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INTRODUCTION
Ce faisant, pour marquer les empreintes de notre parcours au sein de cette régie
financière en faisant montre des connaissances y acquises, et répondre en même temps à une
obligation universitaire qui nous incombe, nous procédons à la rédaction de ce présent rapport
de stage. Pour ainsi concrétiser et pérenniser les 30 jours, soit du 05 mai au 05 juin de l’an
2021 : période endéans laquelle notre stage a eu lieu, nous consacrons les connaissances
acquises dans cette institution comme théorie constitutive de ce travail, dans deux chapitres
qui contiendront des sections, paragraphes et sous points ; hormis la présente introduction, la
conclusion et les critiques et suggestions.
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Il sera question dans cette section, de parler d’une part de façon générale de la
DGI, passer l’éponge sur ses missions, narrer son histoire et son régime juridique ; et d’autre
part de parler spécifiquement du C.I.S de Mwene-Ditu en présentant sa situation
géographique et lapidairement sa structure organique.
§1 Historique de la D.G.I
La DGI est pratiquement l'une des trois régies financières que compte la RDC.
Les deux autres sont la Direction Générale de Douanes et Accises (DGDA) et la Direction
Générale des Recettes Administratives et Domaniales (DGRAD). Mais le point culminent de
notre travail ici est la D.G.I.
Sous sa forme première, la direction générale des impôts fut une direction du
ministère des finances. Elle fut créée par l'ordonnance N°88-039 du 10 mars 1988 sous
l’appellation de « Direction générale des contributions (D.G.C)» conformément à
l’appellation que revêtait l’impôt à l’époque, et était placée sous la compétence du Secrétariat
Général des Finances (SGF). Cependant la notion de l’impôt a bien existé avant cette date.
De façon plus précise, les structures de la D.G.I sont établies par les dispositions
de l'article 5 de ce décret. A ses annexes se trouve la structure administrative et
l'organigramme.
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A. Missions
Dans le cadre des lois et règlements, la direction générale des impôts exerce toutes
les missions et prérogatives en matière fiscale concernant notamment :
L'assiette ;
Le contrôle fiscal ;
Le recouvrement ; et
Le contentieux des impôts, taxes, redevances et prélèvements à caractère fiscal.
La DGI exerce ses compétences de manière exclusives sur toute l'étendue du territoire
national.
B. Régime juridique
Il ressort des articles 1er et 3ème du décret de 2003 que la D.G.I est un service du
ministère des finances doté d'une autonomie administrative et financière. En tant que tel, elle
est placée sous l'autorité directe du ministère des finances. Dépourvue de personnalité
juridique, la D.G.I n'est donc pas une entreprise publique comme d'aucuns peuvent le croire,
mais un service du ministère des finances qui a reçu la mission de gérer directement les
ressources humaines, matérielles et financières mises à sa disposition.
L’impôt mobilier (I.M) prévu par la loi N°69/900 du 10 février 1969 telle que
modifiée et complétée en ce jour ;
L’impôt professionnel sur les rémunérations (I.P.R), organisé par l’ordonnance-loi
N°69-009 du 10 février 1969 telle que modifiée et complétée en ce jour ; et
l’impôt exceptionnel sur les rémunérations du personnel expatrié (I.E.R.E) dont la
teneur est consacrée dans l’ordonnance-loi N°69-007 su 10 février 1969 telle que
modifiée et complétée en ce jour ;
L’impôt sur les bénéfices et profits ; et enfin
La Taxe sur la valeur ajoutée (T.V.A.) prévue par l’ordonnance-loi N°10/001 du
20 août 2010 telle que modifiée et complétée en ce jour.
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De manière globalisante ce sont là ci-haut tous les impôts qui entrent dans la
compétence de la D.G.I., seulement nous verrons plus tard comment se repartit cette
compétence au niveau des Centres d’impôts Synthétiques (C.I.S.) à l’instar de laquelle notre
stage s’est déroulé.
Nous verrons ici la localisation du C.I.S/MD ainsi que les impôts qui constituent
sa compétence matérielle.
A. Situation géographique
La Micro-Entreprise est toute entreprise qui réalise un chiffre d’affaires annuel ne dépassant
pas 10.000.000 de Francs Congolais. Tandis que la Petite Entreprise est celle qui réalise un
chiffre d’affaires annuel supérieur à 10.000.000 de Francs Congolais et inferieur à
80.000.000 de Francs Congolais.
