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ciers

Dossier Gla

Nos
45
meilleurs
glaciers
Dans un marché fran- S’il ne s’est jamais autant vendu de glaces qu’en
ce moment, les glaciers peuvent remercier
connaissaient pas. Découvrant, du même coup,
que le froid sublime les saveurs, grâce à ce choc
les cuisiniers et les pâtissiers de restaurants. thermique qui fait passer le produit de -18°
çais de la glace en Depuis la fin des années 1990 et l’arrivée d’un à + 37° (la température intérieure en bouche).
objet suisse magique, le Pacojet, qui permet de
pleine expansion, qui fabriquer de la glace minute à la demande, les Marché de convoitise
Français ont redécouvert le monde de la glace. C’est ainsi que, longtemps en stagnation,
aiguise les appétits de Et parfois même sous un jour nouveau, avec des le marché de la glace explose littéralement
glaces ou des sorbets, en salé ou en sucré, jamais en France, depuis une dizaine d’années. Malgré
certains industriels vus jusqu’alors, et qui sont devenus, au fil des
ans, des créations tendance qu’on retrouve
la crise actuelle, il augmente, chaque année,
entre +2 et +7 % depuis 2008, en volume comme

italiens, voici la crème un peu partout maintenant, comme le sorbet


à l’huître, la glace au gras de jambon Ibérico,
en valeur. En 2008, les Français consacraient
ainsi 38 € par an et par habitant à l’achat
au foie gras, au caillé de brebis ou au homard, de glaces. L’an dernier, ils ont dépensé près
de la crème, parmi nos mais aussi les glaces aux herbes ou aux plantes de 44 € pour les mêmes produits et depuis vingt
(basilic, estragon, verveine), aux fleurs (gentiane, ans, le chiffre d’affaires du secteur a progressé
350 artisans-glaciers… pétales de rose, coquelicot, violette) ou aux de + 46 %. Autant dire que le marché de la glace
légumes du potager (betterave, fenouil, tomate, est actuellement en pleine expansion dans notre
TEXTE PHILIPPE BOÉ
céleri, concombre). Les restaurateurs ont ainsi pays et attire de plus en plus les convoitises.
PHOTOS CHRISTL EXELMANS
habitué les consommateurs à manger, réguliè- De la part des industriels comme des artisans.
rement, des produits qu’ils connaissaient par Il faut dire que l’on vient de loin, puisqu’il
ailleurs, mais sous une forme glacée qu’ils ne y a encore vingt ans, les Français consommaient

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Glaciers le palmarès

du secteur, comme Mec3, PreGel ou Fabri, l’ont


bien compris et promettent à chacun d’entre
Les Français
eux – qui, le plus souvent, viennent à leur ren-
contre au SIGEP, le plus gros salon international
ont redécouvert
de la glace, à Rimini, en Italie – de devenir glacier
en seulement 15 jours. Mais en réalité, deux le monde de la
heures suffiraient. Car, en la matière, il suffit de
savoir manier une paire de ciseaux pour décou- glace, avec glaces
y Coste

