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Chapitre 5 : Les personnalités juridiques

Section 1 : La personnalité juridique

I- L’utilité de la personne juridique pour la personne physique

La catégorie comprend exclusivement les êtres humains.


Tout être humain est une personne juridique en droit français.

II- L’utilité de la personnalité juridique de la personne morale

Une personne morale ne bénéficie de la qualité de sujet de droit qu’à la suite de l’accomplissement
des formalités prévues par la loi.
Il est nécessaire de mettre en commun les fonds de plusieurs personnes organisées en groupement.
Il est indispensable que le groupement puisse être dissous par la volonté d’un seul de ses membres
et qu’il puisse également lui survivre.
Le groupement doit avoir une existence propre, un patrimoine et une personnalité distincte de ceux
de ses membres, appelé la personne morale plus exactement personnalité juridique des personnes
morales distincte de celle de ses membres.

A) Personnes morales de droit public

• État : considéré comme la personne morale suprême de droit public.


• Circonscriptions territoriales : régions, départements, communes.
• Établissements publics : ce sont des services publics autonomes avec un patrimoine et
un budget propre.

B) Personnes morales de droit privée


1) Groupements de personnes

Ce sont des groupements de personnes physiques ou morales ayant un but commun qui peut être
lucratif ou non lucratif et un patrimoine propre distinct de ceux de ses membres.

a) Groupement de personnes à but lucratif

Il s’agit de société civile ou commerciale leur but est le partage des bénéfices, on les classes en 3
catégories :
• Société de capitaux : société anonyme, société par action simplifiée(SAS), société en
commandite par action.
• Société à responsabilité limitée (SARL).
• Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) et l’entreprise à responsabilité
limitée agricole (EARL).
• Société de personne : société en nom collectif (SNC), société en commandite simple
(SCS).

Introduction au droit - Chapitre 5 1


b) Groupement de personnes à but non lucratif

Ø Les associations : régis par la loi de 1901, ses membres poursuivent un but charitable,
culturel, sportif, politique, humanitaire…
Elles sont de 3 sortes :
• Associations non déclarées : elles n’ont pas la personnalité juridique bien que leur
existence soit licite.
• Associations simplement déclarées : elles ont la petite personnalité.
• Associations reconnues d’utilité publique : elles ont la grande personnalité.

Ø Les syndicats professionnels : leur but est la défense des intérêts de la profession et
jouissent d’une personnalité dès qu’ils sont déclarés.

Ø Les congrégations religieuses : elles peuvent se former licitement sans autorisation de


l’État mais ne jouissent de la personnalité que si elles sont reconnues par décrets après
avis du Conseil d’État.

c) Groupements d’intérêt économique

Ils ont un cadre juridique intermédiaire entre les sociétés et les associations, ils tendent à faciliter la
collaboration entre les entreprises grâce à un régime particulièrement souple.

2) Masse de biens : les fondations

Elles consistent en l’affection faite à perpétuité d’une masse de bien à une œuvre d’intérêt générale.
La fondation n’acquiert la personnalité juridique qu’après avoir obtenue par décret la reconnaissance
d’utilité public.

C) Personnes morales de droit mixte

Ce sont des groupements qui se situent entre le droit public et le droit privée il s’agit :
• Personnes morales publics soumises à des règles de droit privée.
• Personnes morales de droit privée soumise à des règles de droit publics.

Section 2 : le régime juridique de la personne physique

I- Le commencement de la personne personnalité juridique

C’est la date de naissance qui marque le commencement de la personnalité juridique mais à


condition :
• Que l’enfant soit né vivant : l’enfant mort-né est considéré comme n’ayant jamais existé.
• Qu’il soit né viable : si l’enfant né vivant mais non viable, n’a vécu que quelques heures
ou même quelques jours, il est considéré comme n’ayant jamais existé.

Le droit français ne reconnait aucune personnalité juridique à l’embryon ni au fétus néanmoins


lorsque l’enfant est né vivant est viable la législation en vigueur à admis que sa personnalité puisse
remonter à la date de conception mais uniquement dans l’intérêt de l’enfant.

Introduction au droit - Chapitre 5 2


II- Les éléments d’identification des personnes physiques

Le nom :
1) Les éléments constitutifs

• Surnom : donné à la personne par son entourage permettant ainsi de mieux l’individualiser
en particulier en cas d’homonymie.
• Pseudonyme : nom d’emprunt choisie par la personne elle-même pour masquer sa véritable
identité dans l’exercice d’une activité déterminer, le plus souvent artistique ou littéraire.
Ex : Johnny Hallyday alias Jean Philippe SMET ou Molière alias J.Baptiste Poquelin
• Titres nobiliaires.

2) Les modalités d’attribution du nom

L’attribution du nom résulte presque toujours d’une transmission reposant sur la filiation.
Toutefois, les modalités du nom diffèrent selon les situations :
• Lorsqu’aucune transmission du nom est possible : il s’agit de l’enfant dont l’affiliation
n’est pas établie juridiquement c’est l’officier d’état civil qui choisit trois prénoms dont le
dernier tiendra lieu de nom de famille.
Ex : enfant né de parents inconnues (orphelin).

• Attribution du nom à l’enfant dont la filiation est établie simultanément à l’égard de ses
deux parents : l’enfant prendra soit le nom du père, soit le nom de la mère, soit les deux
accolés dans l’ordre choisi par eux (les parents) dans la limite d’un nom de famille pour
chacun d’eux. Il faut une déclaration conjointe à l’officier de l’état civil à défaut l’enfant
prendra le nom du père.
Ex : enfant né de parents concubin.

Ø Enfant dont la filiation n’est établie qu’à l’égard d’un seul de ses parents : l’enfant prend
le nom de se parent
Ex : enfant dont le père ne l’a pas reconnue à la naissance.

Ø Enfant dont la filiation est établie successivement à l’égard de chacun de ses parents :
par hypothèse lors de la déclaration de naissance la filiation n’est établie qu’à l’égard
d’un des parents. Mais lors de l’établissement du second lien de filiation les parents
peuvent pendant la minorité de l’enfant et par déclaration conjointe devant l’officier
d’état civil choisir soit de lui substituer le nom de famille du parent à l’égard duquel la
filiation a été établie en second lieu, soit d’accoler les deux noms dans leur ordre choisit.

Introduction au droit - Chapitre 5 3

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