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Les principes du Takfîr

_ La définition de l’Islam. [Ne donner aucun associé à Allah tout en L’adorant seul
sans associé selon l’enseignement de Mouhammad, qu’Allah le bénisse et le salue
en dehors de tout autre enseignement.]
_ Celui qui donne un associé à Allah n’est pas musulman
_ Celui qui n’adore qu’Allah uniquement ; mais d’après un autre enseignement
que celui de Mouhammad, consciemment : il n’est pas musulman [comme
pour les juifs par exemple. D’ailleurs ses adorations reviennent à Satan et non à
Allah.]
_ Celui qui adore Allah uniquement mais d’après une innovation sans être conscient
que Mouhammad ne l’a pas enseigné : il est musulman mais innovateur hérétique
et égaré.

_ Le Chirk signifie : Donner un égal à Allah, que ce soit par un acte, une parole
ou une croyance.
_ Celui qui commet le Chirk librement et par choix ne peut être considéré en
même temps musulman même s’il affirme être musulman, car le musulman
n’est autre que celui qui ne commet pas de Chirk. S’il est incapable de savoir
que ce qu’il fait est interdit et qu’il meurt ainsi : il sera compté comme les
gens qui seront testé le jour du jugement ; mais il n’est pas musulman. Cet
espèce de gens sont nommé « Ahl Al Fatrah » [les gens de la rupture.]
_ Adorer un autre qu’Allah n’implique pas forcément d’être punis, tant que
l’avertissement n’est pas parvenu à celui qui s’en rend coupable.

_ La Foi est composée d’une racine, qui est la connaissance et la soumission.


_ La Foi du coeur et la capacité physique provoquent automatiquement la
pratique du corps. La disparition totale de la pratique du corps prouve la
disparition totale de la Foi du coeur.
_ Celui qui prétend que la Foi du coeur peut exister sans pratique du corps même
lorsqu’on est capable de pratiquer est un Mourjî’.

_ La mécréance punie par Allah n’existe qu’après l’avertissement ; avant cela il


n’y a ni mécréance ni Foi.
_ Un Mouchrik n’est pas forcément coupable de la mécréance punie ; vu que le
Chirk est une chose et la Mécréance en est une autre. Mais il est impossible
qu’un Mouchrik soit Musulman.
_ Il est possible d’être Musulman lorsqu’on ignore ce qu’Allah a ordonné et
interdit à part le monothéisme et le polythéisme : il est impossible d’être
musulman lorsqu’on ignore qu’il est obligatoire d’être monothéiste et qu’il est
interdit de donner un associé à Allah.
_ La subtilité du vocabulaire de certains savants, qui visent par le « Takfîr »
la mécréance punissable. Ainsi il arrive à ce genre de savants de ne pas
prononcer le Takfîr à l’encontre d’un polythéiste tant que les preuves ne lui
sont pas parvenue, mais ils ne le jugent pas musulman non plus [Voir
Dourar As-Saniyya 10/136]. Il est indispensable de connaître cette subtilité
pour comprendre ce que veulent dire ces savants.
_ L’hypocrisie n’est pas la même chose que l’apostasie, et l’hypocrisie
n’implique pas forcément l’apostasie.
_ L’hypocrisie majeure peut être causée par un acte ou une parole, qui font de
son auteur un hypocrite et non un apostat.
_ L’hypocrite sur terre a un statut particulier entre celui des musulmans et des
mécréants, mais dans l’au-delà il est le pire des mécréants et au plus bas font
de l’enfer pour l’éternité.
_ L’hypocrite est celui qui commet de la mécréance majeure en secret, et qui le
cache du publique.
_ Les hommes peuvent reconnaître un hypocrite de par ses actes et ses paroles.
_ Lorsque l’hypocrisie de l’hypocrite se répand au point qu’il se fait connaître
pour cela, il devient un apostat.
_ Lorsqu’un musulman découvre d’une personne qu’elle est hypocrite, il n’est
pas tenu d’en informer les autres.
_ Lorsqu’un musulman ou une musulmane découvre que son conjoint est un
hypocrite, cela n’implique pas de divorce et le mariage reste valide.
_ Il n’est pas permis de soutenir un hypocrite ni de l’estimer ou de l’honorer.

