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INTRODUCTION

La professionnalisation, une qualité que rarement l’on rencontre dans le chef de


plusieurs employés de divers secteurs et domaines socioprofessionnels de la vie courante, est
un pesant d’or dont les mérites se prescrivent dans un processus échelonné dans le temps. Les
facteurs favorables et causaux de celle-ci, ne sont rien d’autres qu’un sous bassement solide
fondé sur une théorie teintée de notions potables et d’une pratique dont on est soi-même
acteur actif ou passif ; actif lorsque l’on procède à la commission des actes soi-même en
application d’une théorie certaine et fiable, et passif au moment où l’on procède à la
vérification des connaissances théoriques acquises par une observation aux côtés de celui ou
ceux qui en ont la maitrise pratique.

De ce qui précède, il y a lieu d’affirmer sans contradiction qu’une bonne


assimilation des connaissances théoriques, est celle qui se suit d’une pratique dont
l’encadrement est orienté dans la même direction ; et une pratique sans une théorie préalable
n’est qu’une ruine émaillant une connaissance saine. C’est ainsi que tous les deux dans le
cumul, sont promoteurs d’une formation épanouie dont les résultats sont difficilement
insatisfaisants. Telle est l’une des raisons qui pousse le ministère de l’enseignement supérieur
et universitaire à prévoir au programme des cours une période dénommée « stage de
professionnalisation » pour garantir la formation des étudiants, futurs cadres universitaires
appelés à exercer différentes professions, et leur permettre de s’imprégner de surcroît d’un
perfectionnement sous des angles critique et pratique des connaissances théoriques déjà
acquises. Il en va de même pour la faculté de Droit dans laquelle un stage est prévu dans
l’année terminale des premier et deuxième cycles. Celui-ci se devant se dérouler dans une
institution publique ou privée choisie au gré de l’étudiant en fonction de ses ambitions et de
son intérêt personnel.

Sans y déroger, il nous a semblé évident que la maitrise de la fiscalité congolaise


constitue une énorme problématique en fonction de la complexité que revêtent les textes
théoriques qui en consacrent la teneur. C’est ainsi qu’animé par une curiosité de pouvoir
élargir notre horizon scientifique en cette même matière, surtout en ce qui concerne la
pratique ; nous avons, pour notre stage de professionnalisation effectué dans l’année terminale
de notre deuxième cycle à l’Université de Mwene-Ditu, dans le département de droit
économique et social, porté notre choix sur la D.G.I/Centre d’Impôts Synthétiques de Mwene-
Ditu que dirige actuellement monsieur Ruban KALEKA YUNGA.

Ce faisant, pour marquer les empreintes de notre parcours au sein de cette régie
financière en faisant montre des connaissances y acquises, et répondre en même temps à une
obligation universitaire qui nous incombe, nous procédons à la rédaction de ce présent rapport
de stage. Pour ainsi concrétiser et pérenniser les 30 jours, soit du 05 mai au 05 juin de l’an
2021 : période endéans laquelle notre stage a eu lieu, nous consacrons les connaissances
acquises dans cette institution comme théorie constitutive de ce travail, dans deux chapitres
qui contiendront des sections, paragraphes et sous points ; hormis la présente introduction, la
conclusion et les critiques et suggestions.
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Chapitre premier : CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL

La théorie de ce premier chapitre est scindée en deux sections dont la première


porte sur la monographie de la D.G.I/C.I.S de Mwene-Ditu et la seconde axée sur le
déroulement de notre stage au sein dudit Centre.

Section I :  MONOGRAPHIE DE LA D.G.I/C.I.S DE MWENE-DITU

Il sera question dans cette section, de parler d’une part de façon générale de la
DGI, passer l’éponge sur ses missions, narrer son histoire et son régime juridique ; et d’autre
part de parler spécifiquement du C.I.S de Mwene-Ditu en présentant sa situation
géographique et lapidairement sa structure organique.

§1 Historique de la D.G.I

La DGI est pratiquement l'une des trois régies financières que compte la RDC.
Les deux autres sont la Direction Générale de Douanes et Accises (DGDA) et la Direction
Générale des Recettes Administratives et Domaniales (DGRAD). Mais le point culminent de
notre travail ici est la D.G.I.

Sous sa forme première, la direction générale des impôts fut une direction du
ministère des finances. Elle fut créée par l'ordonnance N°88-039 du 10 mars 1988 sous
l’appellation de « Direction générale des contributions (D.G.C)» conformément à
l’appellation que revêtait l’impôt à l’époque, et était placée sous la compétence du Secrétariat
Général des Finances (SGF). Cependant la notion de l’impôt a bien existé avant cette date.

Considérant la nécessité d'adapter la domination et les structures de la direction


générale des impôts en vue d'une plus grande efficacité dans la mobilisation des recettes
fiscales, le gouvernement a créé au sein du ministère des finances, un service nommé
Direction Générale des Impôts, créée par le décret N°017/2003 du 2 mars 2003, la DGI est
l'un des services publics placés sous l'autorité directe du ministère ayant les finances dans ses
attributions et est doté d'une autonomie administrative et financière. Ce décret est modifié et
complété notamment par le décret N° 004/099 du 30 décembre 2004 et le Décret N° 008/14
du 28 juin 2008.

De façon plus précise, les structures de la D.G.I sont établies par les dispositions
de l'article 5 de ce décret. A ses annexes se trouve la structure administrative et
l'organigramme.
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§2 Missions de la D.G.I et régime juridique

A. Missions

Dans le cadre des lois et règlements, la direction générale des impôts exerce toutes
les missions et prérogatives en matière fiscale concernant notamment :

 L'assiette ;
 Le contrôle fiscal ;
 Le recouvrement ; et
 Le contentieux des impôts, taxes, redevances et prélèvements à caractère fiscal.

Sa mission générale reste la maximisation des recettes pour le compte du trésor


public. A cet effet, la direction générale des impôts est chargée d'étudier et de soumettre à
l'autorité compétente les projets de lois, de décrets et d'arrêtés à incidence fiscale ou tout
agrément d'un projet.

La DGI exerce ses compétences de manière exclusives sur toute l'étendue du territoire
national.

B. Régime juridique

Il ressort des articles 1er et 3ème du décret de 2003 que la D.G.I est un service du
ministère des finances doté d'une autonomie administrative et financière. En tant que tel, elle
est placée sous l'autorité directe du ministère des finances. Dépourvue de personnalité
juridique, la D.G.I n'est donc pas une entreprise publique comme d'aucuns peuvent le croire,
mais un service du ministère des finances qui a reçu la mission de gérer directement les
ressources humaines, matérielles et financières mises à sa disposition.

§3 Des impôts perçus par la D.G.I

La D.G.I dans la limite légale de l’exercice de ses missions et compétence est


autorisée à percevoir les Impôts suivants :

 L’impôt mobilier (I.M) prévu par la loi N°69/900 du 10 février 1969 telle que
modifiée et complétée en ce jour ;
 L’impôt professionnel sur les rémunérations (I.P.R), organisé par l’ordonnance-loi
N°69-009 du 10 février 1969 telle que modifiée et complétée en ce jour ; et
l’impôt exceptionnel sur les rémunérations du personnel expatrié (I.E.R.E) dont la
teneur est consacrée dans l’ordonnance-loi N°69-007 su 10 février 1969 telle que
modifiée et complétée en ce jour ;
 L’impôt sur les bénéfices et profits ; et enfin
 La Taxe sur la valeur ajoutée (T.V.A.) prévue par l’ordonnance-loi N°10/001 du
20 août 2010 telle que modifiée et complétée en ce jour.
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De manière globalisante ce sont là ci-haut tous les impôts qui entrent dans la
compétence de la D.G.I., seulement nous verrons plus tard comment se repartit cette
compétence au niveau des Centres d’impôts Synthétiques (C.I.S.) à l’instar de laquelle notre
stage s’est déroulé.

§4 Centre d’impôts Synthétiques de Mwene-Ditu

Nous verrons ici la localisation du C.I.S/MD ainsi que les impôts qui constituent
sa compétence matérielle.

A. Situation géographique

Comme au niveau de chaque ville, la Direction Générale des impôts a de même un


Centre d’Impôts Synthétiques à Mwene-Ditu, actuellement deuxième ville de la province de
Lomami après le chef-lieu Kabinda ; lequel trouve son adresse au croisement des avenues
UBANKI et BANDAKA, au N°01, dans le quartier KABILA K., dans la commune de
Mwene-Ditu, ville de Mwene-Ditu.

