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Droit Des sociétés et Des groupements D’affaires 112

2019
2020

Corrigé du devoir 2

Auteur : Laetitia Tomasini

EXERCICE 1 CAS PRATIQUE (16 POINTS)


1.  Quelle est la conséquence du contrat conclu par Olivier pour la société SUD-
MODULES ? (1,5 point)

Problème de droit
Quels sont les pouvoirs d’un DGD (directeur général délégué) de SA ?

Règles applicables
Les DGD sont des organes de direction facultatifs dans la SA moniste. Ils doivent être prévus
dans les statuts.
Dans l’ordre interne, les pouvoirs des DGD sont définis par le conseil d’administration en
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accord avec le DG (directeur général). (0,25 point)


Dans l’ordre externe, selon l’article L. 225-56 II al. 2 C. com., les DGD disposent des mêmes
pouvoirs que le DG (0,25 point), c’est-à-dire que les DGD ont tous pouvoirs pour engager, en
toutes circonstances, la société à l’égard des tiers, y compris en dehors de l’objet social. La
limite de l’objet social n’est opposable qu’aux tiers de mauvaise foi, c’est-à-dire aux tiers
dont on peut prouver qu’ils connaissaient ou ne pouvaient ignorer, compte tenu des cir-
constances, le dépassement de l’objet social. (0,25 point)
Les clauses statutaires limitatives de leurs pouvoirs sont inopposables aux tiers. (0,25 point)

Application à l’espèce
Le DGD a conclu un contrat au nom et pour le compte de la société en violation d’une clause
statutaire limitative de pouvoirs.
À l’égard du cocontractant, la société SUD-MODULES est engagée et doit honorer le contrat.
(0,5 point)

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2. Outre, la réaction de son père, que risque Olivier du fait de ce contrat ? (2 points)

Problème de droit
Que risque un DGD qui a outrepassé une clause limitative de ses pouvoirs ?

Règles applicables
Le DGD qui a violé une clause limitative de pouvoirs engage sa responsabilité civile et
encourt la révocation.
Les dirigeants sociaux engagent leur responsabilité civile en cas de violation des dispositions
législatives ou réglementaires, violation des statuts ou faute de gestion ayant causé un dom-
mage à la société, un actionnaire, voire un tiers (à condition cependant que la faute soit
détachable de ses fonctions), et qu’il y ait un lien de causalité entre la faute et le préjudice.
(0,5 point)
L’action peut être engagée par le représentant légal de la société (action sociale ut universi)
ou par un actionnaire sans exigence de capital minimum (action sociale ut singuli) ou plu-
sieurs actionnaires disposant ensemble de plus de 5 % du capital social (action sociale grou-
pée) et les dommages et intérêts ont vocation à réparer le préjudice subi par la société.
(0,25 point)
Par ailleurs, le DGD est révocable à tout moment par le conseil d’administration, mais uni-
quement sur proposition du DG. (0,5 point)

Application à l’espèce
Olivier a raison de craindre la réaction de son père. En effet, en tant que DG, il a le pouvoir de
demander au conseil d’administration de le révoquer immédiatement (0,25 point). Par ail-
leurs, si le contrat conclu en violation d’une clause limitative de pouvoir s’avère préjudi-
ciable pour la société, il engage sa responsabilité personnelle et peut être amené à verser des

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dommages et intérêts (0,5 point).

3. Olivier peut-il conclure le contrat de travail envisagé avec la société SUD-MODULES ?


(2 points)

Problème de droit
Un DGD, administrateur de SA peut-il cumuler son mandat social avec un contrat de travail
dans la même société ?

Règles applicables
En principe, un administrateur en fonctions ne peut conclure de contrat de travail avec la
société sauf s’il démissionne de son mandat d’administrateur (art. L. 225-22 C.com). C’est le
principe d’antériorité. Le contrat de travail conclu entre la SA et un de ses administrateurs
est nul de nullité absolue, mais le mandat d’administrateur demeure valable. (0,5 point)

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Toutefois, une exception à ce principe d’antériorité existe (loi du 22 mars 2012, dite « Wars-
mann II »). En effet, un administrateur peut se faire consentir un contrat de travail par la
société anonyme lorsque deux conditions sont réunies :
∙∙ impérativement un effectif inférieur à 250 salariés ;
∙∙ et soit un chiffre d’affaires n’excédant pas 50  millions d’euros, soit un total du bilan
n’excédant pas 43 millions d’euros. (0,5 point)

