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Le travail individuel

3-année d’études
Podlesnaya Elena (6.0358 – 301 ft)
Partie 1

I. Compréhension orale
Victor Hugo : "Discours sur la peine de mort"

L’exemple, le bon exemple donné par la peine de mort, nous le connaissons. Il a


eu plusieurs noms. Chacun de ces noms exprime tout un ordre de faits et d’idées.
L’exemple s’est appelé Montfaucon, il s’est appelé la place de Grève, il s’appelle
aujourd’hui la barrière Saint-Jacques. Examinez les trois termes de cette progression
décroissante : Montfaucon, l’exemple terrible et permanent ; la place de Grève,
l’exemple qui est encore terrible, mais qui n’est plus permanent ; la barrière Saint-
Jacques, l’exemple qui n’est plus ni permanent, ni terrible, l’exemple inquiet,
honteux, timide, effrayé de lui même, l’exemple qui s’amoindrit, qui se dérobe, qui se
cache. Le voilà à la porte de Paris, prenez garde, si vous ne le retenez pas, il va s’en
aller ! il va disparaître ! Qu’est-ce à dire ? Voilà qui est singulier ! l’exemple qui se
cache, l’exemple qui fait tout ce qu’il peut pour ne pas être l’exemple. N’en rions pas.
La contradiction n’est étrange qu’en apparence ; au fond il y a en ceci quelque chose
de grand et de touchant. C’est la sainte pudeur de la société qui détourne la tête
devant un crime que la loi lui fait commettre. Ceci prouve que la société a conscience
de ce qu’elle fait et que la loi ne l’a pas.
Voyez, examinez, réfléchissez. Vous tenez à l’exemple. Pourquoi ? Pour ce qu’il
enseigne. Que voulez-vous enseigner avec votre exemple ? Qu’il ne faut pas tuer. Et
comment enseignez-vous qu’il ne faut pas tuer ? En tuant. En France, l’exemple se
cache à demi. En Amérique, il se cache tout à fait. Ces jours-ci on a pu lire dans les
journaux américains l’exécution d’un nommé Hall. L’exécution a eu lieu non sur une
apparence de place publique, comme à Paris, mais dans l’intérieur de la prison.
« Dans la geôle. » Y avait-il des spectateurs ? Oui, sans doute. Que deviendrait
l’exemple s’il n’y avait pas de spectateurs ? Quels spectateurs donc ? D’abord la
famille. La famille de qui ? Du condamné ? Non, de la victime. C’est pour la famille
de la victime que l’exemple s’est fait. L’exemple a dit au père, à la mère, au mari
(c’était une femme qui avait été assassinée), aux frères de la victime : cela vous
apprendra ! Ah ! j’oublie, il y avait encore d’autres spectateurs, une vingtaine de
gentlemen qui avaient obtenu des entrées de faveur moyennant une guinée par
personne. La peine de mort en est là. Elle donne des spectacles à huis clos à des
privilégiés, des spectacles où elle se fait payer, et elle appelle cela des exemples ! De
deux choses l’une : ou l’exemple donné par la peine de mort est moral, ou il est
immoral. S’il est moral, pourquoi le cachez-vous ? S’il est immoral, pourquoi le
faites-vous ? Pour que l’exemple soit l’exemple, il faut qu’il soit grand ; s’il est petit,
il ne fait pas frémir, il fait vomir. D’efficace il devient inutile, d’enrayant, misérable.
Il ressemble à une lâcheté. Il en est une. La peine de mort furtive et secrète n’est plus
que le guet-apens de la société sur l’individu. Soyez donc conséquents. Pour que
l’exemple soit l’exemple, il ne suffit pas qu’il se fasse, il faut qu’il soit efficace. Pour
qu’il soit efficace il faut qu’il soit terrible ; revenez à la place de Grève ! il ne suffit
pas qu’il soit terrible, il faut qu’il soit permanent ; revenez à Montfaucon ! je vous en
défie.
Je vous en défie ! Pourquoi ? Parce que vous en frissonnez vous-mêmes, parce
que vous sentez bien que chaque pas en arrière dans cette voie affreuse est un pas
vers la barbarie ; parce que, ce qu’il faut aux grandes générations du XIXe siècle, ce
n’est point des pas en arrière, c’est des pas en avant ! parce qu’aucun de nous, aucun
de vous ne veut retourner vers les ruines hideuses et difformes du passé, et que nous
voulons tous marcher, du même pas et du même cœur, vers le rayonnant édifice de
l’avenir. Savez-vous ce qui est triste ? C’est que c’est sur le peuple que pèse la peine
de mort. Vous y avez été obligés, dites-vous. Il y avait dans un plateau de la balance
l’ignorance et la misère, il fallait un contre-poids dans l’autre plateau, vous y avez
mis la peine de mort. Eh bien ! ôtez la peine de mort, vous voilà forcés, forcés,
entendez-vous ? d’ôter aussi l’ignorance et la misère. Vous êtes condamnés à toutes
ces améliorations à la fois. Vous parlez souvent de nécessité, je mets la nécessité du
côté du progrès, en vous contraignant d’y courir, par un peu de danger au besoin.
Ah ! vous n’avez plus la peine de mort pour vous protéger. Ah ! Vous avez là devant
vous, face à face, l’ignorance et la misère, ces pourvoyeuses de l’échafaud, et vous
n’avez plus l’échafaud ! Qu’allez-vous faire ? Pardieu, combattre ! Détruire
l’ignorance, détruire la misère ! C’est ce que je veux. Oui, je veux vous précipiter
dans le progrès ! je veux brûler vos vaisseaux pour que vous ne puissiez revenir
lâchement en arrière ! Législateurs, économistes, publicistes, criminalistes, je veux
vous pousser par les épaules dans les nouveautés fécondes et humaines comme on
jette brusquement à l’eau l’enfant auquel on veut apprendre à nager. Vous voilà en
pleine humanité, j’en suis fâché, nagez tirez-vous de là !

