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Master en Médecine de Sport

Année Universitaire : 2020 - 2021

Anatomie Fonctionnelle
et biomécanique du
corps humain
(concepts fondamentaux)
Présenté par :
Dr. Mounir LANDOLSI
(Laboratoire d’Anatomie de la Faculté de Médecine de Sousse)
mounir.landolsi@yahoo.fr
Définition de la l’anatomie fonctionnelle
 L'anatomie fonctionnelle est l'étude du mouvement du corps humain dans
différentes situations afin d'évaluer les muscles et articulations mis en jeu (aspect
dynamique et fonctionnel de l’articulation).

 L'anatomie fonctionnelle permet, également, de quantifier la mobilité d’une


articulation et ainsi, de déterminer le niveau de dégradation ou d’amélioration de
l’articulation en question

 L'anatomie fonctionnelle est particulièrement utile dans le domaine sportif


(gymnastique, danse, athlétisme, etc.) et en kinésithérapie dans le cadre de la
rééducation
Définition de la biomécanique
 La biomécanique est la science qui fait appel à l’application
des lois fondamentales de la mécanique sur l’être vivant
 C’est l’étude et la reproduction des mécanismes qui
aboutissent à un mouvement déterminé du corps

Objectif de la biomécanique
Son objectif est d’identifier la mécanique d’un mouvement
(sain) pour comprendre les dysfonctionnements et les
pathologies existantes et ainsi déterminer les attitudes
thérapeutiques convenables
Les propriétés Les propriétés
4 neuromusculaires
mécaniques du tissu

LA BIOMÉCANIQUE

Statique Dynamique

Cinématique Cinétique
Domaine d’analyse et d’application
5
 Analyse du mouvement

Compréhension du geste
Domaine d’analyse et d’application (Suite)
6

Performance sportive
Domaine d’analyse et d’application (Suite)
7

Adaptation du matériel
8
Analyse dynamique
Pour étudier les gestes sportifs, on va se servir d’instruments que l’on va diviser en
trois familles :

 systèmes de mesure cinétiques qui permettent de mesurer les forces ou les


mouvements de force (ex : capteurs de force, plate-forme dynamométrique…)
Analyse cinématique
9

 Système de mesure
cinématiques qui permettent de
mesurer les paramètres du
mouvement (ex : caméra vidéo…)
Mesure locale
10  EMG (électromyographie) qui permet de mesurer l’activité des
muscles.
1ère partie

Anatomie fonctionnelle
Concepts Fondamentaux
1ère partie

Pour bien comprendre la biomécanique et l’anatomie fonctionnelle du


corps humain il faut avoir certaines connaissances de base
(fondamentaux) qui sont indispensables pour étudier les mouvements:

 Position anatomique de référence  Les segments corporels


 Les axes  Les articulations
 Les plans  Les types d’articulations
 L’orientation dans l’espace  Les mouvements articulaires
Les points Fondamentaux à respecter en anatomie

Système de repérage dans l ’espace et référentiels spatiaux

 La position anatomique de référence

 Toutes les descriptions anatomiques se réfèrent à cette position


anatomique

 La position anatomique est celle dans laquelle le sujet est :


 Debout
 pieds joints
 les bras sont sur les cotés, étendus le long du corps
 la face, les yeux et les paumes des mains étant dirigés vers l’AVANT
Système de repérage dans l’espace et référentiels spatiaux
Axes et plans
Les axes du corps humain

L’axe vertical ou longitudinal a une direction


allant du bas vers le haut.

L’axe transverse ou transversal possède


une direction médio-latérale.

L’axe sagittal a une direction antéro –


postérieure.