per des sachets contenant une poudre magique


et de la verser dans de l’eau ou du lait, de pas- et sorbets en salé
© N an c

teuriser le tout et de turbiner le mix obtenu dans


des freezeurs où l’on injecte de l’air pour foi-
sonner au maximum de la limite autorisée…
ou en sucré aux
Et quelques minutes plus tard, vous obtenez
des glaces bodybuildées, gonflées à l’extrême,
saveurs nouvelles.
couleurs flashies et spectaculaires.
Philippe Faur, glacier à Toulouse
Taux de foisonnement
Or, il faut savoir que le taux de foisonnement gênent pas pour afficher « glaces maison »
(la proportion d’air dans une glace) joue un rôle ou d’ajouter sous le nom de leur enseigne
à peine 1,1 litre de glaces par an, contre 6,2 kg considérable : plus on incorpore d’air dans une la mention « artisan-glacier ». Car ces nouveaux
en 2011. C’est six fois plus, mais on reste encore glace, plus elle est légère mais plus le goût est glaciers, qui n’ont de glacier que le nom, ont le
très loin des Américains et des Australiens dilué (il faut alors ajouter des renforçateurs droit et la législation pour eux. En l’état actuel
qui en consomment entre 20 et 22 litres, ou des d’arômes) et plus la sensation de vide augmente : des textes règlementaires, n’importe qui peut
Scandinaves, avec une douzaine de litres cha- la glace ressemble alors à de la mousse et fond afficher la mention « glaces maison » à partir du
cun… Il faut dire que dans ces pays, la glace est plus vite en bouche. À l’inverse, moins la glace moment où le produit est transformé sur place,
considérée comme un dessert à part entière. est foisonnée, plus elle goûteuse, plus elle est peu importe la nature du produit… Et n’importe
Sans tradition et culture du fruit frais ou de la dense et plus on aura une sensation de soif. qui peut s’autoproclamer « artisan glacier » depuis
pâtisserie comme chez nous, la glace, chez eux, Foisonner à l’extrême représente, en outre, un 1996, à partir du moment où au moins un salarié
remplace nos fruits frais et nos gâteaux. intérêt économique non négligeable. C’est pour- de l’entreprise est titulaire d’un CAP de glacier.
quoi, à l’exception d’Häagen-Dazs qui foisonne Peu importe la méthode de fabrication de la glace.
Des enjeux économiques importants à 25 %, la plupart des industriels incorporent
C’est donc dans ce contexte, où les enjeux éco- systématiquement 100 ou 110 % d’air à leur Prémix italiens
nomiques sont de plus en plus importants matière première. Soit le taux maximal autorisé Or, quand on sait de quoi sont faits ces prémix
et que le potentiel de croissance est immense, par la loi. Leur litre de glace est donc composé italiens, il y a de quoi frémir. Un mélange tout
qu’une inquiétude est en train d’envahir nos pour moitié de matière première et pour moitié prêt de poudre de lait, de matières grasses végé-
artisans-glaciers qui ne représentent que 4 % d’air. Dans une glace industrielle à 4 € le litre, tales – comme l’huile de palme, moins coûteuse
du marché. Car leur plus grand ennemi, au- on nous vend donc pour 2 € de vent ! et qui permet d’accentuer le foisonnement,
jourd’hui, n’est pas tant les 2 plus gros acteurs Les artisans, eux, pratiquent un taux de foison- en lieu et place des matières grasses animales
industriels du secteur, Nestlé, avec La Laitière, nement de l’ordre de 10 à 50 % maximum. traditionnelles, comme la crème fraîche liquide
et Unilever, leader mondial avec Carte d’Or, Ce qui signifie que lorsqu’à partir d’un litre de – de sucres (glucose, dextrose, saccharose, sucre
Magnum, Miko et Ben & Jerry’s, qui raflent à eux mix (l’ensemble des ingrédients mélangés avec inverti…), de stabilisants, d’émulsifiants,
seuls 90 % du marché (les 6 % restants étant l’eau ou le lait), un artisan réalise 1,1 à 1,5 litre de conservateurs, de colorants et d’arômes de
entre les mains des autres industriels comme de glace après turbinage, l’industriel, lui, synthèse chimiques chargés de reproduire le
Häagen-Dazs), que la prolifération de ces pro- en produit 2 à 2,1 litres ! Les glaces artisanales goût de la noisette ou de la fraise, le tout lyo-
fanes (architectes, fonctionnaires, informati- sont alors plus chères (13 à 16 € le litre), mais philisé et réduit en poudre… avant d’être mé-
ciens…) de plus en plus nombreux qui, attirés la quantité de matière première de qualité langé à de l’eau ou du lait. Des glaces vulgaires,
par le gain et les perspectives de croissance (ce qui coûte le plus cher, comme la vraie gousse au goût artificiel et chimique, très aériennes,
(avec le réchauffement climatique à venir), se de vanille de Madagascar à 90 € le kg) est aussi et qui ont pourtant l’art d’attirer le touriste…
reconvertissent dans le métier. Un métier pourtant beaucoup plus importante : dans un litre de glace Un process artificiel d’assemblage à des années-
très technique et complexe, qui demande une artisanale, qui pèse entre 750 et 900 grammes, lumière du travail artisanal et traditionnel que
grande connaissance physicochimique pour par- on extrait une vingtaine de boules (de 40 g réalisent, chaque jour, les 45 meilleurs artisans-
venir à équilibrer une recette de mix, afin d’obte- chacune), contre une douzaine de boules seu- glaciers français que nous avons sélectionnés
nir la meilleure texture possible et de faire émer- lement dans un litre de glace industrielle qui, pour vous dans ce dossier. Des hommes et des
ger les parfums le plus intensément possible. lui, ne pèse que 450 grammes… femmes de tous horizons. Des Meilleurs Ouvriers
Or, la plupart d’entre-eux ne songe qu’à une Le pire de tout cela et le vrai danger qui guette de France, comme des autodidactes, pour qui
chose : réaliser un maximum de bénéfices désormais les artisans français – à l’instar de leurs seule compte la qualité de la matière première
en fabriquant des glaces bon marché à partir confrères italiens qui ont été laminés par ces uti- afin de restituer, dans sa forme glacée, le parfum
de ces fameux prémix italiens que l’on voit fleurir lisateurs de prémix qui représentent, là-bas, originel du produit le plus naturel et le plus
un peu partout le long de notre littoral ou dans aujourd’hui, 90 % du marché – c’est que sur intense possible. Pour un maximum de plaisirs
les grandes villes. Les plus gros industriels la façade de la boutique, ces usurpateurs ne se et d’émotions en bouche.