Il est actuellement aux commandes du Chef divisionnaire répondant au nom de


Ruban KALEKA YUNGA qui en assure la gestion et le contrôle.

B. Impôts perçus par le CIS/MD

Comme nous l’avons ci-haut souligné, la D.G.I exerce sa compétence sur


l’étendue de la R.D.C, et pour assurer au mieux l’efficacité dans la réalisation de ses
missions ; elle limite au niveau des C.I.S une catégorie d’impôts dont il a la compétence à
percevoir. Il s’agit de ce qui suit.

1. L’impôt sur les bénéfices et profits des entreprises de petite taille

A cet effet, conformément à l’ordonnance-loi N°13/006 du 23 février 2013 portant


régime fiscal applicable aux entreprises de petite taille en matière d’impôt sur les bénéfices et
profits à son article 2, il faut entendre, au plan fiscal, par Entreprise de petite taille constituée
en Micro-Entreprise ou Petite Entreprise, toute entreprise, quelle que soit sa forme juridique,
qui réalise un chiffre d’affaires annuel inférieur à 80.000.000 de Francs Congolais.

La Micro-Entreprise est toute entreprise qui réalise un chiffre d’affaires annuel ne dépassant
pas 10.000.000 de Francs Congolais. Tandis que la Petite Entreprise est celle qui réalise un
chiffre d’affaires annuel supérieur à 10.000.000 de Francs Congolais et inferieur à
80.000.000 de Francs Congolais.

L’article 3 poursuit que Les professions libérales et les professions constituées en


charges ou offices dont le chiffre d’affaires est inferieur à 80.000.000 de Francs Congolais
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sont considérées comme Micro-Entreprises et Petites Entreprises suivant les conditions


définies à l’article 2 ci-dessus.

Ainsi, c’est seulement sur ces deux catégories d’entreprises que le C.I.S a compétence de
recouvrement en ce qui concerne l’impôt sur les bénéfices et profits.

Cet impôt est prélevé sur le chiffre d’affaire (qui est un ensemble sommatif des ventes calculé
périodiquement) dont le taux est de 1% pour les entreprises commerciales, et 2% en ce qui
concerne les entreprises de prestation des services. Il est payé en deux quotités dont 60%
représentant l’acompte à payer au plus tard le 31 janvier de l’année qui suit celle de la
réalisation des revenus, et 40% au titre de solde à acquitter à la souscription de la déclaration
autoliquidative, au plus tard le 31 mai de la même année.

Les Micro-Entreprises acquittent un impôt forfaitaire annuel de 50.000 Francs


Congolais. L’impôt forfaitaire à charge des Micro-Entreprises est acquitté, au moyen d’une
déclaration autoliquidative conforme au modèle défini par l’Administration des Impôts, au
plus tard le 1er mars de l’année qui suit celle de la réalisation des revenus.

2. L’impôt sur les rémunérations (I.P.R)

La rémunération est la « somme représentative de l’ensemble des gains


susceptibles d’être évalués en espèces et fixés par un accord ou par les dispositions légales ou
réglementaires qui sont dus en vertu d’un contrat de travail, par un employeur à un
travailleur »1.

Quant à l’I.P.R., il se définissait comme un impôt frappant les rémunérations de toutes les
personnes rétribuées par un tiers sans être liées par un autre contrat que celui de la
subordination (le contrat de travail) 2.

De ce qui précède, le C.I.S de Mwene-Ditu perçoit l’IPR de la manière suivante :

 L’IPR pour les nationaux (I.P.R./NAT) : C’est celui qui est perçu sur la rémunération
de toutes les personnes de nationalité congolaise (employés privés ou agents publics)
engagés à la suite d’un contrat pour l’accomplissement d’un travail à titre successif.

L’échéance de cet impôt est fixée du 1er au 15 de chaque mois, il est prélevé au taux qui suit
un barème progressif tel que prévu par l’ordonnance-loi de 1969 telle que modifiée et
complétée par l’actuelle loi des finances.

 L’I.P.R pour expatrié (I.E.R.E.) : est celui qui est prélevé sur la rémunération de toutes
les personnes étrangères travaillant et rémunérées en R.D.C. Son taux est de 25% et
son échéance est la même que celle de l’impôt précédent.

1
Loi n° 16/010 du 15 juillet 2016 portant code du travail, art. 7.8 al.1
2
AZAMA LANA, droit fiscal zaïrois, éd. CADICEC, 1986, Saint Paul LIMITE KINSHSA, P. 235
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 L’I.P.R occasionnelles (I.P.R/NAT) : c’est un impôt qui est perçu sur tout salaire d’un
travailleur occasionnel. Donc pour des prestations des services donc le caractère n’est
pas successif ou permanent. Son taux est de 15% et son échéance est le jour de la paie
du travailleur occasionnel.
 L’I.P.R pour les exploitants individuels (I.P.R/EI) : celui-ci est perçu sur le salaire de
toutes les personnes qui travaillent pour leur propre compte, donc qui ne sont sous
aucun lien de subordination ; mieux dire, il s’agit de toute personne exerçant son
propre travail. Son taux est de 30% et son échéance est fixée du 1er au 15 de chaque
mois.

3. L’impôt mobilier

C’est un impôt qui est prélevé sur les revenus d’actions ou à des fins
professionnelles, les tantièmes, les montants nets de redevance ainsi que les sommes réparties
en cas de partage de l’avoir social par suite de liquidation ou de toute cause, déduction faite
du capital social réellement libéré restant à rembourser. Les taux de cet impôt diffèrent selon
qu’il s’agisse des entreprises de droit national et de droit étranger.

NB : l’impôt mobilier est l’impôt professionnel sur les rémunérations occasionnelles sont les
deux impôts qui rarement sont perçus par le C.I.S. de Mwene-Ditu.

Section II :  DEROULEMENT DU STAGE


Cette section ; tel que son intitulé l’indique, va parler de notre séjour passé au sein
du Centre d’Impôt Systémiques de Mwene-Ditu et des divers moments qui ont émaillés cette
période. Nous procéderons donc à démonter cela semaine par semaine qui feront l’objet
même des paragraphes dans cette section, et cela ; conformément au calendrier tracé pour
nous. Pour rappel, notre stage a duré un mois soit du 05 mai au 05 juin de l’an 20121.

§1 De la première semaine
Notre première semaine au sein de la régie financière Centre d’impôts
Synthétiques de Mwene-Ditu a été passée dans deux bureaux dont le premier est bureau
brigade de recensement et le second appoint et contentieux.
 Bureau brigade de recensement : au sein de ce bureau, que dirige le Chef de Bureau
(C.B.) Albert NGANDU ; nous y avons été encadrés par le C.B. en personne en ce qui
concerne la cellule programmation, puis par deux autres encadreurs qui sont : Franck
MATANDA qui chapeaute la cellule de recensement et ILUNGA MUSHINDA Pablo
qui tient le bâton de commande de la cellule de Contrôle fiscal.
D’une manière générale, nous avons appris au sein de ce bureau comment se
déroule le recensement en l’ayant au départ défini et toutes les étapes qu’il exige pour son
achèvement. Pas seulement ça, nous avons aussi appris l’importance du contrôle fiscal qui
s’effectue en deux phases : sur pièces et sur terrain. Pour clore sur ce point, le bureau brigade
de Recensement n’a pas seulement les trois agents susmentionnés comme personnel, il est,
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pour l’exercice efficace de sa mission constitué des autres agents appelés vérificateurs ;


d’ailleurs il est à noter que tout agent de la D.G.I/C.I.S. de Mwene-Ditu est un contrôleur et
doit veiller à toute activité qui pourrait générer des impôts.
 Bureau appoint et contentieux : ce bureau est dirigé par le C.B Albert KAYEMBE.
Nous y avons eu un entretient avec le C.B lui-même, dont l’intérêt était de vérifier les
peu des constances déjà acquises dans d’autres bureaux déjà passés et de combler les
vides et lacunes où il le fallait. Nous y avons même passé une évaluation de quotient
intellectuel en ce qu’il nous a été recommandés de rédiger une lettre de demande
d’emploi adressée à au CIS/MD.
Hormis l’entretien avec le C.B, notre encadrement au sein de ce bureau a été assuré par
Monsieur SEDI Ahmed qui nous à la fois appris les différentes notions et activités qui se
déroulent au sein de ce bureau et plus précisément dans ses deux cellules dont le premier est
dénommé Appoint et le second Contentieux. Globalement ce bureau s’occupe de la gestion
du patrimoine du Centre et gère les différends internes et externes inhérents aux activités de la
D.G.I/C.I.S de Mwene-Ditu.

