sans publication des bans,
sans témoin, dans un lieu privé, ou dans un lieu
public dont les portes étaient fermées, etc.
» Planquez l’argent !
Soyez discret(ète)
Vous avez été humilié(e) par les liaisons de votre
conjoint(e), et souhaitez lui rendre la monnaie de
sa pièce. Mais si de votre côté vous avez retrouvé
quelqu’un, soyez discret(ète), ce n’est pas le
moment de vous en vanter, même si c’est tentant
de le balancer au visage de votre ex. N’oubliez pas
que même l’autorisation de résidence séparée ne
vous dispense pas de votre devoir de fidélité.
Pas de scène !
Peu importe votre niveau d’exaspération, ne vous
donnez pas en spectacle, ne faites pas de
révélations fracassantes sur votre vie de couple en
public, ou à des collègues de travail de votre
futur(e) ex, ne faites pas preuve d’une déloyauté
manifeste à l’égard de votre conjoint(e), toutes ces
attitudes étant autant de comportements fautifs qui
pourraient être utilisés par votre chère moitié
pendant la procédure de divorce.
La bonne attitude
Vous avez déjà quitté votre famille, sans attendre
qu’une ordonnance de non-conciliation soit
rendue. Pensez à participer financièrement à la vie
de famille. Si vous avez les moyens de payer,
faites-le de manière spontanée, ne serait-ce pour
que ce délaissement matériel ne soit pas invoqué
comme une faute en cours de procédure.
Conservez la paperasse !
Mettez à l’abri tous les documents administratifs et
ceux qui pourront être utiles pendant la procédure.
Même après la séparation, si votre conjoint(e) a
laissé au domicile que vous continuez d’occuper des
documents qui lui sont personnels, et que vous
tombez dessus « par le plus heureux des hasards »
, il/elle ne pourra pas vous reprocher de les avoir
consultés.
Surveillez le comportement de
votre conjoint(e)
Si son comportement se modifie depuis quelque
temps, peut-être lui/elle aussi est-il/elle en train
de se préparer au divorce : méfiez-vous s’il/elle
vous demande tout à coup de reprendre une activité
professionnelle alors que vous vous consacrez à
votre vie de famille depuis des années, il/elle essaie
peut-être de se préparer aux conséquences
financières du divorce ; et si ses comptes se vident
peu à peu, il/elle tente sans doute d’organiser son
insolvabilité avant d’entamer les démarches
judiciaires. Raflez alors tout ce que vous pourrez
sur les comptes joints ou ceux sur lesquels vous
disposez encore d’une procuration, et mettez cet
argent à l’abri.
» Le divorce accepté
La procédure en détail
LE COÛT DE LA PROCÉDURE
La requête initiale
La requête initiale, qui sera déposée par votre
avocat, est tout simplement l’acte par lequel vous
dites officiellement au juge que vous voulez
divorcer. Elle contient l’état civil complet de chacun
d’entre vous, les dates du mariage et de l’éventuel
contrat prénuptial, les prénom, nom et date de
naissance des enfants, et les mesures provisoires
que vous souhaitez voir prises pendant la durée de
l’instance.
L’audience de conciliation
Quand il aura reçu la requête, le juge aux affaires
familiales va vous convoquer votre futur(e) ex et
vous pour une audience de tentative de conciliation,
qui est obligatoire.
L’ordonnance de non-conciliation
À la fin de l’audience, le magistrat rendra une
décision appelée ordonnance de non-conciliation,
qui constate que les époux ne se sont pas
réconciliés depuis le dépôt de la requête initiale,
que celui qui a demandé le divorce n’a pas changé
d’avis, et énonce les mesures provisoires qui seront
mises en place pendant le procès (cf. chapitre 9).
Phase 2 : l’assignation en
divorce
C’est seulement pendant cette seconde étape que se
fait le choix du type de divorce.
Le divorce accepté
Qu’est-ce que c’est ?