1
Système de repérage dans l ’espace et référentiels spatiaux (Suite)
Les axes du corps humain

Axe longitudinal ou vertical


 Passe verticalement de haut en bas
 Formé par l'intersection des 2 plans sagittal
et frontal
 Perpendiculaire au plan transversal
 Axe de rotation du corps lors d’une
pirouette
Système de repérage dans l ’espace et référentiels spatiaux (Suite)
Les axes du corps humain

Axe transversal ou médio-latéral


 Passe horizontalement de gauche à droite
 Formé par l’intersection des 2 plans frontal
et transversal
 Perpendiculaire au plan sagittal
 Axe de rotation du corps lors d'une roulade
ou d'un salto
Système de repérage dans l ’espace et référentiels spatiaux (Suite)
Les axes du corps humain

Axe antéro-postérieur ou sagittal


 Passe horizontalement d'arrière en avant
 Formé par l'intersection des 2 plans sagittal
et transversal
 Perpendiculaire au plan frontal
 Axe de rotation du corps lors d’une roue
Système de repérage dans l ’espace et référentiels spatiaux (Suite)
Les plans anatomiques du corps humain

Vu de profil, le plan sagittal partage le corps en 2 moitiés,


droite et gauche (sépare le corps en deux au niveau de l’arête du

nez).

Vu de face, le plan frontal divise le corps humain en 2


parties, avant et arrière (sépare le corps en deux d’une oreille à
l’autre).

Vu de haut, le plan horizontal divise la partie supérieure


de la partie inférieure du corps (sépare le corps en tranches).

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Système de repérage dans l ’espace et référentiels spatiaux (Suite)
Les plans anatomiques du corps humain

Plan sagittal médian


 Vertical
 Divise le corps en deux parties symétriques, droite
et gauche
 Formé par les axes : Antéro-postérieur et Vertical
 Plan d’étude de la marche, la course à pied et le
saut en longueur…
 Mouvement autour de l’axe transversal
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Système de repérage dans l ’espace et référentiels spatiaux (Suite)
Les plans anatomiques du corps humain

Plan frontal
 Vertical
 Divise le corps en deux parties, antérieure (ventrale)
et postérieure (dorsale)
 Formé par les axes : Vertical & Transversal
 Plan d’étude du déhanchement lors de la marche, la
course, déplacement latéral du tronc, des membres …
 Mouvement autour de l’axe antéro-postérieur
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Système de repérage dans l ’espace et référentiels spatiaux (Suite)
Les plans anatomiques du corps humain

Plan transversal
 Horizontal
 Divise le corps en deux parties, supérieure (du côté de
la tête) et inférieure (du côté des pieds)
 Formé par les axes : Antéro-postérieur & Transversal
 Plan d’étude des torsions du tronc (dos) par rapport à
la hanche, au pieds …
 Mouvement autour de l’axe vertical
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Qualificatifs d'orientation
Crânial ou supérieur/Caudal ou inférieur
Médian : situé sur le plan médian du corps (plan de symétrie)
ou dans l'axe longitudinal d'un membre.
Médial : qui se rapproche du plan médian (positionné en
dedans).
Latéral : qui s'éloigne du plan médian (positionné en
dehors).
Antérieur ou ventral : qui regarde / est situé vers l'avant.
Postérieur ou dorsal : qui regarde / est situé vers l'arrière.
« Dorsal » désigne aussi la face arrière de la main et la face
supérieure du pied. 22
Qualificatifs d'orientation

Palmaire : pour la face avant de la main, du côté de


la paume.
Plantaire : pour la face inférieure du pied, du côté
de la plante.
Proximal : proche de la racine d'un membre.
Distal : proche de l'extrémité d'un membre
Superficiel vs profond

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L’appareil locomoteur
Généralités

 C’est l’ensemble des organes qui


participent aux mouvements et à la
posture du corps :
 Os
 Articulations
 Muscles

24
L’appareil locomoteur

L’appareil locomoteur assure :


 Soutient le corps
 Le mouvement
 La posture du corps
 La protection des organes vitaux
 La fabrication des cellules du sang
 Le stockage des sels minéraux

25
L’appareil locomoteur
Les segments corporels

 Le corps est un ensemble de 14


segments rassemblés entre eux par les
articulations
 En biomécanique les segments sont
délimités par des repères anatomiques
osseux précis et palpables sous la peau
Etude du corps entier

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Le système locomoteur
Les segments corporels

 Tête et cou : Sommet du crâne -


Vertèbres C7
 Tronc (Thorax, Abdomen et Bassin) :
Acromion - Grand trochanter

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Le système locomoteur
Les segments corporels

 Membres supérieurs (reliés entre eux


par la ceinture scapulaire) :
 Bras : Acromion – Olécrane
 Avant-bras : Olécrane - Processus
styloïde de l'Ulna
 Main : Processus styloïde de l'Ulna - Bout
des doigts

