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SESSION 2016

CONCOURS COMMUN POLYTECHNIQUE (ENSI)

FILIERE MP

MATHEMATIQUES 2

EXERCICE I
I.1. Fonction gcd.

def gcd(a, b) :
" " " Données : a et b deux entiers naturels
Résultat : le PGCD de a et b de la pire des manières" " "
diviseur=1
m =min(a, b)
for k in range(2, m + 1) :
if a %k==0 and b %k==0 :
diviseur =k
return diviseur

I.2. Fonction euclide_rec.

def euclide_rec(a, b) :
" " " Données : a et b deux entiers naturels
Résultat : le PGCD de a et b par l’algorithme d’Euclide" " "
if b==0 :
return a
else :
return euclide_rec(b,a%b)

I.3.
I.3.a) • Etape 1. u = 8, v = 5 puis r = 3, u = 5 et v = 3.
• Etape 2. u = 5 et v = 3 puis r = 2, u = 3 et v = 2.
• Etape 3. u = 3 et v = 2 puis r = 1, u = 2 et v = 1.
• Etape 4. u = 2 et v = 1 puis r = 0, u = 1 et v = 0. Affichage : 1.
I.3.b) Soit n > 2. Fn+2 = 1 × Fn+1 + Fn avec 0 6 Fn < Fn+1 . Donc, le reste de la division euclidienne de Fn+2 par Fn+1
est Fn .
L’algorithme se déroule alors ainsi,
• Etape 1. u = Fn+2 , v = Fn+1 puis r = Fn , u = Fn+1 et v = Fn .
• Etape 2. u = Fn+1 et v = Fn puis r = Fn−1 , u = Fn et v = Fn−1 .
..
.
• Etape n. u = F3 et v = F2 puis r = F1 , u = F2 et v = F1 .
• Etape n+1. u = F2 et v = F1 puis r = 0, u = F1 et v = 0. Affichage : 1.
Donc, un = n + 1.
φn
I.3.c) vn = 2Fn+1 ∼ 2 √ avec φ > 1 et donc un = o (vn ) d’après un théorème de croissances comparées.
n→+∞ 5 n→+∞

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I.4. Fonction fibo.
def fibo(n) :
a, b = 0, 1
for i in range(1, n) :
a,b=b,a+b
return(a)

I.5. Fonction gcd_trois.

def gcd_trois(a, b, c) :
return euclide(euclide(a, b), c)

EXERCICE II
II.1. Soit P = X3 + X2 + X = X(X − j) X − j2 . P est un polynôme annulateur de A. On sait que les valeurs propres de A


(dans C) sont à choisir parmi les racines d’un polynôme annulateur. Donc,

SpC (A) ⊂ 0, j, j2 .

II.2. Il existe un polynôme non nul, à racines simples dans C et annulateur de A à savoir P. Donc, A est diagonalisable
dans C.

II.3. Si A inversible, 0 n’est pas valeur propre de A et donc SpC (A) ⊂ j, j2 . De plus, A est à coefficients réels et donc j
et j2 ont même ordre de multiplicité. Notons p cet ordre. On a n = p + p = 2p ce qui montre que p n’est pas nul et n est
pair. On sait alors que det(A) est le produit des valeurs propres de A, chaque valeur propre comptée un nombre de fois
égal à son ordre de multiplicité. Donc,
p p
det(A) = jp j2 = j3 = 1.

PROBLÈME : III
Première partie : questions préliminaires

III.1. III.1.a) Supposons que P et Q ne soient pas premiers entre eux. Alors, D = PGCD(P, Q) est de gré supérieur ou
égal à 1. D’après le théorème de d’Alembert-Gauss, D a au moins une racine z0 dans C. Puisque D divise P et Q, z0
est aussi racine de P et de Q. Par suite, P et Q ont une racine commune dans C.
Par contraposition, si P et Q n’ont aucune racine complexe commune, alors P et Q sont premiers entre eux.
III.1.b) Il existe deux polynômes A et B tels que R = AP = BQ. Le polynôme Q divise le polynôme BQ = AP et le
polynôme Q est premier avec le polynôme P. D’après le théorème de Gauss, le polynôme Q divise le polynôme A. Donc,
il existe un polynôme C tel que A = CQ puis R = AP = CPQ. Ceci montre que le polynôme PQ divise le polynôme R.
III.2. Montrons par récurrence que pour tout n > 1, si P = P1 . . . Pn où les Pi sont des polynômes non nuls, alors
n
P ′ X Pi′
Q= = (Pn ).
P Pi
i=1

• (P)1 est vraie.