Ainsi, c’est seulement sur ces deux catégories d’entreprises que le C.I.S a compétence de
recouvrement en ce qui concerne l’impôt sur les bénéfices et profits.
Cet impôt est prélevé sur le chiffre d’affaire (qui est un ensemble sommatif des ventes calculé
périodiquement) dont le taux est de 1% pour les entreprises commerciales, et 2% en ce qui
concerne les entreprises de prestation des services. Il est payé en deux quotités dont 60%
représentant l’acompte à payer au plus tard le 31 janvier de l’année qui suit celle de la
réalisation des revenus, et 40% au titre de solde à acquitter à la souscription de la déclaration
autoliquidative, au plus tard le 31 mai de la même année.
Quant à l’I.P.R., il se définissait comme un impôt frappant les rémunérations de toutes les
personnes rétribuées par un tiers sans être liées par un autre contrat que celui de la
subordination (le contrat de travail) 2.
L’IPR pour les nationaux (I.P.R./NAT) : C’est celui qui est perçu sur la rémunération
de toutes les personnes de nationalité congolaise (employés privés ou agents publics)
engagés à la suite d’un contrat pour l’accomplissement d’un travail à titre successif.
L’échéance de cet impôt est fixée du 1er au 15 de chaque mois, il est prélevé au taux qui suit
un barème progressif tel que prévu par l’ordonnance-loi de 1969 telle que modifiée et
complétée par l’actuelle loi des finances.
L’I.P.R pour expatrié (I.E.R.E.) : est celui qui est prélevé sur la rémunération de toutes
les personnes étrangères travaillant et rémunérées en R.D.C. Son taux est de 25% et
son échéance est la même que celle de l’impôt précédent.
1
Loi n° 16/010 du 15 juillet 2016 portant code du travail, art. 7.8 al.1
2
AZAMA LANA, droit fiscal zaïrois, éd. CADICEC, 1986, Saint Paul LIMITE KINSHSA, P. 235
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L’I.P.R occasionnelles (I.P.R/NAT) : c’est un impôt qui est perçu sur tout salaire d’un
travailleur occasionnel. Donc pour des prestations des services donc le caractère n’est
pas successif ou permanent. Son taux est de 15% et son échéance est le jour de la paie
du travailleur occasionnel.
L’I.P.R pour les exploitants individuels (I.P.R/EI) : celui-ci est perçu sur le salaire de
toutes les personnes qui travaillent pour leur propre compte, donc qui ne sont sous
aucun lien de subordination ; mieux dire, il s’agit de toute personne exerçant son
propre travail. Son taux est de 30% et son échéance est fixée du 1er au 15 de chaque
mois.
3. L’impôt mobilier
C’est un impôt qui est prélevé sur les revenus d’actions ou à des fins
professionnelles, les tantièmes, les montants nets de redevance ainsi que les sommes réparties
en cas de partage de l’avoir social par suite de liquidation ou de toute cause, déduction faite
du capital social réellement libéré restant à rembourser. Les taux de cet impôt diffèrent selon
qu’il s’agisse des entreprises de droit national et de droit étranger.
NB : l’impôt mobilier est l’impôt professionnel sur les rémunérations occasionnelles sont les
deux impôts qui rarement sont perçus par le C.I.S. de Mwene-Ditu.
§1 De la première semaine
Notre première semaine au sein de la régie financière Centre d’impôts
Synthétiques de Mwene-Ditu a été passée dans deux bureaux dont le premier est bureau
brigade de recensement et le second appoint et contentieux.
Bureau brigade de recensement : au sein de ce bureau, que dirige le Chef de Bureau
(C.B.) Albert NGANDU ; nous y avons été encadrés par le C.B. en personne en ce qui
concerne la cellule programmation, puis par deux autres encadreurs qui sont : Franck
MATANDA qui chapeaute la cellule de recensement et ILUNGA MUSHINDA Pablo
qui tient le bâton de commande de la cellule de Contrôle fiscal.