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Lionel Chauvin, Maison Berthillon

RÉGION GRAND-OUEST
Alain Chartier, à Vannes
TOP 5

et Theix-et-Carnac (56)
Véritable puits de science de la glace, Alain
Chartier est aujourd’hui considéré par ses
pairs, comme l’un des plus grands maîtres de la
profession. Maîtrisant la technologie de la glace
comme personne, ce vainqueur de la Coupe du
monde de Pâtisserie en 1999, Champion

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Glaciers le palmarès

du monde de glace en 2003 et MOF en 2000,


enseigne dans son École des Desserts de Theix
l’art de la glace à de simples particuliers à partir
d’une petite turbine Magimix de ménagère…
À la dégustation, ce travail de recherche dans les
équilibres et les justesses de goût se vérifie dans
ses créations, comme sa crème glacée au far breton
avec sa crème de pruneaux diabolique ; ou son
sorbet phénoménal au cactus-gingembre à la figue
de Barbarie, puissant et acidulé à souhait.

Jean-Yves Maillard,
La Fraiseraie, à La Baule
et Pornic (44)
Exceptionnel par sa puissance et sa longueur
en bouche, le sorbet à la fraise est réalisé à partir
de fraises maison cultivées du côté de Pornic.
Des sorbets qui peuvent atteindre 65 % de pulpe
de fruits, comme dans celui aux fraises des îles (fraise,
passion et mangue), d’une belle acidité, au cassis,
assez intense, à la banane, épais et onctueux, ou
à la poire Williams, très sensuelle. Certaines crèmes
glacées ne manquent pas d’intérêt non plus, comme
celle au miel du pays de Retz, très aromatique,
que l’on peut déguster aussi à Guérande, Saint-
Brévin, Tharon-Plage, La Bernerie et Nantes.

Dominique Douard, Terres de


Glaces, à Ruffiac et au Croisty (56)
Des crèmes glacées au goût franc, comme la
vanille Bourbon de Madagascar, d’une belle
suavité, la glace au gingembre, sans agressivité
ou à la noisette, foudroyante, réalisée avec de
vraies noisettes torréfiées et caramélisées mai-
son, ce qui change tout. À noter quelques sor-
bets étonnants comme roquette, cresson, orties,
muscadet, concombre ou carotte-curry, tous
deux très frais. Glaces en vente à « Sucre
et Sel », au Croisty (56), près de Sarzeau.

Éric Elien, à Trégueux et Ty’ Papo


à Val-André (22)
Du lait cru en direct d’une ferme voisine ou des
purées de fruits 100 % naturelles pour fabriquer
artisanalement 80 parfums de crèmes glacées
ou de sorbets, du plus classique au moins cou-
rant comme ces crèmes glacées au garam mas-
sala, au wasabi, au blé noir breton, au gorgonzola
ou au cheesecake new-yorkais.

Guillaume Thiebart,
Maison Sanchez, à Saint-Malo (35)
Un succès jamais démenti avec ses 255 000 litres
de glaces produites chaque année et ses
85 parfums comme les sorbets pomme au cidre,
menthe fraîche ou passion.

Jean-Pierre Lallemand, Jampi,


à Bohars (29) WWW
Héritier d’une famille de pâtissiers installée
à Brest en 1923, Jean-Pierre Lallemand fabrique

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des glaces intégrant au moins 95 % d’ingrédients
bio, comme le lait provenant d’une ferme voisine
de Plouzévédé (29) certifiée AB ; d’autres rendent
hommage au patrimoine régional (crème glacée
au blé noir, au chouchen ou aux algues). Vente
en ligne sur www.jampiglacier.com.

Martine Lambert, à Deauville


et Trouville-sur-Mer (14)
Depuis 1975 le succès est toujours le même pour
ces sorbets réalisés à base de fruits (et non pas
de purées de fruits congelées), à 70 % (en
moyenne) de teneur en fruits, sans pasteurisation,
préservant ainsi vitamines et parfums d’origine.
La noble origine des matières premières est
l’autre raison de l’engouement pour cette mai-
son. Comme le lait et la crème fraîche normande,
la mûre sauvage ramassée dans les haies des
environs ou la pomme à cidre du pays d’Auge.

RÉGION GRAND-EST
Patrick Franchi, Le Glacier
Franchi, à Strasbourg (67)
Ici, les crèmes glacées sont « lourdes », peu foi-
sonnées (20 à 30 %), très crémeuses et rafraîchis-
santes (à l’image de la glace au yaourt), le plus
souvent diaboliques, comme la vanille, réalisée
sans jaune d’œufs, peu grasse, très lactée et au
goût intense de vanille de Madagascar souligné
par quelques zestes de citron jaune. La noisette
manque un peu de torréfaction, mais la pistache,
renforcée par de l’amande, « déchire » comme
dirait les « djeuns » qui viennent ici goûter
à d’excellents sorbets comme le citron-basilic
au caractère herbacé bien trempé, la mangue, dans
laquelle on jurerait croquer dans le fruit, ou celui
Frankie Robin, Maison Raimo
à la pêche de vigne, au goût net et enivrant.