C’est le divorce faillite, puisque vous constatez tous
les deux l’échec de votre mariage, acceptez le
principe du divorce, et laissez au juge le soin d’en
régler les conséquences. Il suppose simplement que
vous soyez tous les deux d’accord pour divorcer.
En optant pour cette procédure, vous acceptez que
le mariage soit rompu sans considération des faits
à l’origine de cette rupture : en clair, plus question
de revenir sur les fautes de l’autre, même en appel.
L’expression « divorce accepté » est trompeuse :
vous acceptez non seulement de divorcer, mais
aussi de ne plus jamais débattre des causes de votre
séparation. Si le juge est convaincu que vous avez
tous les deux donné librement votre accord, la
cause du divorce est déjà acquise irrévocablement.
En pratique
Ce type de divorce ne suppose pas que vous fassiez
état des causes profondes du divorce au stade de la
requête.
En pratique
Les causes de divorce sont donc toujours
facultatives, c’est-à-dire que :
» le juge peut qualifier le fait démontré de fautif,
ou non fautif. Il a un pouvoir d’appréciation ;
Le divorce accepté
Il vous permet d’« évacuer » les causes profondes
du divorce, et de vous concentrer sur ses
conséquences, donc sur les enjeux essentiels,
généralement vos enfants et l’argent.
L’obligation de communauté
de vie
Elle n’existe plus, puisque l’ordonnance de non-
conciliation vous en dispense.
Le devoir de fidélité
Il survit en principe pendant toute la durée de la
procédure de divorce, et si vous trompez votre
conjoint(e), rien n’empêche ce(tte) dernier(ère) de
s’en servir.
Le devoir d’assistance
Le devoir d’assistance oblige les époux à s’entraider
moralement et physiquement. Il s’agit d’une sorte
de solidarité qui doit être respectée au quotidien, et
à plus forte raison lorsque surviennent de graves
difficultés (maladie, deuil, chômage, échec, etc.). Ce
devoir subsiste pendant la procédure, mais a-t-il
encore un sens ?
L’interdiction de disposer
seul(e) du logement familial
Elle est maintenue, même si vous en êtes l’unique
propriétaire.
Le devoir de secours
Il subsiste, et sera concrètement mis en œuvre si,
du fait de la séparation, l’un d’entre vous voit son
train de vie diminuer, par rapport à l’autre. Le
versement d’une pension alimentaire par ou pour
votre conjoint(e) peut alors être prévu.
La pension alimentaire
Le juge fixe le montant et les modalités de
versement de l’éventuelle pension alimentaire qui
devra être payée par l’un d’entre vous à l’autre
pendant toute la durée du procès
Avant toute chose, il convient de bien distinguer
cette pension alimentaire de la contribution à
l’entretien et l’éducation des enfants, qui peut être
prévue par ailleurs par le magistrat. La différence
essentielle tient dans le fait que la pension
alimentaire est versée pour vous, alors que la
contribution à l’entretien et l’éducation des
enfants, comme son nom l’indique, est payée pour
vos bouts de chou. D’autre part, la première cesse
après le divorce, alors que la seconde subsiste dans
la grande majorité des cas.
Des expertises
Le juge peut ordonner des expertises diverses et
variées. Et il nomme simultanément l’expert qu’il
désigne, tout en lui fixant un délai pour rendre son
rapport (concernant le rôle des experts, reportez-
vous au chapitre 3).
En cas de désaccords
Vous avez peut-être déjà une idée très précise de la
manière dont vous souhaitez voir organiser votre
quotidien pendant la procédure. Si votre futur(e) ex
ne partage pas votre point de vue, il va vous falloir
présenter des arguments au soutien de chacune de
vos demandes.
La marche à suivre
Concrètement, la demande d’incident est faite par
votre avocat, qui transmet au juge saisi de votre
dossier de divorce ainsi qu’à la partie adverse, des
conclusions (c’est-à-dire ses arguments écrits et
les documents sur lesquels il se fonde).