D’une manière générale, nous avons appris au sein de ce bureau comment se
déroule le recensement en l’ayant au départ défini et toutes les étapes qu’il exige pour son
achèvement. Pas seulement ça, nous avons aussi appris l’importance du contrôle fiscal qui
s’effectue en deux phases : sur pièces et sur terrain. Pour clore sur ce point, le bureau brigade
de Recensement n’a pas seulement les trois agents susmentionnés comme personnel, il est,
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§2 La deuxième semaine
Cette semaine s’est entièrement déroulée au sein du bureau recouvrement, que
dirige le C.B Patient MPOYI MUTOMBO. A l’instar des bureaux précédents, nous avons été
durant notre séjour à l‘intérieur de ce bureau encadrés par le C.B ; puis par monsieur Eugene
TSHIBANGU qui s’occupe de la cellule Recettes et Statistiques et monsieur Joël KABALA
qui s’occupe de la cellule Droits émis. En dépit des connaissances acquises sous
l’encadrement des ces trois formateurs dont l’objet reste la procédure de recouvrement des
impôts qu’est censé percevoir le C.I/MD et la tenue des statistiques inhérentes à ces impôt ;
les moments marquants de notre passage dans ce bureau sont notamment la visite sur terrain
dans le cadre du scellement des établissements dont les propriétaires sont contribuables
défaillants en date du 13 mai 2021 et dont nous taisons les noms pour raison de commodité.
L’autre moment est celui qui a consisté au remplissage des fiches qui servent à la tenue des
statistiques après le paiement des impôts auprès de la CADECO par les contribuables.
§3 La troisième semaine
Celle-ci nous l’avons passée au sécrétait attaché au bureau du Chef du Centre dont
le responsable est le secrétaire Justin MUTOMBO KASONGA.
Au cours de notre temps à ses côtés, nous avons appris l’histoire de la D.G.I et son évolution,
nous avons su les missions que poursuit la D.G.I, son régime juridique et les impôts qui
constituent sa compétence matérielle. Hormis cet aperçu sur la D.G.I, nous avons également
appris de toutes les activités qui se passent à l’intérieur du Centre d’Impôts Synthétiques de
Mwene-Ditu en commençant par les bureaux d’assiette jusqu’au bureau recouvrement. Nous
avons vu comment est organisé structurellement le Centre, sa localisation géographique et son
fonctionnement. Pour clore, nous avons appris de ce qui se passe au sein du Secrétariat qui est
la porte d’entrée et de sortie de toutes les correspondances dont l’objet se focalise sur les
activités du Centre.
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§4 La quatrième semaine
Cette semaine qui a clos notre stage ; nous l’avons passée dans le bureau Accueil
et Vulgarisation dirigé par le C.B ALIDOR KABUYA MULAMBA qui est en congé et dont
l’intérim est assuré par Jean-Claude THAMBUE qui nous a encadrés de manière pratique en
nous faisant enregistrer les contribuables dans les différents registres tenus au sein de ce
Bureau. Ceci, c’est après avoir été encadrés théoriquement par messieurs Nicodème MPUTU
et Eva KAZADI MULAJI.
De manière lapidaire, ce bureau veille à la vulgarisation des textes légaux en
matière fiscale pour instruire la population contribuable des procédés de recouvrement des
divers impôts ; il enregistre tous les contribuables situés dans la circonscription de Mwene-
Ditu et assujettis aux impôts que le C.I.S est compétent pour percevoir. Ce bureau regorge en
son sein la cellule gestion des répertoires, la cellule suivis des droits spontanés et la cellule
codification.
NB : nous avons constaté au sein de cette institution que chaque Lundi avant le début des
activités quotidiennes du Centre, une réunion était tenue par le Chef du Centre avec tout le
personnel de l’institution pour l’évaluation du déroulement des activités du Centre ainsi que
pour répondre aux questions qui préoccupent le personnel en vue de garantir la bonne gestion
du Centre. En son absence, cette tâche est assurée par le C.B du bureau Recouvrement.
Le CIS/MD travaille avec la semaine anglaise, donc du lundi au vendredi et cela de 08h30 à
15h00. Mais aux jours des échéances des impôts ces heures sont parfois excédées.
Ce par ici que prend fin ce premier chapitre qui a porté sur le cadre conceptuel et
théorique et a parlé de la D.G.I en général et du C.I.S de Mwene-Ditu en particulier ; puis a
chuté avec le déroulement de notre passation du stage au sein dudit Centre ; dont nous avons
brièvement parlé en l’étalant sur les quatre semaines.
Nous ne pouvons nous limiter à ce niveau, nous allons cependant parler de l’organisation et
du fonctionnement de la D.G.I en général et du Centre d’Impôt Synthétiques de Mwene-Ditu
en particulier qui feront l’objet de notre second chapitre.