Marc Hoffert, Glaces Alsa, René Nardone, à Lyon (69)


à Colmar (68) Dans cette institution lyonnaise fondée en 1923 par
Un autodidacte capable de moments de fulgu- son père, René Nardone, 83 ans, continue à vérifier
rances, comme dans le remarquable sorbet si tout va pour Béatrice et Armelle, ses deux filles,
à la rhubarbe verte fraîche (cultivée à proximité) qui ont repris l’affaire. Superbe crème glacée sans
ou celui, inouï, à la fraise boostée par une macé- œufs à la pâte d’amande, sans aucun gras ni aucune
ration à chaud de poivre Timut du Népal et de lourdeur, ou celles à la noisette, au praliné, à la
géranium. Quant à la crème glacée Berawaecka cannelle ou à la châtaigne, toutes bien équilibrées
aux douze fruits secs et neuf épices broyées et pleines de saveurs. Pas de sorbet ici.
et macérées au kirsch, on touche au summum
de la gourmandise. Grands classiques pas Philippe Hiriart, L’Épis Curien,
au niveau. à Lyon (69)
Ce pâtissier, MOF Glacier l’an dernier, voit récom-
Jean-Charles Lemoy, à Metz (57) pensée sa grande créativité, à l’image de son
Jean-Charles Lemoy produit des parfums on- sorbet à l’orange et à l’hibiscus, particulièrement
ne-peut-plus classiques (vanille de Madagascar, acidulé et floral, ou sa crème glacée au chutney
caramel au beurre salé, fraise, citron vert…), de banane, mangue et coco, parfumée au cur-
sans oublier le régional de l’étape, le sorbet cuma, curry et colombo. Sans force aromatique,
à la mirabelle de Lorraine. la vanille est, en revanche, hors sujet.

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Glaciers le palmarès
Gabriel Paillasson, à Saint-Fons (69) Thierry Froissard, À La Jaysinia, Le froid sublime
Véritable père spirituel et icône de la glace fran- à Samoëns (74)
çaise, Gabriel Paillasson, 65 ans, n’en finit pas Victorieux en 1989 de la première Coupe
de collectionner les titres de gloire : MOF du monde de Pâtisserie, MOF Glacier en 1994,
les saveurs grâce
Pâtissier en 1972 et MOF Glacier en 1976, créa- Thierry Froissard fait un malheur au pied des
teur de la Coupe du monde de Pâtisserie, il est cimes de la station de Samoëns, avec ses coupes au choc thermique
toujours fabricant de glaces dans sa pâtisserie glacées et ses entremets glacés, comme celui
de l’agglomération lyonnaise. composé d’un sorbet poire-orange-cannelle qui fait passer
posé sur une dacquoise, agrémenté d’un parfait
aux noix, d’une crème glacée au caramel le produit de -18°
et de carottes confites.

Michel et Frédéric Deville,


à + 37° (température
à Thonon-les-Bains (74)
Michel, le père, et Frédéric, le fils, ont tous deux
intérieure en bouche).
été sacrés MOF Glaciers (1997 et 2011).
Également sacré Champion du monde de pâtis-
serie avec Christophe Michalak et Philippe au cédrat, avec des morceaux concassés
Rigollot en 2005, Frédéric Deville s’occupe tout et du coulis de cédrat tout en finesse. Côté
particulièrement des entremets glacés et des sorbet, celui au cassis mêlé à des groseilles
verrines, avec un certain bonheur pour « Idylle » fraîches de l’Aveyron dénote un grand caractère,
(sorbet abricot, sorbet fraise, meringue, praliné tout comme ceux à la mûre-violette, à la myrtille
et coulis de mangue), incisif et d’une grande sauvage ou au citron vert et yuzu, très tonique,
vivacité, ou Tonka (crème glacée tonka, sorbet tandis que le sorbet vitaminé exotique (passion,
passion, compotée d’ananas flambé au rhum, mandarine, mangue) explose en bouche
morceaux de crumble et coulis framboise). et donne la pêche pour toute la journée.