» Quand ?
Qui en décide ?
Un médiateur familial ou nommé
par le juge
Rien ne vous empêche de faire appel à un
médiateur familial de votre propre initiative, et en
dehors de toute procédure. Mais dans le cadre du
procès en divorce, il n’agit que sur décision du
juge – ce dernier pouvant décider une médiation à
la demande de l’un d’entre vous (voir le
chapitre 9 consacré aux mesures provisoires), ou
encore d’office. En effet, le magistrat peut vous
imposer de rencontrer une fois le médiateur.
Comment ça se passe ?
La médiation familiale se déroule en 3 étapes :
» L’entretien d’information
» La fin de la médiation
Combien ça coûte ?
L’entretien d’information est gratuit.
Le droit collaboratif
Le droit collaboratif est un processus né aux États-
Unis dans les années 1990 qui a pour but de
proposer une alternative efficace au contentieux
judiciaire.
La procédure participative
La procédure participative, instaurée par la loi
no 2010-1609 du 22 décembre 2010, est également
un mode alternatif de résolution des différends, qui
ne contraint pas à solliciter l’intervention d’un
tiers, juge, médiateur ou conciliateur.
» Le moyen idéal
Q enfants ?
uand et comment annoncer votre divorce à vos
Le moment idéal
Cela tombe sous le sens : pas d’annonce
prématurée. De grâce, ne faites pas vivre à vos
enfants les tribulations de votre couple si vous
parlez divorce tous les quinze jours avant de vous
réconcilier… jusqu’à la prochaine dispute !
Seul(e) ou à deux ?
Dans le meilleur des cas, votre futur(e) ex et vous
annoncerez ensemble votre divorce à vos enfants.
De 0 à 1 an
Il n’est pas rare que le divorce intervienne avant
même la naissance de l’enfant, ou ce dernier à
peine né. Si vous êtes enceinte, jeune mère ou jeune
père au moment de la séparation, rappelez-vous
qu’un nouveau-né ressent fortement les émotions
de ses proches. Il souffrira s’il vous sent
extrêmement stressé(e), ou peu attentif(ve) à sa
personne parce que vos préoccupations sont
ailleurs.
De 1 à 5 ans
Non, votre enfant n’est pas trop petit pour
comprendre ce qu’il se passe, et ce n’est pas lui
rendre service que de lui cacher votre divorce ou de
lui mentir. Au contraire, on sait aujourd’hui que
plus un enfant est jeune au moment de la
séparation, plus les conséquences sur son
développement psychoaffectif peuvent être
dommageables en cas de situation mal gérée.
Par ailleurs, la personnalité de votre bout de chou
est en train de se former, votre rôle est de lui offrir
une sécurité affective qui lui donnera l’envie
d’apprendre et de découvrir ce que le monde
extérieur lui réserve de meilleur. Si vous lui
renvoyez l’image d’un parent triste et aigri, vous
en serez incapable, et même les professionnels de
la petite enfance resteront impuissants.
De 5 à 10 ans
Les enfants de cet âge sont capables de vivre
simultanément dans deux mondes : le leur, rempli
de fantaisie et de magie, et celui des adultes,
nécessairement moins ludique, mais dans lequel ils
sont aptes à faire des incursions.
De 10 à 13 ans
Autour de l’âge de dix ans, garçons et filles
prennent un soin tout particulier à s’ignorer dans
la cour de récréation, mais s’espionnent
mutuellement et se posent un tas de questions sur
l’autre sexe.
Les adolescents
Vos ados entreprennent un difficile travail sur eux-
mêmes, grâce auquel ils doivent apprendre à la fois
qui ils sont, ce qu’ils pensent, qui ils aiment… Ils
cherchent à couper le cordon sans rompre les liens
familiaux. Ils vous détestent toujours, mais
maintenant, c’est parce que « de toute façon, vous
ne comprenez jamais rien ».