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Le système locomoteur
Les segments corporels

 Membres inférieurs (reliés entre eux par


la ceinture pelvienne) :
 Cuisse : Grand trochanter - Condyle
fémoral externe
 Jambe : Condyle fémoral externe -
Malléole externe
 Pied : Malléole externe - Bout du pied

29
2ème partie

Anatomie fonctionnelle :
Les mouvements articulaires
Les articulation de corps humain
Définition
Une articulation, en anatomie, est une zone de jonction entre
deux extrémités osseuses, ou entre un os et une dent. Elle est plus
ou moins mobile selon sa constitution, sa forme, et la nature des
éléments environnants.
On distingue 3 types d’articulation :
 les synarthroses (immobiles)
 les amphiarthroses (semi-mobiles)
 les diarthroses (mobiles)
Les synarthroses
Articulations immobiles dans lesquelles les os sont en
contact direct ou par l’intermédiaire d’une interposition
3 groupes :
 Symfibroses : les os sont réunis par un tissu fibreux
(sutures dentelées) comme les os du crâne
 Synchondroses : les os sont réunis par un tissu cartilagineux
(os sphénoïde, apophyse basilaire de l’os occipital)
 Syndesmoses : les os sont réunis par un tissu fibreux ou
ligamentaire (syndesmose tibio-fibulaire inférieure)
Les amphiarthroses

Articulations semi-mobiles ou à
mobilité restreinte dans lesquelles
les surfaces cartilagineuses sont en
contact par l’intermédiaire d’un
fibro-cartilage puissant, indépendant
des ligaments périphériques (corps
vertébraux, symphyse pubienne)
Les diarthroses

Articulations mobiles dans


lesquelles les surfaces
cartilagineuses sont en contact,
parfois par l’intermédiaire d’un
fibro-cartilage (ménisques),
stabilisées par des ligaments
périphériques (hanche, cheville)
Classification biomécanique des diarthroses

Selon la forme des surfaces articulaires (anatomiques)


Selon les mouvements qu’elles autorisent (fonctionnelle)

Classification anatomique Classification fonctionnelle


Énarthroses 3 degrés de liberté
Condyliènnes 2 degrés de liberté
Articulation en selle 2 degrés de liberté
Trochléennes 1 degrés de liberté
trochoïdes 1 degrés de liberté
arthroïdes 1 à 3 degrés de liberté
Les diarthroses (Articulations synoviales)
On distingue 6 types de diarthroses :

1- Enarthrose
Ou articulation sphéroïde. Elle met en contact 2 surfaces
articulaires dont une est convexe et l’autre concave.
Ex. articulation scapulo–humérale ou coxo fémorale

 Modélisation

Le modèle mécanique est la rotule


Rotation autour des 3 axes :
 axe de la tige
 plan de la figure Permet 3 degrés de liberté : flexion / extension, abduction /
adduction, rotation externe / interne et circumduction.
 plan perpendiculaire
36
2- Condylienne ou ellipsoïde
Les surfaces en contact sont des segments d’ellipse dont une est convexe et
l’autre est concave.

Ex. articulation du poignet (radio carpienne)


2 types :
condylienne simple (radio-carpienne)
avec 2 degrés de liberté (abduction –
adduction ; flexion – extension

doubles condyliennes associées


(genou) avec 1 degrés de liberté
(flexion – extension)
37
3- Articulation en selle ou par emboîtement réciproque
Chaque surface articulaire comporte une surface concave
et convexe. Modèle = moulage de fraction de gorge de
poulie ou selle de cheval

Ex. Articulation carpo-métacarpienne

 Modèle type est le mouvement d’un bloc dans une


gorge trapézoïdale

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4- Articulation trochléenne ou a charnière
L'articulation forme une charnière

Surface articulaire qui est concave


avec un relief en forme de crête et
Permet qu'un seul degré
une surface articulaire convexe en de liberté : flexion /
extension
forme de poulie dans laquelle glisse
la crête.

Ex. Articulation huméro–ulnaire.

39
5- Articulation trochoïde ou à pivot
C’est un cylindre plein répondant à la concavité d’un cylindre qui tourne sur son axe.