• Soit n > 1. Supposons (Pn ). Soient P1 , . . . , Pn , Pn+1 n + 1 polynômes non nuls puis P = P1 . . . Pn Pn+1 .

′ ′
P′ (P1 . . . Pn ) Pn+1 + P1 . . . Pn Pn+1
=
P P
(P1 . . . Pn ) ′ Pn+1

= +
P1 . . . Pn Pn+1
Xn ′ ′
Pi P
= + n+1 (par hypothèse de récurrence)
Pi Pn+1
i=1
n+1
X Pi′
= .
Pi
i=1

Le résultat est démontré par récurrence.

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Deuxième partie : interpolation de Hermite

III.3. Définition du polynôme interpolateur de Hermite


III.3.a) Supposons P(a) = P ′ (a) = 0.
• Si P est de degré inférieur ou égal à 1, alors P ′ est constant puis P ′ = P ′ (a) = 0. On en déduit que P est contant puis
P = P(a) = 0. Dans ce cas, (X − a)2 divise P car 0 = 0 × (X − a)2 .
• Sinon, deg(P) = n > 2. La formule de Taylor fournit
n n
X P(k) (a) X P(k) (a)
P= (X − a)k = (X − a)k = (X − a)2 Q
k! k!
k=0 k=2
n
X P(k) (a)
avec Q = (X − a)k−2 ∈ R[X]. De nouveau, (X − a)2 divise P.
k!
k=2

On a montré que si P(a) = P ′ (a) = 0, alors (X − a)2 divise P.


III.3.b) • ϕ est une application de R2p−1 [X] sur R2p .
• Soient (P, Q) ∈ (R[X])2 et (λ, µ) ∈ R2 .

ϕ (λP, µQ) = ((λP + µQ) (x1 ) , . . . , (λP + µQ) (xp ) , (λP + µQ) ′ (x1 ) , . . . , (λP + µQ) ′ (xp ))
= λ (P (x1 ) , . . . , P (xp ) , P ′ (x1 ) , . . . , P ′ (xp )) + µ (Q (x1 ) , . . . , Q (xp ) , Q ′ (x1 ) , . . . , Q ′ (xp ))
= λϕ(P) + µϕ(Q).

Donc, ϕ ∈ L R2p−1 [X], R2p .




• Soit P ∈ R2p−1 [X].

P ∈ Ker(ϕ) ⇒ P (x1 ) = . . . = P (xp ) = P1′ (x1 ) = . . . = Pp′ (xp ) = 0


⇒ (X − x1 )2 , . . . , (X − xp )2 divisent P (d’après II.3.a)
⇒ (X − x1 )2 × . . . × (X − xp )2 divise P

car les xi sont deux à distincts et donc les (X − xi )2 sont deux à deux premiers entre eux d’après III.1.a puis d’après II.1.b
et par récurrence.
2 2
Donc, si P est dans Ker(ϕ), alors il existe Q ∈ R[X] tel que P = Q (X − x1 ) . . . (X − xp ) . Enfin puisque deg(P) 6 2p − 1,
on a Q = 0 puis P = 0. Ceci montre que  Ker(ϕ) = {0} et donc que ϕ est injective.
• Puisque dim (R2p−1 [X]) = dim R2p = 2p < +∞, on en déduit que ϕ est un isomorphisme de R2p−1 [X] sur R2p .
III.3.c) Soit (a1 , . . . , ap , b1 , . . . , bp ) ∈ R2p . Puisque ϕ est un isomorphisme, il existe un polynôme P de degré inférieur à
2p − 1 et un seul tel que ϕ(P) = (a1 , . . . , ap , b1 , . . . , bp ) ou encore tel que ∀i ∈ J1, pK, P (xi ) = ai et P ′ (xi ) = bi .
III.4. Étude d’un exemple
PH est de degré au plus 3. On peut poser PH = aX3 + bX2 + cX + d.