§2 La deuxième semaine
Cette semaine s’est entièrement déroulée au sein du bureau recouvrement, que
dirige le C.B Patient MPOYI MUTOMBO. A l’instar des bureaux précédents, nous avons été
durant notre séjour à l‘intérieur de ce bureau encadrés par le C.B ; puis par monsieur Eugene
TSHIBANGU qui s’occupe de la cellule Recettes et Statistiques et monsieur Joël KABALA
qui s’occupe de la cellule Droits émis. En dépit des connaissances acquises sous
l’encadrement des ces trois formateurs dont l’objet reste la procédure de recouvrement des
impôts qu’est censé percevoir le C.I/MD et la tenue des statistiques inhérentes à ces impôt ;
les moments marquants de notre passage dans ce bureau sont notamment la visite sur terrain
dans le cadre du scellement des établissements dont les propriétaires sont contribuables
défaillants en date du 13 mai 2021 et dont nous taisons les noms pour raison de commodité.
L’autre moment est celui qui a consisté au remplissage des fiches qui servent à la tenue des
statistiques après le paiement des impôts auprès de la CADECO par les contribuables.

§3 La troisième semaine
Celle-ci nous l’avons passée au sécrétait attaché au bureau du Chef du Centre dont
le responsable est le secrétaire Justin MUTOMBO KASONGA.
Au cours de notre temps à ses côtés, nous avons appris l’histoire de la D.G.I et son évolution,
nous avons su les missions que poursuit la D.G.I, son régime juridique et les impôts qui
constituent sa compétence matérielle. Hormis cet aperçu sur la D.G.I, nous avons également
appris de toutes les activités qui se passent à l’intérieur du Centre d’Impôts Synthétiques de
Mwene-Ditu en commençant par les bureaux d’assiette jusqu’au bureau recouvrement. Nous
avons vu comment est organisé structurellement le Centre, sa localisation géographique et son
fonctionnement. Pour clore, nous avons appris de ce qui se passe au sein du Secrétariat qui est
la porte d’entrée et de sortie de toutes les correspondances dont l’objet se focalise sur les
activités du Centre.
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§4 La quatrième semaine
Cette semaine qui a clos notre stage ; nous l’avons passée dans le bureau Accueil
et Vulgarisation dirigé par le C.B ALIDOR KABUYA MULAMBA qui est en congé et dont
l’intérim est assuré par Jean-Claude THAMBUE qui nous a encadrés de manière pratique en
nous faisant enregistrer les contribuables dans les différents registres tenus au sein de ce
Bureau. Ceci, c’est après avoir été encadrés théoriquement par messieurs Nicodème MPUTU
et Eva KAZADI MULAJI.
De manière lapidaire, ce bureau veille à la vulgarisation des textes légaux en
matière fiscale pour instruire la population contribuable des procédés de recouvrement des
divers impôts ; il enregistre tous les contribuables situés dans la circonscription de Mwene-
Ditu et assujettis aux impôts que le C.I.S est compétent pour percevoir. Ce bureau regorge en
son sein la cellule gestion des répertoires, la cellule suivis des droits spontanés et la cellule
codification.
NB : nous avons constaté au sein de cette institution que chaque Lundi avant le début des
activités quotidiennes du Centre, une réunion était tenue par le Chef du Centre avec tout le
personnel de l’institution pour l’évaluation du déroulement des activités du Centre ainsi que
pour répondre aux questions qui préoccupent le personnel en vue de garantir la bonne gestion
du Centre. En son absence, cette tâche est assurée par le C.B du bureau Recouvrement.
Le CIS/MD travaille avec la semaine anglaise, donc du lundi au vendredi et cela de 08h30 à
15h00. Mais aux jours des échéances des impôts ces heures sont parfois excédées.
Ce par ici que prend fin ce premier chapitre qui a porté sur le cadre conceptuel et
théorique et a parlé de la D.G.I en général et du C.I.S de Mwene-Ditu en particulier  ; puis a
chuté avec le déroulement de notre passation du stage au sein dudit Centre ; dont nous avons
brièvement parlé en l’étalant sur les quatre semaines.
Nous ne pouvons nous limiter à ce niveau, nous allons cependant parler de l’organisation et
du fonctionnement de la D.G.I en général et du Centre d’Impôt Synthétiques de Mwene-Ditu
en particulier qui feront l’objet de notre second chapitre.
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Chapitre deuxième : STRUCTURE ORGANIQUE ET FONCTIONNELLE DE LA


D.G.I ET DU C.I.S DE MWENE-DITU

Section I : ORGANISATION DE LA D.G.I

§1 Structure organique

Pour atteindre les objectifs lui assignés, la direction générale des impôts s'appuie
sur une bonne organisation et une structuration appropriée des services. Les structures de la
DGI sont spécifiées par l'article 5 du décret N°17/2003 stipulées de la manière suivante. la
D.G.I est dirigée par un Directeur Général assisté des Directeurs Généraux Adjoints nommés,
relevés et le cas échéant révoqués de leurs fonctions par le Président de la République sur
proposition du Gouvernement délibéré en Conseil des Ministres.

Elle comprend une Administration Centrale, une Direction Opérationnelle, une direction
urbaine dans la ville de Kinshasa, une Direction Provinciale dans chaque province ainsi que
des Centres d’Impôts Synthétiques placés au niveau chaque Ville.

L’Administration Centrale est composée de la direction Générale et des directions


centrales suivantes :

 Direction des ressources humaines ;


 Direction de la gestion budgétaire et des services généraux ;
 Direction de l’informatique ;
 Direction des études, Statistiques et communication ;
 Direction de la législation ;
 Direction de l’assiette fiscale ;
 Direction de la recherche et des recoupements ;
 Direction de recouvrement.

§2 Fonctionnement de la D.G.I
La Direction des grandes entreprises (D.G.E) en sigle, est chargée de la gestion de
l’ensemble des opérations fiscalises des entreprises, personnes physiques ou morales, dont le
C.A annuel est supérieur à 2.000.000.000 FC (deux milliards de francs congolais).
La Direction Urbaine et les Directions Provinciales sont chargées dans leurs réseaux, des
tâches dont elles disposent des services opérationnels à savoir : le Centre des Impôts ou sièges
modélisés et modernisés (S.M.M) dans les Directions Provinciales qui ne sont pas eux dotées
des Centres d’impôts et les Centres d’Impôts Synthétiques.
Les CDI ou SMM sont chargés de gérer les moyennes Entreprises, celles dont le
C.A annuel est situé entre 80.000.000 FC et 2.000.000.000 FC. Les CIS gèrent les Entreprises
de petite taille (petites et micros Entreprises) dont le C.A.A est inférieur à 80.000.000FC. Ces
services opérationnels sont, à cet effet des interlocuteurs fiscaux uniques pour les
contribuables relevant de leur gestion.
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La DGI dispose d’une inspection des services placés sous l’autorité directe du Directeur
Général
Les Directions Urbaines et Provinciales des Impôts disposent également d’une
inspection des services placés sous l’autorité du Directeur Urbain ou Provincial des impôts,
selon le cas.
NB : le système fiscal congolais est déclaratif. L’impôt est déclaré à la DGI après paie auprès
des Banques commerciales ou institutions financières agréées (auto-liquidation de l’impôt).
Voici ci-haut la structure fonctionnelle et organique de la DGI. Mais celle-ci ne
fait pas l’objet de notre rapport de stage, en ce qui nous concerne, nous allons nous appesantir
sur celle du Centre d’Impôts Synthétiques de Mwene-Ditu.

Section II :  STRUCTURATION DU C.I.S DE MWENE-DITU


Cette section est consacrée à l’aspect organique et fonctionnel du CIS de Mwene-
Ditu. Nous allons donc démonter l’organigramme de ce dernier et de manière large du
fonctionnement des bureaux organisés en son sein.