II Compréhension écrite

1. Ce velours est d’un noir d’ébène. – L’étoffe est de couleur noir comme un bois
d’ébène.
Elle était plongée dans le noir de ses pensées. – Ses pensées ont provoqué sa
mauvaise humeur.
2. Je me suis levée à l’aube. – Une personne s’est levée très tôt dans la matinée.
Nous sommes à l’aube d’une ère nouvelle. – Nous sommes dans la
commencement d’une ère nouvelle.
3. J’ai acheté un bouquet de lys. – Une persomme a acheté un bouquet des
fleures.
« Elle étaot, sans rien savoir encore, le lys de cette vallée où elle croissait pour
le ciel » (Balzac). – Elle était un embellissement de la place.
4. Cette pomme est d’un vert éclatant. – La pomme a un couleur vert très gai.
C’était un vieillard encore vert. – Cet homme d’âge est encore très actif.
5. Vous avez une fille bien charmante. – Il s’agit de la fille de quelqun.
Vous n’allez quand même pas fréquenter cette fille! – Il s’agit de la prostituée.
6. Il adore grignoter la croûte du pain. – Il aime goûter l’escarre du pain.
Ce tableau n’est vraiment qu’une croûte. – Ce tableu est fausse.

III. Expression orale


1) – 2
2) – 4
3) – 1
4) – 3

IV. Expression écrite

 Inculper (blamer) / inculquer (faire savoir)

Cet homme était inculpé de meurtre.


Nous sommes toujours inqulqués que l’éducation est une chose la plus considérable
dans la vie.
 Conjecture (hypothèse) / conjoncture (concours de circonstances)

La conjecture sur son origine est faite sur les caractéristiques de son apparence.
La conjoncture dans se vie ne l’a pas permis de gagner plus d’argent.
 Partial (partisan) / partiel (la part de quelque chose dégroupée)

Partial à boivrade, il ne pouvait pas trouver un bon travail.


Sa participation partiel la fesait content de soi.
 Allocation (acte de délivrance d’argent pour quelque projet) / allocution (la parole
brève)

Cette allocation lui a aidé à finir son projet.