  

 PH (−1) = 1 
 −a + b − c + d = 1 (I) 
 4b = 3 (IV) − (II)
 ′  
PH (−1) = −1 3a − 2b + c = −1 (II) 6a + 2c = 1 (IV) + (II)
⇔ ⇔

 P H (1) = 0 
 a + b + c + d = 0 (III) 
 2b + 2d = 1 (III) + (I)
 ′  
PH (1) = 2 3a + 2b + c = 2 (IV) 2a + 2c = −1 (III) − (I)

 3

 b=

 4

 1
d=−
⇔ 4

 1

 a=

 2

c = −1
Donc,

X3 3X2 1 1
2X3 + 3X2 − 4X − 1 .

PH = + −X− =
2 4 4 4

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III.5. Une formule explicite
III.5.a) Soit i ∈ J1, pK. Soit k ∈ J1, pK.
• Si k 6= i, xk est l’un des xj , j 6= i et donc Qi (xk ) = 0.
Y  xi − xj 2
• Si k = i, Qi (xk ) = Qi (xi ) = = 1.
xi − xj
j6=i

∀(i, k) ∈ J1, pK2 , Qi (xk ) = δi,k .

• Si k 6= i, xk est racine double de Qi et donc Qi′ (xk ) = 0.


• Si k = i, Qi′ (xk ) = Qi′ (xi ). D’après III.2,
2
Qi′ X 2 (X − xj ) / (xi − xj ) X 2
= 2 2
= .
Qi (X − xj ) / (xi − xj ) X − xj
j6=i j6=i
X 2
En prenant la valeur en xi et puisque Qi (xi ) = 1, on obtient Qi′ (xi ) = .
xi − xj
j6=i

X 2
∀(i, k) ∈ J1, pK2 , Qi′ (xk ) = 0 si k 6= i et Qi′ (xi ) = .
xi − xj
j6=i

p
X
III.5.b) Soit P = [(1 − Qi′ (xi ) (X − xi )) ai + (X − xi ) bi ] Qi . Soit k ∈ J1, pK.
i=1

p
X
P (xk ) = [(1 − Qi′ (xi ) (xk − xi )) ai + (xk − xi ) bi ] Qi (xk )
i=1
= [(1 − Qk′ (xk ) (xk − xk )) ak + (xk − xk ) bk ] Qk (xk ) = ak .
p
X p
X
Ensuite, P ′ = [−Qi′ (xi ) ai + bi ] Qi + [(1 − Qi′ (xi ) (X − xi )) ai + (X − xi ) bi ] Qi′ puis
i=1 i=1

p
X p
X
P ′ (xk ) = [−Qi′ (xi ) ai + bi ] Qi (xk ) + [(1 − Qi′ (xi ) (xk − xi )) ai + (xk − xi ) bi ] Qi′ (xk )
i=1 i=1
= [−Qk′ (xk ) ak + bk ] Qk (xk ) + [(1 − Qk′ (xk ) (xk − xk )) ak + (xk − xk ) bi ] Qk′ (xk )
= −Qk′ (xk ) ak + bk + Qk′ (xk ) ak = bk .
Donc, ∀k ∈ J1, pK, P (xk ) = ak et P ′ (xk ) = bk . Par unicité d’un tel polynôme,
p
X
PH = [(1 − Qi′ (xi ) (X − xi )) ai + (X − xi ) bi ] Qi .
i=1

 2
X−1 1
III.5.c) Q1 = = (X − 1)2 puis
−1 − 1 4
(1 − Q1′ (x1 ) (X − x1 )) a1 + (X − x1 ) b1 = 1 + (X + 1) − (X + 1) = 1.
 2
X+1 1
Q2 = = (X + 1)2 puis
1+1 4
(1 − Q2′ (x2 ) (X − x2 )) a2 + (X − x2 ) b2 = 1 + (X − 1) + (X − 1) 2 = 2(X − 1).

1 1 1
PH = 1 × (X − 1)2 + 2(X − 1) × (X + 1)2 = (X − 1)2 + 2(X − 1)(X + 1)2

4 4 4
1 2 2
 1
2X3 + 3X2 − 4X − 1 .

