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Introduction générale

Qu’est ce qu’un risque ?

Dans le langage courant, le risque est « un danger éventuel plus ou moins prévisible » (Petit Robert,
1996) ou « un danger, inconvénient plus ou moins probable auquel on est exposé » (Petit Larousse,
1997).

La définition scientifique du risque inclut une double dimension : celle des aléas et celle des pertes,
toutes deux probabilisées. En conséquence, un risque se caractérise par deux composantes : le niveau
de danger (probabilité d´occurrence d´un événement donné et intensité de l'aléa “danger, événement
imprévisible”); et la gravité des effets ou des conséquences de l´événement supposé pouvoir se
produire sur les enjeux.

On trouve cependant deux définitions assez différentes dans la normalisation internationale des risques
:
1. La combinaison de la probabilité d'un événement et de ses conséquences
2. La combinaison de la probabilité d'un dommage et de sa gravité

Selon «Pierre Massot »


Le risque est une distorsion susceptible de dégrader :
 une tâche ou une activité à l'intérieur d'un processus ;
 l'efficacité du processus en tant que tel
 l'efficacité du macro processus dans son ensemble.
Se tromper d'adresse de client est un risque afférent à l'envoi d'un courrier, donc à l'efficacité
du processus de vente.
Ne pas détecter un défaut de fabrication d'un produit ou d'un service est un risque afférent au
contrôle en cours de réalisation ou au contrôle final, donc à l'efficacité du processus de
contrôle.
Emballer un produit fragile dans un carton d'expédition peu résistant est un risque afférent à la
préservation des produits (fabriqués ou confiés par le client), donc à l'efficacité du processus
logistique.
Se tromper sur la disponibilité d'un technicien de maintenance est un risque afférent à la
planification de l'activité, donc à l'efficacité du processus de production.
Transmettre avec retard une commande client à la personne ou au service qui a la charge de
l'ordonnancement est un risque afférent, non pas à un processus particulier, mais au lien qui
existe entre le processus de vente et le processus de production/prestation. Dans ce cas précis,
les deux processus (vente et production/prestation) peuvent être tout à fait sécurisés, mais une
distorsion intervenant sur le lien qui les relie au sein du macro processus pourra avoir des
conséquences désastreuses sur son efficacité (en l'occurrence sur le délai de traitement de la
commande), donc sur la satisfaction du client.
Dans l'esprit du management du système qualité, tout ce qui, de près ou de loin,
risque de nuire à la satisfaction du client et des parties intéressées est à prendre en
considération. Il convient de distinguer la notion de risque et l'impact qu'aura réellement ce
risque dans l'entreprise. L'identification d'un risque ne signifie pas forcément qu'il y a déjà eu
des problèmes par le passé.

Les zones de risques

Les caractéristiques d’un risque

Fréquence (F) Mesure la probabilité d’occurrence de l’événement dommageable


Gravité (G) Mesure les conséquences du sinistre
Criticité (C) Indicateur de l’acuité du risque
Criticité = Fréquence x Gravité

Démarche méthodologique des études de risque


Plusieurs méthodes pour étudier les risques dont l’arbre des causes, l’arbre des événements, l’analyse
préliminaire des risques “APR”, l’analyse des modes des défaillances de leurs effets et leur criticité
“AMDEC”, etc.
La démarche des études de risque lie plusieurs de ces méthodes.

Les méthodes qualitatives de gestion des risques


Une méthode d'analyse de risques qualitative consiste à identifier non seulement les événements
dangereux ou les enchaînements d'événements dangereux (scénarios1) pouvant conduire à une
situation à risques mais aussi les causes et les conséquences de ces événements.
Elle est qualitative puisqu'elle conduit à une estimation des conséquences des événements dangereux
et non à un chiffrage de ces conséquences comme c'est le cas pour une méthode quantitative.
Dans le contexte actuel d'augmentation constante des moyens technologiques (industrie, constructions,
infrastructures, etc.) l'Homme met au défi les lois de la nature en implantant ces moyens partout. Il
veut maîtriser les risques liés à ces activités technologiques et s'en donne les moyens à d'autres
domaines.

Approche et Méthodes
L’approche et les Méthodes proposées dans ce cours se situent dans la suite
logique présentée dans les cours Outils et Méthodes Qualité de Résolution de
Problème et la Maîtrise Statistique des Processus.
 Résoudre un problème signifie qu’un effet ou événement indésirable a été identifié et qu’il est
nécessaire d’agir sur ses causes, et de préférence ses racines, pour retourner à une situation acceptable.
 Maîtriser un processus a pour objectif d’éviter un déréglage ou une perte de contrôle d’un ou
plusieurs paramètres qui caractérise un processus, et par conséquence le produit ou le service attendu
par des clients internes ou externes à l’entreprise. L’utilisation rationnelle des outils de maîtrise des
processus devrait assurer le flow continu d’une activité ou d’un système, et minimiser
l’utilisation des outils de résolution de problème.

 Gérer les risques, objet de ce cours, peut avoir deux utilités : la première
en réaction à un problème identifié afin de remonter aux racines du
problème et de prendre les actions correctives qui s’imposent ; la deuxième
en amont pour identifier des événements potentiels indésirables et engager
les mesures nécessaires afin d’en prévenir l’occurrence.

1
Une combinaison unique d'états des composants du système. Le scénario définit une suite de circonstances pertinentes pour la phase d'estimation des risques, par exemple des scénarios
de chargement ou de défaillance

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