La médiation
Le contenu de votre discussion via le médiateur
peut porter sur des points très concrets, et même
vous projeter dans l’avenir :
» comment sera organisée la routine de vos
enfants ;
Même si vous les trouvez ridicules pour votre part, ces idées
tournent peut-être, même inconsciemment, dans la tête de
vos enfants. Hâtez-vous de les détromper.
La question de l’autorité
parentale en cas de divorce
Sauf cas exceptionnels, elle appartient aux père et
mère de l’enfant, juridiquement reconnus comme
tels. Dans l’immense majorité des cas, votre
divorce sera sans influence sur ce point.
La demande d’audition
Si c’est votre enfant qui a demandé à être entendu,
le magistrat ne pourra le lui refuser que dans deux
hypothèses :
» s’il considère que le mineur n’est pas encore
doué de discernement : en pratique s’il l’estime
trop jeune (même si la loi ne fixe pas d’âge
minimum, les magistrats ne descendent jamais en
dessous de sept ans ; les mineurs sont plutôt
auditionnés à partir de l’âge de 9 ans) ou trop
immature pour avoir une véritable opinion libre et
éclairée ;
ou
À quoi sert-elle ?
Attention : n’oubliez pas que le juge dispose
d’autres outils d’aide à la décision : avant de fixer
les modalités d’exercice de l’autorité parentale, il a
également le devoir d’apprécier les résultats des
éventuelles enquêtes sociale et médico-
psychologique mises en œuvre dans votre
procédure.
Par ailleurs, la parole de votre bambin n’est pas
parole d’Évangile et, pour la justice du divorce, la
vérité ne sort pas nécessairement de la bouche des
enfants : même s’il affirme au juge vouloir vivre
avec vous, rien n’oblige ce dernier à le suivre dans
cette voie : l’audition est un simple élément
d’information, mais peut ne pas être déterminante,
par exemple si le juge considère que l’avis de
l’enfant est influencé par un fort sentiment de
loyauté à votre égard, ou encore que son entourage
a, par son attitude ou par un bourrage de crâne en
bonne et due forme, faussé son opinion, ou dicté les
réponses.
L’enquête sociale
Qui la décide ?
Avant de fixer les modalités de l’exercice de
l’autorité parentale et / ou du droit de visite et
d’hébergement des parents sur leurs enfants, le
juge peut donner mission à toute personne
qualifiée d’effectuer une enquête sociale.
L’expertise médico-
psychologique ou
psychiatrique
Le juge aux affaires familiales peut ordonner une
expertise médico-psychologique ou psychiatrique
afin de recueillir des informations relatives à la
santé mentale ou au comportement (violences,
tentatives de suicide, addictions, aliénation
parentale, appartenance à une secte…) d’un de vos
enfants, de votre ex ou encore de vous-même.
La non-représentation
d’enfant
Il s’agit d’une infraction pénale, qui consiste dans
le fait de « refuser indûment de représenter un
enfant mineur à la personne qui a le droit de le
réclamer ». Ce délit peut être le fait du parent chez
lequel l’enfant réside à titre habituel, et qui refuse
de le remettre quand le titulaire du droit de visite se
présente à son domicile, ou au contraire de ce
dernier qui ne ramène pas l’enfant en temps et en
heure à l’issue de son droit de visite.
Les enlèvements
internationaux
Bien sûr, il n’est pas nécessaire d’emmener
l’enfant à l’étranger pour qu’il y ait enlèvement.
Dans tous les cas, il s’agit d’une infraction grave,
pénalement sanctionnée, et qui peut sur le plan
civil entraîner pour son auteur jusqu’à la perte de
l’autorité parentale.
www.justice.gouv.fr
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SI LE PAYS DANS LEQUEL VOTRE EX A EMMENÉ
VOTRE ENFANT FAIT PARTIE DE LA LISTE CI-DESSUS,
VOICI COMMENT FAIRE EN PRATIQUE :
UN DERNIER CONSEIL ?