= X − 2X + 1 + 2(X − 1)(X + 2X + 1) =
4 4
On retrouve ainsi le polynôme PH de la question III.4.

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Troisième partie : polynômes de Hermite
III.6. Montrons par récurrence que ∀n ∈ N, deg (Hn ) = n et dom (Hn ) = 1.
• Le résultat est vrai quand n = 0.
• Soit n > 0. Supposons que deg (Hn ) = n et dom (Hn ) = 1. Alors

deg (Hn+1 ) = deg (XHn − Hn′ ) = deg (XHn ) = 1 + deg (Hn ) = n + 1


et

dom (Hn+1 ) = dom (XHn − Hn′ ) = dom (XHn ) = dom (Hn ) = 1.


Le résultat est démontré par récurrence.
III.7. Montrons par récurrence que ∀n ∈ N, Hn+1

= (n + 1)Hn .
• H1 = XH0 − H0′ = X puis H1′ = 1 = (0 + 1)H0 . L’égalité est vraie quand n = 0.

• Soit n > 0. Supposons que Hn+1 = (n + 1)Hn . Alors

′

Hn+2 ′
= XHn+1 − Hn+1 = (XHn+1 − (n + 1)Hn ) ′ = Hn+1 + XHn+1

− (n + 1)Hn′
= Hn+1 + (n + 1) (XHn − Hn′ ) = Hn+1 + (n + 1)Hn+1
= (n + 2)Hn+1 .
On a montré par récurrence que

∀n ∈ N, Hn+1 = (n + 1)Hn .

III.8. Un produit scalaire sur R[X]


2 1
III.8.a) Soit (P, Q) ∈ (R[X]) . La fonction x 7→ P(x)Q(x)f(x) est continue sur ]−∞, +∞[, négligeable devant en +∞ et
x2
en −∞ d’après un théorème de croissances comparées. La fonction x 7→ P(x)Q(x)f(x) est donc intégrable sur ] − ∞, +∞[.
On en déduit l’existence de hP, Qi.
2
III.8.b) • h , i est une application de (R[X]) dans R.
• Pour tout (P, Q) ∈ (R[X])2 , hP, Qi = hQ, Pi. Donc, h , i est symétrique.
• h , i est bilinéaire par bilinéarité du produit de deux polynômes et linéarité de l’intégrale.
Z +∞
1 2
• Pour tout P ∈ R[X], hP, Pi = √ P2 (x)e−x /2 dx > 0.
2π −∞
• Soitt P ∈ R[X].

Z +∞
2
hP, Pi = 0 ⇒ P2 (x)e−x /2
dx = 0
−∞
2
⇒ ∀x ∈ R, P2 (x)e−x /2
= 0 (fonction continue, positive, d’intégrale nulle)
⇒ ∀x ∈ R, P(x) = 0 ⇒ P = 0.
On a montré que

h , i est un produit scalaire sur R[X].

III.9. Une famille orthogonale

III.9.a) Soit P ∈ R[X] et n ∈ N∗ .

Z +∞ Z +∞
1 2 1 2
P(x)Hn (x)e−x 2 dx = √ ′
(x) e−x 2 dx

hP, Hn i = √ P(x) xHn−1 (x) − Hn−1
2π −∞ 2π −∞
Z +∞ ′
1  2
= √ P(x) −Hn−1 e−x /2 (x) dx.
2π −∞

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2
Soit a et b deux réels tels que a < b. Les deux fonctions x 7→ P(x) et x 7→ −Hn−1 e−x /2
sont de classe C1 sur le segment
[a, b]. On peut effectuer une intégration par parties qui fournit

Zb  ′ h ib Z b  
−x2 /2 −x2 /2 2
P(x) −Hn−1 e (x) dx = −P(x)Hn−1 (x)e + P ′ (x) −Hn−1 (x)e−x /2 dx
a a a
Zb  
2 2 2
= −P(b)Hn−1 (b)e−b /2
+ P(a)Hn−1 (a)e−a /2
+ P ′ (x) −Hn−1 (x)e−x /2 dx
a
2 2
Quand a tend vers −∞ et b tend vers +∞, −P(b)Hn−1 (b)e−b /2
+ P(a)Hn−1 (a)e−a /2
tend vers 0 d’après un théorème
de croissances comparées et on obtient

Z +∞ Z +∞
1 2 1 2
hP, Hn i = √ P(x)Hn (x)e−x 2 dx = √ P ′ (x)Hn−1 (x)e−x 2 dx
2π −∞ 2π −∞

= hP , Hn−1 i.