Par ailleurs, il devra démontrer que le contrat de travail correspond à un emploi effectif et
qu’il est placé en état de subordination, cette notion étant la caractéristique essentielle du
contrat de travail.
De plus, le nombre des administrateurs liés à la société par un contrat de travail ne peut
dépasser le tiers des administrateurs en fonctions. (0,25 point)
Enfin, lorsque le cumul entre un mandat d’administrateur et un contrat de travail dans la
même société anonyme sera possible, la procédure des conventions réglementées devra
impérativement être respectée lors de la conclusion du contrat de travail. (0,25 point)

Application à l’espèce
Olivier est administrateur et DGD. Il est donc soumis au principe d’antériorité du contrat de
travail sur le mandat d’administrateur. Or, la société SUD-MODULES dépasse les seuils fixés
par la loi pour bénéficier de l’exception à l’exigence d’antériorité. En effet, elle emploie
255 salariés.
Donc, Olivier ne pourra pas conclure de contrat de travail avec la société SUD-MODULES,
sauf à donner sa démission de son mandat d’administrateur. (0,5 point)

4.  La garantie souscrite par la SA SUD-MODULES auprès du Crédit Commercial


Marseillais est-elle valable ? (2 points)
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Problème de droit
Un DGD peut-il engager la société en garantie d’une dette d’un tiers ?

Règles applicables
L’article L. 225-35 al. 4 C. com. attribue au conseil d’administration la compétence exclusive
d’autoriser les cautions, avals et garanties donnés par la société pour des engagements pris
par des tiers. (0,25 point)
Il s’agit de garanties données par la société, au profit de personnes autres que ses adminis-
trateurs ou actionnaires (ce ne sont donc pas des conventions interdites). (0,25 point)
∙∙ Conditions d’octroi de l’autorisation par le conseil d’administration
‒‒ L’autorisation doit être donnée pour un montant limité : soit un plafond global, soit
un plafond par opération, soit les deux. (0,25 point)
‒‒ La durée de l’autorisation ne peut être supérieure à un an, quelle que soit la durée des
engagements cautionnés, avalisés ou garantis. (0,25 point)

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∙∙Sanctions (0,5 point)
‒‒ Absence d’autorisation  : l’engagement est inopposable à la société, aucune
régularisation a posteriori n’est possible
‒‒ Dépassement du délai d’un an : il a été jugé que la garantie accordée dans ce cas n’était
pas frappée de nullité
‒‒ Dépassement des limites fixées par le CA : si les cautions, avals ou garanties ont été
accordés pour un montant total supérieur à la limite fixée pour la période en cours, le
dépassement ne peut pas être opposé aux tiers qui n’en avaient pas connaissance. La
société est donc tenue par les engagements souscrits.

Application à l’espèce
La garantie envisagée par Olivier entre bien dans la catégorie des cautions, avals et garanties
soumis à l’autorisation préalable du conseil d’administration. Il s’agit d’une compétence
propre au CA qui vient limiter les pouvoirs des dirigeants. (0,25 point)
La garantie ne sera donc valable et opposable à la société que si le CA a bien donné une auto-
risation préalable. Le Crédit Commercial Marseillais doit donc s’assurer de l’existence de
cette autorisation.
En revanche, si les limites de l’autorisation ont été dépassées, l’engagement sera opposable
à la société, sauf s’il dépasse à lui seul une des limites, par opération ou globale, fixées.
Autrement dit, c’est sur le Crédit Commercial Marseillais que repose la charge de vérifier
l’existence de l’autorisation préalable du CA, sa régularité formelle, sa date et les montants
prévus, en se faisant communiquer le PV du CA ayant accordé l’autorisation. (0,25 point)

5. Expliquez les différences entre une émission d’obligations et une augmentation de


capital. Quels en sont les avantages et les inconvénients ? (2,5 points)

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Problème de droit
Quelles différences entre une émission d’obligations et une augmentation de capital ? Avan-
tages et inconvénients ?

Règles de droit

En termes de compétences
La décision d’augmenter le capital social relève de l’assemblée générale extraordinaire de la
société (art. L. 225-129 al. 1er C. com.), statuant aux conditions de majorité des décisions
extraordinaires (quorum de 1/4 sur 1re convocation et 1/5 sur 2e convocation ; majorité des
2/3), car il s’agit d’une modification des statuts (0,25 point). Cependant, l’AGE peut déléguer
sa compétence ou son pouvoir au conseil d’administration. En cas de délégation de compé-
tence, l’AGE transfère au conseil d’administration la compétence pour décider l’augmenta-
tion de capital, son montant et ses modalités. La délégation est valable 26 mois et fixe un
plafond maximum. En cas de délégation de pouvoir, l’AGE décide le montant de l’augmenta-
tion de capital et délègue le pouvoir de fixer les modalités de l’émission des titres. (0,25 point)
La décision d’émettre un emprunt obligataire est une décision de gestion qui relève de la
compétence du conseil d’administration. (0,25 point)