§1 Organisation du C.I.S de Mwene-Ditu


Le Centre d’Impôts Synthétiques de Mwene-Ditu est composé de cinq bureaux
pour l’exercice des ses missions et l’accomplissement effectif de ses objectifs. Il s’agit :
 Du bureau du Chef du Centre qui a le grade de Chef Divisionnaire, auquel est rattaché
un secrétariat permanent ;
 Du bureau Accueil et Vulgarisation qui est composé des trois cellules dont : la cellule
Gestion des Répertoires, la cellule Suivi des Droits spontanés et la Cellule
Codification ;
 Du bureau Brigade de Recensement qui regorge la cellule Contrôle fiscal, la cellule
Recensement et la Cellule programmation ;
 Du Bureau Appoint et Contentieux qui a en son sein deux cellules : la Cellule Appoint
et la Cellule Contentieux ; et
 Du Bureau Recouvrement qui fonctionne avec deux cellules dont la cellule Recettes et
Statistiques et la cellule Droits émis.

NB : Le Bureau Accueil et Vulgarisation et le Bureau Brigade de Recensement constituent ce


que l’on appelle Bureaux d’Assiette parce qu’ayant pour rôle d’asseoir ou de constituer la
dette fiscale à charge des contribuables.
Nous présentons donc dans la page suivante l’organigramme du C.I.S de Mwene-Ditu.
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§2 Fonctionnement du Centre d’Impôts Synthétiques de Mwene-Ditu


Ayant dans le paragraphe précédent présenté l’organisation du CIS/MD ; nous
allons à ce niveau montrer comment et de quelle manière chaque Bureau procède à la
réalisation de ses différentes tâches au sein de chaque Cellule.

A. Bureau du Chef de centre


Le Bureau du Chef de Centre (C.IS/MD), est celui qui est hiérarchiquement haut
placé, il est dirigé par un chef dont le Grade est de chef Divisionnaire qui tient le bâton de
commande dans toutes les activités qui se déroulent au sein du Centre. Il est donc l’organe
gestionnaire et contrôleur du Centre. Il s’agit en personne de Monsieur Ruban KALEKA
YUNGA. Il sert de pont entre l’Administration Provinciale et la gestion de celle Urbaine.
Au sein du Centre, tous les documents sortants sont marqués de sa signature ou
son autorisation et ceux entrants sont accusés réception en son nom. Il veille à la bonne
gestion du personnel et sert de cadre de règlement des conflits tant à l’interne qu’à l’externe.
Il signe les ordres de mission, les avis de vérification, les extraits de rôle ainsi que les
commandements et contraintes en son Nom pour le compte du C.I.S. Il convoque et tient des
réunions avec le personnel sous son autorité pour assurer la transparence et améliorer la
qualité du travail. Il est le premier arbitre de tout conflit fiscal et est censé y apporter des
solutions au moment opportun.
Pour l’accomplissement efficace de ses attributions, il y a un Secrétariat
permanent attaché à son bureau.
Du secrétariat
Le secrétariat est un bureau chargé de l’administration d’une institution
quelconque, il est la plaque tournante de celle-ci, la porte d’entrée et de sortie de toutes
les correspondances ; la personne qui y travaille a une fonction du secrétaire.
Le secrétaire est une personne physique qui écrit au nom et pour le compte
d’autrui. Dans le cas sous examen, le secrétaire du CIS/MD écrit principalement au nom du
Chef de Centre. Il s’agit de Monsieur Justin MUTOBO KASONGA. Il a pour attribution :
 De recevoir et expédier les courriers : il s’agit de toutes les correspondances externes
ou internes ;
 Recevoir les visiteurs qui accèdent à l’institution et les orienter ;
 Garder et protéger les documents du Centre ;
 Grader les secrets du service : le secrétaire est donc tenu à la discrétion.
Au sein de la DGI/CIS de Mwene-Ditu les documents sont conservés pour une
durée de cinq ans pour servir de preuve. Ils sont classés dans des classeurs, registres et
cahiers.
NB : Un document doit pour être valide comprendre la date, le numéro d’ordre, la signature
de l’autorité compétente et le sceau du Centre.
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B. Bureau Accueil et Vulgarisation


Le Bureau Accueil et Vulgarisation est dirigé par monsieur le C.B Alidor
KABUYA MULAMBA, mais faute de son absence, c’est monsieur Jean-Claude THAMBUE
qui joue l’intérim à ce poste.
Ce bureau sert de propagande et assure la diffusion des connaissances en ce qui concerne les
impôts perçus par le CIS/MD auprès des contribuables en leur expliquant le bienfondé de
payer l’impôt, et les conséquences néfastes qui surviennent lorsqu’on ne se conforme pas aux
lois fiscales. Pour un rendement adéquat des services au sein de ce bureau, il est divisé en
trois cellules que sont : Gestion des répertoires, Suivi des droits spontanés et Codification.

1. Cellule Gestion des Répertoires


Cette cellule est dirigée par monsieur Eva KAZADI MULAJA ; sa mission
générale est de gérer au quotidien tous les contribuables actifs grâce à la tenue des documents
appelés répertoires. Il procède à leur enregistrement et à la constitution d’un dossier unique
pour chacun d’eux.
a. Définition
Les répertoires sont des recueils ou des listes dans lesquels l’on enregistre les
contribuables suivant un certain nombre de critères de manière à rendre aisée l’observation
des informations liés à leur état ou les concernant. Ces registres doivent toujours être
actualisés et remplis suivant un ordre alphabétique des contribuables.
Le dossier unique est un classeur ou une farde où sont contenues et gérées toutes les
informations d’un contribuable depuis son recensement.
b. Sortes de répertoires
On distingue plusieurs sortes de répertoires : par ordre alphabétique, par forme
juridique, par secteur d’activité et par nature de l’impôt.
 Répertoire général ou par ordre alphabétique
Il reprend par ordre alphabétique les noms de tous les contribuables exerçant leurs
activités dans un secteur déterminé de l’Administration fiscale congolaise. Dans le cas sous
examen, il s’agit de tous les contribuables dont le champ d’activité est la ville ferroviaire de
Mwene-Ditu.
 Répertoire suivant la forme juridique
C’est un répertoire dans lequel les contribuables sont enregistrés suivant la taille
de leurs Entreprises ou suivant le régime juridique de leurs entités commerciales. En ce qui
concerne le C.I.S/MD il s’agit notamment :
- Des personnes morales classées parmi les Entreprises de petite taille ;
- Les sociétés des capitaux dont le C.A annuel ne dépasse pas 80.000.000FC ;
- Les associations sans but lucratif exerçant leurs activités à Mwene-Ditu ;
- Les sociétés commerciales dont le C.A annuel est inférieur à 80.000.000FC.
~ 13 ~

 Répertoire suivant la nature de l’impôt


Dans ce répertoire les contribuables y sont enregistrés suivant l’impôt auquel ils
sont assujettis. Dans le cas d’espèce il s’agit en l’occurrence :
- D’un répertoire IPR/EI ;
- D’un répertoire IPR/NAT ;
- D’un répertoire IPR/OCC ;
- D’un répertoire IM ;
- D’un répertoire IBP.

 Répertoire suivant le secteur d’activité


Il faut entendre par secteur d’activités, le domaine bien déterminé de la vie
économique, professionnelle ou sociale. On peut ainsi avoir une classification sectorielle
suivant l’agriculture, l’exploitation forestière, le commerce, l’énergie, …
Les éléments substantiels dans la tenue de chaque registre sont : le numéro
d’ordre, le numéro NIF, le nom complet du contribuable, la raison sociale éventuellement
suivie de son sigle, l’adresse physique du contribuable, l’adresse d’exploitation et colonne
d’observation.

NB : Les répertoires sont conçus sur base des dossiers des contribuables et doivent toujours
être actualisés, cela après chaque trimestre. Mais faute d’outil de gestion adéquat, on connait
parfois de retard au sein du CIS/MD.