Les sectes
C’est bien connu, les sectes adorent les enfants,
d’autant plus faciles à manipuler qu’ils sont jeunes.
Les dangers
Donc, si votre ex s’est fait embrigader dans un tel
mouvement, il est fort probable qu’il y entraîne vos
enfants. Or les dangers sont multiples :
» lavage de cerveau, parfois associé à un manque
de sommeil, désinformation, qui empêchent
l’esprit critique de l’enfant de se développer ;
» châtiments corporels ;
» La résidence alternée
L fixée
orsque la résidence habituelle des enfants est
chez votre ex, le magistrat met dans
l’immense majorité des cas en place un droit de
visite et d’hébergement à votre profit.
LES DIFFÉRENTES FORMES DU DROIT DE VISITE ET
D’HÉBERGEMENT (DVH)
Dans tous les cas, cette mesure doit être limitée dans le
temps. Sa durée est fixée par le juge (en général 6 mois
renouvelables).
Autres hypothèses
La fixation de la résidence
habituelle
On ne le répétera jamais trop : malgré votre
séparation, c’est votre éventuel accord qui prime :
quel que soit le type de divorce, les conventions
parentales sont privilégiées plus encore au sujet des
enfants qu’en toute matière.
Par qui ?
Par le juge aux affaires familiales (JAF) chargé de
votre divorce.
Là, c’est vraiment au cas par cas, guidés par ce que nous
pensons être l’intérêt de l’enfant, aidés par les rapports
médico-psychologiques et éventuellement par l’audition de
l’enfant.
La résidence alternée
Vous envisagez peut-être de mettre en place une
résidence alternée pour vos enfants, de manière
que ces derniers passent autant de temps ou
presque avec chacun de leurs parents. Et en effet, le
système peut sembler à priori idéal, tant un enfant
a besoin de la présence de ses deux parents.
Les craintes
» On redoute tout d’abord que les enfants ne
soient trop souvent « trimbalés » d’un foyer à
l’autre, et ne se sentent finalement chez eux nulle
part. Toutefois, cet argument est à mon sens
contestable : n’en va-t-il pas de même lorsqu’un
droit de visite et d’hébergement « classique » est
mis en place et que l’enfant « déménage » un
week-end sur deux, parfois en milieu de semaine,
et pendant la moitié de toutes les vacances
scolaires ? De plus, les enfants ont pour la plupart
une grande facilité d’adaptation.
» de l’eczéma ;
L’âge de l’enfant
Il reste déterminant dans la décision des
magistrats. La tendance actuelle semble être de
refuser la résidence alternée en dessous de trois
ans, mais certaines juridictions vont jusqu’à
attendre l’âge de six ans. En effet, certaines études
démontrent que la résidence alternée est mieux
vécue par les enfants âgés de 6 ans ou plus. Les
grands adolescents, à partir de quinze ans, ont
également un régime particulier : eu égard à
l’indépendance dont ces futurs adultes ont besoin,
leur avis et leur emploi du temps sont le plus
souvent essentiels dans la décision du magistrat.
L’opinion de l’enfant
Lorsque le magistrat estime qu’il est utile de
l’entendre (voir supra : l’audition de l’enfant), elle
peut également être un critère de décision. Même si
elle ne lie pas le juge, on voit mal comment celui-ci
pourrait imposer à vos bouts de chou une résidence
alternée qu’ils rejettent de toutes leurs forces (à
condition bien entendu que ce refus soit réel, et
non pas simplement le reflet de celui d’un de leurs
parents). Par ailleurs, le juge peut également être
informé des souhaits de vos enfants par le biais des
mesures d’expertise qu’il a ordonnées : l’avantage
est que dans ce cas la parole de votre bambin sera
non seulement rapportée, mais également
« traduite » par un professionnel. Votre enfant,
dès lors qu’il est censé être doué de discernement,
et que le sujet le concerne au premier plan, peut
écrire au magistrat pour demander à être entendu
par lui (voir chapitre 12).