_ La différence entre le perfide et l’hypocrite, qui est que le Zindîq s’adonne à


détruire l’Islam contrairement à l’hypocrite qui lui ne s’y adonne pas
forcément mais qui se limite seulement à cacher sa mécréance pour pouvoir
vivre tranquillement parmi les musulmans.
_ La permission à l’autorité musulmane d’exécuter le perfide sans lui accorder
de rétractation.

_ Celui qui adore un autre qu’Allah à quitté la religion de tous les prophètes.
_ Celui qui prétend n’adorer qu’Allah sans suivre le prophète Mouhammad a
quitté la religion de Mouhammad, et il n’est pas musulman ni monothéiste,
comme les juifs par exemple.
_ Celui qui prétend n’adorer qu’Allah et croire en la prophétie de Mouhammad,
mais prétend qu’un autre après lui est également prophète et le suit, il n’est pas
musulman et n’appartient plus à la religion de Mouhammad, comme la secte
des Ahmadiya et ceux qui crurent en Moussaylima.
_ Celui qui profère une parole ou commet un geste indiquant formellement un
mépris envers Allah ou Sa religion ou Son prophète : il n’est pas musulman.
_ Il n’y a rien qui puisse faire de celui qui ne remplit pas l’un de ces critères un
musulman, pas même l’ignorance ni l’erreur.
_ Connaître les enseignements du prophète ne se rattachant pas à l’Unicité
d’Allah n’est pas un fondement de l’Islam. [Il est donc possible d’être
musulman en les ignorant.]
_ Le faite de nier qu’un idolâtre soit musulman n’implique pas forcément de
faire son Takfîr, comme nous le montre la parole du Cheykh ‘Abdellatîf.

_ Les branches de l’Islam: c’est tout ce dont l’ignorance ou l’abandon n’entraine pas
l’ignorance de l’Unicité d’Allah ou l’insoumission à la Loi enseignée par Son
messager Mouhammad, qu’Allah le bénisse et le salue.
_ En principe, l’excuse pour l’ignorance ou l’erreur est accordée au musulman dans
les branches de l’Islam élémentaires lorsque celui-ci est incapable de les avoir
connues, jusqu’à ce que la preuve lui soit présentée.
_ Une fois que la preuve est présentée au musulman et qu’il est capable de
comprendre : il n’est plus excusé pour son ignorance ou sa mauvaise
compréhension, et s’il continu à s’y opposer il devient apostat.
_ L’élémentaire et le subtil sont des valeurs qui dépendent de l’état de
l’enseignement de l’Islam dans la région et l’époque.
_ Lorsque le fondement de l’Islam devient un enseignement subtil dans certaines
époques -à cause du manque de prêcheur à la vérité et du grand nombre de
prêcheur au mal- et que les gens ne sont plus capable de comprendre le fondement
de la religion : on se retrouve dans une époque de rupture. Ainsi le mécréant qui
meurt dans une telle époque ne méritera pas automatiquement l’enfer comme le
mentionna Ibn Taymiya concernant certains Tatars qui adoraient des poupées et
du feu.

_ L’apostasie est une mécréance survenant après un Islam valable.


_ L’apostasie est causée uniquement par des paroles ou des actes, et jamais par
une croyance ou une intention.
_ Lorsque la cause d’apostasie est l’idolâtrie, il n’est pas une condition
d’apporter des preuves à l’apostat avant de le déclarer apostat.
_ Lorsque la cause d’apostasie est la mécréance, il faudra alors lui présenter les
preuves avant de le déclaré apostat, sauf s’il s’agit d’une chose qu’une
personne telle que lui ne pouvait ignorer.
_ En principe, l’apostat à droit à un délai pour se rétracter, sauf si sont apostasie
est aggravée.
_ La peine de l’apostat ne peut être rendue que par l’autorité religieuse de l’Etat
islamique.