Ex. Articulation radio–ulnaire supérieure (rotation externe / interne) :

Les trochoïdes simples (art. atloïdo-odontoïdienne)

Modèle type = le piston dans le cylindre

1 degré de liberté en fait (rotation externe


/ interne) :
 rotation piston sur cylindre
 rotation cylindre sur piston
 glissement axial
40
6- Articulation à glissement ou plane

Surfaces planes ne permettant que des


mouvements de glissements (Très peu
de mobilité car contention élevée)

Ex. Articulations médio–carpienne,


achromio claviculaire ou entre les corps
vertébrales

Permet 3 degrés de liberté mais avec


très peu d'amplitude
41
L’appareil locomoteur
Les articulation du corps humain

 Les principales articulations, qui sont


généralement prises en compte dans
l’étude biomécanique du corps, sont :
 Articulation du cou
 Articulation de l’épaule
 Articulation du coude
 Articulation du poignet
 Articulation de la hanche
 Articulation du genou
 Articulation de la cheville
42
L’appareil locomoteur
Les Mouvements articulaires

 Abduction / Adduction
 Elévation / Abaissement
 Flexion / Extension
 Rotation interne / Rotation externe
 Pronation / Supination
 Inversion / Eversion
 Antépulsion / Rétropulsion
 Valgus / Varus
 Circumduction

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Les mouvements articulaires
Vocabulaire spécifique
 Abduction : mouvement qui écarte un membre du plan médian
 Adduction : mouvement qui rapproche un membre du plan médian

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Les mouvements articulaires (suite)

Élévation de l’épaule (hausser l'épaule)


est réalisée grâce à l'action de la portion
supérieure du trapèze, du rhomboïde et de
l’élévateur de la scapula

 Abaissement de l’épaule :
L'abaissement du moignon de l'épaule
est provoqué par le muscle trapèze
inférieur et par les fibres inférieures
du grand dentelé.
45
Les mouvements articulaires (suite)

 Flexion : mouvement vers l’avant

d’une partie du corps par rapport au

reste du corps

 Extension : mouvement qui amène

cette même partie du corps vers

l’arrière

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Les mouvements articulaires (suite)
Rotation : Rotation de la tête autour de l’axe
vertical et les mouvements sur le plan horizontal.
Inclinaison : Latérale gauche ou latérale droite

Rotation interne & rotation externe :


Rotation du pied autour de l’axe
longitudinal de la jambe et les
mouvements sur le plan horizontal

47
Les mouvements articulaires (suite)
 Pronation : mouvement de
rotation interne de 180° de la
main
 Supination : mouvement inverse
de la main

48
Les mouvements articulaires (suite) Au niveau de la cheville
 Inversion / Eversion : Ces deux termes
L'inversion est une rotation
sont spécifiques à l'articulation de la
interne médiale.
cheville et du pied
 La plante de pied est orientée
 Rotation du pied autour de l’axe médialement.
sagittal et les mouvements sur le plan
L'éversion correspond à une
frontal
rotation externe latérale. Dans le
cas de l'os du talon (le calcanéus).
 la plante de pied est orientée
latéralement.
49
Les mouvements articulaires (suite)
Mouvements articulaires pied et cheville Au niveau de la cheville

Au niveau de la cheville le mouvement


global du pied :

 Inversion + adduction + flexion plantaire


+ supination (rotation interne)

 Eversion + abduction + dorsiflexion +


pronation (rotation externe)

50
Les mouvements articulaires (suite)
 Antépulsion / Rétropulsion :
L'antépulsion est un mouvement qui amène un membre ou segment
de membre, le bras ou la jambe en avant du plan sagittal de
référence. Il est le contraire de la rétropulsion.

51
Les mouvements articulaires (suite)
Varus / Valgus
Coxa valgaCoxa vara
Varus : tourné vers l’intérieur (Jambes en O)
Valgus: tourné vers l’extérieur (Jambes en X)

52
Les mouvements articulaires (suite)
 Circumduction : est un mouvement articulaire complexe. Au cours de ce mouvement,
l'extrémité distale de la partie du corps mobilisée décrit un cercle.