Laurent Jats, Le Glacier Catalan,


RÉGION CENTRE à Palavas-les-Flots (34)
Dans cette maison créée en 1950, on travaille
Bruno Cordier, à Orléans (45) autant les inclusions (spéculos, tiramisu, maca-
MOF Glacier en 1997, sculpture monumentale de damia, éclats de caramel ou cookies) que les
70 tonnes représentant la Santa Maria de Christophe bi-parfums (passion/citronnelle, fraise/menthe
Colomb dans le port de La Rochelle en 1992 : Bruno fraîche), sans oublier les classiques caramel
Cordier est l’homme des records. Ses glaces, moins au beurre salé ou sorbet banane, gras et au goût
spectaculaires, ne sont pas moins intéressantes : puissant de fruit.
crèmes glacées à la fraise et coquelicot, cassis
et violette, ou vanille et éclats de caramel salé. Pierre Morère, Le Glacier
des Saintes-Maries, aux Saintes-
Robert Coudert, à Limoges (87) Maries-de-la-Mer (13)
Ne lésinant ni sur la quantité de fruits qu’il incor- Pierre Morère turbine tous les jours de dix heures
pore dans ses sorbets (65 % de fruits pour du matin à minuit non-stop, des glaces ultra-
Jean-Jacques Domard, la framboise), ni sur la qualité de ses matières fraîches qui n’ont pas le temps d’être stockées
Glacier Geronimi, à Seyssins premières (vanille de Madagascar en gousse dans les congélateurs. Crème glacées en demi-
et Grenoble (38) et pas en extrait), Robert Coudert réalise aussi teinte, sauf celle au Grand Marnier, à la meringue
Reconverti dans le monde de la glace grâce quelques créations plus inhabituelles, comme italienne et aux fruits confits, mais sorbets
à son ami, le glacier corse de Sagone Pierre des glaces au vinaigre balsamique, à la tomate, nettement plus convaincants, à l’instar de celui
Géronimi avec qui il est associé, Jean-Jacques au roquefort ou au poivron et au piment au kalamantsi, d’une amertume cinglante,
Domard n’est peut-être pas en train de dépasser d’Espelette. ou au citron vert-gingembre, d’une saveur
le maître, mais ses glaces peu foisonnées tonitruante.
(de 10 à 15 %), 100 % naturelles et dépourvues
du moindre aditif (ni stabilisant, ni émulsifiant) RÉGION Florence Bianchi, Le Glacier
ont tout pour plaire. Comme son sorbet à la du Roi, à Marseille (13)
Chartreuse, où rondeur et légère amertume GRAND SUD-EST Elle était parisienne, elle est devenue marseillaise
se mêlent avec bonheur, celui à la mara des bois, et fabrique, aujourd’hui, l’une des toutes meil-
puissant et foudroyant avec ses 95 % de fruits, Gérard Cabiron, à Montpellier (34) leures glaces de la cité phocéenne. Notamment
ou celui à la betterave et aux fruits de la Passion, Chez ce MOF Glacier 2007, on a craqué pour la crème glacée à la noisette et à la pistache
d’un équilibre parfait. Très belles crèmes glacées, la Rouergate, crème glacée au lait de brebis de son enfance, aux arômes saisissants de fruits
comme celle au poivron rouge légèrement et à la fleur d’oranger, très floral et d’une grande secs, mais aussi celle à la navette, ce biscuit sec
coupée avec de la fraise, ou celle au pain d’épice, justesse aromatique, tout comme celle à la noix typiquement marseillais de José Orsoni, parfumé
au bon goût de miel et de cannelle. de coco et au litchi, très douce, ou celle à la fleur d’oranger.

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Olivier Perrière, L’Art Glacier,
à Ansouis (84)
Un lieu magique au milieu des collines, avec
une longue terrasse dominant le Luberon où on
vient manger les glaces d’Olivier Perrière.
Comme celles au calisson, au bon goût d’amande
souligné par un trait de liqueur de melon,
le sorbet kalamantsi, tout en douceur et amer-
tume mesurées ou celui au romarin, avec ses
parfums de garrigue naturelle et d’une grande
fraîcheur.

Gilles et Thibault Vilfeu,

TOP 5
à Cannes (06)
Dans l’atelier de Fabien Foenix, Mister Ice Plus fringant que jamais, Gilles Vilfeu règne
sur la glace azuréenne depuis près de
35 ans. Aux côtés de son fils, Thibaut, prêt pour
la relève, cet ancien cuisinier a créé bon nombre
de parfums de glaces aujourd’hui pratiqués
par tous, comme le sorbet au fromage blanc ou
la glace à la réglisse. De son sorbet à la pêche,
avec ses morceaux de peau, à celui à la figue
de Caussoles, en passant par celui au cactus-
papaye-gingembre, d’une immense fraîcheur,
le plaisir est toujours immense. Côté crème gla-
cées, difficile de passer à côté de la glace nou-
gatine réalisée avec des éclats d’amandes torré-
fiées maison, ou de la noisette pure Piémont,
à la texture crémeuse et au goût puissant
de vraies noisettes grillées, sans parler de la glace
au Grand Marnier, avec ses écorces d’orange
confites maison, moelleuses et fondantes.
Du grand art, de la gourmandise à l’état pur.

Francis et Frédéric Fenocchio,


à Nice (06)
Rien ni personne, à Nice, ne saurait contester
le succès de cette famille de glaciers d’origine
transalpine. Pour preuve, en saison, un bac de
5 litres de glace à la vanille ne reste pas plus d’un
quart d’heure en vitrine… On vient ici pour la
glace au chocolat agrémentée d’orangettes
confites de l’Ardèche, ou pour les spécialités
locales, comme la tourte de blette, aux pommes,
raisins, pignons et feuilles de blettes. D’une tex-
ture beurrée incroyable et renforcée en cannelle
pour lui apporter une longueur en bouche
extrême, la glace au spéculos n’a d’égale que
celle au pain d’épice, puissante avec ses notes
supplémentaires d’anis étoilé, de réglisse et de
zeste de citron qui nous ont scotchés. Et que dire
des sorbets à la mandarine, au romarin, à la poire
Williams, à la menthe fraîche ou à la figue violette
de Solliespont (83), toutes plus puissantes
et aromatiques les unes que les autres.