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En termes de conditions préalables


Dans les deux hypothèses, le capital social existant doit être intégralement libéré. La société
doit avoir au moins deux ans d’ancienneté (deux bilans régulièrement approuvés), sauf à faire
évaluer son bilan par un commissaire aux comptes (art. L. 225-131 al. 2 C. com.). (0,25 point)

En termes d’avantages et inconvénients


L’augmentation de capital permet de faire entrer des capitaux nouveaux dans la société, sans
obligation de rémunérer ces capitaux en l’absence de bénéfices puisque les nouveaux action-
naires courent les risques de l’exploitation. En revanche, l’arrivée de ces nouveaux action-
naires modifie les rapports de pouvoir au sein des assemblées générales. (0,5 point)
L’émission d’un emprunt obligataire permet également de récolter des sommes importantes,
sans risque pour l’équilibre des pouvoirs dans la société, tout en assurant son indépendance
à l’égard des banques. Néanmoins, ce choix impose de verser un intérêt fixe, même en l’ab-
sence de bénéfices. (0,5 point)

Application à l’espèce
Les deux modalités de collecte de fonds sont efficaces. L’augmentation de capital risque
néanmoins de faire perdre à Franck Allouin et à ses proches leur minorité de blocage. À l’in-
verse, l’émission d’obligations impose de rémunérer les obligataires, quand bien même le
projet de développement s’avérait décevant. (0,5 point)

6. À quelles conditions de fond et de forme l’augmentation de capital d’un montant de


250 000 euros peut-elle être réalisée ? (2 points)

Problème de droit
Quelles sont les conditions de fond et de forme d’une augmentation de capital par apports
en numéraire ?
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Règles de droit

Conditions de fond
Le capital social doit être entièrement libéré avant toute émission d’actions nouvelles en
numéraire, sous peine de sanctions pénales (0,25 point). Les sociétés de moins de deux ans
d’existence doivent faire procéder à une vérification de l’actif et du passif (0,25 point). L’émis-
sion de nouvelles actions de numéraire se fait en principe avec un droit préférentiel de sous-
cription au bénéfice des anciens actionnaires ; qui leur permet de souscrire à titre irréductible,
c’est-à-dire par priorité les actions nouvelles de manière à maintenir leur participation dans
la société. (0,25 point)
Les souscriptions sont à titre irréductible lorsqu’elles sont le fait des actionnaires existant,
en vertu de leur droit préférentiel de souscription. Ils peuvent également compléter leur
souscription par une souscription à titre réductible portant sur des titres restant. (0,25 point)
La libération des actions nouvellement souscrites doit être d’au moins un quart du montant
nominal des actions et la totalité de la prime d’émission éventuelle. Le reste sera libéré sous
cinq ans, en une ou plusieurs fois, sur appel du conseil d’administration. (0,25 point)

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Condition de compétence
La décision d’augmenter le capital social relève de l’assemblée générale extraordinaire de la
société (art. L. 225-129 al. 1er C. com.), sauf à déléguer sa compétence ou son pouvoir au
conseil d’administration. (0,25 point)

Conditions de forme et formalités de publicité


En principe des formalités de publicité doivent être accomplies pour porter à la connais-
sance des actionnaires et des tiers la décision d’augmentation du capital et les modalités de
souscription des actions nouvelles (art. L. 225-142 C. com.) (0,25 point). Ces formalités n’ont
pas lieu d’être lorsque le droit préférentiel de souscription a été supprimé.

Application à l’espèce
Les règles de fond et de forme visées ci-dessus doivent être respectées. (0,25 point)

7. Est-il possible de la réserver à la SARL BRUTSMATX ? (1,5 point)

Problème de droit
Comment réserver une augmentation de capital par apport en numéraire dans une SA à un
tiers ? Autrement dit, est-il possible de supprimer le droit préférentiel de souscription ?

Règles de droit
En principe, toute augmentation de capital en numéraire ouvre aux actionnaires, propor-
tionnellement au montant de leurs actions, un droit de préférence à la souscription des
actions nouvelles (art. L. 225-132 C. com.). (0,5 point)
Toutefois, l’assemblée générale extraordinaire qui décide l’augmentation du capital social
peut supprimer, totalement ou partiellement, le droit préférentiel de souscription, y c­ ompris

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lorsqu’elle réalise une délégation de pouvoirs ou de compétence au profit du conseil d’admi-
nistration ou du directoire (art. L. 225-135 al. 1er et L. 225-138 C. com.) (0,5 point). Cette
mesure est nécessaire pour faciliter la réalisation de certaines opérations financières telles
que l’entrée d’un nouveau partenaire dans la société. (0,25 point)

Application à l’espèce
L’AGE doit expressément supprimer le DPS pour que la SARL BRUTSMATX soit seule bénéfi-
ciaire de l’augmentation de capital. (0,25 point)

8.  La compétence de l’AGO en matière de désignation des administrateurs est-elle


exclusive ? Quelle solution pouvez-vous proposer à Franck Allouin ? (2,5 points)

Problème de droit
Quelles sont les conséquences du décès d’un administrateur de SA ?