5
3ème partie

Les Fondamentaux
en Biomécanique
Notions simples de Mécanique

Dès que l’on entre en contact avec un corps, on exerce une force sur celui-ci.
On appelle « force » tout facteur qui tend :
 à mettre un corps en mouvement ou à modifier sa trajectoire.
 à déformer un corps.
Il existe deux types de forces :
- forces internes (forces musculaires).
- forces externes qui proviennent de l’environnement.
Une force est caractérisée par 4 éléments :
 un point d’application.
 une direction.
 un sens.
 une intensité.
Lorsqu’une force F communique à un corps un mouvement de rotation
autour d’un centre de rotation O, l’effet de rotation est appelé moment
En mécanique classique, la quantité de mouvement d'un point matériel
de masse animé d'une vitesse, est définie comme produit de la masse et de
la vitesse :
Le centre de gravité
Définition
 Le centre de gravité est le point d’application de la résultante des forces de
pesanteur qui s’exercent sur l’ensemble des particules composant un corps

 Plus simplement, le centre de gravité (CG) est le point où la masse totale du


corps peut être appliquée

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Le centre de gravité (suite)
Position pour différents corps

Le centre de gravité Le centre de gravité Le centre de gravité


des corps d’un cerceau de est de cet haltère
homogènes à centre situé en son centre, particulier est
de symétrie (sphère, hors de la masse décalé vers la masse
cube, losange) se pesante de l’engin la plus lourde du
confond avec leur système.
centre de symétrie. 59
Le centre de gravité (suite)
Position chez l’homme

En position debout, le centre de


gravité chez l’homme se situe à
l’intérieur du corps, quelques cm
en avant de la 3ème vertèbre
lombaire
(dans la direction du nombril).
60
Le centre de gravité (suite)
Le centre de gravité se déplace
Les masses segmentaires se répartissent différemment

Le centre de gravité se situe parfois en dehors du corps

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Le polygone de sustentation

 Le polygone de sustentation est le


plus petit polygone reliant l’ensemble
des points par lequel un corps repose
sur un plan horizontal. Plus simplement,
il s’agit de la surface entre l’extrémité
des points d’appui.

 Inversement, quand CG ne se trouve pas au-dessus


de la surface d’appui, le corps est en déséquilibre et le
mouvement est inévitable.

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L’équilibre
Définition :
(Larousse)

L’équilibre est une opposition à la gravité du corps humain


positionné de manière à résister à la pesanteur
 Cette attitude permet une libre circulation
d’énergie (musculaire, sanguine, nerveuse…)
 L’équilibre est engendré par le travail des chaînes musculaires
(agonistes et antagonistes) qui agissent selon les lois
physiologiques naturelles pour produire la flexion
et l’extension des articulations. 63
L’équilibre (suite)

 On considère qu'un corps est en équilibre à partir


du moment où il ne tombe pas.
 Il sera d'autant plus stable que les forces nécessaire
à le déséquilibrer seront importantes.
 Etre en équilibre c'est satisfaire la loi physique suivante : "La projection
orthogonale (perpendiculaire) et verticale du centre de gravité se situe dans
le polygone de sustentation (Surface décrite par les points appuis)

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Les types d’équilibre
L’équilibre stable = le centre de L’équilibre instable = le
gravité est en dessous du centre de gravité est au-
polygone de sustentation et le dessus du polygone des
corps revient à sa position initiale points d’appui
s’il est déplacé

65
Stabilité de l’équilibre (suite)
Qu'est ce que la stabilité ?
Définition : Caractéristique d'un système en état d'équilibre stable
La stabilité est une problématique fondamentale dans la pratique des sports
de combat, des arts martiaux et dans toute autre situation qui nécessite la
stabilité. Elle fait appel à la notion d'équilibre

La notion de stabilité en sport et la gestion des principes d'action


mécaniques propres aux maintient d'un équilibre stable lors de la réalisation
d’une technique quelconque D’où la nécessité d’un

corps poly-articulés déformation


66
Stabilité de l’équilibre (suite)
La stabilité d’un corps en équilibre est dépendante de 4 principaux
facteurs

67
Stabilité de l’équilibre (suite)


Dépend de la surface du
polygone de sustentation

 Plus cette surface est


petite plus l’instabilité est
grande et inversement

68
Stabilité de l’équilibre (suite)


Dépend de la hauteur du centre de
gravité au-dessus de ce polygone

Plus le centre de gravité est bas plus


l’équilibre est stable et inversement

Le centre de gravité de la quille de


gauche est plus bas que celle de
droite. La quille de gauche sera
donc plus stable.
69
Stabilité de l’équilibre (suite)