_ Celui qui commet un acte d’apostasie sans faire exprès n’est pas apostat.
_ Il y a une différence entre ne pas faire exprès de faire quelque chose, et faire
exprès de la faire en ignorant que cela provoque l’apostasie.
_ Celui qui prononce une parole dont il ignore la signification, ou commet un
acte dont il ignore la signification ne devient pas apostat, car il n’a pas fait
exprès de faire ce qu’il a fait.
_ Celui qui est contraint de faire une apostasie, n’est pas jugé apostat.
_ Celui qui commet un acte d’apostasie exprès et sans y être contraint : il est
apostat.

_ Les empêchements sont l’opposé des conditions.


_ Lorsque toutes les conditions sont là, c’est qu’il ne reste aucun empêchement.
Et s’il y a un empêchement c’est qu’il manque une condition, forcément.

_ L’excuse par ignorance ne concerne que les musulmans monothéistes, et non


ceux qui adorent d’autre qu’Allah ou ne croient pas en Son Unicité.
_ Les enseignements élémentaires de l’Islam ne peuvent être connus qu’après la
transmission de la preuve.
_ L’excuse d’ignorer les choses élémentaires cesse dès que la preuve est
accessible à l’individu.
_ Pour les sujets élémentaires, il n’est pas une condition que l’individu ait lu ou
entendu la preuve : la preuve lui est établie dès qu’elle lui est accessible et
qu’il sait qu’elle lui est accessible.
_ L’excuse d’ignorer les sujets complexes est plus vaste que pour les choses
élémentaires.
_ L’excuse d’ignorer les sujets complexes ne cesse qu’après que la preuve soit
présentée, expliquée et comprise par l’individu.

_ L’erreur d’interprétation n’est une excuse que pour le monothéiste qui n’adore
qu’Allah et désavoue le Tâghoût.
_ L’erreur d’interprétation consiste à mal comprendre la signification d’un texte
sur base d’un Hadîth faible ou d’une ambiguïté.
_ Lorsque l’erreur d’interprétation mène à donner un égal à Allah ou à croire en
la prophétie d’un autre que Mouhammad, ce n’est pas une excuse.
_ L’excuse pour mauvaise compréhension cesse dès que la preuve est apportée
et expliquée à l’opposant, puis que celui-ci persiste par refus et orgueil.
_ Les hérétiques monothéistes sont tous victime d’une mauvaise compréhension.
_ Lorsque les preuves sont expliquées aux hérétiques monothéistes, puis qu’ils
persistent par refus et orgueil, ils deviennent mécréants, comme par exemple les Khawârij,
les Mourji’a non extrémistes, les Qadariya non extrémistes, les
Mou’tazila non extrémistes, les Achâ‘ira… etc.

_ L’erreur est un empêchement d’apostasie qui ne concerne que le musulman


monothéiste.
_ L’erreur est un empêchement d’apostasie en ce qui concerne le fait de
commettre l’acte ou de prononcer la parole par erreur.
_ Celui qui dit une parole qu’il ne comprend pas, ou qu’il pense signifier autre
chose que ce qu’elle signifie réellement : il n’est pas jugé pour ce qu’il a dit.
De même pour le geste.
_ Celui qui prononce une parole ou commet un acte exprès et conscient de sa
signification, il sera jugé pour cela même s’il ne voulait pas devenir un
mécréant par-là.

_ La contrainte est la seule chose qui excuse le musulman de commettre de la


mécréance claire et évidente à condition d’avoir le coeur serein sur la Foi.
_ La délimitation de la contrainte n’a pas été précisément établie par le Coran et
la Sounna, ce pourquoi les savants ont divergé à ce sujet ; mais Allah a délimiter
ce qui n’est pas une contrainte à savoir : la famille ; les plaisirs mondains.
_ Celui qui commet de la mécréance claire sans être contraint n’est pas
musulman et n’est pas excusé.
_ Il est plus valeureux de ne pas céder sous la contrainte.
_ Il est permis, en cas de besoin, de tenir des propos ou de commettre des gestes
ambigu pour ruser les mécréants ou obtenir un bien ou éviter un mal ; à
condition de ne pas commettre une mécréance claire.