Pierre Géronimi, à Sagone


et Cargèse, en Corse (20)
Fournisseur des plus grandes tables de Corse,
Pierre Géronomi cultive l’âme et l’identité corse
dans bon nombre de ses glaces, comme celle

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Glaciers le palmarès

au brocciu qu’il a créée il y une trentaine d’années, En 2011, les Français


celle au nepita (marjolaine sauvage), à la farine
de châtaigne ou au prizuttu (jambon) du célèbre ont consacré
charcutier corse, Paul Marccagi.

José Salge, Glacier L’Isle


près de 44 € par an
aux Desserts à Saint-Florent,
en Corse (20) et par habitant
José Salge privilégie les produits frais de la cueil-
lette du jour pour réaliser ses sorbets à la myrte à l’achat de glaces.
sauvage, au cédrat corse ou au citron et huile
d’olive Terra Rossa. Même volonté de mettre
en avant les spécialités insulaires dans les crèmes
glacées au canistrelli (un biscuit local granuleux
fait maison) mêlé au parfum de la vanille, celles
au brocciu et zestes de citron ou au miel corse.

RÉGION GRAND
SUD-OUEST
Philippe Faur, à Toulouse (31)
TOP 5

En plein cœur de l’Ariège rurale, Alain


Bareille-Soucasse, éleveur de son état,
fournit à Philippe Faur, chaque jour,
500 litres de lait cru, très riche en matières se consacrer entièrement à leur passion. Depuis
grasses (44 %), issu de la traite du matin, ainsi 2003 ils forcent l’admiration tant leurs glaces
que la crème liquide fabriquée alors que le lait sont riches en saveurs et justes dans les textures.
est encore à la température de l’animal (35 °), Comme leur crème glacée au lait de brebis,
gardant ainsi toute sa douceur et sa fraîcheur. typée et très lactée, mais tellement douce
Résultat : une glace au lait cru d’anthologie, tout et sensuelle, ou celle au Rocher, tellement gour-
comme celle au lait de brebis, subtile, douce mande avec ses morceaux de chocolat
et apaisante. Les sorbets sont tout aussi percu- et de noisette. Sans parler de leurs sorbets,
tants, avec pas moins de 60 à 90 % de fruits. comme celui au cacao et à la banane, d’une
À tel point qu’on jurerait croquer dans le fruit harmonie parfaite.
avec le pamplemousse rose, le kiwi ou la pêche
blanche issue d’un petit producteur du Gers. Alexandre Seynaeve, Maison
Superbe gamme salée : glace crémeuse au foie Pariès, à Saint-Jean-de-Luz (64)
gras, à la moutarde à l’ancienne ou au roquefort, Plus réputée pour son gâteau basque, énormis-
et sorbets au caviar ou au piquillos, tous d’une sime, ou ses chocolats, la maison Pariès n’a pas
précision millimétrée dans les équilibres de goût. pour autant à rougir de ses glaces ! Son jeune Le Bac à Glaces
chef pâtissier, Alexandre Seynaeve, chti d’ori-
Eugène Abraham, gine, a parfaitement intégré les produits du Pays
Maison Octave, à Toulouse (31) basque, comme le piment d’Espelette qu’il marie
Dans cette institution toulousaine créée en 1991, à merveille avec la mara des bois dans un excel- Thierry Bamas, à Anglet (64)
TOP 5

on casse encore les œufs frais à la main et on lent sorbet, ou les spécialités de la maison, Un énorme talent, peut-être même du génie,
épluche tous les fruits, comme les pommes, comme l’irrésistible Mouchou, un macaron une sensibilité à fleur de peau et une passion
cultivées dans un verger du Tarn, mais aussi les à la fois croustillant et moelleux à cœur, broyé dévorante pour ce cador du métier, sacré
fruits exotiques. Malheureusement, ces derniers dans la crème glacée. MOF Pâtissier l’an dernier, champion d’Europe
ne sont pas toujours d’une maturité optimale, de Sucre d’art en 2005 et vainqueur de la Coupe
à l’image du fruit de la Passion dont le sorbet Jérôme Vitart, Jérôme Le Glacier, du monde de glace en Italie, en 2010. À la dégus-
reste fade. Heureusement, la crème glacée à Biarritz (64) tation de ses produits une émotion extrême s’est
au riz au lait bien vanillée et incrustée de grains Dans un mouchoir de poche créé par un ancien ressentie à chaque cuillère… Des sensations
de riz croustillants rattrape le tout. journaliste, des crèmes glacées tout en douceur machiavéliques de « reviens-y » incessant qui
comme l’Ivoire, au lait d’amande douce et aux donnent la chair de poule après avoir goûté
Anne et Alexandre Grau, amandes broyées, et des sorbets incisifs, comme la simple et banale, et pourtant tellement gal-
Maison Alexanne, Ébène, au cacao et gingembre frais, puissant vaudée et négligée crème glacée à la vanille,
à Saint-Jean-de-Luz (64) mais jamais amer, ou Chantaco, à la fraise d’une suavité intense et d’une puissance aroma-
Elle était enseignante, il était chirurgien-dentiste. et aux agrumes où se mêlent acidité et légère tique rarement rencontrée jusqu’à présent. Quand
Mais, tous deux fous de glace, ils ont voulu amertume. on sait qu’elle est réalisée avec pas moins