Dépend de la masse corporelle du sujet

plus le la masse musculaire est


importante plus la stabilité est grande

Ce facteur est l’une des raisons évidentes


de la division des athlètes en catégories de
poids dans certains sports de combat
70
Stabilité de l’équilibre (suite)

la position de la ligne d’action de la gravité
par rapport à la surface de sustentation
plus cette ligne d’action passe au
milieu de la base de support, et plus la
stabilité est grande. En revanche, plus la ligne Sur le dessin de droite, la distance
entre la ligne de gravité et les
d’action de G est proche du périmètre de la
limites de la surface de
surface des appuis, et plus la stabilité est sustentation est plus importante
que sur le dessin de gauche, ce qui
faible. entraîne un équilibre plus stable.
71
Les mouvements
Les types de mouvements
 les mouvements de translation ou mouvements linéaires
Toutes les parties d’un corps se déplacent exactement à la même vitesse, et
dans la même direction. Donc la distance parcourue par chacune de ces
parties est la même partout.

72
Les mouvements (suite)
 Les mouvements de rotation ou mouvements angulaires mis en
évidence.

Ils correspondent au déplacement d’un corps autour d’un axe

le cas du soleil à la barre


fixe, la distance parcourue
par les pieds est plus
grande que celle parcourue
par les cuisses
Les mouvements (suite)
 Le mouvement général
Il s’agit d’une combinaison de mouvements de translation et de rotation,
avec parfois plusieurs rotations et plusieurs types de rotation

Translation permis par les membres inf. en Combinaison d’un mouvement Mouvement général de translation
rotation = rotation de la cuisse autour de de translation vers l’avant, d’une permis par les membres inf. qui
l’articulation de la hanche, rotation de la rotation arrière autour d’un axe sont en rotation autour de 3 axes =
jambe autour de l’articulation du genou, et transversal, et d’une rotation hanche, genou et cheville, et par
rotation du pied autour de l’articulation de longitudinale (vrille) les membres sup. en rotation
la cheville. autour de l’articulation de l’épaule
74
La 1ère loi de newton
Un corps demeure en état de Exemples :
repos ou de mouvement
 Un solide au repos posé sur une table vérifie le
rectiligne uniforme si aucune
force n’intervient sur lui. principe d'inertie car les forces qui s'exercent sur
෍ 𝑭𝒆𝑥𝒕 = 0 lui (poids et réaction du support).
 Un skieur montant une pente avec un tire-fesse à
vitesse constante vérifie le principe d'inertie car les
forces qui s'exercent sur le skieur se compensent
(poids, réaction du support, frottements et tension
du tire-fesse).
La 2ème loi de newton
Principe fondamental de la dynamique :
 Si une force agit sur un corps, celui-ci accélère dans
le sens de la force
 L’accélération du corps et la force exercée sont
proportionnelles en grandeur.
 En effet, cette force est égale au produit de la masse
du corps et de l’accélération qu’elle provoque.
 Si F est la force nécessaire pour produire une
accélération à un corps de masse m, on a :
෍ 𝑭𝒆𝑥𝒕 = 𝑚𝒂
La 3ème loi de newton
Principe d’action et de réaction :
Si un corps exerce une force F1 sur un autre corps, celui-ci exercera en retour
une force F2 de sens opposé et de même intensité que F1.
Ex : la force R réaction du sol opposée au poids P
Les bras de levier
 D'un point de vue biomécanique, le corps humain peut-être considéré comme
un ensemble complexe de leviers osseux, reliés par des charnières articulaires
variées et se déplace par la contraction musculaire.

 Au niveau du corps humain, les leviers sont formés par les os qui
représentent des barres rigides tournant autour d'axes fixes constituées par les
articulations.
On se trouve donc en présence de trois composantes :
 les articulations qui représentent le point d’appui appelé A,
 la force F, représentée par les muscles,
 la résistance R est constituée par le poids du segment à
mobiliser et le cas échéant par une résistance extérieure
Les bras de levier (suite)

Levier du 1er genre ou inter-appui.