Vous n’ignorez sans doute pas qu’en tant que père et mère
titulaires de l’autorité parentale, la loi considère que vous
êtes solidairement responsables des dommages causés à
autrui par vos bambins habitant avec vous. D’où la question
suivante : lorsque les enfants sont en résidence alternée,
chez qui habitent-ils aux yeux de la loi ?
» Comment la verser ?
Le principe : la contribution
ne cesse pas de plein droit à la
majorité
Rares sont aujourd’hui les jeunes majeurs capables
de s’assumer financièrement, soit parce qu’ils
poursuivent des études, soit parce qu’en raison du
contexte économique actuel, ils ont des difficultés à
gagner leur vie.
Vos besoins
Il ne s’agit pas de savoir combien il vous faut pour
manger à votre faim : la pension vise au maintien
d’un train de vie qui ne soit pas trop différent ni de
celui que vous aviez pendant la vie commune, ni de
celui de votre ex.
Pensez à fournir un tableau détaillé de vos revenus
et charges, preuves à l’appui. Rien ne vous empêche
non plus d’établir avec votre avocat un tableau des
ressources et dépenses de votre moitié, pour
faciliter le travail du juge.
La durée de paiement
Vous percevrez la pension à partir du prononcé de
l’ordonnance de non-conciliation.
L celui
ongtemps, celui qui « gagnait » le divorce était
qui parvenait à obtenir un prononcé aux
torts exclusifs de l’autre. Non seulement, il restait
ainsi « l’innocent » aux yeux de la société, mais de
plus, il était généralement financièrement gagnant,
puisque son conjoint « coupable » était seul privé
de certains droits :
» il perdait de facto les donations et autres
avantages patrimoniaux que son conjoint avait pu
lui accorder pendant l’union ;
Mais cela marche dans les deux sens, et l’on voit désormais
des maris en réclamer une.
et
Oui, mais dans la limite de ce que vous leur avez laissé. Ils ne
paieront pas de leur poche si votre héritage ne suffit pas.
Comment procéder ?
Demandez à votre avocat d’agir contre votre
époux(se) sur le fondement de l’enrichissement
sans cause. Pour être un peu alambiquée, la
formule a le mérite d’être claire : l’enrichissement
sans cause, c’est tout simplement l’enrichissement
d’une personne au détriment de l’autre, sans
qu’aucun motif juridique ou légal ne le justifie.
Outre que cela n’est sans doute pas dans l’intérêt de vos
bouts de chou, qui seraient ainsi pris en otages, la loi ne le
permet pas.
Le professionnel qualifié
Comme nous venons de le voir, cet expert peut être
nommé pendant la procédure par le JAF (juge aux
affaires familiales), afin de dresser un inventaire ou
faire des propositions quant au règlement de vos
intérêts pécuniaires : ce n’est pas obligatoirement
un notaire, il peut aussi s’agir d’un avocat, un
expert-comptable, un commissaire-priseur, etc.
Le notaire
Son intervention est obligatoire dès lors que vous
possédez au moins un bien immobilier.
Votre ex et vous
« Do it yourself »
Faut-il le répéter ? Quel que soit le divorce pour
lequel vous avez opté, la loi vous permet de passer
tous les accords possibles et imaginables entre vous
pendant la procédure de divorce et de les soumettre
à l’homologation du juge. C’est vrai aussi en ce qui
concerne la liquidation de votre régime
matrimonial. Vous pouvez la régler totalement ou
en partie, même si le reste du divorce est
contentieux.
Pour vous
Comme souvent, il faut distinguer :
» Si votre divorce est contentieux, la fin du régime
matrimonial se situe au jour de l’ordonnance de
non-conciliation.
Consultez immédiatement un
avocat
Sans son assistance, vous risquez de commettre des
erreurs ou d’oublier de prendre certaines
précautions essentielles qui pourraient causer du
tort à votre dossier, ce serait dommage !