_ La mécréance générale, c’est le fait de désigner un acte ou une parole comme


étant une cause d’apostasie.
_ La mécréance individuelle, c’est le faite de juger une personne précise
mécréante pour avoir commis une cause d’apostasie.
_ La mécréance individuelle ne peut pas être prononcée lorsqu’il manque une
condition ou qu’il existe un empêchement.
_ Lorsqu’une personne commet une cause d’apostasie ; on dit que sa parole ou
son acte est une mécréance mais on s’abstient de bannir de l’Islam son auteur
tant que les conditions ne sont pas réunies et que les empêchements n’ont pas
disparus.
_ Cette règle ne s’applique pas à celui qui donne un égal à Allah.

_ Nous ne jugeons les créatures qu’en fonction de leurs apparences, et nous ne


nous occupons pas de ce qu’ils pensent ni de leurs intentions.

_ Exception à la règle : lorsque l’acte ou la parole de l’individu n’est pas


clairement compréhensible, ou que le contexte suggère la possibilité d’une
erreur accidentelle ; dans ce cas nous l’interrogeons sur son intention.
_ Lorsqu’une personne affirme être musulmane, il est interdit de contester son
Islam tant qu’on ne voit pas sur elle une preuve catégorique et net de
mécréance comme ; l’adoration d’un autre qu’Allah, le soutient d’un Tâghoût
ou d’un mécréant contre les musulmans, la profanation d’une chose se
rattachant à la religion etc.
_ Ceux qui jugent les créatures d’après leurs croyances et leurs intentions sont
les Mourji’a.
_ La cause d’apostasie de l’Islam est toujours visible.
_ Contester l’ordre d’Allah causant l’apostasie peut se faire par un simple geste,
même s’il n’est accompagné d’aucune parole ou aucune déclaration.

_ La mécréance de l’acte est toujours liée à la mécréance du coeur, sauf sous la


contrainte ou lorsque l’acte est à la base involontaire.
_ Ceux qui disent que la mécréance de l’acte n’est pas toujours liée à la
mécréance du coeur sont les Jahmiya.

_ On ne juge pas mécréant les gens pour les conséquences de leurs paroles, actes
ou doctrines.
_ On ne juge mécréant les gens que sur base de ce qu’ils ont réellement fait, dit
ou adopté.
_ Lorsque l’avis d’une personne contredit la conséquence de son avis : cela
prouve que son avis est faut.

_ Il n’est pas nécessaire que l’apostat soit conscient qu’il est un apostat, ni même
qu’il soit conscient que ce qu’il a commis le sort de l’Islam.
_ Nous ne nous référons pas à la croyance des gens pour les juger : nous ne nous
référons qu’au Livre d’Allah et la Sounna de Son messager, et à l’Unanimité
de la communauté.

_ Celui qui traite un musulman de mécréant à cause de son monothéisme et de


son désaveu de l’idolâtrie : c’est un mécréant car il ignore l’Islam, et considère
l’idolâtrie meilleure que l’Islam.
_ Celui qui traite un musulman de mécréant par effort de justice en se basant sur
certains textes ou sur un avis de juriste : il est excusé voir même récompensé.
_ Celui qui traite un musulman de mécréant non pas à cause de son
monothéisme, mais a cause de certains actes subsidiaires sur base d’une
mauvaise compréhension ou d’une hérésie : c’est un égaré hérétique, à qui il
faut établir la preuve, si après il persiste il devient mécréant : comme celui qui
permet un interdit ou interdit ce qui est permis.
_ Celui qui traite un musulman de mécréant par colère et rancune, c’est un
pécheur et non un mécréant.

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