Il se caractérise par le fait que le point d'appui se situe entre la force et la résistance.
Ce type de levier est peu répandu dans le corps humain et joue souvent un rôle
d'équilibration tel que l'articulation coxo-fémorale ou encore occipito-atloïdienne.
Les bras de levier (suite)
Levier du 1er genre ou inter-appui.
La force appliquée F et la résistance R se trouvent de part et d’autre de l’appui A. Dans
un levier inter-appui, on cherche à garder la force appliquée le plus loin possible du
point d’appui.
Plus la force sera située loi du point d’appui, plus le levier sera important.
Les bras de levier (suite)
Levier du 2ème genre ou inter-résistant
 Ce type de levier se caractérise par le fait que la résistance se situe entre le point
d'appui et la force. Il est donc destiné à produire des mouvements de force du fait que
le bras de levier de la puissance est plus grand que celui de la résistance.

 On trouve ce type de levier au niveau de l'articulation tibio-tarsienne (dans le cas


d'une élévation sur la pointe des pieds) ou pour le maxillaire inférieure
Ce genre de levier est aussi assez rare au niveau du corps humain.
Les bras de levier (suite)
Levier du 2ème genre ou inter-résistant
 On n’en trouve que très peu sinon aucun dans le système musculo-squelettique. Par
contre, ils abondent dans les activités physiques.
 Exemple : pour déplacer de la terre, un ouvrier va se servir d’une brouette. La charge
(ou résistance) à transporter se situe entre le point d’appui correspondant à l’essieu de
la roue et la force appliquée par l’ouvrier. Ce levier est toujours efficace, car le bras de
levier de la résistance est toujours plus petit que celui de la force appliquée.
Les bras de levier (suite)
Levier du 3ème genre ou inter-puissant.
Il est caractérisé par le fait que la puissance se trouve entre le point d'appui et la résistance

La plupart des leviers du corps humain appartient à ce genre car il permet


de produire des mouvements rapides et de grande amplitude.
C'est aussi un levier de vitesse du fait, que le bras de levier de la résistance est
plus long que celui de la force.
Les bras de levier (suite)
Levier du 3ème genre ou inter-puissant.

Le biceps ou la force musculaire se situe à une distance de 3 cm du coude (point


d’appui) alors que la résistance R est à 36 cm. Le rapport de bras de levier est de
3/36 ou de 1/12 pour un AM très faible de 0,083. donc la force développée par le
biceps devra être 12 fois supérieure à celle du bras de levier de la force motrice.
Ainsi, on exercera toujours une force plus élevée que celle de la résistance. Ce type
de levier est le plus commun dans le système musculo-squelettique.
Les bras de levier (suite)
Si le point d'appui se rapproche du point d'application de la force, le levier
réalise des mouvements rapides et de grande amplitude moyennant une
force importante afin de compenser cette différence de longueur de bras de
levier relatif à (l2).

A l'inverse, lorsque le point d'appui est proche de la résistance, le levier l2


diminue. Le mouvement devient lent et de petite amplitude mais acquière en
force.

85
Les bras de levier (suite)
Notion D’avantage
Il va exprimer l’efficacité d’un levier.
C’est le rapport de longueur des bras de levier de force et de résistance.

AM = Longueur du bras de levier F/Longueur du bras de levier R

Si AM > 1, le levier est efficace.


Si AM = 1, l’efficacité du levier est nulle.
Si AM < 1, le levier est inefficace.
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Les bras de levier (suite)
Notion D’avantage
Le corps humain est composé majoritairement de leviers inter-puissants ou inter-appui
inefficaces.
Ce n’est pas vraiment gênant car quand on doit maintenir une posture, le travail musculaire
à produire est faible.
On a par contre besoin couramment de produire des mouvements rapides. Dès que l’on va
avoir un petit raccourcissement d’un muscle que l’on sollicite, cela provoque un
déplacement de grande amplitude.
L’avantage cinématique exprime l’amplitude du déplacement ou la rapidité du mouvement.

AC = Longueur du bras de levier de R/Longueur du bras de levier de F = 1/AM

Si AC > 1, le levier sera inefficace mais rapide.


Si AC = 1, le levier sera neutre, ni efficace, ni rapide.
Si AC < 1, le levier sera lent mais efficace.
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Les bras de levier (suite)

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