Chapitre 19
Les dix façons d’aider vos
enfants
Annoncez leur au bon moment
et de préférence un moment
calme
C’est-à-dire ni trop tôt, ni trop tard, pour ne pas
qu’ils ne l’apprennent par une autre personne,
auquel cas ils pourraient se sentir trahis.
Faites du sport
Quel que soit votre sport de prédilection, avoir une
activité sportive vous aidera à faire le vide dans
votre esprit, à clarifier certaines situations et à
libérer des endorphines qui vous feront vous sentir
mieux. C’est également l’occasion de garder ou de
retrouver la ligne, mais aussi de rencontrer de
nouvelles personnes.
Attribution préférentielle :
B
Bien commun : bien meuble ou immeuble qui est la
propriété des deux conjoints.
C
Caducité : sanction que la loi attache à la négligence
dont peut faire preuve la personne qui a pris l’initiative
d’engager un procès, qui a renoncé à un droit ou a
négligé de l’exercer.
D
Déclaration d’emploi : mention faite dans un acte
juridique de l’intention de son auteur d’opérer une
opération d’emploi.
E
Empêchement à mariage : obstacle au mariage
imposé par la loi, par exemple en raison d’un lien de
parenté trop étroit entre les fiancés.
Emploi : opération par laquelle une personne investit
des capitaux propres dans l’acquisition d’un bien ou
d’un droit.
I
Incapable : personne dont les engagements, en raison
de son âge, de la défaillance de ses facultés mentales,
sont nuls ou annulables, et qui pour ce motif se trouve
placée sous un régime légal de protection. On distingue
les incapables mineurs et les incapables majeurs, c’est-
à-dire placés sous tutelle, curatelle ou sauvegarde de
justice
J
Juge des tutelles : la loi du 12 mai 2009 de
simplification et de clarification du droit et d’allègement
des procédures a transféré les attributions du juge
d’instance, anciennement juge des tutelles, au juge aux
affaires familiales du tribunal de grande instance.
L
Liquidation du régime matrimonial : procédure qui
précède le partage du régime matrimonial, et qui
consiste à faire les comptes entre les parties, et à
déterminer qui est créancier ou débiteur de l’autre ou
de la communauté, et de combien. C’est un notaire qui
procède à la liquidation du régime matrimonial, après
le divorce des époux.
M
Mandat ad litem : mandat donné spécialement à une
personne pour une procédure particulière. Les avocats
ont un mandat ad litem à l’égard de leurs clients, ils
n’ont pas à justifier d’un pouvoir spécial.
N
Nue-propriété : le droit de propriété qu’une personne
exerce sur un bien lui appartenant se subdivise en la
nue-propriété, c’est-à-dire le droit de disposer de ce
bien à sa guise, de le modifier, ou de le détruire, et
l’usufruit, qui est le droit de se servir de ce bien et d’en
percevoir les revenus éventuels.
O
Opposabilité : portée juridique d’un acte ou d’une
décision à l’égard des personnes qui n’ont pas été
parties à cet acte. L’opposabilité signifie que l’acte ou la
décision oblige celles-ci à reconnaître l’existence des
droits ou des actes dits opposables, à les respecter
comme des éléments de l’ordre juridique dont les effets
s’imposent à eux.
P
Plainte avec constitution de partie civile : par
opposition à la plainte simple, celle-ci oblige le
ministère public à mettre en mouvement l’action
publique. Elle n’est soumise à aucun formalisme
particulier, vous pouvez donc par exemple déposer
plainte avec constitution de partie civile par simple
lettre adressée à monsieur le procureur de la
République du tribunal de grande instance. En
revanche, ce type de plainte vous oblige à consigner
une somme d’argent qui sera fixée par le juge et a pour
but de garantir le sérieux de votre action. Elle vous sera
restituée si votre plainte n’est pas jugée abusive.