2. Cellule suivi des droits spontanés


Les droits spontanés sont des impôts payés librement par les contribuables à
l’échéance de chaque impôt.
Elle s’occupe de :
 La réception des déclarations entrantes de tous les contribuables, c’est-à-adire les
déclarations concernant : IPR/NAT, IPR/EI, IPR/OCC, IM, et IBP ;
 La réception des déclarations trimestrielles des sommes versées aux tiers par des
personnes morales (ASBL) dont l’échéance va du 1er au 10 du mois d’avril ;
 Le chef de la cellule dégage les défaillants : est défaillant tout contribuable n’ayant pas
souscrit sa déclaration dans le délai ;
 Le chef établit la relance : la relance est document ou une lettre adressée au
contribuable défaillant afin de le rappeler de revenir s’acquitter librement de son
obligation fiscale s’il n’a pas encore souscrit.
La relance a une durée de cinq jours à compter de sa réception par le contribuable.
Si dans ce délai le contribuable reste passif, l’on procède à une taxation d’office.
~ 14 ~

3. Cellule Codification
La codification est un processus consistant à collecter et arranger
systématiquement, généralement par sujet, les lois d’un Etat ou d’un pays, d’une institution ou
d’un service, ou les règles et régulation couvrant un domaine des lois particulier.
Elle a pour tâches :
 Recevoir les listes des défaillants déjà prélevées par la cellule suivi des droits
spontanés ;
 Imposer des amendes ; des pénalités d’assiette sur un document appelé bordereau
d’enrôlement, lequel sera expédié après autorisation de l’autorité (Chef du Centre) à la
Direction Provinciale des Impôts du Kasaï-Oriental.
La DPI va, à partir du service d’informatique ; émettre un extrait de rôle pour cette période
d’exigibilité non respectée par les contribuables reprenant la situation globale ainsi que les
avertissements extraits de rôle adressés à chacun des contribuables. A ce moment, le
contribuable à une dette envers l’Etat, il est donc débiteur d’une dette fiscale dont il est tenu
de payer et à défaut recouvrée par la cellule droits émis dans le bureau recouvrement.

C. Bureau Brigade de recensement


Autrefois appelé bureau contrôle fiscal et Recherches, il a pour tâche principale le
recensement et le contrôle de tous les contribuables que gèrent le CIS/MD. Ce bureau est
dirigé par monsieur le CB André NGANDU. A l’instar des autres, il contient en son sein trois
cellules en l’occurrence : la cellule contrôle fiscal, la cellule recensement et la cellule
programmation.

1. Cellule recensement
Le recensement est défini comme le comptage des membres d’une population, pas
nécessairement humaine, habituellement dans une région en particulier, souvent fait à
intervalles réguliers. Dans le cas sous examen il s’agit d’inventorier tous les contribuables
nouveaux et anciens n’ayant pas encore ouvert un dossier fiscal auprès du CIS/MD. Cette
cellule est sous le contrôle de Monsieur Franck MATANDA.
Pour bien se conformer aux modalités et opérations de recensement fiscal de
nouveaux contribuables et à la demande du numéro impôt ; les agents du bureau brigade de
recensement procèdent à la réalisation des aspects suivants :
 Le recensement de nouveaux contribuables : cette activité n’est pas liée à une mission
spécifique, c’est-à-dire c’est une mission de routine au quotidien des jours ouvrables,
dont l’exercice ne requiert pas un ordre de mission ;
 L’établissement d’une fiche de recensement : le recensement s’opère à l’aide d’une
fiche dûment remplie par le contribuable et l’agent recenseur devant être visée par le
C.B du bureau brigade de recensement et portant le sceau du service ;
 La rédaction des autres documents : la fiche de recensement et appuyée ou
accompagnée des documents de procédure entre autres le formulaire d’identification
~ 15 ~

de C.A et de catégorisation des Entreprises de petite taille, le P.V de localisation, la


fiche de prise en charge du contribuable… ;
 Faire à l’immédiat, mention au coin de la fiche des assujettissements auxquels le
contribuable recensé est soumis ;
 L’ouverture du dossier complet au non du contribuable recensé, suivi d’un transfert
des copies au bureau Accueil et Vulgarisation pour leur prise en compte effectif par le
gestionnaire attitré ;
 L’octroie du NIF au contribuable après la réunion des formalités ci-haut, ce numéro
vient de la Direction Centrale à partir de Kinshasa, il est unique et propre pour chaque
contribuable.
Le Numéro impôt est le seul identifiant fiscal obligatoire, attitré gratuitement par la DGI à
toute personne physique ou morale, redevable d’impôts, droits, taxes, redevances et autres
sommes dues à l’Etat (Pouvoir central, Provincial et Entités Territoriales Décentralisées).
 Enfin la régularisation de la situation fiscale aussitôt établie clôture cette opération (de
recensement).
Dans la procédure de recensement ; lorsque sur terrain, l’on constate qu’une
personne a déjà épuisé le délai de 15 jours endéans lequel tout contribuable est censé déclaré
sa situation auprès du CIS est déjà épuisé ; un OPJ a compétence restreinte attaché au
CIS/MD devra sceller l’immeuble ou le lieu de l’exercice de ses activités dont l’ouverture est
conditionnée au paiement d’une amende de 100.000FC pour les personnes physiques et
1.000.000FC pour les personnes morales.

2. Cellule contrôle fiscal


Le contrôle fiscal est une action par et à travers laquelle l’on procède à une
vérification minutieuse de l’exactitude et de la sincérité des déclarations personnellement
déposées par les contribuables. Le contrôle fiscal s’opère à deux niveaux ; nous avons un
contrôle sur pièces et un contrôle sur terrain.
 Le contrôle sur pièces : le système fiscal congolais est autodéclaratif ; ce qui revient à
dire que seul le contribuable sans être contraint est tenu de venir déclarer auprès de
l’Administration fiscale son état. La question qui nous préoccupe est de savoir
comment s’opère le contrôle sur pièces ?
Comme nous l’avions souligné ci-haut, chaque contribuable au sein du CIS/MD est géré grâce
à un dossier unique qui contient tous les renseignements relatifs à son état. C’est aussi ce
dossier unique qui facilité le contrôle sur pièces en ce sens que lors de la souscription des
déclarations, celles-ci doivent être accompagnées des pièces justificatives suivant la nature de
l’impôt. Il s’agit : du bilan, des états financiers de synthèse, des bulletins de paie, du tableau
de fin d’exercice, du tableau financier économique et fiscal… ; ces documents annexes se
trouvent tous incorporés dans le dossier unique du contribuable.
Après accomplissement des toutes ces formalités, l’agent vérificateur sollicite
auprès du Chef de Centre un avis de vérification pour procéder à la consultation du dossier
unique concerné ; l’ayant déjà reçu, l’original de celui-ci est remis au contribuable pour un
délai de 8 jours afin de l’avertir qu’à telle date les agents vérificateurs passeront pour procéder
~ 16 ~

au contrôle (contrôle sur terrain). C’est durant ces 8 jours d’échéance que le contrôle sur
pièces se réalise. Aussitôt fini, il donne lieu à celui sur terrain.
 Le contrôle sur terrain : ce contrôle a lieu après notification par avis de vérification au
contribuable dont la durée est ci-haut mentionnée. L’intérêt de ce contrôle est de
confronter les informations fournies par les contribuables, lesquelles sont contenues
dans son dossier unique déjà consulté, à la réalité de ce qu’il vit sur terrain.
Si après vérification sur terrain, on trouve qu’il n’y a pas d’incohérence entre les
informations fournies par le contribuable et celles recueillies sur terrain, aucun problème ne se
pose et on constate ceci par un avis de non lieu (il approuve qu’il n’y a pas supplément
d’impôts). Cependant s’il s’avère que les informations ne sont pas appariantes et que le
contribuable aurait minoré son état dans ses déclarations ; on émet à charge de celui-ci un
document appelé « avis de redressement ».
L’avis de redressement est la conséquence d’un supplément d’impôts et est un
document qui réajuste la dette fiscale à charge du contribuable à justes titre, motif et valeur.
Son terme est de 20 jours à compter de sa réception par le contribuable. Si au cours de ce
délai le contribuable ne s’acquitte pas et que ce délai parvient à s’écouler, le contribuable sera
imposé d’office sur base de la méthode indiciaire (qui consiste à comparer un contribuable à
un autre de sa catégorie ou sur base des activités qu’il exerce et de la vie qu’il mène).
L’imposition d’office est de même appliquée lorsque le contribuable ne veut pas fournir les
renseignements lui demandés par le vérificateur, ou lorsqu’il s’oppose aux agents de fisc ou
même lorsqu’il ne tient pas à jour sa comptabilité et ne justifie pas ses opérations
commerciale. Ceci est constaté sur un avis d’imposition d’office.
Si après réception de l’avis de redressement par le contribuable, celui-ci estime
qu’il a été surimposé ; il dispose de 20 jours pour introduire sa demande en rectification du
montant de l’impôt. Au cas où il a raison ; on émet en sa faveur un avis de rectification qui
devra le rabaisser au niveau normal, techniquement on parle du dégrèvement de la dette
fiscale. Toutefois, s’il agit en forclusion du délai prévu est que l’avis de mise en
recouvrement, AMR (dans les centres structurés) a été déjà établi à sa charge ; ceci pourrait
donner naissance a un conflit qui sera géré par le Bureau Appoint et Contentieux s’il conteste.
NB : Au niveau du CIS/MD l’AMR est représenté par l’extrait de rôle au motif de la non
structuration du Centre. L’AMR et le document qui authentifie la dette fiscale.