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§1 Structure organique
Pour atteindre les objectifs lui assignés, la direction générale des impôts s'appuie
sur une bonne organisation et une structuration appropriée des services. Les structures de la
DGI sont spécifiées par l'article 5 du décret N°17/2003 stipulées de la manière suivante. la
D.G.I est dirigée par un Directeur Général assisté des Directeurs Généraux Adjoints nommés,
relevés et le cas échéant révoqués de leurs fonctions par le Président de la République sur
proposition du Gouvernement délibéré en Conseil des Ministres.
Elle comprend une Administration Centrale, une Direction Opérationnelle, une direction
urbaine dans la ville de Kinshasa, une Direction Provinciale dans chaque province ainsi que
des Centres d’Impôts Synthétiques placés au niveau chaque Ville.
§2 Fonctionnement de la D.G.I
La Direction des grandes entreprises (D.G.E) en sigle, est chargée de la gestion de
l’ensemble des opérations fiscalises des entreprises, personnes physiques ou morales, dont le
C.A annuel est supérieur à 2.000.000.000 FC (deux milliards de francs congolais).
La Direction Urbaine et les Directions Provinciales sont chargées dans leurs réseaux, des
tâches dont elles disposent des services opérationnels à savoir : le Centre des Impôts ou sièges
modélisés et modernisés (S.M.M) dans les Directions Provinciales qui ne sont pas eux dotées
des Centres d’impôts et les Centres d’Impôts Synthétiques.
Les CDI ou SMM sont chargés de gérer les moyennes Entreprises, celles dont le
C.A annuel est situé entre 80.000.000 FC et 2.000.000.000 FC. Les CIS gèrent les Entreprises
de petite taille (petites et micros Entreprises) dont le C.A.A est inférieur à 80.000.000FC. Ces
services opérationnels sont, à cet effet des interlocuteurs fiscaux uniques pour les
contribuables relevant de leur gestion.
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La DGI dispose d’une inspection des services placés sous l’autorité directe du Directeur
Général
Les Directions Urbaines et Provinciales des Impôts disposent également d’une
inspection des services placés sous l’autorité du Directeur Urbain ou Provincial des impôts,
selon le cas.
NB : le système fiscal congolais est déclaratif. L’impôt est déclaré à la DGI après paie auprès
des Banques commerciales ou institutions financières agréées (auto-liquidation de l’impôt).
Voici ci-haut la structure fonctionnelle et organique de la DGI. Mais celle-ci ne
fait pas l’objet de notre rapport de stage, en ce qui nous concerne, nous allons nous appesantir
sur celle du Centre d’Impôts Synthétiques de Mwene-Ditu.
NB : Les répertoires sont conçus sur base des dossiers des contribuables et doivent toujours
être actualisés, cela après chaque trimestre. Mais faute d’outil de gestion adéquat, on connait
parfois de retard au sein du CIS/MD.
3. Cellule Codification
La codification est un processus consistant à collecter et arranger
systématiquement, généralement par sujet, les lois d’un Etat ou d’un pays, d’une institution ou
d’un service, ou les règles et régulation couvrant un domaine des lois particulier.
Elle a pour tâches :
Recevoir les listes des défaillants déjà prélevées par la cellule suivi des droits
spontanés ;
Imposer des amendes ; des pénalités d’assiette sur un document appelé bordereau
d’enrôlement, lequel sera expédié après autorisation de l’autorité (Chef du Centre) à la
Direction Provinciale des Impôts du Kasaï-Oriental.
La DPI va, à partir du service d’informatique ; émettre un extrait de rôle pour cette période
d’exigibilité non respectée par les contribuables reprenant la situation globale ainsi que les
avertissements extraits de rôle adressés à chacun des contribuables. A ce moment, le
contribuable à une dette envers l’Etat, il est donc débiteur d’une dette fiscale dont il est tenu
de payer et à défaut recouvrée par la cellule droits émis dans le bureau recouvrement.
1. Cellule recensement
Le recensement est défini comme le comptage des membres d’une population, pas
nécessairement humaine, habituellement dans une région en particulier, souvent fait à
intervalles réguliers. Dans le cas sous examen il s’agit d’inventorier tous les contribuables
nouveaux et anciens n’ayant pas encore ouvert un dossier fiscal auprès du CIS/MD. Cette
cellule est sous le contrôle de Monsieur Franck MATANDA.