R
Recevabilité : qualité que doit présenter la demande
dont un plaideur saisit une juridiction pour que le juge
en soit régulièrement saisi. Si la demande ne réunit pas
les conditions fixées par la loi, elle est dite irrecevable,
c’est-à-dire que le juge va la rejeter sans qu’il puisse
examiner si elle est bien fondée.
S
Saisine : appréhension du différend sur lequel le juge
va devoir trancher ; concrètement, acte par lequel on
« saisit » la juridiction.
T
Tribunal de grande instance : juridiction de droit
commun en matière civile. Il dispose d’une compétence
générale pour statuer sur toutes les affaires que la loi
ne confie pas spécialement à une autre juridiction. Il est
notamment seul compétent en matière de divorce.
U
Usufruit : le droit de propriété qu’une personne exerce
sur un bien lui appartenant se subdivise en la nue-
propriété, c’est-à-dire le droit de disposer de ce bien à
sa guise, de le modifier ou de le détruire, et l’usufruit,
qui est le droit de se servir de ce bien (habiter une
maison, utiliser du mobilier…) et d’en percevoir les
revenus (encaisser des loyers, des intérêts, des
dividendes…).
V
Vice du consentement : erreur, dol (voir ce mot) ou
violence physique ou morale ayant vicié le
consentement de la personne, celle-ci n’ayant pas pu
donner son accord de façon libre et éclairée. Le vice du
consentement, s’il est avéré, invalide l’acte en cause.
» www.caf.fr
» www.impots.gouv.fr
» www.servicepublic.fr,
» www.justice.gouv.fr
» www.mediationfamiliale.asso.fr
tél. : 01 43 41 45 18
tél. 01 39 76 07 07
» Maman solo – www.maman-solo.com
tél. : 03 20 60 28 28
www.enfantsdudivorce5962-fr
e-mail : association@enfantsdudivorce5962.fr
01 43 40 29 32
www.ampf.fr
e-mail : contact@ampf.fr
www.mapage.cybercable.fr/hars
e-mail : hars@noos.fr
www.chez.com/hms/
e-mail : courrierhms@aol.com
tél. : 02 35 72 15 15
e-mail : contre-le-harcelement@wanadoo.fr
A JC BP 134 – 78312 Maurepas Cedex
tél. 01 30 66 39 09
tél. 01 42 63 05 00
tél. 01 43 07 97 34.
Annexe C
Déclaration sur l’honneur
Je, soussigné(e),
Fait à ,
Le .
Signature :
Ressources de l’année : 20… (compléter)
Salaires
Bénéfices
Autres ressources
Retraites (y compris
retraite complémentaire)
Indemnités Assédic
Pensions alimentaires
Rente viagère
Revenus fonciers
Revenus mobiliers
Avantages en nature
Prestations familiales
Allocations logement
Patrimoine immobilier
Biens
communs :
Adresse :
Adresse :
Adresse :
Biens indivis
:
Adresse :
Adresse :
Adresse :
Biens
propres :
Adresse :
Adresse :
Adresse :
Patrimoine mobilier (au 31 décembre de l’année écoulée)
Estimation
actuelle
Valeurs immobilières
Codévi
Compte épargne
Assurances vie
Parts de sociétés
Indemnités de
licenciement
Stock options
Autres
Conditions de vie – Charges incompressibles
Charges de logement :
Loyers
Crédits
EDF
GDF
Assurances
Télécoms
Taxe d’habitation
Taxe foncière
Autres
Personnes à charges :
Enfants
Ascendants
Autres charges
Annexe D
E53 - Attestation
Je soussigné, M
Né à
le
Demeurant à
Profession
Fait à
le
signature
Couverture
Le divorce pour les nuls
Copyright
À propos de l’auteur
Introduction
À propos de ce livre
Par où commencer ?
Le divorce aujourd’hui
La séparation de fait
La séparation de corps
L’annulation du mariage
En cas de désaccords
Les procédures d’incident
Le moment idéal
Le moyen idéal
Faites du sport
ANNEXES
Annexe A. Glossaire