Par récurrence, on en déduit que ∀k ∈ J0, nK, hP, Hn i = hP(k) , Hn−k i et en particulier que hP, Hn i = hP(n) , H0 i ce qui
reste vrai quand n = 0.

∀PR[X], ∀n ∈ N, hP, Hn i = hP(n) , H0 i.

III.9.b) Pour tout k ∈ J0, nK, deg (Hk ) = k et on sait alors que la famille (Hk )06k6n est une base de Rn [X].
(l)
Soit (k, l) ∈ J0, nK2 tel que k < l. Alors, Hk = 0 car l > k = deg (Hk ). D’après la question III.9.a,
(l)
hHk , Hl i = hHk , H0 i = h0, H0 i = 0.
On a montré que

la famille (Hk )06k6n est une base orthogonale de (Rn [X], h , i).

(n)
III.9.c) Soit n ∈ N. deg (Hn ) = n et dom (Hn ) = 1. Donc, Hn = n! puis
Z +∞
2
kHn k = hHn , Hn i = hH(n)
n , H0 i = n! f(x) dx = n!.
−∞

∀n ∈ N, kHn k = n!.

III.9.d) H0 = 1. H1 = XH0 − H0′ = X. H2 = XH1 − H1′ = X2 − 1. H3 = XH2 − H2′ = X X2 − 1 − 2X = X3 − 3X.




H0 = 1, H1 = X, H2 = X2 − 1 et H3 = X3 − 3X.

P = X3 + X2 + X + 1 = X3 − 3X + X2 + 4X + 1 = X3 − 3X + X2 − 1 + 4X + 2
  

= H3 + H2 + 4H1 + 2H0 .
⊥ ⊥
Puisque (H0 , H1 , H2 , H3 ) est une famille orthogonale, H3 + H2 + 6H1 ∈ (H0 ) = (R0 [X]) . Par suite,

P = 2H0 + H3 + H2 + 4H1 .
|{z} | {z }
∈R0 [X] ∈(H0 )⊥

On sait alors que le projeté orthogonal de P sur (H0 ) est H3 + H2 + 4H1 puis que

2
d2 = kH3 + H2 + 6H1 k
2 2 2
= kH3 k + kH2 k + 16 kH1 k (d’après le théorème de Pythagore)
= 6 + 2 + 16 = 24
et donc

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d = 2 6.

III.19. Étude des racines du polynôme Hn


III.10.a) Puisque deg(S) = p < n = deg (Hn ), hS, Hn i = 0 d’après la question III.9.a.
III.10.b) Soit n ∈ N∗ . Le polynôme SHn est unitaire de degré n + p > 1.
Dans tous les cas, les facteurs irréductibles du polynôme SHn dans R[X] sont soit du type (X − ai )2αi , ai ∈ R, αi ∈ N∗ ,

soit du type X2 + bi X + ci i , (bi , ci ) ∈ R2 , βi ∈ N∗ . Chacun de ces polynômes est positif sur R et donc le polynôme
SHn est positif sur R ce qui reste vrai quand n = 0.
III.10.c) On en déduit encore que ∀x ∈ R, S(x)Hn (x)f(x) > 0. Par suite,
Z +∞
hS, Hn i = 0 ⇒ S(x)Hn (x)f(x) dx = 0 ⇒ ∀x ∈ R, S(x)Hn (x)f(x) = 0
−∞

(fonction continue positive d’intégrale nulle). Ainsi, sous l’hypothèse p < n, on a ∀x ∈ R, S(x)Hn (x) = 0 puis SHn = 0 ce
qui n’est pas. Donc p = n.
Ceci signifie que Hn a n racines réelles d’ordre impair deux à deux distinctes. Puisque deg (Hn ) = n, ces racines sont
nécessairement d’ordre 1 et on a montré que

∀n ∈ N∗ , Hn a n racines réelles deux à deux distinctes.

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