L’allocution du président était assez étoffée.
 Acception (le sens) / acceptation (agrément)

Quand vouz décrivez un goût, l’acception des mots, par lesquels vous le faites, ne
peut pas remonter toutes les couleurs de goût.
Sa acceptation de ma proposition va changer toute ma vie.
 Justice (équité) / justesse (consistance)

Le concept de justice rédige la moralité de chaque personne.


La justesse de ses jugements ne fesait de rien dans ces circonstances.
 Gradation (enchaînement) / graduation (situation quand une personne a fini de
faire ses études dans l’université et a reçu le diplôme)

Gradation de ses action avait pour le but de la fair souffrir.


Sa graduation de l’université fesait sa mère heureuse.
 Compréhensif (étoffé) / compréhensible (ce qu’on peut comprendre sans éffort)

Sa lecture compréhensive nous a fair améliorer nos connaissances sur ce sujet.


Pour faire votre discours compréhensible vous devez pratiquer le français plus fort.
 Consumer (faire fatiquer) / consommer (dépenser)

Il était consumé à cause de la session passée.


Pour consommer l’argent utilement il faut faire les listes de ce que vous avez besoin.
 Collusion (conspiration) / collision (l’affrontement)

Les collusions au dos des rois avaient toujours lieu dans l’histoire humaine.
Collision de deux voitures a fait un accident terrible.
 Avènement (venue au pouvoir) / événement (un fait provoqué par quelqe action)

L’avènement de ce politicien nous va faire du mal.


Vu l’événement qui a eu lieu hier il a décidé de ne pas participer ce festival.
 Original (qui n’est pas ordinaire) / origine (sources premières)

Son look original nous a fait étonner.


Il était clair que cette femme n’était pas d’origine pure.
 Suggestion (le conseil ou la pensée inculquée) / sujéstion (obédience)

Sa suggestion m’a fait penser tout bas.


La sujéstion de son maître ne la dérangeait jamais.
 Personnaliser (fair qch individuellement pour qn) / personnifier (représenter
comme un être)

Pour personnaliser mon travail à mes étudiants, je tâche d’appercevoir ses intérêts.
Pour personnifier quelque image dans ce que ne lui appartient pas, il faut utiliser la
métaphore.
 Inclinaison (déclivité) / inclination (tendance)

L’inclinaison de sa tête nous disait de sa fatigue.


Les inclinations de ce jeune homme ont indiqué se narcomanie.
 Démythifier (briser le mythe) / démystifier (briser la mensonge)

Nous avions pour la tâche de démythifier que la voix humaine peut briser la glasse
quand elle est de haute tonalité.
Nous avons démystifié sa mensonge.

Partie 2

Le premier paragraphe présente une vue d'ensemble de la ville, avec un


vocabulaire mélioratif, « l'une des plus jolies ». Les contrastes de couleurs, blanc,
rouge pour les « maisons », et vert pour les « touffes » donnent un charme à cette
bourgade montagnarde construite à flanc de colline. Le nom de la ville est fictif, mais
l'auteur l'inscrit dans un cadre réel connu, comme le montre l'utilisation des noms
propres. Il fait également référence au passé de la ville en s'appuyant sur l'histoire : la
Franche-Comté a été longtemps une province espagnole. La description est au présent
et engage ainsi le lecteur à découvrir le site comme s'il l'avait sous les yeux.
Tout en décrivant la topographie et la rugosité du climat, à l'aide de
personnifications, le second paragraphe s'intéresse à l'aspect économique. Les
activités sont nombreuses et variées, le travail du bois, séculaire, le textile imprimé.
L'auteur met l'accent sur la prospérité de la ville, avec un lexique mélioratif : « «
bien-être », « aisance générale », « enrichi », « a fait rebâtir toutes les maisons ». Si la
ville est habitée par des hommes « plus paysans que bourgeois », elle s'embourgeoise
néanmoins. L'auteur situe également la scène dans une époque postérieure à « la
chute de Napoléon », donc après 1815.
On suit l'itinéraire d'un personnage indéfini, avec l'utilisation du pronom « on »
et l'évocation de ce « voyageur », qui peut être l'auteur, un visiteur quelconque, voire
le lecteur. Cette partie présente une troisième activité, industrielle, puisqu'il s'agit
d'une manufacture. Le cadre bucolique est rompu par le caractère monstrueux de
celle-ci : la personnification de cette « machine bruyante et terrible en apparence », le
lexique du bruit, avec « fracas », « trembler le pavé », « coups », « assourdit » ainsi
que les expressions « marteaux pesants » et « marteaux énormes », à valeur
hyperbolique, soulignent le trouble (« étourdi ») que provoque cette activité dans un
tel cadre. Le contraste est également saisissant entre cette machinerie
impressionnante et la candeur et la délicatesse des ouvrières : « ce sont de jeunes
filles fraîches et jolies ». On apprend aussi, grâce à la mise en scène de la dernière
phrase, que cette «fabrique» appartient au premier magistrat de la ville, avec le
discours direct, et une exclamation ironique soulignée par l'écriture en italique.