3. Cellule programmation
La programmation n’est rien d’autre que la réalisation d’un programme. Dans le
cas d’espèce, celle-ci est faite par le C.B du bureau Brigade de recensement lui-même, il
s’agit donc d’un calendrier à tracer à l’égard des contribuables dont les déclarations sont
douteuses.
Donc lorsqu’un contribuable est suspecté par le vérificateur, ce n’est pas au moment de la
suspition que l’on procède au contrôle, il faudra d’abord tenir informé le CB en question qui
devra tracer le calendrier pour ainsi passer à l’acte.
~ 17 ~

D. Bureau Recouvrement
Ce Bureau est dirigé par monsieur le C.B Patient MPOYI MUTOMBNO.
Le vocable recouvrement est l’opération qui consiste à obtenir le paiement d’une dette ou
d’une créance. Il vient du Verbe « recouvrer » qui signifie rentrer en possession, acquérir de
nouveau une chose ; percevoir ou récupérer le paiement d’une somme due.
Fiscalement parlant, le recouvrement revient à l’action de percevoir l’argent qui
constitue les dettes fiscales des mains des contribuables pour le compte du trésor public.
Grosso-modo, ce bureau a pour mission de quérir les dettes fiscales et encadrer les recettes
fiscales et tenir à jour les statistiques suivant l’ordre de paie des contribuables. D’où sa
division en deux cellules : la cellule Recettes et Statistiques et la cellule Droits émis.

1. Cellule Recettes et Statistiques


Elle s’occupe du comportement et de l’évolution des recettes fiscales en tenant
compte de la nature de l’impôt. La cellule Recettes et Statistiques est dirigée par Monsieur
Eugène TSHIBANGU.
Cette cellule s’occupe du suivi des paiements des impôts, le suivi consiste en une
vérification de voir qui a payé est qui ne s’est pas acquitté. Ce suivi se réalise grâce à
l’enregistrement de ces paiements dans des documents devant servir de preuve.
Le paiement des impôts au CIS ne s’effectue pas directement entre les mains du receveur des
Impôts, elle se fait plutôt au guichet de la CADECO attaché au Centre en vertu d’un contrat
conclu entre la CADECO et la DGI/CIS de Mwene-Ditu, ou à la Banque Centrale Congolaise
remplacée sur la ville par la Trust Marchant Bank (TMB).
Ainsi la preuve de paiement est constituée de la déclaration reçue auprès du
Centre et du bordereau de paiement fourni par la CADECO ou la BCC ; ce bordereau est
établi en trois souches dont les deux premiers pour le contribuable et le bureau recouvrement
et l’autre que la CADECO grade dans ses archives.
Chaque jour après paiement par les contribuables, le comptable de la CADECO est tenu
d’envoyer une liste de paie appelée « relevé journalier » au bureau Recouvrement et
précisément, à la cellule Recettes et Statistiques. Celle-ci a pour tâche de les enregistrer dans
le document appelé tableau de suivi de paiement des recettes enregistrées à la CADECO.
Après cette étape, vient celle de l’enregistrement dans un tableau des statistiques journalier
qui reprend la situation antérieure et celle cumulée.
Nous avons aussi le cahier clignotant de paiement des Impôts spontanés ; il s’agit des impôts
payés librement par les contribuables. Dans ce cahier on procède à l’enregistrement de tous
les recouvrements déjà réalisés suivant la nature des impôts et l’ordre Alphabétique des
contribuables.
A la fin de chaque mois, on passe à l’étape de conciliation des comptes. Elle a
pour objectif de vérifier la conformité de la somme des paiements opérés dans le mois entre la
BCC, la CADECO et le CIS. S’il n’y a pas de différence entre les sommes, il n’y a pas de
problème ; mais au cas où il y a un écart négatif, la CADECO devra fournir des explications.
~ 18 ~

NB : on parle du paiement lorsque l’argent a été encaissé dans le compte du trésor public et
qu’on a reçu les preuves du paiement de sa dette fiscale. Tout paiement fiscal qui ne remplit
donc pas les critères de cette définition n’est pas valable.

2. Cellule droits émis


Cette cellule est dirigée par Monsieur Joël KABALA ; elle a pour mission de
recouvrer les créances du CIS se trouvant entre les mains des contribuables qui s’avèrent
insolvables. Nous allons donc parler dans ce point de comment se déroule le recouvrement.
a) Procédure de recouvrement
Le recouvrement de l’impôt s’entend de toutes les opérations conduisant à la
perception, par le receveur des impôts, des sommes dues au trésor par les redevables au titre
d’impôts. On peut donc distinguer le recouvrement des droits communs ou droits spontanés et
le recouvrement forcé (droits émis ou poursuites en recouvrement).
 Recouvrement de droit commun
Il comprend le recouvrement par voie autoliquidative et le recouvrement par Avis
de Mise en Recouvrement (AMR). Soulignons que le recouvrement par AMR s’opère dans les
Centres ayant connus la restructuration ; en revanche, dans les centres où la restructuration
n’est pas encore effective, on s’y prend par voie de rôle. Tel est le cas du CIS/MD. Ainsi nous
ne parlerons que du recouvrement par voie autoliquidative et celui par extrait de rôle.
- Le recouvrement par voie de déclaration autoliquidative
Il consiste au paiement de l’impôt en même temps que le dépôt de la déclaration.
Donc seul le contribuable vient payer son impôt dans ou à l’échéance légale, obéissante de ce
fait au régime fiscal congolais qui est autoliquidatif et autodéclaratif. Il s’applique sur tous
les impôts perçus par la CIS/MD.
- Le recouvrement par voie de rôle
Ce mode de recouvrement s’applique de manière transitoire dans les services des
impôts qui ne sont pas encore dotés des structures permettant l’application des nouvelles
procédures.
Le rôle est un acte administratif qui fixe la somme à payer par chaque
contribuable et l’oblige à la verser au compte du Receveur des Impôts. Il s’agit en effet d’une
liste des contribuables soumis à l’impôt, comportant pour chacun d’eux la base de l’impôt et
le montant de l’impôt à payer.
Il s’opère en deux opérations : l’établissement et l’homologation du rôle par l’Administration
fiscale ; et l’envoie des avertissements extraits de rôle.
Au niveau du CIS Mwene-Ditu, après l’enrôlement des contribuables concernés
par la situation, leur liste est envoyée à MbujiMayi auprès du Directeur provincial qui est
l’autorité compétente à rendre la dette fiscale exigible. Il retourne donc les extraits de rôle qui
authentifient la dette fiscale.
~ 19 ~

Les extraits de rôle étant reçus, ils sont signés de la main du Chef du Centre qui en
autorise le recouvrement. L’extrait de rôle est remis au contribuable pour une durée de 14
jours à compter de la réception. S’il ne s’exécute pas dans ces 14 jours ; on établit à sa charge
le bordereau d’apurement pour procéder au recouvrement forcé.
 Le recouvrement forcé
La procédure de recouvrement forcé est utilisée lorsque le contribuable n’a pas
acquitté sa dette fiscale dans les délais légaux et que toute la procédure du recouvrement de
droit commun ci-haut démontrée a été épuisée. Dans ce cas, l’Administration fiscale dispose
d’un certain nombre d’actes à poser qui lui sont légalement reconnus pour contraindre le
contribuable du paiement de sa dette fiscale.
Les mesures des poursuites
- L’Avis à Tiers Détenteurs
Les tiers détenteurs sont des personnes morales ou physiques dépositaires,
détentrices ou débitrices des fonds à l’égard des redevables des impôts. La procédure de
l’ATD consiste donc en une obligation faite à ces personnes de verser directement ces fonds
et sur simple demande du Receveur des impôts, le montant des impôts dus par le redevable.
Ces personnes peuvent être entre autres : les fermiers, les locataires, les agents, les notaires et
huissiers …
- La saisie mobilière et immobilière
La saisie des biens mobiliers et immobiliers après l’expiration de délai fixé dans
le commandement (8 jours). Les biens saisissables font l’objet d’un inventaire par l’huissier
qui dresse à cet effet un procès-verbal de saisie selon les formes prescrites par la loi. Ces
saisies peuvent toutefois être précédées des mesures conservatoires administratives. Si après
huit jours à compter de la réception du PV de saisie par le contribuable celui-ci ne s’acquitte
pas, ses biens saisis seront vendus par l’huissier jusqu’à concurrence de la dette fiscale.
- La fermeture provisoire des établissements par la procédure de sceller
C’est aussi l’une des mesures de poursuite que dispose l’Administration fiscale ;
elle consiste en la fermeture du bâtiment faisant objet de l’exploitation des activités du
contribuable. Celle-ci se fait en présence de l’huissier fiscal qui dressera à cet effet le PV de
constat de lieu.
En cas d’un descellement non autorisé, le contribuable aura commis l’infraction de bri de
sceller.
NB : Ces mesures sont alternatives et non cumulatives, donc l’une d’entre elles suffit d’être
prise en compte pour contraindre le contribuable du paiement de sa dette fiscale.