Pour bien se conformer aux modalités et opérations de recensement fiscal de
nouveaux contribuables et à la demande du numéro impôt ; les agents du bureau brigade de
recensement procèdent à la réalisation des aspects suivants :
Le recensement de nouveaux contribuables : cette activité n’est pas liée à une mission
spécifique, c’est-à-dire c’est une mission de routine au quotidien des jours ouvrables,
dont l’exercice ne requiert pas un ordre de mission ;
L’établissement d’une fiche de recensement : le recensement s’opère à l’aide d’une
fiche dûment remplie par le contribuable et l’agent recenseur devant être visée par le
C.B du bureau brigade de recensement et portant le sceau du service ;
La rédaction des autres documents : la fiche de recensement et appuyée ou
accompagnée des documents de procédure entre autres le formulaire d’identification
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au contrôle (contrôle sur terrain). C’est durant ces 8 jours d’échéance que le contrôle sur
pièces se réalise. Aussitôt fini, il donne lieu à celui sur terrain.
Le contrôle sur terrain : ce contrôle a lieu après notification par avis de vérification au
contribuable dont la durée est ci-haut mentionnée. L’intérêt de ce contrôle est de
confronter les informations fournies par les contribuables, lesquelles sont contenues
dans son dossier unique déjà consulté, à la réalité de ce qu’il vit sur terrain.
Si après vérification sur terrain, on trouve qu’il n’y a pas d’incohérence entre les
informations fournies par le contribuable et celles recueillies sur terrain, aucun problème ne se
pose et on constate ceci par un avis de non lieu (il approuve qu’il n’y a pas supplément
d’impôts). Cependant s’il s’avère que les informations ne sont pas appariantes et que le
contribuable aurait minoré son état dans ses déclarations ; on émet à charge de celui-ci un
document appelé « avis de redressement ».
L’avis de redressement est la conséquence d’un supplément d’impôts et est un
document qui réajuste la dette fiscale à charge du contribuable à justes titre, motif et valeur.
Son terme est de 20 jours à compter de sa réception par le contribuable. Si au cours de ce
délai le contribuable ne s’acquitte pas et que ce délai parvient à s’écouler, le contribuable sera
imposé d’office sur base de la méthode indiciaire (qui consiste à comparer un contribuable à
un autre de sa catégorie ou sur base des activités qu’il exerce et de la vie qu’il mène).
L’imposition d’office est de même appliquée lorsque le contribuable ne veut pas fournir les
renseignements lui demandés par le vérificateur, ou lorsqu’il s’oppose aux agents de fisc ou
même lorsqu’il ne tient pas à jour sa comptabilité et ne justifie pas ses opérations
commerciale. Ceci est constaté sur un avis d’imposition d’office.
Si après réception de l’avis de redressement par le contribuable, celui-ci estime
qu’il a été surimposé ; il dispose de 20 jours pour introduire sa demande en rectification du
montant de l’impôt. Au cas où il a raison ; on émet en sa faveur un avis de rectification qui
devra le rabaisser au niveau normal, techniquement on parle du dégrèvement de la dette
fiscale. Toutefois, s’il agit en forclusion du délai prévu est que l’avis de mise en
recouvrement, AMR (dans les centres structurés) a été déjà établi à sa charge ; ceci pourrait
donner naissance a un conflit qui sera géré par le Bureau Appoint et Contentieux s’il conteste.
NB : Au niveau du CIS/MD l’AMR est représenté par l’extrait de rôle au motif de la non
structuration du Centre. L’AMR et le document qui authentifie la dette fiscale.
3. Cellule programmation
La programmation n’est rien d’autre que la réalisation d’un programme. Dans le
cas d’espèce, celle-ci est faite par le C.B du bureau Brigade de recensement lui-même, il
s’agit donc d’un calendrier à tracer à l’égard des contribuables dont les déclarations sont
douteuses.
Donc lorsqu’un contribuable est suspecté par le vérificateur, ce n’est pas au moment de la
suspition que l’on procède au contrôle, il faudra d’abord tenir informé le CB en question qui
devra tracer le calendrier pour ainsi passer à l’acte.
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D. Bureau Recouvrement
Ce Bureau est dirigé par monsieur le C.B Patient MPOYI MUTOMBNO.
Le vocable recouvrement est l’opération qui consiste à obtenir le paiement d’une dette ou
d’une créance. Il vient du Verbe « recouvrer » qui signifie rentrer en possession, acquérir de
nouveau une chose ; percevoir ou récupérer le paiement d’une somme due.