Un portrait péjoratif de « M. le maire »


Nous suivons l'itinéraire du « voyageur » à partir de la fin du troisième
paragraphe : il « demande », « s'arrête », voit « paraître », « est choqué ». Nous
partageons donc ses réactions. C'est également grâce à lui que nous découvrons le
portrait d'un « grand homme à l'air affairé et important ». Cette « importance » se
manifeste par la réaction de ses administrés : « A son aspect tous les chapeaux se
lèvent rapidement. » L'auteur met d'abord l'accent sur l'aspect physique du
personnage, relativement quelconque, insistant sur le caractère assez terne de celui-
ci : « grisonnants » et « gris », et l'expression « au premier aspect » est assez ironique,
ce que confirme l'opposition marquée par la conjonction « Mais ». Le champ lexical
de la grandeur, avec les termes « affairé », « important », « grand », « dignité », «
chevalier de plusieurs ordres » est aussitôt tempéré par le blâme : « un certain air de
contentement de soi et de suffisance » et par l'expression « maire de village ». Le
portrait moral est alors ironique et peu flatteur, esprit « borné » et « peu inventif »,
intéressé comme l'indique la dernière phrase du cinquième paragraphe, avec l'emploi
du parallélisme qui souligne qu'il est dur en affaire, et l'expression ironique : « le
talent de cet homme-là se borne... ». Tout ceci le rend ridicule aux yeux du «
voyageur » et du lecteur, d'autant plus qu'il s'agit maintenant d'un « voyageur parisien
» qui a l'habitude de voir de grands hommes. Enfin l'énumération de la troisième
phrase du paragraphe 5 utilise un zeugma satirique : « Il est chevalier de plusieurs
ordres, il a un grand front, un nez aquilin... »
Le paragraphe suivant le nomme enfin, soulignant encore sa suffisance, « d'un
pas grave ». Mais il s'attache surtout à décrire sa propriété, la plus imposante du «
village », celle qui est située au sommet de celui-ci, bien entendu. Elle montre
l'aisance matérielle de M. de Rénal, qui doit sa richesse à cette « fabrique ». Le «
voyageur » gravit donc la grande rue jusqu'au sommet pour découvrir les « jardins
magnifiques » de cette propriété et un panorama exceptionnel, mais cette impression
d'espace semble nécessaire pour évacuer « l'atmosphère empestée et les petits
intérêts d'argent ». Alors qu'il devrait respirer, il est « asphyxié ». Là encore, l'auteur
fait la satire d'un comportement petit bourgeois et mesquin. La fierté et l'orgueil du
maire sont soulignés à maintes reprises, par l'expression « il rougit », par l'ironie de la
dernière phrase, « la récompense de la science de M. de Rênal », par les tournures qui
expriment le doute sur ses origines, « dit-on », « à ce qu'on prétend ». L'auteur fait
comprendre au lecteur que ce personnage se donne une contenance et impose une
image fort éloignée de la réalité. Mais il montre aussi l'influence que peut avoir un
notable dans une petite ville de province à cette époque.
Cette situation initiale fait le tableau d'une petite ville prospère et le portrait de
son personnage le plus influent, par l'intermédiaire de ce « voyageur » fictif et
original qui nous fait part de ses réactions et de ses sentiments. Derrière l'ironie, on
découvre ainsi un certain humour de l'auteur, et une analyse sociale ou le réalisme
n'exclut pas l'exagération.

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