E. Bureau Appoint et contentieux


Ce bureau est dirigé par monsieur le C.B Albert KAYEMBE. Il s’occupe
généralement de la gestion des contentieux en cas de réclamations faites par les contribuables,
~ 20 ~

dans ce cas, il demande au bureau concerné de fournir les renseignements sur la base desquels
le calcul de l’impôt a été opéré ; il gère également le patrimoine et le personnel du Centre.
Le bureau Appoint et Contentieux est divisé en deux cellules : la cellule Appoint et la cellule
contentieux, la Cellule Contentieux est contrôlée par Monsieur Ahmed SEDI.
Nous ne parlerons pas différemment de ces cellules, mais plutôt de manière
globalisante.
Le Bureau Appoint et Contentieux est un bureau d’étude, il est l’œil et l’oreille du Centre, il
coordonne toutes activités de celui-ci. Il s’occupe de : l’enrôlement, l’apurement, le traitement
des contentieux, la gestion des pénalités et la gestion du personnel.

1. L’enrôlement
L’enrôlement est un enregistrement des contribuables qui tombent sous le coup de
la défaillance sur une liste appelée extrait de rôle. Il s’agit des contribuables qui sont débiteurs
envers le centre et ne se sont pas encore acquittés de leurs dettes fiscales.
Rappelons à ce titre que l’Administration fiscale a le pouvoir exclusif de vérifier sur pièces,
l’exactitude des déclarations de tous les impôts et autres droits dus par le redevable
conformément aux dispositions légales. La vérification porte aussi mieux sur les documents à
caractère comptable.
NB : Conformément aux dispositions légales ; l’enrôlement se réalise 20 jours après ; à
compter de l’arrivée de l’échéance prévue pour chaque type d’impôt.

2. L’apurement
De principe les contribuables sont tenus d’acquitter le montant de l’impôt dû dans
le délai prévu par la loi pour chaque impôt.
Qui dit apurement voit donc l’acquittement du montant à devoir pour un impôt par un
contribuable. De manière très explicite ; il s’agit du paiement d’une dette fiscale par le
contribuable accompagné des pénalités lorsque celui-ci a été déclaré défaillant.

3. Traitement des contentieux fiscaux


Définition
Le contentieux fiscal peut être défini comme étant un litige né à la suite des
impositions mises à charge du redevable par l’Administration des Impôts ou à l’occasion de
leur recouvrement. Ces impositions peuvent comprendre l’impôt dû au titre du principal et/ou
les pénalités y afférentes.
Cette définition permet d’ores et déjà de dégager les différentes sortes de contentieux fiscal.
~ 21 ~

Sortes de contentieux fiscal


Dans le cadre du système fiscal Congolais ; on peut distinguer le contentieux de
l’imposition du contentieux du recouvrement.
 Le contentieux de l’imposition ou contentieux d’assiette
Il traduit la contestation de la créance de l’impôt elle-même. Cette procédure offre
au contribuable la possibilité d’obtenir la décharge d’imposition qu’il l’estime non fondées au
motif que l’Administration a commis des erreurs soit dans la détermination de l’assiette, soit
dans la liquidation de l’impôt.
A cet effet, l’on peut noter que suivant l’article 104 de la loi N°004/2003 du 13
mars 2003 tel que modifié et complété en ce jour, les redevables ainsi que leurs mandataires
qui justifient d’un mandat spécial en vertu duquel ils agissent, peuvent se pourvoir par écrit
en réclamation contre le montant de leur imposition auprès du Directeur des Impôts
compétent, sans justifier du paiement de l’impôt.
 Le contentieux de recouvrement
Il s’agit des mesures par lesquelles l’Administration des Impôts tend à assurer
l’exécution forcée de l’obligation au paiement de la dette fiscale. C’est contentieux
spécifique.
Cette voie est offerte au contribuable qui entend contester le bien-fondé des poursuites
engagées contre lui par l’Administration des impôts. Le Contribuable ne conteste pas le bien-
fondé de l’imposition mise à sa charge comme c’est le cas du contentieux de l’imposition,
mais plutôt de la validité de son obligation de payer. C’est-à-dire il conteste soit la régularité
en la forme de l’acte de poursuite (opposition à poursuites) soit l’existence de l’obligation de
payer les causes de la poursuite (opposition à contrainte).
Il permet donc au contribuable de contester, non plus l’imposition elle-même,
mais les procédures employées par l’Administration pour obtenir paiement de l’impôt.
Formes du contentieux fiscal
Il s’agit ici de distinguer le contentieux fiscal suivant les organes qui sont appelés
à le traiter. Il existe en effet deux formes de contentieux fiscal, à savoir : le contentieux fiscal
administratif et le contentieux fiscal juridictionnel.
 Le contentieux fiscal Administratif : il s’agit du contentieux qui se déroule au niveau
de l’Administration des Impôts sur la base de la réclamation introduite par le
contribuable. Les articles 104 à 107 et 110 de la loi N°004/2003 dont l’intitulé est ci-
haut mentionné décrivent son organisation et son fonctionnement.
 Le contentieux fiscal juridictionnel : il commence avec le recours en appel introduit
par le contribuable contre la décision du Directeur des impôts compétent (et de lege
ferende, du Chef du Centre) et se termine avec l’arrêt rendu par la Cour d’Appel qui
tranche le litige ou celui rendu par la Cour de cassation en cas de pourvoi en cassation.
~ 22 ~

4. Gestion des pénalités


Les pénalités sont des sanctions (amendes) qui frappent les contribuables qui ne
s’acquittent pas dans le délai du paiement de leur obligation fiscale. L’on peu distinguer les
pénalités d’assiette et de recouvrement.
Les pénalités d’assiette sont celles qui frappent les contribuables défaillants, donc qui n’ont
pas déposé leurs déclarations dans le délai et ceux qui n’ont pas veiller à ouvrir un dossier
fiscal dans les 15 jours à dater du début de leurs activités.
Les pénalités de recouvrement sont celles qui sont établies à charge d’un contribuable qui
paye avec retard sa dette fiscale.
Ces pénalités qui sont concrètement des amendes, sont fixées en fonction d’un
taux légal, il est de 2% par mois de retard à la limite de 50% pour les pénalités de
Recouvrement et de 25% pour les pénalités d’assiette.

5. Gestion du personnel
Le personnel de la DGI/CIS de Mwene-Ditu est composé de toutes les personnes
exerçant une quelconque activité au sein du Centre. Ainsi, ce personnel et tout le patrimoine
du Centre sont gérés par le bureau Appoint et Contentieux.
Il s’agit de l’Administration des biens meubles et immeubles ainsi que des éventuelles
discordes entre agents.
~ 23 ~