Fiscalement parlant, le recouvrement revient à l’action de percevoir l’argent qui
constitue les dettes fiscales des mains des contribuables pour le compte du trésor public.
Grosso-modo, ce bureau a pour mission de quérir les dettes fiscales et encadrer les recettes
fiscales et tenir à jour les statistiques suivant l’ordre de paie des contribuables. D’où sa
division en deux cellules : la cellule Recettes et Statistiques et la cellule Droits émis.
NB : on parle du paiement lorsque l’argent a été encaissé dans le compte du trésor public et
qu’on a reçu les preuves du paiement de sa dette fiscale. Tout paiement fiscal qui ne remplit
donc pas les critères de cette définition n’est pas valable.
Les extraits de rôle étant reçus, ils sont signés de la main du Chef du Centre qui en
autorise le recouvrement. L’extrait de rôle est remis au contribuable pour une durée de 14
jours à compter de la réception. S’il ne s’exécute pas dans ces 14 jours ; on établit à sa charge
le bordereau d’apurement pour procéder au recouvrement forcé.
Le recouvrement forcé
La procédure de recouvrement forcé est utilisée lorsque le contribuable n’a pas
acquitté sa dette fiscale dans les délais légaux et que toute la procédure du recouvrement de
droit commun ci-haut démontrée a été épuisée. Dans ce cas, l’Administration fiscale dispose
d’un certain nombre d’actes à poser qui lui sont légalement reconnus pour contraindre le
contribuable du paiement de sa dette fiscale.
Les mesures des poursuites
- L’Avis à Tiers Détenteurs
Les tiers détenteurs sont des personnes morales ou physiques dépositaires,
détentrices ou débitrices des fonds à l’égard des redevables des impôts. La procédure de
l’ATD consiste donc en une obligation faite à ces personnes de verser directement ces fonds
et sur simple demande du Receveur des impôts, le montant des impôts dus par le redevable.
Ces personnes peuvent être entre autres : les fermiers, les locataires, les agents, les notaires et
huissiers …
- La saisie mobilière et immobilière
La saisie des biens mobiliers et immobiliers après l’expiration de délai fixé dans
le commandement (8 jours). Les biens saisissables font l’objet d’un inventaire par l’huissier
qui dresse à cet effet un procès-verbal de saisie selon les formes prescrites par la loi. Ces
saisies peuvent toutefois être précédées des mesures conservatoires administratives. Si après
huit jours à compter de la réception du PV de saisie par le contribuable celui-ci ne s’acquitte
pas, ses biens saisis seront vendus par l’huissier jusqu’à concurrence de la dette fiscale.
- La fermeture provisoire des établissements par la procédure de sceller
C’est aussi l’une des mesures de poursuite que dispose l’Administration fiscale ;
elle consiste en la fermeture du bâtiment faisant objet de l’exploitation des activités du
contribuable. Celle-ci se fait en présence de l’huissier fiscal qui dressera à cet effet le PV de
constat de lieu.
En cas d’un descellement non autorisé, le contribuable aura commis l’infraction de bri de
sceller.
NB : Ces mesures sont alternatives et non cumulatives, donc l’une d’entre elles suffit d’être
prise en compte pour contraindre le contribuable du paiement de sa dette fiscale.
dans ce cas, il demande au bureau concerné de fournir les renseignements sur la base desquels
le calcul de l’impôt a été opéré ; il gère également le patrimoine et le personnel du Centre.
Le bureau Appoint et Contentieux est divisé en deux cellules : la cellule Appoint et la cellule
contentieux, la Cellule Contentieux est contrôlée par Monsieur Ahmed SEDI.
Nous ne parlerons pas différemment de ces cellules, mais plutôt de manière
globalisante.
Le Bureau Appoint et Contentieux est un bureau d’étude, il est l’œil et l’oreille du Centre, il
coordonne toutes activités de celui-ci. Il s’occupe de : l’enrôlement, l’apurement, le traitement
des contentieux, la gestion des pénalités et la gestion du personnel.
1. L’enrôlement
L’enrôlement est un enregistrement des contribuables qui tombent sous le coup de
la défaillance sur une liste appelée extrait de rôle. Il s’agit des contribuables qui sont débiteurs
envers le centre et ne se sont pas encore acquittés de leurs dettes fiscales.