Règles applicables
En principe la nomination des administrateurs relève de la compétence de l’assemblée géné-
rale ordinaire (0,25 point). Néanmoins, cette compétence n’est pas exclusive et en cas de
décès ou de démission d’un administrateur, l’article L. 225-24 du Code de commerce prévoit

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la cooptation d’un remplaçant par le conseil d’administration (0,25 point). La cooptation est


une nomination provisoire par le conseil d’administration en cas de vacance d’un poste,
nomination qui devra être confirmée par un vote de la prochaine AGO (0,25 point). Si l’admi-
nistrateur coopté ne devait pas être confirmé dans ses fonctions par l’AGO, les décisions
auxquelles il aurait participé ne seraient pas remises en cause (0,25 point).
La cooptation est interdite (article L. 225-24 al. 2) (0,25 point) : si le nombre d’administra-
teurs devient inférieur au minimum légal. Le CA doit alors convoquer au plus vite les action-
naires en AGO pour désigner un administrateur remplaçant. À défaut tout intéressé peut
demander en justice la désignation d’un mandataire chargé de convoquer cette AGO. Le CA
ne peut plus fonctionner tant qu’il ne comporte pas au moins 3 administrateurs.
La cooptation est obligatoire (article L. 225-24 al. 3) (0,25 point) : si le nombre d’administra-
teurs devient inférieur au minimum statutaire tout en restant supérieur ou égal au mini-
mum légal. Le CA a trois mois à compter de la vacance pour réaliser la cooptation. À défaut
de cooptation dans les 3 mois, tout intéressé peut demander en justice la désignation d’un
mandataire chargé de convoquer une AGO destinée à désigner l’administrateur remplaçant.
La cooptation est facultative (article L. 225-24 al. 1) (0,25 point) : si le nombre d’administra-
teur baisse tout en restant supérieur ou égal au minimum statutaire.

Application à l’espèce
Le conseil d’administration de la SA SUD-MODULES est statutairement composé de
8 membres. Le décès de Robin rend le nombre de membres du CA inférieur au minimum
statutaire tout en restant supérieur au minimum légal. La cooptation est donc obligatoire.
(0,25 point)
Le CA doit désigner un remplaçant à Robin dans le délai de 3 mois. À défaut, tout intéressé
pour demander en justice la désignation d’un mandataire chargé de convoquer une AGO
chargée de la désignation de l’administrateur remplaçant. (0,25 point)
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La désignation du remplaçant de Robin devra être confirmée par la prochaine AGO. Si cette
désignation ne devait pas être confirmée, les décisions auxquelles le remplaçant aurait par-
ticipé ne seraient pas frappées de nullité. (0,25 point)

EXERCICE 2 ANALYSE DE DÉCISION DE JUSTICE (4 POINTS)


1. Exposez les faits à l’origine de cette affaire. (0,5 point)
Une SAS a prévu dans ses statuts que son président serait révocable pour juste motif. Effec-
tivement, le président de la société a été révoqué en raison de la perte de confiance des
actionnaires majoritaires.

2. Formulez le problème de droit. (1 point)


La perte de confiance constitue-t-elle un juste de motif de révocation d’un dirigeant social ?

3. Quelle est la thèse de la cour d’appel ? (0,5 point)


La perte de confiance, bien que subjective, si elle est avérée constitue bien un juste motif de
révocation qui prive le dirigeant révoqué de dommages et intérêts.

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4. Quelle est la solution de la Cour de cassation ? (1 point)


La perte de confiance ne peut constituer un juste motif de révocation d’un dirigeant social
que si elle est de nature à compromettre l’intérêt social de la société.

5. Quels sont les justes motifs de révocation habituellement reconnus ? (1 point)


La faute de gestion, la violation des dispositions législatives ou réglementaires, la violation
des statuts, sont des fautes génératrices de responsabilité civile des dirigeants sociaux, qui
peuvent donc constituer des justes motifs de révocation. (0,5 point)
La jurisprudence retient également le comportement du dirigeant social de nature à
­compromettre l’intérêt social ou le fonctionnement de la société. (0,5 point)

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