CRITIQUES ET SUGGESTIONS

CRITIQUES
 L’Etat congolais a depuis, dans sa constitution du 18 février 2006, prévue le
découpage de la RDC en 26 provinces ; une vision rendue effective pratiquement en
2016. De ceci, l’ordonnance sur la DGI prévoit que dans chaque province soit installée
une Direction Provinciale de Impôts. Mais jusqu’alors la province de Lomami est
dépourvue d’une DPI et ipso facto le CIS Mwene-Ditu reste dépendant de la DPI du
Kasaï-Oriental ;
 La loi de 2003 sur la reforme des procédures fiscales telle que modifiée et complétée
en ce jour, a apporté une structuration dans les procédures fiscales ; mais cette
structuration n’est pas effective dans toute l’Administration fiscale de la DGI ; tel est
le cas du CIS/MD qui travaille encore sous l’égide de la non structuration ;
 La Ville de Mwene-Ditu s’étend sur à peu près 15 km 2 et sa population est estimée à
655000 d’habitants, c’est au sein de celle-ci que se trouve implanté le CIS ; la question
que l’on se pose est celle de savoir comment opérer un contrôle adéquat sur une si
vaste étendue territoriale alors que l’on ne dispose pas des moyens de transport ? de
surcroît, une bonne gestion actuellement est celle qui se fait l’aide des produits du
Development technologique que sont les ordinateurs ; l’inquiétant est de constater que
le CIS/MD est sous-équipé sous cet angle et rencontre des difficultés dans la gestion
de ses contribuables.
SUGGESTIONS
 La réalisation pratique effective d’une œuvre, est bonne que son effectivité théorique,
nous suggérons à l’Etat congolais de rendre effective la Décentralisation technique
autant mieux qu’il l’a fait pour celle territoriale. Cela en ce qui concerne
l’Administration fiscale par l’installation d’une DPI pas seulement dans la Province de
Lomami ; mais aussi dans toutes les nouvelles provinces issues de la décentralisation.
 La DGI est une régie financière à compétence territoriale nationale, il mobilise assez
de recettes pour le compte du trésor public dont le montant est à demeurer bouche
bée, cependant ce ne sont pas les moyens qui manquent pour doter des moyens
suffisants les CIS afin de leur permettre de s’adapter aux innovations prévues dans les
procédures fiscales, mais la volonté dans le chef de ceux qui en ont le pouvoir. Nous
aimerions que l’Etat congolais par le biais du ministère des finances puisse
promouvoir cette structuration partout sur l’étendue de la RDC et surtout dans le
CIS/MD.
 Nous demandons au Chef du Centre du CIS de Mwene-Ditu d’orienter dans les frais
de fonctionnement qui leur sont alloués, une quotité de ceux-ci à l’équipement des
moyens de transport devant permettre aux agents du bureau Brigade de recensement
de mener un contrôle impeccable sur la Ville et aux Receveur de circuler sans fatigue
lorsqu’il s’agit d’appliquer les mesures de poursuites, et de permettre une bonne
gestion des contribuables dans le bureau Accueil et Vulgarisation. Si ces frais sont
insuffisants, il est de son droit d’en demander majoration auprès de la hiérarchie et lui
en faire comprendre le bien-fondé.
~ 24 ~

CONCLUSION

Il est de principe courant que commencer sans achever c’est détruire, ne


voulant donc pas succomber à une destruction dans la rédaction de ce travail ; nous voici
arrivés à son apocalypse et de prime à bord déclarons que, nous ne pensons pas avoir tous
mentionné toutes les notions apprises et connaissances acquises au cours du mois de notre
stage, nous nous sommes contentés en outre, au mieux de notre obligation ; de rédiger ce
rapport sur base des points qui nous ont les plus marqués.
C’est sans l’ombre d’une moindre hésitation que nous continuons à attester que notre stage a
été effectué à la DGI/CIS de Mwene-Ditu dont le Chef actuel est Ruban KALEKA YUNGA,
qui s’est étendue sur une période de trente jours soit un mois, ou du 05 mai au 05 juin de
l’année 2021 tel que prévu par l’exigence universitaire pour tout finaliste du deuxième cycle
en Droit.
Laconiquement notre stage a été marqué par cinq moments qui ont concouru à
l’élargissement de notre horizon scientifique en la matière fiscale de façon générale, et
spécifiquement en ce qui concerne l’organisation et le fonctionnement du Centre d’Impôts
Synthétiques de Mwene-Ditu. Ces moments sont ceux passés dans chaque bureau composant
cedit Centre en l’occurrence : du Bureau du chef de Centre dans son Secrétariat y attaché qui
est le bureau hiérarchiquement haut placé du Centre et coordonne toutes les activités qui
entrent dans le cadre des missions du Centre ; du bureau Recouvrement qui s’occupe de toute
la procédure en matière de recouvrement, qu’il s’agisse de la procédure du recouvrement de
droit commun ou de celle du recouvrement forcé ; du bureau Appoint et Contentieux qui
s’occupe de la gestion du patrimoine, du personnel du Centre et du règlement des contentieux
fiscaux ; du Bureau Accueil et Vulgarisation qui s’occupe de la gestion des contribuables en
les enregistrant dans divers répertoires tout en constituant pour chacun d’eux un dossier
unique ; et enfin du Bureau Brigade de Recensement qui s’occupe du contrôle fiscal et du
recensement des nouveaux contribuables.
A l’exception du Bureau du Chef de Centre ; chaque bureau est dirigé par un agent public de
l’Etat au grade de Chef de Bureau et est composé des cellules ayant à leur tête un chef pour
permettre l’efficacité dans l’accomplissement des missions du Centre.
Le temps passé aux côtés des encadreurs rencontrés dans chacun de ces bureaux,
nous a permis de louer les mérites des agents de la DGI/CIS Mwene-Ditu dont les uns sont
dotés d’une qualité de formateur excellent ; en ce qu’ils ont à suffisance prouvé de la maitrise
pratique de ce qu’ils ont comme missions à remplir et obligations à exécuter dans la
réalisation de leur profession. C’est sur la base des connaissances reçues de leur part que se
fonde la rédaction de ce travail.
Ainsi ; nous estimons, sans l’ombre d’une moindre vantardise quelconque, avoir
acquis un bagage intellectuel nous élevant à la hauteur d’un agent complet de la DGI dont le
présent rapport de stage témoigne l’intelligibilité. Cependant nous requérons l’indulgence de
nos lecteurs et du personnel de la DGI quant aux éventuelles fautes, erreurs et imprécisions
auxquelles ce travail a pu effleurer, car ne demeure qu’une œuvre humaine dont la perfection
n’est peut être garantie à cent pourcent.
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TABLE DES MATIERES


INTRODUCTION…………………………………………………………………………………………………………..1
Chapitre premier : CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL..........................................................................................2
Section I : MONOGRAPHIE DE LA D.G.I/C.I.S DE MWENE-DITU.......................................................2
§1 Historique de la D.G.I..................................................................................................................2
§2 Missions de la D.G.I et régime juridique.....................................................................................3
A. Missions.......................................................................................................................................3
B. Régime juridique..........................................................................................................................3
§3 Des impôts perçus par la D.G.I....................................................................................................3
§4 Centre d’impôts Synthétiques de Mwene-Ditu............................................................................4
A. Situation géographique................................................................................................................4
B. Impôts perçus par le CIS/MD......................................................................................................4
Section II : DEROULEMENT DU STAGE...................................................................................................6
§1 De la première semaine................................................................................................................6
§2 La deuxième semaine...................................................................................................................7
§3 La troisième semaine...................................................................................................................7
§4 La quatrième semaine..................................................................................................................8
Chapitre deuxième : STRUCTURE ORGANIQUE ET FONCTIONNELLE DE LA D.G.I ET DU C.I.S DE MWENE-
DITU............................................................................................................................................9
Section I : ORGANISATION DE LA D.G.I.................................................................................................9
§1 Structure organique......................................................................................................................9
§2 Fonctionnement de la D.G.I.........................................................................................................9
Section II : STRUCTURATION DU C.I.S DE MWENE-DITU.................................................................10
§1 Organisation du C.I.S de Mwene-Ditu.......................................................................................10
§2 Fonctionnement du Centre d’Impôts Synthétiques de Mwene-Ditu..........................................12
A. Bureau du Chef de centre...........................................................................................................12
B. Bureau Accueil et Vulgarisation................................................................................................13
1. Cellule Gestion des Répertoires.................................................................................................13
2. Cellule suivi des droits spontanés..............................................................................................14
3. Cellule Codification...................................................................................................................15
C. Bureau Brigade de recensement.................................................................................................15
1. Cellule recensement...................................................................................................................15
2. Cellule contrôle fiscal................................................................................................................16
3. Cellule programmation..............................................................................................................17
D. Bureau Recouvrement................................................................................................................18
1. Cellule Recettes et Statistiques..................................................................................................18
2. Cellule droits émis.....................................................................................................................19
E. Bureau Appoint et contentieux..................................................................................................21
1. L’enrôlement..............................................................................................................................21
2. L’apurement...............................................................................................................................21
3. Traitement des contentieux fiscaux............................................................................................21
4. Gestion des pénalités..................................................................................................................23
5. Gestion du personnel..................................................................................................................23
CRITIQUES ET SUGGESTIONS.......................................................................................................................................24
CONCLUSION……………………………………………………………………………………………………………..25

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