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Glaciers le palmarès

de douze gousses de vanille Bourbon de avec ses grains de riz soufflés au chocolat.
Madagascar au litre quand ses confrères Les sorbets le sont tout autant, comme celui à la
en glissent, généralement, entre une et trois, poire, à la rhubarbe, à la pêche de vigne ou aux
on comprend mieux la suite… Ressenti identique fruits de la Passion. Excellents Esquimaux maison,
avec la crème glacée Mamia au lait cru de brebis malgré un enrobage chocolat un peu épais.
et aux cerises d’Itxassou confites au chaudron,
tandis que la Quatre Fleurs à la mangue, banane, François-Xavier Cathala, La

TOP 5
passion et kiwi se distingue par un punch extra- Martinière, à Saint-Martin-de-
ordinaire et une longueur en bouche Ré et La Flotte (Île de Ré, 17)
inhabituelle. Avec ses 1,5 tonnes de glaces quotidiennes
produites pour 6 000 clients/jour en été, François
Olivier de Labarre, Ô Sorbet Xavier Cathala réalise certainement l’un des plus
d’Amour, à Arcachon (33) gros volumes du genre, sans jamais sacrifier
Réalisées avec le lait fermier d’un éleveur à la qualité. Ici, on maîtrise la technique, la jus-
de Gujan-Mestras, les crèmes glacées d’Olivier tesse des parfums, l’équilibre des mix et on sait
de Labarre ne manquent pas d’intérêt, parmi être novateur. Dans les 65 parfums au cornet
la centaine de parfums disponibles, comme - il ne faut surtout pas rater les glaces Rocher ;
celles aux inclusions de gaufrettes croustillantes lait d’amande au praliné ; madras (ananas,
dans Bueno, une glace à la noisette du Piémont mangue, et banane parfumés à la badiane et
marbrée de chocolat, mais aussi celles aux mor- cannelle) ; melon-guimauve au pineau ou ba-
ceaux de palet breton aux fraises confites dans nanes flambées au rhum - comme dans les pâtis-
une glace beurrée et acidulée, de crumble, series glacées qui font fureur dans la nouvelle
de madeleines de Commercy, de violettes cris- boutique voisine. Tout y est irrésistible : le mil-
tallisées ou de cannelé bordelais. Sorbets ver- lefeuille caramélisé à la crème glacée vanille,
veine, très floral, goyave, très doux, ou mangue, comme le fraisier (une génoise imbibée d’un jus
très dense, tout aussi attrayants. à la fraise avec un sorbet fraise, mousse vanille
et guimauves aux fraises des bois) ou le paris-ré
Manuel Lopez, à Royan (17) (une réinterprétation du paris-brest avec
Manuel Lopez a repris l’affaire familiale il y a sa crème glacée au praliné et son coulis de cara-
plus de trente ans. Au côté des nouveautés mel au beurre salé dans des choux au Streusel).
de l’année (Petit Beurre, sablé breton ou huile
d’olive vanillée), les cocktails détournés (ti punch,
pina colada ou mojito) ou les grands classiques RÉGION
de la pâtisserie dans leur version crèmes glacées,
comme la forêt-noire, la tarte aux fraises PARIS-ÎLE-DE-FRANCE
ou l’opéra, font sensation.