Rappelons à ce titre que l’Administration fiscale a le pouvoir exclusif de vérifier sur pièces,
l’exactitude des déclarations de tous les impôts et autres droits dus par le redevable
conformément aux dispositions légales. La vérification porte aussi mieux sur les documents à
caractère comptable.
NB : Conformément aux dispositions légales ; l’enrôlement se réalise 20 jours après ; à
compter de l’arrivée de l’échéance prévue pour chaque type d’impôt.
2. L’apurement
De principe les contribuables sont tenus d’acquitter le montant de l’impôt dû dans
le délai prévu par la loi pour chaque impôt.
Qui dit apurement voit donc l’acquittement du montant à devoir pour un impôt par un
contribuable. De manière très explicite ; il s’agit du paiement d’une dette fiscale par le
contribuable accompagné des pénalités lorsque celui-ci a été déclaré défaillant.
5. Gestion du personnel
Le personnel de la DGI/CIS de Mwene-Ditu est composé de toutes les personnes
exerçant une quelconque activité au sein du Centre. Ainsi, ce personnel et tout le patrimoine
du Centre sont gérés par le bureau Appoint et Contentieux.
Il s’agit de l’Administration des biens meubles et immeubles ainsi que des éventuelles
discordes entre agents.
~ 23 ~
CRITIQUES ET SUGGESTIONS
CRITIQUES
L’Etat congolais a depuis, dans sa constitution du 18 février 2006, prévue le
découpage de la RDC en 26 provinces ; une vision rendue effective pratiquement en
2016. De ceci, l’ordonnance sur la DGI prévoit que dans chaque province soit installée
une Direction Provinciale de Impôts. Mais jusqu’alors la province de Lomami est
dépourvue d’une DPI et ipso facto le CIS Mwene-Ditu reste dépendant de la DPI du
Kasaï-Oriental ;
La loi de 2003 sur la reforme des procédures fiscales telle que modifiée et complétée
en ce jour, a apporté une structuration dans les procédures fiscales ; mais cette
structuration n’est pas effective dans toute l’Administration fiscale de la DGI ; tel est
le cas du CIS/MD qui travaille encore sous l’égide de la non structuration ;
La Ville de Mwene-Ditu s’étend sur à peu près 15 km 2 et sa population est estimée à
655000 d’habitants, c’est au sein de celle-ci que se trouve implanté le CIS ; la question
que l’on se pose est celle de savoir comment opérer un contrôle adéquat sur une si
vaste étendue territoriale alors que l’on ne dispose pas des moyens de transport ? de
surcroît, une bonne gestion actuellement est celle qui se fait l’aide des produits du
Development technologique que sont les ordinateurs ; l’inquiétant est de constater que
le CIS/MD est sous-équipé sous cet angle et rencontre des difficultés dans la gestion
de ses contribuables.
SUGGESTIONS
La réalisation pratique effective d’une œuvre, est bonne que son effectivité théorique,
nous suggérons à l’Etat congolais de rendre effective la Décentralisation technique
autant mieux qu’il l’a fait pour celle territoriale. Cela en ce qui concerne
l’Administration fiscale par l’installation d’une DPI pas seulement dans la Province de
Lomami ; mais aussi dans toutes les nouvelles provinces issues de la décentralisation.
La DGI est une régie financière à compétence territoriale nationale, il mobilise assez
de recettes pour le compte du trésor public dont le montant est à demeurer bouche
bée, cependant ce ne sont pas les moyens qui manquent pour doter des moyens
suffisants les CIS afin de leur permettre de s’adapter aux innovations prévues dans les
procédures fiscales, mais la volonté dans le chef de ceux qui en ont le pouvoir. Nous
aimerions que l’Etat congolais par le biais du ministère des finances puisse
promouvoir cette structuration partout sur l’étendue de la RDC et surtout dans le
CIS/MD.
Nous demandons au Chef du Centre du CIS de Mwene-Ditu d’orienter dans les frais
de fonctionnement qui leur sont alloués, une quotité de ceux-ci à l’équipement des
moyens de transport devant permettre aux agents du bureau Brigade de recensement
de mener un contrôle impeccable sur la Ville et aux Receveur de circuler sans fatigue
lorsqu’il s’agit d’appliquer les mesures de poursuites, et de permettre une bonne
gestion des contribuables dans le bureau Accueil et Vulgarisation. Si ces frais sont
insuffisants, il est de son droit d’en demander majoration auprès de la hiérarchie et lui
en faire comprendre le bien-fondé.
~ 24 ~
CONCLUSION