Christophe Klein, Paradice, Bernard et Lionel Chauvin,


à Chatellaillon-Plage (17) Maison Berthillon, à Paris 4e
Formé par Gilles Vilfeu, il prête une grande atten- L’illustre maison Berthillon n’est pas morte :
tion à l’origine de ses matières premières l’extraordinaire sorbet aux framboises, par
et s’interdit tout ce qui n’est pas naturel, y com- la puissance de ses arômes de fruits rouges
pris les colorants. C’est pourquoi, ici, la glace portés par l’acidité d’un judicieux trait de jus
à la pistache ne sera jamais verte. Pour le reste, de citron, aura été, de loin, le meilleur sorbet
c’est créatif, innovant et d’une grande sincérité, de toute cette enquête. Même constat pour
à l’image de ses glaces et sorbets à la carotte- celui à l’abricot ou au citron vert et à la fleur de
bergamote-orange, au cidre jamaïcain, au poi-
vron-framboise-parmesan ou à l’absinthe.
thym. Côté crèmes glacées, Bernard Chauvin
ne s’est pas raté sur la vanille, ni sur celle, géné-
Les glaciers italiens
reuse et gourmande, au spéculos qui fait appa-
Nicolas Babin, Ernest le Glacier raître de gros morceaux de biscuit fabriqués. sont laminés
à La Rochelle (17) Les fines brisures de nougat et le doux parfum
Exigeant sur la texture, Nicolas Babin n’écrase du miel dans la glace au nougat ou les écorces par les utilisateurs
jamais ses glaces à la spatule comme le font d’oranges confites dans celle au gianduja-
bon nombre de glaciers, en sortie de turbine orange, confirment le come-back de Berthillon. de prémix qui
(pour un gain de volume dans le stockage), mais
les laisse tomber dans les bacs pour qu’elles Sylvain Yoël, Le Bac à Glaces, représentent là-bas
restent aériennes et très souples en bouche. à Paris 7e
Comme la crème glacée aux cornes de gazelle
à base de lait d’amande, l’envoûtante glace
Autrefois très réputée, le Bac à Glaces, se cherche.
À l’exception de celle à la nougatine, ses glaces
90 % du marché.
orientale aux dattes et pistaches ou la glace manquent de goût. En dépit de leur texture gra-
croustille aux noisettes du Piémont, démoniaque nuleuse, les sorbets sont plus passionnants,

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°

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notamment celui à la poire-verveine, très fleuri, Frankie Robin et Wilfried Wattier,
celui à la mandarine, d’un fruité et d’une fraîcheur Maison Raimo, à Paris 12e
déconcertante, ou bien encore celui à l’abricot Au cornet ou en coupe glacée, à emporter
et au gingembre confit, à la finale épicée. ou dans le salon de thé, les glaces et les sorbets
font un tabac (200 000 l par an). La crème glacée
Julien Merceron, au marron de la maison Humbert, légèrement
À la Mère de Famille, à Paris 9e boostée par un trait de rhum, est un monument
Cette illustre maison confectionne des glaces de gourmandise, comme celle au lait d’amande,
depuis l’arrivée de Julien Merceron à l’origine peu sucrée et très aromatique, ou la tradition-
de quelques spécialités maison devenues de nelle plombière que personne ne fait plus, aux
vrais classiques, comme le sorbet fromage blanc- fruits confits et parfumée au kirsch. Côté sorbets,
griotte, la glace au praliné rose ou la crème la pomme verte et la poire sortent du lot.
glacée à la pistache et au calisson.
Pascal Combette,
Pascal le Glacier à Paris 16e
Sorbets confectionnés avec de l’eau d’Évian
et des fruits de saison exclusivement. Côté crèmes
glacées, les grands classiques sont élaborés
à partir des matières premières les plus nobles.

Fabien Foenix, Mister Ice,


à Paris 17e
Après un passage par Houston, Texas, pour le
compte la maison Lenôtre pour laquelle il tra-
vaillait à l’époque, Fabien Foenix s’est installé
ici il y a plus de 25 ans. Avec quelques incon-
tournables depuis, comme les sorbets litchi-
pétales de rose, agrume-gingembre ou pinaco-
lada, et les glaces chocolat-mendiant, graines
de sésame noir ou réglisse.

Arnaud Dronet, Le Pic à Glace,


à Colombes
Arnaud Dronet perpétue le souvenir de Maurice
Gauthier, créateur de la fameuse glace au ca-
membert qu’il continue de fabriquer.
Sélectionnant son lait à la ferme de Viltain, dans
les Yvelines toutes proches, il confectionne lui-
même bon nombre de ses purées de fruits
comme celles à base de melon, de pêche de
vigne des coteaux du Lyonnais, d’orange san-
guine ou de mandarine de Sicile. Nouveauté
2012, le sorbet au vinaigre balsamique pour
accompagner une tomate-mozarella.

ET AUSSI
Les sorbets plein fruits, fraise ou framboise, et les
crèmes glacées, vanille-caramel ou vanille-pis-
tache, du chef pâtissier Pierre Mathieu dans
les jardins du Mandarin Oriental à Paris 1er ;
les glace aux pétales de pamplemousse, au citron-
cheesecake ou aux fraises et fines écorces
de citron confit du chef pâtissier Hugues Pouget,
de Hugo&Victor à Paris 7e ; les sorbets au yuzu
ou au citron-basilic et les crèmes glacées au thé
vert matcha ou au miel-romarin d’Éric Frechon
au bar à glace de la terrasse du Mini-Palais,
à Paris 8e ; les glace aux perles de rose, à la gui-
mauve à la fraise, à la pomme d’amour ou à la
tarte au citron, d’Eddie Benghanem, à la terrasse
Glace aux fraises des bois de chez Berthillon
du Trianon Palace, à Versailles (78).

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